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20-06-2018

Ménée de Mars

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01
Mémoire de la sainte moniale martyre Eudocie.

02
Mémoire du saint hiéromartyr Théodote, évêque de Cyrénie en Chypre.

03
Mémoire des saints martyrs Eutrope, Cléonique et Basilisque.

04
Mémoire de notre vénérable Père Gérasime du Jourdain.

05
Mémoire du saint martyr Conon d'Isaurie.

06
Mémoire des quarante-deux Martyrs d'Amorium, Théodore, Constantin, Calliste, Théophile, Bassoé et leurs compagnons.

07
Mémoire des saints évêques de Chersonèse: Ephrem, Basileus, Eugène, Agathadore, Capiton, Ethère et Elpidius.

08
Mémoire de notre vénérable Père Théophylacte, évêque de Nicomédie.

09
Mémoire des Quarante Martyrs de Sébaste.

10
Mémoire du saint martyr Codrat de Corinthe et de ses compagnons.

11
Mémoire de notre Père dans les Saints Sophrone, patriarche de Jérusalem.

12
Mémoire de notre vénérable Père Théophane le Confesseur, moine de Sigriane.

13
Translation des reliques de notre Père dans les Saints Nicéphore, patriarche de Constantinople.

14
Mémoire de notre vénérable Père Benoît de Nursie.

15
Mémoire du saint martyr Agapios et de ses compagnons.

16
Mémoire du saint martyr Sabin 1'Egyptien.

17
Mémoire de notre vénérable Père Alexis, l'homme de Dieu.

18
Mémoire de notre Père dans les Saints Cyrille, archevêque de Jérusalem.

19
Mémoire des saints martyrs Chrysanthe et Darie.

20
Mémoire de nos vénérables Pères massacrés au monastère de Saint-Sabbas.

21
Mémoire de notre vénérable Père Jacques, évêque et confesseur.

22
Mémoire du saint martyr Basile, prêtre de l'Église d'Ancyre.

23
Mémoire de notre vénérable Père Nicon et des cent quatre vingt dix neuf disciples martyrisés avec lui.

24
Avant-fête de l'Annonciation

25
Annonciation de notre Très-Sainte Dame la Mère de Dieu et Toujours-Vierge Marie.

26
Clôture de l'Annonciation et Synaxe de l'archange Gabriel.

27
Mémoire de la sainte martyre Matrone de Thessalonique.

28
Mémoire de notre vénérable Père Hilarion le Jeune, et de Saint Gontran de Bourgogne.

29
Mémoire des saints martyrs Marc, évêque d'Aréthuse, de Cyrille, diacre, et de leurs compagnons; et des saints martyrs Jonas et Barakhisios et de leurs compagnons.

30
Mémoire de notre vénérable Père Jean Climaque.

31
Mémoire du saint hiéromartyr et thaumaturge Hypatios, évêque de Gangres.
 

***

01. Mémoire de la sainte moniale martyre Eudocie.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Par l'ascèse et la tempérance, tout d'abord, * ayant fait cesser les élans de la chair, * ensuite, par ton combat de martyre tu renversas, * bienheureuse Eudocie, * les pièges de l'ennemi * et remportas la victoire sur lui; * aussi, pour ton double exploit te couronna * l'Ami des hommes et le Sauveur de nos âmes, Jésus.

Dans les sillons de ton cœur * c'est le grain semé par Dieu * qu'en bonne terre, sous la divine inspiration, tu reçus * et tu lui fis produire en vérité * l'épi du témoignage au centuple fruit, * que tu déposas dans les mystiques greniers * par la force de l'Esprit qui t'avait transformée * et changée en mieux par sa grâce, vénérable Eudocie.

Tu as ressuscité des morts * par ta vivifiante invocation, * illustre Eudocie, toi qui avais mis à mort sagement * sous les peines de la tempérance les passions corporelles; * et maintenant tu habites les cieux avec les Martyrs, * ayant mené ta course d'athlète à bonne fin * grâce à la collaboration de l'Esprit; * désormais tu intercèdes pour tout fidèle t'exaltant.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, qui as l'aspect du soleil * et du Soleil fus le char réservé, * d'où resplendit l'insaisissable Clarté, * réjouis-toi, dont l'esprit rayonne de divine splendeur, * éclat fulgurant dont s'illumine le monde entier, * colombe aux reflets d'or, toute belle, immaculée, * qui fis briller pour les croyants * la lumière n'ayant pas de couchant.

Stavrothéotokion
Voyant le Christ mis en croix * et le côté transpercé par la lance du soldat, * la toute-pure Souveraine en pleurant s'écria: * Est-ce là, ô mon Fils, * la reconnaissance d'un peuple ingrat * en échange de tes bienfaits? * Vas-tu me laisser sans enfant? * Dieu de tendresse, Enfant bien-aimé, * je suis frappée d'effroi par ta crucifixion volontaire.

Si ce jour tombe un samedi ou en dehors du Carême, on chante l'idiomèle suivant:
Gloire au Père, t. 6
Ayant délaissé les agréments * et les artifices de cette vie * et pris sur ses épaules la croix, * la vénérable Martyre s'avança * vers tes noces, Jésus Christ, * et gémissante, s'écriait en pleurant: * Ne rejette pas la courtisane que je suis, * toi qui rends purs les débauchés; * ne méprise pas les pleurs * que je verse pour mes effroyables péchés; * mais accueille-moi comme la Courtisane de jadis * qui répandit sur toi le parfum, * afin que j'entende, moi aussi: * Va en paix, ta foi t'a sauvée.

Maintenant ... Théotokion
Tu ne possèdes pas le repentir, * âme impénitente, que tardes-tu? * Voici que s'approche la césure de la mort, * et le terme survient comme un voleur: * vite, prosterne-toi devant la Mère de Dieu.

Stavrothéotokion
Ô Christ, lorsqu'elle te vit crucifié, * celle qui t'enfanta s'écria: * Ô mon Fils, quel étonnant mystère frappe mes yeux, * comment peux-tu mourir en ta chair, * suspendu à la croix, toi qui donnes la vie?

Tropaire, t. 8
Dans la droiture de ton âme ayant adhéré à l'amour du Christ, * en disciple du Verbe tu rejetas dans l'oubli * les beautés corruptibles qui ne durent qu'un temps: * ayant, par le jeûne, mortifié tout d'abord les passions, * en martyre, tu confondis ensuite l'ennemi. * C'est pourquoi le Seigneur t'accorda la double couronne, illustre Eudocie; * vénérable Martyre, prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.

En Carême, à la fin des Vêpres, on ne chante pas le tropaire du jour, mais Réjouis-toi, Vierge Mère de Dieu, etc. Le tropaire du Saint est indiqué cependant chaque jour pour les cas suivants: 1) le Carême n'a pas encore commencé; 2) la fête du Saint tombe un samedi ou un dimanche, de sorte que son tropaire peut être utile à Vêpres, à Matines ou à la Liturgie; 3) le Saint est le titulaire de l'église.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, on chante les canons, dans l'ordre habituel. Le canon de la Sainte porte l'acrostiche: Je veux louer ici les combats d'Eudocie.

Ode 1, t. 8
«Chantons une hymne de victoire au Seigneur * qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, * car il s'est couvert de gloire. »

Grâce aux rayons de tes prières * dissipe les ténèbres dont ma négligence m'a couvert, * moi qui te chante, martyre Eudocie.

Le filet des paroles divinement inspirées * te captura, sainte Martyre, pour faire de toi * à sa table immortelle les délices de Dieu.

Ayant écarté celles de la terre, * tu méritas d'hériter, Eudocie, * la couronne immortelle et la jouissance sans fin.

Il m'a sauvé de la mort à laquelle j'étais condamné, * Toute-pure, le Verbe Dieu qui de toi * s'est incarné, dans la tendresse de son cœur.

Ode 3
«Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »

Ayant délaissé, glorieuse Eudocie, * les multiples scories de ce monde corrompu, * tu as trouvé l'inviolable trésor.

Ayant vu l'allégresse que procurait dans les cieux, * comme un présage de ta gloire, ta conversion, * Vénérable, tu fus illuminée par le baptême.

Me délivrant de mes passions, * divine Génitrice, je t'en prie, * dirige tout mon désir vers le Fils né de toi.

Cathisme, t. 8
Illuminée par la divine splendeur, * tu délaissas les ténèbres de l'erreur * et menas en ton corps la vie immatérielle; * remplie des charismes divins de l'Esprit, * par ta seule parole tu ressuscitas les morts; * et, pour finir, tu fus ornée divinement * de la couronne des martyrs, * Eudocie égale-aux-Anges, et confondis le perfide Trompeur. * Intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent avec amour ta mémoire sacrée.

Théotokion
Avec crainte je pense au jour du jugement, * considérant la perversité de mes actions: * comment plaiderai-je devant le Juge, malheureux que je suis? * Mais, tournant vers ton image mes regards, * Souveraine toute-digne de nos chants, * je trouve à mes peines un soulagement; * et, si je désespère, je me prosterne devant toi, * m'écriant: Fais-moi grâce et prends pitié de moi. * Toute-sainte, empresse-toi, au jour du jugement, * afin que ton Fils me soit favorable, par ton intercession, * car je n'ai d'autre espérance que toi.

Stavrothéotokion
Voyant l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur * injustement suspendu sur la croix, * la Brebis mère dans ses larmes s'écria: * Hélas, ô mon Fils bien-aimé, mon cher Enfant, * comment supporterai-je une telle vision? * J'ai le cœur en feu et les entrailles déchirées! * Accomplis tes paroles, dans ta suprême bonté, * hâte-toi de ressusciter, pour combler le monde de joie, * toi qui accordes la rémission de leurs péchés * aux fidèles célébrant ta divine Passion.

Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité sur tes actions * et glorifié ta divinité. »

Ayant excellé par ta beauté corporelle, * tu méritas d'y conformer également * la beauté florissante de ton âme, Eudocie, * que dans les peines tu fis resplendir.

Sous les saintes exhortations de Germain * tu pris ton heureuse décision, * vénérable Martyre, par amour, * en faisant fi de tes licences passées.

Tu fis sombrer les élans de l'erreur; * car pour guide vers la vérité lumineuse * tu avais l'Archange t'expliquant * les divines apparitions.

Dame tout-immaculée, * apaise les remous * de mon âme, en éloignant de moi * la tempête et la houle du péché.

Ode 5
«En cette veille et dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en connaissons nul autre que toi. »

Sous tes larmes ayant lavé * le bourbier de tes actions, * plus que soleil tu resplendis * grâce au bain du baptême, Eudocie.

Ni la richesse, les flatteries, * ni les coups ni les ongles de fer * ni le glaive ni la mort * ne te purent séparer de ton Dieu.

Brûle, ô Mère de Dieu, * comme bois sec les épines de mes passions * au feu qui se garda de consumer * sa demeure divine en ton sein.


Ode 6
«Accorde-moi la tunique de clarté, * toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, * trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »

Enduite soigneusement pour le feu du combat, * vénérable Eudocie, tu t'es montrée * inaccessible à l'épreuve des tourments.

Ayant préféré le saint Epoux * à l'affection des amants corrupteurs, * c'est à l'amour incorruptible que tu t'es soumise, Eudocie.

Dame toute-sainte ayant conçu * le Christ qui apaise les flots, * calme la tempête déchaînée de mes passions.

En Carême, on chante le Martyrikon du ton occurrent, le samedi ou en dehors du Carême, le kondakion et l'ikos suivants.

Kondakion, t. 4
Ayant mené ta lutte à bonne fin, * après ta mort, illustre Eudocie, * par l'effusion de tes miracles tu nous sanctifies, * nous les fidèles accourant vers ton temple sacré; * en cette fête, vénérable Martyre, nous te prions: * puissent nos âmes être délivrées de leurs maux * et puiser à ta source la grâce des miracles!

Ikos
Le temple de la sainte Martyre * est devenu le Paradis, * puisqu'il possède en son milieu * tel un arbre d'immortalité * son corps vénérable, dont ceux qui prennent les fruits * sont sanctifiés par ses rameaux; * ceux qui le contemplent sont émerveillés * de voir un corps inanimé * faire sourdre les guérisons * accessibles à tous; * venez donc, empressez-vous, * avec le pauvre que je suis, * en toute pureté puisons la grâce des miracles.

Synaxaire
Le 1er Mars, mémoire de la sainte moniale martyre Eudocie, d'origine samaritaine.
Ce n'est pas l'eau du puits que présente au Messie
cette samaritaine martyre, Eudocie,
mais, sous le fil du glaive, les flots de son sang
en mars, le premier jour, de son cou jaillissant.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Vivifiant par ta prière les morts, * en héritière de la vie * qui de la mort spirituelle étais sauvée, * Eudocie, tu chantais pour le Christ: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Toi qui fus d'abord un temple du péché, * tu purifias ton être pour Dieu, * faisant de toi-même un lieu de sainteté, * un temple des vertus, Martyre t'écriant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Tu parus comme un olivier chargé de fruits * sous le ruissellement de l'ascèse, Eudocie; * moissonnée par le glaive du martyre * et vendangée dans ton sang, tu chantais: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Broyé que je suis par le malheur, * accablé sous le poids de mes péchés, * de leur empire garde-moi, * Souveraine ayant conçu * l'Agneau qui ôte le péché du monde.

Ode 8
«Le Roi des cieux * que chantent les célestes armées, * louez-le, exaltez-le dans tous les siècles. »

La flamme immatérielle qui t'habitait, * la divine braise demeurant dans ton cœur, * consuma les tyrans, mais saine et sauve te garda.

En récompense de tes efforts, * en abondance tu reçus le pouvoir de guérir, * rendant la vie aux morts et mettant fin aux maladies.

Mon âme qu'ont mise à mort les plaisirs, * vivifie-la, Vierge Mère de Dieu, * toi qui sans connaître d'homme mis au monde la Vie.

Ode 9
«Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: * par toi nous avons trouvé le salut; * ô Vierge immaculée, * avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »

De ce qui passe tu fus délivrée * et tu as atteint, martyre Eudocie, * le sommet de tes désirs, * t'en allant par le glaive vers Dieu.

Comme martyre au milieu des Témoins * et parmi les Moniales saintes, Eudocie, * comme sommet de l'ascèse, tu as resplendi * dans la gloire des miracles accomplis.

En toi, ô Mère de Dieu, * je possède la divine protection, * en toi seule, le sûr espoir * d'être délivré de toute faute et des périls.

En Carême, on chante le Photagogikon du ton occurrent.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

02. Mémoire du saint hiéromartyr Théodote, évêque de Cyrénie en Chypre.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Pontife très-saint, * athlète ayant combattu loyalement, * pour l'Église inébranlable soutien, * véritable thaumaturge et don de Dieu, * illustre Théodote, hiéromartyr, * tu fus aussi en toute vérité * un flambeau resplendissant, un paradis * ayant en son milieu l'arbre de vie, Jésus Christ.

Frappé à coups de nerfs de bœuf, * tendu sur l'arbre et déchiré * cruellement par les ongles de fer, * puis enfermé en prison, * souffrant l'horreur des clous pénétrant tes pieds, * étendu sur un lit chauffé à blanc, * tu demeuras immuable, Théodote, hiéromartyr * glorifiant celui qui te donna la force de souffrir tout cela.

Par la vigueur de tes combats * tu étouffas l'ennemi * et sa puissance, tu la mis en échec; * l'ayant emporté brillamment, c'est au royaume d'en-haut * que, portant couronne, tu demeures, ayant mérité * la lumière et le charme des assemblées festives; * et tu intercèdes, Théodote, pour le salut * de ceux qui t'honorent, illustre gloire des martyrs.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Délivre ma pauvre âme, très-sainte Epouse de Dieu, * de la condamnation que lui valent ses péchés; * par tes prières éloigne-moi de la mort * et permets qu'au jour du jugement * comme la multitude de tous les Saints * j'obtienne ma propre justification, * me purifiant avant la fin * par mon repentir et le flot de mes pleurs.

Stavrothéotokion
Seigneur, en te voyant cloué sur la croix, * la Vierge, ta Mère, fut frappée de stupeur: * Quelle vision, dit-elle, ô mon Fils bien-aimé! * Est-ce là ce que t'offre en retour * ce peuple ingrat que tu avais comblé de tant de bienfaits * et qui s'est détourné de ta Loi * au lieu de chanter: * Gloire à ton ineffable condescendance, Seigneur?

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES

Le canon du Saint porte l'acrostiche: Don de Dieu, tu le fus justement, Bienheureux. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Dieu a dirigé, Bienheureux, * les mouvements de ton âme vers lui: * ayant gardé ses commandements, * tu devins un pontife et brillamment * resplendis par ton sang de martyr.

Tu vécus dans la piété envers Dieu, * mortifiant l'élan de la chair * par tes exploits ascétiques, * au point d'obtenir la vie, * splendeur des pontifes et sommet des martyrs.

L'Esprit saint, qui demeurait * dès l'enfance dans ton cœur sage, * vénérable Théodote, fit de toi * un homme droit, modeste et bienveillant, * puis un divin pontife, saint Martyr.

La nature humaine, par tromperie, * fut d'abord serve de l'erreur, * mais lorsque tu enfantas le Christ, * Vierge pure, elle en fut affranchie * et te glorifie à pleine voix.

Ode 3
«Ton Église, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. »

Par le ruissellement de tes pleurs * et les flots de ton sang, * tu éteignis les brûlantes braises de l'erreur, * Théodote, pontife et martyr.

Ta pure et sainte vie * te mérita le sacerdoce divin * et fit de toi un vrai témoin * des souffrances du Christ.

Au milieu du stade supportant * le cruel supplice des fouets, * Théodote, Père saint, * tu n'as pas renié le nom du Christ.

Apporte la guérison, * Toute-pure, à mon âme affaiblie * par les attaques du funeste serpent * et l'esclavage du péché.

Cathisme, t. 4
Théodote, sous la pourpre de ton sang * tu as fait davantage resplendir * tes ornements de pontife; et tu habites les cieux, * contemplant d'un cœur pur l'objet de ton désir; * c'est pourquoi nous glorifions ta mémoire sacrée * et te crions: de nous tous souviens-toi * grâce au crédit que tu possèdes en présence de Dieu.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Jamais nous ne cesserons, ô Mère de Dieu, * malgré notre indignité, de louer ta majesté; * car, si tu ne dirigeais l'intercession, * qui nous délivrerait de tant de périls? * Tu es celle qui nous garde en liberté; * notre Dame, ne nous éloigne pas de toi, * car tu sauves de tout danger tes serviteurs.

Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, * Verbe né du Père intemporel, * te voyant suspendu sur la croix, * ô Christ, gémissait en disant: * Hélas, ô mon Fils bien-aimé, * pourquoi te laisses-tu crucifier * par des hommes impies, * toi le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? * Longanime Seigneur, gloire à toi.

Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Église depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Ton corps brisé par les tourments, * saint Martyr, en vérité * a renforcé tes convictions * et te donna plus d'assurance pour chanter: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Enflammé par l'amour du Seigneur, * sous les fouets tu supportas * la violence des tourments, * comme si un autre souffrait pour toi, * Théodote, suprême témoin.

Père saint, tu endurais * les supplices auxquels ton corps était soumis; * car, dans la pureté de ton esprit, * tu voyais les récompenses à venir, * qui allégeaient tes tourments.

Lumineux palais du Maître divin, * toute-sainte Dame, fais de nous * les demeures du saint Esprit, * nous qui dans ta sainte maison * présentons notre louange au Seigneur.

Ode 5
«Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »

Théodote, élevé sur le bois, * tu supportas courageusement * les déchirements de ta chair, * suscitant une grande admiration.

Suspendu, tu enduras dans ton corps, * Théodote, les ongles de fer, * car le Seigneur te fortifiait * et t'affermissait dans la foi.

L'empourprant des flots de ton sang, * tu rendis plus lumineux, * Théodote, l'ornement * de ton sacerdoce, Bienheureux.

Notre Dame, tu conçus * le Dieu fait homme; c'est pourquoi * d'âge en âge nous ne cessons * de te dire bienheureuse.

Ode 6
«Ton Église te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »

Illustre Théodote, comme un malfaiteur * tu fus mis en prison, toi le gardien * des commandements divins * du Maître qui a glorifié * grandement ta sainte festivité.

Tu comparus devant le tribunal * pour être injustement jugé * et condamner ainsi les hommes sans loi * qui préférèrent l'iniquité * à ta justice, Pontife martyr.

Tu brisas les vagues des cruels tourments, * tel un rocher, Bienheureux, * appuyant la base de ton cœur * sur cette pierre d'angle * qu'est le l Christ notre Dieu. Ayant fait sa demeure de ton sein, * Vierge pure, le Christ notre Dieu * bannit le péché qui demeurait * parmi les hommes, dont il fit * par amour les gens de sa maison.

Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 3
Tu effaças l'océan de l'hérésie * et par la foi véritable fis disparaître l'erreur des faux-dieux; * puis, devenu toi-même holocauste divin, * tu répandis la rosée de tes miracles sur la terre et ses confins; * Père et pontife Théodote, prie le Christ notre Dieu * d'accorder à nos âmes la grâce du salut.

Synaxaire
Le 2 Mars, mémoire du saint hiéromartyr Théodote, évêque de Cyrénie en Chypre.
Théodote au combat s'est couvert de blessures;
pourtant, c'est dans la paix que le Christ le reçoit.
Couronne de martyr, le deux mars, tu t'assures
par ta mort, Bienheureux, différée qu'elle soit.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »

Embrasé par l'amour divin du Créateur, * bien qu'on t'ait couché sur un lit incandescent, * tu n'y fus pas brûlé, mais t'écrias: * Béni es-tu, Seigneur mon Dieu.

Tu te comportas comme si un autre souffrait pour toi, * puisque, ravi auprès du Christ, * des entailles et des brûlures tu n'avais souci, * comme insensible, par divine disposition.

Sur le stade tu confondis ouvertement, * Bienheureux, par la sagesse de tes discours * les insensés atteints par l'impiété * au point de préférer les idoles démoniaques au Créateur.

Avec les chœurs célestes, ô Mère de Dieu, * nous te crions: réjouis- toi, ciel vivant, * palais de gloire et trône flamboyant * où le Christ incarné trouva son repos.

Ode 8
«Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »

Tu soutins les combats en t'opposant à l'ennemi, * Théodote, illustre martyr, * car avec tes pieds percés de clous * tu parcourus le chemin conduisant * au royaume des cieux, en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Annonçant le Dieu sur terre descendu * et par ses divines souffrances ayant mis fin * aux funestes passions, * en ta chair, Théodote, tu accueillis * ta bienheureuse Passion, en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Par les flots de ton sang * et les fleuves de tes enseignements sacrés, * dans la grâce tu abreuvas les cœurs des croyants * et leur fis produire les divines pensées * pour le Jardinier de tous les biens, en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

De toute souillure tu purifias * la nature humaine, Vierge immaculée, * en enfantant la céleste pluie * devenue mortel, et tu renouvelas * notre vétusté, afin que nous chantions: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »

De la châsse du Pasteur sacré * jaillissent, pour qui s'en approche, toutes sortes de guérisons; * elle apaise les passions * et fait cesser les incurables maladies * par grâce divine du Sauveur.

Comme pontife et martyr * ayant le pouvoir de lier et délier, * brise les liens de mes malheurs, * rafraîchis mon âme brûlée par la fièvre du péché, * en implorant la tendresse du Seigneur.

En ce jour, l'Église célèbre fidèlement * une fête pour ta mémoire sacrée * et ton passage vers l'Ami des hommes, en tressant * pour toi, saint Pontife, dans la joie * une couronne de cantiques divins.

Héraut divin, te possédant * comme un astre du jour, * Théodote, nous sommes illuminés * par les brillants rayons de tes exploits * et par le pur éclat de tes miracles.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude

03. Mémoire des saints martyrs Eutrope, Cléonique et Basilisque.

VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Saints Martyrs, tous les trois, * ayant fermement résisté * aux hommes cruels qui vous jugeaient * et supporté dans la foi l'épreuve des rudes tourments, * vous avez obtenu le royaume d'en-haut. * Intercédez à présent pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Par des cantiques spirituels * acclamons Eutrope, Cléonique et Basilisque, ces martyrs * qui dans la grâce ont consumé * au feu de leur piété le bois sec des sans-Dieu; * de leur divin flamboiement * ils illuminent à présent les confins de l'univers, * ayant fait pâlir toute erreur, comme des flambeaux resplendissants.

La tête retranchée, * vous avez broyé la tête de l'ennemi * sous vos pas annonciateurs de l'Évangile, saints Martyrs, * astres non errants et vivantes hosties, * trésors du temple des cieux, * Eutrope, Cléonique et Basilisque; à présent * demandez la paix pour nous tous.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Toute-digne de nos chants, * guéris mon âme cruellement affligée * par la malignité de ses passions, * Vierge ayant enfanté le médecin de tous, le Christ, leur Sauveur, * qui guérit toute maladie, * car il a frappé notre ennemi le démon * et de la mort nous a tous délivrés.

Stavrothéotokion
La Vierge, contemplant, * ô Christ, ton injuste immolation, * dans les larmes s'écria: * Très-doux Enfant, combien tu souffres injustement! * Comment es-tu suspendu sur le bois, * toi qui suspendis la terre sur les eaux? * Ne laisse pas seule, je t'en prie, * Bienfaiteur du monde et Tendresse infinie, * la Mère et la servante du Seigneur.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES

Le canon des Saints, œuvre de Théophane, porte l'acrostiche: Trois Martyrs unanimes, je chante vos peines.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Illuminés par le rayonnement * de la divine clarté, * étincelants sous vos couronnes de martyrs, * Saints au nombre égal à celui de la Trinité, * obtenez-nous ses faveurs.

Instruits selon l'Esprit * des paroles divines, saints Martyrs, * intimement unis, puisque vous possédiez * en vous-mêmes le lien de la paix, * vous avez mis en fuite l'erreur de l'ennemi.

Saints Martyrs ayant illustré * par votre nombre celui de la Trinité * et, par votre foi en elle, ayant eu les mêmes sentiments, * c'est une même couronne que vous avez trouvée, * Eutrope, Cléonique et Basilisque.

Le Verbe d'avant les siècles, le plus beau * des fils des hommes, en s'avançant, * notre Dame, hors de ton sein, * dissipa la tristesse de la mort * pour nous donner l'éternelle vie.

Ode 3
«Ton Église, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. »

Puisant ta force dans le Christ, * sans trahir le nom que tu portais, * Eutrope, tu remportas le trophée * sur les ennemis, glorieux r Martyr.

Par ton combat tu as acquis * l'immortelle gloire des vainqueurs, * Cléonique, saint martyr * qui supportas d'être cloué sur la croix.

Sous l'armure de la Croix, * royalement tu repoussas * les multiples dieux des païens, * Basilisque, glorieux martyr.

Nous les fidèles, possédant, * divine Génitrice, en toi * le port serein et l'ancre bien fixée, * nous échappons aux périls de l'erreur.

Cathisme, t. 1
Ce trio de Martyrs a confessé * devant un peuple nombreux la sainte Trinité; * aux multitudes des Incorporels * il fut agrégé pour avoir combattu. * Acclamons-les, fidèles, célébrant en ce jour * leur sainte mémoire, dont le monde se réjouit.

Théotokion
Ô Vierge toute-sainte, espérance des chrétiens, * sans cesse intercède avec les Puissances d'en-haut * auprès du Dieu qu'ineffablement tu enfantas, * pour qu'il nous accorde à tous la rémission de nos péchés * ainsi 'que l'amendement de leur vie * aux fidèles te glorifiant de tout cœur.

Stavrothéotokion
Merveille nouvelle et mystère étonnant! * s'écria la Vierge sainte, immaculée, * voyant suspendu sur le bois * le Seigneur qui porte l'univers en sa main, * jugé par des juges sans loi * et condamné à la croix.

Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Église depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Fondés sur la pierre de la vérité, * vous n'avez pas branlé sous l'assaut des tourments, * Martyrs aux multiples combats, * mais vous avez démantelé * les forteresses de l'erreur.

De tout cœur tendus vers le Créateur, * au milieu des chaînes vous enserrant * et souffrant les ongles de fer, * vous vous êtes montrés irréductibles sur le chevalet, * Cléonique, Eutrope et Basilisque.

Eclairés par de splendides rayons * puisque vous contempliez le Christ, * victorieux Martyrs, vous avez supporté * plus facilement la brûlante effusion * dont vos adversaires furent consumés.

Le cours impétueux de la mort, * tu l'arrêtas en concevant * le Christ, ce flot de vie; * prie-le d'éteindre en mon âme la fournaise du péché, * Mère toute-pure de la miséricorde.

Ode 5
«Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »

Par votre force d'âme, courageux Martyrs, * vous avez triomphé des insensés * en méprisant l'audace et la cruauté des bourreaux.

Plus que de la terre vous souciant du ciel, * vous avez renoncé à votre noble rang, * à l'armée, aux richesses, à la gloire d'ici-bas.

Sans craindre l'impitoyable fureur des tyrans, * noblement vous avez méprisé les tourments, * le feu, les fouets, les ongles de fer.

Portant mon humanité, ô Mère de Dieu, * en deux natures sortit de toi mon Créateur * qui s'est fait connaître en une seule personne, sans confusion.

Ode 6
«Ton Église te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »

Pleins de force, les deux frères martyrs, * Eutrope et le divin Cléonique, * supportèrent de nombreux tourments, * puis ils furent mis en croix * et ceignirent l'immortelle couronne.

L'illustre Basilisque, ayant suivi * la droite route des Témoins, * de ses pieds percés de clous * foula, au point de les broyer, * les têtes des démons.

Ayant taillé la roche de ton cœur * pour en faire un temple, tu renversas * et mis en flammes la statue de l'erreur; * puis, la tête retranchée par le glaive, tu reçus, * illustre martyr Basilisque, la couronne des cieux.

Au milieu des épines t'ayant trouvée * comme une rose, un lis très-pur, * comme une fleur en la vallée, * le Verbe, ô Mère de Dieu, * fit sa demeure dans ton sein.

Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 3 Mars, mémoire des saints martyrs Eutrope, Cléonique et Basilisque.
Eutrope, trop heureux d'imiter son trépas,
jusqu'à la mort en croix suit le Christ pas à pas.
Suspendu sur le bois, l'illustre Cléonique
remporte la victoire sur le juge inique.
Basilisque, captif qu'en vainqueur nous prisons,
brisant les liens du corps, échappe à deux prisons.
Le trois mars, par amour pour le Christ théanthrope,
finit sur une croix le saint martyr Eutrope.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »

Victorieux Athlètes, ayant reçu la vie éternelle, * comme le Créateur l'a promis aux lutteurs, * vous chantiez: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire.

Ayant hérité l'ineffable initiation, * la gloire, la couronne, la beauté sans fin, la pure joie, * vous chantez: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire.

Stoïques Martyrs ayant supporté la fournaise des tourments, * vous avez consumé les serviteurs de l'erreur, * tandis que vous chantiez: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire.

Déchire, ô Vierge, la cédule de mes péchés, * sauve-moi de tout malheur et des attaques du Trompeur, * afin que je puisse te chanter: * Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.

Ode 8
«Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »

Pleine d'allégresse et de joie brillante * est arrivée votre célébration annuelle; * en ce jour, vous acclamant avec amour * par des hymnes au donneur de couronnes, notre Dieu, * saints Martyrs, nous chantons: Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.

Splendeur que vos blessures, saints Martyrs: * comme pierres précieuses et bijoux d'or * vous vous êtes montrés à notre Dieu; * et devant elles nous prosternant avec foi, * nous chantons pour celui qui vous donna la force: Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.

Le Christ accorde à ses Martyrs * la source véritable des charismes; en effet * la terre déserte ruisselle et fructifie * et la nature des êtres sans raison * se met à chanter raisonnablement: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Le Verbe, en demeurant dans ton sein, * Souveraine immaculée, * s'est fait chair, divinisant * ma nature, en l'immensité de son amour, * lui le Dieu suprême pour qui nous chantons avec foi: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Vous, les trois Martyrs couronnés qui maintenant * contemplez clairement la gloire du Seigneur, * avec les chœurs des Anges incorporels, * des Martyrs et des Justes, ardemment * intercédez en notre faveur.

Ayant permis au Sauveur * d'habiter en vous totalement, * vous vous êtes montrés cité de Dieu * solidement assise sur les contreforts divins, * Eutrope, Cléonique et Basilisque.

Aux fidèles célébrant * votre mémoire de sainteté * en acclamant vos luttes sacrées, * illustres Martyrs, suppliez le Créateur * d'accorder le pardon de leurs péchés.

Toi seule, Toujours-vierge, tu es pour moi * le secours, l'espérance et le salut; * c'est toi mon rempart et mon abri, * pour mon âme la divine consolation; * aussi délivre-moi de tout châtiment.

Photagogikon du ton occurrent.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

04. Mémoire de notre vénérable Père Gérasime du Jourdain.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Père Gérasime aux-divines-pensées, * ayant fait monter vers Dieu ton esprit sur les ailes de la foi, * pour l'instable confusion du monde tu n'éprouvas que dégoût; * ayant pris sur tes épaules ta croix, * tu suivis celui qui voit tout, * asservissant un corps difficile à maîtriser * à la raison par d'ascétiques procédés, * grâce à la force qui te venait de l'Esprit saint.

Vénérable Gérasime, Père saint, * c'est Dieu que tu cherchas en habitant * les montagnes, les cavernes et les déserts, plein de foi; * et tu l'as trouvé, selon le désir * de ton âme sans retour, * fortifié chaque jour par tes splendides progrès, * et vers le Christ tu conduisis * une foule de Moines ayant trouvé le salut.

Ta vie entière, Père saint, tu l'as passée * dans le calme parfait, la pénitence et les pleurs, * comme entraîneur des moines sur les pistes de la foi, * orné de tempérance et paré de pauvreté, * sur la terre passant, comme étranger, * bienheureux Père; c'est pourquoi tu as trouvé * la jouissance des biens supérieurs.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Toute-pure, nous implorons ta protection; * ne méprise pas l'affliction * de tes serviteurs menacés de perdition; * hâte-toi de nous arracher à la détresse, aux périls, * bienheureuse et toute-sainte Mère de Dieu, * car tu es notre rempart, notre invincible secours.

Stavrothéotokion
Le soleil a voilé son éclat, * tristement la lune a changé * sa lumière en un sombre vêtement; * la terre tremble, le voile du temple est déchiré; * et moi, comment n'éprouverais-je, mon Enfant, * le déchirement de mes entrailles et de mes yeux, * comment ne pas m'écorcher le visage, en voyant * l'injuste mort que tu subis, mon Sauveur?

Tropaire, t. 1
Le désert fut ta cité, dans la chair tu fus un Ange, * tes miracles te signalèrent, Père Gérasime porteur-de-Dieu; * par le jeûne, les veilles et l'oraison * tu as reçu les charismes du ciel * pour guérir les malades et les âmes des fidèles qui accourent vers toi. * Gloire à celui qui t'a donné ce pouvoir, * gloire à celui qui t'a couronné, * gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.

MATINES

Le canon du Saint est signé Georges dans les théotokia.

Ode 1, t. 4
«Je te chante, Seigneur mon Dieu, * car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens, * tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon * et tu as fait sombrer ses puissantes armées. »

Ayant dans le jeûne un puissant moyen * contre les ruses de l'ennemi, * avec courage foulons aux pieds * les pièges qu'il forge contre nous.

Sous l'éclairage de l'Esprit, * tu élevas par la vertu, * Père théophore, les regards * de ton âme vers l'inaccessible clarté.

Par la pauvreté temporelle * te délestant du fardeau terrestre, * Père Gérasime, comme un incorporel * tu menas la course de l'ascèse.

De terre nous a hissés, * ô Vierge, vers la céleste vie * ton Fils immaculé, qui nous conduit * sur les ailes du jeûne vers les cieux.

Ode 3
«Dans le Seigneur mon Dieu * mon cœur est affermi, * car ma faiblesse est soutenue * par la ceinture de sa puissance. »

Comme fauves ayant mis à mort, * par le jeûne, les passions, * approchons-nous du Christ * dans l'impassible pureté.

Père vénérable, en élevant * sans cesse ton esprit * vers le désir immatériel de ton Seigneur, * tu méprisas ce qui ne dure qu'un temps.

Père Gérasime qui avais toujours * sur tes lèvres le Christ, * par tes miracles tu confirmas * la vérité de tes discours.

Dans les jeûnes et les efforts, * ô Vierge, affermissant * notre faible nature, donne-lui * la force de combattre les passions.

Cathisme, t. 1
Ayant gravi l'échelle des vertus divines, tu as atteint * le sommet de la contemplation spirituelle * et tu reçus les purs reflets * des divins mystères du Christ; * c'est pourquoi, Père théophore, nous te vénérons avec foi, nous écriant: * Gloire au Christ qui t'a donné ce pouvoir, * gloire à celui qui t'a couronné, * gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, la guérison.

Théotokion
Ô Vierge Mère de Dieu, tu as porté dans tes mains * le divin Créateur qui s'incarna par bonté; * ces divines mains, élève-les pour le supplier * d'écarter de nous les tentations et les dangers; * et nous qui faisons monter vers toi notre acclamation, * avec amour nous te chantons: * Gloire à celui qui fit sa demeure en toi, * gloire à celui qui est sorti de toi, * gloire à celui qui est né de toi pour nous sauver.

Stavrothéotokion
Dieu qui nous sauves, lorsque les impies te mirent en croix * et que les soldats percèrent d'une lance ton côté, * la Toute-pure fut prise d'amers sanglots * et se frappait la poitrine, en sa douleur maternelle; * elle admira ta divine patience, en disant: * Gloire à ton amour pour les hommes, Seigneur, * gloire à ton extrême bonté, * gloire à celui dont la mort rend immortels les humains.

Ode 4
«Le Prophète annonçant d'avance ta parousie, * ta venue sur terre, ô Christ notre Dieu, * dans l'allégresse s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

En signe de ta miséricorde envers les mortels, * ô Christ, divin Sauveur, tu leur donnas * le temps de la tempérance, grâce auquel tu purifies * et sanctifies le corps et l'âme de tes serviteurs.

Ayant gravi l'échelle des vertus, * Père, tu méritas de contempler les mystères les plus secrets; * c'est pourquoi tu as reçu par surcroît * la grâce de prévoir l'avenir.

Par les sueurs de tes divins combats * tu arrosas le stérile désert * et lui fis produire son fruit * en gagnant les hommes au Christ.

Toi, le rempart accordé aux croyants * par le Christ qui te glorifia, * en ce temps d'abstinence, entoure-nous * de puissance, Vierge pure que nous chantons.

Ode 5
«Toi qui fais monter la lumière du matin * et nous montres le jour, * gloire à toi, Jésus, Fils de Dieu. »

Nous arrachant à nos passions terrestres * par le jeûne, Dieu de tendresse, Jésus, * hisse-nous vers le sommet de ton amour.

Sous les flèches de tes prières tu as massacré * courageusement les phalanges des démons * et tu chantes, Gérasime, le Christ, Fils de Dieu.

Ayant franchi les ténèbres des passions, * Père théophore, tu palpas en esprit * la lumière de la pure chasteté.

Par la tempérance, ô Vierge, efface en nous * ce qui souille nos âmes et rends-nous purs, * afin de glorifier le Fils de Dieu.

Ode 6
«Toi qui délivras le prophète Jonas, * ô Christ notre Dieu, * fais-moi sortir du gouffre de mes péchés * et sauve-moi, dans ton amour pour les hommes. »

Par la tempérance nous illuminant de son éclat, * rends-nous dignes, Sauveur, * de voir la gloire et la splendeur * de ta divine Résurrection.

Comme une aurore ayant brillé, * Gérasime, dans les ténèbres de cette vie, * tu conduisis les hommes vers la clarté * de la vie des Anges incorporels.

Sous le bâton de tes prières tu brisas * la tête des fauves spirituels, * illustre Père, et tu empêchas * que les hommes ne devinssent leur proie.

Grâce à toi, divine Mère, ayant connu * le Maître de l'univers, nous voilà sauvés * de l'erreur des idoles et, pleins d'amour, * nous te glorifions comme la Mère de Dieu.

Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 4
Embrasé par l'amour suprême, tu préféras * à toutes les délices du monde l'âpre désert du Jourdain; * c'est là qu'un fauve te servit docilement jusqu'à ta mort * et de chagrin se laissa mourir sur ton sépulcre, Père saint, * Dieu te glorifiant d'une telle façon; * vénérable Père, intercédant auprès de lui, * de nous tous, Gérasime, souviens-toi.

Synaxaire
Le 4 Mars, mémoire de notre vénérable Père Gérasime du Jourdain.
Un fauve eut cet honneur de servir Gérasime,
qui dompta comme fauves toutes les passions.
Le quatre, il prit son vol, afin que nous puissions,
en ce jour, des Ascètes louanger la cime.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Toi qui sur la montagne avec Moïse conversas * et pour figure de la Vierge lui montras * le buisson qui brûlait sans être consumé, * Seigneur Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Par la tempérance gravissant * la montagne de la vie en Dieu et de la chasteté, * comme en un miroir spirituel * réfléchissons le Seigneur qui nous donne sa clarté.

Dans les purs jardins des vertus, * Père théophore, tu cueillis en chantant * les fleurs des miracles, pour accorder * à tous leur grâce abondamment.

Etant digne de ta ressemblance avec le Créateur, * tu inspirais le respect * aux bêtes sauvages, et tu chantais * en d'incessantes actions de grâces pour Dieu.

De force et de pouvoir contre l'Ennemi * entoure-nous par le jeûne et les combats, * nous qui te louons et te chantons, * pure Génitrice de Dieu.

Ode 8
«Les Jeunes Gens captifs * confessèrent le Christ comme Roi, * lorsque dans la fournaise ils disaient à pleine voix: * Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »

Seigneur et Maître, Roi de l'univers, * par le jeûne et les efforts * rends-nous dignes, en ta bonté, * de régner sur les plaisirs charnels et les passions, * afin qu'en tous les siècles nous te bénissions.

Dès l'enfance ayant accueilli * dans ton cœur le Christ notre Roi, * Père théophore, tu fus l'agréable séjour * de ses grâces et de son divin éclat, * toi qui le glorifiais chaque jour.

Père Gérasime, dans la fournaise des passions * où tu ne fus jamais brûlé, * la rosée des grâces du Christ * t'abreuva depuis le ciel, toi qui ne cessais * de le chanter avec amour comme Dieu de l'univers.

Celui qui de tes chastes entrailles s'incarna, * lui-même, notre Dame, nous purifie * des souillures charnelles par le jeûne et les efforts, * nous fortifiant, Vierge Mère de Dieu, * par tes continuelles intercessions.

Ode 9
«Le Christ notre Dieu que tu enfantas, * sainte Mère, de façon virginale, * par nos hymnes incessantes nous le magnifions. »

La riche grâce du saint Esprit * est accordée à tous ceux * qui la recueillent dans les peines de la tempérance.

En un corps de chair, c'est la vie immatérielle, * Père vénérable, que tu menas, * glorifiant le Seigneur qui t'en donna le pouvoir.

Vers les seuls biens incorruptibles dirigeant * tout le désir de ton âme, tu méritas, * Gérasime, l'accomplissement de tes vœux.

En présence du Christ avec les saints Moines, * vénérable Père, intercède auprès de lui * pour qui célèbre ton souvenir divin.

Ta grâce, rayonnant depuis le ciel, * divine Mère, illumine tous ceux * qui sans cesse te magnifient.

Photagogikon du ton occurrent.
Apostiches du jour.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

05. Mémoire du saint martyr Conon d'Isaurie.

VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Illustre Martyr, * par tes afflictions multiples * et les intolérables châtiments que tu souffris, * tu mis en fuite l'habile serpent * et sous tes pieds porteurs de bonne nouvelle tu le soumis; * dans ta gloire, prie le Christ d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce du salut.

Illustre Martyr, * illuminé par l'Esprit saint, * tu dissipas les ténèbres des funestes démons * et tu passas vers la lumière sans déclin, * dans l'allégresse de Dieu; * prie-le donc d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce.

Admirable Martyr, * en toi fit sa demeure la Trinité * et ce temple sacré où ton corps fut déposé * est devenu un fleuve de miracles grâce à toi; * intercède, Bienheureux, * pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Vierge pure, réjouis-toi, * merveilleuse nouvelle, arbre saint * planté par Dieu au jardin du Paradis, * réjouis-toi, qui mets en fuite les funestes démons; * réjouis-toi, glaive à double tranchant * qui décapites l'ennemi * par ton merveilleux enfantement, * pour nous rappeler de notre exil auprès de Dieu, * Vierge toute-sainte, immaculée.

Stavrothéotokion
La Brebis vierge, la Souveraine immaculée, * voyant sur la croix son Agneau * sans forme et sans grâce, s'écria * dans ses larmes: Hélas, ô mon Fils, * où est passée ta beauté, * où est ta belle apparence, doux Enfant, * et ton charme resplendissant, * ô mon Fils bien-aimé?

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES

Le canon du Saint porte l'acrostiche (excepté dans les théotokia): Que soit chanté Conon, le victorieux martyr!

Ode 1, t. 5«Le Dieu sauveur qui a conduit à pied sec * sur la mer Rouge le peuple d'Israël, * submergeant le Pharaon et toute son armée, * chantons-le comme le seul digne de nos chants, * car il s'est couvert de gloire. »

Conon, le victorieux martyr * qui se montra vaillant au combat contre l'erreur, * chantons-le comme soldat du Christ, * ce Dieu de l'univers, dont il reçut * l'incorruptible couronne des cieux.

Ayant désiré une vie cachée * et la jouissance de l'éternité, * le glorieux Martyr les a reçues * en échange des voluptés temporelles; * honorons-le par des hymnes, car il s'est couvert de gloire.

Ayant revêtu l'incorruptible vêtement, * de la racine du sauvageon * tu fus greffé sur l'olivier franc * et comme fruits tu présentas au Christ, * glorieux Martyr, tes propres parents.

Délivré de l'ancestrale malédiction, * ce martyr si digne de nos chants * secoua le joug de la corruption * et de sa conjointe il fit * la compagne de sa vie chaste.

Le Dieu qui a pris chair de ton sein * sans quitter celui du Père dans les cieux, * divine Mère et Vierge immaculée, * sans cesse supplie-le * pour qu'il sauve de tout danger ceux qu'il forma de sa main.

Ode 3
«Ô Christ, par la puissance de ta Croix * affermis nos sentiments * pour nous permettre de chanter * et de glorifier ta crucifixion volontaire. »

Tu as choisi le culte du vrai Dieu * par amour de la clarté, * illustre Martyr, et dédaignas * la ténébreuse vanité des faux-dieux.

De grand cœur tu consacras au Christ * ton âme et ton corps * et, seul à seul, tu conversas * avec le Maître, qui t'agréa, Bienheureux.

Sagement tu délivras les peuples ignorants * des lois ancestrales, * illustre Saint, et triomphas * d'Apollyôn, cet éponyme de perdition.

Intercède pour que soit donnée * la délivrance des passions, * dans leur âme et dans leur corps, * aux fidèles célébrant ta mémoire sacrée.

Vierge pure, intercède constamment * devant celui que ton sein a mis au jour, * pour que soient délivrés de tout égarement * ceux qui te chantent comme la Mère de Dieu.

Cathisme, t. 1
Dès l'enfance indissolublement uni à Dieu, * Père théophore, tu devins * un pur séjour de l'Esprit saint * et tu soumis les esprits funestes; * ayant lutté, tu méritas d'être magnifié; * c'est pourquoi nous fêtons ta mémoire très-sainte avec foi.

Théotokion
Gouverne ma pauvre âme, ô Vierge immaculée, * et la prends en pitié, * regarde en quel abîme elle est tombée * sous le poids de mes péchés; * à l'heure terrible de la mort, * Vierge sainte, arrache-moi * aux démons accusateurs et sauve-moi, je t'en prie.

Stavrothéotokion
Ton cœur fut traversé d'un glaive réellement, * Vierge pure, immaculée, * lorsque tu vis ton Fils élevé sur la croix, * ô Marie toute- sainte et bénie, * Mère de Dieu, refuge des pécheurs * et forteresse des croyants.

Ode 4
«Seigneur, j'ai appris * ta résurrection du tombeau * et j'ai glorifié * ton invincible puissance. »

Tu fis cesser, Bienheureux, * le mensonge des païens * et tu as révélé * la divinité de Jésus.

Le dieu de pierre, tremblant * au grondement de ta voix, * tomba d'accord sur ce point * que Jésus seul est le vrai Dieu.

D'une bouche de pierre, les païens * accoururent pour recevoir * la rétractation surnaturelle * affirmant la plus pure vérité. : Mystère ineffable que celui * qui par toi fut prêché; * car les foules égarées, * tu les fis revenir vers le Seigneur.

Comme la Mère de Dieu, * Epouse inépousée, * nous les fidèles, nous te glorifions, * nous réfugiant vers ton havre de salut.

Ode 5
«En cette veille et dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en connaissons nul autre que toi. »

La grâce fit de toi vraiment * le séjour lumineux * de la plus pure des clartés, * gloire et fierté des Martyrs.

Ta richesse, inestimable Saint, * fut le divin savoir * des paroles ineffables, * et tu y fis accéder les païens.

Voyant de quels miracles tu étais doué, * les païens se sont écriés: * Le Dieu de Conon * a triomphé de l'erreur!

Nous te chantons, sainte Mère de Dieu, * vierge même après l'enfantement: * pour le monde tu fis naître en vérité * dans la chair le Verbe divin.

Ode 6
«L'abîme m'entourait de toutes parts, * le monstre me tenait comme au tombeau; * Ami des hommes, j'ai crié vers toi * et ta droite, Seigneur, m'a sauvé. »

La grâce fut pour les croyants * un accroissement de leur trésor * et pour les infidèles un funeste inconvénient, * par tes prières, Bienheureux.

En vérité, la clique des démons * te fut soumise, bienheureux Martyr * qui toi-même, de ton propre mouvement, * te soumis au Dieu créateur.

De toi les foules ont appris * à se laisser gagner par la pitié * et à prendre l'avarice en horreur, * suivant l'exemple dont tu prêchais.

A juste titre nous te glorifions, * Buisson ardant sans être consumé, * montagne, échelle vivante et porte du ciel, * Vierge Marie, la gloire des chrétiens.

Martyrikan du ton occurrent au bien, le samedi, le kondakion suivant.

Kondakion, t. 3
Purement comme un ange sur terre tu vécus, * aussi tu méritas la compagnie des Anges dans le ciel; * tu portas tes parents à la connaissance du Christ; * puis, ayant confessé le Dieu unique en la Trinité, * jusqu'au sang tu as lutté, saint Martyr: * sans cesse pour nous tous intercède auprès de Dieu.

Synaxaire
Le 5 Mars, mémoire du saint et vénérable martyr Conon d'Isaurie.
A la terre il remet sa poussière, Conon,
ce témoin flagellé combattant pour qu'au nom
du seul Seigneur revienne la gloire d'un culte.
Le cinq, auprès de Dieu le saint martyr exulte.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Sauveur qui dans la fournaise de feu * préservas les Jeunes Gens qui te chantaient, * béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères. »

Athlète qui as témoigné, * en ta lutte de martyr tu as chanté: * Béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères.

Athlète porteur de trophées, * tu t'es montré victorieux de l'ennemi * en t'écriant: Béni es-tu, Dieu de nos Pères.

Sur terre proclamé vainqueur, * au ciel tu méritas d'être couronné, * invincible Témoin du Christ.

En Dieu ayant opéré le salut * de ceux que retenait l'erreur, tu as chanté: * Béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères.

Toi que mit au monde une Vierge immaculée * dont tu fis la Mère de Dieu, * béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères.

Ode 8
«Le Fils de Dieu, né du Père avant les siècles, * en ces derniers temps, * de la Vierge Mère s'est incarné: * vous les prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »

Voyant que le prince des ténèbres est dépouillé * de la superstition mensongère * par les prières du saint Martyr, * vous les prêtres, louez le Christ, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Bienheureux, la multitude des malfaisants * punis par le souffle destructeur * que de par Dieu tu leur envoyas, * s'écria: Vous les prêtres, louez le Christ, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Comme si sa mère le tenait dans ses bras, * tu sauvas de sa perte un nourrisson * entre les mâchoires d'un fauve cruel, * par un ordre efficace, en t'écriant: * Vous les prêtres, louez le Christ, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

En abondance tu fus éclairé, * saint Martyr, par la lumière au triple feu, * car en trois personnes tu chantais Dieu, * t'écriant: Vous les prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Tu t'es montrée plus glorieuse que les Chérubins, * sainte Mère de Dieu, car en ton sein tu as porté * celui qu'avec les Anges incorporels * nous les mortels, nous glorifions dans tous les siècles.

Ode 9
«Dépassant notre esprit et notre entendement, * tu mis au monde et dans le temps * le Seigneur incorporel: * Mère de Dieu, d'une même voix et d'un seul cœur * nous les fidèles, nous te magnifions. »

Entièrement épris du désir immatériel, * tu fus impatient * de boire le calice du Christ; * saint Martyr, à l'unisson * nous te disons bienheureux.

Obéissant, afin de plaire à Dieu, * à la loi divine * et non aux flatteries, * de toute ton âme tu puisas * au calice du Christ.

Tu resplendis de la beauté des saints Martyrs, * toi qui fus orné glorieusement * des saintes blessures du Christ; * aussi, à l'unisson * nous célébrons tes hauts faits.

Toi qui jouis de la céleste condition, * illustre Martyr, * athlète du Sauveur, * délivre-moi de tout malheur * qui m'afflige en cette vie.

Divine Mère, réjouis-toi, * qui mis au monde le Christ notre Dieu; * prie celui que tu as enfanté * d'accorder la rémission de leurs péchés * aux fidèles qui chantent pour toi.

Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du jour.

Les jours de jeûne, métanies, Prime et Congé.

06. Mémoire des quarante-deux Martyrs d'Amorium, Théodore, Constantin, Calliste, Théophile, Bassoé et leurs compagnons.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Victorieux Martyrs qui, ces derniers temps, * vous êtes levés comme astres sans déclin * au firmament de l'Église, vous avez éclairé * de la splendeur de vos combats * l'ensemble de l'univers * et dissipé les ténèbres de l'erreur; * maintenant, vous êtes passés vers la clarté éternelle; * c'est pourquoi nous les fidèles, nous célébrons * vos exploits lumineux et sacrés, * car nous sommes riches désormais * de votre bienveillante protection.

Emmenés de force, Témoins du Christ, * vous fûtes enchaînés et relégués * en prison, tous ensemble, de longues années, * vous les véritables gardiens de la foi; * et dans sa fureur sauvage un tyran maudit * vous fit mettre à mort par l'épée, * pour n'avoir point voulu vous incliner * devant ses funestes adjurations; * mais vous avez hérité, * vous les quarante-deux Martyrs au grand renom, * dans l'allégresse, le royaume d'en-haut.

Acclamons à haute voix, en compagnie de Constantin, * Calliste en même temps que Bassoé, * Théophile, Théodore et les autres Martyrs, * l'assemblée divine des combattants; * car, pour la Vie de l'univers, * ils préférèrent la joyeuse immolation * et trouvèrent, dans la cité du Dieu vivant, le repos éternel; * désormais ils l'implorent pour nous, * afin qu'au jour du jugement * nous obtenions le pardon de nos fautes et la parfaite rédemption.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Puisque dans le gouffre des nombreux péchés * je suis misérablement descendu * à cause de mon insouciance et de ma paresse, malheureux que je suis, * me voici en proie à l'angoisse, au désespoir; * sois mon aide, mon secours et propitiation, * Toute-pure, en m'accordant ta bienveillante consolation; * je te prie et supplie, me prosternant, et je m'écrie: * Ne fais pas de moi jusqu'à la fin la risée de l'ennemi.

Stavrothéotokion
Ne me pleure pas, ô Mère, * bien que voyant suspendu sur la croix * le Fils et le Dieu qui suspendit la terre sur les eaux * et fut l'auteur de toute création; * car je ressusciterai et serai glorifié * et dans ma force divine je briserai les royaumes de l'Enfer, * je ferai disparaître la puissance de l'Hadès * et de sa malice délivrerai tous les enchaînés * pour les mener vers mon Père, en ma tendresse pour eux.


Si ce jour tombe un samedi ou un dimanche, on chante l'idiomèle suivant, puis le Dogmatique du ton occurrent.

Gloire au Père, t. 2
L'Église en ce jour célèbre une festivité mystique, * pour avoir revêtu nouvellement, * comme pourpre et lin fin, le sang des nouveaux Martyrs; * car, les ayant élevés dans la foi, * elle t'a présenté, ô Christ, * leur sacrifice agréable et pur. * Toi qui leur donnas la victoire sur les impies, * toi qui les as couronnés et glorifiés, * envoie sur nous aussi, * par leurs prières, la grâce du salut.


Après les Apostiches du jour:
Gloire au Père, t. 6
Venez, les amis des Martyrs, * vénérons la phalange divinement couronnée * de ces astres nouveaux, les Témoins immolés * de grand cœur pour le Christ en sacrifice immaculé, * les quarante-deux compagnons d'armes choisis saintement; * et, célébrant en esprit leur mémoire sacrée, * demandons-leur d'abaisser * l'audace des infidèles fils d'Agar * et de sauver le peuple croyant, * par leurs prières, de toute adversité.

Maintenant ... Théotokion
De charismes divins tu es pourvue, * Vierge pure et Mère de Dieu, * car c'est l'Un de la sainte Trinité, * le Christ, la source de vie, * que dans la chair tu enfantas * pour le salut de nos âmes.

Stavrothéotokion
La très-sainte Mère de Dieu, * te voyant suspendu sur la croix, * dans ses larmes te cria: * Ô mon Fils et mon Dieu, * ô mon Enfant bien-aimé, * comment peux-tu souffrir cette injuste Passion?

Tropaire, t. 5
Les célestes Puissances ont admiré * les exploits des saints Martyrs, * car dans un corps mortel ils ont triomphé noblement * de l'ennemi invisible * par la puissance de la Croix * et ils intercèdent auprès du Seigneur pour le salut de nos âmes.

MATINES

Le canon des Saints porte l'acrostiche: Je chante les exploits des victorieux Martyrs. Joseph.

Ode 1, t. 6
«Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, * comme en terre ferme, * et vu le Pharaon persécuteur * englouti dans les flots, * alors il s'écria: * Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »

Illustres Martyrs, vous les astres lumineux * qui vous êtes levés au firmament * de l'Église du Christ, * illuminez les âmes des croyants, * pour repousser les ténèbres de l'erreur.

Vous étant mesurés avec l'ennemi * dans la vaillance de votre cœur, * saints Martyrs, vous l'avez terrassé * et malgré votre mort avez trouvé, * Bienheureux, la vie sans fin.

Illuminés par l'éclat * de votre ferme et splendide combat, * vous vous êtes offerts en Témoins * au Christ immolé selon la chair * et vous avez pris rang dans les chœurs des Martyrs.

Vous les quarante-deux Martyrs * pleins d'illustre renom, * ayant défait les myriades impies, * vous avez mérité * les biens innombrables dans les cieux.

Ornement divin des Martyrs, * ô Vierge toute-sainte * qui enfantas le Christ, * la suprême beauté, * prie-le d'accorder à mon âme son éclat.

Ode 3
«Nul n'est saint * comme toi, Seigneur mon Dieu; * tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, * et tu nous as fondés * sur le roc inébranlable * de la confession de ton nom. »

Sur le stade, * sublime Martyr, * de ta noble voix, * courageux Théodore, tu prêchas virilement * le Verbe ayant pris chair * pour notre salut.

Combattant avec foi, * tu renias sagement * ton propre corps et, t'inclinant * sous le glaive tranchant, * comme agneau tu fus immolé, * admirable martyr Constantin.

Devant tous, le combat * te donna l'occasion * de te révéler * comme fidèle ami de Dieu, * excellent Théophile, en écartant * le funeste amour de la chair.

Les quarante-deux saints * réunis pour le combat * te proclamèrent publiquement * comme vraie Mère du Dieu très-haut, * toi dont la sainte médiation * les remplissait de vigueur.

Cathisme, t. 4
Avec courage résistant aux impies * et livrant aux sans-Dieu votre combat spirituel, * vous avez pris l'armure du Christ notre Dieu; * ayant en main, comme glaive, la foi, * sur l'épaule l'espérance en bouclier, * et comme cuirasse ayant revêtu la charité, * brillamment vous avez mis en fuite les ennemis.

t. 8
Emmenés en captifs par l'ennemi, * enfermés en prison de nombreuses années, * sans dommage vous fûtes gardés par votre foi; * puis déliés, par le glaive, de votre corps, * solidement vous vous êtes liés à l'amour divin; * vous avez éclairé le monde comme des flambeaux, * illuminant tous les hommes dans la grâce de l'Esprit; * bienheureux Martyrs, intercédez auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.

Théotokion
Mère de Dieu, tu as conçu dans ton sein * ineffablement la Sagesse et le Verbe de Dieu, * tu as mis au monde celui par qui le monde fut créé, * tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains, * le nourricier de l'univers, l'Auteur de la création. * C'est pourquoi, Vierge toute-sainte, je t'en supplie: * à l'heure où je paraîtrai, pour le jugement, devant mon Créateur, * Vierge sainte et notre Dame, accorde-moi ta protection, * car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.

Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, * versant d'amères larmes, l'Agnelle s'écria: * Le monde se réjouit de recevoir la rédemption * et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion * que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton cœur! * Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, * accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés * à tes fidèles serviteurs * qui chantent les souffrances de ta divine Passion.

Ode 4
«Le Christ est ma force, * mon Seigneur et mon Dieu! * tel est le chant divin * que la sainte Église proclame * et d'un cœur purifié * elle fête le Seigneur. »

Dans la force de l'Esprit divin * vous avez abaissé complètement * le pouvoir impuissant * de l'ennemi, saints Martyrs * qui, mis à mort, * avez hérité la vie éternelle.

Calliste, ayant splendidement fortifié ton âme * par de saintes méditations, * tu t'avanças vaillamment, * dans la joie, vers le glaive tranchant, * pour acquérir les biens célestes.

Sur le roc du savoir divin * tu posas splendidement, * bienheureux Bassoé, * les bases mystiques de ton esprit * et vaillamment tu repoussas * et fis tomber les ennemis.

Donnant tout votre sang, * vous avez remis, saints Martyrs, * en même temps votre esprit * à celui qui pour nous sur la croix * répandit son propre sang, * dans la richesse de sa bonté.

Ô Vierge, connaissant * ta maternité virginale, * les divins Martyrs, * invoquant ta gloire, ont trouvé * les dons immortels * en héritage dans les cieux.

Ode 5
«Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, * de ton éclat divin * les âmes de tes amants qui veillent devant toi, * afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, * toi le Dieu véritable * qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »

Bienheureux, vous êtes devenus * les lampes mystiques éclairant * de la splendeur de la foi * les âmes des croyants * et dissipant les ténèbres de l'ignorance, * victorieux Athlètes du Seigneur.

Etant passés sans dommage * devant les gueules béantes des fauves spirituels, * Témoins du Seigneur, vous êtes devenus * l'exquise proie du Maître universel * et vous avez mérité * les délices sans fin.

Auprès de Dieu, vous tous, * les quarante-deux Martyrs, * intercédez pour nous, * afin que nous soyons délivrés * de l'immense détresse nous assaillant, * ainsi que de tout châtiment.

Vierge pure, je t'en prie, * dirige l'élan * de mon âme vers Dieu, * lui-même chemin de vie * qui des Martyrs aplanit les sentiers * conduisant vers les cieux.

Ode 6
«Lorsque je vois * l'océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j'accours à ton havre de paix * et je te crie, ô Dieu de bonté: * A la fosse rachète ma vie. »

Sous la voile de la Croix * les Martyrs ont traversé, * sans en être éclaboussés, * l'océan de l'impiété, * pour aborder aux calmes ports, * en timoniers de la foi.

Acclamons avec foi * les Témoins du Seigneur, * Théodore et Constantin, * Calliste et Bassoé, * avec eux Théophile au grand renom * et leurs compagnons de combat.

Comme fleurs au doux parfum * ayant poussé mystiquement * dans la prairie des Martyrs, * vous avez rempli l'Église * de bonne odeur spirituelle, * en écartant les miasmes de l'erreur.

La Vierge Mère de Dieu * t'enfanta surnaturellement * hors des lois de la nature, en vérité, * ô Christ ayant couronné * pour leur foi les Martyrs * qui ont combattu loyalement.

Martyrikon du ton occurrent ou bien, le samedi, le kondakion et l'ikos suivants.

Kondakion, t. 2
De couronnes d'éloges couronnons comme il se doit * les nouveaux hoplites de la foi * qui de grand cœur ont combattu pour le Christ * et pour nous intercèdent auprès de lui, * comme enceinte et remparts protégeant les chrétiens.

Ikos
Martyrs d'Amorium, vous les Athlètes du Christ * qui êtes libres de voir, en compagnie de tous les Saints, * sa gloire ineffable et sa pure beauté, * que les chœurs des Anges désirent contempler, * par vos saintes prières illuminez les croyants * qui acclament votre mémoire sacrée, * en fils de lumière transformez-les * et repoussez les ténèbres du péché, * comme enceinte et remparts protégeant les chrétiens.

Synaxaire
Le 6 Mars, mémoire des saints Martyrs d'Amorium, Théodore, Constantin, Calliste, Théophile, Bassoé et leurs compagnons.
Six fois sept fut le nombre des vaillants athlètes.
Le six, furent coupées les quarante-deux têtes.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée * sur les nobles Jeunes Gens, * mais le feu brûla les Chaldéens * sur l'ordre de Dieu * et le tyran fut forcé de chanter: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »

Après une longue captivité * les quarante-deux Témoins du Christ, * quittant la prison de leur corps, * pour avoir gardé les préceptes divins * habitent les cieux * et deviennent nos gardiens.

Ce sont les trois jeunes gens * jadis captifs à Babylone * que vous avez imités, victorieux Martyrs * emmenés en captivité * dans un pays lointain, où vous avez réduit * en servitude l’ennemi séditieux.

Sous les flots de votre sang vous avez asséché * les torrents des vaines croyances; * jetés dans le cours d'un fleuve, saints Martyrs, * vous êtes allés vers les eaux de la vie, * faisant affluer vers nous * les sources d'immortalité.

En toi, Vierge pure, tu portas, * comme un livre tout neuf, * l'écriture du Verbe, qui inscrit * au registre des vivants * les saints Martyrs ayant accompli * les lois écrites par Dieu.


Ode 8
«De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée * et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, * car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: * ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »

Pénétrant sur le divin stade des Martyrs, * vous avez montré la fermeté de vos combats, * renversant l'ennemi par votre inébranlable opposition; * c'est pourquoi nous vous acclamons, divins hoplites du Christ.

Athlète Constantin, fermement tu résistas * aux esprits vains qui te forçaient * à te séparer de l'amour du Christ * et tu fus agrégé à la multitude des Martyrs.

Immolés ensemble comme agneaux sans défaut, * les quarante-deux Athlètes victorieux * allégrement se sont permis d'imiter * la sainte Passion de l'Agneau immolé.

T'apparaissant, l'Archange divin, * en messager de tes noces, s'écria: Réjouis-toi, * trône de feu, Vierge pure, le soutien * des Martyrs confessant le Dieu incarné.


Ode 9
«Aux hommes il est impossible * de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes * n'osent fixer leur regard, * mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair * grâce à toi, ô Toute-pure, * et lorsque nous le magnifions * avec les armées célestes * nous te proclamons bienheureuse. »

Vous fûtes vraiment dignes * de contempler le Seigneur * qui vous accorde pour toujours * la couronne de gloire, Constantin, * Théodore et Bassoé, * noble Calliste, bienheureux Théophile: * en compagnie des autres Martyrs * pour nous sans cesse intercédez.

Comme lumière matinale, * comme soleil éblouissant, * la mémoire des Martyrs, * en ce jour levée sur nous, * éclaire les âmes des croyants; * la célébrant, louez-les * qui dans leurs membres ont glorifié * le Rédempteur, Jésus Christ.

L'armée divine des Martyrs, * les quarante-deux inscrits * sur la liste des Athlètes, a rejoint * les myriades d'Anges, par grâce de Dieu, * et maintenant demande pour nous * le pardon de nos péchés * en raison des quarante jours * de ce carême où nous jeûnons.

La terre accueillit votre sang * et le fleuve réunit * vos corps, jetés en lui, * à vos têtes coupées, * tandis que du ciel descendait * la splendeur divine * pour vous précéder clairement, * dans la puissance de Dieu.

Tabernacle de la lumière, * Comblée de grâce par Dieu, * éclaire aussi mon cœur * de tes rayons lumineux, * repoussant les nuages * de ma paresse et dissipant * les ténèbres de mes fautes, * Génitrice du Dieu sans péché.


Photagogikon du ton occurrent ou bien, le samedi, l'exapostilaire suivant.

Exapostilaire (t. 3)
Quarante-deux Martyrs fermement * d'un chœur unanime ont combattu jusqu'à la mort * et renversé tous les pièges de l'ennemi * pour gagner les demeures des cieux * et recevoir la brillante couronne de victoire de la main du Dieu très-haut.

Théotokion
Toi qui possèdes miséricorde et compassion, * Vierge Mère de Dieu toute-digne de nos chants, * vers ma misère abaisse tes regards, * dissipe le trouble des passions et les scandales de la vie * et du feu de la géhenne, par tes prières, sauve-moi.

Apostiches du Triode.

Le reste comme d'habitude, et le Congé

07. Mémoire des saints évêques de Chersonèse: Ephrem, Basileus, Eugène, Agathadore, Capiton, Ethère et Elpidius.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Invincibles Martyrs * et Pontifes au grand renom, * flambeaux de l'univers, inébranlables colonnes de l'Église de Dieu, * bases de la doctrine et conducteurs des croyants, * vous avez aussi balayé l'erreur, * Pères aux célestes pensées * guidant nos âmes vers la clarté, * compagnons des Anges et défenseurs de la sainte Trinité.

Que nos éloges divins * disent bienheureux l'illustre Ephrem, * le sage Basileus, le sublime Capiton, * Agathodore, Elpidius, * Ethère ainsi qu'Eugène au fameux renom, * car vénérable fut leur vie * et saintement ils ont lutté * pour habiter le royaume des cieux.

Par ses luttes mortifiant * tout souci de la chair, * Basileus par divine invocation * ressuscite les morts; * et Capiton, le très-saint pasteur, * exulte au milieu des flammes sans être consumé. * Par leurs prières accorde-nous, * Ami des hommes, le pardon et la grâce du salut.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, qui as l'aspect du soleil * et du Soleil fus le char réservé, * d'où resplendit l'insaisissable Clarté, * réjouis-toi, dont l'esprit rayonne de divine splendeur, * éclat fulgurant dont s'illumine le monde entier, * colombe aux reflets d'or, toute belle, immaculée, * qui fis briller pour les croyants * la lumière n'ayant pas de couchant.

Stavrothéotokion
Voyant le Christ mis en croix * et le côté transpercé par la lance du soldat, * la toute-pure Souveraine en pleurant s'écria: * Est-ce là, ô mon Fils, * la reconnaissance d'un peuple ingrat * en échange de tes bienfaits? * Vas-tu me laisser sans enfant? * Dieu de tendresse, Enfant bien-aimé, * je suis frappée d'effroi par ta crucifixion volontaire.

Tropaire, t. 5
Seigneur, tu nous as donné comme invincible rempart * les miracles de tes saints Martyrs: * par leurs prières, ô Christ notre Dieu, * ruine les complots des païens, * affermis le règne de la foi, * dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes.

MATINES

Le canon des Saints porte l'acrostiche: Je vénère le chœur des sept Pasteurs. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Martyrs auréolés * par l'effusion de la divine clarté, * délivrez du trouble des passions * les fidèles célébrant * votre lumineuse festivité.

Le Verbe de Dieu qui a pris chair * fit de vous d'illustres Pasteurs * pour annoncer sa divinité, * vénérables Pères, aux égarés * que l'ignorance mettait en danger.

Comblés des vivifiantes ondes de l'Esprit, * vous avez abreuvé * ceux qui étaient consumés * par la chaleur brûlante des sans-Dieu * et les avez conduits vers les eaux du salut.

La peine infligée aux premiers parents, * Vierge pure, fut effacée * par ton ineffable enfantement * et, te célébrant à pleine voix, * ils retrouvèrent l'accès du Paradis.


Ode 3
«Ton Église, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. »

Grâce au feu divin * qui embrasait ton esprit, * Basileus, en excellent pasteur, * tu consumas le bois sec des sans-Dieu.

Sous l'éclairage de l'Esprit, * tu conduisis ceux qui gisaient * dans les ténèbres du malheur * vers l'illumination du baptême sacré.

Tes droits chemins menant vers Dieu * par grâce ont détourné * les multitudes de la voie errante * pour les guider vers la divine connaissance.

Vierge toute-pure, immaculée, * tu as conçu le puissant Seigneur * qui de l'empire de l'ennemi * a délivré les mortels.


Cathisme, t. 3
Consacrés par la myrrhe de l'onction, * vous êtes devenus les pasteurs du peuple de Dieu; * immolés comme de purs agneaux, * vous vous êtes offerts au Verbe, suprême Pasteur, * qui lui-même comme agneau fut immolé, * illustres Martyrs et flambeaux de l'univers; * aussi nous célébrons de tout cœur votre mémoire sacrée.

Théotokion
Ô Vierge, comme une vigne sans labours * tu as produit le raisin merveilleux * d'où jaillit pour nous le vin du salut * réjouissant nos âmes et nos corps; * et te disant bienheureuse comme la source de ces biens, * sans cesse nous t'adressons la salutation angélique, * ô Vierge pleine de grâce.

Stavrothéotokion
Dieu de tendresse, tu as daigné par ta crucifixion * souffrir l'ignominie de la mort; * à cette vue, ô Christ, ta Mère fut blessée; * par ta miséricorde et par son intercession, * seul Seigneur ami des hommes, suprême bonté, * toi qui ôtes le péché du monde, * prends pitié de lui et sauve-le.


Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Église depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Célébrons le très-saint chœur des Martyrs * que fait resplendir * la grâce du sacerdoce et du témoignage * et qui chante allégrement: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Ephrem, Eugène et Basileus, * Agathodore et Capiton, * Ethère et Elpidius, ces porteurs de Dieu, * sont devenus, par grâce de l'Esprit saint, * timoniers de l'Église.

Initiés aux mystères divins, * sur les pâturages de justice et sainteté * vous avez conduit les peuples en vérité * et par votre martyre avez trouvé * la fin bienheureuse.

Ceux que leur incroyance condamnait à mort * ont trouvé la vie éternelle * à cause de la résurrection d'un mort * et grâce à toi, saint martyr Basileus, * ils crurent dans le Christ notre Dieu.

Les hommes voués à la mort, * ô Vierge, tu les vivifias * en enfantant la Vie personnifiée, * ineffablement, le Christ notre Dieu * qui se fit homme par amour.


Ode 5
«Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »

Pères théophores, vous avez bu * votre calice de martyrs * en invoquant fidèlement * le nom du Seigneur.

Le seul qui puisse insuffler * aux morts la résurrection, * à ta prière, Basileus, éveilla le mort, * pour que resplendisse ta prédication.

Pères saints, vous avez fait cesser * la tyrannie des dieux multiples * et la folie des idoles, en prêchant * l'égalité du Père et du Fils.

Heureux le peuple reconnaissant, * Vierge toute-pure, que tu es * la Mère du Maître universel * et te disant bienheureuse de tout cœur.


Ode 6
«Ton Église te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »

De nos éloges couronnons * Agathodore et Elpidius, * Eugène et Basileus, * ces pontifes devenus * de généreux martyrs.

Nourris par les préceptes de l'Esprit, * à ceux qui en étaient privés * vous avez servi les lois salutaires * et les avez conduits * vers la lumière de la foi.

Bien qu'enfants de différentes cités, * c'est d'un seul peuple que vous fûtes les Pasteurs * et vous êtes devenus les héritiers * de la cité divine où demeurent * les serviteurs de Dieu, les Martyrs.

Les ombres de la Loi * et les énigmes des Prophètes ont figuré * d'avance ton ineffable enfantement * qui procure au monde le salut, * Vierge tout-immaculée.

Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 2
Voici venu le jour lumineux des Pasteurs * ayant éclairé la Chersonèse par leur épiscopat; * par des hymnes célébrons leur sainte festivité, * puisqu'ils ont souffert, pour les ouailles du Christ, leur passion. * Pontifes et Martyrs, priez le Pasteur suprême * de nous mettre à sa droite, parmi les brebis, * afin que nous puissions vous chanter: * Réjouissez-vous, qui pour le Christ avez versé votre sang.

Synaxaire
Le 7 Mars, mémoire des saints hiéromartyrs, évêque de Cherson: Ephrem, Basileus, Eugène, Agathodore, Capiton, Ethère et Elpidius.
N'ayant courbé le front devant nulle statue,
Ephrem a, sous le glaive, la tête abattue.
Basileus est traîné par les bras des païens,
mais il coupe à l'erreur ses bras et ses moyens.
Trois compagnons de lutte suivent le Prophète:
«J'ai présenté mon dos à celui qui me fouette.»
Capiton, vers le ciel en prière élevant
ses mains, passe vers Dieu, mais les pieds par-devant.
Par le fleuve tu vogues vers le Dieu qui t'aime,
Ethère, et fut baigné par les flots du baptême.
Le sept mars réunit pour un même festin
sept Pontifes victimes d'un même destin.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »

Allégrement tu pénétras dans la fournaise, Capiton, * mais, comme les Jeunes Gens, tu n'y fus pas brûlé, * tirant plutôt les infidèles du feu à venir, * car ils eurent foi en tes miracles divins.

Sans craindre ni redouter l'ordre insensé, * bienheureux Père Capiton, * tu revêtis la robe sacrée * et grâce à elle tu supportas les braises de feu.

Tu retins le flux de l'ignorance par tes divins discours, * en transmettant la connaissance de la foi, * saint pontife Capiton, à ceux qui périssaient * dans le gouffre des vaines adorations.

Le Verbe Dieu ayant créé la femme de sa main, * désireux de recréer l'entière humanité, * se laissa former, ô Vierge, dans ton sein * et reçut un début, lui qui règne avec le Père et l'Esprit.


Ode 8
«Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »

Mortifiés par les peines de la chair, * vénérables Pères, vous avez procuré * la vie immortelle à tous ceux * qui servaient les mortes divinités; * sauvés avec vous, ils ne cessent de chanter: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Fidèles, célébrons d'une même voix * Eugène, Agathodore et Capiton, * Ephrem, Elpidius avec Ethère et Basileus, * car ils ont triomphé de l'ennemi, * comme pontifes du Christ, pour lequel nous chantons: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ayant réjoui les peuples par tes enseignements, * tu es passé vers la lumière sans couchant, * vénérable Ephrem, vers l'allégresse sans frein, * car tu as reçu, en échange des tourments, * la récompense qui te permet de chanter: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Bienheureux Pères, comme les raisins * de la Vigne de vie, * vous distillez le suc des guérisons * et réjouissez le cœur de tout croyant * qui vous célèbre et s'écrie: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

L'Etre suprême né de toi * selon l'humanité, ô Vierge immaculée, * en deux natures, deux énergies et volontés * s'est laissé voir de ceux auxquels il a voulu * ressembler en se montrant; chantons pour lui: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.


Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Célébrant la mémoire sacrée * des saints Pontifes martyrs, * venez, par des cantiques vénérons-les * à pleine voix, car ils intercèdent pour nous * auprès de notre Dieu compatissant.

Comme pierres précieuses vous avez paru: * traînés à terre par les sans-Dieu, * sous la divine force vous avez broyé * les forteresses de l'erreur; * aussi nous vous disons bienheureux.

En ce jour la ville de Cherson * célèbre en fête votre souvenir, * car vous en êtes les divins piliers, * les tours d'enceinte, les fortifications, * les pasteurs, les docteurs, les bienheureux intercesseurs.

Aux chœurs des Anges s'est adjoint * le chœur des saints Pères: * Eugène, Ephrem et Capiton, * Ethère et Elpidius, * Agathodore et l'illustre Basileus.

Dans ses bras portant le Christ * qui lui-même tient en main l'univers, * effrayée, la Vierge pleine de grâce s'est écriée: * Comment vais-je, Seigneur insaisissable, * te connaître comme Fils et Créateur?

Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

08. Mémoire de notre vénérable Père Théophylacte, évêque de Nicomédie.

VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Théophylacte, Père saint, * protégé par la surveillance de Dieu, * tu fus gardé sain et sauf * et devins pour l'Église donjon inébranlable; * les épreuves et les intrigues des hérétiques ne t'ont pas troublé; * intercède à présent, pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Théophylacte, Père saint, * quittant la terre, tu courus * vers le ciel, et tu fus digne, Bienheureux, * d'habiter les tabernacles des cieux, * à cause de l'exil que pour le Christ tu supportas; * intercède à présent pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Théophylacte, Père saint, * comme accessible voyant Dieu * face à face et jouissant * de l'union suprême, divinisé par adoption, * avec joie tu as trouvé * la seule béatitude à laquelle tu aspirais, * bienheureux Pontife qui demeures avec les Anges désormais.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Toute-digne de nos chants, * guéris mon âme cruellement affligée * par la malignité de ses passions, * Vierge ayant enfanté le médecin de tous, le Christ, leur Sauveur, * qui guérit toute maladie, * car il a frappé notre ennemi le Démon * et nous a tous délivrés de la mort.

Stavrothéotokion
La Vierge dit en voyant le Christ * suspendu sur la croix: * Un glaive a transpercé mon cœur, * comme l'avait prédit le vieillard Siméon; * mais ressuscite, Seigneur immortel, * et glorifie avec toi * ta Mère et ta servante, je t'en prie.

Tropaire, t. 6
Tu menas une vie cachée, Bienheureux, * mais à tous les hommes le Christ te montra * en te plaçant comme un flambeau * annonçant la divine clarté * et te remit les tables des enseignements spirituels: * par eux, Théophylacte, nous t'en prions, éclaire-nous.

MATINES

Le canon du Saint, œuvre de Théophane, porte l'acrostiche: Je louerai par des odes saint Théophylacte.

Ode 1, t. 8
«Chantons une hymne de victoire au Seigneur * qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, * car il s'est couvert de gloire. »

Théophylacte, porteur de Dieu, * toi qui jouxtes le trône du Seigneur, * garde les fidèles célébrant ton souvenir.

Bienheureux Père, la grâce de l'Esprit * t'a consacré à juste titre pour ta sincérité * et l'excellence de ton genre de vie.

Afin d'obtenir les richesses des cieux, * tu foulas aux pieds toutes celles d'ici-bas * et marchas à la suite du Christ notre Dieu.

Celui qui a voulu naître de ton sein, * divine Epouse, est toute douceur, * objet de nos désirs et lumière sans déclin.


Ode 3
«Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »

Pour obéir aux lois de ton Maître, * tu considéras comme non avenues, * illustre Pontife, les lois impies des empereurs.

La divine et pure image du Christ, * tu l'honoras d'un culte, rejetant * l'impiété de ceux qui le lui refusaient.

Tu accomplis le témoignage de ta conscience * d'abord en pratiquant l'ascèse; et dès lors * tu ceignis également la couronne des Témoins.

Maître, pour nous montrer le chemin * qui porte vers la sainteté, * saintement tu habitas le sein virginal.


Cathisme, t. 8
Sagement, vénérable Père, ayant pratiqué l'ascèse, * tu fus consacré pontife pour accomplir les divins mystères * afin de procurer aux âmes le salut; * ayant vénéré l'image du Christ, tu enduras * l'oppression, l'exil, une longue détention; * c'est pourquoi, répandant après ta mort les guérisons, * tu allèges les souffrances et tu illumines ceux qui chantent: * Intercède, pontife Théophylacte, auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

Théotokion
Souveraine immaculée, sans souillure et sans péché, * nuée du mystique Soleil et lampe dorée de la clarté divine, * illumine, je t'en prie, de ton éclat impassible * mon âme ténébreuse aveuglée par les passions; * purifie mon cœur souillé dans les flots de la componction * et les larmes du repentir, afin que je puisse m'écrier: * Intercède auprès de ton Fils et notre Dieu, * pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés; * car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.

Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, * versant des larmes amères, l'Agnelle s'écria: * Le monde se réjouit de recevoir la rédemption * et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion * que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton cœur! * Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, * accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés * à tes fidèles serviteurs * qui chantent les souffrances de ta divine Passion.


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité sur tes actions * et glorifié ta divinité. »

Le feu des épreuves ne t'a pas effrayé, * bienheureux Père divinement inspiré, * pas plus que leur absence n'avait relâché, * Théophylacte, la vigueur de ton âme.

Sur ta bouche et tes lèvres le Christ * avait mis une garde, Père saint; * aussi tu évitas d'être ébranlé * par les impies rassemblés contre toi.

Patiemment tu attendis * celui qui affermit tes pieds sur le roc * et le Très-Haut se pencha vers toi * qui vénérais son image sacrée.

Délivrés de la dette du péché, * Toute-pure, par ton enfantement, * divine Epouse, nous t'adressons * notre hymne d'action de grâces.


Ode 5
«En cette veille et dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en connaissons nul autre que toi. »

Père divinement inspiré, * les mains que vers Dieu tu élevais * en toute pureté * firent prendre la fuite aux impies.

Le Seigneur, t'ayant pris, * vénérable Père, par la main, * fut ton guide pour te mener * vers la jouissance des biens célestes.

Théophylacte, passant * par la voie étroite et resserrée, * tu aboutis, Père divinement inspiré, * à la vaste plaine du Paradis.

Ceux qui ne reconnaissent pas, * Mère de Dieu, ta divine maternité, * Toute-pure, ne verront pas * la lumière née de toi.


Ode 6
«Accorde-moi la tunique de clarté, * toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, * trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »

Dans la tempérance ayant mortifié tes sens, * Théophylacte, tu régnas sur les passions * et maintenant tu jouis de l'impassible splendeur. Ayant excellé par ta doctrine et tes actions, * tu appris à tous à vénérer, * Théophylacte, l'image du Sauveur.

Comme un nuage apporte la pluie, * par toi le Christ fit sourdre la vie, * Théophylacte, pontife divin.

Ton Fils, Vierge pure, fut le plus beau * des mortels, par sa divine splendeur, * demeurant Dieu, bien que pour nous incarné.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion


Kondakion, t. 2
De ta lumière tu éclairas l'univers, * pontife Théophylacte, comme un flambeau; * proclamant le Verbe consubstantiel au Père et à l'Esprit, * tu fis resplendir l'assemblée des saints Pères * et te montras un serviteur de la divine Trinité; * en sa présence, intercède sans cesse pour nous.

Synaxaire
Le 8 Mars, mémoire de notre vénérable Père, le confesseur Théophylacte, évêque de Nicomédie.
Lui qui était déjà banni de sa patrie,
Théophylacte, en plus, s'exile de son corps.
Le huit, mêlant sa voix aux célestes accords,
le Saint gardé de Dieu rentre à la bergerie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »

Ayant accompli ta course, Père saint, * et gardé ta foi jusqu'à la fin, * tu fus couronné pour tes peines, * Bienheureux, t'écriant: * Seigneur notre Dieu, tu es béni.

Sur le char divin de tes vertus * tu fus transporté vers la hauteur; * en présence du Christ tu chantes désormais: * Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.

Celui qui façonne séparément * le cœur de chaque homme, Père saint, * connaissait l'inspiration du tien * et l'établit sur le trône des docteurs, * Théophylacte, pontife trois fois heureux.

Vers toi je me réfugie, ô Mère de Dieu, * à l'abri, sous ta divine protection, * te priant de me délivrer * de toute faute, Vierge bénie * qui dans la chair enfantas notre Dieu.


Ode 8
«Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeune gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous, prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »

Là où les saints demeurent dans la joie, * maintenant tu résides en confesseur, * en champion de la vérité; * et sur toi la lumière s'est levée, * lumière d'un juste ayant mené le combat des martyrs; * avec eux tu chantes désormais: * Vous, les prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Tu as reçu la couronne des patients, * Père divinement inspiré, * car tu as connu l'amertume de l'exil, * dans l'attente de recevoir * la récompense de tes combats, * et tu ne fus pas déçu dans ton espérance, mais tu chantais: * Vous, les prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
En ce jour ta mémoire est célébrée, * Père théophore, avec l'éclat * que lui confère ta confession, * car tu vénéras la sainte image du Christ, * de la Mère de Dieu et de tous les Saints, * avec lesquels tu chantes désormais: * Vous, les prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Efface les blessures de mon âme, * divine Mère, et les cicatrices du péché, * toi qui sans connaître d'homme as enfanté * de ton sein virginal, * Vierge pure, le Dieu de l'univers, * que bénissent les jeunes gens, * que les prêtres célèbrent par des chants * et les peuples exaltent dans tous les siècles.


Ode 9
«Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: * par toi nous avons trouvé le salut; * ô Vierge immaculée, * avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »

Père théophore et bienheureux, * tu méritas de grandes grâces, en vérité, * à cause des périls que tu courus, * avec courage et fermeté, pour le Christ.

Sur nous qui te chantons * abaisse tes regards, Bienheureux, * nous délivrant des épreuves et des dangers * en détruisant les complots des hérésies.

Comme Pontife, ayant vécu * avec justice et modération, * en brillant Témoin, tu as tissé * ton ornement avec la pourpre de ton sang.

Ô Vierge, le Soleil de justice, * le Christ que tu portais dans tes bras, * telle l'aurore tu l'as fait lever * sur ceux qui se trouvaient dans les ténèbres de l'erreur.

Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Le reste de l'office de Matines, et le Congé.

09. Mémoire des Quarante Martyrs de Sébaste.

VÊPRES

Lucernaire

On chante 10 stichères: ceux du Triode, de façon à en former 6, puis les suivants, en répétant le second. Pour les cas particuliers, voir les rubriques à la fin de cet office.

t. 2
Avec courage supportant les maux présents, * dans l'allégresse des biens espérés, * l'un à l'autre les saints Martyrs se disaient: * En nous dépouillant de la tunique, n'avons-nous pas * déposé le vieil homme également? * Si rude que soit le froid, quelle douceur au Paradis! * Si douloureux que soit le gel, * de quelles voluptés nous jouirons! * Compagnons d'armes, ne fléchissons pas; * souffrons un peu de temps, pour recevoir * la couronne des vainqueurs * du Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes.

Abandonnant tout vêtement * et marchant, sans trembler, vers l'étang, * l'un à l'autre les saints Martyrs se disaient: * A cause du Paradis que nous avons perdu, * ne soyons pas attachés maintenant * au vêtement corruptible; * si, par œuvre du funeste serpent, * nous en fûmes jadis revêtus, * à présent, déposons-le pour l'universelle résurrection; * faisons fi du froid destructeur, au mépris de la chair, * pour recevoir la couronne des vainqueurs * du Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes.
Considérant comme délices les tourments * et courant vers l'étang gelé comme vers une source de chaleur, * les saints Martyrs se disaient: * Ne tremblons pas devant la froidure du temps, * afin d'éviter la terrible géhenne de feu; * que brûlent nos pieds, pour qu'ils dansent dans les chœurs éternels; * que tombent nos mains, pour s'élever vers le Seigneur; * n'épargnons pas la nature destinée à périr; * allons plutôt vers la mort * afin de recevoir * la couronne des vainqueurs * du Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes.

Gloire au Père ...
Avec courage supportant les maux présents, * dans l'allégresse des biens espérés, * l'un à l'autre les saints Martyrs se disaient: * En nous dépouillant de la tunique, n'avons-nous pas * déposé le vieil homme également? * Si rude que soit le froid, quelle douceur au Paradis! * Si douloureux que soit le gel, * de quelles voluptés nous jouirons! * Compagnons d'armes, ne fléchissons pas; * souffrons un peu de temps, pour recevoir * la couronne des vainqueurs * du Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes.

Maintenant ... Dogmatique
L'ombre de la Loi s'évanouit devant la grâce * et, comme brûlait le buisson ardent sans être consumé, * ô Vierge, tu as enfanté * et vierge tu es demeurée; * le Soleil de justice s'est levé * au lieu de la colonne de feu; * à la place de Moïse * voici le Christ, le Sauveur de nos âmes.

ou bien ce Théotokion:
Entraîné par mes actions ténébreuses, * j'ai terni tout à fait, de plein gré, * la beauté de mon baptême, malheureux que je suis; * j'ai revêtu le sombre équipement des condamnés; * c'est pourquoi, je t'en prie, * Vierge toute-digne de nos chants, * déchirant par ta puissance les haillons de mes passions, * recouvre ma nudité * de l'impassible tunique, et sauve-moi.


Entrée. Lumière joyeuse.

Prokimenon du jour et lectures du Triode;

puis ces trois lectures, en l'honneur des Saints.

Lecture de la prophétie d'Isaïe
(43,9-12)
Ainsi parle le Seigneur: Que toutes les nations se rassemblent, que les peuples se réunissent! Qui d'entre eux a révélé cela et jadis l'a proclamé? Qu'ils produisent leurs témoins, pour être justifiés; qu'on les entende, pour pouvoir dire: c'est vrai! Vous êtes mes témoins, dit le Seigneur, mes serviteurs que j'ai choisis, pour qu'on me connaisse et qu'on me croie; avant moi il n'y eut pas d'autre dieu, et il n'y en aura pas après moi. C'est moi qui suis le Seigneur, il n'y a point d'autre sauveur que moi. C'est moi qui ai révélé, sauvé et proclamé: point de dieu étranger parmi vous! Vous êtes mes témoins, dit le Seigneur, et moi, je suis Dieu, de toute éternité je le suis. Nul ne pourrait délivrer de ma main; lorsque j'agis, c'est sans appel. Ainsi parle le Seigneur Dieu, votre rédempteur, le Saint d'Israël.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(3,1-9)
Les âmes des justes sont dans la main de Dieu et nul tourment ne les atteindra. Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, leur sortie de ce monde a passé pour malheur, leur départ d'auprès de nous a semblé un échec, mais ils sont dans la paix. S'ils ont, aux yeux des hommes, connu le châtiment, leur espérance était porteuse d'immortalité; et pour avoir souffert un peu, ils recevront de grands bienfaits, car Dieu les a soumis à l'épreuve et les a trouvés dignes de lui; comme l'or au creuset il les a éprouvés et comme un holocauste il les a agréés; au jour de sa visite ils resplendiront, ils courront comme étincelles dans le chaume; ils jugeront les nations, domineront les peuples et sur eux le Seigneur régnera pour toujours; ceux qui se fient en lui comprendront que c'est vrai et ceux qui sont fidèles demeureront en lui; sa grâce et son amour sont pour ceux qui le servent, la visite de Dieu pour ceux qu'il a choisis.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(5,15 - 6, 3)
Les justes vivront à jamais, leur récompense est aux mains du Seigneur; c'est le Très-Haut qui en prend soin. Aussi recevront-ils de la main du Seigneur la couronne de gloire et le diadème de beauté; de sa droite il les couvrira, de son bras les protégera. Pour armure il prendra son ardeur jalouse, il armera la création pour châtier ses ennemis; pour cuirasse il revêtira la justice, il mettra pour casque un jugement sans feinte, il prendra pour bouclier son invincible sainteté et comme un glaive aiguisera son courroux; avec lui l'univers combattra les impies, comme traits bien lancés jailliront les éclairs, comme d'un arc les nuées voleront vers le but, la fronde lancera des grêlons de colère, les flots de l'océan feront rage contre eux, et sur eux sans merci passeront les torrents, le souffle du Puissant s'élèvera contre eux et les dispersera comme fait l'ouragan; l'iniquité rendra toute terre déserte, le mal renversera le trône des puissants. Ecoutez donc, ô rois, et comprenez, instruisez-vous, souverains des terres lointaines, prêtez l'oreille, vous qui gouvernez les multitudes et vous glorifiez du nombre de vos peuples: c'est le Seigneur qui vous a donné le pouvoir, la souveraineté est dans les mains du Très-Haut.

Suite de la Liturgie des Présanctifiés.

Si l'on ne célèbre pas la Liturgie des Présanctifiés,
on chante, après les Apostiches du Triode:

Gloire au Père, t. 6
Par des cantiques célébrons, * fidèles, les Quarante Martyrs * et chantons-leur à pleine voix: * victorieux Athlètes du Christ, réjouissez-vous, * Hésychius, Méliton, Smaragde, Héraclius, * Domnus, Eunoique, Valens et Vivien; * réjouissez-vous, Claude et Priscus, * Jean, Théodule, Eutychius, * Hélian, Sisinius et Xanthias; * réjouissez-vous, Angias et Kyrion, * avec Aèce, Lysimaque et Flavius, * Acace, Ekdikios, Alexandre et Elie; * réjouissez-vous, Candide, Théophile, Cyrille et Sacerdon; * réjouissez-vous, Nicolas, Valère et Philoctémon, * Khude, Sévérien en même temps qu'Aglaius. * Par le crédit que vous avez auprès du Christ notre Dieu, * illustres Martyrs, sans cesse priez-le * pour qu'il sauve les fidèles célébrant * de tout cœur votre mémoire sacrée.

Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, * qui a fait croître le fruit de vie; * notre Dame, nous t'en prions: * au milieu des Apôtres et de tous les Saints * intercède pour le salut de nos âmes.

Tropaire, t. 1
Par les souffrances que les Saints endurèrent pour toi * laisse-toi fléchir, ô notre Dieu; * guéris toutes nos douleurs, * Seigneur ami des hommes, nous t'en prions.

Gloire au Père ... Maintenant ...
Ô Vierge, lorsque Gabriel te disait: Réjouis-toi, * à sa voix s'incarnait le Maître de l'univers * en toi, l'arche sainte, * selon la parole du juste David, * et tu as paru plus vaste que les cieux, * puisqu'en ton sein tu portas le Créateur. * Gloire à celui qui fit sa demeure en toi, * gloire à celui qui est sorti de toi, * gloire à celui qui est né de toi pour nous sauver.

Litanie triple, et les trois grandes métanies (prière de saint Ephrem), puis le Congé.

MATINES

On chante Le Seigneur est Dieu, et le tropaire des Saints (2 fois) avec son théotokion. Lecture du Psautier. Cathismes l et II du Triode.

Cathisme I, t. 4
Vous les témoins du Christ, les Quarante Martyrs, * au firmament de l'Église, comme étoiles de première grandeur, * vous ne cessez de briller pour éclairer les croyants.

Recevant notre prière, ô Vierge immaculée, * lorsque nous cherchons refuge sous ta sainte protection, * ne cesse pas, nous t'en prions, * d'intercéder auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il sauve tes fidèles serviteurs.

ou bien, même ton:
Admirables porteurs de trophées * qui vers le martyre vous êtes avancés virilement, * vous êtes passés par le feu et par l'eau * jusqu'à la vaste plaine du salut * pour recevoir en héritage le royaume des cieux, * où vous intercédez pour nous tous * auprès de Dieu, vous les Quarante Martyrs.

Pour qu'ils te chantent dans l'action de grâce et de tout cœur * et sans cesse te prient, ô Mère de Dieu, * prends en pitié tes serviteurs s'écriant: * Vierge toute-sainte, empresse-toi, délivre-nous * des ennemis visibles et invisibles* et de toute menace pesant sur nous, * car tu es notre secours, notre protection.

Après le Polyéléos:

Mégalynaire
Nous vous magnifions, * vous les Quarante Martyrs, * vénérant les épreuves et les douleurs * que vous avez souffertes * patiemment pour le Christ notre Dieu.

Versets 1: Dieu est pour nous refuge et force, secours dans l'angoisse, toujours présent. 2: Nous sommes passés par le feu et par l'eau, mais tu nous as donné le repos. 3: Nombreuses sont les tribulations des justes, mais le Seigneur les délivre de tout mal. 4: Les saints qui habitent sa terre, le Seigneur les a comblés de sa faveur. 5: Le juste poussera comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban. 6: Le juste se réjouit dans le Seigneur et il espère en lui; ils s'en loueront, tous les cœurs droits.


Cathisme, t. 5
La parure des saints Martyrs, la multitude sacrée * des Quarante divinement rassemblés, * en nos hymnes acclamons-la maintenant; * car, éprouvés par le froid et le feu, * ils se sont montrés les soldats du Christ notre Roi, * auprès duquel ils intercèdent pour notre salut.

Hâte-toi de nous porter secours et protection, * montre ta miséricorde envers tes serviteurs, * Vierge sainte, apaise la houle de nos vaines pensées, * Mère de Dieu, relève mon âme déchue; * ô Vierge, je sais en effet * que tu peux faire tout ce que tu veux.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...

Prokimenon, t. 4: Nous sommes passés par le feu et par l'eau, mais tu nous as donné le repos. Verset: Tu nous as éprouvés comme on épure l'argent.

Évangile et Psaume .50. Gloire au Père ... Par les prières des Martyrs ... Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu ... Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 2
En prophète, David a psalmodié: * Nous sommes passés par le feu et par l'eau, * mais tu nous as menés vers le repos; * et vous, Témoins du Christ, accomplissant * cette parole par vos propres actions, * vous êtes passés par l'eau et par le feu * pour entrer dans le royaume des cieux. * Vous, les Quarante Martyrs, intercédez * pour que nous soit donnée la grâce du salut.


Canon des Saints et Triode. Le canon des Saints, œuvre du moine Jean, porte l'acrostiche (en dehors des hirmi et des théotokia): Je chante la phalange couronnée par Dieu.

Ode 1, t. 2
«Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, * le Christ qui divisa la mer * pour le peuple qu'il soustrait * à la servitude des Egyptiens, * car il s'est couvert de gloire. »

Je chante la phalange couronnée par Dieu * et je fête avec solennité * par des cantiques inspirés, * en leur mémoire annuelle, les Quarante Martyrs, * car ils se sont couverts de gloire.

Sur terre ayant renoncé à tout renom, * les Quarante ont préféré * être appelés du nom chrétien * sous lequel ils vivent maintenant * comme citoyens dans le ciel.

Vous tous qui dans le Christ vous êtes dévêtus * à la fois du vieil homme * et d'un éphémère vêtement, * faisant fi du monde et de la chair, * vous avez revêtu l'incorruptible ornement.

Qui pourrait décrire justement * ta conception dépassant l'entendement? *. C'est Dieu qu'au monde tu as mis, * Toute-sainte, le Sauveur universel * qui nous est apparu dans la chair.

Ode 3
«Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, * toi qui sur la croix fis disparaître le péché, * et plante la crainte de ton nom * dans les cœurs de ceux qui te louent. »

Sans faire cas de la vie et de leur corps, * de la richesse et de leur rang, * avec gloire les Martyrs * ont hérité le Christ en échange de tout bien.

Sans pitié, sur l'ordre du tyran * frappés de pierres, les Quarante ont repoussé * par le souffle de l'Esprit * contre les bourreaux eux-mêmes leurs coups.

Par les lèvres des tyrans, c'est contre toi, * Créateur, que le serpent a blasphémé, * mais par les pierres lancées aux Martyrs * fut broyée sa bouche hostile à Dieu.
Seule Mère toujours-vierge
, inépousée, * devenue l'encensoir d'or * de cette braise qu'est le Christ, * sur mon cœur impur répands ton parfum.


Cathisme, t. 8
En martyrs, ayant servi dans l'armée du Christ, * en athlètes, ayant fait toucher la terre à l'ennemi, * par vos œuvres, vous avez accompli la parole du Prophète, * car vous êtes vaillamment passés par le feu et par l'eau, * trouvant ainsi votre repos, la vie éternelle; * c'est pourquoi, ayant reçu votre couronne depuis le ciel, * Bienheureux, vous jubilez avec les chœurs des Anges incorporels. * Illustres Martyrs, intercédez auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.

Ayant chu dans l'abîme des multiples tentations * par le fait des ennemis visibles et invisibles, * encerclé par la tempête de mes innombrables péchés, * comme vers mon refuge et mon ardente protection, * Vierge pure, j'accours vers ton havre de bonté. * Auprès de celui qui sans semence prit chair en toi * intercède pour tous tes serviteurs qui sans cesse te prient: * Toute-sainte Mère de Dieu, implore-le * d'accorder la rémission de leurs péchés * à ceux qui célèbrent ta gloire comme il se doit.


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut * et je t'ai glorifié, seul Ami des hommes. »

Quelle folie, dirent les Athlètes aux ennemis de Dieu, * de nous offrir un don qui vous vaudra le châtiment!

Contre les Saints les persécuteurs du Christ ont soulevé * les glaives aiguisés, les fauves, le feu et la croix.

Le feu de la géhenne, dirent les Martyrs, nous le craignons, * et non point ce feu qui sert avec nous le Seigneur.

Que tombent nos mains, que brûlent aussi nos pieds, * nous les retrouverons sans corruption, disaient les Saints.

Vierge pure ayant mis au monde sans semence notre Dieu, * nous t'en supplions, prie-le sans cesse pour tes serviteurs.



Ode 5
«Toi qui es la source de clarté * et le créateur des siècles, * Seigneur, dirige-nous * à la clarté de tes commandements: * nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »

Condamnés par la rage insensée de leurs persécuteurs * à passer la nuit dans le froid, * les Athlètes radieux, * en plein air, se mirent à chanter * une hymne d'action de grâce à leur Dieu.

Les Quarante Martyrs allégrement, * debout sur l'étang, * supportèrent les douleurs du gel, * fortifiés qu'ils étaient par l'espérance * de la couronne promise par Dieu.

Le serpent qui se cache dans les eaux * fut tourné en dérision * par les Quarante Martyrs; * car, étouffé, il a perdu * son funeste pouvoir.

Vierge pure qui as enfanté le Christ, * le créateur de l'univers, * nous te crions: Réjouis-toi, * qui sur nous fis lever la divine clarté * et pus loger en toi le Dieu infini.


Ode 6
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »

Ravi, le prince du mal s'est emparé * de celui qui fut déchu de la quarantaine, comme autrefois * Judas de la douzaine et Adam de l'Eden.

C'est en vain que l'impudent s'enorgueillit: * comme jadis par le Larron et par Matthias, * le Tyran est déchiré par la vocation du gardien.

Futile et digne de larmes fut celui * à qui manquèrent les deux vies, car la chaleur l'a fait périr * et il s'en alla vers le feu qui ne s'éteint.

Ô Vierge, sans connaître d'homme tu conçus * et, vierge demeurant, tu révélas bien clairement * la divinité de ton Fils et ton Dieu.


Kondakion, t. 6
Ayant laissé à ce monde toute armée, * vous vous êtes attachés au Maître des cieux, * vous les Quarante Martyrs, * car étant passés par le feu et par l'eau, * vous avez reçu, Bienheureux, * la gloire céleste et les couronnes méritées.

Ikos
Devant celui qui est porté sur un trône de feu * et déploya le ciel comme une peau, * qui établit la terre solidement * et rassembla les eaux en un seul lieu, * qui fit sortir toute chose du néant * et procure à tous le souffle de vie, * qui permet aux Archanges de le chanter * et par les Anges se laisse glorifier, * et qui par tous est adoré, * le Christ tout-puissant, notre Créateur et notre Dieu, * je me prosterne et, tout indigne que je sois, * lui adresse ma prière, en demandant * l'éloquence qui me rende capable de chanter, moi aussi, * avec foi les saints Martyrs * dont il a fait des vainqueurs en leur donnant * la gloire céleste et les couronnes méritées.

Synaxaire
Le 9 Mars, mémoire des Quarante Martyrs de Sébaste.
Nous complétons, Seigneur, par nos jambes cassées
ce qui manqua jadis à ta crucifixion,
nous les Quarante ayant souffert notre passion
à Sébaste, le neuf, sur les ondes glacées.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les jeunes Gens, méprisant le culte impie * de la statue d'or élevée * dans la plaine de Doura, * au milieu des flammes psalmodiaient, * couverts d'une fraîche rosée: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères. »

Leur gardien fut stupéfait de voir * les couronnes des Quarante Martyrs * et, repoussant l'amour de sa propre vie, * il fut transporté d'amour pour ta gloire manifestée * et se mit à chanter avec les Martyrs: * Béni es-tu, Dieu de nos Pères.

En accourant vers le pain funeste, * celui qui tenait à sa vie y trouva la mort; * quant à celui qui, par amour du Christ, * devint un excellent pillard des richesses contemplées, * avec les Martyrs il se mit à chanter, comme en un bain de vie immortelle: * Béni es-tu, Dieu de nos Pères.

Comme cierge fondant devant le feu, * sous la flamme allumée * dans le cœur des Quarante Martyrs * fut consumé l'orgueil industrieux des impies, * tandis qu'on te chantait, ô Christ: * Béni es-tu, Dieu de nos Pères.

Quelle splendeur, ô Christ, et quel éclat * dans la puissance de ta Croix * qui fit tresser par des mains hostiles * les couronnes des Quarante Martyrs; * passant par l'eau et par le feu, ils se mirent à chanter: * Béni es-tu, Dieu de nos Pères.

Moïse sur la montagne du Sinaï * d'avance, Vierge pure, t'a vue comme un buisson * portant sans brûlure l'irrésistible splendeur * de l'ineffable nature de Dieu * unie à l'épaisseur de notre chair * en l'Un de la sainte Trinité.


Ode 8
«Le Dieu qui dans la fournaise descendit * pour venir en aide * aux enfants du peuple hébreu * et changer la flamme en une fraîche rosée, * toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »

L'ennemi soulevant 1'entière création * furieusement contre les Athlètes du Seigneur * fut confondu par toutes les créatures, * puisque les Quarante Martyrs * ne cessèrent de leur chanter: Bénissez le Christ, * exaltez-le dans tous les siècles.

Pour le Christ impitoyablement meurtris * en vos membres corporels * et vous étant offerts à Dieu, * saints Martyrs, en holocauste divin, * avec les chœurs des Anges vous jubilez, * chantant le Christ dans les siècles.
Sur ses épaules ayant pris son fils, * dans la force de son âme * une mère amie de Dieu * porte l'un de ces Martyrs * comme un fruit de la foi, * en imitant le sacrifice d'Abraham.

Prépare en droite ligne, ô mon enfant, * mon voyage vers la vie sans fin, * disait la mère amie du Christ * à son fils, ami du même Dieu: * je ne te porterai pas une seconde fois * pour paraître devant l'Arbitre des combats.

Agrée les prières de tes serviteurs, * divine Génitrice, en ta bonté; * empresse-toi, notre Dame, d'arrêter * l'irruption du mal, l'assaut des tentations, * afin que nous puissions te vénérer, * Vierge toute-bénie.


Ode 9
«Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, * est venu du ciel * renouveler Adam déchu * pour avoir mangé le fruit de perdition; * d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; * et nous fidèles, à l'unisson * dans nos hymnes nous le magnifions. »

Pour le Christ, mis à nu et lapidés, * vous avez supporté * la froidure du climat, * l'eau gelée, vos membres meurtris; * brûlés par les flammes, vous avez brillé * dans le cours du fleuve comme clairs flambeaux, * vous les Quarante Martyrs.

Comme sceptre de puissance ayant acquis * la divine Croix, * les Quarante Martyrs s'écriaient: * Christ notre Maître, puissions-nous * être couronnés de ta puissante et victorieuse main, * afin que par des hymnes, à l'unisson, * sans cesse nous te magnifiions.

Si douloureux que fut le gel * et si pénétrant, le froid * que vous avez souffert, * quelle douceur vous procura le Paradis, * car le sein du patriarche Abraham * vous réchauffe dans les tabernacles éternels, * vous les Quarante Martyrs.

Devenus vainqueurs dans les combats, * saints Athlètes, et vous tenant * devant la tripersonnelle Divinité, * auprès d'elle intercédez maintenant, * pour qu'au monde soit donnée la paix * et que nous obtenions le salut.

Réjouis-toi, fontaine d'immortalité, * réjouis-toi, charmant jardin de notre Dieu, * réjouis-toi, nuée légère, * pour nos âmes source de guérisons, * réjouis-toi, montagne sainte contemplée * par le prophète Daniel; réjouis-toi, * universelle Reine, Vierge Mère de Dieu. !


Exapostilaire (t. 3)
Le chœur des Quarante Martyrs, la quarantaine des Témoins * de la Trinité, suprême Dieu, * en des hymnes divines soit chantée * par le nombre quaternaire des vertus * et les quatre éléments, l'air et le feu, la terre et l'eau, * pour avoir honoré par leur combat le Maître universel, Jésus Christ.

Réjouis-toi, qui délivres Adam de la malédiction * et le rappelles au Paradis; * réjouis-toi, pure Mère de Dieu, * espérance du monde et son abri, * réjouis-toi, divine Mère, char divin; * réjouis-toi, l'échelle et la porte des cieux, * réjouis-toi, nuée légère et délivrance de la mère des vivants.


Laudes, t. 5
Venez, frères, chantons l'éloge * de la phalange des Martyrs brûlés par le froid * et consumant, par leur zèle enflammé, la froidure de l'erreur, * l'armée vaillante, la troupe sacrée, * l'invincible compagnie, les remparts et gardiens de la foi, * le divin chœur des Quarante Martyrs * qui intercèdent pour l'Église puissamment * et prient le Christ d'accorder à nos âmes la paix et la grâce du salut. (2 fois).

Salut, puissante armée, victorieuse et sacrée, * remparts de la foi, soldats du Christ, * vaillants hoplites, invincibles au combat, * vu le courage vous animant et la vigueur de votre esprit, * héros divins que chérit notre Dieu, * chœur des Saints, divinement choisis, vous les Quarante Martyrs, * égaux par vos combats, votre foi et les couronnes reçues, * priez le Christ d'accorder à nos âmes la grâce du salut.

Salut, victorieuse multitude ayant excellé par le courage au combat, * astres passés par le feu et le froid * et faisant fondre les eaux figées par le gel, * rendant céleste la terre, illuminant l'univers, * réchauffés à présent dans le sein d'Abraham, * exultant avec l'armée des Anges, vous les Quarante Martyrs, * exhalant comme fleurs le parfum de la spirituelle communion avec Dieu, * priez le Christ d'accorder à nos âmes la grâce du salut.

Gloire au Père ...
Par la mémoire de votre illustre combat * vous avez rendu le saint Carême plus lumineux, * victorieux Athlètes du Christ, vous les Quarante Martyrs, * et sanctifiez par votre nombre les quarante journées, * vous qui, luttant pour le Christ, * en avez imité la salutaire Passion. * Par le crédit que vous avez auprès de lui, * intercédez pour qu'en paix nous parvenions * à la Résurrection, le troisième jour, * du Sauveur de nos âmes, notre Dieu.

Maintenant ...
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, * nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, * inébranlable cité, indestructible rempart, * protectrice intrépide et refuge de nos âmes.


Après les Apostiches du Triode:
Gloire au Père, t. 2
Christ notre Dieu, pour tes Martyrs * l'étang signifia le Paradis * et le froid, une douce chaleur; * point de crainte en leur pensée * à la menace des tyrans, * point d'effroi sous l'assaut des tourments * pour les vaillants soldats qui possédaient * comme une arme divine ta Croix; * par elle, en effet, ils eurent le pouvoir * de mettre en fuite l'ennemi; * alors, ils ont reçu dans la grâce la couronne des vainqueurs.

Maintenant ...
Infranchissable Porte du Seigneur * mystiquement scellée, * Mère de Dieu et Vierge bénie, * reçois nos prières pour les offrir * à ton Fils et ton Dieu, * afin qu'il sauve nos âmes grâce à toi.

Il est bon de rendre grâce au Seigneur ... Trisagion et Prière du Seigneur. Tropaire, t. 1: Par les souffrances ... Litanie triple, et les 3 grandes métanies. Prime et Congé.

VÊPRES

Ce même jour, à Vêpres, après la lecture du Psautier et la grande Litanie, on chante 10 stichères au Lucernaire: 6 du Triode et 4 des saints Martyrs. Quant aux stichères du Saint du jour (10 Mars), on les chante à Complies ou bien à Laudes.

Lucernaire, t. 1

Le chœur des Quarante passés par le feu, * l'armée divinement enrôlée, a brillé * de tout l'éclat de ses luttes sacrées * en ce temps de Carême où nous jeûnons, * pour sanctifier et illuminer nos âmes. (2 fois).

t. 2
Qui donc ne célébrerait par des chants * le chœur des Quarante Martyrs? * Avec courage ils pénétrèrent sur l'eau du lac * et, sous la morsure du froid, * ils entonnèrent ce cantique au Seigneur: * Est-ce sur les fleuves qu'est enflammée, * Seigneur ami des hommes, ta colère contre nous? * Allège l'intolérable gravité * et la rigueur pénétrante du climat; * car nos pieds ont la couleur de notre sang; * Seigneur, conduis-nous vers les tabernacles éternels, * afin que nous réchauffe le sein du patriarche Abraham.

De leur propre sang ils ont rempli * pour les fidèles la coupe de vérité * par le feu des tourments et l'eau gelée; * à quarante chantant pour le Sauveur * et ne formant qu'un esprit * en de multiples corps, ils s'offrirent au Christ; * et la pieuse mère ayant pris * sur ses épaules son fils ami du Christ * lui dit: Viens combattre avec les autres athlètes, mon enfant.

Gloire au Père ...
En prophète, David a psalmodié: * Nous sommes passés par le feu et par l'eau, * mais tu nous as menés vers le repos; * et vous, Témoins du Christ, accomplissant * cette parole par vos propres actions, * vous êtes passés par l'eau et par le feu * pour entrer dans le royaume des cieux. * Vous les Quarante Martyrs, intercédez * pour que nous soit donnée la grâce du salut.

Maintenant ...
Mon espérance, ô Mère de Dieu, * tout entière je la mets en toi: * garde-moi sous ta protection.


Entrée avec l'Évangile. Lumière joyeuse.

Prokimenon et lectures du Triode. Que ma prière s'élève ... Puis le prokimenon de l'Epître.

Prokimenon, t. 5: Seigneur, tu nous protèges et tu nous gardes, dès maintenant et pour les siècles. Verset: Sauve-moi, Seigneur, car il n'est plus de saint, la vérité a disparu parmi les fils des hommes.

Epître aux Hébreux (12,1-10).

Alleluia, t. 4. Versets 1: Acclamez Dieu, tous les habitants de la terre, chantez à la gloire de son nom. 2: Tu nous as éprouvés comme on épure l'argent.

Évangile selon saint Matthieu (Evangéliaire, p. 49 no 80).
Suite de la Liturgie des Présanctifiés.

Chant de communion: Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur; aux cœurs droits convient la louange. Alleluia.


Si la fête des Quarante Martyrs tombe un des jours de la première semaine de Carême, elle est reportée au samedi et célébrée avec celle du saint martyr Théodore.
Le vendredi soir, cathisme habituel. Au Lucernaire, on chante 10 stichères: celui du Triode, 2 fois, 4 stichères des Martyrs et 4 de Théodore. Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Dogmatique du ton occurrent. Entrée. Prokimenon et lectures du Triode; puis les 3 lectures des Martyrs. Après Que ma prière s'élève, les 3 grandes métanies, et le reste de la Liturgie des Présanctifiés. Après la prière de l'ambon, on chante l'office des Colybes.
Si l'on ne célèbre pas les Présanctifiés, on chante au Lucernaire 6 stichères: 3 des Martyrs et 3 de Théodore. Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Dogmatique du ton, sans entrée. Prokimenon et lectures du jour, puis des Martyrs. Apostiches: le stichère du Triode (premier du Lucernaire, t. 5), 2 fois, puis le martyrikon (t. 5: Illustres Martyrs); verset: Le juste fleurira comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban; stichère de Théodore (4e du Lucernaire): Théodore trois fois heureux ... Gloire au Père des Martyrs, t. 6: Par des cantiques célébrons ... Maintenant: Théotokion. Après le Cantique de Siméon, tropaire des Martyrs, Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Théotokion, t. 2: Tes mystères dépassent tous l'entendement. Litanie triple, les 3 grandes métanies, et l'on chante l'office des Colybes.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire des Martyrs, 2 fois, Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Tes mystères. Cathisme 1: des Martyrs. Cathisme II: de Théodore. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathisme des Martyrs. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Évangile des Martyrs. Aie pitié de moi, ô Dieu … Stichère des Martyrs. Canon des Martyrs (6 tropaires) et canons de Théodore (8). Catavasies: Ma bouche s'ouvrira. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme des Martyrs, Gloire au Père: cathisme de Théodore, Maintenant: Théotokion. Après la 6e ode, kondakion et ikos de Théodore. Synaxaire. Après la 9e ode, exapostilaire des Martyrs, Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Théotokion. A Laudes, 3 stichères des Martyrs (t. 5) et 3 de Théodore, verset: Nous sommes passés par le feu et par l'eau, mais tu nous as donné le repos. Stichère des Martyrs, t. 5: Par la mémoire de votre illustre combat ... Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Théotokion. Grande Doxologie. Tropaire des Martyrs, Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Théotokion. Litanies et Congé.
Aux Heures, tropaire des Martyrs, Gloire au Père: de Théodore, Maintenant: Théotokion des Heures. Kondakia alternés.

Si la fête des Quarante Martyrs tombe le premier dimanche de Carême.
On chante leur office comme il est indiqué au 3e dimanche de Carême, excepté la vénération de la Croix. A la Litie, Gloire au Père: des Martyrs (celui du Lucernaire), Maintenant: du Triode. Après Le Seigneur est Dieu, tropaire dominical du ton occurrent, 2 fois, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Devant ta sainte Icône. Catavasies du Triode.

Si la fête des Quarante Martyrs tombe le lundi de la deuxième, troisième, quatrième, cinquième ou sixième semaine de Carême.
Le dimanche soir, on chante Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 10 stichères: 4 du Triode (en répétant le premier) et 6 des Martyrs. Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Dogmatique du 2e ton. Entrée, grand prokimenon, 3 lectures des Martyrs. Daigne, Seigneur. Litanie de demandes. Apostiches du Triode, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion dominical du même ton. Après Notre Père, tropaire des Martyrs, Gloire ... Maintenant: Théotokion apolytikion dominical du même ton. Litanie triple, les 3 grandes métanies et le Congé.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire des Martyrs, 2 fois, Gloire ... Maintenant: Théotokion. Cathismes I et II: du Triode. Cathisme III: des Martyrs. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathisme des Martyrs. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Évangile des Martyrs. Après le Psaume 50, stichère des Martyrs. Canon des Martyrs et Triode. Catavasies du Triode pour les odes 1, 8 et 9, de la Mère de Dieu pour les autres. Après la 3e ode, cathisme des Martyrs. Après la 6e ode, kondakion et ikos. Après la 9e ode, exapostilaire des Martyrs. A Laudes, 4 stichères des Martyrs (en répétant le premier), Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion. Le Supérieur ou le Lecteur dit: Gloire à toi qui nous montres la lumière. Litanie de demandes. Apostiches du Triode, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, 1 fois. Après Notre Père, tropaire des Martyrs, Gloire ... Maintenant: Théotokion apolytikion dominical du même ton. Litanie triple, les 3 grandes métanies et Prime.
Aux Heures, tropaire des Martyrs et, après le Trisagion, leur kondakion. A la fin, prière de saint Ephrem; après les métanies, on ne dit pas le Trisagion, mais la prière Ô Christ, lumière véritable, et le Congé. Tierce, Sexte et None sont dites en leur temps. A Sexte, on lit la Prophétie du jour. A la fin de None, on dit les Béatitudes (lues et non point chantées). Après Remets, pardonne, kondakion du titulaire de l'église, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Protectrice intrépide des chrétiens (ou bien le kondakion du mystère de la Mère de Dieu auquel est consacrée l'église). Kyrie eleison, 40 fois. Gloire ... Maintenant ... Plus vénérable que les Chérubins, etc., les grandes métanies, puis la prière Trinité toute-sainte, consubstantielle majesté. Et l'on commence les Vêpres.
Le Supérieur ou le Lecteur dit: Venez, adorons, et le Psaume 103. Après le cathisme habituel, on chante au Lucernaire 10 stichères: ceux des Apostiches du jour, en répétant le premier, les 3 stichères du Lucernaire, puis les 3 stichères des secondes Vêpres des Martyrs, en répétant le premier; Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion. Entrée avec l'Évangile. Lumière joyeuse. Prokimenon et lectures du jour. Que ma prière s'élève, et les 3 grandes métanies. Prokimenon, Epitre, Alleluia, Évangile des Martyrs, et le reste de la Liturgie des Présanctifiés. Chant de communion: des Martyrs. Au Congé, le Prêtre fait mémoire des Quarante Martyrs et du Saint du jour.
Si l'on ne peut célébrer la Liturgie des Présanctifiés, on dit les Heures comme indiqué plus haut. Après la prière finale de None Maître et Seigneur Jésus Christ, on dit le Psaume 102, Gloire au Père, le Psaume 145, Maintenant ... Fils unique et Verbe de Dieu, puis Dans ton royaume (lu et non point chanté). Entre les versets des Béatitudes on intercale les odes 3 et 6 du canon des Martyrs. Prokimenon, Epitre, Alleluia et Évangile des Martyrs. Puis Souviens-toi de nous, Seigneur. Après Remets, pardonne, et Notre Père, kondakion du titulaire de l'église, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Protectrice intrépide des chrétiens (ou bien le kondakion du mystère de la Mère de Dieu auquel est consacrée l'église). Kyrie eleison, 40 fois, et les 3 grandes métanies. Pendant ce temps, on sonne pour les Vêpres. Après les 3 grandes métanies, on dit: Venez, adorons, et le Psaume 103. Au Lucernaire, 3 stichères du Triode et 3 du Saint du jour; Gloire ... Maintenant: Théotokion. Lumière joyeuse. Prokimenon et lectures du Triode. Apostiches du Triode. Après le Cantique de Siméon et Notre Père, tropaire Réjouis-toi, Vierge Mère de Dieu, et les autres tropaires de la fin des Vêpres en Carême. Après Plus vénérable et les métanies, on dit le Trisagion. Kyrie eleison, 12 fois. Trinité toute-sainte ... Que le nom du Seigneur ... Les 3 grandes métanies et le Psaume 33. Il est vraiment digne, et le Congé, où l'on mentionne seulement le Saint du jour (10 Mars).

Si la fête des Quarante Martyrs tombe un jour de semaine, du mardi au vendredi, pendant le Carême.
Aux Heures, après Remets, pardonne, et Notre Père, kondakia habituels.
Kyrie eleison, 40 fois. Gloire ... Maintenant, Plus vénérable que les Chérubins. Après les métanies, on dit le Trisagion. Kyrie eleison, 12 fois, et Trinité toute-sainte. Puis on commence les Vêpres. Cathisme habituel, avec petite litanie après chaque stance. Au Lucernaire, 10 stichères: ceux des Apostiches du jour, en répétant le premier, 3 du Lucernaire du Triode et 4 des Martyrs; Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: L'ombre de la Loi s'évanouit devant la grâce. Entrée. Prokimenon et lectures du jour, puis les 3 lectures des Martyrs. On chante: Que ma prière s'élève. Après les 3 grandes métanies, suite de la Liturgie des Présanctifiés.
Si l'on ne célèbre pas les Présanctifiés, après Remets, pardonne, et les grandes métanies, le Lecteur dit: Venez, adorons, et le Psaume 103. On célèbre les Vêpres sans métanies. Après le cathisme habituel, 6 stichères au Lucernaire: 3 du Triode et 3 des Martyrs; Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: L'ombre de la Loi. Entrée, Lumière joyeuse. Prokimenon, lectures du jour et des Martyrs. Daigne, Seigneur. Litanie de demandes. Apostiches du Triode, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion. Cantique de Siméon. Après le Trisagion, tropaire des Martyrs, Gloire ... Maintenant: Ô Vierge, lorsque Gabriel. Litanie triple, les 3 gran- des métanies et la prière Trinité toute-sainte. Psaume 33, Il est vraiment digne et Congé.
On célèbre les Grandes Complies, sans métanies. Après le premier trisagion, tropaire des Martyrs et son théotokion. Après le 2e trisagion, tropaires habituels: Aie pitié de nous, Seigneur, etc. Après Il est vraiment digne et le Trisagion, kondakion des Martyrs. On ne chante pas Seigneur des Puissances. Après Plus vénérable, les 3 grandes métanies. On ne dit pas le Trisagion, mais la formule brève du Congé. Office de Minuit comme à l'ordinaire. De même les Matines et tout l'office des Martyrs.

Si la fête des Quarante Martyrs tombe le deuxième, troisième ou quatrième samedi de Carême.
Le vendredi à Vêpres, cathisme habituel. Au Lucernaire, 10 stichères: celui du Triode, 2 fois, les 4 martyrika du ton occurrent (appendice du Triode) et 4 stichères des Martyrs; Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Dogmatique du ton occurrent. Entrée. Prokimenon. Lectures du jour et des Martyrs. Que ma prière s'élève, et le reste de la Liturgie des Présanctifiés.
Si l'on ne célèbre pas les Présanctifiés, le vendredi soir au Lucernaire on chante 6 stichères des Martyrs; Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Dogmatique du ton occurrent. Entrée. Prokimenon. Lectures du jour et des Saints. Daigne, Seigneur. Litanie de demandes. Apostiches: le stichère du Triode, 2 fois, un martyrikon du même ton (appendice du Triode); Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant ... Théotokion dominical, t. 6: Mon créateur et mon libérateur. Après le Cantique de Siméon, tropaire des Martyrs, Gloire ... Maintenant: Théotokion apolytikion dominical du ton occurrent. Litanie triple et les 3 métanies. Trinité toute-sainte, Que le nom du Seigneur, Psaume 33, Il est vraiment digne, et le Congé.
Le soir à Complies, on chante le tétraode du samedi. A Matines et aux Heures, on célèbre l'office des seuls Martyrs; à la Liturgie, l'office du jour et des Martyrs.

Si la fête des Quarante Martyrs tombe le deuxième, quatrième ou cinquième dimanche de Carême.
Le samedi soir à Vêpres: Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, les 4 premiers stichères de l'Octoèque (ton occurrent) et 6 stichères des Martyrs; Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Dogmatique du ton. Entrée. Prokimenon du jour et lectures des Martyrs. A la Litie, stichères de l'église et apostiches des Martyrs, Gloire au Père: des Martyrs (voir à Matines, après le Psaume 50), Maintenant: Théotokion. Apostiches de l'Octoèque dominical, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion. A la bénédiction des pains, Réjouis-toi, 3 fois (si l'on sépare les Vêpres des Matines, tropaire du dimanche, Gloire: des Martyrs, Maintenant: Théotokion du même ton).
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion apolytikion dominical du même ton. Cathismes du dimanche. Polyéléos et cathismes des Martyrs, Gloire au Père: cathisme suivant le Polyéléos des Martyrs, Maintenant: Théotokion. Anavathmi et prokimenon du ton. Évangile de Résurrection. Psaume 50. Gloire au Père: Ouvre-moi les portes de la pénitence, etc. Canon de la Résurrection (4 tropaires), du Triode (4) et des Martyrs (6). Catavasies: Ma bouche s'ouvrira. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme des Martyrs. Après la 6e ode, kondakion et ikos du dimanche. Après la 9e ode, exapostilaire du dimanche, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: Théotokion du dimanche. A Laudes, 4 stichères dominicaux du ton, 4 des Martyrs (y compris le doxastikon) avec leurs versets (voir prokimenon de Matines), puis le verset: Lève-toi, Seigneur mon Dieu, et l'idiomèle du Triode (doxastikon des Laudes); Gloire au Père: le même, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire dominical. Litanies et Congé.

Si la fête des Quarante Martyrs tombe le troisième dimanche de Carême.
Le samedi soir à Vêpres: Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 3 stichères dominicaux du ton, 4 de la Croix et 3 des Martyrs; Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: Dogmatique du ton. Prokimenon du jour et lectures des Martyrs. A la Litie, stichères de l'église, puis des Martyrs (ceux des Laudes); Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: de la Croix. Apostiches de l'Octoèque dominical, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: de la Croix. A la bénédiction des pains, Réjouis- toi, 2 fois, et tropaire de la Croix, 1 fois (si l'on sépare les Vêpres des Matines, tropaire du dimanche, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: de la Croix).
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois, Gloire au Père: des Martyrs, Maintenant: de la Crpix. Cathismes du dimanche, avec leurs théotokia. Polyéléos et cathismes des Martyrs, Gloire ... Maintenant: Théotokion. Anavathmi et prokimenon du ton. Évangile de Résurrection. Avant contemplé la Résurrection du Christ. Psaume 50. Ouvre-moi les portes de la pénitence. Canon de la Résurrection (4), des Martyrs (4) et de la Croix (6). Catavasies de la Croix: Moïse jadis préfigura. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme des Martyrs, Gloire ... Maintenant: de la Croix. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la Croix. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche, Gloire: des Martyrs, Maintenant: de la Croix. A Laudes, 4 stichères dominicaux du ton et 4 de la Croix (en répétant le premier) avec leurs versets; puis le verset: Lève-toi, Seigneur mon Dieu, et l'idiomèle du Triode (doxastikon des Laudes); Gloire au Père: le même, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie, avec chant plus solennel du Trisagion. Entrée. Tropaire de la Croix, 3 fois. Vénération de la Croix. Litanies et Congé.
A Prime, tropaire du dimanche, Gloire: de la Croix, Maintenant: Théotokion des Heures. Après Notre Père, kondakion du dimanche. A Tierce, tropaire du dimanche, Gloire: des Martyrs, Maintenant: Théotokion des Heures. Après Notre Père, kondakion des Martyrs. Et ainsi de suite, pour les autres Heures, en alternant.

Si la fête des Quarante Martyrs tombe le jeudi du Grand Canon:
Leur office est chanté le mardi précédent.

Si la fête des Quarante Martyrs tombe le samedi de l'Acathiste:
Leur office est chanté le cinquième dimanche de Carême.

10. Mémoire du saint martyr Codrat de Corinthe et de ses compagnons.

VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Modèle des martyrs, * ayant désiré la vie en Dieu, * tu méprisas celle qui passe par la matière et se corrompt, * et lui préférant l'existence immatérielle, Codrat, tu obtins * la jouissance illimitée; * par ta mort, en effet, tu as rejoint * les délices immortelles et la gloire sans fin.

Par divine inspiration, * tu parcourus le chemin du témoignage sans pensée de retour; * en sa démarche ton âme fut dilatée * et le courage n'a pas manqué à tes pas; * sur eux tu fis marcher, * tel un guide, tes compagnons de combat * pour aboutir à la cité céleste.

Athlète victorieux, * ayant mené à l'assaut vaillamment * l'armée divine composée de ceux qui témoignèrent avec toi, * en excellent stratège, tu l'emportas sur les impies; * ayant pris sur «tes dix mille»1, Codrat, * des trophées de victoire, tu parus, * portant couronne, avec tes compagnons en présence du Christ.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Vierge pure, réjouis-toi, * merveilleuse nouvelle, arbre saint * planté par Dieu au jardin du Paradis, * réjouis-toi, qui mets en fuite les funestes démons; * réjouis-toi, glaive à double tranchant * qui décapites l'ennemi * par ton merveilleux enfantement, * pour nous rappeler de notre exil auprès de Dieu, * Vierge toute-sainte, immaculée.

Stavrothéotokion
La Vierge, contemplant, * ô Christ, ton injuste immolation, * dans les larmes s'écria: * Très-doux Enfant, combien tu souffres injustement! * Comment es-tu suspendu sur le bois, * toi qui suspendis la terre sur les eaux? * Ne laisse pas seule, je t'en prie, * Bienfaiteur du monde et tendresse infinie, * la Mère et la servante du Seigneur.

Apostiches du Triode;

et la fin de l'office de Vêpres, comme d'habitude en carême.

Le samedi et le dimanche:
Tropaire, t. 1
Célébrons par des chants mélodieux * le chœur des six athlètes victorieux * Codrat, Paul, Anecte et Denys * avec Crescent et Cyprien, * car en présence de la sainte Trinité * sans cesse ils intercèdent pour nos âmes.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du jour, canon des Saints et du Triode. Le canon des Saints est signé Joseph dans la 9e ode.

Ode 1, t. 4
«Comme les cavaliers de Pharaon, * submerge mon âme, je t'en prie, * dans l'océan d'impassibilité, * toi qu'une Vierge a enfanté, * afin que sur le tambourin, * par la mortification de mon corps, * je te chante «l'hymne de victoire ».

Des saints Martyrs ayant mené * le combat sacré * voici venue l'admirable et sainte festivité * qui nous illumine tous * dans l'éclairage de l'Esprit; * amis de la fête, rassemblés, * disons-les bienheureux, comme il se doit. »

Comme un brillant soleil * tu t'es levé sur nous * dans l'éclat de tes vertus, * bienheureux martyr Codrat, * chassant les ténèbres des multiples dieux * sous la splendeur de tes rayons, * pour illuminer l'ensemble des croyants.

Ayant annoncé comme Dieu * le roc de notre vie, * le Sauveur Jésus, * fermement vous avez combattu * et de la roche ayant reçu les flots de votre sang * vous avez fait, saints Martyrs, * une brillante source de sanctification.

De la fange des passions, * de la houle des pensées, * des flèches du Mauvais * et de toute adversité, * divine Génitrice et Vierge immaculée, * sauve les âmes de tous ceux * qui célèbrent ton ineffable enfantement.

Ode 3
«Puisque l'Église des nations * enfante en sa stérilité * et que s'est affaiblie * la synagogue aux nombreux enfants, * à celui qui fait des merveilles chantons: * Tu es saint, Seigneur notre Dieu. »

Sous les coups de glaive, les Martyrs * ont résisté comme diamants; * ils supportèrent patiemment * les multiples douleurs en chantant * à celui qui fait des merveilles: Seigneur, * tu es saint, ô notre Dieu.

Avec la sagesse reçue de Dieu * Codrat put mettre fin * aux sophismes des païens * en menant le bon combat * sous la parure de son propre sang * dont l'orna l'Esprit divin.

En compagnie de Codrat * chantons Anecte et Paul, * Crescent et Cyprien * ainsi que Denys, * par nos hymnes célébrant * ceux qui luttèrent avec foi.

L'esprit le plus céleste ne peut expliquer, * Vierge pure, ton enfantement * qui dépasse l'entendement, * car en ton sein tu as conçu * la Parole du suprême Esprit, * qui par son verbe a créé l'univers.


Cathisme, t. 4
Par ta patience au milieu des tourments * ayant mis à mort l'orgueilleux ennemi, * tu souffris de mourir par le glaive, Codrat, * avec tes sages compagnons de combat; * c'est pourquoi nous fêtons votre mémoire sacrée * en nous écriant: invincibles Martyrs, * souvenez-vous de nous en présence du Seigneur.

Théotokion
Jamais nous ne cesserons, ô Mère de Dieu, * malgré notre indignité, de louer ta majesté; * car, si tu ne dirigeais l'intercession, * qui nous délivrerait de tant de périls? * Tu es celle qui nous garde en liberté; * notre Dame, ne nous éloigne pas de toi, * car tu sauves de tout danger tes serviteurs.

Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, * Verbe né du Père intemporel, * te voyant suspendu sur la croix, * ô Christ, gémissait en disant: * Hélas, ô mon Fils bien-aimé, * pourquoi te laisses-tu crucifier * par des hommes impies, * toi le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? * Longanime Seigneur, gloire à toi.


Ode 4
«Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu sur la nuée légère: * c'est Jésus, notre divin Sauveur; * et de sa main toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent: * Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »

Par la sagesse qui inspirait tes discours * tu confondis les insensés; * et par l'exhortation * de tes enseignements dociles à Dieu, * martyr Codrat, tu captivas * saint Anecte pour amener * à ton Maître un ferme Témoin.

Dès le berceau tu appartins * au Créateur de l'univers; * dès l'enfance tu as montré * la maturité de tes sentiments, * et la sagesse que tu chérissais * fit de toi pour le Christ * une pure demeure, saint Martyr.

Tes Martyrs, Seigneur, * comme une lampe aux six feux * mystiquement allumée, * ont fait cesser la nuit * des multiples dieux, pour éclairer * les fidèles s'écriant: * Gloire à ta puissance, ô Christ notre Dieu.

La sainte Mère de Dieu, * ce temple de bonne odeur * où se plut à demeurer * le Verbe du Père, le Fils consubstantiel, * n'eut à souffrir en son sein * ni combustion ni douleur, * car elle mit au monde le Dieu fait homme, l'Emmanuel.


Ode 5
«Sur nous, Seigneur, envoie * ton illumination, * délivre-nous des ténèbres du péché; * du ciel, en ta bonté, * accorde-nous ta paix. »

Par la lumière du savoir divin, * c'est la ténébreuse ignorance que tu chassas, * et tu menas vers le Seigneur * une troupe de Martyrs * avec lesquels tu fus couronné, saint Codrat.

Par l'ascèse, tout d'abord, * ayant vaincu le soulèvement des passions, * par la suite, saint Martyr, * tu triomphas de la puissance des impies * par la fermeté de ton combat.

Voici que s'ouvre le rocher * sous les flots sacrés de ton sang; * il produit le limpide jet * qui sanctifie les croyants * par divine volonté.

Celui qui d'une côte a formé, * Vierge pure, la mère des vivants * dans ton sein lui-même est façonné, * car il veut sauver Adam, * par miséricorde envers nous.


Ode 6
«Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson * préfigura les trois jours au tombeau en criant: * A la fosse rachète ma vie, * Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »

Le chœur des victorieux Martyrs * comme six étoiles a resplendi * au firmament de l'Église pour illuminer les croyants * et chasser la sombre nuit de l'erreur.

L'océan des supplices, vous l'avez franchi * avec calme, et vous avez trouvé * la suprême sérénité, au point de devenir * le havre des fidèles et leurs fervents intercesseurs.

Chantons l'illustre Codrat * avec Anecte, Paul, Denys, Crescent et Cyprien: * ils sont les beaux et fructifères sarments * de la vigne du Christ.

La nature terrestre des humains, * tu l'as rendue céleste, ô Vierge immaculée; * après sa chute tu l'as renouvelée; * aussi nous te chantons d'une incessante voix.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 4
Martyrs de Corinthe ayant lutté vaillamment, * comme lampe à six lumière vous avez lui * pour éclairer de vos miracles l'entière Église du Christ.

Synaxaire
Le 10 Mars, mémoire du saint martyr Codrat de Corinthe et de ses compagnons Anecte, Paul, Denys, Cyprien et Crescent.
Pour avoir fait sombrer la croyance païenne,
Codrat, tu fus plongé dans les flots de ton sang.
Anecte et deux amis subissent même peine:
ne pas mourir pour Dieu ne leur semble décent.
Voyant que sous le glaive meurt aussi Crescent,
à sa mort Cyprien court ajouter la sienne.
Il perd son chapiteau sous le double tranchant,
le dix mars, saint Codrat, colonne corinthienne.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, * et tu fis périr les Chaldéens * par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Dans la fournaise des tourments * ayant reçu d'en haut l'endurance comme rosée, * les généreux Martyrs s'écriaient avec les Jeunes Gens: * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Victorieux Athlètes, sous la pluie de votre sang * la roche, aride tout d'abord, * s'ouvre, laissant couler le flot * des guérisons pour ceux qui chantent: Seigneur, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Comme une fiole de parfum, * la châsse de tes reliques fait jaillir, * saint Codrat, la myrrhe des guérisons * qui chasse les relents des passions * et, par divine providence, consume les intrigues des démons.

Béni soit le fruit de ton sein * que bénissent les Puissances des cieux * et l'ensemble des mortels * pour nous avoir délivrés * de l'antique malédiction, ô Vierge bénie.


Ode 8
«Rédempteur du monde, Tout-puissant, * au milieu de la fournaise descendu, * de rosée tu as couvert les Jeunes Gens * et leur enseignas à psalmodier: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »

Eclairé par la splendeur de tes combats, * en présence du Seigneur, illustre Codrat, * avec tes compagnons d'armes tu te tiens, * portant couronne et psalmodiant: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.

Splendidement paré de tes vertus, * pour finir, tu as hérité * l'éclat des saints Martyrs, * sage Codrat, et psalmodies: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.

Corinthe possède comme fortifications * les précieuses reliques des saints Martyrs; * en leur temple on est guéri gratuitement, * car tout fidèle y accourant * est affranchi de la douleur et des passions.

Délivrés de la malédiction * de notre prime aïeule grâce à toi, * pure Mère de Dieu et Souveraine bénie, * nous te bénissons avec foi et nous chantons: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.


Ode 9
«Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction; * mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions. »

Par les blessures des Martyrs, * c'est le parfum de la grâce que nous avons reçu; * leur sang a fait couler les guérisons * répandues à flots par l'Esprit saint; * les âmes sont guéries de leurs passions; * à juste titre disons-les bienheureux.

L'éclat de tes blessures, saint Martyr, * à l'égal des Anges t'a fait resplendir; * le sang que tu versas fut comme un char * sur lequel tu es monté, Codrat, * pour voler vers le royaume d'en-haut * et recevoir le prix des peines endurées.

Distillant de ta bouche la divine douceur, * admirable martyr Codrat, * tu engageas pour un même combat * Anecte, Paul, Crescent, Denys et Cyprien, * ces athlètes victorieux * avec lesquels tu exultes maintenant.

Victorieux Martyrs, votre passion * est une fête pour nous tous, * puisqu'en ce jour vous avez ceint * d'une couronne incorruptible votre front, * vous les fils du jour, les fils de la clarté, * qui exultez devant le trône du grand Roi.

Lorsque, dépassant l'entendement, * tu mis au monde le Créateur de l'univers, * tu t'es montrée plus haute que les cieux, * la souveraine de l'entière création, * Vierge toute-digne de nos chants; * c'est pourquoi, divine Mère, nous te magnifions.

Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Métanies et Prime, comme d'habitude, et le Congé.

11. Mémoire de notre Père dans les Saints Sophrone, patriarche de Jérusalem.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Eponyme de la modération, * d'avance appelé Sophrone par la prescience de Dieu, * en tes œuvres tu fus sage et tempérant, * juste, raisonnable, courageux, * couronné de vertus et de qualités, * répartissant d'équitable façon * ce qui convient à l'âme et au corps, * tel un arbitre scrupuleux.

De ta bouche de théologien, * bienheureux Sophrone, tu fis retentir * le tonnerre des enseignements théologiques, * en toute clarté annonçant comme Dieu * le Père qui n'a pas de commencement, * le Fils et l'Esprit saint coéternels, * un seul Dieu par identité substantielle, * unique en la Trinité et trine en l'unité.

Sagement tu enseignas * le Verbe coéternel au Père, incorporel, * uni en sa personne à la chair * sans confusion ni changement, * en deux natures et deux énergies * dont il se trouve composé * et dans lesquelles il se laisse contempler * en l'une et l'autre indivisible, en vertu de sa réelle unité.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Délivre ma pauvre âme, très-sainte Epouse de Dieu, * de la condamnation que lui valent ses péchés; * par tes prières éloigne-moi de la mort * et permets qu'au jour du jugement * comme la multitude de tous les Saints * j'obtienne ma propre justification, * me purifiant avant la fin * par mon repentir et le flot de mes pleurs.

Stavrothéotokion
Seigneur, en te voyant cloué sur la croix, * la Vierge, ta Mère, fut frappée de stupeur: * Quelle vision, dit-elle, ô mon Fils bien-aimé! * Est-ce là ce que t'offre en retour * ce peuple ingrat que tu avais comblé de tant de bienfaits * et qui s'est détourné de ta Loi * au lieu de chanter: * Gloire à ton ineffable condescendance, Seigneur?


Apostiches du Triode. Et la fin de l'office de Vêpres, comme d'habitude en carême.

Le samedi et le dimanche:

Tropaire, t. 4
La justice de tes œuvres a fait de toi * pour ton troupeau une règle de foi, * un modèle de douceur, * un maître de tempérance; * c'est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l'exaltation * et par ta pauvreté la richesse. * Sophrone, pontife sacré, * prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.

ou bien, même ton:
Selon la sagesse ayant dès l'enfance mené ta vie, * tu méritas, vénérable Sophrone, la grâce de l'Esprit; * rayonnant de splendeur épiscopale, * tu t'illustras comme interprète de la foi. * Intercède à présent pour les fidèles te vénérant.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du jour, canon du Saint et du Triode. Le canon du Saint, œuvre de Théophane, porte l'acrostiche: A sa juste mesure je chante l'éponyme de la modération.

Ode 1, t. 4
«Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, * chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »

De la tempérance sagement * ayant traversé l'océan, * dirigeant ta barque sous la brise de l'Esprit, * dans la grâce, vénérable Père Sophrone, tu rassemblas * une abondante cargaison de sagesse.

Tu fus l'Ange de l'Anastasis, * l'évêque du Sépulcre divin, * ce trésor ayant possédé * comme source d'immortalité le Christ * qui releva de sa chute le genre humain.

Par la splendeur de tes discours * et la pénétration de ton esprit * tu rayonnas sur le monde et clairement, * Père Sophrone, tu annonças comme Dieu * l'unique et tripersonnelle divinité.

Le message de tes homélies, * la mélodieuse harpe de tes enseignements, * a traversé la terre et ses confins, * Père divinement inspiré, pour enseigner * le mystère du Verbe en son œuvre de salut.

Celui qui par nature est incréé, * coéternel au Père et transcende tous les temps, * sortant de toi, ô Vierge, est devenu * homme créé, soumis au temps, * afin de sauver l'humanité.


Ode 3
«Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions * ni dans la puissance ou les trésors, * mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, * car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »

S'appuyant sur ton bâton d'orateur sacré, * vénérable Père, l'Église du Christ * repousse les attaques des impies * et les hérésies hostiles à Dieu.

Champion de la divine prédication, * Père Sophrone, porteur de Dieu, * tu triomphas grâce au pouvoir * que te conféra l'alliance de l'Esprit.

Ayant mortifié toute inclination au plaisir * de la chair corrompue, * tu vivifias ton âme pure dans la foi, * pour en faire l'instrument de notre Dieu.

Ta langue charmante et melliflue * de théologien divinement inspiré * fait jaillir des fleuves de discours * répandant sur tous les divins enseignements.

Nous glorifions en toi la Mère de notre Dieu, * te donnant le nom, l'appellation, * conforme au Fils que tu conçus, * Souveraine immaculée.


Cathisme, t. 4
De tes paroles tu ornas l'Église du Christ, * par tes œuvres tu honoras ta ressemblance avec Dieu, * par ta sagesse, Sophrone, Père saint, * tu éclairas le monde entier * et les grâces de ton enseignement * ont resplendi sur l'univers; * c'est pourquoi nous célébrons fidèlement ton souvenir.

Théotokion
Vierge pure, par ton divin enfantement * tu as renouvelé la nature humaine corrompue par les passions * et tu relevas tous les hommes de la mort * pour les mener vers la vie dans l'incorruptible condition; * c'est pourquoi tous les âges, comme il se doit, * suivant ta propre prophétie, * nous te disons bienheureuse, ô Vierge glorifiée.

Stavrothéotokion
Te voyant exalté sur la croix, * ta sainte Mère, ô Verbe de Dieu, * pleurait maternellement et disait: * Quelle est cette étrange merveille, ô mon Fils? * Toi qui es la Vie de l'univers, * comment peux-tu descendre dans la mort? * Mais dans ta miséricorde tu veux rendre la vie aux défunts.


Ode 4
«Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu sur la nuée légère: * c'est Jésus, notre divin Sauveur; * et de sa main toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent: * Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »

C'est un seul Etre sans commencement, * en trois personnes distinctes et parfaites, que sagement * tu enseignas, Père saint, * une substance que nous distinguons * sans lui faire subir de division, * puisqu'elle est unie sans confusion, * en un seul vouloir, une seule divinité.

Bienheureux Père, toi qui possédais * la sagesse du cœur * et plus encore celle de l'esprit, * tu ne concevais ni changement * ni mélange ni confusion * dans les deux natures unies sans altération * en la personne du Fils unique, le Christ.

Eclairé divinement * par la lumière de l'Esprit, * tu réfutas la folie * du funeste Nestorius * qui, à propos des deux natures du Christ, * en expliquait l'union * par l'identité de vouloir et de pensée.

Au feu de tes enseignements, * vénérable Père, tu consumas * Pyrrhus, qui refusait * d'admettre qu'en la personne du Christ * il y a deux volontés, * correspondant à ses différentes natures, * ainsi que deux énergies.

De tous les Anges tu surpassas * la splendeur et la beauté, * Vierge sainte, en enfantant * leur Créateur et leur Seigneur, * qui de tes entrailles immaculées * prit un corps pour racheter * tous les hommes qui le glorifient.


Ode 5
«Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, * mais nous qui la nuit veillons devant toi, * Fils unique et divin Reflet de la paternelle splendeur, * Ami des hommes, nous te célébrons. »

Saint Pontife, contemplant avec amour * la sainte Résurrection et le sépulcre de la Vie, * tu y puisas la vision des secrets mystères de Dieu * et communiquas cette lumière aux croyants.

De toutes tes forces tu désiras l'unique Bien, * enflammé que tu étais par l'éclat divin, * et, tendu vers elle en ta contemplation, * tu chéris la source de notre immortelle condition.

Mort au monde et à ses biens, * tu fus un temple vivant de Dieu, * où tu fis prospérer la table du Verbe * ainsi que le chandelier de la foi. Divine Mère inépousée, tu enfantas, * lorsqu'il prit chair, ineffablement * en deux natures le Christ, * l'éternel Fils unique de Dieu.


Ode 6
«Ton Église te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »

La grâce de l'Esprit très-saint * en abondance fut répandue * sur tes lèvres, Porteur-de-Dieu; * aussi le message de tes discours * fut comme un fleuve aux grandes eaux.

Comme un palmier tu as fleuri * dans la maison du Seigneur, * car ta parole porta son fruit * et tu adoucis par la pureté de ta vie * les cœurs des fidèles te vénérant.

Telle un sabre vivant, * ta langue a mis à mort la troupe des hérésies * et l'arrogante phalange des ennemis de Dieu * a péri, égorgée, * sous le glaive de tes enseignements.

Nous chantons, Mère de Dieu, * ton enfantement immaculé; * par lui nous sommes tous sauvés, * délivrés des liens de la mort, * de l'empire du péché et des antres de l'Hadès.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 8
Toi qui as lutté avec un zèle divin * et dont la bouche a répandu les véritables enseignements, * toi qui as affermi l'Église par l'excellence de ton gouvernement * et l'as confiée à la communauté monastique des lieux saints, * vénérable Sophrone, patriarche de Jérusalem, * tu as publié de sages discours pour notre instruction, * et c'est à leur clarté que nous te chantons: * Réjouis-toi, brillante gloire de la vraie foi.

Synaxaire
Le 11 Mars, mémoire de notre vénérable Père Sophrone, archevêque de Jérusalem.
Ayant gardé la loi jusqu'au moindre iota,
Sophrone dans la gloire jusqu'au ciel monta.
Son esprit restant sauf, sous les ans il succombe
et Sophrone, le onze, descend vers la tombe.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, * et tu fis périr les Chaldéens * par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères; béni sois-tu. »

Sous l'impulsion venue d'en haut * ayant résisté au bavardage des hérésies, * en ta victoire tu psalmodias: * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Tout entier voué à Dieu, * tu survolas les plantations ascétiques * et fis fleurir en ta prairie * l'exercice des vertus * pour le consacrer au Dieu très-haut.

A la loi du Christ te conformant, * tu partageas le trésor de ta science, Père saint, * avec les fidèles qui le désirent, et tu entonnas: * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

En ton âme sanctifiée * et purifiée dans ton corps * par la venue sur toi de l'Esprit saint, * sans semence tu enfantes, ayant conçu * dans ton sein la puissance du Très-Haut.


Ode 8
«Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle. »

Tu fus consacré du saint myron * de l'épiscopale fonction, * celui de la grâce, par lequel * se manifeste la Hiérarchie * qui sauve le monde; et tu chantais, * Père Sophrone: Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Toi qui estimais la sagesse plus que tout, * illustre Père, tu as ceint * la couronne des grâces, en recevant * cette gloire immarcescible, cet imprenable trésor, * le don de la sagesse, et tu chantais: * Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Comme il convient aux prêtres, Pontife saint, * ayant revêtu la justice qui plaît à Dieu, * courageusement tu dirigeas * par tes paroles et tes actions * le troupeau du Maître, Père bienheureux, * en chantant: Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

D'ineffable et magnifique façon * le Verbe coéternel au Père t'a donné * la parole, Père saint, * pour aller jusqu'au bout de tes discours * et mettre fin aux bavardages des hérésies, * en t'écriant: Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Pour le Verbe qui sanctifie * l'entière création * tu t'es montrée un temple saint, * la montagne fertile, la cime élevée, * Souveraine bénie et seule digne de nos chants; * aussi, divine Mère, nous te chantons * et t'exaltons dans tous les siècles.


Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Les paroles provenant * de tes lèvres saintes, orateur divin, * par grâce répandent leur douceur * sur les esprits des croyants * et comme rayon de miel distillent la splendeur des pensées.

Dans le sanctuaire des cieux * te voici, Théologien, * en présence du Maître universel et Roi de tous, * là où les angéliques splendeurs * exultent avec l'armée de tous les Saints.

Sur terre ayant mené * la vie des Anges, Père saint, * tu as mérité dans le ciel * l'angélique béatitude; prie donc le Christ * de sauver tous les chantres de ton nom.

Tes joues ont ressemblé * à des coupes de parfum; * et toi-même, tu fus le flacon d'albâtre rempli * de la sagesse, ce nard très pur et de grand prix, * puisque tu embaumas de ta doctrine le vénérable Corps du Christ.

Comme nuée légère le prophète Isaïe, * ô Vierge, t'a contemplée, * car le Seigneur, venant sur toi, * a renversé toute image taillée * et révélé sa connaissance aux fidèles te chantant.

Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
 

12. Mémoire de notre vénérable Père Théophane le Confesseur, moine de Sigriane.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Père Théophane aux-divines-pensées, * éponyme, par le nom que tu reçus, * de la théophanie du Christ, sur ses pas vivifiants * tu l'as suivi et délaissas * les charmes de cette vie, * élevant tes regards vers la splendeur aimée de toi * et, par l'inclination qui vers lui te portait, * ayant rejoint parfaitement l'assimilation avec Dieu.

Père Théophane aux-divines-pensées, * patiemment tu supportas, * malgré ta faiblesse, l'amertume de l'exil, * car la fureur léonine te fit bannir, * Père digne d'acclamations, * qui pour les saintes images n'eus souci de ton corps; * mais, les tournant en dérision, tu fis divaguer les projets de Léon, * son esprit funeste et ses vaines pensées.

Le Seigneur de qui nous viennent tous les biens * t'a récompensé de tes peines largement, * bienheureux Père, en t'accordant le pouvoir * de chasser les démons * et de guérir les maladies, * sans parler de l'ineffable joie que tu mérites de goûter * là où les Anges exultent en leurs chœurs, * car sans cesse tu contemples la face du Seigneur tout-puissant.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Allons, mon âme, soupire et gémis, * de tout cœur fais jaillir * des flots de larmes, et crie à la Mère de Dieu: * Vierge pure, en ton immense compassion, * délivre-moi, je t'en prie, * de l'effroyable et terrible châtiment * et fais que je demeure dans le lieu du repos * pour y jouir de l'éternelle félicité.

Stavrothéotokion
Contemplant ta mise en croix, Seigneur Jésus, * et les souffrances volontaires de ta Passion, ta virginale Mère s'écria: Ô mon Fils, * ô mon Enfant bien-aimé, * comment souffres-tu d'injustes plaies, * toi le médecin guérissant la faiblesse des mortels * et délivrant de leur corruptible condition * tous les hommes, en la tendresse de ton cœur?

Le samedi et le dimanche:

Tropaire, t. 8
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, * luminaire de l'univers, ornement des moines inspiré de Dieu, * sage Théophane, pour les saintes images tu as combattu; * toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit, * intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.

MATINES

Canons du Saint et du Triode. Le canon du Saint porte, en dehors des théotokia, l'acrostiche: Théophane te chante une hymne, Théophane.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Dans l'ardeur de ta piété, * Père saint, tu as suivi les pas * du Dieu manifesté en notre chair, * toi que la Providence a prédisposé * à porter le nom de sa théophanie.

Tu fus séduit par le très-doux amour * de ton Maître et méprisas * l'amour selon le monde, Père bienheureux; * épris de tendresse pour Dieu, * tu comptas pour rien les charmes de cette vie.

Comme un fauve bondissant, * le tyran léonin met en fuite les élus, * ne supportant pas leur vénération pour l'image du Christ; * et toi, Théophane, avec eux * il te condamne à l'exil.

Selon la volonté du Père tu conçus * sans semence le Fils de Dieu * grâce à l'Esprit; et dans la chair tu enfantas * celui qui est sans mère dans les cieux * et qui sans père est né de toi pour nous sauver.


Ode 3
«Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions * ni dans la puissance ou les trésors, * mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, * car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »

Théophane, Père bienheureux, * tu fus visiblement comblé de la divine clarté, * épris d'amour pour l'objet de ton désir; * aussi nous glorifions ton illustre souvenir.

Rejetant les décrets impies de Léon, * tu observas les lois de l'Église pieusement; * aussi le Christ t'a glorifié * par des miracles étonnants.

Fortifiée par l'espérance et par la foi, * ton âme a soutenu fermement, * vénérable Père, la faiblesse de ton corps, * dont elle fit un compagnon de service pour Dieu.

Vierge pure ayant conçu, * sans connaître d'homme, le Dieu incarné, * soutiens-moi contre l'assaut des passions * qui cherchent à m'ébranler: * je n'ai d'autre auxiliatrice que toi.


Cathisme, t. 3
Grâce au zèle divin que tu possédais, * tu rejetas le décret hostile à Dieu, * tu affrontas de multiples dangers, * fus envoyé en exil injustement * et tu mourus pour la foi, Bienheureux; * Père Théophane, prie le Christ notre Dieu * d'accorder à nos âmes la grâce du salut.

Théotokion
De la nature divine il ne fut pas séparé * en s'incarnant dans ton sein, * mais se faisant homme demeura Dieu, * le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, * ô Mère, après l'enfantement tout comme avant; * prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.

Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, * la virginale Génitrice du Verbe divin, * lorsqu'elle vit suspendre sur la croix * le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, * dans ses larmes de mère s'écria: * Hélas, ô mon Enfant, quelle Passion souffres-tu, * toi qui de ses passions infâmes veux sauver la condition humaine!


Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Église depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Comme pour un glorieux Martyr, * le céleste royaume te fut préparé, * car du terrestre campement tu y passas, * chantant pour le Maître à pleine voix: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Tu portes couronne manifestement, * bienheureux Théophane, porteur-de-Dieu * qui n'as pas refusé de vénérer * l'icône du Christ; aussi as-tu chanté: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Exilé sur l'ordre du tyran impie, * ce vénérable Père n'eut souci * de la faiblesse de son corps, * mais au Créateur il a chanté: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Par des miracles tu fus magnifié, * Père théophane, car le Christ * a récompensé ta fermeté; * aussi, comme une source, tu fais jaillir * les guérisons pour ceux qui t'en prient.

Sans épousailles, ô Vierge, tu conçois * et te montres vierge même après l'enfantement; * c'est pourquoi nos incessantes voix * dans une foi que rien n'ébranlera * te chantent, ô notre Dame: Réjouis-toi.


Ode 5
«Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »

C'est une doctrine conforme à la vraie foi * que le vénérable Théophane a soutenue, * dans l'éclairage de l'Esprit.

Pour suivre le précepte du Seigneur, * illustre Père, tu distribuas sagement * tes multiples richesses aux indigents.

Ton âme étant à l'image du Créateur, * tu baisais la sainte Icône du Seigneur * avec amour et devant elle te prosternais.

Tu es l'armure nous gardant de l'Ennemi, * en toi nous possédons, sainte Epouse de Dieu, * notre espérance et notre ancre de salut.


Ode 6
«Ton Église te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »

Dirige ma vie selon la vertu, * vénérable Père, en aplanissant * par tes prières, Bienheureux, * le chemin de l'ascèse, et donne-moi * de le poursuivre sans m'arrêter.

Avec sagesse tu passas ta vie, * car tu possédais tout à la fois * le courage, la justice et le bon sens, * orné que tu étais * de tout le cycle des vertus.

Tu as atteint la gloire des Martyrs, * Père Théophane, toi qui vénérais * les images les représentant * et celle de la virginale Mère de Dieu, * en t'opposant aux persécuteurs.

Merveille qui surpasse les merveilles de jadis! * une Vierge dans son sein * sans épousailles a conçu, * et sans qu'il y fût à l'étroit, * celui qui tient le monde dans sa main.


Kondakion, t. 2
Du ciel ayant reçu la divine révélation, * tu t'empressas de quitter le tumulte d'ici-bas; * en moine, vénérable Père, ayant vécu, * tu reçus le pouvoir des miracles et le don de prophétie, * toi qui te privas de ton épouse et de tes biens.

Ikos
Sur terre ne lui ayant rien préféré, * joyeusement tu suivis le Christ qui t'appela; * de tout cœur sur tes épaules tu pris son joug * et pour ton âme trouvas le repos; * puissé-je, moi aussi, l'obtenir grâce à toi, * misérable et nonchalant que je suis, * qui ne mets pas en pratique ce que je dis, * mais qui m'attarde encore aux affaires de cette vie * et considère avec admiration le total abandon * par lequel tu te privas de ton épouse et de tes biens.

Synaxaire
Le 12 Mars, mémoire de notre vénérable Père Théophane le Confesseur, moine de Sigriane, qui repose à Grand-Champ.
Protecteur des fidèles qui rendent honneur
à sa paisible fin puisse être Théophane!
Le douze, parvenant au céleste bonheur,
il a donc pris congé d'une vie qui se fane.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »

Possédant l'image divine et de plus * ayant acquis la ressemblance par l'éclat de ta vie, * en l'une et l'autre, Père saint, tu excellas, * t'écriant: Seigneur mon Dieu, tu es béni.

Tu resplendis sous la couronne des confesseurs, * par ton œuvre tu confondis les assertions des impies * et tu as affermi les fidèles en t'écriant: * Seigneur mon Dieu, tu es béni.

Avec la ferme ardeur de ton esprit, * tu supportas patiemment les souffrances de ton corps, * rendant grâce à ton Maître et lui chantant: * Seigneur mon Dieu, tu es béni.
Réjouis-toi, demeure sanctifiée, * divin tabernacle du Très-Haut; * Mère de Dieu, c'est par toi * que nous est donnée la joie, et nous crions: * Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.


Ode 8
«Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »

Voyant ta ferme opposition, * Léon, ce cruel tyran, te condamna * à l'amertume de l'exil; * mais tu le supportas allégrement, * t'écriant: Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.

Sachant que la vénération de l'image est transférée * à son modèle, tu courus * vers le stade, en combattant loyal; * devenu vainqueur, tu as reçu * la couronne et t'écrias: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

En échange du campement terrestre, * c'est le ciel que t'a donné le Maître universel; * en échange de l'angoisse tu trouvas * la plénitude de la joie et les délices du Paradis; * et tu chantes avec les saints Martyrs: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Bienheureux Théophane, tu as resplendi * de la lumière mystique du saint Esprit; * aussi tu fais jaillir à présent les guérisons * sur les fidèles accourant auprès de toi * pour vénérer ta sainte châsse et s'écrier: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Toi seule parmi toutes les générations, * Vierge pure, fus la Mère de Dieu, * tu en devins la demeure immaculée * sans brûler au feu de sa clarté, * Marie, divine Epouse, et c'est pourquoi * d'âge en âge nous te bénissons.


Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Ayant largement distribué aux besogneux * tes ressources, Porteur- de-Dieu, * en échange, tu reçois la lumière des justes levée sur toi, * au lieu des biens corruptibles moissonnant * ceux qui demeurent éternellement.

Bienheureux, par la puissance du Paraclet * tu guéris les maladies * et par son pouvoir tu chasses les démons; * à cette vue, nous les croyants, * Père théophore, nous te disons bienheureux.

Le jour lumineux de ton passage vers le ciel * invite l'ensemble des croyants * à prendre aussi leur part * de ta sanctification; * dans l'allégresse nous le célébrons maintenant.

Accorde ta grâce abondamment * à celui qui de tout cœur a composé * cette hymne de louange en ton honneur; * et puisqu'il porte déjà le même nom, * fais qu'il imite également ta vie, * par tes prières agréables à Dieu.
Reçois, ô Mère de Dieu, * les prières que ton peuple adresse à ton Fils; * rends-le-nous favorable, pour que soient délivrés * des périls et du malheur les chantres de ton nom; * car tu es la protectrice de notre vie.

Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode. Métanies, Prime et Congé.

13. Translation des reliques de notre Père dans les Saints Nicéphore, patriarche de Constantinople.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

A la raison, bienheureux Père, ayant soumis les passions, * tu fis briller ton âme sous le prisme des vertus * et, dans la doctrine conforme à la vraie foi * ayant moissonné la sagesse, ce trésor, * tu en fis part aux fidèles t'approchant; * devenu dans la grâce une lampe aux mille feux, * tu fus la parure magnifique de l'Église du Christ.

Remportant la victoire sur l'ennemi, * te voici couronné de justice brillamment, * Nicéphore, sage docteur qui enseignas si purement; * inébranlable pilier de la foi, * pour l'Église imprenable donjon, * tu renversas les phalanges des hérétiques insensés, * vénérable Père aux divines pensées.

Tu gravis l'immensité jusqu'aux cieux, * emporté sur le char des vertus, * bienheureux Théologien, en céleste conducteur; * imitant le zèle d'Elie, * avec le glaive de l'Esprit * tu égorgeas parfaitement tous les prêtres de l'infamie; * et comme le Thesbite nous t'exaltons maintenant.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, universelle fierté, * réjouis-toi, montagne ombragée, * notre refuge et le temple du Seigneur; * réjouis-toi, lampe d'or, * gloire des orthodoxes, réjouis-toi, * sainte Marie, Mère du Christ notre Dieu; * réjouis-toi, Paradis, * table sainte, réjouis-toi, * divin tabernacle et ciboire doré, * espérance de tous les chrétiens.

Stavrothéotokion
Le soleil s'effraya, lorsqu'il te vit * étendu sur la croix, ô Jésus, * la terre trembla et se fendirent les rochers, * les sépulcres s'ouvrirent dans l'effroi, * les Puissances des cieux furent toutes saisies de terreur * et la Vierge, te voyant sur la croix, * s'écria, Seigneur: Hélas! quelle vision frappe mes yeux!

Le samedi et le dimanche:
Tropaire, t. 4
La justice de tes œuvres a fait de toi * pour ton troupeau une règle de foi, * un modèle de douceur, * un maître de tempérance; * c'est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l'exaltation * et par ta pauvreté la richesse. * Nicéphore, pontife sacré, * prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.

MATINES

Canons du Saint et du Triode. Le canon du Saint est l'œuvre d'Ignace.

Ode 1, t. 2
«Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, * le Christ qui divisa la mer * pour le peuple qu'il soustrait * à la servitude des Egyptiens, * car il s'est couvert de gloire. »

Le péché m'enserrant comme au tombeau, * penche-toi vers moi, * Immortel, et relève-moi * de ta main compatissante, pour me vivifier * en l'immense tendresse de ton cœur.

Possédant à la perfection * les quatre nobles vertus * et les conduisant comme en char, * Père théophore, tu fus emporté * depuis l'action jusqu'au but de la divine contemplation.

Ayant goûté à la vie incorruptible, * tu as bu à sa coupe * le divin breuvage de la sobriété; * aussi, vénérable Père, tu devins * une demeure de la sagesse.

Toi que les bêtes féroces de l'hérésie * avaient éloigné violemment, * vénérable Père, de ton troupeau, * de ton trône et de ta gloire, * te voici ramené vers ton bercail.

Par ta parole tu as conçu * et mis au monde ineffablement * le Verbe du Père, tout en demeurant * vierge après comme avant l'enfantement, * d'une façon qui dépasse la nature et l'entendement.


Ode 3
«Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, * toi qui sur la croix fis disparaître le péché * et plante la crainte de ton nom * dans les cœurs de ceux qui te louent. »

Protégé par l'armure de la Croix, * tu te prosternais avec foi * devant l'image divine du Sauveur, * suivant ce que les Pères avaient prescrit.

Vers toi viennent les brebis de ton bercail * t'ayant chéri comme pasteur, toi qui appelais * chacune d'elles par son nom * et chassais les loups avec le bâton de la foi.

Comme Israël emporta jadis * les ossements du chaste Joseph, * ainsi l'Église du Christ * vénère la châsse de tes reliques à présent.

Temple du Verbe, sa demeure sacrée, * divine Epouse et Mère de Dieu * toute-sainte, sois pour moi * la propitiation de mes péchés.


Cathisme, t. 3
De victoires tu couronnas l'Église du Christ * et tu mis en fuite les doctrines erronées, * toi qui remportes la victoire, suivant ton nom; * et tu sanctifies les confins de l'univers * par la translation de tes reliques sacrées; * vénérable Père, prie le Christ notre Dieu * de nous accorder la grâce du salut.

Théotokion
De la nature divine il ne fut pas séparé * en s'incarnant dans ton sein, * mais se faisant homme demeura Dieu, * le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, * ô Mère, après l'enfantement tout comme avant; * prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.

Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, * la virginale Génitrice du Verbe divin, * lorsqu'elle vit suspendre sur la croix * le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, * dans ses larmes de mère s'écria: * Hélas, ô mon Enfant, quelle Passion souffres-tu, * toi qui de ses passions infâmes veux sauver l'humaine condition!


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut * et je t'ai glorifié, * seul Ami des hommes. »

Pour ceux qui te vénèrent, ta châsse est devenue, * vénérable Père, une arche de sainteté; * en elle nous puisons, comme à la source, les guérisons.

Au loin tu repoussas les hérésies * et tu mis à l'abri le troupeau de ton bercail * dans l'enclos de tes divins enseignements.

Bienheureux, nous vénérons comme il se doit * tes reliques, cette source de parfums * d'où jaillit sur les croyants la bonne odeur de la vie.

En toi nous glorifions le mystique Paradis, * puisqu'en ton sein, ô Vierge, tu reçus * le Christ, nouvel arbre de vie.


Ode 5
«Toi qui es la source de clarté * et le créateur des siècles, * Seigneur, dirige-nous * à la clarté de tes commandements: * nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »

Maintenant, les ennemis sont confondus * et les hérésiarques trépignent de fureur, * voyant ta châsse, Père saint, * fidèlement vénérée par l'empereur * et par l'ensemble de ton troupeau.

Ta sainte châsse, comme un terrible fouet, * chasse les démons et les esprits mauvais * et nous procure sur eux, * Nicéphore, de par Dieu * glorieuse victoire.

Embrasé par le feu de l'Esprit saint, * le creuset de ta conscience, * vénérable Père, fit de toi * un or étincelant de foi, * qui l'emporta sur le mensonge de l'hérésie.

Ô Vierge, dans toute la splendeur * que te conféra la venue de l'Esprit saint, * tu nourris de ton lait notre Dieu * et dans tes bras tu as porté * celui qui embrasse l'entière création.


Ode 6
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable * de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »

Nicéphore, pour la foi tu as souffert * et pour ce que les Pères saintement nous ont transmis * tu enduras l'exil, grâce auquel * tu héritas la gloire qui surpasse tout honneur.

Ta résistance et la solide assise de ta foi * ébranlèrent les extravagances des tyrans, * mais guidèrent l'Église, Bienheureux, * comme une colonne de feu.

Comme perles étincelantes et précieux brillants * possédant ta châsse et tes ossements, * l'Église est désormais parée * d'une couronne conforme à la vraie foi.

La voix des Anges et des mortels * célèbre ton ineffable enfantement, * te glorifiant, notre Dame, * comme le sommet de l'entière création.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 1
Le chœur des Patriarches célèbre par des chants * et des louanges ta mémoire sacrée, * illustre Nicéphore, car il a reçu * ton âme passée de terre vers le ciel. * En ce jour la sainte Église, magnifiant le Christ, * glorifie le seul Ami des hommes, notre Roi.

Synaxaire
Le 13 Mars, Translation des reliques de notre Père dans les saints Nicéphore, patriarche de Constantinople.
La cité dont jadis tu fus banni s'est fort
réjouie, Nicéphore, d'accueillir ta cendre.
Le treize, le Bosphore est passé, pour lui rendre
en triomphal cortège un vénérable corps.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie * de la statue d'or élevée * dans la plaine de Doura, * au milieu des flammes psalmodiaient, * couverts d'une fraîche rosée: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères! »

Par puissance divine ton linceul * n'a pas connu la corruption * et par volonté divine * tes ossements, gardés intacts, * chassent la perversité des esprits impurs. * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!

Le patriarche et l'empereur sont accourus * avec la multitude des personnes haut placées * et, sous ton illustre châsse ayant penché le cou, * ils la portent comme l'arche sainte de jadis * et lui font escorte en psalmodiant: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!

Le divin temple consacré * aux Disciples du Verbe * reçoive pieusement * le compagnon des Apôtres et des Martyrs, * le soutien des Pontifes, l'égal des Moines saints! * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!

Moïse, voyant au Sinaï * le buisson allumé sans pour autant se consumer, * Mère toute-pure, préfigura ton sein; * car, ayant reçu le feu divin, * tu n'as pas brûlé, mais enfantas * l'Homme-Dieu par qui la lumière fut créée.


Ode 8
«Le Dieu qui dans la fournaise descendit * pour venir en aide * aux enfants du peuple hébreu * et changer la flamme en une fraîche rosée, * toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »

A travers de multiples tempêtes, Père saint, * c'est au havre de la vie * que sous la brise de l'Esprit * tu es parvenu, ayant sauvé * sans éclaboussure ta belle cargaison, * et désormais tu jouis du calme en l'au-delà.

Nous les fidèles, voyant que le tombeau * où repose le thaumaturge saint * sert de nouvel autel * où les holocaustes divins * sont accomplis fidèlement, * nous exaltons notre Dieu.

D'allégresse exulte le troupeau * et le chœur des Moines célèbre festivement, * avec les empereurs fidèles * sous la pourpre de leur manteau * et toutes les autorités, * la translation de tes reliques sacrées.

En ton sein virginal ayant conçu * par ta parole le Verbe * dont la parole a mis ensemble l'univers, * divine Génitrice et Vierge immaculée, * ineffablement tu enfantas * celui que nous exaltons dans tous les siècles.


Ode 9
«Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, * est venu du ciel * renouveler Adam déchu * pour avoir mangé le fruit de perdition; * d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; * et nous fidèles, à l'unisson * dans nos hymnes nous le magnifions. »

La multitude des Anges, Père saint, * exultant de joie * pour la célébration de tes efforts, * dans l'action de grâces glorifie * le Seigneur surpassant toute sainteté * et du ciel faisant descendre la paix * sur nous fidèles qui vénérons tes restes sacrés.

Que la grâce de tes reliques soit pour nous * en notre faiblesse * le moyen de nous guérir * et que tes prières soient propitiation, * guide et chemin vers Dieu * pour les fidèles te vénérant * de tout cœur, Bienheureux.

Toi qui protèges, Roi de l'univers, * d'armures victorieuses les croyants, * accorde à tes fidèles contre l'ennemi * la puissance de ta main * et comme sûre base de la foi * garde ton Église, Seigneur, * par les prières de Nicéphore.

Te possédant comme ferme protection, * comme espérance et rempart, * comme l'ancre de salut, * le sûr abri et l'invincible soutien, * le seul refuge, le havre non battu par les flots, * nous sommes tous sauvés, * Vierge pure et toute-digne de nos chants.

Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

14. Mémoire de notre vénérable Père Benoît de Nursie.

VÊPRES

Lucernaire, t. 2

Avec foi et par amour véritable, Père saint, * dès l'enfance ayant renoncé au monde, tu suivis * allégrement le Christ crucifié; * ayant mortifié ta chair en la multitude des combats, * en abondance tu reçus * le pouvoir des guérisons * pour faire cesser toutes sortes d'infirmités * et chasser les esprits malfaisants: * ainsi tu devins l'objet d'une grande admiration.

Toi qui en fus l'ornement, * tu rassemblas une foule incomparable de Moines saints, * Père vénérable, pour chanter le Seigneur; * vers le ciel tu as frayé le chemin * à tous ceux qui suivent parfaitement * tes divins enseignements, * imitant, bienheureux Père Benoît, * ta vie si pleine de vertus * et qu'à nouveau tu réunis au jour de ton passage vers Dieu.

Comme Elie le fit jadis, * par ta divine prière, Père saint, * du ciel tu fis descendre la pluie; * la jarre produisit de l'huile pour t'obéir, * tu rendis un mort à la vie * et de bien d'autres miracles tu fus l'auteur * pour la plus grande gloire du Dieu Sauveur; * aussi, vénérable Père Benoît, * nous fêtons avec amour ta mémoire sacrée.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Mets un terme aux détours de mon esprit, * aux illusions de mes sens, * efface toute image des passions funestes, * apaise le trouble de mon âme, je t'en prie, * afin que je puisse magnifier, * ô Vierge, ta bonté; * en toi je possède, en effet, * la protectrice de ma vie * et dans ma faiblesse, notre Dame, le secours.

Stavrothéotokion
Lorsque l'Agnelle sur la croix * vit son Agneau percé de clous, * elle gémit, frappée d'effroi, et versa des larmes en disant: * Quelle mort, ô mon Fils, * toi qui as voulu déchirer * la dette contractée par Adam * et racheter de la mort le genre humain! * Seigneur ami des hommes, je glorifie ton œuvre de salut.

Apostiches du Triode.

Le reste de l'office de Vêpres, et le Congé.

Le samedi et le dimanche:
Tropaire, t. 1
Tu as montré la vérité de ton nom * par tes combats d'ascète, Père théophore Benoît; * ayant fleuri comme un fils de bénédiction, * tu devins une règle, un modèle pour tous ceux * qui ont à cœur d'imiter ta sainte vie * et s'écrient à l'unisson de leurs voix: * Gloire à celui qui t'a donné ce pouvoir, * gloire à celui qui t'a couronné, * gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes habituels, canon du Saint et du Triode. Le canon du Saint porte l'acrostiche: Je veux offrir une hymne à saint Benoît. Joseph.

Ode 1, t. 2
«Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, * le Christ qui divisa la mer * pour le peuple qu'il soustrait * à la servitude des Egyptiens, * car il s'est couvert de gloire. »

Me proposant, vénérable saint Benoît, * de célébrer ta mémoire digne d'éloge en vérité, * je te prie d'intercéder * pour que la grâce me soit donnée * avec la rémission de mes péchés.

Dès l'enfance ayant pris ta croix, * en solitaire tu suivis * les pas du Tout-puissant * et, mortifiant la chair, * bienheureux Père, tu fus digne de la vie.

Te soumettant à la loi divine, * bienheureux Père, tu mis fin * à la houle des passions * par tes efforts ascétiques * et tu acquis l'impassible condition.

Ayant trouvé l'incorruptible trésor * grâce à toi, divine Génitrice immaculée, * nous te chantons: Réjouis-toi, * Pleine de grâce, en qui les Moines saints * et les Justes possèdent leur splendeur.


Ode 3
«Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, * toi qui sur la croix fis disparaître le péché, * et plante la crainte de ton nom * dans les cœurs de ceux qui te louent. »

Comblée des vivifiantes ondes de l'Esprit divin, * ton âme, saint Benoît, * fit jaillir les miracles dont les flots * asséchèrent le déluge des maladies.

Bienheureux Père, ayant suivi l'étroit chemin * et rétréci le trop libre défilé * portant les démons vers leurs méfaits, * tu as trouvé demeure en l'immensité du Paradis.
Arrosé par la source de t
es pleurs, * comme un arbre portant son fruit * par grâce divine tu as produit * nombre de miracles en l'abondance des vertus.

Toute-pure, s'incarnant, l'unique Bien * a pénétré dans ton sein * et se fit voir en la perfection de son humanité; * supplie-le d'accorder à nos âmes le salut.


Cathisme, t. 1
En moine, tu menas vertueuse vie, * de manière agréable au Seigneur * et tu reçus le pouvoir des guérisons, * accomplissant d'étonnantes merveilles, Benoît. * Ayant formé un monastère saint, * tu menas vers Dieu une multitude de sauvés. * Gloire à celui qui t'illumina, * gloire à celui qui t'a couronné, * gloire à celui qui par toi opère en tous les guérisons.

Théotokion
Ô Vierge toute-sainte, tu as porté dans tes mains * le divin Créateur qui s'est fait chair pour nous sauver; * ces divines mains, élève-les pour le supplier * d'écarter de nous les tentations et les dangers; * et nous qui faisons monter vers toi notre acclamation, * avec amour nous te chantons: * Gloire à celui qui fit sa demeure en toi, * gloire à celui qui est sorti de toi, * gloire à celui qui est né de toi pour nous sauver.

Stavrothéotokion
Dieu qui nous sauves, lorsque les impies te mirent en croix * et que les soldats percèrent d'une lance ton côté, * la Toute-pure fut prise d'amers sanglots * et se frappait la poitrine, en sa douleur maternelle; * elle admira ta divine patience, en disant: * Gloire à ton amour pour les mortels, * gloire à ton extrême bonté, * gloire à celui dont la mort rend immortels les humains.


Ode 4
«Je te chante, Seigneur, car j'ai oui ta voix * et suis rempli d'effroi, * car jusqu'à moi tu es venu, * vers la brebis perdue que tu cherchais, * et c'est pourquoi je glorifie * ta condescendance envers moi. »

Te crucifiant toi-même aux passions * et au monde, Père sage-en-Dieu, * tu servis le Christ qui a voulu * étendre sur la croix ses mains; * implore-le, Benoît, * pour le salut de nos âmes.

Père vénérable, ayant mortifié * dans les luttes ascétiques les membres de ta chair, * par ta prière tu éveillas les morts, * tu rendis la marche facile aux paralysés * et guéris toute maladie, * faisant l'admiration des croyants.

D'arides et sèches qu'elles étaient, * tu rendis les âmes fertiles par ta parole de vie * et par tes miracles signalés, * vénérable Père devenu * un Pasteur gardé de Dieu * et la splendide parure des Moines saints.

Toute-pure, comme pluie sur la toison * en ton sein est descendu * le Verbe s'incarnant: * il fit cesser les nombreuses pluies * et l'âpre hiver des multiples dieux * en toute évidence, ô Vierge immaculée.


Ode 5
«Toi qui es la source de clarté * et le créateur des siècles, * Seigneur, dirige-nous * à la clarté de tes commandements: * nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »

Suppliant le Dieu compatissant, * comme Elie le fit jadis * pour une cruche d'huile, tu remplis * la grande jarre, en suscitant * l'admiration des fidèles spectateurs.

La pureté de ton âme te permettant * d'être ravi en extase, tu as vu * la terre entière illuminée * par un seul rayon du Dieu qui t'honorait * d'une telle vision, bienheureux Père Benoît.
Opérant un miracle au nom du Christ, * en ta prière tu supplies, * vénérable Père, la source de tout bien * de faire sourdre une eau, qui désormais * atteste ce miracle, Benoît.

Celui qui demeure dans les cieux * de ton sein très-pur fit son logis * afin de nous transformer * en demeure de la Trinité, * nous qui proclamons, ô Vierge, ta divine maternité.


Ode 6
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable * de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »

Illuminé par les clartés de l'Esprit saint, * tu réduisis l'obscurité des noirs démons, * Père thaumaturge Benoît, * pour les moines splendide flambeau.

Quelle gloire en ton existence, Bienheureux, * quelle éminente sainteté en ton genre de vie: * par elle tu hissas les chœurs des moines * vers la connaissance du salut.

Toi qui habites le royaume des cieux, * Père Benoît aux divines pensées, * par ta prière fais que l'obtiennent aussi * les fidèles qui sans cesse te disent bienheureux.

De ton sein, Vierge sainte, s'est levé * le Soleil de justice sans couchant * pour illuminer les croyants, * divine Mère toute-digne de nos chants.
Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.


Kondakion, t. 6
La divine grâce fut ton riche trésor * et tu conformas tes œuvres à ton nom; * Benoît, tu t'es montré un serviteur du Christ notre Dieu * dans les jeûnes et l'oraison; * l'Esprit saint t'a comblé de ses dons, * et tu mis en fuite l'ennemi; * en toi les malades ont trouvé un médecin * et nos âmes, un défenseur toujours prompt.

Synaxaire
Le 14 Mars, mémoire de notre vénérable Père Benoît de Nursie.
Après avoir bridé haut et court les passions,
Benoît lâche ici-bas les brides de la vie.
Jusqu'au ciel humblement son échelle gravie,
le quatorze, il mérite les acclamations.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens se muèrent en rhéteurs, * car du fond de leur cœur * versé en la sagesse de Dieu * s'éleva jusqu'à leurs lèvres ce chant: * Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur, tu es béni. »

La vivifiante mortification, * tu l'as obtenue par l'abstinence des plaisirs; * aussi tu méritas de rendre vie aux morts, * bienheureux Benoît, comme le grand Elie, * faisant l'admiration de tous les croyants.

Par tes peines vénérables tu fondas * pour d'innombrables moines un enclos * qui toujours demeure fortifié * par le rempart de ton admirable protection * et fidèle au bon exemple laissé par toi.

Pensant te donner la mort par un violent poison, * bienheureux Père, toi que protégeait * la main divine du Créateur universel, * les insensés furent confondus, * trahis par la prescience que l'Esprit te donnait.

Guéris mon âme de ses passions, * Vierge ayant conçu la source; d'impassible condition; * accorde-moi les flots de componction, * pour que j'obtienne en l'au-delà * ma consolation, sainte Mère de Dieu.


Ode 8
«Le Dieu qui dans la fournaise descendit * pour venir en aide * aux enfants du peuple hébreu * et changer la flamme en une fraîche rosée, * toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »

En Christ ayant régné sur les passions funestes, * Père aux divines pensées, * tu méritas de demeurer * au royaume des cieux * avec tous ceux qui ont bien mené leur vie * et chéri le Dieu qui voit tout.

Agréant tes saintes oraisons, * le Seigneur procurait, * par ton intermédiaire, aux besogneux * les ressources pour leur vie, * en te glorifiant sur terre grandement * par tes miracles, Benoît trois fois heureux.

Embelli par les vertus divines, Père saint, * dans leur splendeur tu passas * vers les belles demeures de l'Epoux * afin de t'unir à Dieu * et de savourer sa divine beauté * dans les siècles sans fin.

Voici qu'est né de toi, ô Vierge immaculée, * cet enfant dont Isaïe , nous a parlé: * c'est le Fils du Très-Haut, * qui se montre aussi ton propre Fils, * pour que tes chantres, à leur tour, * deviennent fils du Père qui est aux cieux.


Ode 9
«Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, * est venu du ciel * renouveler Adam déchu * pour avoir mangé le fruit de perdition; * d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; * et nous fidèles, à l'unisson * dans nos hymnes nous le magnifions. »

Tel un grand soleil, tu as illuminé * l'entière création * de tes miracles étonnants * et de l'éclat de tes vertus, * Père théophore; c'est pourquoi * nous célébrons ton souvenir lumineux * faisant briller les sentiments de notre cœur.

Les chœurs des moines réunis par toi * te célèbrent jour et nuit, * possédant au milieu d'eux * ton corps d'où jaillissent en abondance * des fleuves de miracles, Père saint, * et qui éclaire incessamment * de sa lumière leurs pas.

Plus que rayons de soleil tu as brillé, * vénérable Père, en accomplissant * les commandements divins * et vers la lumière sans couchant * tu es passé, intercédant * pour que soit accordée la rémission de leurs péchés * aux fidèles qui t'honorent, illustre Benoît.

Virginale Génitrice de la Clarté, * dissipe les nuages dont mon âme s'est voilée, * donne-lui de contempler en toute pureté * la beauté salutaire de celui * qui de ton sein très-pur s'est levé * ineffablement pour éclairer les nations, * Souveraine toute-digne de nos chants.

Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
 
15. Mémoire du saint martyr Agapios et de ses compagnons.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Martyrs ayant lutté pour le Christ, * vous n'avez tenu compte nullement * de l'assaut des persécuteurs vous infligeant mort violente, * mais dans un vif empressement * et votre courageuse conviction * vous avez marché, tous les sept, au combat; * ayant ceint la couronne des vainqueurs, * vous faites partie désormais * du nombre des justes, avec lesquels en tout temps * nous vous glorifions et vous disons bienheureux.

Athlétique martyr Agapios, * ayant chéri le sommet * de tes désirs et la source de tout bien, * tu t'empressas de boire le calice des martyrs * en invoquant le nom du Dieu vivant. * Quelle fermeté et quel courage furent tiens! * Par eux tu obtins la gloire et la splendeur méritées.

Martyrs suscitant l'admiration, * vous vous êtes vous-mêmes livrés * à l'immolation par votre propre volonté; * vous avez sanctifié la terre de votre sang, * par votre passage dans les airs vous les avez illuminés; * désormais vous habitez divinement dans les cieux, * sans cesse priant pour nous la Lumière sans couchant.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, divin char de la Clarté, * réjouis-toi, demeure de sainteté, * temple du Seigneur, qui pour nous fis lever * de ton sein immaculé * la lumière éclairant les confins de l'univers * et nous sanctifiant, dans son extrême bonté; * réjouis-toi, principe du salut, * réjouis-toi, redoutable sujet * dont s'entretiennent les fidèles ayant mis * en toi leur confiance, ô Vierge immaculée.

Stavrothéotokion
Le soleil s'est obscurci, mon Enfant, * la lune a changé sa clarté * en ce vêtement noir dont les ténèbres l'ont cachée; * la terre tremble, en deux s'est déchiré * le voile du Temple: comment * n'éprouverai-je aussi le déchirement de mes entrailles et de mes yeux * à voir ton injuste mort, doux Sauveur? * disait en pleurant la Mère de Dieu.

Le samedi et le dimanche:
Tropaire, t. 1
Implorons, tous, les Martyrs du Christ * qui intercèdent pour notre salut, * et tous, allons à leur rencontre dans la foi * pour trouver grâce et guérison * auprès de ces gardiens de la foi qui repoussent les démons.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes habituels, canons des Saints et du Triode. Le canon des Saints porte l'acrostiche: Je veux offrir une hymne aux sept Martyrs. Joseph.

Ode 1, t. 8
«Chantons une hymne de victoire au Seigneur * qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, * car il s'est couvert de gloire. »

Martyrs qui habitez les tabernacles des cieux, * permettez que sur terre soient illuminés * ceux qui chantent vos louanges.

Victorieux Athlètes du Christ, * avec courage vous avez renversé, * comme tours de l'Église, les murailles des faux-dieux.

Martyr Agapios, très-digne d'admiration, * tu fus blessé par l'amour du Maître universel * et pour lui tu décidas de mourir.

A la brillante clarté de celui * qui se leva de toi, illumine les yeux * de mon âme, ô Vierge, pour que je puisse te glorifier.

Ode 3
«Nul n'est saint comme le Seigneur, * nul n'est juste comme notre Dieu * que chante l'entière création * et nul n'est saint * comme toi, Seigneur ami des hommes. »

Enflammé par l'amour du Christ, * tu éteignis le brasier * du culte des faux-dieux * sous les flots de ton sang; * aussi nous te louons, saint martyr Agapios.

Dans la grâce, Bienheureux, * vous fûtes les glaives retranchant * des myriades de démons; * et dans l'allégresse vous êtes unis * aux myriades des Puissances spirituelles à présent.

Ayant parcouru vaillamment * la voie du témoignage, vous avez gagné * par la déposition de votre corps * le royaume céleste, dans lequel * vous avez acquis, saints Martyrs, votre droit de cité.

Nous avons connu le Créateur, * lorsqu'en une chair semblable à la nôtre il s'est montré, * en sortant de ton sein porteur de clarté, * dans la tendresse de son cœur * pour nous, tes chantres, virginale Mère de Dieu.


Cathisme, t. 1
Célébrons le septuple chœur des Martyrs, * car ils chassent loin de nous le malheur; * l'Église possède en eux son rempart * et notre foi, ses gardiens; * ils repoussent les phalanges des démons * et par leur intercession nous obtiennent du Maître la paix.

Théotokion
En toi nous reconnaissons la Mère de Dieu * demeurée vierge même après l'enfantement, * nous tous qui cherchons refuge en ta bonté, * car aux pécheurs tu offres ton secours; * en toi nous trouvons au milieu des périls, * Vierge toute-pure, le salut.

Stavrothéotokion
L'Agnelle immaculée, voyant l'Agneau et le Pasteur * suspendu sans vie sur le bois, * pleurait et maternellement gémissait en disant: * Comment souffrirai-je, ô mon Fils, * ton ineffable condescendance et ta volontaire Passion, * Seigneur de toute bonté?


Ode 4
«Ô Verbe, le Prophète inspiré * a reconnu ta future incarnation * de la montagne ombragée, * l'unique Mère de Dieu, * et dans la crainte il glorifiait ta puissance. »

Chérissant le Christ plus que tout, * avec courage tu imitas * sa Passion, en t'immolant * de plein gré comme un agneau, * admirable martyr Agapios
.
De toute votre âme vous livrant * vous-mêmes au glaive, saints Martyrs, * dans les flots de votre sang * vous avez teint la pourpre que vous revêtez * en habitant le royaume des cieux.

Quelle ferveur envers Dieu! * par amour pour lui, saints Martyrs, * dans le plus total renoncement * vous avez supporté violente mort * pour mériter l'immortelle condition.

Vierge pure, immaculée, * en ton sein tu as reçu * le Verbe, ce parfum par qui le monde est purifié * de la mauvaise odeur du péché; * aussi nous les fidèles, nous te disons bienheureuse.


Ode 5
«Toi qui fis briller jusqu'au bout de l'univers * sur la nuit de l'ignorance la connaissance de Dieu, * au matin éclaire-moi, Seigneur, * de ton amour pour les hommes. »

Toi dont le nom veut dire: Aimé, * tu le fus aussi en réalité, * illustre Agapios, et tu combattis * par amour pour le Roi de tous, notre Dieu.

Vous avez dédaigné, saints Martyrs, * la parole du cruel tyran * et comme soldats du Christ, * vous avez détruit les phalanges des démons.

Ayant, par vos luttes sacrées, * renversé la superbe des impies, * Témoins du Christ, vous avez ceint * l'immortelle couronne des cieux.

Fidèles, par des cantiques divins * disons bienheureuse la Mère de Dieu; * chantons-lui: Réjouis-toi, * porte que seul a franchie le Seigneur.


Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »

Avec les deux Alexandre et les deux Denys * chantons l'illustre Agapios, * Timolaos et Romulus, * qui luttèrent avec ardeur * et renversèrent les myriades ennemies.

Vous qui faites jaillir des fleuves de guérisons, * vous purifiez divinement * les passions des hommes, saints Martyrs; * aussi dans l'allégresse nous célébrons * vos mérites supérieurs dans la foi.

Ayant mené loyalement votre lutte sacrée, * selon les règles vous fûtes couronnés * par la main du Tout-puissant, * vous les sept Martyrs devenus * citoyens du ciel et compagnons des Anges saints.

Toi qui fis dépérir les plantations des sans-Dieu * par le saint Rameau issu de toi, * extirpe la perversité de l'ennemi * qui chaque jour pousse en moi, * divine Epouse, Vierge tout-immaculée.


Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 15 Mars, mémoire du saint martyr Agapios et de ses compagnons Païsios, Romulus, Timolaos, les deux Alexandre et les deux Denys.
Vers le martyre Agapios brûle les étapes
pour savourer plus tôt les divines agapes.
Païsios et trois autres, de couronnes ceints,
deviennent les pays des Anges et des Saints.
Avec les deux Denys luttent deux Alexandre,
et c'est le même honneur que même peine engendre.
Par le glaive Agapios, le quinze, retranché
avec ses compagnons vers le ciel a marché.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Librement vous vous êtes livrés * à l'immolation vous-mêmes comme agneaux, * illustres hoplites, sans craindre les tourments, * mais chantant tout cœur: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Martyr Agapios, illuminé * par l'amour du Maître universel, * sous glaive tu inclinas ton cou * et rejoignis l'armée nombreuse des martyrs en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Comme un chandelier à sept branches * dans la maison du Seigneur, illustres Martyrs, * sur terre vous illuminez * ceux qui s'approchent de vous en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Lié que je suis, ô Vierge toute-pure, * par les chaînes d'inavouables péchés, * délivre-moi en m'accordant * le flot des larmes, pour chanter au Soleil né de toi: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.


Ode 8
«Celui qui sur la montagne sainte fut glorifié * et pour Moïse révéla dans le buisson ardent * le mystère de la Mère toujours-vierge, * c'est le Seigneur, chantez-le, * exaltez-le dans tous les siècles. »

Vous qui soignez toutes sortes de maladies, * en médecins, par l'opération de l'Esprit, * guérissez de même tous nos maux, * afin que nous puissions célébrer * et glorifier votre souvenir divin.

Ayant aimé le Seigneur, * de lui tu fus aimé, saint Martyr; * c'est pourquoi, au terme du combat divin, * Agapios, il te fit pénétrer * avec tes compagnons au céleste banquet.

Fortifiés par votre foi dans le Christ, * vous avez abattu la puissance de l'erreur, * Témoins du Seigneur, et désormais * avec l'illustre renom des vainqueurs * vous jouissez du céleste repos.

Guéris les passions de mon cœur, * toi qui enfantas la source d'où jaillit * l'impassible condition, * et guide-moi vers la vie divine, ô Mère du Sauveur, * afin qu'en tous les siècles je puisse te glorifier.


Ode 9
«Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: * par toi nous avons trouvé le salut; * ô Vierge immaculée, * avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »

Victorieux Athlètes, resplendissants * de la divine beauté des martyrs, * en présence du Seigneur * vous partagez son allégresse pour toujours.

Martyrs séparés de votre corps, * en cortège l'armée des Anges vous accompagne * vers la cité céleste, * vers la lumière qui n'a point de couchant.

Illustres Martyrs, auprès de Dieu * sans cesse souvenez-vous * de nous qui célébrons * en ce jour votre mémoire sacrée.

A la lumière du repentir, * moi qu'enténèbre l'insouciance, * Vierge pure, éclaire-moi, * afin que je chante et glorifie tes hauts-faits.

Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Le reste comme d'habitude, et le Congé.
 
16. Mémoire du saint martyr Sabin 1'Egyptien.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Seigneur, puisque toi-même tu connais * la faiblesse de l'humaine condition, * en ce temps de carême ravive notre allant; * contre les ennemis invisibles et les passions * donne-nous force et vigueur, * entourant notre âme d'impassibles remparts, * afin de glorifier ton amour et la tendresse de ton cœur.

Seigneur, tu fis passer, en ta bonté, * par inspiration du Paraclet, * des ténèbres à la clarté de la divine habitation * le victorieux Athlète dont tu fis * un hoplite pour te servir * avec force en combattant les ennemis; * par sa victoire il te glorifia, Seigneur tout-puissant.

Seigneur, par les prières de tes Martyrs, * en ton amour des hommes et ta bonté, * sous la protection de tes ailes garde-nous * et, dans la tendresse de ton cœur, * rends-nous dignes, ô Verbe de Dieu, * de contempler en parfaite pureté * ta Résurrection, le troisième jour.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
De ta Mère, Seigneur, reçois l'intercession * et vers nous penche-toi par amour, * sauve le genre humain glorifiant ton pouvoir, * délivre- nous des séductions de l'ennemi, * accorde-nous la rémission de nos fautes et prends pitié de nous.

Stavrothéotokion
Seigneur, lorsque le soleil te vit, * Soleil de justice, suspendu sur la croix, * il s'obscurcit et cacha ses rayons, * la clarté de la lune en ténèbres se changea, * ta sainte Mère eut le cœur transpercé.


Le samedi et le dimanche:
Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES

Canons du Saint et du Triode. Le canon du Saint est signé Georges dans les théotokia.

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »

De notre âme purifiant le regard * dans les peines de la tempérance et les flots de nos pleurs, * nous pourrons voir en esprit * le Soleil de gloire se lever du tombeau.

Victorieux Athlète, ayant gravi sagement * le sommet de la connaissance du Christ, * tu quittas le mensonge et son erreur * pour atteindre la gloire du ciel.

Autre Nil aux flots dorés * dont le sang de martyr déborda * sur la terre d'Egypte et sur le monde, Sabin, * de la connaissance divine tu abreuvas les humains.

Par tes prières, Vierge pure, immaculée, * celui qu'ineffablement tu enfantas * remplit de sérénité le temps présent * et redresse les pas des fidèles te glorifiant.


Ode 3
«Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »

Donne-moi la force * de te plaire par le jeûne, Seigneur, * et d'accomplir avec zèle tes saintes volontés.

Ayant cuirassé de la force invincible * ta foi et ton amour pour le Christ, * tu remportas, glorieux Martyr, la victoire sur l'ennemi.

Ta patience ébranla les fondements de l'erreur * et dans le gouffre tu fis tomber * le piédestal des idoles, Sabin.

Grâce à ta force et ton pouvoir, * en ce temps d'abstinence, Vierge immaculée, * nous remportons la victoire sur les passions.


Cathisme, t. 3
Sublime Athlète victorieux, * portant les armes pour défendre la vérité, * illustre Témoin du Christ, * héraut de la divine Trinité, * pour ceux qui te vénèrent implore la grâce du ciel; * accorde par tes prières la paix * à tous ceux qui ne cessent de chanter * la sainte mémoire de tes luttes de martyr.

Théotokion
Tout homme se réfugie * là où il trouve le salut: * en toi seule nous trouvons un abri, * Mère de Dieu, protectrice de nos âmes.

Stavrothéotokion
Comme sceptre de puissance nous avons * la Croix de ton Fils, ô Mère de Dieu; * par lui nous abaissons l'orgueil de l'ennemi, * nous qui te magnifions sans cesse de tout cœur.


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité sur tes actions * et glorifié ta divinité. »

Par le jeûne et les peines soumettant * les élans de notre chair, * dans une impassible pureté nous verrons * les Souffrances salutaires du Christ.

Comme d'un fouet tu as frappé * tes persécuteurs, Sabin, * par les paroles de ta divine confession * et toi-même sans blessure fus sauvé.

Ceux qui adoraient la créature, * martyr Sabin, tu les as persuadés * et ceux qui te prirent comme chef, * tu les menas vers le culte du Dieu de l'univers,

Comme d'une ancre, nous saisissant, * ô Vierge toute-digne de nos chants, * de ta protection, nous sommes amenés * vers le divin port de ton Fils, notre Dieu.


Ode 5
«Eclaire-nous de tes préceptes, Seigneur, * et par la force de ton bras tout-puissant, * Ami des hommes, donne au monde la paix. »

Par la lumière du jeûne éclaire-nous * et rends-nous dignes de te contempler en toute pureté, * Soleil de justice et de gloire, Seigneur.

Comme un chandelier resplendissant, * en ton âme portant l'amour du Christ, * vers lui par le martyre, Sabin, tu fus guidé.

Grâce au bâton de ta sagesse * tu mis à mort les cultes des Egyptiens, * en glorifiant le Seigneur, le Créateur de l'univers.

Fortifie-nous contre l'assaut des passions, * en ce temps d'abstinence, ô Vierge immaculée, * entourant notre faiblesse du manteau de ta vigueur.


Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »

C'est la jouissance de tout bien * et la communion aux délices sans fin * que procure le jeûne aux fidèles y prenant part * et glorifiant d'un cœur pur * le Christ, unique source procurant le salut.

En esprit de foi, tu méprisas * la vanité de ce monde et la splendeur visible; * ainsi tu montras que tu aimais * la gloire suprême et l'immuable trésor, * Athlète victorieux et très-digne de nos chants.

La tempête de la pénible existence, * tu l'abandonnas, Sabin, pour aborder * au havre de la foi en Christ; * c'est elle qui te permit de déposer * dans les trésors divins le riche prix de ton combat.

Ayant goûté au fruit de l'arbre défendu * par désobéissance, nos premiers parents * furent exilés du Paradis; * mais nous qui goûtons au fruit de ton sein, * Vierge pure, nous jouissons de la vie éternelle.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 2
Divine plante, immarcescible fleur, * rameau porteur de nombreux fruits, * théophore Sabin, remplis de ta joie * les fidèles vénérant ta mémoire sacrée * et sans cesse intercède pour nous tous auprès de Dieu.

Synaxaire
Le 16 Mars, mémoire du saint martyr Sabin l'Egyptien.
De son mâle courage il a donné la preuve,
Sabin, dans l'eau jaunie d'un fatidique fleuve.
Sous les flots du Scamandre le martyr Sabin
s'en va, prenant le seize son ultime bain.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Des yeux de notre âme repoussant, * par le jeûne, l'obscurité, * accueillons la lumière divine dans la foi, * pour chanter avec crainte et pureté: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Par ta splendeur corporelle, * de ton âme tu fis paraître la beauté, * saint Martyr à l'aspect radieux * et suave en tes paroles, qui chantais: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Par la noblesse de ton âme, saint Martyr, * et ton courage, tu confondis * l'hostile impudence des tyrans impies * et pour le Christ, Sabin, tu chantais: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

De voir la sainte Résurrection, * divine Génitrice, de ton Fils et ton Dieu, * après s'être purifiés par le jeûne, rends dignes tous ceux * qui dans la foi te bénissent, lui disant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.


Ode 8
«Le Roi des cieux * que chantent les armées célestes, * louez-le, exaltez-le dans tous les siècles. »

Le Roi des cieux, * accueillons-le divinement, dans la sûreté de la foi, * en préparant nos âmes par le jeûne et l'oraison.

Victorieux martyr Sabin, * t'abreuvant aux flots spirituels du Paraclet, * tu présentas les fruits du témoignage au Seigneur.

Les fleuves de ton sang, * débordant sur la terre, Sabin, * versent pour tous les hommes des flots de guérisons.

Mère de Dieu, notre fierté, * puissions-nous atteindre la gloire de ton Fils, * par tes prières, en sa divine Résurrection!


Ode 9
«Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: * par toi nous avons trouvé le salut; * ô Vierge immaculée, * avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »

En bridant les passions * par la tempérance soumettons-les * à la pureté de notre esprit * afin de régner avec le Maître universel.

Ayant maîtrisé l'assaut des pensées * et soumis les Tyrans à ton âme bien née, * tu règnes, victorieux Martyr, * avec le Christ, le Créateur de l'univers.

Pour nous, les fidèles te vénérant, * toi qui de terre es parti pour le ciel, * intercède auprès du Créateur de l'univers * qui t'a remis la couronne, Sabin.

Mère de Dieu, tu es vraiment * la gloire de tes serviteurs, * leur courage, leur force et leur fierté; * en toi mon attente se réalise sûrement.

Photagogikon du ton occurrent.

Apostiches du Triode.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

17. Mémoire de notre vénérable Père Alexis, l'homme de Dieu.

VÊPRES

Lucernaire, t. 1

En toi nous reconnaissons * l'homme de Dieu par le nom et par les faits, * car tu brillas par tes vertus, * en acquérant sur terre la gêne, l'immense pauvreté; * tes miracles ont affermi * les croyants dans la foi; * intercède pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Sous la rosée d'amour divin, * Alexis, tu as éteint * le brûlant amour de la chair, * car tu échangeas le lit nuptial pour la demeure de l'Epoux * et les charnelles voluptés * pour la ressemblance avec les Anges de Dieu; * avec eux intercède pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Tu demeures, inconnu, * à la porte de tes nobles parents, * bienheureux Père, longtemps accablé, * insulté par tes propres serviteurs; * tu te révèles, en mourant, * par les miracles accomplis, * chassant les esprits pernicieux * et guérissant les maladies.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Vierge pure, réjouis-toi, * merveilleuse nouvelle, arbre saint * planté par Dieu au jardin du Paradis, * réjouis-toi qui mets en fuite les démons funestes; * réjouis-toi, glaive à double tranchant * qui décapites l'ennemi * par ton merveilleux enfantement, * pour nous rappeler de notre exil auprès de Dieu, * Vierge toute-sainte, immaculée.

Stavrothéotokion
La Vierge, contemplant, * ô Christ, ton injuste immolation, * dans les larmes s'écria: * Très-doux Enfant, combien tu souffres injustement! * Comment es-tu suspendu sur le bois, * toi qui suspendis la terre sur les eaux? * Ne laisse pas seule, je t'en prie, * Bienfaiteur du monde et tendresse infinie, * la Mère et la servante du Seigneur.

Le samedi et le dimanche:
Gloire au Père, t. 2
Le Christ notre Dieu, * ayant aimé le silence et la douceur, * l'innocence et le calme de ta vie, * bienheureux Alexis, fit de toi * pour le monde entier un flambeau * plus que soleil resplendissant; * car les richesses éphémères et le bonheur conjugal, * tu les considéras comme cendre et fumée, * vivant dans la maison de ton père en inconnu, * pour ne chérir que le Christ, ton aimé. * Devant le trône de notre Dieu, * bienheureux Père, souviens-toi * de nous, les fidèles te vénérant, * et sans cesse intercède en notre faveur * auprès du Christ, le Roi de l'univers.

Tropaire, t. 4
T'élevant sur les vertus et purifiant ton esprit, * tu as atteint l’objet suprême de ton désir; * l'absence de passions fut la parure de ta vie, * étonnante fut l'ascèse que d'un cœur pur tu embrassas; * demeurant dans la prière tel un ange incorporel, * comme soleil tu as brillé * sur le monde, bienheureux Alexis.

MATINES

Canon du Saint, portant l'acrostiche: Pour toi, l'homme de Dieu, je chante, Bienheureux. Joseph.

Ode 1, t. 2
«Dans l'abîme jadis fut culbutée * par la puissance invincible * toute l'armée de Pharaon, * et maintenant le Verbe fait chair * a supprimé le poids de nos péchés, * le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »

Tu as suivi le chemin le plus étroit, * dès la jeunesse menant * ta pure et sainte vie; * mets au large mon esprit embarrassé * pour te chanter, saint Alexis, * toi qui habites le vaste Paradis.

Ayant confié tout ton être au Seigneur Dieu, * hors du monde et de la chair * tu vécus, en préférant * à la richesse qui s'écoule, * celle qui demeure dans le ciel * et à ton épouse l'éternelle cité de Sion.

Par ta naissance, comme Samuel, * tu fis cesser la stérilité * du sein de ta mère, Bienheureux; * et dans le sein de ton cœur ayant conçu * la crainte la plus pure, tu as enfanté, * dans la foi et les vertus divines, l'esprit du salut.

Le Fils de Dieu, le Verbe coéternel, * t'est redevable de sa ressemblance avec nous, * seule Vierge sans tache qu'il trouva * surpassant toute créature en pureté; * c'est pourquoi nous te chantons * d'âge en âge et te disons bienheureuse.

Ode 3
«Comme un lis a fleuri le désert * et de même fleurira * l'Église stérile des nations * à ton avènement, Seigneur: * en lui mon cœur s'est affermi. »

Poussé par l'amour de la pureté, * pour l’union céleste * tu échangeas l’hymen terrestre * et la volupté féminine * pour la suave ressemblance avec les Anges de Dieu.

Tu délaissas les troubles de la vie * avec le poids des richesses * et t'exila de ta patrie, * Père Alexis, pour imiter * la pauvreté du Christ.

Sage Père, tu recherchas le bien * dans la tempérance, * les peines et les pleurs * jusqu'à trouver la lumière de la connaissance, * qui rendit impassible ton cœur.

Celui qui est invisible aux Anges dans le ciel * sur terre s'est fait voir, * en naissant de toi, * dans la perfection de son humanité, * pour restaurer le monde perdu.


Cathisme, t. 8
Bienheureux Alexis, contemplant tes peines et tes efforts, * nous tous, les fidèles, nous avons l'âme remplie de componction * et sommes portés de tout notre cœur * aux cantiques divins pour la gloire et louange du Maître universel; * et te célébrant par des hymnes, avec foi nous te disons: * Serviteur du Christ, intercède auprès du Seigneur notre Dieu, * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent avec amour ta mémoire sacrée.

Gloire au Père, t 3
Tu délaissas les charmes de ce monde saintement, * échangeant la richesse qui s'écoule pour celle qui demeure sans passer; * aussi nous te glorifions avec tous les Saints * et fêtons, Alexis, ta mémoire sacrée, * demandant par tes prières la grâce du salut.

Maintenant ... Théotokion
Notre esprit est incapable de saisir, * Souveraine comblée de grâce par Dieu, * le redoutable et grand mystère qui s'est accompli en toi, * car ayant conçu l'Infini, * de tes chastes entrailles tu l'enfantas dans les limites de la chair; * sans cesse, Vierge pure, implore-le comme ton Fils, * pour qu'il accorde le salut à nos âmes.

Stavrothéotokion
Te voyant condamné à la mise en croix, * ô Christ, la Mère qui t'enfanta, * gémissant et pleurant, te déclara: * Hélas, comment un peuple sans loi * n'a pas eu la moindre pitié de toi * qui l'as pris en pitié, dans l'abondance de ton amour? * Ne me laisse pas seule au monde, seul Seigneur exempt de péché.


Ode 4
«Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, * mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, * tu as sauvé tout mon être; * c'est pourquoi je te crie: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Tu supportas la misère en devenant * comme Lazare un pauvre mendiant, * Bienheureux, car l'amour divin * disposait ton cœur à désirer * les richesses du ciel.

Tu aimas la vie calme et sans excès, * bienheureux Père, te nourrissant * une fois par semaine, dans ton désir * de jouir des biens éternels * qui t'attendaient, Alexis.

Voulant faire de ton propre cœur * un temple divin, tu aimas * sans cesse demeurer * dans celui de la divine Mère * pour contempler les splendeurs célestes.

Ô Vierge qui as allaité * le Nourricier de toute chair, * rassasie donc, je t'en prie, * de divine connaissance et de componction * mon cœur de mendiant et d'affamé.


Ode 5
«Tu es devenu le médiateur entre Dieu et les hommes, ô Christ notre Dieu: * par toi, ô Maître, nous avons quitté la nuit de l'ignorance * pour aller vers ton Père, source des lumières, * auprès duquel nous avons accès désormais. »

Ayant arrosé ton âme sous les flots de tes pleurs sacrés, * tu as cultivé l'épi qui porte cent fois plus * et qu'a mis en ses greniers soigneusement * l'immortel Jardinier.

Sur terre tu te montras l'imitateur de la vie incorporelle, * admirable Père, par ton extraordinaire tempérance * et ton assiduité dans l'oraison, * qui te rendirent lumineux.

Par le feu de tes prières tu consumas les broussailles du péché, * par tes veilles de la nuit tu endormis les voluptés * et par ta dormition * tu es passé vers la lumière sans couchant.

Celui qui demeure en la clarté fit sa demeure de ton sein, * pour que le monde perdu dans les ténèbres de l'ignorance fût restauré; * Vierge pure, supplie-le * d'illuminer tous les chantres de ton nom.


Ode 6
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »

Comme le temple vivant de Dieu et la demeure cachée du Christ * la Vierge te révèle et te glorifie, * toi qui t'efforças de rester dans l'oubli.

Tes prières, Dieu les agréa comme l'encens * et par ta sainte vie, en la grâce de l'Esprit, * tu embaumas les cœurs des croyants.

Illustre Père, le Christ te rend à ta patrie * dans la splendeur de la sainteté, sans que tu l'aies voulu, * puisque tu fuyais la gloire qui ne dure qu'un temps.

Renouvelant les lois de la nature, Vierge immaculée, * l'Auteur de la création qui me divinise en son immense bonté* naquit de toi ineffablement.


Kondakion, t. 4
Célébrant en ce jour avec foi * la sainte fête du bienheureux Alexis, * chantons-lui: Réjouis-toi, pur joyau des Moines saints.

Ikos
Qui serait capable de chanter dignement * et de louer les saintes vertus, * la patience, la chasteté, * la douceur, la tempérance d'Alexis, * l'assiduité de sa prière, la vie rude qu'il mena, * et son immense humilité? * De la sorte devenu le compagnon des Anges, dans le ciel * sans cesse il intercède en faveur du monde entier; * c'est pourquoi tous les fidèles en ce jour * lui font entendre leur louange en disant: * Réjouis-toi, pur joyau des Moines saints.

Synaxaire
Le 17 Mars, mémoire de notre vénérable Père Alexis, l'homme de Dieu.
Homme de Dieu, toi seul sur terre ayant joui
de cet illustre nom, quel honneur inouï
au ciel recevras-tu, qui de gloire redonde?
Le dix-sept, Alexis s'en va pour l'autre monde.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous. Amen.


Ode 7
«Sur l'ordre impie d'un injuste tyran * la flamme s'éleva très haut, * mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens * la rosée de l'Esprit saint: * à lui bénédiction et haute gloire! »

Assis à la porte de tes parents, * tu demeuras complètement ignoré, * supportant les insultes des serviteurs, * objet de leurs moqueries cruelles, * dans l'affliction d'une grande pauvreté.

Tu mortifias tout sentiment selon la chair, * lorsqu'à la vue de tes parents * tu leur restais un inconnu; * tu résistas à l'impulsion de la nature, * supportant le mépris de tes serviteurs ignares qui t'accablaient.

Merveille, la façon dont tu restas * dans la pauvreté continuelle * malgré tes richesses, Alexis! * Avec quelle humilité tu souffris les insultes et la dérision * de tes serviteurs ignorant ta sainte vie!

En servante du grand Mystère, Immaculée, * tu donnas corps au Dieu * nous délivrant des pires maux, * nous qui te magnifions, * Pleine de grâce, Vierge pure et bénie.


Ode 8
«Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action * et selon le décret divin * elle consuma les Chaldéens, * mais répandit sa rosée sur les fidèles qui chantaient: * Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »

Tout d'abord inconnu de tes parents, * au moment de ton départ * tu leur révèles ton secret, * te laissant reconnaître pour la gloire de notre Dieu, * qui t'a glorifié d'une grandeur bien méritée.

A tout Rome te révèle le Seigneur, * à haute voix, comme un trésor caché, * reposant sous l'habit d'un pauvre, * pour que soient enrichis de la grâce des guérisons * tous les fidèles qui s'approchent de toi.

Les princes des peuples et les rois se sont unis * aux Prêtres, sur un signe de Dieu, * pour ta sépulture, Bienheureux; * sublime spectacle, ce qu'ils ont vu, * étonnés de tes miracles opérés * par divine puissance de l'Esprit.

Renouvelant notre nature déchue par l'antique transgression, * l'Ami des hommes virginalement * de ton incorruptible sein * a pris chair et nous a tous sauvés * de la corruption du péché, ô Vierge immaculée.


Ode 9
«Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, * ayant pris chair de la Vierge, nous est apparu * pour illuminer les ténèbres * et rassembler ce qui était dispersé: * ô Mère de Dieu toute digne de louange, nous te magnifions. »

Tu apparus, lors de ton enterrement, * comme un soleil émettant * le merveilleux éclat des guérisons, * chassant les passions ténébreuses, * consumant de ton ardeur les démons * et sur les fidèles répandant ta clarté.

Bienheureux, tes funérailles ont réuni * le premier des patriarches * et l'empereur ami du Christ, * les princes, les anciens, les jeunes gens * et les chœurs des moines, à l'appel de Dieu; * et tous furent sanctifiés à ton contact, Alexis.

Tu t'élevas, porté sur le char de tes vertus, * afin de reposer * parmi les chœurs des Moines saints, * des Patriarches, des Apôtres, des Martyrs * et de tous les Justes; au milieu d'eux * souviens-toi de nous, les fidèles te vénérant.

Nous t'adressons la salutation de Gabriel, * dans l'allégresse te disant: Réjouis-toi, * terre n'ayant pas connu de labours, * délivrance de la malédiction, * source d'eau vive, fierté des Moines saints, * Mère de Dieu toujours-vierge, réjouis-toi.

Exapostilaire, t. 3
Merveille! comment sur le seuil de tes parents * tu résistas si longtemps comme l'acier * à l'impulsion de la nature sans fléchir, * malgré les larmes de ta famille, bienheureux Alexis?

Douceur des Anges, consolatrice des affligés, * protectrice des chrétiens, * Vierge Mère du Seigneur, * délivre-moi des peines éternelles et sauve-moi.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

18. Mémoire de notre Père dans les Saints Cyrille, archevêque de Jérusalem.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Comme un astre tu t'es levé * pour répandre sur les croyants * la sainte lumière de tes divins enseignements; * tu fis pâlir les hérésies * que tu mis en fuite complètement; * et comme serviteur ayant multiplié son talent, * tu fus agréable, Cyrille, au Seigneur, * entre les mains duquel tu remis saintement ton esprit.

Par la sagesse de tes discours * et l'éclat de ta vie * comme un astre resplendissant tu as brillé * parmi les Pères en concile réunis, * Pontife très-digne d'admiration, * en étouffant sous la force de la grâce l'impie Macédonius * qui se mit hors la loi en blasphémant sans raison * contre l'Esprit divin qui vivifie l'univers.

Tu confondis l'exécrable pensée * de Manès l'insensé, * flétrissant avec sagesse et bonheur * l’enseignement trouble de cet esprit tortueux, * splendeur des Pontifes, divin champion * de l'Église du Christ * et chef de file des Docteurs; * c'est pourquoi dans l'allégresse nous célébrons ta sainte dormition.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Lumineuse demeure du Roi, * comblée de grâce par Dieu, * nuée de la lumière immatérielle qui se leva * sur le monde, comme un soleil, * illumine notre âme et nos sentiments * et, balayant tous les pièges du Mauvais, * fortifie notre pensée * par tes prières, ô Vierge immaculée.

Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit ta mise en croix, * ta virginale Mère, Seigneur, * fut saisie de stupeur et s'écria: * Voici ce que t'offrent en retour * ceux qui jouirent de tes bienfaits! * Ne me laisse pas seule au monde, je t'en prie, * mais ressuscite bientôt, * pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.


Tropaire, t. 4
La justice de tes œuvres a fait de toi * pour ton troupeau une règle de foi, * un modèle de douceur, * un maître de tempérance; * c'est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l'exaltation * et par ta pauvreté la richesse. * Cyrille, pontife sacré, * prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.

ou bien:
t. 3
Ayant revêtu l'ornement divin, * tu resplendis comme lumineuse colonne de la foi, * héritant la grâce des Apôtres en Sion; * aussi tu excellas dans la doctrine et largement * de ta sagesse distribuas le talent. * Père et pontife Cyrille, tu intercèdes maintenant pour nous tous.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du Saint et du Triode. Le canon du Saint, œuvre de Théophane, porte l'acrostiche: Je chante saint Cyrille, archevêque d'Aelia.

Ode 1, t. 4
«Comme les cavaliers de Pharaon, * submerge mon âme, je t'en prie, * dans l'océan d'impassibilité, * toi qu'une Vierge a enfanté, * afin que sur le tambourin * par la mortification de mon corps * je te chante l'hymne de victoire. »

Du bel aspect de tes vertus * ayant paré ton âme, Père saint, * tu l'as rendue capable d'accueillir * les grâces de l'Esprit divin * et par l'abîme de sagesse de tes discours, * Cyrille, tu as asséché * l'océan des hérésies.

Au-dessus des choses matérielles tu élevas * ton esprit, en devenant * le compagnon des Serviteurs immatériels; * et par le feu de tes discours * tu consumas totalement * les broussailles des hérésies, * Cyrille, flambeau de l'Église toujours allumé.

Grâce au parfum de tes discours * tu repoussas bien loin * Manès, l'éponyme de la folie, * cet insupportable bourbier * de toutes les hérésies, * Père sage, agissant en vrai pasteur, * toi la bonne odeur de Jésus Christ.

De la fange des passions, * de la houle des pensées, * des flèches du Mauvais * et de toute adversité, * Vierge pure, souveraine immaculée, * sauve les âmes de tous ceux * qui célèbrent ton ineffable enfantement.


Ode 3
«Puisque l'Église des nations * enfante en sa stérilité * et que s'est affaiblie * la synagogue aux nombreux enfants, * à celui qui fait des merveilles chantons: * Tu es saint, Seigneur notre Dieu. »

Rayonnant de la splendeur * de la sagesse spirituelle, Père saint, * tu fis briller manifestement * pour les hommes le triple éclat * de la divine Trinité * qui nous a délivrés des ténèbres de l'erreur.

Père aux divines pensées, * tu fus la lyre de l'Esprit très-saint * entonnant la mélodie * de l'avènement du Christ * qu'en ses deux natures tu chantas * pour l'agrément de nos âmes.

Ton âme est apparue * comme un temple de sainteté * où le Père a demeuré * surnaturellement avec le Fils * et le vivifiant Esprit; * chantons-lui: Seigneur, tu es saint.

L'esprit le plus céleste ne peut expliquer, * Vierge pure, ton enfantement * qui dépasse l'entendement, * car en ton sein tu as conçu * la Parole du suprême Esprit, * qui par son verbe a créé l'univers.


Cathisme, t. 8
Enrichi par la sagesse du Verbe, tu fis jaillir * de ta bouche les ondes vivantes de tes enseignements * pour en abreuver l'esprit des croyants; * conduisant ton troupeau sous la houlette de Dieu, * sur les verts pâturages de sa connaissance tu l'as nourri; * c'est pourquoi nous t'acclamons comme Pasteur et grand Docteur, * pontife Cyrille, et comme champion de la foi, * te priant d'intercéder auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

Gloire au Père, t. 1
Ta langue, sous la divine inspiration, * illumina les peuples, Père saint, * leur enseignant le culte de l'unique Trinité * indivise par nature, mais distinguée en trois personnes; * c'est pourquoi nous fêtons dans l'allégresse ta mémoire sacrée, * en te désignant comme intercesseur auprès de Dieu.

Maintenant ... Théotokion
Marie, précieuse demeure du Seigneur, * relève-nous de l'abîme où nous sommes tombés, * délivre-nous du terrible désespoir, * de nos fautes et de toute affliction; * retire-nous de la nonchalance du péché, * afin que nous puissions te glorifier * comme l'unique espérance de tes serviteurs.

Stavrothéotokion
Ô Christ, lorsque ta Mère immaculée * te vit suspendu à la croix, elle cria: * Ô Fils coéternel au Père et à l'Esprit, * quel est ce mystère de ton œuvre de salut? * Par lui tu as sauvé, dans ta bonté, * Seigneur, l'ouvrage de tes mains.


Ode 4
«De ton renom, ô Christ, tu as couvert les cieux, * de ta gloire fut rempli l'univers; * c'est pourquoi sans cesse nous chantons: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Ton cœur, ayant reçu les flots * de la sagesse surnaturelle, Père saint, * déversa un abîme d'enseignements * pour engloutir les pensées des impies.

De la Trinité en trois personnes tu prêchas * l'unique nature, puissance et volonté, * Cyrille, et tu arrêtas * le torrent des multiples faux dieux.

En homme sensé et divinement instruit, * bienheureux Père, tu mis au pilori * la pensée folle et trouble de Manès, * que tu consumas sous les éclairs de tes discours.

Toi la plus haute de ses créatures, tu conçus, * Vierge pure, l'Auteur de la création * et surnaturellement tu enfantas * celui par qui notre nature fut restaurée.


Ode 5
«Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »

Sous la houlette de ta sagesse sacrée, * bienheureux Pontife, tu menas ton troupeau * vers les eaux du culte conforme à la vraie foi.

Ta parole éclairée par la lumière de Dieu * fit cesser les ténèbres de l'ignorance, * Cyrille, pour les baptisés de Jérusalem.

Mon âme, ô Vierge, est obscurcie * par la nuit des passions et le voile du péché; * toi qui enfantas la Source de lumière, je t'en prie, éclaire-moi.


Ode 6
«Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson * préfigura les trois jours au tombeau en criant: * A la fosse rachète ma vie, * Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »

Tu es sorti comme un fleuve du nouvel Eden, * comblé des ondes vivifiantes de l'Esprit, * et de l'Église, Pontife saint, * tu abreuves les sillons.

Grâce au phare de tes discours * tu sauvas ton peuple de la tempête d'impiété, * Pontife saint, et le guidas * vers le calme port de la vraie foi.

La nature terrestre des humains, * tu l'as rendue céleste, ô Vierge immaculée; * après sa chute tu l'as renouvelée; * aussi nous te chantons d'une incessante voix.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 1
Ta langue, sous la divine inspiration, * illumina les peuples, Père saint, * leur enseignant le culte de l'unique Trinité * indivise par nature, mais distinguée en trois personnes; * c'est pourquoi nous fêtons dans l'allégresse ta mémoire sacrée, * en te désignant comme intercesseur auprès de Dieu.

Synaxaire
Le 18 Mars, mémoire de notre Père dans les saints Cyrille, archevêque de Jérusalem.
Comme en la parabole, ayant fait fructifier
le talent que ton Maître a voulu te confier,
tu montes, le dix-huit, Cyrille, à tire-d'aile
vers la joie du Seigneur, en serviteur fidèle.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«A Babylone les trois Jeunes Gens, * considérant comme folie * l'ordre donné par le tyran, * au milieu des flammes te criaient, Seigneur: * Dieu de nos Pères, tu es béni. »

Père saint qui possédais en ton cœur * le feu de la crainte de Dieu, * en cendres tu as réduit les broussailles des voluptés; * alors tu chantas: Seigneur, * Dieu de nos Pères, tu es béni.

De tes larmes ayant éteint, * Bienheureux, la flamme des passions, * tu conservas sans cesse allumé * le flambeau de ton âme, t'écriant: Seigneur, * Dieu de nos Pères, tu es béni.

En ton âme possédant, * comme un flot vivant, la grâce de l'Esprit, * tu fis jaillir des fleuves d'enseignements * pour abreuver l'Église qui pieusement * te glorifie, Père saint.

Tout entière te sanctifie, * divine Mère, le Saint * qui de ta chair s'est incarné, * le Seigneur notre Dieu * qui demeure parmi les Saints.


Ode 8
«Rédempteur du monde, Tout-puissant, * descendu au milieu de la fournaise, * de rosée tu as couvert les Jeunes Gens * et leur enseignas à psalmodier: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »

Toi qui des paupières de ton âme repoussas * le repos de l'insouciance, Bienheureux, * du sommeil des justes désormais * tu reposes, étant passé * vers le jour de la lumière sans couchant.

Sous les éclairs de tes discours * tu consumas les broussailles des hérésies; * à ta lumière les fidèles ont adoré, * illustre Père, la seule Trinité * en l'unité de nature et la triade des aspects.

Ayant sacrifié ton être dans la mortification, * c'est le Dieu mort pour toi que tu offrais * en un sacrifice non sanglant, * Cyrille, comme pontife divin, * comme serviteur des mystères ineffables.

Délivrés de la malédiction * de notre prime aïeule grâce à toi, * pure Mère de Dieu et Souveraine bénie, * nous bénissons et vénérons, * Vierge glorifiée, ton enfantement très-saint.


Ode 9
«Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction; * mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions. »

Saint Pontife, dans ton désir de contempler * l'ineffable gloire du Christ, * tu t'empressas de mortifier les passions funestes * et de faire de ton cœur * la coupe de la suprême sagesse; c'est pourquoi, * nous les fidèles, nous te disons bienheureux.

Dans le ciel de l'Église le Christ t'a placé * celui qui en est le Soleil, * Cyrille, comme un astre aux mille feux * faisant rayonner les enseignements sacrés * sur les cœurs des fidèles célébrant, * vénérable Père, ta mémoire porteuse de clarté.

Des Anges tu fus le confident, * leur compagnon de service divin, * puisque tu vécus sur terre en incorporel; * désormais tu partages le sort des Moines saints * et l'exultation des Pontifes; dans leur chœur, * bienheureux Père, souviens-toi de nous.

Vierge Mère de Dieu tout-immaculée, * toi qui es née de la Stérile par la volonté * de celui qui sur son ordre transforme tout, * fais que mon cœur stérile en vertus * porte également ses fruits, * pour que je te chante, Toute-digne de nos chants.

Photagogikon du ton occurrent.

Le reste comme d'habitude, et le Congé.

19. Mémoire des saints martyrs Chrysanthe et Darie.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

De la connaissance de Dieu * ayant reçu la clarté * illuminant le regard de ton cœur, * sagement tu délaissas les ténèbres de l'erreur * et confessas le Christ, Seigneur de l'univers qui s'est incarné; * ensuite, illustre Chrysanthe, fortifié * par la puissance de l'Esprit, * tu t'es montré supérieur aux tourments.

Les séductions de l'Ennemi * et les ardeurs du plaisir * furent pour toi comme toile d'araignée; * supportant la ténébreuse prison, * tu fus illuminé par l'éclat divin; * au milieu du bourbier, tu fus comblé de spirituelle bonne odeur; * et celle qui s'efforça de te corrompre, tu la menas vers le Christ, * en excellent nymphagogue, comme une épouse immaculée.

L'amour du Créateur; * te perça de ses douces flèches * alors, tu délaissas complètement * les fausses vénérations des païens * et rejoignis dans sa demeure l'Epoux divin, * le Christ, auquel tu fus unie par les nombreux tourments de ton corps, * Darie au grand renom, divin temple de l'Esprit, * splendeur des Vierges et parure des Martyrs.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Gisant sur la couche du nonchaloir * et dans la paresse passant le cours de ma vie, * je redoute le moment du départ: * puisse le perfide serpent * ne pas déchirer mon âme en sa cruelle férocité! * Aussi, Mère de Dieu et Vierge immaculée, * avant la fin, empresse-toi * d'éveiller en mon cœur le repentir.

Stavrothéotokion
La Vierge toute-pure, voyant le Christ * privé de vie bien qu'ayant mis à mort le Séducteur, * criait en d'amères plaintes à celui * qui de ses entrailles était sorti * et dont elle admirait, stupéfaite, la résignation: * N'oublie pas ta servante, cher Enfant, * Ami des hommes, ne tarde pas à venir me consoler.

Tropaire, t. 1
Vénérons le couple unanime des Martyrs, * Chrysanthe, fleur de pureté, et la vénérable Darie; * unis chastement par la foi, * ils communièrent ensemble au Verbe divin; * selon les règles ils ont lutté pour lui * et sauvent désormais les fidèles chantant: * Gloire à celui qui vous donna ce pouvoir, * gloire à celui qui vous a couronnés, * gloire à celui qui opère en tous, par vos prières, le salut.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, les canons habituels. Le canon des Saints porte l'acrostiche: Fleur dorée des Martyrs, je t'honore. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Orné d'une couronne plus brillante que l'or, * admirable Témoin, * et resplendissant de la beauté des martyrs, * en présence du Seigneur * tu intercèdes pour nous qui te vénérons.

Le très-doux amour du Créateur * blessa ton âme, saint Martyr; * alors, méprisant les charmes de la vie, * avec empressement tu fis pencher ton cœur, * Chrysanthe, vers celui que tu aimais.

Sous la cuirasse de la foi, tu renversas * le Séducteur qui t'alléchait * avec l'appât de la féminine volupté * et tu devins, Chrysanthe, saint martyr, * un modèle de pureté.

Celui qui est inaccessible, comme Dieu, * ô Vierge, m'a permis son accès * en assumant la chair en ton sein; * et Darie, l'ayant aimé, lutta courageusement * pour s'offrir à lui comme épouse du Christ.

Ode 3
«Ton Église, Ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. »

Tel une monnaie d'or éprouvée * dans la fournaise des châtiments, * Chrysanthe, à l'image de ton Roi, * tu portas l'empreinte des souffrances.

Délaissant le bavardage des rhéteurs, * tu te laissas prendre aux filets * des Disciples de celui * qui t'accorda, Chrysanthe, la vraie sagesse.

Ayant renoncé à l'amour selon la chair, * Darie, à cause de la sainte foi, * tu t'es soumise au Christ * qui fit de toi son épouse, par amour.

Vierge pure, celui qui de ton sein * est né selon la chair * de la martyre Darie * fit son épouse, en toute pureté.


Cathisme, t. 3
Tu as chéri la suprême beauté * et délaissas les charmes visibles, saint Martyr; * au Christ tu menas par tes paroles d'or, * bienheureux Chrysanthe, l'illustre Darie, * qui supporta les épreuves et confondit les tyrans; * avec elle souviens-toi de nous tous, * les fidèles célébrant votre mémoire sacrée.

Théotokion
Ô Vierge, comme une vigne sans labours * tu as produit le raisin merveilleux * d'où jaillit pour nous le vin du salut * réjouissant nos âmes et nos corps; * et te disant bienheureuse comme la source de ces biens, * sans cesse nous t'adressons l'angélique salutation, * ô Vierge pleine de grâce.

Stavrothéotokion
Dieu de tendresse, tu as daigné par ta crucifixion * souffrir l'ignominie de la mort; * à cette vue, ô Christ, ta Mère fut blessée * et s'écria: Quel est cet étrange mystère, ô mon Fils? * Par ses prières, dans la tendresse de ton cœur, * toi qui ôtes le péché du monde, prends pitié de lui et sauve-nous.


Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Église depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Les clartés de l'Esprit * ayant resplendi sur ton cœur pur * t'ont rendu tout lumineux, * saint Martyr qui t'écriais avec ardeur: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Le Créateur t'enveloppa * de l'incorruptible vêtement * tissé par la divine grâce venue d'en haut, * bienheureux Martyr ayant conservé la pureté corporelle, * et te couronna comme vainqueur.

Dans la noblesse de ton cœur, * tu repoussas les voluptés corporelles * pour savourer l'incomparable beauté de Dieu * et dans l'allégresse tu parcourus * le stade du martyre.

Tu fus divinisée en prenant part * à la déifiante union, * victorieuse Martyre, et joyeusement * tu élus demeure dans les chambres des cieux, * en épouse sans tache du Créateur.

Celui que nul esprit ne peut cerner * s'est incarné de toi, Vierge pure, * te conservant ta virginité * après comme avant l'enfantement, * et vers ses noces il a conduit la martyre Darie.


Ode 5
«Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »

Au-dessus de la matière ayant élevé ton esprit, * par tes chaînes, bienheureux Martyr, * tu brisas les méfaits de l'ennemi.

Devenu l'amant de la pureté, * illustre Martyr, sur le Seigneur * tu reportas l'ardent amour de la vierge Darie.

Voyant le Diable écrasé sous tes pieds, * dans l'allégresse, Bienheureux, * tu magnifiais le Seigneur.

Ton mystère, qui pourrait l'expliquer, * Vierge toute-sainte? car en deux natures tu as enfanté * ineffablement le Verbe de Dieu.


Ode 6
«Ton Église te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »

Martyr si digne de nos chants, * tandis que tu chantais le Maître de l'univers, * du ciel une lumière t'environnant, * Chrysanthe, descendit pour t'éclairer * dans la sombre demeure où tu étais enfermé.

Chrysanthe, comme un astre d'or * illustré par ton renom de saint martyr, * Rome, te possédant, a revêtu * l'ornement de tes combats * et de tes miracles divins.

Belle, charmante, pleine d'attraits, * vierge martyre Darie, * c'est ainsi que tu as rejoint * par les diverses peines de ton corps * la splendeur du Verbe, ton Epoux.

La Vierge, comme enfant nouvelet, * Verbe d'avant les siècles, t'enfanta, * toi le Roi de l'univers, * aux noces duquel furent présentées, * à sa suite, les vierges t'ayant chéri.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 1
En abondance exhalant comme un lis d'or, * victorieux Chrysanthe, le parfum de la foi, * tu entraînas vers la connaissance du salut * ta compagne de lutte, Darie; * ensemble ayant repoussé l'auteur du mal, le serpent, * comme il est juste, vous avez accédé * aux pures noces du royaume des cieux.

Synaxaire
Le 19 Mars, mémoire des saints martyrs Chrysanthe et Darie.
S'ils furent inhumés tout vivants dans la fosse,
Chrysanthe vit au ciel et Darie avec lui.
La tombe, le dix-neuf, leur fut un lit de noce
et pour eux la lumière en la ténèbre a lui.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »

Tu fus, Chrysanthe, la fleur des martyrs, * une fleur d'or, toi qui menas au Christ * une foule d'athlètes par tes paroles et tes miracles divins; * avec eux fidèlement nous te disons bienheureux.

Tandis que tu étais enfermé * sans vêtement dans le cloaque fangeux, * tu fus réjoui par la gloire lumineuse et la divine bonne odeur du Christ, * que sagement tu aimas d'un cœur pur.

Comme gardien de ta virginité, le Christ t'envoya * un fauve qui t'évita la violence des impies, * illustre Martyre, tandis que tu chantais: * Béni es-tu, Seigneur, dans le temple de ta gloire.

Celui qui par nature divine est incirconscrit, * ô Vierge, à notre image, en ton sein * s'est inscrit dans les limites de la chair. * Bénie es-tu parmi les femmes, Souveraine immaculée.


Ode 8
«Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »

Ayant opposé ta ferme conviction * aux vaines pensées de l'ennemi, * tu supportas, Chrysanthe, les ongles de fer, * et tandis que la flamme des torches t'effleurait, * tu ne fus pas brûlé, mais tu chantais avec les Jeunes Gens: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Paré de la sagesse du Christ, * tu frappas de folie l'arrogance des insensés * et tu confondis le funeste séducteur * de la mère des vivants, * t'emparant de son arme comme d'un butin * et par la foi menant à Dieu une épouse choisie.

Par l'union de l'âme vous étant soustraits, * saints Martyrs, à celle de la chair, * pour le Tout-puissant vous êtes devenus * des trésors de pureté offerts au temple des cieux * et pour le Christ vous avez chanté: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Par volonté divine ayant maîtrisé * les passions charnelles, * Chrysanthe et Darie, sous la rosée de l'Esprit, * ont réduit en cendres le brasier des châtiments * et reçu les couronnes de la vie en psalmodiant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

T'ayant trouvée comme une rose immaculée, * Toute-sainte, parmi les épines de la vie, * Dieu fit sa demeure dans ton sein très-pur * et combla de sa bonne odeur mystique * le monde s'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.


Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées; * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Comme tu leur exposais, saint Martyr, les mystères divins, * une troupe de soldats voulut se joindre à toi, * se libérant des fausses vénérations, * et par le glaive ils s'offrirent en victimes immaculées * à celui qui fut immolé pour nous comme brebis.

Au milieu des fauves comme agneaux, * victorieux Athlètes, vous avez prêché * l'incarnation du Dieu qui s'est anéanti, * et cela jusques au sang, * et par vos peines vous avez mérité le sort des bienheureux.

La cité de Rome invite en ce jour * toute ville et tout pays * à célébrer cette fête joyeusement, * leur offrant comme banquet spirituel, * saints Martyrs, vos exploits et vos luttes sacrées.

Vous êtes montés vers la gloire sans fin, * Chrysanthe et Darie; * en présence du Verbe tout-puissant, * portant couronne, tous les deux, * vous intercédez pour nous qui vous disons bienheureux.

Le cœur et l'esprit frémissent à la pensée * de ton inconcevable enfantement, * ô Vierge, car tu as porté le Verbe Dieu * qui délivre de tout mal, * grâce à toi, les fidèles te vénérant.

Photagogikon du ton de l'office comme d'habitude, et le Congé.

20. Mémoire de nos vénérables Pères massacrés au monastère de Saint-Sabbas.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Chérissant de tout cœur, * vénérables Pères, le sommet de vos désirs, * comme cendre et scories vous avez tenu les charmes de la vie; * des seuls biens qui demeurent vous vous êtes épris, * au milieu des veilles et de l'oraison, * malgré la neige ou l'ardente chaleur, * dans les cavernes vous servant de logis, * concitoyens des Anges par grâce de Dieu.

Frappés à coups de massue, * à coups de pierre, à coups de poing, * saints Martyrs, vous avez gardé les mêmes sentiments, * unis que vous étiez * par l'amour fraternel et par l'affection; * ensemble mis à mort et les membres retranchés, * victorieux Athlètes, comme pures hosties * vous fûtes offerts à la table de Dieu.

Réduits à l'asphyxie * et consumés par le feu, * illustres Martyrs, entre les mains du Tout-puissant * comme victimes sans défaut * vous avez remis vos âmes pour vous unir * aux chœurs des Puissances incorporelles et recevoir * l'héritage de la gloire éternelle; priez donc * sans cesse, pour que vos chantres en aient leur part.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Toi qui mis au monde le divin Sauveur, * accorde-moi le repentir, * ce remède salutaire et parfait, * ouvre la source de mes pleurs * et donne à mon esprit de se rappeler * l'heure terrible et redoutable du jugement sévère * afin que j'évite les effroyables châtiments * par tes prières, ô Vierge, et trouve grâce auprès de Dieu.

Stavrothéotokion
Agnelle ayant porté, * Toute-pure, l'agneau sans défaut * venu guérir le monde entier de son péché, * par son propre sang, et pour nous s'immoler, * afin que l'univers trouve en lui la vie, * ô Vierge, revêts mon être dépouillé * de l'immortelle condition * sous le manteau de la divine grâce que ton enfantement nous a tissé.


Tropaire, t. 2
Bienheureuse est la terre arrosée de votre sang, * victorieux Athlètes du Seigneur, * et saintes sont les demeures qui abritent vos corps, * puisque dans l'arène vous avez triomphé de l'ennemi * en proclamant avec courage le Christ; * obtenez-nous de sa bonté * par vos prières le salut de nos âmes.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, on chante les canons comme d'habitude. Le canon des Saints, œuvre d'Etienne le Sabbaïte ou de Théophane, porte, en dehors des théotokia, l'acrostiche: Je célèbre en ces hymnes, les Moines martyrs.

Ode 1, t. 8
«Peuples, chantons pour notre Dieu * qui fit merveille en tirant de la servitude Israël, * chantons une hymne de victoire en disant: * Nous chanterons pour toi, notre unique Seigneur. »

Puisque je désire célébrer par des hymnes * la multitude couronnée de tes Martyrs, * par leurs prières, ô Christ, accorde-moi du haut du ciel * la lumière de la connaissance, pour les chanter divinement.

Vous avez repoussé la souillure de la chair et de l'esprit, * Bienheureux, en fuyant le monde et ses plaisirs funestes; * à l'imitation des Anges ayant mené votre vie, * vous êtes passés vers la céleste condition.

Pères théophores sous la loi de l'Esprit * ayant guidé vos membres et vos sens, * pour Dieu vous êtes devenus des temples sanctifiés, * saints Martyrs, car le Christ fit sa demeure en vous.

Sur terre ayant laissé le périssable trésor * et méprisé comme songe les charmes de la vie, * du Christ vous avez préféré * l'inébranlable royaume, dont vous jouissez maintenant.

Tu es la mystique échelle contemplée * par Jacob,. l'élu du Seigneur Dieu; * sur elle ineffablement est descendu l'Incorporel * pour s'incarner de toi, divine Mère, sans changement.


Ode 3
«Seigneur qui as couvert la coupole des cieux * et qui as édifié l'Église en trois jours, * rends-moi ferme dans ton amour, * seul Ami des hommes, * haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »

Ayant consacré votre vie * tout entière en la pureté totale, * comme divins holocaustes * vous fûtes offerts au Dieu qui voit tout * et vous avez reçu la couronne méritée.

En vrais disciples de Sabbas le théophore, * ayant voulu vous retirer loin des troubles de la vie * et, sans pensée de retour, * ayant marché sur la voie resserrée, * c'est à la vie sans fin que vous êtes arrivés.

Ayant cultivé le bon grain * de la parole divine semée en vos cœurs * et l'ayant arrosé du flot de vos pleurs, * vous avez fait produire à votre épi * cent fois plus, pour l'offrir au Seigneur.

Ayant habité le sein de la Vierge corporellement, * aux hommes tu t'es montré, Seigneur, * comme il convenait de te manifester; * Ami des hommes, tu l'as désignée * comme la Mère de Dieu et le secours des croyants.


Cathisme, t. 8
Ayant mortifié par le renoncement * l'ardeur et l'élan de vos passions * et suivi pas à pas, en ascètes divinement inspirés, * l'unique Dieu créateur de l'univers, * vénérables Pères, frappés de coups, * égorgés, mutilés par des mains barbares, * vous lui fûtes offerts en sacrifice agréable et victimes sacrées.

Théotokion
Vierge bénie et comblée de grâce par Dieu, * avec les Anges, les Archanges et toutes les Puissances des cieux, * implore sans cesse en notre faveur * celui qui par amour est devenu ton enfant: * fais qu'il nous accorde avant la fin * le pardon et la rémission de nos péchés * et l'amendement de notre vie, * pour que nous soyons dignes de sa miséricorde.

Stavrothéotokion
Sans cesse gardés par la Croix de ton Fils et ton Dieu, * nous repoussons les attaques et les intrigues des démons * et, te chantant hautement comme la Mère de Dieu, * Vierge pure, nous toutes les générations, * avec amour nous te disons bienheureuse, comme tu l'as prédit; * par tes prières accorde-nous la rémission de nos péchés.


Ode 4
«Tu chevauchas tes Apôtres, Seigneur, * et pris leurs rênes dans tes mains; * ton équipage devint le salut * pour les fidèles chantant: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Voyant les Témoins invincibles * endurer la sécheresse du désert * et exceller en toutes sortes de vertus, * l'ennemi s'enflamma de jalousie * et se mit en campagne contre eux.

Ayant enraciné l'erreur en ses propres disciples, * le perfide serpent * incita au massacre les tribus * des barbares grâce auxquels il s'efforça * de chasser les saints Moines de leur désert.

Les ayant cruellement encerclés, * l'ennemi des Justes, malgré son désir, * fut incapable de faire fléchir * les invincibles moines, mais lui-même invisiblement * fut vaincu, bien qu'en apparence il ait eu le dessus.

Rempli de venimeuse fureur, * le prince du mal s'élança * avec ses écuyers pour assaillir * sauvagement les bienheureux * et par d'atroces blessures répandre leur sang.

Ceux qui avaient mis en la terre leur espérance * réclamaient les trésors corruptibles * de joyaux périssables, * mais ceux qui noblement l'avaient mise dans les cieux * s'écrièrent: Gloire à ta puissance, Seigneur.

Sans pitié, férocement, * à coups de pierres, de glaives et de massues * ils frappèrent les moines saints, * leur enjoignant de dénoncer leurs chefs, * mais tous s'y refusèrent, la loi d'amour les fortifiant.

Tu es la parure des Apôtres, * Vierge Mère, la force des saints Martyrs, * la fierté des Moines et le salut * des fidèles chantant: * Gloire à ta puissance, Seigneur.


Ode 5
«Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis! * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »

Les vénérables Pères, initiés * et formés par toi, Sauveur, * à la loi du parfait amour, * offrirent leur vie pour leurs amis * en imitant l’immolation volontaire * que tu subis toi-même pour les hommes.

Bien au-dessus de la nature * née du vouloir de la chair, * tes volontés, ô Christ, * furent plus puissantes que la mort; * pour se conformer à ta loi, en effet, * les illustres Moines s'empressèrent de mourir pour leurs amis.

Déjà purifiées par l'hysope * de l’immersion mystique, * vénérables Pères, vos âmes de nouveau * furent purifiées par les flots de votre sang; * et comme l'or éprouvés par le feu, * vous vous êtes offerts au Christ en sacrifice de bonne odeur.

Ayant l'assurance d'une Mère auprès de ton Fils, * Vierge toute- sainte, nous t'en prions, * ne refuse pas ta protection * au peuple chrétien, * car tu es notre unique propitiation * devant le Christ notre Maître et Seigneur.


Ode 6
«Vers le Seigneur capable de me sauver * du gouffre de mes fautes j'ai crié * et, dans son amour des hommes, * hors de la fosse il put extraire ma Vie. »

Les serviteurs du Christ * n'ont pas craint les menaces des tyrans, * car la méditation continuelle de la mort * fut le programme de leur vie.

Soupçonnant les sans-avoir d'être riches, * les impies mutilèrent sans pitié * ceux qui avaient rejeté les possessions corruptibles * pour acquérir d'incorruptibles trésors.

Les Athlètes revêtus * de l'invincible force du Christ * triomphèrent du Maudit * et des barbares hennissants.

Comme sur la nuée légère, * le Seigneur notre Roi * est venu détruire sur toi, Vierge immaculée, * les idoles des Egyptiens.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 4
Bienheureux Pères, vous avez dédaigné * la jouissance des biens terrestres et des trésors corruptibles, * vous avez choisi de vivre au désert, * méprisant les charmes de ce monde et les délices qui ne durent qu'un temps; * c'est pourquoi vous avez mérité le royaume des cieux, * où vous exultez avec les chœurs des Moines et des Martyrs; * vénérant votre mémoire sacrée, * nous vous chantons avec ardeur: * de tout mal délivrez-nous, Pères saints.

Synaxaire
Le 20 Mars, mémoire des saints Pères massacrés par les Maures au monastère de saint Sabbas le Sanctifié.
Pour leurs peines d'abord, ensuite pour leur sang,
c'est la double couronne qu'au ciel ont trouvée
les Pères, le vingt mars, auprès du Tout-puissant,
comme prix d'une foi doublement éprouvée.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Eteignant la puissance funeste de la fournaise de Chaldée * à l'apparition de l'Ange descendu, * les Jeunes Gens s'écrièrent pour leur Créateur: * Tu es béni et digne de louange, * Seigneur, Dieu de nos Pères. »

Les escadrons hostiles * des ennemis visibles et invisibles * furent stupéfaits de voir les Martyrs * chanter au milieu des tourments: * Tu es béni, Dieu de nos Pères.

Ceux qui furent blessés par ton amour, * ô Christ, seul véritable bien-aimé, * pour tes noces ont délaissé * richesse, famille et patrie, afin de trouver * refuge auprès de toi, Dieu de nos Pères et Sauveur.

Les barbares assassins * n'ont empêché, ô Christ, tes amants * de t'adorer comme Dieu dans le désert, * car ils n'ont pas craint ceux qui peuvent détruire le corps, * possédant tes préceptes comme inébranlables fondements.

Du monde vers toi * ayant sublimé tout désir * et s'armant de colère contre le seul péché, * ô Christ, par leur sagesse tes serviteurs * te furent agréables, Seigneur.

Sur les tables saintes de vos cœurs * ayant divinement accueilli, * saints Martyrs, la loi écrite par Dieu, * vous avez prêché l'unique Dieu en la Trinité, lui chantant: * Tu es béni, Dieu de nos Pères.

Cheminant à la lumière de notre Dieu, * venez, chantons la Vierge Marie, * la divine porte du Roi des rois, * la véritable Mère de Dieu, * l'espérance de nos âmes.


Ode 8
«Les instruments de l'impiété * sonnèrent de vaines mélodies; * mais les divines lyres de la foi ont chanté: * Toutes ses œuvres, bénissez * le Christ dans les siècles. »

Rivalisant avec les Anges du ciel, * sur terre leurs semblables ont chanté * en leurs veilles de toute la nuit: * Toutes ses œuvres, bénissez * le Christ dans les siècles.

Ayant pris leur croix, les Martyrs, * Seigneur, t'ont suivi * de toute leur âme, chantant: * Toutes ses œuvres, bénissez * le Christ dans les siècles.
Broyés à coups de bâton * et sous une grêle de pierres, * les bienheureux s'attachèrent à la vertu, * chantant: Bénissez le Christ, * toutes ses œuvres, dans les siècles.

Entièrement purifiés * en leur âme, leur corps et leur esprit, * les bienheureux chantèrent pour le Christ: * Toutes ses œuvres, bénissez * le Seigneur dans les siècles.

Que rougissent, confondus, * ceux qui font de l'Indivisible une tétrade * par la double hypostase qu'ils t'attribuent; * quant à nous, nous adorons * en toi, ô Christ, l'Un de la sainte Trinité.


Ode 9
«Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »

Les Athlètes, ayant lutté de multiples façons * et surmonté les pièges du prince de ce monde, * confondirent le fol orgueil des barbares par leur courage et par leur foi * et supportèrent leurs attaques; c'est pourquoi * ils reçurent double couronne du juste Maître des combats.

Dans les antres et les cavernes ayant mené votre ascétique vie, * vous fûtes enfermés dans un réduit obscur, * Bienheureux, tout empourprés de votre sang, * et vous avez remporté votre victoire en suffoquant * sous la chaleur d'un feu remplissant l'air de sa fumée.

Nous chantons les combats surhumains * que vous avez menés en illustres soldats du Christ, * avec courage vous opposant au péché; * votre brillante victoire vous a conduits en présence du Très-Haut, * parmi les chœurs des Saints: de nous tous souvenez-vous.

Véritables enfants de votre Père et maître Sabbas, * avec lui, Bienheureux, dans le ciel * comblés de la splendeur au triple éclat, * priez pour nous, vos condisciples, qui vous chantons, * pour que l'Église ait la paix et nos âmes, le salut.

Créateur né de la Vierge, * renverse l'audace et l'orgueil des ennemis * ainsi que les complots des mal-pensants; * rends inébranlable l'assemblée des fidèles et relève leur front, * affermis notre foi, pour que nous puissions tous te magnifier.

Photagogikon du ton occurrent.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

21. Mémoire de notre vénérable Père Jacques, évêque et confesseur.

VÊPRES

Lucernaire, t. 2

Ayant fui les troubles du monde, Bienheureux, * dans le calme tu gardas ton esprit, * sans le laisser tournoyer * ou fluctuer dans la houle confuse de la vie, * mais le tenant élevé * pour regarder avec amour * vers le Maître des cieux * et le bienfaiteur de tout l'univers.

Hors de ce monde troublé * ayant conduit ta vie, Père saint, * tu devins libre de passions, * dans la grâce qui te gardait; * tu renversas les phalanges des démons * par ton ascèse continue et ton rayonnement divin; * aussi tu exultes de joie * avec les Anges, dont tu imitas le genre de vie, * auprès du Seigneur, le roi de l'univers.

Hors du monde et de la chair, * transcendant les choses visibles, tu vécus, * faisant de l'invisible gloire ta méditation, * imaginant le splendide tabernacle des cieux * et son insaisissable beauté; * à présent que tu en es comblé, * intercède auprès du Christ, * vénérable Père Jacques, pour sauver * les fidèles vénérant ta mémoire sacrée.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Joie de tous les opprimés, * protectrice de qui souffre injustement, * nourricière des affamés, * consolation des étrangers, * bâton des aveugles et soutien des chétifs, * secours et protection des affligés, * auxiliatrice des orphelins, * tu es la Mère du Dieu très-haut; * Vierge pure, nous t'en prions, * hâte-toi de sauver tes serviteurs.

Stavrothéotokion
Vierge sainte, lorsqu'on mit en croix ton Fils et ton Dieu, * quelle douleur tu éprouvas, * pleurant, gémissant et criant amèrement: * Hélas, mon Enfant bien-aimé, * comme tu souffres injustement, * sur la croix, toi l'auteur de toute vie! * C'est pourquoi, ô Vierge, nous te supplions avec foi: * procure-nous la faveur de ton Fils.


Tropaire, t 8
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, * luminaire de l'univers, ornement des pontifes inspiré de Dieu, * vénérable Jacques, pour les saintes images tu as combattu; * toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit, * intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.

MATINES

Les canons habituels. Le canon du Saint est l'œuvre d'Ignace.

Ode 1, t. 2
«Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, * le Christ qui divisa la mer pour le peuple qu'il soustrait * à la servitude des Egyptiens, * car il s'est couvert de gloire. »

Ayant reçu en ton âme la clarté * de ton Maître, vénérable Jacques, tu laissas * le monde et ses artifices ténébreux * pour obtenir la gloire des cieux.

Sur tes épaules ayant pris ta croix, * vénérable Père, tu suivis le Crucifié * et, vivant en moine sagement, * par la tempérance réduisis les passions.

Réceptacle des charismes de l'Esprit, * dès la tendre enfance tu le fus, * bienheureux Jacques, et l'héritier, * le citoyen de la Sion céleste.

Toi seule, ô Vierge, tu as enfanté * l'insaisissable Dieu qui par bonté * s'enferma dans les limites de ta chair; * prie-le de sauver les chantres de ton nom.


Ode 3
«Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, * toi qui sur la croix fis disparaître le péché, * et plante la crainte de ton nom * dans les cœurs de ceux qui te louent. »

Pleine de charmes fut ta vie, * divines, tes paroles assaisonnées de charité * et ton cœur, rempli de componction; * aussi nous te disons bienheureux.

Vénérant la divine représentation * du Christ qui pour nous s'est révélé corporellement, * bienheureux Père, tu enduras * les persécutions, les peines et les dangers.

Toi-même, en pure victime tu t'offris * au Seigneur, en devenant mort au péché, * et comme pontife fidèle tu lui présentas * des sacrifices non sanglants.

Ô Vierge, nous te désignons * comme l'encensoir d'or, en vérité, * l'urne ayant porté la manne divine, * le trône et le charmant palais de notre Dieu.


Cathisme, t. 3
Devant la grâce incomparable de tes enseignements, * devant le charme et le divin éclat de tes pensées * et les persécutions que pour les saintes Images tu supportas, * frappés d'admiration, nous t'honorons comme il se doit, * illustre Père Jacques, pontife du Créateur; * aussi nous te chantons: par tes prières sauve-nous.

Théotokion
Tout homme se réfugie * là où il trouve le salut: * en toi seule nous trouvons un abri, * Mère de Dieu, protectrice de nos âmes.

Stavrothéotokion
Comme sceptre de puissance nous avons * la Croix de ton Fils, ô Mère de Dieu; * par lui nous abaissons l'orgueil de l'Ennemi, * nous qui te magnifions sans cesse de tout cœur.


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut * et je t’ai glorifié, seul Ami des hommes. »

Sans cesse lavé par les fleuves de tes pleurs, * bienheureux Père, tu fus un pur instrument de l'Esprit.

Ayant endormi les voluptés charnelles par tes prières de la nuit, * tu devins un chandelier vigilant de l'absence-de-passions.

Pur et chaste, humble, modéré, compatissant, * Pontife vénérable, tu le fus.

Souveraine qui sans épousailles mis au monde notre Dieu, * délivre-nous tous des épreuves et de l'affliction.


Ode 5
«Toi qui es la source de clarté * et le créateur des siècles, * Seigneur, dirige-nous * à la clarté de tes commandements: * nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »

Désirant la gloire véritable, tu méprisas * ce que les hommes tiennent pour élevé, * Père vénérable, et tu devins * un flambeau qui excella * par la splendeur de l'humilité.

Toi-même, t'érigeant comme un pilier, * par tes prières de toute la nuit, * dans les yeux de ton âme tu reçus, * Père et Pontife saint Jacques, * les clartés divines.

Assidu, vénérable Père, à l'oraison, * à la tempérance, aux veilles de toute la nuit * ainsi qu'aux mauvais traitements, * tu cherchais Dieu, qui t'a fait passer * vers les demeures d'en-haut.

Vierge pure, dans ta compassion, * guéris mon cœur vulnéré * par les assauts de l'ennemi, * toi qui mis au monde ineffablement * celui qui sur la croix fut blessé dans sa chair.


Ode 6
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable * de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »

Les sources de tes larmes ont asséché * l'océan des passions funestes * et procuré à ton âme sainte, * vénérable Père, la consolation céleste.

Tu t'es montré doux et résigné, * pur et conforme à Dieu, * humble, amical et modéré, * et tout lumineux, Père digne de nos chants.

Avec celle des Pasteurs divins * est glorifiée ta mémoire, car tu fus un bon pasteur, * Père et pontife saint Jacques, * toi qui saintement fis paître le troupeau.

Celui qui par sa volonté fit l'univers * a voulu demeurer dans le sein de la Vierge inépousée; * et ceux qu'avait frappés le mal de la corruption, * il les rendit incorruptibles, en la tendresse de son cœur.


Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 21 Mars, mémoire de notre vénérable Père Jacques, confesseur.
Ayant souffert, ô Verbe, pour ta silhouette,
aux ombres de la vie Jacques fut arraché.
Après avoir goûté la soif et la disette,
son corps, le vingt et un, sous la terre est caché.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie * de la statue d'or élevée * dans la plaine de Doura, * au milieu des flammes psalmodiaient, * couverts d'une fraîche rosée: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères! »

Tu as souffert de nombreuses persécutions, * des épreuves sans fin, mais tu l'as emporté * sur les adversaires des Images * par la justesse de ta foi, * Père Jacques, illuminant tous les regards et t'écriant: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!

Méditant sur la redoutable venue du Christ, * dans la componction tu passas toute ta vie, * jusqu'à ce que tu aies trouvé * la parfaite purification de tes péchés, * bienheureux Père, la consolation éternelle, * la vraie lumière et l'ineffable gloire des cieux.

Dans la douceur de ton âme, tu fus l'agneau * de ce Pasteur qu'est le Christ * et sous sa houlette, Père saint, * dans l'Esprit tu fus pasteur des brebis mystiques, * avec elles sans cesse psalmodiant: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!

Ô Marie, toujours-vierge, sainte, pure et bénie, * redressement de ceux qui ont failli, * rédemption des pécheurs, sauve-moi, * sauve le prodigue que je suis, * lorsqu'à l'adresse de ton Fils je m'écrie: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!


Ode 8
«Le Dieu qui dans la fournaise descendit * pour venir en aide * aux enfants du peuple hébreu * et changer la flamme en une fraîche rosée, * toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »

Ton esprit, par son extrême pureté, * fut exposé aux purs rayonnements, * au point de dissiper sagement * les ténèbres des démons et les passions obscures, * vénérable Père t'écriant: * Chantez le Christ dans les siècles.

Tu as éteint les flèches enflammées de l'ennemi * versées par tes larmes * en pluies incessantes; * embrasé par l'amour du Christ, * Bienheureux, tu consumas * les envahissantes épines des plaisirs.

Ce troupeau que tu as rassemblé * par tes sages enseignements * et les fidèles célébrant * ta divine et sainte mémoire pleine de clarté, * des épreuves et des périls * par tes prières garde-les.

Virginale Mère de Dieu, * vivante source qui as enfanté * cette eau vive qu'est le Christ, * abreuve mon âme consumée par la flamme du péché, * afin que je te puisse glorifier * dans tous les siècles.


Ode 9
«Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, * est venu du ciel * renouveler Adam déchu * pour avoir mangé le fruit de perdition; * d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; * et nous fidèles, à l'unisson * dans nos hymnes nous le magnifions. »

Père saint, après de nombreux efforts, * après mille peines, * fatigues et afflictions, * tu as trouvé le vrai repos * dans le havre céleste où tu portas * le trésor de tes vertus divines, * auprès des Moines saints dont tu partages le rang.

Comme l'astre du jour et la demeure de l'Esprit, * comme une rose pleine * de bonne odeur mystique, * comme un arbre au feuillage élevé, * comme un sage pontife partageant * la gloire éternelle des cieux, * nous te vénérons, Père saint.

Les larmes répandues à flots * sur la terre de ton cœur * en abondance ont fait pousser * l'épi mûr sans cesse nourrissant * en vérité les âmes des croyants * qui t'honorent, Père Jacques, * vénérable Pontife divin.

Epargne-moi, Seigneur, épargne-moi, * lorsque tu viendras * prononcer mon jugement; * ne me condamne pas au feu, * ne me corrige point dans ton courroux; * laisse-toi fléchir, ô Christ, par la Vierge qui t'a mis au monde, * par la multitude des Anges et les Pontifes divins.

Photagogikon du ton occurrent. Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

21. Mémoire du saint martyr Basile, prêtre de l'Église d'Ancyre.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Paré de l'ornement sacerdotal, * comme un Ange tu servis Dieu, * offrant le sacrifice à celui qui pour nous * s'est rendu visible dans un corps, * Basile au nom sublime; * puis comme brebis sans défaut * tu fus immolé en sacrifice parfait * pour être offert à l'autel d'en-haut; * c'est pourquoi nous te disons bienheureux * dans l'allégresse de nos voix et te chantons: * intercède constamment pour que nos âmes soient sauvées.

Dépouillé de ta peau * par un jugement, injuste * tu souffris la torture en contemplant * la condition indolore de l'au-delà * et la récompense des combattants; * trempé comme fer par le feu, * tu devins un glaive forgé par Dieu * pour tailler en pièces les phalanges de l'ennemi; * c'est pourquoi tout fidèle en ce jour * t'honore d'une langue joyeuse, Martyr bienheureux, * et te demande de prier Dieu pour ton troupeau.

Orné de cicatrices pour Dieu, * de ville en ville tu courus * en captif, pour mettre aux chaînes le Tyran, * et dirigeant la marche de tes pas * jusqu'à la ville de Césarée, * où la fin bienheureuse te fut donnée; * alors, portant couronne, tu arrivas * dans la cité céleste de notre Dieu; * en présence du Roi désormais, * supplie-le de sauver * et d'illuminer nos âmes.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Puisque dans le gouffre des nombreux péchés * je suis misérablement descendu * à cause de mon insouciance et de ma paresse, malheureux que je suis, * me voici en proie à l'angoisse, au désespoir; * sois mon aide, mon secours et propitiation, * Toute-pure, en m'accordant ta bienveillante consolation; * je te prie et supplie, me prosternant, et je m'écrie: * Ne fais pas de moi jusqu'à la fin la risée de l'ennemi.

Stavrothéotokion
Ne me pleure pas, ô Mère, * bien que voyant suspendu sur la croix * le Fils et le Dieu qui suspendit la terre sur les eaux * et fut l'auteur de toute création; * car je ressusciterai et serai glorifié * et dans ma force divine je briserai les royaumes de l'Enfer, * je ferai disparaître la puissance de l'Hadès * et de sa malice délivrerai tous les enchaînés * pour les mener vers mon Père, en ma tendresse pour eux.

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animé de ta force, il a terrassé ; les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES

Les canons habituels. Le canon du Saint porte l'acrostiche: Je chante, saint Martyr, tes immenses douleurs. Joseph.

Ode 1, t. 6
«Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, * comme en terre ferme, * et vu le Pharaon persécuteur * englouti dans les flots, * alors il s'écria: * Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »

L'illustre Basile, ayant aimé * ta gloire royale, Roi de tous, * sur terre combattit fermement; * par ses prières juge-nous dignes * du royaume des cieux.

Ta louable vie, * ta pure conduite, glorieux Martyr, * et la durée de tes combats * te valurent l'héritage divin, * faisant de toi un citoyen des cieux.

Dans la soumission au Seigneur, * par l'excellence de ta vie * tu as soumis l'ennemi * et l'as broyé sous tes pieds * par ta brillante victoire, saint Martyr.

Sous les flots de ton sang * tu engloutis le Pharaon spirituel * avec toute son armée, * pour monter vers la terre où sans cesse se réjouit * la nuée des Martyrs.

Le Fils unique du Père, * qui partage son existence, a voulu * demeurer dans ton sein pur * et devenir un mortel pour sauver, * Vierge sainte, les hommes par bonté.


Ode 3
«Nul n'est saint * comme toi, Seigneur mon Dieu; * tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, * et tu nous as fondés * sur le roc inébranlable * de la confession de ton nom. »

Sur le bois tu fus élevé * comme un agneau et supportas, * Basile trois fois heureux, * les ongles de fer, pour déchirer * l'insolence de l'ennemi * avec la force du saint Esprit.

Saint Martyr, par la beauté * de tes cicatrices, tu as acquis * la splendeur de l'âme et du corps, * et d'un cœur pur tu chantais * au Maître de tes combats * des hymnes d'action de grâces.

Recherchant le renom suprême, * d'un esprit magnanime tu supportas * les combats suprêmes, * saint Martyr, et tu as rabaissé * celui qui ne cessait de s'exalter * en se donnant de grands airs.

En sage gardien * des préceptes divins, * sous bonne garde tu fus mis * et sous les verrous, pour ouvrir * aux fidèles le chemin de l'instruction * qui mène au vaste champ du savoir.

Ayant d'avance connu * ta conception par l'Esprit, * ô Vierge, le prophète Isaïe * l'annonça de claire façon: * Voici, dit-il, la Vierge en son sein * va concevoir notre Dieu.


Cathisme, t. 4
Le martyr Basile, désirant le royaume de Dieu, * souffrit l'injuste mort dans la fournaise des tourments. * A ce titre il mérita la véritable immortalité; * tous ensemble, fidèles, disons-le donc bienheureux, * lui qui pour nous tous intercède auprès du Seigneur.

Théotokion
Vierge pure, par ton divin enfantement * tu as renouvelé la nature humaine corrompue par les passions * et tu relevas tous les hommes de la mort * pour les mener vers la vie dans l'incorruptible condition; * c'est pourquoi tous les âges, comme il se doit, * suivant ta propre prophétie, * nous te disons bienheureuse, ô Vierge glorifiée.

Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, * un glaive a transpercé ton âme quand tu vis * sur la croix ton Fils et ton Dieu: * sans cesse intercède auprès de lui * pour le pardon de nos péchés.

Ode 4
«Le Christ est ma force, * mon Seigneur et mon Dieu! * tel est le chant divin * que la sainte Église proclame * et d'un cœur purifié * elle fête le Seigneur. »

Voyant ton saint visage reflétant * la clarté de l'Esprit, * saint Martyr, l'ennemi * fut saisi de stupeur * et comme serviteur des ténèbres * fut aveuglé et frappé de folie.

Orné du savoir suprême, * grâce à la puissance de Dieu, * tu rendis folle la sagesse des païens * et pour ton ferme combat * tu as reçu dans les cieux * la couronne du vainqueur.

Alors que de tous côtés * tu étais tendu et désarticulé, * Basile, tu fus secouru * par la force du Verbe tendu sur la croix * pour donner aux croyants * par sa Passion l'impassible condition.

Je n'offre point de sacrifice aux démons, * je ne redoute pas la mort * ni toutes sortes de châtiments, * s'écriait Basile, le saint martyr; * je confesse l'unique Dieu * en trois personnes révélé.

Je te chante, Souveraine * toute-digne de nos chants, * ô Vierge, et te bénis, toi par qui * nous tous, les mortels, fûmes bénis * et délivrés en vérité * de l'antique malédiction.


Ode 5
«Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, * de ton éclat divin * les âmes de tes amants qui veillent devant toi, * afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, * toi le Dieu véritable * qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »

Ployant sous les chaînes de fer, * toi qui avais choisi de porter * le joug si léger du Seigneur, * tu fis ployer, saint Martyr, * l'ennemi, ce fanfaron, * qui releva la tête devant le Créateur.

Avec allégresse portant, * saint Martyr, les chaînes de fer, * sous la parure de ces colliers * de lieu en lieu tu courus, * Basile, réjouissant * l'Arbitre de tes combats.

Des flots de ton sang * ayant teint, en vérité, * ton royal ornement * et portant le diadème des vainqueurs, * Basile, glorieux martyr, * allégrement tu règnes avec le Christ.

Fortifié par la grâce de la Croix, * tu parcourus la longue et pénible voie * et sous les mauvais traitements * tu chantais au Verbe: * Sur le chemin de ton témoignage, Seigneur, * je marche dans l'allégresse et la joie.

Par des hymnes vénérons * l'unique Mère de Dieu, * plus haute que les Chérubins * et plus élevée que les cieux, * celle qui surpasse l'entière création * et sert de rempart aux Martyrs.


Ode 6
«Lorsque je vois * l'océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j'accours à ton havre de paix * et je te crie, ô Dieu de bonté: * A la fosse rachète ma vie. »

Par tes sublimes exploits * tu renversas l'ennemi, * illustre et grand Martyr, * et vers Dieu tu passas, * portant, au terme de tes combats, * admirable Saint, la couronne des vainqueurs.

Imitant celui qui pour toi * étendit les mains sur la croix, * tu fus tendu sur le bois * et patiemment supportas les ongles de fer, * vulnérant par tes blessures * l'erreur des païens.

Enchaîné pour le Christ, * Basile, tu enchaînas * les ennemis incorporels; * et, prenant congé de la chair, * tu congédias pour toujours * leurs méfaits, par grâce de Dieu.

Je te chante, Vierge immaculée, * toute-digne de nos chants, * toi que chantent dans le ciel * les armées des Anges, et te supplie: * guéris mon âme de ses passions * et délivre-moi du feu éternel.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 8
Selon les règles, tu menas ta course à bonne fin, * hiéromartyr Basile, et tu as gardé la foi; * aussi tu méritas la couronne des martyrs * et devins pour l'Église un ferme pilier, * prêchant le Fils consubstantiel au Père et à l'Esprit * et confessant l'indivisible Trinité; * prie-la de nous sauver de tout malheur, * nous tes fidèles, afin que nous puissions te chanter: * Réjouis-toi, Basile, sage-en-Dieu.

Synaxaire
Le 22 Mars, mémoire du saint hiéromartyr Basile, prêtre de l'Église d'Ancyre.
Si le Prophète dit n'avoir en ses entrailles rien de sain,
que dire des cruelles entailles
qu'y subit le Martyr sans un mot prononcé?
De broches, le vingt-deux, Basile fut percé.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée * sur les nobles Jeunes Gens, * mais le feu brûla les Chaldéens * sur l'ordre de Dieu * et le tyran fut forcé de chanter: * Dieu de nos Pères, * Seigneur, tu es béni. »

Eclairé par la lumière * de la grâce de Dieu, * tu franchis les ténèbres des châtiments, * afin de prendre part * au jour sans couchant et t'écrier: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Fondé sur le roc * de la divine connaissance, * ton cœur ne fut pas ébranlé * par l'ouragan des épreuves, saint Martyr, * mais s'écria devant le Rédempteur de l'univers: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Dans sa fureur, le tyran * donna l'ordre, illustre Martyr, * de te déchirer en lanières; * mais, voyant ta patience d'incorporel, * il n'eut pas l'intelligence de s'écrier: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Dans la fournaise des châtiments, * comme un or éprouvé par le feu * tu resplendis et, recevant * l'empreinte des souffrances divines, * Basile, tu t'écrias sagement: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Comprenant que ta virginité * demeurait incorruptible * même après l'enfantement, * Vierge pure, tu déclaras * au Sauveur ineffablement né de toi: * Dieu de nos Pères, tu es béni.


Ode 8
«De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée * et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, * car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: * ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »

Entièrement tendu vers les choses de Dieu, * tu comptas comme songe les peines du corps; * aussi, victorieux Martyr, allégrement * vers la vie sans peine et bienheureuse tu passas.

Fortifié par l'amour du Tout-puissant, * tu supportas avec courage les déchirements de ta chair, * pour étouffer l'ennemi puissant dans le mal * sous les flots de ton sang, Basile trois fois heureux.

La parure royale de l'Église du Christ, * l'image des souffrances du Sauveur, * Basile, le grand et courageux martyr, * soit célébré comme force des croyants.

C'est la gloire céleste, la lumière sans couchant, * l'immarcescible couronne, le royaume des cieux, * la vie sans tristesse, l'inexprimable joie * qu'après la mort, saint Martyr, tu méritas de trouver.

Grâce à toi le genre humain fut jugé digne du salut, * Toute-sainte, comblée de grâce par, Dieu; * seule, en effet, tu mis au monde pour nous * le Sauveur que dans tous les siècles nous exaltons.

Ode 9
«Aux hommes il est impossible * de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes * n'osent fixer leur regard, * mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair * grâce à toi, ô Toute-pure, * et lorsque nous le magnifions * avec les armées célestes * nous te proclamons bienheureuse. »

C'est la joyeuse lumière des Justes * qu'une fois libéré de la chair * tu méritas, Bienheureux, de contempler * et tu fus réuni * à l'armée des Anges * pour sans cesse chanter avec eux: * Saint, saint, saint, * Trinité toute-puissante et cause de tout.

Toi qui parais dans le ciel * de l'Église du Christ * comme lumière et grand soleil, * Bienheureux, par le rayonnement de tes exploits * et par l'éclat divin * de tes miracles, tu répands * la clarté sur les âmes * de tous ceux qui chantent pour toi.

Victorieux Athlète, * par divine grâce tu ornas * ton âme de l'illustre splendeur * de tes combats et désormais, * portant la couronne de justice, * tu jouis de la splendide présence du Christ; * c'est pourquoi, nous les fidèles, * nous te vénérons, pleins de joie.

Par la sainte sépulture * de ton corps de martyr * la terre, Basile, fut sanctifiée * et les esprits des Justes ont jubilé * d'avoir au milieu d'eux * ton esprit, Bienheureux; * avec eux souviens-toi * de nous tous qui célébrons ton souvenir.

Etonnante, la manière * dont tu as enfanté, * ô Vierge, car le fruit de ton sein * fut le Dieu incarné; * prie-le, sainte Mère inépousée, * d'épargner le terrible châtiment * à tous ceux qui te vénèrent * dans la sûreté de leur foi.

Photagogikon du ton occurrent. Le reste comme d'habitude, et le Congé.

23. Mémoire de notre vénérable Père Nicon et des cent quatre vingt dix neuf disciples martyrisés avec lui.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Dans la grâce, ayant soumis * au frein de la tempérance, Bienheureux, * la fougue de la chair et les voluptés corporelles, * tu l'emportas sur l'ennemi tout armé, * que tu vainquis par la puissance du saint Esprit; * alors, vénérable Père, tu devins * le chef des moines suivant * ta sage et divine prédication.

Levé comme soleil, * bienheureux Père, à l'orient, * de l'éclat de tes miracles tu resplendis * sur tout l'univers habité, * à ta suite menant le chœur de tes compagnons, * comme autant d'astres lumineux; * ensemble ayant lutté vaillamment et par le glaive retranchés, * vous avez remis votre esprit entre les mains du Seigneur tout-puissant.

Ni la faim ni le danger * ni la nudité ni les coups * ni la violence de la mort ne vous ont séparés * de l'amour du Christ, admirables Martyrs; * mais comme des agneaux suivant leur pasteur vers l'immolation, * depuis l'occident jusqu'au repos sans couchant * du royaume des cieux, * porteurs de couronne, vous êtes parvenus.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Toi qui mis au monde le divin Sauveur, * accorde-moi le repentir, * ce remède salutaire et parfait, * ouvre la source de mes pleurs * et donne à mon esprit de se rappeler * l'heure terrible et redoutable du sévère jugement, * afin que j'évite les effroyables châtiments * par tes prières, ô Vierge, et trouve grâce auprès de Dieu.

Stavrothéotokion
Voyant sur le bois l'Agneau et le Pasteur, * la Brebis mère qui t'enfanta * en sa plainte maternelle te disait: * Ô mon Fils bien-aimé, * comment se fait-il que sur cette croix * tu sois fixé, longanime Seigneur? * comment tes mains et tes pieds * par des impies, ô Verbe, ont été cloués, * comment as-tu versé, divin Maître, ton sang?

Tropaire, t. 4
Dieu de nos Pères, * dont la clémence agit toujours envers nous, * n'éloigne pas de nous ta miséricorde, * mais par leurs supplications * gouverne notre vie dans la paix.

MATINES

Les canons habituels. Le canon des Saints porte l'acrostiche: Je chante un Bienheureux dont le nom crie victoire. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Ayant vaincu par tes efforts ascétiques * celui qui machine le mal, * en athlète splendide tu fus couronné * et tu jouis maintenant de la présence de Dieu, * vénérable Père, priant pour nous qui te vénérons.

Fortifié par la puissance de celui * qui affermit notre faiblesse, Bienheureux, * tu excellas dans les guerres tout d'abord * et, devenu vainqueur, tu accourus * vers le baptême chrétien.

La bienheureuse assemblée * de tes disciples, qui tout d'abord * dans l'ascèse s'est illustrée, * s'orne du martyre et se voit tresser * double couronne pour un double combat.

La Porte par laquelle tu descendis vers nous, * Seigneur ami des hommes, t'a fait briller * en deux natures surnaturellernent, * toi que nous appelons mystiquement * Lumière et Soleil levant.

Ode 3
«Ton Église, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. »

Ayant revêtu l'uniforme spirituel, * Témoin du Christ, tu équipas * une armée divine, que tu préparas * aux exercices de la lutte sacrée.

Dans l'ascèse ayant d'abord * crucifié ta chair, illustre Martyr, * tu t'empressas de repousser * grâce aux fouets du martyre les phalanges des démons.

Tel un astre, surgi de l'orient, * tu as atteint l'occident, * puis te couchas dans la mort * pour rejoindre le Christ par ton lever.

Sachant que tu es issu * de la Vierge inépousée, * Seigneur, la foule des Martyrs * porta l'image de ton immolation.


Cathisme, t. 3
La lumière a brillé sur ton cœur * grâce aux paroles divines de la mère qui t'enfanta; * illuminé par le baptême, tu t'enrôlas * dans la troupe des Moines et devins * le guide et le flambeau de ceux qui t'ont suivi; * vénérable Père, avec eux * prie le Christ de nous accorder la grâce du salut.

Théotokion
Du Verbe tu es devenue * le tabernacle divin, * Vierge Mère tout- immaculée * qui dépasses les Anges en sainteté; * plus que tous je suis couvert de boue, * souillé par les passions charnelles; * aux flots divins purifie-moi, * toi qui nous procures par tes prières la grâce du salut.

Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, * la virginale Génitrice du Verbe divin, * lorsqu'elle vit suspendre sur la croix * le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, * dans ses larmes de mère s'écria: * Hélas, ô mon Enfant, quelle Passion souffres-tu, * toi qui de ses passions infâmes veux sauver la condition humaine!


Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Église depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Charmé par le rayonnement divin, * sain et sauf, admirable Martyr, * tu franchis le flot des châtiments * et méritas de recevoir * la couronne des vainqueurs.

Déjà signalé par de brillants exploits, * comme ascète, d'abord, tu luttas * pour mettre à mort les passions charnelles, * puis repousser, en martyr, * les phalanges des démons.

Avec l'arme de la foi * vous avez livré bataille à l'ennemi * et par la mort avez reçu * l'immortelle gloire, vous qui chantiez: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Comme le sommet de sa création, * Vierge Mère, le Créateur * t'a chérie et fit de toi * sa propre Mère, dont les Martyrs * ont recherché noblement la faveur.


Ode 5
«Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »

Saint Martyr, obéissant * aux exhortations maternelles, * tu combattis avec la puissance de la Croix, * pénétrant le mystère des biens supérieurs.

Ta vie qu'illuminait * l'éclat de tes vertus * eut le martyre pour éclat suprême, * vénérable Père sage-en-Dieu.

Les Martyrs, obéissant * aux lois divines, ont excellé * dans le combat et vaillamment * renversé les impies, avec l'alliance de Dieu.

Vierge toute-pure, tu as enfanté pour nous * le reflet du Père, l'intemporelle Clarté * dès lors soumise au temps * grâce au trésor de sa riche bonté.


Ode 6
«Ton Église te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »

Tel un soleil aux mille feux, * tu as surgi de l'orient, * entraînant ces astres que fut le chœur * de tes disciples, pour illuminer * de vos rayons l'occident.

Sous les fleuves de ton sang * tu submergeas, saint Martyr, * l'océan des multiples dieux * et sous la masse de tes combats * tu étouffas le perfide inventeur du mal.

Comme lis en la prairie des vertus * vous avez fleuri * et comme roses au doux parfum * vous embaumez nos cœurs, * victorieux Martyrs, sous le souffle de Dieu.

Le chœur des Athlètes victorieux, * ayant reconnu en toi * le temple de Dieu, son palais vivant, * te prie, notre Dame, qui seule as effacé * l'opprobre de la mère des vivants.


Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 23 Mars, mémoire de notre vénérable Père Nicon et des cent quatre-vingt-dix-neuf disciples martyrisés avec lui.
L'Arbitre des combats te prépare, Nicon,
la couronne de gloire acquise par le glaive.
Le fer à deux tranchants, le vingt-trois mars,
enlève la tête d'un martyr fécond en victoires.
Pour ses disciples:
La nuée des témoins suit le maître et s'élève:
deux cents martyrs moins un retranchés par le glaive.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »

Plus que l'or, éprouvé par les tourments, * tu fus vraiment la tour des vertus * repoussant l'assaut des démons * et t'écriant: Seigneur mon Dieu, tu es béni.

Ton corps, secrètement déposé après ta mort * et répandant l'éclat divin des guérisons, * chasse les méfaits du démon * grâce à l'Esprit divin qui t'a mis en évidence.

Entièrement sous le charme de la volonté divine, * avec patience tu livras ton corps aux tourments, * illustre Martyr, car tu désirais * porter couronne en présence du Tout-puissant, dans les cieux.

Comme pasteur des brebis mystiques, * tu gardas le troupeau à l'abri des loups spirituels; * avec elles, dans la demeure des cieux, * te voici devant le Maître de l'univers.

Sans dommage pour ta virginité * le Verbe du Père fit sa demeure en toi, * ô Vierge, puis amena l'illustre chœur des Martyrs * à te proclamer pure Mère de Dieu.


Ode 8
«Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »

Tenant allumée la lampe de ton cœur * alimenté par les flots de tes pleurs, * vénérable Père, et ton sang de martyr, * tu es entré dans le palais immatériel * pour demeurer avec l'Epoux et lui chanter: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Vénérable Père, tu es en vérité * la parure des Ascètes et des Martyrs, * car tu fis tes preuves en l'un et l'autre combat * et remportas d'étonnants trophées, * te montrant vainqueur du seul ennemi et t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Tu abreuvas les âmes de ton sang, * les éveillant au zèle divin; * par les glaives de tes blessures tu frappas d'effroi * les démons rangés en bataille et confirmas * ton nom de vainqueur, en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Brise le joug pesant de mes péchés, * Vierge pure dont l'enfantement * corrigea la faute d'Adam, * et sur moi répands la clarté, * pour que d'un cœur pur je puisse chanter: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.


Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Le donneur de couronnes t'a vu fleuri * de splendides blessures, saint Martyr, * et revêtu de pourpre par ton sang; * alors il t'a donné * la joie divine d'habiter avec lui.

Quelle splendeur en cet amour * que tu nourrissais pour le Seigneur, * quelle chaleur en ton zèle saint, * allumé au feu divin: * admirable passion t'unissant aux êtres du ciel!

Autour de toi, ce grand soleil * au plus haut de l'Église, une foule de martyrs, * comme astres baignés par la clarté divine, * répandent sur l'univers * la splendeur de leurs rayons.

Tu es monté vers les demeures immaculées, * disposant un double chœur de cent martyrs * autour de l'Arbitre des combats; * avec eux souviens-toi de nous qui célébrons * en ce jour ta mémoire sacrée.

Tu es vraiment la demeure de la Clarté * qui pour nous est née de toi; * sans cesse supplie-la d'illuminer * pure Vierge Mère, les fidèles célébrant * ta divine maternité.

Le reste de l'office, comme d'habitude, et le Congé.

24. Avant-fête de l'Annonciation

VÊPRES

Lucernaire

On chante 10 stichères: ceux du Triode, de façon à en former 6, puis les suivants, en répétant le premier. Si l'on ne célèbre pas la Liturgie des Présanctifiés, on chante 6 stichères: 3 du Triode et 3 du Ménée.

t. 4
Le mystère le plus secret, * que les Anges mêmes ne connaissaient, * est confié à l'archange Gabriel; * et maintenant il s'avance vers toi, * colombe très-pure et de toute beauté * qui renouvelles le genre humain, * et il te crie, Toute-sainte: Réjouis-toi, * prépare-toi à recevoir en ton sein par ma parole la Parole de Dieu.

Un palais lumineux t'est préparé, Seigneur: * c'est le sein de la Vierge immaculée; * et tu descends pour y loger, dans ton amour pour nous, * afin de nous arracher à la servitude de la mort * et de restaurer notre antique beauté, * nous apportant par ta venue le salut et la paix.
L'archange Gabriel * descend vers toi visiblement * et te crie, ô Vierge immaculée: * Réjouis-toi, car tu rachètes l'antique malédiction, * réjouis-toi, relèvement des hommes déchus, * réjouis-toi, brebis choisie, seule agréable au Seigneur, * réjouis-toi, mystique trône du Soleil, * reçois l'Infini qui veut demeurer dans ton sein.

Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
En ce jour Gabriel annonce la bonne nouvelle à la Pleine de grâce: * Réjouis-toi, ô Vierge inépousée, * ne crains pas l'étrangeté de mon aspect, * car je suis un archange * et, tandis que le serpent jadis fut pour Eve une source de deuil, * c'est la joie que je t'annonce à présent; * tu resteras vierge pour mettre au monde le Seigneur.


Entrée. Prokimenon et lectures du Triode, puis le reste de la Liturgie des Présanctifiés.


Si l'on ne célèbre pas les Présanctifiés, après les Apostiches du Triode:

Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
En ce jour est révélé le mystère éternel * et le Fils de Dieu devient Fils de l'homme afin de prendre en lui * ce qu'il y a de moins bon pour me donner ce qu'il a de meilleur; * jadis Adam fut trompé: * voulant devenir semblable à Dieu, il n'y parvint pas; * mais Dieu lui-même à présent devient homme pour qu'Adam devienne Dieu. * Que se réjouisse la création, * que la nature danse de joie, * puisque l'Archange, plein de respect, vient dire à la Vierge: Réjouis-toi! * changeant en allégresse le deuil * de nos premiers parents. * Toi qui par amour t'es incarné, * Seigneur notre Dieu, gloire à toi.


Finale des vêpres comme d'habitude en carême (tropaires et les 3 grandes métanies).
Le samedi et le dimanche, tropaire de l'Avant-fête.

MATINES

Alleluia et les triadiques du ton occurrent. Le samedi et le dimanche, Le Seigneur est Dieu, et le tropaire suivant.

Tropaire, t. 4
En ce jour d'avant-fête nous chantons * le début de l'universelle jubilation; * voici que s'avance, en effet, Gabriel * pour annoncer à la Vierge la bonne nouvelle en disant: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.

Après les cathismes habituels, canons de l'Avant-fête et du Triode. Le canon de l'Avant-fête est l'œuvre de Georges, ou de Théophane.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Terre entière, jubile de joie, * percevant la descente du Seigneur en toi; * dans la tendresse de son cœur, * il vient en effet depuis le ciel * s'incarner dans le sein de la Vierge.

Voici, ô Reine, que l'Archange divin * est envoyé vers toi pour t'annoncer * la venue du Roi de tous, notre Dieu, * et te dit: Réjouis- toi, * le premier Père est rappelé au Paradis!

Urne lumineuse et toute en or, * prépare-toi à contenir * la manne de la vie, qui doit venir * à la voix de l'Ange en toi * faire sa demeure de merveilleuse façon.

En tes entrailles, Vierge immaculée, * va demeurer le Seigneur * qui habite en permanence les cieux; * en revêtant la nature des mortels * il vient la rendre céleste, en effet.


Ode 3
«Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions * ni dans la puissance ou les trésors, * mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, * car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »

Terre ayant tristement produit les épines des passions, * exulte et danse de joie: * voici que l'immortel Jardinier * vient te soustraire à la malédiction.

Divine toison, prépare-toi, * car sur toi, ô Vierge immaculée, * le Seigneur va descendre comme pluie * pour assécher le flot de nos péchés.

Prépare-toi, livre divin, * car le doigt du Père en toi * inscrira le Verbe incarné * pour effacer ma déraisonnable transgression.

Chandelier d'or, reçois le feu de la divinité * resplendissant grâce à toi * et donnant au monde la clarté * qui dissipera les ténèbres de nos maux.


Cathisme, t. 3
En ce jour exulte l'entière création, * car l'Ange dit: Réjouis-toi, * Vierge pure, tu es bénie, * Mère du Christ immaculée. * En ce jour disparaît l'arrogance du serpent * et se brise la maudite chaîne du premier père; c'est pourquoi * nous chantons, nous aussi: Pleine de grâce, réjouis-toi.


Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Église depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Le mystère qui jadis * avant les siècles fut prédéterminé * commence à être révélé; * terre et cieux, jubilez d'un même chœur, * éclatez en chants de joie.

Palais sublime du grand Roi, * ouvre le seuil de ton ouie, * car le Christ, la vérité, * va venir et demeurer * au milieu de toi.

Le Rédempteur va corriger * la faute de la première aïeule en habitant * dans un sein virginal; * chantons-lui dès maintenant: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Habacuc d'avance te désigna * comme la montagne ombragée par les vertus, * depuis laquelle doit se manifester notre Dieu, * ô Vierge tout-immaculée, * seule parure des mortels.


Ode 5
«Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »

Agnelle sans défaut; * l'Agneau de notre Dieu * s'apprête à descendre dans ton sein * pour effacer nos péchés.

Mystique rameau, dans peu de temps * puisse fleurir, ainsi qu'il est écrit, * la divine fleur se manifestant * pour nous sur la racine de Jessé!

Comme vigne fécondée * à la voix de l'Ange, prépare-toi, * ô Vierge, à faire pousser * le raisin mûr et sans défaut.

Sublime prophète Isaïe, * réjouis-toi, car selon ta prophétie * la Vierge en ses entrailles conçoit * l'Ange du Grand Conseil.


Ode 6
«Ton Église te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »

L'archange Gabriel * te dit, ô Vierge: Réjouis-toi, * car, sans qu'on puisse l'expliquer, * tu vas concevoir en ton sein la joie * qu'Eve par sa faute a perdue.

Vierge toute-pure, ne crains pas: * le feu de la divinité * ne va pas brûler ton sein * que préfigura jadis * le buisson ardant sans être consumé.

Réjouis-toi, montagne que Daniel * a vue d'avance en esprit, * car de toi le roc spirituel * se détachera pour briser * les stèles inanimées des démons.

En toi viendra le Roi de paix * afin de pacifier grâce à toi * ceux qui furent traités en ennemis, * divine Mère, et vaincus * par le perfide conseil du serpent.


Kondakion, t. 4
Par la venue du saint Esprit, * c'est le Fils consubstantiel au Père et partageant sa royauté * qu'à la voix de l'Ange tu conçus, * pure Génitrice de Dieu, * pour qu'Adam fût rappelé au Paradis.

Synaxaire
Le 24 Mars, Avant-fête de l'Annonciation de la très-sainte Mère de Dieu; et mémoire de notre vénérable Père Artémon, évêque de Séleucie de Pisidie.
Artème du terrestre fardeau se déleste
et du corps se défait, comme on laisse un étui,
afin de revêtir la tunique céleste.
Le vingt-quatre, en l'Eden Artème est introduit.
Ce même jour, mémoire du vénérable Zacharie, qui termina ses jours dans la paix.
De l'image du Père ayant pris le sentier,
du Fils te voici donc, Père, cohéritier.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, * et tu fis périr les Chaldéens * par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Sois au comble de la joie, * arche spirituelle, car en toi * le véritable Législateur, par amour, * va faire son séjour * et renouveler grâce à toi l'humanité corrompue.

Le chœur des Prophètes divins, * percevant, ô Vierge, la venue pacifique * du Rédempteur en ton sein, * te chante: Réjouis-toi, universelle Rédemption, * qui seule procures aux hommes le salut.

Point de crainte à cette voix, * devant qui parle, point d'effroi: * c'est le serviteur de Dieu, qui vient te révéler * un mystère aux Anges mêmes caché, * Vierge inépousée, entre toutes bénie.

Tu vois l'entière création * asservie à l'ennemi * et l'Ami du bien, qui veut la prendre en pitié * grâce à toi, dans la tendresse de son cœur: * aux paroles de l'Ange ne refuse point ta foi.


Ode 8
«Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »

Nuée légère de la Clarté, * Vierge inépousée, prépare-toi; * voici que le Soleil sans déclin * d'en haut viendra briller sur toi, * pour s'y cacher un peu de temps, * puis se révéler au monde et mettre fin aux ténèbres du mal.

L'Archange t'adresse joyeusement * la parole, ô Vierge, t'annonçant * que l'Ange du Grand Conseil * doit s'incarner en toi par bonté; * aussi chantons: Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.

Comme pure rose des vallées * et comme lis au doux parfum * t'ayant découverte, le Seigneur et Créateur * s'est épris de ta beauté * et de ton sein désire s'incarner * pour chasser les miasmes de l'erreur, en sa bonté.

Sans quitter la droite du Père, Vierge immaculée, * le Dieu suprême va faire sa demeure en toi, * afin que tu puisses tout près de lui * à sa droite, comme splendide Reine, te tenir * pour nous sauver, en étendant la main * vers tous ceux qui ont failli.


Ode 9
«Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction; * mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions. »

Eve cueillit le fruit * produisant la funeste mort; * mais en toi, notre Dame, va pousser * le fruit qui procure l'immortalité, * le Christ, notre douceur; * le célébrant, nous te glorifions.

Inclinant les cieux, vers nous * descends donc, ô Verbe, puisque déjà * comme trône t'est préparé * le sein de la Vierge, où tu siégeras * en Roi de gloire, pour relever * de sa chute l'ouvrage de ta main.

Le Christ s'est épris de ta beauté, * Vierge toute-pure, et de ton sein * il fit sa demeure pour délivrer * des hideuses passions le genre humain * et lui rendre son antique splendeur; * nous prosternant devant lui, nous te glorifions.

Terre sans semailles, Vierge immaculée, * reçois comme froment portant du fruit, * par la parole, le Verbe des cieux * qui va pousser en toi pour nourrir * du pain de la connaissance l'univers; * nous prosternant devant lui, nous te glorifions.


Photagogikon du ton occurrent ou bien, le samedi et le dimanche, l'exapostilaire suivant.

Exapostilaire, t. 3
En cadeau d'avant-fête nous te présentons, * Vierge toute-pure, le trésor de ceux qui aiment la pauvreté: * nous t'offrons nos hymnes, nos prières et nos pleurs, * la tempérance, la pureté, le jeûne et l'humilité, * en te priant de nous aider, * notre Dame, et de veiller sur nous tous, * divine Mère, en la tendresse de ton cœur.


Après les Apostiches du Triode:

Gloire au Père … Maintenant, t. 4
La Mère de Dieu * entendit une langue inconnue * lorsque l'Archange prononça les paroles de bonne nouvelle; * aussi est-ce dans la foi qu'elle reçut la salutation * et te conçut, Dieu d'avant les siècles; * et nous aussi, nous te crions dans la joie; * ô Dieu qui sans changement t'es incarné, * donne la paix au monde et à nos âmes la grâce du salut.


Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le samedi de la troisième ou de la quatrième semaine de Carême.
Le vendredi soir à Vêpres, cathisme habituel. Au Lucernaire, on chante 10 stichères: celui du Triode, 2 fois, les 4 martyrika du ton occurrent (appendice du Triode) et 4 stichères de l'avant-fête. Gloire au Père de l'avant-fête, t. 2: En ce jour Gabriel ... Maintenant: Dogmatique du ton occurrent. Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon et lectures du jour. Que ma prière s'élève, et le reste de la Liturgie des Présanctifiés.
Si l'on ne célèbre pas les Présanctifiés, au Lucernaire: 6 stichères de l'avant- fête,. Gloire au Père: de l'avant-fête, Maintenant: Dogmatique du ton. Puis Lumière joyeuse, sans entrée. Prokimenon et lectures du jour. Daigne, Seigneur, et litanie de demandes. Apostiches: le stichère du Triode (celui du Lucernaire), 2 fois, et un martyrikon du même ton (voir appendice du Triode, au vendredi soir), avec les versets habituels des apostiches en semaine; Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Après le Cantique de Siméon et Notre Père, tropaire de l'avant-fête. Litanie triple et les 3 grandes métanies. Puis Trinité toute-sainte, Que le nom du Seigneur, Il est vraiment digne, et le Congé.
Grandes Complies sans métanies. Après le premier trisagion, tropaire de l'avant- fête. Après le 2e trisagion, tropaires habituels: Aie pitié de nous, Seigneur, etc. Après Il est vraiment digne, kondakion de l'avant-fête.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de l'avant-fête, 3 fois. Ca- thismes de l'Octoèque. On ne chante pas les Evloghitaria ni le cathisme des défunts. Canon de l'avant-fête. Après la 3e, la 6e et la 9e ode, respectivement: cathisme, kondakion et exapostilaire de l'avant-fête. Apostiches: les stichères de Laudes du ton occurrent (appendice du Triode) avec les versets habituels des apostiches en semaine; Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Aux Heures, tropaire et kondakion de l'avant-fête.

Si l'avant.fête de l'Annonciation tombe le troisième dimanche de Carême.
Le samedi soir à Vêpres: Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 3 stichères du dimanche, 4 de la Croix et 3 de l'avant-fête. Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: Dogmatique du ton. A la Litie, stichères de l'église, Gloire: de la Croix, Maintenant: de l'avant-fête (le doxastikon du Lucernaire). Apostiches de l'Octoèque, Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de l'avant-fête (doxastikon des Apostiches de Matines). Tropaire du dimanche, Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de l'avant-fête (s'il y a artoclasie, Réjouis-toi, 2 fois, et le tropaire de la Croix, 1 fois).
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois, Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de l'avant-fête; et le reste comme d'habitude. Canon du dimanche (4), de la Croix (6) et de l'avant-fête (4). Catavasies: Moïse jadis préfigura. Après la 3e ode, kondakion de l'avant-fête et cathismes de la Croix, Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la Croix. Après la 9e ode, exapostilaire du dimanche, Gloire: de la Croix, Maintenant: de l'avant-fête. A Laudes: Triode.
Aux Heures, tropaire du dimanche, Gloire: de la Croix et de l'avant-fête, en alternant. Après Notre Père, kondakion de la Croix et de l'avant-fête, en alternant.

Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le lundi de la quatrième, cinquième ou sixième semaine de Carême.
Le dimanche soir, on chante au Lucernaire 10 stichères: 4 de l'Octoèque, 3 du Triode et 3 de l'avant-fête; Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Entrée. Grand prokimenon. Daigne, Seigneur. Litanie de demandes. Apostiches du Triode, avec les versets habituels; Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Après le cantique de Siméon et le Trisagion, tropaire Réjouis-toi, Vierge Mère de Dieu et les autres, avec métanies. Kyrie eleison, 40 fois. Roi céleste, affermis. Les 3 grandes métanies et le Congé.
A Matines, on chante Alleluia et les Triadiques du ton, puis les cathismes habituels. Le reste comme il est indiqué au 24 Mars.
Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le quatrième mercredi ou vendredi de Carême.
Le mardi ou le jeudi soir à Vêpres, cathisme habituel. Au Lucernaire, 3 stichères du 'Triode et 3 de l'avant-fête; Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de l'avant-fête. Prokimenon et lectures du jour. Apostiches du Triode, Gloire: de la Croix, Maintenant: de l'avant-fête.
A Matines, canon du Triode (6) et de l'avant-fête (4); mais là où intervient le triode, on chante le canon de la Croix (4), de l'avant-fête (2) et le triode (8). Après la 3e ode, kondakion de l'avant-fête et cathisme du jour, Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la Croix. Apostiches du Triode, Gloire: de la Croix, Maintenant: de l'avant-fête. A Prime on vénère la Croix, comme d'habitude.
Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le jeudi de la quatrième semaine de Carême.
Le mercredi soir, on chante au Lucernaire 10 stichères: 6 du Triode et 4 de l'avant-fête; Gloire au Père de la Croix, t. 8: En ce jour l'inaccessible Seigneur ... Maintenant: de l'avant-fête. Entrée, et la suite des Présanctifiés.
A Matines, on célèbre l'office comme il est indiqué au 24 Mars.

Si l'Annonciation tombe le mercredi de la cinquième semaine de Carême.
Puisque, dans ce cas, l'office du Grand Canon est porté du jeudi au mardi précédent, on chante l'office de l'avant-fête (stichères et canon) le lundi, et l'office du Saint du jour (23 Mars) se chante à Complies.
Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le jeudi de la cinquième semaine.
On chante l'office de l'avant-fête (stichères et canon) le mercredi précédent, à cause du Grand Canon. Et l'office du Ménée pour le 23 Mars se chante à Complies.

Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le quatrième ou cinquième dimanche de Carême.
Le samedi soir, on chante au Lucernaire les 6 premiers stichères de l'Octoèque dominical et 4 stichères de l'avant-fête. Gloire au Père: de l'avant-fête, Maintenant: Dogmatique du ton. Le reste comme d'habitude. A Matines, tropaire du dimanche, 2 fois, Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Et le reste de l'office dominical. Canon de la Résurrection (4), de la Mère de Dieu (2), du Triode (4) et de l'avant-fête (4). Catavasies: Ma bouche s'ouvrira. Après la 3e ode, kondakion de l'avant-fête et cathisme du Triode, Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos du dimanche. Après la 9e ode, exapostilaire du dimanche, Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Pour le reste, Octoèque et Triode, comme d'habitude. Les offices des saints Jean Climaque et Marie l'Egyptienne ne sont pas chantés, à moins que l'ecclésiarque n'en décide autrement.

Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le samedi de l'Acathiste.
Le vendredi soir, on chante au Lucernaire 10 stichères: ceux du Triode: Ayant quitté Jérusalem, 2 fois, et Tes Martyrs, Seigneur; les 3 stichères de l'Acathiste, en répétant le premier; et 3 stichères de l'avant-fête. Gloire au Père: de l'avant-fête, Maintenant: de l'Acathiste. Entrée. Prokimenon et lectures du jour. Que ma prière s'élève, et la suite des Présanctifiés.
A Complies, on chante le tétraode des matines du samedi. A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de l'Acathiste, 2 fois, Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Cathismes habituels. Kondakia et iki de l'Acathiste, à leur place. Canon de l'avant-fête (6) et de l'Acathiste (8). Catavasies: Ma bouche s'ouvrira. Après la 3e et la 6e ode, kondakia et iki de l'Acathiste, comme d'habitude. Après la 9e ode, exapostilaire de l'Acathiste, Gloire ... Maintenant: de l'avant-fête. Laudes de l'Acathiste. Grande Doxologie et Congé.

Si l'avant-fête de l'Annonciation tombe le samedi de Lazare.
Le jeudi précédent, on célèbre l'office de l'avant-fête comme au 24 Mars.

Si l'Annonciation tombe un dimanche ou un lundi:
Le samedi ou le dimanche, on célèbre les Petites Vêpres un peu plus tôt que d'habitude, à cause de l'agrypnie qui doit suivre.


PETITES VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Ayant pris sa créature en pitié * et se laissant fléchir en ses propres entrailles, * le Créateur va demeurer dans le sein * de la virginale Servante de Dieu * vers laquelle s'empresse le grand Archange, lui déclarant: * Réjouis-toi, comblée de grâce par Dieu, * le Seigneur est avec toi, * ne crains pas l'Archistratège de notre Roi, * car tu as trouvé la grâce qu'avait perdue * Eve, ta prime aïeule, jadis: * tu vas concevoir et enfanter le Fils consubstantiel au Père. (2 fois)

Etrange est ta parole ainsi que ton aspect, * étrange la nouvelle que m'annonce ton discours, * dit à l'Ange Marie, ne cherche pas à me tromper: * je suis vierge et le mariage m'est inconnu, * et tu me dis que je concevrai * celui que nul esprit n'est capable de concevoir; * comment pourrais-je contenir en mon sein * celui que les cieux immenses ne contiendraient? * − Ô Vierge, que la tente d'Abraham te serve d'enseignement, * puisqu'en accueillant jadis la Trinité * elle préfigura ton sein porteur de Dieu.

Atteignant la cité de Nazareth, * Cité vivante du Christ notre Roi, * Gabriel te salue en disant: * Réjouis-toi, Vierge bénie et comblée de grâce, * tu porteras dans ton sein le Dieu incarné * qui par toi, dans sa miséricorde, veut rappeler * le genre humain vers son ancienne condition; * et béni soit le fruit divin * de tes entrailles, le Fils immortel * qui accorde au monde par toi * le pardon et la grâce du salut.

Gloire au Père ... Maintenant, t. 1
Le sixième mois, * le chef des armées célestes * fut envoyé vers toi, Vierge pure, * pour te faire connaître la parole du salut * et te dire également: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi; * tu enfanteras le Fils engendré par le Père avant les siècles: * c'est lui qui de ses fautes sauvera son peuple.


Apostiches, t. 8
Le chef des puissances d'en-haut, * Gabriel, prenant son vol, est descendu * saluer la Vierge, lui disant: Réjouis-toi, * char très-pur de la divinité suprême, * depuis les siècles, c'est toi * que Dieu a chérie et choisie pour séjour; * en serviteur de ton Maître me voici présent pour t'annoncer: * demeurant vierge, tu enfanteras le Seigneur.

Annoncez, jour après jour,
le salut de notre Dieu.


Quel est ce feu dont brûle ton aspect? * dit à Gabriel la Vierge avec effroi, * quel est ton mandat, quelle puissance ont tes discours? * Tu m'annonces l'enfantement, * bien que je sois inépousée; * misérable, ne me séduis point par tes dires trompeurs, * comme Eve le fut jadis par le perfide serpent.

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur par toute la terre.


L'Esprit saint, le souffle divin, * pure Souveraine, viendra sur toi * et de son ombre te couvrira la puissance du Très-Haut; * tu mettras au monde un enfant * qui gardera sans faille * ta virginité, sans qu'elle soit ébranlée; * sans généalogie est ce Fils * qui, se montrant, sauvera, * selon son bon plaisir, le peuple qui est sien.

Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Le sixième mois, * l'Archange fut envoyé vers la pure Vierge; * lui ayant dit: Réjouis-toi, il lui annonça que d'elle viendrait le Rédempteur. * Ayant accueilli cette salutation dans la foi, * Dieu d'avant les siècles, elle te conçut, * toi qui as daigné t'incarner * ineffablement pour le salut de nos âmes.

Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.

25. Annonciation de notre Très-Sainte Dame la Mère de Dieu et Toujours-Vierge Marie.

GRANDES VÊPRES

En carême, on commence les Vêpres sans lecture du Psautier et sans métanies.

Lucernaire

On chante 10 stichères: 5 du Triode (sans martyrikon) et 5 de la fête, en répétant les deux premiers. Pour les cas particuliers, voir les rubriques à la fin de l'office.

t. 6
Te découvrant l'éternel dessein, * ô Vierge, Gabriel se tint devant toi * et te salua en disant: * Terre sans semailles, réjouis-toi, * buisson qui brûles sans être consumé, * abîme insondable au regard; * réjouis-toi, viaduc menant de terre jusqu'au ciel, * échelle que Jacob a contemplée, * vase divin contenant la manne des cieux; * réjouis-toi qui nous libères de la malédiction, * réjouis-toi, espérance d'Adam et son relèvement; * le Seigneur est avec toi. (2 fois)

La Vierge pure dit à l'archange de Dieu: * Tu m'apparais sous les traits d'un mortel * et tes paroles dépassent l'humaine raison! * Tu dis que le Seigneur est avec nous * et qu'il habitera dans mon sein, * mais comment deviendrai-je, dis-le-moi, * le séjour de l'Infini, * le temple saint du Seigneur * qui siège sur le trône des Chérubins? * Comment cela se fera-t-il, * puisque le mariage m'est inconnu, * comment donc enfanterai-je un enfant? (2 fois)

L'Archange lui répondit: * Lorsque Dieu le veut ainsi, * les lois de la nature sont renversées, * il opère des prodiges surhumains; * crois-moi, je dis la vérité, * Vierge toute sainte et immaculée. * Alors la Vierge s'écria: * Qu'il me soit fait selon ta parole à présent, * j'enfanterai le Dieu transcendant, * de ma chair s'incarnera le seul. Tout-puissant * pour ramener les hommes à leur ancienne dignité * par la fusion de sa divinité et de notre humanité.

Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Du ciel fut envoyé l'archange Gabriel * pour annoncer à la Vierge sa conception; * en route vers Nazareth, il méditait sur l'étonnante merveille: * Comment! le Très-Haut, l'Infini, va naître d'une Vierge! * Celui qui pour trône a le ciel, et la terre pour escabeau, * va trouver place dans le sein d'une femme! * Celui que les Chérubins aux six ailes et les Séraphins aux yeux innombrables n'osent regarder * accepte de prendre chair en elle par sa seule parole! * Voici qu'est présent le Verbe de Dieu. * Pourquoi hésiter au lieu de dire à la Vierge: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, * réjouis-toi, Vierge pure, Epouse inépousée, * réjouis-toi, ô Mère de la Vie, * car le fruit de ton sein est béni.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour.
Lectures du Triode, puis les 3 lectures de la fête.

1
Lecture de la Genèse
(28, 10-17)
Jacob quitta le Puits du Serment et partit pour Haran. Il s'avança jusqu'en un lieu où il passa la nuit, car le soleil s'était couché. Il y prit une pierre, dont il fit son chevet, et dormit en ce lieu. Il eut un songe: voici qu'une échelle était fixée en terre et son sommet arrivait jusqu'au ciel, et les Anges de Dieu y montaient et descendaient. Sur elle s'appuya le Seigneur, qui lui dit: Je suis le Dieu d'Abraham ton père et le Dieu d'Isaac; ne crains pas! La terre sur laquelle tu es couché, je te la donne ainsi qu'à ta postérité. Ta descendance sera comme les grains de poussière dans le sol, elle s'étendra sur l'occident et l'orient, le nord et le midi, et toutes les nations de la terre seront bénies à cause de toi et de ta postérité. Voici que je suis avec toi pour te garder partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays; car je ne t'abandonnerai pas que je n'aie accompli ce que je t'ai promis! Jacob s'éveilla de son sommeil et il dit: Vraiment, le Seigneur est en ce lieu, et je ne le savais pas! Saisi de crainte, il ajouta: Que ce lieu est redoutable! C'est bien ici la maison de Dieu, c'est ici la porte du ciel!

2
Lecture de la prophétie d'Ezéchiel
(43,27 - 44,4)
Ainsi parle le Seigneur: Le huitième jour et dorénavant, les prêtres offriront sur l'autel vos holocaustes et vos sacrifices de paix; et je vous serai favorable, dit le Seigneur. Puis il me ramena du côté de la porte extérieure du sanctuaire qui regardait vers l'orient: elle était fermée. Le Seigneur me dit: Fils d'homme, cette porte restera fermée, on ne l'ouvrira pas, et personne n'y passera; car le Seigneur Dieu d'Israël entrera par cette porte, et elle sera fermée. C'est là que le Prince s'assoira pour prendre son repas en présence du Seigneur. Il entrera par le vestibule du porche et sortira par le même chemin. Il me conduisit ensuite par le porche septentrional, devant le temple; je regardai, et voici qu'était rempli de sa gloire le temple du Seigneur.

3
Lecture des Proverbes
(9, 1-11)
La Sagesse a bâti sa maison, elle l'a établie sur sept colonnes, elle a immolé ses victimes, elle a mêlé son vin et préparé sa table. Elle a envoyé ses serviteurs crier sur les hauteurs de la cité: «Que le simple passe par ici!» Aux insensés elle dit: « Venez manger de mon pain et boire du vin que j'ai mélangé. Quittez la sottise et vous vivrez, marchez droit dans la voie de l'intelligence!» Qui reprend le moqueur s'en fait un ennemi, qui censure un méchant s'attire des affronts. Ne reprends pas les méchants, de peur qu'ils ne te haïssent; reprends le sage, et il t'en aimera. Donne au sage l'occasion, il deviendra plus sage; instruis le juste, il augmentera son savoir. Principe de sagesse, la crainte du Seigneur; et la science des saints, voilà l'intelligence; à bonne conscience la connaissance de la Loi: de cette façon tu vivras longtemps, et des années de vie te seront ajoutées.
Si l'on doit faire 5 lectures de la fête:

4
Lecture de l'Exode
(3, 1-8)
Moïse parvint à l'Horeb, la montagne de Dieu. Et l'Ange du Seigneur lui apparut dans une flamme de feu jaillissant d'un buisson. Moïse vit que le buisson flambait sans être consumé. Il se dit alors: Je vais m'approcher pour observer cet étrange spectacle et voir pourquoi le buisson ne se consume pas. Mais, lorsque le Seigneur le vit s'approcher pour regarder, il l'appela du milieu du buisson, disant: Moïse, Moïse! Celui-ci répondit: Qu'y a-t-il, Seigneur? Alors il dit: N'approche pas d'ici; ôte les sandales de tes pieds, car le lieu que tu foules est une terre sainte! Il lui dit encore: Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse alors se cacha le visage, dans la crainte que son regard ne se fixât sur Dieu. Le Seigneur dit à Moïse: J'ai bien vu la misère de mon peuple qui réside en Egypte, j'ai entendu les cris que lui arrachent ses oppresseurs. Oui, je connais son affliction, et je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens et le faire monter de ce pays vers une contrée fertile et spacieuse, vers une terre qui ruisselle de lait et de miel.

5
Lecture des Proverbes
(8,22-30)
Le Seigneur m'a créée au début de ses voies, en vue de ses œuvres. Avant les siècles il m'a fondée, au commencement, avant de former la terre et les abîmes et de faire jaillir les sources des eaux. Avant que les montagnes fussent affermies, avant toute colline, je suis née. Alors le Seigneur fit la terre et les champs, et les confins du monde sous le ciel. Lorsqu'il disposait les cieux, j'étais là, lorsqu'il établissait son trône sur les vents, lorsqu'il affermissait les nuées d'en-haut, lorsqu'il fixait les sources sous le ciel. Lorsqu'il imposa des limites à la mer, pour que les eaux n'en franchissent pas les bords, lorsqu'il fortifia les assises de la terre, j'étais à l'œuvre auprès de lui. Et je faisais ses délices jour après jour, dans l'allégresse de sa présence en tout temps.

Que ma prière s'élève, les 3 grandes métanies et la suite de la Liturgie des Présanctifiés.

Si l'on ne célèbre pas les Présanctifiés, Daigne, Seigneur, et litanie de demandes. Apostiches du Triode, Gloire ... Maintenant: de la fête.

Tropaire de la fête. Litanie triple, les 3 grandes métanies, et le Congé.

Les stichères de la Litie et les Apostiches de la fête sont chantés à la vigile nocturne, entre les Grandes Complies et les Matines.

Litie, t. 1
Le sixième mois, * le chef des célestes armées * fut envoyé vers toi, Vierge pure, * pour te faire connaître la parole du salut * et te dire également: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi; * tu enfanteras le Fils engendré par le Père avant les siècles: * c'est lui qui de ses fautes sauvera son peuple.

Le sixième mois, * du ciel fut envoyé l'archange Gabriel * dans une ville de Galilée, Nazareth, * porter à la Vierge la bonne nouvelle de la joie; * et d'elle s'approchant, * il s'écria, lui disant: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, * réjouis-toi, porteuse de la nature infinie, * car ton sein renferme celui * que les cieux mêmes ne sauraient contenir, * réjouis-toi, Vierge bénie * par qui Adam est rappelé au Paradis, * Eve, délivrée de ses liens, * le monde, comblé de joie * et transporté d'allégresse, le genre humain.

Du ciel fut envoyé par Dieu * dans une ville de Galilée, Nazareth, * vers la Vierge sans tache l'archange Gabriel * lui annoncer joyeusement la merveilleuse conception. * Vers la vivante Cité, * vers la Porte spirituelle est envoyé * le serviteur incorporel lui révéler * la venue du Maître et sa descente parmi nous. * Un soldat céleste * vers le palais vivant de la gloire est envoyé * préparer pour le Créateur une demeure à tout jamais * et s'approchant d'elle, il s'écria, lui disant: * Réjouis-toi, trône de feu * surpassant en gloire le char du Seigneur, * réjouis-toi, siège céleste de notre Roi, * réjouis-toi, précieuse coupe, montagne non taillée; * en toi est venue demeurer * corporellement la plénitude de la divinité * par la bienveillance du Père éternel * et l'assistance du saint Esprit. * Réjouis-toi, Pleine de grâce, * le Seigneur est avec toi.

Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
En ce jour Gabriel annonce la bonne nouvelle à la Pleine de grâce: * Réjouis-toi, ô Vierge inépousée, * ne crains pas l'étrangeté de mon aspect, * car je suis un archange * et, tandis que le serpent jadis fut pour Eve une source de deuil, * c'est la joie que je t'annonce à présent; * tu resteras vierge pour mettre au monde le Seigneur.


Apostiches, t. 4
Le sixième mois, * l'Archange fut envoyé vers la pure Vierge; * lui ayant dit: Réjouis-toi, il lui annonça que d'elle viendrait le Rédempteur. * Ayant accueilli cette salutation dans la foi, * Dieu d'avant les siècles, elle te conçut, * toi qui as daigné t'incarner * ineffablement pour le salut de nos âmes.

Annoncez, jour après jour,
le salut de notre Dieu.


La Mère de Dieu * entendit une langue inconnue * lorsque l'Archange prononça les paroles de bonne nouvelle; * aussi est-ce dans la foi qu'elle reçut la salutation * et te conçut, Dieu d'avant les siècles; * et nous aussi, nous te crions dans la joie: * ô Dieu qui sans changement t'es incarné, * donne la paix au monde et à nos âmes la grâce du salut.

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur par toute la terre.


Celui qui vient nous rappeler * se révèle à nous maintenant: * aux hommes Dieu s'unit, sans qu'on puisse l'expliquer. * A la voix de l'Archange l'erreur est dissipée * et la Vierge reçoit la joie; * le ciel descend sur terre et le monde est libéré * de l'antique malédiction. * Se réjouisse la création, * qu'elle chante au Seigneur à pleine voix: * Notre Créateur et notre Rédempteur, gloire à toi.

Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
En ce jour, c'est l'heureuse annonce de la joie, * c'est la fête de la Vierge; * le monde d'ici-bas s'accorde aux choses d'en-haut; * Adam est renouvelé, Eve délivrée de sa première affliction * et le tabernacle de notre condition humaine devient le temple de notre Dieu * par divinisation de la nature assumée. * Mystère que la façon dont s'abaisse le Seigneur, * merveille que le mode inouï de sa conception! * Et du miracle un Ange se fait le serviteur; * le sein d'une Vierge reçoit le Fils * par l'envoi de l'Esprit divin * et d'en haut le Père exprime sa bienveillance; * l'union s'accomplit en la commune volonté; * en lui et par lui nous voilà sauvés; * unissons donc nos voix à celle de Gabriel * et crions à la Vierge: Réjouis-toi, * Pleine de grâce de qui nous vient le salut, le Christ notre Dieu, * car il a pris notre nature pour l'élever jusqu'à lui. * Intercède auprès de lui pour qu'il sauve nos âmes.

Cantique de Siméon. Trisagion et Prière du Seigneur.

Tropaire, t. 4
Aujourd'hui, c'est l'aurore de notre salut, * où se manifeste le mystère éternel: * le Fils de Dieu devient fils de la Vierge * et Gabriel annonce cette grâce. * Avec l'Ange disons donc à la Mère de Dieu: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi. (3 fois)

Bénédiction des pains. Que le nom du Seigneur ..., 3 fois. Et l'on commence l'office de Matines.

MATINES

Le Seigneur est Dieu ... Tropaire de la fête, 3 fois.
Cathisme 1: du Triode.

Cathisme II, t. 1
L'archistratège des armées immatérielles, * arrivé dans la ville de Nazareth, * t'annonce, Immaculée, le Roi des siècles, le Seigneur, * te disant: Réjouis-toi, Vierge bénie, ô Marie, * merveille insaisissable que l'on ne peut expliquer, * toi par qui les mortels sont rappelés au Paradis.

Cathisme III, t. 3
En ce jour exulte l'entière création, * car l'Ange dit: Réjouis-toi, * Vierge pure, tu es bénie, * Mère du Christ immaculée. * En ce jour disparaît l'arrogance du serpent * et se brise la maudite chaîne du premier père; c'est pourquoi * nous chantons, nous aussi: Pleine de grâce, réjouis-toi.

Après le Polyéléos:

Mégalynaire
De l'Archange nous empruntons la voix pour te chanter: * Vierge pure et pleine de grâce, * réjouis-toi, le Seigneur est avec toi.

Versets 1: Ô Dieu, donne au roi ton jugement, au fils du roi ta justice. 2: Annoncez, jour après jour, le salut de notre Dieu. 3: C'est le fruit de tes entrailles que je mettrai sur le trône fait pour toi. 4: Il descendra comme la pluie sur la toison, comme l'ondée qui arrose la terre. 5: Il inclina les cieux et descendit, une sombre nuée sous ses pieds. 6: Le Seigneur a fait choix de Sion, il en a fait le lieu de son séjour. 7: Un fleuve réjouît la cité de Dieu, le Très-Haut sanctifie le lieu de son séjour. 8: Béni soit à jamais son nom de gloire, dans les siècles des siècles!


Cathisme, t. 4
Venu du ciel, Gabriel dit à la Vierge sainte: Réjouis-toi, * car dans ton sein tu concevras * le Dieu d'avant les siècles, celui qui assembla * par sa parole les confins de l'univers. * Marie, alors, lui répondit: * Comment aurai-je un Fils, moi qui suis inépousée? * A-t-on vu jamais qu'un enfant * sans semence fût engendré? * Mais, s'expliquant, l'Ange dit à la Vierge Mère de Dieu: * L'Esprit saint viendra sur toi * et de son ombre te couvrira la puissance du Très-Haut.

Gloire au Père ... Maintenant ...
Gabriel fut envoyé vers la Vierge immaculée * et lui révéla l'ineffable joie: * Sans semence tu concevras, et sans connaître la corruption, * car le Dieu d'avant les siècles, tu l'auras comme Fils; * il sauvera le peuple de ses péchés; * tel est le témoignage de qui m'envoie te déclarer: * Vierge bénie, réjouis-toi, * qui enfantes de façon virginale * et demeures vierge même après l'enfantement.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...

Prokimenon, t. 4: Annoncez, jour après jour, le salut de notre Dieu. Verset: Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur par toute la terre.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.
Évangile et Psaume 50. Gloire au Père ... Par les prières de la Mère de Dieu ... Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu ... Aie pitié de moi, ô Dieu ...

t. 2
En ce jour Gabriel annonce la bonne nouvelle à la Pleine de grâce: * Réjouis-toi, ô Vierge inépousée, * ne crains pas l'étrangeté de mon aspect, * car je suis un archange * et, tandis que le serpent jadis fut pour Eve une source de deuil, * c'est la joie que je t'annonce à présent: * tu resteras vierge pour mettre au monde le Seigneur.

Canon de la fête et Triode. Le canon de la fête, jusqu'à la 7e ode, est l'œuvre de Théophane, avec acrostiche alphabétique. Les odes 8 et 9 sont du moine Jean: acrostiche selon l'ordre alphabétique normal à la 8e ode, renversé à la 9e ode.

Ode 1, t. 4
«Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, * chanter avec allégresse sa Conception. »

Que te chante, notre Dame, ton ancêtre David, * faisant vibrer la lyre de l'Esprit: * Ecoute, ma fille, l'allègre voix * de 1'Ange t'annonçant * la joie inexprimable.

L'Ange
Toute-pure, je te crie joyeusement: * incline ton oreille, écoute-moi, * je t'annonce la conception virginale de Dieu; * car tu as trouvé devant le Seigneur * la grâce que nulle autre n'a trouvée.

La Mère de Dieu
De tes paroles, Messager, * puissé-je comprendre la signification! * Comment ce que tu dis se fera-t-il? * Explique-moi comment je concevrai dans la virginité * et deviendrai la Mère de mon Créateur.

L'Ange
Tu sembles supputer quelque ruse en mon discours * et devant ta prudence je me réjouis; courage, Souveraine, car si Dieu le veut, * sans peine s'accomplit * ce qui dépasse l'entendement.

Catavasie: l'hirmos (et ainsi à la fin de chaque ode).

Ode 3
«Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes: * en ta vénérable Conception * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »

La Mère de Dieu
Il n'y a plus de chef en Juda, * le temps est donc venu * où doit paraître le Christ, l'espérance des nations; * mais explique-moi comment * je l'enfanterai, dans ma virginité.

L'Ange
Vierge, tu veux savoir de moi * le mode de ta conception, * mais il est impossible de l'expliquer: * dans sa puissance créatrice, l'Esprit saint, * te couvrant de son ombre, en sera l'ouvrier.

La Mère de Dieu
Ma première aïeule, pour avoir suivi * le conseil du serpent, * fut exclue des délices divines; * c'est pourquoi je crains ton étrange salutation, * prenant bien garde de faillir.

L'Ange
Moi qui me tiens auprès de Dieu, * je suis envoyé pour te révéler sa volonté; * pourquoi me craindre ou te garder de moi? * Vierge toute-pure, c'est moi plutôt * qui te crains et te révère saintement.

Cathisme, t. 8
Sur terre est descendu maintenant le Verbe de Dieu; * l'Ange s'est présenté devant la Vierge, lui disant: * Toute-bénie, réjouis-toi, * qui seule as conservé le sceau de la virginité * en accueillant dans ton sein le Verbe d'avant les siècles, le Seigneur, * afin que de l'erreur il sauve en Dieu le genre humain.

t. 4
Gabriel fut envoyé vers la Vierge immaculée * et lui révéla la joie ineffable: * Sans semence tu concevras, et sans connaître la corruption, * car le Dieu d'avant les siècles, tu l'auras comme Fils; * il sauvera le peuple de ses péchés; * tel est le témoignage de qui m'envoie te déclarer: * Vierge bénie, réjouis-toi, * qui enfantes de façon virginale * et demeures vierge même après l'enfantement.

Ode 4
«Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu sur la nuée légère: * c'est Jésus, notre divin Sauveur; * et de sa main toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent: * Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »

La Mère de Dieu
Du Prophète qui jadis * a prédit l'Emmanuel * j'ai appris que devrait enfanter * une Vierge sacrée; * mais je désire savoir * comment la nature des mortels * pourra se mêler à la divinité.

L'Ange
Le buisson ayant reçu le feu * sans être consumé * nous a déjà révélé * le mystère ineffable te concernant, * Pleine de grâce, Inépousée, * car après l'enfantement * tu resteras toujours vierge.

La Mère de Dieu
Héraut de vérité * resplendissant de l'éclat divin * du Seigneur tout-puissant, * Gabriel, dis-moi sincèrement * comment j'enfanterai, * sans dommage pour ma virginité, * dans la chair le Verbe incorporel.

L'Ange
Avec crainte je me tiens, * ô Vierge, devant toi * comme devant la Reine un serviteur; * je crains donc de te le faire saisir: * comme pluie sur la toison, * le Verbe du Père sur toi * descendra, comme bon lui a semblé.

Ode 5
«L'univers est transporté * par ta gloire divine, ô Vierge inépousée, * car tu as porté dans ton sein * le Dieu transcendant, * et tu mis au monde un Fils intemporel * qui accorde le salut * à ceux qui chantent ta louange. »

La Mère de Dieu
Je suis incapable de saisir * tes paroles exactement; * bien souvent se sont produits * par divine puissance des prodiges merveilleux, * les signes et les figures de la Loi, * mais sans connaître d'homme jamais * une vierge n'enfanta.

L'Ange
Tu es surprise, Tout-immaculée, * mais ton miracle est surprenant: * seule, en effet, tu recevras * dans ton sein le Roi de l'univers * qui doit y prendre chair; * c'est toi que préfigurent les prophéties, * leurs énigmes et les symboles de la Loi.

La Mère de Dieu
Celui que nul ne peut cerner * et qui est invisible à tous, * comment pourrait-il habiter * le sein d'une vierge, que lui-même a créé, * et comment vais-je, de plus, * concevoir ce Dieu, * le Verbe coéternel au Père et à l'Esprit?

L'Ange
Celui qui a promis * à ton ancêtre David * de placer le fruit de sa lignée * sur le trône de sa royauté, * toi seule, t'a choisie, * beauté de Jacob, * pour que son Verbe y séjournât.

Ode 6
«Le prophète Jonas * priant dans le ventre du poisson * préfigura les trois jours au tombeau en criant: * A la fosse rachète ma vie, * Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »

La Mère de Dieu
De tes paroles, Gabriel, * ayant perçu le son joyeux, * d'allégresse divine je suis comblée, * car tu révèles, tu annonces la joie, * une joie qui n'aura pas de fin.

L'Ange
La joie divine t'est donnée, * à toi l'entière création * chante: Divine Epouse, réjouis-toi, * car seule tu fus d'avance choisie * comme pure Mère du Fils de Dieu.

La Mère de Dieu
Que soit donc abolie par moi * la condamnation de la mère des vivants, * que grâce à moi sa faute aujourd'hui * soit remise et que par moi * l'antique dette soit acquittée pleinement!

L'Ange
A ton ancêtre Abraham * Dieu promit de bénir * en sa descendance les nations; * Vierge pure, grâce à toi * la promesse est accomplie en ce jour.

Kondakion, t. 8
Que retentissent nos accents de victoire en ton honneur, invincible Reine, * toi qui nous sauves des périls du combat, Mère de Dieu, Vierge souveraine! * Vers toi montent nos louanges, nos chants d'action de grâce. * De ton bras puissant dresse autour de nous le plus solide des remparts, * sauve-nous de tout danger, hâte-toi de secourir * les fidèles qui te chantent: * Réjouis-toi, Epouse inépousée.

Ikos
Du ciel fut envoyé un archange éminent * pour dire à la Mère de Dieu: Réjouis-toi; * et, te voyant, Seigneur, prendre corps à sa voix, * il clame sa surprise et son ravissement:

Réjouis-toi, qui fais briller notre salut, * réjouis-toi, par qui le mal a disparu, * réjouis-toi, car tu relèves Adam déchu, * réjouis-toi, car Eve aussi ne pleure plus.

Réjouis-toi, montagne inaccessible aux pensées humaines, * réjouis- toi, océan insondable même aux Anges soustrait, * réjouis-toi, car du Roi tu deviens le trône et le palais, * réjouis-toi, puisque ton Créateur se fait porter par toi.

Réjouis-toi, étoile annonciatrice du Soleil levant, * réjouis-toi, sein fertile où Dieu va s'incarnant, * réjouis-toi, par qui la créature se va recréant, * réjouis-toi, par qui le Créateur devient petit enfant.

Réjouis-toi, Epouse inépousée.

Synaxaire
Le 25 Mars, Annonciation de notre très-sainte Dame, la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie.
L'Ange annonce à la Vierge qu'elle aura pour fils
l'Ange du Grand Conseil, le propre Fils du Père.
Le vingt-cinq, Gabriel, ô Pure comme lis,
t'annonce la merveille que l'Esprit opère.
A lui gloire et puissance dans les siècles. Amen.

Ode 7
«Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les menaçait; * et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

La Mère de Dieu
Tu me révèles qu'en son grand amour * la Clarté immatérielle * va s'unir à la matière d'un corps: * joyeuse nouvelle, divine prédication; * et c'est pourquoi tu me dis, * à haute voix, maintenant: * Béni est le fruit de ton sein.

L'Ange
Souveraine, réjouis-toi, * Vierge tout-immaculée, * réjouis-toi, porteuse de Dieu, * chandelier de la Clarté, * rédemption d'Eve, retour d'Adam au Paradis, * montagne sainte, éminente sanctification, * chambre nuptiale de l'immortalité.

La Mère de Dieu
Par la venue du saint Esprit * mon âme est purifiée * et mon corps est sanctifié, * mon être devient le temple de Dieu, * le tabernacle divinement paré, * le sanctuaire vivant * et la pure Mère de la Vie.

L'Ange
Comme chambre nuptiale construite par Dieu * et comme lampe resplendissante je te vois; * à présent, comme arche d'or, * Vierge tout-immaculée, * reçois l'auteur même de la Loi * daignant sauver de la corruption * la nature humaine grâce à toi.

Ode 8
«Ecoute, ma fille, Vierge immaculée, * et que te dise Gabriel l'éternel dessein formé par le Très-Haut: * prépare-toi à recevoir ton Dieu; * car celui que nul espace ne contient * grâce à toi rencontre les mortels; * et dans l'allégresse je m'écrie: * Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »

La Mère de Dieu
La Vierge répondit: * L'esprit de tout mortel est dépassé, * s'il cherche à comprendre les merveilles que tu me dis; * je suis charmée par tes paroles et cependant * je crains que par ruse tu ne m'éloignes de Dieu, * comme Eve, bien que tu aies dit: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

L'Ange
A ces paroles Gabriel a répondu: * Voici ton doute dissipé; * tu l'as bien dit, l'affaire est difficile à démêler, * mais te fiant aux paroles de tes lèvres, * ne doute pas, comme s'il s'agissait d'une fiction, * crois plutôt à la réalité, puisque je m'écrie joyeusement: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

La Mère de Dieu
Telle est la loi donnée par Dieu aux mortels, * répondit la Vierge immaculée: * d'un amour commun provient l'enfantement; * or le plaisir nuptial m'est inconnu; * comment peux-tu dire que j'enfanterai? * Je crains quelque ruse en tes paroles, bien que tu aies dit: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

L'Ange
Vierge sainte, ce que tu dis, * répondit l'Ange, correspond * aux enfantements ordinaires des mortels; * mais je t'annonce que le vrai Dieu * ineffablement va s'incarner de toi * comme il le sait; et je m'écrie joyeusement: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

La Mère de Dieu
Tes paroles, dit la Vierge, me semblent vérité, * car tu es venu en Messager de la joie commune; * et puisque je suis pure d'âme et de corps, * selon ta parole qu'il me soit fait * et que demeure en moi le Dieu * pour lequel je chante avec toi: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
Annoncez sur la terre une grande joie * et chantez dans les cieux, * célébrez la gloire de Dieu.

«Que de l'arche vivante de Dieu * aucune main profane n'ose s'approcher, * mais que nos lèvres fidèlement * ne se lassent de chanter * pour la Mère de Dieu * l'angélique salutation, * dans l'allégresse lui criant: * Pleine de grâce, réjouis-toi, * le Seigneur est avec toi. »

Annoncez sur la terre une grande joie * et chantez dans les cieux, * célébrez la gloire de Dieu.

En ta divine conception * qui dépasse l'entendement, * tu ignoras les lois de la nature, * ô Vierge, et dans ton enfantement * tu échappas aux douleurs maternelles, * bien que de nature périssable; c'est pourquoi * tu mérites d'être saluée ainsi: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, * le Seigneur est avec toi.

Annoncez sur la terre une grande joie * et chantez dans les cieux, * célébrez la gloire de Dieu.

D'où vient la source de ton lait, * ô Vierge immaculée? * Nul mortel ne le saurait expliquer: * à la nature ton sort est étranger, * puisqu'il dépasse les lois * d'un enfantement normal; c'est pourquoi * tu mérites d'être saluée ainsi: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, * le Seigneur est avec toi.

Annoncez sur la terre une grande joie * et chantez dans les cieux, * célébrez la gloire de Dieu.

De ton mystère parlent les Ecritures sacrées, * ô Mère du Très-Haut; * voyant jadis en effet * l'échelle te préfigurant, * Jacob s'est écrié: * Sur elle marche notre Dieu; * c'est pourquoi tu mérites d'être saluée ainsi: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, * le Seigneur est avec toi.

Annoncez sur la terre une grande joie * et chantez dans les cieux, * célébrez la gloire de Dieu.

Merveilleux prodige, celui qu'ont révélé * à Moïse, divin prophète, * le feu et le buisson du Sinaï; * et dans la suite des temps * cherchant son accomplissement, * il dit: C'est dans la Vierge immaculée * que je le verrai, lorsqu'on lui dira * comme à la Mère de Dieu: Réjouis-toi, * Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.

Annoncez sur la terre une grande joie * et chantez dans les cieux, * célébrez la gloire de Dieu.

Montagne t'appela Daniel en esprit, * Isaïe, Génitrice de Dieu; * Gédéon te vit comme toison; * sanctuaire te nomma David; * un autre, la porte du Seigneur; * et l'archange Gabriel * devant toi s'est écrié: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, * le Seigneur est avec toi.

Exapostilaire (t. 2)
Le chef des puissances angéliques fut envoyé * vers la Vierge pure par le Dieu tout-puissant * lui annoncer l'étrange et ineffable merveille: * l'incarnation de Dieu et son enfantement virginal, * afin de recréer l'ensemble du genre humain. * Peuples, répandez-en la bonne nouvelle.

Réjouis-toi, divine Mère délivrant * le premier père de l'antique malédiction; * réjouis-toi, vénérable Mère de Dieu, * réjouis-toi, mystique buisson; * réjouis-toi, lampe d'or et trône royal, * réjouis-toi, échelle et porte du Seigneur; * réjouis-toi, nuée légère, char divin, * réjouis-toi, sanctuaire, montagne sacrée, * tabernacle, table où repose le pain de vie, * urne contenant la manne des cieux; * réjouis-toi, qui délivres la mère des vivants.

Laudes, t. 1
De la voûte des cieux * Gabriel, prenant son vol, * est descendu à Nazareth * vers la Vierge Marie, pour lui dire: Réjouis-toi; * le Fils que tu concevras * précède le premier père dans le temps, * c'est le créateur de l'univers * et le rédempteur de tous ceux qui te crient: * Vierge pure, réjouis-toi. (2 fois)

Devant la Vierge Gabriel, * lui portant la bonne nouvelle depuis le ciel, * s'écria: Réjouis-toi, * car tu vas concevoir en ton sein, * dans les limites de ta chair, * celui que le monde entier ne pourrait contenir * et tu porteras visiblement * celui que le Père a fait surgir * comme Soleil avant l'étoile du matin.

Le Verbe coéternel * du Père qui précède tous les temps, * sans quitter les hauteurs célestes, * est descendu vers notre infime condition, * par extrême compassion, * prenant en pitié * notre nature déchue * et, assumant la misère d'Adam, * il prit une forme étrangère à sa divinité.

Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
En ce jour est révélé le mystère éternel * et le Fils de Dieu devient Fils de l'homme afin de prendre en lui * ce qu'il y a de moins bon, pour me donner ce qu'il a de meilleur; * jadis Adam fut trompé: * voulant devenir semblable à Dieu, il n'y parvint pas; * mais Dieu lui-même à présent devient homme pour qu'Adam devienne Dieu. * Que se réjouisse la création, * que la nature danse de joie, * puisque l'Archange, plein de respect, vient dire à la Vierge: Réjouis-toi! * changeant en allégresse le deuil * de nos premiers parents. * Toi qui par amour t'es incarné, * Seigneur notre Dieu, gloire à toi.

Le samedi et le dimanche, grande Doxologie. Tropaire de la fête. Litanies et Congé.

Les jours de jeûne, après les Apostiches du Triode:
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Que les cieux se réjouissent, que la terre exulte de joie, * car le Fils partageant avec le Père l'éternité, * le même trône et l'intemporelle condition, * ému de compassion pour les hommes et les prenant en pitié, * selon la volonté du Père et son bon plaisir, * s'est lui-même anéanti au point de faire son logis * du sein virginal purifié d'avance par l'Esprit. * Merveille! parmi les hommes vient notre Dieu, * en des entrailles, l'Infini et dans le temps, l'Intemporel; * et ce qui dépasse tout esprit, * c'est la conception virginale, * le mystère de l'ineffable abaissement; * car Dieu se réduit à néant, * il prend chair, il est formé, * tandis qu'à la Vierge est annoncée sa conception * par l'Ange disant: Réjouis-toi, * Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.

Il est bon de rendre grâce au Seigneur ... (1 fois). Trisagion et Prière du Seigneur. Tropaire de la fête. Litanie triple et les 3 grandes métanies.

Aux Heures, on dit le tropaire et le kondakion de la fête.

Si l'Annonciation tombe le troisième ou quatrième samedi de Carême.
Le vendredi soir à Vêpres, pas de lecture du Psautier. Au Lucernaire, 10 stichères: celui du Triode, 2 fois, et 8 stichères de la fête. Gloire ... Maintenant: de la fête. Lectures du jour et 5 lectures de la fête. Que ma prière s'élève, et la suite des Présanctifiés. Aux Complies, tropaire et kondakion de la fête.
A Matines, on célèbre tout l'office de la fête, sans recourir au Triode, et l'on chante la grande Doxologie. Le tétraode du samedi est chanté aux Complies du jeudi précédent.


Si l'Annonciation tombe le troisième dimanche de Carême.
Le samedi aux Petites Vêpres, Lucernaire: 4 stichères de la Croix, Gloire ... Maintenant: de la fête. Apostiches: 1 stichère du dimanche et 3 de la fête (apostiches des Grandes Vêpres, avec leurs versets), Gloire ... Maintenant: de la fête. Tropaire du dimanche, Gloire ... Maintenant: de la fête.
Aux Grandes Vêpres, Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 3 stichères de l'Octoèque dominical, 3 de la Croix et 4 de la fête; Gloire au Père de la Croix, t. 3: Christ notre Dieu ... Maintenant de la fête, t. 6: Du ciel fut envoyé. Entrée. Prokimenon et 5 lectures de la fête. A la Litie, 3 stichères de la fête, t. l, et 3 de la Croix (ceux des Laudes, t. 4), Gloire au Père: de la fête, Maintenant: de la Croix, t. 5. Apostiches de l'Octoèque dominical, Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 2 fois, et de la Croix, 1 fois. (Si l'on sépare les Vêpres des Matines, tropaire du dimanche, Gloire: de la Croix, Maintenant: de la fête.)
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire dominical du ton occurrent, 2 fois, Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de la fête. Cathismes de l'Octoèque dominical, avec leurs théotokia. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathismes de la fête. Anavathmi du ton. Prokimenon et Évangile de la fête. Ayant contemplé la Résurrection du Christ. Psaume 50 et stichère de la fête. Canon du dimanche (4), de la Croix (4) et de la fête (6). Catavasies de la fête: Ma bouche s'ouvrira. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme de la Croix, Gloire ... Maintenant: de la Croix. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode on chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche, Gloire: de la Croix, Maintenant: de la fête. A Laudes, 4 stichères du dimanche, 3 de la fête, t. l, et le doxastikon, t. 2: En ce jour est révélé, avec leurs versets. Puis le verset Lève-toi, Seigneur mon Dieu, et l'idiomèle du jour, t. 8: En paraboles ... Gloire au Père: le même, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie et vénération de la Croix. Litanies et Congé.
Aux Heures, tropaire du dimanche, Gloire: de la Croix et de la fête, en alternant. Kondakion de la Croix et de la fête, en alternant.


Si l'Annonciation tombe le lundi de la quatrième, cinquième ou sixième semaine de Carême.
Le dimanche aux Petites Vêpres, 4 stichères de la fête, Gloire ... Maintenant: de la fête. Apostiches: ceux du Triode, Gloire ... Maintenant: de la fête. Tropaire de la fête. Aux Grandes Vêpres, après le Psaume 103 et la grande Litanie, on chante Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 10 stichères: 3 du Triode et 7 de la fête; Gloire ... Maintenant: Du ciel fut envoyé. Entrée. Prokimenon du jour et 3 lectures de la fête. Litanie ardente. Daigne, Seigneur. Litanie de demandes. Litie et Apostiches: de la fête. Tropaire de la fête, 3 fois.
A Matines, on chante l'office de la fête comme il est prescrit pour un jour de carême. Le lundi de la quatrième semaine à Prime, on vénère la sainte Croix comme d'habitude.


Si l'Annonciation tombe le mercredi de la quatrième semaine de Carême.
On laisse les stichères et doxastika et le canon de la Croix, qui sont chantés le lundi ou le vendredi de la même semaine. On chante tout l'office de l'Annonciation, avec le triode du mercredi. A Prime, on vénère la Croix comme d'habitude.

Si l'Annonciation tombe le quatrième ou le cinquième dimanche de Carême.
Le samedi aux Petites Vêpres, 4 stichères de la fête, Gloire ... Maintenant: de la fête. Apostiches: 1 stichère du dimanche et les apostiches des Grandes Vêpres de la fête, avec leurs versets; Gloire ... Maintenant: de la fête. Tropaire de la fête.
Aux Grandes Vêpres, Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, les 4 premiers stichères de l'Octoèque dominical et 6 stichères de la fête; Gloire ... Maintenant, t. 6: Du ciel fut envoyé. Entrée. Prokimenon du jour et 5 lectures de la fête. Litie: de la fête. Apostiches du dimanche, Gloire ... Maintenant: de la fête. Tropaire de la fête, 3 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois, Gloire ... Maintenant: de la fête. Cathismes du dimanche, avec leurs théotokia. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathismes de la fête. Anavathmi du ton. Prokimenon et Évangile de la fête. Ayant contemplé la Résurrection du Christ. Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la Résurrection (4), du Triode (4) et de la fête (6). Catavasies: les hirmi de la fête. Après la 3e ode, cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche et de la fête. A Laudes, 4 stichères du dimanche et 4 de la fête (y compris le doxastikon) avec leurs versets; puis le verset Lève-toi, Seigneur mon Dieu, et l'on chante l'idiomèle du jour (au Gloire au Père du Triode); Gloire au Père: le même, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire du dimanche. Litanies et Congé. Aux Heures, tropaire dominical du ton occurrent et tropaire de la fête; après le Trisagion, kondakion de la fête.


Si l'Annonciation tombe le mercredi de la cinquième semaine de Carême.
On chante l'office de l'avant-fête (stichères et canon) le lundi précédent; celui du Saint du jour est chanté à Complies. Le Grand Canon, déplacé du jeudi au mardi précédent, est chanté avec le triode du mardi. Le mercredi, à cause de la fête; on ne lit pas le cathisme du Psautier et l'on ne fait pas de métanies. La fête de l'Annonciation se clôture le jeudi, et c'est la raison pour laquelle les stichères accompagnés de métanies, normalement chantés le mercredi soir, et le grand canon du jeudi sont portés au mardi.
Le mercredi de la 5e semaine de Carême, on chante donc tout l'office, le soir et le matin de la fête, avec le Triode, comme il est prescrit pour un jour de jeûne, et le jeudi matin on chante la clôture de l'Annonciation avec le triode des Apôtres.


Si l'Annonciation tombe le jeudi du Grand Canon.
A cause de la fête, on anticipe le grand canon d'André de Crète, que l'on chante le mardi précédent, avec le triode du mardi. Quant au triode des Apôtres, on le chante avec l'office de l'Annonciation. Après les odes 5, 8 et 9, catavasies du Triode.
Si l'Annonciation tombe le vendredi de la cinquième semaine de Carême.
On chante l'office de l'avant-fête (stichères et canon) le mercredi, à cause du Grand Canon. L'office du Saint du jour est chanté à Complies.


Si l'Annonciation tombe le samedi de l'Acathiste.
Le vendredi soir, on chante au Lucernaire 10 stichères: celui du Triode, 2 fois, et 8 stichères de la fête. Gloire ... Maintenant de la fête: Du ciel fut envoyé. Entrée. Lectures du jour et 5 lectures de la fête. Que ma prière s'élève, et les 3 grandes métanies. Suite de la Liturgie des Présanctifiés.
Le soir, on chante les Grandes Complies. Après la Doxologie, on se rend au narthex pour la Litie: stichères de la fête, Gloire ... Maintenant: En ce jour Gabriel annonce la bonne nouvelle. Après les prières, on retourne dans la nef. On chante les Apostiches de la fête, avec leurs versets, Gloire ... Maintenant: En ce jour, c'est l'heureuse annonce de la joie. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 3 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 3 fois. Après la 16 lecture du Psautier, kondakion Que retentissent, les iki 1 à 6, et de nouveau le kondakion. Après la 2e lecture du Psautier, le kondakion, les iki 7 à 12, et de nouveau le kondakion. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathismes de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Évangile de la fête. Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la fête (8) et de l'Acathiste (6). Catavasies de la fête. On omet le tétraode, qui a été chanté le jeudi à Complies. Après la 3e ode, kondakion Que retentissent, les iki 13 à 18, et de nouveau le kondakion. Après la 6e ode, kondakion Que retentissent, les iki 19 à 24 (ce dernier, 3 fois), l'ikos l, et de nouveau le kondakion. Synaxaire. A la 9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire et Laudes de la fête. Grande Doxologie. Tropaire de la fête. Litanies et Congé. Aux Heures, tropaire et kondakion de la fête.


Si l'Annonciation tombe le samedi de Lazare.
Le vendredi soir, pas de lecture du Psautier. Au Lucernaire, 10 stichères: le premier stichère du Triode, 2 fois, puis 3 stichères de la fête et 5 de Lazare, t. 6. Gloire au Père: Arrivés au terme des Quarante-jours, nous crions ... Maintenant de la fête: Du ciel fut envoyé. Entrée. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 5 lectures de la fête. Suite de la Liturgie des Présanctifiés.
Le soir, on chante les Grandes Complies. Après le premier trisagion, tropaire de la fête. Après le 2e trisagion, kondakion de la fête. Après la Doxologie, on se rend au narthex pour la Litie: 3 stichères de la fête et 3 du Triode (les 3 premiers des Laudes); Gloire au Père, t. 8: Que les cieux se réjouissent (voir à la fin des Matines de la fête), Maintenant, t. 2: En ce jour Gabriel annonce la bonne nouvelle. Apostiches: stichères de la fête, avec leurs versets, Gloire au Père, t. 8: Tu es venu sur la tombe de Lazare (doxastikon du Lucernaire), Maintenant, t. 4: En ce jour c'est l'heureuse annonce de la joie. Après Notre Père, tropaire de la fête, 3 fois, et bénédiction des pains.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire au Père: Pour affermir avant ta Passion ... Maintenant: de la fête. Après la 1e lecture du Psautier, Cathisme 1 du Triode, Gloire ... Maintenant: de la fête. Après la 2e lecture du Psautier, Cathisme II du Triode, t. 5: Source de sagesse ... Gloire ... Maintenant: de la fête. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Évangile de la fête. Ayant contemplé la Résurrection du Christ. Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la fête (6) et les 2 canons de Lazare (8). Catavasies: les hirmi du 2e canon de Lazare, Traversant la mer à pied sec. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme de Lazare, Gloire ... Maintenant: cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu. Saint est le Seigneur notre Dieu. Exapostilaire de la fête, Gloire ... Maintenant: de Lazare. A Laudes, 3 stichères de la fête et 5 de Lazare (en omettant les 3 premiers, déjà chantés à la Litie); versets: Lève-toi, Seigneur mon Dieu, et Je veux te rendre grâce, Seigneur, de tout mon cœur ...; Gloire au Père de Lazare, t. 2: Un grand mystère en ce jour est accompli ... Maintenant de la fête, t. 2: En ce jour est révélé le mystère éternel. Grande Doxologie. Tropaire de la fête, Gloire ... Maintenant: Pour affermir avant ta Passion. Litanies et Congé. Aux Heures, tropaire de la fête et Pour affermir avant ta Passion; kondakia alternés.


Si 1'Annonciation tombe le dimanche des Rameaux.
Le samedi aux Petites Vêpres, 4 stichères des Rameaux, Gloire ... Maintenant de la fête, t. 1: Le sixième mois. Apostiches: ceux des Grandes Vêpres, avec leurs versets, Gloire ... Maintenant des Rameaux, t. 2: Je chante, plein d'effroi. Tropaire de la fête, Gloire ... Maintenant: Pour affermir avant ta Passion.
Aux Grandes Vêpres, Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 10 stichères: les 3 de la fête, en les doublant, et les 4 des Rameaux. Gloire au Père des Rameaux:
En ce jour la grâce ... Maintenant de la fête: Du ciel fut envoyé. Entrée. Prokimenon du jour, 5 lectures de la fête et 3 des Rameaux. A la Litie, 3 stichères de la fête et 3 des Rameaux, Gloire des Rameaux: Six jours avant la Pâque ... Maintenant de la fête: En ce jour Gabriel. Apostiches des Rameaux, t. 8, avec leurs versets, Gloire des Rameaux: En ce jour la grâce ... Maintenant: de la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 2 fois, et des Rameaux, 1 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire ... Maintenant: Pour affermir avant ta Passion. Après la 1e lecture du Psautier, cathisme des Rameaux, Gloire ... Maintenant: de la fête. Après la 2e lecture du Psautier, cathisme des Rameaux, Gloire ... Maintenant: de la fête. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Évangile des Rameaux. Psaume 50. On ne dit pas Ayant contemplé la Résurrection du Christ. Lorsque les frères viennent baiser le saint Évangile, le Supérieur leur distribue les rameaux et les cierges. A la place de Par les prières de la Mère de Dieu, on chante: Gloire au Père, t. 2: Le Christ en ce jour ... Maintenant: le même stichère. Puis, Aie pitié de moi, Ô Dieu, et le stichère, t. 6: En ce jour la grâce du saint Esprit. Canon de la fête (8, en comptant l'hirmos) et des Rameaux (idem). Catavasies: les deux hirmi. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme des Rameaux, Gloire ... Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de la fête. A Laudes, 3 stichères de la fête et 3 des Rameaux, Gloire au Père de la fête, t. 8: Que les cieux se réjouissent ... Maintenant des Rameaux, t. 6: Six jours avant la Pâque. Grande Doxologie. Tropaire Pour affermir avant ta Passion ... Gloire ... Maintenant: de la fête. Litanies et Congé.
Aux Heures, tropaire de la fête et Pour affermir avant ta Passion; kondakia alternés.


Si l'Annonciation tombe le Lundi Saint.
Le dimanche des Rameaux, aux Petites Vêpres, Lucernaire de la fête. Apostiches de la fête: ceux des Grandes Vêpres, Gloire ... Maintenant: de la fête. Tropaire de la fête. Aux Grandes Vêpres, Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 6 stichères de la fête et 4 des Rameaux; Gloire au Père des Rameaux, t. 6: Celui qui pour trône a le ciel (2 stichère du Lucernaire des Grandes Vêpres des Rameaux); Maintenant de la fête, t. 6: Du ciel fut envoyé. Entrée. Prokimenon du jour et 3 lectures de la fête. Litie de la fête. Apostiches: stichères du jour, avec leurs versets, Gloire au Père: Passant de la fête des Rameaux ... Maintenant: de la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 3 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 3 fois. Après la 1e et la 2e lecture du Psautier, cathismes du jour. Après la 3e lecture du Psautier, petite litanie et cathismes de la fête. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Évangile de la fête (on ne lit pas l'Évangile du jour). Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la fête (6) et triode (8), avec les catavasies du Triode. Aux odes 3-7, canon de la fête (14), avec les catavasies de la fête. Après la 3e ode, kondakion et ikos du jour, cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. Synaxaire. A la 9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de la fête, Gloire au Père: du jour, Maintenant: de la fête. A Laudes, 4 stichères de la fête, Gloire au Père du jour, t. 8: Du figuier desséché (3e stichère des Apostiches), Maintenant de la fête: En ce jour est révélé le mystère éternel. Puis le Supérieur ou le Lecteur dit: Gloire à toi qui nous montres la lumière. Litanie de demandes. Apostiches, t. 1: Marchant librement vers sa Passion (voir aux Laudes); verset 1: Au matin rassasie-nous de ta miséricorde, Seigneur, et nous serons comblés de joie et d'allégresse; t. 5: Fidèles, devançons; verset 2: Rends-nous en jours d'allégresse les jours d'humiliation, les années où nous connûmes le malheur; t. 5: Seigneur, lorsque tu marchais vers ta Passion; verset 3: Veille sur tes serviteurs et sur leurs œuvres, et dirige les fils de tes serviteurs; t. 5: Seigneur, la mère des fils de Zébédée; verset 4: Et que brille sur nous la splendeur du Seigneur notre Dieu; dirige les œuvres de nos mains, confirme l'ouvrage de nos mains; t. 5: Seigneur, lorsque tu enseignais ... Gloire au Père, t. 8: Dans l'Egyptienne le serpent ... Maintenant de la fête, t. 8: Que les cieux se réjouissent. Puis, Il est bon de rendre grâce au Seigneur, 1 fois. Après le Trisagion, tropaire de la fête. Litanie triple et les 3 grandes métanies. Puis Venez, adorons, et l'heure de Prime. Tropaire et kondakion de la fête. A la fin, les 3 grandes métanies, Ô Christ, lumière véritable, et le Congé.
Aux Heures, tropaire de la fête, kondakion du jour et de la fête, en alternant. A Sexte, lecture du jour. A la fin de chaque Heure, les 3 grandes métanies. A None, on dit les Béatitudes simplement, sans chanter; de même Souviens-toi de nous, Seigneur, et le reste. Après Notre Père, kondakion du jour, Gloire ... Maintenant: de la fête. Plus vénérable et les 3 grandes métanies. Et l'on passe aux Vêpres, sans métanies et sans lecture du Psautier. Au Lucernaire, 5 stichères du jour et 5 de la fête, Gloire au Père du jour, t. 8: Du figuier desséché ... Maintenant de la fête, t. 6: Du ciel fut envoyé. Entrée avec l'Évangile. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 2 lectures de la fête. Petite litanie et chant du Trisagion. Prokimenon, Epître et Alleluia de la fête. Évangile de la fête et du jour. Suite de la Liturgie de saint Jean Chrysostome. Chant de communion de la fête.
Si l'on ne peut célébrer la Liturgie, au Lucernaire on chante 10 stichères: les 3 premiers stichères du jour, en répétant les 2 premiers, et 5 stichères de la fête; Gloire au Père du jour, t. 8: Dans l'Egyptienne ... Maintenant: de la fête. Entrée avec l'Évangile. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 2 lectures de la fête. Prokimenon, Epître et Alleluia de la fête. Évangile de la fête et du jour. Daigne, Seigneur. Litanie de demandes. Apostiches du jour, t. 5: Seigneur, lorsque tu enseignais, 2 fois, avec les versets des jours ordinaires; puis le stichère, t. 8: Seigneur, lorsque tu marchais vers ta Passion; Maintenant: de la fête. Cantique de Siméon. Tropaire de la fête. Litanie triple et Congé.


Si l'Annonciation tombe le Mardi Saint.
Le Lundi à Vêpres, pas de lecture du Psautier. Au Lucernaire, 5 stichères du jour et 5 de la fête. Gloire au Père du jour: Dans l'Egyptienne ... Maintenant de la fête: Du ciel fut envoyé. Entrée avec l'Évangile. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 3 lectures de la fête. Que ma prière s'élève, et les 3 grandes métanies. Évangile du jour, et le reste de la Liturgie des Présanctifiés.
A la première heure de la nuit, on célèbre les Grandes Complies. Au début de l'office, le Prêtre encense comme d'habitude. Après la Doxologie, on se rend au narthex pour la Litie de la fête. Apostiches de la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 3 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 3 fois. Après les 2 premières lectures du Psautier, cathismes du Triode. Après la 3e lecture du Psautier, petite litanie et cathismes de la fête. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Évangile de la fête (on ne lit pas l'Évangile du jour). Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la fête (14) avec les catavasies de la fête. Aux odes 8 et 9, canon de la fête (6) et diode (8) avec les catavasies du Triode. Après la 3e ode, kondakion et ikos du jour, et cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. Synaxaire. A la 9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de la fête, Gloire: du jour, Maintenant: de la fête. A Laudes, 4 stichères de la fête, Gloire au Père du jour, t. 2: Mon âme indolente ... Maintenant de la fête, t. 2: En ce jour est révélé le mystère éternel. Puis le Supérieur ou le Lecteur dit: Gloire à toi qui nous montres la lumière. Litanie de demandes. Apostiches, t. 1: Comment pénétrerai-je (voir aux Laudes du jour); verset 1: Au matin rassasie-nous de ta miséricorde, Seigneur, et nous serons comblés de joie et d'allégresse; t. 4: Tu as entendu la condamnation; verset 2: Rends-nous en jours d'allégresse les jours d'humiliation, les années où nous connûmes le malheur; t. 6: Venez, fidèles; verset 3: Veille sur tes serviteurs et sur leurs œuvres, et dirige les fils de tes serviteurs; t. 6: Epoux dont la grâce; verset 4: Et que brille sur nous la splendeur du Seigneur notre Dieu; dirige les œuvres de nos mains, confirme l'ouvrage de nos mains; t. 7: Voici que le Seigneur te confie son talent ... Gloire au Père de la fête, t 8: Que les cieux se réjouissent ... Maintenant du jour, t. 6: Lorsque tu viendras dans ta gloire. Puis Il est bon de rendre grâce au Seigneur, 1 fois. Après le Trisagion, tropaire de la fête. Litanie triple et les 3 grandes métanies. Puis Venez, adorons, et l'heure de Prime. Tropaire et kondakion de la fête. A la fin, les 3 grandes métanies, Ô Christ, lumière véritable, et le Congé.
Aux Heures, tropaire de la fête, kondakion du jour et de la fête, en alternant. A Sexte, lecture du jour. A la fin de chaque Heure, les 3 grandes métanies. A None, on dit les Béatitudes simplement, sans chanter; de même Souviens-toi de nous, Seigneur, et le reste. Après Notre Père, kondakion du jour, Gloire ... Maintenant: de la fête. Plus vénérable, et les 3 grandes métanies. On commence les Vêpres par Venez, adorons. Pas de lecture du Psautier ni de métanies. Au Lucernaire, 5 stichères du jour et 5 de la fête. Gloire au Père: du jour, Maintenant: de la fête. Entrée avec l'Évangile. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 2 lectures de la fête. Petite litanie et chant du Trisagion. Prokimenon, Epître et Alleluia de la fête. Évangile de la fête et du jour. Suite de la Liturgie de saint Jean Chrysostome. Chant de communion de la fête. Petites Complies, avec le triode d'André de Crète.


Si l'Annonciation tombe le Mercredi Saint.
Le Mardi à Vêpres, pas de lecture du Psautier. Au Lucernaire, 5 stichères du jour et 5 de la fête. Gloire au Père du jour, t. 7: Voici que le Seigneur te confie son talent ... Maintenant: de la fête. Entrée avec l'Évangile. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 3 lectures de la fête. Que ma prière s'élève, et les 3 grandes métanies. Évangile du jour, et le reste de la Liturgie des Présanctifiés.
A la première heure de la nuit, on célèbre les Grandes Complies. Au début de l'office, le Prêtre encense comme d'habitude. Après la Doxologie, on se rend au narthex pour la Litie de la fête. Apostiches de la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 3 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 3 fois. Après les 2 premières lectures du Psautier, cathismes du Triode. Après la 3e lecture du Psautier, petite litanie et cathismes de la fête. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Évangile de la fête (on ne lit pas l'Évangile du jour). Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la fête (14) avec les catavasies de la fête. Aux odes 3, 8 et 9, canon de la fête (6) et triode (8) avec les catavasies du Triode. Après la 3e ode, kondakion et ikos du jour, et cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de la fête, Gloire: du jour, Maintenant: de la fête. A Laudes, 4 stichères de la fête, Gloire au Père du jour, t. 6: En ce jour le Christ vient dans la maison du pharisien ... Maintenant de la fête, t. 2: En ce jour est révélé le mystère éternel. Puis le Supérieur ou le Lecteur dit: Gloire à toi qui nous montres la lumière. Litanie de demandes. Apostiches, t. 1: En toi qu'une Vierge a enfanté (voir aux Laudes du jour); verset 1: Au matin rassasie-nous de ta miséricorde, Seigneur, et nous serons comblés de joie et d'allégresse; t. 1: La courtisane mêlait ses larmes au précieux parfum; verset 2: Rends-nous en jours d'allégresse les jours d'humiliation, les années où nous connûmes le malheur; t. 1: Alors que la pécheresse t'offrait son parfum; verset 3: Veille sur tes serviteurs et sur leurs œuvres, et dirige les fils de tes serviteurs; t. 6: Pour toi, Seigneur, la courtisane dénoua ses cheveux; verset 4: Et que brille sur nous la splendeur du Seigneur notre Dieu; dirige les œuvres de nos mains, confirme l'ouvrage de nos mains; t. 6: La femme respirant l'odeur du péché ... Gloire au Père de la fête, t. 8: Que les cieux se réjouissent ... Maintenant du jour, t. 8: Seigneur la femme tombée dans une multitude de péchés. Et le reste de l'office, comme il est prescrit pour le Lundi et le Mardi saints.


Si l'Annonciation tombe le Jeudi Saint.
Le Mercredi à Vêpres, pas de lecture du Psautier. Au Lucernaire, 5 stichères du jour et 5 de la fête. Gloire au Père du jour, t. 8: Seigneur, la femme tombée dans une multitude de péchés ... Maintenant: de la fête. Entrée avec l'Évangile. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 3 lectures de la fête. Que ma prière s'élève, et les 3 grandes métanies. Évangile du jour, et le reste de la Liturgie des Présanctifiés.
A la première heure de la nuit, on célèbre les Grandes Complies. Au début de l'office, le Prêtre encense comme d'habitude. Après la Doxologie, on se rend au narthex pour la Litie de la fête. Apostiches de la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 3 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire ... Maintenant: A l'heure même où les Disciples glorieux. Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Évangile de la fête. Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la fête (8, en comptant l'hirmos) et du jour (idem). Catavasies: les hirmi du Triode. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme du jour, Gloire ... Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. Synaxaire. A la 9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de la fête, Gloire au Père: du jour, Maintenant: de la fête. A Laudes, 4 stichères de la fête, Gloire au Père: de la fête, Maintenant: du jour. Doxologie et litanie de demandes. Apostiches du jour, avec leurs versets, Gloire au Père: du jour, Maintenant: de la fête. Puis Il est bon de rendre grâce au Seigneur, 1 fois. Après le Trisagion et le Notre Père, tropaire du jour, Gloire ... Maintenant: de la fête. Litanie triple. Puis Venez, adorons, et l'heure de Prime, avec le tropaire du jour et la Prophétie.
Aux Heures suivantes, on dit le tropaire de la fête, Gloire au Père: du jour, Maintenant: théotokion des Heures. Après Notre Père, kondakion du jour et de la fête, en alternant. A None, Souviens-toi de nous, Seigneur, etc. Le chœur céleste ... Après Notre Père, kondakion de la fête. Kyrie eleison, 40 fois. Prière Trinité toute-sainte et Congé. On ne dit pas le Psaume 33.
Au Lucernaire, on chante 5 stichères du jour et 5 de la fête. Gloire au Père: du jour, Maintenant: de la fête. Entrée avec l'Évangile. Lumière joyeuse. Lectures du jour et 2 lectures de la fête. Petite litanie et chant du Trisagion. Prokimenon, Epitre et Évangile: du jour et de la fête. Et le reste de la Liturgie de saint Basile. Mégalynaire: A l'immortelle et sainte table. (Dans les églises consacrées à l'Annonciation: Annoncez sur la terre ... et Que de l'arche vivante.) A la place de l'hymne des Chérubins: A ta mystique et sainte Cène, .3 fois. Chant de communion: le même, 1 fois. Pendant la communion des fidèles, le même, autant de fois qu'il est nécessaire. Et à la place de Nous avons vu la lumière véritable, le même, 1 fois, avec Alleluia.


Si l'Annonciation tombe le Vendredi Saint.
Le Jeudi, au Lucernaire: 5 stichères du jour et 5 de la fête,. Gloire au Père: du jour, Maintenant: de la fête. Entrée avec l'Évangile. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 3 lectures de la fête. Petite litanie et chant du Trisagion. Prokimenon, Epître, Alleluia et Évangile du jour, puis le reste de la Liturgie de saint Basile, avec les chants propres au Jeudi Saint.
Aux Petites Complies, kondakion du jour, Gloire ... Maintenant: de la fête. A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire ...
Maintenant: du jour. Petite litanie. Le Diacre ou le Prêtre dit: Et pour qu'il nous soit donné d'écouter dignement le saint EvangiIe. Le Supérieur lit le premier Évangile. Antiennes et Évangiles des Saintes Souffrances. Après le 1e Évangile, anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Évangile de la fête, puis le 8e Évangile des Saintes Souffrances. Psaume 50 et stichère de la fête. Puis la prière Sauve, Seigneur, ton peuple ... Kyrie eleison, 12 fois. Canon de la fête (14) avec les catavasies de la fête, aux odes 5, 8 et 9, canon de la fête (6) et triode (8), avec les catavasies du Triode. Après la Je ode, kondakion et ikos du jour, Gloire ... Maintenant: cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. Synaxaire. A la 9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de la fête, Gloire au Père: du jour, Maintenant: de la fête. Puis le 9e Évangile. A Laudes, stichères du jour, Gloire au Père: du jour, Maintenant: de la fête. Puis le 10e Évangile. Doxologie et litanie de demandes. Puis le 11e Évangile. Apostiches de la fête, Gloire au Père: du jour, Maintenant: de la fête. Puis le 12e Évangile. Ensuite, Il est bon de rendre glace au Seigneur. Après Notre Père, tropaire, t. 4: Tu nous as rachetés ... Gloire ... Maintenant: de la fête. Litanie triple. Le Prêtre: Sagesse! et Congé.
On célèbre les Heures Royales comme d'habitude, avec Prophétie, Epître et Évangile. Tropaire du jour et de la fête. Kondakion de la fête et du jour, en alternant. On omet le Psaume 33, qui est dit à la fin de la Liturgie.
Au Lucernaire, on chante 6 stichères du jour et 4 de la fête,. Gloire au Père du jour: Comment l'assemblée des impies ... Maintenant de la fête: Du ciel fut envoyé. Entrée avec l'Évangile. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 2 lectures de la fête. Petite litanie et chant du Trisagion. Prokimenon, Epître, Alleluia et Évangile: d'abord de la fête, puis du jour. Suite de la Liturgie de saint Jean Chrysostome. Mégalynaire de la fête: Annoncez ... Que de l'arche vivante de Dieu. Chant de communion de la fête. Après Que le nom du Seigneur soit béni, on dit le Psaume 33, pendant la distribution de l'antidoron. A la fin de la Liturgie, après le Congé, on chante les Apostiches du jour. Pendant ce temps, on dépose l'épitaphion sur l'autel et, là où c'est l'usage, les célébrants ôtent leurs ornements de fête pour revêtir ceux de la Semaine Sainte. Pendant le chant du tropaire Le noble Joseph, l'épitaphion est porté, comme d'habitude, au milieu de la nef. Après le Congé des Vêpres, vénération du tombeau: Venez et bénissons le souvenir de Joseph d'Arimathie.


Si 1'Annonciation tombe le Samedi Saint.
Le Vendredi à Vêpres, on chante au Lucernaire 6 stichères du jour et 4 de la fête. Gloire au Père: du jour, Maintenant: de la fête. Entrée avec l'Évangile. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour. Lectures du jour et 5 lectures de la fête. Prokimenon, Epître, Alleluia et Évangile du jour. Litanie ardente. Daigne, Seigneur. Litanie de demandes. Apostiches du jour avec leurs versets; Gloire au Père: de la fête, Maintenant: du jour. Cantique de Siméon. Après le Trisagion, tropaire de la fête, Gloire au Père: Le noble Joseph (on porte l'épitaphion au milieu de la nef), Maintenant: Près du sépulcre. Après le Congé, vénération du tombeau.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du jour: Le noble Joseph, 1 fois, et lorsque tu es descendu vers la mort, 1 fois; Gloire au Père: Près du sépulcre ... Maintenant de la fête: Aujourd'hui, c'est l'aurore de notre salut. On chante les 3 stances des Eloges funèbres, puis les Evloghitaria de la Résurrection. Petite litanie et cathisme du jour. Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Évangile de la fête. Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la fête (8, comptant l'hirmos) et du jour (idem). Catavasies: les hirmi du jour. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme du jour, Gloire ... Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. Synaxaire. A la 9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu. Saint est le Seigneur notre Dieu, puis l'exapostilaire de la fête. A Laudes, 3 stichères du jour et 3 de la fête; puis le verset: Annoncez, jour après jour, le salut de notre Dieu; et le stichère, t. 8: Que les cieux se réjouissent ... Gloire au Père: du jour, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Entrée avec l'Évangile et l'épitaphion. Tropaire Le noble Joseph et tropaire de la Prophétie. Prokimenon et lecture du jour. Prokimenon, Epître, Alleluia et Évangile du jour. Litanies et Congé.
Aux Heures, tropaire de la fête et du jour. On alterne les kondakia. On dit les Béatitudes simplement, sans chanter. Souviens-toi de nous, Seigneur, etc. Après Notre Père, kondakion du jour, Gloire ... Maintenant: de la fête. Kyrie eleison, 40 fois, Trinité toute-sainte, et le Congé.
A Vêpres, pas de lecture du Psautier. Au Lucernaire, on chante 10 stichères: 3 de l'Octoèque dominical, t. 1: Notre prière du soir, etc., 3 du Samedi Saint, t. 8: En ce jour l'Enfer etc., et 4 de la fête. Gloire au Père du jour, t. 6: En ce jour la parole mystérieuse ... Maintenant de la fête, t. 6: Du ciel fut envoyé. Entrée avec l'Évangile. Lumière joyeuse. On ne dit pas de prokimenon, mais toute de suite: Sagesse! Lectures du jour. Petite litanie et ecphonèse. A la place du Trisagion, on chante: Vous tous qui dans le Christ avez été baptisés, vous avez revêtu le Christ. Alleluia. Prokimenon du jour et de la fête. Epître du jour et de la fête. A la place de l'Alleluia: Lève-toi, Seigneur mon Dieu. Évangile du jour et de la fête. Suite de la Liturgie de saint Basile. A la place de l'hymne des Chérubins, on chante: Que fasse silence toute chair mortelle. Mégalynaire: Ne me pleure pas, Ô Mère. (Dans les églises consacrées à l'Annonciation: Annoncez sur la terre ... et Que de l'arche vivante de Dieu.) Chant de communion du jour et de la fête.


Si l'Annonciation tombe le dimanche de Pâques.
Le Samedi à Vêpres, on chante au Lucernaire 10 stichères: 3 de l'Octoèque dominical, t. 1: Notre prière du soir, etc., 3 du Samedi Saint, t. 8: En ce jour l'Enfer, etc., et 4 de la fête. Gloire au Père du jour, t. 6: En ce jour la parole mystérieuse ... Maintenant de la fête, même ton: Du ciel fut envoyé. Entrée avec l'Évangile. Lumière joyeuse. On ne dit pas de prokimenon, mais tout de suite: Sagesse! Après la première lecture du jour, Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, 5 lectures de la fête, puis les 14 autres lectures du jour. Petite litanie. Vous tous qui dans le Christ avez été baptisés, Epître et Évangile du jour, et le reste de la Liturgie de saint Basile, comme il est prescrit dans le Triode.

Si l'Annonciation tombe le lundi, le mardi ou le mercredi de la semaine du Renouveau.
Aux Petites Vêpres, tropaire pascal, avec ses versets. Au Lucernaire, 4 stichères de l'Octoèque dominical, selon le ton du jour, Gloire ... Maintenant de la fête, t. 2: En ce jour est révélé le mystère éternel (voir à la fin des Laudes). Lumière joyeuse, sans entrée. Grand prokimenon. Daigne, Seigneur. Aux Apostiches: stichère de l'Octoèque dominical, selon le ton du jour; puis 3 stichères de la fête, 4: ceux des Apostiches des Grandes Vêpres, avec leurs versets; Gloire au Père: en ce jour Gabriel annonce la bonne nouvelle ... Maintenant: C'est le jour de la résurrection. Tropaire pascal, 3 fois, Gloire ... Maintenant: tropaire de l'Annonciation. Petite litanie et Congé.
Aux Grandes Vêpres, si l'on célèbre la vigile: Gloire à la sainte, consubstantielle. Tropaire pascal, avec ses versets. Grande litanie. Au Lucernaire, les 4 premiers stichères de l'Octoèque dominical, selon le ton du jour, et 6 stichères de la fête; Gloire ... Maintenant de la fête: Du ciel fut envoyé. Entrée. Lumière joyeuse. Grand Prokimenon et 5 lectures de la fête. (Le dimanche soir, on ajoute: Et pour qu'il nous soit donné d'écouter dignement ... et l'Évangile selon saint Jean: Le soir ce même jour.) Litanie ardente. Daigne, Seigneur, et litanie de demandes. Litie la fête. Apostiches: 1 stichère de l'Octoèque dominical, selon le ton du jour, Que Dieu se lève et les stichères de Pâques, avec leurs versets; Gloire au Père: de la fête, Maintenant: C'est le jour de la Résurrection. Tropaire pascal, 3 fois, et tropaire de la fête, 3 fois. Puis la bénédiction des pains.
A Matines, tropaire pascal, avec ses versets, Gloire au Père: de la fête, Maintenant: le même. Grande litanie. Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Évangile de la fête. Ayant contemplé la Résurrection du Christ, 3 fois. On ne dit pas le Psaume .50, mais tout de suite: Gloire au Père ... Par les prières de la Mère de Dieu ... Maintenant: le même. Puis le verset, t. 6: Annoncez, jour après jour, * le salut de notre Dieu; et le stichère, t. 6: Du ciel fut envoyé. Prière: Sauve, Seigneur, ton peuple ... Kyrie eleison, 12 fois. Après l'ecphonèse, canon de Pâques (6) et de la fête (8). Catavasies de l'Annonciation. Après la 3e ode, kondakion et ikos de Pâques, puis de la fête, puis Ressuscité du tombeau, 3 fois. Après la 9e ode, exapostilaire de Pâques, 1 fois, , et de la fête, 2 fois. A Laudes, 3 stichères de l'Octoèque dominical, selon le ton du jour, et 3 de la fête,. puis Que Dieu se lève et les stichères de Pâques, avec leurs versets,. Gloire au Père de la fête: Que les cieux se réjouissent ... Maintenant de Pâques: C'est le jour de la Résurrection. Tropaire pascal, 3 fois, Gloire ... Maintenant: tropaire de la fête. Litanies et Congé. Heure pascale, sans changement.

26. Clôture de l'Annonciation et Synaxe de l'archange Gabriel.

VÊPRES

Lucernaire

Après Tire mon âme de prison, que je rende grâce à ton nom, on chante 4 stichères du Triode (sans martyrikon), 3 de la fête et 3 de l'Archange. Le 11e stichère est précédé d'un verset propre.

t. 4
Le sixième mois, * l'Archange fut envoyé vers la pure Vierge; * lui ayant dit: Réjouis-toi, il lui annonça que d'elle viendrait le Rédempteur. * Ayant accueilli cette salutation dans la foi, * Dieu d'avant les siècles, elle te conçut, * toi qui as daigné t'incarner * ineffablement pour le salut de nos âmes.

La Mère de Dieu * entendit une langue inconnue * lorsque l'Archange prononça les paroles de bonne nouvelle; * aussi est-ce dans la foi qu'elle reçut la salutation * et te conçut, Dieu d'avant les siècles; * et nous aussi, nous te crions dans la joie: * ô Dieu qui sans changement t'es incarné, * donne la paix au monde et à nos âmes la grâce du salut.

Celui qui vient nous rappeler * se révèle à nous maintenant: * aux hommes Dieu s'unit, sans qu'on puisse l'expliquer. * A la voix de l'Archange, l'erreur est dissipée * et la Vierge reçoit la joie; * le ciel descend sur terre et le monde est libéré * de l'antique malédiction. * Se réjouisse la création, * qu'elle chante au Seigneur à pleine voix: * Notre Créateur et notre Rédempteur, gloire à toi.

t. 1
L'archange Gabriel, * esprit céleste et lumineux, * tout à fait divin par son aspect, * contemplant la lumière du triple Soleil * qu'il voit en compagnie * des armées célestes, * s'est présenté devant la Vierge pour annoncer * le redoutable mystère de Dieu, * auprès duquel il intercède pour nos âmes.
Le grand mystère que d'abord * les Anges mêmes ne connaissaient * et qui pendant les siècles fut caché * te fut confié à toi seul, Gabriel, * et toi-même, en arrivant * à Nazareth, tu l'annonças * à la seule Vierge immaculée; * intercède avec elle, pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

D'esprits célestes il fit ses Anges,
de flammes de feu, ses serviteurs.

Toi qui toujours es comblé * de la clarté divine, * toi qui fais la volonté * et accomplis les ordres du Seigneur tout-puissant, * archange Gabriel, * en ta bonté, sauvegarde tous ceux * qui t'honorent de tout cœur * et sans cesse demande qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Du ciel fut envoyé l'archange Gabriel * pour annoncer à la Vierge sa conception; * en route vers Nazareth, il méditait sur l'étonnante merveille: * Comment! le Très-Haut, l'Infini, va naître d'une Vierge! * Celui qui pour trône a le ciel, et la terre pour escabeau, * va trouver place dans le sein d'une femme! * Celui que les Chérubins aux six ailes et les Séraphins aux yeux innombrables n'osent regarder * accepte de prendre chair en elle par sa seule parole! * Voici qu'est présent le Verbe de Dieu. * Pourquoi hésiter au lieu de dire à la Vierge: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, * réjouis-toi, Vierge pure, Epouse inépousée, * réjouis-toi, ô Mère de la Vie, * car le fruit de ton sein est béni.

Entrée avec l'Évangile. Lumière joyeuse. Prokimenon. Lectures du Triode, puis les 2 lectures de la fête.

Lecture de l'Exode
(3, 1-8)
Moïse parvint à l'Horeb, la montagne de Dieu. Et l'Ange du Seigneur lui apparut dans une flamme de feu jaillissant d'un buisson. Moïse vit que le buisson flambait sans être consumé. Il se dit alors: Je vais m'approcher pour observer cet étrange spectacle et voir pourquoi le buisson ne se consume pas. Mais, lorsque le Seigneur le vit s'approcher pour regarder, il l'appela du milieu du buisson, disant: Moïse, Moïse! Celui-ci répondit: Qu'y a-t-il, Seigneur? Alors il dit: N'approche pas d'ici; ôte les sandales de tes pieds, car le lieu que tu foules est une terre sainte! Il lui dit encore: Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse alors se cacha le visage, dans la crainte que son regard ne se fixât sur Dieu. Le Seigneur dit à Moïse: J'ai bien vu la misère de mon peuple qui réside en Egypte, j'ai entendu les cris que lui arrachent ses oppresseurs. Oui, je connais son affliction, et je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens et le faire monter de ce pays vers une contrée fertile et spacieuse, vers une terre qui ruisselle de lait et de miel.

Lecture des Proverbes
(8,22-30)
Le Seigneur m'a créée au début de ses voies, en vue de ses œuvres. Avant les siècles il m'a fondée, au commencement, avant de former la terre et les abîmes et de faire jaillir les sources des eaux. Avant que les montagnes fussent affermies, avant toute colline, je suis née. Alors le Seigneur fit la terre et les champs, et les confins du monde sous le ciel. Lorsqu'il disposait les cieux, j'étais là, lorsqu'il établissait son trône sur les vents, lorsqu'il affermissait les nuées d'en-haut, lorsqu'il fixait les sources sous le ciel. Lorsqu'il imposa des limites à la mer, pour que les eaux n'en franchissent pas les bords, lorsqu'il fortifia les assises de la terre, j'étais à l'œuvre auprès de lui. Et je faisais ses délices jour après jour, dans l'allégresse de sa présence en tout temps.


Si l'on doit célébrer la divine Liturgie de saint Jean Chrysostome à la suite des Vêpres, le Diacre dit la petite litanie; le Prêtre, l'ecphonèse du Trisagion: Car tu es saint, Ô notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Le Chœur chante le Trisagion.

Prokimenon, t. 4: Annoncez, jour après jour, le salut de notre Dieu. Verset: Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur par toute la terre.

Epître aux Hébreux (2, 11-18).
Alleluia, t. 1. Versets 1: Il descendra comme la pluie sur la toison, comme l'ondée qui arrose la terre. 2: Que son nom soit béni dans les siècles, qu'il dure comme l'éclat du soleil!

Évangile selon saint Luc (Evangéliaire, p. 166 no 3). Suite de la Liturgie de saint Jean Chrysostome.

Mégalynaire: Annoncez ... et Que de l'arche vivante de Dieu.
Chant de communion: Le Seigneur a fait choix de Sion, il en a fait le lieu de son séjour. Alleluia.

Si l'on ne peut célébrer la divine Liturgie, on chante au Lucernaire 3 stichères du Triode, 4 de la fête et 3 de l'Archange. Gloire ... Maintenant: de la fête.

Entrée, Prokimenon, lectures du jour et les 2 lectures de la fête. Prokimenon, Epître et Évangile de la fête.

Après les lectures, Daigne, Seigneur, et litanie de demandes.

Apostiches du Triode,
Gloire .,. Maintenant, t. 4:
En ce jour, c'est l'heureuse annonce de la joie.

Tropaires de l'Archange et de la fête. Litanie triple, les 3 grandes métanies et le Congé.

Tropaire, t. 4
Archistratège des célestes armées, * malgré notre indignité nous te prions * de nous protéger par tes prières et nous garder * à l'ombre des ailes de ta gloire immatérielle, * nous qui nous prosternons devant toi et te supplions instamment: * délivre-nous de tout danger, * grand Prince des Puissances d'en-haut.

Gloire au Père ... Maintenant ...
Aujourd'hui, c'est l'aurore de notre salut, * où se manifeste le mystère éternel: * le Fils de Dieu devient fils de la Vierge * et Gabriel annonce cette grâce. * Avec l'Ange disons donc à la Mère de Dieu: * Réjouis-toi, Pleine de grâce, * le Seigneur est avec toi.

MATINES

Canon de l'Archange, avec l'acrostiche: Je louerai le sublime archange Gabriel. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint; * j'adresse mon poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, * chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »

Archange du Seigneur, * toi qui es lumière par communion * à l'immatérielle et divine clarté, * par tes prières éclaire-moi, je t'en prie, * afin que je puisse te chanter.

Formons un chœur divin, * dans l'allégresse de ce jour, * pour glorifier le prince des Incorporels, * qui annonça l'ineffable joie * venue en ce monde par bonté.

T'ayant pour défenseur auprès de Dieu * et pour suprême protecteur, * pour rempart et forteresse, nous tes amis * qui te chantons, nous sommes délivrés * de tout péril et des méfaits du serpent.

Lorsqu'il te vit si pure, immaculée, * Gabriel fit retentir sa voix: * Dame inépousée, réjouis-toi, * gloire des Anges, leur fierté * et sauve-garde des mortels.

Ode 3
«Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et source intarissable de la Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; * dans ta divine gloire * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »

Eclairé d'immatérielle façon, * Gabriel, comme Ange incorporel, * par communion à l'immatérielle clarté, * tu es une seconde lumière éclairant * les êtres matériels qui te chantent chaque jour.

Archange, tu as mérité * la plus haute gloire, toi qui nous as révélé * le grand mystère qui nous fit monter * de terre jusqu'au plus haut des cieux, * nous qui te vénérons grandement.

Depuis le ciel montre-toi * à qui recherche ta faveur, * apaise la tempête des afflictions * et des épreuves déchaînée contre nous, * archistratège Gabriel.

Ô Vierge, te révélant * le mystère jusqu'alors caché, * devant toi Gabriel s'est écrié: * Réjouis-toi, palais qu'habite Dieu * pour diviniser les mortels, en sa bonté.


Cathisme, t. 1
L'archange Gabriel, en chef des Anges, avec eux * chante joyeusement l'hymne divine à la sainte Trinité. * A pleine voix, fidèles, chantons-le tous * et d'un cœur pur glorifions-le.

t. 4
Comme au prince des Serviteurs incorporels * te fut confié, Gabriel, * ce redoutable mystère avant les siècles scellé, * l'ineffable enfantement de la Vierge immaculée, * que tu lui annonças, lui disant: Pleine de grâce, réjouis-toi; * c'est pourquoi nous les fidèles, comme il se doit, * dans l'allégresse nous te disons bienheureux.


Ode 4
«L'ineffable projet divin * de ta virginale incarnation, * Dieu très-haut, le prophète Habacuc * l'a saisi et s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Jadis par divine participation, * admirable Gabriel, * tu descendis éclairer le prophète Daniel * et lui révélas en esprit * ce qui lui était inconnu.

De nos bouches terrestres joyeusement * nous célébrons ton être flamboyant; * au feu qui ne s'éteint * arrache-nous, Gabriel, * par ta divine médiation.

Revêtu de l'ornement * plus que soleil resplendissant * de l'ineffable gloire de Dieu, * Archange, tu te tiens * joyeusement devant le Roi du ciel.

Découvrant la totale pureté * dont l'Esprit t'enveloppait, * Gabriel à haute voix s'écria: * Réjouis-toi, qui fais cesser la malédiction * et rappeler Adam et Eve au Paradis.


Ode 5
«L'univers est transporté * par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, * car tu as porté dans ton sein * le Dieu transcendant * et tu mis au monde un Fils intemporel * qui accorde le salut * à ceux qui chantent ta louange. »

Esprit illuminé * par communion au premier, * tu resplendis comme seconde clarté, * chantant avec les célestes armées: * Saint est le Dieu créateur de l'univers, * saint, le Fils coéternel * et l'Esprit qui partage sa royauté.

Flamboyant est ton aspect, * merveilleuse est ta beauté * qui frappe d'admiration tout esprit; * grande est ta gloire, Gabriel, * grand-prince des Incorporels, * toi l'ornement de tous ceux * qui te célèbrent avec foi.

Lorsqu'en sa présence jadis * saint Zacharie t'a vu * au moment de l'encensement, * il demeura muet, * car il n'avait pas cru * au redoutable message que tu lui portas, * archistratège Gabriel.

Temple de la sainteté, * ô Vierge tout-immaculée, * à la voix de l'archange Gabriel * tu enfantas le Dieu très-saint * qui repose parmi les Saints * et sanctifie tous les mortels, * les délivrant de tout mal.


Ode 6
«Célébrant cette divine et sainte fête * de la Mère de Dieu, * venez, fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »

Les terrestres langues n'ont pas le pouvoir * de te glorifier, Esprit céleste et lumineux, * clairement illuminé par le divin éclat * surpassant toute parole et tout esprit.

Lumineux rayon du vrai Soleil, * archistratège des Serviteurs flamboyants, * par tes brillantes prières au Seigneur * sauve tes chantres des ténébreuses passions.

Archange, par ton intercession * auprès du Créateur de l'univers, * dissipe les complots des païens, * arrête les schismes et fortifie la vraie foi.

Vierge pure, tu as obéi * aux divines paroles de Gabriel * et dans la chair tu enfantas le Verbe éternel * délivrant le monde de l'absence de raison.


Martyrikon du ton occurrent. Le samedi et le dimanche, kondakion de la fête.

Kondakion, t. 2
Archistratège de Dieu, serviteur de sa gloire, * guide des mortels et chef des Anges, obtiens-nous * ce qui est utile à nos âmes et la grâce du salut.

Synaxaire
Le 26 Mars, nous célébrons la Synaxe de l'archange Gabriel, serviteur du mystère ineffable, surnaturel et divin.
Ô Verbe, toute chair loue l'esprit angélique
jadis annonciateur de ton incarnation.
Le vingt-six, Gabriel pousse la création
à dignement lui rendre l'honneur d'un cantique.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les menaçait; * et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

L'enfantement du Précurseur, * tu l'annonças jadis, * Archange illustre, à Zacharie * se tenant à l'intérieur du temple de Dieu * et chantant pour notre Rédempteur: * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

La rayonnante beauté * de ton saint temple, Gabriel, * sanctifie les âmes des croyants * et les invite à chanter * en élevant la voix: * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Mystiquement illuminé * par communion à la première clarté, * Archistratège, tu es vraiment * la clarté seconde illuminant * ceux qui chantent sans répit: * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Pour t'annoncer la joie * fut envoyé l'archange Gabriel, * Vierge Mère immaculée * qui fis cesser le chagrin, * disparaître la malédiction * et fleurir pour les croyants * dans tous les siècles la bénédiction.


Ode 8
«Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle. »

En des hymnes sacrées * le peuple saint te chante allégrement, * toi qui annonces ineffablement * à cette Vierge de chez nous * que le Verbe, cause de tout, * selon notre nature doit prendre chair; * aussi nous te vénérons dans tous les siècles.

Uni à l'Etre suprême, au premier Esprit, * d'immatérielle façon, * Archange, de ta bouche de feu * tu entonnes l'hymne sacrée * que chantent tous les Anges en chœur: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Paré de la divine renommée, * tu traverses les cieux, * puis la terre, accomplissant * la sainte volonté * du Christ, ce Dieu de l'univers, * archange Gabriel, * gloire des fidèles t'acclamant.

Le Verbe qui choisit de demeurer * parmi les hommes, en s'unissant * personnellement à la chair, * trouve en toi, saint Gabriel, un précurseur * pour lui préparer son divin palais * et chanter: Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Comme l'agréable trône du Roi, * comme le sommet de toute sa création * et la seule qui transmit le don d'exister * à l'Etre suprême divinisant les mortels * par la sublime union * de l'ineffable et merveilleux enfantement, * chantons la Vierge bénie.


Ode 9
«Que tout fils de la terre exulte en esprit, * tenant sa lampe allumée, * que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie * la sainte fête de la Mère de Dieu * et lui chantent: Réjouis-toi, * ô bienheureuse et toujours-vierge, * sainte Mère de Dieu. »

Devant le trône de la grâce merveilleusement * tu te tiens en serviteur * éclairé par la splendeur * qui dépasse l'entendement; * uni à Dieu et contemplant sa lumière, Gabriel, * tu illumines par tes prières les fidèles te vénérant.

Tu brilles comme un ciel étoilé * par le scintillement divin, * comme chef d'armée tu tiens en main le sceptre resplendissant * et parcours la terre entière, accomplissant * la volonté du Maître en tout temps * pour délivrer du mal les croyants.

Apaise le tumulte sans cesse renaissant * des barbares déchaînés contre tes serviteurs, * fais cesser en l'Église les déchirements, * accorde à tes chantres d'être délivrés de tout péché, * et donne la victoire aux croyants, * Gabriel, par ta fervente protection.

Michel et Gabriel, qui vous tenez * tous les deux, comblés d'honneurs et de beauté, * devant le trône de la gloire de Dieu, * pour nous tous demandez la rémission de nos péchés * et l'éloignement du mal, en tant que protecteurs * imitant parfaitement la bonté du Seigneur.

L'éclatante lumière de ton Enfant * a brillé sur la terre entière pour l'éclairer; * pour le prince des ténèbres elle fut la perdition, * toute-pure Génitrice de Dieu, * gloire des Anges et salut de tous les humains, * dont la voix ne cesse de chanter pour toi.


Le samedi et le dimanche, exapostilaire de la fête, à Laudes, les stichères de la fête. Les autres jours, photagogikon du ton occurrent, puis les Apostiches du Triode.

Si la clôture de l'Annonciation tombe le samedi de la troisième ou quatrième semaine de Carême.
Le vendredi, on chante tout l'office de la fête avec le Triode, comme il a été prescrit plus haut. Le soir à Complies, on chante le tétraode du samedi.
Le samedi à Matines, on célèbre la clôture de la fête. Après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire au Père: de l'Archange, Maintenant: de la fête. Cathismes de la fête. Canon de la fête (8) et de l'Archange (6). Catavasies de la fête. Après la 3e ode, kondakion et cathisme de l'Archange, Gloire ... Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de la fête, Gloire au Père: de l'Archange, Maintenant: de la fête. A Laudes, 3 stichères de la fête et 3 de l'Archange, Gloire ... Maintenant: de la fête. Grande Doxologie. Tropaire de l'Archange, Gloire ... Maintenant: de la fête. Litanies et Congé. Aux Heures, tropaire de la fête et de l'Archange, kondakion de la fête.


Si la clôture de l'Annonciation tombe le troisième dimanche de Carême.
Le samedi aux Petites Vêpres, l'ordinaire du Triode. Aux Grandes Vêpres, on chante au Lucernaire 3 stichères du dimanche, 4 de la Croix et 3 de la fête,. Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de la fête, ou bien le Dogmatique du ton. Entrée. Prokimenon du jour et litanies. A la Litie, stichères de la fête, t. 1,. Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de la fête. Apostiches: stichères du dimanche, Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de la fête. Tropaire du dimanche, de la Croix et de la fête (s'il y a artoclasie: tropaire de la fête, 2 fois, et de la Croix, 1 fois).
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois, Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de la fête. Cathismes du dimanche, avec leurs théotokia. Hypakoï, Anavathmi et Prokimenon du ton. Évangile de Résurrection. Psaume 50. Stichère, t. 8: Ouvre-moi les portes de la pénitence et le reste du dimanche. Canon de la Résurrection (4), de la fé'te (4) et de la Croix (6). Catavasies de la Croix. Après la 3e ode, kondakion de la fête et cathisme de la Croix. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la Croix. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche, Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de la fête. A Laudes, 3 stichères du dimanche, 2 de la Croix et 3 de la fête, avec leurs versets,. puis le verset Lève-toi, Seigneur mon Dieu, et le stichère du Triode: En paraboles, le Seigneur de l'univers ... Gloire au Père: le même, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie et vénération de la Croix. Litanies et Congé. A Prime, tropaire du dimanche, Gloire: de la Croix, Maintenant: théotokion de Prime, après Notre Père, kondakion de la Croix. A Tierce, tropaire du dimanche, Gloire: de la fête, Maintenant: théotokion de l'Heure, après Notre Père, kondakion de la fête, et ainsi de suite, en alternant.
L'office de l'archange Gabriel se chante le lundi.


Si, le troisième dimanche de Carême, on célèbre en même temps que la clôture de l'Annonciation la Synaxe de l'archange Gabriel, et si l'église lui est dédiée.
Aux Grandes Vêpres, Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 3 stichères du dimanche, 3 de la Croix, 2 de la fête et 2 de l'Archange, t. 1: L'archange Gabriel et Le grand mystère; Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de la fête, ou bien le Dogmatique du ton. Entrée. Prokimenon du jour. A la Litie, stichères de la fête, Gloire au Père: de la fête, Maintenant: de la Croix. Aux Apostiches, stichères du dimanche, Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 2 fois, et de la Croix, 1 fois. (Si l'on sépare les Vêpres des Matines, voir au début des Matines.)
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 1 fois, et de la Croix, 1 fois,. Gloire au Père: de l'Archange, Maintenant: de la fête. Cathismes du dimanche, avec leurs théotokia. Hypakoï, Anavathmi et Prokimenon du ton. Évangile de Résurrection. Ayant contemplé la Résurrection du Christ. Psaume 50 et stichère, t. 8: Ouvre-moi les portes de la pénitence, etc. Canon de la Résurrection (4), de la fête (3), de l'Archange (3) et de la Croix (4). Catavasies de la Croix. Après la 3e ode, kondakion de la fête et de l'Archange, cathisme de l'Archange, Gloire: de la Croix, Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la Croix. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche, Gloire: de la Croix, Maintenant: de la fête. A Laudes, 3 stichères du dimanche et 2 de la Croix; puis le stichère de l'Archange qui n'a pas été chanté au Lucernaire (t. 1: Toi qui toujours es comblé), le verset: D'esprits célestes, et le doxastikon: Du ciel fut envoyé; puis le verset: Lève-toi, Seigneur mon Dieu, et le stichère du Triode: En paraboles ... Gloire au Père: le même, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie et vénération de la Croix. Litanies et Congé. A Prime, tropaire du dimanche, Gloire: de la Croix, Maintenant: théotokion, après le Trisagion, kondakion de la Croix. A Tierce, tropaire du dimanche, Gloire: de la fête, Maintenant: théotokion. Après le Trisagion, kondakion de la fête, de la Croix et de l'Archange, en alternant.

 
Si la clôture de l'Annonciation tombe le quatrième ou le cinquième dimanche de Carême.
Le samedi aux Petites Vêpres, stichères de l'Octoèque. Aux Grandes Vêpres, on chante au Lucernaire les 4 premiers stichères de l'Octoèque dominical, 3 stichères de la fête et 3 de l'Archange, Gloire au Père: de la fête, Maintenant: Dogmatique du ton. Entrée. Prokimenon du jour. A la Litie, 3 stichères de la fête (ceux des Apostiches), Gloire ... Maintenant: de la fête. Apostiches de l'Octoèque, Gloire ... Maintenant: de la fête. Tropaire dominical du ton occurrent, Gloire: de l'Archange, Maintenant: de la fête (s'il y a artoclasie: Réjouis-toi, 3 fois).
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire dominical du ton occurrent, 2 fois, Gloire au Père: de l'Archange, Maintenant: de la fête. Cathismes du dimanche, avec leurs théotokia, et le reste de l'office du dimanche. Canon de la Résurrection (4), du Triode (4), de la fête (3) et de l'Archange (3). Catavasies de la fête. Après la 3e ode, kondakion et cathisme de l'Archange, Gloire ... Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche, Gloire: de l'Archange, Maintenant: de la fête. A Laudes, 4 stichères du dimanche et 4 de la fête (y compris le doxastikon, avec le verset de la fête), puis le verset Lève-toi, Seigneur mon Dieu, et le stichère du Triode (le doxastikon), Gloire au Père: le même, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie, tropaire du dimanche, litanies et Congé.
Aux Heures, tropaire dominical du ton, Gloire: de la fête, Maintenant: théotokion. Après Notre Père, kondakion de la fête.


Si la clôture de l'Annonciation tombe le lundi de la quatrième, cinquième ou sixième semaine de Carême.
Le dimanche à Vêpres, on chante au Lucernaire 3 stichères du Triode, 4 de la fête et 3 de l'Archange; Gloire ... Maintenant: de la fête. Entrée. Grand prokimenon. Litanie de demandes. Apostiches du Triode, Gloire ... Maintenant: de la fête. Tropaires de la fin des Vêpres en carême, les 3 grandes métanies et le Congé. Le lundi à Matines, on chante tout l'office comme il est indiqué au 26 Mars.

Si la clôture de l'Annonciation tombe le mercredi de la quatrième semaine de Carême.
Le mardi soir, on chante au Lucernaire 10 stichères: 6 du Triode (le premier stichère des Apostiches, 2 fois, et le martyrikon, puis les 3 premiers stichères du Lucernaire) et 4 de la fete, Gloire au Père: de la Croix, Maintenant: de la fête. Entrée. Prokimenon du jour. Lectures du jour et de la fête, puis la Liturgie de saint Jean Chrysostome.
L'office de l'Archange se chante à Complies.
A Matines, canon de la fête (6) et de la Croix (4); aux odes 3, 8 et 9, canon de la fête (4), de la Croix (2) et triode (8). Après la 3e ode, kondakion et ikos de la fête, cathisme du Triode, Gloire ... Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la Croix. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Photagogikon du ton. A Laudes, 4 stichères de la Croix (t. 4: Venez, prosternons-nous en ce jour, etc. Voir au Lucernaire du Mardi soir), Gloire ... Maintenant: de la fête. Apostiches du Triode.
Si la clôture de l'Annonciation tombe le jeudi de la cinquième semaine de Carême.
Le mercredi soir et le jeudi à Matines, on chante tout l'office de la fête, avec le Triode, comme il est prescrit pour un jour de carême. La clôture de l'Annonciation est chantée le jeudi à Matines, avec le triode des Apôtres. L'office du Grand Canon est anticipé: on le chante le mardi précédent.


Si la clôture de l'Annonciation tombe le samedi de l'Acathiste.
Le vendredi soir, on chante 10 stichères: celui du Triode (premier du Lucernaire), 2 fois, et ceux de la Mère de Dieu (Te découvrant l'éternel dessein etc.) en faisant 8 stichères, Gloire au Père du Triode: En ce jour est révélé le mystère éternel... Maintenant de la fête: Du ciel fut envoyé. Entrée. Lectures du jour et les 2 lectures de la fête. Petite litanie et chant du Trisagion. Prokimenon, Epître, Alleluia et Évangile de la fête. Suite de la Liturgie de saint Jean Chrysostome. Chant de communion de la fête.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de l'Acathiste, 3 fois. Après la 1e lecture du Psautier, kondakion de l'Acathiste et les iki 1 à 6, puis de nouveau le kondakion. Après la 2e lecture du Psautier, kondakion, iki 7 à 12, et de nouveau le kondakion. Psaume 50. Canon de la fête (6) et de l'Acathiste (8). Catavasies Ma bouche s'ouvrira. On omet le tétraode, qui sera chanté aux Complies. Après la 3e ode, kondakion, iki 13 à 18, et de nouveau le kondakion, puis le cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion, iki 19 à 24 (ce dernier, 3 fois), l'ikos 1, et de nouveau le kondakion. A la 9e ode, on ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de la fête. A Laudes, 4 stichères du Triode, Gloire ... Maintenant: de la fête. Grande Doxologie. Tropaire de la fête. Litanies et Congé. Aux Heures, tropaire et kondakion de la fête.


Si la clôture de l'Annonciation tombe le samedi de Lazare, le dimanche des Rameaux, ou bien un des jours de la Semaine Sainte ou de la semaine du Renouveau.
On ne célèbre pas la clôture de 1'Annonciation, mais on chante les stichères de l'Après-fête et de l'Archange aux Complies, un des jours de la sixième semaine de Carême.

27. Mémoire de la sainte martyre Matrone de Thessalonique.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Aux grondements des Hébreux, * à leur cruelle audace, tu opposas * le courage de tes nobles convictions, * d'avance contemplant les biens à venir * dont la jouissance demeure pour les siècles sans changement * et que tu as trouvés en passant * de terre vers le céleste festin, * glorieuse Martyre, et l'allégresse sans fin.

Tu méritas de contempler * la splendeur royale, * la charmante beauté de ton Epoux, * toi-même parée de bijoux * par les blessures de ton combat, * et tu fus digne d'approcher la Source de tout bien, * recevant comme fruit la divine allégresse en l'au-delà, * Bienheureuse, et l'immortelle renommée.

Ni le joug qu'en esclave tu portais * ni ta féminine complexion * ni la faim ni les fouets ne t'empêchèrent d'imiter * la fermeté des Martyrs, * glorieuse Matrone, mais de tout cœur * tu supportas les châtiments; * aussi tu as trouvé la demeure céleste de l'Epoux * et la couronne des grâces qui t'orne en présence du Créateur.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Toi qui mis au monde le divin Sauveur, * accorde-moi le repentir, * ce remède salutaire et parfait, * ouvre la source de mes pleurs * et donne à mon esprit de se rappeler * l'heure terrible et redoutable du jugement sévère, * afin que j'évite les effroyables châtiments * par tes prières, ô Vierge, et trouve grâce auprès de Dieu.

Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit ta mise en croix, * ta Mère virginale, Seigneur, * . fut saisie de stupeur et, te regardant, s'écria: * Voici ce que t'offrent en retour * ceux qui jouirent de tes bienfaits! * Ne me laisse pas seule au monde, je t'en prie, * mais ressuscite bientôt, * pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.


Tropaire, t. 4
Ta brebis, ô Jésus, * s'écrie de toute la force de sa voix: * C'est toi que j'aime, divin Epoux, * c'est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * en ton baptême je suis ensevelie; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi; * pour toi je meurs, afin de vivre en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s'immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.

MATINES

Les canons habituels. Le canon de la Sainte, œuvre de Théophane, porte l'acrostiche: De Matrone je chante le divin renom.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Toi qui exultes avec les Anges dans le ciel * devant la Cause de l'univers * et jouis manifestement * de sa divine illumination, * fais descendre sur tes chantres la clarté.

Le Christ notre Dieu, qui a daigné * prendre la forme du serviteur * pour affranchir notre nature de la corruption * et des chaînes de la mort, te fit quitter, * Martyre, le joug de la servitude pour devenir ton Epoux.

Cette femme qui dans la grâce agit virilement * par divine puissance a renversé * malgré la faiblesse de son corps * celui qui, dans son orgueil démesuré, * se vantait jadis de pouvoir effacer l'océan.

La Porte par laquelle tu descendis vers nous, * Seigneur ami des hommes, t'a fait briller * en deux natures surnaturellement, * toi que nous appelons mystiquement * Lumière et Soleil levant.


Ode 3
«Ton Église, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »

Avec endurance tu as supporté, * bienheureuse Matrone, le pénible châtiment * que ton injuste et cruelle geôlière t'infligea.

Patiemment tu enduras les douloureux coups de fouet, * mais en échange du ténébreux cachot * tu as reçu la divine clarté.

Les flots de ton sang ont étouffé * la lampe des impies, * pour abreuver les fidèles à la source de la foi.

Table ayant reçu la Parole de Dieu, * Arche ayant accueilli dans ton sein l'Eternel, * Vierge toute-pure, nous t'acclamons divinement.


Cathisme, t. 4
Amis de la fête, voici venue * la brillante solennité, * la mémoire glorieuse de la Martyre du Christ, * dont le souvenir réjouit l'univers; * elle éclaire le monde de ses miracles rayonnants * et porte aux hommes une grâce qui ne tarit. * Par ses prières, Sauveur, sauve le monde qui est tien.

Théotokion
Vierge pure, par ton divin enfantement * tu as renouvelé la nature humaine corrompue par les passions * et tu relevas tous les hommes de la mort * pour les mener vers la vie dans l'incorruptible condition; * c'est pourquoi tous les âges, comme il se doit, * suivant ta propre prophétie, * nous te disons bienheureuse, ô Vierge glorifiée.

Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, * un glaive a transpercé ton âme quand tu vis * sur la croix ton Fils et ton Dieu: * sans cesse intercède auprès de lui * pour le pardon de nos péchés.


Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Église depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Fortifiée par la puissance de Dieu, * tu as échappé désormais * à la servitude qu'imposait * une cruelle maîtresse à ton âme indomptée * ne voulant servir qu'un seul Maître, le Christ.

Délirant d'ivresse, rugissant * et trépignant de fureur, * la méchante femme déchira * sous de cruels coups de fouet, * victorieuse Martyre, ton corps.

Tu montras l'endurance des jeunes gens, * enfermée que tu étais, * Martyre, dans le sombre cachot * et condamnée à la faim; * mais à l'immortelle table tu fus récompensée.

Le chandelier d'or te préfigurait, * toi la véritable Mère de Dieu * portant celui qui dans la chair * illumine l'univers * de l'éclat de sa divinité.


Ode 5
«Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »

En toi la Sainte possédait * sa brillante couronne, sa fierté, * Source de vie, et de l'obscurité * elle émigra vers ta divine clarté.

Sur la pierre de la foi * le Christ affermissait tes pas, * Bienheureuse, en dirigeant * sagement ta démarche vers lui.

A cause de l'esprit divin * et de la sagesse dont tu fus dotée, * bienheureuse Matrone, tu resplendis * dans le chœur des saints Martyrs.

Divine Mère, tu as enfanté * l'humanité et la divinité, * natures étroitement unies * sans mélange ni confusion.


Ode 6
«Ton Église te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »

D'Eve tu as recueilli * de façon utile le désir, * victorieuse Matrone, divinisée * par ton incessante inclination vers Dieu * et tu as mérité à juste titre la gloire sans fin.

En Christ il n'y a plus * d'esclave ou d'affranchi; * ce qui compte, c'est la beauté de la vertu * sous la parure de la foi; * et tu en fus l'ouvrière, invincible Martyre.

En toi nous reconnaissons * le temple de Dieu et son palais nuptial, * l'urne de la manne, le chandelier, * Toute-pure, la table où fut gravé * le Verbe par amour incarné.

Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 27 Mars, mémoire de la sainte martyre Matrone de Thessalonique.
Il ne convenait pas de laisser dans l'oubli
la martyre Matrone, qui dans l'oubliette
a libéré son âme d'un corps à la diète,
le vingt-septième jour, son martyre accompli.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »

Avec amour et confiance tu t'es approchée, * illustre Martyre, de celui que tu aimais, * dans l'action de grâce lui disant: Seigneur, * tu es béni dans le temple de ta gloire.

Comblée de toutes sortes de vertus, * dans la joie et l'allégresse tu passas * de la terre vers les célestes chœurs * pour recevoir l'héritage immortel.

Brillamment ornée de toutes les vertus, * Vierge Mère, tu as enfanté * le Verbe du Père ineffablement incarné. * Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.


Ode 8
«Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »

Affranchie de la chair, tu méritas de contempler * la lumière qui rayonne abondamment * et d'habiter le tabernacle des cieux * au lieu du sombre et ténébreux cachot * où tu fus enfermée, vénérable Martyre qui chantais: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Splendide est la couronne que tu as reçue * de la vivifiante main du Tout-puissant; * car, te voyant parée de la pourpre de ton sang, * comme une épouse t'a fait resplendir * dans l'allégresse celui pour qui nous chantons: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Toi qui mis au monde notre Dieu, * tu t'es montrée sa Mère en vérité, * portant le nom divin correspondant * à la vérité de ton enfantement; * aussi comme Mère de Dieu * nous te glorifions, Souveraine immaculée.


Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Ta mémoire lumineuse resplendit * de clartés spirituelles, en ce jour, * sainte Martyre, sous les brillants rayons * du triple Soleil; et nous te prions d'intercéder * pour qu'en lui soient illuminés les chantres de ton nom.

En récompense de ta douloureuse flagellation, * victorieuse Martyre, tu as reçu * l'héritage des cieux dans l'assemblée des premiers-nés; * et du lieu de ta festive jubilation, * par tes prières, garde-nous.

Désormais tu es unie réellement * au Christ, ton immortel Epoux, * vénérable Martyre, splendidement parée * comme de fleurs par ses divines plaies * et resplendissante des rubis de ton sang.

Brise les chaînes de mes péchés, * Vierge Mère de Dieu, * seule comblée de grâce, qui enfantas * la source de miséricorde, et comble-moi * d'allégresse pour te magnifier dignement.

Photagogikon du ton occurrent.

Le reste comme d'habitude, et le Congé.

28. Mémoire de notre vénérable Père Hilarion le Jeune, et de Saint Gontran de Bourgogne.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Ayant mené sans reproche ta vie, * dans la patience, la douceur, * la componction, la charité sans feinte, la maîtrise de soi, * les veilles de toute la nuit, * la foi, l'espérance, la compassion, * tel un Ange tu vécus sur terre dans un corps, * bienheureux Père Hilarion, * toi qui pour nos âmes intercèdes auprès de Dieu.

Tu fus un homme du ciel, * un ange sur la terre, Bienheureux, * une source de componction, un fleuve de compassion, * un océan de miracles, la caution des pécheurs, * un olivier fertile de notre Dieu, * faisant briller avec l'huile de tes efforts * les visages des fidèles t'acclamant, * vénérable Père Hilarion.

Ton esprit, éclairé * par la connaissance de Dieu, * l'emporta sur les passions corporelles * sans se mêler à la fange d'ici-bas, * mais portant l'image de notre Roi * et en lui-même reproduisant la beauté divine * pour lui ressembler tout à fait grâce à l'œuvre du saint Esprit, * splendeur des moines, vénérable Père Hilarion.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
A mon âme faible et relâchée, * Vierge Mère immaculée, * accorde la puissance et la vigueur, * pour qu'en la crainte et l'amour * elle accomplisse les commandements de ton divin Fils; * alors j'échapperai au feu dévorant * et grâce à toi je recevrai l'héritage du ciel * et la vie sans fin, dans l'éternelle exultation.

Stavrothéotokion
Voyant le Christ ami des hommes crucifié * et le côté transpercé par la lance du soldat, * la Toute-pure en pleurant s'écria: * Est-ce là, ô mon Fils, la reconnaissance d'un peuple ingrat * en échange de tes bienfaits? * Vas-tu me laisser sans enfant? * Dieu de tendresse, bien-aimé, * je suis frappée d'effroi par ta crucifixion volontaire.

Tropaire, t. 8
En toi, vénérable Père, la divine Image se reflète exactement: * afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; * et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, * pour s'occuper plutôt de l'âme qui vit jusqu'en la mort et par-delà; * c'est ainsi que ton esprit se réjouit, * saint Hilarion, avec les Anges dans le ciel.

MATINES

Les canons habituels. Le canon porte l'acrostiche: Père Hilarion, je chante ta vie enjouée. Joseph.

Ode 1, t. 2
«Dans l'abîme jadis fut culbutée * par la puissance invincible * toute l'armée de Pharaon, * et maintenant le Verbe fait chair * a supprimé le poids de nos péchés, * le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »

Père Hilarion, toi qui par l'ascèse es devenu * doux et compatissant * et plein d'entrain spirituel, * de la divine compassion * rends-moi digne par ta médiation, * afin que je te chante, en l'allégresse de mon cœur.

Purifié dès l'enfance, Père saint, * tu as pris ta croix * et tu as suivi le Christ, * faisant disparaître les passions du corps * par la tempérance et les constantes oraisons, * en resplendissant de pureté.

Du Seigneur ayant pris le joug léger * afin d'obéir à ses commandements, * vénérable Père Hilarion, * très sagement tu rejetas * le pesant fardeau du péché * pour acquérir la sainteté.

Toute-pure, supplie ton divin Fils * de briser les liens * qui m'enchaînent au péché, * afin que, délivré de sa tyrannie, * sans cesse je puisse te glorifier, * toujours-vierge et tout-immaculée.

Ode 3
«Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira * l'Église stérile des nations * à ton avènement, Seigneur: * en lui mon cœur s'est affermi. »

Ta sainte vie, comme soleil resplendissant, * sur les chœurs des Moines a brillé, * les illuminant de ses rayons, * pour chasser les ténèbres des démons.

Ton cœur, vénérable Père, fut enjoué, * humble fut ton esprit, * affable, ton comportement, * et tu fus rempli de charité.

Sous tes larmes tu as éteint les braises du péché; * et, même après ta mort, sur les fidèles t'approchant * comme de ton vivant tu fais jaillir * un océan de guérisons.

Guéris les blessures de mon âme, je t'en prie, * et dirige les mouvements de mon esprit, * Vierge toute-pure, selon la volonté * de celui qui a pris chair en ton sein.

Cathisme, t. 4
Au Seigneur tu as consacré ta vie, Bienheureux, * et tu fus vraiment un excellent prêtre du Christ; * après d'innombrables et pénibles efforts, * joyeusement tu es passé vers les demeures du ciel * et maintenant tu fais jaillir sur nous des flots de guérisons.

Théotokion
Ô Vierge, empresse-toi de recevoir * les prières que nous t'adressons; * très-sainte Dame, présente-les * à ton Fils et ton Dieu; * apaise la détresse de ceux * qui accourent vers toi; * déjoue les ruses du Mauvais * et renverse l'ardeur * de l'ennemi qui combat tes serviteurs.

Stavrothéotokion
Te voyant exalté sur la Croix, * ta sainte Mère, ô Verbe de Dieu, * pleurait maternellement et disait: * Quelle est cette étrange merveille, ô mon Fils? * Toi qui es la Vie de l'univers, * comment peux-tu descendre dans la mort? * Mais, dans ta miséricorde, tu veux rendre la vie aux défunts.

Ode 4
«Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, * mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, * tu as sauvé tout mon être; * c'est pourquoi je te crie: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Ayant fait briller ton cœur par des saintes élévations, * tu volas en esprit, afin de contempler * la prodigieuse beauté de l'unique Dieu * et d'être illuminé * par les rayons de l'au-delà.

Ayant ouvert les feuillets des livres saints, * tu y puisas la connaissance de Dieu * et tu la transmis, Père Hilarion, * à tous ceux qui dans la foi * sont accourus près de toi.

Le charme de tes paroles faisait briller de joie * les cœurs des fidèles accourant auprès de toi, * vénérable Père, et puisque tu faisais * ce que toi-même tu leur enseignais, * tu créais les conditions favorables pour que ta parole fût reçue.

Le Maître, Vierge pure, a fait de toi * la souveraine Maîtresse de l'univers; * de ton sein il a pris chair, en effet, * pour délivrer de l'ennemi, * qui s'en était rendu maître, sa propre création.

Ode 5
«Tu es devenu le médiateur entre Dieu et les hommes, ô Christ notre Dieu: * par toi, ô Maitre, nous avons quitté la nuit de l'ignorance * pour aller vers ton Père, source des lumières, * auprès duquel nous avons accès désormais. »

De tes peines, vénérable Père, ayant tissé * pour toi-même la tunique du salut, * tu l'as revêtue; alors tu as couvert * le prince des ténèbres d'éternelle confusion.

Par la tempérance tu fis cesser, * vénérable Père, les charnelles voluptés * et dans l'allégresse tu reçus la grâce du ciel, * guérissant les hommes de toute maladie.

Sans cesse tu élevais tes mains saintes * vers Dieu, pour renverser * les intrigues du Mauvais * et procurer à tout malade la santé.

Des fidèles tu es la force, des Moines, le solide appui; * Vierge pure, grâce à toi * les biens suprêmes ont jailli sur l'univers * et les habitants de la terre cheminent vers le ciel.

Ode 6
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable * de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »

Mort au monde, vénérable Père, maintenant * tu vis dans les cieux, vers lesquels tu es parti, * et sans cesse fais jaillir * la force vivifiante des guérisons.

Tu t'es montré, Père bienheureux, * affable, intègre, doux, * chaste, pur, enclin à la componction * et cultivant la joie de l'esprit.

Sans mesure fut ta compassion * et l'amour des pauvres fut ton ornement, * fidèle serviteur de Dieu, * admirable Hilarion.

En ta vie, quelle sublime pureté, * quelle beauté splendide en ton comportement, * admirable Père, et combien sont prodigieux * les miracles que tu accomplis chaque jour!

Irréprochable lit nuptial de notre Dieu, * trône de feu du Maître tous, d'âge en âge, * nous te disons bienheureuse.

Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 28 Mars, mémoire de notre vénérable Père Hilarion le Jeune, higoumène du monastère de Pélécète.
A la terre Hilarion rend le terrestre corps
afin de posséder, bienheureux héritage,
la terre que les doux reçoivent en partage.
Des élus, le vingt-huit, il a connu le sort.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Sur l'ordre impie d'un injuste tyran * la flamme s'éleva très haut, * mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens * la rosée de l'Esprit saint: * à lui bénédiction et haute gloire! »

Par le glaive de tes combats * tu as vulnéré l'incorporel dragon * et l'as fait disparaître tout à fait; * en récompense tu reçus le pouvoir miraculeux * de guérir les funestes passions des âmes et des corps.

Ta parole, s'écoulant comme rosée, * chasse la brûlure des soucis * pour les fidèles qui s'approchent de toi * et sont illuminés par ta vie vertueuse, * Père vénérable et bienheureux.

A ton esprit donnant l'empire sur les passions, * tu méritas la royauté * en prestigieux vainqueur * et, comme David a combattu les nations païennes, * tu as anéanti le fléau des démons.

La tour inébranlable de ton cœur * sous le vent des épreuves, Père saint, n'a pas branlé, * car elle était assise sur le roc * de l'amour de ton Maître, dont l'appui * fit de toi une forteresse pour beaucoup.

Je te chante, suprême Trinité, * trine en tes aspects unis sans confusion, * indivisible, insaisissable divinité, * unique Dieu tout-puissant, * Père, Verbe et saint Esprit.

Les Prophètes ont reçu le don * de te préfigurer, par grâce de l'Esprit, * en lointains symboles te désignant * comme la montagne sainte, la porte du salut, * ô Vierge, comme l'arche et le livre nouveau.

Ode 8
«Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action * et selon le décret divin * elle consuma les Chaldéens, * mais répandit sa rosée sur les fidèles qui chantaient: * Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »

Ayant laissé la gloire éphémère de cette vie * et la jouissance qui passe et disparaît, * tu as reçu l'impérissable renommée * et les délices éternelles, pour chanter dans les cieux: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ta vie entière, dans les pleurs tu l'as passée; * aussi tu méritas la bienheureuse consolation * à laquelle participent les Saints; * et sur la terre des humbles maintenant, * comme sage et prudent, tu demeures avec joie.

Précieuse devant Dieu parut ta mort, * puisque son Image à tes yeux eut tant de prix * et que tu supportas dans l'affliction * les persécutions des tyrans, * rendant ainsi le témoignage des martyrs.

Tu fis cesser les murmures des pêcheurs * et là-même où ils n'avaient, le veille, rien trouvé, * leurs filets se remplirent de poisson, * car tes prières furent exaucées, * vénérable Père, par Dieu.

De la souillure des passions et de la fange du péché * lave-moi, Pleine de grâce immaculée; * à moi qui sans cesse irrite Dieu * par les fautes où je retombe constamment * ouvre les portes du repentir.

Ode 9
«Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, * ayant pris chair de la Vierge, * nous est apparu * pour illuminer les ténèbres * et rassembler ce qui était dispersé: * ô Mère de Dieu toute digne de louange, nous te magnifions. »

Ton sépulcre faisant jaillir les guérisons * par grâce de l'Esprit * assèche les averses des passions, * chasse les esprits du mal et répand la clarté * sur les cœurs des fidèles te disant bienheureux, * vénérable Père Hilarion.

Sur la prairie de l'ascèse tu as fleuri * comme une rose, comme un lis au doux parfum, * comme un oranger bien odorant, * pour embaumer les âmes et les cœurs * des fidèles t'acclamant comme un intercesseur, * illustre Père Hilarion.

Ta sainte vie fut toute compassion, * amour des frères et pour les pauvres charité, * espérance, franchise, humilité, * foi sincère et droiture de pensée; * et des Moines tu devins l'ornement, * illustre Père Hilarion.

Comme soleil ta mémoire s'est levée, * illuminant en vérité * sous tes peines et tes miracles rayonnants, * vénérable Père, le cœur de tout croyant; * en ce jour, toi-même souviens-toi * des fidèles te disant bienheureux.
Nous t'adressons la salutation de Gabriel, * dans l'allégresse te disant: Réjouis-toi, * maison où demeura le Tout-puissant, * gloire des Moines et salut de tout croyant; * par toi nous fûmes tous divinisés, * virginale Mère de Dieu.

Photagogikon du ton occurrent.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
 
*
 
Office à Saint Gontran de Bourgogne (composé en 2002 par l'archimandrite Denis Guillaume).

Stichères, t. 6

Comme le dit si justement * la Sagesse de ton prophète Salomon, * Seigneur, c'est par toi que règnent les rois * et que les princes ordonnent ce qui est droit: * c'est par la justice, en effet, * que leur trône est affermi, * et à ceux qui t'aiment vraiment * tu procures en abondance toutes sortes de biens.

Un petit-fils de Clovis, roi des Francs, * le second fils de Clotaire, avait reçu * en apanage les royaumes de Bourgogne et d'Orléans, * une partie de la Provence et le Berry; * si de ses ancêtres mérovingiens * il avait hérité les vices et la cruauté, * de son aïeule Clotilde il recueillit * les vertus chrétiennes et la pureté de la foi.

Rendons grâces au royal fondateur * des florissantes abbayes * Saint-Symphorien d'Autun et Saint-Bénigne de Dijon, * dans lesquelles Gontran établit * sur le modèle des Acémètes de saint Marcel * la psalmodie continue, la perpétuelle doxologie; * et la Maurienne lui doit la fondation de son évêché, * d'où cet illuminateur des Alpes diffusa notre foi.

Gloire au Père...

Si Gontran fut un pécheur à l'instar du roi David, * à son exemple il manifesta son repentir; * et les crimes de sa jeunesse furent effacés * par ses jeûnes, ses veilles, ses oeuvres de charité; *il fut le père de son peuple, le défenseur de la piété, il dota de grands biens les églises, les abbayes, et mérita auprès des humbles le titre de bon roi.

Maintenant... Théotokion

Notre Dame, l'ensemble du genre humain * t'apporte sa louange en présent, * te prinant comme Reine et Mère de Dieu: * les prophètes t'ont sagement annoncée, * les apôtres et les martyrs t'ont confessée, * rois et princes se sont prosternés devant toi; * les hiérarques font de toi l'objet de leur prédication, *moines et laïcs te révèrent pieusement, * riches et pauvres, tout âge, des vieillards aux enfants, * se réfugient avec foi * sous ta puissante protection: * notre Dame, par ton intercession, * de tout mal garde nos âmes et sauve-nous.

Tropaire, t. 6

Le roi de Bourgogne Gontran * a mérité le titre de bon roi: * par sa bienveillance envers tous, * il a racheté les erreurs de sa jeunesse dissolue; * par son repentir et ses oeuvres de charité * il a fait oublier ses crimes passés; * en réconciliant ses frères et en oubliant les offenses de ses ennemis, *il s'est conduit en véritable disciple du Christ; * il a soutenu par ses généreuses fondations * l'Eglise qui chante en lui désormais * l'illuminateur des Alpes, le champion de la piété * et le défenseur des orthodoxes enseignements.

Canon des odes

Le canon du saint roi porte en acrostiche: Pour ce qu'il fit de bien je loue Gontran. Denis.

Ode 1, t. 6

Pour toi qui jadis à travers la mer Rouge fis passer * Moïse et ton peuple fidèle, ô Christ notre Dieu, c'est une hymne de victoire que nous chantons: Merveille que tes oeuvres, Seigneur, puisque les flots de la mer ont recouvert tes ennemis.

On entend dire souvent * par les chrétiens les plus observants * que l'Eglise a eu tort de glorifier * parmi les saints monarques un tel roi, * vu les crimes de sa jeunesse, nullement édifiants.

Gloire: Un seul péché, dit le Seigneur, * ne saurait être remis: * c'est le blasphème contre l'Esprit; * et celui qui refuse d'en reconnaître les oeuvres s'exclut * lui-même du pardon offert à tout homme par notre Dieu.

Théotokion: Resplendissante de l'éclat de ta pureté, Vierge toute-digne d'être chantée, * du Maître tu es devenue le divin séjour * et seule tu fus en vérité la Mère de Dieu, * l'ayant porté dans tes bras comme enfant nouveau-né.

Ode 2

C'est moi qui suis votre Dieu, * rendez-vous compte, * sachez-le: * sans quitter le sein paternel * j'ai revêtu la chair * en naissant de la Vierge Marie, selon mon pouvoir.

Est-ce que je n'ai pas le droit, * dit le Maître de la vigne aux premiers ouvriers, * de disposer de ma grâce comme il me plaît * ou faut-il que vous soyez jaloux * parce qu'envers ceux de la onzième heure j'ai manifesté ma bonté?

Gloire: Qu'elle est grande, Sauveur, ta bonté * tu la mets en réserve pour qui te craint, * car ce n'est pas des justes, des observants, * mais des pécheurs que tu es venu susciter * le repentir comme principe du salut.

Théotokion: Unique en deux natures est celui * qui est né de la Vierge immaculée * comme invisible Dieu * et qui pour nous volontairement * en tant qu'homme s'est fait semblable aux mortels.

Ode 3

Il a revêtu notre humaine pauvreté, * le Seigneur, Roi de tous et Dieu créateur, * et lui-même, étant notre Pâque, il s'est offert * à ceux qu'il voulait racheter par sa mort: * Prenez et mangez, ceci est mon corps, * vous y trouverez l'aliment de votre foi.

Le pharisien circoncis dès le huitième jour, * de la race d'Israël et de la tribu de Benjamin, * persécuteur de l'Eglise par zèle pour la Loi, * celui qui approuvait le meurtre d'Etienne lapidé, * ne fut-il pas appelé, sur le chemin de Damas, * à devenir un vase d'élection, un instrument de choix pour le Christ?

Gloire: Fuyant les erreurs de son passé * et adoptant l'attitude du pénitent * qui a beaucoup à se faire pardonner, * Gontran manifesta d'autant plus d'amour et de bonté, * de piété, de générosité * à l'égard des églises et des indigents.

Théotokion: Ineffables en vérité, *impossibles à cerner, *tels sont, ô Mère de Dieu * et toujours-vierge Marie, * pour ceux de la terre et du ciel * les mystères de ton enfantement divin.

Ode 4

Ta connaissance s'est révélée merveilleuse pour moi * qui ai su le mystère de ta venue parmi nous * et ta condescendance a fait croître ton amour pour toi, * car tu n'as pas dédaigné notre pauvreté.

De Simon le Pharisien * évitons la malencontreuse question * sur la pécheresse oignant les pieds de Jésus * et dont les nombreuses fautes furent pardonnées pour avoir montré beaucoup d'amour.

Gloire: Excusant toute faute, le Christ * qui par le coryphée de ses disciples fut renié, * pour effacer en lui le triple reniemnt, * lui fit dire par trois fois: Tu sais bien que je t'aime, Seigneur.

Théotokion: Bienheureuse est-tu qui donnas corps * par oeuvre de l'Esprit à l'Ange du grand conseil, * qui envoie ses disciples comme rayons * sur le monde pour illuminer les croyants.

Ode 5

Il a mis ses ténèbres devant mes pas, * Seigneur, ton perfide ennemi, * mais empêche-moi de subir la même condamnation que lui * en m'éclairant, ô Verbe, de la lumière qui vient de toi.

Entre les rois mérovingiens, * Gontran, roi de Bourgogne, ne faisait pas exception, * son époque étant restée cruelle et proche de la barbarie, * mais après sa conversion il trancha sur les autres par sa sainteté.

Gloire: Nouveauté dans la descendance de Clovis: * ce petit-fils de Clotilde se fit aimer de ses sujets, * rétablit la paix entre ses frères, oublia les offenses de ses ennemis, * mérita l'admiration de tous et l'appellation de bon roi.

Théotokion: Jacob, par les yeux de l'esprit, * vit d'avance en mystère l'attente des nations: * le Dieu qui a pris chair de toi * et nous a délivrés par ta sainte médiation.

Ode 6

Enfermé dans les entrailles du monstre marin, * Jonas n'y fut point retenu, car il portait l'image de ta Passion; * préfigurant ton séjour dans le tombeau, il en sortit comme d'une chambre nuptiale, en disant aux soldats: * C'est en vain que la garde veille encor * celui qui nous accorde la grâce du salut.

La foi, tu l'as gardée intacte, sans te laisser * atteindre par l'hérésie des Ariens, * bienheureux Gontran, et sagement * tu te tins en dehors * des luttes qui ensanglantèrent les royaumes voisins, *car tu demandais conseil aux évêques en synode réunis par toi.

Gloire: Offrant la réconciliation à tes frères devenus ennemis et pardonnant les offenses reçues, * tu montras en vrai monarque ta magnanimité * ainsi que ton sens des chrétiennes vertus; * aussi, Gontrant, nous te disons bienheureux * comme artisan de paix, ayant imité la miséricorde du Seigneur.

Théotokion: Unique parmi toutes les filles d'Adam, * tu méritas de concevoir * celui que le ciel, malgré son immensité, * ne peut lui-même contenir; * en ton sein tu l'as porté, lui donnant corps, * aussi nous vénérons ta divine maternité.

Ode 7

Enflammés par l'Esprit divin, * les trois saints jeunes gens ont dédaigné l'ordre impie du tyran * et, jetés dans la fournaise, * couverts de rosée, unanimes ont chanté: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu, * toi qui sièges au plus haut des cieux.

Généreux envers les indigents, * tu distribuas aux pauvres des largesses et des présents, * toi qui édifiais des églises et des abbayes, * les dotant richement de terres et de biens, * des malades tu prenais soin pareillement * lorsque survenait * quelque grave épidémie.

Gloire: Oeuvrant de façon matérielle contre la maladie * en faisant distribuer remèdes et potions, * tu n'oubliais pas l'aspect spirituel * du combat contre l'esprit du mal, * passant tes nuits en prière et tes jours à jeûner, * t'offrant toi-même à la justice de Dieu * en victime pour tes sujets.

Théotokion: Nous voulons redire pour toi, * Vierge sainte et bénie, * l'angélique salutation: * réjouis-toi en qui fit sa demeure l'Infini; * car, mettant fin à la malédiction, * tu introduisis la bénédiction * et toi seule nous ouvris la porte du Paradis.

Ode 8

Ton règne, Seigneur, demeure dans les siècles, * et pour les siècles c'est toi que nous chantons * sans cesse comme Sauveur tout-puissant * et que nous exaltons dans les siècles des siècles.

Recourant aux conseils des prélats, * saint monarque, tu entouras l'Eglise de respect * et, pour lui assurer l'indépendance et la liberté, * tu ordonnas qu'en ton royaume la dîme lui fût payée.

Gloire: Assemblés en synode par toi, * les évêques du royaume de Neustrie et du tien * ensemble pour le bien de l'Eglise ont légiféré * afin d'y ramener la discipline d'antan.

Théotokion: Nous qui par toi fûmes sauvés * de l'antique malédiction * et qui portons les fruits de la divine bénédiction, * ô Vierge, nous t'offrons notre chant d'action de grâces.

Ode 9

Divine Mère, la fleur de ta virginité, * tu l'as gardée de la flétrissure même après l'enfantement, * car celui que tu mis au monde était notre Dieu; * et, bien qu'il ait assumé visiblement notre chair, * le Christ en ses deux natures s'est révélé, * pour le salut de ceux qui te magnifient.

Exigeant des prélats et des clercs * la discipline que toi-même tu observais * et pratiquant les chrétiennes vertus * qu'à ton peuple tu enseignais, * Gontran, tu fus aimé, obéi et respecté * par l'ensemble de tes sujets.

N'ayant pas été fortuné * comme père et comme époux, * malgré trois mariages et quatre fils * tous morts en bas âge, * Gontran, tu considéras humblement * que c'était la juste punition de tes antiques errements.

Gloire: Incomparable fut cependant, * saint monarque, ta spirituelle postérité, * car si tu es mort sans laisser de fils, * c'est ton oeuvre elle-même qui t'a succédé * par tes fondations d'églises et d'abbayes, * et par la mémoire de sainteté qu'à ton peuple tu as laissée.

Théotokion: Souveraine amie du bien, * beauté des Anges, * gloire des rois, * intercède avec eux pour nous obtenir * miséricorde, rémission de nos péchés, * et de pouvoir achever en tout bien notre vie, * en accomplissant ce qui plaît au Seigneur.

Synaxaire

Le 28 Mars, mémoire du pieux et bon roi, saint Gontran de Bourgogne, qui répara les fautes de sa jeunesse par une exemplaire charité.

Auriez-vous préféré qu'il eût bien commencé
et qu'il eût mal fini? La voie qu'il a suivie
est celle du pécheur ayant, puis, embrassé
la sainte pénitence au milieu de sa vie.
Si bien il réussit qu'on loua sa bonté,
et ce saint, le vingt-huit, vers le ciel est monté.

Par ses prières, ô Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve nous. Amen.

29. Mémoire des saints martyrs Marc, évêque d'Aréthuse, de Cyrille, diacre, et de leurs compagnons;
et des saints martyrs Jonas et Barakhisios et de leurs compagnons.

VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Par ta vaillance, Pontife saint, * tu renversas les rangs de l'ennemi * et délivras les peuples du mensonge des faux-dieux.

De tes bras étendus * fortifiant dans leurs peines tes compagnons de combat, * à l'impuissance tu réduisis le pouvoir de l'ennemi.

Comme prêtre et martyr, * comme sage docteur de l'Église, pour nous * implore sans cesse le Maître, Pontife saint.

*
Martyr Barakhisios, * ayant offert au Seigneur * de nombreuses peines, tu devins * tout rayonnant de splendide clarté; * du feu ayant vaincu * la nature flamboyante par l'ardeur * de ton amour pour le Seigneur, * tu fus alors élevé, suspendu, * puis écrasé de façon * que tous les os fussent broyés; * c'est pourquoi nous les fidèles, nous te glorifions.

Admirable Jonas, * lié par les bourreaux, * tu supportas les coups de bâton, * l'arrachement de ta langue et de tes doigts, * l'effervescence de la poix * te brûlant tout le corps * et les cruelles scies qui le taillèrent en morceaux; * intercède maintenant pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Fidèles, célébrons * par des hymnes Barakhisios, * Lazare, Habib et Jonas, * Elie, Nersès et l'illustre Maroutha, * Sembaïteh et Maris, * Sabbas et Zanithas, * et par leurs prières demandons * que nous soient accordés le pardon de nos péchés, * la paix et la grâce du salut.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Toi qui agrées les prières des pécheurs * et ne méprises pas les soupirs des affligés, * intercède auprès de celui qui a voulu * naître de tes chastes entrailles, ô Vierge immaculée, * pour qu'il nous donne le salut.

Stavrothéotokion
La Vierge, contemplant, * ô Christ, ton injuste mise en croix, * dans ses plaintes s'écria: * Comment peux-tu mourir à nos yeux, doux Enfant? * Comment sur le bois * es-tu suspendu, toi qui jadis * suspendis la terre entière sur les eaux? * Ne laisse pas seule, Bienfaiteur compatissant, * ta Mère et ta servante, je t'en prie.

Tropaire, t 8
Ayant mortifié par le renoncement * l'ardeur et l'élan de leurs passions, * les Martyrs du Christ ont reçu le pouvoir * de chasser toute langueur et toute maladie * et de faire des miracles, vivant après leur mort. * Ô merveille étonnante! de simples ossements * deviennent une source de guérison. * Glorifions l'unique sagesse du Dieu créateur.

MATINES

Le canon du Hiérarque est signé Georges dans les théotokia, celui des Martyrs porte l'acrostiche: Louange à qui se tient près du trône de Dieu. Joseph.

Ode 1, t. 1
«Chantons une hymne de victoire à notre Dieu * qui vint au secours de Moïse contre les Egyptiens; * par lui fut engloutie l'armée de Pharaon, * car il s'est couvert de gloire. »

Fidèles, célébrons * le brillant luminaire de l'Église du Christ * éclairant, à la lumière de la foi, * les peuples glorifiant le Créateur de l'univers.
Bienheureux Pontife, ayant poussé et prospéré * sur la prairie mystique de la foi en Christ, * en courant tu es monté vers lui * par ton combat sublime, brillant Martyr.

Prédicateur des mystères divins du Christ, * toi qui le servis en toute pureté, * pour lui, saint Marc, tu as donné ta vie * et tu lui as offert en sacrifice tes compagnons de combat.

Le genre humain, qui grâce à toi * en Christ fut affranchi de la corruption * et reçut en héritage la vie sans fin, * Pleine de grâce, te glorifie.

*
«Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, * s'est couverte de gloire, * car, ô Seigneur immortel, * grâce à ta puissance, * elle a broyé les ennemis * en ouvrant pour Israël * une voie nouvelle au profond de la mer. »

Bienheureux Martyrs sans cesse illuminés * par les clairs rayons du triple Soleil, * illuminez mon cœur entièrement * et de l'ignorance dissipez l'obscurité, * pour que je chante dignement * votre lumineuse festivité.

Vous les saints prédicateurs * des paroles révélées par Dieu, * vous avez su réfuter * les blasphèmes des persécuteurs * et vos combats de saints martyrs * vous ont couverts de gloire.

Aux lois impies vous avez opposé * courageusement celles de Dieu, * saints Martyrs, et des sans-loi * ayant souffert les châtiments, * selon les règles vous avez reçu * du Seigneur la couronne des Témoins.

Habacuc sous la clarté divine t'a contemplée * jadis, ô Mère inépousée, * comme la montagne ombragée * d'où se manifeste dans un corps * le Dieu qui a vraiment * couvert les cieux de son renom.


Ode 3
«Sois mon soutien, mon firmament, * toi qui fondas la terre sur les eaux, * car il n'est d'autre Saint que toi, Seigneur. »

Les torrents troubles de l'erreur, * saint Marc, au feu de tes paroles tu les asséchas * et tu fis jaillir à flot la connaissance du Christ.

Tu dispersas l'armée des ennemis * en invoquant le Christ et par tes paroles rassemblas * autour de lui une foule d'amis.

La colonne des Martyrs * ayant pour chef le Christ Sauveur * en un combat sans trêve triompha de l'erreur.

Ô Vierge, ayant ta médiation * pour desserrer l'étau de l'affliction, * nous, tes fidèles, sommes délivrés du péril.

*
«Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, * lui étant devenu semblable dans ta compassion, * revêts-moi de la force d'en-haut, * pour que je chante devant toi: * Saint est le temple spirituel * de ta gloire immaculée, * Seigneur ami des hommes. »

Fortifiés par l’amour divin, * dans l'ascèse vous avez soumis * les préoccupations charnelles; * puis, dans la lutte vous avez vaincu * l'ennemi incorporel * par l'offrande de vos peines, saints Martyrs, * et selon les règles fûtes couronnés.

Désirant souffrir pour le Christ, * fermement tu supportas * que ton corps fût bastonné, * frappé de coups, écartelé, * puis entièrement broyé, * bienheureux Jonas, * compagnon des Anges saints.

Fortifié par la puissance de Dieu, * enflammé de sainte ardeur * par grâce du tout-puissant Esprit, * noblement tu supportas * les suspensions, le feu, les coups de fouet, * saint martyr Barakhisios, * faisant l'admiration de tout croyant.

Celui qui seul a pour demeure les cieux * en ton sein a demeuré * par excès de sa bonté * et s'est fait chair, naissant de toi; * intercède auprès de lui, * Vierge toute-sainte, pour que soient sauvés * de tout danger tes
serviteurs.

Cathisme, t. 1
Seigneur, gloire des combats et couronne des vainqueurs, * tu es la parure des glorieux Martyrs: * par leur constance dans les épreuves ils ont mis en fuite les impies * et du ciel ils ont reçu la victoire par la puissance de Dieu; * Seigneur, accorde-nous * par leurs prières la grâce du salut.

Gloire au Père ...
Ayant souffert avec courage les peines des martyrs, * vers la vie sans peine vous êtes passés; * et maintenant, par vos prières, vous allégez * toute peine aux fidèles s'approchant * de votre châsse, Martyrs au grand renom; * la vénérant avec amour, nous vous disons bienheureux.

Maintenant ... Théotokion
Ayant conçu, sans être consumée, le feu de la divinité * et sans semence ayant fait jaillir le Seigneur source-de vie, * ô Vierge pleine de grâce et Mère de Dieu, * sauve-nous qui sans cesse te magnifions.

Stavrothéotokion
Ô Vierge, nous sommes assurés de ta protection * et par tes prières délivrés de tout danger; * gardés en tout temps par la Croix de ton Fils, * nous tes fidèles, nous te magnifions.

Ode 4
«Sauveur tout-puissant, j'ai reconnu * ton oeuvrevde salut * et dans la crainte je t'ai glorifié. »

Bienheureux, tu asséchas * les troubles fleuves de l'erreur * et du mensonge tu as triomphé.

Saint Marc, hiéromartyr, * tu submergeas la folie des païens * sous l'océan de ta sagesse.

Hiérarque du Seigneur, * tu as armé de colonne de tes compagnons de combat.

Toi qui nous protèges, Reine immaculée, * nous les chantres de ton nom, * renverse l'audace de nos ennemis.

*
«Montagne ombragée par la grâce de Dieu, * Habacuc t'a reconnue de son regard de voyant. * De toi, a-t-il prédit, * sortira le Saint d'Israël * pour notre salut * et notre restauration. »

Unissons nos voix pour chanter divinement * Elie, Habib et Sembaïteh, * Maris, Lazare et Maroutha, * Nersès, Sabbas et Zanithas, * Barakhisios et Jonas, * qui luttèrent pour le Christ notre Dieu.

Bienheureux martyr Jonas, * nous célébrons ta gloire saintement; * car après tant de tourments, * jeté dans la glace, vaillamment tu l'enduras, * réchauffé par la grâce de Dieu * et repoussant la froidure de l'erreur.

Bienheureux Barakhisios, * par force divine supportant * vaillamment d'être brûlé par le plomb, * tu levas tes yeux vers le Christ * et son salut te rafraîchit; * c'est pourquoi nous te glorifions.

Remplis de la sagesse de l'Esprit, * les Martyrs ont triomphé * des sages et des puissants, * malveillants adorateurs du feu, * en proclamant le nom de Dieu; * louons-les, fidèles, et disons-les bienheureux.

De plaies divines vous avez brillé, * glorieux Témoins du Christ; * aussi dans la grâce vous guérissez constamment * les douleurs incurables, * les blessures des mortels, * leurs faiblesses et maladies.

La montagne vue par le prophète Daniel, * d'où sans main d'homme se détacha * cette pierre qu'est le Christ * pour abattre la superbe des démons * et briser leurs idoles, ô Vierge, c'est bien toi; * et pour cela nous te glorifions.


Ode 5
«La nuit, nous veillons devant toi * et te chantons, ô Christ notre Dieu, * toi qui as voulu partager notre pauvreté * et souffrir en ta chair la mort sur la croix. »

Vénérable imitateur du Christ, * à la fureur des ennemis tu opposas * ta patience, par laquelle tu as humilié * leur audace, dont tu fus vainqueur.

Piqué par d'innombrables aiguillons, * vénérable Père, tu blessas * ceux qui les dardèrent contre toi * et tu fus gardé sans mal, par grâce de Dieu.

Comme fermes défenseurs de la foi, * invincibles, vous vous êtes opposés * avec courage, saints Martyrs, * aux infidèles combattant la vérité.

En toi, Vierge pure, le Créateur * ayant assumé la nature des mortels * en effaça la souillure des passions * pour la renouveler par grâce divine et la diviniser.

*
«Par l'éclat de ton avènement * tu as illuminé les confins de l'univers * en les éclairant, ô Christ, * par la splendeur de ta Croix: * fais briller aussi la lumière de la divine connaissance * dans les cœurs qui te chantent selon la vraie foi. »

Admirable Jonas, ayant rencontré * la grande lumière, tu devins * aux yeux de tous une seconde clarté * faisant pâlir les ordonnances des impies; * et, lié par des cordes, tu brisas * les chaînes de l'erreur, par grâce de Dieu.

De nos fautes nous guérissant, * dans sa bonté, le Christ fut suspendu * sur l'arbre de la Croix; * devenu son imitateur, * Barakhisios fut suspendu * pour resplendir par une sainte passion.

Le corps soumis aux torsions * et les doigts coupés, martyr Jonas, * dans l'allégresse tu chantais * pour le Dieu qui te donnait le pouvoir * de fouler aux pieds, par la foi, * avec ta chair les ennemis incorporels.

S'émerveillant devant celui * qu'elle avait mis au monde ineffablement, * la Toute-pure, en son émoi, * le magnifia et s'écria: * Comment puis-je te porter au bras, comme un enfant, * toi qui tiens en main tout l'univers?

Ode 6
«Du monstre marin tu as sauvé, * Ami des hommes, ton Prophète; * du gouffre de mes péchés * retire-moi, je t'en supplie. »

Martyr illustre, tu as réfuté * le mensonge des sans-Dieu * et ton peuple, tu l'as illuminé * par la claire connaissance de Dieu.

Bienheureux, tu renversas * les temples des faux-dieux * et les hommes chancelants, * tu les affermis sur le Christ.

Ayant armé vos compagnons * et combattu les ennemis, * Marc et Cyrille, vous avez reçu * la récompense des vainqueurs.

Nous les terrestres, nous nous sommes relevés, * mais l'ennemi fut abaissé * par ton ineffable enfantement divin, * ô Vierge immaculée.

*
«Le fond de l'abîme nous entourait * et nous n'avions personne pour nous délivrer, * nous étions comptés comme brebis d'abattoir. * Sauve ton peuple, ô notre Dieu, * car tu es la force des faibles * et leur relèvement. »

Le Christ te fortifiait tandis que tu luttais, * bienheureux Jonas: en effet * tu supportas vaillamment * l'écorchement de ton chef; * ainsi tu foulas aux pieds * la perfide tête du serpent maudit.

Inflexible demeura ton coeur * lorsque ta langue fut coupée * et la terre fut sanctifiée * par le sang que tu versas * pour l'amour de notre Dieu, * qui répandit son sang sur la croix.

Fidèles, chantons * Elie, Habib et Sembaïteh, * Maris, Lazare et Maroutha, * Nersès, Sabbas et Zanithas, * Barakhisios et Jonas, * ces martyrs victorieux.

Le Dieu régnant sur l'univers * a fait de toi son palais, * Souveraine immaculée; * et moi, cette caverne de brigands, * prie-le de me purifier * et de me sauver, en son amour.

Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 29 Mars, mémoire des saints martyrs Marc, évêque d'Aréthuse, de Cyrille, diacre, et de leurs compagnons.
Ayant d'abord veillé, puis connu les tourments,
près de Dieu Marc éprouve la paix des dormants.
Comme le soc éventre une motte de terre
(l'image est de David1), plonge le cimeterre
dans les flancs de Cyrille. En auges pour les porcs
leurs semblables ont changé le ventre des martyres,
mais gloire de leurs peines, Seigneur, tu retires.
Le vingt-neuf, les Saints gagnent les célestes ports.
Ce même jour, mémoire des saints martyrs Jonas et Barakhisios et de neuf autres martyrisés avec eux.
La terre n'envie plus la gloire de l'abîme,
car un autre Jonas lui donne tout son poids.
Barakhisios étanche son ardeur sublime
en buvant une coupe de brûlante poix.
Neuf chrétiens, que d'atroces tortures punissent,
aux neuf chœurs angéliques dans le ciel s'unissent.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Seigneur que le buisson ardent * à Moïse dans la flamme révéla, * figurant d'avance ton enfantement virginal, * Dieu de nos Pères, tu es béni. »

Les flots de sang versés par toi, saint Marc, * ont englouti l'erreur, comme jadis les officiers de Pharaon, * et fait jaillir divinement les guérisons * pour tous ceux qui chantent le Christ notre Dieu.

Les assauts que l'ennemi, * invincible Marc, lança contre toi * s'affaiblirent à la fin * et tu reçus de Dieu l'irrésistible puissance.

En victime spirituelle tu t'es offert * toi-même, Cyrille, au Seigneur: * immolé par le glaive du martyre, tu passas * comme holocauste par le feu de la divine perfection.

Par tes prières, Vierge souveraine, revêts-nous * de force et de puissance contre les passions * et contre l'assaut des ennemis invisibles, * nous qui sans cesse te chantons comme Mère de Dieu.

*
«Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, * ô Mère de Dieu, * la fournaise spirituelle; * et de même qu'il a sauvé les trois Jeunes Gens, * le Très-Haut a renouvelé * en ton sein le monde entier, * le Seigneur Dieu de nos Pères, * digne de louange et de gloire. »

Ne contemplant que le seul Seigneur * capable de sauver, * Jonas, tu ne fus pas brûlé * par la poix bouillonnante, * car tu reçus la rosée * de la grâce de Dieu, * comme jadis les Jeunes Gens; * c'est pourquoi nous te chantons.

Grâce à la force donnée par Dieu, * tu enduras d'amers tourments; * comme jadis Isaïe, * tu supportas joyeusement * d'être scié et tu reçus * ta bienheureuse fin en célébrant * le Dieu de nos Pères, à qui revient * louange et haute gloire.

La divine Église, saint Martyr, * chante ta victoire bien gagnée, * magnifiant ce long combat * que tu supportas, * ainsi que ta précieuse mort, * et se prosterne maintenant * devant la châsse de ton corps, * d'où jaillissent pour nos âmes les guérisons.

Martyr Barakhisios, * avec courage ayant foulé aux pieds * les complots épineux du Mauvais, * tu souffris d'être traîné * et piqué de mille dards * par les épines, pour chanter * le Dieu de nos Pères, à qui revient * louange et haute gloire.

Souveraine immaculée, * de la paresse et du sommeil * qui m'accable éloigne-moi * par ton intercession * sainte et vigilante auprès de Dieu * et prends pitié de moi qui psalmodie: * Dieu de nos Pères, à toi revient * louange et haute gloire.

Ode 8
«Comme en la fournaise les Jeunes Gens, * nous t'offrons la louange des Incorporels * et dans nos hymnes nous chantons: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur. »

De tes paroles, saint Pontife, tu as orné * et de ton sang tu fis resplendir * l'Église chantant le Christ * qui de sa force t'a revêtu.

Les yeux de ton âme, Pontife saint, * tu les tins en éveil afin de garder * sans dommage le troupeau du Christ, * qui dans ses hymnes te glorifie constamment.

Les victorieux Martyrs ont offert * au Maître les flots de leur sang * telle une myrrhe au doux parfum, en chantant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Possédant ton excellente protection, * divine Mère, grâce à ta bonté * nous trouvons notre secours * auprès de Dieu, l'auteur de tout bien.

*

«Dans la fournaise, comme en un creuset, * brillèrent les enfants d'Israël * par l'éclat de leur piété plus pure que l'or fin * et ils se mirent à chanter: * Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange en tous les siècles. »

S'adonnant à son irrésistible élan, * l’ennemi perfide * perça tes flancs de roseaux, * te lia et te broya, * déchira, coupa tes chairs * et fit de toi un témoin du Christ pour les siècles.

Par tes liens tu as brisé les chaînes des sans-Dieu; * le corps tendu et les os broyés, * martyr Barakhisios, * tu écrasas totalement l'erreur * et l'as réduite en poussière, pour chanter: * Je te glorifie, ô Christ, dans les siècles.

Gêné par ta ferme opposition, * l'insensé te brûle le gosier * par des ingurgitations bouillantes, * martyr Barakhisios, toi qui chantais avec ardeur: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

En sacrifices parfaits, en victimes de bonne odeur, * en holocaustes vous avez été offerts à Dieu, * saints Martyrs chantant d'un même chœur: * Toutes ses œuvres, bénissez, * louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

La nature humaine brisée par son antique transgression, * ô Vierge, tu l'as restaurée surnaturellement * et l'as divinisée par ton enfantement, * pour qu'elle chante: Louez, bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9
«De la vision d'Ezéchiel * tu es la porte par où Dieu seul, * et nul autre, n'a pu passer: * ô Vierge Mère de Dieu, * dans nos hymnes nous te magnifions. »

Vénérable Père qui d'un cœur pur avais offert * au Seigneur un culte spirituel * et des sacrifices non sanglants, * comme pure victime, , toi aussi, * tu lui fus offert en ton combat de martyr.

Tranchant avec le glaive spirituel * de tes paroles, saint Marc, * . les multiples têtes du Séducteur, * à tous les hommes tu prêchas * la vérité que tu magnifias. Par les prières et l'intercession * de tes martyrs et ministres sacrés * Marc et Cyrille, Bienfaiteur, * et de leurs compagnons de combat, * accorde ta grâce divine à nous aussi.

Dans la tendresse de son cœur * et son amour ineffable du genre humain, * le Créateur de l'univers est né de toi, * Vierge pure, pour recréer * les hommes déchus et les renouveler.

*
«Pour image de ton enfantement * nous avons le buisson ardent * qui brûlait sans être consumé; * en nos âmes nous te prions d'éteindre * la fournaise ardente des tentations, * pour qu'alors, ô Mère de Dieu, * sans cesse nous te magnifiions. »

Voici qu'en ce jour a resplendi * la lumineuse festivité * des brillants Martyrs, * dissipant les sombres nuages du péché * et illuminant dans l'Esprit saint * la conscience des croyants; * célébrons cette fête de tout cœur.

Comme deux astres lumineux * vous étant levés, vous illuminez * de la splendeur de vos combats * tout ce qui existe sous le ciel, * saints martyrs Jonas et Barakhisios; * sur moi qu'enténèbre le péché * faites descendre la clarté.

Pour l'Église vous fûtes des piliers * la soutenant sans la faire chanceler, * Elie, Habib et Sembaïteh, * Maris, Lazare et Maroutha, * Nersès, Sabbas et Zanithas, * en compagnie de Jonas * et de l'illustre Barakhisios.

Puisqu'avec les Anges désormais * vous entourez constamment * le trône de la gloire, saints Martyrs * éclairés par la splendeur * qu'irradie le triple Soleil, * illuminez tous les fidèles célébrant * votre lumineuse festivité.

Epargne ton peuple, Seigneur, * et cet héritage que tu as acquis, * te laissant fléchir en notre faveur * par les intercessions * de la divine Servante qui t'enfanta, * afin qu'en Maître compatissant * nous puissions te glorifier.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
 
30. Mémoire de notre vénérable Père Jean Climaque.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Sans cesse, vénérable Père, saint Jean, * tu chantas à pleine voix les louanges de Dieu, * méditant ses paroles inspirées * pour les faire fructifier sagement; * et, devenu riche de la grâce d'en-haut, * tu méritas la béatitude sans fin.

Par les flots de tes larmes, illustre Père, saint Jean, * ton âme fut purifiée * et par tes veilles de toute la nuit * tu as trouvé grâce auprès de Dieu, * tu es monté vers son amour, * Père bienheureux, vers le charme de sa beauté; * et maintenant tu en jouis, dans l'allégresse sans fin.

Sur les ailes de l'esprit, vénérable Père, saint Jean, * vers Dieu tu es monté par la foi, * abandonnant le désordre de ce monde agité; * prenant ta croix, tu as suivi le Christ, * maîtrisant sous le frein de l'ascèse les élans de ton corps * par la force qui émane du saint Esprit.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Allons, mon âme, soupire et gémis, * de tout coeur fais jaillir * des flots de larmes, et crie à la Mère de Dieu: * Vierge pure, en ton immense compassion * délivre-moi, je t'en prie, * de l'effroyable et ter- rible châtiment * et fais que je demeure dans le lieu du repos * pour y jouir de l'éternelle félicité.

Stavrothéotokion
Contemplant ta mise en croix, Seigneur Jésus, * et les souffrances volontaires de ta Passion, * ta virginale Mère s'écria: Ô mon Fils, * ô mon Enfant bien-aimé, * comment souffres-tu d'injustes plaies, * toi le médecin guérissant la faiblesse des mortels * et délivrant de leur corruptible condition * tous les hommes, en la tendresse de ton cœur?

Tropaire, t. 8
Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le désert stérile, * par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, * par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier: * vénérable Père, saint Jean, prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.

MATINES

Canons du Saint et du Triode. Le canon du Saint porte l'acrostiche: L'échelle des vertus, ce fut toi, Bienheureux, et dans les théotokia: Clément.

Ode 1, t. 1
«Chantons tous une hymne de victoire * pour les merveilles de notre Dieu * qui de son bras puissant a sauvé Israël * en se couvrant de gloire. »

Ayant sagement renoncé aux choses d'ici-bas, * tu as reçu en échange, bienheureux Jean, * celles d'en-haut; c'est pourquoi tu nous apprends * que la fuite du monde, c'est l'intimité avec Dieu.

Par ton ardeur ayant fait cesser le mal de la faim, * tu arrêtas le prince des passions * avec le lasso de tes combats et tu reçus * la récompense des impassibles, la couronne donnée par Dieu.

Ayant conçu des sentiments angéliques, * tu rompis avec le monde en t'éloignant * des choses terrestres et corruptibles, Sage-en-Dieu; * c'est pourquoi tu mènes la vie incorruptible dans les parvis célestes.

Ayant composé pour les obéissants, * bienheureux Père Jean, un long traité, * tu les as hissés par tes enseignements * depuis la terre jusqu'en l'immortelle longévité.

L'Église enseigne ton enfantement, * virginale et divine Epouse, selon la vraie foi * en paroles et par des actes sacrés, * puisqu'elle se prosterne devant les traits de ton Fils.

Ode 2
«Voyez et contemplez: je suis le même Dieu * qui de la servitude tira le peuple d'Israël * en donnant l'ordre à Moïse * de le guider dans le désert, * et c'est par la force de mon bras * que ce peuple fut sauvé. »

Ayant purifié complètement * dans le bain du repentir * ton vêtement baptismal terni par le péché, * tu déclaras, bienheureux Jean, * que la pénitence est vraiment * un second baptême sacré.

Avec le souvenir de la mort * comme avec un glaive tu fis périr * cette mort qu'est le péché * et tu fus comblé de charismes divins; * aussi par des paroles immortelles guides-tu * tous les hommes vers l'immortalité.

Dans les flots de la componction, * cette source de joie, * ayant lavé ton âme de toute impureté, * tu retrouvas la beauté originelle; * à tous tu enseignas le don des pleurs * plutôt que de pleurer dans la mort.

Vierge Mère de Dieu, * tu as enfanté le Verbe sans commencement * qu'avant les siècles le Père a engendré * comme Fils coéternel et consubstantiel; * devant ses deux naissances me prosternant, * je vénère les traits de sa chair.


Ode 3
«La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs * est devenue la pierre d'angle; * sur cette pierre le Christ * affermit son Église, * qu'il a rassemblée * du milieu des nations. »

L'absence de colère fut pour toi * comme un agréable encens, pour éloigner * du fond de ton âme la mauvaise odeur de l'emportement; * admirable Père, désormais * demande au Rédempteur * de nous remettre nos péchés.

Au feu de la charité chrétienne ayant brûlé * l'esprit de rancune, Bienheureux, * tu rayonnas d’amour fraternel * et montras à tout fidèle clairement * la voie qui mène droit vers le salut: * l'absence de ressentiment.

Du ciel tu as reçu le don * de la vie ascétique; c'est pourquoi * tu fermas les lèvres des médisants * par tes sages enseignements * qui nous guident sur le chemin des vertus: * puissions-nous être dignes de le trouver!

Le Prophète a chanté jadis * que tu enfanterais dans la virginité * l'Intemporel soumis au temps, * ineffablement l'Un de la Trinité, le Christ notre Dieu; * prie-le donc, ô Vierge immaculée * de faire grâce aux chantres de ton nom.


Cathisme, t. 4
Ayant solidement fixé les vertus * comme degrés vers le ciel, * tu montas, dans la piété, * vers l'immensité de la contemplation; * toi qui mis au pilori les embûches des démons, * tu gardes tous les hommes de leurs méfaits; * Jean Climaque, échelle des vertus, * intercède auprès du Christ, * vénérable Père, pour le salut du genre humain.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Jamais nous ne cesserons, ô Mère de Dieu, * malgré notre indignité, de louer ta majesté; * car, si tu ne dirigeais l'intercession, * qui nous délivrerait de tant de périls? * Tu es celle qui nous garde en liberté; * notre Dame, ne nous éloigne pas de toi, * car tu sauves de tout danger tes serviteurs.

Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, * Verbe né du Père intemporel, * te voyant suspendu sur la croix, * ô Christ, gémissait en disant: * Hélas, ô mon Fils bien-aimé, * pourquoi te laisses-tu crucifier * par des hommes impies, * toi le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? * Longanime Seigneur, gloire à toi.


Ode 4
«Prophète Habacuc, en l'Esprit tu as prévu * l'incarnation du Verbe et l'annonças, disant: * Lorsque s'approcheront les ans, tu seras connu, * au temps fixé tu te révéleras; * gloire à ta puissance, Seigneur. »

Par le jeûne ayant freiné les impulsions de la langue, Père saint, * dans le calme tu menas ta vie; * car, ayant perçu la bonne odeur du feu divin, * tu as fui le bavardage, cette fumée du péché, * pour servir Dieu en toute pureté.

Ayant comblé ton âme de suave sincérité, * du mensonge tu as fui l'amère volupté; * puis à l'ascèse divine ayant asservi * ceux que tenaient en servitude les démons, * tu fus un infaillible guide pour les moines, saint Jean.

Ayant serré la sangle de l'ascèse solidement, * tu mis fin au relâchement de l'acédie; * toi qui fis périr sous la lance de ton ardeur, * Père saint, la force de l'inertie, * par tes prières obtiens-nous la grâce de Dieu.

Bienheureux le peuple jugé digne d'honorer, * Vierge pure, ton enfantement divin * selon la doctrine orthodoxe fidèlement * et par des actes conformes à la vérité, * lorsqu'il représente en images l'incarnation de ton Fils.

Ode 5
Tu es le buisson que Moïse vit
«Entouré par la nuit et les ténèbres du péché, * j'invoque ta miséricorde, Sauveur: * fais lever sur moi l'aurore du repentir, * avant que ne m'atteigne la mortobscure, * ô Christ, ma lumière et ma vie. »

Au festin de la tempérance ayant reçu ton esprit, * tu n'as pas adonné tes lèvres aux nourritures du plaisir, * mais tu pendis les passions au nœud coulant de la faim * et tu couvris de honte les démons: * qui réprime la gourmandise met à mort les voluptés.

Détestant la débauche, tu aimas la pureté; * et, dans la lumière de la fidèle confession, * tu échappas aux ténèbres des passions; * car celui qui veut purifier son corps et son esprit * triomphera de ce que dissimule l'obscurité.

D'esprit, d'âme et de corps servant la Trinité, * tu rejetas l'avarice, qui est idolâtrie, * te privant du nécessaire et pratiquant la charité; * ainsi tu devins un ami de la pauvreté, * en véritable ami de Dieu.

Ayant rejeté le fardeau de la matière loin de toi, * tu t'envolas vers les cieux immatériels * sur les ailes de la pauvreté; * en sa présence avec les Anges désormais, * demande au Christ pour nos âmes le pardon.

Ils nous ont pris en haine et furent maudits, * ceux qui n'ont pas voulu se prosterner * devant ton Image et celle de ton Fils, * Mère toujours-vierge, car ils n'ont pas suivi * les enseignements divins que les Pères tenaient du ciel.


Ode 6
«Imitant Jonas, ô Maître, je te crie: * A la fosse arrache ma vie; * Sauveur du monde, sauve-moi * quand je chante: Gloire à toi. »

Par la force de la sobriété et l'exercice de l'oraison, * de ton âme courageusement * tu chassas l'indolence des passions * et devins tout à fait sobre, Père saint.

Par ta prière qui ne dormait pas * ayant soumis l'hostile ami du sommeil, * tu devins un pasteur vigilant * pour le troupeau du Christ et le flambeau des Docteurs.

Ayant purifié le regard de ton esprit * et servant le Christ sans t'adonner au sommeil, * tu contemplas d'avance la splendeur divine * de la vie bienheureuse et ses délices sans fin.

Sur le roulis de l'incroyance aux flots amers, * les impies sont chavirés de constater * que les orthodoxes pieusement * baisent ton Image, ô Vierge immaculée.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion suivant.

Kondakion, t. 1
Toi qui nous offres comme impérissables fruits * les enseignements de ton livre, Père saint, * tu adoucis les cœurs des fidèles s'en approchant * avec sobriété, bienheureux Jean; * il est vraiment l'échelle conduisant * de terre vers l'immortelle gloire des cieux * les âmes de ceux qui te vénèrent fidèlement.

Synaxaire
Le 30 Mars, mémoire de notre vénérable Père Jean Climaque.
Ayant solidement sur l'échelle, Climaque,
disposé tes vertus comme autant de degrés,
tu gagnas, en montant, l'état paradisiaque.
Le trente, de ce monde, Jean, tu émigrais.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise les Jeunes Gens * ne furent touchés ni gênés par le feu; * et tous trois d'une seule voix * te bénissaient, Sauveur, en disant: * Dieu de nos Pères, tu es béni. »

Sous le glaive de ta noble ardeur * ayant abattu le spectre de la vile peur, * tu résistas, au point de t'en faire redouter, * à tous les esprits impurs, en t'écriant: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Pour suivre la loi du Christ divinement, * tu foulas aux pieds la vaine gloire bien nommée, * supportant fermement les peines de l'ascèse * pour le seul Dieu qui voit dans le secret * et donne les récompenses au grand jour.

Ayant engagé le combat * contre les phalanges des ennemis invisibles, * tu en triomphas en humble de cœur, * vulnérant l'ennemi superbe et fanfaron * par tes pensées d'humilité.

Vénérant l'union des natures en ton incarnation, * je me prosterne, comme il convient à la divinité, * devant les traits de ton humanité; * car, étant le Dieu d'avant les siècles, de la Vierge tu t'incarnas * sans confondre les natures, mais en possédant la perfection respective.


Ode 8
«Le Seigneur et Créateur * que les Anges dans le ciel * servent avec crainte et tremblement, * vous les prêtres, chantez-le, * jeunes gens, glorifiez-le, * peuples, bénissez, exaltez-le dans les siècles »

Par la simplicité de tes mœurs * ayant fait cesser totalement la dissimulation * et comme une importune l'ayant chassée, * tu as mérité de demeurer, * pour la douceur avec laquelle tu vécus, * sur la terre des humbles, saint Jean.

Pour modèle tu nous as donné * la divine humilité, * mère et gardienne de toutes les vertus; * car en sage constructeur * tu as fixé solidement * la base de la divine montée.

A la grâce de l'Esprit * manifestement tu communias * et nous comblas tous de la divine clarté, * nous enseignant par tes discours * et nous montrant par tes actions * la faculté de bien discerner.

Aveugles, ne vous méprenez pas: * je ne dessine point la divinité, * puisqu'elle est invisible, sans forme et sans contours, * mais je dépeins l'image de la chair * pour me prosterner devant le modèle et glorifier * avec foi la Vierge qui l'enfanta.


Ode 9
«La source vivifiante qui ne tarit, * le chandelier de la Lumière tout-doré, * le temple vivant du Seigneur, * son tabernacle immaculé * plus vaste que la terre et le ciel, * c'est la Mère de Dieu que nous fidèles, nous magnifions. »

Comme un ange étant monté vers l'immatériel, * tu as saisi l'immensité de la contemplation; * et recevant la grâce de l'Esprit divin * par ta prière continue, * tu méritas de voir clairement * par avance les biens à venir.

Ayant consumé toute préoccupation matérielle * par la flamme de l'oraison, * tu parus tout flamboyant, * vénérable Père Jean; * et dans l'extase de la contemplation, * tu devins tout autre, merveilleuse aliénation!

Par ton ascèse ayant mis à mort les passions, * vénérable Père, tu montas vers la perfection * de l'impassible condition; * intercède auprès du Christ désormais * pour la paix du monde entier * et le salut de nos âmes te vénérant.

Ayant pris force en la foi * et t'élevant sur les ailes de la charité, * tu gravis l'échelle des vertus * et progressas dans l'amour du Christ; * en cela consiste, en effet, * l'accomplissement de tout désir.

La merveille de ton enfantement, * Vierge pure, nous la baisons * sur les images de nos parois; * ce n'est pas l'œuvre ou la forme que nous vénérons, * mais confessant ce qu'elles représentent véritablement, * nous y trouvons en plénitude la vraie foi.

Photagogikon du ton occurrent.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé

31. Mémoire du saint hiéromartyr et thaumaturge Hypatios, évêque de Gangres.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Père divinement sage, Hypatios, * élevé dans la tempérance noblement, * tu as grandi jusqu'au sommet des vertus, * tendu vers la plus secrète contemplation * et du Christ reflétant la beauté; * en ton âme et ton cœur illuminé par ses rayons, * sur tous les hommes tu répandis * la clarté de tes miracles resplendissants.

Père par excellence, Hypatios, * rayonnant la clarté de la vraie foi, * tu éclairas les âmes des fidèles t'approchant * et tu obscurcis les pupilles d'Arius * en l'excommuniant de l'Église du Christ; * c'est pourquoi nous tous qui t'avons comme flambeau, * nous célébrons en ce jour * ta sainte mémoire et te disons bienheureux.

Père vénérable, Hypatios, * en ton cœur portant le Christ, * ce divin Roi dont tu prêchas clairement * qu'il est consubstantiel au Père, tu fis briller * les rayons de tes miracles, illuminant * toute la terre que parcourt le soleil; * tu fis périr le serpent et par tes prières fis jaillir * une source d'eaux chaudes pour la guérison de nos maux.

Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, fierté universelle, * réjouis-toi, montagne ombragée, * notre refuge et le temple du Seigneur; * réjouis-toi, lampe d'or, * gloire des orthodoxes, réjouis-toi, * sainte Marie, Mère du Christ notre Dieu; * réjouis-toi, Paradis, * table sainte, réjouis-toi, * tabernacle divin et ciboire doré, * espérance de tous les chrétiens.

Stavrothéotokion
Le soleil s'effraya, lorsqu'il te vit * étendu sur la croix, ô Jésus, * la terre trembla et les rochers se fendirent, * les sépulcres s'ouvrirent dans l'effroi, * les Puissances des cieux furent toutes saisies de terreur * et la Vierge, te voyant sur la croix, * s'écria, Seigneur: Hélas! quelle vision frappe mes yeux!

Tropaire, t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie * et sur leur trône devenu leur successeur, * tu as trouvé dans la pratique des vertus * la voie qui mène à la divine contemplation; * c'est pourquoi, dispensant la parole de vérité, * tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; * Hypatios, pontife et martyr, * intercède auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il sauve nos âmes.

MATINES

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »

Eclairé par la lumière de la Trinité, * dès l'enfance, Pontife saint, tu fus nourri * par le lait vivifiant de la foi * et resplendis de l'éclat des vertus.

Paré de grâce et de bon sens, * par le jeûne et les peines tu mis un frein, * bienheureux Père, aux appétits de la chair * et ton âme, tu l'ornas de vertus.

Brillant par ta vie lumineuse comme un soleil, * Pontife sacré, tu fis resplendir * l'entière Église du Christ * sous les rayons de tes miracles, Père saint.

Voici, les prophéties te concernant * se sont accomplies en vérité; * car, sans semence l'ayant conçu, * tu as mis au monde le Verbe, pure Génitrice de Dieu.

Ode 3
«Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »

Tu fus un arbre de vie * arrosé par les Ecritures, Père saint, * et l'ennemi d'Eve ne s'approche pas de ton fruit.

Tu fermas les bouches impies, * faisant taire leurs chants, comme le Prophète le dit, * par tes humbles prières à l'adresse du Christ.

Le délire des femmes se brisa * devant ta source de sagesse, car tu rendais * aux insensés, par miracle, le bon sens.

Tu fus un temple de l'Esprit, * un modèle de prière, Hypatios, * gloire des Pontifes et fierté des Martyrs.

Affranchie des lois concernant les mères, tu enfantas, * Vierge sainte, le Rédempteur; * car en toi se renouvellent la nature et ses lois.


Cathisme, t. 4
Faisant prévaloir les enseignements de la foi, * tu prêchas le Verbe coéternel au Père et consubstantiel; * et selon la foi véritable ayant mené ton troupeau, * tu couvris de honte la doctrine hérétique d'Arius; * maintenant que tu es passé vers le Christ, intercède pour nous tous.

Théotokion
Vierge pure, par ton divin enfantement * tu as renouvelé la nature humaine corrompue par les passions * et tu relevas tous les hommes de la mort * pour les mener vers la vie dans l'incorruptible condition; * c'est pourquoi tous les âges, comme il se doit, * suivant ta propre prophétie, * nous te disons bienheureuse, ô Vierge glorifiée.

Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, * un glaive a transpercé ton âme quand tu vis * sur la croix ton Fils et ton Dieu: * sans cesse intercède auprès de lui, * pour qu'il nous accorde le pardon de nos péchés.


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ton œuvre de salut, * j'ai médité sur tes actions * et glorifié ta divinité. »

L'abondante illumination de l'Esprit * ayant choisi ton âme pour logis * fit de toi une colonne lumineuse, Père saint, * pour éclairer le monde de tes divins enseignements.

Par la sérénité de tes discours * tu fis cesser l'hiver des faux-dieux * et par la victoire de ton humilité * tu as flétri l'insolence des impies.

Vénérable Père, tu fus vraiment * un pur miroir de la divine Trinité, * car il te plut de réfléchir * en toute pureté la connaissance de notre Dieu.

Qu'il est redoutable et merveilleux, * le mystère de ta pure maternité, * car tu as enfanté ton propre Créateur * en dépassant la nature, Vierge tout-immaculée.


Ode 5
«Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis! * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »

Vénérable Père, convoitant * les eaux du repos divin * et désirant la beauté du Jardin immatériel, * c'est dans les lieux pleins de fleurs * que tu cherchais ton repos, * y reconnaissant les demeures de l'au-delà.

A l'immatérielle contemplation * t'exerçant, bienheureux Père, ainsi qu'à l'action, * comme d'un fardeau tu allégeas * ton âme des soucis matériels * et, parcourant les déserts comme prairie, * tu y puisas la riche grâce de l'Esprit.

Ayant fait croître le troupeau * sur l'herbage de tes divins enseignements, * bienheureux Père, tu fondas * de vénérables enclos * où tu fis entrer les brebis spirituelles * pour les sauver des fauves que sont les hérésies.

Tu fus la seule vierge, Immaculée, * qui sans connaître d'homme enfanta; * l'ayant conçu, tu as nourri de lait * le Verbe du Père sans commencement, * étonnante merveille, en conservant la virginité: * les lois de la nature sont renouvelées par toi!


Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »

Hiéromartyr Hypatios, * comme tu franchissais un fleuve de nuit, * celui-ci alluma des torrents de clarté * pour t'indiquer le chemin * et de ton âme révéler la splendeur.

Opérant un prodige par toi, * la Source de vie, le Christ notre Dieu, * par tes prières, Hypatios, a changé l'eau * en un trésor de guérisons * et l'adoucit par miracle, d'amère qu'elle était.

Tu fus l'artisan de miracles prodigieux; * ayant reçu de Dieu le pouvoir des guérisons, * tu devins une source, Hypatios, * répandant en abondance * sur tous les hommes les flots du salut.

Arrache-moi aux périls * et sauve-moi de tout malheur * par tes prières, Vierge immaculée; * car tu es l'inexpugnable forteresse, * le havre, le refuge, l'indestructible rempart.


Synaxaire
Le 31 Mars, Passion du saint hiéromartyr Hypatios, évêque de Gangres.
Se servant d'une pierre comme d'un martel,
une femme, Hypatios, t'assène un coup mortel.
La tête fracassée, de cette vie trépasse
en mars, le trente et un, le saint pontife Hypace.
Par ses saintes prières, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Devenu par grâce du Christ * l'auteur de miracles prodigieux, * tu as illuminé le monde par ta parole et ton action, * enseignant aux fidèles à chanter: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Celui qui suffoquait dans l'abîme d'incrédulité, * procurant aux pécheurs le nœud coulant du désespoir, * éteignit la flamme du repentir * pour les infâmes passions, * mais, l'ayant rallumée pour les fidèles, tu consumas Novatien.

Chantons la divine Génitrice immaculée, * la protectrice qui nous permet * de fouler aux pieds les menaces de l'ennemi, * la Mère du Verbe, et disons-lui: * Bénie es-tu, qui dans la chair enfantes Dieu.


Ode 8
«Le Roi des cieux * que chantent les armées célestes, * louez-le, exaltez-le dans tous les siècles. »

Toi qui offrais à la divine Trinité, * bienheureux Père, des sacrifices purs et non sanglants, * tu devins, en témoignant, une victime pour le Seigneur.

Avec zèle ayant teint de ton sang, * Père théophore, ton saint ornement, * tu reçus double couronne, Pontife et Martyr.

En disciple du Christ, imitant sa compassion, * en mourant tu priais, saint Martyr, * pour que tes meurtriers puissent trouver le salut.

Ineffablement tu as conçu le Verbe en ton sein * et demeuras vierge après l'avoir enfanté: * tous tes mystères dépassent la nature, Génitrice de Dieu!


Ode 9
«Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »

Etant l'image de Moïse par les vertus, * par ton miracle tu le surpassas, dans la force de la vraie foi, * car avec courage ayant frappé de ton bâton le serpent, * de la chambre du trésor impérial tu le retiras comme à l'hameçon * et comme instrument du mal tu le détruisis par le feu.

Sous une grêle de pierres enfoui pour le Christ par les meurtriers, * tu étouffas sous les flots de ton sang * la doctrine impie de Novatien, * sage Père Hypatios, en proclamant * que par la pénitence est offert aux pécheurs le pardon de leurs péchés.

En notre faveur ne cesse pas d'intercéder, * illustre pontife et martyr Hypatios, * en présence du Maître et Créateur de l'univers, * pour qu'il sauve des épreuves et de l'affliction * les fidèles célébrant ta mémoire en des cantiques divins.

Créateur né de la Vierge, * renverse l'audace et l'orgueil des ennemis * ainsi que les complots des mal-pensants; * rends inébranlable l'assemblée des fidèles et relève leur front, * affermis notre foi, pour que nous puissions tous te magnifier.

Photagogikon du ton occurrent.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.