Православное христианство.ru. Каталог православных ресурсов сети интернет
Top.Mail.Ru

18-05-2018

Ménée de JUIN

traduction: P. Denis Guillame, 1988
Diaconie Apostolique

Version PDF

1er JUIN
Mémoire du saint martyr Justin le Philosophe, d’un autre Justin et de ses compagnons.

VÊPRES

Lucernaire, t. 2
Lorsque sur l’entière création / l’ignorance établit ses frimas / par instigation de l’ennemi / et que le culte des idoles florissait, / alors, de tout coeur, saints Martyrs, / avec l’ardeur de votre foi en Dieu, / vous l’avez fait cesser en versant / avec amour votre sang / pour celui qui a versé son propre sang sur la croix.

Lorsque par divine inspiration / vous avez marché vers les combats surhumains, / renonçant au périssable corps, / alors, soutenus par la force du Tout-puissant, / vous n’avez pas tremblé devant le feu / ni redouté le glaive tranchant; / aussi, inclinant la nuque devant Dieu, / vous avez trouvé, jubilants, / votre fin bienheureuse, illustres Martyrs.

A la suite de Justin, / les généreux athlètes Péon, / Valérien et Chariton, / Evelpiste et Kharitô / ainsi que l’illustre Hiérax, / ayant teint de leur sang / l’ornement divin, l’ont revêtu / pour ensemble se tenir avec les Anges dans les cieux / devant le Maître de tous, le Christ, ce roi de l’univers.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
La joie des Anges, c’est toi, / la gloire des hommes, l’espérance des croyants, / Dame toute-pure, notre protection; / vers toi nous réfugiant, nous crions avec foi: / puissions-nous, par tes prières, échapper / aux traits de l’ennemi, / au funeste chagrin / ainsi qu’à toute sorte d’affliction, / nous tous qui t’acclamons, sainte Epouse de Dieu.

Stavrothéotokion
Vierge pure, lorsqu’on mit en croix ton Fils et ton Dieu, / quelle douleur tu éprouvas, / pleurant, gémissant et criant amèrement: / Hélas, mon Enfant bien-aimé, / comme tu souffres injustement, / toi qui veux sauver les terrestres fils d’Adam! / C’est pourquoi, Vierge sainte, nous te supplions avec foi: / procure- nous la faveur de ton Fils.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l’impuissance l’audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis ce canon des Saints.

Ode 1, t. 2
Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu’il a soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s’est couvert de gloire.
Resplendissants de l’auréole des martyrs, / vous vous tenez devant le trône saint / du Seigneur de l’univers, / Témoins du Christ, et vous nous procurez / la rémission de nos péchés.

Les champions fidèles de la vérité, / d’un même coeur ayant lutté / devant le tribunal du tyran, / ont renversé l’erreur de Bélial / par la force de l’Esprit.

Par les coups et les flagellations / et par toutes sortes d’afflictions / les fidèles et grands Martyrs / ont acquis le royaume du Christ, / qu’ils habitent, couronnés.

Par pitié pour l’oeuvre de tes mains, / Miséricordieux, / tu habitas le sein / de la Vierge inépousée, / dont tu fis notre protectrice.

Ode 3
Seigneur, affermis nos coeurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché, / et plante la crainte de ton nom / dans les coeurs de ceux qui te louent.

Ayant au coeur le Christ pour ferme appui, / courageusement tu t’opposas, Justin, / à l’injuste juge qui voulait / te voir embrasser l’iniquité.

L’armée choisie par Dieu, son brillant choeur, / la troupe sainte, les vaillants Martyrs / en leur corps ont combattu / les ennemis incorporels.

Les athlètes magnanimes, abandonnant / aux supplices leur corps, jubilèrent à la vue / de l’éternelle jouissance, / de leur future gloire et splendeur.

Sans semence dans ton sein tu as conçu / et tu mis au monde ineffablement le Dieu fait chair / que les célestes Puissances n’osent regarder, / Mère pure et toujours-vierge.

Cathisme, t. 5
A haute voix chantons les louanges de Justin, / d’Evelpiste, Cha- riton, / Hiérax, Valérien, Kharitô et Péon, / ces astres illuminant sous la clarté / de leurs combats resplendissants / l’ensemble de la terre, ces martyrs / qui intercèdent auprès du Christ pour le salut de nos âmes.

Théotokion
Ardente et invincible protection, / inébranlable et sûr espoir, / havre et rempart de qui se réfugie auprès de toi, / Mère pure et toujours-vierge, / supplie avec les Anges ton Fils et ton Dieu / d’accorder au monde la paix, / la miséricorde et la grâce du salut.

Stavrothéolokion
Te voyant suspendu sur la croix / au milieu des larrons, / ta Mère, ô Christ, le coeur brisé, s’écria: / O mon Fils bien-aimé, / comment souffres-tu sur la croix la peine des malfaiteurs, / toi qui es sans péché? / Mais tu veux rendre la vie / au genre humain, dans ton immense bonté.

Ode 4
Seigneur, j’ai perçu le plan de ton salut / et je t’ai glorifié, seul Ami des hommes.

L’armée des Anges fut stupéfaite des combats / de Justin, Chariton, Kharitô et Péon.

Leur corps broyé par les supplices a procuré / la divine béatitude aux athlètes courageux.

Les princes des ténèbres ont redouté / le courage des inflexibles martyrs Evelpiste et Hiérax.

Vierge pure ayant mis au monde sans semence notre Dieu, / nous t’en supplions, prie-le sans cesse pour tes serviteurs.

Ode 5
Toi qui es la source de clarté / et le créateur des siècles, / Seigneur, dirige-nous / à la clarté de tes commandements: / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi.

Rempli de l’Esprit divin, tu étouffas / sous les flots de ton sang / les funestes esprits du mal, / bienheureux martyr Justin, / en la fermeté des tes combats.

Kharitô, ayant la grâce comme nom, / se trouva remplie de la grâce de Dieu: / oubliant la féminine fragilité, / elle a combattu loyalement / et mérité la gloire du ciel.

De l’antique ennemi tu émoussas / les perfides traits, toi dont l’âme était comblée / de grâce par ta confession de Dieu, / Chari- ton, martyr et pur joyau / des athlètes victorieux.

Vierge pure qui as enfanté le Christ, / le créateur de l’univers, / nous te crions: Réjouis-toi / qui sur nous fis lever la divine clarté / et pus loger en toi le Dieu infini.

Ode 6
Encerclé par l’abîme de mes péchés, / j’invoque l’abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi.

Du ciel ayant reçu ton nom comme saint Paul, / c’est en droite ligne, Sage-en-Dieu, / que tu parcourus le stade des martyrs.

L’océan des supplices, vous l’avez franchi / sans éclaboussure, grâce au gouvernail divin, / pour aborder au port serein, dans le royaume du Christ.

Resplendissant, comme astres non errants, / au firmament de l’Eglise, vous illuminez / la terre entière des splendeurs de vos combats.

O Vierge, sans connaître d’homme tu conçus / et, vierge demeurant, tu révélas bien clairement / la divinité de ton Fils et ton Dieu.

Kondakion, t. 2
Le héraut véritable de la piété, / l’orateur illustre des mystères divins, / Justin le philosophe, acclamons-le / avec des éloges, car il a, / par la force de la sagesse et de la grâce, rendu plus clair / l’exposé de notre foi; / et pour tous il implore la divine rémission.

Synaxaire
Le 1er Juin, mémoire du saint martyr Justin le Philosophe.
Accusé de folie, tu acceptes, Justin, de boire, en philosophe, pour Dieu la ciguë.
Devant l’immense joie de l’éternel festin, le premier juin, la terre te semble exiguë.
Ce même jour, mémoire des saints martyrs Justin, Chariton, Kharitô, Evelpiste, Hiérax, Péon et Valérien.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d’or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d’une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.

Ayant asséché le gouffre de l’erreur, / saints Martyrs, sous le fleuve de votre sang, / vous avez fait sourdre le flot de vos miracles / pour éteindre les braises des passions / en ceux qui chaque jour s’écrient: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.

Justin, ce philosophe que parait / la sagesse de Dieu, dans la grâce a démontré / combien folle était la philosophie païenne, / pour nous conduire vers l’adoration / de la Trinité et lui chanter fidèlement: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.

Sages Martyrs, au feu divin de votre amour / vous avez brûlé les broussailles de l’erreur / avec courage et comme torches allumées / vous illuminez le coeur / de tout fidèle s’écriant: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.

Moïse sur la montagne du Sinaï / d’avance, Vierge pure, t’a vue comme un buisson / portant sans brûlure l’irrésistible splendeur / de l’ineffable nature de Dieu / unie à l’épaisseur de notre chair.

Ode 8
Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses oeuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Eprouvés au feu de vos tourments, / comme en la fournaise, patiemment, / saints Athlètes du Seigneur, / plus que l’or vous avez lui / en vérité, vous écriant: / Nous t’exaltons, ô Christ, dans les siècles.

Avec Justin soient chantés également / Chariton et Kharitô, / Péon, le grand Hiérax et Valérien: / par leur lutte ils ont mis fin / à l’erreur et se sont joints / aux choeurs des Anges dans le ciel.

Vous hâtant vers l’éternelle vie, / vous avez, saints Martyrs, tendu la nuque vaillamment / sous le glaive à l’unanimité / afin de vous offrir / en sacrifice à notre Dieu.

Divine Mère, lorsque tu portas le Christ, / cette myrrhe qui pour nous fut répandue, / tu as comblé le monde entier / de son divin parfum; / aussi nous te disons: Réjouis-toi, / et t’exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, / est venu du ciel /  renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d’une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l’unisson / dans nos hymnes nous le magnifions.

Resplendissants de divine gloire, vous avez mis fin, / généreux Athlètes, / à la froidure de l’erreur; / et, devenus participants / des saintes souffrances de celui / qui assuma pour nous la chair, / à jamais dans le ciel vous jubilez avec lui.

Les Anges ont vu, émerveillés, / la sagesse de Justin, / la virilité de Kharitô, / de Chariton l’audace en vérité, / les nobles luttes de Péon et d’Hïérax / et, devant les supplices terrifiants, / la patiente fermeté de Valérien.

Dans la gloire et l’allégresse vers le ciel, / montés sur votre sang / comme sur un char divin, / vous avez couru pour recevoir / de la vivifiante main / les couronnes de victoire, saints Martyrs / qui pour nous sans cesse intercédez.

Ayant pris corps ineffablement / de tes chastes entrailles, nous est apparu, / Mère toute-pure, inépousée, / comme un soleil le Fils coéternel / que le Père engendre avant tous les temps / et qui, dissipant les ténèbres de l’erreur, / a illuminé l’univers.

Le reste comme d'habitude, et le Congé.

 

2 JUIN
Mémoire de notre Père dans les Saints
Nicéphore, archevêque de Constantinople, le confesseur.

VÊPRES
Lucernaire, t. 4
En toi nous reconnaissons / le ferme appui de la foi, / le socle de la vérité, le rempart de la doctrine sacrée, / le défenseur de la piété, / le logis de la pureté, / l’urne précieuse du parfum de l’Esprit, / le trésor des enseignements, sur lequel repose l’Eglise du Christ, / Nicéphore, pontife divin.

En toi nous acclamons / le successeur des Apôtres, le compagnon des Martyrs / et des Ascètes le fidèle imitateur, / l’image des Docteurs, leur empreinte sacrée, / le bienheureux Pontife initiant au Christ, / le fleuve divin des guérisons / qui recouvre de ses flots / la malveillance des impies.

Ayant multiplié / le talent de la sagesse, Bienheureux, / à bon droit tu entras dans la joie de ton Seigneur, / auréolé par la grâce de la divine clarté / et reflétant la splendeur mystique de l’Esprit saint; / désormais, glorieux Pontife, tu te tiens / à la droite du Maître vivifiant, / dans l’inépuisable rayonnement des célestes clartés.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Je te dis bienheureuse, Tout-immaculée / qui arrachas les mortels / au gouffre du désespoir, à l’abîme du mal; / je te chante, divine Epouse, bienheureuse en tout temps / et glorifie ton ineffable maternité, / car tu as enfanté pour le monde un Sauveur, / Vierge sainte, et délivré / de l’ancestrale malédiction le genre humain.

Stavrothéolokion
Lorsqu’elle vit ta mise en croix, / ta virginale Mère, Seigneur, / fut saisie de stupeur et, te regardant, s’écria: / Voici ce que t’offrent en retour / ceux qui jouirent de tes bienfaits! / Ne me laisse pas seule au monde, je t’en prie, / mais ressuscite bientôt, / pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.

Tropaire, t. 4
La justice de tes oeuvres a fait de toi / pour ton troupeau une règle de foi, / un modèle de douceur, / un maître de tempérance; / c’est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l’exaltation / et par ta pauvreté la richesse. / Nicéphore, pontife sacré, / prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis ce canon du Saint, oeuvre de Théophane, avec l’acrostiche: Je chante Nicéphore porteur de trophées.

Ode 1, t. 4
Lorsqu’il eut franchi à pied sec / l’abîme de la mer Rouge, /  l’antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d’Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix.

Tu as fait de la pratique des vertus / l’accès vers la divine contemplation; / sur elles ayant réglé ton âme, bienheureux / Nicéphore, tu t’es envolé / vers la suprême vision.

Ta doctrine fut illustrée par tes actions / et de ta parole fut ornée ta vie, / Nicéphore, d’éclatantc façon; / c’est pourquoi le Christ t’a placé / en pontife sur le trône élevé.

Le funeste Léon, / atteint par l’hérésie de Mammon, / lorsqu’il s’élança contre toi, ce ferme roc, / Nicéphore, fut brisé / et bientôt l’insensé descendit vers l’Hadès.

Par l’ascèse ayant mortifié, / Nicéphore, les terrestres pensées / et dirigé ton âme avec soin, / pontife saint, tu abordas / au port de l’impassible condition.

L’humanité broyée, tu l’as guérie, / Vierge toute-pure, en enfantant / le Créateur de l’univers, qui nous releva, / nous qu’avait fait crouler / la faute des premiers parents.

Ode 3
Ce n’est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la  puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n’est d’autre Saint que toi, Jésus Christ.

Ayant orné ta vie de toutes sortes de vertus / et devenu un luminaire possédant, / Nicéphore, la parole de vie, / tu guidas le troupeau sacré du Christ.

Ta langue enflammée de théologien / consuma au feu spirituel / les ronces de l’hérésie, / sage Père digne de nos chants.

Sagement tu as sondé / l’abîme de sagesse et, grâce aux lacets / de tes enseignements, tu étranglas / ceux qui rejetaient l’image du Christ.

Confessant le Verbe coéternel / au Père avant les siècles et en ces derniers temps / né de toi, ô Vierge immaculée, / nous te glorifions comme la Mère de Dieu.

Cathisme, t. 1
Les choeurs des Patriarches célèbrent ta mémoire sacrée, / Nicéphore, par des hymnes et des chants; / à leur nombre s’est ajoutée en effet / ton âme glorieuse; c’est pourquoi / la sainte Eglise, en ce jour te magnifiant, / glorifie le seul ami des hommes, le Christ notre roi.

Théotokion
En toi nous reconnaissons la Mère de Dieu / demeurée vierge même après l’enfantement, / nous tous qui cherchons refuge en ta bonté, / car aux pécheurs tu offres ton secours; / en toi nous trouvons au milieu des périls, / Vierge toute-pure, le salut.

Stavrothéotokion
O Christ, lorsque ta Mère immaculée / te vit suspendu à la croix, elle dit: / O Fils coéternel au Père et à l’Esprit, / quel est ce mystère de ton oeuvre de salut? / Par lui tu as sauvé, dans ta bonté, / Seigneur, l’ouvrage de tes mains.

Ode 4
Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l’Eglise depuis sa place / en toute vérité s’écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur.

Par divine force tu brisas / les mâchoires des impies / et, l’emportant sur eux par la fermeté de tes discours, / tu enseignas à vénérer / la divine image du Sauveur.

Par ta confession tu fis briller / le sacerdoce divin, / toi qui fus exilé par léonine cruauté, / Pontife divinement inspiré, / initiant aux ineffables secrets.

Avec courage présidant, / Nicéphore, aux pieux enseignements / de la sainte Eglise, tu chassas / grâce aux fouets de tes paroles les loups / qui frelataient la vraie foi.

Ayant fait de ton coeur un paradis / au milieu duquel était planté, / Père Nicéphore, l’arbre de vie, / tu révélas, divinement inspiré, / à tous l’exposé de la foi.

Dans la chair ayant enfanté / le Verbe Dieu, jadis incorporel, / Pleine de grâce toute-digne de nos chants, / tu renouvelas le monde; c’est pourquoi / nous te glorifions, divine Epouse, en la vraie foi.

Ode 5
Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière  sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi.

Grâce à ton esprit pur, / capable d’accéder aux cieux, / tu as pu cueillir, Bienheureux, / l’immarcescible fleur de la sagesse et du savoir.

Aux âmes orthodoxes tu offris / comme remèdes tes discours, / mais la terre des insensés, / tu l’as bouleversée par tes enseignements.

Ta parole correspondant à tes actions, / dans la pureté de ta vie, / comme soleil éblouissant tu fis briller / le firmament de la sainte Eglise.

De la prime aïeule, grâce à toi, / a pris fin la malédiction, / car tu as conçu, Vierge toute-pure, celui / qui nous couronne de divines bénédictions.

Ode 6
Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t’offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l’as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté.

Luminaire étincelant / des rayons de l’Esprit saint, / pour les Eglises tu es devenu / colonne s’élevant jusqu’aux célestes parvis / et nuée menant à l’héritage des cieux.

Ayant consacré à Dieu toute ta vie, / tu fus institué comme chef / de ton Eglise en premier lieu / et comme oecuménique pasteur, / Père et Pontife bienheureux.

Ta parole inspirée divinement, / grâce au glaive à deux tranchants du Paraclet, / rompt la trame des hérésies / et révèle à tous / la splendeur de la vérité.

Les lois de la nature merveilleusement / s’effacent, car une pucelle enfante à présent / et la Vierge, ayant sans épousailles conçu, / allaite le Seigneur / et Créateur de l’univers.

Kondakion, t. 4
Nicéphore, toi qui depuis le ciel as reçu / de Dieu la couronne de victoire en ce jour, / sauve les fidèles te vénérant comme Pontife et Docteur.

Synaxaire
Le 2 Juin, mémoire de notre Père dans les Saints, Nicéphore patriarche de Constantinople et confesseur.
Au déclin de son âge, Nicéphore marche vers le sein d’Abraham, cet autre patriarche.
Le deux juin, Nicéphore accomplit son destin et goûte au Paradis l’édénique festin.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
Dans la fournaise de Perse les enfants d’Abraham, / plus que par l’ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s’écriaieni: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.

Le temple vivant du Dieu de vie, / possédant à l’intérieur comme chandelier d’or la Trinité, / c’est toi, Nicéphore, qui t’écriais: / Béni es-tu dans le temple de ta gloire, Seigneur.

Des hérétiques tu arrêtas les bavardages impies / en enjoignant de vénérer l’icône du Christ, / Nicéphore, aux fidèles s’écriant: / Béni es-tu dans le temple de ta gloire, Seigneur.

Grâce au trésor de ta sagesse et par ta sainte vie / ayant permis à ton esprit de dominer les sens, / tu t’es présenté devant le Christ en chantant: / Béni es-tu dans le temple de ta gloire, Seigneur.

Sans confondre ni diviser les natures unies, / nous glorifions comme une seule personne le Christ, / le Verbe ayant pris chair de toi, et nous chantons: / Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.

Ode 8
Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n’était qu’une image / maintenant devient réalité, / puisqu’il rassemble tout l’univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses « oeuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle.

Toi qu’avait racheté le sang du Christ, / pour lui tu acceptas la mort en esprit, / car c’est le martyre de ta conscience que tu souffris, / éclairé par ta grâce de confesseur / et t’écriant: Bénissez, / toutes ses oeuvres, le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Le corps et l’âme purifiés, / tu consacras au Verbe qui voit tout / ta parole le montrant / d’abord incorporel et sans commencement, / puis se faisant homme par compassion; / et tu chantais: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Pour obtenir l’héritage des cieux / et la gloire sans fin, / tu laissas la gloire qui se flétrit, / supportant, Père saint, / l’amertume de l’exil / et t’écriant: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Le céleste, le pur Epoux, / en toi, notre Dame, ayant trouvé la seule immaculée, / la splendide fleur, le lis au doux parfum / et la chambre nuptiale pleine de clarté, / fit de toi son épouse; c’est pourquoi, / ô Vierge, nous te chantons / et t’exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
Le Christ, pierre angulaire que nulle main n’a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c’est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d’allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions.

Tu as trouvé ta bienheureuse fin / lorsque disparurent les miroirs et que se montra la réalité / dans la vision de l’éternelle beauté; / toi qui en jouis à présent, / dans tes prières souviens-toi de nous.

Autour de la châsse contenant / les reliques de Nicéphore, ce porteur de Dieu, / fidèles, de tout coeur chantons-le / comme victorieux et célébrons / avec allégresse sa festivité.

Exercé en toutes les vertus, / au terme de tes luttes de confesseur / tu as reçu la couronne des martyrs, / dont tu es orné, Pontife saint, / en présence du Seigneur.

Nous tous, les fidèles, nous croyons / que tu es la cause, la racine, la source d’où jaillit / celui qui nous accorde l’immortalité; / et dans nos hymnes nous te célébrons, / car tu as fait éclore le Seigneur notre vie.

Le reste de l’office de Matines comme d’habitude, et le Congé.

3 JUIN
Mémoire du saint martyr Lucillien.

VÊPRES
Lucernaire, t. 1
Les funestes enfants / des meurtriers du Seigneur, / consumés de jalousie, t’ont livré / et, triomphant par ton courage, Lucillien, / du Paradis tu as reçu / la jouissance; désormais / intercède pour qu’à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.

Avec toi fermement / l’illustre et vénérable Paule a combattu / ainsi que les enfants remplis de sainteté / qui t’ont suivi comme un père, admirable Martyr; / avec eux désormais / habitant les cieux, prie le Christ / pour qu’à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.

Ta châsse fait jaillir / chaque jour, Martyr aux multiples combats, / pour les fidèles qui accourent des flots de guérisons, / elle efface les passions et fait sombrer les phalanges des démons / avec l’aide de l’Esprit; / intercède pour qu’à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.

Gloire au Père... Maintenant...Théotokion
De moi, condamné, / misérable, rejeté / et sans excuse, ô Vierge immaculée, / n’aie pas honte, mais prends pitié; / hâte-toi de venir / me sauver lorsque le Seigneur jugera l’univers / et veuille m’arracher au châtiment: / tout ce que tu veux, tu le peux en effet.

Stavrothéotokion
La Vierge dit en voyant / le Christ suspendu sur la croix: / Un glaive a transpercé mon coeur, / comme l’avait prédit le vieillard Siméon; / ressuscite, Seigneur immortel, / et glorifie avec toi / ta Mère et ta servante, je t’en prie.

Tropaire, t. 1
Comme un astre éblouissant, dans la nuit de l’erreur / par ta foi tu as brillé, Lucillien; / selon les règles tu as combattu / et mis à mort le perfide tyran; / avec Paule la vénérable et les quatre enfants martyrs / intercède pour nos âmes auprès du Christ.

MATINES
Après ta lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis ce canon du Saint, oeuvre d’Ignace, avec l’acrostiche: Je chante le renom du martyr Lucillien.

Ode 1, t. 8
Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d’Israël s’écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés.

Je te chante, Lucillien, / serviteur du Verbe et gloire des martyrs; / par tes prières procure-moi / pour mes péchés miséricorde et pour mon âme guérison.

De toute ton âme et de tout ton esprit / tu t’adonnas tout entier à l’amour du Christ / et sagement tu méprisas / la faiblesse et l’erreur des faux-dieux.

Au milieu des supplices préférant / à toute gloire terrestre celle de Dieu, / de la gloire éternelle, Bienheureux, / tu as trouvé la jouissance dans le ciel.

L’échelle vue par Jacob, c’est bien toi: / grâce à loi en effet, ô Mère de Dieu, / le Verbe s’est uni aux terrestres pour hisser / vers le ciel la nature des humains.

Ode 3
Tu es le firmament de qui chemine vers loi; / les habitants des  ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur.

Si Judas a livré le Christ rédempteur / aux meurtriers du Seigneur, / ses congénères t’ont livré aux impies.

Au tyran qui essayait / de te séduire par ses flatteries / comme pierres tes paroles ont répondu.

Pour tes compagnons de lutte, saint Martyr, / tu fus un lumineux chandelier, les précédant / clairement sur les chemins du bonheur en l’au-delà.

Rends-moi favorable, je t’en prie, / notre Dame, au jour du jugement / par tes prières le Fils né de toi.

Cathisme, t. 1
Dans la fournaise tu ne fus nullement consumé, / Lucillien, magnanime lutteur, / car tu reçus de Dieu la rosée qui te rafraîchit; / c’est pourquoi dans l’allégresse tu menas / tes luttes surhumaines en compagnie des saints enfants: / avec eux souviens-toi de nous tous.

Théotokion
En toi nous reconnaissons la Mère de Dieu / demeurée vierge même après l’enfantement, / nous tous qui cherchons refuge en ta bonté, / car aux pécheurs tu offres ton secours; / en toi nous trouvons au milieu des périls, / Vierge toute-pure, le salut.

Stavrothéotokion
O Christ, lorsque ta Mère immaculée / te vit suspendu à la croix, elle dit: / O Fils coéternel au Père et à l’Esprit, / quel est ce mystère de ton oeuvre de salut? / Par lui tu as sauvé, dans ta bonté, / Seigneur, l’ouvrage de tes mains.

Ode 4
Seigneur, j’ai perçu / le mystère de ta venue, / sur tes oeuvres j’ai médité / et j’ai glorifié ta divinité.

Par tes paroles tu brillas / et resplendis sur le monde par tes combats; / quant à l’opposition des tyrans, / tu la repoussas comme inconsistante vapeur.

Comme Abraham fut justifié par la foi, / toi-même tu le fus dans le Christ: / en reconnaissant ton Créateur, / tu rejetas la vanité des faux-dieux.

En toi, nous les fidèles jouissant / de tes remèdes, illustre Martyr, / nous voyons celui qui a détruit l’erreur / et qui guérit nos douloureuses passions.

Il dépasse l’entendement, / le mystère de ton enfantement: / Vierge Mère, l’ayant conçu dans ton sein / par l’ineffable parole, tu enfantes notre Dieu.

Ode 5
Eclaire-nous de tes préceptes, Seigneur, / et par la force de ton bras tout-puissant, / Ami des hommes, donne au monde la paix.

Seul Médecin des âmes et des corps, / par les prières de tes martyrs / guéris mes douleurs et mes passions.

Illustre Martyr, cultivé par l’Esprit, / tu devins une fleur sacrée / qui a donné dans les luttes son fruit.

Ayant au coeur les paroles de vie, / par ta résistance tu fis périr, / illustre Martyr, les flatteries des tyrans.

En toi possédant l’inébranlable rempart, / le havre, la forteresse, l’espérance, le bouclier, / divine Mère toute-pure, nous sommes sauvés.

Ode 6
Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l’abîme du mal retire-moi, je t’en supplie; / c’est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi.

Ayant élevé le désir de ton âme vers Dieu, / avec courage, de toi-même tu marchas / vers la flamme du tyran / et fus revigoré, ainsi que les enfants, / victorieux Athlète, par la rosée de l’Esprit.

Fortifiée par tes conseils, / la vénérable Paule vaillamment / fit preuve de virilité contre le maudit / et reçut la couronne de justice / de la main du Christ, cet arbitre des combats.

L’ennemi ne souffrait pas / de voir ta fermeté / inébranlable comme le mont Sion: / sous tes pieds il fut pourtant confondu, terrassé, / écrasé, saint Martyr, par ton combat.

Tu as vraiment conçu le Verbe Dieu, / Vierge toute-pure, en ton sein / et merveilleusement l’as enfanté: / par tes prières demande-lui de sauver / de tout danger tes fidèles serviteurs.

Kondakion, I. 2
Grâce aux tourments que tu affrontas avec courage, Lucillien, / des martyrs du Christ tu as atteint la dignité; / avec Paule et les saints Enfants tu chantas au Créateur: / Voici que par amour pour toi, Sauveur, nous sommes immolés comme brebis.

Synaxaire
Le 3 Juin, mémoire du saint martyr Lucillien, de sainte Paule et des quatre enfants martyrisés avec eux: Claude, Hypatios, Paul et Denis.
Lucillien avec Paule et quatre enfants acquiert, pour le prix de leur sang, la céleste couronne.
Mis en croix le trois juin, le saint martyr est fier d’achever la Passion en sa propre personne.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Avec Paule tu chantais, saint Martyr: / Rien ne pourra me séparer / de l’amour du Christ: ni le danger / ni l’affliction ni le glaive ni la faim; / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ayant posé tes pieds solidement / sur le rocher de la confession, / sous l’assaut des vagues tu ne fus pas ébranlé; / c’est pourquoi tu chantais: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Par tes prières pures, ô Mère de Dieu, / puissions-nous être délivrés / des passions, des malheurs et des périls, / des maladies de toute sorte, en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
Le Roi des cieux / que chantent les célestes armées, / louez-le,  exaltez-le dans tous les siècles.

Bienheureux qui fus planté par le Seigneur / le long des allées de la foi, / tu fus un arbre porteur de vie.

Les Athlètes, resplendissants de beauté / en leur sainte confession du Christ, / du ciel ont reçu la couronne méritée.

Gisant que je suis sur un lit de douleur, / relève-moi de ma chute, ô Mère de Dieu, / afin qu’en tous les siècles je te puisse glorifier.

Ode 9
Nous te magnifions, immaculée / Mère du Christ notre Dieu, / que de son ombre a couverte l’Esprit saint.

Voyant ces fleurs parfumées / de la mystique prairie du Christ, / magnifions en ce jour les Martyrs.

Les Martyrs, ces astres lumineux / de l’Eglise du Christ notre Dieu, / irradient la clarté de leur sainte confession.

Toi qui guéris nos souffrances, nos passions, / Ami des hommes, à la prière de tes Martyrs, / guéris aussi mes douleurs à présent.

En toi nous possédons le calme port, / Vierge pure, le refuge et le rempart, / nous les fidèles sauvés grâce à toi.

Le reste comme d’habitude, et te Congé.

4 JUIN
Mémoire de notre Père dans les saints Métrophane, archevêque de Constantinople.

VÊPRES
Lucernaire, t. 6
Saint et théophore tu t’es montré, / ayant reçu l’onction divine en l’Esprit saint / et sans cesse ayant accès au saint des saints, / étincelant de la divine splendeur, / par grâce initié comme prêtre aux mystères du salut, / toi le pontife illustre en vérité / qui intercèdes avec confiance pour nos âmes.

Bienheureux Métrophane, ta vie / a resplendi de l’éclat des vertus, / elle a dissipé les ténèbres de l’erreur; / vraiment tu fus un soleil lumineux, / saint pontife, et maintenant / tu demeures là où brille la lumière sans soir, / devenu fils du jour par grâce de l’Esprit; / et nous qui célébrons / ta mémoire sainte et porteuse de clarté, / Métrophane, de tout coeur nous te glorifions.

Ton esprit, tirant sa beauté / de la foi et de l’inclination vers le divin / et brillamment divinisé, / en un corps mortel et corruptible a distillé / l’incorruptible condition / au point d’acquérir la splendeur des anges incorporels; / astre lumineux, en impassible, désormais / non plus soumis aux passions, / Père et pontife Métrophane, nous te disons bienheureux, / toi qui intercèdes pour nos âmes.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Les Prophètes, de leur regard divin, / t’ont vue de loin et fidèlement annoncée / comme l’urne, le bâton, l’écriture de Dieu, / l’arche, la table, le chandelier tout-doré, / l’échelle, le palais, la montagne sacrée, / la litière, le tabernacle de sainteté, / la passerelle conduisant de terre vers les deux; / et nous qui voyons ces images parfaitement réalisées, / avec foi, ô Vierge immaculée, / nous proclamons ta divine maternité.

Stavrothéotokion
Versant des larmes et poussant / de profonds gémissements, / à la vue de ta croix, la Vierge près de toi, / dans ses pleurs maternels, attérée, s’écria, / Ami des hommes: Jésus, / quel est ce mystère que je vois, / comment peux-tu mourir, Immortel, / toi qui désires vivifier ceux qui sont morts? / Je chante ton pouvoir et glorifie / ton ineffable condescendance, ô mon Fils.

Tropaire, t. 4
La justice de tes oeuvres a fait de toi / pour ton troupeau une règle de foi, / un modèle de douceur, / un maître de tempérance; / c’est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l’exaltation / et par ta pauvreté la richesse. / Métrophane, pontife sacré, / prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis ce canon du Saint, oeuvre de Théophane, avec l’acrostiche: Je chante le très-grand renom de Métrophane.

Ode 1, t. 6
Lorsqu’Israël eut cheminé sur l’abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s’écria: / Chantons une hymne de victoire en l’honneur de notre Dieu.

Toi qui devant Dieu / avec le choeur céleste / comme prêtre et serviteur divin, / Père Métrophane, te tiens, / intercède sans cesse auprès de lui / pour que nous obtenions les biens éternels.

Choisi par le Seigneur / pour le ministère sacré / de son Evangile, Bienheureux, / tu as mené les peuples, / par tes sages exhortations, / à la connaissance de Dieu.

De la connaissance de Dieu / ayant fait ta richesse, / de ton coeur tu fis jaillir / la parole de vie, pour abreuver / les âmes desséchées par les passions, / Pontife divin et bienheureux.

Le choeur des Prophètes saints / a prédit de bien loin / que tu serais en vérité / la génitrice de Dieu, / surpassant, Vierge pure, les Chérubins / et l’entière création.

Ode 3
Nul n’est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom.

De tes lèvres distillant, / Père saint, la douceur, / tu fis sécher les flots / de l’amère absence-de-Dieu / en abreuvant les fidèles, Bienheureux, / avec l’eau divine du savoir.

Désigné par suffrage divin, / tu fus consacré pontife, / Père théophore, pour offrir / des victimes non sanglantes / au Dieu qui pour nous / a bien voulu s’immoler.

Le sépulcre où saintement / repose ton corps / exhale un doux parfum / qui embaume nos coeurs, / tel un divin paradis, / Métrophane, pontife glorieux.

Il est incapable, l’esprit humain, / de connaître l’ineffable profondeur / de ton enfantement, / car Dieu par miséricorde s’anéantit / dans ton sein, Vierge pure, / pour sauver l’humanité.

Cathisme, t. 8
Des Apôtres tu imitas la vie et les paroles en vérité: / devant le Concile, comme Pierre tu prêchas / le Fils et Verbe consubstantiel au Père divin / et de Jean tu gardas les paroles saintes comme un trésor; / comme Paul tu as donné ton âme pour ton troupeau / et comme le Protoclite as montré le Messie tant désiré. / Bienheureux Métrophane, prie le Christ avec eux / pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout coeur ta mémoire sacrée.

Théotokion
Toute-sainte et virginale Mère de Dieu, / guéris les funestes passions de mon âme, je t’en prie, / accorde-moi la rémission des péchés / qu’en ma folie j’ai commis, souillant mon âme et mon corps. / Malheureux que je suis, que ferai-je, hélas, / à l’heure où les Anges sépareront mon âme de ce pauvre corps? / Alors, notre Dame, sois mon aide, mon ardente protection, / car tu es l’espérance de ton indigne serviteur.

Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l’Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / celle qui t’enfanta, dans ses larmes, disait: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton coeur, / suprême Bonté et Seigneur sans péché! / C’est pourquoi nous lui crions dans notre foi: / Use de miséricorde, ô Vierge, envers nous / et procure la rémission de leurs péchés / aux fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils.

Ode 4
Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d’un coeur purifié / elle fête le Seigneur.

Rempli que tu étais / de l’Esprit saint, tu chassas, / saint Père, les esprits du mal / et tu fis des mortels, / par tes enseignements, / les demeures de Dieu.

Tu prêchas la divinité / de la Monade incréée / qui en trois personnes est distinguée, / sans division ni confusion; / et tes paroles de théologien / ont illuminé les croyants.

Ayant mortifié tout d’abord / les élans de la chair / dans la tempérance, les peines, l’oraison, / saint Métrophane, tu devins / un pontife divin / au service du Créateur.

Comme porte menant / à l’antichambre de Dieu, / comme divin paradis, / comme point de sanctification / et comme beauté de Jacob, / disons bienheureuse la Vierge immaculée.

Ode 5
Dieu très-bon, illumine, je t’en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu’ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché.

Accomplissant divinement / les choses de Dieu / et d’un esprit très-pur / t’appliquant à la pureté, / Père Métrophane, en la simplicité de ton coeur, / tu devins un irréprochable pontife de Dieu.

Par tes saintes exhortations / les servants des idoles / devinrent les adorateurs de Dieu; / et toi qui les fis sortir / de leur indigne condition, / tu te montras le serviteur du Tout-puissant.

A l’appel de la grâce, tu fis cesser / sous la pluie de tes paroles / la sécheresse des faux-dieux; / quant aux coeurs en friche, / par grâce de l’Esprit / tu les rendis fertiles, Père saint.

Après ton merveilleux enfantement / tu restas vierge comme avant, / car Dieu fut l’enfanté, / lui qui peut transformer / toute chose par sa volonté, / Vierge pleine de grâce et Mère inépousée.

Ode 6
Lorsque je vois / l’océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j’accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie.

Aiguisée par l’Esprit / comme roseau de scribe, / ta langue, Père saint, / dans les coeurs des fidèles inscrivit / la parole de la grâce, / par divine inspiration.

Initié aux choses de Dieu, / en pontife ayant accès / au mystique Saint des saints, / en l’Esprit tu inities / les fidèles parfaitement / au rayonnement de la Trinité.

Sous les flots de tes enseignements, / vénérable Pontife, / tu balayas les troubles eaux / de l’absence-de-Dieu / et comme un fleuve tu abreuvas / l’assemblée des croyants.

Le Verbe, en ton sein / sans semence prenant l’épaisseur de la chair, / devint homme parfait, / renouvelant en lui divinement / les natures, comme seul il le sait, / virginale Epouse de Dieu.

Kondakion, t. 4
Métrophane, pontife du Christ / et pour l’Eglise flambeau lumineux, / qui, au milieu des Pères théophores, prêcha / le Verbe au Père consubstantiel, / qui orna en premier lieu le trône de la reine des cités / et reçut de Dieu la grâce de prophétie, / chantons-le à l’unisson de nos voix.

Synaxaire
Le 4 Juin, mémoire de notre Père dans les Saints, Métrophane archevêque de Constantinople.
Quittant la terre mère quand l’âge te fane, vers le Père de tous, bienheureux Métrophane, tu voles pour trouver, non les myrtes ombreux, le quatre, mais la terre où jubilent les preux. Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
Dans la fournaise l’Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l’ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

La grâce de l’Esprit t’illuminant, / par ton inclination vers Dieu / et ta communion avec lui / tu devins un astre lumineux, / éclairant les fidèles qui psalmodiaient: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Devenu un temple saint, / resplendissant de tes actions vertueuses, / saintement tu abritas / la Trinité demeurant / en toi qui chantais: / Dieu de nos Pères, Seigneur, lu es béni.

Ecartant le sommeil de tes yeux, / par tes veilles devant Dieu / tu as reçu la divine illumination / qui a fait de toi / un ange de lumière, un vrai pontife, / la colonne et le socle de la foi.

Celui qui siège, incirconscrit, / dans le sein du Père / trône maintenant sur ton giron, / dans les limites de la chair, / ayant pris, ô Vierge, ta nature / pour sauver le premier père en devenant nouvel Adam.

Ode 8
De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l’eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis « toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t’exaltons dans tous les siècles.

Par ton humilité tu abaissas l’orgueil du serpent / et par tes pures prières vers Dieu / tu t’élevas, Bienheureux; c’est pourquoi / nous te vénérons en exaltant le Christ.

Tu as prêché la divinité du Verbe incarné / et sauvé les peuples de l’esclavage de l’erreur / en chassant le culte impie des faux-dieux, / Père Métrophane, pontife aux divines pensées.

Harmonisant ta vie sur ta parole et faisant / correspondre à ta conduite tes propos, / plein des jours de l’Esprit, tu passas / d’ici-bas aux demeures d’en-haut.

Rachetés par ton enfantement de l’antique malédiction, / nous t’adressons l’angélique salutation: / Réjouis-toi, cause de notre salut, / divine Génitrice et Vierge toute bénie.

Ode 9
Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges  mêmes / n’osent fixer leur regard, / mais aux mortels s’est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse.

Tu as trouvé demeure / sur la terre des doux, / Pontife qui étais / bienveillance et douceur, / et tu as rejoint les célestes armées, / resplendissant tout entier / d’un éclat divin et baignant / dans la lumière des vertus.

Des Anges, des Patriarches, / des Apôtres et des Martyrs, / Métrophane, tu peux voir / la divine splendeur: / avec eux prie l’Ami des hommes / d’accorder la rémission de leurs péchés / et l’amendement de leur vie / aux fidèles t’acclamant.

La pluie céleste / descendit comme rosée, / divine Mère, dans ton sein; / asséchant les flots de l’erreur, / elle fit pleuvoir grâce à toi / pour tout homme la rédemption / et l’incorruptible condition, / Vierge comblée de grâce par Dieu.

Le reste de l’office de Matines comme d’habitude, et le Congé.

5 JUIN
Mémoire du saint hiéromartyr Dorothée, évêque de Tyr.

VÊPRES
Lucernaire, t. 8
Le livre de l’Esprit céleste, c’est toi, / Père divinement bienheureux, / car tu portais l’écriture des divins enseignements / avec la connaissance de Dieu; / en t’ouvrant, tu éclairas / ceux que l’ignorance mettait en péril; / intercédant pour nous tous, / procure- nous la grâce du salut.

Ayant teint sous les flots de ton sang / ton ornement pontifical, / avec joie tu es entré, Dorothée, / dans le temple des cieux / en présence de notre Dieu / qui distribue les couronnes du combat / et tu le pries d’accorder à tous la grâce du salut.

A celle des Anges fut semblable ta vie, / éclatant fut aussi le témoignage par lequel / tu as mérité d’exulter avec les Anges, plein de joie, / toi qui sur terre resplendis / par tes miracles divins / et tes enseignements, saint pontife Dorothée; / par tes prières procure à tous la grâce du salut.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
L’arbre stérile dont parle notre Dieu, / Vierge pure, c’est bien moi / qui ne porte en aucune manière le fruit du salut; / aussi je crains d’être coupé / et jeté au feu qui ne s’éteint; / c’est pourquoi je te prie: délivre-m’en / et fais que je porte du fruit, / par ta médiation auprès de ton Fils, ô Vierge immaculée.

Stavrothéotokion
La virginale Brebis, voyant son Agneau / fixé sur le bois par des impies, / dans ses larmes gémissait et disait: / Hélas, ô mon Fils que j’aime tant, / tel est ce que t’offre un peuple ingrat / en retour de tes immenses bienfaits, / pour me priver de toi, mon Enfant bien-aimé!

Tropaire, t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie / et sur leur trône devenu leur successeur, / tu as trouvé dans la pratique des vertus / la voie qui mène à la divine contemplation: / c’est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, / tu luttas jusqu’au sang pour la défense de la foi; / Dorothée, pontife et martyr, / intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu’il sauve nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis ce canon du Saint, avec l’acrostiche: Bienheureux Père, en toi je loue le «don de Dieu». Joseph.

Ode 1, t. 8
Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s’est couvert de gloire.

En don très-pur à notre Dieu / tu t’es offert, bienheureux Dorothée, / par une vie parfaite et le témoignage sacré.

Ayant pressé ton esprit / comme grappe mûre, tu as présenté / à tout fidèle la coupe de tes enseignements.

Tu arrêtas les flots de l’erreur / grâce au fleuve de ta sage langue, Dorothée, / et tu abreuvas la conscience des croyants.

Pour laver ma souillure, fais pleuvoir / sur moi, ô Vierge, la componction, / afin que je te puisse glorifier.

Ode 3
Tu es le firmament de qui chemine vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur.

Entièrement tu as chassé, / Père et Pontife, la nuit des faux dieux / sous les clartés de ta sage prédication.

Sage Père, en saint pasteur / tu as affermi l’esprit des croyants / par tes miracles et tes divins enseignements.

Le Seigneur t’a consacré / de la sainte onction et fit de toi / pour son Eglise un suprême pasteur.

Toi la porte de la lumière / qui as chassé les ténèbres du péché, / fais luire en mon coeur la divine clarté.

Cathisme, t. 3
Toi qui faisais luire les enseignements divins, / au Roi immortel tu t’es offert / par le martyre comme un don sacré / et dans l’allégresse tu habites à présent, / Père saint, la métropole des premiers-nés; / prie le Christ notre Dieu de nous accorder la grâce du salut.

Théotokion
De la nature divine il ne fut pas séparé / en s’incarnant dans ton sein; / mais, se faisant homme, demeura Dieu, / le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, / ô Mère, après l’enfantement tout comme avant; / prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.

Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu’elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu’elle avait fait croître sans douleurs, / dans ses larmes de mère s’écria: / Hélas, ô mon Enfant, quelle Passion souffres-tu, / toi qui de ses passions infâmes veux sauver l’humaine condition!

Ode 4
Seigneur, j’ai perçu / le mystère de ta venue, / sur tes oeuvres j’ai médité / et j’ai glorifié ta divinité.

Quand il se leva, tu n’as pas craint / l’hiver de l’absence-de- Dieu / et grâce à la ferveur du saint Esprit / tu gardas les coeurs à l’abri.

Devant toi, bienheureux Dorothée, / s’est brisée la ligne compacte des démons / et s’est évanouie / l’arrogance des ennemis.

Tu supportas l’affliction, / de ville en ville chassé; / aussi tu as trouvé / la bienheureuse gloire et l’éclat des martyrs.

Vierge Mère toute-sainte, / garde-moi des tentations / et de la tempête funeste des passions, / afin que je te dise bienheureuse avec foi.

Ode 5
Toi qui fis briller jusqu’au bout de l’univers / sur la nuit de l’ignorance la connaissance de Dieu, / au matin éclaire-moi, Seigneur, / de ton amour pour les hommes.

Avec sagesse, Dorothée, / considérant les divines récompenses, / tu as supporté / les épreuves et les périls les plus grands.

En prêchant l’unité / de la divine Trinité, / tu as fait cesser les bavardages vains, / la folle croyance en de multiples divinités.

N’ayant voulu te prosterner / devant l’ouvrage de mains impies, / tu supportas, Dorothée, / les épreuves, les périls et la peine du fouet.

Du Soleil surgi avant l’étoile du matin, / Vierge pure, tu fus le lever; / et ceux qui gisaient dans les ténèbres du malheur / ont pu voir la lumière grâce à toi.

Ode 6
Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d’un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu.

Tu laissas ton coeur s’enflammer / au souffle de l’Esprit et dissiper, / Dorothée, la froide bise de l’ennemi.

Père divinement inspiré / dont l’âme rayonnait de savoir divin, / par tes écrits tu fis connaître la vie des Saints.

Le message de tes paroles, Bienheureux, / et la force de tes suaves enseignements / ont parcouru la terre, par grâce de Dieu.

Le Dieu fait homme que tu portas, / ô Vierge, implore-le / pour qu’il me sauve de la flamme des tourments.

Kondakion, t. 3
Ayant prêché l’enseignement de la vraie foi, / comme don divin tu t’es offert au Créateur / en brillant par ton ascèse tout d’abord, / puis en souffrant le martyre vaillamment / et selon les règles tu reçus / du Christ notre Dieu ta récompense de vainqueur.

Synaxaire
Le 5 Juin, mémoire du saint hiéromartyr Dorothée, évêque de Tyr.
Au regard de tout ce que le Christ a souffert les fouets qui me flagellent, pense Dorothée, ni plus ni moins ne semblent qu’une tripotée!
Le cinq, son pauvre corps est de plaies tout couvert.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.

Comme astre aux mille feux tu parus / dans la splendeur de tes combats, / Dorothée, illuminant les coeurs / des fidèles s’écriant: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.

Suivant le droit sentier, / tu évitas les précipices de l’erreur / et conduisis sur les chemins de vie / ceux qui chantaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.

Sous la pluie de ton sang / tu éteignis la fournaise de l’erreur / et près des flots de vie tu as trouvé / ta demeure en t’écriant: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.

Délivre ma pauvre âme des liens du péché, / divine Génitrice, et soumets-la / au parfait amour de Dieu, / afin que je puisse avec foi / te glorifier, toi sa Mère, dans les siècles.

Ode 8
Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme en louant Dieu; / dans leur ardeur ils psalmodiaient: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.

Celui qui excelle dans le mal, / le serpent, tu l’as humilié, Père saint, / par ton humilité, en psalmodiant: / Toutes scs oeuvres, bénissez le Seigneur.

En ton âge avancé, / Père très-saint et joyau des martyrs, / le Créateur te fit trouver / l’éternelle jeunesse dans le lieu du repos.

Puisqu’à la leur fut semblable ta vie, / avec les Anges devant le trône de ton Maître / désormais tu te tiens en psalmodiant: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.

Tu as resplendi de beauté / en portant le Verbe bel et bon / pour lequel, ô Vierge, nous chantons: / Toutes scs oeuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
Celui qui révéla au Législateur / sur la montagne dans le buisson ardent / le mystérieux enfantement de la Toujours-vierge / en vue de notre salut, / par des hymnes incessantes nous le magnifions.

Vers les havres divins tu dirigeas / le troupeau du Christ en le gardant / à l’abri des funestes intempéries / en excellent hiérarque, Père saint, / accomplissant les préceptes de Dieu.

Comme pontife divin, / comme vaillant martyr, comme admirable thaumaturge, / bienheureux Père, comme auteur sacré / et comme inébranlable colonne de la foi, / tu as trouvé l’éternelle gloire dans le ciel.

A l’Eglise t’a donné / comme don divin, Dorothée, / le Dieu qui dans sa riche bonté / comble de ses dons ceux qui l’en prient, / pour assurer le salut aux croyants.

Ta mémoire porteuse de divine clarté / s’est levée sur le monde, illuminant / de ses grâces les croyants; / à nous qui la glorifions, procure-nous / une part de ta divine splendeur.

Vierge pure dont les mains ont porté / celui qui porte l’univers par divine volonté, / sans cesse supplie-le / de diriger l’élévation de nos mains / comme l’encens devant lui.

Le reste de l’office de Matines comme d’habitude, et le Congé.

6 JUIN
Mémoire de notre vénérable Père Hilarion le Jeune, higoumène du monastère de Dalmate.

VÊPRES
Lucernaire, t. 4
Ayant mené sans reproche ta vie / dans la patience, la douceur, / la componction, la charité sans feinte, la maîtrise de soi, / les veilles de toute la nuit, / la foi, l’espérance, la compassion, / tel un Ange tu vécus sur terre dans un corps, / bienheureux Père Hilarion, / toi qui pour nos âmes intercèdes auprès de Dieu.

Tu fus un homme du ciel, / un ange sur la terre, Bienheureux, / une source de componction, un fleuve de compassion, / un océan de miracles, la caution des pécheurs, / un olivier fertile de notre Dieu, / faisant briller avec l’huile de tes efforts / les visages des fidèles t’acclamant, / vénérable Père Hilarion.

Ton esprit, éclairé / par la connaissance de Dieu, / l’emporta sur les corporelles passions / sans se mêler à la fange d’ici-bas, / mais portant l’image de notre Roi / et en lui-même reproduisant la divine beauté / pour lui ressembler tout à fait grâce à l’oeuvre du saint Esprit, / splendeur des moines, vénérable Père Hilarion.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Demeure très-pure du grand Roi, / Vierge toute-digne de nos chants, / je t’en prie, purifie mon esprit / souillé par tant de péchés / et fais-en l’agréable séjour de la Trinité, / afin que moi, ton inutile serviteur, / enfin sauvé, je magnifie / ta puissance et ta grande miséricorde.

Stavrothéotokion
Lorsqu’élevé sur la croix / te vit celle qui t’enfanta, / Ami des hommes, elle dit en gémissant: / Comment de plein gré souffres-tu la Passion, / toi que mes entrailles ont mis au jour sans souffrances, Dieu tout-puissant / qui délivres de l’ancestrale condamnation / la nature humaine réprouvée? / Je chante ton infinie condescendance, ô mon Fils.

Tropaire, t. 8
En toi, vénérable Père, la divine Image se reflète exactement: / afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; / et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, / pour s’occuper plutôt de l’âme qui vit jusqu’en la mort et par-delà; / c’est ainsi que ton esprit se réjouit, / saint Hilarion, avec les Anges dans le ciel.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis ce canon de saint Hilarion.

Ode I, t. 8
Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d’Israël s’écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés.

Toi qui montas de la misère d’ici-bas / vers l’immatérielle et spirituelle clarté, / vénérable Père, éclaire-moi / par tes prières devant le Seigneur.

Dès l’enfance nourri de vertu, / dans les peines de la tempérance et les efforts de l’ascèse / tu devins un homme et atteignis / la mesure spirituelle de l’âge du Christ.

Ayant franchi l’océan des passions / en évitant la vague des démons, / sans éclaboussure tu as abordé, / vénérable Père, au havre de l’impassible condition.

Le Verbe né du Père sans mère éternellement, / sans père tu l’as enfanté, ces derniers temps, / comme Dieu et homme, toi qui seule as surpassé, / divine Mère, l’entière création.

Ode 3
Tu es le firmament de qui chemine vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur.

Par le feu de ton ascèse, Père saint, / tu consumas les ronces des passions / et des fidèles réveillas la ferveur.

Ayant revêtu la cuirasse de l’oraison / et portant l’arme de la tempérance, / tu renversas les phalanges des invisibles ennemis.

Par tes prières, Vierge immaculée, / viens à notre aide en détournant / les dangers dont nous sommes entourés.

Cathisme, t. 4
Au Seigneur tu as consacré ta vie, Bienheureux, / et tu fus vraiment un excellent prêtre du Christ; / après d’innombrables et pénibles efforts, / joyeusement tu es passé vers les demeures du ciel / et maintenant tu fais jaillir sur nous des flots de guérisons.

Théotokion
Vierge pure, par ton divin enfantement / tu as renouvelé la nature humaine corrompue par les passions / et tu relevas tous les hommes de la mort / pour les mener vers la vie dans l’incorruptible condition; / c’est pourquoi tous les âges, comme il se doit, / suivant ta propre prophétie, / nous te disons bienheureuse, ô Vierge glorifiée.

Slavrothéotokion
Elevé sur la croix, / tu relèves les déchus de jadis; / mais ton élévation me renverse, ô mon Fils, / car pour nous, lumière de mes yeux, / tu acceptes librement ta passion, / tu supportes la croix, l’éponge, la lance, les clous; / et par eux tu nous procures l’impassible condition.

Ode 4
Seigneur, j’ai perçu / le mystère de ta venue, / sur tes oeuvres j’ai médité / et j’ai glorifié ta divinité.

Sur les eaux de l’abstinence tu fus planté, / bienheureux Père, et pour nous tu devins / le fructueux sarment / où nous cueillons les raisins de la piété.

Entièrement divinisé et porteur de l’Esprit, / tout entier vers Dieu tu es parti, / bienheureux Hilarion; c’est pourquoi / avec les Anges tu exultes à jamais.

Sur la roche de la foi / tu posas les fondations de ton coeur / et demeuras inébranlable, / sans craindre l’assaut des démons.

Nous te chantons qui surpasses les Chérubins, / ô Vierge tou- te-pure, et les Séraphins, / car le Dieu devant qui tremble l’univers, / en tes bras tu l’as porté lorsqu’il prit chair.

Ode 5
En cette veille et dans l’attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n’en connaissons nul autre que toi.

Irréprochablement / tu gardas ton oeil vigilant / dans les préceptes de Dieu, / Père digne de nos chants.

Vers la cime des vertus, / Père théophore, tu montas / par l’ascèse de ta vie / jusqu’à la suprême contemplation.

Aux pauvres distribuant / tes aumônes de tout coeur, / vénérable Père Hilarion, / tu as acquis les richesses du ciel.

C’est l’arche du Verbe, / divine Mère, qu’a fait de toi / le Maître de la loi, / pour y loger ineffablement.

Ode 6
Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l’abîme du mal retire-moi, je t’en supplie; / c’est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi.

Avec la fronde de la foi, / dans ta lutte sans armes tu as atteint / cet autre Goliath qui excelle dans le mal / et, lui ayant pris les armes de son échec, / tu as décapité ce fanfaron.

Tu as imité la vertu / d’Hilarion le Grand, / vénérable Père, et, pas à pas / l’ayant suivi en esprit, tu devins / maître de tempérance et modèle du troupeau.

Par la sueur de tes ascétiques travaux / tu éteignis les traits enflammés de l’ennemi / et par le feu de ton ardente foi / tu consumas l’impiété / et l’insolence de l’hérésie.

En ton sein tu as conçu / réellement le Verbe Dieu / et, dépassant la nature, tu l’as enfanté: / prie-le, Toutc-pure, en faveur / de qui célèbre ta divine maternité.

Kondakion, t. 1
Dans la fournaise tu ne fus nullement consumé, / Hilarion, magnanime lutteur, / car tu reçus de Dieu la rosée qui te rafraîchit; / c’est pourquoi dans l’allégresse tu menas / en compagnie des saints Moines tes combats surhumains: / avec eux souviens-toi de nous tous.

Synaxaire
Le 6 Juin, mémoire de notre vénérable Père Hilarion le Jeune, higoumène du monastère de Dalmate.
Après avoir souffert geôle et flagellation, dans la joie de l’esprit et du coeur Hilarion, le six, trouve en Jésus céleste amphitryon.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Sur les verts pâturages du royaume des cieux, / Père saint, tu fis paître ton troupeau; / ayant chassé les fauves hérétiques / grâce au bâton de ta doctrine, tu chantas: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Déployant la splendeur des miracles, / tu éloignes des malades l’affliction / et tu accordes les clairs rayons / de la bonne santé à qui s’écrie: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Au festin nuptial du Christ notre Roi / tu es entré revêtu de l’ornement / digne de celui qui t’invitait / et chantant, Bienheureux: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

D’ineffable et surnaturelle façon / tu as porté le Maître de l’univers / et de tes mamelles tu as nourri / celui qui donne à tous la nourriture en son temps; / prie-le, bonne Mère, sans cesse pour nous.

Ode 8
Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu’il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s’écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Sous les flots de tes pleurs / tu engloutis le soulèvement de passions / et les inconvenantes pensées; / et tu devins un océan de longanimité / menant vers le havre tranquille / ceux qui s’écrient: Jeunes gens, bénissez / et vous prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Comme solide acier possédant / tes ascétiques exhortations, / vénérable Père Hilarion, / nous avons le coeur bien trempé / et renversons les phalanges des passions, / nous écriant: Jeunes gens, bénissez / et vous prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Par la tempérance et les mauvais traitements / ayant consumé les charnelles voluptés, / vénérable Père, tu as porté / à son achèvement la spirituelle énergie / et gagné l’impassible condition / en t’écriant: Jeunes gens, bénissez / et vous prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.

A l’abri de tes ailes saintes, / notre Dame, nous nous réfugions, / nous tous qu’ont mis à mal / les péchés, les épreuves, les afflictions; / t’ayant comme protectrice, / nous chantons: Jeunes gens, bénissez / et vous prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Ode 9
Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d’étonnement / lorsqu’aux hommes Dieu s’est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, / l’assemblée des Anges et des hommes te magnifie.

Le Christ a fait de toi, Bienheureux, / une source de miracles, en vérité, / purifiant les douloureuses marques des passions / et dissipant les peines des maladies; / c’est pourquoi nous t’invoquons / comme un fleuve où nos âmes sont lavées.

Tel un palmier dans la maison de notre Dieu, / illustre Père, tu as poussé, / portant comme un doux fruit / les peines de la tempérance, dont tu réjouis / les coeurs de tes mystiques brebis; / rends-les dignes, par tes prières, d’être couronnées de gloire dans le ciel.

La course de l’ascèse, tu l’as menée à bonne fin / et tu as gardé, sage Père, la foi; / aussi double couronne te fut tressée, / qu’à juste titre de Dieu tu as reçue / en récompense de ta vie / et tu savoures avec les choeurs des Anges la céleste félicité.

C’est toi notre défense dans les épreuves et les dangers, / dans l’affliction notre havre et rempart, / et notre bouclier dans les combats, / notre propitiation lorsque le péché nous assaille; / Mère de Dieu, nous t’honorons comme il se doit / et magnifions ton divin enfantement.

Le reste de l’office de Matines comme d’habitude, et le Congé.

7 JUIN
Mémoire du saint hiéromartyr Théodote d’Ancyre.

VÊPRES
Lucernairc, t. 1
D’un coeur allègre, vaillamment / de toi-même tu marchas, / saint Martyr, vers les combats / sans redouter les douleurs des châtiments / ni la violente mort; c’est pourquoi, / Théodote, ayant lutté / selon les règles, tu fus brillamment couronné.
Par les déchirements de ta chair / tu as meurtri les ennemis / et tes réponses, Bienheureux, / comme flèches percèrent leur coeur; / sous les flots de ton sang / tu as stoppé entièrement / le déferlement des sans-Dieu.
Avec courage tu supportas / les flambeaux te brûlant de toutes parts / et, le dos broyé par les coups, / saint Martyr, tu te mis à chanter: / Ni la mort ni la vie / ni toute sorte de tourment / ne me sépareront de l’amour du Seigneur.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Allégresse des Anges dans le ciel, / sur terre protectrice du genre humain, / Vierge pure, sauve-nous / qui cherchons un refuge auprès de toi, / car après Dieu notre espoir repose en toi, ô Mère de Dieu.
Stavrothéotokion
La Vierge qui t’enfanta, / te voyant, Dieu Sauveur, / sur la croix, toi l’Agneau et le Pasteur, / dans ses larmes s’écria: Mon Enfant, / douce clarté de l’univers, / comment te vois-je fixé / tel un malfaiteur sur le bois de la croix?
Tropaire, t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie / et sur leur trône devenu leur successeur, / tu as trouvé dans la pratique des vertus / la voie qui mène à la divine contemplation; / c’est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, / tu luttas jusqu’au sang pour la défense de la foi; / Théodote, pontife et martyr, / intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu’il sauve nos âmes.
MATINES
Après ta lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis ce canon du Saint, avec l’acrostiche: De Dieu tu fus le don en toute vérité. Joseph.
Ode 1, t. 6
« Lorsqu’Israël eut cheminé sur l’abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s’écria: / Chantons une hymne de victoire en l’honneur « de notre Dieu.
T’ayant posé, Bienheureux, / comme un astre au divin rayonnement / dans les hauteurs de son Eglise, / le mystique Soleil / sur la terre entière a fait briller / la splendeur de tes combats.
Dès la jeunesse consacré / à Dieu, Théodote, / clairement tu fis briller ton âme / de vertus divines, / et le monde a resplendi / de tes luttes sacrées.
L’illustre Martyr, / voyant sur terre déployés / les filets de l’erreur, / ne cessa d’affermir / dans la grâce, par ses enseignements, / les âmes des fidèles en tout lieu.
En sa miséricorde infinie / inclinant les cicux, descendit, / Vierge pure, le Fils de Dieu / pour s’incarner en toi / et sauver les mortels / des artifices du serpent.
Ode 3
«Nul n’est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom.
Sans cesse élevant vers Dieu / les regards de ton âme, / tu ne sentais ni les coups / auxquels ton corps fut exposé, / illustre Martyr, ni les tourments / qui t’environnaient de tous côtés.
Tu ne fus pas ébranlé / par les souffrances qui t’assaillaient / ni par les flatteries / que susurraient les impies, / glorieux Théodote, car tu étais établi / sur la foi du Christ, ce solide rocher.
Le persécuteur broyait ton corps / sous la multitude des coups; / mais il ne put absolument / fléchir la vigueur de ton âme / fortifiée, Bienheureux, / par l’amour du Sauveur.
Voyant de bien loin / la profondeur de ton mystère, / le choeur des Prophètes divins / t’annonça, divine Epouse immaculée, / par des oracles multiples / comme la pure Mère de Dieu.
Cathisme, t. 1
Tu fus vraiment un astre aux mille feux / répandant sur l’entière création / la splendeur de tes miracles et de tes luttes sacrées, / bienheureux Théodote; / c’est pourquoi, magnifiant le Christ dans la componction de nos coeurs, / nous fêtons en ce jour ta mémoire porteuse de clarté.
Théotokion
En toi nous reconnaissons la Mère de Dieu / demeurée vierge même après l’enfantement, / nous tous qui cherchons refuge en ta bonté, / car aux pécheurs tu offres ton secours; / en toi nous trouvons au milieu des périls, / Vierge toute-pure, le salut.
Stavrolhéotokion
O Christ, lorsque ta Mère immaculée / te vit suspendu à la croix, elle dit: / O Fils coéternel au Père et à l’Esprit, / quel est ce mystère de ton oeuvre de salut? / Par lui tu as sauvé, dans ta bonté, / Seigneur, l’ouvrage de tes mains.
Ode 4
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d’un coeur purifié / elle fête le Seigneur.
Par la sagesse de tes discours / et la grâce de tes oeuvres, / brillamment tu confondis / le prince des ténèbres, / Théodote, et sur lui tu remportas / glorieuse victoire au combat.
Au feu de tes combats / tu brûlas, saint Martyr, / l’erreur des multiples divinités / et, mystiquement allumé / en l’Esprit saint, comme flambeau / tu éclairas le monde entier.
Les flancs déchirés / et de toute part environné / par de violentes douleurs, / inflexible, tu gardas / inébranlable ton esprit, / Martyr illustre, par la foi.
Te gardant sans corruption, / ô Vierge, avant comme après / ton merveilleux enfantement, / le Créateur en ton sein / logea pour renouveler / ceux que tant de fautes avaient corrompus.
Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t’en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu’ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché.
Avec patience tu supportas / les assauts des impies, / les mauvais traitements / et les brûlures, saint Martyr, / protégé que tu étais / par l’alliance de Dieu.
Prêchant l’objet de notre foi, / tu fis route longuement, /
Martyr aux divines pensées, / et ramenas vers la clarté / les égarés, qui délaissèrent / les ténèbres des faux dieux.
Suspendu comme un agneau / sur le bois et déchiré / par les ongles de fer, tu l’enduras / comme un incorporel, Bienheureux, / te dévêtant de l’épaisseur / d’une chair vouée à la mort.
Le Verbe du Père qui, en vérité, / de tes chastes entrailles a pris chair, / ô Vierge immaculée / et comblée de grâce par Dieu, / en deux natures parfaites, / mais une seule personne, tu l’as enfanté.
Ode 6
« Lorsque je vois / l’océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j’accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie.
Par tes paroles sacrées / tu entraînas au combat / de saintes femmes, qui ont renversé / l’ennemi, saint Martyr, / et qui par leurs luttes viriles se sont tressé / la couronne d’immortalité.
L’âme fortifiée / par la puissance de l’Esprit, / tu renversas les esprits du mal / par ta patience sous les coups, / admirable Martyr, et de Dieu / tu as reçu le diadème des vainqueurs.
Sous les flots de ton sang / tu as éteint, Martyr du Christ, / le foyer des faux-dieux / et sous la rosée de tes peines / tu as rafraîchi les âmes que tu sauvas / de la fournaise de l’erreur.
Celui qui transcende vraiment / toute créature que l’on peut voir ou concevoir / est descendu dans ton sein / en toute vérité / et s’est fait chair pour façonner à nouveau, / Toujours-vierge, les mortels.
Kondakion, t. 2
Des pontifes ayant rejoint la dignité, / tu as imité les martyrs victorieux; / c’est pourquoi, Théodote, ayant reçu / double couronne dans le ciel, / tu exultes avec les Anges incorporels, / intercédant pour nos âmes en présence du Christ.
Synaxaire
Le 7 Juin, mémoire de saint hiéromartyr Théodote, évêque d’Ancyre.
Un bras (que le divin bras ne le fit sécher?) en le frappant du glaive fait de Théodote un don pour Dieu. Le sept, s’immolant sans broncher, il touche au vaste havre en habile pilote.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
« Dans la fournaise l’Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l’ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Dans le feu de tes peines / tu as éteint le brasier des faux- dieux / et dans les flots de ton sang / tu fis sombrer les ennemis incorporels, / Théodote, en chantant: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Par grâce divine supprimant / l’erreur malodorante, / comme encens d’agréable odeur / tu fus offert au Maître des combats; / c’est pourquoi tu chantes, plein de joie: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Tenant parole, tu es remis / tel un fardeau sacro-saint, / martyr Théodote, après ta mort, / au théophore prêtre Fronton / pour l’érection d’un temple sacré, / la protection des âmes et le réconfort des croyants.
Vierge Mère, tu as conçu / en une seule personne / le Verbe qui est doué / de deux natures et volontés, / car il est Dieu et homme, / celui qui pour nous s’est incarné.
Ode 8
«De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l’eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous « t’exaltons dans tous les siècles.
Tu t’es montré, victorieux Athlète, comme destructeur de l’erreur, / comme don divin et champion de la piété, / inébranlable colonne, indestructible donjon, / inexpugnable rempart et fondement de la foi.
Avec la grâce divine pour gouvernail, / des supplices tu as franchi l’océan / pour aborder, illustre Martyr, plein de joie, / aux ports tranquilles du royaume d’en-haut.
Tous tes chemins furent dirigés vers le Christ, / vers le Dieu et Seigneur de l’univers, / entre les mains duquel tu as remis ton esprit, / Théodote, victorieux martyr trois fois heureux.
La langue des rhéteurs est incapable d’énoncer / l’ineffable profondeur de ton mystère; en effet / c’est le Verbe de Dieu qu’ineffablement tu as conçu / pour le salut de tous, ô Vierge immaculée.
Ode 9
« Toute langue hésite à prononcer tes louanges / et l’esprit le plus céleste éprouve le vertige à te chanter, Mère de Dieu, / mais dans ta bonté reçois l’hommage de notre foi / et l’élan de notre amour qui monte vers toi, / car tu es la protectrice du peuple chrétien; / nous te magnifions.
Pour obtenir la gloire de l’au-delà, / joyeusement, saint Martyr, tu as méprisé celle que l’on voit / et par divine instigation tu marchas vers les tourments / sans craindre les supplices et l’amertume de la mort; / et pour tes combats tu as reçu / la couronne en compagnie des Martyrs.
Tu t’es édifié en pure demeure de la Trinité / par tes oeuvres saintes, bienheureux Théodote, / paré que tu étais de la splendeur de tes exploits; / par eux, sage Martyr, en effet / tu renversas les temples et les idoles des démons / par la puissance du Paraclet.
Tu es la montagne distillant la divine douceur, / la source des miracles, l’océan des grâces, / le limpide fleuve de l’Esprit / abreuvant les âmes, engloutissant les passions / et procurant l’exultation / à tous ceux qui te chantent avec foi.
Ta mémoire sainte et porteuse de clarté / s’est levée sur nous comme soleil, / illuminant toute âme enténébrée; / et nous qui la célébrons avec soin, / visite-nous en nous sauvant / de tout mal qui pourrait nous advenir.
A la voix de l’Ange tu as enfanté le Verbe éternel / qui dans tes chastes entrailles assuma / une chair douée d’âme et d’esprit / pour renverser les ennemis incorporels, / Vierge sainte, et pour tous nous sauver / qui te reconnaissons comme véritable Mère de Dieu.
Le reste de l’office de Matines comme d’habitude, et le Congé.

8 JUIN
Translation des reliques du saint mégalomartyr Théodore Stratilate.

VÊPRES
Lucernaire, t. 4
Dans l’Esprit saint tu t’es montré / un généreux athlète, un invincible soldat, / renversant l’ennemi par la sagesse de tes discours / et l’endurance dont tu fis preuve au combat; / c’est pourquoi tu as obtenu / la couronne des vainqueurs / et t’es uni aux festives assemblées dans le ciel, / Théodore, gloire des martyrs. (2 fois)
Attaché à la croix, / le corps meurtri par les coups, / blessé par les flèches aiguisées, / tendu sur le bois et les flancs déchirés, / assailli par les supplices les plus variés, / tu demeuras invincible et intact / par la puissance de celui qui fut cloué sur la croix, / Théodore, gloire des martyrs. (2 fois)
La divine image de la foi, / bienheureux Théodore, c’est toi: / méprisant les images taillées des impies, / tu t’es offert en sacrifice parfait, / en pure victime bien agréée / de celui qui pour toi fut immolé, / qui a glorifié ta mémoire sacrée / et comme un trésor de miracles t’a donné au monde entier. (2 fois)
Gloire au Père, t. 8
Théodore, sur le stade des martyrs / avec courage tu luttas contre l’erreur / et ta langue enflammée a confondu le cruel Licinius; / toi qui exultes avec les Anges, Bienheureux, / demande au Christ notre Dieu / de nous prendre en pitié au jour du jugement.
Maintenant de la fête, ou bien Théotokion
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.
Apostiches, t. 5
Réjouis-toi, saint Théodore, soldat du Christ, / qui avec les armes de la foi / mis en fuite les bataillons de l’ennemi, / soutien des fidèles croyants, / toi qui au prix d’un grand nombre de tourments / as acquis le royaume des cieux, / dans lequel tu exultes à présent, / divinisé par ta communion avec Dieu / et rayonnant de la plus pure clarté; / souviens-toi de ceux qui vénèrent en ce jour / ton illustre mémoire et se prosternent avec foi / devant la châsse de tes reliques sacrées / d’où jaillit sur les fidèles suppliants / la santé et la grâce du salut.
Le Seigneur est admirable parmi les Saints,
le Dieu d’Israël.
Réjouis-toi, vénérable chef de martyr, / insigne relique, tête sacrée, / parure de l’Eglise et destructeur de l’ennemi, / don de Dieu, selon le sens de ton nom, / phare éclairant de tes miracles l’univers, / immense colonne que ne purent ébranler les coups des cruels châtiments, / toi qui mis à mort le dragon / avec la lance de ta patiente fermeté / et qui t’es signalé comme invincible soldat, / supplie le Christ d’accorder / à nos âmes la grâce du salut.
Les Saints qui habitent sa terre,
le Seigneur les a comblés de sa faveur.
Martyr ayant détruit les idoles / par le moyen de la Croix, / tu supportas d’être éprouvé par les fouets / et sur l’arbre où tu fus tendu, Bienheureux, / tu enduras les déchirures patiemment; / roué de coups, brûlé par les torches, tu fus élevé sur une croix, / percé de flèches, qui te crevèrent les yeux; / aussi nous te disons bienheureux, / Théodore, toi qui as mené le bon combat / et mérité la couronne des cieux; / supplie le Christ d’accorder / à nos âmes la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 8
Tous ensemble, fidèles, acclamons / l’éponyme des dons de Dieu, / l’héritier du céleste bonheur, / et disons à juste titre bienheureux / Théodore, le noble, le grand martyr, / le champion qui défend l’univers, / car il intercède pour nos âmes auprès du Christ notre Dieu.
Maintenant...
Les cieux chantent ta grâce, ô Mère inépousée, / et nous glorifions ton ineffable enfantement; / Mère de Dieu, intercède pour le salut de nos âmes.
Tropaire, t. 4
Dans l’armée véritable du Roi des cieux / tu fus un excellent stratège, Théodore, martyr victorieux; / car tu as combattu sagement, avec les armes de la foi, / exterminant les troupes des démons, en athlète vainqueur; / c’est pourquoi nous les fidèles, nous te disons bienheureux.
Gloire au Père... Maintenant...
Le mystère caché de toute éternité / et que les Anges mêmes ne connaissaient, / grâce à toi, ô Mère de Dieu, / sur la terre nous fut révélé: / Dieu s’incarne sans confondre les deux natures en cette union, / et librement il a voulu souffrir pour nous sur la croix, / pour ressusciter Adam et sauver nos âmes de la mort.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis ce canon du Saint, oeuvre de Théophane, portant (en dehors des théotokiu) l’acrostiche: En toi je loue l’éponyme des dons divins.
Ode 1, t. 4
« Lorsqu’il eut franchi à pied sec / l’abîme de la mer Rouge, / l’antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d’Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix.
Splendide en ton éclat de martyr, / Théodore, tu te tiens / devant le Christ, l’auteur de toute beauté, / qui t’a donné de resplendir / comme éponyme des noms divins.
Théodore, protégé / par les divines armes de la foi, / tu taillas en pièces vaillamment / les phalanges du funeste ennemi / et, vainqueur, fus couronné parmi les martyrs.
A l’empereur impie / montrant la splendide élévation / de ton âme, tu le confondis / par la sagesse de tes discours / et la grâce de tes oeuvres.
Selon la volonté du Père tu conçus / sans semence le Fils de Dieu / grâce à l’Esprit; et dans la chair tu enfantas / celui qui est sans mère dans les deux / et qui sans père est né de toi pour nous sauver.
Ode 3
« Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien.
Tu as triomphé des escadrons impies / en puissant chef d’armée / et méprisé les engins / du perfide serpent.
Avec un zèle ardent, / par une pieuse inspiration, / des impies tu as détruit / les simulacres aberrants.
Avec force d’âme tu supportas / les assauts de l’ennemi / en imitant la vivifiante mise à mort / de l’Arbitre des combats.
Toi seule, ô Mère de mon Dieu, / pour les hommes tu es devenue / l’intendante des trésors spirituels; / aussi nous te chantons: Réjouis-toi.
Cathisme, t. 8
Ayant mené à terme tes combats surhumains, / tu as reçu de Dieu les surnaturelles récompenses méritées; / car, faisant fi de l’ordre impie, tu t’es livré aux châtiments / de bon gré, saint Martyr, aux-multiples-combats; / tu as souffert les torsions, les déchirements, la croix et la mort, / mais pour cela tu as été glorifié avec le Christ notre Dieu; / saint Théodore, intercède auprès de lui / pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout coeur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant...
Vierge toute-pure, vois mon âme misérable et naufragée, / sans gouvernail en la tempête de la vie et la fureur des tentations, / submergée visiblement par le fardeau de ses péchés / et risquant de sombrer jusqu’au fond de l’Enfer; / hâte-toi, Mère de Dieu, par ta chaleureuse intercession / sauve-la, toi qui procures le havre de paix, / afin que dans la foi je puisse te crier: / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu’il m’accorde la rémission de mes péchés, / car tu es l’espérance de ton indigne serviteur.
Ode 4
« Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l’Eglise depuis sa place / en toute vérité s’écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Par tes blessures tu as meurtri le serpent / et par ta ferme résistance tu as témoigné, / chantant mélodieusement / pour celui qui te rendait fort: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Ta chair se consumant sous tant de coups, / tu demeuras inflexible en ton esprit, / Bienheureux, chantant de tout ton coeur / pour celui qui te rendait fort: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Unissant aux souffrances du Seigneur, / saint Martyr, ta propre passion, / tu as brillé en méritant / sa propre splendeur / et la gloire désirée.
Sans épousailles, ô Vierge, tu conçois / et te montres vierge même après l’enfantement; / c’est pourquoi nos incessantes voix / dans une foi que rien n’ébranlera / te chantent, ô notre Dame: Réjouis-toi.
Ode 5
« Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi.
Par l’aspersion de ton sang / tu fis cesser les sacrifices sanglants / funestement offerts aux démons, / invincible Théodore.
Quelle piété, quelle générosité, / quelle chaleur en la foi / de ce victorieux Martyr, / mais par elles c’est Dieu qu’il a trouvé!
Ton esprit ayant reçu / la lumière de Dieu, / glorieux Théodore, tu as assombri / le champion du mal, le serpent.
Tu es l’armure nous gardant de l’ennemi, / en toi nous possédons, / sainte Epouse de Dieu, / notre espérance et notre ancre de salut.
Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t’offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l’as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté.
Par ta constante fermeté / tu as vaincu les insensés / lorsqu’étendu sur la croix et fixé par les clous, / Bienheureux, tu représentas / la salutaire passion du Créateur.
Alors que tu étais en prison / et que selon les règles tu luttais, / le Christ t’apparut pour t’entraîner / à la lutte contre l’ennemi, / lui l’arbitre des combats.
En victime pure, sainte, immaculée / toi-même tu t’offris / à celui qui de plein gré / en sacrifice s’est offert, / Théodore, pour toi.
Merveille qui surpasse les merveilles de jadis: / une Vierge dans son sein / sans épousailles a conçu, / et sans qu’il y fût à l’étroit, / celui qui tient le monde dans sa main.
Kondakion, t. 6
Ayant armé de courage ta foi / et pris comme lance la parole de Dieu, / tu as transpercé l’ennemi, / Théodore, fameuse gloire des martyrs; / avec eux ne cesse pas / d’intercéder pour nous tous auprès du Christ notre Dieu.
Ikos
Venez, tous les fidèles, couronnons / de nos hymnes Théodore, le splendide martyr; / car ses brillants miracles l’ont signalé / au monde comme un immense don de Dieu; / ayant triomphé de l’hostile Bélial par la puissance du Christ, / il fait pleuvoir, pour le sang qu’il a versé, le flot des guérisons; / avec les martyrs il exulte et ne cesse pas / d’intercéder pour nous tous auprès du Christ notre Dieu.
Synaxaire
Le 8 Juin, mémoire de la translation des reliques du saint mé- galomartyr Théodore le chef d’armée.
«Ma terrestre patrie reçoit mes pauvres restes, alors que moi, je vis dans la patrie des Saints.»
Le corps de Théodore entre au son des buccins, en trésor transféré, livrant les biens célestes.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Otlc 7
« Dans la fournaise de Perse les enfants d’Abraham, / plus que par l’ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s’écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.
Dans la fournaise de tes combats / tu as brûlé le bois de l’impiété / et devins flambeau de foi, glorieux Martyr qui chantais: / Béni es-tu dans le temple de ta gloire, Seigneur.
En stratège vraiment sobre et prudent, / lu l’emportas sur l’empereur impie et sot, / et montras son impuissance, toi que fortifiait / la puissance de l’Esprit.
La mesure des éloges est surpassée par ta grandeur, / car tu brillas de la plus pure splendeur, / toi le martyr qui chantais au Seigneur: / Béni soit, ô Maître, ton pouvoir!
Réjouis-toi, demeure sanctifiée, / divin tabernacle du Très- Haut; / Mère de Dieu, c’est par toi / que nous est donnée la joie, et nous crions: / Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.
Ode 8
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu’ils s’écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les oeuvres du Seigneur.
En toi me confiant qui as souffert / pour moi la mort en croix, / me voici crucifié et par les flèches transpercé, / exposé aux plus rudes tourments, / disais-tu, noble Martyr, au Seigneur.
Toi-même, en sacrifice pur / joyeusement tu t’es offert, / Théodore, à ton Créateur / et tu es parti vers le royaume des cieux / pour y chanter avec les saints martyrs: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.
Comme rose, comme lis, / du parfum de tes combats / tu nous embaumes en repoussant / par grâce les relents de nos passions / et nous exhortant à chanter: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.
Toi seule parmi toutes les générations, / Vierge pure, fus la Mère de Dieu, / tu en devins la demeure immaculée / sans brûler au feu de sa clarté, / Marie, divine Epouse, et c’est pourquoi / d’âge en âge nous te bénissons.
Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n’a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c’est lui qui réunit les natures séparées; / aussi, pleins d’allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions.
Désormais avec la foule des bienheureux / et les choeurs des martyrs, / Théodore, partageant leur joie / et resplendissant de tes combats, / devant celui que tu aimes te voilà couronné.
Des biens terrestres n’ayant fait cas, / tu es monté vers la hauteur des cieux, / méritant la fin que tu souhaitais / et recevant, Théodore, avec joie / l’objet suprême de tes désirs.
Le très-sage Martyr, t’ayant chéri / et toi seul, ô Verbe immortel / qui dans la chair souffris et mourus, / a trouvé dans les cieux ton immortalité, / tout-puissant Créateur de l’univers.
Grâce au crédit dont tu jouis / comme généreux martyr auprès de Dieu, / demande-lui la rémission de nos péchés, / nous délivrant de toute peine et passion, / nous qui t’acclamons avec amour.
Ayant voulu descendre en notre chair, / le Verbe qui a mis en ordre l’univers / en toi élut demeure, t’ayant trouvée / seule plus sainte que tous les saints, / ô Vierge, et fit de toi sa divine Mère en vérité.
Exapostilaire (t. 3)
Ayant brisé les attaques de l’ennemi / et fait crouler totalement l’audace des démons, / tu as reçu la couronne de la main de ton Créateur, / bienheureux Théodore, comme Témoin de vérité, / et tu nous sauves de tous les pièges que nous dresse l’ennemi.
Les choeurs des Anges incorporels / célèbrent ton merveilleux enfantement: / seul, en effet, tu as comblé / de joie et d’allégresse l’univers; / c’est pourquoi nous les fidèles te glorifions / et chantons tes louanges, ô Vierge immaculée, / car la lumière qui sur nos ténèbres a surgi, / tu l’as fait lever, comme étoile du matin.
Après les A postiches de l’Octoèque:
Gloire au Père, t. 6
Au monde tu t’es révélé, / Théodore, saint martyr, / comme un trésor de vie divine, un don de sainteté, / car le Christ a glorifié ton souvenir, / et nous fidèles, d’un même choeur / nous chantons allègrement / les exploits de tes luttes sacrées.
Maintenant...
Mère de Dieu, tu es la vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t’en prions: / avec les Martyrs et tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.
Le reste de l’office de Matines, et le Congé.

9 JUIN
Mémoire de notre Père dans les Saints Cyrille, archevêque d’Alexandrie.

VÊPRES
Lucernaire, t. 4
L’intelligence illuminée / par les clartés de l’Esprit, / tu devins un soleil étincelant / déployant comme rayons tes enseignements sur tout l’univers, / éclairant l’ensemble des croyants, Père bienheureux, / et chassant les ténèbres de l’hérésie / par la puissance du mystique Soleil / qui de la Vierge s’est levé.
L’Eglise entière est embellie / par l’élégance de tes discours, / Cyrille, pontife très-saint; / dans la foi elle rayonne de radieuse splendeur / et saintement vénère ton souvenir, / gloire du sacerdoce et coryphée / des Pères en concile réunis / et champion de la toute-sainte Mère de Dieu.
Par tes enseignements de feu, / docte Cyrille, sont brûlés / le taillis et les broussailles des hérésies; / la profondeur de tes pensées / engloutit l’armée rétive des mal-pensants; / et ta sage doctrine demeure la quotidienne beauté / de l’Eglise des croyants / qui te vénère à haute voix.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Le redressement de ceux qui ont failli, / la résurrection de l’humanité mise à mort, / c’est toi, Vierge toute-sainte qui enfantas / le Fils de Dieu égal au Père en nos pensées / et qui, naissant de toi, réunit à notre chair la divinité; / prie-le d’épargner les périls / et les épreuves à tous ceux / qui te glorifient en la pureté de la foi.
Stavrothéotokion
Lorsqu’elle vit ta mise en croix, / ta virginale Mère, Seigneur, / fut saisie de stupeur et s’écria: / Voici ce que t’offrent en retour / ceux qui jouirent de tes bienfaits! / Ne me laisse pas seule au monde, je t’en prie, / mais ressuscite bientôt, / pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.
Tropairc, t. 8
Guide de l’orthodoxie, maître de piété et de sainteté, / luminaire de l’univers, ornement des pontifes inspiré de Dieu, / très-sage Cyrille, tu nous as tous illuminés par tes enseignements, / toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l’Esprit. / Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu’il sauve nos âmes.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l’Octoèque, puis ce canon du saint, oeuvre de Théophane, portant (en dehors des théotokia) l'acrostiche: Cyrille fut la lyre des visions divines.
Ode 1, t. 4
« Lorsqu’il eut franchi à pied sec / l’abîme de la mer Rouge, / l’antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d’Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix.
Cyrille, toi qui as reçu / la grâce éclairante de Dieu / et t’es montré brillant flambeau, / envoie sur nous la spirituelle clarté, / pour que nous chantions dignement ton souvenir.
Cyrille, tu fus rempli / de la lumière de l’Esprit, / en sage observateur des préceptes du Christ; / et, purifié des passions, / tu fus vraiment la demeure de la divine Trinité.
Plein de zèle et de liberté, / illustre Cyrille, franchement / tu réfutas les hérésies impies, / tous ces bavardages hostiles à Dieu, / en guidant l’orthodoxie.
L’humanité broyée, tu l’as guérie, / Vierge toute-pure, en enfantant / le Créateur de l’univers, qui nous releva, / nous qu’avait fait crouler / la faute des premiers parents.
Ode 3
« Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien.
Ayant trouvé ta force en Christ, / Cyrille, par la vigueur de ta pensée / tu brisas les pièges du tortueux dragon / comme toile d’araignée.
De ton âme, Cyrille, tu secouas / la fange des passions / en abaissant toute superbe pensée / élevée contre le Christ.
En athlète bien entraîné / fermement tu évitas / tout plaisir de la chair / comme nuisible et pernicieux.
La seule Vierge bénie / entre les femmes, glorifions-la / tous ensemble dans la joie / comme splendide tabernacle de Dieu.
Cathisme, t. 8
Ayant acquis la divine sagesse comme un trésor, / Père Cyrille, tu fis jaillir les sources de tes enseignements / pour nettoyer le bourbier malodorant des hérésies / et pour abreuver dans la grâce les sillons de l’Eglise et les coeurs des croyants; / c’est pourquoi nous les fidèles qui te vénérons, / nous célébrons ton souvenir, Père divinement inspiré; / illustre Pontife, intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout coeur ta mémoire sacrée.
Théoiokion
Mère de Dieu, tu as conçu ineffablement / dans ton sein la Sagesse et le Verbe de Dieu, / tu as mis au monde celui par qui le monde est soutenu, / tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains, / allaitant de tes mamelles le nourricier de l’univers; / c’est pourquoi, Vierge sainte, j’implore le pardon de mes péchés; / à l’heure où je rencontrerai face à face mon Créateur, / Vierge pure et notre Dame, accorde-moi ton secours, / car tout ce que tu veux, tu le peux accomplir.
Slavrothéolokion
Voyant sur la croix l’Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / l’Agnelle poussa d’amères plaintes et dans ses larmes s’écria: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que pour nous tu subis dans la tendresse de ton coeur! / Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, / accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés / à tes serviteurs qui célèbrent ta divine Passion.
Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l’Eglise depuis sa place / en toute vérité s’écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Père théophore, te voyant / vainqueur des funestes passions / et dominant les raisonnements de la chair, / le Christ, Cyrille, te donna / de présider l’Eglise de Dieu.
Ayant hérité comme enfant bien-aimé / la vertu paternelle de Marc, / sur son trône tu en devins le successeur, / suivant pas à pas / l’Evangéliste divin.
Comme brebis tu fus mené par le Christ / et comme pasteur tu menas ton troupeau, / en abondance le nourrissant / de tes paroles, cet aliment spirituel, / comme sur le pré fleuri de la grâce.
Le Verbe qui a pris chair de toi, / demeurant vierge, tu l’as enfanté divinement; / c’est pourquoi, notre Dame, nos incessantes voix / dans une foi que rien n’ébranlera / t’adressent l’angélique salutation.
Ode 5
« Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi.
Cyrille, ton langage imite vraiment / le cours tumultueux / d’un fleuve débordant / pour détourner les intrigues des mal-pensants.
Cyrille, tu as balayé / l’infâme division d’Arius / et tu as vidangé / l’infecte mixture de Sabellius.
Cyrille, ce n’est pas de l’or / que tu as laissé à l’Eglise du Christ, / mais comme trésors et fins joyaux / tes paroles qui l’enrichissent.
Ton mystère, qui pourrait l’expliquer, / Vierge toute-sainte? car en ton sein / tu fus capable d’abriter / celui que ne peut contenir l’entière création.
Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t’offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l’as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté.
Avec une pince le Séraphin / tendit la braise au Prophète, mais toi / Pontife, tu distribuas de tes mains / à l’Eglise du Christ / la purification embrasée par le feu divin.
Ce n’est pas, comme Samson, / les étrangers limitrophes que tu broyas, / mais les étranges enseignements / des hétérodoxes, pour renforcer, / Cyrille, la vigueur de l’orthodoxie.
A la tête du Concile réuni par Dieu, / tu renversas l’audace de Nestorius, / cette ennemie funeste du Christ, / bienheureux Père, en insufflant / le zèle pour la véritable Mère de Dieu.
Divine Mère, t’ayant trouvée, / toi la colombe parfaite et immaculée, / toi la fleur de toute beauté / et le lis en la vallée, / le céleste Epoux fit sa demeure en toi.
Kondakion, I. 6
Tu fis jaillir des sources du Sauveur / l’océan des théologiques enseignements / pour balayer les hérésies / et garder en la tempête sain et sauf ton troupeau, / vénérable Cyrille, Père bienheureux, / docteur universel nous révélant les mystères de Dieu.
Synaxairc
Le 9 Juin, mémoire de notre Père dans les Saints, Cyrille archevêque d’Alexandrie.
En Cyrille je chante l’ami de mon Sire, le champion de la Dame toujours-vierge aussi.
Le neuf, il trouve au ciel le bonheur qu’il désire: que nos âmes par lui puissent trouver merci!
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
« Dans la fournaise de Perse les enfants d’Abraham, / plus que par l’ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s’écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.
Jadis Moïse au sommet du Sinaï / reçut dans la nuée la Loi de la lettre qui tue, / mais toi, bienheureux Cyrille, tu as dévoilé / la secrète beauté de l’Esprit.
De la Loi donnée jadis en énigmes, comme à des enfants, / tu découvris, bienheureux Père, les sens cachés / comme boutons de rose en leur calices enveloppés / et tu en expliquas les images clairement.
Les livres difficiles à saisir / des Prophètes inspirés par Dieu pour l’annoncer, / sous l’inspiration de l’Esprit qui les combla / tu nous les as rendus, Cyrille, parfaitement clairs.
En l’union divine sans confusion ni division, / Cyrille, tu distinguas nettement / trois personnes en l’unique divinité / immuables et consubstantielles.
Celui qui siège sur le trône élevé, / en toi, Vierge sainte, ayant trouvé / un trône vraiment digne de Dieu, / en fit le lieu de son repos: / bénie es-tu entre les femmes, Souveraine immaculée.
Ode 8
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu’ils s’écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les oeuvres du Seigneur.
En toi, Cyrille, comme vagues de la mer / a jailli la source de sagesse en vérité; / car des fleuves intarissables d’enseignements sacrés, / comme l’avait prédit le Christ, ont coulé de ton sein / et plus que grains de sable sont nombreux / tes ouvrages de théologie.
Pasteur et Docteur de l’Eglise, clairement / tu as expliqué les deux Testaments; / pourvue de tes paroles désormais / comme d’une ancre, d’un héritage paternel, / vénérable Père, elle chante: Bénissez, / toutes ses oeuvres, le Seigneur.
Du Verbe créateur de l’univers / qui pour nous s’est incarné, / Cyrille, tu enseignes l’ineffable union / sans division ni confusion, / évitant l’une et l’autre pente pour chanter: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.
Toi qui mis au monde notre Dieu, / tu t’es montrée sa Mère en vérité, / portant le nom divin correspondant / à la vérité de ton enfantement; / aussi comme Mère de Dieu / nous te glorifions, Souveraine immaculée.
Ode 9
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions.
De toutes tes forces tu as renversé, / Cyrille, tout l’orgueilleux savoir / élevé contre le Christ et sa divine Mère, / cette impiété de Nestorius / distinguant le fils de la Vierge du Fils de Dieu, / et la confusion des natures que les Acéphales proposaient.
Sous la lumière de la grâce et par la force de l’esprit, / bienheureux Père, ayant confessé / comme consubstantielle la Trinité / et le Fils comme Dieu incarné, / toi le défenseur de la Mère de Dieu, / tu es glorifié maintenant dans les cieux.
Père digne de nos chants, / sur tes chantres abaisse ton regard bienveillant, / accorde la victoire à ceux qui sont marqués / du signe de la Croix; / relève par tes prières le front des croyants, / éclaire ceux qui magnifient ton souvenir.
La Braise qu’Isaïe a contemplée, / divine Epouse, dans tes bras tu l’as portée, / unissant l’éclat de sa divinité, / Mère de Dieu, à notre humanité / et faisant luire sur le monde le salut: / c’est pourquoi nous te magnifions.
Le reste de l’office de Matines, et le Congé.

10 JUIN
Mémoire des saints martyrs Alexandre et Antonine.

VÊPRES
Lucernaire, t. I
Ce couple de martyrs / ayant reçu les clartés / de la divine Triade, a lutté vaillamment: / ensemble Alexandre et Antonine ont souffert / maint tourment pour le Christ / qu’ils supplient maintenant d’accorder / à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Vénérable Antonine, tu as reçu / la double couronne des vierges et des martyrs, / car tu l’as emporté sur les machinations de l’ennemi / avant ta passion et derechef au moment de tes combats; / intercède auprès du Christ / pour qu’à nos âmes il octroie / la paix et la grâce du salut.
Elevés sur le bois, / amputés de vos mains, / passés à la flamme et par le glaive lacérés, / puis au fond de la fosse disparaissant / pour y trouver bienheureuse fin, / victorieux Athlètes dignes d’admiration, / vous n’avez pas renié le Dieu de l’univers.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Très-saint temple de Dieu, / plus vaste que les cieux / et surpassant les Chérubins en sainteté, / Vierge pleine de grâce, comble aussi mon esprit, / illumine le regard de mon coeur / et par ton intercession accorde-moi / la rémission de mes fautes, je t’en prie.
Stavrothéolokion
La Vierge, contemplant, / ô Christ, ton injuste immolation, / dans les larmes s’écria: / Très-doux Enfant, combien tu souffres injustement! / Comment es-tu suspendu sur le bois, / toi qui suspendis la terre sur les eaux? / Ne laisse pas seule, je t’en prie, / Bienfaiteur du monde et Tendresse infinie, / la Mère et la servante du Seigneur.
Tropaire, t. 1
Chantons tous le couple saint des martyrs / Alexandre et Antonine au grand renom; / par la foi et l’amour ayant brillé dans leurs combats, / ils répandent la lumière des guérisons sur ceux qui chantent de tout coeur: / Gloire à celui qui vous a donné ce pouvoir, / gloire à celui qui vous a couronnés, / gloire à celui qui opère en tous, par vos prières, le salut.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de POctoèque, puis ce canon des Saints, avec l’acrostiche: Par des hymnes je loue le saint, couple. Joseph.
Ode 1, t. 1
«Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, / s’est couverte de gloire, / car, ô Seigneur immortel, / grâce à ta puissance, / elle a broyé les ennemis / en ouvrant pour Israël / une voie nouvelle au profond de la mer.
A moi qui désire célébrer / par des hymnes votre solennité / procurez la clarté / qui de mon ignorance chassera / les ténèbres, car vous vous tenez, / saints Martyrs, à jamais / devant la lumière sans couchant.
Saints Athlètes qui désiriez, / en votre foi, les seuls biens / qui demeurent pour l’éternité, / vous avez dédaigné tout ce qu’on voit / et vers les peines et les coups / vous vous êtes avancés, / dans la fermeté de votre coeur.
Saints Martyrs, vous qui meniez / selon les règles le combat / du martyre, vous aviez / le secours du Seigneur / allégeant vos douleurs / et contre les tyrans / vous rendant courageux.
Le Dieu qui a créé / par sa seule volonté / les Puissances invisibles / a trouvé en toi / la cause de sa formation / à notre image; prie-le donc / de sauver le monde, ô Vierge immaculée.
Ode 3
«Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, / lui étant devenu semblable dans ta compassion, / revêts-moi de la force d’enhaut, / pour que je chante devant toi: / Saint est le temple spirituel / de ta gloire immaculée, / Seigneur ami des hommes.
Antonine, désirant / voir le Christ, tu imitas / sa divine passion; / comme lui tu supportas / les soufflets en souffletant / les visages ténébreux / des incorporels démons.
Vaillamment tu résistas / à l’ennemi au tortueux esprit / qui ordonna de te fouetter, / puis t’envoya sous bonne garde en prison, / voyant que tu étais gardée / d’en haut par les Anges saints / sur l’ordre de ton Créateur.
Le tonnerre et les éclairs / à ta prière sont descendus, / vénérable Antonine, depuis le ciel: / grande lumière apparut / et voix divine clairement / se fit entendre pour t’encourager / et te sustenter en esprit.
Après l’enfantement / du Dieu que tu portas, / tu restas vierge, Immaculée, / et les choeurs des vierges désormais / recherchent ta faveur; / fais que nous aussi, nous obtenions / miséricorde, grâce et délivrance de tout mal.
Cathisme, t. 1
L’admirable duo des victorieux Martyrs / ayant avec courage supporté le feu des tourments / en présence de la Triade sainte glorieusement / intercède pour qu’en l’Esprit nous soient donnés / miséricorde, grâce et pardon de nos péchés, / à nous qui célébrons leur mémoire sacrée.
Théotokion
O Vierge toute-sainte, espérance des chrétiens, / sans cesse intercède avec les Puissances d’en-haut / auprès du Dieu qu’ineffablement tu enfantas, / pour qu’il nous accorde à tous la rémission de nos péchés / ainsi que l’amendement de leur vie / aux fidèles te glorifiant de tout coeur.
Slavrothéotokion
L’Agnelle immaculée, voyant l’Agneau et le Pasteur / suspendu sans vie sur le bois, / pleurait et maternellement gémissait en disant: / Comment souffrirai-je, ô mon Fils, / ton ineffable condescendance et ta volontaire Passion, / Seigneur de toute bonté?
Ode 4
« Montagne ombragée par la grâce de Dieu, / Habacuc t’a reconnu de son regard de voyant. / De toi, a-t-il prédit, / sortira le Saint d’Israël / pour notre salut / et notre restauration.
De par le monde sont chantés / votre lutte et vos exploits / par lesquels vous avez fait plier / les funestes puissances de l’ennemi / dans la grâce, et vous en êtes apparus, / saints Martyrs, les vainqueurs.
Contre toi le Mauvais / a tendu ses filets; / mais avec le courage d’un homme et son vêtement / tu rendis vains ses édits / et le terrassas complètement, / Martyre protégée par la divine main.
Le Christ te donna savoir et présence d’esprit / et de la main des impies, / Antonine, te garda pure, immaculée, / t’envoyant pour te délivrer / saint Alexandre comme du haut du ciel / un archange divin.
Vierge toute-digne de nos chants, / Antonine, possédant / en toi la force qui la soutenait, / supporta les peines et les tourments, / renversa le tyran / et sous ses pieds de martyre le foula / par grâce du Verbe issu de ton sein.
Ode 5
« Par l’éclat de ton avènement / tu as illuminé les confins de l’univers / en les éclairant, ô Christ, / par la splendeur de ta croix: / fais briller aussi la lumière de la divine connaissance / dans les coeurs qui te chantent selon la vraie foi.
Etendu sur le bois et tailladé, / environné des pires douleurs, / Martyr si digne d’acclamation, / Alexandre, tu levas / les yeux de ton esprit / vers le Dieu capable de sauver.
Antonine jubilait, / savourant sur son corps les flagellations; / fixée au bois, elle souffrit / sous le glaive qui la tranchait / de cruelles douleurs, / glorifiant à haute voix le Seigneur.
Les Martyrs mis à mort / en la nudité de leur corps / reçurent le vêtement de l’immortalité / et pour le déshonneur d’un moment / c’est l’éternelle gloire qu’ils ont héritée; / à jamais nous les disons bienheureux.
Renverse les démons / qui me combattent sans répit, / rends inefficaces leurs complots, / Vierge pure, en me gardant / de leurs pièges sain et sauf, / pour que je te dise bienheureuse en tout temps.
Ode 6
« Le fond de l’abîme nous entourait / et nous n’avions personne pour nous délivrer, / nous étions comptés comme brebis d’abattoir. / Sauve ton peuple, ô notre Dieu, / car tu es la force des « faibles / et leur relèvement.
Menant vos combats virils / où les miracles n’ont pas manqué, / saints Martyrs du Seigneur, / vous avez mis en fuite par milliers / les noirs démons et désormais / avec les choeurs des Anges rayonnez de joie.
Illuminés par la divine clarté, / saints Martyrs, vous ressemblez / par la splendeur de votre pureté / aux Serviteurs immatériels, / vous qui avez servi le Donateur de tout bien / et qui, portant couronne, l’avez rejoint.
Ensemble dans la prison, / vous vous êtes réjouis / devant la lumière qui vous éclaira / et la voix venue du ciel / porter à vos âmes réconfort, / illustres Martyrs couronnés.
Mon âme que les fautes ont mise à mort, / visite-la, me vivifiant, / Vierge Mère qui as enfanté la vie, / le Christ que les Martyrs / grandement illustres ont confessé / comme Dieu de l’univers.
Kondakion, t. 4
Digne d’éloge, a brillé / la mémoire des Martyrs; / nous les fidèles, célébrons-la / et chantons avec foi: / c’est loi, ô Christ, qui donnes force aux Martyrs.
Synaxaire
Le 10 Juin, mémoire de la Passion des saints martyrs Alexandre et Antonine.
Comme Antonine, aussi le martyr Alexandre trouve en sa mort l’esquif le menant au bonheur.
Le dix, en la fournaise s’ils ont dû descendre couverts de poix, au ciel ils se couvrent d’honneur.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
« Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, / ô Mère de Dieu, / la fournaise spirituelle; / et de même qu’il a sauvé les trois Jeunes Gens, / le Très-Haut a renouvelé / en ton sein le « monde entier, / le Seigneur Dieu de nos Pères, / digne de louange et de gloire.
Amputés de ces mains / qu’ils tendaient vers Dieu, / vers le Seigneur de l’univers, / de merveilleuse façon / exultèrent les Martyrs / fortifiés depuis le ciel et s’écriant: / Dieu de nos Pères, à toi revient / louange et haute gloire.
Par votre patience à supporter / les intolérables châtiments, / saints Martyrs, en vérité / brillant comme l’or, vous sembliez / un splendide joyau / et vous psalmodiez: / Dieu de nos Pères, à toi revient / louange et haute gloire.
Avec le courage des jeunes gens, / lorsqu’on vous mit sur le bois / et que le glaive pénétrait vos chairs, / vous ne sentiez nullement / la peine des châtiments, / secourus depuis le ciel et vous écriant: / Dieu de nos Pères, à toi revient / louange et haute gloire.
De même que la fournaise des Chaldéens / n’a pas brûlé les trois Jeunes Gens, / ainsi, ô Vierge immaculée, / ne fut consumé ton sein / par le feu de la divinité; / mais moi, je te crie: brûle donc / les ronces de mes passions, / afin que je puisse te glorifier.
Ode 8
« Dans la fournaise, comme en un creuset, / brillèrent les enfants d’Israël / par l’éclat de leur piété plus pure que l’or fin / et ils se mirent à chanter: / Bénissez le Seigneur, toutes ses oeuvres, / à lui haute gloire, louange en tous les siècles.
Devant les impies nos deux Témoins / ont prêché l’incarnation du Verbe qui pour nous / s’est laissé voir sur terre ineffable- ment; / ayant supporté l’épreuve des tourments, / à la foule des martyrs ils sont agrégés / maintenant et pour les siècles.
Les flammes vous grillant / comme victimes sacrées, / saints Martyrs, vous éleviez les yeux / vers le Dieu capable de vous sauver, / chantant: Bénissez, toutes ses oeuvres, le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Liés, couverts de poix, / ensemble, saints Martyrs, / on vous jeta dans une fosse allumée, / vous qui chantiez divinement: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Sans connaître d’homme tu as enfanté / le Dieu qui nous ressemble, Vierge immaculée; / prie-le sans cesse de >sauver / ceux qui chantent: Bénissez, / toutes ses oeuvres, le Seigneur, / exal- tez-le dans tous les siècles.
Ode 9
« Pour image de ton enfantement / nous avons le buisson ardent / qui brûlait sans être consumé; / en nos âmes nous te prions d’éteindre / la fournaise ardente des tentations, / pour qu’alors, ô Mère de Dieu, / sans cesse nous te magnifiions.
Pour recevoir dans les cieux / la couronne qui ne se corrompt, / l’inviolable trésor / et la demeure pleine de clarté, / dans l’ardente fosse vous fûtes jetés, / y trouvant votre bienheureuse fin, / admirables Témoins du Christ.
Comme totale oblation, / au Roi de tous vous fûtes offerts, / Martyrs du Christ, rendus parfaits / par le feu, et vous vous êtes joints / à la brillante assemblée / des célestes armées; / avec elles nous vous glorifions.
Le corps et l’âme, vous les avez offerts / en sacrifice vivant / au Christ qui pour nous / fut immolé comme brebis / et désormais vous exultez / dans les demeures des premiers-nés, / admirable Antonine et Alexandre sage-en-Dieu.
Pour moi qui gis dans les ténèbres du nonchaloir, / Toute-pu- re, fais lever / la clarté en dissipant / les nuages qui aveuglent mon esprit / et fais que règne profonde paix / en mon âme, ô Vierge immaculée, / afin qu’elle puisse te glorifier.
Le reste de l’office de Matines, et le Congé.

11 JUIN
Mémoire des saints apôtres Barthélemy et Barnabé.

VÊPRES
Premier Cathisme: Bienheureux l’homme.
Lucernaire, t. 4
Avec ta langue comme filet, / saint Apôtre, annonçant le Verbe divin, / du gouffre des vaines adorations / et de la funeste absence-de-Dieu / tu retiras le monde habité / pour le mener vers le Christ par la foi, / vers ce Dieu qui te donna telle grâce, Barthélemy, / comme à son disciple choisi. (2 fois)
Le Soleil de gloire, Jésus / t’envoya comme rayon / vers l’ensemble du monde pour chasser / avec force les ténèbres des sans- Dieu / et pour illuminer tous ceux qui gisaient / dans la nuit et le sommeil de l’erreur / pour en faire, Barthélemy, / les héritiers de la lumière et du jour. (2 fois)
Obéissant aux volontés / de celui dont l’univers suit le vouloir / et l’imitant comme docteur de vérité, / par ta mort sur la croix / tu bus le calice de ta passion / dans l’allégresse et désormais / avec les Anges et les Apôtres, Barthélemy, / tu exultes devant le sommet de tes désirs.

Saint Apôtre, tu as reçu / la puissance invincible sur les démons / et le pouvoir de chasser le prince des ténèbres au nom du Christ; / comme un soleil tu parcourus / la terre entière en l’illuminant; / ayant atteint l’illustre Rome le premier, / glorieux Barnabé, tu y prêchas / la salutaire venue du Christ notre Dieu.
Imitant la suprême Bonté, / la vie qu’en la nature humaine menait notre Dieu, / apôtre Barnabé, tu fus toi-même, par communion / avec ton Maître, un homme de bien / et méritas le surnom de «fils de consolation»; / dans la grâce tu fis demeurer les croyants / par l’excellence de ta vie / et la pureté de ton esprit.
Devenu l’instrument / jouant d’harmonieuse façon, / Barnabé, sous l’action divine de l’Esprit, / tu fus chargé d’appeler les nations / à la connaissance du Christ et de transformer, / par tes paroles et tes oeuvres, le monde entier / et tu l’as illuminé pour qu’il puisse confesser / la véritable divinité de Jésus, le Sauveur de nos âmes.
Gloire au Père, t. 6
Par des cantiques d’éloges vénérons / les véritables hérauts de la foi, / les astres de l’Eglise tout-brillants, / Barthélemy et Barna- bé, / ces docteurs des croyants, / ces initiés du Christ Sauveur; / ayant semé la parole de vérité / dans les coeurs des croyants, / en tous ils firent croître du fruit; / auprès du Christ ils intercèdent pour que nos âmes soient sauvées.
Maintenant...
Qui donc refusera xlc te dire bienheureuse, ô Vierge toute- sainte, / qui donc ne voudra chanter la louange / de ton enfantement virginal? / Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, / celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, / ineffablement s’est incarné: / il est Dieu par nature et, par nature, s’est fait homme pour nous sauver; / sans être divisé en deux personnes, il s’est fait connaître en deux natures sans confusion; / ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, / intercède auprès de lui pour qu’il ait pitié de nous.
Si l’on ne fait pas l’enlrée (en ce cas on ne chante pas le premier cathisme, mais on lit le cathisme habituel et, au Lucernaire, on se contente de six stichères) on chante, au lieu de ce théotokion dogmatique, le théotokion Tu ne possèdes pas le repentir (voir au 14 Juin, à la fin des Laudes).
Entrée, Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les Lectures (voir au 29 Juin).
Si l’on est encore dans le Pentecostaire, stichères de la fête; sinon, les suivants.
Apostichcs, t. 1
Votre message de salut / par toute la terre a retenti, / illuminant les âmes égarées, / saints Apôtres qui avez vu notre Dieu / et dans la grâce avez mené au Christ les mortels illuminés; / intercédez auprès de lui pour qu’à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu’aux limites du monde.
Luminaires étincelants, / vases très-purs de Jésus Christ / ayant reçu par la foi tout l’éclat de l’Esprit, / colonnes de l’Eglise, cieux illustres proclamant la gloire de Dieu, / intercédez auprès de lui / pour qu’à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Les deux racontent la gloire de Dieu,
l’oeuvre de ses mains, le firmament l’annonce.
Au Christ notre Dieu / vous avez conduit, Bienheureux, / les nations rachetées par le sang de celui / qui a voulu naître sur terre et mourir sur la croix; / intercédez auprès de lui / pour qu’à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 8
Disciples du Sauveur, ayant parcouru le monde entier / et, consumant comme broussailles l’erreur des faux-dieux, / l’ayant illuminé par vos divins enseignements, / vous avez sauvé les nations en les tirant / de la profonde ignorance où elles s’étaient enfoncées / pour les mener à la connaissance de Dieu; / intercédez auprès du Christ / pour qu’il nous soit favorable au jour du jugement.
Maintenant de la fête, ou bien Théotokion
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.
Tropairc, t. 3
Saints Apôtres du Seigneur, / intercédez auprès du Dieu de misé-
ricorde, / pour qu’à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
Gloire au Père... Maintenant...
Tropaire de la fête, ou bien Théotokion
Vierge Mère de Dieu, nous te chantons, / médiatrice du salut pour le genre humain; / dans la chair qu’il a reçue de toi / ton Fils, notre Dieu, / a daigné souffrir sur la croix / pour nous racheter de la mort, / dans son amour pour les hommes.
MATINES
Cathisme I, t. 1
Au monde fut envoyé / le choeur des Apôtres par le Dieu très- haut; / ils en guérirent les passions en prêchant / des trois personnes l’unique divinité / et sagement ils ont décrit / la divine incarnation de l’Emmanuel.
O Vierge, nous te chantons, / buisson non consumé, tel que Moïse l’a vu, / sainte nuée, montagne de Dieu, / tabernacle immaculé, / divine table, palais du grand Roi / et porte infranchissable, resplendissante de clarté.
Cathisme II, t. 4
De lumineuses clartés, / comme astres, vous avez illuminé / tout le monde habité / grâce aux enseignements de votre sainte prédication, / Apôtres du Seigneur et célestes initiés.
La fervente protectrice des affligés, / notre secours, notre réconciliation avec Dieu, / par laquelle nous fûmes rachetés de la mort, / la sainte Mère de Dieu, / fidèles, nous la disons bienheureuse.
Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous vous magnifions, / saints Apôtres du Christ, / vénérant les épreuves et les douleurs / que vous avez souffertes / pour annoncer l’évangile du Christ.
Versets 1: Les deux racontent la gloire de Dieu, l’oeuvre de ses mains, le firmament l’annonce. 2: Tu en feras des princes par toute la terre. 3: Ses éclairs ont illuminé tout le monde habité. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole, jusqu’aux limites du monde. 5: Dieu se tient au conseil divin, au milieu des juges, pour juger. 6: Il donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu!
Cathisme, t. 8
Avec le filet du Verbe ayant tiré divinement / du gouffre de l’ignorance les nations, / tu les as conduites vers la foi / et, comme source des spirituelles eaux, / tu as abreuvé de grâce l’univers; / sauvés par ta parole, Barthélemy, / nous te disons bienheureux comme intime du Verbe et nous écrions: / Intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout coeur ta mémoire sacrée.
Mystique porte de notre vie, / Mère de Dieu et Vierge immaculée, / délivre de tout danger les fidèles qui accourent vers toi, / afin que nous puissions glorifier ton enfantement très-saint / pour le salut de nos âmes.
Anavathmi, la Ie antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...
Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu’aux limites du monde. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l’oeuvre de ses mains, le firmament l’annonce.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.
Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de tes Apôtres...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu...
Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 1
Apôtres qui avez vu notre Dieu, / votre message de salut / par toute la terre a retenti, / répandant la lumière sur les âmes égarées, / et vers le Christ a mené / les hommes que la grâce illumina; / intercédez pour qu’à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Canon de ta Mère de Dieu, puis ces deux canons des Apôtres; celui de saint Barthélemy est l’oeuvre de Théophane; celui de saint Barnabé porte (en dehors des théotokia) l’acrostiche: Apôtre Barnabé, j’écris pour toi ce chant.
Ode 1, t. 2
« Dans l’abîme jadis fut culbuté / par la puissance invincible / toute l’armée de Pharaon, / et maintenant le Verbe fait chair / a supprimé le poids de nos péchés, / le Seigneur que nous glorifions, car il s’est couvert de gloire.
Le Dieu qui d’avance connaît tout, / voyant l’aspect divin de ton esprit, / t’a choisi, Barthélemy, / et t’agrégea au choeur / de ses Apôtres glorieux, / illuminant de grâce ton coeur.
Ayant gravi la cime des vertus, / comme apôtre du Christ / par la venue du Paraclet / tu reçus la langue de feu / partagée en flammes, pour consumer / les vaines idoles des païens.
Excellent apôtre Barthélemy, / enflammé par les rayons du saint Esprit, / tu fus la braise théophore en vérité / consumant l’arrogance de l’erreur / et illuminant les coeurs / des fidèles te chantant.

Barnabé, en homme de bonté, / en fils de la consolation, / chasse de mon âme le mal / et le funeste découragement, / afin que plein de joie / je te puisse chanter.
Ayant reçu la divine clarté / de celui qui est issu / de la tribu de Juda, / le Christ ce roi de tous, / toi-même issu de la famille de Lévi, / tu annonças la transmutation du sacerdoce et de la Loi.
Barnabé, ta lumineuse vie / fit de toi par communion / à la nature du premier Bien / un bien second que bonifiaient / les grâces de l’au-delà, / glorieux Apôtre, fils de la divine consolation.
Le choeur des vierges saintes par divine inspiration / te chante, souveraine Mère de Dieu, / comme la plus belle entre les femmes / puisqu’embellie par la splendeur de la divinité, / car ineffablement tu enfantas / le Verbe, l’auteur de toute beauté.
Ode 3
« Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira / l’Eglise stérile des nations à ton avènement, Seigneur; / en lui mon coeur s’est affermi.
Comme pluie du ciel tu arrosas / la terre entière altérée / par la sécheresse des sans-Dieu, / saint apôtre Barthélemy, / oculaire témoin de notre Dieu.
Comme fontaine tu provenais / des sources du Sauveur / et comme fruit abondant / tu portas le salut des nations, / Apôtre digne d’admiration.
Avec la grâce comme sel, tu arrêtas / la pourriture des faux- dieux, / saint Apôtre, réjouissant / avec la douce parole de la foi / les coeurs des fidèles te vénérant.

Barnabé, tu as été pour nous / la nuée portant la volontaire pluie / depuis les sources de la grâce / et faisant affluer vers nous / le torrent de délices, le Christ.
La force toute-puissante de l’Esprit, / te voyant resplendir / de toutes sortes de clartés, / fit de toi un serviteur / des mystères du Christ.
Eclairés par la grâce de ta Croix, / les illustres apôtres Paul et Barnabé / par la foi ont amené / vers toi, Seigneur, les nations.
Comme un lis au milieu des ronces tu parus / par la pureté et par l’éclat de ta virginité, / sainte Dame, auguste Mère de Dieu.
Cathisme, t. 4
Comme un ciel sur terre, Barthélemy, / tu racontas la splendide gloire de Dieu, / celle de sa divine incarnation, / illustre Apôtre qui parus comme un soleil / faisant cesser pour les coeurs enténébrés / l’obscure nuit des funestes démons; / illumine par ton intercession / les fidèles célébrant / ta mémoire porteuse de clarté.
t. 8
Avec sagesse ayant abandonné l’ombre de la Loi, / tu rencontras la grâce, théophore Barnabé, / en toute ville et contrée portant le nom du Crucifié; / par des signes et des miracles ayant amené / à la vérité ceux qui d’abord la refusaient, / tu devins en Christ la consolation du monde entier.
Gloire au Père... Maintenant...
Avec les Apôtres, ô Mère de Dieu, / implore celui que tu as enfanté de merveilleuse façon, / le Fils et Verbe de Dieu que l’univers ne peut contenir, / pour qu’il donne au monde la véritable paix, / qu’il nous accorde avant la fin le pardon de nos péchés / et qu’il admette, en sa haute bonté, / tes serviteurs dans le royaume des cieux.
Ode 4
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, / mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, / tu as sauvé tout mon être; / c’est pourquoi je te crie: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
La Croix du Seigneur te protégeant, / tu fis cesser l’arrogance des démons, / excellent Apôtre, en dissipant / leur funeste égarement / par ta prédication, Barthélemy.
Le Reflet de la divine gloire, le Christ / fit de toi, Barthélemy, / la lumière du monde, toi qui éclairas / de la divine connaissance l’entière création, / bienheureux Apôtre divinement inspiré.
Devenu le char du Verbe, tu piétinas / comme excellent cheval / l’onde amère des nations; / et de la connaissance de Dieu / par la foi tu éclairas la création.

Suivant le précepte du Seigneur, / tu distribuas, / illustre apôtre Barnabé, / aux pauvres tous tes biens / et prêchas le Christ à haute voix.
Tu as atteint la cime lumineuse des vertus; / puis, ayant trouvé / le saint apôtre Paul, / à tous vous avez annoncé / l’ineffable profondeur du mystère divin.
Comme soleil parcourant le monde entier / dans la splendeur de ton rayonnement, / à la suite de Paul, tu as illuminé / toute la terre, illustre Barnabé, / par la parole de la grâce.
Ayant communié aux souffrances du Sauveur, / illustre Barnabé, / dans les célestes parvis / tu partages aussi sa gloire, / comblé d’une joie qui dépasse tout esprit.
La malédiction de la mère des vivants / est effacée par ton enfantement, / divine Mère tout-immaculée / qui dans la chair as enfanté le Verbe éternel / couronnant le monde de bénédictions.
Ode 5
« Tu es devenu le médiateur entre Dieu et les hommes, ô Christ notre Dieu: / par toi, ô Maître, nous avons quitté la nuit de l’ignorance / pour aller vers ton Père, source des lumières, / auprès duquel nous avons accès désormais.
Apôtre qui de manière insigne fréquentas le Christ, / lumière incréée qui dans la créature s’est montré à nous, / en sa compagnie tu as brillé / de son divin rayonnement.
En ce monde, bienheureux Barthélemy, / tu parus comme divine rosée / procurant aux hommes les guérisons / et tu retranchas, comme dit le Prophète, la terre des impies.
Vivant près de la prime lumière, tu devins / clarté seconde, saint Barthélemy, / illuminé en témoin oculaire du Verbe / par le splendide rayonnement de l’au-delà.

Ayant dépassé l’ombre de la Loi, l’apôtre Barnabé, / rayonnant de grâce, répandit / sur l’ensemble des nations la lumière de l’Evangile / par la prédication du Christ.
Saint Apôtre, clairement environné / par la puissante force de l’Esprit divin, / tu renversas les esprits du mal / et délivras le monde de leurs méfaits.
Bienheureux Barnabé, tu fus la voix / de celui qui crie dans ces déserts qu’étaient les nations, / pour annoncer à tous l’incompréhensible mystère / de la divine incarnation.
Voici, comme Isaïe l’avait prédit, / toute-pure Mère de Dieu, dans ton sein tu as porté / et, dépassant la nature, as enfanté, / divine Génitrice, le Christ notre Dieu.
Ode 6
« Encerclé par l’abîme de mes péchés, / j’invoque l’abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi.
Ayant reçu la grâce des miracles, Barthélemy, / et le pouvoir des guérisons, / tu as pris les nations dans tes filets.
Ta langue flamboyante consuma / comme paille toute erreur et fit briller / les coeurs des fidèles par la divine prédication.
Ayant eu pour maître le Verbe sans commencement, / cette source de sagesse, dans la grâce tu montras / que la sagesse de ce monde est folie. 

Soleil de justice, ô Christ notre Dieu / levé sur le monde, Seigneur, tu as émis / comme brillants rayons les saints Paul et Barnabé.
Apôtre Barnabé, tu fus la cognée / aiguisée par des miracles qui dépassent la raison / pour trancher à la racine les broussailles de l’erreur.
Le législateur de la grâce, c’est bien toi, / qui portas les signes de l’antique Testament / à l’accomplissement de la réalité.
Celui qui tendit le ciel à son commandement / sur terre te déploya comme un autre ciel, pure Mère de Dieu, / et, se levant de toi, nous apparut.
Kondakion, t. 4
En grand soleil sur le monde tu parus, / illuminant de tes splendides enseignements / et de tes miracles étonnants / ceux qui t’honorent, Barthélemy, saint apôtre du Seigneur.
Ikos
En disciple du Verbe ayant saisi ses paroles sacrées, / tu as rendu fils de lumière ceux qui jadis / étaient soumis à la funeste absence-de-raison; / et, jetant dans les profondeurs de l’ignorance tes filets, / tu as pris les obéissantes nations; / quant aux esprits rendus incultes par l’erreur, / tu les renouvelas sous les labours de l’araire divin / et tu arrêtas l’ardente fièvre des multiples divinités / sous la rosée de ta lumineuse prédication, / faisant des enfants de la colère les fils de Dieu, / Barthélemy, saint apôtre du Seigneur.
Synaxaire
Le 11 Juin, mémoire des saints apôtres Barthélemy et Barnabé.
Imitant jusqu’au bout le Christ, Barthélemy endure sur la croix la passion des disciples.
Sous les pierres lancées vers lui par l’ennemi, en saphir Barnabé reçoit les coups multiples.
Le onze ils crucifièrent, Seigneur, ton ami.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
ur l’ordre impie d’un injuste tyran / la flamme s’éleva très
Ode 7 
haut, / mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens / la rosée de l’Esprit saint: / à lui bénédiction et haute gloire.
Au monde, Barthélemy, tu révélas / le grand mystère de la divine incarnation, / que nul ne pouvait comprendre ni saisir, / mais qui des seuls fidèles, sans qu’on puisse l’expliquer, / pénètre l’intelligence et la foi.
Dévalant comme un roc de sainteté, / violemment tu détruisis / la forteresse de l’erreur, Barthélemy, / et, comme inébranlable fondement de l’Eglise, / tu l’empêchas de chanceler.
Pour couleurs ayant pris les vertus, bienheureux Barthélemy, / tu peignis la divine ressemblance au naturel; / et, devenu l’apôtre de Dieu, / à tous tu as annoncé / la venue du Christ que nous chantons.

Saintement tu as prêché les Saint / qui dans les saints repose, Barnabé, / le Fils qui partage avec le Père / l’éternité et la régalité / et s’est fait homme pour accomplir notre salut.
Comme éclairs partirent les hérauts du Christ, / les saints apôtres Paul et Barnabé, / rayonnant la clarté divine / pour illuminer / sous la parole de la grâce l’héritage des nations.
Chypre, qui t’a nourri, fait croître et fait fleurir / pour le Christ comme suave essence de la foi, / en ce jour se réjouit; / en retour, par ton intercession / délivre-la de toute oppression.
Toute-pure, conduisant ma vie, / guide-moi vers ton havre de sérénité, / toi qui as enfanté notre Dieu, / source de bonté qui à tout croyant / accorde l’abondance de ses biens.
Ode 8
« Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action / et, sur l’ordre de Dieu, / elle consuma les Chaldéens, / mais répandit la rosée sur les fidèles qui chantaient: / Toutes les oeuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
Peu ou prou, mais sagement tu enseignas / l’évangile du Sauveur, / faisant comprendre à tous / par de brefs discours, Barthélemy, / les grands miracles du Christ.
Comme fleuve jailli depuis Sion / pour abreuver l’ensemble de l’Eglise, Bienheureux, / tu as reçu le torrent / des divines délices en t’écriant: / Toutes ses oeuvres, exaltez le Seigneur.
Comme apôtre, divinement tu fus orné / des splendides et sublimes dons de Dieu, / car dans la grâce une telle dignité, Bienheureux, / parmi les hommes te plaçait, / dans l’Eglise visible, au premier rang.

En bienfaiteur, Source de vie, tu as poussé / l’admirable Paul et l’illustre Barnabé, / comme chevaux, à piétiner / l’onde amère des nations, pour en chasser / l’erreur des multiples dieux par l’enseignement de la foi.
Etant Dieu, Esprit consolateur et tout-puissant, / en ton Eglise tu plaças des luminaires étincelants / pour qu’ils annoncent la puissance du Fils / et du Père, en s’écriant: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.
Comme soleil en ce monde tu brillas / clairement au contact du mystique Soleil, / au point de devenir par ta luminosité / une clarté seconde révélant / à tous la puissance du mystère divin.
Ayant brillé sur la terre entière par tes enseignements, / tu as obtenu / dans les parvis célestes, Barnabé, / l’ineffable béatitude, en recevant / du Maître la splendide couronne méritée.
Pour effacer l’antique malédiction / et la condamnation à mort de celle qui jadis / fut la première à enfanter, / de la Vierge Mère tu es né, Verbe de Dieu, / pour donner à tous la véritable immortalité.
Ode 9
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, / ayant pris chair de la Vierge, / nous est apparu / pour illuminer les ténèbres / et rassembler ce qui était dispersé: / ô Mère de Dieu toute digne de louange, nous te magnifions.
Du Verbe étant devenu le serviteur, / l’oculaire témoin, le disciple, le prédicateur, / là où il se trouve maintenant / tu as mérité de demeurer, / comme lui-même en vérité / l’avait promis, dans son extrême bonté.
Devant le trône du Maître désormais / tu te tiens, environné / des rayons de l’au-delà: / veille donc sur tes chantres, Barthélemy, / pour les délivrer de leurs passions / et de toute sorte de péril.
Par la foi tu as mérité de devenir / fils de Dieu et d’hériter / les trésors paternels: / généreuse main aux dons incomparables / que celle du Christ te glorifiant, / bienheureux Apôtre ayant vu Dieu!

Apôtres devenus lumière par vertu / et qui vous tenez maintenant / devant la grande Clarté, / priez le Maître d’accorder / au monde la paix et de sauver / l’Eglise que vous avez constituée.
Sous l’éclat de ta sagesse, Barnabé, / tu as éteint la verve des rhéteurs, / car en toi tu possédais / comme la source des divines clartés; / et c’est pourquoi nous magnifions / ta sainte et festive solennité.
Avec foi célébrant ta mémoire maintenant, / saint Apôtre, nous te déléguons / devant le Maître comme intercesseur, / demandant d’obtenir par tes prières / la rémission de nos péchés, / divin prédicateur, illustre Barnabé.
Comme l’aurore tu t’es trouvée au point du jour, / en la nuit de cette vie, / resplendissante de virginal éclat / pour nous montrer à son lever / le Soleil de justice spirituel, / très auguste Mère de Dieu.
Exapostilaire (t. 3)
En ce jour acclamons comme il se doit / Barthélemy et Barnabé, / puisqu’en apôtres et disciples du Christ / ils intercèdent auprès de lui / pour nous qui célébrons comme une fête leur mémoire sacrée.
Tu es vraiment le pur encensoir d’or, / la demeure de la Trinité que nul espace ne peut contenir, / Vierge Marie, car en toi le Père s’est complu, / en toi le Fils a demeuré / et de son ombre t’a couverte l’Esprit saint, / faisant de toi la Mère de Dieu.
Laudes, t. 4
Le soleil de gloire, Jésus notre Dieu, / comme un rayon lumineux, / apôtre Barthélemy, t’envoya / sur l’ensemble du monde habité / afin de chasser au loin / les ténèbres du mal / et d’illuminer les coeurs obscurcis / par l’ignorance et l’emprise des passions. (2 fois)
Tu fus la pure habitation / de la sainte Trinité, / toi qui resplendis de l’éclat des vertus; / en ton coeur ayant reçu sa lumière, Barnabé, / tu as envoyé jusqu’aux limites de l’univers / une clarté plus brillante que soleil / et ceux qui dans les ténèbres de l’ignorance gisaient, / tu les illuminas en apôtre divinement inspiré.
Comme nuages, Bienheureux, / vous avez fait pleuvoir la pluie du ciel / jusqu’aux limites du monde, pour abreuver / de grâce divine les âmes des croyants / et leur faire porter du fruit, / en étouffant l’ivraie semée par les impies, / saints Apôtres; c’est pourquoi / nous chantons des louanges en votre honneur.
Gloire au Père, t. 5
Comme la Sagesse de Dieu, / le Verbe qui du Père partage l’éternité, / dans l’Evangile d’avance l’a dit, / illustres Apôtres vous êtes les sarments / qui sur vos branches portez / le raisin mûr d’agréable saveur / dont nous, les fidèles, nous mangeons / pour goûter l’allégresse et la joie; / Barthélemy divinement inspiré / et Barnabé, fils de la divine consolation, / pour nos âmes sans cesse intercédez.
Maintenant...
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, / nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, / inébranlable cité, indestructible rempart, / protectrice intrépide et refuge de nos âmes.
Grande Doxologie. Tropaire et théotokion. Litanies et Congé.

12 JUIN
Mémoire de nos vénérables Pères Onuphre l’Egyptien et Pierre l’Athonite.

VÊPRES
Lucernaire, t. 8
Onuphre, Père aux divines pensées, / conduis-moi sur le droit chemin des vertus, / moi qui habite le désert des passions; / par tes prières guide-moi / sur le sentier de conversion / vers l’accomplissement des préceptes divins / et l’inépuisable jouissance des vrais biens, / afin que je célèbre ta mémoire avec joie.
Onuphre, Père aux divines pensées, / tu supportas la chaleur du jour et le froid de la nuit / dans l’espérance des biens à venir; / ayant mortifié tes membres terrestres, en effet, / tu as trouvé la vie du ciel, / en pénétrant dans la salle du festin / où tu contemples avec joie / la prodigieuse beauté du divin Créateur.
Onuphre, Père aux divines pensées, / te retirant de la mondaine confusion, / de la vie surnaturelle tu gravis le sommet; / ayant cherché la source même de tout bien, / tu as atteint l’objet de ton désir; / toi qui brilles maintenant de sa clarté, / aux sombres ténèbres du péché / arrache-nous par tes prières, Bienheureux.
Gloire au Père, t. 6
Père vénérable, / par toute la terre a retenti / la renommée de tes justes actions: / par elles tu as trouvé dans les cieux / la récompense de tes efforts; / tu as détruit les phalanges des démons / et des Anges tu as rejoint les choeurs / pour en avoir imité la pure vie. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu, / demande-lui pour nos âmes la paix.
Maintenant... Théotokion
De charismes divins tu es pourvue, / virginale Epouse de Dieu, / car c’est l’Un de la sainte Trinité, / le Christ, la source de vie, / que dans la chair tu enfantas / pour le salut de nos âmes.
Stavrothéotokion
La très-sainte Mère de Dieu, / te voyant suspendu sur la croix, / dans ses larmes te cria: / O mon Fils et mon Dieu, / ô mon Enfant bien-aimé, / comment peux-tu souffrir cette injuste Passion?
Apostiches, t. 4
Désirant cette béatitude qui dépasse l’entendement, / tu fis de la tempérance tes délices, Père saint, / de l’absence de biens ta fortune la plus vraie, / de la pauvreté ton seul trésor, / de la modération ta célébrité; / ainsi fut comblé le désir de ton coeur, / puisque tu habites maintenant, / Onuphre, la demeure des Saints.
Elle est précieuse devant le Seigneur,
la mort de ses amis.
A bonne fin tu as mené / la course de l’ascèse, sans t’arrêter; / la foi, tu l’as conservée, c’est pourquoi tu as reçu / la couronne de justice que le Christ t’a préparée, / lui qui selon les mérites donne à chacun / les récompenses, les honneurs / en échange des peines et des combats; / prie-le de nous sauver de tout danger.
Heureux l’homme qui craint le Seigneur,
qui se plaît à ses préceptes.
A toute volupté, / en malmenant ton corps, tu renonças, / Père saint, rudoyant tes sens par les efforts / de la tempérance et les durs traitements, / la patience dans les épreuves et l’endurance dans l’affliction; / en récompense tu reçois / la jouissance sans fin, / les délices continues et l’ineffable allégresse dans les cieux.
Gloire au Père, t. 8
Tous les moines, nous t’honorons, Père saint, / comme notre guide spirituel; / par toi nous avons appris à marcher sur le droit chemin; / bienheureux es-tu d’avoir servi le Christ / en brisant la puissance de l’ennemi, / compagnon des Anges, des Justes et des Saints; / avec eux supplie le Seigneur / d’avoir pitié de nos âmes.
Maintenant... Théotokion
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.
Stavrothéotokion
La virginale Brebis, voyant son Agneau / fixé sur le bois par des impies, / dans ses larmes gémissait et disait: / Hélas, ô mon Fils que j’aime tant, / tel est ce que t’offre un peuple ingrat / en retour de tes immenses bienfaits, / pour me priver de toi, mon Enfant bien-aimé!
Tropaire, t. 1
Le désert fut ta cité, dans la chair tu fus un Ange, / tes miracles te signalèrent, Père Onuphre, porteur-de-Dieu; / par le jeûne, les veilles et l’oraison / tu as reçu les charismes du ciel / pour guérir les malades et les âmes des fidèles qui accourent vers toi. / Gloire à celui qui t’a donné ce pouvoir, / gloire à celui qui t’a couronné, / gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut”.
Ou bien te tropaire, t. 4: Dieu de nos Pères.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton oceurrent, canons de l’Octoèque, puis ce canon du Saint, avec l’acrostiche: Je chante avec amour la louange d’Onuphre.
Ode 1, t. 2
« Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu’il a soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s’est couvert de gloire.
Tout entier devenu l’habitation du Christ, / glorieux Onu- phre, après avoir abandonné / l’instable gloire de ce monde, / Père vénérable, tu jouis / à juste titre de la céleste joie.
Ayant médité les préceptes du Seigneur, / tu devins par tes vertus / un arbre de vie portant du fruit / et produisant par tes justes actions / la grâce des divines guérisons.
La demeure de la Sagesse, c’est bien toi, / Vierge pure; car, assumant la chair / en tes chastes entrailles, notre Dieu / par sa mise en croix nous a donné / de participer à son impassible condition.
Ode 3
« Seigneur, affermis nos coeurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché, / et plante la crainte de ton nom / dans les coeurs de ceux qui te louent.
Sur tes épaules tu pris le joug du Christ, / Onuphre, désirant seul à seul le rencontrer / dans les inaccessibles déserts / et jouir de sa divine splendeur.
Ayant sur toi fait descendre la lumière du savoir / et dissipé la nuée obscure des passions, / sur les tables de ton coeur tu as reçu / la loi de l’impassible condition.
Sous la pluie de tes intercessions, / par miséricorde, virginale Mère de Dieu, / éteins la fournaise de mon âme, / en l’abreuvant à la source de ta compassion.
Cathisme, t. 4.
Au loin tu t’es enfui, vénérable Père, et tu gîtas / au désert, où sans cesse tu attendais / le Seigneur te délivrant de tout mal; / c’est pourquoi tu plus au Maître, Bienheureux, / et reçus de lui l’éternel royaume des cieux; / puisque tu l’habites désormais, / de ceux qui te vénèrent, en ce royaume, souviens-toi.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Vierge pure, par ton divin enfantement / tu as renouvelé la nature humaine corrompue par les passions / et tu relevas tous les hommes de la mort / pour les mener vers la vie dans l’incorruptible condition; / c’est pourquoi tous les âges, comme il se doit, / suivant ta propre prophétie, / nous te disons bienheureuse, ô Vierge glorifiée.
Stavrothéotokion
Elevé sur la croix, / tu relèves les déchus de jadis; / mais ton élévation me renverse, ô mon Fils, / car pour nous, lumière de mes yeux, / tu acceptes librement ta passion, / tu supportes la croix, l’éponge, la lance, les clous; / et par eux tu nous procures l’impassible condition.
Ode 4
« Seigneur, j’ai perçu le plan de ton salut / et je t’ai glorifié, seul Ami des hommes.
Fondé sur cette roche inébranlable qu’est le Christ, / comme écume tu repoussas, Onuphre, la vague des démons.
Comme acier trempé par la chaleur et par le froid, / tu vainquis à la lutte les démons.
Divine Mère, de mon âme ôtant le mal, / branche-la, pour mon salut, sur la clarté de ton Fils.
Ode 5
« Toi qui es la source de clarté / et le créateur des siècles, / Seigneur, dirige-nous / à la clarté de tes commandements: / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi.
Ayant offert en holocauste ton esprit / à celui qui par amour pour nous / sur la croix souffrit la mort, / en cohéritier de sa gloire / tu as mérité d’y prendre part.
En un temple que tes vertus font resplendir, / vénérable Père, tu t’es transformé, / rayonnant au loin, / bienheureux Onuphre, le pur éclat / des merveilles de Dieu.
Divine Génitrice ayant conçu / le Christ, la source de tout bien, / guéris mon être ébranlé / par la tempête des passions, / en ta miséricorde, ô Vierge immaculée.
Ode 6
« Encerclé par l’abîme de mes péchés, / j’invoque l’abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi.
Poussé par les souffles de l’Esprit, / tu abordas, vénérable Père, au calme port, / ayant secoué dans la tempérance le poids de la chair.
Divinisé par divine inclination, / tu devins sur terre un ange, Onuphre bienheureux, / ayant imité la vie de Jean et d’Elie.
Entravé par mes fautes et déchiré par les passions, / je te prie: délivre-moi du mal, / ô Vierge qui mis au monde notre joie.
Kondakion, t. 8
En ton coeur ayant reçu la céleste clarté, / vénérable Onuphre, tu es devenu / la demeure de la sainte Trinité; / et, compté parmi les Anges, désormais / tu chantes pour Dieu: Alléluia.
Ikos
Charité, resplendissante clarté, / résumé de toutes les vertus, / comblant de grâce et d’allégresse les célestes armées, / des Patriarches, des Prophètes, des Apôtres tu as fait ta demeure sacrée: / en nous aussi, par leurs prières, viens demeurer / afin que nous puissions avec eux / chanter pour Dieu: Alléluia.
Synaxaire
Le 12 Juin, mémoire de notre vénérable Père Onuphre l’Egyptien.
Le précepte d’avoir une seule tunique,
tu le transcendes, Père, en ton dépouillement.
Le douze, Onuphre quitte, nu complètement, l’enveloppe du corps, son vêtement unique.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Pierre l’Athonite.
Le Christ tendit sa main: dès lors esquivais-tu l’océan de la vie, Pierre, bien peu vêtu.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d’or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d’une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Père Onuphre, ayant renouvelé / ton âme par les labours de l’oraison, / puis ayant semé la tempérance, / tu moissonnas l’épi de la pureté; / et, demeurant en elle, avec les Anges tu chantais: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
De la mondaine existence tu t’es éloigné, / vénérable Père, et, demeurant dans les déserts, / tu as reçu le pain du ciel; / car ton panetier, ce fut le Christ, / pour qui joyeusement tu t’écriais: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Il émerveille les Anges et les mortels, / le mystère divin de ton enfantement; / car seule, Vierge pure, tu as enfanté / sans semence le Verbe par miséricorde fait chair; / et nous, sauvés par lui, nous te chantons: / Bénie es-tu qui dans la chair enfantes Dieu.
Ode 8
« Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses oeuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Bienheureux, puisque ton âme brillamment / rayonne comme un astre / la lumière de l’Esprit, / verse les rayons de la contemplation, / Onuphre, et l’éclat des guérisons / sur qui exalte le Christ dans les siècles.
Par divine puissance fortifié / et sans cesse renversant / l’audace des démons, / vénérable Père, tu soumis / la nature animale en t’écriant: / Nous t’exaltons, ô Christ, dans les siècles.
Comme nuée lumineuse, dans tes bras / tu portes, ô Mère, le soleil, / le Christ, suprême Dieu: / sur mon âme enténébrée / envoie, divine Génitrice, la clarté / de l’impassible condition.
Ode 9
« Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, / est venu du ciel / renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d’une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l’unisson / dans nos hymnes nous le magnifions.
Dans la flamme de l’amour divin / ayant consumé les charnelles voluptés / et fait briller ton âme, tu as resplendi / comme un astre dans le désert, / illuminant le monde entier, / vénérable Père, sous les rayons de ta vie / et la splendeur des guérisons.
Par l’amour uni à Dieu totalement, / de son royaume tu as pris ta part / et tu as reçu, Trois-fois-heureux, / la jouissance de l’éternelle félicité, / Onuphre, le torrent de vie, / la festive exultation, / l’allégresse sans fin.
Toi qui jouis de la faveur de Dieu / grâce aux peines de ton ascèse, / aux sueurs de tes exploits, / rends-le favorable maintenant / envers ceux qui te chantent, pour les délivrer / des passions, des souffrances, des périls, / Onuphre, Père digne de nos chants.
En toi, divine Mère, possédant / l’unique protection, la force, le rempart / et l’enceinte crénelée, / je repousse l’assaut des ennemis / et le déferlement des passions; / en toi seule qui de la fosse m’as tirée / j’ai mis mon espérance pour toujours.
Exapostilaire, t. 2
Ta vie sublime pour les solitaires est devenue / un modèle de parfaite piété; / car toi-même, pétri avec le levain de l’esprit, / sous le joug du discernement / tu les invites, Père Onuphre, à marcher.
En toi divine Mère, nous avons notre fierté, / en toi notre avocate auprès de Dieu; / étends ton invincible main pour écraser notre ennemi; / que Dieu, par tes prières, / nous envoie de son Sanctuaire le salut.
Laudes, t. 8
Onuphre, Père aux divines pensées, / toi l’imitateur d’Elie en esprit, / tu t’exilas de la mondaine confusion, / renonçant aux désirs de la chair / et demeurant avec joie au désert, / sur les ailes de ton âme tu volas vers le ciel / où tu as acquis, bienheureux Père, ton droit de cité. (2 fois)
Onuphre, Père vénérable, ayant acquis / la sainteté de l’âme divinement, / tu supportas les épreuves, fortifié par la foi; / et, uni à Dieu par l’amour, / tu as trouvé demeure en la terre que possèdent les doux, / resplendissant de l’éclat des vertus; / c’est pourquoi nous célébrons ta mémoire avec joie.
Onuphre, bienheureux Père, ayant reçu / les dons ineffables depuis le ciel, / à ceux qui t’aiment tu livras ton ascétique savoir; / et la voix de celui qui invite les bénis, / tu l’as entendue à l’intérieur / de la salle des noces où tu exultes maintenant, / admirable et trois fois heureux, devant le trône du Tout-puissant.
Gloire au Père, t. 2
Père théophore, tu désiras / contempler la beauté du Seigneur, / avec lui t’entretenir seul à seul; / aussi, quittant le monde, tu t’enfuis / pour vivre dans les monts et les déserts; / et là, ayant revêtu le Christ, / tu n’avais plus souci du vêtement, / puisque tu t’étais procuré / la tunique de l’immortalité / avec laquelle tu es entré / aux célestes noces, jubilant, / vénérable Onuphre, pour les siècles éternels.
Maintenant...
Mon espérance, ô Mère de Dieu, / tout entière je la mets en toi: / garde-moi sous ta protection.
Apostiches de l'Octoèque. Le reste de l'office comme d’habitude, et le Congé.

13 JUIN
Mémoire de la sainte martyre Aquiline.

VÊPRES
Luccrnairc, t. 4
Ta lumineuse mémoire, nous la célébrons, / Martyre victorieuse au combat, / épouse virginale qu’a rendue splendide l’Esprit saint, / et devant la châsse de tes reliques sacrées / avec foi nous nous prosternons, / puisant en elle la guérison de nos maux, / nous qui te glorifions comme il se doit, / Aquiline toute-digne d’acclamations.
Eprise d’amour pour ton Créateur, / tu en imitas la Passion dans ta chair, / supportant la forte houle des tourments; / et désormais tu habites les cieux, / portant couronne qui ne flétrit, / invulnérable gloire, et contemplant, / Aquiline, ce que voient / les choeurs des Anges dans la joie.
En dot tu as porté, / Vénérable, à ton Epoux / les lambeaux de tes membres; c’est pourquoi, / t’ayant jugée digne de son palais lumineux, / l’Etre suprême te fait luire de la clarté / de sa gloire divine; auprès de lui / puisque tu te tiens dans la joie, / intercède pour nous qui célébrons ta mémoire avec foi.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Divine Epouse, Marie, / sous le flot de ton amour / lavant le bourbier de mon coeur, / assèche l’océan de mes péchés / et fais qu’arrive à la conversion / l’incorrigible que je suis; / en toi qui mis au monde le havre de miséricorde j’ai placé / mon espérance, Vierge tout-immaculée.
Stavrothéotokion
Lorsqu’élevé sur la croix / te vit celle qui t’enfanta, / Ami des hommes, elle dit en gémissant: / Comment de plein gré souffres-tu la Passion, / toi que mes entrailles ont mis au jour sans souffrances, Dieu tout-puissant / qui délivres de l’ancestrale condamnation / la nature humaine réprouvée. / Je chante ton infinie condescendance, ô mon Fils.
Tropaire, t. 4
Ta brebis, ô Jésus, / s’écrie de toute la force de sa voix: / C’est
toi que j’aime, divin Epoux, / c’est toi que je cherche en luttant; /
avec toi crucifiée, / en ton baptême je suis ensevelie; / pour toi je souffre, afin de régner avec toi; / pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; / reçois comme victime sans défaut / celle qui par amour s’immole pour toi. / Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis ce canon de la Sainte, avec l’acrostiche: Belle vierge Aquiline, reçois mon cantique. Joseph.
Ode I, t. 8
« Le bâton que Moïse avait taillé / a séparé l’élément qu’on ne pouvait diviser, / le soleil a vu un sol qu’il n’avait jamais vu, / les eaux ont englouti le perfide ennemi, / Israël est passé par l’infranchissable océan, / tandis qu’on entonnait: Chantons pour le Seigneur, / car il s’est couvert de gloire.
Vénérable, tu te tiens, glorifiée, / en présence du Christ ton époux / et tu exultes dans les deux; / ceux qui sur terre te célèbrent avec foi, / par tes prières glorifie-les en retour, / et qu’à ton sort prennent part ceux qui chantent pour le Seigneur: / Car il s’est couvert de gloire.
Par la pureté qu’à ton âme tu conféras, / tu y fis entrer la grâce de l’Esprit, / et tu parus plus belle encor / sous les blessures de ton corps; / c’est pourquoi l’Epoux de nos âmes, te voyant / tout entière immaculée, / à toi s’est uni, vierge digne d’acclamations.
Les frimas de l’erreur ayant couvert / l’ensemble de la terre pour son malheur, / toi qui étais remplie de l’Esprit saint, / en témoin véridique du Seigneur tout-puissant, / tu as atteint le printemps de la vie, / admirable et illustre Aquiline, sage en Dieu, / et de la victoire tu remportas le trophée.
Celui qui du Père partage l’éternité, / se faisant homme, est descendu / dans ton sein pour nous sauver, / nous qui étions soumis au mal, / asservis à l’erreur de l’ennemi; / c’est pourquoi nous les fidèles, de tout coeur / nous te disons bienheureuse, divine Epouse, ô Marie.
Ode 3
« Tu es le firmament de qui chemine vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur.
Dans la grâce tu as tissé / le vêtement de lumière que saintement, / illustre Aquiline, tu as teint de ton sang.
L’amour divin t’ayant blessée, / tu supportas fermement / les blessures et les plus rudes tourments.
Tout entière t’a sanctifiée / le Rédempteur et Seigneur, / car tu l’aimas de tout ton coeur.
Tu es l’épouse inépousée, / plus sainte que les Chérubins, nous le savons, / Vierge pure, le tabernacle du Créateur.
Cathisme, t. 8
Rayonnante de l’éclat divin de tes vertus, / pour ta gloire tu fus ornée de la couronne des martyrs; / et, dans la beauté dont la foi te fit resplendir, / tu t’es unie au souverain de l’univers / en épouse sans souillure et sans défaut; / c’est pourquoi tu as rejoint la céleste chambre de l’Epoux, / toi qui as si bien lutté et mis à mort le séducteur; / vénérable Aquiline, intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés / aux fidèles célébrant ta mémoire sacrée.
Théotokion
Toute-sainte et virginale Mère de Dieu, / guéris les funestes passions de mon âme, je t’en prie, / accorde-moi la rémission des péchés / qu’en ma folie j’ai commis, souillant mon âme et mon corps. / Malheureux que je suis, que ferai-je, hélas, / à l’heure où les Anges sépareront mon âme de ce pauvre corps? / Alors, notre Dame, sois mon aide, mon ardente protection, / car tu es l’espérance de ton indigne serviteur.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l’Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / l’Agnelle poussa d’amères plaintes et dans ses larmes s’écria: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que pour nous tu subis dans la tendresse de ton coeur! / Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, / accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés / à tes serviteurs qui célèbrent ta divine Passion.
Ode 4
« Seigneur, j’ai perçu / le mystère de ta venue, / sur tes oeuvres j’ai médité / et j’ai glorifié ta divinité.
Dans la fragilité de ta chair / tu renversas l’arrogance du serpent / et par tes brillants exploits / fis disparaître l’audace des tyrans.
Du martyre ajoutant la splendeur / à l’éclat divin de la virginité, / Aquiline, tu es devenue / une épouse remarquable du Seigneur.
Sainte Martyre, ton corps meurtri / par toutes sortes de tourments / t’a procuré la vie / qui demeure dans les siècles.
Les flots de ton sang éteignirent / la flamme des multiples divinités / et les maladies des mortels sont effacées / par le fleuve de tes miracles.
L’insouciance, l’oisiveté / m’ont conduit au sommeil du péché: / par ton intercession qui ne dort pas, / au repentir, Vierge pure, éveille-moi.
Ode 5
« Toi qui fis briller jusqu’au bout de l’univers / sur la nuit de l’ignorance la connaissance de Dieu, / au matin éclaire-moi, Seigneur, / de ton amour pour les hommes.
Alors que faisait rage la tempête / sur l’océan de l’erreur, / martyre Aquiline, ton vaisseau / parut gouverné par la droite du Christ.
Contemplant la récompense à venir, / de tes membres vaillamment / tu supportas le déchirement / et tu souffris la plus violente des morts.
Tu te montras rayonnante / devant les ennemis, qui furent frappés / par ta splendide beauté / et par l’élévation de ton âme.
Nous tous que ton enfantement / à délivrés de l’ancestrale condamnation, / nous te disons: Réjouis-toi, / Pleine de grâce toute-digne de nos chants.
Ode 6
« Seigneur, tu as enfermé Jonas / tout seul dans le monstre marin; / et moi qui suis enserré dans le filet de l’ennemi, / comme Jonas sauve-moi de la mort.
Les illustres souffrances du Christ, / tu désiras les suivre, pas à pas, / et tu as souffert, Aquiline, virilement / les tortures qui déchirèrent ton corps virginal.
Tu enduras les peines les plus variées, / Aquiline, et de la flamme n’eus souci; / par tes prières allège donc / en tout temps les douleurs dont nous souffrons.
Le choeur des Anges, depuis le ciel / te voyant, illustre vierge, admira / la patience avec laquelle tu vainquis / par grâce dans ta chair l’incorporel ennemi.
Afin que l’homme devînt Dieu, / aux hommes notre Dieu s’est montré, / né, ô Vierge, de tes entrailles inexplicablement / et demeurant ce qu’il était, sans changement.
Kondakion, t. 3
Toi que purifièrent les flots de ton sang / et que le diadème des martyrs a couronnée, / le Christ ton époux, Aquiline, t’a donnée / pour la guérison des maladies à qui se trouve dans le besoin / et pour le salut des fidèles qui accourent vers toi, / lui qui est la source de la vie éternelle.
Synaxaire
Le 13 Juin, mémoire de la sainte martyre Aquiline.
Prépare, Epoux divin, le brillant lit nuptial: vers toi, nouvelle épouse, s’envole Aquiline.
La martyre, le douze, sous le fer s’incline et reçoit la couronne du Juge impartial.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Des souffrances de ton corps, / sainte Martyre, tu ne fis cas, / voyant déjà bien clairement / les récompenses et la gloire en l’au-delà, / la joie divine et la beauté de notre Dieu.
Dans la virginité de ton corps / ayant uni ton coeur au Seigneur, / devant le tribunal qui te jugeait / tu comparus et confondis, / Aquiline, le tyran insensé.
Tu échangeas ce monde corrompu / pour l’autre monde où la vie ne se corrompt / et les éphémères voluptés / pour celles qui demeurent à jamais, / le charnel fiancé pour l’Epoux immortel.
L’unique Principe divin / qui possède par nature l’unité / dans la trinité des personnes merveilleusement, / par des hymnes chantons-le en disant: / Tu es béni, ô Seigneur notre Dieu.
Ode 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme en louant Dieu; / dans leur ardeur ils psalmodiaient: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.
Rayonnante d’éclat virginal / et fleurie par les vermeilles roses de ton sang, / vierge Aquiline, tu te tiens / en présence du Christ notre Dieu.
Tu t’es offerte au Christ notre Dieu, / Aquiline, en victime sacrée, / en resplendissante oblation, / en encens d’agréable senteur.
Gisant dans le tombeau, / illustre Aquiline, ton saint corps / guérit toutes sortes de maladies / et chasse au loin les méfaits du démon.
Sans corruption tu enfantas / ineffablement, ô Vierge, / le Verbe qui nous délivre de toute corruption; / c’est pourquoi tous ensemble nous te glorifions.
Ode 9
«A juste titre nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu; / par toi nous avons trouvé le salut: / ô Vierge immaculée, / avec les choeurs des Anges nous te magnifions.
La vierge, fixée au poteau, / fut crucifiée, Sauveur, avec toi, / en esprit menant son combat / et foulant aux pieds la tête du serpent.
Admirable Aquiline, / splendide fut ta beauté / et prodigieuse s’est montrée / ta noblesse d’âme vraiment digne de Dieu.
Toi qui es unie désormais / aux choeurs des Anges et à la foule des Martyrs, / implore en notre faveur, / illustre Sainte, le Dieu de l’univers.
Ta glorieuse mémoire, / martyre Aquiline, en ce jour / nous invite à chanter joyeusement / tes peines et tes illustres combats.
Toute-pure, nous t’adressons / l’angélique salutation: / Ré- jouis-toi, car tout homme te doit le salut, / réjouis-toi, couronne des Martyrs glorieux.
Le reste de l’office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

14 JUIN
Mémoire du saint prophète Elisée;
et de notre Père dans les Saints Méthode, archevêque de Constantinople, le Confesseur.

VÊPRES
Lucernaire, t. 8
Réjouis-toi, sage prophète Elisée; / car, ayant purifié ton esprit des charnelles voluptés, / avec gloire tu reçus les clartés de l’Esprit, / que tu as transmises à tous peu à peu; / et tout entier tu devins lumineux; / c’est pourquoi tu demeures auprès de la lumière sans déclin / et pour nous qui t’acclamons tu la pries en tout temps.
Elie, ce prophète au zèle divin, / ce conducteur de char éthé- ré, / en te quittant, bienheureux Elisée, / d’une double grâce te fit resplendir; / à son imitation, tu arrêtas, en effet, / le cours du fleuve, qu’avec gloire tu franchis, / toi qui brilles de joie et magnifies le Christ notre Dieu.
A la fidèle Sunamite jadis / tu procuras par grâce un enfant / que par ta prière tu éveillas de la mort, / accomplissant des miracles en prophète divin; / et par le sel tu rendis fécondes les eaux qui faisaient avorter, / bienheureux Prophète; c’est pourquoi nous te chantons, / toi qui accomplis de grands miracles par la grâce de l’Esprit tout-puissant.
t. 4
En toi nous reconnaissons / le ferme appui de la foi, / le socle de la vérité, le rempart de la doctrine sacrée, / le défenseur de la piété, / le logis de la pureté, / l’urne précieuse du parfum de l’Esprit, / le trésor des enseignements, sur lequel repose l’Eglise du Christ, / Méthode, pontife divin.
Tu étais l’instrument / de lui-même se mouvant / et résonnant sous le souffle du saint Esprit; / de ta langue enflammée / tu fis retentir les vérités divines et tu consumas / l’ivraie des ennemis impies qui ne voulaient / se prosterner devant la représentation matérielle du Seigneur, / devant l’image de notre Dieu et de sa Mère immaculée.
Tu fais partie, à la fois, / de l’ordre sacerdotal, / de l’assemblée des ascètes et du choeur des martyrs, / puisque pour le Christ, jusqu’au sang, / fermement tu as résisté, / dénonçant la folie de l’inique juge, qui t’enferma, / par ordre de l’empereur impie, dans un caveau, / dont tu sortis, vénérable Père, sain et sauf.
Gloire au Père, t. 6
Prophète qui annonças le Christ, / tu n’es jamais séparé/ du trône de sa divine majesté, / même si tu es présent / au chevet de tout patient, / car en servant dans les cieux, / tu bénis l’univers / dont tout lieu te glorifie. / Implore pour nos âmes la grâce et le pardon.
Maintenant... Théotokion
De charismes divins tu es pourvue, / virginale Epouse de Dieu, / car c’est l’Un de la sainte Trinité, / le Christ, la source de vie, / que dans la chair tu enfantas / pour le salut de nos âmes.
Stavrothéotokion
La très-sainte Mère de Dieu, / te voyant suspendu sur la croix, / dans ses larmes te cria: / O mon Fils et mon Dieu, / ô mon Enfant bien-aimé, / comment peux-tu souffrir cette injuste Passion?
Après les A postiches de l'Octoèque:
t. 4
Elle est précieuse devant le Seigneur,
la mort de ses amis.
En ce jour l’Eglise de Dieu / s’habille de fête et, joyeuse, s’écrie: / Ma beauté resplendit plus que toute cité; / le grand trésor des pontifes, le voici en effet, / le glorieux Méthode, arrivé au ciel. / Amis de la fête, venez, / tous les orthodoxes, en choeur, / auprès de la sainte châsse nous procurant / d’abondantes guérisons, / prions le Christ notre Dieu / de délivrer le monde de toute hérésie.
Gloire au Père, t. 8
Par des hymnes, fidèles, honorons / les sommets des prophètes, ces astres brillant sur l’univers, / Elie et Elisée, et dans la joie chantons au Christ: / en la tendresse de ton coeur, / accorde à ton peuple, Seigneur, / par les prières de tes prophètes au grand renom / la rémission des péchés et la grâce du salut.
Maintenant... Théotokion
Les cieux chantent ta grâce, ô Mère inépousée, / et nous glorifions ton ineffable enfantement; / Mère de Dieu, intercède pour le salut de nos âmes.
Stavrothéotokion
La virginale Brebis, voyant son Agneau / fixé sur le bois par des impies, / dans ses larmes gémissait et disait: / Hélas, ô mon Fils que j’aime tant, / tel est ce que t’offre un peuple ingrat / en retour de tes immenses bienfaits, / pour me priver de toi, mon Enfant bien-aimé!
Tropaires, t. 4
L’ange dans la chair, le glorieux Elie, / le socle des prophètes divins, / le second précurseur de la venue du Christ, / celui qui du ciel envoie la grâce sur Elisée, / chasse au loin les maladies / et purifie les lépreux; / sur ceux qui le vénèrent il fait jaillir les guérisons.
La justice de tes oeuvres a fait de toi / pour ton troupeau une règle de foi, / un modèle de douceur, / un maître de tempérance; / c’est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l’exaltation / et par ta pauvreté la richesse. / Méthode, pontife sacré, / prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l’Octoèque, puis les canons des Saints. Le canon du Prophète (t. 8), oeuvre du moine Jean, a pour acrostiche (en dehors des théotokia): Réjouis-toi, divin et bienheureux Prophète; celui du saint Hiérarque (t. 2) porte l’acrostiche: Je chante pour Méthode, pontife de Dieu.
Ode I, t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s’est couvert de gloire.
Réjouis-toi, Elisée, / qui sur terre as mené dans la chair / la vie d’un ange parfaitement.
De ton âme ayant conservé le regard immatériel, / Prophète, sous l’éclairage de l’Esprit / tu méritas de prévoir l’avenir.
A Dieu demande, Elisée, / pour les malades guérison / et pour tes chantres rémission de leurs péchés.
Chantons le Seigneur qui a voulu / de la Vierge sans semence prendre chair / pour notre salut et notre rédemption.
t. 2
« Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu’il a soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s’est couvert de gloire.
Délivre-moi de l’esclavage du péché, / ce pillard qui m’a pris dans son butin, / et vers le repentir, / Dieu de tendresse, guide- moi / en prisonnier de ton amour.
De ton coeur ayant fait un cours de vie, / comme fleuve de Dieu, / gorgé d’enseignements, / c’est la face de l’Eglise / que tu arrosas, Père saint.
Réfrénant la fougue des passions, / Père saint, par l’amour / de la tempérance, tu changeas / le sombre taillis de la chair / en cime d’impassible condition.
Vierge pure, voici, dit Isaïe, / sans semence ayant conçu / dans ton sein l’Ange du grand conseil, / tu l’as enfanté en conservant, / même après sa naissance, ta virginité.
Ode 3, t. 8
« Tu es le firmament de qui chemine vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur.
Prophète t’a consacré saint Elie, / glorieux Elisée, se conformant / à la parole divinement insufflée.
En toi elle trouva son repos / et fixa sa demeure, illustre Elisée, / l’abondante grâce du saint Esprit.
Trouvant labouré par les peines / le sillon de ton âme, le Seigneur / y sema la grâce prophétique, Elisée.
En toi nous possédons, nous les chrétiens, / en tout temps notre refuge et rempart: / divine Epouse, nous te glorifions sans nous lasser.
t. 2
« Seigneur, affermis nos coeurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché, / et plante la crainte de ton nom / dans les coeurs de ceux qui te louent.
Par ta ferveur et par le zèle de ta foi / parmi les Pères tu devins un coryphée / et des hérétiques tu brisas, / comme porte d’Enfer, l’opposition.
Divine, ta parole et sainte fut ta vie, / tes discours ont couronné ta pratique des vertus / et dans ton coeur tu empilas / les gradins de la véritable contemplation.
Merveille que l’enfantement / dans un sein virginal / de celui qui est sorti pour relever / la nature jetée dans la corruption par le séducteur.
Kondakion, t. 2
Sur terre en incorporel tu luttas / et tu reçus en héritage les cieux, / Méthode, toi qui as affermi dans l’univers / la vénération des images sacrées; / admirable dans les peines et les douleurs, / tu ne cessas de reprendre franchement / ceux qui rejetèrent l’icône du Christ.
Cathisme, t. 1
Par divine providence, le grand Elie / t’entraîne comme disciple, Elisée, / te désignant comme prophète éclairé par l’Esprit; / c’est pourquoi, te vénérant pieusement avec lui, / nous fêtons en ce jour ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 4
Comme un immense soleil, / par tes enseignements et tes miracles rayonnants, / tu ne cesses d’illuminer / l’ensemble de la terre habitée, / bienheureux Méthode, initié aux mystères du ciel.
Maintenant...
Vierge Mère de Dieu, / étendant tes mains immaculées, / protège ceux qui en toi se confient / et qui implorent ton Fils en disant: / Sur nous tous envoie ta miséricorde, Seigneur.
Ode 4, t. 8
« Seigneur, j’ai perçu / le mystère de ta venue, / sur tes oeuvres j’ai médité / et j’ai glorifié ta divinité.
Bienheureux Elisée, / de tout mal l’Esprit saint / te fit le retrancheur / et de toute vertu l’implanteur.
Celui qui connaît déjà l’avenir / et qui appelle à l’existence le néant, / te prévoyant digne de lui, / t’a choisi d’avance, prophète Elisée.
Lumineuse est ta mémoire / pour qui prône, bienheureux Elisée, / en trois personnes d’égale majesté / l’unique nature de la divinité.
Ta vie, saint Prophète, / s’accompagna d’une foule de vertus; / aussi les foules rassemblées / en ta mémoire te fêtent à présent.
Le Dieu que tu as enfanté, / ô Marie toute-pure, supplie-le / d’accorder le pardon de leurs péchés / aux fidèles qui implorent ta faveur.
t. 2
«Je te chante, Seigneur, car j’ai ouï ta voix / et suis rempli d’effroi, / car jusqu’à moi tu es venu, / vers la brebis perdue que tu cherchais, / et c’est pourquoi je glorifie / ta condescendance envers moi.
En la terre de la pénitence tu semas, / à la sueur de ton front, Méthode, tes exploits; / ayant récolté l’épi de l’impassible condition, / tu es parti demeurer / sur cette terre qu’en héritage possèdent les doux / et tu jubiles avec les Anges pour toujours.
Veillant dans la prière, tu conçus / en ton sein la crainte de Dieu / et par l’Esprit tu enfantas / pour ton troupeau les enseignements / grâce auxquels, repoussant les hérésies, / il se répand sur la terre de l’orthodoxie.
Ayant allumé tes naturelles dispositions / avec l’huile des bonnes actions, / pour les pauvres tu devins / une lampe vigilante, Bienheureux; / aussi avec les vierges le Christ t’a permis / d’entrer en la demeure de l’Epoux.
Conçu sans semence, Tout-immaculée, / en ton sein le Verbe Dieu / devint, sans changement, / consubstantiel au genre humain / et par miséricorde remodela / de façon plus divine sa création.
Ode 5, I. 8
« Eclaire-nous de tes préceptes, Seigneur, / et par la force de ton bras tout-puissant, / Ami des hommes, donne au monde la paix.
Qui racontera tes actes de vertu / et qui pourrait décrire, / Prophète divin, l’élévation de ton esprit?
Ayant trouvé l’océan des charismes divins, / pour qui t’approchait tu fis sourdre les prophéties, / les guérisons du corps et de l’âme, Elisée.
Le sépulcre n’a pu cacher, Elisée, / tes vertueuses et justes actions / qui par tous sont chantées à présent.
Implore sans cesse ton Fils et notre Dieu, / ô Marie, sainte Vierge inépousée, / pour qu’il envoie sur les fidèles la grâce du salut.
t. 2
« Toi qui es la source de clarté / et le créateur des siècles, / Seigneur, dirige-nous / à la clarté de tes commandements: / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi.
Tu chasses, avec la houlette de la foi, / ces fauves que sont les hérésies / et, liant les brebis de ton bercail / avec la chaîne de l’amour divin, / tu les gardes inébranlables en l’espérance et la foi.
Ayant secoué toute volupté, / de tempérance tu nourris / ton âme, ayant pour mets / l’exaltante humilité, les ferventes oraisons / et la divine méditation.
Par ta pratique des vertus, / sage Père, tu as tissé / la tunique de l’Eglise; / y brodant la sainte image du Christ par ta foi, / tu as affermi l’enseignement de l’orthodoxie.
En toi, Vierge pure, nous possédons / l’ancre de notre espoir, / la sûre protection, / le refuge, le ferme rempart, / la passerelle menant au royaume de Dieu.
Ode 6, t. 8
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l’abîme du mal retire-moi, je t’en supplie; / c’est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi.
Sans mélange fut ton esprit / et limpide, ta parole; / d’une source pure jaillissent en effet, / bienheureux Prophète, / les ondes claires révélant les choses cachées.
Tu n’ as pas supporté / d’être séparé de ton maître; / l’ayant vu prendre son surprenant essor, / bienheureux Elisée, / avec lui tu montas sur les ailes de l’amour.
Tu en appelas, Elisée, / au char et à la cavalerie / en voyant ton maître emporté / sur le quadrige flamboyant des vertus; / mais avec ses charismes tu héritas son manteau.
Par tes prières, sainte Mère de Dieu, / puissions-nous être délivrés de nos péchés / pour obtenir, ô Vierge immaculée, / la divine illumination du Fils de Dieu / qui merveilleusement s’est incarné dans ton sein.
t. 2
« Encerclé par l’abîme de mes péchés, / j’invoque l’abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi.
Toi-même, en victime et sacrificateur, / pour la foi tu t’offris à Dieu et tu gardas / en toute chose la perfection du culte divin.
Maintenant que tu as quitté la terre pour l’immatériel éclat, / à mon âme où pullulent les charnelles passions / applique le remède purificateur de ton intercession.
Ayant raclé le chancre de la lettre / à la clarté divine de tes pensées, / tu devins pour l’Eglise un calame aiguisé.
Mystère étrange que ton enfantement: / Vierge, tu allaites qui n’a pas de poids, / de ton lait tu nourris l’immatériel / et dans tes bras tu portes le Créateur!
Kondakiun, I. 2
Prophète de Dieu, tu le devins, / bienheureux Elisée, en recevant / la double grâce vraiment digne de toi, / puisque d’Elie tu as été le compagnon; / sans cesse en faveur de nous tous / intercède avec lui auprès du Christ notre Dieu.
Synaxaire
Le 14 Juin, mémoire du saint prophète Elisée.
Un char ravit Elie; quant à sa «double part», un char spirituel l’emporte à l’Elysée.
De juin, le quatorzième sonne ton départ vers le destin suprême, prophète Elisée.
Ce même jour, mémoire de notre Père dans les Saints, Méthode, archevêque de Constantinople.
La nuée de la mort éteint ce luminaire,
Méthode, confesseur que l’Eglise vénère.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7, t. 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Dans l’Esprit tu as reçu / le double de ton maître, bienheureux Elisée; / et, devenu théophore, tu t’écrias: / Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
De ton maître tu recueillis / l’inépuisable grâce, l’entière vie, / devenant un trésor de virginité et psalmodiant: / Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Tu as franchi les eaux du Jourdain / que, te souvenant de ton maître, tu frappas / et traversas à pied sec en t’écriant: / Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
L’esprit du Thesbite repose sur Elisée! / s’écrièrent dans l’admiration / les frères prophètes et ils chantaient: / Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Réjouis-toi, Vierge toute-pure / qui mis au monde et dans la chair / le Dieu qui sauve de l’égarement / les fidèles te glorifiant / comme divine Mère et Souveraine en vérité.
t. 2
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d’or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d’une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Tu fus la coupe de la Sagesse, pleine de vertus, / et, l’ayant convoqué / par la prédication de ta sublime vie, / tu guidas, sage Père, ton troupeau, / avec lequel tu t’écriais: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Avec honneur, Père saint, tu as gagné / les demeures et le repos de l’au-delà, / où tu exultes et jubiles d’allégresse avec ton Seigneur; / c’est pourquoi, bienheureux Père, nous te vénérons / et nous chantons à celui qui t’a glorifié: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
De courage ayant ceint ton coeur / et revêtu, par ta vie, / la tunique de la foi, / tu as couru vers le festin / du céleste royaume en t’écriant: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Sans père, Vierge pure, naît de toi / celui que sans mère le Père a engendré / et, te conservant les signes de ta pureté, / il causa sans épousailles ton enfantement / et garda sans tache ta virginité, / car en toi se renouvellent la nature et ses lois.
Ode 8, t. 8
« Celui qui sur la montagne sainte fut glorifié / et pour Moïse révéla dans le buisson ardent / le mystère de la Mère toujours- vierge, / c’est le Seigneur, chantez-le, / exaltez-le dans tous les « siècles.
Tu fus dans l’Esprit saint / le divin sel, théophore Elisée, / et par le sel tu assainis les eaux qui faisaient avorter, / chantant: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Pour faire cesser / l’impudente méchanceté des jeunes garçons, / prophète Elisée, tu les livras en proie / aux bêtes sanguinaires, en t’écriant: / Louez le Seigneur, exaltez-le dans les siècles.
Tout entier tu fus à Dieu consacré, / Prophète, et au stérile
sein d’une femme / tu fis porter son fruit, / t’écriant: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Envoyé au bain par Elisée / et lavé de sa lèpre dans le Jourdain, / Naaman préfigura / la divine purification du baptême et s’écria: / Louez le Seigneur, exaltez-le dans les siècles.
Le Seigneur qui repose dans le sein / du Père que nul espace ne contient / et, sans qu’on puisse l’expliquer, / à tous se montre dans le giron de la Mère inépousée, / chantez-le, exaltez-le dans les siècles.
t. 2
« Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses oeuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Toi qui fus dans la maison de Dieu / un olivier fertile, avec l’huile des bienfaits / et les délices de la tempérance tu as réjoui / le coeur des indigents / et pour ton âme tu as allumé / une lampe brillante de clarté.
Ayant fait luire ton ornement pontifical / de l’éclat de tes oeuvres, tu es devenu / clavaire de sagesse, / délices des tempérants, / maître de prière en vérité, / voie de conversion et norme de vie.
O mon âme, le temps du repentir / te propose le fruit de conversion / et menace de te retrancher / comme le stérile figuier; / crains la malédiction et nourris le Christ / avec les fruits nombreux de tes vertus.
Vénérable protectrice de tes serviteurs, / n’oublie pas leurs cris, / mais de toutes leurs douleurs / et de toute menace préser- ve-les / par tes prières, car ta maternelle intercession / est capable de fléchir notre Dieu.
Ode 9, t. 8
«A juste titre nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu; / par toi nous avons trouvé le salut: / ô Vierge immaculée, / avec les choeurs des Anges nous te magnifions.
La Sunamite criant de douleur, / Bienheureux, tu la pris en pitié / et tu ressuscitas son fils, / après la stérilité faisant disparaître aussi la mort.
Par la parole de vérité / ta vie, Prophète illustre, fut guidée / et, à cause de ta vertueuse vie, / ta parole trouva force en l’Esprit.
Toi qui reposes désormais / dans la béatitude, bienheureux Elisée, / intercède pour qu’à nous aussi / le salut de nos âmes soit donné.
Seigneur et mon Sauveur, / tu as accompli d’ineffable façon, / selon tes deux natures conjointement, / ma délivrance et mon salut par ta propre volonté.
t. 2
« Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, / est venu du ciel / renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d’une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l’unisson / dans nos hymnes nous le magnifions.
Les engins et les traits de l’ennemi, / sous le feu de la tempérance tu les as détruits / et par la braise ardente de la chasteté / ayant consumé en vérité / le taillis des charnelles passions, / saint Méthode, tu méritas / les clartés de l’au-delà.
Sans nullement désemparer malgré l’infirmité, / aux choses divines tu t’adonnais assidûment / et, voyant s’approcher le trône / de celui que Daniel nomma l’Ancien des jours, / Père saint, tu n’as point fait cas / du grand âge, mais as soutenu / par tes peines la faiblesse de ton corps.
Dans le choeur des Patriarches auquel tu appartiens, / avec eux tu chantes / l’angélique invocation: / Saint, le Père qui engendre, / saint, le Fils qui naît de lui / et saint, l’Esprit qui procède sans division, / Trinité sainte, gloire à toi.
Epouse, Mère, Vierge immaculée, / espérance des croyants, / accueille-moi et prie ton Fils, / avec les choeurs des Anges, / d’accorder au monde la paix, / la victoire aux vrais amis du Christ / et le salut à tout fidèle te chantant.
Exapostilairc, t. 3
De laboureur que tu étais, / tu es devenu prophète, Elisée; / et, recevant le manteau d’Elie, / doublement tu fus doué de son esprit; / aussi nous te vénérons avec lui.
t. 2
Surgi, comme soleil, de l’orient, / tu descendis, en confesseur, vers l’occident; / mais le monde par la suite a reçu / la lumière de tes sages enseignements; / théophore Père Méthode, intercède pour nous.
En toi, divine Mère, nous avons notre fierté, / en toi notre avocate auprès de Dieu; / étends ton invincible main pour écraser notre Ennemi; / que Dieu par tes prières / nous envoie de son Sanctuaire le salut.
Après les Aposliches de l’Octoèque:
Gloire au Père, t. 6
Méthode, ce grand pontife, a surgi / tel un astre de foi, / depuis le couchant du visible soleil; / ayant traversé le brouillard des hérésies, / il est allé reposer vers le véritable levant / du soleil de justice, le Christ notre Dieu; / et là, dans le choeur des Anges incorporels, / devant le trône de la Trinité, / en moine, pontife, témoin / et patriarche ayant uni / la contemplation et la pratique des vertus, / il demande pour nous / qui célébrons avec foi / sa mémoire sainte, la grâce du salut.
Maintenant... Théotokion
Tu ne possèdes pas le repentir, / âme impénitente, que tardes-tu? / Voici que s’approche la césure de la mort / et le terme survient comme un voleur: / vite, prosterne-toi devant la Mère de Dieu.
Stavrothéotokion
O Christ, lorsqu’elle te vit crucifié, / celle qui t’avait mis au monde s’écria: / O mon Fils, quel étonnant mystère frappe mes yeux, / comment peux-tu mourir en ta chair, / suspendu à la croix, toi qui donnes la vie?
Le reste de l’office de Matines comme d’habitude, et le Congé.

15 JUIN
Mémoire du saint prophète Amos.

VÊPRES
Lucernaire, t. 2
La lumière de l’Esprit a trouvé, / Prophète, dans la pureté de ton coeur / un miroir resplendissant de clarté; / sur le monde elle a fait luire l’éclat / de la connaissance de Dieu / et d’avance figura / les images des mystères divins / et la grâce que tous les hommes devaient recevoir.
Toi la bouche de Dieu, / sans ambages tu repris les artisans d’impiété, / leur promettant l’inéluctable et fatal jugement, / Prophète bienheureux, te conformant / aux décrets de la justice et aux sentences de Dieu; / aussi, nous qui voyons / tes sages oracles réalisés, / nous te chantons des louanges méritées.
Dieu fit de toi, Prophète bienheureux, / l’initié de ses ineffables jugements; / tu éclairas et illuminas les nations, / Amos, et tu annonças la Trinité; / c’est pourquoi nous glorifions / ton illustre souvenir. / Délivre donc de tout malheur / tous ceux qui t’acclament et te célèbrent avec foi.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Toi qui as enfanté le flot de vie, / le nectar d’immortalité, / le Christ notre Seigneur, / verse-moi, Toute-pure, les flots du pardon / et gratifie mon âme de divines pensées, / afin que j’accomplisse les salutaires commandements; / ainsi, par leur pratique, j’atteindrai / le port du salut, où je pourrai te glorifier.
Stavrothéolokion
Vierge pure, lorsqu’on mit en croix ton Fils et ton Dieu, / quelle douleur tu éprouvas, / pleurant, gémissant et criant amèrement: / Hélas, mon Enfant bien-aimé, / comme tu souffres injustement, / toi qui veux sauver les terrestres fils d’Adam! / C’est pourquoi, Vierge sainte, nous te supplions avec foi: / procure- nous la faveur de ton Fils.
Tropaire, t. 2
Célébrant la mémoire d’Amos ton prophète, Seigneur, / par ses prières, / nous t’en supplions, sauve nos âmes.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l’Octoèque, puis ce canon du Prophète, avec l’acrostiche: Amos, pour toi je chante, sublime prophète.
Ode 1, t. 7
«Au Seigneur Dieu qui fit tomber / dans la mer Rouge le Pharaon et ses armées / chantons une hymne de victoire, / car il s’est couvert de gloire.
De mon esprit veuille chasser / la sombre ténèbre des passions / et donne-lui, Seigneur, la clarté / pour que je chante ton prophète Amos.
Lorsque Dieu a fait de toi / le mystagogue de ses mystères qui dépassent l’esprit, / glorieux Prophète, il t’a permis / de voir d’avance l’avenir.
Pour ton Dieu tu as été, / Amos, une demeure de pureté; / c’est pourquoi tu as reçu / l’énergie divine de l’Esprit.
Conformément aux prophéties, / tu relevas la demeure déchue d’Adam, / Vierge pure, et tu as enfanté / le Sauveur notre Dieu.
Ode 3
« Sur la pierre de la foi / l’Eglise du Christ fut affermie; / en des hymnes incessantes elle s’écrie: / Saint es-tu, Seigneur, / et c’est toi que chante mon esprit.
Reprenant les transgresseurs, / tu montrais la justice de Dieu, / prophète Amos, en t’écriant: / Saint es-tu, Seigneur, / toi qui sauves nos âmes.
De l’Alliance renouvelée / tu fus, Prophète, le pilier / soutenant son pinacle et t’écriant avec foi: / Saint es-tu, Seigneur, / et c’est toi que chante mon esprit.
Bouche de Dieu, prophète Amos, / initié à ses mystères divins / pour éclairer les peuples, tu chantais: / Saint es-tu, Seigneur, / toi qui sauves nos âmes.
Reconnaissant ton divin Fils, / Vierge Mère, je me trouve affermi / et gagne ta protection en m’écriant: / Saint es-tu, Seigneur, / toi qui sauves nos âmes.
Cathisme, t. 3
Vibrant aux souffles incessants du Paraclet, / tu en es le divin instrument: / tes oracles nous montrent les mystères cachés, / tu éclaires les fidèles qui accourent et tu pries, / illustre Amos, le Christ notre Dieu / de nous accorder la grâce du salut.
Théotokion
De la nature divine il ne fut pas séparé / en s’incarnant dans ton sein; / mais, se faisant homme, demeura Dieu, / le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, / ô Mère, après l’enfantement tout comme avant; / prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu’elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu’elle avait fait croître sans douleurs, / dans ses larmes de mère s’écria: / Hélas, ô mon Enfant, quelle Passion souffres-tu, / toi qui de ses passions infâmes veux sauver l’humaine condition!
Ode 4
« J’ai ouï ta voix, Seigneur, / car sur terre tu t’es manifesté / pour nous sauver; et nous chantons: / Gloire à ta puissance.
Tu repris le peuple d’Israël / qui adorait de sourdes idoles, / Prophète admirable, et lui prédis / sa future captivité.
Au rang de prophète Dieu te fit passer, / toi qui étais auparavant un berger; / c’est pourquoi nous tous fidèlement, / Amos, nous te disons bienheureux.
Recevant tel un miroir, / Amos, les clartés de l’Esprit saint, / tu fais resplendir joyeusement / pour tous les hommes la piété.
Prophète illustre, Dieu, voyant / ta vie sans reproche, te choisit / pour annoncer à tous / sa gloire et sa divine incarnation.
Vierge pure, te prenant / pour logis, le Verbe reforma / ma nature déchue / pour son antique transgression.
Ode 5
« Devant toi je veille et je m’écrie: / Dieu de tendresse, éclaire mon esprit / assombri par les ténèbres du péché / et guide-le à la clarté / de tes préceptes divins.
Tu blâmas ceux qui se laissaient frapper / par les traits de la mollesse, Bienheureux, / car ils pensaient que leurs éphémères biens / pourraient fixer à leur profit / l’instable cours des jouissances corrompues.
Visiblement auréolé / d’une intense luminosité, / en familier de Dieu / à tous tu fis connaître / le salaire de l’impiété.
Intercède, Bienheureux, / pour que tes chantres soient tous délivrés / des pièges et des filets de l’ennemi / et resplendissent à la clarté / de ta céleste prophétie.
Nous les fidèles confessant, / Vierge Mère, ta divine maternité, / puissions-nous atteindre grâce à toi, / divine Génitrice, / les délices du royaume sans fin!
Ode 6
« Du sein de l’Hadès cria Jonas: / A la fosse rachète ma vie! / Et nous-mêmes, nous clamons: / Aie pitié de nous, Sauveur tout-puissant.
Tout rayonnant de vérité, / tu cinglas le prophète mensonger, / avec force reprenant Amasias / et lui prédisant sa destruction.
Tu fis pâlir la flamme de l’erreur, / Prophète, faisant sur tous se lever / la lumière, comme un soleil de piété, / ayant reçu l’éclat de l’Esprit.
Ton irréprochable virginité, / Toute-sainte, je la chante et je vénère / ton auguste et virginal enfantement / qui nous a sauvés de la mort et du tombeau.
Kondakion, (. 4
Ayant purifié par l’Esprit / ton coeur resplendissant de clarté, / illustre prophète Amos, et du ciel / reçu le don de prophétie, / à haute voix tu crias aux nations: / Notre Dieu, le voici / et nul autre ne lui peut être associé.
Synaxairc
Le 15 Juin, mémoire du saint prophète Amos.
Ce berger cultivant jadis les sycomores cueille les fruits du ciel sans plus les cultiver.
Le quinze juin, Amos voit son temps s’achever et rejoint en l’Hadès les premiers frugivores.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
« Dans la fournaise de feu / les Jeunes Gens transformèrent en rosée / l’ardente flamme qui les entourait, / car ils louaient le Seigneur en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Admirable prophète Amos, / le salut que tu avais annoncé / dans l’éclat de la piété / au monde s’est révélé qui s’écrie: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Par divine puissance fortifié, / tu devins invulnérable / pour les ennemis du vrai Dieu / et proclamais, avec la fermeté d’un diamant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
De la Vierge nous glorifions / l’enfantement que notre esprit ne peut saisir: / par lui nous fûmes délivrés de la mort / pour devenir incorruptibles et chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ode 8
« Le Roi de gloire, le seul éternel, / devant qui tremblent les Puissances des cieux / et que les Anges n’osent regarder, / vous les prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Tout entier, Amos, tu t’élevas / vers la céleste hauteur et tu fus initié / à la connaissance des ineffables secrets / pour révéler l’incarnation du Verbe; c’est pourquoi / nous te chantons dans tous les siècles.
Avec la finesse de ton esprit / tu fus digne, autant qu’il est possible, / de comprendre le Maître universel qui t’initiait / à la science de l’ineffable, toi qui psalmodiais: / Peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Comme prophète, tu as trouvé / la béatitude, l’ineffable joie / et le royaume des cieux, / céleste visionnaire, en t’écriant: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Sans semence, divinement / au monde tu as mis son Sauveur, / en deux natures l’Un de la sainte Trinité, / divine Mère; et nous les fidèles, avec amour / nous t’exaltons dans tous les siècles.
Ode 9
« Toute-digne de nos chants / et plus sublime que les cieux, / sans semence tu conçois le Verbe éternel / et pour les hommes enfantes Dieu dans la chair: / nous tous, les fidèles, nous te magnifions.
Comme langue mue par Dieu / pour révéler en prophétie ses mystères divins, / tu annonces à tous, prophète Amos, / la divine miséricorde; c’est pourquoi / tous ensemble nous te disons bienheureux.
Ineffable est le renom / des Prophètes, car l’Esprit saint / qui habite en eux les fait participer / à l’effusion de sa lumière, et grâce à eux / nous, les fidèles, sommes tous illuminés.
La tunique de la mort, / ô Vierge, tu me l’ôtas en enfantant / pour les hommes la tunique du salut, / le Dieu qui s’est fait chair; et nous tous, / sans cesse nous te magnifions.
Le reste de l’office comme d'habitude, et le Congé.

16 JUIN
Mémoire de notre saint Père Tykhon, évêque d’Amathonte en Chypre.

VÊPRES
Lucernaire, t. 8
Menant ton angélique vie, tu devins, / par l’abstinenee des plaisirs, un vase divin; / c’est pourquoi la divine grâce à juste titre te promeut / colonne et socle de la foi / et pour ton peuple suprême pasteur / faisant paître le troupeau du Seigneur / près des eaux de l’orthodoxie, / très-saint Pontife divinement inspiré.
Rempli d’intelligence divine, tu devins / pasteur du troupeau spirituel / que tu nourrissais avec sagesse et raison / sur les verts pâturages des véritables enseignements; / c’est pourquoi nous vénérons ta mémoire sacrée, / glorifiant tout haut le Seigneur qui lui-même t’a glorifié; / bienheureux Pontife sage-en-Dieu, / intercède pour le salut de nos âmes.
De miracles t’a glorifié notre Dieu / qui glorifie les fidèles le glorifiant: / au moment de la fête célébrant ton souvenir, / sur la vigne sèche du raisin mûr se laisse voir, / tandis que l’assistance chantait les mystères divins, / et ceux qui en goûtèrent avec foi ont trouvé, / en te vénérant comme il convient, / utilité pour le corps et pour leurs âmes sanctification.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Mère de Dieu toujours-vierge, inépousée, / quel est celui qui, se réfugiant sous ta protection, / n’obtient promptement la délivrance du malheur? / Il trouve en toi l’intrépide secours, / le patronage le plus sûr, / l’inébranlable tour, l’imprenable donjon; / refuge des chrétiens, divine Génitrice immaculée, / intercède pour le salut de tes fidèles serviteurs.
Stavrolhéolokion
Lorsqu’elle vit cloué sur la croix / son agneau, son propre Fils, / la Brebis mère en son âme fut blessée / par le glaive du chagrin; / poussant des gémissements, les entrailles déchirées, / elle eut le coeur rempli de deuil et s’écria: O mon Fils, / hélas, comment peux-tu souffrir tout cela? / Longanime Seigneur, je glorifie ta patience envers tous.
Tropaire, t. 1
Le désert fut ta cité, dans la chair tu fus un Ange, / tes miracles te signalèrent, théophore Père Tykhon; / par le jeûne, les veilles et l’oraison / tu as reçu les charismes du ciel / pour guérir les malades et les âmes des fidèles qui accourent vers toi. / Gloire à celui qui t’a donné ce pouvoir, / gloire à celui qui t’a couronné, / gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l’Octoèque, puis ce canon du Saint, avec l’acrostiche: Je m’adresse au pasteur thaumaturge. Joseph.
Ode 1, t. 4
« Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t’en prie, / dans l’océan d’impassibilité, / toi qu’une vierge a enfanté, / afin que sur le tambourin / par la mortification de mon corps / je te chante l’hymne de victoire.
Toi qui devant le trône de Dieu / portes couronne pour avoir / sur terre saintement vécu, / toi que baigne la lumière sans couchant, / illumine mon coeur, / bienheureux Père, et mon esprit / pour que je célèbre ton angélique vie.
D’une racine bienheureuse et renommée / tu as poussé, en vérité, / comme un rameau, saintement, / et tu portas comme fruits / l’espérance, la charité, / la foi et la grâce d’accomplir / des miracles étonnants.
En sacrifice pur et parfait / toi-même tu t’offris / au Christ qui pour nous s’est immolé, / et par les peines de l’ascèse, Père saint, / et la prière continue / tu mortifias les passions / meurtrières de l’âme.
Du gouffre de perdition / où nous étions tombés / tu nous relevas en portant / dans tes chastes entrailles le Christ; / grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui / prie-le, Vierge pure, de sauver / de tout danger tes serviteurs.
Ode 3
« Ce n’est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n’est d’autre Saint que toi, Jésus Christ.
Ayant retranché, avec la serpe de l’oraison, / de ton coeur les broussailles du péché, / en fertile terre, tu produisis, / Vénérable, l’épi qui donne cent fois plus.
Désirant les seuls biens qui te menaient / vers la vie divine, tu suivis / sans retour les droits chemins / avec, pour guide, la grâce de l’Esprit.
Saintement tu imitas / la vie des Saints et tu acquis / une âme impassible, bienheureux Tykhon, / en devenant la demeure de l’Esprit divin.
Vierge toute-pure, tu as enfanté / l’Un de la sainte Trinité / qui nous recréa, nous qu’avait broyés jadis / la malice de l’hostile serpent.
Cathisme, t. 3
De l’onction divine l’Esprit saint, / vénérable Père, t’a consacré / pontife, pour garder le troupeau en toute sainteté, / et de la grâce des miracles te para, / car chaque jour tu guéris, / comme vivant, les maladies de tous ceux / qui s’approchent avec foi de tes reliques, Bienheureux.
Théotokion
Mon âme mise à mort par les passions, / vivifie-la, Toute-pure et seule immaculée, / grâce au crédit que tu possèdes en tant que mère auprès de ton Fils, / car seule, tu enfantas, dépassant l’entendement et la raison, / le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit / qui donne au monde immortelle vie et grâce du salut.
Stavrothéotokion
Dieu de tendresse, tu as daigné par ta crucifixion / souffrir l’ignominie de la mort; / à cette vue, ô Christ, ta Mère fut blessée / et, le coeur vulnéré, gémissait maternellement; / par ta miséricorde et par son intercession, / toi qui ôtes le péché du monde, prends pitié de lui et sauve-nous.
Ode 4
« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c’est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / O Christ notre Dieu, gloire à ta puissance.
Voyant ta vertueuse vie, / les insignes miracles que tu accomplissais, / la sûreté de ta foi, / ta patience et ta douceur, / Père aux divines pensées, / comme pontife et pasteur / les fidèles t’éli- rent sans hésiter.
Il n’a pas diminué, / le froment distribué / par ta main aux indigents, / Bienheureux, mais fut béni / et se multiplia jusqu’à remplir / par divine grâce plusieurs fois / les jarres vides, en vérité.
Illustre Père, ouvrant ton coeur / avec compassion, tu devins / le trésor des indigents, / le manteau des loqueteux / et la protection des orphelins, / car en eux tu voulais / servir le Christ notre Dieu.
Moi dont la paresse a fait sa proie / et que la brume des passions / enténèbre tout à fait, / moi le serf du péché, / Dame qui as enfanté / l’impeccable Verbe, éclaire-moi / et guide-moi vers la vie.
Ode 5
« Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui la nuit veillons devant toi, / Fils unique et divin Reflet / de la paternelle splendeur, / Ami des hommes, nous te célébrons.
En excellent jardinier, / sage Père, tu labouras / les âmes en friche et tu les préparas, / en y semant le bon grain de ta parole, / à produire les célestes pensées.
Saint Pontife, devenu / l’habitacle de l’Esprit divin, / tu chassais les esprits du mal, / faisais place nette des passions / et guérissais les maladies.
ïu fus un fleuve gorgé / des mystiques ondes, Père saint; / tu asséchais les sources des passions / dans la grâce et tu baignais / les âmes faisant fleurir la piété.
Vierge pure, montre-toi / comme celle qui délivre de l’assaut des ennemis / et de l’incursion des barbares tes serviteurs / qui possèdent en toi leur ferme appui, / leur intrépide protection.
Ode 6
« J’ai sombré au plus profond de l’océan / et je fus englouti / sous la houle de mes nombreux péchés, / mais toi, ô Dieu d’amour, / à l’abîme tu arraches ma vie.
La maison de ton âme, Père saint, / ne fut pas ébranlée par le Malin, / car tu étais vraiment fondé / sur la pierre de la vérité, / fortifié par la puissance de Dieu.
Ayant pris la divine sagesse pour ornement / et rejoint la cime des vertus, / dans la grâce tu renversas / l’insolence du Mauvais / par l’humilité de ton coeur.
Tel un pré fleuri, / Pontife vénéré, / tu offres à tout croyant / les fleurs de tes vertus / et le doux parfum de tes miracles.
Vierge sainte, je t’en prie, / en ta bonté ramène au bien / mon âme que l’ennemi perfidement / a souillée par le péché / et de ta lumière éclaire-la.
Kondakion, t. 3
Ayant excellé dans l’ascèse par amour de Dieu, / d’en haut tu as reçu la puissance du Paraclet / pour détruire les idoles de l’erreur, / sauver les peuples, chasser les démons / et guérir les maladies; c’est pourquoi, / Bienheureux, nous t’honorons comme un ami de notre Dieu.
Synaxaire
Le 16 Juin, mémoire de notre Père dans les Saints, Tykhon évêque d’Amathonte en Chypre.
Tykhon, au séducteur n’ayant l’âme asservie, au ciel trouve exultant l’impérissable vie.
Le seize, si son corps descend au noir tombeau, ce pasteur pour l’Eglise demeure un flambeau.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
«A Babylone les trois Jeunes Gens, / considérant comme folie / l’ordre donné par le tyran, / au milieu des flammes te criaient, Seigneur: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Comme vigne véritable, ton coeur / aux paroles divines s’abreuva / et, produisant comme raisin / la connaissance de Dieu, / fit couler pour nous le suc des guérisons.
Comme rose tu fleuris / et comme un astre tu brillas, / tu parus comme un soleil / illuminant ceux qui s’écrient: / Seigneur, Dieu de nos Pères, tu es béni.
Couronne de grâces fut posée / sur ta divine tête, ainsi qu’il est écrit, / pour la victoire que tu remportas / sur l’ennemi en chantant / le Dieu de nos Pères, le Seigneur.
Voici ton grand miracle célébré, / admirable Père, au cours des ans: / une vigne sèche fait mûrir, / au jour de ta mémoire, le raisin / portant le suc de l’allégresse aux croyants.
Tous les Anges incorporels, / tu les surpasses véritablement / en tant que Mère de Dieu; / supplie-le donc, ô Vierge, de m’élever / au-dessus des charnelles voluptés.
Ode 8
« Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses oeuvres, louez, bénissez le Seigneur.
Les plaisirs ne t’ont nullement bercé, / mais dans les veilles tu as parcouru, / Vénérable, la nuit de cette vie; / ayant endormi les charnelles passions, / tu as trouvé la lumière de l’impassible condition.
La châsse de tes reliques sacrées / est un lieu de guérison pour les patients, / très-saint Pontife, et l’entourant / de près ou en esprit, nous chantons: / Toutes ses oeuvres, louez, bénissez le Seigneur.
Tu magnifies le Christ notre Dieu, / toi qui as écouté son appel / t’invitant dans son royaume, là-haut, / Père digne de nos chants, / pour avoir si bien et saintement vécu.
Ton départ de cette vie, / Père saint, te fut connu; / toi qui brillais de justice, le juste Dieu / à tous les justes t’a réuni / et tu le pries pour nous tous.
Dès l’enfance tu évitas / les pensées puériles et renversas / par la perfection de tes sentiments / l’antique inventeur du mal, en t’écriant: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.
Pour toi battent des mains / les prêtres et le peuple, Vierge immaculée / et toute-bénie qui de bénédictions / couronnes tout fidèle psalmodiant: / Louez, bénissez le Seigneur.
Ode 9
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions.
Voici, les célestes demeures s’ouvrirent pour toi / qui avais gardé la foi / et mené ta course à bonne fin, / Père et Pontife sage-en-Dieu, / et le lieu de la lumière t’a reçu / tout brillant de sainteté.
Comme initié, comme prêtre de Dieu / et comme excellent pasteur, / base de l’Eglise et thaumaturge, te voilà / déclaré bienheureux / et dans l’allégresse agrégé / à la foule de tous les saints.
En ce jour s’est levée sur nous / ta mémoire plus brillante que soleil, / illuminant les coeurs des croyants / à la clarté de tes
charismes divins   et chassant la ténèbre des passions, / très-saint Pontife sage-en-Dieu.
Chypre garde ton saint corps / tel une source de guérisons; / toute ville et contrée / proclame tes miracles, ta vie / et ton intime union avec Dieu, / admirable Père bienheureux.
Vierge toute sainte, immaculée, / ton sein est devenu demeure de clarté / par laquelle nous sommes illuminés, / délivrés des ténèbres de l’erreur; / toi qui redresses les mortels, nous te chantons / et te disons bienheureuse, de tout coeur.
Le reste de l’office de Matines comme d’habitude, et le Congé.

17 JUIN
Mémoire des saints martyrs Manuel, Sabel et Ismaël;
du saint martyr Isaure et de ses compagnons.

VÊPRES
Eucernaire, t. 4
Comme astres aux mille feux, / illustres Martyrs victorieux, / de lumière divine vous éclairez / les confins de l’univers / en faisant disparaître l’obscurité / des passions corruptrices, des périls et des démons; / c’est pourquoi tous ensemble nous célébrons / en ce jour votre sainte et radieuse fête porteuse de clarté.
L’admirable Manuel, / Sabel le bienheureux et le très-sage Ismaël / soient honorés par des hymnes sacrées, / eux qui ont prêché saintement / la Triade incréée face à l’ennemi, / noyant sous les flots de leur sang / l’erreur des multiples divinités, / et reçu la gloire qui ne peut se flétrir.
L’inique empereur qui injustement / ordonnait de rendre un culte insensé / aux dieux sans âme, vous l’avez sagement confondu, / Manuel, Ismaël et Sabel, / saints au grand renom, bienheureux martyrs, / et, selon les règles ayant lutté fermement, / vous intercédez pour le monde, auréolés / des couronnes de victoire que vous vous êtes tressées. 
ments, / dans les geôles où vous étiez enfermés, / sous les glaives qui vous frappaient / et jusqu’en votre fin par violente mort, / aux idoles vous n’avez point sacrifié / et vous n’avez pas renié le Christ; c’est pourquoi / vous avez mérité la clarté du ciel où vous priez pour tous le Seigneur.
L’illustre Isaure et le ferme Innocent, / le divin Basile, l’admirable Félix, / Hermias au bon renom et Pérégrin / qui de la terre firent un ciel / par leurs miracles rayonnant d’un éclat divin, / fidèles, disons-les bienheureux / comme serviteurs du Seigneur / chassant de nos âmes les passions en tout temps.
Pour nous votre châsse est devenue / fontaine répandant la grâce des guérisons: / en elle nous puisons la santé / qui nous libère des passions et douleurs / et de toute sorte de maladie, / nous qui chaque année vous acclamons, / compagnons des Anges et serviteurs du Seigneur, / saints et grands Martyrs qui pour nos âmes intercédez.
Gloire au Père, t. 8
Par amour pur et sincère pour toi, / Verbe de Dieu, les saints Martyrs, / ayant mis fin à leur culte du feu / et quitté la terre des Chaldéens, / à ta lumière ont brillé; / et, protégés par les armes de la foi, / ils ont confondu Julien le tyran: / ce sont l’illustre Manuel, / Sabel d’éternelle mémoire et Ismaël trois-fois-heureux; / ils te chantent avec le Père et l’Esprit / et pour le salut de nos âmes te prient.
Maintenant... Théolokion
Réjouis-toi, universelle fierté, / réjouis-toi, montagne ombragée, / notre refuge et le temple du Seigneur; / réjouis-toi, lampe d’or, / gloire des orthodoxes, réjouis-toi, / sainte Marie, Mère du Christ notre Dieu; / réjouis-toi, Paradis, / table sainte, réjouis- toi, / divin tabernacle et ciboire doré, / espérance de tous les chrétiens.
Stavrothéotokion
Seigneur, quelle vision s’offre à mes yeux? / Toi qui tiens en main toute la création, tu es cloué sur la croix, / et tu es mis à mort, toi l’Auteur de toute vie! / Ainsi parlait la très-sainte Mère de Dieu / lorsqu’elle vit sur la croix / l’Homme-Dieu qu’elle avait fait naître de merveilleuse façon.
Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l’impuissance l’audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
MATINES
Après la lecture du Psautier et tes cathismes du ton occurrent, un canon de l’Octoèque, puis les canons des Martyrs; celui de Manuel, Sabel et Ismaël (t. 6) a pour acrostiche: Je loue le fraternel et triple luminaire; celui d’Isaure et compagnons (t. 8) porte en acrostiche: isaure, saint martyr, sois pour moi bienveillant, et dans les théotokia: Grégoire (te premier «r» disparaissant avec la 2e ode).
Ode 1, t. 6
« Lorsqu’Israël eut cheminé sur l’abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s’écria: / Chantons une hymne de victoire en l’honneur de notre Dieu.
Les fidèles Martyrs, illuminés / par le lever du mystique Soleil, / ont fait pâlir le feu / que les Perses adoraient comme dieu, / dans leur folie, et désormais / ils resplendissent brillamment.
Emmenés à cause du Christ / et de lui ayant reçu / les récompenses méritées, / vous êtes devenus, saints Martyrs, / cohéritiers de sa vie / et de son allégresse sans fin.
Prenant comme lien de paix / le Christ dispensateur / de la paisible absence de douleur, / le trio des Martyrs / a mis fin à l’instable condition / qui est le lot des sans-Dieu.
Mère toujours-vierge, les croyants / en toi reconnaissent pieusement / le havre de la divine sérénité; / et nous-mêmes puissions- nous / briser la houle des passions, / nous qui mettons en toi notre espoir.
t. 8
« Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d’Israël s’écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés.
Rends-moi favorable le Dieu Sauveur / pour qu’il me prenne en pitié, Martyr bienheureux, / et me délivre de tout mal, / moi qui fidèlement cherche refuge auprès de toi.
Assailli par mes péchés, / accablé par la multitude des périls, / je t’appelle, Isaure, à mon secours: / délivre-moi du malheur qui m’étreint.
Toi qui luttas loyalement pour le Christ, / à ta cité tu fus donné comme gardien vigilant: / sois aussi le refuge et protecteur / de qui accourt, illustre Isaure, auprès de toi.
Du vêtement des vertus / Bélial m’ayant trouvé dépouillé / m’a percé de la flèche du plaisir: / toi qui as enfanté le divin guérisseur, / soigne les blessures de mon âme.
Ode 3, t. 6
«Nul n’est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom.
Comme astres non errants / pour l’Eglise vous êtes apparus / depuis les brumes de la magie / pour resplendir clairement / en martyrs généreux, / Manuel, Sabel et Ismaël.
Martyrs ayant ceint / l’invincible force du Christ, / en pièces vous avez taillé / les phalanges de l’erreur / et dans le choeur des Athlètes vous figurez, / portant le trophée de la croix.
Les saints Martyrs, ayant rempli / avec le sang du témoignage / le cratère divin dans la foi, / invitent les croyants / à l’agréable festin / de leur mémorable confession.
Toi qui seule as enfanté / d’un sein virginal, sans corruption, / comme nourrisson notre Dieu, / en ta bonté délivre-moi / de la souillure des passions, / car en toi seule j’ai trouvé ma protection.
t. 8
« Tu es le firmament de qui chemine vers toi; / les habitants des « ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, « Seigneur.
Accorde ton secours depuis le ciel / à tes serviteurs et sauve- nous / de l’affliction, du péril et de tout mal.
Ta châsse, faisant jaillir / les multiples flots des guérisons, / Isaure, fait cesser pour tout homme les maladies.
En vénérant le nom du Christ / tu es devenu vénérable et je m’écrie: / délivre-moi par tes prières de tout déshonneur.
A tout mon être s’est uni mon Créateur / en toi, notre Dame, surnaturellement, / voulant par toi me recréer comme bon lui sembla.
Cathisme, t. 8
Vous que la Perse a fait surgir comme luminaires étincelants, / clairement vous éclairez l’entière création / du rayonnement de la foi et vous chassez les ténèbres des sans-Dieu, / par grâce dissipant aussi les nuages des passions; / c’est pourquoi nous magnifions, en votre fête sainte et porteuse de clarté, / le Christ qui vous magnifia et nous écrions d’une même voix: / Saints Martyrs, intercédez auprès du Christ notre Dieu / pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout coeur votre mémoire sacrée.
Théotokion
Tombé dans l’enchevêtrement des épreuves et des tentations / du fait des ennemis invisibles et de ceux que l’on voit, / je suis pris par la houle de mes immenses transgressions; / mais, en toi possédant mon refuge, ma protection, / j’accours me réfugier dans le havre de ta bonté; / Toute-sainte, prie celui qui sans semence s’incarna de toi / pour tous tes serviteurs qui te chantent sans répit, / intercédant sans cesse auprès de lui / pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés / aux fidèles qui se prosternent devant ton virginal enfantement.
Slavrothéotokion
Voyant sur la croix l’Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / l’Agnelle poussa d’amères plaintes et dans ses larmes s’écria: / le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton coeur! / Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, / accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés / à tes serviteurs qui célèbrent ta divine Passion.
Ode 4, t. 6
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d’un coeur purifié / elle fête le Seigneur.
A mort vous avez mis, / saints Martyrs, le serpent / broyé, écrasé / par les massues de vos combats / et, selon vos mérites, avez reçu / la jouissance de l’éternelle vie.
Représentant la mise en croix / du Christ sur le bois vivifiant, / avec patience pour lui / vous avez souffert les tourments, / Martyrs bienheureux, / lorsqu’on vous hissa sur le bois.
Sous les flots du combat / ayant éteint patiemment / la haute flamme des tourments, / vous faites pleuvoir, saints Martyrs, / sur tous les fidèles / des fleuves de guérisons.
Lave mon âme blessée / par le venin de l’ennemi, / divine Mère qui portas / le Verbe ayant mis fin à la corruption de la
mort, / lave-moi donc sous les flots / qui ont coulé de son côté.
t. 8
« Seigneur, j’ai perçu / le mystère de ta venue, / sur tes oeuvres j’ai médité / et j’ai glorifié ta divinité.
M’étant exalté, dans ma folie, / j’enfonce, perdu par mes passions; / de ce gouffre du désespoir où je suis tombé / relève- moi, saint Martyr.
En toi je possède / mon gardien, mon refuge assuré: / au secours, ne me délaisse pas / au jour où l’on m’afflige et sauve- moi.
Dans la peine de mon coeur / je t’implore, fervent protecteur: / ne m’abandonne pas aux ennemis / qui pour ma perte se dressent contre moi.
Protectrice intrépide des mortels, / ô Vierge, viens à mon aide, / m’arrachant, moi ton serviteur, / à toute sorte de malheur.
Ode 5, t. 6
« Dieu très-bon, illumine, je t’en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu’ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché.
Ceux dont l’âme est éclairée / par la lumière du mystique Soleil / n’ont pas choisi d’adorer la création: / ayant donc vous- mêmes confondu / le responsable de l’apostasie, / vous avez reçu la couronne des vainqueurs.
Enfantés par le même sein / et par le baptême ensemble renés, / en véritables frères, saints Martyrs, / ensemble vous jouissez maintenant / de l’allégresse du Seigneur, / que vous avez bien méritée.
Moi qui suis blessé grièvement, / qui ai rejoint les portes de la mort, / notre Dame, en ta bonté / guéris-moi sous les flots / de ta miséricorde, en m’accordant, / Vierge pure, l’impérissable vie.
t. 8
« Pourquoi m’as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis, / les ténèbres extérieures m’ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t’en supplie, / et dirige mes pas « vers la lumière de ta loi.
Tu devins un fils du jour / ayant au coeur la brillante lumière sans déclin / par qui fut abolie l’obscurité de l’erreur / et pour tous brilla la connaissance de la divine clarté; / c’est pourquoi je m’écrie: / illumine l’aveuglement de mon esprit.
Ne me délaisse pas, saint Martyr, / car vers toi j’accours avec foi, / ne me rejette pas, car mes ennemis / meuvent leur perfide langue contre moi / afin de perdre ton serviteur; / hâte-toi de me sauver, saint Martyr.
La nuit comme le jour / je t’appelle, sublime protecteur: / en tout temps et en tout lieu / garde-moi de tout mal / et de l’assaut des ennemis, / car en toi j’ai placé mon espoir.
A tout mon être s’est conformé / mon divin Créateur issu de toi, / Vierge inépousée; sans cesse implore-le / de prendre en pitié le peuple pécheur / et de sauver de tout mal causé par le démon, / divine Mère, le monde qui espère en toi.
Ode 6, t. 6
« Lorsque je vois / l’océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j’accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie.
En victimes de parfaite oblation, / en mystiques brebis égorgées pour notre Dieu, / sous le glaive en martyrs, / victorieux Athlètes, vous êtes devenus / à juste titre un mets de choix / sur l’immortelle table du Seigneur.
Selon les règles ayant lutté / et reçu la couronne / comme récompense méritée, / les Martyrs en nombre égal / à celui de la Trinité / ont trouvé dans les demeures éternelles la joie sans fin.
Divine Génitrice immaculée, / tu devins un trésor de pureté / en abritant, ô Marie, / comme perle en ton sein / le Dieu que tu portas / sans qu’il en fût amoindri.
t. 8
« Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j’expose mon chagrin, / car mon âme s’est emplie de maux / et ma vie est proche de l’Enfer, / au point que je m’écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi.
Corrige les détours de mon esprit, / guéris les passions de mon coeur, / saint Martyr, délivre-moi de l’affliction, / des souffrances corporelles, de tout mal / et fais que par tes prières / je survole les filets de l’ennemi.
Le Dieu très-saint t’a sanctifié, / Martyr ayant pour lui combattu; / supplie-le de répandre sur tes serviteurs / la sainteté, l’illumination, le pardon des péchés; / tu es en effet l’intrépide protecteur / qui par grâce de Dieu nous fut donné.
Qu’il te plaise, Martyr bien-aimé, / qu’avec toi se trouve celui qui t’aime tant; / bon protecteur, je t’en supplie / et avec foi je m’écrie: / saint Isaure, sois mon secours / et de tout mal délivre-moi.
Sous les flots de tes salutaires intercessions / éteignant la flamme de mes passions, / très-sainte Vierge, guéris aussi / par tes prières les détours de mon esprit, / apaise, Toute-pure, / la tempête déchaînée de mes sens.
Kondakion, t. 2
Immolés pour votre foi dans le Christ, / ayant bu son calice, Bienheureux, / à terre vous avez abattu / l’audace des Perses et leur culte du feu; / en nombre égal à celui de la sainte Trinité, / vous intercédez en sa présence pour nous tous.
Ikos
Jésus, source de vie, envoie sur moi / les clairs rayons de ta divine bonté, / pour que je chante les Martyrs qui pour toi / ont combattu jusqu’à la mort, / abattu noblement toute puissance ennemie / et dissipé le mensonge des faux-dieux; / fortifiés par la puissance de la Croix, / ils ont enduré les supplices et reçu la gloire de la sainte Trinité; / désormais ils intercèdent en sa présence pour nous tous.
Synaxaire
Le 17 Juin, mémoire des saints martyrs Manuel, Sabel et Ismaël.
Ismaël, Manuel et Sabel, on vous perce à coups de javelots, martyrs venant de Perse.
Le dix-sept, c’est trois frères que l’airain traverse.
Ce même jour, mémoire du saint martyr Isaure et de ses compagnons Basile, Innocent, Hermias, Félix et Pérégrin.
Isaure fend le coeur de l’antique saurien: lui et ses coathlètes abandonnent six têtes, car à l’amour de Dieu ils ne préfèrent rien.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7, t. 6
Dans la fournaise l’Ange répandit la rosée / sur les nobles
Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l’ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Dirigés par ta vivifiante main, / Sauveur, les saints Martyrs / ont aisément franchi / la furieuse tempête des sans-Dieu / en s’écriant: O Christ, / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Saints Martyrs qui méditiez / la divine loi du Créateur, / vous avez rejeté les conseils des impies / pour suivre l’instigation maternelle en proclamant / la divinité du Christ: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Comme un encensoir d’or, / divine Mère, tu portas / la braise qui a consumé / les péchés des mortels / et nous combla de bonne odeur. / Bénie es-tu qui dans la chair enfantes Dieu.
t. 8
« La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autre- fois; / c’est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d’un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Resplendissant de la clarté / émise par le triple soleil, / illustre Isaure, Félix, Hermias, / saint Innocent et sage Pérégrin, / avec Basile vous éclairez / de la splendeur de vos miracles les fidèles qui vous louent.
Victorieux Athlètes du Seigneur, / vous êtes les astres aux mille feux / dissipant les ténèbres de l’erreur; / sur mon âme aveuglée / répandez la claire science de Dieu / en repoussant la brume de l’ignorance.
Guérissez les passions de mon corps / et ma pauvre âme souffrant / d’incurables maladies, / saints martyrs Pérégrin, / Isaure, Basile et Félix, / avec Innocent et Hermias au grand renom.
Ma force, mon chant / et mon salut, c’est le Christ, le Seigneur / qui de toi en sa bonté, / Vierge Mère, s’est levé, / nous délivrant de l’ancestrale condamnation / qui dès l’origine nous avait menacés.
Ode 8, t. 6
«De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l’eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t’exaltons dans tous les siècles.
Rutilants sous les flots de sang du combat, / embellis par les ciselures des coups, / Manuel, Sabel et Ismaël, ces trois frères, / jouissent maintenant de la divinité au triple éclat.
Soumis à des supplices variés / et brûlés horriblement par cruauté du tyran apostat, / sous le glaive, saints Martyrs, / vous avez trouvé en Dieu votre bienheureuse fin.
Réjouis-toi, virginale Mère du Dieu créateur, / divine Génitrice, Vierge inépousée, / réjouis-toi qui nous as procuré le salut: / à juste titre nous chantons ta divine maternité.
t. 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu’il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s’écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans « tous les siècles.
Resplendissant de ta beauté de martyr, / paré des ciselures du combat, / revêtu de la pourpre de ton sang, / orné de glorieuse sainteté, / Isaure divinement inspiré, / en présence du Seigneur / tu te tiens et sans cesse le supplies / de nous parer du vêtement de salut.
Malheureux que je suis, / mis à mort, culbuté par les plaisirs, / jeté à terre, je suis devenu / un spectacle digne de pleurs; / illustre Isaure, abaisse vers moi ton regard, / manifeste en moi ton pouvoir miraculeux: / que tous les hommes voient que tu es mon protecteur / et que tu sauves de la mort tes inutiles serviteurs.
Paré du sacerdoce, très-saint Martyr, / ayant servi le Seigneur pieusement, / pour finir tu es devenu / ton propre sacrificateur, / t’offrant au Christ par le martyre en sacrifice immaculé; / présente donc, tel un encens, / mon hymne au Créateur / et par tes prières sauve-moi.
Le Dieu qui a paré / de splendides luminaires le ciel, / divine Mère, t’a montrée / comme un autre ciel, puisque de toi / il s’est levé comme soleil pour éclairer / la terre entière du savoir de Dieu; / et nul de ceux qui accourent vers toi n’est déçu / en son espérance d’obtenir tes dons divins.
Ode 9, t. 6
« Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n’osent fixer leur regard, / mais aux mortels s’est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse.
Avec la corde / des enseignements divins / ayant étranglé celui / qui avait apostasié pour son malheur, / et chérissant la piété de votre mère, / vous avez éteint l’infamie / des Perses adorant le feu, / Martyrs au ferme combat.
Voici que de vos peines / vous avez reçu comme prix / le repos sans peine et divin / et l’allégresse sans fin / là où jubile / la multitude des Martyrs, / là où l’arbitre des combats, le Christ, / offre les honneurs mérités.
La triple lumière / des trois frères martyrs, / leur communion de pensée, / l’unanimité de leur choeur / sont offertes à l’Eglise du Christ / pour que brille de joie la reine des cités: / c’est Manuel, Sabel et Ismaël, / qui éclairent le monde entier.
M’ayant reçu en partage, / l’habitude du péché / dans son gouffre m’ensevelit / sous les verrous de la mort, / mais je t’en prie: retire-moi / du funeste sein de l’Hadès, / bonne Mère du Seigneur / qui me donnes en partage la vie.
t. 8
« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d’étonnement / lorsqu’aux hommes Dieu s’est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, / l’assemblée des Anges et des hommes te magnifie.
Ayant mérité grandes grâces de Dieu, / admirable Isaure, tu chasses les démons, / les maladies de toutes sortes, les épreuves et la mort, / procurant ce qu’il demande à chacun; / accorde-moi donc la paix, la santé / et la rémission de mes péchés.
Ton vénérable et divin temple, / qui possède comme inviolable trésor / ton saint corps digne de tout honneur, / sans cesse enrichit les croyants / des grâces que tu distribues; moi aussi, / puissé-je en accourant vers ton sépulcre obtenir tes divins dons.
Témoin du Seigneur ayant bien combattu, / pour tes peines tu as reçu le salaire mérité; / viens en aide à ton peuple, Sage-en- Dieu, / sauve les fidèles qui s’approchent de toi, / protège ta patrie, donne la paix au monde entier / et de moi aussi, ton serviteur, souviens-toi.
Mère de Dieu, lumineuse nuée, / de ta main toute-puissante mets fin / aux combats dont nous sommes assaillis; / viens à notre aide dans le malheur, / secours les opprimés, délivre-nous, par tes prières, du péché; / car tout, ce que tu veux, tu le peux.
Le reste de l’office comme d’habitude, et le Congé.

18 JUIN
Mémoire du saint martyr Léonce.

VÊPRES
Lucernaire, t. 8
De quel nom, Martyr illustre, t’appeler? / offrande de la Grèce, puisque d’elle tu vins, / purification de la Phénicie, puisqu’en elle sacrifié; / luminaire en la ténèbre resplendissant, / vaillant lutteur, invincible sous les coups: / multiple est ta gloire, Léonce bienheureux. / Intercède pour le salut de nos âmes.
De quel nom, victorieux Athlète, t’invoquer? / soldat du Christ ayant défait l’ennemi, / maître des passions, combattant de la foi; / ami des pauvres, nourrissant les affamés, / amant de la justice, martyr aux célestes pensées; / nombreuses furent tes souffrances, lumineux, tes combats. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Qui donc ne voudrait, Léonce, t’admirer? / Ayant reçu comme à demeure la source de vérité, / d’un fleuve de bienfaits tu arroses les croyants; / à tous ceux qui ont soif gratuitement / tu offres tes dons abondants / et tu réjouis ceux qui reçoivent les flots de ta bonté. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
A qui, ma pauvre âme, te comparer, / qui te refuses au repentir / et ne crains pas le feu en persistant dans le mal? / Relève-toi, invoque l’unique prompt secours, / dis-lui: Vierge Mère, supplie ton Fils et notre Dieu / de me sauver des pièges du Maudit.
Stavrothéotokion
L’Agnelle, voyant son Agneau / fixé de plein gré sur le bois de la croix, / comme une Mère s’écria, gémissant et pleurant: /
Quel est cet étrange spectacle, ô mon Fils, / toi qui donnes à tout être la vie, / comment peux-tu mourir, longanime Seigneur, / puisque tu ressuscites les mortels? / Je glorifie, ô mon Dieu, ta condescendance infinie.
Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu’il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l’impuissance l’audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
MATINES
Après ta lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis ce canon du Saint, oeuvre du moine Jean, qui porte (en dehors des théotokia) l’acrostiche: Dieu t’a donné, Léonce, victoire et honneurs.
Ode 1, t. 4
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, / car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens; / tu as jeté à l’eau les chars de Pharaon / et tu as fait sombrer ses puissantes armées.
A la loi des éloges n’est pas soumise ta valeur, / Léonce, serviteur du Christ; / car il est lui-même à la fois / ton éloge et ton inviolable trésor.
Désireux des biens surnaturels / et d’un corps vierge ayant paré / ton âme pure, tu te ménageas / une facile montée.
Faisant honneur aux Martyrs, / tu pris force contre l’erreur, / Léonce digne de nos chants, / et glorifias ton Maître bien-aimé.
Comment te dire bienheureuse, ô Mère de Dieu? / — en te déclarant plus haute que le ciel / et que l’entière création, / toi qui enfantas comme fils ton Créateur et notre Dieu.
Ode 3
« L’arc des puissants s’est affaibli, / les faibles acquièrent la vigueur; / et voilà pourquoi mon coeur / s’est affermi dans le Seigneur.
Léonce, ayant reçu de Dieu / grâce, équilibre et sérénité, / à la perfection tu te montras / témoin et combattant de la vérité.
A tes compagnons d’armes, Léonce, tu disais: / Confiez votre âme au Dieu vivant / et militez pour ce Roi / qui demeure éternellement.
Ta langue distillant le miel / en amie de Dieu prononçait / les paroles de la foi et révélait / le blasphème des serviteurs de l’impiété.
Réjouis-toi, ô Mère inépousée / qui dans ton sein logeas le Verbe Dieu / et le mis au monde dans la chair / comme Dieu et homme à la fois.
Cathisme, t. 4
Pour armure ayant pris la Croix, tu marchas / à la rencontre des invisibles ennemis / et luttas si vaillamment / qu’ayant fait disparaître leur tyrannie / pour récompense tu reçus / ton pouvoir miraculeux, / martyr Léonce qui intercèdes pour notre salut.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Aux ennemis qui nous combattent oppose-toi, / car ils se sont acharnés contre ton héritage, Souveraine immaculée; / par tes prières fais crouler / l’arrogance des païens; / puissent les belliqueuses nations / reconnaître ton pouvoir, / toi qui d’un geste pourrais les réduire à néant.
Sla vrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, / un glaive a transpercé ton âme quand tu vis / sur la croix ton Fils et ton Dieu: / sans cesse intercède auprès de lui / pour qu’il nous accorde le pardon de nos péchés.
Ode 4
« De ton renom, ô Christ, tu as couvert les cieux, / de ta gloire fut rempli l’univers; / c’est pourquoi sans cesse nous chantons: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Le suppôt de la démoniaque fureur / sans pitié te fit frapper, / toi qui étais rempli d’amour divin, / Léonce, témoin du Christ et victorieux martyr.
Tu n’as pas montré de servilité, / mais t’exposas au péril pour la vérité; / c’est ainsi que tu affrontas / toute douleur sous le glaive et par le feu.
A celui qui te menaçait tu répondis / avec courage, Léonce, victorieux martyr: / Je crois que je vais te prendre dans mes filets / pour te conduire bienheureux vers la vérité.
De force et de grâce te combla / celui qui en sa chair fut cloué pour toi / sur la croix, lorsqu’au gibet / il te vit pour lui enchaîné.
Toi qui surpasses en dignité les Chérubins / et qui as tenu dans tes bras / le Dieu porteur de notre chair, / réjouis-toi, divine Mère inépousée.
Ode 5
«Toi qui nous as acquis / comme peuple choisi, / Seigneur, au prix de ton sang, / donne-nous ta paix / et garde en la concorde ton troupeau.
Léonce, glorieux martyr, / mené comme une hostie / toute prête à l’immolation, / devant le tribunal du tyran / tu comparus spontanément pour le Christ.
L’homme lige de l’erreur / essaya de renverser / ta spirituelle fermeté / en traitant de malfaiteur / le Seigneur crucifié.
Au tyran tu répondis: / Périssent les dieux qui sûrement / n’ont créé ni la terre ni le ciel, / car le divin Crucifié / est le Créateur universel.
Vierge Mère immaculée / qui as conçu dans ton sein / surna- turellement notre Dieu, / donne-nous la paix, à nous qui glorifions / par des hymnes ta divine maternité.
Ode 6
« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson / préfigura les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi.
Toi qui étais jovial avec les fidèles s’approchant de toi / et qui assaisonnais tes paroles de sel divin, / Léonce, tu t’es montré / intrépide envers les ennemis du Christ.
Avec joie Léonce, ton fidèle serviteur, / rendit le témoignage de ton royaume, Seigneur; / mais tes ennemis, ô Christ, / n’ont par supporté la vérité.
Comme fauves les impies / s’enflammèrent de fureur contre l’invincible martyr / et sur lui mirent les mains comme sur un agneau / pour le déchirer sans pitié.
Nous t’en prions, virginale Mère de Dieu, / implore celui qui a pris chair de toi / pour tes serviteurs, puisque, nous le savons, / tu es notre seule protection.
Kondakion, t. 3
Tu mis en échec les intentions perverses des tyrans / et confondis l’erreur impie des païens; / tu as réjoui les choeurs des Anges incorporels / et tu accordes aux fidèles la guérison des maladies; / c’est pourquoi nous vénérons de tout coeur, / sage Léonce, ta mémoire sacrée.
Synaxairc
Le 18 Juin, mémoire du saint martyr Léonce et de ses compagnons Hypatios et Théodule.
Le corps de Léonce bientôt est devenu comme une enclume, une enclume de 1er sous les coups de marteau.
Léonce, le dix-huit, sous les coups se consume.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
« Dans la fournaise tu sauvas les enfants d’Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu’ils avaient eux-mêmes préparé; / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Dans la force de son coeur, / à l’instar des Jeunes Gens captifs / Léonce foula aux pieds l’erreur / avec la flamme des épreuves en te chantant, Seigneur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Oubliant avec courage les tourments, / comme impassible dans ta chair, / pour le Christ en martyr invincible tu les supportas / et psalmodiais pour ton Créateur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Avec sagesse et par amour du Christ / maîtrisant la nature fortement, / à la vie passagère tu préféras / la vivifiante mort et psalmodiais: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le ferme, l’invincible Martyr / chantant le Père, le Verbe et l’Esprit / en trois personnes comme unique Dieu, s’écriait: / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Toi qui, sans semence, dans ton sein / merveilleusement reçus l’immuable Dieu / descendu chez les hommes par amour, / avec foi nous te chantons / comme la Mère du Créateur universel.
Ode 8
« Le Christ notre Dieu, qui fut cloué / sur cette croix dont il fit pour nous / un instrument de salut, / jeunes gens, exaltez-le dans les siècles.
Le Martyr souffrit les corporelles plaies, / mais il brida fortement / l’incorporel ennemi en chantant: / Exaltez dans les siècles le Christ notre Dieu.
Dans les piqûres d’épines, saint Martyr, / avec amour tu élevas ton esprit / droit vers le Seigneur en chantant: / Exaltez notre Dieu dans les siècles.
Ta victoire, c’est le Christ / que tu glorifias en t’écriant / au milieu des tourments de la chair: / Jeunes gens, exaltez dans les siècles notre Dieu.
Le Verbe né de l’immaculée / pour donner la vie au genre humain, / c’est le Christ notre Dieu, exaltez-le, / jeunes gens, dans tous les siècles.
Ode 9
« Virginal fut ton enfantement: / Dieu s’avance hors de ton sein, / il se montre porteur de notre chair / et sur terre avec les hommes il a vécu; / c’est pourquoi, Mère de Dieu, nous te magnifions.
Tu t’es montré le serviteur de la Trinité, / Léonce, toi qui adorais en toute pureté / celui devant qui tout genou fléchit / au ciel, sur terre et aux enfers, / le Sauveur que nous chantons et magnifions.
Désirant voir à visage découvert / immatériellement la gloire du Seigneur, / tu dépouillas les principautés / et les puissances des ténèbres en prêchant / les trois personnes de l’unique divinité.
De ta confession s’est réjoui / le Sauveur qui, en retour, / devant le Père te confessa; / rends-le favorable, saint Martyr, / envers tout fidèle magnifiant ton souvenir.
Toi qui surpassas les Anges en enfantant / le Sauveur universel, / Vierge toute-sainte, sauve et prends en pitié / le peuple pécheur / qui à l’ombre de tes ailes se réfugie.
Le reste de l’office comme d'habitude, et le Congé.

19 JUIN
Mémoire du saint apôtre Jude, frère du Seigneur.

VÊPRES
Premier Cathisme: Bienheureux l’homme.
Lucernaire t. 1
Apôtre bienheureux, / tu fus le disciple du Christ, / du Verbe fait chair, notre Dieu / par lequel tu fus envoyé comme brebis parmi les loups / pour changer par ta parole leur impiété / en foi et connaissance divine de la Trinité; / c’est pourquoi nous t’acclamons. (2 fois)
Apôtre digne d’admiration, / tu fus envoyé comme trait / pour frapper, anéantir les phalanges des démons; / et ceux qu’ils avaient frappés, tu les as guéris par la grâce de notre Dieu; / intercède auprès de lui / pour qu’à nos âmes il octroie / la paix et la grâce du salut.
Apôtre divinement inspiré, / tu fus un rayon du Soleil qui de la Vierge s’est levé: / tu as illuminé les coeurs des croyants / et dissipé les ténèbres recouvrant la création; / intercède auprès de lui / pour qu’à nos âmes il octroie / la paix et la grâce du salut.

Apôtre glorieux, / comme l’éclair s’est répandu / jusqu’aux bouts de la terre ton message / menant de l’erreur ténébreuse des sans-Dieu / à la lumière sans couchant; / toi qui en brilles maintenant, / demande pour nos âmes la grâce du salut. (2 fois)
Apôtre digne d’admiration, / en véritable char du Christ, / tu as abattu l’arrogance des faux-dieux / et par la divine parole entraîné leurs captifs / vers la vie sans corruption; / et, puisque tu en jouis maintenant, / demande pour nos âmes la paix et la grâce du salut.
Jude, apôtre du Christ, / tu fus le disciple glorieux / de notre Dieu incarné / par lequel tu fus envoyé comme brebis parmi les loups / pour changer par ta parole leur impiété / en foi et connaissance divine de la Trinité; / c’est pourquoi nous t’acclamons.
Cloire au Père, t. 6
Apôtre Jude, tes frères te louent, / toi le frère du Verbe qui a lui / comme soleil, avant les siècles, du Père éternel / et, de la Vierge ayant pris chair / d’ineffable façon, / s’est fait homme en ces derniers temps; / saint Apôtre, ne cesse pas de l’implorer /
pour qu’il accorde au monde la paix / et à nous qui t’honorons / le pardon de nos fautes et la grâce du salut.
Maintenant...
Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute-sain- te, / qui donc ne voudra chanter la louange / de ton enfantement virginal? / Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, / celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, / ineffablement s’est incarné: / il est Dieu par nature et, par nature, s’est fait homme pour nous sauver; / sans être divisé en deux personnes, il s’est fait connaître en deux natures sans confusion; / ô Vierge sainte et toute-bienheureu- se, / intercède auprès de lui pour qu’il ait pitié de nous.
Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et tes Lectures. Si l’on célèbre saint Jude de façon moins solennelle, on chante à Maintenant le théotokion Mère de Dieu, tu es la Vigne en vérité (voir page 231) ou le stavrothéotokion La très-sainte Mère de Dieu (voir page 92). En ce cas, on ne fait pas l’entrée ni les lectures et l’on chante les apostiches de VOctoèque.
Lecture de l’épître catholique de Jude
(1-10)
Jude, serviteur de Jésus Christ et frère de Jacques, aux élus sanctifiés en Dieu le Père et gardés en Jésus Christ. Qu’abondent pour vous la miséricorde, la paix, la charité! Bien-aimés, j’avais un grand désir de vous écrire au sujet de notre salut commun, et j’ai été contraint de le faire, afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies qui travestissent en débauche la grâce de notre Dieu et renient notre seul Maître et Seigneur Jésus Christ. Je veux vous rappeler, à vous qui connaissez tout cela, une fois pour toutes, que le Seigneur, après avoir sauvé le peuple de la terre d’Egypte, a fait périr ensuite les incrédules; quant aux anges qui n’ont pas gardé leur dignité, mais ont quitté leur propre demeure, il les a réservés, avec des liens éternels, au fond des ténèbres, pour le jugement du grand jour. Ainsi Sodome et Gomorrhe, et les villes voisines qui ont forniqué de la même manière et se sont livrées à des vices contre nature, sont données en exemple et subissent la peine d’un feu éternel. Pourtant, ceux-là aussi, dans leur délire, souillent la chair, méprisent la Seigneurie et outragent les Gloires. Or l’archange Michel, lorsqu’il plaidait contre le diable dans la dispute au sujet du corps de Moïse, n’osa pas proférer contre lui de sentence outrageante et se contenta de dire: Que le Seigneur te condamne! Eux, au contraire, ils blâment tout ce qu’ils ignorent et se corrompent dans tout ce qu’ils connaissent par nature, à la manière des bêtes sans raison.
Lecture de l’epitre catholique de Jude
(11-16)
Malheur à ceux qui ont pris la voie de Caïn, qui par avidité sont tombés dans l’égarement de Balaam et, pour leur perte, ont suivi la contestation de Coré; ils sont la honte de vos agapes, où ils font bonne chère et se repaissent impudemment: nuées sans eau, portées au gré du vent, arbres de fin d’automne, sans fruits, deux fois morts puisque déracinés, houle sauvage de la mer, rejetant l’écume de son infamie, astres errants, auxquels sont réservées les obscures ténèbres pour l’éternité. Enoch, le septième patriarche depuis Adam, a même prophétisé à leur sujet: Voici que vient le Seigneur avec ses myriades saintes, pour exercer envers tous le jugement, pour accuser parmi eux tous les impies, leur reprochant toute oeuvre d’impiété qu’ils ont commise et toute parole dure que ces pécheurs ont proférée contre lui.
Lecture de l’épître catholique de Jude
(17-25)
Bien-aimés, rappelez-vous ce qui a été prédit par les apôtres de notre Seigneur Jésus Christ. Ils vous disaient qu’à la fin du temps, il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs convoitises impies. Ce sont eux qui créent des divisions, ces êtres «psychiques» privés de l’Esprit. Mais vous, bien-aimés, vous édifiant sur votre foi très sainte et priant dans l’Esprit saint, gardez-vous dans l’amour de Dieu, prêts à recevoir la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle. Ceux qui hésitent, cherchez à les convaincre; les autres, sauvez-les en les arrachant au feu; et, pour d’autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu’à la tunique souillée par leur chair. A celui qui peut vous garder de la chute et vous faire paraître devant sa gloire, sans reproche et dans l’allégresse, à l’unique Dieu, notre Sauveur par Jésus Christ notre Seigneur, gloire, majesté, force et puissance, avant tout temps, maintenant et dans tous les siècles! Amen.
Apostiches, t. 4
Saint Apôtre, tu as reçu / la puissance invincible sur les démons / et le pouvoir de chasser le prince des ténèbres au nom du Christ; / comme un soleil tu parcourus / la terre entière en l’illuminant / et tu as instruit tout pays, / illustre Jude, en prêchant / la première venue du Sauveur;
Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu’aux limites du monde.
Imitant la suprême Bonté, / la vie qu’en la nature humaine
menait notre Dieu, / apôtre Jude, tu fus toi-même, par communion / avec ton Maître, un homme de bien, / comblé par la divine grâce et te révélant, / par l’excellence de ta vie / et la pureté de ton esprit, / pour le Christ un disciple choisi.
Les deux racontent la gloire de Dieu,
l’oeuvre de ses mains le firmament l’annonce.
Devenu l’instrument / jouant d’harmonieuse façon, / saint Jude, sous l’action divine de l’Esprit, / tu fus chargé d’appeler les nations / à la connaissance du Christ et de transformer, / par tes paroles et tes oeuvres, le monde entier / et tu l’as illuminé pour qu’il puisse confesser / la véritable divinité de Jésus, le Sauveur de nos âmes.
Gloire au Père, t. 2
Rempli de zèle divin, / digne de toute admiration, / apôtre Jude, tu t’es montré / brûlant d’ardeur pour le Dieu tout-puissant / qui lui-même t’a comblé / de miracles étonnants; / et par ton zèle sans égal / tu méritas, Bienheureux, / de rejoindre la vraie Vie. / Toi qui habites là-haut / dans les célestes choeurs, Apôtre ayant vu Dieu, / prie le Christ et Verbe divin / de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant...
Merveille inouïe surpassant toutes les merveilles de jadis: / nul n’avait vu jusqu’alors une mère enfanter virginalement / et porter dans ses bras celui qui embrasse toute la création; / cet enfantement est voulu par Dieu / et, puisque tu l’as porté dans tes bras comme un enfant / et que devant lui tu possèdes l’assurance d’une mère, / ô Vierge pure, intercède en notre faveur / pour le salut de nos âmes.
Tropaire, t. 1
Te sachant de la famille du Christ, / saint Jude, et son ferme Témoin, / saintement nous te célébrons, / toi qui as détruit l’erreur et gardé sans faille la foi; / et nous trouvons par tes prières le pardon de nos péchés / en ce jour où nous fêtons ta mémoire sacrée.
O Vierge, lorsque Gabriel te disait: Réjouis-toi, / à sa voix s’incarnait le Maître de l’univers / en toi, l’arche sainte, / selon la parole du juste David, / et tu as paru plus vaste que les cieux, / puisqu’en ton sein tu portas le Créateur. / Gloire à celui qui fit sa demeure en toi, / gloire à celui qui est sorti de toi, / gloire à celui qui est né de toi pour nous sauver.
MATINES
Cathisme I, I. 2
L’Apôtre, prenant les nations dans ses filets, / enseigna aux confins de l’univers / à se prosterner devant toi, Christ notre Dieu, / comme devant le Père et l’Esprit; / affermis par ses prières notre foi, / envoie sur les fidèles ta bénédiction, / toi qui seul reposes parmi les Saints.
Grâce à toi, Mère de Dieu et toujours-vierge Marie, / nous avons pu participer à la nature de Dieu; / pour nous, en effet, tu as enfanté / le Dieu qui a revêtu notre chair; / aussi, comme il est juste, nous tous, / pieusement nous te magnifions.
Cathisme II, t. 4
Comme un rayon, le Soleil de justice, le Christ, / t’envoya pour illuminer le monde entier; / saint apôtre Jude, par tes prières auprès de Dieu / éclaire de la lumière sans couchant / tous les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.
Espérance dont n’auront pas à rougir / ceux dont la confiance repose en toi, / seule ayant enfanté dans la chair / surnaturelle- ment le Christ notre Dieu, / avec les saints Apôtres implore-le / pour qu’il accorde à l’univers le pardon des péchés, / à nous tous avant la fin l’amendement de notre vie.
Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, / Apôtre du Christ, saint Jude, / vénérant les épreuves et la passion / que tu as souffertes / pour annoncer l’évangile du Christ.
Versets 1: Les deux racontent la gloire de Dieu, l’oeuvre de ses mains, le firmament l’annonce. 2: Tu en feras des princes par toute la terre. 3: Ses éclairs ont illuminé tout le monde habité. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu’aux limites du monde. 5: Dieu se tient au conseil divin, au milieu des juges, pour juger. 6: Il donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu!
Cathisme, t. 8
Avec le filet du Verbe ayant tiré divinement / du gouffre de l’ignorance les nations, / tu les as conduites vers la foi / et, comme source des spirituelles eaux, / tu as abreuvé de grâce l’univers; / sauvés par ta parole, saint Jude, nous te disons / bienheureux comme intime du Verbe et nous écrions: / Intercède auprès du
Christ notre Dieu / pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout coeur ta mémoire sacrée.
Mystique porte de notre vie, / Mère de Dieu et Vierge immaculée, / délivre de tout danger les fidèles qui accourent vers toi, / afin que nous puissions glorifier ton enfantement très-saint / pour le salut de nos âmes.
Anavathmi, la Ie antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...
Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu’aux limites du monde. Verset: Les deux racontent la gloire de Dieu, l’oeuvre de ses mains, le firmament l’annonce.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.
Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de ton Apôtre...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu...
Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 1
Apôtre ayant vu notre Dieu, / ton message de salut / par toute la terre a retenti, / répandant la lumière sur les âmes égarées, / et vers le Christ a mené / les hommes que la grâce illumina; / intercède pour qu’à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Canon de la Mère de Dieu (6 avec l’hirmos), puis ce canon de l’Apôtre (8), oeuvre de Théophane, avec l’acrostiche: J’essaierai de chanter Jude qui a vu Dieu. Catavasies: Ma bouche s’ouvrira.
Ode 1, t. 5
Dans la mer Rouge cheval et cavalier / furent précipités / par celui qui brise les combats, / le Christ élevant ses mains, / le Sauveur que célèbre Israël / lorsqu’il chante l’hymne de victoire.
Apôtre Jude, céleste initié, / disciple du Sauveur / et compagnon de sa vie, / inspire ma langue, / dirigeant pour te chanter / ma parole, Bienheureux.
Toi qui portais le joug du Sauveur, / ayant ouvert le sillon / et dans la grâce labouré, / tu jetas la semence / produisant beaucoup de fruit / pour celui qui t’appela.
Pour maître ayant trouvé / le Verbe fait chair / et brillant de son éclat, / tu devins un second foyer / te conformant à la lumière du premier, / admirable Témoin de notre Dieu.
Que nous guide la seule foi / et non les preuves ou l’énoncé / de tes merveilles qui dépassent notre esprit, / virginale Génitrice de
Dieu, / car tu enfantas l’insaisissable Dieu, / le Verbe qui revêtit l’humanité.
Ode 3
Sur le néant tu as fixé la terre selon ton ordonnance / et malgré son poids tu l’as fermement suspendue; / affermis ton Eglise, ô Christ, / sur le roc inébranlable de tes commandements, / dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes.
Les Disciples du Christ ont vu leur majesté / au-dessus de toute magnificence s’élever, / puisqu’ils en furent les amis, / les compatriotes, les intimes, les compagnons / et qu’ils révélèrent ses mystères divins.
Jude, tes frères te loueront, / comme frère te retenant / du Verbe qui dans la chair est apparu, / du Fils coéternel qui avant les siècles a brillé, / comme soleil, du Père éternel.
Mortifiant tes membres terrestres, tu demeuras, / Bienheureux, avec le Christ, la vie de l’univers, / et, par tout le monde habité, / de la vivifiante Vie tu fus l’annonciateur / en prononçant les paroles de vie.
Plus que toutes, de grâce tu fus comblée, / Vierge pure, et surpassas / tout être en sainteté, / au-dessus des célestes puissances t’élevant, / toi qui es la Mère de Dieu.
Cathisme, t. 8
Du Seigneur enfanté qui devint le frère de tous les élus / tu fus toi-même, bienheureux Jude, le frère par adoption / et par lui fus envoyé comme Apôtre dans le monde entier / pour répandre la parole de la foi et pour illuminer / ceux qui dans les ténèbres de l’ignorance étaient asservis au prince de ce monde, le Malin. / C’est pourquoi nous te prions d’intercéder auprès du Christ notre Dieu / pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout coeur ta mémoire sacrée.
Théotokion
Virginale Epouse du Créateur, / ô Mère sans tache du divin Sauveur, / demeure du Très-Haut toute digne de nos chants, / empresse-toi de venir me délivrer, / moi qui suis devenu l’habitacle de la honte et du péché / et par mes pensées le jouet du Démon; / fais briller ma demeure de la clarté des vertus; / chandelier tout brillant de lumière, dissipe les ténèbres de mes passions / et rends- moi digne de la clarté du ciel / en m’éclairant de ta lumière sans déclin.
Selon le Ménée grec, théoiokion Tombé dans l’enchevêtrement ou slavro- théotokion Voyant sur la croix, comme au 17 Juin (page 118).
Ode 4
Comprenant ton divin abaissement, / le prophète Habacuc dans son trouble te cria, ô Christ: / Tu es venu pour le salut de ton peuple, / pour sauver ceux qui te sont consacrés.
Le sublime Apôtre du Seigneur / non seulement fut satisfait / de voir la manifestation de Dieu, / mais au ciel contempla sa lumineuse beauté.
Apôtre comblé des dons de Dieu / et des grâces qu’il t’a données, / vers le havre du salut / guide ceux qui chantent pour toi.
En serviteur des ineffables mystères que protégeait / la puissance invincible du très-saint Esprit, / tu chassais les esprits du mal / par la parole de la grâce.
Toute-pure ayant ineffablement conçu / ton divin Créateur, prie-le de nous sauver / de tout péril, ô notre Dame, et d’accorder / aux âmes de tes chantres le salut.
Ode 5
Seigneur qui te revêts de lumière comme d’un manteau, / devant toi je veille et vers toi monte mon cri: / illumine les ténèbres de mon âme, / ô Christ, en vertu de ton amour.
Rejetant les obscures ébauches de la Loi, / tu fis connaître clairement / la Vérité personnifiée / que pour guide tu avais trouvée.
Accomplissant le précepte du Verbe, tu partis, / saint Apôtre, pour instruire toutes les nations / et les baptiser / par l’invocation de la divine Trinité.
Ton message, prédicateur divin, / comme pluie du ciel et rosée venue d’en haut / arrêta la sécheresse des multiples dieux / par la prédication de l’unique divinité.
Mortifie, divine Génitrice, mes passions / et fais lever mon âme / mise à mort par la morsure du péché, / toi la Mère de celui qui est vraiment ressuscité.
Ode 6
Quand souffle sur mon âme la tempête dévastatrice, / ô Christ et Seigneur, apaise l’océan de mes passions / et délivre-moi du mal, / ô Dieu de miséricorde.
Apôtre du Christ qui rayonnais / de la vision divine en ton enseignement / et de la pratique des vertus en tes splendides oeuvres, / à ceux qui gisaient dans le gouffre d’ignorance tu portas la clarté.
A tous les hommes tu as envoyé / ton épître lumineuse, / pleine des enseignements de l’Esprit saint, / admirable prédicateur.
Il raconte la gloire de Dieu, / tel un mystique ciel, l’Apôtre qui, l’ayant vu, / annonce les merveilles / de celui qui pour nous est apparu dans la chair.
Délivre-moi de la corruption, / apaise le trouble de mes passions, / très-sainte Dame et divine Mère ayant porté / la source de notre impassible condition.
Kondakion, t. 1
D’une illustre racine tu as surgi pour nous / comme rameau par Dieu donné, / Apôtre frère de Dieu, toi qui as vu le Seigneur de tes yeux / et qui prêchas le Christ très-sagement, / nourrissant des fruits de ta parole le monde entier / et enseignant, comme initié de la grâce, la véritable foi du Seigneur.
Synaxaire
Le 19 Juin, mémoire du saint apôtre Jude.
La parenté du Christ, le choeur de ses disciples et ta passion me donnent des raisons multiples pour glorifier ton nom. Sous les flèches, saint Jude, le dix-neuf juin, tu trouves la béatitude.
Par les prières de ton Apôtre, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
« Le Très-Haut, le Seigneur Dieu de nos Pères, / détourna la flamme et couvrit de rosée les Jeunes Gens / qui chantèrent d’une même voix: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
L’apôtre Jude qui est devenu / tout à fait divin au contact de la divinité, / tous ensemble chantons-le divinement / en psalmodiant: Seigneur Dieu, tu es béni.
Ta langue inspirée divinement / et mue par l’Esprit saint a converti le monde entier / par la prédication du Christ auquel nous chantons / tous ensemble: Seigneur Dieu, tu es béni.
Le Seigneur en partage t’a donné / l’héritage des cieux et le trône étincelant / sur lequel tu sièges, psalmodiant / divinement: Seigneur Dieu, tu es béni.
De bouche et de coeur nous proclamons, / Vierge pure, ta divine maternité, / car tu as enfanté le Dieu / auquel nous chantons: Seigneur, tu es béni.
Ode 8
Pour toi, Dieu créateur, / dans la fournaise les Jeunes Gens / formèrent un choeur avec tout l’univers et chantaient: / Toutes ses oeuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
La richesse des nations / et l’illustre gloire des rois, / saint Apôtre, tu les as reçues en t’écriant: / Toutes ses oeuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
C’est toute la clarté / du Paraclet qu’en ton âme tu reçus, / illustre et bienheureux Apôtre qui chantais: / Toutes ses oeuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
La gloire à toi donnée, / nous les fidèles, nous la célébrons / par des hymnes, psalmodiant de tout coeur: / Toutes ses oeuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Venez, chantons Marie, / la beauté de Jacob, l’immaculée, / nous écriant d’un même choeur: / Toutes ses oeuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Ode 9
Isaïe, danse d’allégresse, / car la Vierge a mis au monde un fils, / de son sein est né l’Emmanuel: / parmi nous Dieu se fait homme, / il a pour nom Soleil levant, / et nous qui le glorifions, / ô Vierge, nous te disons bienheureuse.
Rayonnant, glorieux Apôtre, / sous l’éclairage de l’Esprit, / sur tous tu répandis / les clartés surnaturelles / comme disciple de l’Emmanuel; / et nous qui le magnifions, / Témoin de Dieu, nous te disons bienheureux.
Avec les choeurs des Anges / près du Maître vous tenant, / vous qui sur terre avez vu / divinement le Fils unique / porter pour nous la pauvreté de notre chair, / sans cesse implorez-le / pour le salut de nos âmes.
Toi qui mis au monde, Vierge pure, / l’Auteur de l’entière création, / sur tout homme de ce fait / tu détiens l’empire, / douée d’incomparable supériorité / dépassant notre nature; c’est pourquoi, / nous prosternant devant ton Fils, nous te glorifions.
Exaposlilairc (t. 3)
Saint apôtre Jude, modifiant / la course de tes pieds d’annoncia-
teur, / sur le chemin du ciel tu partis jubilant / et désormais, en présence de la divine Trinité, / dans le Père tu vois le Fils et l’Esprit saint; / c’est pourquoi nous célébrons avec foi / comme une fête ta mémoire sacrée.
Au souvenir de l’heure terrible du jugement, / la multitude de mes fautes m’épouvante et m’effraie, / mais toi, Vierge toute-pu- re, en ma faveur / intercède avec ferveur / et, puisque tu peux tout ce que tu veux, fais que je trouve mon salut.
Laudes, t. 5
Par effet de la divine volonté, / à tous tu as prêché le Verbe incarné / qui sans changer a bien voulu nous ressembler; / de lui tu fus le frère selon la chair, / le disciple vénérable et méritas / de voir sa gloire en la pureté de ton esprit; / c’est pourquoi, te vénérant, nous célébrons / ta mémoire, divin prédicateur, / saint Ju- de, et te chantons avec foi: / sans cesse prie le Christ d’accorder au monde entier / la concorde, la paix et la grâce du salut. (2 fois)
Montagne distillant le suc de la divine raison, / c’est ainsi, apôtre Jude, que nous voulons te nommer, / paisible fleuve jaillissant des immatérielles sources de l’Esprit / pour assécher l’océan des sans-Dieu / et désaltérer mystiquement les coeurs et les consciences des croyants, / harmonieuse trompette annonçant la divine manifestation du Verbe pour sauver l’univers; / sans cesse prie-le d’accorder au monde entier / la concorde, la paix et la grâce du salut.
Apôtre bienheureux, tes frères te louent, / toi qui t’es montré le frère de Dieu / et en qui divinement résida l’Esprit saint; / illuminé purement de son éclat, / tu fus la braise mettant le feu à l’erreur, / éclairant tous les fidèles à la lumière de tes purs enseignements; / c’est pourquoi, tel une aurore sans déclin / te vénérant, nous célébrons avec foi / ta sainte mémoire en te chantant: / sans cesse prie le Christ d’accorder au monde entier / la concorde, la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 2
Ayant quitté les biens d’ici-bas, / tu t’es mis à la suite du Christ / et, consacré par le souffle du saint Esprit, / tu fus envoyé par lui vers les peuples perdus / pour convertir les nations / à la lumière de la connaissance de Dieu; / ayant achevé ton combat / par amour pour Dieu, tu lui remis / ton âme parmi les multiples tourments. / Bienheureux apôtre Jude, supplie-le / de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant...
Vierge Mère de Dieu, / sauve de tout mal tes servi après Dieu, c’est vers toi / que nous cherchons refugt tous, / comme vers la protectrice, l’inébranlable rempart.
Grande Doxologie. Tropaire et théotokion. Litanies et Congé.

20 JUIN
Mémoire du saint hiéromartyr Méthode, évêque de Pat

VÊPRES
Lucernaire, t. 4
Ta mémoire brillamment, / pontife Méthode, revient / no ter un modèle de salut; / c’est pourquoi nous te chanton jour, / célébrant tes luttes et brillants combats, / grâce auxi as pu vaincre l’ennemi / malgré son ingénieuse perfidie / i ceint le diadème de victoire avec joie.
De tes paroles tu éclairas / l’ensemble de l’Eglise; l’éclat / de tes luttes, Pontife divin, / tu dissipas l’obscurii multiples divinités; / désormais tu as rejoint la lumière sa chant; / c’est pourquoi, rayonnants de foi, nous célébrons jour ta lumineuse festivité.
De ton sang tu coloras / ton ornement sacerdotal / ; quel tu pénétras, Bienheureux, / dans le Saint des saint lant, / et là tu contemples la divine splendeur de la Trinité, clairement / aux mystères dépassant notre esprit / et parfa divinisé.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Demeure très-pure du grand Roi, / Vierge toute-digne chants, / je t’en prie, purifie mon esprit / souillé par péchés / et fais-en l’agréable séjour de la Trinité, / afin qt ton inutile serviteur, / enfin sauvé, je magnifie / ta puissan grande miséricorde.
Stavrothéotokion
Voyant le Christ mis en croix / et le côté transpercé
lance du soldat, / la toute-pure Souveraine en pleurant s’écria: / Est-ce là, ô mon Fils, la reconnaissance d’un peuple ingrat / en échange de tes bienfaits? / Vas-tu me laisser sans enfant? / Dieu de tendresse, bien-aimé, / je suis frappé d’effroi par ta volontaire crucifixion.
Tropaire, t. 1
Ton sang mystiquement crie de terre vers Dieu, / comme celui d’Abel, Pontife aux divines pensées; / clairement tu prêchas la divine Incarnation; / c’est pourquoi, tel un pasteur excellent, / tu repoussas comme loups les hérésies, / Méthode, gardien de la foi.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis ce canon du Saint, oeuvre de Théophane, avec l’acrostiche: De la vertu, Pontife, apprends-moi la méthode.
Ode 1, t. 7
Sur un signe de toi, / Seigneur, en terre ferme se changea / la nature des eaux, / elle qui était liquide jusqu’alors, / et, lorsqu’il l’eut franchie à pied sec, / Israël te chanta une hymne de victoire.
Saint Pontife, me montrant / la méthode infaillible, / le plus droit chemin me conduisant vers Dieu, / enseigne-moi comment je puis obtenir / par tes prières, saint Martyr, / l’éternelle vie.
Dans l’Eglise du Christ / tu rayonnas, porteur de clarté / et d’une double grâce illuminé; / c’est pourquoi d’une double couronne / le Christ t’a couronné, Bienheureux, / conformément à ta sainteté.
Ta couronne de martyr / et Ponction du suprême sacerdoce, / Bienheureux, tel est ton ornement: / sous l’une et l’autre tu rayonnes; / c’est pourquoi tu as trouvé dans le ciel / l’héritage véritable et divin.
Au Seigneur tu fus offert, / illustre Méthode, / comme sacrifice immaculé, / en vivante victime sans tache; / c’est pourquoi le divin Maître t’agréa / sur son autel, dans les deux.
Vierge Mère immaculée, / pour nous tu mis au monde le Christ, / le rédempteur et le sauveur / qui porta la délivrance au genre humain; / de la vie éternelle te sachant / l’intendante, nous te glorifions.
Ode 3
« Au commencement / par ton Verbe tout-puissant tu affermis les deux, / ô Seigneur et Sauveur, / et toute leur puissance par l’Esprit divin, artisan de l’univers; / rends-moi ferme sur la pierre inébranlable / de la confession de notre foi en toi.
Voyant croître l’hérésie, / bien vite, en pasteur excellent, / tu consumas au feu divin / toute sa ténébreuse fausseté, / de ta sagesse, divinement inspiré, / faisant briller l’éclat rayonnant.
Au milieu des tentations / ayant appris le charme vénérable / de la pure virginité, / par ta sagesse et la grâce de tes discours / à tous tu en montras la beauté / et l’éternelle splendeur.
Tout l’éclat de tes discours, / ta bouche claironnant la connaissance, / le pur message de tes enseignements / par toute la terre ont retenti, / appelant tous les fidèles, Bienheureux, / à goûter la jouissance des cieux.
Les lecteurs se rassasiant / de la solide nourriture / de ton Banquet spirituel / savourent les véritables délices de l’au-delà / demeurant à jamais et sans cesse croissant / pour ceux qui les reçoivent.
Vierge bénie, nous te chantons / sans cesse, avec le divin Gabriel, / son angélique salutation: / Réjouis-toi qui fus la cause de notre joie, / de l’allégresse véritable en enfantant dans un corps / le Sauveur et Rédempteur de l’univers.
Cathisme, t. 4
Ayant fait de ton coeur un autel, / saint Pontife, sur lui tu offrais / des victimes non sanglantes à notre Dieu; / et par ton ferme combat, / c’est toi-même qui fus offert / en sacrifice à celui qui pour nous fut immolé; / sans cesse prie-le de sauver ceux qui te chantent avec amour.
Théotokion
Auprès de la Mère de Dieu, / nous les pécheurs, accourons humblement / et, pleins de repentir, devant elle nous prosternant, / crions-lui du fond de notre coeur: / Vierge de tendresse, viens à notre secours, / hâte-toi, car nous sommes perdus, / vois la multitude de nos péchés, / ne laisse pas sans aide tes serviteurs; / notre unique espérance repose en toi.
Stavrothéotokion
La virginale et toute-pure Brebis, / voyant cloué sur la croix le Fils qu’elle avait enfanté, / en son âme fut frappée / de mortelles douleurs et s’écria en pleurant: / Mon enfant bien-aimé, / qui se souvient à présent / des miracles et des bienfaits / dont a joui ce peuple ingrat? / Mais tu souffres tout cela / pour sauver le genre humain; / et je chante la tendresse de ton coeur.
Ode 4
«Sans quitter le sein paternel, / sur la terre tu es descendu, ô Christ notre Dieu; / de ton oeuvre de salut, / tel est le mystère que j’ai entendu / et je te glorifie, ô seul Ami des hommes.
Vers la cime des vertus / tu t’élanças, finissant en martyr, / Pontife bienheureux, / et recevant la grande récompense / de ton service sacré.
Ta vie très-sainte t’a valu / d’accéder au trône pontifical / et de là tu enseignas, / vénérable Père, ton troupeau / en prêchant la vraie foi.
Comme source il a jailli, / le suc de tes divins enseignements / qui réjouit les coeurs / et communique sa douceur / à nos sens spirituels.
Comme un clair miroir de Dieu / tu recevais, sans les déformer, / Méthode, ses reflets divins / et, dans l’ardeur de ton zèle, / tu te mis toi-même à briller.
Christ notre Dieu qui t’incarnas / de la Vierge sans quitter le sein, paternel, / sauvegarde ton troupeau / qui se prosterne devant les symboles divins / de ta venue parmi nous.
Ode 5
En ta présence veillant depuis la nuit, / je t’implore, Seigneur mon Dieu: / accorde-moi le pardon de mes péchés / et dirige mes voies, je t’en prie, / vers la lumière de tes commandements.
Sans attendre ta propre fin, / tu revêtis la vivifiante mortification / et, lorsque le glaive du martyre te retrancha, / illustre Père, tu partis / vers une vie supérieure infiniment.
Pontife digne de nos chants, / initié aux ineffables mystères, / membre des célestes choeurs, / sauve ceux qui te vénèrent de tout coeur, / faisant cesser par tes prières l’assaut des tentations.
Demande au Maître d’accorder / aux fidèles son calme et sa paix / grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui, / toi qui as imité de tout coeur / sa Passion par tes combats.
Tout d’abord tu sacrifiais, / pontife Méthode, l’agneau de Dieu / qui du monde enlève le péché, / puis toi-même, tu lui fus immolé / en victime douée de raison, en sacrifice vivant.
Divine Mère immaculée, / éclaire de ta lumière, je t’en prie, / ma pauvre âme enténébrée, / toi la demeure de l’insaisissable clarté, / le temple de la divine splendeur.
Ode 6
Naviguant sur l’océan / soulevé par les soucis du monde, / englouti au milieu des mes péchés / et jeté au monstre qui dévore les âmes, / comme Jonas, ô Christ, je te crie: / de ce mortel abîme délivre-moi.
Bienheureux, tu n’as donné / de repos à tes paupières et de sommeil à tes yeux / que tu ne te sois libéré de toutes les passions / et toi-même édifié comme un temple / capable d’offrir un logis / au rayonnement de l’Esprit.
Comme entièrement uni / à la clarté qui émane de Dieu, / saint Méthode, tu devins / un modèle du sacerdoce divin / et près de Dieu te montras l’intercesseur / de toute l’assemblée des croyants.
Ta lumineuse compréhension / des êtres, unie à la splendeur de ta vie, / pour le monde fit de toi / un flambeau de lumière / dissipant le brouillard des sans-Dieu / et des hérétiques bavards.
Divine Mère, te sachant / la reine de tous les êtres / pour avoir mis au monde notre Dieu / qui a créé du néant l’univers, / avec l’ange Gabriel nous t’adressons / notre hymne d’allégresse.
Kondakion, I. 4
Initiateur sacré de la sainte Trinité, / prédicateur des ineffables desseins de notre Dieu, / tu as affermi la vraie foi / et confondu les doctrines erronées; / tu as versé ton sang pour le Christ et devant lui, / comme pontife et martyr, / tu te tiens avec les Anges: prie-le de nous sauver.
Synaxaire
Le 20 Juin, mémoire du saint hiéromartyr Méthode, évêque d’Olympe et de Patare.
Des terrestres impasses tu passes, Méthode, à la vie sans virage ni volte, le vingt.
Le pontife Méthode en fier athlète vainc par le glaive, et sa voix dans le ciel émet ode.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
Dans la fournaise de feu / les Jeunes Gens transformèrent en rosée / l’ardente flamme qui les entourait, / car ils louaient le Seigneur en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
En pontife consacré / et que le sang des Témoins de vérité / fait resplendir joyeusement, / avec eux sans cesse tu chantes au Seigneur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Par la force de ta foi, / tu éteignis la flamme des idoles / sous les flots du sang que tu versas / dans le martyre en chantant: Seigneur, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Initié en ton esprit / par la plus haute contemplation, clairement / tu exposas les divins mystères en entonnant / avec les fidèles qui chantent: Seigneur, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Comme Dieu reconnaissant, / ô Vierge, ton enfant, la création / tout entière le glorifie / par des hymnes et, l’adorant, s’exclame: Seigneur, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ode 8
Le Roi de gloire, le seul éternel, / devant qui tremblent les Puissances des cieux / et que les Anges n’osent regarder, / vous les prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Voyant l’invisible, le sage-en-Dieu / supporta les supplices des tyrans / et ceignit la couronne en psalmodiant: / Vous les prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
En pontife chérissant / purement l’éternel royaume du Christ, / tu as suivi la voie / qui te fut présentée et chantas avec foi: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Théophore qui chantais / avec foi son royaume en tous les siècles, / le Christ à l’infini / te donna la récompense / de tes peines qui dépassent tout esprit.
Nous reconnaissons en toi / l’océan de la doctrine, les tables des préceptes, / le suprême trésor de la contemplation / et le trône de l’intelligence, nous qui chantons: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Suppliant, je viens à toi / qui as conçu, Vierge pure, le Seigneur universel: / des tourments et des périls / sauve-moi donc, moi qui chante avec foi / le Dieu qui de toi prit chair d’inexplicable façon.
Ode 9
Qu’une Mère enfante Dieu, / qu’une Vierge conçoive et demeure vierge comme avant, / de la nature ce n’est point le fait, / mais l’oeuvre de la divine condescendance; / toi seule qui fus digne des merveilles de Dieu, / Vierge pure, nous te magnifions.
Intercède auprès du Christ / sans cesse, bienheureux Père, pour que cessent les complots / des hérésies contre nous / et que leurs ténèbres s’éloignent désormais: / comme pontife tu es un valable intercesseur.
De la terre tu partis / pour le céleste séjour, méritant / d’y vivre pour toujours avec le Christ / dans la vie éternelle et recevant / une telle récompense pour avoir / servi comme pontife et combattu en martyr.
Bienheureux, tu as cueilli / à l’arbre le fruit de l’immortelle vie / lorsque tu as rencontré / le Principe de l’humaine vie: sup- plie-le / pour tous ceux qui te chantent avec foi, / toi qui jouis en abondance de sa joie.
Tout l’esprit tendu vers lui, / Vénérable, par l’excellence de ta vie / tu as mérité de voir le Christ / et de goûter son allégresse, / comme pontife et martyr, / docteur et défenseur de la foi.
Nouvelle arche de la loi / et table gravée divinement, / tels sont les titres que nous te donnons / puisqu’en toi fut écrit le Verbe de Dieu / fait homme pour sauver le monde de l’erreur, / divine Mère comblée de grâce et toute-digne de nos chants.
Le reste comme d’habitude, et te Congé.

21 JUIN
Mémoire du saint martyr Julien de Tarse.

VÊPRES
Lucernaire, t. 4
Bienheureux martyr Julien, / te voyant comme soleil resplendissant / ayant lui de tes mystiques rayons / sur l’ensemble du monde et repoussé / la nuit sombre privée de Dieu, / nous célébrons ta mémoire sainte et porteuse de clarté / et devant tes reliques nous prosternons, / y puisant la force de nos âmes.
Frappé à coups de fouets, / cruellement lacéré, / mis en prison, traîné de toute part, affligé, / enfermé avec des bêtes, puis en l’abîme jeté / pour mourir noyé au fond de la mer, / trouvant ainsi la béatitude à la fin, / tu n’as pas renié le Maître universel, / bienheureuse gloire des Martyrs.
Lorsque la sainte femme te vit / tiré du sein de la mer / sur le rivage où l’Esprit te dirigea, / elle t’accueillit avec foi, / martyr Julien, puis ensevelit / ton noble corps aux multiples combats / qui avait triomphé de la diabolique tyrannie / avec la grâce pour alliée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Le redressement de ceux qui ont failli, / la résurrection de l’humanité mise à mort, / c’est toi, Vierge toutc-saintc qui enfantas / le Fils de Dieu égal au Père en nos pensées / et qui, naissant de toi, réunit à notre chair la divinité; / prie-le d’épargner les périls / et les épreuves à tous ceux / qui te glorifient en la pureté de la foi.
Stavrothéolokion
Lorsqu’elle vit ta mise en croix, / ta virginale Mère, Seigneur, / fut saisie de stupeur et s’écria: / Voici ce que t’offrent en retour / ceux qui jouirent de tes bienfaits! / Ne me laisse pas seule au monde, je t’en prie, / mais ressuscite bientôt, / pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.
Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu’il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l’impuissance l’audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
MATINES
Après ta lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis ce canon du Saint, oeuvre du moine Jean et portant (en dehors des théotokia) l’acrostiche: De péans je couronne le martyr Julien.
Ode 1, t. 8
Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s’est couvert de gloire.
Par des hymnes sacrées soit célébrée / ton illustre et vénérable mémoire, saint Martyr, / car elle s’est couverte d’incomparable gloire.
Tu n’as pas subi de chute, / soldat du Christ, malgré la faiblesse de la chair, / en menant jusqu’au sang ton combat de martyr.
Le saint Martyr sous les coups / rayonnait de plus d’éclat / que l’or ou que pierre de grand prix.
Sainte Mère de Dieu, nous te chantons / qui enfantas de merveilleuse façon / le Verbe éternel et divin qui prit chair en ton sein.
Ode 3
Tu es le firmament de qui chemine vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur.
Il ne m’est pas permis d’adorer comme Dieu / des pierres sculptées à la main, / déclara Julien devant le juge insensé.
Tu comparus devant le tribunal du tyran, / Julien, martyr du- Christ, comme si tu étais / en présence du Juge des vivants et des morts.
Ce n’est pas folie si je confesse comme Dieu, / disait Julien, celui qui est chanté / comme unique en trois personnes sans division.
Par tes prières, Vierge immaculée, / viens à notre aide en détournant / les dangers dont nous sommes entourés.
Cathisme, t. 1
Parvenu à ta bienheureuse fin, / saint Martyr, en étouffant sous les eaux, / en elles tu as étouffé / le serpent aux multiples aspects / et remportas la victoire; c’est pourquoi, / célébrant ta mémoire digne d’éloge avec amour, / nous te prions d’intercéder pour nous / auprès du Christ notre Dieu.
Théotokion
O Vierge toute-sainte, espérance des chrétiens, / sans cesse intercède avec les Puissances d’en-haut / auprès du Dieu qu’ineffa- blement tu enfantas, / pour qu’il nous accorde à tous la rémission de nos péchés / ainsi que l’amendement de leur vie / aux fidèles te glorifiant de tout coeur.
Stavrothéotokion
L’Agnelle immaculée, voyant l’Agneau et le Pasteur / suspendu sans vie sur le bois, / pleurait et maternellement gémissait en disant: / Comment souffrirai-je, ô mon Fils, / ton ineffable condescendance et ta volontaire Passion, / Seigneur de toute bonté?
Ode 4
Seigneur, j’ai perçu / le mystère de ta venue, / sur tes oeuvres j’ai médité / et j’ai glorifié ta divinité.
Ton corps, Julien, fut soumis / à la grêle des coups, mais demeura / insensible à la douleur / par amour pour le Christ.
Illustre Julien, désirant / les délices du ciel, tu laissas / celles de la terre à tes persécuteurs, / en serviteur de Jésus Christ.
Glorieux Martyr, ce n’est pas / la force de la chair qui te rendit / victorieux de la diabolique erreur, / mais l’amour invincible des souffrances du Christ.
Comme à tire-d’aile tu survolas / fermement les filets de l’erreur / avec la grâce de l’Esprit / pour gagner les demeures des Martyrs.
Nous tous qui avons reçu sa clarté, / Toute-sainte, nous reconnaissons en toi / la Mère toujours-vierge de notre Dieu, / soleil de justice qui est sorti de ton sein.
Ode 5
« En cette veille et dans l’attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n’en connaissons nul autre que toi.
En toutes choses imitant, / illustre Martyr, le Seigneur, / devant le tribunal des impies / tu comparus pour être jugé.
Loyalement tu combattis / et pour le Maître, Bienheureux, / fus immolé comme un agneau / par la main des impies.
Ayant témoigné saintement, / bienheureux Julien, pour le Christ, / tu fus glorifié, à ton tour, / par le Dieu tout-puissant.
Nous te chantons, sainte Mère de Dieu, / vierge même après l’enfantement: / pour le monde tu fis naître en vérité / dans la chair le Verbe divin.
Ode 6
Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d’un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu.
Ton illustre serviteur, ô Christ, / n’eut pas honte, mais s’estima glorifié avec toi / qui fus toi-même suspendu au gibet.
Elle s’est tue, l’infamie de l’erreur, / tandis que la langue des Martyrs prêchant Dieu / a révélé les divins mystères du Christ.
Glorieux Athlète du Sauveur, / demande pour tes chantres / le pardon de leurs fautes et la guérison de leurs maux.
Aux mortels le Verbe de Dieu, / ô Mère, t’a montrée comme l’échelle des deux: / par toi, en effet, il est descendu jusqu’à nous.
Kondakion, t. 2
Tous ensemble louons, comme il est juste, en ce jour / Julien, l’invincible soldat de la foi, / le tenant de la vérité, son défenseur, et disons-lui: / intercède pour nous tous auprès du Christ notre Dieu.
lkos
Dès l’enfance tu as marché dans la voie du Seigneur / et désiré son témoignage pieusement; / de tout coeur sur tes épaules prenant ta croix, / tu as anéanti l’erreur monstrueuse des faux- dieux / et détruit les lieux de culte de l’ennemi, / ses intrigues, ses bavardages impies; / c’est pourquoi sous ta protection nous accourons avec foi, / te disant, bienheureux et illustre Julien: / intercède pour nous tous auprès du Christ notre Dieu.
Synaxaire
Le 21 Juin, mémoire du saint martyr Julien, de Tarse en Cilicie.
Un sac porte un fardeau vraiment digne du ciel: c’est Julien que l’on jette en l’amer précipice.
Le vingt et un, Julien par ordre démentiel dans le sac qui l’enferme en pleines ondes glisse.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Ton illustre et glorieuse mémoire / distille un agréable parfum, / soldat du Christ, pour ceux / qui sans cesse chantent: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
L’ineffable gloire / couronne ceux qui se rassemblent / pour ta louange, soldat du Christ, / et sans cesse chantent: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Contre l’édit du tyran, / tu n’as pas adoré la créature, / mais le seul Dieu vivant, / en chantant: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Tu abaissas l’orgueil du tyran / en flétrissant la démence des impies / et tu prêchas la gloire du Christ, / t’écriant: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Réjouis-toi, Vierge toute-pure / qui mis au monde et dans la chair / le Dieu qui sauve de l’égarement / les fidèles te glorifiant / comme divine Mère et Souveraine en vérité.
Ode 8
« Au son de la musique et de tous les instruments, / alors que les peuples adoraient la statue d’or, / les trois Jeunes Gens, refusant de s’incliner, / chantaient le Seigneur, / le glorifiant dans tous les siècles.
Le maudit te flattait / et t’invitait à l’erreur, / Julien, par la menace des châtiments, / mais tu chantais: Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Avec la force d’un lion, / après les supplices, Julien, / tu renversas les tyrans / en t’écriant avec joie: Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
En vivante colonne des vertus, / tu te montras vainqueur de l’impiété / et, mené de ville en ville, tu chantais: / Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Ni la menace du feu / ni le tranchant du glaive / ne m’éloigneront du Dieu créateur, / disais-tu en chantant: Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Toi qui enfantas le Seigneur de l’univers / et demeuras vierge même après l’enfantement, / nous les fidèles, te chantant comme il est juste, ô Marie, / nous t’adressons l’angélique salutation / et t’exaltons dans tous les siècles.
Ode 9
Venez, tous les peuples, glorifions / la sainte Mère de Dieu / qui sans être consumée / fit naître de son sein le feu de la divinité; / par nos hymnes incessantes nous la magnifions.
Tu abaissas l’orgueil du tyran, / soldat du Christ, et combattis / avec courage, le brisant / de toutes tes forces; / c’est pourquoi nous te disons bienheureux.
Soldat du Christ, tu abaissas / l’oeil hautain de l’incorporel ennemi / avec lequel tu te mesuras / dans la chair courageusement, / en magnifiant sans cesse le Christ.
Jeté au fond de la mer, / tu évitas, Bienheureux, / les antres du dragon, / cet hostile prince du mal; / par des hymnes nous te magnifions.
Splendidement tu combattis / en ta lutte pour le Seigneur / et splendide couronne te remit / le Maître, de sa main; / à juste titre nous te magnifions.
Moïse t’a vue dans le buisson, / Vierge pure, sur la montagne / recevoir sans te consumer / l’insoutenable feu de la divinité; / tous ensemble nous te magnifions.
Le reste cle l’office comme d’habitude, et le Congé.

22 JUIN
Mémoire du saint hiéromartyr Eusèbe, évêque de Samosate.

VÊPRES
Lucernaire, t. 8
Illustre Martyr, de quel nom t’appeler? véritable pontife, docteur sacré, / oeil de l’Eglise, soutien de la vraie foi, / flambeau rayonnant de céleste clarté, / défenseur de la vérité / ayant trouvé par chance la gloire des martyrs / en dénonçant avec force l’erreur. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Pontife, de quel nom t’appeler? / fleuve jaillissant du mystique Paradis / pour abreuver la terre sous les flots de l’Esprit, / cratère que les divines ondes ont rempli / pour engloutir les disciples d’Arius, / colonne flamboyante capable de guider / par divine grâce le peuple nouveau. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Eusèbe, de quel nom t’appeler? / intendant de la foi, destructeur de l’impiété, / allégresse des prêtres et joyau des martyrs, / faucille qui retranche l’ivraie / et récolte le céleste froment, / intarissable source de miracles, dissipant / l’ardente fièvre des maladies. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
A qui, ma pauvre âme, te comparer, / qui te refuses au repentir / et ne crains pas le feu en persistant dans le mal? / Rclè- ve-toi, invoque l’unique prompt secours, / dis-lui: Vierge Mère, supplie ton Fils et notre Dieu / de me sauver des pièges du Maudit.
Sla vrothéotok ion
L’Agnelle, voyant son Agneau / fixé de plein gré sur le bois de la croix, / comme une Mère s’écria, gémissant et pleurant: / Quel est cet étrange spectacle, ô mon Fils, / toi qui donnes à tout être la vie, / comment peux-tu mourir, longanime Seigneur, / puisque tu ressuscites les mortels? / Je glorifie, ô mon Dieu, ta condescendance infinie.
Tropaire, t. 4
Richement éclairé par la sagesse de l’Esprit, / tu éclairas pour nous le langage de la foi, / illustre Eusèbe, puisqu’en pontife sagement / tu renversas l’erreur en luttant pour la Trinité. / Bienheureux Père, supplie-la de tous nous sauver.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de t’Octoèque, puis ce canon du Saint, avec l’acrostiche: Je vénère l’éponyme de la piété. Joseph.
Ode 1, t. 8
Le bâton que Moïse avait taillé / a séparé l’élément qu’on ne pouvait diviser, / le soleil a vu un sol qu’il n’avait jamais vu, / les eaux ont englouti le perfide ennemi, / Israël est passé par l’infranchissable océan, / tandis qu’on entonnait: Chantons pour le Seigneur, / car il s’est couvert de gloire.
Toi qui brilles de la suprême clarté / dans les choeurs des prêtres, Bienheureux, / paré de la gloire des martyrs, / aux fidèles célébrant, / saint Eusèbe, ta mémoire / veuille accorder ta protection / et rends-leur favorable le Christ notre Dieu.
Brûlant d’amour pour le Christ, / dès ta jeunesse déjà, / Bienheureux, tu as soumis ta chair / aux saintes puissances de l’âme; / devenu un vase sacré / que la myrrhe de la grâce consacra, / en toute sainteté tu fis paître tes brebis.
L’Esprit saint te promut / comme suprême pasteur / pour dissiper sous tes clairs discours / le brouillard des hérétiques, / pour montrer aussi clairement / aux fidèles le droit chemin, / Eusèbe, luminaire de nos coeurs.
Vierge pure et bénie / qui as enfanté notre Dieu, / bénis ceux qui te bénissent maintenant / et guide-les vers les bonnes portes; / remplis-les de vertus divines et donne-leur / de psalmodier: Chantons pour le Seigneur, / car il s’est couvert de gloire.
Ode 3
Plante ta crainte, Seigneur, / dans les coeurs de tes serviteurs / et sois un ferme rempart / pour tous ceux qui t’invoquent en vérité.
Tu fus doux, résigné, / humble, mesuré, / plein d’amour de Dieu et pour finir / tu fus paré de la couronne des martyrs.
Sous ton manteau resplendissant, / pontife Eusèbe, de l’éclat de ton sang, / vers le Saint des saints tu es monté / joyeusement et de gloire couronné.
Reprenant les disciples d’Arius, / tu subis les persécutions, / Bienheureux, et la violente mort, / mais gloire immortelle t’en revint.
Par volonté du Père tu enfantas / le Verbe à la venue de l’Esprit, / Vierge Mère tout-immaculée / et gloire des pontifes; c’est pourquoi nous te chantons.
Cathisme, t. 4
Ayant fait briller ta vie de l’éclat des vertus, / Eusèbe, tu fus élu suprême pasteur; / puis, rutilant sous ton sang de martyr, / tu es monté vers les choeurs immatériels; / avec eux prie pour nous le Christ notre Dieu.
Théotokion
Espérance dont n’auront pas à rougir / ceux dont la confiance repose en toi, / seule ayant enfanté dans la chair / surnaturelle- ment le Christ notre Dieu, / avec les saints Apôtres implore-le / pour qu’il accorde à l’univers le pardon des péchés, / à nous tous avant la fin l’amendement de notre vie.
Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, / un glaive a transpercé ton âme quand tu vis / sur la croix ton Fils et ton Dieu: / sans cesse intercède auprès de lui / pour qu’il nous accorde le pardon de nos péchés.
Ode 4
O Verbe, le Prophète inspiré / a reconnu ta future incarnation / de la montagne ombragée, / l’unique Mère de Dieu, / et dans la crainte il glorifiait ta puissance.
La gangrène de l’erreur, / Eusèbe, tu l’arrêtas par le sel / de tes savoureux enseignements / et tu guéris, Bienheureux, / ceux qu’avait gagnés la funeste hérésie.
Vers le havre du salut / tu guidas le peuple et engloutis / l’infidélité d’Arius / sous la marée de ton sang, / joyau des pontifes, Pasteur et Martyr.
Comme un astre lumineux / tu t’es levé en ce monde, répandant la clarté / de tes enseignements sacrés / sur les coeurs des orthodoxes; c’est pourquoi / nous les fidèles, nous te disons bienheureux.
De bouche, de lèvres et de coeur / je reconnais en toi, Vierge pure, / la Mère du Créateur et je te prie: / sur mon âme que le péché / a rendue ténébreuse répands ta clarté.
Ode 5
Toi qui fis briller jusqu’au bout de l’univers / sur la nuit de l’ignorance la connaissance de Dieu, / au matin éclaire-moi, Seigneur, de ton amour pour les hommes.
Toi qui affermissais, Bienheureux, / l’esprit des orthodoxes / par tes enseignements, / tu supportas d’être exilé pour la foi.
En toi, saint Pontife, nous voyons / la ferme base de l’Eglise, / la colonne de l’orthodoxie / et la source faisant jaillir les guérisons.
Toi qui dans la grâce affermissais / par la divine législation les défaillants, / c’est de la main d’une impie / que tu souffris l’injuste mort.
Divine Génitrice, / chandelier de la lumière, tu t’es montrée / porteuse de la divine Lampe / qui éclaire le monde entier.
Ode 6
Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j’expose mon chagrin, / car mon âme s’est emplie de maux / et ma vie est proche de l’Enfer, / au point que je m’écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi.
Tu prêchas le Verbe consubstantiel, / le Sauveur coéternel au Père, / faisant disparaître les vains concepts / de l’abominable folie d’Arius, / Eusèbe, toi qui fus pour la foi / l’indestructible et solide rempart.
Sous l’aspersion de ton sang / te procurant royale pourpre, / bienheureux Père, tu allas / au royaume divin / avec allégresse te tenir / en présence du Roi des siècles.
Comme rose tu parus, / comme lis parfumé, / comme un divin Paradis / possédant en son milieu l’arbre de vie, / le Seigneur et jardinier de l’univers, / et tu nous combles du parfum de l’Esprit saint.
Les Prophètes, ces oracles divins, / saisissant l’abîme infini / de ton mystère, Vierge pure, clairement / l’ont d’avance révélé / par des énigmes et prophéties; / puis au Verbe du Père ineffable- ment tu donnas corps.
Kondakion, t. 4
Ayant vécu saintement dans l’épiscopat / et pris le chemin des martyrs, / pontife Eusèbe, tu as éteint / les foyers de l’hérésie; / par le crédit que tu possèdes auprès de lui / prie le Christ notre Dieu / d’accorder à nos âmes le salut.
Synaxaire
Le 22 Juin, mémoire du saint hiéromartyr Eusèbe, évêque de Samosate.
Une tuile lancée, qu’il ne peut amortir, bientôt sert de couronne au saint pontife Eusèbe.
Le vingt-deux, si son corps doit descendre en la glèbe, au ciel Eusèbe monte en victorieux martyr.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
T’adonnant à la louange et l’oraison, / saint Pontife, tu endormis les passions / et devins un vigilant gardien / pour nous les fidèles qui pieusement / te chantons et célébrons ta mémoire.
En pontife et martyr / tu héritas les biens célestes; / désormais devant le trône du Créateur / tu chantes: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Tu t’es levé comme l’aube / pour annoncer celui qui avant l’aurore / comme soleil a lui du Père, Jésus Christ, / toi le flambeau de l’Eglise, / joyau des pontifes et splendeur des martyrs.
Les lois de la nature, / tu les renouvelles d’étonnante façon, / ô Vierge, par ton enfantement / et tu nous relèves après la chute; / c’est pourquoi nous t’acclamons comme il se doit.
Ode 8
Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme en louant Dieu; / dans leur ardeur ils psalmodiaient: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.
Avec les saints pontifes et martyrs, / divin prédicateur, comme l’un d’eux, / prie, Eusèbe, le Sauveur de tous / afin qu’il nous prenne en pitié.
Remarquable par l’excellence de ta vie / et menant avec la houlette de tes paroles / sur les pâturages ton saint troupeau, / comme fauves tu chassas les hérésies.
Eusèbe, qui marchais pour confondre / les tenants des vaines hérésies / apesantis par l’ivresse de l’erreur, / par eux tu fus tué, dans ton ferme combat.
Toi qui t’élèves au-dessus des célestes hauteurs, / tu as enfanté le Verbe très-haut / qui éleva de terre notre nature déchue, / ô Vierge toute-digne de nos chants.
Ode 9
A juste titre nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: / par toi nous avons trouvé le salut; / ô Vierge immaculée, / avec les choeurs des Anges nous te magnifions.
Tu méritas de voir ce que de loin, / Eusèbe, ton âme sainte avait espéré / et tu es allé demeurer / avec allégresse dans la lumière sans couchant.
Tu t’ es montré resplendissant / par ta prédication et tes bonnes oeuvres, / bienheureux Père, et sous l’éclat / de tes vénérables exploits.
Formons un choeur pour acclamer / saint Eusèbe avec joie, / ce pontife que fit briller / la splendeur de sa foi.
Ta châsse répand comme parfum / la grâce des guérisons / et ta sainte mémoire, comme un grand soleil, / Eusèbe, illumine le monde entier.
O Vierge amie du bien, / sur mon âme mise à mal par le péché / veuille répandre tes bienfaits, / toi qui mis au monde le Verbe si bon.
Le reste comme d’habitude, et le Congé.

23 JUIN
Mémoire de la sainte martyre Agrippine.

VÊPRES
Lucernaire, t. 4
Si Rome est un jardin, / tu en es la rose fleurant bon, / Agrippine aux multiples combats, / car tu embaumes les coeurs des croyants / du parfum suave de tes vertus / et par grâce dissipes les relents des passions, / ferme appui de l’Eglise et joyau des Martyrs, / océan de miracles et virginale gloire.
Comme un trésor de grand prix / à la Sicile te donna, / Martyre de Rome, le Christ notre Dieu; / et là, par ta présence et protection, / tu chasses la multitude des noirs démons; / c’est pourquoi nous te disons bienheureuse et fêtons / en ce jour ta sainte passion, / Agrippine aux multiples combats.
Sur leurs épaules t’ont portée, / par ordre de celui qui porte l’univers, / martyre Agrippine, Paule et Bassa, / de lieu en lieu et par-delà la vaste mer, / tandis que par grâce divine tu opérais / des miracles étonnants; / puis tu reposas là où Dieu le voulut, / pour être le repos des opprimés.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Demeure très-pure du grand Roi, / Vierge toute-digne de nos chants, / je t’en prie, purifie mon esprit / souillé par tant de péchés / et fais-en l’agréable séjour de la Trinité, / afin que moi, ton inutile serviteur, / enfin sauvé, je magnifie / ta puissance et ta grande miséricorde.
Stavrothéotokion
Lorsqu’élevé sur la croix / te vit celle qui t’enfanta, / Ami des hommes, elle dit en gémissant: / Comment de plein gré souffres-tu la Passion, / toi que mes entrailles ont mis au jour sans souffrances, Dieu tout-puissant / qui délivres de l’ancestrale condamnation / la nature humaine réprouvée? / Je chante ton infinie condescendance, ô mon Fils.
Tropaire, t. 4
Ta brebis, ô Jésus, / s’écrie de toute la force de sa voix: / C’est toi que j’aime, divin Epoux, / c’est toi que je cherche en luttant; / avec toi crucifiée, / en ton baptême je suis ensevelie; / pour toi je souffre, afin de régner avec toi; / pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; / reçois comme victime sans défaut / celle qui par amour s’immole pour toi. / Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
MATINES
Après ta lecture du Psautier et les cathismes du ton occurient, canons de l’Octoèque, puis ce canon de ta Sainte, oeuvre de Théophane, portant (en dehors des théotokia) l’acrostiche: Je célèbre Agrippine, l’épouse du Christ.
Ode 1, t. 4
M a bouche s’ouvrira / et s’emplira de l’Esprit saint: / j’adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l’on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles.
Par la lumière de la grâce qui d’en haut / sur toi répand son éclat, / martyre Agrippine, chasse l’obscurité / de mon ignorance et, par tes prières, donne-moi / de pouvoir célébrer tes merveilles.
Plus clairement, en vérité, / que le soleil tu t’es levée / au firmament de l’Eglise du Christ, / et de la splendeur de tes combats / et de tes miracles fis briller le monde entier.
Chérissant comme un Epoux / l’immortel donneur de vie, / comme dot tu lui offris ta passion, / illustre Martyre, et tu reçus en retour / l’incorruptible couronne et le royaume des cieux.
Par la main de ton Maître dirigée, / bienheureuse Agrippine, tu franchis / l’instable océan de l’impiété / et tu abordas / au havre de la céleste clarté.
Vierge toute-pure dont le nom évoque la seigneurie, / toi qui mis au monde le Sauveur / et dans tes bras divins l’as porté, / de mon âme dissipe l’obscurité / et rends-la claire pour te chanter.
Ode 3
L’arc des puissants s’est affaibli, / les faibles acquièrent la vigueur; et voilà pourquoi mon coeur / s’est affermi dans le Seigneur.
Tu jubilais, sainte Martyre, sous les coups, / broyant ainsi les os de l’impiété, / et t’écriais: O Christ, / rien ne me séparera de ton amour.
Afin de mettre au pilori / la nudité de l’ennemi, / tu te laissas dépouiller; mais pour cela / tu as reçu du Christ le vêtement de l’immortalité.
L’inique bouche t’accusant, / loyale Martyre du Christ, / se ferma quand tu proclamas / les hauts faits du Sauveur.
C’est en vain que le ministre de l’impiété / sur terre tendit ton corps, / puisque vers le Seigneur / tu avais tendu ton esprit.
L’oracle d’Isaïe s’est accompli, / car la Vierge a mis au monde, incarné, / celui qui donne la vie, / le Sauveur de nos âmes.
Cathisme, t. 4
Ayant chéri le Christ en sa beauté, / toi dont l’âme resplendissait de virginité, / comme vierge et martyre tu l’as rejoint / à travers toutes sortes de peines et d’afflictions; / alors il t’a jugée digne de ses noces dans le ciel, / où tu intercèdes auprès de lui / pour nous qui te vénérons, bienheureuse Agrippine.
Théotokion
Auprès de la Mère de Dieu, / nous les pécheurs, accourons humblement / et, pleins de repentir, devant elle nous prosternant, / crions-lui du fond de notre coeur: / Vierge de tendresse, viens à notre secours, / hâte-toi, car nous sommes perdus, / vois la multitude de nos péchés, / ne laisse pas sans aide tes serviteurs; / notre unique espérance repose en toi.
Stavrothéotokion
Celle qui t’a mis au monde à la fin des temps, / Verbe né du Père intemporel, / te voyant suspendu sur la croix, / ô Christ, gémissait en disant: / Hélas, ô mon Fils bien-aimé, / pourquoi te laisses-tu crucifier / par des hommes impies, / toi le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? / Longanime Seigneur, gloire à toi.
Ode 4
Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c’est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / O Christ notre Dieu, gloire à ta puissance.
Celui qui fait la volonté / de qui le craint en vérité / par un ange vint briser / tes chaînes et torsions, / toi qui brisais toute impiété / par les chaînes d’amour / du Christ ton époux.
Toi qui mourus par amour / pour celui qui détruisit / toute la force de la mort, / sur ceux que mettent à mort les passions / tu laisses couler / la grâce toujours vive les guérissant, / Agrippine, joyau des martyrs.
Ayant, par amour de ton Epoux, / surmonté tout charnel désir, / fermement tu supportas, / lorsqu’on te frappait, / la douleur en t’écriant: / L’intensité de ma souffrance, ô Christ, / ne pourra me séparer de ton amour.
Qui dira le courage viril / d’Agrippine et de Bassa, / ces bienheureuses qui, toutes deux, / par amour de la Trinité / ont surpassé leurs forces au combat / au point de rendre sans effet / la puissance des faux-dieux?
Dans sa robe de brocart / parée de riches broderies, / la Vierge reine maintenant / se tient auprès du Roi son Fils, / sans conteste surpassant / les Anges qui sans cesse crient: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Ode 5
Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi.
La lumière sans déclin / qui de toi fit sa demeure t’a montrée / à ceux qui te voient, jour et nuit, / émettre les rayons de tes miracles.
L’agnelle immaculée, / suivant les traces du Pasteur, / divinement s’offre à lui / en victime sans défaut.
Son esprit étant comblé / de clartés prophétiques, Bassa / fut capable d’annoncer / comme présent l’avenir.
Guéris mon âme de tout mal, / Mère de Dieu qui enfantas / la suprême bonté, / le Verbe qui accorde à tous ses bienfaits.
Ode 6
Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t’offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l’as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté.
Du fléau des noirs démons / la Sicile est délivrée en recevant / le corps de la Martyre, qui lui porta / depuis Rome sa clarté, / comme un soleil sans déclin.
Les bienheureuses Martyres courageusement, / avant de mourir elles aussi, / dans l’attente du martyre, ont emporté / ton corps mis à mort / et cependant porteur de vie.
Sur toi se sont émoussés / les glaives de l’ennemi; / et son audace, tu l’as renversée / comme cités sans fondations, / Agrippine, grâce aux leviers de tes exploits.
Celle qui perdait son sang / au contact de ton corps est guérie, / les lépreux sont purifiés par la foi / et tout autre mal s’enfuit / quand on invoque ton saint nom.
Nous servant des paroles de Gabriel, / Vierge tout-immaculée, / nous te disons: Réjouis-toi, / Mère entre toutes bénie, / porte du Soleil de justice.
Kondakion, t. 4
Voici venu le jour lumineux / de tes exploits resplendissants, / où l’Eglise de Dieu, les célébrant, / nous invite tous à te chanter avec joie: / réjouis-toi, vierge et martyre, vénérable Agrippine.
Synaxaire
Le 23 Juin, mémoire de la sainte martyre Agrippine.
Agrippine, exposant ta chair aux meurtrissures, c’est un précieux diadème qu’au ciel tu t’assures.
Le vingt-trois, Agrippine meurt de ses blessures.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
« De la fournaise tu sauvas les enfants d’Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu’ils avaient eux-mêmês préparé; / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Comme colombe aux ailes d’or / et gardée par l’arme de la Croix, / tu as anéanti les fils d’Agar / s’approchant la nuit de ta cité / et de leurs crimes tu sauvas les croyants.
Ayant souffert mille tourments pour le Christ, / en lui, sainte Martyre, tu as trouvé / la vie sans peine, l’immortel bonheur, / t’écriant: Seigneur louable hautement, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
L’admirable pontife divin, / Grégoire, le thaumaturge agri- gentin, / voyant tes miracles, magnifia le Seigneur, / Agrippine, et s’écria, plein de joie: / Dieu de nos Pères béni sois-tu.
Les vierges qui portaient vaillamment / ton corps de lutteuse aguerrie / nullement n’ont ressenti / la faiblesse de leur nature, mais chantaient / au Seigneur: Tu es béni.
Ayant mis au monde notre Dieu, / tu demeures vierge après l’enfantement / et tu allaites maternellement / le nourricier du monde, auquel nous chantons: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ode 8
Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n’était qu’une image / maintenant devient réalité, / puisqu’il rassemble tout l’univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses oeuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle.
A qui portait ton corps / la nuit sembla le jour; / et tout lieu te recevant / fut rempli de bonne odeur; / la foule des démons fut balayée / et le flot des guérisons coulait / sur qui exaltait le Christ dans les siècles.
Chérissant l’immortel Epoux, / sur les traces de son parfum / tu courus en imitant, / illustre Martyre, sa Passion / et sa mort en t’écriant: / Toutes ses oeuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Dans la vigilance de ta foi, / tenant ta lampe allumée / avec pour huile ton sang, / tu es entrée au banquet / de la joie céleste en chantant: / Toutes ses oeuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Désirant voir la beauté du Seigneur / et contempler son palais, / c’est portée sur le char / de ton sang que tu montas / jusqu’à lui en psalmodiant: / Toutes ses oeuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Le buisson qui demeura jadis / inconsumé tout en brûlant, / Vierge pure, préfigurait / l’étonnant mystère de ton enfantement, / car tu n’as pas brûlé en portant / le feu de la divinité; / c’est pourquoi nous te chantons dans les siècles.
Ode 9
Le Christ, pierre angulaire que nulle main n’a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c’est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d’allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions.
Par volonté du Créateur universel, / Agathonice, Paule et Bassa / vers le terme du martyre se hâtant, / trouvèrent la réalité / qui répondait à leur désir.
Toi qui demeures dans le ciel / et contemples l’invisible en sa beauté, / jouissant de la splendeur de Dieu, / sur qui te chante répands, / sainte Martyre, ta clarté.
Sur ta tête fut posée / couronne de grâces pour avoir / mené ta course à bonne fin / et conservé sans faille la foi; / et les choeurs des Justes t’ont reçue avec joie.
Devant le trône du Seigneur / avec les Saints de tous les temps, / grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui / demande la rémission de leurs péchés / pour ceux qui te chantent, martyre Agrippine.
Toi qui as porté dans tes bras / celui qui tient en main l’univers, / sauve-moi, Vierge Marie, / de la main de l’ennemi, / afin que, délivré, je chante tes hauts faits.
Le reste de l’office, et le Congé.

24 JUIN
Nativité du vénérable et glorieux Prophète, le Précurseur et Baptiste Jean.

PETITES VÊPRES
Lucernaire, t. 4
Il est né d’un stérile sein, / celui qui mit fin à la stérilité de nos coeurs / en donnant aux âmes sans fruit d’être fécondes en esprit et vérité, / l’illustre Précurseur de la venue du Christ, / la claire voix du Verbe, l’annonciateur / du repentir et médiateur / entre l’Ancien et le Nouveau, / dont nous fêtons de tout coeur la naissance avec joie. (2 fois)
Le nourrisson de l’abstinence est né / de la Stérile, pour nous montrer / celui qu’une jeune Vierge enfante comme agneau / qui du monde enlève le péché; / la colombe amie du désert vient nous annoncer le printemps divin / faisant cesser la terrible froidure des sans-Dieu; / voici venir l’ami intime de l’Epoux, / Jean, qui intercède pour le salut de nos âmes.
Lorsque le sublime Archange divin / dans le temple annonça / ta naissance à ton père qui priait, / sur le prêtre incrédule et contestant Gabriel / fit descendre mutisme et silence jusqu’à ton enfantement, comme il est écrit; / et toi, selon la promesse enfanté, / tu as délivré la langue de ton père, bienheureux Précurseur / qui dans le ciel intercèdes pour nous tous.
Gloire au Père, t. 8
Au Baptiste convient notre encens / et l’harmonie de nos hymnes à saint Jean, / puisqu’il annonce les prémices de notre salut, / lui qui exulte dans le sein / et crie dans le désert: Repentez-vous, / le Précurseur de la grâce, le soldat du grand Roi, / celui qui annonce le Sauveur comme agneau / et pour nos âmes intercède auprès de lui.
Maintenant...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.
Apostiches, t. 2
Fais retentir clairement / ta langue, Zacharie, / pour dire que l’enfant / sera le Prophète du Très-Haut / et le Précurseur du Verbe divin.
Béni soit le Seigneur Dieu d’Israël;
il visite et rachète son peuple.
Dès le sein maternel, / prophète Jean, tu parus / sanctifié divinement, / car jamais plus grand que toi / ne fut conçu parmi les mortels.
Et toi, petit enfant,
tu seras appelé prophète du Très-Haut.
De ton père tu délies / le silence, Bienheureux, / comme tu brises en naissant / les verrous de la stérilité / en celle qui t’enfante par grâce de Dieu.
Gloire au Père... Maintenant... Théolokion
Vierge pure, seul espoir / et protection des chrétiens, / avec Jean le Précurseur / implore ton Fils / en faveur de tes propres serviteurs.
Tropaire, t. 4: Prophète et Précurseur (voir à ta fin des grandes vêpres) et le théotokion Le mystère caché de toute éternité.
GRANDES VÊPRES
Premier Cathisme: Bienheureux l’homme.
Lucernaire, t. 4
Par sa naissance, saint Jean / mit fin au silence de Zacharie: / désormais ne pouvait plus se taire celui / qui engendra la Voix criant dans le désert / et d’avance annonçant la venue du Christ, / mais comme l’incrédulité à son sujet / avait enchaîné la langue du père tout d’abord, / sa manifestation lui redonne la liberté; / ainsi fut annoncée, puis enfantée / la Voix du Verbe, le Précurseur de la Clarté, / qui intercède pour nos âmes. (2 fois)
En ce jour la Voix du Verbe délie / la voix paternelle enchaînée pour son manque de foi; / de l’Eglise elle manifeste la fécondité, / faisant cesser la maternelle stérilité; / devant la lumière s’avance le chandelier, / du Soleil de justice voici le reflet, / le rayon qui annonce sa venue / pour l’universelle restauration et le salut de nos âmes.
Voici que s’avance, d’un stérile sein, / le Messager du Verbe divin / qui lui-même devait naître d’un sein virginal, / de tous les fils de femme le plus grand, / le Prophète qui n’a d’égal; / car les choses divines ont besoin d’un début merveilleux, / que ce soit la fécondité d’un âge avancé / ou que sans semence s’opère la conception. / Dieu qui fais des merveilles pour notre salut, gloire à toi.
En ce jour se manifeste le grand Précurseur / issu du stérile sein d’Elisabeth, / prophète parmi tous les prophètes le plus grand, / et nul autre n’a surgi comme lui, / car la Clarté suprême suit de peu ce flambeau qu’est le Précurseur, / le Verbe fait suite à la Voix, / le Christ, à celui qui lui mène l’Eglise, sa fiancée, / et prépare pour le Seigneur / un peuple choisi, le purifiant / par l’eau en vue de l’Esprit; / c’est la jeune pousse de Zacharie, / le plus beau parmi les fils du désert, / le héraut du repentir, / celui qui purifie des égarements, / qui porte l’annonce aux Enfers / de la Résurrection d’entre les morts / et intercède pour nos âmes.
Prophète et Précurseur du Christ, / dès le sein maternel tu le fus, / saint Jean, qui d’allégresse tressaillis, / voyant la Reine vers la servante venir / et porter celui que le Père engendre sans mère en l’éternité / devant toi, issu de la stérile et du vieillard, / selon la promesse du Seigneur; / prie-le de prendre nos âmes en pitié.
Merveille qui dépasse l’entendement: / celui qui n’a pas cru la parole de l’Ange lui disant / qu’Elisabeth concevrait et serait mère d’un fils, / celui qui a dit: Comment pourrait-elle enfanter, / puisque je suis vieux et que ses membres n’ont plus de vie? / celui qui fut condamné à se taire pour son manque de foi / en ce jour voit naître l’enfant promis / et, délivré du silence, intronise la joie en prophétisant: / Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, / qui visite son peuple et lui porte la rédemption, / accordant au monde la grâce du salut.
Apôtre universel, / objet de l’annonce de Gabriel, / rejeton de la Stérile et plus beau fleuron du désert, / ami intime de l’Epoux, / prophète digne d’acclamation, / prie le Christ de prendre nos âmes en pitié.
Gloire au Père, t. 6
En ce jour le flambeau de la Clarté / prépare en éclaireur, / tel un astre lumineux, la venue du Verbe divin; / en ce jour Zacharie recouvre l’usage de sa voix, / après avoir exercé le silence, comme l’Ange l’avait prescrit, / car il ne convenait pas que fût muet / le père de la voix sortie d’un stérile sein / pour annoncer avec force dans le désert / la rédemption de tout l’univers.
Maintenant...
Elisabeth a conçu / le Précurseur de la grâce de Dieu, / la Vierge, le Seigneur de gloire, le Christ. / Les mères s’embrassent et l’enfant a tressailli; / dans les entrailles, le serviteur acclame son Seigneur; / et, dans sa surprise, la mère du Précurseur / demande: Comment m’est-il donné / que la mère de mon Maître vienne jusqu’à moi? / Le Seigneur sauve son peuple du désespoir. / Trésor de miséricorde, gloire à toi.
Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les Lectures.
Lecture de la Genèse
(17, 15-17,19; 18,11-14; 21,1-2,4-8)
Le Seigneur dit à Abraham: Ta femme, tu ne lui donneras plus le nom de Saraï, mais celui de Sara. Je la bénirai, et d’elle je te donnerai un fils, que je bénirai, au point qu’il deviendra un peuple et que de lui sortiront des rois! Abraham tomba la face contre terre, et il se mit à sourire, car en lui-même il se disait: Est-ce à l’âge de cent ans qu’il me naîtra un fils, et Sara qui a quatre- vingt-dix ans va-t-elle enfanter? Le Seigneur dit à Abraham: Certainement, voici que Sara ta femme te donnera un fils; tu l’appelleras Isaac, et j’établirai mon alliance avec lui pour toujours! Or Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge. Sara sourit en se disant: Si cela ne m’est pas encore arrivé jusqu’à présent... et mon mari qui est un vieillard! Mais le Seigneur dit à Abraham: Pourquoi Sara a-t-elle souri en se disant: Vais-je donc enfanter, vieille comme je suis? Qu’y a-t-il d’impossible pour Dieu? Et le Seigneur visita Sara comme il l’avait promis: elle conçut et donna un fils à Abraham, dans sa vieillesse, au temps fixé par le Seigneur. Le huitième jour, Abraham le circoncit, comme le lui avait ordonné le Seigneur Dieu. Il était âgé de cent ans lorsque lui naquit son fils Isaac. Et Sara de dire: Quelle plaisanterie m’a fait le Seigneur; quiconque va l’apprendre s’en gaudira! Elle dit aussi: A Abraham qui aurait dit que j’allaiterais un petit, ou bien qu’en sa vieillesse un fils par moi lui naisse? L’enfant grandit et fut sevré; et Abraham fit un grand festin le jour où fut sevré son fils Isaac.
Lecture du livre des Juges
(13,2-8,13-14,17-18,21)
En ces jours-là, il y avait un homme de la tribu de Dan, qui s’appelait Manoé. Sa femme, étant stérile, n’avait pas eu d’enfant. Or l’Ange du Seigneur apparut à cette femme et lui dit: Voici, toi qui es stérile et sans enfants, tu concevras un fils. Mais désormais prends bien garde: ne bois ni vin ni boisson fermentée, et ne mange rien d’impur. Car tu vas concevoir et tu auras un fils. Le rasoir ne passera pas sur sa tête, car l’enfant sera consacré à Dieu dès le sein maternel. La femme s’en alla dire à son mari: Un homme de Dieu s’est présenté à moi, et il avait l’aspect d’un Ange,
tant il resplendissait. Il m’a dit: Tu vas concevoir et tu auras un fils; désormais ne bois ni vin ni boisson fermentée, et ne mange rien d’impur, car l’enfant sera consacré à Dieu dès le sein maternel jusqu’au jour de sa mort! Alors Manoé fit au Seigneur cette prière: Puisse l’homme de Dieu que tu as envoyé, Seigneur, venir encore une fois jusqu’à nous et nous éclairer sur ce que nous devons faire pour l’enfant qui naîtra! L’Ange vint donc chez Manoé et répondit: S’abstenir de tout ce que j’ai dit à ta femme, ne rien absorber de ce qui provient de la vigne, ne boire ni vin ni boisson fermentée! Alors Manoé dit à l’Ange du Seigneur: Quel est ton nom, afin que, lorsque s’accomplira ta parole, nous puissions t’honorer? L’Ange du Seigneur lui répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Il est Merveilleux! Et l’Ange du Seigneur disparut aux yeux de Manoé et de sa femme.
Lecture de la prophétie d’Isaïe
(40,1-5,9; 41,17-18; 45,8; 48,20-21; 54,1)
Ainsi parle le Seigneur: Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Prêtres, parlez au coeur de Jérusalem, pour la consoler, car son humiliation est achevée, sa faute est expiée, elle a reçu de la main du Seigneur double peine pour tous ses péchés. Voix de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez les sentiers de notre Dieu. Tout ravin sera comblé, toute montagne et colline seront abaissées; ce qui est tortueux sera redressé, les chemins raboteux seront nivelés; et toute chair verra le salut de Dieu. Monte sur une haute montagne, toi qui annonces la bonne nouvelle à Sion; élève fortement la voix, toi qui annonces la bonne nouvelle à Jérusalem; élevez la voix, ne craignez pas. Moi, le Seigneur Dieu, j’exaucerai les pauvres d’Israël, je ne les abandonnerai pas. Je ferai couler des rivières sur les hauteurs, et des fontaines au milieu des vallées; je changerai le désert en étang, et la terre assoiffée en courants d’eau. Que le ciel, d’en haut, répande la joie, que les nuées fassent pleuvoir la justice! Que la terre s’entr’ouvre et fasse croître le salut, qu’il en sorte la justice également! Proclamez la nouvelle avec des cris de joie, publiez-la jusqu’aux extrémités de la terre. Dites que le Seigneur a racheté Jacob son serviteur. Et lorsqu’ils eurent soif au désert, pour eux il fit jaillir les ondes du rocher. Réjouis-toi, stérile qui n’as pas enfanté, éclate en cris d’allégresse, toi qui n’as pas eu les douleurs, car plus nombreux seront les fils de la délaissée que les fils de l’épouse, dit le Seigneur.
Litie, t. 1
Montagnes, distillez la douce joie, / 
jeunes béliers, / car Elisabeth vient d’enfanter / celui qui va demeurer sur vous, le Précurseur du Seigneur, / celui qui met fin / au mutisme de son père en naissant; / c’est pourquoi nous voulons lui chanter: / intercède, Baptiste du Christ, / pour le salut de nos âmes.
Voix qui annonces notre Dieu / et flambeau de sa clarté, / Précurseur du Seigneur et premier prophète qui rendis témoignage au Christ, / toi qui intercèdes pour le monde, prie-le / de garder sain et sauf ton troupeau.
Prophète et Précurseur, / du Verbe et agneau de Dieu tu fus l’annonciateur; / tu prédis l’avenir et proclames devant tous: / Voici l’agneau de Dieu qui du monde ôtera le péché / pour accorder à tous la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 5
C’est le dernier des Prophètes et le premier des Envoyés, / le virginal ange terrestre, l’homme du ciel, / la voix du Verbe, le soldat et précurseur du Christ, / celui qui exulte devant la promesse d’Israël / et qui annonce le Soleil de justice avant son propre enfantement / qu’en ce jour Elisabeth enfante dans la joie; / Zacharie, dans sa vieillesse, est rempli d’admiration, / il dépose le silence comme un carcan / et, comme père de la Voix, il prophétise clairement: / Et toi, petit enfant, tu seras appelé Prophète du Très-Haut, / tu marcheras devant la face du Seigneur / afin de lui préparer ses voies. / Or donc, Prophète, Baptiste, Envoyé, / Ange, Soldat, Précurseur, / Héraut de la repentance qui servis de guide à la Clarté, / sans cesse, comme voix du Verbe, intercède auprès de lui / pour nous qui célébrons ta mémoire avec foi.
Maintenant...
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, / nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, / inébranlable cité, indestructible rempart, / protectrice intrépide et refuge de nos âmes.
Apostiches, t. 2
Par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, / célébrons le Prophète né du prophète Zacharie, / le rejeton d’un stérile sein, / parmi les fils de femme le plus grand; / disons-lui: Baptiste et Précurseur du Christ, / par le crédit que tu possèdes auprès de lui, / implore le Sauveur au jour de ta sainte nativité / pour qu’il donne au monde la paix / et à nos âmes la grâce du salut.
Béni soit le Seigneur Dieu d’Israël;
il visite et rachète son peuple.
Voici la voix de la grâce du Christ, / le héraut du Verbe en ce jour enfanté, / selon la promesse, d’un stérile sein; / peuples, réjouissez-vous devant saint Jean le Précurseur: / il vient nous préparer cette voie du salut, / le Christ que dans le sein maternel, / tressaillant d’allégresse, il adora, / l’Agneau qui du monde enlève le péché, / nous accordant la grâce du salut.
Et toi, petit enfant,
tu seras appelé prophète du Très-Haut.
Celui qui fut sanctifié dès le sein maternel / et reçut la plénitude de la prophétie / en ce jour naît d’un stérile sein / pour annoncer clairement la venue du Seigneur / en disant: Repentez- vous, / car voici qu’approche le royaume des cieux!
Gloire au Père, t. 8
La parole du prophète Isaïe / en ce jour s’est accomplie, / en la nativité du plus grand des prophètes, saint Jean; / Voici, dit-il, que j’envoie / mon Messager devant toi / pour préparer devant ta face tes voies. / Du Roi céleste il est vraiment l’éclaireur, / puisqu’il aplanit les chemins de notre Dieu, / il est homme par nature, mais des Anges il partage la vie; / ayant embrassé la pureté / et la parfaite chasteté, / il surpassa la nature par sa justice sans compromis. / Et nous fidèles, imitant sa vertu, / demandons-lui d’intercéder / pour le salut de nos âmes.
Maintenant...
Voici les paroles qu’Elisabeth / adressait à la Vierge Marie: / Pourquoi viens-tu vers moi, toi la Mère de mon Seigneur? / Tu portes le Roi et moi, le messager; / tu portes l’Auteur de la Loi et moi, celui qui en fixe l’application; / tu portes le Verbe et moi, je porte la voix / qui annonce le royaume des cieux.
Tropaire, t. 4
Prophète et Précurseur de la venue du Christ, / nous ne pouvons te louer dignement, nous qui t’honorons avec amour: / par ta glorieuse et vénérable nativité / la stérilité d’une mère et le mutisme d’un père ont cessé, / tandis qu’est annoncée au monde l’incarnation du Fils de Dieu.
Si l’on sépare les Vêpres des Matines, on chante, après ce tropaire, le théotokion apolytikion dominical Le mystère caché de toute éternité (voir appendice). Si l’on fait la Vigile, on chante le tropaire 2 fois, puis Réjouis-toi, Vierge Mère de Dieu, I fois, après quoi a lieu la bénédiction des pains.
MATINES
Après Le Seigneur est Dieu, Iropaire du Saint et théotokion Le mystère caché de toute éternité.
Cathisme I, t. 4
Voici que pour nous a fleuri / le fleuron de Zacharie; / le plus grand des prophètes, le joyau du désert / réjouit le coeur des croyants; / du Christ il se montre Précurseur / et véridique Témoin de sa venue. / Au Baptiste, d’un même choeur, / chantons un cantique spirituel; / au Prophète disons: / Prédicateur de la vérité, / intercède pour notre salut.
Joseph fut saisi d’effroi en contemplant / le mystère où la nature est dépassée, / il se souvint de la toison couverte de rosée, / Mère de Dieu, lorsque sans semence tu conçus, / du buisson non consumé par le feu, / du rameau d’Aaron qui fleurit; / ton époux et ton gardien / te rendit témoignage devant les prêtres en criant: / La Vierge-enfante et demeure vierge même après l’enfantement!
Cathisme II, t. 8
Cime des prophètes et prémices de la venue du Christ, / d’éton- nante façon tu es né en vérité / et comme voix du Verbe tu proclamais: / Repentez-vous, car approche le royaume des cieux! / Ayant préparé la voie du Seigneur, tu t’es montré à tous / Précurseur de la grâce, Baptiste et Envoyé. / Intercède, illustre Jean, auprès du Christ notre Dieu / pour qu’il accorde le pardon de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout coeur ta mémoire sacrée.
Toute-sainte et virginale Mère de Dieu, / guéris les funestes passions de mon âme, je t’en prie, / accorde-moi la rémission des péchés / qu’en ma folie j’ai commis, souillant mon âme et mon corps. / Malheureux que je suis, que ferai-je, hélas, / à l’heure où les Anges sépareront mon âme de ce pauvre corps? / Alors, notre Dame, sois mon aide, mon ardente protection, / car tu es l’espérance de ton indigne serviteur.
Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, / saint Précurseur du Sauveur; / la Stérile enfante et nous-mêmes, nous te célébrons / en ce jour de ta glorieuse Nativité.
Versets 1: Béni soit le Seigneur Dieu d’Israël, il visite et rachète son peuple. 2: Il nous suscite une force de salut dans la maison de David, son serviteur. 3: J’affermirai la race de David, j’apprêterai une lampe pour mon Christ. 4: Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-haut. 5: Tu marcheras devant la face du Seigneur pour préparer ses voies. 6: Pour diriger nos pas sur la voie de la paix.
Cathisme, t. 8
Que le père se réjouisse, que la mère exulte de joie / pour avoir mis au monde le Prophète, en ce jour, / selon la promesse, le Précurseur au nom choisi par Dieu. / La Stérile nourrit le Baptiste, son nouveau-né, / et Zacharie, tout joyeux, dit à l’enfant: / Etonnante merveille, flambeau de la grande Clarté, / par ta venue sur terre ma langue est déliée!
L’ordre mystérieux une fois connu de l’Ange, il alla droit à l’huis de Joseph; / à la Vierge il dit: Celui qui par sa descente a fait pencher les cieux sur la terre / tout entier demeure en toi sans subir de changement. / Le voyant dans ton sein prendre la forme d’un esclave, / stupéfait je cric vers toi: / Réjouis-toi, Epouse inépousée.
Anavathmi, la Ie antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...
Prokimenon, t. 4: Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très- Haut. Verset: Béni soit le Seigneur Dieu d’Israël; il visite et rachète son peuple.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.
Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de ton Précurseur...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu...
Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 2
Celui qui fut sanctifié dès le sein maternel / et reçut la plénitude de la prophétie / en ce jour naît d’un stérile sein / pour annoncer clairement la venue du Seigneur / en disant: Repentez-vous, / car voici qu’approche le royaume des cieux!
Canon de la Mère de Dieu, puis ces deux canons du Précurseur; le premier, oeuvre de Jean Damascène, porte (en dehors des théotokia) l’acrostiche: J’exulte pour la Naissance du Précurseur; le second, ayant pour acrostiche: Je loue le Précurseur de la commune Joie, est signé Georges dans les théotokia.
«de I, t. 4
« Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t’en « prie, / dans l’océan d’impassibilité, / toi qu’une Vierge a enfan- « té, / afin que sur le tambourin / par la mortification de mon « corps / je te chante l’hymne de victoire.
Tel une aube de splendeur / précédant le vrai Soleil, / le fils de la Stérile clairement / annonce à tout l’univers / que l’enfant de la Vierge fera briller / sur le monde la clarté / de la grâce et de la foi.
En vérité, illustre Jean, / tu seras appelé / prophète du Très- Haut, / car tu marcheras devant le Christ / pour préparer la voie du Créateur, / dit à son fils Zacharie / sous la motion de l’Esprit saint.
Zacharie en entendant / les paroles de Gabriel / incrédule se montra / devant l’annonce de Dieu; / condamné au silence, il fut délivré / par la naissance de la Voix: / le Précurseur du Verbe, saint Jean.
Cité de notre Dieu, / pur et divin trésor / du Roi de l’univers, / Mère de Dieu tout-immaculée, / garde ton héritage, les croyants / sans cesse t’acclamant / et glorifiant ton enfantement.

Ma bouche s’ouvrira
L’Eglise en ce jour revêt / la grâce de l’Esprit / et brille de splendeur, / chantant et célébrant avec joie / l’anniversaire du Précurseur.
Le Héraut de la grâce, plus brillant / que l’aurore, en ce jour / annonce le Soleil de gloire et prédit / que son rayonnement / doit éclairer le monde entier.
Par ta naissance, Précurseur, / est chassée de terre la nuit privée de Dieu / et d’un bout à l’autre les rayons / de la grâce divine se déploient, / car tu annonces le Soleil sans couchant.
La maternité d’Elisabeth laisse entrevoir / ta conception, ô Vierge immaculée, / d’avance nous préparant / à ton virginal enfantement, / puisqu’un stérile sein porte du fruit.
«Ma bouche s’ouvrira / et s’emplira de l’Esprit saint: / j’adresse « mon poème à la Mère du Roi; / et l’on me verra, en cette fête « solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles.
Ode 3
Ce n’est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n’est d’autre Saint que toi, Jésus Christ.
D’ une Vierge devait naître le Seigneur; / quant à son loyal Serviteur, / il naît d’une mère stérile et âgée: / d’un autre miracle les plus grands se laissent précéder.
La Stérile, en ses vieux jours, / embrasse la Vierge mère, sachant bien / que pour un tel enfantement / Dieu l’a délivrée de sa stérilité.
Vierge pure ayant conçu, / sans connaître d’homme, le Dieu fait chair, / soutiens-moi contre l’assaut des passions / qui cherchent à m’ébranler: / je n’ai d’autre auxiliatrice que toi.

Garde sous la protection
Ton cri au sortir de la Stérile a rompu / les liens par lesquels la voix de ton père était retenue / et fit connaître, illustre Prophète, clairement / la divine révélation / de l’ineffable condescendance du Christ.
Issu de l’inféconde stérilité, / celui qui annonce la fécondité en Christ / avec la cognée de sa prédication / a retranché le peuple ingrat / comme stérile et sans fruit.
Par ta naissance, Précurseur, / en ce jour ont brillé / les rayons de la nouvelle grâce clairement / et commencèrent à s’effacer / les antiques énigmes et les obscures images de la Loi.
O Vierge, ton enfantement libère les mortels / des liens de leur condamnation / et par grâce nous attache à lui / en bénissant tous ceux qui louent / ta divine maternité.
Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t’honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire, / accorde-leur la couronne des vainqueurs.
Cathisme, t. 4
Comme soleil resplendissant, le Fils de Zacharie / pour nous se lève du sein d’Elisabeth; / au mutisme de son père il met fin / et librement crie à tous les peuples: Préparez les voies du Seigneur, / car lui-même il va venir / et sauver quiconque à lui se convertira; / saint Jean, toi qui l’as prêché, prie-le pour notre salut.
Vierge pure, les Anges en choeur / furent frappés de stupeur / devant le mystère étonnant / de ton divin enfantement: / comment celui qui d’un seul geste rassemble l’univers / est-il porté sur tes bras comme un enfant, / comment le Dieu d’avant les siècles connaît-il un début, / comment est allaité celui qui nourrit / toute chair, en son ineffable bonté? / Aussi les Anges, t’acclamant, / te glorifient à juste titre comme la Mère de Dieu.
Ode 4
Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c’est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / O Christ notre Dieu, gloire à ta puissance.
Précédant tes mystères ineffables, ô Christ, / vient un mystère où les naturelles lois / se voient renouvelées, / car la délivrance de l’infirmité / annonce que la nature des mortels / sera bientôt redressée / jusqu’à se trouver divinisée.
Au Fils qui allait venir du Père et s’incarner / Isaïe avait prédit / un Messager humain, / mais semblable aux Anges, car il a dit: / Voici que je l’envoie / devant ta face pour clamer: / Gloire à ta puissance, ô Christ.
Je suis né pour servir / le Maître comme serviteur; / car je suis venu expressément / pour annoncer son avènement / tout comme l’étonnante maternité / d’une femme stérile et âgée / doit confirmer l’enfantement de la Vierge.
La sainte Mère de Dieu, / ce temple de bonne odeur / où se plut à demeurer / le Verbe du Père, le suprême Dieu, / n’eut à souffrir en son sein / ni corruption ni douleurs, / car elle mit au monde le Dieu fait homme, l’Emmanuel.

L’ineffable projet divin
Les fleuves acheminent leurs eaux / et le Jourdain prépare ses flots / pour son Maître, lorsqu’il voit / la Stérile enfanter / le Baptiste en ce jour.
Les bienfaits du Créateur / sont prêts à descendre du ciel, / puisque sur terre s’est levée / l’aurore annonçant / sa lumineuse venue.
De la Stérile en ce jour / sur terre s’avance Jean, / puissant clairon, pour annoncer aux mortels / que de la Vierge ineffable- ment / va naître le Seigneur notre Roi.
Comme l’accomplissement / des obscurs symboles et figures, ô Vierge immaculée, / tous les Prophètes t’ont chantée / de leurs voix annonçant / tes merveilles et tes hauts faits.
« L’ineffable projet divin / de ta virginale incarnation, / Dieu « très-haut, le prophète Habacuc / l’a saisi et s’écria: / Gloire à ta « puissance, Seigneur.
Ode 5
Maintenant je vais me lever, / dit le Seigneur en prophétie, / je vais être glorifié et exalté / en assumant l’humanité déchue / pour la hisser vers la clarté / spirituelle de ma divinité.
La terre a fait lever le véridique héraut, / cette voix qui prêche à tous / par la langue de l’Esprit / le Fils de la Vierge, qui dans un corps matériel / va faire descendre sur nous / la sainteté depuis le ciel.
Le Seigneur a fait de toi / la véritable lampe du Christ, / toi qui nous éclaires tous, mais revêts / ses seuls ennemis de confusion / comme d’un manteau et sans faillir / annonces le Fils et Verbe de Dieu.
Divinement l’entière création / se réjouit de ton enfantement, / car tu es à ses yeux / l’Ange terrestre, l’homme du ciel, / Précurseur nous annonçant / l’incarnation du céleste Dieu.
De prophétiques voix ont annoncé / tes merveilles, ô Vierge immaculée, / te désignant comme la montagne du Seigneur, / la porte et le chandelier de la Clarté, / dont le merveilleux éclat / illumine en vérité le monde entier.

L’univers est transporté
De faible qu’elle était auparavant, / la nature devient forte en ce jour / pour faire fructifier le bien, / puisque t’enfante un stérile sein; / et par ta naissance la vie / est annoncée aux mortels, / glorieux Précurseur.
La lampe au feu continu, / issue de la Stérile, vient révéler / le Soleil de gloire se levant / de la Vierge pour illuminer / par grâce tous les mortels / sous la divine clarté / de sa condescendance.
Voici donc enchaînées / les langues aux multiples sons / de ceux qui ne confessent pas l’unique Dieu, / tandis que s’ouvrent les lèvres glorifiant la venue / du Dieu de l’univers / que sur terre le Précurseur en ce jour / vient annoncer clairement.
En paroles prophétiques Elisabeth, / célébrant avec joie / ta gloire, ô Vierge immaculée, / proclame bien clairement / les merveilles de ton enfantement divin, / car tu es la fierté / et l’allégresse de tous.
L’univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange.
Ode 6
J’ai sombré au plus profond de l’océan / et je fus englouti / sous la houle de mes nombreux péchés, / mais toi, ô Dieu d’amour, / à la fosse tu arraches ma vie.
En prophète ayant reconnu / dans le sein de ta mère le Verbe divin, / c’est avec la voix d’Elisabeth / que tu célèbres Dieu en contemplant / dans le gîte obscur l’inaccessible clarté.
Sans cesse, comme voix de celui / qui proclame le Rédempteur du monde, prie-le, / Baptiste, de mettre fin / à la spirituelle stérilité / de ceux qui chantent ta Nativité.
Demeure de l’inaccessible Dieu / s’est révélé ton sein très- pur, / Mère de Dieu immaculée / sur laquelle les armées des deux / n’ont pu, sans crainte, fixer leur regard.

Célébrant cette divine et sainte fête
Ta naissance, Précurseur, fut accueillie / comme glaive à deux tranchants par l’hostile guerroyeur, / puisque tu devais prêcher sa destruction / et le retour des hommes à la vie.
Des hauteurs célestes vers le monde entier / va descendre pour les hommes le trésor divin / de la grâce et de l’adoption, / puisque naît en ce jour celui qui en sera le héraut.
Le désert exhale, Prophète glorieux, / un agréable parfum spirituel: / par ta naissance de la Stérile, en effet, / il reçoit l’annonce du Christ, l’inépuisable parfum.
En toi, notre Dame, reconnaissant / l’unique Mère de Dieu, / le Précurseur exulta dans le sein maternel / et proclama, ô Vierge, tes merveilles.
Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu’elle a conçu.
Kondakion, t. 3
La Stérile de jadis enfante en ce jour le Précurseur du Christ, / le dernier de tous les prophètes et le plus grand; / car à celui que tous ils avaient annoncé / il imposa la main dans les flots du Jourdain / et du Verbe divin s’est de la sorte montré / Prophète, Prédicateur en même temps que Précurseur.
Ikos
Le Précurseur du Maître, en ce jour acclamons-le, / celui que pour le prêtre Elisabeth a enfanté / non sans semence, mais d’un stérile sein; / car seul le Christ a franchi sans semence l’infranchissable région, / tandis que la Stérile n’a pas sans homme enfanté saint Jean; / la Vierge pure a mis au monde Jésus / sous l’ombrage du Père et de l’Esprit divin; / et du Fils de la Vierge celui de la Stérile s’est montré / Prophète, Prédicateur en même temps que Précurseur.
Synaxairc
Le 24 Juin, nous fêtons la Nativité du vénérable et glorieux Prophète, le Précurseur et Baptiste Jean.
Exulte, Zacharie, ainsi que ton épouse, dont toute mère d’homme peut être jalouse: au lieu de tant de fils, un seul, mais combien grand, ce Précurseur né le vingt-quatre, au premier rang!
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
A Babylone les trois Jeunes Gens / considérant comme folie / l’ordre donné par le tyran, / au milieu des flammes te criaient, Seigneur: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Toute la nature humaine, Précurseur, / était dans les ténèbres jadis, / mais comme aurore tu parus, / t’écriant: Tu es béni, / Seigneur, Dieu de nos Pères.
Par l’illustre enfantement / de ta stérile mère, Précurseur, / notre nature infirme fut guérie, / car elle apprit à chanter: Tu es béni, / Seigneur, Dieu de nos Pères.
Tu es né de la Stérile, Précurseur, / car la grâce en toute vérité, / vu la stérilité de la Loi, est venue / chanter au Christ: Tu es béni, / Seigneur, Dieu de nos Pères.
Intercède, Vierge pure et bénie, / pour nous qui te prions, / car tous nous espérons en toi, / notre Dame, et te chantons: / ne méprise pas tes serviteurs.

Ils n’adorèrent pas la créature
Le Seigneur et Créateur universel / qui a tout créé par l’Esprit / en ce jour a fait sortir / d’une mère stérile comme fruit / le Précurseur pour annoncer / que la stérile nature des mortels / allait porter des fruits divins.
Comme le Christ, ce donneur de vie, / a vivifié, de mort qu’il était, / le sein de ta mère par ton enfantement, / ainsi par ta prédication, / Précurseur, il a relevé / et ravivé, de morte qu’elle était, / l’espérance des mortels.
Le désert, te recevant / comme luminaire divin / plus que soleil resplendissant, / par toi, illustre Précurseur, / brille de charme et de splendeur / et chante avec nous tous / le Seigneur Dieu dans les siècles.
Les Justes ont désiré jadis / voir ta gloire, Immaculée, / celle que nous contemplons, / avec foi te célébrant, / notre Dame, et te chantant: / Glorieuse par-dessus tout, / béni soit le fruit de ton sein.
« Ils n’adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles « du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu « qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur « digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ode 8
Bienfaiteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur « enseignas à psalmodier: / Toutes ses oeuvres, louez, bénissez le Seigneur.
Moïse fut le serviteur de la Loi, / Jésus est le Dieu du Testament nouveau; / et le Précurseur, à présent, / chante à l’un et l’autre, en médiateur: / Toutes ses oeuvres, louez, bénissez le Seigneur.
La colombe, d’un sein désert, / est venue: c’est le Précurseur, / pour chanter à l’Eglise du Christ, / qu’il lui mène comme verger planté par Dieu: / Toutes ses oeuvres, louez, bénissez le Seigneur.
Peuple théophore, sainte nation, / imitez la colombe du Christ / et, vivant comme elle chastement, / dans la douceur des cantiques chantez: / Toutes ses oeuvres, louez, bénissez le Seigneur.
Vénérons la Vierge immaculée / qui dépasse la nature en enfantant / le Verbe éternel et non créé, / pour notre salut; et disons-lui: / nous bénissons, ô Vierge, le fruit de ton sein.
Les nobles Jeunes Gens
En ami, en envoyé du Créateur, / comme héraut, baptiste, précurseur divin, / comme docteur et témoin, / ange, serviteur, médiateur / et comme notre intercesseur, / de la Stérile tu es venu pour annoncer / en paroles et en actes le retour de Dieu.
Par ta naissance, Précurseur, / les trésors de grâces sont ouverts, / l’usage des sacrifices anciens / se clôt et s’éteint; / et le peuple nouveau / se met à chanter / pour exalter le Christ dans les siècles.
Tressant les plus belles fleurs / de la parole divine, en ce jour / nous t’offrons notre couronne d’éloges, illustre Précurseur, / et dans l’action de grâces nous chantons / pour le donneur de couronnes, le Christ: / Toutes ses oeuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
O Vierge, ta maternité / a rompu le lien qui rendait muet: / à la louange de ton enfant / se sont ouvertes aussitôt / les lèvres de qui t’aime et chante pour lui: / Toutes ses oeuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Les nobles Jeunes Gens dans la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n’était qu’une image / maintenant devient réalité, / puisqu’il rassemble tout l’univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses oeuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle.
Ode 9
L’ineffable mystère du Verbe Dieu / en toi, Vierge pure, clairement s’accomplit: / par miséricorde, en effet, / Dieu prend corps en ta chair; / aussi comme divine Mère nous te magnifions.
Pour les coeurs stériles et déserts / voici la voix qui chante en précurseur: / Préparez maintenant le chemin du Christ, / puisque dans la gloire il va venir; / prêtons-lui l’oreille et le magnifions.
Comme jadis en l’Esprit très-saint / clairement tu as prêché le Fils, / Précurseur, comme agneau de Dieu / qui du monde enlève le péché, / demandes-en la rémission pour ton troupeau.
Toi qui sur toute créature as seigneurie, / de la victoire accorde les trophées / à ton peuple, en soumettant / à l’Eglise l’ennemi, afin que nous puissions / comme divine Mère te magnifier.
Que tout fils de la terre
En ce jour commencent à s’ouvrir / les portes de la divine clarté / et voici qu’est annoncée / la fermeture des ténébreux séjours, / car le héraut et Précurseur du Christ / l’annonce en venant à la lumière de la vie / et le confirme par la voix de son père.
L’onde mystique ayant jailli / de la nuée sans pluie, le Précurseur, / annonce à tous que le céleste cours / du fleuve de paix / va venir renouveler / la nature humaine, qui dans l’Esprit / portera les fruits nombreux de la grâce.
Comme par les astres le ciel, / l’Eglise en ce jour / est parée, illuminée / par les divines grâces du Précurseur; / elle acclame sa naissance en glorifiant / et louant le Maître de l’univers / qui lui procure les dons les meilleurs.
Le flot de vie jailli de toi, / divine Epouse, le Seigneur / nous a purifiés, sanctifiés, / nous qui dans la foi l’avons reçu, / et nous a faits les héritiers / de son royaume, nous qui chantons sa bonté / et de tout coeur te magnifions.
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe « allumée, / que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie / la « sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô « bienheureuse et toujours vierge, / sainte Mère de Dieu.
Exapostilaie, t. 3
La joyeuse Nativité du Précurseur / met fin à la maternelle stérilité / comme à la tristesse d’un père muet; / elle annonce la joie et l’allégresse à venir; / c’est pourquoi l’entière création / en ce jour la fête de splendide façon.
Les Prophètes ont annoncé, / les Apôtres ont enseigné / et les Martyrs ont confessé de claire façon / que ton Fils est le Dieu de l’univers, / divine Mère immaculée; / avec eux nous te magnifions, / nous qui de l’ancestrale condamnation avons été sauvés grâce à toi.
Laudes, t. 8
Merveille inouïe, / en ce jour, d’une mère en âge avancée / se hâte de venir le messager du Dieu et Verbe, saint Jean; / il rend parfaitement capable de parler / par sa naissance une langue entravée. / Ineffable providence que la tienne, Seigneur; / par elle et dans l’unique tendresse de ton coeur, / ô Christ, sauve nos âmes.
Merveille inouïe, / parmi les fils de femme le plus grand, / le Prophète suprême met fin pour sa mère à l’infamante stérilité, / lui qui dans l’esprit et la puissance d’Elie / est venu préparer la voie du Seigneur; / Ineffable providence que la tienne, Seigneur; / par elle et dans l’unique tendresse de ton coeur, / ô Christ, sauve nos âmes.
Merveille inouïe, / celui qui devant les hommes prêcha la condescendance du Christ / au-dessus de tous est exalté par sa voix; / à la stérilité de sa mère il met fin / par divine puissance et rend la voix à Zacharie. / Merveilles sublimes que les tiennes, Seigneur; / par elles, ô Christ, accorde le salut / à ceux qui vénèrent Jean, ton Précurseur.
Merveille inouïe, / supérieur à tout fils de femme s’est montré / le plus grand des Prophètes, le Baptiste et Précurseur, / celui qui annonce la venue du Seigneur / et qui exulte dans le sein maternel. / Ami des hommes, sublimes dons que les tiens; / par eux, en Maître tout-puissant, / ô Christ, sauve nos âmes.
Gloire au Père, t. 6
Sur terre, d’un stérile sein naît en ce jour / l’astre par excellence, le Précurseur, / Jean, l’aimé de Dieu, qui manifeste la lumière du Christ, / Soleil levant qui vient d’en haut / pour diriger les pas des croyants.
Maintenant...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t’en prions: / avec le Précurseur et tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.
Grande Doxologie. Tropaire et théotokion. Litanies et Congé.
Si les frères reçoivent une onction avec l’huile de ta lampe du Précurseur, on chante pendant ce temps les idiomèles du Saint (stichères de la Litie).

25 JUIN
Mémoire de la sainte et vénérable martyre Fébronie.

VÊPRES
Lucernaire, I. 4
Par sa naissance, saint Jean / mit fin au silence de Zacharie: / désormais ne pouvait plus se taire celui / qui engendra la Voix criant dans le désert / et d’avance annonçant la venue du Christ, / mais comme l’incrédulité à son sujet / avait enchaîné la langue du père tout d’abord, / sa manifestation lui redonne la liberté; / ainsi fut annoncée, puis enfantée / la Voix du Verbe, le Précurseur de la Clarté, / qui intercède pour nos âmes.
En ce jour la Voix du Verbe délie / la voix paternelle enchaînée pour son manque de foi; / de l’Eglise elle manifeste la fécondité, / faisant cesser la maternelle stérilité; / devant la lumière s’avance le chandelier, / du Soleil de justice voici le reflet, / le rayon qui annonce sa venue / pour l’universelle restauration et le salut de nos âmes.
Voici que s’avance, d’un stérile sein, / le Messager du Verbe divin / qui lui-même devait naître d’un sein virginal, / de tous les fils de femme le plus grand, / le Prophète qui n’a d’égal; / car les choses divines ont besoin d’un début merveilleux, / que ce soit la fécondité d’un âge avancé / ou que sans semence s’opère la conception. / Dieu qui fais des merveilles pour notre salut, gloire à toi.

Illustre Fébronie, / tu as souffert une passion / conforme à l’entraînement que tu avais, / car ton sang de martyre, tu le mêlas / aux sueurs de l’ascèse; et tu méritas / la double couronne que t’a donnée le Bienfaiteur / vers lequel, splendidement ornée, tu es montée / comme vierge sans tache et martyre victorieuse au combat.
Avec la beauté de ton corps / la divine splendeur de ton âme allait de pair: / comme lis, en effet, tu brillas, / dans le saint monastère ayant trouvé cette candeur, / et des flots de ton sang tu fus empourprée; / c’est pourquoi t’a reçue dans le ciel / la nuptiale demeure, l’indestructible palais, / comme vierge et martyre, épouse immaculée.
Il a campé autour de toi, / l’Ange qui t’a délivrée, illustre Fébronie; / dès l’enfance tu craignis le Seigneur, en effet, / et comme une offrande agréée / tu t’es gardée pour le Tout-puissant; / aussi tu foulas aux pieds la folie / de Sélénus et, couronnée, / tu montas vers le Christ, ton époux.
Gloire au Père... Maintenant, t. 6
Elisabeth a conçu / le Précurseur de la grâce de Dieu, / la Vierge, le Seigneur de gloire, le Christ. / Les mères s’embrassent et l’enfant a tressailli; / dans les entrailles, le serviteur acclame son Seigneur; / et, dans sa surprise, la mère du Précurseur / demande: Comment m’est-il donné / que la Mère de mon Maître vienne jusqu’à moi? / Le Seigneur sauve son peuple du désespoir. / Trésor de miséricorde, gloire à toi.
Après les A postiches de l’Octoèque:
Gloire au Père... Maintenant..., t. 8
Voici les paroles qu’Elisabeth / adressait à la Vierge Marie: / Pourquoi viens-tu vers moi, toi la Mère de mon Seigneur? / Tu portes le Roi et moi, le messager; / tu portes l’Auteur de la Loi et moi, celui qui en fixe l’application; / tu portes le Verbe et moi, je porte la voix / qui annonce le royaume des cieux.
Tropaires, t. 4
Baptiste et Précurseur de la venue du Christ, / nous ne pouvons te louer dignement, nous qui t’honorons avec amour: / par ta glorieuse et vénérable nativité / la stérilité d’une mère et le mutisme d’un père ont cessé, / tandis qu’est annoncée au monde l’incarnation du Fils de Dieu.
Gloire au Père...
Ta brebis, ô Jésus, / s’écrie de toute la force de sa voix: / C’est toi que j’aime, divin Epoux, / c’est toi que je cherche en luttant; / avec toi crucifiée, / en ton baptême je suis ensevelie; / pour toi je souffre, afin de régner avec toi; / pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; / reçois comme victime sans défaut / celle qui par amour s’immole pour toi. / Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
Maintenant... Théotokion apolytikion du ton 4, selon le jour de la semaine (voir appendice).
MATINES
Après ta lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l’Octoèque, un du Précurseur, puis ce canon de la Sainte, oeuvre de Théophane, avec l’acrostiche: Je chante à Fébronie les hymnes méritées.
Ode 1, t. 8
Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d’Israël s’écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés.
Toi qui luttas pour la gloire du Christ, / accorde-moi la grâce, Fébronie, / et la lumière, pour célébrer par des chants / ton éclatante et vénérable festivité.
Ayant éclairé ton âme, Fébronie, / par l’incessante méditation de la mort, / vers la cime du martyre tu courus, / offerte au Christ dans les multiples tourments.
Dans les peines de l’ascèse ayant labouré / le guéret de ton coeur, tu récoltas / splendidement la couronne des martyrs, / en athlète chantant pour notre Dieu.
Celui qui d’un signe a créé l’univers / en toi, divine Mère, s’est incarné; / et, par amour pour lui, / en martyre s’est offerte la vierge Fébronie.
Ode 3
Tu es le firmament de qui chemine vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur.
Dans l’Esprit tu as puisé la force, illustre Fébronie, / d’abattre l’orgueil du tyran / et le culte impie des multiples divinités.
De ta main puissante, Seigneur / en ce jour tu as affermi / dans sa lutte de martyre l’illustre Fébronie.
Laissant trancher ton corps pour le Christ, / virginale Martyre, tu préparais / pour toi-même les délices du Paradis.
Pour confondre les tyrans, / l’illustre martyre Fébronie / trouva ton secours, divine Mère immaculée.
Cathisme, t. 1
Jadis, dans les eaux du Jourdain / tu baptisas celui par qui le monde est purifié; / et moi que submergent les flots du péché, / de toute souillure lave-moi; / sans cesse intercède pour nous / auprès du Seigneur ami des hommes.
Gloire au Père...
Par amour pour le Christ resplendissant de beauté, / tu courus vers les sublimes combats; / par eux tu fis périr le prince du mal: / délivre-moi de ses pièges compliqués / en me guidant par tes prières, Fébronie, / vers la divine conversion.
Maintenant...
Tressaillant dans le sein maternel, / par grâce divine saint Jean reconnut, / ô Vierge, le Dieu que tu portais / et l’adora, plein de foi; / le Verbe à qui tu donnas corps, / demande-lui avec le Précurseur / de sauver tes serviteurs.
Ode 4
C’est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Illustre Fébronie, / en toi nulle faille, / car tu as voulu plaire doublement / au Rédempteur aimé de toi, / Bienheureuse, en excellant / dans les peines de l’ascèse / et les combats des martyrs.
Dès l’enfance tu aimas / l’inépuisable source d’amour / désirable pour tout être doué de raison; / soupirant après elle, tu enduras / les souffrances des châtiments, / la perte de tes membres, le feu brûlant, / gloire des vierges, martyre Fébronie.
Nourrie de la divine parole, / tu as transmis pieusement / et expliqué les livres saints / à ceux qui désiraient la parole du salut; / et de ton enseignement tu reçus / la récompense en acquérant / la gloire qui revient aux martyrs.
C’est toi la porte de clarté, / Vierge pure qui fis luire / pour ceux des ténèbres la lumière infinie, / dans les limites d’un corps, / le Soleil de justice, le Christ; / et, forte de son rayonnement, Fébronie / en ce jour a trouvé le renom des martyrs.
Ode 5
Pourquoi m’as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis, / les ténèbres extérieures m’ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t’en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi.
Martyre parée splendidement / de la pourpre tissée par ton sang, / tu rejetas la tunique des passions / et, le corps dépouillé, / tu comparus devant les juges au tribunal, / imitant le Christ en son propre dépouillement.
En ton âme, brûlant d’amour / pour ton mystique Fiancé / et charmée par son éternelle beauté, / tu te laissas couper les mains / et des blessures tu souffris la douleur, / Fébronie, toi la gloire des Martyrs.
Le flot de ton sang éteignit / la flamme des multiples divinités / et l’arrachement de tes dents / renversa l’erreur des idoles, / Fébronie, et pour toujours / te procura les délices du ciel.
Tes pieds retranchés / parcoururent la voie du témoignage divin / pour rejoindre celui qui est né / de la Vierge sainte et danser / d’allégresse au Paradis, / Fébronie, virginale épouse de Dieu.
Ode 6
Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j’expose mon chagrin, / car mon âme s’est emplie de maux / et ma vie est proche de l’Enfer, / au point que je m’écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi.
L’arrogante cruauté / de l’impie Sélénus fut écrasée / lorsque l’universelle providence de Dieu / lui demanda compte de ton sang; / et, grâce à ton endurance, Fébronie, / le pieux Lysimaque parvint au salut.
De toi fit un flambeau de la divine clarté / la sage et théopho- re Bryène, / qui te prodigua ses exhortations / et dont l’espérance ne fut pas déçue, / Fébronie, car elle te mena / au Christ en épouse immaculée.
Chambre nuptiale du Seigneur / qui brilles d’une clarté semblable au jour / par les clairs rayons de ta virginité, / comme lis au milieu des ronces enchevêtrées, / ô Mère de Dieu remplie de majesté / et Vierge toute-pure, tu es glorifiée.
Kondakion, t. 3
La Stérile de jadis enfante en ce jour le Précurseur du Christ, / le dernier de tous les prophètes et le plus grand; / car à celui que tous ils avaient annoncé / il imposa la main dans les flots du Jourdain / et du Verbe divin s’est de la sorte montré / Prophète, Prédicateur en même temps que Précurseur.
Ikos
Le Christ Jésus, notre véritable Dieu, / Isaïe et tous les prophètes jadis / par des signes et des images l’avaient vu; / mais voici le plus grand des prophètes, comme l’Ecriture le dit, / car le Verbe de Dieu qu’il a prédit, / il l’a vu dans la chair et de sa main l’a touché; / avant même sa naissance il annonce au monde entier, / en tressaillant, la joie de l’univers, / car de la venue du Verbe il s’est montré le premier / Prophète, Prédicateur en même temps que Précurseur.
Synaxaire
Le 25 Juin, mémoire de la sainte et vénérable Fébronie, la martyre aux multiples combats.
Qu’elle est belle, ta dot, splendide Fébronie: c’est ta tête coupée que tu offres à Dieu.
Le vingt-cinq, la martyre sa foi ne renie, mais souffre par le glaive, les fouets et le feu.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Tu fais jaillir des flots de guérisons / sur qui s’approche de ton temple avec foi, / vénérable Fébronie, / et chante au Christ: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Admirable échange que le tien: / au prix de ta chair et de ton sang / tu as acquis le royaume divin / en chantant: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Avec le choeur virginal / tu exultes, Fébronie, / vierge digne d’admiration, / chantant à la virginale Mère de Dieu: / Béni soit, Toute-pure, le fruit de ton sein.
Ode 8
Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu’il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s’écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre « rédempteur / et vous prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Avec splendeur en ce jour / est célébrée ta mémoire, Fébronie: / elle brille d’un éclat resplendissant; / au contact de la lumière, en effet, / tu es devenue lumineuse toi-même, en t’écriant: / Jeunes gens, bénissez l’auteur et donateur de la clarté / et vous prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Dans l’ascèse tout d’abord tu excellas, / puis en martyre te distinguas, / splendide vierge, illustre Fébronie, / car sur les pas de ton aimé tu courus, / laissant trancher pour la foi / ce que Salomon trouvait meilleur que le vin; / et de ta myrrhe parfumée / tu embaumes les croyants.
Sous le poids de mes péchés / roulé par la houle des passions, / je me réfugie sous ta protection, / cherchant la délivrance de tels maux; / toi son épouse admirable et choisie, / quand je crie vers ton Maître, ne me repousse pas, / mais aux funestes lacets / arrache-moi par tes prières, Fébronie.
La langue des rhéteurs / est incapable de te chanter, / Marie, divine épouse et Mère de Dieu; / car celui qui domine l’univers, / sans épousailles tu l’as enfanté / en ton sein virginal; et Fébronie / chante pour lui désormais: / Peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Ode 9
Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d’étonnement / lorsqu’aux hommes Dieu s’est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, / l’assemblée des Anges et des hommes te magnifie.
Sainte colombe du Seigneur, / dont le corps fut par l’ascèse illuminé, / toi que recouvre d’argent ta virginale splendeur / et dont les ailes ont reçu l’éclat de l’or / sous les fraîches couleurs de ta confession et de ton sang, / sur qui te chante répands ta clarté.
Dans le face à face des purs esprits / tu as saisi le plus haut de tes désirs / et mérité la bienheureuse fin; / désormais, avec le Christ ton époux / brillamment tu règnes, savourant / l’allégresse d’ineffables noces avec lui.
Sur les fidèles accourant vers ta châsse sacrée / tu fais jaillir, comme fleuve impétueux, les guérisons, / Fébronie, sainte colonne de la virginité, / charmante fleur de la nature et fille du Roi / qui possèdes à l’intérieur / la gloire divine dans tout son éclat.
La chute féminine, tu l’as réparée, / ô Vierge, en enfantant le Verbe qui redressa, / dans sa bonté et sa puissance, les déchus; / et l’illustre Fébronie, / dans son amour intense, lui a dit / avec allégresse: Je cours sur tes pas.
Exapostilaire, I. 3
La joyeuse Nativité du Précurseur / met fin à la maternelle stérilité / comme à la tristesse d’un père muet; / elle annonce la joie et l’allégresse à venir; / c’est pourquoi l’entière création / en ce jour la fête de splendide façon.
Les Prophètes ont annoncé, / les Apôtres ont enseigné / et les
Martyrs ont confessé de claire façon / que ton Fils est le Dieu de l’univers, / divine Mère immaculée; / avec eux nous te magnifions, / nous qui de l’ancestrale condamnation avons été sauvés grâce à toi.
Après les A postiches de l’Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Au Baptiste convient notre encens / et l’harmonie de nos hymnes à saint Jean, / puisqu’il annonce les prémices de notre salut, / lui qui exulte dans le sein / et crie dans le désert: Repentez-vous, / le Précurseur de la grâce, le soldat du grand Roi, / celui qui annonce le Sauveur comme agneau / et pour nos âmes intercède auprès de lui.
Maintenant...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

26 JUIN
Mémoire de notre vénérable Père David de Thessalonique.

VÊPRES
Lucernaire, t. 8
La tempérance faisant briller ton esprit, / vers la cause première de tout bien, / Père David, à tire-d’aile tu montas / et tu devins une colonne de clarté / illuminant de tes paroles et de tes miracles tous ceux / qui de toi sans cesse s’approchent avec foi; / c’est pourquoi nous te glorifions et te disons bienheureux.
Comme un pinson, tu fixas, Père saint, / sur les branches d’un arbre ton nid, / glacé par le froid et brûlé par la chaleur; / tu pris alors comme ailes dorées / l’impassibilité, la perfection, et partis demeurer dans la céleste hauteur / où sans cesse tu pries pour nous qui t’acclamons.
Vénérable qui avais consumé / sur les charbons de la tempérance les charnelles voluptés, / tu pus tenir en mains des charbons, sans te brûler, / devant l’empereur stupéfait de ton éclat; / aussi t’accorda-t-il ce que tu avais demandé, / puisque par grâce il acquérait auprès de Dieu, / bienheureux Père, un sublime intercesseur.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Sans cesse, par les fautes que je commets / courrouçant mon divin Créateur, / je redoute, malheureux que je suis, / Vierge pure, l’éternel châtiment, / le feu qui ne s’éteint, le ver qui ronge sans pitié: / notre Dame, par tes prières délivre-m’en / en implorant le Verbe ami des hommes, ton Fils.
Slavrolhéolokion
Te voyant, Sauveur, sur le Calvaire crucifié, / la création entière s’altéra / et, ne pouvant souffrir ton injuste Passion, / elle fut prise de tremblement, / et la Vierge pure, ta Mère, s’écria, gémissant: / Hélas, ô mon enfant, mon Sauveur bien-aimé, / quelle étrange merveille s’offre à mes yeux!
Tropaire, t. 8
En toi, vénérable Père, la divine Image se reflète exactement: / afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; / et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, / pour s’occuper plutôt de l’âme, qui vit jusqu’en la mort et par-delà; / c’est ainsi que ton esprit se réjouit, / bienheureux David, avec les Anges dans le ciel.
MATINES
Apres la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de rOctoèque, puis ce canon du Saint, avec l’acrostiche: Par des hymnes je chante, Bienheureux, ta vie. Joseph.
Ode I, t. 5
Dans la mer Rouge cheval et cavalier / furent précipités / par celui qui brise les combats, / le Christ élevant ses mains, / le Sauveur que célèbre Israël / lorsqu’il chante l’hymne de victoire.
Tous ensemble, bienheureux David, / nous célébrons par des hymnes / ta mémoire sainte et porteuse de clarté, / nous qui te savons dans l’Esprit saint, / vénérable Père, l’héritier / de la lumière et du jour.
Sur terre ayant mortifié, / Père saint, les membres de ton corps, / en ton coeur tu abritas / le Christ, la vie personnifiée / ayant détruit la puissance du démon / qui avait mis à mort le genre humain.
Au précepte de ton Maître obéissant, / tu pris sur tes épaules, / vénérable Père, ta croix, / suivant la trace de ses pas, / et par ton humilité / tu renversas l’orgueil du Maudit.
Vierge sainte, la splendeur de tes vertus / t’a couverte de beauté / et tu as enfanté / le plus bel enfant des hommes, le Christ, / qui a fait briller les mortels / du bel éclat de sa divinité.
Ode 3
Sur le néant tu as fixé la terre selon ton ordonnance / et malgré son poids / tu l’as fermement suspendue; / affermis ton Eglise, ô Christ, / sur le roc inébranlable de tes commandements, / dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes.
Ayant miné, par la tempérance, le bel aspect du corps, / tu as reçu l’éclat de l’Esprit saint; / homonyme du Prophète roi, / tu as émis les clairs rayons / de l’impassible condition / et brillé du charisme de guérisseur.
Imitant, bienheureux Père, la vie des Saints, / tu fus entièrement / par tes divines oeuvres sanctifié; / et tu sanctifies les croyants / qui célèbrent mystiquement, / Père théophore, ta mémoire sacrée.
Ayant endormi les charnelles voluptés / par tes combats et tes prières de veilleur, / Père vénérable, dans la paix / tu t’es endormi en vérité, / et c’est un vigilant gardien / que nous avons en toi, nous qui t’honorons de tout coeur.
Plus vénérable que les Anges tu as paru, / Vierge pure, en enfantant leur créateur; / c’est pourquoi, je t’en supplie, / sanctifie mon esprit / et, chassant la nue des passions, / sur mon âme répands ta clarté.
Cathisme, t. 8
Par la tempérance ayant soumis à l’âme les charnelles passions, / comme un ange tu parus, bienheureux Père, dans ton corps; / tu fixas ta cabane sur un arbre, comme oiseau chanteur, / et sur les ailes de l’esprit montas vers la hauteur; / puis, ayant acquis le pouvoir des miracles, tu partis / vers le Seigneur que dès l’enfance tu aimais; / c’est pourquoi nous te chantons: Intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout coeur ta mémoire sacrée.
Théolokion
Toute-sainte et virginale Mère de Dieu, / guéris les funestes passions de mon âme, je t’en prie, / accorde-moi la rémission des péchés / qu’en ma folie j’ai commis, souillant mon âme et mon corps. / Malheureux que je suis, que ferai-je, hélas, / à l’heure où les Anges sépareront mon âme de ce pauvre corps? / Alors, notre Dame, sois mon aide, mon ardente protection, / car tu es l’espérance de ton indigne serviteur.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l’Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / l’Agnelle poussa d’amères plaintes et dans ses larmes s’écria: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton coeur. / Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, / accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés / à tes serviteurs qui célèbrent ta divine Passion.
Ode 4
Comprenant ton divin abaissement, / le prophète Habacuc dans son trouble te cria, ô Christ: / Tu es venu pour le salut de ton peuple, / pour sauver ceux qui te sont consacrés.
Ecoutant les paroles vivifiantes de l’Esprit, / tu quittas l’amer océan de cette vie / et sous les flots de tes pleurs / asséchas le torrent des passions.
Plein de grâce et de sagesse, Père saint, / dans le calme tu cherchas / le Bienfaiteur de l’univers / et trouvas sa clarté.
Eminente est devenue ta vie / par la violence que ta nature en a subie / et, l’Esprit aidant, / tu délivras les hommes d’un mal plus violent.
Nous te chantons, Souveraine ayant porté / notre Dieu, sans qu’on puisse l’expliquer, / et qui surpasses incontestablement / les choeurs des Anges par ta splendide beauté.
Ode 5
Seigneur qui te revêts de lumière comme d’un manteau, / devant toi je veille et vers toi monte mon cri: / illumine les ténèbres de mon âme, / ô Christ, en vertu de ton amour.
Elevant tes regards et tes pensées / vers celui qui sur la croix fut élevé, / sur ton arbre tu persévéras, / brûlé par la chaleur et gelé par les frimas.
Tout entier tu devins incandescent / au point de tenir des braises ardentes dans tes mains / et d’encenser, lorsqu’y fut mis l’encens, / l’empereur, bienheureux Père David.
Ce n’est plus en symbole ou en pensée / que tu contemples la divine beauté, / mais face à face, Père bienheureux, / puisque pour toi les miroirs ont disparu.
De la vigne divine tu parus, / vénérable Père, le merveilleux raisin / qui verse le vin de componction / à ceux que trouble l’ivresse des passsions.
Guide ma vie et les mouvements de mon esprit, / Vierge pure, vers la divine volonté / de celui qui, en naissant de toi / incffablcment, est descendu parmi nous.
Ode 6
Quand souffle sur mon âme la tempête dévastatrice, / ô Christ et Seigneur, apaise l’océan de mes passions / et délivre-moi du mal, / ô Dieu de miséricorde.
Tu t’es montré la demeure de l’Esprit divin / en t’enfermant dans ton minuscule réduit / et plutôt que la voie large choisissant / l’étroit chemin, vénérable Père David.
Ton âme, tu l’as soumise, Père saint, / aux préceptes du Seigneur / et tu fus rempli de clarté, / capable d’accueillir les dons de l’Esprit.
Ta vie que les miracles ont parée, / Père théophore, fut transmise en vérité / jusqu’aux bouts du monde; c’est pourquoi / nous t’acclamons avec foi.
Divine Mère, surnaturellement / de tes chastes entrailles fut tissée la chair / du Créateur de l’homme; c’est pourquoi, / comme il est juste, nous te chantons.
Kondakion, t. 1
Sur l’arbre, perché comme un oiseau chanteur, / tu fus toi-même un rameau toujours en fleur, / produisant les fruits de tes vertus / et devenant un autre Paradis / en cultivant sagement dans ton coeur / cet arbre de vie qu’est le Christ; / sans cesse demande pour nous, bienheureux Père David, / la grâce d’en jouir à jamais.
Synaxaire
Le 26 Juin, mémoire de notre vénérable Père David de Thessalonique.
A l’antique David le voilà réuni, nouveau David qui par l’ascèse en a fini avec cet autre Goliath, les passions charnelles.
Le vingt-six, il franchit les portes éternelles.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
Le Très-Haut, le Seigneur Dieu de nos Pères, / détourna la flamme et couvrit de rosée les Jeunes Gens / qui chantaient d’une même voix: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Inébranlable sur les branlantes ramures tu restas, / abreuvé aux flots de tes larmes abondamment / et sans cesse psalmodiant: / Seigneur notre Dieu, tu es béni.
Tout désir, vers Dieu tu l’élevas / et de tout ton coeur tu as fait / l’urne contenant les dons de Dieu, / Père théophore, pour les siècles.
Réglant toute ta vie sur la divine volonté, / tu as atteint, conformément à ton espoir, / Père théophore, la métropole d’en- haut, / dont tu es devenu le citoyen;
Lorsqu’il te vit resplendir et dans tes mains / tenir les braises allumées, / le souverain fut stupéfait / et se prosterna devant toi.
Le genre humain, par ton enfantement, / est délivré de la malédiction: / seule bénie et pleine de grâce, ô Mère de Dieu, / nous te glorifions dans les siècles.
Ode 8
Pour toi, Dieu créateur, / dans la fournaise les Jeunes Gens / formèrent un choeur avec tout l’univers et chantaient: / Toutes ses oeuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Lumière du matin / pour les enténébrés de cette vie, / tu fais luire, bienheureux Père, la clarté / de la connaissance pour tous ceux qui te chantent avec amour / en exaltant le Christ dans les siècles.
De l’homonyme roi / imitant les vertus fidèlement, / tu fus humble, droit et doux; c’est pourquoi, Père saint, / avec lui pour les siècles tu as trouvé / la terre qu’en héritage possèdent les doux.
Pilier resplendissant / de la vie monastique, bienheureux David, / tu fus, toi aussi, un prophète divin, / puisque tu prédisais l’avenir, / sous l’inspiration du saint Esprit.
Auguste et sacro-saint, / rassasié des jours que te donna l’Esprit, / dans l’extrême vieillesse tu quittas cette vie, / Père vénérable, en toute sainteté / et tu vis désormais dans les siècles.
O Vierge, c’est bien toi / cette beauté de Jacob / que Dieu a chérie et qu’il a choisie; / et nous tous, comme la seule bénie, / nous te chantons dans tous les siècles.
Ode 9
Isaïe, danse d’allégresse, / car la Vierge a mis au monde un fils, / de son sein est né l’Emmanuel: / parmi nous Dieu se fait homme, / il a pour nom Soleil levant, / et nous qui le glorifions, / ô Vierge, nous te disons bienheureuse.
En ce jour célébrons, fidèles / tous ensemble réunis, / la sainte festivité / du Père ayant brillé dans l’ascèse, / car lui-même entièrement / il s’est consacré / à Dieu par la perfection de sa vie.
Tu as poussé comme un arbre / planté au bord des eaux / et tu portas les fruits / des vertus spirituelles; / dans les branches ayant fixé / ton nid d’aigle, tu volas / vers le ciel sur les ailes de l’esprit.
Contemplant d’avance / tel un prophète, saint David, / ta corporelle mort, / au peuple tu l’annonces, / lorsqu’envoyé auprès de l’empereur / tu en eus fait cesser / la violente irritation contre lui.
Père vénérable, / ta mémoire sacrée / en ce jour nous sanctifie / qui la célébrons d’un coeur fidèle, / car saintement tu as vécu / et, depuis ta dormition, / tu exultes avec les Saints pour toujours.
Ezéchiel t’a vue d’avance / comme porte de clarté / par laquelle est passée / la lumière véritable, / le Christ notre Dieu: supplie-le donc / sans cesse de m’ouvrir / les portes du repentir, Vierge pure, je t’en prie.
Le reste de l’office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

27 JUIN
Mémoire de notre vénérable Père Samson l’Hospitalier.

VÊPRES
Lucernaire, t. 1
Père au grand renom, / ayant fondu l’élan de la chair / sous le feu de l’ascèse, / comme jadis Elie tu habitas le désert, / purifiant ton esprit / en le tenant incliné / de manière incessante vers Dieu; / à présent supplie-le d’accorder / à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Père aux divines pensées, / par l’absence de passions / tu as rejoint le nombre des Ascètes / dans les saintes demeures devenues ton logis, / là où sans cesse tu vois / la lumière sans déclin / et où se trouve l’arbre de vie; / à présent supplie-le d’accorder / à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Père divinement inspiré, / comme luminaire tu as brillé, / illuminant la terre entière / de la splendeur de tes miracles, Samson, / chassant la sombre nue des funestes maladies / et faisant disparaître les noirs démons; / désormais prie le Christ d’accorder / à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Divin char de pureté / qui dépasses tout esprit, / Marie, emporte-moi loin du cercle de mes péchés, / au pays de repentance conduis-moi, / m’entourant de ta puissante protection: / tu en as le pouvoir, en effet, / comme la Mère du Dieu tout-puissant.
Stavrothéotokion
La Brebis vierge, la Souveraine immaculée, / voyant sur la croix son Agneau / sans forme et sans grâce, s’écria / dans ses larmes: Hélas, ô mon Fils, / où est passée ta beauté, / où est ta belle apparence, doux Enfant, / et ton charme resplendissant, ô mon Fils bien-aimé?
Tropaire, t. 8
Vénérable Père, tu as obtenu / le salaire que ta patience t’a mérité, / car tu fus infatigable dans l’oraison / et tu aimas les pauvres sans jamais te lasser. / Bienheureux Samson, prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, avec l’acrostiche: En cantiques, Samson, je te chante. Joseph.
Ode 1, t. 2
Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu’il a soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s’est couvert de gloire.
Sur moi qui m’apprête à célébrer / par des hymnes ta lumineuse festivité / fais descendre la clarté, / toi qui devant le trône du Seigneur / portes couronne, Bienheureux.
Chérissant les seuls biens qui mènent à la vie, / de ce monde, Samson, / tu as dédaigné les agréments / pour gagner l’héritage surnaturel; / c’est pourquoi tous ensemble nous te glorifions.
Obéissant au précepte du Seigneur, / vers la cime des vertus / joyeusement tu es monté / par ta miséricorde envers tous; / c’est pourquoi nous te disons bienheureux.
Des pauvres tu es devenu / l’auxiliateur compatissant, / des infirmes l’excellent médecin / et des affligés le défenseur; / Dieu pour cela t’a glorifié.
Comme puissante protection de tous les affligés, / toi qui mis au monde / d’ineffable manière notre Dieu, / Vierge pure, nous te glorifions / et bienheureuse te disons.
Ode 3
Seigneur, affermis nos coeurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché, / et plante la crainte de ton « nom / dans les coeurs de ceux qui te louent.
La divine miséricorde, tu l’acquis / par miséricorde de Dieu / et tu méritas d’entendre sa voix / t’inviter au céleste banquet.
De Samson louons la sainteté: / imitant la tendresse du Seigneur, / envers les malades il fut compatissant / et des pauvres revêtit la nudité.
Ta vie, tu l’as passée en toute sainteté; / aussi parmi les Saints tu fus compté / et, digne de l’ineffable lumière, / tu as rejoint leurs demeures dans le ciel.
A toi bonheur et prospérité, / puisque tu as observé / les divins préceptes du Seigneur; / prie-le de sauver ton troupeau.
De mon âme, Vierge pure, et de mon coeur / dissipe les ténèbres et donne-moi / de vivre en digne fils du jour, / pratiquant les préceptes du salut.
Cathisme, t. 1
D 'une âme généreuse, Père Samson, / tu secourus les pauvres par d’abondantes distributions; / et, maintenant que tu as rejoint le royaume d’en-haut, / tu as reçu les récompenses de tes efforts; / c’est pourquoi, dans l’allégresse du coeur, / nous te disons bienheureux.
Théolokion
Unique protectrice des croyants, / ne cesse pas de supplier / le Dieu que tu as enfanté / d’une manière qui dépasse l’esprit et la raison, / afin qu’il sauve nos âmes de toute affliction, / de tout malheur ou péril, / Vierge Mère qui du monde es le secours / et des pécheurs la protection.
Stavrothéotokion
L’Agnelle immaculée, voyant l’Agneau et le Pasteur / suspendu sans vie sur le bois, / pleurait et maternellement gémissait en disant: / Comment souffrirai-je, ô mon Fils, / ton ineffable condescendance et ta volontaire Passion, / Seigneur de toute bonté?
Ode 4
Seigneur, j’ai perçu le plan de ton salut / et je t’ai glorifié, seul Ami des hommes.
Sur les coeurs de tous ceux qui te disent bienheureux / tu envoies ta lumière comme un astre resplendissant.
Tu endormis toute corporelle volupté, / par tes veilles rejetant de tes paupières le sommeil.
Aux pauvres tu fis largesse par amour du Christ / et dans la joie tu as reçu l’héritage d’en-haut.
Sur terre saintement tu as vécu / et tu as trouvé les éternelles délices, Théophore bienheureux.
Nous te disons bienheureuse et te chantons, / lumineux palais du Verbe, Souveraine immaculée.
Ode 5
Toi qui es la source de clarté / et le créateur des siècles, / Seigneur, dirige-nous / à la clarté de tes commandements: / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi.
La très-pure lumière qui en toi, / Père vénérable, reposait / t’a permis de resplendir / et d’illuminer les croyants / sous l’éclat de tes vertus.
Tu devins, en ta grande compassion, / pour les pauvres un trésor, / pour les infirmes un médecin, / et pour eux tu édifias / un hospice où tant de maux étaient guéris.
Te purifiant toi-même en vérité, / Père théophore, / de la fange des passions, / tu devins un temple pur de l’Esprit saint; / et pour cela nous t’acclamons.
Par des cantiques nous te célébrons, / toi la beauté de Jacob, / Vierge toute-sainte, immaculée, / dont pour nous est né, porteur de chair, / le Dieu devant qui tremble l’univers.
Ode 6
Encerclé par l’abîme de mes péchés, / j’invoque l’abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi.
Ouvrant aux pauvres la tendresse de ton coeur / et leur montrant parfaitement ta compassion, / tu as acquis les célestes trésors, illustre Samson.
Tu as construit, pour la gloire de notre Dieu, / un saint hospice où les fidèles, Bienheureux, / puissent guérir de toutes sortes de maux.
Saintement tu as passé ta vie / et parmi les Saints tu demeures, intercédant / pour nous qui t’honorons fidèlement.
Tu es la chambre lumineuse, le palais, / par divine grâce, Vierge immaculée, / le ciel très haut du divin Roi de l’univers.
Kondakion, t. 4
Comme excellent médecin / et comme officiant d’un sacrifice agréable au Seigneur, / par des hymnes et des psaumes nous célébrons / ta sainte mémoire, Samson, / en glorifiant le Christ qui t’a donné le pouvoir des guérisons.
Synaxaire
Le 27 Juin, mémoire de notre vénérable Père Samson l’Hospitalier.
Samson tira jadis, d’étonnante façon,
le miel d’une carcasse; et toi, nouveau Samson,
c’est la myrrhe qu’au sépulcre tu fais produire.
Le vingt-sept meurt Samson qui fait sourdre la myrrhe.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d’or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d’une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Ayant le Christ pour te fortifier dans les épreuves, Bienheureux, / sans naufrage tu franchis / l’océan furieux de cette vie / et joyeusement tu abordas / au calme port en t’écriant: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Avec beaucoup de sagesse et de charité, / vénérable Père bienheureux, / tu as construit la plus vaste des maisons / où pussent recevoir la guérison / ceux qui s’y réfugiaient en psalmodiant: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Samson, luminaire étincelant / du divin éclat de tes vertus, / tu as illuminé les confins de l’univers; / c’est pourquoi, nous les fidèles réunis, / nous te disons bienheureux et nous chantons: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Jadis la toison d’avance figura, / Vierge sainte, ton sein pur ayant reçu / la rosée céleste qui rafraîchit / ceux qui dans la fièvre du péché / éprouvaient la soif et s’écriaient: / Bénie sois-tu qui dans la chair enfantes Dieu.
Ode 8
Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en un fraîche rosée, / toutes ses oeuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Père Samson, toi qui mouvais joyeusement / ta langue pour chanter des hymnes à Dieu, / par la tempérance tu soumis à l’âme / les passions charnelles et tu devins / un fidèle serviteur du Christ, / un héritier de la céleste cité.
Ton esprit très-pur, qu’illuminait / les clartés divines, / devint resplendissant / et capable de capter le pur éclat de Dieu, / Père théophore et bienheureux / que par des hymnes nous honorons.
Avec gloire ayant mené très-sainte vie, / bienheureux Samson, / manifestement / tu fus glorifié en ton passage vers Dieu; / la mémoire de ta justice, en effet, / demeure pour les siècles.
Apaise, Vierge pure et bénie, / la tempête déchaînée de mes passions / et combats les ennemis incorporels / qui assaillent sans pitié / le misérable que je suis; / alors je pourrai te chanter avec foi.
Ode 9
Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, / est venu du ciel / renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d’une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l’unisson / dans nos hymnes nous le magnifions.
Voici, ta mémoire, Père saint, / comme soleil s’est levée / sur tous pour éclairer / ceux qui te glorifient en elle / comme serviteur divin du Christ, / héritier de son royaume / et compagnon de tous les Saints.
Combien lumineuse fut ta vie, / grande ta gloire et fortuné le tombeau / où gisait ton précieux corps, / faisant sourdre la santé / pour les fidèles s’approchant / et demandant le secours / de ton aide chaque jour.
A tout jamais ne cesse pas de visiter, / Père, nous t’en prions, / les lieux de guérison / que ton exemple a suscités: / en ta grande compassion / ne cesse pas de veiller sur nous, / allégeant nos âmes de leurs maux.
Toi qui rayonnes comme un soleil éblouissant / sur ceux qui te vénèrent, Père saint, / de nos âmes éclaire aussi les sens / et de la divine splendeur / fais que nous puissions avoir, / par tes prières, notre part, / bienheureux Père Samson.
Reconnaissant ta divine maternité, / Vierge toute-sainte, / nous sommes illuminés / par les brillantes clartés de celui / qui de toi prit chair ineffablement / et nous échappons aux ténèbres des passions, / à tout péril et tout malheur.
Le reste de l’office de Mutines, et le Congé.

28 JUIN
Translation des reliques des saints guérisseurs anargyres Cyr et Jean.

VÊPRES
Lucernaire, t. 4
Honorons de nos chants / les deux Martyrs éclairés / par la lumière de la sainte Trinité: / ils sont les bases de la foi, / les fleurs d’où s’exhale le vrai parfum / de la connaissance de Dieu, / Cyr et Jean, qui pour nous / sans cesse intercèdent auprès du Christ notre Dieu.
Ayant brillé tout d’abord / par l’ascèse et l’éclat de ta vie, / à la fin, c’est par ton combat de martyr / que tu ornas ton âme, illustre Cyr; / et toi, saint Jean, tu as quitté l’armée du terrestre roi / pour rejoindre la milice du ciel; / priez le Sauveur, tous les deux, / pour ceux qui célèbrent votre mémoire, Bienheureux.
Pour les malades, Bienheureux, / vous vous êtes montrés des médecins, / par la foi vous avez lui comme astres sans déclin, / compagnons des Martyrs ayant reçu / en vérité la couronne donnée par Dieu; / Cyr et Jean, thaumaturges renommés, / sans cesse intercédez / pour nous qui vous chantons avec foi.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Le redressement de ceux qui ont failli, / la résurrection de l’humanité mise à mort, / c’est toi, Vierge toute-sainte qui enfantas / le Fils de Dieu égal au Père en nos pensées / et qui, naissant de toi, réunit à notre chair la divinité; / prie-le d’épargner les périls / et les épreuves à tous ceux / qui te glorifient en la pureté de la foi.
Slavrolhéotokion
Lorsqu’elle vit ta mise en croix, / ta virginale Mère, Seigneur, / fut saisie de stupeur et s’écria: / Voici ce que t’offrent en retour / ceux qui jouirent de tes bienfaits! / Ne me laisse pas seule au monde, je t’en prie, / mais ressuscite bientôt, / pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.
Tropaire, t. 5
Seigneur, tu nous as donné comme invincible rempart / les mira-
cles de tes saints Martyrs: / par leurs prières, ô Christ notre Dieu,
ruine les complots des païens, / affermis le règne de la foi, / dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes.
MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occlurent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, avec l’acrostiche: Du mal, donneurs de biens, délivrez-moi. Joseph.
Ode 1, t. 2
Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu’il a soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s’est couvert de gloire.
Bienheureux qui avez mis fin / à la puissance de l’ennemi / par la puissante grâce du Paraclet, / contre la tyrannie des passions / rendez-nous forts, nous vous en prions.
En athlètes vous avez fait périr / l’ennemi, saints Martyrs ayant reçu / le pouvoir de guérir les incurables maladies; / guérissez donc à présent / les passions de mon coeur.
Ceux qui sur terre vous disent bienheureux, / délivrez-les des passions / par vos intercessions, / Cyr et Jean, divins serviteurs / du Verbe qui précède tout début.
Pleine de grâce tout-immaculée / qui réconcilias notre humanité / avec le Trésor de bonté, / de la sombre perdition, / des périls et de la tempête sauve-nous.
Ode 3
Seigneur, affermis nos coeurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché, / et plante la crainte de ton nom / dans les coeurs de ceux qui te louent.
Pour le Christ ayant milité loyalement, / vous avez couvert de honte les impies; / victorieux Athlètes bienheureux, / délivrez-moi de l’éternelle honte, je vous prie.
Donneurs de biens et sauveurs de ceux qui en tout temps / avec foi se réfugient auprès de vous, / guérissez les passions de mon corps / et procurez à mon âme le salut.
Toute-sainte qui as enfanté / celui qui ôte les maux dont souffrent les mortels, / guéris mon corps et mon âme broyés par le mal, / Vierge toute-dignc de nos chants.
Cathisme, t. 4
Foulant aux pieds les terrestres plaisirs, / vers le divin sommet du témoignage, saints Martyrs, / dans la grâce vous êtes montés brillamment, / flambeaux de l’univers, Cyr et Jean; / c’est pourquoi nous vous prions de nous sauver / des ténèbres du péché et de guérir nos maladies / en suppliant le Maître universel, notre Dieu.
Théotokion
Qui pourrait dire la multitude de mes impures pensées, / les inconvenances dont foisonne mon esprit, / et les assauts des ennemis incorporels contre moi, / leurs maléfices, qui pourrait les dénombrer? / Mais toi, Vierge tout-immaculée, / accorde-moi, dans ta bonté, / par tes prières la délivrance de tout mal.
Stavrolhéotokion
Celle qui t’a mis au monde à la fin des temps, / Verbe né du Père intemporel, / te voyant suspendu sur la croix, / ô Christ, gémissait en disant: / Hélas, ô mon Fils bien-aimé, / pourquoi te laisses-tu crucifier / par des hommes impies, / toi le Dieu que chantent les Anges dans le'ciel? / Longanime Seigneur, gloire à toi.
Ode 4
Je te chante, Seigneur, car j’ai ouï ta voix / et suis rempli d’effroi, / car jusqu’à moi tu es venu, / vers la brebis perdue que tu cherchais, / et c’est pourquoi je glorifie / ta condescendance envers moi.
Illuminés par le splendide éclat / du mystique soleil, / Athlètes victorieux, / vous avez fait périr le prince des ténèbres; / de sa funeste influence délivrez-nous / en éclairant nos pensées.
Vous êtes, victorieux Martyrs, / le glaive à deux tranchants / taillant en pièces les impies / et par grâce vous avez broyé les armes du démon; / des flèches de l’ennemi gardez-nous donc, / par vos prières, sains et saufs.
Par suite de mes nombreuses fautes, saints Martyrs, / en de nombreuses maladies je suis tombé; / et je vous prie pour obtenir / le trésor de votre compassion / par une prompte guérison; / prêtez l’oreille à mon appel.
Selon ta coutume, ô Vierge, fais pleuvoir / sur nous le trésor de ton grand amour / en faisant cesser les corporelles maladies / et les spirituelles passions / des fidèles s’approchant de toi, / notre Dame, toi la cause de tout bien.
Ode 5
Toi qui es la source de clarté / et le créateur des siècles, / Seigneur, dirige-nous / à la clarté de tes commandements: / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi.
En laissant déchirer les membres de votre corps, / vous avez déchiqueté la folie des ennemis; / guérissez donc mon âme / lacérée par le péché, / divins Martyrs du Seigneur.
Dyade bienheureuse des victorieux Martyrs, / demande pour nous la rémission / de nos nombreuses transgressions / et la parfaite guérison de nos infirmités, / nous t’en prions avec foi.
Le péché, comme une maladie, / s’est emparé de moi / et me tourmentent les peines de la chair: / saints Martyrs, délivrez- m’en / par vos prières au divin Bienfaiteur.
Apaise la houle qui secoue / ma pauvre âme, je t’en prie, et fais cesser / les souffrances de ma chair, / toi qui sans douleurs as enfanté / notre Dieu incarné.
Ode 6
Encerclé par l’abîme de mes péchés, / j’invoque l’abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi.
La demeure de mon âme ébranlée par l’ennemi, / affermissez- la par vos prières, saints Martyrs, / vous qui êtes pour l’Eglise d’inébranlables fondements.
Guérissez toutes nos infirmités, / glorieux Martyrs que Dieu nous a donnés / pour veiller sur nos âmes et sur nos corps.
Comme au havre, j’aborde, saints Martyrs, / à votre temple sacré, vous priant de me sauver, / car l’affliction et l’infirmité ont déchaîné leurs flots contre moi.
Toi qui surpasses les Puissances angéliques, ô Vierge immaculée, / par tes prières fais que je surmonte le mal causé par les démons, / afin que dans l’action de grâces je te puisse glorifier.
Kondakion, t. 3
De la divine grâce ayant reçu / le don des miracles, saints Martyrs, / sans cesse vous faites merveille en retranchant nos passions / par votre invisible opération, / Cyr et Jean, vous les thaumaturges, les célestes médecins.
Ikos
Vous étant vous-mêmes offerts à Dieu, / généreux et saints Martyrs, / vous avez souffert toute l’épreuve des tourments / et pour lui subi la mort, de tout coeur; / après votre fin vous faites jaillir / les divines grâces pour tous ceux / qu’atteignent les diverses maladies / et qu’affligent de nombreux maux; / hélas! je suis l’un de ceux-là, / le premier, malheureux que je suis; / en mon âme et mon corps je souffre de cruelles plaies / et dans ma foi je m’écrie: / guérissez-moi, vous les thaumaturges, les célestes médecins.
Synaxaire
Le 28 Juin, mémoire de l’invention des reliques des saints guérisseurs anargyres Cyr et Jean.
Au jour, les ossements des deux saints Anargyres font jaillir les miracles en fleuve gratuit.
Les précieuses reliques des excellents mires lurent au mois de juin retrouvées, le vingt-huit.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d’or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d’une fraîche rosée; / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Ayant renoncé, dans la perfection de votre esprit, / saints Martyrs, à l’éphémère sort, / vous vous êtes préparés pour le combat, / puis, ayant mis à terre le tyran, / du ciel vous avez reçu le pouvoir de guérir en psalmodiant: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Dans la fièvre de nombreuses maladies, / je me réfugie sous votre ardente protection, / saints Martyrs, et je vous prie, / dans les souffrances de mon coeur, / guérissez-moi vite pour que je m’écrie: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Ma chair est exposée à de funestes maladies / et mon âme, obscurcie / par les péchés, les passions et les pensées: / je vous prie, vous les joyaux des Martyrs, / hâtez-vous, illustres Cyr et Jean, / de venir me délivrer.
Des hommes pervers, des funestes démons, / des malheurs de cette vie, / de la détresse et de tout mal, / Vierge sainte, garde- moi / sain et sauf pour psalmodier: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Ode 8
Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses oeuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Par tes prières d’intercession / chasse loin de nous / toute corporelle maladie / et toute langueur de notre âme, / bienheureuse dyade, afin que nous puissions / te vénérer dans tous les siècles.
Cyr et Jean, thaumaturges et médecins, / guérissez nos infirmités; / quant à l’élan de nos passions, / dirigez-le vers les sentiers divins, / afin que nous puissions / vous acclamer comme il se doit.
Dans l’insouciance j’ai dépensé ma vie / et je crains le redoutable jugement: / délivrez-moi de la condamnation, / saints Martyrs, en devenant / pour mon âme assombrie par les passions / de chaleureux intercesseurs.
Je te chante, unique divinité, / je me prosterne devant / la trinité de tes aspects, / Père, Verbe et saint Esprit, / joie des martyrs et force de tous ceux / qui te chantent de leurs choeurs incessants.
Le Dieu suprême, Vierge pure, est apparu / dans la similitude / de la chair qu’il prit de toi; / de nous tous qui vivons en commettant le mal / et redoutons les éternels châtiments, / sans cesse, ô Vierge, prie-le d’avoir pitié.
Ode 9
Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, / est venu du ciel / renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d’une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l’unisson / dans nos hymnes nous le magnifions.
Glorieux et saints Martyrs qui vous tenez / avec les choeurs des Athlètes victorieux / et qui êtes parés de la divine splendeur, / demandez au Seigneur Jésus / qui surpasse tout être par sa beauté / de faire que nos coeurs / en reflètent sans cesse l’éclat.
Comme lis du mystique Paradis, / vous les Athlètes du Seigneur, / sur toute âme vous répandez / votre suave parfum; / chassez donc loin de moi / les relents de mes passions / en m’accordant la grâce et la santé.
Faites cesser le flux de mes passions, / saints Martyrs, comme jadis / sous les flots de votre sang / vous avez arrêté la marée montante de l’erreur / et demandez pour moi le don des pleurs / afin que de toute souillure du péché / je me trouve blanchi.
Votre temple, rayonnant de guérisons / plus lumineuses / que l’éclat du soleil, / chasse les ténèbres des passions; / et moi qui m’en approche avec foi, / donnez-moi de resplendir aussi, / admirables thaumaturges Cyr et Jean.
La nuée lumineuse, c’est bien toi / qui as tenu dans tes bras / le Soleil de justice sans déclin, / Vierge pure; aussi je te demande: / moi que tant de maux ont assombri, / éclaire-moi, pour que sans fin / je te puisse glorifier.
Le reste de l’office cle Matines comme d’habitude, et le Congé.

29 JUIN
Mémoire des saints, glorieux et illustres apôtres Pierre et Paul, les protocoryphées.

PETITES VÊPRES
Lucernaire, t. 4
A ton Eglise, Seigneur, / tu donnas ces motifs de fierté, / tes Apôtres sacrés, Pierre et Paul, / pour qu’en elle brillent ces flambeaux spirituels / comme astres qui éclairent tout l’univers; / par eux tu as illuminé les ténèbres du couchant, / ami des hommes, Jésus tout-puissant, / Sauveur de nos âmes.
A ton Eglise, Seigneur, / tu donnas comme soutiens / la fermeté de saint Pierre, ce rocher, / la brillante sagesse et le savoir de saint Paul, / et la prédication de l’un et l’autre pour dissiper / l’erreur de ceux qui méconnaissaient le vrai Dieu; / initiés par eux, nous te chantons, Jésus tout-puissant, / Sauveur de nos âmes.
Aux pécheurs tu donnas / comme exemples de conversion / tes deux Apôtres, dont l’un te renia au moment de ta Passion, / puis amèrement s’en repentit, / et l’autre, s’opposant à ta prédication, la persécuta; / et tous les deux, tu les mis à la tête de l’assemblée / de tes amis, Jésus tout-puissant, / Sauveur de nos âmes.
Gloire au Père, t. 2
Pierre, coryphée des Apôtres glorieux, / toi la pierre de la foi, / et Paul, orateur et luminaire des saintes Eglises de Dieu, / devant le trône divin / intercédez auprès du Christ en faveur de nous tous.
Maintenant... Théotokion
Mon espérance, ô Mère de Dieu, / tout entière je la mets en toi: / garde-moi sous ta protection.
Apostiches, t. 6
Apôtres et Disciples du Christ, / illustres prédicateurs, / vous qui sur terre avez mené la course à bonne fin, / ne vous lassez pas d’intercéder / pour tous ceux qui vous chantent avec foi.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu’aux limites du monde.
Sans cesse ballotés / par la tempête de cette vie, / nous te crions: Sauve-nous, Dieu très-bon, / en exauçant l’intercession / des sages coryphées de tes Apôtres divins.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l’oeuvre de ses mains le firmament l’annonce.
Saints Disciples de Dieu, / initiés et docteurs, / princes des Apôtres, Pierre et Paul, / intercédez auprès du Créateur de l’univers, / le Seigneur de gloire, en notre faveur.
Gloire au Père... Maintenant...
Sainte Vierge, Mère de Dieu, / implore le Seigneur pour qu’il nous donne à chacun, / par tes prières, le pardon de nos péchés / et nous sauve, en sa bonté / et son amour pour les hommes.
Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.
GRANDES VÊPRES
Premier Cathisme: Bienheureux l’homme.
Lucernaire, t. 2
De quels éloges couronner / les apôtres Pierre et Paul? / Corporellement séparés, / ils furent unis par l’Esprit / au premier rang des divins prédicateurs, / l’un comme chef des Apôtres, / le second comme ayant oeuvré plus que tous; / il était donc juste en vérité / que des couronnes d’immortelle gloire leur fussent données / par le Christ notre Dieu / qui nous accorde la grâce du salut. (3 fois)
De quelles hymnes fleuries / célébrerons-nous Pierre et Paul? / Sur les ailes de la théologie / ils ont gagné les confins de l’univers / et se sont élevés jusqu’au ciel; / à l’Evangile de justice ils ont servi de mains, / leurs pieds ont cheminé / pour annoncer la parole de vérité; / ils sont les fleuves de la sagesse et les bras de la croix; / par eux le Christ a brisé l’orgueil du démon / en nous accordant la grâce du salut. (3 fois)
De quels cantiques spirituels / pourrons-nous louer Pierre et Paul? / Ils furent le tranchant non émoussé / du redoutable glaive de l’Esprit / qui fit périr l’impiété des sans-Dieu. / De Rome ils sont le plus illustre ornement / et font les délices de l’univers; / ils sont les tables inspirées / de l’Alliance nouvelle qu’en Sion / le Christ a promulguée, / nous accordant la grâce du salut. (2 fois)
Gloire au Père, t. 4
Par la triple demande «Pierre, m’aimes-tu?» / le Christ a corrigé le triple reniement; / c’est pourquoi Simon répondit à celui qui sonde les coeurs: / Seigneur, tu connais tous les secrets, / tu sais bien que je t’aime. / Et le Sauveur lui répliqua: / Pais mes agneaux, pais mes brebis, / pais le troupeau de ma dilection / que par mon propre sang j’ai réservé pour le salut. / Bienheureux Apôtre, intercède auprès du Christ / pour qu’il nous accorde la grâce du salut.
Maintenant...
L’ancêtre de Dieu, le prophète David, / parlant de toi et s’adressant à celui / qui fit pour toi des merveilles, / a chanté mélodieusement: / A ta droite se tient la Reine. / Car il fit de toi la mère qui nous donne la Vie, / le Christ notre Dieu / qui a voulu virginalement s’incarner en toi / afin de restaurer sa propre image / corrompue par le péché / et de prendre sur ses épaules / la brebis perdue retrouvée sur la montagne / pour la ramener vers le Père / et selon sa volonté la réunir aux puissances des cieux / pour sauver le monde, ô Mère de Dieu, / en lui accordant en abondance la grâce du salut.
Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et tes Lectures.
Lecture de lu première épître cutholique de Pierre
(1, 3-9)
Frères, béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ: dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître, par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour une vive espérance, par un héritage qui ne se peut ni corrompre ni souiller ni flétrir et qui vous est réservé dans les cieux, à vous que, par la foi, la puissance de Dieu garde pour le salut prêt à se révéler au dernier moment. C’est là ce qui fait votre joie, malgré l’affliction passagère que diverses épreuves doivent encore vous causer, afin que la valeur de votre foi, plus précieuse que l’or périssable que l’on éprouve par le feu, devienne sujet de gloire, d’honneur et de louange, à l’apparition de Jésus Christ. C’est lui que vous aimez sans l’avoir vu, en lui vous croyez sans le voir encore, et vous exultez d’une joie ineffable et pleine de gloire, assurés que vous êtes d’obtenir le salut de vos âmes, couronnement de votre foi.
Lecture de la première épître catholique de Pierre
(1, 13-19)
Frères, ceignez les reins de votre esprit, soyez vigilants, espérez pleinement dans la grâce qui doit vous être apportée par la révélation de Jésus Christ. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises de jadis, du temps de votre ignorance; mais, suivant la sainteté de celui qui vous a appelés, devenez saints, vous aussi, dans toute votre conduite, puisqu’il est écrit: «Soyez saints, car moi, je suis saint.» Et si vous appelez Père celui qui, sans acception de personnes, juge chacun selon ses oeuvres, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour ici- bas. Sachez que ce n’est par rien de corruptible, comme l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés de la vaine conduite héritée de vos pères, mais par le sang précieux du Christ, cet agneau sans reproche et sans défaut.
Lecture de la première épître catholique de Pierre
(2, 11-24)
Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et pèlerins, à vous abstenir des charnelles convoitises guerroyant contre l’âme; ayez au milieu des nations une belle conduite: alors ceux-là mêmes qui vous traitent à présent de malfaiteurs, voyant vos bonnes oeuvres, rendront gloire à Dieu au jour de sa visite. Soyez soumis, pour l’amour du Seigneur, à toute humaine institution: soit au roi, comme souverain, soit aux gouverneurs, comme envoyés par lui pour châtier les malfaiteurs et féliciter les gens de bien. Car c’est la volonté de Dieu qu’en faisant le bien vous fermiez la bouche à l’ignorance des insensés. Agissez en hommes libres, non pas en hommes qui fassent de la liberté un voile pour leur malice, mais en serviteurs de Dieu. Respectez tout le monde, aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi. Serviteurs, soyez soumis à vos maîtres avec profond respect, non seulement aux bons et aux bienveillants, mais aussi aux difficiles. Car c’est une grâce que de supporter, par égard pour Dieu, des peines que l’on souffre injustement. Quelle gloire y aurait-il en effet à supporter les coups pour une faute? Mais, si vous faites le bien et que vous supportez d’être maltraités, c’est une grâce auprès de Dieu. Or, c’est à cela que vous avez été appelés, car le Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle afin que vous suiviez ses traces: lui «qui n’a point commis de faute et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude», lui qui insulté ne rendait pas l’insulte, qui maltraité ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge avec justice, lui qui sur le bois «a porté lui-même nos fautes» en son corps, afin que, morts à nos fautes, nous vivions pour la justice.
Litie, t. 2
Venez, tous ensemble avec moi, / assemblée des fidèles, avec ardeur / couronnons d’éloges leur convenant / Pierre et Paul, ces tisseurs de la grâce choisis par Dieu; / car, ayant semé pour les fidèles la parole abondamment, / avec tous ils ont amassé la grâce de l’Esprit; / étant les sarments de la vigne véritable, le Christ, / ils ont fait croître pour nous / le raisin mûr qui réjouit nos coeurs. / En toute franchise disons-leur, / dans la pureté de notre esprit: / réjouissez-vous qui nous fîtes passer / de l’absence de raison au Verbe que vous serviez, / réjouissez-vous, jardin choisi du Créateur et Bienfaiteur, / réjouissez-vous qui avez procuré le bien et chassé l’erreur. / Sans cesse intercédez, nous vous prions, / auprès de notre Maître et Créateur / pour qu’au monde il fasse don de la paix / et qu’à nos âmes il accorde la grâce du salut.
Tous les fidèles, célébrons / les véritables socles et piliers, / les fondements de l’Eglise, les Disciples du Christ, / les trompettes divines ayant claironné / l’enseignement du Maître et sa Passion, / Pierre et Paul, les premiers coryphées. / Sillonnant la terre entière de leur charrue, / ils y semèrent la foi, / infusant la connaissance de Dieu et révélant la Trinité. / Pierre fut le roc et fondement, / Paul, le vase d’élection; / ensemble, comme l’attelage du Christ, / vers la divine connaissance ils ont traîné l’univers, / les nations, les îles, les cités, / et vers le Christ ont ramené les Hébreux; / auprès de lui ils intercèdent désormais / pour le salut de nos âmes.
Pierre, coryphée des Apôtres glorieux, / toi la pierre de la foi, / et Paul, orateur et luminaire des saintes Eglises de Dieu, / devant le trône divin / intercédez auprès du Christ en faveur de nous tous.
Toi la bouche du Seigneur, / la base de la doctrine, saint Paul, / toi qui jadis persécutas le Sauveur Jésus, / tu es devenu le prince des Apôtres, Bienheureux; / tu as vu des choses ineffables, Sage en Dieu, / et, monté jusqu’au troisième ciel, tu t’écrias: / Venez tous avec moi, / auprès du Seigneur nous ne manquerons d’aucun bien!
t. 3
Les citoyens de la céleste Jérusalem, / la pierre de la foi et le prédicateur de l’Eglise du Christ, / ce duo de la sainte Trinité / qui prit le monde en ses filets, / en ce jour, laissant la terre, ont marché / par leur martyre vers Dieu: / pour le salut de nos âmes ils intercèdent auprès de lui.
Gloire au Père, t. 5
Comme la Sagesse de Dieu, / le Verbe qui du Père partage l’éternité, / dans l’Evangile d’avance l’a dit, / illustres Apôtres, vous êtes les sarments / qui sur vos branches portez / le raisin mûr d’agréable saveur / dont nous les fidèles, nous mangeons / pour goûter l’allégresse et la joie; / Pierre, toi le roc de la foi, / et Paul, toi la gloire de l’univers, / des brebis acquises par votre enseignement affermissez le troupeau.
Maintenant...
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, / nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, / inébranlable cité, indestructible rempart, / protectrice intrépide et refuge de nos âmes.
Apostiches, t. 1
Des chaînes et tribulations / que de ville en ville tu supportas, / glorieux apôtre Paul, qui fera le récit? / tes peines, fatigues ou veilles, qui pourra les raconter? / souffrances de la soif et de la faim, / du froid et de la nudité, / la fuite dans la corbeille, la lapidation, les coups de fouet, / les voyages, les naufrages, la haute mer; / en spectacle tu fus livré / devant les Anges et les hommes; et tout cela, / tu le supportas grâce à la force conférée par le Christ / pour gagner le monde à Jésus ton Seigneur. / Aussi, nous te supplions, / nous qui célébrons ta mémoire avec foi, / ne cesse pas d’intercéder pour le salut de nos âmes.
Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu’aux limites du monde.
Qui dira les prisons / que de ville en ville tu supportas, / glorieux Apôtre, qui décrira tes combats / et les peines que tu enduras pour l’Evangile du Christ / afin de gagner l’univers / et de conduire l’Eglise vers le Seigneur? / Demande-lui pour nous la grâce de conserver / jusqu’à notre dernier souffle ta sublime confession, / Paul, apôtre et docteur des Eglises de Dieu.
Les deux racontent la gloire de Dieu,
l’oeuvre de ses mains, le firmament l’annonce.
Acclamons Pierre et Paul, / ces grands luminaires dont l’Eglise resplendit: / plus que soleil ils ont brillé au firmament de la foi / et leurs clairs enseignements ont tiré de l’ignorance les nations. / Le premier, cloué sur une croix, / fit marche vers le ciel, / et là lui furent confiées / les clefs du royaume promises par le Christ; / le second, décapité, / a trouvé près du Sauveur la béatitude méritée. / Par leurs prières, ô Christ notre Dieu, / repousse l’ennemi et donne force à la vraie foi, / dans ton amour pour les hommes.
Gloire au Père, t. 6
Une joyeuse fête resplendit pour le monde en ce jour: / c’est la mémoire sacrée / des apôtres coryphées Pierre et Paul; / Rome exulte de joie / et nous aussi, par nos hymnes et nos chants, / frères, célébrons cette auguste journée. / Apôtre Pierre, réjouis- toi, / ami intime de ton Maître le Christ notre Dieu; / apôtre Paul, réjouis-toi, / héraut de la foi et docteur de l’univers; / et par le crédit que vous avez tous les deux, / saints Apôtres, auprès du Christ notre Dieu / intercédez pour le salut de nos âmes.
Maintenant...
Mon créateur et mon libérateur, le Seigneur Jésus Christ, / Vierge pure, en sortant de ton sein, / de tout mon être s’est revêtu / pour délivrer Adam de l’antique malédiction; / c’est pourquoi, Vierge Mère de Dieu, / nous ne cessons de t’adresser l’angélique salutation: / Souveraine, réjouis-toi / qui nous protèges et nous défends pour que nos âmes soient sauvées.
Tropaire, t. 4
Princes des Apôtres divins / et docteurs de l’univers, / intercédez auprès du Maître universel / pour qu’au monde il fasse don de la paix / et qu’à nos âmes il accorde la grâce du salut.
Si l’on sépare les Vêpres des Matines, on chante, après ce tropaire, le théotokion apolytikion dominical Le mystère caché de toute éternité (voir appendice). Si l'on fait ta Vigile, on chante le tropaire 2 fois, puis Réjouis-toi, Vierge Mère de Dieu, 1 fois (si c’est le samedi soir: Réjouis-toi, 2 fois, puis le tropaire, 1 fois).
MATINES
Après Le Seigneur est Dieu, tropaire des saints Apôtres coryphées et théotokion Le mystère caché de toute éternité.
Cathisme I, t. 8
Délaissant l’abîme de la pêche, tu as accueilli / l’incarnation du Verbe que le Père te révéla divinement depuis le ciel; / alors tu déclaras en toute franchise à ton Créateur: / En toi je reconnais le Fils consubstantiel à Dieu! / C’est pourquoi tu devins à juste titre la pierre de la foi / et celui qui tient les clefs de la grâce dans le ciel. / Saint apôtre Pierre, intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout coeur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, l. 1
Fidèles, à juste titre acclamons / ceux qui nous ouvrent le royaume des deux, / Pierre, l’illustre roc sur lequel l’Eglise fut fondée, / et Paul, son défenseur, qui prit le monde en ses filets; / par eux l’univers fut illuminé / par la foi en la sainte Trinité. / Gloire à celui qui les a glorifiés, / gloire à celui qui leur a donné ce pouvoir / et nous accorde par eux l’éternelle vie.
Maintenant...
O Vierge toute-sainte, tu as porté dans tes mains / le divin Créateur qui s’est fait chair, en sa bonté; / ces divines mains, / élève-les pour le prier / d’écarter de nous les épreuves et les dangers; / et nous qui faisons monter vers toi notre acclamation, / avec amour nous te chantons: / Gloire à celui qui fit sa demeure en toi, / gloire à celui qui est sorti de toi, / gloire à celui qui est né de toi pour nous sauver.
Cathisme II, t. 8
Du ciel ayant reçu l’appel du Christ, / tu fus pour tous le prédicateur de la Clarté / dont tu rayonnas la grâce par tes enseignements; / car tu effaças le culte de la lettre dans la Loi / pour faire briller sur les fidèles la connaissance de l’Esprit; / c’est pourquoi tu fus ravi jusqu’au troisième ciel / et méritas d’atteindre le Paradis. / Saint apôtre Paul, intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout coeur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, I. 4
De lumineuses clartés, / comme astres, vous avez illuminé / tout le monde habité / grâce aux enseignements de votre sainte prédication, / Apôtres du Seigneur et célestes initiés.
Maintenant...
La fervente protectrice des affligés, / notre secours, notre réconciliation avec Dieu, / par laquelle nous fûmes rachetés de la mort, / la sainte Mère de Dieu, / fidèles, nous la disons bienheureuse.
Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous vous magnifions, / saints Apôtres du Christ; / l’univers a reçu la lumière de votre enseignement / et vous avez conduit / vers le Christ les confins de la terre.
Versets 1: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l’oeuvre de ses mains, le firmament l’annonce. 2: Tu en feras des princes par toute la terre. 3: Ses éclairs ont illuminé tout le monde habité. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu’aux limites du monde. J: Dieu se tient au conseil divin, au milieu des juges, pour juger. 6: 11 donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu!
Cathisme, t. 8
Les Coryphées des Apôtres, acclamons-les, / ces grands et brillants luminaires, Pierre et le très-sage Paul, / car ils ont resplendi du feu de l’Esprit saint / au point de consumer les ténèbres de l’erreur; / c’est pourquoi ils ont mérité de devenir / les citoyens du royaume d’en-haut / et sur les trônes de la grâce ils siègent tous les deux. / C’est pourquoi nous chantons: saints Apôtres du Christ notre Dieu, / demandez-lui d’accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout coeur votre mémoire sacrée.
Mère de Dieu, tu as conçu, sans être consumée, / dans ton sein la Sagesse et le Verbe de Dieu, / tu as mis au monde celui par qui le monde fut créé, / tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains, / et tu as allaité le nourricier de l’univers; / c’est pourquoi, Vierge toute-sainte, je te glorifie / et fidèlement j’implore le pardon de mes péchés; / à l’heure où je rencontrerai face à face mon créateur, / Vierge pure et notre Dame, accorde-moi ton secours, / car tout ce que tu veux, tu le peux accomplir.
Anavathmi, la P’ antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...
Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu’aux limites du monde. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l’oeuvre de ses mains, le firmament l’annonce.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.
Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de tes Apôtres...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu...
Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 2
Pierre, coryphée des Apôtres glorieux, / toi la pierre de la foi, / et Paul, orateur et luminaire des saintes Eglises de Dieu, / devant le trône divin / intercédez auprès du Christ en faveur de nous tous.
Deux canons, oeuvre du moine Jean, te premier (t. 4) en l’honneur de saint Pierre, le second (t. 8) en l’honneur de saint Paul. Catavasies: Ma bouche s’ouvrira.
Ode 1, t. 4
Nul n’est semblable à toi, / Seigneur glorifié, / car de ta puissante main, / Ami des hommes, tu as sauvé / le peuple de ton héritage.
Le coryphée des Apôtres, que le Christ / appela au premier rang, / par des cantiques inspirés / en ce jour chantons-lui / la louange méritée.
Le Dieu d’avant les siècles, le Seigneur, / te connaissant d’avance t’a choisi, / Pierre, apôtre bienheureux, / afin de présider / son Eglise, au premier rang.
Ce n’est ni la chair ni le sang, / mais le Père, qui t’inspira / de confesser la divinité / du Christ en le reconnaissant / véritable Fils du Dieu très-haut.
Comme suprême char divin / et montagne sainte chantons / la Mère de notre Dieu / qui vierge est demeurée / même après l’enfantement.
t. 8
Le bâton que Moïse avait taillé / a séparé l’élément qu’on ne pouvait diviser, / le soleil a vu un sol qu’il n’avait jamais vu, / les eaux ont englouti le perfide ennemi, / Israël est passé par l’infranchissable océan, / tandis qu’on entonnait: Chantons pour « le Seigneur, / car il s’est couvert de gloire.
Comme il appelle à l’être le néant, / dans sa divine science le Christ, / bienheureux apôtre Paul, / dès le sein maternel t’a choisi / pour que tu portes devant les nations / son nom qui est au-dessus de tout nom, / car il s’est couvert de gloire.
T’annonçant la disparition de l’erreur / et la future illumination de la foi, / le Christ qui s’était montré / sur la montagne resplendissant / aveugle le regard de la chair, / mais à l’âme fait connaître la Trinité, / car il s’est couvert de gloire.
Circoncis le huitième jour, / plein de zèle pour les traditions de tes pères, / de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, / quant à la Loi, un Pharisien, / tu considéras tout cela comme rebut / afin de gagner le Christ, / car il s’est couvert de gloire.
Sainte Mère du Dieu tout-puissant, / étant de race royale, tu as conçu / le Dieu qui règne sur l’univers, / notre Dame, et dans la chair / surnaturellement l’as enfanté: / sauve-moi du péril, moi qui chante pour ton Fils, / car il s’est couvert de gloire.
«Ma bouche s’ouvrira / et s’emplira de l’Esprit saint: / j’adresse « mon poème à la Mère du Roi; / et l’on me verra, en cette fête « solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles.
Ode 3, t. 4
Ce n’est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n’est d’autre Saint que toi, Jésus Christ.
Les douces lèvres du Christ notre Dieu, / apôtre Pierre, t’ont déclaré bienheureux / et du royaume t’ont désigné comme gardien; / c’est pourquoi nous te chantons.
Sur la pierre de ta divine confession / le Seigneur Jésus a posé / son Eglise inébranlablement: / en elle nous te glorifions.
Pierre, malgré le corps, a surpassé / le rang des Anges, puisque le Christ / a dit qu’au jour de sa glorieuse venue / il siégera pour juger avec lui.
Vierge pure ayant porté le Dieu fait chair, / rends-moi ferme, car je ploie / sous l’assaut de mes passions: / il n’est d’autre auxiliatrice que toi.
t. 8
Tu es le firmament de qui chemine vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur.
Aux âmes des fidèles tu as donné / pour fondement la pierre de grand prix, / la pierre d’angle, le Seigneur et Sauveur.
Sans cesse ayant porté dans ton corps / sincèrement la mort de Jésus, / tu méritas de partager sa vraie vie.
Intercède, bienheureux Paul, / pour que sur le fondement de tes vertus / s’édifie la splendeur des croyants.
Elles te disent bienheureuse désormais, / Vierge pure, comme tu l’as prophétisé, / toutes les générations qui par toi ont trouvé le salut.
« Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et Source intarissa- « ble de la Vie, / tous les chantres qui t’honorent de leurs hym- « nés; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vain- « queurs.
Hypakoï, t. 8
Quelle prison ne t’a vu passer en captif, / quelle Eglise n’a entendu ta prédication? / Damas s’enorgueillit, saint Paul, à ton sujet, / car elle t’a vu terrassé par la clarté, / Rome se glorifie d’avoir reçu ton sang / et Tarse joyeusement vénère ton berceau. / Avec Pierre, cette pierre de la foi, / hâte-toi, viens de Rome nous affermir, / saint Paul, toi la gloire de tout l’univers.
Ode 4, t. 4
Tel est notre Dieu: / de la Vierge il a pris chair; / notre nature, il l’a divinisée; / chantons-le et disons-lui: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Comme l’a promis le Christ, / il a fait de toi / un pêcheur d’hommes divin / et t’a mis en main / le gouvernail de son Eglise.
Puisse le vivifiant Seigneur Jésus, / qui t’a donné le pouvoir / de lier et délier, / Pierre, m’accorder, / à ta prière, le pardon!
Intercède sans te lasser / pour que soit ouvert / le royaume du Christ / à ceux qui, pleins de foi, / glorifient ta mémoire sacrée.
Dame toute-digne de nos chants, / divine Génitrice, purifie / par tes prières mes pensées / et fais-moi porter du fruit, / Mère du Dieu de l’univers.
t. 8
Tu chevauchas tes Apôtres, Seigneur, / et pris leurs rênes dans tes mains; / ton équipage devint le salut / pour les fidèles chantant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Comme un lion féroce, jadis / Saul ravageait l’Eglise du Christ; / mais, dompté par la voix de l’Agneau divin, / il devint le pasteur / du troupeau qu’il avait persécuté.
Celui qui devait illuminer l’univers / se trouve lui-même aveuglé; / Ananias lui est envoyé pour lui donner / la lumière de l’âme et du corps, / Dieu le lui ayant révélé comme vase d’élection.
Damas se glorifie, à juste titre, de Paul: / d’elle en effet comme jadis du Paradis / est sortie cette grande source des flots divins / qui enivra la terre entière / de l’inépuisable connaissance de Dieu.
Le Seigneur de leurs trônes a renversé les puissants, / comme la Vierge Mère l’a dit, / et des biens divins il a comblé les affamés / qui chantent avec foi: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
L’ineffable projet divin / de ta virginale incarnation, / Dieu très-haut, le prophète Habacuc / l’a saisi et s’écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Ode 5, t. 4
Toi qui nous as acquis / comme peuple choisi, / Seigneur, au prix de ton sang, / donne-nous ta paix / et garde en la concorde ton troupeau.
Ayant acquis par amour / la familiarité auprès de Dieu, / le pêcheur illettré / fut comblé de sa faveur au point d’accomplir / par divine grâce des miracles étonnants.
Par amour pour toi, ne possédant / ni or ni argent, / mais le seul trésor de ses vertus, / ton Apôtre divin fut enrichi / du pouvoir des miracles, Seigneur.
Ton efficace parole remettait / les pieds et les chevilles des boiteux: / grâce à l’Esprit divin / s’accomplirent, en effet, / des miracles étonnants.
En s’unissant à la chair qu’il prit de toi, / Vierge pure, Dieu prit corps / en la personne du Fils, / mais n’en resta pas moins, / selon sa nature divine, incorporel.
t. 8
Eclaire-nous de tes préceptes, Seigneur, / et par la force de ton bras tout-puissant, / Ami des hommes, donne au monde la paix.
Tu as choisi la gloire véritable, / saint apôtre Paul, en portant comme trophée / sans cesse la croix du Christ notre Roi.
Pour toi la mort était un avantage, ta vie étant le Christ, / illustre Paul, et tu voulais être crucifié / avec celui qui pour nous fut mis en croix.
Dans le Seigneur, saint Paul, réjouis-toi / qui es sorti de ton corps pour monter / auprès du Christ, notre Dieu vivifiant.
Réjouis-toi, vrai trésor de la virginité: / par toi le premier père fut délivré de la malédiction / et la prime aïeule, rappelée au Paradis.
« L’univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépou- « sée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu « mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux « qui chantent ta louange.
Ode 6, t. 4
Dans le monstre marin Jonas pendant trois jours / te préfigura, ô Christ, toi l’immortel / qui dans le sein de la terre as bien voulu / demeurer trois jours enseveli.
Comme de ta main tu as sauvé jadis / Pierre qui marchait sur les eaux, / du gouffre des épreuves où j’enfonce, moi aussi, / ô Christ, retire-moi.
Pierre, tu as laissé, comme ce marchand, / la pacotille pour les véritables biens / et tu as pêché le Christ, / cette perle de grand ' prix.
Pierre, tu fis périr les insensés / qui croyaient pouvoir tenter l’Esprit très-saint, / dont le premier tu as montré clairement, / bienheureux Apôtre, la divinité.
Pour nous tu mis au monde, incarné, / celui qui transcende tout être, le Verbe Dieu; / c’est pourquoi de lèvres et de coeur / nous proclamons ta divine maternité.
t. 8
Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j’expose mon chagrin, / car mon âme s’est emplie de maux / et ma vie est proche de l’Enfer, / au point que je m’écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi.
Toi qui méprisas tous les charmes d’ici-bas, / épris que tu étais de ton Maître le Christ, / et qui, dans ton désir du salut commun, / aurais même accepté / d’être anathème, séparé de lui, / bienheureux Paul, intercède pour nous tous.
Bienheureux apôtre Paul, le Christ t’a donné / à juste titre droit de cité dans les cieux, / car tu n’avais pas désiré / la cité qui demeure ici-bas, / toi le fidèle servant du Seigneur, / l’intendant de ses mystères divins.
En excellent imitateur de son Maître, / saint Paul, ayant revêtu le Christ, / se fit tout pour tous en vérité / afin de gagner au salut tous ies peuples, / qu’il a sauvés de fait en prenant pour le Christ / les confins de la terre en ses filets.
Sur toi s’est penché le Seigneur, / renouvelant ma nature et faisant / des merveilles, lui le Tout-puissant, / comme tu l’as dit, pure Mère de Dieu, / et, dans son amour des hommes, divinement / de la fosse il m’a sauvé grâce à toi.
Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu’elle a conçu.
Kondakion, t. 2
Les infaillibles prédicateurs de la parole de Dieu, / les Coryphées de tes Apôtres, Seigneur, / auprès de toi ont trouvé le lieu de leur repos, / dans la jouissance de tes biens, / car tu as accueilli leurs souffrances et leur mort / mieux que toute offrande des prémices de la terre, / toi qui seul peux lire dans le coeur des hommes.
Ikos
Rends claire ma langue, Sauveur, / ouvre large ma bouche; / l’emplissant de ton Esprit, donne à mon coeur la componction, / afin que, le premier, j’observe et accomplisse ce que j’enseigne et prescris; / seul celui qui fait ce qu’il enseigne est vraiment grand: / si je ne joins pas les actes aux paroles, je suis une cymbale qui retentit; / donne-moi donc d’énoncer ce qu’il faut et d’agir utilement, / toi qui seul peux lire dans le coeur des hommes.
Synaxaire
Le 29 Juin, mémoire des saints, glorieux et illustres apôtres Pierre et Paul, les premiers coryphées.
Pierre, prêchant le Christ, est mis en croix; et Paul, qui pourfendit l’erreur, se fait trancher le col.
A Rome, le vingt-neuf, leur sang baigne le sol.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7, t. 4
Verbe éternel qui au commencement / étais avec le Père et l’Esprit, / Fils unique, tu es béni, / exalté par-dessus tout, / toi le Dieu de nos Pères.
De la divine providence ayant appris / à imiter la compassion du Christ, / tu fus capable de supporter, / Pierre, avant sa Passion, / la tempête du reniement.
A toi qu’il avait appelé en premier lieu / et qui l’aimais grandement / le Christ, ressuscité du tombeau, / apparut en premier / comme à l’illustre prince des Apôtres.
Pour effacer le triple reniement / qui précéda sa Passion, / le Maître, par trois fois / lui-même te questionnant, / affermit ton amour envers lui.
De ton amour envers le Christ / tu as pris à témoin, / Pierre, le Verbe qui connaît / toute chose, étant Dieu, / et il te confia son troupeau bien-aimé.
Celle qui dans la chair a conçu / le Verbe Dieu qui s’est levé / du Père avant les siècles, disons-la / bienheureuse, nous tous, / comme la Mère du Dieu de l’univers.
t. 8
Jadis dans la plaine de Doura / le tyran fit chauffer la fournaise / pour châtier les fidèles du Seigneur; / mais en elle les trois Jeunes Gens / chantèrent l’unique Dieu en disant par trois fois: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Celui qu’en dernier lieu, / ô Christ, tu avais appelé / est devenu la couronne des Apôtres, leur perfection, / puisque par son zèle il les a tous dépassés; / avec lui le peuple de l’Eglise chante pour toi: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Même si Paul, qui finit en captif, / avait persécuté ton Eglise jadis, / sa première audace fut surpassée / par son zèle des derniers temps, / car il a rassemblé les peuples pour chanter au Christ: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Partant de Jérusalem, tu prêchas / à tous l’Evangile et, faisant / le tour de la terre, saint Paul, / jusqu’au bout de l’Illyrie, / tu enseignas en t’écriant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ravi en extase, tu montas / jusqu’au troisième ciel, Bienheureux, / et, entendant les paroles ineffables, t’écrias: / Gloire au Père très-haut, / au Fils, son reflet qui siège avec lui, / et à l’Esprit divin, celui qui sonde les profondeurs.
Comme pluie sur la toison / en toi, ô Vierge, descendit le Christ notre Dieu / et, porteur de chair, il est sorti de toi, / unissant ce qui était jadis séparé / et donnant la paix sur la terre comme au ciel, / le Dieu de nos Pères, celui qui est béni.
Ils n’adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ode 8, t. 4
Toi qui portes l’univers, / en ta puissance ineffable, ô Christ, / dans la fournaise tu as couvert de rosée / les Jeunes Gens qui chantaient: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.
Le Maître prédisant: / Ils étendront tes mains / et te lieront par la ceinture à la croix, / Pierre, t’ordonna de le suivre en chantant: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.
Par la parole de la grâce tu fis lever / Enée, qui était paralysé, / et de la mort tu fis surgir par miracle Tabitha; / alors, ils chantèrent tous les deux: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.
A Pierre tu montras, ô Christ, / que par l’éclat du saint Esprit / les nations allaient être purifiées; / purifie mon coeur, alors je chanterai: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.
En ton sein la Divinité / par l’une de ses personnes demeurant / tout entière s’est unie à moi, / ô Vierge, et nous te magnifions, / toi la Mère de notre Dieu.
t. 8
Celui qui sur la montagne sainte fut glorifié / et pour Moïse révéla dans le buisson ardent / le mystère de la Mère toujours vierge, / c’est le Seigneur, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles.
Subjugué par ton amour, / Paul subit un merveilleux changement, / car ce n’est plus pour lui-même qu’il vivait, / Dieu de tendresse, mais te portait / vivant en lui pour tous les siècles.
Tu as présenté l’Eglise comme fiancée / à son époux qu’est le Christ, / tu l’as conduite vers les noces, apôtre Paul; / et ta mémoire, porteur de Dieu, / par elle est glorifiée comme il se doit.
Tu as mené le bon combat / et, terminant ta course loyalement, / avec allégresse tu t’es avancé vers le Christ / et de lui, saint Paul, tu as reçu / pour ta justice la couronne méritée.
Trône flamboyant du Seigneur, / réjouis-toi, Epouse inépou- sée, / nuée lumineuse ayant fait briller / le soleil de justice, le Christ, / que nous exaltons dans tous les siècles.
Les nobles Jeunes Gens dans la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n’était qu’une image / maintenant devient réalité, / puisqu’il rassemble tout l’univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses oeuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle.
Ode 9, t. 4
Toi l’Epouse au grand renom, / la très-sainte Mère de Dieu, / qui as enfanté le Créateur / de l’univers invisible ou que l’on voit, / par des hymnes nous te magnifions.
Ton ombre guérissant / les infirmes de leurs maux, / saint Pierre, manifestait / ton immense pouvoir; / c’est pourquoi nous te magnifions.
Simon le magicien / qui, par ses prodiges, contre Dieu / s’élevait jusqu’à la hauteur des deux, / par ineffable puissance divine tu l’as renversé, / saint Pierre; et nous te disons bienheureux.
Saint Apôtre, par ton intercession / procure la rémission de leurs péchés, / l’illumination de leur coeur / et l’allégresse de l’esprit / à ceux qui chantent ta mémoire sacrée.
Vierge ayant conçu notre Dieu, / tu es dite Mère du Seigneur; / comme il est juste, nous les croyants, / d’un même choeur te glorifiant, / par des hymnes nous te magnifions.
t. 8
Tu dépassas notre nature limitée / en concevant le Seigneur, ton créateur, / et pour le monde tu devins la porte du salut; / c’est pourquoi, ô Mère de Dieu, / en hymnes incessantes nous te magnifions.
Devant les chaînes que tu portas, / tel un malfaiteur, pour le Christ, / saint Paul, nous nous prosternons / et nous vénérons en ton corps / tes blessures d’illustre vainqueur.
Ayant levé l’ancre vers celui / qu’assidûment tu chérissais, / tu demeures avec lui comme son serviteur; / et nous qui te supplions, hisse-nous, / par tes prières incessantes, vers toi.
Ce n’est plus en énigmes / ni dans un miroir à présent, / mais face à face que tu vois le Christ, / qui le révèle parfaitement / la connaissance de sa divinité
Tu as reçu le Verbe incorporel / lorsqu’il voulut recréer ma nature; / tu l’as enfanté, ô Vierge, dans la chair; / c’est pourquoi, divine Mère, / sans cesse nous te magnifions.
Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie / la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, / sainte Mère de Dieu.
Exapostilaire
Femmes myrophores
Frères, chantons tous ensemble la cime où culminent les Apôtres, / Pierre et Paul, qui ont répandu sur la terre entière / le feu de leur éclat divin, comme luminaires; / ils sont vraiment les hérauts de la foi et révèlent la doctrine, / ils annoncent la divinité comme des trompettes; / sur eux tout comme sur des colonnes repose l’Eglise, / les temples de l’erreur sont tombés en ruine.
Théotokion, I. 3
Le sublime et prodigieux mystère de ton enfantement, / Vierge pleine de grâce et Mère de Dieu, / les Prophètes l’ont annoncé, / les Apôtres l’ont enseigné, / les Martyrs l’ont confessé, / les Anges le chantent dans les cieux / et sur terre les hommes se prosternent devant lui.
Laudes, I. 4
Recevant la grâce depuis le ciel, / lorsque le Sauveur a posé / au choeur des douze Apôtres la question: / Qui dit-on que je suis? / Pierre, le chef de file des Disciples, bien clairement / proclama la divinité du Christ en disant: / Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant! / Aussi fut-il dit bienheureux pour avoir reçu / cette révélation du haut du ciel / et se vit-il en outre confier / le pouvoir de lier et délier.
Tenant ta vocation / non des hommes, mais du Très-Haut, / lorsque les ténèbres de la terre obscurcirent les yeux de ton corps, / dénonçant ainsi ce que d’obscur a l’impiété, / alors le regard de ton âme fut ébloui / par la lumière du ciel / te découvrant la splendeur de la foi / et dans le Christ notre Dieu tu as reconnu / celui qui des ténèbres fait jaillir la clarté; / intercède auprès de lui pour le salut / et l’illumination de nos âmes.
Pierre, à juste titre tu fus ainsi nommé, / car sur cette pierre le Seigneur / affermit, pour qu’elle ne puisse chanceler, / la foi de son Eglise en te créant / pasteur suprême de scs brebis; / ensuite, il fit de toi, dans sa bonté, / le clavaire des portes du ciel, / pour les ouvrir aux fidèles s’y présentant; / et toi-même, tu méritas la même passion que ton Maître, la croix; / intercède auprès de lui pour le salut / et l’illumination de nos âmes.
Prédicateur du Christ / qui dans sa Croix te glorifiais, / sincèrement tu préféras à tous les biens / le très-désirable amour de Dieu / qui relie ceux qui l’aiment à leur bien-aimé; / aussi tu fus appelé «captif du Christ», / toi qui choisis les épreuves et le malheur / de préférence à toutes les voluptés; / et tu fus digne, par ta précieuse mort, de t’unir au Seigneur; / intercède auprès de lui pour le salut / et l’illumination de nos âmes.
Gloire au Père, t. 6
Pour l’Eglise du Christ / la vénérable fête des Apôtres est venue, / qui nous procure à tous le salut; / les acclamant en esprit, disons-leur: / réjouissez-vous, luminaires faisant briller / pour ceux des ténèbres les rayons du mystique soleil; / réjouissez-vous, Pierre et Paul, / amis du Christ et vases précieux, / inébranlables socles des divins enseignements; / invisiblement vous êtes parmi nous / et procurez les biens immatériels / à ceux qui célèbrent votre fête par des chants.
Maintenant...
Mère de Dieu, tu es la vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t’en prions: / avec les Apôtres et tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.
Grande Doxologie. Tropaire et théotokion. Litanies et Congé.
Pendant que les frères reçoivent une onction avec P huile sainte de la lampe des Apôtres, on chante les stichères suivants:
t. 2
La pierre angulaire, le Christ, / Pierre, sur toi le chef de file des Apôtres, a fondé / son Eglise, pour qu’elle ne puisse chanceler; / et les portes de l’Enfer / contre elle ne pourront rien: / ni le bavardage des hérésies / ni le hennissement des barbares ne pourront la renverser. / Des épreuves et des périls / sauve-la par tes prières, Bienheureux.
Toi le premier par le choix, / Pierre, le Christ te couronna / comme socle de la foi; / car le Maître de l’univers t’a déclaré: / Heureux es-tu, Simon, fils de Jonas, / car ce n’est ni la chair ni le sang / ni quelque autre chose qui te l’a révélé, / pour que tu en sois le héraut, / mais mon Père qui est aux cieux. / Bienheureux Apôtre, prie-le / de nous accorder la grâce du salut.
t. 6
Par des chants de louange honorons / les véritables hérauts de la piété, / les astres illuminant l’Eglise de leur vive clarté, / Pierre, la roche de la foi, / et Paul, l’initié du Christ, le véritable docteur; / ayant semé la parole de vérité / dans les coeurs des croyants, / en tous ils ont fait produire du fruit / et ils intercèdent auprès du Christ / pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père, I. 8
De l’Eglise tu fus un violent persécuteur, / mais du ciel ayant reçu ta vocation, / bienheureux Paul, tu l’as défendue de merveilleuse façon; / prie le Christ de la garder du péril / et d’accorder à nos âmes le salut.
Maintenant...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

30 JUIN
Synaxe des Douze Apôtres.

VÊPRES
Lucernaire, t. 4
A ton Eglise, Seigneur, / tu donnas ces motifs de fierté, / tes Apôtres sacrés, Pierre et Paul, / pour qu’en elle brillent ces flambeaux spirituels / comme astres qui éclairent tout l’univers; / par eux tu as illuminé les ténèbres du couchant, / ami des hommes, Jésus tout-puissant, / Sauveur de nos âmes.
A ton Eglise, Seigneur, / tu donnas comme soutiens / la fermeté de saint Pierre, ce rocher, / la brillante sagesse et le savoir de saint Paul, / et la prédication de l’un et l’autre pour dissiper / l’erreur de ceux qui méconnaissaient le vrai Dieu; / initiés par eux, nous te chantons, Jésus tout-puissant, / Sauveur de nos âmes.
Aux pécheurs tu donnas / comme exemples de conversion / tes deux Apôtres, dont l’un te renia au moment de ta Passion, / puis amèrement s’en repentit, / et l’autre, s’opposant à ta prédication, la persécuta; / et tous les deux, tu les mis à la tête de l’assemblée / de tes amis, Jésus tout-puissant, / Sauveur de nos âmes.

Vous les oculaires témoins / du Verbe incarné, / illustres Disciples, vous êtes bienheureux; / comme éclairs vous êtes apparus, en effet, / au monde resplendissants; / et comme de mystiques monts vous avez distillé la douceur; / divisés comme les intarissables fleuves du Paradis, / vous abreuvez aux flots divins les Eglises des nations.
Comme traits de clarté / allumés par les rayons de l’Esprit, / Disciples bienheureux, vous fûtes envoyés / au monde entier pour lui porter / la force des miracles inlassablement, / en serviteurs des mystères du Christ / et comme tables où la divine grâce avait inscrit / la loi nouvelle enseignée divinement.
Le roseau des pêcheurs / a dérangé les philosophes bavards / et le flux de paroles des rhéteurs / en gravant la doctrine et les enseignements de la sagesse de Dieu / et en exposant lumineusement / l’évangile annonçant les biens infinis, / la participation aux éternelles délices du ciel, / la joie des Anges et la gloire sans fin.
Gloire au Père, t. 6
Pour l’Eglise du Christ / la vénérable fête des Apôtres est venue, / qui nous procure à tous le salut; / les acclamant en esprit, disons-leur: / réjouissez-vous, luminaires faisant briller / pour ceux des ténèbres les rayons du mystique soleil; / réjouissez-vous, Pierre et Paul, / amis du Christ et vases précieux, / inébranlables socles des divins enseignements; / invisiblement vous êtes parmi nous / et procurez les biens immatériels / à ceux qui célèbrent votre fête par des chants.
Maintenant...
Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute sainte, / qui donc ne voudra chanter la louange / de ton enfantement virginal? / Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, / celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, / ineffablement s’est incarné: / il est Dieu, par nature et, par nature, s’est fait homme pour nous sauver; / sans être divisé en deux personnes, il s’est fait connaître en deux natures sans confusion; / ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, / intercède auprès de lui pour qu’il ait pitié de nous.
Apostiches, t. 4
Recevant la grâce depuis le ciel, / lorsque le Sauveur a posé / au choeur des douze Apôtres la question: / Qui dit-on que je suis? / Pierre, le chef de file des Disciples, bien clairement / proclama la divinité du Christ en disant: / Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant! / Aussi fut-il dit bienheureux pour avoit reçu / cette révélation du haut du ciel / et se vit-il en outre confier / le pouvoir de lier et délier.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu’aux limites du monde.
Tenant ta vocation / non des hommes, mais du Très-Haut, / lorsque les ténèbres de la terre obscurcirent les yeux de ton corps, / dénonçant ainsi ce que d’obscur a l’impiété, / alors le regard de ton âme fut ébloui / par la lumière du ciel / te découvrant la splendeur de la foi / et dans le Christ notre Dieu tu as reconnu / celui qui des ténèbres fait jaillir la clarté; / intercède auprès de lui pour le salut / et l’illumination de nos âmes
Les deux racontent la gloire de Dieu,
l’oeuvre de ses mains, le firmament l’annonce.
Pierre, à juste titre tu fus ainsi nommé, / car sur cette pierre le Seigneur / affermit, pour qu’elle ne puisse chanceler, / la foi de son Eglise en te créant / pasteur suprême de ses brebis; / ensuite, il fit de toi, dans sa bonté, / le clavaire des portes du ciel, / pour les ouvrir aux fidèles s’y présentant; / et toi-même, tu méritas la même passion que ton Maître, la croix; / intercède auprès de lui pour le salut / et l’illumination de nos âmes.
Gloire au Père, 1. 6
Une joyeuse fête resplendit pour le monde en ce jour: / c’est la mémoire sacrée / des apôtres coryphées Pierre et Paul; / Rome exulte de joie / et nous aussi, par nos hymnes et nos chants, / frères, célébrons cette auguste journée. / Apôtre, réjouis-toi, / ami intime de ton Maître le Christ notre Dieu; / apôtre Paul, réjouis- toi, / héraut de la foi et docteur de l’univers; / et par le crédit que vous avez tous les deux, / saints Apôtres, auprès du Christ notre Dieu / intercédez pour le salut de nos âmes.
Maintenant...
Mère de Dieu, tu es la vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t’en prions: / avec les Apôtres et tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.
Tropaire, t. 4
P rinces des Apôtres divins / et docteurs de l’univers, / intercédez auprès du Maître universel / pour qu’au monde il fasse don de la paix / et qu’à nos âmes il accorde la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 3
Saints Apôtres du Seigneur, / intercédez auprès du Dieu de misé-
ricorde, / pour qu’à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
Maintenant...
Vierge Mère de Dieu, nous te chantons, / médiatrice du salut pour le genre humain; / dans la chair qu’il a reçue de toi / ton l’ils, notre Dieu, / a daigné souffrir sur la croix / pour nous racheter de la mort, / dans son amour pour les hommes.
MATINES
Cathisme I, t. 1
Au monde fut envoyé / le choeur des Apôtres par le Dieu très- haut; / ils en guérirent les passions en prêchant / des trois personnes l’unique divinité / et sagement ils ont décrit / la divine incarnation de l’Emmanuel.
O Vierge, nous te chantons, / buisson non consumé, tel que Moïse l’a vu, / sainte nuée, montagne de Dieu, / tabernacle immaculé, / divine table, palais du grand Roi / et porte infranchissable, resplendissante de clarté.
Calhisrne II, I. 3
Vous les divins clairons du Paraclet / qui du Verbe fîtes entendre la voix, / vous avez sonné pour le monde le salut / et, réveillant ceux qui dormaient dans les ténèbres de l’erreur, / vous les avez menés vers la lumineuse connaissance de Dieu; / Apôtres de la divine Clarté, / priez le Christ de nous accorder la grâce du salut.
I)e la nature divine il ne fut pas séparé / en s’incarnant dans ton sein; / mais, se faisant homme, demeura Dieu, / le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, / ô Mère, après l’enfantement tout comme avant; / prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.
Canon des Coryphées, avec l'acrostiche: Je glorifie saint Pierre et je chante saint Paul; puis le canon des Douze, oeuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Du Christ je glorifie les douze saints Apôtres. Catavasies: Ma bouche s’ouvrira (voir les hirmi du premier canon).
Ode I, t. 4
Ma bouche s’ouvrira / et s’emplira de l’Esprit saint: / j’adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l’on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avez allégresse toutes ses merveilles.
Accorde-moi, Seigneur, / les flots de grâce de ton saint Esprit / et l’éloquence pour louer / dans l’allégresse les hauts faits / des premiers de tes Apôtres.
Illustre Pierre, tu quittas / les choses éphémères avec empressement / pour suivre pas à pas le Christ; / et toi, Paul, cessant de le défier, / tu t’es uni au Christ qui t’appelait.
Apôtres Pierre et Paul, ayant reçu / la grâce de l’Esprit divin / qui en vous est descendue, / vous l’avez distribuée en enseignant / tous les confins de la terre.
La langue diserte des rhéteurs / et l’harmonieuse voix des chanteurs / sont incapables, ô Vierge, de te célébrer, / car le divin mystère qui en toi s’est accompli / transcende notre humanité.

Lorsqu’il eut franchi à pied sec / l’abîme de la mer Rouge, / l’antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d’Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix.
Puisque je m’apprête à célébrer / le choeur de tes Apôtres, ô Christ, / par leurs prières, Seigneur Dieu, / accorde-moi les rayons de l’Esprit saint / et la lumière de ta sagesse.
Fortifiés par ta grâce et ta puissance, ô Christ, / tes saints Apôtres ont fait crouler / la puissance de l’ennemi / et devinrent semblables à Dieu / par leur incessante inclination vers toi.
Les illustres Apôtres, en ton nom / opérant, Seigneur, des guérisons, / à ta connaissance ont amené / dans leurs filets l’ensemble des nations / et sur elles ont fait briller ta lumière.
Instruits par la sagesse du ciel, / illustres Apôtres du Christ, / vous avez dénoncé comme folie / l’inutile verbosité des philosophes païens / par la vigueur de votre prédication.
Vierge Mère, tu as enfanté / l’Un de la sainte Trinité / issu de toi, divine Epouse, en une chair / semblable à la nôtre, par bienveillance du Père / et coopération de l’Esprit saint.
Ode 3
Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t’honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire, / accorde-leur la couronne des vain- « queurs.
Pierre, ton frère André / te montre en Christ le Messie, / dont tu t’approches avec foi; / et toi, admirable Paul, tu as reçu d’Ananie / l’illumination de baptême divin.
Les fils d’Israël qui maladroitement / par la lettre enfreignaient la Loi, / vers l’illumination de la grâce Pierre les mena; / et Paul tira de l’erreur / la multitude des païens.
Sans armes ni second vêtement / tu envoyas tes Disciples vers les nations: / en guise d’armes ils portaient ton saint nom, / ô Christ, et par la foi / ils ont brisé l’assaut de l’erreur.
La terre entière fut comblée / par la connaissance du Seigneur / qui de la Vierge s’est levé comme soleil / pour éclairer le monde par votre divine prédication, / illustres apôtres Pierre et Paul.

Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien.
Sur terre vous avez transmis / les enseignements célestes et divins, / hérauts du Christ, en les énonçant / de vos langues embrasées.
De tes Disciples tu as fait / de mystiques cieux / qui puissent raconter / aux confins du monde ta gloire, Seigneur.
Vous qui êtes inscrits dans les cieux / et demeurez avec le Christ, / saints Apôtres, protégez / ceux qui vous chantent maintenant.
Il a fixé sa tente parmi nous, / celui qui demeure au plus haut des cieux, / car il s’est revêtu surnaturellement / de la chair qu’il a reçue, Vierge pure, de toi.
Cathisme, t. 4
Vous les habitacles de la clarté / qui auprès de la lumière inaccessible demeurez, / vous éclairez votre saint temple en tout temps / par votre présence sacrée; / c’est pourquoi, nous, les fidèles, vous prions: / délivrez-nous des ténèbres et de tout danger / ainsi que des barbares incursions / en suppliant de tout coeur, / saints Apôtres, le Créateur notre Dieu.
Jamais nous ne cesserons, ô Mère de Dieu, / malgré notre indignité, de louer ta majesté; / car, si tu ne dirigeais l’intercession, / qui nous délivrerait de tant de périls? / Tu es celle qui nous garde en liberté; / notre Dame, ne nous éloigne pas de toi, / car tu sauves de tout danger tes serviteurs.
Ode 4
L’ineffable projet divin / de ta virginale incarnation, / Dieu très-haut, le prophète Habacuc / l’a saisi et s’écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Malgré leur faiblesse et leur simplicité, / les saints apôtres du Christ / Pierre et Paul, se mesurant / avec les rhéteurs et les puissants, / ont remporté la victoire par leur foi.
Le divin Pierre a confondu / la mauvaise foi et l’avidité / de
Simon le magicien; / et Paul rendit aveugle Elymas / qui dérangeait les voies du Christ.
Par leur langage sans apprêt / mais assaisonné de sel divin, / le fabricant de tentes et le pêcheur / des philosophes ont piqué le goût / et les ont menés à la foi du Christ.
En des paroles inspirées par Dieu / jadis le prophète Habacuc t’a désignée / comme la montagne ombreuse et velue, / annonçant, Notre Dame, celui qui est venu / de Théman et grâce à toi s’est incarné.

Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l’Eglise depuis sa place / en toute vérité s’écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Le message des Apôtres divins / a traversé comme un éclair le monde entier, / embrasant le taillis de l’erreur / et par grâce illuminant / l’ensemble des croyants.
Les Disciples, ces luminaires au divin éclat, / sur le monde enténébré par l’impiété / ont fait luire les rayons / de la grâce et la splendeur / de la divine prédication.
Rayonnant l’éclat divin / du soleil mystique, Bienheureux, / vous avez chassé les brumes de l’erreur / et sur le monde fait briller / la lumière de la divinité.
Comme sceptre de puissance possédant, / ô Verbe, ta sainte Croix, / tes oculaires témoins ont traversé / l’amer océan de cette vie / et piétiné comme chevaux la houle des faux dieux.
O Christ, le ciel vivant / orné de brocarts aux clairs reflets / où tu logeas en Roi des rois, / c’est la Vierge immaculée / que nous glorifions comme la Mère de Dieu.
Ode 5
L’univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu « mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux « qui chantent ta louange.
Pierre, le Christ t’a désigné / comme la ferme pierre et sur toi / il a rassemblé l’Eglise, disant / que les portes de l’Enfer / contre elles ne pourraient rien; / et toi, Paul, il t’a nommé vase d’élection / pour porter son nom devant les nations.
Pierre, qui par trois fois / avait renié le Seigneur, / avec lui fut réconcilié / par le triple aveu de son amour; / et Paul, qui outrageait d’abord / et maltraitait les croyants / finit par prêcher ce qu’il avait persécuté.
Pierre, avec Paul tu as trouvé / immortelle renommée / et gloire éternelle auprès du Christ / qui t’a confié les clefs des cieux; / et Paul, ravi au Paradis, / s’est entendu révéler / d’ineffables paroles transcendant l’humanité.
Rempli de l’Esprit saint, / Isaïe prophétisa / que sans père naîtrait, / ô Vierge, enfanté par toi, / l’Emmanuel, c’est-à-dire Dieu avec nous; / et tu l’as conçu, Vierge pure, d’une façon / qui dépasse l’entendement et la raison.

Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi.
De tes sages serviteurs divins / tu fis des luminaires en ce monde, ô Christ, / pour qu’à tous ils puissent t’annoncer / comme lumière sans déclin.
Apôtres qui vous êtes exercés / en toutes les vertus, / vous avez rompu les filets des démons / et toute leur perversité.
Messagers aux langues embrasées, / les Apôtres nous ont révélé / en l’unique divinité / le rayonnement de la Trinité.
Tu es l’armure nous gardant de l’ennemi, / en toi nous possédons, / sainte Epouse de Dieu, / notre espérance et notre ancre de salut.
Ode 6
Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu’elle a conçu.
Brillants miracles, ceux que Pierre accomplissait, / vénérables prodiges, ceux de Paul: / à l’approche de leur ombre, de leurs vêtements, / les infirmes étaient guéris de leurs maux.
De nous tous souvenez-vous, / admirable Pierre, illustre Paul, / tous les deux séjour sacré / de la vivifiante Trinité.
Pierre, en excellent médecin, / des malades guérissait l’âme et le corps; / et Paul éclaira les nations, / marqué par la lumière du Seigneur.
Nous avons le devoir de te chanter, / mais ne pouvons le faire comme il te revient; / c’est donc par le silence que nous célébrons, / ô Vierge, le mystère qui en toi s’est accompli.

Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t’offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l’as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté.
Ayant affermi tes Disciples, Sauveur, / dans la grâce et la sagesse, tu les rendis / plus forts que le bavardage des païens, / dont tu fis crouler / les doctrines erronées.
Les divins fleuves de la Sagesse ont rempli / de leurs salutaires flots / l’Eglise en toutes scs vallées, / car ils avaient puisé / aux sources du Sauveur.
Astres vivants et bienheureux, / vous avez entièrement dissipé / la ténébreuse erreur / sous la rayonnante splendeur / de la connaissance de Dieu.
En toi, divine Mère, ayant trouvé / la parfaite beauté / et la fleur de toute pureté, / le lis en la vallée, / l’Epoux mystique fit de toi son logis.
Kondakion, t. 2
Les infaillibles prédicateurs de la parole de Dieu, / les Coryphées de tes Apôtres, Seigneur, / auprès de toi ont trouvé le lieu de leur repos, / dans la jouissance de tes biens, / car tu as accueilli leurs souffrances et leur mort / mieux que toute offrande des prémices de la terre, / toi qui seul peux lire dans le coeur des hommes.
Ikos
Rends claire ma langue, Sauveur, / ouvre large ma bouche; / l’emplissant de ton Esprit, donne à mon coeur la componction, / afin que, le premier, j’observe et accomplisse ce que j’enseigne et prescris; / seul celui qui fait ce qu’il enseigne est vraiment grand: / si je ne joins pas les actes aux paroles, je suis une cymbale qui retentit; / donne-moi donc d’énoncer ce qu’il faut et d’agir utilement, / toi qui seul peux lire dans le coeur des hommes.
Synaxaire
Le 30 Juin, Synaxe des saints, glorieux et illustres XII Apôtres.
Je vénère les douze oculaires témoins, amis du Christ, héros divins, et c’est le moins que j’ose dire. Le trente juin nous amène à célébrer ensemble l’illustre Douzaine.
Par les prières de (es saints et illustres Apôtres, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
Ode 7
Ils n’adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Bienheureux fut dit par le Christ / Pierre, pour l’avoir reconnu / comme Fils du Dieu vivant; / Paul en fut honoré / comme vase d’élection; / et tous deux, mêlant leurs voix, / lui chantèrent: Béni sois-tu.
Selon leurs respectives attributions, / Paul enseigna les Gentils / et Pierre, les serviteurs / de l’antique Loi; / tous deux, par grâce du Christ, / les amenèrent à lui chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Pierre, cet excellent pasteur, / reçut le troupeau du Christ; / et de son Eglise Paul / devint le docteur / divinement inspiré; / tous les deux, ils chantaient: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Vierge de toute pureté / et d’incomparable sainteté / qui dans la chair as enfanté notre Dieu / et l’as nourri de ton lait, / intercède auprès de lui / pour que des épreuves et des périls / nous soyons tous délivrés.

Dans la fournaise de Perse les enfants d’Abraham, / plus que par l’ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s’écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.
En adoptant tes Disciples, toi qui par nature étais le Fils, / tu en fis les légataires de l’héritage paternel / et leur as permis, en ta suprême bonté, / divin Maître, de siéger avec toi.
A tes saints Disciples ayant donné / sagesse infuse, éloquence et grand coeur, / ô Verbe, tu les envoyas prêcher / l’évangile du royaume à toutes les nations.
Les Apôtres, s’étant montrés comme nuées / porteuses de la lumière divine, ont fait pleuvoir / sur tous les vivifiantes eaux en s’écriant: / Tu es béni dans le temple de ta gloire, Seigneur.
De la divine gloire te voilà parée, / Vierge Mère qui seule en tous les temps / as accueilli la Parole du Père dans ton sein. / Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.
Ode 8
Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n’était qu’une image / maintenant devient réalité, / puisqu’il rassemble tout l’univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses « oeuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle.
Fort de la puissance de Dieu, / Pierre par sa prière ressuscita / d’entre les morts Tabitha; / et Paul fit de même pour Euty- khos / qui était tombé du haut de la maison; / tous deux, ils chantèrent: Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Après l’étonnante et merveilleuse vision, / Pierre illumine Corneille le centurion; / quant à Paul, il baptisa / Gaius et Cris- pus / et toute la famille de Stéphanas; / tous deux, ils chantèrent: Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Par la visite d’un ange en la prison, / le Christ délivre Pierre de ses liens; / quant à Paul, qui priait en compagnie de Silas / avec de solides entraves aux pieds, / il le libère en faisant trembler / de fond en comble la prison; / et dans l’allégresse ils glorifièrent le Seigneur.
Des funestes passions délivre-nous, / brise les chaînes du péché / dont chacun de nous est entravé; / car tous, nous avons péché et demandons / pour nos fautes le pardon; / Mère de Dieu, par tes prières accorde-le / à ceux qui exaltent le Christ dans les siècles.
/
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des « lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de « vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu’ils s’écriaient: « Bénissez le Seigneur, / toutes les oeuvres du Seigneur.
Au feu de l’Esprit, le divin choeur / des Apôtres du Christ / a brûlé comme petit bois / les idoles des démons / pour illuminer les coeurs des fidèles chantant: / Toutes ses oeuvres, bénissez le Seigneur.
Honorons en les chantant d’un même choeur / les divins Apôtres et disciples du Christ / qui ont fait retentir les célestes enseignements: / ils sont les prairies de la foi, / les bienfaiteurs communs de l’humanité, / ceux qui ont servi le Rédempteur.
Glorifions les tabernacles de la clarté, / les prémices des mortels, / les trompettes de la divine prédication, / les torrents de l’incorruptible vie, / les éclairs porteurs de Dieu, les sources des guérisons, / les messagers de la bonne nouvelle.
L’Infini pour nous s’anéantit, / pour qu’à sa plénitude nous participions; / sans quitter le sein paternel, / en tes entrailles immaculées / l’insaisissable s’est fait chair: / divine Epouse, nous te bénissons.
Ode 9
Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel / célèbrent avec joie la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, / sainte Mère de Dieu.
Comme sur des ailes, vous avez / parcouru le monde entier, / prêchant l’Evangile du Christ / à tout peuple, langue et tribu, / et vous avez mené / tous les hommes vers la foi, / bienheureux apôtres Pierre et Paul.
Parvenu à l’âge des vieillards / et près de rendre à la nature son dû, / Pierre, tu as souffert la croix / à l’imitation de ton Maître le Christ; / et toi, saint Paul, la tête coupée, / merveille étonnante, avec ton sang / tu fis jaillir du lait cl convertis les incroyants.
C’est à vous deux que fut confié / le salut du monde entier, / pour le porter de l’impiété / au culte du vrai Dieu; / même après la mort, Apôtres coryphées, / vous sauvez encore les âmes des croyants: / de nous aussi souvenez-vous et prenez soin.
Ami des hommes, bon Sauveur, / en ta grande compassion, / du ciel envoie sur nous / ta miséricorde et ton secours, / par les prières de ta Mère immaculée, / la Vierge toute-digne de nos chants, / et de tes apôtres Pierre et Paul.

Le Christ, pierre angulaire que nulle main n’a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c’est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d’allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions.
Vous qui du Maître avez reçu pouvoir / de briser les liens de nos péchés, / saints Apôtres, en votre compassion, / effacez les fautes de tous ceux / qui vous chantent, et rendez-les dignes du salut.
Tout l’éclat du saint Esprit, / en substance vous l’avez reçu / lorsqu’en la chambre haute il vous est apparu, / vous révélant les sublimes enseignements; / et pour cela nous vous disons bienheureux.
A vous, ses amis qui avez trouvé le repos, / le Christ accorde maintenant / Pimmarcescible couronne, vous comblant / de la vision divine; priez-le / de garder ses Eglises à jamais.
Ayant voulu descendre en notre chair, / le Verbe qui a mis en ordre l’univers / en toi élut demeure, t’ayant trouvée / seule plus sainte que tous les saints, / ô Vierge, et fit de toi sa divine Mère en vérité.
Exapostilaire, t. 2
Ensemble acclamons joyeusement / la Douzaine des Apôtres divins; / disons-leur: réjouissez-vous qui, parcourant / la terre entière, avez pris dans vos filets / la multitude des nations qui, renonçant à l’erreur, / ont reçu de vous l’enseignement de la vraie foi.
En toi, divine Mère, nous avons notre fierté, / en toi notre avocate auprès de Dieu;. / étends ton invincible main pour écraser notre Ennemi; / que Dieu par tes prières / nous envoie de son Sanctuaire le salut.
Laudes, t. 4
Coryphée des Apôtres, tu as tout quitté / et tu as suivi ton Maître, lui disant: / Avec toi, pour une vie bienheureuse, je mourrai! / Et tu devins le premier évêque de Rome, la plus grande des cités, / sa fameuse gloire, son fier renom, / le fondement de l’Eglise, contre laquelle les portes de l’Enfer / ne peuvent rien, comme le Christ l’a prédit; / prie-le de sauver et d’illuminer nos âmes. (2 fois)
Toi qui fus choisi dès le sein maternel, / échappant à la pesanteur du monde matériel, / sur les ailes du véritable amour de Dieu tu montas / vers le sommet de la sainte charité / et, pénétrant dans l’éblouissante nuée de la divine lumière en incorporel, / tu écoutas les ineffables paroles révélées / et fus envoyé à ceux des ténèbres leur annoncer la clarté, le Christ notre Dieu; / prie-le de sauver et d’illuminer nos âmes.
Toi la lumière qui précèdes tous les temps, / lorsque tu as daigné descendre vers mon humanité, / par ineffable amour des hommes, et prendre chair, en ta bonté, / alors tu fis de tes Apôtres et disciples, Sauveur, / les clartés secondes de ta splendeur: / ils furent envoyés, tout rayonnants, pour éclairer / de ta lumière divine l’entière création; / par leurs prières illumine et sauve nos âmes.
Semeurs du Verbe, Pierre et Paul, / André, Jacques, Jean, Barthélemy, / Philippe, Thomas et Matthieu, / Simon, Jude, Jacques, vous tous / la douzaine des Apôtres ayant proclamé / la sainte Trinité, notre Dieu éternel, / vous les inébranlables colonnes de l’Eglise, ses fermes piliers, / priez le Maître de l’univers pour notre salut.
Gloire au Père, t. 8
Disciples du Sauveur, ayant parcouru le monde entier / et, consumant comme broussailles l’erreur des faux-dieux, / l’ayant illuminé par vos divins enseignements, / vous avez sauvé les nations en les tirant / de la profonde ignorance où elles s’étaient enfoncées / pour les mener à la connaissance de Dieu; / intercédez auprès du Christ / pour qu’il nous soit favorable au jour du jugement.
Maintenant...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

Grande Doxologie. Tropaires et théotokion. Litanies et Congé.