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26-06-2018

Ménée de Septembre

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01/14
Début de l'Indiction ou de la nouvelle année; mémoire de notre vénérable Père Siméon le Stylite; synaxe de la très-sainte Mère de Dieu aux Miasènes; mémoire du saint martyr Aïthalas; des quarante saintes Femmes et de leur guide, le diacre Ammoun; des saints martyrs Callistè et ses frères, Evode et Hermogène; et mémoire du juste Josué, fils de Noun.

02/15
Mémoire du saint martyr Mammas et de notre vénérable Père Jean le Jeûneur.

03/16
Mémoire du saint hiéromartyr Anthime, évêque de Nicomédie; et de notre vénérable Père Théoctiste, compagnon d'ascèse d'Euthyme le Grand.

04/17
Mémoire du saint hiéromartyr Babylas, évêque d'Antioche, et du saint prophète Moïse qui-vit-Dieu.

05/18
Mémoire du saint prophète Zacharie, père du Précurseur.

06/19
Mémoire du miracle opéré à Colosses, c'est-à-dire à Chônes, par l'archange Michel.

07/20
Avant-fête de la Nativité de la très-sainte Mère de Dieu; et mémoire du saint martyr Sozon.

08/21
Nativité de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu.

09/22
Mémoire des saints et justes aïeux de Dieu Joachim et Anne; et du saint martyr Sévérien.

10/23
Mémoire des saintes martyres Ménodore, Métrodore et Nymphodore.

11/24
Mémoire de notre vénérable Mère Théodora d'Alexandrie. Et du saint hiéromartyr Autonome.

12/25
Mémoire du saint hiéromartyr Autonome. Clôture de la fête du 8 Septembre: on chante l'office de la Nativité de la Mère de Dieu.

13/26
Mémoire de la Dédicace de l'église de la Résurrection, avant-fête de l'Exaltation de la Croix
et mémoire du saint hiéromartyr Corneille le Centurion.

14/27
Exaltation de la précieuse et vivifiante Croix; et dormition de notre Père dans les Saints Jean Chrysostome, archevêque de Constantinople.

15/28
Mémoire du saint mégalomartyr Nicétas

16/29
Mémoire de la sainte et illustre mégalomartyre Euphémie.

17/30
Mémoire de la sainte martyre Sophie et de ses trois filles, Foi, Espérance et Charité.

18/01 (octobre)
Mémoire de notre vénérable Père thaumaturge Eumène, évêque de Gortyne.

19/02
Mémoire des saints martyrs Trophime, Sabbatios et Dorymédon.

20/03
Mémoire du saint mégalomartyr Eustathe et de sa famille.

21/04
Clôture de la fête de l'Exaltation de la Croix. Mémoire du saint apôtre Codrat de Magnésie.

22/05
Mémoire du saint hiéromartyr Phocas et du saint apôtre Codrat.

23/06
Conception du vénérable et illustre prophète, précurseur et baptiste Jean.

24/07
Mémoire de la sainte protomartyre égale-aux-Apôtres Thècle.

25/08
Mémoire de notre vénérable Mère Euphrosyne. Et trépas de notre vénérable Père l'higoumène Serge, thaumaturge de Radonège.

26/09
Trépas du saint apôtre et évangéliste Jean le Théologien.

27/10
Mémoire du saint martyr Callistrate et de ses compagnons.

28/11
Mémoire de notre vénérable Père, le confesseur Chariton.

29/12
Mémoire de notre vénérable Père Cyriaque l'Anachorète.

30/13
Mémoire du saint hiéromartyr Grégoire, illuminateur de la Grande Arménie.

 

1er SEPTEMBRE
Début de l'Indiction ou de la nouvelle année; mémoire de notre vénérable Père Siméon le Stylite; synaxe de la très-sainte Mère de Dieu aux Miasènes; mémoire du saint martyr Aïthalas; des quarante saintes Femmes et de leur guide, le diacre Ammoun;des saints martyrs Callistè et ses frères, Evode et Hermogène;et mémoire du juste Josué, fils de Noun.


VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 1
Ayant appris l'oraison / qu'en ses propres termes le Christ / nous enseigna divinement, / redisons-la chaque jour au Créateur: / Notre Père qui es aux cieux, / donne-nous notre pain de ce jour / et pardonne- nous nos péchés.
Toi qui sur le mont Sinaï / jadis écrivis les tables de la Loi, / Christ notre Dieu, incarné, / toi-même à présent dans la cité de Nazareth, / tu reçus, pour le lire, le prophétique rouleau / et, l'ayant replié, tu enseignas / l'accomplissement de l'Ecriture à ton sujet.
Comme jadis le désert / en toute justice fut jonché / par les corps des Hébreux révoltés / contre toi, Créateur de l'univers, / ô Christ, encore maintenant, / comme dit le psaume, disperse aux enfers / les os des infidèles et des impies.
t. 5
Père vénérable, tu as trouvé / l'échelle de toute beauté / par laquelle tu montas vers la hauteur; / celle qu'Elie trouva fut un char enflammé / et nul autre après lui n'en connut la montée, / mais toi, tu conserves ta colonne au-delà de la mort. / Homme céleste, ange terrestre, vénérable Siméon, / vigilant flambeau de l'univers, / intercède pour le salut de nos âmes.
Père vénérable, si jamais / ta colonne avait eu le pouvoir de parler, / sans cesse elle eût dit tes peines, tes larmes, tes douleurs; / pour autant qu'elle semblait te porter, / c'est elle qui était soulevée / comme un arbre que faisaient croître tes pleurs; / ta patience, vénérable Siméon, / fit l'étonnement des Anges, l'admiration des hommes et la terreur des démons. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Père vénérable, par la puissance de l'Esprit saint, / à l'imitation de ton Maître tu montas / sur la colonne, comme lui sur la croix; / et de même qu'il effaça notre sentence de mort, / tu arrêtas le soulèvement des passions; / s'il fut l'Agneau, tu fus aussi la victime d'immolation, / lui en croix, et toi sur la colonne, vénérable Siméon. / Intercède pour le salut de nos âmes.
t. 2
D'une racine excellente a poussé / un fruit excellent: Siméon, / dès l'enfance consacré, / nourri de grâce plutôt que de lait; / corporellement sur la pierre élevé / et vers Dieu plus encore élevant son esprit, / il édifia grâce aux vertus sa demeure éthérée; / et, faisant route dans les airs / avec les puissances des cieux, / il devint l'habitacle du Christ notre Dieu, / le Sauveur de nos âmes.
Pour les siècles, Siméon, / vénérable Père et bienheureux serviteur, demeurent ta mémoire et l'humilité de ton cœur; / si de nous effet / tu t'es séparé, bon pasteur, / ton esprit ne nous a pas quittés, / puisqu'en présence de Dieu / ton amour pour lui t'associe / au chœur des Anges dans les cieux; / intercède avec eux / pour le salut de nos âmes.
La châsse contenant, / illustre Père, tes reliques sacrées / est une source de guérisons; / et ton âme sainte se réjouit / avec les Anges dignement. / Aussi, vénérable Père, grâce au crédit / qu'auprès du Seigneur tu possèdes, implore-le, / toi qui exultes avec les Anges dans les cieux, / pour le salut de nos âmes.
Père théophore, tu chéris / l'amour de la sagesse au plus haut point; / hors du monde, tu surpassas les choses visibles par ta vie, tu fus un pur miroir de notre Dieu: / sans cesse uni à sa clarté, tu en pris la lumière et tu obtins / la béatitude finale avec plus de splendeur; / intercède pour nos âmes, bienheureux Siméon.
Gloire au Père, t. 6
La divine grâce a couvert / la châsse de tes reliques sacrées; / aussi, nous suivons à la trace le parfum / de tes miracles, saint Siméon pour y puiser la guérison de nos maux; / Père vénérable, prie le Christ notre Dieu / pour le salut de nos âmes.
Maintenant ...
Toi qui es uni à l'Esprit saint, / Verbe éternel et Fils de Dieu toi l'Auteur, le Créateur / de l'invisible et visible univers, / bénis la couronne de l'année, / garde la multitude des fidèles orthodoxes dans la paix, / par l'intercession de la Mère de Dieu / et les prières de tous les Saints. Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.

Lecture de la prophétie d'Isaïe
(61,1.9)
L'Esprit du Seigneur repose sur moi, car il m'a consacré, il m'a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, panser les cœurs meurtris, annoncer aux captifs la délivrance, aux aveugles la vue, proclamer une année de grâce de la part du Seigneur, un jour de vengeance pour notre Dieu; pour consoler les affligés et leur donner un diadème au lieu de cendres, l'huile d'allégresse au lieu des vêtements de deuil, la louange au lieu du désespoir. On les appellera «térébinthes de justice, plantés par le Seigneur pour sa gloire». Ils rebâtiront les ruines antiques, ils relèveront les débris du passé, ils restaureront les villes détruites, dévastées depuis des siècles. Des étrangers viendront faire paître vos troupeaux, des gens deviendront vos laboureurs et vos vignerons. Et vous, vous serez appelés «prêtres du Seigneur», «ministres de notre Dieu». Vous vous nourrirez des richesses des nations, vous resplendirez de leur opulence. Ceux qui ont eu double part de honte recevront dans leur pays double part d'héritage, et leur joie sera sans fin. Car moi, le Seigneur, j'aime l'équité, je hais la rapine et le crime. Aux justes je donnerai leur récompense avec eux je conclurai une alliance éternelle. Leur race deviendra célèbre parmi les nations et leur descendance au milieu des peuples; tout le monde, à les voir, reconnaîtra qu'ils sont une race bénie du Seigneur.

Lecture du Lévitique
(26,3-12,14-17,19-20,22,33,40-41)
Le Seigneur dit aux fils d'Israël: Si vous vous conduisez selon mes lois, si vous gardez mes commandements et les mettez en pratique, je vous enverrai les pluies en leur saison, la terre donnera ses produits et les arbres de la campagne donneront leurs fruits; le battage du blé durera pour vous jusqu'aux vendanges, et les vendanges dureront jusqu'aux semailles. Vous mangerez votre pain à satiété, et vous habiterez en sécurité votre pays. J'y mettrai la paix, et vous dormirez sans que nul ne vous effraie. J'en ferai disparaître les bêtes féroces, et la guerre n'y passera plus. Vous poursuivrez vos ennemis, et ils succomberont devant vous. Cinq d'entre vous en poursuivront cent, et cent d'entre vous en poursuivront dix mille, et vos ennemis tomberont devant vous par l'épée. Je me tournerai vers vous et je vous bénirai, je vous ferai croître et multiplier, et je maintiendrai mon alliance avec vous. Vous mangerez votre ancienne récolte et celle des années précédentes, et vous sortirez le vieux grain pour faire place au nouveau. J'établirai ma demeure parmi vous, je n'aurai plus d'aversion envers vous, je marcherai au milieu de vous et serai votre Dieu, et vous serez mon peuple. Mais si vous ne m'écoutez pas et n'observez pas mes commandements, si vous repoussez mes préceptes et rejetez mes lois, au lieu de mettre en pratique tous mes commandements, j'agirai de même envers vous. Je vous enverrai de terribles fléaux; vous sèmerez de vaines semences, dont vos ennemis se nourriront. Je me tournerai contre vous, et vous serez battus par vos ennemis; vos adversaires domineront sur vous, et vous fuirez alors même que personne ne vous poursuivra. Je briserai votre orgueil insolent; je vous ferai un ciel de fer et une terre d'airain. Vos efforts seront vains, votre terre ne donnera plus ses produits et les arbres de la campagne ne donneront plus leurs fruits. Je lâcherai contre vous les bêtes sauvages, qui détruiront votre bétail et vous décimeront comme épée dégainée. Votre pays deviendra un désert, et vos demeures seront dévastées. Et si vous vous conduisez de façon tortueuse envers moi, je me tournerai, moi aussi, contre vous, dit le Seigneur Dieu, le Saint d'Israël

Lecture de la Sagesse de Salomon
(4,7-15)
Le juste, même s'il meurt avant l'âge, trouvera le repos. La vieillesse honorable n'est pas celle, en effet, que donnent de longs jours, elle ne se mesure pas au nombre des années. C'est la sagesse qui tient lieu de cheveux blancs, c'est une vie sans tache qui compte pour vieillesse. S'il a su plaire à Dieu, au point d'en être aimé, c'est par lui qu'il fut emporté du milieu des pécheurs où il vivait. Il a été enlevé, de peur que le mal ne corrompit son jugement. Car la fascination du mal obscurcit le bien et le tourbillon de la convoitise gâte une âme ingénue. Devenu parfait en peu de temps, il a fourni une longue carrière; son âme était agréable au Seigneur, aussi l'a-t-il retirée en hâte d'un milieu dépravé. Les foules voient et ne comprennent pas, et ceci ne leur vient pas à l'esprit: Sa grâce et son amour sont pour ceux qui le servent, la visite de Dieu pour ceux qu'il a choisis.

Apostiches, t. 1
Voici venu le seuil de l'année: / il invite à le chanter / Evode, Hermogène et Callistè, / ces brillants athlètes, frères et sœur par le sang, / l'égal-aux-Anges Siméon, / Josué fils de Noun, / les sept Dormants d'Ephèse et le chœur / des saintes Femmes, ces quarante flambeaux; / à leur mémoire communiant, / amis de la fête, chantons avec ardeur: / bénis, Seigneur, l'ouvrage de tes mains / et permets-nous de parcourir avec succès / le cycle de l'année.
A toi revient la louange ô Dieu dans Sion
et l'hommage t'est rendu à Jérusalem.
Admirables, Seigneur, / sont tes œuvres autant que toi, / impénétrables sont tes voies; / tu es en effet la sagesse de Dieu, / son support et sa puissance à la perfection, / dans une commune action sans origine et sans fin; / aussi, dans ton pouvoir souverain, / tu descendis dans le monde pour chercher / ta créature, que jadis / tu avais ornée de beauté, / et t'incarnas de la virginale Mère d'inexplicable façon / Seigneur immuable qui as fixé / les limites du temps pour notre salut: / Dieu de bonté, gloire à toi.
Sur la couronne de l'année
tu répands les bienfaits de ta bénédiction.
Verbe du Père qui précèdes tous les temps, / avec sagesse tu créas l'univers / et par ton verbe tout-puissant / tu assemblas l'entière création: / bénis, Seigneur, la couronne de l'année / que ta bonté nous donne de commencer / et renverse les hérésies / Ami des hommes par les prières de la Mère de Dieu.
Gloire au Père, t, .5
Père vénérable, tu as trouvé / l'échelle de toute beauté / par laquelle tu montas vers la hauteur; / celle qu'Elie trouva fut un char enflammé / et nul autre après lui n'en connut la montée, / mais toi, tu conserves ta colonne au-delà de la mort. / Homme céleste, ange terrestre, vénérable Siméon, / vigilant flambeau de l'univers, / intercède pour le salut de nos âmes.
Maintenant ...
Divin Roi qui es et qui demeures / dans les siècles sans fin, / reçois la prière des pécheurs implorant ton salut; '/ accorde, en ton amour du genre humain, / à la terre abondance de fruits / grâce au favorable que tu voudras lui donner; comme autrefois au roi David, / sois l’allié des fidèles chrétiens / pour les sauver des barbares sans-Dieu ; / car ils sont venus dans tes parvis, / ils ont souillé ton lieu saint; / Sauveur, accorde-nous d'en triompher / par les prières de ta Mère, ô Christ notre Dieu, / car tu es le triomphe et la gloire du peuple chrétien.

Tropaire, t. 2
Auteur de l'entière création / qui as soumis à ton pouvoir les moments et les temps, / bénis la couronne de l'année / que ta bonté nous donne de commencer; / garde en paix le peuple fidèle qui t'appartient / et par l'intercession de ta Mère, Seigneur, sauve-nous.
Gloire au Père, t. 1
Colonne de patience, tu imitas les Pères de jadis: / dans ses souffrances Job, dans ses épreuves Joseph; / des Anges incorporels tu menas la vie en ton corps, / vénérable Père Siméon; / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde à nos âmes le salut.
Maintenant, t. 7
Réjouis-toi, Pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu, / havre et protectrice de tous les humains; / de toi le Rédempteur du monde s'est incarné: / seule, tu es Mère et Vierge, en effet, / toujours bénie et de gloire comblée; / prie le Christ notre Dieu d'accorder à tout le monde la paix.

MATINES

Cathisme I, t. 8
Toi qui du ciel accordes à ceux de la terre / les temps favorables aux récoltes et les pluies, / recevant en ce jour les prières de tes serviteurs, / délivre tes fidèles de tout malheur, / car toutes tes œuvres réclament ta compassion. / Bénissant nos démarches en leur début et leur issue, / dirige les œuvres de nos mains, / Seigneur, accorde-nous le pardon de nos péchés, / car tu es celui qui as mené l'univers / du non-être à l'existence, ô Dieu tout-puissant.

Cathisme II, t. 5
La tempérance fut la parure de ta vie / et, mortifiant ton corps, tu balayas, / bienheureux Père, les assauts de l'ennemi; / vers Dieu tu es passé, comme digne d'hériter / l'éternelle vie; c'est pourquoi / sans cesse intercède auprès de lui, / pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Gloire au Père, t. 4
Avec foi tu marchas vers les épreuves du martyre, Callistè, / en compagnie de tes deux frères proclamant le Christ notre Dieu; / nourrie par son amour, tu en fis les vases spirituels de l’Eglise du Christ / et leur fus associée, sainte Martyre, pour vivre dans le ciel.
Maintenant…
Ô Vierge, empresse-toi de recevoir / les prières que nous t’adressons ; / très-sainte Dame, présente-les / à ton Fils et ton Dieu ; / apaise la détresse de ceux / qui accourent vers toi; / déjoue les ruses du Mauvais / et renverse l'ardeur / de l'ennemi qui combat tes serviteurs.

Après le Polyéléos:

Mégalynaires
Nous te magnifions, / ô Christ, source de vie, / et nous vénérons / sur la couronne de l'année / que ta bonté nous donne de commencer, / Seigneur, ta bénédiction.
Nous te magnifions, / vénérable Père Siméon, / célébrant ta mémoire , / sacrée, / modèle des moines et déjà / sur la terre concitoyen des Anges.
Versets 1: A toi revient la louange, ô Dieu, dans Sion et l'hommage t'est rendu à Jérusalem. 2: J'espérais le Seigneur d'un grand espoir, il s'est penché sur moi pour exaucer ma prière. 3: Rassasions-nous des biens de ta maison: saint est ton temple, merveille de justice. 4: Je veille et gémis solitaire, pareil à l'oiseau sur un toit. 5: Exauce-nous, ô Dieu notre Sauveur, espoir des extrémités de la terre. 6: Je n'ai de pain que mes larmes, le jour et la nuit. 7: Sur la couronne de l'année tu répands les bienfaits de ta bénédiction. 8: Chantez pour le Seigneur, vous qui l'aimez, célébrez sa mémoire de sainteté.

Cathisme, t, 4
Devant toi, ô Maître de l'univers / qui nous procures tous les biens, / avec foi nous prosternant, / nous te chantons ardemment: / Sauveur, touché de compassion / et recevant l'intercession / de la Mère qui t'enfanta / et de tous les Justes qui t'ont plu, / fais en sorte, dans ta bonté, / que t'offrent une année agréable à tes yeux / ceux qui te vénèrent en deux natures et fidèlement te glorifient.

Anavathmi, la 1ère antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...
Prokimenon, t. 4: Elle est précieuse devant le Seigneur, la mort de ses amis.
Verset: Que rendrai-je au Seigneur pour tout le bien qu'il m'a fait? Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile (pour la mémoire du Stylite) et Psaume 50. Gloire au Père :... Par les prières de Siméon ... Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu ...
t. 6
Verbe du Père qui précèdes tous les temps, / avec sagesse tu créas l'univers / et par ton verbe tout-puissant / tu assemblas l'entière création: / bénis, Seigneur, la couronne de l'année / que ta bonté nous donne de commencer / et renverse les hérésies, / Ami des hommes, par les prières de la Mère de Dieu.

Canon de l'Indiction (t. 1), œuvre du moine Jean,. canon des saintes (t. 4), avec l'acrostiche: Des stoïques Martyres je chante les peines; et le canon du Stylite (t. 8), œuvre du moine Jean, avec l'acrostiche (à l'exception des théotokia): Mon hymne, accepte-la, bienheureux Siméon. Catavasies de la Croix.

Ode 1, t. 1
«A celui qui délivra le peuple d'Israël / de l'amère servitude de Pharaon / et le conduisit à pied sec / sur l'abîme de la mer / chantons une ode de victoire, / car il s'est couvert de gloire. »
Comme au Verbe personnifié / né du Dieu et Père sans commencement, / au Christ qui assembla l'univers / et le mène sans faille à sa perfection, / chantons tous une ode de victoire, / car il s'est couvert de gloire.
Au Christ qui par bienveillance du Père est apparu, / lorsque de la Vierge il est issu, / et qui proclama l'année de grâce du Seigneur, / pour notre rédemption, / chantons une ode de victoire, / car il s'est couvert de gloire.
Entrant, un jour de sabbat, / dans la synagogue de Nazareth, / celui qui leur avait donné la Loi / enseigna aux Hébreux / son ineffable avènement / par lequel il sauve en son amour le genre humain.
Tous les fidèles, chantant / la Vierge plus que toutes digne d'admiration / qui fit surgir le Christ sur l'univers / pour le combler de joie par l'éternelle vie, / sans cesse célébrons-la, / car elle s'est couverte de gloire.
t. 4
«Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Saintes Martyres, vaillamment / vous avez terrassé notre ennemi, / par l'ascèse tout d'abord, / puis en répandant votre sang dans le combat; / aussi nous glorifions votre mémoire avec foi.
Percées de flèches par l'amour / de celui qui pour nous souffrit la mort sur la croix, / lui emboîtant le pas, / les saintes Femmes l'ont suivi, / oubliant la faiblesse de leur chair.
Avec l'arme de la foi / vous avez renversé les cultes des païens / et les temples des démons, / vénérables Martyres, et vous avez porté / au temple céleste vos trésors spirituels.
Fortifiées par la grâce de celui / qui s'est levé de ton sein, / Toute-pure, de jeunes vierges ont affronté / la tempête des châtiments / et furent menées à ta suite dans la joie.
t. 8
«Tous les peuples, chantons pour le Seigneur, / qui .engloutit dans la mer Rouge le Pharaon, / une hymne de victoire, / car il s'est couvert de gloire. »
Pour l'ode que je compose en ton honneur, / bien que ma langue sonne faux, donne-moi / par tes prières, théophore Siméon, / les clartés de la science de Dieu.
Les Perses, les Ethiopiens, les Indiens, / les Scythes et les Arabes ont connu / en grand nombre ta sagesse, Père saint, / et rendu gloire au Christ qui par toi fut glorifié.
De spirituelles grâce tu fus comblée : / comme Moïse, Jacob et Daniel / issu de l’enceinte pastorale, Bienheureux, / tu devins un chef des brebis spirituelles.
apparu, / lorsque de
Réjouis-toi, virginale Mère de Dieu / qui logeas dans ton sein l’Infini : / demande-lui d'épargner / tout malheur à qui chante pour toi.
« Lorsque la Croix par Moïse / fut tracée de son bâton, la mer Rouge se fendit / pour le peuple d'Israël qui passa à pied sec; / puis il ferma l'immense flot / parmi le fracas des chars de Pharaon, / inscrivant sur lui l'arme invincible; / c'est pourquoi nous chantons le Christ notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire.

Ode 3, t, 1
«Ô Christ, rends-moi ferme sur l'inébranlable roc / de tes commandements; / à la clarté de ton visage éclaire-moi, / car il n'est d'autre Saint que toi, Seigneur. »
Affermis, Dieu de bonté, / la fructueuse vigne que par amour / sur terre ta droite a plantée / et garde ton Eglise, Seigneur tout-puissant.
Les fidèles te chantant / comme Dieu de l'univers, / rends-dignes de passer l'année qui vient / en vaquant aux œuvres spirituelles qui te plaisent, Seigneur.
Ô Christ, en ton amour accorde-moi / de parcourir en paix le cycle de l'année / et comble-moi des enseignements divins / que tu prononçais devant les Juifs, les jours de sabbat.
Toi qui seule, dépassant notre nature, as accueilli / la surnaturelle grâce dans ton sein, / lorsque le Christ notre Dieu y demeura sans changement, / sans cesse nous te glorifions.
t. 4
« L'arc des puissants s'est affaibli, / les faibles acquièrent la vigueur; / « et voilà pourquoi mon cœur / s'est affermi dans le Seigneur. »
Soutenues par la force du Tout-puissant, / vous avez terrassé la puissance de l'Ennemi; / c'est pourquoi vous avez reçu / la couronne de victoire auprès du Christ.
Grâce au divin pouvoir du Christ, / impuissantes se sont montrées les gueules des lions, / saintes Martyres, et vous avez échappé, / sauvées par le Dieu que vous glorifiiez.
Divinisées par votre inclination pour Dieu, / vous avez repoussé la froidure des multiples divinités, / victorieuses Martyres, et vous avez marché / vers la chaleureuse gloire d'en-haut.
A bon escient nous te proclamons avec foi / véritable Mère de Dieu: / Toute-pure, grâce à toi / le Créateur a daigné vivre parmi nous.
t. 8
«Plante ta crainte, Seigneur, / dans les cœurs de tes serviteurs / et sois un ferme rempart / pour tous ceux qui t'invoquent en vérité. »
En hâte ayant fui, Siméon, / la giboulée des esprits mauvais, / tu as gagné l'enceinte du salut, / où tu cueillis en outre la vie éternelle.
Ton oreille docile, tu l'inclinas, / bienheureux Siméon, vers le Maître qui révéla / le secret de la béatitude; et c'est ainsi / que tu as trouvé la vie bienheureuse.
Ineffablement tu conçus, / divine Epouse, le Seigneur et Sauveur / qui délivre du malheur / ceux qui t'invoquent selon la vérité.
«Un bâton devient la figure de ce mystère: / fleurissant, il décide du sacerdoce d'Aaron / et dans l'Eglise naguère stérile / fleurit à présent l'arbre de la Croix / pour être sa force et la puissance qui l'affermit.

Cathisme, t. 8
Bouillonnant de foi et méprisant ce qui ne dure qu'un moment, / sage Père, tu as suivi le Christ dans la puissance de l'Esprit, / faisant dépérir par la tempérance ton corps / pour contempler sans cesse la gloire des cieux; / c'est pourquoi, vénérable Père, tu as trouvé / pour la divine montée l'échelle de la colonne conforme à ton désir; / vénérable Siméon, prie le Christ notre Dieu / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent avec amour ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 1
Dieu y demeura sans Brebis mystiques, c'est au Pasteur et à l'Agneau / que par le martyre vous vous êtes offertes fidèlement, / ayant mené votre course à bonne fin / et conservé intacte votre foi; / aussi en ce jour, admirables Martyres, nous célébrons avec joie / votre sainte mémoire, en magnifiant le Christ notre Dieu.
Maintenant, t. 4
Devant toi, ô Maître de l'univers / qui nous procures tous les biens, / avec foi nous prosternant, / nous te chantons ardemment: / Sauveur, touché de compassion / et recevant l'intercession / de la Mère qui t'enfanta / et de tous les Justes qui t'ont plu, / fais en sorte, dans ta bonté, / que t'offrent une année agréable à tes yeux / ceux qui vénèrent en deux natures et fidèlement te glorifient.

Ode 4, t. 1
«Sauveur tout-puissant, j'ai reconnu / ton œuvre de salut / et dans la crainte je t'ai glorifié. »
Ton peuple te présente, Sauveur, / les prémices de l'année / et te chante l'hymne des Anges pour te glorifier.
En ton amour des hommes, rends-nous dignes, ô Christ, / de commencer et d'achever, / de manière à te plaire, cette année.
Seul Seigneur tout-puissant, / donne au monde de parcourir / dans le calme les cycles des ans.
Comme notre espoir le plus sûr, / comme le havre de nos âmes, à présent / chantons tous la Mère de Dieu.
t. 4
«Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divirité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Supportant les châtiments / et les divers supplices corporels, / Martyres dignes d'admiration / aux membres rompus et brûlés, / en héritage vous avez reçu / la demeure des cieux, / où vous jouissez de l'arbre de vie.
Des vierges Bienheureuses les Puissances des cieux / ont admiré le combat, / s’étonnant de la façon / dont elles ont triomphé / e l'ennemi, en leur féminité / que fortifiait le pouvoir / de celui qui d'une Femme s’est levé.
De ce monde ayant rejeté / toutes les vanités, / de toute votre âme vous vous êtes attachées / à Dieu, et à lui seul, / épouses du Christ, et vaillamment / vous avez enduré / les peines de l'ascèse et du combat.
Ayant pris comme bouclier, / comme une arme très-puissante la Croix, / vous vous êtes avancées / vers les phalanges ennemies; / et vous avez remporté / la victoire avec le Christ / vainqueur du monde en sa puissante divinité.
Comme pluie sur la toison / en ton sein est descendu / le Seigneur, comme l'a dit / jadis le Prophète, ô Vierge immaculée; / en deux natures tu as enfanté / le Christ auquel nous chantons: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
t. 8
«Seigneur, j'ai entendu ta voix / et je suis rempli d'effroi, / j'ai saisi ton œuvre de salut / et glorifié ta puissance, Seigneur. »
Le fondement de ton ascèse, Bienheureux, / ce n'est pas sur le sable que tu l'as posé, / mais sur tes peines, profondément, / pour édifier l'inébranlable tour des vertus.
La corde la plus dure dévorant ton corps, / tu le perças des clous de la crainte, celle de l'esprit, / vénérable Père, pour trouver / l'héritage que Dieu t'a mesuré au cordeau.
Les passions enfouies dans le corps / s'enfuirent de toi, Bienheureux, / tandis que les vers te révéraient / sur ta couche purulente, Père saint !
Après la volontaire Passion / imitant aussi la vivifiante mort, / toi-même tu te livras vivant / au puits obscur, comme aux ténèbres du tombeau.
Le Dieu que tu as enfanté, / ô Marie toute-pure, supplie-le / d'accorder le pardon de leurs péchés / aux fidèles qui implorent ta faveur.
«Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »

Ode 5, t. 1
«En cette veille de la nuit, nous te chantons, ô Christ égal au Père en éternité / et de nos âmes le Sauveur: / donne au monde la paix, / Seigneur ami des hommes. »
Toi qui combles l'univers de tes bienfaits, / ô Christ, accorde à tes serviteurs / temps favorable, prospérité / et la couronne de tes bénédictions / sur les divers cycles de l'année.
A nous qui te reconnaissons / comme partageant avec le Père même éternité, / ô Verbe, fais que ce changement d'année / nous donne de changer en mieux / et de vivre dans la paix.
Toi qui transcendes tous les temps, / Verbe coéternel au Père, d'auprès de lui / sur terre tu es venu -l'annoncer la délivrance aux captifs / et aux aveugles la vue.
En toi nous plaçons, / pure Mère de Dieu, / notre confiance / vainqueur du monde et notre espoir; / ô Vierge, procure-nous la faveur / de celui que tu as enfanté.
t. 4
«Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui la nuit veillons devant toi, / Fils unique et divin Reflet de la paternelle splendeur, / Ami des hommes, nous te célébrons. »
A l'Agneau véritable, au vrai Pasteur, / vous fûtes offertes comme victimes agréables à Dieu en holocauste et parfaite oblation.
Tandis que vous mouriez en votre corps, / votre âme vivait, car vous avez imité / la croix, la mort, la volontaire passion / de celui qui fit périr la force de la mort.
En plusieurs corps montrant les mêmes sentiments, / les saintes tu Femmes, déchirées de coups / et brûlées par le feu, ont confessé / l’unique Seigneur, Jésus Christ.
Je suis tombé dans la fosse des tentations: / seule Immaculée, relève-moi, / dirige-moi, ô Mère du divin Timonier / qui réunit dans sa bonté ce qui jadis fut séparé.
t. 8
«Eclaire-nous de tes préceptes, Seigneur, / et par la force de ton bras tout-puissant, / Ami des hommes, donne au monde la paix. »
Le Christ fit de toi, Siméon, / un autre Daniel, car son apparition / te fit sortir sain et sauf de la fosse aux lions.
Tout entier consacré au Seigneur, / tu t'exerças aux rigueurs opposées / de la chaleur, de la neige et du froid.
A l'instar de Moïse et d'Elie, / tu passais les quarante jours en ne mangeant qu'une fois, / vénérable Père, tout au long de ta vie
Comme /d'un collier d'or, vénérable Siméon, / lié par une chaîne, tu marchais / vers le ciel sur les ailes de Dieu.
Implore sans cesse ton Fils et notre Dieu, / ô Marie, sainte Vierge / inépousée, / pour qu'il envoie sur nous fidèles la grâce du salut.
«Ô bois de l'arbre trois fois heureux et béni / sur lequel fut mis en croix le Christ notre Roi, notre Seigneur! / Il causa la chute de qui nous séduisit sous l'arbre défendu / et qui fut pris au piège / de ta chair clouée sur la croix, ô Dieu de majesté / qui nous procures pour nos âmes la paix. »

Ode 6, t. 1
« Du monstre marin tu as sauvé, / Ami des hommes, ton Prophète; / du gouffre de mes péchés / retire-moi, je t'en supplie. Ô Maître, permets-nous, / en ce début d'année, / de commencer une vie / qui te plaise, Seigneur. »
Sauveur compatissant, / fais que les chantres de ton nom / par la méditation de la loi / soient comblés des jours de l'Esprit.
Ceux qui se réfugient auprès de toi, / délivre-les, nous t'en prions, / de tout danger les menaçant, / ô Mère du Christ notre Dieu.
t. 4
«Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson / préfigura les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
La prime aïeule se réjouit / de voir foulé aux pieds / et déchiré par des femmes celui / qui jadis la fit bannir du Paradis.
Ayant uni avec empressement / l'ascèse au martyre, chastement / à l'Epoux de vos âmes vous êtes réunies / et vous exultez dans la demeure nuptiale de Dieu.
Les hautes et fortes vagues des tourments / ne purent engloutir leurs vaisseaux: / guidées par une main puissante, en effet, / les Martyres' ont abordé aux ports divins.
Des oracles voyant la réalisation, / magnifie d'autant plus, ô Mère' de Dieu, / celui qui te magnifia, car voici, en vérité / bienheureuse te disent toutes les générations.
t. 8
«Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Le Christ fit de toi, Bienheureux, / l'auteur de miracles prodigieux, / comme un habitacle de la puissance de Dieu.
Ton corps fut élevé, comme en croix, / sur la colonne, Siméon; c'est pourquoi / tu fus glorifié avec le Christ qui pour toi fut élevé sur le bois.
Toi qui frayas le suprême chemin, / fais monter vers la céleste hauteur / les fidèles qui te chantent, admirable Siméon.
Nous les fidèles, nous te chantons, / Vierge Mère, comme l'arche et le temple de Dieu, / sa chambre nuptiale et la porte du ciel.
« Dans les entrailles du monstre marin / Jonas, étendant les mains en forme de croix / à l'image de ta Passion, après trois jours en sortit, / ébauchant l'universelle Résurrection / du Seigneur notre Dieu crucifié dans sa chair, / le Christ illuminant le monde / par sa résurrection le troisième jour »

Kondakion, t. 2
Recherchant les choses d'en-haut, / conversant avec les êtres d'en-bas / et faisant de ta colonne un char de feu, / par elle tu devins un confident des Anges, Père saint; / et sans cesse tu intercèdes avec eux / pour nous tous auprès du Christ notre Dieu.

Ikos
De louer la pure vie de Siméon / quelle langue jamais sera capable ici-bas ? / Pourtant je veux chanter dans la sagesse de Dieu / les victorieux combats de ce héros qui sur terre à tout mortel apparut comme un flambeau / et dans le chœur des Anges pour sa patience grandement resplendit; / ayant acquis par la tempérance la pureté / et sans cesse psalmodiant avec eux, / pour nous tous il intercède auprès du Christ notre Dieu.

Synaxaire
Le 1er Septembre, début de l'Indiction, c'est-à-dire de la nouvelle année.
Tu es l'Ancien des jours et le nouvel Adam:
Christ, bénis l'Indiction de notre nouvel An.
Ce même jour, mémoire du miracle opéré par la sainte Mère de Dieu au monastère des Miasènes; et mémoire du grand incendie.
Pêche miraculeuse: toute seule émerge
du profond de l'étang l'icône de la Vierge.
Ce même jour mémoire de notre vénérable Père Siméon le Stylite.
Siméon, terminant sa marche de stylite,
trouve tout près du Christ la place qu'il mérite.
Septembre, au premier jour, unit à son Auteur
Siméon qui marcha de hauteur en hauteur.
Ce même jour, mémoire de sainte Marthe, mère du vénérable Siméon; mémoire de sainte Evanthie; et dormition du juste Josué, fils de Noun.
Marthe accueillit le Christ sur terre en sa demeure.
Au ciel t'accueille, Marthe, le Christ à son heure.
Josué, qui stoppa la course du soleil,
voit le Soleil de gloire à nul autre pareil.
Ce même jour, mémoire des quarante saintes Femmes martyres s, et vierges consacrées, et de leur guide, le diacre Ammoun.
A ces quarante vierges le glaive et le feu
procurent un époux: le propre Fils de Dieu.
D'un fer incandescent Ammoun coiffant le casque
de la chair avec joie dépose ainsi le masque.
Ce même jour, mémoire des saints martyrs Callistè et ses frères Evode et Hermogène.
Avec ses frères sous le glaive Callistè
a souffert une fin pleine de vénusté.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 1
«Les Jeunes Gens élevés dans la piété, / méprisant l'ordre impie du tyran, / furent sans crainte devant le feu, / mais au milieu des flammes ils chantaient: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Nous, le peuple orthodoxe, en ce début d'année / nous offrons les prémices de nos hymnes au Christ notre Roi / dont le règne n'aura pas de fin, / en lui chantant pieusement: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Toi qui existes avant les siècles, ô Christ, / et pour les siècles demeures le Seigneur, / source de bonté, comble cette année / de tes dons excellents pour ceux qui psalmodient: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Pour avocate nous choisissons auprès de toi / ta pure Mère, ô Christ, nous tes serviteurs, / bon Maître, pour que de tout malheur / tu délivres ton peuple psalmodiant: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
t. 4
« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé, / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Intrépide fut ton cœur, Ammoun, porteur-de-Dieu: / guidant le chœur des vierges, en effet, / tu n'as pas craint les châtiments / et tu mourus en leur compagnie / comme diacre et serviteur de la divine gloire.
Tel un sage nymphagogue, par tes courageux discours / tu entraînas les vierges à regarder vers leur Epoux / et les saintes Martyres à supporter / les peines corporelles, pour chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Compagnes, ne faiblissons pas, / car voici, le stade s'ouvre devant nous; / tenons-nous avec courage, sans épargner nos propres corps, / car le Christ nous tend la couronne, s'écriaient / sur le stade les vierges au noble cœur.
Béni soit le fruit de ton sein / que bénissent les Puissances des cieux / et l’ensemble des mortels / pour nous avoir délivrés / de l’antique malédiction, ô Vierge bénie.
t. 8
«A Babylone les Jeunes Gens dans leur piété / n'adorèrent pas l'image d'or, / mais au milieu de la fournaise de feu / couverts de fraîche rosée, / ils entonnèrent un cantique, disant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Tu arrêtas la sécheresse en faveur des indigents, / pour eux tu ouvris les portes de la pluie; / par ton intercession / tu fixas la terre au milieu des flammes qui tremblait / et tu appris aux peuples à chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Comme un grand luminaire de l'Eglise, / comme un soleil resplendissant, / par l'envoi de tes rayons / tu éclairas la terre entière, Siméon, / et tu appris aux peuples à chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Comme fleuves affluant de partout, / dans l'enceinte de ton ascèse s'est réuni, / Serviteur du Christ, un véritable océan, / une marée humaine qui de toi / apprit à psalmodier: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ce même Christ qui jadis reposa / dans les bras de l'homonyme Vieillard, / vénérable Siméon, / a reposé sur les tables de ton cœur / par sa puissance invisible; c'est pourquoi tu chantais: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
A celui qui sans semence a pris chair / il convenait de s'avancer hors de ton sein: / de tous les êtres, Vierge pure, immaculée, / tu fis naître celui qui les transcende tous / et pour qui dans nos hymnes nous es chantons: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
«L'ordre insensé du tyran pervers dompta les peuples, / menace et blasphème / sortaient de sa bouche contre Dieu; / cependant les Jeunes Gens n'ont pas craint sa bestiale fureur / ni la fournaise de feu, / mais dans les flammes crépitant sous le souffle de la rosée / ils unirent leurs voix et chantèrent: / Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur de gloire, sois béni. »

Ode 8 t. 1
«Celui qui sauva les Jeunes Gens / qui chantaient dans la fournaise, transformant en une fraîche rosée / l'ardente flamme qui les menaçait, / c'est le Christ notre Dieu: / chantez-le, exaltez-le dans tous les siècles. »
Comme au principe du salut / la sainte Eglise t'offre, ô Christ, / les prémices de l'année / en s'écriant: Chantez le Christ, / exaltez-le dans tous les siècles.
Celui qui du non-être façonna / sagement tout l'univers / en le créant du premier jet, / puis déroula par son vouloir / les spirales du temps, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles.
Psalmodions pour notre Dieu / qui mène l'univers à bonne fin / et fait varier les temps et les saisons / pour conduire les humains / de multiples façons: / Chantez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
Divine Mère et Vierge immaculée, / dans les cycles des temps où se déroulent les années, / nous l'ensemble des mortels, / conformément à la vraie foi nous te chantons / comme Mère de Dieu et salut des humains.
t. 4
«Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
En martyres vous avez revêtu / la tunique de clarté / resplendissante de votre sang, / vous qui aviez dépouillé / l'homme corrompu par le péché / et qui chantiez: Louez le Seigneur, / toutes ses œuvres, exaltez-le dans les siècles.
Resplendissantes d'une riche clarté, / illuminées par le divin rayonnement / du Soleil spirituel, / Martyres, vous avez dédaigné / la nuit de l'impiété, vous qui chantiez / d'une seule âme: Louez le Seigneur, / toutes ses œuvres, exaltez-le dans les siècles.
Comme des brebis, des agnelles sans défaut, / comme des tourterelles de Dieu, / comme des victimes volontaires, au Créateur / vous vous êtes offertes en pures hosties, / vous qui chantiez d'une même voix: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Sur l'ordre de tyrans impies / vous avez subi l'injuste mort, / impitoyablement frappées, / broyées sous les coups et mutilées, / retranchées par le glaive; c'est pourquoi / dans l'allégresse vous avez hérité / les immortelles et riches récompenses.
De saintes femmes t'ont suivie, / divine Epouse tout-immaculée / et seule inépousée, en respirant / l'agréable parfum de l'unique Fils / qui s'est levé de ton sein; / désormais elles règnent avec toi, / chantant le Christ dans tous les siècles.
t. 8
«Celui qui sur la montagne sainte fut glorifié / et pour Moïse révéla dans le buisson ardent / le mystère de la Mère toujours-vierge, / c'est le Seigneur, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Eloigné de toute passion / et compatissant à la faiblesse d'une mère, / comme vivant tu parus après la mort, / t'écriant: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Tu étreins le jeune homme paralysé / et tu ordonnes à Phylarque de porter / sur ses épaules son grabat / tout en louant le Seigneur / et l'exaltant dans tous les siècles.
Celui qui fournit à Job / par ses souffrances un grand renom / changea la corruption de ta chair gangrenée / en une perle de grand prix, Siméon, / serviteur du Christ, te glorifiant dans tous les siècles.
Comme jadis le Larron sur la croix, / Seigneur, tu rappelas vers toi le chef des brigands / par les prières de Siméon; / c'est pourquoi nous te chantons / et t'exaltons dans tous les siècles,
Toi qui reçus l'angélique salutation / et fis lever sur le monde es ses œuvres, / à lui la clarté, / le Seigneur de gloire que tu as enfanté, / tous ensemble nous te chantons / et te glorifions, Vierge Mère de Dieu.
«Jeunes Gens au nombre égal à celui de la Trinité, / bénissez le Père créateur et chantez le Verbe / qui descendit, changeant le feu en rosée, et exaltez dans les siècles l’Esprit très-saint qui à tous les êtres donne la vie. »

Ode 9, t. 1
«Pour image de ton enfantement / nous avons le buisson ardent / qui brûlait sans être consumé; / en nos âmes nous te prions d'éteindre / la fournaise ardente des tentations / pour qu'alors ô Mère de Dieu / sans cesse nous te magnifiions. »
Verbe et Puissance de Dieu, Sagesse véritable et personnifiée / qui tiens en mains l'univers / et le gouvernes sagement, / pour tes serviteurs également / dirige le temps présent / dans de paisibles conditions.
Toutes tes œuvres, Seigneur, / les cieux, la terre, la clarté, / les eaux, les sources et l'océan, / la lune, les astres, le soleil, / les ténèbres et le feu, / les hommes et le bétail / avec les anges te glorifient.
Avant les siècles, toi seul, / tu existes, puisque tu en es l'Auteur, / indivisible, unique Dieu / en trois personnes, notre Roi; / par les prières de ta Mère immaculée / fais que cette année porte ses fruits / pour ton héritage, Seigneur.
Maître et Sauveur de l'univers, / Seigneur tout-puissant, / Auteur de la création, / par les prières de l'Inépousée qui t'enfanta / donne au monde la paix, / sans cesse conservant / ton Eglise à l'abri des factions.
t. 4
«Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Comme sources, à qui en a besoin / les Bienheureuses distribuent leurs flots de guérisons, / elles arrêtent les ravages des maladies, / chassent la brûlure des passions, / irriguent les cœurs des amis de Dieu / pour faire abonder leurs bonnes œuvres comme fruits.
Quarante femmes divinement sages en compagnie / de Celsine et du saint diacre Ammoun, / ayant combattu loyalement, / furent couronnées; et maintenant / avec les Anges elles exultent de joie; / disons-les bienheureuses, comme il se doit.
Divines épouses, vous fûtes exaltées / pour avoir montré votre force contre l'ennemi; / aux Anges vous avez ressemblé, / aussi vous jouissez de l'arbre de vie au Paradis / et pour le monde vous intercédez maintenant.
Tu fus la demeure, ineffablement, / de la suprême Sagesse, ô Vierge immaculée; / tu en es le vivant trône, le portail; / aussi, comme leur reine t'ont chérie / les vierges qui ont suivi tes pas, / virginale Servante de Dieu.
t. 8
«Celui qui révéla au Législateur / sur la montagne dans le buisson ardent / le mystérieux enfantement de la Toujours-vierge / en vue de notre salut, / par nos hymnes incessantes nous le magnifions. »
Toi qui régnas, par ton endurance, sur les passions, / le Christ t'a reçu auprès de lui, / Siméon porteur-de-Dieu, / pour te faire communier à sa royauté; / aussi dans nos hymnes nous te magnifions.
Ayant reçu la grâce de guérir, / aux inviolables trésors de l'Esprit, Siméon porteur-de-Dieu, / tu puises pour distribuer les guérisons / a ceux qui célèbrent ta mémoire sacrée.
Parvenu à la céleste vertu / après avoir combattu dans les airs, à tire-d'aile tu montas / vers les tabernacles des cieux: / intercède pour le salut de nos âmes.
Buisson embrasé par le feu / sans être consumé, c'est ainsi, / ô Vierge, que tu t'es montrée / en concevant sans semence le Sauveur du monde, notre Dieu / que sans cesse nous magnifions.
«Vierge sainte et Mère de Dieu, / tu es l'image du Paradis, / toi qui sans semailles ni labours as fait germer le Christ / par qui la sainte Croix, le nouvel arbre de vie, / fut plantée sur la terre; / et en ce jour de son exaltation, / nous prosternant devant le Christ, nous te magnifions. »
«Pour avoir jadis mangé le fruit défendu, / notre race a vu sur elle fondre la mort / qui cède en ce jour devant le triomphe de la Croix, / car la malédiction de tous les descendants de notre prime aïeule est effacée / par le fruit de la pure Mère de Dieu / que les Puissances angéliques magnifient dans le ciel. »

Exapostilaire (t. 2)
Nature tripersonnelle, inaccessible, éternelle, incréée, / Seigneur, Dieu des dieux, tout-puissant Créateur de l'univers, / devant toi nous prosternant, tous ensemble, nous te prions: / bénis, dans ta bonté, l'année présente et garde en paix / nos chefs et tout ton peuple, Seigneur compatissant.
Comme un astre, vénérable Père, ta vie porteuse de clarté / éclaira la terre entière de miracles rayonnants; / par ta colonne, comme sur une échelle, en effet / tu es monté vers Dieu, Père saint, / vers le lieu où l'ultime de tous nos désirs / se réalise, bienheureux Siméon, / et pour nous qui t'honorons tu intercèdes désormais.
Auteur et chef de l'entière création / qui as soumis à ton pouvoir les moments et les temps, / couronne de tes bienfaisantes bénédictions / le cycle de l'année, Seigneur compatissant; / nous t'en prions, garde ton peuple dans la paix, / sans dommage, sain et sauf, / par l'intercession de ta Mère et des Anges divins.

Laudes, t. 3
Verbe du Père qui précèdes tous les temps, / toi qui par nature es divin, / qui du non-être as conduit / vers l'être l'ensemble du créé / et qui soumis à ton pouvoir / les moments et les temps, / bénis la couronne de l'année / que ta bonté nous donne de commencer, / donne à tes Eglises la paix, / la victoire aux fidèles chrétiens, / à la terre abondance de biens, / à nous-mêmes la grâce du salut.
t. 4
Ton règne, ô Christ notre Dieu, / est un règne pour les siècles, / ton empire, pour les âges des âges; / car avec sagesse tu créas l'univers, / nous assignant le rythme et le cours des temps; / aussi, en toute chose et pour tout, / dans l'allégresse nous crions: / Bénis la couronne de cette année / que ta bonté nous donne de commencer, / et permets-nous, sans mériter condamnation, / de te chanter: Seigneur, gloire à toi.
Tes voies, Seigneur notre Dieu, / tes voies sont magnifiques et dignes d'admiration; / c'est pourquoi nous magnifions le pouvoir / de ton œuvre de salut, / Lumière de lumière qui descendis / vers ce pauvre monde qui est tien; / et, selon ton bon plaisir, / ô Verbe, tu ôtas la première malédiction / que mérita l'antique Adam; / et dans ta sagesse tu nous as fait connaître les moments et les temps / pour glorifier ta bonté créatrice. Seigneur, gloire à toi.
t. 2
Lorsque, Seigneur, par ta Passion / tu affermis l'univers, / alors les faibles furent ceints de vigueur. / Des femmes ont fait preuve d'un courage viril / contre le plus cruel des tyrans / et, corrigeant la défaite de la mère des vivants, / elles ont recouvré les délices du Paradis / pour te glorifier, toi qu'une Femme enfanta / et qui sauvas le genre humain.
Gloire au Père, t. 2
D'une racine excellente a poussé / un fruit excellent: Siméon, / dès l'enfance consacré, / nourri de grâce plutôt que de lait; / corporellement sur la pierre élevé / et vers Dieu plus encore élevant son esprit, / il édifia grâce aux vertus sa demeure éthérée; / et, faisant route dans les airs / avec les puissances des cieux, / il devint l'habitacle du Christ notre Dieu, / le Sauveur de nos âmes.
Maintenant, t. 8
Seigneur dont l'ineffable sagesse a formé l'univers, / Verbe et Christ notre Dieu, / toi qui nous assignas les moments et les temps, / bénis toi-même l'œuvre de tes mains, / donne force aux fidèles chrétiens, / leur permettant de l'emporter sur l'ennemi, / dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes.

Grande Doxologie. Tropaires de l'Indiction et du Stylite, et le théotokion (t. 7): Réjouis-toi, Pleine de grâce ... Litanies et Congé.

Si ce jour tombe un dimanche:
Le samedi soir à Vêpres. Lucernaire: 4 stichères dominicaux du ton occurrent, 3 de l'Indiction et 3 du Saint. Gloire au Père: de l'Indiction. Maintenant: Dogmatique du ton. Lectures du 1er Septembre. Apostiches du dimanche, Gloire: du Saint, Maintenant: de l'Indiction. Tropaires du dimanche et du Ménée (s'il y a artoclasie, Réjouis-toi 2 fois, et le tropaire de l'Indiction).
A Matines: Tropaire du ton, 2 fois, Gloire: du Saint, Maintenant: de l'Indiction. Cathismes du ton. Evloghitaria de la Résurrection. Anavathmi et Prokimenon du ton. Evangile de Résurrection. Ayant contemplé la Résurrection du Christ ... Par les prières des Apôtres ... Ressuscité du tombeau ... Canons du dimanche (Résurrection et Mère de Dieu), de l'Indiction et du Saint. Catavasies de la Croix. Après la 3e ode, kondakion et cathisme de l'Indiction. Après la 6e ode, kondakion et ikos du ton. A la 9e ode, Plus vénérable que les Cherubins. Exapostilaires du dimanche, du Saint et de l'Indiction. A Laudes, 4 stichères du ton et 4 du Ménée. Gloire au Père: Eothinon. Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire de la Résurrection.

2 SEPTEMBRE
Mémoire du saint martyr Mammas et de notre vénérable Père Jean le Jeûneur.


VÊPRES

Lucernaire, t.8
Ayant d'abord chassé les monstres d'irréductibles passions, / bien-heureux Athlète victorieux, / tu bridas les gueules béantes des lions / et tu freinas l'élan des fauves par ton intercession, / demeurant à l’abri des méfaits, / tu n’as pas le feu ni la fureur du tyran; / car tu n’as rien préféré / à l’amour du Christ, Martyr binheureux.
En la tendre jeunesse de ton corps / tu repoussas l'antique Trompeur, / recevant dans ta chair les stigmates du Christ; / porteur de couronne, à présent / tu fais partie du chœur des Martyrs, / bienheureux Mammas plein d'illustre renom; / toi qu'illumine la splendeur du triple Soleil, en tout temps / tu contemples le sommet de tes désirs, dans la pureté de ton esprit.
Ayant suivi les traces vivifiantes de ce Dieu / qui pour nous s'est incarné / et renversa le tyran par les souffrances de la Croix, / victorieux Athlète, dans la joie / tu pénétras sur le stade des Martyrs / et celui qui se vantait d'effacer l'océan, / tu l'as meurtri et broyé / par les supplices auxquels ta chair fut exposée, saint Martyr.

Vénérable et très-sage Père Jean, / tel un deuxième Aaron, / orné saintement du vêtement sacerdotal, / tu contemples le Saint des saints / maintenant que tu es entré / au-delà du second voile du temple, à l'intérieur, / Ineffable, l'illumination dont tu jouis, / divine parure des Pontifes sacrés!
Vénérable et très-sage Père Jean, / devenu semblable à Dieu / dans la franchise et la droiture de ta vie, / en sa présence maintenant / divinisé par l'union / au bien suprême et l'inflexible inclination, / tu es comblé des clartés de l'au-delà / dans la splendeur de ton âme et la pureté de ton esprit, / divine parure des Pontifes sacrés.
Vénérable et très-sage Père Jean, / ayant délaissé la trouble confusion de cette vie, / tu as couru vers le calme du Christ; / et tu accumulas comme un trésor / en toute vérité ces bienheureuses splendeurs / que furent ton action et ta divine contemplation, / pour en faire part aux croyants / par l'éclat d'une vie vraiment digne de Dieu.
Gloire au Père, t. 2
Tu fus comme un jeune plant d'olivier / à l'entour de la table de Dieu, / comme un fils de ceux qui marchaient sur la voie du Seigneur; / par ton martyre il t'a béni / et tu vois les biens de la céleste Sion, / jouissant de la divine allégresse avec tes parents, / admirable Mammas, en tout temps; / par tes prières permets-nous / d'y participer, nous aussi.
Maintenant ... Théotokion
Entraîné par mes ténébreuses actions, / j'ai terni tout à fait, de plein gré, / la beauté de mon baptême, malheureux que je suis; / j'ai revêtu le sombre équipement des condamnés; / c'est pourquoi, je t'en prie, / Vierge toute-digne de nos chants, / déchirant par ta puissance les haillons de mes passions, / recouvre ma nudité / de l'impassible tunique, et sauve-moi.
Stavrothéotokion
Lorsque l'Agnelle immaculée / vit son Agneau de plein gré / conduit en mortel vers l'immolation, / dans ses larmes elle dit: / Ô Christ, tu vas donc me priver, / moi ta Mère, de son Enfant! / Pourquoi fais-tu cela, Rédempteur de l'univers? / Ami des hommes, je chante cependant / et glorifie ton ineffable et suprême bonté.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 4
Venez, fidèles, unissant nos voix, / célébrons la mémoire de Mammas le Martyr, / deuxième Abel, ainsi qu'il nous est apparu: / tout comme le premier, devenu pasteur de brebis, / pour la première fois offrit en sacrifice un de ses agneaux / et, le premier, reçut la couronne de martyr, / ainsi le glorieux athlète vainqueur, / s'étant illustré à la tête de son bétail, / en sacrifice agréable par le martyre s'offrit au Christ; / grâce au crédit qu'il possède auprès de lui / il demande la paix pour le monde et pour nos âmes la grâce du salut.
Maintenant ... Théotokion
Ceux qui se réfugient dans ton temple divin, / Vierge pure, et en baignent le sol / avec foi, dans les larmes de repentir, / obtiennent la rémission de leurs péchés / et reçoivent la grâce, lorsqu'ardemment, / divine Génitrice immaculée, / tu implores ton Fils, / le Maître et sauveur de l’univers.
Stavrothéotokion
Voyant sur le bois l'Agneau et le Pasteur, / la Brebis mère qui t'enfanta / en sa plainte maternelle te disait: / Ô mon Fils bien-aimé, / comment se fait-il que sur cette croix / tu sois fixé, longanime Seigneur? / comment tes mains et tes pieds / par des impies, ô Verbe, ont été cloués, / comment as-tu versé, divin Maître, ton sang?

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes ô Christ notre Dieu.
Gloire au Père ...
La justice de tes œuvres a fait de toi / pour ton troupeau une règle de foi, / un modèle de douceur, / un maître de tempérance; / c'est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l'exaltation / et par ta pauvreté la richesse. / Vénérable Père Jean, / prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.
Maintenant ...
Théotokion, du même ton que le dernier tropaire et selon le jour de la semaine: le samedi soir, théotokion apolytikion des dimanches, les autres jours, théotokion (ou stavrothéotokion1 de semaine. Voir à la fin de chaque volume des Ménées. Notons que les tropaires des fêtes ou avant-fêtes du Seigneur et de la Mère de Dieu se chantent sans théotokion, et que pour les Saints de plus haut rang on emploie, même en semaine, le théotokion des dimanches, qui en ce cas est donné à sa place, dans le Ménée, après le tropaire du Saint.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'octoèque, puis les canons des Saints: celui de Mammas est l'œuvre de Théophane, celui de Jean le Jeûneur, l'œuvre de Germain.

Ode 1, t. 8
«A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
Toi, l'illustre Martyr / par excellence devenu / un habitant des cieux / et comblé de la splendeur au triple feu, / rends dignes de la divine illumination / ceux qui vénèrent ici-bas / ce jour saint et lumineux / qui marque l'achèvement de ta vie.
Le Verbe, qui d'avance connaissait / la noblesse de ton esprit / et sa totale perfection, / dès le berceau te combla / d'intelligence et t'orna / de toute espèce de vertu, / Mammas, illustre martyr / que ta victoire chargea de trophées.
S'exposant à la persécution des païens, / ces gens d'irréprochable foi / que furent tes parents / furent mis en prison / et là terminèrent leur vie / pour leur amour de Dieu; / mais toi, leur fils, tu as brisé / la chaîne des multiples faux dieux.
Glorieux, ce qui fut dit / d'âge en âge à ton sujet, / ô Marie, Mère de Dieu / qui en ton sein as accueilli / la Parole de Dieu, / demeurant vierge cependant; / après Dieu tu es le seul appui, / c'est pourquoi nous te chantons d'un même cœur.

«Celui qui dans la mer / secoua la tyrannie de Pharaon / et conduisit à pied sec le peuple d'Israël, / c'est le Christ, chantons-le, / car il s'est couvert de gloire. »
Au Christ qui sur le monde fit lever / le sage Pontife resplendissant / des enseignements de la piété, / chantons une hymne, car il s'est couvert / de gloire dans les siècles.
Celui qui sur le monde resplendit / par la lumière de la foi / et chassa les ténèbres de l'impiété, / nous les fidèles, vénérons-le: / c'est le sublime pontife saint Jean.
Puisqu'avec les Anges tu te tiens / en présence de l'inaccessible Roi, / à ceux qui célèbrent ta mémoire supplie-le / d'accorder le pardon de leurs péchés, / divin prédicateur, bienheureux pontife Jean.
Vierge toute-digne de nos chants / ayant conçu le Verbe sans commencement / qu'avant les siècles le Père a engendré / et l'ayant fait naître mystérieusement dans la chair, / prie-le sans cesse de nous sauver de tout danger.

Ode 3
«Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Au sommet de son Eglise le Christ / a posé comme un astre lumineux / le saint martyr Mammas / illuminant de ses exploits et faisant resplendir / toute la terre de ses miracles étonnants.
Ayant gravi la montagne du véritable savoir, / illuminé par la contemplation dans la pureté de ton esprit, / tu éveillas les animaux privés de raison / à la louange raisonnable du Seigneur, / saint Martyr, par divine disposition.
Tu fus un jeune homme d'une grande beauté; / c'est pourquoi tu parus inaccessible aux impies / qui cherchaient à te saisir / et comme le Seigneur de l'univers / volontairement tu te présentas pour subir ta Passion.
Celui qui étendit la voûte des cieux, / Vierge pure, et tient en sa main / l'orbe de la terre par la puissance de sa divinité / corporellement fut tenu dans tes bras / et de tout fidèle t'a fait le firmament.

«Toi qui affermis par ton Verbe les cieux / et fondas la terre sur la masse des eaux, / rends-moi ferme également, / pour que je chante ta gloire, Seigneur. »
Par la tempérance, Père saint / et l'inflexible prière tu es entré / dans l'acropole de la vertu, / où tu savoures le torrent des voluptés.
Grâce au crédit que tu possèdes auprès de Dieu, / vénérable pontife saint Jean, / demande-lui de sauver / ceux qui célèbrent ta mémoire avec foi.
Toi qui enseignas la doctrine de la foi / et qui exposas sagement la vérité, / comme vainqueur des hérésies, / vénérable Père, tu fus couronné.
Comme ciel et trône de Dieu, / tous ensemble, nous te chantons, / divine Génitrice et Vierge immaculée, / car tu fis paraître Jésus Christ, la vérité.

Cathisme, t. 8
En noble fils de la foi tu détruisis l'impiété / illustre Mammas par la puissance de l'Esprit; / sur le stade tu dénonças l'erreur des faux-dieux / et vaillamment tu proclamas la louange de la Trinité; / puis, livré aux fauves, Martyr victorieux, / tu mis à mort la Bête, le prince du mal, le dragon; / c'est pourquoi nous te prions d'intercéder auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 3
Bienheureux pontife Jean, tu t'es montré / la divine coupe de la tempérance, le trésor inviolable de la piété; / tu fis briller ta vie par l'absence de passions / et procuras la grâce aux besogneux; / vénérable Père, prie le Christ notre Dieu, / pour qu'il nous accorde la grâce du salut.
Maintenant ... Théotokion
Du Verbe tu es devenue / le tabernacle divin, / Vierge Mère tout-immaculée / qui dépasses les Anges en sainteté; / plus que tous je suis couvert de boue, / souillé par les charnelles passions; / aux flots divins purifie-moi, / toi qui nous procures par tes prières la grâce du salut.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu'elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, / dans ses larmes de mère s'écria: / Hélas, ô mon Enfant, / quelle Passion souffres-tu, / toi qui de ses passions infâmes veux sauver l'humaine condition!

Ode 4
«C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
D’un cœur intrépide tu marchas / volontairement vers les combats, / illustre Martyr, car tu avais le Christ / pour t'aider et fortifier ta faiblesse / par sa divine puissance et faire de toi / un Témoin participant / à ses souffrances et à sa gloire dans le ciel.
Le fauve que Dieu te donne pour compagnon / t'obéit comme auxiliaire avec douceur et raison, / car toi-même, ayant soumis / à l'amour de Dieu les irrationnelles passions, / tu resplendissais de beauté / et par la sagesse de tes pensées / tu mettais en fuite la folie des ennemis.
Au tribunal du juge tu comparus, / proclamant à haute voix, Bienheureux, / l'incarnation du Verbe divin; / tu fis taire les grognements des sans-Dieu / et tous apprirent de toi / à chanter sans hésiter: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Grâce au Fils que tu as enfanté / en dépassant la nature et ses lois, / la nature coupable est délivrée de ses douleurs, / les mortels échappent à la malédiction; / divine Génitrice immaculée, / par toi les biens célestes sont ouverts à ceux d'en-bas: / au chœur des Anges s'unissent les mortels.

«D'avance le Prophète, voyant, / ô Verbe, ta virginale incarnation, / en un cantique s'écria: / Gloire à ta puissance Seigneur. »
Célébrons par des cantiques / le sage Pontife en disant: / sans cesse, Porteur du Seigneur Dieu, intercède pour notre salut.
Sage Pontife qui pour nous / cultivas la doctrine de la foi, / Père divinement bienheureux, / nous te célébrons par des hymnes et des cantiques sacrés.
Epouse sainte, inépousée, / virginale Mère du Christ notre Dieu, / sans cesse auprès de lui / intercède pour le salut de nos âmes.

Ode .5
«Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Nul souci de son corps tailladé / chez l'illustre Mammas qui rejetait / l'épaisseur de la corruptible chair / en la laissant déchirer / pour dépouiller la tunique de peau / et recevoir l'incorruptible vêtement.
Bienheureux, lorsque fut percé ton côté, / tu chantais pour ton Créateur / une hymne d'action de grâce et depuis le ciel / tu entendis une voix / t'encourageant dans ta recherche du bien supérieur / et allégeant le poids de tes pénibles tourments.
Enfermé dans ta prison, / bienheureux Athlète aux multiples exploits, / du ciel tu vis descendre, merveilleuse vision, / une splendide colombe t'apportant / la nourriture d'immortalité, / car tu avais franchi les limites de la terrestre corruption.
Tu as rendu possible la divine incarnation / et l'ineffable réconciliation avec Dieu, / toi qui as enfanté / celui que le Père engendre avant le soleil; / grâce à toi la nature humaine est unie à Dieu / et s'assied sur le trône de sa gloire dans les cieux.

«Toi qui fis briller jusqu'au bout de l'univers / sur la nuit de immaculée, / par toi l'ignorance la connaissance de Dieu / au matin éclaire-moi Seigneur / de ton amour pour les hommes »
En Pasteur, tu fus sacré / de la sainte myrrhe, Sage-en-Dieu, / aussi comme Pontife, nous tous, / vénérable Père, nous te célébrons.
Imitant les Apôtres divins, / Pontife digne de nos chants, / dans les peines et les veilles de toute la nuit / tu présidas le peuple de l'Eglise du Christ.
Imitant le zèle d'Elie / et l'ardeur de Moïse qui-vit-Dieu, / tu couvris les hérésiarques de confusion, / Père vénérable, révélateur des mystères sacrés.
Comme Reine qui enfanta / le divin Roi de l'univers, / avec l'Ange, tous ensemble, venez, / honorons la Vierge entre toutes bénie.

Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Enflammé de zèle pour Dieu, / tu ne te soucias nullement, Père saint, / de la fournaise allumée, car depuis le ciel, / généreux Athlète victorieux, / une pluie divine te couvrit de rosée.
Celui qui pour les trois jeunes gens / clairement transforma en rosée / la fournaise, bienheureux Martyr, / t'arrache à la flamme, en te montrant / merveilleusement plus puissant que le feu.
En supportant de grands combats / tu te montras plus grand que tous, / admirable par tes exploits, / Martyr éprouvé; c'est pourquoi / le Maître des combats te récompensa grandement.
A la nature divine, par ton enfantement, / Vierge pure, nous avons pu communier / et dans le Christ nous avons hérité / la céleste félicité, / nous qui te célébrons avec les Anges du ciel.

«Comme tu sauvas le Prophète / des profondeurs de l'abîme, ô Christ notre Dieu, / sauve-moi aussi de mes péchés, / dans ton amour pour les hommes, / et prends, je t'en prie, le gouvernail de ma vie. »
Eloignant les hérésies, / bienheureux pontife Jean, / par tes sages enseignements / et ta divine doctrine / c'est la gloire de l'Eglise que tu fis resplendir.
Comme un flambeau de la piété, / Docteur aux divines pensées, / tu fis briller sur l'entière création / la splendeur de ta doctrine sacrée / et fis pâlir les hérésies sous la parole de Dieu.
Au lieu de glaive, te servant / de ta langue et de ta parole, Père saint, / tu mis en pièces entièrement / les doctrines frelatées / et pour tous fis briller clairement la Trinité.
Toi qu'une Vierge enfanta, / lumière du monde, ô Christ notre Dieu, / sauve-moi aussi de mes péchés, / dans ton amour pour les hommes, / et prends, je t'en prie, le gouvernail de ma vie.

Kondakion, t. 3
Saint Mammas, avec la houlette que Dieu t'a donnée / mène ton peuple vers les pâturages vivifiants; / quant aux fauves invisibles et cruels, / écrase-les sous les pieds des fidèles te chantant, / car au milieu des périls nous menaçant, / c'est toi, saint Martyr, que nous avons comme fervent défenseur.

Ikos
Chantons le Martyr célèbre par toute la terre, saint Mammas / qui est uni aux chœurs des Anges dans les cieux; / jadis il trayait les biches dans le désert, / maintenant c'est l'immense peuple du Seigneur qu’avec son sceptre de puissance il mène en bon pasteur / pour le conduire vers le lieu verdoyant / où se trouvent les vraies délices du Paradis. / Et nous tous, au milieu des périls nous menaçant, / c'est lui le saint martyr que nous avons comme fervent défenseur.

Synaxaire
Le 2 Septembre, mémoire du saint martyr Mammas.
Le côté de Mammas, ce serviteur ardent
du Dieu trine, est percé des pointes d'un trident.
Vers l'Un il va, le deux, trois dards le pourfendant.
Ce même jour, mémoire de notre Père dans les Saints Jean le Jeûneur, patriarche de Constantinople.
Saint Jean, toi qui jeûnas des plaisirs éphémères,
tu goûtes maintenant des joies non passagères.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c’est pourquoi les jeunes gens dans la fournaise dansaient d’un pas joyeux, comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
La fournaise fut pour toi comme une chambre nuptiale, Bienheureux, car tu y fus enfermé plusieurs jours, sans être consumé, et tu criais au Créateur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Au milieu des flammes, saint Martyr, / tu avais les Anges pour te protéger, / pour partager ton exultation / et s'associer à tes cantiques secrets; / avec eux tu criais au Maître de tous: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Comme une rose épanouie, / comme un époux du pavillon, / splendidement tu es sorti / de la fournaise, consumant les insensés, / mais illuminant les spectateurs s'écriant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Voici qu'est accompli maintenant / l'oracle du Prophète divin, / car, ô Vierge, dans ton sein / tu as porté le Verbe de Dieu / et mis au monde le donneur de vie auquel nous chantons: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

«Au commencement tu as fixé la terre sur ses bases / et par ton verbe tu as affermi les cieux: / pour les siècles tu es béni, / Seigneur, Dieu de nos Pères. »
Toi qui sur terre fis briller / le saint pontife Jean comme un flambeau, / pour les siècles tu es béni, / Seigneur, Dieu de nos Pères.
Toi qui donnas à ton troupeau / ce grand et vrai pasteur que fut saint Jean, / pour les siècles tu es béni, / Seigneur, Dieu de nos Pères.
Toi qui réprimas les soulèvements de la chair, / tu criais au Christ, Père saint: / Pour les siècles tu es béni, / Seigneur, Dieu de nos Pères.
Toi qui naquis de la Vierge pour nous / et délivras le monde de l'ennemi, / pour les siècles tu es béni, / Seigneur, Dieu de nos Pères.

Ode 8
«Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Comme Daniel, tu muselas, / illustre Martyr, la gueule des lions / par divine invocation du Seigneur; / tu mis à mort le serpent, / tu couvris de honte les impies; / et comme vainqueur tu habites les cieux, / dans l'allégresse chantant: Vous les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Les adorateurs des pierres, les impies, / aveuglés en leur âme, te lapidaient, / toi qui fixais le regard / de ton âme sainte, Mammas, / vers le Roc que nul ne peut briser ni abaisser / et qui chantais de tout cœur: / Vous les prêtres, bénissez le Seigneur, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
D'en haut, le Maître des combats, / t'offrant la couronne du vainqueur / pour avoir mené la lutte à bonne fin, / t'invite, Bienheureux, / à préparer le doux voyage vers lui, / tandis que tu chantais de tout cœur: / Vous les prêtres, bénissez le Seigneur, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Surnaturellement tu as conçu / celui que sans mère engendre le Père dans les cieux / et tu demeuras vierge après l'enfantement, / car l'union divine renouvelle en toi / les natures, ô Vierge immaculée, / et les limites substantielles sont renouvelées; / aussi, comme divine Génitrice, ô Mère de Dieu, / selon la vraie foi nous te chantons dans les siècles.

«Celui qui sur la montagne sainte fut glorifié / et pour Moïse révéla dans le buisson ardent / le mystère de la Mère toujours-vierge, / c'est le Seigneur, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles. »
A l'instar de Moïse tu gravis / la montagne, Pontife trois fois heureux, / et, recevant dans la nuée / la nouvelle loi de la grâce, tu chantais: / Célébrez le Christ dans les siècles.
Tu guidas ton peuple en pasteur, / de l'Egypte tu secouas l'erreur / / et de Babylone tu as fui les passions, / pour trouver ta demeure en la céleste Sion, / saint Pontife, dans tous les siècles.
Consacré par la myrrhe d'une piété / s'exprimant par tes œuvres et tes discours, / tu célébrais, saint Pontife, les mystères divins, / en chantant / la Trinité dans tous les siècles.
Celui qui demeura dans le sein de la Vierge, / renouvelant en lui l'antique Adam / d'une manière ineffable et suscitant l'étonnement, / c'est le Seigneur, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9
«Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu/ de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / Ô Mère de Dieu, l’assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Tu confias ton âme au Rédempteur / et vers lui tu courus de tout cœur, / illustre soldat, resplendissant de la beauté / de tes luttes saintes et de tes admirables combats, / parure de l'Eglise et flambeau de l’univers.
Aux Anges tu fus uni pour avoir mené sur terre leur vie, / avec peuple, exalte-le dans eux, Mammas, tu chantes allégrement / sur de saintes mélodies la louange de la Trinité, / divinisé par ta communion avec Dieu / et comblé d'une gloire qui jamais n'aura de fin.
Grâce au crédit que tu possèdes auprès de Dieu, / bienheureux Martyr, souviens-toi de tous ceux / qui célèbrent ta sainte fête dans la joie / et louent ton divin combat dans la pureté de leur foi: / de la tempête des périls et de toute épreuve sauve-nous.
Quel mortel a jamais entendu / qu'une vierge inépousée devînt mère d'un enfant / et que ce fils fût le Dieu sans commencement, / consubstantiel au Père éternel et à sa Mère surnaturellement? / Mystère étrange, qui nous mêle à Dieu par divine communion!

«Celui qui révéla au Législateur / sur la montagne dans le buisson ardent / le mystérieux enfantement de la Toujours-vierge / en vue de notre salut, / par nos hymnes incessantes nous le magnifions. »
Toi qui nous montras par l'absence de passions, / par la foi, l'espérance et l'amour, / les paroles d'éternelle vie, / sage pontife Jean, / intercède pour le salut de nos âmes.
Avec la houlette de l'Esprit saint, / c'est le peuple de la sainte Eglise / qu'en pasteur tu as guidé, / chassant les hérésies hostiles à Dieu; / c'est pourquoi, pontife Jean, nous te chantons d'un même cœur.
Comme hiérarque et flambeau de l'Eglise, / d'une incessante voix nous t'honorons / par des psaumes et des chants, / bienheureux Père Jean, / magnifiant la châsse de tes reliques sacrées.
Réjouis-toi, rivière d'immortalité, / porteuse d'éternelle vie, / réjouis- toi, nuée resplendissante du Soleil, / réjouis-toi, char de l'entière divinité, / arche de sainteté, notre Dame, réjouis-toi.

Exapostilaire, t. 2
Ta sainte mémoire porteuse de clarté, / nous les amis de tes paroles, nous la célébrons maintenant; / dans la foi nous te vénérons, pontife Jean, / car tu fus le divin prédicateur du repentir, / le champion de la redoutable et sainte Trinité; / de nous tous, bienheureux Père, en sa présence souviens-toi.
Les biches t'ont nourri de leur lait, / lorsque tu vivais sur les montagnes, Mammas, saint martyr; / et sur le stade, en combattant de tout cœur, / tu fis preuve de vaillance, noblement; / aussi pour ta victoire tu reçus / la récompense en présence du Seigneur.
Celui qui jadis fut jaloux / de ma vie divine et bienheureuse au Paradis, / le perfide et cruel ennemi / qui me fit chasser de l'Eden / est mis à mort, ô Vierge, par ton enfantement.

Apostiches de l'Octoèque. Le reste comme d'habitude, et le Congé.

3 SEPTEMBRE
Mémoire du saint hiéromartyr Anthime, évêque de Nicomédie;
et de notre vénérable Père Théoctiste, compagnon d'ascèse d'Euthyme le Grand.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Pontife bienheureux, / sous la pourpre de ton sang / joyeusement tu fis briller / l'ornement de ton sacerdoce divin; / pieusement tu es monté / de hauteur en hauteur, / de gloire en gloire, et maintenant / tu intercèdes pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Selon la règle, tout d'abord, / comme prêtre ayant offert / à Dieu le sacrifice non sanglant, / par la suite, vénérable prédicateur, / en vrai Témoin de vérité, / c'est toi-même qu'en ton sang / comme holocauste tu présentas, / comme victime agréable à Jésus Christ: / prie-le pour les chantres de ton nom.
Anthime, Père saint, / c'est une armée de Témoins / que tu menas devant le Christ / par tes conseils et tes sages exhortations, / tel un maître les instruisant / et toi-même clairement / vénérable Pontife exemple te donnant; / intercède avec eux pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.

Théoctiste, Père saint, / ton souvenir lumineux / réjouit tous les moines en chœur / par la splendide beauté de ta vie, / les grâces de tes miracles étonnants / et tes charismes resplendissants; / auprès du Christ notre Dieu / intercède pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Théoctiste, Père saint, / ton ascèse soutenue / fut la terreur des ennemis / que terrassèrent tes constantes oraisons; / pour t'assister dans le combat / tu avais en effet, / illustre Père, le Christ: / à présent supplie-le, pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Théoctiste, Père saint, / en conservant ta ressemblance avec Dieu / par la vie que tu menas / et le saint habit que tu avais revêtu, / moine digne d'admiration, / tu rendis plus vénérable ton nom / qui signifie «créature de Dieu »; / prie le Christ, pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 6
Bienheureux Anthime, tu as été / un pontife très juste jusqu'à la fin; / célébrant en effet les mystères ineffables et divins, / tu versas ton sang pour le Christ notre Dieu / et toi-même tu t'es offert / en victime agréable au Seigneur. / Par le crédit que tu possèdes auprès de lui, / sans cesse supplie-le / pour que soient délivrés des épreuves, du malheur et de toutes sortes de dangers / les fidèles célébrant et vénérant ton auguste souvenir.
Maintenant ... Théotokion
Amie du bien, prie ton Fils de m'accorder / le pardon de mes péchés si nombreux; / puisse-t-il m'éviter d'aller à gauche, parmi les damnés, / et me juger digne du royaume des cieux.
Stavrothéotokion
Jadis se tenait sous la croix / au moment de la crucifixion / la Vierge avec le Disciple vierge et elle criait dans ses pleurs: / Hélas, comment souffres-tu, / Seigneur qui accordes à tous les hommes l'immortalité!

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 6
Père vénérable, / par toute la terre a retenti / la renommée de tes justes actions: / par elle tu as trouvé dans les cieux / la récompense de tes efforts; / tu as détruit les phalanges des démons / et des Anges tu as rejoint les chœurs, / pour en avoir imité la pure vie. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu / demande-lui pour nos âmes la paix.
Maintenant ... Théotokion
L'Ennemi, jaloux de ton troupeau, / Vierge pure, chaque jour / tente méchamment d'en faire sa proie; / mais toi, ô Mère de Dieu, / délivre-nous d'une telle calamité.
Stavrothéotokion
La très-sainte Mère de Dieu, / te voyant suspendu sur la croix, / dans ses larmes te cria: / Ô mon Fils et mon Dieu, / ô mon Enfant bien-aimé, / comment peux-tu souffrir cette injuste Passion?

Tropaire, t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie / et sur leur trône devenu leur successeur, / tu as trouvé dans la pratique des vertus / la voie qui mène à la divine contemplation; / c'est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, / tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; / Anthime, martyr et pontife inspiré, / intercède auprès du Christ notre Dieu, pour qu Il sauve nos âmes.
t. 8
Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le stérile désert, / par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier: / vénérable Père Théoctiste, prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis les canons des Saints: celui d'Anthime (t. 4), avec l'acrostiche: Fleur des pasteurs martyrs, je te chante. Joseph; celui de Théoctiste (t. 8), œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Théoctiste, je vais décrire tes combats.

Ode 1, t. 4
«Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t'en prie, / dans l'océan d'impassibilité, / toi qu'une Vierge a enfanté, / afin que sur le tambourin / par la mortification de mon corps / je te chante l'hymne de victoire. »
Ayant fleuri saintement / comme un lis dans la prairie des Martyrs, / Anthime, du parfum de tes combats / tu embaumes les âmes des croyants, / de tous ceux qui pieusement / te célèbrent, Pontife saint et Martyr aux multiples exploits.
Par tes constantes méditations / ayant fortifié ton âme, Bienheureux, / par tes vaillants combats tu as brisé / la force de l'ennemi et l'as réduit / à l'impuissance; c'est pourquoi / toute l'Eglise, reconnaissant / ta constance de martyr, te glorifie.
L’adversaire maudit / est stupéfait de te voir / comparaître courageusement / devant le tribunal, Père saint; / il pense briser par des flatteries / ta résistance, mais il est vaincu, / tandis que vacille son orgueil insensé.
Le Seigneur qui de ton sein / s'est levé comme il le sait, / Vierge pure, a fait briller / les chœurs des Martyrs reproduisant / toutes ses souffrances qui nous vivifient / et son injuste mort / qui nous justifie, nous les pécheurs.
t. 8
«Le bâton que Moïse avait taillé / a séparé l'élément qu'on ne pouvait diviser, / le soleil a vu un sol qu'il n'avait jamais vu, / les eaux ont englouti le perfide ennemi, / Israël est passé par l'infranchissable océan, / tandis qu'on entonnait: Chantons pour le Seigneur, / car il s'est couvert de gloire. »
Désireux de surmonter les passions, / tu fis cesser les élans de la chair, / sage Théoctiste, avec l'aide venue de Dieu; / intercède maintenant / pour que nous soyons comblés de spirituelle clarté, / nous qui chantons pour le Seigneur: / Car il s'est couvert de gloire.
D'amitié divine avec toi / Euthyme le Grand s'est uni, / Père Théoctiste, et fut ton compagnon; / avec vigueur et fermeté / il par- courut le chemin de l'ascèse en vérité / et s'écriait avec toi: Chantons pour le Seigneur, / car il s'est couvert de gloire.
Accablant ton corps, Bienheureux, / et réduisant en servitude les charnelles passions, / Père Théoctiste, manifestement / tu reçus la grâce en tout son éclat / et, rayonnant de sa divine splendeur, / tu criais: Chantons pour le Seigneur, / car il s'est couvert de gloire.
Ayant mis en toi l'espérance de leur salut, / Vierge Mère immaculée / qui enfantas le Verbe Dieu, / dans l'ascèse ont excellé / les saints moines que furent Euthyme, cher à tous, / et le divin Théoctiste, en chantant pour le Seigneur: / Car il s'est couvert de gloire.

Ode 3, t. 4
«Puisque l'Eglise des nations / enfante en sa stérilité / et que s'est affaiblie / la synagogue aux nombreux enfants, / à celui qui fait des merveilles chantons: / Tu es saint, Seigneur notre Dieu. »
Comme le Christ, tu t'es livré / toi-même à ceux qui te cherchaient / et fus mené vers l'immolation / comme un bélier marqué, / Anthime, pour sanctifier par ton sang / tous les fidèles te vénérant.
Par divine grâce ayant détruit / les artifices du démon, / en captif tu fus conduit, / martyr Anthime, à l'image de celui / qui pour toi fut enchaîné / et par sa mort a détruit la mort.
Voyant devant tes yeux / tout l'arsenal de la question, / les instruments de supplice au grand complet, / tu ne fus pas ébranlé, / mais avec ardeur tu t'avanças vers les tourments, / Martyr aux multiples exploits.
Tu excellas par ta beauté, / Vierge pure, en enfantant / le Fils et Verbe de Dieu / qui surpassa toute humaine splendeur, / celui que les vaillants Martyrs ont chéri / au point de resplendir de sa gloire.
t. 8
«Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Par la tempérance tu mortifias ta chair, / vénérable Père, et fis resplendir / ton âme par le don des charismes divins.
Vers ton Seigneur tu dirigeas tout désir / et contre les démons tu déchaînas, / vénérable Père, l'ardeur de ton courroux.
Les Ascètes dociles aux divins enseignements, / te chantant des hymnes, ô Mère de Dieu, / comme divine Génitrice t'ont glorifiée.

Cathisme, t. 1
Ton sang mystiquement crie de terre vers Dieu, / comme celui d'Abel, saint Martyr aux divines pensées; / clairement tu prêchas la Trinité incréée, / c'est pourquoi, tel un pasteur excellent, / tu repoussas comme loups les hérésies, Anthime gardien de la foi.
Gloire … t. 4
Proclamé chef des Pères saints, / pour le monde tu fus aussi / un flambeau resplendissant, / vénérable Père Théoctiste; c'est pourquoi / nous ne cessons de vénérer ta mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
La fervente protectrice des affligés, / notre secours, notre réconciliation avec Dieu, / par laquelle nous fûmes rachetés de la mort, / la sainte Mère de Dieu, / fidèles, nous la disons bienheureuse.
Stavrothéotokion
Voyant ton Fils suspendu à la croix, / Vierge pure, en tes entrailles déchirée, / comme une Mère, tu t'écrias: / Hélas, comment t'enfonces-tu dans la mort, / toi, ma lumière intemporelle, Jésus?

Ode 4, t. 4
«Sur la croix tu es monté / par amour pour ton image, Sauveur; / les nations païennes ont disparu, / Ami des hommes, devant toi,/ car tu es ma force et mon chant. »
Appuyant solidement ton cœur / sur la pierre de la foi, / à l'imitation d'Etienne, saint Martyr, / tu fus lapidé; c'est pourquoi / nous te couronnons de nos hymnes avec joie.
Enflammé que tu étais / par le zèle divin, / tu n'as pas senti qu'on te perçait / avec des fers incandescents, / Anthime, splendeur des Martyrs.
Sous la sainte onction / dont les prêtres sont consacrés / et sous la splendeur / du témoignage des Martyrs, / tu avanças joyeusement vers le Saint des saints.
Sans quitter le sein paternel, / le Verbe sur ton sein / a reposé comme un enfant / dans son désir de recréer / ma nature corruptible ô Vierge immaculée.
t. 8
«Tu chevauchas tes Apôtres, Seigneur, / et pris leurs rênes dans tes mains; / ton équipage devint le salut / pour les fidèles chantant: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Pour la prime sagesse tu montras ton amour, / car sans reproche tu vécus, Père saint, / dans la parfaite pureté de ton âme et de tes pensées, / unissant ta voix aux chœurs s'écriant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Ayant purifié ton esprit, / illustre Père, du trouble des passions / et sagement réglé tes sentiments, / tu gagnas le calme de l'ataraxie, en chantant de tout cœur: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Par l'ascèse ayant repoussé les terrestres soucis, / ô Maître, le divin Théoctiste, ton serviteur, / hérita l'espérance du ciel, / avec Euthyme s'associant pour chanter: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Venu dans le monde, Seigneur, / en recevant de la Vierge l'humanité, / tu as donné la victoire à tes Saints; / par ta Croix ils chassèrent les démons en s'écriant avec foi: / Gloire à ta puissance, Seigneur.

Ode 5, t. 4
«Sur nous, Seigneur, envoie / ton illumination, / délivre-nous des ténèbres du péché; / du ciel, en ta bonté, / accorde-nous ta paix. »
Tandis qu'on te brûle cruellement les pieds, / tu écrases, saint Martyr, / la tête de l'incorporel ennemi / et tu marches vers le ciel / dans la splendeur de tes exploits.
L'ennemi stupéfait / demeura vaincu, / mais de sa vivante voix / Dieu t'appelait, t'encourageant, / Pontife aux multiples exploits.
En sacrifice et totale oblation, / en victime sainte, en fruit divin, / au Roi de l'univers, / Pasteur et Martyr, / tu t'es offert allégrement.
Les ombres de la Loi ont révélé, / Vierge tout-immaculée, / la clarté surgie de toi, / qui a fait resplendir les chœurs / des Martyrs te célébrant.
t. 8
«Eclaire-nous de tes préceptes, Seigneur, / et par la force de ton bras , tout-puissant, / Ami des hommes, donne au monde la paix. »
Mortifie nos terrestres pensées / et l'élan de notre chair, / Ami des hommes, en agréant les prières de ton Saint.
Bienheureux Père, du haut du ciel / regarde vers nous et dirige la vie / de ceux qui célèbrent ta mémoire sacrée.
Deux compagnons d'ascèse divinement appelés / ont prêché le Dieu ineffablement incarné, / lumière issue pour nous de la Vierge immaculée.

Ode 6, t. 4
«Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson / préfigura les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
Courbé en cercle et solidement attaché à la roue, / brûlé de tous côtés par des flambeaux, / tu fis preuve d'inflexible fermeté, / Anthime, Gloire à ta puissance, pontife aux multiples combats.
Brûlé, tu élevas tes hymnes vers Dieu / et d'en haut tu reçus la rosée / comme les Jeunes Gens, vaillant Martyr / et compagnon des calme de l'ataraxie, en Anges saints.
Guéris mon âme de ses incurables maux: / comme prêtre, comme invincible martyr, / tu as en effet le pouvoir / d'enlever les fautes, Bienheureux.
Vierge inépousée qui par le fruit de ton sein / fis dépérir les plantes du péché, / arrache les ronces de mes passions / et fais produire à mon âme les divines pensées.
t. 8
«Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j'expose mon chagrin, / car mon âme s'est emplie de maux / et ma vie est proche de l'Enfer, / au point que je m'écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Tu t'es levé comme un soleil, / illuminant les terrestres de l'éclat de ta piété, irradiant la splendeur de tes vertus / et enseignant la radieuse chasteté; / Théoctiste, encore maintenant / par tes prières pacifie l’univers.
Appuyant tes pensées sur la divine raison, / tu méprisas tous les biens d’ici-bas, / Bienheureux Père, et sagement / tu préféras l’héritage des cieux, / Théoctiste, et dans la joie / tu habites le ciel à présent.
Epris d’amour pour la beauté / divine et magnifique du Christ / qui parut dans le monde en s’incarnant / de la pure et sainte Mère de Dieu, / vénérables Pères, vous êtes devenus / pour les moines un programme de vie.

Kondakion, t. 4
Parmi les prêtres ayant excellé par ta piété, / tu suivis aussi le chemin de notre chair, / Ami des martyrs; / tu as éteint le culte des faux-dieux, / Père saint, et combattu pour défendre ton troupeau; / c'est pourquoi dans l'allégresse il te chante mystiquement: / Délivre-nous de tout danger / par tes prières, bienheureux Anthime, pontife et martyr.

Ikos
M'accordant la divine connaissance, par ton intercession / chasse les ténèbres de l'ignorance loin de mon cœur, / afin que je chante fidèlement ta mémoire sacrée / qui réjouit en ce jour les chœurs des Anges et des Martyrs; / et tressant une couronne de louanges, comme il se doit, / les hommes ceignent ta tête de ces fleurs, / te demandant de mettre leur vie à l'abri de tout mal / et de les délivrer des invisibles et visibles ennemis / par tes prières, bienheureux Anthime, pontife et martyr .

Synaxaire
Le 3 Septembre, mémoire du saint hiéromartyr Anthime, évêque: de Nicomédie.
Anthime fait pousser, lorsqu'un glaive l'écime,
pour la gloire de Dieu sa chevelure ultime.
Le trois, comme une fleur le glaive cueille Anthime.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Théoctiste, compagnon d'ascèse d'Euthyme le Grand.
Père, sachant que «Dieu» (c'est ton nom) t'a « créé »,
à toute créature tu l'as préféré.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 4
«À Babylone jadis / les enfants d'Abraham / foulèrent la fournaise de feu, / en leurs hymnes criant joyeusement: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Les flammes qui s'approchaient / de ta vénérable chair / ne t'ont nullement touché, / mais se sont tournées contre tes ennemis / grâce à la protection des Anges divins.
Grâce à la force toute-puissante de Dieu / soudain s'est arrêtée la roue qui te châtiait, / saint Pontife martyr, / et la foule des incroyants, / devant le miracle, se tourna vers la foi.
Bienheureux, toi qui gardais / les commandements du Christ, / pour lui tu fus gardé en prison, / où tu devins par tes divins enseignements / le gardien de ceux qui te gardaient.
En son amour suprême de l'humanité, / le Verbe s'est montré / dans le corps reçu de toi, / pour sauver tous ceux qui psalmodient: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
t. 8
«Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Toi dont la rude ascèse t'unit, / par amour total, au Seigneur, / tu jouis de sa lumière maintenant / et tu chantes: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Comme un sacrifice divin / tu as offert ta vie au Seigneur, / bienheureux Père, en agréable et pure oblation, / lui chantant: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Comme fin de tes peines, Bienheureux, / tu as trouvé les délices du paradis / par la voie étroite et resserrée / c’est la vaste plaine du royaume que tu gagnas, / bénissant le Créateur de l'univers.
Voici, la Vierge a mis au monde l'enfant divin, / celui que les Pères théophores ont reconnu / comme leur divin Seigneur, / lui chantant: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.

Ode 8, t. 4
«Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Tu prêchas l'incarnation du Seigneur / en présence des tyrans impies, / t'exposant aux châtiments, / aux supplices et aux cruels tourments, / pontife Anthime aux multiples exploits.
Comme fer tu fus trempé / grâce au feu des multiples châtiments, / mais tu mis en pièces, Bienheureux, / les innombrables phalanges des démons / et tu reçus le prix de ta victoire en glorifiant le Seigneur.
Ayant subi la mort volontairement, / tu as trouvé la vie sans fin, / bienheureux Anthime, l'accès au Paradis / et les divines demeures où tu exultes de joie; / de ceux qui te vénèrent, là-haut, souviens-toi.
Par des cantiques sacrés / disons bienheureuse la demeure de Dieu, / l'arche vivante, immaculée, / la gloire des Martyrs / surpassant les Chérubins et l'entière création.
t. 8
«Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens /: fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur, / mais, lorsqu’il les vit sauvés par une force plus puissante, il s’écria: Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Ta mémoire s'accompagne d'éloges, / bienheureux Père théophore qui t'es nourri / de justice, de vaillance et de chasteté / et qui sans cesse chantais: / Jeunes gens, bénissez / votre Créateur et votre Rédempteur, / et vous prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Le bienheureux Porteur-de-Dieu / qui fut comblé de grâce visiblement / et resplendit au plus haut point / sous l'éclairage divin, / acclamons-le, vénérons-le et chantons: / Jeunes gens, bénissez votre Créateur et votre Rédempteur, / et vous prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Au tombeau, c'est ton corps / qu'Euthyme, le radieux éponyme de la joie, / comme prêtre ensevelit, / et les Anges allégrement / portèrent ton âme dans le ciel / au Créateur en psalmodiant: / Jeunes gens, bénissez, et vous prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Les ascètes aux divines pensées / ont chéri la véritable philosophie / par amour de la Sagesse hypostasiée / qui s'est montrée au monde en sortant de ton sein, / ô Vierge tout-immaculée, / et fit croître les vertus divinement, / celle que les jeunes gens bénissent, que les prêtres glorifient / et que le peuple exalte dans tous les siècles.

Ode 9, t. 4
«Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Comme une rose au doux parfum / mystiquement tu as fleuri / dans la maison de notre Dieu; / c'est pourquoi tu chasses, Bienheureux, / de nos âmes les malodorantes passions / et nous embaumes, en parfum du Seigneur.
Convoquant l'entière cité, / la noble et fameuse métropole de Nicomédie / célèbre ta mémoire illustre en ce jour; / car tu en es le protecteur; / bienheureux Martyr, en pasteur / garde-la du haut du ciel.
La terre a reçu l'effusion de ton sang, / bienheureux Pontife, et ton esprit / fut transporté dans les cieux / pour se réjouir avec les Anges saints; / de nous tous, Anthime, souviens-toi, / éminence des divins Martyrs.
Le glaive flamboyant qui jadis / interdisait l'accès du Paradis / a reculé devant tes fidèles reproduisant / les saintes souffrances du Christ / percé d'une lance selon sa volonté, / ô Vierge plus que toutes digne de vénération.
t. 8
«Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / Ô Mère de Dieu, l’assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Purifié par les flots de tes pleurs, / tu jouis maintenant de la lumière au triple feu; / en sa présence illuminé par le rayonnement de l'au-delà, / d'en haut tu veilles sur nous qui célébrons, / bienheureux Théoctiste, ta mémoire sacrée.
Fortifié par la foi, l'espérance et l'amour, / tu as brisé les intrigues et les complots de l'ennemi; / en vainqueur portant couronne tu participes maintenant / aux divins chœurs des Anges et des Saints / qui entourent le trône du Roi de l'univers.
Sur terre avec les hommes ayant vécu / dans la sagesse, la justice et la piété, / bienheureux Ascètes, vous brillez dans les cieux, / jouissant avec les Anges de la divine splendeur / dans laquelle, pour prix de vos luttes, vous avez reçu la couronne des vainqueurs.
Euthyme et Théoctiste, divins compagnons, / bienheureux Pères resplendissants, intercédez auprès de Dieu, / pour qu'il accorde au monde la paix, / à l'Eglise la véritable concorde et la foi, / en agréant les prières de la Mère de Dieu.

Exapostilaire, t. 2
Cité de Nicomédie, réjouis-toi, / célèbre en ce jour l'annuelle festivité de ton Pasteur, / exulte de l'avoir comme protecteur pour te garder / au-dessus des ravages causés par l'ennemi.
Sur terre comme un Ange tu vécus, / Père théophore, avec Euthyme, cet immense flambeau, / Théoctiste, en excellant dans le jeûne et l'oraison, / dans les justes actions et la divine contemplation; / avec lui en présence de l'inaccessible Trinité, / bienheureux Père, intercède pour nous qui t'honorons.
Ô Vierge toute-pure, ton ancêtre David, / divine Génitrice, t'a chantée / comme fertile et féconde montagne de Dieu; / et comme litière clairement te décrit / en son Cantique le divin Salomon; / Jacob bienheureux Pontife, et t'a vue comme échelle, Isaïe comme rameau; / un autre prophète comme la porte du Seigneur / par laquelle notre Dieu renouvela le genre humain.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 4
Avec la métropole de Nicomédie / toute ville, tout pays / célèbre une fête en ce jour / en mémoire de son vénérable protecteur / et les confins de la terre applaudissent la solennité du hiéromartyr; / et nous-mêmes, avec les fleurs de nos hymnes tressant des couronnes, nous chantons: / Réjouis-toi, bon pasteur qui donnas ta vie pour tes brebis, / t'immolant comme victime et comme prêtre te sacrifiant. / Avec tes compagnons de martyre, nous t'en prions, / intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il délivre des loups cruels, / Anthime, ce troupeau qui est tien / et l'accueille en la céleste bergerie.
Maintenant ... Théotokion
Gisant sur la couche du nonchaloir / et dans la paresse passant ; le cours de ma vie, / je redoute le moment du départ: / puisse le perfide serpent / ne pas déchirer mon âme en sa cruelle férocité! / Aussi, Mère de Dieu et Vierge immaculée, / avant la fin empresse-toi / d'éveiller en mon cœur le repentir.
Stavrothéotokion
La Vierge toute-pure, voyant le Christ / privé de vie bien qu'ayant mis à mort le Séducteur, / criait en d'amères plaintes à celui / qui de ses entrailles était sorti / et dont elle admirait, stupéfaite, la résignation: / N'oublie pas ta servante, cher

Le reste comme d'habitude, et le Congé.

4 SEPTEMBRE
Mémoire du saint hiéromartyr Babylas, évêque d'Antioche,
et du saint prophète Moïse qui.vit-Dieu.


VÊPRES

Lucernaire, t. 6
Ayant trempé dans ton sang ton vêtement sacré, / devenu saint, tu pénétras / dans le Saint des saints, illustre Babylas, / et pour toujours tu jouis de la divine condition, / resplendissant, par ton martyre, de beauté, / participant à la vie des Anges en toute pureté; / c'est pourquoi nous te vénérons / et nous fêtons avec amour, / bienheureux Pontife, ta sainte solennité.
Lié par des chaînes de fer, / sans entraves tu suivis le chemin / qui porte vers la céleste cité, / vénérable pontife Babylas, / orné de tes blessures comme de saints joyaux; / et là, tel un authentique vainqueur, / un invincible martyr, un prêtre saint, / tu chantes avec les Anges la pure et divine mélodie: / Saint, saint, saint, consubstantielle Trinité!
A la tête de ton troupeau spirituel, / vénérable pontife Babylas, / avec la houlette de la connaissance tu l'as conduit / sur les pâturages de la foi, / tu l'as sauvé des fauves et réjouis / le Dieu très-haut, ton pasteur, / que tu prêchas, Bienheureux, / à la face des impies, / joyeux de t'immoler comme agneau sans défaut / en compagnie des enfants innocents; / avec eux tu t'es offert / comme victime d'agréable odeur et totale oblation.
t. 4
Dans l'ouragan tu contemplas, / autant qu'il te fut possible, l’Incorporel, / dans la nuée, Moïse, tu as vu l’Immatériel; / la gloire suprême te rendit semblable à Dieu, / au charnel Israël tu servis de législateur; / car ce n est pas un esprit terrestre qui aurait pu / pénétrer les mystères divins, / mais la grâce est donnée à ceux qui voient les choses d'en-haut.
Pour le peuple qui exaspérait le Seigneur / tu fus un prêtre selon la Loi, / Moïse, un valeureux chef d'armée, / frappant l'Egypte de plaies, / divisant la mer Rouge avec ton bâton, / engloutissant avec ses officiers l’exécrable, l’orgueilleux Pharaon / et, malgré son ingratitude, conduisant et nourrissant dans le désert Israël.
Moïse, empresse-toi d'enlever / les sandales de tes pieds, / car le lieu où tu te trouves est un lieu saint; / ne porte pas ces chaussures, qui sont / par leur cuir un symbole de mise à mort, / puisque t'est montré dans le buisson et le feu / l'étonnant mystère de la virginale Servante de Dieu, / disait le Seigneur à Moïse sur la montagne de l'Horeb.
Gloire au Père, t. 6
Comme base et fondement / l'Eglise possède tes luttes sacrées, / pontife et martyr Babylas; / et tu la gardes inébranlée, / à l'abri des loups puissants, / pour annoncer tes sublimes exploits / et magnifier avec toi / les enfants qui pour le Christ / furent immolés avec toi, Bienheureux.
Maintenant … Théotokion
Tu ne possèdes pas la componction, / âme impénitente, que tardes-tu? / La mort s'approche pour te faucher, / la fin survient comme un voleur; / hâte-toi de te prosterner devant la Mère de Dieu.
Stavrothéotokion
La toute-pure Mère de Dieu, / voyant notre Vie suspendue sur la croix, / en sa douleur maternelle s'écria: / Ô mon Fils et mon Dieu, / sauve les fidèles qui chantent pour toi.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t, 6
Devant le tribunal du tyran, / luttant pour la foi, tu criais: / Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés; / avec eux tu fus couronné dans les cieux, / pontife martyr Babylas, / et sans cesse tu intercèdes auprès de Dieu, / pour que nos âmes soient sauvées du filet de l'ennemi.
Maintenant … Théotokion
Vierge tout-immaculée, / supplie le Roi de l'univers, / le Créateur que tu as enfanté, / d'avoir pitié de moi, ton serviteur, / à l'heure où il viendra pour juger le genre humain.
Stavrothéotokion
Voyant un peuple sans loi / injustement te clouer sur la croix, / la Vierge pure, ta Mère, Sauveur, / en eut le cœur vulnéré, / comme jadis l'avait prédit Siméon.

Tropaire, t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie / et sur leur trône devenu leur successeur, / tu as trouvé dans la pratique des vertus / la voie qui mène à la divine contemplation; / c'est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, / tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; / Babylas, pontife et martyr, / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il sauve nos âmes.
t. 2
Célébrant la mémoire de ton prophète Moïse, Seigneur, / par ses prières, / nous t'en supplions, sauve nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis le canon du hiéromartyr (t. 6) et celui du prophète (t. 4), portant l'acrostiche: Louanges à Moïse, premier des prophètes, et signé Clément dans les théotokia.

Ode 1, t. 6
«Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Sans être battu par les flots, / à l'instar de Moïse, franchissant / la mer rouge de ton sang, / bienheureux Babylas, tu t'écriais: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu.
Ayant soumis à l'amour divin / le désir des biens terrestres, / tu méprisas la vie d'ici-bas, / bienheureux pontife Babylas, / pour aller contempler la beauté du Seigneur.
En ami de la divine Trinité, / c'est en compagnie de trois enfants / que tu mourus allégrement, / bienheureux martyr Babylas, / donnant ta vie pour son amour.
Ayant mis au monde ton propre Créateur, / comme lui-même l'a voulu, / lorsqu'il prit chair ineffablement, / Toute-pure, de ton sein virginal, tu t’es montrée vraiment la souveraine du créé.
t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Moïse, le premier prophète, soit loué, / qui, le premier, a conversé / avec Dieu manifestement / et face à face l'a vu / non plus sous l'apparence des énigmes, mais sous la forme de sa chair.
Comme guide et libérateur / de ton peuple Israël, / prophète Moïse, Dieu t'a donné / à ton père en lui annonçant, / pour tenir sa promesse, ta naissance conforme à ses vœux.
Comme dans un coffret, les naturelles vertus, / prophète Moïse, trouvèrent en toi le trésor de sagesse enfoui dans la connaissance de Dieu; / c'est pourquoi tu fus élevé / par royale et divine providence.
En voyant de Dieu, tu refusas / dès le berceau tout autre sein; et, nourri du légitime lait, / tu montras clairement ton éminente dignité / Dans ta proximité avec Dieu.
Moïse fut stupéfait de contempler / en premier lieu l'étonnante vision, / la flamme et le buisson par leur étrange union / préfigurant le Dieu né de la Vierge Mère, sans corruption, / celui que, franchissant les siècles, il vit aussi dans la chair.

Ode 3, t. 6
«Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force du fidèle Babylas et tu lui as donné la couronne méritée / pour la confession de ton nom.
La force des Martyrs, / Seigneur, fut ta Croix / affermissant les enfants / avec l’illustre Babylas / et par eux renversant / l’orgueil impie de l’erreur.
Ô Christ, totalement / la force du diable a disparu, / car les enfants innocents / et l’illustre Babylas / ont triomphé du puissant / et l’ont tourné en dérision.
Ma force et mon chant, / c’est le Christ qui de toi, / Mère de Dieu, s'est levé / revêtu de la chair d'un serviteur / afin de nous sauver / de la servitude du diable, en sa bonté.
t. 4
«L'arc des puissants s'est affaibli, / les faibles acquièrent la vigueur; / et voilà pourquoi mon cœur / s'est affermi dans le Seigneur. »
De l'ineffable science tu fus comblé, / Prophète ayant vu Dieu, car l'Esprit saint / par un Ange t'initia clairement / à la connaissance du passé.
Portant clairement le rayonnement de Dieu, / tu stupéfias l'Egypte par des signes divins, / changeant par des miracles étonnants, / sage Prophète, la nature des éléments.
Ta resplendissante beauté / fit luire la grâce de l'éclat divin / et vers la divine splendeur / tu dirigeais la soif insatiable de tous.
Tu risquas de te laisser détourner de son vrai sens / en cherchant le pourquoi de l'étonnante vision, / mais tu fus retenu1 par la voix du Seigneur / né de la Vierge en la chair.

Cathisme, t. 3
Par ta fervente confession de la foi, / tu mis fin à l'égarement des païens, / abolissant le blasphème des faux-dieux; / et, devenu toi-même un holocauste divin, / tu répands la rosée de tes miracles jusqu'aux confins de l'univers; / vénérable Père, prie le Christ notre Dieu / de nous accorder la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 4
Nous les fidèles, nous t'acclamons pieusement, / te reconnaissant comme le premier de tous les prophètes, en vérité; / car, le premier, tu as vu Dieu, autant qu'il est possible à un homme de le voir.
Maintenant ... Théotokion
La fervente protectrice des affligés, / notre secours, notre réconciliation avec Dieu, / par laquelle nous fûmes rachetés de la mort, / la sainte Mère de Dieu, / fidèles, nous la disons bienheureuse.
Stavrothéotokion
Voyant ton Fils suspendu à la croix, / Vierge pure, en tes entrailles déchirée, / comme une Mère, tu t'écrias: / Hélas, comment t'enfonces-tu dans la mort, / toi, ma lumière intemporelle, Jésus?

Ode 4, t. 6
«Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! Voilà ce que tu proclamas, / pontife et martyr Babylas, / devant leur tribunal, sans craindre les menaces des tyrans, / mais te réjouissant dans le Seigneur.
Toi qui offrais au Seigneur / le sacrifice non sanglant, / la redoutable et pure hostie, / toi-même dans ton sang tu t'offris / en victime sans défaut, / pontife et martyr Babylas.
Comme un sage pédagogue, vénérable Père, ayant nourri de lait spirituel le jeune esprit des enfants, / pontife et martyr Babylas, / tu es menas vers leur perfection.
En toi, reconnaissant / le très-saint temple de Dieu, / sa demeure immaculée, / toi qui surpasses tous les croyants, / Mère de Dieu, nous te disons / bienheureuse, en nos hymnes sacrées.
t. 4
«Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
La faiblesse de ta langue et de ta voix / fut corrigée par la providence de Dieu; / tu devins le serviteur / de ses mystères terrifiants / et tu frappas l'Egypte de plaies.
Merveille que ta vocatIon, / redoutables prodiges que les tiens ! / car tu as vu le Dieu qui est, / celui qui, te glorifiant, / t’envoya comme sauveur d’Israël.
Prophète Moïse, te chantant / comme celui qui donna force de loi / aux inaccessibles et prodigieux enseignements divins, / nous chantons avec foi: / rends-nous favorable la puissance de Dieu.
Tu frappas tout premier-né des Egyptiens, / comme le Christ a mis à mort / la puissance des démons, / car tes œuvres étaient vraiment, / bienheureux Prophète, la préfiguration de l'avenir.
Moïse, entendant la voix de Dieu / lui crier depuis la flamme et le buisson: / N'approche pas, car ce lieu est saint! / préfigura très justement / la virginale naissance du Christ en la chair.

Ode 5, t. 6
«Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi, le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Le pontife martyr Babylas / a vraiment reçu d'en haut / ta divine grâce, Jésus, / au point d'entraîner également / de jeunes enfants vers ton amour / et vers le mépris de la mort.
Eclairé par ta divine connaissance, / le pontife martyr Babylas / enseigna aux foules à te connaître, Seigneur, / comme l'unique Dieu / toi, le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres de l'erreur.
Elu par choix divin / comme pasteur de ton troupeau spirituel, / ô Verbe de Dieu, / le pontife martyr Babylas / te présente en offrande son sang / et nous guide tous vers le chemin du salut.
En faveur de tes serviteurs / supplie le Maître de l'univers / né de toi, ô Vierge immaculée, / pour qu'il sauve de toute adversité / les fidèles confessant / ta virginale maternité.
t. 4
«Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Tu frappas la mer Rouge et par ton bâton / tu montras le pouvoir de Dieu; / en elle tu inscrivis / la divine puissance de la Croix.
Aimable audace, en vérité, / simplicité d'une âme ingénue! / Si, tu me connais plus que tous, / fais-toi connaître à moi, dit le Prophète à son Dieu.
Protégé par le rocher, / tu n'as pas vu la face cachée de Dieu, / mais comme postérieure à toi / tu connus l'incarnation du Verbe divin.
Moïse qui-vit-Dieu / fit pleuvoir la manne comme pluie / et par sa prière il a donné / les cailles en nourriture à Israël.
Tu pénétras dans la nuée / réellement et tu appris, / Prophète, l'ineffable secret / du Dieu qui de la Vierge devait naître en la chair.

Ode 6, t. 6
«Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Lorsqu'il voyait / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête de l'erreur, / l'illustre martyr Babylas / s'écriait: Dieu de bonté, / à la fosse rachète ma vie.
Imitant le Christ, / l'illustre martyr et combattant / donna sa propre vie / en faveur de son troupeau / et quitta la mortelle condition / pour rejoindre la vie éternelle.
Par sa propre passion / l'illustre martyr Babylas / affermit sagement / l'incertitude des enfants / et de terre passa / vers la vie céleste.
Par ton enfantement, / Vierge toute-pure et bénie, / je suis délivré de la malédiction, / de mes chaînes et de la condamnation; / toi seule sur terre tu donnas en effet / de tes pures entrailles un corps à notre Dieu.
t. 4
«Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
A la tête d'Israël, / cette puissante armée de Dieu, / tu détruisis les sept peuples de Chanaan, / cette image du péché, / et tu donnas leur terre en héritage au tien.
Moïse, ineffablement / ayant pénétré dans la divine nuée / où était le Dieu qui t'appelait, / tu reçus, toi son illustre serviteur, / les tables de la Loi gravées de sa main.
A la face du peuple, manifestement, / Dieu se mit à exaucer / la voix de Moïse, son voyant, / afin de douer son initié / d'une gloire inspirant le respect.
Nous les enfants légitimes de la grâce, / nous jouissons de la bénédiction / en t'acclamant, Bienheureux, / et prenant la place des Hébreux, / comme Jacob prit celle d'Esaü.
Par divine inspiration / l'illustre Moïse te préfigura / comme l'arche dorée de tous côtés / par le rayonnement de l'Esprit, / divine Mère, pour la gloire de Dieu.

Kondakion t. 8
Comme un héraut de la foi, comme fondement des martyrs, / radieuse, l'Eglise en ce jour te glorifie; / par le crédit que tu possèdes auprès du Christ, / demande-lui de garder en parfaite paix / les fidèles te vénérant, Martyr aux multiples combats.

Ikos
Saisissant la vanité du monde en toute clarté / et, comme étranger à ce monde, imitant les souffrances du Christ, / tu mortifias les corporelles passions; / prenant ta croix, tu as suivi ton Créateur / et maintenant que tu demeures avec lui, intercède pour ceux / qui vraiment te vénèrent, Martyr aux multiples combats.

Synaxaire
Le 4 Septembre, mémoire du saint hiéromartyr Babylas, évêque d'Antioche la Grande, et des trois enfants qui moururent par le glaive en sa compagnie.
Babylas, comme évêque dans l'eucharistie
ayant offert le Christ, lui-même comme hostie
s'immole pour le Christ. Le glaive tranche, hélas,
avec les trois enfants, le quatre, Babylas.
Ce même jour, mémoire du saint prophète Moïse qui-vit-Dieu.
Ce n'est donc plus de dos ni du creux du rocher
que Moïse contemple enfin le Dieu des dieux,
mais, de son Créateur ayant pu s'approcher,
face à face il le voit tout entier de ses yeux.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 6
«Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Les célestes Puissances, voyant / les enfants et leur instructeur / triompher de l'erreur / grâce à la puissance de la Croix, / s'écrièrent en exultant pour le Christ: / Toi qui leur donnes la victoire, Seigneur, tu es béni.
La grâce lumineuse du Seigneur / éclaira les fidèles compagnons, / et l'illustre Babylas, / portant couronne de vainqueur, / les incite à chanter joyeusement: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Voici qu'échoue la prétention des tyrans / de courir au secours des faux dieux, / car l'illustre Babylas / incite les fidèles enfants à chanter / pour la sainte Trinité: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
De tes rayons resplendissants / éclaire mon cœur enténébré, / ô Vierge qui enfantas / sur terre le Soleil qu'est le Christ; / pour toi sans cesse nous chantons: / Bénie sois-tu, qui dans la chair enfantes Dieu!
t. 4
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Grâce aux visions divines tu fus l'écrivain des ineffables secrets, / toute la sage construction du tabernacle fut décrite par toi, / Moïse, et tu en confias l'exécution / à l'architecte Bessaléel.
On vit Coré descendre tout vivant aux enfers / pour son insolente prétention de célébrer avec toi, / Moïse, car Dieu te réservait l'honneur / du sacerdoce et de la royauté.
Combattant avec toi pour le peuple d'Israël, / apparut Michel, le chef des armées célestes; / il protégea divinement ton corps / et couvrit de confusion le prince du mal qui te résistait.
Le bâton fleuri d'Aaron t'annonça / comme porteuse pour tous de la rémission des péchés, / car tu es la propitiation nous délivrant, nous mortels, / de la redoutable menace de Dieu.

Ode 8, t. 6
De la flamme, pour tes Saints
«C'est le Dieu Père et créateur, le Fils consubstantiel, l'Esprit divin / que dans les flammes les Jeunes Gens furent inspirés de chanter en disant: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles! »
Frères, en ce jour la mémoire du pontife et martyr Babylas / nous inspire ce que chantèrent dans la fournaise les Jeunes Gens: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
En ce jour les jeunes disciples du pontife et martyr Babylas, / couronnés avec le vieillard, sont inspirés de chanter: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
L’onction sacerdotale du pontife et martyr Babylas / se trouve pleinement glorifiée dans l'effusion de son sang; / pour cette raison bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Ô Vierge, tu enfantas dans la chair et portas dans tes bras / le Dieu qui tient le monde dans sa main / et que ses œuvres louent comme Seigneur, / l'exaltant dans tous les siècles.
t. 4
«Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur ».
Comme un docile serviteur de Dieu, / Moïse, tu l'écoutas / et dans ses œuvres le servis, / aussi, plus qu'à tout prophète il te fut connu; / en toi il demeura et t'apprit à chanter: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Comme initié de Dieu et son officiant, / prophète Moïse, et comme roi d'Israël, / tu annonças la venue du Christ en la chair, / décrivant le divin et redoutable avènement / parmi les hommes de celui / dont tu fus l'image vivante et le fidèle prophète.
Tu conduisis le peuple fidèlement / par des oracles prophétiques et les prescriptions de la Loi, / le guidant par des miracles et des signes prodigieux, / puis rappelé par Dieu en terre de Moab, / à tes pères tu fus réuni / avec grande gloire, Prophète divin.
Ayant gravi la montagne comme ciel, / par divine disposition, / c'est la terre des humbles que tu vis en esprit, / et tu perçus les délices de la promesse réellement; / puis ton corps lui-même disparut, / lors de ton trépas, selon le dessein de Dieu.
Nul avant toi n'entendit la voix de Dieu, / glorieux prophète Moïse, serviteur du Christ; / de la Vierge tu vis toutes les préfigurations / décrivant son enfantement divin; / car dans la flamme du buisson / tu contemplas l'invisible divinité.

Ode 9, t. 6
«Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
Aux hommes le Christ a montré / par sa mort sur la croix / le chemin qui permet de monter / jusqu'aux célestes hauteurs; / c'est pourquoi la mort est vaincue par les mortels / et les jeunes enfants ne l'ont pas redoutée / en compagnie de l'admirable Babylas; / disons-les tous bienheureux.
Auprès du Christ ayant trouvé, / admirable pontife Babylas, / la récompense de tes peines, / le don des miracles et l'héritage éternel, / avec les Anges tu chantes dans le ciel: / Saint, saint, saint est notre Dieu tout-puissant, / la Trinité créatrice de l'univers.
Puisons les remèdes / qui nous guérissent des passions, / en accourant vers le temple glorieux / des Martyrs victorieux, / car là se trouvent aussi présents / les chœurs des Anges, les esprits des Justes, / la Souveraine de l'univers, distribuant / les guérisons en compagnie de l'admirable Babylas.
Je t'offre mon cantique, / de mes lèvres souillées / te priant, malheureux que suis, / de me tirer de mon bourbier; / Vierge souveraine, accorde aussi / à tous ceux qui dans la foi / te célèbrent maintenant / la gloire de se tenir à la droite de ton Fils.
t. 4
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Même après la mort tu vois le Seigneur, / Prophète, de tes yeux de voyant, / fixant le Christ non plus dans les énigmes pleines d'obscurité, / comme jadis tu le vis du creux du rocher, / mais dans un corps humain où rayonne la lumière de sa divinité.
Plus que le Sinaï fut glorifié le mont Thabor / où Moïse, du pays des morts, / et le Thesbite, de la terre des vivants, / avec les Apôtres ont vu le Christ / transfiguré comme vrai Dieu.
Intercède, en ta compassion, / grâce au crédit que possède ton oraison, / pour sauver du péril et de tout malheur, / prophète Moïse, comme Israël autrefois, / l'ensemble des chretiens qui chantent pour toi.
Moïse, te décrivant jadis / comme la divine table et l'urne d'or, / révéla clairement que Dieu naîtrait de toi, / ô Vierge, et l'ayant vu incarné, / nous t'adressons notre hymne avec foi.

Exapostilaire (t, 3)
Babylas, tu t'es révélé à la fois / sacrificateur et victime de Dieu: / tu lui offrais le sacrifice non sanglant / et, par le sang que tu versas, / t'immolas avec les enfants / parvenus à leur plus mûre perfection; / avec eux nous t'acclamons d'un même cœur.
Ô Vierge, renverse et livre à la géhenne les impies / qui refusent de se prosterner / dans la sincérité de leur foi / devant ton image et devant celle de ton Fils, notre Dieu.

Le reste comme d'habitude, et le Congé.

5 SEPTEMBRE
Mémoire du saint prophète Zacharie, père du Précurseur.


VÊPRES

Lucernaire, t, 4
Drapé de l'ornement divin et de l'onction, / comme un Ange, Zacharie, / devant Dieu tu officiais, prophète digne de nos chants, / servant de médiateur entre la créature et son Auteur / et recevant manifestement les révélations de l'Esprit divin; / c'est pourquoi nous te disons bienheureux / et, célébrant ta sainte fête en ce jour, / nous chantons la gloire du Sauveur.
Comme enfant né de la Vierge tu as vu / le Fils coéternel au Père, Zacharie, / prophète divinement inspiré ; / à ton propre fils tu as prédit clairement : / Tu seras le Prophète préparant les chemins de Dieu ; / avec lui nous te disons bienheureux, / Théophore comblé d'éternelle félicité, / et nous célébrons ta fête saintement.
Tu fus le temple incarné, / la vivante demeure de l'Esprit saint, / illustre Prophète, et d'un cœur pur / au milieu du temple t'approchant de ton Dieu, / en martyr injustement immolé tu as accompli / ta course divine, admirable Zacharie; / aussi tu es monté vers le temple céleste en demandant / pour prix de ton sang le pardon des fidèles te vénérant.
Gloire au Père, t. 8
Revêtu de l'ornement conforme au sacerdoce de la Loi, / tu as servi selon l'ordre d'Aaron; / au milieu du temple tu as vu clairement / l'aspect d'un Ange, bienheureux Zacharie; / aussi nous chantons tous, comme il se doit, ton trépas, / te célébrant par des hymnes, toi le rameau qui fis fleurir, / malgré ta vieillesse, l'illustre Jean. / Intercède pour notre salut auprès du Dieu compatissant.
Maintenant ... Théotokion
Par les prières de la Mère qui t'enfanta, / préserve le troupeau que tu rachetas au prix de ton sang, / garde-le des hostiles menaces, Seigneur compatissant, / afin qu'en te chantant, notre Dieu, / nous puissions glorifier ta condescendance infinie.
Stavrothéotokion
Seigneur, lorsque le soleil te vit, / Soleil de justice, suspendu sur la croix, / il s'obscurcit et cacha ses rayons, / la clarté de la lune en ténèbres se changea, / ta sainte Mère en eut le cœur transpercé.

Apostiches, t. 8
Merveille suscitant l'étonnement: / l'Archange se tenant / au plus haut des cieux en présence de Dieu / annonce au divin serviteur Zacharie / la conception du Précurseur / issu de la Stérile en son âge avancé. / Ineffable providence que la tienne, Seigneur! / Par elle sauve nos âmes, ô Christ compatissant.
Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël,
car il visite son peuple et lui porte la rédemption.
Merveille suscitant l'étonnement: / le silence de l'Ancien Testament / et la divulgation du Nouveau sont clairement prophétisés / par le mutisme de Zacharie; / passant sous silence l'achèvement de la Loi, / il montra la lumière de la grâce, en effet. / Sage providence que la tienne, Seigneur! / Par elle garde-nous tous, Ami des hommes tout- puissant.
Et toi, petit enfant,
tu seras appelé prophète du Très-Haut.
Merveille suscitant l'étonnement: / pour sa fidélité parmi les Prêtres, en effet, / pour son excellence parmi les Martyrs / et comme illustre Prophète annonçant l'avenir, / Zacharie s'est montré / porteur d'une triple couronne, Seigneur. / Inestimable richesse de tes dons! / Rends-nous dignes, par eux, de ton royaume, ô Christ notre Ami.
Gloire au Père, t. 2
En ta pureté sacerdotale, tu entras / dans le Saint des saints, revêtu / de l'ornement sacré; / en toute innocence, tu servis devant Dieu, / suivant les prescriptions de la Loi, comme Aaron, / et, comme Moïse, conduisant / les tribus d'Israël, / dans le pur tintement des clochettes dorées; / aussi, tu fus mis à mort, / mais ton juste sang fut pour nous / un remède salutaire, un parfum de bonne odeur / qui ouvre les oreilles au passage de l'éternelle vie. / Zacharie trois fois heureux, / époux d'Elisabeth et père de Jean, / sans cesse pour nos âmes intercède auprès de Dieu.
Maintenant ... Théotokion
La multitude de mes offenses, en vérité, / me dépasse la tête, Vierge immaculée, / et dans le foisonnement de mes péchés / je porte un poids trop pesant, / malheureux et incorrigible que je suis; / mais toi, par ta chaleureuse intercession, / hâte-toi de me sauver, / puisqu'en toi les pécheurs retrouvent leur chemin.
Stavrothéotokion
Vierge sainte, lorsqu'on mit en croix ton Fils et ton Dieu, / quelle douleur tu éprouvas, / pleurant, gémissant et criant amèrement: / Hélas, mon Enfant bien-aimé, / comme tu souffres injustement, / toi qui veux sauver la race d'Adam! / C'est pourquoi, ô Vierge, nous te supplions ! avec foi: / procure-nous la faveur de ton Fils.

Tropaire, t. 4
Revêtu des ornements sacerdotaux, / selon la loi de Dieu tu offris saintement / d'agréables holocaustes, Zacharie, / et tu fus un flambeau, un contemplateur des mystères divins; / les signes de la grâce, tu les as manifestés / et le glaive te frappa dans le temple de Dieu. / Prophète du Christ, avec le Précurseur intercède pour que nos âmes soient sauvées.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis celui du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je loue le grand prêtre, père du Précurseur.

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Célébrant ta mémoire, je supplie / la grâce de l'Esprit de venir à mon secours / par ton intercession, tandis que je m'écrie: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés.
Irréprochable en ta vie, / tu fus paré de l'ornement sacerdotal / et du lumineux rayonnement / de la prophétie, bienheureux oracle divin.
La tête ornée, Zacharie, / du diadème splendide conforme à la Loi, / comme prêtre tu proclamais: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés.
Drapé du long manteau d'Aaron, / tu accueillis la Vierge sortie / de la racine de Jessé, / qui portait le Rédempteur en son sein.

Ode 3
«Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Grand prêtre Zacharie, / lorsque tu portais l'encens à l'autel, / tu fus averti de la naissance du Précurseur.
Tu fus consacré du saint myron / pour servir comme prêtre à l'instar d'Aaron; / c'est pourquoi tu fus digne de l'angélique vision.
C'est l'aurore t'annonçant à l'univers, / Sauveur, comme soleil spirituel / qu'engendra Zacharie en la personne de Jean.
Toute-pure Génitrice de Dieu, / dirige l'ensemble de ma vie, / toi qui fis briller de joie la maison de Zacharie.

Cathisme, t. 8
Ayant offert à Dieu le culte conforme à la Loi / et prophétisé que le Christ s'incarnerait de la Vierge et de l'Esprit saint, / pour l'univers tu apparus comme une colonne de lumière, Zacharie, / tu annonças le Soleil de justice illuminant le monde, l'Orient venu d'en haut, / le Sauveur des hommes, dirigeant nos pas au chemin de la paix.
Gloire au Père ...
Disons bienheureux le fils de Barachie, / le juste Zacharie qui, selon le psaume, jour et nuit / méditait la loi et servait le Dieu très- haut, / comme le dit le grand prophète David; / pour finir, immolé comme agneau, il s'est offert dans son sang / en sacrifice agréable au Sauveur de nos âmes.
Maintenant ... Théotokion
Vierge bénie et comblée de grâce par Dieu, / avec les Puissances d'en-haut, les Prophètes et tous les Saints, / implore sans cesse en notre faveur / celui qui par amour est devenu ton enfant; / fais qu'il nous donne avant la fin / le pardon et la rémission de nos péchés / et l'amendement de notre vie, / pour que nous soyons dignes de sa miséricorde.
Stavrothéotokion
Sans cesse gardés par la Croix de ton Fils et ton Dieu, / nous repoussons les attaques et les intrigues des démons / et, te chantant hautement comme la Mère de Dieu, / Vierge pure, nous toutes les générations, / avec amour nous te disons bienheureuse, comme tu l'as prédit; / par tes prières accorde-nous la rémission de nos péchés.

Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Ton prophète, Seigneur, / te servait fidèlement dans les figures de la Loi / et fut jugé digne de voir en esprit / la réalité de la grâce.
Prophète bienheureux, / tu ajoutas la lumière à la clarté, / aux obscures images tu donnas leur netteté, / car pour toi la grâce se juxtapose à la Loi.
L'archange se tenant près de Dieu, / Gabriel, t'apparut, Bienheureux, / afin de t'annoncer / la voix du Verbe, le divin Précurseur.
T'ayant trouvée comme demeure immaculée, / en toi fixa son séjour, / ô Vierge, l’Auteur de la création / qui fit cesser la stérilité d’Elisabeth.

Ode 5
«En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Prophète glorieux, / sur ta tête fut posé / le turban sacerdotal / avec le signe de la grâce gravé en médaillon.
Grand prêtre, la création exulte à cause de ton fils, car tu as engendré le héraut du repentir.
Tu menas ta vie à l'enseigne de la beauté: / avec Elisabeth, en effet, / tu observas parfaitement / tous les commandements du Seigneur.
Ma langue, Prophète divin, / est disposée à te louer, / car tu as vu, porteuse d’un enfant, / la Vierge inépousée.

Ode 6
«Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Celui qui servait dans l'ombre de la Loi / fut aussi le héraut de ta grâce, Sauveur, / et fut digne de voir ta divine incarnation.
Portant le pectoral du jugement, / grand prêtre Zacharie, tu as reçu / le Verbe éternel qui assuma notre chair.
Prophète divinement inspiré, / grand prêtre Zacharie, on te vit pénétrer / à l'intérieur du temple pour le service de Dieu.
Vierge Mère de Dieu, / la prophétesse Elisabeth a reconnu que tu portais / dans ton sein le Sauveur et Verbe éternel.

Kondakion, t. 3
En ce jour le père du Précurseur, / le prophète et prêtre du Très-Haut, Zacharie, / a préparé la table de son mémorial / pour nourrir les fidèles et leur offrir / le vin mêlé de la justice et sainteté. / Acclamons-le comme initié au saint mystère de la grâce de Dieu.

Ikos
Le grand prêtre accepte le silence de la Loi, / tandis que par la voix de l'Ange il reçoit / avec la stérile et chaste Elisabeth / le Précurseur et Prophète de la venue du Christ; / par sa naissance voici que sont inaugurées / la grâce, la rédemption, l'universelle réconciliation; / car l'Agneau et le Créateur / qui renouvelle la nature et dote la Stérile d'un fruit, / le Fils né de la Vierge, est annoncé / par l'initié au saint mystère de la grâce de Dieu.

Synaxaire
Le 5 Septembre, mémoire du prophète Zacharie, père du Précurseur.
Sur le parvis du temple, non loin de l'autel,
le cinq, est tué pour le Verbe et l'Agneau, tel
un agneau de boucherie,
le prophète Zacharie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Lorsque la voix criant dans le désert / sortit de la Stérile, Zacharie, / elle défit les liens de ta langue, et tu crias: / Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
La Stérile enfanta l'ami de l'Epoux, / le Précurseur annonçant clairement / le Fils de la Vierge aux fidèles s'écriant: / Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Tu fus l'instrument divin de l'Esprit / et tu prédis, bienheureux Zacharie, / que ton enfant serait prophète, en proclamant: / Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
C'est l'achèvement de la Loi, / ô Vierge, qu'en toi reconnut Zacharie, / te voyant récapituler toutes les prophéties; / alors il s'écria: / Béni soit, Toute-pure, le fruit de ton sein!

Ode 8
«Celui qui sur la montagne sainte fut glorifié / et pour Moïse révéla dans le buisson ardent / le mystère de la Mère toujours-vierge, / c'est le Seigneur, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Grand prêtre bienheureux, / tu fus l'interprète de la vérité, / car / Jean le Précurseur a préparé / les chemins du Christ en marchant devant celui / que nous exaltons dans tous les siècles.
Publiquement tu bénis / le Maître qui nous accorde le salut, / le Seigneur de gloire qui est issu / de David selon la chair, / celui que nous exaltons dans tous les siècles.
Tu fus digne des charismes les plus grands, / Prophète dont naquit le Précurseur / qui surpassa tous les prophètes de jadis, / celui qui louait le Seigneur / et l'exaltait dans tous les siècles.
Le grand prêtre et prophète Zacharie / se prosterna joyeusement / devant la Vierge et Mère qui portait le Seigneur de la création, celle que nous exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
«Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: / par toi nous avons trouvé le salut; / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
Grand prêtre divinement bienheureux, / en plénitude tu reçus / l'inspiration du Paraclet / et tu te mis à bénir le Seigneur.
Illustre Prophète, ayant vu / les paroles de l'Archange réalisées, / immédiatement / tu remuas tes lèvres pour bénir le Seigneur. "
Des misérables le Créateur eut pitié, / il se souvint clairement d'Abraham / et de son alliance, comme tu l'as dit, / prophétisant dans la plénitude de l'Esprit.
Tu as reçu comme ornements / les couronnes de grand prêtre et de martyr / et la prophétique illumination, / puis la gloire suprême en partage, Zacharie.
Tabernacle de la Clarté, / ô Vierge, illumine / mon âme enténébrée par les passions, / afin que dans la foi et l'amour je te glorifie.

Exapostilaire (t. 3)
Tu servis sans reproche le Dieu tout-puissant / dans le sacerdoce de la Loi, prophète Zacharie; / et tandis que tu encensais, l'Ange t'apparut, te disant: / De toi va naître le Précurseur du Christ, / le médiateur entre la Loi et la grâce de Dieu.
Voici que, Vierge Mère, sont dépassées / les obscures images produites jadis par la Loi, / car sans semence tu as enfanté / le divin Législateur, pour la rédemption des mortels, / et moi qui succombe sous la loi du péché, / en la loi divine rends-moi ferme et sauve-moi.

Le reste comme d'habitude, et le Congé.

6 SEPTEMBRE
Mémoire du miracle opéré à Colosses, c'est-à-dire à Chônes,
par l'archange Michel.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Toi qui rayonnes de splendeur / en présence du Dieu au triple éclat, / archistratège Michel, avec les Puissances d'en-haut, / joyeusement tu t'écries: / Saint est le Père, saint, le Verbe coéternel, / saint est aussi l'Esprit divin, / unique gloire, unique royauté, / unique nature et puissance, unique Dieu.
Ton aspect ressemble au feu, / admirable est ta beauté, / premier parmi les Anges, Michel; / en ta nature immatérielle tu franchis les confins de l'univers / pour accomplir les ordres du Créateur, / révélant ta puissance et ta vigueur / et faisant une source de guérisons / du temple qui s'honore de ton saint nom.
Toi qui prends les vents pour Messagers, / pour Serviteurs des flammes de feu, / ainsi que l'Ecriture le dit, / parmi les armées de tes archanges, Seigneur, / c'est Michel que tu promus général en chef / pour obéir à tes ordres divins, / ô Verbe, et dans la crainte chanter / à ta gloire l'hymne du Dieu trois fois saint.
Gloire au Père, t. 6
Réjouissez-vous avec nous, / toutes les angéliques divisions: / celui qui est votre chef, en effet, / en même temps que notre protecteur, / le grand archistratège Michel, / sanctifie la présente journée / en apparaissant de merveilleuse façon / dans son temple sacré; / c'est pourquoi, le célébrant comme il se doit, / nous lui chantons: Protège-nous / à l'ombre de tes ailes, archange Michel.
Maintenant ...
Réjouissez-vous avec nous, / ensemble des vierges, en chœur, / car notre protection, notre médiatrice, notre abri, / notre immense refuge vient en ce jour consoler, / dans sa divine et sainte providence, les affligés; / c'est pourquoi, la célébrant comme il se doit, / nous lui chantons: Couvre-nous / de ta divine protection, pure Mère de Dieu.

Apostiches, t. 1
Comme chef des célestes armées, / comme puissant protecteur / des hommes sur terre, leur libérateur et gardien, / nous te chantons avec foi, archistratège Michel, / te suppliant de nous délivrer de tout mal.
D'esprits célestes il fit ses Anges,
de flammes de feu, ses serviteurs.
Le chef des Puissances d'en-haut / invite en ce jour les chœurs des mortels / à célébrer avec les Anges la joyeuse festivité / de leur synaxe divine en chantant / une hymne au Dieu trois fois saint.
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
Seigneur mon Dieu, tu es si grand.
Les fidèles se réfugiant / à l'ombre de tes ailes, pur esprit, / archange Michel, protège-les, / garde-les tout au long de leur vie; / assiste également, / à l'heure de la mort, chacun de nous / et dans ta bienveillance prête-nous ton secours.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Toi le chef conduisant les armées des Anges au combat, / délivre de tout péril et de toute affliction, / des sombres fautes et de toute maladie / ceux qui d'un cœur sincère te prient / et te chantent, glorieux archistratège Michel, / toi qui vois en incorporel clairement l'Immatériel / et resplendis de l'inaccessible clarté / du Seigneur de gloire qui par amour / pour nous les hommes assuma notre chair / en s'incarnant de la Vierge pour sauver l'humanité.

Tropaire, t. 4
Archistratège des célestes armées, / malgré notre indignité, nous te prions / de nous protéger par tes prières et nous garder / à l'ombre des ailes de ta gloire immatérielle, / nous qui nous prosternons devant toi et te supplions instamment: / Délivre-nous de tout danger, / grand Prince des Puissances d'en-haut.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Nous tenant dans ton temple sacré / et là te magnifiant pieusement / comme le chef des immatérielles armées, / Archistratège divin, nous te supplions avec foi: / arrache-nous à la tyrannie de l'ennemi / et de la géhenne nous menaçant, / par tes saintes prières, délivre-nous.
Jamais nous ne cesserons, ô Mère de Dieu, / malgré notre indignité, de louer ta majesté; / car si tu ne dirigeais l'intercession, / qui nous délivrerait de tant de périls ? / Tu es celle qui nous garde en liberté ; / notre Dame, ne nous éloigne pas de toi, / car tu sauves de tout danger tes serviteurs.

Cathisme II, t. 4
Archistratège des serviteurs incorporels, / toi qui te tiens en présence de Dieu, / illuminé par le rayonnement de l'au-delà, / éclaire et sanctifie les fidèles te chantant, / délivre-les de la tyrannie de l'ennemi / et demande paisible vie / pour le peuple chrétien et pour tout l'univers.
Auprès de la Mère de Dieu, / nous les pécheurs, accourons humblement / et, pleins de repentir, devant elle nous prosternant, / crions-lui du fond de notre cœur: / Vierge de tendresse, viens à notre secours, / hâte-toi, car nous sommes perdus, / vois la multitude de nos péchés, / ne laisse pas sans aide tes serviteurs; / notre unique espérance repose en toi.
Canon de la Mère de Dieu, puis les canons de l'Archistratège: le premier (t. 4), avec l'acrostiche: Je chante le premier esprit incorporel. Joseph; le second (même ton), signé Joseph dans la 9e ode. Si l'on veut, on chante les catavasies Ma bouche s'ouvrira.

Ode 1, t. 4
«Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
En tout temps illuminé / par la divine splendeur, / éclaire mon esprit pour te chanter, / Archistratège des armées d'en-haut, / forteresse de ceux qui accourent vers toi.
L'Intelligence qui précède tous les temps, / Archistratège très-digne de nos chants, / fit de toi le chef des armées de l'au-delà, / la lumière des cœurs enténébrés, / la divine parure de son Eglise.
Chef des célestes esprits, / à ceux d'en-bas tu fus donné, / excellent archange Michel, / comme forteresse et rempart, / comme glaive pour terrasser les ennemis.
Vierge tout-immaculée, / splendeur des Anges, auxiliatrice des humains, / viens à mon aide, car je suis exposé / aux périls de la mer et sans cesse battu / par la tempête du péché.

«A celui qui jadis conduisit Israël / fuyant la servitude de Pharaon / et qui l'a nourri dans le désert / chantons une hymne de victoire, / comme à notre divin libérateur, / car il s'est couvert de gloire. »
Chantons allégrement / le chef des Anges, ce brillant soleil / éclairant la terre des rayons / de ses miracles et repoussant / sans cesse loin de nous / les ténèbres des tentations.
Toi qui pris pour Messagers, / Seigneur, des flammes de feu, / pour qu'ils accomplissent puissamment / ta sainte volonté, / comme un astre tu fis briller au milieu d'eux / l'archistratège Michel.
Tous ensemble chantons / le Seigneur de bonté / qui nous a donné saint Michel / comme invincible rempart contre l’ennemi, / comme inébranlable soutien / qui toujours nous sauve du péril.
Par ta divine protection / ton saint temple est devenu / la propitiation des pécheurs, / le refuge des opprimés, / le lieu où sont chassées, notre secours, / les maladies, / premier parmi les Anges de Dieu.
Harcèle les fils d'Agar / qui surgissent contre nous, / délivre-nous de la crainte et de l'affliction / qu'ils provoquent parmi nous, / afin que nous puissions te vénérer / comme notre illustre protecteur.
Merveille dépassant l'entendement: / comment le Dieu que nul ne peut saisir / s'est uni aux mortels en naissant de toi / selon la chair, Ô Vierge inépousée, / pour me sauver de la corruption / à laquelle m’a soumis la ruse du serpent?

Ode 3
«Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Par divine puissance tu parcours, / illustre chef des angéliques armées: / la terre entière en délivrant du malheur / ceux qui invoquent ton saint nom.
Toi le divin héraut, / l'invincible protecteur des croyants, / tu es le maître et le guide des errants, / Archistratège tout à fait semblable à Dieu.
Tu es le pur miroir de la divine clarté / qui reçois très nettement / les réflexions de l'Esprit saint, / archange Michel très-digne d'admiration.
Celui qui par sa volonté / créa les purs esprits immatériels, / Toute-pure, a voulu demeurer corporellement dans ton sein / et l'Invisible s’est laissé voir dans la chair.

«Créateur du tonnerre et des vents, / affermis, Seigneur, mon esprit, / afin que je te chante en vérité / et que j'accomplisse ta volonté, / car il n'est d'autre Saint que toi, notre Dieu. »
Archistratège de Dieu / qui te tiens devant le trône de la Trinité, / participant à sa divinité / et illuminé par les clartés de l'au-delà, / éclaire aussi les chantres de ton nom.
Lorsqu'il te vit l'épée en main, / Josué, frappé d'effroi / par la vision redoutable, s'écria: / Quels sont à présent / les ordres de mon Maître pour ton serviteur?
Jadis tu fus placé par Dieu / à la tête du peuple d'Israël; / à présent c'est des chrétiens / que tu es le secours et le libérateur, / pour les sauver du péril et de l'affliction.
Magnifions grandement le Seigneur / qui nous donne comme défenseur / et comme secours dans l'affliction / le grand Archistratège nous délivrant / des barbares impies en tout temps.
Ceux qui par force sont réduits / en misérable servitude ou captivité / auprès des peuples étrangers, / hâte-toi de les ramener, / Archistratège, en suppliant le Dieu très-haut.
Comme grande montagne te décrit Daniel, / Vierge pure, et Habacuc / comme montagne ombragée par les vertus, / David comme celle de qui prit chair / le Sauveur du monde, notre Dieu.

Cathisme, t. 8
Devenu à juste titre le chef des armées célestes / et le serviteur de la divine gloire, par ordre de ton Créateur / tu es aussi le salutaire médiateur des chrétiens / et dans ta gloire immatérielle tu les arraches au malheur; / c'est pourquoi nous t'acclamons comme il se doit, / nous tous qui célébrons ta sainte festivité; / archistratège Michel, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur tes divines merveilles en ce jour.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Mère de Dieu, tu as conçu dans ton sein, / sans être consumée, la Sagesse et le Verbe de Dieu, / tu as mis au monde celui par qui le monde est soutenu, / tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains, / l'Auteur de la création, le nourricier de l'univers; / c'est pourquoi, Vierge sainte, j'implore le pardon de mes péchés; / à l'heure où je rencontrerai face à face mon Créateur, / Vierge pure et notre Dame, accorde-moi ton secours, / car tout ce que tu veux, tu le peux accomplir.

Ode 4
«Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
La prime Intelligence, ayant fondé / les esprits célestes par sa volonté, / institua parmi eux / Michel comme leur chef; / par bienheureuse communion / il participe à sa clarté, / illuminé par les divines pensées.
Avec les Trônes, les Principautés, / les Puissances, les Vertus / et les célestes Dominations / tu adresses, bienheureux Michel, / l'hymne sainte à la Trinité, / et à nous qui te chantons, / tu nous assures le salut.
Magnifions le Créateur / et Seigneur de l'univers / qui par miséricorde nous donna / comme sublime protecteur, / comme infaillible rempart / et forteresse, Michel, / l'archistratège lumineux.
Le Prophète inspiré / jadis, ô Vierge, fut initié / à ton merveilleux nous enfantement, / lorsqu'en esprit, très clairement, / il te vit comme la montagne ombragée / dont est venu le Dieu saint / en se revêtant de notre chair.

«Le Prophète, Seigneur, apprenant ta venue, / fut saisi de stupeur; / il reconnut ton œuvre et s'effraya. / Gloire à ta puissance, ô Christ, / gloire à ta divine condescendance. »
Comme jadis sur l'ordre de Dieu / tu exterminas l'armée nombreuse de Sennachérib, / archistratège Michel, / écrase aussi les hostiles fils d'Agar / qui fondent sur le peuple des croyants.
Redoutable est ton aspect, / admirable ta beauté, / resplendissante la gloire, Michel, / que tu révèles à tes amis / en opérant des miracles sans fin.
Toi qui demeures là-haut, / tu ne cesses de visiter ceux d’en-bas, / délivrant de tout malheur, / de l'affliction et des périls / ceux qui t'invoquent, divin Serviteur.
Voici le lieu divin, / le refuge des affligés, / la très-sainte maison / dont le grand Archistratège fait en vérité, pour ceux qu’il sauve, un havre de paix.
Tel une colonne de feu, / Chef des Puissances d'en-haut, / au pieux Archippe tu apparus, / lorsqu'une foule d'impies s'efforçait / d'inonder ton temple sous d'immenses eaux.
Du plus haut des cieux vint Gabriel / t'adresser son angélique salutation; / avec lui, Toute-pure, nous te disons: / Réjouis-toi, Porte sainte que seul a franchie / le Sauveur des hommes, le Christ notre Dieu.

Ode 5
«Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui la nuit veillons devant toi, / Fils unique et divin Reflet de la splendeur, / Ami des hommes, nous te célébrons. »
Tu apparus pour guider l'antique Israël / sur l'ordre du chef issu de Jacob / qui se laissa voir aux mortels dans l'épaisseur de la chair, / incorporel archistratège des Anges, Michel.
Divinisé par ta communion avec Dieu, / premier Ange, en l'éclairage immatériel, / tu nous éclaires nous aussi / de la splendeur de tes miracles étonnants.
De grâce resplendit ton temple saint; / le visitant, Michel archange, tu en fais / un océan de guérisons, / un asile contre les passions. Au-dessus des Anges Dieu t'a élevée, / lorsqu'en ton sein très-pur il descendit; / sans cesse supplie-le / de prendre en pitié les chantres de ton nom.

«Seigneur, fais lever sur moi la lumière de tes commandements, / car mon esprit, ô Christ, veille devant toi / et te chante: Tu es mon Dieu, / en toi j'ai mon refuge, divin Roi de la paix. »
Prévoyant les merveilles que tu devais accomplir / en ton temple, archange Michel, / les hérauts du Verbe ont annoncé à tous / ce dont nous voyons l'accomplissement.
Celui qui blasphémait jadis tes dons / érigea une maison de prière à ton instigation / après avoir vu guérir son enfant / par l'eau faisant jaillir la grâce.
Venez puiser la grâce et le pardon, / car à tous est proposée / l'intarissable source des guérisons / que l'Archistratège nous révéla sur l'ordre de Dieu.
Dans ta maison divine, archange Michel, / tu prodigues à tous tes bienfaits: / l'ouïe, la voix aux sourds et aux muets, / aux boiteux la marche, aux aveugles la vue.
Archistratège, meurtris l'orgueil / des barbares qui cherchent à détruire ton troupeau; / délivre les captifs emmenés par eux, / afin qu'ils puissent te louer avec nous.
Vierge qui surpasses tous les Anges du ciel / pour avoir enfanté le divin Roi de l'univers, / Souveraine toute sainte, avec eux / intercède auprès de lui pour notre salut.

Ode 6
«Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson / préfigura les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
La multitude des fidèles se réjouit / en te louant, Michel, et glorifie / le très-saint Verbe qui a réuni / aux Anges les mortels en sa bonté.
En apparaissant tu as sauvé, / Archistratège, l'armée d'Israël: / accomplissant l'ordre divin, / tu renversas et détruisis les ennemis.
Lorsqu'il te vit, Josué fils de Noun, / devant toi, le chef des Anges, il se prosterna, / saisi de crainte et de respect, / te demandant ton nom sacro-saint.
Heureux le peuple ne cessant / de te dire bienheureuse, toi qui enfantas / le Dieu béni qui par amour / divinise en l'ineffable union les mortels.

«La houle des pensées, me saisissant, / me pousse vers le gouffre sans fond du péché, / mais toi, bon Timonier, dirige-moi / et comme le Prophète sauve-moi. »
Ceux qui voulaient jadis effacer / dans le cours du fleuve l’eau de la bénédiction que tu accordes, saint Archange, aux croyants, tu les en empêchas par ta redoutable protection.
Moïse frappant la roche, les eaux coulèrent jadis, / mais lorsque tu perforas le rocher, / alors furent engloutis les flots d'un fleuve qui jusqu'à présent / témoignent de ton miracle, saint Michel.
Les idolâtres que jadis / enténébrait leur manque de foi, / s'approchant de ton divin temple, ont reçu / par tes prières la lumière du savoir.
Ta nature et ton aspect flamboyants / brûlent les infidèles et illuminent les croyants, / Archistratège des divins serviteurs, / défenseur des fidèles te louant de tout cœur.
En toutes choses imitant la tendresse du Seigneur, / aux humbles aux boiteux tu tends la main, / tu panses les cœurs brisés / et calmes les douleurs de qui accourt auprès de toi.
D'avance le Prophète, ô Vierge, t'a vue / comme Livre où le Verbe fut inscrit / par le doigt du Père; prie-le d'inscrire au livre de vie / les fidèles qui te glorifient.

Kondakion, t. 2
Archistratège de Dieu, serviteur de sa gloire, / guide des mortels et chef des Anges, obtiens-nous / ce qui est utile à nos âmes et la grâce du salut.

Ikos
Immortel Ami des hommes, dans l'Ecriture tu as dit / que la multitude des Anges se réjouit dans le ciel / pour un seul homme qui éprouve du repentir; / c'est pourquoi, seul Seigneur sans péché, toi qui née d'Israël: / sondes les cœurs, / du fond de notre misère nous osons chaque jour / supplier ta bonté de nous prendre en pitié, / nous accordant malgré notre indignité la componction et le pardon, / car pour nous intercède l'archistratège des Anges, demandant / ce qui est utile à nos âmes et la grâce du salut.

Synaxaire
Le 6 Septembre, mémoire du prodigieux miracle opéré à Colosses de Phrygie par l'archistratège Michel.
Michel est apparu, qui des Anges est le chef,
comme un nouveau Noé, sauvant sa propre nef.
Le six, par un miracle, au fleuve qui s'approche,
en y forant un cône, il fait franchir la roche.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Daniel, levant les yeux, te vit, / bienheureux Gabriel éblouissant comme l'éclair; / debout devant lui, tu lui expliquas / la vision qu'il eut sur le grand fleuve / et lui révélas ensuite l'archange Michel.
Les chefs des Anges Michel et Gabriel / à l'aspect divin et lumineux, / ces excellents consolateurs, / nos gardiens et protecteurs, / fidèles, acclamons-les à pleine voix.
Rayonnant de tout l'éclat / de la divine et majestueuse beauté, / Michel, tu mènes en esprit / l'armée des serviteurs immatériels; / pour nous tous intercède avec eux.
Voyant le Verbe éternel / de l'Etre suprême s'établir en toi / d'ineffable et merveilleuse façon, / l'archange Gabriel te dit: Réjouis-toi, / trône béni du Très-Haut.

«Pour ne s'être prosternés / devant l'image toute en or, / les enfants d'Abraham furent éprouvés / comme l'or dans le creuset; / mais dans la fournaise de feu / comme en la salle du festin / ils dansèrent en chantant: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Lorsqu'il te vit jadis / debout devant lui, / Daniel fut tout à fait / rempli de frayeur; / à tes pieds se prosternant, / il fut instruit clairement / des secrets mystères et s'écria: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Ceux que les païens nous assaillant / ont emmenés captifs / en des lieux fort éloignés / et qui invoquent ta protection, / Archistratège de Dieu, / tu les ramènes pleins de joie / et s'écriant de tout cœur: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Les chœurs des Anges, percevant / les hymnes que les mortels / en chœur t'adressent, pleins d'amour, / sont comblés d'inégalable joie / et glorifient le Dieu / qui dans la tendresse de son cœur / a réuni ceux d'en-bas / aux êtres célestes, archange Michel.
Quel endroit se trouve dépourvu / de tes miracles sans fin, / quelle ville n'a ta protection, / Archistratège divin, / et quelle âme abattue / ne t'appelle à son secours / pour s'écrier joyeusement: / Dieu de nos Pères, tu es béni?
Le guide des errants, / le protecteur des opprimés, / la consolation des défaillants, / le havre de sérénité / pour ceux que tourmentent les esprits mauvais, / le visiteur des malades, la caution des pécheurs, / le flambeau des cœurs enténébrés, / Archange Michel, c'est bien toi.
Dans la chair ayant conçu, / Vierge pure, immaculée, / notre Sauveur et notre Dieu, / notre Maître et Rédempteur, / sans cesse supplie-le / pour que nous soyons sauvés du mal / et, recevant rémission de nos péchés, / nous chantions son ineffable pitié.

Ode 8
«Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Chef des Anges incorporels / intercédant pour le salut des humains, / serviteur de Dieu, Michel, / tu ne cesses de chanter: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.
Archanges Michel et Gabriel, / astres jumeaux resplendissants de clarté, / illuminant la création / du triple éclat de la divinité, / loin de nous chassez les ténèbres du mal.
La barque de mon âme est en danger / de chavirer dans la tempête du péché: / Archanges, en bons timoniers, / guidez-la, pour la sauver, / vers le port de la divine volonté.
Tel un nymphagogue, l'Archange divin / se présenta pour te dire: Réjouis-toi, / divine Epouse inépousée, / gloire des Anges, rempart / et sauvegarde des humains.

«Que la terre et tout ce qu'elle contient, / la mer et les sources, les cieux des cieux, / la lumière et l'obscurité, / la froidure de l'hiver et l'ardeur de l'été, / les fils des hommes et les prêtres louent le Seigneur / et l'exaltent dans tous les siècles! »
Tu parcours la terre comme un éclair / pour accomplir la divine volonté, / en chef des Anges tu habites les cieux, / grande est ta gloire et ils dépassent l'esprit, / les miracles sans fin que tu accomplis / merveilleusement sur l'entière création.
L'illustre Philippe et le suprême Théologien, / ces témoins oculaires de celui qui pour nous / sur terre s'est montré porteur de notre corps, / ont prédit sous la divine inspiration, / Archange, l'inépuisable grâce de tes guérisons.
Jadis de son bâton Moïse fendit la mer; / à présent l'Archistratège divin / par l'invisible puissance de son bâton / fait passer les débordantes eaux / à travers le creux du rocher.
Le saint temple de l'Archange divin / ressemble à l'immense ciel: / ses miracles y sont les astres illuminant / tous les cœurs des fidèles qui glorifient / dans les siècles le divin Bienfaiteur.
Chef des Anges, comme jadis tu empêchas / la déraisonnable progression de Balaam / par l'ânesse qui fit preuve de raison en s'arrêtant, / de même par tes prières fais échouer / les fils d'Agar qui sans raison nous assaillent chaque jour.
Ô Vierge, tu as enfanté le feu / qui n'a pas brûlé ton sein, / le Verbe du Père qui a rendu la raison / à ceux qui écoutèrent les paroles du Trompeur / et désobéirent à l'Ami des hommes et divin Créateur.

Ode 9
«Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu fais fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Archange, ta divine maison, / dont ta présence lumineuse déjà / fait resplendir la beauté, / par tes miracles rayonne de tout son éclat / et par divine grâce chaque jour / repousse les ténèbres des maladies.
Saints Archanges qui tous deux / rayonnez de charme et de beauté, / sur terre vous faites office de serviteurs / en accomplissant les ordres du Seigneur, / vous repoussez le mal et par l'Esprit divin / sur tous vous envoyez la salutaire clarté.
En ce jour se réjouissent avec nous / les divins Esprits incorporels, / voyant chanté par tous / le grand Archistratège lumineux / qui pour nous demande l'illumination / et la rémission de nos péchés.
Vous les deux Archanges lumineux, / illustre Gabriel et vénérable Michel, / qui sans cesse vous tenez / devant la sainte Trinité, / délivrez- nous de l'esclavage du péché / et de l'éternelle punition.
A la voix de l'ange Gabriel, / Toute-pure, tu conçus le Verbe Dieu / créateur, par sa parole, des célestes armées / et qui nous donne la parole pour chanter / sa condescendance dépassant / nos facultés de la saisir et l'exprimer.

«Le Seigneur fait merveille par la force de son bras, / de leurs trônes il renverse les puissants, / il élève les humbles, le Dieu d'Israël, / soleil levant, lumière d'en-haut, / il nous protège et dirige nos pas / sur le chemin de la paix. »
Lorsqu'en la tendresse de ton cœur / tu t'es montré aux hommes, Verbe divin, / tu leur donnas, pour les garder de tout malheur, / les Anges, et parmi eux l'admirable Michel; / par ses prières nous te supplions / de nous accorder le pardon de nos péchés.
Premier des Anges, les fidèles chrétiens / possèdent en toi leur force et leur pouvoir, / par ton alliance contre l'ennemi / ils repoussent la fureur des païens / et vers le Créateur ils font monter / par toi leurs chants d'action de grâces.
A toi qui ne cesses de chanter / avec les nombreuses myriades au plus haut des cieux / l'hymne du Trois-fois-saint, / tout fidèle t'adresse un cantique sacré; / chef des Anges, nous délivrant de tout malheur / et de toute peine, conduis-nous vers le Seigneur.
Exulte la création en célébrant mystiquement / le grand Archange du Seigneur; / il est le guide des errants, / le havre de tous ceux que le malheur / et les épreuves tourmentent cruellement, / le médecin des malades, la source des miracles.
Tu sanctifias ce temple vénéré, / tu en fis une source de guérisons; / tous ensemble, nous te chantons fidèlement: / Archange, demande pour nous / la rémission de nos péchés, / l'éloignement du mal et le calme parfait.
Te montrant plus vaste que les cieux, / inexplicablement tu pus loger le Dieu / que chantent les chœurs des Incorporels; / Vierge pure, intercède auprès de lui / pour qu'il nous sauve tous, / nous qui sans cesse te disons bienheureuse.

Exapostilaire (t. 3)
Rassemblez-vous, tous les mortels, et contemplez, / voyez le miracle opéré / à Chônes par l'archange Michel: / de son sceptre, l'Incorporel a perforé le rocher / et fait passer le fleuve menaçant la sainte source de ses flots.
L'image excellente que par œuvre divine j'avais reçue, / je m'en suis éloigné, malheureux que je suis, / par l'intempérance dont je fis preuve jadis; / mais toi, ô Christ, dans la tendresse de ton cœur / et par ta communion ineffable avec moi, / tu as pris ma piètre image sur toi, / renouvelant mon être, Sauveur, / dans les entrailles de la Vierge immaculée.

Laudes, t. 1
Comme les Anges dans le ciel / sur terre célébrons / le Dieu qui siège sur son trône de gloire et chantons-lui: / Tu es saint, ô Père des cieux, / Verbe coéternel et très-saint Esprit. (2 fois)
Archistratège Michel, / oculaire témoin de l'ineffable majesté, / toi qui diriges fièrement les célestes esprits / et te tiens devant le trône de gloire éblouissant, / des épreuves et du péril / par tes prières sauve-nous / qui du fond de notre misère te prions.
Archistratège Michel, / toi le premier des Anges incorporels, / l'initié, l'oculaire témoin, / le serviteur de la clarté divine qui rayonne en l'au-delà, / sauve-nous qui vénérons / ta mémoire chaque année / et chantons avec foi la Trinité.
Gloire au Père, t. 5
De tout lieu que protège ta grâce, archange Michel, / la puissance du Diable est chassée: / car Lucifer, après sa chute, ne supporte plus ta clarté; / aussi nous te prions d'éteindre les traits enflammés / qu'il lance contre nous, / archange Michel très-digne de nos chants, / et de nous sauver de ses pièges par ta sainte médiation.
Maintenant ...
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, / nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, / inébranlable cité, indestructible rempart, / protectrice intrépide et refuge de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

7 SEPTEMBRE
Avant-fête de la Nativité de la très-sainte Mère de Dieu;
et mémoire du saint martyr Sozon.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Sur le monde se sont levés / les rayons spirituels / de l'allégresse universelle, annonçant / le Soleil de gloire, le Christ notre Dieu, / en ta naissance, Immaculée, / car tu es en vérité / la médiatrice de la grâce et de la joie.
Ô Vierge immaculée, / la gloire de ton avant-fête, en ce jour, / à tous les peuples annonce déjà / par avance les bienfaits de ta faveur; / dès maintenant tu leur procures la joie, / toi la cause de notre allégresse à venir, / et la jouissance des délices de Dieu.
La pure Mère de Dieu, / la Vierge qu'il choisit pour séjour, / la gloire des Prophètes, / la fille de David, naît en ce jour de Joachim / et d'Anne, chastement, / pour détourner, par son enfantement, / la malédiction qui nous fut transmise par Adam.
t. 4
En ta faiblesse fortifié / par la force de celui / qui voulut prendre nos faiblesses sur lui, / tu suivis joyeusement le chemin des Martyrs / et sous tes pieds porteurs de la bonne nouvelle tu écrasas, / bienheureux Sozon, l'impuissant ennemi; / c'est pourquoi le diadème de victoire te fut tressé / par l'Ami des hommes et Sauveur de nos âmes, Jésus.
Par tes blessures tu vulnéras les ennemis/ et tu leur fis toucher le sol, / armé que tu étais de la Croix, / enveloppé de l'infrangible panoplie, / épris d'amour pour celui qui te fit passer / vers les royaumes immatériels / comme invincible Martyr, / tel un homme appartenant déjà au ciel.
Victorieux martyr Sozon, / imitant le Sauveur et Seigneur / qui pour toi supporta sa volontaire Passion, / toi-même tu t'es livré de plein gré / aux supplices, aux amputations, / aux intolérables châtiments; / aussi te donna-t-il en récompense les charismes du ciel / et fit de toi pour ceux qui t'aiment une source de guérisons.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Ton auguste Nativité, / Vierge toute-sainte, immaculée, / avec la multitude des Anges dans le ciel / nous tous, le genre humain, / sur terre nous la disons bienheureuse, car tu devins / la Mère du Créateur universel, / le Christ notre Dieu; / implore-le sans cesse, nous t'en prions, / pour nous dont l'espoir / après Dieu repose en toi, / divine Mère inépousée et toute-digne de nos chants.

Apostiches, t. 8
Merveille suscitant l'étonnement: / d'une mère sans enfant / et de l'inféconde stérilité, / comme un bâton qui fleurira, / naît en ce jour l'Inépousée, / des justes Joachim et Anne, la Mère de Dieu; / l'ensemble des Prophètes se réjouit maintenant, / en sa naissance les Patriarches exultent de joie.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
En ce jour exulte David, / Jessé danse de joie maintenant et Lévi magnifie le Seigneur, / le Juste Joachim se réjouit en esprit, / Anne est délivrée de la stérilité / par ta naissance, ô Vierge pleine de grâce, Marie; / chœurs des Anges avec nous les mortels, / ensemble disons bienheureux le sein qui t'a portée.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
L'ensemble des humains te chante allégrement: / Temple du Seigneur, réjouis-toi, / divine table et montagne sacrée, / réjouis-toi, chandelier resplendissant, / gloire des orthodoxes, réjouis-toi, / Vierge Marie, Mère du Christ notre Dieu, / réjouis-toi, trône de feu, / buisson non consumé, tabernacle, espérance de tous les chrétiens.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
L'universelle joie, / la fleur des justes, pour nous s'est levée, / de Joachim et d'Anne, la Vierge toute-digne de nos chants / qui grâce à son extrême pureté / devient le temple vivant de Dieu / et seule en toute vérité / est reconnue comme sa Mère immaculée. / Par ses prières, ô Christ notre Dieu, / envoie sur le monde la paix / et sur nos âmes la grâce du salut.

Tropaire, t. 4
De la racine de Jessé / et du flanc de David / Marie, la servante de Dieu, / en ce jour est enfantée pour nous; / l'univers exulte, renouvelé, / ensemble se réjouissent la terre et le ciel. / Familles des nations, louez-la. / Joachim triomphe, Anne en fête s'écrie: / La Stérile enfante la Mère de Dieu, la nourricière de notre Vie.

MATINES

Cathisme I, t. 1
Enfantée merveilleusement par la Stérile en ses douleurs, / dans ton sein virginal tu dépassas la nature en concevant; / poussée toi-même comme splendide rameau, / tu fis fleurir pour le monde la Vie; / c'est pourquoi les Puissances des cieux / te chantent, ô Mère de Dieu: / Gloire à ta vénérable Nativité, / gloire à ta virginité, / gloire à ta maternité, seule tout-immaculée.

Cathisme II, t. 5
Tous les êtres célestes se réjouissent maintenant, / le genre humain célèbre cette fête avec eux, / d'allégresse exultent les Prophètes mystiquement; / celle qu'en figures ils ont vue / dans les antiques générations / comme urne, comme sceptre ou buisson, / comme porte, comme trône ou lumineuse nuée / et comme grande montagne, en ce jour est enfantée.

Après le Psaume 50, canon de l'Avant-fête, avec l'acrostiche: Je chante ta naissance, Servante de Dieu. Joseph; puis le canon du Saint, œuvre de Théophane.

Ode 1, t. 4
«Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Exultant d'allégresse, chantons / l'anniversaire sacré / de la divine Mère en ce jour, / car elle enfanta la Joie de l'univers / en effaçant le deuil de la mère des vivants.
De la Stérile voici que sort / la Vierge rendant stérile le péché, / celle que la Loi et les Prophètes divins / d'avance ont décrite ou révélée, / la Souveraine toute pure, immaculée.
Voici qu'est enfanté / le temple et le palais du Roi: / faisant d'elle sa demeure, le suprême Dieu / va faire aussi de tout croyant / l'habitacle de la sainte Trinité.
Tu es la splendide chambre nuptiale, divine Fiancée, / et le trône du Dieu très-haut: / y siégeant corporellement, il éveillera / ceux qui sont assis dans les ténèbres de perdition / à la lumière de la connaissance, dans sa bonté enfante la Mère

«Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Intercède, illustre Sozon, / auprès du bienfaisant Seigneur / pour qu'il sauve de toute affliction, / des épreuves et des périls / ceux qui fêtent en ce jour ta mémoire sacrée.
Sur la haute voûte de l'Eglise, le Christ / a fait de toi un astre resplendissant, / éclairant, glorieux Martyr, / de la splendeur de tes combats / l'ensemble de la terre habitée.
Avec les traits de ta patience, bienheureux Sozon, / ayant frappé les ennemis du Seigneur / et sous le glaive de ta noble ardeur / ayant taillé en pièces leurs armées, / tu as reçu le diadème des vainqueurs.
Selon la volonté du Père tu conçus / sans semence le Fils de Dieu / grâce à l'Esprit; et dans la chair tu enfantas / celui qui est sans mère , en ce jour est dans les cieux / et qui sans père est né de toi pour nous sauver.

Ode 3
«Puisque l'Eglise des nations / enfante en sa stérilité / et que s'est affaiblie / la synagogue aux nombreux enfants, / à celui qui fait des merveilles chantons: / Tu es saint, Seigneur notre Dieu. »
D'une terre sans fruit / la fertile terre est née / qui va faire pousser / le Jardinier de tous les biens / et l'épi porteur de vie / qui par volonté divine doit nourrir l'univers.
En ce jour il a poussé, / le rameau de la virginité / d'où sortira, tel une fleur, / le Dieu qui nous planta, / pour retrancher les pousses du mal, / en son extrême bonté.
La montagne non taillée / que l'infertile roche a enfantée / va produire comme fruit / le Roc spirituel / qui brisera totalement / les images taillées par le Maudit.
Les préfigurations de la Loi / d'avance t'ont révélée, / ô Vierge, car tu as porté / en dépassant les naturelles lois / le Législateur qui merveilleusement / te conserva ton irréprochable virginité.

«Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »
Les fleuves de ton sang / versé à flots pour le Christ / éteignirent le feu des impies, / illustre et victorieux Martyr.
Patiemment tu supportas / la grêle des tourments, / comme inébranlable tour / renversant la forteresse de l'erreur.
A la manière de David / tu renversas le tyran, nouveau Goliath, / et toute son armée / avec la fronde de la foi.
Toi seule, ô Mère de mon Dieu, / pour les hommes tu es devenue / l'intendante des trésors surnaturels; / aussi nous te chantons: Réjouis-toi.

Cathisme, t. 4
Sauvé par la foi, victorieux martyr Sozon, / pour les naufragés tu es devenu / le calme port du salut, / par la providence du Christ notre Dieu; / tu fais sourdre pour ceux qui t'aiment des fleuves de guérisons, / tu apaises chaque jour l'inflammation des maladies; / c'est pourquoi nous glorifions avec foi ta mémoire sacrée.
t. 8
Se réjouisse le ciel et que la terre exulte de joie, / puisque vient au monde le firmament de notre Dieu, / selon la promesse, la divine Fiancée. / La Stérile allaite Marie, son enfant; / et Joachim se réjouit de cet enfantement, / disant: Voici que m'est né le rameau / d'où fleurit le Christ, sur la racine de David. / Merveille qui suscite en vérité l'étonnement!

Ode 4
«Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Sur terre est enfantée / la Vierge surpassant les Anges du ciel, / incomparable en sainteté, / inégalable en pureté, / puisqu'elle enfantera le Christ, / l'universelle purification, / la sainteté, la parfaite rédemption.
Bienheureux est devenu / le sein d'Anne, en vérité, / car il mit au monde celle dont le sein / devait contenir / le Verbe bienheureux / que nul espace ne contient / et qui accorde à tout fidèle de naître à nouveau.
Les ténèbres du mal / commencent à diminuer, / car la vivante nuée du Soleil / se lève d'un stérile sein: / c'est la Vierge tout-immaculée / dont nous allons célébrer / la lumineuse nativité.
Comme un fertile olivier / issu de la racine de Jessé, / Anne, ô Vierge, te fait pousser, / toi qui produiras / le Verbe de compassion / d'où s'écoulent en tout temps / grâce, miséricorde et vérité.

«Te voyant suspendu à la croix, / toi, le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Enflammé par amour divin, / comme broussailles tu consumas / par tes paroles l'erreur des sans-Dieu / et t'écrias joyeusement: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Temple saintement construit par le Seigneur, / tu entras dans le temple des païens, / avec courage tu brisas / les idoles qu'ils vénéraient, / illustre et victorieux Martyr.
Ton saint temple est devenu le lieu / où sont guéris de toute maladie / les fidèles le visitant / et glorifiant tes hauts-faits, / admirable et victorieux Martyr.
Sans épousailles, ô Vierge, tu conçois / et te montres vierge même après l'enfantement; / c'est pourquoi nos incessantes voix / dans une foi que rien n'ébranlera / te chantent, ô notre Dame: Réjouis-toi.

Ode 5
«L'univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »
Voici qu'est enfanté / maintenant le livre scellé / que nul homme n'ouvrira / selon la naturelle loi, / mais qui sera gardé / pour que le Verbe y puisse demeurer, / comme les livres des Prophètes l'annoncèrent dans l'Esprit.
En ce jour est enfantée / la Vigne du salut / qui produira le pur raisin / distillant le suc divin / dont tout homme qui en boit / récolte mystiquement / la divine et salutaire joie.
Vous les Anges, tressaillez de joie, / vous unissant aux chœurs des humains, / puisque la Vierge enfantée / par la Stérile en ce jour / fait cesser notre chagrin / et donne le prélude de la joie / à ceux qui fêtent sa naissance sacrée.
D'avance le Prophète divin / t'a décrite clairement / comme livre nouveau / où le Verbe sera gravé / par le doigt paternel / pour inscrire au livre de vie / tous ses fidèles, en sa bonté.

«Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Saint Martyr, comme un flambeau sans cesse lumineux, / allumé au feu de la Trinité, / tu réduisis les ténèbres des multiples faux dieux.
Bienheureux, tel une rose épanouie / grâce au flot vermeil de ton sang, / du parfum de tes miracles tu embaumes l'univers.
Mystique pampre de la vigne du Christ, / par ton martyre tu versas le vin de componction / pour les fidèles qui te glorifient.
Tu es l'armure nous gardant de l'Ennemi, / en toi nous possédons, sainte Epouse de Dieu, / notre espérance et notre ancre de salut.

Ode 6
«Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
En ce jour est née la passerelle conduisant / vers la clarté le genre humain, / l'échelle céleste, la divine montagne élevée, / la virginale et bienheureuse Mère de Dieu.
La coquille sainte Anne a produit / la pourpre qui teindra le tissu / de l'incarnation du Roi: / chantons-la tous comme il se doit.
D'une gouttelette est provenue / la fontaine immaculée / qui, faisant naître l'océan du salut, / arrêtera l'immense cours des faux dieux.
Sur la racine sans fruit tu as poussé / pour déraciner les ronces du péché / par ton merveilleux enfantement, / toujours-bienheureuse et virginale Mère de Dieu.

«Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Par amour de Dieu ayant choisi / d'être immolé, tu fus offert / à sa table en victime sans défaut, / Martyr illustre, et c'est pourquoi / nous te vénérons en notre foi.
Sans avarie tu traversas, / bienheureux Martyr, l'océan de l'erreur / et tu abordas au port / du royaume d'en-haut / pour jouir de l'éternelle sérénité.
L'impitoyable persécuteur / te déchira les entrailles avec des ongles de fer; / mais avec gloire tu remis / entre les mains de Dieu ton esprit, / bienheureux Martyr que nous chantons.
Merveille qui surpasse les merveilles de jadis! / une Vierge dans son sein / sans épousailles a conçu, / et sans qu'il y fût à l'étroit, / celui qui tient le monde dans sa main.

Kondakion, t. 3
En ce jour la Mère de Dieu, la Vierge Marie, / l’indissoluble palais nuptial du céleste Epoux, / par divine décision naît de la Stérile pour devenir / le char du Verbe divin; / c'est à cela qu'est destinée, en effet, / la divine porte qu'est la Mère de la vie.

Ikos
A la Stérile est donnée comme fruit / la divine Servante, Marie; / celle que jadis les Prophètes divins / contemplèrent d'avance en esprit, / la voyant bondir sur le giron de sainte Anne en ce jour, / avec le fidèle Joachim nous accourons vers cette fête en esprit / et nous invitons les absents en leur disant: / Voici que d'un stérile sein a surgi / le rappel du monde vers Dieu, / la divine porte qu'est la Mère de la vie.

Synaxaire
Le 7 Septembre, mémoire du Saint martyr Sozon.
Aux tourments corporels a résisté Sozon,
son âme contemplant le seul Sauveur du monde.
Rutilant sous les coups d’une main furibonde,
le sept, il a rejoint la céleste maison.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Joachim et Anne, bienheureux / nous vous disons, car vous avez conçu / la bienheureuse et pure Mère de Dieu / qui, à son tour, enfantera / le Verbe bienheureux, / celui dont les croyants / héritent la béatitude dans les cieux.
En toi, ô Tout-immaculée, / tes parents ont hérité / le don le plus précieux, / la Vierge concevant le Dieu / qui enrichit des suprêmes dons / ceux qui chantent: Seigneur, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Anne, divinement nommée, / de tes mamelles distillant / un suc plus que nectar excellent, / tu allaitas celle qui devait / allaiter le Verbe si bon, / celui qui donne le lait, / le nourricier de toute chair.
Exulte et danse, David, / joue de la harpe, divinement inspiré, / car voici, l'arche dont jadis / tu avais d'avance parlé / est sortie d'un stérile sein, / conservée pour notre Dieu, / le Roi de la création.

«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Jeté dans la fournaise des pénibles châtiments, / tu reçus de Dieu la patience comme rosée, / saint Martyr, et dans l'action de grâces tu chantais: / Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.
Possédant une âme plus brillante que tout or, / tu n'as pas voulu sacrifier / à la statue d'or d'un dieu inanimé, / mais toi-même t'immolas / en sacrifice de bonne odeur pour notre Dieu.
Toi qui étais un pâtre de brebis, / le Pasteur suprême te plaça / comme agneau sans tache, illustre Martyr, / au milieu de son troupeau non errant / et sans dommage te garda des loups spirituels.
Réjouis-toi, demeure sanctifiée, / divin tabernacle du Très-Haut; / Mère de Dieu, c'est par toi / que nous est donnée la joie, et nous crions: / Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.

Ode 8
«Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
Ouvrons nos lèvres pour chanter / et glorifier l'anniversaire divin / de celle qui donna, grâce à l'Esprit, / un corps au Verbe, suprême Dieu / digne de toute louange, nous écriant: / Louez, toutes ses œuvres, le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Exultez, Prophètes divins, / honorant la Vierge en sa nativité; / c'est elle, en effet, qui accomplit / tous vos oracles en enfantant / le Christ que vous avez révélé / comme le Roi de l'univers / que nous exaltons dans tous les siècles.
Montagnes, faites éclater la joie; / Apôtres et Martyrs, chantez en chœur, / exultez d'allégresse, les Justes et les Saints, / en ce jour, pour la nativité / de la Mère du Seigneur, en proclamant: / Toutes ses œuvres, louez-le, / exaltez-le dans tous les siècles.
Il a fleuri le doux pommier, / la divine rose s'est épanouie / pour embaumer en ce jour / les confins de l'univers / et chasser les miasmes du péché: / c'est la Mère du Verbe, l'Immaculée / que nous exaltons dans tous les siècles.
Nature humaine qui jadis / étais stérile et dépourvue / des dons sacrés de l'Esprit saint, / en ce jour réjouis-toi de voir / naître de la Stérile la Servante de Dieu; / chante: Louez, ses œuvres, le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

«Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Ayant coupé la main de la statue d'or, / tu l'as donnée aux indigents, / te réservant l'inépuisable trésor / du martyre, en t'écriant, / illustre et glorieux Sozon: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Dans la chair te mesurant avec l'incorporel, / tu le renversas, avec le Christ pour allié; / en récompense tu reçus / le pouvoir des miracles, saint Martyr, / de celui pour qui tu t'écriais joyeusement: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Ayant ouvert la bouche, tu l'emplis, / glorieux Sozon, de l'Esprit saint; / quant à celle des ennemis qui blasphémaient le Créateur, / tu l'as comblée de confusion; / et pour le Christ tu t'écrias joyeusement: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Toi seule parmi toutes les générations, / Vierge pure, fus la Mère de Dieu, / tu en devins la demeure immaculée / sans brûler au feu de sa clarté, / Marie, divine Epouse, et c'est pourquoi / d'âge en âge nous te bénissons.

Ode 9
«Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie / la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, / sainte Mère de Dieu. »
Voici que nous apparaît clairement / le temple saint de Dieu; / la glorieuse cité du Roi s'édifie / et le Paradis lumineux / fleurit joyeusement, / nous procurant l'antique Eden, / l'intimité des hommes avec Dieu.
En ce jour nous est montrée / la lampe aux reflets d'or: / la Lumière d'avant les siècles, y demeurant, / dissipera les ténèbres de l'impiété / pour illuminer tous ceux / que retient la nuit du mal / et faire d'eux les vrais fils du jour par la foi.
En ce jour la terre exulte de joie, / car elle a vu l'enfantement du nouveau ciel divin; / demeurant selon la chair en ce radieux firmament, / celui qui transcende les cieux / y fera monter les mortels, / les divinisant dans sa bonté; / en nos hymnes, fidèles, nous le magnifions.
Anne et Joachim / ont produit, tous deux, splendidement / l'Agnelle sans défaut / d'où sortira l'Agneau pascal / qui, pour le monde immolé, / ôtera les fautes des humains, / faisant cesser les sacrifices offerts aux démons.
Toi qui enfantes la Clarté, / illumine aussi nos cœurs / célébrant, divine Mère, dans l'Esprit / ta lumineuse nativité; / fais-nous participer à la lumière à venir, / accorde-nous la délivrance de tout mal, / par tes maternelles prières, et la paix.

«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Comme pierre précieuse tu fus élu / par la pierre d'angle qu'est le Christ; / roulant sur le sol, tu détruisis, / saint Martyr, la forteresse de l'erreur / et tu affermis les cœurs des croyants.
L'Eglise du Christ, te possédant, / saint Martyr, comme un fleuve de vie, / en s'abreuvant des flots de ton sang / resplendit sans cesse de la beauté / que lui confèrent tes miracles et tes exploits.
Pour prix de tes combats / et de tes peines, illustre Sozon, / tu as trouvé le royaume des cieux; / souviens-toi donc là-haut / des fidèles célébrant ta mémoire sacrée.
Brise les chaînes de mes péchés, / Vierge Mère de Dieu, / seule comblée de grâce, qui enfantas / la source de miséricorde, et comble-moi / d'allégresse pour dignement te magnifier.

Exapostilaire (t. 3)
Protégé par l'armure de ta Croix, / ô Verbe, ton Martyr victorieux / triompha des puissances ennemies, / confondit les tyrans et pour toi combattit, / ô Christ, roi de tous, et règne dans le ciel avec toi.
t. 2
Entière création, réjouis-toi, / éprouvant l'allégresse de saint Joachim / et d'Anne, la chaste éponyme de la grâce, pour avoir enfanté / contre tout espoir la pure vierge Marie, la Mère de Dieu, / dont le fruit est pour les hommes le salut, / le Christ notre Dieu qui reçut d'elle ineffablement notre chair.

Apostiches, t. 2
Descendance d'Adam, / venez et chantons / la descendante de David / qui mit au monde le Christ, / la toute-pure vierge Marie.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
Offrons une hymne au Rédempteur, / au Seigneur qui nous donna / comme fruit d'un stérile sein / la seule toujours-vierge devenue / la sainte Mère de notre Dieu.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
De merveilleuse façon / vient au monde en ce jour / d'un stérile sein / l'allégresse de l'univers, / la sainte Mère du Seigneur notre Dieu.
Gloire au Père … Maintenant…
La Souveraine de l'univers / que Dieu s'est destinée pour séjour, / le temple de son éternelle divinité, / en ce jour s'est avancée, / comblant de gloire le sein d'Anne jadis infécond; / par elle l'impudence de l'Enfer est terrassée; / Eve, la mère du genre humain, / entrera désormais / dans l'assurance de la vie. / Crions-lui, comme il se doit: / Bienheureuse es-tu parmi les femmes, ô Vierge Marie, / et le fruit de ton sein, Jésus, est béni.

Si l'avant-fête tombe un dimanche:
Le samedi soir à Vêpres: Premier Cathisme Bienheureux l'homme. Au Lucernaire: 4 stichères dominicaux du ton et 6 du Ménée. Gloire au Père: du Ménée. Maintenant: Dogmatique du ton. Entrée. Prokimenon du jour et ecténies. Apostiches du ton. Gloire ... Maintenant: du Ménée. Tropaires du dimanche et du Ménée (s'il y a artoclasie: Réjouis-toi, 2 fois, et tropaire de l'avant-fête).
A Matines: tropaires du dimanche et du Ménée. Cathismes du dimanche avec leurs théotokia. Evloghitaria de la Résurrection. Anavathmi et prokimenon du ton. Evangile de Résurrection. Ayant contemplé la Résurrection du Christ ... Canons du dimanche et du Ménée. Catavasies de la Croix. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathismes du Ménée. Après la 6e ode, kondakion et ikos du ton. A la 9e ode, Plus vénérable que les Chérubins. Exapostilaires du dimanche et du Ménée. A Laudes: 4 stichères du ton et 4 du Ménée (ceux des Apostiches, y compris le doxastikon). Gloire: Eothinon. Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire de la Résurrection.

8 SEPTEMBRE
Nativité de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu.


PETITES VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Anne et Joachim / se réjouissent d'avoir pour enfant / l'unique Mère de Dieu, / les prémices de notre salut; / avec eux, nous aussi, / célébrons une fête en ce jour, / disant bienheureuse la Vierge pure issue de la racine de Jessé.
Anne fit naître en ce jour / le rameau planté par Dieu, / la divine Mère, le salut des humains, / celle dont naquit d'étonnante façon / le Créateur de l'univers / afin de purifier / de toute souillure Adam, par extrême bonté.
La pure Mère de Dieu, / la Vierge qu'il choisit pour séjour, / la gloire des Prophètes, / la fille de David naît en ce jour de Joachim / et d'Anne, chastement, / pour détourner, par son enfantement, / la malédiction qui nous fut transmise par Adam.
Un sol infertile jadis / fait naître une terre portant son fruit / et la Stérile nourrit de son lait / le fruit de son sein; ô merveille, vraiment: / voici qu'est allaitée / celle qui reçut en elle le pain du ciel, / la nourricière de notre Vie!
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
A mis de la Vierge, venez, / et vous tous qui aimez la pureté, / accueillez de tout cœur la gloire de la virginité, / la source de la vie / jaillissant de la roche desséchée, / le buisson né de la Stérile sans enfants / pour contenir le feu immatériel / qui purifie nos âmes et leur donne la clarté.

Apostiches, t. 2
Aux hommes s'est montrée / la Vierge, cette enfant / d'Anne et de Joachim, / pour que des liens du péché / fût délivrée l'entière humanité.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
Montagne ombragée / s'est montrée, en vérité, / sainte Anne en sa stérilité: / par elle fut donné / le salut à tous les croyants.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Ayant brisé les chaînes retenant / sainte Anne en la stérilité, / la Vierge immaculée / vers les hommes s'est avancée, / leur offrant la rémission des péchés.
Gloire au Père ... Maintenant...
Fidèles, glorifions / la Vierge immaculée; / de la Stérile, en effet, / voici que naît celle par qui / notre stérile nature se trouve renouvelée.

Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.

GRANDES VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 6
En ce jour le Dieu qui repose / sur les trônes spirituels / s'est préparé sur terre un trône saint; / et celui qui établit avec sagesse les cieux / en son amour du genre humain / se ménage un ciel doué de vie; / car d'une racine sans fruit / pour nous les hommes il fait surgir / sa propre Mère comme plante porteuse de la Vie. / Ô Dieu des merveilles, / toi l'espérance des sans-espoir, / Seigneur des puissances, gloire à toi.
Voici le jour du Seigneur; / peuples, d'allégresse jubilez: / voici que la chambre de l'Epoux, / resplendissante de sa clarté, / le livre du Verbe de vie / d'entrailles humaines est sorti; / et la Porte qui regarde vers l'Orient, / mise au monde en ce jour, / attend le Grand Prêtre et son entrée, / seule capable d'introduire le seul Christ / dans l'univers habité, / pour le salut de nos âmes.
Même si des femmes stériles ont conçu / d'illustres enfants / parce que tel était le vouloir du Seigneur, / Marie les surpasse toutes par sa divine splendeur, / car, étant née merveilleusement / d'une mère jusqu'alors sans enfant, / elle enfanta dans la chair le Dieu de l'univers, / hors des lois de la nature, sans semence dans le sein; / elle est la seule porte du Fils unique de Dieu / qui la laissa close en la franchissant / et, réglant toutes choses sagement / selon son bon plaisir, / pour tous les hommes opéra le salut.

En ce jour s'ouvrent les verrous de la stérilité / et s'avance la virginale porte de Dieu; / en ce jour la grâce devient porteuse de fruit, / manifestant au monde la Mère de Dieu / par qui la terre s'unit aux cieux / pour le salut de nos âmes.
Ce jour est le prélude de l'universelle joie / et la brise annonciatrice du salut / en ce jour s'est mise à souffler; / la stérilité de notre nature a pris fin, / car la Stérile enfante celle qui vierge demeurera / même après l'enfantement du Créateur; / par elle Dieu s'approprie / ce qui par nature lui était étranger / et les hommes égarés / reçoivent le salut opéré dans la chair / par le Christ ami des hommes et rédempteur de nos âmes.
Anne la stérile en ce jour / met au monde la divine Enfant / d'avance élue entre toutes les générations / comme demeure du Créateur et Roi de l'univers, / le Christ notre Dieu, / en accomplissement de la divine Economie / par laquelle nous, les mortels, / avons été façonnés à nouveau / et tirés de la poussière du tombeau / pour une vie qui n'a pas de fin.
Gloire au Père ... Maintenant ..,
En ce jour le Dieu qui repose / sur les trônes spirituels / s'est préparé sur terre un trône saint; / et celui qui établit avec sagesse les cieux / en son amour du genre humain / se ménage un ciel doué de vie; / car d'une racine sans fruit / pour nous les hommes il fait surgir / sa propre Mère comme plante porteuse de la Vie. / Ô Dieu des merveilles, / toi l'espérance des sans-espoir, / Seigneur des puissances, gloire à toi.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.

Lecture de la Genèse
(28, 10-18)
Jacob quitta le Puits du Serment et partit pour Haran. Il s'avança jusqu'en un lieu où il passa la nuit, car le soleil s'était couché. Il y prit une pierre, dont il fit son chevet, et dormit en ce lieu. Il eut un songe: voici qu'une échelle était fixée en terre et son sommet arrivait jusqu'au ciel, et les Anges de Dieu y montaient et descendaient. Sur elle s'appuya le Seigneur, qui lui dit: Je suis le Dieu d'Abraham ton père et le Dieu d'Isaac; ne crains pas! La terre sur laquelle tu es couché, je te la donne ainsi qu'à ta postérité. Ta descendance sera comme les grains de poussière dans le sol, elle s'étendra sur l'occident et l'orient, le nord et le midi, et toutes les nations de la terre seront bénies à cause de toi et de ta postérité. Voici que je suis avec toi pour te garder partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays; car je ne t'abandonnerai pas que je n'aie accompli ce que je t'ai promis! Jacob s'éveilla de son sommeil et il dit: Vraiment, le Seigneur est en ce lieu, et je ne le savais pas! Saisi de crainte, il ajouta: Que ce lieu est redoutable! C'est bien ici la maison de Dieu, c'est ici la porte du ciel!

Lecture de la prophétie d'Ezéchiel
(43,27 - 44,5)
Ainsi parle le Seigneur: Le huitième jour et dorénavant, les prêtres offriront sur l'autel vos holocaustes et vos sacrifices de paix; et je vous serai favorable, dit le Seigneur. Puis il me ramena du côté de la porte extérieure du sanctuaire qui regardait vers l'orient: elle était fermée. Le Seigneur me dit: Fils d'homme, cette porte restera fermée, on ne l'ouvrira pas, et personne n'y passera; car le Seigneur Dieu d'Israël entrera par cette porte, et elle sera fermée. C'est là que le Prince s'assoira pour prendre son repas en présence du Seigneur. Il entrera par le vestibule du porche et sortira par le même chemin. Il me conduisit ensuite par le porche septentrional, devant le temple; je regardai, et voici qu'était rempli de sa gloire le temple du Seigneur.

Lecture des Proverbes
(9,1-11)
La Sagesse a bâti sa maison, elle l'a établie sur sept colonnes, elle a immolé ses victimes, elle a mêlé son vin et préparé sa table. Elle a envoyé ses serviteurs crier sur les hauteurs de la cité: Que le simple passe par ici! Aux insensés elle dit: «Venez manger de mon pain et boire du vin que j'ai mélangé. Quittez la sottise et vous vivrez, marchez droit dans la voie de l'intelligence! » Qui reprend le moqueur s'en fait un ennemi, qui censure un méchant s'attire des affronts. Ne reprends pas les méchants, de peur qu'ils ne te haïssent; reprends le sage, et il t'en aimera.
Donne au sage l'occasion, il deviendra plus sage; instruis le juste, il augmentera son savoir. Principe de sagesse, la crainte du Seigneur; et la science des saints, voilà l'intelligence; à bonne conscience la connaissance de la Loi: de cette façon tu vivras longtemps, et des années de vie te seront ajoutées.

Litie, t. 1
Le principe de notre salut, / peuples, ce fut la présente journée; / car la prédestinée depuis les antiques générations, / la Mère et Vierge, le tabernacle de Dieu, / c'est la Stérile qui vient de l'enfanter, / rameau fleuri sur la racine de Jessé. / Adam le premier-père se réjouisse, / qu'Eve aussi tressaille de joie! / Car voici qu'en vérité / l'aïeule, qui fut formée d'une côte d'Adam, / proclame bienheureuse / sa fille et descendante, en disant: / Ma délivrance est enfantée; / des chaînes de l'Enfer je vais être libérée! / David se réjouisse et sur la harpe / bénisse le Seigneur notre Dieu, / puisque d'un stérile sein / la Vierge sort en ce jour / pour le salut de nos âmes.
t. 2
Amis de la Vierge, venez, / et vous qui aimez la pureté, / accueillez de tout cœur la gloire de la virginité, / la source de la vie / jaillissant de la roche desséchée, / le buisson né de la Stérile sans enfants / pour contenir le feu immatériel / qui purifie nos âmes et leur donne la clarté.
Quel est ce chant de fête, à présent? / Anne et Joachim mystiquement / exultent d'allégresse en disant: / Réjouissez-vous avec nous, / Adam et Eve, en ce jour, / car, si jadis vous avez fermé / par votre transgression le Paradis, / un illustre fruit nous est donné, / Marie, la servante de Dieu / qui ouvre de nouveau / à tous les hommes l'entrée de l'Eden.
La Souveraine de l'univers / que Dieu s'est destinée pour séjour, / le temple de son éternelle divinité, / en ce jour s'est avancée, / comblant de gloire le sein d'Anne jadis infécond; / par elle l'impudence de l'Enfer est terrassée; / Eve, la mère du genre humain, / entrera désormais / dans l'assurance de la vie. / Crions-lui, comme il se doit: / Bienheureuse es-tu parmi les femmes, ô Vierge Marie, / et le fruit de ton sein, Jésus, est béni.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
En ce jour de bienheureuse solennité / faisons retentir joyeusement / la cithare mystique de nos cœurs; / car de la semence de David / en ce jour est enfantée / celle qui chasse les ténèbres, la Mère de la Vie; / par elle Adam recouvre sa splendeur, / Eve est rappelée au Paradis, / elle nous tire de la fosse et fait sourdre la vie; / par elle nous sommes déifiés / et, délivrés de la mort, / avec Gabriel fidèlement nous lui chantons: / Pleine de grâce, réjouis-toi, / le Seigneur est avec toi, / qui par toi nous accorde la grâce du salut.

Apostiches, t. 4
L'universelle joie, / la fleur des justes, pour nous s'est levée, / de Joachim et d'Anne, la Vierge toute-digne de nos chants / qui grâce à son extrême pureté / devient le temple vivant de Dieu / et seule en toute vérité / est reconnue comme sa Mère immaculée. / Par ses prières, ô Christ notre Dieu, / envoie sur le monde la paix / et sur nos âmes la grâce du salut.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
Un Ange l'ayant prédit, / ô Vierge, en ce jour tu es née / des justes Joachim et Anne comme un fruit consacré, / comme le ciel et le trône de Dieu, / comme l'urne de pureté, / annonçant la joie au monde entier / et nous procurant notre Vie, / effaçant la malédiction et nous apportant la bénédiction. / Aussi, Vierge élue par notre Dieu, / au jour de ta naissance demande la paix / et pour nos âmes la grâce du salut.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Anne, jadis stérile et sans fruit, / joyeusement batte des mains en ce jour; / que sur terre on s'habille de brillants vêtements; / que jubilent d'allégresse les rois, / que les prêtres exultent en bénédictions; / que soit en fête le monde entier: / voici que l'épouse du Père, la Reine immaculée, / sur la racine de Jessé comme fleur éclôt. / Jamais plus les femmes n'enfanteront dans le deuil, / car l'allégresse a fleuri, / la vie des hommes en ce monde vient. / Jamais plus ne seront repoussées les offrandes de Joachim, / les plaintes d'Anne se changent en joie: / Avec moi, dit-elle, se réjouisse le peuple élu, / car le Seigneur m'a donné / le vivant palais de sa divine gloire pour la joie, / la commune allégresse et le salut de nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Venez, tous les fidèles, vers la Vierge accourons: / voici que naît en effet / celle qui dès le sein fut d'avance choisie / pour être la Mère de notre Dieu, / le trésor de la virginité, / le rameau d'Aaron qui a fleuri sur la racine de Jessé, / celle que les Prophètes ont annoncée, / celle que les justes Joachim et Anne ont fait fleurir; / au jour de sa naissance le monde connaît le renouveau; / en son enfantement l'Eglise est revêtue de sa beauté; / elle est le temple saint, le tabernacle de Dieu, / le calice vierge, la chambre du Roi; / en elle s'accomplit le mystère étonnant / de l'ineffable union / des deux natures en la personne du Christ; / nous prosternant devant lui, nous chantons / la naissance immaculée de la Vierge.

Tropaire, t. 4
Par ta nativité, ô Mère de Dieu, / la joie fut révélée à tout l'univers, / car de toi s'est levé le Soleil de justice, le Christ notre Dieu / qui, nous délivrant de la malédiction, nous a valu la bénédiction / et, terrassant la mort, nous a fait don de l'éternelle vie. (3 fois)

MATINES

Cathisme I, t. 4
David, proclame le serment / que t'a fait le Seigneur notre Dieu: / Le serment qu'il me fit, déclares-tu, / je le vois accompli, / puisque c'est la Vierge qu'il m'a donnée / comme fruit sorti de mon sein; / elle enfante le Créateur, le Christ, nouvel Adam, / comme Roi sur le trône fait pour moi; / voici qu'il règne maintenant, / celui dont le règne n'a pas de fin. / La Stérile enfante la Mère de Dieu, la nourricière de notre Vie.

Cathisme II, t. 4
De la racine de Jessé / et du flanc de David / Marie, la servante de Dieu, / en ce jour est enfantée pour nous; / l'univers exulte, renouvelé, / ensemble se réjouissent la terre et le ciel. / Familles des nations, louez-la. / Joachim triomphe, Anne en fête s'écrie: / La Stérile enfante la Mère de Dieu, la nourricière de notre Vie.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, / Vierge toute sainte, / vénérant les saints ancêtres de Dieu, / et nous célébrons / ta glorieuse Nativité.
Versets 1: Souviens-toi, Seigneur, de David et de toute sa douceur. 2: Qui parle de toi te glorifie, cité de Dieu. 3: A David le Seigneur l'a promis en vérité, jamais il ne s'écartera de son serment. 4: Car le Seigneur a fait choix de Sion, il en a fait le lieu de son séjour. 5: Un fleuve réjouit la cité de Dieu, le Très-Haut sanctifie sa demeure. 6: Rassasions-nous des biens de ta maison, saint est ton temple, merveille pour les justes. 7: Je célébrerai ton nom d'âge en âge, que les peuples te louent dans les siècles des siècles! 8: Béni soit à jamais le Seigneur, dans les siècles des siècles!
Gloire au Père ... Maintenant ...
Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô Dieu (3 fois).

Cathisme, t. 8
Se réjouisse le ciel et que la terre exulte de joie, / puisque vient au monde le firmament de notre Dieu, / selon la promesse, la divine Fiancée. / La Stérile allaite Marie, son enfant; / et Joachim se réjouit de cet enfantement, / disant: Voici que m'est né le rameau / d'où fleurit le Christ, sur la racine de David. / Merveille qui suscite en vérité l'étonnement!
Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...
Prokimenon, t. 4: Je célébrerai ton nom d'âge en âge. Verset: Mon cœur a fait jaillir un verbe excellent, et je dis: mon œuvre est pour le Roi. Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père ... Par les prières de la Mère de Dieu ... Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu ... Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 4
L'universelle joie, / la fleur des justes, pour nous s'est levée, / de Joachim et d'Anne la Vierge toute-digne de nos chants / qui grâce à son extrême pureté / devient le temple vivant de Dieu / et seule en toute vérité / est reconnue comme sa Mère immaculée. / Par ses prières, Ô Christ notre Dieu, / envoie sur le monde la paix / et sur nos âmes la grâce du salut.

Canon 1 (t. 2), œuvre du moine Jean. Canon II (t. 8), œuvre d'André de Crète. Catavasies de la Croix.

Ode 1, t. 2
«Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu'il soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s'est couvert de gloire. »
Venez, fidèles, nous réjouissant / dans l'Esprit divin, par nos hymnes vénérons / la Toujours-vierge qui en ce jour / est issue d'un infertile sein / pour le salut des mortels.
Exulte d'allégresse, Joachim, / avec Anne, car de ton flanc / est issue la Vierge choisie par Dieu, / celle dont naquit / le Christ notre Seigneur.
Réjouis-toi, ô Mère immaculée / et servante du Christ notre Dieu, / toi qui procures au genre humain / son antique félicité: / en nos hymnes nous te glorifions, comme il se doit.
En ce jour est enfantée la passerelle de la vie: / par elle ayant trouvé le salut / après leur chute dans l'Hadès, / en leurs hymnes les mortels / glorifient le Christ qui donne la vie.
t. 8
«Celui qui brise les combats par la force de son bras / et sur la mer Rouge fit passer Israël, / chantons-le comme notre Rédempteur, / car il s'est couvert de gloire. »
Exulte l'entière création / et se réjouisse David, car de sa lignée / est issu le rameau qui porte comme fleur / le Seigneur et rédempteur de l'univers.
Celle qui est plus sainte que tous les Saints / comme enfant est amenée au temple saint / pour être nourrie par la main d'un Ange divin; / tous ensemble, fêtons sa naissance avec foi.
Anne, stérile et sans enfant, ne peut l'être pour Dieu, / car depuis les siècles elle fut destinée / à devenir la mère de la Vierge pure dont naîtra / l'Auteur de la création en la forme du serviteur.
Toi, la seule brebis sans défaut / qui de ton sein fournis au Christ comme toison / la nature humaine, nous te glorifions / par des hymnes, en ce jour où sainte Anne t'enfanta.
Je chante, je proclame et glorifie trois personnes partageant / en l'unique nature éternité et sainteté; / c'est un seul Dieu qui est glorifié / dans le Père, le Fils et l'Esprit.
Qui donc a jamais vu un enfant / nourri de lait, sans qu'un père l'ait engendré, / qui vit jamais une Mère conserver la virginité? / Double mystère, pure Génitrice de Dieu!
«Lorsque la Croix par Moïse / fut tracée de son bâton, la mer Rouge se fendit / pour le peuple d'Israël qui passa à pied sec; / puis il ferma l'immense flot / parmi le fracas des chars de Pharaon, / inscrivant sur lui l'arme invincible; / c'est pourquoi nous chantons le Christ notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire. »

Ode 3, t. 2
«Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché, / et plante la crainte de ton nom / dans les cœurs de ceux qui te louent. »
Ayant vécu sans reproche devant Dieu, / ils ont mis au monde le salut de tous, / les parents de celle qui enfanta / notre divin Créateur.
Le Seigneur qui fait jaillir la vie pour tous / d'une stérile a fait naître / la Vierge dont il fit le lieu de son séjour, / la gardant sans faille après l'enfantement.
En ce jour sainte Anne donne un fruit, et c'est Marie, / celle qui produit le vivifiant Raisin: / chantons-la comme la Mère de Dieu, / le secours, la protection de l'univers.
Seule Mère toujours-vierge, inépousée, / devenue l'encensoir d'or / de cette braise qu'est le Christ, / sur mon cœur impur répands ton parfum.
t. 8
«Mon cœur est affermi dans le Seigneur, / ma force s'exalte en mon Dieu, / ma bouche s'élargit devant mes ennemis, / car ton salut me fait danser de joie. »
Sainte Anne, ton sein est béni, / car il a porté le fruit de la virginité, / qui lui-même sans semence enfantera / Jésus, le rédempteur et nourricier de la création.
Elle te dit bienheureuse, l'entière création, / ô Vierge que sainte Anne a mise au monde en ce jour / comme le pur rameau issu de la racine de Jessé / pour faire croître cette fleur qu'est le Christ.
Te montrant supérieure à l'entière création, / ton Fils, pure Mère de Dieu, / magnifie ta sainte nativité / et comble d'allégresse l'univers en ce jour.
Elevée dans le Saint des saints, / Vierge pure et Mère de Dieu, / tu t'es montrée supérieure à l'entière création / en enfantant le Créateur dans la chair.
Nous prosternant devant le Père sans commencement, / nous chantons le Fils intemporel / et vénérons l'Esprit coéternel, / en trois personnes une seule divinité.
Ayant enfanté, pure Mère de Dieu, / l'illuminateur et principe vital des humains, / tu es devenue le trésor de notre vie / et la porte de l'inaccessible clarté.
« Un bâton devient la figure de ce mystère: / fleurissant, il décide du sacerdoce d'Aaron / et dans l'Eglise naguère stérile fleurit à présent l'arbre de la Croix / pour être sa force et la puissance qui l'affermit. »

Hypakoï, t. 2
Infranchissable Porte réservée à notre Dieu, / tel est le nom qu'à la Vierge sainte le Prophète a donné; / par elle est passé le Seigneur, / d'elle est venu le Très-Haut, / la laissant, après son passage, scellée comme avant, / lui qui de la tombe rachète notre vie.

ou bien:
Cathisme, t. 4
La Vierge Marie, la Mère de Dieu, / nous apparaît en ce jour / comme nuée de la Clarté; / pour notre gloire l'ont fait naître ses justes parents. / Adam n'est plus un condamné, désormais, / Eve est libérée de ses liens; / c'est pourquoi nous élevons notre voix / pour dire avec confiance à la seule immaculée: / à tout l'univers ta naissance annonce la joie.

Ode 4, t. 2
«Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut / et je t'ai glorifié, seul Ami des hommes. »
Seigneur, nous te chantons, car tu accordes à tout croyant / comme havre de salut la Mère qui t'enfanta.
Divine Epouse, le Christ a fait de toi la force et la fierté / de tous ceux qui célèbrent ton mystère avec foi.
T'ayant plu, Joachim et Anne ont enfanté / notre espérance universelle, Seigneur.
Délivrés de nos fautes par ton intercession, / dans l'action de grâces, nous te disons bienheureuse, Souveraine inépousée.
t. 8
«Seigneur, j'ai entendu ta voix / et je suis rempli d'effroi: / en ton ineffable dessein, étant le Dieu éternel, / de la Vierge tu es issu porteur de chair; / gloire à ta puissance et à ta gloire, Jésus Christ. »
Par des psaumes et des hymnes glorifiant / l'auguste naissance de la Mère de Dieu, / prosternons-nous, fidèles, devant celui / qui, sans mentir, avait promis d'accorder à David / le fruit de ses entrailles, pour régner après lui.
Seigneur, tu as ouvert le sein de Sara, / comme fruit de sa vieillesse lui accordant Isaac; / toi-même, en ce jour tu as donné, / Sauveur, comme un fertile fruit / de ses entrailles, ta Mère immaculée.
Qu'Anne te dise: Seigneur, / tu as exaucé ma prière, puisqu'en ce jour / tu m'accordes le fruit promis: / parmi toutes les femmes et les générations, / celle qui doit devenir ta pure Mère immaculée.
Sainte Anne, l'univers en ce jour / partage ton allégresse, car a fleuri / de toi la Mère de son Rédempteur, / sceptre de puissance, rameau produisant / sur la racine de David cette fleur qu'est le Christ.
Indivisible, éternelle Trinité, / je te glorifie à la manière des Chérubins, / m'écriant malgré ma langue souillée: / Saint, saint, saint, celui qui est / et pour les siècles demeure à jamais le seul Dieu.
Les oracles des Prophètes sont accomplis / en ta naissance, ô Vierge immaculée: / dans la foi ils t'ont nommée / tabernacle, porte, montagne spirituelle et buisson, / rameau d'Aaron fleurissant sur la racine de David.
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »

Ode 5, t. 2
«Des énigmes tu dissipas l'obscurité / et de leur ébauche fis sortir la vérité / lorsque, grâce à la divine Enfant, / tu éclairas les âmes des croyants: / dans ta lumière, ô Christ, montre-nous le chemin. »
Peuples, chantons la cause ayant permis / que devint semblable à nous / la cause de l'univers; / devant son image se réjouirent les Prophètes, / qui en ont déduit l'évidence du salut.
Toi qui seul exploras l'abîme virginal / et fus porté selon la chair / dans les bras divins de la Vierge immaculée, / bien que nul espace ne te puisse contenir, / conduis-moi, ô Christ, vers le havre de paix.
La floraison d'un bâton sec a décidé / du sacerdoce d'Aaron pour Israël; / et maintenant c'est la splendeur de ses parents / que met en lumière merveilleusement / l'illustre enfant qu'une stérile a portée.
t. 8
«Seigneur notre Dieu, donne-nous la paix, / Seigneur notre Dieu, prends possession de nous; / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi, / c'est ton nom que nous invoquons, Seigneur. »
Sans tache fut ta naissance, ô Vierge immaculée, / ineffable ta conception, ta mise au jour, / de même que ton enfantement, Epouse inépousée, / car de ma nature Dieu lui-même s'est revêtu.
En ce jour se réjouisse l'armée des Anges, / que chantent en chœur les fils d'Adam, / car vient de naître le rameau devant porter / comme fleur le Christ, seul rédempteur du genre humain!
Eve en ce jour échappe à la condamnation, / Adam est délivré de l'antique malédiction, / en ta naissance, Vierge pure, il s'écrie: / Nous voici libérés de la corruption grâce à toi.
Gloire à toi qui glorifias la Stérile en ce jour, / car elle a mis au monde le rameau toujours vert / d'où, selon la promesse, le Christ / poussera comme fleur de notre vie.
Nous nous prosternons devant toi, / Trinité indivisible, incréée, / coéternelle et consubstantielle, que toujours / en trois personnes nous proclamons comme un seul Dieu.
Ton sein est devenu la table sainte, / sans faille est demeurée ta pureté, comme avant, / ô Vierge, car le Christ, notre Soleil, / est sorti de toi comme un époux du pavillon.
«Ô bois de l'arbre trois-fois heureux et béni / sur lequel fut mis en croix le Christ notre Roi, notre Seigneur! / Il causa la chute de qui nous séduisit sous l'arbre défendu / et qui fut pris au piège / de ta chair clouée sur la croix, ô Dieu de majesté / qui nous procures pour nos âmes la paix. »

Ode 6, t. 2
«Jonas dans le poisson criait vers le Seigneur: / Je t'en prie, retire-moi des antres de l'Hadès, / Rédempteur, pour que je t'offre un sacrifice / dans les chants de laude et en esprit de vérité. »
Vers le Seigneur, en leur affligeante stérilité, / crièrent les pieux parents de la Mère de Dieu; / alors ils l'enfantèrent, parmi toutes les générations, / pour le salut du monde et sa commune fierté.
Les pieux parents de la Mère de Dieu / reçurent un don céleste et vraiment divin, / surpassant le char des Chérubins: / la Génitrice du Verbe et Créateur.
En toi, divine Mère, possédant / l'inébranlable rempart, la protectrice inégalée, / nous sommes délivrés de nos passions / et foulons aux pieds l'orgueil de l'ennemi.
t. 8
«Comme sous les vagues de l'océan / j'enfonce dans la houle de cette vie / et comme Jonas, ô Verbe, je te crie: / Seigneur de tendresse, arrache à la fosse ma vie. »
Nous chantons ta sainte nativité, / nous vénérons aussi ta virginale conception, / divine Epouse et Vierge inépousée; / avec nous exultent les Anges et les âmes des Saints.
Vierge pure, plus sainte que les Saints, / tes chastes parents t'amenèrent au temple du Seigneur / pour y être élevée saintement / et préparée à ta divine maternité.
Stériles et mères, dansez de joie, / courage, exultez, les sans-enfants, / car la Stérile enfante la Mère de Dieu / qui va délivrer Adam et Eve de la malédiction et des douleurs.
J'entends David chanter à ton sujet: / A ta suite des vierges sont amenées / vers le palais du Roi; et moi aussi, / avec lui je te chante comme fille du Roi.
En toi, Vierge pure, est chanté / et glorifié le mystère de la Trinité: / le Père s'est complu, le Verbe a dressé sa tente parmi nous / et de son ombre t'a couverte l'Esprit saint.
L'encensoir d'or, c'est toi, pure Mère de Dieu, / car de ton sein fit son tabernacle le feu divin, / le Verbe, par l'opération de l'Esprit saint; / puis en la nature humaine il s'est montré à nos yeux.
«Dans les entrailles du monstre marin / Jonas, étendant les mains en forme de croix / à l'image de ta Passion, après trois jours en sortit, / ébauchant l'universelle Résurrection / du Seigneur notre Dieu crucifié dans sa chair, / le Christ illuminant le monde / par sa Résurrection le troisième jour. »

Kondakion, t. 4
Joachim et Anne de l'humiliante stérilité, / Adam et Eve de la mort et du tombeau / ensemble furent délivrés par ta naissance, ô Vierge immaculée, / et ton peuple en ce jour célèbre ta nativité, / libéré, lui aussi, de l'esclavage du péché, / et chante la Stérile qui enfante / la Mère de Dieu, la nourricière de notre Vie.

Ikos
Tant la prière que les soupirs / de Joachim et d'Anne gémissant / sur la stérilité et le manque d'enfants / furent agréés et parvinrent aux oreilles du Seigneur; / ils produisirent un fruit qui pour le monde fut porteur de la vie; / tandis que sur la montagne priait le premier, / la seconde méditait son opprobre dans le jardin; / mais la Stérile enfante dans la joie / la Mère de Dieu, la nourricière de notre Vie.

Synaxaire
Le 8 Septembre, Nativité de notre Dame, la très-sainte Mère de Dieu et toujours-vierge Marie.
Sainte Anne plus que toutes les mères est bénie
jusqu'à ce que la Vierge soit Mère à son tour.
En septembre, le huit, elle donne le jour
à celle dont naîtra la Lumière infinie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 2
«Le buisson brûlant sans être consumé / et l'ardente flamme source-de-rosée, / divine Epouse, préfigurent ton mystère, / car ton sein n'a pas brûlé au feu divin qu'il a reçu; / c'est pourquoi nous chanterons au fruit de tes entrailles: / Béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères. »
Ô Vierge, en tes immatérielles manifestations / le Législateur eut bien du mal à saisir / ton grand mystère, bien qu'il fût formé / à rejeter toute pensée terrestre devant le signe révélé; / aussi, frappé de ce prodige, il s'écria: / Béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères.
Montagne, mystique échelle et porte du ciel, / tels sont les noms divins / que les Prophètes d'avance t'ont donnés, / car de toi s'est détachée la pierre sans que main d'homme t'effleurât, / et par ta porte passa le seul Seigneur, / l'auteur des merveilles, le Dieu de nos Pères.
Sans semence tu enfantes le Seigneur / précédant les siècles en son éternité, / le Fils du Père, la sagesse et puissance de Dieu, / qui prit chair en ces ultimes temps pour recréer les mortels; / c'est pourquoi, , Vierge toute-pure, immaculée, / à ton Enfant nous disons: Tu es béni.
t. 8
«La fournaise ardente des Chaldéens, / Dieu aidant, fut couverte de rosée par l'Esprit / et les Jeunes Gens se mirent à chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Nous fêtons, Vierge pure, ta sainte nativité, / devant ce fruit de la promesse nous nous prosternons avec foi; / nous lui devons d'avoir échappé / à l'ancestrale malédiction par la venue de ton Fils.
Anne exulte et s'écrie fièrement: / Bien que stérile, j'ai mis au monde la Mère de Dieu; / par elle, Eve n'est plus sujette à la condamnation / et désormais femme en travail oubliera ses douleurs.
Adam est affranchi, Eve danse de joie, / ils te disent en esprit, ô Mère de Dieu: / En toi nous sommes délivrés / de l'originelle malédiction par la venue de ton Fils.
Ames infécondes, stériles, sans enfants, / hâtez-vous, car sainte Anne, à présent réjouie, / se montre riche de nombreux descendants; / mères, exultez d'allégresse avec la Mère de Dieu.
Glorifions le Père, le Fils et l'Esprit, / Trinité toute-sainte en l'unique divinité, / indivisible et incréée, / consubstantielle et de même éternité.
Toi qui demeures vierge après l'enfantement, / toi seule, tu enfantes notre Dieu; / par là tu renouvelles la nature, ô Marie; / Eve, tu la délivres de l'originelle malédiction, pure Mère de Dieu.
«L'ordre insensé du tyran pervers dompta les peuples, / menace et blasphème / sortaient de sa bouche contre Dieu; / cependant les Jeunes Gens n'ont pas craint sa bestiale fureur / ni la fournaise de feu, / mais dans les flammes crépitant sous le souffle de la rosée / ils unirent leurs voix et chantèrent: / Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur de gloire, sois béni. »

Ode 8, t. 2
«Jadis en la fournaise des Jeunes Gens / c'est ta Mère, Seigneur, que d'avance tu préfiguras; / cette image les sauva des flammes où ils se promenaient: / nous la chantons au jour de son universelle manifestation / et l'exaltons dans tous les siècles. »
A présent commence d'exister / le tabernacle prédestiné de notre réconciliation avec Dieu, / devant enfanter le Verbe nous apparaissant dans l'épaisseur de la chair; / et nous qu'il a doués de l'existence en nous faisant sortir du néant, / nous le chantons et l'exaltons dans tous les siècles.
Le changement intervenu en la Stérile délivra / le monde jusque-là stérile de tout bien, / merveille laissant prévoir la descente du Christ chez les mortels; / et nous qu'il a doués de l'existence en nous faisant sortir du néant, / nous le chantons et l'exaltons dans tous les siècles.
Sans cesse, divine Mère, en faveur de ton troupeau / supplie le Christ compatissant de nous délivrer de tout malheur, / nous qui te chantons comme la Mère de Dieu, / l'infaillible et prodigieux secours des chrétiens / et t'exaltons dans tous les siècles.
t. 8
«Toi qui établis ta demeure au-dessus des eaux, / qui fixas les limites de l'océan, / le soleil te chante, la lune te glorifie; / à toi revient la louange de toute la création, / Dieu créateur, pour les siècles. »
Toi qui fis merveilles pour Anne la stérile, / qui ouvris son infertile sein / pour le faire fructifier, / comme Fils de la Vierge, Dieu saint, / en la virginale Mère de Dieu tu assumas toi-même la chair.
Toi qui scelles l'abîme et qui l'ouvres, / qui élèves les eaux dans les nues / et donnes au monde la pluie, / c'est toi qui sur la racine infertile de sainte Anne fis pousser / ce rameau, ce fruit très-pur qu'est la Mère de Dieu.
Tu brisas les solides chaînes de la stérilité, / à la Stérile tu donnas l'illustre fruit, / la fertile enfant, dont tu devins le Fils, le rejeton, / et qui fut ta Mère selon la chair, / Dieu de tendresse, en ta venue parmi nous.
Jardinier de nos âmes et de nos cœurs, / d'un sol infertile tu fis un verger, / d'une terre asséchée, une emblave aux nombreux épis, / de sainte Anne tu fis pousser / ce fruit très-pur qu'est la Mère de Dieu.
Trinité sainte et éternelle, suprême Dieu, / la multitude des Anges te chante en tremblant, / le ciel, la terre et l'océan frémissent devant toi, / les hommes te bénissent, le feu te sert, / l'entière création dans la crainte t'obéit.
Prodigieuse nouvelle! Dieu lui-même, enfanté, / devient le Fils d'une femme, et l'Inépousée / sans semailles devient Mère d'un Enfant. / Redoutable spectacle, étonnante conception, / ineffable enfantement, qui surpassent les regards et l'esprit!
«Jeunes Gens au nombre égal à celui de la Trinité, / bénissez le Père créateur et chantez le Verbe / qui descendit, changeant le feu en rosée, / et exaltez dans les siècles l'Esprit très-saint / qui à tous les êtres donne la vie. »

Ode 9, t. 2
Magnifie, ô mon âme, / la glorieuse Nativité / de la Mère de Dieu.
«L'astre divin qui avant l'aurore s'est levé / et vécut parmi nous corporellement, / de tes entrailles virginales / tu lui donnas corps ineffablement: / Vierge bénie et Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Celui qui pour le peuple indocile fit jaillir / de la roche la plus dure les sources d'eau / à nous, les nations dociles, t'accorde pour notre joie / comme fruit 'd'un stérile sein, / pure Mère de Dieu qu'à juste titre nous magnifions.
Toi que fit naître, de justes parents, / la décision du grand Conseil, pour que le Verbe demeurât / parmi nous dans la chair en nous sauvant, / toi, la divine Mère du Christ notre vie, / en ce jour nous célébrons ta glorieuse Nativité.
Tu es celle qui effaces l'antique malédiction, / réparant la faute de la mère des vivants, / réconciliant avec Dieu le genre humain, / comme un pont reliant la créature à son Auteur; / Mère de Dieu, nous te magnifions.
t. 8
Magnifie, ô mon âme, / l'enfant de la Stérile, / la Vierge Marie.
«Etrangère aux mères, la virginité, / étranger aux vierges, l'enfantement; / mais en toi, Mère de Dieu, les deux merveilles sont unies / et toutes les familles des nations, / d'âge en âge nous te magnifions. »
Selon la promesse, divine Mère, tu obtins / une naissance digne de ta pureté: / à la Stérile tu fus donnée comme un fruit divin; / et toutes les familles des nations, / d'âge en âge nous te magnifions.
Voici qu'est accompli l'oracle disant: / Le tabernacle déchu du pieux David, / qui te préfigurait, Vierge pure, je vais le relever; / grâce à toi la poussière humaine est recréée, / tout entière, dans le corps de notre Dieu.
Devant tes langes nous nous prosternons, Mère de Dieu, / nous glorifions celui qui te donna / comme fruit à la Stérile de jadis / et par miracle ouvrit le sein privé d'enfants: / tout ce qu'il veut, il le fait, comme Dieu tout-puissant.
Sainte Anne, mère de l'Epouse, tu as produit / contre tout espoir en ton sein, / selon la promesse, la virginale fleur, / la divine splendeur de la pureté; / c'est pourquoi nous te disons bienheureuse comme racine de notre vie.
Etrangère aux impies, la louange de ton nom, / Père, Fils et saint Esprit, / éternelle Trinité, toute-puissante et incréée, / par qui le monde entier fut fondé / sur un signe de ta divine volonté.
En ton sein, Vierge Mère de Dieu, / tu abritas l'Un de la sainte Trinité, le Christ notre Roi, / que chante l'entière création / et devant qui tremblent les Trônes d'en-haut. / Intercède auprès de lui, pour que nos âmes soient sauvées.
«Vierge sainte et Mère de Dieu, / tu es l'image du Paradis, / toi qui sans semailles ni labours as fait germer le Christ, / par qui la sainte Croix, le nouvel arbre de vie, / fut plantée sur la terre; / et en ce jour de son exaltation, / nous prosternant devant le Christ, nous te magnifions. »
«Pour avoir jadis mangé le fruit défendu, / notre race a vu sur elle fondre la mort, / qui cède en ce jour devant le triomphe de la Croix, / car la malédiction de tous les descendants de notre prime aïeule est effacée / par le fruit de la pure Mère de Dieu / que les Puissances angéliques magnifient dans le ciel. »

Exapostilaire
Femmes myrophores
Aujourd'hui les confins de la terre tressaillent d'allégresse, / toute sainte et divine Epouse sans épousailles, / Vierge Mère, en la fête de ta naissance; / car elle efface la honte et l'opprobre de ceux qui t'ont fait naître, / supprime la stérilité, cause de leur peine, / ainsi que la malédiction de la prime aïeule.
Adam et Eve, soyez revêtus d'une gloire nouvelle, / Prophètes, en compagnie des divins Apôtres, / chantez et jubilez en chœur avec tous les Justes; / car la commune joie, l'allégresse des Anges et des hommes, / la Mère de notre Dieu, en ce jour de fête / les justes Joachim et Anne la mettent au monde.

Laudes, t. 1
Merveille inouïe! / la source de la Vie / est enfantée par la Stérile; / la grâce commence à donner son brillant fruit. / Réjouis-toi, Joachim, / toi qui engendres la Mère de Dieu; / nul père terrestre, en effet, / n'est semblable à toi, divinement inspiré, / par qui nous est donnée / la Vierge porteuse de Dieu, / son divin tabernacle, sa montagne sacrée. (2 fois)
Merveille inouïe! / le fruit de la Stérile, qui resplendit / sur un signe du Créateur universel et tout-puissant, / délivra le monde stérile de tout bien. / Mères, exultez avec l'aïeule de Dieu, en disant: / Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, / qui par toi donne au monde la grâce du salut.
Colonne vivante de chasteté, / urne resplendissante de grâce, en vérité / l'illustre sainte Anne a mis au monde le sommet / de la virginité, sa divine floraison, / celle qui en accorde la beauté / à toute vierge, aux amantes de ce don, / et procure à tout fidèle la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Voici le jour du Seigneur; / peuples, d'allégresse jubilez: / voici que la chambre de l'Epoux, / resplendissante de sa clarté, / le livre du Verbe de vie / d'entrailles humaines est sorti; / et la Porte qui regarde vers l'Orient, / mise au monde en ce jour, / attend le Grand Prêtre et son entrée, / seule capable d'introduire le seul Christ / dans l'univers habité, / pour le salut de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

Si le 8 Septembre tombe un dimanche: Le samedi soir à Vêpres: Premier Cathisme Bienheureux l'homme. Au Lucernaire: 4 stichères dominicaux du ton et 6 de la fête. Gloire ... Maintenant: de la fête. Entrée. Prokimenon du jour et les lectures de la fête. Litie de la fête. Apostiches du ton. Gloire ... Maintenant: de la fête. Tropaires du dimanche et de la fête (s'il y a artoclasie: tropaire de la fête, 3 fois).
A Matines: tropaire du dimanche, 2 fois. Gloire ... Maintenant: de la fête. Cathismes du dimanche, avec les cathismes de la fête en guise de théotokia. Evloghitaria de la Résurrection. Anavathmi du ton. Prokimenon et Evangile de la fête.
Ayant contemplé la Résurrection du Christ ... Par les prières de la Mère de Dieu ...
Stichère de la fête. Canons du dimanche et de la fête. Catavasies de la Croix. Après la 3e ode, kondakion du ton et hypakoï de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, Plus vénérable que les Chérubins. Exapostilaire du dimanche, Gloire ... Maintenant: de la fête. A Laudes, 4 stichères du ton et 4 de la fête. Gloire: de la fête. Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire de la Résurrection.

9 SEPTEMBRE
Mémoire des saints et justes aïeux de Dieu Joachim et Anne;
et du saint martyr Sévérien.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Amis de la fête, venez, / exultons maintenant et chantons, / célébrons cette fête avec foi, / glorifiant la mémoire de Joachim et Anne, ce couple saint, / car ils nous ont fait naître la Vierge immaculée, la Mère de Dieu; / et de ce monde éphémère ils sont passés / vers l'éternelle vie, la demeure sans fin; / c'est là qu'ils intercèdent pour notre salut.
En ce jour la création / tout entière rayonne de joie, / divine Mère toute-digne de nos chants, / célébrant d'un seul cœur la mémoire annuelle de tes parents, / la fête des admirables Anne et Joachim, / qui, te faisant naître contre toute espérance, nous procurèrent la joie / en nous donnant celle qui fait luire la Clarté, / la nourricière de notre Vie.
Anne en ce jour se réjouit, / elle tressaille en esprit, / d'allégresse elle exulte, ayant trouvé réalisé / le désir de fécondité qu'elle avait jadis caressé, / puisqu'elle donne son fruit divin, celui de la promesse et bénédiction, / Marie, la Vierge immaculée, / celle qui enfante notre Dieu / pour qu'il brille sur les hôtes des ténèbres, comme un soleil.

Flagellé pour le Christ, / suspendu au gibet / et les chairs cruellement déchirées, / malgré l'ordre reçu de sacrifier aux faux-dieux, / tu n'as pas renié le Seigneur de l'univers, bienheureux Martyr, / mais par tes souffrances tu dénonças / la faiblesse des idoles, leur perte de vigueur, / et des Anges tu devins le compagnon.
Conduit en captif / et de blessures chamarré, / tu incitas ceux qui te virent, Bienheureux, / à t'imiter dans ta course, en regardant / vers les récompenses incorruptibles qui dans les cieux / procurent les délices et la joie, / ces biens qui demeurent pour toujours / et dont héritent les serviteurs du Christ notre Dieu.
Les mâchoires fracassées / et les flancs tailladés, / broyé par une pierre énorme de la tête jusqu'aux pieds, / cruellement disloqué, tu écrasas / la tête du dragon, illustre Martyr, / par ta vaillance au combat / et ta patience, dont ne put triompher / la cruauté des tourments.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Bienheureux couple, tu surpassas / tous les couples de la terre en produisant / celle qui dépasse l'entière création. / Réjouis-toi, bienheureux Joachim, / d'être le père d'une telle enfant; / et toi, sainte Anne, bienheureux est ton sein / qui a produit la Mère de notre vie; / bienheureuses les mamelles qu'a sucées / celle qui a nourri de son lait / le nourricier de tout ce qui respire et qui vit. / Suppliez-le d'accorder / à nos âmes la grâce du salut.

Apostiches, t. 1
Anne et Joachim / se réjouissent d'avoir pour enfant / l'unique Mère de Dieu, / les prémices de notre salut; / avec eux, nous aussi, / célébrons une fête en ce jour, / disant bienheureuse la Vierge pure issue de la racine de Jessé.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
La pure Mère de Dieu, / la Vierge qu'il choisit pour séjour, / la gloire des Prophètes, / la fille de David, naît en ce jour de Joachim / et d'Anne, chastement, / pour détourner, par son enfantement, / la malédiction qui nous fut transmise par Adam.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Un sol infertile jadis / fait naître une terre portant son fruit, / et la Stérile nourrit de son lait / le fruit de son sein; ô merveille, vraiment: / voici qu'est allaitée / celle qui reçut en elle le pain du ciel, / la nourricière de notre Vie!
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
D'entrailles jadis infertiles ayant produit / la divine Mère, le saint rameau, / d'où sortit le salut du monde, le Christ notre Dieu, / le couple saint formé par Anne et Joachim / est passé vers les tabernacles des cieux; / avec leur fille, la Vierge immaculée, / en compagnie des Anges ils exultent maintenant / et pour le monde ils intercèdent constamment; / nous unissant à eux dans la foi, chantons-leur et disons: / vous qui, par la Servante de Dieu, / la très-pure Marie, / êtes les grands-parents de son Fils, Jésus Christ, / intercédez pour nos âmes.

Tropaire, t. 2
Célébrant, Seigneur, la mémoire de tes justes aïeux, / par leurs prières, / nous t'en supplions, sauve nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Par ta nativité, ô Mère de Dieu, / la joie fut révélée à tout l'univers, / car de toi s'est levé le Soleil de justice, le Christ notre Dieu / qui, nous délivrant de la malédiction, nous a valu la bénédiction / et, terrassant la mort, nous a fait don de l'éternelle vie.


MATINES

Cathisme I, t. 1
Enfantée merveilleusement par la Stérile en ses douleurs, / dans ton sein virginal tu dépassas la nature en concevant; / poussée toi-même comme splendide rameau, / tu fis fleurir pour le monde la Vie; / c'est pourquoi les Puissances des cieux / te chantent, ô Mère de Dieu: / Gloire à ta vénérable Nativité, / gloire à ta virginité, / gloire à ta maternité, seule tout-immaculée.

Cathisme II, t. 5
Tous les êtres célestes se réjouissent maintenant, / le genre humain célèbre cette fête avec eux, / d'allégresse exultent les Prophètes mystiquement; / celle qu'en figures ils ont vue / dans les antiques générations / comme urne, comme sceptre ou buisson, / comme porte, comme trône ou lumineuse nuée / et comme grande montagne, en ce jour est enfantée.

Canon I de la fête, puis le canon des Saints (t. 2) (œuvre de Théophane?) avec l'acrostiche: Je chante de tout cœur, ô Vierge, tes parents; et le canon du Martyr (t. 8) (à moins qu'on ne veuille le chanter à Complies, à cause de l'agrypnie du 8 Septembre).

Ode 1, t. 2
«Dans l'abîme jadis fut culbutée / par la puissance invincible / toute l'armée de Pharaon, / et maintenant le Verbe fait chair / a supprimé le poids de nos péchés, / le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »
Ayant excellé par l'éclat de leur vertu, / l'illustre Joachim / et sainte Anne aux pensées divines ont mérité / de faire croître la lampe d'où brilla / le Soleil spirituel / qui selon la chair s'est levé de son sein.
De toutes leurs forces tendus vers Dieu, / dirigeant vers lui sans cesse leurs pensées, / sainte Anne et le divin Joachim / ont engendré la Mère de Dieu, / la Vierge toute-pure surpassant / toute créature en sainteté.
Par votre existence ayant excellé, / ayant brillé par la splendeur de votre vie, / ensemble vous avez surpassé / tous les parents terrestres en engendrant / la Vierge pure et devenant / par elle les aïeux de notre Dieu.
Instruments-clefs dans l'histoire du salut, / le bienheureux Joachim / et sainte Anne au grand renom / firent naître la Vierge immaculée, / la toute-pure Mère de Dieu, / recevant ainsi la récompense de leur piété.
t. 8
«Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Malgré la force de l'ordre impie / enjoignant de sacrifier aux idoles sourdes et sans vie, / le Christ a cependant triomphé / par la ferme et généreuse résistance des Martyrs.
Lysias s'acharna contre le Christ / et tous ceux qu'il surprit à l'adorer comme Dieu, / il les fit saisir pour leur infliger toutes sortes de châtiments; / mais toi, saint Martyr, tu le couvris de confusion.
Bienheureux, tu frappas l'impie de stupeur / en t'avançant vers le stade noblement; / avec courage tu dénonças la fausseté, / la faiblesse et l'impuissance de ses dieux.
Seule, ô Vierge, tu pus loger / celui que les cieux mêmes ne peuvent contenir, / lorsqu'il demeura divinement dans ton sein / en prenant de toi la nature même des humains.

Ode 3, t. 2
«Tu m'as affermi sur la pierre de la foi, / tu m'as fait triompher devant mes ennemis, / et mon esprit exulte de joie en chantant: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur. »
Sainte Anne, stérile et privée d'enfants / et dans les larmes implorant le Créateur, / tu fus digne d'enfanter / la Vierge entre toutes bénie, et t'écrias: / Seigneur, nul n'est saint comme toi.
Riche de la grâce divine l'habitant, / Joachim, divinement inspiré, / fut digne d'engendrer celle à qui les hommes doivent le salut / et pour laquelle nous chantons: / Notre Dame, nul n'est sans tache comme toi.
Chantons le couple très-saint / dont la Vierge se leva pour nous, / surpassant toute créature en sainteté, / puisqu'elle enfanta le Dieu auquel nous disons: / Seigneur, nul n'est saint comme toi.
Echappant à l'opprobre de la stérilité, / Anne enfanta la Mère de Dieu / qui efface la honte d'Eve de merveilleuse façon / et pour laquelle nous chantons: / Notre Dame, nul n'est sans tache comme toi.
t. 8
«Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Cruellement flagellé pour le Christ, / tu exultais dans la certitude d'obtenir / la récompense de tes peines, saint Martyr.
Tu fus insensible aux coups de fouet, / malgré les bourreaux se relayant fréquemment, / comme si un autre souffrait dans ton corps.
Tu as trouvé la récompense auprès du Christ, / en recevant la couronne de justice de sa main / et l'allégresse qui jamais ne cessera.
Mon amie est toute belle, immaculée, / a dit en son Cantique Salomon, / te voyant d'avance, pure Mère de Dieu.

Cathisme, t. 1
Armé de courage, saint Martyr, / tu te livras toi-même à toutes sortes de tourments, / enflammé par l'amour de ton Maître, Bienheureux; / aussi tu confondis la fureur du tyran / et reçus, en récompense, de ton Dieu / l'incorruptible couronne des vainqueurs.
t. .5
C'est une fête pour Anne et Joachim, / car ils ont mérité la grâce de Dieu / et mis au monde le divin temple, leur fruit, / la Vierge pure, la Mère de Dieu, / la seule entre les femmes bénie / qui intercède, sans jamais se lasser, / pour le salut de nos âmes.

Ode 4, t. 2
«Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, / mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, / tu as sauvé tout mon être; / c'est pourquoi je te crie: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Joachim, divinement sage et inspiré, / joyeusement reçoit / de la Stérile son enfant, / la Vierge dont l'enfantement virginal / délivre le monde de la stérilité.
En festin spirituel nous est offert / le bonheur de Joachim, / cet ancêtre du Christ, / qui engendra la Mère de Dieu, / la Vierge tout- immaculée.
C'est la grâce qui a produit / celle qui doit sauver les hommes / de la mort et du tombeau / et devenir la Mère de Dieu / en recevant le Verbe éternel merveilleusement incarné.
Il s'est levé de la racine de Jessé, / le couple d'où sortit / le rameau portant la fleur / qui embaume tout mon être / du parfum de sa divinité.
Guide ma vie, ô Mère de Dieu, / la dirigeant au rythme divin des commandements / du Verbe qui s'incarne en toi / et conduis-moi vers sa clarté, / virginale Mère et divine Epouse, Marie.
t. 8
«Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Par ses flatteries, le tyran / pensa te vaincre, saint Martyr, / en affaiblissant ta vigueur, / mais il sembla tirer un coup d'épée dans l'eau.
Au tyran tu déclaras: / Insensé, tu ne comprends donc pas / que la puissance du Christ / m'affermit contre les peines et les tourments?
Ô tyran, déclara Sévérien, / si ne m'était donnée la puissance d'en haut, / comment pourrais-je, étant de chair, / souffrir l'amputation de mes membres?
Très-sainte Epouse de Dieu, / par tes prières aide-moi / à me délivrer du Maudit, / pour qu'en toi je glorifie mon espérance.

Ode 5, t. 2
«Lumière de qui se trouve en la ténèbre, / ô Christ sauveur, salut des sans-espoir, / devant toi je veille, Prince de la paix: / illumine-moi de tes rayons; / je ne connais point d'autre Dieu que toi. »
En chaste couple, Anne et Joachim, / éclairés par la splendeur de leur pureté, / nous ont enfanté celle qui orna / de l'éclat divin de la virginité / la nature stérile des humains.
En chaste couple, Anne et Joachim, / ces époux illustres et vénérables, ont enfanté / le trône virginal, divinement paré, / pour le Dieu qui tient / l'univers en sa main.
Joachim et Anne, ces témoins de Dieu, / ayant vécu saintement, / furent dignes d'enfanter / la porte lumineuse du Soleil levant / venu d'en haut guider les égarés.
Comme d'une pierre, c'est de la stérilité / que le Tout-puissant a voulu tailler / la table divinement écrite de la nouvelle loi, / sur laquelle le Verbe divin ébaucha tout récemment / la délivrance de l'antique loi du péché.
De ton éclat, divine Mère, veuille illuminer / mon esprit enténébré par le péché, / ô Vierge, en dissipant / les ténèbres de l'ignorance et de l'erreur; / je ne connais point d'autre protectrice que toi.
t. 8
«En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Tu fus attaché au poteau / et ton corps fut déchiré, / illustre Martyr, avec des ongles de fer / pour le Maître de l'univers.
Seigneur mon Dieu, criais-tu, / donne-moi la force d'achever / ce combat où je suis déchiré / pour te rendre témoignage.
Il fut comme foudroyé, / le cruel tyran, lorsqu'il te vit / supporter les châtiments, / illustre Martyr, avec grande fermeté.
Mère de Dieu, ma protection, / mon espérance et mon soutien, / par tes prières sauve-moi / des pièges où le serpent veut me faire tomber.

Ode 6, t. 2
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable / de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Anne, jadis stérile, ayant reçu / la fertile semence de la divine illumination, / fut à même d'enfanter / la Souveraine de l'entière création.
Stérile qui enfantes maintenant, / tu obéis à la volonté divine en recevant / la Vierge enfantant sans le vouloir de la chair, / Dieu lui-même l'ayant voulu expressément.
Isaïe, dans la lumière de l'Esprit, / vit le fruit produit par Anne et Joachim / comme le livre nouveau / où fut écrit le Verbe incarné.
Le mystère précède le mystère: / la grâce, d'abord stérile, en effet / engendre la virginité / dont la naissance nous assure le salut.
t. 8
«Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Le tyran t'enferme dans la prison / et par la faim veut te contraindre à renier / le Seigneur que depuis l'enfance tu as chéri, Bienheureux.
Conduit en prison, saint Martyr, / tu exhortas avec courage tous ceux qui te voyaient / à ne pas se séparer du Christ.
Pour avoir refusé de sacrifier aux idoles, / le cruel tyran, dans sa folie, / ordonna, sans t'émouvoir, de te faire écharper.
Moi qui serai si mal vêtu au jour du jugement, / par tes prières fais-moi revêtir la tunique de clarté, / pour que je te chante, Vierge tout- immaculée.

Kondakion, t. 2
Sainte Anne se réjouit, maintenant / que les chaînes de sa stérilité sont brisées; / elle nourrit la Vierge tout-immaculée, / invitant l'univers à célébrer le Seigneur / qui donne aux mortels comme fruit de son sein / la seule Vierge Mère, l'Epouse inépousée.

Ikos
Sainte Anne, délivrée par l'oraison / des chaînes de sa précédente stérilité, / nous invite à célébrer cette merveille dans la joie, / à présenter à sa fille des cadeaux, / invoquant celle au-devant de laquelle jadis / le chœur des vierges accourut en disant: / Voici celle qui tous nous ramène vers Dieu / et qui délivre Adam de ses liens, / puisque sainte Anne a produit comme fruit / la seule Vierge Mère, l'Epouse inépousée.

Synaxaire
Le 9 septembre, synaxe des justes Joachim et Anne.
Avec Anne, en ce jour exulte, Joachim,
car du salut du monde le jour est prochain.
Les aïeux de celui qui du mal nous relaxe,
le neuf, ont mérité leur festive synaxe.
Ce même jour, mémoire du saint martyr Sévérien.
Bien que portant aux pieds une pesante pierre,
le martyr Sévérien
jubile, en suspension, de décoller de terre
comme un être aérien.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 2
«Sur l'ordre impie d'un injuste tyran / la flamme s'éleva très haut, / mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens / la rosée de l'Esprit saint: / à lui bénédiction et haute gloire! »
Le couple saint issu de la racine de David / a mis au monde le très-saint rameau, / la Vierge immaculée / d'où, sans semence, pour nous / comme une fleur sacrée le Christ s'est levé.
Sainte Anne, comme un lustre aux reflets d'or / portant la Mère de Dieu, / cette lampe au vif éclat, / illumina le monde entier de la divine clarté / et de la splendeur radieuse de la virginité.
Illustres ancêtres du Dieu qui s'incarna / par ineffable amour, lui le Tout-puissant, / en votre sainte fille, Bienheureux, / accordez-moi la rémission de mes péchés, / à moi qui cherche refuge auprès de vous.
Vous qui vraiment l'emportez sur tous parents, / vous avez mis au monde Marie, l'immaculée, / la souveraine de l'entière création, / la Mère de ce Dieu qui par immense amour / se revêtit d'une chair tout à fait semblable à la nôtre.
t. 8
«Au commencement tu as fixé la terre sur ses bases / et par ton verbe tu as affermi les cieux: / pour les siècles tu es béni, / Seigneur, Dieu de nos Pères. »
L'impie te brisa la bouche à coups de pierre, / car au milieu des malfaisants / avec courage tu chantais le Christ; / mais dans l'éclat de sa gloire tu exultes à présent.
Victorieux Martyr, suspendu au rempart, / sur l'ordre d'un juge atteint de folie, / et lié par les pieds à une pierre de grand poids, / tu n'as pas renié le Dieu de nos Pères.
Quelle fermeté en ta résistance, Bienheureux, / quel amour fervent pour le Créateur! / En récompense tu fus orné par lui / de la couronne incorruptible pour avoir bien combattu.
Tu es ma lumière, Vierge Mère de Dieu, / tu es mon havre, mon refuge et ma joie, / Toute-bénie, et je te glorifie / pour avoir enfanté le Dieu de nos Pères.

Ode 8, t. 2
«Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Regorgeant de la richesse des vertus, / le vénérable Joachim / et sa chaste épouse ont enfanté / la Vierge Reine parée de la divine gloire, / que l'entière création / chante comme la Mère de Dieu.
Amis de Dieu, pour nous fut envoyée / comme sceptre de puissance / l'Epouse immaculée / grâce à laquelle nous dominons / au cœur des ennemis de Dieu, / foulant leurs pièges sous nos pas.
Couple très-saint, grâce à toi nous fut donnée / comme un instrument / de la bienveillance de Dieu / la pure Vierge Mère qui l'enfanta; / de sa beauté, nous les croyants, / nous voici couronnés pour toujours.
Illuminé par le rayonnement / de celui qui s'incarna / pour nous les hommes dans ton sein, / l'excellent couple de tes parents / te mit au monde, Souveraine immaculée / qui nous procures les célestes trésors.
Le sein de la Stérile s'est ouvert / et par la force de Dieu / il a donné son fruit: / voici la Porte lumineuse et virginale / par où le Verbe est descendu vers les mortels, / en s'incarnant d'ineffable façon.
t. 8
«Le Roi des cieux / que chantent les célestes armées, / chantez-le, exaltez-le dans tous les siècles. »
Ayant supporté les supplices jusqu'à la fin, / bienheureux soldat du Christ, tu es passé / joyeusement vers le royaume d'en-haut.
En ta vaillance, tu n'as pas craint / de souffrir pour le Christ les châtiments les plus divers: / avec lui pour les siècles te voilà glorifié.
Toi qui exultes maintenant près du Roi / dans le chœur des Athlètes couronnés, / souviens-toi des fidèles célébrant ton souvenir.
Divine Mère, protectrice des chrétiens, / délivre-nous de tout malheur, / afin qu'en tous les siècles nous puissions te chanter.

Ode 9, t. 2
«Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, / ayant pris chair de la Vierge, nous est apparu / pour illuminer les ténèbres / et rassembler ce qui était dispersé: / ô Mère de Dieu toute-digne de louange, nous te magnifions. »
Vénérables et vertueux Parents / de la Vierge immaculée, / vous qui n'aviez qu'une âme, un seul désir, / intercédez pour le salut / de ceux qui fêtent avec empressement / votre illustre et glorieux souvenir.
Illustres Saints, vous avez fait cesser / les ravages de la mort / en enfantant la Mère de la Vie, / qui en fit disparaître les assauts / et par la foi nous procura / l'espérance de l'immortelle vie.
Soleil et lune, tels furent en leur beauté / resplendissante de clarté / Anne et Joachim: / ils émirent le rayon virginal / par lequel brilla le Reflet divin / uni en sa personne à notre chair.
Ayant vécu chastement, dans la piété, / vous avez mérité / les ineffables délices, Bienheureux, / comblés par la divine manifestation / de celui qui apparut au monde, votre descendant; / priez-le pour le salut de nos âmes.
t. 8
«Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu: / par toi nous avons trouvé le salut; / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
Ton corps, entouré de soins par tes amis, / fut enseveli comme saint; / de lui jaillissent désormais / des flots de guérisons pour la gloire de Dieu.
Merveille que le mort ressuscitant / et rencontrant ton corps en chemin / tandis qu'on te portait / vers la sépulture, Martyr bienheureux!
Toi qui jouis du royaume éternel / auprès de ton Maître, le Christ, / intercède chaleureusement / pour ceux qui te chantent, Martyr bienheureux.
Les chœurs des Anges furent frappés d'admiration, / lorsqu'ils te virent porter / le Créateur des siècles fait chair / et te glorifièrent, virginale Mère de Dieu.

Exapostilaire (t. 3)
Celle qui effaça la malédiction / de la mère des vivants / est enfantée par Anne et Joachim / en leur vieillesse sans fruit; / et nous tous, les fidèles, en des cantiques sacrés / avec les Anges acclamons-la comme il se doit.
Tu fus l'entraîneur des quarante Martyrs / qui se distinguèrent sur l'étang, bienheureux Sévérien; / avec eux, Martyr illustre souviens-toi / des fidèles célébrant ton lumineux souvenir / et te vénérant de tout cœur, victorieux Témoin du Christ.
Femmes myrophores
Adam et Eve, soyez revêtus d'une gloire nouvelle, / Prophètes, en compagnie des divins Apôtres, / chantez et jubilez en chœur avec tous les Justes; / car la commune joie, l'allégresse des Anges et des hommes, / la Mère de notre Dieu, en ce jour de fête / les justes Joachim et Anne la mettent au monde.

Apostiches, t. 2
Rendons grâce au Rédempteur, / à la Providence de l'univers, / car il a bien voulu / que la Stérile ineffablement / et contre tout espoir / mette au monde la Mère de Dieu.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
Venez, magnifions / sans cesse Marie, / la descendante de David / issue de la tribu de Juda, / la Mère de Dieu, / celle par qui nous vint le salut.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Avec gloire en ce jour / Anne fait naître merveilleusement / la porte de la Clarté, / la Vierge Marie: / peuples et tribus, d'allégresse exultez.
Gloire au Père ... Maintenant ...
En ce jour la Vierge immaculée / de la Stérile est issue; / en ce jour sa naissance réjouit l'univers. / Adam est délivré de ses liens, / Eve est affranchie de la malédiction, / les cieux jubilent, aux hommes est accordée la paix. / Et nous, chantant sa gloire, nous disons: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux / et paix sur la terre, aux hommes bienveillance.

10 SEPTEMBRE
Mémoire des saintes martyres Ménodore, Métrodore et Nymphodore.


VÊPRES

Lucernaire, t. 2
De quelles lèvres, sans apprêt, / dirons-nous bienheureuse la Vierge enfantée? / Elle est plus vénérable que l'entière création, / plus sainte que les Chérubins et tous les Anges du ciel, / c'est le trône inébranlable du Roi, / la maison où demeura le Très-Haut, / le salut du monde, le sanctuaire de Dieu, / celle qui accorde aux croyants / par sa naissance la paix et la grâce du salut.
Quelles hymnes spirituelles t'adresser, / Vierge toute-sainte, à présent? / En naissant de la Stérile, en effet, / tu sanctifias tout l'univers; / Adam fut par toi délivré de ses liens, / Eve, de ses douleurs; / aussi, les Anges célèbrent cette fête en leurs chœurs, / à la joie de la terre s'unit le ciel, / les âmes des Justes rythment des cantiques sacrés, / faisant monter fidèlement / leur louange à la gloire de ta sainte nativité.
Quelles hymnes t'adressèrent en tremblant, / ô Vierge, les jeunes filles en ce jour / faisant cercle autour de ton berceau? / Elles s'écrièrent, frappées d'étonnement: / Voici qu'est né le palais du grand Roi, / voici que brille l'arche de sa sainteté; / les portes stériles se sont ouvertes: en effet, / la Porte divine introduit l'abondance des vertus, / nous accordant la paix et la grâce du salut.
t.4
Vous étant vous-mêmes embellies / sous la pourpre de votre sang, / jeunes vierges martyres, vous vous êtes unies / d'incorruptible façon / à celui qui resplendit de beauté, le Christ notre Dieu / qui vous conserve en parfaite virginité / dans l'éternel et immatériel habitacle de l'Epoux, / dans sa chambre non faite de main d'homme et les demeures des cieux.
En la jeunesse de vos corps / et la maturité de vos pensées, / illustres Martyres, vous avez combattu, / dans la puissance de l'Esprit, / le prince du mal, l'antique dragon, / et réduit à l'impuissance sa vigueur; / aussi la couronne de victoire vous fut donnée, / Ménodore, Métrodore et Nymphodore, championnes de la sainte Trinité.
En vos membres torturées, / consumées par le feu, / déchirées par les ongles de fer, / suspendues au gibet et par le glaive retranchées, / vous n'avez pas renié le Christ, / illustres Martyres; c'est pourquoi / la couronne de victoire vous fut donnée, / Ménodore, Métrodore et Nymphodore, au nombre égal à celui de la sainte Trinité.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Un Ange l'ayant prédit, / ô Vierge, en ce jour tu es née / des justes Joachim et Anne, comme un fruit consacré, / comme le ciel et le trône de Dieu, / comme l'urne de pureté, / annonçant la joie au monde entier / et nous procurant notre Vie, / effaçant la malédiction et nous apportant la bénédiction. / Aussi, Vierge élue par notre Dieu, / au jour de ta naissance demande la paix / et pour nos âmes la grâce du salut.

Apostiches, t. 2
Chœurs des Prophètes, jubilez: / voici qu'en effet / la Stérile a fait pousser / le fruit par lequel / vos prophéties se trouvent réalisées.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
Exulte, Joachim, / voyant que t'est donné / par Anne le fruit du sein / qui à son tour enfantera / pour le monde la rédemption et la vie.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Avec Anne exulte Joachim, / l'un en son âge avancé, / l'autre en sa stérilité, / d'avoir pu donner au genre humain / jadis vieillissant jeunesse et renouveau.
Gloire au Père ... Maintenant ...
De mes lèvres souillées / reçois, ô Mère de Dieu, / la louange et donne-moi / la rémission de mes péchés, / pour que du mal je me tourne vers le bien.

Tropaire, t. 4
Par ta nativité, ô Mère de Dieu, / la joie fut révélée à tout l'univers, / car de toi s'est levé le Soleil de justice, le Christ notre Dieu / qui, nous délivrant de la malédiction, nous a valu la bénédiction / et, terrassant la mort, nous a fait don de l'éternelle vie.

MATINES

Cathisme I, t. 4
David, proclame le serment / que t'a fait le Seigneur notre Dieu: / Le serment qu'il me fit, déclares-tu, / je le vois accompli, / puisque c'est la Vierge qu'il m'a donnée / comme fruit sorti de mon sein; / elle enfante le Créateur, le Christ, nouvel Adam, / comme Roi sur le trône fait pour moi; / voici qu'il règne maintenant, / celui dont le règne n'a pas de fin. / La Stérile enfante la Mère de Dieu, la nourricière de notre Vie.

Cathisme II, t. 4
De la racine de Jessé / et du flanc de David / Marie, la servante de Dieu, / en ce jour est enfantée pour nous; / l'univers exulte, renouvelé, / ensemble se réjouissent la terre et le ciel. / Familles des nations, louez-la. / Joachim triomphe, Anne en fête s'écrie: / La Stérile enfante la Mère de Dieu, la nourricière de notre Vie.

Canon II de la fête, puis ce canon des Saintes, avec l'acrostiche: Je chante les combats des trois martyres sœurs. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
A nous qui célébrons maintenant / vos divins combats et vos justes actions, / rendez-nous favorable la Triade incréée / que pieusement vous avez confessée, / illustres Martyres bienheureuses en Dieu.
Protégées par l'arme divine de la foi, / les jeunes vierges ont tenu pour rien / les paroles de l'ennemi / et supporté la tempête des tourments / ainsi que l'injuste mort pour la Vie de l'univers.
Ayant puisé leur vigueur / dans la toute-puissance du Créateur, / les saintes Martyres ont montré leur fermeté / en écrasant l'immense et tortueux serpent / qu'elles ont foulé aux pieds.
Honorons de nos hymnes la Vierge Marie / comme vivante chambre de l'Epoux, / comme demeure immaculée, / divine table et porte du ciel, / comme trône et palais du Seigneur.

Ode 3
«Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Par un calcul voué à la mort, / l'impie tyran te supplicia, / martyre Ménodore, pour te forcer / à renier le Christ, notre vie.
Le juge ne t'a pas épargnée, / sainte Martyre qui regardais vers Dieu, / mais il te fit cruellement bastonner, / tressant ta couronne incorruptible, sans le savoir.
Trois fois heureuses, les saintes Martyres ont trouvé / grâce aux tourments un trésor dans les cieux / et l'éternelle renommée / en avançant tout près de Dieu.
Chasse les ténèbres de mon âme en te montrant, / brise les chaînes du péché, / pure Vierge, sauve-moi, / toi qui enfantas le Dieu compatissant.

Cathisme, t. 4
Les chœurs célestes des Serviteurs incorporels / ont admiré votre grande fermeté; / comme si un autre en vos membres souffrait, / vous avez supporté d'avoir les jambes rompues, / endurant l'amertume de la mort / et dans un corps de femme broyant le rebelle serpent, / virginales épouses du Dieu vivant et championnes de la foi.
La Vierge Marie, la Mère de Dieu, / nous apparaît en ce jour / comme nuée de la Clarté; / pour notre gloire l'ont fait naître ses justes parents. / Adam n'est plus un condamné, désormais, / Eve est libérée de ses liens; / c'est pourquoi nous élevons notre voix / pour dire avec confiance à la seule immaculée: / à tout l'univers ta naissance annonce la joie.

Ode 4
«Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Eclairée par les rayons de la Croix, / l'illustre Métrodore a supporté / sur l'arbre où elle fut suspendue / le châtiment par le feu, / mais elle éteignit / les braises de l'erreur / sous la rosée de l'amour du Christ.
Levant les yeux de son esprit / dans la plus claire des visions / et se représentant / la prodigieuse beauté de l'Epoux divin, / l'illustre Ménodore courageusement / sous les coups dont elle était brisée / supportait les peines infligées.
De gloire et de beauté, / illustres vierges, vous avez brillé, / de tout cœur ayant chéri / le Verbe glorifié; / sous les flèches de son amour, / vous avez souffert patiemment / les souffrances qui vous assaillaient.
Moi qui suis réduit à la mort / par malfaisance du Trompeur, / vivifie-moi, ô Vierge immaculée / qui enfantas notre Vie; / vers toi je me réfugie: / du gouffre où m'a fait choir le péché / en ta compassion relève-moi.

Ode 5
«Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Les Martyres, ayant montré devant le tribunal / leur invincible fermeté, / se sont tressé de la sorte leurs couronnes de victoire.
Nymphodore, suspendue, supporte vaillamment / d'être déchirée par les ongles de fer, / dans son amour pour l'immortel Epoux.
Acclamons par des hymnes les vierges sages, / lampe à trois feux, maison à trois étages, / demeure de la sainte Trinité.
Pleine de grâce, t'ayant trouvée / seule belle, toute-pure et choisie, / en toi s'incarna le Verbe, le suprême Dieu.

Ode 6
«Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Désireuses de contempler / ta prodigieuse beauté, / celles que tes douces flèches ont pénétrées, / Verbe éternel, ont noblement / supporté l'amertume des tourments.
Les vierges dignes de nos chants / comme lis ont fleuri / dans la prairie des martyrs, / embaumant du parfum de leurs nombreux tourments / l'Eglise, dans la grâce de l'Esprit.
Eprises uniquement / de l'immortel Epoux, / les jeunes vierges ont méprisé / la mort visible, soutenues qu'elles étaient / par l'invisible force de Dieu.
Saint est le Seigneur / qui demeura dans ton sein, / t'ayant trouvée, Mère de Dieu, / plus sainte et pure que l'entière création, / souveraine Vierge Marie.

Kondakion, t. 4
Ayant lutté vaillamment pour la sainte Trinité, / vous avez mis en fuite l'industrieux ennemi, / fraternellement liées en esprit; / aussi vous êtes allées demeurer / avec les Vierges sages dans la céleste demeure de l'Epoux; / victorieuses Martyres, avec les Anges désormais / sans cesse vous exultez de joie en présence du Roi de l'univers.

Ikos
L'Eglise du Christ exulte avec foi / en votre sainte et joyeuse solennité / et célèbre fidèlement votre lumineux souvenir, / votre radieuse mémoire porteuse de clarté, / vierges sœurs et martyres qui vous êtes illustrées / par le même genre de vie et de mort; / sur terre ayant foulé aux pieds l'ennemi, / vous avez reçu la couronne de la main du Roi de tous; / demandez-lui de m'éclairer, pour que je puisse chanter / dignement votre mémoire et vos admirables exploits, / vous qui sans cesse exultez de joie en présence du Roi de l'univers.

Synaxaire
Le 10 Septembre, mémoire des saintes martyres Ménodore, Métrodore et Nymphodore.
A Ménodore, Métrodore et Nymphodore
les supplices cruels ont semblé des cadeaux.
Le dix, vers le Seigneur que tout fidèle adore
elles s'en vont, passant les célestes vantaux.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«A Babylone jadis / les enfants d'Abraham / foulèrent la fournaise de feu, / en leurs hymnes criant joyeusement: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Jeunes vierges, vous avez méprisé / l'ordre du tyran impie vous enjoignant / de sacrifier aux faux-dieux / et vous vous êtes écriées: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Eclairées en votre esprit / par les rayons de la suprême divinité, / vous avez dissipé les ténèbres des faux-dieux, / illustres Martyres, en vous écriant: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Ni les épreuves ni l'affliction / ni vos membres retranchés / n'ont pu vous séparer du Christ, / Martyres qui chantiez: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Ô Vierge, dans ton sein / tu fus digne de porter / merveilleusement le Dieu / qui recrée les hommes lui chantant / dans la foi: Ô Christ, tu es béni.

Ode 8
«Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Fortifiées par l'amour du Créateur, / vous avez émoussé l'aiguillon du serpent; / dans un corps de femme vous avez mené / les combats les plus virils / et vous avez reçu la couronne des cieux.
Au milieu du stade s'étant mesurées / corporellement avec les invisibles ennemis, / les vierges sages ont réjoui / les Anges incorporels en s'écriant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Affermies en Dieu votre Sauveur / par la puissance du Christ Jésus, / à l'impuissance vous avez réduit / le pouvoir de l'ennemi en proclamant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Parvenues au royaume d'en-haut, / vous régnez avec le Christ Jésus, / sous les brocarts de tant de plaies / et les broderies dont les supplices vous ont embellies, / jeunes vierges si dignes d'admiration.
Comme temple immaculé de notre Dieu, / ô Vierge, tu l'as reçu lorsqu'a pris corps / et s'est fait connaître à nous / en deux natures celui pour qui nous chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Désireuses de contempler / la beauté du céleste Epoux, / de tout cœur tendues vers lui, / en un corps mortel vous avez cherché l'immortalité; / aussi nous vous disons bienheureuses, comme il se doit.
Au milieu des tyrans, ces loups cruels, / vous vous êtes montrées de pures brebis, / triomphant de leur bestiale fureur / et vous laissant mener, / comme victimes agréables, au Christ.
Vierges martyres, vous vous êtes tressé / une couronne qui jamais ne passera, / vous avez atteint la gloire de Dieu / et mérité de recevoir / l'inébranlable règne en compagnie des Martyrs.
La gloire que vous avez méritée, / vierges martyres, dans les célestes chœurs, / faites que l'obtiennent, par votre intercession / et le crédit qu'auprès du Maître vous possédez, / ceux qui célèbrent votre mémoire
Ô Christ, épargne-moi / lorsqu'avec gloire tu viendras dans le monde pour le juger, / dissipe les ténèbres de mes péchés / par les prières de celle qui t'enfanta / et de tes Martyres, en ton amour et ta bonté.

Exapostilaire (t. 3)
Trois vierges ont prêché la Trinité / comme le Dieu qu'elles aimaient, / en présence des tyrans / qui les firent châtier; / c'est pourquoi leur revient l'incorruptible couronne des cieux.
Douceur, des Anges, lumière des humains, / protectrice du monde, ô Vierge Marie, / sauve du péché les fidèles qui te chantent, toi la Mère de Dieu.

Apostiches, t. 2
Aux hommes s'est montrée / la Vierge, cette enfant / d'Anne et de Joachim, / pour que des liens du péché / fût délivrée l'entière humanité.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
Montagne ombragée / s'est montrée, en vérité, / sainte Anne en sa stérilité: / par elle fut donné / le salut à tous les croyants.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Ayant brisé les chaînes retenant / sainte Anne en la stérilité, / la Vierge immaculée / vers les hommes s'est avancée, / leur offrant la rémission des péchés.
Gloire au Père ... Maintenant …
Fidèles, glorifions / la Vierge immaculée; / de la Stérile, en effet, / voici que naît celle par qui / notre stérile nature se trouve renouvelée.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

11 SEPTEMBRE
Mémoire de notre vénérable Mère Théodora d'Alexandrie.
Ce même jour on chante l'office du saint hiéromartyr Autonome, à cause de la clôture de la fête le 12.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
En un corps de femme tu menas, / sous l'habit d'un homme, les combats les plus virils, / demeurant au milieu des hommes et réduisant les passions, / arrêtant pour finir l'assaut des plaisirs / par ton ascèse, Théodora, / par ta prière continue / et la divine inclination / qui sans cesse te portait vers le Seigneur.
Le soleil qui connaît le déclin / ne t'a pas vu commettre de péché; / quant à celui qui n'a pas de couchant, / le Seigneur qui sonde les cœurs / et voit tous les secrets, il te connaissait / et de la lumière du repentir éclaira les yeux de ton cœur; / aussi t'efforças-tu de le servir / dans la continuelle tempérance et la perfection des vertus.
Sans ignorer le piège tendu par l'ennemi, / illustre Mère, tu aimas / l'enfant dont la naissance te fut reprochée faussement; / avec amour paternel le nourrissant, / pieusement tu supportas la réprobation, / l'insupportable diffamation; / c'est pourquoi, Théodora, / nous célébrons ta vénérable festivité.
Resplendissant de vertus, / sous la parure de la foi, / Pontife divin, comme un soleil éblouissant / tu parcourus le monde pour semer / en tout lieu ta fidèle prédication, / utilisant ta langue comme faux / pour extirper le mensonge et l'erreur, / Autonome, pontife et témoin de notre Dieu.
Vers les pénibles combats, / vers les exercices virils, / vers les blessures et la mort tu t'avanças; / enfoui sous une grêle de pierres, saint Martyr, / et les utilisant comme degrés d'une échelle, tu es monté, / porteur de couronne, vers Dieu / pour être uni aux Anges dans le ciel, / où tu intercèdes pour nous tous.
Par grâce de l'Esprit divin, / en ton sang de martyr, / Autonome, tu fis rutiler ton ornement / et tu montas en esprit / vers le suprême sanctuaire, celui du ciel, / où Jésus a pénétré en précurseur; / et tu reçus de Dieu la couronne des vainqueurs / en compagnie de tous ceux qui pour lui versèrent leur sang.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Même si des femmes stériles ont conçu / d'illustres enfants / parce que tel était le vouloir du Seigneur, / Marie les surpasse toutes par sa divine splendeur, / car, étant née merveilleusement / d'une mère jusqu'alors sans enfant, / elle enfanta dans la chair le Dieu de l'univers, / hors des lois de la nature, sans semence dans le sein; / elle est la seule porte du Fils unique de Dieu, / qui la laissa close en la franchissant / et, réglant toutes choses sagement / selon son bon plaisir, / pour tous les hommes opéra le salut.

Apostiches, t. 1
Anne et Joachim / se réjouissent d'avoir pour enfant / l'unique Mère de Dieu, / les prémices de notre salut; / avec eux, nous aussi, / célébrons une fête en ce jour, / disant bienheureuse la Vierge pure issue de la racine de Jessé.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
La pure Mère de Dieu, / la Vierge qu'il choisit pour séjour, / la gloire des Prophètes, / la fille de David naît en ce jour de Joachim / et d'Anne, chastement, / pour détourner, par son enfantement, / la malédiction qui nous fut transmise par Adam.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Un sol infertile jadis / fait naître une terre portant son fruit, / et la Stérile nourrit de son lait / le fruit de son sein; ô merveille, vraiment: / voici qu'est allaitée / celle qui reçut en elle le pain du ciel, / la nourricière de notre Vie!
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
En ce jour de bienheureuse solennité / faisons retentir joyeusement / la cithare mystique de nos cœurs; / car de la semence de David / en ce jour est enfantée / celle qui chasse les ténèbres. la Mère de la Vie; / par elle Adam recouvre sa splendeur, / Eve est rappelée au Paradis, / elle nous tire de la fosse et fait sourdre la vie; / par elle nous sommes déifiés / et, délivrés de la mort, / avec Gabriel fidèlement nous lui chantons: / Pleine de grâce, réjouis-toi, / le Seigneur est avec toi, / qui par toi nous accorde la grâce du salut.

Tropaire, t. 8
En toi, vénérable Mère, la divine Image se reflète exactement: / afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; / et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, / pour s'occuper plutôt de l'âme, qui vit jusqu'en la mort et par-delà; / c'est ainsi que ton esprit se réjouit, / Théodora bienheureuse, avec les Anges dans le ciel.
t. 4
Par ta nativité, ô Mère de Dieu, / la joie fut révélée à tout l'univers, / car de toi s'est levé le Soleil de justice, le Christ notre Dieu / qui, nous délivrant de la malédiction, nous a valu la bénédiction / et, terrassant la mort, nous a fait don de l'éternelle vie.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Ta naissance, virginale Mère, ô Marie, / sur terre a fait rayonner la joie de l'univers, / en éclairant le cœur de qui te chante avec amour.

Cathisme II, t. 4
Revêtue de brocarts spirituels / par l'Esprit immatériel, / la terre entière, en ta sainte nativité, / dans l'allégresse te crie: / Réjouis-toi, ô Vierge, fierté des chrétiens.

Canon I de la fête, puis les canons des Saints: celui de Théodora (t. 4), œuvre d'Ignace; et celui d'Autonome (même ton).

Ode 1, t. 4
«Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Emplis ma bouche, Seigneur, / de ta louange pour chanter / ta gloire digne de nos chants / et glorifier les peines de Théodora / qui te fut agréable par la splendeur de sa vie.
Plus brillante que soleil, en ce jour / s'est levée ta sainte fête illuminant / les âmes en ce monde et repoussant / les ténèbres des démons, / Sainte vraiment digne d'admiration.
Le soleil sur terre déclinant / ne t'a vu commettre de péché; / quant au Soleil sans déclin, le seul omniscient, / il te connaissait, Bienheureuse, et fit briller / dans les yeux de ton âme les rayons du repentir.
Honorons de nos hymnes la Vierge Marie / comme vivante chambre de l'Epoux, / comme demeure immaculée, / divine table et porte du ciel, / comme trône et palais du Seigneur.

«A la mer il a jeté / les chars de Pharaon / et toute son armée, / le Puissant dans les combats: / chantons-lui un chant nouveau, / car il s'est couvert de gloire. »
Sans cesse illuminé / par l'éclat divin, / Pontife, arrache-moi / aux ténèbres du péché, / pour que je puisse célébrer / ta brillante fête en ce jour.
En imitateur de Paul, / saint Pontife, tu parcourus / toute la terre habitée / pour y prêcher le salut / et tu renversas / les autels des faux-dieux.
En ton âme affermi / sur le roc spirituel, / lorsqu'on te lapida, / Autonome, saint martyr, / avec joie tu t'avanças / vers l'éternelle vie.
Ô Mère inépousée, / tu enfantas celui / que le Père engendre de façon / qui dépasse notre esprit; / intercède auprès de lui / pour nous fidèles qui te chantons.

Ode 3
«Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
D'un homme ayant endossé / tant l'habit que les pensées, / tu courus te mêler / au chœur des moines pour lutter / contre le prince du monde, le Mauvais.
Mettant ton nom au masculin, / tu transformas aussi ta féminine fragilité / et, sous la nouveauté de ton habit, / par tes œuvres tu t'es montrée / précieuse comme un don chéri de Dieu.
Par ton humilité / et l'excellence de ta vie, / tu t'efforças de servir les serviteurs de Dieu; / aussi t'éleva-t-il / jusqu'au sommet de l'absence de passions.
Je suis battu par la tempête du péché / et les remous d'inconvenantes pensées; / Vierge toute-pure, prends pitié, / tends-moi ta main secourable, dans ta compassion, / afin que, sauvé, je te puisse magnifier.

«Mon cœur est affermi dans le Seigneur / qui accomplit le vœu de qui le prie; / l'arc des puissants, il l'affaiblit, / et les faibles se ceignent de puissance. »
Je te chante, Pontife martyr, / persécuté, lapidé, percé de coups; / je célèbre ton sang versé à flots, / tes chaînes, tes prisons et ta mort.
Par ton martyre volontaire ayant renversé l'impiété, / tu fis resplendir ton vêtement sacré / sous les flots de ton sang, et désormais / tu règnes avec le Roi des siècles, le Christ.
Ne supportant pas tes hauts faits, / l'hostile persécuteur souleva sur-le-champ / diverses épreuves contre toi, Bienheureux, / mais tu le mis à mort avec l'arme de la Croix.
T'ayant trouvée, ô Mère de Dieu, / plus sainte que les Anges et plus vaste que les cieux, / l'Infini par nature qui repose parmi les Saints / trouva place en toi et m'a sauvé.

Cathisme, t. 4
Par l'ascèse tu fis briller ton saint habit / et t'offris comme un don au Dieu incarné; / ayant reçu de lui, bienheureuse Théodora, / le pouvoir de guérir, tu chasses les sombres maladies / et pour nous qui t'acclamons tu implores le salut.
Double couronne d'immortalité / t'a donné le Christ, Bienheureux, / comme athlète victorieux et pontife sacré; / car tu lui as offert des sacrifices non sanglants, / et sans faille tu imitas / sa divine Passion / pour jouir de sa béatitude sans fin.
Sois magnifié, ô Juda, / et que triomphe David; / Adam, connais ton renouveau / et que se réjouisse Lévi; / de leur lignée le Christ est enfanté; / psalmiste, tends la harpe et nous dis: / quelle est donc cette enfant / que tu appelles ta fille? Dis-le-nous. / - C'est la nourricière de ma vie, la Mère du Christ notre Dieu.

Ode 4
«L'ineffable projet divin / de ta virginale incarnation, / Dieu très-haut, le prophète Habacuc / l'a saisi et s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Patiemment tu as passé, / comme incorporelle, de longs jours à jeûner, / en ta faiblesse fortifiée / par la toute-puissante volonté du Christ / et nourrie par la grâce de Dieu.
Tu désiras l'habit divin, / l'incorruptible vêtement; / c'est pourquoi tu endossas / un cilice dépenaillé, / affligeant de peines ta chair.
Vois ma misère et mes soupirs, / vois aussi mon affliction, / allège le pesant fardeau de mon péché, / criait Théodora / à celui qui seul peut sauver.
Admirable Mère de Dieu, / fais briller sur moi l'éclat du repentir; / dissipe l'obscurité / de mes immenses péchés / et chasse les pensées perverses de mon cœur.

«Seigneur, j'ai entendu ta voix / et je suis rempli d'effroi, / j'ai saisi œuvre de salut, / disait le Prophète de Dieu, / et j'ai glorifié ta puissance. »
Enchaîné par l'amour du Christ, / illustre Père, tu délias / par la trame de tes discours / ceux qu'enchaînait l'erreur / et tu les clouas à l'amour de la vraie vie.
En très habile médecin, / grâce aux paroles de la foi, / saint Martyr, tu adoucis les plaies / de ceux qu'avaient empoisonnés / les vaines idoles par leur venin.
L'admirable Autonome soit vénéré, / qui des Martyrs est la beauté, / des Pontifes la splendeur, / de l'Eglise le soutien / et des fidèles le ferme appui.
Mis à mort par mes péchés, / je me réfugie vers toi, / pur océan de compassion / qui mis au monde la vie: / par tes prières, notre Dame, sauve-moi.

Ode 5
«L'univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »
Les chœurs des Anges incorporels / s'étonnèrent de te voir imiter / dans un corps matériel leur propre vie / et leurs augustes qualités, / Théodora, toi qui luttais / contre l'ennemi t'ayant jadis / prise à son piège et fait tomber.
Illustre Mère, Dieu soumit / l'hostilité des fauves à ton pouvoir, / en t'accordant la grâce des guérisons; / témoin, celui qui fut sauvé / par ta main le guérissant, / alors qu'un fauve cruel / l'avait laissé tout couvert de plaies.
Dans sa malfaisance, l'ennemi / te suscita de nombreuses tentations, / vénérable Mère, et cependant / c'est toi qui l'as meurtri / par le glaive de ton humilité / au point d'écraser la tête du rusé, / Théodora divinement inspirée.
Dans la perfection de ton cœur / tu élevas l'enfant qu'on t'imputait, / supportant l'horrible calomnie / et rendant grâce au Tout- puissant / qui t'en donnait le pouvoir / et te comblait d'étonnantes faveurs, / Théodora, toute-digne d'acclamations.
La force et le soutien / de mon faible cœur c'est bien toi, / ô Vierge inépousée, / l'inébranlable rempart / qui me sauves de tout malheur / à la face de l'ennemi / et renverses les phalanges du maudit guerroyeur.

«Seigneur, fais lever sur moi la lumière de tes commandements, / car mon esprit, ô Christ, veille devant toi / et te chante: Tu es mon Dieu, / en toi j'ai mon refuge, divin Roi de la paix. »
Au firmament de l'Eglise tu t'es levé / comme un clair soleil faisant briller / les rayons de tes luttes, saint Martyr, / et de tes miracles sur les croyants / pour dissiper les ténèbres des démons.
Ta langue fut un roseau bien aiguisé / par l'Esprit saint pour graver / dans les cœurs des croyants, / comme sur des tables, la loi du Christ.
En toi, Pontife et témoin du Christ, / ayant trouvé l'instrument et le séjour / de son immatérielle venue, / l'Esprit saint te combla de charismes divins.
Fais lever sur moi les rayons de ta pitié, / puisque je me trouve en la nuit sombre du péché; / Vierge pure, guide-moi vers la clarté du repentir, / notre Dame, afin que je te chante avec foi.

Ode 6
«Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Offrant la source de tes pleurs / et te consumant à sans cesse gémir, / dans l'action de grâces tu supportais / la vie solitaire des pénitents.
L'eau saumâtre fut ta boisson, / les plantes sauvages t'ont nourrie, / avec les fauves tu demeuras, / habitant le désert comme ciel.
Tu souffris les brûlures du soleil / et supportas la froidure de la nuit, / réchauffée par la grâce de l'Esprit divin; / c'est pourquoi tu jouis de la céleste félicité.
L'urne divine, la table ayant porté / le pain de vie qu'a produit la terre sans labours, / la montagne sainte, la Vierge Mère de Dieu, / en nos hymnes vénérons-la.

«La houle des pensées, me saisissant, / me pousse vers le gouffre sans fond du péché, / mais toi, bon Timonier, dirige-moi / et comme le Prophète sauve-moi. »
Piloté par la divine main, / sans dommage tu traversas l'océan de l'erreur, / Pontife martyr, et tu abordas / au calme port du royaume d'en-haut.
Lorsqu'une lance perça ton côté, / tu imitas la Passion du Christ, / et lorsqu'une grêle de pierres te couvrit, / tu ressemblas vraiment au premier des Martyrs.
Célébrant le jour vénérable de ta mort, / illustre Martyr, avec foi nous te prions: / par le crédit que tu possèdes auprès de Dieu, / sans cesse intercède pour nous.
La houle de mes nombreux péchés / me pousse vers le gouffre du désespoir; / mais de ta main d'orante retire m'en / et sauve-moi, ô Vierge, pour que je puisse te chanter.

Kondakion, t. 1
Bienheureuse, ayant échappé à la nuit des passions, / tu t'approchas du Soleil de gloire en esprit, / mortifiant par l'ascèse les élans de la chair, / et tu devins pour les moines un modèle de vie, / l'amendement de ceux qui ont failli; / c'est pourquoi nous glorifions ton souvenir.

Ikos
Ta sainte vie est un modèle pour ceux qui ont failli / et désirent, par la pénitence, s'approcher / de celui qui peut remettre les péchés, / ainsi que l'Ecriture le dit; / avec foi, comme la Courtisane de jadis, / au lieu de myrrhe tu lui offris les flots de tes pleurs; / par eux tu submergeas et noyas le serpent / et ceignis la couronne de victoire, bienheureuse Théodora; / aussi, ayant mis à mort la bête par ton oraison, / tu ressuscitas un mort par la puissance du Créateur / pour lequel tu mortifias ton corps; / c'est pourquoi nous glorifions ton souvenir.

Synaxaire
Le 11 Septembre, mémoire de notre vénérable Mère Théodora d'Alexandrie.
Virile s'est montrée par le cœur et l'habit
Théodora, pénitente d'Alexandrie.
Honte et mortel affront le Superbe en subit.
Le onze, elle a rejoint la céleste patrie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du «Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
L'ennemi fertile en expédients / t'apparut pour te frapper / d'insupportables coups; / mais tu fis crouler / son impuissant orgueil / en chantant: Seigneur, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Les citernes asséchées, / tu les fis regorger d'eau, / illustre Mère, par ton intercession / opérant ce miracle et magnifiant / celui qui te glorifia, / le Seigneur auquel nous chantons: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
La flamme des passions, / tu l'éteignis sous le flot de tes pleurs; / quant aux broussailles de l'ennemi, / tu les consumas au feu / de la tempérance, en t'écriant: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Vierge reine qui enfantas / le Christ notre Roi, / prends pitié et sauve-moi, / affermis dans la foi / mon âme ébranlée par les passions / et guide-moi vers le salutaire chemin, / toi le salut des croyants.

«Toi qui sur la montagne avec Moïse conversas / et pour figure de la Vierge lui montras / le buisson qui brûlait sans être consumé, / Seigneur Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Jeté dans le creuset des châtiments, / plus pur que l'or tu te montras, / nous éclairant de la splendeur / de tes miracles, Père saint.
Les adorateurs des pierres, te lapidant, / illustre et juste Père, en vérité / t'ont poussé vers le Christ que tu aimais, / vers le rocher de notre vie.
Les persécutions que tu subis / eurent pour effet de chasser les démons / et ton sang versé à flots / éteignit la fournaise des sans-Dieu.
Toi qui dans le sein virginal / fit ta demeure et le rendis / plus vaste que le ciel, / Dieu de nos Pères, tu es béni.

Ode 8
«Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
Ravi en extase, ton chef, / dans la pure lumière de l'esprit / vit les biens que le Seigneur te préparait: / le Paradis resplendissant / et l'ineffable séjour de l'Epoux / dans lequel, Théodora, / te fit demeurer l'arbitre des combats.
Les chœurs des Anges, des Martyrs / et des saints Moines, accompagnant / ton âme, Théodora, / la conduisirent vers les tabernacles des cieux, / vers le séjour des bienheureux / et la demeure de qui chante, plein de joie: / Ô Christ, nous t'exaltons dans les siècles.
La multitude des moines rassemblés / te rendit les derniers devoirs; / prodige, ce qu'ils ont vu, / merveille, ce qu'ils ont appris: / au milieu d'hommes il t'avait plu de demeurer, / toi une femme, bienheureuse Théodora, / gardée par la main du Tout-puissant.
De saintes femmes t'ont suivie, / divine Epouse tout-immaculée / et seule inépousée, en respirant / l'agréable parfum de l'unique Fils / qui s'est levé de ton sein; / désormais elles règnent avec toi, / chantant le Christ dans tous les siècles.

«Que la terre et tout ce qu'elle contient, / la mer et les sources, les cieux des cieux, / la lumière et l'obscurité, / la froidure de l'hiver et l'ardeur de l'été, / les fils des hommes et les prêtres louent le Seigneur / et l'exaltent dans tous les siècles! »
La terre reçut ton vénérable sang / versé pour le Christ, / les cieux, ton âme en gloire s'élevant, / les chœurs des Anges et les esprits / de tous les Justes, dans la joie, / allèrent à ta rencontre, saint Martyr.
Les flots de tes sueurs / éteignirent le feu des impies, / les fleuves de tes miracles, saint Martyr, / ont asséché l'océan de nos passions; / aussi, nous les fidèles, Bienheureux, / nous te chantons dans tous les siècles.
En tout lieu où tu passas / tu proclamas le nom du Christ, / tu brisas les autels de l'erreur, / illuminas les cœurs enténébrés / pour en faire des temples du Créateur / que nous exaltons dans tous les siècles.
Terre sainte où le Christ a demeuré, / porte de la divine clarté, / pierre de la vie, montagne non taillée, / Paradis de gloire et chandelier doré, / c'est ainsi que d'avance tu fus nommée, / Vierge pure, en tous les âges bénie.

Ode 9
«Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie / la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, sainte Mère de Dieu. »
Telle une étoile ayant sous terre décliné, / c'est vers la vie céleste que tu es montée, / nous laissant comme rayons / les œuvres de ta vie et ses vertus / pour éclairer le cœur de tout croyant / célébrant ta mémoire sacrée.
Les portes se sont ouvertes dans les cieux / joyeusement pour t'accueillir; / et dans l'assemblée des premiers-nés / ton âme sainte exulte avec les élus, / là où résonnent les festives acclamations / et brille la lumière sans couchant.
Comme tu l'espérais, tu as reçu / le prix de tes efforts et la récompense des cieux; / ayant trouvé la source de tout bien, / tu as cessé, Théodora, de désirer; / en toute pureté tu jouis des charmes de l'Epoux / et tu contemples ce que voient les Anges dans le ciel.
Vierge pure, sauve-moi, / qui enfantas le Dieu de tendresse, le Sauveur; / prends en pitié ton serviteur; / dirige-moi vers le chemin du repentir; / écarte les pièges du Mauvais, délivre-m'en, / divine Mère, secours des croyants.

«Le Puissant fit pour moi des merveilles, / saint est son nom, / et sa miséricorde s'étend d'âge en âge / sur ceux qui le craignent. »
Clairement tu es passé vers la lumière sans déclin, / tandis que se brisaient les miroirs de la chair, / et tu contemples avec plus de perfection, / bienheureux Martyr, le Christ que tu aimais.
Ayant achevé ta course et gardé la foi, / tu as reçu la couronne de la vie, / et sans cesse tu pries pour nous, / Pontife et Témoin du Christ, le Rédempteur.
La splendeur d'une vie qui n'aura plus de couchant / s'est levée sur toi, Pontife saint / qui accomplis sur terre les œuvres de clarté, / et tu jubiles avec le Christ dans les siècles, pour toujours.
Espoir et protectrice des croyants, / sauve-nous de nos passions / et de toute épreuve, car en toi / nous reconnaissons la pure Mère de Dieu.

Exapostilaire (t. 3)
Ayant changé de vêtement, / tu vécus au milieu des moines sans être reconnue, / épouse du Christ, Théodora, / blessée par l'amour de ton Dieu; / ô merveille, comment tu supportas, / vénérable Mère, l'injuste calomnie / pour mettre en fuite le séducteur de la mère des vivants.
Parmi les Prêtres tu fus la gloire des Martyrs / et tu obtins double couronne, Père saint, / car l'erreur des idoles, tu l'as foulée aux pieds, / pontife Autonome trois fois heureux; / c'est pourquoi tu as reçu ta récompense de vainqueur.
D'Anne la stérile est issue en ce jour / cette fleur qu'est la Mère de Dieu; / de la divine bonne odeur elle embaume l'univers / et comble d'éternelle joie la création; / aussi nous la chantons comme il se doit, / la célébrant comme sommet de tout l'ensemble des mortels.

Apostiches, t. 2
La divine figuration / de ton chaste enfantement, / sainte Anne, ce fut / le bâton d'Aaron / qui, bien que sec, fit surgir une fleur.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
Lorsque tu pris la décision, / en ta bienveillance, d'assumer / la nature matérielle des humains, / de la Stérile tu fis sortir / ta sainte Mère, Seigneur.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Comme en un ciel, un nouveau ciel, / tu fixas ton séjour, / ô Verbe, dans le sein / de la virginale Mère de Dieu / pour diviniser, Seigneur, le genre humain.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Descendance d'Adam, / venez et chantons / la descendante de David / qui mit au monde le Christ, / la toute-pure Vierge Marie.

12 SEPTEMBRE
Mémoire du saint hiéromartyr Autonome.

Clôture de la fête du 8 Septembre: on chante l'office de la Nativité de la Mère de Dieu.


A Vêpres, cathisme habituel. Au Lucernaire, 6 stichères de la fête. Gloire au Père ... Maintenant: de la fête (le vendredi soir, Gloire: de la fête, Maintenant: Dogmatique du ton occurrent). Prokimenon du jour, sans lectures. Daigne, Seigneur ... et litanie de demandes. Apostiches de la fête. Après Notre Père, tropaire de la fête. Litanie triple et Congé.
A Matines, tropaire de la fête. Cathismes de la fête. Psaume 50. Canons de la fête. Catavasies de la Croix. Après la 3e ode, cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, on ne chante pas Plus vénérable, mais les mégalynaires de la fête. Exapostilaire et Laudes de la fête. Grande Doxologie. Tropaire de la fête. Litanies et Congé.
Si ce jour tombe un dimanche: Le samedi soir à Vêpres: Premier Cathisme Bienheureux l'homme. Au Lucernaire: 4 stichères dominicaux du ton et 6 de la fête. Gloire au Père: de la fête.. Maintenant: Dogmatique du ton occurrent. Apostiches du dimanche. Gloire ... Maintenant: de la fête. Tropaires du dimanche et de la fête (s'il y a artoclasie, Réjouis-toi 2 fois, et le tropaire de la fête).
A Matines: Tropaire du ton, 2 fois, puis de la fête. Cathismes du ton. Evloghitaria de la Résurrection. Hypakoï, anavathmi et prokimenon du ton. Evangile de Résurrection, et le reste, comme chaque dimanche. Canons de la Résurrection (4 tropaires) et de la Mère de Dieu (2), puis les deux canons de la fête (8). Catavasies de la Croix. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos du ton. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaires du dimanche et de la fête. A Laudes, 4 stichères du ton et 4 de la fête (sans répéter le premier, mais en prenant comme quatrième le doxastikon) avec les versets de la fête avant les deux derniers stichères. Gloire: Eothinon. Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire dominical. Litanies et Congé.


Synaxaire
Le 12 Septembre, Passion du saint hiéromartyr Autonome.
Pour la table du Verbe, en victime est offert
le sacrificateur et martyr Autonome.
Escaladant les pierres dont il a souffert,
le douze, il a gagné le céleste royaume.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

13 SEPTEMBRE
Mémoire de la Dédicace de l'église de la Résurrection,
avant-fête de l'Exaltation de la Croix
et mémoire du saint hiéromartyr Corneille le Centurion.


VÊPRES

Lucernaire, t. 6
L'ancienne Loi prescrivait / d'observer la dédicace, et faisait bien; / mais il est préférable d'observer, / par la Dédicace, le renouveau; / car les îles, au dire d'Isaïe, / doivent se renouveler devant Dieu; / par ces îles entendons les Eglises des Gentils / qui viennent d'être fondées / et se consolident pour Dieu; / c'est pourquoi nous aussi, / fêtant la Dédicace, célébrons le renouveau.
Frères, opérez le renouveau / et, rejetant le vieil homme, vivez / dans une vie nouvelle, en refrénant tout ce qui procure la mort; / corrigeons tous nos membres et détestons / la nourriture prise à l'arbre pour notre malheur, / nous souvenant de nos antiques fautes pour les fuir; / c'est ainsi que l'homme est renouvelé, / ainsi est observé le jour du Renouveau.
Ô Christ et Verbe éternel, / telle un donjon tu as placé / ton Eglise, que tu fondas / sur la roche de la foi / et qui demeure, par conséquent, / inébranlable pour les siècles, te possédant, / toi qui pour elle en ces derniers temps / t'es fait homme sans changement. / Aussi, dans l'action de grâces, nous te chantons: / avant les siècles, maintenant et toujours / tu es notre Roi; Seigneur, gloire à toi.
t. 4
Ayant agréé tes œuvres de bien / et tes prières montant vers Dieu, / admirable Corneille, le Christ t'envoie un Ange saint, / t'illuminant tout entier, / et le Coryphée des Apôtres, depuis Joppé, / pour te renouveler par l'eau et l'Esprit saint, / toi et toute ta maison, / en t'initiant au bien suprême par la grâce de l'Esprit.
Revêtu du sacerdoce par l'onction, / tu parcourus le monde pour prêcher / l'annonce du salut aux nations, / extirpant les ronces de l'erreur / et plantant dans les âmes le plus sûr des enseignements; / aussi dans l'allégresse nous te disons bienheureux, / comme Pontife inspiré / et comme invincible Martyr.
Suivant l'exemple de ta bonté, / les ignorants se révélèrent sensés; / après ta mort, descendu par loi de nature au tombeau, / bienheureux Corneille, tu en fis / la source des miracles coulant à flots / pour guérir les malades, les affligés / et chasser les esprits pernicieux, / par grâce de l'Esprit saint, Pontife inspiré.
Gloire au Père, t. 6
Célébrant la mémoire de la Dédicace, Seigneur, / en toi nous glorifions / Centurion l'auteur de toute sanctification, / te priant de sanctifier nos sentiments / par les prières des illustres Martyrs, / Dieu de bonté et Sauveur tout- puissant.
Maintenant …
En ce jour fut rendu visible le bois de la Croix, / en ce jour furent détruits les complots des impies, / en ce jour les empereurs des croyants / firent triompher notre foi; / et, si jadis par l'arbre Adam fut déchu, / par l'arbre de la Croix maintenant / les démons sont frappés de terreur. / Gloire à toi, Seigneur tout-puissant, gloire à toi.

Le vendredi soir, à la place de ce stichère on chante le Dogmatique du ton occurrent.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.

Lecture du troisième livre des Rois
(8,22-23,27-30)
Salomon se plaça devant l'autel du Seigneur, en présence de toute l'assemblée d'Israël; il étendit les mains vers le ciel et dit: Seigneur, Dieu d'Israël, nul n'est Dieu comme toi, là-haut dans les cieux ni sur qui demeure par la terre ici-bas. Si le ciel et les cieux des cieux ne peuvent te contenir, moins encore cette maison que j'ai bâtie en ton nom! Cependant, Seigneur mon Dieu, sois attentif à mon appel, écoute la prière suppliante que t'adresse ton serviteur en ce jour. Que tes yeux soient ouverts jour et nuit sur cette maison, sur ce lieu dont tu as dit: Là sera mon nom! Exauce la prière qu'y fera ton serviteur jour et nuit. Ecoute la supplication de ton serviteur et de ton peuple Israël, lorsqu'ils prieront en ce lieu. Ecoute-les, toi-même, depuis ta demeure dans le ciel; réalise leurs vœux, selon ta miséricorde envers eux.

Lecture des Proverbes
(3,19-34)
C'est par la sagesse que le Seigneur fonda la terre, et par l'intelligence qu'il établit les cieux. C'est par sa science que furent creusés les abîmes, que les nues distillent la rosée. Mon fils, observe ma sagesse et réflexion, enseignements; / sans les quitter des yeux; elles seront la vie de ton âme et la parure de ton cou, la santé de ton corps et le rafraîchissement de tes os. Alors tu feras route en paix et sécurité, sans que ton pied trébuche, Si tu t'assieds, tu seras sans frayeur; si tu te couches, ton sommeil sera doux. Tu n'auras à redouter ni soudaines terreurs, ni assaut de la part des flots / pour guérir méchants; car le Seigneur veillera sur toutes tes voies, et du piège il gardera tes pas. Ne prive pas d'un bienfait l'indigent, quand il est possible à ta main de l'aider. Ne dis pas à ton prochain: Va-t'en! repasse! je donnerai demain! quand tu as de quoi faire le bien. Ne machine pas le malheur de ton voisin, alors qu'il demeure en confiance avec toi. Ne cherche pas querelle sans raison, si l'on ne t'a fait aucun tort. N'envie pas l'homme violent, n'imite pas ses procédés, car les pervers sont l'abomination du Seigneur, lui qui fait des hommes droits ses familiers. Malédiction du Seigneur sur la demeure du méchant, sur la maison du juste sa bénédiction! Le Seigneur résiste aux orgueilleux, tandis qu'aux humbles il donne sa faveur.

Lecture des Proverbes
(9, 1-11)
La Sagesse a bâti sa maison, elle l'a établie sur sept colonnes, elle a immolé ses victimes, elle a mêlé son vin et préparé sa table. Elle a envoyé ses serviteurs crier sur les hauteurs de la cité: Que le simple passe par ici! Aux insensés elle dit: «Venez manger de mon pain et boire du vin que j'ai mélangé. Quittez la sottise et vous vivrez, marchez droit dans la voie de l'intelligence! » Qui reprend le moqueur s'en fait un ennemi, qui censure un méchant s'attire des affronts. Ne reprends pas les méchants, de peur qu'ils ne te haïssent; reprends le sage, et il t'en aimera. Donne au sage l'occasion, il deviendra plus sage; instruis le juste, il augmentera son savoir. Principe de sagesse, la crainte du Seigneur; et la science des saints, voilà l'intelligence; à bonne conscience la connaissance de la Loi: de cette façon tu vivras longtemps, et des années de vie te seront ajoutées.

Apostiches, t. 5
Salut, vivifiante Croix du Seigneur, / invincible trophée de la foi, / porte du Paradis, rempart de l'Eglise et réconfort des croyants; / par toi fut abolie la puissance de la mort, / par toi disparaît l'antique malédiction, / par toi nous sommes élevés de terre jusqu'au ciel; / arme invincible qui chasses les démons, / havre de salut et gloire des Martyrs, / précieux ornement des Justes et des Saints, / au monde tu apportes la grâce du salut.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
Salut, vénérable Croix du Seigneur, / qui délivres de la malédiction le genre humain, / toi le signe d'où rayonne la vraie joie; / exaltée, tu renverses l'ennemi; / tu es notre secours et notre appui, / la force des justes, la splendeur des prêtres saints; / ton image nous arrache au malheur, / sceptre de puissance nous conduisant, / arme de paix, que les Anges escortent avec respect, / divine gloire du Christ / qui accorde au monde la grâce du salut.
Dieu est notre Roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
Salut, guide des aveugles, précieuse Croix, / médecin des malades, résurrection de tous les morts, / nous relevant de la fosse où nous sommes tombés ; / par toi cesse la corruption du tombeau, / par toi fleurit notre immortelle condition / et nous mortels, nous voici divinisés ; / le diable s’en trouve terrassé ; / et, voyant les mains des Pontifes t'élever, / nous exaltons celui qui sur toi fut hissé; / nous prosternant devant toi, nous puisons / en abondance la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 2
Célébrant le renouveau / du très-saint temple de ta divine Résurrection, / Seigneur, nous te glorifions, / toi qui le sanctifias et l'as conduit / par ta grâce divine à son parfait achèvement / et qui agrées les sacrifices célébrés en ce lieu / par tes fidèles au cours des mystères sacrés, / recevant de la main de tes serviteurs / les victimes non sanglantes et immaculées, / pour accorder en retour à qui les offre droitement / la purification des fautes et la grâce du salut.
Maintenant …
Le divin trésor en terre caché, / la Croix du Seigneur vivifiant, / dans le ciel apparut / au pieux empereur, pour lui montrer / le signe spirituel / de sa victoire sur l'ennemi; / avec amour, dans l'allégresse et la foi, / sous l'impulsion divine il s'empressa / d'exalter l'objet de sa vision, / que du sein de la terre il fit tirer soigneusement / pour la délivrance du monde et le salut de nos âmes.

Tropaire, t. 4
Comme tu as orné de splendeur / le céleste firmament, / sur terre aussi tu pares de beauté / la sainte demeure de ta gloire, Seigneur. / Pour les siècles des siècles affermis-la / et par les prières de la Mère de Dieu / agrée les incessantes supplications / qu'en ce temple nous faisons monter jusqu'à toi, / Seigneur, notre vie et l'universelle résurrection.
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie / et sur leur trône devenu successeur, / tu as trouvé dans la pratique des vertus / la voie qui mène à la divine contemplation; / c'est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, / tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; / Corneille, martyr et pontife inspiré, / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il sauve nos âmes.
t. 2
Nous t'offrons, Seigneur, le talisman de la vivifiante Croix / que malgré notre indignité tu nous donnas dans ta bonté; / sauvegarde notre pays et tout le peuple chrétien / par les prières de la Mère de Dieu, seul Ami des hommes.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Par sa venue, le Christ illumina l'univers / et par son Esprit divin il a renouvelé le monde entier; / les âmes connaissent le renouveau, / car un temple s'élève pour la gloire du Seigneur: / c'est là que le Christ notre Dieu / renouvelle les cœurs des croyants / pour accorder aux hommes la grâce du salut.

Cathisme II, t. 4
Sur la présente journée, / la fête de la Dédicace, croyants, / s'est arrêté le choix du Seigneur; / et ce jour nous invite tous au renouveau; / le visage radieux et dans l'ardeur de notre foi / chantons le Christ du fond du cœur / comme celui qui nous renouvelle, en divin Rédempteur.

Après le Psaume 50, canon de l'avant-fête (t. 4), œuvre de Germain, alphabétique (à l'exception des théotokia) ; canon de la Dédicace (même ton), œuvre du moine Jean ; et le canon du Saint (t. 5), avec l'acrostiche: Je chante, Bienheureux, tes illustres merveilles. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t'en prie, / dans l'océan d'impassibilité, / toi qu'une Vierge a enfanté, / afin que sur le tambourin / par la mortification de mon corps / je te chante l'hymne de victoire. »
Jubile, ciel, et que la terre exulte de joie, / car s'avance la très-sainte Croix / en sa grâce nous sanctifiant, / nous qui la vénérons d'un saint baiser / comme la source de notre sanctification / et pour nous avoir procuré / l'universelle divinisation.
Très-sainte Croix du Christ, / donne-nous le pouvoir / de prendre le chemin du ciel, / nous les fidèles qui devant toi nous prosternons, / afin qu'en évitant / les gouffres de perdition, / nous ayons part à la gloire de Dieu.
Par toi, ô vénérable Croix, / ayant retrouvé l'amitié du Créateur, / de toute notre âme et de tout cœur, / au jour où nous te voyons exposée, / nous ne cessons de t'embrasser / et, recevant ton illumination, / nous glorifions le Verbe, auteur de toute création.
Cité de notre Dieu, / pur et divin trésor / du Roi de l'univers, / Mère de Dieu tout-immaculée, / garde ton héritage, les croyants / sans cesse t'acclamant / et glorifiant ton enfantement.

«Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Toi qui par la colonne conduisais jadis / ton peuple Israël, ô Christ, / par le bain du Baptême tu as planté en Sion / l'Eglise qui s'écrie désormais: / Chantons une hymne en l'honneur de notre Dieu.
La descente de ta gloire infinie / a changé en second ciel / le temple qui sur terre fut dressé pour toi; / c'est là que tous en chœur nous psalmodions: / Chantons une hymne en l'honneur de notre Dieu,
Ce n'est plus à cause de la Loi / ni pour l'élévation de serviles mains / que ton Eglise, Seigneur, se glorifie, / mais par grâce de la Croix elle s'écrie avec fierté: / Chantons une hymne en l'honneur de notre Dieu.
Puisque vous avez reçu gratuitement / la grâce des guérisons / à la source inépuisable, saints Martyrs, / sans cesse vous la distribuez gratuitement, / guérissant les souffrances de nos âmes et de nos corps.
Sur terre les Martyrs / n'ont eu ni or ni argent; / leur espoir dans le Christ fut en effet / leur seul trésor, et dans le ciel / ils ont reçu l'héritage éternel.
Sans semence, mais du saint Esprit, / par la volonté du Père tu as conçu / le Fils de Dieu, et dans la chair tu enfantas / celui que sans mère le Père a engendré / et qui sans père est né de toi pour nous sauver.
t. 5
«Dans la mer Rouge cheval et cavalier / furent précipités par celui qui brise les combats, / le Christ élevant ses mains, / le Sauveur que célèbre Israël / lorsqu'il chante l'hymne de victoire. »
Par tes prières, Pontife bienheureux, / illumine ceux qui célèbrent en ce jour ta mémoire porteuse de clarté, / en l’éclatante solennité / de ta sainte dormition.
Avant même ta parfaite initiation, / Corneille, tu pratiquas / l'aumône et l'oraison / et recherchas dans la droiture de ton cœur, / Bienheureux, le Seigneur de l’univers.
Tu as appris les salutaires lois / de celui qui s'est uni / par bonté suprême à notre chair / et le Coryphée des Apôtres t'initia / aux préceptes du Maître, Bienheureux.
Tu excites dans le cœur de tout croyant / l'insatiable désir de toujours te glorifier, / pure Souveraine, Génitrice de Dieu, / car tu es la gloire des mortels, / ayant enfanté le Seigneur de gloire, le Christ.

Ode 3, t. 4
«Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Croix du Seigneur qui es la gloire du Christ, / nous te glorifions avec foi, / nous qui sommes illuminés et glorifiés / en t'embrassant d'un saint baiser.
Avec joie, fidèles, nous approchant, / comme à la pure source puisons / les vivifiantes ondes de la Croix / et chantons le Dieu en qui nous sommes sauvés.
Tu es mort, Jésus, toi notre vie, / suspendu à l'arbre de la Croix; / et nous, fidèles, qui l'embrassons maintenant, / nous fuyons les passions qui procurent la mort.
Chasse les ténèbres de mon âme en te montrant, / brise les chaînes du péché, / pure Vierge, sauve-moi, / toi qui enfantas le Dieu compatissant.

«Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »
Sur terre tu as sanctifié, / ô Christ, ton Eglise par l'Esprit, / la consacrant en ce jour / d'une huile d'allégresse.
En toi l'Eglise possédant, / ô Christ, l'inébranlable fondement / est couronnée de ta Croix / comme d'un diadème royal.
Par ton œuvre de salut, / d'un temple bâti par les hommes tu as fait / en ce jour, Dieu de bonté, / la demeure de ta gloire infinie.
A l'esprit qui vivifie, / Martyrs du Christ, vous avez soumis / tout souci de votre chair, / comme cause d'inimitié envers Dieu.
Les victorieux Témoins du Christ / avec patience ont renversé / la puissance de l'ennemi / avec l'armure de l'Esprit.
Toi seule, ô Mère de mon Dieu, / pour les hommes tu es devenue / l'intendante des trésors surnaturels; / aussi nous te chantons: Réjouis-toi.
t. 5
«Sur le néant tu as fixé la terre selon ton ordonnance / et malgré son poids tu l'as fermement suspendue; / affermis ton Eglise, ô Christ, / sur le roc inébranlable de tes commandements, / dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes. »
Tu as reçu l'illumination du saint Esprit / et, de la bouche de Dieu, / la divine grâce, avec toute ta maison, / par la visite du Coryphée des Apôtres / t'annonçant la doctrine du salut.
Tel un cèdre, tu t'élevas bien haut, / par tes vertus, et nous offris comme fruits de bonne odeur / tes miracles, tes enseignements / et le pouvoir des guérisons, / Corneille, pontife bienheureux.
Doué d'une grande renommée, / avec le Coryphée et plusieurs autres tu courus / annoncer partout le divin message / grâce auquel nous fûmes délivrés / des ténèbres de l’ignorance par la lumière qu’il nous donna.
Demeure lumineuse de la pureté, / tu portas notre Illuminateur / lorsqu'il prit chair et par amour / se fit homme pareil à nous et dissipa la corruption, ô Vierge qui nous ramènes au Paradis.

Cathisme, t. 8
La tente du témoignage, c’est Dieu lui-même qui la révéla, sur terre le prophète Moïse la fixa, / au milieu des sacrifices le temple fut dédié par Salomon; / quant à nous, fidèles, trouvant refuge en la nouvelle Jérusalem, / avec David chantons celui qui pour nous fut crucifié, / lui demandant de pardonner tous nos péchés.
t. 4
« Resplendissante de lumière, ta Croix / chasse les phalanges ténébreuses, Seigneur; / elle éclaire les fidèles chantant: / Tu es en vérité, Croix du Christ, / l'allégresse du monde et sa fierté. »
L'Eglise du Christ t'a reçu / comme prémices des nations; / de tes œuvres inspirées par la vertu / tu la fis briller splendidement, / saint Corneille, pontife et martyr.
Avec foi nous célébrons la dédicace de ta maison, / pure Vierge immaculée, bénie et toute-digne de nos chants; / réjouis par l'espérance qu'en toi nous plaçons, / Mère de Dieu, nous te demandons de sans cesse intercéder / auprès du Sauveur ayant pris chair en toi, pour que nos âmes soient sauvées.

Ode 4, t. 4
«Sur la croix tu es monté / par amour pour ton image, Sauveur; / les nations païennes ont disparu, / Ami des hommes, devant toi, / car tu es ma force et mon chant. »
Devant la Croix du Seigneur / resplendissante comme un soleil / , se prosternent les croyants / et, tandis qu'ils la couvrent de baisers, / leurs âmes sont illuminées.
Le Seigneur Dieu est apparu dans la chair; / exalté sur le bois, il fait briller / sa lumière chaque jour / sur ceux qui se prosternent devant lui / et les préserve du malheur.
Accorde-nous, Verbe de Dieu, / pardon et rémission de nos péchés, / à nous fidèles nous prosternant / devant ta précieuse Croix / exposée en ce jour.
Sans quitter le sein paternel, / le- Verbe sur ton sein / a reposé comme un enfant, / dans son désir de recréer / ma nature corruptible, ô Vierge immaculée.

«Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Ce n'est plus avec le sang des animaux sans raison, / mais avec le précieux sang / coulant de ton côté vivifiant / qu'est purifiée l'Eglise qui s'écrie avec raison: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Que tes demeures sont aimables, Seigneur, / pour ceux qui veulent voir à découvert / la gloire de ton visage lumineux / et s'écrient d'un même chœur: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Portant l'image de l'onction / consacrant ton peuple élu, / l'Eglise reçoit invisiblement / comme un parfum de grand prix / en ce jour la grâce du saint Esprit.
Exultant de joie dans le Seigneur, / les saints Martyrs, en vainqueurs / des ennemis incorporels, s'écriaient: / Invincible est la puissance de notre Dieu! / Pleins d'allégresse, glorifions-les.
De la couronne des Témoins / la divine grâce a couronné / les dignes soldats du Christ / qui dans l'Esprit saint ont terrassé l'erreur. / Pleins d'allégresse, glorifions-les.
Sans épousailles, ô Vierge, tu conçois / et te montres vierge même après l'enfantement; / c'est pourquoi nos incessantes voix / dans une foi que rien n'ébranlera / te chantent, ô notre Dame: Réjouis-toi.
t. 5
«Comprenant ton divin abaissement, / le prophète Habacuc dans son trouble te cria, ô Christ: / Tu es venu pour le salut de ton peuple, / pour sauver ceux qui te sont consacrés. »
Ayant reçu la grâce de l'Esprit, / tel un soleil resplendissant / tu parcourus la terre, illustre Saint, / chassant la ténébreuse idolâtrie.
Comme un grand fleuve tu t'es avancé / pour abreuver de tes divins enseignements / la face de la terre et submerger, / Corneille, l'ivraie des multiples faux dieux.
Comme mort au monde entier, tu annonças, / bienheureux Corneille, à tous ceux que les passions / avaient mis à mort, la divine Résurrection / de celui qui est mort pour nous sauver.
Vierge sainte, dépassant la nature, tu devins / la demeure de la Sagesse du Père en toute pureté; / de la perversité de l'imposteur / par elle nous voici maintenant délivrés.

Ode 5, t. 4
«Sur nous, Seigneur, envoie ton illumination, / délivre-nous des ténèbres du péché; / du ciel, en ta bonté, / accorde-nous ta paix. »
Contre les passions nous corrompant / fortifie-nous, précieuse Croix, / nous qui te vénérons et t'embrassons, / symbole très-saint des souffrances du Christ.
L'âme et le cœur illuminés / en ce jour, fidèles, approchons-nous / de l'image du bien, nous prosternant / devant l'auguste bois de la divine Croix.
Jadis Moïse adoucit les eaux de Mara / et te préfigura de son bâton, / précieuse Croix qui fis couler / sur les mortels la douceur du salut.
Vierge toute-pure, prie pour nous / le Christ qui a revêtu / dans tes chastes entrailles notre propre chair pour recréer le genre humain.

«Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Au Sinaï décrivant ton Eglise, Seigneur, / jadis tu montras à Moïse le voyant / un tabernacle non fait de main d'homme.
Sur terre, Seigneur, tu as construit / un tabernacle où ta puissance réunit / aux armées célestes les chœurs des mortels.
Seigneur, nous savons que tu es la source de vie, / Christ, c'est toi qui es venu, / Dieu saint, pour annoncer à ton Eglise la paix.
Seigneur, tu es la couronne des Martyrs, / c’est toi l’allégresse sans fin / des fidèles qui te chérissent de tout cœur.
Tu es l'armure nous gardant de l'Ennemi, / en toi nous possédons, sainte Epouse de Dieu, / notre espérance et notre ancre de salut.
t. 5
«Seigneur qui te revêts de lumière comme d'un manteau, / devant toi je veille et vers toi monte mon cri: / illumine les ténèbres de mon âme, ô Christ, en vertu de ton amour. »
Entièrement consacré au Tout-puissant, / tu n’accordas aucune vénération / aux idoles sourdes, Pontife saint, / malgré la contrainte des hommes de sang.
Dans l’ardeur de ta prière tu invoquas, / bienheureux Corneille, l’invisible Dieu très-haut / et tu détruisis le temple des idoles, cette abomination, / toi l'objet de la plus grande admiration.
Toi qui gardais les préceptes du Tout-puissant, / tu fus placé sous bonne garde et enchaîné, / mais dans tes chaînes tu délivras / les insensés de leur manque de foi.
Sur moi, Vierge pure, fais pleuvoir / la rémission de mes fautes et visite-moi / qu'affaiblissent les corporelles passions / et que tourmentent les malheurs de cette vie.

Ode 6, t. 4
«J'ai sombré au plus profond de l'océan / et je fus englouti / sous la houle de mes nombreux péchés, / mais toi, ô Dieu d'amour, / à la fosse tu arraches ma vie. »
Sur toi le Créateur a bien voulu / de son côté transpercé / verser le sang et l'eau / par lesquels nous fûmes recréés, / nous les fidèles qui t'embrassons, divine Croix.
Croix du Seigneur, dispensatrice de la vie, / source d'immortalité, / rédemption du monde entier, / sauve-nous qui t'embrassons / comme notre salutaire protection.
Tu nous fus donnée, divine Croix, / comme une arme qu'on ne peut briser; / par toi nous triomphons / des embûches de l'ennemi / en t'embrassant dans la droiture de nos cœurs.
Divine Génitrice, tu es vraiment / le temple saint de celui / qui repose parmi les Saints; / c'est pourquoi, Vierge Mère, tu nous sanctifies, / nous les fidèles qui te chantons.

«Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Le Christ notre Roi a désiré la beauté / de l'Eglise qu'il a choisie, / il en a fait la mère des nations / qu'à la servitude il arracha / pour les adopter dans le saint Esprit.
Les phalanges des noirs démons / tremblent devant l'Eglise du Christ / marquée du signe de la Croix / et le saint éclat de l'Esprit / la couvre de son ombre.
Ayant pour fondement / non le sable mais le Christ, / l'Eglise des nations / est couronnée d'inaccessible beauté, / ornée du diadème de la royauté.
Ni les richesses ni les supplices corporels / ni la menace de condamnation à mort / n'ont séparé de l'amour du Christ / les saints Martyrs qui désormais / jouissent de leur union avec Dieu.
Merveille qui surpasse les merveilles de jadis! / une Vierge dans son sein / sans épousailles a conçu, / et sans qu'il y fût à l'étroit, / celui qui tient le monde dans sa main.
t. 5
«Quand souffle sur mon âme la tempête dévastatrice, / ô Christ et Seigneur, apaise l'océan de mes passions / et délivre-moi du mal, / ô Dieu de miséricorde. »
Tandis que tu priais en toute pureté, / clairement tu vis un Ange du Seigneur / t'initiant au bien suprême / pour acquérir le salut.
Eclairé par l'Esprit divin, / tu devins un astre resplendissant, / illuminant de tes rayons, / pontife Corneille, les confins de l'univers.
Celui que l'erreur avait jadis enténébré / la rejeta grâce à ta prière, Bienheureux: / reconnaissant le Seigneur, il reçut / avec toute sa famille le baptême divin.
De tes entrailles virginales, Toute-digne de nos chants, / le Seigneur de gloire a pris chair / comme il est seul à le savoir, / pour nous sauver dans sa bonté.

Kondakion, t. 4
L'Eglise s'est montrée comme un ciel aux mille feux / illuminant l'ensemble des croyants; / nous y chantons: Seigneur, affermis ce temple saint.

Ikos
Le Verbe ayant vécu parmi nous selon la chair, / le fils du tonnerre en l'Ecriture nous dit: / Nous avons vu clairement la gloire du Fils, / celle qu'il tient du Père par grâce de vérité. / A tous les fidèles qui l'ont reçu / il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu; / et nous qui sommes nés de nouveau / non par la volonté du sang ni de la chair, / mais tirons notre croissance de l'Esprit saint, / dans la maison de prière bâtie de nos mains / nous chantons: Seigneur, affermis ce temple saint.

Synaxaire
Le 13 Septembre, mémoire de la Dédicace de la sainte Résurrection du Christ notre Dieu.
Suivant l'antique loi, le nouvel Israël
du Renouveau célèbre le faste annuel.
En Septembre, le treize, pour la Dédicace
de sa Résurrection, au Seigneur rendons grâce.
Ce même jour, mémoire de saint Corneille le Centurion.
Prémices tu devins de la gentilité
dans l'Eglise, Corneille: honneur bien mérité!
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 4
«A Babylone les trois Jeunes Gens, / considérant comme folie / l'ordre donné par le tyran, / au milieu des flammes te criaient, Seigneur: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Bénissant jadis ses enfants, / Jacob d'avance te traçait, / précieuse Croix, et maintenant / nous prosternant devant toi, / nous puisons sans cesse l'illumination.
Jadis Moïse, fendant la mer, / te préfigura de son bâton, / sainte Croix, et maintenant / nous prosternant devant toi, / nous franchissons à pied sec l'océan des passions.
T'embrassant, vénérable Croix, / de bouche et de cœur, / sans cesse nous puisons / la sanctification et la santé, / le salut de nos âmes et de nos corps.
Intercède, ô Vierge bénie, / pour nous qui te supplions; / en toi nous tous, nous espérons, / Souveraine, et te crions: / ne méprise pas ton troupeau.

«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Jadis la fournaise ardente se montra porteuse de rosée / et par l'huile la spirituelle onction sanctifie à présent / ceux qui chantent: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.
Nous tous, l'Israël en esprit, / couverts de rosée comme d’huile en la spirituelle onction sanctifie à présent / ceux qui chantent: Seigneur, / tu es béni dans le temple de ta gloire.
Venez, fidèles, blessés par le très-doux amour divin, / en cette chambre mystique rejoignons le Christ notre Epoux, / lui criant: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.
La divine grâce porteuse de rosée / du haut du ciel visita les martyrs / soumis aux flammes en la fournaise des tourments / et s'écriant: Seigneur de gloire, tu es béni.
Réjouis-toi, demeure sanctifiée, / divin tabernacle du Très-Haut; / Mère de Dieu, c'est par toi / que nous est donnée la joie, et nous crions: / Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.
t. 5
«Le Très-Haut, le Seigneur Dieu de nos Pères, / détourna la flamme et couvrit de rosée les Jeunes Gens / qui chantaient d'une même voix: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Tu fus, Corneille, les prémices des nations, / car le premier tu reçus le baptême saint / et la grâce de l'Esprit / à l'instar des Apôtres divins.
Accomplissant par divine grâce les prodiges les plus grands, / tu menas vers la foi ceux qui jadis avaient erré, / leur enseignant à psalmodier: / Seigneur Dieu, tu es béni.
La lyre jouant la mélodie / des salutaires enseignements, Corneille, ce fut toi, / qui charmas toute âme en psalmodiant: Seigneur Dieu, tu es béni.
Tous ensemble, rendons gloire à l’unité / des trois personnes, le Père qui précède tous les temps, / le Fils intemporel et l’Esprit, en psalmodiant: / Seigneur Dieu, tu es béni.
Le genre humain, tu l’as divinisé / par ton en enfantement divin, ô Vierge immaculée; / c'est pourquoi nous les fidèles, / nous te glorifions comme il se doit.

Ode 8, t. 4
«Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
L'arme invincible du salut, / le secours des fidèles toujours prompt, / l'aide puissante, c'est la Croix du Seigneur: / prosternons-nous devant elle, maintenant / qu'elle est exposée devant nous tous.
Moïse, ainsi qu'il est écrit, / éleva le serpent au sommet d'un pal, / te préfigurant, vénérable Croix / par laquelle nous sommes délivrés / de la morsure des serpents spirituels.
Nos âmes ont reçu de toi / l'illumination, vénérable Croix; / en couvrant de nos baisers, / par ta divine puissance nous chassons / les puissances des ténèbres et leurs principautés.
Vénérons la Vierge immaculée / qui dépassa la nature en enfantant / le Verbe éternel et non créé, / pour notre salut; et disons-lui: / nous bénissons, ô Vierge, le fruit de ton sein.

«Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
En ce jour ton Eglise, Seigneur, / comme une épouse a revêtu / la tunique spirituelle tissée / du haut du ciel par la grâce de Dieu; / elle invite à la joie les peuples devenus siens: / Toutes ses œuvres, dit-elle, bénissez le Seigneur.
En ce jour le Christ, nouvel Adam, / nous montre le Paradis spirituel, le tabernacle saint, / portant au lieu de l'arbre du savoir / le signe vivifiant de la Croix / pour ceux qui chantent: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur.
Ayant dépouillé l'homme de jadis, / les Martyrs ont revêtu le Christ / et sur le prince des ténèbres remporté / la victoire, en s'empressant / de chanter au milieu des tourments: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Du Père sans commencement / vénérant le Fils et l'Esprit saint, / unique Divinité, parfaite, éternelle, incréée, / consubstantielle, en trois personnes non confondues, / nous chantons: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur.
Toi seule parmi toutes les générations, / Vierge pure, fus la Mère de Dieu, / tu en devins la demeure immaculée / sans brûler au feu de sa clarté, / Marie, divine Epouse, et c'est pourquoi / d'âge en âge nous te bénissons.
t. 5
«Pour toi, Dieu créateur, / dans la fournaise les Jeunes Gens / formèrent un chœur avec tout l'univers et chantaient: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Ton âme rechercha, / dans la droiture, le seul Dieu / qui sur terre se laissa voir; c'est pourquoi / tu devins les prémices vénérables des nations / et l'instrument de l'Esprit.
Au feu de tes discours, / Bienheureux, tu consumas / le bois des vaines idoles; c'est pourquoi / tu es passé vers la lumière sans couchant, / illuminant ceux qui te chantent avec amour.
Le Verbe fut pour toi / ton héritage et ton lot, / ton aide, ton salut, ta force et ton chant, / ton guide et ta lumière, lui qui du néant, / bienheureux Corneille, fit venir tout l'univers.
Indivisible Trinité, / toute-sainte et non créée, / Père, Verbe, Esprit divin, sauvegarde tous ceux / qui chantent avec amour / ta puissance et ta royale majesté.
Ô Vierge immaculée, / selon ta coutume fais couler / sur nous ta miséricorde et procure-nous / le pardon des fautes que par inattention / nous avons commises en le sachant ou l'ignorant.

Ode 9, t. 4
«Virginal fut ton enfantement: / Dieu s'avance hors de ton sein, / il se montre porteur de notre chair / et sur terre avec les hommes il a vécu; / c'est pourquoi, Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Suspendu à toi, le Christ / éleva le monde tombé / dans le gouffre de perdition; / c'est pourquoi, nous prosternant devant toi, / nous te rendons honneur et gloire, sainte Croix du Seigneur.
Purifions nos âmes et nos cœurs / en persévérant dans les œuvres de bien / et, voyant le bois salutaire de la Croix / exposé au milieu de nous, / avec amour et foi prosternons-nous devant lui.
Comme un grand soleil, de tes rayons / tu éclaires les cœurs routes ses œuvres, enténébrés, / splendide Croix, et tu consumes les démons; / c'est pourquoi, nous t'en prions: / illumine tous les fidèles qui se prosternent et l'Esprit saint, / devant toi.
Virginale demeure de la Clarté, / de ta divine lumière éclaire-moi / en chassant les ténèbres de mes passions, / la profonde nuit des voluptés, / toute-sainte Génitrice de Dieu.

«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées; / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Venez, contemplant dans la pureté de notre cœur / et la vigilance de nos sentiments / la beauté de l'Eglise, cette fille du Roi, / resplendissante plus que l'or, / disons-lui: nous te magnifions.
Exulte d'allégresse et de joie, / toi, l'Epouse du grand Roi; / à la vue de la beauté de ton Epoux, / avec tout le peuple écrie-toi: / Source de vie, nous te magnifions.
Venez, fidèles, célébrant en esprit / l'annuelle mémoire, imitons tous, / avec les mêmes sentiments, / les victorieux Martyrs et chantons avec eux: / nous te magnifions, Dieu trois fois saint.
Du ciel envoie, Sauveur, / sur ton Eglise le secours; / hormis toi ne connaissant d'autre Dieu protecteur, / puisque pour elle tu donnas jadis ta vie, / c'est en pleine connaissance qu'elle te magnifie.
Devant le Père qui précède tout commencement, / devant le Fils et l'Esprit très-saint, / unique divinité en la Trinité, / sans confondre les personnes, nous tous, / les fidèles, nous nous prosternons.
Pleine de grâce, réjouis-toi, / pure Epouse du grand Roi; / par toi nous fûmes délivrés / de la malédiction d'Eve, et nous avons trouvé la vie / en ton virginal enfantement.
t. 5
«Isaïe, danse d'allégresse, / car la Vierge a mis au monde un fils, / de son sein est né l'Emmanuel: / parmi nous Dieu se fait homme, / il a pour nom Soleil levant, / et nous qui le glorifions, / ô Vierge, / dans le gouffre nous te disons bienheureuse. »
L'ensemble de l'Eglise / célèbre une sainte festivité / pour ta mémoire sacrée, / héraut du Christ ayant pris place / dans le rang de ses Disciples saints, / puisque tu as hérité / autant qu'eux-mêmes l'Esprit de sainteté.
Comme saint pontife, / tu resplendis par tes enseignements; / et tu as imité / les serviteurs divins, les Anges; / sans cesse, Bienheureux, tu fais jaillir / des fleuves de guérisons / pour apaiser les souffrances des humains.
Ayant pris comme parure / la tunique du salut / que tissa le Christ en prenant chair, / à présent dans l'allégresse / tu habites le royaume d'en-haut, / en toute pureté contemplant / l'inégalable splendeur de l'Epoux.
Ta vénérable châsse / comme une source fait jaillir / pour les fidèles abondamment / les guérisons et chasse, / Corneille, les esprits mauvais, / illuminant les regards / de tous ceux qui t'acclament avec foi.
Toi qui enfantes la lumière / qui de la lumière s'est levée, / procure-moi la clarté / en écartant de moi les ténèbres / des tentations et des plaisirs, / Souveraine immaculée, / protectrice intrépide des chrétiens.

Exapostilaire t. 2
Le Seigneur élevé sur la croix au Golgotha / accomplit notre salut et renouvela l'entière création; / déposé au tombeau vivifiant, le troisième jour / il ressuscita comme Dieu; / et nous tous, avec les chœurs des Anges nous célébrons / la Dédicace de sa lumineuse et vénérable Résurrection.

Au milieu de la terre il accomplit le salut par la Croix, / le Seigneur Dieu qui voulut prendre chair pour le renouveau du monde entier; / déposé au tombeau, le troisième jour / il est ressuscité, et désormais / comme arrhes de la vie nous avons sa divine Résurrection, / dont nous célébrons la Dédicace avec les Anges de Dieu.
Ô Vierge, dans l'allégresse nous te disons: Réjouis-toi, / qui délivres Adam et Eve de l'antique malédiction; / réjouis-toi, par qui la nature des mortels / fut élevée à la gloire céleste de ton Fils et ton Dieu; / réjouis-toi, Mère de Dieu et Vierge Marie, car devant elle, grâce à toi, / se prosternent les Anges en tout temps dans les cieux.

Laudes, t. 4
En ce jour la maison divine et sacrée, / le temple vénérable et lumineux de la Résurrection du Christ, / célèbre son brillant renouveau; / le divin sépulcre offre au monde la vie / et fait sourdre pour nous l'immortalité; / il fait jaillir à flots la grâce de Dieu, / répand les miracles abondamment / et procure aux fidèles qui le chantent les guérisons.
La splendide clarté d'en-haut / a brillé pour éclairer, / illuminer de ses rayons l'univers; / et nous fidèles, vénérons / la Résurrection du Christ notre Créateur, / célébrons par des hymnes la vivifiante et divine fête du saint Renouveau, / au rythme des psaumes, afin d'obtenir / la grâce du Seigneur et Sauveur.
Désireux de contempler déjà / le sceptre de la Croix / au milieu les souffrances de la terre exalté, / d'avance purifions nos âmes, éclairons nos esprits, / rayonnons de lumière et, dans la puissance divine resplendissants, / chantons le Christ qui sanctifie / par le bois vénérable de sa Croix / les fidèles qui le glorifient et le chantent avec ardeur.
t. 1
Célèbre ton renouveau, / nouvelle Jérusalem, / car ta lumière est venue / et sur toi s'est levée la gloire du Seigneur. / Cette maison, c'est le Père qui l'a bâtie, / ce temple, le Fils l'a fondé solidement, / cette demeure fut aussi renouvelée / par l'Esprit saint qui éclaire, affermit et sanctifie nos âmes.
Jadis Salomon, / inaugurant le temple, Seigneur, / t’offrit des sacrifices, / des holocaustes d'animaux sans raison; / mais, puisque tu as voulu, Sauveur, / que prissent fin les images et que fût connue la réalité, / les confins du monde maintenant / offrent à ta gloire des sacrifices non sanglants, / Maître de l'univers qui sanctifies toute chose par l'Esprit saint.
t. 4
L'Eglise des nations / se renouvelle en ce jour / par le sang vénérable et vivifiant / que répandit le flanc très-pur / de celui qui prit chair de la Vierge sainte, le Christ notre Dieu; / aussi, tous les fidèles rassemblés, / en chœur glorifions le Père, le Fils et l'Esprit, / l'unique Divinité Résurrection, / qui régit l'univers.
Gloire au Père, t. 3
Homme, retrouve ta propre identité, / échange le vieil homme pour le nouveau, / fête la dédicace de ton âme; / tant que le loisir t'en est donné, / renouvelle ta conduite, le chemin de ta vie; / les temps anciens sont révolus, voici l'univers renouvelé. / Tel est le fruit de cette fête, / si tu changes pour le bien; / dans la mesure où l'homme se renouvelle, / dignement se célèbre le jour du Renouveau.
Maintenant ...
Christ notre Dieu, qui as daigné souffrir la crucifixion / pour la commune résurrection du genre humain, / sur la croix tu as signé de la pourpre de ton sang / la charte royale de notre libération; / ne nous méprise pas dans le danger que nous courons / d'être à nouveau séparés de toi; / de ton peuple en détresse prends pitié / dans ton unique bonté, / lève-toi et combats nos adversaires, Seigneur tout-puissant.

Grande Doxologie. Tropaires. Litanies et Congé.

Si ce jour tombe un dimanche:
Le samedi soir à Vêpres: Premier Cathisme Bienheureux l'homme. Au Lucernaire: 4 stichères dominicaux du ton, 3 de la Dédicace et 3 de la Croix (stichères des Apostiches). Gloire au Père: de la Dédicace. Maintenant: Dogmatique du ton. Entrée, Lumière joyeuse. Prokimenon et Lectures de la Dédicace. Apostiches du dimanche. Gloire: de la Dédicace. Maintenant: de la Croix. Tropaires du dimanche, de la Dédicace et de la Croix (s'il y a artoclasie, Réjouis-toi 2 fois, et le tropaire de la Dédicace).
A Matines: Tropaire du ton, 2 fois, puis de la Dédicace et de la Croix. Cathismes du ton. Gloire ... Maintenant: de la Dédicace (on omet les théotokia). Hypakoï, anavathmi et prokimenon du ton. Evangile de Résurrection, et le reste, comme chaque dimanche. Canons de la Résurrection (4 tropaires), de la Mère de Dieu (2), de la Dédicace (4) et de la Croix (4). Catavasies de la Croix. Après la 3e ode, kondakion et ikos de la Dédicace, cathismes de la Dédicace et de la Croix. Après la 6e ode, kondakion et ikos du ton. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaires du dimanche, de la Dédicace et de la Croix. A Laudes, 4 stichères du ton, puis les stichères En ce jour la maison divine ... et La splendide clarté d'en-haut ... Verset: A ta demeure convient la sainteté, Seigneur, pour la suite des jours. Stichère, t. 3: Homme, retrouve ... Verset: Le Seigneur règne, revêtu de majesté. Stichère, t. 3: Christ notre Dieu ... Gloire au Père: Eothinon. Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire dominical. Litanies et Congé.

14 SEPTEMBRE
Universelle Exaltation de la précieuse et vivifiante Croix;
et dormition de notre Père dans les Saints
Jean Chrysostome, archevêque de Constantinople.
A cause de la fête de l'Exaltation, la mémoire de saint Jean Chrysostome est reportée au 13 Novembre.
Si le 14 Septembre tombe un dimanche, on ne célèbre pas l'office de la Résurrection, mais uniquement celui de l'Exaltation de la Croix.

PETITES VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Lors de ta mise en croix, / Seigneur, tu élevas avec toi / l'entière nature humaine déchue en Adam; / aussi, Ami des hommes, en exaltant ta sainte Croix, / nous te prions de nous envoyer d'en haut ta force et nous te chantons: / en ta divine miséricorde, Très-Haut, / sauve les fidèles vénérant / la sainte et lumineuse Exaltation de ta Croix. (2 fois)
Comme dit le psaume, nous voyons à présent, / Seigneur, l'escabeau / où se posèrent tes pieds immaculés, / ta vénérable Croix exaltée en ce jour / et, l'exaltant, nous fidèles, nous t'implorons: / Dieu très-haut qui sanctifias tous les hommes par ta Croix, / permets-leur d'avoir part / à ta miséricorde ineffable et ta grâce, Seigneur.
Comme devant l'invincible trophée, / l'irrésistible armure, le sceptre divin, / ô Christ, nous nous prosternons devant ta Croix / par laquelle le monde fut sauvé / et qui fait exulter d'allégresse Adam; / mortels, tous ensemble en nos hymnes l'acclamant / et célébrant sa divine Exaltation / nous implorons ta grâce et vénérons ta sainte Croix.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
Tu es ma force, ma protection, / Croix aux trois branches, Croix du Christ; / par ta puissance sanctifie-moi, / afin que dans la foi et l'amour / je te glorifie et me prosterne devant toi.

Apostiches, t. 2
En ce jour est exaltée / la Croix du Christ, / ce bois vivifiant / sur lequel fut suspendu en sa chair / celui qui rappelle tous les hommes vers lui.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
Voyant exalté / le bois de la Croix, / magnifions grandement / le Dieu crucifié / en sa chair, par extrême bonté.
Dieu est notre Roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
Invincible rempart, / divine protection des croyants, / salut, Croix du Seigneur, / par toi nous fûmes élevés / de la terre jusqu'aux cieux.
Gloire au Père ... Maintenant …
Tous ensemble, venez, / pleins d'allégresse et de joie, / baisons le bois du salut / sur lequel fut étendu / le Christ, notre divin Rédempteur.

Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.

GRANDES VÊPRES
Le samedi soir et le dimanche soir, premier cathisme Bienheureux l'homme. Les autres jours, pas de lecture du Psautier.

Lucernaire, t. 6
La Croix exaltée invite l'entière création / à chanter la Passion immaculée / de celui qui y fut élevé; / sur elle en effet il mit à mort notre meurtrier, / ressuscita les morts et leur rendit la première beauté / pour en faire les citoyens de la céleste patrie, / dans sa miséricorde le Croix exaltée et son extrême bonté; / aussi dans l'allégresse exaltons le nom du Seigneur / et magnifions sa condescendance infinie. (3 fois)
Etendant les mains vers le ciel / et faisant fuir Amalec le tyran, / Moïse te préfigura, précieuse Croix, / fierté des croyants et soutien des Martyrs, / ornement des Apôtres, / salut des Justes et de tous les Saints; / aussi, à la vue de ton exaltation, / se réjouit l'entière création / en cette fête glorifiant le Christ / qui dans son extrême bonté / grâce à toi réunit ce qui était divisé. (3 fois)
Ô vénérable Croix, / toi qu'entourent les chœurs des Anges dans la joie, / en ce jour exaltée, tu relèves divinement / tous ceux que la nourriture dérobée / fit chasser du Paradis / et précipiter dans la mort; / aussi, t'embrassant de cœur et de lèvres, / fidèlement nous puisons / en toi la sanctification et nous chantons: / Exaltez le Christ, le Dieu de suprême bonté, / et prosternez-vous devant l'escabeau de ses pieds. (2 fois)
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
Venez, tous les peuples, prosternons-nous / devant l'arbre de bénédiction / par lequel nous vint l'éternelle justification; / car celui qui sous l'arbre défendu / séduisit notre premier Père jadis / s'est laissé prendre au piège de la Croix; / en quelle immense chute est entraîné / celui qui imposa sa tyrannie / au roi de la création! / Dieu lui-même par son sang / efface le venin du serpent, / et l'antique malédiction / à juste titre méritée / est annulée par l'injuste jugement / qui condamne l'innocent; / le mal causé par un arbre jadis / devait trouver guérison / en l'arbre de la Croix / et l'Impassible par sa Passion / délivrer de ses propres passions / celui qui fut maudit sous l'arbre défendu. / Gloire à ton: œuvre de salut: / par elle, ô Christ notre Dieu, / tu as sauvé l'univers / dans ta divine bonté / et ton amour pour les hommes.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les Lectures.

Lecture de l'Exode
(15,22-16,1)
Moïse fit partir les fils d'Israël de la mer Rouge et les conduisit vers le désert de Shour; ils y marchèrent trois jours sans trouver de point d'eau. Ils parvinrent à Mara, dont ils ne purent boire l'eau, car elle était amère: d'où le nom d'Amertume donné à ce lieu. Le peuple murmura contre Moïse en disant: Que boirons-nous? Alors Moïse cria vers le Seigneur; celui-ci lui montra un morceau de bois; Moïse l'ayant jeté dans l'eau, elle s'adoucit. C'est là que Dieu donna au peuple préceptes et jugements, c'est là qu'il l'éprouva; puis il dit: Si tu écoutes bien la voix du Seigneur ton Dieu et fais ce qui est juste à ses yeux, si tu prêtes l'oreille à ses commandements et observes toutes ses lois, je ne t'affligerai d'aucun de ces maux dont j'ai frappé les Egyptiens; car je suis le Seigneur, celui qui te guérit. Ils arrivèrent ensuite à Elim, où se trouvaient douze sources d'eau et soixante-dix palmiers; et ils campèrent là, près de l'eau. Puis ils partirent d'Elim et tout l'ensemble des fils d'Israël atteignit le désert de Sin, situé entre Elim et le Sinaï.

Lecture des Proverbes
(3, 11-18)
Mon fils, ne méprise pas la correction du Seigneur; s'il te reprend, ne te rebute pas. Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, il corrige le fils qu'il chérit. Bienheureux l'homme qui trouve la sagesse, le mortel qui découvre l'intelligence! Car mieux vaut l'acquérir que gagner de l'argent: le profit qu'on en tire est meilleur que l'or fin. Elle a bien plus de prix que les pierres précieuses, pour ceux qui l'aiment nul joyau ne la peut égaler. Dans sa droite longueur de jours et des années de vie, dans sa gauche richesse et considération. De sa bouche sort la justice, sa langue dit la Loi, mais aussi la pitié. Ses chemins sont chemins de délices, tous ses sentiers conduisent vers la paix. C'est un arbre de vie pour qui s'y attache: qui la tient est aussi sûr qu'en s'appuyant sur le Seigneur.

Lecture de la prophétie d'Isaïe
(60,11-16)
Ainsi parle le Seigneur: Tes portes, Jérusalem, seront toujours ouvertes, on ne les fermera ni le jour ni la nuit, afin de laisser affluer les richesses des nations, sous la conduite de leurs rois. Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas périront, et leur pays sera dévasté. La gloire du Liban viendra chez toi, avec le cyprès, le cèdre et le pin, pour décorer mon lieu saint, pour glorifier ce lieu où je me tiens. Vers toi viendront s’incliner les fils de tes oppresseurs, à tes pieds se prosterneront tous ceux qui te méprisaient. On t’appellera Cité de Seigneur, Sion du Saint d’Israël, alors que tu était honnie et délaissée, sans personne pour te secourir; et je ferai de toi un objet d'éternelle fierté, d'âge en âge un sujet de joie; tu suceras le lait des nations, tu goûteras aux richesses des rois; et tu sauras que je suis le Seigneur, ton Sauveur, le Dieu d'Israël, ton Rédempteur.

Litie, t. 1
Aujourd'hui, en vérité / s'accomplit le saint oracle de David; / voici que nous nous prosternons réellement / devant ce qui fut l'escabeau de tes pieds, / à l'ombre de tes ailes, Dieu d'amour, / pleins d'espérance te criant: / Que brille sur nous ton visage de clarté / et relève le front des fidèles chrétiens / par l'exaltation de ta précieuse Croix, / ô Christ de tendresse et de pitié.
L'arbre de la vraie vie / qui sur le lieu du Crâne fut planté, / l'arbre sur lequel le Roi des siècles opéra le salut, / exalté au milieu de la terre en ce jour, / sanctifie les confins de l'univers, / et le temple de la Résurrection célèbre son renouveau; / les Anges se réjouissent dans le ciel / et sur terre les hommes jubilent de joie, / disant avec David: / tout l'ensemble Exaltez le Seigneur notre Dieu / et prosternez-vous devant son trône / devant l'escabeau de ses pieds, car il est saint, / celui qui accorde au monde la grâce du salut.
Ô Christ, préfigurant ta Croix, / le patriarche Jacob, / pour bénir ses descendants, / posa sur leurs têtes ses mains en les croisant; / et nous, Sauveur, en ce jour / exaltant cette Croix, nous chantons: / accorde à tes amis la victoire, comme tu en donnas le signe à Constantin.
t. 2
Le divin trésor en terre caché, / la Croix du Seigneur vivifiant, / dans le ciel apparut / au pieux empereur, pour lui montrer / le signe spirituel / de sa victoire sur l'ennemi; / avec amour, dans l'allégresse et la foi, / sous l'impulsion divine il s'empressa / d'exalter l'objet de sa vision, / que du sein de la terre il fit tirer soigneusement / pour la délivrance du monde et le salut de nos âmes.
Le geste du patriarche Jacob / croisant les mains pour bénir ses enfants / préfigurait le signe puissant de ta Croix; / ayant en elle une efficace protection, / avec force nous chassons / les phalanges des démons; / et, terrassant par elle l'orgueil de Bélial, / nous éloignons le pouvoir destructeur / de l'hostile Amalec. / Et maintenant qu'elle est exaltée, pieusement / nous la présentons, nous les fidèles, à ta bonté / pour l'expiation de nos péchés, / nous écriant à haute voix: / aie pitié de nous, Seigneur / qui de la Vierge as pris chair; / aie compassion, en ta bonté, / de l'œuvre que sagement tes mains ont façonnée.
Tu es ma force, ma protection, / Croix aux trois branches, Croix du Christ; / par ta puissance sanctifie-moi, / afin que dans la foi et l'amour / je te glorifie et me prosterne devant toi. .
t. 4
Faisons retentir un chant de fête en ce jour / et, le visage radieux, / chantons avec tout l'éclat de notre voix: / Ô Christ qui pour nous acceptas le jugement, / les crachats, les fouets, le manteau de pourpre et la mise en croix, / ce que voyant, le soleil et la lune ont caché leur éclat, / la terre trembla, terrifiée, / et le voile du temple s'est déchiré; / toi-même à présent donne-nous / ta vénérable Croix pour nous garder, / nous protéger et loin de nous chasser les démons, / afin que tous nous l'embrassions et lui chantions: / Par ta puissance, ô Croix, sauve-nous, / sanctifie-nous par ton rayonnement, vénérable Croix, / en ton Exaltation, fortifie-nous; / tu nous es donnée, en effet, / comme lumière et salut de nos âmes. En un signe projetant / l'éclat des astres, sainte Croix, / d'avance tu montras à l'illustre empereur / le trophée victorieux / qu'Hélène, sa mère, l'ayant trouvé, / fit briller sur le monde clairement; / et nous, les chœurs des fidèles, en ce jour / t'exaltant, nous nous écrions: / éclaire- nous de ta splendeur, / Croix porteuse de vie, / en ta puissance sanctifie-nous, / vénérable et sainte Croix, par ton exaltation fortifie-nous / en t'élevant contre l'armée des ennemis.
Gloire au Père ... Maintenant ...
De ta précieuse Croix, ô Christ, / Moïse, préfigurant la puissance jadis / au désert du Sinaï mit en fuite Amalec ; / car lorsqu'il étendait les mains en forme de croix, / il donnait force à son peuple sur l'ennemi; / et maintenant ces figures deviennent pour nous réalité: / en ce jour la Croix est exaltée / et les démons en fuite sont éloignés; / en ce jour l'entière création / est délivrée de la corruptible condition; / par la Croix en effet toute grâce a brillé sur nous tous, / nous nous prosternons devant toi en disant: / Que tes œuvres sont grandes, Seigneur, gloire à toi!

Apostiches, t. 5
Salut, vivifiante Croix du Seigneur, / invincible trophée de la foi, / porte du Paradis, rempart de l'Eglise et réconfort des croyants; / par toi fut abolie la puissance de la mort, / par toi disparaît l'antique malédiction, / par toi nous sommes élevés de terre jusqu'au ciel; / arme invincible qui chasses les démons, / havre de salut et gloire des Martyrs, / précieux ornement des Justes et des Saints, / au monde tu apportes la grâce du salut.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
Salut, vénérable Croix du Seigneur, / qui délivres de la malédiction le genre humain, / toi le signe d'où rayonne la vraie joie; / exaltée, tu renverses l'ennemi; / tu es notre secours et notre appui, / la force des justes, la splendeur des prêtres saints; / ton image nous arrache au malheur, / sceptre de puissance nous conduisant, / arme de paix, que les Anges escortent avec respect, / divine gloire du Christ / qui accorde au monde la grâce du salut.
Dieu est notre Roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
Salut, guide des aveugles, précieuse Croix, / médecin des malades, résurrection de tous les morts, / nous relevant de la fosse où nous sommes tombés; / par toi cesse la corruption du tombeau, / par toi fleurit notre immortelle condition / et nous mortels, nous voici divinisés; / le diable s'en trouve terrassé; / et, voyant les mains des Pontifes t'élever, / nous exaltons celui qui sur toi fut hissé; / nous prosternant devant toi, nous puisons / en abondance la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Ce que jadis en sa personne Moïse préfigura, / lorsqu'il renversa et mit en fuite Amalec, / ce que le psalmiste nous prescrit d'adorer comme l'escabeau de tes pieds, / c'est ta précieuse Croix, ô Christ notre Dieu, / et nous pécheurs, en ce jour / de nos lèvres indignes l’embrassons et devant elle nous prosternons ; / toi qui daignas être fixé sur la croix, / nous te chantons et nous crions: / Rends-nous dignes, Seigneur, de ton royaume en compagnie du bon Larron.

Tropaire, t. 1
Sauve ton peuple, Seigneur, / et bénis ton héritage, / accorde à tes fidèles victoire sur les ennemis / et sauvegarde par ta Croix / les nations " qui t'appartiennent. (3 fois)

MATINES

Cathisme I, t. 1
Ami des hommes, nous nous prosternons devant l'arbre de ta Croix: / sur lui tu fus cloué, / toi la Vie de l'univers; / au bon Larron qui dans la foi se tourna vers toi, / Sauveur, tu as ouvert le Paradis; / et il obtint l'éternelle béatitude en te criant: / Souviens-toi de moi, Seigneur; / tout comme lui, reçois-nous qui te crions: / nous avons tous péché, / ne nous méprise pas, dans ta bonté.

Cathisme II, t. 6
Dès que fut planté le bois de ta Croix, / ô Christ, tu ébranlas les assises de la mort; / l'Enfer se hâta d'engloutir / celui qu'il devait rendre avec effroi. / Dieu saint, tu nous as montré le salut / et nous te rendons gloire: Fils de Dieu, aie pitié de nous.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, / ô Christ source de vie, / et nous vénérons ta sainte Croix: / par elle tu nous as sauvés / de la servitude de l'Ennemi.
Versets 1: Sur nous, Seigneur, a resplendi la lumière de ta face. 2: Tu me donnes, Seigneur, l'héritage de ceux qui craignent ton nom. 3: Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu. 4: Prosternons-nous devant le lieu où se posèrent ses pieds. 5: Dieu est notre Roi depuis toujours, au milieu de la terre il accomplit le salut. 6: Exaltez le Seigneur notre Dieu, prosternez-vous devant son trône, car il est saint. 7: Sauve, Seigneur, ton peuple, conduis-le, exalte-le pour les siècles.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô Dieu (3 fois).

Cathisme, t. 8
Josué fils de Noun traça d'avance mystiquement / le signe de ta Croix, Sauveur, au temps jadis, / lorsqu'il étendit les mains en forme de croix; / et le soleil s'arrêta jusqu'à ce qu'il eût défait / les ennemis qui s'opposèrent à toi, Seigneur; / mais cet astre à présent s'est obscurci en te voyant sur la Croix / détruire la force de la mort et priver l'Enfer de sa proie.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...

Prokimenon, t. 4: Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu.
Verset: Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles. Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.

Après l'Evangile, quel que soit le jour de la semaine: Ayant contemplé la Résurrection du Christ ... et le Psaume 50.
Gloire au Père, t. 2: Tu es ma force, ma protection, / Croix aux trois branches, Croix du Christ; / par ta puissance sanctifie-moi, / afin que dans la foi et l'amour / je te glorifie et me prosterne devant toi.
Maintenant ... Tu es ma force, ma protection ...
Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 6
Espérance des chrétiens, / guide des errants et havre des naufragés, / victoire dans les combats et rempart de l’univers, / guérison des malades, résurrection des morts, / Croix du Christ, aie pitié de nous.

Le Canon, œuvre du moine Cosmas, porte l’acrostiche: En la Croix me fiant, je lui adresse une hymne.

Ode 1, t. 8
«Lorsque la Croix par Moïse / fut tracée de son bâton, la mer Rouge se fendit / pour le peuple d'Israël qui passa à pied sec; / puis il ferma l'immense flot / parmi le fracas des chars de Pharaon, / inscrivant sur lui l'arme invincible; / c'est pourquoi nous chantons le Christ notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire. »
Gloire, Seigneur, à ta précieuse Croix.
En lui-même jadis / Moïse manifesta le signe de ta Passion immaculée, / lorsqu'au milieu des prêtres saints / il éleva de ses mains tendues, / comme s'il était en croix, le trophée / grâce auquel il brisa la force du funeste Amalec; / c'est pourquoi nous chantons le Christ notre Dieu, car il s’est couvert de gloire.
Moïse éleva sur un poteau / le remède délivrant / de la pernicieuse morsure du reptile venimeux; / au bois, image de la Croix, / il attacha de biais le serpent qui rampe sur le sol / et par là triompha de la calamité; / c'est pourquoi nous chantons le Christ notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire.
Le ciel montra le trophée de la Croix / au chef très pieux, le sage empereur; / par elle fut abattue / l'arrogante malveillance des ennemis; / l'erreur fut mise en fuite, / jusqu'aux extrémités de la terre s'étendit la sainte foi; / c'est pourquoi nous chantons le Christ notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire.
Catavasie: l'hirmos (et ainsi à la fin de chaque ode).

Ode 3
«Un bâton devient la figure de ce mystère: / fleurissant, il décide du sacerdoce d'Aaron / et dans l'Eglise naguère stérile / fleurit à présent l'arbre de la Croix / pour être sa force et la puissance qui l'affermit. »
En laissant jaillir l'eau / pour un peuple rebelle et dur de cœur, / la roche la plus dure, sous le bâton qui la frappa, / manifesta le mystère de l'Eglise divinement élue / dont la Croix est la force, la puissance qui l'affermit.
Lorsque la lance transperça le côté du Christ, / il en coula du sang et de l'eau / renouvelant l'Alliance et lavant le péché, / car la Croix est la fierté des croyants, / leur ferme appui et le sceptre des rois.

Cathisme, t. 8
Jadis au Paradis l'Ennemi me dépouilla, / me faisant goûter au fruit de l'arbre, il introduisit la mort; / mais sur terre fut planté l'arbre de la Croix, / il apporte aux hommes le vêtement de vie / et le monde entier déborde de joie; / voyant la Croix exaltée, crions tous au Seigneur d'une même voix: / Ton temple est rempli de ta gloire!

Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Par le bois Moïse transforma / jadis les amères sources du désert, / montrant d'avance que par la Croix / les nations chemineraient vers la foi.
Du sein de l'abîme le Jourdain / rendit au bois le fer tranchant, / montrant ainsi comment l'erreur / par la Croix et le Baptême devait être retranchée.
Réparti en quatre groupes, le peuple se rassembla / en ordre sacré pour précéder / la tente du témoignage et former ainsi / la glorieuse image de la Croix.
Merveilleusement déployée, / la Croix rayonna comme soleil / et les cieux ont raconté / la gloire de notre Dieu.

Ode 5
«Ô bois de l'arbre trois fois heureux et béni / sur lequel fut mis en croix le Christ notre Roi, notre Seigneur! / Il causa la chute de qui nous séduisit sous l'arbre défendu / et qui fut pris au piège / de ta chair clouée sur la croix, ô Dieu de majesté / qui nous procures pour nos âmes la paix. »
Croix toute digne de nos chants, / bois sur lequel fut tendu le Christ, / devant toi fléchit le glaive dégainé / jadis pour garder le chemin de l'Eden; / et le redoutable Chérubin recula devant le Christ cloué sur toi, / celui qui procure à nos âmes la paix.
Les infernales puissances ennemies de la Croix / frémissent d'en voir le signe tracé / dans les airs où elles se meuvent en rôdant; / mais sur terre et dans le ciel / tout être fléchit le genou devant le Christ / puissance qui procure à nos âmes la paix.
Rayonnante d'incomparable splendeur, / la Croix divine apparaît / aux nations égarées dans les ténèbres de l'erreur / et, répandant l'éclat divin, / les unit au Christ qui sur elle fut cloué / et procure à nos , la puissance âmes la paix.

Ode 6
«Dans les entrailles du monstre marin / Jonas, étendant les mains en forme de croix / à l'image de ta Passion, après trois jours en sortit, / ébauchant l'universelle Résurrection / du Seigneur notre Dieu crucifié dans sa chair, / le Christ illuminant le monde / par sa Résurrection le troisième jour. »
Courbé sous le poids des années, / épuisé par la maladie, / Jacob se redressa, croisant les mains, / pour montrer le pouvoir de la vivifiante Croix; / car le Dieu qui en sa chair y fut cloué / renouvela l'antique lettre obscure de la Loi / et chassa le mal funeste de l'erreur.
Posant ses mains en les croisant / sur les jeunes têtes, le patriarche Jacob / montra que le peuple observateur de la Loi / mérite la gloire l'aîné; / soupçonné de s'être trompé, / il ne changea pas le signe vivifiant, mais déclara: / Le nouveau peuple du Christ l'emportera par du désert, / la force de la Croix.

Kondakion, t. 4
Toi qui souffris librement d'être exalté sur la Croix, / au nouveau peuple appelé de ton nom / accorde ta bienveillance, ô Christ notre Dieu, / donne force à tes fidèles serviteurs, / les protégeant de toute / la glorieuse adversité: / que ton alliance leur soit une arme de paix, / un invincible trophée!

Ikos
Celui qui fut transporté / au-delà du troisième ciel, au Paradis, / et put entendre des paroles ineffables et divines, / qu'il est impossible à notre langue d'exprimer, / écrit aux Galates ce que vous-mêmes vous savez, / en familiers des écritures, pour l’avoir lu: / Pour moi, dit-il , que jamais / je ne me glorifie, si ce n'est / dans la Croix sur laquelle le Seigneur / par ses souffrances mit à mort les passions! / Quant à nous, tenons tous solidement / notre gloire, la Croix du Seigneur; / car ce bois qui procure le salut / est pour nous une arme de paix, / un invincible trophée.

Synaxaire
Le 14 Septembre, universelle Exaltation de la précieuse et vivifiante Croix.
Voyant qu'est élevée ta Croix, la création
hausse la voix, Sauveur, pour tort exaltation.
La Croix fut exaltée le quatorze en Sion.
Par la puissance de ta Croix, Seigneur, sauve-nous.

Ode 7
«L'ordre insensé du tyran pervers dompta les peuples, / menace et blasphème / sortaient de sa bouche contre Dieu; / cependant les Jeunes Gens n'ont pas craint sa bestiale fureur / ni la fournaise de feu, / mais dans les flammes crépitant sous le souffle de la rosée / ils unirent leurs voix et chantèrent: / Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur de gloire, sois béni. »
Pour avoir goûté le fruit de l'arbre défendu, / le premier homme devint sujet à corruption; / condamné à perdre la vie honteusement, / il transmit ce mal à tout le genre humain, / comme fait une lèpre rongeant tout le corps; / mais nous les mortels, ayant trouvé / le bois de la Croix pour notre salut, nous crions: / Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur de gloire, sois béni.
La désobéissance fit transgresser le précepte divin / et l'arbre apporta la mort aux humains / pour avoir mangé son fruit mal à propos; / mais ensuite cet arbre fut enclos / pour mettre en sûreté la précieuse vie, / et le brigand bien avisé en a rouvert l'accès / lorsque, mourant de male mort, il s'écria: / Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur de gloire, sois béni.
Contemplant l'avenir, Israël / baisa le sommet du sceptre de Joseph, / d'avance montrant ainsi / comment la suprême gloire de la Croix / devait soutenir la puissance des rois, / car elle en est la victoire et la fierté / et la lumière des fidèles s'écriant: / Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur de gloire, sois béni.

Ode 8
«Jeunes Gens au nombre égal à celui de la Trinité, / bénissez le Père créateur et chantez le Verbe / qui descendit, changeant le feu en rosée, / et exaltez dans les siècles l'Esprit très-saint / qui à tous les êtres donne la vie. »
Tandis qu'est exalté le bois / où coula le sang du Verbe de Dieu incarné, / Puissances des cieux, chantez festivement la réconciliation des mortels, / peuples, prosternez-vous devant la Croix du Christ / qui procure au monde la résurrection pour les siècles.
La Croix sur laquelle se tint le Christ notre Dieu, / terrestres intendants de la grâce, exaltez-la saintement de vos mains, / avec la lance ayant percé le corps du Verbe divin, / Que toutes les nations contemplent et glorifient / dans les siècles le salut de notre Dieu!
Vous qui avez été choisis par suffrage divin, / réjouissez-vous, fidèles rois chrétiens, / en l'arme victorieuse mettez votre fierté, / ayant reçu de Dieu la vénérable Croix / par laquelle est repoussée l'audace des ennemis dans les siècles.
On ne chante pas le Cantique de la Mère de Dieu.

Ode 9
Magnifie, ô mon âme, la très précieuse Croix, la précieuse et vivifiante Croix du Seigneur.
«Vierge sainte et Mère de Dieu, / tu es l'image du Paradis, / toi qui sans semailles ni labours as fait germer le Christ / par qui la sainte Croix, le nouvel arbre de vie, / fut plantée sur la terre; / et en ce jour de son exaltation, / nous prosternant devant le Christ, nous te magnifions. »
Que se réjouissent / tous les arbres de la forêt, / dont la nature est sanctifiée / par celui qui à l'origine les planta, / le Christ étendu sur le bois; / et en ce jour de son exaltation, / nous prosternant devant lui, nous le magnifions.
La Croix fut dressée / comme la force sacrée / relevant le front de tout croyant; / par elle sont brisées / les cornes des coupables esprits ; / et en ce jour de son exaltation, / nous prosternant devant la Croix, nous la magnifions.
Magnifie, ô mon âme, / l'exaltation de la vivifiante Croix, / de la vivifiante Croix du Seigneur.
«Pour avoir jadis mangé le fruit défendu, / notre race a vu sur elle fondre la mort / qui cède en ce jour devant le triomphe de la Croix, / car la malédiction de tous les descendants de notre prime aïeule est effacée / par le fruit de la pure Mère de Dieu / que les Puissances angéliques magnifient dans le ciel. »
Pour ne pas nous laisser l'amertume du fruit / goûté sous l'arbre défendu, / par ta Croix, Seigneur, tu l'effaças complètement; / ainsi jadis le bois enleva leur amertume aux eaux de Mara, / préfigurant la force de la Croix / que les puissances angéliques magnifient dans le ciel.
Nous qui étions irrémédiablement plongés / dans les ténèbres, à la suite du premier père, Seigneur, / en ce jour tu nous en relevas par ta Croix; / et, puisque par excès d'intempérance notre nature fut précipitée dans l'erreur, / tous ensemble nous en a retirés / la lumière de ta Croix, que nous fidèles, nous magnifions.
Afin de révéler au monde, Seigneur, / le signe devant lequel il devait se prosterner, / tu formas dans le ciel celui de la Croix, / entre tous glorieux et brillant d'une immense clarté, / arme invincible et royal trophée / que les Puissances angéliques magnifient dans le ciel.
Catavasie: les deux hirmi.

Exapostilaire, t. 2
Croix, gardienne de tout l'univers, / Croix, de l'Eglise le charme et la beauté, / sceptre vraiment royal / qui soutient 1a vigueur de notre foi, / Croix, le suprême effroi des légions de l'Enfer, / Croix, la gloire des Anges dans le ciel. (2 fois)
(t. 3)
La Croix est exaltée en ce jour / et le monde est sanctifié: / toi qui sièges avec le Père et le saint Esprit, / tu étendis les mains, ô Christ, / pour amener le monde à la connaissance de Dieu; / et ceux dont l'espérance repose sur toi, / juge-les dignes de ta divine gloire.

Laudes, t. 8
Merveille inouïe! / l'arbre vivifiant, la sainte Croix / apparaît en ce jour hautement exaltée; / tous les confins de la terre la glorifient, / tous les démons sont terrifiés; / de quel don sont gratifiés les mortels! /Par elle, ô Christ, sauve nos âmes, en ton unique bonté. (2 fois)
Merveille inouïe! / en ce jour la Croix ayant porté le Très-Haut / tel une grappe débordante de vie / au-dessus de la terre se laisse voir exaltée; / c'est elle qui nous hissa jusqu'à Dieu, / par elle la mort fut engloutie pour toujours. / Arbre pur grâce auquel nous savourons / l'immortelle nourriture de l'Eden, en glorifiant le Sauveur!
Merveille inouïe! / la largeur et la hauteur de la Croix sont à la mesure du ciel, / puisque par divine grâce elle sanctifie l'univers; / par elle les nations païennes sont vaincues, / par elle est affermi le sceptre des rois. / Divine échelle qui nous permet de monter jusqu'aux cieux / en exaltant par nos hymnes le Christ notre Dieu!
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
En ce jour s'avance la Croix du Seigneur, / les fidèles l'accueillent avec amour / pour la guérison de l'âme et du corps et de toute maladie; / dans la crainte et l'amour embrassons-la: / crainte à cause de nos péchés / et de notre indignité; / allégresse à cause du salut / que procure à l'univers / celui qui sur elle fut cloué, / le Seigneur de miséricorde, le Christ notre Dieu.

Grande Doxologie.

Pendant le chant des Laudes, le Prêtre revêt tous ses ornements sacerdotaux; et pendant la grande doxologie, il encense par trois fois les quatre côtés de l'autel où se trouve déposée la sainte Croix sur un plateau garni de rameaux de basilic et de fleurs, puis il prend le plateau et le tient sur sa tête, précédé du Diacre et des céroféraires, il la porte ainsi de l'autel au centre de la nef1, tandis que le Chœur chante avec plus de solennité la dernière invocation du Trisagion. Quand le Chœur a fini de chanter le Trisagion, le Prêtre, tourné vers l'orient, c'est-à-dire vers l'autel, dit à haute voix: Sagesse, tenons-nous debout! et le Chœur chante 3 fois le tropaire Sauve ton peuple, Seigneur. Le Prêtre dépose la Croix sur la table préparée à cet effet, et l'encense sur les quatre côtés. Il se prosterne trois fois, le front contre terre (et cela, même si le 14 Septembre tombe un dimanche), prenant en mains la sainte Croix avec des rameaux de basilic, il se tient devant la table, tourné vers l'orient,. le Diacre, avec cierge et encensoir, se tient en face de lui, de l'autre côté de la table, et dit à haute voix:

Aie pitié de nous, ô Dieu, dans ton immense miséricorde, nous t'en prions, écoute et prends pitié.
Le Chœur chante la première centaine de Kyrie eleison. Au début de ce chant, le Prêtre bénit trois fois devant lui avec la Croix, puis il s'incline lentement, aussi près de la terre qu'il peut, reste ainsi un moment, tandis que la mélodie descend au plus bas, puis il se relève lentement, élève la Croix au-dessus de sa tête, aussi haut qu'il peut, et demeure dans cette position ; quand le Chœur chante les trois derniers Kyrie eleison avec grande solennité, le Prêtre bénit à nouveau trois fois.
Le Prêtre va sur le côté droit de la table, tourné vers le nord,. le Diacre lui fait face et dit:

Nous te prions encore (pour notre roi N. et) pour tous les chrétiens fidèles et orthodoxes.

Le Chœur chante la deuxième centaine de Kyrie eleison, tandis que le Prêtre exalte la Croix comme il a été dit plus haut. Puis il va sur le côté est de la table et se tourne vers l'occident ; le Diacre lui fait face et dit:
Nous te prions encore pour notre archevêque (ou évêque) N. et pour toute notre fraternité dans le Christ.
Le chœur chante la troisième centaine. Celle-ci achevée, le Prêtre va sur le côté nord de la table et se tourne vers le midi ; le Diacre dit:

Nous te prions encore pour toute âme chrétienne dans l’angoisse et l’affliction, pour le salut et la santé de tous les fidèles orthodoxes et la rémission des péchés, disons tous.

Le Chœur chante la quatrième centaine. Celle-ci achevée, le Prêtre va sur le devant de la table et se tourne vers l'orient,. le Diacre dit:
Nous te prions encore pour tous ceux qui servent ou ont servi dans ce saint monastère (ou dans cette sainte église), pour que leur soient accordés la santé, le salut et la rémission de leurs péchés, disons tous.

Le Chœur chante la cinquième centaine. Après la cinquième exaltation, le Chœur chante Gloire au Père ... Maintenant ... et le Kondakion de la Croix. Le Prêtre se tourne vers le peuple et le bénit avec la Croix, qu'il dépose ensuite sur la table pour chanter, une ou trois fois, selon l'usage suivi: Seigneur notre Dieu, nous nous prosternons devant ta Croix et nous glorifions ta sainte Résurrection. Le Chœur chante ce même tropaire deux ou trois fois, selon l'usage suivi. Chacun fait trois grandes métanies, le front contre terre, pendant ce triple chant. Puis les frères avancent deux à deux pour baiser la Croix. Le Prêtre se tient près de la table et leur distribue les rameaux de basilic ou les fleurs. Pendant ce temps le Chœur chante les stichères suivants:

t. 2
Venez, fidèles, prosternons-nous / devant le bois vivifiant / sur lequel le Roi de gloire, le Christ, / étendit ses mains librement / afin de nous élever / jusqu'à notre ancienne félicité / dont jadis nous avait privés l'Ennemi / pour une amère volupté / en nous exilant loin de Dieu. / Venez, fidèles, prosternons-nous / devant le bois qui nous permet / de broyer la tête de l'invisible Ennemi. / Venez, toutes les familles des nations, / par nos hymnes vénérons / la croix du Seigneur: / Salut, parfaite rédemption / de la faute d'Adam, / salut, vénérable Croix; / remplis de crainte, nous t'embrassons, / glorifiant notre Dieu / et lui disant: Seigneur, / toi qui fus cloué sur la croix, / aie pitié de nous, / dans ta bonté et ton amour pour les hommes.
t. 5
Venez, peuples, contemplant la merveille inouïe, / prosternons-nous devant la puissance de la Croix, / car si un arbre au Paradis a fait croître la mort, / celui-ci, par contre, a fait fleurir notre vie, / lorsque sur lui fut cloué le Seigneur sans péché, / et nous, toutes les nations nourries de son incorruptible fruit, nous chantons: / Toi qui as détruit la mort par ta Croix / et nous as rendus libres, Seigneur, gloire à toi.
L'oracle de tes prophètes Isaïe et David / est accompli, ô Dieu, car ils ont dit: / Vers toi, Seigneur, viendront toutes les nations pour se prosterner devant toi. / Voici donc le peuple que ta grâce a comblé / dans tes parvis, les parvis de Jérusalem. / Dieu de bonté qui pour nous souffris la croix / et nous vivifies par ta divine Résurrection, / prends- nous sous ta garde, Seigneur, et sauve-nous.
t. 6
Surgi des profondeurs de la terre en ce jour, / l'arbre de vie confirme la foi / en la Résurrection du Christ qui sur lui fut cloué; / élevé par de saintes mains, / il annonce son Ascension vers les cieux, / qui en permet le séjour à notre nature sur terre déchue; / aussi dans l'action de grâce écrions-nous: / Seigneur qui sur lui fus élevé / et qui, par lui, nous fis monter avec toi, / accorde la joie céleste aux chantres de ton nom.
Les quatre coins du monde en ce jour, / Christ notre Dieu, sont sanctifiés / par les quatre bouts de ta Croix exaltée; / avec elle est exalté le front / des fidèles chrétiens / qui par elle brisent la puissance de l'ennemi. / Tu es grand, Seigneur, / admirable en tes œuvres: gloire à toi !
Les oracles des Prophètes ont prédit / le bois très-saint par lequel / Adam fut délivré de l'antique malédiction et de la mort; / en ce jour de son exaltation, / la création élève la voix / pour demander à Dieu sa miséricorde à profusion; / et toi seul dont la tendresse est infinie, / fais-nous grâce, Seigneur, et sauve nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Seigneur, voici qu’est accompli l’oracle de ton prophète Moïse disant: / Vous verrez votre vie suspendue devant vos yeux. En ce jour la Croix est exaltée, / le monde est affranchi de l’erreur; en ce jour se renouvelle la Résurrection du Christ; / les confins de la terre exultent de joie, / au son des cymbales avec David / t’offrant une hymne de louange et disant: / Au milieu de la terre, notre Dieu, / dans ta bonté et ton amour des hommes tu accomplis le salut, / la Croix et la Résurrection par lesquelles tu nous as sauvés. Seigneur tout-puissant, gloire à toi.

Si l'on a fait l'exaltation de la Croix (en dehors des églises cathédrales et monastériales ce rite peut être reporté à la fin de la Liturgie), litanie de demandes et Congé. Sinon, après la vénération de la Croix, litanie ardente, litanie de demandes et Congé.
 
15 SEPTEMBRE
Mémoire du saint mégalomartyr Nicétas


VÊPRES

Lucernaire, t, 5
Salut, vivifiante Croix du Seigneur, / invincible trophée de la foi, / porte du Paradis, rempart de l'Eglise et réconfort des croyants; / par toi fut abolie la puissance de la mort, / par toi disparaît l'antique malédiction, / par toi nous sommes élevés de terre jusqu'au ciel; / arme invincible qui chasses les démons, / havre de salut et gloire des Martyrs, / précieux ornement des Justes et des Saints, / au monde tu apportes la grâce du salut.
Salut, vénérable Croix du Seigneur, / qui délivres de la malédiction le genre humain, / toi le signe d'où rayonne la vraie joie; / exaltée, tu renverses l'ennemi; / tu es notre secours et notre appui, / la force des justes, la splendeur des prêtres saints; / ton image nous arrache au malheur, / sceptre de puissance nous conduisant, / arme de paix, que les Anges escortent avec respect, / divine gloire du Christ / qui accorde au monde la grâce du salut.
Salut, guide des aveugles, précieuse Croix, / médecin des malades, résurrection de tous les morts, / nous relevant de la fosse où nous sommes tombés; / par toi cesse la corruption du tombeau, / par toi fleurit notre immortelle condition / et nous mortels, nous voici divinisés; / le diable s'en trouve terrassé; / et, voyant les mains des Pontifes t'élever, / nous exaltons celui qui sur toi fut hissé; / nous prosternant devant toi, nous puisons / en abondance la grâce du salut.
t. 1
Saint Martyr, tu combattis / le Maudit, ce criminel, / par la force de ta foi dans le Sauveur, / en supportant les supplices, Nicétas; / ainsi tu ramenas / vers le Maître et Créateur de l'univers / les barbares qui désormais le glorifient.
Au Christ tu présentas / pour sa gloire, saint Martyr, / les prémices des barbares, en mourant / comme témoin de la sainte Trinité; / aussi tu as reçu la couronne brillamment / et sur le monde, comme un flambeau, tu resplendis, / Athlète digne d'admiration.
Nicétas, victorieux martyr, / ayant revêtu l'armure de la foi, / au combat tu te montras / un soldat fidèle du Christ notre Roi; / comme autrefois Gédéon, / avec la même force tu renversas / par ton courage l'armée des ennemis.
Gloire au Père, t. 6
En toi nous reconnaissons, / Nicétas, athlète du Christ, / le flambeau des Martyrs; / délaissant la gloire des terrestres honneurs / et méprisant le paganisme ancestral, / tu en brisas les faux dieux; / par ta victoire les barbares furent confondus, / tu rendis témoignage pour confesser le Christ en martyr, / tu servis le Dieu céleste en soldat; / intercède auprès du Bienfaiteur de l'univers, / pour qu'il sauve nos âmes et nous prenne en pitié.
Maintenant ...
Les oracles des Prophètes ont prédit / le bois très-saint par lequel / Adam fut délivré de l'antique malédiction et de la mort; / en ce jour de son exaltation, / la création élève la voix / pour demander à Dieu sa miséricorde à profusion; / et toi seul dont la tendresse est infinie, / fais-nous grâce, Seigneur, et sauve nos âmes.

Entrée. Lumière joyeuse.

Prokimenon, t. 7: Notre Dieu est au ciel et sur la terre: selon son bon plaisir il a créé toutes choses. Versets 1: Quand Israël sortit d'Egypte et la maison de Jacob du milieu d'un peuple barbare, Juda devint le sanctuaire du Seigneur. 2: La mer, à cette vue, s'enfuit, le Jourdain retourne en arrière. 3: Qu'as-tu, mer, à t'enfuir, et toi, Jourdain, à retourner en arrière?

Le samedi soir, on chante le prokimenon, t. 6 : Le Seigneur règne, revêtu de majesté, avec ses versets; et le grand prokimenon: Notre Dieu, avec ses versets, se chante aux vêpres de la fête.

Apostiches, t. 6
La Croix exaltée invite l'entière création / à chanter la Passion immaculée / de celui qui y fut élevé; / sur elle en effet il mit à mort notre meurtrier, / ressuscita les morts et leur rendit la première beauté / pour en faire les citoyens de la céleste patrie, / dans sa miséricorde et son extrême bonté; / aussi dans l'allégresse exaltons le nom du Seigneur / et magnifions sa condescendance infinie.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
Etendant les mains vers le ciel / et faisant fuir Amalec le tyran, / Moïse te préfigura, précieuse Croix, / fierté des croyants et soutien des Martyrs, / ornement des Apôtres, / salut des Justes et de tous les Saints; / aussi, à la vue de ton exaltation / se réjouit l'entière création / en cette fête glorifiant le Christ / qui dans son extrême bonté / grâce à toi réunit ce qui était divisé.
Dieu est notre Roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
Ô vénérable Croix, / toi qu'entourent les chœurs des Anges dans la joie, / en ce jour exaltée, tu relèves divinement / tous ceux que la nourriture a dérobée / fit chasser du Paradis / et précipiter dans la mort; / aussi t'embrassant de cœur et de lèvres, / fidèlement nous puisons / en toi la sanctification et nous chantons: / Exaltez le Christ, le Dieu de suprême bonté / et prosternez-vous devant l'escabeau de ses pieds.
Gloire au Père, t. 8
Vénérable martyr Nicétas, / par ta victoire tu t'es montré conforme à ton nom, / proclamant sur le stade le Christ notre Dieu / et le confessant devant les rois et les tyrans. / Pour la paix du monde intercède sans répit / auprès du seul Ami des hommes, pour que soient délivrés / de toute menace les fidèles qui aiment le Christ / et tous ceux qui célèbrent ta mémoire sacrée.
Maintenant ...
Seigneur, voici qu'est accompli / l'oracle de ton prophète Moïse disant: / Vous verrez votre vie suspendue devant vos yeux. / En ce jour la Croix est exaltée, / le monde est affranchi de l'erreur; / en ce jour se renouvelle la Résurrection du Christ; / les confins de la terre exultent de joie, / au son des cymbales avec David / t'offrant une hymne de louange et disant: / Au milieu de la terre, notre Dieu, / dans ta bonté et ton amour des hommes tu accomplis le salut, / la Croix et la Résurrection par lesquelles tu nous as sauvés. / Seigneur tout-puissant, gloire à toi.

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

ou bien ce tropaire, même ton:
Ayant pris, telle une arme, la Croix du Christ, / de tout cœur tu courus combattre l'ennemi; / au milieu des flammes tu luttas pour le Christ / et remis ton âme au Seigneur; / c'est pourquoi tu reçus de lui le pouvoir des guérisons, / illustre martyr Nicétas; / prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 1
Sauve ton peuple, Seigneur, / et bénis ton héritage, / accorde à tes fidèles victoire sur les ennemis / et sauvegarde par ta Croix / les nations qui t'appartiennent.

MATINES

Cathisme I, t. 1
Ami des hommes, nous nous prosternons devant l'arbre de ta Croix: / sur lui tu fus cloué, toi la Vie de l'univers; / au bon Larron qui dans la foi se tourna vers toi, / Sauveur, tu as ouvert le Paradis; / et il obtint l'éternelle béatitude en te criant: / Souviens-toi de moi, Seigneur; / tout comme lui, reçois-nous qui te crions: / nous avons tous péché, / ne nous méprise pas, dans ta bonté.

Cathisme II, t. 1
Tes mains, tu les étendis sur la croix, / Dieu de tendresse, pour amener / les peuples qui de toi s'étaient éloignés / à glorifier ta suprême bonté; / regarde ton héritage, Seigneur, / et renverse l'ennemi / par ta précieuse Croix.

Canon de la fête, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiçhe: Je te chante, champion dont le nom crie victoire.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Mortifiant mes charnelles pensées, / éclaire mon esprit / de ta lumineuse splendeur, / pour que je chante ta solennité, / Nicétas, excellent vainqueur intercédant auprès du Christ.
Ayant rejeté le venin des passions, / tu supportas avec fermeté / les supplices et revêtis / la vénérable tunique de martyr / que tu as tissée de ton sang.
Cloué pour nous sur la croix, / tu as montré, Seigneur, / l'admirable et nouvelle voie, / celle du martyre, et tu devins / prémices des Martyrs qui fermement t'ont confessé.
La Porte par laquelle tu descendis vers nous, / Seigneur ami des hommes, t'a fait briller / en deux natures surnaturellement, / toi que nous appelons mystiquement / Lumière et Soleil levant.

Ode 3
«Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »
Dans la fermeté de ton âme tu résistas / aux menaces des tyrans, / illustre Témoin du Christ, / fortifié par la puissance de Dieu.
Tu supportas d'être écartelé / et d'avoir les membres retranchés, / illustre Témoin du Christ, / mais tu n'as pas divisé ton âme.
En toi se réjouit le chœur / des Témoins du Christ, / voyant qu'est célébrée / en ce jour ta mémoire, saint Martyr.
Demeure immaculée / de la virginité, ô Marie, / guéris les profondes plaies / dont mon cœur est meurtri.

Cathisme, t. 4
Ayant goûté aux peines de la chair, / tu méritas de savourer / sans peine les divines délices au Paradis, / en recevant de Dieu la couronne d'immortalité; / c'est pourquoi tu fais sourdre, saint Martyr, / des fleuves de miracles pour ceux / qui de tout cœur se réfugient sous ta sainte protection.
Hâte-toi de prendre les devants, / ô Christ notre Dieu, / avant que nous soyons asservis / aux ennemis qui t'insultent et fondent sur nous; / ceux qui nous font la guerre, réduis-les par ta Croix, / qu'ils sachent la puissance de la vraie foi, / par les prières de la Mère de Dieu, seul Ami des hommes!

Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, / toi, le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Charmé par la vision de Dieu / et jouissant de sa splendeur, / le Martyr n'eut pas la sensation de souffrir, / mais dans l'allégresse il s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Racheté par le sang du Seigneur, / le martyr Nicétas allégrement / offrit au Christ son propre sang; / immolé pour lui, il s'écria: / Gloire à toi, Seigneur mon Dieu.
Embrasé d'amour pour le Sauveur, / le saint Martyr foula aux pieds / la flamme des idoles et la force des démons, / puis il cria au Créateur: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Ô Christ, le ciel vivant / orné de brocarts aux clairs reflets / où tu logeas en Roi des rois, / c'est la Vierge immaculée / que nous glorifions comme la Mère de Dieu.

Ode 5
«Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. Qui pourrait décrire tes exploits, / illustre Nicétas, / et les couronnes dont le Christ, / pour ton martyre, te fit le don? »
Sur terre ayant mené leur combat, / les saints Martyrs dans les hauteurs / ont reçu de toi, Source de vie, / leur céleste récompense.
Maintenant, illustre Nicétas, / tu brilles comme un astre réfléchissant / dans la gloire l'éclat que tu reçois / du grand Luminaire.
Divine Mère, tu as enfanté / la Lumière intemporelle qui s'est soumise au temps / pour nous qui gisions dans les ténèbres de cette vie / et sur le monde tu fis briller sa clarté.

Ode 6
«Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Tu fus charmé par la beauté du Créateur, / illustre et bienheureux Martyr; / ayant reçu les clartés de l'au-delà, / à tire-d'aile tu montas vers Dieu / et, méprisant la mort, t'approchas de lui.
Dans la sagesse de ton raisonnement / ayant préféré, martyr Nicétas, / à ceux qui passent les inépuisables trésors, / allégrement tu livras ton corps / aux supplices, dans la joie.
Divine Mère, t'ayant seule trouvée / comme un oranger dans la forêt, / comme une fleur très-pure, comme un lis en la vallée, / le mystique Fiancé / fit sa demeure en toi.

Kondakion, t. 2
La force de l'erreur, par ta résistance tu l'as brisée / et pour ton martyre tu reçus la couronne du vainqueur; / des Anges tu partages l'allégresse, illustre et victorieux Nicétas, / et devant le Christ notre Dieu / sans cesse avec eux tu intercèdes pour nous tous,

Ikos
Dépose en mon âme ton savoir, / purifie mon cœur et fais de moi, / Sauveur, l'instrument de tes préceptes divins, / pour que je puisse combattre l'assaut de mes passions / et recevoir comme prix de ma victoire l’immortalité, / Ami des hommes, par les prières de ton vaillant martyr Nicétas; / lui-même, en effet, nous invite à célébrer / en ce jour sa mémoire sacrée / et sans cesse auprès de toi il intercède pour nous tous.

Synaxaire
Le 15 Septembre, Passion du saint mégalomartyr Nicétas.
Jeté dans la fournaise, Nicétas devint
le splendide porteur d'un trophée de victoire
ou, pour mieux dire, un vrai porte- flambeau divin.
Le quinze, il s'auréole de brillante gloire.
Par les prières de ton Martyr, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous, Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Toi qu'illumine désormais l'inaccessible clarté, / fais briller de ta lumière ceux qui maintenant / célèbrent ta fête, saint Martyr qui proclamais: / Tu es béni, Seigneur mon Dieu.
L'armée des Anges, bienheureux Martyr, / admira ton courage en te voyant / lutter résolument et s'écria: / Tu es béni dans le temple de ta gloire, Seigneur.
Avec le chœur céleste des Incorporels / l'archange Gabriel te cria joyeusement, / pure Mère de Dieu: Réjouis-toi, / tu es bénie entre les femmes, ô Vierge immaculée.

Ode 8
«Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
En victime agréable, en parfaite oblation, / Martyr invincible, tu t'es offert, / en holocauste de bonne odeur, / à ton Maître crucifié pour nous, / criant avec allégresse: Bénissez, / toutes ses œuvres, le Seigneur.
Selon les règles, en champion divin / ayant détruit les phalanges de l'Ennemi, / tu méritas de recevoir / l'immarcescible couronne des vainqueurs / de la main vivifiante de celui auprès duquel tu chantes maintenant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
En ton irrésistible amour du Christ, / à son sang tu mêlas le tien; / déchiré par les fouets et toutes sortes de tourments, / pour l'avoir imité, maintenant / tu règnes avec lui et chantes constamment: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Vierge immaculée, pure Mère de Dieu, / tu purifias de sa souillure le genre humain / en enfantant le Christ, le seul immaculé; / tu surpasses les Chérubins, les Séraphins, / qui chantent: Bénissez, / toutes ses œuvres, le Seigneur.

Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
A toi je me confie entièrement, / bienheureux Nicétas, afin d'avoir en toi / auprès du Maître un défenseur / capable de me sauver de tout malheur / et de me procurer le salut divin.
Victorieux Martyr qui fus vraiment / le témoin de la vérité, / devant la sainte Vérité personnifiée / dans l'allégresse tu te tiens maintenant, / ayant reçu la récompense de tes combats.
Tu as abordé au calme port, / de tes peines ayant trouvé le repos / et, portant couronne, tu exultes au Paradis / avec les Martyrs du Christ, Bienheureux; / comme il est juste, nous te glorifions.
En abondance accorde-moi la grâce pour t'avoir tressé / par mes paroles des couronnes d'éloges, de tout cœur; / délivre-moi de mon péché / et des actions commises pour mon malheur, / par tes prières, Bienheureux.
Hors des lois de la nature tu as enfanté / le Législateur qui par ineffable bonté / s'est incarné sans changement / et qui en deux natures s'est révélé, / Mère bénie et Vierge immaculée.

Exapostilaire, t. 2
De même que tu renversas, par la puissance de la Croix, / l'audace des barbares et la fureur des tyrans, / arrête, vaillant martyr Nicétas, / par tes prières l'élan de notre chair et l'assaut des passions, / nous procurant le pardon de nos fautes grâce au crédit que tu possèdes auprès de Dieu,
Croix, gardienne de tout l'univers, / Croix, de l'Eglise le charme détruit les phalanges et la beauté, / sceptre vraiment royal / qui soutient la vigueur de notre foi, / Croix, le suprême effroi des légions de l'Enfer, / Croix, la gloire des Anges dans le ciel.

Apostiches, t, 2
En ce jour est exaltée / la Croix du Christ, / ce bois vivifiant / sur lequel fut suspendu en sa chair / celui qui rappelle tous les hommes vers lui.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
Invincible rempart, divine protection des croyants, salut, Croix du Seigneur; / par toi nous fûmes élevés / de la terre jusqu'aux cieux.
Dieu est notre Roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
Tous ensemble, venez, / pleins d'allégresse et de joie, / baisons le bois du salut / sur lequel fut étendu / le Christ, notre divin Rédempteur.
Gloire au Père, t. 6
En ce jour la Passion du martyr victorieux / réjouit l'ensemble de l'univers / et l'Eglise du Christ, / parée de fleurs, te crie, Nicétas: / Serviteur du Christ et notre chaleureux défenseur, / ne cesse pas d'intercéder pour tes fidèles admirateurs.
Maintenant ...
Surgi des profondeurs de la terre en ce jour, / l'arbre de vie confirme la foi / en la Résurrection du Christ qui sur elle fut cloué; / élevé les Martyrs du Christ par de saintes mains, / il annonce son Ascension vers les cieux, / qui en permet le séjour à notre nature sur terre déchue; / aussi dans l'action de grâce écrions-nous: / Seigneur qui sur lui fus élevé / et qui, par lui, nous fis monter avec toi, / accorde la joie céleste aux chantres de ton nom.

Si un des jours de l'Après-fête tombe un dimanche:
Le samedi soir à Vêpres: Premier Cathisme Bienheureux l’homme. Au Lucernaire: 4 stichères dominicaux du ton occurrent et 6 du Ménée (3 de la fête et 3 du Saint). Gloire au Père: du Saint (à défaut, on passe tout de suite à) Maintenant: Dogmatique du ton. Apostiches du dimanche. Gloire au Père: du Saint (à défaut, on passe tout de suite à) Maintenant: de la fête. Tropaires du dimanche, du Saint et de la fête (s'il y a artoclasie: Réjouis-toi 2 fois, et le tropaire de la fête).
A Matines: Tropaire du ton, 2 fois, puis le tropaire du Saint (s'il y en a) et celui de la fête. Cathismes du ton avec leurs théotokia. Hypakoï du ton. Evloghitaria de la Résurrection. Anavathmi et prokimenon du ton. Evangile de Résurrection. Canons du ton (de la Résurrection en 4 et de la Mère de Dieu en 2), de la fête (4) et du Saint (4). Catavasies de la Croix. Après la 3e ode, kondakion de la fête et du Saint, ikos, cathismes du Saint et de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos du ton. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaires du dimanche, du Saint et de la fête. A Laudes, 4 stichères du ton et 4 du Saint (y compris le doxastikon) (si le Saint n'a pas de stichères à Laudes: 4 du ton et 4 stichères des Apostiches du jour). Gloire au Père: Eothinon. Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande doxologie. Tropaire dominical. Litanies et Congé.
 

16 SEPTEMBRE
Mémoire de la sainte et illustre mégalomartyre Euphémie.


VÊPRES

Lucernaire, t. 2
Le fruit que nos ancêtres ont goûté / jadis pour leur malheur / en l'Eden, sous l'arbre défendu, / eut pour effet d'introduire la mort / dans tout le genre humain; / mais à présent, grâce à la divine Croix, / nous voici rappelés / vers la plénitude de la vie / et vers un sort meilleur; / exaltant cette Croix, nous chantons / le Seigneur qui sur elle fut élevé / pour hisser le monde avec lui jusqu'aux cieux.
Sur tes épaules tu pris, / Sauveur, l'errante brebis / et vers ton Père la ramenas / par ta vénérable et vivifiante Croix; / au nombre des Anges tu l'ajoutas / dans le saint Esprit; / au lieu de l'arbre défendu, / ô Christ, tu avais mis, en effet, / l'arbre de ta Croix; / et maintenant que nous l'exaltons avec foi, / nous te glorifions, toi qui sur lui / fus élevé pour nous hisser jusqu'aux cieux.
Dans la maison de notre Dieu / portons l'abondance de nos saintes actions, / fidèles, et contemplons / le lieu du Crâne, en la pureté de notre esprit; / alors, nous verrons exalté, / mortels, en compagnie des Anges, le bois très-saint / sur lequel le Christ notre Dieu / étendit les mains de plein gré / pour nous repêcher et nous hisser avec lui jusqu'aux cieux.
t. 4
Illustre Martyre, ayant brillé / par ta splendeur de vierge et le sang que tu versas, / tu t'approchas du Créateur qui sans faille te garda / pour exulter auprès de lui / dans les siècles réellement / avec les Anges et les Archanges si nombreux, / en compagnie des Apôtres divins, / avec les chœurs des Prophètes et des Martyrs.
Exposée au tranchant de la roue, / avec les fauves combattant, / passant par le feu et par l'eau, / mais l'âme bien trempée par l'Esprit saint, / sous les flots de ton sang courageusement / tu noyas le prince des ténèbres et montas / vers les mystiques chambres en courant, / Vierge martyre, pour apporter / au Christ ton Epoux, / comme une dot, les exploits de ta Passion.
Sainte Martyre, en mourant tu répandis en flot de vie ton sang pour la louange du Seigneur; / tu en abreuvas les croyants / et de la connaissance divine les éclairas, / tandis que tu noyas sous lui les ennemis de la foi; / aussi te fut confié le livre synodique, pour le garder, / et tu affermis les dogmes de l'Eglise pour les siècles.
Gloire au Père, t. 6
Toi que fleurirent tes vertus / et qui resplendis en tes pensées, / toi qui embaumes les cœurs des croyants, / toi qui t'es levée de l'Orient / comme un astre éblouissant / et réunis les Pères saints / sous l'inspiration du saint Esprit, / sans cesse, illustre Euphémie, / intercède auprès du Seigneur, / pour qu'il sauve nos âmes.
Maintenant ...
L es quatre coins du monde en ce jour, / Christ notre Dieu, sont sanctifiés par les quatre bouts de la croix exaltée; / avec elle est exalté le front / des fidèles chrétiens / qui, par elle, brisent la puissance de l'ennemi. / Tu es grand, Seigneur, / admirable en tes œuvres: gloire à toi.

Apostiches, t. 6
Longanime Seigneur, tu endures les soufflets, / la crucifixion, le déshonneur, / voulant nous délivrer de la main du Séducteur, / et tu souffres tout cela, / Dieu de tendresse qui seul nous donnes la vie.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
Dieu de bonté, je vénère ta Croix, / les clous et la lance Rédempteur, / par lesquels tu nous délivras de la mort, / seul Ami des hommes et notre Bienfaiteur, / Sauveur qui seul nous donnes la vie.
Dieu est notre Roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
Pour moi tu fus cloué sur la croix, / Sauveur de toute bonté, / tu enduras les outrages, les soufflets, / et le vinaigre, tu le bus, / d'une lance tu fus percé / et souffris tout cela, Rédempteur sans péché.
Gloire au Père, t. 8
Toute langue se meuve pour célébrer / la louange de la glorieuse Euphémie, / que tout homme et tout âge, les jeunes vierges, les jouvenceaux, / couronnent d'éloges la virginale Martyre du Christ; / car, ayant combattu virilement / et secoué la faiblesse du sexe féminin, / selon les règles, par ses athlétiques labeurs, / elle a renversé l'hostile tyran; / et sous la divine et céleste couronne qui pare son front / elle prie le Christ, son Epoux, / d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
Maintenant ...
Ce que jadis en sa personne Moïse préfigura, / lorsqu'il renversa et mit en fuite Amalec, / ce que le psalmiste nous prescrit de vénérer comme escabeau de tes pieds, / c'est ta précieuse Croix, ô Christ notre Dieu, / et nous, pécheurs, en ce jour / de nos lèvres indignes l'embrassons et devant elle nous prosternons; / toi qui daignas être fixé sur la croix, / nous te chantons et nous crions: / Rends-nous dignes, Seigneur, de ton royaume en compagnie du bon Larron.

Tropaire, t. 4
Ta brebis, ô Jésus, / s'écrie de toute la force de sa voix: / C'est toi que j'aime, divin Epoux, / c'est toi que je cherche en luttant; / avec toi crucifiée, / en ton baptême je suis ensevelie; / pour toi je souffre, afin de régner avec toi; / pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; / reçois comme victime sans défaut / celle qui par amour s'immole pour toi. / Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
t. 1
Sauve ton peuple, Seigneur, / et bénis ton héritage, / accorde à tes fidèles victoire sur les ennemis / et sauvegarde par ta Croix / les nations qui t'appartiennent.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Ayant chéri le Christ, ton Epoux, / et tenu ta lampe allumée, / tu as brillé de la splendeur des vertus / et tu es allée vers les noces avec lui; / tu as reçu du Christ la couronne des combats; / délivre-nous de tout danger, / nous qui célébrons avec foi ta mémoire sacrée.
Toi qui souffris librement d'être exalté sur la Croix, / au nouveau peuple appelé de ton nom / accorde ta bienveillance, ô Christ notre Dieu, / donne force à tes fidèles serviteurs, / les protégeant de toute adversité: / que ton alliance leur soit une arme de paix, / un invincible trophée!

Cathisme II, t. 4
La couronne méritée par tes combats, / vierge martyre, et tes efforts merveilleux / ont couvert de honte les diaboliques trophées; / car de tout cœur ayant aimé le Christ, ton Epoux, / pour lui tu n'as craint ni les fouets ni la mort, / mais tout entière à ton Dieu / tu t'es offerte, portant la couronne de la foi.
Après la chute lamentable du Paradis / provoquée par l'amer conseil de l'Ennemi, / sur le Calvaire, ô Christ, tu m'as remis debout, / corrigeant par la croix l'antique malédiction; / et tuant le serpent dont l'astuce m'avait meurtri, / tu me fis le don de la vie. / Gloire, Sauveur, à ta divine crucifixion.
Dans les églises dédiées à sainte Euphémie, on chante, après le Psaume 50, ce stichère,
t. 6
Illustre vierge Euphémie, / donne-moi le pouvoir / de célébrer fixé sur la croix, / ta louange, en suppliant / le Christ notre Dieu de me prendre en pitié.

Canon de la fête, puis ce canon de la Sainte, œuvre du moine Jean, avec l'acrostiche (à l'exception des théotokia): De l'illustre Euphémie je veux faire l'éloge.

Ode 1, t. 8
«Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »
L'illustre vierge Euphémie / invite l'armée des Anges et les chœurs ivre aussi en toi; / des mortels / à chanter ses merveilles.
La vénérable Euphémie, / dédaignant le faste et sa noble extraction, / a tout quitté pour ne posséder que le Christ.
Le Maître de ton âme, ayant chéri / la splendide beauté de ton cœur, / te permit d'accéder aux célestes chambres, glorieuse Euphémie.
Sainte Mère de Dieu, nous te chantons / qui enfantas de merveilleuse façon / le Verbe éternel et divin qui prit chair en ton sein.

Ode 3
«Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Devant le tribunal, Euphémie, / tu montras la virilité de ton âme allée vers les noces et triomphas / de l'ennemi par la vaillance de tes combats.
Point de tache en ta beauté / ni de ride en ton âme; aussi le Christ / telle une épouse te reçut dans sa demeure immaculée.
De mon âme guéris les plaies, / illustre Martyre du Christ, / et Christ notre Dieu, / brise par tes prières les intrigues de l'ennemi.
En toi nous possédons nous les chrétiens, / en tout temps notre refuge et rempart: / divine Epouse, nous te glorifions sans nous lasser.

Cathisme, t. 8
Martyre du Christ, sous les flots de ton sang / tu submergeas tout à fait l'erreur des impies / et sous des pluies de grâce tu irriguas les mystiques guérets, / faisant croître en eux le bon grain de la foi; / c'est pourquoi tu parus après ta mort, illustre Euphémie, / comme la nuée merveilleuse d'où jaillit le témoignage de la vie. / Victorieuse Martyre, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde le pardon de leurs péchés / à ceux qui célèbrent avec amour ta mémoire sacrée.
Sainte Hélène se hâta de retirer / de terre le trésor caché, la Croix du Sauveur, / et remplit d'allégresse les confins de l'univers; / par divine inspiration elle ordonne que des églises soient érigées / et transfère le sceptre de la Croix dans la résidence des empereurs, / disant à son fils: Etends les mains / et reçois, noble Sire, le signe de tes victoires et de ta majesté; / et que les nations dans la grâce apprennent de toi / à se prosterner fidèlement devant la Croix et les Souffrances du Christ!

Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Sainte Martyre, devenue / le pur miroir des divines pensées, / telle un remarquable flambeau / tu brillas au milieu des lutteurs.
Invincible Martyre, tu refusas / tout culte au démon ténébreux / et par amour, pour la foi, / tu préféras t'en remettre à la mort qui vivifie.
En son corps insensible aux tourments, / la virginale Martyre persévéra / avec les athlètes victorieux, / mue par le désir de l'amour divin.
Ton visage meurtri / resplendissait, rayonnant sous les coups, / et par l'éclat du saint Esprit / tu assombris les pensées de l'ennemi.
Accorde-nous le pardon / de nos fautes, Seigneur sans péché, / et purifie le monde qui est tien, / par l'intercession de la Mère qui t'enfanta.

Ode 5
«En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Le démon qui aime la guerre, / tu refusas de l'aimer, / sainte Martyre, le connaissant / comme ennemi de la lumière et de la paix.
Le Mal en personne / qui prétendait briser / par ses intrigues ta vigueur, / sainte Martyre, tu l'as tourné en dérision.
Illustre Martyre, accorde-moi / la lumière et la paix / et par ton intercession / dissipe l'ignorance qui perturbe mon esprit.
Nous te chantons, sainte Mère de Dieu, / vierge même après l'enfantement: / pour le monde tu fis naître en vérité / dans la chair le Verbe divin.

Ode 6
«Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Illustre Martyre qui nourrissais / en un cœur de femme de virils sentiments, / tu méprisas les monstres qui se cachent dans les eaux.
Tu as vaincu l’orgueil du tyran, Martyre invincible, en demeurant sauve comme Jonas dans les eaux, parmi les monstres dévorants.
Comme il avait sauvé de la fosse Daniel, / le Seigneur t'arracha aux fauves dévorants / pour exaucer ta prière, Euphémie.
Toi qui seule par la parole enfantas / dans la chair la Parole de Dieu, / sauve nos âmes du filet de l'Ennemi.

Kondakion, t. 4
En ton martyre tu as bien combattu, / après ta mort tu nous sanctifiés / par les flots de tes miracles, Euphémie; / c'est pourquoi nous vénérons ta sainte dormition, / nous tenant avec foi près de tes reliques sacrées / afin de préserver nos âmes de toute maladie / et de puiser la grâce des miracles auprès de toi.

Ikos
Le temple de l’illustre Martyre est devenu le Paradis, puisqu’il possède en son milieu / cet arbre d'immortalité qu'est son corps: / qui goûte de ses fruits est sanctifié en peu de temps; / là, on s'étonne de voir qu'après la mort / ce corps fait paraître, comme vivant, / un sang dont tout le monde respire le parfum; / venez donc tous, empressez-vous, avec le pauvre que je suis; / nous purifiant de tout mal, / couvrons-le de nos baisers / et puisons la grâce des miracles auprès de lui.

Synaxaire
Le 16 Septembre, mémoire de la sainte et illustre mégalomartyre Euphémie.
Elle mérite bien nos plus vibrants éloges,
Euphémie, la martyre broyée par les ours.
Septembre dépassant la moitié de ses jours,
Euphémie, près du Christ pour les siècles tu loges.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Ils dépassent l'entendement, / les exploits des saints Martyrs, / car le Créateur de l’univers / soumet la création aux lutteurs s’écriant : / Dieu de nos pères, béni sois-tu.
Cette vierge digne de nos chants / ferme la bouche des tyrans bavards, / répondant à leurs mensonges impies / divinement, dans le saint Esprit: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Trois jeunes gens ont fait brûler / ceux qui chauffèrent la fournaise jadis; / à présent la Sainte célébrant la Trinité / retire de l'abîme les serviteurs chantant / le Dieu de nos Pères dans les siècles.
S'approchant de son épouse immaculée / dans la fournaise mystiquement, / par bienveillance du Père le céleste Epoux / sauva sous la rosée de l'Esprit celle qui chantait: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Sauveur, lorsque tu as décidé / d'accomplir en notre faveur le salut, / dans le sein de la Vierge tu habitas / et tu en fis la protectrice des humains; / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Le Roi des cieux / que chantent les célestes armées, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles. »
Bienheureuse entre les femmes, / toi qui avais pour dot la grâce du Très-Haut, / tu chantais le Christ dans les siècles.
Fortifiée en ton esprit / par l'amour immatériel de ton Epoux, / tu livras ton corps à la mort et tu vis dans les siècles.
Protégée par l'Esprit saint / contre ce fauve qu'est l'erreur, / Euphémie reçut la récompense dans les siècles.
Ce n'est pas la mort corruptrice des âmes que tu subis, / mais à cause du fauve qui te mordit / tu as trouvé la vie dans les siècles.
De toi nous implorons le secours: / ô Vierge, ne méprise pas / tes chantres qui t'exaltent dans les siècles.

Ode 9
«Mère de Dieu et Vierge inépousée / qui as conçu sans qu'on puisse l'expliquer / par ta parole le vrai Dieu, / plus haut que les Puissances immaculées / par nos hymnes incessantes nous te magnifions. »
Le sang vivant qui s'écoule de ton corps / est la preuve que d'en haut te fut donnée / l'éternelle vie, Martyre au grand renom; / car pour les fidèles y puisant / tu es l'intarissable trésor des guérisons.
Ta mort se rattache à la loi de nature, / Bienheureuse, mais d'impassible façon / tu as revêtu cette mort qui vivifie; / en elle ayant déposé ton corps animé, / tu vis sans corruption, témoin l'écoulement de ton sang.
Couronnée selon les règles du combat, / martyre Euphémie, pour avoir prêché le Christ, / tu t'es vu confier le rouleau des dogmes sacro-saints; / le tenant des mains conciliaires, tu devins / une colonne vivante de l'orthodoxie.
Epouse inépousée, fiole du céleste Parfum, / comme pure et véritable nuée / de la Lumière immatérielle, ayant reçu / la Pluie du ciel dans ton sein, / Vierge Mère, nous te magnifions.

Exapostilaire t.3
Tous ensemble nous célébrons / la mémoire de l'illustre martyre Euphémie; / des Pères en effet elle a reçu / la définition de l'orthodoxie / et, la gardant, elle éclaire la vraie foi.
Croix, gardienne de tout l'univers, Croix, salut de la terre habitée, / Croix, le bâton et l'appui de tous les Saints, / sceptre et vigueur des rois, / forteresse et refuge des croyants, / Croix, le renversement des légions de l'Enfer, / Croix, la force de tout le genre humain.

Laudes, t. 3
Frères, voyant divinement célébrée / la solennité de la sainte martyre Euphémie, / dans l'action de grâces chantons / une hymne à notre Dieu admirable en ses desseins; / car en la nature d'une femme il terrassa / l'invisible pouvoir de la puissance ennemie / et dans la faiblesse de la martyre Euphémie / il réalisa sa divine force à perfection. / Par ses prières, qu'il accorde à nos âmes le salut! (2 fois)
L'illustre Martyre du Christ, ayant rempli / de son propre sang la coupe de vérité par ses combats / et l'ayant présentée à l'Eglise d'inépuisable façon, / par la voix de la sagesse y convoque les fils de la foi et leur dit: / Buvez ce témoignage de la divine Résurrection, / qui chasse les ennemis de la foi, / purifie les passions / et protège les âmes des croyants; / criez donc au Sauveur: / Accorde à nos âmes le salut, / toi qui nous verses à flots les délices de l'Esprit.
Nous dont l'âme fut marquée, / au jour de la Rédemption, par le sang du Sauveur, / dans l'allégresse de l'esprit, / comme dit le Prophète, puisons / le sang que fait sourdre pour nous / la sainte source du martyre le conformant / aux vivifiantes souffrances du Christ / de même qu'à sa gloire sans fin; / disons-lui donc à haute voix: / Seigneur glorifié dans tes Saints, / par les prières de ton illustre martyre Euphémie, accorde à nos âmes le salut.
Gloire au Père, t. 6
A la droite du Sauveur / se tient la vierge martyre victorieuse au combat, / sous l’invincible manteau des vertus, / parée de virginale pureté, / bariolée par le sang du combat, / ayant garni sa lampe d'une huile d'allégresse et lui criant: / J'ai couru vers toi sur la trace de ton parfum, / Christ mon Dieu, ton amour m'a transpercée, / ne t'éloigne pas de moi, céleste Epoux ! / Par ses prières envoie sur nous / ta miséricorde, Sauveur tout-puissant.
Maintenant ...
Surgi des profondeurs de la terre en ce jour, / l'arbre de vie confirme la foi / en la Résurrection du Christ qui sur lui fut cloué; / élevé par de saintes mains, / il annonce son Ascension vers les cieux, / qui en permet le séjour à notre nature sur terre déchue; / aussi dans l'action de grâce écrions-nous: / Seigneur qui sur lui fus élevé / et qui, par lui, nous fis monter avec toi, / accorde la joie céleste aux chantres de ton nom.

Apostiches, t. 6
Prosternons-nous devant le lieu / où se posèrent les pieds du Christ, / en exaltant sa Croix trois fois bénie, / sur laquelle fut versé le sang du Seigneur / qui sur le monde a fait jaillir la divine Résurrection.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
Mortifiant les passions / de la chair et de l'esprit, / fidèles, empressons-nous de monter / depuis la terre jusqu'au céleste repos, / crucifiés avec notre Maître en l'exaltation de sa Croix.
Dieu est notre Roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
Du flanc divin du Sauveur / a jailli la source aux flots de vie / qui abreuve les âmes des croyants / se prosternant devant sa Passion, / devant sa Croix et sa divine Résurrection.
Gloire au Père, t. 1
En ce jour, Euphémie, / le chœur des Pères assemblés pour le Christ / te remet le rouleau contenant / la foi orthodoxe clairement définie; / l'ayant pris dans tes mains, / tu le gardes jusqu'à la fin; / c'est pourquoi nous, les chœurs des mortels, / tous ensemble nous glorifions ton martyre et disons: / Réjouis-toi, sainte Euphémie / qui sans faille as gardé / la foi orthodoxe, cet héritage / que les Pères nous ont transmis; réjouis- toi / qui intercèdes pour nos âmes.
Maintenant ...
Aujourd'hui en vérité / s'accomplit le saint oracle de David; / voici que nous nous prosternons réellement / devant ce qui fut l'escabeau de tes pieds, / à l'ombre de tes ailes, Dieu d'amour, / pleins d'espérance te criant: / Que brille sur nous ton visage de clarté / et relève le front des fidèles chrétiens / par l'exaltation de ta précieuse Croix, / ô Christ de tendresse et de pitié.

17 SEPTEMBRE
Mémoire de la sainte martyre Sophie et de ses trois filles, Foi, Espérance et Charité.


VÊPRES

Lucernaire, t.4
En ce jour a brillé, / plus claire que le soleil, / ta Croix vénérable, Sauveur, / plantée sur le Calvaire glorifié, / ô Christ, et sur ta montagne de sainteté / son exaltation révèle clairement / comment par elle, Ami des hommes tout-puissant, / tu élevas notre nature jusqu'aux cieux.
Aux hommes, en ce jour, / les cieux ont annoncé / ta gloire, Seigneur qu'ils ne peuvent contenir; / car le signe de ta Croix, / rayonnant d'inaccessible lumière joyeusement, / fit obstacle à l'aveugle fureur des meurtriers de notre Dieu; / aussi nous glorifions, Ami des hommes, ton œuvre de salut, / Sauveur de nos âmes, Jésus tout-puissant.
La très-sainte Croix, / l'indestructible trophée / qui de terre fut reporté vers la clarté, / en ce jour s'avance vers nous / comme un trésor caché pour rendre riche le monde entier / des splendides bienfaits qu'elle destine à l'univers; / aussi nous glorifions, Ami des hommes, ton œuvre de salut, / Sauveur de nos âmes, Jésus tout-puissant.

Unies par la loi de nature et fortifiées / par l'amour du Créateur, / trois jeunes vierges ont brisé par leur foi / les chaînes de l'erreur / et broyé sous leurs pieds courageusement / l'impuissant ennemi; / le diadème de victoire fut leur splendide ornement / pour entrer dans l'allégresse en la demeure de l'Epoux.
Foi, Espérance et Charité, / ces illustres martyres sages en Dieu, / éponymes des plus brillantes vertus, / ayant combattu et renversé / le Mauvais qui perfidement / séduisit la mère des vivants, / ont mérité la demeure du Paradis, / où, divinisées, elles intercèdent pour nous tous.
Les vénérables filles de Sophie, / Foi, Espérance et Charité, / méprisèrent le feu, les châtiments de toutes sortes et la mort; / ayant fidèlement recherché / la splendide beauté du céleste Epoux, / elles resplendirent sous les coups / et s'unirent à lui pour toujours; / par leurs prières, ô Christ, délivre-nous de tout malheur.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Les oracles des Prophètes ont prédit / le bois très-saint par lequel / Adam fut délivré de l'antique malédiction et de la mort; / en ce jour de son exaltation, / la création élève la voix / pour demander à Dieu sa miséricorde à profusion; / et toi seul dont la tendresse est infinie, / fais-nous grâce, Seigneur, et sauve nos âmes.

Apostiches, t. 2
Voyant exalté / le bois de la Croix, / magnifions grandement / le Dieu crucifié / en sa chair, par extrême bonté.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
C'est la délivrance du malheur / et l'acquisition de tous les biens / qu'offrit au genre humain, / lorsqu'elle fut exaltée, / la sainte Croix du Christ notre Dieu.
Dieu est notre Roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
Lorsque Moïse, préfigurant / les souffrances du Christ, / mit en fuite Amalec, / c'est la défaite des démons / qu'il prédit par le signe de la Croix.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Tous ensemble, venez, / pleins d'allégresse et de joie, / baisons le bois du salut / sur lequel fut étendu / le Christ, notre divin Rédempteur.

Tropaire, t. 1
Sauve ton peuple, Seigneur, / et bénis ton héritage, / accorde à tes fidèles victoire sur les ennemis / et sauvegarde par ta Croix / les nations qui t'appartiennent.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Comblés d'allégresse par toi, / vivifiante Croix trois fois bénie, / les peuples célèbrent la présente festivité / en compagnie des chœurs immatériels; / les Pontifes t'exaltent avec foi, / la multitude des Moines se prosterne devant toi; / et nous tous, nous glorifions le Christ mis en croix.

Cathisme II, t. 4
Resplendissante de lumière, ta Croix / chasse les phalanges des ténèbres, Seigneur; / elle éclaire les fidèles chantant: / Tu es en vérité, Croix du Christ, / l'allégresse du monde et sa fierté.

Canon de la fête; puis celui des Saintes, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je chante les splendides enfants de Sophie.

Ode 1, t. 1
«Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, / s'est couverte de gloire, / car, ô Seigneur immortel, / grâce à ta puissance, / elle a broyé les ennemis / en ouvrant pour Israël / une voie nouvelle au profond de la mer. »
De ta sagesse ineffable qui dépasse l'univers, / ô Christ mon Maître, accorde-moi / l'illumination, / pour que je puisse chanter / ces martyres au grand renom, / les filles de Sophie.
Le nom que tu portais / clairement fut illustré / par ton genre de vie, / puisqu'entièrement tu la passas, / glorieuse Sophie, / dans l'amour de la sagesse dont les grâces brillèrent en toi.
Ta progéniture fortunée, / parée du triple éclat / de la sagesse du suprême Dieu, / pour la sainte Trinité / a brillé dans le combat, / éponyme de la sagesse divine, Sophie.
Purifiées par la vertu / en leur âme et dans leur corps, / les trois jeunes vierges, ô Christ, / Foi, Espérance et Charité, / par la voie du martyre furent amenées / jusqu'à toi, leur mystique Epoux.
Celui qui tout d'abord fut contemplé / dans sa nature de Dieu, / en assumant la nature des humains / l'a tout entière rénovée, / lorsqu'en ton sein il demeura divinement; / comme pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te glorifions.

Ode 3
«Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, / lui étant devenu semblable dans ta compassion, / revêts-moi de la force d'en-haut, / pour que je chante devant toi: / Saint est le temple spirituel / de ta gloire immaculée, / Seigneur ami des hommes. »
Ayant perçu ta voix les appelant, / ô Christ, à l'immortelle et impassible vie, / les vierges martyres couronnées / t'ont suivi pour te chanter: / Saint est le temple spirituel / de ta gloire immaculée, / Seigneur ami des hommes.
Devant le tribunal / où vous avez témoigné, / le Christ vous a donné / sa force, comme il l'avait promis; / il vous remplit d'une sagesse divinement inspirée / et fit de vous des martyres porteuses de brillants trophées, / dans la rayonnante grâce de la virginité.
Vous avez donc émoussé / la jactance de l'ennemi / et renversé son orgueil / par vos magnanimes combats; / et celui qui se vantait jadis / de faire disparaître l'océan, / vous l'avez noyé sous les flots de votre sang.
Richement comblées / de la suprême sagesse du Christ, / les trois filles de Sophie, / cette mère sage, cette fleur choisie, / confondirent l'impudente folie / et l'arrogance du tyran / en exposant les divins enseignements.
Chaste demeure de la sainteté, / saintement tu enfantas le Christ, / le Saint des saints qui parmi les Saints / a son repos et pour lequel nous chanterons: / Saint est le temple spirituel / de ta gloire immaculée, / Seigneur ami des hommes.

Cathisme, t. 8
Ayant lié vos âmes à l'amour du Christ, / vous n'avez plus pensé à la beauté / de ce qui passe et se corrompt, / mais en disciples du Verbe vous en êtes détournées, / d'abord en mortifiant par l'ascèse les passions, / puis en menant votre ferme lutte dans les douloureux tourments; / c'est pourquoi le Maître vous a couronnées / de la double couronne pour avoir doublement témoigné / et vous permit l'accès de son palais nuptial. / Bienheureuses Martyres, intercédez auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent avec amour votre mémoire sacrée.
Jadis au Paradis l'Ennemi me dépouilla, / me faisant goûter au fruit de l'arbre, il introduisit la mort; / mais sur terre fut planté l'arbre de la Croix, / il apporte aux hommes le vêtement de vie / et le monde entier déborde de joie; / voyant la Croix exaltée, crions tous au Seigneur d'une même voix: / Ton temple est rempli de ta gloire!

Ode 4
«Montagne ombragée par la grâce de Dieu, / Habacuc t'a reconnue de son regard de voyant. / De toi, a-t-il prédit, / sortira le Saint d'Israël / pour notre salut / et notre restauration. »
Par la divine grâce fortifiées, / Foi, Espérance et Charité, / ces martyres victorieuses, courageusement / confondirent les menaces des tyrans, / consumées en holocauste par le feu / pour s'approcher du Christ, leur Epoux.
Couvertes par l'armure de la Croix, / Foi, Espérance et Charité / eurent la force d'endurer / patiemment les coups des châtiments, / et les Saintes résistèrent au péché / avec constance, jusqu'au sang.
Foi, Espérance et Charité, / ces vierges saintes en nombre égal / à celui de la divine Trinité, / par son amour et sa puissance fortifiées, / furent à même d'endurer / la violente douleur des tourments.
Les tendres vierges ont confondu / grâce à l'arme de la Croix / l'insolent orgueil du Séducteur / et jusqu'au sol ont abaissé / celui qui sans mesure se vanta / de s'emparer du monde entier.
Foi, Espérance et Charité, / ces trois lampes ayant brillé / par leur sagesse et manifestement / rayonné l'éclat de la divine Trinité, / illuminent les Eglises clairement / pour nous secourir et nous sauver.
Mère de Dieu toute-digne de nos chants / et plus sainte que tous les Saints, / l'attente des nations, la sauvegarde des croyants, / de toi s'est levé le Rédempteur, / le Seigneur et le donneur de vie, / pour nous sauver qui te chantons.

Ode. 5
«Par l'éclat de ton avènement / tu as illuminé les confins de l'univers / en les éclairant, ô Christ, / par la splendeur de ta Croix: / fais briller aussi la lumière de la divine connaissance / dans les cœurs qui te chantent selon la vraie foi. »
Liées par la nature et par la foi, / les trois vierges porteuses-de-Dieu, / en la patience de leur cœur, / supportèrent les tourments / et de la double couronne confondirent le tyran / par la divine sagesse dont elles exposèrent les secrets.
La prime aïeule se réjouit / de voir triompher du Malin / qui de l'Eden l'avait chassée / des femmes sages en Dieu, / les filles de Sophie, / Foi, Espérance et Charité.
Elles échappèrent aux flatteries, / aux caresses venimeuses du tyran, / et supportèrent volontairement / les blessures des châtiments, / ces remarquables vierges qu'avaient blessées, / ô Christ, ton amour et ta divine charité.
Les célestes Puissances, te voyant, / jubilent et de concert / exulte aussi l'ensemble des mortels, / car ils sont unis par ton enfantement, / Vierge Mère de Dieu / qu'à juste titre nous glorifions.

Ode 6
«Le fond de l'abîme nous entourait / et nous n'avions personne pour nous délivrer, / nous étions comptés comme brebis d'abattoir. / Sauve ton peuple, ô notre Dieu, / car tu es la force des faibles / et leur relèvement. »
Les jeunes filles qui ont eu / l'illustre honneur d'un nombre égal / à celui de la divine Trinité, / trois fois heureuses, ont déposé / en tes mains immaculées / joyeusement leur espérance, Seigneur.
Resplendissantes déjà / de virginale beauté, / du diadème des martyrs se sont parées / celles qui d'en haut pour leurs mérites ont reçu / double couronne des mains du Christ, / source de vie et Seigneur compatissant.
Maître régnant sur l'univers, / en ta demeure furent amenés / ces trésors de virginité, / les trois filles de Sophie, / pour communier à ta royauté, / car tu es leur lumière et leur joie.
En toi se réjouissent, Vierge immaculée, / les ancêtres du genre humain / qui recouvrent grâce à toi / l'Eden que par leur faute ils ont perdu, / car tu enfantes, demeurant / vierge pure comme avant.

Kondakion, t. 1
Les purs rameaux de l'illustre Sophie, / Foi, Espérance et Charité, / ont dénoncé, comme folle, la sagesse des païens / et, remportant la victoire au combat, / ont obtenu des mains du Christ, Seigneur de l'univers, / l'incorruptible couronne des cieux.

Ikos
Lorsque dans le monde entier / fut promulgué l'édit criminel / de sacrifier aux idoles et de verser des libations, / d'honorer, pour la perte des hommes, les temples et les autels des démons, / alors comme étoiles ont resplendi / les illustres vierges repoussant les ténèbres et l'ignorance des sans-Dieu; / dans les cœurs des fidèles ayant allumé la lueur de la foi, / elles proclamèrent tout haut: / Le Dieu suprême en qui nous nous glorifions, / c'est celui qui s'est laissé crucifier, puis est ressuscité le troisième jour! / Aussi ont-elles mérité d'être couronnées par le Christ / de l'incorruptible couronne des cieux.

Synaxaire
Le 17 Septembre, mémoire des vierges saintes et victorieuses martyres Foi, Espérance et Charité, et de leur mère Sophie.
Adoratrices de la sainte Trinité,
trois saintes sœurs, Foi, Espérance et Charité,
ont incliné leur tête sous le fil du glaive.
Leur âme, le dix-sept, dans la gloire s'élève.
Par leurs saintes prières, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, / ô Mère de Dieu, / la fournaise spirituelle; / et de même qu'il a sauvé les trois Jeunes Gens, / le Très-Haut a renouvelé / en ton sein le monde entier, / le Seigneur Dieu de nos Pères, / digne de louange et de gloire. »
Clairement illuminées / par l'unique grâce au triple éclat, / les vierges saintes ont dissipé / les ténèbres des démons / et chanté comme Dieu / la Lumière tripersonnelle en célébrant / le Dieu de nos Pères, le Seigneur / digne de louange et de gloire.
Ayant votre demeure dans les cieux / et tenant pour le Christ votre lampe allumée, / avec les Anges maintenant / vous exultez de joie, / contemplant l'éternelle gloire et chantant / le Dieu de nos Pères, le Seigneur / digne de louange et d'honneur.
A l'instar des Jeunes Gens, / ayant montré leur ferme opposition, / les virginales porteuses de Dieu / ont vaillamment foulé le feu; / car elles possédaient leur même fermeté / et glorifièrent en nombre égal / le Dieu de nos Pères à qui revient / louange en tous les temps.
Accorde, ô Vierge immaculée, / la rémission de leurs péchés / aux fidèles te chantant, / les délivrant des tentations / et de toute adversité, / car en toi nous possédons notre refuge, divine Epouse ayant porté / le Dieu de nos Pères dans tes mains.

Ode 8
«Dans la fournaise, comme en un creuset, / brillèrent les enfants d'Israël / par l'éclat de leur piété plus pure que l'or fin / et ils se mirent à chanter: / Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange en tous les siècles. »
Ces vierges à la divine splendeur, / Foi, Espérance et Charité, / brillèrent par l'éclat de leur piété / plus purement que l'or, en s'écriant: / Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
Les vierges ayant acquis / par le martyre clairement / leur pur et lumineux éclat, / chantons-les, fidèles, et psalmodions: / Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
C'est un flot de guérisons / qu'en abondance et richement / sans cesse font jaillir / les châsses des Martyres pour les fidèles chantant: / Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
Tu es la terre sainte, ô Vierge immaculée, / qui enfantas le vivifiant épi, / le Christ qui nous procure l'éternelle vie / et pour lequel nous psalmodions: / Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur, / louez-le, dans tous les siècles.

Ode 9
«Pour image de ton enfantement / nous avons le buisson ardent / qui brûlait sans être consumé; / en nos âmes nous te prions d'éteindre / la fournaise ardente des tentations, / pour qu'alors, ô Mère de Dieu / sans cesse nous te magnifiions.»
Rassasiées de la lumière au triple éclat / et comblées par le rayonnement divin, vous, les homonymes des vertus, / qui portez les noms de Foi, / d'Espérance et de Charité, / en notre foi confirmez-nous, / ainsi qu'en l'espérance et l'amour.
Pour que la Puissance d'en-haut / apaise maintenant / la tempête déchaînée de l'hérésie / et qu'elle apporte la concorde aux croyants, / invincibles porteuses de trophées / et vierges saintes, nous vous en prions, / sans cesse auprès d'elle intercédez.
Vierges sages, ayant franchi / la nuit de cette vie, / vous avez atteint le jour sans soir, / dans l'allégresse des martyrs / et la grâce virginale qui fait votre fierté, / et vous avez bien mérité / le divin royaume sans fin.
Comment la Vierge a enfanté / celui qui est dans l'éternité, / le Verbe hypostasié, / le Reflet du Père, notre Bienfaiteur, / et comment son sein a pu donner / une chair au Seigneur / qu'à juste titre nous magnifions?

Exapostilaire t. 3
Les trois vierges qu'enflamma leur zèle pour la Trinité / et porteuses du même nom que la triade des vertus, / Foi, Espérance et Charité, / dans les sentiments qui s'y rattachent méprisèrent les tourments.
Ô Vierge qui a mis au monde le Seigneur, / le Créateur des siècles et des Anges, supplie-le / de faire en sorte que tes fidèles serviteurs / près de lui se tiennent à sa droite dans les cieux.

Apostiches, t. 2
Exaltant la lance et la Croix, / ainsi que les clous / par lesquels fut fixé / le vivifiant corps du Christ, / vénérons-les en nous prosternant devant eux.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
Exalté, mon Sauveur, / le bois de ta Croix / consume le taillis / pernicieux du péché, / pour éclairer le monde entier.
Dieu est notre Roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
De l'eau jaillie de ton côté, / ô Verbe, et de ton sang / l'Eglise brillamment, / telle une épouse, se revêt / pour chanter la gloire de ta Croix.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Invincible rempart, / divine protection des croyants, / salut, Croix du Seigneur; / par toi nous fûmes élevés / de la terre jusqu'aux cieux.

18 SEPTEMBRE
Mémoire de notre vénérable Père thaumaturge Eumène, évêque de Gortyne.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
L'arbre de notre salut, / le bois sur lequel en ses mains / a voulu se faire clouer / le Christ vivifiant l'univers, / au jour de son exaltation / invite par des chants de fête les croyants / à se prosterner devant l'escabeau de notre Dieu.
Fidèles, célébrant le souvenir / de la dédicace de la sainte Résurrection / qui pour ceux des ténèbres fit briller / la grande lumière de l'immortelle vie, / venez, exaltons / le bois vivifiant de la Croix, / nous prosternant devant le Christ notre Sauveur.
Le grand Moïse, jadis / sur le mont Sinaï / élevant ses mains en forme de croix, / préfigura, ô Christ notre Dieu, / ta Croix exaltée / en ce jour et sur terre sanctifiant / tous les fidèles qui se prosternent devant ta sainte Crucifixion.
t. 4
En ton âme et ton corps / purifié des passions, / tu devins la demeure de l'Esprit saint; / orné du sacerdoce dont tu portes l'onction, / Eumène, te voici près de notre Dieu, / à sa droite, en compagnie des Anges saints, / comme héritier de la gloire du Seigneur / et pour intercéder en faveur des fidèles te chantant.
Ton illustre vie / éclairée par les vertus / rayonna de miracles resplendissants / et te rendit célèbre dans tout l'univers, / bienheureux, Pontife, faisant de toi / un astre non errant, le compagnon de tous les Saints, / le citoyen de la cité sainte, le concitoyen des Anges dans le ciel, / Thaumaturge digne de toute admiration.
L'ornement des Crétois, / l'évêque de Gortyne, / l'inébranlable fondement de l'Eglise, / le pontife Eumène, en ses miracles si grand / et devenu célèbre par ses hauts faits, / celui qui éclaira les cœurs enténébrés, / comme flambeau des croyants / à haute voix, tous ensemble, vénérons-le.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
De ta précieuse Croix, ô Christ, / Moïse, préfigurant la puissance la terre jadis, au désert du Sinï mit en fuite Amalec; / car, lorsqu il étendait les mains en forme de croix, / il donnait force à son peuple sur l'ennemi; / et maintenant ces figures deviennent pour nous réalité: / en ce jour la Croix est exaltée / et les démons en fuite sont éloignés; / en ce jour l'entière création / est délivrée de la corruptible condition; / par la Croix en effet toute grâce a brillé sur nous; / aussi dans l'allégresse thaumaturge nous tous, / nous nous prosternons devant toi en disant: / Que œuvres sont grandes, Seigneur, gloire à toi!

Apostiches, t. 6
Longanime Seigneur, tu endures les soufflets, / la crucifixion, le déshonneur, / voulant nous délivrer de la main du Séducteur, / et tu souffres tout cela, / Dieu de tendresse qui seul nous donnes la vie.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosterner devant son trône, car il est saint.
Dieu de bonté, je vénère ta Croix, / les clous et la lance, Rédempteur, / par lesquels tu nous délivras de la mort, / seul Ami des hommes et notre Bienfaiteur, / Sauveur qui seul nous donnes la vie.
Dieu est notre Roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
Pour moi tu fus cloué sur la croix, / Sauveur de toute bonté, / tu enduras les outrages, les soufflets, / et le vinaigre, tu le bus, / d'une lance tu fus percé / et souffris tout cela, Rédempteur sans péché.
Gloire au Père ... Maintenant ...
En ce jour fut rendu visible le bois de la Croix, / en ce jour furent détruits les complots des impies, / en ce jour les empereurs des croyants / firent triompher notre foi; / et si jadis par l'arbre Adam fut déchu, / par l'arbre de la Croix maintenant / les démons sont frappés de terreur. / Gloire à toi, Seigneur tout-puissant, gloire à toi.

Tropaire, t. 1
Sauve ton peuple, Seigneur, / et bénis ton héritage, / accorde à tes fidèles victoire sur les ennemis / et sauvegarde par ta Croix / les nations qui t'appartiennent.

MATINES

Cathisme I, t. 1
Seigneur qui as pour trône le ciel, comme Dieu, / et pour marchepied la terre, Christ Sauveur, / tu nous montras aussi ta sainte Croix / comme l'escabeau de tes pieds; / comme l'enseigne le psalmiste David, / tous ensemble devant elle prosternons-nous, / la réclamant comme secours et protection / et la glorifiant dans l'ardeur de notre foi.

Cathisme II, t. 4
Après la chute lamentable du Paradis / provoquée par l'amer conseil de l'Ennemi, / sur le Calvaire, ô Christ, tu m'as remis debout, / corrigeant par la Croix l'antique malédiction; / et tuant le serpent dont l'astuce m'avait meurtri, / tu me fis le don de ta vie. / Gloire, Sauveur, à ta divine Crucifixion.

Canon de la fête, puis celui du Saint, avec l'acrostiche: Bienheureux, prie le Christ de m'être bienveillant. Joseph.

Ode 1, t. 2
«Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer pour le peuple qu'il soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s'est couvert de gloire. »
Puisque le Christ exauce tes prières, / bienheureux Père Eumène la mort, / seul Ami des sage-en-Dieu, / attire sa bienveillance / sur les fidèles qui te chantent avec amour.
Dès l'enfance, vénérable Père, tu aimas / l'humilité seule capable d'élever; / tu as humilié l'orgueilleux serpent / et reçu le pouvoir des guérisons.
Tu devins un instrument de l'Esprit saint, / toi qui par l'ascèse avais soumis / les charnelles préoccupations, / asservissant au meilleur le moins bon.
Les prophéties te concernant sont accomplies, / Souveraine enfantes notre Dieu; / celui qu'elles annoncent hautement, / en deux natures parfaites tu lui donnes place en ton sein.

Ode 3
« Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché, / et plante la crainte de ton nom / dans les cœurs de ceux qui te louent. »
Comme l'abeille, tu parcourus diligemment, / Pontife saint, les mystiques prairies / pour butiner les douces fleurs / et déposer leur miel dans les ruches de ton cœur.
Ta vie pure et ta parole relevée / par le sel divin, Eumène, ont révélé / la grâce et la splendeur / enfouies au-dedans de ton cœur.
Tu t'élevas dans l'éclat de tes vertus / et montas jusqu'au trône élevé, /. sous l'onction divine de l'Esprit, / en répandant la bonne odeur du Christ.
Marie, encensoir d'or de la divinité, / chasse loin de moi les miasmes des passions, / affermis mon cœur, de peur qu'il ne chancelle / sous les flèches du perfide ennemi.

Cathisme, t. 5
Père, brillant par l'orthodoxie de ta doctrine, / tu dissipas les ténèbres des hérésies, / Eumène, et faisant des miracles, tu obtins / auprès de tous, par divine providence, un grand renom; / aussi, à l'égal des Anges, dans la foi / comme Pontife nous voulons te vénérer.
Sur nos épaules prenons avec foi / le bois très-saint du Christ notre Roi / et rejetons les attraits de cette vie; / jadis, en effet, les empereurs, l'ayant pris, / ont triomphé des ennemis / et, par sa puissance, mis en fuite les païens.

Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut / et je t’ai glorifié, / seul Ami des hommes. »
Pontife, tu devins le temple de l'Esprit / en fréquentant les maisons de notre Dieu / et resplendissant par tes divines méditations.
De Gortyne, sage Père, devenu / l'évêque, le pontife inspiré, / par l'éclat de tes miracles tu brillas également.
Par le feu de tes peines tu consumas, / Pontife, la béante gueule du dragon / qui s'élançait contre toi.
Par la vigueur de tes pensées tu renversas / courageusement notre ennemi / et tu freinas les fauves en leur élan.
Jadis de saints oracles ont annoncé / le profond mystère de ton enfantement, / Vierge pure, et maintenant nous les voyons réalisés.

Ode 5
«Toi qui es la source de clarté / et le créateur des siècles, / Seigneur, dirige-nous / à la clarté de tes commandements: / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »
Ayant apaisé, vénérable Père, les passions / de ton âme et de ton cœur, / tu acquis le jugement / et mis fin aux querelles des empereurs / qui s'en remirent à toi pour leur bien.
Prêtant l'oreille à tes discours, / l'empereur fidèle fit cesser / la longue et funeste inimitié, / sage Eumène, et désormais chérit / la concorde fraternelle.
Y survenant, comme un flambeau / tu illumines Rome où tu accomplis / des miracles, en appelant / vers le port serein des guérisons / ceux qui naviguent sur le gouffre des passions.
Toute-pure, tu as enfanté / comme enfant nouvelet / le Fils qui précède tous les temps / et qui possède, en homme et en Dieu, / deux volontés ainsi que deux énergies.

Ode 6
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable / de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
En ton cœur, Eumène, possédant / ce réel trésor inépuisable qu'est le Christ, / comme fange tu considéras / l'or que t'accorda l'empereur.
Tu siégeas sur le trône élevé, / adressant d'en haut le salut de paix / à l'Eglise qui maintenant / se glorifie de ton nom.
Sans te laisser éclabousser par le péché, / tu traversas la tempête douloureuse de la vie / et tu abordas aux calmes ports / où se réjouit la foule des Saints.
La pluie céleste descendue sur toi, / Mère toujours-vierge, a rendu fécond / un sol inculte, en l'irriguant / avec les flots de la connaissance de Dieu.

Kondakion, t. 2
Illuminé par la divine clarté, / pontife Eumène et Père bienheureux, / tu nous éclaires, nous qui chantons avec amour / ton illustre et sainte dormition; / car sans cesse tu intercèdes en faveur de nous tous.

Ikos
Seigneur, prends en pitié ton serviteur, / pardonne-moi tous mes péchés, / accorde-moi la tendresse de ton cœur, / afin que par des hymnes incessantes je puisse te glorifier / et couronne de cantiques ton fidèle servant, / l'évêque de Gortyne, en ce jour, / Eumène, ce flambeau de bonté / qui pour la terre entière se révèle un trésor, / le soutien de l'Eglise et la divine splendeur des Crétois; / car sans cesse il intercède en faveur de nous tous.

Synaxaire
Le 18 Septembre, mémoire de notre vénérable Père Eumène, évêque de Gortyne.
Eumène, la pupille des yeux de Gortyne,
contemple le regard bienveillant du Sauveur.
Le dix-huit, il accède à la vision divine,
Eumène de Gortyne, pontife au grand cœur.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d'or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d'une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères! »
Dans le zèle de ton âme, dédaignant / les pensées de mort, en voyage tu partis, / dans ton extrême vieillesse, / vénérable Eumène, pour le bien / des fidèles recevant / la semence de tes saints enseignements.
Rome jouit de tes excellentes qualités / et comme un aimable don / à la Thébaïde t'envoie, / sans que tu le veuilles; là, tu fais cesser / la désolation de la sécheresse sous la pluie, / vénérable Père Eumène, de tes saintes oraisons.
La tempérance t'ayant nourri au sein, / tu en suças le lait très-pur / et parvins à la pleine mesure, / montant jusqu'à la cime des vertus / pour éclairer, plus vivement que le soleil, / de tes miracles ceux qu'enveloppait la nuit des passions.
En ton sein la Lumière immatérielle a demeuré / pour dissiper l'impiété / à la lueur de la divine connaissance; / divine Epouse et Vierge immaculée, / nous célébrons ton Fils en lui criant: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!

Ode 8
«Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Ayant vaincu dans la lutte l'ennemi / et mené ta course à bonne fin, / dans ton extrême vieillesse, / vers tes pères tu passas, comme un blé mûr, / après avoir atteint / sur une terre étrangère la fin de ta vie.
Les enfants de la Thébaïde, n'oubliant / nullement, vénérable Père, tes bienfaits, / l'estimant juste, ont envoyé / à ta patrie et ton troupeau / ta sainte châsse répandant / la grâce des miracles en son retour.
Rhaxos, qui possédait déjà / le vénérable corps de Cyrille, son martyr, / enferme aussi le tien dans ses flancs, / Père saint, pour réunir ainsi / ceux qui, ayant vécu sur terre dans les mêmes sentiments, / demeurent pour les siècles en la céleste patrie.
Les Prophètes en vénérable chœur / d'avance, Vierge sainte, selon la vérité / t'ont décrite comme la montagne non taillée, / le bâton fleuri, la porte que franchit, / comme il le sait, le Dieu très-haut, / te laissant close comme avant.

Ode 9
«Le Dieu et Verbe en sa sagesse inégalée / est venu du ciel / renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l'unisson / dans nos hymnes nous le magnifions. »
De manière admirable, Père saint, / en pontife du Christ / de hauteur en hauteur tu es passé / là où les chœurs les plus sacrés / servent avec crainte la divine Trinité, / bienheureux Eumène, en compagnie / de toutes les Puissances des cieux.
Apaise la tempête déferlant / sur ta patrie / et fais par tes prières, Bienheureux, / que Dieu nous montre sa bienveillance, / repoussant l'invasion des barbares nous tyrannisant / et, par l'épreuve du malheur, nous poussant au gouffre de la perdition, / Eumène, pontife digne de nos chants.
Illustre Eumène, ta mémoire sacrée / invite les vénérables pasteurs / et le peuple des croyants, / à tous leur procurant la sanctification; / et nous qui la célébrons, / en abondance accorde-nous / les grâces lumineuses dont tu es le porteur.
Tu portes celui qui porte l'univers / en sa puissance divine / et de tes mamelles tu nourris / le nourricier de toute vie; / Vierge pure, tes merveilles dépassent tout esprit, / étonnant les Anges et les mortels / qui te disent bienheureuse et te chantent de tout cœur.

Exapostilaire t. 3
Eumène, pontife inspiré de Dieu, / compagnon des Archanges dans le ciel, / par le crédit que tu possèdes auprès du Christ, / dont tu approches le trône, dans la gloire, à présent, / souviens-toi des fidèles célébrant / ta mémoire lumineuse et de tout cœur te vénérant.
t. 2
Croix, gardienne de tout l'univers, / Croix, de l'Eglise le charme et la beauté, / sceptre vraiment royal / qui soutient la vigueur de notre foi, / Croix, le suprême effroi des légions de l’Enfer, / Croix, la gloire des Anges dans le ciel.

Apostiches, t. 2
Voyant exalté / le bois de la Croix, / magnifions grandement / le Dieu crucifié / en sa chair, par extrême bonté.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
De l’eau jaillie de ton côté, / ô Verbe, et de ton sang / l’Eglise brillamment, telle un épouse, se revêt / pour chanter la gloire de ta Croix.
Dieu est notre Roi depuis toujours
Prosternez-vous devant son trône, car il saint.
Exaltant la lance et la Croix, / ainsi que les clous / par lesquels fut fixé / le vivifiant corps du Christ, / vénérons-les en nous prosternant devant eux.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Tous ensemble, venez, / pleins d'allégresse et de joie, / baisons le bois du salut / sur lequel fut étendu / le Christ, notre divin Rédempteur.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé

19 SEPTEMBRE
Mémoire des saints martyrs Trophime, Sabbatios et Dorymédon.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Merveille inouïe! / l'arbre vivifiant, la sainte Croix / apparaît en ce jour hautement exaltée; / tous les confins de la terre la glorifient, / tous les démons sont terrifiés; / de quel don sont gratifiés les mortels! / Par elle, ô Christ, sauve nos âmes, en ton unique bonté.
Merveille inouïe! / en ce jour la Croix ayant porté le Très-Haut / tel une grappe débordante de vie / au-dessus de la terre se laisse voir exaltée; / c'est elle qui nous hissa jusqu'à Dieu, / par elle la mort fut engloutie pour toujours. / Arbre pur grâce auquel nous savourons / l'immortelle nourriture de l'Eden, en glorifiant le Sauveur!
Merveille inouïe! / la largeur et la hauteur de la Croix sont à la mesure du ciel, / puisque par divine grâce elle sanctifie l'univers; / par elle les nations païennes sont vaincues, / par elle est affermi le sceptre des rois. / Divine échelle qui nous permet de monter jusqu'aux cieux / en exaltant par nos hymnes le Christ notre Dieu!

Désireux d'hériter les inépuisables délices des cieux, / Trophime, saint martyr, / tu savouras les souffrances de ton corps; / de la corruption tu es passé / à l'incorruptible condition, / sous la parure du martyre et dans la joie; / aussi par tes prières, Bienheureux, / demande pour nous tous la grâce du salut.
L'illustre Sabbatios, qui endura / avec patience de nombreux châtiments, / jouit maintenant du sabbatique repos / dans les allègres demeures des cieux, / ayant reçu le prix de ses combats, / parmi la foule des Anges si nombreux; / par ses prières, ô Christ notre Dieu, / accorde à ton peuple la grâce du salut.
Repoussant le conseil des impies / pour suivre les conseils de son Dieu, / Dorymédon mit en garde son esprit / et s'avança fermement / vers les épreuves des tourments; / ayant reçu le prix que sa victoire mérita, / il règne avec le Christ désormais, / priant sans cesse en faveur de nous tous.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 8
Seigneur, voici qu'est accompli / l'oracle de ton prophète Moïse disant: / Vous verrez votre vie suspendue devant vos yeux. / En ce jour la Croix est exaltée, / le monde est affranchi de l'erreur; / en ce jour se renouvelle la Résurrection du Christ; / les confins de la terre exultent de joie, / au son des cymbales avec David / t'offrant une hymne de louange et disant: / Au milieu de la terre, notre Dieu, / dans ta bonté et ton amour des hommes tu accomplis le salut, / la Croix et la Résurrection par lesquelles tu nous as sauvés. / Seigneur tout-puissant, gloire à toi.

Apostiches, t. 6
Prosternons-nous devant le lieu / où se posèrent les pieds du Christ, / en exaltant sa Croix trois fois bénie, / sur laquelle fut versé le sang du Seigneur / qui sur le monde a fait jaillir la divine Résurrection.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
Mortifiant les passions / de la chair et de l'esprit, / fidèles, empressons-nous de monter / depuis la terre jusqu'au céleste repos, / crucifiés avec notre Maître en l'exaltation de sa croix.
Dieu est notre Roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
Du flanc divin du Sauveur / a jailli la source aux flots de vie / qui abreuve les âmes des croyants / se prosternant devant sa Passion, / devant sa Croix et sa divine Résurrection.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Les quatre coins du monde en ce jour, / Christ notre Dieu, sont sanctifiés / par les quatre bouts de ta Croix exaltée; / avec elle est exalté le front / des fidèles chrétiens / qui, par elle, brisent la puissance de l'ennemi. / Tu es grand, Seigneur, / admirable en tes œuvres: gloire à toi.

Tropaire, t. 8
Notre Dieu/ qui reçoit sa louange dans la Trinité / a glorifié la triade des martyrs Trophime, Sabbatios et Dorymédon; ayant cru en lui, , ils ont triomphé de l'ennemi; / par leurs prières, ô Christ notre Dieu, .. aie pitié de nous.
t. 1
Sauve ton peuple, Seigneur, et bénis ton héritage, accorde à tes fidèles victoire sur les ennemis, / et sauvegarde par ta Croix / les nations qui t'appartiennent.

MATINES

Cathisme I, t. 1
Ami des hommes, nous nous prosternons devant l'arbre de ta Croix: / sur lui tu fus cloué, toi la Vie de l'univers; / au bon Larron qui dans la foi se tourna vers toi, / Sauveur, tu as ouvert le Paradis; / et il obtint l'éternelle béatitude et te criant: / Souviens-toi de moi, Seigneur; / tout comme lui, reçois-nous qui te crions: / nous avons tous péché, / ne nous méprise pas, dans ta bonté.

Cathisme II, t. 1
Tes mains, tu les étendis sur la croix, / Dieu de tendresse, pour amener / les peuples qui de toi s'étaient éloignés / à glorifier ta suprême bonté; / regarde ton héritage, Seigneur, / et renverse l'ennemi / par ta précieuse Croix.

Canon de la fête; puis celui des Saints, avec l'acrostiche: Je chante la splendeur aux-trois-feux des Martyrs. Joseph.

Ode 1, t. 8
«A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
Martyrs du Christ au grand renom, / vous qui recevez de l'Esprit / son éblouissante clarté, / en mon âme dissipez / les ténébreuses nuées, / illuminez aussi mon esprit, / ouvrez mes lèvres pour chanter / et célébrer votre gloire.
De toute la force de votre cœur, / saints Martyrs, vous avez résisté / à l'insensé vous contraignant / à rendre aux faux dieux / un culte qui vous eût aliénés, / et c'est en sacrifice parfait / qu'à travers les supplices divers / au Roi de l'univers vous vous êtes offerts.
De par le Dieu tout-puissant / vous fut donné le pouvoir / d'abattre entièrement / la puissance du dragon, / vénérables et sublimes Martyrs, / hoplites de la sainte Trinité, / Trophime, Dorymédon / et Sabbatios digne de toute admiration.
Les Martyrs au noble cœur, / splendidement illuminés / par les claires grâces jaillissant de toi, / Vierge de grâce comblée, / unique porte de clarté, / ont surpassé la profonde obscurité / des insupportables châtiments / en chantant un cantique en ton honneur.

Ode 3
«Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux / et tu fondas la terre sur les eaux; / ô Christ, tends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, / car nul n'est saint / hormis toi, le seul Ami des hommes. »
Dans la splendeur de vos pensées / et la fermeté de vos sentiments, / vous avez marché vers l'épreuve des châtiments, / frappés et déchirés par les coups, / demeurant inébranlables, invincibles en votre foi.
Colorés de pourpre sacrée / par les flots de votre sang, / généreux hoplites maintenant / vous entourez le Roi immortel le Seigneur / intercédant pour nous d'incessante façon.
Affreusement tendus et déchirés / en toute part de votre corps / et livrés aux bêtes, vous n'avez point / renié le Christ au milieu des tourments, / illustres hoplites et sublimes Martyrs.
Se soumettant aux préceptes / du Maître incarné dans ton sein, / ô Vierge tout-immaculée, / les généreux Athlètes ont triomphé des hommes sans loi / grâce à ton aide, salut de nos âmes.

Cathisme, t. 1
Avec courage ayant supporté / les rudes peines des châtiments, / ensemble, c'est la vie sans peine que vous avez reçue, / Trophime, Sabbatios et Dorymédon; / en ce jour se réjouit donc l'Eglise du Christ, / célébrant votre mémoire sacrée.
Seigneur qui as pour trône le ciel, comme Dieu, / et pour marchepied la terre, Christ Sauveur, / tu nous montras aussi ta sainte Croix / comme l'escabeau de tes pieds; / comme l'enseigne le psalmiste David, / tous ensemble devant elle prosternons-nous, / la réclamant comme secours et protection et la glorifiant dans l’ardeur de notre foi.

Ode 4
«C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Resplendissants de patience dans les tourments, / vous fûtes suspendus au poteau, / illustres Martyrs, et déchirés / en vos flancs par les ongles de fer ; / dépouillés de votre corps, vous avez endossé / l’incorruptible vêtement divin pour vous tenir auprès du trône de la sainte Trinité.
Flagellé pour le Christ, / Trophime, saint martyr, tu savouras / les excessives peines déferlant sur toi, / considérant les récompenses des cieux, / les délices inépuisables auprès de Dieu; / ta lutte achevée, tu les as méritées, / faisant toi-même les délices du Seigneur.
Avec courage les ayant supportés, / Sabbatios, dans les supplices allégrement / tu remis ton âme entre les mains de Dieu / et dans les demeures des cieux / tu as trouvé le repos sabbatique / en triomphant du misérable qui en fut rejeté / et recevant ta récompense de vainqueur.
Comme la pure demeure de leur Roi, / t'appelant à leur aide, les Martyrs / qui témoignèrent ensemble tous les trois, / Vierge pure, ont démoli / les temples des démons et sont passés / vers le temple de la gloire d'en-haut, / en hymnes de louange sans cesse te glorifiant.

Ode 5
«Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Loin de toute amitié pour le corps, / par le nombre et l'ampleur / de vos peines, saints Martyrs, / vous êtes devenus les proches du Dieu d'amour / qui par miséricorde vous aima / et par sa Passion mit à mort les passions.
Ta démarche, Trophime, saint martyr, / te dirigea vers les sages chemins / du témoignage, sur lesquels tu excellas; / les pieds rivés aux sandales de fer, / tu écrasas la tête de Bélial / dont tu brisas les aiguillons.
Martyr aux multiples trophées, / en exposant les mystères divins / tu couvris de honte les tyrans, / tu sanctifias la terre en marchant sur ton sang; / désormais tu arpentes joyeusement le Paradis, / où tu intercèdes pour notre salut.
Appelant à leur aide la Tout-immaculée, / la Vierge sainte et de grâce comblée, / les hoplites valeureux / ont traversé la masse des tourments / et la tempête des châtiments, / demeurant inébranlables en leurs pensées.

Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Grâce au gouvernail de l'Esprit / les illustres Athlètes ont franchi / dans le calme l'océan des châtiments / et saintement ont abordé / au port sans houle, le havre du salut.
Voyant tes membres, Trophime, / répandre sur la terre ton sang, / puis recevant le vinaigre en ton nez, / tu respiras davantage le parfum, / la bonne odeur de l'amour du Christ.
Comme observateur volontaire / des volontés du Christ, tu repoussas / parfaitement les ennemis sans-Dieu / et toi-même te livras pour subir / les supplices, martyr Dorymédon.
Recevant de ta puissance leur vigueur, / ô Christ, les Athlètes victorieux / selon les règles ont combattu / en célébrant la Mère immaculée / qui t'enfanta d'ineffable façon.

Kondakion, t. 8
Comme pilier des Athlètes et soutien de la foi / l'Eglise te vénère et glorifie ton martyre lumineux; / bienheureux Trophime illustre et courageux martyr, / avec tes compagnons de lutte, procure le pardon / à ceux qui te chantent comme invincible au combat.

Ikos
Les Puissances des cieux ont admiré les exploits des saints Martyrs: / dans un corps mortel, c'est l'incorporel ennemi / qu'ils ont vaincu, grâce au pouvoir de la Croix; / c'est pourquoi dans les siècles ils sont dits bienheureux, / ils nous procurent à tous le pardon de nos péchés / et nous les vénérons comme invincibles au combat

Synaxaire
Le 19 Septembre, mémoire des saints martyrs Trophime, Sabbatios et Dorymédon.
N'ayant qu'une âme, Trophime et Dorymédon
supportent sous le glaive une mort identique.
Déchiré par le fer, Sabbatios fait le don
de sa vie et parvient au repos sabbatique.
Trophime, le dix-neuf, arrive au terme,
avec les compagnons de sa course athlétique.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode7
«La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Rendu tout à fait resplendissant / par ton inclination vers ton Dieu, / stoïquement tu supportas / d'être brûlé, bienheureux Dorymédon, / par des broches rougies au feu / et d'avoir les flancs déchirés, par injuste châtiment.
Trophime, désireux de contempler / l'inexprimable gloire de Dieu, / tu fus aveuglé par des fers incandescents, / mais dans l'action de grâces / tu criais au Seigneur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Enflammés, tous les trois, / par l'amour de la sainte Trinité, / vous avez mené les plus grands combats, / et maintenant vous exultez avec les myriades célestes; / avec elles souvenez-vous de nous, / demandant pour nous le pardon de nos péchés.
Toi qui surpasses en pureté / toute créature, notre Dame, tu reçus / le Verbe qui de toi / vint au monde ineffablement; / l'ayant chéri, les nobles Martyrs / supportèrent le feu des tourments.

Ode 8
«Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Dépouillés en vos corps / pour lutter au milieu des tourments, / vous avez reçu l'incorruptible vêtement, / couvrant l'ennemi d'éternelle confusion; / et, porteurs de couronnes, / vous êtes arrivés au terme divin, / chantant: Vous les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Suivant, saints Martyrs, / la trace des souffrances du Christ, / sur le bois où vous fûtes attachés / vous avez supporté les épreuves, / dans la noblesse de vos cœurs, et noyé / sous des flots de sang l'engeance maudite des démons, / tandis que vous chantiez: Vous les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Acclamons Trophime, glorifions Sabbatios, / magnifions en ce jour Dorymédon, / ces inébranlables piliers, / ces remparts des croyants, / ces flambeaux lumineux de l'Eglise, / qui l'éclairent sous les rayons / de leurs immenses exploits / saintement dans tous les siècles.
Comme un enfant nouvelet, / Vierge pure, tu enfantas / le Christ notre Dieu, celui que nous savons / consubstantiel au Père et à l'Esprit; / le confessant, les nobles Martyrs / ont mené leurs luttes sacrées; / avec eux, Toute-pure, nous te disons bienheureuse en notre foi, / peuples, tribus et langues, dans tous les siècles.

Ode 9
«Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Par la puissance du Créateur de l'univers / vous avez arrêté les assauts des fauves, saints Martyrs, / vous leur avez échappé, grandement surpris de leur immuable revirement; / désormais réunis à la foule des Martyrs, / intercédez sans cesse en notre faveur.
Comme victimes, pour la table du Verbe, / retranchés par le glaive, vous fûtes offerts glorieusement; / à présent vous demeurez joyeusement dans les parvis des premiers-nés, / voyant la gloire de Dieu et recevant / les fruits de vos peines, la récompense du combat.
Venez, fidèles, à l'unisson de nos voix / glorifions l'illustre Trophime, Sabbatios et Dorymédon, / les solides martyrs, les témoins de la vérité, / raisins de la Vigne mystique, versant pour nous / le vin de l'allégresse véritable par grâce de Dieu.
La mémoire festive des saints Martyrs, / se levant en ce jour, illumine vraiment / tous les hommes plus clairement que les rayons du soleil, / pour chasser les nuages de la paresse et les ténèbres des passions / ô Verbe par leurs prières accorde à tous ta pitié.
Celui qui, se levant comme vrai Soleil sans couchant / de tes entrailles, ô Vierge, telle t'a gardée / fit resplendir brillamment les endurants lutteurs; / avec eux supplie-le de prendre en pitié / les fidèles qui te disent bienheureuse.

Exapostilaire t. 3
Ô Dieu qui des étoiles ornas le ciel / et illumines toute la terre par tes Saints, / Créateur de l'univers, / sauve les chantres de ton nom.
t. 2
Croix, gardienne de tout l'univers, / Croix, de l'Eglise le charme et la beauté, / sceptre vraiment royal / qui soutient la vigueur de notre foi, / Croix, le suprême effroi des légions de l'Enfer, / Croix, la gloire des Anges dans le ciel.

Apostiches t. 4
Exalté, mon Sauveur, / le bois de ta Croix / consume le taillis / pernicieux du péché, / pour éclairer le monde entier
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
C'est la délivrance du malheur / et l'acquisition de tous les biens / qu'offrit au genre humain, / lorsqu'elle fut exaltée, / la sainte Croix du Christ notre Dieu.
Dieu est notre Roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
Lorsque Moïse, préfigurant / les souffrances du Christ, / mit en fuite Amalec, / il forma de ses bras / la sainte Croix du Christ notre Dieu.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Tous ensemble, venez, / pleins d'allégresse et de joie, / baisons le bois du salut / sur lequel fut étendu / le Christ, notre divin Rédempteur.
Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

20 SEPTEMBRE
Mémoire du saint mégalomartyr Eustathe et de sa famille.


VÊPRES

Lucernaire, t. 2
Jadis Moïse qui-vit-Dieu / éleva le serpent d'airain sur un pieu / pour que disparaissent les serpents venimeux; / et toi-même, t'élevant sur le bois, / tu vivifias tous les hommes, Sauveur, / par ta divine et sainte Croix; / exaltée maintenant, elle brûle les phalanges des démons / et met en fuite la horde hennissante des sans-Dieu.
De mon être, Sauveur, / ayant assumé la mortelle condition / en naissant de la Vierge Mère de Dieu, / tu le rendis incorruptible et l'entraînas / vers la vie et les délices sans fin; / vers elles tu fais revenir / tous ceux qui chantent pour toi, / ô Christ notre Dieu, / en accordant au fidèle empereur / comme une arme puissante dans les combats, / Verbe et Seigneur, ta divine Croix.
Fais luire ta lumière inaccessible sur nous, / car tous nous sommes l'œuvre de tes mains, / ô Christ notre Dieu; / ceins de ton armure les fidèles chrétiens, / leur donnant la victoire sur l'ennemi, / leur accordant comme un trésor inviolable, une forteresse, un rempart, / Sauveur qu'une Mère accueillit divinement dans son sein, / Dieu très-haut, ta sainte Croix.
t. 4
Ce n'est pas des hommes que te vint, / Eustathe, l'appel divin, / mais d'en haut, car lui-même le Christ, / l'ami des hommes, se fit voir à tes yeux / et te prit, Bienheureux, dans les rets de la sainte foi; / par le baptême il purifia tes péchés, / il exerça ta patience pour l'épreuve de ta vie, / et le Maître fit de toi un illustre vainqueur.
En ta jeunesse allégrement tu reçus, / Eustathe, l'apprentissage des vertus; / privé de ton épouse et de tes fils, / tu enduras patiemment ta condition de captif / et supportas dans la servitude le déshonneur; / mais ta vaillance au combat / te procura l'estime de tous / et le triomphe de ton retour.
Comme un encens divin / répandant sur le feu sa bonne odeur, / une offrande totale, un sacrifice agréé, / une vivante et parfaite oblation, / avec toute ta famille tu t'es offert / en prémices à notre Dieu; / aussi avec tous les tiens t'ont reçu / la demeure céleste et la compagnie de tous les Saints.
Gloire au Père, t. 2
En colonne de patience et modèle de vertus / se présente à nous par sa vie, / ses couronnes, ses combats, / Eustathe, cet autre Job, / dont il surpassa vraiment la vertu, / avec son épouse et ses enfants, / car il s'est montré fidèle en sa vie, / inébranlable dans les épreuves et vainqueur dans les combats; / c'est lui que nous présentons au Christ comme intercesseur, / pour qu'à nos âmes soient données / l'illumination et la rémission de nos péchés.
Maintenant ...
Le divin trésor en terre caché, / la Croix du Seigneur vivifiant, / dans le ciel apparut / au pieux empereur, pour lui montrer / le signe spirituel / de sa victoire sur l'ennemi; / avec amour, dans l'allégresse et la foi, / sous l'impulsion divine il s'empressa / d'exalter l'objet de sa vision, / que du sein de la terre il fit tirer soigneusement / pour la délivrance du monde et le salut de nos âmes.

Apostiches, t. 6
Longanime Seigneur, tu endures les soufflets, / la crucifixion, le déshonneur, / voulant nous délivrer de la main du Séducteur, / et tu souffres tout cela, / Dieu de tendresse qui seul nous donnes la vie
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
Dieu de bonté, je vénère ta Croix, / les clous et la lance, Rédempteur, / par lesquels tu nous délivras de la mort, / seul Ami des hommes et notre Bienfaiteur, / Sauveur qui seul nous donnes la vie.
Dieu est notre Roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
Pour moi tu fus cloué sur la croix / Sauveur de toute bonté / tu enduras les outrages, les soufflets, / et le vinaigre, tu le bus, / d'une lance tu fus percé / et souffris tout cela, Rédempteur sans péché.
Gloire au Père, t. 6
Ame trempée comme l'acier, / Eustathe, comment te célébrer dignement? / Tu surpassas la nature, en effet; / privé de ton épouse, de tes fils et de tes biens, / tu répétas cette bienheureuse et célèbre parole e de Job: / Le Seigneur avait donné, le Seigneur a repris; / il est arrivé ce qui a plu au Seigneur! / Mais le Dieu que tu aimais, / qu'avec ardeur tu chérissais, / te rendit tes êtres chers, / prévoyant qu'ils seraient tes compagnons de combat; / avec eux dans la variété des tourments / tu arrivas au terme bienheureux; / les ayant pour compagnons dans le ciel, / intercède avec eux, supplie le Seigneur, / pour que de nos fautes nous soyons délivrés.
Maintenant ...
En ce jour s'avance la Croix du Seigneur, / les fidèles l'accueillent avec amour / pour la guérison de l'âme et du corps et de toute maladie; / dans la crainte et l'amour embrassons-la: / crainte à cause de nos péchés / et de notre indignité; / allégresse à cause du salut / que procure à l'univers / celui qui sur elle fut cloué, / le Seigneur de miséricorde, le Christ notre Dieu.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
t. 1
Sauve ton peuple, Seigneur, / et bénis ton héritage, / accorde à tes fidèles victoire sur les ennemis / et sauvegarde par ta Croix / les nations qui t'appartiennent.

MATINES

Cathisme I, t. 8
Au milieu de l'Eden un arbre avait produit la mort, / au milieu de la terre un arbre a fait éclore la vie; / en goûtant du premier nous avons connu la corruption, / du second nous avons obtenu la jouissance de l'immortalité, / puisque sur la Croix, ô Dieu, tu sauves le genre humain.

Cathisme II, t. 8
Josué fils de Noun traça d'avance mystiquement / le signe de ta Croix, Sauveur, au temps jadis, / lorsqu'il étendit les mains en forme de croix; / et le soleil s'arrêta jusqu'à ce qu'il eût défait / les ennemis qui s'opposèrent à toi, Seigneur; / mais cet astre à présent s'est obscurci en te voyant sur la croix / détruire la force de la mort et priver l'Enfer de sa proie.

Canon de la fête, puis celui des Saints, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Louange à l'éponyme de placidité.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
En soumettant à la raison / par tes prières l'élan de mes passions, / bienheureux Témoin du Christ, / prépare-moi à célébrer / la sainte fête de tes combats.
Ce n'est pas des hommes que te vint l'appel, / Bienheureux, mais depuis le ciel, / comme Paul jadis, le Christ t'appela / en t'apparaissant sous la forme d'un cerf / pour te délivrer du serpent venimeux.
Comblé de la suprême sagesse d'en-haut, / tu préféras, saint Martyr, / aux périssables richesses, à la volupté, / pieusement la jouissance des cieux / et fus couronné avec toute ta maison.
T'ayant trouvée plus pure que l'entière création, / le divin Créateur de l'univers / décida de s'incarner, / Vierge pure, afin de recréer / à partir de ta chair le genre humain.

Ode 3
«Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »
Des épreuves tu supportas / la tempête patiemment, / Eustathe, glorieux Témoin du Christ, / privé de ta femme et de tes fils.
Tes enfants, sauvés par Dieu / des fauves qui les emportaient, / Eustathe, glorieux Témoin du Christ, / mirent en fuite les fauves spirituels.
Telle un fleuve, traversant la vie, / de ton âme tu sauvas, / glorieux Martyr, la ressemblance avec Dieu, / sans te laisser abattre par les épreuves.
Venez, fidèles, célébrons / par des cantiques joyeux / l'habitacle de la pureté, / la pure demeure de la virginité.

Cathisme, t. 8
Par ton courage et la fidélité de ta vie, / par ta patience et tes efforts dans les combats, / tu méritas, illustre Martyr, le renom de Job; / car, privé des charmes de la vie, comme ta femme et tes enfants, / tu souffris cela et rendis grâce à Dieu, / qui pour prix de ta victoire t'accorda, / au terme de tes combats, l'effusion de ton sang; / victorieux martyr Eustathe, prie le Christ notre Dieu / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent avec amour ta mémoire sacrée.
Sainte Hélène se hâta de retirer / de terre le trésor caché, la Croix du Sauveur, / et remplit d'allégresse les confins de l'univers; / par divine inspiration elle ordonne que des églises soient érigées et transfère le sceptre de la Croix dans la résidence des empereurs, / disant à son fils: Etends les mains / et reçois, noble Sire, le signe de tes victoires et de ta majesté; / et que les nations dans la grâce apprennent de toi / à se prosterner fidèlement devant la Croix et les Souffrances du Christ!

Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, / toi, le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Sauvée par la divine main / de la tyrannie de l'ennemi, / ton épouse conserva / sa modestie et s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Tu fus éprouvé de diverses façons, / Eustathe, témoin du Christ, / et tu courus le stade en martyr, / pour ton Maître t'écriant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Conduit par le précepte du Seigneur, / avec ta femme et tes enfants, / Eustathe digne de nos chants, / tu parus dans la splendeur / de ton sang de martyr.
Sans épousailles, ô Vierge, tu conçois / et te montres vierge même après l'enfantement; / c'est pourquoi nos incessantes voix / dans une foi que rien n'ébranlera / te chantent, ô notre Dame: Réjouis-toi.

Ode 5
«Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Eustathe, comme Job tu t'es montré / irréprochable et fidèle à Dieu, / longanime en la traversée de ta vie.
Eustathe, bienheureux martyr, / qui pourra chanter les peines que tu supportas, / privé que tu fus de ta femme et de tes fils?
Guéris mon âme de tout mal, / Mère de Dieu qui enfantas la suprême bonté, / le Verbe qui accorde à tous ses bienfaits.

Ode 6
«Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Tu aimas le Christ qui t'apparut, / illustre Martyr, / et fus épris de lui / au point d'apparaître resplendissant / sous la pourpre de ton sang.
Suivant les traces de ses pas, / tu courus après le Christ / et communias à sa Passion, / puis à son royaume, saint Martyr / avec toute ta famille couronné.
Nous servant des paroles de Gabriel, / Vierge tout-immaculée, / nous te disons: Réjouis-toi, / Mère entre toutes bénie, / porte du Soleil de justice.

Kondakion, t, 2
Imitant les souffrances du Christ / et buvant son calice avec foi, / Gloire à ta puissance, Eustathe, tu communias à sa gloire, dont tu devins l'héritier, / ayant reçu du Dieu de tous la divine rémission.

Ikos
Seigneur, donne-moi de chanter, / de célébrer les combats de ton Martyr, / afin que je loue dignement / Eustathe, ce lutteur courageux, / ce vainqueur des ennemis, ce géant de la foi, / qui brille dans le chœur des Martyrs; / avec eux, en compagnie des Anges, il te chante sans fin/ ayant reçu d’en-haut la divine rémission.

Synaxaire
Le 20 Septembre, mémoire du saint mégalomartyr Eustathe, de son épouse Théopistè et de leurs deux fils Agapios et Théopistos.
Enfermés dans un bœuf d'airain chauffé à blanc,
Eustathe et sa famille méritent ma gerbe
d'éloges, car le vingt, du bœuf les accablant
ils triomphent, trouvant le salut près du Verbe.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Enfermés dans le bœuf d'airain chauffé à blanc / comme en la fournaise, Témoins du Christ, / dans l'action de grâces vous chantiez: Seigneur / tu es béni dans le temple de ta gloire.
Unis par la loi de la nature et par celle de l'amour, / illustres Martyrs, en combattant vous avez montré / la même patience, et vous chantiez: Tu es béni, Seigneur notre Dieu.
Seule entre toutes les générations tu t’es montrée / plus haute que les divines Puissances des cieux, / car ineffablement tu as enfanté leur Créateur, / divine Mère et Souveraine immaculée.

Ode 8
«Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Le chœur des Témoins véridiques rassemblés / par les lois de la nature et la parole de foi, / tous ensemble, acclamons-le, / car ils ont aimé la piété; / et chantons, fidèles: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur.
Vous que la Providence avait d'abord séparés, / vous fûtes réunis splendidement, / pour teindre de votre propre sang / la pourpre nuptiale et vous hâter / vers la chambre céleste en vous écriant: / Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur.
Dans la foi et l'allégresse tu offris à Dieu / ton épouse et le fruit de votre sein; / en compagnons tu reçus pour le combat / ceux qui par nature l'étaient déjà / et qui chantèrent pour le Christ: / Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur.
Le rameau issu de la racine de Jessé, / ô Vierge, c'est bien toi, qui fis fleurir / cette fleur qu'est le Seigneur tout-puissant, / car il nous embaume et donne son parfum / à tous ceux qui chantent: Bénissez, / toutes ses œuvres, le Seigneur.

Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Avec joie tu es parti / vers toute la lumière de la Trinité, / avec les chœurs des Anges tu exultes maintenant; / intercède, martyr Eustathe, avec eux, / pour que soient sauvés les chantres de ton nom.
A tes combats sur terre, à tes nombreux malheurs, / a succédé la joie du ciel, / dont tu jouis avec les Justes maintenant; / glorieux Martyr, permets aussi / que les savourent ceux qui chantent pour toi.
Tout entier je m'en remets à toi, / martyr Eustathe, de tout cœur; / puissé-je t'avoir pour défenseur / auprès du Maître capable de me sauver / de tout malheur, en m'accordant le salut.
Toi qui sans connaître d'homme as enfanté / le Sauveur donnant la vie, / sans cesse, Vierge Mère, nous te supplions / de nous sauver par tes prières de toute affliction, / nous qui reconnaissons ta divine maternité.

Exapostilaire t. 3
C'est la gloire immortelle, la vie sans fin, / que tu obtins en délaissant les plaisirs d'ici-bas / en compagnie de ta bienheureuse épouse et de tes enfants; / c'est pourquoi nous fêtons / ta mémoire sainte et divine avec amour.
En toi mettant notre confiance, ô Mère de Dieu, / d'ennemis deux fois plus nombreux nous triomphons puissamment, / car nous possédons en la Croix de ton Fils / notre armure et trophée, / lance, glaive, flèches, bouclier, qui nous sauvent de Bélial.

Laudes, t. 4
Qui ne célébrerait, / Eustathe, ta bienheureuse vie? / Noblement tu supportas les assauts de l'hostile prince du mal; / la privation de ta femme et de tes fils ne t'a pas irrité, / mais tu rendis grâce et dis comme Job: / Nu, je suis sorti du sein de ma mère, / nu, je retournerai vers le seul Créateur, / le Sauveur de nos âmes. (2 fois)
t. 6
Rends-nous favorable, saint Martyr, / la Triade incréée, / toi la demeure du Fils de Marie / qui habites sans fin l'immatérielle clarté.
t. 8
Entré dans l'impénétrable nuée / pour t'unir au Soleil de justice, le Christ, / et rencontrant la mystique et divine image qui d'en haut par le cerf t'apparut, / tu devins toi-même une vivante image, Eustathe bienheureux; / et recevant la force qui te vint, / par le baptême, de l'eau et de l'Esprit, / puis lavé dans le sang du martyre, tu obtins / d'exulter avec la multitude des Anges dans les cieux, / où tu intercèdes pour que nous également, / nous soyons unis au Christ, notre Sauveur , et notre Dieu.
Gloire au Père ...
Toi qui laissas l'armée du royaume d'en-bas, / épris que tu étais du Sauveur / qui par le cerf en image t'apparut, / en compagnie désormais de ta femme et de tes fils, / tu exultes avec les êtres d'en-haut, / bienheureux martyr Eustathe; c'est pourquoi nous te prions / d'intercéder auprès du Christ, pour que nos âmes soient sauvées.
Maintenant ...
Ce que jadis en sa personne Moïse préfigura, / lorsqu'il renversa et mit en fuite Amalec, / ce que le psalmiste nous prescrit de vénérer comme escabeau de tes pieds, / c'est ta précieuse Croix, ô Christ notre Dieu, / et nous, pécheurs, en ce jour / de nos lèvres indignes l'embrassons et devant elle nous prosternons; / toi qui daignas être fixé sur la Croix, / nous te chantons et nous crions: / Rends-nous digne, Seigneur, de ton royaume en compagnie du bon Larron.

Apostiches, t. 2
Voyant exalté / le bois de la Croix, / magnifions grandement / le Dieu crucifié / en sa chair, par extrême bonté.
Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant son trône, car il est saint.
De l'eau jaillie de ton côté, / ô Verbe, et de ton sang / l'Eglise brillamment, / telle une épouse, se revêt / pour chanter la gloire de ta Croix.
Dieu est notre Roi depuis toujours,
au milieu de la terre il accomplit le salut.
Exalté, mon Sauveur, / le bois de ta Croix / consume le taillis / pernicieux du péché, / pour éclairer le monde entier.
Gloire au Père, t. 8
Comme Paul, ce n'est pas des hommes que tu reçus, / martyr Eustathe, l'appel divin, / mais de Dieu lui-même, en qui tu crus, dans l'assurance de la Croix, / au point de confondre noblement / l'impiété des tyrans / et te jouer de leurs féroces châtiments; / au péché tu résistas jusqu'au sang, / combattant les invisibles ennemis; / désormais tu intercèdes auprès du Roi, notre Dieu, / pour qu'au monde il fasse don de la paix / et qu'à nos âmes il accorde la grâce du salut.
Maintenant ...
Seigneur, voici qu'est accompli / l'oracle de ton prophète Moïse disant: / Vous verrez votre vie suspendue devant vos yeux. / En ce jour la Croix est exaltée, / le monde est affranchi de l'erreur; / en ce jour se renouvelle la Résurrection du Christ; / les confins de la terre exultent de joie, / au son des cymbales avec David / t'offrant une hymne de louange et disant: / Au milieu de la terre, notre Dieu, / dans ta bonté et ton amour des hommes tu accomplis le salut, / la Croix et la Résurrection par lesquelles tu nous as sauvés. / Seigneur tout-puissant, gloire à toi.

21 SEPTEMBRE
Mémoire du saint apôtre Codrat de Magnésie.
Clôture de la fête de l'Exaltation de la Croix:
on chante l'office du 14 Septembre.
L'office de saint Codrat est reporté au lendemain.

A Vêpres, cathisme habituel. Au Lucernaire, 6 stichères de la fête. Gloire au Père ... Maintenant: de la fête (le vendredi soir, Gloire: de la fête, Maintenant: Dogmatique du ton occurrent). Prokimenon du jour, sans lectures. Daigne, Seigneur .., et litanie de demandes. Apostiches de la fête. Après Notre Père, tropaire de la fête. Litanie triple et Congé.
A Matines: tropaire de la fête. Cathismes de la fête. Psaume 50. Canon de la fête. Catavasies: les hirmi du canon. Après la 3e ode, cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos de la fête. A la 9e ode, on ne chante pas Plus vénérable, mais les mégalynaires de la fête. Exapostilaire(s) et Laudes de la fête. Grande doxologie. Tropaire de la fête. Litanies et Congé.
Si ce jour tombe un dimanche:
Le samedi soir à Vêpres: Premier Cathisme Bienheureux l'homme. Au Lucernaire: 4 stichères dominicaux du ton et 6 de la fête. Gloire au Père: de la fête.
Maintenant: Dogmatique du ton occurrent. Entrée, prokimenon du jour. Litanie ardente, Daigne, Seigneur ... et litanie de demandes. Apostiches du dimanche. Gloire ... Maintenant: de la fête. Tropaires du dimanche et de la fête (s'il y a artoclasie, Réjouis-toi 2 fois, et le tropaire de la fête).
A Matines: Tropaire du ton, 2 fois, puis de la fête. Cathismes du ton, avec leurs théotokia. Evloghitaria de la Résurrection. Hypakoï, anavathmi et prokimenon du ton. Evangile de Résurrection, et le reste, comme chaque dimanche. Canons de la Résurrection (4 tropaires) et de la Mère de Dieu (2), puis le canon de la fête (8). Catavasies de la fête. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme de la fête. Après la 6e ode, kondakion et ikos du ton. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche et exapostilaire(s) de la fête. A Laudes, 4 stichères du ton et 4 de la fête (sans doubler le premier, mais en prenant comme quatrième le doxastikon) avec les versets de la fête avant les deux derniers stichères. Gloire: Eothinon. Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande doxologie
. Tropaire dominical. Litanies et Congé.

Synaxaire
Le 21 Septembre, mémoire du saint apôtre Codrat.
Aux pierres déniant toute espèce de culte,
par leurs adorateurs est lapidé Codrat.
Le vingt et un, l'apôtre dans le ciel exulte,
recevant la couronne d'immortel éclat.
Par ses saintes prières, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.


22 SEPTEMBRE
Mémoire du saint hiéromartyr Phocas
et du saint apôtre Codrat.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Eclairé par la splendeur / des célestes grâces, Codrat, / tu fus pour le monde un flambeau / faisant rayonner la divine prédication; / et nous fidèles, nous t’honorons comme apôtre et martyr.
Toi qui marchais sur les droits chemins, / tu sauvas des sentiers tortueux de l'impiété / illustre Apôtre les hommes égarés' / c'est pourquoi nous, les fidèles, te glorifions / comme guide infaillible et médiateur auprès de Dieu.
Le Seigneur admirable dans les Saints / en ce monde te glorifia / de l'inépuisable gloire de ses charismes divins / et te permit de guérir l tant les âmes que les corps / des fidèles te célébrant, saint apôtre Codrat.

Ayant renversé les vaines idoles des faux dieux, / tu affermis dans la foi / par ta parole sainte les cœurs sans appui / et comme hiérarque les as conduits vers la vie / et, luttant selon les règles, tu devins, Phocas, un Témoin du Seigneur.
En ton sang ayant trempé / ton manteau sacré, Père saint, / c'est une double couronne que tu reçus du Christ / et dans le ciel avec les Anges tu exultes, Bienheureux, / intercédant pour notre salut.
De tes miracles rayonnants / tu éclaires la terre entière, Père saint, / chaque jour tu viens en aide aux marins, / tu chasses et fais cesser les maladies, les faiblesses de l'âme et de la chair, / bienheureux Phocas, ayant reçu ce pouvoir du Seigneur.
Gloire au Père, t. 4
Dès l'enfance tu aimas le Seigneur, / bienheureux Phocas, témoin du Christ; / sur tes épaules ayant pris l'armure de la Croix, / tu suivis sans dévier le chemin du salut, / grâce auquel tu es devenu / le compagnon des Anges saints, / l'adversaire des démons / et pour le monde tu intercèdes puissamment.
Maintenant ... Théotokion
Les ténèbres terrifiantes de la mort / assaillent mon âme, sainte Epouse de Dieu, / les griefs des démons me font trembler de frayeur; / délivre-moi de leur empire, en ta bonté, / et conduis-moi, Vierge inépousée, / vers le havre du salut / et la lumière sans soir / en compagnie de tous les Saints.
Stavrothéotokion
La Vierge toute-pure, voyant le Christ / privé de vie bien qu'ayant mis à mort le Séducteur, / criait en d'amères plaintes à celui / qui de ses entrailles était sorti / et dont elle admirait, stupéfaite, la résignation: / N'oublie pas ta servante, cher Enfant, / Ami des hommes, ne tarde pas à venir me consoler.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 3
Saint apôtre Codrat, / intercède auprès du Dieu de miséricorde, / pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie / et sur leur trône devenu leur successeur, / tu as trouvé dans la pratique des vertus / la voie qui mène à la divine contemplation; / c'est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, / tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; / hiéromartyr, illustre Phocas, / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il sauve nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis les canons des Saints: celui de l'apôtre (t. 2) avec l'acrostiche: En ton honneur, Codrat, je compose ce chant. Joseph, et celui du hiéromartyr (t. 4) avec l'acrostiche: Pour te chanter, Phocas, Dieu m'accorde sa grâce! Joseph

Ode 1, t.2
«Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu'il soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s'est couvert de gloire. »
Portant couronne en présence du Roi des cieux, / intercède, Apôtre Phocas, témoin du bienheureux, / pour que soient illuminés / ceux qui célèbrent allégrement / ta mémoire sacrée.
Edifiant sur la base de la foi / l'assemblée des croyants / par tes solides enseignements, / Père théophore, tu fis cesser / l'égarement des faux-dieux.
Accomplissant par ta parole sacrée / le ministère de l'Evangile saint, / tu consacras les âmes à ton Créateur / dans la foi, illustre Codrat, / et par la force de l'Esprit.
Enfanté selon la chair / par une Vierge inépousée, / l'Auteur de l'entière création / selon son bon plaisir lui conserva / sa virginité après comme avant l'enfantement.
t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Pour que je chante de tout cœur / ta divine mémoire en ce jour, / illumine mon âme des clartés de l'Esprit, / glorieux Pasteur et Témoin / de notre Dieu tout-puissant. Manifestement tu enrichis / le divin renom des Martyrs / en resplendissant de pastorale beauté, / puis en teignant de pourpre ton ornement, / Bienheureux, dans le sang de ton martyre.
Donnant vigueur à ta pensée / par l’espérance des biens supérieurs, / tu as affaibli totalement, / Phocas, le puissant prince du mal / et comme un excellent vainqueur tu es monté vers les cieux.
Voici que cesse le châtiment / des premiers parents, ô Vierge immaculée, / car tu enfantes comme nouveau-né / le Dieu d'avant les siècles renouvelant / tout à fait l'humaine condition.

Ode 3, t. 2
«Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché, / et plante la crainte de ton nom / dans les cœurs de ceux qui te louent. »
Accomplissant des miracles étonnants, / tu menas vers la divine foi les incroyants, / comme un apôtre divinement inspiré / et comme pontife, saint Codrat.
Tu éclairas les multitudes par tes divins enseignements, / saint pontife Codrat, car tu fus le serviteur / de la lumière qui répand sur l'univers / sa divine splendeur.
Tu procuras les plus grands biens à ton troupeau, / le délivrant des ténèbres de l'ignorance / et répandant sur lui la clarté / de tes miracles inouïs.
En toi fit sa demeure l'irrésistible feu, / sans brûler ton sein, ô Mère de Dieu, / mais il consuma nos passions / et réduisit en cendres le bois sec de l'erreur.
t. 4
«Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »
Opérant des guérisons en invoquant le Christ, / vénérable Père, tu sauvas / de l'égarement de l'Ennemi / les peuples et les cités, par grâce de Dieu.
En divin temple, saint Martyr, / tu démolis les temples des faux-dieux, / car en cela tu fus aidé / par la force du Tout-puissant.
L'armée des Anges est apparue, / ainsi que l'infinie lumière de Dieu, / le Seigneur te glorifiant / devant les tribunaux qui te jugeaient.
Le Dieu qui a pris chair en toi / par miséricorde s'est uni aux mortels / et fit cesser la malédiction, / notre Dame, seule toute-bénie.

Kondakion, t. 2
Comme un soleil portant la divine clarté / le Seigneur t'a placé au firmament de l'Eglise / pour éclairer la multitude des croyants, / illustre martyr Phocas; / et comme un parfum de bonne odeur / furent agréés ta vie, ta foi, tes combats / par le seul qui possède la miséricorde infinie.

Ikos
Sur moi répands la lumière sans soir / de ta connaissance, Sauveur, / chassant loin de moi l'obscurité, / les ténèbres des passions; / ô Verbe, par la componction accorde-moi / de parler selon ta sagesse et ton savoir, / afin que par des hymnes et des cantiques je couronne Phocas, / ton martyr si digne de nos chants; / car tu es le secours de qui se trouve dans l'embarras, / le trésor de tous les pauvres, la source des dons excellents, / toi qui seul possèdes la miséricorde infinie.

Cathisme, t. 4
Par des cantiques divinement inspirés, fidèles, célébrons / le grand apôtre et pontife du Christ, l'illustre Codrat; / pour les fidèles qui l'implorent, comme une source il fait jaillir / la rémission des péchés, / la guérison des passions, / ayant reçu l'inépuisable grâce du Très-Haut.
Gloire au Père ...
Ayant fixé sa demeure en toi, la grâce de l'Esprit / fit de toi sa fontaine pour répandre les grâces richement; / c'est pourquoi tu viens en aide chaque jour / aux navigateurs qui réclament ton secours avec foi; / procure-leur, ainsi qu'à nous, / la rémission des péchés, / saint martyr Phocas, vénérable Père sage-en-Dieu.
Maintenant ... Théotokion
Vierge tout-lmmaculee / qui enfantas lEtre suprême, notre Dieu, / avec les Anges sans cesse implore-le / pour qu'il nous accorde avant la fin / le pardon de nos péchés, l'amendement de notre vie, / à nous fidèles qui te chantons avec amour, / car toi seule, tu es digne de nos chants.
Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, / un glaive a transpercé ton âme quand tu vis / sur la croix ton Fils et ton Dieu: sans cesse intercède auprès de lui / pour le pardon de nos péchés.

Ode 4, t. 2
«Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut / et je t'ai glorifié, seul Ami des hommes. »
Cultivant les guérets des cœurs, tu retranchas / avec la faucille Dame, seule toute-bénie de tes paroles toutes les broussailles du mal.
Saint Codrat, ton sépulcre fait jaillir, / sur nous tous qui t'en prions, les grâces des guérisons.
Par compassion, délivre, saint Codrat, / des périls et du malheur de des croyants, / illustre ceux qui t'en prient.
Allumant l'éclat de tes paroles dans les cœurs enténébrés, / tu consumas les broussailles de l'erreur.
De tes chastes entrailles s'est incarné le Créateur, / ô Mère de Dieu, pour renouveler tout être corrompu.
t. 4
«Te voyant suspendu à la croix, / toi, le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Tel un astre resplendissant / sur la voûte de l'Eglise le Seigneur / t'a placé, Phocas, pontife saint, / pour illuminer tous les cœurs / sous l'éclat de tes miracles et de tes combats.
Devant le tribunal du tyran / tu confessas l'incarnation du Christ, / victorieux Martyr, et brillamment / tu couvris de honte les cultes que les païens / en leur impiété rendaient aux multiples faux dieux.
Grâce au gouvernail divin tu as franchi, / glorieux Martyr, l'océan de l'erreur / soulevé par l'ouragan des multiples dieux; / alors, pour les marins de cette vie / tu devins un havre de parfaite sérénité.
Sans épousailles, ô Vierge, tu conçois / et te montres vierge même après l'enfantement; / c'est pourquoi nos incessantes voix / dans une foi que rien n'ébranlera / te chantent, ô notre Dame: Réjouis-toi.

Ode 5, t. 2
«Toi qui es la source de clarté / et le créateur des siècles, / Seigneur, dirige-nous / à la clarté de tes commandements: / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »
Le Dieu de toute pureté, / qui pour sa gloire a trouvé / en ton âme un pur logis, / grâce à toi purifie les âmes souillées / par la noirceur du péché.
Vaincus par la sagesse de tes enseignements, / Bienheureux, les plus sages parmi les Grecs / se mirent à reconnaître comme créateur / le Christ, sagesse et puissance / du Père qui précède tout commencement.
Proclamant la venue pour les mortels / de la lumière issue / du Père des lumières, saint Codrat, / tu éclairas les peuples pour qu'ils puissent vénérer / et glorifier l'indivisible Trinité.
Pour nous, Vierge pure, tu enfantas / en deux natures celui qui s'incarna, / le Fils né du Père avant tous les siècles / sans semence et en dehors du temps, / comme seul il le sait.
t. 4
«Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Saint Pontife, tu fis trébucher / les pas de l'ennemi / en dirigeant tes propres pas / sur les chemins de la divine volonté.
Ton corps aux multiples combats, / rompu sous les coups, / brisa les chaînes des sans-Dieu / par divine puissance, bienheureux Phocas.
Tu t'es offert, illustre Martyr, / en totale immolation / au Dieu qui lui-même s'immola / et fit cesser devant les idoles les sacrifices sanglants.
Souveraine Mère de Dieu, / la divine Sagesse s'est bâti / de tes, chastes entrailles la maison / conforme à son bon plaisir.

Ode 6, t. 2
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Tu fus un ciel annonçant dans les hauteurs / la gloire de Dieu qui nous porte le salut, / Codrat, illustre apôtre et pontife divin.
Proclamant, sage Codrat, l'unique seigneurie, / l'unique nature éternelle de la divinité, / tu fis cesser la ténébreuse extravagance des multiples faux dieux.
Ton corps, qui repose maintenant, / bienheureux Codrat, selon la loi de nature dans le tombeau, / fait des miracles dépassant la nature et l'entendement.
Celui qui étendit les cieux à son commandement, / souveraine Génitrice de Dieu, fit de toi sur terre un autre ciel / et, sortant de toi, s'est levé sur les cœurs enténébrés.
t. 4
«Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Tu asséchas l'océan de l'impiété, / sage Père, en faisant jaillir / la vivante source de tes purs enseignements; / et sous une pluie de miracles maintenant / tu nettoies les bourbiers des passions. R
Mis au poteau pour être tailladé / atrocement et désarticulé, / Bienheureux, du haut du ciel / tu entendis la voix te fortifiant, / Pontife et Martyr aux multiples combats.
Toi qui as imité, Phocas, / la Passion de l'impassible Seigneur, / en deux natures celui qui guéris la multitude de nos passions / et délivre de la tempête les marins / par tes intercessions auprès de Dieu.
En sa kénose, fut versée / comme pluie la Parole du salut, / Toute-sainte, dans ton sein virginal / pour assécher les flots du mal / par divine puissance.

Kondakion, t. 8
Comme pontife vénérable et courageux martyr / l'univers te présente, Seigneur, le saint apôtre Codrat / et glorifie par des hymnes sa mémoire sacrée, / sans cesse demandant que soit accordée / la rémission de leurs fautes à ceux qui chantent: Alleluia.

Ikos
Honorons le saint Pontife comme pasteur fidèle et docteur, / puisqu’en la prairie du martyre il a fleurit comme une rose sacrée / et nous embauma, nous tous, les croyants, / sous la pluie de ses miracles et de ses hauts faits, / illuminant la terre entière de l'éclat de ses guérisons, / car le Seigneur a fait merveille pour ceux qui lui chantent: Alleluia.

Synaxaire
Le 22 Septembre, mémoire du saint hiéromartyr et thaumaturge Phocas, qui périt dans un bain brûlant.
Ayant déjà reçu le bain qui régénère,
dans le bain du martyre Phocas est plongé.
Pour la vie dont le Christ au ciel le rémunère,
de la vie, le vingt-deux, ce martyr prend congé
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 2
«Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d'or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d'une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères. »
Ayant élevé vers le bien suprême ton esprit, / pour la Trinité / tu fus un temple vraiment divin; / et ceux que retenait le gouffre du mal, / tu les élevas par tes sublimes enseignements, au point qu'ils s'écriaient: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Les temples des idoles, tu les fis crouler / grâce aux leviers de tes intercessions; / puis tu érigeas des temples pour ton Dieu / grâce à l'Esprit divin, Pontife saint, / et tu y menas la multitude des sauvés pour y chanter: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Enflammé que tu étais, puisqu'en tout temps / tu portais en ton cœur le divin feu de l'Esprit saint, / tu parus comme une torche embrasant / toutes les broussailles de l'erreur, / pour illuminer ceux qui chantaient: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Délivrés grâce à toi de l'ancestrale malédiction, / Pleine de grâce, nous te reconnaissons / comme la cause de tout bien, puisqu'ineffablement / tu mis au monde le Verbe, cause de l'univers; / c'est pourquoi; Vierge pure, nous te chantons: / Bénie sois-tu qui dans la chair enfantes Dieu.
t. 4
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Tu n'as pas craint la colère des tyrans, / mais à la tête du mystique troupeau / comme un agneau tu fus offert au suprême Pasteur, / Phocas, en ta gloire de martyr.
Tu fus éprouvé comme l'or dans le creuset / lorsqu'en la chaux vive tu fus jeté; / et tu n'y brûlas point, mais tu chantais: / Béni es-tu, Seigneur mon Dieu.
L'amour divin qui embrasait ton cœur / sous la rosée divine te garda / sans dommage dans le feu, brûlant plutôt, / glorieux Pontife, les scories de l'impiété.
De mon âme, Vierge toute pure, en ta bonté / renouvelle la maison pourrie / au moyen du repentir, toi qui renouvelas / par ton enfantement l'entière humanité.

Ode 8, t. 2
«Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
De ton âme ayant posé les fondements, / bienheureux Codrat, / sur la pierre de la foi, / tu renversas les ennemis du Seigneur / et tu affermis solidement / ceux qui l'exaltent dans les siècles.
Ayant acquis la parure des vertus / pour ton âme et pour ton cœur, / grâce aux paroles de ton enseignement / tu ornas les âmes, en leur ôtant / la laideur du culte des faux-dieux / pour tous les siècles.
Codrat, toi le disciple de Jésus, / l'apôtre resplendissant, / le brillant éclat / du Soleil de justice, / illumine et sanctifie / ceux qui célèbrent ta mémoire sacrée.
Vierge pure, de leurs voix sacrées / les saints Prophètes de Dieu / clairement ont annoncé / que tu serais la Mère, Immaculée, / du Seigneur de l'univers; / aussi nous te chantons dans tous les siècles.
t. 4
«Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Sur tes lèvres, saint Phocas, / fut répandue la grâce; c'est pourquoi / tu ramenas le peuple séduit par le conseil du serpent / et, tel un vrai pasteur, le conduisis / vers le Christ pour s'écrier: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
L'assemblée des fidèles possède en toi / un intercesseur vigilant / qui apaise les vagues sur l'océan des passions, / calme les tentations et de toute douleur / nous délivre, nous qui proclamons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
C'est des flots de guérisons que fait jaillir / sans cesse pour qui en a besoin / ton temple, ce havre non battu par les flots, / qui délivre, saint Martyr, de leurs passions / tes fidèles s'écriant pour le Christ: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Afin que nous puissions / vénérer ta sainte mémoire, Phocas, / en célébrant la suprême bonté du Seigneur, / empresse-toi de l'implorer / pour qu'il nous délivre du malheur; alors nous chanterons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Tu fus préfigurée par l'arche de la Loi, / par l'urne portant la manne, par la table sainte, Vierge immaculée, / et par le chandelier aux reflets d'or, / toi qui pour dissiper les ténèbres des nations / enfantes la Lumière illuminant / de la divine connaissance les confins de l'univers.

Ode 9, t. 2
«Le Dieu et Verbe en sa sagesse inégalée / est venu du ciel / renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l'unisson / dans nos hymnes nous le magnifions. »
Dans la beauté de ton âme, saint Codrat, / sans cesse tu te tiens / devant le Maître resplendissant, / dans ta splendeur d'apôtre divin / et de pontife divinement inspiré, / avec tous les Apôtres en vérité / demandant pour le monde la paix.
Comme une arche divine, Magnésie / possède la châsse / de tes reliques, saint Codrat, / pour y puiser avec amour / tout ce qui lui est avantageux; / et, possédant ton âme, les tabernacles des cieux / avec tous les Saints jubilent de joie.
Ton jour qui de lumière resplendit, / ta mémoire porteuse de clarté, / ta fête illustre en vérité / ont brillé sur tous comme un soleil; / les célébrant, nous les fidèles, saint Codrat, / nous demandons par tes prières d'obtenir / le pardon de nos fautes et la grâce du salut.
Epargne-moi, Seigneur, épargne-moi, / lorsque tu viendras / prononcer mon jugement; / ne me condamne pas au feu, / ne me corrige point dans ton courroux; / laisse-toi fléchir, ô Christ, par la Vierge qui t'a mis au monde, / par le chœur des Apôtres, les Prophètes et les Martyrs.
t. 4
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Venez tous, par des cantiques divins / célébrons saintement / la mémoire sacrée du saint Pasteur / qui intercède pour nous / auprès du Bienfaiteur et Seigneur.
Tu parus enflammé de zèle pour le Seigneur / lorsque tu entras, bienheureux Martyr, / dans le bain brûlant où tu remis / joyeusement ton esprit / entre les mains de Dieu.
Les chœurs des Pontifes, la foule des Martyrs, / l'ensemble des Apôtres divins / et les esprits des Justes, saint Phocas, / recevant ton âme parmi eux, / jubilent d'allégresse et de joie.
Par tout le monde s'est déployée / ta mémoire illuminant / les fidèles qui célèbrent tes combats, / ton généreux martyre et tes exploits, / Pontife et Martyr suscitant l'admiration.
Illumine mon âme enténébrée, / Vierge pure, par le péché, / les confins de l'univers délivre-moi de l'éternel brasier / et des ténèbres par ta médiation, / afin que je célèbre ta magnificence dans la joie.

Exapostilaire t. 3
Apôtre, Martyr et Pontife divin, / initié du Verbe, Codrat, / ayant prêché sagement le saint Evangile du Christ, / tu éclairas la terre entière et de l'erreur / délivras ses fils en enseignant aux mortels / à se prosterner devant la sainte Trinité.
Eminence des Pontifes et gloire des Martyrs, / sublime protecteur des marins, / sauve, bienheureux Phocas, de tout péril / ceux qui célèbrent ta mémoire sacrée.
Ô Vierge qui mis au monde le Seigneur, / le Créateur des siècles et des Anges, supplie-le / de faire en sorte que tes fidèles serviteurs / près de lui se tiennent à sa droite dans les cieux.

Le reste de l'office de Matines, et le Congé.

23 SEPTEMBRE
Conception du vénérable et illustre prophète, précurseur et baptiste Jean.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Alors que saint Zacharie / officiait comme prêtre dans le temple divin / et présentait les demandes du peuple au Bienfaiteur compatissant, / il vit un Ange de Dieu / qui lui adressa la parole et lui déclara: / Voici que ta prière est exaucée; / courage, vieillard, ne doute pas: / tu auras pour enfant le saint Précurseur / qui parmi les fils de femmes sera le plus grand / et dans la puissance d’Elie / précédera dans sa marche le Christ. (2 fois)
Etrange me paraît ton aspect, / étranges tes paroles, répondit Zacharie, / incroyable la nouvelle annoncée; / car je suis venu demander pour le peuple le salut / et non point obtenir un enfant, comme tu le dis; / à mes demandes ne correspond / ce que je trouve en toi, et je nourris le soupçon / que tu es loin de la vérité; / comment ce que tu dis pourrait être soutenu? / Elisabeth est stérile, en effet, / et moi-même je suis un vieillard, tu le sais. (2 fois)
Pourquoi ne pas croire mes paroles, Zacharie, / pourquoi taxer de fausseté / la joyeuse nouvelle que je viens t'annoncer? / Je suis un archange de Dieu, / sur son ordre je te parle en t'apparaissant; / mais puisqu'au lieu de croire tu as douté, / tu seras privé de parole et de voix / jusqu'à ce que tu voies mes paroles réalisées; / et lorsqu'Elisabeth t'enfantera / la haute voix du Verbe, son Précurseur, / d'une voix claire tu béniras le Dieu d'Israël. (2 fois)
Gloire au Père, t. 6
D'un sein stérile a germé / le fruit de la prière, en ce jour: / voici saint Jean le Précurseur; / réjouis-toi, désert, exulte, genre humain: / le héraut du repentir / dans les entrailles maternelles commence à prendre chair. / Venez, dans l'allégresse de son illustre conception, / amis de la fête, exultons en disant: / Toi qui parmi les fils de femmes es le plus grand, / ne cesse pas d'intercéder / pour les fidèles vénérant / ta divine conception, / afin que nous trouvions / le pardon de nos fautes et la grâce du salut.
Maintenant ...
Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute-sainte? / qui donc ne voudra chanter la louange / de ton enfantement virginal? / Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, / celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, / ineffablement s'est incarné: / il est Dieu par nature et, par nature, s'est fait homme pour nous sauver; / sans être divisé en deux personnes, il s'est fait connaître en deux natures sans confusion; / ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, / intercède auprès de lui pour qu'il ait pitié de nous.

Apostiches, t. 6
Au Prophète et prêtre saint / venu saintement dans le Saint des saints, / ainsi qu'il est écrit, un Ange saint / s'adresse, lui disant: / Ta prière est exaucée, / la stérilité d'Elisabeth prend fin maintenant; / elle va t'enfanter un fils / malgré ton âge avancé, / ce sera Jean le Précurseur, / le chandelier du Soleil, / le prophète du Très-Haut, / la voix du Verbe qui doit se lever / de la virginale Servante de Dieu.
Et toi, petit enfant, tu seras appelé
prophète du Très-Haut.
A quoi reconnaîtrai-je cela? / dis-le moi clairement, / répondit à l'Ange le vieillard bienheureux, / car je suis comblé de jours, tu le vois; / Elisabeth est stérile: comment donc / tu contredis la nature en me parlant? / Misérable, je te soupçonne de mentir. / Va-t'en: je réclame en effet / pour le peuple le salut / et non pas d'obtenir l'impossible, c'est-à-dire un enfant.
Pour le servir en justice et sainteté
devant sa face tout au long de nos jours.
Je suis un archange du Dieu tout-puissant, / j'ai pour nom Gabriel, / dit au vieillard l'Incorporel; / désormais sois muet, / exerce-toi à demeurer silencieux, / puisque tu as mis en doute ce que j'ai dit. / Lorsque ton épouse t'enfantera / le clairon du Verbe, l'Esprit saint / éclaircira ta voix pour que tu dises clairement: / Et toi, petit enfant, / tu seras appelé prophète du Très-Haut, / car tu précéderas le Seigneur / pour lui préparer dans la grâce le chemin qui lui plaît.
Gloire au Père, t. 6
Comme un ange tu es issu des douleurs de la Stérile, saint Jean, / au sortir des langes tu habitas le désert / et de tous les Prophètes tu fus le scellé; / car celui qu'ils avaient vu de multiples façons, / celui qu'en énigmes ils avaient annoncé, / tu fus digne de le baptiser au Jourdain. / Tu entendis la voix du Père depuis le ciel / attester sa divine filiation / et sous forme de colombe tu vis l'Esprit / porter cette voix sur le baptisé. / Toi qui surpasses tous les Prophètes de jadis, / sans cesse intercède pour nous / qui célébrons ta mémoire avec foi.
Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / avec le Précurseur et tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.

Tropaire, t. 4
Réjouis-toi, Stérile qui n'avais pas enfanté, / voici qu'en effet tu as conçu / clairement le chandelier du Soleil devant illuminer tout l'univers atteint de cécité; / exulte d'allégresse, Zacharie, / avec confiance t'écriant: / Celui qui va naître, c'est le Prophète du Très-Haut.
Le mystère caché de toute éternité / et que les Anges mêmes ne connaissaient, / grâce à toi, ô Mère de Dieu, / sur la terre nous fut révélé: / Dieu s'incarne sans confondre les deux natures en cette union / et librement il a voulu souffrir pour nous sur la croix, / pour ressusciter Adam et sauver nos âmes de la mort.

MATINES

Cathisme I, t. 5
Elisabeth fut délivrée de la stérilité, / la Vierge conserva sa virginité / lorsqu'en son sein elle conçut à la voix de Gabriel; / et Jean le Précurseur en sa mère exulta / lorsqu'en un sein virginal / il reconnut son Maître et son Dieu / incarné pour notre salut.
Réjouis-toi, montagne sainte que le Seigneur a gravie, / réjouis-toi, buisson non consumé par le feu, / réjouis-toi, passerelle du monde vers Dieu, / toi qui mènes de terre en l'éternelle vie, / réjouis-toi, ô Vierge inépousée / qui as enfanté pour nos âmes le salut.

Cathisme II, t. 4
La colombe du désert, le Baptiste du Seigneur, / ayant prêché la conversion / et montré le Dieu fait homme, le Christ, / est devenu l'avocat de tout pécheur, / car sans cesse il vient au secours / de tous les naufragés de cette vie; / par ses prières, ô Christ, sauve le monde qui est tien.
Toi qui seule as conçu le Créateur de l'univers / et seule ornas de ton enfantement l'humanité, / Vierge pure, sauve-moi des filets de l'Ennemi, / établis-moi sur le roc des préceptes du Christ, / sans cesse suppliant celui qui prit chair de ton sein.

Un canon de l'Octoèque, puis celui du Saint, œuvre de Jean Damascène. Catavasies: Ma bouche s'ouvrira.

Ode 1, t. 6
«Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
De mon âme désolée / arrache les infructueuses pensées, / toi qu'une Stérile fit pousser, / tandis que je m'apprête à célébrer / ta sainte conception dans le sein maternel.
Entrant dans le temple, Zacharie / vit un Ange divin / qui lui annonça clairement: / Grand prêtre, malgré ton âge avancé / tu auras un fils, le Précurseur.
Le chandelier resplendissant / du Soleil de gloire commence à briller / dans le sein maternel, le grand Précurseur / qui met fin aux ténèbres des passions / ainsi qu'aux chaînes de la stérilité.
Toute-pure Mère de Dieu, / voyant son Maître porté dans ton sein, / dans les entrailles de sa mère saint Jean / exulta manifestement, / puisqu'il était son Précurseur.

Ode 3
«Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
La Stérile en ce jour / conçoit le fruit sacré / qui dans la grâce bientôt / devra retrancher / comme avec la cognée / toute âme stérile et sans fruit.
Dans le temple, à l'intérieur, / rendu muet, le grand prêtre Zacharie / par l'annonce redoutable reçoit / la Voix du Verbe et dans la joie / magnifie clairement / le Seigneur compatissant.
Celui qui montre aux croyants / la sûre voie du repentir, / l'illustre Précurseur, / à la voix de l'Ange, par divine volonté, / se lève, contre tout espoir, / dans le sein maternel.
Lorsqu'il reconnut le Christ / porté dans le sein virginal, / l'enfant de la Stérile tressaillit, / révélant d'avance la joie / qui sur terre venait / délivrer tous les hommes du chagrin.

Cathisme, t. 4
Au grand prêtre Zacharie / qui dans le temple offrait l'encens / Gabriel est apparu / depuis le ciel et déclara: / En ton âge avancé / tu vas produire un illustre fruit; / Elisabeth, jusqu'ici privée d'enfants, / désormais ne sera plus stérile et sans fruit; / elle va concevoir et enfanter / le héraut de Jésus, son Précurseur. / Par ses prières, Sauveur du monde, sauve nos âmes.
Joseph fut saisi d'effroi en contemplant / le mystère où la nature est dépassée, / il se souvint de la toison couverte de rosée, / Mère de Dieu, lorsque sans semence tu conçus, / du buisson non consumé par le feu, / du rameau d'Aaron qui fleurit; / ton époux et ton gardien te rendit témoignage devant les prêtres en criant: / La Vierge enfante et demeure vierge même après l'enfantement!

Ode 4
«Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Bienheureux Précurseur, / toi cet Ange précédant / l'avènement du Christ, / la voix d'un Ange annonça / au grand prêtre saintement / ta naissance d'un stérile sein.
Elisabeth digne de toute admiration, / toi la Stérile sans fruit / qui d'abord fus sans enfant, / réjouis-toi maintenant, / car tu produis de glorieuse façon / le Baptiste et Précurseur du Christ.
Précurseur bienheureux, / avec ta prière, cette cognée, / arrache les ronces de mes passions, / les obstacles de mes pensées, / et fais que mon esprit / produise comme fruits les vertus.
Le sein de la Vierge te portait, / toi qui portes l’univers, / lorsque, porté dans le sein, / le Baptiste se prosterna, / ô Christ, devant toi / et d’allégresse tressaillit.

Ode 5
«Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi, le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Au Prophète venu / à l'intérieur du temple saint / pour offrir au Créateur / le culte conforme à la Loi / un Ange apparut, lui annonçant / la conception du Précurseur.
Comment cela se fera-t-il? / Je suis un vieillard, tu le vois, / et ma femme est stérile, / dit à l'Archange Zacharie; / les paroles que tu me dis / contredisent la nature.
Considère Sara, / la femme d'Abraham, / vois comment elle enfanta / en sa vieillesse Isaac; / à mes justes paroles ajoute foi, / dit au vieillard l'Archange divin.
Entre les femmes tu es bénie, / Comblée de grâce par Dieu! / devant toi s'est écriée / Elisabeth, reconnaissant / ton virginal enfantement, / Vierge qui telle demeuras après lui.

Ode 6
«Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
L'incertitude / a gagné mon esprit, / je doute de tes paroles, / dit le prêtre à l'Archange; / ce n'est pas le fruit de mes entrailles, / mais le salut du peuple que j'ai demandé.
Le Serviteur répondit: / Le Créateur de la nature, / le Roi des Anges, a voulu / que tu engendres, Zacharie, / le Messager de sa venue; / ne doute pas de mes paroles.
Tu as la forme du feu, / redoutable est ton aspect, / ta parole suscite l'étonnement, / dit à l'Ange Zacharie; / néanmoins je ne crois pas / tes étranges dires où la nature est dépassée.
Depuis l'obscure cavité / dans laquelle il se trouvait, / le Chandelier, reconnaissant / le Soleil caché dans la nuée / du sein maternel, joyeusement / se prosterna et tressaillit.

Kondakion, t. 1
Zacharie le grand prêtre rayonne de joie / et son illustre épouse Elisabeth / à juste titre se réjouit de concevoir / Jean le Baptiste et Précurseur, / que l'Archange annonça joyeusement / et que nous les hommes, selon ses mérites nous vénérons / comme initiateur de la grâce de Dieu.

Ikos
Ouvrons l'Evangile sacré / que pour nous écrivit l'admirable saint Luc / et de Jean le Précurseur contemplons / l'insigne et brillante conception; / il dit en effet: Lorsque le juste vieillard Zacharie / au jour de son service pénétra / dans le temple pour encenser le Saint des saints, / Gabriel survint, lui donnant la bonne nouvelle et disant: / Grand prêtre, malgré ta vieillesse tu auras / pour fils le Prophète et Précurseur, / la voix, le héraut, le chandelier resplendissant, / l'initiateur de la grâce de Dieu.

Synaxaire
Le 23 Septembre, Conception du saint et illustre prophète, précurseur et baptiste Jean.
Par 1'Archange un oracle au Prophète annonça
la venue du Prophète et bien plus qu'un Prophète,
celui qui, le vingt-trois, son Maître devança
et dont la conception six mois avant se fête.
Par ses saintes prières, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Puisqu'en mes paroles tu n'as pas cru, / sois frappé de mutisme désormais; / et lorsque tu verras enfantée / la voix du Verbe, / tu retrouveras ta voix pour t'écrier: / Dieu d'Israël, tu es béni.
Comme lune et soleil resplendissant, / Elisabeth et Zacharie / ensemble ont produit / le brillant chandelier de la Clarté / qui nous est apparu dans les ténèbres des passions / dont nous étions enveloppés.
Comme de paroles, se servant / de son tressaillement, / le grand Précurseur du Christ / porté dans le sein d'Elisabeth / en celui de la Vierge t'adora, / Jésus, toi le Dieu de nos Pères.
Elisabeth, cette lune qui portait / comme un astre le divin Précurseur / se prosterna, Marie, devant toi, / lumineuse nuée portant comme soleil / le Christ incarné dans ton sein / pour sauver le genre humain.

Ode 8
«De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
L'ami de l'Epoux commence ses apprêts, / la voix du Verbe en est à ses débuts, / dans les entrailles de la Stérile est nourri / le grand soldat du Roi de tous.
Pour les cœurs stériles a poussé le bûcheron, / déjà se forge la cognée des passions, / de tempérance est nourri le Précurseur, / peuples, soyez dans la joie.
Comme jadis tu brisas les liens de la stérilité, / Baptiste, fais cesser l'aveuglement de mon esprit, / donne-moi de produire les fruits du repentir, / pour que je vive dans les siècles.
Lorsqu'elle vit ta grossesse, Elisabeth, / ô Vierge, se réjouit divinement, / tandis que l'enfant tressaillait dans son sein, / reconnaissant son Maître et Seigneur.

Ode 9
«Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
Ayant ouvert les portes / de la Stérile, à présent / le divin Précurseur du Christ / comme en la demeure d'un roi / loge dans le sein de sa mère / dont il sortira en soldat / pour préparer les voies / du Roi de l'univers.
Vieillard, exulte: / c'est le Prophète de Dieu / que tu auras comme fils, / Jean, le Précurseur du Seigneur; / plus grand que lui ne s'est levé nul mortel; / tressaille aussi, Elisabeth, / terre entière, jubile, en offrant / ta louange au Créateur de l'univers.
De nous tous, les fidèles / te célébrant, souviens-toi, / Prophète du Seigneur / et Précurseur, maintenant, / toi qui délivres les âmes des passions / et nous sauves des périls / pour nous guider, Bienheureux, / vers le céleste chemin.
Comme chaste Mère / te reconnut clairement / Elisabeth, à peine délivrée / des liens de la stérilité / et portant le Précurseur / de celui qui logeait dans ton sein, / ô Vierge toute-pure, Marie, / comblée de grâce par Dieu.

Exapostilaire, t. 2
La glorieuse conception du Précurseur / annonce le Roi qu'une Vierge doit enfanter, / puisque lui-même il est issu d'Elisabeth, la Stérile sans fruit / et du saint vieillard, le grand prêtre Zacharie; / par leurs prières, celles du Baptiste et de la Mère de Dieu, / sauve-nous, Seigneur, et prends nous en pitié.
Délivrés de l'antique malédiction / par ton divin enfantement, / Toute-sainte, dans l'action de grâce et la joie / nous t'adressons l'angélique salutation: / Réjouis-toi, Vierge sainte, par toi / Adam et Eve sont rachetés, / réjouis-toi, qui nous affranchis de la mort / et par qui nous avons trouvé le royaume des cieux.

Laudes, t. 1
La création se réjouit / en ta sainte conception, / Prophète, Précurseur et Baptiste Jean, / car ton enfantement nous annonce la naissance du Seigneur; / aussi, à l'unisson de nos voix, / nous les mortels ici-bas, / nous t'acclamons comme il se doit. (2 fois)
La Stérile concevant / fut pour l'Ange vraiment / un témoignage merveilleux / qu'il put donner comme preuve à Marie; / et nous, célébrons / avec Jean Elisabeth, / la stérile de jadis, et Zacharie, son époux.
Le chandelier divinement préparé / pour l'éternelle Clarté, / le paranymphe, l'ami de l'Epoux, / qui précède le Soleil de gloire comme l'astre du matin, / la vivante voix du Verbe de Dieu, / le Précurseur de la venue du Seigneur, / à la voix de l'Ange est conçu maintenant.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Elisabeth a conçu le Précurseur de la grâce de Dieu, / la Vierge, le Seigneur de gloire, le Christ. / Les mères s'embrassent et l'enfant a tressailli; / dans les entrailles, le serviteur acclame son Seigneur; / et, dans sa surprise, la mère du Précurseur / s'exclame: Comment m'est-il donné / que la mère de mon Maître vienne jusqu'à moi? / Le Seigneur sauve son peuple du désespoir. / Trésor de miséricorde, gloire à toi.

Grande Doxologie. Tropaire du Saint et théotokion Le mystère caché de toute éternité. Litanies et Congé.

24 SEPTEMBRE
Mémoire de la sainte protomartyre égale-aux-Apôtres Thècle.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Seigneur, si Thècle ici-bas s'est unie, / comme à travers un vitrage, à ton amour, / maintenant qu'elle se tient près de ton trône dans les hauteurs, / elle admire ton incomparable splendeur, / Ami des hommes qui t'incarnas / pour sauver nos âmes. (2 fois)
Seigneur, si Thècle s'attacha / aux pas de 1'Apôtre enchaîné, / elle secoua les chaînes des terrestres passions; / saisie par la force de ton amour, / elle te fut liée solidement, / Sauveur de nos âmes. (2 fois)
Seigneur, si Thècle fut séparée / de son maître, contre son gré, / elle a joui de ta présence au moment de sa passion; / lorsqu'on la dépouilla, ta gloire la couvrit; / et, couronnée par ta main, / elle protège nos âmes. Seigneur, si ta Protomartyre immaculée / à la flamme fut livrée, / elle n'y fut pas brûlée, te possédant comme rosée; / elle demeura sauve au milieu des taureaux, / protégée qu'elle fut par ta main, / Sauveur de nos âmes.
Gloire au Père, t. 6
En tes luttes d'athlète, tu renversas, / bienheureuse Thècle, l'ennemi, / en martyre tu brisas ses complots; / tu t'enfuis loin de Thamyris pour épouser / le Christ, ta véritable passion; / tu accompagnas l'apôtre Paul et imitas Etienne en son combat; / première parmi les femmes à témoigner pour le Christ, / grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui / sauve nos âmes de tout danger, / puisqu'avec foi nous célébrons festivement ta mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
Tu es mon refuge le plus sûr, / mon espérance, ma protection, / Vierge Mère immaculée; / hâte-toi donc, empresse-toi / et sauve-moi des malheurs m'environnant.
Stavrothéotokion
Te voyant crucifié, / ô Christ, la Mère qui t'enfanta / dans ses pleurs maternels s'écria: / Très-doux enfant, mon Fils et mon Dieu, / comment donc souffres-tu l'infamante Passion?

Apostiches, t. 1
Egale aux Apôtres et première à témoigner, / virginale gloire des Martyrs, / illustre Thècle, je te crie: / guéris mon âme de ses blessures et des funestes passions; / au feu qui ne s'éteint / arrache-moi, je t'en supplie, / par tes prières exaucées du Seigneur.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux limites du monde.
Par un nuage porteur de pluie / la toute-puissance du Christ / divinement te couvrit de rosée / et brûla les infidèles justement, / fidèle Thècle, et t'évitant / d'être déchirée par les fauves et les taureaux, / elle te couvrit de gloire.
Il dressa mes pieds sur le roc,
affermissant mes pas.
Eprise du pur Epoux / resplendissant de beauté, / tu renonças à ton fiancé, / Thècle, pour suivre les paroles de saint Paul, / ce nymphagogue de l'Eglise; et, avec lui / accédant au sort bienheureux, / tu épousas celui que tu aimais.
Gloire au Père, t. 8
Apôtre et protomartyre, tu freinas / l'élan des fauves et confondis Thamyris, / pour suivre le Christ, ton époux, et lui crier: / J'accours sur les traces de ton parfum! / Aussi, en compagnie de saint Paul, / du ciel tu as reçu la grâce et de l'Arbitre des combats / la couronne de l'héritage divin; / désormais tu ne cesses d'intercéder / pour que soit accordé le pardon de leurs péchés / aux fidèles célébrant ta mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
Mon espérance, ma fervente protection, / mon refuge, mon avocate auprès de Dieu / et le salut des fidèles, Toute-pure, c'est bien toi; / c'est pourquoi, Souveraine immaculée, / je me réfugie près de toi, / m'écriant à haute voix: j'ai péché, sauve-moi, / ô Vierge qui des pécheurs es la seule garantie.
Stavrothéotokion
Ô mon Fils, combien je souffre de te voir, / toi qui donnes à tous la résurrection, / t'endormir à présent sur la croix / pour accorder le réveil salutaire et divin / aux mortels jadis endormis d'un funeste sommeil / à cause du fruit défendu, / disait en pleurant la Vierge immaculée / que dans nos hymnes pieusement nous magnifions.

Tropaire, t. 4
Ta brebis, ô Jésus, / s'écrie de toute la force de sa voix: / C'est toi que j'aime, divin Epoux, / c'est toi que je cherche en luttant; / avec toi crucifiée, / en ton baptême je suis ensevelie; / pour toi je souffre, afin de régner avec toi; / pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; / reçois comme victime sans défaut / celle qui par amour s'immole pour toi. / Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis celui de la Sainte, œuvre du moine Jean, avec l'acrostiche (à l'exception des théotokia): La Protomartyre est divinement glorifiée.

Ode 1, t. 8
«Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »
Le son de ma voix est incapable de conter / les illustres combats de la Protomartyre; en effet / elle est trop faible pour la chanter dignement.
L'orgueilleuse jactance du tyran / a pris fin, puisque des femmes contre lui / se sont montrées viriles pour leur foi dans le Christ.
A tes paroles ineffables faisant écho, / pour suivre l'Evangile, bienheureux Paul, / une vierge s'est faite l'épouse du Christ.
Sainte Mère de Dieu, nous te chantons / qui enfantas de merveilleuse façon / le Verbe éternel et divin qui prit chair en ton sein.

Ode 3
«Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Amour qui dépasse l'entendement! / Par lui tu fus unie dans le Christ / à saint Paul grâce au lien de l'Esprit.
La jouissance voluptueuse d'ici-bas / fut incapable d'atteindre ton cœur / déjà percé par l'amour spirituel.
Totalement détachée des charnelles passions, / tu n'as pas fléchi sous les maternelles pressions, / illustre Martyre victorieuse au combat.
Par tes prières, Vierge immaculée, / viens à notre aide en détournant / les dangers dont nous sommes entourés.

Cathisme, t. 8
Par tes mâles vertus ayant transformé ta féminité / pour l'amour du Christ en courageuse virilité, / tu devins à double titre l'habitacle du Christ: / par l'ascèse ayant dissipé les ténèbres des passions, / par ton témoignage tu t'es montrée la fierté des Martyrs; / c'est pourquoi sur le monde tu as brillé comme un flambeau, / faisant doublement resplendir les rayons de l'Esprit; / Thècle, illustre protomartyre, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent avec amour ta mémoire sacrée.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Comme Vierge et seule femme qui sans semence enfantas Dieu dans la chair, / nous te disons bienheureuse, nous, toutes les humaines générations; / car en toi fit sa demeure le feu de la divinité / et comme nourrisson tu allaitas le Seigneur et Créateur; / aussi avec les Anges nous glorifions comme il se doit, / nous, l'ensemble des hommes, ton enfantement très-saint / et nous unissons nos voix pour te crier: / Toute-pure, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui chantent ta gloire, ô Vierge immaculée.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / versant d'amères larmes, l'Agnelle s'écria: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que pour nous tu subis dans la tendresse de ton cœur! / Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, / accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés / à tes fidèles serviteurs qui se prosternent devant ta divine Passion.

Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Alors que tu étais promise à Thamyris, / saint Paul, ce nymphagogue de l'Eglise, / Thècle, en vierge sage te conduisit / vers les noces du céleste Epoux.
Les discours de saint Paul / t'accrochèrent à l'amour de la foi, / sainte Martyre, et comme niaiseries / tu méprisas les paroles de Thamyris.
Par l'aspersion de ton sang / fut bénie la descendance d'Adam, / Eve pour sa part se réjouit / de voir une femme écraser le serpent.
La première Martyre, éprise de pureté, / rejeta tous les charmes de cette vie, / la richesse, la noblesse, la beauté, / et la douceur du terrestre fiancé.
Accorde-nous la rémission / de nos fautes, Seigneur sans péché, / pacifie le monde qui est tien / par les prières de la Mère qui t'enfanta.

Ode 5
«En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Tu soutins les épreuves / de l'immense stade des martyrs, / bienheureuse Thècle, et tu reçus / la récompense méritée par tes combats.
Le perfide serpent / se trouva spolié de sa proie: / par les souffrances qu'elle endura pour Dieu, / la jeune vierge enseigna la soumission.
Ta simplicité devant Dieu / triompha de ta pudeur, / car ton cœur fut embrasé / par le feu de la divine Trinité.
Nous te chantons, sainte Mère de Dieu, / vierge même après l'enfantement: / pour le monde tu fis naître en vérité / dans la chair le Verbe divin.

Ode 6
«Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j'expose mon chagrin, / car mon âme s'est emplie de maux / et ma vie est proche de l'Enfer, / au point que je m'écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
La jeune fille fortifia / sa faiblesse naturelle par la puissance du Sauveur: / dépouillant sa juvénile beauté / par amour de Dieu, elle fut courageuse dans la nuit / et courut sur les traces parfumées / des enseignements de celui qu'elle aimait.
Thècle, l'illustre et première au combat, / par amour volontaire supporta / d'habiter la prison des malfaiteurs / pour mériter la chambre nuptiale d'en-haut, / car l'amour du Créateur l'emporta / sur l'attachement aux créatures d'ici-bas.
La sainte Martyre en esprit / baisait les chaînes de son maître inspiré, / lorsqu'en la prison, comme sur un divin pré, / irriguée par ses paroles, elle crût / et porta vraiment pour le Seigneur / le plus beau de tous les fruits.
Ne cesse pas d'intercéder pour nous, / très-sainte Vierge et Mère de Dieu, / car tu es la forteresse des croyants; / en ton espoir nous sommes affermis / et nous te glorifions avec amour / ainsi que le Fils qui a pris chair de ton sein.

Kondakion, t. 8
Tu as brillé par la splendeur de ta virginité, / de la couronne du martyre te voilà parée / et tu fus une apôtre glorieuse, nous le croyons; / en rosée tu changeas la fournaise de feu / et tu apaisas la fureur du taureau / par ta prière, vénérable Thècle, première au combat.

Ikos
Plus que soleil rayonne joyeusement / la splendeur de cette auguste festivité: / resplendissante d'un lumineux éclat, / elle se réfléchit dans les yeux des croyants; / exultant avec les Anges, acclamons le Dieu Sauveur, / tous ensemble devant lui nous écriant: / Tu as fait pour ton peuple des merveilles d'amour / en lui offrant comme un don parfait la Première-au-combat.

Synaxaire
Le 24 Septembre, mémoire de sainte Thècle, mégalomartyre égale aux Apôtres.
Thècle, pour te sauver il entr'ouvrit la roche,
le Seigneur qui lui-même au jour de sa Passion
fit s'ouvrir les rochers. Digne d'admiration,
la Sainte, le vingt-quatre, de son Roc est proche.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
L'amour divin te lie à Paul le captif, / Bienheureuse, et dans les liens indissolubles de la foi / accordant sur la sienne ta voix, / pieusement tu chantais avec lui: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Devant les injustes tribunaux, / jeune vierge, tu comparus avec Paul / et par amour du Maître, dans ton ravissement, / tu bannis toute crainte pour t'écrier: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Par amour de Dieu, tu livras, / sainte Martyre, à la fournaise ton corps / et par la puissance de ton Aimé / tu demeuras intacte pour chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Un nuage porteur de pluie / sous l'orage et la grêle éteint le feu / et justement foudroie les insensés / pour sauver la Martyre qui chantait: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Du sein de la Vierge tu es apparu / revêtu de notre chair pour notre salut, / et nous qui la reconnaissons pour Mère de Dieu, / dans l'action de grâce nous chantons: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8.
«Le Roi des cieux / que chantent les célestes armées, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles. »
Merveilleuse fut ta pensée: / comme l'Eden, tu habitas le tombeau, / vierge martyre, chantant le Christ dans les siècles.
Ne souffrant pas que fût ternie / la rayonnante beauté de ta splendide virginité, / tu as choisi la mort, et tu vis dans les siècles.
Première Athlète, unie au Christ / ton Epoux surnaturel et vivifiant, / comme gardiens de ta virginité, c'est les fauves que tu choisis.
Se dépouillant du corruptible vêtement, / l'Athlète du Christ, en son léger équipement, / courut vers la vie impérissable dans les siècles.
Celui qui descendit des cieux / et demeura dans le sein virginal, / chantez-le, exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9
«Mère de Dieu et Vierge inépousée / qui as conçu sans qu'on puisse l'expliquer / par ta parole le Vrai Dieu, / plus haut que les Puissances immaculées / par nos hymnes incessantes nous te magnifions. »
Protomartyre, qui n'admirerait ton invincible fermeté? / Ayant apprivoisé ces fauves spirituels / que sont les passions de l'âme, tu n'as pas craint / l'indomptable élan des taureaux / et demeuras intacte au milieu d'eux.
La roche impénétrable, sur l'ordre de Dieu, / Martyre théophore, s'ouvrit pour toi, / fugitive, comme une chambre et t'accueillit dans ses bras, / mystique épouse ayant reçu le sceau divin / dans le bain qui fait naître à nouveau.
De mon âme guéris les plaies, / au monde accorde la paix, / aux fidèles victoire sur l'ennemi, / aux Eglises la concorde, / Protomartyre, par ton intercession.
Mets à mort le péché qui survit en moi, / vivifie mon âme si proche de la mort, / par la puissance de la vraie Vie / qui par amour ineffable naquit de ton sein, / notre Dame, pour les fidèles te magnifiant.

Exapostilaire t. 3
Fortifiée par les enseignements / de Paul, le divin prédicateur, / c'est lui que tu as suivi, / délaissant le terrestre fiancé, / Thècle, protomartyre égale aux Apôtres qui affrontas maint combat; / aussi tu as reçu du Christ la couronne des vainqueurs.
A juste titre nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu, / nous qui sommes sauvés grâce à toi; / car ineffablement tu as conçu / le Dieu qui par sa Croix nous délivre de la mort, / entraînant à sa suite le cortège des Saints, / avec lesquels nous célébrons ta gloire, Vierge Mère de Dieu.

Laudes, t. 1
Le stade des martyrs / en ce jour s'offre à nos yeux; / peuples, dans l'allégresse contemplons / les merveilles qui adviennent sur lui; / une brebis sans défaut, / la vierge Thècle, cette divine fiancée, / s'expose en effet à l'immolation / pour le Christ notre Dieu immolé; / par sa foi en la Trinité / elle renversa l'impiété des tyrans; / et dans le chœur des Anges désormais / elle intercède en présence du Sauveur / pour le salut de nos âmes.
Ayant comme époux dans les cieux / le Christ notre Dieu, / tu dédaignas les terrestres noces et ton fiancé, / sainte Thècle, première au combat; / avec sagesse te détournant / des maternelles flatteries, / c'est l'apôtre Paul que tu suivis, / prenant sur tes épaules le signe de la Croix; / le feu ne t'a pas terrifiée, / quant aux fauves, tu as changé en douceur leur cruauté, / tu mis à mort les monstres qui se cachent dans les eaux / par l'immersion du saint baptême dans le Christ. / Toi qui excellas par tes nobles combats, / ne cesse pas de prier le Seigneur / pour les fidèles célébrant ta mémoire vénérée.
t. 2
Tu t'en remis au dessein du Tout-puissant / et dans ta force de première athlète du Christ, / tu délaissas le terrestre amour / pour tenir le flambeau de l'éternelle vie, / toi, la bienheureuse épouse qu'ont suivie / dans l'éternel repos / une multitude de femmes ayant accédé à la vie; / avec elles, apôtre Thècle, prie le Christ / pour le salut de nos âmes.
t. 4
Formez des chœurs, vous les amis des Martyrs, / car le temps est venu de célébrer leurs exploits / et la mémoire annuelle de la Protomartyre nous invite tous à glorifier notre Dieu; / Thècle, la première femme qui témoigna, / ayant parcouru le stade des Athlètes, s'est signalée / comme la première également / à porter la couronne des vainqueurs / et désormais ne craint pas d'intercéder pour nos âmes.
Gloire au Père, t. 4
Tes combats surhumains, / Protomartyre du Christ, / étonnèrent non seulement le genre humain, / mais les bêtes sauvages, elles aussi, / en furent émerveillées; / des flammes tu faisais fi, comme si leur feu ne brûlait pas, / et cela, vierge Thècle, par amour du Christ, ton Epoux, / car tu jubilais de souffrir pour lui / et d'être séparée du monde pour trouver / la béatitude du ciel / où tu ne crains pas d'intercéder pour nos âmes.
Maintenant ... Théotokion
Grâce aux pluies de l'Esprit saint / couvre mon âme de rosée, / ô Vierge toute-pure ayant porté / cette eau jaillissante qu'est le Christ / pour nettoyer l'immense iniquité des hommes, dans son amour; / fais donc tarir la source de mes passions / et rends-moi digne, par tes prières, de savourer / le flot des éternelles délices, ô Vierge immaculée.
Stavrothéotokion
Seigneur, en te voyant cloué sur la croix, / la Vierge, ta Mère, fut frappée de stupeur: / Quelle vision, dit-elle, ô mon Fils bien-aimé! / Est-ce là ce que t'offre en retour / ce peuple ingrat que tu avais comblé de tant de bienfaits / et qui s'est détourné de ta Loi / au lieu de chanter: / Gloire à ton ineffable condescendance, Seigneur?

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 2
Amis des Athlètes, venez, / par des cantiques vénérons / Thècle, la fierté des femmes, la première à témoigner, / puisqu'elle terrassa l'ennemi / par la puissance de la Croix / et mérita la couronne pour la victoire remportée; / porteuse de trophées, désormais / elle intercède auprès du Christ / pour que soient délivrés des périls / et du jugement à venir / les fidèles célébrant de tout cœur sa mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
De refuge assuré, / de forteresse, de donjon, / d'inexpugnable rempart, / nous n'en possédons point d'autres que toi, / Vierge toute-pure, et vers toi / nous cherchons refuge en te criant: / Viens à notre aide, sinon, / notre Dame, nous périssons! / A tous, montre-nous / ta grâce, la gloire de ton pouvoir / et la grandeur de ta miséricorde envers nous.
Stavrothéotokion
Lorsque tu vis suspendu à la croix / le raisin mûr que tu avais produit sans labours, / ô Vierge, tu t'écrias en gémissant et pleurant: / Ô mon Fils, laisse couler le doux nectar / faisant cesser l'ivresse des passions / et montre, à cause de moi / qui t'ai enfanté, Bienfaiteur, / ta miséricorde, Seigneur.

Le reste de l'office de Matines, et le Congé.

25 SEPTEMBRE
Mémoire de notre vénérable Mère Euphrosyne.
Et trépas de notre vénérable Père l'higoumène Serge, thaumaturge de Radonège.


VÊPRES

Lucernaire, t. 5
Mère Euphrosyne, vénérable et toute-digne d'admiration, / par amour pour celui qui est notre joie / tu pris le chemin qui y conduit; / car ta richesse, tu l'échangeas / pour la plus grande pauvreté, / ton fiancé de la terre pour celui qui vit dans les siècles, à jamais, / pour la tempérance, les délices qui ne durent qu'un temps, / pour les peines de l'ascèse ton repos, / pour celle du monde la vie le transcendant, / à laquelle tu accédas, toi aussi, / avec les Vierges sages tenant ta lampe allumée / et méritant, comme vierge et comme épouse du Christ, / la demeure des noces avec lui.
Ton âme, tu l'irriguas sous les flots de tes pleurs / et dans l'ascèse tu produisis les fruits des vertus; / comme une vigne fructueuse tu portas de beaux raisins; / nous rassasiant de leur suc divin, / nous adoucissons nos sens spirituels en t'imitant / et d'allégresse divine exultons, / repoussant l'ivresse du péché pour te crier: / Vénérable, sans cesse prie le Christ / d'accorder au monde la paix, / la concorde et la grâce du salut.
Etrange spectacle que la nature ne peut saisir! / Tu oubliais donc les funestes machinations / qu'Eve eut à subir de l'antique séducteur, / pour être demeurée parmi les hommes dans la perfection de ton esprit? / Comment es-tu passée au milieu des flammes sans te brûler, / et ta faiblesse de femme, comment l'as-tu cachée? / Sûrement, en prenant force à la puissance de ce Dieu / qui prit notre faiblesse sur lui / et qu'une Vierge fit naître sans le concours d'un mari; / toi qui exultes avec les Anges dans le ciel, / intercède auprès de lui / pour qu'il accorde au monde la paix, / la concorde et la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 2
A l'abri des hommes ayant gardé / sans faille le pur trésor / de ta virginité, / bienheureuse Euphrosyne, tu devins / une épouse du Christ, / faisant pâlir sous les peines de l'ascèse la beauté de ton corps, / mais la grâce orna ton âme d'un bel aspect; / cachant sous les traits d'un homme ta féminité, / tu oublias les pièges de Bélial / et comme un ange sur terre tu vécus. / Pour ceux qui t'acclament de tout cœur demande la paix, / toi la bienheureuse éponyme de la joie.
Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, étoile ayant l'aspect du soleil, / réjouis-toi, toute-pure cause du bien, / réjouis-toi, qui offris une place au Dieu infini, / toi qui fis croître l'épi / de la vie immortelle; / réjouis-toi, porte brillante et char divin; / réjouis-toi, ô Vierge qui abolis / la malédiction ancestrale / et nous procures le bonheur éternel.
Stavrothéotokion
Lorsque 1'Agnelle immaculée / vit son Agneau de plein gré / conduit en mortel vers l'immolation, / dans ses larmes elle dit: / Ô Christ, tu vas donc me priver, / moi ta Mère, de son Enfant! / Pourquoi fais-tu cela, Rédempteur de l'univers? / Ami des hommes, je chante cependant / et glorifie ton ineffable et suprême bonté.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 8
En toi, vénérable Mère, la divine Image se reflète exactement: / afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; / et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, / pour s'occuper plutôt de l'âme qui vit jusqu'en la mort et par-delà; / c'est ainsi que ton esprit se réjouit, / sainte Euphrosyne, avec les Anges dans le ciel.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis les canons de la Sainte: le premier (t. 8) commémore en outre l'anniversaire du tremblement de terre sous le patriarche Proclus et la révélation à un enfant de la formule orthodoxe du Trisagion; le second (t. 5) porte l'acrostiche: Je chante de tout cœur en l'honneur d'Euphrosyne. Joseph.

Ode 1, t. 8
«A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
Toi qui es célébré / en l'hymne du Trois-fois-saint / par les redoutables armées des cieux / et qui permets aux mortels / de te glorifier à l'unisson, / à présent pour éviter toute adjonction blasphématoire, / tu ravis en extase un enfant / et lui révèles le chant du Trisaghion.
De toute ton âme chérissant Dieu, / tu en devins l'épouse, / délaissant le fiancé terrestre, / les passions charnelles, / les trésors périssables, / la gloire et les plaisirs, / illustre Sainte, pour mener / ta vie ascétique.
Tu fus un fertile guéret, / ayant rendu au centuple, / vénérable Euphrosyne, ton fruit; / dans ton cœur, en effet, / ayant reçu le conseil salutaire / avec empressement, / tu t'efforças de le porter / à sa parfaite exécution.
Suivant les oracles des Prophètes divins, / les théophores Martyrs / ont confessé le Verbe de Dieu / qui assuma notre chair / en la Vierge immaculée / dont nous glorifions la divine maternité, / sans cesse en nos chants / la disant bienheureuse.
t. 5
«Dans la mer Rouge cheval et cavalier / furent précipités / par celui qui brise les combats, / le Christ élevant ses mains, / le Sauveur que célèbre Israël / lorsqu'il chante l'hymne de victoire. »
A la clarté de tes prières éclaire-moi, / vénérable éponyme / de la joie divine, / pour qu'en ce jour je puisse célébrer / par des cantiques agréables à Dieu / ta mémoire sainte et si digne d'être louée.
Ayant chéri la seule beauté du Christ / et fascinée / par ses charmes immatériels, / illustre Sainte, tu méprisas / la beauté corporelle / pour t'adonner à la divine contemplation.
En épouse richement parée / de la splendeur de tes vertus, / Euphrosyne, tu t'avanças / vers le Christ, la seule vraie beauté, / délaissant pour lui le fiancé temporel / et tous les charmes de cette vie.
Ô Vierge tout-immaculée, / celui qui s'est levé de toi / en l'excès de sa bonté / est tout entier douceur et vie, objet de nos désirs; / supplie-le donc de me sauver, / moi qui sans cesse te dis bienheureuse.

Ode 3, t. 8
«Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux / et tu fondas la terre sur les eaux; / ô Christ, rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, / car nul n'est saint / hormis toi, le seul Ami des hommes. »
Toi qui aux sages, aux prudents, / cachas tes mystères profonds / pour les révéler aux enfants de merveilleuse façon, / tu découvres à un enfant ravi dans les nues / clairement le cantique du Trois-fois-saint.
Dépouillant la vile tunique des passions, / avec sagesse tu revêtis l'ornement / des impassibles en Christ / et parmi les hommes tu resplendis, / vivant dans l'ascèse et par la grâce protégée.
Grâce au frein de la tempérance tu arrêtas / les indomptables appétits de la chair, / vénérable Mère, et dirigeas ton cœur, / sans qu'il y fit de faux pas, / sur le bon chemin de l'ascèse sacrée.
Sans connaître d'homme, tu enfantas, / ô Mère de Dieu, le Verbe divin / qui prit chair en toi, celui que les Martyrs / ont confessé vaillamment comme Dieu / pour être couronnés en soldats du Seigneur.
t. 5
«Sur le néant tu as fixé la terre selon ton ordonnance / et malgré son poids tu l'as fermement suspendue; / affermis ton Eglise, ô Christ, / sur le roc inébranlable de tes commandements, / dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes. »
Avec grandeur persistant dans les combats, / tu fis échec aux machinations de l'ennemi, / tu mis en fuite les démons t'assaillant / et devins semblable aux Anges, dans ton corps mortel / recherchant l'immortelle condition.
Ta vie pour les Moines est un sujet de joie, / les soutenant et les menant vers les préceptes du salut, / sur les chemins de la vie immortelle, / Euphrosyne, pour rejoindre le plus haut sommet / de l'amour du Créateur.
Ta mémoire lumineuse resplendit / saintement sur l'ensemble des croyants; / digne d'éloge, elle charme les vénérables chœurs / et réjouit les Anges, dont tu imitas la vie / et parmi lesquels, telle un Ange, tu demeures à présent.
Emporté par le tourbillon de mes passions, / j'enfonce dans le gouffre des esprits mauvais, / mon cœur chavire en la tempête du péché; / divine Génitrice, fortifie-moi / qui de tout cœur te glorifie.

Cathisme, t. 5
Affermissant ta faible nature par l'espérance du ciel, / par divine inspiration tu demeuras / parmi les hommes, sans hésiter, / te jouant par tes peines, tes efforts / et tes vigilantes méditations / de celui dont Eve devint le jouet. / Mère vénérable, c'est pourquoi / nous te disons bienheureuse, en notre foi.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
En toi, nous les fidèles, ayant trouvé / le havre, le refuge, le rempart, / l'espérance, l'abri, la chaleureuse protection, / vers toi nous accourons et dans la foi / nous te crions avec l'ardeur de nos voix: / Prends pitié, ô Mère de Dieu, / de ceux qui ont mis en toi leur espoir / et du péché, Vierge pure, éloigne-les.
Stavrothéotokion
Te voyant suspendu sur la croix / au milieu des larrons, / ta Mère, ô Christ, le cœur brisé, s'écria: / Ô mon Fils bien-aimé, / comment souffres-tu sur la croix la peine des malfaiteurs, / toi qui es sans péché? / Mais tu veux rendre la vie / au genre humain, dans ton immense bonté.

Ode 4, t. 8
«C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Toi qui diriges vers son bien l'univers, / Sauveur qui châties les hommes, les corrigeant / et les éloignant de tous les maux, / selon ta coutume, encore à présent / tu ébranles la terre, la fais trembler, / bouleversant les hérésies blasphématoires / et nous apprenant à te glorifier correctement.
Le combat de l'ascèse, tu le menas, / Euphrosyne, allégrement, / au milieu des hommes demeurant / et mortifiant les désirs passionnés de la chair / par amour pour ton Maître; c'est pourquoi / tu méritas de recevoir / la couronne de gloire et le séjour immortel.
Au lieu de myrrhe, à ton Seigneur / offrant tes soupirs et tes pleurs, / Mère vénérable, tu reçus / en échange le parfum / de ses grâces divines et sur tous / tu répandis la bonne odeur / de tes miracles, sous le souffle divin.
Ô Christ, tes Martyrs / avec l'aide de la Toute-pure qui t'enfanta / repoussèrent les intrigues de l'erreur / et mirent fin sagement / aux flatteries des tyrans; / porteurs de couronnes, ils te chantent maintenant: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
t. 5
«Comprenant ton divin abaissement, / le prophète Habacuc dans son trouble te cria, ô Christ: / Tu es venu pour le salut de ton peuple, / pour sauver ceux qui te sont consacrés. »
L'amour d'un père et d'un fiancé temporel / ne t'empêcha pas, toi que le Père, celui des cieux, / conduisait vers les noces spirituelles, / de prendre le chemin du salut.
Comme un palmier, divinement tu fis pousser / la douceur de la justice, Euphrosyne, sage-en-Dieu, / et comme un cèdre près des eaux de tempérance, / tu multiplias tes fruits de vertu.
En cendres tu réduisis, au feu / de la continence, les broussailles des plaisirs / et, consumée par les braises de l'amour divin, / rayonnas de miracles brillamment.
En pitié, toi qui es toute compassion, / prends ma pauvre âme horriblement ternie / par l'étreinte des passions et du péché, / divine Génitrice tout-immaculée.

Ode 5, t. 8
«Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Préfigurant la redoutable rencontre / des Justes avec toi dans les nuées, / ô Christ, lors de ta seconde parousie, / déjà maintenant tu as permis / l'extraordinaire ravissement de l'enfant / par lequel tu enseignes le vrai chant du Trisaghion
Par tes œuvres divines / tu montras la vérité de ton nom: / comme une émeraude de grand prix, / illustre vierge, tu parus / au milieu des saints hommes, rayonnant / par ton éclat de pureté.
En ton cœur tu possédas / l'allégresse divine, trouvant ta joie / sans cesse dans les préceptes du Seigneur; / faisant d'eux tes délices, tu menais ta bienheureuse et pure vie, Euphrosyne, virginale épouse de Dieu.
En toi reconnaissant la vraie Mère de Dieu, / c'est le Verbe divin qu'ont proclamé, / sachant qu'il était né de toi, / les glorieux Martyrs qui vaillamment / s'opposèrent au péché jusqu'à la mort, / ô Vierge toute-digne de nos chants.
t. 5
«Seigneur qui te revêts de lumière comme d'un manteau, / devant toi je veille et vers toi monte mon cri: / illumine les ténèbres de mon âme, / ô Christ, en vertu de ton amour. »
Par l'éclat de tes œuvres divines, tu parus / comme une émeraude, toi qui soutenais / au milieu des hommes les virils combats / et faisais la joie du Seigneur.
Comme aromates répandant tes pleurs, / tu fus magnifiée, exhalant ta bonne odeur, / et tu t'es offerte à Dieu, / vierge pure, en myrrhe de grand prix.
Tout ton désir, Euphrosyne, tu le portas / sur le Dieu que tu aimais, que tu recherchais / et dont tu suivis comme à la trace / les commandements salutaires.
Vierge pure, tu enfantas en nouveau-né / celui qu'avant les siècles le Père éternel / a fait luire intemporellement; / divine Epouse, pour le monde supplie-le.

Ode 6, t. 8
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Tu fais trembler la terre, tu la troubles de ton regard, / tu ébranles les cœurs des mortels / pour leurs blasphèmes contre toi, / mais dans ta grande compassion / tu arrêtes le fléau destructeur.
Euphrosyne, comme épouse du Christ / tu fus douée de grande beauté / et toi-même t'es ornée / de la parure des vertus; / aussi tu fus digne du palais céleste.
Ayant brisé l'élan bestial de la chair, / tu allumas en toi plus clairement / le désir de l'amour du Christ, / au point d'illuminer / les sens de ton âme.
Recevant de ta puissance leur vigueur, / ô Christ, les Athlètes victorieux / selon les règles ont combattu /. en célébrant la Mère immaculée / qui t'enfanta d'ineffable façon.
t. .5
«Quand souffle sur mon âme la tempête dévastatrice, / ô Christ et Seigneur, apaise l'océan de mes passions / et délivre-moi du mal, / ô Dieu de miséricorde. »
En épouse avenante, pure, immaculée, / resplendissante de beauté, Euphrosyne, tu marchas / vers les noces du Verbe, ton Epoux, / qui te garda intacte pour les siècles.
Dans les soupirs et les larmes recherchant le Créateur, / tu méritas d'accéder à sa vision / comme choisie parmi les élus, / vierge suscitant l'admiration.
Euphrosyne, tu es en vérité / l’image vivante de la chasteté, / le modèle de la tempérance pour tous ceux / qui célèbrent avec foi ta mémoire sacrée.
Toute-sainte, ineffablement / tu enfantas le Créateur intemporel / qui délivre de toute corruption / ceux qui célèbrent ta divine maternité.

Kondakion, t. 2
Désireuse d'obtenir la vie d'en-haut, / tu t'empressas de quitter les délices d'ici-bas; / parmi les moines tu vécus, déguisée, / Euphrosyne toute-digne de nos chants, / par amour pour le Christ, ton Epoux, / ayant en effet renoncé à l'éphémère fiancé.

Ikos
Jubilant en nos âmes d'allégresse et de joie, / empressons-nous d'écouter la nouvelle inouïe; / tout esprit est en effet dépassé, / comblé de stupeur par son récit; / car une femme, au milieu d'hommes demeurant, / a triomphé de Bélial, / aux pieds elle a foulé le feu des plaisirs / et n'en fut nullement consumée, / cette vierge qui par amour pour le Christ / avait renoncé à l'éphémère fiancé.

Synaxaire
Le 25 Septembre, mémoire de notre vénérable Mère Euphrosyne, fille de Paphnuce l'Egyptien.
Virilement tu caches ta féminité
pour contempler celui qui voit tout, Euphrosyne.
La Sainte, le vingt-cinq, est désormais voisine
du trône de son Maître pour l'éternité.
Ce même jour, mémoire du grand tremblement de terre au cours duquel un enfant fut élevé dans les airs.
Elevé dans les airs, sur la terre un enfant,
tel qu'on le chante au ciel, redit le triple chant.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 8
«La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Les ennemis aux vaines pensées / qui te courrouçaient en se conduisant comme des enfants / et blasphémaient gravement par l'adjonction / frelatant les paroles du Trisaghion, / tu les confonds en ce jour par la voix d'un enfant / et tu affermis les fidèles par des prodiges étonnants.
C'est en Dieu que tu plaças / tout le désir de ton cœur, / le chérissant avec foi, / le recherchant, suivant la trace / de ses salutaires commandements / par lesquels, Euphrosyne, tu trouvas la vie.
Par les jeûnes, l'oraison, / le coucher sur la dure et les rudes traitements, / Vénérable, allégeant ta chair, / tu élevas ton esprit / vers le Créateur, ton époux bien-aimé, / dont tu savoures à présent la beauté.
Toi qui surpasses en pureté / toute créature, notre Dame, tu reçus / le Verbe qui de toi / vint au monde ineffablement; / l'ayant chéri, les nobles Martyrs / supportèrent le feu des tourments.
t. 5
«Le Très-Haut, le Seigneur Dieu de nos Pères, / détourna la flamme et couvrit de rosée les Jeunes Gens / qui chantaient d'une même voix: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Sur toi, Euphrosyne, se sont levées / la lumière et sa compagne la joie, / car tu chantais d'un cœur droit: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Pour sceptre de puissance ayant la Croix, / Vénérable, saine et sauve tu passas / devant les gueules béantes des démons, en chantant: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Ton cœur, Vénérable, tu en fis / la demeure du saint Esprit / qui te donna la force et te montra / plus puissante que les esprits du mal.
Toute-pure, tu as enfanté / l'incorporel Seigneur revêtu de notre corps / pour nous racheter, nous qui dans sa crainte lui chantons: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Ode 8, t. 8
«Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur, / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes Gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Jadis sur la tour de Babel / tu confondis les langues, Seigneur, / de ceux qui se concertèrent pour le mal; / à présent tu mets au pilori / le bavardage des impies / unissant leurs voix fêlées pour blasphémer injustement, / te servant du prodigieux ravissement d'un enfant / dans les airs, à la stupeur des assistants.
Dans les combats de l'ascèse / tu foulas aux pieds l'ennemi / et vraiment te réjouis en esprit; / aussi l'allégresse éternelle te reçut, / vénérable vierge qui remportas / le prix de ta victoire en t'écriant: / Peuples, louez le Sauveur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Parmi des hommes tu demeuras, / conservant sans faille ta virginité / et te gardant saine et sauve des ruses du serpent, / car Dieu veillait sur toi / et dans sa puissance te protégeait, / puis à tous il révéla / la splendeur de ton âme et tes viriles dispositions, / Euphrosyne aux divines pensées.
En nouveau-né tu enfantas, / Vierge pure, le Christ notre Dieu, / celui dont nous reconnaissons / qu'il est consubstantiel au Père et à l'Esprit, / celui qu'en leurs combats sacrés ont confessé / les généreux Martyrs, avec lesquels, / Toute-sainte, en leur foi te disent bienheureuse / peuples, langues et tribus dans tous les siècles.
t. 5
«Pour toi, Dieu créateur, / dans la fournaise les Jeunes Gens / formèrent un chœur avec tout l'univers et chantaient: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Tu secouas la fange des passions, / imitant l'immatérielle vie / des Anges, avec lesquels / tu chantais: Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Il te donne la vie, celui qui en possède le trésor, / car sur la trace de ses pas / tu l'as suivi en chérissant / sa beauté divine, dont maintenant / tu jouis dans tous les siècles.
Vers les demeures éternelles en vérité / tu es montée, et là tu as trouvé / l'objet de ton désir, celui que tu aimais, / vierge qui savoures le fruit de vie, / exaltant le Christ dans les siècles.
Ô Vierge que Dieu a sanctifiée / et qu'il a choisie, toute belle tu parus, / entre toutes élue et glorifiée; / c'est pourquoi nous te chantons / dans tous les siècles.

Ode 9, t. 8
«Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Le ciel et la terre furent frappés d'étonnement / par l'étrange et redoutable prodige accompli, / car du peuple fidèle un enfant s'éleva dans les airs / pour révéler le cantique du Trisaghion / par lequel est chanté le Dieu immortel.
Ton Epoux t'arracha au bourbier de cette vie / pour te poser sur le solide roc de ses commandements, / vénérable Euphrosyne, et diriger tes pas / vers la pratique d'une vie vertueuse et consacrée, / puis te fit demeurer dans les parvis divins.
Bienheureuse Euphrosyne, ayant parcouru / le chemin de l'ascèse avec la force de l'Esprit / et devenue toi-même un temple divin, / tu obtins l'incessante et pure joie, / savourant pour toujours la beauté de ton Epoux.
La mémoire des Martyrs enveloppe les croyants / de la clarté de leurs miracles, telle un soleil, / car ton Fils, Vierge pure, le Dieu qu'ils ont prêché, / les a fait resplendir en glorifiant / selon sa promesse les fidèles vénérant sa venue.
t. 5
«Isaïe, danse d'allégresse, / car la Vierge a mis au monde un fils, / de son sein est né l'Emmanuel: / parmi nous Dieu se fait homme, / il a pour nom Soleil levant, / et nous qui le glorifions, / ô Vierge, nous te disons bienheureuse. »
Voici la fête sainte / qui rassemble tant de moines célébrant / ton souvenir resplendissant; / et le chœur des moniales / se réjouit également, / car sur tous luit ton éclat, / Euphrosyne, vierge digne d'admiration.
Du céleste temple / tu es l'honneur et l'ornement, / comme un lis tu as fleuri / dans les parvis de Dieu, et comme rose / tu fus offerte au Roi de tous, / comme une myrrhe de grand prix, / Euphrosyne, tu répands ton parfum.
De lumière tu rayonnes / sous la parure des vertus; / vierge pure qui marchas / vers les noces célestes, / tu contemples maintenant / la beauté sans égale du Christ / et jouis de ta divine condition.
Ta sainte mémoire / fait jaillir sur les croyants / la claire sanctification; / nous te supplions en cette fête / comme épouse élue du Christ: / ceux qui te vénèrent avec foi, / par tes prières, Euphrosyne, sauve-les.
A la lumière de ta face, / mystique Porte de clarté, / illumine mon cœur / que les passions enténèbrent, / pour que ne me happe l'obscure mort, / ô Vierge immaculée, / en brisant mon espérance de salut.

Exapostilaire t. 3
Au prince de la honte ayant échappé, / sous l'habit de la sagesse tu révélas sa folie; / toi qui étais une vierge par l'âme et le corps, / tu vécus en homme par le cœur et la foi, / Euphrosyne, beauté des vierges et ornement des moines saints.
Les Trônes, les Dominations, / les Puissances, les Vertus, / les Anges et les Archanges servent ton Fils / comme Seigneur et comme Dieu: / sans cesse prie-le, toi qu'ils célèbrent sans fin, / de me sauver de l'éternelle peine, Vierge Mère immaculée.

Office de notre vénérable Père l'higoumène Serge, thaumaturge de Radonège.

PETITES VÊPRES

Lucernaire, t. 5
Ayant purifié ton âme et ton corps, / vénérable Père, tu devins / la splendide demeure de l'Esprit saint, / qui pour finir, bienheureux Serge, te glorifia; / comme un luminaire géant / par tes miracles illuminant les esprits enténébrés / et comme chef des moines, de grand cœur, / tous ensemble nous te disons bienheureux.
Père divinement bienheureux, / en ta sagesse tu parus / comme une chaîne pour entraver l'assaut des ennemis; / aussi Dieu te ceignit d'une couronne qui jamais ne passera / et de lui tu reçus l'éternelle gloire, l'allégresse et la joie; / Serge, vénérable Père, intercède auprès de lui, supplie-le, / pour qu'au monde il fasse don de la paix / et qu'à nos âmes il accorde la grâce du salut.
Père vénérable, tu apaisas les charnelles passions / par la vigueur de l'ascèse et tes pures oraisons, / sous les sueurs de tes efforts tu éteignis leurs brandons; / c'est pourquoi, illustre Serge, le Christ, / t'ornant de célestes charismes, t'accorda / la gloire des miracles au pays de Russie; / Père vénérable, intercède auprès de lui, supplie-le, / pour qu'au monde il fasse don de la paix / et qu'à nos âmes il accorde la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 6
Venez, tous les moines, en ce jour / par des hymnes et des cantiques louons / Serge, ce modèle de piété; / entourant son vénérable sépulcre, cette source de nombreuses guérisons, / avec amour embrassons-le en disant: / réjouis-toi, illustre Serge, flambeau resplendissant de ta patrie, / réjouis-toi, qui purement t'es uni à la plus pure des clartés, / réjouis-toi, car avec les Anges tu te tiens en présence de la Trinité; / sans cesse supplie-la / d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.

Apostiches, t. 6
Dès l'enfance, Père saint, / vénérable Serge, offert à Dieu, / tu fis du désert une cité / et là tu réunis une multitude de moines pour louer / la Trinité si digne de nos chants: / prie-la pour le salut de nos âmes.
Elle est précieuse devant le Seigneur,
la mort de ses amis.
Vénérable Serge, si la terre de Russie / nouvellement illuminée par la foi / t'a fait croître ces derniers temps, / tu ne fus pas moins digne des antiques honneurs / et tu reçus le don des miracles à bon droit; / la multitude des moines te célèbre par des chants / et, suivant tes enseignements, / dans la vraie foi loue le Christ; / prie-le d'accorder à nos âmes le salut.
Heureux l'homme qui craint le Seigneur,
qui se plait à ses préceptes.
Comme habitant les célestes parvis, / pour toi-même tu préparas, / Serge, notre Père, la demeure des vertus / et tu fus digne de contempler / la divine splendeur en vérité; / en elle tu peux voir la sainte Trinité: / prie-la d'accorder au monde la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 8
Père vénérable, tu méprisas / les charmes du monde, les plaisirs éphémères, / préférant la vie monastique; et dès lors, tu méritas / d'être le compagnon des Anges saints, / le flambeau resplendissant de la Russie, / illuminant sa terre par tes miracles, tel un autre soleil; / souviens-toi de nous tous qui célébrons / ta mémoire de sainteté, / car nous sommes tes enfants et les brebis de ton bercail spirituel; / à notre aide nous t'appelons, / pour recevoir grâce à toi la paix et la grâce du salut.
Maintenant ...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.

GRANDES VÊPRES

Premier Cathisme:

Lucernaire, t. 6
Vénérable Père, ayant quitté / la vanité du monde et pris ta croix, il tu suivis le Christ sans retour de pensée, / et habitas le désert, / ôtant de ton âme jusqu'à la racine les passions / et mortifiant tes sens corporels; / par de fréquentes veilles en l’oraison, / vénérable Père, tu reçus / la grâce de guérir les diverses maladies, compagnon des Anges et des Saints, I/ supplie le Seigneur de prendre nos âmes en pitié.
Vénérable Père, qui donc / pourra décrire tes peines, tes efforts, / quelle langue dira la rudesse de ta vie, / tes jeunes, tes veilles ton sommeil à même le sol, / la pureté de ton âme et de ton corps, / le parfait silence de tes lèvres et de ton esprit; / tes incessantes prières, ton sûr discernement / la pauvreté de ton vêtement, / ton souvenir constant de la mort? / Serge, notre Père, supplie le Christ,. pour le salut de nos âmes.
Vénérable Père, tu t'es montré / le médecin des âmes et des corps, / faisant jaillir pour les malades des flots de guérisons; / paré du don de prophétie, tu prédisais comme présent l'avenir; / par a prière tu donnas au prince la victoire sur les barbares qui se vantaient / de détruire sa patrie, / mais par les blessures que Dieu leur infligea / en toute justice ils sont tombés / aux Enfers, comme un psaume le dit.
Vénérable Père, délaissant / la gloire qui ne dure qu'un temps, / tu vécus dans les montagnes et les déserts / et fus une pure demeure de la Trinité; / par sa puissance tu érigeas des temples saints, / et tu fondas pour les moines des enceintes de salut; / en toi vivait le Christ notre Dieu, / que dès la jeunesse tu désiras; / bienheureux Serge, supplie-le / pour le salut de nos âmes.
t. 2
Qui souffre avec courage maintenant / se réjouira dans le siècle à venir, / disais-tu, vénérable Serge, en toute occasion; / est-ce en vain que nous luttons, / si nous comptons obtenir / l'éternelle vie? / Insupportables sont les douleurs, / mais délicieux le Paradis, / douloureux les efforts, mais éternelle la récompense. / Ne faiblissons donc pas, nous les jeûneurs; / souffrons un peu, pour être couronnés / d'incorruptible couronne par le Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes. (2 fois)
Considérant comme délices les afflictions / et suivant l'étroit chemin, / à tes disciples, bienheureux Serge, tu disais: , Ne craignons pas les ascétiques combats, / pour échapper à la géhenne, à ses terribles châtiments; / ployons les mains, pour les élever vers Dieu, / affermissons nos pieds pour la prière debout, / n'épargnons pas la nature corruptible, choisissons le combat pour être couronnés en vainqueurs par le Christ, le Sauveur de nos âmes.
Rejetant les vêtements corruptibles, / tu allais sans chaude tunique l'hiver comme l'été, / patiemment, vénérable Serge, et tu disais: / Pour le Paradis que nous avons. perdu / renonçons maintenant aux moelleux vêtements / et, puisque jadis nous avons été revêtus par notre transgression, / détournons-nous du péché pour l'incorruptible vêtement, / frères, marchant sans souci de l'hiver, / et mortifions la chair, pour être couronnés / de la couronne des vainqueurs / par le Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes.
Gloire au Père t. 6
Gardant sans faille l'image de Dieu / et par l'ascèse laissant l'esprit dominer sur les funestes passions, / autant qu'il est possible tu as atteint la ressemblance avec lui;, repoussant la nature vaillamment, / tu t'efforças de soumettre au meilleur le moins bon / et d'asservir la chair à l'esprit; / des moines tu devins alors le sommet, / fondateur d'ermitages, entraîneur des cœurs droits, / parfait modèle de vertu; et maintenant que dans les cieux, / les miroirs sont rompus, Bienheureux,/ tu contemples clairement la sainte Trinité, / intercédant pour les fidèles qui te vénèrent de tout cœur.
Maintenant ...
Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute-sainte? / qui donc ne voudra chanter la louange / de ton enfantement virginal? / Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, / celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, / ineffablement s'est incarné: / il est Dieu par nature et, par nature, s'est fait homme pour nous sauver;/ sans être divisé en deux personnes / il s'est fait connaître en deux natures sans confusion ; / ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, / intercède auprès de lui, pour qu'il ait pitié de nous.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.

Lecture des Proverbes
(10,7,6,3,13-16,8,6,34-35,4,12,14,17,5-9, 1,23, 15,4)
La mémoire du juste s'accompagne d'éloges, sur sa tête repose la bénédiction du Seigneur. Bienheureux l'homme qui trouve la sagesse, le mortel qui découvre l'intelligence! Car mieux vaut l'acquérir que gagner de l'argent, le profit qu'on en tire est meilleur que l'or fin. Elle a bien plus de prix que les pierres précieuses, pour ceux qui l'aiment nul joyau ne peut l’égaler. Car de sa bouche sort la justice, sa langue dit la Loi, mais aussi la pitié. Ecoutez donc, mes fils, j'ai à vous dire des choses sincères. Bienheureux l'homme qui m'entend, celui qui garde mes voies! Qui se tient à ma porte y trouvera la vie, il obtiendra aussi la faveur du Seigneur. C'est pourquoi je vous appelle, je crie vers les enfants des hommes. Moi, la Sagesse, j'ai pour demeure le discernement, j'ai inventé la science de la réflexion. A moi le conseil et le succès, je suis l'intelligence et la force est à moi. Je chéris ceux qui m'aiment, et qui me cherche trouve grâce. Simples, apprenez le savoir-faire et vous, insensés, devenez raisonnables. Ecoutez, je le répète, j'ai à vous dire des choses sincères, de mes lèvres s'échappent des paroles droites. Car c'est la vérité que ma bouche proclame, les lèvres du menteur sont horribles à mes yeux. Toutes les paroles de ma bouche sont justes, en elles rien de faux ni de tortueux. Elles sont franches envers qui les comprend, droites pour qui possède le savoir. Car je vous enseigne la vérité, afin que votre espoir soit dans le Seigneur et que vous soyez remplis de son Esprit.

Lecture des Proverbes
(10,31 - 11,12)
La bouche du juste répand la sagesse, la langue perverse sera retranchée. Les lèvres des justes distillent la bienveillance, la bouche des méchants, la perversité. Abomination pour le Seigneur que la balance fausse, mais le poids juste lui plaît. Où pénètre l'orgueil, la honte vient aussi, mais la bouche des humbles s'applique à la sagesse. C'est leur intégrité qui mène les gens droits, et c'est leur perfidie qui ruine les pervers. Au jour de la colère, nulle richesse ne servira, tandis que la justice sauve de la mort. Le juste qui s'en va ne laisse que regrets, mais la mort des méchants est un sujet de joie. La justice aplanit la route des parfaits, tandis que l'injustice ruine les méchants. C'est leur justice qui sauve les hommes droits et c'est leur imprudence qui perd les méchants. Le juste, quand il meurt, n'éteint pas l'espérance, mais en fumée s'en va la gloire des impies. Le juste échappe à la détresse, et le méchant y tombe à sa place. Par sa bouche l'impie ruine son prochain, par leur savoir les justes se tirent d'affaire. Pour le bonheur des justes exulte la cité, la perte des méchants la fait crier de joie. Par la bénédiction des hommes droits s'élève une cité, mais elle est renversée par les lèvres impies. Qui raille son prochain est dépourvu de sens, et l'homme intelligent observe le silence.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(3,1-9)
Les âmes des justes sont dans la main de Dieu et nul tourment ne les atteindra. Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, leur sortie de ce monde a passé pour malheur, leur départ d'auprès de nous a semblé un échec, mais ils sont dans la paix. S'ils ont, aux yeux des hommes, connu le châtiment, leur espérance était porteuse d'immortalité; et pour avoir souffert un peu, ils recevront de grands bienfaits, car Dieu les a soumis à l'épreuve et les a trouvés dignes de lui; comme l'or au creuset il les a éprouvés et comme un holocauste il les a agréés; au jour de sa visite ils resplendiront, ils courront comme étincelles dans le chaume; ils jugeront les nations, domineront les peuples et sur eux le Seigneur régnera pour toujours; ceux qui se fient en lui comprendront que c'est vrai et ceux qui sont fidèles demeureront en lui; sa grâce et son amour sont pour ceux qui le servent, la visite de Dieu pour ceux qu'il a choisis.

Litie, t. 6
Amis de la fête, venez, / avec l'ensemble des ascètes réunis dans la foi, / vénérons Serge, ce véritable ascète, en ce jour; / sur les traces de son Maître en effet, / il a suivi l'étroit chemin dans la joie; / célébrons sa vie impassible et sa foi: / bienheureux compagnon des vénérables Moines et fierté des jeûneurs, / prie pour nous le Seigneur de prendre nos âmes en pitié.
Vénérable Serge porteur-de-Dieu, / pour l'amour du Christ tu as tout quitté / et, venu au désert, / tu n'as pas craint les méfaits des ennemis invisibles, / bien qu'ils aient multiplié leurs assauts contre toi, / montrant par des grincements de dents leur fureur; / mais toi, par tes prières, sans bruit, / tu les fis disparaître comme fumée, / dans la pureté de ton âme et la force de ton caractère patient. / Prie sans cesse le Christ / d'accorder à nos âmes le salut.
Grande et sainte Eglise de Russie, / princes, moines, fidèles orthodoxes, vous tous / qui vous êtes abreuvés aux pures sources de l'Evangile du Christ, / réjouissons-nous en esprit / en cette fête insigne du bon maître et pasteur; / entourant ses reliques porteuses de guérison, / embrassons-les de tout cœur / et comme une couronne de fleurs / offrons-leur nos cantiques de louange en disant: / Bienheureux Serge, réjouis-toi, / ange terrestre, homme du ciel, / toi la demeure de l'Esprit saint; / réjouis-toi, car tu guidas les multitudes sur la voie du salut, / réjouis-toi, fierté des fidèles, leur soutien, / vénérable Serge agréable au Seigneur, / flambeau resplendissant de ta patrie, / toi qui intercèdes pour nos âmes.
Gloire au Père t. 6
Venez, tous les moines, en ce jour / par des hymnes et des cantiques louons / Serge, ce modèle de piété; entourant son vénérable sépulcre, cette source de nombreuses guérisons, / avec amour embrassons-le en disant : / réjouis-toi, illustre Serge, flambeau resplendissant de ta patrie, / réjouis-toi, qui purement t'es uni à la plus pure des clartés, / réjouis-toi, car avec les Anges tu te tiens en présence de la Trinité; sans cesse supplie-la / d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
Maintenant ...
Mon créateur et mon libérateur, le Seigneur Jésus Christ, / Vierge pure, en sortant de ton sein, / de tout mon être s'est revêtu / pour délivrer Adam de l'antique malédiction; / c'est pourquoi, Vierge Mère de Dieu, / nous ne cessons de t'adresser l'angélique salutation: / Souveraine, réjouis-toi qui nous protèges et nous défends pour que nos âmes soient sauvés.

Apostiches, t, 1
Plus brillante que soleil, / s'est levée ta fête, Porteur-de-Dieu, / illuminant les fidèles qui s'approchent de toi / et les embaumant du parfum de la vie immortelle; / nos âmes puisent l'incorruptible condition / à la source de tes reliques sanctifiées, / vénérable Serge qui intercèdes pour nous.
Elle est précieuse devant le Seigneur,
la mort de ses amis.
Serge, vénérable thaumaturge, / tu as dompté / grâce au frein de la tempérance les corporelles passions et sur terre tu t'es montré / l'émule des Anges incorporels, tu as soumis tout désir charnel à l'esprit; / aussi dans les célestes parvis tu pries maintenant pour nos âmes.
Heureux l'homme qui craint le Seigneur,
qui se plait à ses préceptes.
Serge bienheureux, / ayant posé le fondement des vertus, / tu dépouillas le vieil homme et ses désirs / et du Christ t'es revêtu en vérité; / aussi tu repoussas les assauts nombreux des ennemis / et devins pour les moines un conducteur. / Prie le Seigneur de sauver nos âmes.
Gloire au Père, t, 8
Tous les moines, nous t'honorons, vénérable Serge, Père saint, / comme notre guide spirituel; / par toi nous avons appris à marcher sur le droit chemin; / bienheureux es-tu d'avoir servi le Christ / en brisant la puissance de l'Ennemi, / compagnon des Anges, des Justes et des Saints ; / avec eux supplie le Seigneur / d'avoir pitié de nos âmes.
Maintenant …
Ô Vierge inépousée dont Dieu prit chair ineffablement, / Mère du Dieu très-haut, / ô Tout-immaculée reçois notre supplication, / toi qui obtiens pour les hommes la rémission de leurs péchés, / exauce-nous maintenant et intercède pour notre salut.

Tropaire, t, 4
Champion des vertus, comme un vrai soldat du Christ notre Dieu, / contre les passions tu menas en cette vie le grand combat; / dans les jeûnes, les veilles, les cantiques divins, / tu fus pour tes disciples un modèle, Bienheureux; / aussi fit sa demeure en toi l'Esprit saint / et tu fus orné brillamment par son action; / grâce au crédit que tu possèdes auprès de la sainte Trinité, / rappelle-lui le troupeau que tu as rassemblé / et n'oublie pas de visiter, / comme toi-même tu l'as promis, / vénérable Père Serge, tes enfants.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Le mystère caché de toute éternité / et que les Anges mêmes ne connaissaient, / grâce à toi, ô Mère de Dieu, / sur la terre nous fut révélé: / Dieu s'incarne sans confondre les deux natures en cette union / et librement il a voulu souffrir pour nous sur la croix, / pour ressusciter Adam et sauver nos âmes de la mort.

MATINES

Cathisme I, t. 8
Tout entier sanctifié, tu t'es montré porteur de Dieu; / méprisant les splendeurs de ce monde et ses trésors / et tous les biens visibles qui durent peu de temps, / tu as suivi le Christ ton Maître dans l'humilité et la pauvreté, / rassemblant une multitude de moines autour de toi / et les illuminant de tes enseignements orthodoxes; / c'est pourquoi tu reçus finalement la grâce qui ne vieillit pas / et, gisant au sépulcre, tu demeures incorruptible, Serge divinement bienheureux. / Intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui vénèrent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Virginale Epouse du Créateur, / ô Mère sans tache du divin Sauveur, / demeure du Très-Haut toute-digne de nos chants, / empresse-toi de venir me délivrer, / moi qui suis devenu l'habitacle de la honte et du péché / et par mes pensées le jouet du Démon; / fais briller ma demeure de la clarté des vertus; / chandelier tout brillant de lumière, dissipe les ténèbres de mes passions / et rends-moi digne de la clarté du ciel / en m'éclairant de ta lumière sans déclin.

Cathisme II, t. 3
Vers Dieu élevant tes pensées, / aux biens terrestres tu renonças; / éclairant ta vie par de nombreuses afflictions / et devenant la demeure de toutes les vertus divines, / dans le jeûne, la prière et l'oraison tu t'approchas du Seigneur; / prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.
Ô Vierge, comme une vigne sans labours / tu as produit le raisin merveilleux / d'où jaillit pour nous le vin du salut / réjouissant nos âmes et nos corps; / et te disant bienheureuse comme la source de ces biens, / sans cesse nous t'adressons l'angélique salutation, / ô Vierge pleine de grâce.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, / vénérable Père saint Serge, / célébrant ta mémoire sacrée, / modèle des moines et déjà / sur la terre concitoyen des Anges.
Versets 1: J'espérais le Seigneur d'un grand espoir, il s'est penché vers moi pour exaucer ma prière. 2: Je veille et gémis solitaire, pareil à l'oiseau sur un toit. 3: Je n'ai de pain que mes larmes, le jour et la nuit. 4: Chaque nuit ma couche est baignée de mes larmes, mon lit est arrosé de mes pleurs. 5: Pour moi tu as changé en allégresse mon deuil. 6: Chantez pour le Seigneur, vous qui l'aimez célébrez sa mémoire de sainteté.

Cathisme, t. 8
Bienheureux, lorsque tu fixas ton esprit sur l'amour de Dieu, / alors tu laissas toute pensée portant vers ici-bas; / habitant le désert, tu fleuris comme un lis resplendissant de vertus / et, déracinant les ronces des passions, / tu y fis pousser les fruits de tes labeurs; / c'est pourquoi tu es allé cueillir l'inviolable trésor dans les cieux; / vénérable Serge, prie le Christ notre Dieu / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui vénèrent de tout cœur ta mémoire sacrée.
En toi exulte, ô Pleine de grâce, toute la création: / le choeur des Anges dans le ciel et les peuples de la terre; / ô Temple saint du Seigneur, merveilleux jardin du Paradis / et virginale gloire; / dont prit chair le Dieu suprême pour devenir petit enfant, / le Dieu d'avant les siècles, notre Dieu très-haut. / De ton sein le Seigneur a fait son trône, / il l'a rendu plus vaste que les cieux. / En toi exulte, ô Pleine de grâce, toute la création: gloire à toi.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...

Prokimenon, t. 4: Elle est précieuse devant le Seigneur, la mort de ses amis.
Verset: Que rendrai-je au Seigneur pour tout le bien qu'il m'a fait?
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.

Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père ... Par les prières de saint Serge ...
Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu ...
Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 6
Honorons saint Serge, car il fut un Ange ici-bas / et pour le ciel un homme de Dieu, / la parure du monde et le trésor des vertus, / pour les ascètes gloire et fierté; / planté dans la maison de notre Dieu, / comme un juste il a fleuri, / comme un cèdre dans le désert; / il a fait croître le troupeau / des spirituelles brebis du Christ / dans la justice et la sainteté.

Canon de la Mère de Dieu (t. 6), puis les canons du Saint (t. 8 et t. 1). Acrostiche Donne-moi, ô mon Dieu, de célébrer saint Serge.

Ode 1, t. 6
«Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Ayant pris du fruit de l'arbre défendu, / Eve introduisit la malédiction; / mais tu l'as abolie, Vierge pure, en enfantant / le Christ comme prémices de la bénédiction.
Toi qui enfantas le Christ, cette perle au divin éclat, / dissipe la ténèbre de mes passions, / Vierge pure, et la tourmente de mes forfaits / grâce à la lumière de ta magnifique splendeur.
Jacob, par les yeux de l'esprit, / vit d'avance en mystère l'attente des nations: / le Dieu qui a pris chair de toi / et nous a délivrés par ta sainte médiation.
A défaut des princes de la tribu de Juda, / c'est ton Fils et ton Dieu, ô Vierge immaculée / qui, venu gouverner la terre et ses confins, / y exerce à présent sa véritable royauté.
t. 8
«A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
Imitant le Christ qui pour nous / a voulu s'humilier / jusqu'à prendre la forme du serviteur, / tu as chéri l'humilité / et, par l'intensité des veilles et de l'oraison / mortifiant les funestes passions, / tu as atteint le sommet, / vénérable Serge, de l'impassible condition.
Comme un flambeau de clarté, / ayant orné ton âme sous les flots de tes pleurs, / toi-même comme un autre Isaac, / vénérable Père, tu t'es offert, / immolant pour Dieu, bienheureux Serge, ton propre cœur.
Toi qui dans le sein maternel / par une triple clameur / te montras le serviteur / de la sainte Trinité, / illuminé par la clarté du triple Soleil, / bienheureux Serge, comme toile d'araignée / tu brisas les attaques des démons.
Hors des lois de la nature / tu enfantas l'auteur de la Loi, / le Dieu fait homme; en ta bonté, / Vierge toute-pure, supplie-le / de ne pas tenir compte de nos iniquités, / puisque sans cesse nous crions: / Chantons le Seigneur, / car il s'est couvert de gloire.
t. 1
«Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, / s'est couverte de gloire, / car, ô Seigneur immortel, / grâce à ta puissance, / elle a broyé les ennemis / en ouvrant pour Israël / une voie nouvelle au profond de la mer. »
Vénérable Père, en l'amour du Christ / tu as trouvé ton appui, / et comme un fleuve tu t'es montré, / abreuvant abondamment / la terre entière de tes enseignements, / bienheureux Serge; c'est pourquoi / nous célébrons ta mémoire de tout cœur.
De ta main partit la bénédiction, / vénérable Serge, sur un ordre de Dieu: / par ta prière en effet / le sol aride a fait sourdre l'eau; / y puisant maintenant, / nous recevons en abondance les guérisons.
Dès la jeunesse entièrement / tu t'es consacré à Dieu, / t'approchant de lui par tes vertus; / délaissant en effet / ce qui sur terre se corrompt, / tu as trouvé les célestes trésors.
Source de grâce, réjouis-toi, / divine échelle et porte du ciel, / réjouis-toi, chandelier d'or, / vase où la manne est conservée, / montagne inviolée / qui pour le monde as enfanté / le Christ, cette source de vie.

Ode 3, t. 6
«Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force de tes fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Mère de Dieu, / en prenant de ton sein / ma chair mortelle et déchue, / dans son ineffable bonté le Seigneur / immortelle l'a rendue, / se l'unissant pour toujours. Vierge bénie, / les chœurs des Anges, voyant / Dieu prendre chair en ton sein, / furent saisis de frayeur / et comme Mère de Dieu / ils te célèbrent de leurs hymnes sans fin.
Il tressaillit, / le prophète Daniel en voyant, / Montagne spirituelle, le rocher / non taillé de main d'homme, / dont la puissance a brisé, / Mère de Dieu, les statues des Démons.
Nous les mortels, / nous n'avons de langue ou de mot / capables de te louer dignement, / Vierge en qui le Christ source-de-vie / sans semence a bien voulu / prendre chair de ton sein.
t. 8
«Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux / et tu fondas la terre sur les eaux; / ô Christ, rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, / car nul n'est saint / hormis toi, le seul Ami des hommes. »
A tes disciples tu t'es donné en image du bien / et tu menas nombre d'âmes au salut: / celles qui, rejetant les mondaines passions, / ont trouvé consolation / dans les délices du Paradis.
Bienheureux Serge, dans la maison du Seigneur / tu as poussé comme un fertile olivier / dont l'huile fait resplendir les âmes te chantant / et dans la foi s'écriant pour le Christ: / Nul n'est saint, hormis toi, le seul Ami des hommes.
Par la vigilance de tes veilles / tu endormis les funestes passions, / bienheureux Serge, sage en Dieu; / à cause d'elles tu habites la chambre des cieux / et tu as reçu le charisme des guérisons.
Plus haute que les Chérubins, les Séraphins, / tu es apparue, ô Mère de Dieu, / car seule, Vierge pure, tu as reçu dans ton sein / le Dieu que nul espace ne peut cerner, / et nous fidèles, par nos hymnes nous te disons bienheureuse.
t. 1
«Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, / lui étant devenu semblable dans ta compassion, / revêts-moi de la force d'en-haut, / pour que je chante devant toi: / Saint est le temple spirituel / de la gloire immaculée, / Seigneur ami des hommes. »
La gloire corruptible, tu la méprisas, / c'est pourquoi tu méritas, / bienheureux Serge, d'hériter / la gloire incorruptible de Dieu; / ayant foulé aux pieds tout charme de la vie, / avec les Anges dans les hauteurs / tu jouis de la divine splendeur.
Avec l'araire de l'oraison, / vénérable Père, tu labouras / la terre de ton cœur; / tu l'ensemenças de tes labeurs / pour toi-même devenir / le pur froment du Verbe et gagner / la demeure de l'inaccessible clarté.
Honoré du rayonnement de l'Esprit saint, / vénérable Père, tu resplendis / par ta vie porteuse de clarté; / tu fis largesse aux besogneux / et de tout cœur tu embrassas / l'état monastique, Père saint.
De toi fleurit pour nous / la fleur qui ne se fanera jamais, / embaumant toute l'humanité / de sa nature, ce divin parfum: / c'est le Verbe coéternel au Père et devenu / par toi, Vierge pure, soumis au temps.

Cathisme, t. 4
Ayant abandonné l'instabilité / des choses corruptibles, en vérité, / de toute ton âme tu suivis le Christ / et tu vécus dans l'ascèse, la tempérance, le labeur, comme un Ange incorporel; / bienheureux Serge, prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.
Gloire au Père … Maintenant ...
D'incomparable façon / tu t'es montrée supérieure aux Chérubins, aux Séraphins, / plus vaste que la terre et le ciel, / le sommet de l'invisible et visible création; / celui que les célestes espaces ne peuvent contenir, / en ton sein, Vierge pure, tu l'as porté; / supplie-le de sauver tes serviteurs.

Ode 4, t. 6
«Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Vierge pure, immaculée, / en nos hymnes nous te chantons; / nous qui par toi fûmes sauvés, / pieusement nous te crions: / Bénie es-tu qui enfantas, / Mère toujours-vierge, notre Dieu.
C'est la lumière sans déclin, / ô Vierge, que tu as enfantée, / pour qu'en la ténèbre de cette vie / elle apparaisse dans la chair; / bienheureuse et toujours-vierge, tu fis jaillir, / pour ceux qui te chantent, notre Joie.
La grâce a fleuri, / la loi est périmée, / Toute-sainte, grâce à toi, / car en ta virginale pureté / tu enfantas le Seigneur / qui nous accorde le pardon.
Sous l'arbre défendu / ma gourmandise m'a tué; / mais l'Arbre de vie / qui de toi, ô Vierge, s'est levé, / me ressuscitant, m'a fait l'héritier / des délices du Paradis.
t. 8
«C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Tu fus un temple de l'Esprit saint, / vénérable Serge, un fleuve gonflé / de vivifiantes eaux, / pour l'Eglise inébranlable fondement, / pour les moines ferme appui, / Père très-digne d'admiration.
Du flot de tes larmes chaque jour / tu baignas ta couche, comme l'a dit / le prophète David, / si bien que pour finir tu asséchas / totalement l'océan des passions; / aussi nous célébrons / ta mémoire sainte et vénérable en tout temps.
Vénérable Serge, tu méritas / de voir face à face le Christ, / lorsqu'en vérité / le miroir s'est rompu, / car son visage t'arracha / au monde, en l'élan de ton amour.
Accorde-nous la rémission / des péchés que par ignorance nous commettons, / toi qui seul es sans péché, / Seigneur notre Dieu, / et pacifie le monde qui est tien, / par l'intercession de la Mère qui t'enfanta.
t. 1
«Montagne ombragée par la grâce de Dieu, / Habacuc t'a reconnue de son regard de voyant. / De toi, a-t-il prédit, / sortira le Saint d'Israël / pour notre salut / et notre restauration. »
Eclairé par les rayons de la suprême clarté, / bienheureux Serge, tu as reçu / les célestes délices dans la joie; / tu fus vraiment un pain de pur froment / pour le Créateur, auquel tu chantais: / Gloire à ta puissance, Seigneur ami des hommes.
Ayant surmonté les funestes passions / et rejoint l'abîme du silence bienheureux, / avant que ton âme fût déliée de ton corps, / tu ressuscitas un enfant mort / et réjouis son père contre tout espoir; / et dans l'admiration tu crias au Créateur: / Gloire à ta puissance, Seigneur ami des hommes.
De ton âme ayant éveillé l'intelligence / et nourri les sentiments, / Père sage et glorieux, / à ceux de la terre tu prêchas / la sainteté de la dévotion, / pour qu'ils montent vers les cieux.
L'Archange venu du ciel, / Vierge pure, t'annonça / l'allégresse en te disant: / Sortant de toi, Dieu viendra / dans la chair pour le salut / de ceux qui le chantent avec amour.

Ode 5, t. 6
«Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin, / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi, le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Resplendissante de l'éclat de ta pureté, / Vierge toute-digne de nos chants, / du Maître tu devins le divin séjour / et seule fus en vérité la Mère de Dieu, / l'ayant porté dans tes bras / comme un enfant nouveau-né.
Portant la beauté spirituelle / de ton âme pleine d'attraits, / tu devins l'Epouse de Dieu / marquée du sceau de la virginité, / illuminant, Vierge sainte, l'univers / de ta resplendissante pureté.
Gémisse la foule des impies / qui refusent de proclamer / ta virginale et divine maternité, / car tu t'es montrée à nos yeux / comme la porte de la divine Clarté / qui de nos péchés dissipa l'obscurité.
t. 8
«Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Dans le jeûne tu persistas sans fléchir, / sage Père, et jusqu'à ta mort / tu l'observas soigneusement; / ainsi tu méritas / manifestement l'incorruptible félicité.
Attentif à Dieu dans la vivacité de ton esprit, / tu endormis les funestes passions, / vénérable Père Serge, et récoltas / des gerbes de bon grain / pour nourrir les fidèles qui te louent.
A tous les confins de la terre fut connue, / vénérable Serge, ta vie lumineuse / remplie de divines vertus, / de jeûnes, d'oraisons / et d'amour pour l'Ami des hommes, le Christ.
Nous qui t'avons comme rempart / et sommes entourés de ta protection, / de ta divine gloire nous glorifiant, / nous te disons bienheureuse: / sur nos âmes, Toute-sainte, en effet / tu fais jaillir l'allégresse et la joie.
t. 1
«Dieu de paix et Père de tendresse, / tu nous envoyas / l'Ange de ton Grand Conseil pour nous donner la paix: / guidés vers la lumière du divin savoir / et la nuit veillant devant toi, / Ami des hommes, nous te glorifions. »
Ayant dépouillé le vieil homme, Père saint, / et l'ayant rejeté comme un vêtement souillé / avec les peccamineuses passions, / tu revêtis l'homme nouveau, / à la ressemblance du Christ.
Vénérable Serge, toi qui as brisé / les chaînes des passions / par la vie sublime que tu menas / à l'instar des Anges saints / et reçus d'en haut le don des miracles, demande pour nous / le pardon de nos péchés.
Ô Vierge, par ton enfantement / tu fis cesser la malédiction d'Eve, la mère de tous les vivants, / en faisant lever sur le monde la bénédiction, le Christ; / dans l'allégresse te reconnaissant de lèvres et de cœur / comme la Mère de Dieu, / nous te disons bienheureuse.

Ode 6, t. 6
«Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix: / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
De tous les prophètes le plus grand, / Moïse d'avance t'a montrée / comme l'arche et le vase d'or, / comme la table sainte et le chandelier, / en images figurant le Très-Haut, / Vierge et Mère, prenant chair de ton sein.
A mort fut mise la mort, / la corruption châtiant Adam fut abolie, / lorsqu'elles touchèrent au fruit de ton sein, / notre Dame, car tu as enfanté / la Vie qui délivre de la corruption / tous les chantres de ton nom.
La loi n'a plus de vigueur, / son ombre s'est évanouie, / lorsqu'est apparue pour moi / la grâce dépassant l'humaine raison, / le Dieu Sauveur que tu as enfanté, / ô Vierge toute-digne de nos chants.
t. 8
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
A ceux qui célèbrent ta mémoire sacrée / sans cesse prie le Rédempteur, / vénérable Père, d'accorder / la rémission de leurs péchés / et le royaume des cieux / là où résonne l'écho de la fête pour l'allégresse de tous.
Trouvant ta force dans le Christ, / tu brisas comme rets, / vénérable Père, en la vigueur de ton esprit, / toutes les intrigues du Mauvais / et pour le monde t'es montré comme un astre resplendissant.
Illuminé par la divine clarté / et demeurant dans les cieux / en compagnie des Anges désormais, / vénérable Serge d'éternelle mémoire, souviens-toi / des fidèles célébrant ton mémorial.
Tu relevas en toute vérité / la nature humaine déchue, / lorsque sans semence tu conçus, / sans lui faire subir de changement, / divine Mère, le Fils considéré / comme égal au Père en sa nature de Dieu.
t. 1
«De ses entrailles, comme il l'avait reçu, / le monstre a rejeté Jonas, / comme du sein le nouveau-né; / et le Verbe pareillement / dans le sein de la Vierge est demeuré, / il prit chair et en sortit, / lui conservant son intégrité, / car il a préservé en celle qui l'enfanta / sa virginité. »
Du ciel envoie sur nous, / les brebis de ton bercail, / en ta miséricorde la clarté, / accordant par tes prières, Père saint, / la victoire aux fidèles portant la croix; / des orthodoxes relève le front / et reçois de nous, malgré sa pauvreté, / la prière que nous t'adressons.
Contre les diverses maladies / la grâce des guérisons, / Père saint, te fut donnée / par le Christ, ainsi que le pouvoir / de chasser les esprits impurs, / et comme un vaillant soldat de Dieu / tu as reçu du Roi de tous / la couronne des vainqueurs.
Le chœur divinement inspiré / des Prophètes au grand complet, / Vierge Mère, a prédit / le mystère de l'ineffable conception / du Dieu et Verbe dans ton sein; / et c'est toi qui as rendu / manifeste en sa réalité / l'antique projet divin.

Kondakion, t. 8
Vénérable Serge, percé de flèches par l'amour du Christ / et l'ayant suivi, dans ton irréversible désir, / tu méprisas toute charnelle volupté / et comme un soleil tu brillas sur ta patrie; / aussi le Christ t'enrichit du don des miracles, Père saint; / souviens-toi de nous qui célébrons ta mémoire sacrée, / afin que nous puissions te crier: vénérable Serge, réjouis-toi.

Ikos
Ayant écouté la parole de l'Evangile, / tu déposas tout souci de la chair, / considérant comme poussière la gloire et les richesses; / comme un incorporel ayant lutté contre les passions, / au chœur des Anges tu méritas d'être associé; / ayant reçu le don de la sagesse, accorde-le / à ceux qui dans leurs hymnes te chantent ainsi: /
Réjouis-toi, vénérable Serge porteur-de-Dieu, / homme céleste, ange terrestre, demeure de l'Esprit saint; / réjouis-toi, qui reçus par tes prières le don de Dieu, / réjouis-toi, car avant ta naissance tu glorifias la sainte Trinité / qui elle-même t'a glorifié en cette vie et dans l'au-delà; / réjouis-toi, colonne de chasteté, vainqueur de toute passion, / réjouis-toi, qui dès l'enfance suivis le Christ, / réjouis-toi, source de salut pour qui s'approche de toi, / réjouis-toi, flambeau resplendissant / conduisant une multitude de moines vers le Christ; / réjouis-toi, fierté de ta patrie, / réjouis-toi, qui fus orné du don de prophétie, / pour annoncer d'avance comme présent l'avenir; / réjouis-toi, puisque par tes prières sont vaincus les ennemis, / réjouis-toi, honneur et soutien des fidèles portant la croix, / par tes prières garde-les de toute hostilité, / afin que nous puissions te crier: réjouis-toi, vénérable Serge.

Ode 7, t. 6
«Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu .de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Il fut l'image de ton enfantement, / le feu qui n'a pas consumé / dans la fournaise les trois jeunes gens, / car le feu divin qui demeura dans ton sein / ne t'a pas brûlée, mais nous éclaire pour chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Illuminés par les rayons de ta clarté, / les confins de l'univers / te disent bienheureuse, ô Mère de Dieu, / et sous l'action de la grâce / s'écrient en chantant: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Le perfide serpent / m'a saisi de ses funestes dents, / divine Mère, mais ton Fils / les lui a brisées / et m'a donné la force de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Seule Vierge bénie, / pour notre nature tu es devenue / l'arche de propitiation, / car tu as porté dans tes bras / le Dieu qui siège sur les épaules des Chérubins / et tu chantes: Dieu de nos Pères, tu es béni.
t. 8
«La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Dans la fournaise ardente des tentations, / vénérable Père, la grâce de Dieu / t'a couvert de sa rosée / et ton amour de la sainte Trinité / te fit resplendir, toi qui chantais: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ayant renoncé au monde, tu vécus / sur terre à la façon d'un incorporel, / illustre Serge, et méritas / de rejoindre le chœur des Anges; c'est pourquoi / nous te vénérons avec foi, / Père digne de toute admiration.
Ayant rejoint le havre de sérénité, / tu échappas aux remous des passions / et devins un salutaire timonier / pour les marins de cette vie s'écriant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Sur la racine de Jessé, / ô Vierge, telle un rameau tu fis pousser / le fruit de bénédiction / portant la fleur du salut / aux fidèles chantant pour ton Fils: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
t. 1
«Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, / ô Mère de Dieu, / la fournaise spirituelle; / et de même qu'il a sauvé les trois jeunes gens, / le Très-Haut a renouvelé / en ton sein le monde entier, / le Seigneur Dieu de nos Pères, / digne de louange et de gloire. »
Par divine volonté, / bienheureux Père, tu t'es montré / sur terre comme un autre ciel; / et tu élevas ton troupeau spirituel, / vénérable Serge, en vivant / comme un ange dans la chair.
Nous, tes fils, qui possédons en toi, / vénérable Serge, auprès de Dieu / un intercesseur puissant, / un consolateur dans l'affliction, / un défenseur, un champion, / un maître de piété, / nous sommes sauvés de tout mal.
Vierge sainte, réjouis-toi: / de ton sein fut enfanté / par toi, fille d'Adam, / le Pasteur qui endossa / mon entière humanité, / l'Amour sans limites, le Très-Haut, / le Dieu de nos Pères à qui revient / louange et haute gloire.

Ode 8, t. 6
«De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Comme une Reine en son habit doré / resplendissante de l'éclat du saint Esprit, / ton Fils, ô Vierge, à sa droite t'a placée: / nous l'exaltons dans tous les siècles.
Celui qui fixa le monde par sa seule volonté / emprunte sa chair à ton sein immaculé, / voulant d'en haut la recréer: / nous l'exaltons dans tous les siècles.
Toute-pure, en l'éclat de ta virginité / tu fus le divin séjour / où le Verbe s'est lié à mon humanité: / aussi nous te chantons dans tous les siècles.
Chandelier tout doré, ainsi par avance t'a figurée / l'inaccessible Clarté qui éclaire l'univers; / ineffablement, ô Vierge, tu l'as reçue: / aussi nous te chantons dans tous les siècles.
t. 8
«Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Ta lumineuse festivité, / bienheureux Serge, remplit / d'allégresse et de joie, / de spirituelle bonne odeur / et d'immatérielle clarté / les moines qui possèdent en toi / leur protecteur et leur règle de foi.
Par l'incessante oraison / vers Dieu tu es monté en courant; / de son triple rayonnement / tu fus illuminé, Père saint, / et tu menas contre l'ennemi le combat, / guidant vers la nouvelle vie / l'assemblée des ascètes s'écriant: / Jeunes gens, bénissez, et vous prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Sur terre tu t'es montré / dans l'ascèse vigoureux, / sans nonchalance dans l'oraison, / dans les épreuves patient, / vénérable Serge, et tu chantais: / Jeunes gens, bénissez, et vous prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Très-sainte Mère de Dieu, / de mon âme soigne les plaies, / guéris les blessures du péché, / lave-les au flot qui jaillit / du côté transpercé de ton Fils; / c'est vers toi que je crie, / vers toi je me réfugie, / Pleine de grâce, et j'invoque ton nom.
t. 1
«La fournaise qui distille la rosée / préfigure la merveille où la nature est dépassée; / car les Jeunes Gens qu'elle a reçus, / elle se garda de les brûler, / comme le feu de la divinité / habita le sein de la Vierge sans le consumer. / Aussi chantons joyeusement: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles! »
Avec ardeur te chantant, / vénérable Père, nous t'en prions: / intercède auprès de Dieu / pour qu'aux fidèles chrétiens / il donne de triompher / sur l'invisible ennemi, / qu'à l'Eglise il accorde la splendeur / et qu'au monde il fasse don de la paix.
La grâce de l'Esprit saint / qui fit sa demeure en toi / te donna le pouvoir / de chasser les esprits mauvais / et fit de toi le guide spirituel / des moines s'écriant: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Vénérable Père qui de loin / resplendis de la clarté / du triple Soleil, / donne au monde la paix, / la lumière et le salut / à tes chantres s'écriant: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
De riche qu'il était, / le Verbe de Dieu que glorifient / les Archanges par leurs chants / s'est fait pauvre et t'a choisie / pour Mère, Vierge bénie, / toi la beauté de Jacob; / aussi nous te chantons en disant: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!

Ode 9, t. 6
«Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
Grâce à toi, ô Toute-pure, / de Jacob s'est levé / sur ceux que les ténèbres retenaient / l'astre resplendissant de la divinité: / le Christ notre Dieu, le Verbe fait chair, / par qui nous fûmes illuminés, / en sorte qu'avec les célestes armées / nous te proclamons bienheureuse.
Fortifié par ta puissance, / je te consacre mon chant / du plus profond de mon cœur, / mais en retour accorde-moi, / Vierge toute-pure, / de tes inaltérables trésors / ta grâce aux mille reflets, / toi que Dieu lui-même déclara bienheureuse.
Ô Vierge, tu te manifestes / comme le métier de la Divinité / sur lequel le Verbe a tissé / la parure de son corps, / divinisant mon humaine condition; / et, lorsqu'il en fut revêtu, / il a sauvé tous ceux / qui d'un cœur pur te magnifient.
Mère de Dieu et Souveraine, / par ton ineffable enfantement / que nul esprit ne peut saisir, / aux morts est donnée la Résurrection, / car de toi est sorti le Seigneur, notre Vie, / revêtu de notre chair; / et, dissipant la sombre nuit de la mort, / il a resplendi sur l'univers.
t. 8
«Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Vénérable Serge, comblé / de la divine splendeur de l'Esprit, / tu parus comme un astre brillant de loin, / nous éclairant de ton immatériel rayonnement / et tu fus l'habitacle de la très-sainte Trinité.
Comme un grand Docteur en vérité / le Christ t'a donné au pays de Russie / pour guider ta patrie sous ta sûre direction / et répandre le doux miel de ton enseignement; / à leur source, nous fidèles, en abondance nous puisons.
Ayant vaincu les funestes passions, / vénérable Père, en véritable Pasteur / tu fis paître le troupeau spirituel du Christ, / auquel sans cesse tu donnes de goûter / la grâce de l'Esprit saint comme fleurs de Paradis.
Pleine de grâce, par des psaumes nous te louons, / sans cesse nous te chantons: Réjouis-toi! / car tu as fait jaillir sur tous / comme une source l'allégresse et la joie.
t. 1
«Pour image de ton enfantement / nous avons le buisson ardent / qui brûlait sans être consumé; / en nos âmes nous te prions d'éteindre / la fournaise ardente des tentations, / pour qu'alors, ô Mère de Dieu, / sans cesse nous te magnifiions. »
Illuminé par l'amour du Christ / et resplendissant de vertus, / de ton âme tu n'as pas terni, / vénérable Serge, la beauté; / vers le Père tu es passé / dans un âge avancé / et tu te tiens avec les Anges en présence de Dieu.
Ô Verbe, purifie nos péchés, / illumine le regard de notre cœur, / afin que nous puissions contempler / en toute pureté / la splendeur de ta divine clarté, / par les prières de Serge, ton serviteur, / et tous ensemble te magnifier.
Merveille suscitant l'admiration! / En enfantant le Verbe divin / d'inexplicable façon, / c'est toi qui as révélé, / Vierge Mère de Dieu, / le mystère que depuis les siècles et les générations / avait tenu secret / le divin Créateur de l'univers.

Exapostilaire
Tu as poussé comme un palmier, / selon la prophétie de David, / et tu devins une demeure de l'Esprit saint / qui t'a glorifié devant le monde entier; / sans cesse prie le Christ / pour nous qui célébrons avec foi, / vénérable Serge, ta mémoire sacrée.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Dans nos hymnes incessantes nous te disons bienheureuse, / Vierge Mère de Dieu, car tu as enfanté / l'Un de la sainte Trinité / et tu as porté dans tes bras / l'immuable Verbe de Dieu.

Laudes, t. 4
Lorsque tu reçus l'appel divin, / tu chassas de ton âme tout souci de la chair, / t'affermissant par les souffrances de l'ascèse, Père saint, / et tu brillas comme l'or / que l'on éprouve dans le creuset; / ainsi tu devins l'habitacle de l'Esprit, / réunissant nombre de moines autour de toi / et les menant vers la cime de la vertu / par l'échelle céleste de tes divins enseignements. / Vénérable Serge, souviens-toi de nous qui célébrons ta mémoire sacrée / et prie le Christ de sauver et d'illuminer nos âmes. (2 fois)
Ta mémoire festive et lumineuse s'est levée, / illustre Serge, en ce jour, / invitant la multitude des ascètes et les moines en chœur; / en ce jour les Anges chantent le Dieu / que nous adorons dans la Trinité, / tandis que sur terre les mortels, / s'approchant de tes reliques sacrées, / reçoivent la grâce des guérisons; / et tous ensemble nous glorifions / celui qui t'a couronné dans le ciel, / le Christ, sauveur de nos âmes.
Père Serge, théophore bienheureux, / tu baignas ta couche de tes pleurs, / selon la prophétie de David, / tu n'as point donné de sommeil à tes yeux, / ni de repos à tes paupières, mais tu montras / le désir de ton cœur pour le Christ, / que dès l'enfance tu aimas, / au point d'accomplir toutes les vertus; / c'est pourquoi nous te disons bienheureux, / magnifiant le Christ qui lui-même t'a glorifié.
Gloire au Père, t. 2
Dès l'enfance, Père saint, / tu pratiquas la vertu à ce point / que tu devins un instrument du saint Esprit; / ayant reçu de lui un pouvoir miraculeux, / tu persuadas les hommes de mépriser les plaisirs; / et maintenant, illuminé plus encore par la divine clarté, / vénérable Père Serge, par ta médiation, / illumine aussi nos esprits et nos cœurs.
Maintenant ...
Mon espérance, ô Mère de Dieu, / tout entière je la mets en toi: / garde-moi sous ta protection.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

26 SEPTEMBRE
Trépas du saint apôtre et évangéliste Jean le Théologien.


PETITES VÊPRES

Lucernaire, t. 2
Venez, fidèles, en ce jour couronnons / de cantiques divins l'abîme de savoir, / l'écrivain des orthodoxes enseignements, / l'illustre Jean, le Bien-aimé; / en effet, comme un tonnerre il déclara: / Le Verbe était au commencement; / il a montré sa voix tonnante, vraiment, / lorsque pour le monde il écrivit / avec tant de sagesse l'Evangile du Christ. (2 fois)
Tu t'es montré en vérité / pour ton Maître, le Christ, / le grand ami qui reposas / sur sa poitrine, où tu puisas / l'enseignement de la sagesse par lequel / tu enrichis tout l'univers, / en divin prédicateur; / et l'Eglise du Christ, le possédant, / à présent jubile de joie.
Véritable Théologien, / réjouis-toi, fils bien-aimé / de la Mère du Seigneur; / sous la Croix du Christ, en effet, / près d'elle tu entendis / la divine parole du Maître te disant: / Voici ta mère, à présent! / Aussi, à juste titre, nous te disons bienheureux / comme Apôtre du Christ, sublime et bien-aimé.
Gloire au Père ...
Virginal Théologien, / Disciple bien-aimé du Sauveur, / par tes prières sauve-nous / de tout malheur, nous t'en prions, / car nous sommes les brebis de ton bercail.
Maintenant ...
Telle un olivier verdoyant / qui porte fruit en son temps / la Vierge t'a produit / comme le fruit de la vie, / Seigneur, pour donner au monde la riche grâce du salut.

Apostiches, t. 6
Fidèles, célébrons dignement / la mémoire du Disciple sacré / de Jésus Christ, notre Roi; / car à toutes les nations il prêcha clairement / la connaissance de la sainte Trinité.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux limites du monde.
Le saint Apôtre du Christ / en calme a transformé la tempête jadis, / celle des idoles égarant l'univers, / car il guida le monde en la vraie foi; / pour nous tous il intercède à présent.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce
Comme grand protecteur, / ô Christ, tu as donné aux Ephésiens / ton Apôtre, le sage, et divin Théologien, / que maintenant nous acclamons / comme tutélaire patron de leur cité.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Trinité dont la puissance est infinie, / tripersonnelle Unité, / par les prières de ton saint Théologien / et de la toujours-vierge et seule Mère de Dieu, / sauve-nous qui dans la foi te célébrons.

Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.

GRANDES VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 1
Le voyant des ineffables révélations,/ l'interprète des célestes mystères de Dieu, / Jean, le fils de Zébédée, / qui pour nous écrivit l’Evangile du Christ, / nous enseigne à parler de Dieu / célébrant le Père, le Fils et le saint Esprit. (2 fois)
La lyre divine des célestes chants, / l'écrivain mystique, la bouche inspirée, / chante le plus beau des cantiques divins, / remuant ses lèvres comme cordes d'instrument / et comme plectre faisant vibrer / sa langue, qui intercède pour notre salut. (2 fois)
De ta langue aux roulements de tonnerre exprimant / la parole cachée de la sagesse de Dieu, / toi, son Disciple bien-aimé, / dans les mouvements de tes lèvres, sans cesse tu t’écries : / Le Verbe était au commencement ; / et tu enseignes tout homme le conduisant à la connaissance de Dieu. (2 fois)
Gloire au Père, t. 2
Le genre humain célèbre comme il se doit / le fils du tonnerre, le fondement des paroles sur Dieu, / le premier des théologiens, / le tout premier prédicateur / de la véritable sagesse de Dieu, / Jean, le Disciple vierge et bien-aimé ; / en lui-même portant l’incessante présence du Verbe divin dont il énonça / qu’il était « au commencement », / « auprès du Père » inséparablement, égal en nature à celui-ci, / nous révélant ainsi l’orthodoxie de la sainte Trinité ; / il nous montra, qu’avec le Père le Verbe est créateur, / lumière véritable et porteur de la vie. / Merveille qui dépasse notre esprit, et donnant la sagesse / celui qui était plein d’amour / fut aussi comblé de théologie, / puisqu’avec gloire, honneur et crédit / il devint le fondement de notre pure foi ; / par elle, au jour du jugement, / puissions-nous obtenir les biens éternels.
Maintenant…
L’ombre de la Loi s’évanouit devant la grâce / et comme brûlait le buisson ardent sans être consumé, / ô Vierge, tu as enfanté / et vierge tu es demeuré ; / le Soleil de justice s’est levé / au lieu de la colonne de feu ; / à la place de Moïse / voici le Christ, le Sauveur de nos âmes.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.

Lecture de la première épître catholique de saint Jean
(3,21.4,6)
Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons pleine assurance devant Dieu; quoi que nous lui demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et ce qui lui est agréable, nous le faisons. Or voici son commandement: croire au nom de son Fils Jésus Christ et nous aimer les uns les autres, comme il nous en a donné le commandement. Et celui qui garde ses commandements demeure en Dieu et Dieu en lui; à ceci nous savons qu'il demeure en nous: à l'Esprit qu'il nous a donné. Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s'ils viennent de Dieu, car en ce monde beaucoup de faux prophètes sont venus. A ceci reconnaissez l'esprit de Dieu et l'esprit de l'erreur: tout esprit qui confesse Jésus Christ venu dans la chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu; c'est là l'esprit de l'Antichrist. Vous avez entendu dire qu'il allait venir en ce monde; eh bien! maintenant il y est déjà. Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous avez triomphé de ces gens-là, car celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde; eux, ils sont du monde, c'est pourquoi ils parlent d'après le monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu: celui qui connaît Dieu nous écoute; celui qui n'est pas de Dieu ne nous écoute pas.

Lecture de la première épître catholique de saint Jean
(4,11-16)
Bien-aimés, si Dieu nous a tant aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres. Dieu, personne ne l'a jamais vu; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et en nous son amour est accompli. A ceci nous reconnaissons que nous demeurons en lui et lui en nous: c'est qu'il nous a donné de son Esprit. Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils en Sauveur du monde. Celui qui confesse que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. Et nous, nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour: celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.

Lecture de la première épître catholique de saint Jean
(4,20 - 5,5)
Bien-aimés, si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il déteste son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu, qu'il ne voit pas? Tel est le commandement que nous tenons de lui: celui qui aime Dieu aime son frère également. Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu; et quiconque aime celui qui l'a engendré aime aussi celui qui est né de lui. A ceci nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu: lorsque nous aimons Dieu et que nous observons ses commandements. Car l'amour de Dieu consiste à pratiquer ses commandements; et ses commandements ne sont pas pesants, puisque tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde; et la victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi. Quel est le vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu?

Litie, t. 1
Des fleuves de théologie / de ta bouche vénérable ont jailli, / saint Apôtre, et l'Eglise de Dieu, / irriguée par eux, se prosterne dans l’orthodoxie / devant la Trinité consubstantielle ; / demande-lui maintenant / d'affermir et de sauver nos âmes.
Ce lis de pureté, / ce parfum de bonne odeur, / en la présente festivité / se lève sur nous et nous invite à lui crier: / Toi qui sur la poitrine du Maître t'es penché / et sur le monde répandis / la pluie du Verbe, apôtre Jean, / toi qui gardas la Vierge comme la pupille de tes yeux, / demande au Christ pour nous la grâce du salut.
Disciple du Sauveur, / le Christ sur la croix / te confia, virginal Théologien, / la Vierge pure, la Mère de Dieu; / alors, tu l'as gardée / comme la pupille de tes yeux; / intercède pour le salut de nos âmes.
Témoin des mystères exprimables, tu déclaras: / Le Verbe d'avant les siècles était au commencement près de Dieu/ et lui-même était vraiment Dieu,./ apôtre Jean qui te penchas / sur la poitrine du Christ en ami, / de la Trinité, et soutien inébranlable / d'Ephèse, de Patmos, et notre propre secours, / bienheureux Théologien, intercède pour que soit délivré / de ennemis visibles et invisibles/ le peuple qui ne cesse de célébrer avec foi / ta sainte mémoire.
t. 2
Venez, fidèles, disons bienheureux / l'Apôtre éminent, / le clairon de la théologie, / le stratège spirituel / qui soumit à Dieu l'univers, / Jean, le disciple digne de nos chants: / disparu de terre sans la quitter, / il vit dans le ciel et il attend / la redoutable et seconde venue du Seigneur; / mystique ami du Christ qui te penchas / sur sa poitrine, demande-lui / qu'à l'abri de toute condamnation / à sa rencontre nous allions, / nous qui célébrons avec amour ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 4
Disciple bien-aimé / qui pendant la Cène du Seigneur, / te penchas sur la poitrine du Christ, / c'est là que tu appris les ineffables secrets / qui te permirent de révéler / de ta voix tonnante cette parole des cieux: / Au commencement était le Verbe, et le Verbe était près de Dieu, / et le Verbe &tait Dieu, / il était la vie, / la vraie lumière illuminant / tout homme venant en ce monde, / le Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes.
Maintenant ...
Le Fils que glorifient les Séraphins / dans le ciel avec le Père et l'Esprit, / désirant façonner le premier homme derechef, / Mère de Dieu toute-digne de nos chants, / s'anéantit dans ton sein ineffablement / et, se levant de toi, comme soleil illumina / de sa divinité le monde entier, / le délivrant des fausses adorations; / en lui-même divinisant le genre humain, / il le mène jusqu'aux cieux, / le Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes.

Apostiches, t. 4
Ayant célébré comme Dieu le Fils du Très-Haut, / l'ayant déclaré coéternel au Père et consubstantiel, / lumière de lumière sans changement, / image personnelle du Père l'engendrant, / immatériellement sorti de lui en dehors du temps, / créateur de tous les siècles, leur Seigneur, / tu l'annonças au monde, Bien-aimé, / comme le Christ notre Dieu qui a fait sortir / des ténèbres la clarté; / prie-le de sauver / et d'illumine nos âmes.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux limites du monde.
Ayant reçu la lumière du Paraclet, / en laquelle tu fus illuminé, comme Dieu tu le célébras et du Père procédant, / se révélant à l'humanité par le Fils, / et pour tous tu l'as proclamé / consubstantiel au Père éternel / et au Verbe divin, / jouissant du même trône, du même honneur; / aussi dans nos hymnes, Bien-aimé, / nous te glorifions comme divin fondement de la foi: / garde-la inébranlable, par tes prières devant le Seigneur.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Ayant gravi le sommet de la théologie, / tu t'initias aux ineffable mystères de Dieu: / l'unique nature de la suprême divinité / doué d'unique gloire et seigneurie, / distinguée en trois personnes, sans pour autant être divisée, / unie en l'unité divine sans confusion; / ainsi, 1a glorifiant, / tu annonças, en Théologien, / l'indivisible Trinité; / prie-le de sauver / et d'illuminer nos âmes.
Gloire au Père, t. 6
Apôtre du Christ, évangéliste Jean, / initié aux indicibles mystères Théologien, / pour nous les fidèles tu fis retentir / les ineffables enseignements de sagesse, en déclarant : / Il était au commencement; / et, rejetant tout enseignement contraire, / tu repoussas les discours hérétiques ; / toi qui te penchas sur la poitrine du Christ, / dont tu fus l'ami, le bien-aimé, / le bien-aimé, / tu imitas la grande voix d’Isaïe, / comme Moïse tu vis Dieu ; / grâce à la hardiesse que tu possèdes auprès de lui, / intercède constamment / pour le salut de nos âmes.
Maintenant ...
Mon créateur et mon libérateur, le Seigneur Jésus Christ, / Vierge pure, en sortant de ton sein, / de tout mon être s'est revêtu / pou délivrer Adam de l'antique malédiction; / c'est pourquoi, Vierge Mère de Dieu, / nous ne cessons de t'adresser l'angélique salutation: / Souveraine, réjouis-toi / qui nous protèges et nous défends, pour que nos âmes soient sauvées.

Tropaire, t. 2
Apôtre bien-aimé du Christ notre Dieu, / hâte-toi de délivrer un peuple sans défense. / Celui qui t'a permis de t'incliner sur sa poitrine te permettra / de t'incliner vers lui pour plaider en notre faveur. Demande-lui de dissiper les ténèbres du paganisme des nations; / qu'il nous accorde la paix et la grâce du salut!
Gloire au Père ... Maintenant ...
Tes mystères dépassent tous l'entendement / et tous, ils sont glorieux, ô Mère de Dieu: / vierge et sainte, tu l'es sans faille demeurée / et mère, tu le fus véritablement lorsque tu mis au monde le vrai Dieu. / Intercède auprès de lui, pour qu'il sauve nos âmes.

S'il y a artoclasie, on chante le tropaire de l'Apôtre, 2 fois, puis Réjouis-toi, 1 fois.

MATINES

Cathisme I, t. 8
Tu fus appelé le fils du tonnerre divin / pour avoir assourdi les oreilles des impies, / mais comme un agréable clairon tu fis retentir / pour les cœurs droits l'incarnation du Verbe, saint Jean; / en ami intime, sur sa poitrine tu reposas, / tu y puisas la profondeur de ton savoir divin / et fis connaître à tous l'égal du Père en éternité; / saint Apôtre, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Mère de Dieu, tu as conçu de merveilleuse façon / ineffablement la Sagesse et le Verbe de Dieu, / tu as mis au monde celui par qui le monde est soutenu, / tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains, / le nourricier de l'univers, l'auteur de la création; / c'est pourquoi, Vierge sainte, j'implore le pardon de mes péchés; / à l'heure où je rencontrerai face à face mon Créateur, / Vierge pure et notre Dame, accorde-moi ton secours, / car tout ce que tu veux, tu peux l’accomplir.

Cathisme II, t. 8
Délaissant les eaux profondes où tu pêchais, / illustre Apôtre, avec la canne de la Croix / sagement comme poissons tu pris l'ensemble des nations; / et, comme le Christ te l'avait dit, / tu fus un pêcheur d'hommes, pour les tirer vers la foi; / ayant semé la connaissance du Verbe de Dieu, / par tes paroles tu récoltas Ephèse et Patmos. / Saint apôtre Jean, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Avec crainte je pense au jour du jugement, / à cause de la honte de mes œuvres, malheureux que je suis, / Mère de Dieu toute-digne de nos chants, et je te prie: / avant que ne me gagne la nuit de la mort, / ramène-moi, conduis-moi vers le chemin du repentir, / afin que, dans l'action de grâces me prosternant, / je puisse chanter ta puissance infinie / et ta protection, divine Epouse immaculée / qui intercèdes auprès du Christ notre Dieu / pour qu'à ma demande me soient accordés / le pardon de mes fautes et la grâce du salut.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, / Apôtre du Christ, évangéliste saint Jean, / et nous vénérons les épreuves et les douleurs que tu as souffertes / pour annoncer l'évangile du Christ.
Versets 1: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce. 2: Tu en feras des princes par toute la terre. 3 : Ses éclairs ont illuminé tout le monde habité. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. 5: Dieu se tient au conseil divin, au milieu des juges, pour juger. 6: Il donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu!

Cathisme, t. 8
Penché sur la poitrine de Jésus, / avec la confiance d'un Disciple tu lui demandas: / Seigneur, quel est celui qui doit te trahir? / et par le pain il te le révéla clairement, / à toi son illustre bien-aimé. / Devenu l'initié des ineffables secrets, / tu enseignas l'incarnation du Verbe à l'univers. / Apôtre théologien, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Toute-sainte et virginale Mère de Dieu, / guéris les cruelles passions de mon âme, je t'en prie, / accorde-moi la rémission des péchés / qu'en ma folie j'ai commis, souillant mon âme et mon corps. / Malheureux que je suis, que ferai-je, hélas, / à l'heure où les Anges sépareront mon âme de ce pauvre corps? / Alors, notre Dame, sois mon aide, mon ardente protection, / car tu es mon espoir et je suis ton serviteur.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...

Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Que tout œ qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50. Gloire au Père ... Par les prières de ton Apôtre ... Maintenant … Par les prières de la Mère de Dieu ... Aie pitié de moi, ô Dieu ...
t. 2
Théologien, disciple bien-aimé du Sauveur, / par tes prières sauve-nous / de tout malheur, nous t'en prions, / car nous sommes les brebis de ton bercail.

Canon de la Mère de Dieu (t. 2), œuvre de Théophane, avec acrostiche alphabétique inversé; puis les deux canons du Saint: le premier (même ton), œuvre du même Théophane, avec l'acrostiche: Pour plaire au Christ, je chante le fils du tonnerre; le second (t. 6), avec l'acrostiche: A l'initié de Dieu j'offre mon sexte chant. Joseph. Catavasies: Ma bouche s'ouvrira.

Ode 1, t. 2
«Dans l'abîme jadis fut culbutée / par la puissance invincible / toute l'armée de Pharaon, / et maintenant le Verbe fait chair / a supprimé le poids de nos péchés, / le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »
Entre les femmes Dieu t'a distinguée / pour ta pureté, / pour ton charme et ta beauté; / il choisit ton sein pour y loger; / Vierge sainte, supplie-le de délivrer / de toute faute ceux qui chantent pour toi.
Selon le psaume, comme Reine tu te tiens / à la droite du Roi / qui se leva de ton sein pur; / supplie-le, ô Vierge immaculée, / pour qu'au jour du jugement / à sa droite il veuille aussi me placer.
Tout entière, tu renouvelas / la nature humaine, / terre en friche désolée par le péché, / car tu enfantas la pluie du ciel; / fais que mon âme, ce sillon désert, / porte fruit par tes prières, sainte Epouse de Dieu.

Dans l'abîme jadis fut culbutée Toi qui reçus en héritage, Bienheureux, / le royaume des cieux / que tu avais prêché, / devenu au ciel le confident du Verbe, / par tes prières sauve ceux qui croient / en ton saint message, en ta parole sur Dieu. Manifestant la force de tes convictions, / tu méprisas tous les terrestres biens / et les liens de la nature, / saint Apôtre, et sagement / près du Verbe demeurant avec raison, / tu délivras de son absence ceux qui en étaient dénués.
Initié aux mystères concernant les cieux, / en parfait théologien, dans l'Evangile tu annonças / le Verbe, Dieu né du vrai Dieu, / disant: Il était au commencement, / auprès du Père qui l'a engendré, / et le Verbe était Dieu.
Le chœur des vierges saintes par divine inspiration / te chante, souveraine Mère de Dieu, / comme la plus belle entre les femmes, / puisqu'embellie par la splendeur de la divinité, / car ineffablement tu enfantas / le Verbe, l'auteur de toute beauté.
t. 6
«Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Dans l'illumination de ta pensée, / tu t'es penché sur les profondeurs de l'Esprit, / Théologien, et nous révélas clairement / la génération divine en disant: / Au commencement était le Verbe de Dieu.
Courbés sous la multitude des passions, / des épreuves, des afflictions, / et sous l'assaut des malheurs, / avec foi nous nous réfugions près de toi: / Théologien, viens en aide à tes serviteurs.
En excellent médecin / guérissant nos âmes sagement / de leurs cruelles passions, / délivre-nous, par ta médiation, / de la peine et du feu éternels.
Vierge pure ayant conçu / le Dieu qui se fit homme pour nous, / prie-le de prendre en pitié, / au jour du jugement, / ceux qui ont péché contre lui.
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »

Ode 3, t. 2
«Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira / l'Eglise stérile des nations / à ton avènement, Seigneur: / en lui mon cœur s'est affermi. »
Toute-pure, de ton sein le Créateur / est sorti porteur de mon humanité / pour donner la robe d'immortalité / à ceux qu'ont mis à nu leurs transgressions.
En tout honneur tu conçus le Verbe Dieu: / Vierge pure, de tout cœur implore-le, / pour qu'il prenne en grâce ma pauvre âme / déshonorée par l'habitude des plaisirs.
Guéris les blessures de mon cœur, / Toute-sainte, et sur mon âme empoisonnée / par la morsure venimeuse du serpent / applique ton remède le plus sûr.

De ta langue de théologien / clairement tu révélas, bienheureux Jean, / l'ineffable mystère de la Trinité; / en elle mon cœur s'est affermi.
Ta langue fut pour l'Esprit saint / le roseau de l'écrivain, / car sous le doigt de Dieu / elle rédigea l'Evangile divin.
En l'abîme de sagesse tu puisas, / par une sage audace te penchant / sur la source du savoir, / dont tu devins le héraut.
Ô Mère tout-immaculée / qui seule conservas la virginité, / nous t'honorons comme source du salut / délivrant le monde par tes prières.
t. 6
«Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Dans la radieuse pureté de ton esprit / ayant conversé avec le Verbe, / Théologien trois fois heureux, / tu fus initié par lui / aux mystères dépassant la raison / et tu éclairas l'entière création.
Des lourdes chaînes du péché / délivre-moi, Bienheureux, / pour m'attacher à l'amour / de ce Maître divin / que tu aimas avec ferveur, / toi son premier Théologien.
Tu nous fus donné / comme défenseur et médiateur, / pour intercéder auprès du Seigneur, / comme auteur de miracles, / comme source de guérisons; / c'est pourquoi nous te glorifions.
Lorsque le Verbe qui de toi / prit chair ineffablement, / Mère de Dieu, fut élevé / sur le bois de la Croix, / c'est au Disciple vierge qu'il te confia, / toi la Vierge immaculée.
«Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »

Cathisme, t. 8
Sur la poitrine de la sagesse tu t'es penché, / tu y puisas la connaissance de Dieu / et tu fis retentir: Au commencement / était le Verbe, décrivant le premier / l'intemporelle génération / et l'incarnation du Verbe, qu'à tous tu annonças; / au filet de ta langue prenant ensuite les nations, / tu enseignas au monde entier la grâce de l'Esprit. / Saint apôtre Jean, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Ayant enfanté le Verbe de tendresse et compassion, / universelle Souveraine, prends pitié / de tous ceux qui vers toi se réfugient, / délivre-les des épreuves, des maladies, / de tout dommage et de l'éternel brasier, / afin que dans 1'action de grâces nous puissions glorifier / le trésor de ta miséricorde et ton immense amour / et que sans cesse nous te disions: / Vierge pure, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / aux fidèles célébrant comme il se doit ton Enfant.

Ode 4, t. 2
«Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, / mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, / tu as sauvé tout mon être; / c'est pourquoi je te crie: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Sur moi verse une pluie de componction / pour apaiser entièrement / l'effervescence de mon cœur, / pour refouler mon désespoir / et ses funestes épanchements.
Frappé par 1'aiguillade du plaisir, / me voilà blessé, ô Vierge immaculée: / ne te détourne pas de moi, / mais guéris-moi par la lance et par le sang / de ton Fils, notre Dieu crucifié.
Toi qui es riche de ta souveraineté / sur l'entière création, notre Dame, prends pitié / de moi si pauvre en la divine grâce, / afin que je magnifie / ta protection et ta bonté.

A juste titre le Verbe fit de toi / par excellence son théologien / en t'initiant à sa divinité / et t'enseignant l'ineffable mystère / de sa venue parmi nous.
Ayant reçu la divine inspiration / et gardé vierge ton corps, / glorieux Disciple, tu devins / un temple vivant, une demeure animée / de la très-sainte Trinité.
Disciple vierge, tu reçus l'honneur / d'être adopté comme fils par la Vierge immaculée; / ainsi, tu devins le frère / de celui qui te choisit / et fit de toi son bienheureux Théologien.
Le Dieu suprême, afin de corriger / l'antique transgression de la mère des vivants, / fit sa demeure en toi, / Vierge toute-sainte, immaculée, / en recréant tout mon être déchu.
t. 6
«Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Sous les pluies du Verbe, / glorieux Apôtre, tu arrosas / la terre entière, en asséchant / les eaux troubles de l'impiété; / c'est pourquoi nous te glorifions.
Ceins de force et de vigueur, / sage Disciple, je t'en prie, / mon âme accablée / par les diverses irruptions / des impurs ennemis / et se réfugiant sous ta protection.
Toi qui es devenu / un temple du saint Esprit, / des fidèles fréquentant / assidûment ton temple saint / fais des temples de Dieu / par ta sainte médiation.
Tous ensemble chantons / le divin temple de notre Dieu / et disons bienheureuse / la Vierge toute-sainte, / nous qui par elle avons été divinisés / et délivrés de tout malheur.
«L'ineffable projet divin / de ta virginale incarnation, / Dieu très-haut, le prophète Habacuc / l'a saisi et s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Ode 5 t. 2
«Tu es devenu le médiateur entre Dieu et les hommes, ô Christ notre Dieu: / par toi, ô Maître, nous avons quitté la nuit de l'ignorance / pour aller vers ton Père, source des lumières, / auprès duquel nous avons accès désormais. »
Vierge pure qui enfantes le chemin de notre vie, / veuille me conduire par le droit chemin, / car ma folie m'a fait tomber / dans les ornières et les ravins du péché.
M'exilant, dans mon étourderie, / Vierge pure, j'ai mené une vie de débauché; / me voilà perdu dans le pays lointain des passions, / mais par tes prières appelle-moi et sauve-moi.
Abreuve ton serviteur à tes vivifiantes eaux, / car je brûle en la fournaise du péché / et je suis en butte aux flèches du Démon, / Vierge Mère immaculée.

Dans la grâce tu fus un céleste esprit, / Théologien, devenu tout entier lumière en approchant / le principe même de toute clarté / et, t'inclinant vers lui, tu fus divinisé.
Dans la pureté de ta bouche et de ton cœur, / de tes saintes lèvres, sous la divine inspiration / tu prêchas ton Evangile et tu offris / le commun salut à tous les croyants.
Dès ta jeunesse demeurant avec le Christ, / comme instrument de grâce tu lui fus soumis, / t'exerçant dans la théologie / et t'initiant à la gloire de la sainte Trinité.
Nous souvenant de tes paroles, maintenant / nous te disons bienheureuse, Tout-immaculée, / nous qui par toi avons acquis ces vrais trésors: / l'ineffable béatitude et la vie éternelle.
t. 6
«Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Comme une aurore tu brillas / pour ceux de la terre, annonçant, / saint Apôtre, le mystique Orient / qui vint au monde en un corps / et fit cesser l'obscurité / des multiples faux dieux.
Toute âme fut irriguée / par tes saintes paroles sur Dieu, / Apôtre et divin prédicateur; / c'est pourquoi je m'écrie: / irrigue mon cœur, dont le péché / fait une terre désolée.
Les traits de l'ennemi m'ont blessé: / tout entier, guéris-moi, / en sage médecin, / par ta visite, je t'en prie; / et des fausses pistes où je suis égaré / guide-moi vers les chemins de mon Dieu.
Lorsqu'avec le Disciple bien-aimé / tu étais sous la Croix de ton Fils, / ô Vierge immaculée, / tu gémissais et pleurais, / t'émerveillant de son amour / compatissant pour les humains.
«L'univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »

Ode 6, t. 2
«Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Ne fais pas de moi la risée des noirs démons / au jour du jugement, mais par ton intercession, / notre Dame, que me prenne en grâce le Juge, ton Fils!
Je t'ai courroucé par mes crimes et forfaits, / mais voici ta Mère qui plaide en ma faveur: / prends pitié de moi, Seigneur, et sauve-moi.
Sauve-moi de la condamnation que méritent mes péchés, / Souveraine qui conçus le Juge d'un chacun, / le Seigneur et Dieu de l'univers,

Jésus, mon Dieu et mon Seigneur, / ayant agréé ta virginale pureté, / fit de toi son frère, saint Jean.
De sainteté ayant couronné ta vie, / sur la poitrine de la sagesse avec confiance tu te penchas / pour y puiser la grâce de Dieu.
Le sublime éclat divin de ta théologie, / illustre Apôtre, illumina tout l'univers / en l'éclairant de la lumière au triple feu.
Celui qui tendit le ciel à son commandement / sur terre te déploya comme un autre ciel, pure Mère de Dieu, / et, se levant de toi, nous apparut.
t. 6
«Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Ta langue de théologien / fut vraiment le roseau / d'un scribe agile inscrivant / le véritable savoir / et la loi renouvelée / sur les tables de nos cœurs.
Jusqu'à la racine ayant flétri / les plantes d'impiété, / en excellent jardinier / plante dans mon âme / la crainte de Dieu / produisant l'abondance des vertus.
Celui qui en est issu / manifestement te nomma / fils de la Vierge, saint Jean; / avec elle supplie-le, / pour que soient adoptés par Dieu comme fils / ceux qui lui plaisent par leurs actions.
Issu de toi, ô Vierge immaculée, / Dieu se fit connaître aux mortels / dans une chair semblable à la leur; / Toute-sainte, supplie-le / de mortifier en nous / le funeste souci de la chair.
«Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »

Kondakion, t. 2
Tes hauts faits, Disciple vierge, qui en fera le récit? / Tu répands les miracles, en effet, / comme une source tu fais jaillir les guérisons / et pour nos âmes tu intercèdes auprès du Christ, en ami.

Ikos
Connaître la hauteur des cieux et sonder la profondeur de la mer / est chose audacieuse, dépassant nos moyens; / pas plus que de compter les étoiles ou le sable du littoral / nous ne pouvons conter les merveilles de saint Jean: / de tant de couronnes l'a ceint le Christ, qu'il aimait / et sur la poitrine duquel il se pencha / au cours du mystique repas / à la table du Seigneur, tout près du Christ, en ami.

Synaxaire
Le 26 Septembre, Trépas du saint et illustre Apôtre et Evangéliste, le Disciple vierge et bien-aimé du Christ, l'ami qui se pencha sur sa poitrine, Jean le Théologien.
Te voici dans le ciel en présence du Fils
bien aimé par le Père, toi plus que les autres
affectionné du Verbe parmi les Apôtres.
Jean, le fils du tonnerre, s'endort le vingt-six.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 2
«Sur l'ordre impie d'un injuste tyran / la flamme s'éleva très haut, / mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens / la rosée de l'Esprit saint: / à lui bénédiction et haute gloire! »
Notre Dame, tu es ma force et mon salut, / mon cantique de louange, mon refuge le plus sûr, / mon rempart inébranlable: / chasse au loin les diables ennemis / qui en veulent à mon âme pour la faire périr.
Ayant formé en ton chaste sein le corps de Dieu, / ô Vierge, tu divinisas le genre humain; / et moi que souillent les passions / et que l'Ennemi séduit de tout son art, / sauve-moi par tes prières devant Dieu.
La fournaise préfigura, / Toute-pure, ton enfantement, / car les Jeunes Gens n'y furent point brûlés, / comme tes entrailles furent préservées du feu divin; / je t'en prie, délivre de l'éternelle flamme ton serviteur.

Eclairé la divine illumination, / clairement tu célébras comme Dieu le saint Esprit / qui procède du Père sans commencement / et repose, sans en procéder, / dans le Fils, lui étant consubstantiel.
En toi établit sa demeure, Bienheureux, / le Soleil de justice qui fit de toi / un ciel toujours en mouvement, / le Christ glorifié par-dessus tout / qu'annonça, Bien-aimé, ta langue de théologien.
La puissance, le message divin / de tes paroles, Bienheureux, ont retenti / et ton Evangile dépassant le monde / embrassa toute la terre dans la majesté / de tes admirables enseignements.
Toi seule, demeurant vierge, tu connus / la conception immaculée, l'incorruptible enfantement, / car tu as conçu le Dieu suprême / qui s'est fait homme pour la rédemption / et le salut des croyants.
t. 6
«Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Chantons le tonnerre ayant retenti / jusqu'aux limites du monde, / le Théologien grâce auquel tout ce qui entend / fut soulevé de terre, dans l'étonnement, / et par qui fut magnifié le Christ, / le Créateur de l'univers.
L'éminente splendeur de ta maison / fait rayonner tous les cœurs; / en elle rassemblés, / sans cesse nous chantons divinement / le Créateur universel et dans la foi / comme protecteur nous t'acclamons.
Te connaissant comme astre lumineux, / Disciple du Christ, nous demandons / d'être illuminés par ton splendide éclat, / nous qui sommes sauvés des passions ténébreuses / et des multiples tentations / par ta sainte médiation.
Nous te bénissons, ô Vierge immaculée / ayant conçu le Seigneur − béni soit-il! − / qui couronna de ses divines bénédictions / la nature maudite des mortels / et renouvela notre humanité / vieillie à cause du péché.
«Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Ode 8, t. 2
«Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action / et selon le décret divin / elle consuma les Chaldéens, / mais répandit sa rosée sur les fidèles qui chantaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Recherche le bien, ô mon âme, en t'éloignant du mal / dans la diligence à faire ce qui plaît à Dieu: / la Vierge mère t'assure son intercession / et son intrépide protection, / dans sa compassion et sa bonté.
Mère de Dieu, tu as délivré le genre humain / de l'antique chaîne de la condamnation: / je te prie de délivrer aussi mon cœur / de tout lien qui le rattache au mal, / en me reliant à l'amour du Créateur.
Toi qui de la gloire paternelle enfantes le Reflet, / sur mon cœur souillé par l'infamie de mes péchés, / Mère de Dieu, répands ta lumière, / pour que j'aie ma part de gloire sans déclin / et qu'avec foi je te puisse glorifier.

Comme un éclair de lumière tu parus, / Bienheureux, et traversas le monde entier, / y répandant le pur éclat de ta rayonnante virginité / et les enseignements de la foi, / Bien-aimé du Christ notre Dieu.
Ayant purifié ton corps, ton âme et ton esprit, / tu annonças le céleste Evangile du Christ / et, devenu le compagnon des Anges dans le ciel, / tu chantes désormais: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Devenu la claire image et l'ornement / du divin temple des cieux, / le vivant trône et le séjour de la sagesse, / l'instrument de la Théologie, / désormais tu psalmodies: / Toutes ses œuvres, exaltez le Seigneur.
Pour effacer l'antique malédiction / et la condamnation à mort de celle qui jadis / fut la première à enfanter, / de la Vierge Mère tu es né, Verbe de Dieu, / pour donner à tous la véritable immortalité.
t. 6
«De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Bienheureux, tu excellas dans l'éloquence sacrée / et vivifias ceux qu'avait mis à mort le péché / et qui reçurent ta divine prédication; / aussi nous te vénérons, toi l'initié aux ineffables secrets.
Ton divin temple est devenu un autre Paradis, / tes miracles, saint Apôtre, y sont les fleurs / charmant les âmes de tous les croyants, / dont ils chassent les relents des passions.
Seigneur mon Dieu, sois attentif et sauve-moi / des ennemis qui m'assaillent chaque jour / et brisent mon pauvre cœur: / j'ai pour intercesseur ton Disciple divin.
Pleine de grâce, demande à Jésus, le Sauveur / à qui de tes chastes entrailles tu donnas corps, / de prendre en pitié tes serviteurs, / les délivrant de l'éternel châtiment.
«Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »

Ode 9, t. 2
«Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, / ayant pris chair de la Vierge, / nous est apparu / pour illuminer les ténèbres / et rassembler ce qui était dispersé: / ô Mère de Dieu toute-digne de louange, nous te magnifions. »
Ayant pris sur l'arbre la nourriture défendue, / Adam goûta l'amertume de la mort; / mais, cloué sur l'arbre de la croix, / ton Fils, ô Vierge, fit jaillir sur nous / la douceur de l'immortalité: / c'est pourquoi nous te magnifions.
Toi la Reine, tu as enfanté / ineffablement le Roi de l'univers / qui renversa l'empire de l'Hadès: / ô Vierge, implore-le sans te lasser, / pour qu'il accorde le royaume d'en-haut / à tous ceux qui te célèbrent par leurs chants.
Fais du bien à mon pauvre cœur / perverti par le grand nombre des plaisirs, / Vierge irréprochable / qui as mis au monde le suprême Bien, / et de la pénitence / fais-moi franchir les portes pour mon bien.

Ce n'est plus en énigmes, maintenant, / mais face à face que tu mérites de voir / le torrent de délices, le fleuve de paix, / la source d'immortalité; / abreuvé par elle, tu jouis / de la divine condition.
Au Christ tu avais demandé / de siéger sur terre près de lui, / mais il te donna, Théologien, / de t'incliner sur sa poitrine où tu acquis / l'unique et sûre assise du bien, / joyau des Apôtres, saint Jean.
En la sagesse des Grecs tu fis briller / l'élément divin qui y manquait, lorsque tu dis: / Au commencement était le Verbe / et le Verbe était auprès de Dieu et le Verbe était vraiment le Dieu / par qui tout l'univers visible et invisible fut fait.
Comme l'aurore tu t'es trouvée au point du jour, / en la nuit de cette vie, / resplendissante de virginal éclat / pour nous montrer à son lever / le Soleil de justice spirituel, / très auguste Mère de Dieu.
t. 6
«Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-Pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
Puisque des temps et des heures / le Rédempteur était seigneur, / c'est au milieu du jour / qu'il fut suspendu sur la croix, / Disciple vierge, et te confia / la Toujours-vierge, en te donnant, / Bienheureux, l'inaliénable gloire / dont il voulut te magnifier.
Toi qui partages la demeure / des Puissances divines là~haut / et chantes en leur compagnie / la louange de Dieu, / Apôtre du Christ, par ta sainte médiation / sauve les fidèles chantant / dans ton saint temple et célébrant / la suprême Bonté.
Nous tous, les fidèles / qui t'invoquons, sauve-nous / de toute sorte de péril, / bienheureux Théologien, / dirigeant en esprit / notre marche vers le Seigneur / et nous guidant vers ce chemin de paix / que sont les préceptes du Tout-puissant.
Offrons un cantique / d'action de grâces publiquement / à la divine Mère et disons-lui: / Trône élevé de notre Dieu, / réjouis-toi, nuée de la Clarté, / merveilleux jardin grâce auquel / nous pouvons goûter désormais / les délices du Paradis.
«Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie / la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, / sainte Mère de Dieu. »

Exapostilaire t. 3
Toi le fils du tonnerre, apôtre Jean, / tu fis connaître aux hommes le Verbe qui était au commencement; / car avec foi tu t'es penché / sur la poitrine de ton Maître pour y puiser / les flots de théologie dont tu abreuves l'entière création.
Vierge pure, sous la Croix de ton Seigneur / avec le Disciple vierge tu entendis / le Créateur te dire: Femme, voici ton fils / et de même au Disciple il déclara: / Voici ta mère, Théologien bien-aimé; / avec lui nous te chantons, virginale Génitrice de Dieu.

Laudes, t. 8
Plus que tous les Disciples, saint Jean, / pour ton fervent amour du Christ tu fus aimé / du Verbe qui voit tout et pèse la terre entière à sa balance d'équité, / bienheureux Apôtre illuminé / en ton âme et ton corps / par les grâces de ta pure et virginale beauté.
Penché sur sa poitrine, tu puisas / à la source de sagesse les flots / de la théologie, excellent apôtre Jean; / tu en abreuvas le monde pour assécher / l'océan de l'impiété / grâce à la connaissance de la sainte Trinité; / et tu devins une colonne, une vivante nuée / guidant nos pas vers l'héritage des cieux.
La fleur de la virginité, l'agréable séjour des vertus, / l'instrument de la sagesse, le temple de l'Esprit, / la bouche de la grâce porteuse de clarté, / le brillant regard de l'Eglise, saint Jean, / célébrons-le maintenant, / comme serviteur du Christ, par des cantiques spirituels.
Fils du tonnerre, évangéliste merveilleux, / sur le monde par ton évangile tu fis briller / l'inébranlable royaume des cieux, / la source des biens, l'éternelle vie, / l'ineffable joie, la jouissance de la divine vision, / avec munificence les grâces du Christ / qui dépassent l'intelligence et l'esprit des mortels.
Gloire au Père, t. 8
Disciple vierge, égal aux Anges, évangéliste saint Jean, / Théologien formé par Dieu, / au monde tu annonças d'orthodoxe façon / le flanc immaculé d'où jaillirent l'eau et le sang / où nous trouvons l'éternelle vie pour nos âmes.
Maintenant ...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

Grande Doxologie. Tropaire de l'Apôtre et théotokion Tes mystères dépassent tous l'entendement. Litanies et Congé.

27 SEPTEMBRE
Mémoire du saint martyr Callistrate et de ses compagnons.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Martyr Callistrate, illuminé en esprit / par la clarté de la foi, / tu suivis sans fléchir le chemin te menant / vers la béatitude en l'au-delà, / triomphant de tous les pièges de l'ennemi; / c'est pourquoi nous prononçons ton éloge, Bienheureux, / et glorifions ta mémoire sacrée.
Martyr Callistrate aux divines pensées, / ayant acquis la parole de vie, / vers la vie tu guidas ceux que l'ignorance retenait dans la mort; / car nous croyons qu'ils vivent réellement dans le Christ, / ceux qui s'empressèrent de mourir / à cause de lui, notre universelle résurrection; / avec eux souviens-toi de nous près du Seigneur, la suprême bonté.
Martyr Gymnasios, par le glaive décapité, / sous les flots de ton sang / tu engloutis vraiment le perfide Pharaon; / désormais tu fais jaillir les guérisons / pour les fidèles accourant vers ton temple, Bienheureux, / pour y glorifier tes illustres combats / et célébrer ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 4
Avant ta vénérable mise en Croix, / les hommes avaient peur de la mort; / mais après ta glorieuse Passion, / c'est l'homme qui se fit craindre de la mort; / et c'est ainsi que le saint Martyr / s'affermit et renversa toute la puissance de l'ennemi; / par ses prières, Seigneur, / accorde à nos âmes le salut.
Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, qui as l'aspect du soleil / et du Soleil fus le char réservé / d'où resplendit l'insaisissable Clarté, / réjouis-toi, dont l'esprit rayonne de divine splendeur, / éclat fulgurant dont s'illumine le monde entier, / colombe aux reflets d'or, toute belle, immaculée, / qui fis briller pour les croyants / la lumière n'ayant pas de couchant.
Stavrothéotokion
La Vierge toute-pure, voyant le Christ / privé de vie bien qu'ayant mis à mort le Séducteur, / criait en d'amères plaintes à celui / qui de ses entrailles était sorti / et dont elle admirait, stupéfaite, la résignation: / N'oublie pas ta servante, cher Enfant, / Ami des hommes, ne tarde pas à venir me consoler.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis le canon du Saint, avec l'acrostiche: Au géant Callistrate s'adresse Joseph.

Ode 1, t. 8
«Peuples, chantons pour notre Dieu / qui fit merveille en tirant de la servitude Israël, / chantons une hymne de victoire en disant: / Nous chanterons pour toi, notre unique Seigneur. »
Ayant suivi le sentier du martyre sans dévier, / tu fus aussi, Bienheureux, le chemin conduisant / les égarés vers le repos divin; / aussi Callistrate, nous t'acclamons, nous les fidèles réunis.
Levé comme un astre resplendissant, / tu fis briller sur l'Eglise du Christ la connaissance de Dieu, / tu chassas les ténèbres de l'ignorance, saint Martyr, / et renversas les sanctuaires de l'erreur.
Supportant toute épreuve patiemment, / tu n'as pas refusé de mourir pour la Vie de l'univers; / aussi dans l'allégresse tu es passé vers l'immortelle condition / et tu exultes avec les Anges dans le ciel.
Saint Gymnasios fut une braise allumée au feu de l'Esprit saint / pour consumer le taillis de l'erreur; / par ses miracles il couvre de rosée / ceux que brûle l'ardeur des passions.
Seule parmi les femmes, dépassant la nature, / sans connaître d'homme, Toute-pure, tu conçus / l'Un de la Trinité; et nous te glorifions / ainsi que le Fils né de toi d'inexplicable façon.

Ode 3
«Toi qui affermis par ton Verbe les cieux / et fondas la terre sur la masse des eaux, / rends-moi ferme également, / pour que je chante ta gloire, Seigneur. »
N'ayant pas sacrifié aux images taillées, / en pur sacrifice tu t'offris à ce Dieu / qui pour nous fut immolé, / Callistrate, martyr victorieux.
Sous ton manteau de soldat / empourpré saintement de ton sang, / devant le Roi des siècles tu te tiens, / portant couronne, Martyr bienheureux.
L'ennemi apparut dépouillé / lorsqu'il vit la divine gloire d'en-haut / te revêtir ainsi que tes compagnons, / Gymnasios, en athlètes victorieux.
Sans cesse prie ton Fils, / ô Vierge, de nous sauver / des périls nous menaçant / et de l'éternel châtiment.

Cathisme, t. 5
De Callistrate célébrons les exploits, / chantons les souffrances de Gymnasios, / fidèles, disons bienheureux / ceux qui partagèrent leurs combats / avec amour, patiemment, / et disons-leur: Soldats de la foi, / priez Dieu que nous soient accordées / la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
En toi, nous les fidèles, ayant trouvé / le havre, le refuge, le rempart, / l'espérance, l'abri, la chaleureuse protection, / vers toi nous accourons et dans la foi / nous te crions avec l'ardeur de nos voix: / Prends pitié, ô Mère de Dieu, / de ceux qui ont mis en toi leur espoir / et du péché, Vierge pure, éloigne-les.
Stavrothéotokion
Te voyant suspendu sur la Croix / au milieu des Larrons, / ta Mère, ô Christ, le cœur brisé, s'écria: / Ô mon Fils bien-aimé, / comment souffres-tu sur la croix la peine des malfaiteurs, / toi qui es sans péché? / Mais tu veux rendre la vie / au genre humain, dans ton immense bonté.

Ode 4
«Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Ayant combattu le persécuteur / en excellent stratège, saint Martyr, / vers la vie tu ramenas dans ton filet / les captifs que jadis il avait pris.
Sous les flots de tes discours / tu abreuvas les cœurs et les guidas / vers l'eau de la vie éternelle, / Athlète du Seigneur suscitant l'admiration.
En bélier fut immolé / l'illustre Callistrate devant lequel / se firent sacrifier avec empressement / comme agneaux les hoplites vigoureux.
A ta parole, Martyr, Gymnasios / comme une vigne opulente produisit / son témoignage, ce raisin / distillant le bon vin de la foi.
Ô Vierge, purifie / mon cœur souillé par les passions, / fais-en le pur instrument / du divin rayonnement.

Ode 5
«Toi qui fis briller jusqu'au bout de l'univers / sur la nuit de l'ignorance la connaissance de Dieu, / au matin éclaire-moi, Seigneur, / de ton amour pour les hommes. »
Saint Martyr, de tout cœur / ayant aimé le Christ notre Dieu, / tu combattis et renversas / l'impuissante force de l'ennemi.
Callistrate, en coryphée / d'une troupe sacrée, / dans l'allégresse, saint Martyr, / tu t'agrégeas aux angéliques armées.
Gymnasios, illuminé / par la gloire du martyre resplendissant, / joyeusement tu es passé / vers la brillante gloire des Anges désormais.
Pour le Soleil de justice, Immaculée, / tu fus le lieu de son lever; / supplie-le donc de sauver / ceux qui te glorifient dans la pureté de leur foi.

Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Tu brisas les mâchoires des lions invisibles, / saint martyr Callistrate, et de ceux / qui étaient jadis la proie de l'ennemi / tu fis des enfants de Dieu, / pour qu'ils goûtent leur part d'immatérielle volupté.
Par tes saintes paroles sur Dieu / tu lui acquis splendidement / ceux qui servaient jadis les dieux inanimés, / puis en leur compagnie tu luttas, / illustre Callistrate.
Ayant incliné la nuque devant le Christ, / vous avez subi l'immolation / et vous êtes offerts à Dieu, / saints Martyrs, en sacrifice parfait, / pour faire briller d'allégresse l'assemblée des premiers-nés.
Sanctifie mon esprit, / illumine mon coeur, sainte Mère de Dieu, / arrache-moi à l'emprise du malheur, / afin que je puisse te glorifier, / divine Mère toujours-vierge.

Kondakion, t. 4
Comme un astre géant / sur le monde tu brillas, / déployant les rayons de tes exploits / et de tes miracles sur tous les fidèles chantant: / Réjouis-toi, Callistrate, fameuse gloire des Martyrs.

Ikos
L'athlète du Christ, son grand soldat, / l'ami de la sainte Trinité, / l'initié des ineffables secrets, / l'imitateur de Jésus, / nous tous, les fidèles, réunis dans la foi, / par des cantiques célébrons-le joyeusement, / glorifiant ses luttes, ses exploits, / les peines qu'il souffrit pour le Christ notre Roi, / demandant que nous soit donnée / par ses prières auprès de Dieu / la vie suprême du Paradis / là où des chœurs en fête retentit ce cri joyeux: / Réjouis-toi, Callistrate, fameuse gloire des Martyrs.

Synaxaire
Le 27 Septembre, mémoire du saint martyr Callistrate et des quarante-neuf saints Martyrs qui témoignèrent avec lui.
Callistrate, tranché par le glaive, en stratège
à l'armée des Athlètes victorieux s'agrège.
Quarante-neuf martyrs, imitant ce soldat,
comme lui, le vingt-sept, mènent le bon combat.
Par leurs saintes prières, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et , sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Etincelant comme l'or dans le feu des tourments, / tu reçus l'empreinte des souffrances du Christ / et maintenant te voici déposé / parmi les trésors divins pour chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Trempé dans les supplices, / tu fus le glaive forgé par le ciel / pour tailler en pièces les phalanges invisibles des démons, / bienheureux Callistrate qui chantais: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tu l'emportas sur l'impiété / grâce à la force de la sainte Trinité; / illuminé par son éclat, / martyr Callistrate, tu chantes à présent: / Dieu, de nos Pères, béni sois-tu.
Ayant aimé le Christ d'un ferme cœur / martyr Gymnasios divinement inspiré, / avec tes compagnons de zèle tu fus Immole, / dans l'action de grâces chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Celui qui s'incarna de toi d'inexplicable façon, / Pleine de grâce divine, supplie-le / de sauver ceux qui t'honorent de tout cœur / et s'écrient d'une même voix: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
«Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme en louant Dieu; / dans leur ardeur ils psalmodiaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Ayant déraciné les ronces de l'erreur, / illustre Martyr, tu devins / une splendide plante du Paradis / produisant par grâce divine les fruits de la foi.
Avec pleine assurance considérant / les espérances de l'avenir, / tu marchas, Callistrate, vers les combats / et, triomphant selon les règles, tu fus couronné.
Ton temple est un lieu de guérisons / pour les fidèles s'en approchant; / ils y sont délivrés de tout malheur, / illustre Gymnasios, et t'acclament avec foi.
Vierge comblée de grâce par Dieu, / toi qui domines l'entière création, / fais que mon esprit domine aussi / les obstacles de l'erreur, Souveraine immaculée.

Ode 9
«Toute oreille fut saisie d'étonnement / devant l'ineffable condescendance de Dieu;" / car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps / et devenir un homme dans le sein virginal; / pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
La châsse de tes reliques est une source de guérison / pour tous ceux qui la requièrent, saint Martyr; / elle apaise les incurables passions / et chasse les esprits ténébreux du mal / par la grâce, la puissance et l'action de l'Esprit saint.
Martyrs du Christ, par grâce l'un à l'autre enlacés, / vous formiez une corde tressée divinement / pour grimper jusqu'au sommet des cieux / et sanctifier la terre par l'effusion de votre sang; / aussi nous fêtons joyeusement votre mémoire avec foi.
Tu reçus l'immarcescible couronne et la gloire du ciel, / la joie et l'allégresse infinies, / saint Callistrate, et le royaume des cieux / en compagnie de ceux qui luttèrent avec toi; / près du Seigneur avec eux souviens-toi de nous tous.
La divine mémoire des saints Callistrate et Gymnasios / et de leurs compagnons se lève en ce jour / plus brillante que soleil pour éclairer / de lumineuse splendeur les confins de l'univers; / par leurs prières, ô Christ, délivre-nous du châtiment.
Joyeusement nous t'adressons le salut de Gabriel: / Réjouis-toi, allégresse des croyants, / spirituelle porte, montagne, table, chandelier doré, / réjouis-toi, divin char du Christ notre Roi, / toi qui fis cesser la malédiction, Toute-bénie, réjouis-toi.

Exapostilaire t. 2
Fortifiés par l'Esprit saint, les martyrs victorieux, / le très-sage Callistrate et l'admirable Gymnasios, / avec leurs compagnons de combat / ont supporté pour le Christ / les multiples épreuves des tourments / et renversé l'audace des tyrans; / célébrant leur mémoire porteuse de clarté, / puissions-nous trouver pour nos âmes le salut!
L'importance des grâces divinement concédées / auxquelles tu nous as permis d'accéder, / Seigneur, en la tendresse de ton cœur, / quel discours l'exprimerait? / Déchus que nous étions de la vie suprême pour notre malheur, / tu nous y mènes de nouveau, / recevant de la Vierge ma nature humaine entièrement / pour me sauver dans ton amour, ô Seigneur compatissant.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

28 SEPTEMBRE
Mémoire de notre vénérable Père, le confesseur Chariton.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Par la tempérance et la constante oraison / tu fis pâlir les corporelles passions, / sous les flots de tes pleurs tu noyas le perfide serpent, / vénérable Père Chariton, / et tu fus agréable à Dieu prodigieusement; / aussi de célestes charismes te para / l'Ami des hommes, Jésus, / le Sauveur de nos âmes.
Suant sous les efforts de l'ascèse, tu éteignis / les ardentes braises des passions, / t'exposant au feu des peines et des tourments, / tu confessas devant les iniques te jugeant / le Verbe qui s'abaissa jusqu'à s'incarner / et devins un Témoin bariolé / par les marques de multiples châtiments, / admirable Père théophore et bienheureux.
Fuyant vers les montagnes et les déserts, / tu pris le large, Père saint, / et ton âme, tu la gardas immaculée; / alors tu devins, Chariton, / une maison de la Trinité; / par sa puissance tu bâtis de saintes demeures, Bienheureux, / des bergeries pour le salut des moines vénérant / ta sainte mémoire, très-digne de nos chants.
Gloire au Père ...
Père théophore Chariton, / même après ta mort, dans les cieux / tu vis dans le Christ, à cause duquel / au monde tu t'es crucifié; / car devenu étranger au monde comme à la chair, / tu surpassas les choses visibles par ta vie, / ne vivant pas pour toi-même, puisqu'en toi vivait le Christ notre Dieu. / Prie-le de sauver nos âmes.
Maintenant ... Théotokion
Que je navigue sur la mer, / que je me trouve en chemin, / que je dorme la nuit, Toute-pure, garde-moi, / donne-moi un esprit vigilant, / obtiens-moi du Seigneur que je fasse sa volonté, / afin que je trouve au jour du jugement / l'absolution des actes de ma vie, / moi qui me réfugie sous ta sainte protection.
Stavrothéotokion
Seigneur, en te voyant cloué sur la croix, / la Vierge, ta Mère, fut frappée de stupeur: / Quelle vision, dit-elle, ô mon Fils bien-aimé! / Est-ce là ce que t'offre en retour / ce peuple ingrat que tu avais comblé de tant de bienfaits / et qui s'est détourné de ta Loi / au lieu de chanter: / Gloire à ton ineffable condescendance, Seigneur?

Apostiches de l'Octoèque. (Si l'on doit fêter saint Chariton de manière solennelle, prendre comme apostiches les stichères de Laudes; après le doxastikon, théoto- kion dominical du ton 8: Ô Vierge inépousée. Voir à la fin du Ménée.)
Gloire au Père, t. 8
Tous les moines, nous t'honorons, vénérable Chariton, / comme notre guide spirituel; / par toi nous avons appris à marcher sur le droit chemin; / bienheureux es-tu d'avoir servi le Christ / en brisant la puissance de l'Ennemi, / compagnon des Anges, des Justes et des Saints; / avec eux supplie le Seigneur / d'avoir pitié de nos âmes.
Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, sauvegarde des croyants, / havre des pécheurs, amendement des négligents, / réjouis-toi, guide des âmes, secours des affligés, / réjouis-toi, leur parfaite consolation, / guérison de nos maux spirituels, / messagère de paix, médiatrice auprès de Dieu, / Vierge pure surpassant / l'ensemble des Séraphins par ton éminente sainteté.
Stavrothéotokion
Seigneur, quelle vision s'offre à mes yeux? / Toi qui tiens en mains toute la création, tu es cloué sur la croix, / et tu es mis à mort, toi l'Auteur de toute vie! / Ainsi parlait la très-sainte Mère de Dieu / lorsqu'elle vit sur la croix / l'Homme-Dieu qu'elle avait fait naître de merveilleuse façon.

Tropaire, t. 8
Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le désert stérile, / par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, / par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier: / vénérable Père Chariton, prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier, cathismes du ton occurrent, ou bien le cathisme suivant, t. 8, et le cathisme du ton 4 qui suit la 3e ode.

Cathisme, t. 8
Eprouvé par les peines du combat, / puis affermi par tes exploits ascétiques, / plus brillant que l'or tu resplendis par ta foi / et devenant un pur séjour de l'Esprit saint, / tu dissipas les esprits ténébreux du mal; / rassemblant des groupes de moines, tu en fus le pasteur, le flambeau resplendissant. / Bienheureux Chariton, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Ayant glissé sous le poids de mes pensées perverses, / je me suis enfoncé dans le gouffre du péché / et, gémissant, je te crie du fond de mon cœur: / Toute-pure, fais pour moi des merveilles d'amour, / me découvrant l'océan sans borne de ta pitié / et l'immense trésor de ta compassion; / donne-moi la conversion, l'amendement de ma vie, / afin qu'avec amour je puisse m'écrier: / Intercède auprès de ton Fils et notre : Dieu, / pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, / car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / versant d'amères larmes l'Agnelle s'écria: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que pour nous tu subis dans la tendresse de ton cœur! / Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, / accorde en ta pitié la rémission de leurs péchés / à tes fidèles serviteurs / qui se prosternent devant ta divine Passion.

Canons de l'Octoèque, puis celui du Saint, attribué à Théophane ou à Jean le Moine.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Ayant franchi l'océan du martyre, Bienheureux, / sous le mât vivifiant de la Croix, / tu as fait sombrer / le misérable Pharaon spirituel / sous la puissance de Dieu.
Dès le berceau consacré au Seigneur, / divinement tu prêchas le Christ / devant le tribunal du tyran / et comme Moïse tu abattis / l'orgueil des ennemis de Dieu.
Quittant l'Egypte et ses égarements, / vénérable Père Chariton, / pour devenir un citoyen du désert, / avec le Pur tu conversas en toute pureté / et reçus l'héritage des cieux. Sans semence, mais du saint Esprit, / par la volonté du Père tu as conçu / le Fils de Dieu et dans la chair tu enfantas / celui que sans mère le Père a engendré / et qui sans père est né de toi pour nous sauver.

Ode 3
«Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »
En toi se réjouit / le mystique troupeau de tes brebis, / tes disciples communiant, / vénérable Père, à ton rayonnement spirituel.
A l'esprit qui vivifie, / vénérable Chariton, tu as soumis / tout souci de la chair / comme cause d'inimitié envers Dieu.
Comme David, tu abattis, / vénérable Père, le pouvoir spirituel / de l'hostile Goliath / sous l'armure complète de l'Esprit.
Toi seule, ô Mère de mon Dieu, / pour les hommes tu es devenue / l'intendante des trésors surnaturels; / aussi nous te chantons: Réjouis-toi.

Cathisme, t. 4
De tes paroles tu ornas l'Eglise du Christ, / par tes œuvres tu honoras ta ressemblance avec Dieu, / par ta sagesse, bienheureux Chariton, / tu éclairas le monde entier / et tes charismes de guérisseur / ont resplendi sur l'univers; / c'est pourquoi nous fêtons avec amour ton souvenir.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Vierge tout-immaculée / qui enfantas l'Etre suprême, notre Dieu, / avec les saints Moines sans cesse implore-le / pour qu'il nous accorde avant la fin / le pardon de nos péchés, l'amendement de notre vie, / à nous fidèles qui te chantons avec amour, / car toi seule, tu es digne de nos chants.
Stavrothéotokion
Te voyant cloué sur la croix, / ta pure Mère, ô Verbe de Dieu, / dans ses larmes maternelles s'écria: / Quelle est cette merveille étrange et nouvelle, ô mon Fils? / Comment t'exposes-tu à la mort, toi la vie l'univers? / Mais tu désires vivifier / tous les mortels, dans la tendresse de ton cœur.

Ode 4
«Sur la croix tu es monté / par amour pour ton image, Sauveur; / les nations païennes ont disparu, / Ami des hommes, devant toi, / car tu es ma force et mon chant. »
Par les peines de la tempérance, Chariton, / ayant mis à mort avant ta fin / les voluptés tyranniques, / saintement tu revêtis / la vivifiante mortification.
Les soucis du monde par lesquels est étouffée / la fructification spirituelle, / comme ronces tu les as brûlés, / bienheureux Chariton, / par tes ardentes méditations.
Les grâces posèrent sur ton front, / pour tes exploits athlétiques, / la couronne du royaume du Christ, / car tu fis cesser l'ivresse de l'erreur, / bienheureux Chariton.
Ineffable s'est révélé, / divine Génitrice, ton enfantement; / seule Vierge pure et bénie, / devant toi nous prosternant, / nous te chantons: Réjouis-toi.

Ode 5
«Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Tu fus le pur et clair miroir / des clartés venues d'en haut, / vénérable Père, bienheureux Chariton.
D'une double grâce tu rayonnas, / car tu brillas sous les coups de ta lutte pour la foi, / puis dans les peines de l'ascèse, Père saint.
Des âmes tu t'es révélé le médecin, / toi qui dès la tendre enfance recherchas / la divine sagesse, Père bienheureux.
Tu es l'armure nous gardant de l'Ennemi, / en toi nous possédons, sainte Epouse de Dieu, / notre espérance et notre ancre de salut.

Ode 6
«Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Non sur le sable, mais sur le Christ / ayant posé tes fondations, / comme maison tu édifias / la vertu plus précieuse que l'or / et devins une demeure de la sainte Trinité.
Le serpent s'est révélé, / Père théophore, l'instrument du mal, / mais vaincu par tes vertus, / sous l'effet d'une juste providence, il punit / les artisans d'iniquité.
Ni ton corps frappé de coups / ni la condamnation à mort te menaçant, / rien ne put te séparer, / bienheureux Père, de l'amour de Dieu, / car tu jouissais de ton union avec lui.
Merveille qui surpasse les merveilles de jadis! / une Vierge dans son sein / sans épousailles a conçu, / et sans qu'il y fût à l'étroit, / celui qui tient le monde dans sa main.

Kondakion, t. 2
Fidèles, en ce jour, de nos hymnes couronnons / le professionnel de l'ascèse, le combattant de la foi, / célébrons par des éloges Charlton, / acclamons-le comme Pasteur et Docteur, / éponyme des charismes et Témoin de Jésus Christ, / porte-lumière éclairant le monde entier.

Ikos
Fidèles, en nos hymnes acclamons / ce géant parmi les Moines, le divin flambeau d'Iconium, / et de cantiques divins couronnons / la tête du bienheureux Chariton; / des vaines idoles, en effet, / il fit crouler l'orgueil menaçant, / avec elles mit à mort également / toute la puissance des démons; / aussi endura-t-il les tourments, / mais il obtint les récompenses en vérité. / Chantant sa louange, glorifions-le / comme luminaire éclairant le monde entier.

Synaxaire
Le 28 Septembre, mémoire de notre vénérable Père, le confesseur Chariton.
Ayant foulé aux pieds les terrestres plaisirs,
Chariton maintenant jouit de l'allégresse,
savourant dans le ciel l'objet de ses désirs.
Le vingt-huit il mourut, dans l'extrême vieillesse.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Imitant le zèle pour la foi / que montrèrent en la fournaise les enfants d'Abraham, / tu foulas aux pieds le tyrannique édit en t'écriant: / Seigneur mon Dieu, tu es béni.
Comme en la fournaise, c'est de l'ardeur des tentations / que la divine grâce vint du ciel te protéger, / te couvrant de sa rosée, vénérable Père qui chantais: / Seigneur mon Dieu, tu es béni.
Comme touché par l'amour divin de la Trinité, / tu lui consacras un nombre égal / d'enclos spirituels pour chanter: Seigneur, / tu es béni dans le temple de ta gloire.
Réjouis-toi, demeure sanctifiée, / divin tabernacle du Très-Haut; / Mère de Dieu, c'est par toi / que nous est donnée la joie, et nous crions: / Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.

Ode 8
«Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Avec la flamme d'une torche qui brûlait tes flancs, / tu consumas tes injustes persécuteurs / et toi-même, par l'action de l'Esprit saint, / tu restas indemne pour éveiller à la foi / les peuples qui se mirent à chanter: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Ayant dépouillé l'homme de jadis, / tu revêtis le Christ en vérité / et triomphas du prince de ce monde ténébreux / lorsqu'en tes peines de martyr / avec allégresse tu chantais: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
En vrai disciple de saint Paul, / vénérable Père Chariton, / sur ses traces tu marchas / et pour les moines tu devins un entraîneur, / un modèle de vertu pour ceux qui s'écriaient: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Toi seule parmi toutes les générations, / Vierge pure, fus la Mère de Dieu, / tu en devins la demeure immaculée / sans brûler au feu de sa clarté, / Marie, divine Epouse, et c'est pourquoi / d'âge en âge nous te bénissons.

Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Ce n'est pas la tombe, pourvoyeuse d'oubli, / qui put céler tes vertus, / car pour les siècles, telle un soleil, / brille ta mémoire, vénérable Chariton; / à juste titre nous la magnifions.
Venez, célébrant en esprit / sa mémoire annuelle, imitons tous / le Théophore en ses vertus, / nous unissant à lui pour chanter: / Trois fois Saint, nous te magnifions.
Fidèles, en chœur nous adorons / en sa divine essence l'Unité, / mais en ses personnes l'inconfusible Trinité / partageant même force et dignité, / Dieu que dans la foi nous magnifions.
Exulte d'allégresse et de joie, / toi l'Epouse du grand Roi, / qui reflètes en clair miroir / la beauté de ton Epoux / et resplendis plus qu'or et que soleil.

Exapostilaire t. 3
Ayant d'abord réussi dans l'exercice du combat, / puis dans l'ascèse menant ta course à bonne fin, / vénérable Père Chariton, / tu montas vers le ciel pour arriver en présence du Christ / et prier pour nous qui te chantons avec ardeur.
Ô Vierge toute-digne de nos chants, / tu enfantas le Messager du Père, l'Ange du Grand Conseil, / le Roi de gloire, le Christ, / dont les Ascètes et les Martyrs, pour le suivre, ont pris la croix; / avec eux sans cesse implore-le, divine Mère, pour nous.

Laudes, t. 4
La grâce de l'Esprit / ayant brillé sur toi, Chariton, / saint Père, clairement t'illumina; / alors tu repoussas la nuit des passions / pour atteindre en plein jour l'impassible état; / et, vivant désormais dans la plus pure clarté, / illustre Père, n'oublie pas / les fidèles célébrant ta mémoire sacrée. (2 fois)
Portant la grâce céleste comme une fleur épanouie, / tu ne tins pas compte des choses d'ici-bas; / aussi, comme un incorporel, tu choisis / de vivre au milieu des tourments, / puisque tu devais jouir du torrent de délices en l'éternité, / et par tes larmes tu asséchas le flot trouble des passions, / vénérable Père Chariton, / pour arroser les épis dont nos âmes sont nourries.
De la grâce divine tu reçus / à juste titre le charisme des guérisons; / aussi tu renversas, Chariton, / l'erreur où les esprits du mal entraînaient / et mis en fuite le ravage des maladies; / car tu fais jaillir tes grâces en torrents; / et nous abreuvant de leurs flots, / nous célébrons ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 6
Père vénérable, / par toute la terre a retenti / la renommée de tes justes actions: / par elles tu as trouvé dans les cieux / la récompense de tes efforts; / tu as détruit les phalanges des démons / et des Anges tu as rejoint les chœurs, / pour en avoir imité la pure vie. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu / demande-lui pour nos âmes la paix.
Maintenant ...
Tout incorrigible que je sois, / par tes prières redresse-moi, / espérance des chrétiens, / sauve-moi de toute peine et châtiment / et du feu éternel, ô Mère de Dieu.

Si l'on veut, on chante la Grande Doxologie.

29 SEPTEMBRE
Mémoire de notre vénérable Père Cyriaque l'Anachorète.

VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Sous le frein de la tempérance maîtrisant, / Père thaumaturge Cyriaque, les passions corporelles, / tu revêtis l'ornement de l'impassible condition; / tu mis à nu la totale perversité / de celui qui dépouilla nos ancêtres jadis / et maintenant tu demeures au Paradis / dans l'éternelle jubilation. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Prenant sur tes épaules ta croix, / tu suivis le Christ sans pensée de retour, / méprisant, Cyriaque, les plaisirs de cette vie; / ayant mortifié les passions corporelles, / vénérable Père, tu reçus / par tes veilles et tes prières continues / la grâce de guérir les maladies. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Tu habitas, Père saint, le désert, / pour nourriture prenant, / vénérable Cyriaque, des bulbes amers; / et, mortifiant tes sens, tu retranchas / de ton âme, Bienheureux, / jusqu'à la racine les plaisirs voluptueux; / aussi la céleste jouissance t'accueillit / au terme d'une vie qu'en ange tu passas. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père ...
Tous les moines, nous t'honorons, Cyriaque, Père saint, / comme notre guide spirituel; / par toi nous avons appris à marcher sur le droit chemin; / bienheureux es-tu d'avoir servi le Christ / en brisant la puissance de l'Ennemi, / compagnon des Anges, des Justes et des Saints; / avec eux supplie le Seigneur / d'avoir pitié de nos âmes.
Maintenant ... Théotokion
Mère de Dieu toujours-vierge, inépousée, / quel est celui qui, se réfugiant sous ta protection, / n'obtient promptement la délivrance du malheur? / Il trouve en toi l'intrépide secours, / le patronage le plus sûr, / l'inébranlable tour, l'imprenable donjon. / Refuge des chrétiens, divine Génitrice immaculée, / intercède pour le salut de tes fidèles serviteurs.
Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit cloué sur la croix / son agneau, son propre Fils, / la Brebis mère en son âme fut blessée / par le glaive du chagrin; / poussant des gémissements, les entrailles déchirées, / elle eut le cœur rempli de deuil et s'écria: Ô mon Fils, / hélas, comment peux-tu souffrir tout cela? / Longanime Seigneur, je glorifie ta patience envers tous.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 6
Père vénérable, / par toute la terre a retenti / la renommée de tes justes actions: / par elles tu as trouvé dans les cieux / la récompense de tes efforts; / tu as détruit les phalanges des démons / et des Anges tu as rejoint les chœurs, / pour en avoir imité la pure vie. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu / demande-lui pour nos âmes la paix.
Maintenant ... Théotokion
Le plus grand des bienfaits / fut pour nous tous en vérité / l'enfantement virginal de la Mère de Dieu / renouvelant notre nature corrompue / pour façonner à nouveau le genre humain.
Ô Christ, lorsqu'elle te vit crucifié, / celle qui t'enfanta s'écria: / Ô mon Fils, quel étonnant mystère frappe mes yeux, / comment peux-tu mourir en ta chair, / suspendu à la croix, toi qui donnes la vie?

Tropaire, t. 1
Le désert fut ta cité, dans la chair tu fus un Ange, / tes miracles te signalèrent, Père Cyriaque porteur-de-Dieu; / par le jeûne, les veilles et l'oraison / tu as reçu les charismes du ciel / pour guérir les malades et les âmes des fidèles qui accourent vers toi. / Gloire à celui qui t'a donné ce pouvoir, / gloire à celui qui t'a couronné, / gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis le canon du Saint, œuvre d'Etienne le Sabbaïte, avec l'acrostiche (à l'exception des théotokia) : Cyriaque, auprès de Dieu sois mon intercesseur.

Ode 1, t. 8
«Peuples, chantons pour notre Dieu / qui fit merveille en tirant de la servitude Israël, / chantons une hymne de victoire en disant: / Nous chanterons pour toi, notre unique Seigneur. »
Ô Christ, accorde-moi la gloire de ta connaissance et de ta grâce, / pour chanter le vénérable Cyriaque dignement, / par son intercession auprès de toi, / ineffable économe des sages enseignements.
Agréant l'hymne que je prépare pour toi, / bienheureux Cyriaque, supplie le Christ, / pour que j'aie part à ses divines clartés / et que j'obtienne en vérité le salut.
Muni de la puissante force du Seigneur, / tu l'emportas sur les princes de ténèbres; / suivant ses traces, Père bienheureux, / tu obtins, Cyriaque, le céleste repos.
Tu rivalisas sur terre avec les Anges incorporels, / en soumettant tout souci de la chair / au vivifiant Esprit; et dans les cieux / maintenant, Théophore, tu exultes avec eux.
Tu es la mystique échelle contemplée / par Jacob, l'élu du Seigneur Dieu; / sur elle ineffablement est descendu l'Incorporel / pour s'incarner de toi, divine Mère, sans changement.

Ode 3
«Nul n'est saint comme le Seigneur, / nul n'est juste comme notre Dieu / que chante toute la création, / et nul n'est saint / comme toi, Seigneur ami des hommes. »
Sans tarder, tu pris le chemin de la vie; / dès l'enfance, Vénérable, en effet / tu aimas ton Créateur; / ayant soif de lui, tu le cherchas / comme un cerf accourant vers la source des eaux.
Les ayant, Père admirable, reçus / gravés sur les tables de ton cœur / par le doigt de l'Esprit saint, / comme un livre animé tu gardas / activement les vivants préceptes du Christ.
Vénérable Père, tu maîtrisas / par le jeûne les appétits de l'estomac / et, mortifiant les voluptés sensuelles, / tu conservas la pureté / tout au long de ta vie.
Dans l'allégresse, pour la Trinité / tu fis de toi un temple doué de raison, / ayant purifié ton corps et ton esprit, / Père trois fois heureux, et tu devins / l'habitacle de la lumière au triple feu.
Sans connaître d'homme, tu enfantas / et restas vierge, ô Mère inépousée; / divine Génitrice, Marie, / auprès du Christ notre Dieu / intercède pour notre salut.

Cathisme, t. 4
Désireux de la vie céleste d'en-haut, / tu délaissas comme éphémères les charmes d'ici-bas; / c'est pourquoi, vénérable Père, habitant les grottes et les déserts, / tu devins un citoyen de la cité céleste; / là, souviens-toi de qui célèbre ta mémoire sacrée.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Vierge pure, par ton divin enfantement / tu as renouvelé la nature humaine corrompue par les passions / et tu relevas tous les hommes de la mort / pour les mener vers la vie dans l'incorruptible condition; / c'est pourquoi tous les âges, comme il se doit, / suivant ta propre prophétie, / nous te disons bienheureuse, ô Vierge glorifiée.
Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, / un glaive a transpercé ton âme quand tu vis / sur la croix ton Fils et ton Dieu: / sans cesse intercède auprès de lui / pour le pardon de nos péchés.

Ode 4
«C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Le soleil fut stupéfait / de ta force et de ta maîtrise de toi, / puisque de longues années durant / il lui fut impossible de te voir t'irriter / ou prendre de la nourriture pendant le jour, / Vénérable qui dans tes veilles incessantes chantais: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Avec l'intelligence des Saints, / bienheureux Père, méditant / les lois de l'Ancien Testament et du Nouveau, / tu butinas toute espèce de vertu, / imitant la sagesse de l'abeille et devenant / un instrument de choix, pour t'écrier: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Tu es le trésor faisant les délices des Saints, / leur fierté, leur allégresse, ô Christ notre Dieu; / c'est pourquoi, te chérissant, / Cyriaque a tenu pour scories / tous les charmes de la vie; / aussi dans les inaccessibles déserts / avec amour il jouissait de ta beauté.
Nous savons que le Prophète jadis / adoucit les eaux de Mara; / et toi, Cyriaque, ayant changé / les oignons amers en douceurs, / tu démontras le crédit qu'ont auprès du Seigneur / les serviteurs qu'il glorifie / de sa divine puissance.
Imitateur du Maître et disciple du Christ, / par ta prière tu guéris, compatissant, / le fils lunatique d'un suppliant, / car tu avais reçu du Seigneur / la grâce de chasser les maladies / et de repousser la clique des démons / par le signe divin de la Croix.
Tu es la gloire des croyants, / c'est toi leur avocate, / le refuge et le rempart / et le havre des chrétiens: / tu portes leurs prières devant ton Fils / et tu sauves de tout danger / les fidèles qui te reconnaissent pour la Mère de Dieu.

Ode 5
«Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Du Christ ayant reçu / l'invincible grâce de l'Esprit, / avec force tu renversas / les funestes princes de ce monde, / Cyriaque, et devenu maître des passions, / tu ceignis la couronne de l'impassible condition.
Supportant fermement les peines de l'ascèse, / tu devins robuste au point de rester / jusqu'en l'âge le plus avancé / constamment dans les déserts, où tu vécus / comme en la demeure d'un roi / en parfaite allégresse.
Passant tes nuits entières à veiller / et séjournant sans cesse auprès de Dieu, / par la prière tu t'adressais, / Cyriaque, à Esprit immatériel / dont tu reçus les rayons lumineux / qui remplirent de lumière ton esprit.
Doué d'une claire et prophétique inspiration, / d'avance ta sainte langue annonça / la complète et finale destruction / du tyrannique fléau / dont la doctrine origénienne jadis / corrompait les âmes et rongeait les esprits.
A tes mystères fut initié / le chœur des Prophètes en esprit, / car le Maître a fait de toi la porte du ciel; / et de toi, Vierge pure, prenant corps, / pour ceux des ténèbres s'est levé / le Soleil de justice.

Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Devenu Dieu par adoption, puisque le Christ, / Dieu par nature, te divinisa, / tu redressas les naturelles et douloureuses malformations, / soignant les malades et guérissant / les démoniaques, par grâce de Dieu.
Tu fuyais l'importune multitude / qui venait te visiter / et tu en arrêtas les terribles flots, / esquivant la gloriole / des vains éloges des humains.
Considérant comme un songe / toute gloire de ce monde passager, / du seul Dieu vivant tu désiras / partager la suprême gloire / qu'à juste titre tu méritas d'obtenir.
Tu reçus, comme une arche vivante, / divine Mère, le Verbe éternel, / comme un saint temple, tu logeas ton Créateur / et tu portas, comme un trône de feu, / le Maître de l'entière création.

Kondakion, t. 8
En ton honneur, comme invincible et puissant protecteur, / la sainte Laure qui te vénère chaque jour / fête aujourd'hui ton souvenir annuel. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Seigneur / garde-nous des ennemis qui fondent sur nous, / afin que nous puissions te chanter: Bienheureux Père, réjouis-toi.

Synaxaire
Le 29 Septembre, mémoire de notre vénérable Père Cyriaque l'Anachorète.
Cyriaque, tu corriges par d'amères scilles
la douceur de ce fruit que prirent, indociles,
ceux qui, par leur péché, firent clore les cieux.
Cyriaque, chargé d'ans, le vingt-neuf clôt les yeux.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils chantaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Par la méditation de ta Loi / et des écrits divinement inspirés / plus que de miel ton fidèle serviteur / adoucit sa gorge pour chanter: / Seigneur, tu es béni dans les siècles.
Ceux qui te chantent, Bienheureux, / par tes prières purifie-les / de la fange des passions / et présente-les à Dieu pour lui chanter: / Seigneur, tu es béni dans les siècles.
Ô Christ, toute la grâce de l'Esprit, / Cyriaque l'abrita, car il aimait / de toute son âme ton ineffable clarté, / et il chantait devant toi: / Seigneur, tu es béni dans les siècles.
Daniel, pour avoir échappé / aux lions cruels, fut glorifié; / Cyriaque, à son commandement, / en fit ses serviteurs et s'écria: / Seigneur, tu es béni dans les siècles.
A l'action ayant uni la contemplation, / Cyriaque divinement inspiré, / tu confessas la consubstantielle Trinité / du Père, du Fils et de l'Esprit, / lui disant: Seigneur Dieu, tu es béni.
Eteins la flamme de mes passions, / apaise la tempête des hérésies, / divine Mère, car en toi nous les chrétiens, / nous avons la protectrice qui nous défend / et nous te chantons dans l'ardeur de notre foi.

Ode 8
«Devenus par ta grâce vainqueurs / du tyran et de la flamme, les Jeunes Gens / si fort attachés à tes commandements / s'écrièrent: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Sous les flots de tes larmes, Bienheureux, / tu arrosas ton âme dans la componction / et la rendis fertile en psalmodiant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Jadis le Thesbite avait asséché les sources du ciel, / mais toi, Bienheureux, au plus fort de l'été / tu fis pleuvoir à verse, en chantant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
En de nobles combats tu réfutas / l'erreur des hérétiques sectateurs / d'Origène, ce conteur de fables, en psalmodiant: / Toutes ses œuvres bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Selon la vraie foi tu enseignas / l'unité de la consubstantielle Trinité / comme en trois soleils un seul éclat, / disant: Bénissez, toutes ses œuvres, le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Ô Vierge, tu es apparue / comme la fille d'Adam le déchu / et la Mère du Dieu par qui ma nature fut renouvelée; / toutes ses œuvres, louez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9
«Toute oreille fut saisie d'étonnement / devant l'ineffable condescendance de Dieu; / car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps / et devenir un homme dans le sein virginal; / pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Cyriaque, tu fus accueilli par la grotte ayant reçu / la source par Dieu donnée lorsque le saint Père Chariton / fit un miracle digne de Moïse, et tu devins / un rempart inébranlable, un sage gardien / pour le troupeau qu'il avait jadis fondé.
Cyriaque, par amour de la vraie vie / sur tes épaules prenant ta croix, / tu fis de ton existence une méditation sur la mort; / maintenant que tu es passé vers les incorruptibles délices sans fin, / pour toujours tu exultes avec les chœurs célestes dans la lumière, auprès de Dieu.
Embrasé par l'éclat de l'Esprit, tu rayonnas / et tout radieux te montras dans les célestes chœurs; / par tes prières, Bienheureux, éclaire aussi mon esprit / à la triple et mystique lumière de la Trinité; / de mes passions et de mes fautes, je t'en prie, sauve-moi.
Illustre Chariton et bienheureux Cyriaque, / couronnés que vous êtes du diadème des vainqueurs / en présence du Dieu qui siège en les hauteurs, / comme pères délivrant des périls votre troupeau, / veillez sur lui qui fête votre mémoire en ce jour.
Chevauche dans l'éclat de ta royale splendeur, / Fils de la divine Mère, et soumets / le peuple d'Ismaël en guerre contre nous; / donne à la foi orthodoxe victoire sur l'ennemi / par les prières de ta virginale Mère, Ami des hommes et notre Dieu.

Exapostilaire t. 3
Cyriaque, toi qui jouis de la gloire divine en présence du Tout-puissant / avec Chariton le divin confesseur, / sans cesse souviens-toi de ceux qui célèbrent, Père saint, / ta mémoire porteuse de clarté / et comme serviteur du Christ te vénèrent avec amour.
A juste titre nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu, / nous qui sommes sauvés grâce à toi; / car ineffablement tu as conçu / le Dieu qui par sa Croix nous délivre de la mort, / entraînant à sa suite le cortège des Saints / avec lesquels nous célébrons ta gloire, Vierge Mère de Dieu.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

30 SEPTEMBRE
Mémoire du saint hiéromartyr Grégoire, illuminateur de la Grande Arménie.


VÊPRES

Lucernaire, t. 6
Dans la pourpre du martyre ayant trempé ton vêtement sacré, / vers le Saint des saints tu montas en courant / là où brille l'ineffable clarté / et resplendit la gloire de Dieu, / là où retentit la festive jubilation, / pour recevoir les récompenses de tes peines, admirable Témoin, / l'immarcescible couronne, l'éternel renom / et le séjour du Paradis, / saint Grégoire, toi qui devant le Seigneur / intercèdes avec confiance pour nos âmes.
Ton âme ne fut pas ébranlée / par la tempête des tourments / ni par ta longue captivité / dans la fosse ténébreuse où tu fus enseveli; / mais comme lumière tu resplendis / sur ceux que les ténèbres des vaines idoles menaçaient; / tu les convertis en fils du jour / par le baptême, ce bain de seconde naissance qui procure le salut / et par la vie divine en vérité, / Grégoire, illustre martyr et pontife inspiré.
En immortel Epoux te chérissant, / toi le Maître de l'univers, / Rhipsimé se laisse arracher la peau de son corps, / ayant déjà par sa tempérance déchiré / la sombre tunique des passions; / avec elle combat de même l'illustre Gaiané, / suivie par une foule de vierges qui luttent vaillamment / et renversent l'antique séducteur / de la mère des vivants; / ô Christ, célébrant leurs mérites, nous te glorifions.
Gloire au Père ...
Qui pourrait décrire dignement / les victoires de tes vertus? / Quelle bouche pourrait dire la patience avec laquelle tu témoignas? / En tout, Grégoire, tu excellas. / Ne cesse donc pas d'intercéder, / par tes prières agréables au Christ / et grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui, / pour le salut de nos âmes, Pontife et martyr.
Maintenant ... Théotokion
Toute mon espérance, je la mets en toi, / ô Vierge, ne détourne pas de moi ton regard, / mais empresse-toi dans ta bonté / de me délivrer promptement / des passions qui me troublent et me combattent chaque jour.
Stavrothéotokion
Le soleil s'est obscurci, / te voyant cloué sur la croix, / toi qui donnes la lumière, ô mon Fils, / et la terre a tremblé d'effroi, / mais ton peuple ne s'est pas ému de pitié, mon Enfant bien-aimé.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 6
Le Martyr et Pontife, ayant pénétré en esprit / dans l'inaccessible nuée de l'ineffable clarté, / fut initié aux inexprimables secrets des mystères divins, / d'abord illuminé comme Témoin, / puis recevant l'initiation de Pasteur; / aussi a-t-il reçu de la gloire d'en-haut / la couronne doublement / et sans cesse il prie le Christ, pour que nos âmes soient sauvées.
Maintenant ... Théotokion
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.
Stavrothéotokion
Jadis se tenait sous la croix / au moment de la crucifixion / la Vierge avec le Disciple vierge et elle criait dans ses pleurs: / Hélas, comment souffres-tu, / Seigneur qui accordes à tous les hommes l'immortalité!

Tropaire, t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie / et sur leur trône devenu leur successeur, / tu as trouvé dans la pratique des vertus / la voie qui mène à la divine contemplation; / c'est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, / tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; / Grégoire, martyr et pontife inspiré, / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il sauve nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis le canon du Saint, avec l'acrostiche: Martyr, en toi je chante un pasteur vigilant. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t'en prie, / dans l'océan d'impassibilité, / toi qu'une Vierge a enfanté, / afin que sur le tambourin / par la mortification de mon corps / je te chante l'hymne de victoire. »
Toi le Pasteur vigilant, le saint Martyr, / portant couronne devant la sainte Trinité, / endors par ton intercession / les troubles imaginations / que suscitent en moi les passions, / afin que je puisse te célébrer, / Grégoire bienheureux.
L'inaccessible flambeau, / le pontife géant, / le pasteur aux nombreux exploits, / l'expert des combats, la fierté de 1'Arménie, / en ce jour a convoqué / les fidèles à son banquet: / tous ensemble, disons-le bienheureux.
Bienheureux Grégoire, toi qui regorgeais / des vivifiantes ondes de l'Esprit, / comme un fleuve du mystique Eden / tu es sorti pour arroser / la face de l'Eglise du Christ / et pour assécher l'océan / du culte des faux-dieux.
Des femmes, fortifiées par la Croix / de celui qui a pris chair en toi, / Vierge pure, ont vaillamment lutté / et à ta suite lui furent présentées, / resplendissantes de l'éclat / de leur virginité / et de leur sang de martyres.

Ode 3
«Puisque l'Eglise des nations / enfante en sa stérilité / et que s'est affaiblie / la synagogue aux nombreux enfants, / à celui qui fait des merveilles chantons: / Tu es saint, Seigneur notre Dieu. »
Par les soufflets qu'ont reçus tes joues / tu brisas les mâchoires des lions spirituels / et par les flots de ton sang / tu arrêtas le sang offert aux démons; / de fond en comble tu renversas / les stèles des idoles, Père digne d'admiration.
Ni l'intensité de tes malheurs / ni les pires châtiments / ni ta longue captivité / dans la fosse ténébreuse ne vinrent à bout / de ton âme bien trempée, / admirable Martyr.
A tes yeux tu n'as donné, / saint Martyr, de repos / que tu n'aies converti en fils du jour / ceux qu'avait pris misérablement / le sommeil du péché / et qu'ils chantent: Seigneur, tu es saint.
La martyre Rhipsimé, / sachant que tu étais / la virginale Mère de Dieu, / fut charmée par ta beauté / et dans la splendeur de ses combats / à ta suite fut présentée au Christ.

Cathisme, t. 3
Illustre Martyr, ayant tenu en éveil / le regard de ton âme, en conformité avec ton nom, / à double titre tu excellas: / torturé, martyrisé pour le Christ, / tu passas tes incessantes veilles à prier; / aussi, bienheureux Grégoire, pour ton sang de pontife tu reçus ta récompense doublement.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Du Verbe tu es devenue / le tabernacle divin, / Vierge Mère tout-immaculée / qui dépasses les Anges en sainteté; / plus que tous je suis couvert de boue, / souillé par les charnelles passions; / aux flots divins purifie-moi, / toi qui nous procures par tes prières la grâce du salut.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu'elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, / dans ses larmes de mère s'écria: / Hélas, ô mon Enfant, / quelle Passion souffres-tu, / toi qui des passions infâmes veux sauver l'humaine condition!

Ode 4
«Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Vers l'éminente hauteur / du témoignage te fit monter / celui qui est exalté par-dessus tout, / le Seigneur de gloire, le Très-Haut, / dont tu reproduisis la Passion, / dans l'allégresse, Hiéromartyr, / t'écriant: Gloire à ta puissance.
Par divine puissance tu renversas / l'ennemi sans-Dieu qui ravageait / tout le pays des Arméniens / et, resplendissant comme un flambeau, / saint Pontife, tu illuminas / ceux qui gisaient / dans les ténèbres des vaines idoles.
A ton Créateur tu as porté / comme talent multiplié, / Grégoire, ceux qui furent sauvés / par tes divins enseignements / et de lui tu as reçu / l'héritage sans fin, / la splendeur et le royaume des cieux.
Les vierges qui ont combattu / en compagnie de Rhipsimé, / Vierge Mère, t'ont chérie / comme resplendissante de beauté; / ô Marie, élue de Dieu, / à ta suite elles furent présentées, / dans l'allégresse, à ton Fils.

Ode 5
«Sur nous, Seigneur, envoie / ton illumination, / délivre-nous des ténèbres du péché; / du ciel, en ta bonté, / accorde-nous ta paix. »
Tu vis un signe lumineux / rayonner en forme de croix / et dissiper la nuit des faux-dieux / pour faire des croyants / les enfants de la clarté.
De la profonde fosse où tu passas / parmi les bêtes tant d'années / Dieu te sauva, toi qui devais / répandre sur les insensés / la lumière du Verbe divin.
En martyr ayant lutté, / tu reçus couronne de vainqueur; / consacré pontife par l'onction, / sur les peuples, Grégoire, tu répandis / le parfum chassant les relents de l'erreur.
Celles qui respirèrent la bonne odeur, / Vierge pure, de ce parfum / qu'est le Verbe issu de toi, / par leurs athlétiques combats / lui furent agréables et connurent la joie.

Ode 6
«Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson / préfigura les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
Sous la puissance de tes paroles se sont écroulés / les temples des démons / et leurs statues chancelantes furent renversées, / mais les cœurs des fidèles furent affermis sur l'amour de Dieu.
Au Seigneur tu amenas comme un captif, / comme un agneau, ce loup sauvage que fut d'abord / Tiridate, désormais sauvé / par la miséricorde si riche de Dieu.
Aux égarés tu as montré la voie de Dieu / par tes infaillibles enseignements, / saint pontife Grégoire, en imitant / pour tes ouailles le véritable Pasteur.
Ayant appris la crucifixion, / divine Mère, de celui qui s'incarna de toi, / avec son Pasteur comme une agnelle Rhipsimé / fut crucifiée en pure offrande à notre Dieu.

Kondakion, t. 2
Fidèles, par des cantiques et des hymnes sacrées / célébrons tous en ce jour / l'illustre Pontife divin, / Grégoire, le docteur et pasteur vigilant, / ce flambeau qui éclaire le monde entier; / pour le salut de nos âmes il intercède auprès du Christ.

Ikos
Fidèles, acclamons par des hymnes sacrées / le pasteur et défenseur, le flambeau divin de l'Arménie; / célébrons par des cantiques spirituels / ce géant parmi les lutteurs victorieux; / des vaines idoles il dissipa l'obscurité, / avec elles il fit périr la puissance des démons; / d'un cœur ferme il endura les peines par grâce de Dieu / et pour le salut de nos âmes il intercède auprès du Christ.

Synaxaire
Le 30 Septembre, mémoire du saint hiéromartyr Grégoire de la Grande Arménie.
Veillez! avait prescrit le Christ à l'agonie.
Grégoire, le sachant, tu n'as point sommeillé.
Le trente, il voit son Dieu d'un oeil émerveillé,
Grégoire, l'éveilleur de la grande Arménie.
Par ses saintes prières, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«A Babylone jadis / les enfants d'Abraham / foulèrent la fournaise de feu, / en leurs hymnes criant joyeusement: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Saint Martyr, ayant souffert / de multiples peines patiemment, / des éternelles peines tu délivras / les multitudes, en t'écriant: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
De toi-même, saint Martyr, / ayant fait une demeure de la Trinité, / tu renversas les temples des faux-dieux, / puis en élevas au Verbe qui voit tout, / pour le salut de ton peuple.
Tu fus un sacrificateur, en t'immolant / d'abord toi-même avec ferveur / à ce Maître que plus tard / tu immoles et distribues / aux fidèles, pour que leurs âmes soient sauvées.
De jeunes vierges, parées / de la couronne des martyrs, / furent présentées / au Dieu qui de la Vierge s'est levé; / elles chantaient: Ô Christ, tu es béni.

Ode 8
«Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Selon les règles ayant lutté, / tu confondis les ennemis déloyaux, / pontife Grégoire, par ta vigueur / et vers Dieu tu conduisis le peuple qui chantait: / Louez, bénissez le Seigneur.
Ayant labouré les infertiles guérets, / tu y semas la parole comme grains / afin de moissonner le centuple fruit / des mystiques épis / pour le Jardinier de nos âmes.
Les éclairs de tes paroles ont produit / la clarté pour les myriades que tu menas / vers celui qui librement souffrit pour nous / et pour lequel nous chantons: / Louez, bénissez le Seigneur.
Sans craindre la multitude des tourments / ni se soumettre aux voluptés charnelles, / Rhipsimé confesse le Seigneur / né de la Vierge, et s'écrie: / Louez, bénissez le Seigneur.

Ode 9
«Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Fortifié par la vigueur du Christ, / tu supportas la peine des tourments; / ayant brisé les stèles des démons, / tu renversas les temples des faux-dieux; / et de leur ignorance, vénérable et saint Martyr, / tu fis sortir les peuples, pour les illuminer.
Comme aurore s'est levée sur nous / ta mémoire porteuse de grâces aux clairs rayons, / car tu fus rempli de la divine clarté, / vénérable Père qui t'en es allé / vers la lumière sans couchant, / sous le riche éclairage de Dieu.
Toi le confident des Prophètes et des Martyrs, / le compagnon des Apôtres et des Pontifes divins, / l'égal des Moines bienheureux, / des Anges et des Archanges, avec eux / pour nous qui te chantons / supplie l'Ami des hommes, Père saint.
De saintes femmes ont excellé, en corrigeant / la chute de la mère des vivants; / elles supportèrent la tempête des tourments / et sous leurs pas évangéliques / broyèrent le superbe se vantant; / à juste titre disons-les bienheureuses.
Ô Vierge, en son irrésistible amour / Rhipsimé, illuminée par la clarté / du visage de ton Fils, / en sa propre chair reproduisit / ses souffrances et sa mort; / avec toi maintenant elle exulte de joie.

Exapostilaire t. 3
Les infidèles furent stupéfaits / de voir ce spectacle prodigieux: / celui dont ils pensaient qu'il était mort / dans la fosse aux bêtes, ils le hissèrent vivant; / alors ils se prosternèrent en criant: / Grand est le Dieu de Grégoire, qui nous montre en lui ce clair flambeau!
Celui qui est porté sur les épaules des Chérubins, / ayant voulu s'incarner, reposa / dans tes bras, ô Vierge immaculée, / pour nous changer par sa grâce en fils de Dieu, / nous qui croyons en lui et t'acclamons / sans cesse comme intendante du salut.

Le reste de l'office de Matines, et le Congé