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28-09-2020

 

Ménée de Mai

Version PDF

1
Mémoire du saint prophète Jérémie.

2
Translation des reliques de notre Père dans les saints Athanase le Grand, patriarche d'Alexandrie.

3
Mémoire des saints martyrs Timothée et Maure.


4
Mémoire de la sainte martyre Pélagie de Tarse.

5
Mémoire de la sainte et illustre mégalomartyre Irène.

6
Mémoire du saint et juste Job.

7
Apparition, dans le ciel de Jérusalem, du signe de la précieuse et vivifiante Croix.

8
Mémoire du saint apôtre et évangéliste Jean le Théologien; et de notre vénérable Père Arsène le Grand.

9
Mémoire du saint prophète Isaïe; et du saint martyr Christophore.

10
Mémoire du saint apôtre Simon le Zélote.

11
Mémoire de la fondation ou dédicace de Constantinople; et du saint hiéromartyr Mocius.

12
Mémoire de nos Pères dans les saints Epiphane, évêque de Chypre, et Germain, archevêque de Constantinople.

13
Mémoire de la sainte martyre Glycérie.

14
Mémoire du saint martyr Isidore de Chio.

15
Mémoire de notre vénérable Père Pacôme le Grand.

16
Mémoire de notre vénérable Père Théodore le Sanctifié.

17
Mémoire des saints apôtres Andronique et Junie.

18
Mémoire des saints martyrs Pierre, Denys, André, Paul, Christine, Héraclius, Paulin et Bénédime.

19
Mémoire du saint hiéromartyr Patrice, évêque de Brousse, et de ses compagnons Acace, Ménandre et Polyène.

20
Mémoire du saint martyr Thallalée.

21
Mémoire des saints empereurs semblables aux apôtres Constantin et Hélène.

22
Mémoire du saint martyr Basilisque.


23
Mémoire de notre vénérable Père Michel le Confesseur, évêque de Synades.

24
Mémoire de notre vénérable Père Siméon du mont Admirable.

25
Troisième Invention du vénérable chef du saint et illustre Prophète, le Précurseur et Baptiste Jean.

26
Mémoire du saint apôtre Carpus, l'un des Soixante-dix.

27
Mémoire du saint hiéromartyr Helladios.

28
Mémoire du saint martyr Eutychius, évêque de Mélitène.

29
Mémoire de la sainte martyre Théodosie.

30
Mémoire de notre vénérable Père Isaac, higoumène du monastère de Dalmate.

31
Mémoire du saint martyr Hermias.

 

1er MAI
Mémoire du saint prophète Jérémie.


VÊPRES

Lucernaire

Pendant le temps du Pentecostaire, on chante 3 stichères de la fête occurrente, puis les 3 stichères du Ménée (et ainsi chaque jour, sauf indication contraire).

t. 8
Seigneur qui dès avant sa formation * connaissais l'illustre Jérémie, * avant même qu'il naisse du sein maternel * tu l'as sanctifié comme prophète, * car tu prévoyais en vérité * combien disponible serait sa pensée; * par ses prières sauve-nous, * dans ta bonté et ton amour pour les hommes.
 
Seigneur, si dans l'immonde bourbier, * dans la fange, fut jeté * l'illustre Jérémie, cependant * son esprit en échange a trouvé * l'agréable parfum du Paradis * dont il habite désormais les parvis; * par ses prières sauve-nous, * dans ta bonté et ton amour pour les hommes.
 
Seigneur, si Jérémie ton serviteur * a chanté ses Lamentations, * comme prophète il n'a pas réprimé * son allégresse devant toi * car son âme, en vérité, * ô Christ, s'est unie à toi par amour * et désormais, * est remplie d'ineffable joie pour toujours.

Apostiches de la fête (et ainsi chaque jour, sauf indication contraire).
 
Tropaire, t. 2
Célébrant, Seigneur, la mémoire de ton prophète Jérémie, * par ses prières, * nous t'en supplions, sauve nos âmes.

Gloire au Père... Maintenant... tropaire de la fête (et ainsi chaque jour du Pentecostaire).

MATINES

Les canons de la fête, puis ce canon du Saint.

Ode 1, t. 8
« Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »

Dès le sein maternel, avant d'être formé, * par divine providence tu fus sanctifié * et consacré prophète des nations afin de proclamer: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés.
 
Celui qui connaît tout d'avance, * prévoyant l'évolution de ton esprit, * prophète Jérémie, * te fit l'instructeur de son peuple.
 
Des souillures de la chair * ayant purifié le regard de ton esprit, * tu devins un témoin de vérité * tout à fait digne de l'amour du Créateur.

Vierge Mère de Dieu qui enfantas * surnaturellement dans la chair * le Verbe du Père venu loger en toi, * tu t'es montrée la souveraine de toutes ses créatures.

Ode 3
« Tu es le firmament de qui chemine vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »

Ton prophète, Seigneur, * tu l'as sanctifié dès avant sa naissance * et tu l'as envoyé comme guide aux égarés.

La grâce de l'Esprit * reposant sur tes lèvres fit de toi * une lampe lumineuse pour les cœurs enténébrés.

Le peuple souillé d'Israël, * ne souffrant pas ton parfum de bonne odeur, * t'a fait descendre et sombrer dans la fosse.

Toute-pure, grâce à toi * l'Etre suprême, l'éternel Fils de Dieu * a bien voulu séjourner parmi les hommes.
 
Noter que si l'on doit chanter le kondakion de la fête, après la 6e ode, on chante ici, entre la 3e ode et le cathisme, le kondakion du Ménée (voir après l'ode 6).

Cathisme, t. 1
Toi qui gardais les lois justes, * un peuple inique t'a jeté * dans le bourbier, plutôt que d'accueillir * le parfum de la divine connaissance; * et toi, tu as pleuré, Prophète bienheureux, * ce peuple emmené de force en captivité par des barbares sans-Dieu.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j'ai médité * et j'ai glorifié ta divinité. »

La clarté splendide * du saint Esprit de Dieu * rayonnant sur ton cœur l'a fait briller * pour ceux que les ténèbres retenaient.

Bienheureux Jérémie, * le plus compatissant de tous les prophètes, * fais que je trouve compassion, * moi que tant de fautes ont privé de l'espoir.

Toi qui fus un médiateur * se révélant de la clarté divine, * apaise par ta médiation * l'océan déchaîné de ma vie.

Dieu, trouvant Israël son bien-aimé, * lui a donné toute connaissance * du savoir divin, puis en naissant de toi * il a fait luire sur nous sa clarté.

Ode 5
« Eclaire-nous de tes préceptes, Seigneur, * et par la force de ton bras tout-puissant, * Ami des hommes, donne au monde la paix. »

Tel un éclair, ô Christ, tu envoyas * ton saint prophète Jérémie t'annoncer * à ceux des ténèbres en suprême clarté.

Ton Maître, Jérémie, * te sortit comme flèche de choix en temps voulu * qu'en sa prescience il avait cachée dans son carquois.

Ayant purifié l'ouïe de ton cœur, * tu devins digne, Prophète, d'écouter * l'Esprit s'entretenant avec toi.

Grand et redoutable mystère, celui * de la Vierge qui allaita maternellement notre Dieu, * que les hommes grâce à elle ont pu voir sur terre.

Ode 6
« L'abîme de mes fautes, la houle du péché * me troublent et me poussent violemment * vers le gouffre du désespoir; * tends vers moi ta main puissante * et comme Pierre sur les flots * sauve-moi, ô divin Nautonier. »

Prophète théophore, pour aspirer abondamment * la clarté et la grâce, * de ton âme tu as ouvert la bouche en esprit; * et, lorsque tu en fus empli, * tu les as transmis en partage * à tous ceux qui voulaient être éclairés.

Voyant l'océan de cette vie * soulevé par la houle des épreuves, * tu désiras les ultimes parvis * et la source d'où jaillit * un fleuve de larmes, pour pleurer * amèrement le triste sort de ton peuple.

A mots couverts tu as montré * d'avance la mort du Rédempteur, * car un peuple inique a suspendu * comme agneau sur le bois * le Christ, ce prince de la vie, * ce bienfaiteur de l'entière création.

Le Verbe né du Père * de manière incorporelle avant les siècles * par toi, Vierge pure, est enfanté * dans la chair et dans le temps, * et sous son ombre nous tous nous vivrons, * comme jadis l'a prédit Jérémie.

Kondakion, t. 3
Le cœur purifié par l'Esprit * et resplendissant de clarté, * illustre Jérémie, grand prophète et martyr, * tu as reçu d'en haut le don de prophétie * et tu proclamas à haute voix chez les païens: * Voici notre Dieu, nul ne saurait l'égaler, * lui qui se manifeste sur terre en assumant notre chair.

Synaxaire
Le 1er Mai, nous faisons mémoire du saint prophète Jérémie.
Ceux qui telle une pierre avaient l'âme endurcie
et qui ne nourrissaient divine crainte mie
le premier jour de mai lapident Jérémie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »

Prophète, voyant les prophéties * réalisées désormais * non plus en espérance mais en fait, * tu t'écries: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.

Tu fus un divin instrument * manœuvré par l'Esprit consolateur, * toi qui faisais retentir les voix célestes * et chantais: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.

Ecrivant en prophète les Lamentations, * tu n'as pas obscurci la sainte joie * avec laquelle tu t'efforças * de chanter clairement dès l'enfance: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.

De ta descente volontaire dans le sein virginal * pour sauver les hommes tu enseignas * la merveille aux prophètes s'écriant: * Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.

Ode 8
« Devenus par ta grâce vainqueurs * du tyran et de la flamme, les Jeunes Gens * si fort attachés à tes commandements * s'écrièrent: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous le siècles. »

Tu es monté avec joie vers les cieux, * Prophète divinement inspiré, Jérémie, * et devant le trône du Roi de l'univers * tu chantes avec les Anges: Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur, * exaltez-le dans les siècles.

Eclairé par la splendeur du rayonnement divin, * tel un miroir resplendissant tu renvoies * à ceux qui le désirent ses reflets, * chantant: Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur, * exaltez-le dans les siècles.

Consacré visiblement, Jérémie, * comme héraut de la piété, tu dénonças * la faiblesse des sans-Dieu en t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans les siècles.

De toi celui qui donne la vie * a reçu mon être, ô Mère de Dieu, * et l'a purifié de ses souillures de jadis; * pour cela nous ses œuvres, nous le bénissons * et l'exaltons dans les siècles.

Ode 9
« A juste titre nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: * par toi nous avons trouvé le salut; * ô Vierge immaculée, * avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »

Tu t'es uni à la plus pure clarté, * à la lumière de la divinité * dont tu as reçu clairement *la révélation sur terre, Bienheureux.

Ayant atteint la source immaculée * des clartés de l'au-delà, * tu as trouvé manifestement * la fin qui t'est chère, Prophète de Dieu.

Tous ceux qui chantent ta mémoire, * permets-leur de resplendir eux aussi * du lumineux éclat dont tu jouis * maintenant, bienheureux Jérémie.

Nous qui croyons à ton enfantement immaculé, * reconnaissant en toi le havre du salut, * Mère de Dieu, nous te prions * d'écarter les périls loin de nous.

Exapostilaire et Apostiches de la fête. Le reste de l'office comme

2 MAI
Translation des reliques de notre Père dans les saints Athanase le Grand, patriarche d'Alexandrie.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Tu souffris les persécutions * et n'as pas craint les périls, * Athanase, divin prédicateur, * jusqu'à faire bannir * l'erreur d'Arius refusant que le Christ fût Dieu * et tu sauvas de son impiété le troupeau * en proclamant, saint Pontife, selon la vraie foi * consubstantiels au Père le Fils et l'Esprit.

Par les éclairs de ta prédication, * tu portas la lumière aux cœurs enténébrés * et chassas toute erreur en prenant les risques de la foi, * Athanase, ferme et véritable pasteur, * pour l'Eglise du Christ roc immobile * lui évitant de chanceler; * c'est pourquoi nous venons dans l'allégresse * tous ensemble t'honorer par des chants.

Tu pratiquas toute vertu * avec persévérance, divinement inspiré; * et, consacré par l'onction de l'Esprit, * tu devins aux yeux de tous * un très-saint pontife et un vrai pasteur, * un défenseur de la foi; * aussi l'Eglise entière glorifie ta mémoire sacrée, * en cette fête rendant gloire au Sauveur.

Gloire au Père, t. 6
Célébrons tous par nos chants * Athanase, le pontife du Christ, * qui abrogea la doctrine d'Arius * et prêcha clairement au monde entier * la puissance de la sainte Trinité, * l'unique Dieu en trois personnes sans division, * auprès duquel il intercède pour nous * qui célébrons sa mémoire avec foi.

Maintenant... de la fête.

Apostiches, t. 5
Réjouis-toi, modèle des vertus, * toi qui luttas vaillamment pour la foi * et brisas l'hérésie d'Arius par la force de tes paroles sacrées, * Athanase, en enseignant clairement * l'unique puissance partagée * par les trois personnes de la sainte Trinité, * créatrice, par unique bonté, * de l'univers visible ou invisible, * expliquant aussi ce qui est difficile à saisir dans la divine création. * Supplie le Christ d'envoyer * sur nos âmes la grâce du salut.

Ma bouche dira la sagesse
et le murmure de mon cœur, l'intelligence.

Réjouis-toi, ferme bâton des patriarches, * clairon sonore, sublime esprit, * langue affilée et regard pénétrant, * clarté de la juste doctrine, * véritable pasteur et flambeau tout brillant, * cognée taillant les broussailles des hérésies * pour les brûler dans le feu de l'Esprit, * inébranlable colonne, immuable donjon, * toi qui prêchas la suprême puissance de la sainte Trinité; * auprès d'elle intercède pour qu'elle envoie * sur nos âmes la grâce du salut.

Tes prêtres se revêtent de justice
et tes fidèles jubilent de joie.

Réjouis-toi, puisque la vie infinie * est rappelée en vérité par ton nom, * réjouis-toi, semblable à la colombe de toute beauté * volant avec son compagnon et ses petits * depuis la terre jusqu'aux cieux * là où se réjouit la nuée des Témoins, * là où se trouve la lumière sans soir, * où l'allégresse ne connaît pas de répit, * où exultent les chœurs des Anges et la splendeur de tous les Saints, * où résonnent les cris de fête devant Dieu, * là où réside le Christ * qui donne au monde la grâce du salut.

Gloire au Père, t. 3
De nouveau, par sa mémoire annuelle, vient à nous * cet éponyme de l'immortalité, ce Nil aux flots dorés; * par ses splendides élévations * il fait déborder l'immortalité en fleuve d'or; * donnant comme fruit l'ambroisie, * grâce à la plus haute théologie * il enseigne à se prosterner * devant la puissance indivisible de la sainte Trinité; * par la crue de ses divins enseignements * il irrigue l'esprit des croyants * et pour nos âmes il intercède auprès de Dieu.

Maintenant... de la fête.

Tropaire, t. 3
Comme le pilier de l'orthodoxie * tu soutins l'Eglise par tes divins enseignements, * pontife Athanase, car tu proclamas * le Fils consubstantiel au Père, * contre la doctrine d'Arius; * Père saint, prie le Christ notre Dieu * de nous accorder la grâce du salut.

MATINES

Cathisme I, t. 3
Grâce aux dogmes divins de l'orthodoxie * tu as cuirassé l'Eglise, Père saint, * et par tes enseignements * tu as retranché les hérésies; * tu as suivi jusqu'au bout le chemin de la piété * et gardé la foi comme saint Paul; * et pour tes peines te fut donnée juste couronne à toi aussi.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Cathisme II, t. 4
Comme d'un astre sans déclin * l'ensemble des orthodoxes reçoit * même après ta mort la clarté * de tes lumineux enseignements, * Athanase, pontife sacré.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Les canons de la fête, puis ce canon du Saint. Catavasies de la fête.

Ode 1, t. 3
« Chantons pour le Seigneur notre Dieu * qui fit merveille autrefois: * sur la mer Rouge il sauva le peuple d'Israël, * il engloutit ses ennemis; * à lui seul offrons nos chants, car il s'est couvert de gloire. »

Comme celui qui possède en l'Eglise une renommée immortelle, * par des hymnes divinement inspirées * tous ensemble à juste titre nous honorons * Athanase que le Christ notre Dieu * a glorifié après la mort en fidèle serviteur.

Appliquant, Père et Pontife, en l'Esprit saint, * aux profondeurs de la vision divine ton cœur, * tu en tiras une précieuse théologie * et enrichis le monde des trésors de ton savoir * pour qu'il adore pieusement la Trinité.

Ceux qui risquent le naufrage sur l'océan de l'erreur, * toi le phare élevé des divins enseignements, * tu les diriges chaque jour, Père saint, * par la sérénité de tes discours * vers le havre de la grâce.

Nous te chantons, Vierge Mère de Dieu, * pour le Seigneur nouveau trône des Chérubins; * toi seule, tu es la source d'immortalité * qui fais jaillir sur le monde la vie * et le flot où nous trouvons la guérison.

Ode 3
« Mon cœur est affermi dans le Seigneur, * en mon Dieu je relève le front, * car il n'est d'autre Saint que toi, Seigneur. »

Sous les éclairs de tes paroles, Père saint, * tu fis pâlir l'aveugle enseignement d'Arius, * toi par qui les fidèles ont conservé claire vue.

Officiant comme prêtre de la grâce pour le Christ, * tu revêtis la tunique de vérité * que tes peines et tes sueurs avaient tissée.

Commandant le bataillon choisi par Dieu, * tu mis en pièces les rangs serrés de ses ennemis, * armé que tu étais du glaive de l'Esprit.

Divine Mère ayant reçu dans ton sein, * puis enfanté notre Dieu en la chair, * implore-le pour notre salut.

Cathisme, t. 3
Ayant dénoncé l'erreur des hérésies * et proclamé la foi orthodoxe, pieusement * en divin prédicateur, Pontife saint, * tu déclaras qu'en leur Unité * les trois personnes divines sont par nature consubstantielles, sans confusion; * c'est pourquoi nous les fidèles réunis, * Athanase, nous célébrons ton souvenir en ce jour.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Ode 4
« A l'écoute de ta voix, je suis rempli de frayeur, * saisissant tes œuvres, je te glorifie. »

En ton cœur possédant la source de la vie, * tu as abreuvé tout l'univers, Père saint.
Pour l'Eglise, Père saint, tu complétas * les souffrances du Seigneur en ta chair.

Père saint, persécuté par les ennemis de la divinité, * tu chassas de ton troupeau l'erreur d'Arius.

Vierge pure, Mère sans tache et bénie, * sauve de toute épreuve les fidèles te chantant.

Ode 5
« Fils de Dieu, fais-nous don de ta paix, * hors de toi nous ne connaissons d'autre Dieu * dont la gloire, avec le Père et l'Esprit, * soit chantée jusqu'au plus haut des cieux. »

Apprenez la justice, habitants de la terre, vous tous, * des paroles d'Athanase instruisez-vous: * il s'est montré, en effet, par la foi * la bouche du Verbe qui précède tous les temps.

Toi qui fus l'inébranlable donjon * de l'Eglise du Christ notre Dieu, * Bienheureux, tu fis voler en éclats * toutes les machinations d'Arius.

Par les prières de ton pontife, Seigneur, * fais descendre sur nous ton amour, * et, dans la tendresse de ton cœur, * rends-nous dignes du royaume des cieux.

Chantons la descendante de David * qui a conçu le Fils de Dieu dans son sein * et qui, l'ayant mis au monde dans la chair, * demeura vierge pure même après l'enfantement.

Ode 6
« J'ai crié en d'incessants gémissements * vers le Dieu de miséricorde et d'amour: * du plus profond de l'Hadès il m'entend * et de la fosse il relève ma vie. »

De l'Eglise du Christ tu as fait, * Bienheureux, un véritable Paradis * en retranchant les épines des hérésies * pour semer en elle la parole de la foi.

Le fleuve de la grâce, tu le fus, * théophore Père, son Nil en esprit, * donnant comme fruit tes pieux enseignements, * abreuvant tout fidèle et nourrissant l'univers.

Chantons la pure Mère demeurée * vierge même après l'enfantement * et qui logea dans son sein l'Infini, * la Verbe consubstantiel au Père et à l'Esprit.

Kondakion, t. 2
Ayant planté l'enseignement de l'orthodoxie, * tu retranchas les ronces de l'erreur, * multipliant la semence de la foi * sous les rosées de l'Esprit; * c'est pourquoi nous célébrons ta mémoire sacrée.

Ikos
Par des hymnes, fidèles, célébrons * la mémoire festive d'Athanase en ce jour: * par sa doctrine de vérité il fit crouler * l'hérétique Arius avec Eunome et Sabellius, * les livrant au feu éternel pour y brûler * comme ayant blasphémé injustement * contre l'incarnation du Sauveur * que tous les prophètes avaient annoncée; * c'est pourquoi nous célébrons sa mémoire sacrée.

Synaxaire
Le 2 Mai, translation des reliques de notre Père dans les saints, Athanase le Grand, patriarche d'Alexandrie.
Athanase, où es-tu transféré? De nouveau
te va-t-on exiler vers quelque autre caveau?
Le deux mai, sa dépouille change de tombeau.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les trois jeunes gens, * figures de la sainte Trinité, * méprisèrent la menace du feu et chantaient: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »

Ayant fait de ton cœur la ruche des vertus, * tu fis couler pour nous la douceur de la vraie foi; * et nous, récoltant ce miel, nous chantons: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Tu n'as pas craint la puissance des sans-Dieu, * mais, rempli du courage que donne la foi, * tu t'es mis à chanter en esprit: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

N'étant pas séparé de l'Esprit, * tu conservas sans division la prédication * de la divine Triade en chantant: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

De la Vierge tu es né comme bon t'a semblé * pour tirer de la fosse notre vie, * ô Christ, et pour cela nous te chantons: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Ode 8
« Celui qui est né, avant les siècles, du Père éternel * et qui est issu de la Mère de Dieu, * s'étant revêtu de notre chair en ces derniers temps, * homme parfait et vrai Dieu de vrai Dieu, * peuples, louez-le, bénissez-le, * exaltez-le dans tous les siècles. »

Par les faits clairement tu t'es montré * à tout l'univers un Immortel, * toi qui enseignas l'immortalité; * c'est pourquoi nous aussi, nous chantons * pieusement avec les Anges le Christ, * le bénissant et l'exaltant dans tous les siècles.

Consubstantielle est la Triade que tu prêchas, * réfutant l'erreur d'Arius et de Sabellius; * c'est pourquoi, nous tenant à l'écart * des filets que ses adversaires ont tissés, * nous chantons selon ta doctrine le Christ, * le bénissant et l'exaltant dans tous les siècles.

Le Christ qui demeura dans le sein * de la Mère virginale pour en sortir * d'ineffable manière en la gardant * vierge après comme avant l'enfantement, * comme Dieu véritable, fidèles, chantons-le, * le bénissant et l'exaltant dans tous les siècles.

Ode 9
« Vierge sainte, buisson non consumé, * Mère de Dieu et de la divine Clarté, * notre espérance, nous te magnifions. »

Sur l'univers tu réfléchis la divine révélation, * Bienheureux qui par tes œuvres et tes discours * fis de ton âme le pur miroir de notre Dieu.

Clairon de la connaissance harmonieuse de Dieu, * tu éveilles nos cœurs par ta voix au courage * contre les ennemis de la divinité du Christ.

Coupe de la sagesse, en vérité, * nous offrant le breuvage sobre de la foi, * par des hymnes nous te magnifions.

Toi qui as conçu dans ton sein le Verbe infini * et dans la chair l'enfantas sans qu'on puisse l'expliquer, * pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions.

Exapostilaire, t. 3
Gloire des pontifes, que l'Egypte a enfantée, * joyau de la condition immortelle, * nous te louons comme vainqueur d'Arius * et te chantons comme protecteur de qui professe la vraie foi.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Laudes, t. 4
Par tes enseignements de feu, * vénérable Athanase, sont brûlés * le taillis et les broussailles des hérésies; * la profondeur de tes pensées * engloutit l'armée rétive des mal-pensants; * et ta sage doctrine demeure la beauté quotidienne * de l'assemblée des croyants * qui te vénère à haute voix. (2 fois).

L'Eglise entière est embellie * par l'éclat de tes paroles divines, Père saint, * et dans la foi resplendit de la plus pure beauté; * en cette fête, comme il se doit, * elle honore, Athanase, ton souvenir, * gloire des prêtres, splendeur de la foi, * sublime prédicateur * et défenseur de la sainte Trinité.

Grâce au bâton de tes enseignements * tu as chassé les loups spirituels, * Athanase, de l'Eglise du Christ; * tu as dressé autour d'elle tes paroles en rempart * pour l'amener sans dommage devant le Christ; * intercède encore auprès de lui * pour qu'il délivre du péril et de la mort * les fidèles célébrant ta mémoire vénérée.

Gloire au Père, t. 3
Célébrons saintement la grande gloire des prêtres, * Athanase, l'invincible prélat; * ayant mis en pièces les phalanges des hérésies * par la puissance de l'Esprit, * il érigea les trophées de l'orthodoxie * par tout le monde habité, * donnant le juste nombre au mystère de la sainte Trinité * selon les personnes et leurs diverses propriétés * et sans confusion les rassemblant dans l'unité * à cause de leur identité substantielle; * avec les Chérubins il chante Dieu * et il intercède auprès de lui pour nos âmes.

Maintenant... de la fête.

Si le Supérieur le désire, on chante la grande Doxologie.

3 MAI
Mémoire des saints martyrs Timothée et Maure.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Attelage du Christ et couple divin, * joyau des martyrs et sublimes Témoins * qui avez chéri le joug de Dieu dans les tourments * sans redouter les supplices des tyrans, * intercédez à présent * pour qu'à nos âmes soient données * la paix et la grâce du salut.

Rayonnante de beauté, * sainte et bienheureuse Maure, par l'éclat de ta grâce tu fis pâlir * la face du redoutable tyran * et par l'arrachement de tes cheveux tu adhéras publiquement à notre Dieu; * dans l'eau bouillante des chaudrons * tu fis toi-même brûler * la tête de l'injuste Bélial.

De toute la force de ton âme, Timothée, * et de tout cœur honorant le Dieu qui surpasse tout honneur, * brûlé par les broches ardentes, tu saisis * la douce voix de Dieu par l'ouïe de ton cœur; * crucifié à l'envers, * tu courus vers le ciel * recevoir la couronne méritée.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

ou bien, même ton:
En ce jour, fidèles, vénérons Timothée * avec sa femme et compagne de martyre, Maure, l'épouse du Christ, * et glorifions leur courageuse fermeté, * puisque, se laissant crucifier, * ils ont suivi avec amour * pas à pas le Seigneur immolé * qui a cloué sur la croix les péchés du genre humain.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

MATINES

Les canons de la fête, puis ce canon des Saints, avec l'acrostiche: Je vénère vos peines, Maure et Timothée. Joseph.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, * comme en terre ferme, * et vu le Pharaon persécuteur * englouti dans les flots, * alors il s'écria: * Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »

Des victorieux Martyrs * honorons, peuple saint, * la mémoire sacrée * afin que par leur intercession * nous puissions être sauvés * de tout mal.

Ayant voulu par leurs efforts * recevoir du Christ * la couronne des vainqueurs, * les généreux Martyrs ont clairement préféré * la mort à la vie; * et ils ont trouvée grande gloire.

N'ayant point redouté * les tourments de la chair * ni craint les châtiments, * le feu des bourreaux, * victorieux Martyrs, sur le stade * vous avez vaillamment prêché le Christ à haute voix.

Le Verbe, suprême Dieu, * ayant pris notre nature en tes chastes entrailles, * nous a divinisés * et délivrés de la corruption; * c'est pourquoi, Vierge pure, * nous te glorifions fidèlement en tout temps.

Ode 3
« Nul n'est saint * comme toi, Seigneur mon Dieu; * tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, * et tu nous as fondés * sur le roc inébranlable * de la confession de ton nom. »

Ouvrant saintement au peuple * les livres de Dieu * pour illuminer les cœurs, * soldat du Christ, Timothée, * tu es parti joyeusement * vers le témoignage sacré.

Martyr à l'âme enflammée * par le désir de Dieu, * patiemment tu affrontas * le feu des tourments; * c'est pourquoi le Christ, Bienheureux, * t'a rafraîchi de sa divine rosée.

Ton esprit, éclairé * par son inclinaison vers Dieu, * saint Martyr, ne s'aperçut nullement * des fers ardents qui te causaient de terribles brûlures, * glorieux Timothée.

Ton Fils, ô Vierge immaculée, * assuma notre chair * en tes chastes entrailles, * et l'Impassible par nature * m'a libéré des passions * par ses souffrances sur la croix.

Cathisme, t. 1
Honorant Dieu, les illustres Maure et Timothée * ont morigéné l'erreur publiquement * et, supportant toutes sortes de tourments, * ils ont brillé plus que rayons du soleil; * ils servent Dieu avec les Anges dans le ciel: * glorifions-les avec foi.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Ode 4
« Le Christ est ma force, * mon Seigneur et mon Dieu! * tel est le chant divin * que la sainte Eglise proclame * et d'un cœur purifié * elle fête le Seigneur. »

La gloire suprême que vous désiriez, * vous l'avez donc méritée, * vous étant conduits en fils * de la divine clarté, * sublimes Témoins du Christ * ayant les Anges pour compagnons.

Toi qui es compté * au nombre des Saints, dans leur chœur, * et qui avais l'oreille tendue * pour obéir aux lois de Dieu, * glorieux Timothée, * tu supportas fermement les broches te perçant.

Te hissant sur le bois, * les serviteurs des vaines idoles, * glorieux Timothée, * alourdirent d'une pierre ton chef, * mais le Christ te fortifia * en t'associant à sa divine Passion.

L'instable sort * de ce qui passe et disparaît, * vous l'avez dédaigné, bienheureux Martyrs, * et vous êtes livrés aux tourments; * c'est pourquoi vous avez reçu * les biens qui durent en l'éternité.

Tabernacle de la pureté, * demeure du Maître universel, * toi dont tous les Prophètes * ont parlé d'avance, * Temple comblé de grâce par Dieu, * aie pitié de ceux qui te chantent.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, * de ton éclat divin * les âmes de tes amants qui veillent devant toi, * afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, * toi le Dieu véritable * qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »

De ton époux tu écoutas * volontiers, sainte Maure, * les propos lumineux * et, rejetant la sombre erreur, * Bienheureuse, tu devins * par le témoignage lumière à ton tour.

Sainte Maure, ayant endossé * la cuirasse de l'Esprit saint, * tu es sortie joyeusement * te mesurer avec le Trompeur; * et, l'ayant renversé, tu as reçu * en martyre la couronne des vainqueurs.

La Sainte qui te confessait, * Jésus, comme l'unique Seigneur * ayant formé l'homme de sa main * supporta avec courage * l'injuste châtiment * lui coupant les doigts de la main.

La houle des pensées, * le soulèvement des passions, * la tempête des tentations, * apaise-les et sauve-moi, * qui chante tes hauts faits, * Vierge comblée de grâce par Dieu.

Ode 6
« Lorsque je vois * l'océan de cette vie * soulevé par la tempête des tentations, * j'accours à ton havre de paix * et je te crie, ô Dieu de bonté: * A la fosse rachète ma vie. »

Les saints Martyrs, poussés en esprit * par la voile de la Croix, * sans dommage, grâce à leur foi, * ont parcouru l'océan * des épreuves et trouvé le repos * dans les havres divins.

Ayant fait bouillir un chaudron, * les impies t'y jetèrent * pour avoir confessé le Christ, * mais tu restas saine et sauve, * sainte Maure, ayant trouvé, * la rosée de l'Esprit pour te rafraîchir.

Illustres Martyrs, dans les torsions * vous avez fait échouer avec courage * les machinations de l'ennemi * et, renonçant à la chair, * vous avez à l'amour du Christ * lié jusqu'au bout vos âmes.

Dame comblée de tant de biens, * toi qui as enfanté dans la chair * notre Dieu, la suprême bonté, * fais du bien à mon cœur malmené par les passions, * afin que je te puisse magnifier * dans la foi et l'amour.

Kondakion, t. 4
Vous qui avez supporté * les supplices les plus variés * et avez reçu de Dieu * votre couronne, auprès de lui, * intercédez pour nous qui célébrons * votre mémoire sacrée, * sublime Timothée et Maure toute-digne de nos chants, * afin que nous puissions jouir de la paix, * car la forteresse des fidèles, c'est bien le Seigneur.

Synaxaire
Le 3 Mai, nous faisons mémoire des saints martyrs Timothée et Maure.
Pour Christ qui daigna tendre ses mains sur le bois,
à présent le bourreau fait tendre sur la croix
l'illustre Timothée avec Maure, le trois.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée * sur les nobles Jeunes Gens, * mais le feu brûla les Chaldéens * sur l'ordre de Dieu * et le tyran fut forcé de chanter: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »

Tu n'as pas senti les flambeaux * qui te brûlaient de toutes parts, * toi qui portais en ton cœur * l'amour du Christ tel un feu * et lui chantais de tout ton art: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

De tes paupières ayant rejeté * le sommeil du mal, Timothée, * tu supportas d'être aveuglé, * toi qui voyais le Christ * avec les yeux du cœur et lui chantais: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Par des cantiques soient honorés * les saints Martyrs qui dédaignèrent * les choses d'en-bas pour hériter * les demeures d'en-haut * et sans cesse chantent avec nous: * Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Vierge très-digne de nos chants * qui enfantas le Dieu louable hautement, * fais que tes chantres aient leur part * de sa lumière et sauve-les, * par tes prières, de la géhenne, du feu * et des atteintes de l'ennemi.

Ode 8
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée * et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du juste, * car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: * ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »

Pour observer les lois du Tout-puissant, * vous ne vous êtes pas soumis au pouvoir des iniques, * vous n'avez pas rendu de culte aux funestes démons, * généreux Témoins, héritiers du Seigneur.

Unis déjà par le lien le plus doux, * ensemble vous avez porté le plus léger de tout les jougs, * celui que le Seigneur a mis sur votre cou, * et vous avez rejoint le troupeau des martyrs.

Etendus plusieurs jours sur le bois de la croix, * vous avez figuré la sainte Passion * de celui qui a souffert de plein gré * et que nous exaltons dans tous les siècles.

Vous avez enduré la plus atroce des morts, * saints Martyrs, en vos souffrances prolongées; * c'est pourquoi vous avez trouvé la vie impassible, * où vous chantez le Christ dans les siècles.

Ô Vierge, tu as resplendi de beauté * en portant le plus beau de tous, le Christ notre Dieu, * qui fait luire les croyants de divine splendeur * et que nous exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Aux hommes il est impossible * de voir Dieu, sur qui les Anges même * n'osent fixer leur regard, * mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair * grâce à toi, ô Toute-pure, * et lorsque nous le magnifions * avec les armées célestes * nous te proclamons bienheureuse. »

De contempler la gloire * de celui qui par amour * s'est lui-même réduit à néant * vous êtes devenus dignes, saints Martyrs, * car vous avez gardé ses lois * et communié à sa Passion; * c'est pourquoi * nous venons tous vous glorifier fidèlement.

Egal à celui des heures * où le Maître, par amour, * est demeuré sur la croix * fut le nombre des nuits et des jours * où vous fûtes vous-mêmes cloués; * et, confessant le Seigneur de l'univers, * illustres Martyrs, entre ses mains * vous avez remis votre esprit.

L'armée des Anges, * le chœur des Prophètes, des Martyrs, * des Apôtres et des Justes bienheureux * acclamèrent votre montée; * et le Seigneur de l'univers, * saints Martyrs, vous couronna * de la couronne des vainqueurs, * lui qui est bonté suprême.

La rémission de nos fautes, * l'amendement de notre vie, * l'éloignement de tout malheur, * sages Martyrs, demandez-les * pour nous qui vous glorifions * avec amour et célébrons * votre sainte mémoire, * généreux Athlètes du Christ.

Vierge entre toutes les femmes * comblée de grâce par Dieu, * éclaire-moi, je t'en prie, * de ta lumière et sauve-moi * de la flamme éternelle * pour que je puisse te magnifier, * te glorifier et chanter, * comme il se doit, tes hauts faits.

Exapostilaire et Apostiches de la fête. Le reste de l'office comme l'habitude, et le Congé.

4 MAI
Mémoire de la sainte martyre Pélagie de Tarse.


VÊPRES
Lucernaire, t. 4

Désireuse du baptême saint, * salutaire et sacré, * tu te mis avec zèle en quête de lui; * ayant trouvé l'initiateur, Pélagie, * dans la joie et l'allégresse, tu t'empressas * vers l'objet de ton désir et tu reçus, * admirable martyre, d'étonnantes visions, * puis comme jeune vierge tu courus à la suite de ton Epoux.

Délaissant le monde terrestre et passager * qui se corrompt et se flétrit, * tu poursuivis de toutes tes forces la divine splendeur * qui demeure à jamais * et ces trésors inaliénables que sont la joie, * l'allégresse, la pureté; * et, resplendissante d'une double clarté, * en ta virginité tu as reçu la gloire des martyrs.

Immense et ineffable est l'océan * de tes miracles, Pélagie, * martyre toute-digne d'acclamation; * car, ayant aimé le Christ d'un cœur pur et parfait, * tu dédaignas les coups, le feu, les tourments; * aussi, pour ta patience te reçut * dans la chambre céleste ton Epoux, * le Sauveur de nos âmes.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête

Tropaire, t. 4
Ta brebis, ô Jésus, * s'écrie de toute la force de sa voix: * C'est toi que j'aime, divin Epoux, * c'est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * en ton baptême je suis ensevelie; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi; * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s'immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.

MATINES

Les canons de la fête, puis ce canon de la Sainte, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je dois à Pélagie cette laude chanter.

Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »

Puisque je vais naviguer sur l'océan de tes miracles, * accorde-moi le souffle de l'Esprit, * illustre Pélagie, martyre du Christ, * et guide-moi vers le havre serein de tes louanges.

Dès l'enfance prédestinée à ton Créateur, * illustre et vénérable Pélagie, * tu rejetas l'amour de ce qui se corrompt * et foulas vaillamment aux pieds * les passions par divine puissance.

Désireuse de recevoir * le bain du baptême, Pélagie, * tu courus trouver le pontife du Christ * et reçus pleinement en partage, * sainte martyre, la divine clarté.

Vierge pure, tu t'es montrée * plus sainte que tous les Saints, * puisqu'en tes bras tu as porté * comme Saint des saints le Christ * qui embrasse par divine puissance l'entière création.

Ode 3
« Ton Eglise, ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. »

Ayant reçu en bonne terre * le grain de la parole semée, * sage Martyre du Christ, * tu le fis croître en abondance.

Vers le Seigneur Dieu * tu te dirigeas avec empressement comme une élue, * glorieuse Martyre du Christ, * fortifiée par les divins enseignements.

Sainte Mère, tu as relevé * ma nature déchue * en enfantant celui qui a causé * ma résurrection surnaturelle.

Cathisme, t. 1
L'âme enflammée par l'amour du Christ, * tu pénétras vaillamment dans la brûlante chaudière d'airain * et tu devins un sacrifice de bonne odeur pour ton Maître; * c'est pourquoi nous fêtons en ce jour avec joie, * Pélagie, ta mémoire sacrée.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Ode 4
« Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Eglise depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Ayant revêtu la pourpre du Seigneur * par le bain de la nouvelle naissance, Pélagie, * tu as voulu te dépouiller * de tout charme en cette vie, * illustre martyre toute-digne d'honneur.

Le désir des beautés célestes * fit pâlir les désirs terrestres; * c'est pourquoi tu t'envolas vers le Christ, * lui disant à haute voix: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Délaissant un culte corrompu, * tu courus vers celui du Christ, * foulant sagement aux pieds * le mensonge des idoles, Pélagie, * sainte martyre toute-digne de nos chants.

Sans épousailles, ô Vierge, tu conçois * et te montres vierge même après l'enfantement; * c'est pourquoi nos voix incessantes, * dans une foi que rien n'ébranlera, * te chantent, notre Dame: Réjouis-toi.

Ode 5
« Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »

Sauvée que tu étais * par la croix et la grâce du Seigneur, * tu trouvas la force, illustre Pélagie, * d'abattre l'orgueil de l'ennemi.

Maintenant tu as la joie * d'être unie à ton Epoux, * brillante Sainte portant * les lampes du témoignage et de ta virginité.

En toi, divine Mère, a demeuré * le Seigneur qui de nouveau * a façonné l'homme tombé * dans la corruption, par tromperie du serpent.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »

Selon les règles unie au Christ, * tu parcourus la voie du témoignage * en invoquant ton Epoux, * et tu as abordé * à son havre de paix.

Pour ta tête fut tressée * la couronne de justice te convenant, * car tu as gardé jusqu'au bout * ta foi sans faille, Pélagie, * vierge sage et martyre couronnée.

Jadis le tortueux serpent * a versé dans les oreilles d'Eve son venin, * et toi seule tu l'as repoussé, * divine Mère, en enfantant * celui qui a su le mettre à mort.

Kondakion, t. 3
Dédaignant ce qui ne dure qu'un moment * pour prendre part aux biens célestes, Pélagie, * et recevoir la couronne à cause de ta passion, * comme don tu présentas au Maître les flots de ton sang; * intercède auprès du Christ pour qu'il délivre de tout mal * les fidèles qui vénèrent ta mémoire sacrée.

Synaxaire
Le 4 mai, nous faisons mémoire de la sainte martyre Pélagie.
L'airain portant du bœuf la solide effigie
en sa brûlante panse reçoit Pélagie.
Le quatre, auprès du Christ elle se réfugie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »

Enflammée par l'amour divin du Christ, * tu supportas la chaudière comme fournaise te brûlant, * sainte Martyre, en t'écriant: Seigneur, * tu es béni dans le temple de ta gloire.

Celui qui entoure le ciel de nuages * couvrit ta nudité du splendide vêtement divin, * glorieuse Martyre qui chantais: Seigneur, * tu es béni dans le temple de ta gloire.

Réjouis-toi, demeure sanctifiée, * divin tabernacle du Très-Haut; * Mère de Dieu, c'est par toi * que nous est donnée la joie, et nous crions: * Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.

Ode 8
« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »

En témoin véridique du Christ * présentant sa puissance comme celle de Dieu, * tu l'enseignas sagement à tous * et conduisis vers la foi * le peuple qui chantait: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Toi qui étais fiancée au Christ, * tu éteignis la flamme du tyran, * sous le flot de sagesse que tu fis jaillir, * vénérable martyre Pélagie, * ornée de la double couronne et chantant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Du Père éternel nous confessons le Fils, * nous les croyants, et l'Esprit saint, * disant que de toi, l'Immaculée, * a pris chair l'unique Fils, le Verbe coéternel * au Père et à l'Esprit, et nous chantons: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n’a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Nul discours n'est capable d'énoncer * tes éloges, Pélagie; * des miracles tu fais sourdre l'océan * par grâce et puissance de ton Epoux; * prie-le de sauver tous ceux qui te chantent en ce jour.

Pélagie, en épouse couronnée, * tu as cessé de désirer, * puisque devant l'objet suprême de tes vœux * tu as mérité de te tenir en martyre * pour savourer ton bonheur éternel.

Sainte Martyre, prie ton Epoux * d'accorder au monde la paix, * toi qui gardes l'Eglise de tout malheur * et qui fais resplendir de grâce * ceux qui te chantent, Pélagie.

Vierge et Mère tu t'es montrée, * divine Génitrice, de façon surnaturelle * en concevant le Verbe de Dieu * que tu enfantas dans la chair; * sauvés par lui, nous te magnifions.

Exapostilaire et Apostiches de la fête. Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

5 MAI
Mémoire de la sainte et illustre mégalomartyre Irène.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1

Comme de pourpre brillamment * revêtue de ton propre sang, * tu courus vers le Roi que tu aimais, * le Seigneur et Créateur de l'univers; * tu as reçu de lui la couronne des vainqueurs * pour régner avec lui désormais * comme vierge et martyre aux multiples combats.

Tu supportas le feu brûlant, * les déchirements de ton corps, * vénérable Martyre toute-digne d'acclamation, * car tu voyais les récompenses en l'au-delà, * celles que le Christ a préparées pour ses amis, * pour ceux qui l'aiment avec ardeur * comme le splendide époux de leur âme.

Charmée par l'amour du Christ, * tu détestas les dieux des païens, * leurs idoles sans âme, et t'édifias toi-même à leurs yeux * en colonne de la connaissance de Dieu, * toi qui luttas fermement * et menas ta course à bonne fin, * Irène, en conservant sans faille ta foi.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Tropaire, t. 4
Ta brebis, ô Jésus, * s'écrie de toute la force de sa voix: * C'est toi que j'aime, divin Epoux, * c'est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * en ton baptême je suis ensevelie; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi; * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui s'immole par amour pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.

MATINES

Les canons de la fête, puis ce canon de la Sainte, avec l'acrostiche: Irène, garde-moi par ton intercession.

Ode 1, t. 4
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, * car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens; * tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon * et tu as fait sombrer ses puissantes armées. »

Toi la couronne de ta Martyre, ô Christ, * accorde au monde entier * par ses prières la paix * et gloire immarcescible à qui te chante, Seigneur.

Rayonnant la splendeur de ta virginité * et parée de beauté par ton martyre, * Irène au grand renom, * tu te tiens en présence de ton Epoux.

Intercède auprès de ton Epoux, * sage Irène, pour qu'il ait pitié * de ses Eglises et veuille accorder * à tes chantres rémission de leurs péchés.

Dépassant ce qu'on peut dire ou saisir, * ineffablement, ô Vierge, tu conçus * le Verbe Dieu qui a pris chair * pour devenir semblable à nous.

Ode 3
« L'arc des puissants s'est affaibli, * les faibles acquièrent la vigueur; * et voilà pourquoi mon cœur * s'est affermi dans le Seigneur. »

Ayant reçu par grâce le parfum * de la myrrhe versée * qui de sa bonne odeur combla tout l'univers, * tu t'es envolée vers son amour.

Dieu lui-même en tes combats * fut ton secours et bouclier; * aussi tu renversas les tyrans, * sainte Martyre couronnée.

Tu fus la tour inébranlable des vertus, * la demeure de la piété, * l'habitacle de la vaillance et de la chasteté, * Martyre toute-digne d'acclamation.

Coulant jusqu'à toi, la mort dans son élan * fut arrêtée par celui qui est né de toi, * Vierge pure; aussi nous t'appelons * prémices d'immortalité.

Cathisme, t. 1
La vierge éprise de ta splendeur, ô Christ, * s'empressa de renoncer à tout ce que l'on voit * et sacrifia sa beauté corporelle * pour la faire disparaître sous les supplices et les pires châtiments; * alors, Seigneur, tu la fis entrer * dans les splendides chambres des cieux.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Ode 4
« Le Prophète annonçant d'avance ta parousie, * ta venue sur terre, ô Christ notre Dieu, * dans l'allégresse s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Te voyant combattre pour lui, * celui qui accorde la paix, * Martyre sereine, te combla * de puissance et de fermeté virile.

Dans ton zèle ardent, tu surmontas * la fragilité féminine, * bienheureuse Martyre, et fermement * tu dénonças les servants de l'erreur.

Tu montras une patience digne de Dieu * et renversas l'audace des tyrans, * toi qui chantais pour ton Epoux: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Louant incessamment le Maître * par des hymnes et des supplications, * sainte Martyre, tu courus monter vers lui * à la vue de sa gloire ineffable.

Sauvés par toi, nous te chantons * dans l'allégresse de nos voix: * Vierge sainte, réjouis-toi, * divine Mère toute-digne de nos chants.

Ode 5
« Sur nous, Seigneur, envoie * ton illumination, * délivre-nous des ténèbres du péché; * du ciel, en ta bonté * accorde-nous ta paix. »

Avec grand courage, * illustre Martyre, tu confessas publiquement * le Christ comme Dieu de l'univers * et par ton ferme discours * tu confondis ses adversaires.

Tu désirais compléter en toi, * Bienheureuse, la Passion du Christ * et par ton imitation * tu l'as suivi avec ardeur, * sur le stade combattant pour le Seigneur.

C'est une foule de Témoins * que tu menas vers le Christ, * les initiant en vérité * par ta sage théologie * à la parole de la grâce.

Nous qui sommes initiés * au mystère de ta conception, * à ton ineffable enfantement divin, * nous te célébrons avec foi, * divine Mère toute-digne de nos chants.

Ode 6
« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson * préfigura les trois jours au tombeau en criant: * A la fosse rachète ma vie, * Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »

Victorieuse Martyre, tu corrigeas * la faute de la prime aïeule en abattant * la puissance de l'ennemi * et renversant, par grâce divine, son orgueil.

Dans ta force d'âme, tu t'opposas * avec courage aux tyrans * et tu as reçu du Christ notre Dieu * la couronne des vainqueurs.

Splendide vierge, fermement * soumise aux nobles combats, * tu rendis par le sang de ton martyre plus brillant encor * la pure splendeur de ta beauté naturelle.

Contemplant le buisson qui brûlait sans se consumer, * celui qui a vu Dieu nous révéla * le mystère de ton enfantement, * divine Mère toujours-vierge.

Kondakion, t. 3
Resplendissante sous les ors de ta splendeur virginale, * Irène, tu devins encore plus belle au combat; * car, empourprée par les flots de ton sang, * tu renversas l'erreur des sans-Dieu; * et c'est pourquoi de ton divin Créateur * tu as reçu la récompense des vainqueurs.

Ikos
Enflammée dès l'enfance par l'amour du Christ, * vers les sources d'eau vive tu courus comme biche altérée * et par ta lutte, martyre vierge, préservée, * comme illustre épouse vêtue de brocarts * et comme élue portant couronne aux yeux de tous * tu es entrée dans l'incorruptible chambre de ton Créateur, * recevant de l'Epoux immortel * la couronne d'or qui récompense les vainqueurs.

Synaxaire
Le 5 Mai, nous faisons mémoire de sainte Irène la mégalomartyre.
Une première fois est morte par le glaive
Irène, survécue miraculeusement.
La sainte décollée d'entre les morts se lève,
puis le cinq elle meurt, mais pacifiquement.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« A Babylone jadis * les enfants d'Abraham * foulèrent la fournaise de feu, * en leurs hymnes s'écriant joyeusement: * Dieu de nos Pères, tu es béni. »

Toi qui te tiens couronnée * devant le trône du Seigneur, * entoure de ta protection * les fidèles s'écriant: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Admirable Martyre, tu as mérité * d'habiter joyeusement * les demeures du ciel, * Irène, en t'écriant: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Dans ton désir de contempler * la splendeur de ton Aimé, * tu supportas la peine des tourments, * Irène, en t'écriant: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Avec foi nous conformant * aux paroles de tes lèvres, Mère de Dieu, * bienheureuse nous te disons * et chantons à ton Enfant: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Ode 8
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle. »

Noblement tu combattis * et tu renversas les tyrans, * bienheureuse Irène, car tu avais * pour te secourir et t'assister * l'invincible puissance du Seigneur * pour lequel tu chantais: Louez-le, * exaltez-le dans tous les siècles.

En jeune fille qu'amour avait blessée, * tu as suivi ton Fiancé, * glorieuse Irène, et dans ta chair * imitas sa Passion * tout en chantant: Bénissez, * vous ses œuvres, le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Ta patience dans les tourments, * Porteuse-de-couronne, a couvert * de ridicule ceux qui se confiaient * en de vaines idoles qui n'étaient pas Dieu; * et toi, glorieuse Irène, tu chantais avec foi: * Louez, toutes ses œuvres, le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

La divine Sagesse qui a construit l'univers * et descendit loger en ton sein, * divine Mère, y a bâti * sa demeure spirituelle, sa vivante maison, * pour sauver le monde s'écriant: * Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction; * mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions. »

Toi qui exultes dans le ciel auprès de ton Aimé, * Irène, en ta splendeur virginale, * demande pour le monde la paix * et la rémission de leurs péchés * pour les fidèles célébrant * ta mémoire sainte et porteuse de clarté.

Comme vierge et martyre le Seigneur * t'a menée dans sa chambre, à l'intérieur, * où tu exultes en compagnie * des Vierges et de la foule des Martyrs, * illustre Irène, sainte couronnée; * c'est pourquoi nous te disons bienheureuse.

Ouvrant pour toi les portes du ciel, * le prince de justice qui, lui seul, * a souveraineté sur toute chose, * Irène, éponyme de la divine paix, * a reçu ton âme pure; c'est pourquoi * nous te proclamons bienheureuse.

Toi qui possèdes auprès de ton Fils * un irréfragable crédit, * Vierge toute-sainte, immaculée, * prie-le d'accorder au monde la paix, * à toutes ses Eglises la concorde, afin que nous puissions * tous ensemble te magnifier.

Exapostilaire, t. 3
Fortifiée par la Croix de ton Seigneur, * tu as brisé l'audace des tyrans, * sainte Irène, en luttant courageusement * et tu as reçu du Christ la récompense des vainqueurs; * Martyre au grand renom, supplie-le * pour les fidèles qui t'honorent de tout cœur.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête. Apostiches de la fête. Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

6 MAI
Mémoire du saint et juste Job
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VÊPRES

Lucernaire, t. 4
En ta bonté suprême, * comme exemple de patience et de courage tu nous donnas * le juste Job qui eut tant à lutter, * éprouvé qu'il fut en ses vertus, ses œuvres, ses discours, * et ceux qui s'exaltent, tu les rends sages par les malheurs; * aussi nous glorifions tes incomparables desseins, * Jésus tout-puissant, * Sauveur de nos âmes.

Juste, bienveillant, * sans reproche, ami du vrai, * éloigné de toute mauvaise action, tu le fus, * bienheureux Job, resplendissant de piété * et reflétant la brillance de tes vertus; * c'est pourquoi nous te disons bienheureux * et dans l'allégresse nous fêtons * ta sainte et vénérable mémoire en ce jour.

Possédant comme richesse la piété * et comme pourpre de grand prix * revêtant, homme intègre, la compassion * et tel un diadème divin * ayant ceint la justice, tu dominas * comme roi les tyranniques passions; * aussi es-tu monté vers le royaume d'en-haut, * en présence du roi des siècles, illustre Job.

Gloire au Père, t. 6
Dans l'exacte observance tu passas toute ta vie, * sans faillir aux préceptes de la Loi; * ayant pour alliée une gloire que Dieu lui-même loua, * en ferme soldat tu te dépouillas pour le combat de la vertu * et par d'insupportables plaies sur tout le corps * tu renversas à la lutte celui qui sans mesure se vantait; * aussi as-tu reçu du Christ * sur ton front la récompense des vainqueurs: * intercède pour nos âmes auprès de lui.

Maintenant... de la fête.

Tropaire, t. 1
De Job voyant la richesse en vertus, * l'ennemi des justes essaya de l'en spolier: * ayant fait brèche dans l'enceinte de son corps, * il ne put lui ravir le trésor de l'esprit, * car il trouva si bien protégée * l'âme de cet homme irréprochable; * quant à moi, il m'a dépouillé et réduit en captivité; * mais, accourant avant ma fin, délivre-moi * de ses perfides pièges, Sauveur, et sauve-moi.

MATINES

Les canons de la fête, puis ce canon du Saint, œuvre de Cosmas (ou bien du moine Jean), qui porte (en dehors des théotokia) l'acrostiche: C'est juste de chanter Job aux mille combats.

Ode 1, t. 4
« Ayant passé à pied sec * en la mer Rouge l'abîme des eaux * et vu les hostiles cavaliers de Pharaon * engloutis par les flots, * les chœurs d'Israël psalmodièrent dans la joie: * Chantons notre Dieu, * car il s'est couvert de gloire. »

Voyant avec les yeux de la foi * ce diamant de fermeté * que la couronne de patience a paré, * l'Eglise du Christ * le fête avec joie en s'écriant: * Chantons pour notre Dieu, * car il s'est couvert de gloire.

Ni la langue des sages ni l'esprit des hommes n'a le pouvoir * de faire ton éloge; en effet * la seule voix qui ne fût pas créée * t'a déclaré sans reproche, sincère et pieux; * c'est pourquoi nous entonnons d'un même chœur: * Chantons pour notre Dieu, * car il s'est couvert de gloire.

Pensant qu'il n'était pas facile pour lui de retourner * un juste que les richesses protégeaient, * le Séducteur le réclame et violemment * le combat dans sa nudité; * mais il est renversé par celui qui disait patiemment: * Chantons pour notre Dieu, * car il s'est couvert de gloire.

Les chœurs des Prophètes et des Incorporels, * Vierge pure, te chantent et glorifient; * voyant en effet sortir de ton sein * ineffablement le Créateur de l'univers, * ils entonnent inlassablement: * Chantons pour notre Dieu, * car il s'est couvert de gloire.

Ode 3
« L'arc des puissants s'est affaibli, * les faibles acquièrent la vigueur; * et voilà pourquoi mon cœur * s'est affermi dans le Seigneur. »

Imperturbable tu demeuras, * même privé de tes chers enfants * et de tes richesses, toi qui chantais: * Béni soit le nom de mon Seigneur.

De la richesse et de la pauvreté * tu fis le bois de ta vertu: * tu apparus dans l'une et l'autre * comme l'or sept fois éprouvé par le feu.

Comme au prime aïeul le prince du mal, le serpent, * avec un discours de femme te donna l'assaut, * mais en fait de ruse s'est trompé * celui qui se vantait sans mesure.

Réjouis-toi, ô Mère inépousée * qui logeas le Verbe Dieu dans ton sein * et le mis au monde dans la chair * comme Dieu et homme à la fois.

Cathisme, t. 3
Tous ensemble disons bienheureux * Job l'irréprochable, le très-pur, * celui qui dans l'Esprit est devenu * l'immuable colonne, résistant aux assauts de l'ennemi; * acclamons fidèlement le sublime serviteur du Christ * qui le supplie sans cesse * de tenir nos âmes éloignées de tout danger.

Gloire au Père Maintenant... de la fête.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut, * car tu es né de la Vierge, ô Christ notre Dieu, * pour sauver ceux qui s'écrient: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Il s'est montré un modèle valable, un vivant pilier, * une image de la vertu, l'irréprochable Job; * fais de nous ses imitateurs pour te chanter: * gloire à ta puissance, Seigneur.

Celui qui t'avait comblé de tant de biens * fit aussi de toi, bienheureux Job, * un athlète préparé au combat, * pour révéler au grand jour la splendeur cachée de tes vertus.

Le Maître des combats de ton âme innocente * entretient sur le fumier * la force et la patience pour guérir, * bienheureux Job, la transgression de l'Eden.

Jugeant avec conscience, Job a déclaré: * Si nous avons reçu les biens du Seigneur, * ne devons-nous pas supporter aussi généreusement les peines? * Gloire à ta puissance, Seigneur.

Nous te chantons, divine Epouse inépousée * qui as enfanté le Sauveur dans la chair, * pour ta gloire nous écriant sans cesse: * Réjouis-toi, protection de tes serviteurs.

Ode 5
« Toi qui fais monter la lumière du matin * et nous montres le jour, * gloire à toi, Jésus, Fils de Dieu. »

Ceux qui te consolaient de tes malheurs * en ajoutant d'autres souffrances à tes plaies * te tressèrent une multiple couronne, illustre Job.

Vaillamment tu te montras impeccable dans le malheur, * irréprochable Job qui, de même, en ta splendeur * point ne fus porté vers le désordre de l'orgueil.

De ton âme ayant bâti l'inexpugnable donjon, * tu soutins avec courage, illustre Job, * le terrible assaut de l'ennemi.

Vierge pure, la création * te présente incessamment la salutation angélique: * Réjouis-toi, ô Mère de Jésus le Fils de Dieu.

Ode 6
« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson * préfigura les trois jours au tombeau en criant: * A la fosse rachète ma vie, * Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »

Savourant tes paroles, l'entendement * s'émerveille, car ta bouche fut remplie * du mystère de ton Créateur * qui t'enseigna par l'Esprit saint.

Pour guérir la peine de tout cœur affligé * tes yeux ont versé d'avance * les larmes de ta compassion, illustre Job * qui protèges la veuve et l'orphelin.

Pieuse fut ta vie, en l'amitié de Dieu; * aussi ta mort sembla repos * et de là tu es passé * vers l'allégresse sans fin.

Nous t'en prions, virginale Mère de Dieu, * implore celui qui a pris chair de toi * pour tes serviteurs, puisque, nous le savons, * tu es notre seule protection.

Kondakion, t. 8
Illustre et véritable serviteur de Dieu, * tu t'es montré sincère, juste et pieux, * irréprochable et plein de sainteté; * par ta patience tu as instruit le monde entier, * toi qui eus tant à souffrir, vénérable Job; * c'est pourquoi tous ensemble nous célébrons ton souvenir.

Ikos
Le Seigneur et Dieu de l'univers * régnant avec le Fils et le saint Esprit * en l'unique divinité a resplendi * et montré la piété de ses fidèles. * Lui-même a rendu témoignage en faveur de Job, * de sa voix bienveillante le déclarant * bienveillant, juste, pieux, éloigné de tout mal. * C'est pourquoi, tous ensemble le vénérant, * par des cantiques nous célébrons son souvenir.

Synaxaire
Le 6 Mai, nous faisons mémoire du saint et juste prophète Job qui-eut-tant-à-souffrir.
Inoubliable pierre du noble courage,
la pierre de l'oubli ne saurait te couvrir!
Le six, fut mis en tombe, au terme de son âge,
l'irréprochable Job qui eut tant à souffrir.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, * et tu fis périr les Chaldéens * par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; * Seigneur louable hautement, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Etranger aux termes des gens de loi, * mais accomplissant la Loi et les Prophètes, Job, * tu plus à Dieu par ton amour pour lui, * toi qui chantais: Seigneur louable hautement, * Dieu de nos Pères, bénis sois-tu.

Non sur les trésors terrestres, * mais sur les célestes ayant fondé ton espoir, * comme poussière tu considérais l'or et dans la joie * tu chantais: Seigneur louable hautement, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Te taquinant par un ulcère malin * après t'avoir dépouillé de tes biens, * l'ennemi des justes ne put fléchir * la vigueur de ton âme, car tu chantais: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Fidèles, confessant comme Dieu * l'unique nature en trois personnes selon la vraie foi, * le Père, le Verbe et l'Esprit, * chantons-lui: Seigneur louable hautement, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Toi qui, sans épousailles, dans ton sein * reçus merveilleusement l'immuable Dieu * descendu chez les hommes par amour, * avec foi nous te chantons * dans les siècles comme la Mère du Très-Haut.

Ode 8
« Celui qui sous l'aspect d'un Ange se fit voir * à ses chantres dans la fournaise de feu, * louez-le, jeunes gens, c'est le Christ notre Dieu, * et vous, prêtres, bénissez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »

Tout un chœur en fête au plus haut des cieux * célèbre l'admirable Job, * entonnant avec lui ce chant: * Vous les prêtres, bénissez le Christ, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Pour toi, Job, il a doublé * les couronnes sur terre puis au ciel, * l'Arbitre des combats; et pour cela * tu chantes: Prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Désormais les plaies de ta chair * sont guérison des âmes et des corps, * Job, pour les fidèles chantant: * Vous les prêtres, bénissez le Christ, * exaltez-le dans tous les siècles.

Maladie, santé, richesse et pauvreté * tirent gloire de ta vie, * car en tout cela tu as brillé * tel un athlète, Job, pour t'écrier: * Peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Celle qui par l'ineffable parole a conçu * et mis au monde la joie de l'univers, * le Christ notre Dieu, chantez-la, jeunes gens, * et vous les prêtres, bénissez-la, * peuple, exalte-la dans tous les siècles.

Ode 9
« Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction; * mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions. »

Par l'éclat de sa patience justement * Job se trouve couronné, * mais toi, tu pleures, ne souffrant pas * la couronne du juste, qui te rend chagrin; * ayant espéré en vain, tu es confus, * seul ennemi des justes, Satan.

Autant qu'il est permis à l'homme de la voir, * contemplant ton invisible gloire, ô Dieu, * Job s'écrie, saisi d'effroi * et de respect, tout tremblant: * Je suis poussière et cendre, toi, tu es le Seigneur! * Aussi nous tous, nous te magnifions.

A juste titre le livre de vie * et les greniers célestes t'ont reçu, * toi qui leur fus porté comme blé mûr, * comblé des jours de l'Esprit, * Job, admirable serviteur de Dieu; * c'est pourquoi nous te disons bienheureux.

Tu fus la demeure, ineffablement, * de la suprême Sagesse, ô Vierge immaculée; * tu en es le vivant trône, le portail; * aussi comme leur reine t'ont chérie * les vierges qui ont suivi tes pas, * virginale Servante de Dieu.

Exapostilaire et Apostiches de la fête. Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

7 MAI
Apparition, dans le ciel de Jérusalem, du signe de la précieuse et vivifiante Croix.


VÊPRES
Lucernaire, t. 4

En ce jour la sainte multitude des fidèles se réjouit, * car la Croix apparaît dans tout le ciel, * de sa lumière inaccessible resplendit le firmament; * l'air brille et la face de la terre s'orne de beauté, * l'Eglise du Christ entonne des chants divins; * elle honore et vénère l'admirable et sainte Croix * qui la protège d'en haut; * et nous qui par son pouvoir sommes fortifiés, * venons prier le Seigneur * d'accorder au monde la paix * et d'envoyer à nos âmes sa clarté.

Comme échelle de grand prix est apparue * en ce jour la vénérable, l'Illustre Croix, * faisant passer depuis la terre jusqu'aux cieux * les fidèles qui sans hésitation la glorifient; * toutes les nations accourues au baptême jubilent, remplies de joie, * la divine beauté de l'Eglise est revêtue comme fiancée: * car celle que ses adversaires s'efforçaient de cacher, * la Croix, rayonne du firmament * sa lumière céleste pour sauver * les fidèles qui s'avancent * pieusement vers elle en courant.

Qu'exulte d'allégresse la création, * puisque la Croix en ce jour * a brillé comme éclair illuminant * depuis le ciel la terre et ses confins, * montrant uni ce monde avec l'au-delà: * avec les chœurs des Anges les mortels * se réjouissent en ce jour, * car la Croix, ôtant le mur de séparation, * nous a tous menés vers l'unité; * plus brillante que le soleil, elle éclaire dans la grâce l'entière création * et sauve les fidèles qui la glorifient pieusement.

Gloire au Père, t. 6
Les cieux ont annoncé ta gloire, Seigneur, * le signe redoutable de ta Croix, * et la terre entière se prosterne avec respect; * quant à nous, dans l'action de grâces, nous te glorifions et chantons: * toi l'impassible, ô Dieu, tu as daigné librement * souffrir pour nous dans ta chair; * sauve donc le peuple que tu t'es procuré au prix de ton sang.

Maintenant... de la fête.

Tropaire, t. 1
L'image de ta Croix * a resplendi plus fort que le soleil: * sur le Calvaire tu l'as déployée * depuis ta sainte montagne, * rendant visible ta force qui réside en elle, Sauveur, * et affermissant par elle le règne de tes fidèles; * sans cesse garde-les dans la paix * par l'intercession de ta Mère, Christ notre Dieu, et sauve-nous.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon de la Croix, œuvre du moine Jean.

Ode 1, t. 4
« A la mer il a jeté * les chars de Pharaon et toute son armée, * le Puissant dans les combats: * chantons-lui un chant nouveau, * car il s'est couvert de gloire. »

Tu as fait briller sur terre * les rayons de la Croix * sur laquelle tu renversas le diable, Seigneur, * pour sauver le genre humain; * c'est pourquoi nous chantons ta gloire.

Par bienveillance du Père, le Rédempteur * fit disparaître sur la Croix * l'appât du fruit défendu; * chantons-lui un chant nouveau, * car il s'est couvert de gloire.

Comme en l'Eden, l'arbre de vie, * ô Christ, tu as planté * ton sceptre de victoire, la Croix, * qui a fait luire sa clarté * sur la sainte montagne de Sion.

Toi que le chœur des Prophètes a vue * d'avance comme porte du ciel * et buisson non consumé, * Vierge Mère immaculée, * nous te reconnaissons comme Génitrice de Dieu.

Ode 3
« L'arc des puissants s'est affaibli, * les faibles acquièrent la vigueur; * et voilà pourquoi mon cœur * s'est affermi dans le Seigneur. »

Le signe de ton invincible Croix * nous protège, Seigneur, comme un bouclier: * car l'exécrable essaim des démons * s'en écarte, ne pouvant le supporter.

Dans le Père, inaccessible clarté, * nous, les fidèles, te verrons, ô Christ, * comme suprême lumière, toi le Fils, * et nous verrons ton Esprit * briller en nos âmes.

Sans connaître les douleurs, * ô Vierge, en ta maternité, * pour l'avoir surnaturellement conçu, * dans la chair tu mis au monde notre Dieu; * aussi, comme il est juste, nous te glorifions.

Ode 6
« Dans la détresse de mon cœur * j'ai crié vers le Seigneur, * et le Dieu de mon salut * s'est empressé de m'exaucer. »

Tu as fait briller ta Croix * jusqu'aux bouts de l'univers * et par elle tu as éclairé * ceux qui te chantent, ô Christ notre Dieu.

Que les impies, Seigneur, * se voilent les yeux, * puisqu'ils ne peuvent supporter * la fulgurante splendeur de ta Croix!

Que jouissent de l'éclat * de la vénérable Croix * ceux qui reconnaissent comme Dieu * celui qui dans sa chair fut suspendu sur le bois!

Ô Vierge inépousée * qui mis au monde notre Dieu, * en notre faveur ne cesse pas * d'intercéder auprès de ton Fils.

Kondakion, t. 8
Croix trois fois heureuse et toute-vénérable, * je me trouve sanctifié, moi qui te chante, * moi qui me prosterne en ce moment devant toi, * puisqu'élevé sur toi le Christ sauva le monde; * vite, viens à mon aide et sauve-moi par ta puissance, * délivre-moi de tout péril, afin que je puisse te chanter: * Réjouis-toi, bienheureux arbre de la Croix.

Ikos
Ouvre ma bouche, Roi des siècles, * mon esprit et mon cœur, illumine-les, * sanctifie mon âme pour que je célèbre, ô Verbe, ta sainte Croix; * envoie ton Esprit pour m'apprendre à te chanter avec amour:

Réjouis-toi, gloire du monde, sainte Croix, * réjouis-toi, qui de l'Eglise es la vigueur, * réjouis-toi, solide rempart des pasteurs, * réjouis-toi, précieuse couronne des rois.

Réjouis-toi, sceptre du Maître universel, * réjouis-toi, sur laquelle Christ fut cloué, * réjouis-toi, consolation des affligés, * réjouis-toi, arme invincible des lutteurs.

Réjouis-toi, qui des saints Anges es la splendeur, * réjouis-toi, pour les fidèles protection, * réjouis-toi, par qui l'Hadès fut englouti, * réjouis-toi, par qui nous fûmes relevés.
Réjouis-toi, bienheureux arbre de la Croix.

Synaxaire
Le 7 Mai, nous célébrons la mémoire de l'apparition, dans le ciel de Jérusalem, à la troisième heure du jour, d'une traînée d'étoiles traçant le signe de la Croix depuis le Calvaire jusqu'au mont des Oliviers, sous l'empereur Constance, fils de Constantin le Grand.
Jadis fut sanctifiée la terre tout entière
quand on planta le bois de la crucifixion.
Le sept, quand il émet son signe de lumière,
le ciel est sanctifié par son apparition.
Par la puissance de ta Croix, Seigneur, sauve-nous. Amen.

Ode 7
« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, * et tu fis périr les Chaldéens * par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; * Seigneur louable hautement, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Soleil qui sur la croix fus élevé * au milieu du jour et devant qui * l'astre matériel a replié ses rayons, * Seigneur louable hautement, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Verbe qui dans la ténèbre et dans le feu * parlas jadis avec Moïse le voyant * et qu'une lumière cruciforme en ce jour glorifie comme Dieu, * Seigneur louable hautement, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Lumière de lumière qui brilles en la lumière co-éternellement * et qui de ta sainte clarté * as glorifié le trophée de ta Croix, * Seigneur louable hautement, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Toi qui, sans épousailles, dans ton sein * merveilleusement reçus l'immuable Dieu * descendu chez les hommes par amour, * avec foi nous te chantons * dans les siècles comme la Mère du Très-Haut.

Ode 8
« Celui qui sous l'aspect d'un Ange se fit voir * à ses chantres dans la fournaise de feu, * louez-le, jeunes gens, c'est le Christ notre Dieu, * et vous, prêtres, bénissez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. » Celui qui sur le trône de sa gloire est contemplé * et qui sur l'arbre de la croix fut cloué * en son être de chair, louez-le, jeunes gens, * et vous prêtres, bénissez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Celle qui fut tracée par une pure clarté * et qui brilla sur le mont Sion, * la sainte Croix, louez-la, jeunes gens, * et vous prêtres, bénissez-la, * peuple, exalte-la dans tous les siècles.

L'Un de la Trinité * qui fait briller sur l'univers la lumière de sa Croix, * le glorifiant, louez-le, jeunes gens, * et vous prêtres, bénissez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Celle qui par l'ineffable parole a conçu * et mis au monde la joie de l'univers, * le Christ notre Dieu, chantez-la, jeunes gens, * et vous prêtres, bénissez-la, * peuple, exalte-la dans tous les siècles.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »

Toi qui jadis pour ton peuple rebelle dictas la Loi * dans le feu et la ténèbre, à présent * pour ton peuple fidèle tu traces le signe de la Croix * plus que les astres resplendissant; * à juste titre nous la magnifions.

Voilée de sombre, la création pleura * l'audace de ceux qui t'ont crucifié; * à présent, par sa splendide clarté, Seigneur, * ta Croix vivifiante a montré * la beauté secrète de l'Eglise.

Roi de tous, ton peuple choisi, * qui fait dépendre son espoir de toi, * en ambassade t'envoie la Croix * et le sang que tu as versé sur elle: * avec bienveillance accorde-nous la rédemption.

Vierge qui as enfanté * la lumière inaccessible, éclaire-nous; * de joie et d'allégresse, de savoir divin * comble-nous qui d'un cœur pur * te disons bienheureuse en notre foi.

Exapostilaire (t. 2)
Croix, gardienne de tout l'univers, * Croix, de l'Eglise le charme et la beauté, * sceptre vraiment royal * qui soutient la vigueur de notre foi, * Croix, le suprême effroi des légions de l'Enfer, * Croix, la gloire des Anges dans le ciel.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Apostiches de la fête. Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

8 MAI
Mémoire du saint apôtre et évangéliste Jean le Théologien;
et de notre vénérable Père Arsène le Grand.


PETITES VÊPRES
Lucernaire, t. 2

Venez, fidèles, en ce jour couronnons * de cantiques divins l'abîme de savoir, * l'écrivain des orthodoxes enseignements, * l'illustre Jean, le Bien-aimé; * en effet, il déclara comme un tonnerre: * Le Verbe était au commencement; * il a montré sa voix tonnante, vraiment, * lorsqu’il écrivit pour le monde * l'Evangile du Christ avec tant de sagesse. (2 fois)

Tu t'es montré en vérité * pour ton Maître, le Christ, * le grand ami qui reposa * sur sa poitrine, où tu puisas * l'enseignement de la sagesse par lequel * tu enrichis tout l'univers, * en divin prédicateur; * et l'Eglise du Christ, le possédant, * jubile de joie à présent.

Véritable Théologien, * réjouis-toi, fils bien-aimé * de la Mère du Seigneur; * sous la Croix du Christ, en effet, * tu entendis près d'elle * la divine parole du Maître te disant: * Voici ta mère, à présent! * Aussi à juste titre, nous te disons bienheureux * comme Apôtre du Christ sublime et bien-aimé.

Gloire au Père...
Virginal Théologien, * Disciple bien-aimé du Sauveur, * sauve-nous par tes prières * de tout malheur, nous t'en prions, * car nous sommes les brebis de ton bercail.

Maintenant... Théotokion
Telle un olivier verdoyant * qui porte fruit en son temps, * la Vierge t'a produit * comme le fruit de la vie, * Seigneur, pour donner au monde la riche grâce du salut.

Apostiches, t. 6
Fidèles, célébrons dignement * la mémoire du Disciple sacré * de Jésus Christ, notre Roi; * car à toutes les nations il prêcha clairement * la connaissance de la sainte Trinité.

Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux confins de l’univers.

Le saint Apôtre du Christ * a transformé jadis en calme la tempête, * celle des idoles égarant l'univers, * car il guida le monde en la vraie foi; * il intercède à présent pour nous tous.

Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.

Comme grand protecteur, * ô Christ, tu as donné aux Ephésiens * ton Apôtre, le sage et divin Théologien, * que maintenant nous acclamons * comme tutélaire patron de leur cité.

Gloire au Père... Maintenant...
Trinité dont la puissance est infinie, * Unité tripersonnelle, * par les prières de ton saint Théologien * et de la toujours-vierge et seule Mère de Dieu, * sauve-nous qui te célébrons dans la foi.

Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.

GRANDES VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire
Voir les rubriques à la fin de l'office.

Stichères de l'Apôtre, t. 1
Le voyant des ineffables révélations, * l'interprète des mystères célestes de Dieu, * Jean, le fils de Zébédée, * qui écrivit pour nous l'Evangile du Christ, * nous enseigne à célébrer comme Dieu * le Père, le Fils et l'Esprit.

La lyre divine des chants célestes, * l'écrivain mystique, la bouche inspirée, * chante le plus beau des cantiques divins, * remuant ses lèvres comme corde d'instrument * et comme plectre faisant vibrer * sa langue, qui intercède pour notre salut.

De ta langue aux roulements de tonnerre exprimant * la parole cachée de la sagesse de Dieu, * toi, son Disciple bien-aimé, * dans les mouvements de tes lèvres, tu t'écries sans cesse: * le Verbe était au commencement; * et tu éclaires tout homme pour le conduire à la connaissance de Dieu.

Stichères du Vénérable, t. 8
Arsène, Père aux divines pensées, * l'esprit éclairé par la source de tes pleurs, * en ta pureté sans relâche tu conversas avec Dieu; * tel une colonne lumineuse tu parus, * illuminé par l'éclat de ta piété, * Bienheureux qui es devenu la fierté des moines; * par tes prières à présent * fais descendre sur nous tous ta protection.

Arsène, vénérable Père, cherchant Dieu * et pieusement désireux * d'être illuminé par son clair rayonnement, * tu délaissas toute éminente splendeur * et quittas la cour de l'empereur * pour recevoir l'héritage immortel, * Père divinement bienheureux * puisque tu demeures à présent avec le Christ.

Rempli de la parole et de la science de Dieu, * plus que tout autre paré de vertus, * Arsène, tu fus rempli de toute gloire d'en-haut; * enflammé de zèle divin * et désirant les voluptés ineffables, * tu partis en fuyant vers l'Egypte; * là tu passas ta vie en ascète, * échangeant le poids des honneurs pour l'ineffable gloire des cieux.

Gloire au Père, t. 2
Nous les hommes, célébrons comme il se doit * le fils du tonnerre , le fondement des paroles sur Dieu, * le chef de file des théologiens, * le tout premier prédicateur * de la véritable sagesse de Dieu, * Jean, le Disciple vierge et bien-aimé; * portant en lui-même l'incessante présence de Dieu, * à propos du Verbe il énonça * qu'il était «au commencement», * «auprès du Père» inséparablement, * égal en nature à celui-ci, * nous révélant ainsi la vraie doctrine sur la sainte Trinité; * il nous montra, derechef, * que le Verbe est créateur avec le Père, * lumière véritable et porteur de la vie. * Merveille qui dépasse notre esprit, * affaire concernant les savants: * celui qui était plein d'amour * fut aussi comblé de théologie, * puisqu'avec gloire, honneur et crédit * il devint le fondement de notre pure foi; * par elle, au jour du jugement, * puissions-nous obtenir les biens éternels !

Maintenant... de la fête.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.

Lecture de la première épître catholique de saint Jean
(3,21 - 4,6)
Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons pleine assurance devant Dieu; quoi que nous lui demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et ce qui lui est agréable, nous le faisons. Or voici son commandement: croire au nom de son Fils Jésus Christ et nous aimer les uns les autres, comme il nous en a donné le commandement. Et celui qui garde ses commandements demeure en Dieu et Dieu en lui; à ceci nous savons qu'il demeure en nous: à l'Esprit qu'il nous a donné. Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s'ils viennent de Dieu, car en ce monde beaucoup de faux prophètes sont venus. A ceci reconnaissez l'esprit de Dieu et l'esprit de l'erreur: tout esprit qui confesse Jésus Christ venu dans la chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu; c'est là l'esprit de l'Antichrist. Vous avez entendu dire qu'il allait venir en ce monde; eh bien! maintenant il y est déjà. Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous avez triomphé de ces gens-là, car celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde; eux, ils sont du monde, c'est pourquoi ils parlent d'après le monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu : celui qui connaît Dieu nous écoute; celui qui n'est pas de Dieu ne nous écoute pas.

Lecture de la première épître catholique de saint Jean
(4,11-16)
Bien-aimés, si Dieu nous a tant aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres. Dieu, personne ne l'a jamais vu; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et en nous son amour est accompli. A ceci nous reconnaissons que nous demeurons en lui et lui en nous: c'est qu'il nous a donné de son Esprit. Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils en Sauveur du monde. Celui qui confesse que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. Et nous, nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour: celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.

Lecture de la première épître catholique de saint Jean
(4,20-5,5)
Bien-aimés, si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il déteste son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu, qu'il ne voit pas? Tel est le commandement que nous tenons de lui: celui qui aime Dieu aime son frère également. Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu; et quiconque aime celui qui l'a engendré aime aussi celui qui est né de lui. A ceci nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu: lorsque nous aimons Dieu et que nous observons ses commandements. Car l'amour de Dieu consiste à pratiquer ses commandements; et ses commandements ne sont pas pesants, puisque tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde; et la victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi. Quel est le vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu?

Litie, t. 1
Des fleuves de théologie * de ta bouche vénérable ont jailli, * saint Apôtre, et l'Eglise de Dieu, * irriguée par eux, se prosterne en la vraie foi * devant la Trinité consubstantielle; * demande-lui maintenant * d'affermir et de sauver nos âmes.

Ce lis de pureté, * ce parfum de bonne odeur, * en la présente festivité * se lève sur nous et nous invite à lui crier: * Toi qui t'es penché sur la poitrine du Maître * et répandis la pluie du Verbe sur le monde, apôtre Jean, * toi qui gardas la Vierge comme la pupille de tes yeux, * demande au Christ pour nous la grâce du salut.

Disciple du Sauveur, * le Christ te confia sur la croix, virginal Théologien, * la Vierge pure, la Mère de Dieu; * alors, tu l'as gardée * comme la pupille de tes yeux; * intercède pour le salut de nos âmes.

Témoin des mystères qui ne peuvent s’exprimer, * tu déclaras hautement: * Le Verbe d'avant les siècles était au commencement près de Dieu * et lui-même il était vraiment Dieu, * apôtre Jean qui te penchas * sur la poitrine du Christ en ami, * toi le favori de la Trinité, l'inébranlable soutien * d'Ephèse et de Patmos, et notre propre secours, * bienheureux Théologien, * intercède pour que soit délivré * des ennemis visibles et invisibles * le peuple qui ne cesse de célébrer avec foi * ta mémoire sacrée.

t. 2
Venez, fidèles, disons bienheureux * l'Apôtre éminent, * le clairon de la théologie, * le stratège spirituel * qui soumit à Dieu l'univers, * Jean, le disciple digne de nos chants: * disparu de terre sans la quitter, * il vit dans le ciel et il attend * la redoutable et seconde venue du Seigneur; * mystique ami du Christ qui te penchas * sur sa poitrine, demande-lui * qu'à l'abri de toute condamnation * nous allions à sa rencontre, * nous qui célébrons avec amour ta mémoire sacrée.

Stichère du Vénérable, t. 6
Père vénérable, * par toute la terre a retenti * la renommée de tes justes actions: * par elles tu as trouvé dans les cieux * la récompense de tes efforts, * tu as détruit les phalanges des démons * et tu as rejoint les chœurs des Anges, * pour en avoir imité la pure vie. * Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu, * demande-lui pour nos âmes la paix.

Gloire au Père, t. 6
Apôtre du Christ, évangéliste Jean, * initié aux indicibles mystères, Théologien, * pour nous les fidèles tu fis retentir * les ineffables enseignements de la sagesse, en déclarant: * Il était au commencement; * et, rejetant toute opinion contraire, * tu repoussas les discours hérétiques; * toi qui te penchas sur la poitrine du Christ, * dont tu fus l'ami, le bien-aimé, * tu imitas la grande voix d'Isaïe, * tu vis Dieu à l'instar de Moïse; * grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui, * intercède constamment * pour le salut de nos âmes.

Maintenant... de la fête.

Apostiches, t. 4
Ayant célébré comme Dieu le Fils du Très-Haut, * l'ayant déclaré coéternel au Père et consubstantiel, * lumière de lumière sans changement, * image personnelle du Père l'engendrant, * immatériellement sorti de lui en dehors du temps, * créateur de tous les siècles, leur Seigneur, * tu l'annonças au monde, Bien-aimé, * comme le Christ notre Dieu qui a fait sortir * des ténèbres la clarté; * prie-le de sauver * et d'illuminer nos âmes.

Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux confins de l’univers.

Ayant reçu la lumière du Paraclet, * en laquelle tu fus illuminé, * tu le célébras comme Dieu et procédant du Père, * se révélant à l'humanité par le Fils, * et tu l'as proclamé pour tous * consubstantiel au Père éternel * et au Verbe divin, * jouissant du même trône, du même honneur; * aussi dans nos hymnes, Bien-aimé, * nous te glorifions comme divin fondement de la foi: * garde-la inébranlable, par tes prières devant le Seigneur.

Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.

Ayant gravi le sommet de la théologie, * tu t'initias aux mystères ineffables de Dieu: * l'unique nature de la suprême divinité * douée d'unique gloire et seigneurie, * distinguée en trois personnes, sans pour autant être divisée, * unie en l'unité divine sans confusion; * ainsi, la glorifiant, * tu annonças, en Théologien, * l'indivisible Trinité; * prie-la de sauver * et d'illuminer nos âmes.

Gloire au Père...
Disciple bien-aimé * qui, pendant la Cène du Seigneur, * te penchas sur la poitrine du Christ, * c'est là que tu appris les ineffables secrets * qui te permirent de révéler * de ta voix tonnante cette parole des cieux: * Au commencement était le Verbe, et le Verbe était près de Dieu, * et le Verbe était Dieu, il était la vie, * la vraie lumière illuminant * tout homme en ce monde par sa venue, * le Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes.
Maintenant... de la fête.

Tropaire, t. 2
Apôtre bien-aimé du Christ notre Dieu, * hâte-toi de délivrer un peuple sans défense. * Celui qui t'a permis de te reposer sur sa poitrine * t’accueillera tombant à ses pieds afin d’intercéder pour nous. * Prie-le, ô Théologien de dissiper les nuages persistants de l’incroyance; * et demande-lui pour nous la paix et la grande miséricorde.

Si l'on sépare les Vêpres des Matines, Gloire au Père, t.8: Par les flots de tes larmes (voir plus bas, à Matines), Maintenant... de la fête.

MATINES

Après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête occurrente, 1 fois, et de l'Apôtre, 1 fois:
 
Gloire au Père... tropaire du Vénérable, t. 8:
Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le désert stérile, * par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, * par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier; * vénérable Arsène, prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.

Maintenant... de la fête

Cathisme I, t. 1
Toi le disciple du Maître universel, * tu as enseigné les peuples et tu as illuminé le monde entier, * le dirigeant vers la connaissance de Dieu; * c'est pourquoi nous t'appelons prédicateur de vérité, * apôtre, théologien, ami du Christ, * toi qui reposas sur la poitrine de Jésus.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Cathisme II, t. 5
Par des hymnes et des cantiques sacrés * célébrons saint Jean, l'apôtre et le disciple du Seigneur, * qui a prêché pour l'univers l'éternelle et divine génération * du Christ notre rédempteur et notre roi, * auprès duquel il ne cesse d'intercéder * pour qu'il prenne nos âmes en pitié.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Après le Polyéléos:

Mégalynaire
Nous te magnifions, * Apôtre du Christ, évangéliste saint Jean, * vénérant les épreuves et les douleurs * que tu as souffertes * pour annoncer l'évangile du Christ.

Versets 1: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
 
2: Tu en feras des princes par toute la terre.
 
3: Ses éclairs ont illuminé tout le monde habité.
 
4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux confins de l’univers.
 
5: Dieu se tient au conseil divin, au milieu des juges, pour juger.
 
6: Il donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu!

Cathisme, t. 4
Honorons la mémoire de l'apôtre saint Jean, * fidèles, car en ce jour la voici * qui, par le monde et ses confins, * répand sur tous sa clarté: * c'est le véritable Théologien * qui dans l'Evangile est signalé comme l'ami du Seigneur; * pour ceux qui le vénèrent il fait sourdre les guérisons.

Gloire au Père... le même,. Maintenant... de la fête.

ou bien:

Cathisme, t. 8
Penché sur la poitrine de Jésus, * avec la confiance d'un Disciple tu lui demandas: * Seigneur, quel est celui qui doit te trahir? * et par le pain il te le révéla clairement, * à toi son illustre bien-aimé. * Devenu l'initié des secrets ineffables, * tu enseignas l'incarnation du Verbe à l'univers. * Apôtre théologien, intercède auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête, ou bien
théotokion, t. 8:
Chantons l'arche nouvelle, la porte du ciel, * la montagne sainte, la nuée lumineuse, * le buisson ardent, l'échelle céleste, * la délivrance d'Eve, le Paradis mystique * et l'immense trésor de tout l'univers; * car en elle le salut fut accompli, * de son ancienne dette le monde fut acquitté; * c'est pourquoi nous lui crions: supplie le Christ notre Dieu * d'accorder la rémission de leurs péchés * à ceux qui adorent ton Fils et se prosternent devant lui.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux confins de l’univers. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.

Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.

Evangile selon saint Jean, éothinon II (péricope 67). (Ayant contemplé la résurrection du Christ...) Psaume 50.

Gloire au Père... Par les prières de ton Apôtre...

Maintenant.. Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, ô Dieu...

t. 2
Venez, fidèles, disons bienheureux * l'Apôtre éminent, * le clairon de la théologie, * le stratège spirituel * qui soumit à Dieu l'univers, * Jean, le disciple digne de nos chants: * disparu de terre sans la quitter, * il vit dans le ciel et il attend * la redoutable et seconde venue du Seigneur. * Mystique ami du Christ qui te penchas * sur sa poitrine, demande-lui * qu'à l'abri de toute condamnation * à sa rencontre nous allions, * nous qui célébrons avec amour ta mémoire sacrée.

Canon de la fête, puis ce canon de l'Apôtre (t.8), œuvre de Théophane, et celui du Vénérab!e (même ton). Catavasies de la fête.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti * grâce au bâton de Moïse * autrefois, merveilleusement, * lorsqu'en forme de croix * il frappa la mer et la fendit, * mais il sauva Israël qui put fuir * et passer à pied sec * en chantant un cantique au Seigneur. »

A cause de ta pureté * tu es devenu le bien-aimé * de la suprême clarté * et, reposant sur sa poitrine, * dans la confiance de ton âme tu as tiré * de l'abîme de sagesse * la lumière de la connaissance, * bienheureux apôtre Jean.

Toi le bien-aimé du Christ, * tu as fait retentir * ta théologie surnaturelle: * Au commencement était le Verbe de vie * en personne auprès de son Père; * et le Verbe, qui était Dieu, * le Verbe s'est fait chair, * demeurant Dieu sans changement.

Sans cesse nous réfugiant, * Vierge pure, sous ta protection, * nous écartons la houle des tentations; * et maintenant encore * retire-nous de l'abîme des fautes où nous sommes tombés, * nous t'en prions, * par ta divine intercession.

Arsène, obéissant * au précepte divin de ton Maître, * tu as abandonné * ta gloire de courtisan fortuné * à l'instar de Moïse le législateur; * et, fuyant les hommes, tu devins * le compagnon des Anges, * pour exulter sans cesse avec eux.

Fuyant les troubles d'ici-bas * comme sources de péché, * tu mis un frein à ta langue en observant * le silence; c'est pourquoi, * conservant ton esprit * en tranquille sérénité, * tu devins à juste titre * la demeure de l'Esprit saint.

Glorieux, ce qui fut dit * d'âge en âge à ton sujet, * ô Marie, Mère de Dieu * qui as accueilli en ton sein * la Parole de Dieu, * demeurant vierge cependant; * après Dieu tu es le seul appui, * c'est pourquoi nous te chantons d'un même cœur.

Ode 3
« Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux * et tu fondas la terre sur les eaux; * ô Christ rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, * car nul n'est saint * hormis toi, le seul Ami des hommes. »

Issu de pêcheurs, tu devins * toi-même pêcheur d'hommes et théologien, * saint Jean, sans craindre de quitter * ton père et le monde, pour suivre * le Verbe ton Maître, en ton amour pour Dieu.

Ayant purifié l'œil de ton âme, * tu vis la gloire ineffable * de l'unique né du Père, * le Fils et Verbe de Dieu, * par qui tout advient, dans l'Esprit saint.

Vierge Mère de Dieu, * me réfugiant sous ta protection, * je repousse tout assaut de l'ennemi * et par tes prières suis sauvé: * puissé-je échapper au châtiment dans l'au-delà.

Arsène, le haillon rude et grossier * de ta pauvreté, par laquelle tu imitas le Christ, * fit oublier le faste de tes précédents habits * et te fit revêtir l'ornement * d'une gloire qui ne peut s’exprimer.

Recevant, d'un cœur contrit, * le secours de Dieu, tu brisas, * Arsène, les assauts de l'ennemi, * vénérable Père, et devins * par ton humilité un porteur de trophées.

Plus haute que les Chérubins, les Séraphins, * tu es apparue, ô Mère de Dieu, * car seule, Vierge pure, tu as reçu dans ton sein * le Dieu que nul espace ne peut cerner, * et nous fidèles, en nos hymnes incessantes nous te disons bienheureuse.

Kondakion du Vénérable, t. 3
Depuis Rome tu as brillé * comme un grand soleil et tu gagnas * la ville impériale, Bienheureux, * rayonnant par tes œuvres et tes discours * et chassant les ténèbres de l'absence-de-raison; * c'est pourquoi, saint Arsène, gloire des Pères, nous te vénérons.

Ikos
Sage Père, l'ayant écouté, * à l'appel du Seigneur tu quittas les beautés mondaines * et te fis moine pour imiter la vie angélique; * c'est pourquoi tu t'es montré, * par une totale conversion, tel un ange dans la chair, * offrant au Christ tes jeûnes et tes pleurs, * la pureté de ta prière et tes stations de toute la nuit; * aussi es-tu devenu * un temple de la sainte Trinité, * un modèle des moines, la règle des vertus, * un chaleureux intercesseur pour qui t'honore en tout temps; * c'est pourquoi, vénérable Arsène, gloire des Pères, nous te vénérons.

Cathisme de l’Apôtre, t. 8
Sur la poitrine de la sagesse tu t'es penché, * tu y puisas la connaissance de Dieu * et tu fis retentir: Au commencement était le Verbe, * décrivant le premier la génération intemporelle * et l'incarnation du Verbe, que tu annonças à tous; * au filet de ta langue prenant ensuite les nations, * tu enseignas au monde entier la grâce de l'Esprit. * Saint apôtre Jean, intercède auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

Gloire au Père... du Vénérable, même ton.
Ayant fui les troubles de cette vie * pour mener ton existence de façon sereine, * tu mortifias les passions et vers Dieu fis voler ton esprit, * devenant une colonne de feu, un luminaire pour tout fidèle te vénérant, * et les pluies de tes larmes ont fait de toi * un arbre portant beaucoup de fruit dans les parvis du Seigneur. * Théophore Père Arsène, prie le Christ notre Dieu * d'accorder la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Maintenant... de la fête.

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, * toi ma puissance, * toi mon Dieu et mon allégresse; * sans quitter le sein du Père, * tu as visité notre pauvreté; * aussi avec le prophète Habacuc je te crie: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »

Le Seigneur t'a désigné * comme fils du tonnerre et t'a permis * de faire retentir en esprit * l'ineffable mystère * de sa divine et insaisissable naissance du Père; * c'est pourquoi ta mémoire festive, Théologien, * par des hymnes à juste titre nous la glorifions.

Sur le sommet des vertus, * saint Apôtre, tu t'élevas, et dans sa chair tu contemplas * le Verbe, Fils unique, rayonnant de gloire, * celui qui est assis dans le sein du Père éternellement, * et tu méritas d'entendre la voix paternelle * témoigner de sa divine filiation.

Puissé-je ne pas être confondu, * moi ton inutile serviteur * qui me réfugie, Vierge pure, sous ta protection: * après Dieu c'est toi, en effet, * mon secours, mon rempart inexpugnable; * par toi je goûterai la future sérénité * et j'obtiendrai la vie divine grâce à toi.

Arsène, tu fis violence à la nature, * soumettant les passions, Père saint, * à la souveraineté de l'esprit, * et comme un serviteur * tu dominas le sommeil; * aussi dans tes veilles de toute la nuit tu chantais: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.

Tu cherchas Dieu de tout cœur * et le désiras d'autant plus qu'il se montrait; * tu devins semblable à lui par ta pureté, * conversant avec l'objet de ton désir, * Père Arsène, et par ton union avec Dieu * parvenant à la connaissance de celui * qui surpasse tout à fait l'entendement.

Tu es la gloire des croyants, * c'est toi leur avocate, * le refuge et le rempart * et le havre des chrétiens: * tu portes leurs prières devant ton Fils * et tu sauves de tout danger * les fidèles qui te reconnaissent pour la Mère de Dieu.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »

Ayant vu la clarté intemporelle * briller dans les ténèbres du monde, * saint Jean, tu fus épris de son amour * et devins un luminaire de la foi * éclairant les multiples nations * de ta lumineuse connaissance de Dieu.

Sachant qu'avec ses ombres la loi * fut donnée par Moïse * et que la grâce divine est advenue * par le Christ notre Dieu, tu annonças * de ta langue de théologien sa divinité, * toi le fils du tonnerre, son apôtre bien-aimé.

C'est toi ma force, ma protection, * mon infrangible rempart, mon ferme appui; * je t'en prie, de jour et de nuit * garde-moi de tout mal * pouvant me survenir de la part de Bélial, * afin que je te glorifie de tout cœur dans la foi.

Arsène, tu repoussas * l'inspirateur de la première transgression * commise par le premier homme créé, * car tu connaissais bien les sophismes de l'ennemi; * et, puisque tu exultes au délicieux paradis, * intercède auprès du Maître, le Christ.

A toi-même tu renonças, * te refusant toute sensible délectation * et portant sur tes épaules ta croix; * ayant fait du Christ l'objet de ton désir, * à juste titre tu partages avec lui, * vénérable Père, l'héritage des cieux.

Ayant l'assurance d'une Mère auprès de ton Fils, * Vierge toute-sainte, nous t'en prions, * ne refuse pas ta protection * au peuple chrétien, * car tu es notre unique propitiation * devant le Christ notre Maître et Seigneur.

Ode 6
« L'abîme de mes fautes, la houle du péché * me troublent et me poussent violemment * vers le gouffre du désespoir; * tends vers moi ta puissante main * et comme Pierre sur les flots * sauve-moi, ô divin Nautonier. »

D'avance en figure Isaïe * a vu la braise du feu divin * qui, purifiant ses lèvres, lui permit * de commencer sa prophétie; * et toi, tu reposas, bienheureux Jean, * sur la poitrine du Verbe incarné.

Le Verbe, Fils unique, siégeant * dans le sein du Père, tu l'as vu * en son corps, bienheureux Jean, * et, comme à son disciple bien-aimé, * il t'exposa que personne jamais * n'a vu Dieu de façon incorporelle.

Vierge Mère de Dieu toute-digne de nos chants * qui enfantas le reflet de la splendeur paternelle, * veuille répandre sur mon âme ta clarté, * car, en possédant ta grâce, * les véritables adorateurs * ont repoussé les bavardages des rhéteurs.

Arsène, par l'absence de passions * mortifiant les revendications de la chair, * tu n'as pas choisi les biens d'ici-bas, * puisque tu désirais, * vénérable Père, savourer, * l'héritage du Christ, au plus haut des cieux.

L'apparition du soleil fit cesser * ta station de toute la nuit, * Arsène, te révélant ainsi * qu'après tes peines en la nuit de cette vie * devait luire pour toi * l'incomparable clarté du Soleil mystique.

Toi qui possèdes la compassion * pour avoir enfanté le Verbe notre Ami, * sauve-nous de la violence et du malheur; * en toi seule, en effet, * Souveraine toute-pure, nous les croyants, * nous possédons l'invincible protection.

Kondakion, t. 2
Tes hauts faits, Disciple vierge, qui en fera le récit? * Tu répands les miracles, en effet, * comme une source tu fais jaillir les guérisons * et pour nos âmes tu intercèdes auprès du Christ, en ami.

Ikos
Connaître la hauteur des cieux et sonder la profondeur de la mer * est chose audacieuse, dépassant nos moyens; * pas plus que de compter les étoiles ou le sable du littoral * nous ne pouvons conter les merveilles de saint Jean: * de tant de couronnes l'a ceint le Christ qu'il aimait * et sur la poitrine duquel il se pencha * au cours du repas mystique * à la table du Seigneur, tout près du Christ, en ami.

Synaxaire
Le 8 Mai, Synaxe en l'honneur de la cendre ou sainte «manne» que produit le tombeau du saint et illustre Apôtre et Evangéliste, le Disciple vierge et bien-aimé du Christ, l'ami qui se pencha sur sa poitrine, Jean le Théologien.
Elle n'est aliment, mais procure vigueur,
cette manne qu'émet la tombe où tu reposes,
fils du tonnerre, Jean, disciple du Seigneur.
Le huit, on y célèbre l'office des roses.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Arsène le Grand.
Arsène affectionna de vivre à tout insu,
mais son trépas ne peut rester inaperçu.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« La condescendance de Dieu * troubla le feu à Babylone autrefois; * c'est pourquoi les Jeunes Gens * dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, * comme en un pré fleuri, et ils chantaient: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

De tout cœur tu surmontas * les liens de la matière, Bienheureux, * toi le compagnon de Dieu, * et comme annonciateur d'une théologie divinement inspirée * tu enseignas à chanter: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Comme paille fut pour toi * l'or ou la richesse, Bienheureux, * mais l'herbe par action divine devient or * pour celui qui célèbre le Créateur * comme Dieu en lui chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

L'Esprit saint procédant * du Père sans commencement * et sans division recevant de toi, * Verbe et Fils unique de Dieu, * apprit aux Apôtres à s'écrier: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Par ton ineffable enfantement, * ô Mère de Dieu, tu nous as procuré * d'ineffables et merveilleux trésors; * sauve-moi de la terrible condamnation, * rends-moi digne de la joie ineffable, * afin que je te chante, Vierge célébrée par tant de voix.

Arsène, délivré des onguents * dont tu te servais jadis * et devenu toi-même parfum * de cette bonne odeur qu'est le Christ * par communion à sa grâce, tu chantais: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Tu pénétras corporellement * dans la nuée divine, Père saint; * initié en Christ à la connaissance * du Père éternel et de l'Esprit, * tu célébras l'Unité dans la Triade en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ô Dieu, parlant de toi * nous te chantons selon la foi * comme le Seigneur de l'univers, * Père du Fils unique Jésus Christ, * Père dont procède uniquement * l'Esprit consubstantiel, éternel comme toi.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »

Qu'elle est grande et lumineuse, * ton illustre mémoire * qui brille pour l'Eglise et l'embaume suavement, * Evangéliste de la divinité de Jésus; * c'est pourquoi nous les fidèles, * dans l'allégresse nous chantons: * Jeunes gens, bénissez, et vous prêtres, célébrez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Ayant le Théologien * pour diriger notre chœur, * nous t'annonçons, ô Christ, comme Dieu, * toi dont il prêcha la divinité, * avec celle du Père et de l'Esprit, * et dans l'allégresse nous chantons: * Jeunes gens, bénissez, et vous prêtres, célébrez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Tu enfantas Dieu le Verbe en un corps; * prie-le, Vierge pure, de me délivrer du feu, * car voici, j'ai consumé toute ma vie, * asservi que je suis tout entier * aux pires des péchés; * c'est pourquoi, dans ma misère, je me réfugie près de toi, * Pleine de grâce, et je t'appelle à mon secours.

Arsène, sous les flots de tes pleurs * tu as vigoureusement éteint * le brasier funeste-aux-âmes des plaisirs * et la flamme qui brûle en la géhenne pour châtier; * afin que nous soyons délivrés de l'un et l'autre * ne cesse pas de supplier * le Sauveur du monde, le Christ, * que nous bénissons dans tous les siècles.

Comme à Babylone jadis, * tu fis brûler d'un septuple feu * la fournaise de ta componction * où, par illumination de la grâce, * tu fus couvert de rosée, toi qui chantais: * Jeunes gens, bénissez votre Créateur et votre Rédempteur * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Le Dieu qui rayonne, * par un triple feu, le seul éclat * de l'unique nature en trois personnes, * le Père éternel, le Verbe de même nature, * l'Esprit consubstantiel et co-régnant, * jeunes gens, bénissez- le * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »

Le disciple bien-aimé, le pur instrument de la théologie, * celui qui se tint sous la croix du Seigneur * et comme vierge s'est vu confier * la garde de la virginale et pure Mère de Dieu, * à juste titre disons-le bienheureux.

Le Très-pur qui aima justement * l'honnête et sainte vie que tu menas sur terre à l'instar des Anges * fit de toi son frère, bienheureux Jean, * en te désignant comme fils de sa divine Mère; * avec elle nous te disons bienheureux.

Vierge pure, sois ma tour de salut * repoussant les phalanges des démons, * chassant la foule des épreuves et des périls, * éloignant l'assaut des passions, pour m'accorder * la pure liberté et les nombreuses grâces de Dieu.

Ayant mérité de voir le virginal enfantement * symboliquement représenté par le buisson flamboyant, * Moïse fut émerveillé; * mais toi, lorsqu'au saint Esprit * tu fus uni tout entier par extase, tu parus embrasé; * aussi nous te disons à juste titre bienheureux.

Sur toi s'est levé le Christ comme lumière sans déclin * et la joie t'a reçu dans les cieux * car tu avais mené ta pure vie dans la pensée constante de la mort; * c'est pourquoi tu as cueilli, * Bienheureux, la récompense méritée de tes peines.

Ô Vierge, tu es apparue comme la Mère de Dieu, * toi qui enfantas corporellement de façon merveilleuse * le Verbe très-bon que le Père a proféré * de son sein avant les siècles, car il est bon, * et malgré son vêtement de chair nous le savons transcendant.

Exapostilaire, t. 2
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, * et le Verbe était Dieu: * telles sont les paroles qu'en théologien tu as fait retentir, * apôtre saint Jean; * reposant sur la poitrine du Christ, en effet, * pour y puiser le théologique flot de vie, * tu en abreuves l'entière création.

Gloire au Père... du Vénérable, même ton.
Obéissant au divin précepte du Seigneur, * vénérable Père, tu renonças au monde entier; * Arsène, prenant ta croix, tu le suivis joyeusement, * te consacrant au jeûne, aux larmes, à l'oraison, * au silence et aux stations de toute la nuit, * sage Père théophore, pour t'unir à la sainte Trinité.

Maintenant... de la fête occurrente.

Laudes, t. 8
Plus que tous les Disciples, saint Jean, * pour ton fervent amour du Christ tu fus aimé * du Verbe qui voit tout et pèse la terre entière à sa balance d'équité, * bienheureux Apôtre illuminé * en ton âme et ton corps * par les grâces de ta pure et virginale beauté.

La fleur de la virginité, l'agréable séjour des vertus, * l'instrument de la sagesse, le temple de l'Esprit, * la bouche de la grâce porteuse de clarté, * le brillant regard de l'Eglise, saint Jean, * célébrons-le maintenant, * comme serviteur du Christ, par des cantiques spirituels.

Penché sur sa poitrine, tu puisas * les flots de la théologie * à la source de sagesse, excellent apôtre Jean; * tu en abreuvas le monde pour assécher * l'océan de l'impiété * grâce à la connaissance de la sainte Trinité; * et tu devins une colonne, une vivante nuée * guidant nos pas vers l'héritage des cieux.

Pour le Vénérable, même ton
Arsène, père aux divines pensées, * qui t'éloignas de la confusion du monde, * tu fus transporté vers la céleste cime; * ayant désiré la source de tout bien, * tu as atteint l'objet de ton désir; * et maintenant que tu brilles à sa clarté, * délivre-nous des ténèbres du péché par tes prières, Bienheureux.

Gloire au Père, t. 8
Disciple vierge, égal aux Anges, évangéliste saint Jean, * Théologien formé par Dieu, * tu annonças au monde de façon orthodoxe * le flanc immaculé d'où jaillirent l'eau et le sang * où nous trouvons la vie éternelle pour nos âmes.

Maintenant... de la fête.

Grande doxologie. Après le trisagion, tropaire de l'Apôtre, Gloire, du Vénérable, Maintenant, de la fête. Litanies et Congé.

Aux Heures, tropaires de la fête et de l'Apôtre; kondakion de la fête ou de l'Apôtre, en alternant.

Si la fête de l'Apôtre tombe le dimanche des Myrophores, du Paralytique, de la Samaritaine ou de l'Aveugle-né.
Le samedi soir aux Petites Vêpres, Lucernaire: 4 stichères du dimanche, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, théotokion. Apostiches de l'Apôtre (ceux des Grandes Vêpres), Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, théotokion. Tropaire du dimanche, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, théotokion. Petite litanie et Congé.

Aux Grandes Vêpres, Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 3 stichères de l'Octoèque dominical, 3 de la fête et 4 de l'Apôtre; Gloire: de la fête, Maintenant: théotokion dominical du ton. Entrée, prokimenon du jour et les 3 lectures de l'Apôtre. A la Litie, stichères de l'Apôtre, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. Aux Apostiches, le stichère dominical et les stichères de Pâques, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, du Pentecostaire. A la bénédiction des pains, Réjouis-toi, 2 fois, et le tropaire de l'Apôtre, 1 fois. Si c'est l'usage, lecture des Actes des Apôtres.

A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois (pour les Myrophores, Lorsque tu es descendu vers la mort, 1 fois, et Le noble Joseph, 1 fois); Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, théotokion dominical du même ton (pour les Myrophores, Près du sépulcre). Cathismes du dimanche avec leurs théotokia. Polyéléos et les deux cathismes de l'Apôtre, Gloire, cathisme après le polyéléos (t. 8), Maintenant, théotokion. Anavathmi et prokimenon du ton occurrent. Evangile du dimanche. Ayant contemplé la Résurrection du Christ, 3 fois. Psaume 50 et stichère du dimanche. Canon de Pâques (6 tropaires en comptant l'hirmos et les deux théotokia du canon de la Mère de Dieu), de l'Apôtre (4) et du Pentecostaire (4). Catavasies de Pâques. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme de l'Apôtre, Gloire... Maintenant, de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, on ne chante pas le cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de Pâques, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. A Laudes, stichères du dimanche (4) et de l'Apôtre (4, y compris le doxastikon) avec ses versets, Gloire, de la fête, Maintenant... Tu es toute bénie. Grande doxologie. Tropaire de la Résurrection. L'Eothinon se chante au narthex.

Si la fête de l'Apôtre tombe le mercredi de la Mi-Pentecôte.
Le mardi soir aux Petites Vêpres, Lucernaire: les 4 stichères de l'Apôtre, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. Apostiches de l'Apôtre (ceux des Grandes Vêpres), Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. Si l'on ne fait pas la vigile, à Complies kondakion de l'Apôtre, Gloire... Maintenant, de la fête.

Aux Grandes Vêpres, Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 4 stichères de la fête et 4 de l'Apôtre, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. Entrée, prokimenon du jour; lectures de la fête et de l'Apôtre. A la Litie, stichères de l'Apôtre, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. Apostiches de la fête avec leurs versets, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 2 fois, et de l'Apôtre, 1 fois. Si c'est l'usage, lecture de l'Apocalypse de saint Jean.

A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. Cathismes de la fête. Polyéléos et les deux cathismes de l'Apôtre, Gloire, cathisme après le polyéléos (t.8), Maintenant, théotokion. Anavathmi: Dès ma jeunesse, prokimenon et évangile de l'Apôtre. Ayant contemplé la Résurrection du Christ. Psaume 50 et stichère de l'Apôtre. Canon de la fête, t. 4 (4 tropaires avec hirmos), de l'Apôtre (6) et 2e canon de la fête, t. 8 (4). Catavasies: les hirmi de la fête (2e canon, t. 8). Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme de l'Apôtre, Gloire... Maintenant, de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, on ne chante pas le cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de la fête, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. A Laudes, 3 stichères de la fête et 3 de l'Apôtre, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. Grande doxologie. Après le trisagion, tropaire de l'Apôtre, Gloire... Maintenant, de la fête. Litanies et Congé.
N.B. Lorsque la fête de l'Apôtre tombe le dimanche de la Samaritaine, on laisse tomber l'office de la Mi-Pentecôte, pour ne chanter que celui du dimanche, de la Samaritaine et de l'Apôtre, comme il a été indiqué plus haut.

Si la fête de l'Apôtre tombe le mercredi avant l'Ascension, clôture de Pâques.
Le mardi soir, aux Petites Vêpres, Lucernaire: 4 stichères de l'Apôtre, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, du jour. Apostiches de l'Apôtre (ceux des Grandes Vêpres) avec leurs versets, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, du jour. Tropaire de l'Apôtre, Gloire... Maintenant, théotokion dominical du ton 2: Tes mystères. Si l'on ne fait pas la vigile, à Complies kondakion de l'Apôtre, Gloire... Maintenant, de Pâques: Lorsque tu gisais dans le tombeau.

Aux Grandes Vêpres, après le psaume 103, Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 6 stichères de l'Aveugle-né et 4 de l'Apôtre, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, du jour: Ô Christ, qui pourrait dire. Entrée, prokimenon du jour et lectures de l'Apôtre. A la litie, stichères de l'Apôtre, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant... Voici que s'accomplit (voir Octoèque dominical, ton l, samedi soir, théotokion des apostiches). Aux Apostiches, le stichère dominical, t. 5: Nous te magnifions, et les stichères de Pâques, avec leurs versets, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de Pâques: C'est le jour de la Résurrection, et tropaire pascal, 1 fois. A la bénédiction des pains, tropaire de l'Apôtre, 2 fois, et Réjouis-toi, 1 fois. Puis, si c'est l'usage, lecture de l'Apocalypse de saint Jean.

Si l'on ne fait pas la vigile, après le cantique de Siméon et le trisagion, tropaire dominical du ton, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, théotokion, et Congé. L'office de Minuit est chanté comme d'habitude. Après le 1er trisagion, à la place de Voici l'Epoux, on chante le tropaire dominical Verbe coéternel, Gloire... Maintenant, son théotokion. Après le 2e trisagion, à la place de Seigneur, souviens-toi, kondakion de Pâques: Lorsque tu gisais dans le tombeau: puis Kyrie eleison, 12 fois, et le Congé (on ne dit pas la prière Souviens-toi, Seigneur).

A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire dominical du ton 5: Verbe coéternel, 2 fois, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant... Tes mystères. Cathismes I et II du Pentecostaire. Polyéléos et cathisme de l'Apôtre. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et évangile de l'Apôtre. Ayant contemplé la Résurrection du Christ. Psaume 50 et stichère de l'Apôtre. Canon de Pâques, sans les théotokia du canon de la Mère de Dieu, t. 1 (6 avec l'hirmos), de l'Apôtre (4) et de l'Aveugle-né, t. 5 (4 en répétant le tropaire de l'Aveugle). Catavasies du dimanche de l'Aveugle-né, t. 5: Le Dieu sauveur qui a conduit à pied sec. (On laisse tomber le canon de l'avant-fête, que l'on chante le mardi précédent.) Après la 3e ode, kondakion et ikos de l'Apôtre, puis l'hypakoï de Pâques, t. 4: Devançant l'aurore..., Gloire, cathisme de l'Apôtre, Maintenant, de l'Aveugle-né. Après la 6e ode, kondakion et ikos de Pâques. A la 9e ode, on ne chante pas le cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de Pâques, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de l'Aveugle-né. A Laudes, 4 stichères de l'Apôtre, puis les stichères de Pâques avec leurs versets, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de Pâques: C'est le jour de la Résurrection, et tropaire pascal, 1 fois. Grande doxologie. Tropaire dominical du ton 5, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant... Tes mystères. Litanie et Congé. Aux Heures, tropaire dominical et tropaire de l'Apôtre, kondakion de Pâques ou de l'Apôtre, en alternant.

Si la fête de l'Apôtre tombe le jeudi de l'Ascension.
Aux Petites Vêpres, Lucernaire: 4 stichères de la fête, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. Aux Apostiches, stichères de l'Apôtre, avec leurs versets (ceux des Grandes Vêpres), Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. Tropaires de l'Apôtre et de la fête. Petite litanie et Congé. Si l'on ne fait pas la vigile, à Complies kondakia de l'Apôtre et de la fête.

Aux Grandes Vêpres, Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 6 stichères de la fête et 4 de l'Apôtre, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. Entrée, prokimenon du jour, lectures de la fête et de l'Apôtre. A la Litie, stichères de l'Apôtre, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. A la bénédiction des pains, tropaire de la fête, 2 fois, et de l'Apôtre, 1 fois.

A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. Cathismes de la fête. Polyéléos et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse, prokimenon et évangile de la fête. Ayant contemplé la Résurrection du Christ. Psaume 50 et stichère de la fête. Canon de la fête, t. 5 (6 tropaires avec l'hirmos), de l'Apôtre (4) et 2e canon de la fête, t. 4 (4). Catavasies de la fête: Enveloppé de la divine nuée. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme de l'Apôtre, Gloire... Maintenant, cathisme de la fête.
 
Après la 6e ode, kondakion et ikos de lafête. A la 9e ode, on ne chante pas le cantique de la Mère de Dieu, mais les refrains et mégalynaires de la fête: et, pour le canon de l'Apôtre, le refrain: Saint apôtre et évangéliste Jean, intercède pour nous. Exapostilaire de la fête, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. A Laudes, 3 stichères de la fête et 3 de l'Apôtre, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. Grande doxologie, tropaires de l'Apôtre et de la fête. Litanies et Congé. Les frères reçoivent une onction avec l'huile de la lampe du Saint. On laisse tomber l'office de saint Arsène, à moins que l'ecclésiarque ne le fasse chanter en quelque autre occasion.
 
Si la fête de l'Apôtre tombe le 7e dimanche de Pâques, celui des saints Pères.
Le samedi soir aux Petites Vêpres, Lucernaire: 4 stichères du dimanche, Gloire, de l'Apôtre, t. 2: Nous les hommes (doxastikon des Grandes Vêpres), Maintenant, théotokion des Petites Vêpres (Pentecostaire). Aux Apostiches, le premier stichère du dimanche, puis les apostiches de l'Apôtre (ceux des Grandes Vêpres) avec leurs versets, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, théotokion du même ton. Tropaire , du dimanche, t. 6, et des Pères, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. Aux Grandes Vêpres, cathisme 1 du Psautier. Au Lucernaire, 3 stichères dominicaux, 4 des Pères et 3 de l'Apôtre, Gloire, des Pères, Maintenant, théotokion dominical du ton 6. Entrée, prokimenon du jour, lectures des Pères et de l'Apôtre. A la Litie, stichère des Pères, t. 3, et stichères de l'Apôtre, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête, t. 6: Seigneur, ayant accompli. A la bénédiction des pains, Réjouis-toi, 2 fois, et le tropaire de l'Apôtre, 1 fois.

A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire dominical du ton 6, puis des Pères, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant... théotokion, t. 2: Tes mystères. Cathismes du dimanche, avec leurs théotokia. Polyéléos et cathismes de l'Apôtre. Anavathmi et prokimenon du ton. Evangile de Résurrection. Ayant contemplé. Psaume 50, stichère dominical, et le reste. Canon de la Résurrection, t. 6 (4 tropaires avec l'hirmos), de l'Apôtre (4) et des Pères, t. 6 (6). Catavasies de la fête, t. 4: Enveloppé de la divine nuée. Après la 3e ode, kondakion et ikos de l'Apôtre, cathisme des Pères, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos des Pères. A la 9e ode, on chante la Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche et des Pères, Gloire, de l'Apôtre, Maintenant, de la 1 fête. A Laudes, 3 stichères de la Résurrection, 2 des Pères et 3 de l'Apôtre, avec ses versets, Gloire, des Pères, Maintenant... Tu es toute bénie. Grande doxologie, tropaire de Résurrection. Litanies et Congé. L'Eothinon se chante au narthex. Aux Heures, tropaire du dimanche, Gloire, des Pères ou de l'Apôtre, en alternant; kondakion du dimanche ou de l'Apôtre ou des Pères, en alternant.

9 MAI
Mémoire du saint prophète Isaïe; et du saint martyr Christophore.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4

Purifié par le charbon ardent, * par la braise de la divinité faite chair, * le sublime, l'illustre Isaïe * se voit confier la mission prophétique * et contemple la gloire de notre Dieu, * à cause de sa pureté et de ses multiples vertus; * il en devient le héraut pour annoncer aux nations * la divine manifestation et le salut à venir.

Le cœur et l'intelligence purifiés, * admirable Isaïe, tu devins * pour l'Esprit un harmonieux instrument * que firent vibrer sans cesse * son énergie, son inspiration * et que perfectionna la sagesse de Dieu, * illustre prophète initié aux mystères divins * de celui que tu vis siégeant sur le trône élevé.

Lorsque tu vis les Séraphins célestes * sans cesse, par le chant du Trois-fois-saint, * glorifier l'unique seigneurie de la tripersonnelle divinité, * alors, bienheureux et admirable initié, * te fut confiée la grâce de prophétie; * c'est pourquoi, célébrant ta mémoire sacrée, * comme intercesseur très-puissant * nous te déléguons auprès du Christ notre Dieu.

t. 1
Venez, honorons les exploits de Christophore, * grâce auxquels en notre faveur * jaillit l'intarissable grâce du Christ vivifiant, * puisqu'en vainqueur de l'ennemi * sur les démons, les peines, les passions * il nous a procuré son pouvoir efficace.

Un flot de miracles jaillit * des cendres de ton corps; * elles délivrent de maux fulgurants * et repoussent les dangers de la peste; * aussi ton peuple te prie en ce jour, * Martyr aux multiples exploits, * d'en être à jamais délivré.

Comme roses de printemps, * les plaies multiples de tes combats * répandent pour nous de façon manifeste * le parfum de ta mémoire, saint Martyr; * les faibles, les infirmes, les patients * qui obtiennent la santé par tes prières * chantent celui qui la leur donne, le Christ.

Gloire au Père, t. 4
L'Eglise du Christ, * ornée comme de pourpre par ton sang de martyr, * rayonne de splendeur, Christophore aux multiples exploits: * ayant pris sur toi la croix pour seule arme * et choisi de mourir pour l'amour du Christ, * tu affrontas noblement les rangs de l'ennemi * et, faisant échec aux projets des impies, * tu as triomphé en soldat du Christ; * aussi, nous t'en prions, grâce au crédit * que tu possèdes, toi le joyau des martyrs, * intercède pour le salut de nos âmes.

Maintenant... de la fête.

Après les Apostiches de la fête:
Gloire au Père, t. 4
Venez, tous les croyants, * formons un chœur en esprit, * honorons par des hymnes le victorieux athlète du Christ notre Dieu, * car en ce jour l'illustre Christophore s'est levé * comme astre du matin pour illuminer * le cœur des fidèles célébrant * avec amour et avec foi * sa mémoire vénérable et sacrée.

Maintenant... de la fête.

Tropaire, t. 2
Célébrant, Seigneur, la mémoire de ton prophète Isaïe, * pas ses prières, * nous t'en supplions, sauve nos âmes.

Gloire au Père, t. 4
Tu resplendis sous l'ornement de ton sang * en présence du Seigneur, le roi des cieux, * illustre Christophore, et dans les chœurs * des Anges incorporels et des Martyrs * tu chantes sans cesse avec eux * l'admirable cantique du Trois-fois-saint; * sauve tes serviteurs par ta divine intercession.

Maintenant... de la fête.

MATINES
Les canons du jour, puis ce canon, commun au Prophète et au Martyr, œuvre de Théophane.

Ode l, t. 4
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, * car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens; * tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon * et tu as fait sombrer ses puissantes armées. »

Eclaire-moi, Seigneur mon Dieu, * et guide-moi pour célébrer * l'illustre et vénérable solennité * de ton Prophète divin.

La voix divine d'Isaïe, * claironnant sur terre, a convoqué * les enfants de l'Eglise pour célébrer * comme une fête sa mémoire.

Théophore, ayant soumis * les passions du corps à ton âme, * tu as mérité de voir * la gloire du Seigneur tout-puissant.

De ce témoin de vérité, * de Christophore, venez tous, * en ce jour, porteurs du Christ, * célébrons le souvenir.

Noblement tu combattis l'erreur * et, fortifié par la puissance de la Croix, * victorieux Martyr, tu méprisas * les menaces des tyrans.

Comme bâton te voyant d'avance, * divine Mère immaculée, * l'illustre Isaïe annonça comme fleur * le Verbe qui devait sortir de toi en prenant chair.

Ode 3
«L'arc des puissants s'est affaibli, * les faibles acquièrent la vigueur; * et voilà pourquoi mon cœur * s'est affermi dans le Seigneur. »

Ayant reçu * toute la lumière de l'Esprit, * Isaïe, tu as annoncé * l'ineffable mystère de la venue du Verbe.

Elevé jusqu'à la hauteur céleste, * tu décrivis la splendeur du service divin * et dénonças l'incapacité * des vaines idoles. Comme pierre d'angle et de grand prix, * comme clef de voûte pour l'univers, * Isaïe prophétise que le Seigneur * sera posé en Sion.

Protégé par l'arme de la Croix, * victorieux Martyr, tu supportas * les souffrances, dans ta joie de savourer * éternellement l'objet de ton désir.

Si les supplices déchiraient ta chair, * l'amitié divine rassasiait * ton âme recherchant * la jouissance du royaume.

Elle est accomplie en vérité, * la parole d'Isaïe, * car la Vierge a mis au monde dans la chair * le Sauveur de nos âmes, la source de vie.

Cathisme, t. 3
Tu as méritée la divine grâce, * toi qui entendis la voix du Seigneur, * illustre prophète Isaïe; * tu as prêché en prophète de vérité, * sans tenir compte des tyrans iniques; * c'est pourquoi ils t'ont scié d'une scie à bois; * désormais tu intercèdes auprès du Christ notre Dieu pour tes serviteurs.

Gloire au Père, t. 8
Ayant accueilli la connaissance de la foi * et rejeté les ténèbres de l'ignorance, * tu foulas aux pieds le prince du mal, le serpent; * et, le cœur brûlant d'amour divin, * tu fis tomber l'arrogance des faux-dieux, * c'est pourquoi tu as reçu la couronne méritée * en récompense de tes exploits * et tu procures la guérison, * Christophore, martyr aux multiples combats. * Intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

Maintenant... de la fête.

Ode 4
« Le Prophète annonçant d'avance ta parousie, * ta venue sur terre, ô Christ notre Dieu, * dans l'allégresse s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Ayant gravi la cime des vertus, * tu t'es uni purement à l'objet de ton désir; * et tu chantas dans l'allégresse: * Gloire à ta puissance, Seigneur.

A toi fut confiée la grâce de prophétie * et tu devins un habitacle de Dieu, * méritant, dans les parvis célestes, * une gloire qui ne passera jamais.

Disant que les îles devaient se renouveler, * tu pensais aux Eglises des gentils * qui allaient être comblées de l'Esprit saint, * initié des ineffables mystères, illustre Isaïe.

Tu as reçu l'héritage des cieux, * Martyr qui as lutté pour le Christ sur terre, * et tu éteignis vaillamment * le culte superstitieux des idoles.

Comme jadis au premier père Adam, * le serpent t'offrit la tentation féminine; * mais, vaincu, il fut couvert de confusion, * car ses pièges se retournèrent contre lui.

Un fils nous est donné, comme Isaïe l'avait prédit, * et sur ses épaules repose la royauté: * c'est le fils de la Prophétisée, * que la divine Mère a mis au monde sans douleurs.

Ode 5
« Sur nous, Seigneur, envoie ton illumination, * délivre-nous des ténèbres du péché; * du ciel, en ta bonté, * accorde-nous ta paix. »

Depuis le ciel, Prophète, tu as reçu * la vision du mystère caché * et tu annonças l'antique dessein du Très-Haut * concernant sa venue parmi nous.

Seigneur, la source intarissable de ta Passion * nous purifie de nos passions, * puisque tu es venu en Sauveur, * comme Isaïe l'avait prophétisé.

Tu pêchas les peuples au lamparo de la foi * et, revêtu de la force d'en-haut, * tu mis un terme à la folie * des tyrans privés de Dieu.

Préférant la jouissance des cieux * à celle de la terre, sage Christophore, * sans fléchir tu supportas la peine des tourments, * fortifié que tu étais par la Croix.

Isaïe t'a vu distinctement * siéger sur la nuée, * sur la Mère vierge et louable hautement, * toi qui devais briser les stèles des Egyptiens.

Ode 6
« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson * préfigura les trois jours au tombeau en criant: * A la fosse rachète ma vie, * Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »

Recevant cette image de l'Esprit, * Isaïe vit sur un trône la Seigneurie * rayonnante d'une gloire au triple aspect * et célébrée par le chant du Trois-fois-saint.

Tenant avec la pince une braise, le Séraphin * l'approcha de tes lèvres, tout tremblant, * et par ce mystère fit de toi * un très-saint prophète de Dieu.

Voyant de loin ses prophéties réalisées, * Isaïe exulte avec les Anges * et, jubilant, glorifie * l'Accomplissement de ses oracles.

Ce n'est pas contre des ennemis de chair et de sang * que le noble Martyr soutint le combat, * puisqu'il vainquit les démons et les principautés, * avec l'invisible puissance du Christ.

Dans ton amour pour le suprême objet de ton désir, * tu n'as pas senti les pénibles déchirements, * victorieux Martyr qui sans cesse * élevais ton esprit vers le Seigneur.

Voyant que la Vierge a conçu en ses entrailles * et enfanté, selon sa prophétie, * le Fils de Dieu, le Verbe incarné, * maintenant exulte l'illustre Isaïe.

Kondakion, t. 2
Ayant reçu le charisme de prophétie, * héraut divin et prophète martyr Isaïe, * tu annonças bien clairement à tous les hommes * à haute voix l'incarnation de notre Dieu, * disant: Voici que la Vierge concevra en ses entrailles.

Ikos
Puisque mes lèvres sont impures et que je suis réduit tout entier à la mort, * comment dirai-je ta louange, Seigneur? * Mais, connaissant la miséricorde avec laquelle tu sauves ceux qui s'approchent de toi avec foi, * comme jadis la veuve t'offrit deux petites monnaies, * je t'offre le discours de mes lèvres souillées * et, me prosternant devant toi, je m'écrie: * illumine, Seigneur, mon esprit, * afin que je dise avec le prophète Isaïe: * Voici que la Vierge concevra en ses entrailles.

Synaxaire
Le 9 Mai, passion du saint et illustre prophète Isaïe.
Celui qui vit d'avance une Vierge enfanter
voit la génération éternelle du Verbe.
Le neuf, il est scié par une main acerbe,
ce voyant du futur - dois-je le présenter?
Ce même jour, mémoire du saint martyr Christophore.
Comme porteur de Dieu je connais Christophore,
par le glaive immolé pour celui qu'il adore.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« A Babylone jadis les enfants d'Abraham * foulèrent la fournaise de feu, * en leurs hymnes s'écriant joyeusement: * Dieu de nos Pères, tu es béni. »

Isaïe, voyant la rédemption * que le Sauveur devait nous procurer, * s'écria: Voici que va venir * le Dieu de nos Pères qui est béni.

Isaïe, ayant reçu la grâce de prophétie * et ceignant en outre la couronne des martyrs, * s'écria: Ma force et mon chant, * Dieu de nos Pères, tu es béni.

De ta langue théophore, tu fixas * les bornes de la foi et les lois de la vie, * Prophète admirable, en t'écriant: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Christophore, ayant parcouru * la voie du témoignage avec fermeté, * habite les parvis célestes pour chanter: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Christophore fit cesser * sous la rosée de la foi la flamme des impies; * alors il se mit à chanter: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Voyant la splendeur de la pureté * et l'enfantement surnaturel de la virginité, * Isaïe, tu peux chanter: * Dieu de nos Pères, tu es béni.

Ode 8
« A Babylone les Jeunes Gens, * brûlant de zèle pour Dieu, * méprisèrent vaillamment * l'ordre du tyran et la menace du feu: * au milieu des flammes tout couverts de rosée, * ils se mirent à chanter: * Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »

En signe d'allégresse ayant revêtu * la tunique de l'époux, * l'illustre Isaïe désormais * jubile de joie * et, savourant les délices de Dieu, * avec les Anges il s'écrie: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ceux qui se sont séparés de Dieu, * séduits par les paroles des démons, * en toute justice et pour leur malheur * de la terre sainte se sont privés, * suivant les oracles du Prophète, et maintenant * ils ne peuvent plus chanter: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

La multitude des nations, * délaissant l'erreur, est accourue * vers la divine clarté * pour s'unir à l'héritage du Christ, * comme Isaïe l'avait prédit, * et chante désormais: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Les orgueilleux remous * de la fureur idolâtrique * se sont heurtés de front * à la ferme résistance des Martyrs, * qui ont supporté les périls pour le Christ * afin de chanter pour lui: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Splendidement revêtu * de la pourpre royale qu'en ton sang * tu as teinte, désormais, * Christophore , invincible martyr, * tu exultes de joie avec les chœurs des Anges * et chantes comme eux pour ton Créateur: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

La virginale Mère dans ses bras * porte comme enfant nouveau-né * le Verbe qui donne la vie à tous, * le Créateur de l'univers, * ainsi que le prophète Isaïe l'avait prédit, * et qui dans l'allégresse a chanté: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
« Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction * mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions. »

Maintenant que tu te tiens dans la joie * devant le trône du Seigneur des Puissances, * tu jouis de sa gloire, Bienheureux, * récoltant les fruits de ta piété, * illustre prophète Isaïe; * c'est pourquoi nous te disons bienheureux.

Venez, vous les amants de la clarté, * puiser à la grâce du prophète Isaïe, * allons de toute notre ardeur * à son livre que remplit * la connaissance de Dieu, * et nous serons comblés de la divine splendeur.

Toi que fait briller la lumière de l'Esprit, * théophore prophète Isaïe, * tu éclaires les fidèles célébrant * ta mémoire sainte et sacrée, * intercédant pour qu'ils trouvent le salut * et l'allégresse sans fin.

Illustre Christophore, ayant reçu * la brillante Couronne des vainqueurs, * tu règnes avec le Maître qui te fortifia * au milieu des châtiments * et tendit vers toi sa main vivifiante * pour renverser le prince du mal.

Baigné par ton sang de martyr, * tu as resplendi de beauté; * puis tu es parti joyeusement * t'unir, en sa chambre virginale, avec l'Epoux; * illustre Martyr, ne cesse donc pas * de lui demander la paix pour le monde.

La Braise qu'Isaïe a contemplée, * divine Epouse, tu l'as portée dans tes bras, * unissant l'éclat de sa divinité, * Mère de Dieu, à notre humanité * et faisant luire sur le monde le salut: * c'est pourquoi nous te magnifions.

Exapostilaire et Apostiches de la fête. Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

10 MAI
Mémoire du saint apôtre Simon le Zélote.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4

L'admirable Simon, * la gloire des Apôtres, a parcouru, * tel un éclair, d'un bout à l'autre le monde habité, * chassant les ténèbres des divinités multiples * par ses enseignements lumineux et salutaires; * à tous il a procuré la clarté * pour glorifier l'unique Divinité, * en trois personnes l'indivisible Unité.
L'apôtre Simon, * vénérable et lumineux, * qui enseigna, tel un maître, les païens * et, comme un filet divin, les retira du gouffre de perdition, * le héraut véridique de la suprême théologie, * nous invite en ce jour à la connaissance du Christ * et, tel un repas succulent, * nous offre ses justes actions.
Le bienheureux Simon, * parcourant le monde jusqu'au bout * comme roue qui dévale pour embraser * toute terre cultivant les faux-dieux * alluma dans la grâce, pour les croyants * les lampes brillantes de la foi * pour glorifier l'unique Divinité, * en trois personnes l'indivisible Unité.
Gloire au Père, t. 2
Eponyme du zèle divin, * digne de toute admiration, * apôtre Simon, tu t'es montré * brûlant d'ardeur pour le Dieu tout-puissant * qui lui-même t'a comblé * de miracles étonnants; * et pour ton zèle sans égal * tu méritas le nom de Zélote, Bienheureux, * et ce nom fut en accord avec ta vie. * Toi qui habites là-haut * dans les célestes chœurs, Apôtre ayant vu Dieu, * prie le Christ et Verbe divin * de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant... de la fête.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les 3 Lectures (voir au 8 mai).

Apostiches, t. 1
Illustre Simon, * tu as bu au fleuve de délices * et, dans la sagesse divine, as abreuvé * ceux qui désiraient ardemment la connaissance de Dieu, * imitant en cela * le Christ auprès duquel désormais * tu exultes de joie en contemplant * l'éclatante gloire de la sainte Trinité * et la paix qui surpasse tout esprit.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux confins de l’univers.
Admirable Simon, * tu contemples Dieu suavement, * tu le vois comme accessible et jouis * de l'union la plus douce avec lui; * divinisé à son contact, * tu as trouvé dans la joie * le seul bien désirable, l'unique bonheur, * héraut du Christ digne d'être chanté * qui demeures avec les Anges dans le ciel.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Apôtre bienheureux * Simon, devenu * un fidèle intermédiaire entre Dieu et les hommes, * et nous rendant favorable le Christ * par le crédit qu'ont tes prières auprès de lui, * ne cesse pas de prier * en tout temps le Seigneur * Pour qu'à nos âmes il accorde la paix * et la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 6
Comme un aigle volant dans les hauteurs * tu parcourus, saint apôtre Simon, * la création en disciple du Sauveur * et, faisant brûler entièrement * par l'enseignement de tes paroles enflammées * comme petit bois les idoles des faux dieux, * tu as fait passer les nations * du gouffre de l'ignorance vers la connaissance de Dieu; * prie donc le Christ, pour qu'au jour du jugement * il se montre favorable envers nous.
Maintenant... de la fête.

Tropaire, t. 3
Saint apôtre Simon, * intercède auprès du Dieu de miséricorde, * pour qu'il accorde à nos âmes le pardon de nos péchés.

MATINES

Cathisme I, t. 2
L'Apôtre, prenant les nations dans ses filets, * enseigna aux confins de l'univers * à se prosterner devant toi, Christ notre Dieu, * comme devant le Père et l'Esprit; * affermis notre foi par ses prières, * envoie ta bénédiction sur les fidèles, * toi l'ami des hommes, le seul compatissant.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Cathisme II, t. 4
Comme un rayon, le Soleil de justice, le Christ, * t'envoya pour illuminer le monde entier; * saint apôtre Simon, par tes prières auprès de Dieu * éclaire de la lumière sans couchant * tous les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, * Apôtre du Christ, saint Simon; * vénérant les épreuves et la passion * que tu as souffertes * pour annoncer l'évangile du Christ.
Versets 1: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce. 2: Tu en feras des princes par toute la terre. 3: Ses éclairs ont illuminé tout le monde habité. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux confins de l’univers. 5: Dieu se tient au conseil divin, au milieu des juges, pour juger. 6: Il donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu.!

Cathisme, t. 8
Au filet de tes divins enseignements * ayant pêché les hommes comme autant de poissons, * tu les as offerts en prémices à notre Dieu; * désireux de revêtir les stigmates du Christ, * tu t'es fait l'imitateur de sa Passion. * Réunis en ce jour, nous célébrons comme il convient, * glorieux Apôtre, ta festivité solennelle * et d'une même voix nous nous écrions: * Intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui célèbrent avec amour ta mémoire sacrée.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux confins de l’univers. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.
Evangile selon saint Jean, éothinon II (péricope 67). (Ayant contemplé la Résurrection du Christ...) Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de ton Apôtre...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi. ô Dieu...
t.6
Toi qui as reçu clairement * la grâce du saint Esprit, * toi qui fais partie du chœur des Apôtres, Simon, * et qui jadis sous forme de langue de feu * as reçu le souffle embrasé venu des cieux, * comme ronces tu consumas le paganisme des nations; * prie donc le Christ notre Dieu * pour le salut de nos âmes.

Canon de la fête (6 tropaires avec l'hirmos), puis ce canon de l'Apôtre (8), œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: De l'apôtre Simon je célèbre la gloire.

Ode 1, t. 8
« Peuples, chantons pour notre Dieu * qui fit merveille en tirant de la servitude Israël, * chantons une hymne de victoire en disant: * Nous chanterons pour toi, notre unique Seigneur. »
Apôtre bienheureux qui demeures là-haut * près du maître qui t'a lui-même glorifié * et qui a fait de toi son disciple, brillamment * illumine mon âme pour que je chante ta mémoire sacrée.
Faisant de toi son apôtre, * par un juste choix, le seul juste, le Christ, * t'a confié l'abondance de ses biens * et ses grâces les plus hautes, Simon.
Ayant reçu tout l'éclat de l'Esprit * descendu depuis le ciel sur toi, * de ton souffle embrasé tu consumas * toute erreur des multiples faux dieux.
Ce qui était corruptible et mortel en moi, * tu l'as préservé de la corruption et de la mort, * Sauveur, en prenant sans épousailles, dans le sein très-pur * de la Vierge toute-sainte, la nature des humains.

Ode 3
« Nul n'est saint comme le Seigneur, * nul n'est juste comme notre Dieu * que chante l'entière création, * et nul n'est saint * comme toi, Seigneur ami des hommes. »
Au divin mystère de l'incarnation, * saint apôtre Simon, * tu fus initié, toi qui reçus * du Sauveur lui-même * les clartés suprêmes de l'au-delà.
Le Verbe éternel et sans commencement * fit briller en abondance sur toi son serviteur, * bienheureux Simon, * les splendides clartés * de sa grâce divine.
Le chandelier tout doré * d'avance, divine Mère, te figurait, * toi qui as porté le Christ notre Dieu, * clarté sans soir illuminant l'univers * sous les rayons de son éclatante divinité.

Cathisme, t. 3
Par la lumière de l'Esprit divin * tu dissipas les ténèbres des multiples faux dieux; * tu éclairas les cœurs des fidèles en prêchant tout haut * la doctrine du salut * et détruisant les fables mythiques des païens; * glorieux Simon, prie le Christ notre Dieu * de nous accorder la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Ode 4
« Ô Verbe, le Prophète inspiré * a reconnu ta future incarnation * de la montagne ombragée, * l'unique Mère de Dieu, * et dans la crainte il glorifiait ta puissance. »
Tu as reçu pleinement * les charismes et les grâces formant * le trésor évangélique; * et tu fus comme apôtre, bienheureux Simon, * la lumière du monde et le sel de la terre.
Tu rejetas avec dégoût * ce que la matière nous montre de vil, * admirable Simon, et fus digne de contempler * la lumière immatérielle de la Divinité * qui assuma visiblement la matière des humains.
Simon, toi le zélote de la vie immortelle, * mortifie le péché qui vit sans cesse en nous, * en te servant du pouvoir vivifiant * de la Source de vie * dont tu as reçu l'énergie.
Etant de même nature que le Père, * tu devins, ô Maître, * par nature l'égal des humains * en assumant notre chair * dans le sein de la Vierge immaculée.

Ode 5
« Toi qui fis briller jusqu'au bout de l'univers * sur la nuit de l'ignorance la connaissance de Dieu, * au matin éclaire-moi, Seigneur, * de ton amour pour les hommes. »
Assis dans la chambre haute, * Bienheureux, tu as reçu * de tout cœur la langue que l'Esprit * rendit visible par son feu.
Simon, toi qui habites, * dans les chœurs suprêmes, là-haut, * tu nous as offert l'élévation * de tes sublimes enseignements.
Ô Vierge, la loi de jadis * s'évanouit devant ton Enfant: * voici la grâce qui fleurit * et la justice apparaît comme soleil.

Ode 6
« Accorde-moi la tunique de clarté, * toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, * trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Toi l'éponyme du zèle, admirable Simon, * tu imitas avec zèle * le Seigneur, notre Dieu tout-puissant.
Le Sauveur, te donnant ce pouvoir * par un effet de sa bonté, fit de toi * l'artisan de divins miracles.
Elle est close, la bouche des impies * rejetant, ô Vierge, ta divine maternité * et leur visage s'est couvert de confusion.

Kondakion, t. 2
Tous ensemble, par des hymnes louons * comme bienheureux l'apôtre Simon, * lui qui dans l'âme des fidèles déposa * sans faille la doctrine de la sagesse; * car devant le trône de gloire à présent * il exulte avec les Anges incorporels, * sans cesse intercédant en faveur de nous tous.

Ikos
Tous ensemble, acclamons à présent * la mémoire de l'Apôtre comme jour de salut; * disons-la bienheureuse, en notre foi, * car elle fait briller sur l'univers * la lumière d'un soleil dissipant * toute brume sous l'éclat de ses rayons * pour éclairer les fidèles célébrant * et glorifiant sa mémoire avec amour. * Nous-mêmes, accourons de tout cœur * et chantons-le, car il se tient auprès du Christ, * sans cesse intercédant en faveur de nous tous.

Synaxaire
Le 10 mai, nous fêtons la mémoire du saint apôtre Simon le Zélote.
Le zélote Simon, subissant la torture,
semble dire à son Maître, de la mort vainqueur:
Imitant ta Passion, ma propre croix j'endure.
Le dix, on tend sur l'arbre l'Apôtre au grand cœur.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »
Bienheureux Simon, tu reçus * le nom de Zélote, conformément * à l'admirable zèle qui fut le tien, * toi qui chantais: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Toi qui fis route avec le Verbe, * qui es devenu son familier, * tu es parti vers son royaume en l'au-delà * en chantant: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Par ruse, le serpent * fit chasser nos premiers parents * de leur antique félicité, * mais tu les y rappelles, ô Mère de Dieu. * Béni soit, Toute-pure, le fruit de ton sein.

Ode 8
« Au son de la musique et de tous les instruments, * alors que les peuples adoraient la statue d'or, * les trois Jeunes Gens, refusant de s'incliner, * chantaient le Seigneur, * le glorifiant dans tous les siècles. »
Splendides furent tes pas, * magnifique ta langue, Simon, * disant la gloire de Dieu et nous invitant * à chanter: Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Resplendissant de beautés lumineuses * et reluisant de miracles, Simon, * tu te révélas pour les peuples une semence bénie, * toi qui chantais: Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
La raison ne peut expliquer, * divine Génitrice, ton enfantement * et les mots sont incapables de l'énoncer, * puisque, vierge, concevant Dieu, tu enfantas * celui que nous exaltons dans les siècles.

Ode 9
« Venez, tous les peuples, glorifions * la sainte Mère de Dieu * qui sans être consumée * fit naître de son sein le feu de la divinité; * par nos hymnes incessantes nous la magnifions. »
Les confins de la terre * t'ont vu resplendir de lumière, * toi qui, ayant reçu le feu de l'Esprit, * étais devenu toute clarté; * c'est pourquoi nous te disons bienheureux.
A Dieu tu t'es réuni, * toi qui lui fus entièrement consacré, * saint Apôtre, prie-le donc * pour nous les fidèles * qui t'acclamons de tout cœur.
Celle qui a manifestement procuré * à tous les hommes le salut * et a fait briller sur le monde * la splendeur divine de sa pureté, * par des hymnes nous voulons la magnifier.

Exapostilaire (t. 3)
Apôtre du Christ compatissant, * toi qui as vu le Seigneur de tes yeux, * demande-lui la paix pour le monde, * la victoire pour le peuple chrétien, * pour nous-mêmes la rémission de nos péchés * et le salut pour tous ceux qui t'acclament comme son disciple, saint apôtre Simon.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Laudes, t. 4
De l'océan des vaines illusions * tu repêchas les mortels * avec la grâce divine pour roseau, * illustre Simon, * te soumettant aux ordres du Maître qui éclaira * ton âme en plénitude et fit de toi * un apôtre, Bienheureux, * prédicateur sacré de son insaisissable divinité. (2 fois).
La clarté de l'Esprit * descendit sur toi * sous forme de feu et fit de toi * son instrument divin, bienheureux apôtre Simon, * pour chasser vigoureusement * les ténèbres de l'absence-de-Dieu, * illuminant le monde par l'éclat * de tes sages paroles, joyau des Apôtres et disciple choisi.
Sous les éclairs de ton enseignement, * illustre apôtre Simon, * illuminant ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur, * tu en fis par la foi * des fils du Maître et de notre Dieu * dont tu imitas les souffrances et la mort, * et tu devins l'héritier de sa gloire * comme vrai disciple et divin prédicateur.
Gloire au Père, t. 8
Apôtre et disciple du Sauveur, * illustre zélote Simon, * toi dont la parole a pénétré l'univers, * comme protecteur ne cesse pas d'intercéder * pour que nous soyons délivrés des dangers * et prie pour le salut de nos âmes.
Maintenant... de la fête

Grande Doxologie. Tropaire de l'Apôtre et de la fête. Litanies et Congé.

11 MAI
Mémoire de la fondation ou dédicace de Constantinople;
et du saint hiéromartyr Mocius.


VÊPRES
Lucernaire, t. 4

Brillant comme un soleil, * tu t'es levé de l'occident * pour rayonner sur toute la terre la splendeur de tes combats, * bienheureux Père sage-en-Dieu * qui fus le joyau des Athlètes, * des prêtres le magnifique ornement * et l'égal des Anges saints, * toi qui as détruit la force de l'erreur.
Embrasé de piété, * aiguisé par le combat, * poli par ton courage viril, * tu fus le glaive forgé par le ciel * pour mettre en pièces les forces de l'ennemi; * c'est pourquoi nous fêtons en ce jour * de tout cœur ta sainte mémoire porteuse de clarté, * gloire des Martyrs et leur fierté.
Meurtri par les roues * et brûlé par le feu, * jeté aux bêtes, soumis à toutes sortes de tourments * et, pour finir, décapité, * tu n'as pas renié le Christ, bienheureux Martyr, * ni sacrifié aux idoles; c'est pourquoi * tu as reçu la Couronne des vainqueurs * et, dans le chœur des Anges, tu intercèdes pour nous tous.
ou bien, même ton:
La reine des cités * en ce jour a consacré * sa fondation à la Souveraine du créé, * pour être affermie par son pouvoir * et soumettre la horde impudente des ennemis * à ses fidèles empereurs et chanter: * Tu es, notre Dame, le ferme soutien * de la couronne et du sceptre des princes chrétiens.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Tropaire, t. 1
Comme prêtre de sa gloire, officiant pour le Christ, * tu t'es offert toi-même au Seigneur * en sacrifice spirituel et parfaite oblation * sur les ardentes braises du martyre; * c'est pourquoi de la double couronne t'a ceint * le Christ ami des hommes, te glorifiant, * Mocius, pour l'avoir glorifié par tes combats.
ou bien, t. 4:
La cité de la divine Mère, comme il se doit, * lui consacre sa fondation, * car elle est affermie en elle pour demeurer * et par elle est gardée sauve en lui chantant: * Espérance de toute la terre, réjouis-toi.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon du Saint avec, à chaque ode, un tropaire de la Dédicace.

Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, * chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Dirige l'inconsistance de mon esprit * vers l'ampleur de tes louanges, Bienheureux; * envoie ta lumière à mon cœur * pour que je chante, illustre Martyr, * ta mémoire glorieuse et porteuse de clarté.
Raclé par le fer et poli par le feu, * plus que l'or tu devins pur, * bienheureux Mocius, et dans ton corps * reproduisis la Passion du Christ, * en champion de la foi.
Garde, ô Maître, la cité * dont tu es toi-même le rempart, * protège-la des ennemis, * de la guerre civile, du glaive, des incendies, * de la famine, des tremblements de terre et des épidémies.
Tu nous as procuré la joie en accueillant * la plénitude de l'entière Divinité, * Toute-pure comblée de grâce par Dieu; * c'est pourquoi nous t'adressons * la salutation angélique.

Ode 3
« Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions * ni dans la puissance ou les trésors, * mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, * car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Intrépide, tu marchas vers les combats, * vers les luttes, fortifié * en ta faiblesse par la puissance de la Croix, * et terrassas l'orgueil du serpent.
Par la mort temporelle tu as trouvé, * invincible Martyr, selon ton vœu, * la gloire éternelle et, par les peines de ton corps, * la jouissance de l'éternité.
Ta ville, ô Maître, la reine des cités, * se glorifiant en toi, * te consacre le jour de sa fondation * comme à son Roi et son Dieu.
La Sagesse divine, ayant trouvé * en toi, Vierge sainte, son plus pur logis, * de tes chastes entrailles s'incarna * et te laissa vierge même après l'enfantement.
Cathisme, t. 4
Astre levé à l'occident, * tu as illuminé le monde entier * par la splendeur de tes luttes sacrées, * bienheureux martyr, illustre Mocius; * ayant atteint la cité reine, enchaîné, * par le glaive tu as fini * et tu es monté vers la cité d'en-haut t'unir au Christ notre Dieu.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Ode 4
« Celui qui siège glorieusement * sur le trône de la divinité * est venu sur la nuée légère: * c'est Jésus, notre divin Sauveur; * et de sa main toute pure * il a sauvé ceux qui lui chantent: * Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Le corps entièrement raclé, * tu dépouillas, Bienheureux, * la tunique de peau * de l'antique mortalité * pour revêtir dans la joie * l'ornement de la condition immortelle * et jouir de l'arbre de vie.
Le gouffre des sans-Dieu * ne t'engloutit nullement, * car de sa puissante main * le Créateur t'en a sauvé, * et les fleuves des tourments * de ton âme n'ont fait bouger * l'inébranlable construction.
Elle a mis tout son espoir * en toi, Sauveur, la cité * qui est dominée * par le sceptre de la royauté; * Roi de tous, protège-la * de l'ennemi et sauve-la, * lui épargnant les épreuves et le malheur.
Celui qui, par sa volonté, * façonna tout l'univers * a bien voulu se former * une chair en tes entrailles; * et en deux natures l'Un, * Vierge Mère, s'avança * pour nous sauver, dans sa bonté.

Ode 5
« Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui retire de la sombre ignorance * ceux qui te chantent avec foi. »
La terre fut sanctifiée par ton sang, Bienheureux,* et la troupe des démons * fut meurtrie par tes blessures.
La sainte Eglise, Bienheureux, * resplendit de beauté, * sur sa couronne te portant * comme brillante perle de grand prix.
Devant toi se prosterne, ô Christ, * la cité qui possède en toi * son refuge fortifié * et qui est affermie par ta foi.
Vierge toute-pure, tu as enfanté pour nous * le reflet du Père, la Clarté intemporelle * dès lors soumise au temps * grâce au trésor de sa riche bonté.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »
Le divin Maître des combats * a revêtu * de foi, d'espérance et d'amour * comme d'une armure son ferme hoplite, qui dès lors * put renverser la forteresse de l'erreur.
Ayant tenu ton esprit éloigné * de toute inclination pour la chair * et levant sans cesse ton regard * vers la beauté de l'Epoux, * tu n'as pas tenu compte des tourments.
La cité reine des cités, * Sauveur, t'a consacré * son entière fondation; * de toute sorte de malheur * sans dommage garde-la.
Toi qui as enfanté le Christ, * ce trésor de tendresse, tire-moi * du gouffre de mes péchés; * et des pensées nuisibles sauve-moi, * toi qui seule as compassion.

Kondakion, t. 3
Protégé par le bouclier de la foi, * tu enfonças les rangs des impies * et reçus de la part du Seigneur * ta couronne de gloire, Mocius; * et, puisque tu exultes désormais avec les Anges, * sauve tes chantres du péril * et intercède sans cesse en faveur de nous tous.

Synaxaire
Le 11 Mai, nous faisons mémoire du saint hiéromartyr Mocius.
Les impies par le glaive privent de sa tête
Mocius qui se moquait de leur superstition.
De ce prêtre martyr la sainte Eglise fête
au mois de mai, le onze, la décollation.
Si l'on veut:
Ce même jour, nous commémorons en esprit la Fondation, c'est-à-dire la Dédicace de la cité reine et gardée par Dieu, tout spécialement consacrée à notre Dame la sainte Mère de Dieu et par elle sauvée en tout temps.
Il me faut célébrer, ô Ville, ta naissance,
puisque je trouve en toi mes racines, Byzance.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, * et tu fis périr les Chaldéens * par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; * Seigneur très-digne de nos chants, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Jeté dans la fournaise, tu trouvas, * pour te rafraîchir de sa rosée, * le Verbe qui sous forme d'Ange avait sauvé * les Jeunes Gens, et tu chantas pour lui: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tu résistas vaillamment, saint Martyr, * aux glaives, au feu, aux machines à déchiqueter, * toi que la divine puissance fortifiait * et qui t'écriais dans l'allégresse: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
La ville que tu as fondée, ô Christ, * garde-la de la famine et des épidémies, * des hostilités et de l'affliction, * pour qu'en action de grâce elle puisse te chanter: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Toi, la source immortelle ayant porté pour nous * toute seule, dans le Christ Jésus, * l'eau qui nous lave du péché, * nous te célébrons en lui chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés * par celui qui est né de la Mère de Dieu; * ce qui jadis n'était qu'une image * maintenant devient réalité, * puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: * Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange éternelle. »
Revêtu de l'ornement * teint de pourpre par ton sang * et comme sceptre portant * l'arme invincible, Mocius, * tu règnes avec le Roi de l'univers * et chantes: Louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
En ce jour, sur le monde s'est levée * ta mémoire comme un soleil * répandant sur tous sa clarté, * repoussant les maladies * et nous délivrant du mal causé par le démon, * nous qui te chantons, Mocius, avec joie * en célébrant le Christ dans les siècles.
La souveraine des cités * consacre en ce jour sa fondation, * Seigneur, à ton pouvoir: * garde-la sauve du péril * dont la menacent les païens, * elle qui te chante, ô Christ, avec foi: * Par-dessus tout je te bénis dans les siècles.
Du grand Roi des Puissances nous reconnaissons * le passage par toi, porte du ciel, * Vierge inépousée qui * as divinisé la condition des mortels; * c'est pourquoi nous célébrons * ta maternité virginale * et t'exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction; * mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction; * et tous ensemble nous te magnifions. »
Plein de lumière et bienheureux, * glorifié par ta passion, * tu es entré dans la chambre nuptiale * allégrement avec les sages vierges * et tu contemples l'ineffable splendeur * dont tu avais eu la révélation.
En d'autres villes ayant initié tes combats, * tu gagnas, bienheureux Martyr, * la cité de Byzance où tu les achevas * et reçus la couronne des vainqueurs * en athlète invincible; maintenant * protège-la par ton intercession.
Ta ville, garde-la, Sauveur, * la délivrant de tout malheur, * accorde-lui la victoire en lui soumettant * l'insolence de ses ennemis, * par les prières de la Vierge qui t'enfanta * et de tous les Saints, Trésor de compassion.
Ô Vierge, selon ta prophétie * chaque jour nous te glorifions, * car tu mis ineffablement au monde pour nous, * comme bon lui a semblé, * le Verbe que le Père avant les siècles a fait briller * comme Soleil qu'à juste titre nous magnifions.

Exapostilaire et Apostiches de la fête. Le reste comme d'habitude, et le Congé.

12 MAI
Mémoire de nos Pères dans les saints Epiphane, évêque de Chypre, et Germain, archevêque de Constantinople.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4

La loi contenue dans les Ecritures fut pour toi * un pédagogue te menant vers le Christ, * Epiphane, en te montrant la lumineuse connaissance de Dieu, * la grâce du Sauveur clairement préfigurée * et prédite allusivement, * que tu dévoilas par tes enseignements, * glorieux Pontife, en exposant * la doctrine divinement inspirée.
La loi de la grâce, tu l'annonças, * bienheureux prédicateur, * illuminant les confins de l'univers * à la clarté de tes divins enseignements; * et, mettant fin au bavardage des hérésies, * avec ardeur et sagement, * vénérable Père, tu les mis au pilori * et tu montras la pure beauté de la foi.
Ta vie consacrée * unie à la pensée orthodoxe * te permit d'accomplir des miracles, Père saint, * de chasser l'audace des démons, * d'apaiser les pénibles souffrances des maladies * par tes prières; et justement tu fus orné * de la grâce épiscopale par Jésus, * l'ami des hommes et le Sauveur de nos âmes.
t. 1
Avec force tu fis crouler * l'orgueilleuse impiété de Léon, * ce misérable interdisant de se prosterner * devant les icônes du Christ et des Saints, * mais dont tes paroles, Germain, * dénoncèrent la folie, * au point qu'il en resta comme un sot.
Le fauve léonin, * l'impie hostile à Dieu, le précurseur de l'Antéchrist, * rejetant la vénération de l'icône du Sauveur, * fut banni de l'héritage des croyants; * aussi, vénérable Père, nous te le demandons: * comme alors tu l'as fait, * apaise par tes prières les troubles de notre temps.
Clairement tu as trouvé * ce que tu désirais de loin, * puisque tu approches maintenant, * bienheureux Père, avec confiance le Seigneur, * auprès duquel tu jouis * saintement de la divine condition * et demandes pour le monde la paix.
Bien que soumis aux lois de Moïse, comme enfant * du culte judaïque, cependant * la grâce du Christ, Epiphane, t'illumina * et fit de toi clairement * un disciple de l'Evangile de paix; * c'est pourquoi, en homme intelligent * ayant reçu l'esprit des deux testaments, * tu passas de la servitude à la liberté. * Prie donc en notre faveur, * afin qu'échappant au pouvoir tyrannique de l'ennemi, * nous trouvions pour nos âmes le salut.
Maintenant... de la fête.

Après les Apostiches de la fête:
Gloire au Père, t. 5
Par ta sagesse spirituelle, tu devins * un docteur de la foi orthodoxe, Bienheureux, * toi qui, ayant trouvé comme guide le Christ, * Epiphane, déjouas les complots de l'hérésie; * c'est pourquoi nous te demandons, Père saint, * d'intercéder pour que nous soit gardée inébranlable jusqu'à la fin * la juste foi qui fut affermie par toi * et que le Sauveur universel veuille accorder * à nos âmes la grâce du salut.
Maintenant... de la fête.

Tropaire, t. 4
Dieu de nos Pères, * dont la clémence agit toujours envers nous, * n'éloigne pas de nous ta miséricorde, * mais par leurs supplications * gouverne notre vie dans la paix.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, un canon de la fête, puis ces canons des saints, celui d'Epiphane, œuvre de Jean Damascène, porte (en dehors des théotokia) l'acrostiche: Les restes d'Epiphane ont rassasié la terre; celui de Germain, œuvre de Théophane, a pour acrostiche: Du pontife Germain je chante le renom.

Ode 1, t. 1
« Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, * s'est couverte de gloire, * car, ô Seigneur immortel, * grâce à ta puissance, * elle a broyé les ennemis * en ouvrant pour Israël * une voie nouvelle au profond de la mer. »
Ayant d'abord vécu * fidèlement dans la loi * écrite par son serviteur, * tu excellas en te soumettant * au joug du Maître, Bienheureux, * et devins un astre illuminant * la terre et ses confins.
Par amour pour la loi de Dieu, * Père Epiphane, préférant * le juste à l'injuste, tu accueillis * dans les symboles la préfigurant, * comme par divine intuition, * la foi salutaire * en la sainte Trinité.
Un homme à l'aspect divin * fut pour toi le médecin * de ton âme et de ton corps, * puisqu'avec ta monture emballée * il abattit l'élan de tes passions * et dans ton âme guérit * ce qui résistait à la foi.
Celui qui tout d'abord fut contemplé * dans sa nature de Dieu, * en assumant la nature des humains * l'a rénovée tout entière, * lorsqu'en ton sein il demeura divinement; * comme pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te glorifions.

Paré que tu étais, * Bienheureux, de l'ornement * du sacerdoce, tu resplendis * et par tes enseignements * tu rayonnas fidèlement * sur l'ensemble des croyants * la parole de la grâce.
Sur le char de tes vertus, * Père saint, tu es monté * jusqu'à Dieu en délaissant * les charmes d'ici-bas * et les honneurs corruptibles, * au point de devenir * par ta sagesse un familier du ciel.
Par la providence destiné, * comme prêtre, à devenir * un prédicateur divin, * Père vénérable, tu échappas * à la fureur meurtrière du tyran, * protégé que tu étais * par la droite du Tout-puissant.
Quelle hymne digne de toi * notre faiblesse peut-elle offrir, * si ce n'est le chant de joie * que Gabriel nous a révélé: * Réjouis-toi, Mère de Dieu, * Vierge et Mère inépousée.

Ode 3
« Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, * lui étant devenu semblable, dans ta compassion, * revêts-moi de la force d'en-haut, * pour que je chante devant toi: * Saint est le temple spirituel * de ta gloire immaculée, * Seigneur ami des hommes. »
Avec les yeux de ton corps * voyant le sombre vêtement * donné au pauvre mendiant, * tu vis en esprit le moine donateur * revêtu d'un habit resplendissant * et tu reçus par grâce divine * la lumière de la pure foi.
Ecoutant les paroles sacrées, * tu pris la matière en dégoût * et désiras la vie immatérielle; * et ta parente en qui déjà * coulait le même sang, * tu lui fis partager aussi ta foi * pour former un couple de saints.
Rejetant les pensées mortes, * bienheureux Epiphane, et désireux * de servir le Dieu vivant, * tu courus avec foi * vers le chemin qui mène à lui * et, tes sandales de peau morte te lâchant, * tu y vis un signe éclatant.
Chaste demeure de la sainteté, * tu enfantas saintement le Christ, * le Saint des saints qui parmi les saints * a son repos et pour lequel nous chanterons: * Saint est le temple spirituel * de ta gloire immaculée, * Seigneur ami des hommes.

Celui dont la divine prescience prévoyait * combien disponible serait ta pensée * et de quelle noblesse ton âme serait ornée, * comme Dieu, empêcha * les mains impies de te tuer * et t'inscrivit sagement * par force dans l'ordre virginal.
Désirant voir clairement * la splendeur spirituelle * de la sainte divinisation, * tu as orné ton épiscopat * d'une vie chaste et dirigeas, * par tes sages enseignements, * ton troupeau, selon la vraie foi.
Monté sur le trône élevé, * tu as hautement éclairé * l'ensemble de l'Eglise, Père saint, * par tes hymnes et tes enseignements, * illustre Germain, .* pontife vénéré, * pasteur œcuménique.
De toi fleurit pour nous * la fleur qui se ne fanera jamais * et qui embaume toute l'humanité * de sa nature divine comme d'un parfum: * c'est le Verbe coéternel * au Père et devenu par toi, * Vierge pure, soumis au temps.

Cathisme, t. 3
Des divins enseignements de l'orthodoxie * tu as rempli l'Eglise, Père saint; * et, par ta doctrine ayant renversé les hérésies, * tu as accompli ta course pieusement * et conservé la foi, comme saint Paul; * Epiphane, prie le Christ notre Dieu * d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 8
Ayant revêtu l'ornement du sacerdoce, Père saint, * tu es devenu le champion du Christ, * tu n'as pas craint l'inique empereur * et n'as pas courbé la nuque sous son ordre impie, * supportant les coups, les insultes, les moqueries; * puis, dans son ardente fureur, le maudit * te fit mettre en prison jusqu'à ta mort, bienheureux Germain. * C'est pourquoi nous te prions d'intercéder auprès du Christ * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Maintenant... de la fête.

Ode 4
« Montagne ombragée par la grâce de Dieu, * Habacuc t'a reconnue de son regard de voyant. * De toi, a-t-il prédit, * sortira le Saint d'Israël * pour notre salut * et notre restauration. »
En serviteur implorant * t'avançant vers le baptême, * tu devins par lui fils adoptif, * héritier de Dieu en vérité * et cohéritier du Christ, pour lequel * tu menas ta vie saintement.
Le pontife vit alors * ton visage rayonner * de grande gloire et d'ineffable éclat * et ta tête illustre couronnée * d'un diadème splendide, merveilleusement, * signes de la pureté de ton cœur.
De la divine grâce tu fus le réservoir, * toi qui distribuas sagement * ta richesse temporelle pour le Christ, * amassant ainsi dans le ciel, * Epiphane, par calcul intelligent, * un inviolable trésor pour les siècles.
En ta jeunesse ayant déposé * l'esprit des jeunes gens * et plus que les sages vieillards sensés * ayant appris la crainte de Dieu, * par la méditation des paroles inspirées * tu devins un ami de la sagesse, Bienheureux.
Mère de Dieu toute-digne de nos chants * et plus sainte que tous les Saints, * l'attente des nations, la sauvegarde des croyants, * de toi s'est levé le Rédempteur, * le Seigneur et le donneur de vie, * pour nous sauver qui te chantons.

Sagement tu mortifias les élans de la chair, * pontife Germain, et tu éclairas ton esprit * de la sagesse dont tu resplendissais, * toi l’initiateur spirituel * qui chantais pour le Christ: * Gloire à ta puissance, Seigneur.
Le misérable ennemi * t'enjoignant de renier * la sainte représentation du Christ * fut repris ouvertement, * illustre Père, par tes enseignements, * mais y fut insensible, ne pouvant guérir de son mal.
Regardant d'un mauvais œil * la réprobation de tes discours, * avec la fureur du fauve dont il portait le nom * il te fit descendre de ton trône saint, * mais à ce prix tu as gagné * le trésor de la liturgie céleste.
L'Archange venu du ciel, * Vierge pure, t'annonça * l'allégresse en te disant: * Sortant de toi, Dieu viendra * dans la chair pour le salut * de ceux qui le chantent avec amour.

Ode 5
« Par l’éclat de ton avènement * tu as illuminé les confins de l'univers * en les éclairant, ô Christ, * par la splendeur de la Croix: * fais briller aussi la lumière de la divine connaissance * dans les cœurs qui te chantent selon la vraie foi. »
En ascète, pour tout repas * tu te servis de pain et d'eau, * avec du sel pour assaisonnement, * et tu bridas les passions charnelles, * imitant en ton corps * la vie des Incorporels.
Par compassion pour ceux que la soif * consumait par une forte chaleur, * tu changeas le vin en eau, * pour commencer la série de tes miracles en imitant * ton propre Maître, Bienheureux, * en excellent serviteur.
Epiphane, ayant fui * la vaine gloire des humains, * tu partis vers le désert, * comme ton Maître, pour y demeurer; * et, fortifiant ta faiblesse au milieu des tentations, * tu allas combattre le diable invisiblement.
A la voix de l'Ange tu as abrité, * Vierge Mère, ineffablement * dans ton sein le Verbe de Dieu; * des actions sans verbe ni raison, * des plaisirs qui mènent à la mort * supplie-le de délivrer tes serviteurs.

Saint Pontife, ayant aimé * le Christ de toutes tes forces, * tu fus aimé de lui à juste titre * et tu reçus l'océan de ses grâces, * toi qui illuminas sagement * l'Eglise par tes enseignements.
Inspirées de tes hymnes * tu as réjoui les chœurs fidèles * et les divines assemblées, * car l'harmonieuse lyre de ton cœur, * Père Germain, a fait briller de joie * ceux qui professent la vraie foi.
Tu célébras avec bonheur * les combats et les trophées * des Martyrs, en composant * des éloges et des discours * et résumant tout cela * dans leur iconographie.
Te voyant, les Anges dans les cieux * et sur terre les mortels * se réjouissent à l'unisson, * car ciel et terre sont unis, * Vierge Mère, en ton enfantement * que nous glorifions à juste titre.

Ode 6
« Le fond de l'abîme nous entourait * et nous n'avions personne pour nous délivrer, * nous étions comptés comme brebis d'abattoir. * Sauve ton peuple, ô notre Dieu, * car tu es la force des faibles * et leur relèvement. »
A l'instar des démons * t'assaillaient les fils d'Agar, * mais imitant ton Maître, Père saint, * tu répondis aux outrages par des bienfaits, * puisque tu rendis * l'usage des deux yeux au borgne.
Reposant en toi, le Créateur * fit de toi un instrument de l'Esprit * et, chez les Arabes, un dieu * comme Moïse pour le Pharaon, * puisqu'en toute vérité * tu imitas son genre de vie.
L'esprit que tu avais chassé * secoua le roi des Assyriens * et se fit l'annonciateur * de ta grâce divine et de ta vertu, * Père saint, car notre Dieu * sait glorifier ceux qui le glorifient.
En toi exultent, Vierge immaculée, * les ancêtres du genre humain; * grâce à toi leur fut rouvert l'Eden * que par leur faute ils avaient perdu, * car tu es vierge avant que d'enfanter * comme après l'enfantement.

Le sacerdoce royal, * le peuple du Christ, * appelé par Dieu et sanctifié, * par tes discours et tes enseignements * est dirigé, Père saint, * et vers Dieu guidé par tes conseils
De ceux qui te chantent souviens-toi, * vénérable Père qui désormais * auprès de Dieu te rassasies * de sa pure splendeur * et de sa divine beauté: * par tes prières mène-les vers la vie.
Sagement tu disposas ta vie * comme degrés pour t'élever * de la gloire et du pouvoir terrestre * à la gloire et la puissance du ciel * par ton ascèse, jusqu'à rencontrer, * en un joyeux face à face, le Christ ton aimé.
Délivre de tout malheur * et des flots déchaînés de mes passions, * Toute-pure, ton serviteur * et guide-moi vers ton havre, * car tu es ma protection * et mon relèvement.

Kondakion, t. 4
Ces deux pontifes si dignes d'admiration, * fidèles, acclamons-les comme il se doit, * car Epiphane et Germain * ont fait brûler la langue des impies * en exposant la doctrine sacrée * pour tous les orthodoxes chantant * à jamais le grand mystère de la foi.

Ikos
A juste titre vénérons ces deux Saints * comme le joyau des pontifes et la gloire de l'orthodoxie: * ils sont à nos yeux les tours de sûreté * contre les ennemis visibles ou invisibles, * les inébranlables colonnes de la foi, * la divine parure de l'Eglise qui, les portant, proclame avec joie: * En moi exulte mon esprit, * car j'ai retrouvé l'antique ornement * que les hérétiques m'avaient déchiré * pour n'avoir pas voulu chanter * à jamais le grand mystère de la foi.

Synaxaire
Le 12 Mai, nous faisons mémoire de notre Père dans les saints, Ephiphane, évêque de Constantia en Chypre.
Epiphane de Chypre, dont la gloire obtint
de son vivant jadis une grandeur notoire,
y garde après sa mort tout aussi grande gloire.
Epiphane, le douze, accomplit son destin.
Ce même jour, mémoire de notre Père dans les saints, Germain, archevêque de Constantinople.
Germain, quittant la terre où il trônait, joyeux
en voit le Créateur sur le trône des cieux.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, * ô Mère de Dieu, * la, fournaise spirituelle; * et de même qu'il a sauvé les trois Jeunes Gens, * le Très-Haut a renouvelé * en ton sein le monde entier, * le Seigneur Dieu de nos Pères, * digne de louange et de gloire. »
Ayant reçu par grâce divine * le don des miracles, Père saint, * tu procuras, à tous ceux * qui t'en priaient, les guérisons * gratuitement, comme l'avait prescrit * à ses disciples le Seigneur, * le Dieu de nos Pères à qui revient * louange et haute gloire.
Se roulant à tes pieds * tomba le roi des Assyriens: * bien qu'ennemi, en effet, * il sut honorer la vertu, * puisque tout homme se jette aux pieds * de ceux en qui demeure, pour son repos, * le Dieu de nos Pères à qui revient * louange et haute gloire.
La parole fait défaut, * ne pouvant dire par des mots * le nombre de tes justes actions * et de tes miracles, Bienheureux, * car plus que grains de sable sont nombreux * les dons que t'a faits le Christ, * te Dieu de nos Pères à qui revient * louange et haute gloire.
Unité au triple éclat * que nul ne peut cerner, * abîme d'infinie clarté, * penche-toi sur tes chantres, * suprême principe sans commence-ment, * Père, Fils, coéternel Esprit, * Dieu de nos Pères à lui revient * louange et haute gloire.
En l'échelle, prophétiquement, * Jacob t'a reconnue, ô Mère de Dieu, * car le Très-haut * grâce à toi s'est manifesté sur terre * et selon son bon vouloir * il a vécu parmi les hommes, * le Dieu de nos Pères à qui revient * louange et haute gloire.

Ayant reçu en ton âme * tout l'éclat de l'Esprit saint, * tu fis jaillir comme un fleuve, * admirable Père, en vérité, * la doctrine du salut * et tes divins enseignements * pour magnifier le Dieu à qui revient * louange et haute gloire.
En hymnographe, pieusement * tu as fait resplendir * les fêtes du Seigneur, * que tu chantas mélodieusement, * sous la divine inspiration, * et tu magnifias tous les Saints * en tes cantiques, pour entraîner * à la vertu ceux qui les chantent avec foi.
De ta langue de théologien * chantant en trois personnes * l'indivisible Unité * de l'unique principe, tu prêchas * pour tous bien clairement * le Père sans commencement, * le Fils coéternel * et l'Esprit de même nature et consubstantiel.
En toi, Mère de Dieu, * je mets tout mon espoir * et vers toi me réfugie en tout temps: * Vierge pure, sauve-moi, * par tes prières délivre-moi * de l'angoisse qui m'étreint * et du trouble où me font choir * mes passions funestes.

Ode 8
« Dans la fournaise, comme en un creuset, * brillèrent les enfants d'Israël * par l'éclat de leur piété plus pure que l'or fin * et ils se mirent à chanter: * Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres, * à lui haute gloire, louange en tous les siècles.»
Tu as sagement dénoncé * l'erreur des hérésies par tes discours * que, sous la lumière de ta foi, * Epiphane, tu as dissipée en t'écriant: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Tu montas sur le trône élevé: * toi, en effet, qui régnais sur les passions * et maîtrisais la chair, tu as guidé * le troupeau du Christ en proclamant: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Exulte tout vivant * doué d'esprit et de raison * et qu'il chante fidèlement * en mémoire du pontife et serviteur du Christ: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
A tous tu as laissé, * comme ancre des divins enseignements, * d'une façon qui plut à Dieu * ta théologie, grâce à laquelle nous chantons: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Réjouis-toi, glorieux trône de Dieu, * réjouis-toi, forteresse des croyants: * le Christ lumière s'est levé de toi * sur ceux de la ténèbre qui chantent pour te magnifier: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Pontife, réjoui * par la splendide clarté * de la lumière au triple éclat, * avec joie tu chantes désormais: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Dans les demeures du ciel * où tu as mérité, Père saint, * ta place dans les chœurs lumineux, * souviens-toi de nous qui chantons: * Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Illustre Père, ayant gardé * ton image et ressemblance avec Dieu * et sachant qu'à leur prototype revient * toute gloire, honneur et vénération, * tu as exalté les icônes des Saints en t'écriant: * Louez le Seigneur dans les siècles.
De nouvelle et merveilleuse façon * ayant conçu, ô Vierge, comme Fils * le Verbe qu'avec le Père nous vénérons, * tu demeuras vierge; aussi nous te chantons, * nous ses œuvres, t'adressant la salutation angélique, * et t'exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Pour image de ton enfantement * nous avons le buisson ardent * qui brûlait sans être consumé; * en nos âmes nous te prions d'éteindre * la fournaise ardente des tentations, * pour qu'alors, ô Mère de Dieu, * sans cesse nous te magnifiions. »
Montagne d'œuvres fut ta vie * et de contemplation divine, tes discours; * c'est ainsi, Père saint, * que l'a compris le peuple chrétien; * et nous-mêmes, t'acclamant, * inoubliable Epiphane, comme il se doit, * nous te disons bienheureux.
Illustre Epiphane, tu présidas * l'Eglise, cette épouse du Christ, * et par ton intercession * tu apaisas les remous * soulevés contre elle violemment, * grâce au crédit que tu avais * auprès du Seigneur ami des hommes.
Toi qui règnes sur les rois * et as seigneurie sur tous, * principe unique, sainte Trinité, * pardonne les péchés * de tes chantres et, par l'intercession * d'Epiphane, accorde-leur * de passer à l'abri des épreuves leur vie.
Tout degré de laude est surpassé, * Vierge pure, par la grandeur * de ta gloire; cependant, * de tes indignes serviteurs * avec indulgence veuille accueillir * l'hymne offerte par amour, * souveraine Mère de Dieu.

Comme prêtre, Bienheureux, * ayant reçu selon les règles * du ciel pouvoir de lier * et délier les péchés, * accorde à tes chantres, Père saint, * par tes prières la rémission, * afin que tous nous te disions bienheureux.
De tes peines, bienheureux * pontife Germain, tu as reçu * la récompense en trouvant * le séjour de félicité * et la vie éternelle, * toi qui sans cesse es comblé * par la vision de Dieu.
Au Verbe tout-puissant * qui veille sur l'univers * tout entier tu t'es offert * en sacrifice très-saint, * présentant au Seigneur * comme offrande agréée de lui * la louange de tes œuvres.
Apaise les pensées charnelles, * calme le trouble des passions * en celui qui se réfugie * sous tes ailes, Vierge Mère de Dieu, * fondant sur toi son espoir * et comme trésor possédant * ton secours et ta divine protection.

Exapostilaire (t. 3)
Venez, fidèles, vénérons * par des cantiques sacrés * les deux saints pontifes du Christ notre Dieu, * Epiphane et Germain, * car ils ont illuminé le monde entier * en dissipant les hérésies sous les clairs rayons de la ferveur et de la foi.

Gloire au Père... Maintenant... de la fête. Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
 

13 MAI
Mémoire de la sainte martyre Glycérie.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Dans les souffrances du combat * tu devins l'épouse du Seigneur, * Martyre étincelante de virginale beauté, * et comme dot tu lui portas * tes membres coupés, ta mort violente, * illustre Glycérie; c'est pourquoi * tu as trouvé la chambre des cieux, * où tu pries pour le salut de qui te chante avec foi.
Quelle noblesse d'âme tu as montrée, * quel courage en tes pensers: * dans la faiblesse de ton corps tu piétinas, * de toute l'ardeur de ton esprit, * l'hostile prince du mal en disant au Christ: * Tu es, Seigneur, la force et la gloire de tes serviteurs, * toi qui as renversé le puissant * par ton invincible pouvoir.
De l'amour du Christ * ni la faim ni l'extension des membres * ni la menace d'autres maux ne purent te séparer, * ni la sévère prison ni la fournaise de feu * ni le lit de pierres où tu fus couchée; * car du ciel tu reçus la divine rosée * et des choses terrestres d'ici-bas * tu passas, Glycérie, à la vie de l'au-delà.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Tropaire, t. 4
Ta brebis, ô Jésus, * s'écrie de toute la force de sa voix: * C'est toi que j'aime, divin Epoux, * c'est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * en ton baptême je suis ensevelie; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi; * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s'immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête; puis ce canon de la Sainte.

Ode 1, t. 2
« Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, * le Christ qui divisa la mer * pour le peuple qu'il a soustrait * à la servitude des Egyptiens, * car il s'est couvert de gloire. »
En ce jour la martyre Glycérie, * ayant rempli mystiquement * la coupe de ses vertus * et de ses miracles, invite les fidèles, * pour qu'ils y boivent le vin de la joie.
En martyre éblouissante de splendeur, * tu te tiens désormais * près de ton Epoux immaculé, * lui demandant de délivrer * des fautes funestes ceux qui chantent pour toi.
Au-devant des supplices, des tourments * et des châtiments les plus variés, * tu marchas, impavide: * car, pour t'aider et te donner la force, * tu avais la grâce du Sauveur.
Nous tous, nous possédons comme un trésor * la connaissance de Dieu, * notre Dame, et, te sachant * sa divine Mère, nous vénérons ta seigneurie * en confirmant ce nom par les faits.

Ode 3
« Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, * toi qui sur la croix fis disparaître le péché, * et plante la crainte de ton nom * dans les cœurs de ceux qui te louent. »
Sainte Martyre, ayant porté ton sang au Christ * en guise d'aromates et de myrrhe, * tu t'es offerte en doux parfum * et sur nous tous tu répands de nombreuses guérisons.
Parure des martyres, tes combats * en esprit réjouirent le Seigneur * qui t'a donnée à nous telle un prix divin * réjouissant le cœur des croyants.
L'antique mur de la malédiction * fut brisé et, par ton enfantement, * la haine a disparu, si bien qu'avec les Anges * nous les hommes, nous avons été réunis.

Cathisme, t. 4
Prévoyant le charme des biens invisibles et dédaignant * le caractère passager de ceux qu'on voit, * tu fortifias ton esprit d'espérance divine; * c'est pourquoi, sainte Martyre, * tu courus joyeusement vers le stade des combats * et triomphas du serpent; * ainsi tu as tressé pour toi-même * ta couronne de victoire, Glycérie, * une couronne incorruptible et de splendeur immortelle.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut * et je t'ai glorifié, seul Ami des hommes. »
Ayant mis à mort les fauves invisibles des passions, * Glycérie, tu n'as pas craint les fauves que l'on voit.
Ayant devant les yeux le Seigneur que tu prêchais, * tu n'as plus regardé aux sensations de ton corps.
Virginale Souveraine, point ne seront déçues * les âmes qui ont en toi leur protectrice et leur espoir.

Ode 5
« Lumière de qui se trouve en la ténèbre, * ô Christ Sauveur, salut des sans-espoir, * devant toi je veille, Prince de la paix: * illumine-moi de tes rayons; * je ne connais point d'autre Dieu que toi. »
Ayant reçu dans le sein de ta conscience la crainte de Dieu, * tu enfantas noblement * l'esprit du témoignage, de la confession de foi et du salut; * combattant avec une admirable fermeté, * tu l'emportas sur les puissances ennemies.
Imitant ta sainte et bienheureuse Passion, * celle qui t'a rejoint dans la condition impassible * souffre en la fournaise de tout cœur * et te chante, ô Christ source de vie: * Je ne connais point d'autre Dieu que toi.
Nuée lumineuse du Soleil, éclaire-moi, * toi qui mets fin à la ténèbre du péché; * divine Mère, donne moi la main * pour me relever du gouffre des passions, * toi qui redresses la déchéance d'Adam.

Ode 6
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Rayonnante de l'éclat du saint Esprit * et parée des charmes de la pureté, * tu te tiens, illustre Martyre, devant ton Maître le Christ.
Ayant mené le bon combat et parcouru * le chemin de la foi, tu as reçu de Dieu * la couronne que ta justice méritait.
En toi reconnaissant l'allégresse du savoir divin, * par tes prières je dépose le voile d'ignorance des passions. * Gloire à ta puissance, Souveraine immaculée.

Kondakion, t. 3
Chérissant la Vierge Marie, la Mère de Dieu, * tu as gardé sans faille ta propre virginité * et dans ton cœur ayant cultivé l'amour du Seigneur, * tu as lutté virilement jusqu'à la mort; * c'est pourquoi d'une couronne double, Glycérie, * t'a couronnée le Christ notre Dieu.

Synaxaire
Le 13 Mai, nous faisons mémoire de la sainte martyre Glycérie.
La cruelle morsure de la bête semble
à Glycérie plus douce qu'un rayon de miel.
Le treize, la martyre joyeuse ne tremble,
mais trouve sous les crocs son chemin vers le ciel.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie * de la statue d'or élevée * dans la plaine de Doura, * au milieu des flammes psalmodiaient, * couverts d'une fraîche rosée: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères. »
Dans le miroir spirituel de la pureté * contemplant, sainte Martyre, la beauté du Christ, * tu l'as saintement désirée * et, dans le combat de ta passion, * courant sur ses traces, tu chantais: * Béni sois-toi, Dieu de nos Pères.
Couverte du splendide vêtement * aux couleurs variées * que ton sang lui a données, * tu as montré la parure de la foi * à tous les fidèles qui chantent et psalmodient: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Voici l'ensemble de l'humanité * qui te glorifie, Vierge pure, en admirant * le mystère de ton enfantement * et joyeusement s'écrie * pour celui qui est sorti de toi: * Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.

Ode 8
« Le Dieu qui dans la fournaise descendit * pour venir en aide aux enfants du peuple hébreu * et changer la flamme en une fraîche rosée, * toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Ayant pris comme époux spirituel, * sainte Martyre, le Christ, * cet amant de la virginité, * par la pureté de ton esprit * et tes saintes peines tu t'es revêtue de beauté * et par ton martyre tu t'es unie avec lui.
La déchirure de tes membres réduisit à rien * les machinations de l'ennemi; * le sang que tu versas a desséché * les torrents noirs de l'impiété, * vénérable Martyre qui te révélas * un océan de miracles pour nous.
Sauve-nous et prends nous en compassion, * toi qui enfantas ineffablement, * pour nous sauver, le Dieu compatissant, * pure Vierge Mère, en supprimant * nos passions brûlantes et nos pensées fiévreuses * par ta divine intercession.

Ode 9
« Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, * est venu du ciel * renouveler Adam déchu * pour avoir mangé le fruit de perdition; * d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; * et nous fidèles, à l'unisson * dans nos hymnes nous le magnifions. »
T'élevant au-dessus de toute volupté charnelle, * sainte Martyre, par amour de ton Epoux, * tu désiras la vie immatérielle * aussi, en compagnie des Anges incorporels, * contemplant désormais en esprit * le Christ ton aimé, tu le glorifies * comme surpassant tout amour.
Après une multitude de châtiments * tu as remis au Seigneur * ton esprit sans faille, Glycérie, * tandis que les chœurs célestes * battaient des mains pour ta montée; * et de sa main toute-puissante le Christ a couronné * en toi la martyre ayant combattu loyalement.
Toi qui te laisses fléchir par les supplications * de qui t'appelle avec ferveur, * seul refuge des croyants, * notre Dame, sauve et prends en compassion, * garde du malheur et des invasions * les fidèles qui par amour * sans cesse te magnifient.

Exapostilaire et Apostiches de la fête. Le reste comme d'habitude, et le Congé.
 

14 MAI
Mémoire du saint martyr Isidore de Chio.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Enflammé de zèle pour la foi, * tu pénétras avec ferveur, * Isidore, sur le stade des combats * et remportas contre l'erreur * le prix de ta victoire, en témoin du Christ * resplendissant des enseignements divins; * et, fortifié par l'armure de la Croix, * tu renversas le tyran maudit, en athlète victorieux.
Lacéré par les coups, * tu dépouillas la tunique de peau * et, revêtant l'ornement incorruptible, * le lumineux habit de la condition immortelle, * tu as atteint rapidement l'arbre de la vie * pour y cueillir cette vie infinie * dont tu es comblé désormais: * puissent tes chantres en jouir grâce à toi!
Les combats des martyrs * ont vraiment dépassé * l'ensemble des éloges qu'on peut dire ou penser, * car ces fermes donjons de la divine piété, * revêtus comme nous d'un corps mortel et passible, * ont affronté avec audace le feu * et méprisé les blessures comme si les bourreaux faisaient souffrir * une autre chair que la leur.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Volontiers je célèbre l'illustre Isidore.

Ode 1, t. 8
« Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Depuis le ciel accorde-moi, * Isidore, martyr bienheureux, * par tes prières l'illumination * et le don de chanter ton auguste festivité.
Ayant l'âme et le cœur * tout entiers tendus vers le Seigneur, * tu menas une vie pure en t'exerçant * au témoignage des martyrs.
Toi qui menais une vie bien réglée, * Isidore, martyr bienheureux, tu as acquis la foi salutaire * pour toujours comme inviolable trésor.
Vierge qui as vraiment enfanté * celui qui est Dieu par nature, * tu es appelée à juste titre Mère de Dieu, * portant ce nom par relation au Verbe divin.

Ode 3
« Tu es le firmament de qui chemine vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
Grâce au Verbe faisant dominer en toi la raison, * illustre et victorieux Martyr du Christ, * tu freinas l'élan des passions par l'exercice des vertus.
Avec l'inflexible élan de ton âme, * illustre Martyr, tu as gardé * sans faille la confession de ta foi.
Victorieux Martyr, par tes prières * rends favorable le Juge universel * envers ceux qui célèbrent ta fête pieusement.
Mortifie nos pensées charnelles, * virginale Souveraine, et vivifie * l'âme de ceux qui te chantent avec foi.

Cathisme, t. 3
Ayant lutté contre le serpent, * martyr Isidore, tu remportas le trophée, * toi qui t'es levé de l'Egypte * comme un astre illuminant l'univers * et faisant route vers le Soleil * issu de la Servante virginale de Dieu, * vers le Christ pour lequel tu fus immolé, * victorieux athlète, en sacrifice d'agréable senteur.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, * toi ma puissance, * toi mon Dieu et mon allégresse; * sans quitter le sein du Père, * tu as visité notre pauvreté; * aussi avec le prophète Habacuc je te crie: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Toi qui fis demeurer * en toi le Verbe tout entier, * comme un invincible soldat * tu confondis l'orgueil du tyran * et, devenu porteur de trophées, * illustre Isidore, tu as reçu de Dieu * l'immarcescible couronne, Martyr bienheureux.
Avec le courage des jeunes gens * ayant pourchassé tes ennemis, * tu les as broyés, car tu étais protégé * par l'arme redoutable de la croix * et, ceint de force, tu détruisis * tes adversaires en t'écriant: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Reproduisant les souffrances du Sauveur, * tu imitas sa mort volontaire en subissant * librement pour lui ta propre mort; * et de la vie immortelle * t'a rendu digne, saint Martyr, * le Seigneur de gloire entre les mains duquel * tu as remis ton âme, Isidore, en bienheureux.
Entièrement uni à l'humanité entière, * il renouvelle l'homme en prenant corps, * Vierge pure, celui qui sans quitter * le sein du Père a bien voulu * demeurer en ton sein et librement * s'appauvrir, lui qui est riche en compassion, * et de sa divine nature enrichir le genre humain.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
En sacrifice pur et parfait * tu t'es offert à ton Maître le Christ; * immolé de plein gré et ton sang versé, * Isidore, tu communias à sa Passion * et de son royaume tu savoures * à présent la part qui t'est due.
Fortifié par ta puissance, Sauveur, * le victorieux martyr Isidore * fit cesser les ténèbres de l'erreur * et, la tête tranchée, * te remit son âme avec gloire * comme au seul Maître qui donne la vie.
De tes victoires, Bienheureux, * se pare l'Eglise du Christ, * que tes inflexibles combats, * illustre Isidore, font resplendir, * car tu t'opposas fermement * au péché, jusqu'à l'effusion de ton sang.
La nature humaine souillée * par la transgression de jadis * et corrompue jusqu'à la mort, * tu l'as relevée en enfantant * la source d'ineffable immortalité, * divine Mère et Souveraine immaculée.

Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j'expose mon chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma vie est proche de l'Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Bienheureux Martyr, ayant porté * la totalité de ton désir * sur Dieu, le seul bien qui n'ait de fin, * tu rejetas l'amour des choses terrestres * et courus vers lui en t'écriant: * C'est à toi que j'adhère, Seigneur.
Brillant de la beauté des martyrs, * Isidore, comme un époux resplendissant, * tu es parti joyeusement vers les cieux * prendre place auprès du Soleil rayonnant * et intercéder sans cesse en faveur * de ceux qui célèbrent ta mémoire sacrée.
Tu souffris d'être égorgé, en voyant * la gloire qui t'attendait pour les siècles * et, de fait, tu as trouvé * la jouissance éternelle, en vérité, * comme invincible parmi les martyrs, * Isidore, porteur de couronne bienheureux.
Habitacle du Maître, ô Marie, * qui as resplendi du brillant éclat * de ta virginité comme lis * parmi l'enchevêtrement de nos ronces, * je t'en supplie, dans ta bonté, * procure-moi la rémission de mes fautes.

Kondakion, t. 4
Pour l'univers tu t'es montré * un sublime timonier * et par tes prières auprès de Dieu * tu guides notre route vers lui; * en toi nous chantons, Isidore, un illustre martyr.

Synaxaire
Le 14 Mai, nous faisons mémoire du saint martyr Isidore.
Vers la mort par le glaive, ce qui t'éperonne,
c'est l'espoir, Isidore, d'avoir ta couronne.
Le quatorze, l'airain le tranche et la lui donne.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »
Eclairé que tu es maintenant, * Bienheureux, par la lumière de l'Esprit, * veuille faire briller avec toi * ceux qui, te disent en chantant: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Quelle splendeur en tes combats: * par eux tu mis fin à l'erreur des faux-dieux * et couvris de honte les bourreaux cruels, * t'écriant: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Vierge et Souveraine immaculée, * guéris les blessures de mes péchés * avec l'huile de ta compassion, * pour que je puisse te chanter: * Béni soit, Toute-pure, le fruit de ton sein.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Par ses ruses le tyran, * dans sa malveillance, pensait * te ravir la fermeté * de ton inflexible endurance, Bienheureux; * mais tu crias: Je crains le Christ, * c'est lui que je sers et devant qui * je me prosterne en chantant: * Peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Ton visage rayonnant * reçut l'éclat du soleil, * dans ton allégresse de martyr: * immolé comme agneau sans défaut, * tu t'es offert à notre Dieu, * le chantant comme Créateur et t'écriant: * Jeunes gens, bénissez et vous prêtres, célébrez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Tandis que l'armée des Anges l'accompagnait, * ton brillant corps projeta, * aux yeux de tes amis, * l'éclat de la grâce et resplendit * de miracles divers, en accordant * d'abondantes guérisons à tous ceux * qui chantèrent: Jeunes gens, bénissez * et vous prêtres, célébrez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
La langue des rhéteurs * est incapable de te chanter, * Marie, divine épouse et Mère de Dieu; * car en ton sein virginal * sans épousailles tu enfantas * celui qui domine l'univers et que bénissent les jeunes gens, * que les prêtres célèbrent de leurs chants * et que le peuple exalte dans les siècles.

Ode 9
« Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, * l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Celui qui, dans sa condescendance, a bien voulu * s'appauvrir, lui le trésor de compassion * et, dans sa bonté, souffrir pour nous la croix et la mort, * te voyant souffrir la mort patiemment pour lui, * Isidore, a fait de toi l'héritier * trois-fois-heureux de son royaume.
Les flots de sang que tu versas loyalement sur terre, * Isidore, ont teint dans les cieux * la splendide pourpre que la grâce avait tissée pour toi; * revêtu d'elle, à présent devant le Christ * tu te tiens dans les demeures célestes, * illustre porteur de couronne et martyr bienheureux.
Grâce au crédit que tu possèdes auprès du Christ, * Isidore, ne cesse pas d'intercéder * pour que soient délivrés de l'affliction, * des épreuves, de la tourmente et des passions * ceux qui célèbrent comme il se doit ta mémoire sacrée: * demandant le salut de leur âme, rends-les dignes de ton sort.
Toi qui as enfanté le Rédempteur et Sauveur, * accorde-moi, ô Vierge, de trouver le salut * en brisant par tes prières les liens de mes péchés; * car tout ce que tu souhaites réussit, * ayant porté sur ton sein * le Roi de tous, incomparable en sa bonté.

Exapostilaire et Apostiches de la fête. Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.
 
15 MAI
Mémoire de notre vénérable Père Pacôme le Grand.


VÊPRES

Lucernaire, t. 6
Ayant porté tout désir vers Dieu, * tu rejetas les charmes éphémères d'ici-bas, * Père très-sage, et t'en remis au Christ, * te purifiant entièrement par l'ascèse * et faisant preuve de patiente fermeté * contre l'échauffement des passions; * et, pour le martyre que ta conscience a enduré, * tu as reçu la couronne immarcescible des vainqueurs.
En ôtant l'épaisseur du voile corporel * et rompant avec les liens de la chair, * par la contemplation que ton ascèse te procurait, * tu fus capable de t'unir à Dieu, * tout brillant des grâces et des clartés de l'au-delà, * resplendissant du rayonnement divin, * divinisé par ton inclination vers le Seigneur * et par l'élévation de ton âme vers le bien supérieur; * désormais, Père théophore, en ta condition de bienheureux * et par le crédit dont tu jouis auprès de lui, * implore le Christ en faveur de nos âmes.
Ayant sublimé tous les sens, * tu t'es uni chastement au Maître, * comme étranger à la chair, * vénérable Pacôme, en soumettant les passions * à la supériorité de la raison, * foulant aux pieds et brisant l'orgueil des démons; * et maintenant que tu habites les demeures des cieux, * grâce au crédit que tu possèdes auprès du Christ, * devant lui, bienheureux Père, souviens-toi * de tous ceux qui vénèrent ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 4
Le désert t'a fait fleurir comme lis * embaumant l'univers de ta pratique des vertus * et le charmant par la sagesse de ta divine contemplation, * puisqu'en l'une et l'autre excellant; * et, vu l'éclat de ta perfection, * ayant reçu la suprême approbation * de ta doctrine et de ta vie, * par tes œuvres et ta foi tu as plu au Christ; * saint Père Pacôme, supplie-le * pour que nous lui soyons agréables, nous aussi, * et trouvions avec toi l'héritage des cieux.
Maintenant... de la fête.

Après les Apostiches de la fête:
Gloire au Père, t. 8
Tous le moines, nous t'honorons, Père saint, * comme notre guide spirituel; * par toi nous avons appris à marcher sur le droit chemin; * bienheureux es-tu d'avoir servi le Christ * en brisant la puissance de l'ennemi, * compagnon des Anges, des Justes et des Saints; * avec eux supplie le Seigneur * d'avoir pitié de nos âmes.
Maintenant... de la fête.

Tropaire, t. 5
Toi le chef des troupeaux du suprême Pasteur, * Père Pacôme, tu guidas * une multitude de moines vers le bercail céleste, * tout d'abord initié aux habitudes * qui conviennent aux ascètes, * puis y formant tes disciples à ton tour; * tu jubiles désormais avec eux * et partages l'exultation des parvis célestes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, portant comme acrostiche (en dehors des théotokia des six premières odes): Pour Pacôme j'écris la laude qu'on lui doit.

Ode 1, t. 2
« Dans l'abîme jadis fut culbutée * par la puissance invincible * toute l'armée de Pharaon, * et maintenant le Verbe fait chair * a supprimé le poids de nos péchés, * le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert le gloire. »
Comptant sur ton indulgence, de tout cœur * j'entreprends de chanter * le poème qui t'est dû: * vénérable Père, veuille illuminer * mon esprit de lumières brillantes, * excellent Pacôme, par ton intercession.
Epris d'un chaleureux désir, * vénérable Père, pour la condition impassible, * Pacôme, tu as fait cesser * la cause matérielle des passions * et, sur les ailes de l'amour, tu as atteint * la lumière jaillissant de la source divine, Bienheureux.
De grande joie tu as rempli l'armée des cieux * en reconnaissant le Créateur de l'univers; * dans la prison où tu étais gardé, * tu avais appris, en effet, * sa puissance ineffable et tu avais reçu * l'enseignement de la foi.
Vierge pure, tu es apparue * plus haute que toute créature * invisible ou que l'on voit, * car tu enfantas le Créateur * quand il lui a plu de prendre chair en ton sein: * intercède auprès de lui pour le salut de nos âmes.

Ode 3
« Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira * l'Eglise stérile des nations à ton avènement, Seigneur: * en lui mon cœur s'est affermi. »
Comme un cerf, vénérable Père, tu courus vers l'eau * et, purifié par le saint baptême, tu reçus * la rosée, par laquelle ton cœur fut adouci.
Ne souffrant pas de voir l'intensité * de ton ascèse, les phalanges ennemies * te suscitèrent toutes sortes de tentations.
A cause de la vie sainte que tu menais, * tu devins pour les ascètes un législateur, * un chef les conduisant vers le Christ. Les Anges furent pris d'étonnement, * les hommes s'émurent en ton enfantement, * et nous, fidèles, te vénérons comme la Mère de Dieu.

Cathisme, t. 8
Ayant arrosé sous la pluie de tes larmes, * sage Père, ton âme, tu moissonnas richement le lourd épi de tes vertus * et, devenu pasteur des saintes brebis, * tu les as nourries sur les verts pâturages de l'ascèse; * puis, prenant congé de cette vie, glorieusement * tu fus agrégé au chœur des Pères; * c'est pourquoi nous te chantons, Pacôme: intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Ode 4
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, * mais comme le Seigneur, revêtu de notre chair, * tu as sauvé tout mon être; * c'est pourquoi je te crie: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Pour l'ensemble des moines tu devins, * sage Père Pacôme, un excellent timonier, * toi qui avais reçu au cours d'une vision * la charge d'édifier * les demeures où les ascètes puissent méditer.
Ayant reçu l'éclat de l'Esprit saint, * tu devins par sa grâce * un astre lumineux * éclairant de tes enseignements * ceux que tu guidas vers le port du salut.
Pacôme, théophore bienheureux, * pour les moines ta vie est devenue * la parfaite règle selon laquelle * vivent à présent * ceux qui suivent tes enseignements divins.
Pénétré par l'amour du Maître, tu as éteint * dans la tempérance la fièvre de la chair, * Pacôme, et tu as consacré * ta vie entière * comme sacrifice de bonne odeur.
Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, * ô Mère de Dieu, le havre du salut, * la forteresse inébranlable; * notre Dame, par ton intercession * délivre nos âmes de tout danger.

Ode 5
« Tu es devenu le médiateur entre Dieu et les hommes, ô Christ notre Dieu: * par toi, ô Maître, nous avons quitté la nuit de l'ignorance * pour aller vers ton Père, source des lumières, * auprès duquel nous avons accès désormais. »
Par amour pour Dieu tu as suivi * les enseignements de l'Esprit; et, illuminé par eux, * tu as atteint la cime des vertus * en délivrant ton âme des passions.
Comme intercesseur devant toi nous députons, * Seigneur, ton Ascète et par lui te demandons * d'être éclairés par la lumière de ta grâce: * que ton armure nous protège en tout temps!
L'esprit fortifié par ton observance des commandements, * dans la tempérance tu mis fin à la fougue de la chair, * saint Pacôme, et t'es montré * le pasteur d'une communauté amie de Dieu.
Vierge pure, prie ton Fils et ton Seigneur * d'accorder aux captifs * leur rédemption dans l'adversité * et la paix à qui se fie en ton secours.

Ode 6
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Revêtu de la puissance de ton Maître, Père saint, * tu as foulé aux pieds les esprits funestes et leurs complots, * gardé que tu étais par la force de la Croix.
Aux biens éphémères tu préféras sagement les éternels * et, dans les peines de l'ascèse persévérant, * devins un fidèle intendant pour les âmes.
Ayant choisi la pauvreté spirituelle, * tu as trouvé l'ineffable, l'inaliénable trésor: * la jouissance immortelle des cieux.
Ô Vierge, sans connaître d'homme tu conçus * et, demeurant vierge, tu révélas bien clairement * la divinité de ton Fils et ton Dieu.

Kondakion, t. 2
Sur terre comme un astre de lumière tu brillas * et d'une multitude de moines tu peuplas le désert; * ayant pris ta croix sur tes épaules, * tu vécus ta propre crucifixion, * faisant fondre ton corps par l'ascèse; * désormais tu intercèdes en faveur de nous tous.

Synaxaire
Le 15 Mai, nous faisons mémoire de notre vénérable Père Pacôme le Grand.
Pacôme, réduisant l'épaisseur de la chair,
à son âme confère une sainte opulence.
Le quinze, il va léger, privé de corpulence,
rejoindre, par sa mort, le Dieu qui lui est cher.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Sur l'ordre impie d'un injuste tyran * la flamme s'éleva très haut, * mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens * la rosée de l'Esprit saint: * à lui bénédiction et haute gloire. »
Comme poussière tu as foulé aux pieds, * vénérable Père, les plaisirs de cette vie, * revêtu que tu étais de la puissance du Seigneur * et dans ton désir de la vie immortelle, * dont tu jouis avec les Anges désormais.
La totale pureté du cœur t'a donc permis * de contempler celui que personne ne peut voir; * et, selon la promesse du Seigneur, * te voilà bienheureux et célébrant * le Bienheureux hautement glorifié.
Conformément à la vraie foi, tu as prêché * l'unité des trois personnes, Père bienheureux, * la Trinité consubstantielle, et tu as enseigné * la mystérieuse incarnation du Verbe, en célébrant * la Toujours-vierge comme Mère de Dieu.
En toi nous reconnaissons le Saint des saints, * car seule tu portas le Dieu sans changement; * Vierge sans souillure et Mère inépousée, * tu fis jaillir pour tous la vie incorruptible * en mettant au monde notre Dieu.

Ode 8
« Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action * et, sur l'ordre de Dieu, * elle consuma les Chaldéens, * mais répandit la rosée sur les fidèles qui chantaient: * Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Aux sages canons des Ascètes, Père saint, * sur l'ordre de Dieu, tu fus initié par l'Ange; * et nous, les fils de la piété, * nourris de leurs exemples, nous chantons: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Ta vie rayonnante d'ascèse s'est levée, * projetant comme un éclair d'intenses lueurs * sur tous ceux qui chantent pieusement pour le Créateur: * Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur.
Te glorifiant, ô Christ, comme celui * qui, de manière ineffable, est né avant les siècles * du Père inengendré, * l'illustre Pacôme a prêché aussi le saint Esprit, * reconnaissant comme unique la nature divine de la Trinité.
Fidèlement nous te désignons, * divine Mère et Vierge pure, comme porte de la Clarté, * toi qui, surpassant la nature as enfanté * le reflet du Père en l'épaisseur de la chair; * et nous, ses œuvres, le chantons comme Seigneur.

Ode 9
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, * ayant pris chair de la Vierge, * nous est apparu * pour illuminer les ténèbres * et rassembler ce qui était dispersé: * ô Mère de Dieu toute digne de louange, nous te magnifions. »
Ayant reçu les clairs reflets de la grâce, * devant Dieu, Pacôme, en fidèle serviteur * tu savoures incessamment * sa divine gloire dans les cieux; * c'est pourquoi nous magnifions * ta vénérable festivité.
La droite vivifiante du Tout-puissant * a tressé pour toi * la couronne des vainqueurs: * à présent permets, Bienheureux, * que ceux qui chantent ta mémoire au grand renom * trouvent rémission pour leurs fautes.
Récoltant désormais les fruits de tes efforts, * tu savoures cette joie * qui dépasse tout esprit: * admirable Pacôme, intercède auprès du Christ * pour qu'obtiennent le salut * tes disciples qui te vénèrent et glorifient.
Ayant reçu, Vierge toute-pure, dans ton sein, * comme la toison, la rosée venue du ciel, * tu nous enfantas celui qui distribue * l'aliment divin de l'immortalité * à ceux qui le chantent dans la foi * et te reconnaissent pour la Mère de Dieu.

Exapostilaire (t. 3)
Désirant mener la vie angélique, * tu t'éloignas dans les déserts; * puis, ayant soumis les passions de la chair, * Père théophore, tu devins semblable aux Anges.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Apostiches de la fête. Le reste comme d'habitude, et le Congé.
 
16 MAI
Mémoire de notre vénérable Père Théodore le Sanctifié.


VÊPRES

Lucernaire, t. 6
Celui qui fait son char des nuées, le Seigneur * qui jadis est descendu sur la Nuée légère, * a par avance déterminé * ses élus qui ont brillé en Egypte * et furent portés aux nues comme saints: * parmi eux notre Père Théodore le Sanctifié, * l'inébranlable pilier, * rendu fameux par sa vertu, * celui qui rayonne la brillante lumière du Christ * et pour nos âmes a le pouvoir d'intercéder auprès de lui.
L'Egypte, qui jadis délirait de passions * et de cérémonies démoniaques, * brille maintenant d'ascètes nombreux * et se montre parée * des multiples beautés d'une sainte vertu; * en elle a resplendi l'éponyme des dons divins, * le vénérable Théodore, inspiré par Dieu et très proche de lui, * l'imitateur de la merveilleuse humilité de Jésus Christ, * qui a le pouvoir d'intercéder pour nos âmes auprès de lui.
D'ascèse, de tempérance, * de patience, de fermeté, * d'innocence, de vertu * fit preuve, dès sa jeunesse, * le sage Théodore, devenu * l'amoureux fervent de la divine charité; * survolant tout le visible avec joie, * l'admirable et grand ascète avec Dieu * s'est uni dans les hauteurs de la contemplation * et a le pouvoir d'intercéder pour nous auprès de lui.

Tropaire, t. 1
Le désert fut ta cité, dans la chair tu fus un Ange, * tes miracles te signalèrent, Père Théodore porteur-de-Dieu; * par le jeûne, les veilles et l'oraison * tu as reçu les charismes du ciel * pour guérir les malades et les âmes des fidèles qui accourent vers toi. * Gloire à celui qui t'a donné ce pouvoir, * gloire à celui qui t'a couronné, * gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Don de Dieu sanctifié, je te dédie ce chant.

Ode 1, t. 2
« Dans l'abîme jadis fut culbutée * par la puissance invincible * toute l'armée de Pharaon, * et maintenant le Verbe fait chair * a supprimé le poids de nos péchés, * le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »
A moi qui vais devoir chanter * un cantique pour ta festivité présente, * comme éponyme des dons divins, * illustre Père, accorde-moi * le don que tu pourras puiser * aux immenses et lumineux trésors de la grâce de Dieu.
Méditant avec soin la pure loi de Dieu, * entièrement, Père saint, tu t'es purifié * et, guidé par le Verbe très-pur, * Bienheureux, tu t'es montré * tel un vase de pureté * tout brillant et sanctifié.
Mort au monde et sur terre avec piété * recherchant la vie des Anges, Père saint, * tu as suivi celui qui est issu * des entrailles virginales et tu as pris, * illustre moine sage-en-Dieu, * sa croix sur tes épaules.

Ode 3
« Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira * l'Eglise stérile des nations à ton avènement, Seigneur: * en lui mon cœur s'est affermi. »
Au Seigneur comme un aimable don tu as offert, * vénérable Théodore, ton âme sauvée * et par l'ascèse libérée des passions.
Bienheureux, consacré à Dieu, tu dépassas * la jouissance des biens visibles et purement * t'es uni à l'Esprit suprême.
Tu as fui au loin pour demeurer dans le désert, * y attendant le Verbe Dieu qui s'est levé de la Vierge; * et par lui tu fus sauvé, illustre Père digne d'admiration.

Cathisme, t. 8
Abandonnant toute chose terrestre et bien que demeurant en ce monde par ton corps, * tu es devenu le compagnon des Anges par ton esprit; * mortifiant en effet les passions charnelles, * Bienheureux, tu t'es montré le serviteur de la sainte Trinité; * c'est pourquoi tu guéris les douleurs des malades, * en vertu de ta parole, et par la grâce tu chasses les esprits. * Père théophore, prie le Christ notre Dieu, * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui célèbrent avec amour ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête.

Ode 4
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, * mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, * tu as sauvé tout mon être, * c'est pourquoi je te crie: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
De saint Pacôme devenu le Compagnon, * Théodore, Père sage-en-Dieu, * conformant ta vie à la sienne, * tu en imitas fidèlement * la tempérance et la vraie foi.
Tu méritas le royaume que tu chantais * et la divine illumination, * puisque tu cultivais, * Père saint, la pureté * pour communier à la beauté immortelle.
La multitude assemblée des noirs démons, * Père digne de toute admiration, * craignait ta patience, ton humilité * et tes interminables stations * en tes veilles de toute la nuit.
Les têtes des puissants furent frappées * de la frayeur inspirée par ton Enfant, * divine Génitrice tout-immaculée; * mais le peuple des Saints fut admirablement comblé * de la grâce divine qu'ils méritaient.

Ode 5
« Tu es devenu le médiateur entre Dieu et les hommes, ô Christ notre Dieu: * par toi, ô Maître, nous avons quitté la nuit de l'ignorance * pour aller vers ton Père, source des lumières, * auprès duquel nous avons accès désormais. »
Attaché avec ardeur aux enseignements sacrés, * sage Père, tu as fait échec * aux erreurs de toutes les hérésies, * pour garder ton troupeau en la foi trinitaire.
Sur terre tu brillas comme un flambeau, * menant ta vie en toute pureté, * illustre Théodore, * gloire des moines conférant ta splendeur à l'ascèse.
Aux flots de tes larmes ayant arrosé ton cœur, * Ascète bienheureux, tu lui fis porter du fruit * pour le Christ notre Maître * qui comme soleil s'est levé de la Vierge.

Ode 6
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Par ta vie lumineuse et agréable à Dieu, * tu as pu voir la splendeur céleste des Saints, * Père Théodore, dans les demeures des cieux.
Saint Théodore, sur les esprits du mal * tu t'es montré vainqueur et porteur de trophées * avec l'aide de l'Esprit Paraclet.
Vierge pure, la nuée légère, c'est bien toi, * sur laquelle s'est assis le Seigneur tout-puissant * pour descendre en Egypte et faire briller les moines comme flambeaux.

Kondakion, t. 2
Comme palmier tu as poussé dans la maison du Seigneur * et tu lui as offert les fruits des vertus * par l'excellence de tes labeurs ascétiques, * Père Théodore; c'est pourquoi * te voilà bienheureux maintenant * que tu occupes le rang des Incorporels.

Synaxaire
Le 16 Mai, nous faisons mémoire de notre vénérable Père Théodore le Sanctifié.
Sanctifié par le Saint qui trône au sanctuaire,
Ascète vénérable, ce n'est pas en vain
que pour nom tu portas celui de «don divin».
Le seize, Théodore s'envola de terre.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Sur l'ordre impie d'un injuste tyran * la flamme s'éleva très-haut, * mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens * la rosée de l'Esprit saint: * à lui bénédiction et haute gloire! »
A l'instar de Moïse qui-vit-Dieu, * manifestement, Théodore, tu désiras * contempler la splendeur divine; c'est pourquoi * tu délaissas le monde visible et, pénétrant * dans la ténèbre, méritas de voir l'inaccessible Seigneur.
Le venin du serpent funeste aux âmes, tu l'as évité, * bienheureux Théodore, soigneusement, * au point d'en perdre le souvenir, * toi qui conservais sagement dans ton cœur * la constante mémoire de Dieu.
Le Saint des saints, qui repose parmi les saints, * Vierge toute-pure, tu l'enfantas saintement * lorsqu'en sa miséricorde infinie * celui qui était d'abord incorporel * se fit homme et prit un corps en ton sein.

Ode 8
« Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action * et, sur l'ordre de Dieu, * elle consuma les Chaldéens, * mais répandit la rosée sur les fidèles qui chantaient: * Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Clairement tu as resplendi * en t'unissant à la plus brillante des clartés, * bienheureux Théodore, et, surnaturellement divinisé * par cette union suprême, tu chantes maintenant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Jusqu'au sang, avec l'endurance d'un martyr, * ayant résisté au péché, saint Théodore, * tu as orné ton front de la Couronne des lutteurs * et maintenant tu chantes avec eux: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Issu de toi, divine Mère, il a brillé Sur nous * comme Soleil de justice illuminant tout l'univers * des rayons de sa divinité, * le Très-Haut qui a pris chair et que nous célébrons, * nous tous, ses œuvres, à présent comme Seigneur.

Ode 9
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, * ayant pris chair de la Vierge, * nous est apparu * pour illuminer les ténèbres * et rassembler ce qui était dispersé: * ô Mère de Dieu toute digne de louange, nous te magnifions. »
Ce n'est plus en énigme que tu vois le Christ, * mais plutôt face à face désormais, * dans la manifestation de la réalité, * puisque l'ombre a fui les miroirs brisés, * Eponyme des dons divins * du Sauveur notre Dieu.
Théodore, ton désir de Dieu est assouvi, * car tu as atteint le but que fermement * tu visais de loin par l'ascèse; * l'ayant trouvé, tu as cessé de désirer, * gloire des ascètes divins * et splendeur des moines saints.
Atteint de corruption pour avoir désobéi, * Adam retrouve son état premier * grâce à toi, divine Mère, puisqu'en enfantant * l'incorruptible Verbe en une chair sans corruption, * tu as banni la mort et fait pleuvoir pour nous * la condition immortelle.

Exapostilaire de la fête.
Le reste comme d'habitude, et le Congé.

17 MAI
Mémoire des saints apôtres Andronique et Junie.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Par la parole tu as arrêté le mal insensé * de l'absence-de-Dieu, * toi le disciple du Verbe, son illustre serviteur, * le flambeau tout-brillant de l'univers, * bienheureux Andronique; c'est pourquoi * nous te glorifions par des cantiques * et célébrons ta sainte mémoire avec joie, * en adressant notre louange au Seigneur tout-puissant.
Paul, le saint apôtre, par des éloges divins * vous célébrant de façon splendide, * présente aux fidèles votre excellente renommée, * disant avant cela que vous vous êtes montrés * de sages disciples du Verbe divin * et ses parents, nés en Christ avant lui, * bienheureux serviteurs de Dieu, Andronique et Junie.
Illuminant toute la terre de votre sainte prédication, * vous avez dissipé de la sorte * le brouillard des inutiles adorations * et vers la lumière de la connaissance de Dieu * vous avez conduit ceux qui jadis * se trouvaient dans les ténèbres, privés du divin, * saints Apôtres qui nous avez guidés vers le salut * et intercédez sans cesse * pour tous ceux qui honorent votre mémoire avec foi.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête

Tropaire, t. 3
Saints Apôtres du Seigneur, * intercédez auprès du Dieu de miséricorde, * pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon des Saints, avec l'acrostiche: Je dirai ma louange au très-sage Andronique. Joseph.

Ode 1, t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur * qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, * car il s'est couvert de gloire. »
Au jour de ta mémoire sacrée, * la sainte Eglise chante sa louange à notre Dieu, * glorifiant avec foi, Bienheureux, tes combats.
Saint Andronique, tu dirigeas * toutes les facultés de ton esprit * vers le joyeux accomplissement de la divine volonté.
De Dieu tu as reçu le pouvoir * de guérir les maladies * et de chasser les esprits funestes.
Par la grâce et médiation qui est en toi, * ô Vierge, fais pleuvoir sur moi * la rédemption de mes fautes et l'amendement de ma vie.

Ode 3
« Nul n'est saint comme le Seigneur, * nul n'est juste comme notre Dieu * que chante l'entière création, * et nul n'est saint * comme toi, Seigneur ami des hommes. »
Toi qui mortifias tes membres, * saint apôtre Andronique, dans les combats, * tu méritas de voir le Christ notre Dieu, * celui qui est la vie de tout vivant, * portant notre chair sur terre.
Dans la pureté de ton cœur * portant la chaleur du saint Esprit, * tu as brûlé les épines de l'erreur * de ton souffle embrasé * illustre apôtre Andronique.
Le message de tes paroles, * la puissance de tes miracles ont parcouru * les confins de l'univers * enseignant aux fidèles, * Disciple du Seigneur, la grâce salutaire de Dieu.
Comme toi nul n'est pur, * comme toi nul n'est sans tache, * Souveraine tout-immaculée, * toi qui seule pus loger * en ton sein le Seigneur de l'univers.

Cathisme, t. 4
Andronique, en sa lumineuse sainteté, * a répandu sur les cœurs * les clartés du savoir divin * pour qu'ils s'avancent vers le Seigneur; * c'est pourquoi il fait jaillir, * après sa mort, les guérisons * sur qui s'approche avec foi * de son temple sacré * et implore pour tout fidèle la grâce du salut.
Gloire au Père Maintenant... de la fête.

Ode 4
« Ô Verbe, le prophète inspiré * a reconnu ta future incarnation * de la montagne ombragée, * l'unique Mère de Dieu, * et dans la crainte il glorifiait ta puissance. »
Comme parent t'embrasse Paul * devant les fidèles, * faisant ton éloge publiquement, * apôtre Andronique, * illuminateur de qui célèbre ton nom.
De la très-sainte Trinité * devenu le temple, tu renversas * les temples et les autels de l'erreur * et tu édifias des églises * pour le salut de nos âmes.
Avec la force de Dieu * tu fus capable, Bienheureux, * de ravir ses vases au Puissant * et de transformer chacun d'eux * en habitacle du saint Esprit.
Vierge Mère de Dieu, * nous te chantons en tout temps, * nous les fidèles, d'une même voix * comme invincible et sûre protectrice, * comme la rédemption de nos âmes.

Ode 5
« Toi qui fis briller jusqu'au bout de l'univers, * sur la nuit de l'ignorance la connaissance de Dieu, * au matin éclaire-moi, Seigneur, * de ton amour pour les hommes. »
Comme parent de saint Paul * et comme disciple avant lui, * nous les fidèles réunis, * Andronique, avec lui nous t'honorons.
Vénérons saintement * ces astres resplendissants, * ces apôtres sacrés, * les théophores Andronique et Junie.
Bienheureux, saint Paul * vous désignait dans l'Assemblée * comme étant vraiment * des apôtres marquants.
Vierge toute-sainte, * le chœur des Prophètes a prédit * par des figures et des symboles sacrés * que tu serais la génitrice du Seigneur.

Ode 6
« Accorde-moi la tunique de clarté, * toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, * trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Pour ceux qui s'en approchent avec amour * ton temple, saint Apôtre, fait jaillir * des flots de guérisons lavant les âmes de tout mal.
Ami intime de l'incorruptible Sauveur, * tu as guéri par tes enseigne-ments utiles * tant de païens corrompus par l'absence-de-Dieu.
Tu parcourus la terre comme un soleil * annonçant aux fidèles la lumière incréée, * le triple Soleil de l'unique divinité.
En toi, l'Inépousée, furent connues * les divines traces du Seigneur * qui s'est appauvri dans la chair pour enrichir les croyants.

Kondakion, t. 2
Tel un astre de lumière faisant briller sur les nations * la claire connaissance de Dieu, * acclamons saint Andronique, l'apôtre du Christ, * tout comme Junie, qui peina pour l'évangile avec lui, * leur disant: auprès du Christ notre Dieu * sans cesse intercédez en faveur de nous tous.

Synaxaire
Le 17 Mai, nous faisons mémoire des saints apôtres Andronique et Junie.
L'Apôtre ayant instruit des milliers de païens
va vers celui qui donne son nom aux chrétiens.
C'est bien au mois de mai, non en juin, que Junie
pour un sort lumineux à son Maître est unie.
Le dix-sept Andronique et Junie voient les biens
du Seigneur qui les comble de liesse infinie.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Au commencement tu as fixé la terre sur ses bases * et par ton verbe tu as affermi les cieux: * pour les siècles tu es béni, * Seigneur, Dieu de nos Pères. »
Sage Disciple du Christ, * tu chasses les terribles infirmités * et toute maladie des âmes et des corps * de ceux qui accourent vers ton temple sacré.
Repoussant l'attaque des démons, * tu guéris les souffrances des hommes * dans ta compassion, toi qui as vu le Christ; * c'est pourquoi nous, les fidèles, te disons bienheureux.
Renversant le bavardage des rhéteurs * par la simplicité de ton enseignement, * tu prêchas un Dieu qui a vécu * parmi les hommes dans la chair, en sa bonté.
Toi qui habitas le sein virginal * pour qu'Adam y soit formé de nouveau, * tu es béni dans les siècles, * Seigneur, Dieu de nos Pères.

Ode 8
« Celui qui sur la montagne sainte fut glorifié * et pour Moïse révéla dans le buisson ardent * le mystère de la Mère toujours-vierge, * c'est le Seigneur, chantez-le, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Par le sel de tes divins enseignements * tu as arrêté la gangrène du mal * qui rongeait le cœur des hommes et, les ayant sauvés, * bienheureux Andronique, tu les as menés * au Verbe qui a pris notre infime condition.
De celui qui par amour s'est immolé * tu fus le prêtre, la victime et l'offrant: * vers lui tu es monté en courant, * Andronique, pour recevoir * la couronne immortelle des justes auprès de lui.
Illustre Andronique aux divines pensées, * tu t'es montré le héraut de notre Dieu, * son apôtre et oculaire témoin, * le destructeur des idoles de perdition, * le trésor des pauvres, l'hôte sublime de la céleste Sion.
Comme une pince, tu portas dans tes bras * la braise faisant sourdre la divine rosée * pour ceux qui risquaient d'être brûlés par l'erreur, * Vierge sainte, et consumant les passions * de qui célèbre son royaume en le chantant.

Ode 9
« Celui qui révéla au Législateur * sur la montagne dans le buisson ardent * le mystérieux enfantement de la Toujours-vierge * en vue de notre salut, * par nos hymnes incessantes nous le magnifions. »
Pour hériter avec eux l'autre vie, * Andronique à juste titre bienheureux, * par ta vivifiante parole tu as revivifié * ceux que les démons tout d'abord * par leur ruse avaient réduits à la mort.
Comme un fertile sarment * de la véritable vigne, Bienheureux, * tu as distillé le vin de l'immortalité * et as réjoui le cœur des hommes, * Andronique, digne de toute acclamation.
Toi l'Apôtre ayant brûlé * le bois des multiples divinités * sous la foudre de tes enseignements * et qui, de la lumineuse connaissance de Dieu, * as éclairé ceux qui gisaient dans les ténèbres de cette vie, * nous tous, nous te disons bienheureux.
Ta mémoire sacrée, * tendue aux confins de l'univers, * fait en ce jour briller le cœur * de qui te chante avec piété, * Andronique à juste titre bienheureux.
Vierge pure, immaculée, * qui mis au monde la clarté, * demande l'illumination pour nous, * le salut de nos âmes et la rémission des péchés * pour ceux qui reconnaissent ta divine maternité.

Exapostilaire et Apostiches de la fête. Le reste comme d'habitude, et le Congé.

18 MAI
Mémoire des saints martyrs Pierre, Denys, André, Paul, Christine, Héraclius, Paulin et Bénédime.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Illuminés par l'éclat * de la divinité au triple soleil, * saints Martyrs, vous avez franchi les ténèbres des châtiments * pour devenir ces astres lumineux * qui éclairent sans cesse le firmament de l'Eglise; * c'est pourquoi, nous prosternant avec respect * devant vos reliques et la cendre de vos corps, * nous célébrons votre lumineuse festivité.
Fidèles, disons bienheureux, * dans l'allégresse de ce jour, * les nobles diamants que furent Pierre, Denys, * Paul, Bénédime, Héraclius, * André, Christine, ainsi que Paulin: * avec courage ils ont combattu pour la Trinité, * foulant aux pieds les machinations du serpent * et dissipant les ténèbres des idoles par grâce du Christ.
Au prix de votre sang * vous avez acquis, Bienheureux, * l'inébranlable royaume de Dieu * et rejoint les havres de paix * en supportant courageusement la houle des châtiments; * c'est pourquoi, dans la béatitude à présent, * vous ne cessez d'intercéder * pour que nous trouvions grâce au jour du jugement.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Lave la souillure de mon pauvre cœur, * Mère de Dieu toute-digne de nos chants, * purifie les blessures et les plaies * que lui cause le péché, * affermis aussi mon esprit changeant, * afin que dans ma misère je magnifie, * moi l'inutile serviteur, * ta puissante et souveraine protection.
Stavrothéotokion
Voyant le Christ ami des hommes crucifié * et le côté transpercé par la lance du soldat, * la Toute-pure s'écria en pleurant: * Est-ce là, ô mon Fils, la reconnaissance d'un peuple ingrat * en échange de tes bienfaits? * Vas-tu me laisser sans enfant? * Dieu de tendresse, bien-aimé, * je suis frappé d'effroi par ta crucifixion volontaire.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon des saints, avec l'acrostiche: Je célèbre avec foi les peines des Martyrs. Joseph.

Ode 1, t. 4
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, * car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens: * tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon * et tu as fait sombrer ses puissantes armées. »
Les fidèles célébrant * avec foi votre mémoire sacrée, * invincibles Martyrs, délivrez-les * des passions et de toute difficulté.
Grâce à la voile de la Croix, * Théophores, vous avez franchi glorieusement * et sans éclaboussures l'océan des châtiments, * en faisant sombrer notre ennemi.
Vous vous êtes unis aux chœurs incorporels * lorsqu'en vos corps vous avez souffert les coups; * c'est pourquoi nous glorifions * en ce jour votre mémoire sacrée.
Gardés par la loi divine, * vous avez renversé les complots des iniques * et, par vos loyaux combats, * vous avez trouvé la gloire de Dieu.
Ô Vierge, comme trône de ce Roi * qui permit, en y siégeant, * aux fidèles de siéger dans les cieux, * avec amour nous te chantons et glorifions.

Ode 3
« L'arc des puissants s'est affaibli, * les faibles acquièrent la vigueur; * et voilà pourquoi mon cœur * s'est affermi dans le Seigneur. »
L'âme appuyée solidement * sur la pierre de la foi, * bienheureux Pierre, tu n'as pas cédé * à l'attaque des sans-Dieu.
Lampsaque t'offre à l'univers * comme un astre lumineux * par divine grâce dissipant * le crépuscule des faux dieux.
Fort de ton inclination vers Dieu, * tu es apparu couronné, * malgré tes liens et les roues * qui te broyaient sous un déluge de coups.
Adressant une hymne à Dieu, * vous avez souffert l'assaut des châtiments, * victorieux Athlètes; c'est pourquoi * vous avez reçu les couronnes méritées.
Seule, tu restes vierge en enfantant * et du mystère le plus grand * te montre la servante par ton enfantement divin, * virginale Mère de Dieu.

Cathisme, t. 4
Devant le Seigneur, le Roi de l'univers, * victorieux Témoins, vous vous êtes présentés * sous l'éclat de votre sang de martyrs; * c'est pourquoi dans l'allégresse nous célébrons * votre sainte mémoire en ce jour, * demandant vos prières pour trouver * le pardon de nos fautes et la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête. ou Théotokion
Vierge pure, par ton divin enfantement * tu as renouvelé la nature humaine corrompue par les passions * et tu relevas tous les hommes de la mort * pour les mener vers la vie dans la condition incorruptible; * c'est pourquoi tous les âges, comme il se doit, * suivant ta propre prophétie, * nous te disons bienheureuse, ô Vierge glorifiée.
Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, * un glaive a transpercé ton âme quand tu vis * sur la croix ton Fils et ton Dieu: * sans cesse intercède auprès de lui * pour qu'il nous accorde le pardon de nos péchés.

Ode 4
« Sur la croix tu es monté * par amour pour ton image, Sauveur; * les nations païennes ont disparu, * Ami des hommes, devant toi, * car tu es ma force et mon chant. »
Des paupières de votre âme repoussant * le nonchalant sommeil, * par votre vigilance, victorieux Martyrs, * vous avez endormi * la force nocive des sans-Dieu.
Vous les pierres de grand prix * que le Verbe a choisies, * sous les pierres mis à mort, * André, Paul et Denys, * vous fûtes dignes de la vie.
Comme charmante prairie * exhalant par leur piété * le vrai parfum divin du Christ, * nous les fidèles, en ce jour * nous acclamons les Martyrs.
Vous qui avez méprisé, * les biens d'ici-bas par désir des célestes, * et qui avez souffert noblement * les peines de la chair, vous êtes partis * joyeusement vers la vie sans peine.
Virginale Mère de Dieu * toute-digne d'être chantée, * sauve de tout malheur, * des périls, de l'affliction * tes chantres qui se confient en toi.

Ode 5
« Sur nous, Seigneur, envoie * ton illumination, * délivre-nous des ténèbres du péché; * du ciel, en ta bonté, accorde-nous ta paix. »
Grâce aux repères de la clarté céleste * et par la puissance de Dieu, * saints Martyrs, vous avez franchi sans faux pas les ténèbres des tourments * et la sombre nuit des multiples divinités.
Resplendissante de beauté virginale, * Christine, tu as brillé du bel éclat * de tes blessures et joyeusement * tu es partie vers le Christ * habiter la chambre mystique de l'Epoux.
Ceux qui déraisonnablement * s'étaient épris de ton corps, * poussés vers l'amour de Dieu * par le charme de tes paroles, ont mené * le plus ferme des combats.
Virginale Epouse du Créateur, * toi par qui nous nous sommes acquittés * de l'antique dette, pour devenir * dans la grâce les fils du Père des cieux, * protège-nous qui te chantons.

Ode 6
« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson * préfigura les trois jours au tombeau en criant: * A la fosse rachète ma vie, * Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
Par ses performances, l'illustre Héraclius * a trouvé grande gloire comme citoyen du Paradis * et, réuni aux chœurs des Martyrs, * il se réjouit avec eux.
Chantons comme témoins du Seigneur * saint Bénédime avec Paulin, * Pierre et Paul, Héraclius, * André, Christine et Denys.
Injustement torturés et lapidés, * illustres Martyrs, et consumés par le feu, * vous avez mérité pour demeure * l'assemblée des premiers-nés.
Chantant celui qui fait briller * comme astres les saints Martyrs * au firmament de l'Eglise, prosternons-nous * devant le Fils de Dieu.
Telle un champ fertile, tu as fait pousser * le vivant épi dont se nourrissent les croyants * et par qui la famine de l'erreur * fut chassée de terre en vérité.

Kondakion, t. 4
Saints Martyrs issus de différentes cités * pour former un brillant chœur, en champions de la Trinité, * vous êtes devenus les citoyens de la patrie céleste.

Synaxaire
Le 18 Mai, nous faisons mémoire des saints martyrs Pierre et Denys, de la vierge Christine, d'André, Paul, Bénédime, Paulin et Héraclius.
Pour vivre ayant choisi la mort très sagement,
pour la Triade sainte noblement luttèrent
huit Martyrs victorieux qui, s'élevant de terre,
le dix-huit ont gagné l'éternel firmament.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« A Babylone jadis * les enfants d'Abraham * foulèrent la fournaise de feu, * en leurs hymnes s'écriant avec joie: * Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Imitant, Bienheureux, les jeunes gens * qui montrèrent leur foi à Babylone, * vous êtes entrés de tout cœur * dans le feu en vous écriant: * Dieu de nos Pères, tu es béni.
Refusant de se prosterner * devant les pierres taillées, * les glorieux Athlètes ont supporté * leur illustre mort pour recevoir * la récompense immortelle des cieux.
Pleins de courage et de fermeté, * les Martyrs ont abattu * l'arrogance des impies * en s'écriant avec foi: * Christ notre Dieu, tu es béni.
Illustre martyr Paulin, * fortifié par les paroles divines, tu as choisi * de mourir, en t'écriant * à l'adresse du Créateur: * Dieu de nos Pères, tu es béni.
Comme l'arche de notre Dieu, * l'urne où la manne est conservée, * le chandelier tout doré, * la table, la montagne sainte, chantons tous * la divine Mère avec foi.

Ode 8
« Rédempteur du monde, Tout-puissant, * au milieu de la fournaise descendu, * de rosée tu as couvert les Jeunes Gens * et leur enseignas à psalmodier: * Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Se dépouillant du corps terrestre, * les Athlètes ont revêtu * la tunique tissée par la grâce d'en-haut * en s'écriant avec amour: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Purifiés par l'aspersion du sang divin, * saints Martyrs, vous avez versé * pour le Christ votre propre sang, * psalmodiant sans cesse: Chantez, * bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur.
Bienheureux, vous êtes devenus * les splendides grappes du Cep mystique, * nous versant le vin de la piété, * à nous qui de tout chœur chantons: * Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur.
Le mystique propitiatoire, c'est bien toi, * Toute-sainte, qui reçois * les prières de tous et les transmets à ton Fils * pour le rachat de ceux qui psalmodient: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
« Par sa faute et transgression * Eve instaure la malédiction; * mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, * pour le monde tu as fait fleurir * par le fruit de tes entrailles la bénédiction: * et tous ensemble nous te magnifions. »
Joyeusement les nobles Témoins * se sont offerts avec amour: * de tout cœur ils ont donné leur sang * pour recevoir l'inaliénable trésor; * célébrés par tous, désormais * ils comptent dans le chœur des Martyrs.
Vous voici, mystiques fleurs qui embaumez, * victorieux Athlètes, la piété, * vous les citoyens de la divine cité, * les havres de salut après la mer en furie, * les invincibles phares de la vérité: * à juste titre nous vous disons bienheureux.
Vénérons avec Pierre et Paul * le sage Héraclius et Paulin, * Bénédime ainsi qu'André, * Christine et Denys: * pour le Christ ils ont fermement témoigné * et par eux l'erreur a disparu.
Si la terre, Martyrs au grand renom, * a recueilli votre sang * versé pour le Bienfaiteur de l'univers, * les demeures des Justes ont reçu votre esprit: * dans leur chœur, souvenez-vous de ceux * qui font mémoire de vous en tout temps.
Divine Epouse, nous t'adressons joyeusement, * nous les fidèles, la salutation angélique: * Réjouis-toi, auxiliatrice des humains, * force des Apôtres et des Martyrs, * que tous les Prophètes ont célébrée, * divine Génitrice immaculée.

Exapostilaire de la fête. Le reste comme d'habitude, et le Congé.

19 MAI
Mémoire du saint hiéromartyr Patrice, évêque de Brousse, et de ses compagnons Acace, Ménandre et Polyène.


VÊPRES

Lucernaire, t. 2
La tétrade sacrée * des immuables colonnes du Christ * joue le rôle des sept piliers * sur la base desquels * la Sagesse édifie sa maison, * car ils préparent tous * le banquet de leurs divins enseignements, * mêlent le vin de l'allégresse en leur coupe sacrée * et font goûter comme délices la grâce de Dieu * aux fidèles célébrant * la mémoire des saints hiéromartyrs.
Témoins sacrés de notre Dieu, * serviteurs du Christ, ses initiés, * sublime Patrice et bienheureux * Ménandre, Acace et Polyène, vous tous * qui formez un chœur divin, * une garde semblable à celle des quatre vivants * devant le trône du Seigneur, * gardez le monde et protégez les fidèles vous honorant.
Patrice, toi l'ami * de celui qui a fondé * ineffablement la terre sur les mers * et qui l'a sillonnée de fleuves, * en une sainte apologie tu enseignas * le mystère admirable des chaudes eaux; * sur nous aussi, maintenant * par tes prières accorde-nous * que ce même Seigneur * fasse couler divinement * depuis le ciel des flots de guérisons.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Réjouis-toi, étoile ayant l'aspect du soleil, * réjouis-toi, toute-pure cause de tout bien, * réjouis-toi, qui offris une place au Dieu infini, * toi qui fis croître l'épi * de la vie immortelle; * réjouis-toi, brillante porte et divin char; * réjouis-toi, ô Vierge qui abolis * l'ancestrale malédiction * et nous procures le bonheur éternel.
Stavrothéotokion
Lorsque tu vis, suspendu à la croix, * le raisin mûr que tu avais produit sans labours, * ô Vierge, tu t'écrias, gémissant et pleurant: * Mon Fils, laisse couler le doux nectar * faisant cesser l'ivresse des passions * et montre, à cause de moi * qui t'ai enfanté, Bienfaiteur, * ta miséricorde, Seigneur.

Apostiches et tropaire de la fête, et le Congé.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis celui des Saints, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je chante le meilleur des athlètes, Patrice.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti * grâce au bâton de Moïse * autrefois, merveilleusement, * lorsqu'en forme de croix * il frappa la mer et la fendit, * mais il sauva Israël qui put fuir * et passer à pied sec * en chantant un cantique au Seigneur. »
Vous tous, illustres saints * dont les multiples grâces * du sacerdoce avaient paré * l'ornement que, par surcroît, * le sang de votre martyre * fit rutiler d'un nouvel éclat, * vous vous êtes montrés * les fermes champions de notre foi.
Le Christ qui est assis * à la droite du Père * comme arbitre des combats, * ayant ouvert à tous ses athlètes * le stade des luttes sacrées, * a réuni le chœur bien ajusté * des quatre Martyrs * qui par des hymnes le magnifient.
Toi qui présidais l'Eglise, * pour elle, bienheureux Patrice, * tu as donné ta vie en bon pasteur * et tu l'as enrichie, * avec Ménandre, Acace et Polyène, * de sages protecteurs * qui chantent désormais * dans le ciel un cantique au Seigneur.
Suivant les oracles des divins Prophètes, * les Martyrs théophores * ont confessé le Verbe de Dieu * qui assuma notre chair * en la Vierge immaculée * dont nous glorifions la divine maternité, * sans cesse en nos chants * la disant bienheureuse.

Ode 3
« Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux * et tu fondas la terre sur les eaux; * ô Christ, rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, * car nul n'est saint * hormis toi, le seul Ami des hommes. »
Fidèles, disons bienheureux * les victorieux martyrs divinement couronnés, * le pontife et les prêtres sages-en-Dieu * qui ont mené leur course à bonne fin * en suivant vaillamment le chemin du témoignage.
Le divin prédicateur, * enflammé par le zèle de la foi, * fit pâlir la flamme de l'erreur, * proclamant avec assurance les enseignements théologiques * pour instruire le peuple en la science de Dieu.
Voyant le terrible gouverneur engourdi * par le sommeil mortel de l'impiété, * Patrice s'empressa de proclamer * son divin savoir pour semer * en tous les cœurs la parole de foi.
Sans connaître d'homme, tu enfantas, * ô Mère de Dieu, le Verbe divin * qui prit chair de toi, celui que les Martyrs * ont confessé vaillamment comme Dieu * pour être couronnés en soldats du Seigneur.

Cathisme, t. 8
Honorons fidèlement par des cantiques * le sublime Patrice et le sage Ménandre en compagnie * d'Acace et de Polyène, car ces prêtres du Dieu tout-puissant * lui furent agréables par leur foi: * brillamment ils furent dignes du martyre à la fin de leur vie * et se sont unis aux Anges; chantons-leur donc avec amour: * Intercédez auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant de la fête ou Théotokion
Comme l'obole de la Veuve de jadis * je t'offre, ô Vierge, la louange qui t'est due * et l'action de grâces pour tes bienfaits, * car tu es mon secours et ma protection, * tu me délivres sans cesse des épreuves et de toute adversité; * comme du milieu de la fournaise de feu * tu me sauves de mes oppresseurs, et de tout cœur je m'écrie: * divine Mère, viens à mon aide et intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, * car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, * celle qui t'enfanta, disait dans ses larmes: * «Le monde se réjouit de recevoir la rédemption * et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion * que tu subis pour nous, dans la tendresse de ton cœur, * suprême Bonté et Seigneur sans péché!» * C'est pourquoi nous lui crions dans notre foi: * use de miséricorde, ô Vierge, envers nous * et procure la rémission de leurs péchés * aux fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils.

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, * toi ma puissance, * toi mon Dieu et mon allégresse; * sans quitter le sein du Père, * tu as visité notre pauvreté; * aussi avec le prophète Habacuc je te crie: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
De la force du Christ, * Patrice, tu étais revêtu: * comme son prêtre, en effet, * l'ayant suivi pas à pas, * dans les tourments tu t'es offert * à l'unique Bienfaiteur en lui criant: * Ami des hommes, gloire à ta puissance.
Toi le prêtre de Dieu, * comblé de divine splendeur, * Acace, tu t'es montré aussi * un témoin véridique du Christ * en rejetant l'erreur des idoles; * c'est pourquoi tu t'écries joyeusement: * Ami des hommes, gloire à ta puissance.
Avec les autres martyrs * Ménandre exulte et jubile, * maintenant qu'il brille de ta clarté, * ô Christ, et resplendit * de ton superbe rayonnement, * lui qui te chante, Seigneur, avec joie: * Ami des hommes, gloire à ta puissance.
Comme invincible martyr * Polyène, Sauveur, a mérité * la sainte place qu'il occupe; et maintenant * qu'à juste titre il est comblé * de ta pure lumière, il te crie, * Maître et Créateur de l'univers: * Ami des hommes, gloire à ta puissance.
Ô Christ, tes Martyrs * avec l'aide de la Toute-pure qui t'enfanta * renversèrent les machinations de l'erreur * et mirent fin sagement * aux flatteries des tyrans; * porteurs de couronnes, ils te chantent maintenant: * Ami des hommes, gloire à ta puissance.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Morts au monde, saints Martyrs, * dans les peines de l'ascèse déjà, * vous vous êtes offerts de bon gré * au Christ en sacrifices parfaits, * vous qui fûtes immolés comme agneaux * dociles au Maître en ses ordres sacrés.
Ayant combattu loyalement, * illustres Martyrs, vous fûtes couronnés; * vous qui avez supporté les douleurs amères * et les coups des impies, * vous avez mérité dans les cieux * de goûter aux délices de la vie immortelle.
Toi qui vis maintenant * avec les Anges en ton esprit, * bienheureux Patrice, auprès du Maître souviens-toi * de qui célèbre ta mémoire sacrée, * le suppliant par tes prières, * illustre Martyr, de nous sauver de tout péril.
Reconnaissant en toi la vraie Mère de Dieu, * c'est le Verbe divin qu'ont proclamé, * sachant qu'il était né de toi, * les glorieux Martyrs qui vaillamment * s'opposèrent au péché jusqu'à la mort, * ô Vierge toute-digne de nos chants.

Ode 6
« L'abîme de mes fautes, la houle du péché * me troublent et me poussent violemment * vers le gouffre du désespoir; * tends vers moi ta puissante main * et comme Pierre sur les flots * sauve-moi, ô divin Nautonier. »
Nous étant réunis, * nous les chœurs du peuple croyant, * dans l'allégresse acclamons donc * le groupe athlétique formé * des quatre hiéromartyrs * qui brillent de la splendeur qui leur convient.
Les vaillants martyrs font cesser * par le jaillissement spontané des chaudes eaux * les douleurs des maladies corporelles * et par leur intercession auprès de Dieu * ils délivrent des passions * les âmes de ceux qui s'en approchent avec foi.
Sur moi qui gis dans les ténèbres du péché * et qui, en conséquence, * passe ma vie misérablement, * bienheureux Patrice, par tes prières * fais lever la lumière du matin * en suppliant le Christ, notre divin Rédempteur.
Vierge Mère de Dieu toute-digne de nos chants * qui enfantas le reflet de la splendeur paternelle, * veuille répandre ta clarté sur mon âme, * car, en possédant ta grâce, * les athlètes victorieux * ont repoussé le bavardage des tyrans.

Kondakion, t. 8
Comme un trésor sacré l'Eglise du Christ, ayant reçu * ton corps, Patrice, te chante dans l'allégresse: * Par tes prières le monde entier est gardé en profonde paix * invinciblement à l'abri de toute hérésie.

Synaxaire
Le 19 Mai, nous faisons mémoire du saint hiéromartyr Patrice, évêque de Brousse, et de ses compagnons Acace, Ménandre et Polyène.
Décapité, Patrice trouva sur-le-champ
un renom l'élevant au-dessus de la gloire
des patriciens du monde; et le glaive tranchant
lui valut, le dix-neuf, éternelle mémoire.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« La condescendance de Dieu * troubla le feu à Babylone autrefois; * c'est pourquoi les Jeunes Gens * dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, * comme en un pré fleuri, et ils chantaient: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Les illustres Martyrs * parés de l'ornement sacerdotal, * l'ont rendu plus saint encore par leur propre sang; * et, jouissant de la vision divine, * dans leur exultation ils psalmodient: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Eclairé par la lumière de Dieu, * tu as éclipsé la misère des rhéteurs; * et, sans être ébouillanté par les eaux brûlantes * où comme tu fus jeté en la fournaise, * Bienheureux, tu te mis à chanter: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le maudit gouverneur * n'a pas souffert tes sages discours * par lesquels, Patrice, tu as triomphé * des infâmes et prétendues divinités * que tu méprisas pour chanter avec joie: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Voici qu'est accomplie maintenant * la sainte prédiction de David, * car la tétrade des Martyrs * implore ta faveur avec amour, * chantant, Vierge pure, au Fils né de toi: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous prêtres, louez-le * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Venez, fidèles, avec joie * vénérons les hiéromartyrs couronnés, * en magnifiant le Christ * qui leur a donné la force * de ne pas craindre les supplices des impies; * jeunes gens, bénissez-le, * célébrez-le, vous ses prêtres, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.
La tétrade des Martyrs victorieux * qui furent ornés à la fois * de l'onction sacerdotale et de leur sang de témoins, * en sa double gloire, brillamment * resplendit de miracles, chantant: * Jeunes gens, bénissez votre Créateur et votre Rédempteur * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Ayant vaincu les phalanges des démons * sans redouter les menaces des tyrans, * du Christ vous avez reçu * votre couronne, illustres Martyrs, * et comme athlètes victorieux vous chantez: * Jeunes gens, bénissez le Rédempteur * et vous, prêtres, louez-le, peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Que se réjouisse Ménandre, * qu'avec Polyène et Acace * l'illustre Patrice soit acclamé; * car ces prêtres, formant un chœur, * sans cesse chantent dans le ciel * le Verbe du Père ayant pris chair * dans le sein de la Vierge inépousée * et l'exaltent dans tous les siècles.

Ode 9
« Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Les bourreaux furent saisis de stupeur * à la vue des martyrs décapités * qui par amour avaient donné leur vie dans les tourments; * et le Christ a reçu dans son repos * ceux par lesquels il fait encor jaillir les guérisons * comme d'une source intarissable pour les fidèles s'approchant.
Hiéromartyrs ayant tout fait * pour voir la source de vos désirs dans les cieux, * délaissant tous les bonheurs terrestres, * vous avez atteint la plus haute cime * du royaume divin et vous avez mérité * de goûter une béatitude qui dépasse l'esprit.
Vous avez franchi et traversé * l'eau des épreuves, le feu des tourments, * et vous avez trouvé le frais repos, * pour l'éternité, dans les demeures des cieux; * là, porteurs de couronne et sans cesse exultant, * saints Martyrs, délivrez-nous de tout péril.
La mémoire des Martyrs enveloppe les croyants * de la clarté de leurs miracles, telle un soleil, * car ton Fils, Vierge pure, le Dieu qu'ils ont prêché, * les a fait resplendir en glorifiant, * selon sa promesse, les fidèles qui vénèrent sa venue.

Exapostilaire et Apostiches de la fête. Le reste comme d'habitude, et le Congé.

20 MAI
Mémoire du saint martyr Thallalée.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Sous la pluie de ton sang, * sublime martyr Thallalée, * tu as divinement éteint la fournaise des sans-Dieu; * et maintenant, sous le flot de tes miracles tu chasses les passions * et par grâce divine accordes aux fidèles la guérison; * c'est pourquoi dans l'allégresse nous fêtons * ta divine mémoire et * vénérons saintement la poussière de ton corps.
Fertile rameau d'olivier, * saint martyr Thallalée, * avec l'huile de tes peines et de tes prodiges surnaturels * nous brillons allégresse en glorifiant * grandement celui qui t'a glorifié * toi qui as combattu pour lui * au point que l'arrogance de l'erreur * s'est totalement évanouie.
Cloué au pilori, * violemment écorché, * jeté à la mer, tu ne fus pas abattu, * le Christ te donnant la force, Bienheureux, * de lutter courageusement contre le mal, * Thallalée, compagnon des martyrs, * égal aux Anges incorporels, * toi qui intercèdes pour nos âmes.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Lave la souillure de mon pauvre cœur, * Mère de Dieu toute-digne de nos chants, * purifie les blessures et les plaies * que lui cause le péché, * affermis aussi mon esprit changeant, * afin que dans ma misère je magnifie, * moi l'inutile serviteur, * ta puissante et souveraine protection.
Stavrothéotokion
Voyant le Christ ami des hommes crucifié * et le côté transpercé par la lance du soldat, * la Toute-pure s'écria en pleurant: * Est-ce là, ô mon Fils, la reconnaissance d'un peuple ingrat * en échange de tes bienfaits? * Vas-tu me laisser sans enfant? * Dieu de tendresse, bien-aimé, * je suis frappée d'effroi par ta crucifixion volontaire.

Tropaire, t.4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené *a reçu de toi notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Il convient d'acclamer l'illustre Thallalée. Joseph.

Ode 1, t. 4
« A celui qui jadis conduisit Israël * fuyant la servitude de Pharaon * et qui l'a nourri dans le désert * chantons une hymne de victoire * comme à notre divin libérateur, * car il s'est couvert de gloire. »
Toi qui es sans cesse éclairé * par les splendides rayons de l'Esprit tout-puissant, * illumine ceux qui célèbrent en tout temps * ta lumineuse festivité, * afin qu'ils puissent te magnifier avec foi, * saint martyr Thallalée.
Ayant pour cuirasse la foi * et fortifié par grâce du Dieu compatissant, * avec courage, Thallalée, * tu as marché vers les combats * et, détruisant les forteresses de l'ennemi, * tu remportas la victoire sur lui.
Avec le physique des jeunes gens * et l'esprit d'un homme mûr, * tu rayonnas comme un soleil * la véritable connaissance de Dieu, * en dissipant les ténèbres des vaines adorations * adressées aux idoles, saint martyr Thallalée.
Vierge Mère du Seigneur, * allégresse des Anges et gloire des croyants, * propitiation des pécheurs * et salut des chrétiens, * passerelle menant de terre jusqu'aux cieux, * sauve tes fidèles serviteurs.

Ode 3
« Créateur du tonnerre et des vents, * affermis, Seigneur, mon esprit, * afin que je te chante en vérité * et que j'accomplisse ta volonté, * car il n'est d'autre Saint que toi, notre Dieu. »
Pendant ton martyre, Bienheureux, * tu fus l'objet d'un miracle prodigieux: * les mains du tyran qui avait ordonné * de te châtier impitoyablement * devinrent inertes, paralysées.
Levant les yeux vers le seul Seigneur, * qui te donnait de triompher, * tu n'as pas dévié de ta confession de vérité, * mais demeuras inflexible, * comblant les insensés d'étonnement.
Par l'exemple de tes œuvres et la parole de vie, * tu as pris en tes filets * Alexandre et Astérios * pour les mener, Thallalée, * au divin Bienfaiteur comme illustres martyrs.
Accorde-moi la lumière de la conversion, * car dans les ténèbres du péché * me voilà gisant, pour mon malheur, * et procure à mes fautes rémission, * Vierge toute-pure, afin que je te puisse glorifier.

Cathisme, t. 4
En martyr lumineux * tu rejetas les ténèbres des sans-Dieu * pour marcher vers les supplices et la mort; * ayant mené tes nobles combats, * tu héritas le plus grand de tous les biens * et la gloire qui jamais ne passera, * généreux athlète, illustre Thallalée.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Pour qu'ils te chantent dans l'action de grâces, de tout cœur, * et sans cesse te prient, ô Mère de Dieu, * prends en pitié tes serviteurs s'écriant: * Vierge toute-sainte, empresse-toi, délivre-nous, * des ennemis visibles et invisibles * et de toute menace pesant sur nous, * car tu es notre secours, notre protection.
Stavrothéotokion
Ô Jésus, par ton élévation sur la croix, * la nature humaine fut élevée avec toi; * et la Vierge, comme une mère, pleurait en disant: * Telle est, ô mon Fils, la récompense d'une peuple ingrat * qui a joui, Dieu éternel, * de tes miracles nombreux. * Gloire à tes divines souffrances sur la croix!

Ode 4
« Seigneur, j'ai entendu ta voix * et je suis rempli d'effroi, * j'ai saisi ton œuvre de salut, * disait le Prophète de Dieu, * et j'ai glorifié ta puissance. »
Par divine puissance, tu ne fus pas englouti * dans la mer où l'on te jeta, * mais sous les flots de ton sang * tu submergeas les impies, * saint martyr Thallalée.
Illustre et brillant Martyr * rayonnant la divine clarté, * tu comparus devant le Juge, * lui reprochant en public * sa ténébreuse impiété.
Toi le temple très-saint du triple Soleil, * la demeure de la gloire de Dieu, * tu as détruit, Bienheureux, nous le savons, * les temples et les images taillées des démons funestes.
D'avance les Prophètes sacrés * jadis ont annoncé ta conception, * Vierge pure, en t'appelant * grande montagne ombragée * et porte que seul a franchie le Seigneur.

Ode 5
« Seigneur, fais lever sur moi la lumière de tes commandements, * car mon esprit, ô Christ, veille devant toi * et te chante: Tu es mon Dieu, * en toi j'ai mon refuge, divin Roi de la paix. »
Tes peines, comme encens de bonne odeur, * furent offertes au Bienfaiteur * et tu as hérité, avec tous les élus, Bienheureux, * le royaume sans peine et la vie de l'au-delà.
Comblé des divines ondes de l'Esprit, * tu fis revivre les âmes consumées * par le foyer de l'impiété * et les as conduites vers les eaux du repos.
Comme olivier fertile tu fus planté, * martyr Thallalée, en la maison de notre Dieu, * pour faire briller sans cesse avec l'huile de la piété * les cœurs et les visages de tous.
En fils de lumière tu as transformé ceux qu'enténébraient les passions, * très-sainte Dame, en enfantant le Christ, * reflet du Père et source de clarté; * c'est pourquoi nous te disons bienheureuse de tout cœur.

Ode 6
«La houle des pensées, me saisissant, * me pousse vers le gouffre sans fond du péché, * mais toi, bon Timonier, dirige-moi * et comme le Prophète sauve-moi. »
Tu repoussas les phalanges des démons * avec l'aide des saints Anges, Thallalée, * durant ces luttes par lesquelles tu trouvas * ta gloire de martyr couronné.
La nature animale, te reconnaissant comme témoin du Verbe, * évita de s'élancer sur toi sans raison * et te respecta comme combattant * au milieu du stade en raison de ta foi.
Voyant les grands miracles dont tu fus l'objet, * la foule étrangère à la loi * se soumit merveilleusement à la volonté divine * et pénétra dans la claire connaissance de Dieu.
Tu m'as délivré des chaînes du péché, * divine Mère vierge, en enfantant le Seigneur * qui a défait le règne de l'Hadès * et lié tous les hommes à sa propre confession.

Kondakion, t. 3
Toi qui supportas les peines des martyrs, * tu t'es montré un soldat excellent du Roi de gloire; * par les tourments dont tu fus châtié, * tu as foulé aux pieds l'orgueil des idolâtres; * c'est pourquoi nous célébrons, Thallalée, * par des cantiques ta mémoire sacrée.

Synaxaire
Le 20 Mai, nous faisons mémoire du saint martyr Thallalée.
Lorsqu'on tranche la tête au guérisseur, le Verbe,
apaisant sa douleur, lui administre l'herbe
des pâtures du ciel. Le vingt, s'est envolé
Thallalée par la taille d'un corps décollé.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens, * qui chantaient: Seigneur, tu es béni, * entendirent l'Ange leur crier: * Voici, votre prière est exaucée. »
Au milieu des flammes qui t'éprouvaient, * comme les Jeunes Gens tu as reçu d'en haut, * illustre Martyr, la divine rosée * et tu glorifias le Dieu de l'univers.
Toi aussi, comme un autre Daniel, * tu fus jeté au milieu des lions, * mais par grâce divine n'en reçus aucun mal, * victorieux martyr Thallalée.
Par tes miracles, splendide Martyr, * tu délivres les croyants de toute maladie, * chassant les phalanges des démons * et sauvant de toute épreuve par ton intercession.
Vierge comblée de grâce par Dieu, * nous t'en supplions ardemment, * lève-toi pour nous secourir et délivre-nous * des épreuves éternelles dont nous sommes menacés.

Ode 8
«Dans la flamme de leur feu * se tiennent devant toi, Seigneur, * les Chérubins, les Séraphins; * et l'entière création * te chante mélodieusement: * Louez, bénissez le Christ, seul créateur, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Glorieux Martyr qui prêchais fidèlement * l'unique nature, l'unique volonté * et l'unique énergie de la divine Trinité, * tu as sagement renversé * le mensonge des divinités multiples * et, pour les nombreux tourments que tu souffris, * tu as été grandement glorifié.
En victime sainte et sans défaut, * par le glaive qui te retrancha * tu t'es offert à l'Agneau immolé * et tu as tué le serpent * qui par leur désobéissance au Paradis * provoqua jadis * la mort de nos premiers parents.
En ta mémoire, saint Martyr, * exultent avec les croyants * les Athlètes victorieux, * la multitude des Anges, des saints Moines, * des Prophètes et des Apôtres, avec lesquels, * en héritier des parvis célestes, * tu ne cesses d'intercéder pour nous tous.
Vierge toute-sainte, procure-moi, * le pardon de mes péchés; * au naufragé que je suis * dans la tempête du malheur * donne la main afin que, te disant * bienheureuse, fidèlement * j'annonce comme sûre ta protection.

Ode 9
« Le virginal Martyr aux multiples combats * nous permet de voir en ce jour * comme en la demeure de l'Epoux * la Vierge Mère toute-digne de nos chants; * tous, en cortège nuptial, exultons * pour la Reine que dans la foi nous magnifions. »
Toi qui as détruit l'erreur, * toi le temple de l'Esprit divin, * en ce jour où nous célébrons * ton illustre mémoire, nous t'acclamons, * vénérant tes blessures, tes bienheureux tourments * et la cendre de tes restes sacrés.
De notre chair guéris les maux, * de notre âme les incurables plaies, * toi qui possèdes le pouvoir des guérisons, * Témoin du Christ, et supplie-le, * lui l'Ami des hommes, de sauver * des peines éternelles les fidèles te vénérant.
La terre a reçu l'effusion de ton sang * et nombre de miracles en ont surgi; * accourant à cette source, * les fidèles sont délivrés de leurs maux, * ils magnifient le Christ et d'un même chœur * te vénérant, Thallalée, te disent bienheureux.
L'habitacle de la Lumière, c'est bien toi * et le trône, Vierge pure, sur lequel * a siégé le Roi de tous * pour nous relever après la chute et nous donner * l'honneur de siéger avec sa divinité, * nous les fidèles qui te magnifions de tout cœur.

Exapostilaire de la fête. Le reste comme d'habitude, et le Congé.

21 MAI
Mémoire des saints empereurs semblables aux apôtres Constantin et Hélène.


Si la fête tombe en occurrence avec le Pentecostaire, on fait comme il est dit plus haut pour le 8 mai.

VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 4
A l'empereur tu as donné * l'arme puissante de ta Croix vénérable, * par laquelle il a régné justement sur terre, * dans la splendeur de la foi, * et fut jugé digne du royaume céleste par ton amour; * nous glorifions avec lui ton œuvre de salut * en faveur du genre humain, * Jésus tout-puissant, toi le Sauveur de nos âmes.
 
A ton pieux serviteur, * par amour des hommes, tu donnas * la sagesse de Salomon, la douceur de David; * tu lui inspiras la juste foi des Apôtres, * toi le Roi des rois, le souverain de tous les seigneurs; * c'est pourquoi nous glorifions ton œuvre de salut * en faveur du genre humain, * Jésus tout-puissant, toi le Sauveur de nos âmes.
 
Le premier, tu as soumis * librement au Christ * ta pourpre, inoubliable Empereur, * le reconnaissant comme Dieu et Roi de tous * accordant la victoire à toute principauté, * bienfaiteur de l'univers et transcendant tout pouvoir; * c'est pourquoi tu as reçu, en ami du Christ, la royauté * de Jésus l'ami des hommes et le Sauveur de nos âmes.
 
Gloire au Père, t. 2
De Dieu ayant reçu * les meilleurs de ses riches dons, * puissant et sublime prince Constantin, * tu as acquis ta splendeur grâce à eux: * toi qui fus illuminé * des rayons de l'Esprit saint * à travers le baptême conféré * par le pontife Silvestre, tu devins * l'invincible souverain * et tu offris le monde habité * à ton Créateur comme présent * avec la cité reine servant Dieu. * Ne cesse donc pas d'intercéder * avec confiance auprès du Christ * pour qu'il accorde à tous ceux * qui célèbrent ta mémoire sacrée * le pardon de leurs fautes et la grâce du salut.
 
Maintenant... de la fête ou Théotokion
L'ombre de la loi s'évanouit devant la grâce * et comme brûlait le buisson ardent sans être consumé, * ô Vierge, tu as enfanté * et vierge tu es demeurée; * le Soleil de justice s'est levé * au lieu de la colonne de feu; * à la place de Moïse * voici le Christ, le Sauveur de nos âmes.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour, et les Lectures.

Lecture du troisième livre des Rois
(8,22-23,27-30)
Salomon se plaça devant l'autel du Seigneur, en présence de toute l'assemblée d'Israël; il étendit les mains vers le ciel et dit: Seigneur, Dieu d'Israël, nul n'est Dieu comme toi, là-haut dans les cieux ni sur terre ici-bas. Si le ciel et les cieux des cieux ne peuvent te contenir, moins encore cette maison que j'ai bâtie en ton nom! Cependant, Seigneur mon Dieu, sois attentif à mon appel, écoute la prière suppliante que t'adresse ton serviteur en ce jour. Que tes yeux soient ouverts jour et nuit sur cette maison, sur ce lieu dont tu as dit: Là sera mon nom! Exauce la prière qu'y fera ton serviteur jour et nuit. Ecoute la supplication de ton serviteur et de ton peuple Israël, lorsqu'ils prieront en ce lieu. Ecoute-les, toi-même, depuis ta demeure dans le ciel; réalise leurs vœux, selon ta miséricorde envers eux.

Lecture de la prophétie d'Isaïe
(61,10-62,5)
Exulte de joie, ô mon âme, dans le Seigneur, car il m'a revêtu d'un vêtement de salut, il m'a couvert d'une tunique d'allégresse, comme un nouvel époux couronné du diadème et comme une mariée parée de ses bijoux. Comme une terre produit sa floraison, comme un jardin fait croître ses semences, ainsi le Seigneur va faire éclore la justice et l'allégresse à la face de tous les peuples. Pour Sion je ne me tairai point et pour Jérusalem je n'aurai de cesse que brille sa justice comme l'aurore et son salut comme un flambeau. Alors les nations verront ta justice et tous les rois, ta gloire. Et l'on t'appellera d'un nom nouveau (c'est le Seigneur qui le donnera), tu seras une couronne splendide dans la main du Seigneur, un diadème royal dans la main de ton Dieu. On ne t'appellera plus «la Délaissée» ni ta terre «l'Abandonnée», mais on t'appellera «ma Plaisance» et ta terre «l'Epousée». Car le Seigneur mettra son plaisir en toi et ta terre aura un époux. Comme un jeune homme épouse une vierge, tes fils habiteront chez toi, et comme le mari se réjouit de son épouse, tu feras la joie de ton Seigneur.

Lecture de la prophétie d'Isaïe
(60, 1-16)
Resplendis, resplendis, Jérusalem, car voici ta lumière, et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi. Voici que les ténèbres s'étendent sur la terre et l'obscurité sur les nations, mais sur toi se lève le Seigneur et sa gloire t'illumine. A ta lumière s'avancent les rois et les nations vers ta splendeur. Lève les yeux et regarde autour de toi comme se rassemblent tes enfants. De loin arrivent tous tes fils et tes filles sont portées sur les bras. Cette vue te réjouira, ton cœur sera gonflé d'émotion, car tu recevras les richesses de la mer, les trésors des nations et des peuples. Tu seras envahie par une multitude de chameaux, les dromadaires de Madian et d'Epha; tous, ils viendront de Saba, apportant l'or et l'encens et la pierre précieuse, pour annoncer le salut du Seigneur. Tous les troupeaux de Kédar se rassembleront chez toi et tu auras les béliers de Nebayot: ils monteront pour être acceptés sur mon autel, pour l'honneur de mon temple saint. Qu'est-ce qui vole comme des nuages ou comme des colombes vers leur nid? Les îles espèrent en moi, et les vaisseaux de Tarsis ouvrent la marche, pour ramener de loin tes enfants, avec or et argent, pour honorer le nom du Seigneur ton Dieu et le Saint d'Israël qui t'a couverte de gloire. Des étrangers relèveront tes remparts et leurs rois te serviront, car si je t'ai frappée dans mon courroux, dans ma bienveillance j'ai pitié de toi. Tes portes seront toujours ouvertes, on ne les fermera ni le jour ni la nuit, afin de laisser affluer les richesses des nations, sous la conduite de leurs rois. Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas périront, et leur pays sera dévasté. La gloire du Liban viendra chez toi, avec le cyprès, le cèdre et le pin, pour décorer mon lieu saint, pour glorifier le lieu où je me tiens. Vers toi viendront s'incliner les fils de tes oppresseurs, à tes pieds se prosterneront tous ceux qui te méprisaient. On t'appellera Cité du Seigneur, Sion du Saint d'Israël, alors que tu étais honnie et délaissée, sans personne pour te secourir; et je ferai de toi un objet d'éternelle fierté, d'âge en âge un sujet de joie; tu suceras le lait des nations, tu goûteras aux richesses des rois; et tu sauras que je suis le Seigneur, ton Sauveur, le Dieu d'Israël, ton Rédempteur.

Litie, t. 1
Comme il se doit, nous célébrons * ta mémoire, égal des apôtres, Constantin, * assise de tous les princes, leur fierté; * car, illuminé par les rayons de l'Esprit, * tu fis briller toute l'Eglise du Christ * en rassemblant de tous côtés * le concile des pontifes et docteurs * en la brillante cité de Nicée, * où s'éteignit l'arrogance des impies, * où le bavardage des hérétiques perdit force et fut jugé comme folie, * alors que l'ensemble des orthodoxes fut exalté * et que la foi fut professée ouvertement. * Comme champion de la vraie foi * tu fus glorifié par eux et proclamé * père de tous les souverains, toi le premier * qui aies reçu la pourpre par divine volonté. * C'est pourquoi nous te prions, * nous qui célébrons ta mémoire avec foi: * demande pour nos âmes le pardon de nos péchés.
 
Ta vocation, tu l'as reçue * non des hommes, mais d'en haut, * comme saint Paul l'avait reçue du Christ notre Dieu, * illustre égal des apôtres, Constantin; * dans le ciel en effet * ayant vu le signe de la Croix * et par elle ayant été pêché comme prise de choix, * par elle sur l'ennemi visible et invisible tu l'emportas; * c'est pourquoi nous t'implorons * comme chaleureux intercesseur, * nous les mortels qui célébrons dignement ta mémoire sacrée: * par ton crédit auprès de Dieu procure-nous le pardon, * l'illumination et la grâce du salut.
 
t. 2
La mémoire du pieux Constantin * s'est levée en ce jour * comme un parfum répandu; * ayant aimé le Christ, en effet, * il méprisa les faux-dieux et édifia sur terre, * un temple à celui qui fut crucifié pour nous; * il a reçu dans le ciel * la couronne qu'il avait espérée.
 
t. 3
En ta jeunesse, tu as reçu * du ciel, comme saint Paul, la grâce de Dieu * et, sous l'armure de la Croix, * tu renversas l'audace du terrible guerroyeur; * égal des apôtres, Constantin, * gloire des princes chrétiens, * invoquant le Seigneur en notre faveur, * pour le salut de nos âmes intercède auprès de lui.
 
t.4
Illustre Constantin, * louange à notre Dieu est chantée * en ta sainte mémoire par des lèvres terrestres; * car tu t'es montré un excellent soldat du Verbe en qui nous croyons * lorsque sur le champ de bataille tu fis crouler * l'apparence des faux-dieux; * et maintenant que la Trinité t'illumine * par tes prières envoie sur nous sa clarté.
 
Gloire au Père, t. 5
En ce jour, l'Eglise, parée de ta force * se réjouit mystiquement * et célèbre ton illustre mémoire avec les acclamations qui lui sont dues: * Réjouis-toi, prince imitateur de saint Paul, * toi qui as pris la Croix du Christ * et détruit les filets de l'ennemi; * réjouis-toi, égal des apôtres et meilleur des souverains, * appui des fidèles et rempart des empereurs; * bienheureux Constantin, parure des régnants, * grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui * ne cesse pas d'intercéder auprès du Christ en notre faveur.
 
Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, * nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, * protectrice intrépide et refuge de nos âmes.

Apostiches, t. 2
Premier empereur des chrétiens, * tu as reçu de Dieu * ton sceptre, Constantin; * car le signe de salut * que la terre cachait te fut révélé; * par lui tu as soumis également * toutes les nations sous les pieds des Romains, * toi qui avais, Bienheureux, * l'arme invincible, la vivifiante Croix * qui t'a mené au Seigneur notre Dieu.

J'ai exalté sur mon peuple un élu,
j'ai trouvé David mon serviteur
et de mon huile sainte l'ai sacré.

Bienheureux, en vérité, * les entrailles sanctifiées * et le sein qui t'ont porté, * allégresse des chrétiens, * couronné par Dieu, Constantin, * souverain cher au monde entier, * illustre gloire des Romains, * défenseur des veuves, trésor des orphelins, * protecteur des humbles, des indigents, * redressement des affligés, * libérateur de qui se trouve enchaîné.

C'est pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a consacré
d'une huile d'allégresse, de préférence à tes compagnons.

Eprise d'un tendre amour pour le Christ, * la mère de ce fils * qui rendit au monde la douceur, * s'empressa vers la sainte Sion, * vers le lieu saint où fut crucifié * celui qui a voulu nous sauver; * et là, trouvant la Croix, elle dit avec joie: * Gloire à celui qui m'accorde l'objet de mon espoir.
 
Gloire au Père, t. 8
Lumière de toute splendeur, * comète éblouissante, passée de l'incroyance à la foi en notre Dieu, * tu es venu sanctifier tout le peuple et la cité; * ayant vu dans le ciel le signe de la Croix, * de là-haut tu entendis: * Par ce signe tu vaincras l'ennemi! * Après avoir reçu la science de l'Esprit * et l'onction sacerdotale des rois, * tu as confirmé par ton saint chrême l'Eglise de Dieu, * père des empereurs orthodoxes * dont les reliques font jaillir les guérisons, * toi l'égal des apôtres, bienheureux Constantin, * intercède auprès du Christ pour nos âmes.
 
Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Ô Vierge inépousée dont Dieu prit chair ineffablement, * Mère du Dieu très-haut, * ô Tout-immaculée, reçois notre supplication, * toi qui obtiens pour les hommes la rémission de leurs péchés, * exauce-nous maintenant et intercède pour notre salut.

Tropaire, t. 8
Ayant vu dans le ciel l'image de ta Croix * et comme Paul ayant reçu l'appel non des hommes, mais de toi, * Seigneur, ton apôtre parmi les rois * a remis la cité impériale entre tes mains; * garde-la sans cesse en paix, par l'intercession de ta Mère, seul Ami des hommes.

MATINES

Cathisme I, t. 3
Par ta vie tu fus un autre David, * ayant reçu d'en haut sur ton front * l'onction royale que dans l'Esprit * t'a conférée le Verbe suprême, le Seigneur; * toi qui as reçu le sceptre impérial, * procure-nous la grâce du salut.
 
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Du Verbe tu es devenue * la tabernacle divin, * Vierge Mère tout-immaculée * qui dépasses les Anges en sainteté; * plus que tous je suis couvert de boue, * souillé par les passions charnelles; * aux flots divins purifie-moi, * toi qui nous procures par tes prières la grâce du salut.

Cathisme II, t. 6
L'Auteur du soleil et de l'entière, création * qui fut hissé sur la croix * par les astres depuis le ciel t'a hissé jusqu'à lui * tel un astre resplendissant; * et tu fus le premier qu'il investit du pouvoir impérial; * c'est pourquoi nous t'acclamons, * saint empereur Constantin * avec Hélène, ta mère aux divines pensées.
 
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Espérance du monde, Vierge Mère de Dieu, * je réclame ta protection qui seule inspire le respect; * aie pitié du peuple qui se presse à tes côtés, * implore Dieu pour qu'il nous montre son amour * en délivrant nos âmes de tout châtiment, * ô Vierge entre toutes bénie.
ou bien, pour le seul Constantin

autre Cathisme II, t. 1
Imitant le zèle d'Elie pour la foi, * Constantin, gloire des princes chrétiens, * tu réunis l'assemblée des Pères théophores grâce auxquels * tu as affermi la multitude des croyants * pour glorifier le Verbe consubstantiel au Père * et partageant même trône avec l'Esprit.
 
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Nous qui sans cesse offensons la suprême bonté du Seigneur * et sommes fourvoyés sur les chemins du péché, * conduis-nous sur la voie du repentir, * Mère bénie et Vierge inépousée, * Marie, refuge des sans-espoir * et tabernacle de Dieu.

Après le Polyéléos:
 
Mégalynaire
Nous te magnifions, * avec Hèlène, Constantin, * empereur égal aux Apôtres du Seigneur, * puisque tu as illuminé * par ton baptême le monde entier.
 
Versets 1: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
 
2: Que tous les rois de la terre te rendent grâce, Seigneur, pour avoir entendu les paroles de ta bouche. 3: Les païens craindront le nom du Seigneur et tous les rois de la terre, sa gloire. 4: Du levant au couchant, loué soit le nom du Seigneur. 5 Racontez à tous les peuples sa gloire, à toutes les nations ses merveilles. 6: Il donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu!

Cathisme, t. 4
Ton auguste mémoire, saint Constantin, levée sur nous, * éclaire, dans la lumière de la divine connaissance, la terre et ses confins, * car tu t'es montré le premier chrétien des empereurs, * toi qui gardas les lois du Roi céleste; * de toute épreuve par tes prières délivre-nous.
 
Gloire au Père... Maintenant... de la fête ou Théotokion
Hâte-toi de prendre les devants, * ô Christ notre Dieu, * avant que nous soyons asservis * aux ennemis qui t'insultent et fondent sur nous; * ceux qui nous font la guerre, réduis-les par ta Croix, * qu'ils sachent la puissance de la vraie foi, * par les prières de la Mère de Dieu, seul Ami des hommes!

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: J'ai exalté sur mon peuple un élu, j'ai trouvé David mon serviteur et de mon huile sainte l'ai sacré. Verset: C'est pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a consacré d'une huile d'allégresse, de préférence à tes compagnons.
 
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile (Jean n° 36) et psaume 50.
 
Gloire au Père... Par les prières des empereurs couronnés...
 
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, Ô Dieu...
 
t. 2
La mémoire du pieux Constantin * s'est levée en ce jour * comme un parfum répandu; * ayant aimé le Christ, en effet, * il méprisa les faux-dieux et édifia sur terre, * un temple à celui qui fut crucifié pour nous; * il a reçu dans le ciel * la couronne qu'il avait espérée.

Prière Sauve, Seigneur, ton peuple, avec les 12 Kyrie eleison. Canons de la fête et ce canon des Saints.

Ode 1, t. 8
« Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
 
Seul Roi céleste, * délivre ma pauvre âme * du péché qui règne sur moi * par l'intercession de tes pieux serviteurs.
 
Bienheureux Constantin, * toi qui aimais le royaume d'en- haut, * avec la foi d'un cœur très-pur tu as adoré * le Roi de tous et le Maître de l'univers.
 
Illuminée par la divine clarté, * sainte Hèlène, tu délaissas en vérité * les ténèbres de l'ignorance et fidèlement * tu as servi le Roi des siècles, le Christ.
 
Porte du divin Soleil levant, * ouvre-moi les portes du repentir * et des portes du péché qui mène à la mort * par tes prières, notre Dame, sauve-moi.

Ode 3
« Seigneur qui as tendu la coupole des cieux * et qui as édifié l'Eglise en trois jours, * rends-moi ferme dans ton amour, * seul Ami des hommes, * haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
 
Tu désirais gagner les récompenses du ciel; * c'est pourquoi tu as suivi celui qui t'appelait * et quittas les ténèbres de l'erreur * que tes pères t'avaient léguée, * pour devenir un astre de lumière en l'Esprit saint.
 
Attachée au Christ et ayant fait reposer * tout ton espoir sur lui, * auguste Impératrice, tu as gagné les lieux saints * où la suprême Bonté faite chair * a souffert sa très-sainte Passion.
 
L'instrument du salut, l'indestructible trophée, * l'espérance des chrétiens, la sainte Croix, * qui demeurait cachée par jalousie du diable, * brûlante d'amour pour notre Dieu, * Bienheureuse, tu l'as révélée au grand jour.
 
Déchu de la vie sainte, * je me suis assimilé aux bestiaux * et me voilà sous le coup du jugement; * toi qui as enfanté le Créateur, * de toute condamnation délivre-moi et sauve-moi.

Cathisme, t. 8
Ayant élevé ta conscience vers le ciel * et dans les astres ayant lu leur message de beauté, * tu fus initié par eux au Seigneur de l'univers; * car en leur milieu brilla le signe de la Croix * publiant que tu serais vainqueur et puissant par lui; * alors ayant ouvert les yeux de ton âme, * tu déchiffras l'inscription et tu en étudias le moyen; * très-auguste Constantin, auprès du Christ notre Dieu * intercède pour qu'il accorde le pardon de leurs péchés * à ceux qui fêtent de tout coeur ta mémoire sacrée.
 
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Comme l'obole de la Veuve de jadis * je t'offre, ô Vierge, la louange qui t'est due * et l'action de grâces pour tes bienfaits, * car tu es mon secours et ma protection, * tu me délivres sans cesse des épreuves et de toute adversité; * comme du milieu de la fournaise de feu * tu me sauves de mes oppresseurs, et je m'écrie de tout cœur: * divine Mère, viens à mon aide et intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, * car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j'ai médité * et j'ai glorifié ta divinité. »
 
Du ciel, comme Paul, * le Seigneur Christ en ses filets, * Constantin, jadis t'a pris pour t'enseigner * à l'adorer comme Roi, et lui seul.
 
D'un signe éblouissant * par les astres le Christ, comme un soleil, * t'éclaira et fit de toi * un flambeau de clarté pour ceux des ténèbres.
 
Par ta vie tu t'es montrée l'amie de Dieu, * Bienheureuse, et par tes œuvres pour lui * tu fus digne d'admiration; * avec foi nous te glorifions pour cela.
 
Ce qui fut caché pendant nombre d'années, * tu l'as découvert, et c'est le divin trophée de la Croix, * par lequel nous sommes sauvés, * délivrés de l'égarement des démons.
 
Eclaire mon âme enténébrée * par mes péchés funestes, * Mère toujours-vierge qui as enfanté * le Soleil de justice, notre Dieu.

Ode 5
« En cette veille et dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en connaissons nul autre que toi. »
 
Veillant jusqu'à l'aurore, dans l'attente * de ton Maître, le Soleil sans déclin, * tu fus rempli de sa clarté, * Empereur aux divines pensées.
 
Toi qui portais comme pourpre * l'amour et la divine compassion, * tu habites désormais * les demeures royales du ciel.
 
Aux chœurs des Anges incorporels, * sainte Hélène, te voilà réunie, * toi qui as servi notre Dieu * par des œuvres que t'a dictées la vertu.
 
Mon âme souillée * par les voluptés corporelles * dans lesquelles m'a fait tomber le serpent, * purifie-la, Vierge Mère de Dieu.

Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j'expose mon chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma vie est proche de l'Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: *
De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
 
Tu as réuni de splendide façon * le chœur bienheureux des Pères théophores, * Constantin, et par eux tu as affermi * les cœurs agités par les remous de l'hérésie, * afin qu'ils puissent glorifier le Verbe * qui siège avec le Père et jouit de même honneur.
 
Ayant cru au Seigneur de la vie * qui donne à tous les êtres d'exister, * tu rejetas les cultes meurtriers * des abominables et vaines idoles * pour accueillir joyeusement, * Hèlène, le royaume des cieux.
 
Gouvernés, ô Verbe, par ta droite, * ceux qui règnent par toi ont quitté * les profondes ténèbres et les flots agités * de la funeste absence-de-Dieu * pour aborder joyeusement * aux calmes ports de la divine piété.
 
Guéris, ô Vierge, mon cœur * atteint de maladie incurable * et cruellement frappé par la morsure du Mal; * rends-le digne du Remède qui se trouve en toi * et par tes prières, Immaculée, * sauve-moi qui me confie en toi.

Kondakion, t. 3
En ce jour, avec sa mère Hélène, Constantin * a montré au grand jour le bois vénérable de la Croix, * sujet de honte pour les juifs et les païens, * arme des rois chrétiens pour triompher de l'ennemi * et qui pour nous-mêmes est devenue * un signe sublime, redouté des adversaires du Christ.

Ikos
Vénérons, fidèles, avec sa mère Constantin, * car tous deux, ayant écouté les paroles du prophète David, * dans le cèdre, le pin et le cyprès * ont connu les trois branches de la Croix * sur laquelle s'effectua la Passion salutaire; * et ils contraignirent les ennemis du Christ habitant la Judée * à tout mettre en œuvre pour montrer aux peuples de l'univers * la grande preuve qu'ils avaient cachée par envie et jalousie; * l'ayant trouvée, ils la portèrent au grand jour * et s'illustrèrent devant tous comme porteurs de trophée, * eux qui ont porté l'arme invincible de la Croix, * signe sublime, redouté des adversaires du Christ.

Synaxaire
Le 21 Mai, nous faisons mémoire des saints, illustres et grands empereurs couronnés par Dieu et semblables aux apôtres, Constantin et Hélène.
En commun ayant eu le terrestre diadème,
au ciel ces empereurs sont couronnés de même.
Par sa mort Constantin rejoint le vingt et un
sa mère sainte Hélène pour un sort commun.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »
 
Sous ta loi s'est incliné Constantin, * gardant tes préceptes; c'est pourquoi * il renversa les bataillons * des iniques en s'écriant: * Seigneur Dieu, tu es béni.
 
Tu nous révèles, admirable Empereur, * ce bois qui fut caché par jalousie, * celui qui, nous faisant tous sortir * de la fosse de perdition, y ensevelit * les funestes démons pour les siècles.
 
Ton cœur, Hélène, tu l'édifias * par tes œuvres saintes comme temple de Dieu * et tu fis construire de saints temples pour lui * là où dans la chair il a subi * les saintes Souffrances pour nous sauver.
 
Moi qui pèche de plein gré * et suis asservi aux passions immondes, * vers ta compassion coutumière * j'accours à présent: sauve-moi * du désespoir, sainte Mère de Dieu.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
 
Avec ton fils aux divines pensées, * glorieuse Hélène, te voyant exulter au royaume de Dieu, * nous magnifions le Christ * qui fait briller pour nous * votre sainte fête nous illuminant, * nous qui chantons avec foi: * Peuple, exalte-le dans tous les siècles.
 
Admirable, ta charité, * glorieuse Hélène, et sainte fut ta vie, gloire de la féminité; * car tu gagnas les lieux saints * qui virent les saintes Souffrances * du Maître universel, et tu les ornas de splendides temples en t'écriant: * Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
 
Les yeux de mon âme aveuglés * par mes nombreuses transgressions, * divine Mère, éclaire-les, * apaise aussi mon esprit, mon cœur troublé par toutes sortes de plaisirs, * je t'en prie, et sauve-moi * qui m'écrie: Prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Ode 9
« Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, * l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
 
La tombe où repose, Constantin, * ton corps vénérable et sacré * pour qui s'en approche en tout temps fait jaillir * la divine clarté, le rayonnement lumineux * de toutes sortes de guérisons, en dissipant l'obscurité * et projetant la lumière sans déclin sur qui t'acclame.
 
Ayant achevé saintement ta vie, * avec les Saints tu demeures à présent, * dans la lumière de la sainteté; * tu fais jaillir sans cesse des fleuves de guérisons, * tu submerges les passions sous tes flots, * bienheureuse Hélène, et tu abreuves nos âmes.
 
Roi immortel précédant tout début, * tu as ouvert le royaume d'en-haut * à ceux que tu avais jugés dignes auparavant * de régner sur terre pour t'avoir aimé sincèrement: * Hélène la sainte et le grand Constantin; * aie pitié de nous tous par leurs prières, Seigneur.
 
Vierge pure, ayant conçu le Roi de tous, * tu mis au monde ton Créateur; * et te voici comme Reine à sa droite maintenant; * aussi, à l'heure du jugement, épargne-moi * de me trouver à sa gauche, je t'en prie, * mais à droite place-moi, du côté des brebis.

Exapostilaire, t. 2
Ce n'est pas des hommes que le grand Constantin * a reçu, avec sa mère, le pouvoir impérial, * mais du ciel et par grâce de Dieu, * lorsqu'il vit resplendir le saint trophée de la Croix; * par elle ayant défait ses ennemis, * il mit fin à l'égarement des faux-dieux * et dans le monde rendit plus forte la foi des chrétiens.
 
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Montagne très-sainte de Dieu, * arche d'alliance, urne d'or et chandelier, * table sainte, rameau fleuri et trône de feu, * chambre nuptiale, portail et temple du Seigneur, * Vierge pure, c'est ainsi que nous chantons * celle en qui Dieu s'incarna sans changement, de façon surnaturelle, * pour rendre divine la nature assumée * en cette union que nulle langue ne peut exprimer.

Laudes, t. 8
Très-sage Constantin, réjouis-toi, * source qui abreuves en tout temps * la terre entière aux doux flots de la vraie foi; * réjouis-toi, racine sur laquelle a poussé * le fruit nourrissant l'Eglise du Christ, * réjouis-toi, illustre gloire aux bouts du monde rayonnant, * premier empereur des chrétiens, * allégresse des fidèles, réjouis-toi.
 
Le Roi de la création, prévoyant * l'obéissance de ton cœur, * alors que tu étais encore dominé par l'absence-de-raison, * te prit aux filets de son verbe * et, de la connaissance de la foi * illuminant ton esprit, te montra à tout le monde * comme un soleil lumineux * rayonnant la splendeur de tes saintes actions.
 
Ayant reçu, comme terre de choix, * les enseignements du Seigneur, * tu produisis comme fruit abondant * tes œuvres inspirées par la vertu, * très-sage et glorieuse Hélène, pour nourrir nos esprits * par l'imitation de ta vie; c'est pourquoi * nous célébrons comme une fête en ce jour * dans l'allégresse ta mémoire sacrée.
 
D'une huile d'allégresse tu consacras, * ô Christ, de merveilleuse façon * les compagnons de ton règne, les saints Hélène et Constantin * qui détestèrent l'égarement des faux dieux * et s'éprirent de ta beauté; * et tu les jugeas dignes de ton royaume dans les cieux, * ô Verbe, pour avoir conformément à ton dessein * exercé sur la terre l'empire chrétien.
 
Gloire au Père...
Notre Dieu, le souverain des régnants, * qui pare de riches dons les ayant-droit, * du haut du ciel lui-même te prit dans ses filets * comme l'illustre saint Paul, * par le signe de la Croix, * te disant: Par elle sois vainqueur de l'ennemi; * avec ta pieuse mère l'ayant cherché * et trouvé, selon ton désir, * de toutes tes forces tu l'as emporté; * avec elle prie donc l'ami des hommes, le Christ, * de préserver de tout mal * ceux qui gouvernent et protègent ton peuple chrétien * et tous les fidèles célébrant, * Constantin, ta mémoire sacrée.
 
Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: * délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

Grande Doxologie. Tropaire, litanies et Congé.

 

22 MAI
Mémoire du saint martyr Basilisque.

VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Ayant régné en esprit sur la chair, * illustre Basilisque, tu as reçu * l'immuable royaume des cieux * et devant le Roi des Puissances te tiens * avec toutes les armées des Anges, exultant de joie, * chantant le cantique de la béatitude sans fin, * dans le splendide rayonnement * de ta communion à la lumière de Dieu.
Ils chaussèrent tes pieds * de semelles à clous, * illustre Martyr, quand tu marchas joyeusement sur la voie du témoignage; * et c'est ainsi que tu foulas * la tête de l'ennemi: * tu la broyas complètement * et gravis lestement la route des cieux * jusqu'à te montrer au Maître comme porteur de trophées.
Par ta prière le platane desséché a repoussé * et la source s'est remise à produire de l'eau; * la terre, par le flot de ton sang, * et l'air, par la montée de ton âme, fut sanctifié; * c'est pourquoi nous vénérons avec foi * la sainte et festive journée * que tu as illustrée par tes actions loyales.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Toute-sainte qui m'assures auprès du Seigneur * ton inlassable prière, ta constante protection, * apaise les tentations, calme la houle de mes passions, * console mon cœur affligé, * ô Vierge, je t'en supplie, * et de ta grâce comble mon esprit, * afin qu'à juste titre je te puisse glorifier.
Stavrothéotokion
Voyant sur le bois l'Agneau et le Pasteur, * la Brebis mère qui t'enfanta * en sa plainte maternelle te disait: * Ô mon Fils bien-aimé, * telle est la récompense d'un peuple ingrat * qui a joui de tes merveilles inouïes; * mais je veux glorifier, * Ami des hommes, ton ineffable et divine condescendance.

Apostiches et tropaire de la fête.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Je louerai le très-grand Basilisque. Joseph.

Ode 1, t. 8
« Peuples, chantons pour notre Dieu * qui fit merveille en tirant de la servitude Israël, * chantons une hymne de victoire en disant: * Nous chanterons pour toi, notre unique Seigneur. »
Prie le Christ notre Roi de sauver * les fidèles célébrant ta lumineuse mémoire, * Martyr aux multiples combats, * et de les faire participer au royaume des cieux.
Tout entier uni à l'amour du Christ, Bienheureux, * tu ne tins pas compte de la chair qui doit périr, * mais avec courage supportas les châtiments * et mis au pilori l'égarement des faux-dieux.
Eclairé par la lumière de l'Esprit saint, * tu as franchi la nuit de l'ignorance, * Basilisque, et tu parus comme un soleil illuminant * sous l'éclat de tes luttes l'entière création.
Gédéon a vu d'avance comme toison, * ton sein immaculé recevoir la rosée céleste, * assécher, ô Vierge, l'océan des sans-Dieu * et abreuver les âmes consumées par la soif.

Ode 3
« Tu es le firmament de qui chemine vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
Tu as éteint le foyer des idoles sous le sang de tes combats, * saint Martyr, et tu savoures désormais * un torrent de délices en jubilant.
Eutrope et Cléonique, ce duo d'élite des martyrs, * ayant pris congé de toi, le témoin de la Trinité, * illustre Basilisque, s'en allèrent vers le Christ.
Séparé de tes compagnons de martyre, tu persistas * dans la confession du Christ Seigneur et roi de tous, * Basilisque aux multiples combats.
En toi, Vierge sainte, puissé-je trouver * celle qui m'entraîne sans cesse à la vertu * et me conduise sur la voie de conversion!

Cathisme, t. 1
En présence de l'unique Roi désormais * tu portes le diadème étincelant * et l'ornement que dans ton propre sang * tu as teint de pourpre saintement; * par la plus pure des unions te voilà divinisé; * c'est pourquoi nous te chantons en ce jour, * célébrant ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Nous tous qui possédons en toi * notre avocate auprès de Dieu, * ô Vierge, nous accourons vers ton temple saint * pour implorer ton aide et protection; * ô Mère toujours-vierge, délivre-nous * de la malice du Démon; * arrache au terrible châtiment * ceux qui te disent bienheureuse.
Stavrothéotokion
Merveille nouvelle et mystère étonnant! * s'écria la Brebis vierge, immaculée, * voyant son Fils étendu sur la croix; * toi le Seigneur qui portes l'univers en ta main, * comment, par des juges sans loi, * es-tu, en criminel, condamné à la croix?

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j'ai médité * et j'ai glorifié ta divinité. »
De ton âme cultivant le guéret, * tu produisis par ta lutte au centuple, * saint Martyr, l'épi qui est gardé * dans les greniers de notre Dieu.
Tu as entendu, Bienheureux, * la sainte voix qui t'appelait d'en haut, * saint Martyr, et qui t'annonçait * comme certaine la fin de tes combats.
Montrant une ferme résistance, * tu persévéras dans les chaînes * qui te liaient, et tu brisas, * Martyr illustre, les liens de l'erreur.
Le Diable, tu l'as pendu * aux saintes cordes de tes paroles, * Basilisque, victorieux martyr, * et tu as ceint le beau diadème des Vainqueurs.
En tout semblable aux hommes s'est montré * le Verbe consubstantiel au Père, en prenant chair, * ô Vierge tout-immaculée, * de tes entrailles, selon son bon plaisir.

Ode 5
« En cette veille et dans l'attente du matin, * Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Martyr aux divines pensées, * amené à combattre selon les règles, * c'est les sans-loi que tu as confondus * par la puissance de l'Esprit.
Avec courage ayant suivi * le chemin du témoignage, * Martyr illustre, tu as émoussé * les aiguillons de l'hostile guerroyeur.
Tes pieds traversés par les clous, * Martyr aux divines pensées, * ont écrasé parfaitement * la tête aux mille ruses de l'ennemi.
Dans la similitude de la chair * tu as enfanté, Mère de Dieu, * le Seigneur que nous n'avons * le pouvoir de saisir ou de cerner.

Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j'expose mon chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma vie est proche de l'Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Pour avoir prêché celui qui fut élevé sur le bois, * tu fus lié à un arbre desséché, * que par la pluie de tes intercessions * tu fis reverdir et se couvrir de toutes ses feuilles * pour le réconfort des croyants, * Basilisque, et la gloire de ta passion.
Injustement les iniques t'enchaînent, * toi qui étais affranchi des passions de la chair, * ils te percent de clous de fer * et te font cheminer longuement, * au point que tu sanctifias toute la terre par ton sang, * Martyr aux multiples combats.
Debout, les mains liées, * tu fis voler le regard de ton cœur * vers Dieu et le prias * de faire jaillir une source d'eau vive, * Bienheureux, en illustre mémoire de toi * et pour que les âmes trouvent en elle guérison.
Guéris les incurables passions, * les misères de ma pauvre âme, * toi qui as mis au monde, sans qu'on puisse l'expliquer, * le Médecin des âmes et des corps * et sauve-moi qui ai placé en toi * mon espérance, Vierge tout-immaculée.

Kondakion, t. 8
Par la force et le courage déployés en ta passion * et par tes prodiges ayant merveilleusement * illustré brillamment le nom du Christ, * tu as couvert de confusion le tyran; * c'est pourquoi, Basilisque, nous t'honorons et te chantons sans cesse: * Réjouis-toi, splendide gloire des martyrs.

Synaxaire
Le 22 Mai, nous faisons mémoire du saint martyr Basilisque.
Souffrant que par le fer sa tête fût coupée,
il écrasa le chef du maudit basilic.
Pour la foi chrétienne confessée en public,
le vingt-deux, Basilisque mourut par l'épée.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »
Le joyau des martyrs, c'est bien toi, * Bienheureux qui habites les joyeuses demeures du ciel * et calmes par ton intercession * la houle de ce monde * pour ceux qui te vénèrent de tout cœur.
Toi le temple de la Trinité, * sage Martyr, tu as brisé * les statues et les autels des faux dieux * en chantant pour notre Maître divin: * Seigneur, tu es béni dans les siècles.
Le Maître t'a récompensé * pour avoir combattu fermement * en détruisant les machinations de l'ennemi * et chantant: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles.
Tu es devenu un second firmament * possédant comme soleil tes exploits * et comme étoiles la multitude sacrée * de tes miracles resplendissants, * Basilisque, pour les siècles.
Celle que le grand prophète Isaïe * désigna comme Vierge dans l'Esprit, * voici qu'en ses entrailles elle a conçu, * elle enfante le Dieu pour qui nous chantons: * Tu es béni, ô Seigneur notre Dieu.

Ode 8
« Devenus par ta grâce vainqueurs * du tyran et de la flamme, les Jeunes Gens * si fort attachés à tes commandements * s'écrièrent: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Illustre Martyr, en vainqueur * du tyran et des funestes esprits, * pour celui qui t'a donné la force tu chantais incessamment: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Tu étais mort pour le monde, martyr Basilisque, * mais, sans fléchir ayant suivi le Maître qui donne aux morts la vie, * tu psalmodiais joyeusement: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Supportant avec courage les châtiments corporels * et jubilant avec les Anges incorporels, * tu adressais à Dieu ta louange en psalmodiant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Tu t'es montrée plus vaste que les cieux, * toi qui pus loger en ton sein notre Dieu, * celui qui sauve de l'étreinte du mal * ceux qui chantent: Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement * devant l'ineffable condescendance de Dieu; * car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps * et devenir un homme dans le sein virginal; * pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Ayant franchi, saint Martyr, avec la voile de la Croix * la tempête des supplices, tu abordas * au calme port du royaume et tel un bon négociant * tu as sauvé le chargement de la foi * pour le Christ notre Dieu, le souverain de l'univers.
Comme Elie le Thesbite jadis * du ciel fit descendre le feu, * à ta prière tu fis tomber la foudre, Bienheureux, * pour brûler le temple des idoles et les statues des démons * et magnifier ainsi le divin Créateur.
Par le tranchant du glaive tu fus délié de ton corps * et les saintes Puissances reçurent ton esprit * vainqueur des funestes esprits du mal, * Basilisque, et porteur de couronne à présent * tu habites les demeures royales du ciel.
La terre, par ta sépulture, saint Martyr, * comme le ciel par ton âme fut sanctifiée; * revêtu de la brillante pourpre de ton sang, * tu règnes pour toujours avec le Christ notre Dieu, * te souvenant des fidèles qui font mémoire de toi.
Par nature, Ami des hommes, étant Dieu, * tu souffris cependant de revêtir l'humanité * en habitant de plein gré le sein virginal; * aussi, reconnaissant tes deux volontés naturelles * et disant bienheureuse ta Mère, nous te magnifions.

Exapostilaire et Apostiches de la fête. Le reste comme d'habitude, et le Congé.

23 MAI
Mémoire de notre vénérable Père Michel le Confesseur, évêque de Synades.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Michel, Père aux divines pensées, * tu as gardé sans tache ta ressemblance avec Dieu * et vénéré la sainte image du Christ; * par ta doctrine tu fis cesser * courageusement le bavardage de l'erreur, * dans ta fermeté à soutenir les combats, * par laquelle, Bienheureux, * tu fus agréable au Christ tout-puissant.
Michel, Père aux divines pensées, * revêtu de l'ornement sacerdotal, * tu parcourus le stade, en témoin de la foi; * tu t'es offert au Christ, Bienheureux, * paré de la double couronne * pour atteindre le chœur des Pontifes sacrés, * dans l'ineffable jubilation * dont tu fus jugé digne de jouir en vérité.
Michel, Père aux divines pensées, * revêtu de la tunique sacrée * tu contemples, tel un autre Aaron, * le Saint des saints, car te voilà désormais * derrière le second voile, à l'intérieur, * dans cette pure clarté surpassant tout esprit, * à laquelle tu participes, toi aussi, * splendide joyau des pontifes divins.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Sans cesse, par les fautes que je commets * courrouçant mon divin Créateur, * je redoute, malheureux que je suis, * Vierge pure, le châtiment éternel, * le feu qui ne s'éteint, le ver qui ronge sans pitié: * notre Dame, par tes prières délivre-m'en, * en implorant le Verbe ami des hommes, ton Fils.
Stavrothéotokion
Seigneur, quelle vision s'offre à mes yeux? * Toi qui tiens en mains toute la création, tu es cloué sur la croix, * et tu es mis à mort, toi l'Auteur, de toute vie! * Ainsi parlait la très-sainte Mère de Dieu * lorsqu'elle vit sur la croix * l'Homme-Dieu qu'elle avait fait naître de merveilleuse façon.

Apostiches et tropaire de la fête.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Gloire à toi par ces hymnes, pontife Michel.

Ode 1, t. 2
« Dans l'abîme jadis fut culbutée * par la puissance invincible * toute l'armée de Pharaon, * et maintenant le Verbe fait chair * a supprimé le poids de nos péchés, * le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »
De l'ineffable lumière étincelant, * tu devins par l'ascèse * un pontife du Seigneur, * pour guider le sacerdoce royal et paître l'Eglise du Christ, * bienheureux et admirable Père Michel.
Avec ta bouche brillante d'orateur, * tu rendis clairs pour tous * les enseignements divins, * bienheureux Michel, et dénonças * le blasphème des hérésies, * en vrai champion de la foi.
A tout fidèle tu as distribué * les divines grâces dont tu avais le dépôt, * illustre et bienheureux Michel, * toi qui menais ta vie à l'imitation de Dieu * et qui étais revêtu * de la justice comme d'un manteau.
Jusqu'au bout tu n'as cessé de vénérer * la sainte icône du Sauveur et de la Mère de Dieu, * pontife Michel, et tu mis fin * aux bavardages impies * des hérétiques, sur lesquels tu l'emportas * par tes souffrances et tes discours.
Comme soleil qui a brillé pour nous * au sortir de ton sein, Vierge tout-immaculée, * il nous fit luire de son éclat divin, * en chassant la confusion ténébreuse des démons, * le Seigneur que nous glorifions, * car il s'est couvert de gloire.

Ode 3
« Tu m'as affermi sur la pierre de la foi, * tu m'as fait triompher devant mes ennemis, * et mon esprit exulte de joie en chantant: * Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, * nul n'est juste comme toi, Seigneur. »
Aux biens qui s'écoulent tu préféras * ceux qui demeurent stables pour toujours * et tu excellas de mainte façon, toi qui chantais: * Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, * nul n'est juste comme toi, Seigneur.
Sur tes lèvres la divine grâce fut répandue, * tu as ouvert la bouche largement et tu reçus * les dons de la sagesse pour chanter: * Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, * nul n'est juste comme toi, Seigneur.
Tu soumis les passions par la tempérance, * illuminas ton esprit par la contemplation divine * et t'illustras par tes œuvres en psalmodiant: * Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, * nul n'est juste comme toi, Seigneur.
Chantons Marie, la toute-pure Mère de Dieu * comme celle qui nous procure le salut, * fidèles, et disons-lui: comme toi * il n'est pour nous d'autre espérance ni soutien, * Mère glorifiée par Dieu et toute-digne de nos chants.

Cathisme, t. 1
Toi-même, tu t'es consacré par la perfection de ta vie * et te montras le prêtre du Dieu très-haut: * fortifié par lui, tu as fermé * les hérétiques bouches ouvertes contre l'icône du Christ, * Père Michel, et, persécuté, * tu as mené ta course à bonne fin.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Nous tous qui possédons en toi * notre avocate auprès de Dieu, * ô Vierge, nous accourons vers ton saint temple * pour implorer ton aide et protection; * ô Mère toujours-vierge, délivre-nous * de la malice du Démon; * arrache au terrible châtiment * ceux qui te disent bienheureuse.
Stavrothéotokion
Merveille nouvelle et mystère étonnant! * s'écria la Brebis vierge, immaculée, * voyant son Fils étendu sur la croix; * toi le Seigneur qui portes l'univers en ta main, * comment, par des juges sans loi, * es-tu, en criminel, condamné à la croix?

Ode 4
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, * mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, * tu as sauvé tout mon être; * c'est pourquoi je te crie: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Attiré par la gloire des couronnes, tu renonças * aux passions charnelles, * bienheureux Pontife, et tu offris au Christ, * ta vie tout entière * comme sacrifice de bonne odeur.
Ayant dévié de leur droit chemin, * ils sont tombés dans le gouffre de l'hérésie, * ceux qui dès lors se montrèrent tes ennemis * et dont tu ne tins pas compte, Bienheureux, * pour vénérer l'image du Christ.
Tu as reçu les récompenses méritées par tes exploits, * vénérable Michel digne de toute admiration * qui te réjouis désormais * avec les puissances des cieux * et qui exultes en qualité de Témoin.
Ta langue fut le calame de l'Esprit, * glorieux Michel très-digne de nos chants, * qui dans l'Ecriture méditas * l’incarnation salutaire * du Verbe tout-puissant.
Toi qui brillais déjà par l'ornement * vénérable et sacré * de ta dignité pontificale, * tu resplendis par ta confession * à la vue des Anges et des mortels.
Guide ma vie, ô Mère de Dieu, * la dirigeant au rythme divin des commandements * du Verbe qui s'est incarné en toi * et conduis-moi vers sa clarté, * virginale Mère et divine Epouse, Marie.

Ode 5
« Lumière de qui se trouve en la ténèbre, * ô Christ Sauveur, salut des sans-espoir, * devant toi je veille, Prince de la paix: * illumine-moi de tes rayons; * je ne connais point d'autre Dieu que toi. »
Tu fus consacré dès l'enfance au Verbe, * saint Pontife, et comme offrande à notre Dieu * tu excellas par les œuvres et la contemplation; * puis, ayant récolté le fruit de ta sagesse, tu devins * un pasteur vraiment digne de ce choix.
La parole divine qui t'habitait en abondance * fit jaillir les fleuves des enseignements * que nous savourons pour notre joie, * nous qui avons un médiateur en toi * nous procurant les grâces du Seigneur.
Celui qui par sa puissance divine a mis en ordre l'univers, * sachant d'avance quel éclat serait le tien, * Prédicateur de Dieu, t'a fait briller aussi * de la myrrhe du suprême rang sacerdotal * et tu devins un pontife au langage élevé. Le Verbe très-saint que le Père fait briller, * ayant bien voulu devenir en tout semblable à nous, * a demeuré en toi, divine Mère * et par toi, Vierge pure, fut enfanté * en tant qu'homme et Dieu tout-puissant.

Ode 6
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, * j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: * de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Revêtu de la tunique du salut * et de l'allégresse divine, Bienheureux, tu as reçu * de Dieu, pour ta confession, la couronne méritée.
Ayant souffert l'amertume de l'exil, * tu as trouvé l'immensité du Paradis, * bienheureux Père, pour exulter en compagnie des Martyrs.
En disciple du Christ notre Dieu, * tu en imitas les souffrances, Bienheureux, * et fus le champion valeureux de son Eglise.
En esprit, Vierge pure, tous les prophètes ont vu * ton ineffable enfantement, qu'ils ont préfiguré * et dont ils annoncèrent à tous le futur avènement.

Kondakion, t. 4
Comme un grand soleil tu t'es levé * pour répandre sur tous * la clarté de tes vertus * et l'éclat de tes miracles, Père saint, * homonyme du grand-prince des armées célestes.

Synaxaire
Le 23 Mai, nous faisons mémoire de notre vénérable Père Michel le Confesseur, évêque de Synades.
Ballotté par les flots dont la vie te bouscule,
tu la quittes, Michel, comme légère bulle.
D'une terre d'exil et de confins étroits
Michel monte en courant vers les cieux le vingt-trois.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Sur l'ordre impie d'un injuste tyran * la flamme s'éleva très haut, * mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens * la rosée de l'Esprit saint: * à lui bénédiction et haute gloire! »
Le fauve léonin ne souffrit pas * le divin message de ta langue, saint Michel: * il t'infligea l'éloignement de l'exil, * mais fut confondu de voir, * saint pontife, ta solide fermeté.
L'ensemble des croyants fidèles au Christ * s'est laissé guider par tes enseignements, * car tu fus l'instrument vibrant au souffle de l'Esprit, * admirable Michel, et proclamant * les hauts faits du Tout-puissant.
Sagement tu mis au pilori * le blasphème des répugnants disciples du Furieux * en vénérant publiquement la sainte image du Christ, * celle de la divine Mère et de tous les Saints, * vénérable Michel.
La demeure splendide où s'incarna, * Vierge toute-pure, Dieu le Verbe, c'est bien toi * dont, par miséricorde infinie, * mon entière humanité assuma * celui qui est béni et glorifié par-dessus tout.

Ode 8
« Le Dieu qui dans la fournaise descendit * pour venir en aide * aux enfants du peuple hébreu * et changer la flamme en une fraîche rosée, * toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Comparaissant devant le tribunal, * tu n'as pas redouté * les menaces des iniques magistrats, * pontife Michel, mais librement t'écrias: * Je vénère l'image sacrée * du Christ Sauveur et des Saints.
Te mesurant, d'un cœur ferme et tenant bon, * aux ennemis de Dieu, * tu l'emportas sur eux, * montrant par tes œuvres et tes discours * qu'il faut vénérer l'image sacrée * du Christ Sauveur et des Saints.
Faisant chœur avec les Ecritures inspirées, * Père, et sachant bien * qu'à son prototype revient * la vénération de l'image, tu formas * tous les fidèles à vénérer * l'icône du Christ et des Saints.
Pour nous fidèles tu fais jaillir * intarissablement * le flot des guérisons; * puisant à la source la grâce immortelle, * Vierge immaculée, nous célébrons ton Fils * et l'exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, * ayant pris chair de la Vierge, * nous est apparu * pour illuminer les ténèbres * et rassembler ce qui était dispersé: * ô Mère de Dieu toute digne de louange, nous te magnifions. »
Bienheureux Père qui rayonnes maintenant * d'un éclat sans fin * en présence de la grande clarté, * tu as mérité d'atteindre manifestement * le but que tu cherchais et vers lequel * tu as mené ta course en vivant comme un saint.
Tu contemples à juste titre désormais * la splendeur qui dépasse tout esprit * et dont tu as eu la révélation sur terre: * admirable Père, comme intercesseur * prie le Christ de sauver tes disciples qui maintenant * te vénèrent et glorifient.
La grâce divine te fortifiant, * tu fis pâlir l'audace des ennemis de Dieu * sous l'éclat de ta sagesse, * puisqu'en toi-même tu possédais * la source des clartés de l'au-delà, * prédicateur du Christ, saint Michel.
Ayant reçu, Vierge toute-pure dans ton sein, * comme la toison, la rosée venue du ciel, * tu nous enfantas celui qui distribue * l'aliment divin de l'immortalité * à ceux qui le chantent dans la foi * et te reconnaissent pour la Mère de Dieu.

Exapostilaire de la fête. Le reste comme d'habitude, et le Congé.

24 MAI
Mémoire de notre vénérable Père Siméon du mont Admirable.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Ton âme, bienheureux Siméon, * par les œuvres et la contemplation * tu en fis la stèle décrivant tes vertus; * car tu as soumis les élans de la chair * et revêtu la mortification vivifiante, * pour devenir le phare sans cesse allumé * qui éclaire dans la grâce les confins de l'univers.
L'amour de Dieu te donnant des ailes, Père saint, * tu devins le compagnon des Anges, * bien que portant l'argile de ton corps pour vêtement: * renonçant aux choses d'ici-bas * et t'élevant jusqu'au ciel, * par l'incessante progression des divines montées * tu es parti rejoindre la lumière sans déclin.
Ayant réduit par ton ascèse la chair, * de l'âme qui monte et s'approche de Dieu * tu fis aussi l'habitacle de l'Esprit * et par sa puissance méritas * d'opérer des miracles où la nature est dépassée, * car là où se manifeste l'action du Tout-puissant * s'accomplit tout ce qui dépasse l'intelligence et l'esprit.
Gloire au Père, t. 2
Ayant gravi comme un symbole * l'Admirable montagne élevée * pour arriver à l'Arche inaccessible de la sainteté, * tu excellas dans la pratique des vertus * dont tu fis l'escalier * de ta divine contemplation; * par l'une tu fis briller ta propre vie, * toi dont les chaînes de fer * te servirent de colliers d'or; * par l'autre tu as pu contempler * comme face à face notre Dieu * et lui parler seul à seul; * veuille donc intercéder auprès de lui * pour nos âmes, vénérable Siméon.
Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Réjouis-toi, étoile ayant l'aspect du soleil, * réjouis-toi, toute-pure cause de tout bien, * réjouis-toi, qui offris une place au Dieu infini, * toi qui fis croître l'épi * de la vie immortelle; * réjouis-toi, brillante porte et divin char; * réjouis-toi, ô Vierge qui abolis * la malédiction ancestrale * et nous procures le bonheur éternel.
Stavrothéotokion
Lorsque tu vis, suspendu à la croix, * le raisin mûr que tu avais produit sans labours, * ô Vierge, tu t'écrias, gémissant et pleurant: * Mon Fils, laisse couler le doux nectar * faisant cesser l'ivresse des passions * et montre, à cause de moi * qui t'ai enfanté, Bienfaiteur, * ta miséricorde, Seigneur.

Tropaire, t. 1
Colonne de patience, tu imitas les Pères de jadis: * dans ses souffrances Job, dans ses épreuves Joseph; * tu menas la vie des Anges incorporels en ton corps, * vénérable Père Siméon; * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde à nos âmes le salut.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon du Saint, œuvre du moine Jean, portant (en dehors des théotokia) l'acrostiche: Siméon l'Admirable, je chante ta grâce.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti * grâce au bâton de Moïse autrefois, merveilleusement * lorsqu'en forme de croix il frappa la mer et la fendit, * mais il sauva Israël qui put fuir * et passer à pied sec en chantant un cantique au Seigneur. »
Ta mémoire est l'occasion. d'un théologique développement, admirable Père Siméon; * elle rayonne sur tous ceux qui, dans la pureté de leur cœur, * se réunissent pour chanter * ton sublime souvenir * et ta vie toute digne d'admiration.
Par la voix du Baptiste et sa vision ton illustre Mère a reçu * la bonne nouvelle, Père bienheureux; * elle t'a conçu, puis enfanté, * pour être la sainte demeure, * l'habitacle fleurant bon * de cette divinité * qu'en trois personnes nous adorons.
Le sublime Précurseur, * prévoyant de façon surnaturelle * que tu serais déjà sur les bras de ta mère le char de la droiture comblé de grâce par Dieu, * t'ordonna de t'abstenir du senestre téton pour ne recevoir que l'allaitement du dextre.
Par le bain de la nouvelle naissance, * bienheureux Père, ayant reçu, * comme les prémices d'une vie * tout imprégnée par les mystères divins, * dès l'enfance le don de l'Esprit, * grâce à Dieu tu as rendu * plus brillante que le soleil * la splendeur de ton âme.
Vierge comblée de grâce par Dieu * et dont la grâce a brodé * la robe de brocart, * lorsqu'en son amour ineffable * le Verbe du Père s'est fait chair, * tu l'as enfanté, Mère bénie, * d'une façon qui dépasse tout esprit, * en conservant ton impeccable virginité.

Ode 3
« Seigneur qui as tendu la coupole des cieux * et qui as édifié l'Eglise en trois jours, * rends-moi ferme dans ton amour, * seul Ami des hommes, * haut lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Dès la plus tendre enfance tu as montré * ton excellence dans les combats et ton ardente flamme pour la divine beauté; * aussi le Maître en sa prescience te sanctifia, * illustre Père Siméon, dès le sein maternel.
Dès l'âge tendre formé * au véritable savoir de l'Esprit, * admirable Père, tu as mérité * de voir de tes yeux, * entouré des Puissances, celui que nul ne peut cerner.
Les sens de ton âme illuminés * par l'étonnante vision, * tu acquis un merveilleux discernement * entre le bien et ce qui ne l'est pas, * et sans faute menas ta vie, Siméon.
Visiblement parut devant toi, * Père théophore, l'Ange envoyé * pour t'enjoindre d'embrasser la vie angélique; * et celui qui t'apparut, * dans l'allégresse tu l'as suivi pas à pas.
Moi qui jadis fus mis à mort, * tu m'as ramené vers la vie, * seule Toute-pure, en enfantant la Vie personnifiée; * car, en s'élançant contre elle, * l'hostile Mort fut réduite en charpie.

Cathisme, t. 1
Enraciné sur le rocher des préceptes du Christ, * tu parus comme colonne élevée sur terre, * affermissant les confins de l'univers * par le témoignage des guérisons; * et nous qui célébrons ta mémoire avec foi, * nous rayonnons de ta lumière et te chantons: * Par tes prières sauve-nous, Père saint.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Nous tous qui possédons en toi * notre avocate auprès de Dieu, * ô Vierge, nous accourons vers ton temple saint * pour implorer ton aide et protection; * ô Mère toujours-vierge, délivre-nous * de la malice du Démon; * arrache au terrible châtiment * ceux qui te disent bienheureuse.
Stavrothéotokion
Merveille nouvelle et mystère étonnant! * s'écria la Brebis vierge, immaculée, * voyant son Fils étendu sur la croix; * toi le Seigneur qui portes l'univers en ta main, * comment, par des juges sans loi, * es-tu, en criminel, condamné à la croix?

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, * toi ma puissance, * toi mon Dieu et mon allégresse; * sans quitter le sein du Père, * tu as visité notre pauvreté; * aussi avec le prophète Habacuc je te crie: * Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Tu ne souffrais plus de vivre dans le monde, * toi qui avais pour te guider * la puissance de Dieu, le Christ; * et, demeurant dans les déserts inaccessibles, * encore enfant, tu vécus * avec les fauves sans en avoir peur * et jubilais malgré les peines de ton corps.
Sur les montagnes bondissant comme un cerf, * tu languissais après les sources que Dieu fait couler, * Père Siméon, et, les ayant trouvées, * tu étanchais ta soif d'amitié divine; * y ayant bu, tu fis jaillir à ton tour * de enseignements théologiques, * toi qui contemples la face du Christ.
Un être vêtu de blanc, * vénérable Père, te voit * de son regard spirituel * porté comme sur un char * par la colonne lumineuse et guidé par un enfant: * c'est le divin Jean, qui se tenait * sur le socle avant ta montée vers lui.
Illustre Père, guidé * par la grâce qui te fut donnée, * tu allas, comme de vertu * en vertu divine, * vers la cabane du céleste Jean, * dont tu partageas les combats joyeusement, * pour devenir tel un Ange de Dieu.
Toi qui es issue de la lignée royale de David, * ô Vierge, tu as enfanté * celui qui règne sur l'univers, * le Verbe qui s'est levé du Père avant les siècles * d'une manière ineffable qui dépasse l'esprit; * c'est pourquoi nous les croyants, * nous te disons bienheureuse, sainte Mère de Dieu.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Plein de beauté, le Seigneur * comme un enfant très gracieux * se présenta visiblement devant toi * qui sur le socle de la colonne te tenais; * et, faisant luire la gloire acquise par la patience, * à ta demande se montra crucifié.
Ta sainte vie a rayonné * la splendeur des révélations * et, tout à fait comblé par la bonne odeur * de la myrrhe divine, tu abattis * les hostiles phalanges des démons, * serviteur de Dieu, en athlétique lutteur.
Elevé par les visions divines * que tu contemplais dans la pureté de ton esprit, * bienheureux Père, et ton cœur faisant jaillir * les flots vivifiants de la source de sagesse, * tu éclairas par les enseignements venus de Dieu * les âmes de tous ceux qui se trouvaient avec toi.
Le Dieu d'avant les siècles, le Verbe de Dieu * qui partage avec le Père l'éternité, * dans la richesse de son amour, * s'est appauvri en demeurant dans ton sein * et sur terre s'est fait homme en prenant chair, * divine Mère, Vierge toute-digne de nos chants.

Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, * au Seigneur j'expose mon chagrin, * car mon âme s'est emplie de maux * et ma vie est proche de l'Enfer, * au point que je m'écrie comme Jonas: * De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Devenu sublime par les vertus * comme l'admirable Moïse, et monté * sur la haute colonne par vouloir divin, * tu t'élevas en esprit; * puis, ayant reçu la puissance qui te fit resplendir, * tu fus couvert de gloire comme lui.
Dans sa fureur l'ennemi, * tirant son arc, a vidé * son carquois de ses funestes flèches, * mais la tour de ton âme ne fut pas secouée, * car elle était fondée solidement * sur la pierre inébranlable du Christ.
Ton Maître, le Christ, * charmé par ton aisance à supporter * les efforts de l'ascèse, te confia * le bâton au pouvoir souverain * et par lui t'ordonna * de guérir les infirmes de toute maladie.
Ayant su par des signes révélateurs * la profondeur de ton mystère étonnant, * les Prophètes divins ont annoncé d'avance * que tu concevrais dans ton sein, * Toute-pure, notre Dieu; et nous le croyons, * maintenant que nous l'avons vu réalisé.

Kondakion, t. 2
Recherchant les choses d'en-haut * et détaché de celles d'ici-bas, * de ta colonne ayant fait un autre ciel, * par elle tu as resplendi de l'éclat de tes miracles, Père saint, * et sans cesse auprès du Christ notre Dieu * tu intercèdes en faveur de nous tous.

Synaxaire
Le 24 Mai, nous faisons mémoire de notre vénérable Père Siméon, de l'Admirable montagne.
Siméon, qui logeait sur l'Admirable cime,
a trouvé dans le ciel l'exacte position
surpassant tout logis par sa hauteur sublime.
Des Esprits, le vingt-quatre, il joint l'habitation.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Eteignant la funeste puissance de la fournaise de Chaldée * à l'apparition de l'Ange descendu, * les Jeunes Gens s'écrièrent pour leur Créateur: * Tu es béni et digne de louange, * Seigneur, Dieu de nos Pères. »
Père théophore, avec le courage des Jeunes Gens * renonçant à l’agitation mondaine * et fuyant la vaine gloire qui pouvait te faire tomber, * tu désirais le repos en esprit et chantais sans cesse: * Tu es béni, Dieu de nos Pères.
Tendant les mains en forme de croix et priant, * Père théophore, tu as vu de tes yeux * avec les Anges le Christ dans sa gloire * t'ordonnant de gravir * l'Admirable montagne qu'il t'indiquait.
Avec la pensée de courir vers les cieux * t'empressant de franchir la colonne, tu gagnas * par obéissance aux ordres de ton Maître divin, * cette montagne à laquelle tu donnas * le nom d'Admirable, de merveilleuse façon.
En elle ayant trouvé comme un autre Paradis * planté de toutes fleurs aux doux parfums, * tu habitas la haute cime, Bienheureux, * y fixant la demeure * que Dieu lui-même t'avait désignée.
Cheminant à la lumière de notre Dieu, * venez, chantons la Vierge Marie, * la divine porte du Roi des rois, * la véritable Mère de Dieu, * l'espérance de nos âmes.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: * Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Aux facultés harmonieuses de ton âme * s'est unie la lumière au triple éclat; * illuminé par cette clarté * comme par l'unique divinité, * tu en édifias, devant ta colonne, * la bienheureuse maison * et tu as prescrit d'y adorer * la Triade incréée dans les siècles.
L'énergie toute-puissante de l'Esprit saint, * qui t'habitait de divine façon, * des confins de la terre fit accourir * tous ceux qui étaient agités * par les esprits du mal; * et, de ton bâton de palme les guérissant, * tu les formais en chantant: * Louez le Créateur dans les siècles.
Vigoureusement tu soumis * l'arrogance de la chair à l'esprit * par le jeûne et l'oraison * et fis disparaître en l'éteignant * l'ardeur du ventre au point de sembler * surhumain, toi qui ne mangeais pas, * mais vivais de la nourriture céleste seulement, * louant celui qui la donne dans les siècles.
Le Seigneur Christ te confia * le divin chœur de tes disciples, Père saint; * les ayant accueillis avec amour, * par tes enseignements tu les entraînas * à prolonger ta course * dans l'ascèse; et, avec eux * procurant aux malades le repos, * tu le glorifiais dans les siècles.
Vierge tout-immaculée, * implore ton Fils pour nous * qui te chantons sincèrement * et en toute pureté, * te reconnaissons comme la Mère de Dieu; * demande-lui la rémission de leurs péchés * et le salut pour les fidèles psalmodiant: * Peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement * devant l'ineffable condescendance de Dieu; * car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps * et devenir un homme dans le sein virginal; * pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Par tes prières, bienheureux Siméon, * rendant favorable le Christ qui rassasia * une foule immense avec un peu de pain, * par tes bénédictions tu as rempli les greniers vides de ton bercail * et de la faim as délivré ton troupeau.
Ta mère, la sainte et vénérable Marthe, Bienheureux, * par d'instantes paroles te pressant * de supplier le Christ, tu ne dédaignas point * d'accomplir sa demande et tu éloignas * de la cité d'Antioche la colère de Dieu.
Délié de ton corps, tu as vu, * bienheureux Siméon, la fin de tes combats, * l'ineffable divinisation au plus haut des cieux; * volant de terre vers elle, tu exultas en esprit, * contemplant grâce à elle les trois personnes en leur clarté.
Tu es devenu le temple de Dieu * en logeant l'Infini dans ton sein * et enfantant le Verbe incarné d'abord incorporel; * prie-le, Vierge pure, d'accorder le pardon de leurs péchés * à tous les fidèles qui sans cesse te glorifient.

Exapostilaire (t. 3)
Rayonnant depuis le désert, tu as éclairé l'univers; * la multitude des moines en ta mémoire se réjouit; * pour le monde, théophore Siméon, ne cesse pas d'intercéder.
Gloire au Père... Maintenant.. de la fête
ou Théotokion
Tu fus l'habitacle lumineux de la clarté, * de ton sein la lumière intemporelle s'est levée sur le monde, * illuminant tous ceux qui chantent selon la vraie foi ta divine maternité.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

25 MAI
Troisième Invention du vénérable chef du saint et illustre Prophète, le Précurseur et Baptiste Jean.


VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 8
Saint Jean, bienheureux Précurseur, * se levant de terre, ton chef * a rayonné plus clairement que le soleil * pour illuminer les croyants; * et, la possédant comme un trésor divin, * nous y puisons riche grâce, sanctifiés en nos âmes, nos corps et nos pensées; * et, célébrant cette fête, nous te disons bienheureux.
Ton chef, bienheureux Précurseur, * d'où la grâce jaillit sans cesse * fut révélé au saint pontife qui ne l'avait pas su; * s'empressant avec reconnaissance et avec foi, * il en fit la découverte publiquement, * sanctifié avec les fidèles du peuple chrétien * et l'empereur qui gardait avec ardeur l'orthodoxie.
Illustre Précurseur de notre Dieu, * nous célébrons la troisième révélation * de ce chef tranché pour ton zèle divin; * la Triade sainte l'a couronné * et les chœurs des Anges exultent pour son invention * avec l'ensemble des Prophètes, des Apôtres et des Martyrs; * avec eux en tout temps souviens-toi de nous tous.
Gloire au Père, t. 6
Comme un trésor des grâces de Dieu, * ta tête, divinement conservée, * a surgi du sein de la terre, Précurseur; * et nous, fidèles, l'ayant reçu * et nous prosternant, glorieux Baptiste du Christ, * nous sommes l'objet, grâce à toi, * de miracles prodigieux * et nous obtenons le pardon de nos péchés.
Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute sainte, * qui donc ne voudra chanter la louange * de ton enfantement virginal? * Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, * celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, * s'est ineffablement incarné: * il est Dieu par nature et, par nature, s'est fait homme pour nous sauver; * sans être divisé en deux personnes, il s'est fait connaître en deux natures sans confusion; * ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, * intercède auprès de lui pour qu'il ait pitié de nous.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les Lectures.

Lecture de la prophétie d'Isaïe
(40,1-5,9; 41,17-18; 45,8; 48,20-21; 54,1)
Ainsi parle le Seigneur: Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Prêtres, parlez au cœur de Jérusalem, pour la consoler, car son humiliation est achevée, sa faute est expiée, elle a reçu de la main du Seigneur double peine pour tous ses péchés. Voix de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez les sentiers de notre Dieu. Tout ravin sera comblé, toute montagne et colline seront abaissées; ce qui est tortueux sera redressé, les chemins raboteux seront nivelés; et toute chair verra le salut de Dieu. Monte sur une haute montagne, toi qui annonces la bonne nouvelle à Sion; élève fortement la voix, toi qui annonces la bonne nouvelle à Jérusalem; élevez la voix, ne craignez pas. Moi, le Seigneur Dieu, j'exaucerai les pauvres d'Israël, je ne les abandonnerai pas. Je ferai couler des rivières sur les hauteurs, et des fontaines au milieu des vallées; je changerai le désert en étang, et la terre assoiffée en courants d'eau. Que le ciel, d'en haut, répande la joie, que les nuées fassent pleuvoir la justice! Que la terre s'entr'ouvre et fasse croître le salut, qu'il en sorte la justice également! Proclamez la nouvelle avec des cris de joie, publiez-la jusqu'aux extrémités de la terre. Dites que le Seigneur a racheté Jacob son serviteur. Et lorsqu'ils eurent soif au désert, pour eux il fit jaillir les ondes du rocher. Réjouis-toi, stérile qui n'as pas enfanté, éclate en cris d'allégresse, toi qui n'as pas eu les douleurs, car plus nombreux seront les fils de la délaissée que les fils de l'épouse, dit le Seigneur.

Lecture de la prophétie de Malachie
(3,1-3,5-7,12,18,17,22-24)
Ainsi parle le Seigneur tout-puissant: Voici que je vais envoyer mon Ange devant ta face, pour préparer ton chemin devant toi. Alors il entrera dans son temple, le Seigneur que vous cherchez. Qui pourra soutenir le jour de sa venue? Qui restera debout quand il apparaîtra? Car il sera comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons. Il siégera pour affiner et purifier, comme on épure l'or et l'argent. Il s'approchera de nous pour le jugement et s'empressera de témoigner contre les méchants, les adultères, contre ceux qui ne le craignent pas, dit le Seigneur tout-puissant. Car je suis le Seigneur votre Dieu : et je ne change pas; mais vous, fils de Jacob, vous vous écartez de mes lois et ne les gardez pas. Revenez donc à moi, et je reviendrai à vous, dit le Seigneur tout-puissant. Alors, toutes les nations vous diront bienheureux,. et vous saurez que je suis le Seigneur, celui qui voit la différence entre le juste et le méchant, au jour que je prépare pour sauver ceux qui m'aiment. Sachez-le donc et souvenez-vous de la Loi de Moïse mon serviteur, auquel j'ai prescrit sur l'Horeb pour tout Israël des préceptes et des lois. Voici, je vais vous envoyer Elie le Thesbite, avant que n'arrive le grand et sublime jour du Seigneur, qui ramènera le coeur du père vers son fils et le cœur de l'homme vers son prochain, de peur que je ne vienne frapper la terre sans merci, dit le Seigneur tout-puissant, le Dieu saint d'Israël.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(4,7,16-17,19-20; 5,1-7)
Le juste même s'il meurt avant l'âge, trouvera le repos. Le juste, en mourant, condamne ceux qui vivent en impies; car ils voient la fin du juste, mais sans comprendre les desseins que Dieu a sur lui. Car le Seigneur brisera les impies, il les fera tomber, sans voix, la tête la première, il les arrachera de leurs bases; jusqu'au dernier ils seront dévastés, en proie à la douleur, et leur mémoire périra. Au bilan de leurs fautes ils viendront terrifiés, leurs péchés devant eux se dresseront pour les accuser. Alors le juste se tiendra, plein d'assurance, en face de ceux qui l'ont opprimé et qui pour ses souffrances n'avaient que mépris. A sa vue, ils seront saisis d'un grand effroi, stupéfaits par le caractère inopiné de son salut. Entre eux ils se diront, touchés de repentir et gémissant dans leur âme angoissée: Le voilà, celui que jadis nous avons tourné en dérision, outragé de nos sarcasmes, insensés! Sa vie, nous l'avons considérée comme folie, sa mort comme privée d'honneur. Comment donc est-il au nombre des fils de Dieu, comment partage-t-il le sort des Saints? Ainsi donc, nous nous sommes fourvoyés loin de la vérité; la lumière de la justice n'a pas brillé pour nous, le soleil ne s'est pas levé sur nous! Pleinement nous fréquentions le chemin du mal et de la perdition, nous avons suivi d'impraticables sentiers, et la voie du Seigneur, nous l'avons méconnue!

Apostiches, t. 2
Venez, fidèles, vénérons * la tête que le glaive a tranchée, * le précieux chef du Précurseur, * au jour de son Invention, * allons à sa rencontre avec des chants * pour honorer de tout cœur * la source nous versant les grâces des guérisons, * celle qu'Hérode l'insensé, * piqué par l'aiguillon d'Hérodiade, jadis a fait trancher.

Elle est précieuse devant le Seigneur,
la mort de ses amis.

Comme des mines provient l'or, * ainsi de la terre est sortie * la tête du Précurseur, * resplendissante en son écrin * et parlant d'elle-même, * pour accuser de façon claire * Hérode, cet adultère meurtrier, * et pour illuminer nos âmes de son éclat; * et nous, les fidèles, en ce jour * par des cantiques nous vénérons * celui qui intercède auprès de Dieu pour nous.

Le juste fleurira comme un palmier,
il grandira comme un cèdre du Liban.

La tête du Baptiste, sous terre jadis * cachée dans l'urne comme un trésor, * en ce jour se révèle au monde entier, * versant en abondance le flot des guérisons, * faisant cesser les maladies * et sur les âmes répandant la clarté; * et nous qui jouissons de ses divines consolations, * nous chantons les louanges du Précurseur.
Gloire au Père...
Ce vénérable reliquaire des divines pensées, * ta tête, qui a contemplé d'avance * bien clairement le mystère de l'Ineffable, * en ce jour, illustre saint Jean, * sortit des antres de la terre comme d'un sein maternel * pour embaumer le monde entier * en répandant la myrrhe de sainteté, * en prêchant la voie du repentir * et pour nos âmes intercédant près du Sauveur universel.
Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Infranchissable Porte du Seigneur * mystiquement scellée, * Mère de Dieu et Vierge bénie, * reçois nos prières pour les offrir * à ton Fils et ton Dieu, * afin qu'il sauve nos âmes grâce à toi.

Tropaire, t. 4
Tel un trésor divin caché sous terre, le Christ * nous a révélé ton chef, saint Prophète et Précurseur. * Tous ensemble au jour de son Invention, * nous louons, par des cantiques inspirés, * le Sauveur qui nous a délivrés de la tombe par ta divine intercession.

Le mystère caché de toute éternité * et que les Anges mêmes ne connaissaient * grâce à toi, ô Mère de Dieu, * sur la terre nous fut révélé: * Dieu s'incarne sans confondre les deux natures en cette union * et librement il a voulu souffrir pour nous sur la croix * pour ressusciter Adam et sauver nos âmes de la mort.
En occurrence avec le Pentecostaire, ce théotokion est remplacé par le tropaire de la fête. A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire: du Précurseur, Maintenant: de la fête.

MATINES
Cathisme I, t. 4
S'étant levé de terre, le chef du Précurseur * irradie comme un soleil sur les croyants * la lumière de la condition incorruptible * et les grâces des guérisons; * il rassemble la multitude des Anges dans le ciel * et sur terre convoque le genre humain * pour rendre gloire, d'un même chœur, au Christ notre Dieu.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Vierge pure, par ton divin enfantement * tu as renouvelé la nature humaine corrompue par les passions * et tu relevas tous les hommes de la mort * pour les mener vers la vie dans la condition incorruptible; * c'est pourquoi tous les âges, comme il se doit, * suivant ta propre prophétie, * nous te disons bienheureuse, ô Vierge glorifiée.

Cathisme II, t. 4
Comme les mines produisent l'or, * ta sainte tête, Baptiste du Christ, * fut merveilleusement rendue * par les profondeurs de la terre, pour enrichir * tous ceux qui s'approchent de toi * et par des cantiques magnifient * en ce jour de son Invention * le Sauveur et Créateur qui leur accorde grâce à toi * la rémission de leurs fautes et l'abondance du salut.
Jamais nous ne cesserons, ô Mère de Dieu, * nous tes serviteurs, de chanter * dans l'action de grâce et de tout cœur * notre Dame, ton amour en disant: * Vierge toute-sainte, empresse-toi de nous sauver * des ennemis invisibles, de toute menace et de tout mal, * car tu es notre refuge et protection.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, * saint Jean, Baptiste du Sauveur, * vénérant ta précieuse tête, ô Précurseur, * et nous célébrons * dans la joie l'Invention de ton chef.
Versets 1: Bienheureux l'homme qui craint le Seigneur, qui se plaît à ses préceptes. 2: En mémoire éternelle sera le juste, il ne craindra pas l'annonce du malheur. 3: J'affermirai la race de David, j'apprêterai une lampe pour mon Christ. 4: La lumière s'est levée pour le juste et l'allégresse pour les hommes au cœur droit. 5: J'ai dit aux méchants: Ne faites pas le mal! et aux pécheurs: N'élevez pas votre front! 6: C'est là le chemin par lequel je lui montrerai mon salut.

Cathisme, t. 4
Hérode, ce transgresseur de la loi, * offrit à la débauchée ta vénérable tête, Précurseur, * et nous, l'ayant retrouvée, nous te chantons: * intercède auprès de Dieu * pour qu'à tous il accorde le salut.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Protectrice invincible des affligés, * ardente sauvegarde de qui place en toi son espoir, * sauve-moi du péril, car tu es le secours de l'univers.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: J'affermirai la race de David, j'apprêterai une lampe pour mon Christ. Verset: Souviens-toi, Seigneur, de David et de toute sa douceur.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de ton Précurseur... Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 2
Ce vénérable reliquaire des divines pensées, * ta tête, qui d'avance a contemplé * bien clairement le mystère de l'Ineffable, * en ce jour, illustre saint Jean, * sortit des antres de la terre comme d'un sein maternel * pour embaumer le monde entier * en répandant la myrrhe de sainteté, * en prêchant la voie du repentir * et pour nos âmes intercédant près du Sauveur universel.

Canon de la fête (en dehors du Pentecostaire, canon de la Mère de Dieu) et canon du Précurseur, œuvre de Taraise.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti * grâce au bâton de Moïse * autrefois, merveilleusement, * lorsqu'en forme de croix * il frappa la mer et la fendit, * mais il sauva Israël qui put fuir * et passer à pied sec * en chantant un cantique au Seigneur. »
Toi qui fus la voix du Verbe, * mets fin au mutisme pour moi, * comme tu le fis jadis pour ton Père, * afin que je puisse t'acclamer * par des cris d'allégresse, * toi dont nous célébrons en ce jour * cette invention de ton chef, * homme céleste, bienheureux Précurseur.
Toi qui imposas ta main * sur le chef de l'Eglise, le Christ, * par trois fois tu as manifesté * ton vénérable chef * qui a saisi la manifestation * de la Trinité et sanctifie * de façon manifeste * l'ensemble de ceux qui professent la vraie foi.
Précurseur, ne souffrant pas * d'être caché plus longtemps, * en ce jour tu as pris tes dispositions * pour te manifester à nouveau, * non plus enfermé dans l'urne d'argile, * mais dans un vase d'argent * et déposé dans le sanctuaire * pour être révélé au pontife sacré.
D'un sein stérile tu es né * afin de préparer, illustre Jean, * les voies au Verbe créateur * qui de manière ineffable s'est levé * de la Vierge toute-sainte * que toutes les générations * disent bienheureuse, * proclamant sa divine maternité.

Ode 3
« Seigneur qui as tendu la coupole des cieux * et qui as édifié l'Eglise en trois jours, * rends-moi ferme dans ton amour, * seul Ami des hommes, * haut lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Ta tête sacrée, * donnée en salaire de ses évolutions impudiques, * une femme l'avait portée dans ses mains; * à présent, c'est dans les mains d'un chaste pontife * qu'elle est portée dans le sanctuaire avec respect.
Illustre Précurseur, * la foule des croyants se porte pieusement * à ta rencontre avec le pontife et l'empereur, * chantant des hymnes de joie * et, sanctifiée par ta présence, te précède avec amour.
Comme un soleil resplendissant * issue du sanctuaire, ta tête sacrée, * Prophète et Précurseur du Christ, * illumina le monde entier * de son divin rayonnement.
Baptiste, comme un astre lumineux, * tu brillas au sortir du sein stérile * et cheminas devant le Soleil de gloire * qui s'est levé de la Nuée virginale * pour dissiper la nuit des multiples divinités.

Cathisme, t. 4
En ce jour fut manifestée * la précieuse tête du Précurseur * comme l'or de la mine rendu * par le sein de la terre aux croyants; * auprès du Christ elle intercède pour notre salut.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Protectrice invincible des affligés, * ardente sauvegarde de qui place en toi son espoir, * sauve-moi du péril, car tu es le secours de l'univers.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j'ai médité * et j'ai glorifié ta divinité. »
Toi le plus grand des prophètes, * tu méritas de voir celui qu'ils ont prédit * et tu le précédas, * bienheureux Précurseur, avec la puissance d'Elie.
Pour la troisième fois tu as montré * ton illustre chef d'où jaillit * la myrrhe des guérisons * pour chasser les relents des passions.
Tous ensemble venez, * puisez le flot des guérisons * à l'intarissable source qui les fait jaillir, * la vénérable tête du divin Précurseur.
Par l'humilité sauve-moi, * car j'entretiens d'orgueilleuses pensées, * Vierge pure qui as enfanté * celui qui releva notre nature déchue.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Saint Jean, toi le médiateur * entre l'ancien et le nouveau Testament, * renouvelle notre vétusté, * bienheureux Précurseur, * car nous célébrons le renouveau * de ton chef nouvellement apparu.
Ta tête, Précurseur, * par laquelle la grâce des guérisons se communique, * de Comanes vers la reine des cités * tu la transfères en ce jour * et, comblée de sa pure clarté, * la foule des fidèles applaudit son retour.
Plus que de la pourpre l'empereur * se réjouit de l'entrée de ta tête; * et le pontife divin, * Ignace, l'éponyme du Théophore, * la tenant dans ses mains, avec elle bénit, * traçant sur les fidèles une parfaite bénédiction.
Ayant enfanté le Maître, tu parus * plus élevée que les Puissances d'en-haut * et tu divinisas la nature des mortels, * Vierge toute-pure; c'est pourquoi * nous les fidèles, de cœur et de lèvres * nous te glorifions comme véritable Mère de Dieu.

Ode 6
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
De terre s'est levée la vérité: * c'est la tête de ton Baptiste, Seigneur, * qui chasse le mensonge en dissipant * le rude hiver des hérésies * et répand sur le monde la clarté.
Venez puiser l'illumination, * la miséricorde et la grâce de Dieu, * et vous aurez la tête et l'âme sanctifiées * en touchant avec foi la tête de celui * qui lui-même a touché le divin chef dans les eaux.
Intercède, Précurseur, * pour que la tête des ennemis invisibles * soit écrasée sous les pieds * des fidèles vénérant ton précieux chef * qui a flétri l'impiété d'Hérode.
Bienheureux Précurseur, * tu annonças à ceux de l'Hadès * la lumière qui allait venir jusqu'à eux, * celui qui prit chair des entrailles de la Vierge * et devint homme pour combler les mortels de ses bienfaits.

Kondakion, t. 6
Celui qui dans ce monde fut la colonne lumineuse de Dieu, * le chandelier précurseur du Soleil mystique, * montrant à la terre entière sa tête porteuse de clarté * sanctifie ceux qui se prosternent devant elle avec foi * et qui élèvent la voix pour chanter: * Sauve-nous tous, saint Baptiste du Seigneur notre Dieu.

Ikos
Sortie de terre comme source du Paradis, * la tête du Précurseur ami de Dieu * fait jaillir les fleuves de la grâce et distribue * les ondes des miracles à tous ceux qui le prient. * Tous ensemble approchons donc pour y puiser * avec empressement les flots divins des guérisons; * car elle abreuve nos âmes de ses dons infinis * et soulage nos corps de toute peine et maladie. * Avec amour chantons-la donc, embrassons-la dans la foi, * fidèles, et couronnons-la pieusement de nos chants. * Purifions de toute faute nos esprits, * parons nos âmes de saintes vertus * et crions à haute voix: * Sauve-nous tous, saint Baptiste du Seigneur notre Dieu.

Synaxaire
Le 25 Mai, nous faisons mémoire de la troisième Invention du vénérable chef du saint et illustre Prophète, le Précurseur et Baptiste Jean.
Pour résonner encore, ne pouvant se taire,
la Voix qui fut celée au profond de la terre
attendait qu'au grand jour l'exhume un fouisseur.
Le vingt-cinq, on trouva le chef du Précurseur.
Par les prières de ton Précurseur, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantait: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Du Soleil de gloire, Précurseur, * tu fus le chandelier tout brillant * qui a chassé les brumes de l'erreur * pour illuminer les fidèles s'écriant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
La sainte Eglise en ton honneur * célèbre cette fête également * chaque année, Précurseur, avec solennité, * vénérant ton chef et selon la coutume s'écriant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Toi qui annonças * par de saints transports l'étonnante venue du Verbe, * tu annonces, Prophète, l'invention de ton chef * par une bouche sincère au pontife et pasteur * qui t'aimait avec tant de ferveur.
De façon ineffable et surnaturelle * en toi s'unirent enfantement et virginité, * car tu as mis au monde, sans qu'on puisse l'expliquer, * divine Mère, le Dieu fait chair auquel nous chantons: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, * dans sa fureur le tyran des Chaldéens * fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; * mais, lorsqu'il les vit sauvés * par une force plus puissante, il s'écria: Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur * et vous prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
L'Ange terrestre, * le Baptiste et Précurseur, * le minutieux accusateur de l'impiété, * celui qui vit d'abord au Jourdain * la manifestation de la Trinité * manifeste son chef pour la troisième fois * à qui chante de tout cœur: Prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
A ta rencontre le très-doux empereur * s'empresse avec le peuple ami du Christ, * tandis que le prince des pasteurs * étend les mains vers ton chef * et, le pressant contre sa poitrine, * exulte d'allégresse en s'écriant * dans l'action de grâces: * Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Plus brillante que l'or, * ta tête, illustre Précurseur, * conservée comme un trésor de grand prix * dans le reliquaire d'argent * est confiée à la reine des cités * pour enrichir de ce don divin * celle qui chante de tout coeur: Prêtres, bénissez, * peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Illustre Jean, bienheureux Précurseur, * caché dans le sein stérile, * tu t'es prosterné joyeusement * devant celui qui porte l'univers * et qui était porté dans les entrailles; * puis, annonçant l'Agneau divin * né de la sainte Vierge, tu t'écrias avec foi: * Peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement * devant l'ineffable condescendance de Dieu; * car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps * et devenir un homme dans le sein virginal; * pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Le vénérable rejeton de la Stérile, * le plus grand parmi les fils de femmes, * le soldat du Roi, le sublime Précurseur du Christ, * l'annonciateur de l'Agneau qui ôte le péché du monde * soit acclamé par des cantiques sacrés!
Ayant rempli la coupe en abondance, * tu appelles, en sublime héraut, l'Eglise du Christ * au recouvrement de ton chef, Précurseur, en t'écriant: * Venez vous rassasier des biens que j'ai préparés * et magnifiez celui qui donne aux mortels d'exister.
L'éponyme de l'archange Michel, le souverain, * t'accueille avec joie dans son empire, Ange divin, * splendidement assisté en cela par le suprême pasteur * vénérable par la grâce et l'élection, * le pontife théophore aux divines pensées.
Sauveur qui, même après l'enfantement, * conservas ta Mère vierge comme avant, * lorsque tu viendras juger les œuvres de ma vie, * fais-moi grâce, malgré mes fautes, mes iniquités, * Dieu de tendresse, plein de compassion, d'amour des hommes et de bonté.

Exapostilaire, t. 2
Bien plus que de sa pourpre s'est réjoui * l'empereur ami du Christ, * Précurseur, lors de la troisième invention * de ta vénérable tête. * Sur ton Eglise fais descendre la puissance d'en-haut * et donne à ses fidèles de vaincre l'ennemi. * Par tes prières garde- nous, protège-nous * qui célébrons ta brillante solennité * et de tout cœur te vénérons, glorieux Baptiste Jean.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Montagne très-sainte de Dieu, * arche d'alliance, urne d'or et chandelier, * table sainte, rameau fleuri et trône de feu, * chambre nuptiale, portail et temple du Seigneur, * Vierge pure, c'est ainsi que nous chantons * celle en qui Dieu s'incarna sans changement, de façon surnaturelle, * pour rendre divine la nature assumée * en cette union que nulle langue ne peut exprimer.

Laudes, t. 5
Salut, vénérable Tête, * resplendissante de clarté, * devant laquelle les Anges s'inclinent avec respect, * tranchée jadis par le glaive * et, par des reproches tranchants, * ayant taillé en pièces l'impudente lascivité; * source abreuvant de miracles les croyants, * annonciatrice de la venue du Sauveur * et témoin de l'Esprit descendu en vol de colombe sur lui; * médiatrice de l'ancien et du nouveau testament, * prie le Christ d'accorder à nos âmes la grâce du salut. (2 fois)
Cachée dans un vase d'argent, * la tête du Baptiste est révélée, * rendue par les entrailles de la terre au grand jour; * les miracles en jaillissent à flots, * car elle a baigné dans les ondes * la tête de celui qui bâtit ses chambres hautes sur les eaux * et sur les hommes fait pleuvoir la divine rémission; * disons-la bienheureuse, cette tête vraiment digne de nos chants * et fêtons avec joie sa troisième invention, * demandant au Précurseur d'intercéder auprès du Christ, * pour qu'il accorde au monde la grâce du salut.
La tête de celui qui annonça * l'Agneau de Dieu manifesté dans la chair * et fit reposer sur les divins préceptes les voies salutaires du repentir, * celle qui a flétri l'iniquité d'Hérode tout d'abord * et pour cela fut séparée de son corps, * puis demeura cachée sous terre pendant longtemps, * s'est levée sur nous comme un soleil resplendissant * en nous disant: * Repentez-vous et, dans la componction de vos cœurs, * redevenez les amis du Seigneur * qui accorde au monde la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 6
La vénérable tête de ton Baptiste, Seigneur, * qui fut arrachée au secret de la terre en ce jour * et qu'avec des chants de louange nous avons reçue fidèlement, * Ami des hommes, nous te la présentons, * nous tes serviteurs soumis au péché, * pour qu'elle soit notre avocate auprès de toi, * et nous te demandons de trouver * par elle, au jour du jugement, * ta miséricorde et la grâce du salut.
Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, * qui a fait croître le fruit de vie; * notre Dame, nous t'en prions: * avec le Précurseur et tous les Saints * intercède pour le salut de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaire du Saint, puis de la fête ou bien théotokion Le mystère caché de toute éternité. Litanies et Congé.

Si l'Invention de la tête du Précurseur tombe le dimanche des saints Pères, septième de Pâques.
On laisse tomber l'office de l'Ascension, et l'on chante celui de la résurrection, du Précurseur et des saints Pères.
Le samedi soir aux Petites Vêpres, on fait comme il est indiqué au 8 mai. Aux Grandes Vêpres, après le cathisme habituel, on chante au Lucernaire 10 stichères: 3 de la Résurrection, 3 du Précurseur et 4 des saints Pères. Gloire: des Pères, Maintenant: Dogmatique du ton. Après l'entrée, lectures des Pères et du Précurseur. Litie: stichères du temple et les apostiches du Précurseur, Gloire: des Pères, Maintenant: théotokion. A la bénédiction des pains, Réjouis-toi, 2 fois, et le tropaire des saints Pères, 1 fois. Si c'est l'usage, lecture des Actes des Apôtres.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la Résurrection et des Pères, Gloire: du Précurseur, Maintenant: théotokion. Cathismes du dimanche, avec leurs théotokia. Si c'est l'usage, lecture dans l'évangile. Polyéléos et cathismes du Précurseur, les deux ensemble, sans leurs théotokia, Gloire: cathisme qui suit le polyéléos, Maintenant: théotokion. Si c'est l'usage, lecture sur le Précurseur. Pour le reste des Matines et pour les Heures, voir ce qui est indiqué au 8 mai.

 
Si l'Invention tombe le samedi avant Pentecôte ou le dimanche de Pentecôte, huitième de Pâques.
Tout l'office du Précurseur est chanté le jeudi qui précède. Si l'Invention tombe le lundi de Pentecôte, on chante les matines du Précurseur le mardi, avec l'office de la fête.
Si l'Invention tombe le vendredi de la 7e semaine de Pâques, jour de la clôture de l'Ascension, ou bien le samedi avant le dimanche de Tous les Saints, jour de la clôture de la fête de Pentecôte.
On chante l'office du Précurseur avec celui de la clôture de la fête. A Vêpres, Bienheureux l'homme, la 1e stance. Au lucernaire, 10 stichères: 6 de la fête et 4 du Saint. Gloire: du Saint, Maintenant: de la fête. Entrée, prokimenon du jour et 3 lectures du Saint. Litie: stichères de la fête et apostiches du Saint, Gloire: du Saint, Maintenant: de la fête. Apostiches de la fête, avec leurs versets, Gloire: du Saint, Maintenant: de la fête. Après le trisagion, tropaire du Saint, Gloire... Maintenant: de la fête. Et le Congé.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, 2 fois, Gloire: du Saint, Maintenant: de la fête. Après les cathismes du jour et, éventuellement, la lecture de la fête, polyéléos et cathismes du Saint (les deux ensemble), Gloire: cathisme du Saint qui suit le polyéléos, Maintenant: de la fête. Si c'est l'usage, lecture sur le Saint. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et évangile du Saint. Psaume 50 et stichère du Saint. Canon de la fête avec hirmos (6) et du Saint (4), puis le 2e canon de la fête (4). Catavasies de la fête. Après la 3e ode, kondakion du Saint et son ikos, cathisme du Saint, Gloire... Maintenant: de la fête. Si c'est l'usage, lecture sur le Saint. Après la 6e ode, kondakion de la fête et son ikos. A la 9e ode on ne chante pas le cantique de la Mère de Dieu. Exapostilaire de la fête, Gloire: du Saint, Maintenant: de la fête. Grande Doxologie. Après le trisagion, tropaire du Saint, Gloire... Maintenant: de la fête. Litanies et Congé. Aux Heures, tropaire de la fête et du Saint; kondakion de la fête ou du Saint, en alternant.

 
Si l'Invention tombe le dimanche de Tous les Saints.
On chante l'office du Précurseur le vendredi qui précède.

26 MAI
Mémoire du saint apôtre Carpus, l'un des Soixante-dix.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Ayant rendu ton esprit * capable d'accueillir les divines clartés, * dans sa lumière, Bienheureux, * tu partis annoncer le message du Christ; * tu enseignas aux peuples * à croire en lui comme en l'ami du genre humain; * et maintenant supplie-le * d'accorder à nos âmes la paix * et la grâce du salut.
Comme un astre rayonnant * les divines clartés, * de tes enseignements tu éclaires en tout temps, * Bienheureux, les confins de l'univers; * par grâce, chaque jour * tu dissipes la grisaille des maladies; * à présent supplie le Christ * d'accorder à nos âmes la paix * et la grâce du salut.
Toi qui offrais parfaitement à Dieu * le sacrifice non sanglant, * pour lui tu fus offert en martyr * et présenté à la table des cieux * en victime de bonne odeur, * saint Apôtre épris de Dieu; * supplie-le donc à présent * d'accorder à nos âmes la paix * et la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Seule, ô Vierge immaculée, * tu es devenue la demeure de la Clarté * que reflète le Père éternel; * c'est donc à toi que je m'adresse en criant: * sur mon âme enténébrée de passions * fais luire la lumière des vertus * et veuille, au jour du jugement, * lui faire place en tes parvis de clarté.
Stavrothéotokion
La Vierge, contemplant, * ô Christ, ton injuste immolation, * dans les larmes s'écria: * Très-doux Enfant, combien tu souffres injustement! * Comment es-tu suspendu sur le bois, * toi qui suspendis la terre sur les eaux? * Ne laisse pas seule, je t'en prie, * Bienfaiteur du monde et Tendresse infinie, * la Mère et la servante du Seigneur.

Tropaire, t. 3
Saint Apôtre du Seigneur, * intercède auprès du Dieu de miséricorde * pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.


MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Je chante avec amour le glorieux Carpus. Joseph.

Ode 1, t. 4
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, * car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens; * tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon * et tu as fait sombrer ses puissantes armées. »
Ceux qui célèbrent avec amour, * saint Apôtre, ton illustre mémoire sacrée, * vénérable et lumineuse, comble-les, * par tes prières, de divine clarté.
Tout entier consacré au Maître, tu gardas * sans faille ses divines lois * et tu enseignas aux iniques, * saint Apôtre, la justice.
Ayant aimé l'Intelligence non créée * qui dépasse l'entendement, * de sa vision divine tu illuminas ton esprit * et tu éclairas le monde, Pontife bienheureux.
Vierge, tu enfantas, sans qu'on puisse l'expliquer, * et tu renouvelas les lois de la nature, * divine Epouse; c'est pourquoi * nous te disons bienheureuse, ô Marie.

Ode 3
« L'arc des puissants s'est affaibli, * les faibles acquièrent la vigueur; * et voilà pourquoi mon cœur * s'est affermi dans le Seigneur. »
Bienheureux, ta langue mue divinement * est devenue la lyre vibrant au souffle de l'Esprit, * car elle annonça les hauts faits * du Sauveur notre Dieu.
Ayant le Verbe antérieur à tout début * pour te guider et fortifier, * Carpus, tu as montré * aux sans-Dieu les voies du salut.
Pour annoncer à la création, * illustre Carpus, le message du Sauveur, * en pontife divin, tu supportas * nombre de peines et de persécutions.
Comme nouveau-né tu enfantas, * divine Mère, celui qu'ineffablement * le Père fait surgir avant les siècles; * c'est pourquoi nous te glorifions.

Cathisme, t. 3
Très-sage Carpus, ayant reçu * les divines clartés du Paraclet, * tu as illuminé ceux qui étaient enténébrés * pour n'avoir point connu le vrai Dieu; * et, parti pour le royaume d'en-haut, * en présence du Roi de tous, * chaque jour tu pries le Christ notre Dieu * de nous accorder la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... de lafête
ou Théotokion
De la nature divine il ne fut pas séparé * en s'incarnant dans ton sein; * mais, se faisant homme, demeura Dieu * le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, * ô Mère, après l'enfantement tout comme avant; * prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, * la virginale Génitrice du Verbe divin, * lorsqu'elle vit suspendre sur la croix * le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, * s'écria dans ses larmes de mère: * Hélas, ô mon Enfant, quelle Passion souffres-tu, * toi qui de ses passions infâmes veux sauver la condition humaine!

Ode 4
« Sur la croix tu es monté * par amour pour ton image, Sauveur; * les nations païennes ont disparu, * Ami des hommes, devant toi, * car tu es ma force et mon chant. »
Comme pierres tu édifias * sur la pierre de la foi * la multitude des croyants * dont tu fis les temples de l'Esprit saint, * Apôtre aux divines pensées.
Renouvelant par le baptême * les hommes vieillis * en leur âme par la corruption, * Héraut divin, tu les sauvas * pour qu'il glorifient le Christ notre Dieu.
Révélant le mystère par lequel notre Dieu * a couvert les cieux de son renom, * tu menas vers sa connaissance, * Apôtre divinement sage, les nations * qui rejetèrent les ténèbres.
Faisant route maintes fois * avec Paul, ce luminaire universel, * Carpus, tu as montré * aux peuples les chemins * qui conduisent à la foi.
En esprit le porte-parole de Dieu, * divine Mère et Vierge, t'a vue * comme le mont sublime et ombragé * d'où notre Dieu est venu, * assumant notre chair.

Ode 5
« Sur nous, Seigneur, envoie * ton illumination, * délivre-nous des ténèbres du péché; * du ciel, en ta bonté, * accorde-nous ta paix. » Apôtre et prédicateur du Christ, * en excellent jardinier * tu montras aux peuples l'arbre de vie * dont celui qui en mange vivra * pour la suite des temps.
Carpus, toi qui fus * le divin prédicateur des nations, * l'apôtre, le saint docteur, * le pontife et l'initiateur sacré, * dans la joie de ton Maître tu es entré.
De l'Orient tu as surgi * comme un astre sans couchant, * éclairant le monde entier, * Apôtre et pontife, sous l'éclat * de tes discours et de ta sainte vie.
Des souillures de l'âme et du corps, * Vierge bénie, purifie- moi * par miséricorde à présent, * afin que je te chante et magnifie * comme il se doit, Toute-digne de nos chants.

Ode 6
« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson * préfigura les trois jours au tombeau en criant: * A la fosse rachète ma vie, * Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
La châsse de tes reliques fait jaillir * le flot des guérisons sur qui le demande, * saint Pontife, par grâce de Dieu, * elle engloutit les esprits du mal et fait disparaître les passions.
Ton verbe sauvait les hommes de l'absence de raison * et l'exemple de tes nombreux miracles * a conduit les égarés, * illustre Carpus, vers la foi.
Fortifié par la puissance de Dieu, * tu fis périr le serpent qui élevait * ses blasphèmes vers le ciel et tu sauvas * ceux dont il causait la perdition.
Toute-pure, tu enfantas sans douleurs * le Créateur qui a délivré * le genre humain des peines et tourments * et lui a permis les délices du Paradis.

Kondakion, t. 4
La sainte Eglise en tout temps * te possède comme un astre resplendissant, * éclairée par tes nombreux miracles, * saint apôtre Carpus: * sauve les fidèles vénérant ta mémoire sacrée.

Synaxaire
Le 26 Mai, nous faisons mémoire du saint et illustre apôtre Carpus, l'un des soixante-dix.
Portant pour le Seigneur son agréable fruit,
il le cueille pour lui quand vient sa dernière heure.
Le vingt-sixième jour, loin de terre s'enfuit
Carpus à tire-d'aile vers l'autre demeure.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« A Babylone jadis * les enfants d'Abraham * foulèrent la fournaise de feu, * en leurs hymnes s'écriant joyeusement: * Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Chassant les maladies par ta parole * et guérissant toute souffrance par un simple signe de croix, * pontife Carpus, afin d'illuminer * ceux qui étaient dans les ténèbres, tu annonças * le message du Sauveur.
Sans craindre nullement * la fureur des gouvernants, * tu marchas hardiment vers les pénibles combats * des martyrs en t'écriant * Dieu de nos Pères, tu es béni.
La ville de Bérée * en toi, Carpus, a élu * un excellent épiscope * pour la garder par tes soins, * toi qui étais gardé par le Seigneur.
Comme plus vaste que les cieux, * ô Vierge, tu as reçu dans ton sein * le Verbe que nul espace ne peut loger, * pour qu'il délivrât le genre humain * des angoisses où il gisait à l'étroit.

Ode 8
« Le Christ notre Dieu, qui fut cloué * sur cette croix dont il fit pour nous * un instrument de salut, * jeunes gens, exaltez-le dans les siècles. »
Tu as servi saint Paul * qui te guidait par ses épîtres divines * et tu as transmis à ceux qui furent sauvés, * saint Pontife, les enseignements salutaires.
Comme brillante aurore tu as éclairé * à la lumière du message l'univers, * admirable Pontife, en dissipant, * les profondes ténèbres de l'ignorance.
Faisant des miracles par l'invocation * du Père, de l'Esprit et du Verbe incarné, * tu poussas les sages parmi les païens * à l'adoration de la divine Trinité.
Divine Mère, tu es le ciel * qui a fait lever pour nous * le Soleil de justice nous éclairant * des connaissances du savoir divin.

Ode 9
« Virginal fut ton enfantement: * Dieu s'avance hors de ton sein, * il se montre porteur de notre chair * et sur terre avec les hommes il a vécu; * c'est pourquoi, divine Mère, nous te magnifions. »
Ayant vu s'élever au plus haut des cieux * avec gloire le Dieu porteur de notre chair, * Carpus, au nombre des Soixante-dix, * avec eux tu es parti * comme divin prédicateur.
Au milieu des loups tel un mouton * tu fus envoyé pour les guider * par la parole de vérité * vers la connaissance du salut * et les convertir à la foi.
Tu t'es montré le compagnon des Anges * ainsi que des Apôtres et des admirables Témoins * qui atteignirent dans la foi leur perfection; * exultant d'allégresse avec eux, * souviens-toi de nous, saint apôtre Carpus.
Tu as sanctifié la terre par tes pas * et, prêchant l'Evangile saint, * tu as conduit dans la foi * les âmes au Verbe de vie * qui t'a donné l'héritage des cieux.
Ô Vierge nous t'adressons * la salutation de Gabriel en te disant: * Réjouis-toi, légère nuée, * réjouis-toi, terre qui sans labours as produit * l'épi mûr nourrissant l'entière création.

Exapostilaire de la fête.
Le reste comme d'habitude, et le Congé.

27 MAI
Mémoire du saint hiéromartyr Helladios.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Sage Père Helladios, * sous les flots de ton sang * tu fis briller ton ornement sacerdotal, * avec lequel tu as rejoint le royaume d'en-haut; * devant le trône du Seigneur, * supplie-le maintenant d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Sage Père Helladios, * veillant sur toi, le Christ a guéri * par sa grâce tes blessures et tes plaies, * car tu avais préféré * souffrir pour lui toute sorte de mal sous les coups; * prie-le donc d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Sage Père Helladios, * tu as soumis la nature du feu * sans être consumé à son contact, * car la rosée divine t'entoura pour te garder * sans dommage, à la confusion des ennemis; * prie donc le Seigneur d'accorder * à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Seule, ô Vierge immaculée, * tu es devenue la demeure de la Clarté * que reflète le Père éternel; * c'est donc à toi que je m'adresse en criant: * sur mon âme enténébrée de passions * fais luire la lumière des vertus * et veuille, au jour du jugement, * lui faire place en tes parvis de clarté.
Stavrothéotokion
La Vierge, contemplant, * ô Christ, ton injuste immolation, * dans les larmes s'écria: * Très-doux Enfant, combien tu souffres injustement! * Comment es-tu suspendu sur le bois, * toi qui suspendis la terre sur les eaux? * Ne laisse pas seule, je t'en prie, * Bienfaiteur du monde et Tendresse infinie, * la Mère et la servante du Seigneur.

Apostiches et tropaire de la fête.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon de saint Helladios.

Ode 1, t. 4
« A la mer il a jeté * les chars de Pharaon et toute son armée, * le puissant dans les combats: * chantons-lui un chant nouveau, * car il s'est couvert de gloire. »
Venez, tous les amis des martyrs, * exultant comme il convient pour notre Dieu, * chantons par des cantiques harmonieux * le Témoin sacré du Christ, * acclamons saint Helladios.
Fidèles, couronnons * joyeusement saint Helladios de fleurs, * ce vainqueur de l'impiété * et ce ferme témoin * de la divinité consubstantielle au triple éclat.
Du sanctuaire tu t'es levé * sur le monde comme un clair soleil * faisant pâlir l'erreur * sous l'éclat de tes combats, * hiéromartyr Helladios.
Seule parmi les femmes tu as porté * sans semence un enfant, * étant mère et vierge en même temps * et tu as eu le privilège inouï * de mettre au monde notre Dieu.

Ode 3
« Créateur du tonnerre et des vents, * affermis, Seigneur, mon esprit, * afin que je te chante en vérité * et que j'accomplisse ta volonté, * car il n'est d'autre Saint que toi, notre Dieu. »
De ton Martyr, Sauveur, tu as fait * pour les peuples un sujet d'admiration * qui souffrit tous les tourments, * mais dans les châtiments amers * fut réconforté par ton amour.
En tes yeux supportant le feu, * tu perdis la vue, Bienheureux; * mais, contemplant la gloire des cieux, * tu confessas notre Dieu, dont la brillante clarté * par ta passion s'est levée sur toi.
L'étonnante merveille te concernant, * on la répète sans cesse, Tout-immaculée, * car étant vierge, tu mets au monde un enfant * et, l'un et l'autre s'avérant en toi, * tu es la Mère du Créateur de l'univers.

Cathisme, t. 1
Des souillures du mal ayant purifié ton âme, Père saint, * tu reçus l'onction du sacerdoce divin; * et, par ton sang versé dans les combats, * tu as brillé plus encor, * illuminant le cœur des fidèles sous les merveilleux rayons * de tes miracles, illustre Père Helladios.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Nous tous qui possédons en toi * notre avocate auprès de Dieu, * ô vierge, nous accourons vers ton temple saint * pour implorer ton aide et protection; * ô Mère toujours-vierge, délivre-nous * de la malice du Démon; * arrache au terrible châtiment * ceux qui te disent bienheureuse.
Stavrothéotokion
Merveille nouvelle et mystère étonnant! * s'écria la Brebis vierge, immaculée, * voyant son Fils étendu sur la croix; * toi le Seigneur qui portes l'univers en ta main, * comment, par des juges sans loi, * es-tu, en criminel, condamné à la croix?

Ode 4
« Seigneur, j'ai entendu, ta voix * et je suis rempli d'effroi, * j'ai saisi ton œuvre de salut, * disait le Prophète de Dieu, * et j'ai glorifié ta puissance. »
Orné de splendides qualités, * sur ton chef tu as reçu, * comme diadème de justice, la couronne d'or * incrustée de pierreries, * illustre Hiéromaryr, toi la gloire des croyants.
L'âme réjouie dans les tourments, * par ton visage tu pris l'aspect * d'une rose, Bienheureux, * qui resplendissais de beauté * en des souffrances dignes du Christ.
En une seule divinité * je chante les trois personnes * du Père, du Fils et de l'Esprit, * car il n'est qu'un seul Dieu * en qui rayonne la nature au triple éclat.
Comment, Vierge, as-tu du lait * et comme les mères donnes-tu la vie? * C'est que l'enfant né de toi * est le Dieu qui, prenant chair, * renouvelle la nature comme seul il le sait.

Ode 5
« Seigneur, fais lever sur moi la lumière de tes commandements, * car mon esprit, ô Christ, veille devant toi * et te chante: Tu es mon Dieu, * en toi j'ai mon refuge, divin Roi de la paix. »
Tu as brillé comme un soleil en la prison, * car la lumière sans déclin, le Christ, t'y apparut, * t'adressant, courageux Martyr, * comme à saint Paul des paroles de réconfort.
Comme toile d'araignée se sont rompus tes liens, * car une force invincible t'animait, * qui fit crouler tous les projets des démons * et te conféra grande gloire, soldat du Christ.
Je vénère trois personnes, mais une seule divinité * qui se distingue non par la nature, mais par les aspects, * car unique est notre Dieu, * Père, Fils et saint Esprit.
Bien qu'ineffable et inconnu, il s'exprime et se conçoit, * Toute-pure, le mystère qui se rend visible en toi, * puisque sans semence tu enfantes un Fils, * et c'est le Roi de la paix.

Ode 6
« Naufragé dans la tempête du péché * et comme englouti dans le ventre du poisson, * avec le Prophète je te crie: * A la fosse arrache ma vie, * je t'en prie, et prends pitié de moi. »
Faisons tous, d'un cœur joyeux, * vibrer la lyre de nos chants, * car le Christ a fait d'Helladios, * l'illustre porteur de trophées, * un vainqueur de l'ennemi.
Aux idoles refusant de sacrifier, * Trois-fois-heureux, tu devins * un vivant sacrifice pour Dieu, * exhalant pour tous la bonne odeur * des souffrances du Christ complétées en ton corps.
Traversant les tortures des quatre liens, * tu étais joyeux comme en un lieu saint, * car tu avais devant les yeux, * saint Martyr, le repos à venir * pour lequel tu préféras tout souffrir.
Surnaturel fut ton enfantement, * car sans semence, mais en enfantant * tu suivis comme toute mère les lois naturelles; * l'un et l'autre est vérité: que se taisent donc * à ton sujet les bavardes hérésies, pure Mère de Dieu.

Kondakion de la fête. Sinon, voir, au Grand Livre d'Heures.

Synaxaire
Le 27 Mai, nous faisons mémoire du saint hiéromartyr Helladios.
A la sacerdotale onction dont il fut oint
Helladios mêla le sang de son martyre.
Le vingt-septième jour, le saint lutteur expire,
après maintes épreuves, sous les coups de poing.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Le feu brûlant dans la fournaise fut troublé * et les Jeunes Gens, couverts de rosée, * se mirent à chanter: * Béni sois-tu, qui es vraiment * l'unique Dieu de nos Pères. »
Le ciel s'émut lorsqu'il te vit * traîné à terre, Bienheureux: * en spectacle au monde tu fus donné, * toi qui luttas pour le Christ * et chantas en lui le Dieu de nos Pères.
Supportant l'horrible percement de tes talons, * tu as blessé le perfide ennemi * et par un croc-en-jambe le fis rouler * sous tes pieds, en glorifiant * le Christ, le Dieu de nos Pères.
Divinité au triple feu * qui partages l'éternelle royauté, * Père, Fils et saint Esprit, * béni sois-tu qui es vraiment * l'unique Dieu de nos Pères.
Etrange merveille, mystère étonnant, * la manière dont tu conservas, * en te montrant Mère, la virginité! * Bénie es-tu qui seule pour nous * as enfanté le Dieu de nos Pères.

Ode 8
« Que la terre et tout ce qu'elle contient, * la mer et les sources, les cieux des cieux, * la lumière et l'obscurité, * la froidure de l'hiver et l'ardeur de l'été, * les fils des hommes et les prêtres louent le Seigneur * et l'exaltent dans tous les siècles! »
La terre exhale la bonne odeur de ton sang * et là-haut te chante le ciel; * quant à nous, faisant l'éloge de tes exploits, * Bienheureux, nous psalmodions: * Prêtres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Tu fus un soldat du Christ * ne craignant ni le glaive ni le feu; * avec ta panoplie mystique * tu as dépouillé Bélial et tu chantais: * Prêtres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles.
Dans le Père, le Fils, et l'Esprit * je chante et glorifie pareillement * celui qui est le même non par les personnes, mais par la nature et le pouvoir, * car en trois c'est l'unique Dieu * que nous louons et chantons comme Seigneur * et que nous exaltons dans tous les siècles.
Merveille que l'esprit ne peut saisir * et que la langue hésite à prononcer: * la Vierge sans semence conçoit * et telle reste après l'enfantement la Mère de Dieu * que nous louons, chantant le Seigneur * et l'exaltant dans tous les siècles.

Ode 9
« Le Christ notre Dieu que tu enfantas, * sainte Mère, de virginale façon, * par nos hymnes incessantes nous le magnifions. »
Célébrant comme une fête le jour * où lutta le saint martyr Helladios, * par des hymnes nous magnifions le Sauveur.
Ce martyr qui pour l'Eglise du Christ * est le vase d'or du témoignage sacré, * par des hymnes nous voulons le magnifier.
Réjouis-toi, divine Mère, Marie, * allégresse du monde et trésor de notre joie: * par des hymnes incessantes nous te magnifions.

Exapostilaire de la fête.
Le reste comme d'habitude, et le Congé.

28 MAI
Mémoire du saint martyr Eutychius, évêque de Mélitène.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Eutychius, sage-en-Dieu, * qui par les garrots de tes sages paroles étranglas les insensés, * tu as souffert ta bienheureuse fin en étouffant sous les eaux, * où tu étouffas le reptile incorporel; * intercède auprès du Christ * pour qu'il accorde à nos âmes la paix * et la grâce du salut.
Toi qui par grâce fus le plus bel ornement des Athlètes, * tu es passé joyeux au firmament, * en présence du Roi de tous, en vérité, * avec toutes les Puissances des cieux; * avec elles prie le Christ * d'accorder à nos âmes la paix * et la grâce du salut.
Martyr digne de toute admiration, * avec joie nous baisons tes reliques en esprit; * nous te célébrons avec amour en puisant la grâce des guérisons * et ne cessons de te prier avec foi: * intercède auprès du Christ * pour qu'à nos âmes il accorde la paix * et la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Seule, ô Vierge immaculée, * tu es devenue la demeure de la Clarté * que reflète le Père éternel; * c'est donc à toi que je m'adresse en criant: * sur mon âme enténébrée de passions * fais luire la lumière des vertus * et veuille, au jour du jugement, * lui faire place en tes parvis de clarté.
Stavrothéotokion
La Vierge, contemplant, * ô Christ, ton injuste immolation, * s'écria dans les larmes: * Très-doux Enfant, combien tu souffres injustement! * Comment es-tu suspendu sur le bois, * toi qui suspendis la terre sur les eaux? * Ne laisse pas seule, je t'en prie, * Bienfaiteur du monde et Tendresse infinie, * la Mère et la servante du Seigneur.

Tropaire, t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie * et devenu leur successeur sur leur trône, * tu as trouvé dans la pratique des vertus * la voie qui mène à la contemplation divine; * c'est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, * tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; * Eutychius, pontife et martyr, * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il sauve nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Ta sainte vie, Martyr, je la chante. Joseph.

Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira * et s'emplira de l'Esprit saint: * j'adresse mon poème à la Mère du Roi; * et l'on me verra, en cette fête solennelle, * chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Agrégé aux divines Puissances, Eutychius, * en présence du trône de la grâce maintenant, * par ta sainte médiation * illumine divinement * ceux qui célèbrent ta mémoire porteuse de clarté.
Tu as vécu saintement, * soigneusement formé par les Apôtres du Christ, * Eutychius, et tu parvins * à l'âge mûr où tu combattis * brillamment, admirable Martyr.
Avec joie tu pénétras * sur le stade des martyrs, * désirant cette mort qui procure la vie, * et tu as étouffé des myriades d'ennemis * en étouffant dans la mer, bienheureux Eutychius.
L'ami des hommes qui dans notre chair * est issu de toi, ô Tout-immaculée, * a sauvé le monde de la perdition * où le menait l'erreur; c'est pourquoi * nous te disons bienheureuse et te glorifions.

Ode 3
«. Garde sous ta protection, * ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, * tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; * dans ta divine gloire, * accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Dans les serviteurs du Verbe ayant trouvé * les semeurs de tous les biens, * tu as reçu en ton cœur * la semence de l'Esprit * et produit par la foi l'épi qui donne cent fois plus.
Bienheureux en qui brûlait * le feu immatériel de la divinité, * tu consumas l'impiété comme taillis * et tu combattis saintement; * c'est pourquoi nous t'acclamons avec foi.
L'âme et le cœur attachés * aux serviteurs du Verbe, * tu as mené ta vie saintement * pour fixer ta demeure, Eutychius, * dans la splendeur de tous les Saints.
Faisant sourdre les guérisons * Bienheureux, après ta fin, * tu chasses les esprits du mal * et tu purifies les corps des maladies, * Eutychius, par la grâce de l'Esprit.
Je t'en prie, divine Mère, en ta bonté * dissipe les ténèbres de mon esprit * par la lumière qui est en toi, * et fais que je devienne meilleur par la conversion, * afin que je puisse te avec foi glorifier.

Cathisme, t. 4
Ayant mené ta lutte à bonne fin, * saint martyr Eutychius, * tu as reçu du Dieu de l'univers * le don des miracles comme prix; * c'est pourquoi tous ensemble nous t'adressons * les honneurs qui te sont dûs, * nous prosternant avec foi * devant la châsse de tes reliques sacrées * qui nous accorde en abondance la grâce et le salut.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Vierge pure, par ton divin enfantement * tu as renouvelé la nature humaine corrompue par les passions * et tu relevas tous les hommes de la mort * pour les mener vers la vie dans la condition incorruptible; * c'est pourquoi tous les âges, comme il se doit, * suivant ta propre prophétie, * nous te disons bienheureuse, ô Vierge glorifiée.
Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, * un glaive a transpercé ton âme quand tu vis * sur la croix ton Fils et ton Dieu: * sans cesse intercède auprès de lui * pour qu'il nous accorde le pardon de nos péchés.

Ode 4
« L'ineffable projet divin * de ta virginale incarnation, * Dieu très-haut, le prophète Habacuc * l'a saisi et s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Toi le raisin mûr * de cette vigne qu'est le Christ, * nous te chantons, Eutychius, * qui nous verses en vérité * dans la foi le vin de la componction.
De l'orient de tes combats, * saint Martyr, comme un très grand soleil * tu éclaires tout le monde habité, * dissipant dans la grâce * les ténèbres de nos âmes.
D'allégresse spirituelle en ce jour * exultons au souvenir * du victorieux Athlète et crions-lui: * saint et grand Martyr, * demande pour tous le pardon de nos péchés.
Animé par la force du Tout-puissant, * tu repoussas vaillamment * les phalanges des démons * et tu l'emportas sur eux, * recevant la couronne d'immortalité.
Le plus grand des prophètes, Vierge immaculée, * t'a décrite d'avance, Epouse de Dieu, * comme le livre dans lequel * par le doigt du Père fut gravé * le Verbe qui inscrit les croyants au livre de la Vie.

Ode 5
« L'univers est transporté * par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, * car tu as porté dans ton sein * le Dieu transcendant * et tu mis au monde un Fils intemporel * qui accorde le salut * à ceux qui chantent ta louange. »
Vers le Seigneur tu es monté * sur les ailes aux reflets d'or * du témoignage sacré, * bienheureux Martyr, et t'es posé * dans les demeures de Dieu, * où maintenant tu es agrégé * à la foule des glorieux Athlètes.
Ayant imité sagement * celui qui de plein gré * tendit les bras sur la croix, * tu te laissas lier les mains, * enfermer dans une peau et livrer * à l'abîme où tu reçus * ta fin bienheureuse.
Ainsi furent connues * tes traces dans les eaux: * finissant en elles, saint Martyr, * tu étouffas habilement * avec toute son armée * le tyran qui se vantait; * et, te disant bienheureux, nous te glorifions avec foi.
Mis à mort par les passions et les pensées, * vers ta miséricorde je me réfugie, * Dame tout-immaculée, * et j'accours vers la chaleur * de ton aide et protection; * toi qui seule as enfanté la Vie, * veuille me vivifier et me sauver.

Ode 6
« Célébrant cette divine et sainte fête * de la Mère de Dieu, * venez, fidèles, battons des mains, * glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Ayant reçu le don des miracles, tu guéris, * martyr Eutychius, les infirmités spirituelles * et soignes les maladies * des fidèles qui accourent sous ta protection.
Plein de foi et comblé par la grâce de Dieu, * illustre saint, tu as prêché * avec les Apôtres la parole du Sauveur, * dissipant les profondes ténèbres de l'impiété.
Toi qui annonçais le Verbe sans début, * Eutyhius, tu fus mis dans une peau * et livré à l'abîme pour gagner, * comme en une châsse, le havre du salut.
Je te chante, Toute-digne de nos chants, * et glorifie tes merveilles sacrées; * délivre-moi de la damnation éternelle * en implorant sans cesse ton Fils.

Kondakion de la fête.

Synaxaire
Le 28 Mai, nous faisons mémoire du saint hiéromartyr Eutychius, évêque de Mélitène.
Quel bonheur fut le tien lorsque tu as trouvé,
sous la main d'un bourreau n'ayant pas la main leste,
Martyr trois fois heureux, l'héritage céleste!
Eutychius le vingt-huit fut au monde enlevé.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, * les fidèles du Dieu très-haut, * mais affrontèrent généreusement * le feu qui les menaçait; * et ils chantaient dans la fournaise: * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Martyr Eutychius, ayant montré * une ferme résistance, tu confondis * par ta vaillance au combat * les sages des païens, * toi qui chantais en l'Esprit: * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Eutychius, ayant trouvé * les Disciples du Verbe pour t'initier * aux mystères ineffables qui dépassent notre esprit, * par obéissance envers Dieu * tu inclinas l'oreille et tu chantas: * Seigneur digne de louange, * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ayant reçu de l'Esprit * en ton cœur le flot de vie, * Eutychius, tu asséchas * les torrents boueux de l'erreur; * et tu fais sourdre les eaux * des guérisons pour tous ceux * qui s'approchent de toi avec foi.
Siégeant dans le sein du Père, le Fils * que nul esprit ne peut cerner * est assis sur ton sein virginal * comme enfant nouveau- né * pour nous rappeler vers lui * et nous lui disons: tu es béni, * Seigneur, Dieu de nos Pères.

Ode 9
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, * tenant sa lampe allumée, * que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie * la sainte fête de la Mère de Dieu * et lui chantent: Réjouis-toi, * ô bienheureuse et toujours vierge, * sainte Mère de Dieu. »
Voici venue la splendide solennité * du victorieux Athlète du Christ; * accourons tous avec piété * pour acclamer avec foi * ses miracles et ses combats sacrés * par lesquels il s'est montré en vérité * un Ange terrestre et un homme des cieux.
De ton âme, Bienheureux, * tu as fait l'offrande à notre Dieu, * accueillant ta sainte fin * au milieu des ondes pour trouver * près du Fleuve de délices ton logis, * parfaitement divinisé par communion avec lui * et comblé de la clarté éternelle.
Tu es la gloire et le soutien * des fidèles vénérant * tes reliques et célébrant * ta mémoire sacrée, * Eutychius, admirable martyr, * sommet des athlètes victorieux * et compagnon des saints Anges.
En ce jour le peuple est réuni * pour célébrer par des chants * tes hauts faits, tes justes actions, * tes records et tes exploits; * par tes prières délivre-le * de toute angoisse, grand Martyr, * et de la capture des barbares impies.
De mon âme illumine le regard * et calme, Vierge immaculée, * la tempête déchaînée * par le trouble des démons; * guide l'étroitesse de mon esprit * sur la voie des préceptes du Christ, * afin que dans la foi je te dise bienheureuse en tout temps.

Exapostilaire de la fête. Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

29 MAI
Mémoire de la sainte martyre Théodosie.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Rayonnante de splendeur virginale * et enveloppée par le sang de ton martyre * de pourpre brillante, vénérable Théodosie, * dans la chambre céleste du Christ * où tu demeures maintenant, * avec les chœurs des Anges comme vierge immaculée, * tu exultes en des transports qui n'auront jamais de fin.
Illustre martyre vierge, Théodosie, * toi qui désirais le Christ et lui seul, * tu souffris avec courage les blessures des tourments, * frappée de coups pour ton amour * et les flancs déchirés par les fouets. * Quelle ferme résistance tu as montrée dans tes combats; * par elle tu mis à terre l'orgueilleux ennemi.
Ornée de la splendide beauté * de ton âme et de ton corps, * tu t'es offerte au Christ et tu as reçu de lui * la couronne de gloire, illustre martyre Théodosie, * et tu as mérité de ceindre sur ton front * l'emblème royal, un diadème de grand prix, * toi qui t'es montrée une épouse immaculée pour lui.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Sans cesse, par les fautes que je commets * courrouçant mon divin Créateur, * je redoute, malheureux que je suis, * Vierge pure, le châtiment éternel, * le feu qui ne s'éteint, le ver qui ronge sans pitié: * notre Dame, par tes prières délivre-m'en, * en implorant le Verbe ami des hommes, ton Fils.
Stavrothéotokion
Seigneur, quelle vision s'offre à mes yeux? * Toi qui tiens en mains toute la création, tu es cloué sur la croix, * et tu es mis à mort, toi l'Auteur de toute vie! * Ainsi parlait la très-sainte Mère de Dieu * lorsqu'elle vit sur la croix * l'Homme-Dieu qu'elle avait fait naître de façon merveilleuse.

Tropaire, t. 4
Ta brebis, ô Jésus, * s'écrie de toute la force de sa voix: * C'est toi que j'aime, divin Epoux, * c'est toi que je cherche en luttant; * avec toi crucifiée, * je suis ensevelie en ton baptême; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi; * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s'immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon de la Sainte, avec l'acrostiche: Je célèbre la gloire de Théodosie.

Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec * l'abîme de la mer Rouge, * l'antique Israël mit en fuite * au désert la puissance d'Amalec * grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
La voie du martyre, il l'a ouverte pour toi, * le Dieu qui est allé librement vers la croix; * et, par sa victoire sur le tyran, * il en a fait comme un petit oiseau, * objet de risée pour les martyrs.
A terre tu brisas puissamment, * par ton courage au combat, le prince de l'erreur, * illustre et vénérable Théodosie, * et pour ta victoire fus couronnée * en martyre porteuse de trophée.
Celui qui jadis se glorifiait * et s'élança contre toi, Martyre, * fut renversé par ta fermeté; * car, ayant revêtu la puissance de la Croix, * tu as confondu celui qui se vantait sans mesure.
Le serpent qui m'a séduit par ruse, * m'inspirant le désir d'être comme Dieu, * a fait de moi son prisonnier; * mais, rappelé, Toute-pure, grâce à toi, * me voici vraiment et divinisé sans retour.

Ode 3
« Ton Eglise, Ô Christ, * en toi se réjouit et te crie: * Seigneur, tu es ma force, * mon refuge et mon soutien. »
Le désir de Dieu, Théodosie, * fit de toi pour le Christ * une épouse fidèle qui témoigna * par amour de sa Croix.
Ayant délaissé le souci de la chair * qui ne procure que la mort, * tu vis grâce à l'Esprit vivifiant, * illustre et vénérable Théodosie.
Veuille guérir mon esprit * par la grâce que Dieu t'a donnée * et procurer tes soins * à mon âme affaiblie par les passions.
Sainte Mère, tu as relevé * ma nature déchue, * notre Dame, en enfantant * le principe de la résurrection universelle.

Cathisme, t. 4
Don de Dieu, tu l'as été comme l'indique ton nom, * sainte martyre qui resplendis par tes combats, * éclairant des rayons de ta virginité * l'âme de tous ceux qui te vénèrent avec foi * et célèbrent sur terre ta brillante fête, bienheureuse Théodosie.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Vierge pure, par ton divin enfantement * tu as renouvelé la nature humaine corrompue par les passions * et tu relevas tous les hommes de la mort * pour les mener vers la vie dans la condition incorruptible; * c'est pourquoi tous les âges, comme il se doit, * suivant ta propre prophétie, * nous te disons bienheureuse, ô Vierge glorifiée.
Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, * un glaive a transpercé ton âme quand tu vis * sur la croix ton Fils et ton Dieu: * sans cesse intercède auprès de lui * pour qu'il nous accorde le pardon de nos péchés.

Ode 4
« Te voyant suspendu à la croix, * toi le Soleil de justice, * l'Eglise depuis sa place * en toute vérité s'écria: * Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Rendu furieux, le perfide tyran * crut pouvoir intimider par les coups * ta courageuse fermeté, * mais toi, tu proclamas, * illustre Martyre, la gloire de Dieu.
Martyre victorieuse, tu possédais * de façon providentielle * l'appellation divine donnée par Dieu, * car tu fus pour lui ce don qui nous réjouit, * nous les fidèles te glorifiant avec amour.
Ayant revêtu le splendide ornement * teint de pourpre par ton sang, * sainte martyre Théodosie, * tu t'écrias: Avec amour * je cours à ta suite, mon Epoux.
Le Verbe qui a pris chair de toi, * demeurant vierge, tu l'as enfanté divinement; * c'est pourquoi, notre Dame, nos voix incessantes * dans une foi que rien n'ébranlera * t'adressent la salutation angélique.

Ode 5
« Seigneur, tu es venu * comme la lumière en ce monde, * lumière sainte qui de la sombre ignorance fais revenir * ceux qui te chantent avec foi. »
De jeunes vierges, * ayant aimé sagement le Christ, * ont suivi ce Parfum répandu * et par des hymnes l'ont glorifié.
Les reliques des Martyrs * font couler comme sources * la guérison pour les malades * et soignent les maux de l'âme par la foi.
Ton mystère, qui pourrait l'expliquer, * Vierge toute-sainte? car en ton sein * tu fus capable d'abriter * celui que l'entière création ne peut contenir.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: * Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; * dans ta compassion tu l'as purifiée * du sang offert aux démons * par le sang qui coule de ton côté. »
La martyre Théodosie * choisit la mort avec empressement * pour toi, ô Christ, sans redouter * les menaces des bourreaux, * mais imitant ta Passion volontaire.
Des femmes, fortifiées par ta Croix * et blessées par le désir de ton amour divin, * foulent facilement aux pieds * la tête des serpents, * comme tu l'as dit toi-même, Sauveur.
Divine Mère, t'ayant trouvée, * toi la colombe parfaite et immaculée, * toi la fleur de toute beauté et le lis en la vallée, * l’Epoux céleste fit sa demeure en toi.

Kondakion: voir au Grand Livre d'Heures.

Synaxaire
Le 29 Mai, nous faisons mémoire de la sainte martyre Théodosie.
Les eaux de la mer étouffent Théodosie,
mais, aux eaux du repos, le Christ la rassasie.
Le vingt-neuf joint à Dieu son épouse choisie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, * plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, * s'écriaient: Seigneur, tu es béni * dans le temple de ta gloire. »
Te voyant, sainte Martyre, en notre foi * parée des biens donnés par Dieu, * en nos hymnes nous chantons pour ton Epoux: * Béni es-tu dans le temple de ta gloire, Seigneur.
Dans la demeure nuptiale des cieux * tu es entrée avec les vierges, * ta lampe allumée et chantant pour le Christ: * Béni es-tu dans le temple de ta gloire, Seigneur.
Celui qui siège sur le trône élevé, * ayant trouvé en toi, Vierge sainte, * un trône vraiment digne de Dieu, * en fit le lieu de son repos: * bénie es-tu entre les femmes, Souveraine immaculée.

Ode 8
« Daniel, étendant les mains, * dans la fosse ferma la gueule des lions; * les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, * ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, * tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, * toutes les œuvres du Seigneur. »
Délivrée des liens de la chair, * vénérable Théodosie, tu t'envolas * joyeusement vers la splendide chambre, * dansant en cercle à la manière des époux, * rutilante de pourpre sous ton sang de martyre et t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Tu fus digne d'habiter * brillamment la chambre des cieux, * vénérable Théodosie, ayant trouvé * une gloire qui durera dans les siècles, * comme fruit de ta vaillance, et t'écriant: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Tu t'es montrée, vénérable Théodosie, * conforme au nom que tu portais, * car tu nous fus donnée comme don de Dieu excellent, * toi qui accordes les flots de grâces dépassant l'esprit * aux fidèles qui psalmodient: * Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Toi qui mis au monde notre Dieu, * tu t'es montrée sa Mère en vérité, * portant le nom divin correspondant * à la vérité de ton enfantement; * aussi comme Mère de Dieu * nous te magnifions, Souveraine immaculée.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, * fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; * c'est lui qui réunit les natures séparées: * aussi, pleins d'allégresse et de joie, * Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Délie des chaînes du péché * ceux qui te chantent avec piété, * martyre digne d'acclamations, * vénérable Théodosie, * par tes prières auprès du Dieu tout-puissant.
D'Eve, la prime aïeule, * tu as soigneusement accompli le désir: * divinisée par ton inclination vers Dieu * tu l'es devenue plus encore par ta communion avec lui; * c'est pourquoi nous te disons bienheureuse, Théodosie.
Toute douceur est ton Epoux, * victorieuse martyre Théodosie, * toute la joie de ton âme, c'est le Christ: * maintenant que tu jouis de lui, * en tes prières souviens-toi de nous.
Ayant voulu descendre en notre chair, * le Verbe qui a mis en ordre l'univers * élut demeure en toi, t'ayant trouvée * seule plus sainte que tous les saints, * ô Vierge, et fit de toi sa divine Mère en vérité.

Le reste comme d'habitude, et le Congé.

30 MAI
Mémoire de notre vénérable Père Isaac, higoumène du monastère de Dalmate.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
La tempérance fut le javelot * dont tu blessas l'ennemi * et détruisis les phalanges des démons; * du Christ qui affermit ta vigueur, * bienheureux Père, tu as reçu * ta récompense de vainqueur; * prie-le d'éloigner tout dommage et péril * des fidèles célébrant ton auguste souvenir.
De la contemplation, Bienheureux, * ayant gravi le sommet, * tu négligeas, bien que vivant en un corps, * tous les biens périssables d'ici-bas * et tu as mené sur la terre * la vie immatérielle, sous la conduite de l'Esprit saint; * aussi tu devins pour les moines * un guide, une règle, un modèle illustre dans la foi.
Eclairé par la splendeur * des saintes grâces de l'Esprit, * Isaac, divinement inspiré, * tu devins un phare pour les confins de l'univers * et par tes prières sont dissipés * les ténèbres des passions, les souffrances, le mal, * car tu sauves de tout péril et maladie * les fidèles célébrant ton bienheureux souvenir.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Toute-sainte qui m'assures auprès du Seigneur * ton inlassable prière, ta constante protection, * apaise les tentations, calme la houle de mes passions, * console mon cœur affligé, * ô Vierge, je t'en supplie, * et comble mon esprit de ta grâce, * afin qu'à juste titre je te puisse glorifier.
Stavrothéotokion
Voyant sur le bois l'Agneau et le Pasteur, * la Brebis mère qui t'enfanta * te disait en sa plainte maternelle: * Ô mon Fils bien-aimé, * telle est la récompense d'un peuple ingrat * qui a joui de tes merveilles inouïes; * mais je veux glorifier, * Ami des hommes, ton ineffable et divine condescendance.

Tropaire, t. 8
Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le désert stérile, * par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, * par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier; * vénérable Père Isaac, prie le Christ notre Dieu * de sauver nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon du Saint.

Ode 1, t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur * qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, * car il s'est couvert de gloire. »
Je suis meurtri par les passions: vivifie-moi * par tes prières et le crédit que tu possèdes, Père saint, * en abondance auprès du Christ, notre vie.
Ayant reçu au fond de ton cœur * la lumière immatérielle, tu resplendis * et dissipas les ténèbres des passions.
J'enfonce dans la tempête des passions honteuses; * sauve-moi, Vierge pure ayant conçu * le Sauveur qui apaise l'univers.

Ode 3
« Tu es le firmament de qui chemine vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
Vénérable Père, ayant soumis * fermement la chair à l'esprit, * tu libéras ton âme de l'esclavage des passions.
Par tes peines ayant labouré sagement * le champ de ton âme, tu as produit * l'épi des miracles et de la condition impassible.
Nous te chantons, Vierge pure, comme lieu saint * et table mystique ayant reçu * le Christ, ce pain qui fait vivre l'univers.

Catbisme, t. 4
Illuminé par les clartés de l'Esprit saint, * tu dissipas les ténèbres des hérésies, * thaumaturge Père Isaac; * c'est pourquoi d'un même chœur * tous ensemble nous te glorifions.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Recevant notre prière, ô Vierge immaculée, * lorsque nous cherchons refuge sous ta sainte protection, * ne cesse pas, nous t'en prions, * d'intercéder auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il sauve tes fidèles serviteurs.
Stavrothéotokion
Notre Dame, sur la croix * voyant cloué ton Fils et ton Dieu, * Vierge Mère, gémissant, * tu t'écrias: Comment donc * souffres-tu tout cela, mon Seigneur et mon Fils?

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j'ai médité * et j'ai glorifié ta divinité. »
Sous les pluies de la grâce * tu fis jaillir des fleuves de miracles * purifiant de leurs souillures, Père bienheureux, * les fidèles qui s'approchèrent de toi.
Ayant purifié ton âme * par tes prières de toute la nuit * et tes stations de tout le jour, * tu en fis un temple de la sainte Trinité.
Dans l'Esprit, jadis Habacuc * a vu en toi la montagne non taillée * d'où le Seigneur Dieu est apparu, * ô Vierge, pour tous nous sauver.

Ode 5
« En cette veille et dans l'attente du matin * Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, * car tu es en vérité notre Dieu, * nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Toi qui étais le temple * de la Divinité au triple éclat, * en ton âme tu as détruit * les idoles des passions.
Fermement tu as chassé * les esprits impurs: * tu étais, en effet, * un vase pur de l'Esprit saint.
Moi qu'enténèbrent les passions, * éclaire-moi tout entier, * divine Mère qui as enfanté * le vrai Soleil de notre vie.

Ode 6
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie: * c'est vers toi que je crie: * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Tu as évité la perdition * dans les entrailles du monstre, * vénérable Père, en pratiquant * la tempérance, l'oraison, la charité sans feinte, * l'humilité véritable et un solide amour du Christ.
Le Christ a dirigé * ta démarche vers lui; * dans sa puissance, il t'a donné le pouvoir * de fouler aux pieds la tête des serpents * et des scorpions, bienheureux Père Isaac.
Marie, pur trésor de la virginité, * purifie mon esprit * de la noirceur des passions * et comble mon cœur * de grâce et de justice, ô Vierge immaculée.

Kondakion, t. 8
Toi le fidèle serviteur de Dieu, * enflammé de zèle pour l'Eglise du Christ, * lorsque les temples des orthodoxes étaient fermés par ordre de Valens, * tu saisis les rênes de son cheval et prophétiquement * tu prédis sa défaite et sa mort par le feu; * vénérable Père Isaac, intercède pour nous * qui célébrons ta mémoire sacrée.

Synaxaire
Le 30 Mai, nous faisons mémoire de notre vénérable Père Isaac, higoumène du monastère fondé par Dalmate.
Au jour fixé par Dieu, Isaac s'en alla
visiter le séjour divin de l'au-delà.
Au mois de mai, le sort bienveillant le transplante
du séjour terrestre au céleste, le trente.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens * foulèrent la flamme avec ardeur * et changèrent le feu en une fraîche rosée; * et ils criaient: Seigneur notre Dieu, * tu es béni dans les siècles. »
Tu as gravi le sommet de la condition impassible, * imitant les Anges dans un corps, * et voici que tu communies * aux délices éternelles, Bienheureux, * t'écriant: Seigneur, tu es béni.
Rayonnant de ta divine contemplation, * tu repoussas les attaques des démons * et délivras de leurs méfaits, * Isaac, une multitude s'écriant: * Tu es béni, ô Seigneur notre Dieu.
Celle que le grand prophète Isaïe * désigna comme Vierge dans l'Esprit, * voici qu'en ses entrailles elle a conçu, * elle enfante le Dieu pour qui nous chantons: * Tu es béni, ô Seigneur notre Dieu.

Ode 8
« Le Roi de gloire, le seul éternel, * devant qui tremblent les puissances des cieux * et frémissent tous les Anges de Dieu, * prêtres, louez-le, * peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Ayant tenu allumée * la lampe de ton âme grâce à l'huile des combats, * tu es entré joyeusement * dans la demeure incorruptible de l'Epoux * et tu vis désormais dans les siècles.
La tunique difforme des passions, * vénérable Père, tu l'as quittée pour revêtir * la condition impassible, * cet ornement divin * et de la sorte régner avec le Christ.
Comme le trône élevé, * peuples, chantons la Mère de Dieu, * la seule qui ait gardé * même après l'enfantement * sa parfaite virginité.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement * devant l'ineffable condescendance de Dieu; * car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps * et devenir un homme dans le sein virginal; * pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Comme un astre tu as quitté le monde * pour te lever, bienheureux Père, vers le Christ, * soleil de justice en vérité; * aux fidèles comme rayons tu laissas, * pour chasser des âmes leurs ombres, tes brillantes vertus.
Précieuse devant Dieu fut ta mort, * car sur terre tu as vécu saintement, * gardant sans faille, Père digne de nos chants, * les préceptes et les commandements du Seigneur; * et sur ta justice s'est levée la lumière sans couchant.
Seule parmi les femmes, tu fis cesser, * divine Epouse, la malédiction ancestrale, * mettant au monde l'Infini dans les limites de la chair; * tu as renouvelé la nature et ses lois * et réuni par médiation merveilleuse ce qui jadis fut séparé.

Exapostilaire de la fête.
Le reste comme d'habitude, et le Congé.
 
31 MAI
Mémoire du saint martyr Hermias.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
La grâce invincible de celui * qui te fortifia dans ta faiblesse * à tous révèle clairement * la puissance de ta nature, saint Martyr; * en ton corps de mortel * il t'a donné la force de combattre fermement * et de vaincre l'ennemi incorporel.
Saint Martyr, ayant éteint * sous les flots de ton sang * le foyer des sans-Dieu, * tu abreuvas en abondance l'Eglise du Christ * et fis briller les cœurs de croyants * qui vénèrent avec foi * ta mémoire auguste et sacrée.
Indestructible donjon, * tu ne fus pas ébranlé * par les assauts de l'ennemi, * mais toi-même tu ébranlas de fond en comble leurs cœurs, * Hermias, grâce au levier * de tes nobles combats * et tu brisas leur audace comme un faible rempart.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Sur l'océan de cette vie * secoué par les flots * et battu par les vents contraires, * je te crie, sainte Mère de Dieu: * à présent guide-moi * vers le havre tranquille du repentir, * transformant en calme le déchaînement des pensées.
Stavrothéotokion
Debout près de la croix * de ton Fils et ton Dieu * et voyant sa patience infinie, * pure Mère, tu dis en pleurant: * Hélas, très-doux Enfant, * combien tu souffres injustement, * Verbe de Dieu, pour sauver le genre humain!

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l'impuissance l'audace des démons; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes de la fête, canons de la fête, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Je chante, Bienheureux, tes peines avec ferveur. Joseph.

Ode 1, t. 8
« Traversant la mer à pied sec * et fuyant la servitude des Egyptiens, * le peuple d'Israël s'écria: * Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Par le témoignage tu t'es montré, * Hermias, un astre resplendissant * de la divine lumière de la vérité, * éclairant tous ceux qui te célèbrent avec foi.
Par inclination pour Dieu, saint Martyr, * ne tenant nul compte des biens de cette vie, * tu t'es soumis aux luttes des martyrs * et, brisant l'ennemi, tu en as triomphé.
Resplendissant par l'âme et par l'aspect, * pour le Roi des cieux tu militas * et tu as humilié, * saint Martyr, ses ennemis jusqu'à la fin.
Aux idoles ne voulant pas sacrifier, * tu t'es laissé briser les dents, * broyant ainsi les mâchoires des démons féroces * et ceignant la couronne immarcescible des vainqueurs.
Sainte Vierge Mère du Christ, * allégresse des Anges et gloire des Martyrs, * avec eux supplie ton Fils * de sauver par compassion tes serviteurs.

Ode 3
« Tu es le firmament de qui chemine vers toi; * les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté * et mon âme te chante, Seigneur. »
Par grâce divine tu devins * le splendide ornement des Martyrs * et nous te glorifions depuis l'ornière où nous vivons.
Ayant eu les mâchoires brisées, * tu fis monter la louange vers notre Dieu, * lui rendant grâce de t'avoir affermi.
Dans la puissance que te donne, saint Martyr, * la force de l'Esprit saint, * tu as humilié joyeusement le dragon si puissant dans le mal.
De bouche et de langue je te reconnais * comme très-saint temple de Dieu: * Toute-pure, délivre-moi de toute peine en l'au- delà.

Cathisme, t. 4
Comme un astre sublime le Christ * t'a montré à l'univers, * toi qui éclaires les croyants * des splendeurs de tes combats, * bienheureux Hermias, compagnon des Anges saints.
Gloire au Père... Maintenant... de la fête
ou Théotokion
Recevant notre prière, ô Vierge immaculée, * lorsque nous cherchons refuge sous ta sainte protection, * ne cesse pas, nous t'en prions, * d'intercéder auprès du Christ notre Dieu, * pour qu'il sauve tes fidèles serviteurs.
Stavrothéotokion
Notre Dame, sur la croix * voyant cloué ton Fils et ton Dieu, * Vierge Mère, gémissant, * tu t'écrias: Comment donc * souffres-tu tout cela, mon Seigneur et mon Fils?

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu * le mystère de ta venue, * sur tes œuvres j'ai médité * et j'ai glorifié ta divinité. »
Les flots de ton sang ont éteint * le foyer des divinités multiples * et parurent aux fidèles une rosée, * admirable Martyr victorieux.
Dans la fournaise ardente, illustre Saint, * tu es entré sans frayeur * et par puissance divine tu es demeuré, * comme les Jeunes Gens, hors d'atteinte du feu.
Par grâce de la Triade sainte couvert de rosée, * tu demeuras inconsumé, * bien qu'au milieu des flammes tu sois resté * pendant trois jours, admirable Martyr.
Le chœur des Puissances d'en-haut * a vu tes nobles exploits; * et ta fermeté dans les tourments, * saint Martyr, les a comblés d'étonnement.
Dame toute-digne de nos chants, * tu enfantas d'ineffable manière * celui qui repose parmi les Saints; * c'est pourquoi dans nos hymnes nous te glorifions.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé * loin de ta face, Lumière inaccessible? * Malheureux que je suis, * les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; * fais-moi revenir, je t'en supplie, * et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Le corps broyé par les multiples châtiments, * illustre Martyr, tu as toi-même brisé * par grâce les idoles de la perdition; * et par grâce divine également * dans les âmes de tous les croyants * tu guéris ce qu'il y a de brisé.
Ayant bu les plus violents des poisons, * Bienheureux, tu demeuras sain et sauf, * appelant à la vraie foi celui qui les administra * et qui par ce brillant miracle * se laissa convertir et porter * à la gloire éclatante des Martyrs.
En aucun cas, Bienheureux, * tu n'as dévié du bon chemin, * toi qui voyais d'avance, en la droiture de ton cœur, * celui qui te donnait d'être fort, * t'affermissait et dirigeait * tous les mouvements de ton âme vers lui.
Jadis en l'Esprit le Prophète t'a vu * tel un chandelier mystique * portant comme lampe le Christ Seigneur * qui de son ineffable clarté * illumine tous les fidèles * te vénérant, Vierge tout-immaculée.

Ode 6
« Sauveur accorde-moi ton pardon, * malgré le nombre de mes péchés; * de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; * c'est vers toi que je crie; * Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Vers Dieu élevant * tout ton désir, Bienheureux, * et voyant d'avance les couronnes, tu as supporté * les supplices et les déchirures avec joie, * comme si un autre souffrait dans ton corps.
Avec patience tu supportas, * saint Martyr, l'arrachement des tendons, * par grâce coupant ainsi les nerfs * à l'industrieux ennemi * et de toute vaillance te montrant le parangon.
Trempé que tu étais * au feu de l'amour du Christ, * tu fus en vérité un glaive à deux tranchants, * comme ferme hoplite aux yeux de tous * taillant en pièces l'armée des sans-Dieu.
Celui qui d'un geste nourrit tout vivant, * comme une mère tu lui donnes ton lait * et dans tes bras, Souveraine immaculée, * tu portes celui qui maintient l'univers; * aussi nous les fidèles, nous te glorifions comme il se doit.

Kondakion, t. 6
Toi qui as combattu de tout coeur pour le Christ, * Hermias, en ta vieillesse tu montras le courage des preux; * avec la puissance du Christ tu fis échec aux intrigues des impies * et, buvant leurs poisons, tu demeuras sauf pour t'écrier: * Avec moi est le Seigneur notre Dieu * et personne à jamais ne peut rien contre moi.

Synaxaire
Le 31 Mai, nous faisons mémoire du saint martyr Hermias.
Des idoles n'ayant absorbé les mensonges,
Hermias, décapité, dans la pourpre tu plonges:
Teinture indélébile, celle de ton sang
qu'un trente et un le glaive s'en alla versant.
Par les prières de ton saint Martyr, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Les Jeunes Gens venus de Judée * à Babylone foulèrent jadis * par leur foi dans la Trinité * la flamme de la fournaise en chantant: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Dans la droiture de ton esprit * regardant vers le Dieu capable de sauver, * tu supportas les peines de ton corps * avec courage, Hermias, et tu chantais: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ayant éteint sous les flots de ton sang * le foyer d'un culte excluant le vrai Dieu, * tu pénétras dans la fournaise sans être nullement brûlé, * bienheureux Martyr qui psalmodiais: * Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Toute l'Eglise te dit bienheureux, * saint Martyr, en voyant tes exploits, * le don des miracles, les victorieux trophées * que le Seigneur t'a donnés * pour avoir brillamment combattu.
Tu es toute belle, ô Vierge qui as enfanté * le plus bel enfant des hommes, le Christ, * à notre ressemblance, afin de recréer * pour la vie divine ceux que le mal avait brisés; * c'est pourquoi dans nos hymnes avec foi nous te chantons.

Ode 8
« Devenus par la grâce vainqueurs * du tyran et de la flamme, les Jeunes Gens * si fort attachés à tes commandements * s'écrièrent: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, * exaltez-le dans tous les siècles. »
Affermi par la loi de vérité, * tu dédaignas l'enseignement des iniques * en joyeux athlète, bienheureux Hermias, * et, pour ta patience en tes sublimes combats, * tu as trouvé la demeure des cieux pour les siècles.
Je ne crains pas la violence des tourments * et ne rends point de culte, disais-tu, Bienheureux, * à ces dieux qui ne le sont nullement; * le seul que j'adore, c'est le Seigneur Jésus * qui sous Ponce Pilate fut mis sur la croix.
Comme agneau sans tache tu choisis d'être immolé * pour celui qui fut immolé comme brebis à cause de nous * et qui a retranché de la terre * les abominables sacrifices; c'est pourquoi * nous te chantons la louange qui t'est due.
Tu t'es montrée plus vaste que les cieux, * toi qui pus loger en ton sein notre Dieu: * sans cesse, ô Vierge, prie-le de me délivrer * de l'étreinte du mal afin que, mis au large par des œuvres de bien, * je puisse te dire bienheureuse avec foi.

Ode 9
« Le ciel fut saisi de stupeur * et les confins de la terre furent frappés d'étonnement * lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; * et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: * ô Mère de Dieu, * l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Délié de la chair, illustre Hermias, * tu méritas de voir les biens que notre Dieu * t'a préparés comme à ceux qui renversèrent le Mauvais, * tes compagnons de lutte; avec eux * supplie le Seigneur de nous sauver, * victorieux athlète, admirable martyr.
Si, avant le combat, tu avais bel aspect, * tu parus plus bel encore après tes luttes admirables, * rayonnant d'une splendeur angélique; * c'est pourquoi tu montas en courant * vers les splendides chambres du ciel, * l'emblème de victoire couronnant ta beauté.
N'ayant pas tenu compte des armées terrestres, * pour le Roi des cieux tu militas, saint Martyr: * par sa force puissante tu as anéanti * toutes les phalanges des démons * et tu as ceint, selon les règles, la couronne des vainqueurs, * toi qui en tout temps intercèdes pour nous.
Ta brillante mémoire, la voici: * elle éclaire nos cœurs des rayons * que tes fermes luttes ont projetés; * en elle nous te prions: par le crédit * que tu possèdes auprès du Christ ne cesse pas d'intercéder * pour que nous trouvions grâce au jour de notre jugement.
Portant ma nature, Dieu sortit de ton sein, * me revêtant de la condition immortelle, * moi que le mal avait dépouillé de l'ornement divin, * Mère de Dieu et Souveraine en qui les hommes ont un abri, * allégresse des Anges dans le ciel, * forteresse et rempart des Martyrs couronnés.

Exapostilaire de la fête.
Le reste comme d'habitude, et le Congé.