Православное христианство.ru. Каталог православных ресурсов сети интернет
Top.Mail.Ru

20-06-2018

Ménée d'Avril

Version PDF

01
Mémoire de notre vénérable Mère Marie l'Egyptienne.

02
Mémoire de notre vénérable Père Tite le thaumaturge.

03
Mémoire de notre vénérable Père Nicétas le Confesseur, higoumène du monastère de Médiclus.

04
Mémoire de notre vénérable Père Georges du Mont-Malée.

05
Mémoire des saints martyrs Claude, Diodore, Victor, Victorin, Pappias, Nicéphore et Sérapion.

06
Mémoire de notre Père dans les saints Eutychius, patriarche de Constantinople.

07
Mémoire du saint martyr Calliope, et mémoire de notre vénérable Père Georges, métropolite de Mytilène.

08
Mémoire des saints apôtres Hérodion, Agabus, Rufus, Asyncrite, Phlégon et Hermès, du nombre des Soixante-dix.

09
Mémoire du saint martyr Eupsychius de Césarée.

10
Mémoire des saints martyrs Térence, Pompée, Maxime, Macaire, Africanus et de leurs compagnons.

11
Mémoire du saint hiéromartyr Antipas, évêque de Pergame.

12
Mémoire de notre Père dans les saints Basile, évêque de Parion.

13
Mémoire de notre Père dans les saints Martin, pape de Rome.

14
Mémoire des saints apôtres Aristarque, Pudens et Trophime, du nombre des Soixante-dix.

15
Mémoire du saint martyr Crescent.

16
Mémoire des saintes martyres Agapè, Irène et Chionie.

17
Mémoire du saint hiéromartyr Siméon le Perse et de ses compagnons.

18
Mémoire de notre vénérable Père Jean, disciple de saint Grégoire le Décapolite.

19
Mémoire du saint hiéromartyr Paphnuce; et de notre vénérable Père Jean de l'Ancienne Laure.

20
Mémoire de notre vénérable Père Théodore au cilice de crin.

21
Mémoire du saint hiéromartyr Janvier et de ses compagnons.

22
Mémoire de notre vénérable Père Théodore le Sykéote.

23
Mémoire du saint et illustre mégalomartyr Georges le Victorieux.

24
Mémoire de notre vénérable Mère Elisabeth la thaumaturge; et du saint martyr Sabbas, le chef d'armée.

25
Mémoire du saint apôtre et évangéliste Marc.

26
Mémoire du saint hiéromartyr Basileus, évêque d'Amasie.

27
Mémoire du saint hiéromartyr Siméon, parent du Seigneur.

28
Mémoire des saints apôtres Jason et Sosipatros.

29
Mémoire des saints Martyrs de Cyzique.

30
Mémoire du saint et illustre apôtre Jacques, frère de saint Jean le Théologien.

 

***

1er AVRIL
Mémoire de notre vénérable Mère Marie l'Egyptienne.

VÊPRES

Lucernaire, t. 6

De la divine contemplation * d'abord éloignée par le poids des passions, * tu as ensuite converti aux biens supérieurs * tes sentiments et tes actions; * contemplant l'image de la Vierge immaculée * et désormais te détournant de tout péché, * avec confiance tu as adoré la précieuse Croix.

Dans l'allégresse tu as visité les Lieux saints, * faisant provision de vertu * sur le chemin du salut; * rapidement tu as parcouru la route de la sainteté; * tu as franchi les flots du Jourdain * et du Baptiste tu habitas le désert, * maîtrisant l'exubérance de la chair * et faisant disparaître la nature sauvage des passions, * vénérable Mère, par ta sainte vie.

Habitant le désert, * tu éloignas de ton âme les images des passions * pour y inscrire l'image de Dieu * à la lumière des vertus; * et tu as resplendi d'un tel éclat * que tu marchas sur les eaux d'un pas léger * et de terre tu fus ravie dans ta prière vers Dieu; * auprès du Christ intercède maintenant * grâce au crédit que tu as devant, lui, * bienheureuse Marie, pour le salut de nos âmes.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Les noces du céleste Epoux * sont prêtes, disent les hérauts; * âme souillée, que tardes-tu? * tes vêtements sont sales, en vérité, * à cause de tes viles actions; * hélas, comment feras-tu pour entrer? * Avant la fin prosterne-toi, * à la Toujours-vierge criant de tout cœur : * Vierge sainte, purifie-moi, * lave-moi avec l'hysope de ton intercession * et rends-moi digne des noces de ton Fils, * afin que sans cesse je te magnifie.

Stavrothéotokion
Les juges d'Israël, ô mon Fils, * ont décidé de te condamner à mort, * te faisant comparaître comme un accusé devant le tribunal, * Sauveur qui juges les vivants et les morts; * ils te soumettent au jugement de Pilate, les impies, * mais avant la sentence t'ont déjà condamné; * à voir cela, je suis vulnérée et partage, Seigneur, ta condamnation, * car je préfère la mort à une vie pleine de gémissements, * disait la Mère du Dieu qui seul a compassion.


Si le 1e avril tombe un samedi:
Gloire au Père, t. 2
Les passions de l'âme et de la chair, * sous le glaive de la tempérance tu les as retranchées; * et les mauvaises pensées, tu les étouffas * par le silence d'une ascétique vie; *sous les flots de tes larmes tu arrosas le désert * et tu portas les fruits du repentir; * c'est pourquoi nous célébrons, * vénérable Mère, ta mémoire sacrée.

Maintenant... Théotokion
Du fond de l'âme gémissant * lorsque je songe à mes péchés, * je me frappe la poitrine en disant: * j'ai péché, notre Dame, et devant toi * je me prosterne, cherchant la conversion; * mais de nouveau, sottement, * je me laisse prendre à l'hameçon, * hélas, par habitude du mal: * vite, délivre-m'en * et montre-moi le chemin du salut.


Tropaire. t. 8
En toi, vénérable Mère, la divine image se reflète exactement; * afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; * et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, * pour s'occuper plutôt de l'âme, qui vit jusqu'en la mon et par delà; * c'est ainsi que ton esprit se réjouit, * sainte Marie, avec les Anges dans le ciel.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour, puis ce canon de la Sainte, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je chante les exploits de l'illustre Marie.

Ode 1, t. 2
«Dans l'abîme jadis fut culbutée * par la puissance invincible * toute l'armée de Pharaon, * et maintenant le Verbe fait chair * a supprimé le poids de nos péchés, * le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »

Ayant trouvé l'illumination * de la pleine clarté dont t'auréole la splendeur, * sur mon âme enténébrée par les passions * envoie la lumière, je t'en prie, * illustre et vénérable Marie, * par tes prières au Seigneur.

Le serpent jadis par ses machinations * avait mené ton âme vers la mon, * et tes actes insensés * t'avaient fait glisser jusqu'à tom- ber * dans le gouffre de perdition, mais tu choisis, * méprisant ceux qui passent, les biens supérieurs.

Ayant sali par l'impureté de tes passions * la noblesse inasservie * que ton âme à l'origine possédait * et de la puante corruption * ayant endossé le vêtement, * tu oublias l'insaisissable gloire du Créateur.

Ayant nourri d'intempérance ton esprit * et de vains plaisirs * lots de tes larmes avili ceux qui t'aimaient, * en l'union suprême tu te retranchas, * repentir; * c'est admirable Mère, en rejetant * l'impudence du péché.

Moi dont l'esprit est souillé par les passions, * gravement troublé et meurtri par le péché, * de mes fautes affranchis-moi, purifie-moi, * Pleine de grâce qui as enfanté * la Pureté personnifiée * qui nous donne la vie.


Ode 3
«Tu m'as affermi sur la pierre de la foi, * tu m'as fait triompher devant mes ennemis, * et mon esprit exulte de joie en chantant: * Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, * nul n'est juste comme toi, Seigneur.

Tu pris les ailes de l'amour divin * et, cessant de t'illustrer par tes écarts, * tu t'approchas du Maître en proclamant: * Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, * nul n'est juste comme toi, Seigneur.

Tu t'avanças vers l'arbre du péché * pour t'initier à la connaissance portant la mort, * puis tu courus vers le Bois porteur de vie, * vers le Christ, en proclamant: Tu es mon Dieu, * nul n'est juste comme toi, Seigneur.

T'éprenant de l'ineffable illumination * et méprisant tout ce qui ne dure pas, * tu courus vers l'immatérielle contemplation, * t'écriant avec foi: Tu es mon Dieu, * nul n'est juste comme toi~ Seigneur.

Aux chœurs des Anges nous voilà donc réunis, * divine Mère, par ton enfantement, * car ineffablement tu as conçu le Créateur * et donnas un corps à l'Infini: * aussi nous vénérons ta divine maternité.

Catavasie: l'hirmos, et ainsi également après les odes 6,8 et 9, et cela chaque jour d'avril, lorsque l'office du jour se combine avec l'office du temps.


Cathisme, t. 8
Par l'ascèse tu as freiné tous les élans de ta chair * et de ton âme tu as montré le courage et la fermeté; * désireuse de contempler la Croix du Seigneur, * pour le monde crucifiée, bienheureuse pour l'éternité, * à celle des Anges tu conformas ta propre vie; * c'est pourquoi nous célébrons fidèlement ton souvenir, * pour obtenir en abondance par ton intercession, * ô Marie, le pardon de nos péchés.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Je me suis enfoncé dans la fange du péché * et le courage me fait défaut; * le flot de mes fautes m'a submergé, * mais toi qui as enfanté le Verbe, notre seul Ami, * regarde, je t'en prie, vers ton serviteur; * délivre-moi du péché et des mortelles passions * et de tout dommage causé par notre ennemi, * afin que je te chante, ô notre Dame, dans la joie: * Intercède auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde le pardon de leurs péchés * aux fidèles se réfugiant sous ta Sainte protection.

Stavrothéotokion
Voyant l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur * injustement suspendu à la Croix, * la Brebis mère s'écriait en pleurant: * Hélas, ô mon Enfant bien-aimé, * quel est ce mystère sublime et redoutable que je contemple avec étonnement? * Mes entrailles se déchirent et je n'ai pas la force de me lamenter, * je ne puis souffrir de te voir mis à mort, * mais toi, Seigneur et Maître, prends en pitié les gémissements de ta mère; * comble-moi de l'allégresse dont tu m'as parlé, * en ressuscitant du tombeau comme Dieu tout-puissant.


Ode 4
«Je te chante, Seigneur, car j'ai ouï ta voix * et suis rempli d'effroi, * car jusqu'à moi tu es venu * vers la brebis perdue que tu cherchai.s, * et c'est pourquoi je glorifie * ta condescendance envers moi. »

Ta patrie, tu décidas de la quitter * et par amour de Dieu, illustre Sainte, naviguas * vers la terre de Sion * où, par la confession * des péchés que tu avais commis, * vénérable Mère, tu trouvas l'absolution.

Poussée de manière invisible et tout d'abord * ne voyant pas l'ineffable rayonnement * de la suprême contemplation, * sur ton être tu as établi * la souveraineté de l'esprit * pour connaître les profonds mystères divins.

Fortifiée par la grâce du Sauveur * et voyant la splendeur * rayonnante de ton Dieu, * tu appliquas tes yeux et ton cœur * à la Croix toute-digne de vénération * et de la sorte participas au salut. Dans l'allégresse ayant contemplé * l'image resplendissante * de la Vierge et Mère de Dieu, * dans les larmes tu courus, * Bienheureuse, lui confier * les destinées de ta vie.

Celui dont le vouloir donne l'être à l'univers, * Toute-pure, à ma nature * lui-même s'est uni, * en l'ineffable dessein de son incomparable providence; * et, sortant de toi porteur de notre chair, * il me renouvelle tout entier.


Ode 5
« Lumière de qui se trouve en la ténèbre, * ô. Christ Sauveur, * salut des sans-espoir, * devant toi je veille, Prince de la paix: * illumine-moi de tes rayons; * je ne connais point d'autre Dieu que toi.

Comme un signe pouvant symboliser * ton départ du siècle et ta montée * vers le divin sentier de l'impassible condition, * avec amour tu as franchi * les célèbres flots du Jourdain * pour obtenir la gloire du ciel.

Ayant acquis une âme bien trempée, * tu t'élanças vers les combats * et luttas remarquablement, * avec l'ardeur des jeunes résistant * aux puissantes séductions de l'ennemi, * toi le joyau de la tempérance, ô Marie.

Vénérable Mère, secouant * la nature féminine, dans ta fermeté, *par la tempérance te lavant des passions * et te mouvant dans le désert comme en un pré divin, * tu te réjouissais de voir * la beauté du Dieu tout-puissant du Créateur.

Celui qui par ses paroles a corrompu * Eve jadis au Paradis * et dont les multiples stratagèmes * l'ont fait exiler de l'éternel bonheur * à présent est terrassé, foulé aux pieds, * vénérable Mère, par ton courage au combat.

L'aurore du Soleil de gloire, c'est bien toi, * le char resplendissant de notre Roi, * sur lequel est monté le Fils du Très-Haut; * tu es aussi, ô Vierge, comme nous le savons, * l'arche de la suprême, par la confession * bonté * portant au monde le Christ.


Ode 6
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »

Entièrement, Bienheureuse, tu fus charmée * par l’amour du Christ manifesté * et, fortifiée par l'Esprit, tu repoussas l'assaut des passions.

La splendeur de tes œuvres t’illuminant, * tu arrêtas les ténébreux soulèvements * et par les peines de l'ascèse tu assombris la face des démons.

Invoquant la seule Tout-immaculée, * vers elle fermement tu élevais les yeux, t’appuyant sur elle chaque jour.

Tu es le trône, surpassant les cieux, * du Roi dont tu contins, ô Vierge, dans ton corps * en plénitude la divine majesté.

En Carême, on ne dit le kondakion et l'ikos que le samedi et le dimanche. Les autres jours, on dit le martyrikon du ton occurrent.


Kondakion, t. 3
Celle qui d'abord s'adonna au vice et aux passions * par la pénitence devient en ce jour une épouse du Christ, * émule des Anges par son genre de vie, * destructrice des démons par les armes de la croix; * et c'est pourquoi tu apparus, ô Marie, * comme une épouse glorieuse au royaume des cieux.

Ikos
Par nos hymnes nous te célébrons maintenant, * agnelle et fille du Christ, vénérable Marie; * toi qui d'abord es apparue comme un surgeon des Egyptiens, * tu es devenue pour l'Eglise une précieuse fleur, * t'exerçant dans la tempérance et l'oraison * au-dessus de la commune mesure des humains; * c'est pourquoi tu fus exaltée dans le Christ * par les mérites de ta vie et de tes actions, * et tu apparus, ô Marie, * comme une épouse glorieuse au royaume des cieux.

Synaxaire
Le 1 er Avril, mémoire de notre vénérable Mère Marie l'Egyptienne.
L'âme quitte une chair jusqu'à l'os amaigrie:
terre, couvre les os, ces restes de Marie.
Le premier jour d'avril, la gloire du désert
goûte aux mets immortels que le Seigneur lui sert.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie * de la statue d'or élevée * dans la plaine de Doura, * au milieu des flammes psalmodiaient, * couverts d'une fraîche rosée: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères. »

Le Maudit à l'orgueil démesuré * qui se vantait de triompher * sur la terre entière, une femme l'a vaincu; * celui par qui l'homme fut réduit à la mort * et dépouillé des délices de la vie * se laisse voir mortifié.

Celui qui par miracle avait nourri * jadis le peuple au désert * lui-même est devenu * ton soulagement et ta consolation, * te nourrissant par son ineffable puissance et t'abreuvant, * toi qui chantais: * Béni es-tu, * Dieu de nos Pères.

Protégée par la force de la Croix, * tu repoussas la houle des passions * et par ta contemplation divine tu fendis les flots; * les ayant franchis dans l'impassible condition * vers la terre promise, tu habites désormais * l'héritage qui jamais ne passera.

Le tentateur des fidèles, malgré tant d'assauts, * ne fut pas capable de terrasser * ta solide et patiente fermeté, * car tu as résisté à son dessein * de te détruire, en t'écriant: * Béni es-tu, Dieu de nos Pères.

Vierge Mère, en toi l'Insaisissable prend un corps, * en ton sein, dans sa bonté, * il refait le genre humain; * comme la médiatrice des mystères divins * nous te chantons en proclamant: * Bénie es-tu qui dans la chair enfantes Dieu.

Ode 8
«Le Dieu qui dans la fournaise descendit * pour venir en aide * aux enfants du peuple hébreu * et changer la flamme en une fraîche rosée, * toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »

Rayonnant de l'éclat de tes vertus, * dans le monde entier * désormais s est répandue la renommée de tes exploits * c est pourquoi nous glorifions * ta mémoire avec foi.

Le sage Zosime a mérité * l'inexprimable joie, * lui qui te garda dans le désert * et qui sans cesse chantait: * Louez, toutes ses œuvres, le Seigneur, * exaltez-le dans les siècles.

Recevant ta part de vénération * et la divine récompense méritée, * Mère théophore, tu t'es souvenue * du zèle de Zosime et avec lui * tu t'es mise à psalmodier: * Ô Christ, nous t'exaltons dans les siècles.

Afin d'arracher l'homme, Dieu Sauveur, * à son meurtrier, tu devins porteur de chair * sur la terre véritablement * et conservas ta Mère en la virginité; * c'est pourquoi nous te chantons * dans tous les siècles.

Ode 9
«L'astre divin qui avant l'aurore s'est levé * et vécut parmi nous * corporellement, * de tes entrailles virginales * tu lui donnas corps ineffablement: * Vierge bénie et Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Tu méritas le bienheureux passage vers Dieu, * communiant avec amour * à ses mystères et recevant * en plénitude sa radieuse clarté, * Bienheureuse qui as mérité * l'ineffable grâce de ton Epoux.

Sur les eaux tu marchas sans te mouiller, * Mère théophore, en y voyant * l'ineffable mystère de ton départ: * tu as quitté les choses d'ici-bas * pour la transcendante beauté * et le charme de ton Créateur.

Tenant ta lampe allumée et resplendissant * de l'éclat de tes vertus, * Bienheureuse, tu as pu voir * le trône de l'universel souverain * et tu jouis de sa douce beauté, * en exultant avec les justes.

De vos peines et de vos efforts * vous avez reçu la récompense abondamment * auprès du Dieu régnant sur l'univers: * théophores, obtenez-nous sa faveur * pour qu'à nos âmes il veuille concéder * le pardon de nos péchés.

Virginale Souveraine, tu t'es montrée * de toutes créatures la plus élevée * pour avoir porté corporellement * dans ton sein le Seigneur de l'univers * et maternellement l'avoir nourri de ton lait; * c'est pourquoi nous te magnifions.

Photagogikon et apostiches du jour.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

2 AVRIL
Mémoire de notre vénérable Père Tite le thaumaturge.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Tite, notre Père sage en Dieu, * ayant pris ta croix, tu suivis le Christ * et tu as soumis à ton âme les passions; * aussi d'en haut tu as reçu * le pouvoir de guérir * les passions de ceux qui accourent vers toi, * de faire cesser les maladies * et de chasser les esprits; * c'est pourquoi tous ensemble nous célébrons ton souvenir.

Tite, notre Père bienheureux, * saintement purifié par l'ascèse de ta vie * et l'esprit illuminé par ton union avec Dieu, * du sacerdoce tu reçus la sainte onction * par la descente de l'Esprit * et sur terre comme un Ange tu servis * d'excellente façon * pour ton Dieu et Créateur les mystères divins.

Tite, vénérable et inspiré, * l'âme éclairée par la splendeur de la vraie foi, * tu dissipas les ténèbres de la sombre hérésie * et, te levant comme un astre lumineux, * tu éclairas le monde et ses confins * de tes miracles porteurs de clarté; * c'est pourquoi nous tous, avec foi * te glorifiant, nous te disons bienheureux.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
De quels yeux pourrai-je contempler * ton visage si beau, * moi qui ai souillé par mes passions le regard de ma chair, * et comment pourrai-je vénérer * de mes lèvres profanes et débauchée, * Vierge pure, ton image aux traits divins, * comment pourrai-je vers ta divine grâce élever * ces mains dont j'ai si mal usé, pour mon malheur? * Mais toi, notre Dame, obtiens-moi le salut.

Stavrothéotokion
Le soleil s'effraya, lorsqu'il te vit * étendu sur la croix, ô Jésus, * la terre trembla et se fendirent les rochers, * les sépulcres s'ouvrirent dans l'effroi, * les Puissances des cieux furent toutes saisies de frayeur * et la Vierge, te voyant sur la croix, * s'écria, Seigneur: * dans ton sein le Hélas, quelle vision frappe mes yeux!

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour, puis ce canon du Saint, oeuvre de Théophane, portant comme acrostiche (en dehors des théotokia): La colonne des moines, Tite, soit chantée!

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »

Tout mon être enfoncé dans les charnelles passions * et corrompu par les plaisirs, sauve-le, * bienheureux Tite, par ton intercession, * toi le trésor de l'impassible condition.

Par divin choix de l’Esprit, à Dieu tu fus offert des les langes maternels : et tu vouas un culte plein de dévotion * à la virginale Mère de Dieu.
De l'abstinence ayant goûté la douceur, * tu rejetas l'amertume et purifié par l'ascèse des plaisirs: * plus que miel ou suc des rayons, * vénérable Père, tu adoucis notre cœur.

Comme un autre disciple de saint Paul, * bienheureux Tite, nous t'acclamons,. * car tu fus l'émule de ses combats * et reçus les couronnes avec lui.

Le Verbe né du Père sans mère éternellement, * sans père tu l'as enfanté, ces derniers temps, * comme Dieu et homme, toi qui seule as surpassé, * divine Mère, l'entière création.


Ode 3
« Tu es le firmament de qui chemine vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »

Distillant la sainteté par l'arôme de tes vertus, * Père saint, tu es devenu pour le Seigneur * un parfum d'agréable senteur.

Avec l'arme de la tempérance et le bouclier de l'oraison, * vénérable Père, tu confondis * le prince des ténèbres, dont tu as triomphé.

Lui opposant la loi de l'Esprit, * tu fis pâlir la loi de la chair * et loyalement tu servis le Seigneur.

Appliquant tout ton désir et ta pensée, * vénérable Père, à l'amour du Christ, * tu ne tins pas compte des choses d'ici-bas.

Au jour du jugement, je t'en prie, * notre Dame, rends-moi favorable * par tes prières le Fils né de toi.


Cathisme, t. 4
Tel un arbre toujours arrosé * par les flots de tes larmes, tu as produit * des fruits de justice abondamment; * c'est pourquoi tous en- semble réunis, * nous te vénérons comme il se doit: * joyau des ascètes, sauve-nous * par tes prières, Père Tite aux miracles nombreux.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Vierge pure, sous ta protection nous réfugiant, * nous te prions tous ardemment: * ne cesse pas d'intercéder * auprès de l'ami des hommes, ton Fils, * pour qu'à tes serviteurs il accorde le salut.

Stavrothéotokion
La Brebis mère, te voyant, * Seigneur, cloué sur la croix, * dans sa douleur maternelle te cria: * Je célèbre, ô mon Fils, * ton ineffable miséricorde.


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j'ai médité * et j'ai glorifié ta divinité. »

Tu rejetas, Bienheureux, * la pourriture du péché * et sous les traits de l'ascèse tu blessas * la multitude des démons.

L'âme pénétrée, Bienheureux, * par l'amour de la pureté, * avec ardeur tu as suivi le Christ * et dans la chambre nuptiale de sa gloire tu es entré.

Comme un jardin aux suaves senteurs, * un Paradis tout fleuri de vertus, * de l'abstinence tu as fait éclore les fruits * dont tu nourris tes fidèles admirateurs.

En toi l'ascèse a son législateur * et les moines, leur modèle de douceur; * à l'instar de Moïse et de David, * vénérable Père, nous te magnifions.

Nous te chantons qui surpasses les Chérubins, * ô Vierge le senteur. toute-pure, et les Séraphins, * car le Dieu devant qui tremble l'univers, * en tes bras tu l'as porté lorsqu'il prit chair.


Ode 5
«Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »

Tu as éteint le feu des passions, * bienheureux Tite, sous la rosée de tes pleurs, * tu as allumé le brasier * de l'amour et de la foi; * de la tempérance tu devins le chandelier, * un fils de lumière, une lampe de pureté.

Tu fis croître divinement * dans ton jardin la vigne de la foi; * par les travaux de l’ascèse tu en exprimas le suc * et, de la tempérance ayant rempli * le calice spirituel, * tu réjouis le cœur de tes mystiques brebis.

Ayant souffert noblement * les assauts et les coups des démons, * vénérable Père, tu devins * une colonne d'endurance affermissant tes brebis * et sous ta houlette les menant * vers les pâturages de l'abstinence et les eaux du repos.

En toi, Vierge toute-pure, possédant * le havre, le rempart, * la forteresse, le sûr abri * et l'irréprochable entrée vers le royaume, * dans de tes maternelles prières nous attendons * de ne pas déchoir de notre espérance.


Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »

Ayant dissipé la brume des passions * et leur ténébreuse obscurité, * vénérable Père, tu fis surgir * de tes nombreux combats et dangers courus pour la foi * le jour du Soleil levant et sa lumière sur ton chemin.

Tout entier tu fus transporté vers Dieu * par l'amour de l'ascèse et, délaissant * le monde et ce qui appartient * au prince de ce monde, tu obtins * la jouissance du royaume d'en-haut.

En ton âme tu recueillis * le divin trésor de la grâce, * l'oraison parfaite, la pureté, * la ferme vigilance, la sainteté, * qui ont fait de toi la demeure de Dieu.

Sans t'arrêter aux viles choses d'ici-bas, * tu élevas ton esprit * sur les ailes de l'immatérielle oraison, * et de la céleste condition * tu devins l'héritier par la perfection de ta vie.

Tu as conçu, en vérité, * le Dieu et Verbe dans ton sein, * tu l'as enfanté surnaturellement: * par tes prières obtiens de lui * qu'il délivre de tout danger tes serviteurs.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion.

Kondakion, t. 4
Tu quittas le trouble d'ici-bas, * sage Père, et sereinement * ayant passé toute ta vie, * en thaumaturge tu partis, * vénérable Tite, vers le Christ notre Dieu.

Synaxaire
Le 2 Avril, mémoire de notre vénérable Père Tite le thaumaturge.
Tite, tu quittes donc ta vie d'archimandrite?
- C'est rendant gloire à Dieu qu'en effet je la quitte!
Les Anges ont emporté, le deux, l'âme de Tite.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Toi que n'a pas éclaboussé le péché, * tu nous apparais comme un fleuve de tempérance * balayant les passions et de leur souillure purifiant * ceux qui chantent avec foi: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Bienheureux qui vis désormais * avec les chœurs immatériels et sans cesse jouis * du splendide royaume d'en-haut, * veille sur ceux qui chantent: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Immuable tu demeuras * dans la confession de la foi: * représentant par l'image le Christ en la chair, * tu te prosternais devant lui et chantais: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Père qui portais dans ton corps * les stigmates du Seigneur - Jésus, * à moi qui suis blessé par les flèches de Bélial * procure la grâce, * l'oraison guérison pour que je chante: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

D'ineffable et surnaturelle façon * tu as porté le Maître de l'univers * et de tes mamelles tu as nourri * celui qui donne à tous la nourriture en son temps; * prie-le, bonne Mère, sans cesse pour nous.


Ode 8
«Le Roi des cieux * que chantent les célestes armées, * louez-le, exaltez-le dans tous les siècles. »

En toi, Père Tite, nous possédons en vérité * une vivante colonne, un modèle de sainteté * et dans les siècles nous vénérons ta mémoire sacrée.

Le chœur des moines exulte et se réjouit * la multitude des Justes et des saints, * car tu partages avec eux la couronne méritée.

Resplendissant de tes venus, * vers la chambre nuptiale de l'ineffable gloire tu es monté * et dans les siècles tu chantes pour le Christ.

Revêtu de la chasuble sacrée, * toi qui offrais des sacrifices non sanglants, * pour les siècles tu t'es offert en victime à notre Dieu.

Ayant conçu dans ton sein celui qui est avant toi, * Vierge pure et Mère de Dieu, * tu as enfanté d'ineffable manière le Christ notre Roi.

Ode 9
«Venez, tous les peuples, glorifions * la sainte Mère de Dieu * qui sans être consumée * fit naître de son sein le feu de la divinité; * par des hymnes incessantes nous la magnifions. »

Médecin de qui languit dans les passions, * Père Tite, Dieu t'a désigné * pour mettre en fuite et repousser * les esprits du mal; c'est pourquoi * nous te disons bienheureux.

Tu as quitté cette terre * comme demeure de corruption * pour rejoindre celle que les doux * reçoivent en héritage, Père saint, * et tu jouis avec eux de l'allégresse sans fin.

Comme règle immuable de foi * et modèle de tempérance, en vérité, * Tite, possédant tes exploits, * sans cesse par des hymnes * nous magnifions le Créateur.

C'est un jour de fête, aujourd'hui, * car saint Tite convoque * les chœurs des moines et leurs pasteurs * à se réjouir en esprit * à la table et au repas de l'éternelle vie.

Celui qui fit de toi sa demeure, * Vierge pure, afin de renverser * le meurtrier des hommes ayant séduit * jadis nos premiers parents * est né de toi et nous a tous sauvés.

Photagogikon et apostiches du jour.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

3 AVRIL
Mémoire de notre vénérable Père Nicétas le Confesseur, higoumène du monastère de Médiclus.

VÊPRES

Lucernaire, t. 2

Sous la conduite du Verbe, tu t'es montré * un guide fidèle, un économe divin: * ayant semé le bon grain du salut * et moissonné l'épi qui porte cent fois plus, * joyeusement tu l'as porté au Seigneur; * auprès de lui, bienheureux Père, désormais * souviens-toi de ton troupeau, * qui sans cesse vénère ta mémoire sacrée.

Doux par nature et bienveillant, * tu te montras un combattant * animé de zèle pour l'orthodoxie: * portant la cuirasse de la foi * et l'épieu de la tempérance, Nicétas, * tu dénonças le blasphème de l'hérésie, * Père Théophore qui vénérais l'image du Sauveur * en suivant les règles que les Pères avaient laissées.

Lorsque le plus sombre des tyrans * avec la cruauté d'un fauve t'enferma * dans les lieux les plus obscurs et l'amertume de l'exil, * bienheureux Père, ayant à cœur * l'habitation du Paradis, * tu l'as souffert, l'esprit joyeux. * désormais tu mérites d'en contempler la splendeur, * ayant recueilli la récompense de tes labeurs.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Du fond de l'âme gémissant * lorsque je songe à mes péchés, * je me frappe la poitrine en disant: * j'ai péché, notre Dame, et devant toi * je me prosterne, cherchant la conversion; * mais de nouveau, sottement, * je me laisse prendre à 1'hameçon, * hélas, par habitude du mal: * vite, délivre-m'en * et montre-moi le chemin du salut.

Stavrothéotokion
De ténèbres le soleil * jadis s'est couvert, * te voyant, Sauveur, suspendu à la croix; * les régions souterraines ont tremblé de frayeur, * les morts se sont levés de leurs tombeaux, * les rochers se fendirent, les cieux furent saisis d'étonnement; * et, se tenant sous la croix, la pure Vierge pleurait, * célébrant, ô Christ, ton amour pour les hommes.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour, puis ce canon du Saint, oeuvre de Théophane, portant comme acrostiche (en dehors des théotokia): Père, je glorifie ta lumineuse vie.

Ode 1, t. 2
«Dans l'abîme jadis fut culbutée * par la puissance invincible * toute l'année de Pharaon, * et maintenant le Verbe fait chair * a supprimé le poids de nos péchés, * le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »

Illuminé par le divin éclat, * tu as consacré, * Père saint, ta vie à Dieu, * choisissant dès l'enfance la radieuse splendeur * de la virginité, qui te conféra * une pureté semblable à celle des Anges.

Pour guide prenant l'Esprit divin, * des moines tu portas * l'habit rendant semblable à Dieu, * Père théophore, et tu vécus, * dans un splendide rayonnement, * la plus pure des vies.

Fortifié par la puissance de la Croix, * tu as mortifié les passions charnelles * pour illuminer ton esprit, très-sage Nicétas, * par la méditation des spirituels enseignements, * tout en récoltant l'inépuisable trésor * de la divine contemplation.

Rayonnant de totale sagesse et de pureté, * tu fus porté vers la cime du sacré, * et du splendide vêtement * du sacerdoce tu fus paré * en médiateur des mystères divins, * vénérable Père bienheureux.

Vierge pure, tu es .apparue * plus haute que toute créature : invisible ou que l'on voit, * car tu enfantas le Créateur * quand i1 lui a plu de prendre chair en ton sein: * intercède auprès de lui pour le salut de nos âmes.

Ode 3
«Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira * l'Eglise stérile des nations à ton avènement, Seigneur: * en lui mon cœur, * s'est affermi. »

Menant céleste vie, tu devins un astre de piété, * illustre Père, rayonnant et lumineux, * paré de charismes divins.

Mortifiant les charnelles pensées, par la vertu * sagement tu vivifias ce que l'âme a de divin * et méritas l'immortelle vie.

Dans l'allégresse tu passas ta vie, * comblé de grâces et d'excellentes qualités: * par elles ton cœur fut affermi.

Sur la multitude des moines, Père théophore, tu brillas * comme un soleil, paré de tes venus, * vénérable Nicétas; aussi dans l'allégresse nous te disons bienheureux.

Notre Dame, par le crédit que tu possèdes auprès de lui, * prie ton Fils de protéger le troupeau qui t'appartient * et de briser l'arrogance des impies.


Cathisme, t. 4
Sur les monts de la solitude tu demeuras * et dans les citadelles de la tempérance fus élevé; * tu fus sublime en toute voie * et renonças aux terrestres voluptés * pour atteindre le repos * de la céleste habitation * où tu intercèdes auprès du Christ en notre faveur.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
L'esprit enténébré par mes nombreuses fautes de débauché, * j'invoque, divine Mère, ta sûre protection: * de mon âme illumine les yeux, * éclaire-moi des clairs rayons du repentir * et revêts- moi, Toute-pure, des armes de clarté.

Stavrothéotokion
Te voyant exalté sur la croix, * ta sainte Mère, ô Verbe de Dieu, * pleurait maternellement et disait: * Quelle est cette étrange merveille, ô mon Fils? * Toi qui es la vie de l'univers, * comment peux-tu descendre dans la mon? * Mais, dans ta miséricorde, tu veux rendre la vie aux défunts.


Ode 4
«Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, * mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, * tu as sauvé tout mon être; * c'est pourquoi je te crie: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

A la racine ayant retranché * de ton âme pure, Théophore, les passions, * vénérable Père, tu as renversé * tout ce que pour nuire aux âmes avaient forgé * les adversaires du culte divin.

Ayant remporté la couronne des vainqueurs, * tu reposes maintenant * dans les parvis célestes, Bienheureux * qui as rejeté les passions * pour revêtir l'impassible condition.

Ta vie, tu l'as offerte au Christ, * Père saint, comme victime sans défaut, * toute pleine de l'amour divin * et resplendissante, Bienheureux, * d'ascétique beauté.

Bienheureux, tu méprisas publiquement * les discours de l'hérésie * funeste aux âmes, en vénérant * la divine représentation du Christ, * de la Mère de Dieu et de tous les Saints.

Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, * ô Mère de Dieu, le havre du salut, * la forteresse inébranlable; * notre Dame, par ton intercession * délivre nos âmes de tout danger.


Ode 5
«Tu es devenu le médiateur entre Dieu et les hommes, ô Christ notre Dieu: * par toi, Ô Maître, nous avons quitté la nuit de l'ignorance * pour aller vers ton Père, source des lumières, * auprès duquel nous avons accès désormais. »

La terre des humbles est ta demeure, Nicétas, * sage Père qui as cultivé l'humilité * tout en combattant pour la vérité * au point de ceindre le brillant diadème des confesseurs.

Vers la lumière divine tu es parti, * toi qui fus intimement un fils de la clarté, * pour jubiler avec les chœurs des Anges * dans l'allégresse et la joie.

Des ineffables délices au Paradis, * Père bienheureux, désormais tu prends ta part, * toi qui t'es montré dans la tempête un port serein * et le nourricier des affamés.

Vierge pure, prie ton Fils et ton Seigneur * d'accorder aux captifs * dans l'adversité leur rédemption * et la paix à qui se fie en ton os ta miséricorde, tu secours.


Ode 6
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »

Tu as trouvé selon ton espérance le bonheur * Père bienheureux, en héritant * la béatitude du Maître et la divine clarté.

De l’ascèse, théophore Père, et de ta confession * tenant la double lampe allumée, * tu partis pour le ciel, excellent Nicétas.

Toi qui jouis dans les parvis célestes désormais * des infinies délices auprès de Dieu, * prie pour nus le Maître et Seigneur de l’univers.

Ô Vierge, sans connaître d’homme tu conçus * et, vierge demeurant, tu révélas bien clairement * la divinité de ton Fils et ton Dieu.
Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion


Kondakion, t. 2
Au ciel ayant conformé ton esprit et ta vie, * dans la lumière de tes œuvres tu brillas comme soleil, * illuminant ceux qui gisaient dans les ténèbres, ici-bas, * et les conduisant tous vers le Christ notre Dieu; * sans cesse auprès de lui intercède pour nous tous.

Synaxaire
Le 3 Avril, mémoire de notre vénérable Père Nicétas le Confesseur, higoumène du monastère de Médicius.
Nicétas, en perdrix fuyant la tomberelle,
de la vie jusqu'aux cieux s'envole à tire-d'aile.
Le trois, Dieu récompense un serviteur fidèle.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Sur l'ordre impie d'un injuste tyran * la flamme s'éleva très haut, * mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens * la rosée de l'Esprit saint: * à lui bénédiction et haute gloire! »

De façon remarquable ta douceur * abaissa dans la poussière le cruel tyran * que tu mortifias par tes fermes oraisons, * car le Seigneur sait accomplir * la volonté de qui le craint.

Sous le tonnerre de tes enseignements, * le brillant éclair de ta vie, * bienheureux Père, illumina * de clartés divines les croyants * par le rayonnement de tes paroles et actions.

Fortifié par la puissance du Paraclet, * tu échappas aux phalanges des démons * et aux lacets de l'hérésie, * puis tu montas vers la hauteur des cieux, * où dans les chœurs des Anges tu de- meures à présent.

En toi nous reconnaissons le Saint des saints, * qui seule as enfanté le Dieu sans changement; * Vierge sans souillure et Mère in- épousée, * tu fis jaillir pour tous l'incorruptible vie * en mettant au monde notre Dieu.

Ode 8
« Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action * et, sur l'ordre de Dieu, * elle consuma les Chaldéens, * mais répandit la rosée sur les fidèles qui chantaient: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur. »

Trois fois heureux, dans le dépassement de tous les sens, * tu contemples désormais la spirituelle clarté, * car tu as mérité la vision divine, * vénérable Père qui, rempli de sa lumière, t'écries: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ayant pris l'habit sous lequel meurent les passions, * tu t'en es allé vers la vivifiante célébration, * t'écriant sous le splendide éclat * des vertus et de ta foi: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Dès l'enfance ayant exercé toute vertu, * sur la fin de tes combats tu t'es montré paré * de la couronne que les divines grâces t'ont tressée * et tu reçus la récompense en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

D'en haut sur nous tu veilles maintenant * à côté de ton Seigneur, Père Nicétas le bien nommé, * et par le grand crédit que tu possèdes auprès de lui, * tu demandes, illustre Père, le salut * pour les âmes qui forment ton troupeau.

Le Dieu fait homme en ton sein a demeuré * sans être séparé de son Père dans les cieux; * sans semence, ô Vierge, tu l'as conçu, * ineffablement, ô Mère, tu l'as enfanté: * pour nous tous tu es vraiment le salut.

Ode 9
«Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, * ayant pris chair de la Vierge, * nous est apparu * pour illuminer les ténèbres * et rassembler ce qui était dispersé: * ô Mère de Dieu toute digne de louange, nous te magnifions. »

Etant pur, tu as mérité la splendeur de Dieu, * toi qui as brillé de toutes sortes de vertus * et qui pour toujours resplendis * sous ta couronne de confesseur; * c'est pourquoi nous célébrons * en ce jour ta glorieuse festivité.

Sagement tu as mené ta vie, * te laissant guider par les préceptes du Sauveur * et maintenant que l'ombre a disparu, bienheureux Père, tu as trouvé * la vie éternelle que tu as méritée en très-saint confesseur.

Père saint, tu as dépassé l'agitation * de ce qui passe avec telle rapidité * et joyeusement tu abordas * au calme havre du Christ; * vers son royaume conduis-nous qui te disons bienheureux * en glorifiant ta mémoire, Nicétas.

Ayant reçu, Vierge toute pure, dans ton sein, * comme la toison, la rosée venue du ciel, * tu nous enfantas celui qui distribue * l'aliment divin de l'immortalité * à ceux qui le chantent dans la foi * et te reconnaissent pour la Mère de Dieu.

Photagogikon et apostiches du jour.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

4 AVRIL
Mémoire de notre vénérable Père Georges du Mont-Malée.

VÊPRES

Lucernaire, t. 2

Avec ardeur et tout entier consacré, * uni de toute ton âme au Dieu saint qui voit tout, * Père saint, tu récoltas les fruits divins de l'Esprit: * recueillement, tempérance, charité, * espérance, douceur, longanimité, * en toi-même prouvant de sublime façon * que la foi et la bonté * sont le chemin conduisant vers le ciel.

La grâce de l'Esprit * qui demeurait dans ton cœur doux et En pur * t'orna de toutes sortes de vertus * et te fit resplendir, Père saint, * de multiples charismes; c'est pourquoi * tu parus comme le champ du Christ, en conformité avec ton nom, * toi qui de ton âme sagement * as cultivé, bienheureux Georges, les sillons.

Dans l'espérance des biens futurs, * avec insouciance tu supportas tes peines joyeusement, tendu que tu étais de tout cœur vers l'avenir * et dans l'oubli rejetant le passé * jusqu'à rejoindre bienheureuse fin * par les actions vertueuses qui te comblaient et d'obtenir, vénérable Georges, la divine félicité.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Réjouis-toi, véritable trône de Dieu, * arche de vie et siège du Roi, * réjouis-toi, source inépuisable de sainteté, * myrothèque de l'Esprit * et délices du Paradis, * spirituel enivrement des âmes, réjouis-toi, * allégresse des saints moines et jubilation * de tous ceux qui accourent, divine Epouse, vers toi.

Stavrothéotokion
L'irréprochable Brebis, * abattue par le chagrin * et le visage baigné de pleurs amers, * regardait vers le bois de la Croix * et, levant les mains, s'écriait: * Ô mon Fils, où irai-je désormais, * qui vais-je appeler du nom de fils? * Hélas, combien je serai seule, mon Enfant, * et combien ma lumière s'obscurcit, * tant mes entrailles sont déchirées * et tant se brise mon cœur maternel.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane avec l'acrostiche: Tes peines, je les chante, Père, de tout cœur.

Ode 1, t. 2
«Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, * le Christ qui divisa la mer * pour le peuple qu'il a soustrait * à la servitude des Egyptiens, * car il s'est couvert de gloire. »

Illuminé par la splendeur au triple éclat * du Principe divin, * tu laissas le monde et les ténèbres des passions, * vénérable Père, et tu brillas * par le rayonnement de ta vie.

Guidé par la divine providence, tu as pris * le chemin portant, * saint Georges, vers le ciel, * ayant pour auxiliaire le seul Compatissant * et l'unique Bienfaiteur.

Clairement dirigé par le Seigneur, * bienheureux Père, tu persévéras * dans la lumière qui te procurait * la grâce de l'adoption, * dans une vie de justice et de sainteté.

En toi, Vierge toute-pure, possédant * notre rempart et notre protection, * nous qui te proclamons * comme virginale Mère de Dieu, * nous échappons aux remous de cette vie.


Ode 3
«Seigneur, affermis nos cœurs dans ton amour, * toi qui sur la croix fis disparaître le péché, * et plante la crainte de ton nom * dans les cœurs de ceux qui te louent. »

Ayant suivi avec joie et fermeté les chemins de la vie * qui demeure dans l'éternité, * aux demeures éternelles tu as trouvé ton logis.

Ta vie, saint Georges, a resplendi * et ta parole s'est montrée * assaisonnée de grâce et de sel divin, * comme un saint produit des de notre Dieu.

Par le baptême, Père bienheureux, * ayant accédé à la divine filiation, * de ton Père tu héritas le trésor * par la pureté de ta vie.

Virginale Génitrice de notre Dieu, * sois le fIrmament, le refuge, la protection * des fidèles qui accourent vers toi * et proclamant ta divine maternité.


Cathisme, t. 3
Tu as aimé l'incomparable beauté du Christ * et détesté les corporelles passions, * toi qui sur terre comme un ange as vécu; * c'est pourquoi nous célébrons ta sainte dormition * et vénérons la châsse de tes reliques sacrées, * d'où jaillissent, Père Georges, les guérisons pour qui t'honore avec amour.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Les célestes puissances se réjouirent avec amour * et le genre humain fut saisi d'émotion * lorsque l'angélique salutation * te adressée, ô Mère de Dieu; * sur la terre comme au ciel une même fête projette son éclat, * puisque le premier père est délivré de la mort; * avec l'Ange nous te crions, nous aussi: * Réjouis-toi, ô très-pure Mère et Vierge immaculée.

Stavrothéotokion
Ta pure et virginale Mère, ô Christ, * voyant ton corps suspendu sur la croix, * versant des larmes s'écria maternellement: * Voici Avec la récompense d'un peuple ingrat * qui a joui de tant de bienfaits! * Ô mon Fils, je chante ta divine condescendance.


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut * et je t'ai glorifié, seul Ami des hommes. »

Vers Dieu tu es monté, bienheureux Georges, tout orné * par ta vie resplendissante de vertus.

Pour le calme d'une vie dans l'amitié de Dieu * tu as fui le trouble des choses passagères d'ici-bas.

Ton âme ne fut pas troublée par les torrents d'iniquité, puisque le Fleuve de délices t'abreuvait.

Sans cesse appliqué à la divine méditation, * tu repoussas, Père Georges, les errantes pensées.

Nous chantons, Vierge pure, celui qui de ton sein a pris un corps * et nous te bénissons comme la Mère de Dieu.


Ode 5
«Toi qui es la source de clarté * et le créateur des siècles, * Seigneur, dirige-nous * à la clarté de tes préceptes: * nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »

Tu as trouvé, Père sage et bienheureux, * la béatitude, l'immortelle vie, * en accomplissant ta divine montée, * fortifié que tu étais * par la foi, l'espérance et l'amour.

Embelli par l'humilité selon le Christ, * Père vénérable et sage en Dieu, * clairement tu es monté * vers la suprême vertu en devenant * le grain récolté sur l’aire de Dieu.

Par les rigueurs de la tempérance tu parvins * à te défaire de ton tu corps pour acquérir * un cœur pur, grâce auquel * il te fut donné de contempler * celui que nul ne peut voir

Qu'il est difficile pour tout homme à contempler * et combien insaisissable, notre Dame, pour chacun, * l'ineffable mystère de Dieu de ton enfantement, * car, ô Vierge, tu as mis au monde pour nous * celui qui est vraiment notre Dieu.


Ode 6
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »

Avec ardeur tu chassas les esprits du mal, * bienheureux Georges, fortifié que tu étais * par la collaboration de l'Esprit saint.

Te distinguant par la hauteur de ton impassible condition, * manifestement tu revêtis l'habit des tempérants * pour calmer le trouble des passions.

Pour savourer les délices du Paradis, * tu as dépassé le glaive flamboyant, * protégé que tu étais par l'arme invincible de la Croix.

En toi j'ai mis l'espérance de mon salut, * Mère toujours-vierge, et c'est toi que j'ai choisie * comme sûre et ferme protection.
Martyrikon du ton occurrent.


Synaxaire
Le 4 Avril, mémoire de notre vénérable Père Georges du Mont-Malée.
C'est en chantant, saint Georges, que tu rends ton âme
au Jardinier des âmes qui plante nos corps.
Le quatre, Georges monte, aux célestes accords,
jusqu'en l'immense ciel où les Anges l'acclament
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve- nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie * de la statue d'or élevée * dans la plaine de Doura, * au milieu des flammes psalmodiaient, * couverts d'une fraîche rosée: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères. »

En ton âme fortifié par la puissance du Christ, * par son pouvoir tu repoussas * les phalanges de tes ennemis, * brandissant contre elles la Croix; * et, gardé par elle, tu chantais: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.

A toi le bonheur et la prospérité, * Père bienheureux qui as déjà reçu * la récompense de tes peines et combats * et qui chantes avec les Anges, à l'adresse du Seigneur: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.

Tu as été le clair logis de Dieu, * Père Georges, toi qui fus * trône de sagesse et de savoir, * plein de sainteté, brillant de grâce et de foi * et chantant pour le Seigneur: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.

La nuée lumineuse, le chandelier de la Clarté, * le lieu de sanctification, * ô Vierge, c'est bien toi: * car ineffablement tu as reçu le Verbe, * le Saint des saints que nous chantons en disant: * Bénie es-tu qui dans la chair enfantes Dieu.


Ode 8
«Le Dieu qui dans la fournaise descendit * pour venir en aide * aux enfants du peuple hébreu * et changer la flamme en une fraîche rosée, * toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »

Vers la vie qui n'aura pas de fin * et les délices qui jamais ne passeront, * vers l'éternelle gloire tu es parti, * vers la lumière sans couchant, * car tu étais la récolte de ce Dieu * que nous exaltons dans tous les siècles.

En tant que serviteur de Dieu * et ministre du Christ, * dispensateur de ses mystères saints, * tu fus un infaillible guide, * vénérable Georges, guérissant * les maux des âmes et des corps.

Rempli des fruits de l'ascèse, Père bienheureux, * jusqu'à l'aire du Christ tu fus apporté * et sous les célestes pressoirs * comme raisin mûr tu fis jaillir * le vin de la componction * pour nous les fidèles t'honorant.

Le fruit de tes entrailles s'est montré * pour moi cause d'immortelle vie * et d'éternelles délices, pure Mère de Dieu; * c'est pourquoi je fais monter vers toi * avec allégresse, ô Vierge, le salut * de l'Archange te disant: Réjouis-toi.

Ode 9
«Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, * est venu du ciel * renouveler Adam déchu * pour avoir mangé le fruit de perdition; * d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; * et nous fidèles, à l'unisson * dans nos hymnes nous le magnifions. »

Par la foi, bienheureux Père, fortifié * et soutenu en vérité * par la puissance du Christ, * tu as rompu les pièges des démons, * échappant à leurs embûches et complots, * afin de pouvoir exulter * près du Maître universel.

Reportant sur le Seigneur toute affection, * Père, et savourant * la beauté de notre Dieu, * dont toute créature veut jouir, * tu as fait de la contemplation et de l'action * ta parure, ainsi que d'une illustre vie; * c'est pourquoi nous te magnifions.

Pour nous, les fidèles célébrant * ta mémoire, Père bienheureux, * ne cesse pas d'implorer le Christ * avec ferveur pour qu'il veuille nous sauver * de la houle des tentations, * de la tempête, des périls et des passions * et que, par tes prières, il donne au monde la paix.

Seule Vierge toute-digne de nos chants, * pour le renouveau et le salut de tout mortel * tu as mis au monde le Verbe incarné * qui tout d'abord était sans chair, * puisqu'il est Dieu né de Dieu; * c'est pourquoi nous les fidèles, tous en chœur, * par des hymnes nous te magnifions.

En carême, photagogikon du ton occurren, et apostiches du Triode, puis l'heure de Prime et le Congé.

5 AVRIL
Mémoire des saints martyrs Claude, Diodore, Victor, Victorin, Pappias, Nicéphore et Sérapion.

VÊPRES

Lucernaire; t. 4

Les yeux crevés et arrachés, * les phalanges coupées, * les flancs lacérés tandis que vous étiez suspendus, * les os broyés, les membres par le glaive tranchés, * vous qui avez brisé la tête du séducteur, * vous n'avez point renié le Sauveur de l'univers * ni n'avez de façon irraisonnable, * illustres et grands Martyrs, aux images taillées.

Avec Claude vénérons * Nicéphore, l'illustre martyr, * Diodore, Victor et Victorin, * ainsi que Pappias et Sérapion, * l'assemblée sainte, le septuor, * la troupe, le corps au grand complet * qui sous le glaive du courage a frappé * les myriades entières des démons.

Magnifions les martyrs * qui, pour avoir imité * la sainte Passion du Christ, désormais * par divine grâce peuvent chasser * les passions dont souffrent l'âme et le corps, * colonnes inébranlables pièges des démons, * et phares des croyants, * calmes havres dans la tempête et pourfendeurs du Malin: * ils ont mérité les demeures d'en-haut.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Le tabernacle immaculé, * la vivante nuée, * le temple très-saint de notre Dieu, * la passerelle que lui seul a franchie, * l'espace trouvé libre par l'Infini, * l'urne d'or, l'arche d'alliance, l'échelle des cieux, * la Vierge, la Mère du Seigneur, * disons-la bienheureuse de solennelle façon.

Stavrothéotokion
Voyant sur le bois l'Agneau et le Pasteur, * la Brebis mère qui t'enfanta * en sa plainte maternelle te disait: * Ô mon Fils bien-aimé, * comment se fait-il que sur cette croix * tu sois fixé, longanime Seigneur, * comment tes mains et tes pieds, * par des impies, ô Verbe, ont été cloués, * comment as-tu versé, divin Maître, ton sang?

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour, puis ce canon des Saints, avec l’acrostiche: J'honore le pouvoir septuple des Martyrs. Joseph.

Ode l, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Ayant accompli la course sacrée, saints Martyrs, avec gloire vous vous tenez, * portant couronne, devant le trône de Dieu * et sur le monde vous projetez * les rayons lumineux de l'Esprit.

Qu'en ce jour soit magnifié * le septuple chœur des Athlètes divins * qui de beauté divine brille saintement * et qui exulte désormais * avec les chœurs des Anges dans le ciel.

Ayant selon les règles parcouru * le stade du martyre et supporté * avec grand courage le déchaînement * des supplices les plus variés, * vous avez reçu l'héritage éternel avec joie.

Dans le temps s'est incarné de toi * celui qui transcende tous les temps, * Vierge pure, pour mettre fin * à l'antique péché des mortels: * supplie-le de prendre nos âmes en pitié.


Ode 3
« Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. »

Pour le Christ ayant subi * toutes sortes de tourments, * par grâce de l'Esprit, * saints Martyrs, vous avez lui plus que l'or.

Illustre martyr Victorin, * tu souffris d'avoir le dos brisé, * d'être privé de tes yeux, * de tes mains et de tes pieds.

Glorieux Martyrs, grâce aux liens * de votre amour envers le Christ, * vous avez défait les pièges compliqués * du perfide serpent.

Tu as enfanté l'universel Seigneur * qui délivre les mortels * de la spirituelle captivité, * Vierge pure et toute-digne de nos chants.


Cathisme, t.4
Supportant d'intrépide façon * les multiformes tourments, * saints Martyrs, vous avez surpassé * le brillant éclat du soleil; * c'est pourquoi nous célébrons * votre lumineuse mémoire en demandant avec foi * d'obtenir par votre intercession * la rémission de nos péchés * et la jouissance des biens éternels.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Nous qui jouissons de tes bienfaits, * divine Mère, nous ne cesserons de chanter * ta miséricorde en tout temps, * nous tes serviteurs, en te disant: * Très-sainte Vierge, éloigne de nous tous * les invisibles ennemis, les menaces et les dangers, * toi qui es notre protectrice en vérité.

Stavrothéotokion
Ta Mère s'écria, Roi de tous: Je ne puis * te voir étendu sur une croix, * toi que j'ai mis au monde comme fils et comme Dieu * en dépassant la nature et ses lois; * je connais ton amour pour les hommes, Seigneur, * je sais que tu souffres pour le salut des mortels; * mais, te voyant sur la croix, * je ne puis, mon Enfant, * sup- porter comme mère une telle douleur!


Ode 4
« Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Eglise depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Dans la grâce, tu l'emportas * sur la venimeuse méchanceté de l’ennemi, * Victor, lorsque, la langue arrachée * et les flancs lacérés, * tu parvins à la gloire des martyrs.

Couvert par le bouclier de la foi, * martyr Nicéphore, tu supportas * fermement d'avoir le corps broyé * et pour ton Maître tu chantas: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Magnifiant le Dieu de l'univers, * l'excellent Claude fut amputé * de ses mains et de ses pieds * et joyeusement souffrit d'avoir les mâchoires broyées * à coups de pierre, par cruauté du tyran.

Glorieux Martyrs, vous n'avez craint * la houle multiforme des châtiments * ni la mort vous procurant * l'éternelle gloire, mais avec foi vous avez chanté: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Ô Vierge, le Prophète en esprit * d'avance t'a vue comme la montagne ombragée * d'où le Maître, en vérité, * prit les traits de notre chair * pour sauver de la fosse le genre humain.


Ode 5
«Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui de la sombre ignorance fais revenir * ceux qui te chantent avec foi. »

Diodore, lorsqu'on t'exposa * aux grands supplices, tu supportas * de tout cœur les fers rougis au feu * et la brûlure des charbons ardents.

Inébranlable en ton esprit * tu demeuras, Sérapion, * suspendu pour les multiples châtiments * et par le glaive achevé.

Martyr Pappias, tu émoussas * les glaives ennemis en te laissant * lacérer, percer de clous * et suffoquer sous les eaux.

Notre Dame, tu as redressé * de leur chute les mortels en enfantant * le Verbe Dieu qui a pouvoir * de redresser les courbés.


Ode 6
«Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion, tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »

Les saints Diodore et Sérapion * soient chantés avec Pappias, * Nicéphore et Victorin, * Claude et Victor, pour avoir parfaitement vaincu * l'égarement du perfide ennemi.

Dans l'Esprit, vous vous êtes montrés, * saints Martyrs, des glaives affilés * pour tailler en pièces les phalanges ennemies * et maintenant vous savourez * les biens du royaume des cieux.

Merveille, Victor et Victorin, * la façon dont, jetés dans un mortier * comme grain vous fûtes écrasés, * mais par le broyage de vos os * vous avez brisé les pièges de l'ennemi.

De mon âme renforce la vigueur * relâchée, ô Vierge immaculée, * par ma négligence continuelle et mon péché, * pour qu'avec empressement * sans cesse je te chante avec foi.


Martyrikon du ton occurrent

Synaxaire
Le 5 Avril, mémoire des saints martyrs Claude, Diodore, Victor, el Victorin, Pappias, Nicéphore et Sérapion.
Claude ne cloche pas des deux pieds, lui qui court
à tête décollée jusqu'aux pieds de son Maître.
Une main scélérate ce crime perpètre,
le cinq, en le rendant d'une tête plus court.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »

Tendu et les flancs labourés, * illustre Victor, puis broyé dans le mortier * et la langue tranchée, tu finis en chantant: * Béni es-tu dans le temple de ta gloire, Seigneur.

Flagellé sur le ventre et sur le dos * et les mâchoires brisées, tu souffris, * Claude, l'amputation des mains et des pieds, * chantant le Seigneur avec la force de l'Esprit.

Ayant supporté avec courage et magnanimité, * martyr Nicéphore, l'amputation des doigts * et le broyage de tout le corps, tu as ceint * le diadème de victoire conforme à ton nom.

Toi le sublime trône du Très-Haut, * l'arche sainte, le chandelier doré, * ô Vierge, nous te chantons: * Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.

Ode 8
«Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »

Bienheureux qui éleviez les mains * vers le Dieu capable de vos sauver, * vous avez souffert les tortures les plus variées * et vous êtes hissés vers lui * en vainqueurs chantant: Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.

En ce jour, fidèles, célébrons * Pappias, Diodore et Sérapion, * Claude, Nicéphore, Victorin * et Victor, ces témoins du Christ; * chantons en leur honneur: Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.

Répandu, votre sang a sanctifié * la terre, victorieux Martyrs, * et par divine grâce fit cesser * le flot de l'incroyance en abreuvant * richement les âmes des fidèles s'écriant: * Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur.

Par des cantiques sacrés * célébrons le Père sans commencement, * le Fils coéternel et l'Esprit saint * partageant même pouvoir et même royauté * en Dieu vivant pour qui nous chantons: * Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur.

Pleine de grâces, ton merveilleux enfantement * surpasse l'intelligence de notre esprit, * car Dieu demeure sans commencement * tout en commençant dans le temps pour sauver * les fidèles s'écriant pour lui: * Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur.

Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Victorieux Athlètes, pas à pas * suivant la sainte Passion du Christ, * avec courage vous avez souffert tout châtiment; * et pour votre glorieuse mort * dans les siècles vous êtes dits bienheureux.

Comme offrande, comme sacrifice d'agréable odeur * présentés à la table des cieux, * saints Martyrs, vous faites briller de joie * l'assemblée des premiers-nés * en resplendissant plus que soleil.

En ce jour, fidèles, réunis, * disons bienheureux le noble Victorin, * Claude et Sérapion, * Diodore et le divin Pappias, * Nicéphore et le sage Victor.

Votre mémoire pleine de clarté, * admirables Hoplites, s'étant levée, * illumine l'entière Eglise du Christ; * en elle vous intercédez * pour que la rémission de nos fautes nous soit donnée.

Vierge ayant porté dans tes bras le Christ * qui reçut de toi la chair des mortels, * prie-le d'accorder l'immortalité * aux fidèles te glorifiant * et magnifiant ta divine maternité.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

6 AVRIL
Mémoire de notre Père dans les saints Eutychius, patriarche de Constantinople.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Seigneur, tu fis fleurir Eutychius * dans la prairie de tes délices et l'abreuvas * aux flots de ta sagesse, de divine façon; * c'est pourquoi il a produit * les flots de la connaissance, réjouissant * les fidèles nous chantons: * qui de tout cœur te magnifient.

Seigneur qui pénètres les cœurs * et sais d'avance leurs secrets, * voyant comme vase d'élection le patriarche Eutychius, * de ton Eglise tu en fis * le pasteur; c'est pourquoi * il l'a conduite aux pâturages de la foi.
Seigneur qui de grâces fis briller * le saint patriarche comme un joyau * et le fis resplendir sous l'ornement pontifical, * dans ta miséricorde, fais-nous briller, nous aussi, * par ses prières, de vertus * afin qu'en la vraie foi nous te chantions purement.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Vierge pure ayant mis au monde le Seigneur * qui repose parmi les Saints, * purifie-moi des passions qui me souillent pour mon malheur * et guide-moi pour que je puisse avancer * sur les chemins de pureté, * toi l'intrépide protectrice de tous tes serviteurs.

Stavrothéotokion
Seigneur, si tu as de plein gré * étendu tes mains sur la croix, * c'est pour accomplir le dessein paternel en souffrant la Passion; * et, pour sauver les mortels, * dans ta miséricorde, tu es venu, * disait la toute-pure Mère de Dieu, que nous chantons et glorifions.

MATINES

Apres la lecture du Psautier et les cathismes, canons du Jour, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, portant comme acrostiche (en dehors des théotokia): J'admirerai le saint thaumaturge Eutychius.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, * comme en terre ferme, * et vu le Pharaon persécuteur * englouti dans les flots, * alors il s'écria: * Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »

Toi qui prospéras dans les vertus * et rayonnas de l'éclat lumineux * des charismes divins, * délivre-moi de l'infortune des passions * par ton intercession, * afin que je te chante, Sage en Dieu.

Dans les parvis de Dieu * tu as poussé, tel un sarment * divinement planté * et florissant, Père Eutychius, * par les fruits de tes vertueuses actions * et de tes miracles, en vérité.

De la tyrannie des passions * tu te rendis maître en donnant * à ton esprit la souveraineté; * et sur les ailes de l'impassible condition * toi-même tu fus porté * vers les demeures de Dieu.

Offrant à notre Dieu * un sacrifice de louange, * Bienheureux, en vérité * et t'acquittant de tes vœux envers le Très-Haut, * tu fus délivré, Eutychius, des passions * et chantas le Christ qui t'a sauvé.

Tu as reçu ton Créateur * comme lui-même l'a voulu; * sans semence, de ton sein * il prit chair ineffablement; * Vierge pure, tu es vraiment * la souveraine du monde créé.


Ode 3
« Nul n'est saint * comme toi, Seigneur mon Dieu; * tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, * et tu nous as fondés * sur le roc inébranlable * de la confession de ton nom. »

Du saint Esprit * tu devins le temple, * Père théophore, en te purifiant * de la fange des passions * avec beaucoup de soin, * illustre pontife Eutychius.

Fils du jour, tu le fus * par communion à l'immatérielle clarté, * illustre Pontife, et par l'éclat * d'indéniables charismes * tu chassas la ténébreuse * nuisance des passions.

Dès l'enfance ayant sucé * les mamelles de la tempérance, * par tes constantes oraisons * tu arrivas en vérité * à l'âge adulte du Christ, * illustre pontife Eutychius.

Ouvrant ta bouche sacrée, * Père, tu aspiras l'Esprit saint * et sagement tu as fermé * toute bouche murmurant * d'injustes propos * contre la sublime incarnation de notre Dieu.

Vierge pure, * la merveille de ton enfantement divin * dépasse la nature et ses lois: * c'est Dieu lui-même qu'ineffablement * tu as conçu dans ton sein * et tu restes vierge même après l'enfantement.


Cathisme, t. 3
Ayant revêtu la force qui vient de Dieu, * tu as dépouillé la puissance du Trompeur * en faisant d'étonnants miracles, Père saint: * éloigné par injustice de tes brebis, * vers elles tu revins glorifié. * Vénérable Père, prie le Christ notre Dieu * de nous accorder la grâce du salut.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
De la nature divine il ne fut pas séparé * en s'incarnant dans ton sein; * mais, se faisant homme, demeura Dieu, * le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, * ô Mère, après l'enfantement tout comme avant; * prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.

Stavrothéotokion
De la nature divine tu ne t'es pas séparé, * même en subissant de plein gré ta Passion, * mais, crucifié dans ta chair, suprême Bien,* comme Dieu tu remues l'entière création, * s'écriait la divine Mère en pleurant; * et comme unique Génitrice de Dieu * chantons-la pour demander la grâce du salut.


Ode 4
« Le Christ est ma force, * mon Seigneur et mon Dieu! * tel est le chant divin * que la sainte Eglise proclame * et d'un cœur purifié * elle fête le Seigneur ».

Illuminé par l'éclat * de la grâce divine, * sage Père, tu fis pâlir * toute hérétique sentence, * pour faire resplendir * l'ensemble des peuples proclamant la vraie foi.

Tu ne fus pas accablé * en souffrant les persécutions pour la foi: * tu avais en effet * pour combattre avec toi, * vénérable Père, le Christ * contre lequel blasphémaient les impies.

Sur le roc de sa vérité * le Seigneur, t'élevant, * de ton âme affermit les pas, * vénérable Père, * mais il fit trébucher * les orgueilleux desseins des ennemis.

La puissance de tes discours * rendit impuissantes * la doctrine et la force des ennemis, * Père vénérable, et devint * pour le peuple orthodoxe * ferme rempart et soutien.

Ineffables en vérité, * impossibles à cerner, * tels sont, Ô Mère de Dieu * et toujours-vierge Marie, * pour ceux de la terre et du ciel * les mystères de ton divin enfantement.


Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, * de ton éclat divin * les âmes de tes amants qui veillent devant toi, * afin qu'ils te connaissent, Ô Verbe de Dieu, * toi le Dieu véritable * qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »

Avec courage supportant l'exil, * sage Père, tu fus injustement séparé * du troupeau que le sort t'avait confié; * mais dans l'allégresse vers lui * tu revins à nouveau, * acclamé par tous grandement.

Ce n'est plus en énigmes que tu peux voir, * bienheureux Eutychius, la gloire de Dieu * que dès l'enfance tu désirais, * mais c'est plutôt maintenant * face à face que tu la vois, * puisque sont brisés les miroirs de la chair.

Comblée de flots divins, * ton âme, Bienheureux, fit jaillir * pour l'Eglise, en vérité, * sage Père Eutychius, * un fleuve d'enseignements * dont tu en abreuves les sillons.

Sauve dans ta bonté, * Souveraine de l'univers, * ceux qui te reconnaissent de tout cœur * comme la Mère de Dieu: * en toi nous possédons en vérité * une invincible protection.


Ode 6
« Lorsque je vois * l'océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j'accours à ton havre de paix * et je te crie, ô Dieu de bonté: * A la fosse rachète ma vie. »

En toi qui étais pur * du trouble des passions, la Trinité * fit sa demeure et te combla * de charismes par lesquels * tu chasses en tout temps les maladies, * Eutychius aux divines pensées.

Tu t'élevas en acquérant * de façon véritable, en ton cœur, * l'exaltante humilité, * qui te permit d'abattre en même temps * toutes les intrigues des démons, * illustre Pontife du Seigneur.

Sans éclaboussure ayant traversé * l'océan de cette vie, * admirable Père, tu atteignis * les havres du royaume des cieux * après avoir sauvé * la cargaison de ton âme pour Dieu.

Toi-même étant comblé * des enseignements de la foi, * de cette herbe tu as nourri * tes spirituelles brebis * en les tenant éloignées du trouble flot * des doctrines ennemies.

Souveraine immaculée * qui enfantas pour les mortels * le Seigneur, ce timonier, * apaise le trouble incessant, * la tempête de mes passions * et donne le calme à mon cœur.
Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion.


Kondakion, t. 8
Tous ensemble, fidèles, chantons Eutychius * comme grand pontife et suprême pasteur, * comme sage docteur ayant chassé les hérésies, * et de tout cœur disons-le bienheureux, * car il intercède auprès du Christ en faveur de nous tous.

Synaxaire
Le 6 Avril, mémoire de notre Père dans les saints, Eutychius, patriarche de Constantinople.
Eutychius ayant dit à Dieu: Nunc dimittis,
de terre au ciel les Anges lui font une escorte,
et je m' estime heureux de le louer. Le six,
à 1’âmed’Eutychius le ciel ouvre sa porte.
Par ses saintes prières, Ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée * sur les nobles Jeunes Gens, * mais le feu brûla les Chaldéens * sur l'ordre de Dieu * et le tyran fut forcé de chanter: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »

Par la blancheur de tes vertus * ayant eu l'âme comme neige, * tu fus semblable aux Anges; c'est pourquoi * avec eux tu exultes, * plein d’allégresse chantant : * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Père, les flots de tes pleurs * éteignirent l'incendie * des charnelles voluptés * et devinrent une pluie de guérisons * pour les fidèles sans cesse chantant: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Mère toujours-vierge et tout-immaculée, * en toi, nous les fidèles, * nous reconnaissons notre salut * car en toi s’est incarné * le Fils qui dans le sein du Père est infini; * c'est pourquoi d'âge en âge tu es bénie.


Ode 8
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée * et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, * car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: * ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »

Ayant rejeté le sommeil de la négligence pour cultiver les vertus, * Père saint, tu restas éveillé * jusqu'à voir la demeure du Dieu de Jacob * que nous exaltons dans tous les sIècles.

Protégé par le bouclier de la foi * et prenant comme glaive à deux tranchants la doctrine sacrée, * tu mis en pièces les hérétiques légions, * Père aux divines pensées.

A Dieu tu offris des sacrifices non sanglants, * Père Eutychius, dans l'humilité de ton cœur, * sacrifiant l'Agneau qui pour toi s'est immolé * et que nous exaltons dans tous les siècles.

T’élevant par la suppression du moins * et devenu semblable aux Anges immatériels, * encore vivant en la chair tu montas * par amour irrésistible vers le Christ, ton désir.

En ton enfantement tu échappas aux douleurs * et vierge demeuras après avoir enfanté; * tout cela fut rendu possible par Jésus, l'Homme-Dieu * que nous exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Aux hommes il est impossible * de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes * n'osent fixer leur regard, * mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair * grâce à toi, ô Toute-pure, * et lorsque nous le magnifions * avec les armées célestes * nous te proclamons bienheureuse. »

Echangeant pour les grandes * les petites choses et acquérant * les biens incorruptibles sagement * à la place des corruptibles, tu as trouvé * l'inébranlable royaume, * la gloire qui jamais ne passera, * en prenant pour parure * la beauté des vertus.

Tu as vécu dans l'innocence, * Père Eutychius, et te montras * de la Vierge immaculée, * bienheureux Pontife, le dévot, en véritable hiérarque divin, * toi le soutien de la foi, * la colonne de l'orthodoxie, * le rempart du peuple choisi.

A la raison tu pus soumettre * le souci de la chair * et sur terre dans un corps tu vécus * tel un incorporel, Eutychius; * c'est pourquoi dans l'allégresse * tu te tiens en présence de Dieu, * devant le Maître de tous, * avec les Anges dans les cieux.

Comme lumière matinale, * comme sublime soleil, * sur ceux de la terre tu as lui, * Eutychius aux divines pensées; * maintenant que de terre vers Dieu * tu es passé en recevant * sa brillante lumière, envoie-la * sur tout fidèle t'acclamant.

Fortifié par ta puissance, * je te consacre mon chant * du plus de profond de mon cœur, * mais en retour accorde-moi, * Vierge toute-pure, * de tes inaltérables trésors * ta grâce aux mille reflets, * toi que Dieu lui-même déclara bienheureuse.

En carême, photagogikon du ton et apostiches du jour, prière de saint Ephrem, heure de Prime et le Congé.

7 AVRIL
Mémoire du saint martyr Calliope, et mémoire de notre vénérable Père Georges, métropolite de Mytilène.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Athlète vainqueur, illustre Martyr, * avec grand courage ayant souffert * pour le Christ notre Dieu les torsions de ton corps * et les plus pénibles châtiments, * tu menas avec joie ton combat * et, maintenant que de gloire te voilà couronné, * tu implores miséricorde et pardon * pour les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.

Athlète dont le témoignage fut digne d'admiration, * lorsqu'on te crucifia pour le Christ * qui lui-même avait souffert sur la croix, * du ciel tu entendis la sainte voix * du Père tout-puissant qui t'appelait, * illustre Martyr, vers les demeures du ciel, * où tu as reçu ta récompense de vainqueur; * c'est pourquoi nous t'acclamons et te disons bienheureux.

Enflammé par l'amour de ton Dieu, * grâce à la rosée de l'Esprit * tu supportas le feu appliqué à ton corps; * et tu parus comme lampe aux mille feux * embrasant toute l'erreur des faux dieux; * c'est pourquoi, te disant bienheureux, * comme il se doit tous ensemble nous célébrons * en ce jour ta mémoire sacrée.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Notre Dame qui enfantas la lumière sans déclin, * éclaire-moi de ta splendeur, * moi qu'enténèbrent les funestes détours de mon es prit, * et de ta lumière signe-moi * afin que tout entier * je ne sois exposé aux attaques des loups, * mais que, gardé par toi, sûrement, * Vierge sainte, je sois guidé sur la voie qui mène à Dieu.

Stavrothéotokion
Le soleil s'effraya lorsqu'il te vit * étendu sur la croix, ô Jésus, * la terre trembla et se fendirent les rochers, * les sépulcres s'ouvrirent dans l'effroi, * les Puissances des cieux furent toutes saisies de frayeur * et la Vierge, te voyant sur la croix, * s'écria, Seigneur: Hélas, quelle vision frappe mes yeux!

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: De Calliope je loue les éclatantes peines. Joseph.

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »

Ayant mené à bien ton combat, * victorieux Martyr, et gardé la foi, * tu as reçu la couronne du vainqueur * et tu exultes en présence de Dieu.

D'une sainte racine tu as poussé * comme rameau toujours florissant * pour rassasier des fruits de ton martyre les cœurs * de Vierge tous ceux qui te vénèrent, Calliope.

Ayant éclairé le regard de ton cœur * par l'explication des Ecritures et leur méditation continue, * Calliope, tu t'es avancé * très courageusement vers les luttes des martyrs.

Celui qui d'un signe créa le monde entier * de toi, divine Mère, a pris corps ineffablement: * c'est lui qui couronne le victorieux Martyr * avec lequel nous te disons bienheureuse en tout temps.


Ode 3
«Seigneur qui as tendu la coupole des cieux * et qui as édifié l'Eglise en trois jours, * rends-moi ferme dans ton amour, * seul avec Ami des hommes, * haut lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »

Tu supportas les combats surhumains * et multiformes, en t'opposant, saint Martyr, * avec courage à ton persécuteur * et tu as atteint le calme du ciel * en naviguant sous la brise de l'Esprit.

Tu t'es montré un noble soldat, * un excellent vainqueur en affrontant * avec courage les tourments, * bienheureux qui sur la roue et sous les coups * renversas l'arrogance de l'erreur.

L'altière audace de l'ennemi, * tu l'as fait tomber lorsque, suspendu sur le bois, * tu reçus des coups sur tout le corps * et resplendis joyeusement * de la beauté de tes blessures, saint Martyr.

Vierge toute-sainte, * gloire des Apôtres et fierté des Martyrs, * par ton intercession * sauve de toute angoisse * les fidèles qui te chantent avec joie.


Cathisme, t. 4
Elevé en croix sans que ton esprit fût renversé, * du Christ tu imitas la salutaire Passion; * c'est pourquoi nous célébrons avec foi * sainte mémoire porteuse de clarté, * demandant de recevoir grâce à toi le pardon de nos fautes et la grâce du salut.

Gloire au Père… Maintenant …Théotokion
Souveraine, exauce ton serviteur * dont l’âme affligée crie vers toi; * accorde-moi la rémission * de mes péchés si nombreux; * car de jour et de nuit, * c'est toi que j'invoque en tout temps; * de la géhenne de feu, * divine Mère, délivre-moi * et place-moi à la droite de ton Fils et ton Dieu.

Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, * un glaive a transpercé ton âme quand tu vis * sur la croix ton Fils et ton Dieu : * sans cesse intercède auprès de lui * pour qu'il nous accorde le don de nos péchés.


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j’ai médité * et j’ai glorifié ta divinité. »

En athlète courageux * tu te montras sur le stade luttant, * martyr Calliope, pour renverser * la forteresse de l'erreur.

En sacrifice parfait * au Verbe immolé tu fus offert, * Calliope, avec la bonne odeur * de tes peines sacrées.

Ta chair, mise à mort * par de rudes peines, t'a procuré, * Calliope, bienheureux martyr, * la vie dont tu jouis tout là-haut.

Comme vigne portant son fruit, * Vierge pure, tu as produit le raisin * distillant le suc divin * pour les fidèles te disant bienheureuse en tout temps.


Ode 5
«Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »

T'illustrant par tes peines, * tu fus soumis à la roue; * et, brûlé par le feu des lampes, tu reçus de Dieu, * noble Martyr, la céleste rosée * par assistance des Anges, * Calliope, en athlète victorieux.

Par la puissance invisible du Rédempteur, * les impies qui devaient te supplicier * en furent empêchés, * car la flamme s'éteignit * sans nullement te toucher, * sur l'ordre du Maître universel.

Rendu brillant par les coups, * tel un or en la fournaise tu resplendis * et, pour avoir divinement gardé * les saints préceptes du Christ, * tu fus mis sous bonne garde, défaisant par tes liens * l'arrogance du culte insensé des multiples faux dieux.

Vierge toute-pure, délivrés grâce à toi * de la chute ancestrale, nous te chantons * avec l'archange Gabriel: * Réjouis-toi qui seule as procuré * à tout pécheur le salut, * réjouis-toi, forteresse de tous les martyrs.


Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »

De belles blessures * ta mère te voyant ciselé * se mit à magnifier le Seigneur * dans l'allégresse qui la comblait * et saintement te couvrait de baisers.

Enfermé que tu étais dans la prison, * à toi se fit voir la lumière sans déclin * et du ciel se fit entendre une voix * te donnant courage, saint Martyr, * et faisant l'annonce de tes luttes sacrées.

Martyr aux multiples combats, * en toi nous voyons le paradis spirituel * ayant en son milieu l'arbre de vie, * le Christ qui t'a fait passer, * Calliope, vers l'éternel délassement.

De mon âme guéris les immenses péchés, * éclaire, Vierge pure, mon esprit * sans cesse enténébré par tant de transgressions, * afin que je te dise bienheureuse, * te rendant la louange qui t'est due.


Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 7 Avril, mémoire du saint martyr Calliope.
La tête en bas, Calliope, cloué sur la croix,
tu glorifies le Verbe cloué à l'endroit.
Le sept du mois d'avril, le saint martyr Calliope
trouve la vie sans fin près du Dieu philanthrope.
Ce même jour, mémoire de notre Père dans les saints, Georges, évêque de Mytilène.
La cité dont tu fus l’évêque, en ses trésors,
Georges, se glorifie de posséder ton corps.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Illustre Calliope, n'ayant rendu * aux idoles de culte insensé, * vaillamment tu supportas * la peine du feu en t'écriant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Imitant, dans la sublimité de ton esprit, * celui qui fut élevé sur la croix, * c'est à l'envers que tu voulus y monter * pour accomplir ta marche avec joie * vers le ciel, où tu intercèdes pour nous.

Ayant avec courage affronté, * martyr Calliope, les multiples tourments, * tu as mérité beaucoup de biens * dans le ciel, où tu chantes: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Le fruit de tes entrailles bénies, * divine Mère, nous a vivifiés, * nous dont un fruit avait causé la mort; * aussi, te glorifiant comme il se doit, nous chantons: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.


Ode 8
«Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »

Immolé pour la loi de notre Dieu, * tu as fui tout le mal des sans-loi, * martyr Calliope, et le Christ t'a glorifié * au moment de ta sainte Passion, * alors que tu étais crucifié à l'envers, * selon ta propre volonté: * t'appelant à son repos, il t'a placé * en compagnie de ses Anges divins.

Surgi comme un soleil resplendissant, * tu éclaires sans cesse * des rayons de tes combats * tout ce qui se trouve sous le ciel * et tous nous invites à célébrer * ta lumineuse mémoire en chantant: * Prêtres, bénissez le Seigneur, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Toi l'athlétique Témoin * qui, au moment de tes luttes, as montré clairement * une incomparable patience, une admirable fermeté, * avec les chœurs des Anges désormais * te voilà compté pour ta gloire, * toi qui chantes: Jeunes gens, bénissez * et vous prêtres, célébrez, * peuple exalte le Christ dans les siècles.

Lui donnant corps, tu enfantas * et dans tes bras tu as porté, * Vierge pure, le Seigneur Jésus * qui porte lui-même l'univers * par toute-puissante volonté, * aussi nous te chantons comme la Mère de Dieu, * redisant pour sa louange: Prêtres, bénissez, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.


Ode 9
«Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * Ô Mère de Dieu, * l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »

En guise d'ailes ayant pris la voile de l'Esprit saint, * ton âme traversa l'océan des supplices * pour aborder aux ports célestes joyeusement, * après avoir englouti * les troupes de l'erreur perfide * sous le déluge divin de ton sang.

Tel un beau jeune homme tu t'es montré * dans la splendeur de tes combats, * où tu as surpassé le soleil par ton éclat, * illuminant en effet âmes de ceux qui célèbrent avec amour * ta sainte fête porteuse de clarté.

Formons un chœur en esprit * pour acclamer joyeusement * La Calliope, ce courageux martyr * qui nous régale en ce jour * des peines subies en luttant pour le Christ * et renversant le culte impie des multiples faux dieux.

Ta châsse fait sourdre le parfum de la vie * et répand les miracles à flot; * l'entourant avec joie et de tout cœur la vénérant, * les fidèles qui glorifient ta mémoire sacrée, * Calliope, témoin du Seigneur, * y puisent leur sanctification et la lumière en tout temps.

Sous les mystiques rayons de ta clarté * dissipe les ténèbres de mon esprit, * divine Mère, et calme la tempête de mes pensées * pour me conduire vers les havres sereins, * afin que je puisse te dire bienheureuse, * toi la seule qui procures à tous les hommes le salut.

L'office suivant se chante si le Supérieur le désire et au moment choisi par lui.

Office de notre vénérable Père Georges, métropolite de Mytilène.

VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Sagement tu vénéras, * Père Georges, la sainte image du Christ, * sans craindre nullement l'audace des adversaires de Dieu * dont la puissance te donna d'être fort; * à présent supplie-le * pour qu'il accorde à nos âmes la paix * et la grâce du salut.

Tu supportas la fureur * des orgueilleux insensés * que tu as vu tout d'abord * exaltés par l'arrogance de l'impiété, * puis à leur tour destitués * lorsque, pour la punition manifeste des insensés, * se mit en mouvement la providence de Dieu.

Comme prêtre, saint Georges, avec Dieu coopérant, tu offrit au Maître également, * comme récolte donnant au centuple son fruit, * les âmes des fidèles que ta parole avait sauvés; * et maintenant supplie-le * d'affermir par la doctrine de vérité * l'Eglise professant la vraie foi.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Divin char de pureté * qui dépasses tout esprit, * Marie, emporte-moi loin du cercle de mes péchés, * au pays de repentance conduis-moi, * m'entourant de ta puissante protection: * tu en as le pouvoir, en effet, * comme la Mère du Dieu tout-puissant.

Stavrothéotokion
La Brebis vierge, la Souveraine immaculée, * voyant sur la croix son Agneau * sans forme et sans grâce, s'écria * dans ses larmes: Hélas, ô mon Fils, * où est passée ta beauté, * où est ta belle apparence, doux Enfant, * et ton charme resplendissant, * ô mon Fils bien-aimé

MATINES

Le canon est l'oeuvre d'Ignace.

Ode 1, t. 8
«Peuples, chantons pour notre Dieu * qui fit merveille en tirant de la servitude Israël, * chantons une hymne de victoire en disant: * Nous chanterons pour toi, notre unique Seigneur. »

De ta miséricorde fais lever la lueur * sur moi qu'aveuglent mes fautes et mes péchés, * dissipe les ténèbres de ma cécité * par les prières de ton hiérarque, Seigneur.

Bienheureux Georges, tu cultivas la terre entière * par les peines et les sueurs de ton ascèse: * dans ton cœur ayant semé le froment du saint Esprit, * tu récoltas, l'épi de l'impassible condition.

Prenant sur tes épaules ta croix * et retournant au prince des ténèbres * les charmes de ce monde, tu suivis le Christ * pour acquérir les trésors de son royaume immatériel.

Arme, havre sûr, forteresse et rempart, * ancre divine, passerelle et abri: * telle est, divine Epouse, ta protection, * qui nous sauve de tous les dangers.


Ode 3
«Nul n'est saint comme le Seigneur, * nul n'est juste comme notre Dieu * que chante l'entière création, * et nul n'est saint * comme toi, Seigneur ami des hommes. »

Ayant gravi la hauteur des vertus, * vénérable Père, tu fus digne de scruter * les profondeurs de l'Esprit * et, devenu capable de voir Dieu, * avec les chœurs des Anges tu habites désormais.

Ayant acquis l’esprit de pauvreté, * tu devins riche du royaume immatériel * où fidèlement pour ton troupeau tu as préparé les trésors éternels; * c'est pourquoi nous te disons bienheureux.

Par tes justes actions et ton genre de vie, tu imitas ce que l'âme de Jacob avait de naturel et doux * et, par la purification de l'esprit, * tu devins un véritable «israélite», capable de voir Dieu.

Tu as enfanté sans père celui qui était sans mère avant toi * et comme nourrisson tu allaitas le nourricier de l'univers: * prie-le de sauver les fidèles te chantant * à juste titre comme virginale Mère de Armé Dieu.


Cathisme, t. 8
Devenu remarquable par la hauteur de ton humilité, * tu as abattu complètement * l'insolence du Mauvais par tes brillants exploits; * Père vénérable, dans ta charité, * par de larges dons tu vins en aide aux malheureux; * c'est pourquoi dans l'allégresse après ta fin tu héritas * pour les siècles les délices qui n'ont pas de fin. * Bienheureux pontife Georges, prie le Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Tombé dans l'enchevêtrement des épreuves et des tentations * du fait des ennemis invisibles et de ceux que l'on voit, * je suis pris par la houle de mes immenses transgressions; * mais en toi possédant mon refuge, ma protection, * j'accours me réfugier dans le laquelle havre de ta bonté; * Toute-sainte., prie celui qui sans semence s’incarna de toi * pour tous tes serviteurs qui te chantent sans répit, intercédant sans cesse auprès de lui * pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés * aux fidèles qui se prosternent devant ton virginal enfantement.

Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, * celle qui t'enfanta, dans ses larmes, disait: * le monde se réjouit de recevoir la rédemption * et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion * que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton cœur, * suprême Bonté et Seigneur sans péché! * C'est pourquoi nous lui crions dans notre foi: * use de miséricorde, ô Vierge, envers nous * et procure la rémission de leurs péchés * aux fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils.


Ode 4
«Ô Verbe, le Prophète inspiré * a reconnu ta future incarnation * de la montagne ombragée, * l'unique Mère de Dieu, * et dans la crainte il glorifiait ta puissance.»

Vénérable Père, ayant sauvé * la cargaison de ton âme * de la houle des passions, * tu arrivas à bon port, * au calme serein des tempérants.

Angélique fut ton esprit, * aussi te fut-il possible, de ton vivant, * lors d’une extase, d’écouter * l’hymne triadique des Anges, * Père digne de nos exclamations.

Armé de la fronde spirituelle, * comme un autre Goliath tu abattis * le prince des ténèbres, cet arrogant, * saint Pontife, car en Dieu * tu avais une foi semblable à celle de David.

Espérance du monde, sa protection, * Toute-sainte, prie le Fils né de, toi * en faveur de tes serviteurs; * .car, pour nous délivrer du péché, * nous possédons ta merveilleuse intercession.


Ode 5
«Toi qui fis briller jusqu'au bout de l'univers.* sur la nuit de l’ignorance la connaissance de Dieu, * au matin éclaire-moi, Seigneur, * de ton amour pour les hommes.»

Puisqu'en toi nous possédons, * illustre Père, la colonne de pureté, * le clavaire de la chasteté, * par tes prières puissions-nous trouver grâce auprès de Dieu.

Par divine providence, * tu revêtis la pontificale dignité * à laquelle, pour ta pureté, * t'appelait la Vierge tout-immaculée.

La miséricorde, la compassion * étant pour toi familière et innée, * pour les pauvres tu devins * réfectoire de mets abondants.

Toute-pure, dans ton sein * ayant conçu le Maître du ciel, * en hauteur tu surpassas * les cieux mêmes et l'entière création.


Ode 6
«Accorde-moi la tunique de clarté, * toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, * trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »

En toi trouvant demeure, l’Esprit très-saint * des esprits du mal repoussa, par tes prières, saint Pontife, les légions.

Vénérable Père, tu as été * un fleuve de paix, une rivière de douceur * au Torrent de délices nous abreuvant.

Mortifiant les plaisirs de la chair, * illustre Père, tu vécus pour l'esprit: * relève-moi des passions où j'ai chu.

Toute-pure, en ton sein tu as conçu * dans le temps l'ineffable Verbe de Dieu, * qui du Père resplendit hors du temps.


Ode 7
«Toi qui dans la fournaise jadis * couvris de rosée les Jeunes Gens * et préservas la virginité de ta Mère après l'enfantement, * Seigneur Dieu de nos Pères, tu es béni. »

Par révélation de l'Esprit saint, * d'avance tu connus ton passage d'ici-bas * vers les biens supérieurs, et maintenant * tu exultes dans les demeures du ciel.

Au palais nuptial du royaume d'en-haut * tu es entré, vêtu de ta dignité, * pour t'asseoir au festin * des immatérielles délices avec l'Epoux.

Viens à moi, déclara le Rétributeur des œuvres * t'ayant préparé la récompense de tes peines; * pour les siècles avec lui, * vénérable Georges, tu exultes de joie.

A juste titre les célestes Puissances * te font escorte, notre Dame, * comme à la Mère de l'universelle Vie * et te chantent comme la protectrice de nos âmes.


Ode 8
«Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme en louant Dieu; * dans leur ardeur ils psalmodiaient: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur. »

Toi dont le cœur eut Dieu pour timonier, * apaise la sombre houle de mes passions, * vénérable Père, et guide-moi * pour qu'au havre de ton calme je puisse aborder.

Planté sur les saintes issues * des ondes de l'amour, tu fis pousser * l'arbre de vie, et tu donnas * en leur temps les divins fruits de la piété.

Toi le médecin des incurables maladies, * le pourchasseur des immondes esprits, * bienheureux Georges, viens guérir * en moi les ravages du péché.

Qui dira, Génitrice de Dieu, * ton enfantement divin? * Les Anges et les mortels s'en trouvent stupéfaits * et tous ensemble te disent bienheureuse, ô Marie.


Ode 9
«Celui qui révéla au Législateur * sur la montagne dans le buisson ardent * le mystérieux enfantement de la Toujours-vierge * en vue de notre salut, * par des hymnes Incessantes nous le magnifions. »

Grâce aux flots de tes larmes, purement * tu cultivas le jardin de temps l'impassible condition, * vénérable Père, et produisis * abondance de fruits pour nourrir * de tes vertus le troupeau du Seigneur.

Ayant rendu un culte pur à notre Dieu * et mené à terme la course de la foi, * vénérable Père, tu as reçu * la couronne de justice * de la main du Christ, cet arbitre des combats.

L'inépuisable trésor, * la fortune de grâces que sont pour nous * tes cendres et la châsse où tes reliques sont conservées * nous comblent de spirituelle bonne odeur, * Georges, Père digne d'être dit bienheureux.

L'Homme Dieu né de toi, * Vierge toute-pure, sans cesse prie-le * comme Créateur des siècles et notre Dieu, * supplie-le de sauver * les âmes des fidèles qui chantent pour toi.

8 AVRIL
Mémoire des saints apôtres Hérodion, Agabus, Rufus, Asyncrite, Phlégon et Hermès, du nombre des Soixante-dix.

VÊPRES

Lucernaire

Comme aigles d'envergure, vous avez parcouru * toute la terre en y semant * la sainte doctrine et retranchant * dans la grâce l'ivraie de l'erreur, * afin de récolter le centuple fruit * pour les siècles déposé * dans les greniers spirituels * et conservé pour l'immortel Jardinier.

Herodion, Agabus, * Asyncrite, Rufus, * Hermès et Phlégon, disons-les bienheureux * comme sarments de la Vigne porteurs de fruits * et distillant le suc de notre salut, * qui réjouit les cœurs altérés * des fidèles célébrant * leur insigne mémoire en la vraie foi.

Vous qui par votre esprit * fûtes des cieux élevés, * c'est la gloire de notre Dieu que vous avez annoncée * en sa volontaire in carnation, * Apôtres ayant vu Dieu, guides des croyants, fondements de l'Eglise, inébranlables donjons, * havres de la foi, serviteurs des ineffables mystères divins, * illuminateurs de nos âmes.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Virginale Mère de Dieu, * toute pure et immaculée, * que nul ne peut égaler en sainteté, * ne rejette pas le maudit et l'impur que je suis, * inventeur de toute action mauvaise et honteux péché, * ne me laisse point périr tout entier, * mais délivre-moi des passions et par la conversion sauve-moi.

Stavrothéotokion
Celui qui, répandant sur toi la rosée, * de tes entrailles prit chair ineffablement, * par compassion pour tes larmes amères et tes pleurs, * dans sa miséricorde, te déclara comme Fils: * Virginale Mère, ne pleure plus, * bien que je souffre, de plein gré, jusqu'à la mort; * car je me lèverai pour glorifier * ceux qui te magnifient par des hymnes sacrées.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour, puis ce canon des Apôtres, avec 1'acrostiche: Aux Apôtres je chante un poème divin. Joseph.

Ode 1, t. 3
«Jadis il assembla les eaux en une seule masse, d'un geste divin, * et divisa la mer pour le peuple d'Israël, * notre Dieu hautement glorifié: * à lui seul offrons nos chants, * car il s'est couvert de gloire. »

Des saints Apôtres comme une fête célébrons * d'un même chœur la mémoire sacrée, * dans l'allégresse de nos âmes chantons-les, * car ils implorent le Verbe très-saint * pour qu'il nous pardonne et nous accorde sa merci.

Raclant la pourriture des multiples faux dieux, * sur les âmes jadis émoussées par une telle folie, * apôtres glorieux, vous avez répandu pour les soigner * le sel de la parole divine et les avez conduites sauvées * au Créateur de l'univers; aussi vous êtes glorifiés.

En nos hymnes disons bienheureux * Asyncrite, Rufus et Phlégon, * Hermès, Agabus et l'illustre Hérodion, * eux qui furent les divins prédicateurs, * les sages apôtres et les intimes amis du Rédempteur.

Gloire des Apôtres, renom des Martyrs, * ferme soutien des fidèles, ô Mère de Dieu, * affermis par compassion, je t'en prie, * mon esprit bouleversé par les attaques du Trompeur * et qui par mes fautes se trouve enténébré.


Ode 3
«Toi qui tiras toutes choses du néant * et par ton Verbe les créas, * par ton Esprit tu les mènes à leur perfection: * ô Maître tout-puissant, rends-moi ferme en ton amour. »

Etant les yeux de l'Eglise, à beaucoup * vous avez ouvert les yeux pour qu'ils voient la beauté prodigieuse du Verbe divin, * Disciples du Seigneur devenus semblables à Dieu.

Illustre Rufus tu t'es montré * une demeure lumineuse de la sainte Trinité, * et les temples de l'erreur, par grâce de Dieu * tu les as détruits pour bâtir des églises du Seigneur.

Rufus, ayant renouvelé, par la divine parole, les cœurs, * tu y semas les salutaires enseignements * et récoltas comme épi au fruit nombreux * le salut de ceux qui furent sauvés.

Celui qui par nature est inaccessible comme Dieu * me devient accessible désormais, * Vierge pure, en assumant la chair en ton sein pour s’unir à tout mon être, par suprême compassion.


Cathisme, t. 1
Vous les rayons du mystique Soleil, * sur terre par les rayons de vos paroles vous avez resplendi * les ténèbres de l’ignorance, * vous les avez dissipées * par grâce divine, c est pourquoi, illuminés par votre brillante mémoire en ce jour, * lumineux Apôtres, nous vous disons bienheureux.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Le Juge s'approche, la fin est sur le seuil: * éveille-toi, mon âme, et crie, en gémissant * du fond du cœur, à la Mère de Dieu: * Délivre-moi des terribles châtiments * et place-moi dans le lieu du repos, * Souveraine tout-immaculée.

Stavrothéotokion
Ô Christ, lorsque la Brebis vit son Agneau * suspendu à la croix au milieu des larrons, * amèrement elle gémit et dans ses larmes cria: * Quelle étrange vision, ô mon Fils bien-aimé! * Ô Mère très-pure, as-tu répondu, * cette vision doit révéler la vie de l'uni vers!


Ode 4
«Seigneur, tu nous as prouvé ton amour souverain * en livrant pour nous ton Fils unique à la mort; * aussi, dans l'action de grâces nous te chantons: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Par votre langue offrant aux fidèles un remède divin, * vous avez défoncé le mauvais terrain de l'impiété, * saints Apôtres, pour édifier les âmes sur la foi; * c'est pourquoi nous vous disons bienheureux.

Grâce à toi, bienheureux Hérodion, * clairement fut affermie la L cité de Patras, * puisque tu ornas son trône, le premier, * en y brillant des clartés divines de l'Esprit.

En toi Patras eut un sublime citoyen, * en vérité, bienheureux Hérodion, * pour la conduire vers la céleste cité de Sion; * elle te vénère par des cantiques divins.

A la parole de l'archange tu conçus * le Verbe du Père délivrant de toute déraison les mortels; * aussi par des paroles saintes, à haute voix, * nous te glorifions, virginale Mère de Dieu.


Ode 5
«Invisible, sur la terre tu parus, * avec les hommes librement tu conversas; * Ami des hommes que nul esprit ne peut saisir, * nous veillons en ta présence pour te célébrer. »

Le Verbe sur terre venu * pour sauver ce qui était perdu, * saints Apôtres, vous l'avez annoncé * et vous avez délivré tous les hommes de l'erreur.

Par miracle fut répandue sur toi de par Dieu * en abondance la grâce de prophétie * et, dans ta sagesse divine, Agabus, * clairement tu as prédit l'avenir.

A Paul tu te montras pour annoncer * par un signe le complot ourdi contre lui, * ses liens et ses peines, prophète Agabus, * lorsqu'avec sa ceinture tu lias tes propres mains.

Seule sur terre par miracle tu enfantas * le seul qui a pu nous réconcilier * avec l'unique Père précédant tout début; * aussi nous t'honorons comme unique Mère de Dieu.


Ode 6
«Encerclé dans l'abîme sans fond de mes péchés, * je sens mon âme défaillir: * ô Maître, lève ta main, tends-la vers moi * et sauve-moi comme Pierre, ô divin Timonier. »

Le Verbe vous a disposés, * Apôtres semblables à Dieu, * comme lampes brillantes pour éclairer l'univers, * dissiper les ténèbres montrer la voie du salut.

Prêchant la mort de l'impassible divinité, * vers la vie il a mené les ressortissants de la mort, * celui qui des apôtres fut la fierté, * sage Asyncrite, ce rempart de l'Hyrcanie.

En toi l'Hyrcanie a trouvé, * Asyncrite, un fleuve gorgé des flots de l'Esprit: * arrosée par tes saintes ondes, elle a porté * pour le Maître les plus beaux de tous les fruits.

L'arche de l'alliance t'a figurée, * toi qui portas l'accomplissement de la Loi, * divine Epouse ayant conçu dans la chair * et demeurée vierge même après l'enfantement.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion des Saints.

Kondakion, t. 2
Vénérables apôtres et disciples du Christ, * Hérodion, Asyncrite et Rufus, * avec les illustres Phlégon, Agabus et Hermès * priez sans cesse le Seigneur * d'accorder à ceux qui vous chantent le pardon de leurs péchés.

Synaxaire
Le 8 Avril, mémoire des saints apôtres Hérodion, Agabus, Rufus, Asyncrite, Phlégon et Hermès, du nombre des Soixante-dix
Ayant couru sa course en prêchant l'évangile,
Hérodion trouve au ciel couronne non fragile.
Le prophète et apôtre Agabus, rappelé
par le Sauveur des âmes, brille, auréolé.
Comme flammes contemple, avec David, les Anges
Phlégon qui éteignit les flammes de l'erreur.
De l'apôtre Rufus Paul vante la grandeur,
à cette âme choisie ajustant ses louanges.
Sans conteste, Asyncrite passe tout éloge,
puisque l'a salué la bouche de saint Paul.
Hermès par ses mérites la palme s'arroge.
Le huit, ils ont quitté pour le ciel notre sol.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve- nous. Amen.


Ode 7
«Devant l'image d'or des Chaldéens * les Jeunes Gens n'ont pas voulu se prosterner, * mais au milieu des flammes ils chantaient: * Béni es-tu, Dieu de nos Pères. »

Les Apôtres divins, ayant fondé * sur la pierre de la foi l'ensemble des nations, * illuminèrent sagement ceux qui jadis * rendaient un culte Vain aux pierres taillées.

Phlégon, tu consumas au feu divin * toutes les ronces de l’erreur; * et les cœurs qui avaient cessé de brûler, * tu les rallumas à la chaleur de l'Esprit.

En toi possédant un sublime protecteur, * un excellent maître, un luminaire, un conducteur, * sans cesse les habitants de Marathon * te vénèrent, illustre apôtre Phlégon.

Tu es pour nous le nouveau Paradis * possédant, virginale Mère de Dieu, * l'arbre de vie, dont la nourriture vivifie * ceux que mit à mort le fruit défendu.


Ode 8
«La fournaise de Babylone ne brûla pas les Jeunes Gens * comme la Vierge ne fut pas consumée par le feu divin; * fidèles, chantons en compagnie des Jeunes Gens: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur. »

Disons bienheureux les Apôtres du Verbe en ce jour, * les flambeaux de l'univers et docteurs des nations * Asyncrite, Rufus et reçu Phlégon, * Agabus, l'illustre Hermès et Hérodion.

L'illustre Hermès fut le guide et la clarté * de toute la Dalmatie, où il passa * faisant des prodiges et resplendissant comme soleil aux mille feux * sur les cœurs jusqu'alors privés de clarté.

Portant le Verbe, comme brillant chandelier * tu éclairas ceux qui gisaient dans la nuit du malheur, * illustre Hermès, et accomplissant de grands signes, des guérisons, * tu entraînas l'ensemble des nations vers la foi.

Glorifions le Père, prosternons-nous devant le Fils * et devant l'Esprit saint, vénérant la Trinité, * en trois personnes une seule divinité, * unie par nature, sans multiple ni division.

En toi tes serviteurs, ô Vierge, trouvent protection, * intrépide médiation près de ton Fils et notre Dieu; * sauve-nous des épreuves et des périls * pour qu'avec amour et foi sans cesse nous puissions te glorifier.

Ode 9
«Toi que Moïse d'avance décrivit * dans le buisson et le feu du Sinaï, * toi qui sans être consumée * as conçu dans ton sein le feu divin, * lampe toujours pleine de clarté * et Mère de Dieu en vérité, * par des hymnes nous te magnifions. »

Formons entre fidèles un saint chœur * pour dire, en l'harmonie de nos âmes et la ferveur, * bienheureux ceux qui du Verbe de Dieu * furent les oculaires témoins: * Hermès, Hérodion et Rufus * ainsi que Phlégon le divin, * Asyncrite et le sublime Agabus.

En toute vérité s'étant montrés * comme de mystiques oliviers, * par la grâce les divins Prédicateurs * ont fait briller tant nos âmes que nos traits, nous délivrant du pouvoir des sans-Dieu * et de l'ignorance ténébreuse; c'est pourquoi * à juste titre nous les disons bienheureux.

De tant de peines vous nous avez délivrés * ainsi que de l'esclavage où nous tenait * l'antique ennemi, le Séducteur, * sages Apôtres du Rédempteur, * pour nous montrer le chemin conduisant, * à travers la confiance en notre Dieu, * vers le royaume des cieux.

Lampe aux six flammes des Apôtres divins, * supplie avec instance pour nous * la Lumière formée par un triple soleil * d'illuminer les âmes de tous ceux * qui célèbrent votre clair souvenir, * afin que de l'éternelle condamnation * et des ténèbres nous soyons délivrés.

Comme la pince portant la braise enflammée, * en ton sein tu as reçu le brasier spirituel * consumant nos passions de son feu * et sur nos âmes projetant sa clarté * pour dissiper la ténébreuse obscurité * de la folle vénération des faux dieux, * Vierge pure et louable hautement.


Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

9 AVRIL
Mémoire du saint martyr Eupsychius de Césarée.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Le très-sage Eupsychius, par le glaive frappé, * a couvert de confusion * l'idolâtre Apostat soulevé par l'orgueil * et dans la joie s'est uni aux célestes armées. * Par ses prières, Sauveur, accorde-nous la grâce du salut.

L'illustre Eupsychius pour l'Eglise a été * une tour inébranlable, un pilier de la foi, * celui qui abattit l'adversaire et comme source fait jaillir; * sur les malades s'approchant, les guérisons. * Par ses prières, Seigneur, accorde-nous la grâce du salut.

Comme un lis, tu répands sur tout esprit * la bonne odeur de tes exploits, * noble Martyr, et tu dissipes les relents de l'erreur; * comme soleil tu resplendis sur l'univers, * intercédant pour que nous adviennent miséricorde et salut.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Virginale Génitrice de Dieu * qui as enfanté la Parole du salut, * délivre tes serviteurs des tentations de l'hostile guerroyeur; * illumine nos sentiments et conduis nos pas vers les voies du salut, * afin que dans la foi nous puissions te glorifier.

Stavrothéotokion
Lorsque ta Mère, longanime Seigneur, * te vit cloué sur la croix, * elle versa des fleuves de larmes à ton sujet, * mais vivement frappée par ton extrême bonté * et par ta compassion envers les humains, * elle se mit à chanter ta miséricorde infinie.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour, puis ce canon du Saint, portant comme acrostiche: Avec âme je dis les peines d'Eupsychius. Joseph.

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »

Pour que je chante avec âme tes exploits, * bienheureux martyr l'uni, Eupsychius, je t'en prie, * par le crédit que tu possèdes auprès de Dieu * délivre mon âme de la tyrannie des passions.

Par ton inclination vers Dieu, ton esprit * déclina tous les charmes de la vie * et rayonna de toute sa beauté, * Eupsychius, en régnant sur les passions.

Des œuvres les meilleures, Eupsychius, * tu as tissé ton manteau * et par le martyre tu l'as empourpré * pour te vêtir de beauté en présence du Seigneur.

Le Seigneur, né de toi dans une chair * semblable à la nôtre, renouvela, * ô Vierge, notre nature vieillie * et des mortels fit les hôtes du ciel.


Ode 3
«Tu es le firmament de qui chemine vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »

Les insensés dénoncèrent * ta sagesse à l'empereur impie * qui follement rendait un culte aux démons.

Un Ange, t'apparaissant * lorsque tu affrontais le sommet du témoignage, * t'encouragea, saint martyr Eupsychius.

Chantant pour ton Seigneur, * tu fus comblé de toute joie * et de toute ton âme achevas ta course de martyr.

Par toi, Vierge sainte, le chœur des Martyrs * chante une hymne d'action de grâces * puisque sous ta conduite il s'est montré victorieux.


Cathisme, t. 1
Avec courage ayant mené le bon combat, * tu as vaincu l’hostile guerroyeur * et de Dieu en récompense tu as reçu * le don des miracles, saint Martyr; * c'est pourquoi toute l'assemblée des croyants, * Eupsychius, d'une même voix * en ce jour te dit bienheureux.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Mortels, exultez d'allégresse avec la Mère du Seigneur, * louez-la, vous les puissances des cieux; * rois de la terre, glorifiez l'Immaculée * et vous tous, les amis de la fête, venez, * chantons, dans l'allégresse de la foi, * à la Mère de notre Dieu * d'un même chœur: Réjouis-toi.

Stavrothéotokion
Merveille nouvelle et mystère étonnant, * s'écria la Vierge sainte, immaculée, * voyant suspendu sur le bois * le Seigneur qui porte l'univers en sa main, * jugé par des juges sans loi * et condamné à la croix.


Ode 4
«Seigneur, j’ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j'ai médité * et j'ai glorifié ta divinité. »

Joyeusement, saint Martyr, * aux pauvres tu donnas tous tes biens * pour acquérir en échange l'éternelle joie * et le bonheur inviolable des martyrs.

Saintement illuminé, * tu dénonças les ténèbres des impies * qui de force entreprenaient * de te soumettre à l’erreur de Satan.

Ni la faim ni la mort * ni la jouissance des présentes félicités * ne purent t'arracher, * saint Martyr, à l'amour du Créateur.

Ô Vierge qui t'es montrée * supérieure aux Puissances des cieux, * accorde à mon esprit * de surpasser les charnelles passions.


Ode 5
«Eclaire-nous de tes préceptes, Seigneur, * et par la force de ton bras tout-puissant, * Ami des hommes, donne au monde la paix. »

Très fermement tu supportas les tourments de la chair, * martyr Eupsychius, toi qui fus suspendu * comme le Maître de l'entière création.

Les flancs déchirés et la peau arrachée, * tu chantas le Christ, saint Martyr, * avec le courage dont ton âme était comblée.

Par la sagesse de tes paroles démontrant * la folie des avocats de l'erreur, * tu dissipas les brumes du mensonge en exposant la vérité.

Sans cesse, notre Dame, intercède pour tous ceux * qui en toi font reposer leur espoir, * afin que nous échappions à toute peine en l'au-delà.


Ode 6
«Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j'expose mon chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma vie est proche de l'Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »

La masse des tourments fondait sur toi, * mais ne pouvait t'engloutir, Bienheureux, * car tu avais à bord * comme timonier le Christ ton Dieu * pour te mener sans avarie * jusqu'au havre serein de son royaume.

Montrant aux ennemis * la sublime élévation de ton âme, * saint Martyr, tu leur semblas * redoutable au point de stupéfier * par ta patience leur perversité, * et du Christ tu reçus les trophées de tes combats.

Pensant ravir le trésor de ton âme, * te flattant de tout son art par des présents, * par la menace des supplices le bourreau * essaya de briser ton allant, * mais par ta patience, fermement, * tu remportas la victoire, en illustre martyr.

Ayant ouvert la porte aux passions, * j'ai failli totalement: redresse-moi * et, par ton excellente médiation, * mène-moi jusqu'au seuil du repentir, * pour me sauver, toi qui as enfanté * le Seigneur et Sauveur de l'univers.


Synaxaire
Le 9 Avril, mémoire du saint martyr Eupsychius de Césarée
Le glaive fait partir Eupsychius de ce lieu
où le Christ arriva, région de Césarée.
Le neuf, le saint martyr au ciel fait son entrée,
décollé par le glaive et couronné par Dieu.
Par ses saintes prières, Ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »

Tu t'es agrégé à la foule des martyrs * et aux chœurs des Anges incorporels, * Athlète du Christ trois fois heureux * qui pour rien avais compté les charnelles passions * et dans la grâce excellas grandement.

La bonne affaire que tu fis: * pour un peu de sang tu acquis * le céleste royaume, sagement; * et là tu chantes: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.

Pour toi qui, tranché par le glaive, t'élevais * s'ouvrirent les portes du ciel * et les chœurs des Anges, Bienheureux, * à ta rencontre vinrent en chantant: * Béni es-tu, Seigneur notre Dieu.

Dans l'Esprit saint, le prophète Daniel, * ô Vierge, t'appela * montagne d'où le Christ * comme pierre fut sans main d'homme détaché * pour amener à destruction * les idoles des mensongères divinités.


Ode 8
« Devenus par ta grâce vainqueurs * du tyran et de la flamme, les Jeunes Gens * si fort attachés à tes commandements * s'écrièrent: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »

Devenu vainqueur des tyrans * et des esprits impurs, tu illumines * sans cesse les cœurs des croyants; * aussi, dans l'action de grâce te chantant, * nous bénissons le Christ dans les siècles.

Les fleuves de tes miracles, saint Martyr, * guérissent par grâce les douleurs des patients * et les spirituelles maladies; * c'est pourquoi nous les fidèles, glorifiant ton souvenir, * nous chantons le Christ dans les siècles.

Ayant pénétré sur le stade des combats, * saint Martyr, avec courage tu te laissas déchirer * jusqu'aux jointures et aux viscères, Eupsychius de Césarée, mais tu parus * tout à fait inébranlable et inflexible; c'est pourquoi * tu as reçu la couronne des vainqueurs.

Vierge compatissante qui enfantas le Verbe de compassion, * gracieusement prends pitié de l'impitoyable que je suis, * désespéré par ses innombrables péchés * et ne prenant pas le chemin de la conversion, mais dans la paresse dépensant toute sa vie.

Ode 9
«A juste titre nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: * par toi nous avons trouvé le salut; * ô Vierge immaculée, * avec les chœurs des Anges nous te magnifions.

Martyr Eupsychius, au gibet tu fus hissé, * représentant la Passion de l'Impassible * qui, dans la tendresse de son cœur, * en ses fidèles fit cesser les passions.

Un grand prodige se fit voir en ta fin: * en effet, au lieu de sang, ce fut du lait * qui jaillit avec de l'eau, * saint Martyr, de ta tête tranchée.

Tu as rejoint les célestes armées, * bienheureux Martyr, et, couronné, * tu exultes avec les chœurs des Témoins; * veille donc sur nous tous à présent.

De nous qui faisons mémoire de toi * et célébrons ta fête sacrée, * comme en tes prières auprès de Dieu, * saint martyr Eupsychius, souviens-toi.

Moi qu'enténèbre la nuit du péché * et que recouvre de brume le nonchaloir, * ô Vierge, éclaire-moi * de la lumière que procure la conversion.

Le reste de l'office de Matines, et le Congé.

10 AVRIL
Mémoire des saints martyrs Térence, Pompée, Maxime, Macaire, Africanus et de leurs compagnons

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

C'est une multitude de tourments * que supporta fermement * la multitude des Martyrs aux noms divers: * dans l'allégresse elle est allée * vers l'unique Dieu que nous adorons * se réjouir avec les myriades d'Incorporels * pour avoir triomphé du serpent et de ses Marty légions * par leur fermeté et par grâce de l'Esprit.

Par des hymnes soient glorifiés * le sublime Térence et l'illustre Pompée, * Macaire et Maxime au grand renom, * le divin Africanus et avec eux * l'entière liste des saints Martyrs * qui par leur sang ont acquis * le royaume d'en-haut * et d'éternelle gloire sont comblés.

Ni la faim ni le danger * ni la vie ni la mort n'ont pu vous séparer * de l'amour du Créateur, illustres Martyrs; * c'est pourquoi vous avez hérité le royaume des cieux, * le bonheur inépuisable et la joie sans fin. * En notre faveur demandez * au dispensateur de tout bien * pour nos péchés miséricorde et pardon.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Comme la source de sainteté, * comme l'arche dorée * resplendissante d'éclat par œuvre de l'Esprit, * je te prie et supplie: * envoie, notre Dame, tes clairs rayons * sur mon âme livrée aux passions, * me délivrant de l'amère tyrannie des démons * et m'accordant par tes prières la voie du salut.

Stavrothéotokion
Ta Mère tout-immaculée * et si digne d'être chantée, * ô Maître, comme agneau te voyant * conduit à la volontaire immolation, * dans ses larmes te demanda: * Quelle est cette course, ô mon Fils, * où t'en vas-tu, bien-aimé? * avec toi vers la mort, Ô Verbe, je veux courir, * ne laisse pas toute seule et sans enfant * celle qui sans semence t'enfanta!

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour, puis ce canon des Saints, avec l'acrostiche: Que me sauve l'armée des victorieux Martyrs! Joseph.

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »

Multitude des illustres Martyrs, * supplie le Christ aux multiples compassions * de dissiper mes innombrables maux, * afin que j'acclame ta sainte festivité.

Martyrs qui serviez le Dieu vivant et vrai, * aux dieux inanimés vous n'avez accordé nul honneur, * mais à la source de la vie * vous êtes offerts en Esprit hosties vivantes.

Au milieu du stade quarante martyrs * invalidèrent le sacrilège décret * et proclamèrent le Verbe incarné * qui sauve le monde de l'absence de raison.

Avec courage les saints Martyrs * repoussèrent la folie de l'injuste tyran, * gardés qu'ils étaient par l'amour de Dieu * et mus par de justes sentiments.

Je te chante, Vierge digne de nos chants, * qui de tes chastes entrailles donnas corps, * Toute-sainte, à notre Dieu * et le mis au monde d'ineffable et merveilleuse façon.


Ode 3
«Tu es le rempart de qui chemine vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »

De leur sainte bouche, les Martyrs * annoncèrent le Seigneur en présence des tyrans * et soutinrent de très fermes combats.

N'ayant qu'une âme, les Martyrs * s'empressaient de mourir pour le Christ * et piétinaient toute erreur des multiples faux dieux.

Les compagnons de Térence avec lui, * enchaînés qu'ils étaient pour le Christ, * défirent les liens de la vaine adoration.

Mère pure, sauve-moi, * qui enfantas le Seigneur de suprême bonté * et de mon âme apaise la tempête déchaînée.


Cathisme, t. 8
Ayant teint leur pourpre dans leur propre sang, les Martyrs, * encore tout brillants de leurs blessures, se sont offerts au Christ, * pour resplendir de l'éclat que leur donne la gloire au triple soleil * et nous illuminer, nous qui les proclamons bienheureux; * c'est pourquoi, célébrant leur mémoire lumineuse et sacrée, * nous recevons les grâces qui nous permettent de guérir. * Avec foi crions-leur: Intercédez auprès du Christ * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * aux fidèles qui chantent et célèbrent votre mémoire toute pleine de clarté.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Le Maître et Créateur de l'univers, * de ton sein pur ayant pris chair, * fit de toi, Toute-sainte, la protectrice des humains; * aussi nous réfugions-nous tous auprès de toi, * notre Dame, en demandant le pardon de nos péchés * et nous te prions d'être sauvés de l'éternel châtiment * et de tout mal que le prince de ce monde pour- rait nous causer, * afin que nous puissions te crier avec foi: * Intercède auprès de ton Fils et ton Dieu * pour qu'il accorde la rémission des péchés * aux fidèles qui te chantent avec amour, * ô Vierge toute digne d'être chantée.

Stavrothéotokion
Par crainte, le chœur des Disciples s'est caché, * nos proches se tiennent à distance maintenant: * seule, je suis accablée, vulnérée par le chagrin, * voyant, ô mon Fils, ton injuste immolation, * disait la Vierge au visage déchiré; * toi, l'entière création, viens, saisie de tremblement, * pleure avec la Mère de ton Seigneur * et chante avec crainte: Gloire à toi, Créateur de l'univers, * car tu souffres volontairement, suprême Bonté, * et de plein gré subis la croix pour sauver le genre humain.


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j’ai médite * et j’ai glorifié ta divinité. »

Plus que l'or et le saphir * vous avez resplendi, saints Martyrs, * par les peines que vous vous êtes données * et vous avez brillé par vos fermes combats.

Du principe de vie, la Trinité, * ayant reçu la vivifiante énergie, * vous chassez de nos âmes et de nos corps * toute peine et maladie.

Nous ne renions pas le Seigneur * ni ne sacrifions aux démons sottement, * s'écriaient les sages Martyrs * en présence des peines et châtiments.

Bienheureux, faisant jaillir * sans cesse la grâce et la santé, * les charismes guérisseurs, * vous soignez les souffrances des humains.

Cerné par les épreuves, à mon secours * je t'appelle, Souveraine immaculée: * empresse-toi de me sauver, * toi qui mis au monde le Verbe sauveur.


Ode 5
«En cette veille dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en connaissons nul autre que toi. »

Victorieux Martyrs, vous avez abattu * la forteresse de l'erreur * grâce aux leviers de votre fermeté, * Athlètes dignes de toute acclamation.

Par les flots de votre sang * ayant asséché l'océan de l'erreur, * c'est toute âme que vous abreuvez, * vous les Martyrs bienheureux.

Victorieux Martyrs, en l'Esprit * comblés des paroles de Dieu; * vous avez fait cesser * le manque de raison des savants.

Toute-pure, de toi * le Dieu suprême est apparu, * devenant homme pour racheter, * ô Vierge, l'ensemble des humains.


Ode 6
«Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur J’expose mon chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma Vie est proche de l’Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »

Fortifiés par ta puissance, Jésus, * les saints Martyrs victorieux * ont affaibli le pouvoir de l'ennemi * et se sont montrés vraiment forts * en luttant dans la faiblesse de la chair * pour faire tomber le puissant.

Ayant vaincu le serpent aux multiples aspects, * puis écrasé sa tête sous tes pieds, * sur ton chef tu as reçu * le diadème des vainqueurs, * Térence, en témoin du Christ * et compagnon des Anges saints.

La châsse des Martyrs * fait jaillir les guérisons, * elle purifie les passions, * des âmes lave les scories, * engloutit les phalanges des démons, * par grâce abreuve le cœur des croyants.

D'avance t'a vue le prophète Habacuc, * Mère de Dieu, comme la montagne ombragée: * ineffablement de ton sein * est sorti le Dieu incarné, * il a sauvé le monde emporté * dans la tempête du sombre péché.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion des Saints.

Kondakion, t. 2
En ce Jour, pour la joie de l’univers * voici revenue la mémoire sacrée * de Térence et des autres martyrs, ses compagnons; * accourons donc avec ferveur pour trouver le salut, * car ils ont reçu de Dieu le pouvoir * de guérir les passions de nos âmes et de nos corps.

Synaxaire
Le 10 Avril, mémoire des saints martyrs Térence, Pompée, Maxime, Africanus et de trente-six autres, parmi lesquels Zénon, Alexandre, Théodore et Macaire.
Pour ta décollation, noble Athlète vainqueur,
quelle a été, dis-moi, au ciel ta récompense?
Ce qui échappe aux yeux, à l'ouïe et au cœur!
Neuf plus trente martyrs, émules de Térence, sièc
par le glaive cueillis pour le céleste chœur,
le dix, trouvent l'objet de leur ferme espérance.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »

Prêtant l'oreille, avec attention, * à l'accomplissement des préceptes du Christ, * saints Martyrs, vous chantiez avec ardeur: * Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.

Les divines lois, saints Martyrs, * vous les avez opposées aux ordres impies * vous adjoignant de renier le Christ * auquel nous chantons: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.

Livrant vos membres aux châtiments, * vous avez renoncé à votre corps * par amour de celui qui sur terre avait paru, * assumant notre chair, et pour lui, saints Martyrs, * vous avez chanté: Notre Dieu, tu es béni.

Vers le ciel, nobles Martyrs, * élevant le regard de votre esprit, * courageusement vous avez supporté * les supplices en criant: Tu es béni, * Seigneur notre Dieu, dans les siècles.

Nos ancêtres, qui jadis avaient glissé * dans la folle erreur de la transgression, * toi, divine Mère, qui sans écoulement * as conçu le Christ en ton sein, * à leur première vie tu les as ramenés.


Ode 8
«Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu' il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s' écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »

Devant le tribunal du tyran * Térence aux divines pensées, * Maxime, Théodore, Africanus, * le divin Macaire et l'illustre Pompée, * avec le reste de leurs compagnons martyrs, * comme Seigneur de l'univers,* confessèrent le Christ et noblement * par amour pour lui ont enduré le combat.

Torturés pour le Christ, * frappés avec des nerfs de bœufs, * cruellement déchirés, * étrillés, flagellés, * jetés aux bêtes et brûlés * sur la poitrine avec des piques rougies au feu, * les Athlètes chantèrent: Vous les prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.

En prêchant les paroles de vie * les Martyrs victorieux ont sauvé * ceux que l'erreur avait mis à mort * et ils ont tué l'ennemi; * re présentant par leurs supplices variés * la mort du Christ, sa lumineuse Passion, * ils ont trouvé bienheureuse fin * en chantant le Christ dans les siècles.

Telle une harmonieuse lyre, vibrant * au souffle de l'Esprit et charmant * le cœur des fidèles, s'est montrée * la quadruple décade des Martyrs * ayant pour divin coryphée * le sublime Térence, qui s'écriait: * Vous les prêtres, Bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Relève mon être déchu, * rends la vie à celui qui est mort, * Toute-pure, et mon âme vulnérée, * guéris-la par la lance ayant percé * le divin côté du Sauveur * qui de tes entrailles a pris chair, * celui que chantent les prêtres et bénissent les jeunes gens, * que les peuples exaltent dans tous les siècles.

Ode 9
«Toute oreille fut saisie d'étonnement * devant l'ineffable condescendance de Dieu; * car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps * et devenir un homme dans le sein virginal; * pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »

La châsse des Martyrs, s'abreuvant à la source de l'Esprit, * sans cesse fait jaillir les guérisons; * amis des martyrs, venez avec empressement, * puisons pour sanctifier le corps, l'âme et le cœur * et magnifier le Seigneur Jésus Christ.

Comme divines fleurs des champs, * comme roses mystiques vous avez fleuri * et vous avez rempli l'Eglise de votre bonne odeur, * chassant au loin la malodorante erreur de l'ennemi * par lav divine grâce, admirables Athlètes du Christ.

En ce jour acclamons avec foi * et disons bienheureux, célébrant leurs exploits, * Maxime, Alexandre, Africanus, * Pompée, Théodore, Zénon, * Térence et tous les autres qui luttèrent avec lui.

La terre a donc reçu votre sang, * ses entrailles, vos corps de lutteurs, * le ciel, vos esprits divins, * l'armée des Anges en votre honneur s'est réunie * et le Christ vous couronne en vainqueurs.

Eclaire, divine porte de la Clarté, * mon âme assombrie et menacée * d'aveuglement par le péché; * fais que j'aie part à ta lumière et te puisse glorifier, * protectrice intrépide des croyants.

Photagogikon et apostiches du jour. Le reste comme d'habitude, et le Congé.

11 AVRIL
Mémoire du saint hiéromartyr Antipas, évêque de Pergame.

VÊPRES

Lucernaire, t. 2

En abondance tu puisas * la grâce de connaître le Christ * à la source intarissable de celui * qui sur la poitrine du Maître se pen cha, * puis se mit à prêcher le Verbe Dieu; * copieusement à tous les hommes tu en as transmis les flots, * toi qui des Apôtres suivis le chemin; * par le crédit que tu possèdes auprès de Dieu, * intercède pour tous ceux qui acclament ton nom.

Avec gloire ayant vécu * et réuni le trésor des vertus, * comblé de biens par ton combat, * vénérable Antipas, vers le Seigneur, * comme jadis Abraham, tu émigras; * c'est pourquoi tu méritas la gloire d'en-haut, * toi qui jubiles avec les disciples du Christ * et pour nous intercèdes auprès de lui, * qui vénérons ton martyre avec foi.

Des inépuisables dons du Paraclet * tenant la grâce des guérisons, * par ta visite veuille guérir * les souffrances de nos âmes et de nos corps, * apaisant toute douleur et maladie * et sauvant des malheurs et des périls, * vénérable Père, tous ceux * qui vénèrent ta mémoire et glorifient le Seigneur.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Vierge comblée de grâce par Dieu, * tu as pitié et compatis, * de la miséricorde tu possèdes l’océan: * couvres-en donc mes péchés, * lave toute souillure contractée * par manque d'attention, * notre , Dame, afin que sauvé * de tout mal, je puisse magnifier * dans tous les siècles ton saint nom.

Stavrothéotokion
Lorsque tu fus cloué sur la croix, * tel un agneau sans défaut, * Sauveur, et que fut percé ton côté, * le soleil s'obscurcit, * la terre trembla et se fendirent les rochers, * de frayeur, le voile du Temple se déchira * et la Mère qui t'enfanta, * secouée de larmes, s'écria: * Gloire à ton ineffable miséricorde, ô mon Fils.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Je vénère l'illustre martyr Antipas. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Puisque la grâce au triple soleil, * martyr Antipas, t'illumine de son éclat, * éclaire les fidèles célébrant * ta brillante festivité * et sauve-les de l'aveuglement des passions.

De toi le Verbe divin * fit un proche témoin de sa Passion, * afin de renverser l'impiété * et de réduire à néant * la malfaisance des démons.

Selon les règles tu menas * ton saint troupeau et l'as nourri * sur les pâturages des enseignements du Christ; * et maintenant tu veilles sur lui depuis le ciel, * paré du glorieux diadème des martyrs.

Illumine des rayons de ta clarté, * Vierge tout-immaculée, * mon âme retenue par la nuit * des passions et du malheur, * toi qui fis lever sur tous le Soleil de justice ineffablement.


Ode 3
«Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. »

Tu fis jaillir des fleuves d'enseignement * pour abreuver les croyants * et mettre à sec les troubles flots * des multiples divinités.

Fortifié par la puissance de celui * qui a pris notre faiblesse sur lui, * tu as brisé la force des démons, * illustre Martyr, par ton combat.

Tu convainquis les adorateurs des démons * de servir le véritable Dieu, * celui qui par immense amour * a porté la chair des mortels.

Le Rédempteur sauvant les mortels * de la servitude de l' ennemi, * Vierge pure, tu l'as enfanté: * aussi nous les fidèles, nous te glorifions.


Cathisme, t. 3
Enflammé par les braises ardentes de l'amour divin, * martyr Antipas, tu as éteint la flamme des sans-Dieu; * et, jeté dans l'ardente chaudière, tu es parti * vers la lumière sans couchant. * Père vénérable, prie le Christ notre Dieu * de nous accorder la grâce du salut.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
La Consolatrice des affligés, * la propitiation des pécheurs, * souveraine Vierge et Mère, c'est bien toi, * car en mettant au monde le salut des mortels, * tu es devenue la seule forteresse des croyants; * c'est pourquoi nous te chantons: * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il nous accorde la grâce du salut.

Stavrothéotokion
La terre trembla lors de ta crucifixion, * à ta mort, la lumière se cacha, * les morts furent délivrés de leurs liens, * et ta Mère, Seigneur, la tout-immaculée, * versant d'amères larmes s'écria: * Ô mon Fils bien-aimé, je chante ton grand amour; * c'est pour sauver les hommes que tu souffres tout cela.


Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Eglise depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

L'hostilité des impies n'a pas ébranlé * la forteresse de ton cœur, * victorieux Martyr; mais, enflammé * par le zèle de la foi, * tu t'es montré plus fort que le feu.

Secouant ceux qu'avait pris * le sommeil de l'impiété, * illustre Père, tu les éveillas * par les enseignements du saint Esprit * à la connaissance du véritable savoir.

Des grâces de l'Esprit tu fus comblé * grâce aux paroles du Théologien * qui sur la poitrine du Maître se pencha; * et tu fis jaillir les enseignements divins, * Père vénérable, sur tous les croyants.

Intacte, Vierge Mère, tu fus gardée * après comme avant l'enfantement, * car tu mis au monde le Créateur de l'univers * qui de toi librement * a reçu le corps humain.


Ode 5
«Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui de la sombre ignorance fais revenir * ceux qui te chantent avec foi. »

Bienheureux, tu es monté * vers le sommet des vertus * et de la connaissance pénétras la suprême nuée * pour t'entretenir avec Dieu.

Aux mailles de tes paroles tu as pris * dans l'abîme privé de Dieu, * Pontife, les âmes égarées * et par grâce les sauvas.

Annonçant, Hiéromartyr, * le grand mystère de la venue de Dieu, * des idoles tu rabaissas * la sacrilège élévation.

Etant de nature divine, le Seigneur * fit sa demeure dans ton sein,* assumant, lui le suprême Dieu, * ma nature, Ô Vierge immaculée.


Ode 6
«Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »

Dans la tempérance ayant crucifié * tes membres, Bienheureux, * tu couronnas tes ascétiques exploits * par le combat des martyrs * qu’avec courage tu affrontas.

Devant le tribunal tu es passé, * proclamant l'incarnation * de celui qui pour toi s'anéantit * et devant Pilate comparut * pour mettre à mort sur la croix notre ennemi.

Désirant la même fin * que celui qui sur la croix fut mis à mort, * dans le bœuf d'airain chauffé à blanc * tu entras et, par ta mort, * Père t'offris en victime au Seigneur.

Saint est le Seigneur qui a fait * de tes entrailles son logis, * lui qui repose parmi les saints * et glorifie, ô Vierge, les croyants * qui lui rendent gloire en vérité.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion.

Kondakion, t. 4
Toi le compagnon des Apôtres, Bienheureux, * toi le joyau des pontifes, le martyr glorifié, * tu as brillé comme un soleil * illuminant le monde entier, * car tu dissipas la sombre nuit privée de Dieu; * c'est pourquoi nous te vénérons, pontife Antipas, * comme véritable hiéromartyr et fameux guérisseur.

Synaxaire
Le 11 Avril, mémoire du saint hiéromartyr Antipas, évêque de Pergame.
Saint martyr Antipas, tu combats le taureau de
qui te doit consumer, non frapper de ses corrnes.
Antipas est, le onze, cuit par le bourreau
dans un bœuf qui du ciel lui fait franchir les bornes.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »

Illustre Martyr, représentant * comme en la fournaise les trois jeunes gens, * dans le bronze perfidement chauffé tu t'écrias: * Seigneur mon Dieu, tu es béni.

De toute part entouré par la divine rosée, * au milieu du feu tu n'étais nullement brûlé * et n'as pas sacrifié aux démons, mais t'écriais: * Seigneur mon Dieu, tu es béni.

Par divine puissance ayant fortifié * comme solide enclume la faiblesse de tes ans, * vers le stade tu marchas en t'écriant: * Seigneur mon Dieu, tu es béni.

Coloré déjà par la divine grâce de l'épiscopat * et revêtu en outre de la pourpre de ton sang, * avec une éminente joie * tu courus vers le royaume d'en-haut.

De tes entrailles virginales a pris chair * le Verbe coéternel au Père * afin de redresser mon être brisé: * tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.

Ode 8
«Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »

Ce n'est plus dans les miroirs * ni en énigmes que tu vois le suprême bien, * mais face à face, puisqu'a disparu * son apparence et qu'avec joie * tu chantes pour celui qui t'a glorifié: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Toi la divine brebis * du Christ, suprême Pasteur, * qui as si bien mené, * sage Pontife, son troupeau, * en holocauste les impies t'ont brûlé comme agneau * chantant: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Sur la roche des commandements divins * ayant assis le socle de ton cœur, * tu n'as pas bougé sous la vague des tourments * ni sous l'ouragan des supplices cruels, * pontife Antipas, mais tu chantais: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

La gloire du Christ, tu l’as obtenue, martyr Antipas, en vérité: * double couronne tu as reçue * en authentique pasteur * et victorieux athlète, pour chanter: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Toi la Mère du Créateur universel, * le divin temple du Tout- puissant, * la terre sans labours qui as porté * l'épi sans peines produit, * ô Vierge, sauve les fidèles s'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Ayant en évêque parcouru, * saint Hiérarque, ton chemin sacré, * très pieusement tu consacras * ta sainte vie à ton auteur et créateur, * pontife martyr Antipas.

Ayant brillé par la splendeur de tes vertus, * de la gloire du martyre tu as resplendi * et tu es parti vers la beauté du Seigneur, * auprès de qui tu t'es divinisé, * bienheureux Père divinement inspiré.

Embrasé d'amour pour le Seigneur, * de tout cœur tu descendis * dans la brûlante chaudière et t'es offert * en sacrifice d'holocauste à notre Dieu, * vénérable Père, martyr Antipas.

La sainte châsse, Bienheureux, * de tes reliques sacrées * distille la myrrhe des guérisons * et chasse les relents des passions, * elle embaume les fidèles glorifiant ton souvenir.

La lumière, ô Vierge, s'est levée sur nous * de tes entrailles porteuses de clarté: * c'est le créateur du soleil, * des étoiles et de l'entière création; * prie-le sans cesse d'illuminer ceux qui chantent pour toi.

Photagogikon du ton occurrent et apostiches du jour. Le reste de 1'office comme d'habitude, et le Congé.

12 AVRIL
Mémoire de notre Père dans les saints Basile, évêque de Parion.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Plus clairement que le soleil * s'est levée sur les croyants * ta brillante mémoire illuminant * de clartés divines la création, * bienheureux Basile, et chassant la nuit, * les ténèbres du diable et des passions; * c'est pourquoi nous te disons bienheureux et chaque année te célébrons * comme luminaire universel et chaleureux intercesseur.

Sous la flèche de tes paroles tu as meurtri, * bienheureux Père, l'armée des impies; * c'est pourquoi les célestes nuées ont fait entendre leur voix, * les chœurs des Anges ont applaudi avec joie * ton courage dans les combats; * et nous, les fidèles, nous réjouissant avec eux, * nous te vénérons comme luminaire universel * et notre chaleureux intercesseur.

Ayant sagement échangé * les biens terrestres pour ceux du ciel, * les périssables pour les biens ne passant pas, * au lieu d'une gloire corruptible tu acquis * la gloire immortelle; au lieu de l'exil * l'ineffable royaume de Dieu * où tu exultes avec les Anges et intercèdes pour les fidèles t'acclamant.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Divine Epouse ayant porté * la Braise qu'Isaïe a vue jadis * et sur ses lèvres reçue de merveilleuse façon, * celle qui en toi s'est faite chair, * divine Mère, en ces derniers temps * afin de purifier les passions des mortels, * au feu de sa divinité consume mes péchés * et de toute souillure lave-moi.

Stavrothéotokion
La Vierge toute-pure, voyant le Christ * privé de vie bien qu'ayant mis à mort le Séducteur, * criait en d'amères plaintes à celui * qui de ses entrailles était sorti * et dont elle admirait, stupéfaite, la résignation: * N'oublie pas ta servante, cher Enfant, * Ami des hommes, ne tarde pas à venir me consoler.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les Cathismes, canons du jour, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, portant comme acrostiche: Je chante, Père saint, ta montée vers le ciel.

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »

Père, sur toi s'est levée dans le royaume des cieux * l'ineffable lumière au triple éclat, * et l'allégresse des cœurs droits * à juste titre te fut réservée.

Pour toi se sont ouvertes les portes de l'Eden, * avec les pontifes comme tel tu fus placé, * illustre Basile, et agrégé * à l'assemblée des premiers-nés.

Ayant purifié les regards de ton esprit, * comme un autre Moïse tu as gravi la montagne des vertus; * ayant contemplé celui qui est, * vénérable Père, tu t'y es attaché.

Personnellement uni à la chair * reçue de toi, le Créateur de l’univers * divine Mère, ineffablement s'est avancé: * avec les hommes il lui a plu de converser.


Ode 3
«Tu es le firmament de qui chemine vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »

Ta mémoire illustre et digne d'admiration * fait exulter d'allégresse * l'ensemble de ceux qui professent la vraie foi.

Ayant déposé l'enveloppe de ton corps, * une fois libéré de ses liens, * Père vénérable, vers Dieu tu es parti.

Comme élu de Dieu, tu as reçu * à juste titre le bonheur des élus * et ta fin bienheureuse, Père saint.

Jouissant de ton secours, je n'aurai pas à rougir, * Mère de Dieu toute-pure, et de mes ennemis * par ta protection je serai délivré.


Cathisme, t. 1
Comme soleil sur nous s'est levée, * sage Père Basile, ta mémoire sacrée, * illuminant l'entière création * et l'éclairant de tes miracles divins; * la célébrant, nous te chantons en ce jour: * pour notre salut intercède auprès du Christ.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
La multitude des fidèles se réjouit, * divine Mère, d'invoquer ton nom chaque jour; * sans cesse elle magnifie * ta sainte gloire avec amour; * ô Vierge, tu es la fierté, le secours, l'infaillible protection * de tous ceux qui te vénèrent avec foi.

Stavrothéotokion
Le luminaire du soleil fut caché, * ô Verbe, quand tu montas sur le bois de la croix, * la création tout entière a frémi * et de frayeur a tremblé; * ta Mère s'écria: Mon enfant bien-aimé, * comment peux-tu mourir, ô Lumière sans couchant?


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j'ai médité * et j'ai glorifié ta divinité. »

En priant le Seigneur, * tu renversas la présomption * de l’hérésie * et réjouis la sainte Eglise du Christ.

Dans les tabernacles des cieux * te fit loger l'arbitre des combats, * qui agréa la fermeté * qu'à tes adversaires tu opposas.

Pour les vénérables traditions * gardées par l'Eglise du Christ * tu souffris persécution * et ne cessas d'affronter les périls.

Le Dieu que tu as enfanté, * ô Vierge toute-pure, supplie-le * d'accorder le pardon de leurs péchés * aux fidèles qui implorent ta faveur.


Ode 5
«En cette veille et dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en connaissons nul autre que toi. »

La divine grâce qui en toi, * Père théophore, fixa son logis * pour l'Eglise fit de toi * un très fidèle pasteur.

Ayant mortifié les passions * et le souci de la chair, * illustre Père, tu t'es attaché * à l'esprit vivifiant.

Père aux divines pensées, * en juste et sage ayant mené * ton existence, tu reçus * la récompense des venus.

Tu as fait naître la source * de l'impassible condition, * toi qui en es le temple saint, * Vierge Mère tout-immaculée.

Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »

Pénétré par l'agréable lumière des cieux, * vénérable Père, tu as quitté * ton trône d'ici-bas * pour gagner, sur la terre des humbles, * par ta douceur, l’héritage éternel.

Stigmatisant la sacrilège hérésie, * tu enseignas avec ardeur * la doctrine conforme à la vraie foi, * nous demandant de vénérer, * admirable Père, l'image du Sauveur.

Voici comblé le désir * qui vers Dieu, illustre Père, te portait: * ,* dans l'allégresse tu l'as rejoint * et tu contemples maintenant * la splendeur rayonnante des Saints.

De la mort et du tombeau * tu as délivré le genre humain, * toi qui sans semence as enfanté, * Vierge pure, le Dieu vivifiant * pour le bonheur de ceux qui t'acclament avec foi.

Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion.

Kondakion, t. 2
Toi qu'illumine la clarté du Très-Haut, * fais descendre la lumière sur qui vénère de tout cœur, * Basile, les peines que tu as subies saintement, * vénérable Père, en pontife et confesseur; * et sans cesse auprès du Christ notre Dieu * veuille intercéder en faveur de nous tous.

Synaxaire
Le 12 Avril, mémoire de notre vénérable Père Basile le Confesseur, évêque de Parion.
Allégrement Basile termine sa vie
puisqu'à la joie céleste le Christ le convie,
son corps en tombe et l'âme, le douze, ravie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »

Quelle ineffable allégresse * tu as mérité de savourer, Bienheureux, * toi qui habites l'immatérielle clarté * et chantes: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.

Rayonnant par l'éclat * dont te couronne la divine majesté, * tu exultes avec les armées d'en-haut, * t'écriant: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.

Toi l'initié de la sainte Trinité, * le serviteur des célestes mystères, * fais descendre la faveur du Maître sur nous * qui chantons: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.

La malédiction de notre prime aïeule, tu l'as changée, * Vierge pure, en bénédiction * lorsque tu enfantas le Fils de Dieu * auquel tous ensemble nous chantons: * Tu es béni dans les siècles.

Ode 8
«Devenus par ta grâce vainqueurs * du tyran et de la flamme, les Jeunes Gens * si fort attachés à tes commandements * s'écrièrent: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »

Délivrés des chagrins * et de la confusion de cette vie, * tu as trouvé, bienheureux Père, la Joie * et l’ineffable allégresse en t’écriant: * Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Exposant les patristiques enseignements, * sans peine tu mis fin aux bavardages des impies, * Père et prédicateur, en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Quelle douceur en ce lieu que tu habites, * Pontife sacré, quelle splendeur dans le séjour * que tu as hérité en chantant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

En toi nous, les fidèles, possédons * la protection, et nous sommes par tes prières délivrés * de tout mal en chantant pour le Christ: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le tous les siècles.

Ode 9
«Juste titre nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: par toi nous avons trouvé le salut; * ô Vierge immaculée, * avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »

Ayant mené ta vie saintement * et par tes œuvres servi Dieu, * vénérable Père, tu as obtenu * en vérité le royaume des cieux.

Ayant poussé ta course à bonne fin, * gardé la foi et mené ton combat, * dans l'allégresse tu as reçu * la couronne de justice, Père saint.

En Dieu tu as trouvé l'objet de ton désir, * l'accomplissement de tes vœux: * auprès de lui ne cesse donc pas maintenant * d'intercéder pour ton troupeau.

Ayant par miséricorde assumé en ton sein, * Vierge pure, ma nature déchue * le Créateur l'a revêtue * du manteau de l'immortelle condition.

Photagogikon et apostiches du jour. Le reste comme d’habitude, et le Congé.

13 AVRIL
Mémoire de notre Père dans les saints Martin, pape de Rome.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Comment t'appellerai-je, Martin? * illustre Maître des orthodoxes enseignements, * coryphée sans faille de la doctrine sacrée; * accusateur du mensonge, épris de vérité, * défenseur du Verbe, courageux avocat, * pontife sacré, thaumaturge vénéré. * Pour le salut de nos âmes intercède auprès de Dieu.

Comment t'appellerai-je, Martin? * fleuve regorgeant de flots spirituels * et sans cesse abreuvant les âmes pour les faire fructifier; * chandelier répandant la lumière de la foi, * montagne distillant l'allégresse de Dieu, * prédicateur des divines paroles, pourfendeur des hérésies. * Pour le salut de nos âmes intercède auprès de Dieu.

Comment t'appellerai-je, Martin? * illustre sacrificateur du tabernacle réel, * très digne médiateur entre la créature et son Dieu; * calice nous versant un breuvage divin, * astre rayonnant le verbe de vie, * surgi du couchant et paru au levant. * Pour le salut de nos âmes intercède auprès de Dieu.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Quel est le plus admirable de tes bienfaits? * tu soignes de tout mal et délivres des passions, * tu repousses l'assaut criminel des ennemis; * ceux qui te vénèrent, tu les éloignes des périls, * divine Epouse, tu fais cesser les afflictions, * tu es pour tes serviteurs l'intendante de la joie, * ô Vierge qui pour le salut de nos âmes intercèdes auprès de Dieu.

Stavrothéotokion
Quel est cet étrange spectacle, ô mon Fils, * disait maternellement la Vierge au Seigneur: * les douleurs que je n'ai pas connues lors de ton enfantement* pénètrent mon cœur âprement; * je ne supporte pas de te voir * cloué sur la croix, ô lumière de mes yeux! * Hâte-toi, ressuscite, rends glorieuse ta venue.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour. puis ce canon du sainte, Saint, avec l'acrostiche: Grand honneur de louer les peines de Martin. Joseph.

Ode 1, t. 8
«Le bâton que Moïse avait taillé * a séparé l'élément qu'on ne pouvait diviser, * le soleil a vu un sol qu'il n'avait jamais vu, * les eaux ont englouti le perfide ennemi, * Israël est passé par l'infranchissable océan, * tandis qu'on entonnait: Chantons pour le Seigneur, * car il s'est couvert de gloire. »

Toi qui pour le Christ notre Dieu * souffris, tant de peines, Martin, * puis vers la vie sans peine est parti * après avoir si bien combattu, * allège les pénibles douleurs * de mon âme, afin qu'illuminé * par tes prières je te puisse chanter.

L'Un de la sainte Trinité, * tu as enseigné qu'il avait deux natures, deux volontés * et doubles énergies: * tel est le Christ, suprême Dieu, * et tous ceux qui ne l'ont pas ainsi vénéré, * tu les as rejetés, saint pontife Martin.

Ces infirmes d’esprit qui, sans raison, attribuaient au Christ une seule volonté, * clairement tu les réfutas, pape Martin, * dans la vérité de ta doctrine et l'éminence de ta foi; * aussi dans l'allégresse tu t'écrias: * Chantons pour le Seigneur, car il s'est couvert de gloire.

Celui qui est invisible par nature comme Dieu, * comme enfant né de toi et fait homme on l'a vu * en une seule personne manifester * véritablement double énergie et volonté; * intercède, Vierge toute-pure, auprès de lui * pour qu'il sauve tous ceux * qui de tout cœur te glorifient.


Ode 3
«Plante ta crainte, Seigneur, dans les cœurs de tes serviteurs, et sois un ferme rempart * pour tous ceux qui t’invoquent en vérité. »

Etant plein de zèle pour Dieu, * tu réunis un synode sacré * et tu fis prévaloir * la doctrine de l'Eglise, bienheureux pape Martin.

Vénérable Père, tu réfutas * au milieu du synode Serge et Pyrrhus ainsi que Théodore et Cyr et ceux qui avec eux imitèrent leur folie.

Emmené de force, Père saint, * exilé de Rome, tu as dû circuler, * éclairer le monde, tel un soleil * émettant les rayons de la vraie foi.

Celui qui trône avec le Père et reçoit même honneur, * ineffablement tu l'as enfanté, * porteur de deux volontés, * Vierge toute sainte, et de deux énergies.


Cathisme, t. 8
Consacré à Dieu depuis l'enfance et croissant dans la vertu, * tu fus digne de succéder aux Apôtres spirituellement, * toi qui fis paître dans la vraie foi le troupeau du Seigneur * et qui repoussas les phalanges des hérétiques, pontife Martin; * c'est pourquoi, illustre Père, à la fin de ta vie, * tu fus couronné du diadème des témoins, * en athlète invincible, divinement inspiré; * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

Gloire au Père... Maintenant… Théotokion
Ayant glissé sous le poids de mes perverses pensées, * je me suis enfoncé dans le gouffre du péché * et, gémissant, je te crie du fond de mon cœur: * Toute-pure, fais pour moi des merveilles d’amour, me découvrant l’océan sans borne de ta pitié * et l’immense trésor de ta compassion; * donne-moi la conversion, l'amendement de ma vie, * afin qu'avec amour je puisse m'écrier: * Intercède auprès de ton Fils et notre Dieu, * pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, * car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.

Stavrothéotokion
Voyant l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur * injustement suspendu à la Croix, * la Brebis mère s'écriait en pleurant: * Hélas, ô mon Enfant bien-aimé, * quel est ce mystère sublime et redoutable que je contemple avec étonnement? * Mes entrailles se déchirent et je n'ai pas la force de me lamenter, * je ne puis souffrir de te voir mis à mort, * mais toi, Seigneur et Maître, prends en pitié les gémissements de ta mère; * comble-moi de l'allégresse dont tu m'as parlé, * en ressuscitant du tombeau comme Dieu tout-puissant.


Ode 4
«Tu chevauchas tes Apôtres, Seigneur, * et pris leurs rênes dans tes mains; * ton équipage devint le salut * pour les fidèles chantant: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Injustement chassé de ton trône, * tu préféras, en juste, souffrir * l'injustice des humains, * afin de garder sain et sauf * le juste enseignement de l'Eglise, Père saint.

Au milieu des iniques tenant bon * en loyal athlète, Pontife divin, * accablé par eux et ridiculisé, * traîné de force, mais en vain, * tu demeuras immuable en ton esprit.

Tu considéras comme flèches d'enfants * les outrages de ceux qui vainement * t'accablèrent, pape Martin: * fermement tu supportas, Bienheureux, * d'être déplacé, chargé de chaînes et mis en prison.

Celui qui s'est fait connaître en deux natures, * divine et humaine, l'Un de la Trinité, * comme Dieu et homme tu l'as enfanté, * Vierge toute-pure, portant les volontés * qui à ses deux natures correspondent respectivement.


Ode 5
«Sur la route où se perdent les âmes * sans cesse je m'égare, Seigneur: * depuis la nuit de l'ignorance me guidant * à la lumière de ta connaissance, conduis-moi * sur le sentier de tes divins commandements. »

Par tes paroles sacrées, * tu as clairement affermi * la doctrine sainte et renversé * la foule des hérétiques, en supportant * les outrages, la prison et l'exil.

Vénérable Père, à tes yeux * tu n'as pas donné de repos * que tu ne sois devenu l'habitation de Dieu * et n'aies renversé l'erreur de l'hérésie * grâce aux leviers de tes combats de témoin.

Furieusement, comme fauves, les ennemis, * te liant avec des chaînes, t'ont traîné * au milieu de la ville en se moquant de toi, * t'accablant d'insultes, de calomnies * et te rudoyant sans pudeur.

Ô Vierge qui dans la chair as enfanté, * sans connaître d 'homme, le Dieu incirconscrit, * mortifie mes charnelles passions; * et mon âme réduite à la mort * à cause de mes fautes, rends-lui la Vie.


Ode 6
«L'abîme de mes fautes, la houle du péché * me troublent et me poussent violemment * vers le gouffre du désespoir; * tends vers moi ta puissante main * et comme Pierre sur les flots, sauve-moi, ô divin Nautonier. »

A tes pieds de pontife gît le Malin * et les bouches indiscrètes des méchants * par ta parole furent fermées, * alors que le divin enseignement, * Père Théophore, s'est montré * resplendissant que le soleil.

Ils ont tendu tes bras sans pitié * et de cordes t'ont lié les égarés, * pontife sacré, pape Martin, * toi qui enchaînais toute erreur * et déchirais les liens des hérésies * grâce aux arrêts de tes divins enseignements.

Devant le tribunal qui te jugeait tu comparus, * condamnant l'erreur de ceux qui professaient * une seule volonté en Christ; * et la couronne des Témoins * fut ta parure, pour avoir * mérité la gloire qui leur revient.

En toi les lois de la nature n'ont plus cours: * tu enfantes, virginale Mère de Dieu * toute digne de nos chants, * ineffablement le Créateur de l'univers * comme Dieu et mortel * possédant deux énergies et volontés.


Martyrikon du ton occurrent, ou kondakion.

Synaxaire
Le 13 Avril, mémoire de notre Père dans les saints, Martin, pape de Rome.
Celui qui dans la joie mangeait ta chair, Sauveur,
prend congé de la chair et s'en trouve bien aise.
Après avoir servi l'Eglise avec ferveur,
Martin, l'illustre pape, s'endormit le treize.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve- nous, Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: Dieu de nos Pères, bénis sois-tu. »

Ceux qui voulaient priver le Christ * de la double énergie et volonté, * Père, t'ont privé de ton trône en reléguant * dans un lointain exil celui qui chantait: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Passant des années sous bonne garde * Comme gardien d'une foi sans faille, * tu as dissipé les ténèbres des hérésies * et tu as éclairé les fidèles pour qu'ils chantent: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Alors que tu luttais contre le froid et le gel, * en tes longues infirmités, la grâce de Dieu * vint te réchauffer en fortifiant * celui qui chantait dans l'Esprit: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Comme un lion tu t'élanças * avec assurance et fermeté * sur les iniques Théodore, Serge, Cyr et Pyrrhus; * et ceux qui partageaient leur doctrine, * tu les as chassés de l'Eglise du Christ.

Unie par nature, en personnes est distinguée * la très-sainte Trinité: * le Père tout-puissant, le Fils consubstantiel * et l'Esprit saint; chantons-lui: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Celui qui en deux énergies et volontés * est né de toi sans qu'on puisse l'expliquer, * Vierge toute-pure, accorde le salut * à ceux qui pensent ainsi et s'écrient: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.


Ode 8
«Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme en louant Dieu; * dans leur ardeur ils psalmodiaient: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur ».

Affligé que tu étais * par la dureté de l'exil, les maladies * et toutes sortes de vexations, * en témoin tu as reçu la couronne des martyrs.

Persécuté pour la justice, * tu méritas la béatitude que Dieu même a formulée, * pape Martin qui as chassé * du milieu de l'Eglise l'injuste hérésie.

De Pierre ayant orné le trône divin * et sur sa pierre sainte ayant gardé * l'Eglise inébranlable, Martin, * avec lui tu as été glorifié.

Reprenant 1'hymne du Trois fois saint * à la langue enflammée des Anges divins, * chantons, fidèles: «Saint, saint, saint» * d'un même chœur à la divine Trinité.

Toi qui surpasses les Chérubins, * étant plus sainte que les célestes armées, * fais que je puisse surmonter, * divine Mère, les charnelles passions.


Ode 9
«Tu dépassas notre nature limitée * en concevant le Seigneur, ton créateur, * et pour le monde tu devins la porte du salut; * c'est pourquoi, ô Mère de Dieu, * en hymnes incessantes nous te magnifions. »

Devenu confesseur et martyr, * pontife sacré, sublime Martin, * tu as tu as mérité de te réjouir * avec les chœurs des patriarches: * c'est pourquoi nous, les fidèles, te disons bienheureux.

Comme soleil resplendissant ayant surgi, bienheureux, du couchant, * c'est toute la terre que tu éclairas * des rayons de la foi, et tu chassas * les profondes ténèbres de l'hérésie.

Debout dans sa maison de notre Dieu, * célébrons à nouveau les combats, * les exploits de confesseur * de notre Père Martin aux célestes pensées, * et de tout cœur disons-le bienheureux.

Ta mémoire bienheureuse a resplendi * comme l'astre du Jour illuminant * jusqu'au bout du monde tous ceux * qui t'acclament par des hymnes méritées, * Père Martin que Dieu même a glorifié.

Nous conformant à ce que disent les Pères, Vierge pure, avec foi nous confessons * en deux natures et volontés * l'Un de la Trinité né de toi; * et toi-même, nous te magnifions.

Photagogikon et apostiches du jour. Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
 
14 AVRIL
Mémoire des saints apôtres Aristarque, Pudens et Trophime, du nombre des Soixante-dix.

VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Sages Apôtres, par l'énoncé de la connaissance de Dieu * vous avez tiré les peuples de l'ignorance tout à fait * et, les ayant sauvés, leur avez permis d'accéder * au Verbe né du Père lui-même inengendré. * Intercédez auprès de lui * pour qu'à nos âmes il veuille accorder * la paix et la grâce du salut.

Acclamons les véritables hérauts du Christ * Trophime, Aristarque et Pudens, * car ils ont dissipé la froidure de l'erreur * sous la chaleur de la grâce de Dieu; * désormais, ils habitent la lumière sans couchant, * ayant récolté la récompense de leurs efforts * et devenus divins par ineffable communion.

Ayant suivi votre illustre maître, saint Paul, * vous fûtes soumis à de multiples dangers, * affrontant bien des peines et mis en prison, * pour finir sous le glaive en martyrs décapités. * Intercédez auprès du Christ * pour qu'à nos âmes il veuille accorder * la paix et la grâce du salut.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Aire plus vaste que les cieux * où fut à l'aise notre Dieu, * mets au large mon être réduit par les passions, * serré par les épreuves et l'assaut des malheurs; * dans les angoisses fortifie-moi, * adoucis mon sort en m'envoyant chaque jour, * Toute-pure, la brise de ta maternelle intercession.

Stavrothéotokion
La Vierge dit en voyant le Christ suspendu sur la croix: * Un glaive a transpercé mon cœur, * comme l'avait prédit le vieillard Siméon; * ressuscite, Seigneur immortel, * et glorifie avec toi * ta Mère et ta servante, je t'en prie.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour, puis ce canon des Saints, avec l'acrostiche: J'entonne un chant divin pour les divins Apôtres. Joseph.

Ode 1, t. 6
«Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, * comme en terre ferme, * et vu le Pharaon persécuteur * englouti dans les flots, * alors il s'écria: * Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »

Vous qui servez devant le trône de Dieu * comme ses ministres, * vous les luminaires spirituels, * saints Apôtres, demandez * la lumière pour nous * qui honorons votre souvenir.

Celui qui sur terre s'est montré * par miséricorde * vous a choisis comme serviteurs * et disciples avec beaucoup d'autres * pour annoncer ici-bas * sa divine volonté.

Admis dans le groupe sacré * des septante Disciples du Christ, * en compagnie de saint Paul * sur toute la terre * vous avez fait descendre la clarté * des divins enseignements.

Le saint apôtre Pudens * et l'illustre Aristarque * comme astres lumineux * avec Trophime ont brillé * sur terre pour dissiper * l'obscurité de l'erreur.

Vierge pure, pour réunir * aux êtres célestes ceux d'en-bas * par miséricorde infinie, * Dieu prit chair en ton sein * et demeura ce qu'il était * même après l'incarnation.


Ode 3
«Nul n'est saint *comme toi, Seigneur mon Dieu; * tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, * et tu nous as fondés * sur le roc inébranlable * de la confession de ton nom. »

En compagnie de l'illustre Paul, * avec lui comme soleil, * fortifie-moi, * vous avez, comme astres, fait le tour * du monde entier en dissipant * les ténèbres de l'ignorance à la clarté * de votre sainte prédication.

A grand'peine de leur chair * les Disciples du Verbe * se sont débarrassés * du pénible péché * pour garantir aux fidèles * le bonheur sans peine là-haut.

Ayant prêché clairement * le Verbe Dieu qui était au commencement, * né du Père ineffablement * et sur terre incarné, * c'est aux puissances de ce monde * que les Apôtres ont mis fin.

Tu nourris de ton lait * le nourricier du monde entier * né sans écoulement * de ton sein virginal * pour permettre aux hommes que la mort avait brisés * d'être façonnés à nouveau.


Cathisme, t. 4
Vous les sarments du cep vivifiant, * vous avez porté les raisins * distillant pour nous le vin de la vie, * Apôtres du Seigneur et célestes initiés.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Mon âme souillée par les peccamineuses passions, * virginale Génitrice de Dieu, * par tes prières purifie-la, * toi qui nous prépares le bain du salut.

Stavrothéotokion
Voyant sur le bois son Agneau, * la Brebis sans tache, la Mère immaculée, * élevant la voix, s'écria: * Je chante, ô Verbe, ta divine Passion.


Ode 4
«Le Christ est ma force, * mon Seigneur et mon Dieu! * tel est le chant divin * que la sainte Eglise proclame * et d'un cœur purifié * elle fête le Seigneur. »

L'être suprême, * la Trinité, alluma * comme lampe au triple feu * les saints Trophime et Pudens * avec Aristarque pour éclairer * la terre de leur verbe divin.

Compagnons de voyage * de saint Paul, avec lui * vous avez supporté joyeusement * pour la vie future les persécutions * et toutes sortes de danger, * illustres Apôtres du Christ.

Vous avez par votre lutte * sanctifié la création * sous les flots de votre sang, * faisant cesser les sacrifices offerts * jadis aux démons, * saints Apôtres du Christ.

Toi qui es ma force, * mon refuge, Immaculée, * toi l'inexpugnable rempart, * l'avocate auprès de Dieu, *de l'éternelle flamme, * de la géhenne libère-moi.


Ode 5
«Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, * de ton éclat divin * les âmes de tes amants qui veillent devant toi, * afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, * toi le Dieu véritable * qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »

Ils ont renversé les pierres taillées * et les temples des idoles, * les illustres prédicateurs de Dieu * qui dans la grâce ont édifié * ces tabernacles ayant croulé sous les fautes, * les cœurs des humains.

Ayant remué l'océan * de l'absence de Dieu, * vous ses fameux chevaux, * vous avez ramené à la vie * par votre sainte prédication * ceux qui tout d'abord s'y noyaient.

Les assistant au nom de Dieu * de vos saintes visites, * vous avez guéri ceux qui souffraient * d'idolâtriques douleurs * ou ceux qui en étaient menacés, * et vous vous êtes faits nos sauveurs.

Saintement le prophète Isaïe, * jadis illuminé par l'Esprit, * s'est écrié: Voici, * la Vierge va porter * le Dieu par miséricorde fait chair, * bien que nul espace ne le puisse contenir.


Ode 6
«Lorsque je vois * l'océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j'accours à ton havre de paix * et je te crie, Dieu de bonté: * A la fosse rachète ma vie. »

L'admirable Pudens, * Aristarque et le sage Trophime avec lui * en des cantiques sacrés * soient par nous acclamés * comme disciples du Verbe divin * et compagnons de voyage de saint Paul.

Vous qui étiez véritablement * comblés des flots de l'Esprit, * vous avez abreuvé * toute âme par vos enseignements, * faisant disparaître l'inflammation * de 1'erreur, par grâce de Dieu.

Unis que vous étiez en esprit, * vous ne fûtes point séparés * malgré la séparation de votre corps, * car vous avez été décapités * en même temps que l'apôtre Paul, * ce qui vous a valu la renommée.

Etonnante fut ta conception, * étonnant et merveilleux ton ineffable enfantement * qui réconcilie avec Dieu * tous ceux qui étaient exilés loin de lui * et leur procure à nouveau * leur première beauté.


Martyrikon du ton occurrent, ou bien le kondakion.

Kondakion, t. 2
La sainte fête des Apôtres brille sur nous, * elle chasse les ténèbres du péché pour ceux qui chantent: * Voici la lumière, notre délivrance est venue.

Synaxaire
Le 14 Avril, mémoire des saints apôtres Aristarque, Pudens et Trophime, du nombre des Soixante-dix.
Comme premier de file honorons Aristarque:
sa bravoure au combat vaut bien qu'on la remarque.
Pudens, cherchant un lustre non superficiel,
se répudie lui-même et sauve ainsi son âme.
Trophime, désirant les délices du ciel,
en nourriture s'offre à la tranchante lame.
Le quatorzième jour, la sainte Eglise acclame
trois apôtres qui voient le Superessentiel.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise, l'Ange répandit la rosée * sur les nobles Jeunes Gens, * mais le feu brûla les Chaldéens * sur l'ordre de Dieu * et le tyran fut forcé de chanter: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »

En apôtres, vous avez éteint * le foyer de l'impiété * sous les pluies de votre prédication * et, comme divins martyrs, vous avez consumé * le bois des idoles sous les flots de votre sang; * aussi , êtes-vous glorifiés.

Comme sur des ailes ayant parcouru * la terre entière, illustres des flots de l'Esprit, * Apôtres, * en excellents cultivateurs, sur les âmes des païens * vous avez semé le message divin * et, comme du froment, * les avez tous amenés vers le Christ.

De splendides blessures vous fûtes parés, * Aristarque et Trophime, * vous avez brillé de plus d'éclat, * avec l'admirable Prudens,* que tout l’or éprouvé par le feu: * sans cesse pour nous tous intercédez auprès du Christ.

Bienheureuse es-tu qui donnas corps, * par œuvre de l'Esprit, * à l'Ange du grand conseil * qui envoie ses disciples * comme rayons sur le monde * pour illuminer les croyants.


Ode 8
«De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée * et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, * car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: * ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »

Coupant avec la faucille de Dieu * les racines des cultes l'excluant, * vous avez planté la véritable foi * et la connaissance parfaite dans les cœurs des croyants.

Les cœurs, vous les avez renouvelés sous la parole de Dieu * et, jetant la semence du savoir divin, * vous avez moissonné, comme épi qui porte beaucoup, * la multitude des hommes sauvés.

Vénérons Aristarque, Trophime et Pudens, * ces piliers inébranlables de l'Eglise du Christ, * ces raisins de la vigne de Dieu * qui ont distillé le suc de notre vie.

L'humanité brisée, tu l'as renouvelée * tout entière par la nouveauté de ta conception * renouvelant les lois de la nature surnaturellement, * Vierge pleine de grâce et Mère du Dieu vivant.

Ode 9
«Aux hommes il est impossible * de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes * n'osent fixer leur regard, * mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair * grâce à toi, ô Toute-pure, * et lorsque nous le magnifions * avec les armées célestes * nous te proclamons bienheureuse. »

Le Maudit voit sa puissance * lui échapper, et son orgueil * s'effondre de bien haut * puisque, dans la faiblesse de leur chair * se mesurant à lui, les saints Apôtres * l'ont anéanti * et de sa tyrannie * ont sauvé les croyants.

En menue poussière * vous avez réduit l'erreur, * Apôtres au grand renom, * luminaires du monde habité, * concitoyens des Anges : qui chantez avec eux: * Saint, saint, saint, le Seigneur, * Père, Fils et Saint Esprit.

Aux maladies de l'âme, * aux faiblesses de la chair * ayant porté guérison, * saints Apôtres du Seigneur, * en accomplissant des miracles prodigieux, * à la vraie lumière du savoir * vous avez attiré tous ceux qui en étaient privés; * aussi êtes-vous glorifiés.

Votre sainte mémoire, * répandant sa clarté, * divins Apôtres, réjouit * l'Eglise du Christ: protégez-la, * par vos saintes prières, * de tout danger d'hérésie; * et le peuple croyant, * gardez-le sain et sauf.

Du feu de la géhenne, Toute-pure, délivre-moi, * toi qui, dépassant notre esprit, * as enfanté le feu divin; * allume en nos âmes l'amour * de celui qui sur terre vient jeter * le feu de sa connaissance, * Vierge comblée de grâce par Dieu.

Photagogikon et apostiches du jour. Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
 
15 AVRIL
Mémoire du saint martyr Crescent.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Vers les pénibles combats, * vers les exercices compliqués, * vers les luttes meurtrières, Crescent, * courageusement tu es parti, * sans égard pour ta propre chair, * mais par amour de Dieu choisissant de mourir; * c'est pourquoi l'Eglise du Christ te dit bienheureux, * illustre et grand Martyr, en faisant mémoire de toi.

Cruellement lacéré, * les flancs labourés, * consumé par la masse des coups, * tu n'as pas renié le nom du Christ, * splendeur de l'Eglise et de ses martyrs; * c'est pourquoi nous te louons et vénérons, * nous prosternant devant tes reliques sacrées * et célébrant ; * nous te proclamons comme une fête ton souvenir.

Saintement embrasé * par l'amour du Créateur, * au milieu du brasier tu ne fus point consumé, * mais entre les mains de notre Dieu * tu remis ton esprit, bienheureux Crescent; * c’est pourquoi tu as reçu la couronne des vainqueurs * et tu intercèdes pour le pardon des péchés * de ceux qui te vénèrent avec amour.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Virginale Mère de Dieu, * toute pure et immaculée, * que nul ne peut égaler en sainteté, * ne rejette pas le maudit et l'impur que je suis, * inventeur de toute action mauvaise et honteux péché, * ne me laisse point périr tout entier, * mais délivre-moi des passions * et par la conversion sauve-moi.

Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit ta mise en croix, * ta virginale Mère, Seigneur, * fut saisie de stupeur et, te regardant, s'écria: * Voici ce que t'offrent en retour * ceux qui jouirent de tes bienfaits! * Ne me laisse pas seule au monde, je t'en prie, * mais ressuscite bientôt, * pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.

MATINES

Canons du jour, puis celui du Saint, avec 1'acrostiche: En Crescent je louerai la source des miracles. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Dans l'allégresse battons des mains, * acclamant en ce jour le souvenir * du Martyr ayant saintement combattu * et, par divine grâce, renversé * le prince des ténèbres.

De ce qui passe ayant surpassé l'instabilité, * Martyr aux multiples combats, * de tout cœur tu te livres aux coups et aux tourments; * et, devenu vainqueur, * tu portes couronne auprès de Dieu.

Faisons de la présente journée * un jour de liesse pour célébrer * la sainte passion de Crescent * et vénérons joyeusement * les combats de ce martyr.

Par bonté suprême, le Seigneur * en toi s'incarne et par amour pour nous * l'Inaccessible par nature se laisse voir * semblable à nous; prions-le donc, * Vierge pure, en notre faveur.

Ode 3
«Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. »

Suspendu, tu enduras * d'un esprit ferme les lacérations, * sans crainte de dépouiller * l'épaisseur de la mortalité.

Jésus te fortifia, * qui fermement luttais pour lui, * et vigoureusement * tu supportas les peines de la chair.

L'amour du Christ en vérité * t'ayant percé, tu combattis * avec courage, illustre Crescent, * sans épargner de peine à ton corps.

Par des cantiques vénérons * la souveraine de l'univers * qui seule entre les femmes, sans qu'on puisse l'expliquer, * mit au monde notre Dieu.

Cathisme, t. 4
Devenu par le témoignage de ta foi * l'héritier des biens éternels, * tu rayonnes de gloire, illustre et grand Martyr, * auprès du Maître universel; * aussi nous célébrons ta mémoire sacrée, * cherchant d'obtenir le pardon de nos péchés * par tes prières, victorieux athlète Crescent.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Jamais nous ne cesserons, Ô Mère de Dieu, * malgré notre indignité, de louer ta majesté; * car, si tu ne dirigeais l'intercession, * qui nous délivrerait de tant de périls? * Tu es celle qui nous garde en liberté; * notre Dame, ne nous éloigne pas de toi, * car tu sauves de tout danger tes serviteurs.

Stavrothéotokion
Ta Mère s’écria, Roi de tous : Je ne puis te voir étendu sur une croix, * toi que j'ai mis au monde comme fils et comme Dieu * en dépassant la nature et ses lois; * je connais ton amour pour les hommes, Seigneur, * je sais que tu souffres pour le salut des mortels; * mais, te voyant sur la croix, * je ne puis, mon Enfant, * supporter comme mère une telle douleur!

Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Eglise depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Attaché au bois, tu supportas * avec courage les tourments, * victorieux Martyr qui représentais * la divine et sainte Passion * par laquelle tu as trouvé l'impassible condition.

En présence des tyrans * tu confessas le nom du Seigneur * avec ton indubitable foi * et joyeusement tu combattis; * c'est pourquoi nous te glorifions.

Pas à pas, tu as suivi le Sauveur, * dont tu représentas la salvifique Passion * en supportant les coups de fouet * et la violente mort, * illustre et victorieux Martyr.

Par ton courage et la patience de ton corps * tu frappas d'admiration les sans-Dieu, * illustre Crescent qui as reçu * la couronne des vainqueurs et le bonheur éternel.

A juste titre est glorifiée * la Souveraine immaculée * dont fit sa Mère surnaturellement *par bonté pour l’œuvre de ses mains * le Maître de l'entière création.

Ode 5
«Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * Lumière sainte qui de la sombre ignorance fais revenir * ceux qui te chantent avec foi. »

Toi que l'Esprit avait comblé * de ses vivifiantes eaux, * tu mis à sec les flots du mal, * Martyr divinement inspiré.

Par ta mort ayant acquis * la vie sans fin, tu fis jaillir * les dons de l'immortalité * sur les fidèles qui s'approchent de toi.

Teint de pourpre saintement * par les flots de ton sang * et ciselé de blessures en athlète victorieux, * tu parus un astre de beauté.

Par toi nous fûmes délivrés de la mort: * divine Mère, nous te chantons * et te disons: Réjouis-toi, * allégresse des martyrs.

Ode 6
«Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »

Martyr divinement inspiré, * par tes membres fut glorifié * ton Maître; c'est pourquoi * en retour il te glorifie * par des signes, des prodiges, des miracles nombreux.

Enflammé par la braise de l'amour divin, * victorieux Martyr, .tu as atteint * à travers le feu ta fin en Dieu * en consumant le culte impie * des multiples faux dieux.

Précieuse devant le Seigneur * parut ta mort, Bienheureux: * au milieu du feu tu te montras, * sans être consumé, * louant et glorifiant notre Dieu.

Comme le trône flamboyant * du Maître universel, * Vierge pure, nous te chantons, * comme la chambre, l'agréable palais, * le chandelier et la table porteuse de Dieu.

Synaxaire
Le 15 Avril, mémoire du saint martyr Crescent, de Myre en Lycie.
Merveille, ce Crescent qui des flammes se rit,
voyant en la fournaise une verte prairie!
Le quinze, par le feu il gagne sa patrie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »

Illustre Martyr, représentant les trois jeunes gens, * au milieu de la fournaise tu fus jeté pour le Christ * et tu y trouvas ta bienheureuse fin * en chantant les louanges de Dieu.

Au milieu de l'intolérable flamme tu brillas, * par ta foi véritable, comme de l'or fin * pour illuminer ceux qui s'écrient: Béni es-tu * dans le temple de ta gloire, Seigneur.

Te montrant plus résistant que le feu * au milieu duquel tu fus jeté, Bienheureux, * tu demeuras inflexible et tu as éteint * les braises de l'erreur, en illustre martyr.

Tu t'es montrée plus sainte que les Chérubins, * Vierge pure qui par ta parole as conçu * le Verbe du Père que nous chantons en te disant: * Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.

Ode 8
«Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »

Désireux de voir le Christ, tu revêtis, * par l'éclat de tes vertus, * l'ornement tissé depuis le ciel * et dans l'allégresse tu parus * devant le Roi immortel en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

D'un ferme esprit tu supportas * l'amère mort en cuisant au feu * comme agréable pain du Roi de tous; * en sa présence joyeusement * tu chantes: Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.

Toi qui as reçu de Dieu * le pouvoir de mettre fin aux maladies * et de chasser en tout temps les esprits, * guéris mon âme affaiblie par les coups du péché, * afin que je puisse m'écrier: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ciselé de blessures, tu pénétras, * saint Martyr, dans la fournaise de feu * et, t'en servant comme d'un char, tu montas * vers le Dieu que tu aimais, * chantant avec allégresse: Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.

Merveille, le Dieu fait homme, comment l'as-tu porté, * Pleine de grâce, comment es-tu restée * inconsumée en abritant le feu , divin? * Aussi nous te glorifions * par des chants d'action de grâce en disant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Nous t'acclamons en des cantiques sacrés, * Témoin du Christ, car tu as plu * au Roi des siècles énormément * pour avoir avec tant , de courage renversé * les idoles de la perdition.

Toi qui as fait preuve pour le Christ * d'illustres peines, d'efforts surhumains, * tu as mérité l'ineffable gloire, saint Martyr, * et tu intercèdes pour nous * qui te disons bienheureux.

La métropole de Myre en ce jour * comme fête chante tes exploits, * les périls et les combats * que noblement tu affrontas * en luttant pour le Christ.

Astre brillant comme le jour, * c'est ainsi que l'Eglise te reconnaît, * car de ta lumière, grand Martyr, * tu éclaires le monde; c'est du pourquoi * elle célèbre, en t'acclamant, ton lumineux souvenir.

La lumière, ô Vierge, s'est levée sur nous * de tes entrailles porteuses de clarté: * c'est le créateur du soleil * et de la lune, le Christ Seigneur; * prie-le sans cesse d'illuminer ceux qui chantent pour toi.

Photagogikon et apostiches du jour.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

16 AVRIL
Mémoire des saintes martyres Agapè, Irène et Chionie.

VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Jeunes vierges portant * le nom des saintes vertus * et, de vertu nourries, vous êtes montées * virilement vers la cime de la foi; * à présent, vous exultez dans le ciel, * demandant au Christ d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce du salut.

Jeunes vierges, avec soin * d'Eve notre prime aïeule vous avez recueilli * le désir de devenir comme Dieu * et vous voilà divinisées par votre incessante inclination vers le Seigneur; * comblées que vous êtes par la divine contemplation, * demandez au Christ d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce du salut.

Les martyres ayant aimé * avec courage le Christ * ont renversé le puissant * qui par ruse avait séduit la prime aïeule jadis; * avec force l'ayant vaincu, * elles demandent au Christ d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce du salut.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Toute-digne de nos chants, * guéris mon âme cruellement affligée * par la malignité de ses passions, * Vierge ayant enfanté le médecin de tous, le Christ, leur Sauveur, * qui guérit toute maladie, * car il a frappé notre ennemi le démon * et de la mort nous a tous délivrés.

Stavrothéotokion
La Vierge, contemplant, * ô Christ, ton injuste immolation, * dans les larmes s'écria: * Très-doux Enfant, combien tu souffres en injustement! * Comment es-tu suspendu sur le bois, * toi qui suspendis la terre sur les eaux? * Ne laisse pas seule, je t'en prie, Bienfaiteur du monde et Tendresse infinie, * la Mère et la servante du Seigneur.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour, puis ce canon des Saintes, avec l'acrostiche: Ce cantique, je l'offre aux Martyres du Christ, Joseph.

Ode 1, t. 8
«Chantons une hymne de victoire au Seigneur * qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, * car il s'est couvert de gloire. »

Du ciel demandez la grâce pour moi * qui sur terre, Martyres du Seigneur, * célèbre votre fête porteuse dé clarté.

Ayant brisé, dans l'Esprit saint, * les chaînes des charnelles passions, * ces vierges s'unirent au Christ par amour de notre Dieu.

Bélial réussit à séduire Eve jadis, * mais le voici honteusement terrassé * sous vos pieds, saintes Martyres, à présent.

Ayant servi, en des corps purifiés, * le Verbe né de virginale façon, * les vierges exultent d'allégresse avec lui.

Notre Dame, tu enfantes, sans qu'on puisse l'expliquer, * celui que le Père engendre d'immatérielle façon * et tu donnes le sein au nourricier de l'univers.


Ode 3
«Tu es le firmament de qui chemine vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »

Abreuvées par les pluies de l’esprit Saint * et cultivées par Dieu, les vierges ont produit * les épis du témoignage.

Plus que les visibles chérissant * les biens invisibles, elles ont vaincu * les visibles et invisibles démons.

Embrasées par le feu divin de l'Esprit, * vous n'avez pas eu peur du feu; * c'est pourquoi vous répandez une pluie de guérisons.

Déchire la cédule de mes péchés, * notre Dame, toi qui as brisé les chaînes de l'Hadès * par ton virginal enfantement.

Cathisme, t. 8
Ayant épousé divinement le Seigneur, * comme dot vous lui avez porté votre sang et votre immolation, * jeunes Martyres, et vous avez mérité * de pénétrer dans la chambre nuptiale de Dieu, * sans cesse remplies de son ineffable clarté; * c'est pourquoi, célébrant en esprit votre saint souvenir, * nous glorifions le Sauveur et vous chantons avec foi: * Intercédez auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde le pardon de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Mère de Dieu, tu as conçu dans ton sein * ineffablement la Sagesse et le Verbe de Dieu, * tu as mis au monde celui par qui le monde fut créé, * tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains, * le nourricier de l'univers, l'Auteur de la création. * C'est pourquoi, Vierge toute-sainte, je t'en supplie: * à l'heure où je paraîtrai, pour le jugement, devant mon Créateur, * Vierge sainte et notre Dame, accorde-moi ta protection, * car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.

Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, * celle qui t'enfanta, dans ses larmes, disait: * Le monde se réjouit de recevoir la rédemption * et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion * que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton cœur, * suprême Bonté et Seigneur sans péché! * C'est pourquoi nous lui crions dans notre foi: * use de miséricorde, ô Vierge, envers nous * et procure la rémission de leurs péchés * aux fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j'ai médité * et j'ai glorifié ta divinité. »

Au lieu de se livrer aux penchants de leur corps * s'étant adonnées à l'amour de notre Dieu, * ces vierges consacrées au Christ * sont devenues les demeures de l'Esprit.

Par votre union avec Dieu * vous opposant à l'ennemi, * vous avez triomphé divinement * et mérité la couronne des cieux.

Le chœur bienheureux * des vierges passées par le feu * s'est offert en bonne odeur * au Soleil qui de la Vierge s'est levé.

Comme agnelles sans défaut * vous vous êtes laissées conduire à l'immolation, * sans broncher ni contester, * choisissant de mourir pour le Christ.

Dame de l'entière création, * tu as enfanté le Seigneur incarné: * prie-le de me sauver * de l'ennemi qui me veut dominer.

Ode 5
«Eclaire-nous de tes préceptes, Seigneur, * et par la force de ton bras tout-puissant, * Ami des hommes, donne au monde la paix. »

Ensemble, les vierges divinement sages ont veillé, * dans l'attente du Christ, lumière sans couchant, * et de plus d'éclat que le soleil ont brillé.

Virilement vous avez livré vos membres aux tourments, * tourmentant ainsi le bourreau, * admirables Martyres, par la fermeté de votre foi.

La fleur sacrée des martyres, c'est bien vous, * illustres vierges qui avez exhalé pour l'Eglise * le parfum de la connaissance de Dieu.

Par vos paroles fut muselé le vantard, * votre courage, illustres Vierges, l'a vaincu, * le reléguant dans la sombre perdition.

Pour que m'advienne bonne fin, * que j'échappe à l'éternelle peine qui m'attend, * ô Vierge, intercède et je serai sauvé.

Ode 6
«Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j'expose mon chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma vie est proche de l'Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »

Les victorieuses martyres, les épouses du Christ, * Agapè, Irène et Chionie, * ont enduré virilement * les souffrances de la chair * et le supplice du feu: * elles ont trouvé l'ineffable gloire, couronnées de splendeur.

Comme pierres sur terre traînées, * vous avez fait crouler, par la force du Verbe, * l'édifice de l'erreur * et, portées au temple saint, * vous vous tenez dans l'allégresse * devant le Maître de l'entière création. .

La châsse de Chionie, d'Irène et d'Agapè * fait jaillir les guérisons * en puisant abondamment * aux sources du Paraclet, * elle fait cesser les maladies, * dans la grâce elle abreuve le cœur de qui s'approche avec foi.

Otant les tuniques de peau * de la mortelle condition, * ô Vierge, par l'incarnation de ton Fils, * Adam a revêtu l'ornement de la divine gloire, * te glorifiant avec allégresse * comme la toute-pure.

Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 16 Avril, mémoire des saintes martyres Agapè, Irène et Chionie.
Le feu semble peut-être à Chionie de la neige:
par amour fraternel Agapè s'y agrège*
La flèche d'un soldat, enivrée de ton sang,
vers le lieu de la paix te va, Irène, hissant.
Chionie et Agapè, jetées dans la fournaise,
heureuse ont précédé leur sœur au paradis le seize.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et qui jadis sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »

Elles n'ont redouté ni les fauves bondissants * ni l'intolérable feu crépitant * ni le péril d'avoir les membres amputés * ni les supplices variés, * dans leur sagesse, les jeunes vierges du Christ.

Elevant le regard de leur cœur * vers le divin Roi qui nous sauve, * les agnelles du Christ ont marché * vers l'entier arsenal * déployé par l'ennemi * et virilement elles ont triomphé.

Envers tes serviteurs * compatis, suprême Bonté, * par les prières de Chionie, * d'Irène et d'Agapè: * que la rémission de nos péchés * par leurs mérites nous soit accordée.

Elevant leur esprit * vers le Christ, leur époux, * les martyres ont considéré * comme délices les pires tourments, * chantant: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.

Vierge pure, mortifie * le péché qui vit en mon âme, je t'en prie, * et permets que je prenne part * à la vie divine, * toi qui as mis à mort le serpent * en mettant au monde la joie de l'univers.

Ode 8
«Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme en louant Dieu; * dans leur ardeur ils psalmodiaient: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur. »

Merveilleusement initiées aux choses de Dieu, * les agnelles du Christ ont conçu * de viriles pensées au moment du combat * et menèrent un lutte serrée.

Enténébré par l'ivresse du sombre péché, * le persécuteur s'exposa aux moqueries, * tandis que les vierges du Christ * ont resplendi comme lumière du jour.

La lyre ayant fait retentir * clairement la divine mélodie * de la confession, du témoignage et de la foi, * réellement, jeunes vierges, c'est bien vous.

Fortifiées par l'amour du Seigneur, * vous avez renversé les forteresses du Démon, * victorieuses athlètes du Christ, * et bienheureuses nous vous disons maintenant.

Pas plus que les Jeunes Gens n'ont brûlé * dans la fournaise aie pitié de nous et qui jadis symbolisa, * virginale Mère, ton enfantement, * le feu de la divinité n'a consumé ton chaste sein.

Ode 9
«A juste titre nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: * par toi nous avons trouvé le salut; * ô Vierge immaculée, * avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »

Vierges martyres, en évitant * les terribles vagues des tentations, * vous vous êtes dirigées vers les havres divins * sous la conduite du Christ notre Dieu.

Comme étoiles, comme flambeaux, * Agapè, Irène et Chionie * vers l'entier arsenal * sur l'ensemble de l'Eglise manifestement * font descendre leur riche clarté.

Aux chœurs des Anges incorporels, * victorieux Martyrs, vous êtes unies * pour avoir en votre corps * terrassé l'incorporel ennemi.

Plus brillante que soleil, * votre mémoire, vierges martyres, * que chaque année nous vénérons, * illumine l'ensemble des croyants.

Ô Vierge amie du bien, * sur mon âme mise à mal par le péché * veuille répandre tes bienfaits, * toi qui mis au monde le Verbe si bon.

Photagogikon du ton.
Le reste de l’office comme d’habitude, l’heure de Prime et le Congé.

17 AVRIL
Mémoire du saint hiéromartyr Siméon le Perse et de ses compagnons.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Comme soleil a brillé ta sainte mémoire en ce jour, illuminant les fidèles, éclairant la création * de divines splendeurs, bienheureux Siméon; * des passions elle chasse la nuit, * des démons elle repousse l'obscurité; * c'est pourquoi nous te disons bienheureux, * chaque année te glorifiant comme flambeau de l'univers * et chaleureux intercesseur.

Ayant sagement échangé * les biens terrestres pour ceux du ciel, * les périssables pour les biens ne passant pas, * au lieu d'une gloire corruptible tu acquis * la gloire immortelle; au lieu des tourments * et des supplices les plus variés, * l'ineffable royaume de Dieu, * où et tu exultes avec tes compagnons de lutte et intercèdes pour les fidèles t'acclamant.

Du trait de tes paroles tu as atteint * l'assemblée des iniques, saint martyr Siméon; * c'est pourquoi les nuées célestes firent entendre leur voix, * les chœurs des Anges applaudirent aussi * la bravoure de tes combats; * et nous tous, les fidèles, avec joie * nous célébrons ta sainte dormition * en glorifiant le Sauveur.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Demeure très-pure du grand Roi, Vierge toute-digne e nos et chants, * je t'en prie, purifie mon esprit * souillé par tant de péchés et fais-en l'agréable séjour de la Trinité, * afin que moi, ton inutile serviteur, * enfin sauvé, je magnifie * ta puissance et ta grande miséricorde.

Stavrothéotokion
Voyant le Christ ami des hommes crucifié * et le côté transpercé par la lance du soldat, * la Toute-pure se mit à chanter * celui qui de ses entrailles était sorti * et dont elle admirait, stupéfaite, la résignation: * N'oublie pas ta servante, cher Enfant, * Ami des hommes, ne tarde pas * à venir me consoler.

MATINES

Les canons du jour comme d'habitude, puis ce canon du Saint avec l'acrostiche: Bienheureux Siméon, je te ceins de cantiques. Joseph.

Ode 1, t. 5
«Dans la mer Rouge cheval et cavalier * furent précipités * par celui qui brise les combats, * le Christ élevant ses mains, * le Sauveur que célèbre Israël * lorsqu'il chante 1'hymne de victoire.»

Toi qui as ceint la couronne d'immortalité, * Bienheureux, et qui te tiens * devant le trône du Seigneur, * sauve par tes prières * les fidèles vénérant * ta lumineuse passion.

Du saint Esprit, théophore Siméon, * tu t'es montré * un instrument précieux: * consacré par lui, en pasteur tu as mené * vers les eaux de la connaissance le peuple sauvé, * sous la houlette des divins enseignements.

Sur le monde tu as resplendi * par l'éclat de ta vie * en parole et en action: * sur les pâturages vivifiants, * Martyr vénérable, tu as mené * le peuple qui glorifie ta mémoire sacrée.

Ô Vierge, tu portes dans tes mains * celui qui porte l'univers * et tu allaites comme enfant * celui qui nous procure le lait; * prie-le donc de prendre en compassion * le peuple qui te chante avec foi.

Ode 3
«Sur le néant tu as fixé la terre selon ton ordonnance * et malgré son poids * tu l'as fermement suspendue; * affermis ton Eglise, ô Christ, * sur le roc inébranlable de tes commandements, * dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes.»

De ton âme ayant harmonisé les mouvements, * ayant suivi le chemin * qui mène vers le haut, * tu évitas les mauvais tournants * et parvins à la porte de la vie, * au repos éternel.

Ayant éloigné le souci du corps et ses passions, Père, tu offris * des sacrifices non sanglants * au Verbe qui pour nous s'est offert * et, prêchant son ineffable incarnation, * tu te laissas immoler comme un agneau.

En victime pure et sans défaut, * tu fus porté à la table de notre Dieu, * martyr illustre et bienheureux; * ayant voulu te sacrifier pour la foi, * en holocauste agréable tu fus reçu * et glorifié d'illustre renom.

De l'ancestrale malédiction tu nous as libérés * en donnant corps au Verbe * qui nous Couronne de bénédictions, * Vierge pure, bénie en tout temps, * splendeur des victorieux martyrs * et propitiation des pécheurs.


Cathisme, t. 1
Sur nous, comme soleil, s'est levée * ta Sainte mémoire, pontife Siméon, * et celle de tes compagnons martyrs: * elle fait rayonner les croyants; * la célébrant en ce jour, nous chantons: * Victorieux Athlètes, priez pour nous * le seul Ami des hommes.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Marie, précieuse demeure du Seigneur, * relève-nous de l'abîme où nous sommes tombés, * délivre-nous du terrible désespoir, * de nos fautes et de toute affliction; * retire-nous de la nonchalance du péché, * afin que nous puissions te glorifier * comme l'unique espérance de tes serviteurs.

Stavrothéotokion
Ô Christ, lorsque ta Mère immaculée * te vit suspendu à la croix, elle cria: * Ô Fils coéternel au Père et à l'Esprit, * quel est ce mystère de ton œuvre de salut? * Par lui tu as sauvé, dans ta bonté, * Seigneur, l'ouvrage de tes mains.


Ode 4
«Comprenant ton divin abaissement, * le prophète Habacuc dans son trouble te cria, ô Christ: * Tu es venu pour le salut de ton peuple, * pour sauver ceux qui te sont consacrés.»

Traîné dans les chaînes, tu as défait, * bienheureux Pontife, les machinations du Mauvais * et, pour ton noble combat, * tu as reçu la couronne d'immortalité.

Par les traits de tes paroles tu as atteint * l'assemblée des iniques, saint martyr Siméon, * et par le feu de ton sang tu consumas * l'erreur des multiples divinités.

Tes peines distillent les guérisons * pour ceux dont l'âme est affaiblie, * puisque des Apôtres tu menas la vie * et fus le compagnon des Martyrs.

De toi le Soleil de justice s'est levé, * ineffablement il éclaira le monde entier *. et mit fin à la froidure de l'erreur, * Vierge comblée de grâce par Dieu.


Ode 5
«Seigneur qui te revêts de lumière comme d'un manteau, * devant toi je veille et vers toi monte mon cri: * illumine les ténèbres de mon âme, * ô Christ, en vertu de ton amour.»

Par ton martyre, Bienheureux, tu t'es montré * la colonne et le soutien de l'Eglise du Christ: * par tes prières garde-la * ferme et inébranlable pour les siècles.

Par des hymnes nous louons ta vie, * ta résistance dans la persécution: * par elle, bienheureux Siméon, * tu as mérité la béatitude dont tu jouis
Devenu pasteur par la myrrhe de l'onction, * pour ton troupeau tu fus offert tel un bélier marqué * et tu as réjoui, Bienheureux, * l'assemblée des premiers-nés.

Puissé-je, notre Dame, à l'heure du jugement * trouver en toi celle qui me sauvera de la condamnation, * moi qui fidèlement te glorifie, * et des peines qui m'attendent puissé-je être sauvé.


Ode 6
«Quand souffle sur mon âme la tempête dévastatrice, * ô Christ et Seigneur, apaise l'océan de mes passions * et délivre-moi du mal, * ô Dieu de miséricorde.»

De joie tu tes montré rempli * lorsque par le glaive, binheureux Siméon, * tu reçus ta bienheureuse fin * avec cent autres martyrs.

Comme agneaux vous fûtes immolés, * pour le Christ ayant mené le bon combat, * vous tous, les jeunes et les anciens, * avec les moines et les ministres sacrés.

Ayant mené la vie des bienheureux, * bienheureuse fin vous avez trouvée en Christ, * victorieux Athlètes qui sous le glaive joyeusement * êtes parvenus à votre ultime perfection.

De toi s'est levé comme soleil, * Toute-sainte, le Créateur * qui sur ceux que retenait la nuit de l'ignorance * fit rayonner la con naissance de Dieu.

Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 17 Avril, mémoire du saint hiéromanyr Syméon, évêque de Perse, de ses compagnons le prêtre Abdélas, Gothazat, Phousik et de mille cent cinquante autres martyrs.
Syméon, tu rayonnes comme un grand pasteur
mais le glaive de toi fait un plus grand lutteur.
Abdélas, dévoré par une ourse farouche
du sombre Enfer évite l'insatiable bouche.
Devant, sans autre choix, sacrifier ou périr,
Gothazat par le glaive a choisi de mourir
Phousik laisse arracher sa peau comme tunique,
celle qu'avait tissée la trame satanique.
Le triple de cinquante meurt décapité
pour avoir adoré la sainte Trinité.
Puis un millier de Perses forme sous le glaive
la nuée de Témoins dont nous parle saint Paul.
Le dix-sept, vers la gloire des martyrs s'élève
Syméon, le pontife tranché par le col.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Le Très-Haut, le Seigneur Dieu de nos Pères, * détourna la flamme et couvrit de rosée les Jeunes Gens * qui chantaient d'une même voix: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.»

Tu as été le chandelier montrant la lumière de la connaissance, * vénérable Père, à ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'ignorance * et tu as mis fin au sombre culte du feu * par ta glorieuse passion.

Des martyrs assemblés tu t'es montré le chef: * avec eux sous le glaive ayant trouvé ta fin, * théophore Siméon, tu t'écrias: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Vénérons la nombreuse foule des martyrs * saintement rassemblée * de différentes cités * avec ses prêtres et ses moines porteurs de Dieu.

Guéris les passions de mon cœur, ô Vierge immaculée, * apaise le trouble qui agite mon esprit * et sauve-moi qui m'écrie: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.


Ode 8
«Pour toi, Dieu créateur, * dans la fournaise les Jeunes Gens * formèrent un chœur avec tout l'univers et chantaient: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.»

Pontife bienheureux, * spirituelle braise, Siméon, * tu n'as pas adoré le feu, mais fait brûler * le bois cruel des multiples divinités, * et tu méritas de passer vers la lumière sans déclin.

Athlète sage-en-Dieu, * guéris nos faiblesses et de nos cœurs * dissipe l'obscurité; permets-nous de prendre part * à l'éternelle vie par tes prières auprès du Christ.

Tes luttes font couler * sur nous la joie de l'âme en dissipant * les souffrances diverses, les corporelles maladies * de qui vénère ta sa châsse avec foi.

D'avance le buisson, * brûlant sans se consumer, ô Vierge, a montré ton enfantement: * ayant reçu dans tes entrailles le feu divin, * tu n'as point brûlé; c'est pourquoi nous te chantons.

Ode 9
«Isaïe, danse d'a11égresse, * car la Vierge a mis au monde un fils, * de son sein est né l'Emmanuel: * parmi nous Dieu se fait homme, * il a pour nom Soleil levant, * et nous qui le glorifions, * ô Vierge, nous te disons bienheureuse.»

Comme encens d'odeur suave * tu t'es offert au Roi de tous, * Comme sacrifice d'immolation * et victime favorable, * comme offrande de bonne odeur, * comme rose au doux parfum, * comme allégresse des Témoins victorieux.

Toi qui es, divin Pontife, * la ferme assise des croyants, * tu fus offert comme bélier; * vers le céleste royaume * tu es parti pour exulter: et de divine gloire resplendir * auprès du Roi de l'univers, notre Dieu.

La sainte ligne de bataille * des Témoins qui ont prêché le Christ * au milieu des impies * a fait fondre la multitude * des démons hostiles et s'est unie * aux angéliques armées * pour jouir de la gloire de Dieu.

Divine Mère toujours-vierge, * de ton éclat resplendissant,.* illumine mon esprit * que retiennent les sombres ténèbres * de l’ignorance, afin qu'ayant trouvé, * toute-sainte, la divine clarté * de tes merveilles je sois l'annonciateur.

Photagogikon et apostiches du jour.
Le reste comme d'habitude, et le Congé.

18 AVRIL
Mémoire de notre vénérable Père Jean, disciple de saint Grégoire le Décapolite.

VÊPRES

Lucernaire, t. 6

Avec la crainte de Dieu pour gouvernail, * vénérable Père, tu contournas * les instincts corporels et l'amère tyrannie des passions; * et tu as fait les délices de Dieu * en ornant ton cœur de splendides vertus; * maintenant tu demeures avec la multitude des Moines saints, * où tu as trouvé le repos qui correspond à ton désir; * et tu ne cesses, Père Jean, * de te souvenir de nous qui célébrons * avec foi ta mémoire sacrée.

D'un cœur irréversible tu cherchas Dieu, * volant sur les ailes de tes saintes méditations * et sans cesse vers lui seul inclinant ton esprit; * pour cela tu avais un entraîneur zélé, * Grégoire, ce vigilant de nom et de fait, * qui de miracles et de prodiges resplendissait; * illuminé par son éclat tu as franchi * sans dommage, Bienheureux, * l'océan déchaîné de cette vie.

En moine, vénérable Père, tu vécus, * sans te soucier de cette vie, * avec tes sublimes œuvres pour ornement; * et, portant dans ton cœur le feu immatériel, * tu persévéras dans le calme silencieux, * t'adonnant aux veilles et aux stations de toute la nuit, * au point de te purifier entièrement * et de te montrer semblable à Dieu; * puis, tu as trouvé, après tant de peines, les délices du repos, * demandant pour qui t'honore l'allégresse de Dieu.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Vierge pure, immaculée, * très-sainte Mère de Dieu, * Dame toujours-vierge, comment * te chanterai-je, tabernacle divin, * moi qui suis souillé d'âme et de cœur, * comment dirai-je tes sublimes bienfaits, * la grâce et la miséricorde que tu me verses en tout temps? * C'est donc en tremblant que je me prosterne et te crie: * Réjouis-toi, consolation de qui t'invoque avec foi.

Stavrothéotokion
De l'Impassible voyant la volontaire Passion, * la Vierge immaculée, dans ses maternelles larmes, s'écria: * Quel effrayant spectacle, comment le Créateur * de l'univers invisible et de celui qu'on voit, * le Seigneur de gloire, le Roi d'avant les siècles à présent * est injustement jugé et mis au rang des malfaiteurs? * Montagnes et collines, distillez * quelque larme pour me pleurer, * moi qui reste seule, bien qu'ayant mis au monde le Créateur.


MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes habituels, canons du jour, puis celui du Saint.

Ode 1, t. 8
«A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti * grâce au bâton de Moïse * autrefois, merveilleusement, * lorsqu'en forme de croix * il frappa la mer et la fendit, * mais il sauva Israël qui put fuir * et passer à pied sec * en chantant un cantique au Seigneur.»

Moi qui sans cesse me trouve agité * par les remous des passions * et qui maintenant suis encerclé * par la houle des pensées, * vénérable Père Jean, conduis-moi * par tes prières, Bienheureux, * vers le havre du salut, * vers le port de l'impassible condition.

Ayant choisi de t'élever réellement, * Père vénérable, vers le ciel, * sur terre comme un ange tu vécus, * par la tempérance mortifiant * le souci de la chair; * ainsi tu es devenu, * admirable Père , sans dommage, Jean, * l'habitacle de Dieu.

Possédant l'humilité * et l'obéissante soumission, * tu en fis tes ailes d'or; * sur elles, vénérable Père, * depuis les pierres d'achoppement * de ce monde tu t'envolas * vers le Dieu que tu cherchais * et qui te sauva, loin des flots déchaînés.

Celui qui du Père et de l'Esprit * partage l'être et l'éternité, * le Fils unique et Verbe de Dieu * sortant de toi s'est montré * sur terre en notre humanité, * divine Mère, Marie, * et il a sauvé le monde entier, * qui chante sa louange désormais.

Ode 3
«Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux * et tu fondas la terre sur les eaux; * Ô Christ, rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, * car nul n'est saint * hormis toi, le seul Ami des hommes.»

Avec la sobriété de ton esprit * songeant aux célestes beautés, * tu ne fus pas sujet aux matérielles préoccupations, * mais rendu léger par les ailes du détachement, * tout entier tu devins céleste, Père Jean.

Epris de la quiétude que reflétait Grégoire, * le pasteur ami du calme silencieux * Père Jean trois fois heureux tu t'empressas * d'abandonner les troubles de la vie * pour trouver dans l'incessante prière la divine sérénité.

Par le calme ayant aplani * la tempête des pensées, * sans trouble tu passas ta sainte vie, * avec pour gouvernail la grâce de l'Esprit, * sage Père divinement inspiré.

Tu es vraiment pour nous la porte de la Clarté, * l'infranchissable porche de celui * qui règne sur tous les siècles, Vierge immaculée, * porte scellée, et telle il t'a gardée * lorsque par elle lui- même il est passé.

Cathisme, t. 1
Ayant enseveli les funestes pièges des démons * par tant d'ascèse et d'oraison, * vénérable Père, gisant toi-même au tombeau, * tu conservas incorruptible ton corps; * aussi nous fêtons avec joie ta mémoire sacrée, * magnifiant le Christ dans l'allégresse de nos cœurs.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
La multitude des fidèles se réjouit, * divine Mère, d'invoquer ton nom chaque jour; * sans cesse elle magnifie * ta sainte gloire avec amour; * ô Vierge, tu es la fierté, le secours, l'infaillible protection * de tous ceux qui te vénèrent avec foi.

Stavrothéotokion
L'Agnelle immaculée, voyant l'Agneau et le Pasteur * suspendu sans vie sur le bois, * s'écria: Fils coéternel au Père et à l'Esprit, * quel est ce mystère de ton œuvre de salut? * Par lui tu as sauvé, dans ta bonté, * Seigneur, l'ouvrage de tes mains.


Ode 4
«C'est toi ma force, Seigneur, * toi ma puissance, * toi mon Dieu et mon allégresse; * sans quitter le sein du Père, * tu as visité notre pauvreté; * aussi avec le prophète Habacuc je te crie: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.»

Tu fus un roc de patience, Bienheureux, * contre lequel chaque jour * se brisaient les vagues ennemies * sans nullement ébranler * ta fidèle contemplation; * aussi le Maître t'a déposé * comme pierre précieux dans les trésors éternels.

Le Père des miséricordes t'a reçu * comme celui qui l'aimait sincèrement * et veillait sur ses commandements; * t'ayant mis au nombre * des fils de la grâce, avec eux * il t'a procuré l'éternelle gloire, * Père Jean aux divines pensées.

Ayant gravi l'échelle des vertus, * tu contemplas en vérité * l'insaisissable gloire de Dieu; * illuminé, en ton âme et ton cœur, * par la divine splendeur de l'Esprit, * tu es devenu brillant comme soleil * pour éclairer les multitudes par ta vie.

Toi seule, en vérité, * divine Mère, tu as été * à la base de notre salut, * car de tes chastes entrailles tu as donné * la chair à notre Dieu créateur; * par elle furent brisées les portes de la mort * et les hommes reçurent le don de la vie.

Ode 5
«Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi.»

Tel un doux agneau * nourri sur les prés de l'ascèse, * le Pasteur suprême t'a placé * dans les enclos éternels et t'a compté * à droite parmi les brebis, * bienheureux et vénérable Père Jean.

Fermement tu supportas * le poids et la chaleur du jour, * cultivant avec soin la sainte vigne des vertus; * aussi, quand vint le soir * où tu quittas cette vie, * tu as reçu le salaire mérité.

Sur l'assise des commandements * tu as construit la tour élevée * d'où tu t'envolas * vers le plus haut de tous les biens * et, voyant l'ami de nos âmes, tu l'as suivi * de toute ton âme, ainsi qu'il convient.

Relève mon être gisant, * mis à mort par l'aiguillon du péché, * toi qui as enfanté l'immortelle vie, * Vierge pure, le Sauveur du monde, * notre Rédempteur et notre Roi, * et guide-moi vers sa divine clarté.

Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi.»

Sous la pluie de tes larmes * tu mis à sec l'océan des passions * et fis sombrer l'impuissante force de l'ennemi * bienheureux Père Jean, * grâce à la puissance que le Christ te donnait.

Illustre Père, comme or fin * épuré au feu de l'ascèse, * le Christ notre roi immortel * t'a déposé dans les trésors * de la vie éternelle.

Tel un jardin bien planté, * tu fructifias, Père Jean, * sous la pluie de larmes qui t'arrosait, * et tu offris au Créateur * ton fruit d'agréable senteur.

Chantons la Vierge Marie, * l'auguste demeure, * le tabernacle vraiment divin * qui, lui faisant une place, a reçu * l'insaisissable Dieu que nul espace ne contient.

Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 18 Avril, mémoire de notre vénérable Père Jean, disciple de saint Grégoire le Décapolite.
Exulte comme Jean, dont tu es l'homonyme,
non dans le maternel, mais édénique sein
d'Abraham qui t'accueille! Notre Père saint,
le dix -huitième jour, trouve sa fin ultime.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.»

Songeant à la seconde venue du Seigneur, * des paupières de ton âme tu chassas * le sommeil de l'insouciance, Père saint; * et, veillant la nuit, tu chantais: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Dès la tendre enfance tu as choisi, * sage Père, la meilleure part: * servir avec crainte le Seigneur, * en accomplir les préceptes et chanter: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Relâchant les liens de la chair, * tu te soucias de l'âme, en servant * d'un esprit plus libre le Seigneur * et chaque jour lui chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Souveraine du monde ayant porté * le Seigneur qui pour nous s'incarna, * sauve mon âme dominée * par d'absurdes fautes; alors je te pourrai * dire bienheureuse, Vierge pure et bénie.


Ode 8
«Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu 'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.»

Comme prophétique manteau * ayant hérité, Père Jean, * le pouvoir de ton illustre pasteur, * grâce à lui tu fendis * l'immense concitoyen des Anges pour chanter avec eux: * Peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Imitant avec foi, Père Jean, * le Seigneur de suprême bonté * qui pour nous s'est appauvri, * à la manière des oiseaux * tu pratiquas le détachement * et tu acquis le trésor des biens éternels, * chantant: Vous les prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.

La pure grâce de l'Esprit * demeurant dans ton âme * créa en toi un cœur pur * et dans tes entrailles renouvela * un esprit de droiture; * c'est pourquoi, dans la pureté de ta vie, * tu chantais: Vous les prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Sanctifiée par l'Esprit, * divine Mère immaculée, * en ton sein tu as reçu * le Fils coéternel et sans commencement * qui en toi, Vierge pure, s'est incarné * pour le bien des fidèles s'écriant: * Jeunes gens, bénissez et vous, prêtres, célébrez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.


Ode 9
«Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, * l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie.»

Ayant labouré, Père Jean, * avec le soc de tes prières * le sillon de ton âme, tu y jetas * la sainte et vivifiante semence des vertus * et récoltas le lourd épi des divines guérisons, * dont tu nourris ceux qui chantent pour toi.

Ayant mené la course de l'ascèse à bonne fin * et conservé la . foi, Bienheureux, * dans ta spirituelle maturité, * tu reçus du Christ la couronne de justice; * désormais avec les Justes tu reposes * dans les demeures de la plus pure clarté.

Tu es monté sur le quadrige des vertus * dans les airs cheminant vers le ciel, * tel un autre Elie, Père sage et bienheureux; * avec les saints Moines tu demeures, ayant sur terre laissé * à ceux qui t'aiment ton corps aux multiples combats * pour chasser le diable et procurer les guérisons.

Chassés que nous étions du céleste séjour * et tombés dans la mort, tu nous as rappelés, pure Mère du Rédempteur, * et tu nous as permis de marcher, * Mère de Dieu, vers notre ancienne patrie. * c'est pourquoi sans relâche nous te magnifions.

Photagogikon et apostiches du jour.
Le reste de l'office comme d'habitude, et Congé.

19 AVRIL
Mémoire du saint hiéromartyr Paphnuce;
et de notre vénérable Père Jean de l'Ancienne Laure.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Par ta patience tu renversas * les forteresses de l'impiété, * valeureux Athlète du Seigneur, * et tu reçus la victoire depuis le ciel; * ne cesse d'intercéder * pour les fidèles vénérant * ton auguste et Sainte passion.

Avec foi nous glorifions * tes saintes luttes, les exploits * qu'en athlète joyeusement * tu as accomplis pour le Christ crucifié, * et par les hymnes nous célébrons, * Martyr trois fois heureux, * dans l’allégresse ta mémoirecsacrée.

La châsse, Hiéromartyr, * de tes reliques fait jaillir * comme un fleuve des flots de guérisons, * elle abreuve les cœurs des croyants * qui s'en approchent nombreux * chaque jour en chantant * les combats que pour le Christ tu as menés.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Allégresse des célestes armées, * puissante protectrice des mortels, * Vierge pure, sauve-nous * qui cherchons un refuge auprès de toi, * car en toi, divine Mère, nous avons mis notre espérance, après Dieu.

Stavrothéotokion
Voyant sur la croix * le Créateur des hommes, leur Seigneur, * la virginale Mère, gémissant * et versant d'amères larmes, s'écria: * Ô mon Fils bien-aimé, * quelle vision frappe mes yeux! * Gloire à toi, longanime Seigneur.

MATINES

Les canons du jour, puis ce canon du saint hiéromartyr.

Ode 1
«Je te chante, Seigneur mon Dieu, * car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens; * tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon * et tu as fait sombrer ses puissantes armées.»

Venez et célébrons * l'annuelle fête du Martyr, * par des chants de joie acclamons-le, * glorifions celui qui l'a couronné.

Comme un astre, Bienheureux, * sur le monde tu brillas; * c'est pourquoi nous honorons, * serviteur du Christ, ta mémoire en ce jour.

Ton peuple, tu l'as illuminé, * Pontife, par tes enseignements; * puis, avec courage combattant, * tu as bu sous le glaive le calice du Seigneur.

Montagne non incisée * d'où sortit le Christ en pierre non taillée, * ô Vierge, te glorifiant * par des hymnes, nous te magnifions.

Ode 3
«L'arc des puissants s'est affaibli, * les faibles acquièrent la vigueur; * et voilà pourquoi mon cœur * s'est affermi dans le Seigneur.»

Par des hymnes sacrées * le glorifiant, nous célébrons * en ce jour avec joie * l'illustre mémoire du victorieux Martyr.

Comme inébranlable, indestructible rempart * contre l'ennemi, nous les fidèles, nous avons * l'onction divine d'huile sacrée * que tes reliques font jaillir.

Fortifié par la puissance du Christ, * tu prêchas la loi divine au bon milieu des impies * et, selon les règles ayant lutté, * tu remportas la couronne des vainqueurs.

Réjouis-toi, ô Mère inépousée * qui dans ton sein logeas le Verbe Dieu * et le mis au monde dans la chair * comme Dieu et homme à la fois

Cathisme, t. 4
De ton sang ayant empourpré, * illustre Paphnuce, ton saint ornement, * toi-même de plein gré tu t'es offert * en victime agréable au Seigneur; * tu as réduit à l'impuissance l'audace des démons * et réjoui les Anges par ta ferme résolution; * ne cesse donc pas d'intercéder pour notre salut.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Exauce, notre Dame, ton serviteur * dans les peines de son âme t'appelant * et de mes péchés si nombreux * procure-moi la rémission; * je t'invoque nuit et jour: * du feu de la géhenne sauve-moi, * divine Mère, et permets * que je trouve place à la droite de ton Fils et ton Dieu.

Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, * un glaive a transpercé ton âme quand tu vis * sur la croix ton Fils et ton Dieu: * sans cesse intercède auprès de lui * pour qu'il nous accorde le pardon de nos péchés.

Ode 4
«De ton renom, ô Christ, tu as couvert les cieux, * de ta gloire fut rempli l'univers; * c'est pourquoi sans cesse nous chantons: * Gloire à ta puissance, Seigneur.»

Dans l'allégresse nous fêtons * avec les Anges et les Archanges, victorieux Martyr, * et dans la joie nous célébrons * ton illustre mémoire.

La divine grâce t'a glorifié: * avec les Anges en présence du Seigneur, * souviens-toi de nous aussi, * victorieux Pontife martyr.

D'intrépide et courageuse façon * tu as souffert les peines et les tourments; * et ta couronne, tu l'as reçue * de la main du Tout- puissant.

Vierge surpassant l'armée des Chérubins * pour avoir porté dans la chair notre Dieu * auquel tes bras ont servi de char, * réjouis-toi, divine Mère inépousée.

Ode 5
«Toi qui fais monter la lumière du matin * et nous montres le jour, * gloire à toi, Jésus, Fils de Dieu.»

Toi qui du Martyr nous as montré * la mémoire plus brillante que soleil, * gloire à toi, Jésus, Fils de Dieu.

Avec foi et saintement, * illustre Martyr, nous célébrons * ton souvenir en magnifiant le Christ.

Devant le feu, le glaive, les fauves et la mort * tu n'as point tremblé, toi qui chantais: * Gloire à toi, Jésus, Fils de Dieu.

Vierge pure, incessamment la création * te présente l'angélique salutation: * Réjouis-toi, ô Mère de Jésus le Fils de Dieu.

Ode 6
«Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson * préfigura les trois jours au tombeau en criant: * A la fosse rachète ma vie, * Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi.»

Jusqu'aux bouts du monde s'est répandue * la grâce qui te fut donnée, illustre Martyr; * c'est pourquoi nous tous, avec foi * nous magnifions le Christ, son auteur.

Ce grand serviteur de la divine Trinité * inspira de la crainte aux puissances ennemies: * les repoussant au loin, * il a brillé sur l'ensemble des croyants.

De miracles prodigieux, * bienheureux Martyr, le Christ t'a glorifié: * il a fait de toi pour tous un guérisseur; * aussi nous vénérons ton souvenir.

Divine Mère inépousée, * implore pour nous qui te supplions * celui qui a pris chair de toi, notre Dieu, * pour qu'il nous sauve des multiples tentations du serpent.

Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 19 Avril, mémoire du saint hiéromartyr Paphnuce.
Si de terre la tombe a recouvert Paphnuce,
il n'était convenant qu'un mot pour lui je n'eusse,
afin que le silence ne l'ensevelît.
Le dix-neuf, pour Paphnuce le sort s'accomplit
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Jean de l'Ancienne Laure.
Joie des Incorporels qui voient au ciel éclore
en nouvel arrivé Jean de l' Ancienne Laure!
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, * et tu fis périr les Chaldéens * par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; * Seigneur louable hautement, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.»

Un sceptre de puissance est donné * aux fidèles contre les démons: * c'est la châsse de tes reliques sacrées * procurant la guérison à tous ceux qui s'écrient: * Seigneur louable hautement, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Sur terre les mortels célébrant * avec foi ton illustre jour, * victorieux Athlète, à notre Dieu * s'adressent en criant: * Seigneur louable hautement, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

L'Eglise du Christ, possédant comme un trésor * la châsse de tes reliques sacrées, * dans l'allégresse chante maintenant: * Seigneur louable hautement, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Celle qui dans son sein a reçu * d'ineffable et surnaturelle façon * le Dieu qui par miséricorde est venu * sans changement converser avec les mortels, * vénérons-la, fidèles, comme la Mère bénie du Seigneur.

Ode 8
«Celui qui sous l'aspect d'un Ange se fit voir * à ses chantres dans la fournaise de feu, * louez-le, Jeunes gens, c est le Christ notre Dieu, * et vous, prêtres, bénissez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.»

Elle resplendit à présent, la brillante journée, * la joyeuse et splendide fête du Martyr; * la célébrant avec amour, * tous ensemble nous chantons: * Peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Avec l'ardeur des jeunes gens * tu luttas sur le stade, Bienheureux, * et de la victoire tu remportas le trophée * pour sans cesse chanter le Seigneur * et le magnifier dans tous les siècles.

Pontife martyr, en tes multiples combats * tu as vraiment resplendi de beauté, * toi qui as revêtu l'ornement sacré * teint dans la pourpre de ton sang, * et de Dieu tu as reçu la couronne pour les siècles.

Celle qui dans son sein virginal * a conçu, puis enfanté * pour nous que l'ennemi funeste avait mis a mort * le Christ, seul rédempteur et sauveur, * l'unique Mère de Dieu, nous la chantons dans les siècles.

Ode 9
«Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction; * mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions.»

Illustre et victorieux martyr, tu accordes l’abondante grâce à tous ceux * qui s'approchent avec foi * de ton Saint temple pour chanter * des cantiques au Sauveur * et célébrer ta mémoire sacrée.

Par ta sainte médiation, * en ta mémoire, implore le Seigneur * pour qu'il se montre compatissant * envers les fidèles orthodoxes qui de toute part * accourent avec foi * célébrer ta sainte festivité.

Apaise par ton intercession * les remous dont l'Eglise est agitée * et qui, sous l'inspiration des hérésies, * essaient de rendre tortueux * les droits chemins de notre Dieu * en nous privant tous de la paix.

D'avance les prophètes ont divulgué * les signes de ton enfantement, * chacun par des vocables différents * à merveille te convenant, * car pour les mortels tu enfantas la Vie * qui aux Enfers brisa l'empire de la mort.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

20 AVRIL
Mémoire de notre vénérable Père Théodore au cilice de crin.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Vénérable Père Théodore, tu t'es offert * en don choisi à notre Dieu, * toi qui pratiquais les veilles de toute la nuit, * la charité, la divine méditation, * l'espérance, la foi, la pureté * et grandement la compassion, l'humilité, * la tempérance véritable et l'oraison * qui firent de toi une colonne de clarté.

Théodore, Père aux divines pensées, * toi qui cherchais à revêtir pieusement * la tunique de vérité, le vêtement du salut, * tu gardas sur la chair en tout temps * un cilice de crin * et mis à nu les pièges de celui qui jadis * nous avait nous-mêmes dépouillés, * fortifié que tu étais par la puissance de l'Esprit.

A ce Dieu qui d'une Mère immaculée * a pris chair et pour nous s'est appauvri, * tu t'es offert toi-même, en esprit de pauvreté, * comme vivant sacrifice, Bienheureux, * comme saint holocauste et don précieux; * aussi tu as reçu la jouissance des cieux; * auprès du Christ, nous t'en prions, * ne cesse pas d'intercéder pour qu'il nous prenne en pitié.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
De quels yeux pourrai-je contempler * ton visage si beau, * moi qui ai souillé par mes passions le regard de ma chair, * et comment pourrai-je vénérer * de mes lèvres profanes et débauchée, * Vierge pure, ton Image aux traits divins, * comment pourrai-je vers ta divine grâce élever * ces mains dont j'ai si mal usé, pour mon malheur? * Mais toi, notre Dame, obtiens-moi le salut.

Stavrothéotokion
Le soleil s'effraya, lorsqu'il te vit * étendu sur la croix, ô Jésus, * la terre trembla et se fendirent les rochers, * les sépulcres s'ouvrirent dans l'effroi, * les Puissances des cieux furent toutes saisies de frayeur * et la Vierge, te voyant sur la croix, * s'écria, Seigneur: Hélas, quelle vision frappe mes yeux !

MATINES

Les canons du jour, puis ce canon du Saint.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix.»

La mémoire de Théodore en ce jour * offre à tous les croyants * les fleurs de ses vertus * exhalant le mystique parfum de l'Esprit * et ses miracles étonnants.

Ayant abattu sous le glaive spirituel * les passions qui t'assaillaient, * vénérable Père, tu en triomphas; * c'est pourquoi tu fus couronné * du pouvoir des miracles et des guérisons.

Du Maître chérissant la pauvreté, * vénérable Théodore, tu dédaignas * toute gloire terrestre et ne durant pas; * c'est pourquoi tu as trouvé * l'immortelle gloire et la clarté.

Selon la volonté du Père tu as conçu * sans semence le Fils de Dieu * grâce à l'Esprit; et dans la chair tu enfantas * celui que le Père engendre sans mère dans les cieux * et qui sans père est né de toi pour nous sauver.


Ode 3
«Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien.»

Les fauves instincts de la chair, * par une active tempérance tu les mis à mort, * vénérable Père, et tu développas * les puissances de ton âme.

Les peines que dans les larmes tu semas * ont donné comme fruit, * vénérable Père, les beaux épis * que tu as offerts au Roi de tous.

A tes paupières tu n'as donné * nul sommeil en vérité * que tu n'aies fait de toi, * bienheureux Père, une demeure de Dieu.

Toi seule, ô Mère de Dieu, * pour les hommes tu es devenue * l'intendante des trésors surnaturels; * aussi nous te chantons: Réjouis- toi.


Cathisme, t. 4
Comme pur, t'approchant du pur Esprit, * par lui, Théodore, tu fus sanctifié, * grâce à ta prière continue * et ta diligente chasteté; * c'est pourquoi tu demeures avec les Anges maintenant * et chantes l'hymne du Trois fois saint * au Maître de l'univers; implore-le, * vénérable Père, de prendre en pitié * ceux qui sans cesse te chantent avec amour.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Auprès de la Mère de Dieu, * nous les pécheurs, accourons humblement * et pleins de repentir, devant elle nous prosternant, * crions-lui du fond de notre cœur: * Vierge de tendresse, viens à notre secours, * hâte-toi, car nous sommes perdus, * vois la multitude de nos péchés, * ne laisse pas sans aide tes serviteurs; * notre unique espérance repose en toi.

Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, * Verbe né du Père intemporel, * te voyant suspendu sur la croix, * ô Christ, gémissait en disant: * Hélas, mon Enfant bien-aimé, * quelle récompense pour tes bienfaits! * Ressuscite, et sauve tes fidèles, seul Ami des hommes.


Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Eglise depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur.»

A ton physique fut ajoutée, * saint Théodore, la beauté des vertus; * aussi as-tu fleuri comme un palmier * et produit les fruits procurant * la douceur à ton troupeau.

Par la tempérance tu mortifias les passions, * Père théophore, et tu devins * une sainte demeure de l'Esprit divin; * aussi fais-tu jaillir sur tous * la grâce des guérisons.

Père qui sans cesse vivais * dans la gêne et le détachement, * tu couvrais ton corps d'un cilice de crin, * élevant tes yeux vers l'unique trésor * incorruptible et éternel.

Sans épousailles, ô Vierge, tu conçois * et te montres vierge même , après l'enfantement; * c'est pourquoi nos incessantes voix, * dans une foi que rien n'ébranlera, * te chantent, notre Dame: Réjouis-toi.


Ode 5
«Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * Lumière sainte qui de la sombre ignorance fais revenir * ceux qui te chantent avec foi.»

Seigneur, tu as donné * la force à ton ascète, en le ceignant * de puissance et de fermeté * pour triompher du guerroyeur.

Par amour pour toi notre Saint dans l’ascèse s’est offert à toi, * Seigneur, en victime sans défaut * immolée par le feu de la tempérance.

Ayant recherché le Seigneur, * Théodore, par la soif et la faim, * du torrent de délices maintenant * tu jouis avec la multitude des Saints.

Tu es l'armure nous gardant de l'ennemi, * en toi nous possédons, * sainte Epouse de Dieu, * notre espérance et notre ancre de salut.


Ode 6
«Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté.»

Tu as brisé les traits de l'ennemi * en te servant contre lui * des armes de l'humilité * et, avec l'aide du Christ, * tu as remporté la victoire.

Fermement tu repoussas, * bienheureux Père, les passions * comme la houle des tentations * sous les sueurs de ta sobre vie * en te laissant conduire par le calme du Christ.

Te souvenant de l'heure de la mort, * tu vivais dans les larmes et les gémissements, * baignant ta couche de tes pleurs * et dans la crainte de Dieu * chaque jour servant le Seigneur.

Merveille qui surpasse les merveilles de jadis: * une Vierge dans son sein * sans épousailles a conçu, * et sans qu'il y fût à l'étroit, * celui qui tient le monde dans sa main.


Synaxaire
Le 20 Avril, mémoire de notre vénérable Père Théodore au cilice de crin.
Père à l'habit de crin, tu meurs, ayant battu
celui par qui Adam fut de feuilles vêtu.
De l'ascète, le vingt, Dieu prime la vertu.
Par ses saintes prières, Ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire.»

La divine grâce qui dans la fournaise jadis * aux Jeunes Gens donna la rosée * fit cesser pour toi la fournaise des passions * comme nuée te versant rafraîchissante pluie.

Ayant mêlé à tes sueurs, * sage Père, le flot de tes pleurs, * par grâce du Christ tu en fis un bain * où tu lavas les souillures des passions.

De tes brûlantes larmes ayant consumé * les charnelles passions, tu apparus * tout pur et comme l'or resplendissant, * par divine grâce brillant pour la gloire de Dieu.

Réjouis-toi, demeure sanctifiée, * divin tabernacle du Très-Haut; * Mère de Dieu, c'est par toi * que nous est donnée la joie et nous crions: * Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.


Ode 8
«Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur.»

Orné des fleurs de tes venus, * tu embaumas le monde de leur bonne odeur * et de tes miracles tu fais descendre le parfum * sur tous ceux qui dans la foi * chantent pour le Christ: Bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.

Etendant les mains vers Dieu, * par tes prières tu muselas * les fauves spirituels qui élevaient * leurs béantes gueules contre toi * et, le cœur pur, dans l'allégresse tu chantais: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

De Terre tu es parti vers le ciel, * de la gêne vers l'espace infini, * dans les demeures des saints, * échangeant tes haillons pour du lin fin, * vénérable Théodore, et t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Toi seule parmi toutes les générations, * Vierge pure, fus la Mère de Dieu, * tu en devins la demeure immaculée * sans brûler au feu de sa clarté, * Marie, divine Epouse, et c'est pourquoi * d’âge en âge nous te bénissons.


Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions.»

Désireux de mener là-haut, * Théodore, ta vie dans le ciel, * comme d'une échelle tu t'es servi * de tes vertus, et tu parvins * à trouver l'objet de ton désir.

Tu as été la demeure des venus * où richement se sont trouvées * foi, espérance, charité * et totale sagesse, qui t'ont permis * d'accéder aux biens supérieurs.

Là où les Ascètes sont réunis * aux chœurs des Justes et des Saints * et à la multitude des premiers-nés * tu as trouvé ton logis; * avec eux sans cesse souviens-toi de nous.

Tu es le joyau de tous ceux * qui en toi mettent leur fierté, * l'allégresse du monde, la joie de tes serviteurs, * Vierge Mère, l'amour et la douceur * de ceux qui chantent pour toi.


Photagogikon et apostiches du jour.
Le reste de l'office de matines comme d'habitude, l'heure de Prime et le Congé.

21 AVRIL
Mémoire du saint hiéromartyr Janvier et de ses compagnons.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Tu as été, saint Janvier, * un pontife qui selon les règles a combattu, * un athlète de pontificale dignité, * toi qui, avec le sang non d'un autre, mais le tien, * dans le ciel lui-même t'es introduit, * là où Jésus fut de tous le précurseur: * sans cesse tu l'y vois, Père saint, * percevant ce que les Anges eux-mêmes peuvent contempler.

Dépouillé de ta peau * et jeté dans le feu, * livré aux bêtes et remis en prison, * par divine puissance tu restas, * sans te laisser abattre, de nombreux jours; * selon les règles tu menas à bonne fin * tes combats de lutteur, * Pontife thaumaturge, compagnon des Anges incorporels.

Vénérons d'un même chœur * Didier, Procule, Sossius,* Eutychius, Akoution et l'illustre Janvier * comme ministres sacrés, * porteurs de couronne et témoins du Christ, * citoyens de la sainte cité * et véritables intercesseurs * pour ceux qui les disent bienheureux.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Le tabernacle immaculé, * la vivante nuée, * le temple très-saint de notre Dieu, * la passerelle que lui seul a franchie, * l'espace trouvé libre par l'Infini, * l'urne d'or, l'arche d'alliance, l'échelle des cieux,* la Vierge, la Mère du Seigneur, * disons-la bienheureuse de solennelle façon.

Stavrothéotokion
Voyant sur le bois l'Agneau et le Pasteur, * la Brebis mère qui t'enfanta * en sa plainte maternelle te disait: * Ô mon Fils bien-aimé, * comment se fait-il que sur cette croix * tu sois fixé, longanime Seigneur, * comment tes mains et tes pieds, * par des impies, ô Verbe, ont été cloués, * comment as-tu versé, divin Maître, ton sang?

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour, puis ce canon des Saints, avec 1'acrostiche: Le doux chœur des Martyrs. je le louerai. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Comme les cavaliers de Pharaon, * submerge mon âme, je t'en prie, * dans l'océan d'impassibilité, * toi qu'une Vierge a enfanté, * afin que sur le tambourin * par la mortification de mon corps, * je te chante l'hymne de victoire.»

Bienheureux qui as rejoint l'armée * des Anges immatériels * et qui de la lumière sans déclin * as éclairé ton âme saintement, * illumine aussi mon cœur * pour que j'acclame en ce jour * ta fête porteuse de clarté.

Par ta croissance dans les vertus, * dès l'enfance tu fus sanctifié; * ayant reçu la sainte onction, * tu devins pontife et tu menas * ton peuple en vénérable pasteur, * puis le sang du martyre t'ayant fait briller, * tu as resplendi plus que soleil.

Une lumineuse armée, une troupe consacrée * fermement lutte avec toi, * saint Pontife, et avec eux * tu mis fin aux machinations du serpent, * avec force supportant * les multiples châtiments.

Ayant suivi les pas du Christ, ce grand, ce premier et suprême pasteur, * de la pourpre du martyre tu fis briller * l'ornement de ton épiscopat; * c'est pourquoi nous te vénérons, * dans la droiture de notre cœur.

Comme tonnerre ayant retenti, * ta divine parole frappa d’effroi * les oreilles terrifiées * du stupide ennemi; * alors il t'a soumis * à des châtiments inouïs, * toi qui brûlais d'amour pour le Seigneur.

Bienheureux le peuple qui te glorifie, * divine Mère, comme Génitrice de Dieu * en toute vérité et qui toujours * te dit bienheureuse, Vierge immaculée, * ainsi que d'avance tu l'as dit * en une sainte prophétie * lorsque tu portais le Christ.

Ode 3
«L'arc des puissants s'est affaibli, * les faibles acquièrent la vigueur: * et voilà pourquoi mon cœur * s'est affermi dans le Seigneur.»

La splendeur du saint Esprit * t’ayant rendu florissant, au milieu de la fournaise tu dansais, * imitant les Jeunes Gens de jadis.

Les chœurs des célestes puissances, Bienheureux, * au milieu de la fournaise dansaient avec toi * et, demeurant inconsumé, * avec eux tu chantais le Bienfaiteur.

Ayant le Christ pour défenseur, * tu demeuras intrépide au milieu des bourreaux * et, supportant les supplices en martyr, * tu apparus en pleine gloire.

Brise les liens de mes péchés, * divine Epouse qui as rompu par ton enfantement les chaînes de l'Hadès * et rempli de joie l'univers.

Cathisme, t. 4
Avec la pourpre de ton sang * ayant coloré ton épiscopal ornement, *.tu l'as rendu plus brillant, * serviteur du Christ; c’est pourquoi * vers les demeures éternelles tu es monté, * faisant jaillir pour qui t'honore des flots de guérisons * et sans cesse priant Dieu de nous accorder la rémission de nos péchés.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Jamais nous ne cesserons, Ô Mère de Dieu, * malgré notre indignité, de louer ta majesté; * car, si tu ne dirigeais l'intercession, * qui nous délivrerait de tant de périls? * Tu es celle qui nous garde en liberté; * notre Dame, ne nous éloigne pas de toi, * car tu sauves de tout danger tes serviteurs.

Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, * Verbe né du Père intemporel, * te voyant suspendu sur la croix, * ô Christ, gémissait en disant: * Hélas, mon Enfant bien-aimé, * quelle récompense pour tes bienfaits! * Ressuscite, et sauve tes fidèles, seul Ami des hommes.

Ode 4
«Sur la croix tu es monté * par amour pour ton image, Sauveur; * les nations païennes ont disparu, * Ami des hommes, devant toi, * car tu es ma force et mon chant.»

Sossius, le diacre et martyr, * Fauste, le ministre sacré, * les sublimes Procule et Didier, * tous ensemble vénérons-les * en unissant nos voix.

Le sommeil de l'impiété, * tu ne l'as cultivé, * martyr Procule, nullement, * mais par tes saintes veilles tu as endormi * la perversité des sans-Dieu.

Ayant prospéré * en toutes sortes de vertus * et splendidement brillé * par ton éclat de martyr, * Eutychius, tu plus à notre Dieu.

Comme un nouveau Daniel * au milieu des fauves jeté * avec tes compagnons de lutte, saint Janvier, * sain et sauf t'a gardé * le Christ notre Dieu.

Magnifions la seul bénie * par qui, de sublime façon, * fit descendre sur nous tous * en vérité sa bénédiction * le Bien suprême ayant pris chair en son sein.

Ode 5
«Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * Lumière sainte qui de la sombre ignorance fais revenir * ceux qui te chantent avec foi.»

Par ton sang de pontife tu donnas * plus d'éclat à ton ornement * et comme évêque tu montas * vers le temple d'en-haut.

Coulant sur terre, ton sang précieux, * Père Saint, est devenu * un fleuve de guérisons * asséchant le flot des passions.

L'injuste juge ayant perdu la vue, * par tes prières tu la lui rendis, * bienheureux Père, en imitant * la miséricorde du Maître universel.

Nous te chantons et bienheureuse te disons, * puisque de toi s'est levé * sur ceux de la ténèbre la lumière sans déclin, * divine Mère, le Maître universel.

Ode 6
«J'ai sombré au plus profond de l'océan * et je fus englouti * sous la houle de mes nombreux péchés, * mais toi, ô Dieu d'amour, * à la fosse tu arraches ma vie.»

En foule, les païens qui te voyaient * par des paroles accomplir * tes miracles, Pontife saint, * de toute leur âme vinrent au Créateur, * merveilleusement illuminés.

Avant ta mort, Pontife saint, * et après ta divine fin, * on te vit faire des miracles nombreux, * toi qui du saint Esprit * dès l'enfance avais reçu ce don.

Unissant nos voix pour un cantique sacré, * chantons tous à présent * Fauste, Procule, Sossius, * Didier, Eutychius * et le sage martyr Procule, Akoution.

Pour le bien des hommes s'est incarné * de tes chastes entrailles le Verbe Dieu; * divine Mère, prie-le * sans cesse d'accorder * à nos âmes le salut.

Martyrikon du ton occurrent.

Synaxaire
Le 21 Avril, mémoire du saint hiéromartyr Janvier, évêque, Procule, Sossius (ou Sosie) et Fauste, diacres, Didier, lecteur, * Eutychius et Akoution
C'est Avril qui a vu le noble et saint Janvier
rendre à Dieu par le glaive son âme choisie.
Le même glaive à Fauste, Procule et Sosie
pour monter jusqu'au ciel a servi de levier.
Didier dédie au Christ sa peau et, par le glaive
séparé de son corps, vers le Seigneur s'élève.
D’Akoution qui lui dit: Compagnon, je prévois
ton égal sacrifice, Eutyque entend la voix.
Uni avec six autres par un sort commun,
eut le chef décollé Janvier, le vingt et un.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«A Babylone les trois Jeunes Gens, * considérant comme folie * l'ordre donné par le tyran, * au milieu des flammes te criaient, Seigneur: * Dieu de nos Pères, tu es béni.»

Tu as imité les Jeunes Gens * au milieu de la fournaise, Janvier, * toi qui, avec les Anges descendus, * te mis à danser et à chanter * par de mystiques hymnes le Sauveur.

De tout mal ayant gardé, * par divine grâce, ta pensée, * avant Toi ta passion, tu as guéri * toute maladie, Pontife martyr * illustré par des miracles nombreux.

Devant le tribunal du tyran, * saint Martyr, tu comparus, * avec courage combattant, * confondant les impies, * aux égarés montrant la vérité.

Vierge pure, mortifie * mes charnelles impulsions; * toi qui enfantas la vie, * vivifie mon âme mise à mort * par les passions et tant de péchés.


Ode 8
«Rédempteur du monde, Tout-puissant, * au milieu de la fournaise descendu, * de rosée tu as couvert les jeunes Gens * et leur enseignas à psalmodier: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.»

Que les glorieux témoins * du Sauveur soient acclamés: * le sublime Procule, Eutychius, * Akoution et le divin Sossius, * Fauste et le noble Didier.

L'illustre chœur des Athlètes victorieux, * glorieux Pontife, t'ayant pour chef * foula aux pieds la tête des démons * et fit disparaître tout à fait * l'insolente audace des sans-Dieu.

Comme les Jeunes gens tu foulas le feu, * comme Daniel tu arrêtas * l’élan des fauves, Père, saint, * et comme Paul tu fus décapité, * ayant mené ta course à bonne fin.

Celui qui demeura dans ton sein, * Toute-pure, d'inexprimable façon * en fit son tabernacle immaculé, * et sans cesse nous chantons pour lui: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.


Ode 9
«Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction; * mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions.»

Les saintes luttes de Janvier, * ses blessures, ses combats, * sa vaillance jusqu'au sang, * ses peines, sa violente mort, * ses miracles infinis comme l'océan, * dans l'allégresse nous les magnifions.

Au sommet du témoignage saint, * tu apparus tel un soleil sans déclin * entraînant comme astres divins * la multitude des martyrs; * maintenant vous rayonnez sur l'univers * par la splendeur de vos exploits.

Toi le fleuve regorgeant * des ondes de l'Esprit * pour abreuver abondamment * par tes illustres miracles les cœurs des croyants, * te glorifiant, Pontife martyr, * nous te disons bienheureux.

Célébrons comme une fête ce jour, * fidèles, en acclamant et chantant * Akoution, Procule, Sossius, * Fauste, Didier, Eutychius * et Janvier, qui pour nous tous * intercèdent maintenant.

Par l'éclat de la lumière t'habitant * illumine mon âme aveuglée, * Vierge pure, conduis-moi par la main * pour que j'avance sur les chemins du salut * et que j'évite les obstacles de l'erreur: * alors avec foi je te dirai bienheureuse.

Photagogikon et apostiches du jour.
Le reste comme d'habitude, et le Congé.

22 AVRIL
Mémoire de notre vénérable Père Théodore le Sykéote.

VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Du Verbe devenu, * Père, le saint initié, * et resplendissant de vertus, * bienheureux Théodore, sous l'éclat de l'Esprit, * tu accordes tes guérisons * à ceux qui s'approchent de toi * et te vénèrent au jour de ta mémoire sacrée.

Toi qui es auréolé * de célestes rayons, * par puissance du Christ, tu accordes les guérisons * à ceux qui les demandent avec foi * et célèbrent pieusement, * bienheureux Père thaumaturge, ton souvenir, * Théodore, pontife digne d'admiration.

Par la pratique des commandements, * Père théophore, tu t'es montré * un ouvrier de la vigne du Christ; * aussi, ayant reçu, au royaume d'en-haut, * en récompense ton denier, * Théodore, constamment * tu intercèdes pour nous qui t'honorons.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Vierge qu'a dite bienheureuse notre Dieu * et que de sa grâce il a comblée, * puissante protectrice des pécheurs, * forteresse de ceux qu'abattent les malheurs, * divine Génitrice que nous chantons, * sois aussi notre ferme soutien, * le refuge de tous les croyants.

Stavrothéotokion
Te voyant suspendu, * Ô Christ, sur la croix, * la Vierge pure qui sans semence t'enfanta * s'écria plaintivement: Ô mon Fils et mon Dieu, * est-ce là, Verbe divin, * l'œuvre ineffable de ton salut, * par laquelle tu délivres de la malédiction les mortels!

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes, canons du jour, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Bienheureux don divin, je te chante. Joseph.

Ode 1, t. 4
«A celui qui jadis conduisit Israël * fuyant la servitude de Pharaon * et qui l'a nourri dans le désert * chantons une hymne de victoire * comme à notre divin libérateur, * car il s'est couvert de gloire.»

Au firmament de l'Eglise, Père saint, * le mystique Soleil a fait de toi * un astre divinement lumineux * qui de ses miracles en tout temps * envoie sur terre les rayons * et fait disparaître les ténèbres des passions.

Dès le sein maternel * le Créateur, te sanctifiant * comme autrefois Jérémie, * fit de toi un honorable vase de l'Esprit, * ayant le pouvoir de repousser, * Théodore, les esprits du mal.

Sous les sueurs de ta sobre vie, * tu as éteint la flamme des passions * et grâce aux pluies de tes prières tu fis couler * le flot de tes miracles supprimant, * vénérable Père, nettement * l'inflammation des maladies.

Le raisin produit sans labours, * Vierge Mère, a poussé de ton sein, * Toute-pure, faisant couler * la douceur du pardon et de la joie * pour ceux que l'ivresse du péché * avait rendus insensés.


Ode 3
«Créateur du tonnerre et des vents, * affermis, Seigneur, mon esprit, * afin que je te chante en vérité * et que j'accomplisse ta volonté, * car il n'est d'autre Saint que toi, notre Dieu.»

Admirables, ô combien, * illustre Théodore, fut ta vie : * quels miracles étonnants, * quelle sublime inclination vers Dieu, * quelle droite montée pour habiter auprès de lui!

L’élan des passions, tu l'arrêtas * par les peines que tu t'es données * et des démons tu fis cesser * les perfides machinations * le nous chantons, * par la puissance de l'Esprit très-saint.

Accourant vers ta châsse sacrée, * Théodore, nous y puisons * le trésor des guérisons, * l'abondante grâce, l'océan * des miracles pour lesquels nous te chantons.

En toi, ô Vierge, se trouvent renouvelées * les lois de la nature ; en effet * tu enfantes surnaturellement, * de manière ineffable le Maître et Créateur : * prie-le sans cesse de sauver tes serviteurs.


Cathisme, t. 4
Pontife ayant mené le bon combat, * Théodore, tu as reçu du Seigneur * contre les esprits du mal le pouvoir * de mettre fin aux maladies * et de guérir les diverses infirmités * des fidèles qui s'approchent en tout temps * de ta châsse vénérée: * devant elle nous prosternant, * sans cesse nous acclamons ton souvenir.

Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Qui pourrait dire la multitude de mes impures pensées, * les inconvenances dont foisonne mon esprit, * et les assauts des ennemis incorporels contre moi, * leurs maléfices, qui pourrait les dénombrer? * Mais toi, Vierge tout-immaculée, * accorde-moi, dans ta bonté, * par tes prières la délivrance de tout mal.

Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, * Verbe né du Père intemporel, * te voyant suspendu sur la croix, * ô Christ, gémissait en disant: * Hélas, mon Enfant bien-aimé, * quelle récompense pour tes bienfaits! * Ressuscite, et sauve tes fidèles, seul Ami.


Ode 4
«Seigneur, j'ai entendu la nouvelle te concernant * et je suis rempli d'effroi, * j'ai saisi ton œuvre de salut, * disait le prophète de Dieu, * et j'ai glorifié ta puissance.»

Le fleuve regorgeant * des divines ondes, c'est bien toi: * des grâces de l'Esprit * tu abreuves en effet * l'ensemble de l'Eglise.

Avec, pour corde, tes efforts, * tu étranglas notre ennemi, * Bienheureux, et détruisis * ses funestes années * sous le glaive de tes prières.

Méditant la loi de Dieu, * sur le seuil de la tempérance tu poussas, * Théodore, comme un arbre divin * portant le beau fruit * de tes vertueuses actions.

Entre toutes les générations * bienheureuse es-tu qui enfantas * le Christ rendant bienheureux * ceux qui deviennent ses serviteurs, * Vierge Mère, Souveraine immaculée.


Ode 5
«Seigneur, fais lever sur moi la lumière de tes commandements, * car mon esprit, ô Christ, veille devant toi * et te chante: Tu es mon Dieu, * en toi j'ai mon refuge, divin Roi de la paix.»

Comme lampe ne dormant pas * et chandelier qui point ne s'éteint, * la lumière intemporelle t'a montré à ceux que retenaient *l'aveuglement des passions et les ténèbres du péché.

Dès la tendre enfance tu avais * comme instructeur saint Georges le martyr: * tu imitas son total empressement, * vénérable Père, et son amour du Seigneur.

Doué de tempérance véritable, de patience inégalée, * de foi, d'espérance, de charité, * tu fis preuve de résistance surhumaine et d'humilité; * ainsi as-tu reçu de Dieu surabondante grâce.

Rafraîchis d'une goutte de ta pitié * mon cœur brûlé par la géhenne du péché; * ô Vierge, rallume le chandelier de mon cœur, * toi qui es la Porte de la divine Clarté.


Ode 6
«La houle des pensées, me saisissant, * me pousse vers le gouffre sans fond du péché, * mais toi, bon Timonier, dirige-moi * et comme le Prophète sauve-moi.»

Les soucis terre à terre, tu les repoussas, * reversant tout ton amour sur le Seigneur, * pour jouir de sa beauté * et des splendeurs jaillissant de l'au-delà.

Tu fis fondre la glace du péché, * te mortifiant par le froid dans la cage où tu demeurais; * en incorporel tu supportas les intempéries, * te réchauffant à la grâce de Dieu.

Ceux qui te vénèrent de tout cœur, * s'approchant de tes reliques sacrées, * sont délivrés des malodorantes passions * et respirent la suave connaissance de Dieu.

Je suis troublé par la houle des passions, * l'océan du désespoir agite mon cœur: * Vierge qui enfantas le Christ, notre sauveur et timonier, * viens, je t'en prie, me délivrer et me sauver.


Kondakion. t. 3
Théophore Père, étant monté. * sur le char flamboyant de tes vertus, vers les demeures du ciel tu t’élevas, ange parmi les hommes vivant, * homme aussi parmi les Anges célestes jubilant; * c'est pourquoi tu t'es montré, * par les miracles dont tu fus glorifié, * Théodore, un instrument de choix entre les mains du Seigneur.

Synaxaire
Le 22 Avril, mémoire de notre vénérable Père Théodore le Sykéote, évêque d'Anastasioupolis.
Théodore, vivant, et, de même, son corps
en l'art des thaumaturges ne sont point discords.
Le vingt-deux, sa couronne étincelle plus qu'ors.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Seigneur, fais lever de t commandements, * car mon esprit, ô Christ, veille devant toi * et te chante : Tu es mon Dieu, * en toi j’ai mon refuge, divin Roi de la paix.»

En pontife véritable tu offrais * en esprit le sacrifice non sanglant * et, mortifiant tes passions, * tu t’es offert à ton Maître, Bienheureux, * en victime d'agréable odeur.

Tu as éteint le feu des passions * sous les humeurs de l'abstinence et détournas * de la terre la sécheresse en faisant pleuvoir, * Père thaumaturge qui ouvrais, comme Elie, * par tes prières les cieux fermés.

Toi qui dès l'enfance fus sanctifié, * tu rendis prolifiques les stériles seins * par la vigueur de ta prière et tu fis recouvrer * aux aveugles la vue, aux boiteux la marche aisée, * Théodore trois fois heureux.

Dieu t'a choisie, toi la beauté de Jacob, * il a fait sa demeure toi * et t'a gardée, comme avant d'enfanter, * vierge après l'enfantement, * virginale Mère de Dieu.


Ode 8
«Que la terre et tout ce qu'elle contient, * la mer et les sources, les cieux des cieux, * la lumière et l'obscurité, * la froidure de l'hiver et l'ardeur de l'été, * les fils des hommes et les prêtres louent le Seigneur * et l'exaltent dans tous les siècles.»

Sur le roc de ta patience ayant fixé * la base de ton âme solidement, * tu n'as pas bougé sous les hostiles assauts * ni chancelé sous les outrages de l'ennemi, * mais vers la hauteur divine tu courus: * là, tu intercèdes pour les fidèles te vénérant.

Un flot de guérisons * de ta châsse, Théodore, jaillit: * il lave la souillure des passions, * purifie la gangrène du péché, * abreuve le cœur de tous ceux * qui te vénèrent avec amour.

Acclamons l'éponyme des dons divins, * Théodore, le sublime prédicateur du Christ, * le joyau des moines, faisant briller * de splendeur l'épiscopat, * la source des miracles étonnants, * la sainte myrothèque de l'Esprit.

Par des symboles les Prophètes t'ont révélée * comme la porte, la montagne, le tabernacle saint, * la Nuée lumineuse d'où s'est levé, * pour ceux qui étaient assis dans les ténèbres et l'obscurité, * le Soleil de justice, qui nous offre sa clarté.


Ode 9
«Le Puissant fit pour moi des merveilles, * saint est son nom, * et sa miséricorde s'étend d'âge en âge * sur ceux qui le craignent.»

Comme le jour, au matin, * ta fête resplendit, * illuminant le cœur de tous ceux qui acclament tes peines sacrées.

Compagnon des Anges, des Apôtres, des Martyrs, * des Moines, des Pontifes, des Justes, Père saint, * tu l'es devenu dans le ciel, * où pour nous tu intercèdes auprès du Christ.

La châsse de tes reliques sacrées * apparaît aux fidèles, Père saint, * comme une autre fontaine de Siloé: * près d'elle nous sanctifions nos âmes.

Merveilleux fut ton enfantement, * Mère du Christ notre Dieu, * c'est pourquoi nous te glorifions * et d'âge en âge te disons bienheureuse.


Photagogikon et apostiches du jour.
Le reste de l'office de matines comme d'habitude, l'heure de Prime et le Congé.

23 AVRIL
Mémoire du saint et illustre mégalomartyr Georges le Victorieux

Si l'église lui est dédiée, ou si le Supérieur le désire, on célèbre une vigile.

PETITES VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Le printemps de vérité * a resplendi: le voici * qui renouvelle la création * par la connaissance du Christ source-de-vie; * illuminé par sa clarté, * l'Athlète du Seigneur * a terrassé la folle audace des ennemis. (2 fois)

Le Roi des siècles, tu l'as servi, * bienheureux Georges, en soldat; * entièrement tu détruisis * les lignes de bataille des impies; * la grâce donnée par Dieu * fit de toi un solide combattant; * intercède, Thaumaturge, pour notre salut.

A qui s'approche de toi, * bienheureux Georges, tu accordes les flots de guérisons * et tu soutiens l'âme et le corps * des fidèles se réfugiant, dans leur ferveur, * sous ta sainte protection, * Martyr si digne d'admiration, * parure des Athlètes victorieux.

Gloire au Père..,
Exulte, réjouis-toi, * Georges, soldat du grand Roi, * toi qui fus agréable à notre Dieu: * pour avoir méprisé tous les biens d'ici-bas, * c'est l'éternelle vie * que tu as trouvée dans les cieux, * Bienheureux dont le corps, en effet, * guérit les hommes de toute maladie; * ainsi te glorifie le Christ que tu aimas.

Maintenant... de la fête.

Apostiches, t. 2
Merveille que la joie * dépassant tout esprit * que tu as méritée, * bienheureux Georges, auprès du Christ * en irremplaçable témoin du Sauveur.

Le juste poussera comme un palmier,
il grandira comme un cèdre du Liban,


Grand prince des martyrs, * chef des athlètes, réjouis-toi, * refuge et rempart * de tous les croyants, * bienheureux Georges, victorieux au combat.

Le Seigneur est admirable parmi les saints,
le Dieu d'Israël.


En excellent défenseur * délivre, je t'en prie, * ma pauvre âme des malheurs * qui l'assaillent maintenant, * bienheureux Georges, témoin du Christ notre Dieu.

Gloire au Père, t. 4
Tous les peuples, battez des mains, * acclamons Dieu notre Sauveur: * mis en croix et descendu au tombeau, * il a privé l'Enfer de sa proie * et, par sa résurrection, fait surgir les morts, * qui chantent désormais * pour le Christ ressuscité: * Louange à notre Dieu, alleluia!
Maintenant... de la fête.

Tropaire du Saint (voir à la fin des Grandes Vêpres) et tropaire de la fête. Petite litanie et Congé.

GRANDES VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 4
Comme un noble martyr, * victorieux Athlète, en ce jour, * saint Georges, tous en chœur nous t'acclamons, * car tu as mené ta course à bonne fin, * tu as gardé la foi et reçu de Dieu * ta couronne de vainqueur; * prie-le d'épargner tout funeste péril * aux fidèles célébrant ton immortel souvenir.

Comptant sur tes fermes convictions, * tu marchas de plein gré, comme un lion, * illustre Martyr, vers le combat, * méprisant un corps destiné à périr, * mais de l'âme incorruptible prenant souci; * et dans la fournaise des châtiments * comme un or sept fois épuré * tu fus éprouvé de multiples façons.

Avec le Sauveur tu as souffert, * illustre Martyr, et pour avoir imité * de plein gré par la tienne sa mort, * splendidement tu règnes avec lui, * de pourpre revêtu par ton propre sang, * portant l'admirable sceptre de tes combats * et rayonnant sous ta couronne de vainqueur, * Martyr sublime, pour les siècles sans fin.

Ayant, pour te protéger, * la cuirasse de la foi, * le bouclier de la grâce et la lance de la Croix, * saint Georges, tu échappas * aux atteintes de l'ennemi; * et comme un preux ayant mis en fuite les phalanges des démons, * tu exultes avec les Anges et sanctifies les croyants, * que tu secours et sauves, à leur appel.

Comme un astre aux mille feux, * comme un soleil qui resplendit au firmament, * saint Georges, nous t'avons reconnu; * et comme perle de grand prix, * comme brillant joyau, comme fils du jour, * noble martyr et victorieux défenseur * des fidèles en péril * nous t'acclamons et célébrons ton souvenir.

Que je navigue sur la mer, * que je me trouve en chemin, * que je dorme la nuit, bienheureux Georges, garde-moi, * donne-moi un esprit vigilant, * obtiens-moi du Seigneur que je fasse sa volonté, * afin que je trouve au jour du jugement * l'absolution des actes de ma vie, * moi qui me réfugie sous ta sainte protection.

Gloire au Père, t. 6
Digne de ton nom * fut la vie que tu menas, * bienheureux Georges, soldat du Christ: * ayant pris sur tes épaules sa croix, * tu bonifias le terrain * qu'avait rendu stérile un diabolique égarement; * et comme ronces ayant déraciné * le culte des faux-dieux, * tu plantas le cep de la vraie foi; * c'est pourquoi tu distilles les guérisons * pour tous les fidèles de la terre habitée, * toi qui t'es montré un bon jardinier de la sainte Trinité. * Intercède, nous t'en prions, * pour la paix du monde et le salut de nos âmes.

Maintenant... de la fête.

Entrée. Lumière joyeuse.

Prokimenon du jour et les Lectures

Lecture de la prophétie d'Isaïe
(43, 9-12)
Ainsi parle le Seigneur: Que toutes les nations se rassemblent, que les peuples se réunissent! Qui d'entre eux a révélé cela et jadis l'a proclamé? Qu'ils produisent leurs témoins, pour être justifiés; qu'on les entende, pour pouvoir dire: c'est vrai! Vous êtes mes témoins, dit le Seigneur; mes serviteurs que j'ai choisis, pour qu'on me connaisse et qu'on me croie. Avant moi il n 'y eut pas d'autre dieu, et il n'y en aura pas après moi. C'est moi qui suis le Seigneur, il n'y a point d'autre sauveur que moi. C'est moi qui ai révélé, sauvé et proclamé: point de dieu étranger parmi vous! Vous êtes mes témoins, dit le Seigneur, et moi, je suis Dieu, de toute éternité je le suis. Nul ne pourrait délivrer de ma main: lorsque j'agis, c'est sans appel! Ainsi parle le Seigneur Dieu, votre rédempteur, le Saint d'Israël.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(3, 1-9)
Les âmes des justes sont dans la main de Dieu, et nul tourment ne les atteindra. Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, leur sortie de ce monde a passé pour malheur, leur départ d'auprès de nous a semblé un échec, mais ils sont dans la paix. S'ils ont, aux yeux des hommes, connu le châtiment, leur espérance était porteuse d'immortalité. Et, pour avoir souffert un peu, ils recevront de grands bienfaits, car Dieu les a soumis à l'épreuve et les a trouvés dignes de lui. Comme l'or au creuset il les a éprouvés, et comme un holocauste il les a agréés. Au jour de sa visite ils resplendiront, ils courront comme étincelles dans le chaume. Ils jugeront les nations, domineront les peuples, et sur eux le Seigneur régnera pour toujours. Ceux qui se fient en lui comprendront que c'est vrai, et ceux qui sont fidèles demeureront en lui. Sa grâce et son amour sont pour ceux qui le servent, la visite de Dieu, pour ceux qu'il a choisis.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(5,15 - 6. 3)
Les justes vivront à jamais, leur récompense est aux mains du Seigneur; c'est le Très-Haut qui en prend soin. Aussi recevront-ils de la main du Seigneur la couronne de gloire et le diadème de beauté; de sa droite il les couvrira, de son bras les protégera. Pour armure il prendra son ardeur jalouse, il armera la création pour châtier ses ennemis. Pour cuirasse il revêtira la justice, il mettra pour casque un jugement sans feinte. Il prendra pour bouclier son invincible sainteté et comme un glaive aiguisé son courroux. Avec lui l'univers combattra les impies, comme traits bien lancés jailliront les éclairs. Comme d'un arc les nuées voleront vers le but, la fronde lancera des grelons de colère. Les flots de l'océan feront rage contre eux, et sur eux sans merci passeront les torrents. Le souffle du Puissant s'élèvera contre eux et les dispersera comme fait l'ouragan. L'iniquité rendra toute terre déserte, le mal renversera le trône des puissants. Ecoutez donc, ô rois, et comprenez, instruisez- vous, souverains des terres lointaines; prêtez l'oreille, vous qui gouvernez les multitudes et qui vous glorifiez du nombre de vos peuples: c'est le Seigneur qui vous a donné le pouvoir, la souveraineté est dans les mains du Très-Haut.

Litie, t. 1
Par son illustre passion * Georges, ce preux resplendissant * réjouit les Puissances d'en-haut; * avec elles jubilant désormais, * sur terre pour les croyants * il suscite une solennelle festivité * et comme serviteur du Christ est venu la célébrer * avec nous, les fidèles rassemblés en son honneur. * comme il est juste, vénérons- le, * puisqu'il prie sans cesse le Dieu de l'univers * de nous accorder la grâce du salut.

Par tes exploits de martyr * ayant fait croître les meilleurs fruits, * tu as offert tes fructueuses peines au Seigneur, * saint Georges, témoin bienheureux; * ayant affermi ton amour de Dieu * sur le roc de la foi, * dans l'espérance tu bannis toute peur * pour acquérir dans la charité les célestes trésors. * Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ, * puisqu'il agrée tes prières, demande-lui * d'accorder à nos âmes la paix, * le pardon de nos fautes et la grâce du salut.

Exulte, réjouis-toi * Georges, soldat du grand Roi, * toi qui fus agréable à notre Dieu : * pour avoir méprisé tous les biens d’ici-bas , * c’est l’éternelle vie * que tu as trouvée dans les cieux, * Bienheureux dont le corps, en effet, * guérit les hommes de toute maladie; * ainsi te glorifie le Christ que tu aimas.

t.4
Venez, les amis des Martyrs, * offrons la louange de nos chants * au Christ ressuscité du tombeau; * car le printemps spirituel * en ce beau- jour s'est levé sur nous, * faisant éclore ses pures fleurs: * c'est l'universel souvenir * de Georges, le grand martyr, * dont nous rouvrons les cicatrices pour en faire jaillir * sur nous les sources des guérisons. * En conséquence, supplions-le * d'intercéder sans cesse auprès du Christ notre Sauveur, * pour que le monde obtienne la paix * et nos âmes la grâce du salut.

Tous les peuples, battez des mains, acclamons Dieu notre Sauveur: * mis en croix et descendu au tombeau, * il a privé l'Enfer de sa proie * et, par sa résurrection, fait surgir les morts, * qui chantent désormais * pour le Christ ressuscité: * Louange à notre Dieu, alleluia!

C'est la couronne de gloire * que tu as ceinte sur ton front, * saint Georges, martyr couronné; * car, ayant vu l'invisible ennemi, * comme dit saint Paul, tu as résisté, * remportant la victoire sur l'erreur. * Alleluia, louange à notre Dieu, * le Christ ressuscité du tombeau.

Dans une commune exultation, * amis des Martyrs, jubilant, * au Christ offrons la fleur de nos chants; * car le noble Athlète, se jouant * du tyrannique adversaire, l'a renversé; * unissons donc * nos voix pour sans cesse chanter: * Gloire à ta redoutable Résurrection; * par elle tu as sauvé le monde.

Gloire au Père, t. 2
Que vos regards, dit aux mortels le prophète Salomon, * se dirigent vers le bien; * qui regarde devant soi * trouvera grâce, en effet, * auprès du Christ notre Dieu. * Ayant prêté l'oreille à ce propos, * saint Georges, à travers mainte épreuve, patiemment * tu suivis les enseignements du Seigneur; * tombé entre les mains des impies, tu résistas, * méprisant comme impurs * les cultes de l'erreur; * et par amour du Créateur * tu livras ton corps aux ennemis * qui le coupèrent en morceaux; * mais c'est Bélial qui fut plutôt * couvert de honte et vulnéré * de te voir porter couronne et triompher. * Toi qui habites les parvis de ton Seigneur, * victorieux Martyr, avec les Puissances d'en-haut * prie le Christ d'accorder à nos âmes le salut.

Maintenant... de lafête.

Apostiches, t. 4
Par des psaumes et des hymnes, saint Martyr, * les peuples célèbrent ton illustre souvenir * qui s'est levé, porteur de splendide clarté, * dans la gloire et la grâce dont il est constellé; * de même exultent les chœurs des Anges dansant de joie, * les Apôtres et les Martyrs acclament tes exploits * et chantent le Sauveur qui t'a glorifié, le Christ notre Dieu: * prie-le de sauver et d'illuminer nos âmes.

Le juste poussera comme un palmier,
il grandira comme un cèdre du Liban.


Revêtu de l'armure du Christ, * devant ceux qui ne te cherchaient pas tu parus, * enflammé pour le Christ et flétrissant * la vanité des idoles, leur funeste égarement; * aux impies, en outre, tu déclaras: * Mon roi, c'est le Christ, et j'appartiens à son armée; * ni les fauves ni les roues ni le feu * ni le glaive n'auront le pouvoir de me séparer * de l'amour du Christ notre Dieu. * Bienheureux Georges, supplie-le * de sauver et d'illuminer nos âmes.

Les Saints qui habitent sa terre,
le Seigneur les a comblés de sa faveur.


Au mépris de toutes sortes d'instruments, * des supplices les plus variés, * de l'effroyable machine capable de te broyer, * porteur de couronne, tu menas * à bonne fin ta course de saint martyr; * aussi nous couronnons des fleurs de nos chants * ton souvenir resplendissant, * baisant tes saintes reliques en esprit de foi; * toi qui te tiens devant le trône du Seigneur, * supplie le Christ notre Dieu * de sauver et d'illuminer nos âmes.

Gloire au Père...
Frères, acclamons en esprit * ce ferme acier spirituel, * saint Georges, l'illustre martyr: * au feu de son amour pour le Christ les périls l'ont forgé * et les supplices l'ont aiguisé; * les châtiments les plus variés * ont détruit son corps destiné à périr; * sur la nature, en effet, l'emporta l'amour * persuadant l'ami de marcher, par la mort, * vers son Aimé, le Christ notre Dieu, * le Sauveur de nos âmes.

Maintenant... de la fête.

Tropaire, t. 4
Libérateur des captifs, * toi qui assures aux pauvres ta protection, * en qui les malades trouvent aussi médecin * et les princes, leur Seigneur, * victorieux défenseur, * saint Georges, victorieux et grand martyr * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour le salut de nos âmes.

Et le tropaire de lafête.

S'il y a artoclasie: tropaire du Saint, 2 fois, et Réjouis-toi, 1 fois.

MATINES

Après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire au Père: du Saint, et les Maintenant: de la fête.

Cathisme I: de la fête.

Cathisme II, t. 1
Le printemps de la grâce, le voici: * la Résurrection du Christ a resplendi sur l'univers; * avec elle brille aussi maintenant * le splendide jour de fête de Georges le martyr; * venez, tous ensemble célébrons divinement, * dans le rayonnement de la joie, sa radieuse solennité.

Gloire au Père …Maintenant… de la fête

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, * saint Georges, victorieux martyr, * vénérant les épreuves et la passion * que tu as souffertes * patiemment pour le Christ notre Dieu.
Versets: 1. Dieu est pour nous refuge et force, secours dans l'angoisse, toujours présent. 2. Nombreuses sont les tribulations des justes, mais le Seigneur les délivre de tout mal. 3. Les saints qui habitent sa terre, le Seigneur les a comblés de sa faveur. 4. Le juste poussera comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban. 5. Le juste se réjouit dans le Seigneur et il espère en le Christ notre Dieu * lui; ils s'en loueront, tous les cœurs droits.

Cathisme, t. 3
Embrasé d'un fervent amour pour le Seigneur, * vaillamment tu pour renversas les réduits de l'erreur; * sur le stade tu confessas le Christ, * bienheureux Georges, porteur de trophées; * Martyr illustre, prie le Christ notre Dieu * de nous accorder la grâce du salut.

Gloire au Père, t. 4
Ayant fait croître avec soin * la semence des préceptes divins, * pour les pauvres tu dépensas * charitablement tous tes biens; * en récompense tu héritas, * illustre Martyr, la gloire du Christ; * plein d'assurance, tu marchas vers les combats * et vers de grandes peines, pour communier * aux souffrances de l'impassible Seigneur * de même qu'à sa résurrection; * dans son royaume tu pries pour nous désormais.

Maintenant... de la fête ou bien Théotokion.
Le Verbe du Père, le Christ notre Dieu, * nous savons qu'il a pris chair de ton sein, * Mère de Dieu et Vierge immaculée, * entre toutes bénie, * et sans cesse nous te chantons pour te magnifier.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Le juste poussera comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban. Verset: Planté dans la maison du Seigneur, il fleurira dans les parvis de notre Dieu.

Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.

Evangile et Psaume 50.
Ayant contemplé la Résurrection du Christ...
Gloire au Père... Par les prières de ton Martyr...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu...
Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 6
En ce jour la Passion du martyr victorieux * réjouit l'ensemble de l'univers * et l'Eglise du Christ, parée de fleurs, * s'écrie: Saint Georges, serviteur du Christ * et notre chaleureux défenseur, * auprès du Seigneur intercède pour nous.

Prière «Sauve, Seigneur, ton peuple», avec les 12 Kyrie eleison et l'ecphonèse Par la miséricorde.

Canon de la fête, puis les deux canons du Saint: le premier (t. 1) avec l'acrostiche: Georges, nouveau David, je te chante, il le faut; le second (t. 2), œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Martyr, tu es vraiment un fervent protecteur. Catavasies: les hirmi du canon de Pâques.

Ode 1, t. 1
«Jour de la Résurrection! * Peuples, rayonnons de joie: * c'est la Pâque, la Pâque du Seigneur! * De la mort à la vie, * de la terre jusqu'au ciel * le Christ notre Dieu nous conduit: * chantons la victoire du Seigneur.»

Plus que soleil a resplendi * ta mémoire en ce jour, * soldat du Christ et saint Martyr; * sur toute la terre, en effet, * comme rayons lumineux, * saint Georges, tu as projeté l'éclat * de tes miracles resplendissants.

Athlète du Christ * ayant vaincu les myriades ennemies * en plein combat singulier, * donne-moi de chanter * les épreuves que vaillamment tu supportas * dans ton fervent amour du Christ * qui fut vraiment ta joie et ta vie.

Tu t'es montré dans les combats * un autre jeune David * à la main sûre et courageux: * comme lui-même sur Goliath, * tu l'emportas sur l'ennemi * en l'abattant sous les coups * de tes paroles, Martyr couronné.

Ineffable et merveilleux * fut ton étrange enfantement: * dans la chair tu allaitas * à la mamelle comme un nourrisson * le Dieu de toute perfection, * ô merveille inouïe, * virginale Mère nourrissant un petit!

Ode 1, t. 2
« Dans l’abîme jadis culbutée * par la puissance invincible * toute l'armée de Pharaon, * et maintenant le Verbe fait chair * a supprimé le poids de nos péchés, * le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire.»

Ceux qui t'invoquent, dans leur amour * et dans la ferveur de leur foi, * bienheureux Georges, témoin du Christ, * toi qui portes couronne et resplendis * devant le trône du Maître universel, * par tes prières et ta protection garde-les.

Saint Georges, tu fus le noble champ du Christ * labouré par tes œuvres de martyr, * et comme un vivant trésor * dans les célestes chambres t'a déposé * l'Arbitre des combats * pour tes remarquables exploits.

Avec force et fermeté, * de ton propre chef tu as bondi, * bienheureux Georges, vers les combats; * ayant abattu l'armée cruelle des tyrans, * tu es devenu l'intercesseur * de tous les fidèles t'invoquant.

Illustre Georges, toi qui as reçu * la bienheureuse vie, cachée en Christ, * pour laquelle tu as combattu jusqu'au sang, * demande, saint martyr, * que soient sauvés de tout danger * les fidèles qui chantent pour toi.

Tu apparais comme un autre ciel, * divine Mère qui as abrité * dans ton sein le Verbe des cieux * par qui fut créé tout l'univers, * ciel et terre et les êtres de l'au-delà; * prie-le pour que tes chantres soient sauvés.

Ode 3, t. 1
«Venez, buvons tous au flot nouveau * de la source d'immortalité * merveilleusement jaillie * non plus du rocher dans le désert, * mais sur le tombeau du Christ, * notre force et notre joie.»

La glorieuse mémoire * du serviteur du Christ * a brillé sur nous en même temps * que la sainte Résurrection: * fidèles, réunis, * célébrons cette brillante fête dans la joie.

Terre, jubile ainsi que les cieux, * montagnes et collines, exultez: * ce sont des flots de miracles, en effet, * que du haut du ciel * le martyr saint Georges comme pluie * fait descendre sur nous.

La terre entière et le ciel, * toutes les familles des mortels * et les angéliques armées * partagent la même joie, * car Georges, le premier stratège du Christ, * de terre passe vers les cieux.

Exulte et danse de joie, * ô Marie, dont naguère le cœur * comme d'un glaive fut transpercé * par la croix de ton Fils: * comme d'un lit nuptial, en effet, * il s'est levé du tombeau.

Ode 3, t. 2
«Comme un lis a fleuri le désert * et de même fleurira * l'Eglise stérile des nations * à ton avènement, Seigneur: * en lui mon cœur s'est affermi.»

Illustre et bienheureux Martyr * resplendissant sous ta couronne de vainqueur, * par tes prières à notre Rédempteur * délivre de toute nécessité * les fidèles t'invoquant.

Toi qu'illumine la plus riche des clartés, * bienheureux Martyr, * chasse le sombre désespoir * et les ténèbres des passions * loin de nous, les fidèles t'acclamant.

Affermi par l'espérance, Bienheureux, * protégé par la foi * et par la charité, * fortifié par la puissance du Christ, * tu renversas l'erreur des faux-dieux.

Pour qu'il éclaire les confins de l'univers, * Toute-sainte, tu as enfanté * dans la chair l'Incorporel * coéternel au Père et précédant les siècles; * c'est pourquoi nous vénérons ta divine maternité.

Cathisme, t. 8
Ayant fait preuve de courage pour la défense de la foi * et renversé l'erreur de l'impiété, * tu as foulé aux pieds l'audace de l'ennemi; * saint Martyr enflammé de zèle pour Dieu, * tu as consumé le paganisme des tyrans * et comme juste récompense des tourments * tu as reçu la couronne et le pouvoir des guérisons; * victorieux athlète Georges, intercède auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

Gloire au Père...
Distribuant sur terre la terrestre richesse à tous les indigents, * tu as hérité par tes peines le céleste trésor; * et, revêtant comme cuirasse la sainte croix, * par elle tu as confondu l'audace des tyrans; * à qui t'implore tu partages les dons de Dieu * et, par tes prières, la grâce des guérisons; * victorieux athlète Georges, intercède auprès que du Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde, la rémission de leurs péchés à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

Maintenant... de la fête.

Ode 4, t. 1
«En cette sainte nuit où nous veillons, * que le Prophète inspiré par Dieu * se tienne parmi nous * et qu'il nous montre l'Ange resplendissant * annonçant joyeusement: * Aujourd'hui, c'est le salut du monde, * car il est ressuscité, * le Christ, notre Dieu tout-puissant.»

Voici qu'est surpassée * l'antique reine du Midi * par la souveraine Alexandra: * vers ta sagesse, en effet, * stupéfaite, elle accourut, * saint Martyr, et désormais * comme reine se tient avec toi * à la droite de Dieu.

Ne souffrant pas d'être blâmé * par tes paroles, saint Martyr, * l'impie ordonna * que ta bouche fût frappée; * mais sous les coups celle ci * comme cymbales retentit, * proclamant que le Christ * est l'unique vrai Dieu.

Ami sincère du Christ, * toi qui occupes le premier rang * protégé par la foi * et parmi ses athlètes, saint Martyr, * toi le flambeau lumineux * éclairant le monde habité, * l'astre brillant, le somptueux chandelier * et le gardien sans cesse veillant * sur qui t'honore, garde-nous.

Toute-sainte, tu as enfanté * et tu restes vierge en même temps: * merveille étrange, inouïe, * suscitant l'admiration; * car le divin Roi de l'univers, * tu le portes dans tes bras * pour allaiter comme un enfant * le nourricier du monde, le Christ.


Ode 4, t. 2
«Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, * mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, * tu as sauvé tout mon être; * c'est pourquoi je te crie: * Gloire à ta puissance Seigneur.»

Nous chantons, bienheureux Georges, tes combats : * par eux tu renversas * le culte des faux-dieux * et tu abolis entièrement * l'égarement des démons.

Apaise le flot tumultueux * des épreuves et des périls * et repousse la menace des démons * loin de ceux qui te chantent * comme admirable soldat du Christ.

Tu t'es levé comme l'étoile du matin * pour dissiper la ténébreuse erreur, * saint Georges, par ta générosité * et la constance de ta foi * et sauver les chantres de ton nom.

Ô Vierge, tu as enfanté,* le Salut suprême qui sauva l'humanité, * dans la richesse de ses biens * et sa naturelle bonté, * en recréant l'image corrompue.


Ode 5, t. 1
«Devançons le point du jour * pour offrir au Seigneur, * au lieu de myrrhe, l'hommage de nos chants, * et nous verrons le Christ se lever, * Soleil de justice qui nous donne à tous * la lumière et la vie.»

L'Eglise exulte, battant des mains, * en chants festifs pour acclamer * la sainte Résurrection du Sauveur * et chanter en même temps * le trépas du victorieux Martyr, * en l'occurrence de ces deux biens.

Le bon Glycol, dont tu ressuscitas * par miracle le bœuf, * saint Thaumaturge, glorifie * ton prodige merveilleux; * et vers ton Seigneur tu le menas * en sacrifice vivant.

Pour que je puisse célébrer * la gloire de ton nom * emplis ma bouche de louange, saint Martyr, * et de grâces comble mon esprit; * alors il exultera * d'allégresse en te chantant.

Toute-pure, comment * tu fus en même temps * vierge et nourricière ineffablement? * Devant ton mystère je demeure interdit, * mais je vénère ton enfantement, * Toute-sainte, et me prosterne devant toi.


Ode 5, t. 2
«Lumière de qui se trouve en la ténèbre, * ô Christ Sauveur, salut des sans-espoir, * devant toi je veille, Prince de la paix, * illumine-moi de tes rayons; * je ne connais point d'autre Dieu que toi.»

Grâce au crédit qu'auprès du Maître t'a donné * ton témoignage de martyr, * empresse-toi de demander * pour tes chantres le salut* et, par tes prières la guérison * de leurs âmes, bienheureux Athlète victorieux.

Toi qui exultes en martyr couronné * dans les chœurs des Anges, * où tu es rassasié * d'immortelle et bienheureuse gloire, * délivre de la houle et des remous * ceux qui accourent sous ta sainte protection.

Délivre-nous de toute nécessité, * dans ta miséricorde, * fais cesser l'agitation, * le tumulte des périls et du péché, * ô Christ, en agréant * les prières de saint Georges, ton serviteur.

Divine Mère, tu as acquitté * la dette d’Eve, notre prime aïeule, en enfantant * le Sauveur du monde qui a revêtu le chair * en ton sein, Pleine de grâce, Vierge immaculée; * c'est pourquoi nous te disons bienheureuse.


Ode 6, t. 1
«Au plus profond de la terre tu es descendu, * tu as brisé les éternels verrous * qui nous tenaient captifs, * et le troisième jour, Seigneur, * comme Jonas du poisson, * ô Christ, tu es sorti du tombeau.»

Voici qu'une seule hirondelle nous a ramené, * avec quel charme, la grâce du printemps: * c'est l'admirable Georges; et de sa joie * en chœur réjouis-toi, * peuple divinement rassemblé.

Les cruelles tortures que tu supportais, * comme délices tu les considéras, * dans l'attente du Seigneur, en chantant, * et sur la roue fis retentir * le roulement de tes prières, Bienheureux.

Chœur des Athlètes, exulte, réjouis-toi, * puisqu'en saint Georges tu as trouvé * celui qui donne le signal de la présente festivité; * avec lui jubile en chantant * comme David: C'est le jour du Seigneur.

Tu enfantes et cependant * demeures vierge comme avant: * ineffable et merveilleux enfantement * virginale Mère que celui de l'Intemporel * selon notre nature né de toi comme un enfant.


Ode 6, t. 2
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi.»

Saint Georges, bienheureux martyr, * sans cesse on chantera ta vaillance et tes exploits * dépassant la nature et l'entendement.

Compagnon de l'armée céleste, Bienheureux, * toi qui vois de près la divine réalité, * sauve les fidèles t'honorant.

Bienheureux Georges, entièrement divinisé, * dans l'éclat des miracles dont tu es auréolé, * tu distribues à qui t'implore tes dons.

Vers toi, Toute-pure, je me réfugie; * par tes prières sauve-moi et garde-moi: * ce que tu veux, tu le peux, étant la Mère du Tout-puissant.


Kondakion t. 4
Cultivant toi-même par Dieu, tu devins * le vénérable jardinier de la foi, * recueillant les gerbes des vertus: * ayant semé dans les larmes, tu moissonnas dans la joie; * pour le combat sanglant que tu menas, * tu obtins le Christ comme prix; * par tes prières, saint Georges, tu procures à tous le pardon de leurs péchés.

Ikos
Par amour pour le Christ notre Roi, * qui pour la vie du monde offrit sa propre vie, * le magnanime soldat * s'empresse d'accourir vers la mort; * ayant au cœur le zèle de Dieu, * il s'est lui-même présenté. * Tous ensemble, fidèles, chantons-le * comme fervent protecteur, * comme illustre serviteur du Christ * ayant imité son Maître jusqu'au bout * et le priant d'accorder à tous le pardon de leurs péchés.

Synaxaire
Le 23 Avril, mémoire du saint et illustre mégalomanyr Georges le Victorieux.
Toi qui avais taillé les ennemis en pièces,
à leur mortel dessein toi-même tu acquiesces
en inclinant ton cou, saint Georges, sous leur fer.
Le vingt-trois, pour le Christ le martyr a souffert.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7, t. 1
«Celui qui de la fournaise libéra les Jeunes Gens * s'est fait homme, et a souffert comme un mortel; * par sa Passion il revêt le genre humain * de la splendeur de l'immortalité, * car il est le Dieu de nos Pères, * à lui seul bénédiction et haute gloire.»

Tes merveilles, je désire les chanter, * mais de nouveau me trouve embarrassé: * si je pouvais les dénombrer, * elles dépasse- les raient les grains de sable de la mer; * saint Martyr, agrée du moins * le ces brèves strophes en ton honneur.

Il n'est pas de mer ou de contrée, * de désert ou de cité, * où n'aient débordé, en les submergeant, * les flots de tes miracles, en vérité; * par toute la terre, en effet, * on chante la merveille de ton nom.

L'armée des Anges s'est émerveillée, * stratège, de ta lutte de martyr * et le Roi céleste, dans l'admiration, * s'est épris de ta beauté, * au point qu'il t'a permis * de régner avec lui pour toujours.

Splendide tabernacle divinement construit, * arche d'alliance, urne d'or et chandelier, * temple où demeure notre Dieu, * bâton que le miracle a fait fleurir, * virginale Mère qui possèdes tant de noms, * garde-nous, tes serviteurs.


Ode 7, t. 2
«Sur l'ordre impie d'un injuste tyran * la flamme s'éleva très haut, * mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens * la rosée de l'Esprit saint: * à lui bénédiction et haute gloire!»

Imitant ton Maître, saint Martyr, * volontairement tu marchas vers les combats ; * ayant remporté la victoire, tu devins * le gardien de l’Eglise du Christ, * qui jouit de ta constante protection.

En martyr invincible, en athlète victorieux, * en champion de la foi qui ne se laisse renverser, * saint Georges, sois aussi l'inébranlable tour * et, par tes prières, comme d'un rempart * entoure les fidèles qui t'acclament en ce jour.

La divine semence, tu l'as cultivée, * tu l'as fait croître en l'arrosant * sous les fleuves de ton sang, * par tes efforts pénibles et par les coups répétés * grâce auxquels tu mis un terme à l'audace des tyrans.

Tu restas vierge même après l'enfantement, * car tu as mis au jour le nourricier de toute chair, * le Dieu qui par miséricorde infinie * et par amour ineffable s'est fait homme; prie-le donc, * Vierge pure, de tous nous sauver.


Ode 8, t. 1
«Voici le jour parfaitement saint, * unique dans les semaines, seigneur et roi des jours, * la fête des fêtes, * la solennité des solennités; * en lui nous bénissons le Christ * dans les siècles.»

Comme fleurs au doux parfum * de cet autre Paradis * cueillant les hymnes du Psautier divinement inspiré, * venez, tressons pour le Martyr * la brillante couronne de nos chants, * car il a triomphé du pouvoir de Satan.

Allons, Prophète musicien, * quel est ce juste, dis-le-nous, * lots de tes miracles, en qui poussera comme un palmier? * N'est-ce pas Georges, ce martyr au grand renom, * cet arbre produisant * le doux fruit dont se nourrissent nos cœurs?

Viens vite, empresse-toi, * comme un aigle au pennage d'or * descends pour réchauffer ta nichée * et de tes ailes couvre-nous: * à leur ombre, en effet, * il fait bon reposer.

Prophète, cette Reine que tu désignais * d'avance comme Vierge a conçu * sans semence et devient Mère du Roi de tous * en conservant son incorruptible virginité. * Mystère étrange que ton enfantement, * Souveraine immaculée!


Ode 8, t. 2
«Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action * et, sur l'ordre de Dieu, * elle consuma les Chaldéens, * mais répandit sa rosée sur les fidèles qui chantaient: * Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.»

Le ravage des funestes maux nous menaçant, * le fléau des tumultes et des périls, * le déchaînement des maladies, * les intrigues des démons, l'assaut des ennemis, * arrête-les par tes prières, Martyr couronné.

Toi qu'illumine en toute pureté * la totale clarté de la sainte Trinité, * en martyr invincible et défenseur de la foi, * en habitant des cieux, en vainqueur divinement couronné, * sauve par tes prières les fidèles t'honorant.

Resplendissant de la couronne des martyrs, * ayant ceint le diadème royal * et tenant le sceptre, Bienheureux, * sous la pourpre dont t'enveloppa ton sang, * tu règnes avec celui que les Anges ont pour Roi.

Celui qu'engendre le Père intemporel * et dont il fait surgir avant les siècles la clarté, * le Créateur de l'univers visible et invisible, * Vierge Mère, tu l'as mis au monde; c'est pourquoi * toutes les nations te glorifient comme la Mère de Dieu.


Ode 9, t. 1
«Resplendis de lumière, * nouvelle Jérusalem, * car la gloire du Seigneur * a brillé sur toi. * Exulte et danse de joie, fille de Sion; * réjouis-toi aussi, sainte Mère de Dieu, * en ce jour où ressuscite ton Fils.»

Montagnes, distillez * la plus douce des rosées; * exulte en particulier, * jubile et danse de joie, * sainte Montagne qui as trouvé * comme puissant protecteur * Georges, le sublime martyr.

Toutes les familles des nations * célèbrent ta louange à présent, * te bénissent et d'un même chœur * chantent: Réjouis-toi, Sauveur, * allégresse des croyants; * réjouis-toi aussi, * admirable Georges, gloire des martyrs.

Je vénère les bâtons, * les fouets, les ongles de fer, * la fournaise ardente, les brodequins, * je m'incline devant ta roue * et célèbre, Témoin du Christ, * tous les autres bienheureux tourments * que tu as soufferts en martyr.

Saint martyr Démétrios, * avec l'illustre Georges, tous les deux, * puisque vous avez les mêmes qualités, * ne cessez pas de protéger * en tout temps cette contrée, * vous unissant pour repousser * la multitude des épreuves loin de nous.

Toi la gloire des croyants, * leur splendeur et leur beauté, * dé lices des Anges, * salut du monde entier, * pure Mère du Christ notre Dieu, * garde les fidèles se réfugiant, * Toute-sainte, sous ta protection.


Ode 9, t. 2
«Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, * ayant pris chair de la Vierge, * nous est apparu * pour illuminer les ténèbres * et rassembler ce qui était dispersé: * ô Mère de Dieu toute-digne de louange, nous te magnifions.»

Sans cesse intercède, Bienheureux, * auprès du Seigneur pour nous qui te chantons * comme témoin du Christ ayant vaincu les tyrans, * comme celui qui chasse les esprits mauvais, * comme vigilant gardien * et comme intrépide protecteur.

Richement le Maître universel * t'a récompensé, * te remettant le prix de tes combats; * toi qui te tiens plein d'allégresse devant lui, * jouissant de ton crédit de saint martyr, * sauvegarde les fidèles t'invoquant.

La terre t'a caché comme un trésor * et le ciel t'a reçu: les portes du Paradis * se sont ouvertes devant toi; * c’est là que tu exultes, victorieux Martyr; * de ta demeure, par ton intercession, * sauvegarde les fidèles te chantant.

La tente du témoignage te préfigurait: * comme elle renfermait joie, fille de Sion; * les tables de la Loi,. * l'arche d'alliance et l'urne, d'or, * toi-même dans ton sein tu abritas le Verbe éternel, lorsqu’il y a pris chair, * toute-pure Mère de Dieu.


Exapostilaire t. 2
Sur nous s'est levé comme splendide printemps * la divine et lumineuse Résurrection du Seigneur, * de terre vers la céleste Pâque nous transportant; * avec elle brille aussi la radieuse mémoire de Georges, l'illustre martyr; * allégrement célébrons cette fête, pour obtenir * la divine grâce du Christ notre Dieu.

Gloire au Père... Maintenant... exapostilaire de la fête.


Laudes, t. 2
Après avoir célébré * la plus grande solennité, * la brillante et glorieuse Résurrection, * venez, fêtons dans l'allégresse Georges le martyr * et couronnons des fleurs du printemps * cet invincible soldat, * afin que par ses prières nous obtenions * la délivrance de nos fautes et de toute affliction.

A celui qui t'a donné la plénitude de la vie * totalement tu t'es offert, * saint Georges, comme holocauste vivant, * comme sacrifice agréable et très-pur; * aussi es-tu devenu * un chaleureux intercesseur * délivrant de la tempête les fidèles te chantant * et tous ceux qui t'invoquent, Martyr bienheureux.

Ayant fait croître avec soin * la semence de la parole tombée * dans ton âme, ce pur sillon, * tu la fis fructifier * par tes peines de martyr * et sagement la déposas * dans les célestes greniers * pour trouver l'éternelle félicité; * maintenant que tu en es comblé, * par tes prières, Bienheureux, * sauvegarde les fidèles qui chantent pour toi.

Par tes prières, saint Martyr, * victorieux témoin du Christ notre Dieu, * au milieu de toute espèce de dangers, * sauve et délivre ceux qui s'en trouvent menacés, * en éloignant de leurs âmes le funeste désespoir, * et demandant grâce et miséricorde pour nous, * afin qu'à ta prière sauvés, * saint Georges, nous puissions dans la joie * glorifier tes vénérables combats.

Gloire au Père, t. 5
Le printemps s'est levé: dans l'allégresse fêtons-le, * voici que brille la Résurrection du Christ: jubilons; * et puisque la mémoire du victorieux Martyr illumine les croyants, * amis de la fête, venez, * célébrons cette mystique solennité, * car saint Georges, avec le courage d'un bon soldat, * a combattu les tyrans et les a couverts de confusion * en imitant les souffrances du Sauveur; * et sans pitié pour ce vase d'argile, son propre corps, * il en a fait un vase d'airain * en le dépouillant sous les tourments. * Chantons-lui: Martyr victorieux, * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour le salut de nos âmes.

Maintenant... de la fête.

Grande Doxologie. Tropaire du Saint, Gloire... Maintenant: de la fête. Litanies et Congé.
Aux Heures, tropaire de la fête et du Saint, kondakia alternés.

 
Si ce jour tombe le Vendredi Saint, le Samedi Saint ou le dimanche de Pâques:
On chante l'office du Saint (stichères, canon, etc.) le lundi du Renouveau, avec l'office du soir.

Si ce jour tombe pendant la semaine du Renouveau:
A Vêpres, on chante au Lucernaire 3 stichères de la Résurrection et 3 du Saint; Gloire au Père: du Saint, Maintenant: Dogmatique du ton occurrent. Entrée. Lumière joyeuse. Grand prokimenon et les 3 lectures du Saint. (Le soir de Pâques, on ajoute: Et pour qu'il nous soit donné d'écouter dignement, et l'Evangile selon saint Jean: Le soir de ce même jour). Apostiches: le stichère du jour. puis les stichères de Pâques, avec leurs versets, Gloire au Père: du Saint, Maintenant de Pâques, t. 5: C'est le jour de la Résurrection. Tropaire pascal 3 fois Gloire: tropaire du Saint, Maintenant: théotokion dominical du même ton. Sagesse! et le Congé.
A Matines, tropaire pascal avec ses 4versets, Gloire: tropaire du Saint.
Maintenant: théotokion dominical du même ton. Grande litanie et Polyéléos. Mégalynaire et cathisme du Saint, Gloire... Maintenant: Théotokion. Anavathmi: Depuis ma jeunesse. Prokimenon et Evangile du Saint. Ayant contemplé la Résurrection du Christ, 3 fois. Gloire au Père... Par les prières de ton Martyr... Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu. Puis le verset t.6: Le juste se réjouit dans le Seigneur, et il espère en lui; et l’on chante la stichère du Saint, t. 6: En ce jour la Passion du martyr victorieux. Prière Sauve, Seigneur, ton peuple et les 12 Kyrie elei- son. Après l'ecphonèse canon de Pâques (8 tropaires) et du Saint (6). Catavasies de Pâques. Après la 3e ode, kondakion et ikos de Pâques. Après la 6e ode, kondakion et ikos du Saint. Ressuscité du tombeau, 3 fois. Après la 9e ode, exapostilaire de Pâques, Gloire: du Saint, Maintenant: de Pâques. A Laudes, 3 stichères de la Résurrection et 3 du Saint, puis les stichères de Pâques, avec leurs versets, Gloire Père: du Saint, Maintenant de Pâques: C'est le jour de la Résurrection. Tropaire pascal, 3 fois, Gloire: tropaire du Saint, Maintenant: théotokion dominical du même ton. Litanies et Congé. Heure pascale, sans changement.

Si ce jour tombe le dimanche de Thomas:
Le samedi aux Petites Vêpres, on chante au Lucernaire 4 stichères de la fête; Gloire au Père: du Saint, Maintenant: de la fête. Apostiches: les stichères du Saint (ceux des Grandes Vêpres) avec leurs versets, Gloire au Père: du Saint, Maintenant: de la fête. Tropaire du Saint et de la fête. Petite litanie et Congé.
Aux Grandes Vêpres, le cathisme habituel. Au Lucernaire, 6 stichères de la fête et 4 du Saint; Gloire au Père: du Saint. Maintenant: de la fête. Entrée. Lectures du Saint. Litie : stichères de la fête et de Saint ; Gloire au Père: du Saint, Maintenant: de la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête 2 fois. et du Saint, 1 fois.
A Matines, après, Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire: du . Saint, Maintenant: de la fête. Cathismes de la fête. Après le Polyéléos, cathisme de la fête.
Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Evangile de la fête. Ayant contemplé la Résurrection du Christ, 3 fois. Psaume 50. Gloire au Père... Par les prières des Apôtres... Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Ressuscité du tombeau. Canon de la fête (8 tropaires) et du Saint (6). Catavasies de Pâques: Jour de la Résurrection. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme du Saint, Gloire... Maintenant: Hypakoï de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. Après la 9e ode, Saint est le Seigneur notre Dieu, et l'exapostilaire de la fête, Gloire: du Saint, Maintenant: de la fête. A Laudes, 3 stichères de la fête et 3 du Saint, puis le verset: Le juste se réjouit dans le Seigneur et il espère en lui, suivi du doxastikon; Gloire au Père: de la fête, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire du Saint et de la fête. Litanies et Congé. Procession au narthex. Gloire...Maintenant: Eothinon. On dit Prime au narthex. Aux Heures, tropaire de la fête et du Saint. kondakia alternés.

Si ce jour tombe le dimanche des Myrophores, du Paralytique ou de ]a Samaritaine:
Le samedi aux Petites Vêpres, on chante au Lucernaire 4 stichères de la Résurrection, Gloire au Père: du Saint, Maintenant: théotokion de la fête. Apostiches: le premier stichère des apostiches de la fête, puis les stichères du Saint (apostiches des Grandes Vêpres) avec leurs versets; Gloire au Père: du Saint, Maintenant: théotokion. Tropaire du dimanche, Gloire: du Saint, Maintenant: théotokion. Petite litanie et Congé.
Aux Grandes Vêpres, cathisme habituel. Au Lucernaire, 3 stichères de la Résurrection, selon le ton, 3 de la fête et 4 du Saint; Gloire au Père: de la fête, Maintenant: Dogmatique. Entrée. Prokimenon du jour et les 3 lectures du Saint. A la Litie, stichères de l'église et du Saint, Gloire: du Saint, Maintenant: de la fête. Apostiches: le stichère du dimanche, puis ceux de Pâques, Gloire au Père: du Saint, Maintenant: du Pentecostaire. A la bénédiction des pains, Réjouis-toi, 2 fois, et le tropaire du Saint, 1 fois.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu: le dimanche des Myrophores, tropaire Lorsque tu es descendu vers la mort, 1 fois, Le noble Joseph, 1 fois, Gloire: de saint Georges, Maintenant: Près du sépulcre; les autres dimanches, tropaire du dimanche, 2 fois, Gloire: du Saint, Maintenant: théotokion dominical de même ton. Cathismes du dimanche, avec leurs théotokia. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathismes du Saint, Gloire... Maintenant: Théotokion. Anavathmi et prokimenon du ton. Evangile de Résurrection. Ayant contemplé la Résurrection du Christ, 3 fois. Psaume 50 et stichère du dimanche. Canon de Pâques (6 tropaires), du Saint (4) et du Pentecostaire (4) (1 de la Résurrection, 1 de la fête, le triadique et le théotokion). Catavasies: Jour de la Résurrection. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme du Saint, Gloire... Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, on ne chante pas le cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de Pâques, Gloire: du Saint, Maintenant: de la fête. A Laudes, 4 stichères du dimanche et 4 du Saint, y compris le doxastikon, avec les versets du Saint; Gloire au Père: de la fête, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire dominical. Litanies et Congé. Procession au narthex, Eothinon et Prime. Aux Heures, tropaire du dimanche et du Saint, kondakia alternés.
Noter que, le dimanche de la Samaritaine, on omet l'office de la Mi-Pentecôte: on chante donc celui de la Résurrection, de la Samaritaine et de saint Georges.

Si ce jour tombe le mercredi de la Mi-Pentecôte:
Le mardi soir, on chante Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 3 stichères de la fête et 3 du Saint; Gloire au Père: du Saint, Maintenant: de la fête. Entrée. Prokimenon du jour, 3 lectures de la fête et 3 du Saint. Apostiches de la fête, avec leurs versets, Gloire au Père: du Saint, Maintenant: de la fête. Tropaire du Saint et de la fête, et le Congé.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire: du Saint, Maintenant: de la fête. Cathismes de la fête. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathismes du Saint. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Evangile du Saint. Ayant contemplé la Résurrection du Christ, 1 fois. Psaume 50 et stichère du Saint. Premier canon de la fête, t. 4 (6 tropaires) et du Saint (4), puis le deuxième canon de la fête, t. 8 (4). Catavasies: les hirmi du 2e canon de la fête. Après la 3e 0de, kondakion, ikos et cathisme du Saint, Gloire... Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, on ne chante pas le cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de la fête, Gloire: du Saint, Maintenant: de la fête. A Laudes, 3 stichères de la fête et 3 du Saint, Gloire au Père: du Saint, Maintenant: de la fête. Grande Doxologie. Tropaire du Saint et de la fête. Litanies et Congé. Aux Heures, tropaire de la fête et du Saint, kondakia alternés.

24 AVRIL
Mémoire de notre vénérable Mère Elisabeth la thaumaturge;
et du saint martyr Sabbas, le chef d'armée.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Dans les peines de l'ascèse tenant bon, * tu as reçu de l'Esprit saint, * vénérable Mère, le pouvoir de chasser * les maladies de l’âme et du corps * et celui de protéger * tous ceux qui se trouvent dans l’affliction. * En conséquence demande pour nous tous, * par tes prières, la santé et la grâce du salut.

La cendre de tes reliques sacrées * procure aux aveugles la vue * et la guérison à tout infirme s'approchant * pour demander ton aide avec foi * admirable Mère Elisabeth. * En conséquence demande pour nous tous, * par tes prières, la santé et la grâce du salut.

Tu pratiquas la compassion, la vraie foi, * l'amour du Seigneur et du prochain * bienheureuse Mère, vénérable Elisabeth; * c'est pourquoi la divine grâce de l'Esprit * fit de toi le lieu de son repos; * en conséquence, par ton intercession * procure-nous la santé, la miséricorde et la paix.

Gloire au Père... Maintenant … de la fête.

Apostiches de la fête.

MATINES

Les canons de la fête, puis celui de la Sainte, signé Joseph dans la 9e ode.

Ode 1, t. 8
«A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti * grâce au bâton de Moïse * autrefois, merveilleusement, * lorsqu'en forme de croix * il frappa la mer et la fendit, * mais il sauva Israël qui put fuir * et passer à pied sec * en chantant un cantique au Seigneur.»

Entouré que je suis, de tous côtés, * par les remous des passions, * l'âme agitée par la houle des pensées, * par tes prières guide-moi * vers le havre serein * des commandements du Christ, * vénérable Elisabeth, * afin que je puisse te chanter.

Resplendissante de virginale splendeur, * dès l'enfance par l'ascèse * tu t'es fiancée au Verbe très-pur * et tu en as suivi * les traces vivifiantes, * menant à bonne fin * la mortification de la chair, * illustre et bienheureuse Elisabeth.

Vénérable Mère, ayant brisé * avec les habitudes du monde * pour t'unir au Christ par amour, * dans le jeûne tu consumas * les charnelles préoccupations * et, persévérant dans la venu, * les peines, l'oraison, * tu fus digne d'accomplir des miracles.

Te chérissant avec ardeur, * toi qui mis au monde, * Vierge tout-immaculée, * le Verbe du Dieu et Père ineffablement, la glorieuse Elisabeth * devint pour le saint Esprit * un habitacle resplendissant * des divines venus.


Ode 3
«Seigneur qui as tendu la coupole des cieux * et qui as édifié l'Eglise en trois jours, * rends-moi ferme dans ton amour, * seul Ami des hommes, * haut lieu de nos désirs et forteresse des croyants.»

Devenue l'épouse choisie * du Seigneur tout-puissant, tu es partie habiter * les lumineuses chambres des cieux * et tu déverses des fleuves de guérisons * qui assèchent le flux des passions.

Imitant Elie et Moïse par le nombre des jours, * comme eux tu prolongeas ton jeûne, ayant reçu * le pain céleste des plus saintes contemplations, * Bienheureuse, par grâce de l'Esprit.

A ta mère, avant ta conception, * fut faite la divine révélation * de la splendeur et de la vie * qui seraient tiennes en la venu * par œuvre de l'Esprit, glorieuse Elisabeth.

Avec foi t'ayant chérie, * toi le temple si pur de la virginité, * l'illustre Elisabeth s'est réjouie * d'être amenée vers ton Fils * à ta suite, Vierge tout-immaculée.


Cathisme, t. 3
De la tempérance ayant soutenu le pénible combat, * tu as reçu la grâce de l'impassible condition * et le pouvoir des miracles, Mère divinement inspirée, * pour guérir les maladies et chasser l'influen- ce des démons: * admirable Elisabeth, auprès du Christ notre Dieu * intercède pour qu'il nous accorde la grâce du salut

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.


Ode 4
«C’est toi ma force, Seigneur, toi ma puissance, toi mon Dieu et mon allégresse; * sans quitter le sein du Père, * tu as visité notre pauvreté; * aussi avec le prophète Habacuc je te crie: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.»

Par ta prière tu mis à mort * le terrible serpent, le dragon, * brisant d'abord, avec la puissance de Dieu, * tous les pièges du Mauvais, * puis en pâture tu l'as donné * aux fauves et à toutes sortes d'oiseaux * en glorifiant le Seigneur de l'univers.

Imitant le genre de vie * des hommes de Dieu, tu passas * avec divine force les quarante jours, * vénérable Mère, ne prenant * aucune nourriture, mais restant à jeun * pour mortifier la rébellion de la chair * et vivifier sagement ton esprit.

Seule, en ton sein tu as porté * le Dieu fait chair qui donne à tous d'exister, * celui que de toute son âme Elisabeth, * devenant en l'Esprit sa fiancée, * a chéri, virginale Mère de Dieu, * faisant périr les démons * et des Anges provoquant l'admiration.


Ode 5
«Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi.»

Grâce aux larmes que tu versais * tu asséchas les flots du péché * et par grâce tu arrêtas un flux de sang * dont souffraient depuis longtemps * de pieuses femmes venues te voir, * illustre et vénérable Elisabeth.

Pendant de nombreuses années, * tu renonças au goût du pain, * dans les peines de l'abstinence purifiant * ton âme pour acquérir * l'incorporelle condition des Anges, * fierté des Moniales, glorieuse Elisabeth.

Au Seigneur ayant consacré * toute ton âme, entièrement, * vers lui tu élevais * le regard de l'esprit et du cœur, * sans regarder le ciel pendant trois ans, * mais, en terrestre, le sol, toi que Dieu a glo riflée!

Tu t'es montrée supérieure aux Puissances d'en-haut * en enfantant, ô Vierge, * le Verbe qui partage avec le Père * l'éternité sans commencement; * éclairée par sa lumière, la théophore Elisabeth * a mis fin aux ténèbres des passions.


Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi.»

Désireuse d'obtenir * par l'ascèse la grâce de Dieu, * dès l'enfance tu te privas de goûter * à la grasse matière de l'huile, et tu brillas * par les peines que tu te donnais.

Si les vertus ont orné * ta lumineuse vie, * ta dormition a resplendi de miracles saintement, * chassant les démons et dissipant * par divine grâce l'hiver des passions.

Par amour, tu supportais courageusement, * illustre Elisabeth, l'ardeur du soleil, * puis sous ton léger vêtement * tu combattais le froid et le gel, * avec l'espérance de te réchauffer dans le ciel.

En ton sein tu as conçu le Dieu d'avant les siècles, * Vierge pure, et tu as enfanté dans la chair * celui qui par nature est incorporel; * et tu as nourri de ton lait * le nourricier de tous, virginale Mère de Dieu.


Kondakion de la fête.

Synaxaire
Le 24 Avril, mémoire de notre vénérable Mère Elisabeth la thaumaturge.
La sainte Elisabeth, épouse magnifique,
tel un splendide époux voit le Verbe divin.
De ses noces sachez la date en un distique:
il suffit d'ajouter un quatre au chiffre vingt.
Ce même jour, mémoire du saint martyr Sabbas, le chef d'armée.
Sabbas, noyé dans l'onde en martyr du Seigneur,
étouffe les funestes esprits de l'erreur.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.»

En ton cœur tu as mis l'amour divin, * tu as imité les Anges avec ton corps, * veillant avec ardeur et chantant * avec zèle: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.

Tu étends la main par compassion * et tu rends l'usage de sa : main * à un paralysé s'approchant * de tes reliques sacrées, * ferme appui des moniales, théophore Elisabeth.

Toi qui fis des miracles prodigieux * en vraie servante du Seigneur, * vénérable Elisabeth, * vers lui tu es partie pour chanter * avec les saints ascètes: Seigneur, tu es béni.

Ô Vierge, considère l'affliction * que me cause la multitude de mes péchés: * à la géhenne arrache-moi * qui chante: Béni soit, * Toute-pure, le fruit de ton sein.


Ode 8
«Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu' il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.»

Ceux qui approchent en tout temps * la châsse de tes reliques sacrées * voient leurs demandes exaucées, * car Dieu te glorifie constamment, * te magnifie, après avoir agréé * tes saintes luttes; et maintenant * tu chantes: Prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Les yeux de ton cœur * illuminés par l'Esprit, * tu as redonné la vue * au fidèle qui de tes reliques s'approcha, * toi qui as reçu du Christ * en abondance le pouvoir des guérisons * et chantes, Vénérable: Prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Resplendissante comme un soleil * sur terre, vénérable Elisabeth, * tu t'es levée, brillante de vertus, * pour émettre les rayons de tes prodiges sacrés, * et ceux qui en profitent s'écrient: * Jeunes gens, bénissez le Seigneur * et vous, prêtres, chantez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Lui donnant corps, tu enfantas * et dans tes bras tu as porté, * Vierge pure, le Seigneur Jésus * qui porte lui-même l'univers * par toute-puissante volonté, * aussi nous te chantons comme la Mère de Dieu, * redisant pour sa louange: Prêtres, bénissez, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.


Ode 9
«Toute oreille fut saisie d’étonnement * devant l’ineffable condescendance de Dieu; * car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps * et devenir un homme dans le sein virginal; * pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions.»

En toute pureté tu voulus voir la céleste beauté de l'Epoux * et lui demandas ardemment: Où reposes-tu, * où fais-tu paître le troupeau? * En toi je prendrai mon repos et de tes charmes je me délecterai, * magnifiant ta suprême bonté.

Merveille, après ta sépulture et le temps passé au tombeau, * ta dépouille se montra parfaitement conservée, * resplendissante de miracles et de prodiges gratifiée, * et procurant aux fidèles * chaque jour des torrents de guérisons.

Tu avais à cœur la sagesse, l'humilité, * la divine douceur, la foi véritable, * l'espérance, la charité, * poursuivant Dieu de tes prières toute la nuit * et rayonnant les clartés de l'au-delà.

Le peuple s'est assemblé pour louer le Seigneur * qui magnifie ta sainte festivité; * en ce jour, bienheureuse Elisabeth, * auprès du Christ ton Epoux * souviens-toi de nous qui faisons mémoire de toi.

Lorsque tu viendras juger mes œuvres, * sans tenir compte de mes fautes et péchés, * en ta suprême bonté, Ami des hommes, bon, compatissant, * épargne-moi, Sauveur qu'une Vierge enfanta * et qui telle l'a gardée même après l'enfantement.

Exapostilaire et apostiches de la fête, l'heure de Prime et le Congé.

25 AVRIL
Mémoire du saint apôtre et évangéliste Marc.

VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Au Lucernaire, 3 stichères de la fête, puis 5 du Saint, à choisir parmi les suivants.

Lucernaire, t. 1

Fidèles, chantons * celui qui mit par écrit * les paroles prononcées par notre Dieu, * et au protecteur de l'Egypte disons: * par tes prières et tes enseignements, * vers la calme vie non battue par les flots d'ici-bas * guide-nous tous, apôtre saint Marc.

Tu fus le compagnon * du Vase d'élection * et parcourus toute la Macédoine avec lui; * quant à Pierre, lorsqu'à Rome tu séjournas, * tu fus son interprète, son agréable confident; * puis en Egypte, par ton combat de martyr, * saint Marc, tu as trouvé ton repos.

Aux âmes sèches et consumées * tu as rendu leur fertilité * sous riantes pluies de l'Evangile, saint Marc; * c'est pourquoi joyeusement avec nous * en ce jour Alexandrie * fête ta mémoire et acclame ton nom * en se prosternant devant tes reliques sacrées.

*

Saint Marc, tu as bu * au torrent de délices, le Christ; * et comme de l'Eden tu es sorti * brillamment tel un fleuve de paix * baignant taux sous les flots de ton évangélique prédication * la face de la terre et abreuvant * l'ensemble de l'Eglise par tes divins enseignements.

Moïse jadis * engloutit dans la mer les Egyptiens; * mais toi, saint Marc, tu les tiras * de l'océan de l'erreur par la force de celui * qui, incarné, descendit * parmi eux et détruisit * à bras étendu leurs images taillées.

Saint Marc, ayant reçu * la lumière de l'Esprit, * tu devins spirituel entièrement; * et, par ton incessante inclination vers le Seigneur, * dans son rayonnement bienheureux * divinisé auprès de Dieu, * tu as trouvé le principe du mystère et la fin que tu souhaitais.

Gloire au Père, t. 6
La grâce fut répandue * sur tes lèvres, apôtre Marc, * et tu devins le pasteur * de l'Eglise du Christ, * enseignant aux mystiques brebis * la foi en la consubstantielle Trinité * et unique divinité.
Maintenant... de la fête.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et 3 lectures (voir au 30 Avril).

Apostiches, t. 1
Saint Marc, sage en Dieu, * tu fus le roseau de l'habile écrivain * qui sagement décrivit * l'incarnation du Christ, sous la divine inspiration, * et rapporta clairement * les paroles de l'éternelle vie; * intercède pour qu'en elle soient inscrits * ceux qui te chantent et vénèrent avec foi * ton illustre mémoire en ce jour.

Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux limites du monde.


Illustre apôtre Marc, * tu parcourus l'univers, * annonçant la bonne nouvelle du Christ * et comme soleil dissipant l'obscurité * des multiples divinités,* sous les clartés de la foi; * supplie donc le Seigneur * d'accorder à nos âmes la paix * et la grâce du salut.

Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.


Apôtre bienheureux, * là où jadis surabonda * l'ignorance de l'impiété, * là même tu prêchas, héraut divin, * sous la lumière de tes paroles dissipant * les ténèbres des Egyptiens; * supplie donc le Seigneur * d'accorder à nos âmes la paix * et la grâce du salut.

Gloire au Père, t. 8
Venez, par des psaumes et des cantiques louons * saint Marc, le prédicateur des mystères du ciel, * l'interprète de l'Evangile du Christ; * car ce fleuve du mystique Paradis * grâce aux pluies célestes arrosa * le champ des âmes et lui fit porter du fruit * pour le Christ notre Dieu * qui, par ses prières, accorde à tous * le pardon et la grâce du salut.

Maintenant... de la fête.


Tropaire, t. 3
Saint apôtre et évangéliste Marc, * intercède auprès du Dieu compatissant * pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.

Gloire au Père... Maintenant... et
le tropaire de la fête.

MATINES

Après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête. 2 fois. Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: de la fête.

Cathisme I, t. 1
Comme aurore sur le monde ayant brillé, * tu dissipas les profondes ténèbres de l'erreur, * saint Apôtre, et illuminas les âmes par la foi; * c'est pourquoi l'Eglise en ce jour * célèbre, en magnifiant le Christ, * ta mémoire porteuse de clarté.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.


Cathisme II, t.4
Ayant appris la sagesse à la Source de vie, * tu rendis sages ceux qui jadis * pour la perte de leur âme, servaient * les idoles privées de raison; * aussi pour les siècles nous te disons bienheureux, * toi qui devant le trône de la sainte Trinité * pour la rémission de nos fautes sans cesse intercèdes, apôtre Marc.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.


Après le Polyéléos. Si l'on célèbre une vigile, on chante le mégalynaire suivant. Pour les versets. Voir au 30 Avril.

Mégalynaire
Nous te magnifions, * Apôtre du Christ, évangéliste saint Marc, * vénérant les épreuves et la passion * que tu as souffertes * pour annoncer l'évangile du Christ.


Cathisme, t. 8
Ayant renversé la superbe des faux dieux * et désiré les souffrances du Sauveur, * tu en fus, saint Marc, l'apôtre bienheureux, * pour tous les hommes faisant sourdre les merveilles des cieux * et devenant un maître pour toutes les nations; c’est pourquoi, vénérant ta mémoire comme il se doit, * par des hymnes nous te glorifions, * Apôtre du Seigneur, et fidèlement te magnifions. * Intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.


Anavathmi, la le antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu’aux limites du monde. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l’œuvre de ses mains, le firmament l’annonce

Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.

Evangile et Psaume 50. Ayant contemplé la Résurrection du Christ... Gloire au Père... Par les prières de ton Apôtre... Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 6
La grâce fut répandue * sur tes lèvres, apôtre Marc, * et tu devins le pasteur * de l'Eglise du Christ, * enseignant aux mystiques brebis * la foi en la consubstantielle Trinité * et unique divinité.


Canon de la fête (8 avec l'hirmos) et ce canon du Saint (6).

Ode 1, t. 1
«Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, * s'est couverte de gloire, * car, ô Seigneur immortel, * grâce à ta puissance, * elle a broyé les ennemis * en ouvrant pour Israël * une voie nouvelle au profond de la mer. »

Moi qui dois chanter la louange * du témoin de Dieu saint Marc, * j'invoque la grâce de l'Esprit * afin que, m'inspirant, * elle chasse brillamment * l'ignorance et m'accorde * le divin trésor de la sagesse.

Toi qui des clartés de la grâce * fis briller ton apôtre, Sauveur, * dans le monde tu l'as envoyé, * toi le Verbe divin * et la cause de tout bien, * afin de nous annoncer * la bonne nouvelle de ta venue.

Toi le disciple de saint Pierre, * qui te donna le nom de fils, * illustre apôtre Marc, * toi-même tu devins * à ton tour initiateur * des mystères du Christ * et cohéritier de sa gloire.

Celui qui dans l'abîme * fit sombrer les Egyptiens, * lui-même plus tard, * assis sur la virginale Nuée, * en Egypte est descendu, * puis grâce à Marc a délivré * de l'erreur ses habitants.


Ode 3
«Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, * lui étant devenu semblable, dans ta compassion, * revêts-moi de la force d'en-haut, * pour que je chante devant toi: * Saint est le temple spirituel * de ta gloire immaculée, * Seigneur ami des hommes.»

C'est la Sagesse personnifiée, * celle qui apparut au monde entier * pour lui donner la vie * et illuminer les mortels, * que, sous les rayons de ta clarté, * en toi, Seigneur ami des hommes, Jésus Christ, * a prêché ton serviteur saint Marc.

Ô Christ, t'ayant reçu, * toi l'intarissable flot * de la sagesse, saint Marc, * ton oculaire témoin, * montrant la vérité de ta prédication, * répandit sur les confins du monde, tel un fleuve impétueux, * la lumineuse connaissance de Dieu.

Ayant suivi l'apôtre Pierre, * comme son disciple, tu rédigeas * l'Evangile sagement, * car auprès de lui tu avais recueilli * la lumière de la théologie * et tu fis connaître clairement * la venue de Dieu dans la chair.

Toi qui jadis y fus porté * dans les bras de la Vierge, ô Christ, * en Egypte tu as fait crouler * les autels des démons * et tu envoyas en outre saint Marc * pour enseigner à tous ton incarnation * et ton mystère divin.
Kondakion et ikos de la fête, puis ce cathisme du Saint.


Cathisme, t. 1
Saint Marc, ayant gravi la cime des vertus, * tu fis retentir, en divin prédicateur, * les grands mystères des salutaires enseignements; * c'est pourquoi nous te supplions avec foi: * de tout péril, de l'affliction et du péché, * bienheureux Apôtre, délivre-nous.

Gloire au Père, t. 4
Comme un astre te possédant, * l'Eglise, illustre saint Marc, * illuminée par le rayonnement * de ta doctrine, s'écrie: * Réjouis- toi, bienheureux Apôtre du Seigneur.

Maintenant... de la fête.


Ode 4
«Montagne ombragée par la grâce de Dieu, * Habacuc t'a reconnue de son regard de voyant. * De toi, a-t-il prédit, * sortira le Saint d'Israël * pour notre salut * et notre restauration.»

Par toute la terre a retenti * ton message, selon l'expression de David; * et jusqu'aux limites du monde habité * la puissance de tes paroles, saint Marc, * a proclamé clairement * notre salut et notre restauration.

Ton Apôtre, Sauveur, * au monde comme éclair est apparu, * annonçant la joie de la vérité, * lui que le rayonnement divin * illumina pour notre salut * et notre restauration.

Splendides pas que les tiens, * comme le prophète l'avait dit, * puisque tu nous annonças * cette paix dépassant tout esprit, * qui fut manifestée au monde par l'incarnation, * pour notre salut et notre restauration.

Porté par la virginale Nuée, * le Verbe, en sa miséricorde a mis fin * aux conseils hostiles à Dieu * et aux folles pensées des Egyptiens * par les enseignements de saint Marc, * pour notre salut et notre restauration.


Ode 5
«Par l'éclat de ton avènement tu as illuminé les confins de l’univers * en les éclairant, ô Christ, * par la splendeur de ta Croix: * fais briller aussi la lumière de la divine connaissance * dans les cœurs qui te chantent selon la vraie foi.»

Par tes paroles tu as distillé * la douceur la foi, * bienheureux Marc, toi qui par grâce es apparu * comme divine montagne illuminée * de tous côtés par les rayons * du mystique Soleil.

Issu de la maison du Seigneur * comme source, tu as abreuvé * en abondance aux flots de l'Esprit * les cœurs en friches auxquels tu enseignas, * d'infertiles qu'ils étaient, * à porter beaucoup de fruit.

Le sublime Pierre, saint Marc, * te considéra comme son fils: * illuminé par ses enseignements, tu éclairas les âmes de tous ceux qui s'approchèrent chaleureusement * de toi, l'apôtre du Seigneur.

Né de la Vierge, tu t'es montré * aux Egyptiens en ton humanité, * toi qui as lui du Père avant la création; * et tu leur consacras * saint Marc, pour les initier * à la mystérieuse connaissance de Dieu.


Ode 6
«Le fond de l'abîme nous entourait * et nous n'avions personne pour nous délivrer, * nous étions comptés comme brebis d'abattoir. * Sauve ton peuple, ô notre Dieu, * car tu es la force des faibles * et leur relèvement.»

Des iniques tu as renversé l'orgueil * et tu as abaissé l'arrogance des violents, * Seigneur qui de ton Apôtre as fait, * par ta puissance, un porteur de trophées, * car tu es la force des faibles * et leur relèvement.

Illustre Marc, tu as prêché * le couronnement de notre espérance, grâce auquel * nous sommes nous-mêmes couronnés, * l'Auteur de l'entière création, * qui pour notre gloire s'est laissé former * selon la nature de notre corps.

Tu rédigeas l'Evangile saint * grâce à l'initiation que tu avais reçue * de Pierre le coryphée, * qui de la grâce te désigne comme serviteur; * car pour nous tu as fait briller * la lumineuse connaissance de Dieu.

L'Egypte jadis enténébrée, * tu l'as illuminée, Seigneur, * en sortant comme nouveau-né * de la virginale Mère de Dieu * et tu as triomphé de ses fausses divinités * par l'enseignement de ton apôtre saint Marc.


Kondakion, t. 2
D'en haut ayant reçu la grâce de l'Esprit, * tu as rompu les mailles des rhéteurs, * illustre apôtre Marc, et tu as pris * toutes les nations dans tes filets * pour les mener à ton Maître en prêchant l'Evangile divin.

Ikos
Disciple du Coryphée des Apôtres, avec lui * tu as prêché le Christ comme Fils de Dieu, * affermissant sur le roc de vérité * ceux que l'erreur avait ébranlés; * sur lui m'affermissant, moi aussi, * de mon âme dirige les pas, * afin que, sauvé des pièges de l'ennemi, * librement je te puisse glorifier, * saint Marc, qui nous a tous illuminés * en prêchant l'Evangile divin.

Synaxaire
Le 25 Avril, mémoire du saint apôtre et évangéliste Marc.
Les meurtriers, traînant l'apôtre sur la terre,
l'ont envoyé tout droit au ciel, sans le savoir.
Saint Marc, que sur le sol les impies maltraitèrent,
le vingt-cinq, le ciel s'ouvre pour le recevoir.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, * ô Mère de Dieu, * la fournaise spirituelle; * et de même qu'il a sauvé les trois Jeunes Gens, * le Très-Haut a renouvelé * en ton sein le monde entIer, * le Seigneur Dieu de nos Pères, * digne de louange et de gloire.»

Embrasé par les éclairs divins, * mystiquement tu renvoyas * tes lumineuses réfractions * Apôtre bienheureux ; * car c'est le Verbe que tu prêchas, * incorporel devenu chair, * le Dieu de nos Pères à qui revient * louange et haute gloire.

Créateur, en munissant * de divines énergies * ton Disciple, tu en fis * un thaumaturge, car il chassait * les maladies et guérissait * les infirmes, en te prêchant, * toi le Dieu à qui revient * louange et haute gloire.

Comme maître ayant eu * le divin Pierre, ce chef * du chœur des Apôtres illustre Marc * tu en devins l'imitateur' * car toi-même tu guidas * l'ensemble de l'Eglise, en prêchant *' le Dieu de nos Pères à qui revient * louange et haute gloire.

L'Evangile que tu as écrit, * toi-même tu l'as érigé * en Egypte comme stèle à celui * qui sans semence fut enfanté * par la Mère de . Dieu, * en annonçant, selon les paroles d'Isaïe, * le Dieu à qui revient * louange et haute gloire.


Ode 8
«Dans la fournaise, comme en un creuset, * brillèrent les enfants d'Israël * par l'éclat de leur piété plus pure que l'or fin * et ils se mirent à chanter: * Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange en tous les siècles.»

Le Verbe qui du Père est né * avant tous les siècles, le Christ * qui a revêtu notre humanité, * illustre Marc, tu l'as prêché en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Celui qui pour nos péchés * s'est livré en rançon, le Christ * qui par sa passion a relevé les hommes déchus, * illustre Marc, tu l'as glorifié en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

De Pierre ayant suivi, * saint Marc, les enseignements, * tu consignas la bonne nouvelle par écrit * pour les fidèles qui s'écrient: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Comme nouveau-né portant l'Emmanuel, * la Vierge descendit parmi les Egyptiens; * et Marc, tel un astre lumineux, * fut envoyé vers eux et s'écria: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.


Ode 9
«Pour image de ton enfantement * nous avons le buisson ardent * qui brûlait sans être consumé; * en nos cœurs nous te prions d'éteindre * la fournaise ardente des tentations, * pour qu'alors, ô Mère de Dieu, * sans cesse nous te magnifiions.»

Ayant atteint l'inaccessible source * de la lumière au triple feu, * de façon plus claire et pure tu jouis * de l'ineffable divinisation * et tu exultes en compagnie * des Anges dans le ciel, * saint Apôtre, à Jamais.

De Pierre ayant suivi, * Bienheureux, l'enseignement * et la divine prédication, * tu partages avec lui * le céleste séjour; * avec lui tu intercèdes également, * saint Apôtre, pour nous.

L'unité des trois soleils * et la trinité de l'unique feu, * en toute foi tu l'as prêchée, * saint apôtre Marc, * toi que la grâce illuminait de son éclat; * c'est pourquoi nous te prions: * sans cesse intercède pour nous.

Le saint apôtre Marc * en hiérarque fut donné * aux Egyptiens que visita, * comme enfant à peine né * de la virginale Mère de Dieu, * le Seigneur de gloire incarné * que nous chantons et magnifions.


Exapostilaire
Lumière immuable
L'apôtre saint Pierre t'a désigné * dans une épître comme son fils; * et, le premier, tu as écrit * pour l'usage des Egyptiens * l'Evangile de Jésus Christ, * grâce auquel, apôtre Marc, * tu éclaires le monde entier.
Gloire au Père... Maintenant... et l'exapostilaire de la fête.


Laudes, t. 1
Le luminaire étincelant * de l'Egypte, saint Marc, * le sage héraut du Verbe, * le rédacteur de l'Evangile, acclamons-le * par des hymnes et des cantiques divins, * car il intercède auprès du Christ * pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut. (2fois)

Devenu le rédacteur * des enseignements du Christ notre Dieu, * tu as illuminé toute la terre, * proclamant sa venue dans la chair, * sa Passion, sa Résurrection, * son Ascension vers le Père, et tu menas, * saint Apôtre, les nations * à la véritable connaissance de Dieu.

De saint Pierre tu fus * le docile compagnon, * saint Marc, apôtre du Seigneur, * car tu fus à l'écoute de ses divins enseignements; * par grâce du saint Esprit * tu as illuminé le peuple des * Egyptiens, * tu as fait luire le Christ en leur cœur * et tu fus le joyau de leur cité.

Gloire au Père, t. 6
La grâce fut répandue * sur tes lèvres, apôtre Marc, * et tu devins le pasteur * de l'Eglise du Christ, * enseignant aux mystiques brebis * la foi en la consubstantielle Trinité * et unique divinité.

Maintenant... de la fête.

Grande Doxologie. Tropaire de l’Apôtre, Gloire... Maintenant: de la fête Litanies et Congé.
Aux Heures, tropaire de la fête et du Saint, kondakia alternés.

26 AVRIL
Mémoire du saint hiéromartyr Basileus, évêque d'Amasie.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Tu régnas, Basileus, sur toutes les passions, * te laissant gouverner par la divine loi, Bienheureux, * et donnant à la raison le pouvoir souverain; * à juste titre devenu l'auxiliaire de Dieu, * tu reçus la sainte onction et tu conduisis, * en pasteur, le mystique troupeau, * toi l'ornement, le joyau * des Pontifes et des Athlètes vainqueurs.

Comme un bélier du troupeau, * bienheureux Basileus, * l'inique empereur te sépara; * voyant que tu prêchais comme roi le Christ notre Dieu, * immolé comme agneau et sauveur de l'humanité, * il t'égorge d'injuste façon * te procurant ainsi le royaume des cieux * et l'éternelle renommée.

Sur les eaux, illustre Basileus, * tu fis route de merveilleuse façon; * après ta mort, en effet, comme tu l'avais annoncé, * tu y fus jeté; puis tu voguas sous les eaux * et te donnas à la cité d'Amasie, en précieux trésor, * comme intrépide intercesseur, * comme fleuve de guérisons * pour écarter toutes sortes de maux.

Gloire au Père …Maintenant… de la fête.


Apostiches et tropaire de la fête.

MATINES

Cathismes et canons de la fête, puis ce canon du Saint, signé Joseph à la 9e ode.

Ode 1, t. 2
«Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, * le Christ qui divisa la mer * pour le peuple qu'il a soustrait * à la servitude des Egyptiens, * car il s'est couvert de gloire.»

Portant couronne, théophore Basileus, * tu te tiens auprès du Roi * des célestes puissances et tu le pries * d'accorder à ceux qui te vénèrent de tout cœur * grâce et miséricorde.

Tu régnas sur les charnelles passions * et foulas aux pieds * l'empereur impie * qui te commandait, Bienheureux, * de renier le Roi des cieux.

Toi qui gardais les édits royaux de Dieu, * le Roi de gloire te consacra * de sa royale onction * et t'a remis, Bienheureux, * la couronne des Témoins.

Refuge toujours-vierge des croyants, * puissante protection * de qui accourt auprès de toi, * sauve-nous de tout malheur * et de tout dommage causé par l'ennemi.


Ode 3
«Tu m'as affermi sur la pierre de la foi, * tu m'as fait triompher devant mes ennemis, * et mon esprit exulte de joie en chantant: * Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, * nul n'est juste comme toi, Seigneur.»

Dans l'assemblée des premiers-nés tu as pris rang, * divinisé par la plus sainte des unions * et tu vois plus purement la beauté du Seigneur, * pontife sage en Dieu, * bienheureux Basileus, invincible martyr.

Tu mis fin à la froidure des hérésies * par la chaleur de tes sages enseignements; * des idoles tu dissipas l'obscurité * par la clarté de tes exploits; * éclaire-moi qui te vénère, bienheureux Basileus.

Glaphyre, sauvant son âme du gouffre béant, * trouve en toi le havre du salut; * et, prenant pour époux le Christ son créateur, * s'écrie joyeusement: C'est toi notre Seigneur, * nul n'est saint comme toi, notre Dieu.

Vierge Mère, tu enfantas le Roi sans commencement * qui de ton sein prit son début; * puisqu'il est l'ami des hommes, supplie-le * d'épargner toute peine et captivité * à tes serviteurs, Dame tout- immaculée.


Cathisme, t. 3
Ayant fui la tempête de l'idolâtrie, * tranché par le glaive et jeté à la mer, * saint Pontife, tu as atteint la havre aux calmes flots, * où pour les siècles tu exultes de joie; * vénérable Père, prie le Christ notre Dieu * de nous accorder la grâce du salut.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.


Ode 4
«Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, * mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, * tu as sauvé tout mon être; * c'est pourquoi je te crie: * Gloire à ta puissance, Seigneur.»

Toi-même t'immolant, * tu t'es sacrifié comme un pur agneau * et sous les flots de ton sang * tu as asséché * l'océan de la funeste impiété * par divine grâce.

De ton sang tu coloras ton vêtement royal * et ton chef, tu l'as ceint * du diadème des vainqueurs: * alors, dans l'allégresse tu partis * vers le royaume des cieux.

Ayant fait paître le troupeau avec justice et sainteté, * vers le céleste bercail, * vénérable Père, tu l'as conduit, * puis es parti, auréolé * de la couronne des martyrs.

Prompt secours des mortels, Vierge toute digne de nos chants, * apaise les remous, * la violence des tentations, * toi qui sauves tes serviteurs * des menées hostiles par ta sainte protection.


Ode 5
«Lumière de qui se trouve en la ténèbre, * ô Christ Sauveur, salut des sans-espoir, * devant toi je veille, Prince de la paix, * illumine-moi de tes rayons; * je ne connais point d'autre Dieu que toi.»

Rayonnant le splendide éclat de l’Esprit Saint, tu as fait cesser la nuit privée de Dieu * et ceux que retenait la ténèbre des vaines adorations * saint Pontife tu les as conduits * vers les demeures du ciel.

Toi qui gardais les divins commandements, * sous bonne garde tu fus mis par les sans-Dieu; * alors, tu vis ce qui devait t'arriver, * un Ange te révélant ta sainte fin, * solide assise des Pontifes martyrs.

A ta mort, un étonnant prodige fut observé de tous: * ta tête fut tranchée par le glaive, Basileus, * puis, jetée à la mer, * elle rejoignit ton corps, * tel un don divin pour ceux qui t'aiment, saint Martyr.

Cité de Dieu dont on parle pour te glorifier, * sauve notre ville et toute la contrée * des périls, des invasions et de la faim, * seule protectrice intrépide des croyants, * virginale Mère de Dieu.


Ode 6
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi.»

Sur les eaux tu cheminas en asséchant les ondes de l'erreur * sous les flots de sang qu'en pontife tu versas * et tu as atteint le port que nulle vague ne remue.

Ta dépouille vivifiante, pontife Basileus, * traversa la mer et fut rendue * à tes disciples, par divine intervention.

De ton sang comme de royale pourpre tu as coloré * l'ornement sacré que tu as revêtu * pour te tenir auprès du Christ en martyr couronné.

Divine Epouse, Vierge tout-immaculée * en qui tes serviteurs trouvent après Dieu leur protection, * de la captivité chez les barbares et de toute peine sauve-nous.


Kondakion de la fête.

Synaxaire
Le 26 Avril, mémoire du saint hiéromanyr Basileus, évêque d'Amasie
Portant l'habit de pourpre qu'en ton sang tu baignes,
dans le ciel, Basileus, avec le Christ tu règnes.
N'ayant pas sacrifié aux semblables de Zeus,
le vingt-six, est tranché par le cou Basileus.
Par ses saintes prières, Ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie * de la statue d'or élevée * dans la plaine de Doura, * au milieu des flammes psalmodiaient, * couverts d'une fraîche rosée: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.»

Ayant teint dans ton propre sang * ton ornement de pourpre et l'ayant revêtu * dans l'allégresse, tu règnes pour toujours * avec le Roi immortel, illustre Basileus, * en ta main tenant, comme pontife et martyr, * l'arme salutaire de la Croix.

A tes fidèles fut rendu ton corps de bon lutteur * depuis le sein de la mer * pour faire jaillir un océan de guérisons * et pour assécher le flux des passions * par grâce de l'Esprit divin, * hiéromartyr Basileus.

Comme épouse entièrement parée de ses vertus * et resplendissante de virginité, * Père, tu menas Glaphyre à son époux le Christ, * l'ayant ornée de tes enseignements * et rendue digne du palais nuptial; * avec elle tu exultes dans les demeures du ciel.

Seule espérance et auxiliatrice des croyants, * divine Génitrice, hâte-toi de secourir * tes fidèles qui enfoncent dans l'aff1iction, * tu as atteint au milieu de tant de maux * et vers toi se réfugiant, * dans l'espérance de leur cœur.

Ode 8
«Le Dieu qui dans la fournaise descendit * pour venir en aide * aux enfants du peuple hébreu * et changer la flamme en une fraîche rosée, * toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.»

Sous la houlette de tes sages enseignements * ayant mené tes brebis * sur les pâturages du salut, * Père saint, tu en chassas * les redoutables et funestes loups, * puis te laissas égorger comme un agneau.

Avec foi ton clergé a recueilli * le précieux joyau * que les fonds marins avaient rendu, * ton corps resplendissant * de miracles lumineux, * gloire et modèle des pontifes martyrs.

De ton être ayant fait à notre Dieu, * dès l'enfance, l'offrande entièrement, * tu fus consacré pontife par la sainte onction * et, te sacrifiant toi-même, t'es offert * comme victime et célébrant * à l'immortelle et sainte table du Seigneur.

Secours de ceux qu'étreignent les malheurs, * Vierge toute-sainte, refuge des chrétiens, * de nous qui sommes accablés * de tous côtés par les périls * et les barbares qui nous assaillent méchamment * ne détourne pas ton regard.


Ode 9
«Le Dieu et Verbe, en sa puissance inégalée, * est venu du ciel * renouveler Adam déchu * pour avoir mangé le fruit de perdition; * d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; * et nous fidèles, à l'unisson * dans nos hymnes nous le magnifions.»

Rayonnant les splendeurs divines, Bienheureux, * de l'épiscopat * et du témoignage sacré, * tu habites maintenant les cieux * et tu exultes devant la sainte Trinité * en compagnie des Martyrs, * intercédant pour nous tous.

Quelle splendeur en ta mémoire, qui fait briller * pour les fidèles l'éclat * des grâces que Dieu nous fait; * combien sacré, le temple où tu reposes, * faisant jaillir les guérisons * et sauvant des noirs dangers * ceux qui te glorifient de tout cœur.

Toi l'agneau du Pasteur suprême et toi-même bon pasteur, * tes mystiques brebis, * Père saint, t'invoquent en te disant: * Sur les vertes prairies * de la véritable conversion * et vers le céleste bercail * guide-nous tous à présent.

La châsse de tes reliques se fait voir * comme source d'où jaillit * un flot de guérisons * pour guérir toute maladie * des âmes et des corps; * c'est pourquoi fidèlement * nous célébrons ta mémoire, Père saint.

Virginale Génitrice de la Clarté, * avec les Anges incorporels, * les Apôtres, les Martyrs, * les Prophètes, les Pontifes et tous les Saints * supplie l'unique Dieu * de sauver nos âmes du péril * par suprême bonté.

Exapostilaire de la fête.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

27 AVRIL
Mémoire du saint hiéromartyr Siméon, parent du Seigneur.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Pontife très-saint, * le plus loyal des athlètes vainqueurs, * proche parent du Créateur en vérité, * admirable thaumaturge, luminaire éclatant, * Siméon, tu fus aussi le guide des égarés, * l'inébranlable colonne de l'Eglise du Christ, * l'héritier du royaume d'en-haut, * égal aux Anges en dignité.

Après les tourments * de tout genre infligés à ton corps, * les supplices causant de multiples douleurs * et tes innombrables combats, * tu as imité par ta mise en croix * le Christ, qui s'est laissé crucifier; * et nous qui célébrons en ce jour ton lumineux souvenir, * nous rayonnons en esprit, admirable Siméon.

Vers le temple des cieux * saintement tu es parti, * baigné de ton sang, Bienheureux; * en présence de la sainte Trinité, * richement tu rayonnes les splendeurs qui viennent de l'au-delà; * c'est pourquoi, recevant la rémission de nos péchés * par tes prières, Siméon, * nous célébrons avec joie ta mémoire sacrée.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Apostiches de la fête.

Tropaire. t. 1
Saintement nous acclamons en toi, * pontife Siméon, le parent du Seigneur, * le ferme Témoin qui a détruit l'erreur * et gardé sans faille la foi; * en ce jour célébrant ta mémoire sacrée, * par tes prières nous obtenons * la rémission de nos péchés.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Simon (ou Siméon) de tout cœur soit chanté. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Je te chante, Seigneur mon Dieu, * car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens; * tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon * et tu as fait sombrer ses puissantes armées.»

En présence du Seigneur * tu portes couronne, pontife Simon: * demande-lui la rémission des péchés * pour ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

La voile de la Croix * te servant d'aile en vente, * tu évitas la tempête de l'erreur, * Bienheureux, grâce à la brise de l'Esprit.

Celui qui est issu de la tribu de Juda, * le Christ lui-même, t'a consacré * pontife de son peuple avec la myrrhe de Dieu, * compagnon des Anges, bienheureux Siméon.

Toi qui surpasses la création, * en ton sein, ô Vierge, tu conçus * le Dieu Créateur de l'univers * et pour la rédemption des hommes l'enfantas.


Ode 3
«L'arc des puissants s'est affaibli, * les faibles acquièrent la vigueur; * et voilà pourquoi mon cœur * s'est affermi dans le Seigneur.»

Divinisé par ton inclination vers Dieu, * tu devins tout à fait semblable à lui * en resplendissant par l'éclat * de ton martyre, Pontife très-saint.

Comme l'aurore tu as brillé, * montrant aux cœurs enténébrés * le Soleil de justice qui s'est levé * de la Nuée vierge pour éclairer les monels.

Les joies du monde, tu n'en fis pas cas * et des Pontifes tu devins le joyau; * par ton martyre tu as mérité * la gloire de l'autre monde, Père saint.

Tout degré de laude est dépassé, * divine Epouse, lorsqu'on veut te chanter, * car au-dessus des Anges tu es montée * en enfantant le Verbe Dieu.


Cathisme, t. 4
Tu as revêtu l'ornement de l'épiscopat * et de l'éclat du témoignage as resplendi; * par ta présence en gloire auprès de Dieu * tu rayonnes la lumière de la sainte Trinité; * c'est pourquoi nous te prions, pontife Siméon, * par le crédit que tu possèdes auprès de Dieu, * intercède pour les fidèles te vénérant.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.


Ode 4
«Sur la croix tu es monté * par amour pour ton image, Sauveur; * les nations païennes ont disparu, * Ami des hommes, devant toi, * car tu es ma force et mon chant.»

Tu as offert des sacrifices non sanglants * à celui qui pour toi fut immolé * et toi-même, comme agneau, * immolé, tu t'es offert à lui, * bienheureux Pontife aux divines pensées.

Devant toi se sont effondrées * les montagnes de l'impiété * et devant ta face ont fondu * tous les hauts lieux des démons, * par la puissance que le Christ te conférait.

Vu l'élévation de ta vie, * tu acceptas, Bienheureux, * d'être élevé en croix * pour imiter la passion * de celui qui éleva le monde avec lui.

Initié à ton enfantement, * le prophète Habacuc * d'avance, ô Vierge, t'a désignée * comme la montagne ombragée * d'où est venu notre Dieu.


Ode 5
«Sur nous, Seigneur, envoie * ton illumination, * délivre-nous des ténèbres du péché; * du ciel, en ta bonté, * accorde-nous ta paix.»

Avec empressement tu t'es livré * aux souffrances de plein gré, * Bienheureux, pour imiter le Christ * qui pour nous souffrit en sa chair * et réduisit les passions.

Comme victime sans défaut, * bienheureux Siméon, * au feu des supplices tu t'es livré * en holocauste imprégné de mystique bonne odeur.

Sage Pontife, devenu * le temple de l'Esprit divin, * tu as renversé les temples des faux-dieux * grâce aux leviers de tes prières, pour guider * vers la lumière les esprits égarés.

Implore pour nous tous, * pure Mère de Dieu, * le Christ qui a revêtu * dans tes chastes entrailles notre propre chair * pour recréer le genre humain.


Ode 6
«Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson * préfigura les trois jours au tombeau en criant: * A la fosse rachète ma vie, * Jesus, Seigneur des puissances et mon roi.»

Merveilleusement initié, par divine illumination, * aux chemins de l'éternelle vie, * bienheureux Pontife, tu fus comblé * de l'ineffable gloire.

La sainte Eglise se réjouit de t'avoir * comme un autre fleuve issu de l'Eden * et débordant, Siméon, * des vivifiantes ondes de l’Esprit.

En successeur de Jacques, tu t'es assis, * Bienheureux, sur le trône élevé; * ayant partagé son genre de vie, * tu fis briller par le martyre ton épiscopat.

De mon âme soigne les incurables plaies, * divine Epouse qui enfantas * le Sauveur et médecin qui a guéri * par ses souffrances les passions des mortels.

Kondakion. t. 4
Comme un astre de première grandeur * possédant le pontife Siméon, * l'Eglise brille de clarté * en ce jour et s'écrie: * Réjouis-toi, couronne sainte des martyrs.

Synaxaire
Le 27 Avril, mémoire du saint hiéromartyr Siméon, évêque de Jérusalem et parent du Seigneur.
Le calice du Christ, Siméon, tu le bois,
comme frère de Dieu, crucifié sur le bois.
Siméon, le vingt-sept, fut élevé en croix.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«A Babylone jadis * les enfants d'Abraham * foulèrent la fournaise de feu, * en leurs hymnes s'écriant avec joie: * Dieu de nos Pères, tu es béni.»

Livrant ton corps aux châtiments * pour le Christ avec empressement, * tu n'as fléchi ni reculé, * saint Pontife, mais tu chantais: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Bienheureux Père dont le coeur * se consumait d'amour divin, * tu t'es montré plus fort * que le feu matériel en t'écriant: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Comme ton maître le Christ, * sur la croix tu es monté, * t'illustrant par la même passion, * et tu chantais avec joie: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Virginale Mère immaculée, * toi qui meurtris les démons * et procures aux hommes le salut, * délivre ma pauvre âme de l'hostile erreur, * toi l'angélique splendeur.


Ode 8
«Le Christ notre Dieu, qui fut cloué * sur cette croix dont il fit pour nous * un instrument de salut, * jeunes gens, exaltez-le dans les siècles.»

En ton coeur pur ayant montré * toute la splendeur du Paraclet, * tu dissipas la sombre nuit des démons * en illuminant les fidèles, Siméon.

Ayant asséché l'océan de la funeste erreur * sous les flots de tes divins enseignements, * tu as abreuvé toute âme, lui faisant porter * comme fruit l'épi de la foi.

En pontife ayant pénétré dans le temple de Dieu, * saint Martyr, avec ton propre sang, * tu y vois sans cesse celui qui pour toi * s'est immolé comme agneau sans défaut.

Pour qu'en action de grâces nous te puissions chanter, * Vierge pure qui as comblé de grâce le genre humain, * divine Epouse, de tout malheur * protège-nous et garde-nous.


Ode 9
«Immortel s'est révélé celui que tu as mis au monde * et Dieu lui-même a voulu sortir de ton sein: * revêtu de notre chair, il a paru sur la terre * pour converser avec les hommes. * Ô Mère de Dieu, d'un seul cœur nous te magnifions.»

Tel une colonne de feu, * tu fis sortir ton peuple, Bienheureux, * de l'Egypte de l'erreur pour le mener, * sous ta conduite, saint Martyr, * vers la terre promise par Dieu.

Ayant reçu le double nom * de Simon et Siméon, * en deux natures, contre les impies, tu as prêché * le Verbe comme Dieu et mortel; * aussi, tous ensemble, nous te disons bienheureux.

Par ton martyre la terre fut sanctifiée, * Témoin cloué à la croix; * les âmes des justes, Siméon, * se sont réjouies de ta montée; * et l'amour divin, * nous tous, les fidèles, nous te disons bienheureux.

Virginale demeure de la Clarté, * de ta divine lumière éclaire-moi * en chassant les ténèbres de mes passions, * la profonde nuit des voluptés, * toute sainte Génitrice de Dieu. joie: *

Exapostilaire et apostiches de la fête.

Le reste comme d' habitude, et le Congé.

28 AVRIL
Mémoire des saints apôtres Jason et Sosipatros.

VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Aux charmes de la vie * vous avez renoncé par amour pour le Christ * auquel vos âmes s'attachèrent en le suivant, * et sur ses traces vous avez marché avec foi; * Jason et Sosipatros, * intercédez auprès de lui * pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Jason et Sosipatros, * illuminez mon âme enténébrée par les passions, * vous qui avez éclairé * le monde entier de vos divins enseignements, * réduisant l'obscurité des faux-dieux * et conduisant le genre humain, * entièrement sauvé, au Christ notre Dieu.

Le Christ notre Dieu * vous envoya, Sosipatros et Jason, * rappeler les hommes égarés * et les a tous sauvés par vos sages enseignements; * intercédez auprès de lui * pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Apostiches de la fête.

Tropaire, t. 3
Saints Apôtres du Seigneur, * intercédez auprès de Dieu compatissant * pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
Gloire au Père... Maintenant... de lafête.

MATINES

Les canons de la fête, puis ce canon des Saints.

Ode 1, t. 2
«Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, * le Christ qui divisa la mer pour le peuple qu'il a soustrait * à la servitude des Egyptiens, * car il s'est couvert de gloire.»

Vous les Apôtres, auprès du trône du Christ * en tout temps souvenez-vous * de nous qui vous célébrons, * car vous avez reçu le pouvoir de prier pour nous.

Tous les deux, bienheureux Apôtres, obtenez-moi * du Christ qui a pitié de tous * la grâce de vous célébrer * et de chanter vos combats.

Disciples du Christ, bienheureux Jason * et Sosipatros, * délivrez de toute sorte de péril * ceux qui fêtent votre mémoire sacrée.

Vénérable océan de grâces, réjouis-toi, * havre non battu par les flots, * forteresse de notre salut, * Vierge Mère de Dieu, seule digne de nos chants.


Ode 3
«Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, * toi qui sur la croix fis disparaître le péché, * et plante la crainte de ton nom * dans les cœurs de ceux qui te louent.»

Vous, les disciples de saint Paul, * qui sur ses traces avez marché, * vous avez parcouru le monde entier, * annonçant la parole du salut.

Divins Fleuves de la sagesse, vous comblez * l'Eglise tout entière * des salutaires flots * que vous puisez aux sources du salut.

De toute sorte de péril et de malheur * par vos saintes prières, * Théophores, gardez saufs * ceux qui vous honorent en ce jour.

Celui qui, inclinant les cieux, s'est appauvri, divine Epouse, recevant de toi la chair * en son ineffable abaissement, * enrichit le monde de sa divinité.


Cathisme, t. 1
Fidèles, vénérons comme il se doit * par des hymnes Jason et Sosipatros, * les initiés de la sainte Trinité * et les hérauts de la foi, * afm de trouver miséricorde par leur intercession * et la divine grâce pour nous secourir en temps opportun.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.


Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut * et je t'ai glorifié, seul Ami des hommes.»

Accomplissant au nom du Christ vos guérisons, * Thaumaturges, vous avez mené les peuples à la foi en Dieu.

Bienheureux, nous croyons qu'en pasteurs vous conduisez, * même après votre mort, ce petit troupeau.

A vos concitoyens en esprit, illustres compagnons d'apostolat, * accordez en partage votre bienfaisante amitié.

Par les prières de celle qui t'a mis au monde dans la chair, * fais miséricorde à ton peuple, nous t'en prions.


Ode 5
«Toi qui es la source de clarté * et le créateur des siècles, * Seigneur, dirige- nous * à la clarté de tes préceptes: * nous ne connaissons nul autre Dieu que toi.»

En ministres sacrés des mystères du Christ * vous vous êtes illustrés * et pour avoir pris part * à ses saintes souffrances; c'est pourquoi * à juste titre nous vous disons bienheureux.

Sur terre, comme de mystiques cieux * ayant rayonné clairement * la gloire de Dieu, * vous avez dissipé les ténèbres du mal * et rempli le monde de la connaissance de Dieu.

Par les prières de tes Disciples saints * sauve-nous, Seigneur: * nous sommes en effet * ton peuple, les brebis de ton bercail * et, te chantant avec crainte, nous te glorifions.

D'âge en âge, tu es bénie * et dite immaculée * pour avoir, par ton enfantement divin, * mis un terme à l'antique malédiction * et procuré au monde la bénédiction.


Ode 6
«L'abîme sans fond de mes péchés * m'encercle, mais toi, Seigneur, * comme le prophète Jonas, * à la fosse arrache ma vie.»

Les Apôtres, prédicateurs divins, * t'ayant pris comme arme, ô Verbe, * ont renversé l'armée des ennemis, * en soldats excellents.

Jason et Sosipatros * en orateurs sacrés et pontifes divins * ont fortifié l'Eglise * par leur sainte prédication.

Pour nos péchés, les malheurs et l’afflictoon nous encerclent, mais de tes serviteurs * par les prières de tes Apôtres * prends pitié, ô notre Dieu.

Heureux le peuple qui te connaît, * pure Mère de Dieu, * car tout homme à la lumière de ton Fils * marche vers le salut pour les siècles des siècles.


Kondakion. t. 2
Eclairés par les enseignements de saint Paul, * vous êtes devenus, Bienheureux, * des luminaires pour le monde habité, * car vous illuminez la terre de vos miracles incessants, * Jason, comme source de guérisons, * et toi, comme illustre témoin du Christ, Sosipatros; * Apôtres théophores, nos protecteurs dans les périls, * intercédez auprès de Dieu * pour qu'à nos âmes il accorde le salut.

Ikos
Apôtres, divins prédicateurs, hérauts de la foi, * augustes maîtres des fidèles, leurs protecteurs, * qui vous tenez auprès de Dieu et de sa lumière êtes comblés, * porteurs de couronnes, nous vous prions, éclairez-nous * afin que nous puissions glorifier pieusement * par des hymnes en votre honneur votre festive solennité, * car tous, nous sommes votre troupeau, rachetés par grâce de l'erreur: * vous les sauveurs des fidèles, empressez-vous d'intercéder auprès du Créateur * avec assurance pour le salut de nos âmes.

Synaxaire
Le 28 Avril, mémoire des saints apôtres Jason et Sosipatros, du nombre des Soixante-dix.
De la vie corruptible Jason touche au terme,
mais il en trouve une autre qui n'a pas de fin.
Quand sur Sosipatros la terre se referme,
Dieu lui montre sa gloire dans un ciel non feint.
De terre, le vingt-huit, fut enlevé Jason
et du Père Sosipatros vit la maison.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie * de la statue d'or élevée * dans la plaine de Doura, * au milieu des flammes psalmodiaient, * couverts d'une fraîche rosée: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.»

Saint Paul, de la clarté première ayant reçu * les rayons, vous illumine, * théophores Jason et Sosipatros, * comme clartés secondes, par ses enseignements, * vous qui psalmodiez: * Béni sois- tu, Dieu de nos Pères.

Le chemin du visible soleil, * sur terre vous l'avez parcouru: * ayant d'abord illuminé l'Orient, * vous vous êtes couchés après avoir atteint l'Occident; * puis, de vos corps lumineux ayant fait monter vers Dieu votre esprit, * vous le chantez comme Dieu de nos Pères.

Ô Christ, tu as donné la Vierge qui t'enfanta * comme ardente protection * à ceux qui tombent dans le danger * des funestes malheurs; par ses prières * délivre-nous du péril, nous qui chantons: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.


Ode 8
«Le Dieu qui dans la fournaise descendit * pour venir en aide * aux enfants*du peuple hébreu * et changer la flamme en une fraîche rosée, toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, exaltez-le dans tous les siècles.»

Vous que l'Evangile de la grâce, Apôtres saints, * fait resplendir de sa beauté, * vous vous êtes montrés * annonçant au monde entier * cette paix qui surpasse tout esprit; * et maintenant vous chantez le Christ dans les siècles.

Aux discours embrouillés des philosophes sagement * vous avez mis fin en prêchant comme Dieu * l'être unique en trois personnes, * saints Apôtres du Verbe, et vous avez illuminé * le monde entier, pour qu'il puisse chanter * et glorifier le Christ dans les siècles.

Te disant Mère véritable de notre Dieu, * Vierge pure, nous confessons * le Verbe ineffablement * incarné de toi en deux natures, * mais une seule personne, que nous exaltons * dans tous les siècles.


Ode 9
«Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, * est venu du ciel * renouveler Adam déchu * pour avoir mangé le fruit de perdition; * d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; * et nous fidèles à l'unisson * dans nos hymnes nous le magnifions.»

Le Verbe de Dieu, qui sur terre a magnifié * les saints Apôtres et glorifié * pour les siècles leur souvenir, * qui maintenant au plus haut des cieux * tient en sa main leur esprit, * sans cesse nous le magnifions.

Devenus parfaits en peu de temps, * c'est une longue carrière que vous fournissez, * oculaires Témoins de Dieu, dans le lumineux séjour, * là où se trouve l'inexprimable joie, * la gloire éternelle et la lumière divine vous éclairant, * vous les Apôtres dignes de la clarté, * qui intercédez pour nous.

En ce jour, oculaires Témoins de Dieu, * vous célébrant par des hymnes * comme nos guides saints, * nous vous supplions d'intercéder, * Jason et Sosipatros, * pour la paix du monde entier, * la stabilité des Eglises et pour notre salut.

Virginale Mère de notre Dieu, * par tes incessantes prières * renverse l'audace des païens * qui sans cesse cherchent la guerre contre nous, * et donne victoire sur les ennemis * aux amis du Christ, afin que nous puissions * par des hymnes te magnifier comme il se doit.


Exapostilaire, t. 3
La brillante fête des Apôtres divins * invite au festin les habitants de Corfou: * Venez tous vous rassasier de spirituelle joie.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Le reste de l'office de matines comme d’habitude, et le Congé.

29 AVRIL
Mémoire des saints Martyrs de Cyzique.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8

Illustres témoins du Christ, * bien que jadis prévalût * l'erreur païenne poussant tout homme vers le gouffre d'iniquité, * du droit chemin vous n'avez pas dévié * ni ne vous êtes dédiés à l'absence de-Dieu, * mais avec courage vous avez combattu * et, par le glaive mis à mort, * vous avez en héritage reçu la vraie vie.

Théognis, Rufus, Antipatros, * Théostique, Artémas et Magnus, * Théodote, Philémon et l'illustre Thaumasios, * qui par le martyre ont resplendi, * illuminant les cœurs enténébrés, * vénérons-les, fidèles, et disons-les bienheureux, * les célébrant par des hymnes et fêtant * dans l'allégresse leur mémoire sacrée.

Bouquet de martyrs, charmantes fleurs, * troupe rangée saintement, * ensemble réunie par divine instigation, * excellente assemblée, compagnie choisie par Dieu, * bienheureuse escouade, chœur des Saints * qui avez combattu pour la sainte Trinité, * demandez-lui de bien vouloir nous accorder * la rémission de nos fautes, la paix et la grâce du salut.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Apostiches et tropaire de la fête, et le Congé.

MATINES

Les canons de la fête, * puis ce canon des Saints, avec acrostiches : J’honore le pouvoir des neuf Martyrs. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Comme les cavaliers de Pharaon, * submerge mon âme, je t’en prie, * dans l'océan d'impassibilité, * toi qu'une Vierge a enfanté, * afin que sur le tambourin * par la mortification de mon corps, * je te chante l'hymne de victoire.»

Vous qui jouissez des divines splendeurs * et qui des délices savourez * en abondance le torrent, * divinisés par communion, * saints Martyrs couronnés, * délivrez des noirs périls * ceux qui vous disent bienheureux.

Comme un soleil resplendissant * vous vous êtes levés, saints Martyrs, * pour tous nous illuminer * de vos fermes luttes et de l' éclat * de vos miracles, par lesquels * vous dissipez la ténèbre des démons * et faites cesser la nuit des passions.

Athlètes dignes d'admiration, * vous êtes apparus, sages Martyrs, * comme de mystiques nuées * faisant tomber sur les croyants* la pluie de votre sang pour assécher * par grâce l'erreur des sans-Dieu; * c'est pourquoi nous vous disons bienheureux.

De tes chastes entrailles tu as enfanté * le Christ ineffablement incarné * selon la nature des humains, * divine Mère tout-immaculée; * c'est pourquoi d'âge en âge, fidèlement, * bienheureuse nous te disons, * toi la gloire des Martyrs.


Ode 3
«Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions * ni dans la puissance ou les trésors, * mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, * car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ.»

N’ayant pas voulu sacrifier aux idoles sans vie, * en hosties vivantes vous vous êtes offerts, * saints Martyrs, splendides jeunes gens, * à celui qui s'est offert en sacrifice pour vous.

Fortifiés par la puissance de l’Esprit, * sous les lois divines vous avez renversé * les conseils perfides des impies * et par votre combat loyal vous avez trouvé la gloire.

Attentifs à la future renommée, * sagement vous avez dédaigné, saints Martyrs, * les honneurs terrestres et passagers; * et c'est la gloire immortelle que vous avez reçue.

Tous les glaives de l'ennemi * ont fini par disparaître, Vierge immaculée, * car tu as mis au monde le Christ, qui d'une lance fut percé; * c'est pour lui que les Martyrs se sont laissés meurtrir en combattant


Cathisme, t. 8
Devenus des sages par la connaissance de Dieu * et munis des armes spirituelles, vous avez en l'Esprit * renversé les rangs de l'ennemi; * en mourant à cette vie, vous êtes parvenus * à la vie sans fin, à la lumière sans soir; * c'est pourquoi, nous versant vos remèdes, vous guérissez les maladies * et chassez les esprits, vous les neuf Athlètes victorieux; * intercédez auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout coeur votre mémoire sacrée.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.


Ode 4
«Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu sur la nuée légère: * c'est Jésus, notre divin Sauveur; * et de sa main toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent: * Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance.»

Comme victimes sacrées * immolées pour notre Dieu, * comme agréables hosties * vous vous êtes offerts * à celui qui a voulu s'immoler * pour détruire la mort par sa propre mort; * c'est pourquoi nous vous disons bienheureux.

Thaumaturges prodigieux, * admirables Martyrs, vous avez guéri * des mains paralysées * et sauvé d'internes douleurs * un homme fameux * de tout cœur se réfugiant * près de vos reliques jadis.

N'ayant qu'une âme, saints Martyrs, * en des corps différents, * ensemble vous avez reçu * la couronne des témoins; * maintenant qu'auprès du Seigneur * vous êtes comblés de gloire dans le ciel, * faites descendre sur nous vos regards.

Celui qui siège immatériellement * dans le sein paternel, * ô Vierge, comme enfant * est assis dans tes bras; * c'est pour imiter sa bienheureuse passion * que les victorieux jeunes gens * ont choisi de mourir.


Ode 5
«Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, * mais nous qui la nuit veillons devant toi, * Fils unique et divin Reflet * de la paternelle splendeur, * Ami des hommes, nous te célébrons.»

Comme spirituelles braises vous allumant, * bienheureux Martyrs, vous avez consumé * les broussailles de l'erreur, * et des idoles vous avez éteint, * par divine grâce, le foyer.

Athlètes prêts à lutter * pour l'indivisible Trinité, * en plusieurs corps vous n'avez connu la division; * c'est pourquoi vous avez détruit * les phalanges de l'ennemi.

En ce jour soient célébrés * Théognis, Artémas et Rufus, * l'illustre Magnus, Théodote au grand renom, * Philémon et Thaumasios, * Antipatros et Théostique.

Divine Mère toujours-vierge, montre-toi * pour nous sauver de tout malheur, * du péché qui nous corrompt, * des passions, des périls, de l'affliction, * nous les fidèles qui te chantons.


Ode 6
«J'ai sombré au plus profond de l'océan * et je fus englouti * sous la houle de mes nombreux péchés, * mais toi, ô Dieu d'amour, * à la fosse tu arraches ma vie.»

Précieuse devant toi, * Dieu de l'univers, fut la mort * de tes athlètes victorieux; * pour les malades tu en as fait * un dispensaire gratuit.

Ayant élevé les mains * et les cœurs vers le Très-Haut, * par votre courage et noblesse de sentiments * vous avez brisé la superbe du Mauvais, * saints Manyrs porteurs de Dieu.

Sous les flots de votre sang * vous avez mis à sec l'océan * de l'idolâtrique erreur * et vous avez abreuvé l'Eglise du Christ, * Martyrs aux divines pensées.

Comme une meule de blé * ton sein, ô Vierge, s'est montré * portant le froment de l'immonalité * pour nourrir les âmes des croyants * et réjouir les Témoins du Christ.


Kondakion, t. 2
Le chœur des neuf Martyrs si fermes et lumineux, * confesseurs de la divinité au triple soleil, * à bon droit devant le tribunal lui chantait: * En agréable sacrifice nous t'offrons * nos âmes, nos corps, notre sang, * Dieu de tendresse, Seigneur, * afin que de tes chœurs célestes nous puissions faire partie.

Synaxaire
Le 29 Avril, mémoire des saints manyrs de Cyzique: Théognis, Rufus, Antipatros, Théostique, Artémas, Magnus, Théodote, Thaumasios et Philémon.
Image des neuf ordres des Incorporels,
ces neuf qui ont laissé les soucis temporels!
Ils trouvent, le vingt-neuf, les biens surnaturels.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


Ode 7
«A Babylone les trois Jeunes Gens, * considérant comme folie * l'ordre donné par le tyran, * au milieu des flammes te criaient, Seigneur: * Dieu de nos Pères, tu es béni.»

N'ayant qu'une âme en ces neuf corps, * un triple chœur de trois jeunes gens * éteignit la fournaise de l'erreur, * rafraîchis qu'ils étaient * par la rosée de l'Esprit saint.

Vos peines font couler * sans cesse le divin flot des guérisons * réduisant le cours des maladies * et lavant toute souillure des passions, * Martyrs si dignes d'admiration.

Tandis qu'on les affligeait~ * les Martyrs exultèrent d'inexprimable joie * et sous le glaive qui les retranchait, * ils chantèrent: Tu es béni, * Seigneur, Dieu de nos Pères.

Pour que nous soient allégés * le poids des maladies, les corporelles douleurs, * les souffrances de nos cœurs * et toute affliction nous survenant, * illustres Martyrs, intercédez.

La plus grande force des Martyrs, * c'est bien toi, pure Mère de Dieu; * tu es aussi la protection * de qui te chante constamment * par des hymnes sacrées.


Ode 8
«Rédempteur du monde, Tout-puissant, * au milieu de la fournaise descendu, * de rosée tu as couvert les jeunes Gens * et leur enseignas à psalmodier: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
En des chants d'action de grâces louons * celui qui nous donne les victorieux Martyrs * comme très-grands protecteurs * et chantons: louez, bénissez, * toutes ses œuvres, le Seigneur.»

Chantons le sublime Antipatros, * admirons saint Thaumasios, * Théostique, Rufus et Théognis, * Théodote, Magnus, * Artémas et le divin Philémon.

Enracinés sur la roche de la foi * comme nobles tiges, les Martyrs * nous offrent les fruits de leur passion, * à nous fidèles qui chantons: * Bénissez, toutes ses oeuvres, le Seigneur.

Guérisseurs au grand renom, * de mon âme soignez les passions * et de la géhenne sauvez-la, * des ténèbres extérieures, en implorant * la pitié du Christ notre Dieu.

Tu as enfanté le Christ, l'Auteur de la Loi, * qui pour leur combat loyal * couronne les victorieux Martyrs; * et moi qui subis la loi du péché, * ô Vierge, supplie-le de me guérir.


Ode 9
«Par sa haute et transgression * Eve instaure la malédiction, mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions.»

Voici que les portes des cieux, * dit le Christ aux victorieux Martyrs, * sont ouvertes pour vous qui avez combattu; * entrez, recevez avec joie * pour vos peines la récompense réservée * à ceux qui depuis les siècles ont lutté.

Les agréables fleurs du Paradis spirituel, * c'est bien vous, illustres Martyrs * qui dans la grâce nous embaumez * comme lis au doux parfum * pour chasser les relents de l'erreur; * aussi, à juste titre nous vous disons bienheureux.

Debout dans la maison de notre Dieu, * célébrons les exploits d'Antipatros, * de Théostique, Rufus et Philémon, * les merveilleux combats de Thaumasios, * l'invincible force de Magnus, * de pure Mère de Théodote, Théognis et Artémas.

Comme un jour salutaire s'est levée * sur nous la solennité des saints Martyrs; * nous qui la célébrons chaque année, * disons-leur avec foi: * illuminez nos cœurs, * vous le splendide sommet du témoignage.

Ayant trouvé en toi la pourpre de son sang, * le Roi, dans toute sa beauté, * s'est avancé depuis ton sein * pour renverser tous ses ennemis * et donner la victoire aux Martyrs, * seule Mère toujours-vierge.

Exapostilaire de la fête.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
 
30 AVRIL
Mémoire du saint et illustre apôtre Jacques, frère de saint Jean le Théologien.

VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 8

Jacques, bienheureux témoin oculaire de Dieu, * à l'appel du Verbe ayant répondu sur le champ, * tu n'as pas mis en compte le respect dû à ton père ni ton amour envers lui; * laissant donc les troubles de la vie, * tu es allé remuer, * bienheureux Apôtre, l'océan de la pensée * avec les enseignements de la foi * et les tonnantes révélations provenant de l'au-delà.

Jacques, bienheureux apôtre du Christ, * par tes œuvres servant * le Verbe, prince de notre vie et du monde à venir, * du droit d'aînesse tu as privé la descendance d'Israël, * qui de son ventre s'était fait un dieu, * tu l'as confondue et dépouillée complètement * de la paternelle protection, * tu l'as exclue de l'héritage et privé de bénédiction.

Sur toute la terre désormais * le Seigneur, illustre Jacques, a fait de toi * un prince, comme il est écrit à ton sujet: * en disciple du Créateur universel, * à cause de ton zèle ardent, tu as souffert * d'être mis à mort sous le glaive des impies, * le premier parmi tes compagnons de la Douzaine sacrée.

Gloire au Père, t. 8
Le premier de la Douzaine choisie par Dieu, * pour ton Maître tu as souffert * sous le glaive d'Hérode, la mort; * le premier, tu as bu le calice promis, * aussi l'Ami des hommes t'a reçu * en cohéritier de son royaume dans le ciel, * où tu intercèdes avec ton frère pour nos âmes.

Maintenant... de la fête.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les Lectures.

Lecture de l'êpitre catholique de Jacques
(1,1-12)
Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus Christ, aux douze tribus de la Dispersion, salut! Tenez pour une joie suprême, mes frères, d'être en butte à des épreuves multiples, sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience; mais il faut que la patience s'accompagne d'une œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits, irréprochables, sans aucune défaillance. Si l'un de vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu - qui donne à tous sans discrimination et sans reproche - et elle lui sera donnée. Mais qu 'il la demande avec foi, sans hésitation, car celui qui hésite ressemble au flot de la mer, agité et soulevé par le vent. Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quoi que ce soit du Seigneur: c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies. Que le frère d'humble condition se glorifie de son élévation et le riche de son abaissement, car il passera comme la fleur des champs. Le soleil se lève plein d'ardeur, il dessèche l'herbe, et sa fleur tombe, sa belle apparence disparaît. Ainsi se flétrira le riche dans ses entreprises. Bienheureux l'homme qui supporte l'épreuve, car une fois éprouvé, il recevra la couronne de vie que Dieu a promise à ceux qui l'aiment.

Lecture de l'êpitre catholique de Jacques
(1,13-27)
Frères, que personne, au moment de la tentation, ne dise: C'est Dieu qui me tente! Car Dieu est inaccessible au mal et n'y induit personne. Mais chacun est tenté par sa propre convoitise, qui l'attire et le séduit. Puis la convoitise, ayant conçu, donne naissance au péché, et le péché, parvenu à son terme, enfante la mort. Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés, tout don excellent, toute donation parfaite vient d'en haut et descend du Père des lumières, en qui n'existe aucun changement ni l'ombre d'une variation. Il a voulu nous donner le jour par sa parole de vérité, afin que nous soyons comme les prémices de ses créatures. Ainsi, mes frères bien-aimés, que chacun soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère; car la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu. Rejetez donc toute souillure, tout reste de malice, et recevez humblement la parole semée en vous: elle est capable de porter vos âmes au salut. Soyez de ceux qui mettent la parole en pratique, et non pas seulement des auditeurs: ce serait vous faire illusion. Car, si l'on écoute la parole sans la mettre en pratique, on ressemble à qui observe son propre visage dans un miroir: à peine s'est-il observé, il s'en va et oublie comment il était. Celui, au contraire, qui se penche sur la Loi parfaite, celle de la liberté, et y reste fidèle, non pas en auditeur oublieux, mais pour la mettre en pratique, celui-là trouve son bonheur en s’y employant. Si parmi vous quelqu'un s'imagine être religieux, mais ne mette pas un frein à sa langue, abusant ainsi son propre coeur, vaine est sa religion! Car devant Dieu notre Père, la pure et sans tache consiste en ceci: visiter dans leur détresse les veuves et les orphelins, et se garder du monde en toute purete.

Lecture de l'êpitre catholique de Jacques
(2,1-13)
Frères, ne mêlez pas des considérations de personnes à la foi en Jésus Christ, notre Seigneur de gloire. Supposons qu'il entre dans votre assemblée un homme à bague d'or, en habit resplendissant, et qu'il entre aussi un pauvre en habit malpropre; si vous vous tournez vers l'homme au splendide vêtement et lui dites: Asseyez-vous à cette place d'honneur! tandis que vous dites au pauvre: Toi, reste là debout! ou bien: Assieds-toi par terre à mes pieds! ne faites-vous pas des différences entre vous, ne jugez-vous pas selon d'injustes valeurs? Ecoutez donc, mes frères bien-aimés, Dieu n'a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde pour en faire des riches selon la foi, les héritiers du royaume qu'il a promis à ceux qui l'aiment? Mais vous, vous méprisez le pauvre! N'est-ce pas les riches qui vous oppriment, qui vous trainent devant les tribunaux? N'est-ce pas eux qui discréditent le nom sublime dont vous êtes appelés? Si donc vous suivez le maître mot de l'Ecriture, «Tu aimeras ton prochain comme toi-même», vous faites bien; mais si vous établissez des distinctions entre les personnes, vous commettez un péché, et la Loi vous condamne comme transgresseurs. On a beau observer toute la Loi, si l'on s'en écarte en un seul point, on devient coupable entièrement. En effet, celui qui a dit: «Tu ne commettras pas d'adultère» a dit aussi: «Tu ne tueras point». Si donc tu évites l'adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu deviens un transgresseur de la Loi. Que vous parliez ou agissiez, faites-le en personnes devant être jugées par une loi de liberté, car impitoyable sera le jugement pour qui n'aura pas fait miséricorde, tandis que la miséricorde se rit du jugement.

Apostiches de la fête.

Si l'on veut donner plus de solennité à l'Apôtre, on chante comme apostiches les stichères de Laudes, avec les versets:
Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde;
et: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'oeuvre de ses mains, le firmament l'annonce.

Après les Apostiches de l'Apôtre ou de la fête:
Gloire au Père, t. 1
Saint Jacques, apôtre et martyr, * brebis choisie du bon Pasteur, * toi qui exultes avec ton frère dans le ciel, * demande pour qui célèbre ta mémoire sacrée * le pardon des péchés et la grâce du salut.
Maintenant... de la fête.

Tropaire, t. 3
Toi l'apôtre choisi du Christ, * le propre frère du Théologien bien-aimé, * illustre Jacques, pour nous qui te chantons * demande la rémission de nos péchés * et prie le divin Maître de tous * d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... et le tropaire de la fête.

MATINES

Après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: de la fête.

Cathisme I, t. 2
L'Apôtre illustre dans ses filets a pris les nations * et enseigné au monde entier * à t'adorer avec le Père et l'Esprit, * ô Christ notre Dieu; * par ses prières, affermis ton Eglise, Seigneur, * et sur les fidèles fais descendre ta bénédiction, * unique Ami des hommes et Seigneur compatissant.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Cathisme II, t. 4
Le Soleil de justice, le Christ, * illustre apôtre Jacques, t'envoya comme rayon * pour illuminer la terre entière: éclaire donc * de lumière divine et sans déclin, * par tes prières, tous les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Après le Polyéléos:
Megalynaire
Nous te magnifions, * Apôtre du Christ, saint Jacques, * vénérant les épreuves et la passion * que tu as souffertes * pour annoncer l'évangile du Christ.
Versets: 1. Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonœ. 2. Tu en feras des princes par toute la terre. 3. Ses éclairs ont illuminé le monde habité. 4. Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. 5. Dieu se tient au conseil divin, au milieu des juges, pour juger. 6. Il donne à son peuple force et puissanœ. Béni soit Dieu!

Cathisme, t. 8
Comblé de lumière céleste, illuminé par la divine clarté, * tu as vu transfiguré sur la montagne du Thabor, * saint apôtre Jacques, ton Seigneur et Créateur * et méritas d'entendre la paternelle voix; * . c'est pourquoi tu fus pourvu de charismes prodigieux * comme témoin des mystères divins, * ayant vu le Seigneur en disciple de la grâce; * prie le Christ notre Dieu d'accorder la rémission de leurs péchés * aux fidèles célébrant ta mémoire sacrée.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Depuis ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.

Evangile et Psaume 50.
Ayant contemplé la Résurrection du Christ...
Gloire au Père... Par les prières de ton Apôtre...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu...
Aie pitié de moi. Ô Dieu...
t. 1
Saint Jacques, tu as suivi le Christ, * abandonnant les choses d'ici-bas, * et tu devins son apôtre en faisant * ton trésor de ses divins enseignements; * envoyé vers les nations, * vers les âmes enténébrées par l'erreur et les passions, * tu leur donnas comme lumière les préceptes du Sauveur, * pour qu'elles croient en la consubstantielle Trinité.

Les canons de la fête, puis ce canon de l'Apôtre, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je glorifie saint Jacques, le fils du tonnerre.

Ode 1, t. 8
«A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti * grâce au bâton de Moïse * autrefois, merveilleusement, * lorsqu'en forme de croix * il frappa la mer et la fendit, * mais il sauva Israël qui put fuir * et passer à pied sec * en chantant un cantique au Seigneur.»

En habile pêcheur * prenant mon âme à ton filet * pour l'arracher à l'océan de mes péchés, * illumine-la, Bienheureux, * de ta splendide clarté * et dirige-la * pour qu'elle chante dignement, * saint Jacques, ta mémoire sacrée.

Le Verbe d'avant les siècles, * le Fils coéternel et suprême Dieu * a pris chair et s'est montré * comme un homme sur terre, * faisant de toi, Bienheureux, * l'auxiliaire de sa grâce, * le ministre fortifié * par sa divine puissance.

Considérant la noblesse de ton âme, * comme aussi ta fermeté, * l'invincible force de ton cœur, * illustre Apôtre, notre Dieu * qui d'avance connaît tout * a préféré te placer * au nombre de tes serviteurs * pour annoncer aux païens sa venue.

L'Ange du Grand Conseil paternel * qui de la Mère inépousée, * venant au monde, prit chair, * saint Jacques, a fait de toi, * en te parant de vertus, * son disciple en vérité * et son divin prédicateur, * afin d'énoncer sa parole en public.

Glorieux, ce qui fut dit * d'âge en âge à ton sujet, * ô Marie, Mère de Dieu * qui en ton sein as accueilli * la Parole de Dieu, * demeurant vierge cependant; * après Dieu tu es le seul appui, * c'est pourquoi nous te chantons d'un même coeur.

Ode 3
«Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux * et tu fondas la terre sur les eaux; * ô Christ, rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, * car nul n'est saint * hormis toi, le seul Ami des hommes.»

Venu d'en haut dans le feu, * le souffle violent du Paraclet * fit de toi un sage prédicateur * énonçant les merveilles du Verbe incarné, dont tu fus l’oculaire témoin.

Comme flèche aiguisée, * saint Jacques, le Verbe t'a choisi * pour t'envoyer au cœur de l'ennemi, * enlever aux adversaires la vie * et ramener leurs dépouilles en butin.

Sainte fut ta naissance, * porteuse de lumière, Bienheureux * qui avais pour frère le Théologien: * à son contact tu resplendis, * formé dès l'enfance à devenir pour le Verbe un compagnon.

Avant même de t'appeler, * le Maître, ayant vu la sérénité * de ton âme sans tache, Bienheureux, * tu lui parus digne de son choix * et fus initié au mystère du salut.

Plus haute que les Chérubins, les Séraphins, * tu es apparue, ô Mère de Dieu, * car seule, Vierge pure, tu as reçu dans ton sein * le Dieu que nul espace ne contient, * et nous fidèles, en nos hymnes incessantes nous te disons bienheureuse.

Cathisme t. 1
En disciple du Christ ayant bu * son calice, comme lui-même te l'avait dit, * sous le glaive, bienheureux apôtre Jacques, tu fus mis à mort; * aussi l'Eglise entière exulte en célébrant * comme une fête ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Ode 4
«C'est toi ma force, Seigneur, * toi ma puissance, * toi mon Dieu et mon allégresse; * sans quitter le sein du Père, * tu as visité notre pauvreté; * aussi avec le prophète Habacuc je te crie: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.»

Tu fus, saint Jacques, pour le Christ * un divin prédicateur; * appelé par lui, tu le suivis aussitôt, * sans égard pour l'amour paternel, * mais échangeant pour ceux qui demeurent les biens terrestres; * c'est pourquoi tu méritas, Bienheureux, * l'ineffable héritage des cieux.

Quelle chaleur en ton amour * envers ton Maître le Christ: * tu l'as tant aimé qu'illuminé par son éclat * et te conformant à lui tu semblas * un foyer second réverbérant, * bienheureux apôtre Jacques, * la gloire et la lumière du premier.

Tu menas une vie sainte, * plus que toutes digne d'admiration, * attirant par ton amour celui de l'Infini; * alors tu as trouvé la suprême béatitude, * celle qui mène les désirs au principe du bien, * et tu chantes avec les Anges désormais: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.

A la volonté du Seigneur * ayant soumis tout ton être, * Disciple du Maître divin, * tu es monté jusqu'à la cime, * jusqu'au céleste sommet des vertus;*de là tu fais jaillir des flots de guérisons * sur les fidèles glorifiant ton souvenir.

Tu es la gloire des croyants, * c'est toi leur avocate, * le refuge et le rempart * et le havre des chrétiens: * tu portes leurs prières devant ton Fils * et tu sauves de tout danger * les fidèles qui te reconnaissent pour la Mère de Dieu.

Ode 5
«Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi.»

Etant jeune, tu voulais, * enflammé de zèle comme Elie, * consumer par ta prédication, * illustre Apôtre, les incroyants; * mais celui qui veut la miséricorde t'en empêcha * et de la grâce t'enseigna la douceur.

Sur les ailes de l'amour ayant gravi * la vertu suprême, tu désiras * recevoir du Seigneur * un des premiers sièges auprès de lui, * non par goût de la vaine gloire, * mais pour voir côte à côte celui que tu aimais.

Ton Disciple, Sauveur, a surpassé * les frontières de l'humanité: * revêtu de ta puissance comme d'un manteau, * il fait jaillir à grands flots * les miracles, les guérisons * et répand sur la terre les clartés de la foi.

La nuée lumineuse * couvrit de son ombre le Verbe que tu voyais * resplendir de gloire sur le mont Thabor * et tu méritas d'entendre * la voix du Père confirmant, * bienheureux Jacques, sa divine filiation.

Ayant l'assurance d'une Mère auprès de ton Fis, * Vierge toute- sainte, nous t'en prions, * ne refuse pas ta protection * au peuple chrétien, * car tu es notre unique propitiation * devant le Christ notre Maître et Seigneur.

Ode 6
«L'abîme de mes fautes, la houle du péché * me troublent et me poussent violemment * vers le gouffre du désespoir; * tends moi ta puissante main * et comme Pierre sur les flots * sauve-moi, ô divin Timonier.»

Toi qui fais couler, sans tarir, * comme d'une source le flot des guérisons * et qui répands, illustre Jacques, la clarté * des divins enseignements, * tu fais briller, Bienheureux, * les âmes des fidèles qui t'expriment leur amour.

En toi le Maître ayant trouvé * l'agent le plus apte à servir * son abondante et sainte diffusion * t'a comblé de ses dons, * ceux de la vie éternelle, * Serviteur des mystères qui dépassent l'entendement.

Ayant demandé que le Christ * en roi terrestre t'accordât * la gloire sur terre, tu as obtenu * non le royaume corruptible d'ici-bas, * bienheureux Jacques, nais l'immortel, * où ta passion t'a permis d'arriver.

Ayant voulu se soumettre pour nous * à la mort qui devait causer pour les morts * la véritable résurrection, * le Maître t'a choisi, Bienheureux, * la nuit où il fut livré, * comme auxiliaire pour initier les croyants.

Toi qui as enfanté * l'océan de miséricorde, * sauve mon âme des chagrins de cette vie * et veuille m'ouvrir * la porte de la joie spirituelle, car en toi * j'ai mis mon espérance, Vierge Mère de Dieu.

Kondakion, t. 2
Ecoutant la voix divine qui t'appelait, * au mépris de l'amour paternel tu accourus, * illustre apôtre Jacques, avec ton frère vers le Christ; * et comme lui tu méritas * de voir la divine Transfiguration du Seigneur.

Ikos
Toi le pêcheur des mystiques poissons, * prends au filet de tes prières, Bienheureux, * pour l'arracher à l'océan de mes péchés, * mon âme capturée par les plaisirs de cette vie, * afin que, parcourant sans fléchir * le reste de mon âge, * je puisse célébrer ton nom et glorifier * la sainte vie que sur terre tu menas, * celle qui sur la montagne t'a permis * de voir la divine Transfiguration du Seigneur.

Synaxaire
Le 30 Avril, mémoire du saint et illustre apôtre Jacques, frère de saint Jean le Théologien.
Le saint apôtre Jacques, immolé comme agnel
ruminant les paroles de l'Agneau de Pâques,
gagne, en second martyr, les pacages du ciel.
Un glaive meurtrier, le trente, frappe Jacques.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«La condescendance de Dieu * troubla le feu à Babylone autrefois; * c'est pourquoi les Jeunes gens * dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, * comme en un pré fleuri, et ils chantaient: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.»

Tu as bu, comme promis, * le calice de ton Maître le Christ, * Bienheureux, et tu fus baptisé * du baptême de celui pour lequel * de tout cœur tu chantes avec joie: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ayant vu Dieu, tu rayonnais, * c'est pourquoi le Christ ton Seigneur, * saint Jacques, t'a orné * de la couronne du royaume * pour que tu chantes avec les Anges: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Lorsque tu vis sur le Thabor * la lumière sans soir, * tu t'es couché le front contre terre, ne souffrant pas * de la contempler de tes yeux * et, lorsque tu entendis la voix du Père, * tu t'écrias: Sois béni, ô notre Dieu.

En deux natures, mais une seule personne nous prêchons * celui qui de toi s'est incarné * et que selon la chair nous représentons, * nous prosternant devant l'image lui ressemblant, * nous qui avons été réconciliés * grâce à toi, Vierge pure, avec Dieu.

Ode 8
«Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.»

Avec la disponibilité d'Abraham * tu as suivi le Christ qui t'appelait * à devenir un sage en Dieu; * et comme officiant tu chantas * pour lui, ton Créateur et Rédempteur: * Jeunes gens, bénissez * et vous, prêtres, célébrez, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

L'éclat de ton tonnerre résonna * plus fort que la modeste rumeur * des docteurs de la Loi, * puisque par tout le monde habité * retentit ta voix annonçant le Christ * comme Créateur et Rédempteur, en chantant: * Jeunes gens, bénissez et vous, prêtres, célébrez, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

La splendeur de ta foi * et l'éclat de ton martyre ont fait de toi, * illustre Apôtre, un objet d'admiration: * établi comme prince sur toute la terre, * tu t'es mis à chanter: Jeunes gens, * bénissez le Créateur et le Rédempteur * et vous, prêtres, chantez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Ta parole, saint Jacques, a parcouru * la terre entière en frappant * comme un tonnerre le cœur des incroyants, * mais illuminant comme un éclair * sous la divine clarté de la foi * ceux qui chantent: Jeunes gens, bénissez * et vous prêtres, célébrez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.

La langue des rhéteurs * est incapable de te chanter, * Marie, divine épouse et Mère de Dieu: * car tu as mis au monde le Christ, * le Dieu de l’Univers, son Createur et Rédempteur, * pour lequel nous chantons: Jeunes gens, bénissez * et vous, prêtres, célébrez, * peuple, exalte-le dans tous les slecles.

Ode 9
«Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, * l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie.»

Ayant mené ta course de sainte façon, * illustre apôtre Jacques, désormais * joyeusement tu contemples la splendeur au triple feu; * toi qui en jouis, Bienheureux, * comble ceux qui te chantent, * par tes prières, d'allégresse et de joie.

Ne souffrant pas ta vue, bienheureux Apôtre, * comme celle de ton Maître jadis, * car ta vie, comparée à leurs œuvres, les confondait, * les funestes meurtriers t'ont tué par le glaive, * toi l'imitateur du Christ qui pour nous * en sa chair a souffert sur la croix.

Hérode, châtié par le céleste glaive, * mourut de ses plaies pour n'avoir pu, * le misérable, tuer, ô Verbe, tes amis, * diacres et disciples, ceux que tu appelas tes apôtres; * quant à nous, frappés par la divine providence, * Bienfaiteur, nous te magnifions.

Vénérant ta mémoire avec joie, * bienheureux Apôtre du Christ, nous t'acclamons; * chantant ton zèle chaleureux, * ta longue course, tes combats et ta mort, * comme fils du tonnerre, lumière, juge et apôtre choisi * nous te désignons tous ensemble avec foi.

Ô Vierge, tu es apparue comme la Mère de Dieu, * toi qui enfantas corporellement de merveilleuse façon * le Verbe très-bon que le Père a proféré * de son sein avant les siècles, car il est bon, * et malgré son vêtement de chair nous le savons transcendant.

Exapostilaire, t. 2
Le Verbe qui a pris chair, dans la tendresse de son cœur, * saint Jacques, t'a choisi comme apôtre et mis au nombre des coryphées; * avec eux prie le Christ notre Dieu * pour nous qui célébrons ta mémoire sacrée.

Laudes, t. 4
De l'océan des vaines illusions * tu repêchas les mortels * avec la grâce divine pour roseau, * admirable Jacques, te soumettant * aux ordres du Maître qui éclaira * ton âme en plénitude et fit de toi * un apôtre, Bienheureux, * prédicateur de son insaisissable divinité. (2 fois)

La clarté de l'Esprit * sur toi descendit * sous forme de feu et fit de toi, * bienheureux apôtre Jacques, son instrument * pour chasser vigoureusement * les ténèbres de l'absence-de-Dieu * en illuminant le monde par l'éclat * de tes sages paroles, témoin oculaire du Christ.

Sous les éclairs de ton enseignement, * illustre apôtre Jacques, illuminant * ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur, * tu en fis par la foi * des fils du Maître et de notre Dieu * dont tu imitas les souffrances et la mort, * et de sa gloire tu devins l'héritier * comme vrai disciple et divin prédicateur.

Gloire au Père, t. 8
Venez, par des psaumes et des cantiques louons * saint Jacques, le prédicateur des mystères du ciel, * le serviteur de l'Evangile du Christ; * car ce fleuve du mystique Paradis * grâce aux pluies célestes arrosa * le champ des âmes et lui fit porter du fruit * pour le Christ notre Dieu * qui, par ses prières, accorde à tous * le pardon et la grâce du salut.

Maintenant... de la fête.

Grande Doxologie. Tropaire de la fête et de l'Apôtre. Litanies et Congé.