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20-06-2018

Ménée d'Août

 
1er AOÛT
Procession de la précieuse et vivifiante Croix;
et mémoire des sept frères Maccabées, de leur mère Solomonie et de leur maître, le vieillard Eléazar.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Vénérons la précieuse Croix / comme le talisman universel, / comme la source d'où jaillit la sainteté; / elle calme les passions, / elle arrête les maladies / et délivre les patients de toute douleur, / répandant les miracles en flots plus nombreux que ceux de l'océan / pour les fidèles baisant son image et se prosternant devant elle.
Nous les hommes agités par les flots, / secoués par les vagues de cette vie, / ballottés par la houle des passions, / comme vers la nef du salut / réfugions-nous fidèlement vers le mât de la sainte Croix; / alors s'apaiseront la mer et les vents, / toute passion sera calmée / et dans l'allégresse nous atteindrons le havre tranquille du salut.
Plus que soleil a resplendi / la Croix très-sainte du Seigneur, / projetant comme flèches ou rayons / les miracles, les guérisons; / et nous, les hommes, qui chaque jour / sommes la proie des ténèbres de malheur, / approchons pour recevoir la grâce lumineuse des guérisons, / magnifiant le Dieu qui dans sa chair fut cloué sur ce bois.
t. 1
La tyrannie fut incapable d'ébranler / la dalle de la Loi reposant sur sept colonnes; / car ils supportèrent virilement / la fureur insensée du cruel persécuteur, / livrant à ceux qui les tranchaient / tous les membres de leur corps, / les gardiens des préceptes de Moïse, / ces nobles jeunes gens et frères par le sang.
Elevant leur esprit / au-dessus de ce qu'on voit, / les pieux et nobles jeunes gens / se laissèrent tailler tous les membres de leur chair, / en compagnie de leur sage mère / fortifiés par de sublimes espoirs; / ils les voient réalisés maintenant / qu'ils reposent dans le sein de leur ancêtre Abraham.
Dans la noblesse de leur cœur / s'armant de fermeté / et comme excitant sa fureur, / ils se portèrent avec courage au-devant de l'ennemi / pour la cause de la foi / et l'observance de la Loi, / les jeunes gens pleins de sagesse, / leur sainte mère et le vénérable Eléazar.
Gloire au Père, t. 8
Les saints frères Maccabées déclarèrent au tyran: / Pour nous, Antiochus, il n'y a qu'un seul Roi, / c'est le Dieu dont nous tenons l'existence et vers lequel nous retournons; / un autre monde nous attend, / plus stable et plus élevé que celui que l'on voit; / notre patrie est l'indestructible et puissante Jérusalem; / et pour nous c'est une fête de vivre avec les Anges là-haut. / Par leurs prières, Seigneur, aie pitié de nous et sauve-nous.
Maintenant ...
Ce que jadis en sa personne Moïse préfigura, / lorsqu'il renversa et mit en fuite Amalec, / ce que le psalmiste nous prescrit d'adorer comme l'escabeau de tes pieds, / c'est ta précieuse Croix, ô Christ notre Dieu, / et nous pécheurs, en ce jour / de nos lèvres indignes l'embrassons et devant elle nous prosternons; / toi qui daignas être fixé sur la croix, / nous te chantons et nous crions: / Rends-nous dignes, Seigneur, de ton royaume en compagnie du bon Larron.

Apostiches, t. 1
Pour la procession de la Croix, / amis de la fête, venez, / célébrant cette solennelle festivité, / réjouissons-nous et chantons dans la sûreté de notre foi: / Croix du Christ, sanctifie-nous / par la grâce de qui sur toi fut élevé / et par ta puissance délivre-nous de tout mal.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
Ce sont les chemins du ciel / que prépare la sainte Croix / à tous ceux qui dans la crainte et l'amour / se prosternent humblement devant elle; / aux chœurs des Anges incorporels / celui qui fut cloué sur elle / agrège qui la chante avec ardeur.
Dieu est notre roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
Nous qui nous prosternons / dans la foi devant la précieuse Croix, / nous adorons le Seigneur / qui jadis fut cloué sur elle; / à son invitation / nous purifions nos lèvres et nos cœurs / et dans sa mystique clarté / nous rayonnons d'allégresse en le chantant.
Gloire au Père, t. 8
Les âmes des justes sont dans la main du Seigneur: / ainsi les premiers pères d'avant la Loi / Abraham, Isaac et Jacob / et les descendants des Maccabées / qu'en ce jour nous célébrons; / car ces hommes au courage indompté, / en dignes fils d'Abraham, / imitèrent sa foi / et ont combattu pour elle jusqu'à la mort; / élevés ensemble dans la piété, / ayant lutté ensemble selon les règles, / ils ont mis en échec l'impiété d'Antiochus le maudit; / tenant pour rien les biens de cette vie / à cause de la félicité éternelle, / ils ont consacré toute chose au Seigneur: / leur âme, leur vaillance, leurs sentiments, / la tendresse de leur corps / et le salaire d'une sainte éducation. / C'est bien sur la racine de la foi / que vous avez poussé, Maccabées, / cette pieuse mère qui vous enfanta aussi nombreux que les jours. / C'est pourquoi nous vous prions, frères saints, / avec votre mère Solomonie / et votre sage maître le prêtre Eléazar: / puisque vous vous tenez en présence du Christ notre Dieu / pour lequel vous avez souffert noblement / et jouissez des fruits que vos peines ont mérités, / sans cesse intercédez pour l'ensemble des humains, / car ce qu'il veut, il le fait / et de ceux qui le craignent il exauce les vœux.
Maintenant ...
Seigneur, voici qu'est accomplie / la parole de ton prophète Moïse disant: / Vous verrez votre vie suspendue devant vos yeux. / En ce jour la Croix est exaltée, / le monde est affranchi de l'erreur; / en ce jour se renouvelle la Résurrection du Christ; / les confins de la terre exultent de joie, / au son des cymbales avec David / t'offrant une hymne de louange et disant: / Au milieu de la terre, notre Dieu, / dans ta bonté et ton amour des hommes tu accomplis le salut, / la Croix et la Résurrection par lesquelles tu nous as sauvés. / Seigneur tout-puissant, gloire à toi.

Tropaires, t. 1
Par les souffrances que les Saints endurèrent pour toi / laisse-toi fléchir, ô notre Dieu; / guéris toutes nos douleurs, / Seigneur ami des hommes, nous t'en prions.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Sauve ton peuple, Seigneur, / et bénis ton héritage, / accorde à tes fidèles victoire sur les ennemis / et sauvegarde par ta Croix / les nations qui t'appartiennent.

N.B. Avant que l'on ne sonne pour les Vêpres, le Prêtre pose la précieuse Croix sur l'autel de la prothèse. Après le Congé des Vêpres, le Prêtre et le Diacre se revêtent de leurs ornements. Le Diacre encense la Croix et dit: Bénis, Seigneur. Le Prêtre: Beni est notre Dieu ... Le Lecteur dit le trisagion et la prière du Seigneur. Puis le Chœur chante le tropaire et le kondakion de la Croix. Le Prêtre porte sur sa tête le plateau où repose la Croix et se dirige vers l'autel, précédé du Diacre portant un cierge allumé. Le Prêtre dépose la Croix sur l'autel à la place de l'Evangéliaire, lequel est mis en position verticale ou appuyé contre l'artophore comme à l'offertoire de la Liturgie. Une lampe est allumée devant l'autel pour la durée de la nuit.

MATINES

Cathisme 1, t. 1
L'ensemble du genre humain célèbre cette fête et il exulte mystiquement, / car le bois de la Croix est offert en ce jour / comme une source inépuisable de guérisons / à ceux qui s'en approchent avec amour et piété / et glorifient l'ami des hommes, le Christ / qui sur elle fut cloué.

Cathisme II, t. 4
La procession de la Croix / en ce jour est pourvoyeuse de joie; / elle sanctifie en effet / nos âmes aussi bien que nos corps, / lorsque nous nous prosternons devant elle avec foi.

Canon de l'Octoèque, puis celui de la Croix (t. 8) avec l'acrostiche: Ce bois vénérable, chantons-le tous. Joseph; et le canon des Saints (t. 1), œuvre d'André de Crète.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
Devant la Croix du Seigneur / avançons pour nous prosterner / dans la pureté de notre cœur, / car elle accorde à ses adorateurs / la sainteté et le salut, / la miséricorde, la gloire et la clarté.
La vivifiante Croix / est exposée devant nos yeux / et de la grâce fait briller l'éclat; / avançons pour recevoir dans la joie / la lumière, le salut, le pardon, / et chantons la louange du Seigneur.
Une étrange vision s'offre à nos yeux: / la précieuse Croix fait jaillir, / comme une source, les dons spirituels, / car elle écarte le péché, / elle guérit les maladies, elle affermit les sentiments / de ceux qui s'en approchent en toute pureté.
Le bâton fendant la mer / figurait la victorieuse Croix / grâce à laquelle nous traversons sans naufrage / dans la foi l'océan troublé de cette vie, / évitant les remous du péché, / et sommes comblés de la divine sérénité.
La Toute-sainte disait en pleurant: / Ô mon Fils, je t'ai mis au monde ineffablement / sans connaître les douleurs; / comment, seule, maintenant / je souffre de te voir suspendu comme un larron sur la croix, / toi qui suspends la terre au-dessus du néant?
t. 1
« Chantons tous une hymne de victoire / pour les merveilles de notre Dieu / qui de son bras puissant a sauvé Israël / en se couvrant de gloire. »
Jeunes Gens ayant gardé selon les règles / les préceptes de Moïse et / ayant pieusement imité la mort du Christ, / intercédez sans cesse pour que tous nous soyons sauvés.
Qui a vu ou entendu rien de pareil / aux combats qu'avec courage ont soutenus / les observateurs de la Loi, les fils de Solomonie, / luttant d'une seule âme et d'un seul cœur?
S'encourageant l'un l'autre, ainsi criaient / les sept fils de Solomonie: / Selon les règles combattons, / pour les coutumes de nos Pères empressons-nous de mourir.
Le tyran est confondu, résistons avec courage, / les tourments demeurent vains, Bélial est terrassé, / le feu est sans ardeur, que nul de nous, / frères, ne renonce au combat!
Au milieu du stade dépouillés, / les jeunes gens s'écrient: Antiochus, / c'est pour les coutumes de nos Pères que nous luttons, / pour elles nous préférons la mort à la vie.
Sur le stade déchirés dans leur chair / par les ongles de fer, les défenseurs de la Loi / disaient à Antiochus: Douces nous sont / les flammes et les peines pour l'Auteur de toute vie.
Glorifions en l'unique divinité / l'éternelle et consubstantielle Trinité / partageant même puissance et royauté, / le Père, le Fils et l'Esprit saint.
Pour l'Eglise du Christ, Mère de Dieu, tu as été / la vivifiante vigne ayant produit / ineffablement en ton sein le raisin mûr / pour la joie de tous.
« Lorsque la Croix par Moïse / fut tracée de son bâton, / la mer Rouge se fendit / pour le peuple d'Israël qui passa à pied sec; / puis il ferma l'immense flot / parmi le fracas des chars de Pharaon, / inscrivant sur lui l'arme invincible; / c'est pourquoi nous chantons le Christ notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire. »

Ode 3, t. 8
« Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux / et tu fondas la terre sur les eaux; / ô Christ, rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, / car nul n'est saint / hormis toi, le seul Ami des hommes. »
La Croix, dispensatrice de tous biens, / est offerte à notre vue, à notre adoration; / toute la création la célèbre dans la joie, / illuminée par la grâce de notre Dieu / qui sur elle fut élevé par sa propre volonté.
Eclairés par la lumière de la Croix, / nous qui mettons en elle tout notre espoir, / fuyons les ténèbres du péché / et crions à celui qui est notre clarté: / Seigneur de tendresse, gloire à toi.
Nous te louons, précieuse Croix, / nous te vénérons avec foi, / par ta puissance délivre-nous du filet de l'Ennemi; / nous sommes les chantres de ton nom: / dirige-nous vers le havre du salut.
Voyant sur la croix la Vie mise à mort / et ne pouvant souffrir la peine de son cœur, / la Vierge pure tremblait en s'écriant: / Hélas, mon Fils bien-aimé, / quelle ingratitude de la part des pécheurs!
t. 1
« La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs / est devenue la pierre d'angle; / sur cette pierre le Christ / affermit son Eglise / qu'il a rassemblée / du milieu des nations. »
Jeunes Gens qui saintement / avez crû et grandi / et reçu d'Eléazar / l'enseignement de la Loi, / selon les règles vous avez lutté / et foulé aux pieds les volontés d'Antiochus.
Allons, disaient au roi / les descendants d'Abraham, / fais ce que tu veux et montre ton courroux; / quant à nous, plutôt que d'obéir à tes édits, / nous préférons la peine des tourments / par amour de notre Dieu.
Que nul en ce jour ne manque le bon combat / ou ne se laisse prendre par l'insensé, / car il est habile, le dragon; / que nul de nous n'en soit la proie! / C'est ainsi que les fils de Solomonie / s'exhortaient l'un l'autre.
Venez, observateurs de la Loi, / subissons ensemble les tourments; / soyons virils pour être couronnés, / disaient les jeunes gens qui pieusement / se poussaient l'un l'autre vers les combats. / Imitons-les, nous aussi.
Fidèles, glorifions l'unique essence de Dieu, / l'unique seigneurie, l'unique royauté, / proclamant sans confusion / l'unité de la Divinité / et distinguant selon la foi / trois personnes en un seul Dieu.
Divine Génitrice, le buisson non consumé / fut ton image au Sinaï; / à Daniel tu t'es montrée / comme la montagne sainte dont se détacha / sans main d'homme l'Indivisible, le Christ, / le roc de notre vie, le Fils unique né de toi.
« Un bâton devient la figure de ce mystère: / fleurissant, il décide du sacerdoce d'Aaron / et dans l'Eglise naguère stérile fleurit à présent l'arbre de la Croix / pour être sa force et la puissance qui l'affermit. »

Kondakion, t. 4
Toi qui souffris librement d'être exalté sur la Croix, / au nouveau peuple appelé de ton nom / accorde ta bienveillance, ô Christ notre Dieu, / donne force à tes fidèles serviteurs, / les protégeant de toute adversité: / que ton alliance leur soit une arme de paix, / un invincible trophée!

Cathisme, t. 8
Jeunes Gens élevés dans la sagesse et la piété, / en courageux défenseurs de la Loi, / vous avez couvert de honte les menaces du tyran; / ayant suivi saintement l'exemple de votre père, / vous avez lutté de tout cœur en compagnie de votre mère; / ayant acquis la vie céleste par votre mort, / âmes bien trempées, vous exultez dans l'éternité. / Intercédez auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent avec amour votre mémoire sacrée.
Gloire au Père ...
Tu fus un prêtre selon la tradition mosaïque, Bienheureux, / offrant sans cesse un culte conforme à la Loi / au divin Maître de la création; / dans ton zèle à défendre la Loi du Seigneur, / tu souffris noblement toutes sortes de tourments. / Et pour tous tu devins un modèle de sagesse et de fermeté / par ta courageuse constance et tes sublimes combats. / Intercède, Eléazar, auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent avec amour ta mémoire sacrée.
Maintenant, t. 6
Ta Croix, Seigneur, est sanctifiée, / elle répand la guérison / sur ceux qui languissaient dans le péché; / par elle nous t'implorons: Prends pitié de nous.

Ode 4, t. 8
« C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul ami des hommes. »
La puissante protectrice des mortels, / la Croix, cette arme invincible de la foi, / est exposée pour notre salut; / en sa grâce elle sanctifie, / elle illumine les cœurs de tous ceux / qui s'en approchent fidèlement.
La précieuse Croix sur laquelle, Seigneur, tu fus élevé / au milieu de la terre selon ton bon vouloir / au milieu de nous est exposée; / elle sanctifie l'univers / qui devant elle se prosterne fidèlement / et par elle sont chassés les démons.
Le ciel et la terre sont dans la joie: / les Apôtres, les Martyrs victorieux / et les âmes des Justes se réjouissent maintenant, / voyant la salutaire et vivifiante Croix / au cœur du monde exposée / et de sa grâce sanctifiant les fidèles.
En mon insouciance n'ayant pas observé tes lois, / je vais être con- damné, quand tu viendras / du ciel juger les hommes et leurs actions; / c'est pourquoi je te crie: / convertis-moi par la puissance de la Croix, / donne-moi les larmes du repentir et sauve-moi.
De mon sein maternel / je t'ai enfanté, ô mon Fils, / et, te voyant suspendu à la Croix, / j'hésite à comprendre la profondeur / de tes desseins mystérieux, / disait la Vierge que sans cesse nous magnifions comme la Mère de Dieu.
t. 1
« Prophète Habacuc, en l'Esprit tu as prévu / l'incarnation du Verbe et l'annonças, disant: / Lorsque s'approcheront les ans, tu seras connu, / au temps fixé tu te révéleras; / gloire à ta puissance, Seigneur. »
Exulte, Eléazar, en constatant / que tes saints élèves luttent pieusement / pour les lois de leurs Pères en ce jour / et rejettent par leurs sages propos / la folie du persécuteur Antiochus.
Solomonie, réjouis-toi de voir / tes sept rameaux porter en même temps / ces fruits de la Loi que l'Eglise immaculée / a cueillis pour en nourrir chaque jour, / telle une mère, les héritiers du culte dans la grâce du Christ.
Patriarches, tressaillez de joie, / battez des mains pour les défenseurs de la Loi, / voyant leur pieuse lutte pour un culte s'y conformant / et subissant l'épreuve des tourments / sans dévier des ancestrales traditions.
Dansez selon les règles, valeureux champions, / exultez en cette fête avec les Martyrs chrétiens, / vous qui avant eux avez lutté pour la Loi / et qu'avec eux célèbre comme il se doit / dans l'allégresse l'entière Eglise du Christ.
Fidèles, de nos incessantes voix / glorifions dans l'Unité la Trinité: / Unique Dieu qu'en trois personnes nous adorons / et que, sans les confondre, nous chantons, / Trinité sainte, gloire, honneur à toi.
Ô Vierge, divine Epouse, nous te chantons / comme rempart des fidèles et Génitrice de Dieu, / car tu relèves le genre humain déchu / et restaures l'image et ressemblance de celui / qui précède tous les temps.
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »

Ode 5, t. 8
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Peuples, battez des mains, / chantez et jubilez, familles des nations, / pour le présent que Dieu nous fait / en nous offrant la protection de la Croix: / la voyant exposée, nous y puisons, / nous les fidèles, la jouissance de tout bien.
Très-sainte Croix, les célestes armées / volent à l'entour de ton bois très-précieux / et nous les mortels, de nos lèvres souillées / nous t'embrassons en ce jour, / puisant avec amour à ta source sainte et bénie / et glorifiant notre Dieu crucifié.
Seigneur compatissant, / de mon âme guéris les anciennes passions / et fais de moi l'adorateur / de ta précieuse Croix dont le pouvoir / fait que tout obstacle est éloigné / et que nous demeurons à l'abri de tout mal.
Ô Vierge, lorsque tu vis sur la croix / le Dieu de bonté que tu enfantas d'ineffable façon, / ton cœur fut blessé et tu crias: / Hélas, ô mon Enfant, / comme tu souffres pour l'univers! / J'adore, Seigneur, ta divine bonté.
t. 1
« Fils de Dieu, donne-nous ta paix, / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi, / c'est ton nom que nous proclamons; / tu es le Dieu des vivants et des morts. »
Imitons par une pieuse adoration, / amis du Christ, les sept Enfants / qui dans la loi de Moïse furent élevés / et qu'Eléazar instruisit des ancestrales traditions.
Ne crois pas, Antiochus, persécuteur des croyants, / que ton feu brûlant nous terrifie; / par surcroît, impie tyran, immole-nous, / accomplis ta volonté, criaient les jeunes gens.
Selon les règles combattons; / les préceptes de Moïse nous ordonnent en L'un à l'autre se disaient les jeunes gens / en martyrs du Christ: effet / de ne pas toucher aux aliments souillés.
Père éternel et tout-puissant, / Fils coéternel, Esprit de sainteté, / partageant le même honneur au sein de l'unique Trinité, / sauve les fils d'Adam qui te chantent fidèlement.
Donne-nous la paix, seul Dieu de compassion, / à la prière de ta Mère immaculée / et des Saints qui ont mené le bon combat / pour les coutumes de leurs Pères et la loi de Moïse.
« Ô bois de l'arbre trois fois heureux et béni / sur lequel fut mis en croix le Christ notre Roi, notre Seigneur! / Il causa la chute de qui nous séduisit sous l'arbre défendu / et qui fut pris au piège / de ta chair clouée sur la croix, ô Dieu de majesté / qui nous procures pour nos âmes la paix. »

Ode 6, t. 8
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie, / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
La Croix en terre plantée / causa la chute des démons; / et nous qui maintenant la voyons glorieusement exposée, / nous voilà relevés / du péché où nous sommes tombés.
T'exaltant, ô Christ, comme Roi et Seigneur, / nous embrassons la Croix dont tu nous fais le don / pour être notre invincible protection, / et nous exultons de joie, / délivrés que nous sommes du mal.
La Croix du Seigneur / qui nous accorde l'abondance de ses dons / maintenant est exposée devant nos yeux: / venez, tous les mortels, / puiser la lumière de nos âmes et de nos cœurs.
Vierge pure, accorde-nous / la force de rester vigilants, / nous abstenant de tout péché, / de toute faute et de tout mal; / car tu es la protectrice de tous les humains.
t. 1
« Imitant Jonas, ô Maître, je te crie: / A la fosse arrache ma vie; / Sauveur du monde, sauve-moi / quand je chante: Gloire à toi. »
La Sagesse de Dieu, qui a bâti sa maison / et sur sept colonnes l'a fondée, / de la sorte préfigura ces jeunes gens / comme les soutiens de la Loi.
La sage Solomonie enfanta sept fils / qu'instruisit le sage Eléazar / et la divine grâce les a couronnés / pour leur vaillance au combat.
Que tardes-tu, disait à Antiochus / au milieu des supplices le chœur des sept enfants; / châtie-nous, immole-nous, / accomplis donc ta volonté!
Comme déjà le père a combattu, / ensemble luttent aussi les fils; / ô juge, que notre mère nous suive aussi / pour nous assister de ses conseils!
Quand tu brûlerais nos corps au feu, / Antiochus, disaient avec fierté / les sept frères en chœur, ne pense pas / que tu puisses vaincre même un seul d'entre nous.
Adorons fidèlement / Père, Fils et saint Esprit / en l'unique Divinité: / Trinité sainte, sauve ce monde qui est tien.
Comment fis-tu pour enfanter un Fils / sans qu'un père ne l'eût engendré? / comment vierge es-tu restée après l'enfantement? / Dieu le sait qui réalise tout comme il l'entend.
«Dans les entrailles du monstre marin / Jonas, étendant les mains en forme de croix / à l'image de ta Passion, après trois jours en sortit, / ébauchant l'universelle Résurrection / du Seigneur notre Dieu crucifié dans sa chair, / le Christ illuminant le monde / par sa Résurrection le troisième jour. »

Kondakion, t. 2
Colonnes de la divine Sagesse au nombre de sept, / chandelier aux sept branches de la lumière de Dieu, / très-sages Maccabées, avant la lettre sublimes Martyrs, / avec ses Témoins priez le Dieu de l'univers / pour le salut de qui vous chante en ce jour.

Ikos
Célèbre avec ardeur ton Dieu, ô Sion, / car il a renforcé les barres de tes portes et béni tes enfants. / Voici, telle une armée victorieuse, la phalange des nobles coeurs / saintement s'est opposée aux complots des impies. / Ensemble jouissant des triomphales couronnes en la céleste Sion / et vous tenant devant le trône de Dieu, / sans cesse en notre faveur intercédez / pour le salut de qui vous chante en ce ,jour.

Synaxaire
Le 1er Août, mémoire des sept martyrs, les saints frères Maccabées, Abim, Antoine, Gourias, Eléazar, Eusébon, Akhim et Marcel, de leur mère Solomonie et de leur maître Eléazar.
Le premier avant Christ, sur l'ordre du tyran,
Eléazar fraya le chemin du martyre.
Avant Thècle voici l'autre protomartyre:
Solomone avant Christ sur la flamme expirant.
Du septième la roue, l'amputation, la flamme
vers le huitième jour conduisent sept enfants.
Le premier du mois d'août a vu la pieuse femme
rejoindre par le feu les sept fils triomphants.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 8
« La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Celui qui surpasse tous les temps / se montre dans le temps porteur de notre chair; / il vient guérir en sa bonté / les antiques passions de nos âmes et de nos corps / et déjà nous sanctifie par sa Croix.
Nous chantons, Seigneur, et glorifions, / nous adorons et magnifions ton pouvoir, / car à tes serviteurs tu as fait le don / de ta divine Croix / pour être l'immortel réconfort, / la protection de nos âmes et de nos corps.
Au jour du jugement / ne me compte pas parmi les méchants, / de ton visage, Seigneur, n'éloigne pas / ton serviteur humilié, / mais sauve-moi dans ta bonté / par la puissance de ta sainte Croix.
Moïse, adoucissant l'amertume des eaux, / préfigura ta grâce, sainte Croix: / par ta puissance nous sommes libérés / de l'amertume des passions; / nous qui t'embrassons maintenant / fais goûter la douceur de la componction.
Desserre l'angoisse de mon cœur, / ô notre Dame, par ton intercession, / toi qui as déjoué toute ruse de l'Ennemi; / ô Mère de Dieu, / conduis-moi par l'étroit chemin / qui ouvre sur l'éternelle vie.
t. 1
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / ne furent touchés ni gênés par le feu; / et tous trois d'une seule voix / te bénissaient, Sauveur, en disant: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Les zélateurs des ancestrales traditions, / les défenseurs unanimes de la Loi, / inflexibles, confessèrent pieusement / l'unique Dieu en trois personnes / à la fois distinctes et unies.
Tyran, pourquoi tarder ainsi? / crièrent les Martyrs à l'insensé qui les jugeait; / nous confessons l'unique Dieu de l'univers; / notre patrie, c'est la Jérusalem d'en-haut, / c'est d'elle que nous sommes les fils.
Nous ne prendrons point de nourriture souillée, / pour les faux dieux ni sacrifice ni génuflexion, / nous confessons l'unique Dieu de l'univers / et vénérons celui / dont nous tenons l'existence et vers qui nous retournons.
Chantons l'hymne triadique en glorifiant / le Père éternel, le Fils et l'Esprit saint, / l'unique essence que nous célébrons d'une triple acclamation: / Saint, saint, saint, trois fois sainte Trinité.
Réjouis-toi, rempart de tous et notre joie, / espérance de la terre en ses confins, / charme des Anges et des mortels: / en la chair tu as conçu l'unique Dieu, / Vierge pure, toute-digne de nos chants.
« L'ordre insensé du tyran pervers dompta les peuples, / menace et blasphème / sortaient de sa bouche contre Dieu; / cependant les Jeunes Gens n'ont pas craint sa bestiale fureur / ni la fournaise de feu, / mais dans les flammes crépitant sous le souffle de la rosée / ils unirent leurs voix et chantèrent: / Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur de gloire, sois béni. »

Ode 8, t. 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Jadis le prophète Elisée / par le bois tira du fleuve la hache de fer, / te préfigurant de loin, très-sainte Croix; / du gouffre de l'erreur / ramenés par toi sur la terre ferme de la foi, / nous sommes parvenus jusqu'à ce jour / où dans l'héritage du salut / nous nous prosternons fidèlement devant toi.
Jacob, par ses bénédictions, / clairement te préfigura, très-sainte Croix; / et par la grâce il nous est donné / de te contempler dans l'assurance de la foi; / aussi nous venons tous / recevoir la riche bénédiction, / la lumière et le salut / et pour nos fautes la rémission.
Blanchis par nos actes vertueux, / dans l'allégresse avançons-nous pour dire au Christ: / Seigneur plein de bonté, / par la hauteur de ta Croix / relève le front du peuple chrétien, / afin que dans la paix et la foi / il puisse chanter ton pouvoir / dans les siècles des siècles.
Nous chantons le Père inengendré, / le Fils unique et l'Esprit 'saint / qui partagent même nature et même trône dans l'éternité; / de leur essence proclamant l'unité, / de leurs personnes la distinction, / nous glorifions la divinité en disant: / Prêtres, louez le Seigneur, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Comme un agneau sans tache je te vois / maintenant suspendu à la croix, / ô mon Fils qui devances l'éternité, / et je suis frappée de douleur, / la détresse saisit mon cœur maternel, / disait la Toute-sainte en gémissant; / et de nos incessantes voix / comme il se doit nous la chantons dans tous les siècles.
t. 1
« Le Seigneur qui affermit avec sagesse les cieux, / qui fonda la terre sur les eaux / et fut l'auteur de toute création, / vous les prêtres, bénissez-le, / chantez-le dans tous les siècles. »
Les défenseurs des ancestrales traditions, / de Moïse proclamant la loi, / sur le monde ont fait paraître la clarté / d'un chandelier aux sept flambeaux / grâce aux combats dont ils nous ont illuminés.
Ceux qui excellaient en la divine loi / et méprisaient les ordonnances d'Antiochus / avec audace lui crièrent: Quant à nous, / ni feu ni glaive, ni les bêtes ni les fouets / ne pourront nous séparer de notre Dieu.
Ceux qui ornaient la chaire de Moïse / et défendaient les paternelles institutions, / comme sept étoiles sur le monde resplendissant, / éclipsèrent tous les astres errants / par la splendeur de leur foi.
Les enfants de la pieuse Solomonie, / les élèves du fidèle Eléazar, / comme sept flambeaux resplendissants, / furent posés sur le chandelier de la Loi / dans le tabernacle de Dieu.
Gloire au Père, au Fils et à l'Esprit, / au Dieu sans cesse célébré / dans la trinité de ses aspects / et l'unité de nature que partagent ses personnes / par l'entière création dans tous les siècles.
Trésor en qui le Père se complaît, / séjour de la venue du Fils, / habitacle de l'Esprit divin, / en toi, Marie, tu as montré / la manifestation de la sainte Trinité.
« Jeunes Gens au nombre égal à celui de la Trinité, / bénissez le Père créateur et chantez le Verbe / qui descendit, changeant le feu en rosée, / et exaltez dans les siècles l'Esprit très-saint / qui à tous les êtres donne la vie. »

Ode 9, t. 8
« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Tu as guéri ma peine en ta bonté / lorsque jadis sur la croix / tu te laissas clouer les mains et les pieds / et transpercer le côté, / abreuver de vinaigre et de fiel, / Joie de tous et Roi de l'univers, / notre gloire et notre douceur, / notre rédemption pour l'éternité.
Plus brillante que l'or et le saphir, / comme le soleil tu as fait briller, / divine Croix, l'éclat de tes rayons; / si dans l'espace on peut te cerner, / c'est avec crainte que les Puissances des cieux / volent sans cesse autour de toi; / mais de ton éclat divin / illumine le monde entier.
La Croix est le port des naufragés, / le guide et le soutien des errants, / elle est la gloire du Christ, / la force des Apôtres et des Prophètes, / le ferme appui des Martyrs, le refuge du genre humain; / la voyant exposée à nos regards, / tous ensemble embrassons-la pieusement.
Lorsque sur terre tu viendras / pour juger le monde que tu for- mas, / précédé des Anges par milliers / et de la lumière de ta Croix / plus que soleil répandant ses rayons, / en ce jour fais-moi grâce, Seigneur, / par sa puissance sauve-moi / qui ai péché plus que tous les mortels.
De mon sein virginal je t'ai enfanté, / toi que le Père avant les siècles a engendré: / comment se fait-il que des hommes corrompus, / ô mon Fils, te déchirent sans pitié, / te clouant les mains et les pieds / et perçant de la lance ton côté? / Ainsi parlait la Vierge immaculée / que sans cesse nous magnifions.
t. 1
« La nuée lumineuse en qui le Maître universel / descendit depuis le ciel / comme pluie sur la toison / et pour nous s'est incarné, / lui le Dieu infini, / pour se faire homme comme nous, / fidèles, nous la magnifions / comme la sainte Mère de Dieu. »
Elevés selon la Loi / et pour elle subissant la mort, / les disciples d'Eléazar / dans leur zèle pour Moïse s'écriaient, / déchirés par les bourreaux: / Antiochus, que tardes-tu? / accomplis sans hésiter / ce que tu projettes contre nous.
Les combattants de la Loi, / dans leur courage méprisant / la fureur d'Antiochus, / allèrent au-devant des coups, / l'un à l'autre se donnant / courage, exhortations, / et se hâtant d'affronter / les peines, les supplices, la mort / pour la vie de l'au-delà.
Imitant des olympiques champions / la noblesse et la virilité, / Solomonie, voyant ses fils égorgés, / sans que son âme chancelât, / à l'adresse d'Antiochus s'écria: / Si l'on peut encore invoquer / la clémence des ennemis, / accorde-moi le sort de mes enfants!
Perfection de la féminité! / ô noblesse inégalée! / celle qui a con- sacré à Dieu / pour la cause de la Loi / le septuple chœur de ses fils / révèle la vaillance de son grand cœur / en se livrant aux châtiments / pour rejoindre en la mort ses enfants.
Les jeunes gens représentant / par leur nombre le chiffre sacré des jours, / désireux d'atteindre par la mort / le trésor de la vie, / résistèrent généreusement / aux menaces du persécuteur / et firent échouer ses vils complots / par un culte conforme à la Loi.
Ces champions de la Loi / qu'Eléazar avait formés, / prêchant d'exemple en s'offrant / lui-même au supplice des martyrs, / vénérons-les comme il se doit / en glorieux intercesseurs / pour qu'au monde soit donnée la paix / et à nos âmes le pardon.
Ceux qui célèbrent en ce jour / le souvenir de vos combats sacrés, / saints Enfants de la divine Loi, / par vos prières délivrez-les / de tout mal et perdition, / accordant aussi la paix / à notre sainte communauté / et l'éloignant de tout malheur.
Lumière est le Père que je glorifie, / lumière le Fils que je magnifie, / lumière aussi l'Esprit saint / devant qui je me prosterne, sainte Trinité, / éternelle majesté, / en trois personnes un seul Dieu / qui du non-être fait surgir / l'univers tout entier.
Ô Vierge, dis-le nous, / comment fis-tu pour enfanter, / pour être mère de l'unique Fils / qui sans mère est né du Père là-haut / et qui sans père est né de toi? / Comment tes mamelles ont allaité / le nourricier du monde entier? / - Comme il le sait, comme bon lui a semblé.
« Vierge sainte et Mère de Dieu, / tu es l'image du Paradis, / toi qui sans semailles ni labours as fait germer le Christ / par qui la sainte Croix, le nouvel arbre de vie, / fut plantée sur la terre; / et en ce jour de son exaltation, / nous prosternant devant le Christ, nous te magnifions. »
« Pour avoir jadis mangé le fruit défendu, / notre race a vu sur elle fondre la mort / qui cède en ce jour devant le triomphe de la Croix, / car la malédiction de tous les descendants de notre prime aïeule est effacée / par le fruit de la pure Mère de Dieu / que les Puissances angéliques magnifient dans le ciel. »

Exapostilaire, t. 2
Chantons les admirables frères Maccabées, / les disciples d'Eléazar, les fils de Solomonie, / qui renversèrent l'arrogante fierté / du dragon, ce prince du mal, / et reçurent couronne pour leur culte de la Loi.
Croix, gardienne de tout l'univers, / Croix, de l'Eglise le charme et la beauté, / sceptre vraiment royal / qui soutient la vigueur de notre foi, / Croix, le suprême effroi des légions de l'Enfer, / Croix, la gloire des Anges dans le ciel.

Laudes, t. 4
Faisons retentir nos chants d'acclamation / et par nos hymnes magnifions la précieuse Croix; / vers elle crions en l'embrassant: / vénérable Croix, sanctifie / par ta puissance nos âmes et nos corps / et protège des blessures de l'Ennemi / les fidèles qui se prosternent devant toi.
Venez puiser à l'intarissable flot / que fait sourdre la grâce de la Croix: / voici qu'est exposé devant nos yeux / le bois très-saint, la source d'où jaillit / la grâce donnée par le sang et l'eau / du Seigneur de l'univers / qui librement sur la croix / fut élevé pour exalter les mortels avec lui.
Sur toi l'Eglise fut fondée, / les Moines trouvent en toi leur splendeur, / les Prêtres, leur sauvegarde et leur fierté: / précieuse Croix, nous nous prosternons, devant toi / en ce jour où nous sommes illuminés / en nos âmes et nos cœurs / par la grâce de celui / qui sur toi se laissa clouer, / détruisant la force de l'Ennemi / et faisant disparaître l'antique malédiction.
t. 1
La mère qui s'illustra dans le combat, / invitant à la lutte ses propres enfants, / disait: Suivez Abraham en sa vieillesse, / pour communier au sacrifice d'Isaac! / Ceux-ci devancèrent celle qui les conduisait, / ils prévinrent celle qui les exhortai~, / voyant l'un après l'autre / les supplices dont ils furent châtiés. / Par leurs prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous.
t. 4
Le Seigneur est admirable parmi les Saints, le Dieu d'Israël.
Sept colonnes choisies / extraites d'une seule roche / soutinrent inébranlablement le donjon de la Loi; / par leurs mérites qu'il te plaise, Sauveur, / de garder nos âmes dans la paix.
t. 5
Les Saints qui habitent sa terre,
le Seigneur les a comblés de sa faveur.
Luttant sur le stade, les défenseurs de la Loi, / les fils de Solomonie, crièrent à l'adresse d'Antiochus: / Ô roi, c'est pour les lois de nos Pères que nous endurons tout cela; / ni le feu ni les fauves ni les fouets / ni le glaive ne pourront nous séparer, / mais ensemble, avec notre mère et notre maître, nous mourrons / afin de nous réjouir avec eux / et de vivre dans les siècles qui jamais ne finiront.
Gloire au Père, t. 4
En cette guerre déchaînée / contre les frères Maccabées, / venez, fidèles, contemplons leur vaillance au combat; / car le roi qui tenait en son pouvoir / comme tyran toutes les nations / fut dominé à son tour par un vieillard, / une femme et sept enfants. / Par leurs prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous.
Maintenant ...
Seigneur qui assistais David dans le combat / pour lui soumettre les païens, / assiste-nous de l'arme de ta Croix pour repousser nos ennemis; / montre-nous ton amour comme autrefois, / pour que les peuples reconnaissent en vérité / que tu es Dieu et que notre victoire vient de toi; / et ta sainte Mère intercède constamment / pour que nous soit don- née la grâce du salut.

Grande Doxologie. Le Prêtre se revêt de tous les ornements sacerdotaux. Précédé du Diacre portant un cierge allumé, il encense l'autel et la précieuse Croix. Puis le Prêtre, portant sur sa tête le plateau où repose la Croix, sort du sanctuaire par la porte nord, précédé des céroféraires et du Diacre encensant, et se rend vers les portes royales. A la fin du trisagion qui termine la grande Doxologie, le Prêtre dit à haute voix: Sagesse, tenons-nous debout! et l'on chante trois fois le tropaire Sauve ton peuple, Seigneur. Le Prêtre, portant toujours la Croix sur sa tête, se rend au milieu de la nef et dépose la Croix sur une table ornée de fleurs et, si possible, de rameaux de basilic.
Aussitôt a lieu la bénédiction des eaux, soit qu'on reste dans l'église (en ce cas on aura préparé sur la table un récipient avec de l'eau), soit qu'on se rende à quelque source ou fontaine voisine de l'église. (Noter que dans les paroisses la bénédiction se fait de préférence à la fin de la Liturgie.)
Après la bénédiction des eaux, le Prêtre dépose la précieuse Croix sur le plateau, puis il chante, une ou trois fois, selon l'usage suivi: Seigneur notre Dieu, nous nous prosternons devant ta Croix et nous glorifions ta sainte Résurrection. Le Chœur chante ce même tropaire deux ou trois fois, selon l'usage suivi. Chacun fait trois grandes métanies, le front contre terre, pendant ce triple chant. Puis les frères avancent deux à deux pour se prosterner devant la Croix. Le Prêtre se tient à côté de la table, sanctifiant avec l'eau bénite les frères qui ont baisé la Croix et leur distribuant les rameaux de basilic ou les fleurs. Pendant ce temps le Chœur chante les stichères suivants:


t. 2
Venez, fidèles, prosternons-nous / devant le bois vivifiant / sur lequel le Roi de gloire, le Christ, / étendit ses mains librement / afin de nous élever / jusqu'à notre ancienne félicité / dont jadis nous avait privés l'En- nemi / pour une amère volupté / en nous exilant loin de Dieu. / Venez, fidèles, prosternons-nous / devant le bois qui nous permet / de broyer la tête de l'invisible Ennemi. / Venez, toutes les familles des nations, / par nos hymnes vénérons / la Croix du Seigneur; / Salut, parfaite rédemption / de la faute d'Adam, / salut, vénérable Croix; / remplis de crainte, nous t'embrassons / glorifiant notre Dieu / et lui disant: Seigneur, / toi qui fus cloué sur la croix, / aie pitié de nous / dans ta bonté et ton amour pour les hommes.
t. 6
Espérance des chrétiens, / guide des errants et havre des naufragés, / victoire dans les combats et rempart de l'univers, / guérisseuse des malades et résurrection des morts, / Croix du Christ, aie pitié de nous.
t. 5
Te voyant suspendu sans vêtement sur la croix, / toi le Créateur de l'univers, / la création tout entière fut secouée de frayeur; / le soleil suspendit ses rayons, / les rochers se fendirent, la terre chancela / et le voile du Temple fut déchiré en deux; / les morts ressuscitèrent de leurs tombeaux / et les Puissances d'en-haut / furent stupéfaites et disaient: / Merveille! voici que le Juge passe en jugement / et souffre librement sa Passion / pour le salut du monde et sa restauration.
t. 8
En ce jour le Roi de gloire, le Maître de l'univers / sur la croix se laisse clouer, / une lance transperce son côté; / il goûte le vinaigre et le fiel, / celui en qui l'Eglise trouve sa douceur, / il est couronné d'épines, celui qui couvre le ciel de nuées; / il est revêtu d'un manteau de dérision / et des hommes il reçoit les soufflets, / celui qui de sa main a façonné les mortels; / il est flagellé sur le dos, celui qui de nuages habille le ciel, / il reçoit les coups et les crachats, / les soufflets, les injures, et il souffre tout cela / pour sauver le monde de la mort, / car il est mon Rédempteur et le Dieu compatissant.
Gloire au Père ... Maintenant ...
En ce, jour l'inaccessible Seigneur / me fait accéder auprès de lui, / il souffre sa Passion pour m'affranchir de mes passions; / celui qui rend aux aveugles la clarté / reçoit les crachats de lèvres impies / et se laisse flageller pour sauver les captifs. / La Vierge, sa mère, le voyant sur la croix, / lui dit en gémissant: / Hélas! ô mon Enfant bien-aimé, / toi qui surpasses tout mortel par ta beauté, / te voilà sans charme et sans attrait, / sans grâce, sans forme et sans vie. / Hélas! ô Lumière de mes yeux, / un glaive transperce mon cœur / et mes entrailles souffrent de te voir ainsi! / Je célèbre et je chante ta Passion, / je me prosterne devant ta miséricorde infinie, / Seigneur longanime, gloire à toi.

Litanie triple Aie pitié de nous, ô Dieu, et litanie de demandes Achevons notre prière de matines. Dans un monastère, lustration des lieux conventuels et des cellules. Retour à l'église et Congé.
Le soir, après le Congé des Vêpres, le Prêtre reporte la Croix là où elle est conservée habituellement.

BÉNÉDICTION DES EAUX

P. Béni soit notre Dieu en tout temps, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
L. Amen. Trisagion et Prière du Seigneur.
P. Car à toi appartiennent le règne, la puissance et la gloire ...
L. Amen. Kyrie eleison (12 fois). Gloire au Père ... Maintenant ... Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu. Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.

Psaume 142
Seigneur, écoute ma prière: dans ta fidélité prête l'oreille à ma supplication, dans ta justice exauce-moi. Ne cite pas en jugement ton serviteur, car nul homme vivant n'est justifié devant toi. L'ennemi pourchasse mon âme, contre terre il écrase ma vie; il me fait habiter dans les ténèbres, comme ceux qui sont morts à jamais. Mon esprit est abattu, mon cœur se trouble au fond de moi. Je me souviens des jours d'autrefois, je médite sur toutes tes œuvres, sur l'ouvrage de tes mains je médite; je tends les mains vers toi, mon âme est une terre assoiffée de toi. Seigneur, hâte-toi de m'exaucer, car je suis à bout de souffle. Ne cache pas loin de moi ta face, de peur que je ne ressemble à ceux qui descendent dans la tombe. Fais que j'entende au matin ta miséricorde, car je compte sur toi. Montre-moi, Seigneur, la route à suivre, car vers toi j'élève mon âme. Délivre-moi de tous mes ennemis; Seigneur, j'ai fui près de toi, apprends-moi à faire ta volonté, car tu es mon Dieu. Que ton Esprit, dans sa bonté, me conduise par le droit chemin; pour l'amour de ton nom, Seigneur, rends-moi la vie. En ta justice délivre mon âme de la tribulation, en ta miséricorde fais disparaître mes ennemis; et supprime tous les oppresseurs de mon âme, car je suis ton serviteur.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô Dieu (3 fois).

t. 4
Le Seigneur est Dieu, il nous est apparu, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Versets 1: Rendez grâce au Seigneur, car il est bon, car éternel est son amour. 2: Toutes les nations m'ont entouré, au nom du Seigneur je les ai repoussées. 3: C'est là l'œuvre du Seigneur, une merveille à nos yeux.

Tropaire, t. 4
Auprès de la Mère de Dieu, / nous les pécheurs, accourons humblement / et, pleins de repentir, nous prosternant devant elle, / crions-lui du fond de notre cœur: / Vierge de tendresse, viens à notre secours, / hâte-toi, car nous sommes perdus, / vois la multitude de nos péchés, / ne laisse pas sans aide tes serviteurs, / notre unique espérance repose en toi.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Jamais nous ne cesserons, ô Mère de Dieu, / malgré notre indignité, de louer ta majesté; / car si tu ne dirigeais l'intercession, / qui nous délivrerait de tant de périls? / Tu es celle qui nous gardes en liberté, / ô notre Dame, ne nous éloigne pas de toi, / car tu sauves de tout danger tes serviteurs.

Psaume 50
Aie pitié de moi, ô Dieu, selon ta grande miséricorde, et dans ton immense compassion, efface mon péché. Lave-moi de plus en plus de mon iniquité, et de mon péché purifie-moi. Car je connais mon iniquité, et mon péché est constamment devant moi. Contre toi seul, j’ai péché, et j’ai fait le mal ou tes yeux. Ainsi, tu seras trouvé juste en tes paroles, et tu seras vainqueur quand on te jugera. Vois : dans l’iniquité j’ai été conçu, et dans les péchés ma mère m’a enfanté. Mais tu aimes la vérité : tu m’as révélé les mystères et les secrets de ta sagesse. Tu m’aspergeras avec l’hysope, et je serai purifié, tu me laveras, et je deviendrai plus blanc que la neige. Tu me feras entendre des paroles de joie et d’allégresse, et ils exulteront, les os humiliés. Détourne ta face de mes péchés, efface toutes mes iniquités. Crée en moi un cœur pur, ô Dieu, et renouvelle en ma poitrine un esprit droit. Ne me rejette pas loin de ta face, et ne retire pas de moi ton Esprit-Saint. Rends-moi la joie de ton salut, et fortifie-moi par l’Esprit souverain. J’enseignerai tes voies aux pécheurs, et les impies reviendront vers toi. Délivre-moi du sang, ô Dieu, Dieu de mon salut,
et ma langue exultera pour ta justice. Seigneur, ouvre mes lèvres ; et ma langue exultera pour ta justice. Seigneur, ouvre mes lèvres ; et ma bouche annoncera ta louange. Si tu avais voulu un sacrifice, je te l’aurais offert, mais tu ne prends aucun plaisir aux holocaustes. Le sacrifice qui convient à Dieu, c’est un esprit brisé ; un cœur broyé et humilié, Dieu ne le méprise point. Accorde tes bienfaits à Sion dans ta bienveillance, Seigneur, et que soient relevés les murs de Jérusalem ; alors tu prendras plaisir au sacrifice de justice, à l’oblation et aux holocaustes, lors on offrira de jeunes taureaux sur ton autel.

Si l'on se rend en procession à quelque source ou fontaine, on chante les stichères suivants:
t. 6
« Toi qui de l'Ange reçus / la joyeuse salutation, / puis enfantas ton propre Créateur, / ô Vierge, sauve qui te magnifie. »
Très-sainte Mère de Dieu, intercède pour nous.
Ô Vierge, nous célébrons / ton Fils et te crions: / Souveraine immaculée, / de tout péril affranchis tes serviteurs.
Tu es la gloire et la fierté / des Prophètes, des Rois, / des Apôtres, des Martyrs, / la protection du monde, ô Vierge immaculée.
Toute langue en la vraie foi / déclare bienheureux et glorifie / ton enfantement virginal, / ô Marie, épouse de Dieu.
Malgré mes indignes forfaits, / je t'en prie, ô Christ, accorde-moi / la rémission de mes péchés / par l'intercession de ta Mère, Seigneur compatissant.
Sur toi, ô Mère de Dieu, / repose mon espoir, / par tes prières sauve-moi, / accorde-moi le pardon de mes péchés.
Toi qui enfantas la Source de vie / et le Sauveur, vivifie-moi, / par tes prières me sauvant, / espérance de nos âmes, ô Vierge bénie.
Toi qui as conçu dans ton sein / le Créateur de l'univers, / par ta divine intercession / sauve nos âmes, ô Vierge immaculée.
Toute-digne de nos chants / qui par ton verbe enfantas / le Verbe d'ineffable façon, / sauve nos âmes, sainte Mère de Dieu.
Moi qui ai péché plus que tous, / fais que je trouve le pardon / auprès du Juge, ton Fils / Souveraine, par ton intercession.
Comme il se doit, nous te chantons / la salutation angélique, / toujours-vierge Mère de Dieu, / de tes prières attendant le salut.
Délivre-moi du feu éternel / et des supplices dont je suis menacé, / afin que, Génitrice de Dieu, / je te dise bienheureuse en tout temps.
Ne méprise pas les supplications / des fidèles t'implorant, / Vierge toute-digne de nos chants, / afin que nous soyons délivrés de tout danger.
De toute sorte de douleur, / des périls, des maladies, / délivre-nous qui cherchons / notre refuge sous ta sainte protection.
Merveille étrange, ô Mère de Dieu: / le Créateur de l'univers, / notre Dieu, naît de toi / à notre image, afin de nous sauver.
Ton temple, ô Mère de Dieu, / est devenu le lieu où l'on guérit / gratuitement de ses maladies / et la consolation des âmes affligées.
Très-sainte Mère de Dieu / qui enfantas le Sauveur, / de toute inquiétude ou péril / veuille sauver tes fidèles serviteurs.
Eloigne de tes serviteurs / tout danger les menaçant, / sauve leurs âmes et leurs corps, / très-sainte Dame, de tout mal.
Vierge Mère de Dieu, / par tes prières sauve ceux / qui accourent vers toi; / délivre-les de toute affliction.
Vers ton saint temple accourant, / Mère de Dieu, qui n'obtient / promptement la guérison / de son âme et de son corps?
Accorde-moi ton pardon / par les prières de celle qui t'enfanta, / Dieu de tendresse imploré / par tous les Saints et les Puissances d'en-haut.
Epargne, Sauveur, / les âmes de nos frères trépassés / dans l'espérance de la vie; / remets, efface leurs fautes passées.
Propitiation du monde, réjouis-toi, / Virginale Epouse de Dieu, / ciboire où la divine manne fut conservée / et chandelier tout-doré de la Clarté.
Gloire au Père ...
En la Trinité nous te chantons, / Dieu unique, en t'adressant / la louange du Trois-fois-saint / et demandant pour nos âmes le salut.
Maintenant ...
Vierge sainte qui enfantas / notre Maître et Seigneur, / le Sauveur du monde, supplie-le / d'accorder à nos âmes le salut.
t. 6
Montagne sainte, buisson ardent, / échelle céleste, porte du ciel, / divine table, réjouis-toi, / notre Dame, secours de l'univers.
Très-sainte Mère de Dieu, intercède pour nous.
Par les prières de tous les Saints / et de ta Mère immaculée / fais le don de ta pitié / à ton peuple, Dieu d'amour.
Saints Anges et Archanges, intercédez pour nous.
Par les prières, Sauveur, / des Anges et des Archanges glorieux / et de toutes les Puissances d'en-haut / garde et protège tes serviteurs.
Saint et illustre Prophète et Précurseur du Seigneur, intercède pour nous.
Par les prières de ton Précurseur, / l'illustre Prophète et Baptiste Jean, / ô Christ mon Sauveur, / garde et protège tes serviteurs.
Saints et illustres Apôtres et Martyrs, intercédez pour nous.
Par les prières de tous les Saints, / des illustres Apôtres et Martyrs, / fais le don de ta pitié / à ton peuple, Dieu d'amour.
Saints et illustres Anargyres, intercédez pour nous.
Protectrice du monde et son appui, / par les prières des Anargyres glorieux / sauvegarde, Mère de Dieu, / tes fidèles serviteurs.
Gloire au Père ...
Nous glorifions le Père et le Fils / et le saint Esprit, / disant à la divine Trinité: / à nos âmes accorde le salut.
Maintenant ...
Vierge qui conçus puis enfantas / ineffablement en ces temps, les derniers, / ton propre Créateur, / sauve les fidèles qui te magnifient.

Tropaire, t. 6
Ouvre-nous la porte de ta compassion, / Mère de Dieu et Vierge bénie; / ayant mis en toi notre espoir, / puissions-nous ne pas nous égarer, / mais que par toi nous soyons délivrés de tout mal, / car tu es le salut du peuple chrétien.

D. Prions le Seigneur. Ch. Kyrie eleison.
P. Car tu es saint, ô notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

Tropaires, t. 6
Voici qu'approche le temps / où nous serons sanctifiés / et déjà nous attend / le Juste qui doit nous juger; / reviens, ô mon âme, sur tes pas, / sur le chemin du repentir, / comme la Courtisane dans les larmes criant: / Seigneur, aie pitié de moi.
Ô Christ, tu nous abreuves de tes flots / à la source des guérisons / dans le saint temple de la Vierge en ce jour / et sous l'aspersion d'une eau bénite par toi / tu chasses les maladies des infirmes, / Médecin de nos âmes et de nos corps.
Vierge, tu enfantas sans épousailles / et demeuras vierge, ô Mère inépousée; / Mère de Dieu et Vierge Marie, / pour notre salut prie le Christ notre Dieu.
Très-sainte Vierge, Mère de Dieu, / dirige les œuvres de nos mains; / demande pour nous le pardon de nos péchés / lorsqu'avec les Anges nous chantons / l'hymne: Saint Dieu, Saint fort, / Saint immortel, aie pitié de nous.

D. Soyons attentifs! P. Paix à tous. L. Et à ton esprit. D. Sagesse!
Prokimenon, t. 3: Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte? Verset: Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerai-je?

Lecture de l'épître du saint apôtre Paul aux Hébreux
(2, 11-18)
Frères, le sanctificateur et les sanctifiés ont tous même origine. C'est pourquoi il ne rougit pas de les nommer « frères » quand il dit: J'annoncerai ton nom à mes frères, au milieu de l'assemblée je te louerai. Et encore: Je mettrai ma confiance en lui. Et encore: Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés. Puis donc que les enfants avaient en commun le sang et la chair, lui-même y participa pareillement, afin de réduire à l'impuissance, par sa mort, celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable, et d'affranchir tous ceux qui, leur vie entière, étaient tenus en esclavage par la crainte de la mort. Car ce n'est pas à des anges, assurément, qu'il vient en aide, mais à la race d'Abraham. En conséquence il se devait de ressembler en tout à ses frères, afin de devenir dans le service de Dieu un grand prêtre miséricordieux et fidèle, pour expier les péchés du peuple. Car du fait qu'il a lui-même souffert par l'épreuve, il est capable de venir en aide à ceux qui sont éprouvés.

Alleluia, t. 6. Versets 1: Mon cœur a fait jaillir un verbe bel et bon. 2: Et je dis: mon œuvre est pour le Roi.

Lecture du saint Evangile selon saint Jean
(5, 1-4)
En ce temps-là, Jésus monta à Jérusalem. Or il existe à Jérusalem, près de la porte des Brebis, une piscine qu'on appelle en hébreu Béthesda. Elle a cinq portiques, sous lesquels gisait une foule d'infirmes aveugles, boiteux, paralytiques - qui attendaient le bouillonnement de l'eau. Car l'ange du Seigneur descendait par intervalles dans la piscine et l'eau s'agitait; et le premier qui y entrait, après que l'eau eut bouillonné, se trouvait guéri, quelle que fût sa maladie.

Litanie
D. En paix prions le Seigneur. Ch. Kyrie eleison.
Pour la paix qui vient d'en haut et pour le salut de nos âmes prions le Seigneur.
Pour la paix du monde entier, la prospérité des saintes Eglises de Dieu et pour l'union de tous prions le Seigneur.
Pour ce saint temple et pour ceux qui y pénètrent avec foi, respect et crainte de Dieu, prions le Seigneur.
Pour notre archevêque (ou évêque) N. pour l'ordre vénérable des prêtres, pour les diacres qui servent dans le Christ, pour tout le clergé et le peuple prions le Seigneur.
Pour tous les chrétiens fidèles et orthodoxes prions le Seigneur.
Pour cette ville (ou ce village ou ce saint monastère), pour toute ville et village, le pays tout entier et les fidèles qui y demeurent prions le Seigneur.
Pour qu'il nous accorde un temps favorable, l'abondance des fruits de la terre et des jours de paix, prions-le Seigneur.
Pour les voyageurs, les navigateurs, les prisonniers, les malades, les affligés, et pour le salut de tous, prions le Seigneur.
Pour que cette eau soit sanctifiée par la puissance, l'action et la présence de l'Esprit saint, prions le Seigneur.
Pour que descende sur cette eau l'action purificatrice de la très-sainte Trinité, prions le Seigneur.
Pour que cette eau puisse servir à la guérison des âmes et des corps et chasser toute puissance adverse, prions le Seigneur.
Pour que cette eau reçoive la même bénédiction et vertu rédemptrice que celle du Jourdain, prions le Seigneur.
Pour tous ceux qui ont besoin du secours et de la protection de Dieu, prions le Seigneur.
Pour que nous soyons illuminés de la lumière de connaissance et de piété par la Trinité consubstantielle, prions le Seigneur.
Afin que le Seigneur notre Dieu fasse de nous les fils et les héritiers de son royaume par la communion à cette eau et par son aspersion, prions le Seigneur.
Pour être délivrés de tout mal, de tout danger, de toute inquiétude, prions le Seigneur.
Protège-nous, sauve-nous, aie pitié de nous et garde-nous, ô Dieu, par ta grâce.
Faisant mémoire de notre Dame, la très-sainte, très-pure, toute bénie et glorieuse Mère de Dieu et toujours-vierge Marie ainsi que de tous les Saints, offrons-nous nous-mêmes, les uns les autres, et toute notre vie au Christ notre Dieu.
Ch. A toi, Seigneur.
P. Car à toi reviennent toute gloire, tout honneur et toute adoration, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen.

D. Prions le Seigneur. Ch. Kyrie eleison.
Le Prêtre dit cette prière:
Seigneur notre Dieu, sublime en ton dessein, admirable en tes œuvres, auteur de l'entière création, toi qui gardes ton alliance et ta miséricorde envers ceux qui t'aiment et observent tes commandements, toi qui agrées en ta pitié les larmes de tous les malheureux; c'est pour cela que tu es venu sous la forme du serviteur, sans nous effrayer par des visions, mais nous offrant en vérité la santé corporelle et disant: Te voilà guéri, ne pèche plus désormais! Et, prenant de la boue, tu vivifias les yeux de l'Aveugle, puis, lui ordonnant de se laver, tu fis par ta parole que la lumière y habitât. Toi qui brises les écueils des passions ennemies, qui apaises les flots amers de cette vie et calmes les vagues portant le fardeau des plaisirs; toi-même, ô Roi, qui dans ton amour pour les hommes nous donnes de porter grâce à l'eau et l'Esprit un vêtement plus blanc que neige, par notre communion à cette eau et par son aspersion envoie sur nous ta bénédiction pour effacer la souillure de nos passions.
Oui, nous t'en prions, visite notre faiblesse en ta bonté, guéris en ta miséricorde les maladies de nos âmes et de nos corps; par l'intercession de notre Dame, la très-pure et toute-bénie Mère de Dieu et toujours- vierge Marie; par la puissance de la précieuse et vivifiante Croix; par la protection des célestes puissances angéliques; du vénérable et glorieux Prophète, le Précurseur et Baptiste Jean; des saints, glorieux et illustres Apôtres; de nos Pères vénérables et théophores; de nos Pères dans les saints, les grands docteurs œcuméniques et hiérarques, Basile le Grand, Grégoire le Théologien et Jean Chrysostome; de nos Pères dans les saints Athanase et Cyrille, patriarches d'Alexandrie; de notre Père dans les saints Spyridon le thaumaturge de Trimythonte; de notre Père dans les saints Nicolas, archevêque de Myre en Lycie, le thaumaturge; des saints mégalomartyrs Georges le tropéophore et Démètre le myroblyte; des saints et victorieux Martyrs; des saints et justes aïeux de Dieu Joachim et Anne; des saints et glorieux thaumaturges anargyres Cosme et Damien, Cyr et Jean, Pantéléimon et Hermolaüs, Samson et Diomède, Mocius et Anicet, Thallalée et Tryphon; des saints ... dont nous célébrons la mémoire en ce jour, et de tous les Saints.
Garde, Seigneur, (ton serviteur le roi N., son épouse la reine N., leur maison royale et) tous les chrétiens fidèles et orthodoxes. Accorde-leur santé de l'âme et du corps, et agis selon ta clémence envers ton peuple chrétien.
Souviens-toi, Seigneur, de tout l'épiscopat orthodoxe dispensant fidèlement la parole de ta vérité, de tout l'ordre sacerdotal et monastique, et veille sur leur salut.
Souviens-toi, Seigneur, de ceux qui nous haïssent et de ceux qui nous aiment, des frères qui nous servent, de tous les présents, de ceux qui sont absents pour un juste motif, de ceux qui nous ont demandé, malgré notre indignité, de prier pour eux. Souviens-toi, Seigneur, de nos frères qui se trouvent en captivité et dans l'affliction; aie pitié d'eux selon ta grande miséricorde, les délivrant de tout malheur.
Car tu es la source des guérisons, ô Christ notre Dieu, et nous te rendons gloire, ainsi qu'à ton Père éternel et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Ch. Amen.

P. Paix à tous. Ch. Et à ton esprit. D. Inclinez la tête devant le Seigneur. Ch. Devant toi, Seigneur.
Le Prêtre dit à voix basse cette prière:
Incline, Seigneur, ton oreille et exauce-nous, toi qui daignas être baptisé dans le Jourdain et sanctifias les eaux; bénis chacun de nous lorsqu'en inclinant la tête nous signifions par là notre dépendance envers toi; fais que nous soyons entièrement sanctifiés par notre communion à cette eau et par son aspersion; puisse-t-elle nous procurer, Seigneur, la santé de l'âme et du corps!
A haute voix:
Car tu es notre sanctification, ô Christ notre Dieu, et nous te rendons gloire, action de grâce et adoration, ainsi qu'à ton Père éternel et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen.
Le Prêtre, prenant la précieuse Croix, bénit les eaux par trois fois en plongeant puis élevant la Croix verticalement et entonnant chaque fois ce tropaire:
Tropaire, t. 1
Sauve ton peuple, Seigneur, / et bénis ton héritage, / accorde à tes fidèles victoire sur les ennemis / et sauvegarde par ta Croix / les nations qui t'appartiennent. (3 fois)
t. 2
Mère de Dieu, rends-nous dignes de tes dons, / sans tenir compte de nos péchés; / accorde, Vierge pure, la guérison / aux fidèles recevant ta céleste bénédiction.
Le Prêtre, et tout le peuple après lui, baisent la sainte Croix; puis le Prêtre asperge le sanctuaire et toute l'église, tandis qu'on chante les stichères suivants:
t. 4
Possédant la source des guérisons, / saints Anargyres, guérissez / tous ceux qui l'implorent de vous, / car le Sauveur dont la source ne tarit pas / vous a comblés de sublimes dons. / Le Seigneur, en effet, vous a dit / comme aux imitateurs des Apôtres et de leur zèle divin: / Voici que je vous donne la faculté / de chasser les démons / et de guérir toute faiblesse ou maladie. / Aussi, vous conformant à sa volonté, / comme vous avez reçu, donnez gratuitement, / guérissant les souffrances de nos âmes et de nos corps.
Gloire au Père ...
Ô Vierge immaculée, / exauce les prières de tes serviteurs, / délivre-nous de tout mal, écarte de nous toute affliction: / tu es notre ancre de salut, notre protection infaillible, / ne déçois pas notre attente lorsque nous t'invoquons, / hâte-toi de secourir les fidèles qui te crient: / Souveraine, réjouis-toi, / secours de tous, joie, refuge et salut de nos âmes.
Maintenant, t. 8
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

Litanie
D. Aie pitié de nous, ô Dieu, dans ton immense miséricorde, nous t'en prions, écoute et prends pitié.
Ch. Kyrie eleison (3 fois).
Nous te prions encore pour qu'obtiennent merci, longue et paisible vie, santé de l'âme et du corps, pardon et rémission de leurs péchés, les serviteurs de Dieu ici présents et les fidèles orthodoxes du monde entier.
Nous te prions encore de protéger ce saint monastère (ou cette sainte église, cette ville, ce village, cette maison) et le pays tout entier contre la famine, les épidémies, les invasions et la guerre civile; et de nous être propice et bienveillant, dans ta bonté pour les hommes, de détourner de nous toute adversité, de nous délivrer de toute menace qui pèse sur nous, et d'avoir pitié de nous.
Le Prêtre:
Exauce-nous, Dieu notre Sauveur, espoir de ceux qui demeurent aux extrémités de la terre et de ceux qui sont loin sur mer; sois indulgent, ô Maître, pour nos péchés et prends pitié de nous, car tu es un Dieu plein de miséricorde et d'amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Ch. Amen.

S'il veut, il ajoute la prière suivante:
P. Paix à tous. Ch. Et à ton esprit.
D. Inclinez la tête devant le Seigneur. Ch. Devant toi, Seigneur.
Maître plein de miséricorde, Seigneur Jésus Christ notre Dieu, par l'intercession de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie; par la puissance de la précieuse et vivifiante Croix; par la protection des célestes Puissances angéliques; du vénérable et glorieux Prophète, le Précurseur et Baptiste Jean; des saints, glorieux et illustres Apôtres; des saints et victorieux Martyrs; de nos Pères saints et théophores; des saints et justes aïeux de Dieu Joachim et Anne et de tous les Saints; rends acceptable notre prière; accorde-nous la rémission de nos péchés; mets-nous à l'ombre de tes ailes; chasse loin de nous tout ennemi et adversaire; pacifie notre vie, Seigneur, aie pitié de nous et du monde qui est tien, et sauve nos âmes, car tu es bon et ami des hommes.
Ch. Amen.
P. Gloire à toi, Christ Dieu, notre espérance gloire à toi.
Ch. Gloire au Père ... Maintenant ... Kyrie eleison (3 fois). Père, bénis.

Et le Prêtre dit la formule ordinaire du Congé.

2 AOÛT
Translation des reliques du saint protomartyr et archidiacre Etienne.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Le cœur illuminé / par la grâce de l'Esprit, / d'un Ange, Etienne, tu avais comme l'aspect / par l'éclat intérieur conféré à ton corps / et révélant la splendeur de ton âme à qui te voyait; / par elle tu obtins la lumineuse vision, / lorsque les cieux s'ouvrirent pour toi par miracle, / premier des Martyrs et leur fierté.
La grêle de pierres devint pour toi les degrés / de l'escalier qui mène à la route du ciel; / les gravissant, tu as vu le Seigneur, se tenant à la droite du Père, / de sa droite vivifiante tendre vers toi / la couronne conforme à ton nom; / près de lui tu te tiens en athlète victorieux, / toi le sommet des Martyrs.
Resplendissant par tes miracles, tes prodiges, ton enseignement, / tu as fait pâlir l'assemblée des impies; / entraîné par eux et frappé de pierres, / tu prias pour le pardon des meurtriers, / imitant la parole de ton Sauveur; / alors, tu remis ton esprit entre ses mains, / admirable Etienne.
t. 2
Parmi les Diacres le premier, / tu fus aussi le premier des Martyrs, / Etienne bienheureux; / tu es la route que suivirent les Saints / et tu menas de nombreux Martyrs au Seigneur; / aussi, le ciel s'ouvrit devant toi / et Dieu lui-même t'apparut. / Intercède auprès de lui, pour que nos âmes soient sauvées.
Vénérons comme il se doit / le noble serviteur du Christ Jésus, / Etienne, l'archidiacre et le protomartyr; / car, se tenant au milieu des impies, / à la droite du Père il a vu le Fils de Dieu.
Tu t'es revêtu de sainteté, / Etienne, bienheureux compagnon des Anges dans le ciel, / archidiacre et protomartyr; / implore et prie pour nous / le Seigneur et Sauveur, le seul sans péché.
Gloire au Père, t. 6
Toi, le premier des Témoins / et des Diacres, Etienne bienheureux, / le plus bel ornement des Martyrs, / la gloire des Justes, la fierté des croyants, / devant le trône du Christ, ce Roi de l'univers, / demande pour les fidèles célébrant ta mémoire sacrée / le pardon de leurs fautes et le royaume des cieux.
Maintenant …
Réconfort des infirmes, consolatrice des affligés, / Vierge Mère de Dieu, / sauve ton peuple chrétien, / car tu es la paix des opprimés, / le repos des naufragés / et l'unique protection des chrétiens.

Apostiches de l'Octoèque.
Gloire au Père, t. 6
Réjouis-toi dans le Seigneur, / Etienne couronné, / imitateur de ton Maître Jésus, / car tu fus aussi le premier des Témoins / du Christ notre Roi; / et l'erreur des impies, / tu en as triomphé par ton martyre; / intercède pour nous auprès du Seigneur.
Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.

Tropaire, t. 4
Sur ton front tu reçus le diadème royal / à cause des souffrances supportées / pour le Christ notre Dieu, / premier à combattre parmi les Martyrs; / tu confondis l'assemblée des impies, / à la droite du Père tu vis le Sauveur. / Sans cesse prie-le pour que nos âmes soient sauvées.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis le canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je couronne de chants le premier des Martyrs.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
Etienne, illuminé / par l'éclat rayonnant de l'Esprit, / de ta lutte sans égale / et de ton ferme combat, / éclaire les chantres de ton nom, / porteur de couronne qui te tiens / en présence du Seigneur, / bienheureux diadème des saints Martyrs.
Prémices des Athlètes / qui parcourent le stade et fleuron / de la couronne des Martyrs, / tu fus digne de voir / le divin Maître des combats / t'imposant de sa droite vivifiante / la couronne tressée par Dieu, / admirable Etienne, martyr glorieux.
Sauveur qui seul possèdes / le riche trésor de ta bonté, / du sein de la terre tu as extrait / ce trésor de grand prix, / cette richesse inépuisable, / ce bien que nul ne peut ravir, / ce patrimoine indestructible, / Etienne, le premier de tes Martyrs.
Rayonnant d'un vif éclat / semblable à celui des Anges, / premier dans l'ordre des Martyrs / et prince des Diacres, / lorsqu'on vit le lieu où tu gisais, / tu fus honoré d'hymnes angéliques / comme il était juste en vérité, / glorieuse splendeur des Martyrs.
Pour nous tu enfantas, / ô Vierge toute-pure, dans un corps / le Fils d'abord incorporel, / le Verbe du Père divin, / toi le tabernacle virginal, / le temple de la pureté, / l'habitacle de la candeur, / divine Epouse, souveraine de l'univers.

Ode 3
« Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux / et tu fondas la terre sur les eaux; / ô Christ, rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, / car nul n'est saint / hormis toi, le seul Ami des hommes. »
Prêchant la parole de Dieu, / tu affrontas les membres du sanhédrin, / leur reprochant bien clairement / leur impiété hostile à Dieu, / Etienne, le meilleur des Martyrs.
Le premier Diacre et Témoin du Christ, / celui qui a montré sur le stade / le terme de sa course à tout martyr, / ce compagnon des Anges, d'un seul chœur / venez tous l'honorer par des hymnes sacrées.
Voici qu'est découvert le trésor / qui était caché sous la terre: / le premier Diacre, le Protomartyr, / répand sur le monde sa bonne odeur / et comble l'univers de ses riches présents.
Par la force de la Vie / que tu proclamas sagement / relève mon âme réduite à la mort, / pour que je chante ta sainte festivité, / bienheureux Etienne, et que je marche sur tes pas.
Tu es la porte mystique de l'Orient / venu d'en haut et manifesté sur terre: / c'est par toi, ô Vierge pure, qu'en effet / le Verbe est arrivé vers nous / pour tous nous sauver de l'absence-de-raison.

Cathisme, t. 5
Eclairé par la splendeur de l'Esprit, / grandi par la Sagesse en vérité, / tu dissipas les ténèbres des impies; / renversant l'ennemi en athlète sur le stade, / tu devins la couronne des Martyrs; / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Ardente et invincible protection, / inébranlable et sûr espoir, / havre et rempart de qui se réfugie auprès de toi, / Mère pure et toujours-vierge, / supplie avec les Anges ton Fils et ton Dieu / d'accorder au monde la paix, / la miséricorde et la grâce du salut.

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul ami des hommes. »
Un flot de myrrhe jaillit en ce jour, / pour nous surgit la source parfumée; / le fleuve des trésors divins, / le torrent de délices coule à flot: / c'est le premier des Martyrs, / celui qui fut comblé de foi, / de la puissance et de la grâce de Dieu.
Brillamment paraît le jour béni, / le jour sacré du Protomartyr, / plein de lumière et de joie spirituelle, / sur la cité reine, pour affermir / la sainte Eglise du Christ / et lui donner la force de repousser / les attaques effrontées de l'ennemi.
C'est à bon droit que tu reçus, / bienheureux Etienne, l'héritage du ciel, / en y trouvant logis / auprès du Christ, roi de tous, / car tu fus son Diacre, ayant pouvoir / de faire des miracles prodigieux / et procurant aux malades la guérison.
Voici que de terre jusqu'au ciel / se dresse le solide pilier, / la colonne de l'Eglise qui ne branle pas, / éclairant le monde et ses confins / par la splendeur de la foi, / le sublime Etienne, héraut de vérité, / protagoniste des luttes sacrées.
A cause du premier tu devins / nouvel Adam, d'une Vierge prenant chair / à cause de la mère des vivants, / Rédempteur de tous et Sauveur, / et contre la mort notre Vie immortelle; / en celle qui t'enfanta reconnaissant la Mère de Dieu, / nous la disons bienheureuse à bon droit.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Avec courage tu réfutas / la vaine assemblée, le sanhédrin des impies; / par eux, divin prédicateur, / enseveli sous un jet de pierres, / Etienne, triomphant et vainqueur, / en ton âme tu t'élevas jusqu'au ciel.
Tel un matin resplendissant, / tu parus au monde, glorieux Etienne, / dissipant l'obscurité des ténèbres, / chassant les simulacres des démons, / guérissant les douloureuses maladies / et les plaies des infirmités spirituelles.
Partageant en esprit / l'allégresse des Anges, Bienheureux, / tu sanctifies le monde et ses confins / par la grâce de ta venue, / l'embaumant de bonne odeur spirituelle, / le sauvant de l'infortune et des périls.
Ayant l'assurance d'une Mère auprès de ton Fils, / Vierge toute-sainte, nous t'en prions, / ne refuse pas ta protection / au peuple chrétien, / car tu es notre unique propitiation / devant le Christ notre Matîre et Seigneur.

Ode 6
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Imitateur des Anges par ta vie, / d'un ange tu obtins l'aspect, Bienheureux; / toi qui jubiles désormais / et te trouves en leur compagnie, / sauve ceux qui t'honorent de leurs chants.
La puissance de tes paroles / comme bruit de tonnerre frappa / les oreilles des impies / et fit pâlir leur visage, / bienheureux Etienne, prédicateur inspiré.
Tu fus digne de contempler / la gloire du Père éternel / et son Reflet consubstantiel, / prédicateur vénérable, t'annonçant / les brillantes couronnes, en récompense des combats.
Le Fils unique, invisible, éternel, / en ces jours qui sont les derniers / devient ton premier-né, / divine Mère, et le Dieu de mon salut / se laisse voir en un corps né de toi.

Kondakion, t. 6
Premier sur terre semé / par le céleste Jardinier, / le premier sur terre tu versas, / bienheureux Etienne, ton sang pour le Christ; / le premier, dans le ciel tu ceignis / de sa main le diadème des vainqueurs / comme l'aîné des Athlètes couronnés, / le premier à combattre parmi les Martyrs.

Ikos
Voyant les fleurs du Paradis / remplissant l'univers d'agréable parfum / j'admire ce spectacle merveilleux, / que malgré le froid de l'hiver / elles fleurissent plus qu'en la belle saison, / ce qui pour des fleurs est assez surprenant; / ainsi le Martyr du Christ qui fleurit le premier / et devint la porte par où sont passés / ceux qui ont combattu selon les règles, / fleurissant au frisson des tourments, / celui qui a montré le chemin sans détour / à tous ceux qui désirent lutter, / le chef de file de toute beauté, / resplendissant par ses rudes exploits, / l'aîné des Athlètes couronnés, / le premier à combattre parmi les Martyrs.

Synaxaire
Le 2 Août, translation des reliques du saint protomartyr et archidiacre Etienne.
Fallait-il que Sion jalousement détint
tout insigne vestige en seule possession?
Du premier des martyrs, cité de Constantin,
voici que la dépouille désormais est tienne.
Le second jour du mois eut lieu la translation
de ce précieux trésor, les reliques d'Etienne.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Le flot de ton sang / ouvrit les portes du ciel / et te montra l'Arbitre des combats / de son trône tendant la couronne du vainqueur / vers toi qui lui chantais à pleine voix: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Comme fauves ravisseurs, / de leurs mains criminelles souillées de sang / les meurtriers de notre Dieu / saisirent le divin prédicateur / qui priait pour ses bourreaux et chantait: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Imitateur fidèle du Sauveur, / selon les règles tu réfutas les impies / et démontras qu'ils s'opposaient à Dieu; / frappé de pierres par eux, / tu te mis à psalmodier: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Sans épousailles tu conçus, / Vierge pure, dans le temps l'Intemporel, / et le Verbe d'abord incorporel, / en son incarnation tu l'enfantas; / pour lui nous chantons d'un même chœur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Resplendissant de clarté merveilleuse, / de ton visage tu conformais l'aspect / à celui d'un Ange éblouissant, / tandis que la grâce transparaissait / de ton âme où comme un riche trésor / elle était cachée, et tu chantais: / Prêtres, bénissez le Seigneur, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
De mon âme fais disparaître les plaies, / efface les cicatrices de mon péché, / Etienne, sous le sang que tu versas; / cherchant refuge sous ta sainte protection, / accourant vers ton amour compatissant, / imitateur du Christ, je psalmodie: / Prêtres, bénissez le Seigneur, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
La couronne de grâces correspondant / au nom que tu portes, Bienheureux, / fut posée sur ta vénérable tête / par le Juge intègre qu'avec foi / tu proclamais comme Dieu et Roi de tous, / comme Créateur, en ne cessant de chanter: / Prêtres, bénissez le Seigneur, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Entre les mains du Créateur, / Etienne, tu remis ton esprit; / et les armées du ciel reçurent en compagnon / dans l'allégresse celui qui déjà / avait sur terre l'aspect d'un Ange; / agrégé à leurs chœurs, tu chantes sans répit: / Prêtres, bénissez le Seigneur, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
De la Lumière sans déclin, / Toute-sainte, tu fus l'habitation, / pour les hôtes des ténèbres et de la mort / tu enfantas la lumière éclairant / de la divine connaissance le monde et ses confins; / pour elle, nous fidèles, nous chantons sans fin: / Jeunes gens, bénissez, et vous, prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Ode 9
« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement, / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Prémices des Martyrs en leur combat, / Etienne le protomartyr, leur montrant / le droit chemin qui mène au ciel, / nous invite tous à la joie divine / pour prendre notre part de lumière et sainteté.
Fortifié par l'amour du Christ, / imitant sa douceur et sa parole, tu disais: / Ne tiens pas compte de leur crime, Seigneur, / reçois mon esprit et donne-moi / les délices ineffables du royaume, près de toi.
Resplendissant de beauté angélique, / rempli de sagesse et de foi, / rayonnant l'éclat de la divine splendeur / et de ta bouche inspirée faisant jaillir ta sainte prédication, / Bienheureux, tu obtins l'héritage d'en-haut.
Couronné de grâce, environné d'un chœur de Témoins / près du Christ, ce maître des combats, / prie pour nous qui de tout cœur / célébrons ta lumineuse festivité / et de tout danger, saint Martyr, sauve-nous.
En protectrice de tous les chrétiens, / délivre par pitié des périls et tentations / tes serviteurs affligés par la douleur / de leurs fautes si lourdes et par le poids du malheur, / Vierge toute-pure et Mère de Dieu.

Exapostilaire, t. 2
Le premier qui fraya le chemin des Martyrs / et celui qu'ont les Diacres pour chef, / Etienne, plein de grâce, est transféré / dans la cité des empereurs, / faisant sourdre la grâce de miracles prodigieux.
Celui que les armées célestes / entourent avec crainte et tremblement, / incapables de soutenir le vif éclat / de son être ineffable et rayonnant, / le Christ, a trouvé place dans ton sein, / de tes chastes entrailles, Vierge pure, prenant chair.

Laudes, t. 4
Sur terre le Protomartyr / devenu un ange déjà / fut enlevé dans les airs jusqu'au ciel / et pour autant qu'il le pouvait / contempla la gloire de Dieu, / initié aux mystères divins / de l'inaccessible Trinité / qui dépasse l'entendement; / aussi proclame-t-il ton insaisissable pouvoir, / Christ Jésus tout-puissant, / Sauveur de nos âmes. (2 fois)
Lors du transfert de ton corps / tu fis paraître ta splendeur, / Etienne, protomartyr glorieux, / rayonnant de charismes divins / et de la grâce des guérisons; / aussi de tes prodiges éclaires-tu / l'ensemble des fidèles célébrant / l'ami des hommes, Jésus tout-puissant, / le Sauveur de nos âmes.
D'un scribe agile, en ta piété, / ta langue fut le roseau vénéré; / par elle en tes divins enseignements / tu éclairas tous les hommes, Protomartyr, / tu les fis monter de l'ignorance vers la foi; / aussi nous célébrons ton souvenir annuel, / Etienne, et te chantant, nous magnifions / ta primauté dans le combat.
Gloire au Père …
Etienne, splendides prémices des Martyrs, / rempli de la grâce et de la puissance de Dieu, / opérant parmi le peuple / des miracles et des prodiges étonnants, / fut lapidé par des mains injustes; / mais comme un Ange il resplendit / et voit ta gloire, Christ incarné pour nous, / à la droite du Tout-puissant; / et par l'Esprit de grâce il est reçu dans les cieux; / c'est pourquoi, demeurant avec les chœurs des Anges, auprès de toi, / Seigneur, il intercède pour le salut de nos âmes.
Maintenant ...
Sauve de tout danger tes serviteurs, / Mère de Dieu et Vierge bénie, / afin que nous puissions te glorifier / comme l'espérance de nos âmes.

Apostiches de l'Octoèque.
Gloire au Père, t. 5
Protomartyr, Apôtre et premier Diacre, / fierté des Apôtres, gloire des Justes et porte des Martyrs, / sur le stade tu vis les cieux s'ouvrir devant toi / et, se tenant à la droite du Père invisible, / tu contemplas le Fils de Dieu; / aussi, tel un Ange, le visage rayonnant, / dans la joie tu priais pour ceux qui te lapidaient, et tu disais: / Seigneur, ne leur compte pas ce péché! / Et maintenant, demande pour ceux qui te célèbrent avec amour / le pardon de leurs fautes et la grâce du salut.
Maintenant ...
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, / nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, / inébranlable cité, indestructible rempart, / protectrice intrépide et refuge de nos âmes.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

3 AOÛT
Mémoire de nos vénérables Pères Isaac, Dalmate et Fauste.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Tes Saints, Seigneur, devenus semblables aux Incorporels, / par la tempérance et l'oraison / subjuguèrent les passions charnelles; / impassibles et par là-même rayonnants, / ils ont illuminé tous les cœurs; / par leurs saintes prières, Seigneur, / accorde à ton peuple la grâce du salut.
Dalmate et Isaac, animés / d'un zèle vertueux, / renversèrent l'hérésie d'Arius et Nestorius; / combattant avec les orthodoxes, / ils s'illustrèrent aux yeux de tous; / par leurs saintes prières, Seigneur, / accorde à ton peuple la grâce du salut.
Ayant paru au firmament de l'ascèse, / Pères vénérables, vous avez lui, / sur l'âme des Moines comme autant d'astres rayonnants, / chassant les ténèbres des démons; / après la mort nous vous disons bienheureux, / vous qui sans cesse intercédez pour le salut / de tous ceux qui célèbrent votre divin souvenir.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Impures sont les pensées de mon cœur, / mes lèvres sont pleines de fausseté, / couvertes d'infamie sont les œuvres de ma vie; / que faire, et devant le Juge comment me présenter? / Vierge souveraine, implore ton Fils, ton Créateur et Seigneur, / pour qu'il agrée la conversion de mon esprit, / dans l'unique tendresse de son cœur.
Stavrothéotokion
La Brebis virginale, voyant son Agneau / fixé sur le bois par des impies, / gémissait dans ses larmes et disait: / Hélas, ô mon Fils que j'aime tant, / tel est ce que t'offre un peuple ingrat / en retour de tes immenses bienfaits, / pour me priver de toi, mon Enfant bien-aimé!

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 4
Dieu de nos Pères, / dont la clémence agit toujours envers nous, / n'éloigne pas de nous ta miséricorde, / mais par leurs supplications / gouverne notre vie dans la paix.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis le canon des Saints, avec l'acrostiche: Des Moines je célèbre les astres brillants. Joseph.

Ode 1, t. 8
« Le bâton que Moïse avait taillé / a séparé l'élément qu'on ne pouvait diviser, / le soleil a vu un sol qu'il n'avait jamais vu, / les eaux ont englouti le perfide ennemi, / Israël est passé par l'infranchissable océan, / tandis qu'on entonnait: Chantons pour le Seigneur, / car il s'est couvert de gloire. »
Pères qui vous tenez, rayonnants, / en présence de la divine Clarté / et qui êtes comblés / en tout temps de la lumière au triple éclat, / divinisés par sa présence, Bienheureux, / éclairez les fidèles célébrant / votre sainte mémoire en chantant pour le Seigneur.
Elevant vos regards seulement / vers les biens qui demeurent, Pères saints, / vous avez repoussé totalement / le cours des biens éphémères; / et, de tout cœur attachés au Seigneur, / vous avez renoncé aux plaisirs de la chair; / par là vous avez rejoint la lumière sans déclin.
Comme emporté sur des ailes, / Dalmate, par tes saintes méditations / et paré de plus d'éclat / grâce aux divins enseignements d'Isaac, / tu montas en courant vers le sommet des vertus, / devenant la colonne et le soutien des Moines; / c'est pourquoi nous te disons bienheureux.
Toi qui enfantas notre Dieu, / ô Vierge glorifiée, délivre-moi / de l'infamie de mes passions; / donne-moi des pensées de componction, / éclaire-moi de la clarté du repentir, / afin qu'en mon âme je magnifie / la Toute-pure qui nous a tous magnifiés.

Ode 3
« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
En toi, vénérable Père Isaac, / nous avons reconnu, surgi de l'Orient, / un astre fixe et sans détours, / dissipant les ténèbres de la sombre hérésie / et dont les paroles ont éclairé les croyants.
Fauste, te levant en esprit / dans la pure splendeur de tes exploits, / tu fus une lumière, Père bienheureux, / éclairant tout fidèle te voyant et suivant l'exemple de ta sainte vie.
Par des prières et des hymnes sans fin, / vénérables Pères, endormant / toutes les passions du corps, / de Dieu vous avez reçu, Bienheureux, / la grâce qui ne dort, l'imprenable trésor.
Dalmate, par tes jeûnes prolongés / tu rendis manifeste pour tous, / nouveau Moïse, ta constante fermeté, / embelli par tes efforts splendides, / orné de plus d'éclat par la beauté de ta vie.
En toi, ô Vierge, nous voyons le chandelier / mystique et lumineux ayant reçu / le feu qui ne peut se cacher sous le boisseau, / le palais divin, le trône élevé / où le Dieu suprême a trouvé son repos.

Cathisme, t. 8
Eclairés par la lumière de la sainte Trinité, / bienheureux Pères, vous avez quitté / les profondes ténèbres des plaisirs / et par vos œuvres saintes vous avez paru / comme des flambeaux pour éclairer les âmes des croyants; / votre sainte mémoire qui nous porte la clarté, / en ce jour nous l'honorons et d'un seul chœur nous écrions: / Pères théophores, intercédez auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Mère de Dieu, tu as conçu dans ton sein sans être consumée / la Sagesse et le Verbe de Dieu, / tu as mis au monde celui par qui le monde est soutenu, / tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains, / allaitant de tes mamelles le nourricier de l'univers; / c'est pourquoi, Vierge sainte, j'implore le pardon de mes péchés; / à l'heure où je rencontrerai face à face mon Créateur, / Vierge pure et notre Dame, accorde-moi ton secours, / car tout ce que tu veux, tu peux l’accomplir.
Stavrothéotokion
Voyant sur la Croix / l'Agneau injustement élevé, le Pasteur et le Rédempteur, / l'Agnelle s'écria dans ses larmes: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion: / que tu subis pour nous dans la tendresse de ton cœur! / Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, / accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés / à tes fidèles serviteurs / qui se prosternent devant ta divine Passion.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
De la Vigne véritable vous vous êtes montrés / les sarments qui portent beaucoup de fruit, / car de la pure componction / vous nous avez versé le nectar salutaire.
Du Concile tu fus le défenseur, / vénérable Dalmate, et nous savons / que tu affermissais la foi, / rejetant le mensonge des orgueilleux.
Puisque tu brillais plus que tous, / le Concile sacro-saint décida / de te mettre à la tête de tous les couvents, / toi qu'illustrèrent tes divines vertus.
L'insouciance, l'oisiveté / m'ont conduit au sommeil du péché: / par ton intercession qui ne dort pas, / au repentir, Vierge pure, éveille-moi.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Du Levant tu émigras / vers la reine des cités, / vénérable Père Isaac, / et tu comblas ses enfants de semence divine, / déracinant totalement / l'arianisme, ce terrible fléau.
Comme d'Elie Elisée, / saint Dalmate, tu fus le disciple d'Isaac, / grâce au manteau des charismes spirituels / brisant le flot de l'hérésie, / ce fléau suscité par le démon, / et des fidèles aplanissant le chemin.
Fauste, obéissant aux lois de Dieu, / tu fis fléchir les lois du péché / et fus une colonne précédant, / Père théophore, la divine assemblée, / pour les Moines un modèle à imiter, / pour les fidèles un solide rempart.
Tous les âges te glorifient en vérité, / Vierge pure, comme la Mère de Dieu / plus que les Anges ornée de sainteté; / c'est pourquoi je m'écrie: / ô Vierge toute-sainte, sanctifie / mon âme souillée par les passions.

Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j'expose mon chagrin, / car mon âme s'est emplie de maux / et ma vie est proche de l'Enfer, / au point que je m'écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Des Anges tu fus le compagnon; / en ton passage sur terre, en effet, / Dalmate, tu as imité leur vie / et par la tempérance tu allégeas ton corps, / devenant pour les Moines un entraîneur / et le modèle le plus sûr en vérité.
Isaac, pour l'amour du Seigneur / enflammé de zèle comme Elie, / avec audace, Bienheureux, tu dénonças / le défenseur du mensonge, nouvel Achab, / ce malade souffrant dans sa folie / de l'arianisme qui divise le Christ.
Vous vous êtes manifestés / comme les guides des brebis errantes, / le havre de salut pour les croyants, / Pères théophores, serviteurs de Jésus, / thaumaturges Dalmate, Fauste et Isaac, / flambeaux des Moines toujours allumés.
Mon âme endolorie par le péché / et par toutes les attaques de l'ennemi, / Vierge toute-sainte, empresse-toi / de la visiter pour lui porter le salut / et guéris-la dans ta bonté, / mon espérance, sainte Mère de Dieu.

Kondakion, t. 2
Ces astres ayant brillé par leur ascèse ici-bas / et renversé les hérésies par leur foi, / Dalmate, Fauste et leur maître Isaac, / comme serviteurs du Christ en nos hymnes chantons-les, / car en sa présence ils intercèdent pour nous tous.

Ikos
Quel homme serait capable d'énoncer / à lui seul les brillantes vertus / des Pères vénérables et leurs exploits, / leur zèle divin, leur confiance devant Dieu, / leurs œuvres divines, la pureté de leur vie, / ce que ces anges ont accompli sur terre; / dans la foi, tout au moins, vénérons avec eux la Trinité / qu'avec les chœurs des Anges ils ne cessent d'implorer, / car en sa présence ils intercèdent pour nous tous.

Synaxaire
Le 3 Août, mémoire de nos vénérables Pères Dalmate, Fauste et Isaac.
Par leur nombre déjà reproduisant l'icône
du Dieu trine, Dalmate et Fauste et Isaac
en soldats, un, deux, trois, gardent le divin trône.
Le trois marque leur mort. Sauveur, nos salvos tac.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils chantaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Comme braises allumées / au feu divin du Paraclet, / Pères théophores, vous avez brûlé / les broussailles du mal / pour éclairer les fidèles dans les siècles.
Par tes jeûnes tu as soumis, / Dalmate, / la chair rétive à l'empire de l'esprit et tu noyas / sous les flots de tes larmes la perversité de l'ennemi, / Père théophore, pour les siècles.
Ayant trouvé l'heureuse fin, / vous habitez le royaume des cieux / et vous avez rejoint le chœur des Saints / en compagnie desquels vous chantez: / Béni sois-tu, ô Seigneur notre Dieu.
Tu freinas l'élan de la mort, / Vierge pure et Mère de Dieu, / en enfantant le Dieu immortel / pour qui nous chantons dans la foi: / Seigneur, tu es béni dans les siècles.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Grâce au bâton de la Croix / ayant ouvert l'océan des passions, / Pères saints, vous y avez détruit / toute la puissance du Pharaon spirituel, / puis vers la terre d'où sont absentes les passions / vous avez entraîné la multitude sacrée / des Moines, chantant sans cesse: Prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
L'orgueil des hérétiques, tu l'abaissas, / prévoyant d'avance leur fin, / tu vins au secours des indigents, / tu montras le chemin aux aveugles, / assistance des veuves et bâton des vieillards, / Dalmate, qui ne cessais de chanter: / Prêtres, bénissez le Seigneur, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Pendant trois fois trente jours / tu observas le jeûne et tu dormis, / Dalmate, par miracle le même temps, / tenant éveillés ton âme et son regard / illuminé par la gloire de Dieu / en l'honneur duquel tu t'écriais: / Prêtres, bénissez le Seigneur, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Le Seigneur, demeurant dans ton sein virginal, / te laissa toute pure et comblée de clarté; / et moi que les morsures venimeuses du serpent / et les attaques meurtrières de l'ennemi / ont couvert de souillures et profané, / purifie-moi et donne-moi, / ô Vierge, de chanter: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement / devant l'ineffable condescendance de Dieu, / car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps / et devenir un homme dans le sein virginal; / pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Fortifiés par la puissance de Dieu, / les chefs des Moines, en esprits célestes, / purent maîtriser l'impuissant orgueil de l'ennemi; / dans la gloire ils ont rejoint désormais, / pleins d'allégresse, les parvis spirituels.
Comme lampe de la triple Clarté, / vous rayonnez la splendeur sans déclin; / comme roses inflétrissables du Paradis, / Pères trois fois heureux, vous embaumez les cœurs des croyants; / aussi nous célébrons votre mémoire avec foi.
Pères, splendidement couronnés / par votre éloignement des passions / et revêtus des œuvres de l'amour divin, / aux noces du Christ allégrement vous êtes allés / recevoir la récompense que méritaient vos efforts.
Votre divine mémoire a fait briller / son pur éclat sur l'ensemble des croyants; / bienheureux Dalmate, Fauste et Isaac, / chefs des Moines et flambeaux universels, / de nos âmes aussi éclairez les sentiments.
Mon cœur aveuglé par le mal, pure Mère de Dieu, / éclaire-le, toi la porte de la Clarté, / ne permets pas que je m'endorme dans la mort, / enténébré pour toujours par d'impures pensées, / mais qu'en l'action de grâce je puisse te glorifier.

Exapostilaire, t. 3
Compagnons des Anges, célestes esprits, / Dalmate et Fauste avec l'admirable Isaac, / souvenez-vous en présence du Seigneur, / auprès duquel vous vous tenez constamment, / de nous qui célébrons, Pères saints, / votre mémoire illustre et rayonnante de clarté.
Théotokion
Marie, dont le nom révèle la seigneurie, / vite, délivre mon âme dominée / par tant de passions meurtrières; / fais-en ta servante et celle de ton Fils, / Vierge pure et Mère de Dieu, / afin que je te chante, espérance des chrétiens.
Stavrothéotokion
Toute-pure, près de la Croix voyant ton Fils / étendu sans vie sur le bois, / tu versas des larmes, gémissant comme une mère, et tu disais: / Quelle est cette chose inouïe? / la mise en croix du Créateur de l'univers!

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

4 AOÛT
Mémoire des Sept Dormants d'Ephèse.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Les bienheureux jeunes gens / dociles aux ordres de Dieu / méprisèrent l'ordre impie du tyran; / enchaînés, ils défirent les chaînes de l'erreur / et, repoussant toute dignité de ce monde, / obtinrent celle qui les rendit si fameux / et leur procura la jouissance du royaume d'en-haut.
Avec courage vous étant dépouillés / en vue des combats athlétiques, / vous êtes enfermés dans la grotte, / priant sans cesse le Seigneur / de vous donner la force de résister; / mais pour la raison qu'il est seul à savoir, / l'Ami des hommes divinement vous enjoint / de tous vous endormir dans la paix.
Le mystère suprême est présenté par les Saints: / de même qu'ils ne s'étaient pas aperçus de leur mort, / de même furent-ils surpris de leur réveil; / car ce miracle est advenu / pour que la résurrection des morts en fût confirmée, / afin que ceux qui en rejettent l'idée / soient détrompés en l'apprenant / et glorifient les Martyrs dans la foi.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Délivre ma pauvre âme, très-sainte Epouse de Dieu, / de la condamnation que lui valent ses péchés; / par tes prières éloigne-moi de la mort / et permets qu'au jour du jugement / comme la multitude de tous les Saints / j'obtienne ma propre justification, / me purifiant avant la fin / par mon repentir et le flot de mes pleurs.
Stavrothéotokion
Voyant sur le bois l'Agneau et le Pasteur, / la Brebis mère qui t'enfanta / en sa plainte maternelle te disait: / Ô mon Fils bien-aimé, / comment se fait-il que sur cette croix / tu sois fixé, longanime Seigneur? / comment tes mains et tes pieds /, ô Verbe, ont été cloués par des impies, / comment as-tu versé, divin Maître, ton sang?

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

ou bien ce tropaire, même ton:
Prodigieux miracle de la foi: / dans une grotte comme en la chambre du Roi / sont demeurés les sept jeunes gens / qui moururent sans que leur corps fût corrompu / et se levèrent longtemps après / comme au sortir d'un sommeil / pour confirmer notre foi / en l'universelle résurrection. / Par leurs prières aie pitié de nous, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, avec l'acrostiche: Aux sept Enfants je chante la louange due, dans les théotokia: Clément.

Ode 1, t. 2
« Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu'il soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s'est couvert de gloire. »
Venez, fidèles, vénérons / les précieuses pierres en leur septuple éclat / illuminant l'Eglise du Christ / plus qu'autrefois le chandelier / à sept branches de la Loi.
Les sept jeunes qui ont rejoint / par leur mort corporelle la vie du Christ Jésus, / ayant reçu la mort comme sommeil, / surgirent merveilleusement, / confirmant la croyance en l'universelle résurrection.
Au son de sept trompettes Jéricho tomba / et l'orgueilleuse erreur / à présent, sous les sept voix / que la foi des victorieux Athlètes a fait retentir, / est descendue jusqu'aux Enfers, anéantie.
Vous avez reçu double couronne, / l'une avant la mort, l'autre grâce à votre éveil, / saints jeunes gens, tous les sept, en vérité, / pour avoir ruiné l'erreur qui refusait / l'universelle résurrection.
Tu renouvelles la manière d'enfanter, / Vierge inépousée, merveilleusement, / car le Verbe coéternel au Père dans l'Esprit / de ton sein assume notre chair / sans mélange ni changement.

Ode 3
« Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché, / et plante la crainte de ton nom / dans les cœurs de ceux qui le louent. »
Athlètes victorieux, vous êtes apparus / comme sept astres fixes brillant par votre foi / et ceux qui émergeaient du gouffre de l'erreur, / vous les avez conduits vers le havre du salut.
Comme jadis les frères Maccabées, / comparaissant avec courage devant le tribunal du tyran, / vous avez échangé la gloire périssable / de l'armée terrestre pour celle du Christ.
Saints jeunes gens, vous méritiez d'être agréés / comme sacrifice de louange par le Christ, / comme un parfum de très-suave odeur, / vous qui chassiez les miasmes de l'erreur.
Ô Vierge, le buisson du Sinaï / préfigure la merveille de ton enfantement, / car tu n'as pas brûlé, toi qui reçus avec foi / dans ton sein le feu de la Divinité.

Cathisme, t. 4
Vous, les colonnes de l'Eglise du Christ, / vous avez renversé la muraille des incroyants; / avant la mort ayant mis en déroute la fureur des païens, / après la mort vous dissipiez encore la tempête de l'hérésie; / vous qui avez affermi la croyance en l'universelle résurrection, / frères martyrs au nombre de sept, / priez le Christ notre Dieu de nous garder en la vraie foi.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Je t'implore, moi le pauvre pécheur, / Vierge pure qui enfantas l'impeccable Seigneur, / le Dieu qui enlève le péché du monde; / à mon âme pécheresse accorde ta pitié, / efface mes péchés si nombreux, / car tu es la propitiation des pécheurs, / le secours et le salut des croyants.
Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, / Verbe né du Père intemporel, / te voyant suspendu sur la croix, / ô Christ, gémissait en disant: / Hélas, ô mon Fils bien-aimé, / pourquoi te laisses-tu crucifier / par des hommes impies, / toi, le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? / Longanime Seigneur, gloire à toi.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut / et je t'ai glorifié, seul Ami des hommes. »
Célébrons ce vénérable septuor / des jeunes gens dont la mort fut précieuse devant Dieu.
Ce roi impie qui déclarait sages les vains mensonges, / de jeunes Ephésiens en démontrèrent la folie.
Hosties sans tache et victimes saintes du Seigneur, / c'est ainsi que dans la foi vous apparûtes, en vérité.
Jeunes gens par votre mort corporelle et votre merveilleux éveil / précédant la commune résurrection, vous voici couronnés de gloire.
N'oublie pas, Vierge pure et bénie, d'intercéder / pour que nous soyons délivrés de toute affliction.

Ode 5
« Toi qui es la source de clarté / et le créateur des siècles, / Seigneur, dirige-nous / à la clarté de tes commandements: / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »
Sur terre, sans vous en apercevoir, / étant d'abord passés par la mort commune, / vous êtes merveilleusement ressuscités, / jeunes gens d'Ephèse, afin de confirmer / la résurrection de tous les morts.
Comme loyaux athlètes du Seigneur / vous étant consacrés à Dieu / par sincère confession de votre foi, / vous avez échappé aux chaînes, aux coups de fouet / et reçu couronne dans les cieux.
Avec courage, Martyrs au bon renom, / l'ayant emporté sur le mensonge des faux-dieux / et sur l'enseignement de l'hérésie, / sans cesse vous gardez / ceux qui proclament la resurrection des morts.
En deux natures tu es apparu / en une seule personne, étant sans confusion / homme et Dieu en toute perfection, / Etre suprême, lorsque tu naquis / de ta Mère immaculée.

Ode 6
« Encerclé par l'abîme de mes péchés,./ j'invoque l’abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Célébrons les sept Saints au nombre égal / à celui des colonnes où la Sagesse bâtit maison: / comme pierres, leurs paroles ont brisé l'ordre impie du tyran.
Les lois de la divine providence vous gardant, / une grotte fut votre tombe improvisée / où de longues années vous êtes restés incorruptibles dans la mort.
Saints Martyrs partageant l'incorruptible condition, / vous chassez les doctrines de mort et corruption / et vous intercédez pour qui espère en la résurrection.
A présent se réjouit le genre féminin, / le chagrin cesse et l'allégresse a refleuri, / car Marie enfante le Dieu sauveur, notre joie.

Kondakion, t. 4
Ceux qui méprisèrent comme périssables les biens d'ici-bas / et reçurent les incorruptibles dons de l'au-delà, / sans se corrompre sont restés dans la mort / d'où ils surgissent après de longues années / pour ensevelir toute incroyance des impies; / et nous fidèles, en ce jour / chantant leur louange, célébrons le Christ notre Dieu.

Synaxaire
Le 4 Août, mémoire des sept Dormants d'Ephèse, Maximilien, Jamblique, Martinien, Jean, Denis, Constantin et Antonin.
J'honore ces Martyrs, vivante catéchèse,
qui donnèrent au monde la preuve en leur corps
de l'universelle résurrection des morts.
Le quatre ont disparu les sept Dormants d'Ephèse.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d'or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d'une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères! »
Les jeunes gens se montrèrent en vérité / des instruments très purs et choisis de notre Dieu; / par eux l'enseignement de l'hérésie / fut chassé de l'Eglise et resplendit l'orthodoxie, / car selon ce qui est arrivé, / toute âme et toute chair sera ressuscitée.
Jeunes gens, tout comme avant la mort / vous vous êtes montrés courageux dans le combat, / ainsi après la mort êtes-vous restés en vie, / fortifiés par la divine gloire et pieusement / confirmant en vous-mêmes la vérité / de l'universelle résurrection.
Tous les corps doués de perception / tout comme les esprits seront ressuscités; / de même que toute âme en vérité / n'est pas venue au monde sans un corps, / ce n'est pas sans corps, au témoignage de nos Martyrs, / que l'âme sera glorifiée ou jugée.
Ayant conçu le Dieu qui sauve l'univers, / tu es l'amendement des cœurs désespérés, / le réconfort des égarés, / l'espérance des sans-espoir / et le secours de qui te chante, ô Marie: / Béni soit le fruit de ton sein!

Ode 8
« Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
A la racine ils coupèrent l'hérésie / et l'erreur des impies, / cette plante amère et ce fléau, / les jeunes gens qui désormais / jouissent du fruit de la foi / par leur vie, leur sépulture et leur résurrection.
Les sept Dormants, protecteurs des Ephésiens, / se sont révélés / par leur foi divine / comme victorieux athlètes de l'Eglise du Christ / et soutiens de tout l'empire des chrétiens; / nous les exaltons dans tous les siècles.
Ayant paru comme athlètes courageux / et d'un nombre égal à celui des planètes dans le ciel, / les jeunes gens, qui ont tracé / tous ensemble la droite route de la foi / sans errance aucune, se sont écriés: / Ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles.
La lumière, la résurrection de vie fut merveilleusement donnée dans la grotte par Dieu aux jeunes gens; / ressuscitant, ceux que la mort avait touchés / s'écrièrent comme des vivants: / Sauve, Seigneur, qui te chante dans la foi.
Vierge pure, nul ne se fourvoie / qui possède en toi les espérances de la foi / selon la vraie doctrine, ô Mère de Dieu, / sinon ceux-là qui par envie / refusent de se prosterner / devant l'image reproduisant ton aspect.

Ode 9
« L'astre divin qui avant l'aurore s'est levé / et vécut parmi nous / corporellement, / de tes entrailles virginales / tu lui donnas corps ineffablement: / Vierge bénie et Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Trésor de mystères en vérité / et révélation des merveilles de Dieu / fut la résurrection des sept Dormants, / car ayant trouvé la mort physiquement, / ils sont ressuscités sans corruption, / revêtus de chair comme au sortir du sommeil.
Trésor de force, scellé de la plus sûre foi, / s'est montrée la grotte abritant les jeunes gens, / car elle annonce la gloire / de la future résurrection: / non celle de Lazare, un mort de quatre jours, / mais de tous les hommes endormis depuis les siècles.
Par leur nombre et par leur foi en Christ, / les sept jeunes gens se sont montrés sûrement / «les yeux » de l'Eglise brillant de plus d'éclat / que « la pierre d'angle de Zorobabel », / et ces esprits divins, célébrons-les / par des cantiques spirituels.
La couronne du martyre, vous l'avez reçue / pour avoir lutté selon les règles, jeunes gens, / vous les sept colonnes de la Sagesse de Dieu, / la résurrection selon l'enseignement de la vraie foi, / les champions de l'Eglise qui intercédez toujours / pour ceux qui chantent vos exploits.
Vierge pure qui as conservé sans tache / ton corps et ton âme pour le Seigneur ton Dieu, / le Christ notre Roi s'est épris de ta beauté / et fit de toi la Mère de son incarnation, / ô Marie comblée de gloire qui / accomplis toujours le salut pour moi.

ExapostiIaire (t. 2)
Devant le tribunal du tyran / les saints Martyrs au nombre de sept / avec audace proclamèrent le Christ / Dieu, sauveur et créateur de l'univers; / par providence divine demeurés en la grotte / dans la mort physique de longues années, / par miracle ils sont ressuscités comme au sortir du sommeil, / fermant la bouche aux hérétiques du monde entier.
Avec Jamblique chantons Maximilien, / Martinien et Jean et Denis, / Constantin de même qu'Antonin, / célébrant leur illustre mémoire dans la joie, / afin que par leurs prières et celles de la Mère du Sauveur / nous puissions trouver la rémission de nos fautes auprès du Christ notre Dieu.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

5 AOÛT
Avant-fête de la Transfiguration de notre Seigneur
et mémoire du saint martyr Eusigne.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Venez, montons avec Jésus / gravissant la sainte montagne, / pour entendre la voix du Dieu vivant, / le Père qui précède l'éternité, / témoigner dans l'Esprit divin, / à travers la nuée lumineuse, / de la Filiation éternelle, / et dans la lumière éclairant nos cœurs / nous verrons la divine clarté.
Venez, exultons par avance, / purifions nos sentiments, / dans la foi préparons-nous à la divine ascension / de la citadelle de notre Dieu, / afin d'y contempler en témoins oculaires sa majesté / et de rencontrer la gloire que ses Apôtres choisis / furent jugés dignes d'apercevoir / mystiquement sur la montagne du Thabor.
Venez, nous transformant / et progressant vers le bien, / préparons-nous à gravir demain la sainte montagne de Dieu / afin de contempler la gloire immuable du Christ / plus éclatante que le soleil; / et sous le rayonnement de sa triple clarté, / en elle glorifions la condescendance de Dieu.

Par grâce de Dieu, / illustre Martyr, tu revêtis / la chlamyde teinte dans la pourpre de ton sang; / tu as reçu sur ton front / le diadème d'une vie qui ne passe pas; / et, tenant comme sceptre en ta main / le trophée de la Croix, / dans la joie éternelle tu règnes avec le Christ.
Eusigne, invincible soldat, / protégé par l'arme de la Croix, / tu es sorti pour combattre l'ennemi; / tu l'as renversé par tes nobles exploits, / recevant la couronne des victorieux / de la main du seul arbitre des combats, / le Seigneur qui règne pour les siècles.
Par tes souffrances dignes d'honneur / tu imitas la vénérable Passion, / Eusigne, athlète illustre du Seigneur; / devenu porteur de trophées, / avec tous les athlètes triomphateurs / dans l'allégresse tu habites la cité céleste, / déifié par ton approche de Dieu; / aussi nous célébrons ta fête sainte et sacrée.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 5
Venez, gravissons la montagne du Seigneur / jusque dans la maison de notre Dieu / et contemplons la gloire de sa Transfiguration, / gloire que le Fils unique de Dieu tient du Père; / à sa lumière prenons la lumière; / puis, élevés par l'Esprit, nous chanterons / dans tous les siècles la Trinité consubstantielle.

Apostiches, t. 2
Illuminés par l'éclat des vertus, / gravissons la montagne sacrée / afin de contempler / la Transfiguration du Seigneur notre Dieu.
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
Aux Disciples avant la Croix, / resplendissant comme soleil, / de sa divinité le Christ révèle en ce jour / sur la montagne le signe éclatant.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
Voulant transformer la nature issue d'Adam, / le Christ va dévoiler / à présent sur le mont Thabor / la nature de Dieu aux Disciples.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Glorieusement transfiguré sur la montagne du Thabor, / tu montras à tes Disciples, ô Christ notre Dieu, / la gloire de ta divinité; / de ta connaissance répands / sur nous aussi la clarté / et guide-nous sur le chemin / de tes divins commandements / dans ta bonté et ton amour pour les hommes.

Tropaire, t. 4
Allons à la rencontre du Christ transfiguré, / fidèles, célébrant dans la joie l'Avant-fête, et disons: / De la divine allégresse voici qu'approche le jour, / car le Seigneur gravit la montagne du Thabor / pour rayonner de sa divine splendeur.
Ce tropaire se chante sans théotokion.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canon alphabétique et triode de l'avant-fête (t. 4), puis le canon du Saint (t. 8), avec l'acrostiche: Je me dois de chanter gloire à l'illustre Eusigne. Joseph. Si l'avant-fête tombe un dimanche, le triode se chante à Complies.

Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Plus que soleil, lumière céleste, rayonne ici-bas, / terre, écoute les paroles du Dieu vivant: / le Père témoigne en effet / de la Filiation du transfiguré / sur la montagne du Thabor.
Homme visible et Dieu caché, / le Christ monte sur le Thabor / dévoiler la splendeur de sa divinité / par une gloire dont l'éclat / est supérieur au soleil.
A Moïse le Christ à présent / va se faire connaître et se manifester, / il va lui montrer sa gloire ineffable sur le mont Thabor, / lui parlant face à face, directement; / en ce jour célébrons l'avant-fête dans la joie.
 
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, / car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens, / tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon / et tu as fait sombrer ses puissantes armées. »
De la Transfiguration du Christ / notre divin Rédempteur / célébrant l'avant-fête en ce jour, / fidèles, rythmons des cantiques en son honneur.
Approchant déjà le seuil / de la sainte Transfiguration du Christ, / offrons-lui notre vénération / en rayonnant aussi par un divin changement.
Comme une haute montagne possédant / notre cœur purifié de ses passions, / nous verrons la Transfiguration du Christ / répandre sa clarté sur nos esprits.
Prosternons-nous devant le Père éternel, / devant le Fils et l'Esprit saint, / Trinité qu'on distingue en ses aspects / et, selon sa divine nature, Unité.
La Vierge pure d'où sortit sans changement, / revêtu de chair, le Christ notre Dieu, / fidèles, tous ensemble chantons-la / comme divine Mère en vérité.
t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »
Bienheureux Martyr sans cesse prenant part / aux illustres chœurs des Anges dans le ciel, / sauve-nous qui glorifions ta mémoire sacrée.
Victorieux Athlète, ton âme sanctifiée / se révéla maison du Paraclet; / c'est pourquoi nous t'honorons dans l'ardeur de notre foi.
En ton corps tu imitas, Bienheureux, / la vivifiante mort de qui souffrit en la chair / et tu méritas de rejoindre la Vie.
Fortifié par l'Esprit, tu renversas, / bienheureux Martyr, la puissance des impies / et tu donnas force aux préceptes du Seigneur.
Deuil et malédiction prennent fin / en vertu de ton divin enfantement, / Vierge pure et bénie, allégresse des croyants.

Ode 3, t. 4
« Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Toi qui domines l'entière création, / tu te laissas voir en assumant la forme du serviteur; / en elle tu montras à tes Disciples / l'inaccessible reflet de la divinité, / autant qu'ils étaient capables de la voir.
Sur la montagne s'apprête à resplendir / le soleil de gloire, le Christ, / faisant pâlir par sa lumière / le luminaire qui brille là-haut; / éclairés par ses rayons, célébrons l'avant-fête en ce jour.
Voici le Christ accomplissant / les paroles de vie éternelle; / leur en montrant la réalisation, / il donne à ses amis de reconnaître en lui / la gloire paternelle en sa pure splendeur.
t.8
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Devant le tribunal, saint Martyr, / tu comparus, chantant le divin Roi / qui assuma la chair et recréa les mortels.
Sur les braises du martyre entièrement brûlé, / c'est en pure victime que tu t'offris / à la divine Braise qui est issue de la Vierge.
Baignant dans les flots de l'Esprit, / tu asséchas les torrents pleins de boue / roulés par le culte des multiples faux-dieux.
Vierge pure, empresse-toi d'écarter / loin de moi les désirs de la chair, / puisque tous mes se dirigent vœux vers toi.

Cathisme, t. 5
En présence des impies tu confessas / le Seigneur Dieu et Maître de l'univers, / sans égard pour la chair cruellement torturée; / soldat du Christ, compagnon des armées célestes, / héritier de la gloire d'en-haut, / intercède pour notre salut.
t.4
Le soleil de gloire s'est montré, / sur ceux des ténèbres il a fait resplendir / sa rayonnante divinité / en s'élevant sur la montagne du Thabor; / vénérons sa lumineuse venue.

Ode 4, t. 4
« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Le chœur céleste se réjouit / avec les mortels et célèbre déjà / le rayonnement de la Source de clarté; / sa lumière incomparablement / transfigure sur le Thabor, / la nature des humains selon son bon plaisir.
Dieu fait homme, par ta venue / tu conversas avec les hommes; / par tes miracles si nombreux / tu éclairas mystiquement le monde; / et dans la gloire éblouissante de ta divinité / plus que soleil tu resplendis / de lumière inaccessible sur le Thabor.
Josué, le fils de Noun, / arrêta jadis le soleil, / préfigurant le jour de ta Passion; / mais avant ta précieuse Croix, / Sauveur, toi-même, tu couvris / la lumière du soleil / par la clarté de ton visage, Seigneur.
t. 8
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Rejetant le sommeil insouciant, / dans ta vigilance tu te portas, / martyr Eusigne, vers le combat, / soutenu par la sûreté de ta foi.
En Dieu ton Sauveur te réjouissant, / Martyr très-digne d'admiration, / tu considéras les supplices de ton corps / au même titre que délices et voluptés.
Les orgueilleuses pensées / du Mauvais qui rampe sur le sol, / victorieux Martyr, tu les as terrassées / par l'humilité de ta sainte vie.
Invincible soldat, / tu as montré ton ardeur au combat / et, t'avançant vers le martyre, / tu écrasas l'ennemi incorporel.
Tu enfantas le Verbe d'égale royauté / et de même puissance que le Père et l'Esprit; / supplie-le de me sauver, / Mère toute-sainte qui restes vierge en tout temps.

Ode 5, t. 4
« L'univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »
Dans l'allégresse de la foi / faisons cortège au Seigneur; / voici qu'il monte, conduisant / ses Disciples choisis, vers le Thabor; / et là, resplendissant plus que soleil / de son incomparable beauté, / il leur révélera sa gloire.
Ciel, en ce jour accrois ta splendeur: / sur la montagne voici / que le Christ s'élève en effet / pour y briller d'une immense clarté, / faisant pâlir les rayons du soleil / sous la gloire de sa divinité, / lui, la source de toute beauté.
Aux Disciples sur le mont Thabor / le mystère est dévoilé par le Christ / dont le visage surpasse tout éclat / et dont le vêtement / resplendit de blancheur comme neige, / car selon le psaume il est celui / qui se revêt de lumière comme d'un manteau.
t. 8
« En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Attaché sincèrement / à ton Maître, saint Martyr, / c'est à la perversité, / Eusigne, que tu fus étranger.
Aux idoles sans vie / tu refusas tout honneur, / Bienheureux, puisque tu connaissais / comme Dieu vivant le Seigneur qui est aux cieux.
Lié sur l'échafaud, / de toute la noblesse de ton cœur, / saint Martyr, tu imitas / la Passion de l'Impassible dans la foi.
Le Verbe dans ton sein, / Vierge pure, a pris corps / pour sauver le monde entier / des passions corporelles contraires à la raison.

Ode 6, t. 4
« Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Voulant préparer pour ses amis / les allègres noces de la gloire à venir, / le Christ s'élève sur la montagne, / les menant de cette vie terrestre à celle d'en-haut.
Etonnant ses Disciples, le Christ a resplendi / sur terre d'un éclat céleste / en présence de ses serviteurs, les chefs des Prophètes et de la Loi, / attestant qu'il est le Dieu des vivants et des morts.
La lampe du Christ commence à briller / de son éclat divin sur le désert; / à la clarté de son visage cheminons / vers la lumière dans la joie.
t. 8
« Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j'expose mon chagrin, / car mon âme s'est emplie de maux / et ma vie est proche de l'Enfer, / au point que je m'écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Affirmant par tes nobles actions / la vérité cultivée en ton cœur / et sans ignorer les pensées de l'ennemi, / tu courus vers le stade, saint Martyr, / et grâce à l'alliance de la Croix / tu détruisis ses puissantes armées.
Les adorateurs des Démons / reconnurent en toi l'adorateur de la Trinité; / aussi, martyr Eusigne, ils t'ont fait subir / les chaînes, les tourments, la mort injuste; / mais ils furent vaincus, Bienheureux, / par ta résistance dont ils ne purent triompher.
Saint Martyr, les flots de ton sang / asséchèrent les flots bourbeux de l'impiété, / les fleuves des perfides sans-Dieu / et les torrents de la perversité, / mais devinrent aux yeux des croyants / l'océan de miracles où l'on puise sans fin.
Toi qui desséchas les plantes du mal / en permettant au Verbe de pousser, / pure Mère, dans ton sein, / arrache à la racine / en mon âme les mauvaises pensées / et plante, ô Vierge, les fleurs des vertus.

Kondakion, t. 4
En ce jour par la divine Transfiguration / le genre humain tout entier / resplendit divinement, / s'écriant plein de joie: / Le Christ se transfigure, sauvant le monde entier.
t. 8
En ce jour l'Eglise honore le Témoin de la foi / et le champion de la sainte Trinité, / glorifiant Eusigne en ses divins exploits / et s'écriant sans cesse: / Par ses prières garde tes serviteurs, ô Dieu de bonté.

Ikos
Célébrant la mémoire d'Eusigne, l'ensemble des fidèles se réjouit. / Vous, les chefs des Eglises et des cités, / étrangers et compatriotes, pauvres et gens de condition, / accourez vers les miracles de ce Martyr; / de sa châsse jaillit la grâce des guérisons, / le peuple des fidèles y puise et chante Dieu en s'écriant: / Par ses prières garde tes serviteurs, ô Dieu de bonté.

Synaxaire
Le 5 Août, Avant-fête de la sainte Transfiguration de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ, et mémoire du saint martyr Eusigne.
Eusigne, ami du Christ et soldat du Seigneur,
s'écrie jusqu'à la mort: Au Christ va ma prière.
Le cinq Août, retranchée de l'ancien batailleur,
sa tête décollée s'unit à la poussière.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 4
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
A présent suivons le Christ / conduisant ses Disciples choisis / vers les sommets spirituels / pour contempler l'étrange vision; / partageant leur étonnement, / écrions-nous d'un même chœur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Toi qui purifies le genre humain / de ses fautes par l'eau et par le feu, / en ta propre chair tu as montré / sa splendeur originelle, / Sauveur, en ton visage resplendissant / plus que soleil pour nous donner / l'image de sa gloire à venir.
Sur la montagne sacrée / montons avec le Christ accompagné / de Pierre, le disciple d'élection, / et des fils de Zébédée / qu'il a choisis comme témoins / de sa gloire pour chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
t. 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Par le sang que tu versas / par amour pour le Christ incarné / ayant fait briller ton âme, saint Martyr, / tu es passé vers lui, t'écriant dans la joie: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Brûlant d'amour pour le Sauveur, / tu évitas la froidure des sans-Dieu / et supportas le rude hiver des châtiments, / Eusigne, en t'écriant: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Encore baigné par les flots / de ton sang, illustre Martyr, / tu parus devant ton Maître, le Christ, / chantant: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
C'est afin d'hériter / la vie éternelle du royaume divin, / Eusigne, que tu méprisas / la gloire d'une vie éphémère, en disant: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Comme Enfant nouveau-né tu enfantas / celui qu'avant les siècles / le Père engendre, pure Mère de Dieu; / chantons-lui tous: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.

Ode 8, t. 4
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
Qui n'admirerait / la magnificence de ta gloire, Verbe souverain? / En te transfigurant tu l'as montrée / à tes amis, sur lesquels tu fis briller / l'éclat de ta divine splendeur; / de ta lumière éclaire-nous / qui te chantons en célébrant avec eux / l'Avant-fête dans la foi.
De la vie céleste d'en-haut / et de la gloire éternelle qui brillent divinement / fais le don à tes serviteurs; / éblouissant de splendeur en elle, / tu illumines, ô Christ, / ceux qui te chantent comme Source de clarté.
Principe et Source dans l'éternité / de l'inaccessible clarté, / toi qui de lumière te revêts / comme d'un manteau, / en ce monde tu as lui / par ta venue dans la chair / et sur la montagne tu resplendis, / de la gloire paternelle montrant le reflet.

« Les Jeunes Gens captifs / confessèrent le Christ comme Roi, / lorsque dans la fournaise ils disaient à pleine voix: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Ce jour qui fait resplendir / par avance sur le monde la brillante Transfiguration du Seigneur / nous invite à dire: Chantez le Christ, / exaltez-le, toutes ses œuvres, dans les siècles.
Venez, fidèles, montons en esprit / vers la montagne sainte afin de voir le Christ / illuminer par sa Transfiguration / ceux qui la glorifient dans tous les siècles.
A la veille de la Transfiguration du Christ / allons à sa rencontre d'un cœur pur / et crions-lui: Toutes ses œuvres, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles.
L'unique Divinité en trois personnes célébrée, / Père, Fils avec l'Esprit très-saint, / toutes ses œuvres, chantez-la, / exaltez-la dans tous les siècles.
Merveille redoutable! Servante de Dieu, / comment, vierge et mère, tu enfantes le Seigneur / du ciel et de la terre, que nous, ses œuvres, nous chantons, / l'exaltant dans tous les siècles.
t. 8
« Devenus par ta grâce vainqueurs / du tyran et de la flamme, les Jeunes Gens / si fort attachés à tes commandements / s'écrièrent: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Protégé par le bouclier de la foi, / par grâce divine, Bienheureux, / tu mis en fuite les impies, / toi qui chantais sans cesse: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Dans ta détresse tu crias / vers le Seigneur, ton Dieu, ton bienfaiteur; / il t'exauça et te sauva / du malheur, toi qui chantais: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Tu n'as pas offert un culte irrationnel / aux dieux sans âme, saint Martyr, / mais c'est en pure victime que tu t'es offert, / toi qui chantais sans cesse: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Pour obtenir en l'au-delà / la vie et la gloire à venir, / tu es mort au monde et tu chantais, / Eusigne, jusqu'en la mort: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Vierge de tendresse ayant mis / au monde le Dieu compatissant, / de la divine compassion / rends-nous dignes qui chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9, t. 4
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel / célèbrent avec joie la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, sainte Mère de Dieu. »
Le ciel se réjouit, sentant monter d'avance / de terre le Soleil sans déclin / qui s'apprête à faire pâlir / de sa divine gloire les rayons du soleil, / et la terre exulte en devenant clarté, / illuminée par la splendide lumière du ciel.
David en un psaume proclamait déjà / ta Transfiguration, disant: Qui est semblable à toi, / Seigneur, parmi les fils de Dieu, / toi qui, glorifié dans l'assemblée des Saints, / pour ton entourage t'es montré / grand et redoutable en la gloire de ton aspect divin?
Verbe, Sagesse et Puissance de Dieu, / image du Père, dont les croyants / saisissent la divinité et connaissent l'humanité, / rends-nous dignes d'accomplir / la brillante fête de ta Transfiguration / dans la lumière de nos bonnes actions.

« Mère de Dieu, épouse inépousée, / temple du ciel, qui enfantas / le principe de notre salut, / dans nos hymnes nous te magnifions. »
En ce jour accomplissant / le prélude, Seigneur, / de ta claire et glorieuse Transfiguration, / dans nos hymnes nous te magnifions.
Embellis et transformés / par la Transfiguration du Christ, / puissions-nous devenir resplendissants / de bonnes œuvres, en la magnifiant!
Nous tenant sur le seuil / de la Transfiguration du Seigneur, / rayonnons de clarté spirituelle / dans nos cœurs, en la magnifiant.
Etre suprême et tout-puissant, / unique en la trinité, / Père, Fils et saint Esprit, / dans nos hymnes nous te magnifions.
Très-sainte Mère de Dieu, / seule Vierge pure surpassant / les Anges et toute la création, / dans nos hymnes nous te magnifions.
t. 8
« Toute oreille fut saisie d'étonnement / devant l'ineffable condescendance de Dieu; / car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps / et devenir un homme dans le sein virginal; / pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Saint Martyr, par la force du Christ / tu mis à mort l'impuissant ennemi / soulevé par son absurde orgueil; / sous le tranchant du glaive ta tête s'inclina / et tu sanctifias la terre par les flots de ton sang.
Ornement des Athlètes, beauté des Martyrs, / tu fus l'inébranlable pilier de l'Eglise, / rempart illustre des croyants, / divine splendeur pour qui s'approche de toi, / Eusigne bienheureux, astre plein de clarté.
Tes efforts ont produit un parfum délicat, / Eusigne, et comblé de bonne odeur / les cœurs des fidèles t'honorant; / ils chassent les miasmes des passions, / des périls et de l'affliction, noble Athlète du Christ.
Soleil de gloire, Jésus, / qui fais luire la mémoire de ton Martyr en ce jour, / par ses prières éclaire, je t'en prie, / mon âme enténébrée par le mensonge du serpent, / pour que je glorifie en toi l'ami des hommes, le vrai Dieu.
Porte de la Lumière, je t'en prie, / illumine les yeux de mon cœur / aveuglés par les ténèbres du péché; / fais qu'ils reçoivent les divines lueurs, / afin qu'avec les Anges, Toute-pure, je te loue.

Exapostilaire (t. 2)
Eusigne, protégé par l'armure du Christ, / tu mis en fuite les bataillons des tyrans apostats; / illustre et grand Martyr, e combattantavec courag, / tu remportas le prix des vainqueurs; / et toi qui te tiens maintenant / avec les Anges en présence de la divine Trinité, / sans cesse intercède pour nous / qui de tout cœur vénérons ton souvenir.
Désirant l'unique gloire de Dieu, / franchissons le nuage de la chair, / nous élevant là-haut vers la montagne du Thabor, / efforçons-nous de rejoindre les premiers Disciples, Moïse et Elie, / pour être dignes de l'inaccessible et divine clarté, / prenant notre lumière à la Lumière sans déclin.

Apostiches, t. 1
En ce jour, marchant déjà au-devant / de la très-sainte et glorieuse Transfiguration du Seigneur, / nous glorifions le Christ qui restaura / grâce au feu de sa divine splendeur / notre nature corrompue / et comme avant la chute la fit resplendir.
Amour et Vérité marcheront devant ta face.
Venez, gravissons la montagne sacrée, / afin de voir dans la foi / la Transfiguration lumineuse du Seigneur, / nous prosternant devant lui et disant: / c'est toi notre unique Dieu / qui prends chair et déifies le genre humain.
A la clarté de ton visage, Seigneur, nous marcherons.
Voici le prélude du jour / où le Christ se transfigure / en présence de Moïse, d'Elie / et de ses Disciples sur la montagne du Thabor, / tandis que se fait entendre la divine voix: / Celui-ci est mon Fils bien-aimé.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 5
Dans la nuée te contemplaient, ô Christ, / toi l'auteur de la Loi / et l'accomplissement des prophéties, / Moïse qui-vit-Dieu / et Elie, ce conducteur de char enflammé / qui, sans brûler, mène sa course dans le ciel. / De ta Transfiguration ils furent les témoins; / avec eux rends-nous dignes de la même clarté, / Seigneur, pour te chanter dans les siècles.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

6 AOÛT
Transfiguration de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ.


Si la Transfiguration tombe un dimanche, on ne célèbre pas l'office de la Résurrection, mais seulement celui de la fête.

PETITES VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Venez, nous transformant / et progressant vers le bien, / remplis de pensers célestes / pour nous conformer au Christ dans la foi / et, nous élevant de terre jusqu'au sommet des vertus, exultons de joie, / puisque, transfigurant le genre humain corrompu, / il l'a fait resplendir dans sa miséricorde sur le Thabor, / le Sauveur de nos âmes. (2 fois)
Amis des voix célestes / et des visions qui dépassent l'entendement, / contemplons en ce mystère le Christ / resplendissant de son divin rayonnement, / et que la voix du Père vibre en nos cœurs, / car il proclame comme son Fils bien-aimé / celui qui éclaire la faiblesse humaine sur le Thabor / et fait jaillir la clarté sur nos âmes.
Que l'ensemble des êtres peuplant / ce monde et le céleste séjour / se lève pour la louange du Christ notre Dieu, / seigneur des vivants et des morts, / divinement transfiguré sur le mont Thabor, / car il s'entoure des chefs et des hérauts / de la grâce et de la loi, selon son bon plaisir, / le Sauveur de nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Succédant à l'obscurité de la Loi, / voici la nuée lumineuse / qui entoure le Christ transfiguré; / en elle se trouvaient Moïse et Elie / qui, jugés dignes de la gloire plus brillante que soleil, / dirent au Christ: Tu es notre Dieu, Roi des siècles.

Apostiches, t. 2
Le Christ en ce jour, / sur la montagne du Thabor / transformant la nature humaine ternie, / lui conféra sa divine splendeur.
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
Illuminés par l'éclat des vertus, / gravissons la montagne sacrée / afin de contempler / la Transfiguration du Seigneur notre Dieu.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
S'il éclaire la terre, le soleil / connaît encore son déclin, / mais le Christ, rayonnant de gloire sur le Thabor, / illumine le monde entier.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Moïse et Elie / ont vu sur le Thabor / le Dieu qui a pris chair d'une Vierge / pour le salut du genre humain.

Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.

GRANDES VÊPRES

Après les prières initiales, le Psaume 103 et la grande litanie de paix, pas de lecture du Psautier.

Lucernaire, t. 4
Avant ta mise en croix, Seigneur, / la montagne fut l'image du ciel, / la nuée se déploya comme tente, / tandis que tu étais transfiguré / et que le Père te rendait témoignage. / Pierre était présent avec Jacques et Jean, / car ils devaient aussi t'accompagner / au moment de la trahison, / de sorte qu'ayant contemplé tes merveilles / ils n'aient pas à craindre ta Passion / devant laquelle en ton grand amour / juge-nous dignes, Seigneur, / de nous prosterner dans la paix. (2 fois)
Avant ta mise en croix, Seigneur, / ayant pris tes Disciples avec toi, / tu te transfiguras en leur présence sur une haute montagne, / faisant luire sur eux / la lumière de ta puissance; / dans ton amour pour les hommes et ton pouvoir souverain, / tu voulais en effet leur montrer / la splendeur de ta divine Résurrection / à laquelle nous te demandons, Seigneur, / de nous faire participer dans la paix, / car tu es bon et ami des hommes. (2 fois)
Sur la montagne élevée / tu t'es transfiguré, Dieu Sauveur, / ayant avec toi les coryphées des Disciples: / tu révélas soudain ta glorieuse splendeur, / montrant quelle divine gloire mériteront / ceux qui se distinguent par la hauteur de leurs vertus. / Conversant avec le Christ, Moïse et Elie / prouvèrent qu’il est le Seigneur des vivants et des morts, / le Dieu qui avait parlé jadis par la Loi et les Prophètes; / en sa faveur la voix du Père témoignait depuis la nuée lumineuse en disant: / Ecoutez-le, car il dépouillera l'Enfer par sa mise en croix / pour faire aux morts le don de la vie éternelle. (2 fois)
Couverte jadis de ténèbres et de fumée, / la voici maintenant vénérable et sainte, / la montagne où tes pieds, Seigneur, se sont posés; / le mystère caché depuis les siècles, en effet, / ta redoutable Transfiguration l'a révélé en ces derniers temps / à Pierre, à Jacques et à Jean; / ne pouvant soutenir l'éclat de ton visage rayonnant / et la splendeur de tes vêtements, / ils tombèrent la face contre terre; / saisis d'effroi, ils s'étonnèrent de voir / Moïse et Elie parler avec toi / de ce qui devait t'arriver. / Et la voix du Père rendait témoignage en disant: / Celui-ci est mon Fils bien-aimé / en qui j'ai mis ma complaisance. / Ecoutez-le, car il accorde au monde la grâce du salut. (2 fois)
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Pour leur montrer d'avance ta Résurrection, / Christ notre Dieu, tu pris avec toi / trois de tes Disciples, Pierre, Jacques et Jean, / et tu montas au Thabor. / Et, te transfigurant, Dieu Sauveur, / tu couvris la montagne de clarté. / Tes Disciples, ô Verbe, se jetèrent contre le sol, / incapables de contempler / l'apparence qui ne peut être vue. / Et les Anges te servaient avec crainte et tremblement, / les cieux frémirent et la terre trembla, / voyant ici-bas le Seigneur en sa gloire.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.

Lecture de l'Exode
(24, 12-18)
Le Seigneur dit à Moïse: Monte vers moi sur la montagne et restes-y; je vais te donner les tables de pierre - la Loi et les commandements - que j'ai écrites pour leur instruction. Moïse se leva ainsi que Josué, son serviteur, et ils gravirent la montagne de Dieu. Il avait dit aux anciens: Attendez-nous ici jusqu'à notre retour. Vous avez avec vous Aaron et Rur. S'il y a quelque affaire à régler, qu'on s'adresse à eux! Et Moïse gravit la montagne. La nuée couvrit la montagne, et la gloire de Dieu reposa sur le mont Sinaï, qui fut couvert par la nuée six jours durant. Le septième jour, le Seigneur appela Moïse du milieu de la nuée. La gloire du Seigneur avait, aux yeux des enfants d'Israël, l'aspect d'un feu brûlant au sommet de la montagne. Et Moïse pénétra au milieu de la nuée; il gravit la montagne, sur laquelle il demeura quarante jours et quarante nuits.

Lecture de l'Exode
(33,11-23; 34,4-6,8)
Le Seigneur conversait avec Moïse face à face, comme un homme converse avec son ami. Puis Moïse regagnait le camp, tandis que son serviteur Josué, fils de Noun, un jeune homme, ne quittait pas l'intérieur de la Tente. Moïse dit au Seigneur: Tu me dis de faire monter le peuple, sans me faire connaître celui que tu enverras avec moi. Et pourtant tu m'avais dit: C'est toi que je préfère et tu as toute ma faveur. Si donc j'ai trouvé grâce auprès de toi, daigne te révéler à moi, afin que je te connaisse véritablement, pour jouir de ta faveur, et que je sache dans quelle mesure cette grande nation est vraiment ton peuple. Le Seigneur répondit: Moi-même, je marcherai devant toi et te conduirai vers le repos. Moïse ajouta: Si tu ne viens pas toi-même avec nous, ne nous fais pas quitter ce lieu. A quel signe saura-t-on que nous jouissons de ta faveur, moi et ton peuple, sinon à ce que tu marches avec nous? Alors on nous distinguera, moi et ton peuple, de toutes les nations qui sont sur la face de la terre. Le Seigneur dit à Moïse: Ce que tu demandes, je le ferai, car tu as trouvé grâce à mes yeux, et c'est toi que je préfère. Moïse lui dit: Montre-moi ta gloire. Dieu dit: Je passerai devant toi dans ma gloire et le Seigneur prononcera son nom devant toi. Je donne ma faveur à qui je veux, et je fais miséricorde à qui me plait. Et il dit: Tu ne pourras pas voir ma face, car il est impossible à l'homme de voir ma face et de vivre. Et il ajouta: Voici une place près de moi; tu te tiendras sur le rocher. Quand passera ma gloire, je te mettrai dans le creux du rocher et je t'abriterai de ma main durant mon passage. Puis je retirerai ma main et tu me verras de dos; mais ma face ne peut être vue! De bon matin Moïse gravit le mont Sinaï, comme le Seigneur le lui avait prescrit. Et le Seigneur descendit dans la nuée, il se tint là près de lui et proclama son nom de Seigneur. Le Seigneur passa devant lui et s'écria: Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, riche en miséricorde et fidélité. Moïse aussitôt, s'inclinant jusqu'à terre, se prosterna devant le Seigneur.

Lecture du troisième livre des Rois
(19, 3-9,11-13,15-16)
En ces jours-là, Elie vint à Bersabée en Juda et y laissa son serviteur. Lui-même, il s'avança dans le désert une journée de marche et alla s'asseoir sous un genévrier. Il se coucha et s'endormit sous cette plante. Mais voici qu'un ange le toucha et lui dit: Lève-toi, mange et bois! Elie regarda, et voici qu'il y avait à son chevet une fougasse de froment et une cruche d'eau. Il se leva, mangea et but, puis il se recoucha. L'Ange du Seigneur vint une seconde fois, le toucha et lui dit: Lève-toi, mange et bois, autrement le chemin sera trop long pour toi! Il se leva, mangea et but, puis soutenu par cette nourriture il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu'au mont Horeb. Là il entra dans une grotte pour s'y reposer. Et voici que la parole du Seigneur lui fut adressée, et le Seigneur lui dit: Sors d'ici et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur, car le Seigneur va passer! Et voici que, précédant le Seigneur, il y eut un vent fort et violent qui fendait les montagnes et brisait les rochers: ce n'est pas dans le vent qu'était le Seigneur. Après le vent, il y eut un tremblement de terre: ce n'est pas dans le tremblement de terre qu'était le Seigneur. Et après le tremblement de terre, un feu: ce n'est pas dans le feu qu'était le Seigneur. Et après le feu, le murmure d'une brise légère, et là était le Seigneur. Quand il l'entendit, Elie se voila le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l'entrée de la grotte. Et le Seigneur lui dit: Va, retourne par le même chemin vers le désert de Damas, pour oindre Elisée, fils de Saphat, à ta place, comme prophète.

Litie, t. 2
Toi dont la lumière a sanctifié tout l'univers, / tu t'es transfiguré sur la montagne élevée, / révélant ta puissance à tes Disciples, Dieu de bonté, / car tu rachètes le monde du péché; / c'est pourquoi nous crions: / Seigneur de miséricorde, sauve nos âmes.
Avec gloire transfiguré sur la montagne du Thabor, / tu montras à tes Disciples, ô Christ notre Dieu, / la gloire de ta divinité; / répands sur nous aussi la clarté de ta connaissance / et guide-nous sur le chemin / de tes divins commandements / dans ta bonté et ton amour pour les hommes.
Splendeur qui précède le soleil, / séjournant dans un corps sur terre, / le Christ, voulant accomplir avant la Croix / toute l'œuvre divine du salut, / en ce jour sur le Thabor / révèle mystiquement l'image de la Trinité; / prenant à l'écart avec lui / ses trois Disciples choisis, / Pierre, Jacques et Jean, / et voilant quelque peu l'incarnation, / il se transfigura devant eux, / manifestant la splendeur de la beauté originelle, / non pas entièrement toutefois, / car s'il les affermissait dans la foi, / il les épargnait cependant, / de peur qu'à cette vue ils ne perdent la vie; / aussi leurs yeux de chair ne le voyaient / qu'autant qu'ils pouvaient le supporter. / De même il invita Moïse et Elie, / les prophètes les plus éminents, / à témoigner de sa divinité, / attestant qu'il est en vérité / le reflet du Père divin, / le Seigneur des vivants et des morts. / Aussi, comme une tente la nuée les enveloppe / et d'en haut la voix du Père retentit / qui lui rend témoignage en disant: / Celui-ci est mon Fils bien-aimé / engendré avant l'aurore / virginalement de mon sein; / c'est lui que j'envoie pour sauver / les baptisés dans le Père et le Fils / et dans l'Esprit très-saint / qui reconnaissent selon la foi / que la puissance de la Divinité / est une et indivisible; écoutez-le. / Toi donc, ami des hommes, ô Christ notre Dieu, / fais-nous resplendir aussi dans la clarté / de ta gloire inaccessible, et fais de nous, / dans ta suprême bonté, / les dignes héritiers de ton royaume sans fin.
Gloire au Père, t. 5
Venez, gravissons la montagne du Seigneur / jusque dans la maison de notre Dieu / et contemplons la gloire de sa Transfiguration, / gloire que le Fils unique de Dieu tient du Père; / à sa lumière prenons la lumière; / puis, élevés par l'Esprit, nous chanterons / dans tous les siècles la Trinité consubstantielle.
Maintenant ...
Dans la nuée te contemplaient, ô Christ, / toi l'auteur de la Loi / et l'accomplissement des prophéties, / Moïse qui-vit-Dieu / et Elie, ce conducteur de char enflammé / qui, sans brûler, mène sa course dans le ciel. / De ta Transfiguration ils furent les témoins; / avec eux rends-nous dignes de la même clarté, / Seigneur, pour te chanter dans les siècles.

Apostiches, t. 1
Celui qui conversa en symboles / sur le mont Sinaï jadis avec Moïse, / lui disant: Je suis celui qui est, / en ce jour transfiguré sur la montagne du Thabor, / manifesta aux Disciples / la nature des humains / revêtue en lui-même / de la beauté que son image possédait à l'origine: / de Moïse et d'Elie / faisant les témoins / d'une telle grâce, / c'est à son allégresse qu'il leur fit prendre part, / puisqu'ils avaient prédit / son passage par la Croix et sa Résurrection qui nous sauve.
A toi le ciel, à toi aussi la terre. En l'Esprit contemplant / d'avance la venue dans la chair / du Fils unique parmi les hommes, / l'ancêtre de Dieu, le prophète David, / invite de loin / la création à l'allégresse / et s'écrie, prophétisant: / A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie. / Gravissant en effet / cette montagne avec tes Disciples, Sauveur, / transfiguré, tu fis resplendir à nouveau / notre nature ternie par Adam, / lui conférant la gloire et la splendeur / de ta propre divinité; / c'est pourquoi nous te chantons: / Créateur de toutes choses, Seigneur, gloire à toi.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie. Contemplant l'immense flot de la clarté / et ton inaccessible divinité, / Seigneur éternel, tes Apôtres choisis / sur la montagne où tu fus transfiguré / furent ravis en extase / et, illuminés de toutes parts par la claire nuée, / ils entendirent la voix du Père confirmant / le mystère de ta venue dans la chair, / attestant que même après l'incarnation / tu demeures, et toi seul, / le Fils unique et le Sauveur de l'univers.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
A Pierre, Jacques et Jean, / tes Disciples préférés, / en ce jour tu montres, Seigneur, / sur la montagne du Thabor / la gloire de ton aspect divin; / ils voyaient en effet tes vêtements / resplendissants de clarté / et ton visage plus brillant que le soleil; / et, ne pouvant supporter la vision immédiate / de ton éclatante illumination, / ils se jetèrent sur le sol, / incapables de regarder. / Et du ciel ils entendirent une voix / qui te rendait témoignage: / Celui-ci est mon Fils bienaimé / venu dans le monde sauver l'humanité.

Tropaire, t. 7
Tu t'es transfiguré sur la montagne, ô Christ notre Dieu, / laissant tes Disciples / contempler ta gloire autant qu'ils le pouvaient: / fais briller aussi sur les pécheurs que nous sommes / ton éternelle clarté / par les prières de la Mère de Dieu, / Source de lumière, gloire à toi. (3 fois)

Si l'on fait la vigile, bénédiction des pains.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Montrant le changement que subiront les mortels / sous l'effet de ta gloire, Sauveur, / lors de ta seconde et redoutable venue, / tu t'es transfiguré sur le Thabor. / Elie et Moïse s'entretinrent avec toi, / et les trois Disciples que tu avais invités, / voyant ta gloire, Seigneur, / furent frappés de ta splendeur. / Comme sur eux tu resplendis alors, envoie ta clarté sur nos âmes.

Cathisme II, t. 4
Sur la montagne du Thabor / tu t'es transfiguré, ô Jésus; / et, déployée comme une tente, la nuée lumineuse / couvrit les Apôtres de ta gloire, Seigneur; / vers le sol ils abaissèrent leurs regards, / incapables de soutenir / la gloire inaccessible de ton visage resplendissant, / éternel Sauveur, ô Christ notre Dieu. / Comme sur eux tu resplendis alors, envoie sur nos âmes ta clarté.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, ô Christ source de vie, et nous vénérons de ta chair immaculée la sainte Transfiguration.
Versets 1: Grand est le Seigneur et louable hautement, dans la cité de notre Dieu, sur sa sainte montagne. 2: Qui montera sur la montagne du Seigneur et qui se tiendra dans son lieu saint? 3: Seigneur, qui séjournera sous ta tente, qui demeurera sur ta sainte montagne? 4: Tu répands un éclat merveilleux depuis les montagnes éternelles. 5: A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie. 6: A la carté de ton visage, Seigneur, ils marcheront, en ton nom jubilant tout le jour.
Gloire au Père ... Maintenant … Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô Dieu (3 fois).

Cathisme, t. 4
Lorsque tu gravis la montagne avec tes Disciples, Seigneur, / et que tu resplendis en la gloire du Père, / Elie et Moïse se tenaient près de toi, / car les Prophètes et la Loi te servent comme Dieu; / et le Père, attestant ta Filiation / selon la nature divine, t'appela son Fils bien-aimé; / avec toi nous le chantons en l'unité de l'Esprit.
Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse …
Prokimenon, t. 4: A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie. Verset: A toi le ciel, à toi aussi la terre.

Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père, t. 2: L'univers en ce jour / d'allégresse est comblé: / le Christ se transfigure / devant ses Disciples au Thabor.
Maintenant … L'univers en ce jour … Aie pitié de moi, ô Dieu …
t. 2
Toi dont la lumière a sanctifié tout l'univers, / tu t'es transfiguré sur la montagne élevée, / révélant ta puissance à tes Disciples, Dieu de bonté, / car tu rachètes le monde du péché; / c'est pourquoi nous crions: / Seigneur de miséricorde, sauve nos âmes.

Canon I, œuvre du moine Cosmas, avec l'acrostiche: Le Christ sur la montagne éclaire son aspect de lumière infinie
Canon II, œuvre de Jean Damascène, avec l'acrostiche: Moïse au Thabor vit la face de Dieu.


Ode 1, t. 4
« Ayant passé à pied sec / en la mer Rouge l'abîme des eaux / et vu les hostiles cavaliers de Pharaon / engloutis par les flots, / les chœurs d'Israël psalmodièrent dans la joie: / Chantons notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire. »
Gloire, Seigneur, à ta sainte Transfiguration.
Adressant à ses amis ces paroles de vie / au sujet du royaume de Dieu, / le Christ leur dit: En moi c'est le Père que vous connaîtrez / lorsque je brillerai d'inaccessible clarté / et dans l'allégresse vous entonnerez: / Chantons pour notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire.
Vous absorberez la puissance des nations / et susciterez l'admiration, / car vous serez comblés de gloire, Disciples, mes amis, / lorsque je paraîtrai plus brillant que le soleil / et dans l'allégresse vous entonnerez: / Chantons pour notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire.
En ce jour le Christ au mont Thabor, / rayonnant d'une lumière atténuée, / dévoile un reflet de sa divine splendeur / à ses Disciples, comme il l'avait promis; / comblés par la divine clarté, ils dirent dans la joie: / Chantons pour notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire.
t. 8
« Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Le prophète Moïse, voyant sur la mer / jadis dans la colonne de feu et la nuée / la gloire du Seigneur, s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés.
Protégé comme au creux du rocher / par le corps divinisé, Moïse qui-vit-Dieu, / contemplant l'Invisible, s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés.
A Moïse, sur la montagne de la Loi, / tu t'es fait voir dans l'obscure nuée, / et maintenant, sur le Thabor, / dans l'inaccessible lumière de ta divinité.
« Lorsque la Croix par Moïse / fut tracée de son bâton, la mer Rouge se fendit / pour le peuple d'Israël qui passa à pied sec; / puis il ferma l'immense flot / parmi le fracas des chars de Pharaon, / inscrivant sur lui l'arme invincible; / c'est pourquoi nous chantons le Christ notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire. »

Ode 3, t. 4
« L'arc des puissants s'est affaibli, / les faibles acquièrent la vigueur; / et voilà pourquoi mon cœur / s'est affermi dans le Seigneur. »
Ayant revêtu Adam tout entier, / en échange tu fis resplendir / sa nature ternie jadis / et l'as divinisée en transformant ton aspect.
Celui qui au désert menait Israël / jadis par la colonne de feu et la nuée, / le Christ, en ce jour au mont Thabor / brille d'ineffable clarté.
t. 8
« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
La gloire qui ombrageait le tabernacle jadis / et conversait avec Moïse ton serviteur / fut l'image de l'ineffable Transfiguration / par laquelle, Seigneur, / tu resplendis sur la montagne du Thabor.
Verbe, Fils unique, Dieu très-haut, / avec toi l'élite des Apôtres gravit / la montagne du Thabor, / et comme serviteurs de Dieu Moïse et Elie, / seul Ami des hommes, se tenaient avec toi.
Entièrement, toi le Verbe de Dieu, / tu devins un mortel, unissant / l'humanité à ton entière divinité / dans ta personne que / Moïse et Elie ont contemplée en deux natures sur la montagne du Thabor.
« Un bâton devient la figure de ce mystère: / fleurissant, il décide du sacerdoce d'Aaron / et dans l'Eglise naguère stérile fleurit à présent l'arbre de la Croix / pour être sa force et la puissance qui l'affermit. »

Cathisme, t. 4
Sur le mont Thabor tu t'es transfiguré, ô notre Dieu, / entre les bien-heureux Moïse et Elie / en présence de Pierre, de Jacques et de Jean; / ce que voyant, Simon Pierre déclara: / Il serait bon de faire ici trois tentes, une pour Moïse et une pour Elie, / et une pour toi, notre Maître, Jésus. / Comme sur eux tu resplendis alors, envoie sur nos âmes ta clarté.

Ode 4, t. 4
« Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut, / car tu es né de la Vierge, ô Christ notre Dieu, / pour sauver ceux qui s'écrient: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Lorsqu'au Sinaï tu rédigeas la Loi, / c'est sur la nuée, l'ombre et le feu / et sur l'ouragan que tu parus transporté; / gloire à ta puissance, Seigneur.
Pour affermir la foi en ton œuvre de salut, / Christ notre Dieu, toi qui précèdes tous les temps / et qui te fais un char des nues, / ineffablement tu resplendis sur le Thabor.
Avec toi s'entretinrent comme serviteurs, / Christ notre Maître, ceux à qui jadis tu as parlé / dans l'ombre, la fumée, le vent léger; / gloire à ta puissance, Seigneur.
Ils annoncèrent ton départ, ta mise en croix, / ô Christ, ceux qui parurent avec toi sur le Thabor, / Moïse qui jadis te vit dans le buisson ardent / et Elie, céleste passager d'un char de feu.
t. 8
« De ta chair émanaient / les rayons de ta claire divinité; / aussi les Prophètes et les Apôtres choisis / chantèrent: Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Toi qui gardas l'intégrité / du buisson embrasé par le feu, / tu montras ta chair brillante de l'éclat divin / à Moïse chantant: Gloire à ta puissance, Seigneur.
Le soleil visible fut éclipsé / par les rayons de ta claire divinité / lorsqu'il te vit transfiguré sur le Thabor; / gloire à ta puissance, Seigneur Jésus.
Tel un feu immatériel brûlant sans consumer / la matière corporelle, ô Maître, t'ont vu / Moïse, les Apôtres ainsi qu'Elie, / attestant l'unité de tes deux natures.
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »

Ode 5, t. 4
« Toi qui dans la nuit des premiers temps / fis apparaître la clarté, / pour qu’en plein jour tes oeuvres, ô Christ, célèbrent en toi leur Créateur, / dans ta lumière dirige nos pas. »
Les heures s’inclinèrent devant toi, / car le soleil a déposé / à tes pieds, ô Christ, / sa lumière parcourant le ciel, / lorsqu’il te plut de transformer la nature des humains.
Sur la sainte montagne du Thabor / à l’adresse des Disciples Moïse et Elie / s’écrièrent: Voici le Sauveur, / le Christ que nous avons annoncé / d’avance jadis comme étant le vrai Dieu.
L’immuable nature de Dieu / unie à celle des humains / brilla d’ineffable clarté, / dévoilant aux Apôtres du Christ / un reflet de la Divinité immatérielle.
Quand les Disciples t’ont vu, / toi l’éternelle clarté, / resplendissant dans la gloire du Père, ô Christ, / ils se sont écriés: / Dans ta lumière dirige nos pas.
t. 8
« Pourquoi m’as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m’ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t’en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
La langue des rhéteurs / est incapable d’énoncer tes hauts-faits: / toi qui régis la vie et domines sur la mort, / tu fis paraître près de toi / sur le Thabor Moïse et Elie / comme témoins de ta divinité.
Ô Christ qui de tes mains invisibles / formas à ton image le genre humain, / en ton oeuvre tu as montré la beauté originelle: / non point en image cependant, / mais comme toi-même tu es, / par nature homme et Dieu en vérité.
En ton union sans confusion, / tu nous montras sur le Thabor / la braise de ta divinité / illuminant les âmes et consumant les péchés, / et tu remplis d’étonnement / Elie et Moïse et tes Disciples choisis.
« Ô bois de l’arbre trois fois heureux et béni / sur lequel fut mis en croix le Christ notre Roi, notre Seigneur! / Il causa la chute de qui nous séduisit sous l’arbre défendu / et qui fut pris au piège / de ta chair clouée sur la croix, ô Dieu de majesté / qui nous procures pour nos âmes la paix. »

Ode 6, t. 4
« Dans la détresse de mon coeur / j’ai crié vers le Seigneur / et le Dieu de mon salut / s’est empressé de m’exaucer. »
Lumière surpassant / le clair rayonnement du soleil, / en resplendissant sur le Thabor / le Sauveur nous a tous illuminés.
Gravissant le mont Thabor, / tu t’es transfiguré / et, plongeant dans l’ombre toute erreur, / ô Christ, tu resplendis de clarté.
Sur le Thabor les Apôtres glorieux / te reconnurent comme Dieu / et, frappés d’étonnement, / fléchirent le genou devant toi.
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés, / de l’abîme du mal retire-moi, je t’en supplie; / c’est vers toi que je crie, / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Grand et redoutable, / le spectacle qui se fait voir en ce jour! / Tandis que le soleil visible brille au ciel, / sur terre incomparablement c’est le soleil spirituel, / celui de la justice, qui resplendit au mont Thabor.
L’ombre sans force de la Loi / disparaît, puisqu’arrive clairement / le Christ, la pleine vérité, / s’écria Moïse au Thabor à la vue de ta divinité.
A Moïse la colonne de feu / révéla le Christ transfiguré, / mais la nuée lui a montré / en toute évidence la grâce de l’Esprit / couvrant de son ombre la montagne du Thabor.
« Dans les entrailles du monstre marin / Jonas, étendant les mains en forme de croix / à l’image de ta Passion, après trois jours en sortit, / ébauchant l’universelle Résurrection / du Seigneur notre Dieu crucifié dans sa chair, / le Christ illuminant le monde / par sa Résurrection le troisième jour. »

Kondakion, t. 7
Sur la montagne tu t’es transfiguré / et tes Disciples / contemplèrent ta gloire, ô Christ notre Dieu, / pour autant qu’ils le pouvaient, / afin qu’en te voyant sur la croix / ils comprennent que ta Passion était voulue / et proclament à la face du monde / que tu es en vérité le reflet / de la splendeur et de la gloire du Père.

Ikos
Réveillez-vous de la torpeur dont vous êtes accablés, / ne restez pas toujours couchés sur le sol; / pensées qui inclinez mon âme vers le ba, / élevez-vous vers le sommet de la divine ascension: avec Pierre et les deux fils de Zébédée / empressonsnous de gravir le mont Thabor / de contempler nous aussi la gloire de notre Dieu et d’écouter la voix céleste qu’ils ont eux-mêmes entendue, / si bien quils proclamèrent à la face du monde / celui qui est en vérité le reflet de la splendeur de la gloire du Père.

Synaxaire
Le 6 Août, mémoire de la divine Transfiguration de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ.
En gloire surpassant tout terrestre sommet,
le Thabor a pu voir la lumière qu'émet
en sa gloire infinie la divine nature.
Le six, changeant d'aspect, le Christ se transfigure.
A lui la gloire et la puissance dans les siècles. Amen.

Ode 7, t. 4
« A Babylone jadis / les enfants d'Abraham / foulèrent la fournaise de feu, / en leurs hymnes criant joyeusement: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Entourés par la clarté / de ta gloire inaccessible, ô Christ, / les Apôtres sur le mont Thabor / se sont écriés: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Charmés par ta splendeur, / par la nuée porteuse de rosée / et par l'éclat de la divine voix, / les Apôtres s'écriaient: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Lorsqu'en l'inaccessible clarté / sur la montagne du Thabor / il te vit resplendissant, / Pierre, ô Christ, s'écria: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Les fils de Zébédée, accompagnant / le Christ, ce prince de la vie, / lorsqu'il émit sa divine clarté, / de leur voix tonnante lui ont dit: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
t. 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
A présent l'invisible Divinité, / resplendissant dans la chair sur le Thabor, / s'est laissé voir aux Apôtres s'écriant: / Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Ils furent saisis de frayeur / devant la splendeur de ta divine royauté / sur le Thabor, les Apôtres s'écriant: / Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Nouvelle inouïe, ce qu'on entend: / le Fils qu’une Vierge enfanta sans père / reçoit glorieusement le témoignage / de la voix du Père qu'il est à la fois / homme et Dieu pour les siècles.
C'est par nature et non par adoption / que tu es le Fils bien-aimé du Très-Haut, / Dieu éternel qui sans subir de changement / as vécu parmi nous qui te crions: / Tu es béni dans les siècles.
« L'ordre insensé du tyran pervers dompta les peuples, / menace et blasphème / sortaient de sa bouche contre Dieu; / cependant les Jeunes Gens n'ont pas craint sa bestiale fureur / ni la fournaise de feu, / mais dans les flammes crépitant sous le souille de la rosée / ils unirent leurs voix et chantèrent: / Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur de gloire, sois béni. »

Ode 8, t. 4
« A Babylone les Jeunes Gens, / brûlant de zèle pour Dieu, / méprisèrent vaillamment / l'ordre du tyran et la menace du feu: / au milieu des flammes tout couverts de rosée, / ils se mirent à chanter: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Celui qui porte l'univers / par un effet de sa volonté / gravit de ses pieds divins le mont Thabor / où faisant resplendir / son visage plus que l'éclat du soleil, / il invite les élus de la Loi et de la grâce à chanter: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
La lumière insoutenable et sans déclin / ineffablement révélée sur le mont Thabor / en sa gloire inaccessible et le reflet / que le Père envoie pour éclairer la création / a déifié les hommes qui s'écrient: / Toutes les œuvres du Seigneur, / bénissez le Seigneur.
Dans une attitude sacrée / sur le mont Thabor Moïse et Elie, / en la gloire paternelle voyant le Christ / faire resplendir clairement / les traits de sa personne divine, chantaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, / bénissez le Seigneur.
A cause de la voix divine parlant dans la nuée, / Moïse en son visage fut glorifié jadis; / quant au Christ, il se revêt / de lumière et de gloire comme d'un manteau; / étant lui-même auteur de la clarté, / il éclaire ceux qui chantent: Bénissez, / toutes ses œuvres, le Seigneur.
Voyant le Christ environné / de nuée lumineuse sur le Thabor / et se prosternant jusqu'au sol, / les Disciples, remplis de clarté spirituelle, / le chantèrent avec le Père et l'Esprit, / disant: Toutes les œuvres du Seigneur, / bénissez le Seigneur.
t. 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Seigneur, ayant ouï / le Père témoigner en ta faveur / et ne pouvant souffrir de voir / l'éclat de ton visage, trop puissant / pour la vue d'un homme ici-bas, / tes Disciples tombèrent la face contre sol, / avec crainte chantant: Vous, les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Tu es le plus beau de tous les rois, / le Seigneur universel des seigneurs, / toi qui demeures, Maître bienheureux, / en l'inaccessible clarté; / pour toi les Disciples émerveillés / chantèrent: Jeunes gens, bénissez / et vous, prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Comme roi de la terre et maître du ciel / et comme ayant pouvoir sur les enfers, / ô Christ, se tinrent à tes côtés, / comme étant de la terre, tes Apôtres divins, / venant du ciel, Elie de Thesbée, / et Moïse, du séjour des morts, / pour entonner d'un même chœur: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Ils déposèrent tout souci / sur la terre, tes Apôtres choisis, / Ami des hommes, lorsque, te suivant, / au-dessus de la terre ils s'élevaient / vers la divine cité; / ayant mérité de contempler / ta manifestation divine, ils chantaient: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
« Jeunes Gens au nombre égal à celui de la Trinité, / bénissez le Père créateur et chantez le Verbe / qui descendit, changeant le feu en rosée, / et exaltez dans les siècles l'Esprit très-saint / qui à tous les êtres donne la vie. »

Ode 9, t. 4
Magnifie, ô mon âme, / le Christ notre Dieu / glorieusement transfiguré / sur la montagne du Thabor.
« Immortel s'est révélé celui que tu as mis au monde / et Dieu lui-même a voulu sortir de ton sein: / revêtu de notre chair, il a paru sur la terre / pour converser avec les hommes. / Ô Mère de Dieu, d'un seul cœur nous te magnifions. »
Saisis de frayeur commune / devant la clarté nouvelle qui les illuminait, / les Disciples, se regardant l'un l'autre / et s'inclinant jusqu'à terre en leur effroi, / Maître de l'univers, se prosternèrent devant toi.
Confirmant la merveille, la voix de Dieu / retentit depuis la nuée; / car / le Père des lumières s'adressa aux Apôtres disant: / Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le.
Voyant ce prodige étrange et nouveau, / puis entendant la voix du Père sur le Thabor, / les serviteurs du Verbe divin / s'écrièrent: Voici l'empreinte de l'original, / voici vraiment notre Sauveur.
Fidèle image de Celui qui est, / marque immuable et sans changement, / Fils et Verbe, sagesse et bras, / force de la droite du Très-Haut, / nous te chantons avec le Père et l'Esprit.
t. 8
« Toute oreille fut saisie d’étonnement / devant l’ineffable condescendance de Dieu; / car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps / et devenir un homme dans le sein virginal; / pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Afin de nous montrer clairement, Dieu très-haut, / ce que sera ton ineffable et second avènement / et pour nous faire voir que tu surpasses tous les dieux, / tu resplendis devant tes Apôtres au Thabor avec Moïse et Elie; / c’est pourquoi tous ensemble nous te magnifions.
Peuples, venez et suivez-moi, / montons sur la sainte montagne, vers le ciel, / tenons-nous en esprit dans la cité du Dieu vivant / et contemplons la divinité immatérielle du Père et de l’Esprit / qui dans le Fils unique resplendit de clarté.
Ô Christ, tu m’as transformé par le charme de ton amour; / au feu immatériel brûle donc mes péchés, fais que je sois comblé de tes délices, / afin que dans l’exultation, / Dieu de tendresse, je magnifie tes deux avènements.
« Vierge sainte et Mère de Dieu, / tu es l’image du Paradis, / toi qui sans semailles ni labours as fait germer le Christ / par qui la sainte Croix, le nouvel arbre de vie, / fut plantée sur la terre; / et en ce jour de son exaltation, / nous prosternant devant le Christ, nous te magnifions. »
« Pour avoir jadis mangé le fruit défendu, / notre race a vu sur elle fondre la mort / qui cède en ce jour devant le triomphe de la Croix, / car la malédiction de tous les descendants de notre prime aïeule est effacée / par le fruit de la pure Mère de Dieu / que les Puissances angéliques magnifient dans le ciel. »

Exapostilaire
Lumière immuable, ô Verbe, / Lumière du Père inengendré, / dans ta lumière en ce jour / nous avons vu au Thabor / la lumière du Père, / la lumière de l’Esprit / qui éclaire le monde entier.

Laudes, t. 4
Avant ta Passion et ta Croix, / Seigneur, prenant avec toi / ceux que tu choisis parmi tes saints Disciples, / tu gravis la montagne du Thabor, / pour que ta gloire leur apparût; / or, te voyant transfiguré et plus brillant que le soleil, / ils inclinèrent leur face vers le sol / et, stupéfaits de ta puissance, ils te déclaraient: / Tu es, ô Christ, la Clarté intemporelle, / tu es le reflet du Père, / bien que tu te sois mon¬ré librement / dans notre chair, sans subir de changement. (2 fois)
Toi qui précèdes les siècles en l'éternité / et te revêts du manteau de la lumière, / transfiguré en présence de tes Disciples, / plus que l'éclat du soleil / tu as brillé, ô Verbe de Dieu. / Près de toi se tenaient Moïse et Elie, / te révélant ainsi comme Seigneur des morts et des vivants / et glorifiant l'œuvre ineffable de ton salut, / ainsi que ton amour et la condescendance infinie / par laquelle tu sauvas le monde perdu à cause du péché.
Seigneur qui es né en t'incarnant de la virginale Nuée / et qui, transfiguré sur la montagne du Thabor, / fus entouré de lumineuse nuée, / en présence de tes Disciples la voix du Père / te proclama clairement son Fils bien-aimé partageant même trône et consubstantiel; / aussi, frappé d'effroi et sans savoir ce qu'il disait, / Pierre déclara: Qu'il est bon d'être ici, / Seigneur dont l'immense miséricorde nous comble de bienfaits.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Le Christ prit à part avec lui / sur une haute montagne Pierre, Jacques et Jean / et fut transfiguré en leur présence. / Son visage brilla comme soleil / et ses vêtements furent blancs plus que neige; / alors apparurent Moïse et Elie / qui s'entretenaient avec lui; / puis la nuée lumineuse les recouvrit / et une voix se fit entendre dans la nue: / Celui-ci est mon Fils bien-aimé / en qui j'ai mis ma complaisance, écoutez-le.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

Vers la fin de la Liturgie, après la prière de l'ambon:

Bénédiction des grappes de raisin
D. Prions le Seigneur. Ch. Kyrie eleison. Le Prêtre:
Bénis, Seigneur, ce fruit nouveau de la vigne, que grâce au climat favorable, aux gouttes de pluie et au beau temps tu as bien voulu faire venir à pleine maturité; afin qu'il nous procure la joie, lorsque nous goûterons au produit de la vigne et que nous puissions te l'offrir en don, pour la rémission de nos péchés, à travers le précieux Sang de ton Fils Jésus Christ, avec lequel tu es béni, ainsi que ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen.
Autre prière:
Dieu rédempteur, toi qui as béni cette Vigne qu'est ton Fils unique, notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ, et par lui nous as donné le fruit de l'immortalité, bénis toi-même à présent ces fruits de la vigne et fais de nous, tes serviteurs qui en goûtons, les communiants de la vraie Vigne; garde-nous sains et saufs, accorde-nous la paix en tout temps, et pare notre vie de tes dons inépuisables et éternels, par les prières de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie et de tous les Saints qui te furent agréables depuis les siècles.
Car tu es un Dieu de bonté, plein d'amour pour les hommes, et nous te rendons gloire, Père éternel, ainsi qu'à ton Fils unique et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen.

7 AOÛT
Mémoire du saint moine martyr Domèce.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Avant ta Passion et ta Croix, / Seigneur, prenant avec toi / parmi tes saints Disciples ceux que tu choisis, / tu gravis la montagne du Thabor, / pour que ta gloire leur apparût; / or, te voyant transfiguré et plus brillant que le soleil, / ils inclinèrent leur face vers le sol / et, stupéfaits de ta puissance, ils te déclaraient: / Tu es, ô Christ, la Clarté intemporelle, / tu es le reflet du Père, / bien que tu te sois librement montré / dans notre chair, sans subir de changement.
Toi qui précèdes les siècles en l'éternité / et te revêts du manteau de la lumière, / en présence de tes Disciples transfiguré, / tu as brillé plus que l'éclat du soleil, / ô Verbe de Dieu. / Près de toi se tenaient Moïse et Elie, / te révélant ainsi comme Seigneur des morts et des vivants / et glorifiant l'œuvre ineffable de ton salut, / ainsi que ton amour et la condescendance infinie / par laquelle tu sauvas le monde perdu à cause du péché.
Seigneur qui es né en t'incarnant de la virginale Nuée / et qui, transfiguré sur la montagne du Thabor, / fus entouré de lumineuse nuée, / en présence de tes Disciples la voix du Père / te proclama clairement son Fils bien-aimé partageant même trône et consubstantiel; / aussi, frappé d'effroi et sans savoir ce qu'il disait, / Pierre déclara: Qu'il est bon d'être ici, / Seigneur dont l'immense miséricorde nous comble de bienfaits.
t. 6
Ayant totalement rejeté l'imposture de la magie, / les souillures des Perses et leurs prodiges monstrueux, / tu as couru vers le Dieu / qui gouverne les cieux dans la sagesse de sa providence; / en son nom, tel un Apôtre, tu guéris / aussi bien les maladies du bétail / que les infirmités des hommes accourant de tout cœur / près de toi, serviteur du Christ: / avec confiance supplie-le pour nos âmes.
Toute ta vie, tu l'as remise au Seigneur, / vénérable Père, et plein d'ardeur / tu marchas sur le chemin de l'ascèse, / t'adonnant à la calme oraison, / à l'incessante louange, aux veilles de toute la nuit, / à la vie sans reproche comme un Ange du ciel; / aussi tu reçus le pouvoir de miracles nombreux; / car le Seigneur sait glorifier ses serviteurs: / avec confiance supplie-le pour nos âmes.
Ayant revêtu entièrement l'armure de la Croix, / couvert de l'infrangible bouclier de la foi, / tu devins redoutable pour les hostiles Démons qui t’assaillaient / et tu les chassas sous les coups de ta foi / et de tes divines intercessions; / du mal qu'ils pouvaient leur causer / tu sauvas les voyageurs, / Domèce, fidèle serviteur du Christ: / avec confiance supplie-le pour nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Pour leur montrer d’avance ta Résurrection, Christ, notre Dieu, tu pris avec toi / trois de tes Disciples, Pierre, Jacques et Jean, / et tu montas au Thabor. / Et, te transfigurant, Dieu Sauveur, / tu couvris la montagne de clarté. / Tes Disciples, ô Verbe, se jetèrent contre le sol, / incapables de contempler / l'apparence qui ne peut être vue. / Et les Anges te servaient avec crainte et tremblement, / les cieux frémirent et la terre trembla, / voyant ici-bas le Seigneur en sa gloire.

Entrée. Lumière joyeuse.

Prokimenon, t. 7: Notre Dieu est au ciel et sur la terre: selon son bon plaisir il a créé toutes choses. Versets 1: Quand Israël sortit d'Egypte et la maison de Jacob du milieu d'un peuple barbare, Juda devint le sanctuaire du Seigneur. 2: La mer, à cette vue, s'enfuit, le Jourdain retourne en arrière. 3: Qu'as-tu, mer, à t'enfuir, et toi, Jourdain, à retourner en arrière?
Le samedi soir, on chante le prokimenon, t. 6: Le Seigneur règne, revêtu de majesté, avec ses versets, et le grand prokimenon: Notre Dieu, avec ses versets, se chante aux vêpres de la fête.

Apostiches, t. 2
Le Christ en ce jour, / sur la montagne du Thabor / transformant la nature humaine ternie, / lui conféra sa divine splendeur.
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
Moïse et Elie / ont vu sur le Thabor / le Dieu qui d'une Vierge a pris chair / pour le salut du genre humain.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
Aux Disciples avant la Croix, / resplendissant comme soleil, / le Christ révèle en ce jour / le signe éclatant de sa divinité sur la montagne.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
A ceux qui s'élevèrent avec toi sur la montagne / dévoilant clairement ta divine splendeur, / tu les fis communier à ta gloire qui transcende l'univers; / alors, pleins d'enthousiasme, ils ont crié: / Il nous est bon d'être ici! / Christ Sauveur, avec eux, nous aussi, / nous te chantons, Transfiguré, dans les siècles.

Tropaire, t. 4
T'exerçant dans la montagne aux combats ascétiques, / tu brisas l'assaut des ennemis spirituels avec l'armure de la Croix; / de même tu luttas vaillamment sur le stade / pour abattre l'empereur apostat grâce au glaive de la foi; / pour l'un et l'autre de ces exploits / tu fus couronné doublement par Dieu, / bienheureux Domèce, moine et martyr.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 7
Tu t'es transfiguré sur la montagne, ô Christ notre Dieu, / laissant tes Disciples / contempler ta gloire autant qu'ils le pouvaient: / fais briller aussi sur les pécheurs que nous sommes / ton éternelle clarté / par les prières de la Mère de Dieu, / Source de lumière, gloire à toi.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Voici venue l'éblouissante fête du Seigneur: / venez tous, gravissons la montagne du Thabor / pour voir le Christ en purifiant nos esprits.

Cathisme II, t. 4
En ce jour, célébrant dans la joie / l'après-fête de l'illustre et redoutable Transfiguration du Seigneur, / fidèles, chantons d'un même cœur: / Tu as transformé notre nature, Sauveur, / toi qui l'as fait resplendir en ta chair comme Dieu / et par amour lui as rendu sa première dignité. / C'est pourquoi nous glorifions en toi notre unique Dieu.

Canon I de la fête, puis le canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Saint porteur de couronne, au Christ je te présente comme intercesseur.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Toi qui es parti vers Dieu, / rayonnant de la gloire des martyrs, / aux fidèles te chantant / insuffle la divine clarté, / intercédant auprès du Christ, Bienheureux.
Rompant les filets de l'erreur, / de tout cœur tu as couru vers le Christ / dans la pureté de ton esprit, / fuyant la magie des Perses / et délaissant les cultes impies.
Selon la science t'apercevant / que n'est pas Dieu, mais créé, le soleil / ni aucune des choses qu'on peut voir, / c'est vers le Dieu invisible que t'a conduit / un très-sage raisonnement.
Vierge toute-sainte, immaculée, / nous, les fidèles, reconnaissons en toi / la divine Mère ayant enfanté le Fils de Dieu / qui assuma notre nature pour nous / et te disons bienheureuse.

Ode 3
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Affermi par une sûre foi, / comme une tour qu'on ne peut ébranler / tu t'es montré immuable, / sans te laisser influencer / par les charmes des savants / ou les discours magiques.
Fuyant le funeste venin / d'un culte idolâtre rendu / aux créatures et au soleil, / par amour de la piété / tu recherchas le vrai Dieu, / le Créateur de l'univers.
De la nouvelle naissance / recevant les flots divins, / ton âme illuminée, / tu devins en vérité / par la grâce fils de Dieu, / héritier des trésors célestes.
La Sagesse a bâti sa divine maison, / demeurant d'une façon / qui dépasse l'esprit, la raison, / dans ton sein pur, immaculé, / purifié par l'Esprit, / Vierge toute-digne de nos chants.

Cathisme, t. 3
Tu as aimé la beauté du Christ / et mortifié les passions dans l'ascèse; / en luttant vaillamment, tu pulvérisas l'erreur, / illustre Domèce, compagnon des Anges ici-bas; / c'est pourquoi tu fais jaillir aussi les flots des guérisons, / Martyr admirable, sur les fidèles célébrant ton souvenir.
De ta gloire divine en vérité / autant qu'il se pouvait tu montras le reflet / à tes Disciples, Verbe de Dieu / transfiguré sur la montagne du Thabor; / avec eux puissions-nous être illuminés, nous aussi / qui te chantons, seul immuable, Jésus tout-puissant, / unissant nos voix pour te crier dans la foi: / Gloire à ta royauté, Christ notre Dieu, gloire à toi.

Ode 4
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu ! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d’un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Illustre Martyr, ayant reconnu / celui qui est inconnaissable par nature comme Dieu, / selon la raison tu l’as cherché, / puis, l’ayant trouvé, tu l’aimas / et dans la joie te prosternas / devant son immense majesté.
Avec ardeur tu accourus / vers le chaste chœur des Moines saints / et dès lors, enflammé / par le zèle de la vertu, / tu as vécu purement / dans le jeûne et l’oraison.
De la nature aisément ton amour de Dieu brisa les liens; / et la fournaise des passions, / vénérable Père, il l’éteignit sous la rosée de l’Esprit / qui t’envoyait sa clarté.
Il est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu, / divine Mère et Vierge, celui / qui a pris chair de ton sein pur, / le Verbe, ce Dieu suprême / qui nous donne la vie.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t’en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu’ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi, le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Excellant, Bienheureux, / dans la connaissance de Dieu, / aux choses visibles tu préféras / l’éternité de celles qu’on ne voit pas, / rayonnant que tu étais / d’une éclatante pureté.
Père Domèce, ayant goûté / à la divine vertu, / c’est la sérénité / et la solitude que tu aimas / pour y conserver ton âme / sans cesse en toute pureté.
Qu’il fut grand et merveilleux / le très-sage dessein / de ta conversion au bien supérieur! / ce fut l’oeuvre, en effet, de la main du Très-Haut / et de la grâce de Dieu.
Vierge tu demeuras sans faille / et tu connus l’état des mères, / Souveraine immaculée, car en toi s’est uni / à la virginité l’enfantement / et tu portes les signes de tous les deux.

Ode 6
« Lorsque je vois / l’océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j’accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Du funeste ennemi, / bienheureux Père, tu supportas / les violentes tentations / et, diversement éprouvé, / dans ta lutte contre l'envieux / tu te montras vainqueur et digne d'admiration.
Ton existence fut pleine de Dieu, / divine et lumineuse fut ta vie; / de ce monde en effet / délaissant les plaisirs, / Père saint, tu récoltas / les charmes de la divine splendeur.
Tu méritas d'accomplir / des miracles et des signes prodigieux, / Père digne d'admiration, / fortifié par la puissance de Dieu, / car la grâce d'en-haut / agissait en toi, Bienheureux.
Habitacle de la Clarté, / chambre nuptiale où s'opéra divinement / l'incarnation ineffable / du Créateur de l'univers, / ô Vierge, toi seule tu fus / la demeure digne de Dieu.

Kondakion, t. 7
Sur la montagne tu t'es transfiguré / et tes Disciples / contemplèrent ta gloire, ô Christ notre Dieu, / pour autant qu'ils le pouvaient, / afin qu'en te voyant sur la croix / ils comprennent que ta Passion était voulue / et proclament à la face du monde / que tu es en vérité le reflet / de la splendeur et de la gloire du Père.

Ikos
Réveillez-vous de la torpeur dont vous êtes accablés, / ne restez pas toujours couchés sur le sol; / pensées qui inclinez mon âme vers le bas, / élevez-vous vers le sommet de la divine ascension; / avec Pierre et les deux fils de Zébédée / empressons-nous de gravir le mont Thabor / afin de contempler nous aussi la gloire de notre Dieu / et d'écouter la voix céleste qu'ils ont eux-mêmes entendue, / si bien qu'ils proclamèrent à la face du monde / celui qui est en vérité le reflet / de la splendeur et de la gloire du Père.

Synaxaire
Le 7 Août, mémoire du saint moine martyr Domèce le Persan.
Vaillamment tes disciples se sont décidés
à combattre avec toi les idoles de pierre.
Le sept, comme ils chantaient leur fervente prière,
Domèce et deux disciples furent lapidés.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Père, sur toi reposa / la grâce lumineuse de l'Esprit / qui te donna la force d'opérer / des miracles étonnants, / toi qui chantais et psalmodiais fidèlement: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Dans la force de tes sentiments, / tu parcourus le chemin de l'ascèse / et sur la fin de tes combats / tu devins un martyr en vérité, / disant au Christ à pleine voix: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Dans l'ascèse ils luttèrent avec toi, / ces jeunes gens que tu avais fait naître à la foi / par tes prières comme tes fils; / et dans la grotte ils partagèrent vaillamment / ton martyre en chantant d'un même chœur: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Te possédant comme havre de salut, / de la tempête nous sommes sauvés / et l'ancre de nos âmes, c'est l'espoir / qu'en toi, Vierge sainte, nous plaçons, / disant au Christ à pleine voix: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Ode 8
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / Ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Epris d'amour envers ton Créateur, / tu rejetas toute passion pour le créé, / car te guidait clairement l'Esprit de Dieu / que nous exaltons dans tous les siècles.
Ayant secoué les soucis terrestres, / tu acquis l'espérance des cieux, / vénérable Père, et la béatitude en Christ / dont tu jouis maintenant dans tous les siècles. Père très-sage, ayant reçu / les rayons lumineux du saint Esprit, / en ses divins mystères, Bienheureux, / tu as vu de tes yeux sa redoutable venue.
La lyre au son divin de ton ancêtre David / t'a chantée d'avance comme l'arche sainte, / Vierge pure, porteuse du Dieu qui prit notre chair / et que nous exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
La lumière immatérielle / t'illuminant, Père saint, / tu méritas de devenir / resplendissant de clarté / en menant ta vie très saintement / et sans reproche; / auprès du Maître divin tu intercèdes à présent / pour les brebis de ton bercail.
Tes combats dans l'ascèse / furent dignement couronnés / par tes combats de martyr / et tu as doublement reçu / la récompense des exploits / que tu accomplis avec courage / et tu trouvas la jouissance / de la félicité éternelle.
Fortifié par la puissance / et la grâce de Dieu, / tu t'es montré pour tous les moines / un maître clair et lumineux, / doué des miracles de la foi, / affermissant et guérissant / tous les fidèles survenant, / bienheureux Père, auprès de toi.
En toi s'accomplirent / les mystères surnaturels / qui dépassent l'humanité; / tu devins en effet, / ô Vierge, la Mère de Dieu, / puis dans tes bras tu as porté / et nourri celui que chantent / les armées célestes.

Exapostilaire (t. 2)
Issu de la Perse adoratrice du feu, / dès ta jeunesse tu accourus / vers la foi divine du Christ, / Domèce, proclamant le vrai Dieu; / c'est pourquoi dans nos hymnes, Père saint, / nous te vénérons comme ascète et martyr, / comme officiant des mystères divins / et comme intercesseur de qui célèbre ta mémoire vénérée.
Seigneur, avant ta Croix ayant pris tes Disciples choisis, / tu t'es transfiguré sur la montagne du Thabor; / et là Moïse et Elie avec crainte près de toi / se tenaient en serviteurs et te parlaient; / avec eux de même que le Père et l'Esprit / nous adorons en toi, Christ Sauveur, / le Soleil né de la Vierge pour le salut des mortels.

Laudes, t. 2
Voulant transformer la nature issue d'Adam, / sur le mont Thabor à présent / le Christ a dévoilé / aux Disciples la nature de Dieu.
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
A Moïse et Elie / jadis tu apparus, / ô Christ, dans la ténèbre, l'ouragan, le vent léger, / et maintenant dans la lumière de ta gloire.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
D'ineffable façon / resplendissant du triple éclat / de ta gloire divine, Sauveur, / tu éclairas l'univers sur la montagne du Thabor.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 5
Dans la nuée te contemplaient, ô Christ, / toi l'auteur de la Loi / et l'accomplissement des prophéties, / Moïse qui-vit-Dieu / et Elie, ce conducteur de char enflammé / qui, sans brûler, mène sa course dans le ciel. / De ta Transfiguration ils furent les témoins; / avec eux rends-nous dignes de la même clarté, / Seigneur, pour te chanter dans les siècles.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

8 AOÛT
Mémoire du saint confesseur Emilien, évêque de Cyzique.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
En ce jour tu révélas ta divinité / à tes saints Apôtres, Seigneur, / en présence de Moïse et d'Elie, / comme Dieu de la grâce et de la loi, / qui nous as délivrés de l'emprise de la mort; / avec eux nous glorifions, Ami des hommes, / ton œuvre de salut, / Jésus tout-puissant et Sauveur de nos âmes.
En ce jour tu resplendis, / sur la montagne du Thabor / brillant de plus d'éclat que le soleil; / à tes amis tu montras, Seigneur, que tu es / le reflet de la gloire et de la splendeur, / toi qui par amour assumes la nature des mortels; / aussi nous glorifions ton œuvre de salut, / Jésus tout-puissant et Sauveur de nos âmes.
En ce jour exultent de joie / les Anges dans le ciel, / célébrant en compagnie des mortels / ta redoutable et divine splendeur / qui rayonne sur le Thabor / en présence de Moïse et d'Elie, / de Pierre, Jacques et Jean, Ami des hommes, te chantant, / Jésus tout-puissant et Sauveur de nos âmes.

Toi qui vénérais au grand jour l'icône du Christ, / lorsque faisait rage l'audace du lion / au point de troubler les peuples chrétiens, / renouvelant l'hérésie de Copronyme l'impie, / alors, sage Père, tu l'as clairement rejetée / avec courage dans l'assemblée des Pontifes réunis / et te révélas, Bienheureux, / un vaillant soldat du Christ notre Dieu, / auprès duquel nous te prions d'intercéder / pour qu'il éclaire et sauve nos âmes.
Toi qui habites les demeures des cieux, / lorsque l'impie manifesta / ses féroces dispositions contre Dieu / en condamnant par l'exil / la fermeté de tes convictions, / alors, ne connaissant d'autre patrie / que le Paradis dont nous sommes tombés, / plein d'allégresse tu l'enduras; / aussi à juste titre, Père saint, / tu méritas de contempler / la vie immortelle, le Christ notre Dieu, / auprès duquel nous te prions d'intercéder / pour qu'il éclaire et sauve nos âmes.
Usant très-sagement de ta langue de feu, / lorsque Léon le tyran / promulgua le décret barbare / interdisant de jamais se prosterner / devant l'auguste icône du Christ Sauveur, / alors tu opposas le principe sacro-saint / selon lequel c'est au modèle divin / que va la vénération de l'image, comme on l'a dit; / et tes paroles foudroyèrent le fauve au nom maudit, / Père vénérable, très-sainte bouche de Dieu.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 1
Celui qui en symboles conversa / sur le mont Sinaï avec Moïse jadis, / lui disant: Je suis celui qui est, / en ce jour transfiguré sur la montagne du Thabor, / aux Disciples manifesta / la nature des humains / en lui- même revêtue / de la beauté que son image à l'origine possédait: / de Moïse et d'Elie / faisant les témoins / d'une telle grâce, / c'est à son allégresse qu'il leur fit prendre part, / puisqu'ils avaient prédit / son passage par la Croix et sa Résurrection qui nous sauve.

Apostiches, t. 6
De la Vierge prenant, / ô Christ, par compassion, / la forme du premier homme Adam, / tu devins le nouvel Adam, le second; / et sur la montagne du Thabor / tu t'es transfiguré, Sauveur, / dévoilant ainsi ta divinité.
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
Les éminences de la grâce et de la loi / s'étonnèrent de voir / sur la montagne du Thabor, / ô Christ, ta divine Transfiguration; / avec eux nous nous prosternons devant toi / comme devant le Père et le saint Esprit.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
Ô Christ, la création / rayonne de joyeuse clarté / en la divine Transfiguration / que tu révélas à tes Apôtres / sur le Thabor en présence de Moïse et d'Elie, / plus que soleil resplendissant / en ta divinité, d'ineffable façon.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 1
En l'Esprit contemplant / d'avance la venue dans la chair / du Fils unique parmi les hommes, / l'ancêtre de Dieu, le prophète David / invite de loin / la création à l'allégresse / et s'écrie, prophétisant: / A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie. / Gravissant en effet / cette montagne avec tes Disciples, Sauveur, / transfiguré tu fis resplendir à nouveau / notre nature ternie par Adam, / lui conférant la gloire et la splendeur / de ta propre divinité; / c'est pourquoi nous te chantons: / Créateur de toutes choses, Seigneur, gloire à toi.

Tropaire, t. 7
Tu t'es transfiguré sur la montagne, Ô Christ notre Dieu, / laissant tes Disciples / contempler ta gloire autant qu'ils le pouvaient: / fais briller aussi sur les pécheurs que nous sommes / ton éternelle clarté / par les prières de la Mère de Dieu, / Source de lumière, gloire à toi.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Montrant le changement que subiront les mortels / sous l'effet de ta gloire, Sauveur, / lors de ta seconde et redoutable venue, / tu t'es transfiguré sur le Thabor. / Elie et Moïse s'entretinrent avec toi, / et les trois Disciples que tu avais invités, / voyant ta gloire, Seigneur, / furent frappés de ta splendeur. / Comme sur eux tu resplendis alors, envoie sur nos âmes ta clarté.

Cathisme II, t. 4
Transfiguré sur la montagne du Thabor, / à tes Disciples choisis tu montras, / Christ Sauveur, ta gloire, faisant briller / la splendeur de ton immuable divinité. / Dans la nuée lumineuse tu invitas / Elie et Moïse qui s'entretinrent avec toi; / Pierre alors déclara: / Dieu de tendresse, il est bon d'être ici avec toi. / Comme sur eux tu resplendis alors, envoie sur nos âmes ta clarté.


Canon II de la fête, puis le canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je chante hautement le sublime Emilien.

Ode 1, t. 1
« Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, / s'est couverte de gloire, / car, ô Seigneur immortel, / grâce à ta puissance, / elle a broyé les ennemis / en ouvrant pour Israël / une voie nouvelle au profond de la mer. »
Bienheureux Père demeurant / avec les Anges dans le ciel, / veille sur nous qui célébrons / dans l'allégresse de nos cœurs / ta chère festivité / et rends-nous dignes du salut.
Tout entier ravi en Dieu / et rayonnant de la splendeur / qui brille en l'au-delà, / de tes divins enseignements / tu éclairas le peuple des croyants / comme Pontife inspiré.
Sur les passions par la vertu, / Pontife, tu as établi / en maître ton esprit, / Père saint, distribuant / à ton âme et à ton corps / en juste arbitre ce qui leur convient.
Rigoureux initiateur / des mystères qui dépassent notre esprit, / présidant l'Eglise brillamment, / tu devins aussi le ferme défenseur / de la vérité, lorsque / tu fermas la gueule des lions en leur brisant les crocs.
Celui qui fut enfanté de ton sein, / Toute-pure, nous savons qu'il est / un en deux natures selon la vraie foi, / homme et Dieu de façon merveilleuse, / de l'un et l'autre possédant / les propriétés à la perfection.

Ode 3
« Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, / lui étant devenu semblable dans ta compassion, / revêts-moi de la force d'en-haut, / pour que je chante devant toi: / Saint est le temple spirituel / de ta gloire immaculée, / Seigneur ami des hommes. »
Nous les fidèles, nous te déléguons / comme intercesseur auprès du Christ, / toi qui brillas de tant d'éclat pour lui, / vénéras son icône, Père saint, / observas tous les commandements / de l'enseignement divin / et gardas la foi venue d'en haut.
Manifestant la fermeté des martyrs, / Père digne d'admiration, / tu foulas aux pieds l'orgueil impie, / te montrant comme un rempart pour l'église / que l'on ne put briser ni ébranler, / un médiateur divin qui / mis patiemment en échec les insensés.
Le maudit buvant à satiété / le venin de l'hérésie / fut confondu par ton enseignement; / car les ténèbres sont chassées par la clarté / et les fictions de la perversité / sont mises à nu par la splendeur / de la sagesse de Dieu.
Hautement et de tout cœur / à pleine voix nous proclamons en toi, / divine Mère, celle qui enfante notre Dieu, / l'Incorporel prenant de toi la chair / pour fixer sa tente parmi nous / sans subir nul changement / ni mélange ni confusion.

Cathisme, t. 3
Illuminé par l'Esprit divin, / en toute liberté tu proclamas la doctrine de la vraie foi / et tu couvris de honte l'empereur impie / par l'exil où tu fus envoyé injustement; / Père vénérable, prie le Christ notre Dieu / de nous accorder la grâce du salut.
De ta gloire divine en vérité / autant qu'il se pouvait tu montras le reflet / à tes Disciples, Verbe de Dieu / transfiguré sur la montagne du Thabor; / avec eux puissions-nous être illuminés, nous aussi / qui te chantons, seul immuable, Jésus tout-puissant, / unissant nos voix pour te crier dans la foi: / Gloire à ta royauté, Christ notre Dieu, gloire à toi.

Ode 4
« Montagne ombragée par la grâce de Dieu, / Habacuc t'a reconnue / de son regard de voyant. / De toi, a-t-il prédit, / sortira le Saint d'Israël / pour notre salut / et notre restauration. »
Fortifié au point de renverser / l'orgueil du Séducteur, / tu as rejoint par tes vertus, / bienheureux Emilien, / le tout-puissant, le fort dans les combats, / et maintenant tu chantes devant lui: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Tu acceptas d'être envoyé / en un lointain exil / que tu supportas patiemment, / sage Emilien, protégé / par la parole de la grâce, et tu chantais, / Pontife digne d'admiration: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Dès ta jeunesse consacré, / tu brillas dans l'ascèse, / Emilien trois fois heureux, / tout d'abord par tes vertus / et par la suite tu t'es montré / un saint Pontife et confesseur, / excellent Porteur-de-Dieu.
Celui qui se révèle à nous / comme transcendant l'entière création accomplissant / et sur terre / des merveilles qui dépassent tout esprit, / Vierge pure, a demeuré / dans tes entrailles illuminées / de virginale splendeur.

Ode 5
« Dieu de paix et Père de tendresse, / tu nous envoyas / l'Ange de ton Grand Conseil pour nous donner la paix: / guidés vers la lumière du divin savoir / et la nuit veillant devant toi, / Ami des hommes, nous te glorifions. »
Dans sa prescience divine le Christ, / connaissant les dispositions / de ton âme sublime, l'a parée / des plus hautes vertus et l'a fait briller / sous les ornements épiscopaux, / Pontife vénérable, et dans le témoignage des martyrs.
Ayant puisé la grâce de l'Esprit, / tu fis jaillir des fleuves d'enseignement, / bienheureux Pontife, pour le troupeau du Christ; / ayant appris à vénérer / l'image du Christ et de tous les Saints, / nous confondons les adversaires de Dieu.
Dans les peines de l'ascèse ayant déjà / mortifié les prétentions de la chair, / tu vivifias ton âme par l'éclat de l'Esprit saint; / et tu resplendis doublement, / plaisant à Dieu comme hiérarque et martyr, / Pontife digne d'admiration.
Vierge pure, plus sainte que les Saints, / tu enfantas le Christ sauveur, / le Saint des saints qui sanctifie tous les mortels; / c'est pourquoi nous te magnifions / comme reine et souveraine du créé, / toi la Mère du Créateur.

Ode 6
« De ses entrailles, comme il l'avait reçu, / le monstre a rejeté Jonas / comme du sein le nouveau-né; / et le Verbe pareillement / dans le sein de la Vierge est demeuré, / il prit chair et en sortit, / lui conservant son intégrité, / car il a préservé en celle qui l'enfanta / sa virginité. »
Voulant barrer la route à l'hérésie, / plein de zèle, tu marchas vers les périls / et, faisant preuve d'un courage sans égal, / tu combattis la sentence impie / de l'empereur au pouvoir / et tu fus le premier / à parler dans l'assemblée / du Concile sacro-saint.
Tendu vers le seul Christ / avec ferveur et désireux / d'obtenir de lui / la divine illumination, / Pontife inspiré du Seigneur, / tu montras la fermeté des Martyrs, / toi qui avais brillé dans l'ascèse tout d'abord, / et fus couronné doublement.
Elevant ton âme vers le haut / dans la proximité de Dieu / et l'éclairage de sa splendeur, / Père vénérable et bienheureux, / tu as franchi aisément / l'océan de cette vie / et, te laissant conduire par le souille de l'Esprit, / tu as atteint les havres des cieux.
Le Dieu suprême, dans sa compassion / ayant bien voulu sauver / la nature humaine corrompue / par la jalousie funeste du Serpent, / fit sa demeure dans ton sein / et sans changer prit notre chair, / t'ayant trouvée, toi seule, immaculée, / Vierge toute-pure et Mère de Dieu.

Kondakion, t. 7
Sur la montagne tu t'es transfiguré / et tes Disciples / contemplèrent ta gloire, ô Christ notre Dieu, / pour autant qu'ils le pouvaient, / afin qu'en te voyant sur la croix / ils comprennent que ta Passion était voulue / et proclament à la face du monde / que tu es en vérité le reflet / de la splendeur et de la gloire du Père.

Ikos
Réveillez-vous de la torpeur dont vous êtes accablés, / ne restez pas toujours couchés sur le sol; / pensées qui inclinez mon âme vers le bas, / élevez-vous vers le sommet de la divine ascension; / avec Pierre et les deux fils de Zébédée / empressons-nous de gravir le mont Thabor / afin de contempler nous aussi la gloire de notre Dieu / et d'écouter la voix céleste qu'ils ont eux-mêmes entendue, / si bien qu'ils proclamèrent à la face du monde / celui qui est en vérité le reflet / de la splendeur et de la gloire du Père.

Synaxaire
Le 8 Août, mémoire de notre vénérable Père Emilien, le confesseur, évêque de Cyzique.
Emilien de son âme tint le plus grand compte,
mais jusqu'au bout la chair, il l'a tenue pour rien.
Le huit du mois d'août, voici la terre prompte
à recevoir en elle les os d'Emilien.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, / ô Mère de Dieu, / la fournaise spirituelle / et de même qu'il a sauvé les trois Jeunes Gens, / le Très-Haut a renouvelé / en ton sein le monde entier, / le Seigneur Dieu de nos Pères, / digne de louange et de gloire. »
Père saint, tu fus en vérité / la splendeur des Pontifes et leur éclat; / par ta maîtrise des passions / tu t'es montré, Pontife digne d'admiration, / pour l'Eglise un vrai rempart, / un imprenable donjon, / chantant le Dieu que nous louons / et que nous glorifions par-dessus tout.
A nos yeux tu apparais, / Père digne de nos chants, / comme un nouveau David / renversant les doctrines erronées / par la fronde de tes paroles visant leur but / et les flèches de tes enseignements, / toi qui chantais le Dieu que nous louons / et que nous glorifions par-dessus tout.
Brillamment tu comparus / devant le tribunal qui te jugeait, / Père saint, à cause du Christ / et tes paroles ont jailli / comme d'une source divine, car à tous / tu prêchas la vénération des icônes, / sachant bien clairement qu'elle va / au modèle représenté.
Vierge Mère toute-digne de nos chants, / seule bienheureuse au plus haut point, / tu restes vierge en enfantant / de façon merveilleuse / le Créateur de l'univers / qui repose sur le trône des Chérubins, / le Dieu de nos Pères que nous louons / et que nous glorifions par-dessus tout.

Ode 8
« La fournaise qui distille la rosée / préfigure la merveille où la nature est dépassée; / car les Jeunes Gens qu'elle a reçus, / elle se garda de les brûler, / comme le feu de la divinité / habita le sein de la Vierge sans le consumer. / Aussi chantons joyeusement: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles! »
Au feu spirituel tu fis brûler / toutes les broussailles de l'hérésie, / comme Elie, faisant appel à Dieu, / et, te servant du glaive de l'Esprit, / tu égorgeas les prêtres d'infamie; / maintenant tu chantes, Père saint, / dans l'allégresse et la joie: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Bienheureux Père, tu t'es montré / à nos yeux comme rempli / de la grâce et du pouvoir de Dieu, / splendidement paré / des charmes de la pureté, / gardant solidement la foi; / et maintenant tu chantes devant lui: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Puisses-tu veiller d'en haut / sur les chantres de ton nom, / Père et Pontife très-saint, / par tes prières nous frayant / la route droite et détruisant / les arrogantes hérésies, / afin que dans la joie nous entonnions: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Il n'est point de tache en ta beauté, / car seule, Toute-pure, tu parus / immaculée depuis les siècles / et des reflets de ta virginité, / de la lumière de ta pureté, / tu as fait luire l'univers; / aussi nous te chantons, nous écriant: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!

Ode 9
« Pour image de ton enfantement / nous avons le buisson ardent / qui brûlait sans être consumé; / en nos âmes nous te prions d'éteindre / la fournaise ardente des tentations, / pour qu'alors, ô Mère de Dieu, / sans cesse nous te magnifiions. »
Tu as reçu le prix de tes efforts, / Père théophore Emilien, / devenu digne d'habiter / dans les demeures des cieux / avec l'armée des saints Martyrs / comme évêque et témoin, / Pontife digne d'admiration.
Emilien, Pontife excellent, / tu laissas voir en toi la beauté / du Verbe et Sagesse de Dieu / en ses enseignements; / aussi le Christ a couronné / ta précieuse tête, Bienheureux; / pour nous sans cesse supplie-le.
Ouvrant les portes des cieux, / le Maître a reçu / ton âme, vénérable Emilien, / t'accordant comme juste le repos / dans le séjour de la fraîcheur; / et te voilà maintenant / près du trône du grand Roi.
Tes merveilles dépassent l'entendement, / car toi seule, Tout-immaculée, / Vierge souveraine, tu nous as donné / de percevoir l'ultime exploit / de ton merveilleux enfantement; / c'est pourquoi, Mère de Dieu, / sans cesse nous te magnifions.

Exapostilaire (t. 2)
Contre l'Eglise lorsqu'en fauve / le barbare Léon s'élança, cet Enfer dévorant, / interdisant aux fidèles de vénérer / les Images saintes et sacrées, / alors, bienheureux Emilien, tu t'opposas fermement / à l'infâme hérésie blasphématrice du tyran / sous lequel tu enduras l'affliction et l'amertume de l'exil.
Seigneur, avant ta Croix ayant pris tes Disciples choisis, / tu t'es transfiguré sur la montagne du Thabor; / et là Moïse et Elie avec crainte près de toi / se tenaient en serviteurs et te parlaient; / avec eux de même que le Père et l'Esprit / nous adorons en toi, Christ Sauveur, / le Soleil né de la Vierge pour le salut des mortels.

Apostiches, t. 2
Plus que neige, Sauveur, / tu resplendis de blancheur, / à tes Disciples révélant / l'inaccessible gloire dont tu jouis comme Dieu.
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
Interrompant sa course dans le ciel, / à tes pieds le soleil dépose sa clarté / pour montrer, Christ Sauveur, / que tu es le Maître et l'Auteur de l'entière création.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
Lorsqu'ils virent au Thabor / avec Moïse et Elie / la gloire que tu voulais leur montrer, / tes Disciples, Sauveur, tremblèrent d'effroi.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 1
Contemplant l'immense flot de ta clarté / et ton inaccessible divinité, / Seigneur éternel, tes Apôtres choisis / sur la montagne où tu fus transfiguré / furent ravis en extase / et, illuminés de toutes parts par la claire nuée, / ils entendirent la voix du Père confirmant / le mystère de ta venue dans la chair, / attestant que même après l'incarnation / tu demeures, et toi seul, / le Fils unique et le Sauveur de l'univers.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

9 AOÛT
Mémoire du saint Apôtre Matthias.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
En ce jour, célébrant la solennité / de la très-sainte et glorieuse Transfiguration du Seigneur, / nous glorifions le Christ qui restaura / grâce au feu de sa divine splendeur / notre nature corrompue / et la fit resplendir comme avant la chute.
Venez, gravissons la montagne sacrée, / afin de voir dans la foi / la Transfiguration lumineuse du Seigneur, / nous prosternant devant lui et disant: / C'est toi notre unique Dieu / qui prends chair et déifies le genre humain.
Voici le vénérable jour / où se transfigure le Christ / en présence de Moïse, d'Elie / et de ses Disciples sur la montagne du Thabor, / tandis que se fait entendre la divine voix: / Celui-ci est mon Fils bien-aimé.
 
Apôtre Matthias, / tu complétas le chœur divin / d'où Judas était tombé / et par la splendeur de tes sages discours / tu chassas dans l'Esprit / les ténèbres de l'idolâtrie; / prie donc le Christ d'accorder / à nos âmes la paix et la grâce du salut. (2 fois)
Apôtre Matthias, / tu as jailli du Paradis spirituel, Bienheureux, / comme un fleuve porteur des divines eaux; / tu arrosas la terre de tes flots mystiques / et lui fis produire du fruit; / prie donc le Christ d'accorder / à nos âmes la paix et la grâce du salut. (2 fois)
Apôtre Matthias, / l'éclat de ta doctrine inspirée a brillé sur l'univers / / illuminant les hommes et les guidant vers la science de Dieu, / transformant en demeures de la clarté / ceux qui gisaient tout d'abord / dans la nuit des vaines illusions / et les ténèbres de l'entière absence de Dieu.
Gloire au Père, t. 6
Sur tes lèvres fut répandue / la grâce de Dieu, / illustre apôtre Matthias, / et tu fus un flambeau / pour l'Eglise du Christ, / enseignant aux sbrebis pirituelles / la foi en la Trinité consubstantielle et l'unique Divinité.
Maintenant, t. 2
Toi dont la lumière a sanctifié tout l'univers, / tu t'es transfiguré sur la montagne élevée, / révélant ta puissance à tes Disciples, Dieu de bonté, / car tu rachètes le monde du péché; / c'est pourquoi nous crions: / Seigneur de miséricorde, sauve nos âmes.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.

Lecture des Actes des Apôtres
(1, 15-26)
En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des disciples - ils étaient réunis au nombre d'environ cent vingt personnes - et il dit: Frères, il fallait que s'accomplît ce passage de l'Ecriture où, par la bouche de David, l'Esprit saint a parlé d'avance de Judas, qui s'est fait le guide de ceux qui ont arrêté Jésus. Car il était compté comme un des nôtres et avait part à notre ministère. Or, ayant acquis un champ avec le salaire de son forfait, cet homme est tombé la tête la première, il a éclaté par le milieu, et toutes ses entrailles se sont répandues. La chose fut si connue de tous les habitants de Jérusalem que ce champ fut appelé dans leur langue Hakeldama, c'est-à-dire Champ du Sang. Or il est écrit au livre des Psaumes: «Que son enclos devienne un désert, qu'il soit sans habitants! » et aussi: «Qu'un autre prenne sa charge! » Il faut donc que, de ces hommes qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur a passé parmi nous, depuis le baptême de Jean jusqu'au jour où il nous fut enlevé, il y en ait un qui devienne avec nous témoin de sa résurrection! Ils en présentèrent deux, Joseph dit Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias. Puis ils firent cette prière: Seigneur, toi qui connais le cœur de tous les hommes, montre-nous lequel de ces deux tu as choisi, pour qu'il reçoive la part de ministère et d'apostolat dont Judas s'est désisté pour aller en son lieu. Alors on tira au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut mis au nombre des douze Apôtres.

Lecture de la première épître catholique de saint Jean
(3,21 - 4,6)
Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons pleine assurance devant Dieu; quoi que nous lui demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et ce qui lui est agréable, nous le faisons. Or voici son commandement: croire au nom de son Fils Jésus Christ et nous aimer les uns les autres, comme il nous en a donné le commandement. Et celui qui garde ses commandements demeure en Dieu et Dieu en lui; à ceci nous savons qu'il demeure en nous: à l'Esprit qu'il nous a donné. Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s'ils viennent de Dieu, car en ce monde beaucoup de faux prophètes sont venus. A ceci reconnaissez l'esprit de Dieu, et l'esprit de l'erreur: tout esprit qui confesse Jésus Christ venu dans la chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu; c'est là l'esprit de l'Antichrist. Vous avez entendu dire qu'il allait venir en ce monde; eh bien! maintenant il y est déjà. Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous avez triomphé de ces gens-là, car celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde; eux, ils sont du monde, c'est pourquoi ils parlent d'après le monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu: celui qui connaît Dieu nous écoute; celui qui n'est pas de Dieu ne nous écoute pas.

Lecture de la première épître catholique de saint Jean
(4, 11-16)
Bien-aimés, si Dieu nous a tant aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres. Dieu, personne ne l'a jamais vu; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et en nous son amour est accompli. A ceci nous reconnaissons que nous demeurons en lui et lui en nous: c'est qu'il nous a donné de son Esprit. Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils en Sauveur du monde. Celui qui confesse que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. Et nous, nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour: celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.

Apostiches, t. 6
Verbe de Dieu dont la clarté / s'est levée ineffablement / de la très-sainte Mère de Dieu, / ayant assumé la nature d'Adam / tout entière obscurcie par le péché, / tu l'as fait briller par le divin changement de ton aspect, / lorsque sur la montagne du Thabor, / tu t'es transfiguré avant ta vénérable Crucifixion, / ô Christ notre Dieu.
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
La montagne qui / était d'abord couverte de ténèbres et de fumée, / la voici vénérable et sainte à présent; / car celui qui jadis conduisait, / selon l'Ecriture, le peuple d'Israël / dans la colonne de feu et la nuée, / le Christ, en ce jour y a fait luire, comme Dieu, / ineffablement sa clarté / plus forte que le soleil, pour éclairer l'univers.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
Voyant deux hommes sur le Thabor / parler au Maître en serviteurs, / Pierre s'écria: Il est bon d'être ici; / faisons trois tentes, si tu veux, / une pour toi, ô Christ, / et les autres pareillement / pour tes serviteurs Moïse et Elie, / ne sachant ce qu'il disait, / si grande était sa frayeur.
Gloire au Père, t. 2
Rempli de zèle divin, / digne de toute admiration, / apôtre Matthias, tu t'es montré / brûlant d'ardeur pour le Dieu tout-puissant / qui t'a comblé lui- même / de miracles étonnants; / et par ton zèle sans égal / tu méritas, Bienheureux, / de rejoindre la vraie Vie. / Toi qui habites là-haut / dans les chœurs célestes, Apôtre ayant vu Dieu, / prie le Christ et Verbe divin / de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant ...
Avec gloire transfiguré sur la montagne du Thabor, / tu montras à tes Disciples, ô Christ notre Dieu, / la gloire de ta divinité; / de ta connaissance répands / aussi sur nous la clarté / et guide-nous sur le chemin / de tes divins commandements / dans ta bonté et ton amour pour les hommes.

Tropaire, t. 3
Saint apôtre Matthias, / intercède auprès du Dieu de miséricorde, / pour qu'il accorde à nos âmes le pardon de nos péchés.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 7
Tu t'es transfiguré sur la montagne, ô Christ notre Dieu, / laissant tes Disciples / contempler ta gloire autant qu'ils le pouvaient: / fais briller aussi sur les pécheurs que nous sommes / ton éternelle clarté / par les prières de la Mère de Dieu, / Source de lumière, gloire à toi.

MATINES

Cathisme I, t. 2
Les Apôtres ont pris les nations dans leur filet, / ils ont enseigné aux confins de la terre / à t'adorer, ô Christ notre Dieu, / avec le Père et l'Esprit; / affermis ton Eglise, Seigneur, / et fais descendre sur les croyants / ta bénédiction, seul Ami des hommes.
t. 4
Sur la montagne du Thabor / tu t'es transfiguré, ô Jésus, / et, déployée comme une tente, la nuée lumineuse / couvrit les Apôtres de ta gloire, Seigneur; / ils abaissèrent leurs regards vers le sol, / incapables de soutenir / l'inaccessible gloire de ton visage resplendissant, / éternel Sauveur, ô Christ notre Dieu. / Comme sur eux tu resplendis alors, envoie sur nos âmes ta clarté.

Cathisme II, t. 4
Le Soleil de justice, le Christ, / t'envoya comme un rayon / illuminer la terre entièrement, / illustre apôtre Matthias; / éclaire aussi par tes prières auprès de Dieu / et fais briller de la lumière sans déclin / tous les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.
Ô Jésus, transfiguré / par l'inaccessible gloire de ta divine clarté, / tu resplendis sur tes Disciples divins / Pierre et les fils de Zébédée; / par ta grâce divine tu les remplis de stupeur, / car ils entendirent la voix du Père attestant / que tu es son Fils bien-aimé / et de ton visage ils virent la gloire dans l'effroi. / Toi qui désires nous sauver, illumine nos âmes, Sauveur.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, Apôtre du Christ saint Matthias, vénérant les épreuves et la passion que tu as souffertes pour annoncer l'évangile du Christ.
Versets 1: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce. 2: Tu en feras des princes par toute la terre. 3: Ses éclairs ont illuminé tout le monde habité. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. 5: Dieu se tient au conseil divin, au milieu des juges, pour juger. 6: Il donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu!

Cathisme, t. 8
Ayant renversé la superbe des faux-dieux / et désiré les souffrances du Sauveur, / tu en fus l'Apôtre, bienheureux Matthias, / faisant sourdre les merveilles des cieux pour tous les hommes / et devenant un maître pour toutes les nations; / c'est pourquoi, vénérant ta mémoire comme il se doit, / nous te glorifions dans nos hymnes, / Apôtre du Seigneur, et fidèlement te magnifions. / Intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / aux fidèles célébrant avec amour ta mémoire sacrée.
t. 4
Sur le mont Thabor tu t'es transfiguré, Ô notre Dieu, / entre les bienheureux Moïse et Elie / en présence de Pierre, de Jacques et de Jean; / ce que voyant, Simon Pierre déclara: / Il serait bon de faire ici trois tentes, une pour Moïse et une pour Elie, / et une pour toi, notre Maître, Jésus. / Comme sur eux tu resplendis alors, envoie sur nos âmes ta clarté.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...

Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux confins de l’univers. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Que tout ce qui vit et respire, loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père ... Par les prières de ton Apôtre ... Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu. Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 6
Sur tes lèvres fut répandue / la grâce de Dieu, / illustre apôtre Matthias, / et tu fus un flambeau / pour l'Eglise du Christ, / enseignant aux brebis spirituelles / la foi en la Trinité consubstantielle et l'unique Divinité.

Canon I de la fête; puis le canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Matthias, ami du Christ, je te loue par ces chants.

Ode 1, t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »
Matthias, intercède auprès de Dieu / pour que du ciel me soit donnée la clarté du salut, / à moi qui chante ta lumineuse festivité.
Intimement, tel un soleil, tu as vécu / en compagnie de la grande Lumière venue parmi nous, / Apôtre digne de toute admiration.
Obéissant au précepte du Seigneur, / dans le filet de tes paroles tu as pris, / pour les tirer du gouffre d'ignorance, la terre et ses confins.
Tout entier me sauve le Verbe, suprême Dieu / qui a bien voulu dans sa bonté, / s'incarner de ton sein, Vierge Mère.

Ode 3
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. » Soutenu par le vouloir du Créateur, / tu fus capable de spolier le puissant / et d'en faire un esclave par grâce de Dieu.
Par amour du Maître te soumettant / à ses ordres tout-puissants, tu sauvas les mortels / de toute erreur, admirable Matthias.
Pour compléter la Douzaine sacrée / dans le chœur des Disciples, l'Esprit tout-puissant, / divin prédicateur, a guidé ton élection.
Fort de ton aide, je ne crains pas, / Vierge pure, l'assaut des ennemis; / sous ta protection, je mets en fuite leurs légions.

Kondakion de la fête, t. 7
Sur la montagne tu t'es transfiguré / et tes Disciples / contemplèrent ta gloire, ô Christ notre Dieu, / pour autant qu'ils le pouvaient, / afin qu'en te voyant sur la croix / ils comprennent que ta Passion était voulue / et proclament à la face du monde / que tu es en vérité le reflet / de la splendeur et de la gloire du Père.

Ikos
Réveillez-vous de la torpeur dont vous êtes accablés, / ne restez pas toujours couchés sur le sol; / pensées qui inclinez mon âme vers le bas, / élevez-vous vers le sommet de la divine ascension; / avec Pierre et les deux fils de Zébédée / empressons-nous de gravir le mont Thabor / afin de contempler nous aussi la gloire de notre Dieu / et d'écouter la voix céleste qu'ils ont eux-mêmes entendue, / si bien qu'ils proclamèrent à la face du monde / celui qui est en vérité le reflet / de la splendeur et de la gloire du Père.

Cathisme de l'Apôtre, t. 8
Sous la foudre de tes paroles divines, Bienheureux, / tu consumas la perversité de l'erreur, / tu éclairas les croyants, pour qu'ils puissent chanter / la parousie corporelle du Maître universel, / et tu imitas sa divine Passion; / c'est pourquoi tous ensemble nous célébrons dans la joie / ta mémoire sacrée, te chantant d'un même chœur: / Apôtre Matthias, intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / aux fidèles célébrant avec amour ta mémoire sacrée.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Voici venue l'éblouissante fête du Seigneur: / venez tous, gravissons la montagne du Thabor / pour voir le Christ en purifiant nos esprits.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Annonçant, Bienheureux, / l'unique nature de Dieu, / l'unique royauté, l'unique seigneurie, / tu as pris au filet la multitude des nations.
Sur l'océan de cette vie, / Apôtre, le Seigneur t'entraîna / comme un cheval pour piétiner / l'onde amère des multiples divinités.
Grâce à la parole divine labourant / les cœurs en friche, Matthias, / tu y semas la connaissance de la vérité / et fis pousser le bon grain de la foi.
Illumine mon âme enténébrée, / divine Epouse, par tant de passions, / toi le trésor de la virginité, / la demeure du Dieu par nature infini.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
La Vigne véritable t'a fait pousser / comme un sarment qui porte beaucoup de fruit / et produit le raisin qui nous verse le salut; / en buvant de son vin / les captifs de l'ignorance, Bienheureux, / ont rejeté l'ivresse des croyances erronées.
Des douze Disciples, Matthias, / comme apôtre choisi par le sort, / tu complétas le groupe bienheureux dont le traître s'est exclu / pour gagner le funeste gibet / après avoir levé contre le Christ son talon.
Bienheureux apôtre Matthias, / le Seigneur t'a répandu comme sel / sur la terre afin de purifier / par tes enseignements les plaies de l'erreur, / pour éloigner les maladies / et chasser les souffrances des âmes et des corps.
Des tuniques difformes et de l'antique malédiction / voici qu'Adam s'est dépouillé, / divine Epouse, par ton virginal enfantement, / pour se vêtir désormais / de la robe sainte en vérité / que les passions ne souilleront jamais plus.

Ode 6
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Dieu, tu l'es devenu par adoption, / déifié par l'union avec Dieu; / et, recevant directement ses rayons, / tu as illuminé les croyants / et purifié la terre des ténèbres des faux-dieux.
A toi, Disciple, font allusion / les saints Prophètes en mainte prédiction; / tu fus celui qu'ils ont jadis annoncé / comme témoin oculaire, Matthias, / serviteur, apôtre, imitateur du Messie.
Nous, les fidèles, te désignons / comme l'arche spirituelle de sainteté, / le propitiatoire que nul ne put toucher, / le chandelier doré, la table vivante ayant porté, / ô Vierge, le pain de notre vie.

Kondakion, t. 4
Tel un soleil aux rayons lumineux / ton message s'est levé sur le monde entier, / illuminant dans la grâce / l'Eglise formée par les nations, / admirable apôtre Matthias.

Ikos
Accorde-moi les fleuves d'éloquence, Seigneur, / toi qui jadis réunis la masse des eaux; / Dieu de tendresse, donne force à mon cœur, / toi dont la parole affermit le continent; / illumine les pensées de mon esprit, / toi qui te revêts de la lumière comme d'un manteau; / afin que je puisse te dire et chanter: / dans ta miséricorde tu as couvert de justes honneurs / ton admirable apôtre Matthias.

Synaxaire
Le 9 Août, mémoire du saint apôtre Matthias.
De la sainte Douzaine Judas comme traître
exclu pend à la corde; Matthias par le sort
y entre et sur le bois meurt, imitant son Maître.
Le neuf Août environ Matthias fut mis à mort.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Tu asséchas les flots de l'erreur / grâce au flux de sagesse de tes discours; / tu as abreuvé aux torrents de délices, / illustre Apôtre, les fidèles chantant: / Tu es béni, ô Seigneur notre Dieu.
Par la force du Dieu tout-puissant / s'affaiblirent les intrigues de l'Ennemi, / saint Apôtre, devant tes pas / et furent mis en morceaux / les monts et les collines du culte des faux dieux.
Celle que le grand prophète Isaïe / désigna comme Vierge dans l'Esprit, / voici qu'en ses entrailles elle a conçu, / elle enfante le Dieu pour qui nous chantons: / Tu es béni, ô Seigneur notre Dieu.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Devenu la bouche de Dieu, / tu arrachas à la gorge du Meurtrier / les hommes qu'il avait engloutis / et dont il avait fait la proie / de sa funeste perversité; / et par le bain de la seconde naissance tu les as conduits / au Seigneur pour chanter sans cesse: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Char illustre du Verbe divin, / tu as brisé les essieux de l'erreur / et les chars de la perversité, / renversant de fond en comble / les temples et les stèles des faux-dieux / par puissance divine, pour transformer / en temples du Dieu trine les fidèles chantant: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Un nouveau ciel est apparu / pour raconter l'ineffable gloire / du Fils unique de Dieu: / c'est Matthias, clair rayon de l'Esprit, / pêcheur des hommes égarés, / chandelier de la divine clarté, / initiateur des ineffables secrets; / dans l'allégresse chantons-le d'un même chœur.
Dépassant la nature, l'entendement, / tu as conçu puis enfanté / le Créateur du genre humain / qui se fit homme sans être séparé / du Père, Souveraine immaculée; / pour lui l'entière création s'écrie: / Jeunes gens, bénissez et vous, prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement / devant l'ineffable condescendance de Dieu; / car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps / et devenir un homme dans le sein virginal; / pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Le Seigneur t'a déclaré son ami, / bienheureux Apôtre soumis à ses commandements, / héritier de son royaume et siégeant avec lui / au jour terrible du jugement, / saint Matthias qui complétas la Douzaine sacrée.
Ayant traversé grâce à la voile de la Croix / la mer en fureur de cette vie, / tu as atteint les havres du repos; / avec le chœur des Apôtres, au sommet de tes désirs, / dans l'allégresse tu pries pour nous le Seigneur notre ami.
Ta langue fut la lampe aux reflets d'or / allumée à la mèche de l'Esprit / pour consumer les hérésies, / éteindre les brasiers de l'ennemi / et combler de clarté ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur.
Seule, parmi les femmes, tu fis cesser, / divine Epouse, la malédiction ancestrale, / mettant au monde l'Infini dans les limites de la chair; / tu as renouvelé la nature et ses lois / et réuni par merveilleuse médiation ce qui jadis fut séparé.

Exapostilaire (t. 2)
De plein gré l'impie Judas s'est exclu / et retranché de la Douzaine des Apôtres divins; / Matthias par divine élection / y fut agrégé à sa place, / choisi comme Apôtre et Disciple du Christ, / pour faire luire sur toute la terre l'enseignement de la sainte Trinité.
Seigneur, avant ta Croix ayant pris tes Disciples choisis, / tu t'es transfiguré sur la montagne du Thabor; / et là Moïse et Elie avec crainte près de toi / se tenaient en serviteurs et te parlaient; / avec eux de même que le Père et l'Esprit / nous adorons en toi, Christ Sauveur, / le Soleil né de la Vierge pour le salut des mortels.

Laudes, t. 2
Sur la montagne du Thabor / la gloire de la sainte Trinité / se révéla manifestement / lorsque tu fus transfiguré, / Dieu Sauveur, en ton extrême bonté.
La lumineuse nuée / brillamment déployée / lorsque tu fus transfiguré / a frappé de stupeur / l'élite des Disciples divins.
Moïse et Elie / se tinrent près de toi, / ô Verbe, lorsque tu fus transfiguré; / et le Père témoigna, / lorsque sa voix retentit du haut du ciel.
t. 4
De l'océan des vaines illusions / tu repêchas les mortels / à l'aide du roseau de la grâce de Dieu, / Matthias très digne d'admiration, / te soumettant aux ordres du Maître qui éclaira / ton âme en plénitude et fit de toi / un apôtre, Bienheureux, / prédicateur sacré de son insaisissable divinité.
La clarté de l'Esprit / descendit sur toi / sous forme de feu et fit de toi / son instrument divin, bienheureux apôtre Matthias, / pour chasser vigoureusement / les ténèbres de l'absence-de-Dieu, / illuminant le monde par l'éclat / de tes sages paroles, témoin oculaire du Christ.
Sous les éclairs de ton enseignement, / illustre apôtre Matthias, / illuminant ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur, / tu en fis par la foi / des fils du Maître et de notre Dieu, / dont tu imitas les souffrances et la mort, / et de sa gloire tu devins l'héritier / comme vrai disciple et divin prédicateur.
Gloire au Père, t. 2
Ayant quitté les choses d'ici-bas, / tu as marché à la suite du Christ / puis, sous l'inspiration de l'Esprit saint, / tu fus envoyé vers les peuples perdus / pour convertir les hommes à la clarté / de la connaissance de Dieu, / saint apôtre Matthias; / après les supplices variés / et les exploits de ta divine Passion, / tu remis ton âme au Seigneur; / et maintenant supplie-le, Bienheureux, / de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant ...
Moïse et Elie / ont vu sur le Thabor / le Dieu qui a pris chair d'une Vierge / pour le salut du genre humain.

Grande Doxologie. Litanies. Tropaires et Congé.

10 AOÛT
Mémoire du saint martyr et archidiacre Laurent.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Venez, nous transformant / et progressant vers le bien, / remplis de célestes pensers / pour nous conformer au Christ dans la foi / et, nous élevant de terre jusqu'au sommet des vertus, exultons de joie, / puisque, transfigurant le genre humain corrompu, / dans sa miséricorde il l'a fait resplendir sur le Thabor, / le Sauveur de nos âmes.
Amis des voix célestes / et des visions qui dépassent l'entendement, / contemplons le Christ en ce mystère / resplendissant de son divin rayonnement, / et que la voix du Père vibre en nos cœurs, / car il proclame comme son Fils bien-aimé / celui qui éclaire la faiblesse humaine sur le Thabor / et fait jaillir la clarté sur nos âmes.
Que l'ensemble des êtres peuplant / ce monde et le céleste séjour / se lève pour la louange du Christ notre Dieu, / seigneur des vivants et des morts, / divinement transfiguré sur le mont Thabor, / car il s'entoure des chefs et des hérauts / de la grâce et de la loi, selon son bon plaisir, / le Sauveur de nos âmes.

Le Maître et Seigneur / t'a donné, saint Martyr, / comme une aide la braise de feu: / enflammé à son contact, / plus vite tu dépouillas / l'enveloppe terrestre de ton corps / et comme héritage trouvas / le royaume et la vie qui ne passent pas; / aussi dans l'allégresse nous célébrons / ton aimable fête, Laurent, / porteur de couronne bienheureux.
Tu consumas les charbons / du culte des faux-dieux / sur les braises où tu grillas, Bienheureux; / allégé par elles de l'épaisseur de la chair, / tu secouas ce pesant fardeau, / l'argile où nos ancêtres sont retournés par la mort; / aussi tu fus pour nous comme une braise éclairant sans cesse / de son éclat les fidèles vénérant ton souvenir.
Par Dieu furent allumés / comme braises les invincibles Martyrs / qui chassèrent avec ardeur et par l'éclat de l'Esprit / les ténèbres de l'erreur et de l'absence-de-Dieu / pour allumer la flamme de notre foi; / parmi eux le vénérable Laurent, / véritable Diacre du Sauveur, / brille par ses miracles étonnants.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Avant ta mise en croix, Seigneur, / la montagne fut l'image du ciel, / la nuée se déploya comme tente, / tandis que tu étais transfiguré / et que le Père te rendait témoignage. / Pierre était présent avec Jacques et Jean, / car ils devaient aussi t'accompagner / au moment de la trahison, / de sorte qu'ayant contemplé tes merveilles / ils n'aient pas à craindre ta Passion / devant laquelle en ton grand amour / juge-nous dignes, Seigneur, / de nous prosterner dans la paix.

Apostiches, t. 2
D'une manière atténuée / le Seigneur vient de montrer / sur la montagne du Thabor / sa divine gloire aux Disciples choisis.
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
Venez, vite montons / avec les Disciples, nous tous, / sur le sommet des vertus / afin d'être dignes de la grâce, nous aussi.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
Gens de la terre, nous tous, / nettoyons le seuil de nos cœurs, / afin que viennent jusqu'à nous / la gloire et la grâce du triple Soleil.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Avant ta mise en croix, Seigneur, / ayant pris tes Disciples avec toi, / en leur présence tu te transfiguras sur une haute montagne, / faisant luire sur eux / la lumière de ta puissance; / dans ton amour pour les hommes et ton pouvoir souverain, / tu voulais en effet leur montrer / la splendeur de ta divine Résurrection / à laquelle nous te demandons, Seigneur, / de nous faire participer dans la paix, / car tu es bon et ami des hommes.

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 7
Tu t'es transfiguré sur la montagne, ô Christ notre Dieu, / laissant tes Disciples / contempler ta gloire autant qu'ils le pouvaient: / fais briller aussi sur les pécheurs que nous sommes / ton éternelle clarté / par les prières de la Mère de Dieu, / Source de lumière, gloire à toi.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Sur la montagne du Thabor / tu t'es transfiguré, Ô Jésus, / et, déployée comme une tente, la lumineuse nuée / couvrit les Apôtres de ta gloire, Seigneur; / ils abaissèrent leurs regards vers le sol, / incapable de soutenir / l'inaccessible gloire de ton visage resplendissant, / Verbe éternel, ô Christ notre Dieu. / Comme sur eux tu resplendis alors, envoie sur nos âmes ta clarté.

Cathisme II, t. 4
Transfiguré sur la montagne du Thabor, / tu montras à tes Disciples choisis, / Christ sauveur, ta gloire, faisant briller / la splendeur de ton immuable divinité. / Dans la nuée lumineuse tu invitas / Elie et Moïse qui s'entretinrent avec toi; / Pierre alors déclara: / Dieu de tendresse, il est bon d'être ici avec toi. / Comme sur eux tu resplendis alors, envoie sur nos âmes ta clarté.

Canon II de la fête, puis le canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je chante de grand cœur l'héroïque Laurent.

Ode 1, t. 4
« Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t'en prie, / dans l'océan d'impassibilité, / toi qu'une Vierge a enfanté, / afin que sur le tambourin / par la mortification de mon corps / je te chante l'hymne de victoire. »
Toi qui goûtes justement / les délices du Paradis / et comme un bon soldat du Christ / exultes avec les Anges dans le ciel, / intercède pour que soient données / à moi qui te célèbre par ce chant, / bienheureux Laurent, de brillantes clartés.
Ayant affronté les combats / du témoignage sacré, / Laurent, tu t'es montré / par ta force d'âme et ta vigueur / un athlète couronné, / toi qui portes brillamment / la couronne de justice, le diadème des vainqueurs.
Fils de lumière, fils du jour, / tu t'es levé merveilleusement / comme un vivant soleil / de l'occident pour éclairer / d'éblouissante clarté / les confins de l'univers, / martyr Laurent très-digne de nos chants.
Par ton virginal enfantement / sauvés, ô Vierge, de l'Enfer / comme des chaînes de la mort / et de la condamnation universelle, / dans l'action de grâces nous te chantons: / Pleine de grâce, réjouis-toi, / Vierge pure et porte du salut.

Ode 3
« L'arc des puissants s'est affaibli, / les faibles acquièrent la vigueur; / et voilà pourquoi mon cœur / s'est affermi dans le Seigneur. »
Comme trophée portant la Croix, / tu es sorti puissamment / au-devant de l'ennemi / et, vainqueur, portas couronne, Bienheureux.
Protégé par les préceptes du Seigneur, / tu résistas invinciblement / d'un noble cœur aux ordres des impies, / martyr admirable, Laurent.
Fortifié par la divine aspiration, / tu réduisis à l'impuissance les faux dieux / et proclamas la divinité du Christ / qui précède tous les siècles.
Egal au Père et à l'Esprit / par la nature de sa divinité, / semblable aux hommes est devenu / le Verbe, Toute-pure, qui prit chair de ton sein.
Cathisme, t. 8
Amassant le trésor céleste et le portant aux besogneux, / tu fis largesse, donnant ton pain aux indigents; / puis, en échange recevant la vie sans fin, / dans le témoignage pour le Christ tu resplendis avec gloire; / ayant combattu selon les règles et triomphé, / tu reçus la couronne de Dieu pour tes efforts, / victorieux martyr Laurent; / intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
t. 4
Voici venue l'éblouissante fête du Seigneur: / venez tous, gravissons la montagne du Thabor / pour voir le Christ en purifiant nos esprits.

Ode 4
« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Orné de sa parole comme d'un joyau, / le serviteur du Verbe est immolé / dans la force de son âme / et son amour pour le Christ; / avec le Verbe il a bien mérité / de régner à présent /' dans la plénitude de sa gloire et de sa joie.
Fidèlement tu t'es gardé / de t'assoupir dans l'impiété, / mais dans l'éveil divin / de ta résistance de témoin, / très-saint Martyr du Christ, / de tes paupières tu rejetas / le sommeil qui mène à la mort.
Gardé par ta piété envers Dieu, / muni des armes de la vérité / contre les croyances impies / des esprits soumis à l'erreur, / tu effaças totalement / jusqu'à leur souvenir / par ta foi et le courage de tes convictions.
De la nourriture de jadis / rejetant ce qui nous a souillés, / nourrissons-nous du Pain de vie / qui descend du ciel pour nous / et qu'en sa terre a fait pousser / la Vierge que nous chantons / comme la source de ces biens.

Ode 5
« Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui la nuit veillons devant toi, / Fils unique et divin Reflet de la paternelle splendeur, / Ami des hommes, nous te célébrons. »
Vers la beauté divine ayant porté ton regard inflexible, / tu méprisas tout charme d'ici-bas / et les souffrances horribles de ton corps, / martyr Laurent, très-digne d'admiration.
Des dons du Père vu que le Christ / est devenu pour nous le serviteur, / tu l'as servi comme diacre, / Bienheureux, et l'as rejoint par ton sang.
Au Christ tu fus offert, Bienheureux, / en victime sainte, en pur joyau / pour étinceler dans la demeure des cieux / où maintenant tu jouis de sa clarté.
Consubstantiel au Père et de même nature que lui, / le Fils unique a bien voulu / revêtir la nature des humains / et de toi, Mère vierge, s'incarna le Très-Haut.

Ode 6
« J'ai sombré au plus profond de l'océan / et je fus englouti / sous la houle de mes nombreux péchés, / mais toi, ô Dieu d'amour, / à la fosse tu arraches ma vie.
Le feu immatériel dont tu brûlais / fit de toi un succulent rôti, / bienheureux Martyr, apprêté / pour le Roi de l'univers / si friand de notre salut.
Exposé à toute la clarté / de la Trinité souveraine, / toi qui en fus le serviteur, / victorieux Martyr, tu rayonnas / au point d'illuminer les chantres de ton nom.
Fortifié par la puissance de Dieu, / tu supportas de reposer, / saint Martyr, sur des charbons ardents, / toi dont l'âme se consumait / en l'amour du Christ et la rosée de l'Esprit.
Vierge Mère, tu fus pour notre Dieu / la coupe à même de le contenir, / la montagne sainte, le trône vivant, / l'arche, le tabernacle divinement construit, / le chandelier aux reflets d'or.

Kondakion, t. 2
Ton cœur au feu divin se consumant, / tu as réduit en cendres le brasier des passions, / soutien des Athlètes victorieux, / Laurent, saint martyr porteur-de-Dieu; / au combat tu t'écrias, plein de foi: / Nul ne pourra me séparer de l'amour du Seigneur.

Ikos
Cet astre non errant qui a brillé sur le monde, / le victorieux athlète Laurent, / le serviteur des ineffables mystères sacrés, / venez, fidèles, en nos cantiques chantons-le, / afin que nous soyons délivrés / par ses prières de nos sombres péchés / et que, la conscience purifiée, / nous voyions le Christ qui l'a grandement glorifié / alors que, plein de force, il combattait et disait: / Nul ne pourra me séparer de l'amour du Seigneur.

Synaxaire
Le 10 Août, mémoire des saints martyrs Laurent l'archidiacre, Xyste pape de Rome et Hippolyte.
Je célèbre Laurent qui gagna ses lauriers
pour le Christ sur la braise en guise de grillade.
De la gloire voulant devenir l'héritier,
par le glaive saint Xyste a fini sur le stade.
Hippolyte, je vois qu'on l'attache au coursier:
c'est par antonymie qu'il souffre sa passion!
Le dix Août les bourreaux devenus cuisiniers
au gril ont cuit Laurent comme on fait d'un poisson.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« De la fournaise tu sauvas les enfants, d'Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé, / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Choisi pour célébrer les mystères saints / et servir le Verbe, tu devins / toi-même offrande et vase sacré / du temple céleste, et tu chantais au Créateur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Gardé par la loi de vie, celle du Christ, / tu n'as pas courbé ton esprit / devant les légistes de mort et de corruption, / mais tu chantais, saint Laurent: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Comme enveloppé réellement, / bienheureux Martyr, d'un impassible corps, / tu bravas le feu dévorant, / plein de courage, et t'écriais: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Telle une porte tu parus / pour l'Orient venu d'en haut / sur la terre aux hommes se manifestant, / ineffablement, divine Epouse, né de toi, / le Dieu de nos Pères qui est béni.

Ode 8
« Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Dans la force de tes sentiments / tu dominas l'intolérable feu; / brûlé comme en un autre corps, / tu t'écriais, Bienheureux: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
A l'instar des Jeunes Gens / éteignant les charbons ardents / sous la rosée de la divine grâce, / Laurent chantait à pleine voix: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.
Devenu ton illumination, / le Christ t'a ceint de sa vigueur / et t'a fait monter vers lui / plein de foi, toi qui chantais: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.
Devenue rameau sur la racine de Jessé, / merveilleusement tu fis pousser / le Christ mon Dieu et mon Seigneur, / la fleur de la divinité; / aussi, toutes ses œuvres, nous te bénissons.

Ode 9
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
A ton Maître tu t'es offert / comme parfaite oblation, / comme encens de bonne odeur, / comme l'or dans le creuset / éprouvé au feu des tourments / pour orner tel un bijou l'Eglise des premiers-nés.
Par ton inflexible tension vers Dieu / et déifié par union suprême, / par la parole et la divine contemplation / tu es parvenu à resplendir, / Laurent, de la plus haute clarté; / tous ensemble nous te magnifions.
De l'occident tu t'es levé comme un soleil, / merveille étrange et inouïe, / Bienheureux, pour éclairer / toute l'Eglise de tes admirables rayons / et réchauffer le monde par l'ardeur de ta foi; / tous ensemble nous te magnifions.
D'avance les Prophètes ont divulgué / les signes de ton enfantement, / révélant de loin, ô Vierge immaculée, / et sous l'inspiration du saint Esprit / annonçant au monde puissamment / ce dont nous admirons l'accomplissement.

Exapostilaire (t. 2)
Illustre et grand Martyr qui partages l'exultation / des Puissances célestes et du chœur des Martyrs / près du trône de l'éblouissante Trinité, / entouré des splendeurs de l'au-delà, / demande la lumière et la paix / pour les fidèles qui célèbrent ton lumineux souvenir / et, rayonnants, te glorifient, saint archidiacre Laurent.
Seigneur, avant ta Croix ayant pris tes Disciples choisis, / tu t'es transfiguré sur la montagne du Thabor; / et là Moïse et Elie avec crainte près de toi / se tenaient en serviteurs et te parlaient; / avec eux de même que le Père et l'Esprit / nous adorons en toi, Christ Sauveur, / le Soleil né de la Vierge pour le salut des mortels.

Apostiches, t. 2
D u ciel on entendit / la voix du Père attestant: / Celui-ci, écoutez-le, / car il est mon Fils bien-aimé.
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
Fidèles, en esprit / gravissons la cime de la contemplation / afin de percevoir / la gloire du Sauveur notre Dieu.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
Ô Christ mon Sauveur, / en un psaume David / proclamait qu'en ton nom / exulteraient de joie le Thabor et l'Hermon.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Roi souverain de l'univers, / accorde la paix au monde / par les prières de la Vierge immaculée, / reine universelle, et de tous les Saints.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

11 AOÛT
Mémoire du saint diacre et martyr Euplos.


VÊPRES

Lucernaire, t. 6
De la Vierge prenant, / ô Christ, par compassion, / la forme du premier homme Adam, / tu devins le nouvel Adam, le second; / et sur la montagne du Thabor / tu t'es transfiguré, Sauveur, / dévoilant ainsi ta divinité.
Les éminences de la grâce et de la loi / s'étonnèrent de voir / sur la montagne du Thabor, / ô Christ, ta divine Transfiguration; / avec eux nous nous prosternons devant toi / comme devant le Père et le saint Esprit.
Ô Christ, la création / rayonne de joyeuse clarté / en la divine Transfiguration / qu'à tes Apôtres sur le Thabor / tu révélas en présence de Moïse et d'Elie, / plus que soleil resplendissant / en ta divinité, d'ineffable façon.
t. 1
Euplos très-digne de nos chants, / avec courage tu déjouas / les hostiles complots de l'ennemi / par ta lutte contre lui et ton ferme combat; / au Christ ton Créateur / en victime sans défaut / de manière à lui plaire tu t'offris / et pour les siècles tu exultes désormais / avec le Roi de l'univers.
Euplos très-digne de nos chants, / ayant mis tes sentiments / sous la protection de la Croix, / tu marchas de propos délibéré / fermement vers l'ennemi / auquel tu fis tourner les talons d'éclatante façon / et pour les siècles tu règnes, exultant désormais / avec le Roi de l'univers.
Euplos très-digne de nos chants, / ayant le Christ pour défenseur, / tu ne tins pas compte des choses d'ici-bas / et, livrant pour sa cause, saint Martyr, / ton propre corps au bourreau / pour qu'il subisse les tourments, / tu résistas dans ta lutte jusqu'au sang; / c'est pourquoi ton Maître, le Sauveur et Seigneur, / t'orna de la couronne des vainqueurs.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Couverte jadis de ténèbres et de fumée, / la voici maintenant vénérable et sainte, / la montagne où tes pieds, Seigneur, se sont posés; / le mystère caché depuis les siècles, en effet, / ta redoutable Transfiguration l'a révélé en ces derniers temps / à Pierre, à Jacques et à Jean; / ne pouvant soutenir l'éclat de ton visage rayonnant / et la splendeur de tes vêtements, / ils tombèrent la face contre terre; / saisis d'effroi, ils s'étonnèrent de voir / Moïse et Elie parler avec toi / de ce qui devait t'arriver. / Et la voix du Père rendait témoignage en disant: / Celui-ci est mon Fils bien-aimé / en qui j'ai mis ma complaisance. / Ecoutez-le, car il accorde au monde la grâce du salut.

Apostiches, t. 2
Voulant transformer la nature issue d'Adam / sur le mont Thabor à présent / le Christ a dévoilé / aux Disciples la nature de Dieu.
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
D'ineffable façon / resplendissant du triple éclat / de ta gloire divine, Sauveur, / tu éclairas l'univers sur la montagne du Thabor.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
Les Disciples, voyant soudain / le merveilleux changement / de tes vêtements et de tout ton aspect, / ô Verbe, tombèrent la face contre sol.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Sur la montagne élevée / tu t'es transfiguré, Dieu Sauveur, / ayant les coryphées des Disciples avec toi: / tu révélas soudain ta glorieuse splendeur, / montrant quelle gloire divine mériteront / ceux qui se distinguent par la hauteur de leurs vertus. / Conversant avec le Christ, Moïse et Elie / prouvèrent qu’il est le Seigneur des vivants et des morts, / le Dieu qui jadis avait parlé par la Loi et les Prophètes; / en sa faveur la voix du Père depuis la nuée lumineuse témoignait en disant: / Ecoutez-le, car il dépouillera l'Enfer par sa mise en croix / pour faire aux morts le don de la vie éternelle.

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 7
Tu t'es transfiguré sur la montagne, ô Christ notre Dieu, / laissant tes Disciples / contempler ta gloire autant qu'ils le pouvaient: / fais briller aussi sur les pécheurs que nous sommes / ton éternelle clarté / par les prières de la Mère de Dieu, / Source de lumière, gloire à toi.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Voici venue l'éblouissante fête du Seigneur: / venez tous, gravissons la montagne du Thabor / pour voir le Christ en purifiant nos esprits.

Cathisme II, t. 5
Le Verbe recevant même honneur que le Père et l'Esprit, / s'étant incarné de la Vierge pour notre salut, / a vécu parmi les hommes, ainsi qu'il est écrit; / puis, gravissant le Thabor / avec ses Disciples choisis, / dans la gloire il s'est transfiguré; c'est pourquoi nous chantons / la condescendance infinie de notre Dieu.

Canon I de la fête, puis le canon du Saint, avec l'acrostiche: Je louerai pieusement l'illustre Euplos. Joseph.

Ode 1, t. 4
« Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t'en prie, / dans l'océan d'impassibilité, / toi qu'une Vierge a enfanté, / afin que sur le tambourin / par la mortification de mon corps / je te chante l'hymne de victoire. »
Toi qui sous la voile éployée de la Croix / as accompli le beau périple de ta vie, / illustre Euplos, et rejoignis / le havre où tu rayonnes de joie, / calme la houle de mon cœur, / afin qu'en pleine sérénité / je puisse glorifier ton souvenir.
Tel un astre resplendissant / faisant luire sur les croyants / le rayonnement de tes vertus, / saint Euplos, tu t'es levé / au firmament de l'Eglise pour chasser / les ténèbres des démons / par la puissance de l'Esprit.
Fortifié, illustre Saint, / par le pouvoir divin, / rempli de nobles sentiments, / tu proclamas le Dieu né de Dieu / qui volontairement / souffrit la mise en croix / et par sa mort a triomphé de la mort.
Que tout être doué de voix / ouvre la bouche pour te célébrer, / car du gosier de l'Ennemi / par tes divins enseignements, / Porteur-de-Dieu, tu arrachas / tous les fidèles ayant reçu / tes paroles, noble Athlète du Christ.
Le Christ, ayant fait resplendir / par sa descente parmi nous / ton sein porteur de la Clarté, / Vierge pure, s'est levé comme un soleil / sur la terre afin de dissiper / le crépuscule des faux dieux, / en éclairant le monde et ses confins.

Ode 3
« Puisque l'Eglise des nations / enfante en sa stérilité / et que s'est affaiblie / la synagogue aux nombreux enfants, / à celui qui fait des merveilles chantons: / Tu es saint, Seigneur notre Dieu. »
Toi-même, comme un agneau / tu t'es livré de plein gré, / désireux d'être immolé / pour le Christ qui / pour toi, Euplos, a bien voulu / s'appauvrir librement et s'immoler.
Comme victime sans défaut, / comme sacrifice d'agréable odeur, / en parfaite oblation / dans l'allégresse, Bienheureux, / tu t'es offert en chantant: / Tu es saint, Seigneur notre Dieu.
Puisant ta force, Bienheureux, / en l'Evangile et dans ses lois, / au milieu d'hommes sans-loi tu as paru, / leur criant à haute voix: / De ceux qui ne me cherchent pas / je suis venu confondre l'impiété.
En tes entrailles demeurant, / Dieu n'a fait bouger aucunement, / Vierge pure, les verrous de ta virginité; / sans cesse supplie-le / d'affermir les chantres de ton nom.

Kondakion, t. 1
Dans tes mains portant les tables de la loi du Christ, / tu parus sur le stade, criant aux ennemis: / C'est de mon chef que devant vous / je me présente pour lutter vaillamment; / et, plein de joie, inclinant la nuque, tu te soumis / au tranchant du glaive, menant ta course à bonne fin.

Cathisme, t. 4
Transfiguré, ô Jésus, / dans l'inaccessible gloire de ta divine clarté, / devant Pierre, Jacques et Jean, / tes Apôtres divins, tu resplendis; / ta divine grâce les combla de frayeur, / car ils entendirent la voix du Père attestant / que tu es son Fils bien-aimé / et virent l'étonnante gloire de ton visage, Sauveur; / illumine aussi nos âmes, toi qui désires sauver l'univers.

Ode 4
« Sur la croix tu es monté / par amour pour ton image, Sauveur; / les nations païennes ont disparu, / Ami des hommes, devant toi, / car tu es ma force et mon chant. »
Temple vivant de la très-sainte Trinité, / tu l'as été en vérité; / et comme hoplite de la foi, / Euplos, tu renversas / de fond en comble les temples des faux-dieux.
Charmé par la beauté de Dieu, / tu ne tins pas compte, Bienheureux, / des peines et des tourments, / des innombrables châtiments, / Euplos, et tu as lutté plein de joie.
Le cœur hautain du Meurtrier, / tu l'abaissas par ton humilité; / et de la sorte, saint Martyr, / tu es monté vers celui / qui élève les mortels jusqu'à lui.
Enflammé d'amour divin / pour ton Maître, saint Martyr, / tu incendias réellement / toute erreur et t'avanças / de grand cœur vers le martyre.
Ils implorent ta faveur, / les plus riches de ton peuple, Vierge immaculée, / car tu as mis au monde celui / qui nous enrichit tous / de sa divine connaissance, le Christ notre Dieu.

Ode 5
« Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui la nuit veillons devant toi, / Fils unique et divin Reflet de la paternelle splendeur, / Ami des hommes, nous te célébrons. »
Eclairé par les divins commandements, / plein de courage, comme un lion / tu t'élanças vers le stade / dans ta foi, pour mettre en fuite l'impiété.
Vie sans peine te donna le Rédempteur / pour qui tu supportas une mort cruelle, / glorieux Athlète, et pour prix de tes exploits / il t'agrégea aux chœurs de ses Martyrs.
Tu inclinas la nuque de grand cœur / et privé de tête, rejoignis ton chef, / le Christ, en la plus pure réalité, / pour jouir de sa divine condition.
Plus haute que les Anges tu parus en vérité / pour avoir mis au monde d'insaisissable façon / le Créateur des Anges qui lui-même glorifie / les saints Martyrs, Vierge Mère de Dieu.

Ode 6
« J'ai sombré au plus profond de l'océan / et je fus englouti / sous la houle de mes nombreux péchés, / mais toi, ô Dieu d'amour, / à la fosse tu arraches ma vie. »
Encore tout baigné de sang, / tu parus devant l'Arbitre des combats, / généreux martyr Euplos, / et tu as reçu de lui / dans l'allégresse la couronne des vainqueurs.
Euplos, tenant en mains / l'évangélique loi de ton Seigneur, / tu comparus noblement devant le tribunal, / pour réfuter avec ardeur / l'impiété de ces hommes sans-loi.
Sans craindre les nombreux tourments / et voyant le glaive sans effroi, / de tu proclamas vant les juges au tribunal, / plein de foi, la vérité / et tu causas la perte de l'erreur.
Merveille étrange, ô Mère de Dieu: / sans connaître d'homme, comment / tu enfantes et nourris de ton lait / l'Auteur de tout allaitement, / le nourricier de l'entière création?

Kondakion, t. 7
Sur la montagne tu t'es transfiguré / et tes Disciples / contemplèrent ta gloire, ô Christ notre Dieu, / pour autant qu'ils le pouvaient, / afin qu'en te voyant sur la croix / ils comprennent que ta Passion était voulue / et proclament à la face du monde / que tu es en vérité le reflet / de la splendeur et de la gloire du Père.

Ikos
Réveillez-vous de la torpeur dont vous êtes accablés, / ne restez pas toujours couchés sur le sol; / pensées qui inclinez mon âme vers le bas, / élevez-vous vers le sommet de la divine ascension; / avec Pierre et les deux fils de Zébédée / empressons-nous de gravir le mont Thabor / afin de contempler nous aussi la gloire de notre Dieu / et d'écouter la voix céleste qu'ils ont eux-mêmes entendue, / si bien qu'ils proclamèrent à la face du monde / celui qui est en vérité le reflet / de la splendeur et de la gloire du Père.

Synaxaire
Le 11 Août, mémoire du mégalomartyr, le diacre Euplos.
Euplos, sous ton habit tu fus un saint lévite,
sous le tranchant du glaive un généreux hoplite.
Le onze expire Euplos qu'un glaive décapite.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« A Babylone les trois Jeunes Gens, / considérant comme folie / l'ordre donné par le tyran, / au milieu des flammes te criaient, Seigneur: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Ton sang qui fut versé sur terre / éteignit la flamme des faux dieux, / mais il abreuva, Bienheureux, / en abondance l'Eglise du Christ / qui te chante pieusement.
Par ton courage et tes inébranlables sentiments / c'est l'erreur que tu as fait branler / et par ton infaillible enseignement, / très-sage Euplos, tu réfutas / le mensonge des puissants.
Les portes du Paradis / s'ouvrirent devant toi en te voyant, / bien-heureux Témoin du Christ, / paré des stigmates de ta passion / et du diadème des vainqueurs.
En ton âme purifié / par la divine braise, saint Martyr, / tu éteignis les brasiers / des multiples dieux, en t'écriant: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Pour que la fournaise ardente figurât, / Toute-pure, à Babylone ton sein, / elle a gardé sains et saufs / les Jeunes Gens qui s'écriaient: / Seigneur notre Dieu, tu es béni.

Ode 8
« Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Purification de toute maladie, / éloignement des esprits mauvais, / tels sont les fruits de tes reliques, Bienheureux, / et devant elles nous chantons: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.
En toi se réjouit le peuple des croyants, / te possédant auprès du Christ / comme médiateur et défenseur, / comme chaleureux intercesseur, / bienheureux Lévite, compagnon des Anges saints.
Bonnes gens, venez puiser / à la châsse du Martyr / le remède propre à toute maladie / et chantez fidèlement: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.
Tu surpasses en ta beauté, / Vierge tout-immaculée, / la splendeur des Anges, ayant conçu / le Créateur des Anges et des mortels / pour qui ses œuvres chantent: Bénissez le Seigneur.

Ode 9
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Tu fus jugé digne, Bienheureux, / de contempler en vérité / ce que tu désirais de loin, / car tu as rejoint la cime de tes aspirations, / l'accomplissement réel de ton désir, / Euplos, lévite digne d'admiration.
Comme sceptre, Bienheureux, / tenant en main la Croix / et revêtu splendidement / de la pourpre teinte par ton sang, / te voilà devant le Christ ton Roi, / Euplos, élite des Martyrs.
La sainte métropole de Catane en ce jour, / avec toute la province et les bourgs, / célébrant ta sainte Passion, / te fête comme protecteur / par excellence de la cité; / garde-la par ton intercession.
Tel un soleil aux clairs rayons, / saint Martyr, tu es allé loger / près de la divine clarté / et, déifié à son contact, / tu illumines, Bienheureux, / ceux qui chantent ta Passion lumineuse.
Divine Epouse, sur mon âme envoie / les rayons de la clarté qui est en toi; / du gouffre où me voilà perdu / relève-moi, confonds les ennemis / qui affligent sans cesse mon cœur / et me font choir vers les passions.

ExapostiIaire (t. 3)
Tout entier consacré au Tout-puissant, / éclairé par les rayons de l'au-delà, / victorieux Athlète, souviens-toi / de ceux qui célèbrent ton lumineux souvenir / et comme Diacre des mystères du Christ / te vénèrent, saint et grand martyr Euplos.
Lumière immuable, ô Verbe, / Lumière du Père inengendré, / dans ta lumière en ce jour / au Thabor nous avons vu / la lumière du Père, / la lumière de l'Esprit / qui éclaire le monde entier.

Apostiches, t. 2
Vous, les trois Apôtres divins, / réjouissez-vous d'avoir vu / sur la montagne du Thabor / la Trinité, par nature Unité.
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
Thabor jadis ténébreux, / merveille! tu as pu recevoir / non la clarté du soleil visible, / mais la splendeur qui émane d'en haut.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
Les Disciples éclairés / par la lumière de ton visage, Sauveur, / incapables d'en soutenir l'éclat, / tombèrent aussitôt la face contre sol.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Moïse et Elie / ont vu sur le Thabor / le Dieu qui a pris chair d'une Vierge / pour le salut du genre humain.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

12 AOÛT
Mémoire des saints martyrs Photius et Anicet.
Ce même jour on chante l'office de notre vénérable Père Maxime le Confesseur, à cause de la clôture de la fête de la Transfiguration le 13.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Vous n'avez craint ni le feu / ni le tranchant des instruments / ni l'absurde colère de l'insensé qui vous jugeait / ni l'assaut des fauves ni l'eau bouillante des chaudrons / ni la section des membres ni l'amère sentence vous condamnant / à cette mort qui devait vous rendre immortels / et vous conduire d'illustre façon, / généreux Athlètes, vers l'immortel Seigneur notre Dieu.
Vous avez trouvé la bienheureuse fin / vénérable par-dessus tout et désirable hautement, / l'objet de l'espérance éternelle, intrépides Martyrs, / et pour nous vous faites surgir / des flots de miracles pour étouffer / les brûlantes passions de l'âme et du corps / en ceux qui célèbrent pieusement / votre fête annuelle, Martyrs au grand renom.
L'illustre Photius, / le divinement sage Anicet, / illuminés à merveille tous les deux / par l'éclat des trois personnes qui sont en Dieu / et décorés des ciselures de tant de plaies, / se réjouissent avec les Anges maintenant / et donnent aux fidèles célébrant leurs illustres combats / l'illumination et la grâce du salut.

Celui qui s'est fait homme par amour / comme bon lui a paru / et se révèle à nos esprits en deux vouloirs, deux énergies, / vénérable Maxime, tu l'as prêché, / fermant les bouches béantes des scélérats / qui par instigation diabolique / de celui qui machine le mal / prônaient l'unique volonté, l'unique énergie.
Sous la vigueur de tes enseignements, / vénérable Maxime, tu étouffas / le bavardage insensé de Pyrrhus; / tu supportas d'être affligé, / persécuté, durement fouetté, / privé de ta langue qui fut coupée / ainsi que ta main s'élevant sans cesse vers Dieu / et de laquelle tu écrivis tes sublimes enseignements.
Ta sainte langue, Bienheureux, / fut le roseau d'un habile écrivain, / aiguisée par l'Esprit et rédigeant dans la grâce / sur les tables de nos cœurs / la loi des vertus divines, l'enseignement sans déviation, / l'incarnation de celui qui a voulu / se révéler aux humains / en deux natures et une seule personne.
Gloire au Père, t. 8
Tous les moines, nous t'honorons, Père saint, / comme notre guide spirituel; / par toi nous avons appris à marcher sur le droit chemin; / bienheureux es-tu d'avoir servi le Christ / en brisant la puissance de l'Ennemi, / compagnon des Anges, des Justes et des Saints; / avec eux supplie le Seigneur / d'avoir pitié de nos âmes.
Maintenant ...
Succédant à l'obscurité de la Loi, / voici la lumineuse nuée / qui entoure le Christ transfiguré; / en elle se trouvaient Moïse et Elie / qui, jugés dignes de la gloire plus brillante que soleil, / dirent au Christ: Tu es notre Dieu, Roi des siècles.

Apostiches, t. 2
Sur la montagne du Thabor / empressons-nous d'aller voir / la gloire du Christ / notre Rédempteur et le Roi de l'univers.
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
En présence d'Elie / et de Moïse, Sauveur, / pour les Disciples que tu choisis / plus que soleil tu rayonnas sur le Thabor.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
La voix du Père confirmant / ta gloire, Sauveur, / les Disciples l'ont entendue / et dans l'effroi tombèrent la face contre sol.
Gloire au Père, t. 6
Père vénérable, / par toute la terre a retenti / la renommée de tes justes actions: / par elles tu as trouvé dans les cieux / la récompense de tes efforts; / tu as détruit les phalanges des démons / et tu as rejoint les chœurs des Anges, / pour en avoir imité la pure vie. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu / demande-lui pour nos âmes la paix.
Maintenant, t. 8
A ceux qui s'élevèrent avec toi sur la montagne / dévoilant clairement ta divine splendeur, / tu les fis communier à ta gloire qui transcende l'univers; / alors, pleins d'enthousiasme, ils ont crié: / Il nous est bon d'être ici! / Christ Sauveur, avec eux, nous aussi, / nous te chantons, Transfiguré, dans les siècles.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Gloire au Père, t. 8
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, / luminaire de l'univers, ornement des moines inspiré de Dieu, / docte saint Maxime, tu nous as tous illuminés par tes enseignements, / toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit. / Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.
Maintenant, t. 7
Tu t'es transfiguré sur la montagne, ô Christ notre Dieu, / laissant tes Disciples contempler ta gloire autant qu'ils le pouvaient: / fais briller aussi sur les pécheurs que nous sommes ton éternelle clarté / par les prières de la Mère de Dieu, Source de lumière, gloire à toi.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Montrant le changement que subiront les mortels / sous l'effet de ta gloire, Sauveur, / lors de ta seconde et redoutable venue, / tu t'es transfiguré sur le Thabor. / Elie et Moïse s'entretinrent avec toi, / et les trois Disciples que tu avais invités, / voyant ta gloire, Seigneur, / furent frappés de ta splendeur. / Comme sur eux tu resplendis alors, envoie sur nos âmes ta clarté.

Cathisme II, t. 4
Transfiguré sur la montagne du Thabor, / à tes Disciples, choisis tu montras, / Christ Sauveur, ta gloire, faisant briller / la splendeur de ton immuable divinité. / Dans la nuée lumineuse tu invitas / Elie et Moïse qui s'entretinrent avec toi; / Pierre alors déclara: / Dieu de tendresse, il est bon d'être ici avec toi. / Comme sur eux tu resplendis alors, envoie sur nos âmes ta clarté.

Canon II de la fête, puis les canons des Saints: le premier (t. 4), avec l'acrostiche: Je loue le charme des deux Martyrs. Joseph; le second (t. 8), œuvre du moine Jean, avec l'acrostiche (à l'exception des théotokia): Maxime, ce géant, est ici glorifié.

Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Ayant subi les peines de la chair / avec patience et dans la force de la foi, / c'est vers la vie sans peine et dans la joie / que vous vous êtes transférés, / Martyrs illustres qui intercédez pour nous.
Muni des armes de la foi, / plein de force, tu sortis / au-devant des ennemis incorporels / et mis en pièces leurs armées / par divine puissance, Anicet.
Sous l'éclairage du divin savoir / tu confondis le bavardage des rhéteurs / et la frivolité des païens; / puis, de tout cœur tu t'es livré / aux luttes du stade, Anicet.
Vierge et pure en vérité, / tu l'as été avant que d'enfanter / et même après l'enfantement, / car étonnamment tu as conçu le Dieu / qui couronne les Martyrs après leur lutte.
t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »
De ta douce langue melliflue, / divin Maxime, fais couler sur moi, / pour m'inspirer, la grâce de l'Esprit.
Contre les hérésies tu fus un feu brûlant: / comme paille tu les consumas, / bienheureux Père, avec le zèle de l'Esprit.
La doctrine monothélite sans raison / fut proposée par sacrilège hérésie; / par tes paroles tu l'as mise en échec.
Sainte Mère de Dieu, nous te chantons / qui as enfanté de merveilleuse façon / le Verbe éternel et divin qui a pris chair de ton sein.

Ode 3, t. 4
« Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
Victorieux martyr Anicet, / avec le Christ ayant vaincu les rangs de l'ennemi, / tu as reçu la couronne des vainqueurs.
Sans tenir compte de la chair qui se corrompt, / les Témoins du Christ ont supporté / dans leur force d'âme les plus rudes tourments.
Comblés des flots qui vivifient, / vous avez stoppé les fleuves troubles de l'erreur, / saints Martyrs, avec les flots de votre sang.
Mère de Dieu, celui qui loge dans les cieux, / le Seigneur, fit son logis en toi / et a délogé toute erreur loin de nous.
t. 8
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Avec grandeur Maxime s'est montré vraiment / un prédicateur de la vraie foi, / un témoin du Christ par le sang qu'il a versé.
Bienheureux Maxime, tu devins / par ton ascèse un pur logis, / la maison de la Sagesse vraiment digne de Dieu.
Ta langue répandit comme fleuves / le véritable enseignement du Christ, / enfant de la Sagesse, Maxime bienheureux.
En toi nous possédons, nous les chrétiens, / en tout temps notre refuge et rempart: / Vierge inépousée, nous te glorifions sans nous lasser.

Kondakion, t. 6
Demeurant dans ton âme, la lumière au triple feu / a fait de toi un instrument de choix, Bienheureux; / car tu éclaires pour les confins de l'univers, / Maxime, les vérités concernant notre Dieu / et l'interprétation de concepts difficiles à saisir / en proclamant pour tous clairement / l'éternelle et suprême divinité, / vénérable Père, la sainte Trinité.

Ikos
Ayant imité les souffrances du Sauveur / et les méditant dans ton âme, Bienheureux, / tu disposas des montées en ton cœur / et le Seigneur te donna la grâce du haut du ciel; / vaillamment tu t'opposas au tyran, / prêchant l'éternelle, divine et consubstantielle Trinité; / et, réfutant les blasphèmes de l'hérésie, / tu supportas d'innombrables tourments: / on arracha ta langue de vénérable théologien / et l'on coupa de même ta main; / mais tu ne cessas de parler en toute liberté / et d'affermir les fidèles par tes divins enseignements, / confessant l'éternelle et suprême divinité, / vénérable Père, la sainte Trinité.

Cathisme, t. 4
Abattant l'orgueil de l'ennemi, / victorieux Martyrs, par votre patience dans les tourments, / pleins de joie, vous avez trouvé demeure dans le ciel, / illustre Photius et bienheureux Anicet; / c'est pourquoi vous jouissez de la félicité éternelle / et vous intercédez devant le Christ / pour nous qui célébrons votre mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 3
Saint Maxime, la droiture de ta vie / éclaire les pas de tous ceux / qui te suivent vraiment dans la foi; / aussi veuille sauver de toute angoisse / ceux dont l'amour te redit sans cesse bienheureux / et prie pour nous le Christ, ce Dieu de bonté, / vénérable Père méritant l'admiration.
Maintenant ...
De ta gloire divine en vérité / autant qu'il se pouvait tu montras le reflet / à tes Disciples, Verbe de Dieu / transfiguré sur la montagne du Thabor; / avec eux puissions-nous être illuminés, nous aussi / qui te chantons, seul immuable, Jésus tout-puissant, / unissant nos voix pour te crier dans la foi: / Gloire à ta royauté, Christ notre Dieu, gloire à toi.

Ode 4, t. 4
« Te voyant suspendu à la croix, / toi, le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Segneur. »
Enflammés par votre amour de Dieu, / vous avez marché vers la fournaise de feu / et vous y êtes demeurés / sains et saufs sous la rosée de l'Esprit, / Martyrs invincibles qui intercédez pour nous.
Ils renoncèrent à leur corps, / les Athlètes lacérés de coups, / car ils tendaient de tout leur cœur / vers le Dieu qui leur donna / la persévérance dans la foi.
Puissants donjons de notre foi, / vous avez pu détruire les remparts de l'ennemi / et dans la cité de notre Dieu / comme citoyens vous proclamez: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Vous n'avez pas sombré dans le sommeil de l'impiété, / mais par votre vigilance devant Dieu / à ceux qui s'endormirent dans la mort / vous avez porté l'éveil de la clarté / dans la grâce et la connaissance de Dieu.
Toute belle, tu as enfanté, / Vierge Mère immaculée, / le beau Dieu ornant de sa beauté / les Martyrs qui par leur ferme combat / ont mis fin à la laideur des sans-Dieu.
t. 8
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Les mortels te célèbrent, Père saint, / et les Anges dans le ciel t'admirent, / puisqu'en véritable incorporel / ton amour de la sagesse t'a changé.
Effronté fut le tyran, / mais ta patience ne put être ébranlée; / et tandis que fut banni le scélérat, / tu as trouvé la félicité éternelle.
Avec toi, Maxime, ont lutté / ces deux disciples bienheureux / qui ont participé à tes combats / et ont trouvé même récompense pour cela.
L'Eglise du Christ, arrosée / par le sang que tu as répandu, / sur cette divine semence a fait fleurir / l'enseignement que les Pères lui ont transmis.
Tu fis germer l’épi vivifiant / qui donne la vie au monde, / toi la terre sans labours: / sauve, ô Mère de Dieu, tous les chantres de ton nom.

Ode 5, t. 4
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Ta chair mortifiée par d'innombrables tourments / t'a procuré, bien-heureux Anicet, / la gloire immortelle dans l'éternité.
Tu fus inaccessible au feu qu'on allumait, / Photius, participant à la divine splendeur / comme enfant véritable du jour sans déclin.
Les illustres Martyrs ont repoussé / le cours des choses éphémères, désirant / de toute leur âme la beauté des trésors immuables.
Ton mystère, qui pourrait l'expliquer? / car, dépassant l'entendement de notre esprit, / ineffablement, divine Mère, tu enfantas notre Dieu.
t. 8
« En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Ayant accumulé sagement / la connaissance de la terre et des cieux, / Maxime a reçu avec raison / l'appellation d'ami de la sagesse.
Par amour de la Sagesse suprême, / tu t'es montré à perfection / l'imitateur de Jésus Christ / Maxime très-digne de nos chants.
Par la folie du tyran / tu fus envoyé hors des frontières, / mais en Jésus tu as trouvé / Bienheureux, la divine consolation.
Apaise le flot déchaîné, / la tempête de mes passions, / toi qui mis au monde notre Dieu, / le Seigneur qui nous guide sur les flots.

Ode 6, t. 4
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Sur le bois où sans pitié / on te dressa pour te lacérer, tu dépouillas / l'épaisseur d'un corps de mort /, pour revêtir, Anicet, / le vêtement divin reçu du ciel.
Brisant les chaînes de l'erreur / par les chaînes dont ils furent liés, / avec force les saints Martyrs, / grâce aux divins lacets − patience et fermeté − / étouffèrent le prince des ténèbres.
Comme grands luminaires vous avez paru, / illuminant l'entière création / de la splendeur des guérisons / et de l'éclat divin de vos combats, / généreux Athlètes du Christ.
Hors des lois de la nature tu conçus / le véritable Auteur de la Loi; / Toute-pure, supplie-le / de sauver et prendre en pitié / mon âme assujettie à la loi du péché.
t. 8
« Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Offrant à Dieu ton ardente prière, / Père théophore, délivre-moi des passions / de l'âme et du corps, et de toute perdition.
La fontaine bourbeuse de l'hérésie / fut tarie et bouchée entièrement / par le charme de ta langue, Bienheureux.
Unique bonté, montre-moi ta faveur, / ô Christ, par les prières de ton Saint / fais jaillir la source de ta grâce en mon cœur.
Toi qui seule par la parole enfantas / dans la chair la Parole de Dieu, / sauve nos âmes du filet de l'Ennemi.

Kondakion, t. 2
Célébrons les hoplites fidèles de Dieu, / louange à l'attelage de gloire du Christ; / nous tous, les amis des Martyrs, / chantons ces vaillants prédicateurs de la foi / et couronnons de nos hymnes ces vrais amis du Seigneur.

Ikos
Moi qui suis, par la honte et l'infamie / de mes pensées, de mes actions, / terre et cendre, pourriture pour les vers, / Ami des hommes, prosterné, je te prie / d'effacer avec l'éponge de ton amour / les souillures accumulées par mes œuvres et mes discours, / d'illuminer les ténèbres de mon esprit / sous l'éclat de ta grâce, Jésus, / afin que je célèbre dignement / la ferme résistance de tes Martyrs / et couronne de mes hymnes ces vrais amis du Seigneur.

Synaxaire
Le 12 Août, mémoire des saints martyrs Photius et Anicet.
Le feu brûla Photius et son oncle Anicet,
mais vers lui le Soleil de justice a hissé
le douze en son foyer plus brillant que Phébus
Anicet l'invincible et l'illustre Photius.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 4
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Ayant mené votre admirable combat, / vous avez paru comme étrangers à tout souci charnel, / concitoyens des Anges, Martyrs au grand renom, / cohéritiers de la gloire du Christ.
Par la patience et le courage vous avez vaincu / tous les complots des ennemis de Dieu / et, par vos peines devenus resplendissants, / vous avez rejoint la lumière sans déclin.
Devenus le temple de la sainte Trinité, / les Martyrs illustres ont renversé / vaillamment les stèles et temples des sans-Dieu / et rejoint dans l'allégresse l'assemblée des cieux.
Vierge pure, étant plus vaste que les cieux, / tu as reçu ineffablement le Verbe illimité / qui nous fait passer de l'étroit chemin / à la vaste plaine de la vie en Dieu.
t. 8
« Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
La Trinité possède, disais-tu, / une seule nature, énergie, volonté; / mais tu les attribuas en double / au Dieu incarné, en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ce n'est pas deux volontés divisées / par une opposition de leur dessein, / mais par nature différant en qualité / que tu prêchais en t'écriant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tenant comme pilier de la vraie foi / tes paroles divines, Père saint, / en deux natures et volontés nous adorons / l'Un de la sainte Trinité, / le Dieu de nos Pères venu dans la chair.
Sachant qu'elles sont deux, les énergies / du Dieu incarné par amour, / et deux aussi les respectives volontés / comme tu nous l'as enseigné, nous chantons: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
De ton sein est sorti le Seigneur de l'univers, / de toi, ô Vierge, il s'incarna; / et, te disant Mère de Dieu, / nous crions à ton Fils: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8, t. 4
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Montrant la force de vos convictions, / vous n'avez craint, vaillants Martyrs, / ni l'assaut des fauves ni l'eau bouillante des chaudrons / ni l'ablation des membres ni les autres tourments, / mais sans cesse vous chantiez: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Par vos souffrances ayant imité / la bienheureuse Passion, vous guérissez / les peines des croyants, leurs maladies, / et vous mettez en fuite les esprits mauvais / en vous écriant: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur.
Splendidement les deux Martyrs / ont confessé la Trinité incréée, / anéanti l'immense armée des ennemis / et rejoint les myriades d'Anges dans le ciel, / chantant: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur.
Vierge sainte ayant conçu / le Dieu de toute sainteté / qui de sa grâce a couronné les saints Martyrs, / sauve et sanctifie / ceux qui chantent de tout cœur: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
t. 8
« Devenus par ta grâce vainqueurs / du tyran et de la flamme, les Jeunes Gens / si fort attachés à tes commandements / s'écrièrent: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Par amour pour l'amant suprême du genre humain, / Maxime, tu t'es chargé de ta croix / pour être crucifié avec lui, / t'écriant: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
T'éloignant des voluptés funestes / tu devins un pur miroir de notre Dieu, / bienheureux Maxime, et tu chantais: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Maxime, tu n'as pas craint / la cruelle barbarie du tyran, / mais tu fus comme un donjon de la vraie foi / inflexible, inébranlable, et tu chantais: / Toutes ses œuvres, dans les siècles exaltez le Seigneur.
Tel un soleil recevant / de l'unique et tripersonnelle Divinité / la splendeur qui vivifie, / tu parus dans les ténèbres de l'erreur en chantant: / Toutes ses œuvres, exaltez le Seigneur dans les siècles.
Ô Vierge, tu es apparue / comme la fille d'Adam le déchu / et la Mère du Dieu par qui ma nature fut renouvelée; / toutes ses œuvres, louez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9, t. 4
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées; / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Voici, porteur de grâce et de clarté, / a rayonné le jour des saints Martyrs / Photius et Anicet, / illuminant tous les fidèles célébrant / leur éclatante Passion.
Comme braises vous avez paru / pour mettre en flammes les broussailles du mal / et comme des agneaux de choix / volontairement immolés / pour être offerts à celui qui ôte les péchés.
Glorifiant avec solennité / vos blessures, vos souffrances, vos tourments, / votre inimaginable fermeté, / vos combats et votre fin, / tous ensemble nous jubilons en ce jour.
Les victorieux Martyrs en leur beauté / ont fleuri saintement comme roses / dans les vallées du témoignage / et, chassant les miasmes de l'erreur, / leur parfum embaume les cœurs des croyants.
Vierge qui as enfanté / la lumière inaccessible, éclaire-nous; / de joie et d'allégresse, de savoir divin, / comble-nous qui d'un cœur pur / te disons bienheureuse en notre foi.
t. 8
« Celui qui révéla au Législateur / sur la montagne dans le buisson ardent / le mystérieux enfantement de la toujours-vierge / en vue de notre salut, / par des hymnes incessantes nous le magnifions. »
Comme autrefois celui d'Abel / ton sang crie vers Dieu et pour toujours / à haute voix l'Eglise du Christ / proclame ta doctrine inspirée, / bienheureux Maxime, géant de sainteté.
Oui, ta main fut coupée, / mais se servant de ta langue taillée, / vénérable Père, et de ton sang / comme de plume et d'encre, le doigt de Dieu / inscrivit la vraie foi dans le cœur des croyants.
Par le monde sont chantés / la flamme dont ton cœur brûlait pour Dieu, / vénérable Père, et le courage saint / avec lesquels tu supportas de bon gré, / Maxime, l'effusion de ton sang.
Devant le trône divin / tu te tiens en compagnie des Martyrs / dont tu partageas le zèle pour la foi; / à ton imitation, fais de nous, / Père saint, les familiers du Seigneur.
Mère de Dieu, tu es notre rempart et bouclier, / tu es la protectrice de ceux / qui accourent près de toi; / et nous comptons sur ton appui / pour être délivrés de nos ennemis.

Exapostilaire (t. 3)
La profondeur de tes jugements, / Seigneur, nous fut révélée par l'Esprit; / mais le mystère de l'Esprit fut approfondi, / Sauveur, en la puissance de son esprit / par Maxime, cet ami de la Sagesse en vérité, / proclamant deux volontés, deux énergies; / c'est pourquoi nous le couvrons d’honneure et gloire en ce jour.
Lumière pour les peuples est devenu / le témoignage lumineux de Photius / et d'Anicet, l'invincible martyr, / triomphant de l'erreur par ses tourments; / tous deux ont glorifié par leurs combats / la naissance divine et terrestre du Christ; / célébrons la gloire qu'ensemble ils ont trouvée.
Lumière immuable, ô Verbe, / Lumière du Père inengendré, / dans ta lumière en ce jour / au Thabor nous avons vu / la lumière du Père, / la lumière de l'Esprit / qui éclaire le monde entier.

Apostiches, t. 2
Elle est passée, l'ombreuse Loi, / voici venue la grâce, / disait Moïse, Sauveur, / sur la montagne du Thabor, / contemplant ta divinité.
A toi le ciel, à toi aussi la terre.
Sur la montagne du Thabor / Moïse et Elie / s'entretenaient du départ, / Ami des hommes, que pour nous / tu étais sur le point d'accomplir.
A ton nom le Thabor et l'Hermon exultent de joie.
Les trois Disciples choisis, / incapables de regarder / l'éclat de ton aspect divin, / saisis de crainte, Sauveur, / se prosternèrent la face contre sol.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Relève le front / des fidèles chrétiens, / Roi de tous, en ton amour, / accorde-leur la victoire, Sauveur, / par les prières de la Mère qui t'enfanta.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

13 AOÛT
Mémoire de notre vénérable Père Maxime le Confesseur.


Clôture de la fête de la Transfiguration: on chante l'office du 6 Août, à l'exception des Lectures, de la Litie et du Polyéléos.

Si ce jour tombe un dimanche:
Le samedi soir à Vêpres: Premier cathisme Bienheureux l'homme. Au Lucernaire: 4 stichères dominicaux du ton et 6 de la fête. Gloire au Père: de la fête. Maintenant: Dogmatique du ton. Apostiches du dimanche, Gloire ... Maintenant: de la fête. Tropaires du dimanche et de la fête (s'il y a artoclasie, Réjouis-toi 2 fois, et le tropaire de la fête).
A Matines: Tropaire du ton, 2 fois, puis de la fête. Cathismes du ton. Evloghitaria de la Résurrection. Canon du ton et canons de la fête. Catavasies de la Croix. Après la 3e ode, de la fête. Après la 6e ode, du dimanche. A la 9e ode on chante Plus vénérable. Exapostilaires du dimanche et de la fête. A Laudes, 4 stichères du ton et 4 de la fête. Gloire: Eothinon, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande doxologie.


Synaxaire
Le 13 Août, mémoire du transfert des reliques de notre vénérable Père Maxime le Confesseur.
Maxime, les fidèles font bouger ta cendre,
démontrant que tu vis, changeant même de lieu.
Du Caucase le treize on a fait redescendre
le corps de l'exilé. Rendons grâces à Dieu.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
 
14 AOÛT
Avant-fête de la Dormition de la très-sainte Mère de Dieu et toujours-vierge Marie;
et mémoire du saint prophète Michée.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Au son des cymbales entonnons / des cantiques d'ovation / comme prélude à la fête des adieux; / élevons la voix pour chanter / près du sépulcre un brillant choral; / car la Mère de Dieu, cette arche dorée, / se prépare maintenant / à passer de la terre vers les hauteurs, / vers la nouvelle vie / et la divine splendeur.
En chœur assemblez-vous / de merveilleuse façon / en ce jour, saints Apôtres, depuis les confins de l'univers; / car la cité vivante / de celui qui domine le monde entier / va bientôt s'élever / dans la gloire vers le ciel / pour exulter comme reine près de son Fils; / et pour sa divine sépulture chantez d'un même cœur / avec les armées célestes un chant d'adieu.
Cortège des prêtres saints, / tous les princes et les rois, / chœurs des vierges, hâtez-vous maintenant, / avec tout le peuple accourez / pour chanter ensemble près du tombeau; / la souveraine de l'univers / est à la veille, en effet, / de gagner le logis éternel / pour y remettre son esprit / entre les mains de son Fils.

D'avance tu annonças / que l'enseignement du Sauveur, / tel un sommet que l'on voit de toutes parts, / s'élèverait plus haut que tous les monts, / révélant ainsi, bienheureux Michée, / la sublime connaissance de Dieu / vers laquelle les nations devaient / accourir et se réfugier dans l'élan de la foi / afin d'apprendre les voies du Seigneur / et trouver pour les siècles le salut.
Issu de Bethléem, / un prince sortira / qui fera paître son peuple, as-tu prédit, / divin prophète Michée, / de tes lèvres inspirées par Dieu; / son origine remonte au commencement, / aux jours d'éternité; / et maintenant que nous avons vu / ta prophétie réalisée, / nous glorifions celui qui a parlé par ta bouche.
Vénérable prophète qui désormais / côtoies le trône de Dieu, / dans l'allégresse que tu as méritée, / pour contempler sa gloire et jouir / divinement de ses délices, / comblé de félicité spirituelle, / veille sur ceux qui dans la foi / maintenant célèbrent ton souvenir, / les délivrant de tout danger / par tes prières assidues.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Vierge toute-sainte, immaculée, / avec la multitude des Anges dans le ciel / et l'ensemble des humains sur terre / nous célébrons ta bienheureuse Dormition, / car tu fus la Mère du Créateur / de toutes choses, le Christ notre Dieu; / ne cesse pas de l'implorer / pour nous qui t'en supplions / et mettons en toi notre espérance après Dieu, / divine Mère inépousée, toute-digne de nos chants.

Apostiches, t. 2
Ô merveille inouïe, / ô prodige nouveau! / comment est soumise à la mort / la Vierge porteuse de notre Vie / et comment le tombeau la recouvre à présent?
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
Exulte de joie / le genre humain tout entier: / voici que la Vierge, en effet, / la fille d'Adam, / passe de terre vers le ciel.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
Puissé-je voir en esprit / sur son lit funèbre / la Vierge entourée / de splendide façon / par le chœur des Apôtres chantant son trépas!
Gloire au Père ... Maintenant ...
Celle qui est plus haute que les cieux, / plus glorieuse que les Chérubins / et plus vénérable que l'entière création, / celle dont l'éminente pureté / fit l'habitacle de la divinité éternelle, / entre les mains de son Fils / remet son âme tout-sainte en ce jour, / tandis qu’avec elle l’univers / et au comble de la joie / et que nous est donnée la grâce du salut.

Tropaire, t. 4
Peuples, d'avance exultez, / fidèlement battez des mains, / avec amour rassemblez-vous / dans l'allégresse de ce jour, / tous ensemble criant de joie, / car de terre va s'élever jusqu'en la gloire des cieux / la Mère de Dieu qu'en nos hymnes nous glorifions.

MATINES

Cathisme I, t. 4
De ce monde corruptible transférée / vers le céleste Paradis, / ton âme toute-pure, ce tabernacle spirituel, / Vierge sainte, exulte de joie, / tandis que le Seigneur a fait justice des impies / qui tentèrent d'outrager tes restes mortels; / aussi en compagnie des saints Apôtres nous chantons: / Réjouis-toi, ô Pleine de grâce.

Cathisme II, t. 4
Entre les mains de celui qui pour nous / a reçu l'humanité de toi / ayant remis ton âme comme à ton Dieu, ton Créateur, / c'est vers la vie éternelle que tu passas; / bienheureuse nous te disons dans notre foi, / seule Vierge pure, immaculée, / et tous ensemble à haute voix / te reconnaissant comme Mère de Dieu, / nous te prions d'intercéder / auprès du Christ vers lequel tu es passée, / pour qu'il accorde à nos âmes le salut.

Canon d'avant-fête, avec l'acrostiche: Je chante dans la joie la Mère de mon Dieu. Joseph; et canon du Prophète, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je veux chanter Michée, ce prophète inspiré.

Ode 1, t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »
Chantons pour le Seigneur / qui fit passer vers la terre des vivants / la pure et sainte Mère qui l'enfanta selon la chair.
Pour contempler la splendeur / et jouir de la beauté de ton Fils, / Vierge, tu t'élevas, transportée vers lui.
Comment t'es-tu soumise à la mort, / toi la Mère de celui qui fit périr l'Enfer / et grâce à toi fit aux hommes le don de la vie?
Ayant conçu celui qui purifie tout péché, / ô Vierge, tu rayonnas d'incomparable pureté; / c'est pourquoi nous fidèles, nous te glorifions.

« Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Tel un pur miroir de notre Dieu / tu te tiens en présence du Créateur; / Bienheureux, de tout danger / prie-le de sauver ceux qui te chantent dans la foi.
Comblé d'intelligence par l'Esprit / et de sagesse, prophète Michée, / tu as reçu en ta pureté / la connaissance des choses à venir.
Exposant les oracles divins, / tu déclaras que le Seigneur apparaîtrait / du ciel sur terre, Bienheureux, / décrivant ainsi sa venue parmi nous.
Divine Mère, pour délivrer les captifs de jadis, / en ces temps derniers, sur terre / s'est montré porteur de notre chair / celui dont nous savons qu'il précède tous les temps.

Ode 3
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
En ton passage vers Dieu, / divine Mère, se réjouissent la terre et les cieux / atteignant leur union merveilleuse grâce à toi.
Joie pour les Anges du ciel / te recevant lorsque tu montas de terre, / Mère de Dieu toute-digne de nos chants.
Extraordinaire en vérité / de même que ton enfantement, / Vierge pure, fut ton passage vers Dieu.
Vers les tabernacles du ciel, / Vierge sainte et pure, tu fus portée, / puisque de Dieu tu étais le temple saint.

Ta langue fut pour l'Esprit saint / le roseau qui lui permit de nous montrer / l'accomplissement de ce qui devait arriver.
Celui qui précède les siècles, le Sauveur, / le prince et le chef de l'univers, / tu l'as montré se faisant chair à Bethléem.
Tu fus pour nous l'initiateur très précis / des mystères qui dépassent l'entendement, / glorieux Prophète illuminé de clartés prophétiques.
La montagne visible de toutes parts, c'est bien toi, / sur laquelle le Seigneur a paru, l'ayant gravie; / et vers elle, Toute-sainte, nous nous réfugions à présent.
Cathisme, t. 5
En ton âme ayant trouvé son très-pur instrument, / la grâce de l'Esprit / y fixa sa demeure et l'éveilla / pour exposer comme présent l'avenir, / Prophète qui annonces le Christ; / aussi ne cesse pas d'intercéder / pour nous qui vénérons comme il se doit / en ce jour ton illustre souvenir.
t. 3
Célébrant l'avant-fête du passage vers Dieu / de la divine Mère, chantons-lui / dans l'allégresse de cette brillante solennité: / Réjouis-toi qui fus élevée de terre vers le ciel, / réjouis-toi qui vivifias les confins de l'univers / par ta sainte Dormition; / et maintenant que te voici loin de lui, / souviens-toi du monde, Vierge pleine de grâce.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
L'effroi, l'étonnement / saisirent les Disciples du Verbe te voyant, / Vierge pure, sans parole et sans vie, / toi la Mère du Seigneur vivifiant.
Quelle grâce en ton trépas! / Quelle hymne surpassant tout discours, / Vierge bienheureuse, t'adressaient / les saints Apôtres faisant cercle autour de toi!
Toi qui fis place largement au Verbe, / ô Mère de Dieu, le Verbe, / te fit passer vers la félicité / sainte et sans limites de l'éternité.
Bienheureuse est ta sainte Dormition / au dire des Anges et des humains, / car notre Reine universelle, c'est bien toi / qui mis au monde le Roi de l'univers.

Illuminé par le divin rayonnement / de l'Esprit t'inspirant depuis le ciel, / Prophète admirable, tu annonças / l'avenir que tu voyais comme présent.
C'est de Sion que la loi est venue / comme d'avance tu l'as dit, Bienheureux, / et jusqu'au bout de l'univers / fut proclamée la parole du Christ.
Le Seigneur de tous est apparu / pour régir la maison de Jacob / et dans la gloire de son nom / c'est son peuple qu'il mène en pasteur.
C'est bien la fille d'Adam / qui fut Mère du Dieu créateur; / lorsqu'en elle il se fit chair, / elle l'enfanta d'ineffable façon.

Ode 5
« En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Vierge pure, ton sépulcre / témoigne en même temps / de ton ensevelissement / et de ton passage corporel vers les cieux.
Chœurs des vierges, chantez, / jeunes gens, avec les princes et les anciens, / glorifiez la Dormition / de la Mère de Dieu.
Par ta mort tu es passée / vers les demeures immortelles du ciel, / toi qui avais mis à mort notre Ennemi, / Toute-pure, par ton enfantement divin.
Ils firent cercle autour de toi, / les chœurs des Apôtres choisis par Dieu, / et sur des paroles d'adieu, / notre Dame, ils chantèrent ton départ.
Plein de sagesse, il t'a plu / de marcher à la suite du Seigneur, / puisque tu étais déjà prêt / à cheminer sur ses voies.
Prophète inspiré, tu as saisi / que le salut à venir / viendrait de la Judée / pour l'ensemble des nations.
D'avance tu annonças, / divin Prophète, au cours d'une vision / la grâce vers laquelle devait se réfugier / la multitude des peuples sauvés.
Divine Mère, pour le Seigneur / tu fus le lieu dont il sortit / lorsque de l'erreur / il sauva le monde entier.

Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j'expose mon chagrin, / car mon âme s'est emplie de maux / et ma vie est proche de l'Enfer, / au point que je m'écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
La demeure qui put contenir / celui qui maintient l'univers / monte vers les cieux pour y loger, / car elle fut pour le Christ comme un ciel, / un trône, un palais, cette Colombe de pureté / dont nous chantons la divine Dormition.
Emportés sur les ailes des nuées / comme aigles de haute volée / et se réunissant à Gethsémani, / les messagers du Verbe, Toute-digne de nos chants, / célébrèrent ta future montée vers les cieux / et comme enfants de ton Fils tu les bénis.
Quelle est-elle, celle-ci / qui s'en va montant des vallées du monde? / quel est ce cortège, ce merveilleux convoi / et ce grand mystère que l'on voit? / − C'est la gloire et la fierté du monde entier, / notre Dame, la Reine de l'univers.
Le chœur des Apôtres à grands cris / versa d'abondantes larmes en voyant / ton âme abandonner / le tabernacle saint qui abrita le Seigneur / et chanta de sublime façon, / Toute-pure, ta divine Dormition.

« Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Prophète digne de nos chants, / gardant les lois de Dieu, tu accusas / tous ceux qui délaissaient l'observance de la Loi.
Toi l'instrument divin de l'Esprit, / par tes prières, prophète Michée, / garde les fidèles à l'abri de tout danger.
Tu as illustré la maison de Juda, / ô Vierge, lorsque tu donnas le jour / au Soleil qui s'est levé de ton sein.

Kondakion, t. 4
En ta mémoire glorieuse l'univers, / sous l'ornement de grâces brodé par l'Esprit, / s'écrie dans l'allégresse: / Vierge sainte, réjouis-toi, / car tu es la fierté des chrétiens.

Ikos
Que le ciel à présent soit dans la joie, / exulte aussi l'entière création! / car voici, la Vierge quitte notre sol / en direction du Paradis; / pour tous les hommes secours, intercession, / elle apparaît comme le salut venant de Dieu. / Aussi le chœur des Apôtres accourt au grand complet, / se rassemblant des quatre coins de l'univers; / car soudain des nuées ont apparu / qui les ont transportés / à la rencontre de la Mère et du Fils; / alors ils se sont écriés: / Réjouis-toi, trésor de la Manne des cieux, / Vierge sainte, réjouis-toi, / car tu es la fierté des chrétiens.

Synaxaire
Le 14 Août, mémoire du saint prophète Michée.
De terre on m'a hissé, mais pour que j'aille au ciel
et là je rende grâce au bois providentiel
qui m'est donné par Dieu pour que grâce m'échée.
Au gibet le quatorze fut pendu Michée.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Hors des lois de nature tu conçus, / mais tu te soumets à la condition humaine / en mourant, ô Vierge immaculée, / après avoir vivifié les morts de jadis / par ton enfantement qui nous porte la vie.
Il demeure vide de ton corps / mais rempli de grâce, le tombeau; / car il fait jaillir pour nous / des fleuves de guérisons, sainte Mère de Dieu, / et met fin aux fluctuations de cette vie.
Ton corps s'éleva du tombeau, / mais il nous reste, ô Vierge immaculée, / ta sainte bénédiction / qui rend aux aveugles la clarté / et nous manifeste le trésor de ta compassion.
Livre nouveau où fut inscrit / le Verbe par merveille d'union, / prie-le d'inscrire aussi / au registre de vie / tous ceux qui chantent ta merveilleuse Dormition.

« Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Tu rendis service au Maître de l'univers, / car de manière efficace tu fis échec / à l'audace des puissants, / admirable Prophète, leur enseignant à chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Rayonnant la splendeur / de la vie pure que tu menais en Dieu, / tu fus le prophète de sa divine manifestation, / et tu chantais, Bienheureux: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tel un homme se laisse former / par bienveillance du Père dans le sein virginal / le Verbe partageant l'éternité, / l'œuvre et la puissance de celui qui l'engendra: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme en louant Dieu; / dans leur ardeur ils psalmodiaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Les brillants piliers des confins de l'univers / depuis les limites du monde sont venus / t'ensevelir en Sion, / Vierge pure qui gagnes le terme de la vie.
Impuissante est la langue des rhéteurs / aussi bien que les Anges à te louer comme il se doit: / notre Dame, incomparablement / tu l'emportes sur tous en effet.
En la présente journée / se réjouisse la création et que les nues / répandent la justice en vénérant / le passage de la Vierge vers Dieu.
Voici, le trône du Seigneur / surpassant les Trônes, les Chérubins, / la seule Immaculée de terre est élevée / pour être placée au royaume divin.
« Au son de la musique et de tous les instruments, / alors que les peuples adoraient la statue d'or, / les trois Jeunes Gens, refusant de s'incliner, / chantaient le Seigneur, / le glorifiant dans tous les siècles. »
Celui dont l'origine remonte au commencement, / le Verbe de Dieu, est apparu, comme Michée l'a prédit, / pour délivrer les fils d'Adam / qui chantent le Seigneur / et l'exaltent dans tous les siècles.
Initié en esprit, tu proclamas: / Celui qui veut la miséricorde, c'est le Seigneur; / il pardonne en sa bonté / les fautes de qui le chante avec foi / et l'exalte dans tous les siècles.
Comme lueur d'éclair tu parus, / comme un limpide miroir ayant reçu / la splendeur de Dieu, prophète Michée, / et t'écrias: Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Possédant comme puissante consolation, / ô Vierge, le Fruit de ton sein, / nous suivons les Apôtres et leur sainte confession, / célébrant de nos hymnes le Seigneur / et l'exaltant dans tous les siècles.

Ode 9
« Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu, / par toi nous avons trouvé le salut: / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
Toi qui surpasses en éclat / tout Ange céleste, veuille éclairer / dans la splendeur de tes dons / ceux qui chantent ta lumineuse Dormition.
En la sainte Dormition / de l'unique Servante de Dieu, / exultez, cœurs des fidèles sauvés / par son intercession qui ne s'endort jamais.
La terre est en fête ici-bas, / les Anges exultent dans le ciel, / et tous les Justes dans la joie / te chantent, ô Vierge, en ta sainte Dormition.
Vierge qui aimes le bien, / répands sur tous les flots de ta bonté / et sauve-nous dans ton amour, / toi qui mis au monde le Verbe bel et bon.

En présence du pur Esprit, / illuminé par la splendeur de la foi, / te voici pour toujours / intercédant pour le monde, prophète Michée.
Ta mémoire porteuse de clarté, / Prophète, voici qu'elle est venue: / de charismes prophétiques elle est remplie / et sur nous fait sourdre des flots de conversion.
Voyant qu'il est venu, / selon ta divine prophétie, Sauveur du monde, Bienheureux, / jouis d'une allégresse qui dépasse tout esprit.
Toi qui possèdes au plus haut point la pureté, / en mon âme purifie / la souillure du péché, / Vierge ayant conçu la suprême Bonté.

Exapostilaire, t. 2
Michée, prophète de Dieu, / suivant ce que tu annonças d'avance, / voici qu'est venu le prince, le chef / devant paître son peuple dans la paix, / celui qui est issu de Bethléem / et dont l'origine remonte au commencement: / par lui tous les hommes ont trouvé le salut.
Célébrant le souvenir éblouissant de ta sainte Dormition, / Mère de Dieu, avec amour nous chantons: / ô Mère toute pure élevée / dans la gloire vers ton Fils, le Seigneur, / intercède pour les chrétiens qui te chantent avec foi.

Apostiches, t. 2
Le chœur des Disciples est réuni / pour ensevelir la Mère de Dieu: / des confins de la terre ils sont venus / sur un signe du Seigneur tout-puissant.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
La Vierge reine, l'épouse de Dieu, / la gloire des élus, / le joyau de la virginité, / de ce monde passe vers son Fils.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
De merveilleuse façon / le chœur des Disciples se réunit / depuis les confins de l'univers / pour ensevelir ton corps immaculé.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Tes saintes mains, élève-les, / notre Dame, vers ton Fils, / le Créateur de notre vie, / pour qu'il prenne en pitié tes fidèles serviteurs.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
 
15 AOÛT
Dormition de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie.

PETITES VÊPRES

Lucernaire, t. 2
De quelles lèvres, sans apprêt, / dirons-nous bienheureuse la Mère de Dieu? / Elle est plus vénérable que l'entière création, / plus sainte que les Chérubins et tous les Anges du ciel, / c'est le trône inébranlable du Roi, / la maison où demeura le Très-Haut, / le salut du monde, le sanctuaire de Dieu, / celle qui accorde aux croyants, / au jour où nous fêtons son divin souvenir, / en abondance la grâce du salut. (2 fois)
Quelles hymnes t'adressèrent en tremblant / tous les Apôtres du Verbe en ce jour / faisant cercle autour de ton lit funèbre, Vierge immaculée? / Frappés de stupeur, ils s'écriaient: / Voici qu'est enlevé le palais du grand Roi / et se lève l'arche de sa sainteté; / portes, ajustez vos frontons, / pour qu'en la plénitude de la joie / puisse entrer la Porte de Dieu / qui sans cesse appelle sur le monde la grâce du salut.
Quelles hymnes spirituelles t'adresser, / Vierge toute-sainte, à présent? / Par ton immortelle Dormition / tu sanctifias tout l'univers / et vers le ciel tu es passée / pour contempler la beauté du Tout-puissant / et telle une Mère te réjouir avec lui, / tandis que t'escortaient / l'armée des Anges et les âmes des Justes, Vierge immaculée; / avec eux demande pour nous la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père … Maintenant ...
Celle qui est plus haute que les cieux, / plus Glorieuse que les Chérubins / et plus vénérable que l'entière création, / celle dont l'éminente pureté / fit l'habitacle de l'éternelle divinité / entre les mains de son Fils / remet son âme toute-sainte en ce jour, / tandis qu'avec elle l'univers / est au comble de la joie / et que nous est donnée la grâce du salut.

Apostiches, t. 2
Le chœur des Disciples est réuni / pour ensevelir la Mère de Dieu: / ils sont venus des confins de la terre / sur un signe du Seigneur tout-puissant.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté,
La Vierge reine, l'épouse de Dieu, / la gloire des élus, / le joyau de la virginité, / de ce monde passe vers son Fils.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
De merveilleuse façon / le chœur des Disciples se réunit / depuis les confins de l'univers / pour ensevelir ton corps immaculé.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Tes saintes mains, élève-les, / notre Dame, vers ton Fils, / le Créateur de notre vie, / pour qu'il prenne en pitié tes fidèles serviteurs.

Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.

GRANDES VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 1
Merveille, vraiment! / La source de la Vie / est déposée au tombeau / et sa tombe devient l'échelle du ciel. / Réjouis-toi, Gethsémani, / temple sacré de la Mère de Dieu. / Fidèles, écrions-nous avec l'archange Gabriel: / Pleine de grâce, réjouis-toi, / le Seigneur est avec toi, / qui par toi donne la grâce du salut au monde. (3 fois)
Mystère sublime que le tien! / Toi, le trône du Très-Haut, / en ce jour, ô notre Dame, / tu es transférée de la terre jusqu'au ciel. / Ta gloire brille du pur éclat / de la grâce de Dieu. / Vierges, accompagnez vers les hauteurs / le cortège de la Mère du Roi. / Pleine de grâce, réjouis- toi, / le Seigneur est avec toi, / qui par toi donne la grâce du salut au monde. (3 fois)
Ta Dormition est glorifiée / par les Puissances, les Trônes, les Principautés, / les Dominations, les Vertus, les Chérubins / et les sublimes Séraphins. / Les mortels sont dans la joie: / ta gloire divine est leur plus bel ornement. / Les rois se prosternent devant toi / avec les Anges et les Archanges chantant: / Pleine de grâce, réjouis-toi, / le Seigneur est avec toi, / qui par toi donne la grâce du salut au monde. (2 fois)
Gloire au Père ... Maintenant, t. 1
Les Apôtres divins, sur un signe de Dieu / des quatre coins de l'univers / portés sur les célestes nuées, /
t. 5 Recueillirent ton corps très-pur / qui avait mis au monde notre Vie, / et pieusement l'entouraient de respect. /
t. 2 Les plus hautes puissances des cieux, / présentes ainsi que leur Seigneur, / saisies de crainte accompagnaient le corps / qui fut de Dieu même le temple très-saint; /
t. 6 Elles s'avançaient dans les cieux / et criaient, sans être vues, / aux chefs des armées célestes: /
t. 3 « C'est la Souveraine de l'univers, / la Vierge divine qui s'avance. / Elevez les frontons / pour accueillir de merveilleuse façon / la Mère de l'intarissable Clarté. /
t. 7 Par elle aux hommes est advenu le salut, / sur elle nous ne pouvons porter nos regards, / et nous ne pouvons lui offrir / l'hommage qui convient à son rang; /
t. 4 Car sa précellence / dépasse l'entendement. ./ Vierge sainte et très pure Mère de Dieu, / toujours vivante avec ton Fils, / le Roi de la Vie,
t. 8 Sans cesse prie le Christ / pour qu'il sauve de tout danger, / de toute atteinte de l'Ennemi / ce nouveau peuple qui est tien.
t. 1 Nous tous, nous sommes sous ta protection / et te magnifions dans les siècles.
ou bien:
t. 1
Les Apôtres divins, sur un signe de Dieu / des quatre coins de l'univers portés sur les célestes nuées, / recueillirent ton corps très-pur qui avait mis au monde notre Vie, / et pieusement l'entouraient de respect. / Les plus hautes puissances des cieux, présentes ainsi que leur Seigneur, / saisies de crainte accompagnaient le corps qui fut de Dieu même le temple très-saint; / elles s'avançaient dans les cieux / et criaient, sans être vues, aux chefs des armées célestes: / « C'est la Souveraine de l'univers, / la Vierge divine qui s'avance; élevez les frontons / pour accueillir de merveilleuse façon / la Mère de l'intarissable Clarté. / Par elle aux hommes est advenu le salut, / sur elle nous ne pouvons porter nos regards, / et nous ne pouvons lui offrir l'hommage qui convient à son rang, / car sa précellence dépasse l'entendement ». / Vierge sainte et très-pure Mère de Dieu, / toujours vivante avec ton Fils, le Roi de la vie, / sans cesse prie le Christ pour qu'il sauve de tout danger / de toute atteinte de l'Ennemi ce nouveau peuple qui est tien. / Nous tous, nous sommes sous ta protection / et te magnifions dans les siècles.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.

Lecture de la Genèse
(28,10-18)
Jacob quitta le Puits du Serment et partit pour Haran. Il s'avança jusqu'en un lieu où il passa la nuit, car le soleil s'était couché. Il y prit une pierre, dont il fit son chevet, et dormit en ce lieu. Il eut un songe: voici qu'une échelle était fixée en terre et son sommet arrivait jusqu'au ciel, et les Anges de Dieu y montaient et descendaient. Sur elle s'appuya le Seigneur, qui lui dit: Je suis le Dieu d'Abraham ton père et le Dieu d'Isaac; ne crains pas! La terre sur laquelle tu es couché, je te la donne ainsi qu'à ta postérité. Ta descendance sera comme les grains de poussière dans le sol, elle s'étendra sur l'occident et l'orient, le nord et le midi, et toutes les nations de la terre seront bénies à cause de toi et de ta postérité. Voici que je suis avec toi pour te garder partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays; car je ne t'abandonnerai pas que je n'aie accompli ce que je t'ai promis! Jacob s'éveilla de son sommeil et il dit: Vraiment, le Seigneur est en ce lieu, et je ne le savais pas! Saisi de crainte, il ajouta: Que ce lieu est redoutable! C'est bien ici la maison de Dieu, c'est ici la porte du ciel!

Lecture de la prophétie d'Ezéchiel
(43,27 - 44,5)
Ainsi parle le Seigneur: Le huitième jour et dorénavant, les prêtres offriront sur l'autel vos holocaustes et vos sacrifices de paix; et je vous serai favorable, dit le Seigneur. Puis il me ramena du côté de la porte extérieure du sanctuaire qui regardait vers l'orient: elle était fermée. Le Seigneur me dit: Fils d'homme, cette porte restera fermée, on ne l'ouvrira pas, et personne n'y passera; car le Seigneur Dieu d'Israël entrera par cette porte, et elle sera fermée. C'est là que le Prince s'assoira pour prendre son repas en présence du Seigneur. Il entrera par le vestibule du porche et sortira par le même chemin. Il me conduisit ensuite par le porche septentrional, devant le temple; je regardai, et voici qu'était rempli de sa gloire le temple du Seigneur.

Lecture des Proverbes
(9, 1-11)
La Sagesse a bâti sa maison, elle l'a établie sur sept colonnes, elle a immolé ses victimes, elle a mêlé son vin et préparé sa table. Elle a envoyé ses serviteurs crier sur les hauteurs de la cité: Que le simple passe par ici! Aux insensés elle dit: «Venez manger de mon pain et boire du vin que j'ai mélangé. Quittez la sottise et vous vivrez, marchez droit dans la voie de l'intelligence! » Qui reprend le moqueur s'en fait un ennemi, qui censure un méchant s'attire des affronts. Ne reprends pas les méchants, de peur qu'ils ne te haïssent; reprends le sage, et il t'en aimera. Donne au sage l'occasion, il deviendra plus sage; instruis le juste, il augmentera son savoir. Principe de sagesse, la crainte du Seigneur; et la science des saints, voilà l'intelligence; à bonne conscience la connaissance de la Loi: de cette façon tu vivras longtemps, et des années de vie te seront ajoutées.

Litie, t. 1
Puisqu'aux Disciples il fut donné / de voir le Verbe et le servir, / de même il convenait qu'ils eussent la vision / de l'ultime mystère concernant sa Mère, sa Dormition selon la chair; / afin que de terre vers le ciel / ils n'aient pas vu seulement la montée du Sauveur, / mais soient également les témoins / du passage vers Dieu de la Mère qui l'enfanta; / aussi, par divine puissance transportés de tous lieux, / ils atteignirent Sion / pour escorter la Vierge surpassant les Chérubins, / qui se hâtait dans sa marche vers le ciel; / avec eux nous nous prosternons aussi / devant celle qui intercède pour nos âmes.
t. 2
Celle qui est plus haute que les cieux, / plus glorieuse que les Chérubins / et plus vénérable que l'entière création, / celle dont l'éminente pureté / fit l'habitacle de l'éternelle divinité, / entre les mains de son Fils / remet son âme toute-sainte en ce jour, / tandis qu'avec elle l'univers / est au comble de la joie / et que nous est donnée la grâce du salut.
L'Epouse immaculée, / la Mère de celui en qui le Père s'est complu, / celle que Dieu avait prédestinée / à devenir l'habitation / de ses natures unies sans confusion, / en ce jour remet son âme pure au divin Créateur; / les Anges l'accueillent divinement / et vers la vie est transférée / celle qui est vraiment la Mère de la Vie, / le chandelier de l'inaccessible Clarté, / l'espérance de nos âmes et le salut des croyants.
t. 3
Venez, tous les confins de la terre, / chantons le bienheureux trépas de la Mère de Dieu: / entre les mains de son Fils / elle a remis son âme sans péché; / par sa sainte Dormition / le monde est vivifié à nouveau / et c'est avec des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels / qu'avec les Anges et les Apôtres il la célèbre dans la joie.
Gloire au Père, t. 5
Venez, tous les amis de la fête, / venez et formons des chœurs, / venez et faisons retentir l'Eglise de nos chants / en l'honneur de la déposition de l'arche de Dieu. / En ce jour en effet le ciel ouvre son sein / pour recevoir la Mère de celui que l'univers ne peut cerner; / et la terre, laissant aller la Source de la Vie, / se pare de splendeur / et reçoit la bénédiction du Seigneur. / Les Anges et les Apôtres en chœur / regardent comme passe de la vie à la vie / celle qui enfanta le Prince de la vie. / Tous ensemble prosternons-nous devant elle et disons: / Ô notre Dame, n'oublie pas / les familiers de ta propre maison / qui célèbrent avec foi ta très-sainte Dormition.
Maintenant ...
Peuples, chantez la Mère de notre Dieu, / chantez, car en ce jour / elle remet son âme toute claire entre les mains immaculées / de celui qui prit chair en elle sans semence / et en présence de qui / elle ne cesse d'intercéder pour qu'il accorde à l'univers / la paix et la grâce du salut.

Apostiches, t. 4
Venez, tous les peuples, chantons / la Vierge pure et toute-sainte / de qui le Verbe du Père est issu / ineffablement incarné; / disons-lui, élevant la voix: / Entre les femmes tu es bénie, / heureux le sein qui a porté le Christ! / Toi qui as remis ton âme entre ses mains, / intercède, Immaculée, / pour que nos âmes soient sauvées.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
Vierge toute-sainte, immaculée, / avec la multitude des Anges dans le ciel / et sur terre l'ensemble des humains / nous célébrons ta bienheureuse Dormition, / car tu fus la Mère du Créateur / de toutes choses, le Christ notre Dieu; / ne cesse pas de l'implorer / pour nous qui t'en supplions / et mettons en toi notre espérance après Dieu, / divine Mère inépousée, toute-digne de nos chants.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
Avec David en ce jour / chantons un cantique pour le Christ notre Dieu: / A sa suite, dit-il, des vierges sont amenées vers le Roi, / ses compagnes lui sont présentées / dans l'allégresse et les chants de joie. / Car la descendante de David / grâce à qui nous fûmes déifiés / remet son âme entre les mains du Maître, son propre Fils, / d'ineffable et glorieuse façon; / et comme Mère de Dieu / la chantant, nous disons, élevant la voix: / Sauve-nous qui reconnaissons ta divine maternité, / de tout danger qui nous menace délivre nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Vierge Mère de Dieu, / lorsque tu allas rejoindre celui / qui fut mis au monde d'ineffable façon par toi, / il y avait Jacques, premier hiérarque et frère du Seigneur, / Pierre le vénérable et souverain coryphée des Théologiens / et tout le chœur des Apôtres divins; / en des hymnes d'explicite théologie / ils chantaient le divin mystère de l'Economie du Christ notre Dieu; / et tandis qu'ils mettaient ton corps au tombeau, / ce corps porteur de Dieu et source de vie, / ils étaient dans la joie, Vierge toute-digne de nos chants. / Au-dessus d'eux les très-saintes et vénérables Puissances des cieux, / admirant la merveille et courbées de respect, / se disaient mutuellement: / Elevez les portes et recevez / celle qui enfanta le Créateur de la terre et du ciel; / glorifions et chantons l'auguste corps plein de sainteté / qui porta le Seigneur invisible pour nous! / C'est pourquoi, dans la célébration de ta mémoire, nous crions, / Vierge toute-digne de nos chants: / Relève le front des chrétiens / et sauve nos âmes.

Tropaire, t. 1
Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, / dans ta Dormition tu n'as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu: / tu as rejoint la Source de la vie, / toi qui conçus le Dieu vivant / et qui de la mort délivres nos âmes par tes prières. (3 fois)

Si l'on fait la vigile, bénédiction des pains.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Dis-nous, David, quelle fête est célébrée maintenant? / − Celle, dit-il, que dans le livre des Psaumes j'ai chantée / comme Vierge, fille et servante de Dieu, / le Christ l'a transférée dans ses demeures en l'au-delà, / lui qui est né virginalement de son sein; / c'est pourquoi se réjouissent les mères, les filles, les épouses chrétiennes en disant: / Réjouis-toi, Vierge passée au royaume d'en-haut.

Cathisme II, t. 1
Pour ensevelir ton corps immaculé, / Mère de Dieu toute-digne de nos chants, / fut réuni de façon merveilleuse / le vénérable chœur des Apôtres divins; / avec eux chantèrent aussi les Anges si nombreux / en l'honneur de ton passage vers les cieux / que nous célébrons dans la foi.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, ô tout-immaculée Mère du Christ notre Dieu, et nous célébrons ta glorieuse Dormition.
Versets 1: Acclamez Dieu, tous les habitants de la terre, chantez à la gloire de son nom. 2: Qui parle de toi te glorifie, cité de Dieu. 3: Le Très-Haut sanctifie le lieu de son séjour. 4: En paix je trouverai sommeil et repos. 5: Retourne, mon âme, vers ton repos, car le Seigneur t'a comblée de biens. 6: Lève-toi, Seigneur, vers ton repos, toi et l'arche de ta sainteté. 7: À ta demeure convient la sainteté, Seigneur, pour la suite des jours. 8: Je célébrerai ton nom d'âge en âge.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu (3 fois).

Cathisme, t. 3
En ton enfantement, virginale fut ta conception, / incorruptible fut ton corps en ta Dormition; / de merveille en merveille, Mère de Dieu, tu es passée: / sans connaître d'homme, comment la Vierge nourrit-elle un enfant / comment la divine Mère connut-elle la mort? / Pleine de grâce, nous te chantons avec les Anges: Réjouis-toi.
Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...
Prokimenon, t. 4: Je célébrerai ton nom d'âge en âge. Verset: Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille, oublie ton peuple et la maison de ton père. Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50. Gloire au Père ... Par les prières de la Mère de Dieu ... Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu ... Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 6
Tabernacle immaculé, / lorsqu'advint ton trépas, / les Apôtres qui entouraient ta couche / te considéraient avec tremblement; / les uns te contemplaient, saisis d'admiration; / et Pierre dans ses larmes te cria: / Ô Vierge, je te vois étendue, / toi qui enfantas la Vie de l'univers, / et je suis frappé de stupeur, / car en toi demeure celui qui sera notre jouissance en la vie de l'au-delà. / Vierge pure, intercède constamment / auprès de ton Fils et ton Dieu, / pour qu'il sauve le peuple chrétien.

Canon I (t. 1), œuvre de Cosmas, avec l'acrostiche: Qu'ils aient le cœur en fête, les amis de Dieu! Canon II (t. 4), œuvre de Jean Damascène. Catavasies: les deux hirmi.

Ode 1, t. l
« Ornée de la gloire divine, / Vierge sainte, ta mémoire glorieuse / réunit dans l'allégresse les croyants / qui sous la conduite de Miriam chantent ton Fils unique, / car il s'est couvert de gloire. »
L'armée céleste des incorporels / faisait cercle en Sion / autour de ton saint corps; / et soudain, volant des quatre coins de l'univers, / se rassemblèrent les Apôtres qui se tinrent près de toi; / avec eux, ô Vierge pure et Mère de Dieu, / nous glorifions ta mémoire sacrée.
Sur la nature tu as remporté / la victoire, Vierge immaculée, / lorsque tu mis au monde notre Dieu; / mais, suivant l'exemple de ton Fils et Créateur, / aux lois de la nature surnaturellement / tu t'es soumise et c'est pourquoi / de la mort avec ton Fils tu t'éveilles pour toujours.
t. 4
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi / et l'on me verra en cette fête solennelle / chanter avec allégresse sa sainte Dormition. »
Avec la prophétesse Miriam, / jeunes vierges, maintenant / chantez ensemble un chant d'adieu, / car la virginale Mère de Dieu / est transportée vers l'allégresse du ciel.
A juste titre, comme un ciel vivant, / Toute-pure, les tabernacles divins t'ont reçue dans les cieux; / et telle une fiancée tu as paru / brillamment ornée devant Dieu notre Roi.

Ode 3, t. 1
« Sagesse et Puissance de Dieu, / Créateur et Providence de l'univers, / affermis solidement / ton Eglise, ô Christ, / car toi seul es saint / qui parmi les Saints reposes. »
Te sachant mortelle et cependant / par surnature aussi Mère de Dieu, / Vierge pure, les Apôtres glorieux / tendirent leurs mains tremblantes / vers toi, le tabernacle divin / resplendissant de gloire à leurs yeux.
Les mains audacieuses de l'impudent / furent bien vite tranchées / par la justice de Dieu / afin de préserver l'honneur / de l'arche vivante, gloire de la divinité, / où le Verbe avait pris chair.
t. 4
« Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Issue de la race des mortels, / Vierge pure, tu as trouvé / une fin correspondant à leur condition; / mais puisque tu as enfanté la Vie, / tu as rejoint la vie divine personnifiée.
Des confins du monde les divins prédicateurs, / du haut du ciel les Anges si nombreux / se hâtent vers Sion sur un signe du Tout-puissant, / notre Dame, pour célébrer / des funérailles dignes de toi.

Hypakoi, t. 5
D'âge en âge nous te disons bienheureuse, / Vierge Mère de Dieu: / en toi le Christ notre Dieu infini / a bien voulu se laisser limiter; / et nous avons le bonheur / de posséder ta constante protection: / jour et nuit tu intercèdes pour tous / et par tes prières est affermie / la force du peuple chrétien, / Aussi dans nos hymnes nous te chantons: / Réjouis- toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.

Ode 4, t. 1
« Les paroles mystérieuses des Prophètes / firent entrevoir, ô Christ, / ton incarnation virginale / dont la splendeur devait briller / pour illuminer les nations / et l'abîme te crie dans l'allégresse: / Gloire à ta puissance, Seigneur ami des hommes. »
Peuples, voyez et admirez: / la montagne sainte de Dieu, / celle qu'on voit de toutes parts, / est élevée bien au-dessus / des hauteurs célestes, / comme un ciel terrestre s'établissant / dans l'incorruptible domaine des cieux.
Vierge pure, ta mort / te fut le sauf-conduit / pour la vie éternelle et meilleure, / de l'éphémère te menant / vers la divine qui ne passe pas, / pour contempler dans la joie / ton Fils et ton Seigneur.
Tandis que s'élevaient / les portails célestes / et que les Anges te chantaient, / le Christ t'a reçue en Mère / comme trésor de la virginité, / toi que servent dans la joie les Chérubins / et que les Séraphins glorifient allégrement.
t. 4
« L'ineffable projet divin / de ta virginale incarnation, / Dieu très-haut, le prophète Habacuc / l'a saisi et s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Quel étonnement de voir / le ciel vivant du Roi de tous / pénétrer au creux de la terre! / Que tes œuvres sont dignes d'admiration! / Gloire à ta puissance, Seigneur.
En ton passage vers Dieu, / divine Mère, les Anges dans le ciel / de leurs ailes saintes ont recouvert / 'avec joie et tremblement ton corps / où Dieu trouva sa place largement.
Si dans son immensité / le Fruit qui fit d'elle un ciel / au sépulcre a bien voulu descendre en mortel, / comment le tombeau refuserait / celle qui l'enfanta sans connaître d'homme?

Ode 5, t. 1
« De tes hauts faits je chanterai, ô Christ, / l'ineffable et divine beauté; / toi qui d'éternelle gloire / brilles comme le vivant reflet coéternel, / du sein d'une Vierge / pour ceux qui étaient dans l'ombre et les ténèbres / comme soleil tu t'es levé. »
Transportés sur la nuée, / ô Vierge, les Apôtres se sont réunis / des confins de l'univers / en Sion pour te servir, / Nuée légère d'où le Dieu très-haut / pour ceux qui étaient dans l'ombre et les ténèbres / comme soleil de justice a resplendi.
Plus que trompettes retentissant / fut le chant que dans l'Esprit / de leurs bouches inspirées / entonnèrent les divins prédicateurs: / Réjouis-toi, Source pure de l'incarnation / du prince de la vie, / le Dieu qui sauve l'univers.
t.4
« L'univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car depuis la terre passée / vers l'éternel logis / et la vie qui jamais n'aura de fin, / tu accordes le salut / à ceux qui chantent ta louange. »
Comme trompettes qu'en ce jour / sonne la voix des prédicateurs divins, / que de leur bouche les humains / fassent retentir l'acclamation, / qu'aux alentours en vibre l'air / resplendissant d'immense clarté / et que les Anges chantent la Dormition de la Vierge!
L'Instrument de choix se distingua / par des hymnes en ton honneur, / d'aspect comme en réalité / se montrant parfaitement inspiré, / consacré à Dieu totalement, / dans l'extase et l'admiration, / Mère de Dieu, Vierge toute-digne de nos chants.

Ode 6, t. 1
« Le monstre marin soufflant le feu / préfigure ta sépulture de trois jours / dont Jonas fut l'interprète: / car, sauvé de l'engloutissement, / sain et sauf il s'écria: / Je t'offrirai, Seigneur, sacrifice de louange. »
Au-dessus de la nature sont les dons / que t'alloue le divin Roi de l'univers; / comme vierge il t'a gardée en ton enfantement, / au sépulcre il conserva ton corps sans corruption / et, t'accordant ce privilège comme un Fils à sa Mère, / il te donna la gloire du passage vers Dieu.
Ton Fils, ô Vierge, dans le Saint des saints / t'a permis de résider en vérité / comme claire lampe de son feu immatériel, / encensoir doré où il reposa comme braise, / urne, table écrite de sa main, bâton ayant fleuri, / arche et sainte table pour le pain de vie.
t.4
« Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
De toi la vie a pu germer / sans rompre les scellés de ta virginité: / comment ton corps, ce temple pur et vivifiant / a pu subir l'épreuve de la mort?
Etant le sanctuaire de la vie, / tu es parvenue à celle de l'éternité; / c'est par ta mort que tu es passée vers la vie, / toi qui as conçu la vie personnifiée.

Kondakion, t. 2
La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d'intercéder pour nous / et dont la protection ne pouvait cesser d'être notre espérance / ne se laissa vaincre par la mort ni le tombeau, / puisqu'elle est la Mère de la Vie et qu'elle a rejoint la Source de la vie: / celui qui demeura dans son sein virginal.

Ikos
Sauveur, entoure mon cœur, pour que j'ose célébrer / ce rempart du monde, ta Mère immaculée; / puissent mes paroles avoir la force d'une tour / et mes pensées acquérir puissance et gravité; / de ceux qui les présentent avec foi / tu exauces les demandes en tout temps; / donne-moi donc une langue, des expressions, / des pensées dont je n'aie pas à rougir; / car tout don qui nous éclaire vient de toi, / illuminateur de nos âmes, Seigneur / qui demeuras dans le sein virginal.

Synaxaire
Le 15 Août, mémoire de la vénérable Dormition de notre Dame, la très-sainte Mère de Dieu et toujours-vierge Marie.
Qu'en la mort corporelle se soit endormie
la Porte du salut, cela n'étonne mie,
si toi le Créateur du monde t'y soumets.
Bien que morte le quinze, elle vit à jamais.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 1
« S'opposant à la colère et au feu, / l'amour divin changea les flammes en rosée; / quant à la colère du tyran, / il la tourna en dérision / par la lyre spirituelle formée des trois voix saintes que Dieu inspirait / pour répondre aux instruments de toutes sortes du milieu de la fournaise: / Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur, tu es béni. »
Moïse en sa colère avait brisé / les tables composées par Dieu / et rédigées par l'Esprit saint; / mais son Maître, ayant gardé sans faille celle qui l'avait conçu, / à présent l'a fait entrer dans les demeures des cieux; / partageant sa joie, chantons au Christ: / Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur, tu es béni.
Sur les cymbales purifiées de nos lèvres, / sur l'harmonieuse lyre de nos cœurs, / sur la sonore trompe des sublimes pensées, / en ce jour illustre et faste du transfert en Dieu / de la Vierge, pure, immaculée, / accompagnons au rythme de nos mains ce chant: / Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur, tu es béni.
Le peuple des fidèles s'est réuni, / car le tabernacle de la gloire de Dieu / est transféré depuis Sion vers la demeure des cieux, / là où résonnent le pur écho de la célébration festive, / la voix de l'ineffable jubilation / et les cris joyeux de ceux qui chantent pour le Christ: / Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur, tu es béni.
t. 4
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne le louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Vénérant le souvenir / de la Vierge Mère de Dieu, / jeunes filles et jeunes gens, / princes et anciens, / rois et magistrats, chantez: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Sur la trompette de l'Esprit / que résonnent les hauteurs des cieux, / que les montagnes crient de joie, / qu'exultent les Apôtres divins, / car voici qu'est amenée / la Reine vers son Fils / pour régner avec lui.
Le très-saint transfert auprès de toi / de ta divine Mère immaculée / a rassemblé les rangs célestes / des Puissances d'en-haut, / pour qu'ils s'unissent à la joie / de ceux qui te chantent ici-bas: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8, t. 1
« Flamme couvrant de rosée les justes / mais consumant les iniques, / tel fut ce que l'Ange de Dieu montra aux Jeunes Gens; / et de la Mère de Dieu il fit une source de vie / faisant jaillir l'immortalité sur ceux qui chantent: / Louons l'unique Dieu créateur, / exaltons-le dans tous les siècles. »
Les Apôtres, réunis au grand complet / dans Sion, de ces paroles accompagnaient / l'arche divine de la sainteté: / Tabernacle du Dieu vivant, où t'en vas-tu? / Ne cesse pas de veiller sur les fidèles psalmodiant: / Louons l'unique Dieu créateur, / exaltons-le dans tous les siècles.
Au moment de son départ la Vierge immaculée, / élevant ces mains qu'en toute liberté / elle avait portées sur Dieu pour l'embrasser, / disait comme une Mère à son Enfant: / Garde pour toujours mon héritage qui te crie: / Louons l'unique Dieu créateur, / exaltons-le dans tous les siècles.
t. 4
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
Vierge pure, ta mémoire est glorifiée / par les Puissances, les Principautés, / les Anges, les Archanges, les Vertus, / les Trônes, les Dominations, / les Chérubins, les redoutables Séraphins; / et nous, le genre humain, nous la chantons / et l'exaltons dans tous les siècles.
Mère de Dieu, celui qui, s'incarnant, / fit sa demeure dans ton sein immaculé / reçut ton esprit entre ses mains / et comme un Fils reconnaissant / lui donna de reposer en lui-même; / c'est pourquoi, ô Vierge, nous te chantons / et t'exaltons dans tous les siècles.
Merveilles qui dépassent notre esprit, / celles de la Toujours-vierge et Mère de Dieu! / Du tombeau qu'elle habita / elle fit un Paradis; / devant lui dans l'allégresse nous chantons: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9, t. 1
Toutes les générations / te disent bienheureuse, / seule Mère de notre Dieu.
« La nature et ses lois / par ton mystère sont dépassées, / Vierge toute-sainte: / tu restes vierge en ton enfantement / et ta mort est le prélude qui annonce la vie; / toujours vierge après l'enfantement / et vivante encore après la mort, / garde pour toujours sous ta protection / ton héritage, ô Mère de Dieu. »
Les Anges dans le ciel / étaient frappés d'étonnement, / voyant que dans Sion / leur propre Seigneur / tenait une âme dans ses mains; / car à la Femme qui très purement / l'avait mis au monde il s'adressa / filialement et déclara: / Viens partager la gloire de ton Fils et ton Dieu.
Les Apôtres réunis / entouraient ton corps / où Dieu avait trouvé logis; / avec crainte ils regardaient / et clairement ils s'écriaient: / Toi qui t'en es allée / vers les noces célestes de ton Fils, / garde pour toujours sous ta protection / ton héritage, ô Mère de Dieu.
t. 4
Lorsqu'ils virent la Dormition / de la toute sainte et immaculée, / les Anges furent émerveillés, / admirant que la Vierge pût monter / de la terre jusqu'aux cieux.
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie / la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, / sainte Mère de Dieu. »
Venez, exultons de joie / en Sion, divine et fertile montagne du Dieu vivant, / réjouissons-nous en contemplant la Mère de Dieu; / car celle qui fut son tabernacle éminent / et tout à fait divin, / le Christ l'a transférée, / puisqu'elle est sa Mère, dans le Saint des saints.
Venez, fidèles, approchons-nous du tombeau / de la Mère de Dieu; / appliquons-y les lèvres de nos cœurs, / nos yeux, nos fronts avec ferveur, / pour y puiser les dons / fertiles en guérisons '/ jaillissant de cette source qui jamais ne tarit.
Reçois de nous ce chant d'adieu, / Mère du Dieu vivant; / de ta divine grâce porteuse de clarté / comme d'une ombre couvre-nous; / donne au peuple ami du Christ / la victoire et la paix, / à nos âmes qui te chantent le pardon et le salut.

Exapostilaire, t. 3
Saints Apôtres du Christ revenus des confins de l'univers / pour vous réunir en ce lieu, / portez mon corps au jardin de Gethsémani / et le mettez dans le tombeau; / et toi mon Fils et mon Dieu, / reçois mon souffle et mon esprit. (3 fois)

Laudes, t. 4
Enta glorieuse Dormition / se réjouissent les cieux, / d'allégresse exultent les armées angéliques; / toute la terre est dans la joie, / te chantant l'hymne des adieux, / Mère du Maître de l'univers, / très-sainte Vierge inépousée / qui as sauvé le genre humain de l'ancestrale condamnation. (2 fois)
Des confins de l'univers / sur un signe divin / les Apôtres choisis accoururent pour t'ensevelir; / et te voyant portée de terre vers le ciel, / ils t'adressèrent dans la joie la parole de Gabriel: / Réjouis-toi qui fus le char de l'entière divinité, / réjouis-toi, unique Vierge ayant uni / par ton enfantement la terre avec les cieux.
Toi qui as enfanté la Vie, / par ta sainte Dormition / tu as franchi les frontières de la vie immortelle; / les Anges, les Principautés, les Vertus, / les Prophètes, les Apôtres et toute la création / te firent cortège, tandis que ton Fils a reçu / ton âme pure en ses mains immaculées, / Vierge Mère et divine Epouse.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Pour ton immortelle Dormition, / Mère de Dieu et de la Vie, / les nuées portèrent les Apôtres dans les airs; / eux qui étaient dispersés dans l'univers, / ils furent rassemblés en un seul chœur / auprès de ton corps immaculé / et l'ensevelirent avec respect, / chantant mélodieusement les paroles de Gabriel: / Réjouis-toi, Pleine de grâce, / Vierge Mère inépousée, / le Seigneur est avec toi! / Avec eux intercède auprès de ton Fils et notre Dieu, / pour qu'il sauve nos âmes. Grande

Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

Si le 15 Août tombe un dimanche:
A Vêpres: Premier cathisme Bienheureux l'homme. Au Lucernaire: 4 stichères, dominicaux du ton et 6 de la fête. Gloire ... Maintenant: de la fête. Entrée. Prokimenon du jour et les 3 lectures de la fête. Litie de la fête. Apostiches du ton. Gloire ... Maintenant: de la fête. A l'artoclasie: tropaire de la fête, 3 fois. A Matines: tropaire du dimanche, 2 fois. Gloire ... Maintenant: de la fête. Cathismes du dimanche, avec les cathismes de la fête en guise de théotokia. Evloghitaria de la Résurrection. Anavathmi du ton. Prokimenon et Evangile de la fête. Ayant contemplé la Résurrection du Christ ... Par les prières de la Mère de Dieu ... Stichère de la fête. Canons du dimanche et de la fête. Catavasies de la fête. Après la 3e ode, kondakion du ton et hypakoï de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, Plus vénérable que les Chérubins. Exapostilaires du dimanche et de la fête. A Laudes, 4 stichères du ton et 4 de la fête. Gloire: de la fête. Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire de la Résurrection.
Vers la fin de la Liturgie, après la prière de l'ambon: Bénédiction des herbes fines, potagères et médicinales, des légumes et des fruits nouveaux.
Prions le Seigneur. Ch. Kyrie eleison.
Dieu éternel et tout-puissant, qui du néant par ta parole as créé le ciel, la terre, la mer, les choses visibles et invisibles; qui as donné l'ordre à la terre de produire les herbes et les arbres pour l'usage des hommes et du bétail, et à chaque plante de porter du fruit selon son espèce; et qui par ineffable bonté as voulu que l'herbe servît non seulement de nourriture aux animaux, mais aussi de médecine aux malades; nous te demandons de cœur et de lèvres de bénir en ta miséricorde ces herbes, ces plantes, ces légumes et ces fruits et, par la force divine qui leur vient de toi, de répandre la grâce de ta nouvelle bénédiction, afin qu'ils protègent les hommes et le bétail de tout mal et de toute infirmité.
Car tu es notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen.
Autre Prière:
Seigneur qui par ton serviteur Moïse as ordonné aux enfants d'Israël d'offrir aux prêtres les prémices des fruits nouveaux et de prendre les fruits du meilleur arbre pour se réjouir devant toi, leur Dieu, viens à notre appel et dans ta miséricorde répands l'abondance de ta bénédiction sur nous et sur les prémices des nouveaux grains, des baies, des herbes et des fruits qu'en action de grâce nous te présentons et qu'en ton nom, au cours de cette fête, nous bénissons; fais que pour les gens, le bétail, les animaux, ils soient une aide contre les maladies, les épidémies, les poisons, les drogues, les intoxications, les vertiges, les cauchemars, les hallucinations, les morsures des serpents et les autres bêtes venimeuses, partout où ils seront appliqués et absorbés; afin qu'avec les prémices de nos bonnes œuvres, par les prières de notre Dame toute-bénie, la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie, dont nous fêtons solennellement en ce jour la Dormition, là même où elle a été élevée nous soyons reçus nous aussi.
Par la miséricorde et l'amour pour les hommes de ton Fils unique, avec lequel tu es béni ainsi que ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Ch. Amen. Et le Prêtre encense les primeurs.
Là où se fait la bénédiction, on aura soin de placer sur une table, en une ou plusieurs corbeilles, ces différentes espèces végétales de manière telle que le prêtre, en les désignant successivement de la main, trace de son geste une croix (même disposition que pour le pain, le froment, le vin et l'huile sur le plateau de l'artoclasie).

16 AOÛT
Translation d'Edesse à Constantinople de l’Image non-peinte-de-main-d’homme, c’est-à-dire du saint Mandylion de notre Seigneur Jésus Christ;
et mémoire du saint martyr Diomède.


VÊPRES

Lucernaire, t. 2
De quels yeux, nous les mortels, / verrons-nous ton Image, Seigneur, / celle que les Anges ne peuvent / contempler sans trembler / dans la splendeur de sa divine clarté? / En ce jour, en effet, / quittant la terre des incroyants, / elle arrive par volonté divine / chez le peuple fidèle et dans la reine des cités; / de sa venue se réjouissent les rois / qui se prosternent devant elle, pleins de crainte et de foi.
Nous les terrestres, de quelles mains / toucherons-nous ton Image, Sauveur, / celle du Dieu sans péché, / de l'inaccessible Seigneur, / alors que nos fautes font de nous / des êtres impurs et souillés? / Les Chérubins se couvrent le visage en tremblant; / ta gloire, les Séraphins ne peuvent pas la regarder, / c'est dans la crainte que te sert la création. / Ô Christ, ne nous condamne pas si dans la foi, / bien qu'indignes, nous embrassons ta redoutable effigie.
De la fête du Seigneur / voici à nouveau le jour divin: / celui qui siège en les hauteurs / à travers son image sacrée / nous rend visite à présent / et celui qui demeure invisible aux Chérubins / se laisse voir en ses traits / que l'image reproduit, / puisque le Père de sa main / l'a formé ineffablement à sa ressemblance; / devant elle nous prosternant avec amour et foi, nous sommes sanctifiés.
t. 4
De guérir les douleurs, / d'éloigner les maladies, / de chasser les esprits mauvais avec l'aide de l'Esprit, / tu fus jugé digne, Bienheureux, / puisqu'en ta vaillance tu renversas / les cultes des païens par la fermeté de tes combats, / concitoyen des Anges, Martyr couronné, / compagnon des lutteurs victorieux.
Tu as mené le bon combat, / conduit ta course à bonne fin / et la foi, tu l'as gardée, Bienheureux, / tu es allé vers Dieu et de lui / tu as reçu en récompense / les miracles et la couronne inflétrissable des vainqueurs, / Martyr invincible qui intercèdes pour nous / en héritier du royaume d'en-haut.
Diomède sur la voie / de ton témoignage, Seigneur, / chérissant comme un trésor ta volonté / remit son âme entre tes mains, / trouvant, ô Christ, bienheureuse fin / lorsque sa tête fut coupée; / alors il conduisit de merveilleuse façon / vers la vérité les aveugles sans-Dieu qui purent voir dans la foi.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Venez, célébrons l'universelle Dormition / de la Mère immaculée de notre Dieu; / en ce jour les Anges fêtent son transfert auprès de lui / et nous invitent à l'allégresse, nous mortels, / pour lui chanter inlassablement: / Réjouis-toi qui de terre es transférée / pour habiter les demeures des cieux; / réjouis-toi, Nuée légère qui réunis / les Disciples en un seul chœur; / réjouis-toi, notre espérance et protection; / tous ensemble, nous chrétiens, / de nos voix incessantes nous te disons bienheureuse.

Apostiches, t. 2
Le chœur des Disciples s'est réuni / depuis les confins de l'univers / pour ensevelir à Gethsémani, / divine Mère, ton corps porteur de Dieu.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
Mystères surnaturels que les tiens! / Comme Mère de Dieu, en effet, / pure et divine Mère, c'est vers lui / qu'à présent tu t'en vas de brillante façon.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
Echelle vers les cieux / est vraiment le tombeau / de la Vierge Mère de Dieu / pour y mener les fidèles qui toujours la glorifient.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Lorsque tu passas de terre / vers le Fils né de toi, / les Apôtres, portés sur les nuées, / vinrent ensevelir ton corps, ô Vierge.

Tropaire, t. 2
Devant ta sainte Icône nous nous prosternons, Dieu de bonté, / implorant le pardon de nos fautes, ô Christ notre Dieu, / car tu as bien voulu souffrir en montant sur la croix / pour sauver ta créature de la servitude de l'Ennemi; / aussi dans l'action de grâce nous te crions: / tu as rempli de joie l'univers, / ô notre Sauveur, en venant porter au monde le salut.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 1
Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, dans ta Dormition tu n'as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu: / tu as rejoint la Source de la vie, / toi qui conçus le Dieu vivant / et qui de la mort délivres nos âmes par tes prières.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Les armées des Anges, voyant ton trépas, / sainte Mère de Dieu, / pure, bénie, toute-digne de nos chants, / et suivant le dessein de ton Fils / ayant réuni les Disciples au grand complet, / dans l'allégresse portèrent ton corps au Paradis, / chantant le Christ qui pour les siècles est la source de vie.

Cathisme II, t. 4
Entre les mains de celui qui pour nous / a reçu de toi l'humanité / ayant remis ton âme comme à ton Dieu, ton Créateur, / c'est vers la vie éternelle que tu passas; / bienheureuse nous te disons dans notre foi, / seule Vierge pure, immaculée, / et tous ensemble à haute voix / te reconnaissant comme Mère de Dieu, / nous te prions d'intercéder / auprès du Christ vers lequel tu es passée, / pour qu'il accorde à nos âmes le salut.

Canon I de la fête, canon de l'Image (t. 6), œuvre du patriarche Germain, avec l'acrostiche: Je vénère, Sauveur, l'empreinte de ta face; et le canon du Saint (t. 4).

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Celui qui d'abord incorporel, / par bienveillance du Père, / n'a pas refusé / de se conformer à nous par la chair / nous a donné l'empreinte divine de ses traits.
Le Dieu par nature sans changement, / l'exacte description du Père, / prenant la chair des mortels, / nous laissa sur terre ses propres traits, / lorsqu'il remonta vers les cieux.
Ton héritage ébranlé / par la séduction de l'Ennemi, / ô Christ, tu l'as justifié / en le fondant sur ta sainte Passion / et sur l'empreinte de tes traits.
Ayant pris chair de façon merveilleuse / dans tes chastes entrailles, / celui qui donne à tout mortel d'exister, / ô Vierge toute-pure, s'est laissé voir / sans quitter ce que d'abord il était.
t.4
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Toi qu'illumine la clarté / du triple Soleil, dissipe l'obscurité / de mon ignorance, Bienheureux, / afin que je puisse chanter / ta mémoire lumineuse et les exploits de ta vie.
Ayant fermé ton cœur aux passions, / tu fus un instrument de l'Esprit, / saint Martyr, et fis jaillir / l'océan des guérisons / qui submerge la menace de tout mal.
Désireux de la vie éternelle, / c'est le calice de la mort / que tu t'empressas de boire, illustre Martyr; / et comme le savait celui qui t'appelait, / tu gagnas l'immarcescible couronne des vainqueurs.
Cité vivante du grand Roi, / toi qui fis merveille, Toute-digne de nos chants, / par ton enfantement et ta divine Dormition, / garde saine et sauve ta cité, / la préservant de tout malheur.

Ode 3, t. 6
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Sauveur, tu as couvert / ta sainte Eglise / du vêtement des vertus; / et d'un roi tu portas / le cœur à rechercher / ton image pour le garder.
Voulant que le bien fût dérobé / pour être ensuite détruit par le temps, / effrontément le père de l'envie / le livra aux mains des impies, / mais son vain calcul / fut soumis à l'échec.
David autrefois, / dansant devant l'arche, / fut au comble de la joie; / et celui qui tenait le sceptre royal / s'est réjoui plus encore / devant l'Empreinte de Dieu.
Ton Fils, ô Vierge, désirant / couper à la racine / la désobéissance de nos premiers parents, / dans ton sein, Vierge pure, / tout entière assuma / notre condition humaine.
t. 4
« Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Pour délivrer de leurs souffrances les mortels / par l'œuvre ineffable et divine de ta main, / tu fus donné par Dieu / aux fidèles comme un excellent médecin, / comme chaleureux intercesseur de qui t'honore, Bienheureux.
La voie de ton témoignage, je veux la parcourir / et j'imiterai vaillamment / ta Passion volontaire: / c'est ainsi que le Martyr avant l'immolation / criait vers toi, notre unique Dieu.
L'illustre martyr Diomède, nous invitant / en ce jour à son banquet mystique, / nous présente ses exploits / comme un condiment immatériel: / venez, fidèles, jouissons de son festin.
Vierge comblée de grâce par Dieu, / sauve de tout malheur / le peuple qui t'est consacré / et garde dans la paix / et la concorde ton troupeau.

Cathisme, t. 1
Roi de tous qui ne possèdes ni sceptre ni soldats, / mais par ta parole produis des miracles nombreux, / sachant cela, le roi d'Edesse te pria, / toi l'Ami des hommes, de venir près de lui; / mais, voyant ton Image, il te cria: Mon Seigneur et mon Dieu!
t. 8
Saint Martyr, ayant reçu de Dieu la grâce des guérisons, / tu es devenu sous l'action de l'Esprit divin / le médecin de tous les malades, Bienheureux, / accordant le remède à tous ceux qui dans la foi / recourent à ta divine protection; / par miracle tu chasses également les démons / chaque jour, médecin qui suscites l'admiration; / victorieux martyr Diomède, prie le Christ notre Dieu / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Toi qui sans semence as conçu notre Dieu / et sans corruption l'as enfanté, une fois incarné, / nouvellement tu revêtis l'incorruptible condition de l'Esprit; / car, étant la Mère de la Vie et la Reine de l'univers, / ô Vierge, tu es passée vers la vie immatérielle; / c'est pourquoi tu t'es montrée à juste titre en vérité, / divine Mère toute-pure, comme la nuée / d'où jaillissent pour nous les ondes de la vie. / Intercède auprès de ton Fils et notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / aux fidèles se prosternant devant ta sainte Dormition.

Ode 4, t. 6
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Ton Image sacrée, / ayant laissé la cité / qui la tenait en son pouvoir, / Sauveur, s'est approchée / de la nôtre, et c'est ainsi / que le pieux monarque l'a reçue.
Douce est la lumière du soleil / qui brille à nos yeux, / mais plus douce est la vue / de ton image, ô Christ: / l'une éclaire nos sens, / l'autre illumine nos esprits.
La force abandonna / la droite de l'Ismaélite; / car le roi puissant / fit tomber jusqu'à terre / l'enceinte de ses murs / par la force de la Croix.
Intercède, nous t'en prions, / afin que ton peuple soit gardé, / Vierge pure, sain et sauf / lorsque l'assaillent les païens; / regarde en effet / ce qu'ils trament contre lui.
t. 4
« L'ineffable projet divin / de ta Virginale incarnation, / Dieu très-haut, le prophète Habacuc / l'a saisi et s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Telle un fleuve, ayant au cœur / la parole du savoir divin, / Diomède en glorieux martyr / submergea les torrents de l'erreur / et engloutit la force des faux-dieux.
Comme soleil il a brillé / sur terre par l'éclat de ses vertus / et par ses miracles si nombreux / il éclaire l'ensemble des croyants, / Diomède, ce très-sage martyr.
Ayant trouvé la fin bienheureuse / et ayant reçu dans l'allégresse / l'ineffable gloire désirée depuis longtemps, / souviens-toi de qui t'honore, / bienheureux Martyr vainqueur au combat.
Merveilleux fut ton enfantement, / Vierge toute-pure et bénie, / de même aussi ta Dormition / que vénère ton troupeau: / du malheur le sauve ta fervente protection.

Ode 5, t. 6
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi, le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Ton accueil, ô Christ, fut préparé / d'avance dans la petite cité / que délivrent des maladies / l'arrivée de Thaddée, / la lettre écrite de ta main / et l'empreinte de ton visage divin.
Ô Christ, voici multipliés / les dons de ta grâce: / car ce qu'Edesse jadis / se glorifiait de conserver, / la nouvelle Rome à présent / se réjouit de l'accueillir.
Ô Vierge, mets fin / aux fréquentes attaques des ennemis; / brise leurs complots, / viens au secours de ton héritage; / tu vois en effet / que nous ployons sous le malheur.
t. 4
« L'univers est transporté / par ta divine gloire, Ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »
Sans avoir versé ton sang / tu fus un admirable Témoin / et sans avoir subi / les coups et les douleurs / tu as reçu couronne de vainqueur, / noble Diomède, renversant / les ennemis par tes exploits.
La lumière qui ne s'éteindra jamais / s'est levée sur ton âme juste; / en compagne l'a suivie / l'allégresse qui te fut donnée / en vertu de ton cœur droit / si parfaitement soumis / aux préceptes du Seigneur.
Tes bourreaux furent privés / de la lumière de leur corps / pour avoir coupé / ta tête après ta mort, / mais s'approchant du Christ, / bienheureux Diomède, ils ont ouvert / les yeux de leur âme à la clarté de la foi.
La reine des cités, / royale Souveraine, possédant / en toi sa tour et son rempart, / repousse le féroce élan des ennemis; / de toute épreuve délivrée, / puisse-t-elle accroître sa vigueur, / divine Mère immaculée!

Ode 6, t. 6
« Enfermé dans les entrailles du monstre marin, / Jonas n'y fut point retenu, car il portait l'image de ta Passion; / préfigurant ton séjour dans le tombeau, / il en sortit comme d'une chambre nuptiale, en disant aux soldats: / C'est en vain que la garde veille encor / celui qui nous accorde la grâce du salut. »
Sauveur, par ta beauté, / tu surpassas tous les fils des mortels; / bien que n'ayant ni forme ni beauté au moment de ta Passion, / tu éclairas le monde en vérité, / témoin l'aspect de ton corps dont l'image imprimée / sur le voile nous est donnée comme un riche trésor.
Privé de sa vigueur, le peuple des Agaréniens, / comme une arche rendue au nouvel Israël par les païens, / vient de restituer l'empreinte de ton visage, ô Christ, / et la gloire dont il s'était emparé; / il n'est pas permis en effet / de jeter aux chiens les trésors de sainteté.
J'ai échappé à la force de ta main, / Sauveur, mais éloignant de moi tes coups / grâce aux prières de l'Inépousée / qui t'enfanta, ô Verbe, ne permets pas / que je fasse naufrage, seul Rédempteur, / et me laisse engloutir par la tempête du péché.
t.4
« Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Sous les flots de tes exploits / tu as englouti l'ennemi incorporel, / et sous le jet de tes miracles tu purifies / toute souillure des passions, admirable Martyr.
Poussé par les divins zéphyrs, / dirigé par le gouvernail céleste, / tu es allé droit sur le calme port / et tu intercèdes pour nous, illustre Martyr.
Les croyants sont purifiés de leurs passions, / Bienheureux, par tes illustres soins / et les phalanges des démons sont repoussées, / Martyr admirable, par tes divines consultations.
En toi, ô Vierge, nous nous glorifions, / en toi nous sommes délivrés du mal; / te faisant confiance, nous ne craignons pas / les assauts de l'ennemi, nous qui te célébrons.

Kondakion, t. 2
La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d'intercéder pour nous / et dont la protection ne pouvait cesser d'être notre espérance / ne se laissa vaincre par la mort ni le tombeau, / puisqu'elle est la Mère de la Vie et qu'elle a rejoint la Source de la vie: / celui qui demeura dans son sein virginal.

Synaxaire
Le 16 Août, mémoire du saint martyr Diomède.
Diomède combattit en sa vie et sa mort:
vivant, par cette foi qui le mène à bon port, et mort,
lorsque, le seize, eut la tête coupée
son cadavre soumis au tranchant de l'épée.
Ce même jour, mémoire de la translation d'Edesse à Constantinople: de l'Image non-faite-de-main-d'homme de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ.
Vivant, sur le suaire imprima son visage
celui qui dans la mort fut couvert d'un linceul.
L'argile façonnée transporte ton image
non faite de main d'homme, Auteur du prime aïeul.
Ce même jour, nous faisons mémoire de l'effroyable danger de tremblement de terre que nous avons couru ces temps-ci et dont nous a sauvés contre toute espérance l'ami des hommes, notre Dieu.
A lui la gloire et la majesté dans tous les siècles. Amen.

Ode 7, t. 6
« Jadis dans la fournaise de Babylone les Jeunes Gens / ne craignaient point le feu où ils furent jetés, / mais ils marchaient dans les flammes, tout couverts de rosée, / et ils chantaient: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Lors de ton passage sur terre, Verbe de Dieu, / tu chassais par ta parole toute maladie; / mais, remonté vers le trône du Père, tu guéris / par l'empreinte de ta face nos passions et nos douleurs.
Celui qui a créé l'univers par sa parole / et prit une forme étrangère à sa nature / nous a laissé le détail de ses traits; / recevant son image, nous exultons de joie.
De toute son âme ayant cherché, / Seigneur, l'empreinte de ton aspect, / le roi fidèle trouva ce qu'il cherchait / dans l'accomplissement de son désir le plus saint.
Par ton enfantement le genre humain / fut délivré de l'antique condamnation; / seule t'ayant trouvée plus vaste que les cieux, / Dieu fit sa demeure, Toute-pure, dans ton sein.
t.4
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos, Pères, béni sois-tu. »
Ta tête retranchée, glorieux Martyr, / éblouit de sa clarté les insensés; / la voyant comme vivante, le tyran / fut couvert de confusion; / mais son esprit éteint / ne parvint pas à chanter: / Seigneur notre Dieu, tu es béni.
Bienheureux, tu as quitté / la tunique difforme de la mortalité / et dans la grâce as revêtu / le splendide vêtement / de l'immortalité, / dans l'allégresse chantant / à ton Seigneur: Notre Dieu, tu es béni.
Par le feu de ta constante fermeté / tu as réduit en cendres / les broussailles de l'erreur / et tel un astre tu parus, / rayonnant de guérisons / pour ceux qui chantent: Seigneur, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Reine du monde qui as enfanté / le Christ notre Roi, / sauve de l'attaque des païens, / des tremblements de terre et du malheur / ta royale cité, / Vierge toute-sainte, psalmodiant: / Béni soit le Fruit de ton sein!

Ode 8, t.6
« Pour obéir à la loi de leurs Pères, les nobles Jeunes Gens / affrontèrent la mort et du roi de Babylone méprisèrent l'ordre insensé; / tous ensemble, dans le feu qui ne pouvait les consumer, / ils chantaient dignement la louange du Tout-puissant: / Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Dans l'espérance d'abriter ta face, Seigneur, / le noble peuple de ta cité / partit à ta rencontre en merveilleux arroi, / précédé du chœur des Pontifes sacrés; / porté sur leurs épaules vers ton héritage, Dieu d'amour, / dans le temple de ta Mère tu allas reposer.
La bouche des enfants, des tout petits, te célébrait / lorsque tu marchais vers la cité qui tue les prophètes, / mais l'assemblée des malfaisants, irritée contre toi, / arma la main des meurtriers; / maintenant c'est l'entière cité qui te voyant, Créateur, / se réjouit d'accueillir l'impression de ton aspect.
L'Ange du grand Conseil paternel, ayant choisi de s'incarner, / Toute-pure, fut mené à terme dans ton sein; / comme sa Mère ici-bas il t'inscrivit / et renouvela la nature humaine corrompue; / tous ensemble comme Dieu créateur / nous le bénissons et l'exaltons dans tous les siècles.
t. 4
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
Sur les chemins du témoignage, saint Martyr, / tu as dirigé tes pas / et maintenant tu te promènes allégrement / sur la terre des vivants, / dans les délices du Paradis; / tous ensemble nous te vénérons, / célébrant le Christ dans les siècles.
La couronne d'immortalité / fut tressée pour toi qui vaillamment / as combattu, puis triomphé / du Serpent, l'auteur du mal; / et l'assemblée des saints Martyrs t'a reçu, / chantant: Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Revêtu de la puissance de Dieu, / tu rayonnes de miracles éclatants, / Martyr, et tu mets fin aux maladies, / tu délivres des infirmités, / tu chasses les esprits du mal en proclamant: / Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Ebranlés par les assauts de nos péchés, / ô Vierge, nous nous réfugions / sous ton inébranlable protection; / affermis tes serviteurs, / leur donnant force contre les passions; / de la famine, du séisme, des invasions / sauve le peuple qui t'est consacré.

Ode 9, t. 6
« A l'immortelle et sainte table / que le Maître a préparée dans la chambre haute, / venez, fidèles, prenons part / en élevant nos cœurs, / car le Verbe est présent là-haut: / nous l'avons appris du Verbe lui-même, dont nous chantons la gloire. »
Contre toi s'enflamma un peuple insensé / qui en échange de tes bienfaits / eut l'audace de te mettre à mort; / mais nous qui nous tenions au loin, / grâce à tes souffrances, Sauveur, / nous sommes devenus tes fils par adoption.
Contre les ennemis accorde ton secours, / Seigneur, aux fidèles chrétiens / qui possèdent l'image de ta chair /, comme un invincible soutien, / afin qu'ils puissent contempler / à travers elle leur salut.
A ceux de la terre est apparu / le Verbe porteur de notre chair / en deux natures né de toi / et par le don de sa divinité / uni à notre nature sans confusion / en une seule personne que nous glorifions.
t.4
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel / célèbrent avec joie la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, sainte Mère de Dieu. »
En récompense de tes peines tu as trouvé / les délices préparées pour toi là-haut; / en ce séjour, paré de la splendeur des martyrs, / tu jouis de la beauté du Créateur / et près de lui tu intercèdes pour que soient donnés / à qui t'honore le pardon, la délivrance de tout mal.
Colonne des vertus, soutien de la foi, / immobile tour, inébranlable pilier, / tel es-tu, Diomède, pour l'Eglise du Christ / aussi bien qu'un fleuve répandant / gratuitement des flots de guérisons / pour qui célèbre ta mémoire de tout cœur.
Tu as quitté la terre en dissipant / l'obscure idolâtrie des sans-Dieu / et c'est vers la clarté sans soir / d'une lumineuse vie dont tu avais déjà les reflets / que tu es passé pour resplendir en l'au-delà, / rempli d'une joie éternelle.
Ville inébranlable où notre Dieu / a fixé lui-même son logis, / sauve ton peuple, Vierge immaculée, / des tremblements de terre, de la destruction, / des invasions, du feu, du glaive et de tout mal / par ta fervente médiation auprès de Dieu.

Exapostilaire (t. 3)
Divinement tu as empourpré / l'Eglise du Christ sous les flots de ton sang; / tu as éteint l'erreur funeste des faux-dieux, / illustre Diomède, martyr bienheureux; / et sans cesse tu intercèdes à présent / pour nous tous en présence du Seigneur.
Les Apôtres, portés sur les nuées, / tous ensemble se sont réunis / pour ensevelir dignement la Mère du Seigneur, / le Sauveur lui-même étant présent / et tous ses Anges par myriades l'escortant.

Apostiches, t. 2
En cortège accompagnant / ton corps porteur de Dieu, / les Disciples divins / dans leurs hymnes chantaient: / Notre Dame, où vas-tu maintenant?
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
Venez, formons un chœur, / nous les mortels, pour chanter / une hymne d'adieu / en l'honneur du transfert / de sa Mère vers Dieu.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
Ô Vierge, fut bénie / la terre qui t'ensevelit / lorsque par loi de nature tu mourus, / et l'air fut sanctifié / lorsque tu montas de merveilleuse façon.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 1
Puisqu'aux Disciples il fut donné / de voir le Verbe et le servir, / de même il convenait qu'ils eussent la vision / de l'ultime mystère concernant sa Mère, sa Dormition selon la chair; / afin que de la terre vers le ciel / ils n'aient pas vu seulement la montée du Sauveur, / mais soient également les témoins / du passage vers Dieu de la Mère qui l'enfanta; / aussi, par divine puissance transportés de tous lieux, / ils atteignirent Sion / pour escorter la Vierge surpassant les Chérubins, / qui se hâtait dans sa marche vers le ciel; / avec eux nous nous prosternons aussi / devant celle qui intercède pour nos âmes.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

17 AOÛT
Mémoire du saint martyr Myron.


VÊPRES

Lucernaire, t. 2
De quelles lèvres, sans apprêt, / dirons-nous bienheureuse la Mère de Dieu? / Elle est plus vénérable que l'entière création, / plus sainte que les Chérubins et tous les Anges du ciel, / c'est le trône inébranlable du Roi, / la maison où demeura le Très-Haut, / le salut du monde, le sanctuaire de Dieu, / celle qui accorde aux croyants, / au jour où nous fêtons son divin souvenir, / en abondance la grâce du salut.
Quelles hymnes spirituelles t'adresser, / Vierge toute-sainte, à présent? / Par ton immortelle Dormition / tu sanctifias tout l'univers / et tu es passée vers le ciel / pour contempler la beauté du Tout-puissant / et telle une Mère te réjouir avec lui, / tandis que t'escortaient / l'armée des Anges et les âmes des Justes, Vierge immaculée; / avec eux demande pour nous la paix et la grâce du salut.
Quelles hymnes t'adressèrent en tremblant / tous les Apôtres du Verbe en ce jour / faisant cercle autour de ton lit funèbre, Vierge immaculée? / Frappés de stupeur, ils s'écriaient: / Voici qu'est enlevé le palais du grand Roi / et se lève l'arche de sa sainteté; / portes, ajustez vos frontons, / pour qu'en la plénitude de la joie / puisse entrer la Porte de Dieu / qui sans cesse appelle sur le monde la grâce du salut.

Quand la fournaise des cultes impies / dévorait la terre entière, Bienheureux, / alors, enflammé par la ferveur de l'Esprit, / tu prêchas le Verbe incarné / de la divine Servante par amour; / pour cela tu supportas les terribles châtiments / de la flamme et des tourments, / fortifié par la puissance de l'Esprit.
Quand l'adversaire au nom maudit / s'efforça de dépouiller ton âme en te flattant, / alors dans la splendeur de ton courage, Myron, / tu résistas fermement / et supportas les peines te menant, / Martyr très-digne d'admiration, / vers les joies sans peine du royaume des cieux / et la jouissance de la félicité éternelle.
Quand l'ennemi, sans pitié / te lacérant de coups de fouet, / frappa ton vénérable corps jusqu'à l'épuisement, / saint Myron, tu levas les yeux vers le Christ, / ce maître des combats qui / tendait sa divine et puissante main vers toi; / alors, menant ta course à bonne fin, / tu obtins la suprême récompense, très-noble Martyr.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
Celle qui est plus haute que les cieux, / plus glorieuse que les Chérubins / et plus vénérable que l'entière création, / celle dont l'éminente pureté / fit l'habitacle de la divinité éternelle, / entre les mains de son Fils / remet son âme toute-sainte en ce jour, / tandis qu'avec elle l'univers / est au comble de la joie / et que nous est donnée la grâce du salut.

Apostiches, t. 2
Le chœur des Disciples s'est réuni / depuis les confins de l'univers / avec les Anges pour ensevelir, / divine Mère, ton corps porteur de Dieu.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
Venez, tous les mortels, / avec les Anges en ce jour / formons un brillant chœur / pour la Dormition de la Mère de Dieu.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
Inaccessible fut ton corps / à la poussière du tombeau: / bien qu'il y fût déposé / pour suivre la nature et sa loi, / incorruptible il demeura toutefois.
Gloire au Père ... Maintenant ...
L'Epouse immaculée, / la Mère de celui en qui le Père s'est complu, / celle que Dieu avait prédestinée / à devenir l'habitation / de ses natures unies sans confusion, / en ce jour remet son âme pure au divin Créateur; / les Anges l'accueillent divinement / et vers la vie est transférée / celle qui est vraiment la Mère de la Vie, / le chandelier de l'inaccessible Clarté, / l'espérance de nos âmes et le salut des croyants.

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
t. 1
Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, / dans ta Dormition tu n'as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu: / tu as rejoint la Source de la vie, / toi qui conçus le Dieu vivant / et qui de la mort délivres nos âmes par tes prières.

MATINES

Cathisme I, t. 3
De ce monde corruptible transférée / vers le Paradis céleste, / ton âme toute-pure, ce tabernacle spirituel, / Vierge sainte, exulte de joie, / tandis que le Seigneur a fait justice des impies / qui tentèrent d'outrager tes restes mortels; / aussi en compagnie des saints Apôtres nous chantons: / Réjouis-toi, ô Pleine de grâce.

Cathisme II, t. 4
Entre les mains de celui qui pour nous / a reçu de toi l'humanité / ayant remis ton âme comme à ton Dieu, ton Créateur, / c'est vers la vie éternelle que tu passas; / bienheureuse nous te disons dans notre foi, / seule Vierge pure, immaculée, / et tous ensemble à haute voix / te reconnaissant comme Mère de Dieu, / nous te prions d'intercéder / auprès du Christ vers lequel tu es passée, / pour qu'il accorde à nos âmes le salut.

Canon II de la fête; puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Je veux chanter, Myron, ta grâce au goût de myrrhe. Joseph.

Ode 1, t. 2
« Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu'il soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s'est couvert de gloire. »
En mémoire du victorieux Martyr, / dans l'exultation / chantons tous louange à Dieu / qui lui a donné la force / de détruire le pouvoir de l'Ennemi.
Toi-même comme un don précieux, / comme une offrande d'agréable odeur, / en sacrifice, saint Martyr, / tu t'es offert au Bienfaiteur, / luttant selon les règles et triomphant.
Comme un temple spirituel / du Soleil qui de la Vierge s'est levé, / Martyr illustre, tu chassas / le funeste loup qui s'élançait / pour semer le trouble au milieu de ton troupeau.
Toi seule, Vierge immaculée, / sans connaître d'homme tu as enfanté / le Dieu qui, a voulu nous ressembler / et que les victorieux Martyrs, / détruisant toute erreur, ont confessé.

Ode 3
« Tu m'as affermi sur la pierre de la foi, / tu m'as fait triompher devant mes ennemis; / et mon esprit exulte de joie en chantant: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur. »
Elevant tout le désir de ton cœur / vers le Seigneur qui sur la croix fut élevé, / toi-même, fixé au bois, saint Martyr, / tu te laissas déchirer en lui chantant: / Nul n'est saint comme toi, Seigneur.
Au cœur du tyran tu as planté / tes paroles comme flèches aiguisées, / illustre et vaillant soldat du Christ, / ce Roi que tu chantais en lui disant: / Nul n'est juste comme toi, Seigneur.
Te levant comme soleil au clair matin, / tu dissipas l'obscurité de l'ignorance / et tu éclairas ceux qui chantent chaque jour, / victorieux Martyr: Ô Christ, tu es mon Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur.
L'entière création souffrante loin de Dieu, / de manière étonnante, ô Vierge, tu l'as guérie / en mettant au monde l'unique Médecin; / dans l'action de grâces pour cela nous te chantons: / Nul n'est sans tache, notre Dame, comme toi.

Kondakion de la fête, t. 2
La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d'intercéder pour nous / et dont la protection ne pouvait cesser d'être notre espérance / ne se laissa vaincre par la mort ni le tombeau, / puisqu'elle est la Mère de la Vie et qu'elle a rejoint la Source de la vie: / celui qui demeura dans son sein virginal.

Cathisme, t. 4
Venez, fidèles, couronnons / du parfum de nos hymnes et de nos chants / Myron, l'illustre martyr / qui nous donne la vigueur / pour supporter toute sorte de malheur.
Célébrant la fête sacrée, / Vierge sainte, de ton passage vers Dieu, / dans la foi nous te chantons, / divine Mère toute-digne de nos chants; / ne méprise pas qui te chante de tout cœur.

Ode 4
« Je te chante, Seigneur, car j'ai ouï ta voix / et suis rempli d'effroi, / car jusqu'à moi tu es venu, / vers la brebis perdue que tu cherchais, / et c'est pourquoi je glorifie / ta condescendance envers moi. »
Saint Martyr, en confessant le Dieu, / le Sauveur et Seigneur / qui s'est levé de la Vierge, / au milieu du stade tu as abaissé / par ta fermeté l'audace du tyran / et détruit le culte des multiples faux dieux.
Inflexible sous les blessures et sous les coups, / tu stupéfias les Anges, généreux Martyr, / qui furent les témoins / de la patience avec laquelle tu défis / les ennemis invisibles / et te montras victorieux.
Imprégné par la divine rosée, / tu es entré vaillamment / dans la fournaise de feu, / montrant qu'avec les Anges, bienheureux Myron, / dans le feu tu exultais de joie / sans en être brûlé.
Vierge pure, ton enfantement / par son terrible et grand mystère stupéfait / l'entendement de tous, / car Dieu a bien voulu / prendre chair en toi dans sa bonté / pour le salut du monde et sa restauration.

Ode 3
« Lumière de qui se trouve en la ténèbre, / ô Christ sauveur, salut des sans-espoir, / devant toi je veille, Prince de la paix: / illumine-moi de tes rayons; / je ne connais point d'autre Dieu que toi. »
Ta mémoire porteuse de clarté, / étendue au monde entier / par la puissance de l'Esprit, / illumine dans la foi ceux qui l'honorent / par l'exaltation de tes hauts-faits.
Avec ardeur tu souffris d'amers tourments, / généreux Martyr, comme un incorporel; / et tu supportas d'être écorché, / comme si ce fût un autre qui souffrait, / grâce à l'invisible force qui te soutenait.
Tes efforts, Martyr, ont distillé / la myrrhe aux doux parfum / chassant les miasmes de l'erreur, / embaumant la sainte Eglise du Christ, / dont les fidèles te proclament avec amour bienheureux.
Implore, Vierge toute-sainte et bénie, / celui qui s'incarna pour nous / par la parole ineffable dans ton sein, / pour que de tout ennemi visible et invisible / nous soyons sauvés qui te disons très-pure Mère de Dieu.

Ode 6
« Jonas dans le poisson criait vers le Seigneur: / Je t'en prie, retire-moi des antres de l'Hadès, / Rédempteur, pour que je t'offre un sacrifice / dans les chants de laude et en esprit de vérité. »
Soldat au grand courage, sous les flots sacrés / de ton sang, tu engloutis les phalanges des démons / et, portant couronne, tu montas vers Dieu / dans la perfection de ta victoire, Bienheureux.
Voyant ton visage illuminé d'éclat divin, / saint Martyr, les tyrans furent frappés d'étonnement; / mais, ignorant Dieu, ils eurent en partage les ténèbres, / dans la peine éternelle où ils furent envoyés.
Ecorché sur l'ordre du cruel tyran, / tu surpassas la nature en supportant l'affreux tourment, / manifestant ainsi pour notre admiration, / Bienheureux, le pur désir qui t'élevait vers Dieu.
Ô Vierge, les lois de la nature sont renouvelées en toi, / puisque, les dépassant, tu as conçu l'Emmanuel, / par nature insaisissable Dieu, / que tu mis au monde pour la seconde naissance des croyants.

Kondakion, t. 2
Dès l'enfance ayant montré ton amour pour le Christ / et gardé ses divins commandements, / tu es monté vers lui de tout cœur, / saint Myron, pour trouver en lui le repos; / avec les Anges le glorifiant dans le ciel, / pour tout homme tu implores la divine rémission.

Ikos
Celui qui dès le sein fut sanctifié, / chantons-le tous comme agréable et vraie myrrhe du Christ; / aux fidèles qui s'en approchent avec ferveur / il accorde vraiment la guérison de tout mal; / car, brûlant de l'amour du Créateur, / il compatit aux souffrances des affligés, / en martyr bienheureux les délivrant du malheur / et de sa myrrhe embaumant tous les cœurs / par la grâce qui lui vient de l'Esprit; / et pour tout homme il implore la divine rémission.

Synaxaire
Le 17 Août, mémoire du saint martyr Myron.
Que m'importe à présent que la tête on m'enlève,
si la sainte couronne doit orner mon front?
déclarait fièrement le courageux Myron.
Le dix-sept il mourut sous le tranchant du glaive.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.

Ode 7
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d'or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d'une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères. »
Allumé par la flamme de l'amour divin, / ton esprit exultait d'allégresse, sage Martyr / au milieu de la fournaise jubilant / comme autrefois les Jeunes Gens / avec qui tu t'écriais dans la foi: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Voyant au milieu de la fournaise près de toi / l'ineffable aspect / des Anges éblouissants, / ceux qui regardaient, saisis d'étonnement / pour le Seigneur se mirent à chanter: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Partageant dans la pureté de ton esprit / la spirituelle compagnie des Anges, tu louais, / au milieu de la fournaise réjoui, / le Seigneur qui retenait la flamme en sa bonté / et te sauvait, toi qui sans cesse lui chantais: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Divin domaine et charmant palais, / trône où Dieu lui-même s'est assis pour préparer / à tout homme un siège dans les cieux, / telle, Vierge pure, tu es apparue / et c'est pourquoi nous te chantons: / Bénie sois-tu qui dans la chair enfantes Dieu.

Ode 8
« Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Le juge insensé qui te voyait, / généreux Martyr invincible en ton combat, / souffrir d'être écorché jusqu'aux os / eut recours aux ongles de fer / pour te déchirer en t'infligeant / par surcroît d'irrémédiables plaies.
Du ciel, et tout le peuple l'entendit, / te fut adressée la parole de Dieu / t’appelant à l’ineffable joie / du repos en l’au-delà, / glorieux Martyr, et t'invitant / à t'unir au chœur des Anges dans le ciel.
Comme Daniel, tu étais debout / au milieu de fauves respectant / ta bienheureuse Passion / et la sublimité, / bienheureux Martyr, de tes combats, / attentifs à ta vivante voix.
Transpercé par les traits de l'Ennemi, / en mon âme me voici tout vulnéré / et je souffre d'incurables maux; / Toute-pure qui as enfanté / ineffablement le Christ Sauveur, / guéris-moi et sauve-moi, espérance des sans-espoir.

Ode 9
« Le Dieu et Verbe en sa sagesse inégalée / est venu du ciel / renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l'unisson / dans nos hymnes nous le magnifions. »
Pour être digne de voir en l'au-delà / la future gloire et l'ineffable splendeur / du Christ arbitre des combats / tu inclinas la tête, généreux Martyr, / et par le glaive te la fis couper; / d'allégresse alors tu as rempli / les divines phalanges des Martyrs.
Tel une myrrhe d'agréable odeur / embaumant les cœurs / des fidèles, saint Myron, / sur ceux qui t'aiment est arrivé / ton admirable souvenir; / en cette fête comble-nous / par tes prières du parfum de notre Dieu.
De ton berceau et de tes luttes l'Achaïe, / généreux Athlète du Seigneur, se glorifie; / plus encore se réjouit Cyzique / de ce corps, témoin de tes exploits, / qu'elle garde comme un vrai trésor, / comme source d'où jaillit la guérison / et comme un remède libérant des maladies.
La cité où demeurent tous les Saints, / la céleste Sion, / spirituelle métropole des élus, / l'assemblée sainte, comme il est écrit, / des premiers-nés possède pour toujours, / fleur des martyrs, en toi celui / qui intercède pour nous.
Nous tous, ô Vierge, t'adressons / comme au palais, au trône du Seigneur, / l'angélique salutation: / Réjouis-toi par qui nous sommes devenus / dignes du royaume des cieux, / nous qui jadis en fûmes éloignés, / perdant ainsi la beauté originelle.

Exapostilaire (t. 3)
L'Eglise te possède comme une rose au doux parfum, / Myron, saint martyr aux multiples exploits; / tu t'es montré, Bienheureux, comme la bonne odeur du Christ / pour lequel tu combattis avec joie, / duquel aussi tu as reçu la gloire du ciel; / sans cesse auprès de lui souviens-toi de qui t'honore avec amour.
Au roulement du tonnerre, sur les nuées: / le Sauveur envoie ses Apôtres ensevelir / avec tendresse la Mère qui l'enfanta; / et lui-même il descend avec ses Anges l'escortant.

Apostiches, t. 2
Ô Vierge, le royaume d'en-haut, / la gloire des élus, te reçoit, / toi l'Epouse de Dieu, / lorsque tu prends ton départ vers ton Fils.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
Le chœur des Disciples est réuni / pour ensevelir la Mère de Dieu: / des confins de la terre ils sont venus / sur un signe du Seigneur tout-puissant.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
La Mère du Créateur / entre les mains de son Seigneur / remet son âme à présent: / gloire dans le ciel, et sur terre quelle joie!
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Divine Mère, Jésus, ton Fils et notre Dieu, / confirmant ses deux natures en notre foi, / meurt en homme et ressuscite comme Dieu. / A la loi de nature il a voulu / que tu te soumettes aussi par ta mort, / pour que l'œuvre du salut ne semble pas imaginaire aux incroyants. / De terre tu es passée vers la contrée du ciel, / toi la fiancée céleste, / t'éloignant de ce temple que fut ton corps. / L'air se trouva sanctifié par ta montée, / comme en ton enfantement la terre avait reçu la clarté; / les Apôtres t'accompagnent, le chœur des Anges te reçoit. / Au moment d'ensevelir ton corps très-pur / et de chanter une hymne près du tombeau / ils élevaient leurs regards et, pleins de crainte, disaient: / Voici qu'elle est changée, la droite du Très-Haut, / car il se trouve en ton milieu / et désormais tu ne peux chanceler! / Vierge toute-digne de nos chants, / sans cesse veille sur nous; / car nous sommes ton peuple, les brebis de ton bercail, / c'est ton nom que nous avons invoqué, / demandant par toi la grâce et le salut.

La fin de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

18 AOÛT
Mémoire des saints martyrs Flore et Laure.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Ce n'est pas un char de feu / qui t'enleva de terre / comme le juste prophète Elie, / mais le Soleil de justice, de ses mains / prenant ton âme sainte et immaculée, / lui donna le repos en lui-même; / et t'ayant fait passer vers lui de merveilleuse façon, / il te combla d'honneur dans une joie qui dépasse notre esprit.
Amis de la fête, venez, / en ce jour fêtons brillamment / le trépas de la sainte Mère de Dieu; / car elle a remis dans la joie / son âme sainte et immaculée / entre les mains de celui / qui à l'origine s'est levé / du Père éternel puis, ces derniers temps, / est issu de son sein, / Jésus notre Dieu; / et désormais elle intercède pour notre salut.
Merveille qui suscite l'effroi! / Celle qui porta dans son sein / le Roi que nul espace ne contient, / voici qu'on la dépose au tombeau: / avec les Apôtres les chœurs des Anges, pleins de respect, / ensevelissent son corps porteur de Dieu; / et vers les cieux le fait monter / son Fils Jésus, le Sauveur de nos âmes.

Pierres parfaitement taillées / par leur témoignage de martyrs / et polies par les peines, les tourments, / les Saints eux-mêmes se sont édifiés / en un temple pour le Seigneur, / lorsqu'ils renversèrent les autels / et les temples des faux-dieux; / en conséquence proclamons-les / à juste titre bienheureux / comme habitants du Paradis, / comme parures du temple des cieux.
Puisez la grâce, l'illumination, / la miséricorde et la joie / au contact des reliques sacrées / de Flore et Laure, ces martyrs / d'où jaillissent en abondance les guérisons; / et, les disant bienheureux / comme serviteurs du Seigneur, / chantons avec ardeur: Gloire à toi, notre Dieu.
Enfermés dans un puits / et couverts de terre / sur l'ordre d'un juge cruel, / par divine instigation / et sur révélation de l'Esprit très-saint / vous nous êtes apparus comme deux astres rayonnants / de prodigieux miracles, de guérisons, / frères martyrs et compagnons des Anges dans le ciel.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Venez, tous les peuples, chantons / la Vierge pure et toute sainte / de qui le Verbe du Père est issu / ineffablement incarné; / disons-lui, élevant la voix: / Entre les femmes tu es bénie, / heureux le sein qui a porté le Christ! / Toi qui as remis ton âme entre ses mains, / intercède, Immaculée, / pour que nos âmes soient sauvées.

Apostiches, t. 2
Portes des cieux, ouvrez-vous: / voici qu'en effet / survient par son trépas / la Vierge toute-pure, la Mère du Très-Haut.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
De merveilleuse façon / le chœur des Disciples se réunit / depuis les confins de l'univers / pour ensevelir ton corps immaculé.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
Puissances des cieux, / chantez une hymne au Seigneur / avec les Disciples du Verbe réunis / depuis les confins de l'univers / autour de la sainte Mère de Dieu.
Gloire au Père … Maintenant, t. 4
Avec David en ce jour / chantons un cantique pour le Christ notre Dieu: / A sa suite, dit-il, des vierges sont amenées vers le Roi, / ses compagnes lui sont présentées / dans l'allégresse et les chants de joie. / Car la descendante de David / grâce à qui nous fûmes déifiés / remet son âme entre les mains du Maître, son propre Fils, / d'ineffable et glorieuse façon; / et comme Mère de Dieu / la chantant, nous disons, élevant la voix: / Sauve-nous qui reconnaissons ta divine maternité, / de tout danger qui nous menace délivre nos âmes.

Tropaire, t. 4
Nous les fidèles, nous chantons / votre louange, frères saints et resplendissants de beauté, / Flore bienheureux et Laure très-digne d'honneur, / qui devant tous avez confessé la divine Trinité; / vous qui avez lutté jusqu'au sang pour elle / et reçu la brillante couronne sur vos fronts, / priez le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.
t. 1
Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, / dans ta Dormition tu n'as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu: / tu as rejoint la Source de la vie, / toi qui conçus le Dieu vivant / et qui de la mort délivres nos âmes par tes prières.

MATINES

Cathisme I, t. 4
En ta mémoire glorieuse l'univers / sous l'ornement de grâces brodé par l'Esprit, / s'écrie dans l'allégresse: / Vierge sainte, réjouis-toi, / car tu es la fierté des chrétiens.

Cathisme II, t. 4
Sur l'ordre du Créateur né de toi, / sur la nuée tu rassemblas les Apôtres près de toi / pour assister à ton passage vers lui; / et, te célébrant avec gloire et grande joie, / ils ensevelirent ton corps très-pur, bienheureuse Mère du Christ nôtre Dieu.

Canon 1 de la fête puis ce canon des Saints, avec l'acrostiche: Je célèbre le charme des deux Martyrs. Joseph.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
Vous qu'enveloppe la splendeur / lumineuse et rayonnante de l'Esprit, / en mon âme dissipez / l’obscurité ténébreuse, / afin que je chante dans la joie, / généreux Martyrs du Christ, / votre mémoire sacrée, / votre souvenir qui nous porte la clarté. Sur la pierre de la foi / vous étant vous-mêmes édifiés / grâce aux divines vertus, / vous êtes apparus / dans le charme et la beauté / comme une demeure, Bienheureux, / où le Père s'est fixé / avec le Fils et le saint Esprit.
Ayant coupé les épines de l'erreur à la racine, / les Martyrs au grand renom, / comme soc utilisant / la parole de la divine foi, / ont labouré les cœurs laissés en friche par l'erreur / et leur ont fait porter du fruit / sur la foi sans faille qu'ils avaient plantée.
De ton sein virginal, / racine que nul n'irrigua, / Toute-pure, tu as fait pousser / le Jardinier de l'univers / qui s'est fait homme et souffrit sa Passion; / c'est pour lui que les divins Martyrs / avec amour et foi ont lutté, / ô Vierge toute-digne de nos chants.

Ode 3
« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Accomplissant le précepte divin, / en abondance, illustres Martyrs, / vous avez donné du pain aux pauvres / et les avez conduits vers la foi, / leur procurant de la sorte le salut.
La double source de clarté / rayonnant des Martyrs a chassé / sous l'éclat de leurs miracles l'obscurité, / l'erreur des multiples faux-dieux, / et conduit les égarés vers la lumière de la foi.
Par vos divins conseils et votre foi / vous avez guidé un peuple vagissant / vers la route du savoir divin / et renversé les autels des démons / par vos prières, Martyrs bienheureux.
Ô Vierge inépousée / de qui le Verbe qui surpasse / tout pouvoir s'est levé pour nous, / veuille sauver de tout malheur, / Pleine de grâce, toute ville et contrée.

Cathisme, t. 8
Fidèles, tous ensemble, par des hymnes célébrons / Flore et Laure, ces martyrs pleins de sagesse, ces athlètes excellents; / ils ont annoncé le Dieu d'avant les siècles, le Christ, / et par leur martyre ont abattu le mensonge des faux-dieux; / par leur foi ils ont couvert de honte les tyrans / et dans la grâce ils ont trouvé la gloire qui jamais ne passera. / C'est pourquoi nous leur disons: Intercédez auprès du Christ / pour qu'il accorde le pardon de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Toi qui as conçu notre Dieu sans semence / et sans corruption l'as enfanté, une fois incarné, / nouvellement tu revêtis l'incorruptible condition de l'Esprit; / car, étant la Mère de la Vie et la Reine de l'univers, / ô Vierge, tu es passée vers la vie immatérielle; / c'est pourquoi tu t'es montrée à juste titre en vérité, / divine Mère toute-pure, comme la nuée / d'où jaillissent pour nous les ondes de la vie. / Intercède auprès de ton Fils et notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / aux fidèles se prosternant devant ta sainte Dormition.

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul ami des hommes. »
Affrontant l'Ennemi avec ardeur, / les nobles Martyrs l'ont renversé / grâce à l'arme puissante de la Croix; / et ceux qui étaient brisés par le péché, / ils en firent des temples vivants du Seigneur, / pour qu'ils chantent dans la foi: / Gloire à ta puissance, Ami des hommes, Jésus.
Illustres Martyrs, fortifiés / par le Christ, cette pierre taillée, / ainsi qu'il est écrit, / de la montagne, la Servante de Dieu, / vous avez brisé les statues des faux dieux; / élevés alors jusqu'à la cime du salut, / c'est aux Anges que vous avez ressemblé.
C'est l'unique splendeur / de la divinité au triple feu / que dans l'allégresse annoncèrent aux païens / Flore et Laure, tous les deux; / et du martyre ils ont bu sans tarder / le calice, en psalmodiant: / Gloire à ta puissance, Ami des hommes, Jésus.
A la divine loi s'étant soumis, / les Martyrs inclinèrent les païens / vers le culte de l'unique Dieu; / alors s'ouvrirent leurs yeux / et la vue de leur âme fut éclairée / par Flore et Laure, ces flambeaux / illuminant les confins de l'univers.
Le divin Créateur de l'univers / t'a choisie pour ta pureté parmi toutes les générations, / ô Mère de Dieu; / et l'unique Roi des siècles, le Christ, / de ton sein toujours-vierge a voulu / faire son palais très-pur / pour se montrer aux hommes en naissant de ta chair.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Le couple fraternel des Martyrs / n'eut pas à subir de division: / ayant la même espérance et la même foi / en l'indivisible et sainte Trinité, / dans la charité ils réunirent tous ceux / que la funeste erreur avait pu diviser.
Prenant la vérité pour cordeau / et pour ciseau la connaissance de Dieu, / saints Martyrs, en votre foi / vous avez taillé, pleins de sainte vigueur, / les cœurs de pierre sous l'éclairage de l'Esprit / pour en faire des temples de la divine Trinité.
Illustres Martyrs, ayant coupé / à la racine toute sorte de mal, / par vos paroles vous avez semé la foi / et par vos œuvres cultivé / dans les cœurs incultes le rameau / qui a poussé sur la racine de Jessé.
Le grand mystère tenu secret / depuis les siècles, Vierge immaculée, / et que les âges précédents n'ont pas connu / grâce à toi fut révélé: / c'est le Verbe du Père qui, précédant l'éternité, / a pris chair et s'est fait homme pour nous.

Ode 6
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Par leur patience que nul ne put fléchir / les Martyrs, ces loyaux athlètes du Christ, / ayant mis en fuite les scélérats, / loin d'être ensevelis sous l'impiété, / ont trouvé la fin qui les comble d'honneur.
Vous dont l'Esprit tout-puissant / s'est servi comme d'un glaive à deux tranchants / pour meurtrir les ennemis incorporels, / vous avez reproduit la bienheureuse Passion / de celui dont le côté fut transpercé.
Par vous l'Eglise du Christ / comme de splendides mamelles a versé, / bienheureux Martyrs, en guise de lait / la grâce inépuisable et le salut / des guérisons que vous faites jaillir.
Toute-pure, guéris / mon âme affaiblie par le péché, / puisque de nos âmes tu as enfanté / le Médecin que les Martyrs ont confessé, / devenant à leur tour guérisseurs de nos passions.

Kondakion, t. 2
La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d'intercéder pour nous / et dont la protection ne pouvait cesser d'être notre espérance / ne se laissa vaincre par la mort ni le tombeau, / puisqu'elle est la Mère de la Vie et qu'elle a rejoint la Source de la vie: / celui qui demeura dans son sein virginal.

Synaxaire
Le 18 Août, mémoire des saints martyrs Flore et Laure.
Pour le Verbe de Dieu qui eut soif en mourant
vers le puits Flore et Laure s'en vont en courant;
dans ce gouffre profond la terre voit se clore
le dix-huitième jour la vie de Flore et Laure.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Les martyrs au grand renom / Flore et Laure ayant détruit / les dieux de bois et ceux de pierre des sans-Dieu, / se sont eux-mêmes élevés / en stèles de la divine connaissance pour ceux qui psalmodient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Remplis du feu de l'Esprit saint, / vous avez gardé sains et saufs, / glorieux Martyrs, sous la rosée / de votre divine intercession / les vénérables hommes condamnés / à être jetés dans la fournaise par un cruel jugement.
Flore et Laure, saints Martyrs, / sans cesse vous accordez le salut / à ceux qu'entourent les dangers, / aux malades la guérison, / aux opprimés la délivrance, et vous chantez: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Comme rose en la vallée de cette vie, / Vierge pure, Dieu t'a choisie; / en toi il demeura et dans la chair / il s'avança pour embaumer / du parfum de la connaissance de Dieu / ceux qui proclament ta divine maternité.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Bienheureux qui nourrissiez / grâce aux paroles de vie les âmes affamées / de la nourriture du salut, / vous étiez la providence des pauvres, des orphelins, / subvenant aux besoins de tous et chantant: / Jeunes gens, bénissez le Seigneur / et vous prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Ayant mené sainte vie / et saintement l'ayant achevée, / après être restés longtemps cachés / de terre vous nous fûtes rendus / resplendissants plus que soleil de l'éclat / de vos miracles étonnants / pour les fidèles qui chantent: Prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Comme deux astres brillants / vous avez paru au firmament spirituel / de l'Eglise saintement, / et de vos miracles, saints Martyrs, / vous ne cessez d'illuminer la création / qui chante: Jeunes gens, bénissez, / et vous prêtres, louez le Christ, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Plus sainte que les Anges, tu enfantas, / ô Vierge toute-sainte, le Saint des saints / devenu ce que nous sommes en son amour, / sans confondre les natures, un mortel, / pour sauver ceux qui chantent sans répit: / Jeunes gens, bénissez le Seigneur / et vous prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Voyez, comme il est bon, comme il est doux / et salutaire, disait David autrefois, / d'habiter ensemble dans l'Esprit, / de lutter contre le Diable et d'en être vainqueurs / pour des frères saints que nous disons bienheureux.
Dans la grâce, les beaux yeux de l'Eglise, c'est vous, / qu'on priva de lumière de cruelle façon, / mais avant la mort comme au-delà de votre fin / vous les avez ouverts sur la gloire du Bienfaiteur universel, / Flore et Laure, admirables martyrs.
Le Christ, comme il l'avait d'avance annoncé, / révéla par des signes et des prodiges éclatants, / impassibles Martyrs, la sépulture de vos corps / au lieu où ils gisaient saintement et répandaient / un parfum de bonne odeur et la splendeur des guérisons.
Flore et Laure, ces deux martyrs victorieux / qui nous portent vraiment la divine clarté, / se tenant au ciel près de la sainte Trinité, / puissent-ils implorer la délivrance de nos fautes et du malheur / pour nous fidèles qui célébrons sur terre leur mémoire sacrée!
Ta conception, pure Mère, nous inspire l'effroi; / car celui devant qui tremblent les célestes armées, le Verbe de Dieu, / merveilleusement tu l'enfantas sur terre en son incarnation, / demeurant vierge comme avant; c'est pourquoi / de cœur et de lèvres te reconnaissant pour la Mère de Dieu, nous te magnifions.

Exapostilaire (t. 3)
Au contact de vos saintes reliques, Bienheureux, / nous, les fidèles, nous sentons fortifiés; / Flore et Laure, grands martyrs, en présence du Seigneur / faites mémoire de nous tous / qui célébrons votre mémoire rayonnante de clarté.
Les Apôtres, portés sur les nuées, / tous ensemble se sont réunis / pour ensevelir dignement la Mère du Seigneur, / le Sauveur lui-même étant présent / et tous ses Anges par myriades l'escortant.

Apostiches, t. 2
Réjouis-toi, Gethsémani, / toi le temple divin / de l'unique Mère de Dieu, / où reposa la Reine de l'univers.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
La Mère de Dieu, / la seule bénie par-dessus tout, / dans la gloire est transférée / depuis la terre jusqu'aux cieux.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
Chantez tous, célestes chœurs: / la Vierge Mère en effet merveilleusement s'est transférée / depuis la terre jusqu'aux cieux.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Vierge toute-sainte, immaculée, / avec la multitude des Anges dans le ciel / et sur terre l'ensemble des humains / nous célébrons ta bien-heureuse Dormition, / car tu fus la Mère du Créateur / de toutes choses, le Christ notre Dieu; / ne cesse pas de l'implorer / pour nous qui t'en supplions / et mettons en toi notre espérance après Dieu, / divine Mère inépousée, toute-digne de nos chants.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

19 AOÛT
Mémoire des saints martyrs André, le chef d'armée, et ses deux mille cinq cent quatre-vingt-treize compagnons.


VÊPRES

Lucernaire, t. 6
Nous souvenant des paroles de Gabriel, / nous t'adressons la salutation angélique: / Vierge pure et Mère du Seigneur, / toi qui es passée près de lui, / souviens-toi aussi de ceux qui chantent pour ton nom.
L'infinie Sagesse de Dieu / a bâti en toi, divine Mère, / sa demeure dans l'Esprit saint / et t'a fait passer maintenant / vers les tabernacles immatériels, Toute-digne de nos chants.
Je viens à toi suppliant, / Mère du Dieu de l'univers: / délivre-moi de toute épreuve; / divine Génitrice réunie à ton Fils, / sauve et protège le peuple chrétien.
t. 1
Modèle de courage, tu le fus, / encourageant l'armée de tes soldats / à descendre sur le stade pour lutter / à la suite de leur chef, bienheureux martyr André; / sans cesse tu fais jaillir sur les fidèles / le flot des guérisons, / toi qui as reçu la grâce du ciel.
Doué de ce courage que signifie ton nom, / corps à corps tu l'emportas sur l'ennemi / et comme un autre Pharaon, avec toute son armée, / tu le fis périr englouti sous les flots de ton sang; / à présent supplie le Christ, / Martyr admirable, d'accorder / à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Sous l'armure invincible de la Croix, / pour cuirasse et bouclier prenant la foi, / tu inspiras la crainte aux ennemis / et tu mis en fuite leurs puissantes armées; / à présent supplie le Christ, / bienheureux Martyr, d'accorder / à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Vierge Mère de Dieu, / lorsque tu allas rejoindre celui / qui fut mis au monde par toi d'ineffable façon, / il y avait Jacques, premier hiérarque et frère du Seigneur, / Pierre le vénérable et souverain coryphée des Théologiens / et tout le chœur des Apôtres divins; / en des hymnes de théologie explicite / ils chantaient le divin mystère de l'Economie du Christ notre Dieu; / et tandis qu'ils mettaient ton corps au tombeau, / ce corps porteur de Dieu et source de vie, / ils étaient dans la joie, Vierge toute-digne de nos chants. / Au-dessus d'eux les très-saintes et vénérables Puissances des cieux, / admirant la merveille et courbées de respect, / se disaient mutuellement: / Elevez les portes et recevez / celle qui enfanta le Créateur de la terre et du ciel; / glorifions et chantons l'auguste corps plein de sainteté / qui porta le Seigneur invisible pour nous! / C'est pourquoi, dans la célébration de ta mémoire, nous crions, / Vierge toute-digne de nos chants: / Relève le front des chrétiens / et sauve nos âmes.

Apostiches, t. 2
Portes des cieux, ouvrez-vous: / voici qu'en effet / survient par son trépas / la Vierge toute-pure, la Mère du Très-Haut.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
De merveilleuse façon / le chœur des Disciples se réunit / depuis les confins de l'univers / pour ensevelir ton corps immaculé.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
Réjouis-toi, nouvelle Sion: / avec gloire ton Roi est venu / dans la forme transfigurée / que possède l'Homme-Dieu.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 5
Venez, tous les amis de la fête, / venez et formons des chœurs, / venez et faisons retentir l'Eglise de nos chants / en l'honneur de la déposition de l'arche de Dieu. / En ce jour en effet le ciel ouvre son sein / pour recevoir la Mère de celui que l'univers ne peut cerner; / et la terre, laissant aller la Source de la Vie, / se pare de splendeur / et reçoit la bénédiction du Seigneur. / Les Anges et les Apôtres en chœur / regardent comme passe de la vie à la vie / celle qui enfanta le Prince de la vie. / Tous ensemble prosternons-nous devant elle et disons: / Ô notre Dame, n'oublie pas / les familiers de ta propre maison / qui célèbrent avec foi ta très-sainte Dormition.

Tropaire, t. 5
Laissant la gloire des honneurs terrestres, tu héritas le royaume des cieux; / et sous les flots du sang que tu versas / tu as orné ta couronne immortelle de joyaux très précieux; / au Christ tu amenas une armée de martyrs; / avec les Anges dans la lumière sans couchant / tu as trouvé le Soleil sans déclin, le Christ; / sans cesse avec tes compagnons, saint André, supplie-le / pour qu'à nos âmes il accorde le salut.
t. 1
Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, / dans ta Dormition tu n'as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu: / tu as rejoint la Source de la vie, / toi qui conçus le Dieu vivant / et qui de la mort délivres nos âmes par tes prières.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Les armées des Anges, voyant ton trépas, / sainte Mère de Dieu, / pure, bénie, toute-digne de nos chants, / et suivant le dessein de ton Fils / ayant réuni les Disciples au grand complet, / dans l'allégresse portèrent ton corps au Paradis, / chantant le Christ qui pour les siècles est la Source de vie.

Cathisme II, t. 4
Entre les mains de celui qui / a reçu de toi l'humanité pour nous / ayant remis ton âme comme à ton Dieu, ton Créateur, / c'est vers la vie éternelle que tu passas; / bienheureuse nous te disons dans notre foi, / seule Vierge pure, immaculée, / et tous ensemble à haute voix / te reconnaissant comme Mère de Dieu, / nous te prions d'intercéder / auprès du Christ vers lequel tu es passée, / pour qu'il accorde à nos âmes le salut.

Canon II de la fête; puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Par des hymnes je t'acclame, André, chef d'année. Joseph.

Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Puisque je dois chanter / ta sainte festivité, / illumine mon âme des clartés de l'Esprit saint / et dissipe l'obscurité / de mon ignorance, glorieux Martyr.
Bienheureux, tu as acquis / le trésor éclatant des Martyrs / en écrasant le Séducteur / dans ta vaillance et par force divine triomphant, / martyr André au grand renom.
Ayant mortifié les pensées terrestres, / Martyr aux multiples combats, / tu as suivi vaillamment / le Verbe qui mourut pour toi / et par ta mort tu as rejoint l'impérissable vie.
Celui qui par extrême bonté, / Toute-pure, s'incarna de toi / pour le salut de tout croyant, / en deux natures nous savons / qu'il est homme et Dieu à la fois.

Ode 3
« Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
Sous la voile de la Croix / ayant franchi l'océan des épreuves, glorieux Martyr, / tu engloutis les ennemis sous les flots de ton sang.
Toi qui surmontas en vainqueur / les pièges et les obstacles du Mauvais, / tu as trouvé la gloire, Martyr excellent.
Paré d'une couronne au bel aspect, / Martyr, en compagnie des élus / tu exultes en présence du Christ.
Tu as mis au monde le Seigneur de l'univers / qui nous sauve de la tyrannie de l'Ennemi, / virginale Epouse de Dieu.

Kondakion, t. 2
En prière constante devant le Seigneur, / comme un astre précédant le Soleil, / tu contemples, selon ton désir, le céleste trésor / dans l'ineffable joie dont ton âme est comblée; / et tu chantes dans les siècles sans fin / pour le Roi immortel que louent sans cesse les Anges dans le ciel. / André, vénérable chef d'armée, / avec eux ne cesse pas de prier pour nous tous.

Cathisme, t. 1
Par ton courage ayant fortifié ton âme, saint Martyr, / tu as détruit l'audace impuissante de l'Ennemi; / plein d'allégresse tu as combattu / et tu fus agréable au Seigneur; / nous tous, nous célébrons ta mémoire sacrée, / bienheureux André, dans la joie de nos cœurs.
Pour ensevelir ton corps immaculé, / Mère de Dieu toute-digne de nos chants, / fut réuni de merveilleuse façon / le vénérable chœur des Apôtres divins; / avec eux chantèrent aussi les Anges si nombreux / en l'honneur de ton passage vers les cieux / que nous célébrons dans la foi.

Ode 4
« Te voyant suspendu à la croix, / toi, le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
L'Eglise qui possède en toi, / saint Martyr, un très solide rempart / échappe aux coups de l'ennemi / et demeurant inébranlable s'écrie: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
L'affermissant par ton exemple divin / en chef d'armée, Bienheureux, / tu exhortas la phalange des Martyrs / à n'épargner aucunement / un corps destiné à périr.
Armé de ton courage comme d'une épée / et comme glaive à deux tranchants, / bienheureux André, portant la sainte croix, / tu fis disparaître l'ennemi / en intrépide chef d'armée.
En toi nous célébrons / l'invincible athlète, le champion de la foi, / l'héritier de la splendeur céleste / et la source d'où jaillit / un flot de guérisons pour les malades.
De toutes langues, Vierge immaculée, / nous te célébrons, fierté des Martyrs, / toi le salut de tout croyant / qui mis au monde notre Dieu, / conservant sans faille ta virginité.

Ode 5
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Dans la vaillance que signifie ton nom, / bienheureux André, tu as chassé les ennemis / et tu les as complètement anéantis.
Chaque jour tu répands à flots sur les fidèles, / Martyr illustre, les guérisons salutaires / du trésor de grâces qui te vient de l'Esprit.
Par toute la terre s'est répandu / le renom de tes miracles, Bien-heureux, / et par divine grâce ton éclat de Témoin.
L'ennemi a déposé les armes pour finir, / Mère de Dieu, car tu as enfanté celui / qui, percé d'une lance, a recréé l'humanité.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Par tes peines tu brisas / les aiguillons du Mal / et tu passas sans peine vers la vie / plein d'allégresse, martyr André, / commandant en chef la phalange sainte des Témoins.
Au prix d'un peu de sang, / Bienheureux, tu as acquis / la splendeur qui dure dans l'éternité, / l'allégresse qui n'aura jamais de fin / et la lumière sans couchant.
Avec toi, Martyr, a combattu / une armée nombreuse de soldats / que les Anges ont accueillis dans leurs chœurs / pour se réjouir dignement avec toi / en présence du Seigneur de l'univers.
Divine Génitrice, tu as enfanté / ineffablement le Fils coéternel / devenu semblable aux hommes sans qu'on puisse l'expliquer: / supplie-le de délivrer / de tout danger tes serviteurs.

Kondakion, t. 2
La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d'intercéder pour nous / et dont la protection ne pouvait cesser d'être notre espérance / ne se laissa vaincre par la mort ni le tombeau, / puisqu'elle est la Mère de la Vie et qu'elle a rejoint la Source de la vie: / celui qui demeura dans son sein virginal.

Synaxaire
Le 19 Août, mémoire du saint mégalomartyr André, le chef d'armée, et de ses deux mille cinq cent quatre-vingt-treize compagnons.
D'un si grand nombre d'hommes la terre jonchée
forme un immense lac sous le flot de leur sang
pour celui qui jadis a formé l'océan.
Saint André le dix-neuf eut la tête tranchée.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.

Ode 7
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Le sang que tu versas, Martyr, a fait jaillir / la source guérissant toute douleur / pour les malades s'approchant de toi / dans la sûreté de leur foi.
Saint Martyr, tu menas au Verbe / tout un peuple de témoins qui hérita par le sang / de la vie éternelle; avec eux / prie pour nous le Christ notre Dieu.
Dans ton sang tu empourpras / le manteau que tu as revêtu / pour régner avec le Roi de tous, / saint Martyr portant couronne de vainqueur.
Vierge qui as déifié clairement les hommes / par ton merveilleux enfantement divin / lorsqu'ineffablement tu donnas un corps à Dieu, / tu es bénie parmi les femmes, Tout-immaculée.

Ode 8
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Tu supportas l'assaut de lions féroces, / Martyr illustre, en un combat serré, / par divine force tu abaissas / l'orgueil impie des tyrans / et montas vainqueur vers le ciel en t'écriant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Saint Martyr, tu méritas de voir / la splendeur des Saints et d'habiter / le séjour de l'allégresse, ayant mené / le bon combat que sous le glaive tu achevas / et maintenant tu chantes dans la joie: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
En accourant au temple du Martyr, / c'est la lumière que nous obtenons; / au contact de ses reliques sacrées, / près de sa châsse nous trouvons / la grâce sanctifiante, et nous chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Vierge sainte qui as enfanté / le Dieu plus saint que tous les Saints / que les Martyrs ont confessé sur le stade, / envoie sur nous lumière et sainteté / lorsque nous chantons: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Voici que brille la mémoire lumineuse du Martyr / chassant l'obscurité des noirs démons / et répandant sa clarté sur tout fidèle; / célébrant cette fête dans la joie, / à juste titre disons-le bienheureux.
Tel un grand soleil tu as paru, / martyr André, parmi tes compagnons / que tu menas par tes paroles / vers la clarté sans soir de la splendeur des cieux; / avec eux nous, les fidèles, te disons bienheureux.
Toi dont les prodiges éclatants / illuminent entièrement la création, / toi le martyr inébranlable et couronné, / colonne de l'Eglise et force des croyants, / saint André, nous te disons bienheureux.
Dans le pré des victorieux Martyrs / comme une rose tu fleuris, / exhalant mystiquement ton doux parfum / pour réjouir l'ensemble des croyants / et chasser les miasmes de l'erreur par grâce de Dieu.
Toi qui portes dans tes bras le Christ / dont la volonté soutient l'univers, / notre Dame, supplie-le de m'arracher / à la main de l'adversaire, moi qui sans répit / te magnifie dans la vraie foi.

Exapostilaire (t. 2)
André, l'illustre général et martyr, / par grâce divine de la Croix / renversa l'impuissante audace du tyran / et reçut la couronne de gloire dans le ciel; / avec lui brille aussi l'armée divine des Martyrs, / phalange porteuse de trophées, / infrangible colonne, invincible secours; / célébrant leur mémoire dans la joie, nous chantons le Christ notre Dieu.
t. 3
Au roulement du tonnerre, sur les nuées, / le Sauveur envoie ses Apôtres ensevelir / avec tendresse la Mère qui l'enfanta; / et lui-même il descend avec ses Anges l'escortant.

Apostiches, t. 2
Mystères surnaturels que les tiens! / Comme Mère de Dieu, en effet, / pure et divine Mère, c'est vers lui / qu'à présent tu t'en vas de brillante façon.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
Echelle vers les cieux / est vraiment le tombeau / de la Vierge Mère de Dieu / pour y mener les fidèles qui la glorifient toujours.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
Lorsque de terre tu passas / vers le Fils né de toi, / les Apôtres, portés sur les nuées, / vinrent ensevelir, ô Vierge, ton corps.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Tous ensemble, nous mortels, / avec les Anges incorporels / accourons de tout cœur / vers le sépulcre de la Mère qui enfanta / l'Auteur divin de l'entière création.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

20 AOÛT
Mémoire du saint prophète Samuel.


VÊPRES

Lucernaire, t. 5
Lorsqu'à celui qui pour nous / assuma notre nature de tes entrailles immaculées / il a plu de te faire passer de ce monde vers lui / et d'accueillir auprès de lui ta pureté, / il rassembla ses propres Disciples sur les nuées / avec mission de t'ensevelir et d'assister à ton départ; / comblés de grâce en te voyant, ô Vierge, saintement / ils se prosternèrent, s'écriant dans la foi: / Réjouis-toi qui mis au monde la grâce du salut.
Comment avez-vous su que je quitte mon corps? / disait aux saints Disciples la pure Mère de Dieu; / mes enfants, quel est ce spectacle étonnant? / Ils répondirent: Soudain sur les nuées / nous fûmes emportés et nous voici, Tabernacle divin, / pour nous prosterner devant toi comme devant le trône de feu, / contempler ton glorieux passage vers Dieu / et t'ensevelir de nos mains, toi la demeure très-sainte du Seigneur / qui fis trouver la grâce du salut au monde.
Entourant ton lit funèbre, les Disciples du Sauveur / pour obéir à la nature te portèrent au tombeau, / Toute-sainte, chantant pour toi cette hymne d'adieu: / Réjouis-toi, Vierge pure, disaient-ils, / palais divin et prompt secours des humains, / réjouis-toi, char enflammé qui transportes notre Dieu; / élève-toi, passe vers les monts éternels, / demeure de la gloire, habite les demeures divines à présent, / pour les fidèles demandant la paix et la grâce du salut.
t. 4
La mère qui t'enfanta / et t'obtint comme un fruit / résultant de sa prière, Samuel, / tel un agréable don te consacra / pour te remettre, selon son vœu, / de ses bras maternels au divin Bienfaiteur; / aussi la grâce de l'Esprit que ton âme abrita / te fit exceller en sagesse et croître en vertu.
Comme prêtre consacré par l'onction / et d'un prophète possédant le pouvoir, / tu vois d'avance ce qui est sur le point d'arriver; / sur l'ordre de Dieu tu consacres les rois / et révèles les choses de l'avenir, / jugeant le peuple d'Israël avec justice / qui prévarique sans cesse et s'éloigne du Seigneur, / admirable porteur-de-Dieu, bienheureux Samuel.
Ce n'est plus en énigmes à présent / ni de manière confuse comme autrefois, / mais face à face que tu vois, Samuel, / celui qui fut l'objet de ton désir, / ayant quitté la chair, ses ombres et son poids / pour atteindre les cieux dans la joie, / toi l'égal des Prophètes, vénérable Voyant, / confident des Justes, compagnon des Anges dans le ciel.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Pour ton immortelle Dormition, / Mère de Dieu et de la Vie, / les nuées portèrent les Apôtres dans les airs; / eux qui étaient dispersés dans l'univers, / ils furent rassemblés en un seul chœur / auprès de ton corps immaculé / et l'ensevelirent avec respect, / chantant mélodieusement les paroles de Gabriel: / Réjouis-toi, Pleine de grâce, / Vierge Mère inépousée, / le Seigneur est avec toi. / Avec eux intercède auprès de ton Fils et notre Dieu, / pour qu'il sauve nos âmes.

Apostiches, t. 2
En cortège accompagnant / ton corps porteur de Dieu, / les Disciples divins / dans leurs hymnes chantaient: / Notre Dame, où vas-tu maintenant?
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
Venez, formons un chœur, / nous les mortels, pour chanter / une hymne d'adieu / en l'honneur du transfert / de sa Mère vers Dieu.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
Elevez vos frontons, / portes des cieux, en voyant / la Porte du Très-Haut / s'avancer dans la gloire / vers son Fils, le Seigneur.
Gloire au Père ... Maintenant …
Ô Vierge, la terre qui t'ensevelit fut bénie / lorsque tu mourus par loi de nature, / et l'air fut sanctifié / lorsque tu montas de merveilleuse façon.

Tropaire, t. 2
Célébrant, Seigneur, la mémoire de ton prophète Samuel, / par ses prières, / nous t'en supplions, sauve nos âmes.
t. 1
Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, / dans ta Dormition tu n'as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu: / tu as rejoint la Source de la vie, / toi qui conçus le Dieu vivant / et qui de la mort délivres nos âmes par tes prières.

MATINES

Cathisme I, t. 3
De ce monde corruptible transférée / vers le Paradis céleste, / ton âme toute-pure, ce tabernacle spirituel, / Vierge sainte, exulte de joie, / tandis que le Seigneur a fait justice des impies / qui tentèrent d'outrager tes restes mortels; / aussi en compagnie des saints Apôtres nous chantons: / Réjouis-toi, ô Pleine de grâce.

Cathisme II, t. 4
Entre les mains de celui qui / a reçu de toi pour nous l'humanité / ayant remis ton âme comme à ton Dieu, ton Créateur, / c'est vers la vie éternelle que tu passas; / bienheureuse nous te disons dans notre foi, / seule Vierge pure, immaculée, / et tous ensemble à haute voix / te reconnaissant comme Mère de Dieu, / nous te prions d'intercéder / auprès du Christ vers lequel tu es passée, / pour qu'il accorde à nos âmes le salut.

Canon l de la fête; puis ce canon du Prophète, avec l'acrostiche: Du voyant Samuel je célèbre la gloire. Joseph.

Ode 1, t. 4
« Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t'en prie, / dans l'océan d'impassibilité, / toi qu'une Vierge a enfanté, / afin que sur le tambourin / par la mortification de mon corps / je te chante l'hymne de victoire. »
Toi que la Stérile a fait pousser, / fais croître l'abondance des vertus / par tes prières, Samuel, / en mon âme stérile je t'en prie / afin que par des hymnes sacrées / je puisse célébrer / ta lumineuse festivité.
Celui qui fit s'ouvrir jadis / le sein stérile de Sara / exauce la prière d'Anne clairement; / et par sa grâce ayant rendu / la Stérile porteuse d'enfant, / Samuel, a bien voulu / te faire naître comme un astre de son sein.
Bienheureux, ayant grandi / sous le vêtement sacré / et l'âme illuminée / par les rayons mystiques de l'Esprit, / à tout mystère tu fus initié / et comme un Ange tu servais / le Seigneur tout-puissant.
Celui qui est avec le Père / antérieur aux siècles comme Fils, / Vierge pure, vers la fin des temps / prenant chair est devenu / ton propre Fils pour adopter / comme fils de Dieu par la foi / tous ceux que l'Adversaire avait asservis.

Ode 3
« Ce n'est pas en la Sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Attaché profondément à Dieu, / tu fus aimé de lui, Prophète glorieux / paré de la divine raison / dans le charme de ta pure vertu.
Sur terre ayant mené / la vie des Anges, bienheureux Samuel, / tu les eus pour interlocuteurs, / pour t'enseigner ce qui dépasse notre esprit.
Au regard de ton âme saintement / ayant permis de s'éclairer, / tu vis comme présent ce qui était lointain, / bienheureux Prophète du Seigneur tout-puissant.
De toi s'est avancé Jésus, / le Christ, ayant pris corps; / assumant la chair, il nous a déifiés: / comme sa Mère nous te glorifions.

Kondakion, t. 8
Comme un don précieux tu fus offert à Dieu avant ta conception, / Bienheureux, et dès l'enfance comme un Ange le servant, / tu fus jugé digne de prédire l'avenir; / c'est pourquoi nous te disons: Réjouis-toi, / grand prêtre et prophète de Dieu, Samuel.

Cathisme, t. 3
Nourri par les préceptes de la Loi / et l'onction précieuse ayant coulé sur ton front, / tu excellas dans le sacerdoce comme Aaron / et, ton cœur illuminé par l'Esprit, / tu vis comme présent ce qui était lointain. / Prophète sacré, prie le Christ notre Dieu / d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
En ton enfantement, virginale fut ta conception, / incorruptible fut ton corps en ta Dormition; / de merveille en merveille, Mère de Dieu, tu es passée: / sans connaître d'homme, comment la Vierge nourrit-elle un enfant / et comment la divine Mère connut-elle la mort? / Pleine de grâce, nous te chantons avec les Anges: Réjouis-toi.

Ode 4
« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Puisque tu étais paré / saintement d'une vie exemplaire, / il te fut confié / de publier les lois de Dieu / pour Israël qui les transgressait / et courrouçait sans cesse / le Seigneur compatissant.
Pour l'impiété de ses fils / Héli fut condamné / et par un juste jugement / il fut exclu du service divin; / mais pour son âme sans détours / Samuel en fut chargé / comme obéissant au Dieu qui l'appelait.
Présidant avec bonheur / aux jugements selon la loi, / comme jadis Aaron / tu servis le Roi de tous; / et selon les règles tu lui présentas / des sacrifices préfigurant / l’immolation salutaire du Christ.
Pour ton peuple, Samuel, / qui dans sa folie n'observait pas / les divins commandements / du Roi de l'univers, / comme il le demandait, tu consacras / par volonté divine un roi / qui outragea son magnanime dessein.
Celui qui sans quitter / le sein du Père a bien voulu / reposer, ô Vierge, sur ton sein / comme un enfant nouveau-né / afin de rappeler vers lui / nos âmes égarées, nous lui chantons: / Gloire à ta puissance, Seigneur.

Ode 5
« Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui la nuit veillons devant toi, / Fils unique et divin Reflet de la paternelle splendeur, / Ami des hommes, nous te célébrons. »
Initié à la sagesse par l'Esprit divin, / dès l'enfance tu fus mis au service de Dieu; / et par l'huile de l'onction tu consacras des rois / dans la grâce, Prophète illustre, par divine instigation.
A Saül l'indocile qui persévérait / dans sa bizarre inconstance tu as prédit, / bienheureux Samuel, la décision de Dieu / et l'abandon manifeste de l'Esprit divin.
Vivant constamment dans l'innocence, / tu dénonças la perverse inconstance d'Israël, / corrigeant au grand jour ses errements / comme vrai prophète et prêtre divin.
Pour être avec nous, le Sauveur / par amour a pris un corps de tes entrailles / de manière ineffable, Tout-immaculée, / et celui qui nous aime s'est révélé homme et Dieu.

Ode 6
« Le prophète Jonas dans le ventre du poisson / préfigura les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
Ta parole, par grâce du Verbe sanctifiée, / annonçait comme proche ce qui était lointain, / prophète Samuel, / demeure divine de l'Esprit.
Rendu sublime par l'action et la contemplation, / comme prêtre du Dieu tout-puissant / tu purifiais le peuple, Prophète digne d'admiration, / par un culte conforme à la Loi.
Inutile devint Saül le transgresseur / et Dieu t'ordonna, prophète Samuel, / à sa place de sacrer par l'onction / le doux et humble David.
Eve fut délivrée de ses douleurs / lorsque sans douleurs tu enfantas, / Vierge immaculée, le Christ notre Dieu / qui guérit nos douleurs et nos passions.

Kondakion, t. 2
La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d'intercéder pour nous / et dont la protection ne pouvait cesser d'être notre espérance / ne se laissa vaincre par la mort ni le tombeau, / puisqu'elle est la Mère de la Vie et qu'elle a rejoint la Source de la vie: / celui qui demeura dans son sein virginal.

Synaxaire
Le 20 Août, mémoire du saint et glorieux prophète Samuel.
Il ferme aussi les yeux, le voyant Samuel,
pour voir après sa mort la vivante lumière.
Le voyant du futur trouvant sa fin dernière
a mérité le vingt notre hommage annuel.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« A Babylone les trois Jeunes Gens, / considérant comme folie / l'ordre donné par le tyran, / au milieu des flammes te criaient, Seigneur: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
La mère qui t'enfanta, Bienheureux, / comme un don précieux te présenta / au Roi de tous, accomplissant son vœu / et chantant pour le Seigneur: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Toi qui te tenais dans le temple / et selon l'ordre d'Aaron / servais le Maître qui est aux cieux, / la grâce de Dieu t'illumina, / glorieux prophète Samuel.
Par tes oracles tu jugeais, / Bienheureux, le peuple d'Israël, / lui annonçant les jugements divins / et par tes prières incessantes détournant / tout mal qu'aurait pu faire l'ennemi.
Glorieux Prophète, purifiant ton cœur / de tout ce qui l'appesantit, / tu devins le clair miroir de l'Esprit, / chantant sans cesse: Seigneur, / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Toute-pure, tu parus inconsumée / bien qu'enfantant le feu de la divinité: / divine Génitrice, brûle donc / les broussailles de mes passions, / compatissante Vierge amie du bien.

Ode 8
« Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Paré du vêtement d'Aaron, / tu pénétrais dans le Saint des saints, / purifiant Israël, Prophète bienheureux, / par des sacrifices annonçant / l'immolation salutaire de l'Agneau.
En ton âme pure ayant reçu, / Samuel, les clartés de l'Esprit, / tel un prophète divin / tu annonçais l'avenir comme présent; / c'est pourquoi nous te chantons dans la foi.
C'est David qui fut élu / parmi les fils de Jessé, / comme tu l'as montré, Samuel, / en le sacrant par l'onction et t'écriant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Nous qui célébrons ta fête, Samuel, / compagnon des Justes, puissions-nous / par tes prières obtenir / le royaume céleste pour chanter: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Rends-moi digne de ta compassion, / compatissante Amie du bien; / des ténèbres extérieures sauve-moi / et de la géhenne, pour que dans la foi / je puisse te chanter avec amour.

Ode 9
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Debout comme officiant / devant le Maître notre Dieu, / dans le charme de ta pure vie, / Bienheureux, tu le servais, / recevant ses divines révélations / pour les annoncer au grand jour.
Dès le sein maternel tu apparus / comme un instrument de l'Esprit saint: / ayant grandi sous l'ornement sacré, / c'est dans l'humilité du cœur / et la perfection des sentiments / que tu servais Dieu, Prophète digne de nos chants.
Ta mémoire s'est levée sur nous / en ce jour comme un soleil, / de l'éclat de ses charismes abondants / illuminant les âmes t'honorant / et chassant loin de nous les noirs malheurs; / Porteur-de-Dieu, nous te magnifions.
Tu es monté vers les demeures de clarté / pour briller de plus d'éclat que le soleil; / là tu vois, Prophète inspiré / qui participes à la divinité, / ce que les Prophètes, les Apôtres et tous les Justes voient; / tous ensemble nous te disons bienheureux.
N'ayant pas connu la corruption, / tu as reçu dans ton sein / l'incorruptible Verbe de Dieu / qui par les souffrances de sa chair immaculée / sauve nos âmes souillées de tant de forfaits, / seule Vierge pure et sans péché.

Exapostilaire (t. 3)
Par des hymnes célébrons Samuel, / celui qui fut donné au Dieu très-haut / par son illustre mère dès avant sa conception; / chantons en lui le Prêtre et le Prophète qui consacre les rois.
Saints Apôtres du Christ revenus des confins de l'univers / pour vous réunir en ce lieu, / portez mon corps au jardin de Gethsémani / et le mettez dans le tombeau; / et toi mon Fils et mon Dieu, / reçois mon souffle et mon esprit.

Apostiches, t. 2
Lorsque tu passas de terre / vers le Fils né de toi, / les Apôtres, portés sur les nuées, / vinrent ensevelir, ô Vierge, ton corps.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
Mystères surnaturels que les tiens! / Comme Mère de Dieu, en effet, / pure et divine Mère, c'est vers lui / qu'à présent tu t'en vas de brillante façon.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
Tous les Disciples divins, / sur les nuées rassemblez-vous / en hâte pour ensevelir le corps / de la seule Mère qui fut porteuse de Dieu.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Tous ensemble, nous mortels, / avec les Anges incorporels, / accourons de tout cœur / vers le sépulcre de la Mère qui enfanta / l'Auteur divin de l'entière création.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

21 AOÛT
Mémoire du saint apôtre Thaddée et de la sainte martyre Bassa.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Thaddée, bienheureux apôtre du Seigneur, / au contact de la suprême Clarté / tu devins lumière à ton tour par divine communion; / dissipant la nuit des multiples faux dieux, / tu menas les âmes au Tout-puissant; / aussi dans l'allégresse célébrant ton souvenir / dont le faste répand son éclat sur nous, / nous glorifions le Christ notre Dieu.
Thaddée, bienheureux apôtre du Seigneur, / après la divine et lumineuse Résurrection / et l'Ascension très-sainte du Christ vers les cieux, / tu reçus la mission de prêcher / le divin message en Edesse, ta cité; / et là par tes paroles et tes miracles tu affermis / dans la vérité de la foi / le chef Abgar et tous ceux de sa contrée.
Thaddée, bienheureux apôtre du Seigneur, / ton divin contact permettait / aux aveugles de voir, aux boiteux de marcher, / aux malades de recouvrer la santé, / aux paralytiques de se redresser, / aux non-initiés de connaître le salut; / car tu étais comblé de charismes par l'Esprit créateur; / c'est pourquoi, Bienheureux, nous te chantons dans nos hymnes.
t. 4
Illustre martyre Bassa, / désireuse de lutter pour le Christ, / avec courage tu supportas maints tourments; / aussi es-tu passée vers la vie sans peine, / vers la clarté sans soir, la brillante joie / et la jouissance éternelle de Dieu; / c'est pourquoi nous te disons bienheureuse et célébrons, / victorieuse Martyre, ta sainte fête en ce jour.
Après tant de supplices variés, / lorsqu'en mer tu fus jetée, / le Sauveur de l'univers, notre Dieu, / te sauva par son divin pouvoir, / toi qui écrasas la force de l'Ennemi, / Martyre aux multiples combats; / alors tu illuminas le cœur des croyants / par tes prodiges qui dépassent nos esprits.
Comme un oiseau sur la ramée / fait entendre son chant gracieux, / dans le bois des splendides combats / tu appelas tes aimables petits / pour échapper aux pièges du Séducteur; / avec eux tu es allée demeurer, / admirable Bassa, dans les colombiers célestes / où tu intercèdes chaque jour pour nous.
Gloire au Père … Maintenant, t. 6
Venez, célébrons la Dormition universelle / de la Mère immaculée de notre Dieu; / en ce jour les Anges fêtent son transfert auprès de lui / et nous invitent à l'allégresse, nous mortels, / pour lui chanter inlassablement: / Réjouis-toi qui es transférée de terre / pour habiter les demeures des cieux; / réjouis-toi, Nuée légère qui réunis / les Disciples en un seul chœur; / réjouis-toi, notre espérance et protection; / tous ensemble, nous chrétiens, / de nos voix incessantes te disons bienheureuse.

Apostiches, t. 2
Le chœur des Disciples s'est réuni / depuis les confins de l'univers / avec les Anges pour ensevelir, / divine Mère, ton corps porteur de Dieu.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
Venez, tous les mortels, / avec les Anges en ce jour / formons un brillant chœur / pour la Dormition de la Mère de Dieu.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
Inaccessible fut ton corps / à la poussière du tombeau: / bien qu'il y fût déposé / pour suivre la nature et sa loi, / incorruptible il demeura toutefois.
Gloire au Père ... Maintenant ...
L'Epouse immaculée, / la Mère de celui en qui le Père s'est complu, / celle que Dieu avait prédestinée / à devenir l'habitation / de ses natures unies sans confusion, / en ce jour remet son âme pure au divin Créateur; / les Anges l'accueillent divinement / et vers la vie est transférée / celle qui est vraiment la Mère de la Vie, / le chandelier de l'inaccessible Clarté, / l'espérance de nos âmes et le salut des croyants.

Tropaire, t. 3
Saint apôtre Thaddée, / intercède auprès du Dieu de miséricorde, / pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
t. 1
Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, / dans ta Dormition tu n'as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu: / tu as rejoint la Source de la vie, / toi qui conçus le Dieu vivant / et qui de la mort délivres nos âmes par tes prières.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Vierge pure, nous célébrons ta Dormition / en ce jour où le Christ notre Dieu, / incarné grâce à toi, est venu / dans sa gloire ineffable recevoir ton esprit; / dans la gloire tu es passée vers lui, / sans quitter le monde, ô Mère de Dieu, / mais par tes prières protégeant les chantres de ton nom.

Cathisme II, t. 5
La multitude des Anges te glorifie; / le genre humain te chante dans la foi: / tu es passée de terre vers les cieux; / tu pries sans cesse ton Fils et ton Dieu / d'affranchir du péril les croyants / qui célèbrent, ô Vierge, ta sainte Dormition.

Canon II de la fête; puis le canon de l'Apôtre, avec l'acrostiche: Je chante Thaddée, le sage héraut de Dieu. Joseph; et celui de la Martyre, avec l'acrostiche: Bassa, je m'empresse d'honorer tes combats. Joseph.

Ode 1, t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »
Depuis le trône du Seigneur / accorde-moi tes lumières, Thaddée, / pour que je chante ta fête porteuse de clarté.
L'intemporelle et suprême Clarté / qui se laissa voir dans le temps parmi nous / t'envoya comme rayon pour éclairer le monde entier.
Te ceignant de puissance, Thaddée, / l'Invincible en sa force t'a donné le pouvoir / d'anéantir la puissance du Maudit.
Tu devins souveraine de toutes les créatures, ô Mère de Dieu, / pour avoir mis au monde d'ineffable façon / celui qui est leur Maître, Vierge toute-digne de nos chants.

« Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Implore le Seigneur pour qu'il m'accorde, / Bienheureuse, la clarté céleste / et la rémission de mes péchés funestes, / puisque je vais chanter ton illustre souvenir.
Tu n'as pas craint le décret des impies, / car ton âme était munie de la crainte de Dieu; / aussi tu affrontas avec courage / toute espèce de périls et de coups.
Avec tes trois fils tu supportas patiemment, / victorieuse Martyre, toutes sortes de tourments; / avec eux tu as tressé les couronnes d'immortalité, / glorifiant la très-sainte Trinité.
Tu as conçu le Verbe du Père, / Toute-sainte, sans connaître les douleurs maternelles; / de manière ineffable qui dépasse notre esprit / tu l'as mis au monde pour notre salut.

Ode 3
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Illuminant les peuples sous l'éclat de la divine grâce, / pour ceux qui se trouvaient dans les ténèbres du malheur / tu fus toi-même, illustre Apôtre, une pure clarté.
C'est la délivrance, la guérison, / que sur l'ordre de Dieu tu portas / au roi Abgar en allant près de lui.
En demeures de l'Esprit tout-puissant / tu transformas, sage Apôtre, les mortels / après avoir détruit les habitacles de l'erreur.
Les oracles des Prophètes, les ébauches de la Loi, / notre Dame, ont annoncé clairement, / Mère de Dieu, ton merveilleux enfantement.

« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Illustre Martyre, enflammée / par ta foi et ton désir chaleureux / de l'amour infini de Jésus Christ, / avec l'aide d'un Ange tu éteignis le feu / et tu embrasas le peuple dépourvu de jugement.
Bénie fut la lignée des cœurs droits, / illustre Bassa, qui de ton sein / ont resplendi puis combattu avec toi, / brisant la sombre opposition des impies / par l'inflexible fermeté de leur foi.
Ô mère qui l'emportas sur les lois / d'une nature qui passe, en t'unissant / à ce qui dépasse la condition commune! / Comment tu supportas de voir la mort injuste et multiforme / de ceux que tu avais nourris tant de foi que de lait?
De la mort que me valut la nourriture défendue / tu m'as sauvé, ô Vierge immaculée, / toi qui seule as enfanté la vie personnifiée; / aussi, comme il se doit, maintenant / nous te disons bienheureuse en tout temps.

Cathisme, t. 8
Au contact du Soleil spirituel tu en reçus les rayons mystiques / et devins comme un astre illuminant de ton éclat / l'ensemble de la terre et dissipant la sombre erreur; / c'est pourquoi, Bienheureux, nous célébrons fidèlement / ta mémoire sainte et porteuse de clarté / et nous unissons nos voix pour te chanter: / Saint apôtre Thaddée, prie le Christ notre Dieu / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
T'envolant sur les ailes de la divine foi, / comme une colombe en compagnie de tes enfants / tu as trouvé ton repos dans les nids immatériels, / après avoir combattu saintement, / compagne des Anges, victorieuse martyre Bassa, / et tu fais jaillir sur les malades des flots de guérisons; / célébrant ton souvenir comme il se doit, / nous t'honorons en glorifiant le Sauveur / et nous unissons nos voix pour te chanter: / Intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde le pardon de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Toi qui sans semence as conçu notre Dieu / et sans corruption l'as enfanté, une fois incarné, / tu revêtis nouvellement l'incorruptible condition de l'Esprit; / car, étant la Mère de la Vie et la Reine de l'univers, / ô Vierge, tu es passée vers la vie immatérielle; / c'est pourquoi tu t'es montrée à juste titre en vérité, / divine Mère toute-pure, comme la nuée / d'où jaillissent pour nous les ondes de la vie. / Intercède auprès de ton Fils et notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / aux fidèles se prosternant devant ta sainte Dormition.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
En la profondeur de ton esprit / tu accueillis les divines pensées, / saint apôtre Thaddée, / et les charismes de l'Esprit souverain.
Initié aux mystères divins, / bienheureux apôtre Thaddée, / tu illuminas les non-initiés, / pour qu'ils vénèrent la Trinité consubstantielle.
Dans les cœurs tu inscrivis, Bienheureux, / la loi divine, effaçant tout d'abord / les caractères des sans-Dieu / et les idoles des cultes païens.
Ayant enfanté le Créateur, / de toute créature tu as paru / la Souveraine; c'est pourquoi, / Mère de Dieu toujours-vierge, nous te glorifions.

Sans t'écarter de ton propos, / tu es allée te mesurer / avec le perfide Ennemi / et tu l'as englouti sous les flots de ton sang.
L'abîme qui t'accueillit dans son sein / condamnée à cette injuste mort / te respecta et te sauva / sur un ordre de Dieu, victorieuse Bassa.
En compagnie de tes illustres fils, / glorieuse Martyre, tu héritas / l'inébranlable royaume de Dieu, / les noces célestes et la lumière sans déclin.
Dans l'Esprit jadis Habacuc / a vu en toi la montagne non taillée / d'où le Seigneur Dieu est apparu, / ô Vierge, pour tous nous sauver.

Ode 5
« Toi qui fis briller jusqu'au bout de l'univers / sur la nuit de l'ignorance la connaissance de Dieu, / au matin éclaire-moi, Seigneur, / de ton amour pour les hommes. »
Portant sur toi, Bienheureux, / l'image divine du Seigneur, / tu es allé résider / auprès du roi Abgar en divin guérisseur.
Après la divine Ascension du Verbe / le saint apôtre Thomas, / sage Thaddée, t'envoie prêcher / la parole de Dieu à ceux qui l'attendaient.
Voyant disparaître les maladies / et les cœurs recevoir la guérison, / par ta sainte médiation / Abgar fut comblé de la divine clarté.
C'est le Verbe incarné / en deux natures, deux énergies, / que tu mis au monde, Vierge inépousée, / conservant sans faille ta parfaite virginité.

« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Illustre et bienheureux Agapios, / ayant eu soif de l'amour du Christ, / tu pris en haine le péché; / tu supportas avec constance / les souffrances provoquées par les bourreaux, / lorsque la peau fut arrachée de ton corps.
Bienheureux Théognios, / torturé sur la poitrine par les ongles de fer, / tu fus reconnu selon ton désir / plus pur encore par le Dieu de l'univers; / et tu montas dans la gloire vers lui / tout rayonnant de tes splendides combats.
Dans la sûreté de ta foi / supportant le martyre, très-sage Pistos, / tu étonnas les incroyants / et leurs cœurs privés de sens, / lorsque les os te furent rompus / et qu'on brisa les jointures de ton corps.
Après sa chute tu rappelas / la prime aïeule des vivants, / divine Mère, en enfantant / le rédempteur du monde, le Sauveur, / le Seigneur et Créateur; c'est pourquoi, / bénie entre les femmes, nous te glorifions dans la foi.

Ode 6
« Seigneur, tu as enfermé Jonas / tout seul dans le monstre marin / et moi qui suis enserré dans le filet de l'Ennemi, / comme Jonas sauve-moi de la mort. »
La lumière du saint Esprit, / demeurant dans ton cœur, apôtre Thaddée, / fit de toi un vrai flambeau pour le monde / qui dissipa les ténèbres de l'erreur.
Portant sur ta chair comme un bel ornement / les blessures salutaires du Christ, / tu sauvas les peuples de toute laideur / et tu montas vers l'allégresse des cieux.
Comme l'aurore tu parus, / nous montrant le Soleil de justice, Thaddée; / nous sommes devenus illuminés en lui, / nous les terrestres, fils de lumière grâce à lui.
Vierge pure, pour nous tu enfantas / le Verbe consubstantiel au Père en nouveau-né; / de la corruption c'est lui qui ramena / le genre humain vers sa première beauté.

« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
De fond en comble tu as détruit / les temples des dieux impurs et tu fondas / ton âme sur l'ineffable amour de Dieu; / des Anges alors tu partageas la condition, / victorieuse martyre Bassa.
Sublimes furent les combats, / Martyre, que tu menas pour le Christ, / sublimes aussi les récompenses reçues de lui: / la gloire immortelle, la demeure avec Dieu / et les délices qui jamais ne manqueront.
Comme autrefois Jonas de l'abîme marin, / par sa toute-puissance t'a sauvée, / Martyre illustre, notre Dieu / admirable en toi et chaque jour / glorifié en l'assemblée des Saints.
Vois mon esprit naufragé / sur l'océan de mes fautes, sous la houle du désespoir; / notre Dame, en la tendresse de ton cœur / tends vers moi ta main et sauve-moi / ô Vierge qui mis au monde le Sauveur.

Kondakion, t. 3
La joyeuse fête de l'Apôtre, la voici; / en ce jour allégrement célébrons-la; / aux fidèles qui le vénèrent il accorde en effet / le pardon de leurs fautes et la force de Dieu / en vertu du crédit qu'il possède auprès de lui / comme disciple de la grâce du Christ.

Ikos
Tous ensemble célébrons le Disciple du Christ, / vénérons le témoin oculaire du Verbe en ce jour; / au monde il a prêché l'Evangile sacré, / du gouffre de l'erreur il a repêché les nations; / leur montrant le chemin de la vérité, / il y mena les fidèles vers la patrie céleste; / et se tenant dans toute sa splendeur près du trône divin, / il accorde en abondance la lumière à qui l'honore de tout cœur / en vertu du crédit qu'il possède auprès de Dieu / comme disciple de la grâce du Christ.

Synaxaire
Le 21 Août, mémoire du saint apôtre Thaddée.
Thaddée, quelle autre couronne te tresserai-je
que de chanter en toi celui qui de ses yeux
vit le Verbe en disciple? Aux divins chœurs des cieux
Thaddée, quittant la vie, le vingt et un s'agrège.
Ce même jour, mémoire de la sainte martyre Bassa et de ses enfants Théognios, Agapios et Pistos.
De cette unique mère trois sont les enfants,
vers le glaive pourtant ils vont d'une seule âme.
Pour l'unir à ses fils, ô glaive, tu pourfends
Bassa le vingt et un sous le fil de ta lame.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« A Babylone les Jeunes Gens dans leur piété / n'adorèrent pas l'image d'or, / mais au milieu de la fournaise de feu / couverts de fraîche rosée, / ils entonnèrent un cantique, disant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Faisant des miracles en invoquant / le Seigneur réellement apparu dans un corps, / tu amenas les peuples et les cités, / illustre apôtre Thaddée, / à la sûre foi, pour qu'ils puissent chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Par le sel divin de tes savoureuses paroles / tu arrêtas la gangrène de l'impiété / et tu guéris les cœurs meurtris / par les flèches du serpent, / bienheureux Apôtre, en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Vers la sublime contemplation / tu t'élevas, rempli de l'Esprit saint, / divinement tu possédas comme un trésor / la parole du salut / et tu enseignas aux peuples à chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tombé sous les coups de ma propre pensée, / du milieu de mes actions scélérates / c'est vers toi que je me réfugie: / notre Dame, porte-moi ton secours, / accordant à ma pauvre âme la conversion, / pour que je puisse te glorifier.

« Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Saine et sauve ayant traversé / par la force divine la fournaise de feu, / dans l'ardeur de ton âme tu consumas / comme broussailles l'erreur, en t'écriant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Toi qui retins la fougue des lions / pour sauver dans la fosse ton prophète Daniel, / tu gardas des fauves ta martyre Bassa / qui te chantait, Seigneur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Illuminée par les clairs rayons de la Croix, / impassible, la glorieuse Bassa / traversa les ténèbres de l'erreur / et s'en alla vers la lumière en chantant: / Ô Christ notre Dieu, tu es béni.
Divine Epouse, romps les liens / si fort enchevêtrés de mes péchés, / toi qui enfantas de merveilleuse façon / le Dieu qui ôte le péché du monde, / Vierge bénie et sans cesse glorifiée.

Ode 8
« Devenus par ta grâce vainqueurs / du tyran et de la flamme, les Jeunes Gens / si fort attachés à tes commandements / s'écrièrent: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Comme un ciel racontant la gloire de Dieu / tu parus, saint apôtre Thaddée, / et vers la foi divine tu menas / les peuples s'écriant avec ferveur: / Bénissez le Seigneur, exaltez-le dans tous les siècles.
Par la puissance de l'Esprit / accordant la santé aux malades, / aux paralytiques la marche, aux aveugles la vue, / pour la ville d'Edesse tu devins un flambeau / que nous célébrons dans la foi, saint Thaddée.
Comme il se doit, nous glorifions Thaddée / qui par l'abondance de ses miracles a mené / tout un peuple de l'incroyance vers la foi, / sauvant ainsi de l'erreur des faux-dieux / les fidèles qui s'approchèrent de lui.
Les ombres de la loi ont disparu, / ô Vierge, quand tu mis au monde l'Auteur de la loi, / dont la grâce éclaire l'univers; / et moi qui ai suivi la loi du péché, / je t'en prie, supplie-le de me prendre en pitié.

« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Celui qui assuma notre faible nature / donna des ailes à ta faiblesse, martyre Bassa, / et te rendit plus forte que le feu, / l'eau, les fauves, les coutelas, / car dans la foi tu t'écriais: / Jeunes gens, bénissez le Seigneur, / et vous prêtres, louez-le, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Dans leur jeune ardeur ils ont lutté / et, pleins de courage, triomphé / de l'hostilité des ennemis / par leurs œuvres et leurs paroles, ces trois enfants / Théognios, Agapios et Pistos; / ayant reçu auprès de Dieu / la couronne des vainqueurs, / ils l'exaltent dans tous les siècles.
Comme un olivier florissant, / comme une vigne portant beaucoup de fruit, / Bassa, tu fis croître trois sarments: / avec eux tu as produit comme grappes la confession / d'où jaillit le témoignage comme un vin / qui réjouit les cœurs / des fidèles s'écriant: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Avec les Anges incorporels, / avec toute l'armée des Martyrs / vous tenant devant le trône de Dieu, / comblés de gloire, de grâce, de clarté, / illustres Martyrs, dissipez / les ténèbres de nos fautes au jour où nous fêtons / dans la foi votre auguste mémoire / porteuse de lumière et de charismes divins.
Le Verbe de Dieu qui a créé / selon son ordre les cieux / et la terre selon sa volonté, / puis façonna l'humanité / assuma dans ton sein notre chair / afin de rebâtir en lui / notre nature broyée par la ruse du serpent, / ô Vierge, lui le seul compatissant.

Ode 9
« Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu, / par toi nous avons trouvé le salut: / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
Voyant les divines récompenses de l'éternité, / en présence du sommet de tes désirs, / bienheureux apôtre Thaddée, / exulte d'allégresse et de joie.
Comme un cèdre, comme un cyprès, / illustre apôtre Thaddée, / tu t'es élevé bien haut par tes vertus, / embaumant le cœur de qui célèbre ton nom.
Dans la joie tu as rejoint, / bienheureux Disciple, les chœurs / des Apôtres, des Martyrs et des Incorporels: / pour notre salut intercède avec eux.
Ta mémoire illuminant / du riche éclat de tes dons / les âmes des croyants / nous stimule tous à ta louange, Thaddée.
Ô Vierge amie du bien, / sur mon âme mise à mal par le péché / veuille répandre tes bienfaits, / toi qui mis au monde le Verbe si bon.

« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Désireuse de voir en vérité / ce que l'œil des mortels n'a pas vu, / tu supportas vaillamment les peines de la chair, / rupture des membres, assaut des fauves, brûlure du feu et la houle des flots, / Bienheureuse illuminée de clarté immatérielle.
Comme une claire et brillante lune tu t'es levée, / conduisant dans la grâce le divin chœur / de ces astres lumineux qui sont issus de toi; / et maintenant, Porteuse-de-Dieu et vous tous, Bienheureux, / vous faites briller sur le monde votre clarté immatérielle.
Sur le roc de la patience ayant affermi / l'édifice de votre âme, Bienheureux, / sous tant d'épreuves vous n'avez pas branlé; / mais, ayant remporté la victoire avec le Christ, / avec lui vous avez mérité de régner pour toujours.
La pure tourterelle, la colombe amie de Dieu, / l'hirondelle accompagnée de ses petits / s'est envolée vers le ciel pour demeurer tout près de la divine majesté, / ayant échappé à l'hiver et aux pièges du démon: / c'est Bassa, que de tout cœur nous disons bienheureuse.
Admirable et pure Souveraine amie du bien / qui enfantas l'Ami des hommes, le Rédempteur, / par tes prières accorde-moi la rémission de mes péchés; / comble de bien mon âme malmenée par les pensées / et délivre-la des passions funestes.

Exapostilaire (t. 3)
En toi, divin prédicateur, saint apôtre Thaddée, / Edesse posséda son flambeau; / c'est là que tu prêchas le Verbe et son œuvre de salut, / tu baptisas Abgar et tous ceux de sa contrée / et tu en fis les adorateurs de la divine Trinité.
Les Apôtres, portés sur les nuées, / tous ensemble se sont réunis / pour ensevelir dignement la Mère du Seigneur, / le Sauveur lui-même étant présent / et tous ses Anges par myriades l'escortant.

Apostiches, t. 2
Vierge Mère de Dieu, / souviens-toi de tous ceux / qui t'implorent avec ferveur / et chantent de tout cœur ta sainte Dormition.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
Tous les Disciples, venez, / que chacun d'entre vous / en cette fête maintenant / chante à la Vierge son hymne d'adieu.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
Tous les Disciples divins, / sur les nuées rassemblez-vous / en hâte pour ensevelir le corps / de la seule Mère qui fut porteuse de Dieu.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Elevez vos frontons, / portes des cieux, en voyant / la Porte du Très-Haut / dans la gloire s'avancer / vers son Fils, le Seigneur.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

22 AOÛT
Mémoire du saint martyr Agathonice et de ses compagnons.

Ce même jour on chante l'office de saint Loup, à cause de la clôture de la fête de la Dormition le 23.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Recherchant la première beauté, / la splendeur qui dépasse tout esprit, / Agathonice, tu t'avanças joyeusement vers les nobles combats; / te mesurant avec l'ennemi, / tu l'as terrassé courageusement / et tressas brillamment ta couronne de vainqueur; / auprès de l'Ami des hommes désormais / tu intercèdes pour les chantres de ton nom.
Paré de la sagesse de Dieu, / tu fis jaillir la parole de vie, / corrigeant les insensés, reprenant les tyrans, / apaisant la tempête des multiples faux dieux, / donnant aux fidèles la force de demeurer / dans la grâce de Dieu; / c'est pourquoi, supportant les plus rudes tourments, / tu montas couronné vers le royaume d'en-haut.
Encore baigné de ton sang / répandu en ton ferme combat, / devant le Maître tu parus en victime de bonne odeur, / en sacrifice pur, en agréable don, / en offrande sainte, en hostie parfaite et immaculée; / par tes prières puisses-tu / garder l'entière Eglise du Christ, / martyr Agathonice, dans la paix.

Le bienheureux saint Loup / grâce à la chaleur de l'Esprit saint / fit cesser l'intense froidure des faux dieux; / tranché par le glaive, il fit jaillir des flots de guérisons / et sur les âmes consumées répandit la grâce comme rosée; / amis des martyrs, célébrons-le / comme intercesseur excellent / et comme fervent défenseur.
A l'abîme des eaux tu livras / les idoles des païens / et stupéfias ces hommes sans-Dieu / qui voyaient les merveilles accomplies / par ta foi, bienheureux Martyr; / au milieu d'eux tu reçus d'en haut la divine effusion, / tandis qu'en vrai martyr, en pur joyau, / en compagnie des Anges Dieu te magnifiait.
Essayant de t'abattre, les ennemis / l'un l'autre se sont déchirés, / et de même ils se blessèrent avec les flèches qu'ils te lançaient; / ils entaillèrent l'arbre, croyant te scier, / aveuglés qu'ils étaient, bienheureux Martyr; / car tu étais sous la garde du Seigneur / pour lequel tu avais choisi de souffrir, / compagnon des Anges qui intercèdes pour nous.
Gloire au Père, t. 1
Ton nom fut bien choisi, / éponyme des splendides vainqueurs, / Agathonice aux multiples combats; / transpercé en effet par l'amour de ton Dieu, / refusant l'erreur du tyran / et le mensonge des faux-dieux, / c'est vers meilleure vie / que tu es passé d'étonnante façon; / au jour de ton illustre souvenir, / grâce au crédit que tu possèdes auprès de Dieu, / intercède pour le salut de nos âmes.
Maintenant ...
Puisqu'aux Disciples il fut donné / de voir le Verbe et le servir, / de même il convenait qu'ils eussent la vision / de l'ultime mystère concernant sa Mère, sa Dormition selon la chair; / afin que de terre vers le ciel / ils n'aient pas vu seulement la montée du Sauveur, / mais soient également les témoins / du passage vers Dieu de la Mère qui l'enfanta; / aussi, par divine puissance transportés de tous lieux, / ils atteignirent Sion / pour escorter la Vierge surpassant les Chérubins, / qui se hâtait dans sa marche vers le ciel; / avec eux nous nous prosternons aussi / devant celle qui intercède pour nos âmes.

Apostiches, t. 2
Le chœur des Disciples est réuni / pour ensevelir la Mère de Dieu; / des confins de la terre ils sont venus / sur un signe du Seigneur tout-puissant.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
La Vierge reine, l'épouse de Dieu, / la gloire des élus, / le joyau de la virginité, / de ce monde passe vers son Fils.
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
De merveilleuse façon / le chœur des Disciples se réunit / depuis les confins de l'univers / pour ensevelir ton corps immaculé.
Gloire au Père, t. 8
Ayant reçu comme nom celui des trésors excellents, / toi-même comme un temple te consacras, / martyr Agathonice, au Roi de tout l'univers; / selon les règles ayant lutté dans les tourments, / tu renversas la puissance du terrible Bélial; / ayant remporté le trophée, la couronne du vainqueur, / au plus haut des cieux te voici devant Dieu; / ne cesse pas d'intercéder auprès de lui / pour ceux qui t'honorent, joyau des Martyrs.
Maintenant ...
En ce jour les chœurs des vierges en esprit / forment un cercle d'honneur / autour du lit funèbre de la Mère de Dieu; / les âmes des Justes et des Saints, / volant tout à l'entour, / viennent honorer la sainte Mère du Roi; / les premières portent en présent / au lieu de myrrhe leur propre virginité; / les autres, leurs vertus et leurs chants immatériels; / il convient en effet que la Mère de Dieu / comme une Reine soit entourée / par l'escorte royale et brillante des vertus. / Avec elles portant nous aussi / la pureté de notre vie, / allons ensevelir la Mère de notre Dieu, / en des hymnes et des cantiques spirituels / la disant bienheureuse à l'unisson de nos voix.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
t. 1
Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, / dans ta Dormition tu n'as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu: / tu as rejoint la Source de la vie, / toi qui conçus le Dieu vivant / et qui de la mort délivres nos âmes par tes prières.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Toi qui t'es montrée sur terre, / ô Vierge, plus vaste que les cieux / lorsqu'en la chair tu enfantas / le Créateur de l'univers, / vers ces mêmes cieux maintenant / depuis la terre tu es passée. / Les âmes des Justes, à cette vue, / et les chœurs des Anges, te contemplant, / comme à leur Reine t'adressent en tout temps / la louange qui t'est due. / Intercède sans cesse pour les chantres de ton nom.

Cathisme II, t. 4
Le chœur des Apôtres, sur terre dispersé, / s'est réuni en Sion / pour accompagner de terre vers le Très-Haut / la Mère de Dieu qui l'avait enfanté. / Les Puissances célestes ont accouru / pour exulter en esprit et chanter: / Que se réjouissent les cieux / en recevant la Mère de Dieu, / la Souveraine des créatures invisibles et de celles que l'on voit.

Canon l de la fête; puis le canon de saint Agathonice (t. 1), avec l'acrostiche: Il m'échoit de chanter les peines d'Agathonice. Joseph; et celui de saint Loup (t. 4), avec l'acrostiche: Je te chante, saint Loup, resplendissant martyr. Joseph.

Ode 1, t. 1
« Chantons tous une hymne de victoire / pour les merveilles de notre Dieu / qui de son bras puissant a sauvé Israël / en se couvrant de gloire. »
Mon âme mise à mal par les passions, / comble-la de biens, saint Martyr / qui fus l'excellent imitateur du bon Maître, / et donne-moi de bien parler pour glorifier ton souvenir.
Connu du Dieu qui connaît tout, / Martyr, tu as reçu divine inspiration / et tu prêchas aux peuples son incarnation / sans redouter la mort de la chair.
Ta parole a fait surgir les déchus, / tu leur fis prendre part à la Résurrection / ainsi qu'à la splendeur éternelle, / saint Martyr aux multiples combats.
Dépassant toute merveille, est apparue, / Ô Vierge, la merveille immense de ton enfantement: / sans confusion ni changement tu enfantas le Christ, / lorsqu'il s'est fait semblable à nous dans la chair.
t. 4
« Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t'en prie, / dans l'océan d'impassibilité, / toi qu'une Vierge a enfanté, / afin que sur le tambourin, / par la mortification de mon corps, / je te chante l'hymne de victoire. »
Pour que je chante brillamment / ton lumineux souvenir, / noble athlète, soldat du Christ, / sur mon âme verse les rayons / de cet éclat sans couchant / dont sans cesse tu resplendis / en présence de la divine clarté.
Avec courage tu t'avanças / pour mener la lutte des martyrs, / confessant très-sagement / le Dieu apparu sur terre / pour déifier le genre humain / et tu brisas les dieux des païens / par la puissance de l'Esprit.
Des eaux vivifiantes / ayant rempli ton cœur, / tel un fleuve divin / tu assèches les torrents de l'erreur / et tu irrigues dans la foi / les âmes des mortels, / pour qu'en elles croisse le fruit céleste.
Ô Vierge inépousée, / tu fis lever de ton sein, / telle une belle aurore, Jésus, / l'illumination de l'univers, / ce Dieu qui dissipa la nuit / des multiples dieux et fit briller / sur le monde sa lumière sans couchant.

Ode 3, t. 1
« Puisse mon cœur s'affermir / en ta volonté, Christ notre Dieu, / comme toi-même tu as affermi / sur les eaux le second ciel / et sur ses bases l'univers, / ô Seigneur tout-puissant! »
Perfidement l'insensé / espérait te dépouiller par flatterie; / mais son étrange calcul, / saint Martyr, se montra vain, / puisque tu étais fondé / sur le roc de la vraie foi.
Ayant franchi l'océan / des douleurs corporelles, / avec le Christ pour timonier, / Agathonice, victorieux martyr, / tu abordas dans la joie / au calme port du salut.
Que sur moi fondent en ce jour / les coupures, les torsions du corps: / je ne redoute ni le glaive ni le feu / ni l'eau bouillante des chaudrons / ni les fauves ni la mort! / s'écriait Agathonice en combattant.
Celui qui est infini par nature, / ô Vierge, en assumant / grâce à toi la condition humaine / s'est inscrit dans les limites de la chair / et se fit connaître à nous / en deux natures et volontés.
t. 4
« Puisque l'Eglise des nations / enfante en sa stérilité / et que s'est affaiblie / la synagogue aux nombreux enfants, / à celui qui fait des merveilles chantons: / Tu es saint, Seigneur notre Dieu. »
Invinciblement fortifié / par la puissance de l'Esprit, / vaillamment tu t'équipas / pour marcher vers les combats, / bienheureux saint Loup, et terrassas / l'effronterie du Séducteur.
Comprenant que tu te présentais / en témoin de la Passion du Christ, / le cruel persécuteur / espérait séduire ton esprit / par le moyen des flatteries, / mais le Maudit s'est bien trompé.
Comme une lyre qui vibrait / sous le plectre de l'Esprit, / en présence des tyrans / tu entonnas joyeusement / l'hymne de la connaissance de Dieu, / charmant ceux qui l'ouïrent dans la foi.
Le Dieu qui descendit loger / au milieu de toi comme il le sait, / Vierge pure, n'a pas fait bouger / les verrous de ta virginité / et tous il nous fonda / sur le roc inébranlable de la foi.

Kondakion, t. 1
Saint Martyr qui avais le bon renom en partage, / tu fis cesser la vénération des hommes pervers, / sans craindre toute espèce de châtiments; / c'est pourquoi tu héritas les biens éternels, / Agathonice, et tu fus digne d'obtenir / avec tes compagnons de lutte la couronne des cieux.

Ikos
Agathonice, prie le Dieu de bonté, / l'Ami des hommes, l'implorant / de répandre sur ma pauvre âme ses bienfaits, / de m'accorder la parole pour chanter dignement / les combats que tu soutins pour la foi / en Jésus Christ notre Dieu, / la façon dont tu observes de tous côtés, / saint Martyr, à la manière d'un pasteur, / chassant les loups pour conduire ton troupeau / vers la terre de vérité, / avec confiance t'écriant: Nous sommes comptés comme brebis d'abattoir, / mourons donc pour obtenir la couronne des cieux!

Cathisme, t. 1
A la clarté de tes luttes, bienheureux Martyr, / tu resplendis comme l'or au creuset / et répandis les clairs rayons des guérisons, / dissipant dans la grâce les ténèbres des démons; / aussi, tous ensemble nous célébrons, / martyr Agathonice, ta mémoire sacrée.

De ton âme ayant purifié le regard, / tu reçus la lumière de la sainte Trinité / pour éclairer les cœurs enténébrés / à la clarté de tes divines paroles, saint Loup, martyr du Seigneur; / c'est pourquoi tu es passé vers la splendeur sans couchant / et là tu intercèdes sans cesse pour nous / qui t'honorons et te chantons dans la foi.
Dis-nous, David, quelle fête est célébrée maintenant? / − Celle, dit-il, que dans le livre des Psaumes j'ai chantée / comme Vierge, fille et servante de Dieu, / le Christ l'a transférée dans ses demeures en l'au-delà, / lui qui est né virginalement de son sein; / c'est pourquoi se réjouissent les mères, les filles, les épouses chrétiennes en disant: / Réjouis-toi, Vierge passée au royaume d'en-haut.

Ode 4, t. 1
« Prophète Habacuc, en l'Esprit tu as prévu / l'incarnation du Verbe et l'annonças, disant: / Lorsque s'approcheront les ans, tu seras connu, / au temps fixé tu te révéleras; / gloire à ta puissance, Seigneur. »
Tu pénétras sur le stade des Martyrs / revêtant l'armure de la sainte foi / et, provoqué par l'ennemi, / tu en triomphas dans ta force, / Pigathonice, le mettant sous tes pieds.
Agathonice, par la sagesse de tes discours / et l'exemple de tes divins exploits, / Témoin du Christ, tu effrayas les ennemis / qui pensaient vaincre la fermeté de ton esprit / et t'entraîner vers l'erreur.
Consumant entièrement ton cœur, / bienheureux Martyr, au feu de l'amour divin, / tu n'as pas craint les flammes des impies, / mais comme un charbon ardent / tu fis flamber le bois des faux dieux.
Celui qui est porté sur les épaules des Chérubins, / en ta chair se faisant homme divinement, / siège dans tes bras comme un nouveau-né / pour sauver par son enfance le premier homme créé / qui jadis se conduisit comme un enfant.
t. 4
« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Bienheureux qui surpassas / les limites qu'ici-bas / sa faiblesse impose au genre humain, / tu supportas d'être bastonné, / Martyr très-digne de nos chants / qui tel un sceptre de puissance portais / la Croix salutaire de notre Dieu.
T'appuyant sur le Seigneur, / comme la montagne de Sion, / victorieux Martyr, tu demeuras / inébranlable grâce au divin secours, / supportant d'avoir les membres déchirés / puisque l'amour de Dieu / t'élevait vers le ciel.
Etant rempli de foi, / de sagesse et de grâce, saint Loup, / tu confessas au milieu des impies / le Verbe de Dieu, / sans te soucier aucunement / des flèches lancées contre toi / et que détourna la puissance du Christ.
Sur toi comme une pluie / est survenu Jésus, / cet abîme de sagesse infinie / qui seule pure te trouva, / Vierge Mère de mon Dieu; / et par sa grâce divine il submergea / les torrents de l'impiété.

Ode 5, t. 1
« Fais lever le jour de ta clarté sans fin / sur nous qui veillons, sans cesse méditant / tes préceptes et justes jugements, / Maître plein d'amour, ô Christ notre Dieu. »
Aux ordonnances du Maudit tu opposas / en loyal martyr la loi salutaire / du législateur et maître universel, / le Christ notre Dieu.
En illustre et glorieux Martyr / Agathonice est proclamé bienheureux: / avec les Puissances des cieux / il exulte de joie pour toujours.
A la vie tu préféras la mort / pour gagner en l'avenir / la vie des siècles éternels; / et tu offris ta nuque au tranchant de l'épée.
Voyant d'avance tes merveilles, en l'Esprit saint / Isaïe s'écrie, ô Vierge immaculée: / Voici, tu portes dans ton sein / l'Infini se faisant chair.
t. 4
« Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui la nuit veillons devant toi, / Fils unique et divin Reflet de la paternelle splendeur, / Ami des hommes, nous te célébrons. »
Les ennemis menaçaient de te couper en morceaux, / mais eux-mêmes se déchirant plutôt, / ils constatèrent que tu étais resté / sain et sauf sur l'ordre de Dieu.
De ton âme ayant levé les yeux / vers le roc inébranlable, / sous le flot des pires châtiments / tu ne fus pas ébranlé, saint Martyr / fortifié par la puissance de Dieu.
Sous les flots de sang que tu versas / tu éteignis la lampe des faux-dieux; / enflammé par l'Esprit saint, / tu brûlas toute erreur / au feu de ton martyre, saint Loup.
Célébrons la Vierge pure, d'un esprit purifié; / par nos œuvres saintes glorifions la gloire de Jacob; / chantons-la pieusement: / elle est la Mère de notre Dieu.

Ode 6, t. 1
« Imitant Jonas, ô Maître, je te crie: / A la fosse arrache ma vie; / Sauveur du monde, sauve-moi / quand je chante: Gloire à toi. »
C'est la multitude des noirs démons / que tu as affrontés par milliers / dans la faiblesse de ta chair / pour t'unir aux myriades des serviteurs incorporels.
Tu pris le chemin du martyre vaillamment / et tu resserras les voies du mal; / alors tu atteignis / les vastes demeures des cieux.
Comme l'or, étincelant / au creuset des pires tourments, / martyr Agathonice, tu devins / le sceau du Christ apposé sur les trésors divins.
Tu restes vierge en enfantant le Christ / et tu allaites, Vierge immaculée, / celui qui donne à tous de quoi manger: / merveille étrange, difficile à saisir!
t. 4
« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson / préfigura les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
En ta chair tu souffris les plus cruels tourments, / mettant au supplice l'esprit des impies / et frappant la multitude des démons / de cruelles plaies, Martyr si digne d'admiration.
Tu fis chanceler les dieux des impies, / tu les réduisis en poussière; / et toi-même en vivante colonne de la foi, / en icône du courage tu te dressas, divin Martyr.
L'illustre et victorieux Témoin / se réjouissait dans les délices des tourments, / en esprit voyant d'avance pour l'éternité / les couronnes et la future gloire des Martyrs.
Tu as enfanté celui que, précédant les temps, / le Père a engendré avant tous les siècles, / et de tes mamelles tu allaitas le Nourricier: / mystère qui dépasse, ô Vierge, tout esprit.

Kondakion, t. 2
La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d'intercéder pour nous / et dont la protection ne pouvait cesser d'être notre espérance / ne se laissa vaincre par la mort ni le tombeau, / puisqu'elle est la Mère de la Vie et qu'elle a rejoint la Source de la vie: / celui qui demeura dans son sein virginal.

Synaxaire
Le 22 Août, mémoire du saint martyr Agathonice et de ses compagnons Zotique, Zénon, Théoprépios, Akindynos et Sévérien.
Le nom d'Agathonice lui va sans fiction:
par le glaive il remporte victoire splendide.
Sous l'atroce machine vont en perdition
pour trois martyrs les machinations du Perfide.
Dans le chœur des Témoins parés du saint diadème
par la décollation prend place Sévérien.
Voici donc un nouveau Simon Cyrénéen,
porte-croix non requis mais s'offrant de lui-même.
Par le glaive immolé pour le Nazaréen,
Agathonice meurt en août, le vingt-deuxième.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 1
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / ne furent touchés ni gênés par le feu; / et tous trois d'une seule voix / te bénissaient, Sauveur, en disant: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Tu participes à la gloire des cieux, / toi qui ne tins pas compte de celle d'ici-bas / et de tout cœur, illustre Martyr, / aimas le Maître de la terre et du ciel; / aussi nous vénérons ta mémoire sacrée.
Imitant la Passion du Christ / qui versa pour tout croyant l'absence-de-passions, / tu supportas dans la joie / les outrages, l'affliction / et l'injuste mort par décollation.
Aux idoles mortes tu n'accordas aucune vénération, / car tu vénérais le Dieu immortel / qui se laissa voir pour nous dans la mort / et fit périr la force de l'erreur; / c'est pourquoi te fut donnée la vraie vie.
Dieu se fit homme dans ton sein / pour déifier le genre humain / et faire participer / à sa nature divine, Vierge entre toutes bénie, / ceux qui te disent bienheureuse en vérité.
t. 4
« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé, / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Dans la splendeur dont tes souffrances t'ont paré, / en présence de celui qui sur la Croix / souffrit sa Passion pour nous / tu exultes maintenant, / illuminé par la divine clarté.
L'eau qui te fut versée depuis le ciel, / en un prodige vu de tous, / illumina ton âme et lui donna la force de crier: / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Au milieu des ennemis / tu restais debout en donjon imprenable, / sans que ton esprit chancelât / sous les supplices de toutes sortes, saint Martyr / qui brisas l'erreur avec fierté.
C'est toi seule qu'a choisie, / pure Beauté de Jacob, / celui qui seul demeure au ciel / et, lorsqu'en toi il vint loger, / il n'a pas déverrouillé ta virginité.

Ode 8, t. 1
« Le Seigneur et Créateur / que les Anges dans le ciel / servent avec crainte et tremblement, / vous, les prêtres, chantez-le, / jeunes gens, glorifiez-le, / peuples, bénissez, exaltez-le dans tous les siècles. »
Entraîné de lieu en lieu, / tu sanctifias, saint Martyr, / la terre sous tes pas / puis, inclinant la nuque sous le glaive tranchant, / tu te séparas de la chair / pour t'unir au Seigneur.
Les coups et les divers tourments de la chair, / tu les as tenus pour rien, / enflammé d'amour pour Dieu, / et tu fus uni dans la joie, / ayant mené le bon combat, / aux myriades d'en-haut.
A terre fut jetée / la force de l'ennemi incorporel; / car les Martyrs du Christ / dans la faiblesse de leur corps / l'ont mis en fuite, fortifiés / par la toute-puissance du Seigneur.
Urne d'or ayant porté / la manne de la vie, / arche, table, tabernacle divin / et montagne sacrée, / c'est ainsi que nous t'appelons, / Vierge Marie, bénie dans les siècles.
t. 4
« Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Après tant de tourments, Bienheureux, / tu inclinas la tête vers Dieu; / le glaive te décapita, / mais d'étonnement ta foi / fit perdre la tête aux impies.
Avec l'innocence d'un agneau / tu t'es livré toi-même pour être immolé, / sans discuter et sans crier, / imitant ainsi l'Agneau de Dieu / qui enlève le péché du monde.
Tes reliques sont pour nous / la source inépuisable où sont guéries / les passions de l'âme et les maladies corporelles; / car auprès de Dieu, saint Loup, tu as reçu / en abondance le pouvoir des guérisons.
Toute la création bénit ton Fils / qui nous couronne de bénédictions / et nous arrache à la malédiction, / Vierge bénie et glorifiée / comblant de grâces le genre humain.

Ode 9, t. 1
« La nuée lumineuse en qui le Maître universel / descendit depuis le ciel / comme pluie sur la toison / et pour nous s'est incarné, / lui le Dieu infini, / pour se faire homme comme nous, / fidèles, nous la magnifions / comme la sainte Mère de Dieu. »
Mis au nombre de tous les Saints, / avec les chœurs des Apôtres divins, / en compagnie des Martyrs, / des Justes et des Prophètes réunis, / en présence de la Trinité, / Agathonice, maintenant / tu portes couronne avec eux tous / dans la lumière et la joie.
Ton zèle fut digne d'admiration / et constante fut ta foi, / Martyr qui mis en Dieu / ta confiance excellemment; / lumineuse fut ta vie / et comblée de grâce ta mort / qui t'a fait participer / à la gloire immortelle des cieux.
En toi nous célébrons, / Agathonice, comme il se doit, / l'agneau qui fut immolé pour le Christ / en victime sacrée, / l'ornement des saints Martyrs, / la source des merveilleuses guérisons, / toi que l'Eglise a pour charmant éclat / et les fidèles pour défenseur.
Voici venue pour nous, / Martyr très-digne de nos chants, / ta mémoire sacrée / sanctifiant le monde entier; / en ce jour nous demandons / d'obtenir ta protection, / nous qui vénérons en toi de tout cœur / le fidèle adorateur du Seigneur.
Ami du vice en mes pensées, / incorrigible en ma vie, / par mes fautes j'ai souillé / tant mon âme que mon cœur; / comme le Prodigue devant toi / je me prosterne, Vierge immaculée: / viens à mon aide, redresse-moi, / avant que ne m'atteigne la mort.
t. 4
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Dans la puissance divine tu as puisé / la force de combattre avec ta chair, / admirable Saint, l'antique serpent / et comme vainqueur fus couronné; / aussi en compagnie des Martyrs / voici que tu exultes dans les cieux.
Tel un astre aux mille feux / tu donnas l'annonce du soleil, / saint Martyr, à ceux qui dormaient / dans les ténèbres de perdition; / illuminés par lui dans la foi, / ils devinrent fils de la lumière sans couchant.
En ce jour ton souvenir annuel / plus brillant que le soleil / sur nos cœurs en fête a resplendi, / chassant loin de nos âmes l'obscurité / et les ténèbres des passions / pour répandre sur la terre sa clarté.
La céleste Jérusalem, / la métropole des élus, / exulte en accueillant ton esprit, / l'assemblée des premiers-nés se réjouit; / et nous fidèles, nous te vénérons, / demandant le salut par tes prières.
Sous les rayons de la lumière qui se trouve en toi / illumine mon âme, Epouse de Dieu; / relève-moi du gouffre de perdition, / renversant les ennemis / qui affligent sans cesse mon cœur / et qui me poussent vers les passions.

Exapostilaire (t. 2)
Célébrons de brillante façon / l'éclatante mémoire d'Agathonice le Martyr, / dont la grâce a lié le souvenir / à la Dormition de la Vierge immaculée. / Dans la noblesse de son âme il confondit les tyrans / par, sa vaillance au combat; / portant couronne, il exulte maintenant devant le Christ, / intercédant pour nous qui de tout cœur le glorifions.
t. 3
Saints Apôtres du Christ revenus des confins de l'univers / pour vous réunir en ce lieu, / portez mon corps au jardin de Gethsémani / et le mettez dans le tombeau; / et toi mon Fils et mon Dieu, / reçois mon souffle et mon esprit.

Apostiches, t. 2
Ô Vierge, fut bénie / la terre qui t'ensevelit / lorsque par loi de nature tu mourus, / et l'air fut sanctifié / lorsque tu montas de merveilleuse façon.
Lève-toi, Seigneur, vers ton repos,
toi et l'arche de ta sainteté.
En cortège accompagnant / ton corps porteur de Dieu, / les Disciples divins / dans leurs hymnes chantaient: / Notre Dame, où vas-tu maintenant?
A David le Seigneur l'a promis en vérité,
jamais il ne s'écartera de son serment.
Inaccessible fut ton corps / à la poussière du tombeau: / bien qu'il y fût déposé / pour suivre la nature et sa loi, / incorruptible il demeura toutefois.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Tous ensemble, nous mortels, / avec les Anges incorporels / accourons de tout cœur / vers le sépulcre de la Mère qui enfanta / l'Auteur divin de l'entière création.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

23 AOÛT
Mémoire du saint martyr Loup.


Clôture de la fête de la Dormition: on chante l'office du 15 Août, à l'exception des Lectures, de la Litie et du Polyéléos.
Si ce jour tombe un dimanche:
Le samedi soir à Vêpres: Premier cathisme Bienheureux l'homme. Au Lucernaire: 4 stichères dominicaux du ton et 6 de la fête. Gloire au Père: de la fête. Maintenant: Dogmatique du ton. Apostiches du dimanche. Gloire ... Maintenant: de la fête. Tropaires du dimanche et de la fête (s'il y a artoclasie, Réjouis-toi 2 fois, et le tropaire de la fête).
A Matines: Tropaire du ton, 2 fois, puis de la fête. Cathismes du ton. Evloghitaria de la Résurrection. Canon du ton et canons de la fête. Catavasies: les hirmi du canon I de la fête. Après la 3e ode, Kondakion et Ikos de la fête. Après la 6e ode, Kondakion et Ikos du dimanche. A la 9e ode on chante Plus vénérable. Exapostilaires du dimanche et de la fête. A Laudes, 4 stichères du ton et 4 de la fête. Gloire: Eothinon. Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande doxologie. Tropaire dominical. Litanies et Congé.


Synaxaire
Le 23 Août, mémoire du saint martyr Loup.
Saint Loup était esclave ou simple serviteur,
mais le tranchant du glaive en fit un homme libre,
pour le Christ un ami, puisqu'en vaillant lutteur
il fut porté vivant le vingt-trois sur le livre.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

24 AOÛT
Mémoire du saint hiéromartyr Eutychès, disciple de saint Jean le Théologien.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Bienheureux martyr Eutychès, / instruit de sainte façon / par le Théologien du Verbe, l'auguste prédicateur, / auprès de ce Disciple tu reçus / l'initiation complète aux choses sacrées / et comme une lumière dans la grâce te montras, / illuminant de tes enseignements divins tous les cœurs; / aussi nous célébrons ta mémoire sacrée.
Grâce aux leviers de ta constante fermeté / tu renversas les remparts de l'erreur; / tu souffris les chaînes et glorieuse fut ta mort; / alors, Bienheureux, tu as trouvé / l'immortalité en compagnie / de tous les Anges, dans le chœur des Martyrs, / et par divine communion au Bien suprême, tout entier / tu fus déifié de splendide façon.
Enfermé dans la prison, tu reçois / depuis le ciel le pain de vie; / jeté dans la fournaise, tu demeures inconsumé; / Bienheureux, tu endures les plaies / qu'on t'inflige cruellement; / l'élan des fauves, tu l'apaises en priant; / le glaive te décolle et ton sang, / tel un char divin, te fait monter vers le ciel.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Allons, mon âme, soupire et gémis, / de tout cœur fais jaillir / des flots de larmes, et crie à la Mère de Dieu: / Vierge pure, en ton immense compassion / délivre-moi, je t'en prie, / de l'effroyable et terrible châtiment / et fais que je demeure dans le lieu du repos / pour y jouir de la félicité éternelle.
Stavrothéotokion
Le soleil s'est obscurci, mon Enfant, / la lune a changé sa clarté / en ce vêtement noir dont les ténèbres l'ont cachée; / la terre tremble, le voile du Temple / s'est déchiré en deux: comment / n'éprouverai-je aussi le déchirement de mes entrailles et de mes yeux / à voir ton injuste mort, doux Sauveur? / disait dans ses larmes la Mère de Dieu.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie / et devenu leur successeur sur leur trône, / tu as trouvé dans la pratique des vertus / la voie qui mène à la divine contemplation; / c'est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, / tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; / Eutychès, martyr et pontife inspiré, / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il sauve nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis le canon du Saint, avec l'acrostiche: Chantons la divine grâce d'Eutychès. Joseph.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
Compagnon des Apôtres et des Martyrs, / toi que la divine splendeur / comble en tout temps de son éclat, / fais que partagent ta clarté / les fidèles en ce jour célébrant / ta sainte festivité, / admirable martyr Eutychès.
Auprès du Disciple bien-aimé / ayant reçu l'instruction de la foi / et en tout point ayant suivi / l'exemple de sa vie, / tu aimas le Seigneur, accomplissant / ses divins commandements, / Bienheureux, et tu devins / l'imitateur de sa divine Passion.
Obéissant au précepte divin, / c'est dans les peines de l'ascèse, pieusement, / que tu mortifias la chair, / t'éloignant du monde et vivant / dans les montagnes, Martyr bienheureux; / là tu purifias ton âme et tu acquis / ton éclatante ressemblance avec Dieu.
Vierge sainte, je mets en toi / l'espérance de mon salut; / efface entièrement / la souillure de mes péchés, / lave-moi, je serai pur, / afin d'être agréable à ton Fils / et d'accomplir sa très-sainte volonté.

Ode 3
« Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux / et tu fondas la terre sur les eaux; / ô Christ; rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, / car nul n'est saint / hormis toi, le seul Ami des hommes. »
Ayant trouvé en saint Paul / le soleil rayonnant de la clarté / du très-sage enseignement, / Bienheureux, tu fis route avec lui et devins / un astre illuminant tous les cœurs dans l'Esprit.
Le fondement des Théologiens, le sommet des Disciples, / Jean, le fidèle ami du Sauveur, / lorsque de terre il est passé vers Dieu, / t'a remis, Bienheureux, / pour le faire paître, le troupeau du Seigneur.
Splendide et lumineux, / rempli de l'Esprit saint, tu parus / devant celui qui te jugeait injustement, / rejetant son impiété / et confessant l'incarnation divine du Christ.
Réjouis-toi qui seule as enfanté / notre Joie, sans qu'on puisse l'expliquer; / réjouis-toi, ô Vierge inépousée, / nuée du Verbe, char et trône de Dieu, / gloire des Justes et couronne des Martyrs.

Cathisme, t. 3
Tu fis luire la claire connaissance de Dieu / et dissipas les ténèbres des multiples faux dieux, / en martyr tu as mené ta course à bonne fin; / et faisant sourdre les charismes des guérisons, / de leurs maladies tu purifies ceux qui s'approchent de toi: / illustre Martyr, prie le Christ notre Dieu / de nous accorder la grâce du salut.
Théotokion
Du Verbe tu es devenue / le tabernacle divin, / Vierge Mère tout-immaculée / qui dépasses les Anges en sainteté; / plus que tous je suis couvert de boue, / souillé par les passions charnelles; / aux flots divins purifie-moi, / toi qui nous procures par tes prières la grâce du salut.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu'elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, / dans ses larmes de mère s'écria: / Hélas, ô mon Enfant, / quelle Passion souffres-tu, / toi qui veux sauver de ses passions infâmes la condition humaine?

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
De tout ton esprit / t'élevant vers le Seigneur, / tu ne sentais pas les coups pleuvant de tous côtés / ni les déchirements cruels; / mais, comme un encens de bonne odeur, / du parfum de Dieu tu as rempli les assistants, / Bienheureux, par la puissance de l'Esprit.
Divin Martyr, gardé par Dieu, / lorsque tu étais enchaîné dans la prison, / tu reçus le pain du ciel, / visiblement réjoui, / car Dieu, l'unique Maître des combats, / te donnait courage, victorieux Témoin, / et tu imitas sa divine Passion.
Ouvrant ta sainte bouche dans l'Esprit, / lorsque tu comparus, saint Martyr, / devant le tribunal qui te jugeait, / tu exposas clairement / la foi véritable en la Trinité; / et tu mis au pilori / l'erreur des idoles et l'impiété des tyrans.
Après bien d'autres tourments corporels, / enflammé par l'amour de ton Dieu, / allégrement tu pénétras / dans la flamme ardente du feu / sur l'ordre du juge, Bienheureux; / mais tu n'as pas été brûlé, / recevant du ciel la divine rosée.
Seule parmi les femmes tu demeuras / vierge avant comme après l'enfantement, / car c'était Dieu qui, prenant chair / ineffablement dans ton sein, / renouvelait les natures, Vierge immaculée, / lui qui, engendré avant les siècles là-haut, / fut enfanté sur terre vers le terme des temps.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
A ceux qui le désiraient tu communiquas / le trésor de la parole de Dieu; / et comme prêtre, Bienheureux, / tu fis paître le troupeau du Christ, / le conseillant, l'instruisant, le guidant vers le salut, / victorieux Athlète aux multiples combats.
Par la force de l'Esprit saint / ayant secoué la funeste erreur, / vers le Christ tu t'avanças / et lui menas tous les fidèles sauvés / par tes divins enseignements, / Eutychès, ornement des Martyrs.
Splendides furent tes pas / qui suivirent la route du témoignage divin / et marchèrent sur le bon chemin / pour atteindre, Bienheureux, / la grande plaine du royaume des cieux, / saint Martyr vraiment digne de nos chants.
Vierge Mère qui enfantas / le Verbe que nul ne peut cerner, / gloire des Anges, toi qui blesses les démons, / divine Epouse, sur mon cœur / vulnéré par le péché / veuille appliquer le remède divin.

Ode 6
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Inspiré par le désir / d'atteindre la perfection dans le Christ, / c'est dans les chaînes que tu quittas Ephèse, saint Martyr, / pour finir à Sébaste, ta patrie, / sous la parure de tes splendides exploits.
Comme un temple très-pur et superbe de Dieu, / dans la grâce tu renversas / les horribles temples des faux-dieux; / et tu montas vers le temple des cieux, / Eutychès, en présence du Seigneur.
Sur la route que tu suivais / un Ange divin te fortifia, / te prédisant très clairement l'avenir, / bienheureux Eutychès semblable aux Anges, / toi qui dans l'Esprit fus étranger à la chair.
Redresse les courbes de mon esprit, / corrige les mouvements passionnés / de mon âme, Vierge immaculée; / sauve-moi, garde-moi des ennemis / qui m'assaillent chaque jour sans merci.

Kondakion, t. 4
Toi qui siégeas parmi les Apôtres du Seigneur / et des Pontifes as atteint la splendeur, / en martyr, Eutychès, / tu fus également glorifié; / comme un soleil tu brillas sur l'univers / et dissipas la sombre nuit de l'impiété; / aussi nous t'honorons comme initiateur des divins mystères du Christ.

Synaxaire
Le 24 Août, mémoire du saint martyr Eutychès, disciple de saint Jean le Théologien et du saint apôtre Paul.
Quel bonheur fut le tien, bienheureux Eutychès,
lorsque tu fus inscrit au divin palmarès!
En martyr sur le stade s'il a dû combattre,
la terre le reçoit dans la paix le vingt-quatre.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Sur un ordre de Dieu / le feu qui devait te faire périr / s'éteignit pour toi, Bienheureux; / car le tonnerre se fit entendre depuis le ciel / et la grêle fut envoyée pour recouvrir / ceux qui refusaient de connaître le Christ.
Vigoureusement déchiré, / tu exhalais la myrrhe au doux parfum, / car toi-même tu courais / sur les traces du parfum répandu par la Passion / du Verbe Créateur en sa kénose et lui chantais: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Sans reproche fut ta vie, / ton témoignage suscite l'admiration, / et la sainte châsse où tes reliques sont conservées / offre à qui s'en approche le salut, / faisant jaillir les guérisons / et disparaître en plus d'un la souillure des passions.
De ton mystère ayant connu / d'avance l'ineffable profondeur, / les saints Prophètes ont révélé / à tous les hommes ton enfantement, / ô Vierge, en s'écriant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Illustre Martyr, levant les mains / vers le Christ notre Dieu, / au milieu du stade tu affrontas les lions / et demeuras sain et sauf / comme jadis le prophète Daniel, / car un Ange te protégeait / et sans cesse tu chantais: Prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Te voyant sans raison / jugé par des hommes impies, / le fauve qui devait te faire périr / prit une claire décision / sur un ordre du Tout-puissant / et proclama les merveilles du Sauveur, / frappant d'étonnement ceux qui chantent: Prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Ayant mené le grand combat / avec la force et la grâce de Dieu, / dans la joie tu as trouvé / ta couronne de vainqueur / et reçu ta place dans les chœurs / des Apôtres et des Martyrs; / avec eux tu chantes sans cesse: Prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Suivant les traces de sa Passion, / tu combattis selon les règles / comme serviteur du Christ / et dans le sang du témoignage tu empourpras / le manteau royal que désormais / tu revêts dans le royaume des cieux, / où tu es passé en chantant, plein de joie: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Mon âme que le serpent / a mise à mort par sa morsure, / Vierge immaculée, vivifie-la, / toi qui seule as mis au monde la Vie; / et donne-lui de faire la volonté / de celui qui est né de toi pour nous, / pour qu'elle chante: Prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Ode 9
« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Tu répands toutes sortes de guérisons / et fais cesser les plus graves maladies, / ayant reçu la véritable grâce auprès du Christ / pour avoir bien combattu en affrontant les ennemis, / concitoyen des Anges et sommet des Martyrs.
Rendu splendide par tes combats, / tu es allé demeurer dans la splendeur éternelle, / et ton chef tranché par le glaive, Jésus le couronna / du saint diadème de victoire, flambeau de l'Eglise, / gloire et force des fidèles qui te disent bienheureux.
Tu brisas la puissance du Mal / et sur lui remportas la victoire vaillamment; / en victorieux martyr tu brilles dans les cieux, / illustre Eutychès, jouissant d'un grand crédit / devant le trône de la sainte Trinité.
Ta mémoire divine et pleine de clarté / a resplendi sur tous plus que soleil, / illuminant de clairs rayons les fidèles qui chaque année / pieusement la célèbrent; et puisque tu en as le pouvoir, / nous te prions d'obtenir pour nous tous le salut.
Nous t'adressons la salutation de Gabriel: / Réjouis-toi, sainte Mère de Dieu, / terre choisie, table d'or, refuge des humains, / allégresse des Anges et fierté des Martyrs, / soutien des fidèles qui te disent bienheureuse.

Exapostilaire du jour. Apostiches de l'Octoèque.

25 AOÛT
Translation des reliques du saint apôtre Barthélemy;
et mémoire du saint apôtre Tite.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Disons à juste titre bienheureux / l'illustre Barthélemy / comme un soleil aux mille feux, comme un astre sans déclin, / comme le ciel vivant qui décrit / la gloire salutaire de notre Dieu, / le héraut divin, le flambeau des nations, / le fleuve répandant les flots du savoir / pour en abreuver tous les cœurs.
Tes voyages en mer, / saint apôtre Barthélemy, / ont laissé voir une splendeur qui dépasse tout esprit; / déposé dans un cercueil, en effet, / de l'Orient jusqu'à l'Occident / tu voguas en compagnie / d'illustres Martyrs qui te faisaient une escorte d'honneur / sur l'ordre du Seigneur tout-puissant.
Tu sanctifias les flots / par ton admirable traversée / et tu arrivas sur l'île de Lipari, / fleurant bon la myrrhe et guérissant les douleurs incurables, / devenant un sauveur pour ses habitants, / un refuge, un protecteur, / un défenseur auprès du Roi qui sauve l'univers, / bienheureux apôtre Barthélemy.

L'unique divinité prêchant en trois personnes, / tu piétinas l'océan / aux multiples faux dieux des nations, / et ceux qui nageaient sur l'abîme sans-Dieu, / tu les menas les plus sereins vers les havres, / bienheureux Apôtre, et pour cela / tu reçus la récompense des cieux, / où tu pries l'Ami des hommes pour les chantres de ton nom.
Illuminé en ton âme / par la divine splendeur, / bienheureux Tite, en compagnie de saint Paul, / tu avanças tel un rayon / de ce grand soleil éclairant la nuit; / et tu éloignas de toute la terre les profondes ténèbres avec lui; / c'est pourquoi nous te disons bienheureux comme Pontife inspiré, / comme saint Apôtre et chaleureux intercesseur.
Parti de Crète, il y revint / comme inébranlable fondement / sur lequel fut affermie la vraie foi, / tandis qu'il édifiait les croyants / grâce à la puissance de notre Dieu, / Tite, le compagnon de voyage de saint Paul, / le premier qui siégea sur le trône de sa patrie, / celui qui intercède pour les croyants.
Gloire au Père, t. 6
Ton chemin passa sur la mer, / ton sentier sur les grandes eaux, / lorsque tu partis de l'Orient, / déjà mort depuis de longues années, / illustre apôtre Barthélemy, / car les Justes sont vivants pour les siècles / selon le dessein providentiel de ton Maître, le Christ notre Dieu; / saint Apôtre, supplie-le / de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 6
Comme disciple de saint Paul, / cet instrument de choix, ce divin prédicateur, / initié par lui aux enseignements de notre Dieu, / tu fus envoyé vers les nations / pour les convertir à la foi / et les illuminer à la clarté de tes discours; / aussi tu parcourus l'univers, / apôtre Tite, pour annoncer / à tous la bonne nouvelle du Dieu incarné; / supplie-le donc de sauver / les fidèles célébrant / ta mémoire vénérable en tout temps.
Maintenant ...
Vierge tout-immaculée, / prie le Fils né de toi / de prendre ma pauvre âme en pitié / et de lui donner la part des élus / à l'heure du jugement / comme un effet de son extrême bonté.

Tropaire, t. 3
Saints Apôtres du Seigneur, / intercédez auprès du Dieu de miséricorde, / pour qu'il accorde le pardon des péchés à nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Vierge Mère de Dieu, nous te chantons, / Médiatrice du salut pour le genre humain; / dans la chair qu'il a reçue de toi / ton Fils, notre Dieu, / a daigné souffrir sur la croix / pour nous racheter de la mort / dans son amour pour les hommes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis les canons des Saints, œuvre de Théophane, le premier, en l'honneur de saint Barthélemy, avec l'acrostiche: Par des hymnes je loue mon ardent protecteur; le second, en l'honneur de saint Tite, avec l'acrostiche: Je chante de tout cœur le disciple de Paul.

Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Le Roc de notre vie a fait de toi / une pierre grandement choisie / sur laquelle il édifia / son Eglise, saint apôtre Barthélemy: / nous te vénérons et te disons bienheureux.
Ayant trouvé la Sagesse personnifiée / pour t'initier de sublime façon / à ce qui dépasse notre esprit, / tu fis tourner en folie la sagesse des païens / et tu assagis l'univers par tes divins enseignements.
Dans un cercueil ton corps chemine sur la mer / pour obéir à l'ordre de Dieu / et, comme le soleil, de l'Orient / tu gagnes l'Occident, / saint Apôtre, pour y répandre ta clarté.
Plein de gloire, il s'est anéanti, / précédant les siècles, il débute dans le temps, / celui qu'enfante la virginale Servante de Dieu / et qu'en deux natures, Bienheureux, / mais tu prêchas une seule personne.

T'ayant comblé de toutes sortes de charismes, / la grâce de l'Esprit / t'envoya prêcher / l'incarnation du Verbe à l'univers, / saint Tite, apôtre digne de nos chants.
Ayant reçu l'éclat de la divine grâce, / tu resplendis comme un soleil / sur les âmes enténébrées / que tu illuminas, Bienheureux, / ôtant leurs fautes et les affranchissant de l'erreur.
Grâce aux charismes de l'Esprit / dont il avait la plénitude, saint Paul / fit de toi le serviteur, / l'interprète et le prédicateur de la foi, / saint Tite, pontife inspiré.
Comme soleil il est sorti de ton sein, / le Seigneur qui délivre de l'erreur, / divine Epouse, le monde et ses confins; / prie-le sans cesse, supplie-le / de sauver ceux qui te chantent dans la foi.

Ode 3
« Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
C'est un intercesseur puissant, / une lumière et l'éloignement de leurs malheurs / qu'en toi, Barthélemy, ont trouvé / ceux qui étaient sous l'emprise de l'erreur / dans les ténèbres funestes de l'impiété.
Comme bouche du Verbe divin, / bienheureux Barthélemy, tu as sauvé / de la bouche du Loup spirituel / les peuples que tu menas / par le bain du Baptême au Créateur.
De ta langue enflammée tu as brûlé / les amères broussailles de l'erreur / et tu renouvelas par tes labours / les cœurs en friche que tu préparas / à cultiver les pensées célestes.
Le Verbe Dieu qui a daigné en toi / prendre chair de façon ineffable, / Vierge Mère, s'est choisi / pour disciple et fidèle serviteur / le glorieux Barthélemy.

« Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Ce n'est pas en la sagesse rendant fous ceux qui la possédaient, / mais par la connaissance véritable, Bienheureux, / que tu as dissipé l'ignorance de ceux / qui s'approchèrent de toi.
Le champ couvert de ronces par l'impiété / dans l'héritage des nations, / grâce à la divine faux tu l'as nettoyé / pour y semer le bon grain du savoir.
En trois personnes prêchant l'unique divinité, / tu chassas les ténèbres des multiples dieux, / conduisant les confins du monde, Bienheureux, / vers la connaissance de Dieu.
Plus qu'aux Anges t'a donné la sainteté / et plus que toute créature t'éleva / celui qui dans la chair est né de toi: / comme Souveraine universelle nous te célébrons.

Cathisme, t. 1
La venue de tes saintes reliques nous donne l'occasion / d'une brillante fête, illustre Apôtre du Seigneur: / la célébrant, nous vénérons pieusement, Barthélemy, / ton astre sans déclin et magnifions le Christ.
Gloire au Père, t. 8
Comme un astre, saint Tite, tu fis route avec Paul, ce soleil; / clairement vous avez illuminé la terre et chassé l'obscurité; / sur l'île de Crète, Bienheureux, te couchant dans la mort, / à tous tu laissas comme rayons divins / tes peines et tes paroles sans déclin; / jouissant de leur clarté, pieusement nous te célébrons / et te disons d'une même voix: / Intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde le pardon de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Maintenant …
Trône flamboyant de notre Dieu, réjouis-toi, / siège royal, ô Vierge, réjouis-toi, / lit nuptial recouvert de pourpre dorée, / chlamyde écarlate, temple richement orné, / char étincelant, chandelier porteur de la Clarté; / réjouis-toi, ô Mère de notre Dieu, / ville aux douze remparts et porte dorée, / chambre illuminée, glorieuse épouse rayonnante de soleil, / réjouis-toi, unique splendeur de mon âme.

Ode 4
« L'ineffable projet divin / de ta virginale incarnation, / Dieu très-haut, le prophète Habacuc / l'a saisi et s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
La parole prophétique s'est réalisée: / en effet, pour le salut des nations / le Disciple a fait route, prêchant Dieu, / afin d'illuminer / l'ensemble du monde habité.
Illuminé par la splendeur qui prend sa source en Dieu, / en vertu de la divine participation / tu t'es montré comme seconde clarté, / saint Apôtre, ayant servi / celui qui est apparu pour nous dans l'épaisseur de la chair.
Pour que la mer fût sanctifiée / par tes voyages, Barthélemy, / tu l'as traversée dans un cercueil de pierre / de l'Orient vers l'Occident / par un merveilleux déplacement.
Illustre Apôtre, sauve ton troupeau / de la tempête du péché, / du péril et du trouble que suscite l'ennemi, / par tes prières nous conduisant / vers le havre du salut.
Toi qui enfantas sans qu'on puisse l'expliquer / l'inexplicable divinité / dans l'extrême richesse de son amour, / pour nous qui sommes appauvris par le péché / ouvre, Toute-pure, les trésors divins.

« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute-pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Puisant aux inépuisables trésors, / tu comblas les âmes assoiffées / des richesses de la vérité; / quant aux cœurs réduits à la mort, / tu leur as rendu la vie, / de l'ignorance chassant l'obscurité, / très-sage Apôtre digne de nos chants.
C'est le filet de Paul / qui t'a pêché par grâce, / saint Tite, car il était prévu / que par la suite tu devais tirer / avec zèle par ta parole comme à l'hameçon / du gouffre de l'erreur tant de nations / pour les conduire vers la foi.
Comme un agneau ayant suivi / l'illustre saint Paul, / du milieu de ton troupeau / tu écartas les redoutables loups, / tu renversas les temples des faux-dieux / et des terrestres tu fis / des temples parfaits de notre Dieu.
Bienheureuse est déclarée / la sainte Mère de Dieu, / tabernacle immaculé, / porte de la divine clarté, / table et ciboire tout-doré, / montagne d'ombre non taillée / qui offre asile au Créateur.

Ode 5
« L'univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »
Qu'ils sont beaux, les pieds qui t'ont porté / pour annoncer à tous / la bonne nouvelle du salut; / à tous les hommes tu prêchas la paix, / les éloignant de l'antique inimitié / par tes divins enseignements, / saint Apôtre du Sauveur.
Ta parole, Barthélemy, / fut un remède pour qui avait reçu / le poison mortel du serpent; / et selon la prophétie / la terre des impies / fut renversée par les leviers / de tes sages enseignements.
Bien que mort depuis longtemps, / c'est l'intarissable vie / que tu fis jaillir, Barthélemy, / lorsque sur le dos de l'océan / tu en franchis l'immensité / en compagnie de saints Martyrs / pour aborder en l'île de Lipari.
Hautement je te glorifie, / très-pure Mère de Dieu, / avec l'Ange te disant: / Réjouis-toi, comblée de grâce par Dieu, / Vierge bénie que dans la crainte nous entendons nommer, / toi le merveilleux séjour / du Maître de la création.

« Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui la nuit veillons devant toi, / Fils unique et divin Reflet de la paternelle splendeur, / Ami des hommes, nous te célébrons. »
La plaie malsaine qui dévorait les âmes des païens, / tu l'as réduite par le sel savoureux / de tes saintes paroles, Bienheureux, / en serviteur de la grâce, en excellent médecin.
Docile aux ordres de saint Paul, / tu parcourus la terre entière avec lui / pour annoncer l'évangile du savoir divin, / vénérable prédicateur de notre Dieu.
Le Verbe égal au Père en puissance et majesté, / sagement tu l'enseignas, divin prédicateur, / engageant les hommes aux vaines pensées / à rejeter l'erreur des faux-dieux.
Célébrons la Vierge pure, d'un esprit purifié; / par nos œuvres saintes glorifions la gloire de Jacob; / chantons-la pieusement: / elle est la Mère de notre Dieu.

Ode 6
« Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Tu fus un rayon du grand Soleil / qui a brillé sur le monde en s'incarnant, / Apôtre qui chassas la nuit des multiples faux dieux / par tes lumineux enseignements.
Aux peuples tu révélas le salut de Dieu / qui dans l'immensité de son amour, / prenant la chair, s'est fait semblable à nous, / apôtre des nations, Barthélemy.
Pour chemin tu pris la mer, / pour sentier les grandes eaux, / et tes traces, bienheureux Apôtre, nul ne les connut, / comme David l'avait prédit en l'Esprit.
Temple de la gloire, porte de clarté / et montagne d'ombre, tu le fus, / merveille que les Prophètes ont chantée, / Vierge Mère comblée de grâce par Dieu.

« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Ce soleil sans couchant / que saint Paul fut pour le monde / t'envoya comme un rayon lumineux / pour illuminer, Bienheureux, / ceux dont l'ignorance enténébrait le cœur.
Comblé de vivifiantes eaux, / Bienheureux, tu submergeas / les torrents de l'ignorance sous les flots / de tes divins enseignements, / pour abreuver l'ensemble des nations.
Toutes les générations / te chantent, ô Vierge, car tu enfantas / ineffablement le Verbe de Dieu / qui transcende la louange de nos chants / et qu'ensemble glorifient les Anges et les mortels.

Kondakion, t. 4
En grand soleil tu parus sur le monde, / illuminant de tes splendides enseignements / et de tes miracles étonnants / ceux qui t'honorent, Barthélemy, saint apôtre du Seigneur.
t.2
Avec Paul, dont tu fus le compagnon, / tu nous annonças la parole de la grâce de Dieu, / bienheureux Tite, disciple choisi; / c'est pourquoi nous te disons: / Ne cesse pas d'intercéder pour nous tous.

Ikos
Par le monde tu annonças le Sauveur / qui sur terre s'est laissé voir / et devins l'ami intime, l'héritier / de sa véritable divinité; / avec foi me prosternant, je te supplie / de m'accorder par tes prières le pardon, / éloignant de mon âme la ténébreuse obscurité, / pour que je puisse dignement te chanter et sans fin te crier: / Ne cesse pas d'intercéder pour nous tous.

Synaxaire
Le 25 Août, mémoire de la translation des reliques du saint et glorieux apôtre Barthélemy.
Pour tous nous abreuver d'intarissable grâce,
Apôtre, fut trouvée ta vénérable châsse:
la terre, le vingt-cinq, aux fidèles remit,
après l'avoir caché, ton corps, Barthélemy.
Ce même jour, mémoire du saint apôtre Tite, évêque de Gortyne en Crète, disciple du saint apôtre Paul.
De mes très humbles fleurs accueillant le bouquet,
au même titre agrée laude grande et petite:
toi qui meurs dans la paix, je te chante, saint Tite
arrivé le vingt-cinq au céleste banquet.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
L'humanité frappée de folie par le péché, / illustre Apôtre, tu l'as guérie / par le sel de tes paroles pleines de saveur / et tu l'incitas à chanter: / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Devenu un ciel très haut / comme apôtre divin, / tu proclamas, Bienheureux, / à haute voix la gloire de ce Dieu / pour lequel nous chantons: Seigneur, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Bienheureux, tu revêtis / du vêtement tissé par la grâce de Dieu / ceux qui furent dépouillés / par l'antique perversité du serpent / et tu les incitas à chanter: / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Riches de ta protection / comme d'un secours et d'un rempart, / pure Génitrice de Dieu, / nous tes serviteurs, en tout temps / dans la foi nous te chantons: / Réjouis-toi, passerelle bénie / qui de terre nous conduis vers Dieu.

« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé, / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Saint Tite, en apprenant aux mortels / à chanter l'unique divinité, / à vénérer l'unique seigneurie, / détourna des multiples faux dieux les fidèles chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ces âmes mortes qui vénéraient / la matière inanimée / ont reconnu le Dieu de vie mourant pour nous, / lorsqu'elles écoutèrent ton enseignement, / Disciple initié aux ineffables secrets.
Comme serviteur de la vérité, / tu parus le destructeur du mensonge, / comme disciple de saint Paul tu enduras / dangers, persécutions, mais avec lui chantas: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Sous les broderies de tes vertus, / te voici à la droite du grand Roi / qui a pris chair de tes entrailles, / Vierge inépousée qui ne cesses de prier / pour que nous soyons sauvés de toute angoisse.

Ode 8
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
Gonflé par les flots divins, / comme un fleuve de l'Eden / tu es sorti pour arroser / l'univers de tes enseignements, / asséchant les ondes de l'erreur / dans la grâce et t'écriant: / Louez le Sauveur, exaltez-le dans tous les siècles.
Le Verbe comme divin théologien / t'ayant formé aux ineffables secrets, / tel une flèche de salut / t'envoya pour vulnérer, / glorieux Apôtre, l'ensemble des ennemis / et sauver ceux qui le chantent dans la foi / et l'exaltent dans tous les siècles.
Comme une montagne distillant la douceur, / Apôtre digne d'admiration, / tu fendis la mer pour cheminer / grâce à la puissance de Dieu / après ta mort et traverser / sans naufrage ses flots / en compagnie de victorieux Martyrs.
Ignorant la nature et ses lois, / tu enfantes et restes vierge pour toujours: / car c'est le Verbe que tu as porté / lorsque par extrême bonté / il se fit homme; et nous chantons pour lui: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Sous les flots de tes paroles fut éteint / l'étrange feu de l'erreur; / démons et maladies furent chassés / par ton intercession auprès de Dieu, / saint apôtre Tite; c'est pourquoi / nous célébrons en toi le serviteur divin / du Christ, ce roi de l'univers.
Entièrement consacré à Dieu / et muni de tous les dons divins, / tu fis connaître à tous / le Verbe qui nous porte le salut / en nous délivrant de la déraison, / nous qui le bénissons dans la vraie foi / et l'exaltons dans tous les siècles.
Tu fus un pur instrument / de la Lumière en éclairant / l'univers de ton éclat divin, / Tite digne d'admiration; / et, faisant pâlir l'opposition des impies, / tu t'écriais: Chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
L'épée jadis tournée contre moi / maintenant s'en est détournée, / ô Vierge, car tu as enfanté / le Verbe en l'enveloppe de sa chair, / celui que nous connaissons en deux natures: / devant lui tremblent les Anges dans le ciel / et les mortels le glorifient dans tous les siècles.

Ode 9
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel / célèbrent avec joie la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, sainte Mère de Dieu. »
Le chœur des Apôtres en ce jour / célèbre une fête en mémoire de toi; / les Martyrs exultent de joie / et tous les Justes se réjouissent en esprit; / nous les fidèles, te vénérant par nos hymnes, nous te chantons: / Disciple du Christ, délivre-nous de tout malheur.
Sur la croix ayant trouvé ta bienheureuse fin, / glorieux Apôtre, tu t'es conformé / aux souffrances de ton Maître Jésus; / à sa divine et lumineuse gloire pour toujours / tu participes avec les Anges devant lui, / à juste titre jouissant de l'ineffable clarté.
Ta mémoire insigne et pleine de clarté / a répandu son éclat sur nous tous, / saint Barthélemy qui as vu le Christ de tes yeux; / souviens-toi de nous tous, nous t'en prions, / par tes prières nous délivrant / de toute sorte de péril.
Divine Génitrice immaculée, / mortifie nos pensées charnelles, / apaise la tempête de nos passions, / calme leur tumulte et, comme d'un rempart, / entoure nos cœurs te vénérant de pensées divines, / Protectrice intrépide des croyants.

« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Dirigeant vers le Sauveur / ton entière confiance et ton amour, / à ses voyages Paul te fit participer, / saint Apôtre, pour annoncer avec toi / le saint Evangile aux nations; / avec lui nous te glorifions.
Loin des fidèles tu chasses les maladies / et par grâce divine les démons; / en toi la Crète a son puissant protecteur, / son premier pontife divin, / son flambeau céleste et lumineux, / saint Tite, apôtre digne d'admiration.
Comme un soleil a resplendi sur nous / ta mémoire brillamment parée / des splendeurs de l'Esprit saint: / elle dissipe les brumes des passions; / et nous qui la célébrons dans la foi, / bienheureux Tite, sauve-nous.
Vierge pure, par ta médiation / brise les liens de mes péchés, / chasse de mon âme l'obscure nuit, / calme les remous de mes passions; / brise ceux qui me combattent vainement, / Mère toujours-vierge, sauve-moi.

Exapostilaire (t. 2)
La sainte déposition de tes reliques, Barthélemy, / nous la fêtons de tout cœur et te célébrons dans la foi; / depuis l'Orient jusqu'en l'île de Lipari / ayant navigué de merveilleuse façon, / par tes voyages tu éclairas tout l'Occident, / Apôtre du Christ et divin prédicateur.
Apôtre initié dans la grâce de Dieu, / saint Tite, avec Paul aux-divines-pensées, / intercède auprès de la sainte Trinité / pour la paix du monde et pour nous qui célébrons / ta mémoire très-sainte et de tout cœur te vénérons, / afin que nous soyons affranchis du malheur, / libérés de nos fautes et méritions le salut, / la gloire et la splendeur du royaume des cieux.
Avec les Anges incorporels, avec les chœurs des Martyrs, / avec les Justes, les Prophètes, les divins Apôtres, / Vierge Mère de Dieu, nous te chantons, / car tu as enfanté celui qui par la Croix / renversa dans son ineffable sagesse la tyrannie de l'Enfer / et sauva l'ensemble du genre humain.

Laudes, t. 4
Comme un fleuve divin / t'a fait jaillir la Source de notre vie, / Bienheureux, pour assécher les ondes des multiples faux dieux, / pour abreuver l'univers / aux flots de ta doctrine, Barthélemy, / pour submerger l'ivraie de l'erreur / et délivrer de tout malheur, / Apôtre du Seigneur, ceux qui t'écoutèrent avec foi.
Comme un soleil parti de l'Orient / pour se coucher à l'Occident, / par tes voyages sur les ondes / nous, les fidèles, t'avons clairement connu, / Apôtre du Seigneur digne de nos chants, / et chaque année nous célébrons / le souvenir de ton voyage merveilleux, / glorifiant tes miracles si nombreux.
Dans un cercueil / ton corps chemine sur la mer, / parti de l'Orient, bienheureux Barthélemy, / en compagnie de saints Martyrs / pour naviguer jusqu'en l'Occident, / où reposant tu donnes à tous le repos, / par tes miracles la délivrance de tout mal, / luminaire sans déclin de l'Eglise du Christ.
Illuminé en ton esprit / par la divine splendeur, / saint Tite, avec Paul, ce soleil / illuminant les cœurs enténébrés, / tu fis route comme un rayon; / avec lui tu chassas la sombre nuit de l'univers; / aussi nous te disons bienheureux comme Pontife inspiré, / comme Apôtre divin qui intercède pour nous.
Gloire au Père, t. 5
Comme la Sagesse de Dieu, / le Verbe qui partage l'éternité du Père, / l'a dit d'avance dans l'Evangile, / illustres Apôtres, vous êtes les sarments / qui portez sur vos branches / le raisin mûr d'agréable saveur / dont nous, les fidèles, nous mangeons / pour goûter l'allégresse et la joie; / Barthélemy divinement inspiré / et Tite, fierté des Crétois, / sans cesse intercédez pour nos âmes.
Maintenant ...
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, / nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, / inébranlable cité, indestructible rempart, / protectrice intrépide et refuge de nos âmes.

Apostiches de l'Octoèque.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

26 AOÛT
Mémoire des saints martyrs Adrien et Nathalie.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Ayant assisté aux vénérables combats, / aux vaillantes luttes des Martyrs, / toi-même tu marchas vers le stade / plein de pensées courageuses, / négligeant la chair par amour de Dieu; / alors tu menas le noble combat, / humiliant l'orgueil de l'ennemi, / Adrien, par ta sublime fermeté.
Enfermé dans la prison, / frappé avec des nerfs de bœufs, / accablé par les entraves de fer, / comprimé par les barres de bois / en compagnie de nombreux Martyrs, / avec eux tu obtins le bonheur céleste, / encouragé par ton épouse Nathalie, / cette élue de Dieu, très-noble Adrien.
Adam fut exilé / par son épouse du Paradis / sur le conseil du perfide serpent; / mais Nathalie conduisit sagement / Adrien vers le Paradis, / l'encourageant par de saintes exhortations, / l'engageant à supporter les peines du combat / qui procurent la gloire éternelle et la récompense des cieux.
Gloire au Père, t. 1
Le zèle de l'homme pieux / porta la femme élue de Dieu / à la brillante exhortation, / car le noble Adrien, sous l'influence de Nathalie, / suivit jusqu'au bout le chemin des combats, / car cette épouse amie de Dieu / ne fut pas une Eve causant la chute d'Adam: / à son époux elle offrit plutôt la vie éternelle. / Faisant l'éloge de tous les deux, / chantons au Christ: Aide-nous / par les prières de tes Saints.
Maintenant ... Théotokion
De ton image sacrée, / Vierge tout-immaculée, / jaillit en abondance la guérison des maladies / pour les fidèles qui s'approchent de toi; / en ma faiblesse visite-moi, / prends mon âme en pitié, / accorde aussi à mon corps la santé.
Stavrothéotokion
La Vierge qui t'enfanta, / te voyant, Dieu Sauveur, / sur la croix, toi l'Agneau et le Pasteur, / dans ses larmes s'écria: Mon Enfant, / douce clarté de l'univers, / comment te vois-je fixé / tel un malfaiteur sur le bois de la Croix?

Apostiches, t. 1
Dans la pourpre de ton sang / tu as rougi le vêtement / sous lequel avec ton Maître, saint Martyr, / tu règnes à présent selon sa promesse / dans la splendeur de tes combats / et la divine beauté; / prie le Christ d'accorder / à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Le Seigneur est admirable parmi les Saints,
le Dieu d'Israël.
Saint martyr Adrien, / abandonnant la voie des passions, / tu as pris le chemin du salut / pour trouver le séjour incorruptible, / Bienheureux, en compagnie / de tous ceux qui suivirent le Christ; / avec eux supplie-le d'accorder / à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Les Saints qui habitent sa terre,
le Seigneur les a comblés de sa faveur.
Merveille nouvelle et vraiment / insolite en sa grandeur! / Voici la sage Nathalie / qui persuade son propre conjoint / de souffrir le tranchant de l'épée! / Qui jamais vit rien de tel? / qui ouit dire tel exploit? / Celui qui était la pupille de sa vie, / elle préfère le livrer à la mort pour son salut.
Gloire au Père, t. 6
Irréprochable couple élu de Dieu, / nobles conjoints, bienheureux dans le Seigneur, / aimable union chérie par le Christ! / Qui ne serait saisi d'étonnement / devant leurs œuvres dépassant la condition humaine? / En cette femme, quelle mâle vaillance à l'encontre du tyran / lorsqu'elle encouragea son époux / à ne pas fléchir sous les tourments, / mais à préférer pour la foi la mort à la vie! / Quelle sagesse dans les divins propos de Nathalie, / saintes exhortations qui ouvrirent les cieux / et placèrent l'illustre Adrien devant le trône même du grand Roi! / Priez pour nous le Seigneur, tous les deux, / pour qu'il nous sauve des épreuves et de toute affliction, / nous qui célébrons avec amour votre mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.
Stavrothéotokion
Ô Christ, lorsqu'elle te vit crucifié, / celle qui t'enfanta s'écria: / Ô mon Fils, quel étonnant mystère frappe mes yeux, / comment peux-tu mourir en ta chair, / suspendu à la croix, ô Prince de la vie?

Tropaire, t. 3
Comme un trésor que nul ne peut ravir / tu as estimé la foi salutaire, Bienheureux; / délaissant le culte impie de tes ascendants / et suivant les traces du Seigneur, / richement tu as reçu les dons divins; / illustre Adrien, prie le Christ notre Dieu / pour qu'à nos âmes soit donné le salut.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, œuvre de Théophane.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire / en l'honneur de notre Dieu. »
En la nuit de cette vie / plongé que je suis dans le sommeil du péché, / Christ mon Dieu, éveille-moi / à la lumière du repentir / par les prières de tes Martyrs, / pour que je puisse te glorifier.
Aux lèvres qui distillaient / la douce connaissance de Dieu / ayant puisé ta douceur, / tu rejetas le venin / de l'ignorance de jadis, / bienheureux Adrien.
Toi dont l’âme brillait / plus clair que le lever du soleil, / tu poussas ton mari / vers la lumière des combats, / bienheureuse Nathalie, / entre les femmes pur joyau.
Tu as reçu ton Créateur / comme lui-même l'a voulu; / sans semence, de ton sein / il prit chair ineffablement; / Vierge pure, tu es vraiment / la souveraine du monde créé.

Ode 3
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Echappant aux liens / des vaines idoles, saint Martyr, / tu t'es lié de tout cœur / à l'amour du Christ / et tu pris part avec joie / aux chaînes de ses Athlètes victorieux.
Lorsque vos jambes / furent broyées par les barres de fer, / saints Athlètes du Seigneur, / votre patience et votre ardeur / en véritables leviers / brisèrent les os de l'impiété.
En ton âme / brûlant du feu de la divine charité, / tu allumas en ton époux / l'ardent amour pour le Christ, / Nathalie, en rejetant / toute inclination pour la chair.
Vierge pure, / la merveille de ton enfantement divin / dépasse la nature et ses lois: / c'est Dieu lui-même qu'ineffablement / tu as conçu dans ton sein / et tu restes vierge même après l'enfantement.

Cathisme, t. 8
Embrassant les peines des Martyrs, / avec courage prenant l'armure de la foi, / tu t'es offert volontairement à ton Seigneur; / dans la grâce tu renversas l'audace de l'ennemi, / glorieux Témoin du Christ, et Nathalie, / te voyant combattre, t'exhorta de propos salutaires. / C'est pourquoi nous te crions: Prie le Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde le pardon de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Toute-sainte et virginale Mère de Dieu, / guéris les cruelles passions de mon âme, je t'en prie, / accorde-moi la rémission des péchés / qu'en ma folie j'ai commis, souillant mon âme et mon corps. / Malheureux que je suis, que ferai-je, hélas, / à l'heure où les Anges sépareront mon âme de ce pauvre corps? / Alors, notre Dame, sois mon aide, mon ardente protection, / car tu es mon espérance et je suis ton serviteur.
Stavrothéotokion
Voyant sur la Croix / l'Agneau injustement élevé, le Pasteur et le Rédempteur, / l'Agnelle s'écria dans ses larmes: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que tu subis pour nous dans la tendresse de ton cœur! / Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, / accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés / à tes fidèles serviteurs / qui se prosternent devant ta divine Passion.

Ode 4
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Les Martyrs dont le Christ / soutenait la vigueur / ont foulé aux pieds / l'impuissante audace des persécuteurs / et reçu du ciel / la couronne des vainqueurs.
De ton propre sang / tu as tissé pour toi-même / l'incorruptible vêtement, / te dépouillant de la corruption; / en présence de Dieu / te voici dans la gloire à présent.
Le corps des Martyrs / tout ruisselant de sang / comme agréable parfum / fut offert au Seigneur: / il purifia puissamment / la putréfaction de l'erreur.
Adam fut induit en erreur / par les paroles trompeuses de son épouse; / mais par les tiennes, Nathalie, / Adrien se détourna de l'erreur / et partit demeurer / dans la joie du Paradis.
Ineffables en vérité, / impossibles à cerner, / tels sont, ô Mère de Dieu / et toujours-vierge Marie, / pour ceux de la terre et du ciel / les mystères de ton divin enfantement.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi, le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Double décade et un trio, / les vingt-trois Martyrs qui maintenant / sont réunis au Christ / par leur vaillance ont brisé / l'impuissante chaîne de l'impiété / par la puissance de la Trinité.
Tel un soleil, Adrien, / parmi ces astres lumineux, / au milieu des Martyrs, tes compagnons, / tu répandis la lumière de la foi, / dissipant les ténèbres de l'impiété / et sur le monde faisant luire ta clarté.
La rosée de tes saints propos / fut un remède guérisseur / pour les souffrances de ton époux, / Nathalie, compagne des Martyrs / emportés par l'amour / des biens suprêmes vers le ciel.
Sauve dans ta bonté, / Souveraine de l'univers, / ceux qui te reconnaissent de tout cœur / comme la Mère de Dieu: / en toi nous possédons en vérité / une invincible protection.

Ode 6
« Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Dirigés par la main du Christ, / sans dommage vous avez traversé / l'océan de l'impiété, / saints Martyrs du Seigneur, / pour atteindre le calme port / de la suprême splendeur.
Les exploits surhumains / de tes combats, saint Martyr, / embaument comme fleurs, / car tu fus, Adrien, / pour Dieu l'encens de bonne odeur / brûlé au feu des tourments.
Ton âme sainte fut embellie / par la splendeur de la foi, / vénérable Nathalie, / et recherchant en vérité / l'inégalable beauté du Christ, / tu ne fus pas déçue dans ton amour.
Souveraine immaculée / qui enfantas pour les mortels / leur Chef et Seigneur, / apaise le trouble incessant / de mes violentes passions / et donne le calme à mon cœur.

Kondakion, t. 4
Témoin du Christ, accueillant / dans ton cœur les saints propos / de ta pieuse femme, Adrien, / tu courus au-devant des tourments; / avec elle tu reçus la couronne des Martyrs.

Ikos
Voici venu pour les fidèles le temps de la joie, / le jour de fête du martyr Adrien; / dans la divine allégresse crions-lui: / Témoin du Christ qui menas le bon combat / et reçus la couronne de justice dans le ciel, / sauve-nous tous des attaques de l'ennemi, / accorde-nous la guérison de nos âmes et de nos corps / et de toute souillure purifie nos esprits, / toi qui reçus avec ta femme la couronne des Martyrs.

Synaxaire
Le 26 Août, mémoire des saints martyrs Adrien et Nathalie, et de leurs compagnons.
Ses pieds courant au crime, l'impie de sa main
a tranché mains et pieds au martyr Adrien.
Comme sur terre, au ciel pour le meilleur se lie
au sort de son conjoint l'épouse Nathalie.
Sans pieds ni mains, Adrien grimpe néanmoins
le vingt-sixième jour dans le chœur des Témoins.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Vous, les imprenables tours / de la céleste Sion, / saints Martyrs, vous avez renversé / les machines de siège de l'ennemi / grâce aux leviers de vos exploits: / nous vénérons votre mémoire en tout temps.
Comme une aide donnée par Dieu / Adrien reçut Nathalie; / elle lui évita le gouffre de l'erreur / et l'encouragea à proclamer: / Dieu de nos Pères, / Seigneur, tu es béni.
Comme un précieux trésor / conservant la main du Martyr, / tu ne l'as pas livrée à ceux qui essayaient / de t'enlever le trésor de ta modestie, / sainte Nathalie, toi que dirigeait / la main du Seigneur tout-puissant.
Il fut l'image de ton enfantement, / le feu qui n'a pas consumé / dans la fournaise les trois Jeunes Gens, / car le feu divin qui demeura dans ton sein / ne t'a pas brûlée, mais nous éclaire tous pour chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Ode 8
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Comme holocauste, brûlés au feu des tourments, / vous avez étouffé toute flamme d'impiété, / saints Martyrs, sous votre sang, et vous chantiez: / Ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles.
Les ruisseaux de sang de tes Athlètes, Seigneur, / devinrent pour le monde des fleuves de guérisons / asséchant l'océan des terribles passions; / glorifiant les Martyrs, ô Christ, nous te bénissons.
En cette admirable femme qui n'admirerait / un tel amour du Seigneur qu'elle en vint à mépriser / l'amour charnel et persuada son époux / de vénérer le Christ et le glorifier dans tous les siècles.
Lumière de lumière, le Verbe que tu conçus / et gloire t'en revient pour l'avoir ineffablement enfanté, / car l'Esprit divin a fait sa demeure en toi: / ô Vierge, nous te chantons dans tous les siècles.

Ode 9
« Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
La torsion des membres, / la violence des tourments, / le feu, le glaive, la mort / passagère de votre corps / n'ont pu vous séparer, saints Martyrs, / de l'amour de Jésus Christ; / c'est pourquoi dans les siècles / vous exultez sans cesse avec lui.
Illustres Athlètes, / vous vous êtes montrés / comme l'armée dont nul ennemi ne triompha, / la cité de Dieu, le royaume fortifié, / l'inviolable clôture du Paradis, / la phalange porteuse de trophées, / le peuple choisi de notre Dieu, / et pour l'Eglise d'inébranlables piliers.
Martyrs vénérables, / vous vous êtes montrés / comme lampes de la divine clarté, / astres brillants, chandelier / faisant briller la lumière de la foi, / reflets du Soleil de gloire, le Christ, / et dans le ciel les enfants / de la béatitude sans couchant.
Martyrs intrépides, / vous vous êtes montrés / comme source regorgeant des flots de l'Esprit, / fleuve grossi de charismes divins, / coupe versant les filets / de vos nobles exploits, / océan du salut nous délivrant / de la tempête des multiples tentations.
Toi qui jouxtes le trône / du Seigneur de l'univers / dans le chœur des illustres Martyrs, / Témoin du Christ, veuille sauver / les fidèles qui de tout cœur / célèbrent ta mémoire sacrée; / par tes prières délivre-les / de toute épreuve les assaillant.
Mère de Dieu et Souveraine, / par ton ineffable enfantement / que nul esprit ne peut saisir, / aux morts est donnée la Résurrection, / car de toi est sorti le Seigneur, notre Vie, / revêtu de notre chair; / et, dissipant la sombre nuit de la mort, / il a resplendi sur l'univers.

Exapostilaire (t. 2)
Glorifions comme soutien des Athlètes victorieux / l'invincible martyr Adrien / en même temps que la pieuse Nathalie; / avec eux brille aussi / la phalange porteuse de trophées, / tout un groupe de saints Martyrs; / célébrant leur brillante mémoire, chantons-les: / pour nous tous ils intercèdent auprès du Christ notre Dieu.
Toute-sainte, comme invincible protection, / garde, refuge, asile fortifié, / rempart inexpugnable, infrangible salut, / forteresse divine, le monde entier / te possède au milieu de tant de périls, / et moi, ton serviteur, également, / ô Mère du Roi et Servante de Dieu, / délivre-moi de tout danger et sauve-moi.

Laudes, t. 8
Accomplissant la parole du Seigneur, / très-noble martyr Adrien, / tu délaissas tous les charmes d'ici-bas / et, prenant sur tes épaules la Croix, / tu pris part aux souffrances du Christ; / en toutes choses tu fus éprouvé; / c'est pourquoi, nous les croyants, / nous glorifions en ce jour ta mémoire sacrée. (2 fois)
Sans cesse ballotté sur les flots des tourments, / courageux martyr Adrien, / tu trouvas un timonier en ton épouse / qui te mena vers le havre de paix / et te fit entrer dans la cité céleste / où tu demeures, Martyr au grand renom; / c'est pourquoi nous te prions / d'intercéder pour nous qui célébrons ton souvenir.
Jusqu'aux chaînes, aux torsions de votre corps, / jusqu'aux membres amputés, / vous avez résisté avec courage / et, remettant votre âme au Créateur, / pour les siècles en vérité / vous avez trouvé le repos, le bonheur éternel: / quelle divine récompense auprès du Christ, / Martyrs pleins de gloire et très-dignes d'honneur!
Gloire au Père, t. 2
L'ineffable providence du Seigneur / qui d'avance connaît tous les cœurs / te prit comme un fertile sarment / taillé de toutes parts / avec le glaive du martyre et portant / les fruits nombreux de ta fermeté / dont se nourrissent les croyants / qui te célèbrent de tout cœur, illustre Adrien.
Maintenant ...
Mon espérance, ô Mère de Dieu, / tout entière je la mets en toi: / garde-moi sous ta protection.

Apostiches de l'Octoèque.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

27 AOÛT
Mémoire de notre vénérable Père Pimène (Poemen).


VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Comment, Pimène, t'appeler maintenant? / Modèle des moines, artisan de guérisons, / mortifiant les passions à coups de tempérance, / concitoyen des Anges, leur confident, / habitant de la métropole d'en-haut, / demeure des vertus et parure du désert. / Prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.
Comment, Pimène, te désigner à présent? / Citoyen du désert, cultivant le saint repos, / réducteur des passions, pour les moines un conducteur, / flux des enseignements de l'Esprit saint, / flambeau toujours clair du jugement, / vrai thaumaturge guérissant tous les maux. / Prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.
Vraiment, tu as été le chandelier / illuminant de son clair discernement / les âmes qui s'approchaient de toi dans la foi; / dans ta sagesse tu leur montras le chemin de la vie; / aussi nous te louons et te disons bienheureux, / Pimène, en célébrant cette fête sacrée; / fierté des Pères, joyau des Ascètes, prie le Christ / de sauver nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
A qui, ma pauvre âme, te comparer, / qui te refuses au repentir / et ne crains pas le feu en persistant dans le mal? / Relève-toi, invoque l'unique prompt secours, / dis-lui: Vierge Mère, supplie ton Fils et notre Dieu / de me sauver des pièges du Maudit.
Stavrothéotokion
L'Agnelle, voyant son Agneau / fixé de plein gré sur le bois de la Croix, / comme une Mère s'écria, gémissant et pleurant: / Quel est cet étrange spectacle, ô mon Fils, / toi qui donnes à tout être la vie, / comment peux-tu mourir, longanime Seigneur, / puisque tu ressuscites les mortels? / Je glorifie, ô mon Dieu, ta condescendance infinie.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 8
Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le désert stérile, / par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, / par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier: / vénérable Père Pimène, prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane.

Ode 1, t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »
Ton cœur enflammé par la chaleur du Paraclet, / Père saint, fit cesser la froidure des démons / et mit fin à l'hiver des passions.
Bienheureux Père, ayant brûlé les broussailles des passions / avec la braise de la crainte de Dieu, / impassible, par ton discernement tu devins un clair flambeau.
Portant sur tes épaules ta croix, / tu suivis celui qui t'appelait dans son amour / et devins pour les Moines un splendide flambeau.
Tout entier me sauve le Verbe, suprême Dieu / qui a bien voulu dans sa bonté, / Vierge Mère, s'incarner de ton sein.

Ode 3
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Tu étonnas les Anges par tes veilles de la nuit: / ils furent tes auxiliaires en effet / dans les prières que tu élevais vers Dieu.
De la souillure des passions / tu purifias les yeux de ton esprit / et tu vis l'Invisible à travers ce pur miroir.
Le lait de l'ascèse t'a nourri, / Berger vénérable, et tu montas / vers la parfaite absence des passions, au sommet des vertus.
Fort de ton aide, je ne crains pas, / Vierge pure, l'assaut des ennemis; / sous ta protection, je mets en fuite leurs légions.

Cathisme, t. 3
Dans le troupeau du Seigneur, tu fus sa douce brebis / et mis en fuite, Bienheureux, les loups ravisseurs; / ayant mené à bonne fin ton saint combat, / tu allas vivre au bercail céleste. / Père vénérable, prie le Christ notre Dieu / de nous accorder la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
De la nature divine il ne fut pas séparé / en s'incarnant dans ton sein, / mais se faisant homme demeura Dieu, / le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, / ô Mère, après tout-comme avant l'enfantement; / prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu'elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, / dans ses larmes de mère s'écria: / Hélas, ô mon Enfant, / quelle Passion souffres-tu, / toi qui veux sauver la condition humaine de ses passions infâmes?

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Porteur de Dieu, tu as été / un pur miroir reflétant / les rayons Paraclet, / un instrument des divines montées.
Arrosé de tes pleurs, tu devins / un arbre au feuillage élevé, / la tempérance te rendit florissant / et te fit produire les fruits divins.
Cultivant le champ de ton esprit, / grâce aux peines de l'ascèse tu fis pousser / le lourd épi des vertus / et la grâce des miracles étonnants.
Illumine mon âme enténébrée, / divine Epouse, par tant de passions, / toi le trésor de la virginité, / la demeure du Dieu par nature

Ode 5
« En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Pimène très-digne de nos chants, / toi qui portas la chaleur du jour, / tu as mérité d'entrer, / Vénérable, dans la joie de ton Seigneur.
Dans le pré de l'ascèse tu poussas / tel une rose au doux parfum / et jusqu'au bout de l'univers / tu répandis l'arôme de la connaissance de Dieu.
Jusqu'à terre tu abaissas, / vénérable Père, le serpent / qui tout d'abord s'exaltait dans son orgueil, / et tu as pu le faire grâce à ton humilité.
Nous te chantons, sainte Mère de Dieu, / vierge même après l'enfantement: / tu fis naître dans la chair en vérité pour le monde / le Verbe divin.

Ode 6
« Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Admirable Pimène, par maints combats / mortifiant les élans de la chair, / tu as gagné la vie immortelle.
Grâce à la tempérance, la prière continue, / la perfection de ton amour, tu devins, / Père vénérable, un pur miroir de notre Dieu.
En fréquentant les inaccessibles déserts, / tu fis le vide des passions / et c'est du ciel que tu devins le citoyen.
Toi qui seule enfantas par la parole / dans la chair la Parole de Dieu, / sauve nos âmes du filet de l'Ennemi.

Kondakion, t. 4
Voici venue en ce jour, / vénérable Pimène, la mémoire sacrée / de tes combats lumineux / qui réjouit les âmes des croyants, / bienheureux Père aux divines pensées.

Synaxaire
Le 27 Août, mémoire de notre vénérable Père Pimène.
Comme pour fuir la gueule du loup ravisseur,
Pimène, cet agneau du suprême Pasteur,
s'échappe de la vie. C'est le vingt-sept qui mène
au céleste bercail le bon berger Pimène.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Appliqué à la divine contemplation, / éclairé de clarté immatérielle, / tu fus en vérité un fils du jour, / une lumière pour les cœurs enténébrés, / Porteur-de-Dieu, dans les siècles.
Tu es monté vers la hauteur / d'où sont absentes les passions; / tu imitas les Anges dans un corps / et tu héritas les délices du Paradis, / Bienheureux, t'écriant: Seigneur Dieu, tu es béni.
Rayonnant de la splendeur / que procure l'absence-de-passions, / tu rejetas dans l'ombre la menace des démons, / Père vénérable, et tu sauvas de leurs méfaits / tous ceux qui chantaient: Seigneur Dieu, tu es béni.
Celle que le grand prophète Isaïe / désigna comme Vierge dans l'Esprit, / voici qu'en ses entrailles elle a conçu, / elle enfante le Dieu pour qui nous chantons: / Tu es béni, ô Seigneur notre Dieu.

Ode 8
« Le Roi de gloire éternel / devant qui tremblent les puissances des cieux / et frémissent tous les Anges de Dieu, / prêtres, louez-le, peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Ayant tenu allumée / la lampe de ton âme grâce à l'huile des combats, / tu es entré joyeusement dans la demeure incorruptible de l'Epoux / et tu vis désormais dans les siècles.
La tour de ton âme ne fut pas ébranlée / par l'ouragan des esprits impurs, / bienheureux Père porteur-de-Dieu, / car elle était fondée sur le roc de la foi.
La tunique difforme des passions, / vénérable Père, tu l'as quittée pour revêtir / l'absence-de-passions, cet ornement divin, / et de la sorte régner avec le Christ.
Comme le trône élevé, / peuples, chantons sans fin la Mère de Dieu / qui seule après l'enfantement / peut être appelée Vierge et Mère à la fois.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement / devant l'ineffable condescendance de Dieu; / car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps / et devenir un homme dans le sein virginal; / pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Comme un astre tu as quitté le monde / pour t'élever, bienheureux Père, vers le Christ, / soleil de justice en vérité; / aux fidèles comme rayons tu laissas / pour chasser des âmes leurs ombres, tes brillantes vertus.
Précieuse devant Dieu fut ta mort, / car tu as vécu saintement sur terre, / gardant sans faille, Père digne de nos chants, / les préceptes et les commandements du Seigneur; / et sur ta justice s'est levée la lumière sans couchant.
Jouissant de la divine splendeur / et déifié près de Dieu, te voici / dans l'éclairage de la suprême clarté / tout proche du sommet de tes désirs: / souviens-toi de qui célèbre ton vénérable souvenir.
Seule parmi les femmes, tu fis cesser, / divine Epouse, la malédiction ancestrale, / mettant au monde l'Infini dans les limites de la chair; / tu as renouvelé la nature et ses lois / et réuni par merveilleuse médiation ce qui jadis fut séparé.

Exapostilaire (t. 2)
Du triple Soleil divin ayant reçu l'entière clarté, / te voici déifié par communion à la nature de Dieu; / prie-le de sauver du péril, de l'affliction, / ceux qui vénèrent, Père saint, / Pimène, joyau des Ascètes et vénérable Pasteur, / ta mémoire sainte et porteuse de clarté.
Comme un lis désirable le Père t'a choisie, / très-pure Génitrice de Dieu, / pour être par l'Esprit saint la demeure du Fils, / au milieu des épines t'ayant trouvée / resplendissante de beauté virginale; / c'est pourquoi, divine Epouse immaculée, / nous te disons bienheureuse de tout cœur, / nous les fidèles sauvés grâce à toi.

Apostiches de l'Octoèque.
Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

28 AOÛT
Mémoire de notre vénérable Père Moïse l'Ethiopien,


VÊPRES

Lucernaire, t. 8
L'illustre Moïse, abandonnant sagement / les charmes de ce monde, a soumis / aux rudes peines de l'ascèse les passions de la chair; / et, renversant le perfide Séducteur, / il a reçu la couronne des vainqueurs. / Par ses prières, Seigneur, accorde-nous la grâce du salut.
La tempérance incomparable, les veilles de toute la nuit, / la vigilance des yeux, / l'esprit contemplant la divine beauté / furent ton apanage, Moïse bienheureux; / c'est pourquoi tu as reçu / la grâce de guérir les plus fortes passions. / Père vénérable, procure-nous la grâce du salut.
A travers les embûches des démons, / leurs flèches, leurs complots, / Père Moïse, tu es passé sans mal, / protégé par la droite de Dieu; / et, libéré des passions, / tu fus mis au nombre des saints Moines dans le ciel / où tu pries le Christ d'accorder / aux fidèles qui te vénèrent la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Impures sont les pensées de mon cœur, / mes lèvres sont pleines de fausseté, / couvertes d'infamie sont les œuvres de ma vie; / que faire, et devant le Juge comment me présenter? / Vierge souveraine, implore ton Fils, ton Créateur et Seigneur, / pour qu'il agrée la conversion de mon esprit, / dans l'unique tendresse de son cœur.
Stavrothéotokion
La Brebis virginale, voyant son Agneau / fixé sur le bois par des impies, / gémissait dans ses larmes et disait: / Hélas, ô mon Fils que j'aime tant, / tel est ce que t'offre un peuple ingrat / en retour de tes immenses bienfaits, / pour me priver de toi, mon Enfant bien-aimé!

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 1
Le désert fut ta cité, dans la chair tu fus un Ange, / tes miracles te signalèrent, Père Moïse porteur-de-Dieu; / par le jeûne, les veilles et l'oraison / tu as reçu les charismes du ciel / pour guérir les maladies et les âmes des fidèles qui accourent vers toi. / Gloire à celui qui t'a donné ce pouvoir, / gloire à celui qui t'a couronné, / gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane.

Ode 1, t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »
Mon cœur noirci par la morsure du péché, / blanchis-le sous la pluie du repentir, / par tes prières, Moïse, Père saint.
Perçant ta chair des clous de la crainte du Seigneur, / tu effaças toute pensée malsaine de ton cœur, / bienheureux Père porteur-de-Dieu.
Dans les sillons de ton cœur ayant semé / le grain de la parole, tu fis pousser le froment / que tu mis en réserve dans les inépuisables trésors.
Tout entier me sauve le Verbe, suprême Dieu / qui a bien voulu dans sa bonté, / Vierge Mère, s'incarner de ton sein.

Ode 3
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Sage Père, sous la mouvance de l'Esprit, / tu as soumis les esprits mauvais / en persévérant dans le combat spirituel.
Fortifié par la puissance de Dieu, / vénérable Moïse, tu abaissas / comme un incorporel le robuste dragon.
Sous la pluie de tes larmes tu éteignis / l'ardente flamme des passions; / et tu fus un fleuve débordant des charismes de l'Esprit.
Fort de ton aide, je ne crains pas, / Vierge pure, l'assaut des ennemis; / sous ta protection, je mets en fuite leurs légions.

Cathisme, t. 3
Ayant accueilli la lumière sans déclin, / tu rejetas dans l'ombre le visage des noirs démons, / vénérable Moïse, et fis cesser leurs méfaits / par ta constante élévation vers le divin; / Père théophore, prie le Christ notre Dieu / de nous accorder la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
De la nature divine il ne fut pas séparé / en s'incarnant dans ton sein, / mais se faisant homme demeura Dieu, / le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, / ô Mère, après tout-comme avant l'enfantement; / prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu'elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, / dans ses larmes de mère s'écria: / Hélas, ô mon Enfant, / quelle Passion souffres-tu, / toi qui veux sauver la condition humaine de ses passions infâmes?

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Par tes oraisons incessantes / et par les peines que tu t'es données, / bienheureux Père, tu as chassé / le démon de ton âme, cet ami de la chair.
Ayant élevé ton esprit / vers ce qui dépasse l'intelligence et la raison, / vénérable Père, tu as supporté / les brûlures de l'ascèse comme divine rosée.
Illuminé par l'éclat / de la contemplation et de l'action, / bienheureux Père, ton cœur est devenu / une pure demeure de l'Esprit.
Illumine mon âme enténébrée, / divine Epouse, par tant de passions, / toi le trésor de la virginité, / la demeure du Dieu par nature infini.

Ode 5
« En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Enflammé par l'ardente braise / de ton impassible cœur, / Père bienheureux, / tu as réduit en cendres le bois sec des passions.
Tel un astre, parvenu / au zénith de la tempérance, / vénérable Père, tu parus, / répandant sur nos âmes ta brillante clarté.
Vénérable Moïse, tu es monté / sur le quadrige des vertus / pour atteindre la borne des cieux, / Père si digne de notre admiration.
Nous te chantons, sainte Mère de Dieu, / vierge même après l'enfantement: / tu fis naître pour le monde en vérité / dans la chair le Verbe divin.

Ode 6
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
La grisaille des plaisirs et la nuit du péché / ont fait cercle autour de moi: / dans l'éclairage de l'Esprit / répands ta clarté sur tout mon être, / Père, guide-moi vers le havre du salut.
Comme une abeille amie du travail, / dans la ruche de ton cœur / tu rassemblas la fleur des vertus / pour distiller la douceur immortelle / qui repoussa l’amertume des démons.
Par ta persévérance au désert / tu héritas la cité céleste / et, par le jeûne asservissant ta chair, / tu as gagné les délices sans fin, / admirable Père, le séjour du Paradis.
Nous, les fidèles, te désignons / comme l'arche spirituelle de sainteté, / le propitiatoire que nul ne put toucher, / le chandelier doré, la table vivante ayant porté, / Ô Vierge, le pain de notre vie.

Kondakion, t. 4
Repoussant les visages des noirs démons, / tu resplendis comme un soleil illuminant / nos âmes qui te vénèrent, Moïse bienheureux.

Synaxaire
Le 28 Août, mémoire de notre vénérable Père Moïse l'Ethiopien.
En mourant tu peux dire, Moïse le More:
«L'homme voit le visage, mais Dieu voit le cœur.»
Le vingt-huit août l'Eglise du Christ commémore
l'Ethiopien qu'ont reçu les Anges dans leur chœur.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Purifié de la souillure des passions, / étincelant des clartés de l'Esprit, / tu es passé vers la lumière immatérielle, / bienheureux Père, en vérité / dans les chœurs des Ascètes pour les siècles.
Tu as fui toute sorte de mal / et devins le familier de tous les biens, / tu as désiré la félicité immatérielle, / t'écriant, Bienheureux: / Seigneur notre Dieu, tu es béni.
Grâce aux peines sans nombre de ton ascèse / tu mis fin aux pénibles séductions; / c'est pourquoi tu as trouvé / loin de toute peine la jouissance du bien, / Père théophore, en bénissant le Seigneur.
Celle que le grand prophète Isaïe / désigne comme Vierge dans l'Esprit, / voici qu'en ses entrailles elle a conçu, / elle enfante Dieu, pour qui nous chantons: / Tu es béni, ô Seigneur notre Dieu.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Fortifié par l'oraison, / exalté par ton humilité, / la justice illuminant ton cœur, / resplendissant de charité, / tu t'élanças vers le sommet des vertus, / vers la cime étincelante, et chantais: / Prêtres, bénissez le Seigneur, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Celui qui était noirâtre de peau / mais dont l'âme resplendissait / plus que la lumière du soleil / fit broyer du noir / aux sombres faces des démons, / mais il éclaira les cœurs des croyants / qui chantent à son imitation: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Vénérable Père, constamment / cuirassé d'humilité, tu échappas / aux flèches des noirs démons; / quant aux moines, tu les exerças / à combattre l'ennemi en parole, en action, / et sans cesse tu chantais avec eux: / Jeunes gens, bénissez et vous, prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Dépassant la nature, l'entendement, / tu as conçu puis enfanté / le Créateur du genre humain / qui se fit homme sans être séparé / du Père, Souveraine immaculée; / pour lui s'écrie l'entière création: / Jeunes gens, bénissez et vous, prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement / devant l'ineffable condescendance de Dieu; / car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps / et devenir un homme dans le sein virginal; / pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Ayant passé ta vie dans les bonnes œuvres, / tu as trouvé la source de tout bien / et l'accomplissement de ton désir; / là où résonnent la louange et la fête, jubilant / tu demeures, vénérable Père qui suscites l'admiration.
A la sueur de ton front tu nous as procuré / par tes peines la douceur de ton secours / et tu as chassé l'amertume de nos passions; / tes reliques font jaillir sur nous les guérisons, / purifiant nos âmes de la gangrène du mal.
D'immarcescible couronne le Christ t'a couronné, / car tu as vaincu prince de ce monde et ses armées; / dans le chœur des saints Moines te voilà compté; / avec eux intercède auprès de lui, / pour qu'il délivre des épreuves ceux qui t'honorent, Père saint.

Exapostilaire (t. 2)
Sous le glaive de tes divines oraisons / tu as coupé la tête des noirs démons, / bienheureux Père Moïse, porteur-de-Dieu; / c'est pourquoi tu reçus du Christ la récompense des vainqueurs; / en sa présence avec les Anges maintenant / loin des passions resplendissant de clarté, / illumine par tes prières tous ceux / qui te célèbrent par des hymnes et se réfugient vers toi.
J'ai perdu la beauté de mon âme par la honte de ma vie, / je ressemble, malheureux que je suis, / au bétail sans intelligence par mes actions indignes, / mais toi, souveraine Mère de Dieu, / m'éclairant de ta divine splendeur, / purifie-moi avec l'hysope du repentir / et de moi, ton inutile serviteur, / fais un instrument dont se serve le Seigneur.

Apostiches de l'Octoèque.
Le reste comme d'habitude, et le Congé.

29 AOÛT
Décollation du vénérable chef du saint et glorieux
prophète, précurseur et baptiste Jean.


PETITES VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Divin médiateur entre l'Ancien et le Nouveau, / prophète et précurseur, / Ange dans la chair, dénonciateur de l'impiété, / rejeton du sein stérile, bouche enflammée, / tu repris Hérode pour son méfait; / mais, ne souffrant pas le blâme, il ordonna / que ton chef fût tranché, / et comme un aliment tu lui fus porté / sur un plat, toi qui fais les délices des abstinents, / et de la sorte tu flétris son intempérance plus encor. (2 fois)
Conseillée par une mère impie, / l'injuste fille demanda / ton chef que les Anges révèrent et honorent de leurs chants, / car elle ne put souffrir les reproches que tu lui fis; / mais celle dont la danse leur avait plu, / le présentant sur un plat, / changea en deuil la joie des invités; / et, de la sorte, bien plus encor, / Bienheureux, tu flétris le crime des débauchés. / Prie le Christ de sauver nos âmes.
Sous l'effet de l'ivresse, Hérode délirant / se laisse attraper aux paroles impies / de celle dont la danse l'avait charmé; / et selon son injuste serment, / illustre et juste Prophète, il te fait périr; / mais à tes devanciers ta mort annonce en toute clarté / la vie immortelle, car aux Enfers / toi le premier, tu as révélé / comme un Ange la salutaire venue du Christ notre Dieu. / Intercède auprès de lui / pour qu'il éclaire et sauve nos âmes.
Gloire au Père ...
Venez, tous les peuples, célébrons / le Prophète, Martyr et Baptiste du Sauveur: / c'est lui qui, tel un Ange dans la chair, / reprit Hérode pour son injuste liaison, / condamnant sa fautive action; / mais, à cause d'une danse et d'un serment, / voici qu'est tranché le vénérable chef / de celui qui annonce jusqu'aux Enfers / la bonne nouvelle de la Résurrection d'entre les morts / et sans cesse auprès du Seigneur / intercède pour le salut de nos âmes.
Maintenant ...
Sauve de tout danger tes serviteurs, / Mère de Dieu et Vierge bénie, / afin que nous puissions te glorifier / comme l'espérance de nos âmes.

Apostiches, t. 2
Aux fidèles en ce jour / est offert le saint repas, / le témoignage divin / du Baptiste et flambeau du Seigneur, / du héraut de la grâce de Dieu.
Le juste poussera comme un palmier,
il grandira comme un cèdre du Liban.
Festin de l'impiété, / anniversaire maudit, / où la tête du Précurseur, / par le glaive tranchée, / fut offerte aux convives sur un plat!
Le juste se réjouit dans le Seigneur,
et il espère en lui.
C'était chose à prévoir: / le Baptiste et Précurseur, / parmi les Prophètes le plus grand, / devait pour finir / ceindre la couronne des Martyrs.
Gloire au Père ..., t. 8
Précurseur du Sauveur, tu conjuras les souverains / de ne pas commettre l’iniquité; / aussi le plaisir d’une femme sans loi incita Hérode à te faire décapiter; / alors, de l’Orient à l’Occident retentit la louange de ton nom. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Seigneur, / sans cesse prie-le pour le salut de nos âmes.
Maintenant ...
Ô Vierge inépousée dont Dieu prit chair ineffablement, / Mère du Dieu très-haut, / ô tout-immaculée, reçois notre supplication, / toi qui obtiens pour ies hommes la rémission de leurs péchés, / exauce-nous maintenant et intercède pour notre salut.
Tropaire: voir è la fin des Grandes Vêpres.

GRANDES VÊPRES

Premier Cathisme : Bienheureux l’homme.

Lucernaire, t. 6
L’insatiable Hérode célébrant / l’anniversaire de sa naissance, fut accompli / le serment que l’impudique danseuse fit valoir; / et la tête du Précurseur / tranchée par le maître du festin fut offerte aux convives sur un plat. / Détestable banquet plein de crime et d’impiété! / Mais nous, parmi les fils de femme l’honorant / à juste titre comme le plus grand, / nous disons bienheureux le Baptiste du Seigneur. (2 fois)
Après avoir dansé, / l’initiée du Diable malfaisant / s’adjugea pour salaire ta tête, Précurseur. / Détestable festin plein de sang! / Plût au ciel que tu n’eusses juré, / fils du mensonge, Hérode, violateur de la Loi; / et même ayant juré, pourquoi tenir ce serment? / Mieux eût valu te dédire et atteindre la vie / plutôt qu’en l’observant / de couper la tête du Précurseur. / Mais nous, parmi les fils de femme l’honorant / à juste titre comme le plus grand, / nous disons bienheureux le Baptiste du Seigneur. (2 fois)
Hérode, il ne fallait pas / condamner à mort l’accusateur / qui dénonçait en l’adultère l’aiguillon du désir et l’amour inspiré par le démon; / après ton serment pour une danse il ne fallait livrer sa précieuse tête à cette femme impie. / Comment as-tu osé commettre un tel forfait? / Comment l’impudique danseuse n’a pes été consumée / par le feu divin, lorsqu’elle la porta sur un plat au milieu des convives de ce festin? / Mais nous, parmi les fils de femme l’honorant / à juste titre comme le plus grand, / nous disons bienheureux le Baptiste du Seigneur. (2 fois)
De nouveau Hérodiade est possédée, / de nouveau son esprit est troublé; / ô danse perfide et perfidie de la boisson! / Le Baptiste eut la tête tranchée / et la tête d'Hérode fut troublée. / Seigneur, par les prières du Précurseur / accorde la paix à nos âmes. (2 fois)
Gloire au Père ...
L'insatiable Hérode célébrant / l'anniversaire de sa naissance, fut accompli / le serment que l'impudique danseuse fit valoir; / et la tête du Précurseur / tranchée par le maître du festin / fut offerte aux convives sur un plat. / Détestable banquet plein de crime et d'impiété! / Mais nous, parmi les fils de femme l'honorant / à juste titre comme le plus grand, / nous disons bienheureux le Baptiste du Seigneur.
Maintenant ...
Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute-sainte? / qui donc ne voudra chanter la louange / de ton enfantement virginal? / Car le, Fils unique, le reflet du Père intemporel, / celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, / ineffablement s'est incarné: / il est Dieu par nature, et par nature s'est fait homme pour nous sauver; / sans être divisé en deux personnes, il s'est fait connaître en deux natures sans confusion; / ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, / intercède auprès de lui pour qu'il ait pitié de nous.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les Lectures.

Lecture de la prophétie d'Isaïe
(40,1-5,9; 41,17-18; 45,8; 48,20-21; 54,1)
Ainsi parle le Seigneur: Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Prêtres, parlez au cœur de Jérusalem, pour la consoler, car son humiliation est achevée, sa faute est expiée, elle a reçu de la main du Seigneur double peine pour tous ses péchés. Voix de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez les sentiers de notre Dieu. Tout ravin sera comblé, toute montagne et colline seront abaissées; ce qui est tortueux sera redressé, les chemins raboteux seront nivelés; et toute chair verra le salut de Dieu. Monte sur une haute montagne, toi qui annonces la bonne nouvelle à Sion; élève fortement la voix, toi qui annonces la bonne nouvelle à Jérusalem; élevez la voix, ne craignez pas. Moi, le Seigneur Dieu, j'exaucerai les pauvres d'Israël, je ne les abandonnerai pas. Je ferai couler des rivières sur les hauteurs, et des fontaines au milieu des vallées; je changerai le désert en étang, et la terre assoiffée en courants d'eau. Que le ciel, d'en haut, répande la joie, que les nuées fassent pleuvoir la justice! Que la terre s'entr'ouvre et fasse croître le salut, qu'il en sorte la justice également! Proclamez la nouvelle avec des cris de joie, publiez-la jusqu'aux extrémités de la terre. Dites que le Seigneur a racheté Jacob son serviteur. Et lorsqu'ils eurent soif au désert, pour eux il fit jaillir les ondes du rocher. Réjouis-toi, stérile qui n'as pas enfanté, éclate en cris d'allégresse, toi qui n'as pas eu les douleurs, car plus nombreux seront les fils de la délaissée que les fils de l'épouse, dit le Seigneur.

Lecture de la prophétie de Malachie
(3,1-3,5-7,12,18,17,22-24)
Ainsi parle le Seigneur tout-puissant: Voici que je vais envoyer mon Ange devant ta face, pour préparer ton chemin devant toi. Alors il entrera dans son temple, le Seigneur que vous cherchez. Qui pourra soutenir le jour de sa venue? qui restera debout quand il apparaîtra? Car il sera comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons. Il siégera pour affiner et purifier, comme on épure l'or et l'argent. Il s'approchera de nous pour le jugement et s'empressera de témoigner contre les méchants, les adultères, contre ceux qui jurent faussement par son nom, contre ceux qui ne le craignent pas, dit le Seigneur tout-puissant. Car je suis le Seigneur votre Dieu et je ne change pas; mais vous, fils de Jacob, vous vous écartez de mes lois et ne les gardez pas. Revenez donc à moi, et je reviendrai à vous, dit le Seigneur tout-puissant. Alors, toutes les nations vous diront bienheureux, et vous saurez que je suis le Seigneur, celui qui voit la différence entre le juste et le méchant, au jour que je prépare pour sauver ceux qui m'aiment. Sachez-le donc et souvenez-vous de la Loi de Moïse mon serviteur, auquel j'ai prescrit sur l'Horeb pour tout Israël des préceptes et des lois. Voici, je vais vous envoyer Elie le Thesbite, avant que n'arrive le grand et sublime jour du Seigneur, qui ramènera le cœur du père vers son fils et le cœur de l'homme vers son prochain, de peur que je ne vienne frapper la terre sans merci, dit le Seigneur tout-puissant, le Dieu saint d'Israël.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(4,7,16-17,19-20; 5,1-7)
Le juste, même s'il meurt avant l'âge, trouvera le repos. Le juste, en mourant, condamne ceux qui vivent en impies; car ils voient la fin du juste, mais sans comprendre les desseins que Dieu a sur lui. Car le Seigneur brisera les impies, il les fera tomber, sans voix, la tête la première, il les arrachera de leurs bases; jusqu'au dernier ils seront dévastés, en proie à la douleur, et leur mémoire périra. Au bilan de leurs fautes ils viendront terrifiés, leurs péchés devant eux se dresseront pour les accuser. Alors le juste se tiendra, plein d'assurance, en face de ceux qui l'ont opprimé et qui pour ses souffrances n'avaient que mépris. A sa vue, ils seront saisis d'un grand effroi, stupéfaits par le caractère inopiné de son salut. Entre eux ils se diront, touchés de repentir et gémissant dans leur âme angoissée: Le voilà, celui que jadis nous avons tourné en dérision, outragé de nos sarcasmes, insensés ! Sa vie, nous l'avons considérée comme folie, sa mort comme privée d'honneur. Comment donc est-il au nombre des fils de Dieu, comment partage-t-il le sort des Saints? Ainsi donc, nous nous sommes fourvoyés loin de la vérité; la lumière de la justice n'a pas brillé pour nous, le soleil ne s'est pas levé sur nous! Pleinement nous fréquentions le chemin du mal et de la perdition, nous avons suivi d'impraticables sentiers, et la voie du Seigneur, nous l'avons méconnue!

Litie, t. 1
Prophète, comment te nommer? / Ange, Apôtre ou Martyr? / Ange, puisqu'en incorporel tu as vécu; / tel un Apôtre tu enseignas les nations; / en Martyr pour le Christ / tu fus décapité. / Prie-le de prendre nos âmes en pitié.
Célébrons le souvenir / de la décollation du Précurseur: / sa tête jadis sur un plat / laissait jaillir les filets de son sang; / maintenant sur l'univers / elle répand des flots de guérisons.
La mère sacrilège et meurtrière en ce jour / pousse par un conseil criminel / son impudique fille née de sa fautive union / contre le plus grand de tous les Prophètes au dire même de Dieu. / Lorsque l'odieux Hérode célébra / son funeste anniversaire par un banquet, / en vertu du serment elle fit demander / la merveilleuse et précieuse tête du divin prédicateur; / ce que fit l'insensé / par respect de la parole donnée, / lui livrant la tête comme prix, / pour avoir servi de spectacle en dansant. / Mais le prophète de la venue du Christ / ne cessait pas néanmoins / de flétrir après sa mort / leur union que Dieu même réprouvait. / Le reprenant, il s'écriait: / Il ne t'est pas permis / de prendre en mariage adultérin / la femme de ton frère Philippe, je te le dis! / Anniversaire meurtrier, / festin où l'on se gave de sang! / mais nous les fidèles, en ce jour / où le Prophète et Précurseur est décollé, / célébrons ce jour insigne dans la joie / comme une fête où l'on s'habille de blanc, / et prions-le de nous rendre favorable la sainte Trinité / pour que nous soyons délivrés de l'infamie des passions / et que nos âmes soient sauvées.
Gloire au Père, t. 5
Hérode, désireux d'échapper / aux reproches que sa conduite injuste lui méritait, / par faiblesse livra ta tête à l'inique femme, Précurseur; / mais il ne comprit pas, ce malheureux, / que lui-même il s'accusait / lorsqu'il la fit amener sur un plat. / Et toi, maître d'authentique pureté, / guide salutaire du repentir, / intercède, Baptiste, auprès du Christ / pour que nous soyons délivrés des passions infâmes.
Maintenant …
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, / nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, / inébranlable cité, indestructible rempart, / protectrice intrépide et refuge de nos âmes.

Apostiches t 2
Héraut du repentir, / Baptiste du Seigneur, / tu sanctifias la terre par ta décollation; / pour les fidèles tu confirmas / la claire loi de notre Dieu / et renversas l'iniquité; / en présence du Christ, / devant le trône du Roi des cieux, / prie-le de prendre nos âmes en pitié.
Le juste poussera comme un palmier,
Il grandira comme un cèdre du Liban.
Pour la loi du Seigneur / ta tête fut coupée, / très-saint Baptiste Jean / Dans ton irréprochable liberté, / tu as repris l'injuste roi / qui l’avait transgressée. / Aussi tu fais l'admiration / des armées angéliques, / en chœur les Apôtres et les Martyrs te glorifient; / et nous-mêmes nous vénérons / ton illustre mémoire, chaque année, / glorifiant la sainte Trinité / qui t'a couronné, bienheureux Précurseur.
Le juste se réjouit dans le Seigneur,
et il espère en lui-
Né du prophète Zacharie / et de tous les Prophètes le plus grand, / dès le sein de sa mère sanctifié / pour le service du Seigneur, / Jean fut décapité en ce jour / par un injuste roi; / sa tête fut un reproche vivant / avant la décollation comme après / pour la jeune fille qui dansa d'impudique façon, / et la phalange du péché fut couverte de confusion; / c'est pourquoi nous chantons: / Grâce au crédit que tu possèdes auprès de Dieu, / sans cesse supplie-le / pour nos âmes, Baptiste du Seigneur.
Gloire au Père, t. 8
Précurseur du Sauveur, tu conjuras les souverains / de ne pas commettre l'iniquité; / aussi le plaisir d'une femme sans loi / incita Hérode à te faire décapiter; / alors, de l'Orient à l'Occident / retentit la louange de ton nom, / Par le crédit que tu possèdes auprès du Seigneur, / sans cesse prie-le pour le salut de nos âmes.
Maintenant …
Ô Vierge inépousée dont Dieu prit chair ineffablement, / Mère du Dieu très-haut, / ô tout-immaculée, reçois notre supplication, / toi qui obtiens pour les hommes la rémission de leurs péchés, / exauce-nous maintenant et intercède pour notre salut.

Tropaire, t. 2
La mémoire du Juste s'accompagne d'éloges, / mais à toi, Précurseur, suffit le témoignage du Seigneur; / vraiment tu t'es montré en effet / le plus grand de tous les Prophètes; / aussi tu fus digne de baptiser dans les eaux / celui qu'ils avaient annoncé; / ayant lutté sur terre pour le vrai, / tu annonças jusqu'aux Enfers, plein de joie, / le Dieu manifesté dans la chair, / qui enlève le péché du monde / et nous accorde la grâce du salut.
Tes mystères dépassent tous l'entendement / et tous, ils sont glorieux, ô Mère de Dieu: / vierge et sainte, tu l'es sans faille demeurée / et mère, tu le fus véritablement lorsque tu mis au monde le vrai Dieu. / Intercède auprès de lui pour qu'il sauve nos âmes.

Si l'on fait la vigile: avant la bénédiction des pains on chante 2 fois le Tropaire du Précurseur, puis une fois le théotokion de l'artoclasie: Réjouis-toi, Vierge Mère de Dieu.

MATINES

Cathisme I, t. 5
Fidèles, célébrons d'un même chœur / le médiateur entre la grâce et la loi, / celui qui nous prêcha le repentir; / avec courage ayant repris Hérode publiquement, / il eut la tête tranchée; / désormais, vivant avec les Anges, auprès du Christ / il intercède pour notre salut.
Le grand mystère de ton divin enfantement, / l'ineffable façon dont tu conçus, / ô Mère toujours-vierge, nous sont connus en vérité; / ta gloire frappe nos esprits / et bouleverse nos pensées, / et sur nous tous, ô Mère de Dieu, / elle s'étend pour le salut de nos âmes.

Cathisme II, t. 5
Celui qui dès le sein nous fut montré comme Prophète / et qui est issu de la Stérile / pour éclairer comme un astre l'univers, / célébrons-le par nos hymnes et nos chants: / c'est le Baptiste du Christ, / Jean, le Précurseur et l'athlète victorieux; / auprès du Seigneur il intercède en effet, / pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Hâte-toi de nous porter secours et protection, / montre ta miséricorde envers tes serviteurs, / Vierge sainte, apaise la houle de nos vaines pensées, / Mère de Dieu, relève mon âme déchue; / ô Vierge, je sais en effet / que tu peux faire tout ce que tu veux.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, saint Jean, Baptiste du Sauveur, vénérant ta précieuse tête, ô Précurseur, dont nous célébrons la glorieuse Décollation.
Versets 1: Voici, j'ai fui au loin, j'ai demeuré au désert. 2: Mon âme a soif de toi, après toi languit ma chair. 3: J'ai proclamé ta vérité, ton salut. 4: Je n'ai pas caché ton amour et ta vérité devant la multitude rassemblée. 5: Et ma langue redira ta justice, ta louange, tout le jour.

Cathisme, t. 8
De la Stérile tu t'es levé par divine volonté, / tu as brisé les liens de la langue paternelle, / tu as montré le Soleil qui t'éclaira comme l'astre du matin, / tu prêchas dans le désert aux peuples le Créateur, / l'Agneau qui enlève le péché du monde; / dans ton zèle tu repris le roi, et ta glorieuse tête fut tranchée, / illustre Précurseur vraiment digne de nos chants. / Intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde le pardon de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Toute-sainte et virginale Mère de Dieu, / guéris les cruelles passions de mon âme, je, t'en prie, / accorde-moi la rémission des péchés / qu'en ma folie j'ai commis, souillant mon âme et mon corps. / Malheureux que je suis, que ferai-je, hélas, / à l'heure où les Anges sépareront mon âme de ce pauvre corps? /, Alors, notre Dame, sois mon aide, mon ardente protection, / car tu es mon espérance et je suis ton serviteur.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...

Prokimenon, t. 4: Elle est précieuse devant le Seigneur, la mort de ses amis. Verset: Que rendrai-je au Seigneur pour tout le bien qu'il m'a fait?
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père ... Par les prières de ton Précurseur ... Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu ...
Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 2
Héraut du repentir, / Baptiste du Seigneur, / tu sanctifias la terre par ta décollation; / pour les fidèles tu confirmas / la claire loi de notre Dieu / et renversas l'iniquité; / en présence du Christ, / devant le trône du Roi des cieux, / prie-le de prendre nos âmes en pitié.

Canon de la Mère de Dieu, puis ces deux canons du Saint, œuvre du moine Jean. Catavasies de la Croix.

Ode 1, t. 8
« Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Célébrons le Prophète qui est issu / du sein de la Stérile pour devenir / le saint Précurseur de celui qui fut conçu / par la Vierge d'ineffable façon.
Toi qui dépassas la nature et ses lois, / ce sont les règles de la justice que tu gardas / lorsque tu dénonças l'injuste union / sans redouter l'audace impie des souverains.
Toi qui fus nourri par le lait de la loi, / comme scellé de la loi tu sanctionnas / la législation de la légitime union / et soulevas contre toi la fureur des débauchés.
Les chœurs des Anges et des mortels / sans cesse te chantent, ô Mère inépousée, / car dans tes bras tu as porté / comme un enfant le Créateur de l'univers.

« De la servitude, Seigneur, tu délivras / par ta droite puissante le peuple d'Israël; / comme alors tu l'as sauvé, / nous aussi, à présent sauve-nous. »
Tous ensemble célébrons / Jean le Précurseur, l'ami du Christ: / au-dessus de tous les hommes l'a placé / le témoignage que lui rendit le Seigneur.
Tous ensemble célébrons / Jean, le citoyen du désert, / le compagnon des Anges incorporels, / la fierté du nouveau peuple de Dieu.
En mémoire du Précurseur / avec les Anges formons un chœur / pour chanter au Christ: / par ses prières donne au monde la paix.
Divine Mère, en tout temps / supplie le Dieu qui s'est incarné de toi / ineffablement, / pour qu'il délivre de tout mal tes serviteurs.

Ode 3
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
L'impudique jeune fille a crié / dans son ivresse au roi Hérode: Sur un plat / donne-moi tout de suite la tête de Jean.
La fille dansa et, charmé, / l'injuste Hérode fut poussé / au meurtre du Précurseur, ce héraut du Seigneur.
Misérable sort que le tien! / Hérode, prévaricateur insensé, / l'audace d'une fille sans pudeur fit de toi un criminel.
Par tes prières, Vierge immaculée, / viens à notre aide en détournant / les dangers dont nous sommes entourés.

« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Médiateur entre l'Ancien et le Nouveau, / Précurseur, et premier prédicateur / de l'évangélique enseignement, / ayant dénoncé l'union illégitime du tyran, / tu souffris la mort plein de gloire et de joie.
La jeune fille élevée par une mère impie, / délirante d'ivresse, dit à Hérode: / Donne-moi sur un plat / la tête de Jean / pour l'offrir à ma mère en aimable présent.
Ne pouvant souffrir les reproches / de ta langue divinement inspirée, / l'effronté monarque, illustre Précurseur, / comme prix du spectacle donné en dansant, / livra ton vénérable et précieux chef à sa fille.
Ayant habité corporellement le sein de la Vierge, / aux hommes tu t'es montré, Seigneur, / comme il convenait de te manifester; / Ami des hommes, tu l'as désignée / comme la Mère de Dieu et le secours des croyants.

Cathisme, t. 1
Fidèles, vénérons d'un cœur pur / le Précurseur du Christ notre Dieu, / le Baptiste et le Prophète du Seigneur, / l'illustre prédicateur et le docteur du repentir, / le Témoin véridique du Sauveur / qui, dénonçant la folie d'Hérode, eut la tête coupée.
t. 4
Maintenant nous est montré le Baptiste du Sauveur, / le cœur des croyants exulte de joie spirituelle: / voici le sceau des Prophètes, le joyau du désert, / le Précurseur du Christ, le véridique Témoin de sa venue; / en des hymnes spirituelles tous en chœur / crions au Prophète Jean, ce héraut de la vérité: / Intercède pour notre salut.
Vierge pure, les Anges en chœur / furent frappés de stupeur / devant le mystère terrifiant / de ton divin enfantement: / comment celui qui rassemble l'univers d'un seul geste / est-il porté sur tes bras comme un enfant? / Comment le Dieu d'avant les siècles connaît-il un début? / Comment est allaité celui qui nourrit / toute chair en son ineffable bonté? / Aussi les Anges t'acclamant / te glorifient à juste titre comme la Mère de Dieu.

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul ami des hommes. »
Ne souffrant pas le tranchant des reproches, / celui qui s'exposait aux peines de la Loi, / ni la pieuse audace du Précurseur, / celui qui s'adonnait à la débauche des plaisirs, / l'ayant enchaîné, gardait en prison / celui qui était uni déjà bien avant sa mort / aux chœurs célestes d'immatérielle façon.
Atteint par la funeste ivresse, / touché par l'aiguillon du plaisir, / le misérable, paraissant ensorcelé / par le rythme de la danse et des pas, / devint le meurtrier du Prophète: / comme il avait conçu l'ivresse, mère de la volupté, / il mit au monde la terrible iniquité.
En toi ne fut pas démentie / la vérité du témoignage divin: / de tous les Prophètes le plus grand, / dès le sein où ton corps n'était pas achevé / tu fus doué du don de prophétie; / puis tu vis et baptisas corporellement / le Verbe Dieu qu'en prophète tu avais annoncé.
Tu es la gloire des croyants, / c'est toi leur avocate, / le refuge et le rempart / et le havre des chrétiens: / tu portes leurs prières devant ton Fils / et tu sauves de tout danger / les fidèles qui te reconnaissent pour la Mère de Dieu.

« Ô Verbe, le Prophète inspiré de Dieu / a reconnu ta future incarnation / de la montagne ombragée, / l'unique Mère de Dieu, / et dans la crainte il glorifiait ta puissance. »
Ne souffrant pas tes reproches, / serviteur du Christ, bienheureux Jean, / Hérode trame contre toi / le crime de ta mort, / sans respect pour ta sainteté.
Sous l'effet de l'ivresse et du plaisir, / injustement l'inique souverain, / bienheureux Prophète, contre toi / prononce la sentence de mort, / sans respect pour ta sainteté.
Entraîné par les paroles de sa fille, / Hérode en sa cruelle impiété / offre à l'adultère en cadeau, / Prophète, ce chef dont maintenant / tu fais sourdre la grâce pour nous tous.
Reçois de nous la salutation angélique: / sainte Mère de Dieu, réjouis-toi, / qui pour le monde as enfanté la Joie, / seul refuge des humains, / divine Mère toute-pure et bénie.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Pour prix de sa danse endiablée / sur le conseil de sa mère l'enfant, / comme un lionceau dépassant la lionne en cruauté, / demanda ce qu'avaient respecté / tous les fauves au désert: / la tête du Baptiste et divin Précurseur.
Qu'ils sont impénétrables, difficiles à saisir, / Ami des hommes, tes jugements! / Celui qui dès le sein / fut un instrument de l'Esprit / et grandit en sagesse et pureté, / une fille impudique l'outrage en dansant!
Ce fut agréable et naturel, / pour un homme entiché de ce mariage malséant, / de mêler à ses festives libations / le meurtre du Prophète et d'offrir / aux amis du plaisir la coupe remplie / par le sang d’un Prophète et d'un Saint.
Ayant l'assurance d'une Mère auprès de ton Fils, / Vierge toute-sainte, nous t'en prions, / ne refuse pas ta protection / au peuple chrétien, / car tu es notre unique propitiation / devant le Christ notre Maître et Seigneur.

« En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Pour prix de sa danse, par tromperie, / à la fille fut donnée sur un plat, / ô comble de folie! / la tête vénérable du Précurseur.
Ta tête, divin Prédicateur, / d'où coule encore le sang, / ô comble de folie! / satisfait l'orgueil d'une femme débauchée.
Hérode croit que ta langue / sera silencieuse désormais; / glorieux Prophète, et cependant / son silence l'accuse plus encor.
Nous te chantons, sainte Mère de Dieu, / vierge même après l'enfantement: / pour le monde tu fis naître en vérité / dans la chair le Verbe divin.

Ode 6
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie, / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Pour les commandements de la Loi / affrontant le danger, Bienheureux, / tu repris celui qui les violait; / car tu n'étais pas un roseau / agité par le souffle des vents ennemis.
Ta tête tranchée d'où coulait encore le sang / fut offerte en récompense d'impudiques exploits; / après ta mort elle continua / d'accuser le roi Hérode / qui troublait la nature par son dérèglement.
Sous ton vêtement fait de poil de chameau / parcourant les déserts, tu habitas / ces derniers comme un palais resplendissant; / quant au premier, tu le portas comme parure de roi / pour régner en souverain sur les passions.
Par tes prières, sainte Mère de Dieu, / puissions-nous être délivrés de nos péchés / pour obtenir, ô Vierge immaculée, / la divine illumination du Fils de Dieu / qui s'est incarné merveilleusement dans ton sein.

« Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
En nous annonçant l'Agneau de Dieu, / tu fis jaillir les divins enseignements, / illustre Baptiste, sur la multitude des croyants.
Authentique modèle de sainteté, de perfection, / Précurseur, en présence du Seigneur / souviens-toi de qui chante pour ton nom.
Par tes prières, Prophète du Christ, / pacifie le monde, Baptiste et Précurseur, / et sauve nos âmes de tous les périls.
Toi qui seule enfantas par la parole / dans la chair la Parole de Dieu, / sauve nos âmes du filet de l'Ennemi.

Kondakion, t. 5
L'illustre décollation du Précurseur / fut un acte dans l'œuvre de salut, / puisqu'aux Enfers il annonça la venue du Sauveur. / Qu'Hérodiade gémisse à présent / qui réclama ce meurtre impie, / car ce n'est pas la loi de Dieu / ni la vie éternelle qu'elle aima, / mais les illusions qui ne durent qu'un moment.

Ikos
L'anniversaire d'Hérode se distingua par l'impiété: / au milieu des convives en effet / la tête du jeûneur fut présentée sur un plat. / A l'allégrese fut mêlé le chagrin, / aux rires l'amère lamentation, / car la fille, selon sa parole, parut devant tous / portant la tête du Baptiste sur un plat; / et pour un caprice la tristesse fondit / sur tous les convives du roi; / ils n'en conçurent aucune joie, / pas plus qu'Hérode, à ce qu'on dit: / il fut contristé, mais son chagrin / fut-il sincère ou apparent, / un chagrin qui ne dure qu'un moment?

Synaxaire
Le 29 Août, mémoire de la décollation du vénérable chef du saint et glorieux prophète, précurseur et baptiste Jean.
Une main criminelle par le fer enlève
la tête de celui dont la main a touché
au Jourdain la tête du Seigneur. Par le glaive
le chef du Précurseur le vingt-neuf est tranché.
Par les prières de ton Précurseur, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Armé de ton insatiable appétit / et de ta funeste ébriété, / tu fus rompu en t'élançant / contre l'inébranlable tour de tempérance, / l'imprenable citadelle de pureté, / injuste Hérode, le Baptiste du Christ.
Elle ne fut ni horrifiée ni gênée / ni ne tomba en pâmoison, / soulevée qu'elle était en son esprit / par les griefs de sa mère, / cette élève du Diable qui portait / sans pudeur ta précieuse tête sur un plat.
Comme flambeau tu précédas la Clarté, / comme un Ange tu devanças l'Envoyé, / en Prophète tu révélas l'Agneau de Dieu, / en Martyr, tu fus décapité par le glaive, / afin qu'aux morts de l'Hadès / tu puisses annoncer la venue du Christ.
Par ton enfantement délivrés / de la faute qui nous condamna jadis, / c'est la cause de notre liberté / qu'en toi, Vierge Mère, nous glorifions / sans cesse avec ton Fils qui / s'est livré lui-même pour nous en rançon.

« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Serviteur annonçant la venue du Seigneur, / comme l'étoile du matin le soleil, / saint Jean, tu accourus aux Enfers / t'écriant: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Folie d'Hérode qui offrit / à la femme impudique pour son jeu / celui qui dans un corps de chair / fut semblable aux Anges et chantait: / Seigneur, tu es béni dans les siècles.
Plus que le sang, Précurseur, / en abondance ta tête fait jaillir / les guérisons pour ceux qui dans la foi / chantent au Seigneur qui t'a glorifié: / Tu es béni dans les siècles.
Accueille-moi, Saint des saints, / tandis que je prie pour l'Eglise, / dit au Maître le Précurseur, / s'écriant: Tu es béni, / Seigneur Dieu, dans les siècles.
Tu freinas l'élan de la mort, / Vierge pure et Mère de Dieu, / en enfantant le Dieu immortel / pour qui nous chantons dans la foi: / Seigneur, tu es béni dans les siècles.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Celui qui précéda ton enfantement / et tes divines souffrances, saint Jean / par le glaive devient aussi / aux Enfers le Prophète, le Messager / de ta descente, Seigneur, en proclamant / comme voix du Verbe: Exaltez, / vous les morts, celui qui donne la vie, / aveugles, la clarté, captifs, le Christ rédempteur.
Toi qui, naissant de la Stérile, / précédas la naissance virginale, maintenant / par ta décollation tu deviens aussi le précurseur / du Créateur de l'univers / en sa crucifixion volontaire, / et tu cries aux hôtes de l'Enfer: Exaltez, / vous les morts, celui qui donne la vie, / aveugles, la clarté, captifs, le Christ rédempteur.
Ta tête est retranchée de ton corps, / de ta chair se sépare, Précurseur, / ton âme qui en fut le chef; / mais la divinité n'a pas quitté / la chair de l'Emmanuel, / du divin Maître aucun os ne fut brisé; / c'est pourquoi fidèlement / nous l'exaltons dans tous les siècles.
Souveraine Mère du Seigneur, / efface les blessures et les plaies / de mon âme par ta bienveillante intercession; / de ma déchéance relève-moi, / sauve-moi, Vierge tout-immaculée, / sauve le prodigue que je suis; / tu es mon refuge, ma protection, / Vierge pure et bénie dans tous les siècles.

Hérode, ce transgresseur de la Loi, / ce tyran criminel, tout à la joie / de ce festin d'anniversaire, a disposé / la jeune fille à danser, / lui faisant le serment d'accomplir / tout ce qu'elle lui demanderait; / poussée par les conseils de sa mère, elle exigea / que sur un plat lui fût remise la tête du Précurseur.
S'étant mérité l'accusation / de s'être souillé par un crime sanglant, / le misérable roi Hérode a reçu / en salaire le châtiment éternel / pour avoir commis un sacrilège forfait: / car il fit présenter à sa table sur un plat / la tête du Précurseur qui ne cesse de l'accuser / avec Hérodiade dans tous les siècles.
Brillant apôtre du Seigneur, / saint Jean, bienheureux Précurseur, / le plus grand d'entre les Prophètes, / sauve par tes prières / ceux qui célèbrent de tout cœur / ta mémoire lumineuse en s'écriant: / Jeunes gens, bénissez, et vous prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Plus sainte que les Anges, tu enfantas, / ô Vierge toute-sainte, le Saint des saints / devenu ce que nous sommes par amour, / sans confondre les natures, un mortel / pour sauver ceux qui chantent sans répit: / Jeunes gens, bénissez le Seigneur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement / devant l'ineffable condescendance de Dieu, / car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps / et devenir un homme dans le sein virginal; / pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
La phalange du Mal et le Diable son chef, / Prophète, frémissent en voyant / ta langue annoncer le Christ notre Dieu: / par la fille impudique ils poussent Hérode à te décapiter; / mais nous les fidèles, nous te magnifions.
Tout ravin (l'humble nature) est comblé, / toute montagne et colline (l'orgueilleuse mort) sont abaissées, / dans les déserts privés de clarté (les demeures de l'Enfer) / a retenti la voix de celui qui crie: / Elevez les portes, le Roi de gloire entrera.
Voici que tremblent les passions des mortels, / les démons dans la crainte s'enfuient pour échapper / à cette ombre de grâce qui te fut donnée par Dieu; / de toute épreuve sauve et garde le troupeau / des fidèles qui sans cesse, Précurseur, te magnifient.
Chevauche dans l'éclat de ta splendeur royale, / Fils de la divine Mère, et soumets / les légions en guerre contre nous; / donne à la foi orthodoxe victoire sur l'ennemi / par les prières de ta Mère, ô Verbe de Dieu.

« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Prophète né d'un Prophète, Baptiste du Seigneur, / tu fus la voix criant dans le désert: Repentez-vous; / et tu repris Hérode pour ses débauches impies; / aussi tu courus annoncer / aux hôtes de l'Enfer le royaume de Dieu.
Poussée par sa mère Hérodiade, la fille sans pudeur / exigea que la tête sacrée du Baptiste fût tranchée; / Hérode alors commanda que sur un plat / lui fût apprêté, puis offert en cadeau / ce chef qui ne cessait d'accuser sa folie.
Précurseur, comme Prophète, Baptiste et Martyr, / comme voix du Verbe, son Ange, son flambeau, / toi le plus grand des prophètes selon le témoignage de Dieu, / supplie le Seigneur de sauver de toute épreuve et malheur / ceux qui fêtent avec amour ta mémoire porteuse de clarté.
Ô Vierge, tu es apparue comme la Mère de Dieu, / toi qui enfantas corporellement de merveilleuse façon / le Verbe très-bon que le Père a proféré / de son sein avant les siècles, car il est bon, / et malgré son vêtement de chair nous le savons transcendant.

Exapostilaire (t. 2)
Celui que nous savons le plus grand des Prophètes, / celui qui précède les Apôtres dans le témoignage divin, / le Précurseur de la grâce de Dieu, / offrons-lui comme couronne d'éloges nos chants: / sa tête fut tranchée pour la loi du Seigneur.
t. 3
Hérode, ce débauché, / t'ayant perfidement décapité, / toi le Baptiste du Sauveur / qui cultivais la pureté, / ne put trancher entièrement / tous les reproches que ta langue proférait.
Vierge pure qui as effacé / la malédiction du monde par ton divin enfantement, / par tes prières délivre de tout danger / le troupeau fidèle qui implore ta faveur.

Laudes, t. 8
Merveille suscitant l'étonnement! / La tête sainte que les Anges entourent de respect / fut portée par une fille impudique et débauchée! / A la mère adultère elle apporta / la langue qui avait dénoncé l'impiété. / Ami des hommes, quelle ineffable résignation! / Par elle, ô Christ notre Dieu, / sauve nos âmes, toi le seul compatissant. (2 fois)
Combien le cœur d'Hérode est endurci! / Il méprise Dieu en s'exemptant de la loi, / mais il feint traîtreusement le respect du serment; / non content de l'adultère, il devient meurtrier, / lui qui affecte d'être contristé. / Ami des hommes, quelle ineffable compassion! / Par elle, ô Christ notre Dieu, / sauve nos âmes, toi le seul compatissant.
Stupeur qui dépasse l'entendement! / Le sceau des Prophètes, l'Ange dans la chair / devient la récompense d'une danseuse débauchée! / La langue du divin prédicateur prend les devants / pour annoncer le Christ à ceux de l'Enfer. / Ami des hommes, quelle ineffable bonté! / Par elle, ô Christ notre Dieu, / sauve nos âmes, toi le seul compatissant.
Gloire au Père, t. 6
De nouveau Hérodiade est possédée, / de nouveau son esprit est troublé; / ô danse perfide et perfidie de la boisson! / Le Baptiste eut la tête tranchée / et la tête d'Hérode fut troublée. / Seigneur, par les prières du Précurseur / accorde la paix à nos âmes.
Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaire du Précurseur. Gloire au Père ... Maintenant ...
Théotokion: Tes mystères dépassent tous l'entendement (voir à la fin des Vêpres).
Litanies et Congé.


Pendant que les frères reçoivent une onction avec l'huile sainte de la lampe du Précurseur, on chante les stichères suivants:
t. 4
Anniversaire criminel, / impudique banquet, / ce qu'Hérode en ce jour a célébré: / séduit par la lascivité féminine, / aiguillonné par son désir sacrilège de volupté, / il fit couper la tête du Précurseur, / mais il ne put retrancher / la langue du Prophète qui avait dénoncé le trouble de sa raison. / Il a versé un sang innocent / pour cacher son infâme péché, / mais il ne put couvrir la voix qui invitait le monde à se repentir. / Et si le meurtre l'a réjoui, / pour nous, c'est de tout cœur que nous fêtons / la bienheureuse immolation du Baptiste Jean; / car il précéda la Vie aux Enfers / pour annoncer à ceux qui gisaient / dans l'ombre de la mort et l'obscurité / le Soleil levant venu d'en haut, / le Christ notre Dieu, / le seul dont la tendresse est infinie.
Venez, tous les peuples, célébrons / le Prophète, Martyr et Baptiste du Sauveur: / c'est lui qui, tel un Ange dans la chair, / reprit Hérode pour son injuste liaison, / condamnant son action fautive; / mais, à cause d'une danse et d'un serment, / voici qu'est tranché le vénérable chef / de celui qui annonce jusqu'aux Enfers / la bonne nouvelle de la Résurrection d'entre les morts / et sans cesse auprès du Seigneur / intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père ...
Venez, tous les fidèles, célébrons / le Prophète, Martyr et Baptiste du Sauveur: / s'enfuyant au désert, il y trouva son repos, / se nourrissant de sauterelles et de miel des champs / et reprit le roi qui violait la loi; / et nous, les pusillanimes, il nous exhortait, en disant: / Repentez-vous, car il est proche, le royaume des cieux.
Maintenant ...
Sauve de tout danger tes serviteurs, / Mère de Dieu et Vierge bénie, / afin que nous puissions te glorifier / comme l'espérance de nos âmes.
 
30 AOÛT
Mémoire des saints patriarches de Constantinople Alexandre, Jean et Paul le Jeune.


VÊPRES

Lucernaire, t. 6
L'insatiable Hérode célébrant / l'anniversaire de sa naissance, / le serment que l'impudique danseuse fit valoir fut accompli; / et la tête du Précurseur / tranchée par le maître du festin / fut offerte aux convives sur un plat. / Détestable banquet plein de crime et d'impiété! / Mais nous, parmi les fils de femme l'honorant / à juste titre comme le plus grand, / nous disons bienheureux le Baptiste du Seigneur.
Après avoir dansé, / l'initiée du Diable malfaisant / s'adjugea pour salaire ta tête, Précurseur. / Détestable festin plein de sang! / Plût au ciel que tu n'eusses juré, / fils du mensonge, Hérode, violateur de la Loi; / et même ayant juré, pourquoi tenir ce serment? / Mieux eût valu te dédire et atteindre la vie / plutôt qu'en l'observant / de couper la tête du Précurseur. / Mais nous, parmi les fils de femme l'honorant / à juste titre comme le plus grand, / nous disons bienheureux le Baptiste du Seigneur.
Hérode, il ne fallait pas / condamner à mort l'accusateur / qui dénonçait en l'adultère l'aiguillon du désir / et l'amour inspiré par le démon; / après ton serment pour une danse il ne fallait / livrer sa précieuse tête à cette femme impie. / Comment as-tu osé commettre un tel forfait? / Comment l'impudique danseuse n'a pas été consumée / par le feu divin, lorsqu'elle la porta sur un plat / au milieu des convives de ce festin? / Mais nous, parmi les fils de femme l'honorant / à juste titre comme le plus grand, / nous disons bienheureux le Baptiste du Seigneur.
t. 1
Bienheureux Alexandre, / pasteur de l'Eglise et défenseur de la vraie foi, / tu renversas la jactance d'Arius / par tes prières ferventes au Rédempteur de l'univers; / intercède à présent / pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Vénérable Jean, / tu méprisas la corruption charnelle; / par la tempérance et la confession de la foi, / par tes veilles de toute la nuit, / tu fus un ange ici-bas, / un homme du ciel. / Intercède auprès du Christ / pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Ayant suivi clairement / les enseignements de saint Paul, / vénérable Père, / tu t'élevas avec lui rapidement jusqu'au troisième ciel / par la hauteur de tes vertus / et là tu entendis / les paroles ineffables et divines de l'Esprit; / bienheureux Paul, inébranlable colonne de la foi, / intercède sans cesse pour notre salut.
Gloire au Père, t. 6
De nouveau Hérodiade est possédée, / de nouveau son esprit est troublé; / ô danse perfide et perfidie de la boisson! / Le Baptiste eut la tête tranchée / et la tête d'Hérode fut troublée. / Seigneur, par les prières du Précurseur / accorde la paix à nos âmes.
Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 4
Anniversaire criminel, / impudique banquet, / ce qu'Hérode a célébré en ce jour: / séduit par la lascivité féminine, / aiguillonné par son désir sacrilège de volupté, / il fit couper la tête du Précurseur, / mais il ne put retrancher / la langue du Prophète qui avait dénoncé le trouble de sa raison. / Il a versé un sang innocent / pour cacher son infâme péché, / mais il ne put couvrir la voix qui invitait le monde à se repentir. / Et si le meurtre l'a réjoui, / pour nous, c'est de tout cœur que nous fêtons / la bienheureuse immolation du Baptiste Jean; / car il précéda la Vie aux Enfers / pour annoncer à ceux qui gisaient / dans l'ombre de la mort et l'obscurité / le Soleil levant venu d'en haut, / le Christ notre Dieu, / le seul dont la tendresse est infinie.
Maintenant ...
Sauve de tout danger tes serviteurs, / Mère de Dieu et Vierge bénie, / afin que nous puissions te glorifier / comme l'espérance de nos âmes.

Tropaire, t. 2
La mémoire du Juste s'accompagne d'éloges, / mais à toi, Précurseur, suffit le témoignage du Seigneur; / vraiment tu t'es montré en effet / le plus grand de tous les Prophètes; / aussi tu fus digne de baptiser dans les eaux / celui qu'ils avaient annoncé; / ayant lutté sur terre pour le vrai, / tu annonças jusqu'aux Enfers, plein de joie, / le Dieu manifesté dans la chair, / qui enlève le péché du monde / et nous accorde la grâce du salut.
t. 4
Dieu de nos Pères, / dont la clémence agit toujours envers nous, / n'éloigne pas de nous ta miséricorde, / mais par leurs supplications / gouverne notre vie dans la paix.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canon de l'Octoèque, puis le canon du Précurseur (t. 4) Avec l'accrostiche: Je chante le Précurseur, objet du témoignage divin, et celui des Saints (t. 8).

Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Qui pourrait célébrer dignement / le flambeau resplendissant, / le prédicateur universel, / l'apôtre divin, le serviteur du Christ, / le Précurseur du Seigneur, objet du témoignage divin?
Le divin chef des chœurs incorporels / vint jusqu'au temple saint de Dieu, / portant bonne nouvelle au vieillard: / Tu engendreras, dit-il, / le Précurseur du Seigneur.
Les entrailles jadis stériles qui portaient / en leur vieillesse le Précurseur, / excellent prophète dès le sein maternel, / merveille! s'inclinèrent devant le Christ / porté dans le sein de la Mère de Dieu.
Ô Vierge, l'archistratège divin, / divine Epouse, te déclara: / Va vite à la maison d'Elisabeth / et, la trouvant enceinte, tu reconnaîtras / l'ineffable enfantement que je t'annonce maintenant.
t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »
Comme lumière au triple feu s'est levée / la mémoire glorieuse des Pères en ce jour: / ses délices nous font exulter dans la foi.
Pontife Alexandre, tu as brisé / les remparts fortifiés de l'hérésie, / dans ta pieuse franchise confessant la Trinité.
Portant le même nom que saint Paul, / Pontife digne de nos chants, / tu fus aussi l'image divine de ses vertus.
Dans l'Ecriture divine, Père Jean, / ta langue illustrant notre foi / fut montrée d'avance comme un roseau de l'Esprit saint.
Chantons le Seigneur qui a voulu / de la Vierge, sans semence, prendre chair / pour notre salut et notre rédemption.

Ode 3, t. 4
« Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Naissant de la Stérile, saint Jean / délia la langue de son père; / car il fut vraiment l'harmonieuse voix / du Verbe qu'il bénissait en disant: / Toi seul, Seigneur, tu es saint.
Sans t'arrêter aux choses d'ici-bas, / tu courus au désert et l'habitas comme, cité, / fortifié par l'Esprit saint, / glorieux Prophète, et comme celle d'Elie / immatérielle fut la vie que tu menas.
Pour échapper aux troubles de la vie, / comme un oiseau tu t'éloignas / vers le désert pour ton repos; / et là tu fus rafraîchi par le Seigneur / qui te sauva de la tempête et de l'affliction.
A la maison d'Elisabeth / se rendit la Vierge portant dans son sein / le Verbe Dieu sans commencement; / et le Précurseur, dans leur embrassement, / aussitôt le reconnut et dès le sein l'adora.
t. 8
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Sur les bons pâturages tu as mené, / pontife Alexandre, le troupeau du Seigneur; / aussi il te glorifie dans les siècles.
De ta langue, bienheureux Jean, / tu fis jaillir les eaux du salut, / pour tes brebis, les enseignements de la foi.
En toi, bienheureux Paul, nous vénérons / celui qui par son nom et par sa vie / parut comme l'image du Vase d'élection.
En toi nous possédons en tout temps, / nous les chrétiens, notre refuge et rempart: / Vierge inépousée, nous te glorifions sans nous lasser.

Kondakion, t. 8
Enflammés par l'amour du Christ, Pontifes glorieux, / comme joug vous avez pris sa précieuse Croix / et, vous étant montrés les imitateurs de sa vie, / à sa divine gloire vous participez, / admirable Alexandre, vénérable Jean, illustre Paul; / devant son trône où maintenant vous vous tenez, / sans cesse priez-le pour que nos âmes soient sauvées.

Cathisme t. 1
Fidèles, vénérons d'un cœur pur / le Précurseur du Christ notre Dieu, / le Baptiste et Prophète du Seigneur, / l'illustre prédicateur et le docteur du repentir, / le Témoin véridique du Sauveur / qui, dénonçant la folie d'Hérode, eut la tête coupée.
t. 4
Le triple chandelier des Pères a brillé / pour éclairer l'ensemble des croyants / qu'ils ont menés vers la connaissance de Dieu / en dissipant toute sombre hérésie / par leur sagesse, leurs enseignements / et la grande franchise avec laquelle ont parlé / Alexandre, Jean et Paul, ces pontifes glorieux.
Espérance dont n'auront pas à rougir / ceux dont la confiance repose en toi, / seule ayant surnaturellement enfanté dans la chair / le Christ notre Dieu, / avec Jean le Précurseur implore-le / pour qu'il accorde à l'univers le pardon des péchés, / à nous tous avant la fin l'amendement de notre vie.

Ode 4, t. 4
« L'ineffable projet divin / de ta virginale incarnation, / Dieu très-haut, le prophète Habacuc / l'a saisi et s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Racines et miel des champs / furent tes mets de choix / avec les sauterelles, bienheureux Précurseur; / et ton habit en poils de chameau / te vêtait mieux que la pourpre des rois.
Celui qui par son verbe créa l'univers, / à tous tu l'annonças en moissonneur: / c'est celui, disais-tu, Bienheureux, / qui tient en main la pelle à vanner, / c'est le Juste qui sépare la bale du froment.
Tu n'as point donné de sommeil à tes yeux / ni à tes paupières de répit / dans la chair, tel un incorporel, / Bienheureux, que tu ne te sois édifié / toi-même en temple de l'Esprit.
En toi l'oracle d'Habacuc, / Vierge sainte, s'est réalisé, / car de toi, montagne ombragée, / dans la chair Dieu est venu / délivrer de toute erreur les mortels.
t. 8
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Alexandre, tu rejetas dans l'infamie / celui qui trahit le Christ comme Judas / et qui mérita / l'héritage de sa malédiction.
Tel un olivier florissant / te dressant dans le temple de Dieu, / comme fruits mûrs, pontife Jean, / tu lui offris la multitude des croyants.
Sur les ailes de l'humilité / tu échappas aux pièges de l'ennemi; / aussi, vénérable Paul, tu fus exalté / et devins un citoyen des cieux.
Chantons la Vierge immaculée / qui demeure vierge après l'enfantement / et met au monde le Christ notre Dieu / pour sauver le monde de son égarement.

Ode 5, t. 4
« L'univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »
Revêtu de force par l'Esprit divin, / tu crias à tous les assistants, / glorieux Prophète: Repentez-vous, / voici que maintenant / à la racine des arbres se trouve la cognée / pour couper ceux qui ne portent pas de fruit / et pour émonder les arbres florissants.
Comme trompette du Seigneur / faisant retentir ta langue, Précurseur, / tu criais à tous les assistants: / Moi, je vous baptise maintenant dans l'eau; / mais après moi un autre, plus puissant, / viendra vous baptiser / dans le feu et dans l'Esprit.
Le divin Prophète proclamait: / Le Seigneur viendra; / devant sa face est envoyé / un Ange préparant ses voies; / il sauvera le peuple désobéissant; / puisse-t-il le transformer / en un saint héritage de Dieu!
Dès que le Précurseur / porté dans le sein maternel / reconnut son redoutable Créateur / dans le sein virginal, / illuminé par l'Esprit saint, / il tressaillit à l'intérieur / et se renversa pour l'adorer.
t. 8
« En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Ornant de ta présence vénérée / le trône où Métrophane te précéda, / Alexandre, tu brillas plus que le trône, / parmi les Pontifes par tes divins enseignements.
Parmi les pasteurs, Bienheureux, / tu excellas d'admirable façon; / au concile de Nicée / parmi les Pères te distingua ton éclat.
La grâce de tes paroles, saint Jean, / affermit l'Eglise dans la foi / et nous avons en toi / une colonne de l'orthodoxie.
Nous te chantons, sainte Mère de Dieu, / vierge même après l'enfantement: / pour le monde tu fis naître en vérité / dans la chair le Verbe divin.

Ode 6, t. 4
« Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Un peuple pervers s'approchait de toi / et pour t'éprouver te disait: C'est toi le Seigneur; / mais tu leur répondais: Je ne le suis pas; / un autre est avant moi, celui qui vient après moi.
Par nature je suis mortel, mais celui qui vient après moi / est incorruptible, intemporel; / c'est l'Auteur de l'entière création, / de ses chaussures je ne puis délier la courroie.
Courtisanes, publicains et débauchés / accoururent en te voyant et furent baptisés, / Prophète illustre, par toi qui leur montrais / le chemin qui mène au Christ.
Délivre de tout malheur, / divine Epouse, tes serviteurs / qui se réfugient sous ton invincible protection, / sauve-les de l'éternel et redoutable châtiment.
t. 8
« Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Avec courage combattant pour l'Eglise du Christ, / sous les traits de ta prière tu fis périr, / Père saint, l'éponyme de la fureur belliqueuse.
Tel un noble sarment de la Vigne de vie, / bienheureux Jean, tu as produit / en abondance du fruit pour ton Maître.
Vénérable Paul, tu refusas / de guider la cité reine qui rejetait injustement / la vénération des images sacrées.
Toi qui seule enfantas par la parole / la Parole de Dieu dans la chair, / sauve nos âmes du filet de l'Ennemi.

Kondakion, t. 5
L'illustre décollation du Précurseur / fut un acte dans l'œuvre de salut, / puisqu'aux Enfers il annonça la venue du Sauveur. / Qu'Hérodiade gémisse à présent / qui réclama ce meurtre impie, / car ce n'est pas la loi de Dieu / ni la vie éternelle qu'elle aima, / mais les illusions qui ne durent qu'un moment.

Synaxaire
Le 30 Août, mémoire des saints patriarches de Constantinople Alexandre, Jean et Paul le Jeune.
De la chair Alexandre ayant rompu la corde
reçoit le lot divin que l'Eternel accorde:
La face de l'Eglise, exprimant l'affliction,
de l'archevêque Jean pleure la privation.
Et Paul, abandonnant les voies de cette vie,
a trouvé le repos où le Christ nous convie.
Le trente, les voici devant la Trinité
pour chanter en trio toute l'éternité.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 4
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Avec force t'opposant / au roi Hérode, illustre Précurseur, / tu le repris en t'écriant: / Il ne t'est pas permis d'avoir / l'épouse de ton frère, c'est défendu; / et celui-ci, mécontent, / te fit décapiter.
Comme Prophète glorieux / avant même de venir au jour / ayant reconnu le Seigneur, / tu le montras à tous / comme l'Agneau de Dieu / et tu les menas vers la foi pour chanter: / Seigneur notre Dieu, tu es béni.
Avant ta fin bienheureuse, / illustre Précurseur, / tu envoyas tes disciples vers le Christ lui demander: / Es-tu, Seigneur, celui qui vient / pour nous sauver, ou devons-nous / attendre un autre Sauveur?
Aux disciples le Christ a répondu: / Allez dire à Jean: Voici, / les morts sont ressuscités, / les sourds entendent clairement, / les lépreux sont purifiés / et les boiteux / se mettent à courir comme cerfs.
t. 8
« Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Illustre pontife Alexandre, / tu fus le prêtre, l'initié / de la céleste et divine Trinité, / en toute pureté l'adorant et chantant sans cesse: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le Christ fit de toi, bienheureux Jean, / une source de miracles, un trésor d'enseignements, / d'où jaillit richement la divine connaissance / pour ceux qui chantent: Seigneur, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Bienheureux Pontife qui menas / à l'imitation de saint Paul / une vie conforme aux Anges et à ton nom, / Dieu te donna l'inépuisable trésor de la parole pour chanter: / Béni soit le Christ dans les siècles.
Du sein de la Vierge tu es apparu / revêtu de notre chair pour notre salut, / et nous qui la reconnaissons pour Mère de Dieu, / dans l'action de grâces nous chantons: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8, t. 4
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
Tu fus le Prophète de la loi, / celle de l'Ancien et du Nouveau, / de tous les Prophètes le plus grand, / car tu n'as pas été, illustre Jean, / un roseau qu'agitent les vents, / mais inébranlable, tu chantais: / Bénissez le Seigneur, exaltez-le dans tous les siècles.
Rendu furieux par l'aiguillon du plaisir, / Hérode, voyant danser / la fille d'Hérodiade sans pudeur, / hélas, lui dit avec serment: / Fût-ce la moitié de mon royaume, je te donnerai / ce que tu demanderas; et celle-ci / réclama la tête du Précurseur.
La prison, c'était pour Jean, / tandis qu'Hérode jouissait du festin; / alors la fille dévergondée / plut par sa danse et reçut / la sainte et précieuse tête du Précurseur / qu'elle s'empressa de porter / à sa mère en cadeau de grand prix.
Ô Vierge, délivre les croyants / de tout malheur les menaçant, / des tremblements de terre, des invasions / et de l'éternel châtiment; / après Dieu, ô Vierge, c'est toi / que nous les chrétiens, nous possédons / comme trésor de salut.
t. 8
« Celui qui est né du Père avant les siècles, / celui qui d'une Mère a pris chair ces derniers temps, / prêtres, bénissez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Par la force de ta prière, Alexandre, / faisant périr l'impie Arius, / tu châtias cet arrogant / qui répandit ses entrailles comme Judas.
L'ennemi de Dieu qui déchira la tunique du Christ, / tombant comme le traître, fut déchiré par le milieu; / en enfer maintenant après la mort qu'il mérita, / il pleure sur le sort réservé aux impies.
Par tes jeûnes tu semblas privé de chair, / par tes veilles, peu s'en fallut, privé de sang / et par tes enseignements, / bienheureux Jean, une source du Paradis.
Ton enfantement que nul ne peut expliquer, / quel chœur de mortels ne le chantera? / Avant comme pendant l'enfantement, ô Marie, / tu restes vierge et pour les siècles bénie.

Ode 9, t. 4
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel / célèbrent avec joie la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, sainte Mère de Dieu. »
L'infamie de la boisson et du festin / et une danse délurée charmèrent le scélérat, / excitant sa sensualité criminelle; / au point qu'à la bacchante il donna / comme salaire la tête du Précurseur / que le monde entier ne saurait compenser. Mystère étonnant!
Comment le cruel Hérode n'a pas craint / le Juge qui voit tout? Mais en son âme perfidement / il nourrissait le dessein de tuer le Précurseur / dont les reproches importunaient sa folie; / cherchant l'occasion favorable et l'ayant trouvée, / il ordonna que le Juste fût décapité.
Ayant quitté la terre où tu vécus ta vie angélique, / tu es entré comme un Ange dans le Saint des saints, / illustre et sage Précurseur de notre Dieu; / de qui te chante souviens-toi là-haut, / demande pour nous le pardon de nos péchés, / accorde-nous la paix et la grâce du salut.
Longanime Seigneur et Fils de Dieu, / par les prières de ton Précurseur, / l'intercession de celle qui t'enfanta / et de tous les Saints, dans ta grande compassion / sauve tes serviteurs et du haut du ciel, / Ami des hommes, accorde la victoire aux croyants.
t. 8
« Mère de Dieu et Vierge inépousée / qui as conçu sans qu'on puisse l'expliquer / par ta parole le vrai Dieu, / plus haut que les Puissances immaculées / par nos hymnes incessantes nous te magnifions. »
Ton saint disciple vraiment loyal / qui suivit tes paroles porteuses de vie, / ton archevêque Alexandre, Seigneur, / si sage, vénérable, si plein de douceur, / à juste titre maintenant nous le disons bienheureux.
Dans ton amour des ineffables mystères tu parvins / au plus haut degré d'initiation, / sommet de béatitude, Père Jean, / initiateur des mystères, prédicateur de la doctrine sacrée, / illustre adorateur de la sainte Trinité.
Père saint, innocent, immaculé, / Pasteur vénérable, prédicateur de la foi / et docteur de l'orthodoxie, / nous tous à juste titre, saint Paul, / d'une même voix nous te disons bienheureux.
Vierge pure, immaculée, toi la source du Parfum, / demande au Fils né de toi / d'accorder à ceux qui aiment le Christ / la victoire et le pardon de leurs péchés; / tu es celle en effet que sans cesse nous magnifions.

Exapostilaire (t. 2)
Hérode l'impie a fait couper / la tête sacrée du divin Précurseur, / ne souffrant pas ses reproches, l'insensé; / terrible audace, en vérité! / Qu'il pleure, ce misérable, son injuste forfait! / Pour nous, vénérant sa précieuse tête à présent, / nous chantons, comme il est juste, le Baptiste du Christ.
Quand bien même tout être rationnel est impuissant / à dire tes éloges, pure Mère de Dieu, / car tu surpasses toute créature en vérité, / que du moins notre effort ne soit pas repoussé! / Reçois donc l'insuffisance de mon chant / comme l'obole de la Veuve jadis / fut agréée de tout cœur par ton Fils.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Précurseur du Sauveur, si Hérode te fit périr, / toi qui prêchais la vérité, / la lumineuse lampe de ta bouche, du moins, / sur les hôtes de l'Enfer apporta / la splendide clarté de la foi. / Prie le Christ pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Maintenant ...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

31 AOÛT
Déposition de la précieuse Ceinture de la très-sainte Mère de Dieu.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
La châsse contenant ta Ceinture, Mère de Dieu, / pour les fidèles est une arche de sainteté, / une enceinte sacrée, leur gloire et leur fierté; / chaque jour elle répand / comme une source les guérisons; / aussi, réunis saintement, / nous célébrons en ce jour / l'océan de tes miracles et tes hauts-faits si nombreux. (2 fois)
La sainte déposition de ta Ceinture, Mère de Dieu, / nous la célébrons comme une fête dans la joie: / à ta ville en ce jour tu as daigné / la remettre comme une enceinte sacrée, / un inviolable talisman, un précieux cadeau, / un imprenable trésor de guérisons, / un fleuve débordant / des charismes de l'Esprit. (2 fois)
Voici la place renommée, / voici la demeure sans cesse éclairée / où dans la grâce est gardée comme un trésor / la précieuse Ceinture de la Servante de Dieu; / mortels, venez puiser le pardon, l'illumination, / et, rendant grâce, écriez-vous de tout cœur / Toi dont l'enfantement nous a sauvés, / Vierge toute-sainte, nous te bénissons. (2 fois)
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
Comme un diadème éblouissant, / toute-pure Mère de Dieu, / l'Eglise du Christ / a mis ta Ceinture sacrée; / en ce jour elle éclate de joie, / en ce mystère, notre Dame, elle exulte et s'écrie: / Réjouis-toi, diadème précieux, / couronne de la gloire de Dieu, / seule gloire de l'assemblée et ma joie éternelle, / réjouis-toi, protectrice de ceux / qui accourent vers toi, / leur havre de paix, notre ancre de salut.

Apostiches de l'Octoèque, ou bien:
Apostiches, t. 4
A ta ville tu donnas, / Vierge plus que toutes renommée, / ta Ceinture comme lien le plus sûr / pour l'entourer de puissance divine dans les périls / et la garder invincible en présence de l'ennemi, / afin qu'elle puisse proclamer: / Ma force, mon appui, mon allégresse, mon renom, / c'est ton Fils, le Seigneur qui seul a compassion.
Le Très-Haut sanctifie le lieu de son séjour.
Comme un diadème royal / les fidèles ayant mis / ta précieuse Ceinture, Vierge immaculée, / se glorifient de tes hauts-faits / et suscitent l'effroi chez les ennemis; / et, te chantant, ils s'écrient / à l'adresse du Fils ineffablement né de toi: / En ta miséricorde sauve-nous, Jésus tout- puissant.
Ses flots réjouissent la ville de Dieu.
Ceins-nous de puissance, Vierge immaculée, / par ta Ceinture nous donnant / la force de combattre l'ennemi, / soumettant les passions qui nous tyrannisent et luttent contre nous / et nous donnant sur elles de triompher / pour te glorifier d'un cœur pur / et sans cesse chanter à ton Fils: / En ta miséricorde sauve-nous, Jésus tout-puissant.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
Purifiant nos cœurs et nos esprits, / avec les Anges, nous aussi, / célébrons cette fête dans la joie, / entonnant le psaume que David a chanté / pour la jeune Epouse du Roi de tous, / le Christ notre Dieu: / Lève-toi, Seigneur, disait-il, / vers le lieu de ton repos, / toi et l'arche de ta sainteté. / Comme un charmant palais, en effet, / tu l'as ornée, Seigneur, et l'as donnée / en héritage à ta cité, / pour l'entourer, la protéger, / la délivrer des ennemis, / dans ta puissance et grâce aux prières qu'elle fait monter vers toi.

Tropaire, t. 8
Mère de Dieu toujours-vierge, protection des mortels, / à ta ville tu donnas comme une enceinte fortifiée / la Robe et la Ceinture de ton corps immaculé / échappant à la corruption en vertu de ton enfantement virginal, / car en toi la nature et le temps sont renouvelés; / c'est pourquoi nous te prions de pacifier notre vie / et d'accorder à nos âmes la grâce du salut.

MATINES

Cathisme I, t. 1
Ô Vierge toute-sainte, nous les fidèles, nous chantons / la précieuse Ceinture de ton corps immaculé, / où nous puisons la guérison des maladies, / et nous te disons, ô Mère du Dieu très-haut: / c'est toi, la délivrance des fidèles te vénérant, / élue de Dieu, ô Marie.

Cathisme II, t. 4
Ton peuple, ô Vierge toute-digne de nos chants, / fête la déposition de ta précieuse Ceinture en ce jour / et sans cesse te crie: Réjouis-toi, fierté des chrétiens.

Psaume 50, puis ces deux canons de la Mère de Dieu: le premier (t. 4), œuvre du seigneur Georges, le second (t. 8), avec l'acrostiche: Vierge pure, ceins-moi de ta force. Joseph. Catavasies de la Croix.

Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Comme lampe brillante sans déclin / le temple de la Vierge, tel un ciel serein, / ayant trouvé la Ceinture qui surpasse tout éclat, / illumine l'univers / de la splendeur de ses miracles en ce jour.
Ta ville, qui porte en esprit / ta Ceinture, Vierge immaculée, / comme un lien de sûreté, / y trouve force et majesté / et sa fierté repose en toi.
Ta châsse nous est apparue sur la terre / plus précieuse que l'arche de jadis: / ce ne sont plus des symboles en effet / mais la connaissance de la vérité, / divine Mère, qu'elle enclôt fidèlement.
La précieuse châsse répand / son parfum mystique en ce jour / dans le temple de la Vierge immaculée / et comble de la bonne odeur de l'Esprit / ceux qui s'en approchent de tout cœur.
t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
De ta force divine, / Vierge pure, entoure-moi / lorsque je chante pieusement / ta Ceinture sacrée / qui constitue pour ta ville / une enceinte fortifiée / et pour ton troupeau / un rempart qui ne peut être brisé.
Tu as enfanté le Puissant, / le Dieu qui ceint de puissance / tous les fidèles, Vierge immaculée; / c'est pourquoi nous te disons / bienheureuse et, pleins de joie / vénérant ta Ceinture sacrée, / nous venons y puiser / la grâce et la tendresse de Dieu.
Tressaillons d'allégresse, exultons / en ce jour où nous fêtons / la déposition de la Ceinture sacrée / de la pure Servante de Dieu: / c'est elle qui a tissé pour nous / la ceinture d'immortalité, / l'incorruptible vêtement, / la tunique sans couture de notre salut.
Sous ta puissance se réfugie / ton peuple, Vierge immaculée, / de toutes parts il accourt / sous ta divine protection; / sois une aide pour tous, / exauce les prières que chacun / t'adresse pour son salut / et sauve nos âmes de tout malheur.

Ode 3, t. 4
« Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
En ce jour, fidèles, célébrons / la Ceinture de la Vierge immaculée, / vénérons-la comme un lien de notre union avec Dieu.
Les flots de grâces qui ne cessent de jaillir, / ô Vierge, de ta châsse immaculée / abreuvent l'ensemble des croyants.
La Ceinture de la Vierge comblée d'honneur / qu'en ce jour nous célébrons de nos chants / dans la grâce répand sur les fidèles les guérisons.
Pour les fidèles te célébrant / ton allégresse, ô Vierge, comme rosée du matin / apaise la fournaise des passions.
t. 8
« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Vierge pure, au contact de ta Ceinture sacrée / le cœur se renouvelle dans la ferveur de la foi, / il est protégé d'invincible puissance / contre les passions impures, les ennemis incorporels, / et demeure sauf, à l'abri de leurs coups.
Incorruptible demeure la Ceinture sacrée / qui entoura ton corps immaculé, / ô Vierge, et elle sanctifie / les fidèles s'en approchant, / dont elle ôte les maladies et l'affliction.
Du Verbe qui prit chair en ton sein, / Vierge pure, tu fus la splendide maison / et dans ton saint temple tu as bien voulu / que ta Ceinture fût déposée; / la vénérant, nous en sommes sanctifiés.
Tous ensemble, nous entourons / de nos baisers pleins de respect / dans la joie de notre cœur / ta Ceinture vénérable pour tout croyant / puisqu'elle a touché ton précieux corps, Mère de Dieu.

Cathisme, t. 4
L'Eglise fête dans la joie / la déposition de ta Ceinture sacrée, / Vierge pure, et te chante avec ardeur: / Sauve-nous tous des puissances ennemies, / brise l'audace des impies / et dirige notre vie / pour que nous fassions la volonté du Seigneur.
Des fleuves de miracles, ô Mère de Dieu, / issus de ta châsse très-sainte comme jadis du Paradis, / arrosent la face de la terre en versant / des flots de grâces pour ceux qui te vénèrent avec foi; / c'est pourquoi nous te chantons et célébrons / et dans l'action de grâce te disons: / Réjouis-toi, seule espérance des chantres de ton nom.

Ode 4, t. 4
« Te voyant suspendu à la croix, / toi, le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Telle un précieux firmament, ô Mère de Dieu, / l'Auteur de la création t'ayant posée, / comme d'astres t'orna / de ces divines splendeurs / dont tu éclaires les confins de l'univers.
Ta ville, ô Mère de Dieu, / t'ayant pour base sûre et fortifiée, / possède aussi ta Ceinture sacrée / comme indéfectible lien / qu'elle brandit dans les combats.
Divine Mère, ta Ceinture sacrée / nous fait monter de terre vers le ciel / dans l'ardeur que tu allumes en nous; / aussi nous te glorifions, / Cause de notre gloire en l'au-delà.
Voici la grâce qui jamais ne tarira: / d'un cœur pur venez puiser, / amis de la fête, dans la foi / les flots sans cesse jaillissant / de la sainte châsse de la Mère immaculée.
t. 8
« C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Partie vers la lumière sans déclin, / en nous quittant tu as laissé / à ceux qui te disent bienheureuse, / Vierge pure, au lieu de ton corps / ta précieuse Ceinture comme instrument de salut, / comme source de miracles, Immaculée, / comme rempart de cette ville t'honorant.
Comme sous un ciel nouveau / nous entrons dans ce temple où est gardée / comme un trésor ta Ceinture sacrée, / soleil éblouissant / qui répand les miracles, ces rayons, / Vierge sainte, éclairant tous les cœurs / et dissipant les ténèbres des passions.
Tu es l'arche de nouvelle sainteté, / Vierge pure et toute-digne de nos chants; / et cette châsse vénérée / contenant la Ceinture / que tu portais de ton vivant, / tu la donnes à ton peuple pour qu'elle soit / le refuge de tous, l'inépuisable source de guérisons.
Comme un don bienheureux, / ta précieuse Ceinture est arrivée / dans ta ville, ô Mère de Dieu; / elle fut splendidement déposée / en ce jour dans ta divine maison; / d'une grande fête c'est l'occasion / pour ceux qui t'aiment ardemment.
Les énigmes des Prophètes, les ombres de la Loi / ont montré d'avance que tu serais / la véritable Mère de Dieu, / Toute-pure qui fis sécher la malédiction / et fleurir la parfaite bénédiction, / la grâce du salut / pour les fidèles qui te chantent avec amour.

Ode .5, t. 4
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Tu as magnifié ta Mère, Seigneur; / au-dessus de toutes les puissances des cieux / tu exaltas sa gloire d'incomparable façon.
Ta précieuse châsse, divine Mère immaculée, / accorde en abondance la grâce de Dieu / aux fidèles qui se prosternent devant toi.
Tu es la puissance dont s'entourent les croyants, / tu es le lien dont se glorifie ta cité, / dont ta Ceinture, divine Mère, fait la fierté.
Ta grâce fameuse en vérité / révèle sa puissance, Vierge immaculée, / sur toute la terre par des miracles prodigieux.
t. 8
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Depuis que ta Ceinture sacrée / fut déposée dans ton temple en ce jour, / Vierge comblée de grâce par Dieu, / à qui les désire sont offerts tous les biens, / qui s'en approche se trouve sanctifié, / obtenant ce qu'il demande avec foi.
Ayant enfanté le Verbe si beau, / ô Vierge, tu as resplendi de beauté; / et dans ton splendide temple tu as bien voulu / que fût déposée la belle Ceinture, ô Mère de Dieu, / qui jadis entoura la splendeur de ton corps.
Ton saint temple devient pour tous / un autre Paradis qui possède en son milieu / comme une rose odorante, Vierge immaculée, / ta Ceinture comblant de la divine bonne odeur / les cœurs des fidèles qui s'approchent de toi.
Nuée porteuse de la divine pluie, / Toute-pure, tu as versé les ondes du salut, / et la terre que nos fautes ont desséchée, / tu lui as fait produire les fruits de la foi; / aussi nous les fidèles, nous te glorifions.

Ode 6, t. 4
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Surnaturellement le Seigneur / tout entière t'a glorifiée, / exaltée, comblée d'honneur, / ainsi que ton temple, ô Mère de Dieu, / avec ta Ceinture et ta châsse sacrée.
Des flots de grâce coulent abondamment / de ta châsse immaculée; / ils entourent l'entière création / pour abreuver les croyants / qui se prosternent devant ton Fils.
Les fidèles qui possèdent en toi / leur force et leur fierté / pour leur gloire ceignent, ô Mère de Dieu, / ta Ceinture sacrée / comme un splendide et précieux ornement.
t. 8
« L'abîme de mes fautes, la houle du péché / me troublent et me poussent violemment / vers le gouffre du désespoir; / tends vers moi ta puissante main / et comme Pierre sur les flots, / sauve-moi, ô divin Nautonier. »
Comme un enfant nouveau-né / tu enfantas le Dieu d'avant les siècles pour nous; / et tu renouvelles tous les cœurs / qu'avait fait vieillir le péché, / Mère toujours-vierge, par ce mystère nouveau: / la déposition de ta Ceinture sacrée.
Saint est ton temple, Génitrice de Dieu, / merveille pour les justes en vérité, / car ta Ceinture merveilleuse y répand / les miracles et fait de lui / pour les fidèles t'honorant, / Vierge Mère, un océan de guérisons.
Toute âme se réjouit / de se trouver dans ton temple sacré / et d'y voir ta Ceinture, ô Mère de Dieu, / tel un soleil étincelant / d'où rayonnent les charismes lumineux / de l'Esprit créateur et divin.
Vierge pure, fortifie / nos cœurs exposés / à toutes sortes de péchés; / ceins de ta puissance les croyants / qui possèdent ta Ceinture sacrée / comme un trésor indéfectible et de grand prix.

Kondakion, t. 2
La précieuse Ceinture qui jadis entoura / ton sein porteur de notre Dieu / pour tes fidèles est un invincible trophée, / un trésor inépuisable de bienfaits, / Mère de Dieu demeurée vierge en enfantant.

Ikos
Tes merveilles, quelle bouche de mortel / en fera sur terre le récit? / Pas même un pur esprit dans le ciel! / Mais toi qui enfantas l'insondable océan de compassion, / agrée de mes lèvres infertiles ce chant / et donne-moi la grâce de Dieu / pour célébrer, notre Dame, ta Ceinture sacrée, / car en toi exulte le monde entier, / en compagnie de tous les Anges chantant / tes merveilles inégalées, / Mère de Dieu demeurée vierge en enfantant.

Synaxaire
Le 31 Août, mémoire de la déposition de la précieuse Ceinture de la toute-sainte Mère de Dieu dans la sainte châsse de son vénérable temple à Chalcopratée, après qu'elle fut transférée de l'évêché de Zéla sous l'empereur Justinien. Et mémoire du miracle advenu par imposition de la précieuse Ceinture à l'impératrice Zoé, femme de l'empereur Léon.
Vierge, pour qu'elle en soit dignement couronnée,
je pose ta Ceinture à la fin de l'année.
Elle fut déposée pour la joie d'un chacun,
la Ceinture de la Vierge, le trente et un.
Par les prières de ta Mère immaculée, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 4
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Seul Soleil de la justice, Auteur de la clarté, / tu éclairas de tes multiples dons / le temple de ta Mère où resplendit / le rayonnement de sa Ceinture sacrée.
Entourant ta châsse comme l'urne d'or, / seule pure, nous jouissons de tes grâces en vérité, / Vierge bénie, et l'estimons de plus haut prix / que l'arche qui en fut le symbole jadis.
Les fonts de tes miracles, Vierge immaculée, / débordent de vraie grâce pour les croyants; / de ta précieuse châsse coulent, abondants, / de mystiques fleuves comme d'un autre Paradis.
Approchez dans l'allégresse, tous les mortels, / venez, la sainte châsse invite mystiquement / à vénérer comme un trésor la Ceinture renommée / de la Souveraine immaculée.
t. 8
« La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
L'universelle Reine, emportée / vers les demeures célestes, a laissé / comme un trésor à la reine des cités / sa précieuse Ceinture / pour la ceindre de salut / devant l'assaut des ennemis invisibles.
Approchons maintenant / de la source versant la grâce et l'amour, / la précieuse châsse contenant / la vénérable Ceinture / de la Vierge Mère qui a comblé de tant d'honneurs / la nature humaine par son enfantement,
Louez le Seigneur, toutes les Puissances des cieux; / et vous, toutes langues des humains, / glorifiez la Mère qui l'enfanta, / car elle a donné sa précieuse Ceinture / comme un refuge en vérité, / comme une source de salut pour les croyants.
Que les nues fassent pleuvoir depuis le ciel / la justice en ce jour de la déposition / de ta Ceinture, Nuée comblée de grâce par Dieu, / et que toute âme dans la joie / se mette à chanter pour le Seigneur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu!

Ode 8, t. 4
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur.
Toute-pure, l'arche contenait jadis / les tables écrites par la main de Dieu, / mais ta précieuse et vénérable châsse, Souveraine immaculée, / possède la Ceinture qui gardait en toi, / redoutable mystère, le Sauveur / et l'Auteur même de la Loi.
Les Anges, Vierge immaculée, / exultent dans ton saint temple maintenant / et volent à l'entour / de ta Ceinture vénérable et sacrée; / et nous, dans l'allégresse et la joie / nous te chantons comme la gloire du genre humain.
Tu es le rameau qui fit pousser, / Vierge pure, la fleur de notre vie, / tu es le vase de grand prix / contenant la myrrhe de l'Esprit, / le trésor des biens, la source des parfums, / la sainte châsse dont émanent les guérisons.
t. 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Comme un trône saint fut portée / brillamment dans le temple sacré, / pour y reposer, la châsse contenant / la Ceinture de l'unique Servante de Dieu, / la Reine immaculée de l'univers; / pour ceux qui ploient sous le fardeau de leurs péchés / elle produit en abondance / la parfaite guérison de leurs maux.
Vierge Mère de Dieu, / sur terre tu donnas corps au Seigneur / et tu as enlacé dans tes bras / celui qui entoure de puissance les croyants; / maintenant que tu es montée / jusqu'au plus haut des cieux, / tu as laissé aux mortels / ta précieuse Ceinture comme force et protection.
Guérison des malades, soutien des accablés, / divin réconfort pour qui manque de cœur, / gouvernail de qui navigue sur les flots, / conversion des brebis errantes, / telle est, Vierge pure, la grâce accompagnant / ta précieuse Ceinture en vérité; / fidèlement nous nous prosternons / devant elle dans tous les siècles.
De ta Ceinture célébrant / la sainte déposition en ce jour, / nous fêtons cette solennité, / nous tes serviteurs, et dans la joie te disons: / Réjouis-toi, ô Mère de Dieu, / allégresse des Anges et des humains / qui chantent fidèlement: / Peuple, exalte le Christ dans tous les siècles.

Ode 9, t. 4
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Ta châsse est vraiment, Génitrice de Dieu, / une garde-robe de grand prix, / car elle est digne de posséder / ta ceinture virginale et ton habit nuptial / qu'elle garde comme un trésor de vie.
Ayant ceint, ô Mère de Dieu, / comme un divin diadème de beauté / ta Ceinture sainte et sacrée, / l'Eglise en ce jour se réjouit / et resplendit de gloire.
Fidèles, en occupant aujourd'hui / ce temple de la Vierge qui reproduit / l'harmonieuse parure des cieux, / rayonnez des charismes divins, / ces astres qui vous éclairent de leur beauté.
Ta ville, Génitrice de Dieu, / possède ta Ceinture sacrée / comme une enceinte, un lien de paix / assurant l'unité d'enseignement de la vraie foi, / gloire des fidèles et royal trophée.
Ta gloire ineffable, nous la chantons / ainsi que ta grâce inégalée; / tu es la source de sagesse / d'où vient la parole en tous ceux / qui te vénèrent et magnifient ton Enfant.
t. 8
« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Voici, la divine litière de Salomon, / dit l'Ecriture, qu'entourent soixante preux / dans la châsse comme sur un lit royal / dépose sa Ceinture en ce jour / pour ranimer les humiliés et protéger les croyants.
Comme cité du Roi des cieux / dont il fut dit merveilles, tu déposas / dans ta ville comme un don précieux / ta Ceinture pour fortifier les croyants / qui chassent par elle les ennemis dans la splendeur de la vraie foi.
Montagnes, distillez maintenant la douceur / et vous, collines, la joie éternelle; / chœurs des Patriarches et des Martyrs, / des Prophètes, des saints Apôtres, exultez avec nous / pour la déposition de la Ceinture sacrée de la Servante de Dieu.
Par ton enfantement tu as sanctifié l'univers / et maintenant tu nous donnes pour en accroître la clarté, / Vierge toute-sainte, ta Ceinture sacrée; / en sa déposition la terre entière exulte et vénère en toi / celle qui a comblé le genre humain de joie ineffable.
De l'amitié perfide des passions, / de l'ennemi qui me tente chaque jour, / de la séduction des plaisirs, du poids de mes péchés, / du pillage et de la captivité, Vierge pure, délivre-moi promptement / dans ta compassion vers laquelle je me réfugie.

Exapostilaire (t. 3)
Celui qui fit pour toi des merveilles, Tout-immaculée, / combla aussi d'honneurs ta Robe et ta Ceinture en la donnant / à ta ville comme un talisman; / et, célébrant sa déposition maintenant, / de tout cœur nous te fêtons dans l'allégresse et la joie.
Notre Dame, souveraine de l'entière création / comblée de sagesse lumineuse comme Mère du Dieu tout-puissant, / comble-moi de lumière, de grâce et de savoir divin, / Mère de Dieu, lorsque je chante des hymnes en ton honneur.

Laudes, t. 4
Comme un diadème éblouissant, / toute-pure Mère de Dieu, / l'Eglise du Christ a mis ta Ceinture sacrée; / en ce jour elle éclate de joie, / elle exulte, notre Dame, et te chante mystiquement: / Réjouis-toi, diadème et couronne de Dieu, / réjouis-toi seule gloire de l'assemblée / et pour les siècles ma joie. (2 fois)
Souveraine immaculée, / muraille fortifiée, / rempart indestructible et secours / pour ton peuple et ta cité, / tu lui donnas ta Ceinture, précieux trésor, / comme une enceinte radieuse pour garder de tout malheur, / divine Epouse, les croyants / qui la vénèrent pleins de zèle et de ferveur.
Ton temple, Vierge immaculée / devient une source inépuisable de miracles en ce jour; / des fleuves de grâce en effet / coulent de ta sainte châsse abondamment / et réjouissent le cœur de ceux / qui, pleins de foi et d'amour, / s'écrient à ton adresse: Tu es vraiment / notre joie, notre allégresse et notre vie.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
Comme un diadème éblouissant, / toute-pure Mère de Dieu, / l'Eglise du Christ / a mis ta Ceinture sacrée; / en ce jour elle éclate de joie, / en ce mystère, notre Dame, elle exulte et s'écrie: / Réjouis-toi, diadème précieux, / couronne de la gloire de Dieu, / seule gloire de l'assemblée et mon éternelle joie, / réjouis-toi, protectrice de ceux / qui accourent vers toi, / leur havre de paix, notre ancre de salut.

Apostiches de l'Octoèque. Gloire au Père … Maintenant. t. 2: Purifiant nos cœurs et nos esprits … (voir aux Apostiches des Vêpres).
Ou bien: grande Doxologie, Litanies, Tropaire et Congé.