Православное христианство.ru. Каталог православных ресурсов сети интернет
Top.Mail.Ru

26-06-2018

10. Ménée d'Octobre

Version PDF

01/14 octobre
La Protection de la très-sainte Mère de Dieu.

Mémoire du saint apôtre Ananie, l'un des Soixante-dix; et de notre vénérable Père Romain le Mélode.

02/15
Mémoire du saint hiéromartyr Cyprien et de sainte Justine, vierge et martyre.

03/16
Mémoire du saint hiéromartyr Denys l'Aréopagite.

04/17
Mémoire de notre Père dans les Saints Hiérothée, évêque d'Athènes.

05/18
Mémoire de la sainte martyre Charitine.

06/19
Mémoire du saint et illustre apôtre Thomas.

07/20
Mémoire des saints martyrs Serge et Bacchus.

08/21
Mémoire de notre vénérable Mère Pélagie.

09/22
Mémoire du saint apôtre Jacques, fils d'Alphée; de notre vénérable Père Andronic et de sa femme Athanasie.

10/23
Mémoire des saints martyrs Eulampe et Eulampie.

11/24
Mémoire du saint apôtre Philippe, l'un des sept diacres;
et de notre vénérable Père Théophane le Marqué, évêque de Nicée, hymnographe et confesseur.

Entre le 11/24 et le 17/30
Dimanche des saints Pères du VIIe Concile œcuménique de Nicée

12/25
Mémoire des saints martyrs Probus, Tarakhos et Andronique.

13/26
Mémoire des saints martyrs Carpus et Papylas.

14/27
Mémoire des saints martyrs Nazaire, Gervais, Protais et Celse; et de notre vénérable Père, l'hymnographe Cosmas l'Hagiopolite, évêque de Maiouma.

15/28
Mémoire du saint hiéromartyr Lucien, prêtre de l'Eglise d'Antioche.

16/29
Mémoire du saint martyr Longin le Centurion qui se tenait près de la Croix.

17/30
Mémoire du saint prophète Osée; et du saint moine-martyr André le Crétois, enseveli à Crisis.

18/31
Mémoire du saint apôtre et évangéliste Luc.

19/01 (novembre)
Mémoire du saint prophète Joël; et du saint martyr Varus.

20/02
Mémoire du saint mégalomartyr Artème.

21/03
Mémoire de notre vénérable Père Hilarion le Grand.

22/04
Mémoire du saint égal-aux-Apôtres Abercius, évêque d'Hiérapolis, le thaumaturge; et des sept Dormants d'Ephèse.

23/05
Mémoire du saint hiéromartyr et apôtre Jacques, frère du Seigneur, premier évêque de Jérusalem.

24/06
Mémoire du saint mégalomartyr Aréthas et de ses compagnons.

25/07
Mémoire des saints martyrs Marcien et Martyrius, notaires.

26/08
Mémoire du saint mégalomartyr Démétrios le Myroblyte; et mémoire du grand tremblement de terre.

27/09
Mémoire du saint martyr Nestor.

28/10
Mémoire des saints martyrs Térence et Néonile; et de notre vénérable Père Etienne le Sabbaïte, hymnographe.

29/11
Mémoire de la sainte moniale martyre Anastasie la Romaine; et de notre vénérable Père Abramios.

30/12
Mémoire du saint hiéromartyr Zénobe et de Zénobie, sa sœur.

31/13
Mémoire des saints apôtres Stachys, Apelle, Amplias, Urbain, Aristobule et Narcisse; et du saint martyr Epimaque.


 

1er OCTOBRE
Mémoire du saint apôtre Ananie, l'un des Soixante-dix;
et de notre vénérable Père Romain le Mélode.

Ce même jour nous fêtons la Protection de la très-sainte Mère de Dieu.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Lorsque Saul s'approcha de toi, / demandant la divine purification, / lui que les ténèbres avaient saisi tout d'abord / et qui, par volonté supérieure, perdit la vue / en recevant le rayon divin, / alors, en sage pontife, bienheureux Ananie, / par le baptême tu conféras la dignité de fils adoptif / à celui qui, par la suite, conduisit à la filiation divine le monde entier; / avec lui nous te disons bienheureux, / saint Apôtre du Christ / qui intercèdes pour notre salut.
Merveilleusement initié aux mystères divins, / plus fort que le tonnerre tu as fait retentir, / Bienheureux, la divine parole du salut / et des sépulcres du paganisme réveillas les dormants: / ils rejetèrent la mort qui habite parmi les morts / et repousse en Enfer ses captifs, / dont tu fis les honorables porteurs de celui par qui le Meurtrier fut mis à mort, / Jésus, le Maître et le Sauveur de nos âmes.
Comme interprète lumineux de Dieu, / comme témoin choisi des souffrances du Christ, / cohéritier partageant avec lui / l'ineffable gloire devant se révéler, / toi qui es uni au Maître de l'univers / et jouis constamment des clartés / jaillissant de la lumière sans déclin, / délivre, par tes prières, des noirs dangers / les fidèles qui célèbrent en ce jour, / vénérable Ananie, / ta lumineuse festivité.
t. 1
Le poète musicien, / la lyre de l'Esprit saint, / la cigale chanteuse, le hautbois des cantiques divins, / nous prépare un festin de mélodies, / dont se réjouissent les croyants.
Le luminaire resplendissant, / la cithare au joli son, / l'instrument des clairs oracles de l'Esprit, / chante distinctement pour apprendre à l'univers / à glorifier par des hymnes incessantes l'unique lumière de la divinité trine.
Devant le Maître de l'univers, / grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui, / fais mémoire de nous qui célébrons / ta brillante et joyeuse festivité, / afin qu'il nous délivre des périls et des épreuves, bienheureux Père Romain.
Gloire au Père...
C'est le Vase d'élection, / l'immense réservoir de l'Esprit, / l'apôtre Paul que tu as illuminé, / saint Apôtre qui par Dieu fus révélé / comme ayant vu le Verbe de tes yeux, / comme initié à ses miracles divins, / comme apôtre avant les disciples envoyé, / comme fidèle économe du nouveau Testament. / A l'instar de ton Maître, le Christ, / tu as versé ton propre sang / et le confessas dans tes souffrances de martyr, / saint pontife du Christ, Ananie. / Au terme du chemin / ayant gardé sans faille la foi, / en compagnie des serviteurs angéliques / au plus haut des cieux tu demeures, intercédant / pour le salut de nos âmes.
Maintenant... Théotokion
Insondable océan / de la miséricorde, aie pitié / de moi qui suis un gouffre d'impureté, / efface en moi toute souillure des passions / grâce aux larmes du repentir / et fais-moi briller par la divine componction; / avec elle donne-moi la véritable humilité / et la contrition du cœur, pour mon salut.
Stavrothéotokion
La Brebis vierge, la Souveraine immaculée, / voyant sur la croix son Agneau / sans forme et sans grâce, s'écria / dans ses larmes: Hélas! ô mon Fils, / où est passée ta beauté, / où est ta belle apparence, doux Enfant, / et ton charme resplendissant, / ô mon Fils bien-aimé?

Après les Apostiches de l'Octoèque:
t.4
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux limites du monde.
En victorieux martyr, / saint apôtre Ananie, / les pierres t'ont couronné comme fleurs, / et tu versas ton sang de bon gré / pour celui qui dans sa chair a souffert pour nous; / c'est pourquoi la cité de Damas / tire gloire de ta sainte fête en ce jour; / avec elle toute la terre te glorifie, / proclamant tes prodigieuses merveilles et disant: / Intercède auprès de notre Dieu / pour qu'il nous accorde le pardon de nos péchés.
Gloire au Père, t. 6
Vénérable Père Romain, / tu es devenu principe de bien et cause de salut; / en composant tes hymnes angéliques, en effet, / tu as prouvé la sainteté de ta vie. / Prie donc le Christ notre Dieu / d'épargner à tes chantres les épreuves et les dangers.
Maintenant... Théotokion
Tu es ma défense, ma protection, / toute-pure Mère de Dieu; / c'est toi que j'ai pour secours / dans l'affliction, l'angoisse, la maladie, / et je te glorifie, ô Vierge immaculée.
Stavrothéotokion
La très-sainte Mère de Dieu, / te voyant suspendu sur la croix, / dans ses larmes te cria: / Ô mon Fils et mon Dieu, / ô mon Enfant bien-aimé, / comment peux-tu souffrir cette injuste Passion?

Tropaire, t. 3
Saint apôtre Ananie, / intercède auprès du Dieu de miséricorde, / pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
t. 8
En toi, vénérable Père, la divine Image se reflète exactement: / afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; / et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, / pour s'occuper plutôt de l'âme qui vit jusqu'en la mort et par-delà; / c'est ainsi que ton esprit se réjouit, / vénérable Romain, avec les Anges dans le ciel.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints: celui de l'Apôtre (t. 8), œuvre du moine Jean, portant comme acrostiche (excepté dans les théotokia): Puisse me glorifier la gloire d'Ananie! et celui du Mélode (t. 6).

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Ouvrons la bouche, fidèles, pour louer / tous ensemble, au jour de sa mémoire, / d'une voix claire le pontife Ananie, / et chantons avec lui pour notre Dieu.
L'illustre Ananie / mène à l'Epoux divin comme épouse immaculée / l'Eglise locale du Christ; / avec elle chantons pour notre Dieu.
En disciple plus ancien, Ananie, / tu rends la vue au nouvel adepte, / le persécuteur de jadis, / et tu entonnes: Chantons pour notre Dieu.
Les chœurs des Anges et des mortels / sans cesse te chantent, ô Mère inépousée, / car dans tes bras tu as porté / comme un enfant le Créateur de l'univers.
t. 6
«Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Du ciel envoie sur nous, / par tes prières, saint Romain, / les clartés lumineuses / nous permettant de célébrer / par des cantiques divins / ta mémoire sacrée.
Dès ta jeunesse ayant consacré / au Christ tout ton être, / tu l'as suivi, saint Romain, / recevant depuis le ciel / en ton esprit les rayons / de sa fulgurante clarté.
Resplendissant de la beauté / du créateur universel, l'Esprit saint, / tel un astre éblouissant / de l'éclat des vertus, / saint Romain, tu t'es montré / aux confins de l'univers.
De toi, Mère de Dieu, / ineffablement est sorti / en ces ultimes temps / le Verbe divin, coéternel: / il a sauvé le premier homme / jadis tombé dans la corruption.

Ode 3, t. 8
«Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Obéissant aux ordres de ton Maître, / tu devins, saint Apôtre, son grand-prêtre / et par le martyre une victime sacrée.
Par tes prières auprès de Dieu / rends favorable le Rédempteur / envers tes chantres, saint apôtre Ananie.
Le Seigneur apparu dans l'ineffable clarté / retint le fauve lancé contre toi / en le privant de la vue.
En toi nous possédons, nous les chrétiens, / en tout temps notre refuge et rempart: / Vierge inépousée, nous te glorifions sans nous lasser.
t. 6
«Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Ton esprit est devenu, / sage Romain, la demeure / de la sainte Trinité / en recevant pieusement / la connaissance de la vérité / pour répandre les enseignements divins.
Elle a fait sourdre des flots abondants, / ta langue vénérable / chantant les mystères divins / et célébrant clairement / l'ineffable naissance du Christ / qui s'est incarné de la Vierge pour nous.
Voici qu'en abondance tu nourris / de sages enseignements / et de cantiques charmants / nos esprits et nos cœurs, / les comblant de divine douceur, / vénérable Romain.
Toutes les armées célestes, / ô Vierge, tu les surpasses, / car en ton sein tu as conçu / leur Créateur, le Fils de Dieu, / et malgré l'enfantement / tu conserves ta virginité.

Cathisme, t. 1
Tu communias aux souffrances du Christ, / saint Apôtre qui as vu le Verbe de tes yeux; / car, en buvant le calice de sa Passion, / tu as fini tes jours dans le sang. / Toi qui sièges avec lui et possèdes l'héritage des cieux, / implore l'Ami des hommes pour la paix du monde.
Gloire au Père, t. 5
Le Verbe coéternel au Père et à l'Esprit, / tu enseignas au monde qu'il leur est consubstantiel / et de la sorte illuminas en vérité les croyants; / ayant mis fin aux funestes bavardages des hérésies, / en présence du Seigneur tu intercèdes pour nous / qui te chantons, admirable Romain.
Maintenant... Théotokion
Le Seigneur Dieu qui a pris chair en ton sein / pour nous les hommes corrompus par le péché, / ardemment supplie-le de nous prendre en pitié, / de détourner sa colère et son courroux / de ceux qui vénèrent et célèbrent avec foi / les merveilles de ta grâce et ton pouvoir souverain.
Stavrothéotokion
Te voyant suspendu sur la croix / au milieu des larrons, / ta Mère, ô Christ, le cœur brisé, s'écria: / Ô mon Fils bien-aimé, / comment souffres-tu sur la croix la peine des malfaiteurs, / toi qui es sans péché? / Mais tu veux rendre la vie / au genre humain, dans ton immense bonté.

Ode 4, t. 8
«Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Instruit par toi, ô Christ, / en victorieux athlète l'illustre Ananie / a triomphé de la mort / et reçu de toi sa récompense de vainqueur.
Illustre Ananie, / tu fus le disciple du Verbe persécuté / et pour le persécuteur / tu fus un maître enseignant la piété.
Toi qui te cachais, le Seigneur t'envoya / en présence de Saul privé de la vue, / Ananie, et fit de toi / le médiateur de sa guérison.
Le Dieu que tu as enfanté, / Vierge pure, supplie-le / de délivrer de tout malheur / les fidèles qui chantent pour toi.
t. 6
«Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Tu es devenu, Romain, / la demeure du saint Esprit, / la bouche enflammée / chantant les cantiques divins / et charmant les âmes / des fidèles te célébrant.
Tu fus comme une lyre céleste, / une cithare attirant / vers elle tout esprit, / par tes cantiques sacrés / et tes charmantes mélodies.
La grâce de l'Esprit créateur / inspira ton âme sainte et l'habita, / Père digne de toute louange, / et fit de toi son instrument, / son interprète divin.
Le serpent a versé son venin / dans les oreilles de la prime aïeule, / mais la Vierge pure l'a balayé / lorsqu'à la voix de l'Archange / elle a conçu et mis au monde le Christ.

Ode 5, t. 8
«Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis, / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
L'inépuisable Source te montra / au milieu de la tempête comme un havre divin / et l'inaccessible Clarté / qui s'est plu à reposer / en toi comme en un juste disciple, bienheureux Ananie, / au milieu des ténèbres fit resplendir ton éclat.
Celui qui voit dans le secret / et connaît toute chose avant qu'elle ne soit / dans ta cachette te révéla le soleil caché, / le persécuteur de jadis / en peu de temps devenu le champion / de la vérité qu'il avait malmenée.
Elle dépasse l'entendement, / ton insondable économie: / à cause d'elle, Sauveur, en effet / la redoutable mort n'inspire plus d'effroi / et pour toi se laisse immoler avec joie / Ananie, le pontife et martyr victorieux.
Comme celle qui a conçu / le Seigneur et l'Auteur de la création, / toutes les générations / te disent bienheureuse, / Vierge pure, et les Anges incorporels / te glorifient comme la Mère de Dieu.
t. 6
«Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
T'ayant trouvé, saint Romain, / comme un sanctuaire majestueux / et comme un vase très-pur, / la grâce du Paraclet / fit de toi son temple resplendissant, / sa demeure pleine de clarté.
Ton âme fut illuminée / et de connaissance divine fut rempli ton esprit / par celle qui enfanta véritablement / le Fils de Dieu incarné, / la Toujours-vierge / qui de nuit t'apparaissait.
Grâce à tes œuvres sacrées, / Père digne de nos chants, / tu es devenu pour nous tous / un aliment très-doux / réjouissant, illuminant notre esprit / et nous enseignant la connaissance du salut.
Vierge pure ayant enfanté la Clarté, / l'éternelle Parole du Père, / par ta lumineuse intercession / éclaire mon esprit / et chasse les ténèbres de mon âme, / Souveraine immaculée.

Ode 6, t. 8
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Ayant appris à servir le Dieu vivant / et rejeté les multiples erreurs des insensés, / tu enseignas, saint Ananie, / l'unique adoration / de la Divinité en trois personnes.
En tes mains tu as reçu / le gouvernail de l'Eglise, / toi le disciple de ce timonier qu'est le Christ / et comme une barque divine, saint apôtre Ananie, / l'as dirigée sous le souffle de l'Esprit.
Maître qui agis sans détour, / à ton illustre disciple tu ordonnas / d'aller en la rue Droite pour découvrir / le Vase de ton choix le plus juste / qui se trouvait en oraison.
Comme une arche vivante, / c'est l'Auteur de la Loi que tu contins / et, comme un temple saint, / tu as reçu le Dieu saint qui se fit homme, / Toute-pure, pour nous combler de ses bienfaits.
t. 6
«Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Comblé de clarté / et parvenu au sommet des vertus divines, / tu méprisas les biens terrestres / et devins un flambeau de piété, / une colonne montant vers le ciel.
Ayant fait dépérir les appétits de la chair, / tu as orné ton âme / des clairs rayons de la pureté / et couronné ta charmante beauté / par la splendeur de tes vertus.
Méprisant les jouissances d'un moment, / les délices éphémères, vaines et corrompues, / dans le temple de la Toute-pure assidûment, / admirable Père, tu sanctifias / ton âme, ton corps et ton esprit.
Prévoyant de loin, ô Christ, / ta future incarnation virginale, / sur terre ta naissance immaculée, / tous les Prophètes divins / d'avance l'ont annoncée clairement.

Kondakion, t. 2
Toi qui viens à notre aide par tes ferventes intercessions / et qui exauces nos demandes promptement, / reçois notre prière, Ananie, / et supplie de nous prendre en pitié / le Christ, qui seul est glorifié au milieu de tous les Saints.

Ikos
Sauveur, par l'illumination de ta clarté / dissipe les ténèbres et l'aveuglement de mon cœur; / donne-moi la parole pour louer purement / les vertus lumineuses et les exploits de l'Apôtre bienheureux; / tu es la source de la sagesse, que tu nous donnes en ton immense bonté: / éclaire donc ma langue et reçois mon antienne, Seigneur / qui seul es glorifié au milieu de tous les Saints.

Synaxaire
Le 1er Octobre, mémoire du saint apôtre Ananie.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Romain, l'auteur des Kondakia.
Au Verbe Dieu Romain chantait déjà louanges.
Il le chante à présent, mais dans le chœur des Anges.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 8
«Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Que le troupeau élu de Dieu / fasse retentir l'éclat du cor / pour célébrer les combats du pontife Ananie, / en disant au Christ, suprême pasteur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Que la sainte Eglise te glorifie / comme disciple et saint pontife, Ananie, / et comme témoin de la divine Passion, / en s'écriant à l'adresse du Christ: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Se cachant, non par crainte de la mort, / mais par amour de son troupeau, / lorsqu'il vit le Loup apprivoisé comme un agneau, / Ananie s'écria: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Du sein de la Vierge tu es apparu / revêtu de notre chair pour notre salut, / et nous qui la reconnaissons pour Mère de Dieu, / dans l'action de grâce nous chantons: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
t. 6
«Jadis dans la fournaise de Babylone les Jeunes Gens / ne craignaient point le feu où ils furent jetés, / mais ils marchaient dans les flammes, tout couverts de rosée, / et ils chantaient: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
De la divine Mère et Vierge Marie / tu as reçu l' enseignement, le savoir / et l'inspiration te permettant de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Le message de tes paroles a rempli l'univers / et préparé les hommes à chanter / au Christ d'agréable façon: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Sur le monde tu resplendis, saint Romain, / comme un brillant soleil, comme une torche illuminant / les fidèles qui s'écrient: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
D'âge en âge, comme tu l'as prédit, / tous les hommes te disent bienheureuse, sainte Mère de Dieu, / et dans la foi te glorifient en s'écriant: / Béni soit, Toute-pure, le fruit de ton sein.

Ode 8, t. 8
«Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Comme une langue étrangère / parut au glorieux Ananie / l'ineffable changement grâce auquel / le dévastateur du troupeau / passait de la violence ravisseuse au pouvoir pastoral; / c'est pourquoi il s'écria en exultant: / Jeunes gens, bénissez, et vous prêtres, chantez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Qu'en ce jour se réjouisse, / qu'exulte en esprit ta cité / bienheureuse et pleine de renom / pour avoir obtenu ta protection, / illustre Apôtre, et s'écrie / en action de grâce au Rédempteur: / Jeunes gens, bénissez, et vous prêtres, chantez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Obéissant à l'ordre vivifiant, / vénérable Ananie, tu prêchas / à Saul la puissance illuminatrice de celui qu'il avait vu, / et tu mis fin à son aveuglement / en imposant tes mains bienfaisantes / pour ôter ses écailles, ses écailles de dragon, / et dire à haute voix: / Exaltez le Christ dans les siècles.
Toi qui sauves dans le péril, / Dame toute-sainte, et protèges avec ardeur / tous ceux que frappe l'affliction, / dans ta compassion sauve-moi, / après ma chute relève-moi, / avant la fin tends-moi la main pour me secourir / et que la nuit de la mort ne me prenne sommeillant, / afin que je puisse dignement te glorifier dans les siècles.
t. 6
«Pour obéir à la loi de leurs Pères, les nobles Jeunes Gens / affrontèrent la mort et du roi le Babylone méprisèrent l'ordre insensé; / tous ensemble, dans le feu qui ne pouvait les consumer, / ils chantaient dignement la louange du Tout-puissant: / Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Ayant renoncé aux charmes de ce monde, saint Romain, / à sa gloire et ses délices, tu t'envolas / sur les ailes de ton âme vers les chœurs d'en-haut, / leurs gloires, leurs splendeurs, les ineffables beautés, / les demeures célestes et la lumière divine en chantant: / Ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles.
Enflammé d'amour divin, / en ton cœur tu disposas des degrés / et dans un corps tu menas la vie des incorporels: / imitant les Anges, tu t'épris en ce monde de leurs chants, / t'écriant avec foi, saint Romain: / Ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles.
Par la sublimité de tes divines et suaves poésies / tu charmes, Bienheureux, l'esprit de tous les hommes; / tu les réjouis à ta riche table et clairement / les illumines et leur enseignes à proclamer: / Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Me prenant à l'hameçon de l'égalité avec Dieu, / le meurtrier des hommes, le serpent tortueux, / en captif m'arracha aux délices du Paradis; / mais le Maître qui par nature est Fils de Dieu, / ayant pris chair de la Vierge Marie, / est venu me hisser vers le ciel en me divinisant; / nous l'exaltons dans tous les siècles.

Ode 9, t. 8
«Mère de Dieu et Vierge inépousée / qui as conçu, sans qu'on puisse l'expliquer, / par ta parole le vrai Dieu, / plus haut que les Puissances immaculées / par nos hymnes incessantes nous te magnifions. »
Glorieux Apôtre, tu dissipas / les ténèbres de l'ignorance et fis briller / sur Damas la lumière de la Trinité; / en père aimant, en tendre pasteur, / garde-la dans la vraie foi.
Célébrant cette annuelle festivité, / venez, l'âme rayonnante de vertus, / chantons les mérites resplendissants / d'Ananie, l'adorateur / et le héraut de la divine Trinité.
Surhumaine condition / que la tienne, bienheureux Ananie: / en disciple tu as aimé le Christ, / en pasteur tu reposes auprès de lui, / avec lui tu es glorifié comme athlète vainqueur, / splendidement paré de couronnes, en martyr.
Vierge pure, immaculée, toi la source du Parfum, / demande au Fils né de toi / d'accorder à ceux qui aiment le Christ / la victoire et le pardon de leurs péchés; / tu es celle, en effet, que sans cesse nous magnifions.
t. 6
«Toute langue hésite à prononcer tes louanges / et l'esprit le plus céleste éprouve le vertige à te chanter, Mère de Dieu, / mais dans ta bonté reçois l'hommage de notre foi / et l'élan de notre amour qui monte vers toi, / car tu es la protectrice du peuple chrétien: / nous te magnifions. »
Illustre Père, te voilà réuni / aux chœurs suprêmes des Anges incorporels / là où se trouvent l'inexprimable joie / et la jouissance sans fin, / là où se trouvent l'allégresse, la divine clarté / et l'ineffable gloire, Bienheureux.
Avec les justes tu demeures en l'intime gloire de Dieu, / tu en vois le charme, l'ineffable splendeur; / tu contemples les délices sans fin, / les célestes beautés, seules dignes d'être aimées, / et des Patriarches tu vois les chœurs, / illustre Père, saint Romain.
Par tes prières délivre de tout danger / et de tout mal dont nous afflige l'ennemi / les fidèles célébrant ta mémoire porteuse de clarté / et rends-nous dignes, Bienheureux, / d'obtenir la gloire des cieux / et le royaume d'en-haut.
Paré de l'incomparable beauté / dont te fait resplendir la sainte Trinité, / plein de joie tu te tiens, Bienheureux, / près du trône de ton divin Créateur, / là où la fête résonne en cris joyeux, / illustre Romain, sage-en-Dieu.
Par la chute du premier homme créé jadis, / Vierge Mère de Dieu, le genre humain / est devenu captif du péché, / asservi à ses passions, / mais celui qui est né de toi, le Dieu de suprême bonté, / en la tendresse de son cœur, l'a rappelé au Paradis.

Exapostilaire, t. 2
Toi qui étais déjà depuis longtemps / le disciple du Christ, Ananie, / au disciple nouveau, le divin Paul, / tu as permis de recouvrer la vue; / c'est pourquoi nous t'acclamons avec lui / comme pontife et comme apôtre divin, / témoin véritable, prédicateur et martyr / qui intercèdes avec ardeur pour le monde entier.
Gloire au Père... Maintenant...
En des cantiques divinement inspirés, / bienheureux et très-sage Père Romain, / tu illustras l'ineffable économie du Christ notre Dieu / et couronnas de tes hymnes tous les Saints; / avec eux tu chantas joyeusement / la pure Vierge et véritable Mère de Dieu; / avec elle souviens-toi de nous tous, / toi qui te tiens en présence de la sainte Trinité.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Disciple du Sauveur, pontife glorieux, / gloire des Martyrs, Ananie, / flambeau resplendissant et protecteur de Damas, / sans cesse intercède pour que soit délivré / de tout péril ton troupeau / et qu'à nos âmes soit donné par tes prières le salut.
Maintenant... Théotokion
Les habitudes qui m'éloignent de ton Fils, / loin de mon pauvre cœur chasse-les, / en ta bonté, Vierge tout-immaculée; / et celui qui cherche à me dévorer comme un lion rugissant, / le perfide serpent, le funeste dragon, / donne-moi la force de l'écraser sous mes pieds.
Stavrothéotokion
Ô merveille inouïe, / mystère étrange et nouveau! / disait la Vierge en voyant sur la croix, / suspendu au milieu des larrons, / celui qu'elle. avait enfanté sans douleurs / et, gémissant, elle pleurait en disant: / Hélas! ô mon Enfant bien-aimé, / comment ce peuple cruel / dans son ingratitude t'a cloué sur la croix?

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

Protection de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu et toujours-vierge Marie

PETITES VÊPRES

Lucernaire, t. 1
L'unique Dieu reposant / sur les trônes d'en-haut / offrit une vision surpassant les choses d'ici-bas / à son serviteur tendant les mains en prière saintement, / notre Dame, et t'implorant / pour le peuple de la cité; / couvre-nous aussi maintenant du voile de ta pitié. (2 fois)
De ton saint voile, Immaculée, / couvre la cité qui justement t'honore et glorifie, / protège-la de l'invasion des ennemis, / de la famine, des tremblements de terre et de la guerre civile, / divine Epouse inépousée, / secours et protection du genre humain.
Vivante demeure du Christ, / rempart et puissante protection des croyants, / par toi est sauvée, divine Mère, ta cité; / par toi ceux qui te louent sans cesse triomphent des impies, / car tu les couvres du voile de ta pitié.
Gloire au Père... Maintenant, t. 6
Tous ensemble, amis de la fête, venez, / chantons la très sainte Vierge, car en ce jour / les Anges fêtent avec les Saints / la vénérable Protection de la Mère de Dieu / et nous invitent, nous les terrestres, à chanter / à sa louange, d'une voix incessante: / Réjouis-toi, admirable ornement de l'Eglise, / merveilleuse protection du monde entier, / réjouis-toi, auxiliatrice des fidèles dans les combats / et sauvegarde des combattants, / réjouis-toi, notre secours et protection: / le peuple chrétien te dit sans cesse bienheureuse.

Apostiches, t. 2
Gloire à Dieu dans les cieux / et sur terre jubilation, / car au milieu de tous les Saints, / dans l'église, pour nous tous / intercède la Reine immaculée.
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille.
Fidèles, venez / dans la sainte église: / c'est là qu'en effet / de son voile la Mère de Dieu / couvre le peuple et le protège de toute hostilité.
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Très-pure Mère de Dieu, / souviens-toi de nous tous, / n'oublie pas tes serviteurs, / mais intercède pour nous, / les fidèles qui sans cesse te chantons.
Gloire au Père... Maintenant, t. 3
Venez, tous les amis de la fête, / célébrons la vénérable protection de la Mère de Dieu, / car elle tend, dans sa miséricorde, les mains vers son Fils / et sous son voile saint le monde se trouve protégé. / C'est pourquoi, de bouche et de cœur, / par des hymnes et des cantiques spirituels / nous célébrons avec tous ceux qui accourent cette brillante festivité.

Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres,

GRANDES VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 1
Pure Mère de Dieu, / tu es la protectrice des affligés, leur prompt secours, / le salut du monde et son ferme soutien, / l'océan de miséricorde, la source de la divine sagesse, l'universelle protection; / nous les fidèles, nous te chantons, / célébrant par d'ineffables louanges ton voile resplendissant: / Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, / qui au monde par toi donne la grâce du salut. (2 fois)
L'admirable Isaïe a prophétisé, / disant: Aux derniers jours / resplendira la montagne du Seigneur, / au sommet des montagnes se dressera sa maison; / en toi, notre Dame, nous voyons / la prophétie vraiment réalisée, / car les montagnes et les collines sont ornées / des églises dédiées à tes fêtes, avec leurs titres si nombreux. / C'est pourquoi nous te chantons: / Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, / qui au monde par toi donne la grâce du salut.
De tout fidèle tu es le merveilleux ornement: / tu es l'accomplissement véritable des prophéties, / la gloire des Apôtres, la parure des Martyrs, / le joyau de la virginité, l'admirable protection du monde entier; / du voile de ta pitié / couvre, notre Dame, tout le peuple chantant: / Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, / qui au monde par toi donne la grâce du salut.
t. 4
En toi, divine Mère, nous reconnaissons / le Paradis planté par Dieu / et possédant en son milieu l'arbre de vie / abreuvé par l'Esprit saint, / toi qui enfantes le Créateur / nourrissant du pain de vie tous les croyants. / Avec le Précurseur prie-le pour nous, / et de ton vénérable voile couvre le peuple fidèle pour le protéger de tout malheur. (2 fois)
Le ciel et la terre sont sanctifiés, / l'Eglise resplendit, / tous les peuples jubilent de joie: / voici qu'en effet la Mère de Dieu / avec l'armée des Anges, le Précurseur, le Théologien, / les Prophètes et les Apôtres invisiblement descendue, / supplie le Christ de prendre en pitié / le peuple chrétien glorifiant la fête de son Voile protecteur.
Comme beauté de Jacob / et comme échelle des cieux / par laquelle sur terre le Seigneur descendit, / les images de jadis / ont d'avance manifesté, / divine Mère, ta gloire et ton honneur; / et comme celle qui enfante le Dieu de tous / bienheureuse te disent les Anges au plus haut des cieux / et sur terre les hommes, car en faveur du monde entier / tu intercèdes, couvrant de ta pitié / ceux qui célèbrent ta vénérable festivité.
Gloire au Père... Maintenant, t. 8
Avec nous les hiérarchies célestes, / formant un même chœur en esprit, / se réjouissent de voir la Souveraine royale de tous / glorifiée de tant de noms par les croyants; / joie aussi pour les esprits des justes, spectateurs d'une telle vision: / l'Orante qui dans les airs étend ses mains immaculées, / implorant pour le monde la paix / et pour nos âmes la grâce du salut.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les Lectures.

Lecture de la Genèse
(28, 10-17)
Jacob quitta le Puits du Serment et partit pour Haran. Il s'avança jusqu'en un lieu où il passa la nuit, car le soleil s'était couché. Il y prit une pierre, dont il fit son chevet, et dormit en ce lieu. Il eut un songe: voici qu'une échelle était fixée en terre et son sommet arrivait jusqu'au ciel, et les Anges de Dieu y montaient et descendaient. Sur elle s'appuya le Seigneur, qui lui dit: Je suis le Dieu d'Abraham ton père et le Dieu d'Isaac; ne crains pas! La terre sur laquelle tu es couché, je te la donne ainsi qu'à ta postérité. Ta descendance sera comme les grains de poussière dans le sol, elle s'étendra sur l'occident et l'orient, le nord et le midi, et toutes les nations de la terre seront bénies à cause de toi et de ta postérité. Voici que je suis avec toi pour te garder partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays; car je ne t'abandonnerai pas que je n'aie accompli ce que je t'ai promis! Jacob s'éveilla de son sommeil et il dit: Vraiment le Seigneur est en ce lieu, et je ne le savais pas! Saisi de crainte, il ajouta: Que ce lieu est redoutable! C'est bien ici la maison de Dieu, c'est ici la porte du ciel!

Lecture de la prophétie d'Ezéchiel
(43,27 - 44,4)
Ainsi parle le Seigneur: Le huitième jour et dorénavant, les prêtres offriront sur l'autel vos holocaustes et vos sacrifices de paix; et je vous serai favorable, dit le Seigneur. Puis il me ramena du côté de la porte extérieure du sanctuaire qui regardait vers l'orient: elle était fermée. Le Seigneur me dit: Fils d'homme, cette porte restera fermée, on ne l'ouvrira pas, et personne n'y passera; car le Seigneur Dieu d'Israël entrera par cette porte, et elle sera fermée. C'est là que le Prince s'assiéra pour prendre son repas en présence du Seigneur. Il entrera par le vestibule du porche et sortira par le même chemin. Il me conduisit ensuite par le porche septentrional, devant le temple; je regardai, et voici qu'était rempli de sa gloire le temple du Seigneur.

Lecture des Proverbes
(9, 1-11)
La Sagesse a bâti sa maison, elle l'a établie sur sept colonnes, elle a immolé ses victimes, elle a mêlé son vin et préparé sa table. Elle a envoyé ses serviteurs crier sur les hauteurs de la cité: «Que le simple passe par ici!» Aux insensés elle dit: «Venez manger de mon pain et boire du vin que j'ai mélangé. Quittez la sottise et vous vivrez, marchez droit dans la voie de l'intelligence!» Qui reprend le moqueur s'en fait un ennemi, qui censure un méchant s'attire des affronts. Ne reprends pas les méchants, de peur qu'ils ne te haïssent; reprends le sage, et il t'en aimera. Donne au sage l'occasion, il deviendra plus sage; instruis le juste, il augmentera son savoir. Principe de sagesse, la crainte du Seigneur; et la science des saints, voilà l'intelligence; à bonne conscience la connaissance de la Loi: de cette façon tu vivras longtemps, et des années de vie te seront ajoutées.

Litie, t. 3
Vierge toute-pure, c'est aujourd'hui / la fête lumineuse de ta vénérable Protection. / Plus que soleil tu resplendis sur les croyants / qui d'un cœur pur te reconnaissent comme véritable Mère de Dieu / et chantent pour ton Fils: Ô Christ notre Dieu, / par les prières de la Toujours-vierge qui sans souillure t'enfanta, / ne livre pas ton héritage à l'ennemi qui nous combat, / mais en ta miséricorde procure à nos âmes la paix et le salut.
t. 4
Les peuples devenus l'héritage de ton Fils / ne trouvent pas les mots pour chanter, / Souveraine toute-pure, la louange qu'ils désirent t'adresser, / car tu ne cesses de protéger tous les croyants, / tu les couvres de ton saint voile, en intercédant / pour le salut de tous ceux / qui te vénèrent avec foi comme pure et véritable Mère de Dieu.
t. 2
Fidèles, réunis en ce jour, / disons bienheureuse la Reine de tous, / la Vierge pure, immaculée, / la Mère du Christ notre Dieu. / Sans cesse en prière elle tend les mains vers son Fils; / c'est ainsi que l'admirable André l'a vue dans les airs, / couvrant de son vénérable voile le peuple de la cité; / chantons-lui donc pieusement: / Réjouis-toi, secours et protection / et salut de nos âmes.
Gloire au Père... Maintenant...
Purifiant nos cœurs et nos esprits, / avec les Anges, nous aussi, / célébrons cette fête dans la joie, / entonnant le psaume que David a chanté / pour la jeune Epouse du Roi de tous, / le Christ notre Dieu: / Lève-toi, Seigneur, disait-il, / vers le lieu de ton repos, / toi et l'arche de ta sainteté. / Comme un charmant palais, en effet, / tu l'as ornée, Seigneur, et l'as donnée / en héritage à ta cité, / pour l'entourer, la protéger, / la délivrer des ennemis, / dans ta puissance et grâce aux prières qu'elle fait monter vers toi.

Apostiches, t. 2
Toi qui surpasses tous les êtres de la terre et des cieux, / étant plus glorieuse que les Chérubins / et la plus vénérable parmi toute la création, / le Christ t'a donnée au peuple chrétien / comme secours et puissante protection / pour défendre et sauver les pécheurs accourant près de toi. / C'est pourquoi nous te chantons, / notre Dame, refuge de tous, / et brillamment nous célébrons / ta vénérable fête, en priant le Christ notre Dieu / de nous accorder la grâce du salut.
t. 5
Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille
Peuples, chantons joyeusement / l'hymne de David pour l'Epouse immaculée, / pour la Mère du Christ notre roi et notre Dieu: / «A ta droite se tient la Reine, Seigneur, / revêtue de brocarts / et parée de fins joyaux», / celle qu'entre les femmes il a choisie, / l'ayant fait exceller par-dessus tous / et dont il a voulu naître, en raison de son amour, / l'unique bénie, qu'à son peuple il a donnée pour l'aider, le soutenir / et protéger de tout mal ses fidèles serviteurs.
t. 7
Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Sainte montagne, tu es plus haute et glorieuse / que la montagne du Sinaï, ô Mère de Dieu; / celle-ci fut incapable de soutenir / la descente de la divine gloire en ombres et en images / sans prendre feu, parmi le fracas du tonnerre et les éclairs; / mais toi, sans être consumée, c'est le feu divin, tout entier, / le Verbe de Dieu qu'en ton sein tu portas / sur l'ordre de celui qui porte l'univers en sa main; / par le crédit que tu possèdes, comme une mère, auprès de lui, / notre Dame, viens en aide aux fidèles célébrant ta vénérable festivité; / n'oublie pas de les visiter, en ta miséricorde, / car tu as reçu de Dieu le pouvoir de régir / et de protéger le troupeau de tes serviteurs, le peuple chrétien.
Gloire au Père... Maintenant, t. 2
Comme un diadème éblouissant, / toute-pure Mère de Dieu, / l'Eglise du Christ / porte ton Voile sacré; / en ce jour elle éclate de joie, / en ce mystère, notre Dame, elle exulte et s'écrie: / Réjouis-toi, précieux ornement, / couronne de la gloire de Dieu, / sa plénitude, notre joie éternelle, / réjouis-toi, protectrice de ceux / qui accourent vers toi, / leur havre de paix, notre ancre de salut.

Tropaire t. 4
En ce jour nous célébrons ta fête lumineuse, ô Mère de Dieu, / nous les fidèles protégés par ta venue / et, contemplant ta vénérable icône, avec tendresse nous disons: / couvre-nous de ta sainte protection / et délivre-nous de tout mal, / priant ton Fils, le Christ notre Dieu, / d'accorder à nos âmes le salut.

MATINES

Cathisme I, t. 3
Toi qu'entourent les divins reflets des armées angéliques / et qui es vénérée avec les chœurs des prophètes et des apôtres, / Mère de Dieu, visite-nous, tes serviteurs, / et prie le Christ notre Dieu de nous accorder la grâce du salut.

Cathisme II, t. 6
Aux faibles tu donnes force en vérité, / très-pure Mère de Dieu; / c'est pourquoi les humbles grâce à toi sont exaltés hautement; / pour tous les hommes tu es la protection, la médiatrice auprès de Dieu.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, / Vierge toute-sainte, / vénérant ta divine protection, / car saint André t'a vue dans les airs / intercéder pour nous auprès du Christ notre Dieu.
Versets 1: Qui demeure à l'abri du Très-Haut repose à l'ombre du Dieu du ciel. 2: Il te couvrira de ses ailes, tu trouveras sous son pennage un abri. 3: Garde-moi comme la prunelle de l'œil, à l'ombre de tes ailes protège-moi. 4: A l'ombre de tes ailes les fils des hommes ont un abri. 5: Et je dis: qui me donnera des ailes de colombe, que je m'envole et trouve mon repos. 6: Car en toi mon âme pose son espoir, et j'espère à l'ombre de tes ailes. 7: De longs jours je veux le rassasier, et je ferai qu'il voie mon salut.
Gloire au Père... Maintenant... Alleluia, alleluia, alleluia, gloire à toi, ô Dieu (3 fois).

Cathisme, t. 4
Plus précieux que l'arche de jadis, / ton saint voile possède en vérité / un éclat spirituel, immatériel, / qui surpasse celui de l'or et de l'argent; / déployé par tes mains pures, immaculées, / il sauvegarde les fidèles célébrant tous ensemble et de tout cœur, / notre Dame, la splendide fête de ta Protection.

Anavathmi, la l'antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Je célébrerai ton nom d'âge en âge. Verset: Les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de la Mère de Dieu... Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 8
Avec nous les hiérarchies célestes, / formant un même chœur en esprit, / se réjouissent de voir la royale Souveraine de tous / glorifiée de tant de noms par les croyants; / joie aussi pour les esprits des justes, spectateurs d'une telle vision, / celle de l'Orante qui dans les airs étend ses mains immaculées, / implorant pour le monde la paix / et pour nos âmes la grâce du salut.

Ode 1, t. 4
«Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Avec les chœurs des Anges saints, / des Prophètes et des Apôtres, en ce jour / avec grande gloire, ô Mère de Dieu, / présente dans l'église, tu pries pour les chrétiens, / que tu délivres de toute affliction / en les couvrant de ta miséricorde.
Moïse t'a désignée comme tabernacle et verge d'Aaron, / car tu as fait fleurir le Christ, l'arbre de vie; / grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui, / Vierge Reine, tu pries pour nous qui te vénérons, / afin qu'il nous délivre de tout mal / et que nous puissions glorifier la fête de ta Protection.
Devant l'arche ne danse plus comme jadis / David réunissant les chœurs, / mais c'est avec les chœurs des Saints que devant toi / ceux qui accourent vers ton église maintenant / se prosternent et te demandent de prier / pour le peuple qui t'honore, afin que dignement / nous puissions, en cette fête, glorifier ta Protection.
C'est toi que chantent les chœurs des Anges, ô Mère de Dieu; / les Patriarches et les Pontifes te glorifient; / devant toi ils accourent en l'assemblée; / avec eux saint André t'a vu jadis / implorer Dieu pour nous pécheurs et le prier / d'avoir pitié du peuple qui glorifie ta Protection.
Catavasie: l'hirmos. Et ainsi à la fin de chaque ode.

Ode 3
«Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Toi la terre sans labours, / tu as fait croître l'épi divin; / réjouis-toi, table vivante ayant porté le pain de vie, / notre Dame, réjouis-toi, / intarissable source de l'eau vive.
Nous tes serviteurs qui nous tenons avec foi / dans ton église, nous comptons sur ta pitié: / notre Dame, visite notre pauvreté / et garde-nous de tout mal, / protégeant de ton saint voile le peuple chrétien.
De multiples noms d'avance t'ont désignée, / ô Vierge, les Prophètes qui maintenant / te servent avec les Anges; en leur compagnie / prie Dieu pour nous, afin que dans la joie / nous puissions tous fêter brillamment le saint jour de ta Protection.
Gédéon t'a préfigurée comme toison, / puisque sur toi comme rosée / est descendu le Christ notre Dieu: / prie-le de nous donner victoire sur l'ennemi / comme jadis sur Madian, / pour que ta sainte fête soit ainsi glorifiée.
De ton voile qui resplendit / plus que les rayons du soleil / tu éclaires l'Eglise et le peuple chrétien / et tu dissipes les ténèbres de nos péchés / par ta visite, divine Mère qui pour nous / intercèdes auprès de ton Fils et ton Dieu.

Cathisme, t. 5
Ardente, invincible protectrice, ô Mère de Dieu, / espérance fondée, sur laquelle on peut compter, / rempart, refuge et protection de qui accourt auprès de toi, / Vierge pure, avec les Anges prie ton Fils et ton Dieu / d'accorder au monde la paix et la grâce du salut.

Ode 4
«Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Par l'éclat des cantiques nous te chantons, / Vierge toute- digne de nos chants: / Réjouis-toi, fertile montagne fécondée par l'Esprit, / réjouis-toi, chandelier, / urne portant la manne pour charmer / de sa douceur tous les hommes pieux.
Plus que l'arche d'Aaron, / tout entière Dieu t'a sanctifiée, / divine Mère, par le saint Esprit; / il a donné aux Anges l'ordre de te servir; / avec eux prie pour le peuple chrétien / qui célèbre ta fête vénérée.
Dans ton église, ô Mère de Dieu, / viens avec gloire maintenant / avec l'assemblée de tous les Saints, / comme autrefois te vit saint André / resplendissante dans les airs / et priant pour les chrétiens; / accorde-nous ta miséricorde.
Contre les hostiles ennemis, / Souveraine, affermis, / comme David en présence de Goliath, / les fidèles te glorifiant, / afin que dans l'allégresse nous te chantions: / réjouis-toi, voile saint, / protectrice de notre cité.
Notre Dame, je m'incline devant toi / et me prosterne avec foi, / dans l'action de grâces te disant: / réjouis-toi, Vierge comblée de grâce par Dieu, / notre rempart, notre protection, / auxiliatrice de ceux qu'éprouve le malheur; / sauve-nous qui accourons vers toi: / car sur toi repose notre espoir.

Ode 5
«L'univers est transporté / par ta divine gloire, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »
Salomon t'a désignée jadis / comme la litière, la couche du céleste Roi / escortée par les Séraphins, / divine Mère, comme il fut dit de toi; / c'est pourquoi nous te prions maintenant, / sainte Mère de Dieu: / protège-nous de tout malheur.
L'élite des Anges et les Prophètes saints / avec les Apôtres, ô Mère de Dieu, / te servent, pleins de respect, / voyant que tu intercèdes pour le monde entier; / exauçant ta prière, le Seigneur / sauve le peuple qui espère en toi.
Le grand prophète Isaïe / prophétisa que virginalement / tu devais enfanter notre Dieu; / tu es donc la plus sainte de tous, / ô Marie, puisqu'en ton sein et dans tes bras / tu portas Dieu: prie-le pour nous / qui, à l'ombre de ta protection, / te glorifions avec foi.
Volant sur les ailes de l'esprit, / les Saints en chœur s'avancent mystiquement, / Mère de Dieu, pour te servir, / car ils te voient sur la nuée légère glorieusement / intercéder auprès du Christ Sauveur / pour qu'il donne la victoire aux chrétiens / en écrasant nos ennemis.

Ode 6
«Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Les vénérables prêtres se tenant / dans ton église avec le peuple des croyants / attendent ta miséricorde, ô Mère de Dieu: / en allégresse change notre affliction, / toi qui as enfanté la joie / qui efface les péchés du monde.
La terre entière t'offre des présents / comme à la Reine, Mère de Dieu; / rois et princes se prosternent devant toi / et tous les peuples sont dans la joie, / à l'abri de tout mal grâce à tes prières.
D'avance Daniel t'a désignée / comme la montagne élevée, puisque de toi / sans semence est né le Christ / qui écrase le démon et son égarement / pour remplir la terre entière de sa foi: / Mère de Dieu, prie-le pour nous / qui célébrons la fête de ta sainte Protection.
Nous t'adressons la salutation angélique: / réjouis-toi, divin trône sur lequel / Ezéchiel a vu le Seigneur / sous les traits d'un homme, porté par les Chérubins; / avec eux, divine Mère, prie-le pour nous, / afin qu'il sauve nos âmes.

Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour se tient dans l'église invisiblement / avec les chœurs des Saints priant pour nous notre Dieu; / les Anges et les Pontifes se prosternent, / les Apôtres et les Prophètes exultent de joie, / car la divine Mère pour nous / intercède auprès du Dieu d'avant les siècles.

Ikos
Venez, peuples, savourons ses miracles étonnants: / par elle Adam fut libéré de la corruption; / c'est elle l'arche non faite par Noé, / mais construite par Dieu; / si Moïse fut incapable jadis / de voir Dieu dans le buisson ardent, / à présent toute la terre reconnaît / en celui qu'elle a fait naître le Fils de Dieu; / c'est pourquoi nous la glorifions, car la divine Mère pour nous / intercède auprès du Dieu d'avant les siècles.

Ode 7
«Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Le mystère auquel avaient accès / de nombreux prophètes demeura celé / pour les Anges célestes servant Dieu, / mais à présent nous connaissons tous, / Vierge bénie, ta divine maternité / et nous avons recours à ton aide et protection.
Montagne fécondée par l'Esprit, / Habacuc t'a contemplée distillant / pour les fidèles la douce guérison: / Vierge Mère de Dieu; guéris-nous / qui chantons à l'adresse de ton Fils: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Celui qui inclina les cieux / fit sa demeure en toi et maintenant, / Vierge bénie, pure Mère de Dieu, / il agrée ton intercession, / exauçant ta demande, celui que de tout cœur / tu pries pour nous qui espérons en toi.
Christ, notre Dieu créateur et sauveur, / de ta Mère agrée l'intercession, / la prière qu'elle t'adresse pour nous pécheurs, / afin que nous puissions te chanter joyeusement: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
«Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers / qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
Notre Dame, avec les chœurs des Anges, / les Prophètes vénérables et glorieux, / avec les Apôtres coryphées, / les Pontifes et les saints Martyrs, / implore Dieu pour nous pécheurs / qui célébrons avec les peuples de Russie / la fête de ta Protection.
Renverse les orgueilleux, les vaniteux, / et des injustes princes brise les complots; / ceux qui cherchent la guerre, détruis-les, / noble souveraine, ô Mère de Dieu; / relève le front des chrétiens / pour que nous célébrions ta fête, Vierge pure, en chantant; / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
De nos lèvres nous t'offrons le chant / et de toute notre âme fidèlement / devant toi nous nous prosternons, / dans la flamme dont nos cœurs sont embrasés; / très-pure Mère de Dieu, / aie pitié de nous qui te prions / et qui chantons le Seigneur, / l'exaltant dans tous les siècles.
Sous le poids de mes nombreux péchés, / je ne puis énoncer comme il convient, / divine Mère, les louanges de ta Protection, / mais de tes merveilles viens orner / ta sainte fête, ô Mère de Dieu, / afin que tous dans la joie / nous puissions chanter le Seigneur / et l'exalter dans tous les siècles.

Ode 9
«Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie / la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, sainte Mère de Dieu. »
Toi qui sièges avec le Père, suprême Roi / et qui es chanté par les Séraphins, / agrée l'intercession que t'adresse ta Mère / pour nous pécheurs, et purifie-nous de nos péchés; / sauve ton peuple, multiplie les croyants, / donne-leur santé du corps et victoire sur l'ennemi, / par les prières de celle qui t'enfanta.
Nous t'adressons la salutation angélique, / Vierge élue de Dieu: réjouis-toi / par qui Adam fut ramené au Paradis, / réjouis-toi, dont le seul nom chasse les démons, / réjouis-toi, espérance des chrétiens, / sanctification de nos âmes et gardienne des croyants.
En tes prières souviens-toi de nous, / Vierge souveraine et Mère de Dieu, / pour que le nombre croissant de nos péchés / ne nous fasse pas périr; / protège-nous de tout mal et de toute adversité: / en toi nous espérons et, célébrant / ta sainte fête, nous te magnifions.
De Dieu, comme sa Mère, tu as reçu ce don: / guérir les maux de tout chrétien, / nous délivrer de tout malheur, / mettre en fuite les péchés, / sauver de la prison et de tout danger; / notre Dame, ne nous dédaigne pas, / car tu sais de quoi nous avons besoin: / la santé du corps et pour nos âmes le salut.

Exapostilaire, t. 3
Dame toute-sainte, virginale Mère de Dieu, / couvre-nous de ton voile merveilleux, / protège ton peuple de tout mal, / toi que l'admirable André vit en prière dans l'église des Blachernes ; / notre Dame, envoie sur nous la grâce du salut.

Laudes, t. 8
Devant toi, notre Dame, nous inclinant, / humblement prosternés, nous te prions / et te disons: réjouis-toi, Souveraine bénie, / Vierge parée de tant de noms, / préfigurée par les prophètes noblement; / sur toi le Christ est descendu comme rosée sur la toison, / sans connaître le mariage tu as enfanté notre Dieu, / Vierge pure, et dans tes bras / tu as porté le Seigneur et Créateur de l'univers; / auprès de lui intercède pour nous / les fidèles célébrant ta vénérable Protection. (2 fois)
Les Anges te chantent, Vierge Mère de Dieu, / les Patriarches et les Pontifes te louent, / les saints Apôtres te servent, divine Mère, avec respect, / tandis que pour le monde tu pries / le Sauveur de tous, le Christ notre Dieu: / demande-lui la délivrance et le salut / pour les fidèles célébrant ta vénérable Protection.
Tout entière, le Seigneur notre Dieu, / divine Mère, par l'Esprit saint / t'a sanctifiée plus que l'arche d'Aaron; / et de ton voile resplendissant / plus que les rayons du soleil / tu illumines l'église et les croyants, / tu chasses les ténèbres de nos péchés / et délivres de tout mal / les fidèles célébrant ta vénérable Protection.
Gloire au Père... Maintenant, t. 6
Si l'admirable André t'a vue dans les airs / avec les Archanges nombreux, / les Apôtres, les Prophètes et la multitude des Martyrs / prier pour le peuple ton Fils et notre Dieu, / notre Dame, et le couvrir / de ton voile vénérable et protecteur, / ne manque pas non plus maintenant / de sauver l'héritage choisi de ton Fils / célébrant ta vénérable fête en ce jour, / Vierge très-pure et toute-digne de nos chants.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé. A la Liturgie, Prokimenon, Epître, Alleluia, Evangile et chant de communion: comme au 21 Novembre.

Si la fête de la Protection de la très-sainte Mère de Dieu tombe un jour de semaine et que l'on veuille célébrer en même temps l'apôtre Ananie et le vénérable Romain:
Petites Vêpres: de la fête. Aux Grandes Vêpres, on chante Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 4 stichères de la fête, 3 de l'Apôtre et 3 de Romain. Gloire au Père: de l'Apôtre. Maintenant: de la fête. Apostiches de la fête, Gloire au Père: du Vénérable, Maintenant: de la fête. S'il y a artoclasie, tropaire de la fête, 3 fois. Si l'on sépare les Vêpres des Matines, tropaire de l'Apôtre, Gloire: du Vénérable, Maintenant: de la fête.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire de la fête, puis de l'Apôtre,
Gloire au Père: de Romain, Maintenant: de la fête. Après la lecture du Psautier, cathismes de la fête. Après le Polyéléos, mégalynaire et cathisme de la fête. Anavathmi: Dès ma jeunesse. Prokimenon et Evangile de la fête. Après le psaume 50, stichère de la fête. Canon de la fête (6 avec l'hirmos), de l'Apôtre (4) et du Vénérable (4). Catavasies: Ma bouche s'ouvrira. Après la 3e ode, kondakion et cathisme de l'Apôtre, Gloire au Père: cathisme du Vénérable, Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion de la fête. Après la 9e ode, exapostilaire de la fête, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: exapostilaire du Vénérable, qui est en même temps un théotokion. A Laudes, 4 stichères de la fête, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: de la fête. Grande Doxologie. Tropaire de l'Apôtre, Gloire: du Vénérable, Maintenant: de la fête. Litanies et Congé. A Prime et à Sexte, tropaire de la fête, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: théotokion des Heures. A Tierce et à None, tropaire de la fête, Gloire au Père: du Vénérable, Maintenant: théotokion des Heures. A toutes les Heures on dit le kondakion de la fête.
Si la fête de la Protection de la très-sainte Mère de Dieu tombe un dimanche et qu'on veuille célébrer en même temps l'apôtre Ananie.
Le samedi soir aux Petites Vêpres, on chante au Lucernaire 4 stichères du dimanche, Gloire... Maintenant: de la fête. Apostiches: 1 stichère du dimanche et les apostiches de la fête (ceux des grandes vêpres) avec leurs versets. Gloire... Maintenant: de la fête (petites vêpres). Tropaire du dimanche, Gloire... Maintenant: de la fête. Petite litanie et Congé.
Aux Grandes Vêpres, Bienheureux l'homme. Au Lucernaire, 4 stichères du dimanche, 3 de la fête et 3 de l'apôtre Ananie. Gloire au Père: de la fête, Maintenant: dogmatique du ton. Entrée. Prokimenon du jour et les 3 lectures de la fête. Litie de la fête. Apostiches du dimanche, Gloire au Père: de l'Apôtre. Maintenant: de la fête. S'il y a artoclasie, tropaire de la fête, 3 fois. Si l'on ne fait pas la Vigile, tropaire du dimanche, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: de la fête.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche, 2 fois, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: de la fête. Après la lecture du Psautier, cathismes du dimanche, avec leurs théotokia. Après le Polyéléos, tropaires de la Résurrection et le reste de l'office dominical. Canon de la Résurrection (4), de la fête (6) et de l'Apôtre (4). Catavasies: Ma bouche s'ouvrira. Après la 3e ode, kondakion de la fête et de l'Apôtre, cathisme de l'Apôtre, Gloire... Maintenant: de la fête. Après la 6e ode, kondakion du dimanche. A la 9e ode, on chante Plus vénérable. Exapostilaire du dimanche, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: de la fête. A Laudes, 4 stichères du dimanche et 4 de la fête (y compris le doxastikon) avec les versets de la fête (voir aux apostiches de vêpres). Gloire au Père: Eothinon, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande Doxologie. Tropaire de Résurrection. Litanies et Congé. A Prime et à Sexte, tropaire du dimanche, Gloire au Père: de la fête, Maintenant: théotokion des Heures; Kondakion de la fête. A Tierce et à None, tropaire du dimanche, Gloire au Père: de l'Apôtre, Maintenant: théotokion des Heures; Kondakion du dimanche.
Si le Supérieur le désire, on chante l'office de saint Romain aux Complies

2 OCTOBRE
Mémoire du saint hiéromartyr Cyprien et de sainte Justine, vierge et martyre.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Par l'onction sacerdotale et par ton sang de martyr / tu t'es approché de Dieu parfaitement, / Cyprien vraiment digne de nos chants; / de l'éloquence tu incarnas la splendeur / et de notre nature tu fus la fleur, / acropole de la sagesse et balance montrant la justesse des enseignements, / harmonieuse droiture des canons / et magnificence des Eglises de Dieu.
Montrant la couronne réservée aux martyrs / et le renom des combattants, / aux fidèles tu donnas le courage d'affronter / avec noblesse les multiples châtiments, / les chaînes, la prison, le dépouillement, / les tortures, le froid pénétrant, / les coups de fouet, puis la mort, pour finir, / vénérable martyr Cyprien.
Aux enchantements du démon / ayant opposé les cantiques de l'Esprit / et le signe victorieux de la Croix, / tu conservas, Justine, ta candeur virginale / et t'offris au Christ en victime des plus sacrées, / Martyre invincible; c'est pourquoi / tu obtins la couronne des vainqueurs, / dans la splendeur des vierges et des martyrs.
Gloire au Père, t. 2
Bienheureux Cyprien, / tu as vraiment délaissé l'enseignement de l'erreur / et la gnose des faux-dieux, / pour revêtir la croix du Christ, / cette armure de salut; / tu as rejeté les livres de magie, / déposé le vieil homme et, par ta connaissance de Dieu, / en toi fit sa demeure la Trinité consubstantielle. / Avec les Anges supplie- la, / saint Pontife, intercède pour notre salut.
Maintenant... Théotokion
Joie de tous les opprimés, / protectrice de qui souffre injustement, / nourricière des affamés, / consolation des étrangers, / bâton des aveugles et soutien des chétifs, / secours et protection des affligés, / auxiliatrice des orphelins, / tu es la Mère du Dieu très-haut; / Vierge pure, nous t'en prions, / hâte-toi de sauver tes serviteurs.
Stavrothéotokion
La virginale Mère, te voyant, / Seigneur, étendu sur le bois de la croix, / fondit en larmes et s'écria: / Jésus, très-doux Enfant, / inaccessible Clarté / du Père qui précède tout commencement, / pourquoi m'abandonner et m'esseuler? / Hâte-toi, sois glorifié, / afin que de ta gloire puissent hériter / ceux qui glorifient ta divine Passion.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 2
Acclamons Cyprien, / ce flambeau divinement allumé, / qui fut un autre Paul par ses œuvres et ses discours; / avec les Anges il exulte de joie, / ayant reçu du seul Dieu / la couronne d'immortalité; / auprès de lui désormais / il intercède pour le salut de nos âmes.
Maintenant... Théotokion
De refuge assuré, / de forteresse, de donjon, / d'inexpugnable rempart, / nous n'en possédons point d'autre que toi, / Vierge toute-pure, et vers toi / nous cherchons refuge en te criant: / Viens à notre aide, sinon, / notre Dame, nous périssons! / A tous, montre-nous / ta grâce, la gloire de ton pouvoir / et la grandeur de ta miséricorde envers nous.
Stavrothéotokion
Lorsque l'Agnelle immaculée / vit son Agneau de plein gré / conduit en mortel vers l'immolation, / dans ses larmes elle dit: / Ô Christ, tu vas donc me priver, / moi ta mère, de son Enfant! / Pourquoi fais-tu cela, Rédempteur de l'univers? / Ami des hommes, je chante cependant / et glorifie ton ineffable et suprême bonté.

Tropaire, t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie / et sur leur trône devenu leur successeur, / tu as trouvé dans la pratique des vertus / la voie qui mène à la divine contemplation; / c'est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, / tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; / Cyprien, pontife et martyr, / intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il sauve nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque et ce canon des Saints, avec l'acrostiche: Je chante, Cyprien, ta grâce si brillante.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Toi qui demeures maintenant / avec les chœurs surnaturels, / regarde vers nous depuis le ciel / et sauvegarde par ton intercession / ceux qui te chantent fidèlement.
Tout d'abord cruellement emprisonné / dans les ténèbres de l'ignorance et brûlant / d'intempérance dans les funestes passions de la chair, / tu as trouvé d'un seul coup, / Bienheureux, ta merveilleuse conversion.
Toi qui siégeais d'abord / sur la chaire de perdition, / siégeant avec les prêtres, tu glorifias le Christ, / car tu fus manifestement transformé / par la divine grâce du Très-Haut.
Tu demeuras vierge après l'enfantement, / car c'est Dieu lui-même que tu enfantas, / le Créateur de l'univers, lorsqu'il s'est manifesté / d'étrange, d'insolite façon, dans un corps, / virginale Mère, Génitrice de Dieu.

Ode 3
«Ton Eglise, Ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »
Comme Paul, convertissant / le désir de ton âme vers le Christ, / très-sage Cyprien, / tu es devenu son disciple.
Au lieu de la tunique des passions / le Christ t'a donné pour son repas nuptial / l'ornement de gloire, le vêtement / de la seconde naissance.
Ayant excellé auparavant / dans l'ascèse, illustre Cyprien, / par la suite tu es devenu / un stoïque Témoin de la vérité.
Hautement nous vénérons en toi, / nous les fidèles, la divine Mère, en vérité, / car tu as enfanté, / Vierge toute-pure, le Dieu incarné.

Cathisme, t. 8
Elevé dans le paganisme, tu fus, comme Paul, / appelé depuis le ciel et guidé par la Croix / vers la lumière du véritable savoir; / enflammé de désir pour la vénérable vierge, tu t'es uni / par elle au Créateur de l'univers; / ayant triomphé de l'impuissant ennemi, / avec elle tu fus digne du chœur des Martyrs. / Intercède, saint Cyprien, auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Ayant glissé sous le poids de mes pensées perverses, / je me suis enfoncé dans le gouffre du péché / et, gémissant, je te crie du fond de mon cœur: / Toute-pure, fais pour moi des merveilles d'amour, / me découvrant l'océan sans borne de ta pitié / et l'immense trésor de ta compassion; / donne-moi la conversion, l'amendement de ma vie, / afin qu'avec amour je puisse m'écrier: / Intercède auprès de ton Fils et notre Dieu, / pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, / car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / versant d'amères larmes l'Agnelle s'écria: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton cœur, / suprême Bonté et Seigneur sans péché! / C'est pourquoi nous lui crions, dans notre foi: / Use de miséricorde, ô Vierge, envers nous / et procure la rémission de leurs péchés / aux fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils.

Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Revenu de l'antique aberration, / tu as vaincu l'égarement du démon / et triomphé de toute erreur funeste; / alors, dans l'allégresse tu chantas: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Avec force te dominant / et priant avec ardeur / la pure Vierge qui de grâces fut comblée, / Justine, tu échappas / aux pièges et aux filets de l'ennemi.
Affermie par la foi en ton Epoux, / entourée par la puissance de la Croix, / inaccessible tu demeuras / aux démons, car tu chantais: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Celui qui est libre par nature, notre Dieu, / prenant forme d'esclave, s'est appauvri / grâce au trésor de sa bonté, / en sa personne recevant de toi, / Mère toujours-vierge, mon entière humanité.

Ode 5
«Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Possédant comme protection / la pure Mère de Dieu, / Justine, sans souillure tu gardas / ta bienheureuse virginité.
En Justine vénérons / la vivante, la charmante image de Dieu, / la secrète beauté, / la virginale offrande.
La pure, l'authentique épouse du Christ, / pour avoir ajouté / au combat de l'ascèse celui des martyrs, / a reçu double couronne à bon droit.
Ni l'esprit des anges ni l'esprit humain / n'est capable d'expliquer / la merveille ineffable et sans précédent / de ton enfantement, ô Vierge immaculée.

Ode 6
«Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Jusqu'au plus bas tu avais descendu / l'abîme du mal, / mais vers le sommet de la vertu / tu remontas, merveilleusement transformé / par le baptême divin.
Cyprien, tu fus d'abord / un serviteur des démons, / mais par la suite tu devins / un disciple du Christ, / en suivant avec amour le désir suprême.
Au Seigneur tu as mené / de nombreux martyrs et leur montras / la plus belle affaire, celle d'acheter / avec un peu de sang / le royaume des cieux.
Brise les chaînes de mes péchés, / divine Epouse qui nous délivras / de la loi du péché / par celle de la vie / en enfantant l'Auteur de la Loi.

Kondakion, t. 8
Comme pontife vénérable et courageux martyr / l'univers te célèbre dignement, illustre Cyprien, / et glorifie par des hymnes ta mémoire sacrée, / sans cesse demandant que soit accordée grâce à toi / la rémission de leurs fautes à ceux qui chantent: Alléluia.

Ikos
Vénérons le saint pontife comme sage pasteur et docteur, / car sur les épines de l'erreur / comme agréable rose il a fleuri / et répandu sur nous tous, les croyants, / la bonne odeur des miracles et des guérisons; / c'est pourquoi nous chantons avec David: Alléluia.

Synaxaire
Le 2 Octobre, mémoire du saint hiéromartyr Cyprien et de sainte Justine, vierge et martyre.
Il enrage, Satan,
car son ami d'antan
connaît avec Justine le tranchant du glaive.
Vers le ciel, exultant, le deux,
saint Cyprien avec elle s'élève.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Elevé à l'épiscopat, / tu devins le modèle de la hiérarchie / et t'en montras l'image en t'écriant: / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
C'est vraiment la vivifiante droite du Très-Haut / qui opéra ton changement, / Père Cyprien, et fit de toi / un sage prédicateur psalmodiant: / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Bienheureux Père qui as mis au pilori / les artifices de l'ennemi, / contre lui tu t'es montré / une arme invincible pour nous qui chantons: / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Les célestes chœurs / et toute l'assemblée du ciel, / Mère de Dieu, célèbrent ton Fils en lui chantant: / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
«Réjouis-toi, Jérusalem, / soyez en fête, vous qui aimez Sion: / celui qui règne pour les siècles, / le Seigneur des puissances, est venu; / qu'en sa présence s'incline l'univers / et que la terre chante devant lui: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur. »
Illustre Père, sagement / tu as méprisé la sagesse des païens, / mais le message divin des Apôtres, / celui qu'entonna le saint Esprit / et qui fut clairement énoncé en langue de feu, / tu l'as proclamé en chantant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Vers les hautes demeures des cieux / joyeusement tu es monté, / t'approchant du Christ par ton sang / comme victime sans défaut, / comme sacrifice vivant, agréable à Dieu / et agréé de lui, toi qui chantais: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Vaincues par la grâce qui demeure en toi, / Cyprien, sont repoussées / les phalanges des démons / et sont chassées les maladies; / et nous les fidèles, comblés / de la divine lumière, nous chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Avec les puissances angéliques, Vierge immaculée, / se réjouissent de ton enfantement / les fidèles proclamant / que tu es la Génitrice, la Mère de Dieu, / toi qui as enfanté le Rédempteur, / le Maître pour lequel nous chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
«Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Par grâce divine penche-toi du haut du ciel / sur nous les fidèles te chantant / et de ta bienveillance entoure-nous / par tes prières, Cyprien, / nous accordant la paix et le salut, / comme pontife divin.
Tes cendres sont pour tes amis / un fleuve d'abondantes guérisons: / car de saintes femmes ont recueilli / tes restes comme un divin trésor caché / qu'elles se sont empressées de révéler / pour que nous puissions tous en profiter.
Dirige notre marche vers le Christ / par la pratique des vertus, / par une vie qui plaise à Dieu / et la parfaite purification; / et procure-nous le calme divin, / saint Pontife, en ta grande compassion.
La faiblesse de notre âme, fortifie-la / par ta puissance, ô Mère de Dieu; / brise le pouvoir des ennemis / qui assaillent tes serviteurs, / Toute-sainte qui pour le monde as fait surgir / le Soleil de justice, sans qu'on puisse l'expliquer.

Exapostilaire, t. 3
Celui qui tout d'abord fut au service du mal / et que par la suite une vénérable vierge a converti, / le sublime pontife Cyprien, / d'un même chœur disons-le bienheureux et chantons-lui: / par ton intercession rends-nous favorable le Seigneur de l'univers.
Toute-pure qui as conçu l'ineffable Joie, / fais-nous participer à l'allégresse des cieux, / nous tous, ô virginale Epouse de Dieu, / force et protection des fidèles s'écriant: / Divine Génitrice, n'oublie pas tes serviteurs, ô Marie.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Celui qui tout d'abord cultivait le mal avec soin / par la suite devint / pour l'Eglise un authentique docteur; / celui qui servait les idoles des païens / est devenu pontife en notre foi, / une vierge vénérable l'ayant rendu chaste, d'intempérant qu'il était. / Par les prières de tous les deux, Seigneur, accorde-nous le salut.
Maintenant... Théotokion
Comment chanterai-je ta grâce, la providence que chaque jour / tu prodigues envers moi, / ton indigne serviteur, avec tant de clarté? / Comment exposerai-je ta bonté / et le fait que vraiment / tu me diriges de multiples façons? / Maintenant encore et toujours protège-moi / et délivre-moi de tout mal, / ma vie durant et à l'heure de la mort, ô Vierge bénie.
Stavrothéotokion
Contemplant ta mise en croix, Seigneur Jésus, / et les souffrances volontaires de ta Passion, / ta virginale Mère s'écria: Ô mon Fils, / ô mon Enfant bien-aimé, / comment souffres-tu d'injustes plaies, / toi le médecin guérissant la faiblesse des mortels / et délivrant de leur condition corruptible / tous les hommes, en la tendresse de ton cœur?

Le reste de l'office de Matines, et le Congé.

3 OCTOBRE
Mémoire du saint hiéromartyr Denys l'Aréopagite.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Sagement le divin Paul te prit, par son discours, / à l'hameçon de la grâce et fit de toi / le pontife et le voyant des ineffables secrets, / lorsqu'il te vit, comme vase d'élection; / intercède avec lui, / divin prédicateur, saint Denys, / pour le salut de qui te chante avec amour.
Ayant rendu, Père Denys, / par la vertu ton esprit / égal aux Anges en dignité, / tu as décrit en tes livres sacrés / le bon ordre surnaturel / de la Hiérarchie, selon laquelle tu as réglé / l'ensemble de l'Eglise, à l'instar de l'ordre régnant dans le ciel.
En ami de la sagesse, au plus haut point, / autant qu'il est possible, devenu, / bienheureux Denys, semblable à Dieu, / mystiquement tu expliquas les noms divins, / initié que tu étais, / par union avec Dieu, aux mystères surpassant l'entendement, / auxquels tu initias les confins de l'univers.
Gloire au Père, t. 2
Venez, fidèles, célébrons d'un même chœur / l'annuelle mémoire des divins pontifes / Denys et Cyprien; / le premier, délaissant les philosophes stoïciens / pour l'enseignement du "Vase d'élection", / s'ouvrit à la connaissance des mystères qu'on ne peut exprimer; / l'autre, illuminé en son esprit / par Justine, cette vierge de toute beauté, / échappa aux artifices du démon; / ayant détruit par le feu / tous ses livres de magie, / c'est de l'Evangile qu'il devint le héraut. / C'est pourquoi nous les pécheurs, / glorifiant celui qui les a glorifiés, / nous chantons au Sauveur: / Toi qui de gloire couronnas / tes Martyrs victorieux, / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Maintenant... Théotokion
Toute la création te crie: Réjouis-toi, / très-sainte Vierge, sceptre de David, / qui fis croître le raisin mystique; / réjouis-toi, porte du ciel / et buisson non consumé, / réjouis-toi, universelle clarté; / allégresse de tous / et gloire des Apôtres, réjouis-toi, / secours et protection de tes fidèles serviteurs.
Stavrothéotokion
Lorsque l'Agnelle immaculée / vit conduire à l'immolation son Agneau, / elle éclata en larmes et, dans l'amertume, s'écria: / Hélas, très-doux Enfant, / telle est la récompense d'un peuple ingrat / qui a joui jadis de tes bienfaits si nombreux! / Comment supporterai-je ma douleur, / puisque c'est de plein gré que tu souffres tout cela?

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 4
Abîme insondable du savoir céleste, / c'est ainsi que nous voulons te nommer, / Témoin du Christ, resplendissant de clarté; / et comme un ferme défenseur, un champion de l'Eglise nous te chantons; / car, brillant de la plus pure illumination, / tu méritas, en compagnie des armées célestes, / de revêtir le manteau de lumière, le Christ, / et de resplendir sous l'éclat de l'Esprit divin; / et nous qui par le monde célébrons / ta mémoire festive, Denys, / nous glorifions avec foi le Seigneur qui lui-même t'a glorifié.
Maintenant... Théotokion
Par ta divine intercession / délivre-moi de toute affliction, / de tout malheur et funeste danger, / ainsi que des occasions de chute provenant / d'hommes pervers et me haïssant, / et des démons qui chaque jour / cherchent la perte de celui / qui t'a choisie comme protectrice, ô Mère de Dieu.
Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit ta mise en croix, / ta virginale Mère, Seigneur, / se lamenta et tristement s'écria; / Voici ce que t'offrent en retour / ceux qui jouirent de tes bienfaits! / Ne me laisse pas seule au monde, je t'en prie, / mais ressuscite bientôt, / pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.

Tropaire, t. 4
Maître en douceur, sobre en tout / et de noble conscience, comme prêtre, revêtu, / au Vase d'élection tu as puisé / les ineffables vérités; / tu as gardé la foi et, comme lui, / mené ta course à bonne fin; / pontife et martyr, saint Denys, / prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je célèbre l'auteur d'un sage enseignement.

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
En disciple de saint Paul, / le spectateur des mystères du ciel, / tu fus toi-même, saint Denys, / un céleste initié, un divin prédicateur.
Toi qu'illumine la grâce de Dieu, / éclaire l'âme de qui te chante, Bienheureux, / pour que nous comprenions, / saint Denys, ta doctrine divinement inspirée.
Dans la pureté de ton âme et de ton esprit, / tu fus digne de saisir tout l'éclat / des armées célestes, saint Denys, / et de voir le déploiement de leurs chœurs.
Tu es la chambre lumineuse où s'accomplit / l'ineffable incarnation du Créateur universel; / car c'est de toi, ô Mère de Dieu, / qu'il est issu en revêtant notre chair.

Ode 3
«Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Ayant percé la voûte des cieux, / vénérable Père, tu exposas clairement / l'ordre des êtres surnaturels, / leur déploiement et leur splendeur, / en tes sublimes discours et très-sages explications.
Comblé par la vision suprême, / illustre Père, tu élaboras / l'entière explication des noms divins, / étant par grâce, Bienheureux, / le théologien de la sainte Trinité.
Mort aux choses du temps présent / et avec force t'exerçant / à l'amour de Dieu et de la sagesse, tu devins, / Père vénérable, le divin instrument / des grâces vivifiantes qui dépassent l'entendement.
Par œuvre de l'Esprit créateur, / ô Vierge, tu as porté comme fruit / un corps pour le Maître universel; / dans ce corps il a porté le péché du monde à sa condamnation, / puis il en fit sourdre la vie éternelle.

Cathisme, t. 8
Etant l’image parfaite du Vase d'élection, / avec l'aide de l'Esprit tu as enseigné les mystères divins; / éclairé par la grâce de la divine illumination, / tu as montré la hiérarchie des Anges bien clairement; / au monde ayant légué tes enseignements divins, / tu en as fait une lumière pour tout l'univers. / Saint pontife Denys, prie le Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Souveraine immaculée, sans souillure et sans péché, / nuée du Soleil mystique et lampe dorée de la divine clarté, / illumine, je t'en prie, de ton impassible éclat / mon âme ténébreuse aveuglée par les passions; / de toute souillure purifie mon cœur dans les flots de ta compassion / et les larmes du repentir, en priant le Christ notre Dieu / de m'accorder la rémission de mes péchés, / moi qui me prosterne avec foi devant ta divine maternité.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / versant des larmes amères l'Agnelle s'écria; / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton cœur, / suprême Bonté et Seigneur sans péché! / C'est pourquoi nous lui crions, dans notre foi: / Use de miséricorde, ô Vierge, envers nous / et procure la rémission de leurs péchés / aux fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils.

Ode 4
«C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Tu as réglé l'harmonieuse disposition des Eglises; / en elles tu as dépeint clairement, / vénérable Père, sous des formes sacrées / les Puissances invisibles des cieux / à travers lesquelles reçoit / initiation et illumination / toute la sainte assemblée des croyants.
Père divinement inspiré, / les flots de ta théologie / arrosent abondamment / les prairies mystiques et verdoyantes / plantées sur les véritables enseignements, / car de l'unique Dieu tu as prêché / qu'il est Unité de substance et, par ses personnes, Trinité.
Sagement tu enseignas, / saint Pontife, le ferme désir / de la hiérarchie angélique, / l'amour de Dieu et l'inflexible aspiration / vers l'insaisissable et divine hauteur / aux fidèles s'écriant: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Pour tous ceux qui te chantent / ton Fils, ô Vierge, est devenu / celui qui accomplit le sacrifice du salut, / le guide, l'illuminateur, / la justice, la rédemption; / aussi comme divine Mère en toute vérité / nous les fidèles d'un même cœur te glorifions.

Ode 5
«Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis, / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Comme un son venu du ciel, / le message de tes discours fulmina / le verbe de la grâce aux oreilles des sans-Dieu; / et des brillantes splendeurs / de tes divins enseignements / il éclaira les cœurs des fidèles.
Tu fus semblable à ce marchand / en quête de perles précieuses, Bienheureux; / ayant trouvé la seule perle qui fût vraiment de grand prix / et rempli d'admiration / pour son divin rayonnement, / saint Pontife, tu rendis grâces au Seigneur.
En vrai philosophe, tu aimas / la source de la sagesse, Père saint, / et t'adonnant au charme de son amour, / tu es devenu abondant et fais jaillir / comme fleuves les ondes divines sans tarir, / Pontife divinement inspiré.
Etant pleine de grâce, ô Mère de Dieu, / tu as reçu dans ton sein / la splendeur bienfaisante / qui par sa seule volonté a créé l'univers / et qui fait resplendir en nous / la lumière de la foi et la divine bonté.

Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
En philosophe rigoureux, tu as trouvé / les dons de la sagesse et nous léguas, / en théologien divinement inspiré, / tes enseignements orthodoxes; / et nous fidèles qui en jouissons, nous te disons bienheureux.
Doué d'une intelligence conforme à Dieu, / tu inclinas l'oreille sagement / pour écouter le divin mystagogue, saint Denys, / et par lui fus initié / à la sagesse qui surpasse l'univers.
Admirable fut ta vie, / et ta parole, plus encor ; / brillante fut ta langue, et ta bouche, inspirée, / et ton esprit, bienheureux Père Denys, / l'image exacte de l'intelligence de Dieu.
Avec foi nous t'adressons / l'angélique salutation: / Réjouis- toi, par qui le Créateur de toute vie / ineffablement s'est fait homme pour nous / et, par amour, a vécu parmi nous.

Kondakion, t. 8
Toi qui as franchi les portes célestes en esprit / comme disciple de l'Apôtre qui fut ravi jusqu'au troisième ciel, / tu as acquis la science parfaite des mystères ineffables, saint Denys, / et tu as illuminé ceux qui dormaient / dans les ténèbres de l'ignorance; c'est pourquoi nous te chantons: / réjouis-toi, Père célébré par tout l'univers.

Ikos
Lui qui fut un Ange parmi les hommes pour ses vertus, / le sublime Denys, comme sur les ailes de l'esprit, / fut initié à la parfaite connaissance du ciel; / aussi, comme un Ange nous le vénérons en lui chantant:
Réjouis-toi, qui as connu le Christ grâce à Paul, / réjouis-toi, qui dirigeas les multitudes vers le Christ, / réjouis-toi, qui détruisis les temples des faux-dieux, / réjouis-toi, scrutateur du plan connu de Dieu.
Réjouis-toi, trésor de mystères, livre gravé divinement, / réjouis-toi, tableau divin et céleste miroir, / réjouis-toi, car tu as vu la Passion du Seigneur, / réjouis-toi, car pour lui tu acceptas de tout cœur l'immolation.
Réjouis-toi, source faisant jaillir la rémission, / réjouis-toi, qui goutte à goutte fis disparaître l'erreur, / réjouis-toi, infaillible chemin du salut, / réjouis-toi, clôture interdisant l'accès aux impies.
Réjouis-toi, Père célébré par tout l'univers.

Synaxaire
Le 3 Octobre, mémoire du saint hiéromartyr Denys l'Aréopagite.
On te coupe la tête, et voici la merveille:
la tête entre les mains, tu chemines, Denys.
Le trois, portant ton chef, une action sans pareille,
tu cours, décapité, puis à ton Chef t'unis.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Comme pluie du ciel en une terre assoiffée, / ainsi dans les cœurs des fidèles / qui les chérissent encore, tes enseignements / produisent leur fruit / et leur apprennent à s'écrier inlassablement: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Avec une intelligence guidée par Dieu / tu as décrit les Esprits incorporels; / et, sous l'inspiration / de leur louange divine, Bienheureux, / tu enseignas à l'Eglise à chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tu fus pour l'Esprit saint / un agréable séjour: / en vrai prophète proclamant / ce qu'il t'inspirait, te révélait, / dans l'allégresse tu chantais: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Voici qu'est accompli maintenant / l'oracle du prophète Isaïe, / car, ô Vierge, dans ton sein / tu as porté le Verbe de Dieu / et mis au monde le donneur de vie auquel nous chantons: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
«Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur, / mais lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Devenu limpide, tel un miroir, / et, par la vertu, ayant rendu ton esprit / capable d'accueillir les purs reflets, / au moment où tu reçus, / bienheureux Denys, les rayons / de l'ineffable splendeur, / tu t'écrias: Vous les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
La grâce fut répandue / sur tes lèvres abondamment; / et tes divins enseignements, / tu ne t'es pas contenté de nous les donner, / mais tu en as merveilleusement exposé, / expliqué, éclairci le sens, / pour nous les fidèles chantant: Vous les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Grâce à toi, saint Denys, / encore plus fameuse est devenue / l'illustre métropole d'Athènes, qui t'offrit / au Christ, roi de tous, / comme prémices sacrées, / toi qui chantais sans cesse: Jeunes gens, bénissez, / et vous, prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Toute-pure Mère de Dieu, / efface les blessures de mon âme, / les cicatrices du péché; / car le Fils né de toi / a le pouvoir de libérer facilement / de leurs liens indissolubles / ceux qui sont captifs dans les chaînes du péché, / lui, le seul bienfaiteur, l'unique source de vie.

Ode 9
«Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Ayant mérité de voir les saints Apôtres, / tu partageas leurs souffrances et leur gloire, Denys; / avec eux tu es allé voir, en sa dormition, / le corps de celle qui fit jaillir notre vie, / l'unique et vénérable Mère de Dieu, qu'à juste titre nous glorifions.
En héritage tu as reçu le royaume divin des cieux / comme pontife loyal et comme athlète invincible, / toi qui mêlas ton sang de martyr / à l'onction du sacerdoce et justement / méritas double couronne, saint Denys.
Grâce au crédit que tu possèdes auprès de Dieu, / intercède sans cesse, pontife Denys, / pour que des épreuves soient délivrés / ceux qui te chantent comme initié aux ineffables visions / et comme initiant au mystère de la divine bonté.
Fais que la sainte Eglise soit victorieuse des hérésies, / elle que le Christ, ton Enfant, / Pleine de grâce, a rachetée au prix de son sang; / Souveraine, sauve-nous / de tout péril et de l'emprise du mal.

Exapostilaire, t. 2
Disciple de saint Paul, l'illustre coryphée, / de lui, bienheureux Denys, tu reçus / l'initiation à la science des vérités secrètes, / si bien qu'il fit de toi pour l'Eglise un flambeau, / te désignant comme évêque d'Athènes, la pieuse cité: / dans l'orthodoxie garde-la par tes prières, saint Denys.
A ta sainte Dormition, Vierge tout-immaculée, / avec les Apôtres furent présents / Denys, Hiérothée et le divin Timothée, / honorant ta mémoire par une hymne, chacun; / avec eux toute langue de mortel à présent / te chante comme Mère de Dieu et protectrice du monde entier.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Tu excellas comme pontife et martyr / et fus un fidèle Pasteur, / vénérable Père qui as bu le calice du Christ; / toi qui fus en toute chose agréable à notre Dieu / et demeures dans la lumière à présent, / en compagnie des Serviteurs célestes, / intercède auprès de lui en faveur de nous tous.
Maintenant... Théotokion
Bien loin de ma pauvre âme veuille chasser / la paresse, la négligence, l'acédie, / l'ignorance, la débauche, l'impudeur, / la contestation, la désobéissance aux volontés du saint Esprit / et, de plus, toute sorte d'avidité, / toute inadvertance et tout manque de gratitude, de compassion, / je t'en prie, notre Dame, et sauve- moi.
Stavrothéotokion
Ô Verbe du Père, éternel comme lui / et siégeant avec l'Esprit, / comment as-tu daigné, ô mon Fils, sur le bois / étendre tes mains immaculées / et te soumettre ici-bas, / dans ta bonté suprême, à semblable pauvreté? / disait la Toute-pure près de toi, sous la croix.

Le reste de l'office comme d'habitude, et le Congé.

4 OCTOBRE
Mémoire de notre Père dans les Saints Hiérothée, évêque d'Athènes.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
L'amour du Christ, en sa divine clarté, / fit resplendir ton âme et briller / d'une douce lumière ton esprit; / quant aux voluptés des sens, il les brûla comme un feu / pour faire de toi le vénérable séjour de la splendeur céleste.
La sublimité de tes discours, / l'harmonieuse ligne, le plan rigoureux / de tes sages dissertations, Hiérothée, / se révèlent le fruit de ton savoir minutieux: / tes lecteurs y trouvent sagesse et clarté.
Le plus clair de tes écrits / concernant les révélations divines / et la merveille de tes enseignements, Hiérothée, / furent exposés aux fidèles par l'illustre Denys; / avec lui procure à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Vierge toute-digne de nos chants, / Moïse vit ton mystère de ses yeux de voyant: / c'est le buisson qui brûlait sans être consumé, / car le feu de la divinité n'a pas brûlé ton chaste sein. / Aussi nous te prions, / toi la Mère de Dieu, / d'accorder au monde la paix.
Stavrothéotokion
La Vierge, contemplant, / ô Christ, ton injuste immolation, / dans les larmes s'écria: / Très-doux Enfant, combien tu souffres injustement! / Comment es-tu suspendu sur le bois, / toi qui suspendis la terre sur les eaux? / Ne laisse pas seule, je t'en prie, / Bienfaiteur du monde et tendresse infinie, / la Mère et la servante du Seigneur.

Tropaire, t. 4
Maître en douceur, sobre en tout / et de noble conscience, comme prêtre, revêtu, / au Vase d'élection tu as puisé / les ineffables vérités; / tu as gardé la foi et, comme lui, / mené ta course à bonne fin; / pontife et martyr Hiérothée, / prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: J'honore, Bienheureux, ton illustre mémoire.

Ode 1, t. 8
«Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Ayant eu pour maître saint Paul, / ce mystagogue divinement inspiré / qui traversa le ciel et prit le monde en ses filets, / tu fus initié à la suprême contemplation.
La langue de saint Paul, / clairement dirigée par l'Esprit / et proclamant les mystères de Dieu, / te captiva, Bienheureux, et fit de toi un divin prédicateur.
Poussé par le désir spirituel / et méditant les divines paroles, / tu consacras au Maître de l'univers / de saintes études sur les choses de Dieu.
Vierge pure, tabernacle divin / de la lumière sans fin, / de toute souillure du péché, / notre Dame, purifie-moi.

Ode 3
«Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Comme orateur sacré / et prédicateur de la foi / tous ensemble nous te vénérons, / dans l'allégresse réunis, / et te disons bienheureux, Hiérothée.
Avec force et décision, avec amour de Dieu, / tendu vers le bienfaiteur de l'univers, / tu fis rayonner ton esprit / et resplendir ton âme, / Bienheureux, des splendeurs de l'au-delà.
Tu justifias le nom que tu portais, / car tu fus une offrande / sacrée, divine et sanctifiée / pour le Tout-puissant, le Créateur des siècles, / toi la parure du temple des cieux.
Celui qui étendit la voûte des cieux, / Vierge pure, et tient en sa main / l'orbe de la terre par la puissance de sa divinité / corporellement fut tenu dans tes bras / et de tout fidèle t'a fait le firmament.

Cathisme, t. 3
Sous les flots de tes enseignements / tu irriguas le monde entier, / et tu semas la bonne doctrine de la foi, / Hiérothée, car en toi reposa le Christ, la source de vie. / Pontife inspiré, par le crédit que tu possèdes auprès de lui, / prie-le de nous accorder la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
De la nature divine il ne fut pas séparé / en s'incarnant dans ton sein; / mais, se faisant homme, demeura Dieu, / le Seigneur qui te conserva ton irréprochable virginité, / ô Mère, après l'enfantement tout comme avant; / prie-le sans cesse de nous accorder la grâce du salut.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu'elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, / dans ses larmes de mère s'écria: / Hélas, ô mon Enfant, quelle Passion souffres-tu, / toi qui de ses passions infâmes veux sauver la condition humaine!

Ode 4
«C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Par ton éloquente prédication / tu éclairas les chœurs des fidèles, / bienheureux Hiérothée, / et des Apôtres as réjoui / le collège sacré, / lorsque tu fus ravi en Dieu et chantas: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Tout entier et complètement / tu fus consacré à Dieu, / transporté vers lui par la théologie, / bienheureux Pontife divinement inspiré / que tes proches ont estimé avec raison / comme sage prédicateur / et comme chantre divin.
Père saint qui vois maintenant / les choses divines plus clairement, / puisque toute énigme a disparu / et que toute ombre s'est évanouie / devant l'authentique vision de Dieu, / prie-le de sauver les fidèles chantant: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Toute-pure, dans ton sein / tu as pu contenir le Dieu infini / que nul espace ne peut contenir / car tu resplendissais de beauté virginale; / c'est pourquoi, en toute vérité, / comme divine Mère nous t'acclamons, / nous les fidèles, et glorifions ton Enfant.

Ode 5
«Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis, / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Etant le compagnon des Apôtres, Bienheureux, / avec eux tu fus présent / à la divine dormition / de la pure et toute-sainte Mère de Dieu / qui mit au monde pour nous / corporellement celui qui donne la vie.
A merveille tu as saisi / et, comme un ancien, tu as instruit / de tes ineffables visions / les fidèles recevant de toi l'illumination / et tous ceux qui désirent s'informer, / bienheureux Père, de ton angélique théologie.
Illuminé par les rayons bienheureux / de la clarté surnaturelle, / sur beaucoup tu l'emportas par la limpidité / et l'exactitude de tes divins exposés, / initié que tu étais aux mystères de Dieu / par une longue expérience et une étude approfondie.
Ô Vierge, sans connaître de mari, / pour nous les hommes tu as conçu / le Verbe qui s'est incarné, / lui que sa nature divine rendait illimité, / et de tes entrailles virginales fut formé / hors des lois de la nature, ineffablement.

Ode 6
«Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Divinement initié à la science de Dieu, / comme de vrais oracles, / Père, tu nous as laissé tes discours / qui, dans la connaissance sacrée, / illuminent nos âmes.
Bienheureux Hiérothée, / tu as atteint la béatitude en vérité, / toi dont l'âme purifiée / chérissait comme seule digne d'être aimée / la bienheureuse beauté du Sauveur.
Attentif aux purs rayons, / aux éclairs spirituels / de la divine illumination, / tu as reçu en partage la clarté, / bienheureux Père divinement inspiré.
En toute vérité / nous te glorifions comme la Mère de Dieu, / car ineffablement tu as enfanté, / toute-sainte Vierge Mère, / celui qui, étant Dieu, s'est uni, en personne, à la chair.

Kondakion, t. 8
Comme évêque d'Athènes nous te célébrons, / nous qui avons connu d'ineffables mystères grâce à toi, / théologien divinement inspiré, bienheureux Hiérothée; / intercède pour que nous soyons sauvés de tout malheur, / afin que nous puissions te dire à haute voix: / Réjouis-toi, vénérable Père sage-en-Dieu.

Synaxaire
Le 4 Octobre, mémoire de notre Père dans les saints Hiérothée, évêque d'Athènes.
Jadis fut consacré pour toi, Verbe de Dieu,
l'évêque Hiérothée. En ce jour il trépasse
pour s'unir avec toi. Le quatre, un peu d'espace
couvre ce corps dont l'âme se dilate aux cieux.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient; / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Bienheureux Père, en t'efforçant / de contempler le Saint des saints, / c'est à la pureté de vie, / au sommet de la vision divine / que tu parvins en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le message de tes discours / et l'élégance de tes œuvres réjouissent / ceux qui t'honorent de tout cœur / et les entraîne à la louange / du Seigneur en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tu as annoncé comme Dieu / l'unique divinité qui s'est fait connaître / dans la trinité de ses aspects, / celle qu'en trois personnes nous chantons / et toi-même, Sage-en-Dieu, tu psalmodiais: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Hors des lois de la nature, / Vierge Mère, tu as enfanté / le Maître de l'univers / visible et invisible, / que nous chantons d'une même voix, nous écriant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
«Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur, / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
L'énergie toute-puissante de l'Esprit saint, / ayant fixé sa demeure / dans ton âme très-pure, a fait de toi / un prédicateur divinement inspiré, / un chantre sacré du Rédempteur, / toi qui psalmodiais avec foi: / Prêtres, bénissez le Seigneur, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Ayant recherché avec foi et sondé / les ineffables mystères du salut / opéré par le Christ, / tu les as fait connaître clairement, / tu les as publiés à haute voix, / en la douce harmonie de tes discours / chantant sans cesse: Prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
La bienheureuse grâce t'a comblé / d'inspiration divine et d'exacte théologie; / alors tu fis jaillir / comme fleuves tes enseignements / et les Apôtres en furent réjouis; / en leur chœur à présent / tu chantes: Prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Mon âme mise à mort par le péché, / envenimée par la morsure du Serpent, / Vierge inépousée qui enfantas / hors des lois de la nature le Dieu / capable de vivifier l'univers, / relève-la pour qu'elle puisse psalmodier: / Prêtres, bénissez le Christ, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Ode 9
«Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
En ami de la suprême Sagesse et de ses dons, / joyeusement tu as reçu de sa main / la couronne de gloire et dans le ciel / tu exultes devant le Créateur de l'univers; / de tout péril supplie-le de sauver tes chantres, Hiérothée.
Tu habites les demeures éternelles, les parvis célestes, / avec le chœur des Anges tu exultes à présent / et des Apôtres tu partages la joie; / avec eux tu jubiles, priant notre Dieu / d'accorder sa paix aux fidèles te vénérant.
Tu as trouvé les sûres récompenses / dont tu avais eu révélation sur terre, / et vers Dieu te porte un éternel amour: / sans cesse, Père Hiérothée, supplie-le / de faire grâce aux fidèles célébrant / ta mémoire lumineuse et sacrée.
En tant que Mère du Créateur universel / aie l'audace de supplier ton Fils / pour qu'il sauve de la tyrannie tes serviteurs captifs, / qu'il mette fin à l'oppression des hommes pervers / et qu'à tes chantres il accorde le calme et le salut.

Exapostilaire, t. 3
Lorsque la Mère du Verbe passa de cette vie / au repos de l'au-delà, / avec les Apôtres, toi aussi, Hiérothée, / tu vins près d'elle et de tes hymnes accompagnas son départ.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

5 OCTOBRE
Mémoire de la sainte martyre Charitine.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Eponyme de la joie, / tu es partie joyeusement / vers la chambre nuptiale des cieux, / où tu as trouvé la vie que tu avais désirée, / pour avoir supporté courageusement / le plus douloureux des châtiments, / lorsque te furent arrachés tous les ongles et les dents, / victorieuse Charitine, vierge et martyre aux multiples combats.
En supportant que tes mâchoires fussent broyées, / tu as brisé les mâchoires des lions, / Martyre aux multiples combats, / et, lorsque tu souffris généreusement / l'arrachement des ongles, tu extirpas / les effroyables grondements de l'erreur; / et, lorsqu'on te jeta au fond de la mer, / tu submergeas la perversité de l'ennemi.
Après ta fin bienheureuse, / lorsque tu fus jetée dans la mer, / glorieuse Martyre, ton père te recueillit / et, plein d'admiration, il s'écria: / Enfant sacrée, fille bien-aimée, / de quel charme les supplices du martyre t'ont remplie / et combien tu as réalisé le programme de ton nom / que préfigurait pour toi la grâce de Dieu!
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
En toi, divine Epouse immaculée, / c'est le port du salut non battu par les flots / et la douce tranquillité que nous trouvons, / nous qui sommes secoués sur l'océan / des peines et des angoisses de cette vie; / aussi nous accourons auprès de toi / tous ensemble, nous écriant: / Ne cesse pas de protéger tes serviteurs.
Stavrothéotokion
Agnelle ayant porté, / Toute-pure, l'agneau sans défaut / venu guérir le monde entier de son péché, / par son propre sang, et s'immoler pour nous, / afin que l'univers trouve en lui la vie, / Ô Vierge, revêts mon être dépouillé / de la condition immortelle sous le manteau de la grâce divine que ton enfantement nous a tissé.

Tropaire, t. 4
Ta brebis, Ô Jésus, / s'écrie de toute la force de sa voix: / C'est toi que j'aime, divin Epoux, / c'est toi que je cherche en luttant; / avec toi crucifiée, / en ton baptême je suis ensevelie; / pour toi je souffre, afin de régner avec toi, / pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; / reçois comme victime sans défaut / celle qui par amour s'immole pour toi. / Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque et ce canon de la Sainte, avec l'acrostiche: Je chante avec amour, Charitine, ta grâce. Joseph.

Ode 1, t. 4
«Lorsqu'il franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
De tes grâces comble mon esprit, / Charitine, toi qui fus remplie / de tant de charmes en tes luttes sacrées, / pour que je puisse te chanter saintement, / victorieuse Martyre rayonnante de virginité.
La grâce de l'Esprit très-saint, / t'ayant comblée de grâces, t'a fait briller / de ses joyeux rayons et t'a donné / la force de lutter virilement / pour recevoir en héritage l'allégresse à jamais.
Considérant ta crucifixion, / ton Martyre illustre, ô Christ, / a supporté la peine des tourments, / soutenue par ta puissance, Seigneur / par qui notre nature se trouve fortifiée.
Pure Génitrice de Dieu, / tu fus le lieu capable de contenir / la nature de l'infinie divinité; / aussi Charitine, te chérissant, / comme vierge, à ta suite, est amenée vers ton Fils.

Ode 3
«Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
L'amour divin dont ton âme brûlait / éteignit les désirs de la chair / et les cruelles brûlures des tourments.
Voyant notre ennemi renversé / aux pieds de la Martyre par grâce du Christ, / nous adressons notre louange au Seigneur.
Sainte Martyre, avec la force du Créateur / tu broyas la tête de l'ennemi / en souffrant sur ta propre tête les charbons ardents.
Charitine, la martyre qui te chérissait, / unique Vierge entre les femmes bénie, / par tes bonnes grâces fut glorifiée.

Cathisme, t. 4
Préférant le charme des biens invisibles et dédaignant / le caractère passager de ceux qu'on voit, / d'espérance divine tu fortifias ton esprit; / c'est pourquoi vers le stade des combats, / sainte Martyre, tu courus joyeusement / et triomphas du serpent; / ainsi pour toi-même tu as tressé / la couronne convenant aux vainqueurs, / illustre vierge et splendeur des martyrs.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Qui pourrait dire la multitude de mes pensées impures, / les inconvenances dont foisonne mon esprit, / et les assauts des ennemis incorporels contre moi, / leurs maléfices, qui pourrait les dénombrer? / Mais toi, Vierge tout-immaculée, / accorde-moi, dans ta bonté, / par tes prières la délivrance de tout mal.
Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, / Verbe né du Père intemporel, / te voyant suspendu sur la croix, / ô Christ, gémissait en disant: / Hélas, ô mon Fils bien-aimé, / pourquoi te laisses-tu crucifier / par des hommes impies, / toi le Dieu que chantent les Anges dans le ciel? / Longanime Seigneur, gloire à toi.

Ode 4
«Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Aux bras de ton père les bourreaux / t'arrachèrent pour l'immolation / comme victime sans défaut, / victorieuse Martyre qui chérissais / plus que tout notre Père des cieux.
Martyre ayant la grâce pour nom, / c'est de ton propre sang que tu alimentas / richement la lampe de ton âme, / à la suite des vierges sages, et tu reçus, / telle une épouse, ta demeure auprès de Dieu.
Ton cœur, enflammé d'amour, / courageuse Martyre, pour ton Epoux, / éteignit les ardentes braises de l'erreur / sous l'aspersion de ton sang / et fit sécher l'océan des multiples faux dieux.
Divine Génitrice immaculée, / tu as porté le Verbe incarné, / le Dieu que chérissait Charitine avec telle ardeur / qu'elle affronta l'épreuve du feu / et toutes sortes de tourments.

Ode 5
«Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
T'ayant rasé la tête pour y déposer / des charbons ardents, tes oppresseurs / n'ont pas ébranlé la vigueur de ta foi.
A l'instar de la lance et de tes clous, / s'écria la Martyre, je supporte, Seigneur, / les douloureuses pointes de feu.
De victoire tu as couronné ton chef, / Charitine, en triomphant par tes exploits / du serpent qui l'avait emporté sur Eve jadis.
L'esprit humain est incapable de saisir / ta conception qui dépasse l'entendement, / Vierge Mère, car c'est Dieu que tu conçois.

Ode 6
«Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
De grâces et de prodiges fut couronnée, / Martyre victorieuse, ta tête sacrée / par le Christ, car tu avais choisi / librement de souffrir pour lui, / toi l'éponyme de la joie divine.
Le Dieu saint qui délivra / de l'abîme le prophète Jonas / t'a sauvée du gouffre marin où l'on t'avait jetée / et sous les flots de ton sang / il submergea les ennemis.
Sous le glaive de ta fermeté / tu as mis à mort les ennemis / et, supportant l'extraction de toutes tes dents, / glorieuse Martyre, tu broyas / les mâchoires des lions incorporels.
Ô Vierge, ayant trouvé en toi / sa force et son appui, / Charitine souffre avec courage les tourments / et, dans l'allégresse te suivant, / est présentée au Seigneur de l'univers.

Kondakion, t. 4
Empourprée par le sang du martyre, tu resplendis / de beautés célestes, Charitine, en t'écriant: / Tu es, Seigneur, l'allégresse des Martyrs.

Synaxaire
Le 5 Octobre, mémoire de la sainte martyre Charitine.
Par l'oraison déjà libérée de la chair,
par la mort Charitine en priant s'en sépare.
Après avoir subi maint supplice barbare,
elle rejoint, le cinq, ce Dieu qui lui est cher.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Celui qui délivra de la fournaise les trois jeunes gens / t'a sauvée, martyre Charitine, de la roue enflammée, / toi qui chantais: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.
Avec les vierges, tenant ta lampe, tu marches vers les cieux / et supportes avec courage les torches allumées, / chantant: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.
Confondu par ta patience, l'inique tyran, / pieds et mains liés, te fait jeter à l'eau, / toi qui chantais: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.
En confessant le vrai Dieu tu as flétri l'erreur des païens / et par tes souffrances tu as complété ce qui manquait à la Passion vivifiante, / sainte Martyre, en t'écriant; / Béni es-tu, mon Seigneur et mon Dieu.
Vierge Mère, pure et sans péché, / dans sa pureté, le Verbe, t'a chérie; / incarné de toi, il restaura l'entière humanité, / celui qui glorifia Charitine par des miracles étonnants.

Ode 8
«Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Resplendissante de beauté / sous la pourpre de tes blessures sacrées / et demeurée vierge sans corruption, / tu épousas la beauté du Verbe, le Christ / qui pour nous s'est incarné de la Vierge; chantons-lui: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Tes bourreaux s'acharnèrent contre toi, / mais tu supportas généreusement / l'ardente roue, les pointes de feu, / la chute au fond de la mer, / l'arrachement de tes ongles et de tes dents, / sainte Charitine, en magnifiant le Christ.
Illustre Vierge martyre, les tourments / ont fait resplendir de beauté / tes pieds qui, touchant l'eau, / ne furent pas mouillés, puisqu'avec toi / se trouvaient les divins Anges, avec lesquels tu chantais: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Merveille stupéfiant tout esprit: / l'abîme qui t'avait prise dans son sein / rendit ton corps, après ta fin, / à ton père, qui l'ensevelit, / Charitine, et reçut de toi / la grâce, le royaume des cieux.
Tu t'es montrée plus haute que les cieux, / Vierge toute-pure, en enfantant / le Dieu céleste qui permet / à la terre de rejoindre le ciel / et qui de Charitine rend illustre le souvenir; / chantons- lui: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
«Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Charitine, pour obtenir, / en martyre d'irréprochable virginité, / les couronnes de gloire, tu souffris / toutes sortes de châtiments, / dans l'élévation de ton âme et la joie de ton esprit.
En vierge resplendissante de beauté, / en martyre que n'a pu vaincre l'ennemi, / en épouse immaculée du Seigneur, / vers les cieux, sur tes ailes aux reflets d'or, / tu t'es envolée pour y prendre ton repos.
Charitine, tu resplendis / de lumineuses clartés, / sans cesse repoussant l'obscurité / du mal et des passions / grâce aux merveilles que tu opères comme un don de Dieu.
Le jour heureux de ta mémoire réunit / dans l'allégresse les peuples pour chanter / tes combats, tes luttes sacrées, / tes exploits, ta généreuse Passion, / sainte Martyre ayant la grâce pour nom.
De tes entrailles inépousées / s'est levée pour nous la Clarté / qui par son divin rayonnement / fit de Charitine un astre lumineux, / Vierge Mère et Génitrice de Dieu.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

6 OCTOBRE
Mémoire du saint et illustre apôtre Thomas.


VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 4
Toi qui as touché / le côté du Seigneur, / Bienheureux, tu as saisi le sommet de tous les biens; / comme une éponge absorbe les eaux, / à la source même de la bonté / tu puisas la vie éternelle, les flots de l'au-delà, / pour en irriguer ceux dont l'ignorance avait laissé en friche les cœurs, / en faisant jaillir par tes enseignements la connaissance de Dieu. (3 fois)
Par un certain manque de foi / tu as affermi les croyants / du jour où tu prêchas comme Dieu / et Seigneur de l'entière création / celui qui, pour nous les hommes, s'est incarné, / a souffert de mourir crucifié, / percé de clous et par la lance transpercé / en son côté, d'où la vie coule pour nous. (3 fois)
La source des enseignements, / c'est l'admirable Thomas / qui l'ouvrit pour tes fidèles, Seigneur, / puisqu'en touchant ton côté / par tes deux natures il fut initié / à tes deux énergies et s'écria: / Tu es mon Maître et mon Dieu, / Seigneur de gloire qui pour moi t'es incarné. (2 fois)
Gloire au Père, t. 6
Comme serviteur du Verbe et de sa divine incarnation / c'est en l'océan de la sagesse que tu puisas, / bienheureux apôtre Thomas; / et tu repêchas les âmes, les hissant / depuis le gouffre de l'erreur / avec le roseau de la Croix. / Grâce au filet de tes enseignements divins / tu as illuminé le monde entier; / à la lumière de la connaissance tu fis briller, / au milieu des ténèbres, les âmes des Indiens. / Toi qui, en toute clarté, jouis de la gloire du Christ, / supplie-le de prendre nos âmes en pitié.
Maintenant...
Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute-sainte, / qui donc ne voudra chanter la louange / de ton enfantement virginal? / Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, / celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, / ineffablement s'est incarné: / il est Dieu par nature et, par nature, s'est fait homme pour nous sauver; / sans être divisé en deux personnes, il s'est fait connaître en deux natures sans confusion; / ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, / intercède auprès de lui pour qu'il ait pitié de nous.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les lectures.

Lecture de la première épître catholique de Jean
(1, 1-7)
Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie - car la Vie s'est manifestée: nous l'avons vue, nous en rendons témoignage et nous vous annonçons cette Vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous est apparue -, ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. Tout ceci, nous vous l'écrivons pour que votre joie soit complète. Or voici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons: Dieu est lumière, en lui point de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui alors que nous marchons dans les ténèbres, nous mentons, nous n'agissons pas selon la vérité. Mais, si nous marchons dans la lumière comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché.

Lecture de l'épître catholique de Jacques
(1, 1-12)
Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus Christ, aux douze tribus de la Dispersion, salut! Tenez pour une joie suprême, mes frères, d'être en butte à des épreuves multiples, sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience; mais il faut que la patience s'accompagne d'une œuvre parfaite, afin que vous soyez parfaits, irréprochables, sans aucune défaillance. Si l'un de vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu - qui donne à tous sans discrimination et sans reproche - et elle lui sera donnée. Mais qu'il la demande avec foi, sans hésitation, car celui qui hésite ressemble au flot de la mer, agité et soulevé par le vent. Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quoi que ce soit du Seigneur: c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies. Que le frère d'humble condition se glorifie de son élévation et le riche de son humiliation, car il passera comme la fleur des champs. Le soleil se lève plein d'ardeur, il dessèche l'herbe et sa fleur tombe, sa belle apparence disparaît. Ainsi se flétrira le riche dans ses entreprises. Bienheureux l'homme qui supporte l'épreuve, car une fois éprouvé, il recevra la couronne de vie que Dieu a promise à ceux qui l'aiment.

Lecture de l'épître catholique de Jude
(1-7, 17-25)
Jude, serviteur de Jésus Christ et frère de Jacques, aux élus sanctifiés en Dieu le Père et gardés en Jésus Christ. Qu'abondent pour vous la miséricorde, la paix, la charité! Bien-aimés, j'avais un grand désir de vous écrire au sujet de notre salut commun, et j'ai été contraint de le faire, afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Car il s'est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies qui travestissent en débauche la grâce de notre Dieu et renient notre seul Maître et Seigneur Jésus Christ. Je veux vous rappeler, à vous qui connaissez tout cela, une fois pour toutes, que le Seigneur, après avoir sauvé le peuple de la terre d'Egypte, a fait périr ensuite les incrédules; quant aux anges qui n'ont pas gardé leur dignité, mais ont quitté leur propre demeure, il les a réservés, avec des liens éternels, au fond des ténèbres, pour le jugement du grand jour. Ainsi Sodome et Gomorrhe, et les villes voisines qui ont forniqué de la même manière et se sont livrées à des vices contre nature, sont données en exemple et subissent la peine d'un feu éternel. Mais vous, bien-aimés, rappelez-vous ce qui a été prédit par les apôtres de notre Seigneur Jésus Christ. Ils vous disaient qu'à la fin du temps il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs convoitises impies. Ce sont eux qui créent des divisions, ces êtres «psychiques» privés de l'Esprit. Mais vous, bien-aimés, vous édifiant sur votre foi très sainte et priant dans l'Esprit saint, gardez-vous dans l'amour de Dieu, prêts à recevoir la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle. Ceux qui hésitent, cherchez à les convaincre; les autres, sauvez-les en les arrachant au feu; et, pour d'autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu'à la tunique souillée par leur chair. A celui qui peut vous garder de la chute et vous faire paraître devant sa gloire, sans reproche et dans l'allégresse, à l'unique Dieu, notre Sauveur par Jésus Christ notre Seigneur, gloire, majesté, force et puissance, avant tout temps, maintenant et dans tous les siècles! Amen.

Si le Supérieur le désire, on chante la Litie.
Litie, t. 4
De l'océan des vaines illusions / tu repêchas les mortels / avec la grâce divine pour roseau, / admirable Thomas, / te soumettant aux ordres du Maître qui éclaira / ton âme en plénitude et fit de toi / un apôtre, Bienheureux, / prédicateur sacré de son insaisissable divinité.
La clarté de l'Esprit / descendit sur toi / sous forme de feu et fit de toi / son instrument divin, bienheureux apôtre Thomas, / pour chasser vigoureusement / les ténèbres de l'absence-de-Dieu / en illuminant le monde par l'éclat / de tes sages paroles, témoin oculaire du Christ.
Sous les éclairs de ton enseignement, / illustre apôtre Thomas, / illuminant ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur, / tu en fis par la foi / des fils du Maître et de notre Dieu / dont tu imitas les souffrances et la mort, / et de sa gloire tu devins l'héritier / comme vrai disciple et divin prédicateur.
Gloire au Père, t. 2
Ayant quitté les biens d'ici-bas, / tu t'es mis à la suite du Christ / et, consacré par le souffle du saint Esprit, / tu fus envoyé par lui vers les peuples perdus / pour convertir les nations / à la lumière de la connaissance de Dieu; / ayant achevé ton combat / par amour pour Dieu, tu lui remis / ton âme parmi les multiples tourments. / Bienheureux apôtre Thomas, supplie-le / de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant...
Mon espérance, ô Mère de Dieu, / tout entière je la mets en toi: / garde-moi sous ta protection.

Apostiches, t. 4
L'Ami des hommes, le Christ, / comme une perle précieuse te retira / du gouffre de ce monde où régnait la confusion / et grâce à toi put enrichir / ceux qu'affligeaient la misère et la pauvreté; / c'est pourquoi nous te disons bienheureux / et, te célébrant par des chants de louange, saint apôtre Thomas, / nous glorifions ta festive mémoire avec foi.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux limites du monde.
Tu as fait resplendir / tout le pays des Indiens, / saint Apôtre ayant vu face à face notre Dieu; / les ayant baptisés, tu en fis, dans l'Esprit, / des fils du jour et de la clarté; / puis, renversant les temples des faux-dieux, / tu édifias, par sa grâce, des églises à la gloire et louange du vrai Dieu, / bienheureux Apôtre qui intercèdes pour nos âmes.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
D'une main fureteuse tu exploras / le côté divin et la marque des clous, / ces blessures que l'Immortel souffrit pour nous, / et dans l'allégresse transformant / ta défiance en foi sincère, tu t'écrias: / Ami des hommes, tu es mon Seigneur et mon Dieu, / et je te glorifie, Sauveur qui fais jaillir / sur les fidèles, par tes souffrances, l'absence-de-passions.
Gloire au Père, t. 6
Initié aux mystères divins, / bienheureux apôtre Thomas, / tu devins la coupe de la sagesse du Christ, / à laquelle les âmes des fidèles puisent pour leur joie; / et grâce au filet du saint Esprit / tu retiras les peuples de l'abîme du désespoir; / tel un fleuve de grâce, tu es sorti de Sion, / faisant jaillir sur l'entière création / les flots de tes divins enseignements. / Puis, en imitant les souffrances du Christ, / tu reçus un coup de lance en ton côté / et pénétras dans la nuée de l'immortelle condition. / Intercède auprès du Seigneur / pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Maintenant...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.
ou bien:
Lorsque me vient à l'esprit / le terrible tribunal de ton Fils / et l'universel jugement, / Vierge pure, je tremble de peur, / redoutant, dans mon effroi, / que ne soient examinées les œuvres de ma vie; / car elles sont mauvaises, toutes pleines d'ignominie, / vraiment dignes de réprobation, / dignes des ténèbres et du châtiment. / Regarde cependant mon affliction, / considère mon âme, sa contrition / et de la peine éternelle délivre-moi, je t'en prie.

Tropaire, t. 3
Saint apôtre Thomas, / intercède auprès du Dieu de miséricorde, / pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
Vierge Mère de Dieu, nous te chantons, / Médiatrice du salut pour le genre humain; / dans la chair qu'il a reçue de toi / ton Fils, notre Dieu, / a daigné souffrir sur la croix / pour nous racheter de la mort, / dans son amour pour les hommes.

MATINES

Cathisme 1, t. 5
Venez, tous les fidèles, bénissons / dans nos hymnes le souvenir / de l'Apôtre et Disciple du Christ / qui, touchant la marque des clous, / imprima divinement sur nos cœurs la sûre foi qu'il cherchait / pour la rendre plus ferme dans l'univers; / et maintenant il implore le Sauveur / pour qu'il accorde à nos âmes la grâce du salut.
Le Seigneur Dieu qui a pris chair en ton sein / pour nous les hommes corrompus par le péché, / ardemment supplie-le de nous prendre en pitié, / de détourner sa colère et son courroux / de ceux qui vénèrent et célèbrent avec foi / les merveilles de ta grâce et ton pouvoir souverain.

Cathisme II, t. 4
Ayant exploré le côté du Sauveur / et puisé à sa source la connaissance de Dieu, / glorieux Apôtre, sur terre tu as guidé / par ta défiance les hommes vers la foi; / toi dont tout le corps, à coups de lances, fut transpercé, / illumine les âmes de tous ceux / qui célèbrent ta sainte dormition.
Espérance dont n'auront pas à rougir / ceux dont la confiance repose en toi, / seule ayant enfanté dans la chair / surnaturellement le Christ notre Dieu, / avec les saints Apôtres implore-le / pour qu'il accorde à l'univers le pardon des péchés, / à nous tous avant la fin l'amendement de notre vie.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, / Apôtre du Christ, saint Thomas, / vénérant les épreuves et la passion / que tu as souffertes / pour annoncer l'évangile du Christ.
Versets 1: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce. 2: Tu en feras des princes par toute la terre. 3: Ses éclairs ont illuminé tout le monde habité. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. 5: Dieu se tient au conseil divin, au milieu des juges, pour juger. 6: Il donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu!

Cathisme, t. 3
Sous le rayonnement de l'Esprit divin / tu dissipas les ténèbres des multiples divinités / et tu as illuminé les cœurs des fidèles en publiant, / saint apôtre Thomas, les préceptes du Sauveur; / prie le Christ notre Dieu de nous accorder la grâce du salut.
Tout homme se réfugie / là où il trouve le salut: / en toi seule nous trouvons un abri, / Mère de Dieu, protectrice de nos âmes.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de ton Apôtre...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 6
Comme un splendide soleil levant, / tu fus envoyé vers les Indiens, saint Thomas, / glorieux apôtre, / et tu as illuminé leurs ténèbres à la clarté / de tes paroles prêchant la foi en la divine Trinité; / c'est pourquoi nous fêtons en ce jour ta mémoire sacrée.

Canon de la Mère de Dieu, puis ce canon de l'Apôtre, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: J'admire, saint Thomas, tes miracles nombreux.

Ode 1, t. 4
«Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t'en prie, / dans l'océan d'impassibilité, / toi qu'une Vierge a enfanté, / afin que sur le tambourin / par la mortification de mon corps / je te chante l'hymne de victoire. »
Le Fils de Dieu et Dieu lui-même, le Verbe sans commencement / qui sur terre s'est montré, / glorieux Apôtre, semblable à nous, / celui que tu as vu de tes yeux / et dont tu as touché / de ton doigt les mains et le côté, / supplie-le de sauver tes serviteurs.
Celui qui connaît tous les secrets, / celui qui sonde les reins et les cœurs, / Jésus, mon Dieu et mon Seigneur, / a daigné faire de toi, / bienheureux Thomas, le serviteur, / le témoin et l'apôtre saint / de sa divine manifestation.
Bienheureux Thomas, tu es devenu / un fleuve aux eaux mystiques / faisant circuler sur la face de la terre / et l'ensemble de l'Eglise / les flots de la connaissance de Dieu / et, sous l'ouragan de l'Esprit, / tu dissipas l'erreur des multiples divinités.
De la mort et de la corruption / tu as causé la perte en enfantant / la source de vie incorruptible, / le Christ, qui a fait resplendir / la nature humaine de beauté / en lui conférant la grâce de l'immortalité, / divine Mère toute-pure et toute-digne de nos chants.

Ode 3
«Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Toi qui excellais par ta vertu / et par tes miracles, Apôtre ayant vu Dieu, / de lumière divine tu éclairas les Indiens / et dans leurs ténèbres tu fis luire la foi.
Devenu incandescent par œuvre de l'Esprit, / comme un jet de lumière tu fus envoyé, / Thomas, divinement inspiré, / et de tes miracles tu illuminas le monde entier.
Initié aux enseignements / de la divine sagesse, apôtre Thomas, / avec la rapidité de l'éclair / tu as illuminé le monde et ses confins.
Vierge pure ayant porté le Dieu fait chair, / rends-moi ferme, car je ploie / sous les attaques des passions: / il n'est d'autre auxiliatrice que toi.

Cathisme, t. 8
Au filet de tes divins enseignements / ayant pêché les hommes comme autant de poissons, / tu les offris en prémices à notre Dieu; / désireux de revêtir les stigmates du Christ, / tu t'es montré l'imitateur de sa Passion. / Réunis en ce jour, nous célébrons comme il convient, / glorieux Apôtre, ta solennelle festivité / et d'une même voix nous écrions: / Intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent avec amour ta mémoire sacrée.
Chantons l'arche nouvelle et la porte du ciel, / la montagne sainte, la nuée lumineuse, / le buisson ardent, la délivrance d'Eve, le Paradis mystique / et l'immense trésor de tout l'univers; / car en elle le salut fut accompli, / de son ancienne dette le monde fut acquitté; / c'est pourquoi nous lui crions: supplie le Christ notre Dieu / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui adorent ton Fils et se prosternent devant lui.

Ode 4
«Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Utilisant ton immense faculté / de faire des miracles, saint Thomas, / et dans toute leur gloire exposant / les enseignements divins, / tu fascinas par ta prédication / la terre entière s'écriant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Comme ayant vu le Verbe de tes yeux, / comme l'ayant servi avec ardeur, / comme le témoin / de sa gloire et de sa majesté / et comme l'économe fidèle nous t'acclamons, / bienheureux apôtre Thomas / très-digne de vénération.
Apôtre digne de nos chants, / bienheureux et éminent, / ayant pris comme support / cette pierre d'angle qu'est le Christ, / pour les âmes des fidèles, Thomas, / tu édifias la chambre de l'Epoux / et le céleste pavillon.
Terre vierge ayant produit / le vivant Epi / et nuée légère ayant fait jaillir / la pluie porteuse de vie, / c'est ainsi que nous appelons / la Vierge toute-sainte, en nous écriant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.

Ode 5
«Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui la nuit veillons devant toi, / Fils unique et divin Reflet de la splendeur paternelle, / Ami des hommes, nous te célébrons. »
Apôtre illuminé par la gloire du Christ, / toi qui as touché le côté vivifiant, / tu y puisas l'insondable océan de bénédiction, / dont tu as enrichi le monde entier.
N'étant pas là quand tu vins la première fois, / Thomas n'a pas cru les Disciples, mais plus tard / convaincu, il s'écria joyeusement: / Tu es, je le proclame, mon Seigneur et mon Dieu.
Comme le ciel vivant de ta gloire, ô Christ, / c'est avec le tonnerre de l'Esprit / que Thomas fit retentir sa prédication, / t'annonçant comme Seigneur et comme Dieu.
Toute-pure, fais que mon esprit / remporte la victoire sur les passions / et soumets leur fougue à la raison, / divine Epouse ayant fait naître le Sauveur de nos âmes, notre Dieu.

Ode 6
«Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Ta défiance, bienheureux Thomas, / est un remède universel / contre la funeste incrédulité, / car sans conteste tu as sondé / les marques de la lance et des clous.
Ô Christ, source de vie, tu as lancé, / tel un vaillant guerrier, / ton Apôtre comme flèche aiguë / au cœur de l'ennemi / et il t'apporta leurs dépouilles.
Dieu de miséricorde, tu as fait cesser / les sacrifices qu'on offrait aux faux-dieux / en t'immolant toi-même sur la croix / et par les saintes immolations / des imitateurs de tes souffrances, les Apôtres divins.
Merveille qui surpasse les merveilles de jadis: / une Vierge dans son sein / sans épousailles a conçu, / et sans qu'il y fût à l'étroit, / celui qui tient le monde dans sa main.

Kondakion, t. 4
Celui que la grâce divine a comblé, l'Apôtre du Christ / et son fidèle serviteur, plein de repentir, s'est écrié: / Tu es en vérité mon Seigneur et mon Dieu.

Ikos
Le Disciple du Christ, le suprême initié, / Thomas, le divin prédicateur, / lorsque Pierre lui cria: / Nous avons vu le Seigneur! / lui répondit: Si je ne vois dans ses mains la marque des clous / et si je ne touche son côté, je ne croirai pas! / Alors le Créateur de l'univers / et le Maître de tous, à la façon d'un serviteur, / arriva, dans son désir de sauver le monde entier, / et lui dit: Touche mes mains et mon côté, / touche les marques de la lance et des clous / et ne sois pas incrédule, mais croyant, / car je suis ton Dieu, ton Seigneur! / Et Thomas, plein de repentir, s'est écrié: / Tu es en vérité mon Seigneur et mon Dieu.

Synaxaire
Le 6 Octobre, mémoire du saint apôtre Thomas.
Celui qui mit la main dans ton côté jadis
pour toi se laisse ouvrir le côté, divin Fils.
Thomas de longues lances est transpercé le six.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Avec les chœurs d'en-haut / comme apôtre tu exultes dans les cieux / et tu chantes joyeusement: / Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.
D'un bout à l'autre de l'univers / ton message a retenti, / enseignant la parole de Dieu / à ceux qui chantent: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.
Devenu le temple de la Trinité, / Apôtre digne de nos chants, / tu fis disparaître les autels des faux-dieux / et tu édifias des églises pour chanter / la louange du Christ notre Dieu.
Par ton enfantement nous sommes délivrés / de l'esclavage de la Loi, / car tu as enfanté pour nous, / sans connaître d'homme, le Libérateur. / Tu es bénie entre les femmes, divine Mère immaculée.

Ode 8
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
Conversant avec le Dieu incarné, / tu te montras oublieux de la chair / et tu accédas à la contemplation surnaturelle, / divinisé que tu étais / par la proximité de Dieu, / toi qui chantais: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Epris d'amour pour Dieu, / tu désiras mourir pour lui, / toi qui avais déclaré / aux autres Apôtres, tes compagnons: / Allons- y, nous aussi, et nous mourrons avec lui, / en chantant: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Le Christ a fait de vous, / divins Apôtres, les nuées / de la pluie céleste, / pour abreuver les Eglises en déversant / les flots de la connaissance de Dieu / et chanter: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Irréprochable et sans péché, / temple de toute sainteté, / tu as enfanté le Verbe saint / qui du Père partage l'éternité / et par qui tout homme est sanctifié; / c'est pourquoi nous te louons / et t'exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Tel un char resplendissant / où siégeait le Verbe, tu portas, / en ton âme obéissante, ce Dieu / qui, tenant les rennes, conduit vers le salut, / glorieux Apôtre, ceux qui chantent pour toi.
Nous qui célébrons ton bienheureux mémorial, / nous t'en supplions, délivre-nous / de toute inquiétude par ta médiation, / grâce au crédit que tu possèdes comme apôtre du Christ, / toi dont les regards se sont fixés sur notre Dieu.
En ce jour nous tous, nous célébrons / ta mémoire, saint apôtre Thomas; / dans la foi éclaire-nous, sanctifie-nous, / par tes prières nous délivrant / des épreuves, des souffrances et de tout malheur.
Comme divine épouse, mère et vierge tout-immaculée, / pure Souveraine, tu as uni / l'enfantement et la virginité, / toi qui as mis au monde l'Auteur / et le Seigneur de l'entière création.

Exapostilaire (t. 3)
Apôtre du Christ ayant vu le Dieu compatissant, / donne la paix au monde entier, / la victoire au peuple chrétien, / à nous-mêmes la rémission de nos péchés / et procure le salut / à ceux qui t'acclament, Thomas, / comme disciple et divin prédicateur.
Le Christ, ce grand Soleil, t'envoya / en Inde comme un rayon lumineux / pour dissiper avec force les ténèbres de l'erreur, / illuminer les peuples, saint apôtre Thomas, / et les initier au culte de la divine Trinité, / qui est pour nous tous la sauvegarde et le salut.
Divine Mère tout-immaculée, / célébrée par les Apôtres, les Martyrs, / les Prophètes, les saints Moines, Génitrice de Dieu, / prie ton Fils, le Seigneur, / de faire grâce à tes fidèles serviteurs / lorsqu'il siégera pour rendre à chacun la sentence méritée.

Laudes, t. 1
Le Christ, tu l'as suivi, / renonçant au monde, saint apôtre Thomas; / et, cachant au profond de ton cœur / l'unique trésor de ses enseignements divins, / tu fus envoyé vers les nations / afin d'illuminer, / grâce aux préceptes du Sauveur, / les âmes enténébrées par l'erreur et les passions / et leur porter la foi en la consubstantielle Trinité. (2 fois)
t. 4
La connaissance de Dieu / ayant embrasé ton âme de son feu, / en tout, comme disciple loyal, tu devins / l'imitateur du Maître, saint apôtre Thomas; / car du gouffre de l'ignorance tu repêchas / les âmes des fidèles, grâce au roseau de la Croix; / et tu arrachas aux ténèbres les Indiens / avec l'hameçon de l'Esprit divin. / Sans cesse supplie le Christ notre Dieu / de nous épargner la sombre présence de l'Ennemi / et de sauver nos âmes.
Laissant la pêche au fond des eaux, / c'est avec la Croix pour roseau / que, t'élançant plein de foi, tu as pris / les multitudes, saint apôtre Thomas. / Toi dont la main avait exploré le côté du Verbe, tu méritas / de sonder, avec ton doigt, les blessures où s'enfoncèrent les clous. / Prie sans cesse le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.
Gloire au Père, t. 6
Initié aux mystères divins, / bienheureux apôtre Thomas, / tu devins la coupe de la sagesse du Christ, / à laquelle les âmes des fidèles puisent pour leur joie; / et grâce au filet du saint Esprit / tu retiras les peuples de l'abîme du désespoir; / tel un fleuve de grâce, tu es sorti de Sion, / faisant jaillir sur l'entière création / les flots de tes enseignements divins. / Puis, en imitant les souffrances du Christ, / tu reçus un coup de lance en ton côté / et pénétras dans la nuée de la condition immortelle. / Intercède auprès du Seigneur / pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Maintenant...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

7 OCTOBRE
Mémoire des saints martyrs Serge et Bacchus.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Serge et Bacchus, / le Seigneur de gloire qui vous donna / le pouvoir des guérisons / vous a rendus fameux dans le monde entier, / sans cesse guérissant les malades par vous; / aussi, priez-le d'accorder / à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Serge et Bacchus, / vous qui sur terre avez lutté, / maintenant vous exultez dans les cieux, / sans cesse avec les Anges en présence de la sainte Trinité / et, jouissant de la gloire, vous jubilez; / aussi, priez-la d'accorder / à nos âmes la paix et la grâce au salut.
Serge et Bacchus, / vous avez brisé tous les deux / avec courage la résistance de l'ennemi / et rejeté le funeste égarement des faux-dieux; avec foi vous avez prêché le Christ notre roi: / .priez-le d'accorder / à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 4
Serge et Bacchus, / ces martyrs au charme rayonnant, / ont renversé la folle audace des tyrans / et mis fin à l'égarement des faux-dieux pour annoncer / à haute et claire voix le mystère parfait de la connaissance de notre Dieu. / Par leurs prières, ô Christ toi l'arbitre de leur combat, / toi qui leur en fixas les règles et les as couronnés daigne nous fortifier contre les puissances invisibles et les ennemis visibles.
Maintenant... Théotokion
Toute-pure ayant porté / le Soleil de justice, mets fin / aux ténèbres des passions m'affligeant; / et le serpent qui cherche à me tromper, / à séduire mon âme par les choses vaines et les voluptés, / bien loin de mon pauvre cœur chasse-le / et garde, notre Dame, ton serviteur / dans l’absence sereine de passions.
Stavrothéotokion
Voyant le Christ ami des hommes crucifié / et le côté transpercé par la lance du soldat, / la Toute-pure en pleurant s'écria: / Est-ce là, ô mon Fils, la reconnaissance d'un peuple ingrat / en échange de tes bienfaits? / Vas-tu me laisser sans enfant? / Dieu de tendresse, bien-aimé, / je suis frappée d'effroi par ta crucifixion volontaire.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
L'ensemble des Martyrs ayant témoigné pour le Christ / a reçu la force de combattre les ennemis; / parmi eux resplendissent comme flambeaux de l'univers / les vigoureux athlètes vainqueurs, / les nobles Serge et Bacchus, / qui ont fait tourner le dos à la funeste phalange des démons. / Ils ont stupéfié les tyrans / et rempli d'admiration les Anges voyant / l'incorporel ennemi maîtrisé par un être de chair. / L'Assemblée des fidèles, célébrant cette festive solennité, / dans l'allégresse universelle s'écrie: / Toi qui as entravé les forces du mal par la faiblesse de la chair, / Seigneur, sauve nos âmes, par les prières de tes Saints.
Maintenant... Théotokion
Comment chanterai-je ta grâce, la providence que chaque jour / tu prodigues envers moi, / ton indigne serviteur, avec tant de clarté? / Comment exposerai-je ta bonté / et le fait que vraiment / tu me diriges de multiple façon? / Maintenant encore et toujours protège-moi / et délivre-moi de tout mal, / ma vie durant et à l'heure de la mort, ô Vierge bénie.
Stavrothéotokion
Ô merveille inouïe, / mystère étrange et nouveau! / disait la Vierge en voyant sur la croix, / suspendu au milieu des larrons, celui qu'elle avait enfanté sans douleurs / et, gémissant, elle pleurait en disant: / Hélas, ô mon Enfant bien-aimé, / comment ce peuple cruel / dans son ingratitude t'a cloué sur la croix?

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières, sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je chante les exploits de Serge et de Bacchus.

Ode 1, t. 1
«Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, / s'est couverte de gloire, / car, ô Seigneur immortel, / grâce à ta puissance, / elle a broyé les ennemis / en ouvrant pour Israël. une voie nouvelle au profond de la mer. »
Saint Serge, serviteur du Christ, / prenant pour auxiliaire et compagnon / d'intercession auprès de Dieu / l'illustre Bacchus, avec lequel / tu as affronté les tourments, / avec lui procure-moi / la parole de sagesse me permettant de vous chanter.
Sur la pierre inébranlable de la foi / - et cette pierre, c'est le Christ - / ayant posé, saints Martyrs, / vos propres fondations, / sur cette base sûre appuyés, / vous vous êtes montrés / les tours et les remparts des croyants.
Ayant cru aux paroles du Christ / et ayant porté vos regards, / vers lui sans fléchir / vous avez dédaigné / toute éphémère renommée, / saints Martyrs enchaînés par l'amour / de la gloire sans fin.
Dépouillés pour le Christ / de la dignité ancestrale, / des insignes de la noblesse et de l'honneur, / vous exultiez de joie; / puis, travestis en femmes, virilement / vous avez souffert, pour revêtir / la tunique d'immortalité.
Celui que tu as enfanté, / le Verbe qui pour nous / sur terre est descendu, / divine Mère, supplie-le / d'être pour les fidèles propice et bienveillant; / intercède, car en toi seule nous avons / notre secours et protection.

Ode 3
«Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, / lui étant devenu semblable dans ta compassion, / revêts-moi de la force d'en-haut, / pour que je chante devant toi: / Saint est le temple spirituel / de ta gloire immaculée, / Seigneur ami des hommes. »
Le Dieu qui seul connaît / tous les êtres avant leur création, / voyant vos dispositions envers lui, / abondamment vous a pourvus / de sagesse en vos propos, / de connaissance divine et de fermes sentiments, / bienheureux soldats du Christ.
Ayant choisi de lutter / selon les règles, serviteurs du Christ, / après sage réflexion / et par amour du Créateur, / vous avez dédaigné l'éphémère gloire qui se corrompt, / le prince de ce monde et tout ce qui lui appartient, / victorieux Athlètes martyrs.
Maintenant que devant Dieu / vous vous tenez, en la pure application de votre esprit, / comblés par la splendeur de l'au-delà, / et que vous jouissez clairement / de l'ineffable béatitude, saints Martyrs, / de toute épreuve délivrez / les fidèles qui vous glorifient.
Jadis sous l'empire de la mort, / Adam est libre désormais / grâce à ton enfantement, divine Epouse immaculée, / car toi seule, tu as enfanté, / en dépassant la nature et la raison, / par l'union de sa personne avec la chair / la véritable Vie personnifiée.

Cathisme, t. 8
Comme fleurs de la foi et précieuses perles du Seigneur / vénérons les victorieux athlètes Serge et Bacchus, / ces martyrs ayant foulé aux pieds l'erreur de l'ennemi / et renversé la puissance des faux-dieux; / c'est pourquoi, ayant reçu du ciel la couronne des vainqueurs, / ils exultent avec les Anges et nous fidèles, nous chantons: / Intercédez auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Avec crainte je pense au jour du jugement, / à cause de la honte de mes œuvres, malheureux que je suis, / Mère de Dieu toute-digne de nos chants, et je te prie: / avant que je n'atteigne les portes de la mort / ramène-moi, conduis-moi vers le chemin du repentir, / afin que, dans l'action de grâces me prosternant, / je puisse chanter ta puissance infinie / et ta protection, divine Epouse immaculée / qui intercèdes auprès du Christ notre Dieu / pour qu'à ma demande me soient accordés / le pardon de mes fautes et la grâce du salut.
Stavrothéotokion
Se tenant près de la croix, ta Mère, Seigneur, / voyant son Dieu se soumettre pour les mortels / à la mort corporelle de plein gré, / sentit comme un glaive déchirer son cœur maternel, / si grande fut la peine et la douleur qu'elle éprouva; / mais, désirant la rédemption du monde et le salut des mortels, / t'adressant cette prière, dans ses larmes elle demanda: / Ressuscite, ô mon Fils, et sauve les fidèles glorifiant ta Passion, / toi qui verses ton sang pour l'entière humanité.

Ode 4
« Montagne ombragée par la grâce de Dieu: / Habacuc t'a reconnue de son regard de voyant. / De toi, a-t-il prédit, / sortira le Saint d'Israël / pour notre salut / et notre restauration. »
Depuis le couchant / deux luminaires se sont levés / et leur course s'est opposée / à l'impie qui dominait la terre en ce temps-là, / pour te rejoindre, ô Christ, / toi l'Orient porteur de lumière et de salut.
Ni le glaive ni le feu ni la persécution / ni les coups n'ont pu vous séparer / de votre foi en Dieu; / car mourir pour lui vous a semblé, / admirables Martyrs, la véritable vie, / la béatitude, la jouissance infinie.
Comme deux astres non errants / vous faites resplendir / au firmament de l'Eglise du Christ / la clarté de la divine illumination / et vous réjouissez les âmes des croyants / par le rayonnement de vos miracles.
L'excellent Serge et le divin Bacchus, / au jour de leur fête, chaque année, / invitent les amis / de la foi et des martyrs / à leur banquet spirituel / et les régalent de leurs exploits.
Le glaive qui gardait les portes de l'Eden / laisse passer les fidèles à présent / et les accueille allégrement, / voyant qu'ils sont marqués / par la grâce et par le sang précieux / du fruit de ton sein, pure Mère de Dieu.

Ode 5
« Par l'éclat de ton avènement / tu as illuminé les confins de l'univers / en les éclairant, ô Christ, / par la splendeur de ta Croix: / fais briller aussi la lumière de la divine connaissance / dans les cœurs qui te chantent selon la vraie foi. »
Avec l'arme de la vérité / ayant chassé l'erreur et supporté / avec courage les supplices des tyrans, / vous avez reçu du Christ / la couronne des vainqueurs / et c'est à bon droit que vous jubilez maintenant.
Nos deux Martyrs, fortifiés / par la puissance invincible / et la grâce de la Trinité, / ont renversé le prince des ténèbres / et sauvé de son erreur / ceux qui lui étaient asservis.
Grâce à la force, au courage, à la fermeté / de leur âme et de leur esprit, / les illustres Martyrs, / tous les deux, l'ont emporté / sur la fureur aiguë de leurs persécuteurs, / et les voici avec les Anges désormais.
Comme l'aurore tu as fait lever / le Soleil sans déclin, / divine Mère qui as porté dans tes bras / celui de la vraie justice, lorsqu'il s'est uni / en personne à la chair; / c'est pourquoi nous te glorifions.

Ode 6
« Le fond de l'abîme nous entourait / et nous n'avions personne pour nous délivrer, / nous étions comptés comme brebis d'abattoir. / Sauve ton peuple, ô notre Dieu, / car tu es la force des faibles / et leur relèvement. »
Les reliques des Martyrs / font jaillir en abondance / les sources des guérisons: / fidèles, empressons-nous d'y puiser / et disons bienheureux / les illustres Serge et Bacchus.
Des iniques détestant la compagnie / et n'ayant que répugnance pour l'erreur, / Serge et Bacchus avec agilité / ont pris le chemin du ciel / pour atteindre le Christ, / ce havre non battu par les flots.
Devant les victorieux Martyrs / s'ouvrent les portes du ciel, / pleines de respect pour leur passion / ayant, par grâce, imité / les souffrances de notre Dieu / et chassé les phalanges des démons.
A juste titre nous proclamons, / Toute-pure, ta divine maternité, / car sans qu'on puisse l'expliquer, / ô Vierge, tu as enfanté / le Fils unique et sans commencement / qu'avant les siècles le Père a fait briller.

Kondakion, t. 2
Avec courage ayant affronté les ennemis, / vous avez fait cesser leur tromperie / et d'en haut ayant reçu la victoire, illustres Martyrs, / d'un même cœur vous vous êtes écriés: / Il est bon, il est agréable d'habiter avec le Christ.

Ikos
Ô Christ, seul immortel, puissent Serge et Bacchus, / ces habitants des cieux comblés de ta divine clarté, / sur mon chemin dans les ténèbres de l'ignorance me prévenir promptement / et m'arracher aux passions pour m'offrir l'incorruptible vêtement, / afin que, la conscience blanchie, / je célèbre leur fête lumineuse et te chante, Seigneur: / Il est bon, il est agréable d'habiter avec le Christ.

Synaxaire
Le 7 Octobre, mémoire des saints martyrs Serge et Bacchus.
Sous le glaive ton cœur, Serge, ne fut que flamme
et sous les coups de fouet, Bacchus, tu fus d'airain.
Battu de nerfs de bœufs, ce dernier rendit l'âme
et, le sept, par l'épée Serge mourut serein.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, / ô Mère de Dieu, / la fournaise spirituelle; / et de même qu'il a sauvé les trois jeunes gens, / le Très-Haut a renouvelé / en ton sein le monde entier, / le Seigneur Dieu de nos Pères, / digne de louange et de gloire. »
Victorieux Athlètes, réjouissez-vous, / tous les deux illustres et bienheureux, / réjouissez-vous qui brillamment / avez mis en échec les menaces des tyrans, / réjouissez-vous, car vous avez accompli / votre course vers la félicité, / réjouissez-vous qui pour l'éternité / savourez les vraies délices auprès de Dieu.
Martyrs qui vous êtes avancés / sur terre tout radieux, / vous avez troublé la vue des démons / et les regards de vos persécuteurs / par la grâce vous illuminant / et la splendeur de vos combats, / vous qui chantiez le Dieu / digne de louange et de gloire.
Vous les temples du Dieu vivant / et ses vivants athlètes, glorieux Martyrs, / fortifiés en vérité / par la puissance de la Croix, / vous avez mis en fuite, Bienheureux, / les troupes ennemies / et par des hymnes célébré / le Dieu fort dans les combats.
Tu es le temple, Immaculée, / l'arche très-sainte ayant reçu / le Créateur que nul esprit ne peut saisir / et trouvé place dans ton sein / pour celui que nul espace ne peut cerner, / le Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire.

Ode 8
« Dans la fournaise, comme en un creuset, / brillèrent les enfants d'Israël / par l'éclat de leur piété plus pure que l'or fin / et ils se mirent à chanter: / Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange en tous les siècles.»
Celui qui sur la flamme fit descendre jadis / pour les Jeunes Gens la fraîcheur de la rosée / a fortifié dans leurs combats ses Martyrs, qui chantaient: / Toutes ses œuvres, bénissez, / louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Sagement les victorieux Athlètes ont repoussé / les funestes et venimeuses flatteries des tyrans / et pour le Christ ils chantèrent, psalmodiant: / Toutes ses œuvres, bénissez, / louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Comme efficaces gardiens / le Christ nous a donné Serge et Bacchus, / ces martyrs couronnés qui protègent les fidèles chantant: / Toutes ses œuvres, bénissez, / louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Seigneur Jésus, par les prières de tes Martyrs, / dirige-moi sur le chemin de la vertu, / facilite ma route et rends-moi digne de chanter: / Toutes ses œuvres, bénissez, / louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Toi la véritable Mère de notre Dieu, / je te dis bienheureuse et t'adresse l'angélique salutation: / Réjouis-toi, Souveraine immaculée, / car toutes les œuvres du Seigneur / te bénissent, Vierge pure, en vérité / et t'exaltent dans tous les siècles.

Ode 9
« Pour image de ton enfantement / nous avons le buisson ardent / qui brûlait sans être consumé; / en nos âmes nous te prions d'éteindre / la fournaise ardente des tentations, / pour qu'alors, ô Mère de Dieu, / sans cesse nous te magnifiions. »
Tout l'héritage du Christ, vous l'avez reçu, / vous qui pour lui avez laissé le monde entier; / et maintenant dans les cieux / vous contemplez, saints Martyrs, / les chœurs des Puissances d'en-haut / et la rayonnante splendeur / de tous les bienheureux.
A celui qui chante vos louanges de tout cœur, / excellents Martyrs, tous les deux, / accordez la grâce divine depuis le ciel / et la rémission des péchés, / en suppliant le seul compatissant, / le Seigneur pour lequel vous avez laissé / avec empressement les choses d'ici-bas.
Illuminés par la splendeur / de la Divinité au triple éclat, / les invincibles Martyrs / ont rejeté la crainte des tyrans / et l'absence-de-Dieu qui se cachait / trompeusement sous les multiples divinités; / ils savourent maintenant les délices à jamais.
Ayant mené la course à bonne fin, / glorieux Martyrs, dans votre empressement / de conserver la sainte foi, / vous avez mérité de recevoir / le royaume qui jamais ne branlera / et vous avez ceint le diadème de beauté, / la couronne de majesté.
Tes merveilles dépassent l'entendement: / car toi seule, tu as enfanté, / Mère vierge, surnaturellement / le Verbe Dieu fait chair, / celui dont le vouloir divin / sagement gouverne, / sauvegarde et maintient l'univers.

Exapostilaire, t. 2
Unis par l'amour fraternel et par la foi, / les martyrs illustres Serge et Bacchus, / ô Christ, te supplient d'accorder / au monde la paix, aux fidèles victoire sur l'ennemi, / la rémission des péchés et pour nos âmes le salut.
Vierge Mère toute-pure, ne cesse pas d'implorer / le Seigneur ayant pris chair de tes entrailles immaculées, / pour que nous, tes inutiles serviteurs, / nous trouvions grâce, faveur et secours / au jour où il jugera le genre humain comme Dieu, / accordant selon ses mérites à chacun; / car c'est toi notre protectrice au milieu des dangers.

Laudes, t. 3
Seigneur, qu'il est bon, qu'il est doux, / l'amour fraternel de tes Martyrs / dont la nature ne fit pas des frères selon la chair, / mais à qui la foi imposa de penser en frères jusqu'au sang! / Par leurs prières, aie pitié de nous, Seigneur. (2 fois)
t. 1
Comme David ont chanté / Serge et Bacchus, ces martyrs / liés non par nature, mais par la foi: / Qu'il est bon, qu'il est doux pour des frères d'habiter ensemble, vraiment! / Ensemble, ces Martyrs / ont foulé aux pieds l'ennemi / et, portant leur croix, ils ont suivi / le Christ, notre Dieu et notre Roi / qu'ils supplient d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
t. 4
Avec le prophète David, / tous ensemble chantons pour les Martyrs: / Voyez, qu'il est bon, qu'il est doux, / pour des frères, d'habiter ensemble, non par naturelle parenté, / mais dans l'unité de la foi opérée par le saint Esprit; / c'est ainsi qu'ayant dédaigné tout ce qui sur terre se corrompt / Serge et Bacchus, en nobles martyrs, / ont pris la croix sur leurs épaules et suivi le Christ; / grâce au crédit qu'ils possèdent auprès de lui, / ils intercèdent pour nous dans le ciel, / pour que sur nous descende la grâce du salut.
Gloire au Père...
Pour annoncer l'Evangile de paix, / Serge, ayant chaussé les sandales de clous, / aveugla sous le sang de ses pieds / le serpent qui cherche à nous blesser au talon / et pour son martyre fut couronné. / Par ses prières, ô Christ notre Dieu, / perce des clous de ta crainte notre chair / et prends pitié de nous.
Maintenant... Théotokion
Délivre-nous de tout danger, / Mère du Christ notre Dieu / qui enfantas le Créateur de l'univers, / afin que sans cesse nous te chantions: / Réjouis-toi, Protectrice de nos âmes.
Stavrothéotokion
Voyant sur le bois l'Agneau et le Pasteur, / la Brebis mère qui t'enfanta / en sa plainte maternelle te disait: / Ô mon Fils bien-aimé, / comment se fait-il que sur cette croix / tu sois fixé, longanime Seigneur, / comment tes mains et tes pieds / pour des impies, ô Verbe, ont été cloués, / comment as-tu versé, divin Maître, ton sang?

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 2
Ayant vu jadis vos combats, / Martyrs universels, l'Eglise de Dieu / en ce jour se revêt de splendeur / et fête votre mémoire avec foi, / portant comme ornement royal / le déshonneur qui vous fut imposé par dérision / et qui vous a permis d'accéder / à la gloire céleste et la béatitude sans fin.
Maintenant... Théotokion
J'ai gaspillé toute ma vie, / hélas, et me voilà, / privé de toute bonne action; / voyant la mort s'approcher, / je redoute le tribunal / de ton Fils et ton Dieu: / Vierge pure, délivre-m'en, / fais que je change avant ce jour, / ô notre Dame, et sauve-moi.
Stavrothéotokion
Vierge pure, lorsqu'on mit en croix ton Fils et ton Dieu, / quelle douleur tu éprouvas, / pleurant, gémissant et criant amèrement: / Hélas, mon Enfant bien-aimé, / comme tu souffres injustement, / sur la croix, toi qui remplis le monde entier! / C'est pourquoi, Vierge sainte, nous te supplions avec foi: / procure-nous la faveur de ton Fils.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

8 OCTOBRE
Mémoire de notre vénérable Mère Pélagie.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Dans la tempérance ayant mortifié ton corps, / Pélagie, tu vivifias ton âme et tu l'ornas, / de toi-même tu fis une demeure de l'Esprit / et t'es unie mystiquement / à ton Epoux et ton Créateur; / intercède auprès de lui / pour que soient délivrés de la corruption et des périls / les fidèles célébrant ta mémoire vénérée.
La beauté corporelle, / tu lui as fait retrouver, / illustre Pélagie, sa première dignité; / ce n'est plus par tes couleurs florissantes, / mais par la beauté de tes vertus que tu resplendis; / désormais tu as acquis l'image et ressemblance du Créateur / auprès duquel tu intercèdes constamment / pour les fidèles célébrant ta mémoire vénérée.
Chaque jour répandant / tel un vase d'albâtre tes pleurs, / de bonne odeur tu as comblé les demeures des cieux / et comme une myrrhe de grand prix / le Christ a reçu les larmes que tu versais, / que par amour tu lui offrais en parfum mystique; / désormais intercède auprès de lui / pour les fidèles célébrant ta mémoire vénérée.
Gloire au Père...
Là où le péché s'était multiplié / a surabondé la grâce de Dieu, / comme l'enseigne l'Apôtre; en effet, / par tes prières et tes larmes, Pélagie, / c'est l'océan de nombreux péchés que tu asséchas / et, par ta pénitence, tu offris au Seigneur / une vie agréable enfin à ses yeux; / désormais tu intercèdes pour nos âmes auprès de lui.
Maintenant... Théotokion
Grâce aux pluies de l'Esprit saint / couvre mon âme de rosée, / ô Vierge toute-pure ayant porté / cette eau jaillissante qu'est le Christ / pour nettoyer l'immense iniquité des hommes, dans son amour; / fais donc tarir la source de mes passions / et rends-moi digne, par tes prières, de savourer / le flot des délices éternelles, ô Vierge immaculée.
Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit ta mise en croix, / ta Mère virginale, Seigneur, / se lamenta et tristement s'écria: / Voici ce que t'offrent en retour / ceux qui jouirent de tes bienfaits! / Ne me laisse pas seule au monde, je t'en prie, / mais ressuscite bientôt, / pour que nos premiers parents ressuscitent avec toi.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Ayant renoncé aux voluptés charnelles, / tu devins l'habitacle très-pur / du Verbe descendu vers les hommes par amour et compassion; / alors, par suprême bonté, / il t'a permis de monter / vers cette vie qui jamais ne cessera. / Joie universelle dans les cieux, / d'où l'on voit la débauchée de jadis / devenue désormais un pur trésor de Jésus Christ, / qui de terre t'a fait passer vers les cieux / et sauvegarde tous les fidèles en ta mémoire, Pélagie.
Maintenant... Théotokion
Les habitudes qui m'éloignent de ton Fils, / loin de mon pauvre cœur, chasse-les, / en ta bonté, Vierge tout-immaculée; / et celui qui cherche à me dévorer comme un lion rugissant, / le perfide serpent, le funeste dragon, / donne-moi la force de l'écraser sous mes pieds.
Stavrothéotokion
Ô merveille inouïe, / mystère étrange et nouveau! / disait la Vierge en voyant sur la croix, / suspendu au milieu des larrons, / celui qu'elle avait enfanté sans douleurs / et, gémissant, elle pleurait en disant: / Hélas, ô mon Enfant bien-aimé, / comment ce peuple cruel / dans son ingratitude t'a cloué sur la croix?

Tropaire, t. 8
En toi, vénérable Mère, la divine Image se reflète exactement: / afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; / et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, / pour s'occuper plutôt de l'âme, qui vit jusqu'en la mort et par-delà; / c'est ainsi que ton esprit se réjouit, / sainte Pélagie, avec les Anges dans le ciel.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon de la Sainte, portant l'acrostiche: Je chante avec amour la sage Pélagie, et dans les théotokia: Georges.

Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
En ce jour, ayant apprêté / sa divine mémoire comme un festin, / Pélagie mystiquement / y invite le monde entier / pour que tous savourent les délices de ses exploits.
L'amour qui surpasse tout désir, / s'installant dans ton âme, Pélagie, / fit rayonner ton cœur et l'illumina, / en allumant la flamme de l'Esprit / pour brûler les broussailles des passions.
Fuyant la tempête déchaînée / sur l'océan du péché, / tu abordas au calme port du Christ, / vénérable Pélagie, et par ton repentir / tu as hérité le Paradis.
Vierge pure, tu es le calme plat / pour les mortels secoués par l'océan de cette vie, / tu es leur ancre, leur ferme sûreté, / le havre et le gouvernail / que dirige ta main pour leur salut.

Ode 3
« Ton Eglise, Ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
T'élevant par une ascèse continue, / sur les ailes de la tempérance vers les cieux / tu t'es envolée, colombe du Christ.
Par l'eau du baptême purifiée / de la fange nauséabonde des passions, / vénérable Pélagie, tu devins pour le Christ un vrai parfum.
Glaive mortel pour l'esprit du mal / devint en vérité le désir, / l'ardent amour qui te portait vers Dieu.
Pour les fidèles te célébrant / ton allégresse, ô Vierge, comme rosée du matin / apaise la fournaise des passions.

Cathisme, t. 8
Sous la rosée du repentir tu as éteint la flamme des passions, / puis consacré ta vie à Dieu ton Sauveur; / fuyant le monde, tu vécus en moniale dans le désert, / imitant la vie des Anges, si bien que ta mort, / honorée de grande gloire par Dieu, fut connue de tous. / Glorieuse Pélagie, intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Tombé dans l'enchevêtrement des épreuves et des tentations / du fait des ennemis invisibles et de ceux que l'on voit, / je suis pris par la houle de mes immenses transgressions; / mais, sachant l'ardeur avec laquelle tu protèges et tu secours, / j'accours me réfugier dans le havre de ta bonté; / Toute-sainte, prie celui qui sans semence s'incarna de toi / pour tous tes serviteurs qui te chantent sans répit, / intercédant sans cesse auprès de lui / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / aux fidèles qui se prosternent devant ton virginal enfantement.
Stavrothéotokion
Te voyant avec peine mis en croix par des impies, / ta Mère, ô Verbe, en son âme fut blessée / et, se frappant la poitrine, elle éclata en sanglots, / gémissant et, dans l'angoisse de son cœur, s'écriant: / Malheureuse que je suis, moi ta mère, ô mon Fils et mon Dieu! / Comment as-tu souffert les soufflets et les crachats / et comment permets-tu qu'on te cloue sur le bois / pour y subir une mort injuste à présent? / Mais tu souffres tout cela pour sauver le genre humain.

Ode 4
« Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
En holocauste, comme encens de grand prix, / brûlant sur les braises de la tempérance, Pélagie, / tu devins toi-même bonne odeur / pour le Christ notre Dieu, / toi qui courais sur les traces de son parfum.
La belle apparence de ton corps, / d'abord matière de péché, / tout entière tu l'as transformée, Pélagie, / en cette pure beauté / dont s'est épris le Christ, ton époux.
La grâce de l'Esprit, / en ton âme ayant semé / l'étincelle du Verbe, Pélagie, / alluma la haute flamme de la foi / et réduisit en cendres le péché.
Tu fus, divine Mère, le bâton / d'où est issue la fleur mystique / embaumant le monde entier / de sa divine bonne odeur, / le Christ notre Dieu, cet inépuisable parfum.

Ode 5
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Comblée par les ondes mystiques de l'Esprit, / tu as fait fleurir, dans la foi, / les peines de l'ascèse et l'abondance des vertus.
Lumière des mortels enténébrés, / tu as fait briller dans le cœur de Pélagie / l'éclat de la divine connaissance, Seigneur.
Les peines que dans les larmes tu avais semées / ont amassé pour toi dans les cieux / abondance d'allégresse et de joie.
Ta grâce fameuse en vérité / révèle sa puissance, Vierge immaculée, / sur toute la terre par des miracles prodigieux.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
La lumière sans couchant du Christ notre Dieu / s'étant manifestée dans l'âme de Pélagie, / le prince des ténèbres en fut chassé / et dès lors y ont habité / la grâce de l'Esprit et la foi.
Celle qu'avait prise au piège le serpent / s'est montrée un piège pour lui, / car elle fit obstacle à son pouvoir / et foula aux pieds sa fourberie / grâce à la puissance de Dieu.
Pélagie, toi qui aimais / comme un époux le Christ ton Dieu, / avec tes vertus pour ornements / et tes saintes peines pour broderies, / dans la chambre nuptiale tu fus digne de pénétrer.
Tous les Prophètes jadis / furent impatients de contempler / ton ineffable gloire, ô Mère de Dieu, / mais elle s'est montrée, en ces ultimes temps, / à ceux qui t'aiment, Vierge tout-immaculée.

Kondakion, t. 2
Dans les jeûnes ayant fait fondre ton corps, / en tes prières de toute la nuit / tu suppliais, vénérable Mère, le Créateur, / de t'accorder pleinement la rémission de tes péchés; / et le pardon, tu l'as reçu en vérité / pour avoir manifesté le chemin du repentir.

Ikos
Vous tous qu'en cette vie a souillés le péché, / comme le malheureux que je suis, / imitons la pénitence, les pleurs, / les gémissements de notre vénérable Mère Pélagie, / afin de trouver auprès de Dieu / rapidement le pardon; / c'est ainsi que la Bienheureuse, de son vivant, / s'est lavée du péché qui la souillait, / puis de Dieu a reçu pleinement son pardon / pour avoir pris manifestement le chemin du repentir.

Synaxaire
Le 8 Octobre, mémoire de notre vénérable Mère Pélagie.
Lavée de l'infamie faisant son déshonneur
et délaissant les flots houleux de cette vie,
c'est au havre du ciel qu'aborde Pélagie,
le huit, pour y goûter l'océan du bonheur.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Des vertus divines tu fus l'océan / dans lequel tu fis sombrer la puissance de l'ennemi; / c'est pourquoi tu chantais: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.
Dans la fournaise de la tempérance tu fis passer par le creuset / ton corps et ton âme divinement comme de l'or pur / et par la sublimité de ton ascèse, vénérable Pélagie, / tu as retrouvé la finesse de la beauté originelle.
Dans le bain du baptême ayant dépouillé entièrement / le vieil homme corrompu, sous la tunique des passions, / tu as revêtu, glorieuse Pélagie, / l'homme nouveau façonné à l'image du Christ.
Le Verbe divin qui siège sur le trône paternel / a fait de toi sa demeure merveilleusement, / divine Mère, pour relever, en sa compassion / notre nature et la faire monter avec lui.

Ode 8
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Les rayons de tes miracles resplendissent / brillamment comme un soleil, / ils nous indiquent tout l'éclat de ta vie / et proclament pour l'entière création / l'éblouissante clarté de ta foi, / vénérable Pélagie.
Indissolublement liée au Christ par la foi, / tu adhéras à lui et ne pus t'en séparer, / lui demeurant unie par amour / et spirituellement assortie, / Pélagie, car de ton cœur / tu avais éloigné les flèches de l'ennemi.
En ton cœur ayant reçu / la véritable connaissance grâce à l'Esprit, / manifestement tu délaissas / toute vanité de cette vie; / alors tu étonnas le monde par ta conversion soudaine / et tu comblas d'allégresse les cieux.
Tes merveilles sont chantées, / Vierge pure, par les armées célestes; / les Patriarches et les Prophètes clairement / proclament tes hauts faits; / avec les saints Apôtres, les chœurs des Martyrs / et la multitude des saints Moines, nous nous prosternons devant toi.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Désireuse de contempler / la beauté du Christ, ton aimé, / à cause de lui tu fus crucifiée pour le monde, Pélagie, / tu laissas se flétrir la beauté florissante de ton corps / et pris en dégoût l'amour de cette vie.
Ayant déposé toute pesanteur corporelle / dans les peines et la tempérance, Pélagie, / vers les demeures célestes tu es montée, / illustre Sainte, pour y savourer / la beauté de ton aimé.
Veille sur les fidèles t'honorant, / vénérable Mère, de tout cœur / et pour nous qui célébrons ta mémoire comme chaque année / intercède auprès de Dieu ton Créateur / pour que nous puissions prendre part à sa gloire.
Je chante, ô Vierge, ton enfantement / et ta grâce, je la magnifie; / de mon âme tu es vraiment / la lumière, la consolation, / le prompt secours, le refuge et le salut.

Exapostilaire, t. 2
Modèle pour les moines fut ta vie, / redressement des pauvres déchus, glorieuse Pélagie; / ayant fui la sombre nuit des passions, / tu t'approchas du Soleil de gloire, le Christ, / rayonnante en l'assemblée des Ascètes, avec lesquels / nous fêtons ta mémoire éblouissante de splendeur.
Délivrés de l'antique malédiction / par ton divin enfantement, / Toute-sainte, dans l'action de grâce et la joie / nous t'adressons l'angélique salutation: / Réjouis-toi, Vierge sainte, par toi / Adam et Eve sont rachetés, / réjouis-toi qui divinises le genre humain / et par qui nous avons trouvé le royaume des cieux.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

9 OCTOBRE
Mémoire du saint apôtre Jacques, fils d'Alphée; de notre vénérable Père Andronic et de sa femme Athanasie.


VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 4
Des rayons de l'Esprit, / saint Apôtre, tu resplendis, / comme un soleil tout brillant de clarté; / et la lumière de la connaissance de Dieu, / tu la projetas sur le monde entier, / Bienheureux, pour dissiper l'obscurité, / les ténèbres des multiples faux dieux / par ta divine prédication; / c'est pourquoi nous célébrons en ce jour / ton admirable et lumineuse festivité / comme une source de sainteté. (3 fois)
Par toute la terre habitée / tu fis retentir saintement / le tonnerre de tes enseignements salutaires; / et l'entière création, / tu l'as purifiée de l'idolâtrie; / sur les peuples tu répandis la clarté / de l'Evangile du Christ / et, dans la grâce ayant démoli / les temples bâtis pour les faux dieux, / tu édifias, Bienheureux, / des Eglises pour la louange de Dieu. (3 fois)
Parvenu au sommet / de la connaissance de Dieu, / tu reçus la lumière de l'Esprit / qui t'apparut sous forme de feu / et, de ta langue enflammée, tu as consumé / le bois des multiples faux dieux; / c'est pourquoi nous te glorifions comme apôtre divin, / célébrant en ce jour ta mémoire sacrée. (2 fois)
Gloire au Père...
Ayant reçu la grâce de l'Esprit divin, / saint Jacques, tu fus compté / au nombre des Apôtres, en leur troupe sacrée; / comblé de l'Esprit par la langue de feu / lorsque descendit un violent souffle du haut du ciel, / tu mis en flammes les ronces des païens; / saint Apôtre, prie le Christ notre Dieu / pour le salut de nos âmes.
Maintenant...
L'ancêtre de Dieu, le prophète David, / parlant de toi et s'adressant à celui / qui fit pour toi des merveilles, / a chanté mélodieusement: / A ta droite se tient la Reine. / Car il fit de toi la mère qui nous donne la Vie, / le Christ notre Dieu, / qui a voulu virginalement s'incarner en toi / afin de restaurer sa propre image / corrompue par le péché / et de prendre sur ses épaules / la brebis perdue retrouvée sur la montagne / pour la ramener vers le Père / et selon sa volonté la réunir aux puissances des cieux / pour sauver le monde, ô Mère de Dieu, / en lui accordant en abondance la grâce du salut.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et 3 lectures (voir au 6 de ce mois).

Si le Supérieur le désire, on chante la Litie.
Litie, t. 4
De l'océan des vaines illusions / tu repêchas les mortels / avec la grâce divine pour roseau, / admirable Jacques, te soumettant / aux ordres du Maître qui éclaira / ton âme en plénitude et fit de toi / un apôtre, Bienheureux, / prédicateur sacré de son insaisissable divinité.
La clarté de l'Esprit / descendit sur toi / sous forme de feu et fit de toi, / bienheureux apôtre Jacques, son instrument / pour chasser vigoureusement / les ténèbres de l'absence-de-Dieu / en illuminant le monde par l'éclat / de tes sages paroles, témoin oculaire du Christ.
Sous les éclairs de ton enseignement, / illustre apôtre Jacques, illuminant / ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur, tu en fis par la foi des fils du Maître et de notre Dieu / dont tu imitas les souffrances et la mort, et de sa gloire tu devins l'héritier / comme vrai disciple et divin prédicateur.
Gloire au Père, t. 2
Ayant quitté les biens d'ici-bas, / tu t'es mis à la suite du Christ / et, consacré par le souffle du saint Esprit, / tu as reçu la mission / de convertir le monde entier / à la lumière de la connaissance de Dieu; / ayant mené ta course à bonne fin / par amour pour Dieu, tu lui remis / ton âme parmi de multiples tourments. / Bienheureux apôtre Jacques, supplie-le / de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant...
Mon espérance, ô Mère de Dieu, / tout entière je la mets en toi: / garde-moi sous ta protection.

Apostiches, t. 4
Saint Apôtre, tu as reçu / la puissance invincible sur les démons / et le pouvoir de chasser le prince des ténèbres au nom du Christ; / comme un soleil tu parcourus / la terre entière en l'illuminant / et tu as instruit tout pays, / illustre Jacques, en prêchant / la première venue du Sauveur.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux limites du monde.
Imitant la suprême Bonté, / la vie qu'en la nature humaine menait notre Dieu, / apôtre Jacques, tu fus toi-même, par communion / avec ton Maître, un homme de bien, / comblé par la divine grâce et te révélant, / par l'excellence de ta vie / et la pureté de ton esprit, / pour le Christ un disciple choisi.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Devenu l'instrument / jouant d'harmonieuse façon, / saint Jacques, sous l'action divine de l'Esprit, / tu fus chargé d'appeler les nations / à la connaissance du Christ et de transformer, / par tes paroles et tes œuvres, le monde entier / et tu l'as illuminé pour qu'il puisse confesser / la véritable divinité de Jésus, le Sauveur de nos âmes.
Gloire au Père, t. 5
Avec foi nous célébrons ta fête sacrée, / commémorant, illustre Jacques, non point le fils d'Alphée, / mais l'apôtre du Christ, le héraut de son ineffable incarnation. / Toi qui sans cesse devant le trône du Seigneur / exultes avec les Anges, les Apôtres et les Martyrs, / avec ardeur empresse-toi de supplier / pour notre salut le Sauveur notre Dieu.
Maintenant...
Ô Vierge toute-sainte, tu es le Temple, / la porte, le palais et le trône du Roi: / par toi le Christ, mon libérateur et Seigneur, / sur ceux qui dormaient dans les ténèbres s'est levé, / Soleil de justice pour illuminer / ceux qu'à son image il avait créés de sa main; / ô Toute-vénérable, / forte de l'assurance dont tu jouis devant ton Fils, / intercède auprès de lui pour le salut de nos âmes.

Tropaire, t. 3
Saint apôtre Jacques, fils d'Alphée, / intercède auprès du Dieu de miséricorde, / pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
Vierge Mère de Dieu, nous te chantons, / Médiatrice du salut pour le genre humain; / dans la chair qu'il a reçue de toi / ton Fils, notre Dieu, / a daigné souffrir sur la croix / pour nous racheter de la mort, / dans son amour pour les hommes.

Si l'on veut célébrer les saints Andronic et Athanasie en même temps que l'apôtre Jacques, l'ordre du Ménée grec est le suivant: au Lucernaire, on chante 6 stichères: 3 de l'Apôtre (ceux de la Litie), puis les 3 stichères des Saints (voir à Complies, après leur canon). Gloire au Père de l'Apôtre, t.4: Ayant reçu la grâce de l'Esprit divin... Maintenant... Théotokion: Le Juge est déjà là... ou bien Stavrothéotokion: Agnelle ayant porté... (voir à Complies, après les stichères). Apostiches de l'Octoèque. Gloire au Père, t. 5: Avec foi nous célébrons ta fête sacrée...
Maintenant... Théotokion:
Délivre du glaive de l'ennemi, / divine Mère toute-pure, mon âme à présent, / puisque par toi, Vierge sainte, et par ton enfantement / se trouve abolie toute la puissance du Mauvais / et supprimée la force des démons; / par lui les fidèles trouvent le repos de leurs peines et le salut; / c'est pourquoi je m'écrie, moi aussi: / Combats, notre Dame, ceux qui me font la guerre sans répit / et demande justice pour tout le mal / que jusqu'ici leurs outrages m'ont causé.
Stavrothéotokion
L'Agnelle, voyant crucifié et transpercé / l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde, s'écria en pleurant: / Mon Fils, comment souffres-tu d'être mis à mort en ta chair, / toi le Dieu, le Maître de l'entière création, / bien que tu aies voulu revêtir l'humanité; / et dis-moi pourquoi cette hâte, cette course, mon Enfant, / me laissant seule, moi qui t'ai mis au monde chastement; / Bienfaiteur, ne tarde pas, / réponds-moi et donne au monde la grâce du salut.

Tropaire de l'Apôtre, t. 3
Gloire au Père, t. 1:
Le désert fut ta cité, dans la chair tu fus un Ange, / tes miracles te signalèrent, Père Andronic porteur-de-Dieu; / par le jeûne, les veilles et l'oraison / tu as reçu les charismes du ciel / pour guérir les malades et les âmes des fidèles qui accourent vers toi. / Gloire à celui qui t'a donné ce pouvoir, / gloire à celui qui t'a couronné, / gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.
Après Maintenant..., théotokion ou stavrothéotokion du ton 1.

A Matines, après la lecture du Psautier et les cathismes du ton Occurrent, un canon de l'Octoèque, puis le canon de l'Apôtre et celui des Saints. Après la 3e ode, cathisme de l'Apôtre, Gloire au Père: de saint Andronic, Maintenant: théotokion ou stavrothéotokion (voir à Complies, après la 6e ode). A Laudes, 4 stichères: ceux du Lucernaire, en répétant le premier.

COMPLIES
Canon des saints Andronic et Athanasie, signé Démétrios dans les théotokia.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
Les sueurs que tes peines / faisaient jaillir de ta chair / pour toi se sont changées, / saint Andronic, en agréable parfum.
Comme un palmier au feuillage élevé / tu as fleuri dans le désert / et pour Dieu tu as porté comme fruits, / bienheureux Père, les peines de tes exploits.
Sous les flots de tes pleurs / tu arrosas le désert; / et ton âme, tu lui fis porter / comme fruits tes efforts ascétiques.
Sans quitter le sein paternel, / ô Vierge, le Seigneur a demeuré / dans ton sein immaculé, / afin de renouveler le monde entier.

Ode 5
« En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Célébrons Andronic par nos chants, / nous tous les fidèles, / et glorifions Athanasie, / la compagne de sa vie.
En aucune façon, / Andronic, tu n'as donné / de repos à tes paupières, ainsi qu'il est écrit, / ni de sommeil à tes yeux.
Le Seigneur t'a glorifié / par les parfums qu'il te fit exhaler, / car il agréa tes peines, Bienheureux, / comme un encens d'agréable senteur.
Tu as enfanté d'étonnante façon, / ô Vierge, l'Un Trinité / et tu as nourri de ton lait / le Nourricier du humain.

Ode 6
« Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
La faiblesse de ta nature en aucune façon, / vénérable Mère, n'affaiblit l'inclination / que tu avais pour les pénibles efforts.
Avec sagesse ayant changé ton vêtement, / tu dissimulas ta nature et dès lors / tu suivis, inaperçue, le chemin du salut.
Ayant découvert que ton époux / suivait la voie sur laquelle tu cheminais, / tu conservas le silence devant lui.
Notre Dame, nous t'adressons maintenant / les paroles de Gabriel, en te disant: / Réjouis-toi, Vierge bénie, le Seigneur est avec toi.

Cathisme, t. 8
Ayant pris sur tes épaules de tout cœur / le joug suave du Seigneur, / Père théophore Andronic, tu as suivi le Christ; / ayant pris en aversion le tumulte d'ici-bas, / avec empressement tu es parti vers le désert; / sans reproche, bienheureux Père, tu as mené à sa fin / la course de l'ascèse en rejoignant ton Créateur; / c'est pourquoi nous te chantons: Intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent avec amour ta mémoire sacrée.
Maintenant... Théotokion
Virginale Epouse du Créateur, / ô Mère sans tache du divin Sauveur, / demeure du Très-Haut toute-digne de nos chants, / empresse-toi de venir me délivrer, / moi qui suis devenu l'habitacle de la honte et du péché / et, par mes pensées, le jouet du Démon; / fais briller ma demeure de la clarté des vertus; / chandelier tout brillant de lumière, dissipe les ténèbres de mes passions / et rends-moi digne de la clarté du ciel / en m'éclairant de ta lumière sans déclin.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / l'Agnelle, gémissant et pleurant, dans son amertume s'écria: / Le monde se réjouit de recevoir la rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que pour nous tu subis dans la tendresse de ton cœur . / Longanime Seigneur, océan de miséricorde et source de bonté, / prends pitié de nous et procure le pardon de leurs péchés / à tes serviteurs qui chantent fidèlement ta divine Passion.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, tu es béni dans les siècles. »
Le prince du mal qui sans mesure jadis / se vantait de prendre l'entière création, / tu l'as brisé comme un pauvre petit oiseau, / fortifié que tu étais / par la puissance de l'Esprit et l'armure de la Croix.
Portant sur les épaules ta croix, / tu as suivi de toute ton âme le Seigneur, / et sa gloire te revient / pour avoir accompli, / Andronic, ses divins préceptes.
Le pouvoir d'exhaler un agréable parfum / révèle, bienheureux Père, / le crédit que tu possèdes auprès du Seigneur; / car il imite l'effusion des grandes eaux / en se répandant pour le salut des fidèles en tout temps.
Pour diviniser ma nature, le Parfait / ineffablement devient petit enfant / et de toi s'avance, Vierge immaculée, / celui qui par son verbe / dirige l'univers, le maintient et l'affermit.

Ode 8
« Le Roi des cieux / que chantent les armées célestes, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles. »
Ayant arrosé sous les flots de tes pleurs / le jardin de ton âme, tu moissonnas / l'abondance des miracles en retour.
Mon âme est blessée par le péché: / Serviteur de Dieu, je t'en prie, / guéris-la par tes remèdes divins.
Fidèles, chantons pieusement / l'éternelle et très-sainte Trinité. qui mène du non-être à l'existence l'univers.
Daniel, ô Vierge, d'avance t'a vue / comme la montagne non taillée d'où fut extrait / le roc ayant brisé les autels des faux-dieux.

Ode 9
« Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu; / par toi nous avons trouvé le salut; / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
De l'éphémère tu es passé joyeux vers le ciel / où tu demeures en compagnie des Pères saints: / de nous qui célébrons ton souvenir, / bienheureux Père, en tout temps souviens-toi.
Par grâce, tu répands un agréable parfum, / Père Andronic, d'inépuisable façon / et tu accordes la guérison des maladies / à tout fidèle accourant près de toi.
Vénérables, recevez, tous les deux, / ce cantique et pour récompense procurez-moi / la rémission de mes péchés / par votre intercession suppliante auprès de Dieu.
La fournaise qui jadis n'a point brûlé, / Vierge pure, les trois jeunes gens / préfigura ton sein, puisque tu as reçu / sans brûlure le feu de la Divinité.

Stichères, t. 6
Ayant rejeté la tyrannie de cette vie, / détesté les richesses, méprisé les plaisirs passagers, / vous avez pris la croix, ce joug divin, / et vous avez suivi le Christ / pour habiter merveilleusement la verdoyante demeure des cieux; / dans votre commune allégresse, souvenez-vous / de nous les fidèles qui vous commémorons / et célébrons de tout cœur / votre auguste mémoire sacrée.
De toute leur âme, Seigneur, t'ayant chéri, / à ta suite se sont élancés / les saints époux très-dignes de nos chants / et comme toile d'araignée / ils ont brisé l'indissoluble chaîne avec tous ses attraits; / aussi ont-ils trouvé ton royaume, ô Christ immortel. / Par leurs prières, Dieu d'amour, accorde-moi / le pardon de mes fautes et fais-moi triompher / des passions qui assaillent mon âme chaque jour.
Par divine disposition / vous avez été séparés / de vos deux enfants bien-aimés / et, demeurés sans consolation en cette vie, / vous avez répété la courageuse maxime de Job: / Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris! / Alors il vous fut aisé d'accomplir / l'œuvre qui vous tenait à cœur et, tous les deux, / avec joie vous êtes partis vers les déserts et les lieux saints.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Le Juge est déjà là, / le tribunal est préparé, / voici que s'approche la mort y conduisant; / les serviteurs sont fin prêts, / toute chose est déjà réglée: / pourquoi, mon âme, différer, / que tardes-tu à t'écrier: / Ô notre Dieu, toi le Dieu d'amour, / prends en pitié ton serviteur / par les prières de ta Mère, Seigneur, / et de tout châtiment délivre-moi.
Stavrothéotokion
Agnelle ayant porté, / Toute-pure, l'agneau sans défaut / venu guérir le monde entier de son péché, / par son propre sang, et pour nous s'immoler, / afin que l'univers trouve en lui la vie, / ô Vierge, revêts mon être dépouillé / de l'immortelle condition / sous le manteau de la divine grâce que ton enfantement nous a tissé.

MATINES

Cathisme, I, t. 2
L'Apôtre, prenant les nations dans ses filets, / enseigna aux confins de l'univers / à se prosterner devant toi, Christ notre Dieu, / comme devant le Père et l'Esprit; / affermis par ses prières notre foi, / envoie sur les fidèles ta bénédiction, / toi qui seul reposes parmi les Saints.
Grâce à toi, Mère de Dieu et toujours-vierge Marie, / nous avons pu participer à la nature de Dieu; / pour nous, en effet, tu as enfanté / le Dieu qui a revêtu notre chair; / aussi, comme il est juste, nous tous, / pieusement nous te magnifions.

Cathisme II, t. 4
Comme un rayon, le Soleil de justice, le Christ, / t'envoya pour illuminer le monde entier; / saint apôtre Jacques, par tes prières auprès de Dieu / éclaire de la lumière sans couchant / tous les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.
Espérance dont n'auront pas à rougir / ceux dont la confiance repose en toi, / seule ayant enfanté dans la chair / surnaturellement le Christ notre Dieu, / avec les saints Apôtres implore-le / pour qu'il accorde à l'univers le pardon des péchés, / à nous tous avant la fin l'amendement de notre vie.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, / Apôtre du Christ, saint Jacques, / vénérant les épreuves et la passion / que tu as souffertes / pour annoncer l'évangile du Christ.
Versets 1: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce. 2: Tu en feras des princes par toute la terre. 3: Ses éclairs ont illuminé tout le monde habité. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. 5: Dieu se tient au conseil divin, au milieu des juges, pour juger. 6: Il donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu!

Cathisme, t. 8
Au filet de tes divins enseignements / ayant pêché les hommes comme autant de poissons, / tu les offris en prémices à notre Dieu; / désireux de revêtir les stigmates du Christ, / tu t'es montré l'imitateur de sa Passion. / Réunis en ce jour, nous célébrons comme il convient, / glorieux Apôtre, ta solennelle festivité / et d'une même voix nous nous écrions: / Intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent avec amour ta mémoire sacrée.
Mystique porte de notre vie, / Mère de Dieu et Vierge immaculée, / délivre de tout danger les fidèles qui accourent vers toi, / afin que nous glorifiions ton enfantement très-saint / pour le salut de nos âmes.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de ton Apôtre...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 6
Ce n'est point comme fils d'Alphée, / mais comme disciple du Verbe que nous te connaissons, / saint Jacques, gloire des Apôtres, qui as reçu / manifestement la divine clarté / et la grâce des miracles te permettant / d'éloigner les maladies de tous ceux / qui célèbrent avec foi ta mémoire sacrée.
Canon de la Mère de Dieu, puis ce canon de l'Apôtre, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Honneur au fils d'Alphée et disciple du Christ.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Témoin oculaire de Dieu, / saint Jacques, disciple du Christ, / prête main-forte à celui / qui entreprend de célébrer / ta sainte fête, et procure à mon cœur / par tes prières la clarté.
Abreuvé de tous côtés / par les flots de la divine sagesse, / comme un fleuve tu es issu, / saint Jacques, du Paradis de délices / pour arroser sous les courants de la foi / la face de la terre, en vérité.
Au cortège divin / des Disciples du Christ, / Jacques, tu fus agrégé / pour former le nombre des Douze; / avec eux souviens-toi de nous / en présence du Seigneur.
Sortant de toi porteur de notre chair, / ô Vierge toute-sainte, / le Seigneur qui a tendu les cieux / et fixé la terre sur ses bases / te fit paraître à nos yeux / sur la terre comme un ciel.

Ode 3
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Ayant reçu manifestement / la grâce de l'Esprit divin, / à ceux des ténèbres tu parus / comme l'aurore annonçant de bon matin / au monde entier l'apparition / du Soleil mystique.
Ton pied a tenu bon / sur le droit chemin, Bienheureux, / et dansa joyeusement / autour du Roi qui chérit / la droiture et la bonté, / puis chemina vers le ciel.
Comme infaillible initiateur / pour t'initier au véritable savoir, / saint Jacques, tu avais / l'éternel Fils de Dieu / qui par sa divine puissance / a créé l'univers.
De toute épreuve, de tout danger / sauve-moi, ô Marie, / espérance de tous ceux / qui en toi se confient, / Vierge toute-pure ayant enfanté / le Verbe qui pour nous s'est incarné.

Cathisme, t. 8
Ayant eu comme pédagogue la Sagesse véritable pour t'initier / aux mystères qui dépassent l'entendement, / tu as fait paraître comme folie la sagesse des païens / et devins un luminaire pour les nations, / un maître redressant les insensés grâce aux paroles de la foi; / et nous qui par toi fûmes délivrés de l'erreur, / à juste titre nous te chantons et fidèlement te disons bienheureux; / prédicateur divinement inspiré, / saint apôtre Jacques, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant...
Chandelier tout doré de la divine clarté, / Vierge toute-pure, sans souillure et sans péché, / nuée du Soleil mystique, illumine de tes rayons / mon âme enténébrée par l'aveuglement des passions, / efface, je t'en prie, la souillure de mon cœur / sous les flots de tendresse et les larmes du repentir / et de la fange de mes œuvres purifie-moi, / pour que je puisse te chanter avec amour: / divine Mère toujours-vierge, prie le Christ notre Dieu / de m'accorder la rémission de mes péchés, / car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.

Ode 4
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Le Seigneur, l'unique Saint, / lui-même t'agrégea / à la sainte assemblée / de ses Disciples, Bienheureux, / car il voyait d'avance ta vie / resplendissante de sainteté.
Comblé que tu étais / des merveilles de l'Esprit saint, / loin des hommes tu chassais, / saint Apôtre, les maladies / et des esprits mauvais / tu délivrais les mortels.
La divine illumination / descendue en ton cœur / l'a fait resplendir / d'un éclat divin, Bienheureux, / et l'a rendu capable d'accueillir / les charismes dépassant notre esprit.
Par ton enfantement divin, / aux chœurs des Anges s'est uni / l'ensemble des mortels, / car tu as enfanté, / Vierge toute-pure, le Christ, / prince de paix et sauveur universel.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Etant le compagnon / du Soleil mystique / et recevant les clartés de l'au-delà, / te voici par grâce devenu, / illustre Jacques, en second, / ce que par essence il est lui-même, en premier.
Toi qui possédais / avec la totale pureté de l'esprit / l'absolue simplicité / tant de l'âme que du cœur, / tu as vu le Dieu incarné / qui demeure insaisissable pour la raison humaine.
Devant toi cèdent le pas / les prophéties et la Loi, / Disciple bienheureux, / car tu fus digne de voir / de tes propres yeux / celui qui par elles fut jadis préfiguré.
Voici que, selon la prophétie, / ô Vierge, tu portes dans ton sein / le Maître, le Seigneur de l'univers / que d'ineffable façon / tu as mis au monde en conservant, / après l'enfantement, ton incorruptible virginité.

Ode 6
« Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Qu'ils étaient beaux, les pieds / grâce auxquels tu portas, sans errer, / la bonne nouvelle de la paix, / une paix surnaturelle vraiment / et dépassant tout esprit, / vénérable Disciple du Seigneur.
Ayant reçu du Très-Haut / la primordiale clarté, / bienheureux Jacques, tu méritas / de connaître et d'annoncer / le mystère étonnant / de l’incarnation humaine.
Toi le vivant temple de Dieu, / tu as détruit les temples des démons / et tu as édifié des églises / par grâce et puissance du Christ, / saint Jacques, pur joyau / des divins Apôtres.
Toi qui domines l'entière création / pour avoir enfanté le Dieu de bonté, / Vierge pure, efface totalement / les cicatrices de mes péchés / en faisant appel / à la miséricorde du Fils né de toi.

Kondakion, t. 2
Comme un astre brillant sur l'entière création / acclamons dans nos hymnes l'apôtre divin, / saint Jacques, le témoin oculaire du Christ, / et célébrons sa fête en ce jour, / car il intercède sans cesse pour nous tous.

Ikos
Entreprenant de célébrer l'apôtre Jacques, le fils d'Alphée, / celui qui fut initié à la connaissance du Verbe par le ciel / et sur terre prêcha l'Evangile aux hommes clairement, / je te supplie de m'envoyer ta grâce, Jésus Christ, / toi qui as rempli ton sage Disciple du saint Esprit / et l'envoyas aux confins de la terre pour prêcher; / tu as fait de lui un ambassadeur auprès de toi, / car il intercède sans cesse pour nous tous.

Synaxaire
Le 9 Octobre, mémoire du saint apôtre Jacques, fils d'Alphée.
Prenant sur ses épaules sa croix de bon gré,
Jacques le fils d'Alphée, Sauveur, a bien montré
qu'il est digne de toi, nouvel Agneau de Pâques.
Le neuf du mois d'octobre, est mis en croix saint Jacques.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Andronic et de son épouse Athanasie.
Compagne d'Andronic demeure Athanasie
par l'ascèse en ce monde comme en l'autre vie.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Jadis dans la fournaise de Babylone les Jeunes Gens / ne craignaient point le feu où ils furent jetés, / mais ils marchaient dans les flammes, tout couverts de rosée, / et ils chantaient: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Allumé au feu de la clarté immatérielle, / saint Apôtre, tu as illuminé / ceux que les sombres ténèbres de l'ignorance retenaient /et qui chantent: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Germe divin resplendissant / sous l'éclairage de l'Esprit, / c'est ainsi que t'appelle la multitude des nations / s'écriant: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Doué d'une intelligence donnée par Dieu, / saint Jacques, tu fis disparaître / la sagesse de ce monde sagement / en t'écriant: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Tu es plus sainte que les Saints, / Vierge Mère qui as conçu / le Dieu que sans cesse nous chantons en disant: / Béni soit, Toute-pure, le fruit de ton sein.

Ode 8
« Pour obéir à la loi de leurs Pères, les nobles Jeunes Gens / affrontèrent la mort et du roi de Babylone méprisèrent l'ordre insensé; / tous ensemble, dans le feu qui ne pouvait les consumer, / ils chantaient dignement la louange du Tout-puissant: / Toutes ses œuvres chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Bienheureux Apôtre, vraiment initié / aux mystères célestes et sacrés, / tu as parcouru le monde entier pour annoncer hautement la foi en Christ / et prêcher la divine grâce en t'écriant: / Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Tu fus heureux, trois fois heureux, / digne de toute béatitude, / toi qui parlais avec le Maître et demeurais avec lui / et qui chantes pour le Verbe, dans la suprême jubilation: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Bienheureux Jacques, intercède pour le monde auprès du Sauveur, / lui demandant pour les Eglises, en abondance, la paix céleste, / ainsi que la rémission de leurs péchés / et le salut de leurs âmes pour les fidèles te célébrant / et s'écriant: Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
A tous les hommes tu as procuré le salut, / divine Génitrice toute-digne de nos chants, / car tu as enfanté le Sauveur, le Verbe Dieu né de Dieu, / par qui le monde est sauvé de l'antique malédiction / et qui fait jaillir la bénédiction sur les fidèles s'écriant: / Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Toute langue hésite à prononcer tes louanges / et l'esprit le plus céleste éprouve le vertige à te chanter, Mère de Dieu, / mais dans ta bonté reçois l'hommage de notre foi / et l'élan de notre amour qui monte vers toi, / car tu es la protectrice du peuple chrétien: / nous te magnifions. »
Comme un éclair traversant le ciel / tu apparus au monde gisant dans les ténèbres et l'ombre de l'ignorance / pour l'attirer vers la lumière sans déclin / du Fils unique ayant pris chair, dont tu devins, / Bienheureux, le témoin oculaire et l'efficace serviteur; / nous le magnifions.
Tu as reçu le violent souffle venu du ciel / et la langue de feu qui te permit de consumer / comme ronces la sagesse d'un monde sans Dieu, / toi qui fis cesser l'obscurité / en resplendissant de tout l'éclat / de l'enseignement du Christ, Bienheureux.
Paré de l'incomparable beauté / dont te fait resplendir le Seigneur, / plein d'allégresse, tu rayonnes et te tiens / près du trône de ton divin Créateur, / là où les Apôtres exultent de joie, / bienheureux Jacques, sage-en-Dieu.
Sans connaître d'homme, tu as conçu le Verbe en ton sein / et de même tu enfantes, sans corruption, / divine Mère, en conservant ta virginité / celui qui est vraiment l'Emmanuel, / car il est homme et Dieu à la fois. / Reconnaissant ses deux natures, nous te magnifions.

Exapostilaire, t. 3
Comme excellent serviteur de l'unique Maître, Jésus Christ, / comme son disciple et son apôtre, saint Jacques, intercède auprès de lui / pour qu'il donne aux fidèles de l'emporter sur l'ennemi / et la rémission de leurs fautes à ceux qui fêtent ta mémoire sacrée.
D'avance les prophètes ont dit que tu étais / l'urne de la manne, le bâton fleuri, les tables écrites divinement, / le chandelier doré, l'arche, la table, la montagne non taillée; / et nous- mêmes, nous t'acclamons à juste titre comme Mère de Dieu.

Laudes, t. 4
De l'océan des vaines illusions / tu repêchas les mortels / avec la grâce divine pour roseau, / admirable Jacques, te soumettant / aux ordres du Maître qui éclaira / ton âme en plénitude et fit de toi / un apôtre, Bienheureux, / prédicateur de son insaisissable divinité. (2 fois)
La clarté de l'Esprit / descendit sur toi / sous forme de feu et fit de toi, / bienheureux apôtre Jacques, son instrument / pour chasser vigoureusement / les ténèbres de l'absence-de-Dieu / en illuminant le monde par l'éclat / de tes sages paroles, témoin oculaire du Christ.
Sous les éclairs de ton enseignement, / illustre apôtre Jacques, illuminant / ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur, / tu en fis par la foi / des fils du Maître et de notre Dieu / dont tu imitas les souffrances et la mort, / et de sa gloire tu devins l'héritier / comme vrai disciple et divin prédicateur.
Gloire au Père, t. 5
Avec foi nous célébrons ta fête sacrée, / commémorant, illustre Jacques, non point le fils d'Alphée, / mais l'apôtre du Christ, le héraut de son ineffable incarnation. / Toi qui sans cesse devant le trône du Seigneur / exultes avec les Anges, les Apôtres et les Martyrs, / avec ardeur empresse-toi de supplier / pour notre salut le Sauveur notre Dieu.
Maintenant...
Nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu, / nous les fidèles, et te glorifions comme il se doit, / inébranlable cité, indestructible rempart, / protectrice intrépide et refuge de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

10 OCTOBRE
Mémoire des saints martyrs Eulampe et Eulampie.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Plus clairement que le soleil, / s'est levée sur les croyants / ta brillante mémoire illuminant / de clartés divines la création, / bienheureux martyr Eulampe, et chassant la nuit, / les ténèbres du diable et des passions; / c'est pourquoi nous te disons bienheureux et chaque année te célébrons / comme luminaire universel et chaleureux intercesseur.
Déchiré par le fer, / brûlé par les torches, enfermé en prison, / suspendu au gibet, livré aux fauves comme proie, / par divine grâce tu ne fus pas ébranlé, / bienheureux martyr Eulampe, mais tu as ceint / le magnifique diadème des vainqueurs; / c'est pourquoi nous célébrons / dans l'allégresse ta mémoire sacrée.
L'industrieux serpent / qui pour Eve se révéla meurtrier / et jadis la fit chasser du Paradis, / Eulampie, tu l'as toi-même écrasé / par l'amour qui te consumait pour le Roi de tous / et ta patience à supporter en ton corps les tourments; / aussi as-tu rejoint par communion divine notre Dieu, / auprès duquel tu intercèdes pour les fidèles t'acclamant.
Gloire au Père...
L'amour fraternel, / la similitude de nom, / la pureté de leur vie et l'absence de passions, / tout cela sauvegarda la vigueur de leur foi: / à quoi bon le monde entier, lorsque Dieu est le bien-aimé? / Merveille, le serpent est mis à mort / et celui qui blasphéma dans le ciel / jusqu'aux enfers est précipité / par Eulampe le saint martyr et sa sœur Eulampie. / En leur honneur chantons des cantiques spirituels / et disons-leur: vous qui dans le Christ / avez mené votre course à bonne fin, / demandez pour le monde la paix / et pour nos âmes la grâce du salut.
Maintenant... Théotokion
Réjouis-toi qui portes et fais briller, / possédant son aspect, le Soleil sans déclin, / le Soleil que nul esprit ne peut cerner; / ré- jouis-toi dont l'âme rayonne de divines clartés, / splendeur de l'é- clair illuminant d'un bout à l'autre le monde entier, / colombe aux reflets d'or, toute belle, immaculée, / toi qui as fait resplendir / pour les fidèles la lumière sans couchant.
Stavrothéotokion
La dette du premier-père Adam, / contractée depuis les siècles, / fut déchirée lorsqu'on perça ton côté; / et, depuis son exil, le genre humain, / sanctifié par les flots de ton sang, se mit à crier: / Gloire à ta puissance, Seigneur, / gloire à ta divine crucifixion, / Jésus tout-puissant et Sauveur de nos âmes.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 4
Le frère et la sœur, / éclairés tous les deux / par la lumière de la divine Trinité, / ont triomphé de la cruauté des tyrans; / et, foulant aux pieds la fournaise, ils chantèrent en chœur: / Voyez, qu'il est bon, qu'il est doux, / pour des frères, d'habiter ensemble, vraiment! / Et, considérant la gloire divine, ils ont mérité / la gloire du ciel où sans cesse pour nous / ils intercèdent auprès du Christ notre Dieu / pour le salut de nos âmes.
Maintenant... Théotokion
Je chancelle sous les coups des démons, / ils me poussent vers le gouffre de perdition: / Souveraine, montre-moi ta compassion, / m'affermissant sur le roc des vertus, / et dissipe les complots de mes ennemis, / afin que je puisse accomplir / les préceptes de ton Fils et notre Dieu / et trouver ainsi la rémission au jour du jugement.
Stavrothéotokion
Sans connaître d'homme, tu t'es montrée, / Toute-pure, la Mère de ce Dieu / qui, mis en croix, fit disparaître nos passions / par les peines et les saintes souffrances qu'il supporta librement / pour sauver par grâce tous les mortels; / supplie-le de me sauver, moi aussi, / par tes intercessions maternelles, / Vierge souveraine qui surpasses les Anges en dignité.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, portant l'acrostiche: Laude à la double lampe, au couple des Martyrs. Joseph.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Victorieux Martyrs / éclairés par les brillants rayons / de l'unique splendeur au triple éclat, / demandez l'illumination / pour nous qui célébrons festivement / votre mémoire sacrée.
Cette fête des Martyrs, / vénérable et solennelle, / resplendit comme un soleil / et, par la puissance de l'Esprit, / jusqu'aux bouts de la terre répand / sa lumière mystiquement.
En ton jeune corps / tu as lutté fermement / contre l'antique prince du mal / en supportant les tourments, / le feu et toutes sortes de maux, / saint Eulampe, martyr bienheureux.
Vierge pure, dont l'enfantement / nous a vraiment rachetés / de l'ancestrale condamnation, / nous les fidèles, nous ne cessons / de te dire bienheureuse en te chantant / comme la Mère de Dieu.

Ode 3
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Fermement tu as mené le combat, / supportant les supplices, / les châtiments cruels, / grâce à la force que te donnait / l'espérance des biens à venir, / Eulampe, martyr glorieux.
Te voyant, saint Martyr, / brillamment auréolé / de la gloire des Témoins, / ta sœur, la vénérable Eulampie, / animée de sentiments fraternels, / se livra d'elle-même aux tourments.
Toi qui aimais le Christ, / tu as tenu pour rien / les choses visibles, saint Martyr, / et comme un athlète tu renversas, / Eulampe, dans ta foi, / les assauts funestes des tyrans.
Ne cesse pas d'intercéder / pour que soient délivrés / de toute attaque maligne des ennemis, / des passions corruptrices et des pires dangers / ceux qui sans cesse te vénèrent, / toute-pure Mère de Dieu.

Cathisme, t. 8
Dédaignant avec patience la multitude des pénibles châtiments, / par grâce du Sauveur vous avez brillé comme soleil; / Martyrs divinement liés par l'amour fraternel, / vous avez trouvé brillante gloire dans les mêmes tourments; / c'est pourquoi vous avez reçu du ciel après la fin / l'infini pouvoir de guérir les maladies. / Victorieux martyrs Eulampe et Eulampie, / intercédez auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Vierge toute-pure, vois mon âme misérable et naufragée, / sans gouvernail en la tempête de la vie et la fureur des tentations, / submergée visiblement par le fardeau de ses péchés / et risquant de sombrer jusqu'au fond de l'Enfer; / hâte-toi, Mère de Dieu, par ta chaleureuse intercession / sauve-la, toi qui procures le havre de paix, / afin que dans la foi je puisse te crier: / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, / car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / celle qui t'enfanta, dans ses larmes, disait: / Le monde se réjouit de recevoir la Rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton cœur, / suprême Bonté et Seigneur sans péché! / C'est pourquoi nous lui crions dans notre foi: / Use de miséricorde, ô Vierge, envers nous / et procure la rémission de leurs péchés / aux fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils.

Ode 4
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Les gueules béantes des fauves cruels, / tu les as muselées / par tes divines invocations, / toi qui resplendissais / de la gloire des Anges et qui brillais / de l'auréole des Martyrs.
En toi la grâce de l'Esprit, / sage martyr Eulampe, / trouva son temple vivant, / sa très-sainte demeure; / animé de sa force, / tu renversas les temples des faux-dieux.
Tu demeuras inébranlée, / intrépide, imperturbable / devant l'irruption / des plus rudes châtiments, / car ta force était dans le Christ, / Eulampie toute-digne de nos chants.
Bienheureux Martyrs, resplendissant / sous la pourpre de votre sang / et gardant les mêmes sentiments / dans la fraternelle convergence de votre foi, / vous avez repoussé / les sombres projets de vos persécuteurs.
T'apercevant de loin très clairement, / le prophète Habacuc, / Vierge pure, t'appelait / montagne ombragée par les vertus / d'où se manifeste pour nous / l'illuminateur de nos âmes.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Comme une belle aurore tu as brillé, / comme l'astre du jour en vérité, / comme un soleil resplendissant, / martyr Eulampe, en éclairant / de tes miracles et de tes exploits / les fidèles divinement.
Eulampe, toi qui supportas / d'immenses peines, saint Martyr, / et pour qui les plus vives douleurs / semblèrent les délices du Paradis, / en héritage tu as reçu / les divines récompenses avec joie.
Sainte Martyre, en versant / les flots de ton sang, / vénérable Eulampie, tu as trouvé / le torrent de délices, / la gloire qui jamais ne passera / et l'agréable jouissance du Paradis.
Tous les glaives de l'Ennemi, / Vierge pure, immaculée, / finalement ont disparu, / car tu as porté le Dieu de tous / qui de sa lance a renversé / l'arrogance du Démon.

Ode 6
« Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Cruellement tendus, / saints Martyrs, et torturés, / jetés aux fauves comme proie, / déchirés en lambeaux / et brûlés par le feu matériel, / vous n'avez rien renié de votre foi.
Les vagues des châtiments / qui, par ordre des juges, / furent violemment soulevées / ne purent engloutir / la fermeté des Martyrs dans la foi, / car ils étaient fortifiés par la divine main.
Sous les flots de votre sang, / invincibles Martyrs, / vous avez étouffé / l'hostile Pharaon, / mais vous avez arrosé l'Eglise du Christ, / qui refleurit dans la foi.
Comme pluie, en ton sein, / par miséricorde ineffable, / Dieu s'est déversé tout entier, / notre Dame, pour abreuver / au torrent de ses délices l'humanité / et renouveler, après la chute, sa création.

Kondakion, t. 3
Vénérons les nobles martyrs Eulampe et Eulampie, / frère et sœur selon la chair; / car ils ont discrédité les stratagèmes des tyrans / par la puissance du Crucifié; / ils sont la gloire des Martyrs en même temps que leur fierté.

Ikos
Fidèles, par des hymnes et des cantiques sacrés, / célébrons en ce jour les deux Martyrs, / car ils ont mis fin à l'égarement des faux-dieux, / éteint la flamme de leurs cultes multiples et discrédité les démons; / ils n'ont pas craint la colère des tyrans, / sans crainte devant le glaive, le feu et l'assaut des fauves cruels, / mais le frère et la sœur ont combattu vaillamment: / ce sont l'illustre Eulampe et la vénérable Eulampie; / ils sont la gloire des Martyrs en même temps que leur fierté.

Synaxaire
Le 10 Octobre, mémoire des saints martyrs Eulampe et Eulampie.
Sous le glaive s'élance, vaillante Eulampie
pour rejoindre son frère devant l'oppresseur.
Le dix, pour les unir en l'immortelle vie,
le fer à deux tranchants prend Eulampe et sa sœur.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Imitant, dans la grâce, les trois Jeunes Gens, / vous avez foulé aux pieds la fournaise, / vous qui étiez couverts de rosée / par la flamme immatérielle de l'Esprit / et chantiez, saints Martyrs, pour le Christ: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Alors qu'on taillait dans leur chair, / croissait leur amour du Créateur, / car les saints Martyrs, divinisés / par leur totale inclination vers Dieu, / chantaient fidèlement: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
En ta montée vers Dieu / dédaignant le trouble de ton cœur, / sur l'inébranlable roc de notre vie / tu demeuras solidement, / victorieux Martyr, en t'écriant: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Il fut l'image de ton enfantement, / le feu qui n'a pas consumé / dans la fournaise les trois Jeunes Gens, / car le feu divin qui demeura dans ton sein / ne t'a pas brûlée, mais nous éclaire tous pour chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Ode 8
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
En athlète martyr, tu resplendissais par la beauté de ton âme et de ton corps, / tandis que s'abattait sur toi la grêle des tourments; / et, sans te laisser abattre aucunement, / dans les siècles tu chantais pour ton Maître, le Christ.
Ensemble proclamant la parole de Dieu, / avec ardeur ils mirent en échec le décret de l'impie, / ceux qui étaient liés par leur fraternelle parenté, / les Témoins du divin roi de l'univers.
Comme holocaustes divins et sacrés, / comme agneaux volontairement sacrifiés, comme victimes sans défaut, / saints Martyrs, et comme offrande agréable à notre Dieu / vous vous êtes avancés vers la table du ciel.
En toi, martyr Eulampe, reconnaissant / un astre lumineux, resplendissant, / faisant rayonner sur toute âme les guérisons, / nous les fidèles, dans les siècles nous te chantons.
Réjouis-toi, Vierge toute-pure, inépousée, / réjouis-toi, divine Epouse, havre de paix, / réjouis-toi, propitiation des pécheurs, / réjouis-toi, qui dans la chair enfantes Dieu.

Ode 9
« Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
Illustre martyr Eulampe, / désireux de contempler / la gloire du Tout-puissant / et sa prodigieuse beauté, / tu dédaignas la vanité de cette vie, / supportant l'infamie d'une mort / qui te procure la gloire pour toujours.
Comme lumière, comme lampe / sans cesse brillamment allumée / pour ceux qui se trouvent dans la nuit de cette vie, / bienheureux martyr Eulampe, tu as paru, / dissipant les ténèbres de l'ignorance, / faisant cesser également / l'aveuglement des passions / par la splendeur des guérisons.
Vous étant vous-mêmes revêtus / de splendides ornements / teints dans la pourpre de votre sang, / vous vous tenez, saints Martyrs, / portant couronne, auprès du Seigneur / et vous chantez avec les Anges: / Saint, saint, saint, Trinité / toute-puissante et créatrice de l'univers.
De nous tous, les fidèles / qui célébrons en ce jour / votre mémoire vénérable et sacrée, / pleine de lumière et d'éclat, / et nous prosternons avec foi / devant vos reliques, / victorieux Martyrs, souvenez-vous / et de toute épreuve délivrez-nous.
Demeure de la lumière / qui a brillé divinement, / Vierge pure, en sortant / de ton sein immaculé, / illumine les yeux de mon âme, / repousse les ténèbres de l'ignorance, / pour que la grisaille du péché / disparaisse devant toi.

Exapostilaire, t. 3
A juste titre nous devons chanter / les célestes martyrs Eulampe et Eulampie, / ce frère et cette sœur qui, dans la lutte sacrée, / furent des athlètes victorieux; / par des cantiques célébrons leur mémorial resplendissant, / car ils intercèdent pour le monde auprès de Dieu.
Sous la pluie de tes miséricordes, Tout-immaculée, / arrose mon âme consumée par la brûlure du péché, / illumine mon esprit enténébré par les passions / et clairement dirige-le / vers l'immatérielle vision de ton Fils, ô Mère de Dieu.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

11 OCTOBRE
Mémoire du saint apôtre Philippe, l'un des sept diacres;
et de notre vénérable Père Théophane le Marqué, évêque de Nicée, hymnographe et confesseur.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Parmi les sept Diacres, choisi / pour la sagesse et la grâce divine qui te comblaient, / comme Etienne, tu fus ordonné / pour servir avec lui, / bienheureux Philippe, aux besoins des saints; / et, lorsque tu le vis lapidé, / tu courus à Samarie, sur un ordre de Dieu, / prêcher la Parole divine et illuminer / ceux qui étaient dans les ténèbres tout d'abord; / et par l'Esprit saint tu en fis, / glorieux Apôtre, des fils de la lumière et du jour.
Les foules, constatant / les miracles de Dieu accomplis par ta main, / Philippe, le retour des aveugles à la vue, / le redressement des paralytiques, l'expulsion / des esprits impurs hors de leurs logis, / furent saisies d'admiration et s'empressaient / vers la purification qui procure le salut, / passant tout à coup de l'incroyance à la foi en Christ; / ce qu'apprenant, les Apôtres divins / se réjouirent en chœur, / puisque le peuple de Samarie était porté lui-même vers Dieu.
Toi le char du Verbe, son divin prédicateur, / voyant assis sur un char et se poser des questions / l'eunuque de Candace, tu rejoins / cet homme digne d'admiration / et lui montres le clair accomplissement / de ce qu'il désirait comprendre, Bienheureux, / et tu le persuades de postuler / le baptême qui purifie; / l'ayant reçu, il devint, par grâce du Tout-puissant, / le prédicateur de Dieu en toute l'Ethiopie / et les prémices des Martyrs.

Tu étais l'instrument / de lui-même se mouvant / et résonnant sous le souffle du saint Esprit; / de ta langue enflammée / tu fis retentir les vérités divines et tu consumas / l'ivraie des ennemis impies qui ne voulaient / se prosterner devant la représentation matérielle du Seigneur, / devant l'image de notre Dieu et de sa Mère immaculée.
Comme un astre éblouissant, / grâce au feu de ta doctrine tu fais briller / toute contrée se trouvant sous le soleil; / faisant vibrer ta lyre comme David, / tu composas des cantiques dignes des Saints du Christ, / qui furent répandus sur tout le continent; / c'est pourquoi tu as reçu, / Théophane, la gloire méritée.
Tu fais partie, à la fois, / de l'ordre sacerdotal, / de l'assemblée des ascètes et du chœur des martyrs, / puisque pour le Christ, jusqu'au sang, / tu as résisté fermement, / dénonçant la folie du juge inique et recevant, / par ordre de l'empereur impie, sur le front / la gravure d'une inscription, toi que la grâce divine avait marqué.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
J'hésite, je demeure interdit: / que ferai-je, malheureux, / quand viendra finalement le terme de ma vie; / à quoi bon ce chemin inutile, / les honneurs, la richesse, les voluptés, / la gloire éphémère, la nature en sa plus jeune floraison? / Allons, mon âme, avant la fin / prosternons-nous devant la Mère de Dieu.
Stavrothéotokion
Voyant sur le bois l'Agneau et le Pasteur, / la Brebis mère qui t'enfanta / en sa plainte maternelle te disait: / Ô mon Fils bien-aimé, / comment se fait-il que sur cette croix / tu sois fixé, longanime Seigneur, / comment tes mains et tes pieds / par des impies, ô Verbe, ont été cloués, / comment as-tu versé, divin Maître, ton sang?

Tropaire, t. 3
Saint apôtre Philippe, / intercède auprès du Dieu de miséricorde, / pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
t. 8
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, / luminaire de l'univers, ornement des pontifes inspiré de Dieu, / Théophane, pour les saintes images tu as combattu; / toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit, / intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints: le premier, en l'honneur de l'Apôtre (t.6), avec l'acrostiche: Je chante le renom de l'apôtre Philippe. Joseph; le second, en l'honneur de Théophane le Marqué (même ton).

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire / en l'honneur de notre Dieu. »
Eclairé par les rayons / dont le Christ resplendissait, / par communion à la divinité / tu devins une seconde clarté / pour illuminer saintement, / glorieux Philippe, les croyants.
Le Verbe qui transcende tout, / ayant pris notre existence entièrement, / saintement t'a désigné / comme son disciple sacré, / afin que des ténèbres impies / fussent délivrées les nations.
Par imposition des mains / des illustres Disciples, / comme diacre tu fus choisi / avec Etienne et les autres, / sage Philippe, toi qui avais / en plénitude l'Esprit divin.
Pour celui qui du néant / a créé toute chose, / pure Mère de Dieu, / tu fus la cause de son incarnation; / aussi nous les fidèles, comme il se doit, / nous te disons bienheureuse.

Par ton intercession / dissipe les ténèbres de mon esprit, / saint Pontife du Christ, / afin que je puisse chanter, / illustre Père Théophane, / ta lumineuse festivité.
En ton âme resplendissant / de divines clartés, / tu consumas les jouissances des passions / au feu de la tempérance, / Théophane, en t'écriant: / Chantons une hymne pour le Christ.
Parti de Sion, tu t'es montré / de par le monde comme une braise, / sage Père, et tu consumas / les broussailles des hérésies / avec le feu qu'avait allumé / en ton âme l'Esprit de Dieu.
Sous les rayons resplendissants / de ton Fils, ô Mère de Dieu, / illumine mon âme enténébrée; / apaise, notre Dame, / les remous de mes passions / par ta divine médiation.

Ode 3
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
De ceux qui se trouvaient / dans les ténèbres de l'ignorance / tu as fait des fils de lumière, Bienheureux, / au milieu de miracles surprenants, / toi qui tel un ciel hautement / racontais la gloire du Verbe notre Dieu.
Bienheureux, en annonçant le Christ / comme l'astre se levant / de la tribu de Juda, / à la lumière de la grâce tu révélas / celui que Moïse et les Prophètes jadis / avaient d'avance annoncé.
Ceux que l'ignorance avait rejetés, / apôtre Philippe, loin de Dieu, / par tes paroles distillant le miel / tu les as persuadés / de fuir le venin funeste aux âmes, / pour recevoir la grâce et le salut.
Tu fus le chandelier mystique, / ô Vierge, portant le cierge / qui lui-même en vérité / illumina, par suprême bonté, / ceux que la nuit de l'ignorance / tenait jadis en son pouvoir.

Resplendissant, Bienheureux, / de la divine clarté / de ta doctrine conforme à la vraie foi, / tu chassas les ténèbres des hérésies / en chantant pour le Christ: / Source de vie, Seigneur, tu es saint.
Toi qui étais rempli, / vénérable Père, du saint Esprit, / en abondance tu nourrissais / de la douceur de la foi, / par ta parole pleine de vie, / les cœurs des fidèles t'écoutant.
Ayant gravi le sommet / des vertus divines, / saint Pontife, et pénétré dans la nuée, / tu ne fis qu'un avec Dieu / et sur les tables de ton cœur / tu reçus la grâce comme loi.
Voici l'échelle que Jacob / jadis a vue en songe / sur terre dressée / et sur laquelle Dieu s'est appuyé en descendant, / c'est la Vierge pure, qui devient, / portant notre Lumière, la Mère de Dieu.

Kondakion, t. 4
Pour l'Eglise tu t'es montré / comme un autre soleil, / car tu l'as illuminée / de tes clairs enseignements, / vénérable Théophane, pontife du Christ notre Dieu.

Cathisme, t. 8
Comme apôtre ayant pouvoir de chasser les démons / et comme luminaire des cœurs enténébrés, / tu as montré le Soleil qui de la Vierge s'est levé; / puis, détruisant les temples des idoles, Bienheureux, / tu édifias des églises à la gloire de Dieu; / c'est pourquoi nous t'honorons et solennellement / nous célébrons ta divine mémoire et te chantons d'une même voix: / saint apôtre Philippe, intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père...
Ayant réjoui les oreilles des croyants / par ta parole pleine de grâce et tes enseignements, / illustre Père, tu as triomphé du tyran; / ayant accompli avec succès la course de la foi, / vers la fin tu méritas la gloire des martyrs; / c'est pourquoi nous vénérons ta sainte mémoire comme il se doit, / illustre Père théophore, en glorifiant le Sauveur; / Théophane, intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Maintenant... Théotokion
Mère de Dieu, tu as conçu, sans être consumée, / en ton sein la Sagesse et le Verbe de Dieu, / tu as mis au monde celui par qui le monde est soutenu, / tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains, / le nourricier de l'univers, l'auteur de la création: / c'est pourquoi, Vierge sainte, j'implore le pardon de mes péchés; / à l'heure où je rencontrerai face à face mon Créateur, / Vierge pure et notre Dame, accorde-moi ton secours, / car tout ce que tu veux, tu peux l’accomplir.
Stavrothéotokion
La Vierge, la Mère de Jésus, voyant le Créateur sur la croix, / fondit en pleurs, dans l'amertume dont son âme fut tourmentée, / se déchirant le visage, se frappant la poitrine et s'écriant amèrement: / Hélas, comment souffres-tu, ô mon Fils, ta Passion, / les clous, la lance, l'injuste mise à mort? / Bien vite ressuscite, afin que je te voie, divin Fils, / que cessent ma peine et mes lamentations / et que reçoivent la rémission de leurs péchés / ceux qui célèbrent ta sainte Passion.

Ode 4
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Simon le magicien, / te voyant, Philippe, accomplir / des miracles et des signes prodigieux, / se fit baptiser, par hypocrisie; / mais, n'ayant pas évité le mal, / il fut livré à la perdition.
Te voyant accomplir / de nombreux miracles, / Philippe, héraut du Christ, / les habitants de Samarie / reçurent avec joie / la connaissance lumineuse de Dieu.
Va, Philippe, te dit / l'Ange du Seigneur / qui dirigeait le chemin / du pieux Ethiopien, / pour qu'il puisse connaître la voie / du Verbe ayant pris notre corps.
Le pieux Ethiopien, / ayant constaté, Philippe, / que tu lui ouvrais l'intelligence, / reçut le baptême de ta main / et, plein de l'Esprit, à son tour / se fit l'annonciateur de notre Dieu.
Fils de Dieu nous a rendus, / nous les fils des hommes, / ton Fils, ô Vierge immaculée, / lorsque de tes chastes entrailles / il prit corps et fut enfanté; / c'est pourquoi nous te glorifions.

Par l'ascèse purifié, / sage Père Théophane, / tu fus entièrement / rempli de lumière, / tout entier l'habitacle de Dieu / et l'associé de l'Esprit saint.
Epuisé par la faim, / exilé en de terribles conditions, / avec patience, Bienheureux, / tu supportas les épreuves, tel un martyr, / exultant d'un cœur pur, / Théophane, .dans le Seigneur.
Illustre Père, étincelant / de la splendeur de tes exploits, / tu fus pour notre Dieu / comme un glaive aiguisé / qui mit en pièces les hérésies / avec la force de l'Esprit.
Vierge Mère, tu es devenue / le chandelier tout brillant, / la table du pain de vie, / le séjour de notre Dieu, / l'arche sainte, le bâton faisant fleurir / en ce monde le Christ.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Sans redouter la fureur des impies, / bienheureux Philippe, / tu t'avanças comme un agneau / au milieu des loups, en vérité, / et ta parole pleine de grâce / les a conduits vers la foi.
A l'immolation fut mené / comme un agneau l'Emmanuel, / ainsi que l'a prédit / le prophète Isaïe; / ce que le pieux Ethiopien ne pouvait saisir, / il l'apprit, Philippe, de toi.
En toi nous reconnaissons / l'orateur sacré, le disciple, / l'un des sept diacres choisis, / le divin fondement de l'Eglise, / Philippe, le flambeau de tous ceux / qui dans les ténèbres attendaient la clarté.
Nous qui reconnaissons en vérité / ta divine maternité, / ô Vierge, nous sommes délivrés / des épreuves et du malheur, / Pleine de grâce, par ta médiation / auprès du Seigneur et Dieu de tous.

Sous les rayons de ta clarté / tu fis disparaître, / Père et Pontife, la ténébreuse obscurité / des hérétiques en éclairant / de la lumineuse connaissance de Dieu, / par tes enseignements, le monde entier.
Les auxiliaires des impies / te blessèrent de coups terribles, / toi l'admirable confesseur / escorté par les Anges / comme Pontife du Christ / et Témoin de notre Dieu.
Tu fus le guide lumineux / des brebis errantes, / le gouvernail des naufragés, / Père Théophane, / la ferme assise des fidèles ébranlés, / leur invincible rempart.
La beauté de Jacob, / celle que Dieu a chérie / et qu'il a choisie pour séjour, / la gloire des mortels / et le refuge des pécheurs, / c'est toi, virginale Mère de Dieu.

Ode 6
« Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Comblé par les flots de l'Esprit, / tel un fleuve de l'Eden / tu serpentas en répandant / tes ondes calmes sur l'ensemble de la terre, / pour abreuver tous les cœurs, / Apôtre digne d'admiration.
Ayant ouvert la bouche, / saint Disciple, tu fus rempli / d'intelligence par l'Esprit; / puis, entr'ouvrant le gosier du Mauvais, / c'est d'innombrables multitudes / que tu en retiras pour les sauver.
La puissance de l'invisible Ennemi / fut renversée et disparut / totalement, lorsque tu prêchas, / Philippe, avec la force de l'Esprit, / le Christ crucifié / appelant vers lui les nations.
Dépassant la nature et ses lois, / ta sainte Mère, suprême Bonté, / t'a mis au monde, Jésus Christ, / toi que la nature a pour auteur, / et vierge pure elle est restée / surnaturellement, en vérité.

Bienheureux Pontife du Christ, / comme un soleil tu rayonnais / de divine luminosité, / toi qui chantais les souffrances des Martyrs, / leurs tortures, leur passion, / leurs combats prodigieux.
En toute pureté célébrant / la Souveraine immaculée, / ta bouche, Théophane, fit jaillir / des cantiques radieux / qui réjouissent les cœurs des sages / et l'ensemble des croyants.
Sur ton vénérable front, / sur ton auguste visage, / les tyrans gravèrent leurs écrits, / mais toi tu effaças / leurs sacrilèges décrets / en prêchant le culte dû à l'image du Christ.
Le Dieu qui embrasse l'univers / et le maintient par son vouloir, / voici qu'il est porté sur tes bras, / Vierge tout-immaculée, / dans les limites d'un corps, / lui le Dieu par nature infini.

Kondakion, t. 4
Devenu, Philippe, l'imitateur du Maître, pour lui / tu servis comme diacre ses Apôtres sacrés; / c'est pourquoi nous tous, les fidèles, nous te disons bienheureux.

Ikos
Tu écoutas les salutaires et vivifiantes paroles du Christ, / tu vis ses œuvres et ses miracles, et c'est ainsi / que tu fus illuminé par la lumière de la vérité; / avec allégresse croyant en lui, Bienheureux, / aux autres tu l'annonças, plein de joie, en t'écriant: / Le salut des mortels est apparu, / le Soleil de justice s'est levé! / Pour un grand nombre tu devins la lampe, le flambeau / les guidant vers la connaissance de Dieu, vers la foi, / et pour ceux des ténèbres, tu fus la clarté; / c'est pourquoi nous tous, les fidèles, nous te disons bienheureux.

Synaxaire
Le 11 Octobre, mémoire du saint apôtre Philippe, l'un des sept diacres.
Pour tout ce que tu fis comme diacre sur terre,
tu reçois dans les cieux, Philippe, ton salaire.
Onzième fut, non l'heure, mais le jour du mois
pour les gages qu'au ciel, Serviteur, tu reçois.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Théophane le Confesseur, frère de saint Théodore le Marqué.
Théophane, marqué ici-bas sur le front,
dans le ciel, en mourant, tu vois inscrit ton nom.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Le Très-Haut, Philippe, te lança / comme un cheval pour troubler / sous tes pieds l'océan des païens, / écraser la tête des ennemis / et lui chanter mélodieusement: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Interprète des mystérieux écrits, / sage Philippe, dévoilant / le mystère depuis les siècles caché, / tu initias les peuples et les nations / que tu as purifiés / des mystères païens.
Tu fus l'astre glorieux, / l'ornement de Tralles, / sublime Philippe, et c'est là / que repose ton saint corps / opérant des miracles prodigieux / pour illuminer les fidèles qui te disent bienheureux.
Nous qui sommes sauvés / jour et nuit, grâce à toi, / de l'assaut funeste des ennemis, / des tentations, des souillures de l'âme, / Marie, divine épouse, nous t'invoquons, / toi la Vierge ayant porté notre Dieu.

« Jadis dans la fournaise de Babylone les Jeunes Gens / ne craignaient point le feu où ils furent jetés, / mais ils marchaient dans les flammes, tout couverts de rosée, / et ils chantaient: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Ayant dispensé fidèlement la parole de vérité, / tu supportas, Théophane, l'épreuve du fouet, / l'amertume de l'exil et les mauvais traitements, / en t'écriant: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Les fleuves de tes discours distillant le miel, / Théophane, ont rempli d'allégresse divine / les âmes des fidèles célébrant / le Dieu de nos Pères en des hymnes sacrées.
Ayant mené ta course à bonne fin, / au plus haut des cieux, Théophane, tu es monté, / et là tu chantes avec les Anges pour le Christ: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Le grand mystère en toi s'est accompli, / Vierge Mère, car, ayant demeuré dans ton sein, / est apparu le divin Fils, / le Dieu de nos Pères, que nous chantons avec joie.

Ode 8
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Utilisant la parole divine comme sel, / Bienheureux, tu nettoyas la putréfaction de l'erreur / et tu guéris les cœurs pour qu'ils puissent vénérer / et glorifier le Christ dans les siècles.
Par ta parole fut affermie la marche des boiteux, / et de ceux qui en étaient possédés / sortirent à grands cris les esprits impurs, / ne pouvant supporter la grâce que Dieu t'avait donnée.
Ceux qui jadis habitaient la Samarie, / te voyant accomplir des miracles nombreux / par la puissance de l'Esprit, cette source de charismes divins, / ont reçu de toi, Philippe, la grâce qui les illumina.
Mon âme secouée par la malveillance de l'ennemi, / affermis-la, je t'en prie, ô Vierge immaculée, / toi qui as accueilli, sans être ébranlée, / celui qui de son regard divin fait chanceler l'univers.

« Pour obéir à la loi de leurs Pères, les nobles Jeunes Gens / affrontèrent la mort et du roi de Babylone méprisèrent l'ordre insensé; / tous ensemble, dans le feu qui ne pouvait les consumer, / ils chantaient dignement la louange du Tout-puissant: / Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Observant la plus juste loi des Pères en vérité, / tu méprisas, Père saint, l'ordre insensé de l'empereur / qui détruisait l'image du Seigneur, / interdisant de vénérer l'aspect sous lequel, / naissant de la Vierge, en ce monde s'est manifesté / celui que nous exaltons dans tous les siècles.
Esprit divin, chantre à la belle voix, / harmonieuse lyre du saint Esprit, / colonne et fondement de l'orthodoxie, / soutien de l'Eglise, sommet de la foi, / gloire des Pères et joyau des Moines saints, / Théophane, tu chantais le Christ dans les siècles.
Tu fus vraiment la myrothèque de l'Esprit saint: / grâce au parfum émanant de tes sages enseignements / tu fis disparaître la putréfaction de l'erreur / et dans la sainte Eglise répandis tes paroles comme parfum, / toi qui sans cesse en tes hymnes chantais: / Nous t'exaltons, ô Christ, dans les siècles.
Ô Vierge, tu es vraiment la fertile montagne de Dieu / que d'avance, en prophète, jadis l'ancêtre David a chantée / et de laquelle fut taillé en pierre d'angle le Christ / qui a broyé totalement la puissance des faux-dieux; / en nos hymnes sans cesse nous le chantons / et l'exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
Maintenant que tu contemples / ce qui jadis fut ton espoir / et que tu as reçu / l'inébranlable royaume de Dieu / qui fut l'objet de ton enseignement, / Philippe, divin prédicateur, / danse et jubile, en savourant / auprès de Dieu la lumière et la joie. Comme lumière, comme un astre, / comme un immense soleil, / de tes rayons lumineux / tu parcourus la terre entière, Bienheureux, / annonçant le divin message; / puis, arrivé à Tralles en Asie, / tu en devins le pasteur / et tu y trouvas le repos.
A tous, lointains et proches, / c'est la croix, la mise à mort, / la résurrection du Rédempteur / que tu annonces, toi le ciel étoilé / resplendissant de divine clarté, / saint Apôtre du Christ, / Philippe, digne de toute admiration.
La terre recouvre / ton corps victorieux dans les combats, / qui diffuse la lumière des guérisons; / et le ciel reçoit ton esprit / parmi les Apôtres, dans la joie; / avec eux, saint Philippe, souviens-toi / de ceux qui célèbrent / ta mémoire sacrée.
Tout ce qui vit et respire / t'adresse dans la joie / son hymne d'action de grâce, en disant: / Réjouis-toi, ô Vierge immaculée, / trône flamboyant du Très-Haut, / réjouis-toi, spacieuse demeure de Dieu, / réjouis-toi, couronne magnifique / des Apôtres divins.

«Toute langue hésite à prononcer tes louanges / et l'esprit le plus céleste éprouve le vertige à te chanter, Mère de Dieu, / mais dans ta bonté reçois l'hommage de notre foi / et l'élan de notre amour qui monte vers toi, / car tu es la protectrice du peuple chrétien, / nous te magnifions. »
Le meurtrier des hommes, ne pouvant souffrir / de te voir combattre pour l'Eglise du Christ, / accrut tes épreuves, mais vaillamment / tu demeuras inflexible, en t'opposant / aux empereurs impies, que tu amenas, / Théophane, à se prosterner devant l'image du Christ.
Pour tes combats tu as reçu la récompense méritée / et maintenant, portant couronne dans les cieux, / Père Théophane, pontife bienheureux, / tu exultes avec les Anges, là où se trouvent les chœurs / des Patriarches, des Prophètes, des Apôtres divins, / la foule des Martyrs et l'ensemble des Confesseurs.
N'oublie pas, lorsque tu intercèdes auprès de Dieu, / ceux qui célèbrent ton auguste fête en ce jour; / délivre-nous de toute menace et de tout méfait / perpétré par les adversaires contre nous, / sauve-nous de l'affliction et tire-nous du malheur, / Père Théophane, pontife bienheureux.
Protectrice fidèle des chrétiens, / donne-leur la victoire sur l'ennemi, / virginale Mère de Dieu, / Vierge immaculée, glorieuse et bénie, / protège-nous de tout mal, afin que nous puissions / célébrer ton Fils et dignement te magnifier.

Exapostilaire, t. 2
L'eunuque de Candace, cheminant en droite ligne sur son char, / se posait des questions en lisant le livre d'Isaïe; / Philippe, l'ayant rejoint sous l'impulsion de l'Esprit, / lui révéla leur solution et, l'ayant baptisé, / l'envoya prêcher à toute l'Ethiopie la divinité de Jésus.
Gloire au Père... Maintenant...
Pontife qui maintenant te tiens devant le trône du Christ, / avec sa divine Mère, la Vierge immaculée, / n'oublie pas, Théophane, d'implorer le Bienfaiteur / pour qu'il donne aux chrétiens la victoire sur l'ennemi, / qu'il accorde la paix au monde et le salut / aux fidèles célébrant ta mémoire sacrée.

Apostiches de l'Octoèque. Le reste comme d'habitude, et le Congé.

Entre le 11 et le 17 Octobre
DIMANCHE DES SAINTS PÈRES du 7e concile œcuménique de Nicée


VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire
On chante 10 stichères: 4 de l'Octoèque dominical, selon le ton occurrent, puis les 6 stichères suivants:

t. 6
Les saints Conciles que les Pères ont tenus / à des époques diverses au nombre de sept, / le patriarche Germain le Jeune les a réunis / en un seul et même Canon / rédigé d’admirable façon, / en sorte qu’y fussent conservés tous leurs décrets; / et par lui les Pères furent choisis comme vigilants intercesseurs / auprès du Seigneur, pour le salut du troupeau dont ils sont les pasteurs.
La lettre de la Loi / rendit vénérable le nombre sept / pour les enfants des Hébreux / qui s’attachèrent à ce mystérieux symbole pour leur culte divin; / et vous les Pères réunis en sept Conciles sur l’ordre de Dieu / qui lui-même en six jours a créé l'univers / et bénit le septième jour, / vous l’avez rendu plus saint encore comme règle de la foi.
Pères trois fois heureux, / vous nous avez clairement spécifié / que la genèse du monde a sa cause en la Trinité; / et tenant, par un mystérieux calcul / pour rendre compte de la vraie foi, / les Conciles au nombre de trois et quatre, vous avez démontré / que, si quatre éléments le constituent, / c’est par la Trinité que le monde fut créé.
A l'illustre prophète Elisée / il eût suffi de se replier une fois / sur le fils de la Sunamite pour lui donner le souffle de vie; / mais il se replia jusqu’à sept fois / s'abouchant avec lui en prophète annonçant / Pères saints, les rencontres où vous vous êtes concertés / pour ranimer le Verbe de Dieu / en frappant de mort la doctrine d’Arius.
La tunique du Christ, divisée / et déchirée par les chiens qui aboyaient, / vous l'avez sagement recousue, / vénérables Pères, ne souffrant pas de le voir dépouillé, / comme Sem et Japhet n'ont osé contempler / jadis la paternelle nudité; / ce faisant, vous avez couvert de honte le parricide Arïus, / cet éponyme de la fureur, et tous ceux de son parti.
Macédonius et Nestorius, / Dioscore, Eutychès, / Apollinaire, Sévère et Sabellius, / ces loups redoutables sous leurs peaux de brebis, / vous les avez chassés, en vrais pasteurs, / loin du troupeau du Sauveur, / et les avez rendus misérables, dépouillés de leur toison; / c'est pourquoi nous vous disons bienheureux.
Gloire au Père...
Célébrons en ce jour les Pères théophores, / ces clairons mystiques de l'Esprit / qui ont fait retentir au milieu de l'Eglise la divine harmonie, / proclamant l'unique essence de la divine Trinité; / contre Arius ils soutinrent la vraie foi / et sans cesse ils intercèdent auprès de Dieu / pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Maintenant... Dogmatique du ton occurrent.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour, et les Lectures.

Lecture de la Genèse
(14,14-20)
Abram, ayant appris la capture de Lot son parent, leva les gens de sa maison, au nombre de trois cent dix-huit, et poursuivit les rois jusqu'à Dan. Il les assaillit de nuit, lui et ses serviteurs, il les battit et les poursuivit jusqu'à Hobal, au nord de Damas. Il reprit tous les biens pillés et ramena Lot, son parent, avec ses biens, ainsi que les femmes et les gens. Quand Abram revint après avoir battu Kodor-Lagomor et les rois, ses alliés, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Savé, qui est la vallée du Roi. Melchisédech, roi de Salem, offrit du pain et du vin; il était prêtre du Dieu très-haut. Il bénit Abram en disant: Béni soit Abram par le Dieu très-haut qui a créé le ciel et la terre! Et béni soit le Dieu très-haut qui a livré tes ennemis entre tes mains!

Lecture du Deutéronome
(l, 8-11, 15-17)
Moïse dit aux enfants d'Israël: Voici le pays que je vous ai livré; allez prendre possession de la terre que j'ai promise à vos Pères, Abraham, Isaac et Jacob, et à leur postérité après eux. En ce temps-là je vous ai dit: Je ne puis porter seul la charge de vous tous. Le Seigneur votre Dieu vous a multipliés, et vous voici nombreux comme les étoiles du ciel. Le Seigneur, le Dieu de vos Pères, accroisse votre nombre encore mille fois et vous bénisse, comme il vous l'a promis! Et j'ai choisi parmi vous des hommes sages, avisés, éprouvés, que j'ai mis à votre tête en qualité de chefs de milliers, de centaines et de dizaines, et de scribes pour vos tribus. En ce temps-là je prescrivis à vos juges: vous entendrez vos frères, et vous rendrez justice entre un homme et son frère ou l'étranger en résidence près de lui. Vous jugerez sans faire acception de personne, vous écouterez le petit comme le grand, vous ne craindrez aucun homme, car le jugement relève de Dieu.

Lecture du Deutéronome
(10.14-21)
Moïse dit aux enfants d'Israël: C'est au Seigneur ton Dieu qu'appartiennent les cieux et les cieux des cieux, la terre et tout ce qui s'y trouve. Entre tous le Seigneur a choisi vos Pères, par amour pour eux, et après eux c'est leur postérité, c'est vous, qu'il a élus parmi toutes les nations jusqu'à ce jour. Circoncisez votre cœur et cessez de raidir le cou; car le Seigneur votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, puissant et redoutable, qui ne fait pas acception de personne et ne se laisse pas corrompre par des présents, il fait droit à la veuve et l'orphelin, il aime l'étranger, auquel il donne pain et vêtement. C'est le Seigneur ton Dieu que tu craindras, c'est lui que tu serviras seulement, à lui tu t'attacheras, par son nom seul tu feras serment. Il est ta gloire, il est ton Dieu, il fit pour toi ces exploits merveilleux que tu as vus de tes yeux.

A la Litie:
Gloire au Père, t. 3
Scrupuleusement, Pères saints, / vous avez gardé la tradition apostolique; / selon la vraie foi vous avez enseigné / la doctrine de la Trinité consubstantielle; / réunis en concile, vous avez rejeté le blasphème d'Arius, / réfuté Macédonius, l'adversaire de l'Esprit, / condamné Nestorius, Eutychès, / Dioscore, Sabellius et Sévère le sans-chef. / Nous vous prions d'intercéder pour que, sauvés de leurs erreurs, / nous puissions garder, toute notre vie, la pureté de la vraie foi.
Maintenant...
Mère de Dieu, protectrice de tous ceux qui te prient, / tu nous donnes courage et fierté, / en toi nous mettons notre espoir: / intercède auprès de ton Fils pour tes serviteurs inutiles.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 4
Fidèles orthodoxes, célébrons en ce jour / le souvenir annuel des Pères théophores venus de tout l'univers / en l'illustre ville de Nicée; / ils ont rejeté la doctrine impie d'Arius / et de l'Eglise universelle en concile l'ont exclu; / ils prescrivent clairement de confesser le Fils de Dieu / consubstantiel et coéternel, / avant les siècles existant; / ils l'inscrivirent explicitement dans le symbole de foi, / et nous qui suivons leurs dogmes divins, / dans l'assurance de la foi nous adorons / avec le Père le Fils et l'Esprit saint, / Trinité consubstantielle en une seule divinité.
Maintenant...
Ô Vierge immaculée, / exauce les prières de tes serviteurs, délivre-nous de tout mal, écarte de nous toute affliction: / tu es notre ancre de salut, notre protection infaillible, / ne déçois pas notre attente lorsque nous t'invoquons, / hâte-toi de secourir les fidèles qui te crient: / Souveraine, réjouis-toi, / secours de tous, joie, refuge et salut de nos âmes.

Après le tropaire dominical du ton occurrent:
Gloire au Père, t. 8
Sois glorifié par-dessus tout, ô Christ notre Dieu / qui sur terre as établi nos Pères saints comme des flambeaux / et grâce à eux nous as tous conduits vers la vraie foi: / Dieu de miséricorde, Seigneur, gloire à toi.
Maintenant...
Toi qui es né de la Vierge et pour nous souffris la croix, / qui par ta mort vainquis la mort et nous montras la Résurrection, / ne dédaigne pas ceux que ta main a façonnés; / montre-nous ton amour, ô Dieu de miséricorde, / exauce les prières de celle qui t'enfanta / et sauve, Sauveur, le peuple qui espère en toi.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque (de la Résurrection: 4, de la Croix et de la Résurrection: 2, de la Mère de Dieu: 2) et des saints Pères (6). Le canon des Saints, œuvre de Théophane, a pour acrostiche: Je chante le septième Concile des Pères.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
A moi qui désire maintenant / chanter le septième Concile / veuille accorder, Seigneur, / les sept dons du Paraclet, / dont l'ensemble lui conféra / la sagesse avec les langues de feu / pour réduire au silence / les bavardages des impies.
Dès l'origine s'imposa / la chiffre sept; en effet / nous le trouvons préfiguré / dans le repos absolu / de la divine création / le septième jour; / et de toute hérésie a vu la fin / le Concile, septième lui aussi.
Ayant jadis à Nicée / une première fois triomphé / d'Arius, l'adversaire de la divinité, / sous le bâton pastoral / des enseignements orthodoxes / les Pères ont guidé l'Eglise; et maintenant / leur alliance a couvert de confusion / les adversaires des images, dans la même cité.
Comme les Pères l'ont enseigné justement, / nous les fidèles, nous reconnaissons / que le sein de la Vierge, sans douleurs, / enfanta dans la chair l'Incorporel; / et nous nous prosternons pieusement / devant son image / dont nous reproduisons les traits / et qu'avec révérence nous embrassons.

Ode 3
« Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux / et tu fondas la terre sur les eaux; / ô Christ, rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, / car nul n'est saint / hormis toi, le seul Ami des hommes. »
Les divins Pasteurs du troupeau, / ayant reçu du Christ cette révélation / que son Eglise indivise ne chancellera pas, / ont chassé, comme sectateurs de l'Antéchrist, / de l'assemblée des croyants ceux qui voulaient l'ébranler.
Puisant aux sources du salut, / l'assemblée des Pères nettoya / les torrents troubles et chargés de boue; / alors le peuple du Christ, assoiffé, / put boire aux flots de leurs purs enseignements.
Dans l'illustre ville de Nicée, / contre les iconoclastes, ces gens détestables, / se tint le septième concile des amis du Christ / dont les empereurs Constantin et Irène ./ se firent les défenseurs.
Qu'ils aillent au feu éternel, / les impies qui refusent de vénérer / la sainte icône de la Mère de Dieu / et de reconnaître qu'elle a mis au monde / le Christ, homme et Dieu à la fois.

Kondakion et Ikos du dimanche.

Cathisme, t. 4
Pour le monde clairement, / bienheureux Pères, vous êtes devenus / des flambeaux resplendissants de vérité, / consumant les blasphèmes des hérétiques bavards, / éteignant les tourbillons enflammés / des doctrine impies; / Pontifes du Christ, intercédez pour notre salut.
Gloire au Père... Maintenant...
Viens vite à notre aide, Vierge Mère immaculée, / délivre-nous des ennemis / qui blasphèment contre toi / et devant toi ne veulent pas se prosterner; / mets fin aux bavardages des hérésies; / qu'on sache que tu es l'unique Mère de Dieu, / toi qui sauves tout vrai croyant par ta divine intercession.

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Les vénérables Pères, possédant / pour javelot et pour glaive la parole de Dieu, / ont fait périr par un signe de croix / tous ces adversaires impies / qui refusaient de vénérer / les images du Christ, / de la divine Mère et de tous les Saints.
De même que sept trompettes, à Jéricho, / renversèrent les murailles au septième tour, / ainsi les Conciles au nombre de sept / précipitèrent dans les ténèbres de l'enfer / toute la horde soulevée contre Dieu, / lors de la septième assemblée / des harmonieuses trompettes de l'Esprit.
Montrant la résistance des jeunes gens / et, comme Elie, enflammés de zèle pour Dieu, / les Pères assemblés / ont fait périr les prêtres de l'infamie, / puis enseignèrent, en toute liberté, / à se prosterner / avec amour devant l'icône du Christ.
C'est toi mon espérance, / Toute-pure, l'objet de mon chant, / toi mon havre, mon gouvernail; / sans connaître d'homme, tu enfantas / le Verbe du Père, ce Dieu incarné; / aussi je me prosterne, fortifié par ton pouvoir, / devant ton icône sans nulle hésitation.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis, / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Dans l'élévation de leur pensée, / les Pères saints, délibérant, / jetèrent l'anathème contre ceux / qui altéraient la doctrine en combattant les icônes, / puis ils décrétèrent qu'il convient / de rendre un culte à l'image du Christ.
Voici le temps de l'allégresse, / voici le jour du salut: / jubilons donc et dans la joie / demandons au Christ: Ami des hommes, / par l'intercession des Pères / du septième Concile, donne-nous ta paix.
De la Vierge naquit / le Fils de Dieu sans changement, / dans la tendresse de son cœur / assumant comme sienne l'humanité; / en cette forme il se laisse voir limité, / lui qui par nature est le Dieu infini.

Ode 6
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Que les montagnes distillent / la douceur et la joie, / car la multitude des hérétiques est rejetée, / elle qui répandait cet âpre venin, / le rejet des images sacrées.
Que le ciel et la terre, d'un même chœur, / célèbrent comme une fête / la magnificence de la fille de Dieu, / car elle s'est grandie en renversant / ceux qui cherchaient à l'amoindrir.
Le Fils que sans mère le Père engendre tout d'abord / sans père est né d'une Mère divinement / et m'a fait naître de nouveau; / c'est pourquoi je vénère l'image / de celle qui enfante et du fruit de son sein.

Kondakion, t. 6
Le Fils qui s'est levé du Père comme un soleil / en deux natures est né d'une femme ineffablement; / l'ayant connu, nous ne pouvons renier l'empreinte de ses traits, / mais la reproduisons pour la vénérer fidèlement; / c'est pourquoi l'Eglise, conservant la vraie foi, / baise l'icône du Christ incarné.

Ikos
Le Dieu de tendresse, désirant que nous gardions / sans cesse la parfaite mémoire de son incarnation, / a suggéré aux hommes cette idée / d'en reproduire, par la peinture des icônes, les vénérables traits, / afin que, les voyant de nos yeux, nous croyions / ce qu'en parole nous avons entendu, / reconnaissant clairement le nom et l'aspect, / l'œuvre et les exploits des hommes saints / et l'arbitre des combats, le Christ accordant / les couronnes aux saints Athlètes martyrs / grâce auxquels Eglise a conservé d'autant plus clairement la vraie foi / et peut baiser l'icône du Christ incarné.

Synaxaire
Ce même jour, nous faisons mémoire des Pères saints et bienheureux réunis à Nicée, pour la seconde fois, par les augustes empereurs amis-du-Christ Constantin et Irène, contre ceux qui de façon impie, grossière et inconsidérée accusent d'idolâtrie l'Eglise du Christ et rejettent les vénérables et saintes icônes.
Tes défenseurs, ô Verbe, armés de leurs seuls prônes,
chassent les adversaires des saintes icônes.
Par les prières des saints Pères, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et Sauve-nous. Amen.

Ode 7
« La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Les hérésiarques furent vaincus / par la doctrine des hommes de Dieu / qui accordaient aux archétypes leur vénération, comme l'a dit Basile le Grand, / à travers les images qui les représentent. / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Désormais les temples resplendissent de beauté, / ornés d'icônes lumineuses; / c'est pourquoi dans les églises le monde entier / chante avec ceux qui psalmodient / pour celui qui surpasse tous les mortels par sa beauté: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
La lumière s'est levée, / les ténèbres s'éloignent, les impies sont écartés; / l'univers, rempli de clarté, / chante la source de lumière, le Christ, / et s'écrie dans l'allégresse: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
La Souveraine immaculée, / la seule dont chacun espère le salut, / celle qui mit au monde d'étonnante façon / le Christ, roi des rois, / et le porte comme un enfant dans ses bras / reçoit même vénération par l'image, comme les Pères l'ont dit.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens. fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés. par une force plus puissante, il s'écria: . Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
L'assemblée des Pères a bien fait / d'imposer à ceux qui honorent notre Dieu / de se prosterner comme il convient / devant la sainte icône du Christ; / et nous, en fils aimant la piété, / docilement nous célébrons chaque année / leur mémoire, et de tout cœur / nous baisons l'image du Christ notre Dieu.
Par sept fois les orgueilleux penseurs / ont tenté de courber les petits / et d'arrêter l'élan des amis de la vertu / par les obstacles qu'ils mettaient / à leurs saintes pratiques; / mais les Pères du septième concile réunis à Nicée / abaissèrent finalement / de plus que sept fois leurs orgueilleuses prétentions.
Comme flèches d'enfants, ainsi que dit le psaume1, / furent pour les tenants de l'antique foi / les coups portés par les esprits puérils; / et par divine puissance / s'épuisèrent les nombreuses voix / de ceux qui blasphémaient contre le ciel; / désormais tout le monde reconnaît / que le Père, le Fils et l'Esprit / sont un seul et même Dieu et la cause de tout.
Par miséricorde, le Créateur / a bien voulu se laisser façonner / en tes chastes entrailles comme un enfant; / il te conserva, même après l'enfantement, / ô Vierge, ta parfaite pureté / et purifia son image souillée par le péché; / c'est pourquoi les icônes représentent avec toi / celui qui, étant Dieu par nature, assuma la nature des mortels.

Ode 9
« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Grand Roi de tous, très-puissant souverain, / toi qui tiens l'univers par ta force et ton vouloir, / insaisissable, unique Dieu, / fortifie ton Eglise et garde-la dans la vraie foi, / par l'intercession des illustres Pères ayant condamné l'hérésie.
Sur terre vous avez mérité de grands honneurs, / vous les Pères aux-célestes-pensées / qui vénériez avec amour l'image du Christ; / maintenant que vous avez déposé l'ombre et le voile de la chair, / vous jouissez de grands honneurs et face à face le voyez.
Brise la force et l'audace / des escadrons barbares que, pour notre châtiment, / tu as mis en branle contre nous; / combats avec les fidèles dont l'espérance repose sur toi, / par l'intercession des Pères dont nous célébrons le mémorial.
Ni l'esprit sublime des Anges ni celui des mortels / ne peuvent saisir en aucune façon / le mystère de ton merveilleux enfantement, / puisque surnaturellement tu fis naître dans la chair notre Dieu: / divine Mère qu'avec lui nous représentons sur les icônes, nous te magnifions.

Exapostilaire (t. 3)
Pères aux-célestes-pensées que le septième Concile a réunis, / adressez une fervente prière à la sainte Trinité, / pour que soient sauvés de toute hérésie et de l'éternel jugement / et qu'obtiennent le royaume des cieux / les fidèles qui célèbrent votre fête sacrée.
Bonté suprême, par l'intercession / de ta Mère, Seigneur, et des Pères que les sept conciles ont réunis, / affermis ton Eglise, fortifie la vraie foi / et fais que tous, nous ayons part à ton royaume dans les cieux, / lorsque tu viendras sur terre pour juger l'entière création.

Laudes
On chante 4 stichères de l'Octoèque dominical, selon le ton occurrent, puis les 4 stichères suivants:
t. 6
Réunissant tout leur savoir spirituel. sous la conduite de l'Esprit, / les Pères saints rédigèrent divinement / le bienheureux symbole de foi / dans lequel ils proclamèrent très clairement / le Verbe coéternel au Père qui l'engendra / et consubstantiel, en toute vérité, / suivant l'enseignement des Apôtres divins. (2 fois)
Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères,
à ton nom louange et gloire éternellement.
Recevant toute clarté de l'Esprit saint, / les Pères saints ont proclamé, / sous l'inspiration de Dieu, le mystère de la foi, / court en paroles, mais riche de sens, / et, comme des hérauts du Christ, / s'inspirant des enseignements évangéliques / et de la sainte tradition, / ils ont reçu d'en haut la lumineuse révélation / et, tout brillants de clarté, / ils ont défini les dogmes divins.
Assemblez devant lui tous les Saints
qui par un sacrifice scellèrent l'alliance avec lui.
Réunissant tout leur savoir pastoral. et mus par une juste indignation, / les saints Pasteurs chassèrent, comme avec la fronde de l'Esprit, / les loups redoutables et pestiférés / qui de la plénitude de l'Eglise avaient glissé / dans une maladie incurable conduisant à la mort; / en cela les Pères saints ont agi / comme les nobles serviteurs du Christ / et les initiateurs du message divin.
Gloire au Père...
Le chœur des Pères saints / accourus depuis les confins de l'univers / a proclamé l'unique essence et l'unique nature / du Père, du Fils et de l'Esprit / et transmis à l'Eglise clairement / le mystère de l'enseignement divin; / aussi, les célébrant dans la foi, / nous les disons bienheureux et chantons: / divine garde du Seigneur, / astres étincelants du spirituel firmament, / imprenables donjons de la mystique Sion, / suaves fleurs de Paradis, / bouches du Verbe toutes dorées, / vous la gloire de Nicée / et la splendeur de l'univers, / intercédez pour nos âmes auprès du Seigneur.
Maintenant...
Tu es toute bénie, Vierge Mère de Dieu, / car celui qui a pris chair de toi a triomphé de l'Enfer; / par lui Adam et Eve furent délivrés de la malédiction; / la mort fut mise à mort et nous avons été vivifiés; / c'est pourquoi nous élevons la voix pour chanter: / Béni sois-tu, ô Christ notre Dieu qui l'as voulu ainsi. Gloire à toi.

Grande Doxologie. Tropaire de Résurrection. Litanies et Congé. L'Eothinon se chante au narthex.

12 OCTOBRE
Mémoire des saints martyrs Probus, Tarakhos et Andronique.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Les saints Martyrs, tous les trois, / sans cesse adorant d'un seul cœur / la trois fois sainte Divinité, / supportèrent les menaces des tyrans; / Probus, Tarachos et Andronique, leur compagnon, / fortifiés par la foi, souffrirent les blessures des tourments / et reçurent la couronne des vainqueurs.
Tenant en vos mains / l'arme de la Croix, saints Martyrs, / vous qui aviez revêtu le Christ, / fermement vous avez terrassé l'impudence de l'ennemi; / de Dieu vous avez reçu la récompense de vos exploits, / illustres Martyrs, et le priez d'accorder / à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Enflammés que vous étiez / par l'amour du Christ, illustres Martyrs, / vous demeuriez invincibles; en effet / ni le glaive ni la fournaise ni la fureur des tyrans / ni la peine des châtiments / ni la mort ne vous ont effrayés; / mais achevant le combat du martyre, vous avez reçu les couronnes méritées.
Gloire au Père, t. 4
En vrais soldats du Christ, / vous avez renoncé aux charmes d'ici-bas / et, prenant sur vos épaules la croix, / vous l'avez suivi à travers les multiples tourments / sans le renier devant la multitude des magistrats; / aussi les Anges vous ont remis la récompense des vainqueurs; / la tête couronnée et l'âme réconfortée, / vous êtes unis à la grande joie du banquet nuptial. / Probus, toi la gloire des Martyrs, / Tarachos, exterminateur des démons, / Andronique, triomphe de notre foi, / grâce au crédit que vous avez / auprès du Sauveur universel, / intercédez pour nos âmes.
Maintenant... Théotokion
Je chancelle sous les coups des démons, / ils me poussent vers le gouffre de perdition: / Souveraine, montre-moi ta compassion, / m'affermissant sur le roc des vertus, / et dissipe les complots de mes ennemis, / afin que je puisse accomplir / les préceptes de ton Fils et notre Dieu / et trouver ainsi la rémission au jour du jugement.
Stavrothéotokion
La Vierge toute-pure, voyant le Christ / privé de vie bien qu'ayant mis à mort le Séducteur, / criait en d'amères plaintes à celui / qui de ses entrailles était sorti / et dont elle admirait, stupéfaite, la résignation: / N'oublie pas ta servante, cher Enfant, / Ami des hommes ne tarde pas à venir me consoler.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 1
La branche aux trois rameaux, / les martyrs en nombre égal à celui / de la sainte Trinité, / comme astres lumineux survenus de l'Orient, / invitent la création / à leur fête sacrée; / c'est Probus, avec Andronique et Tarachos: / ils ont livré aux bêtes sauvages leur chair; / après avoir empourpré / la terre de leur sang, / ils exultent avec les Anges dans les cieux, / portant couronne et suppliant l'Ami des hommes, notre Dieu, / de nous accorder la rémission de nos péchés et la grâce du salut.
Maintenant... Théotokion
Ô Vierge, procure-moi / la conversion de ma vie, / fais-moi passer de la recherche du plaisir / à l'absence de passions et l'ineffable réconciliation avec Dieu, / accorde à mon âme de verser en abondance les douces larmes du repentir.
Stavrothéotokion
Lorsqu'elle vit l'Agneau suspendu à la croix, / la Vierge pure s'écria en pleurant: / Mon doux Fils, quel est ce spectacle étrange et nouveau / et comment celui qui tient l'univers en sa main / se laisse clouer corporellement sur le bois?

Tropaire, t. 5
Les célestes Puissances ont admiré / les exploits des saints Martyrs, / car dans un corps mortel ils ont triomphé noblement / de l'invisible ennemi / par la puissance de la Croix / et ils intercèdent auprès du Seigneur / pour le salut de nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, avec l'acrostiche: De tes Martyrs, Sauveur, je veux chanter la gloire. Joseph.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
Ornés des grâces du martyre, / vous vous tenez dans les cieux / avec amour devant le Christ / qui vous a couronnés, / Martyrs resplendissants de la clarté / que fait briller le triple Soleil / et vous illuminez tous les fidèles / qui vous disent bienheureux.
Au milieu de la persécution / c'est vous qui avez harcelé / l'égarement des impies / par vos nobles combats, / Martyrs invincibles, / vous les vaillants soldats, / les soutiens de l'Eglise, / les forteresses de la vérité.
Avec un esprit réfléchi / ayant sagement repoussé / la furieuse tempête du mal / et l'océan de l'impiété, / pleins d'allégresse, / vous êtes arrivés, / poussés par les souffles de l'Esprit, / jusqu'aux havres des cieux.
Avec les âmes des Martyrs / se réjouissent vos esprits / dans les cieux en vérité, / martyrs Andronique et Probus / et bienheureux Tarachos; / car vous avez subi / avec courage les tourments / et vos saintes victoires vous ont couverts de renommée.
Le Verbe coéternel / au Père et au saint Esprit / a bien voulu demeurer / dans le sein virginal / et s'est fait chair sans changement; / par sa volontaire Passion / c'est l'armée divine des Martyrs / qu'il a préparée à combattre avec foi.

Ode 3
« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Avec puissance, Tarachos, / tu t'opposas au tyran persécuteur: / supportant courageusement que ton visage fût broyé, / tu brisas les mâchoires des lions spirituels / et devins un champion, par la force de l'Esprit.
D'un esprit magnanime, saint Probus, / tu supportas l'extension de ton corps, / les tortures sur le ventre et sur le dos, / les ardentes lames te consumant la poitrine, / les coups dont fut frappée ta bouche confessant notre Dieu.
Attaché comme victime sacrée, / tu enduras les pires douleurs sous les coups, / martyr Andronique, le feu te consumant, / l'arrachement de tes dents / et l'ablation de ta langue confessant notre Dieu.
Comme étoiles de triple clarté, / vous éclairez l'entière création / de votre éclat spirituel, / chassant les ténèbres des multiples faux dieux, / illustres Martyrs, divins Athlètes victorieux.
Pour ton exceptionnelle et resplendissante beauté / le Verbe qui donne à toute chose d'exister / t'a choisie et volontairement / l'Etre suprême a demeuré comme Dieu, / Vierge pure, dans ton sein immaculé.

Cathisme, t. 8
Comme puissante armure ayant revêtu la foi en la sainte Trinité, / dans leur vaillance juvénile, Andronique, Probus et Tarachos / défirent la force des multiples faux dieux / et lièrent les peuples à l'amour divin; / c'est pourquoi, ayant reçu la récompense des vainqueurs, / ils exultent avec les chœurs des Anges dans le ciel / et nous fidèles, nous leur crions: Intercédez auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Souveraine immaculée, sans souillure et sans péché, / nuée du Soleil mystique et lampe dorée de la divine clarté, / illumine, je t'en prie, de ton éclat impassible / mon âme ténébreuse aveuglée par les passions; / de toute souillure purifie mon cœur dans les flots de la componction / et les larmes du repentir, en priant le Christ notre Dieu / de m'accorder la rémission de mes péchés, / moi qui me prosterne avec foi devant ta divine maternité.
Stavrothéotokion
Voyant sur l'arbre de la Croix notre Rédempteur, / la Mère toute-pure se lamentait, versant des larmes, et gémissait amèrement; / dans l'angoisse de son cœur, elle s'arrachait les cheveux et disait: / Comment un peuple inique t'a fait clouer injustement / sur la croix, ô mon Fils et Seigneur sans péché, / comment daignes-tu supporter le vinaigre et le fiel, / hélas, les clous et la plaie du côté? / Gloire à tes divines Souffrances, longanime Seigneur.

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Gardant ta loi, ô Verbe, les Martyrs / méprisèrent les iniques décrets / leur commandant de te renier, / toi leur Créateur, / pour embrasser les pratiques des démons; / et, supportant la houle des tourments, / ils ont trouvé le calme dans le havre des cieux.
Souhaitant, bienheureux Tarachos, / de porter sur ta nuque le joug du Christ, / tu te réjouis lorsqu'on te brise le cou; / et, comme un sceptre de puissance / tenant la Croix, tu supportes les bâtons / et la grêle de leurs coups en t'écriant: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Toi que fortifiait l'Esprit saint, / Probus, avec courage tu as souffert / que tes jambes soient brisées / et qu'on t'arrache les yeux, / toi qui es parfaitement illuminé / par ta connaissance de la Trinité / et réuni aux chœurs célestes, saint Martyr.
Martyr Andronique, vaillamment / devant le tribunal tu comparus / et combattis fermement contre le Mauvais; / en te coupant les jambes il te permit / de marcher avec plus de vigueur, / foulant sa tête sous tes pas, / et de prendre le chemin du ciel.
Celui que sur le stade, au milieu des tourments, / les saints Martyrs ont confessé, sans fléchir, / celui qui donne à tous d'exister, / ô Vierge, comme Dieu incarné, / seule, tu l'as porté dans ton sein, / toi par qui les démons sont terrassés / et qui fais l'admiration des Anges, Toute-digne de nos chants.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis, / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Sans fléchir, vous avanciez / sur le chemin étroit et raboteux, / brisant la grêle des épreuves, saints Martyrs, / comme des remparts indestructibles / repoussent l'écume de la mer, / vous qui aviez, fondé votre cœur sur le roc de la foi.
Toi qui prêchais à haute voix / l'enseignement salutaire et divin, / bienheureux Tarachos, tu supportas courageusement / d'avoir les lèvres déchirées; / ainsi tu fermas la bouche aux impies / blasphémant contre le Dieu créateur.
Tendu, écartelé / et recevant les coups de fouet, / tu montras la haute noblesse de ton âme, Probus; / avec tes compagnons de martyre / te voici, portant couronne, désormais / en présence du Roi des siècles.
Tu te montras supérieure aux Puissances d'en-haut / en enfantant, ô Vierge, / le Verbe qui partage avec le Père / l'éternité sans commencement; / éclairés par sa lumière, les Martyrs / ont dépassé la nuit de l'absence-de-Dieu.

Ode 6
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Devenus par la foi / le glaive que brandit le Puissant, / vous avez atteint le cœur de l'ennemi, / avec courage combattant les impies, / victorieux Athlètes au grand renom.
Comme dans la fosse jadis / les bêtes respectèrent Daniel, / de même sur le stade maintenant / elles ont reculé devant les fermes hoplites de la grâce, / rendant hommage à leurs' blessures sacrées.
T'imitant jusqu'à la blessure de ton côté, / Tarachos, ô Maître, reçoit / dans ses flancs les coups d'aiguillon; / il est abreuvé de vinaigre, / puis sa tête cruellement est consumée par le feu.
En ton sein tu as conçu le Dieu d'avant les siècles, / Vierge pure, et tu as enfanté dans la chair / celui qui par nature est incorporel; / et tu as nourri de ton lait / le nourricier de tous, virginale Mère de Dieu.

Kondakion, t. 2
A nos yeux manifestant la gloire de la sainte Trinité, / Probus, Andronique et Tarachos, / ces témoins de notre Dieu et courageux soldats du Christ, / ont refusé l'impiété des tyrans / et noblement combattu pour la foi.

Ikos
Avec courage imitant les souffrances de Jésus, / Probus, Andronique et Tarachos / se laissèrent conduire vers le stade avec joie / et là, ils refusèrent l'impiété des hommes sans loi. / Et nous qui vénérons leur mémoire de tout cœur, / en nos hymnes nous célébrons fidèlement leurs combats; / car le Seigneur a magnifié ces flambeaux de l'univers / qui ont noblement combattu pour la foi.

Synaxaire
Le 12 Octobre, mémoire des saints martyrs Probus, Andronique et Tarachos.
Par le glaive Andronique, Probe et Tarachos
remportent la victoire et quittent cette vie
troublée, pour le domaine de l'ataraxie.
En octobre, le douze, on leur compte chaque os.
Par leurs saintes prières, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Tu supportas avec joie l'ablation de tes oreilles, / glorieux Tarachos, comme un serviteur obéissant / du bienveillant Seigneur / qui inclina ses oreilles vers toi / et qui exauça tes prières, lorsque tu chantais: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tendus et lacérés par les coups, / saints Martyrs, vous avez résisté / fermement aux juges criminels; / et maintenant dans le ciel, / portant couronne, vous chantez: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ton esprit fut comblé / de rosée divine et de fraîcheur / lorsque, Tarachos, / on te passa au feu la tête et les mains; / alors, comme les Jeunes Gens, tu t'écrias: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Vous qui sous le flot de votre sang / avez éteint les braises de l'erreur, / saints Martyrs, vous faites jaillir / la rosée de la divine grâce sur nous / et versez à flots les guérisons / pour ceux qui chantent votre mémoire en tout temps.
Sans quitter le sein paternel / et toute sa plénitude, le Verbe / s'anéantit, ô Vierge, dans ton sein, / prend chair et vient au monde comme un enfant; / aussi nous lui chantons avec joie: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Rutilants de blessures, / Bienheureux que votre lutte fit briller / de resplendissante beauté, / vous vous tenez en présence du Seigneur, / portant couronne et comblés / de l'intense lumière émanant de l'au-delà / et sans cesse chantant de tout cœur: / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Fou de rage, le tyran / vaincu par votre résistance / décide, pour en finir, / de vous faire mourir par le glaive, / vous qui chantiez votre Créateur / et votre Rédempteur en disant: / Jeunes gens, bénissez, et vous prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Les champions de la sainte Trinité, / les victorieux Martyrs ayant repoussé / par la chaleur de leur foi / la froidure de l'absence-de-Dieu, / les charmantes fleurs du Paradis spirituel, / les havres après la tempête, les remparts des croyants, / les inébranlables colonnes, vénérons-les: / ce sont Probus, Andronique et Tarachos.
Avec les chœurs des Anges et des Martyrs, / avec les Apôtres et les Prophètes, / nous tous, les fidèles, nous chantons / comme unique et virginale Mère de Dieu / plus sainte que les Chérubins / la Souveraine dominant / l'entière création, / en exaltant le Christ dans tous les siècles.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement / devant l'ineffable condescendance de Dieu, / car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps / et devenir un homme dans le sein virginal; / pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
En leur chair corruptible, c'est l'incorruptible condition / que purent acquérir par leurs combats / les imitateurs des Anges, les nobles serviteurs du Christ / Probus, Andronique et Tarachos, / qui obtinrent l'inébranlable royaume de Dieu.
Vous les braises mystiquement allumées / au feu immatériel, vous avez consumé, / sublimes Martyrs, les broussailles de l'erreur; / de votre lumière vous avez fait briller la création / et vous sauvez nos âmes des périls et des passions.
En ce jour l'Eglise du Christ / célèbre votre annuelle et brillante festivité, / votre joyeuse et divine solennité; / avec vous se réjouissent les Prophètes, les Apôtres et l'ensemble des Martyrs, / victorieux Athlètes de grande renommée.
Vers les demeures lumineuses du Paradis / vous vous êtes élevés, saints Martyrs, / enveloppés du splendide vêtement / que vous aviez tissé dans les multiples tourments; / et sans cesse vous priez pour nous devant le trône du Tout-puissant.
Sauveur qui même après l'enfantement / conservas à ta Mère , son irréprochable virginité, / épargne-moi lorsque tu siégeras pour juger mes actions, / ne considère pas mes fautes, mes iniquités, / toi le Dieu de miséricorde, ami des hommes et sans péché.

Exapostilaire, t. 2
Les Martyrs, ayant supporté de multiples tourments, / ont reçu du Christ Sauveur, en récompense de leur victoire, une multitude de prix: / ce sont les athlètes courageux / Probus, Andronique et Tarachos; / célébrant leur sainte mémoire, nous vénérons / ceux dont les prières nous délivrent du mal.
Sans cesse je me trouve submergé / par l'océan de mes fautes et la tempête des passions: / viens vite à mon aide, ô Mère de Dieu, / par ta souveraine puissance sauve-moi, / conduis-moi vers le havre du repentir / afin que je puisse glorifier / le Fils qu'ineffablement tu as conçu / et pieusement te magnifier comme la Mère de Dieu.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 4
En vrais soldats du Christ, / vous avez renoncé aux charmes d'ici-bas / et, prenant sur vos épaules la croix, / vous l'avez suivi à travers les multiples tourments / sans le renier devant la multitude des magistrats; / aussi les Anges vous ont remis la récompense des vainqueurs; / la tête couronnée et l'âme réconfortée, / vous êtes unis à la grande joie du banquet nuptial. . Probus, toi la gloire des Martyrs, / Tarachos, exterminateur des démons, . Andronique, triomphe de notre foi, / grâce au crédit que vous avez / auprès du Sauveur universel, / intercédez pour nos âmes.
Maintenant... Théotokion .
A mon âme faible et relâchée, / Vierge Mère immaculée, . accorde la puissance et la vigueur, / pour qu'en la crainte et l'amour / elle accomplisse les commandements de ton divin Fils; / alors j'échapperai au feu dévorant / et grâce à toi je recevrai l'héritage du ciel / et la vie sans fin, dans l'éternelle exultation.
Stavrothéotokion
La dette du premier-père Adam, / contractée depuis les siècles, / fut déchirée lorsqu'on perça ton côté; / et, depuis son exil, le genre humain, / sanctifié par les flots de ton sang, se mit à crier: / Gloire à ta puissance, Seigneur, / gloire à ta divine crucifixion, / Jésus tout-puissant et Sauveur de nos âmes.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
 
13 OCTOBRE
Mémoire des saints martyrs Carpus et Papylas.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Comme fruits, Bienheureux, / tu as présenté à notre Dieu / ceux qui furent sauvés par ta sainte prédication / et toi-même en sacrifice t'es offert / sous la pourpre de ton sang: / Pontife martyr, prie le Christ / d'accorder à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Sur le Christ solidement / ayant appuyé votre esprit, / vous n'avez pas fléchi sous les coups des châtiments, / mais avez submergé sous votre sang les champions de l'erreur, / Hiéromartyrs, et maintenant, / vous les bourgeons de la vraie Vigne, ses victimes immaculées, / vous habitez à l'intérieur du Paradis.
L'esprit enflammé / par l'amour du Créateur / de façon plus puissante que par un feu, / Carpus et Papylas, ces flambeaux spirituels, / ont éteint le foyer / des ignobles faux-dieux, / par grâce divine, sous la rosée de la foi, / et pour les flots de leur sang ont reçu / en héritage le torrent de la suprême félicité.
Gloire au Père, t. 6
Toi qui fus digne d'être compté / parmi ceux qui virent notre Dieu, / vénérable Carpus, tu as vu les cieux ouverts, / le Seigneur siégeant sur un trône au milieu des Chérubins et des Séraphins; / et nous qui avons reçu la lumière grâce à toi, / nous te prions, nous les brebis de ton bercail: / demande pour le monde la paix / et pour nos âmes la grâce du salut.
Maintenant... Théotokion
Toute mon espérance, je la mets en toi, / ô Vierge, ne détourne pas de moi ton regard, / mais empresse-toi, dans ta bonté, / de me délivrer promptement / des passions qui me troublent et me combattent chaque jour.
Stavrothéotokion
Jadis au moment de la crucifixion / la Vierge se tenait sous la croix / avec le Disciple vierge et elle criait dans ses pleurs: / Hélas, comment souffres-tu, / Seigneur qui accordes à tous les hommes l'immortalité!

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: A Carpus ma louange, ainsi qu'à Papylas.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Ô Christ, par la splendeur / de ton éternelle divinité / illumine, je t'en prie, / mon âme enténébrée / et donne-moi la parole pour chanter / dignement tes sages Martyrs.
Saints Martyrs, ayant renoncé / à toute jouissance terrestre, / vous vous êtes envolés, / sur les ailes de l'esprit / prenant le chemin du ciel / d'abord par l'ascèse et maintenant par votre sang.
La puissance divine vous a permis / de supporter aisément / toute épreuve, saints Martyrs; / ainsi vous avez renversé / toute l'armée des ennemis / et conquis la renommée.
Jadis le perfide conseil du serpent m'avait perdu, / mais Dieu, ne supportant pas / de voir le vieil homme que j'étais, / m'a renouvelé / en demeurant, Vierge pure, dans ton sein.

Ode 3
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Vous gardant, en vérité, / à l'image et ressemblance du Créateur, / vous n'avez pas fléchi le genou / devant les faux dieux des païens, / mais par votre invincible prière / vous les avez renversés.
Dépouillés de leurs vêtements / sur l'ordre impie du juge, / les nobles Martyrs / ont revêtu le Christ et pour lui, / entravés comme béliers, / furent entraînés, chargés de fers.
Voyant la fermeté / de votre espérance en lui, / le Maître de l'univers / vous envoie des Anges, la nuit, / pour vous exhorter à supporter vaillamment, / illustres Martyrs, les tourments.
Par ton intercession / si fervente auprès de Dieu, / notre Dame, tu prends soin / de mon âme affaiblie / par l'immense multitude de mes fautes; / guéris aussi les passions de mon corps.

Cathisme, t. 3
Ayant pris les armes de la foi, / illustres Martyrs, vous avez détruit les rangs des impies / et reçu la couronne d'immortalité / pour avoir mené la course du martyre à bonne fin. / Carpus et Papylas, demandez au Christ notre Dieu / d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Du Verbe tu es devenue / le tabernacle divin, / Vierge Mère tout-immaculée / qui dépasses les Anges en sainteté; / plus que tous je suis couvert de boue, / souillé par les passions charnelles; / aux flots divins purifie-moi, / toi qui nous procures la grâce du salut par tes prières.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu'elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, / dans ses larmes de mère s'écria: / Hélas, ô mon Enfant, quelle Passion souffres-tu, / toi qui de ses passions infâmes veux sauver l'humaine condition!

Ode 4
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur «urifié / elle fête le Seigneur. »
Comme victime de choix / vous avez poussé vers Dieu, / glorieux Martyrs, / Agathodore, illustre par sa foi, / et vous avez repoussé l'erreur de l'ennemi / par amour pour le Christ.
Le tyran, frappé de fureur / par le venin du serpent, / ordonna de te lier / et de te lacérer les flancs, / Carpus, et de t'éprouver par le feu, / mais il ne put détruire ta fermeté.
Dans ton désir de contempler / la demeure nuptiale du Seigneur, / admirable Papylas, / suspendu au gibet, / tu n'as pas craint d'être lacéré / et n'as pas reculé devant la menace du feu.
Voyant naître le Seigneur Dieu / de tes entrailles, notre Dame, / dans les ténèbres de ses passions / Adam te supplia: / Arrache-moi aux affres de la mort / par ta sainte médiation.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Comme flèches d'enfants / tu considéras les pierres / que te lancèrent les impies, / bienheureux Papylas, / toi le captif ayant pour vêtement / ton invincible foi.
L'ennemi fut mis à mort / par ta longanimité / et ton ferme courage, Bienheureux, / car Dieu t'avait revêtu, / Carpus, d'une force qui te permit / de triompher en l'un et l'autre des combats.
Comme Daniel, vous avez fermé / la bouche des fauves divinement, / saints martyrs Carpus et Papylas, / et de la sorte vous les avez contraints / à proclamer que vous êtes vraiment / les nobles Témoins de notre Dieu.
Vierge sans souillure, Isaïe / a prédit que toi seule, tu devais enfanter / le Fils de Dieu, l'Emmanuel, / celui qui par miséricorde nous a permis / d'échapper à la corruption / et de retrouver notre ressemblance avec lui.

Ode 6
« Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Fortifiés par l'Esprit saint / et recevant de lui la rosée, / invincibles Martyrs, alors que vous étiez jetés / dans l'ardente fournaise, / vous n'avez pas été brûlés, / mais vous l'avez pétrifiée.
Aux flots de tes enseignements / tu as abreuvé l'âme des fidèles, / Pontife très-digne de nos chants; / aussi le Christ a fait de toi / une source inépuisable / de miracles, Bienheureux.
Tes victorieux Martyrs / s'écriaient de tout cœur, / comme d'une seule bouche, Seigneur: / Puissent la faim, l'affliction / et la persécution, divin Maître, / ne point nous séparer de ton amour!
C'est la mort que procura / le conseil de la femme jadis / au premier-père Adam; / mais, prenant place dans ton sein, / notre Dame, le Seigneur l'a vivifié, / faisant de lui un fils de lumière à nouveau.

Kondakion, t. 4
Sur terre le Seigneur nous a donné / comme un trésor de grand prix / et comme source faisant jaillir des flots de guérisons / vos reliques sacrées: / elles soignent les maladies et toutes sortes de maux / et procurent à nos âmes la grâce abondamment; / c'est pourquoi nous célébrons votre fête, Carpus et Papylas, d'un même chœur.

Ikos
Eternelle Sagesse et Verbe de Dieu, / chasse les ténèbres de mon esprit / et donne-moi de chanter sagement / ceux qui par amour ont imité jusqu'au bout ta sainte Passion / et reçu de toi, divin Maître de l'univers, / les récompenses que méritèrent leurs combats. / Et la foule des fidèles qui entourent la châsse de vos reliques sacrées / y trouve la santé, la vigueur, / et célèbre votre fête, Carpus et Papylas, d'un même chœur.

Synaxaire
Le 13 Octobre, mémoire des saints martyrs Carpus, Papylas, Agathodore et Agathonice.
Carpus et Papylas n'ont point papillonné:
vers la porte du ciel le glaive droit les porte.
De biens Agathodore reste fleuronné,
et pourtant le bourreau n'y va pas de main morte.
Martyre Agathonice, ta féminité
ne t'a pas empêchée de vaincre par le glaive.
Le fer à deux tranchants, le treize octobre, élève
Carpus et Papylas au rang bien mérité.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Vénérables Martyrs, vous avez souffert / qu'on vous cloue les chaussures aux pieds, / vous avez cheminé sur la voie / en chantant pour notre Dieu / et, comme poussière écrasant les aiguillons de l'impiété, / vous avez affermi la sainte foi.
Admirables Martyrs, en combattant / vous avez surpassé l'éclat du soleil / et repoussé clairement / l'erreur ténébreuse des faux-dieux / pour accorder sans cesse aux croyants / la lumineuse connaissance de Dieu.
Voyant qu'on allumait / un feu dévorant / pour vous y jeter, / la bienheureuse Agathonice s'écria: / Dieu de nos Pères, Jésus Christ, / ne me sépare pas du chœur de tes martyrs.
Nous tes serviteurs, notre Dame, nous avons en toi / la source inépuisable de tous les biens, / la forteresse inébranlable, le secours, / la muraille, le refuge assuré; / puissions-nous ne jamais être privés / de ta vigilante protection!

Ode 8
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Voyant livrer aux flammes Carpus et Papylas, / la martyre Agathonice avec ferveur s'empressa / de les rejoindre en exultant, mais tous trois / furent préservés, comme l'image de la sainte Trinité.
Vous appropriant ce que le Maître avait dit, / vous intercédiez en faveur de vos bourreaux; / et, lorsqu'on vous coupa la tête, en même temps / vous avez remis votre esprit entre les mains du Seigneur.
Illustres Martyrs, les flots de votre sang / nous purifient et nous portent la guérison, / alors qu'ils ont détruit l'erreur des faux-dieux / par l'authentique prédication du Dieu de l'univers.
Vierge de tendresse qui enfantas le Sauveur compatissant, / vois le malheur de ton peuple gémissant, / hâte-toi, ô Mère de Dieu, / d'intercéder pour qu'il nous prenne en pitié.

Ode 9
« Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
Vous qui êtes si proches / de la divine clarté, / par les rayons de vos prières illuminez / la sainte Eglise en repoussant / ces ténèbres d'ignorance / que représente la funeste opinion / des adversaires des images, pour qu'en Dieu / s'affermisse la vraie foi.
Ecartez la horde / des démons hostiles, / délivrez-nous des tentations, / de toute faiblesse et maladie / soulagez, sur l'ordre de Dieu, / ceux qui accourent avec foi / vers votre temple sacré, / bienheureux Carpus et Papylas.
Le flot de mes larmes, / veuillez ne pas le repousser, / victorieux Martyrs qui, tous les deux, / possédez maintenant / la confiance du Maître; / demandez au Christ de m'arracher / aux ténèbres et rendez-moi digne / de la plus pure clarté.
Je t'offre mon cantique, / de mes lèvres souillées / te priant, malheureux que je suis, / de me tirer de mon bourbier; / Vierge souveraine, accorde aussi / à tous ceux qui dans la foi / te célèbrent maintenant / la gloire de se tenir à la droite de ton Fils.

Exapostilaire (t. 3)
Bienheureux qui vous trouvez / en compagnie du Dieu tout-puissant / et reflétez les clartés de l'au-delà, / illustre Papylas et Carpus, pontife du Christ, / victorieux Athlètes, Martyrs portant couronne, souvenez-vous / des fidèles célébrant votre mémoire sacrée.
Sans cesse disons bienheureuse l'unique Génitrice de Dieu, / nous qui fûmes sauvés par son merveilleux enfantement, / et chantons notre Dame, la divine Mère, comme il convient, / car elle a mis au monde pour nous / celui qui rachète nos antiques transgressions, / le Christ, l'Un de la sainte Trinité.

Apostiches de l'Octoèque, puis le reste de l'office de Matines, et le Congé.

14 OCTOBRE
Mémoire des saints martyrs Nazaire, Gervais, Protais et Celse;
et de notre vénérable Père, l'hymnographe Cosmas l'Hagiopolite, évêque de Maiouma.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Les champions de la foi, / ayant achevé leur combat, / ont reçu la couronne des vainqueurs: / ce sont le courageux Nazaire, le sublime Protais / avec les divinement sages Celse et Gervais; / chantons ces nobles soldats, / ces victimes qui se sont offertes de plein gré, / ces héritiers du royaume d'en-haut.
Honneur, acclamations / à Nazaire et Protais, / ainsi qu'au divin Celse et à Gervais / qui, pour détruire l'erreur, / se sont rendus célèbres par leurs combats; / unis aux chœurs des Anges saintement / et divinisés par leur communion avec Dieu, / ils ont reçu de sa droite vivifiante la couronne des vainqueurs.
Parcourant les cités, / saint Nazaire leur portait / la lumière de la divine prédication; / à son instar, foulant aux pieds le perfide serpent, / Celse trouva, par ses vertus divines, la renommée. / Chantons leur louange, vénérons-les / comme luminaires des cœurs enténébrés / et guérisseurs de nos âmes.

Eclairé en ton âme par les rayons de l'Esprit, / admirable Cosmas, tu devins lumineux, / faisant briller l'univers par la beauté de tes discours / et lui apprenant à chanter / les merveilles que le Sauveur / par divine puissance opéra / et la Passion volontaire / que l'Ami des hommes a soufferte pour nous.
Sainte Eglise, rayonne de joie, / invite tes enfants à se réjouir / du sublime enseignement, car la cithare de l'Esprit, / la lyre de Dieu convoque mystiquement / tous les fidèles pour un banquet: / c'est le divin, l'illustre Cosmas, / nous offrant ses cantiques melliflues, / ses hymnes divinement inspirées.
Tu fus la trompe sonnant / les souffrances salutaires du Christ, / ses miracles et la dormition de la Mère de Dieu, / réjouissant, vénérable Cosmas, / de tes agréables cantiques le monde entier; / c'est pourquoi tous ensemble, comme il se doit, / nous te vénérons et nous chantons / ton admirable passage vers Dieu.
Gloire au Père, t. 8
Acclamons les saints martyrs Nazaire et Protais, / victimes spirituelles avec Celse et Gervais, / car ils ont fait crouler avec les idoles la folie des tyrans. / Par leurs prières, ô Christ notre Dieu, / accorde la paix au monde et à nos âmes la grâce du salut.
Maintenant... Théotokion
Je redoute l'heure de la sentence me condamnant, / car j'ai gaspillé dans l'insouciance ma vie / comme jamais aucun autre ne l'a fait; / mais toi, Vierge Mère, viens vite à mon aide avant la fin / et délivre mon âme asservie aux passions.
Stavrothéotokion
Ô Verbe du Père, éternel comme lui / et siégeant avec l'Esprit, / comment as-tu daigné, ô mon Fils, étendre / tes mains immaculées sur le bois / et te soumettre ici-bas, / dans ta bonté suprême, à semblable pauvreté? / disait la Toute-pure près de toi sous la Croix.

Apostiches, t. 1
Par les jeûnes, l'oraison, / les nombreuses veilles de toute la nuit, / tu mortifias totalement les passions de la chair / et, devenu impassible, vénérable Cosmas, / par la pratique des vertus / c'est ton âme que pieusement tu vivifias / jusqu'à ton passage vers la vie éternelle.
Elle est précieuse devant le Seigneur,
la mort de ses amis.
Bienheureux, tu rédigeas / pour les fêtes du Christ / et de la toute-pure et sainte Mère de Dieu / qu'en nos églises nous célébrons chaque année / les poèmes divinement inspirés / et les mélodies harmonieuses, / les hymnes qui en font l'ornement.
La bouche du juste murmure la sagesse
et sa langue proclame la justice.
Bienheureux qui te tiens / dans la clarté céleste, / de tes rayonnantes prières, Cosmas, / réjouis les fidèles sur terre célébrant / ta sainte et lumineuse festivité, / chassant la sombre de l'affliction / et dissipant les ténèbres des passions.
Gloire au Père, t. 8
Acclamons avec les psaumes de David / l'auteur des cantiques spirituels en disant: / la grâce est répandue sur tes lèvres, Père saint, / ta langue est le roseau d'un habile écrivain, / rédigea pour nous les mélodies salutaires / sur lesquelles nous apprenons à glorifier et chanter / l'œuvre rédemptrice opérée par le Christ / le grand mystère de la sainte Trinité, / en demandant pour nos âmes la grâce du salut.
Maintenant... Théotokion
Les habitudes qui m'éloignent de ton Fils, / loin de mon pauvre cœur chasse-les, / en ta bonté, Vierge tout-immaculée; et celui qui cherche à me dévorer comme un lion rugissant, / le perfide serpent, le funeste dragon, / donne-moi la force de l'écraser sous mes pieds.
Stavrothéotokion
Ô merveille inouïe, mystère étrange et nouveau! / disait la Vierge en voyant sur la croix, / suspendu au milieu des larrons, / celui qu'elle avait enfanté sans douleurs / et, gémissant, elle pleurait en disant: / Hélas, ô mon Enfant bien-aimé, / comment ce peuple cruel, / dans son ingratitude, t'a cloué sur la croix?

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
t. 8
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, / luminaire de l'univers, ornement des pontifes inspiré de Dieu, / saint Cosmas, tu nous as tous illuminés par tes enseignements, / toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit. / Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.



MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints: celui des Martyrs, avec l'acrostiche: Je célèbre avec foi les Martyrs couronnés. Joseph; et celui du Vénérable.

Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Ayant combattu pour la foi / et mené votre lutte à bonne fin, / vous avez, divins Martyrs, / ceint la couronne des vainqueurs; / c'est pourquoi nous fêtons votre mémoire dans la joie.
Emportés par la voile de l'Esprit divin, / sans éclaboussure vous avez franchi / l'océan des peines, glorieux Martyrs, / et maintenant vous habitez / le havre de la clarté céleste.
Bienheureux, ayant revêtu / comme cuirasse la Croix, / contre l'incorporel ennemi / vous avez lutté corporellement, / souffrant diverses peines et l'injuste mort.
Chantons l'unique Vierge ayant porté / en un sein immaculé / le Seigneur qui précède tous les temps: / plus vaste que les cieux est devenue / celle où Dieu prit corps, en sa bonté.

« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Divin porteur de lumière, bienheureux Cosmas, / tu as resplendi de tous les feux / de tes brillantes compositions: / prie donc le Seigneur, demande-lui / que nous en soyons tous illuminés.
Tu es devenu le clairon divin / de la suprême Trinité, / faisant retentir pour tous / les enseignements salutaires / et réjouissant les âmes des orthodoxes.
A tes paupières tu n'as point donné / de sommeil, Bienheureux, / que tu n'aies atteint en vérité / le sommet de tes désirs, / dont tu as reçu la grâce de la réelle vision.
Vierge, tu l'es restée même après l'enfantement, / car tu as enfanté le Créateur de l'univers, / de façon merveilleuse, inaccoutumée, / le Dieu qui s'est manifesté à nous dans un corps, / virginale Mère, Génitrice de Dieu.

Ode 3
« Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et Source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »
Les Martyrs, ces divins sarments / de la Vigne, en vérité, / versent pour nous le vin du combat, / qui réjouit spirituellement / dans la grâce tous les cœurs.
Nazaire, bienheureux Témoin du Christ, / tu t'es opposé fermement / au persécuteur qui t'ordonnait / de sacrifier aux faux dieux, / illustre Martyr prêt à te faire sacrifier comme un agneau.
Tous ensemble chantons en ce jour / fidèlement, d'une même voix, / la louange de Nazaire, de Protais, / de Celse et de Gervais / dont l'Esprit a fait des témoins de la vérité.
Le tabernacle de la Loi / d'avance, Vierge pure, préfigurait / que tu devais être pour Dieu / la demeure sainte dans laquelle notre propitiation / viendrait nous donner à tous la sanctification.

« Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »
Sur tes épaules ayant pris la Croix / de ton Maître, saint Cosmas, tu t'écriais: / Pour le monde me voici crucifié, moi aussi, / et ma chair est percée des clous de ta crainte, Seigneur.
Comme un torrent de délices, Bienheureux, / tu verses à tous tes flots sacrés, / et tu ne cesses d'abreuver / l'âme et le cœur de ceux qui chantent pour toi.
La grâce de notre Dieu / qui de son ombre t'a couvert / par tes hymnes a fait de toi pour nous / un autre fleuve divin roulant de l'or dans ses flots.
Hautement nous vénérons en toi, / nous les fidèles, la divine Mère en vérité, / car tu as enfanté, / Vierge toute-pure, le Dieu incarné.

Cathisme, t. 1
Nous célébrons la mémoire divine et sacrée / des quatre Martyrs ayant lutté saintement, / nous qui goûtons leurs miracles chaque jour / comme flots jaillissant de leurs reliques vénérées / et repoussant loin des fidèles les maladies / par la puissance de l'Esprit.
Gloire au Père...
La lyre de la sainte Trinité, / c'est Cosmas, le voici qui vient en chantant le cantique du Trois-fois-Saint. / Avec lui chantons donc: Père, Fils et saint Esprit, / pacifie le monde et broie le Diable sous nos pieds.
Maintenant... Théotokion
Par ta lumière éclaire mon âme enténébrée, / Vierge pure, en ta bonté, / mets fin à l'aveuglement de mon cœur, / apprends-moi à faire la volonté de ton Fils, / afin que j'obtienne la rémission de mes nombreux péchés / et sois délivré par tes prières du feu qui ne s'éteint.
Stavrothéotokion
Ô Christ, lorsque ta Mère Immaculée / te vit suspendre à la croix, elle cria: / Ô Fils coéternel au Père et à l'Esprit, / quel est ce mystère de ton œuvre de salut? / Par lui tu as sauvé, dans ta bonté, / Seigneur, l'ouvrage de tes mains.

Ode 4
« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
L'amour de tes saints Martyrs / dépasse, ô Verbe, l'entendement; / ineffables sont également / les luttes courageuses, les combats / et les récompenses que tu leur as accordées / pour avoir combattu / selon les règles, Seigneur.
Les soldats du Christ / ont largement prouvé / qu'une seule pensée les animait / lorsqu'en plusieurs corps ils furent suppliciés; / sur le stade ils ont confessé / l'unique Dieu et clairement / firent disparaître l'erreur des multiples divinités.
Les Anges ont admiré / le combat des saints martyrs / Nazaire, Gervais, / Celse et Protais: / en leur corps se mesurant / avec l'ennemi incorporel, / ils l'ont terrassé courageusement.
Comme de vaillants soldats / et d'invincibles Témoins, / vous les hoplites du Christ, / les défenseurs de la foi, / en héritage vous avez reçu / les demeures célestes et pour toujours / avec les chœurs des Anges vous jubilez.
Sans quitter le sein paternel, / divine Mère immaculée, / en tes chastes entrailles le Dieu suprême / siège afin de préparer / pour les hommes, en sa bonté, / une place auprès du trône divin / et la gloire qui demeure à jamais.

« Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
D'un habile écrivain / ta langue, Bienheureux, / fut vraiment le roseau / décrivant, comme en un tableau, / les vénérables et salutaires souffrances du Christ.
Dans la contemplation des vertus / ayant grandi comme un palmier, / tu devins un arbre au feuillage élevé, / procurant la douceur du salut / à ceux qui glorifient la puissance du Seigneur.
Avec une éloquence raffinée, / saint Pontife, tu chantas brillamment / les fêtes de la Vierge et de tous les Saints / en t'écriant joyeusement: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Le Dieu libre par nature s'est appauvri / lorsqu'en l'immense richesse de sa bonté, / Mère toujours-vierge, il a pris de toi / personnellement toute notre humanité / en la forme du serviteur.

Ode 5
« L'univers est transporté / par ta gloire divine, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »
Ton corps, Nazaire, fut tourmenté / par les torsions et toutes sortes de châtiments; / c'est pourquoi il fait jaillir sur nous / la myrrhe au doux parfum / embaumant les âmes de ceux / qui, dans la sûreté de la foi, / te vénèrent, Bienheureux.
Sous les flots de ton sang / tu as éteint les brasiers / des divinités multiples, / Nazaire, victorieux martyr, / et dans le feu de tes miracles divins / tu consumes les pires maux / par grâce divine du Sauveur.
Comme fleurs exhalant le parfum / de la connaissance de Dieu, / comme prairies du savoir divin, / comme arbres fructifères du Paradis / chantons les resplendissants, / les lumineux Martyrs, / et disons-les bienheureux.
Que Nazaire soit chanté / et Celse, magnifié; / qu'on acclame avec Protais, / dans la foi, le noble Gervais; / pour l'Eglise ils sont vraiment / de stables piliers, / d'inébranlables fondements.
Le glaive qui jadis / gardait les portes de l'Eden / laisse passer maintenant / les fidèles marqués du précieux sang / que le coup de lance fit jaillir, / ô Vierge immaculée, / du côté de ton Fils.

« Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Comme l'étoile du matin / tu t'es levé brillamment; / et tes paroles sont les rayons / qui éclairent les cœurs des croyants.
Avec la fronde de tes discours, / tel un brave, tu renversas, / bienheureux Père Cosmas, / les hérétiques et leur orgueil.
Qui pourrait dire, en vérité, / les peines, les sueurs, les combats / que librement tu supportas, / comme étranger à la chair?
Ni l'esprit des anges ni l'esprit humain / n'est capable d'expliquer / la merveille ineffable et sans précédent / de ton enfantement, ô Vierge immaculée.

Ode 6
« Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »
Sur les eaux, bienheureux Nazaire, passa ton chemin / et tes traces, nul ne les connut: / ainsi tu couvris de honte les ennemis / grâce à la puissance de l'Esprit.
Par grâce divine tu as guéri, / saint Nazaire, d'incurables maladies; / et tu fais sourdre la myrrhe parfumée / pour les fidèles s'approchant de tes reliques sacrées.
Protais, le saint martyr, et Gervais, comme lui, / ayant sagement foulé aux pieds / la richesse passagère et l'éphémère pouvoir, / ont mérité la gloire éternelle dans le ciel.
Vierge pure, tu as renouvelé / les lois de la nature en enfantant / le Dieu immortel qui revêtit notre chair mortelle / pour nous diviniser, en sa bonté.

« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson / préfigura les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
A l'instar d'Abel immolant ses brebis, / Cosmas, tu as offert les prémices de tes poésies / et nous as préparé comme un régal / les plus belles pièces de tes chants.
Tu supportas, sage Père, de sacrifier / au témoignage de ta conscience, / comme un autre Isaac, ta propre vie, / en imitant le zèle d'Abraham.
Tu as disposé, pour sauver les âmes, des degrés, / comme l'échelle que le Patriarche a vue jadis; / ainsi tu as fait monter, saint Cosmas, / tous les fidèles par tes échelons harmonieux.
Sans cesse, ô Vierge, suscite la faveur / de ton Fils envers tes serviteurs: / qu'il efface les cicatrices de nos péchés, / Toute-sainte que nous chantons bien justement comme la Mère de Dieu.

Kondakion, t. 1
Célébrons la quadruple gloire des Témoins du Christ, / fidèles, chantons Nazaire et Protais, / acclamons par des hymnes Celse et Gervais, / car ils ont combattu jusqu'à mourir décapités; / ayant reçu la couronne d'immortalité, / ils intercèdent pour notre salut.

Ikos
Venez, tous les amis de la fête, célébrons / par des cantiques d'éloges la lutte des Martyrs, / les exploits de ces athlètes, leur glorieuse mort, / acclamons le quadrille des hoplites, chantons / Nazaire, Protais, Celse et Gervais, / car ils ont réduit en cendres la fureur des païens / en confessant le Christ comme Dieu très-haut / régnant avant les siècles avec le Père et l'Esprit; / et maintenant ces quatre martyrs, après leur mort, / intercèdent pour notre salut.

Synaxaire
Le 14 Octobre, mémoire des saints martyrs Nazaire, Gervais, Protais et Celse.
Au Dieu qu'on appela «Nazaréen» Nazaire
est offert par le glaive avec trois combattants.
On les tue, mais le Diable, à quatre ils l'écrasèrent
le quatorze, en menant leurs combats éclatants.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père l'hymnographe Cosmas l'Hagiopolite, évêque de Maïouma.
Cosmas s'en est allé vers la terre promise,
laissant des mélodies qui délectent l'Eglise.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Glorieux Martyrs, ayant posé, / comme bases sur le roc, / vos cœurs sur la connaissance de Dieu, / vous n'avez pas chancelé / sous les machinations de l'ennemi, / mais vous avez chanté: Seigneur, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Par vos combats sanglants / c'est la lumière sans couchant / qui s'est levée sur nous, / et l'allégresse manifestement / vous a reçus, grands Martyrs / qui chantiez: Seigneur, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Vous avez sanctifié, / bienheureux Martyrs, / les cités que vous traversiez avec ardeur, / car vous y avez confessé le Christ / en présence des tyrans / et vous accordez à qui en a besoin / la guérison, par grâce du Sauveur.
Comme palais resplendissant / ayant trouvé ton sein, / Toute-pure, Dieu descendit / l'habiter pour transformer / en fils de lumière tous ceux / qui chantent: Seigneur, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé, / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Ayant gravi la montagne des vertus, / c'est la loi de Dieu que tu reçus; / à l'instar de Moïse tu traînas le peuple errant, / admirable Père, en chantant comme il se doit: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tu arrêtas le terrible mal de l'hérésie / grâce au remède de tes enseignements, / toi qui chantais l'hymne de victoire au Créateur: / Seigneur louable hautement, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Source divinement jaillie, / telle ta langue s'est montrée / pour désaltérer les âmes consumées par les passions, / qui chantaient: Seigneur louable hautement, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Célébrons l'arche sainte, le tabernacle nouveau, / la litière du Verbe, le jardin / ayant fait fleurir le Christ, ce doux parfum, / pour lequel nous chantons: Seigneur louable hautement, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
Veillant jusqu'à la venue du grand Soleil / qui merveilleusement / de la Vierge s'est levé, / vous avez brillé comme lumière, invincibles Martyrs, / et dans la grâce dissipé les ténèbres de l'erreur / en chantant: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
L'antique Rome célèbre à haute voix, / Nazaire, tes multiples combats; / et la cité de Constantin, / possédant tes reliques sacrées, / chante tes miracles en disant: / Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Le divin Nazaire, dont le corps / fait sourdre la grâce en flots parfumés, / invite les fidèles s'approchant / à puiser pour se purifier / et recevoir la lumière en chantant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Vous possédant, généreux martyrs / Nazaire, Celse et Protais / en compagnie de Gervais, / comme très-puissants intercesseurs / auprès du Christ, nous chantons avec amour: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Uni à ta nature dans la chair, / celui qui donne à tous d'exister / tout entier m'a renouvelé, / recréant en moi / l'homme vieilli par le péché; / c'est pourquoi, Vierge pure, nous te chantons / et t'exaltons dans tous les siècles.

« Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Admirable Père, l'âme purifiée, / tu devins un tabernacle de l'Esprit / et, comblé de sa lumière, tu éclairas / tous les hommes pour leur permettre de chanter: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Incapables de formuler / les éloges dont il faudrait te couronner, / nous admirons ceux que toi-même, tu as composés / et demandons qu'à tes amis soit donnée depuis le ciel / la grâce de chanter ton auguste mémoire, Bienheureux.
Dans l'allégresse tu demeures maintenant / avec les célestes chœurs des Saints / dont tu chantais les combats, les brillants exploits, / bienheureux Père, en t'écriant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Procure-moi pour mes fautes le pardon / et l'éloignement de tout mal / par tes maternelles intercessions, / Toute-pure en qui les fidèles trouvent un sûr abri, / divine Mère et Vierge bénie.

Ode 9
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Inclinant la nuque devant celui / qui mit fin à la perversité du Mauvais / et soutenus par la puissance du Christ, / vous avez trouvé, par le glaive, votre fin, / libérés de la chair, Martyrs au grand renom; / c'est pourquoi nous vous disons, à juste titre, bienheureux.
Vous avez resplendi sous les blessures de la chair / et semblables aux Anges vous êtes devenus; / désormais vous jubilez pour toujours / en présence de celui qui donne au monde sa beauté / et dont vous partagez la splendeur, / Athlètes dignes de toute vénération.
Avant comme après votre fin / le Maître vous a parés / de miracles prodigieux, / illustres, invincibles martyrs / Nazaire, Protais, Celse et Gervais; / c'est pourquoi nous vous disons, à juste titre, bienheureux.
La terre entière est sanctifiée, / qui célèbre avec amour / votre mémoire en ce jour; / avec nous se réjouissent les Prophètes et les Martyrs; / auprès du Bienfaiteur, en leur compagnie, / intercédez pour nous, Bienheureux.
Dans l'allégresse nous t'adressons, / Vierge toute-pure, la salutation / de l'archange Gabriel: / Pleine de grâce, réjouis-toi, / fierté des Apôtres et des Martyrs, / salut de tout fidèle, Vierge Mère inépousée.

Voici donc que brille sur nous, / pour tous nous réjouir, / la radieuse et sainte mémoire de Cosmas / l'admirable et sage en Dieu, / le mélode trois fois heureux; / célébrons-la comme il se doit.
Ayant reçu le pouvoir des guérisons / par la communion du saint Esprit, / dissipe les ténèbres de mon âme, Bienheureux, / chasse les nuages de mes passions / et dirige mes pas vers le chemin du ciel, / Père digne de toute admiration.
Suivant tes règles, Bienheureux, / nous nous sommes proposé / de chanter ton passage vers le ciel, / dans l'espérance d'être récompensés / par ta prière auprès de celui / qui adjuge les couronnes, Père digne de nos chants.
La faiblesse de notre âme, fortifie-la / par ta puissance, ô Mère de Dieu; / brise le pouvoir des ennemis / qui assaillent tes serviteurs, / Toute-sainte qui pour le monde as fait surgir / le Soleil de justice, sans qu'on puisse l'expliquer.

Exapostilaire, t. 2
Couronnons de nos éloges et chantons / le chœur des quatre martyrs / Nazaire, Gervais, Celse et l'illustre Protais, / car pour le monde ils implorent la miséricorde du Seigneur.
Gloire au Père... Maintenant...
Lui offrant ce que ta langue possédait de plus beau, / en des cantiques divinement inspirés / tu célébras la pure et virginale Mère de Dieu / à juste titre, comme il convient: / avec elle en présence de la divine Trinité / intercède, Cosmas, Père saint, / pour que je puisse t'imiter, moi aussi, / par la contemplation, par les œuvres et l'esprit.

Apostiches, t. 1
Le flambeau resplendissant, / l'harmonieux instrument, / la cithare vibrant au souffle de l'Esprit / nous offre à tous ses cantiques mélodieux / pour réjouir les âmes des croyants.
Elle est précieuse devant le Seigneur,
la mort de ses amis.
Le poète musicien, / la lyre du saint Esprit, / le chantre, la cigale des cantiques divins, / le hautbois de l'Eglise chante pour le monde et lui apprend à glorifier, / par des hymnes inspirées, la Trinité, suprême Dieu.
Que rendrai-je au Seigneur
pour tout le bien qu'il m'a fait?
Cosmas, Père saint / qui te tiens en compagnie des Anges incorporels / devant le Dieu créateur de l'univers, / souviens-toi de ceux qui célèbrent ta brillante festivité: / de toute épreuve et de tout péril délivre-les.
Gloire au Père, t. 8
Acclamons avec les psaumes de David / l'auteur des cantiques spirituels en disant: / la grâce est répandue sur tes lèvres, Père saint, / ta langue est le roseau d'un habile écrivain, / rédigeant pour nous les mélodies salutaires / sur lesquelles nous apprenons à glorifier et chanter / l'œuvre rédemptrice opérée par le Christ / et le grand mystère de la sainte Trinité, / en demandant pour nos âmes la grâce du salut.
Maintenant... Théotokion
Les habitudes qui m'éloignent de ton Fils, / loin de mon pauvre cœur chasse-les, / en ta bonté, Vierge tout-immaculée; / et celui qui cherche à me dévorer comme un lion rugissant, / le perfide serpent, le funeste dragon, / donne-moi la force de l'écraser sous mes pieds.
Stavrothéotokion
Ô merveille inouïe, mystère étrange et nouveau! / disait la Vierge en voyant sur la croix, / suspendu au milieu des larrons, / celui qu'elle avait enfanté sans douleurs / et, gémissant, elle pleurait en disant: / Hélas, ô mon Enfant bien-aimé, / comment ce peuple cruel, / dans son ingratitude, t'a cloué sur la croix?

Le reste comme d'habitude, et le Congé.

15 OCTOBRE
Mémoire du saint hiéromartyr Lucien, prêtre de l'Eglise d'Antioche.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Ayant acquis par la foi / le trésor de la connaissance de Dieu, / tu affermis par ta parole les croyants / et leur permis de supporter / la fureur des tyrans et la multitude des châtiments / pour l'allégresse de la vie immortelle à venir; / c'est pourquoi, admirable Lucien, nous te disons bienheureux / et nous célébrons ta sainte fête en ce jour.
Avant la mise à mort / tu supportas, vénérable Père, la prison / de longues années, entravé par les fers, / blessé par des tessons affilés, / épuisé par la soif et l'inanition; / c'est pourquoi les délices t'attendaient dans le ciel, / bienheureux Père, comme athlète courageux / et comme invincible martyr.
Le sein de la mer, / t'ayant reçu, vénérable Lucien, / comme jadis fit de Jonas le monstre marin, / te rendit à la terre ferme après trente jours, / pour que tu reçoives la sépulture chrétiennement / et que ton corps devienne la source des guérisons, soutien de l'Eglise et joyau des Martyrs; / aussi nous te vénérons toi qui intercèdes pour nos âmes.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Lave la souillure de mon pauvre cœur, / Mère de Dieu toute-digne de nos chants, / purifie les blessures et les plaies / que lui cause le péché, / affermis aussi mon esprit changeant, / afin que dans ma misère je magnifie, / moi l'inutile serviteur, / ta puissante et souveraine protection.
Stavrothéotokion
La Vierge toute-pure, voyant le Christ / privé de vie bien qu'ayant mis à mort le Séducteur, / criait en d'amères plaintes à celui / qui de ses entrailles était sorti / et dont elle admirait, stupéfaite, la résignation: / N'oublie pas ta servante, cher Enfant, Ami des hommes, ne tarde pas à venir me consoler.

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche : Je célèbre ta gloire, bienheureux Lucien.

Ode 1, t. 4
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, / car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens; / tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon / et tu as fait sombrer ses puissantes armées. »
Toi qui brillais par ta sagesse, Lucien, / par la grâce et puissance de l'Esprit, / tu as illuminé les peuples, saint Martyr, et tu les as guidés vers la connaissance du Christ.
Celui qui, par miséricorde, avait porté / notre faiblesse humaine, saint Martyr, / t'ayant protégé sous l'armure de la foi, te rendit invincible dans la lutte contre l'ennemi.
Ceux qui avaient chu dans le gouffre de l'erreur, / tu les ramenas vers la hauteur des cieux / grâce aux filets de tes divins enseignements, / Athlète digne de toute admiration.
D'ineffable, d'inexplicable façon, / sans semence, par la parole tu conçus / le Verbe coéternel au Père, Vierge immaculée, / et tu l'as enfanté pour notre rédemption.

Ode 3
« L'arc des puissants s'est affaibli, / les faibles acquièrent la vigueur; / et voilà pourquoi mon cœur / s'est affermi dans le Seigneur. »
Comme demeure, saint Martyr, / pour Dieu tu préparas / ton âme rayonnante de vertu / et renversas par tes prières les temples des faux-dieux.
Au milieu des épreuves, saint Martyr, / épuisé par la douleur des châtiments, / tu chantais comme bienfaiteur / celui qui te rendait digne de tels biens.
Aux supplices tu livras ton corps / et gardas ton âme en sûreté / lorsqu'au Maître, en sacrifice immaculé, / tu t'offris toi-même, vénérable Martyr.
Le Créateur des siècles a bien voulu / naître de la Vierge comme un enfant; / nous la chantons comme la Mère de Dieu / et la disons bienheureuse en tout temps.

Cathisme, t. 8
Par la grâce coulant de tes paroles, Lucien, / tu entraînas les cœurs des fidèles en vue du combat / afin de l'emporter sur le tyran; / ayant mené ta divine course à bonne fin, / tu parvins à mériter la gloire des Martyrs; / c'est pourquoi tous ensemble nous vénérons / ta sainte mémoire, en glorifiant le Sauveur. / Illustre et victorieux Martyr, intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Théotokion
Comme Vierge et seule femme qui sans semence enfantas Dieu dans la chair, / nous te disons bienheureuse, nous, toutes les générations humaines; / car le feu de la divinité fit sa demeure en toi / et comme nourrisson tu allaitas le Seigneur et Créateur; / aussi avec les Anges nous glorifions comme il se doit, / nous, l'ensemble des hommes, ton enfantement très-saint / et nous unissons nos voix pour te crier: / Toute-pure, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui chantent ta gloire, ô Vierge immaculée.
Stavrothéotokion
Voyant sur l'arbre de la croix notre Rédempteur, / la Mère toute-pure se lamentait, versant des larmes, et gémissait amèrement; / dans l'angoisse de son cœur, elle s'arrachait les cheveux et lui disait: / Comment un peuple inique t'a fait clouer injustement / sur la croix, ô mon Fils et Seigneur sans péché, / comment daignes-tu supporter le vinaigre et le fiel, / hélas, les clous et plaie du côté? / Gloire à tes divines Souffrances, longanime Seigneur.

Ode 4
« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Tu as fait preuve de vigueur, / Bienheureux, contre l'erreur, et chaque jour tu entraînais / de nombreux athlètes pour les luttes sacrées; / par ta patience au milieu des châtiments, / saint Martyr, tu as réduit / à l'impuissance la force du Maudit.
Allongé sur le chevalet / et tendu par des courroies, consumé par la soif et par la faim / de nombreuses années, / tu supportas également / le tranchant des tessons qui te perçaient, / Père digne d'admiration.
Annonçant la loi de Dieu, / tu convertis les sans-loi / et leur appris à boire avec empressement / le breuvage des martyrs; / désormais dans les divins enclos / tu demeures, illustre Père, avec eux, / jouissant de l'arbre de vie.
De tes entrailles se levant, / le Soleil qu'est notre Dieu, / ô Vierge, illumina ceux qui gisaient / dans les ténèbres des multiples divinités / et dans l'ombre de la mort; / pour cette lumière nous lui chantons: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance.

Ode 5
« Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui la nuit veillons devant toi, / Fils unique et divin Reflet de la paternelle splendeur, / Ami des hommes, nous te célébrons. »
Ayant mis feu aux ronces des passions, / vénérable Père, dans tes efforts ascétiques, / tu as éteint la fournaise des impies, / bienheureux Martyr, sous le flot de tes exploits.
Essuyant les coups, la grêle des tourments, / tu avais les yeux fixés constamment / sur le Dieu capable de sauver / et dans ses mains tu as remis joyeusement ton esprit.
Tu fis obstacle aux impies qui étaient loin de Dieu / et toi-même, illustre Martyr, / au milieu de longues et pénibles souffrances tu t'approchas du Christ, / dont tu imitas la Passion.
Tu demeuras incorruptible même après l'enfantement / et de la corruption tu délivras le genre humain, / ô Vierge, en enfantant notre Dieu; / aussi nous te disons bienheureuse, selon la vraie foi.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Sans éclaboussure tu as traversé / la tempête des châtiments / et ton corps, bienheureux Père, fut sauvé / de l'abîme par la main du Tout-puissant, / et tes amis ont pu le voir intact.
Enflammé par l'amour du Christ, / illustre Père, jusqu'à la mort / tu résistas aux tyrans; / c'est pourquoi tu fus digne d'accéder, / dans l'allégresse, au royaume des cieux.
Celui, qui le troisième jour a délivré Jonas / des entrailles du monstre marin / le trentième jour a retiré ton corps, / sans dommage, du fond de la mer / en le faisant porter par des dauphins.
En toi seule ayant trouvé / la colombe de toute pureté, / le Verbe immatériel a bien voulu / naître de toi, ô Vierge immaculée, / toute-sainte Mère de Dieu.

Kondakion, t. 2
Dans l'ascèse tu brillas tout d'abord / et par le martyre ensuite resplendis: / aussi, tel un astre resplendissant, / nous te glorifions par nos cantiques, Lucien. / Intercède sans cesse auprès de Dieu pour nous tous.

Ikos
Armé de la connaissance de Dieu, / éclairé par sa gloire en ton cœur / et comblé de lumière par l'Esprit, / glorieux Martyr, comme un glaive étincelant, / tu retranchas jusqu'à la racine l'ivraie / semée par les hérétiques au milieu du bon grain / et proclamas la doctrine de vérité, / entraînant tous les hommes vers la vie. / Délivre du péril et du malheur / les fidèles qui s'approchent de toi / et intercède sans cesse auprès de Dieu pour nous tous.

Synaxaire
Le 15 Octobre, mémoire du saint hiéromartyr Lucien, de l'Eglise d'Antioche.
Lucien a supporté la privation de pain
pour n'être point sevré du seul vrai Pain de vie.
S'il meurt, le quinze octobre, épuisé par la faim,
à sa table le Christ pour toujours le convie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé; / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Le persécuteur tyrannique, / ne pouvant supporter la vigueur / de tes sages paroles, te fit mettre à mort / et jeter au fond de la mer, sans penser qu'il te procurait / pour les siècles le royaume céleste et la gloire de Dieu.
Pour n'avoir fléchi le genou devant les faux-dieux / et n'avoir adoré les images taillées, / tu fus jeté au feu, divin Martyr, / et pénétras dans la fournaise des tourments, / mais l'Esprit tout-puissant te rafraîchit de sa rosée.
Les peuples engloutis dans l'océan / du paganisme, où ils trouvaient la mort, / admirable Père, tu les en tiras / par tes vivifiantes paroles, en psalmodiant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Béni soit le fruit de ton sein / que bénissent les Puissances des cieux / et l'ensemble des mortels / pour nous avoir délivrés / de l'antique malédiction, ô Vierge bénie.

Ode 8
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez-le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
Ceux qui se consumaient / de spirituelle inanition, / grâce au pain de tes paroles tu les affermis, / leur enseignant l'unique vénération du Seigneur, / notre pain de vie pour lequel nous chantons: / Toutes ses œuvres, louez-le, / exaltez-le dans tous les siècles.
Ayant triomphé, par ta Passion, des terribles machinations / de l'ennemi perfide, tu montas / jusqu'au sommet de la gloire et tu parvins / dans les chœurs des Anges en t'écriant: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Merveille accomplie en ta faveur, / admirable martyr Lucien: / le sein de la mer, ayant accueilli / ton saint corps, autant qu'il le pouvait, / ne l'a pas détérioré, mais l'a rendu / sans dommage à la terre ferme pour épancher / sur ceux qui t'aiment le flot des guérisons.
De cœur et de langue nous proclamons / que tu es, ô Vierge, la pure Mère de Dieu, / toi qui as mis au monde le Seigneur / enveloppé de notre chair, / celui qu'en deux natures nous contemplons / et que les Puissances des cieux / célèbrent par des hymnes dans tous les siècles.

Ode 9
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Des rayons de l'Esprit saint / brille ta mémoire sacrée / qui dissipe les nuages des passions, / illumine l'ensemble des croyants / et consume la foule des démons; / garde-nous, qui célébrons ton souvenir.
Libéré des liens du corps, / dans l'allégresse, Bienheureux, / tu volas vers la hauteur des cieux; / là, sous l'ornement de tes blessures, tu parus / devant le Dieu créateur, et désormais / tu jouis de sa présence en compagnie des Martyrs.
Le martyr Lucien / nous a réunis pour célébrer / en ce jour ses luttes, ses brillants exploits, / le courage dont il fit preuve jusqu'au bout / et l'inépuisable grâce des miracles opérés; / à juste titre nous le disons bienheureux.
Vierge toute-pure, tu nous apparais / comme la coupe de la suprême Sagesse ineffablement, / sa porte, son trône vivant; / c'est pourquoi l'ensemble des mortels / et la multitude des Anges te glorifie, / toi qui les surpasses tous en dignité.

Exapostilaire, t. 2
Comblé par la sagesse et la grâce de l'Esprit, / illustre Lucien, tu expliquas / l'Ecriture divinement inspirée / et réfutas, saint Martyr, / l'erreur des païens aux multiples divinités / et leur science prétendue; / par ta victoire, tu as rempli d'allégresse l'Eglise du Christ / et tes paroles ont réjoui les tenants de la vraie foi.
Vierge pure, tu es devenue le temple de l'entière Divinité, / car tu as mis au monde, d'ineffable façon, / en deux natures et une seule personne l'Un de la sainte Trinité; / sans cesse intercède auprès de lui / pour qu'il sauve des épreuves et des périls / ceux qui te chantent, souveraine Mère de Dieu. / Protectrice du monde, nous t'adressons l'angélique salutation.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

16 OCTOBRE
Mémoire du saint martyr Longin le Centurion qui se tenait près de la Croix.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Celui qui devint un mortel, / celui qui, mis en croix, / fit disparaître l'éclat du soleil / et dont le côté fit jaillir la rémission, le salut, / lorsque tu le vis, avec le bon Larron, tu le confessas, / Longin, comme Dieu et Maître souffrant / volontairement sa Passion, / dans l'immense tendresse de son cœur.
Voyant la fertile Vigne suspendue / à l'arbre de la Croix / et faisant sourdre le vin de la vie et du pardon, / tu avanças les lèvres de ton cœur / qui, en buvant, fut rempli de joie, / tandis que tu rejetais sagement / l'amertume des incroyants, / car tu préférais au pire le meilleur.
L'audace de tes discours / ayant mis à mort le tyran, / de toi-même tu marchas vers l'immolation, de plein gré, / illustre Longin, sans craindre la mort / qui, par grâce divine, te procurait la vie immortelle; / c'est pourquoi nous célébrons avec foi / ta mémoire festive en te priant / d'intercéder pour nous auprès du Seigneur.
Gloire au Père, t. 6
Lors de ta Passion, ô Christ, / le voile du Temple se déchira; / ce que voyant, Longin le Centurion / déclara aux Juifs que tu étais le Fils de Dieu; / alors les misérables lui ont coupé la tête d'un coup d'épée / et l'ont jetée aux rebuts; / mais une aveugle, l'ayant palpée, / recouvra la vue en ses yeux; / avec elle nous te chantons: / Seigneur qui as couronné ton martyr, / par ses prières illumine aussi les yeux de nos cœurs, / nous permettant ainsi de te glorifier, notre Dieu / qui, pour nous sauver, fus cloué sur la croix.
Maintenant... Théotokion
Plus que tous les fils des hommes, moi seul, / malheureux que je suis, j'ai commis / ce que la bouche ne peut dire et que l'oreille ne peut supporter; / c'est pourquoi je te supplie; / Souveraine immaculée: / accorde-moi le pardon, le repentir, / la pénitence, les larmes, les soupirs, / afin que, dans la contrition de mon cœur, je m'écrie: / Fais grâce au pécheur que je suis, Seigneur, et sauve-moi.
Stavrothéotokion
Un glaive a traversé ton cœur, / comme l'avait dit Siméon, / Dame toute-sainte, quand tu vis / celui qui par l'ineffable parole a surgi / lumineusement de ton sein / élevé en croix par les impies, / abreuvé de vinaigre et de fiel, / percé en son côté, / cloué par les mains et les pieds; / et toi, comme une mère tu pleurais / et gémissante disais: / Quel est cet étrange mystère, ô mon Fils bien-aimé?

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 6
Debout près de la Croix, tu observais; / tu vis l'homme-Dieu crucifié sur le bois / et lui crias: Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton royaume. / Et le Sauveur te répondit: Longin, / bienheureux es-tu, et d'âge en âge on fera mémoire de toi.
Maintenant... Théotokion
Toute mon espérance, je la mets en toi, / ô Vierge, ne détourne pas de moi ton regard, / mais empresse-toi, dans ta bonté, / de me délivrer promptement / des passions qui me troublent et me combattent chaque jour.
Stavrothéotokion
La toute-pure Mère de Dieu, / voyant notre Vie suspendue sur la croix, / en sa douleur maternelle s'écria: / Ô mon Fils et mon Dieu, / sauve les fidèles qui chantent pour toi.

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons : de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Je chanterai Longin et son immense gloire. Joseph.

Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Glorieux Martyr, illuminé / par les rayons de la divine splendeur / en compagnie des Anges auprès du Christ notre Dieu, / éclaire ceux qui célèbrent / ta mémoire porteuse de clarté.
Rien ne put te séparer, saint Martyr, / de ton union avec Dieu, / détaché que tu étais par la foi / de toute volupté charnelle / et jouissant de l'amour suprême en toute pureté.
Toi qui adorais le Dieu vivant, / illustre et bienheureux Longin, tu n'accordas / pas le moindre culte aux statues inanimées; / c'est pourquoi, mis à mort, tu parvins. à la vie que ne limite aucune fin.
Ayant voulu sauver, dans sa bonté, / les mortels de l'absence-de-raison, / en ton sein le Verbe de Dieu / par la parole s'est laissé concevoir, / Vierge Mère bénie, sans souillure, immaculée.

Ode 3
« Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »
Comme véritable Fils de Dieu / reconnaissant le Seigneur / qui pour nous souffrait sur la croix, / de toute ton âme tu crus en lui.
En bonne terre ayant reçu / le grain de la Parole, Longin, / tu fis croître l'épi mûr / de la piété envers Dieu.
L'océan des peines, tu l'as franchi / avec la voile de la Croix: / alors tu as atteint, / dans l'allégresse, le havre de paix.
Toute-pure Mère de Dieu, / guéris mon âme affligée / par l'assaut des passions / et dirige-la vers le salut.

Cathisme, t. 8
Notre Rédempteur, tu l'as vu crucifié; / alors, illuminé de ses rayons, tu as fui / les profondes ténèbres de l'ignorance pour passer / à la divine connaissance, toi qui as cru / en la divinité de celui que tu as vu; / puis, après ta lutte, bienheureux Longin, / tu as rejoint dans l'allégresse les chœurs des Martyrs; / avec eux sans cesse intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Vierge toute-pure, vois mon âme misérable et naufragée, / sans gouvernail en la tempête de la vie et la fureur des tentations, / submergée visiblement par le fardeau de ses péchés / et risquant de sombrer jusqu'au fond de l'Enfer; / hâte-toi, Mère de Dieu, par ta chaleureuse intercession / sauve-la, toi qui procures le havre de paix, / afin que dans la foi je puisse te crier: / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, / car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.
Stavrothéotokion
Voyant sur la croix l'Agneau, le Pasteur et le Rédempteur, / celle qui t'enfanta, dans ses larmes, disait: / Le monde se réjouit de recevoir la Rédemption / et mes entrailles se consument à la vue de la crucifixion / que pour nous tu subis, dans la tendresse de ton cœur, / suprême Bonté et Seigneur sans péché! / C'est pourquoi nous lui crions dans notre foi: / Use de miséricorde, ô Vierge, envers nous / et procure la rémission de leurs péchés / aux fidèles qui se prosternent devant les Souffrances de ton Fils.

Ode 4
« Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Puisant ta force dans la foi, / bienheureux Longin, tu détruisis / l'impuissante forteresse de l'erreur / et te mis à chanter: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Voyant élevé, cloué sur la croix / le Roi de gloire, l'impassible Seigneur, / glorieux Longin, tu le confessas / comme Fils de Dieu / souffrant de son propre gré la Passion.
Voyant la mort dépérir, / une fois mis à mort l'impassible Seigneur, / tu t'empressas, Longin, de mourir pour lui, / afin de vivre après la mort / en compagnie des illustres Martyrs.
Le Verbe qui s'est uni personnellement / à notre nature dans ton sein / et s'est fait homme, tu l'as enfanté, / Vierge pure, en deux énergies, / en deux natures et volontés.

Ode 5
« Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Toi le voyageur / de la terre entière, en vérité, / tu resplendis sous les blessures des martyrs / et la terre des humbles est devenue ta demeure, Longin.
Fortifié par la puissance de la Croix, / victorieux martyr Longin, / tu fus capable de repousser / la folle témérité des tyrans.
Sur une base sûre ayant assis / les émotions de ton cœur, / inébranlable tu demeuras / sous les épreuves déferlant, invincible Martyr.
Sauvés par elle, de tout cœur / chantons la seule qui ait enfanté / sans connaître d'homme notre Dieu, / la divine Mère, et bienheureuse disons-la.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
A la vue du tremblement qui ébranlait / la terre et les montagnes au jour de la Passion, / ton incroyance vacilla / et dès lors fut affermie, Longin, / ta foi en celui qui souffrait.
Lorsque tu vis le changement / survenu dans la création, / il te fut possible de saisir la vérité / en toute sagesse et perfection / et tu te convertis, Longin, à la connaissance de Dieu.
Tu supportas allégrement / le pénible châtiment / et, par le glaive décapité, / inébranlablement tu retranchas / la tête des adversaires, par ta foi.
Arrache, déracine, fais périr / les épineuses pensées de mon cœur, / Vierge tout-immaculée, / et par ta médiation / fais qu'il produise du fruit.

Kondakion, t. 4
Faisant mémoire en ce jour / de l'illustre martyr Longin, / l'Eglise exulte de joie / et, jubilante, s'écrie: / Ô Christ, tu es ma force, ma puissance, mon soutien.

Ikos
Voyant se couvrir de ténèbres le ciel, / trembler la terre, se fendre les rochers / et qu'en deux le voile du Temple se déchirait, / lorsque le Christ souffrait sa divine Passion, / le centurion le reconnut comme véritable Fils de Dieu / supportant cela dans la tendresse de son cœur, / lui l'Impassible par nature, celui qui soutient l'univers / glorieusement avec le Père et l'Esprit saint / et le maintient comme Dieu véritable et comme Roi; / alors Longin s'écria, plein de joie: / Ô Christ, tu es ma force, ma puissance, mon soutien.

Synaxaire
Le 16 Octobre, mémoire du saint martyr Longin le Centurion.
Que tu es Fils de Dieu, comme il le fit d'abord
au jour de ta Passion, de nouveau le proclame,
ô Christ, le Centurion décollé par la lame.
Le seize, par l'épée Longin est mis à mort.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Selon les règles, saint Martyr, ayant lutté virilement, / tu fis obstacle aux volontés des impies / et reçus la couronne méritée, en t'écriant: / Seigneur de gloire, tu es béni.
La divine grâce, descendant sur tes reliques, / fait cesser, bienheureux Martyr, / les douleurs des fidèles qui s'approchent de toi, / l'invincible témoin de la vérité.
Pour le Christ, tu n'as pas épargné ta chair mortelle, Longin; / tu refusas de sacrifier aux démons / et toi-même en victime pure tu t'es offert à Dieu / avec joie, sous le tranchant du glaive, admirable Martyr.
En toi, ô Vierge, a pu trouver / la demeure convenant à sa pureté / le Verbe qui par toi voulut purifier de ses souillures l'humanité. / Béni soit, Toute-pure, le fruit de ton sein.

Ode 8
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Ayant d'abord apaisé les révoltes de la chair / par tes veilles en présence du Seigneur, / tu t'es endormi du bienheureux sommeil, / illustre Martyr, en mourant pour le Christ / qui, par son divin sommeil sur l'arbre de la Croix, / pour les morts a fait jaillir la vie.
Le Dieu qui s'est fait homme par amour, / bienheureux Longin, tu l'as vu / de son côté percé par la lance verser du sang / et toi-même, tu fus blessé / par son très-doux amour, au point de t'écrier: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Sous les flots de ton sang tu as éteint / le brasier des idoles, très-sage Longin; / tu incendias les statues et leur culte chancelant, / toi dont l'âme brûlait de zèle pour Dieu / et qui t'écriais: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Les yeux du cœur illuminés, Longin, / par le rayonnement divin / du Soleil obscurcissant l'éclat du soleil, / tu délaissas les ténèbres de l'impiété / et devins un luminaire pour nous qui chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
De toute mon âme, de bouche et de cœur / je proclame ta divine maternité, / Vierge pure, et je te supplie: / Eclaire-moi de ta lumière et délivre-moi / des sombres ténèbres, pour que je m'écrie: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Ma force et mon chant, criais-tu, saint Martyr, aux impies, / c'est le Verbe qui étendit les mains sur la croix, / et je souffre la mort volontairement / afin de représenter / sa bienheureuse Passion.
En victorieux athlète, Longin, / paré de grâce et de beauté, / tu as trouvé ta suprême splendeur / auprès du Verbe resplendissant / et de tes peines fus largement récompensé.
Toi qui as montré, Longin, / en toute sa splendeur le Soleil sans déclin, / toi qui répands sur la terre entière l'éclat des guérisons / et dissipes les ténèbres de l'ignorance, / nous te disons bienheureux.
Tu es monté vers les parvis célestes / et tu exultes au nombre des saints Martyrs; / avec eux, bienheureux Longin, / souviens-toi des fidèles célébrant / comme une fête ta mémoire sacrée.
En toi, divine Mère, a demeuré / la lumière sans couchant / grâce à laquelle ont pu voir la clarté / ceux qui gisaient dans les ténèbres et dans l'ombre du péché. / Eclaire donc les sens de mon cœur.

Exapostilaire, t. 2
Voyant le Seigneur et Dieu de l'univers / s'endormir volontairement sur la croix / et l'entière création trembler au moment de sa Passion, / avec le bon Larron tu reconnus en lui le Fils de Dieu / et pour lui te laissas immoler avec joie; / désormais en excellent martyr, saint Longin, tu intercèdes pour nous tous.
Le Verbe se vide en ton sein / de sa plénitude, ô Vierge immaculée, / sans quitter le sein paternel, d'ineffable façon, / se fait chair à nos yeux, naissant de toi comme un enfant. / Sans cesse, notre Dame, intercède auprès de lui / pour que soient délivrés de tout danger, / des tentations, du péché et de la géhenne de feu / les fidèles te proclamant comme la Mère de Dieu.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

17 OCTOBRE
Mémoire du saint prophète Osée; et du saint moine-martyr André le Crétois, enseveli à Crisis.

VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Celui qui procède du Père, l'Esprit saint, / par ta bouche a fixé / la venue future du Christ / dans les derniers temps, pour renouveler la création; / et nous qui maintenant / voyons réalisées tes prédictions, / nous glorifions ta mémoire, Prophète divin.
Notre nature, qui jadis / s'était prostituée en esprit loin de toi, / Ami des hommes, tu l'as épousée pour la sauver du déshonneur, / en te l'unissant. d'ineffable, indissoluble façon; / et ton Prophète, symbole de cette union, / prit pour épouse la prostituée de jadis / et la fit passer de l'adultère à la chasteté.
Prophète inspiré / qui vois maintenant / par la grâce tes prophéties accomplies, / intercède en présence du Dieu de l'univers / pour tous ceux qui célèbrent ta mémoire avec foi; / demande pour eux le pardon de leurs péchés, / la paix et l'amendement de leur vie.
t. 4
Dès la jeunesse attaché au Seigneur, / tu as mené ta course à bonne fin; / armé de la Croix, Bienheureux, / tu as mis la main à la charrue / des commandements du Seigneur, comme il est écrit; / demande-lui de sauver / des périls et de tout mal / les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.
Devenu par la foi une autre pierre de grand prix, / tu ne fus pas brisé sous les coups, / mais roulé, Bienheureux, sur le sol, / tu as aplani le chemin de la foi / où désormais la marche devint aisée; / et comme un socle pourri / tu renversas l'insignifiante renommée / de l'empereur au nom souillé.
Nourri par les enseignements / des Apôtres et des Pères, Bienheureux, / tu vénéras l'aspect visible du Dieu incarné / rendu visible par les symboles sacrés / et les saintes images le représentant; / pour lui tu as lutté, saint André, / et t'es montré en vérité / un maître de piété et le joyau des Martyrs.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Tant de fois j'ai promis / de faire pénitence pour mes péchés, / mais l'habitude mauvaise me retient; / c'est pourquoi je me prosterne devant toi. / et m'écrie, Vierge immaculée: / notre Dame, arrache-moi, je t'en prie, / à l'esclavage du mal / en me guidant vers le bien suprême et le salut.
Stavrothéotokion
Agnelle ayant porté, / Toute-pure, l'agneau sans défaut, / venu guérir le monde entier de son péché, / par son propre sang, et pour nous s'immoler, / afin que l'univers trouve en lui la vie, / ô Vierge, revêts mon être dépouillé / de l'immortelle condition / sous le manteau de la divine grâce que ton enfantement nous a tissé.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 2
Célébrant la mémoire de ton prophète, Seigneur, / par ses prières, / nous t'en supplions, sauve nos âmes.
t. 4
T'exerçant dans la montagne aux combats ascétiques, / tu brisas l'assaut des ennemis spirituels avec l'armure de la Croix; / de même sur le stade tu luttas vaillamment / pour abattre l'empereur copronyme grâce au glaive de la foi; / pour l'un et l'autre de ces exploits / tu fus couronné par Dieu doublement, / bienheureux André, saint moine et martyr.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque et ces deux canons des Saints: celui du Prophète, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: D'Osée je veux chanter les paroles inspirées; et celui du Moine-martyr, avec l'acrostiche: Je chante avec amour le courageux André. Joseph.

Ode 1, t. 1
« Chantons une hymne de victoire à notre Dieu / qui vint au secours de Moïse contre les Egyptiens; / par lui fut engloutie l'armée de Pharaon, / car il s'est couvert de gloire. »
Toi l'oracle divinement inspiré, / en présence du vivifiant Seigneur / intercède pour que soient délivrés du péril / tous ceux qui t'acclament, prophète Osée.
L'œil de ton âme, tu l'as purifié / de toute souillure pour être digne de prévoir / de loin l'avenir et d'annoncer / en vrai prophète les événements futurs.
La source de la prescience, la Sagesse de Dieu, / fit de toi, prophète Osée, / le fleuve faisant jaillir pour tous / les prophétiques enseignements.
Le Christ qui s'est manifesté / en naissant de la Vierge pour nous, / le Père l'a rappelé de l'Egypte en vérité, / comme l'avait prédit jadis le prophète Osée.
t. 2
« Dans l'abîme jadis fut culbutée / par la puissance invincible / toute l'armée de Pharaon, / et maintenant le Verbe fait chair / a supprimé le poids de nos péchés, / le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »
Toi l'éponyme du courage, Père saint, / ayant asservi à la raison / les passions de la chair, / tu as affronté la cruauté des tyrans / et selon les règles tu as combattu; / c'est pourquoi d'un seul chœur nous tous, les fidèles, te disons bienheureux.
Enflammé spirituellement / comme une braise à la chaleur du saint Esprit, / tu fis fondre les glaces des passions / et tu as éteint sous les flots de ton sang / les brûlots de l'impiété, / saint André, bienheureux confesseur de la foi.
Enchaîné par l'amour du Christ / et dès ta jeunesse avec joie / ayant pris ta croix, tu le suivis, / à toi-même renonçant / jusqu'à la confession de la foi / et ton parfait combat de martyr.
Mon âme est sans cesse appesantie / par le sommeil de la paresse, / Vierge Mère immaculée; / aussi j'accours vers ton aide: éveille-moi / à la vigilance du repentir, afin de me sauver, / à l'heure suprême, de l'éternel châtiment.

Ode 3, t. 1
« Ô Christ, rends-moi ferme sur l'inébranlable roc / de tes commandements; / à la clarté de ton visage éclaire-moi, / car il n'est d'autre Saint que toi, Seigneur. »
Instruit de la divine révélation / par merveilleuse initiation, / clairement tu as prédit la vocation des païens, / Prophète marqué par l'Esprit saint.
Devenu capable de prévoir / comme présents les événements futurs, / tu as prédit la chute des Juifs / et la disparition des docteurs de la Loi.
Ce n'est pas par la guerre, l'armure et l'arc, / mais dans le Seigneur et Dieu tout-puissant / qu'Israël trouverait sa délivrance, as-tu prédit, / nous montrant ainsi l'incarnation du Verbe.
Vierge sainte, réjouis-toi / qui as conçu le Verbe prenant corps, / celui qui de l'erreur nous a sauvés / par son propre corps et son sang précieux.
t. 2
« Tu m'as affermi sur la pierre de la foi, / tu m'as fait triompher devant mes ennemis, / et mon esprit exulte de joie en chantant: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur. »
Ayant affermi les fondements de ton esprit / sur la roche de l'amour du Christ, / nullement tu ne chancelas sous les vents hostiles, / mais chantas au Créateur: Tu es mon Dieu, / nul n'est saint comme toi, Seigneur.
Lavé par tes pleurs ascétiques, / sous le sang du martyre tu resplendis / et, rayonnant de parfaite beauté, / tu montas vers ton Aimé en t'écriant: / Nul n'est saint comme toi, Seigneur.
Le Verbe Dieu consubstantiel au Père, tu l'enfantas, / lorsqu'il prit notre ressemblance dans la chair, / ineffablement, ô Tout-immaculée, / demeurant vierge après l'enfantement; / c'est pourquoi nous te disons bienheureuse dans la foi.

Cathisme, t. 1
Prophète de Dieu, tu inclinas l'oreille vers celui qui parlait / et, initié à la connaissance de tout l'avenir, / tu annonças la venue divine du Christ; / c'est pourquoi, célébrant ta sainte mémoire en ce jour, / nous chantons le Rédempteur qui t'a magnifié.
Gloire au Père, t. 8
Eponyme du courage, en vérité, / possédé par la foi orthodoxe, admirable martyr André, / ayant suivi le Christ, tu resplendis / dans les chœurs des Moines par tes actions / et rivalisas de gloire avec les Saints; / puis, te mêlant au combat des Martyrs, / tu luttas vaillamment et selon les règles triomphas. / Homonyme de l'Apôtre premier-appelé, / saint André, intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent avec amour ta mémoire sacrée.
Maintenant... Théotokion
Ayant glissé sous le poids de mes perverses pensées, / je me suis enfoncé dans le gouffre du péché / et, gémissant, je te crie du fond de mon cœur: / Toute-pure, fais pour moi des merveilles d'amour, / me découvrant l'océan sans borne de ta pitié / et l'immense trésor de ta compassion; / donne-moi la conversion, l'amendement de ma vie, / afin qu'avec amour je puisse m'écrier: / intercède auprès de ton Fils et notre Dieu, / pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, / car tu es l'espérance de ton indigne serviteur.
Stavrothéotokion
Te voyant avec peine mis en croix par des impies, / ta Mère, ô Verbe, en son âme fut blessée / et, se frappant la poitrine, elle éclata en sanglots, / gémissant et, dans l'angoisse de son cœur, s'écriant: / Malheureuse que je suis, moi ta mère, ô mon Fils et mon Dieu! / Comment as-tu souffert les soufflets et les crachats / et comment permets-tu qu'on te cloue sur le bois / pour y subir une injuste mort à présent? / Mais tu souffres tout cela pour sauver le genre humain.

Ode 4, t. 1
« Sauveur tout-puissant, j'ai reconnu. ton œuvre de salut. et dans la crainte je t'ai glorifié. »
Œil de l'Eglise, voyant Dieu, / sauve de tout danger / ceux qui te chantent, prophète Osée.
Réceptacle de l'Esprit saint, / solide et resplendissant, / sauve ceux qui te chantent, par ton intercession.
Toi qui te tiens devant le Juge universel / comme Prophète divin, / par tes prières délivre-moi de mes passions.
Toujours-vierge, tu as surpassé / les chœurs des Anges en portant / dans ton sein leur propre Créateur.
t. 2
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, / mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, / tu as sauvé tout mon être; / c'est pourquoi je te crie: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Obéissant aux commandements du Christ, / devant son image pieusement / tu t'es prosterné, / Père saint, mais l'empereur impie / te fit périr par de multiples tourments.
Toi qui répandais la bonne odeur de tes vertus, / dans le tombeau maintenant / tu parfumes, Père saint, / les visages des fidèles / qui d'un cœur sûr s'approchent de toi.
Avec franchise, Bienheureux, tu réfutas / l'hérésie dont souffrait / le misérable potentat, / et tu devins le champion de l'orthodoxie, / saint André, digne de toute admiration.
Comme épi de la grâce portant beaucoup de fruit, / tu as fait croître, Souveraine toute-digne de nos chants, / le nourricier de tous ceux / qui te vénèrent selon la vraie foi, / le Seigneur qui a pris chair de ton sein.

Ode 5, t. 1
« En cette veille de la nuit / nous te chantons, ô Christ égal au Père en éternité / et de nos âmes le Sauveur: / donne au monde la paix, / Seigneur ami des hommes. »
Emu de compassion, / tu nous enseignas, Prophète inspiré, / la longanimité de Dieu, / sa miséricorde et sa bonté, / sa clémence envers tous.
Ayant fait périr la mort, / le Christ est ressuscité, / comme ta sage prédiction / nous l'avait d'avance fait savoir, / et les âmes dans l'Hadès ont reçu le don de la vie.
Au gouffre de mes péchés / par tes prières arrache-moi, / bienheureux prophète Osée, / toi qui possèdes auprès du Christ / un immense crédit.
Le Seigneur de l'univers, / le Roi de tous, est devenu, / lui qui partage avec le Père l'éternité, / soumis au temps et s'est fait chair, / virginale Mère de Dieu.
t. 2
« Lumière de qui se trouve en la ténèbre, / ô Christ Sauveur, salut des sans-espoir, / devant toi je veille, Prince de la paix: / illumine-moi de tes rayons; / je ne connais point d'autre Dieu que toi. »
Ayant abhorré les ténèbres du péché, / tu es apparu tout brillant, / resplendissant de l'impassible condition / et, par divine grâce, sous l'éclat des guérisons / tu illumines les fidèles s'approchant de ton sépulcre divin.
Tout entier, tu fus une demeure de Dieu / par l'excellence de ta vie et ta vaillance dans le combat; / au tombeau où tu demeures maintenant / ton corps se conserve, Bienheureux, / et délivre les fidèles de toute maladie.
L'ayant emporté, avec l'ardeur des jeunes gens, / sur les démons et les tenants de l'hérésie, / tu fus digne, saint André, / des couronnes et de l'éternel renom; / c'est pourquoi tous les fidèles, nous te disons bienheureux.
En ton ineffable maternité tu portes dans tes bras / le Christ portant lui-même ceux qui sont tombés dans le péché / et qui furent cruellement asservis à l'erreur; / c'est pourquoi, Vierge toute-digne de nos chants, / comme Mère de Dieu nous te glorifions.

Ode 6, t. 1
« Du monstre marin tu as sauvé, / Ami des hommes, ton Prophète; / du gouffre de mes péchés / retire-moi, je t'en supplie. »
Annonçant d'avance l'avenir, / bienheureux prophète Osée, / tu révélas que descendrait / vers les hommes le Verbe de Dieu.
Ceux que les fautes avaient mis à mort, / l'immortelle Vie les ramena / des entrailles de l'Enfer, / comme toi-même, tu l'as dit.
Prophète saint, tu as montré / la perte des docteurs de la Loi, / la chute des Juifs / et l'introduction des Gentils.
De ton sein le Verbe Dieu, / Toute-pure, s'est levé, / assumant pour nous la chair / ineffablement, dans la tendresse son cœur.
t. 2
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Sous bonne garde te mit le criminel tyran, / toi qui étais gardé, saint André, par le Seigneur / et qui gardais sans faille ses divins commandements.
Bienheureux, tu ne t'es pas soucié / de ta chair déchirée par les coups de fouet, / mais tu l'enduras, par divine puissance, comme si un autre souffrait pour toi.
Enfoui comme un précieux trésor, / aux yeux des fidèles tu apparus gisant / et tu enrichis de tes miracles ceux qui te vénèrent avec foi.
D'avance, Vierge pure, le Prophète jadis t'a vue / comme le mystique chandelier portant le Christ, / cette lampe dont avons tous reçu la clarté.

Kondakion, t. 3
En ce jour la cité reine fête brillamment / ta mémoire porteuse de clarté; / elle invite à l'allégresse toute ville et tout pays, / car ton corps aux multiples combats, / elle jubile de le posséder comme un immense trésor, / saint martyr André, luminaire de l'orthodoxie.

Ikos
Pour armure portant la Croix / et pour cuirasse, la foi, / glorieux Martyr, de ton propre mouvement / tu partis combattre les ennemis invisibles et visibles; / tu renversas leurs rangs par la force de l'Esprit; / toi qui en es comblé richement, / vénéré Père, accorde-moi / un peu de grâce illuminant mon esprit / afin que je célèbre dignement tes nobles exploits, / saint martyr André, luminaire de l'orthodoxie.

Synaxaire
Le 17 Octobre, mémoire du saint prophète Osée.
Prophète qui t'unis à la femme adultère,
ainsi tu symbolises l'Epoux de la terre,
que dans le ciel, Osée, désormais tu peux voir.
Son corps, ils le portèrent,
le dix-septième jour, pour l'ultime devoir.
Ce même jour, mémoire du saint moine-martyr André, enseveli à Crisis.
On coupe un de tes pieds, André, mais néanmoins
tu accomplis aussi la course des Témoins.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t.1
« Les enfants d'Abraham / dans la fournaise représentant la Trinité / changèrent en rosée la flamme de feu / et se mirent à chanter: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
L'esprit illuminé par l'éclat surnaturel, / tu as acquis la connaissance du futur, / bienheureux prophète Osée, / toi qui chantais pour le Seigneur: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Par œuvre de tes Prophètes, Sauveur immortel, / ayant multiplié les visions, / tu t'es montré sous divers aspects / aux fidèles s'écriant: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Prophète Osée, tu fus pour Israël / une source versant les ondes du salut, / car tu annonças le fleuve de paix, / le Christ, auquel nous chantons: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
De toi prit corps, ô Vierge Mère de Dieu, / celui qui par amour ineffable s'est levé / du Père sans commencement / et que nous chantons ainsi: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
t.2
« Sur l'ordre impie d'un injuste tyran / la flamme s'éleva très haut, / mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens / la rosée de l'Esprit saint: / à lui bénédiction et haute gloire! »
Les vagues du mal soulevées contre ton esprit / n'ont pu le faire chanceler, vénérable André, / car il s'appuyait sur la connaissance du Christ comme sur un roc; / c'est pourquoi tu es devenu pour tous / au milieu de la tempête un havre non battu par les flots.
Par de folles inquisitions, le perfide enténébré / tenta de te spolier / de la doctrine qui faisait ton ornement, / mais il encourut la dérision / et fut couvert de honte devant ta fermeté.
Ton esprit, paré de la plus sainte détermination, / admirable André, a fait de toi / un astre étincelant pour tous ceux / qui te louent d'illuminer chaque jour / de tes miracles les croyants.
Tu es le temple du Dieu vivant, / car en toi fit sa demeure ineffablement, / Vierge sainte, celui qui habite les cieux / et qui, par bonté suprême, a bien voulu / devenir un mortel.

Ode 8, t. 1
« Celui qui protégea les Jeunes Gens / dans la flamme ardente du brasier / et qui sur eux descendit / sous la forme d'un Ange, / c'est le Seigneur, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Ils dépassent l'entendement, / ce pouvoir de prescience et cette connaissance de l'avenir. que les Prophètes ont reçus comme un don de Dieu! / C'est pourquoi nous chantons: / Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
De ta bouche inspirée divinement / et de ta langue annonçant Dieu, / irradiant l'éclat de la piété, / tu chantes, prophète Osée: / Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Prophétisant par la parole et par l'action, / bienheureux Prophète, tu reprends / le peuple se prostituant / et lui enseignes par des symboles à chanter: / Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Le Verbe coéternel au Père comme Dieu / de tes saintes entrailles, Vierge immaculée, / a pris corps et s'est manifesté / aux mortels qui s'écrient: / Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
t. 2
« Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action / et selon le décret divin / elle consuma les Chaldéens, / mais répandit la rosée sur les fidèles qui chantaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Ayant mis à mort les passions charnelles, / dans les luttes de l'ascèse tu combattis fermement, / vénérable Père qui d'un saint baiser / vénérais l'image du Sauveur, / de la Vierge et de tous les Saints.
Ceux qui étaient furieusement enragés contre le Christ / comme bêtes sauvages te firent mourir; / te traînant par les rues et te frappant, / ils te jetèrent dans la fosse, en faisant de toi, / vénérable Père, un Témoin de la vraie foi.
Aux flots de tes miracles tu abreuves les croyants, / tu mets en fuite les esprits du mal / et tu soignes, bienheureux Père, les maladies, / ayant reçu du Christ notre Dieu / la céleste grâce des guérisons.
Tu t'es montrée plus vaste que les cieux, / ô Vierge qui as trouvé place dans ton sein / pour le Dieu que l'univers entier ne peut cerner: / prie-le de sauver de la funeste angoisse / les fidèles qui te chantent, Souveraine immaculée.

Ode 9, t. 1
« Réjouis-toi, sainte gloire de la virginité, / réjouis-toi, ô Mère immaculée / que nous, l'entière création, / par des cantiques nous magnifions. »
Comme prophète tu es honoré, / Osée, car tu as reçu / de Dieu lui-même, Bienheureux, / l'auréole de splendeur.
Excellent Prophète que le Christ / illumine de toute sa clarté, / rends-le favorable, par ton intercession, / à ceux qui chantent pour toi.
Avec les chœurs des Anges, prophète Osée, / en présence du Seigneur / tu le célèbres par des chants, / toi qui menas la vie angélique.
Voulant sauver l'humanité, / le Sauveur et Maître a revêtu / notre chair en s'incarnant / de la Vierge immaculée.
t. 2
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, / ayant pris chair de la Vierge, / nous est apparu / pour illuminer les ténèbres / et rassembler ce qui était dispersé: / ô Mère de Dieu toute-digne de louange, nous te magnifions. »
Voici, tu as achevé ta course, vénérable André, / ayant gardé sans faille la foi orthodoxe / pour laquelle tu as combattu / selon les règles et reçu d'en haut / double couronne, comme invincible martyr, / toi qui dans l'ascèse avais déjà triomphé.
Comme rose, comme lis au doux parfum / dans la prairie de l'ascèse, / Père saint, tu as fleuri / et comme un cèdre tu répands la bonne odeur, / toi le martyr resplendissant, / fierté des Moines, bienheureux André.
Illustré par des miracles prodigieux, / exposé aux yeux de tous, / tu demeures incorruptible, saint André, / illuminant les âmes des croyants / qui de toi s'approchent avec ferveur / et sans cesse te disent bienheureux.
Jour de fête, rempli de joie, / ta sainte mémoire qu'en ce jour nous célébrons, / nous les fidèles te chantant: / par tes saintes intercessions / auprès de Dieu, délivre-nous / des périls de cette vie.
Ton sein fut la demeure de la Clarté / illuminant le monde / des reflets de sa divinité / et chassant de terre complètement / les ténèbres de l'ignorance, Vierge immaculée; / c'est pourquoi nous te glorifions.

Exapostilaire, t. 2
Merveille étonnante, prophète Osée, / la grâce porteuse de l'Esprit qui par Dieu te fut donnée; / en elle tu as prédit clairement / l’incarnation virginale du Sauveur, / la Croix, les saintes Souffrances, la divine Résurrection, / pour détruire en Israël toute vaine pensée.
Acclamons tous le victorieux martyr André, / nous les fidèles célébrant avec amour / comme une fête sa mémoire sacrée, / car il a prêché, selon la vraie foi, / le culte des saintes images du Sauveur et de tous les Saints; / et, portant couronne, il exulte avec les Anges dans les cieux.
Fleurissant par miracle, le bâton sans sève du grand prêtre Aaron / montra par avance que tu devais sortir de stériles entrailles, ô Vierge immaculée; / en toi les Prophètes et la Loi ont d'avance annoncé / la Mère du Créateur et Maître de l'univers; / Toute-sainte, supplie-le de sauver / ceux qui te chantent, pure Mère de Dieu.

Apostiches de l'Octoèque. Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

18 OCTOBRE
Mémoire du saint apôtre et évangéliste Luc.


VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 8
Comment t'appellerai-je, Apôtre bienheureux? / ciel racontant la gloire de Dieu, / éclair faisant descendre sur le monde la clarté; / nuée laissant pleuvoir les ondées divines, / coupe de la Sagesse nous versant / le vin qui remplit d'allégresse les cœurs. / Intercède pour le salut de nos âmes. (2 fois)
Apôtre divinement inspiré, comment t'appeler? / fleuve venu pour nous du Paradis, / arche de l'alliance établie par le Christ; / astre faisant briller la suprême clarté, / luminaire éclairant l'Eglise Dieu, / table du pain de vie et calice divin. / Intercède pour le salut de nos âmes. (2 fois)
Comment t'appeler, toi qui as vu notre Dieu? / serviteur effïcace des mystères du Christ, / sage constructeur du tabernacle spirituel; / tailleur des tables de la grâce, où tu gravas / la plus neuve des lois, / celle qui vint de Sion et qui par toi fut prêchée. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Apôtre glorieux, comment t'appeler? / sûr trésor des grâces lu ciel, / attentif médecin soignant les âmes et les corps; / collaborateur et compagnon de voyage de Paul, / rédacteur des Actes des Apôtres, saint Luc: / autant de noms pour autant de qualités. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Comment t'appellerai-je, divin Prédicateur? / Disciple nous ayant donné la bonne nouvelle du Christ, / médecin par qui nos âmes sont guéries de leurs passions; / luminaire faisant briller la suprême clarté, / solide fondement de la foi / qui pour nous rédigeas l'Evangile très-saint. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Apôtre admirable, comment t'appeler? / fidèle observateur de la Sagesse nous instruisant, / rédacteur des Actes des Apôtres dont tu relates l'enseignement; / inébranlable colonne de la foi, / rempart de l'Eglise, inexpugnable donjon. / Nombreux sont tes exploits, et plus encore, tes dons. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père, t. 6
Saint Apôtre du Christ, / dont tu relatas les divins enseignements, / fondement de l'Eglise, en vérité, / par ta prédication tu as tiré / de l'abîme de perdition / les cœurs enténébrés par l'ignorance et les sauvas / de la violence des flots, / toi qui du Vase d'élection / fus le compagnon, mais aussi l'imitateur. / Admirable Luc, nous t'en prions, / toi le joyau des Antiochiens, / intercède auprès du Sauveur notre Dieu / pour les fidèles célébrant ta mémoire sacrée.
Maintenant... Dogmatique
Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute-sainte, / qui donc ne voudra chanter la louange / de ton enfantement virginal? / Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, / celui qui est sorti de toi, ô Vierge immaculée, / ineffablement s'est incarné: / il est Dieu par nature et, par nature, s'est fait homme pour nous sauver; / sans être divisé en deux personnes, il s'est fait connaître en deux natures sans confusion; / ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, / intercède auprès de lui pour qu'il ait pitié de nous.

Entrée1. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et 3 lectures (voir au 6 Octobre).

Si le Supérieur le désire, on chante la Litie.
Litie, t. 4
De l'océan des vaines illusions / tu repêchas les mortels / avec la grâce divine pour roseau, / admirable Luc, te soumettant / aux ordres du Maître qui éclaira / ton âme en plénitude et fit de toi / un apôtre, Bienheureux, / prédicateur sacré de son insaisissable divinité.
La clarté de l'Esprit / descendit sur toi / et sa vive lumière fit de toi, / bienheureux apôtre Luc, son instrument / pour chasser vigoureusement / les ténèbres de l'absence-de-Dieu / en illuminant le monde par l'éclat / de tes sages paroles, témoin du Christ ressuscité.
Sous les éclairs de ton enseignement, / illustre apôtre Luc, illuminant / ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur, / tu en fis par la foi / des fils du Maître et de notre Dieu / que tu imitas jusqu'à la mort, / et de sa gloire tu devins l'héritier / comme vrai disciple et divin prédicateur.
Gloire au Père, t. 2
Ayant quitté les biens d'ici-bas, / tu t'es mis à la suite du Christ / et, consacré par le souffle du saint Esprit, / tu as reçu la mission / de convertir les nations / à la lumière de la connaissance de Dieu; / ayant mené ta course à bonne fin / par amour pour Dieu, tu remis / ton âme entre ses mains. / Bienheureux apôtre Luc, supplie-le / de nous accorder la grâce du salut.
Maintenant...
Mon espérance, ô Mère de Dieu, / tout entière je la mets en toi: / garde-moi sous ta protection.

Apostiches, t. 5
La grâce fut répandue sur tes lèvres, saint Luc, / et toi-même tu devins une langue de feu / adressant, bienheureux Apôtre, les paroles de clarté / à ceux qui étaient dignes d'une telle prédication, / mais à ceux qui recherchaient les ténèbres lançant des traits enflammés, / écrivant, enseignant l'Evangile divin; / pour ceux qui étaient vraiment désireux de la vie / et pour ceux qui ne l'aimaient pas, tu fus odeur de vie ou de mort, / comme l'a dit ton maître saint Paul. / A nous-mêmes accorde la paix, / la vie, la lumière et la grâce du salut.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux limites du monde.
En tes paroles nous avons reconnu, / bienheureux Disciple, comme toi-même tu l'as dit, / la certitude des paroles inspirées divinement; / car tu as entrepris d'écrire pour nous / le récit des événements qui se sont accomplis, / tels que te les avaient transmis ceux qui en furent d'abord les témoins oculaires; / et toi-même, tu fus leur égal, / le serviteur de l'incarnation du Verbe, que tu vis à Emmaüs, / après la Résurrection, lorsque, le cœur tout brûlant, / en compagnie de Cléopas tu te mis à table avec lui. / Comble aussi nos âmes de sa divine ferveur.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Réjouis-toi, qui seul nous as décrit l'angélique salutation, / la joyeuse annonciation de la Vierge immaculée, / la conception du Baptiste qui, du sein de sa mère, l'appelle Génitrice du Seigneur; / la naissance du Verbe, les tentations, les miracles, les discours, / les souffrances, la mort en croix, la résurrection dont tu fus le témoin, / l'ascension et la descente de l'Esprit, / les actes des Apôtres et surtout de Paul dont tu fus, en ses voyages, le compagnon; / toi, l'apôtre-médecin et le flambeau de l'Eglise, sans cesse garde-la.
t. 4
La grâce est répandue sur tes lèvres;
aussi tu es béni du Seigneur à jamais.
Avec la sagesse pour roseau, / bienheureux Luc, tu repêchas / du gouffre de la mort les âmes des croyants; / en disciple de Paul, tu purifias / ton cœur à la clarté de l'Esprit divin; / de tes enseignements tu as illuminé les nations, / par tes miracles tu as guéri le mal des passions; / prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.
Gloire au Père, t. 6
Saint Disciple du Christ, / très-habile pêcheur, / ouvrier de la vigne du Sauveur, / toi qui as décrit sa Passion, / ayant parcouru la terre avec foi / et rassemblé les nations errantes, / tu les offris à notre Dieu / et comme encens tu montas vers les cieux. / En présence du Juge, intercède pour nous, / afin qu'il nous délivre de nos iniquités / et de toute peine au jour du jugement.
Maintenant...
Mon créateur et mon libérateur, le Seigneur Jésus Christ, / Vierge pure, en sortant de ton sein, / de tout mon être s'est revêtu / pour délivrer Adam de l'antique malédiction; / c'est pourquoi, Vierge Mère de Dieu, / nous ne cessons de t'adresser l'angélique salutation: / Souveraine, réjouis-toi / qui nous protèges et nous défends pour que nos âmes soient sauvées.

Tropaire, t. 3
Saint apôtre et évangéliste Luc, / intercède auprès du Dieu de miséricorde / pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
Vierge Mère de Dieu, nous te chantons, / Médiatrice du salut pour le genre humain; / dans la chair qu'il a reçue de toi / ton Fils, notre Dieu, / a daigné souffrir sur la croix / pour nous racheter de la mort, / dans son amour pour les hommes.

MATINES

Cathisme I, t. 3
Venez tous, acclamons l'apôtre Luc / comme notre guide dans la foi: / pourchassant le mensonge des faux-dieux, / il nous a conduits vers la lumière et la vie / et nous apprit à glorifier la Trinité; / vénérant sa mémoire, célébrons fidèlement le Sauveur.
Réjouis-toi, Marie, virginale Mère de Dieu, / montagne sainte et fleuve de l'Eden, / dont naquit sans semence le Christ notre Dieu, / le Verbe qui a fait croître pour le monde la vie.

Cathisme II, t. 3
Alors que tu faisais route vers le village d'Emmaüs, / saint Luc, avec Cléopas, après la Résurrection, / et que tu posais des questions, le Seigneur se présenta, / sans se faire reconnaître, mais lorsqu'il prit le pain / et te le donna, tu reconnus le Sauveur. / Prie-le de nous accorder la grâce du salut.
Ô Vierge, comme une vigne sans labours, / tu as produit le raisin merveilleux / d'où jaillit pour nous le vin du salut / réjouissant nos âmes et nos corps; / et, te disant bienheureuse comme la source de ces biens, / sans cesse nous t'adressons l'angélique salutation, / ô Vierge pleine de grâce.

Après le Polyéléos, si l'on célèbre une vigile, on chante le mégalynaire suivant. Pour les versets, voir au 6 Octobre.
Mégalynaire
Nous te magnifions, / Apôtre du Christ, évangéliste saint Luc, / vénérant les épreuves et les douleurs / que tu as souffertes / pour annoncer l'évangile du Christ.

Cathisme, t. 4
Avec la sagesse pour roseau, bienheureux Luc, tu repêchas / du gouffre de la mort les âmes des croyants; / en disciple de Paul, tu purifias / ton cœur à la clarté de l'Esprit saint; / de tes enseignements tu as illuminé les nations, / par tes miracles tu as guéri le mal des passions; / prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.
Mère de Dieu, notre espoir et protection, / de l'ennemi nous ne craignons pas les complots, / car tu protèges nos âmes.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde. Verset: Les cieux racontent la gloire de Dieu, l'œuvre de ses mains le firmament l'annonce.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de ton Apôtre...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 3
Tandis que tu cheminais vers le village d'Emmaüs, / saint Luc, avec Cléopas, après la Résurrection du Christ, / et que tu posais des questions, / le Seigneur, sans se faire reconnaître, se présenta; / mais lorsque tu pris le pain qu'il te donnait, / tu as reconnu le Sauveur. / Prie-le d'accorder à nos âmes la grâce du salut.

Canon de la Mère de Dieu, puis ce canon de l'Apôtre, œuvre de Théophane. Catavasies: Ma bouche s'ouvrira.

Ode 1, t. 8
« Le bâton que Moïse avait taillé / a séparé l'élément qu'on ne pouvait diviser, / le soleil a vu un sol qu'il n'avait jamais vu, / les eaux ont englouti le perfide ennemi, / Israël est passé par l'infranchissable océan, / tandis qu'on entonnait: Chantons pour le Seigneur, / car il s'est couvert de gloire. »
Ta bouche est le calice divin / de la suprême sagesse: / nous le savons tous, apôtre Luc, / nous qui possédons l'immense trésor, / l'ineffable richesse de la grâce; / nous y puisons avec empressement / et nous chantons pour le Seigneur: / Car il s'est couvert de gloire.
T'initiant aux mystères du ciel, / apôtre Luc, et t'expliquant bien clairement / les Ecritures divinement inspirées, / le Christ fit de toi un initié, / le sage annonciateur de ce qui dépasse l'entendement, / et tu entonnas: Chantons pour le Seigneur, / car il s'est couvert de gloire.
L'Eglise du Christ te désigne / comme compagnon de voyage de Paul, / bienheureux apôtre Luc, / toi qui resplendissais divinement de sa grâce, / qui en suivais les pas et t'écriais avec lui: / Chantons pour le Seigneur, / car il s'est couvert de gloire.
L'ineffable et divine conception / de la Vierge toute-digne de nos chants, / tu en as montré le mode clairement, / apôtre Luc; en effet l'Esprit saint / vint sur elle et de son ombre la couvrit / le Verbe pour lequel ensemble nous chantons: / Car il s'est couvert de gloire.

Ode 3
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Ton Evangile, admirable Luc, / présente l'Orient venu d'en haut / pour rendre visite à l'humanité.
Toi qui en fus aussi l'acteur, / des Actes des Apôtres fidèlement, / excellent Disciple, tu écrivis le récit.
Le bienheureux apôtre Paul / tressa la couronne de tes éloges en premier / et dans ses épîtres fit ta louange, saint Luc.
Elles te disent bienheureuse désormais, / Vierge pure, comme tu l'as prophétisé, / toutes les générations, qui, par toi ont trouvé le salut.

Cathisme, t. 8
Toi le compagnon de voyage de saint Paul, / tu as supporté patiemment les multiples dangers; / en athlète ayant achevé la course de la foi, / au plus haut des cieux tu exultes avec lui, / bienheureux Apôtre du Seigneur; / toi qui as prêché au monde l'Evangile du Christ, / tu as illuminé la terre entière de sa clarté; / vénérable Luc, intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant...
Chantons l'arche nouvelle et la porte du ciel, / la montagne sainte, la lumineuse nuée, / le buisson ardent, la délivrance d'Eve, le mystique Paradis / et l'immense trésor de tout l'univers; / car en elle le salut fut accompli, / de son ancienne dette le monde fut acquitté; / c'est pourquoi nous lui crions: supplie le Christ notre Dieu / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui adorent ton Fils et se prosternent devant lui.

Ode 4
« Tu chevauchas tes Apôtres, Seigneur, / et pris leurs rênes dans tes mains; / ton équipage devint le salut / pour les fidèles chantant: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
La clarté de l'Esprit t'illuminant, / tu fus digne de rédiger de ta main / ses préceptes pour les amis de Dieu / qui chantent avec foi: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
La grâce du Paraclet, / t'ayant trouvé pour demeure, se répandit / sur tes lèvres en abondance et fit de toi / un prédicateur de la paix pour les fidèles chantant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Ayant pris part aux combats de saint Paul, / illustre Apôtre, tu méritas justement / la couronne du royaume et désormais / ensemble vous jubilez et chantez: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Le Seigneur, découvrant la beauté / de ton âme rayonnante de charme divin, / te désigna comme prédicateur / pour ceux qui chantent avec foi: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Comme l'a dit la Vierge Mère, le Seigneur / a renversé de leurs trônes les puissants, / mais a comblé de biens divins / les affamés qui chantent avec foi: / Gloire à ta puissance, Seigneur.

Ode 5
« Eclaire-nous de tes préceptes, Seigneur, / et par la force de ton bras tout-puissant, / Ami des hommes, donne au monde la paix. »
En ton cœur ayant reçu la spirituelle clarté, / une fois purifié des souillures de jadis, / par amour tu l'as transmise à tous les hommes, saint Luc.
Bienheureux Luc, illuminé / par les éclairs de la grâce, tu annonças, / comme langue de feu, le message divin.
Evangéliste de la grâce, / tu as voulu faire route avec saint Paul, / qui t'appelait son aimable serviteur.
Réjouis-toi, vrai trésor de la virginité: / par toi le premier père fut délivré de la malédiction / et la prime aïeule, rappelée au Paradis.

Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j'expose mon chagrin, / car mon âme s'est emplie de maux / et ma vie est proche de l'Enfer, / au point que je m'écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Ayant gravi la montagne des vertus, / saint Luc, tu conversais avec celui que tu aimais / et comme Moïse tu reçus, / gravées par le doigt de l'Esprit, / les doubles tables écrites par Dieu, / bienheureux Apôtre, docteur universel.
Comme orateur de la sainte Eglise, / tu as illuminé le monde par tes enseignements; / dans la divine inspiration, tu as brillé / des clartés de la Triade incréée / et tel un astre tu éclairas / d'un bout à l'autre la terre habitée.
Comme autrefois tu guérissais les maladies corporelles, / guéris les maux de nos âmes à présent, / Apôtre divinement inspiré / à qui le ciel a confié ce pouvoir / et qui possèdes en abondance la grâce de l'Esprit; / saint Paul assure en effet que tu étais un médecin.
Sur toi s'est penché le Seigneur, / renouvelant ma nature et faisant / des merveilles, lui le Tout-puissant, / comme tu l'as dit, pure Mère de Dieu; / et, dans son amour pour les hommes, divinement / de la fosse il m'a sauvé grâce à toi.

Kondakion, t. 4
Disciple du Verbe divin, / tu as illuminé la terre entière avec saint Paul / et chassé les ténèbres en écrivant l'Evangile du Christ.

Ikos
Toi le médecin et disciple bien-aimé, / saint Luc, par ton intervention mystique / guéris les passions de mon âme et de mon corps, / en tout domaine accorde-moi la santé / et donne-moi de célébrer avec joie / ton illustre festivité, / de répandre, au lieu de myrrhe, le flot de mes pleurs / sur ton corps vénérable et sacré; / ton épitaphe, comme stèle de vie, / dans l'admirable temple des Apôtres s'adresse à tous, en effet, / comme toi-même, en premier lieu, tu l'as fait / en écrivant l'Evangile du Christ.

Synaxaire
Le 18 Octobre, mémoire du saint apôtre et évangéliste Luc.
«Si je n'ai pu te voir, ô Christ, la fois dernière,
allant vers Emmaüs, de si nette manière,
désormais je te vois clairement», dit saint Luc.
De sa vie, le dix-huit, finit le sort caduc.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Ressuscité du tombeau, / le Seigneur s'est donc manifesté / aux yeux de Luc et de Cléopas / et leur apprit à dire: Seigneur Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Parcourant le chemin de cette vie, / comme compagnon de route, Bienheureux, / tu as trouvé le Verbe qui t'ouvrit / les portes des demeures célestes alors que tu chantais: / Seigneur Dieu, tu es béni dans les siècles.
La Lyre de l'Esprit, / saint apôtre Luc, c'est bien toi, / chantant les cantiques divins / pour illuminer les hommes s'écriant: / Seigneur Dieu, tu es béni dans les siècles.
Vierge Marie, Mère de Dieu, / réjouis-toi, s'écria l'incorporel; / avec lui, nous les fidèles, nous chantons / pour le Fils né de toi: / Béni soit, Toute-pure, le fruit de ton sein.

Ode 8
« Celui qui sur la montagne sainte fut glorifié / et pour Moïse révéla dans le buisson ardent / le mystère de la Mère toujours-vierge, / c'est le Seigneur, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Comme tables écrites par Dieu / ayant reçu tes livres, Bienheureux, / nous jouissons de la grâce et de sa clarté, / chantant le Seigneur / et l'exaltant dans tous les siècles.
Utilisant ta langue comme instrument, / l'Esprit saint illumine les hommes, / initiant à la doctrine de la grâce / ceux qui chantent le Seigneur / et l'exaltent dans tous les siècles.
Tu t'es lié d'amitié / avec Paul le théologien, / toi l'évangéliste Luc, / pour chanter le Seigneur tous les deux / et l'exalter dans tous les siècles.
Dans le filet aux mailles divines / de tes paroles, divin prédicateur, / tu arrachas à l'emprise de l'erreur / et tiras vers la lumière de la foi / les fidèles chantant le Seigneur / et l'exaltant dans tous les siècles.
Se montrant prophétesse, Elisabeth, / porteuse du Baptiste et Précurseur, / t'appelait Mère du Seigneur / et s'écriait: Chantez- le, / exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Tu dépassas notre nature limitée / en concevant le Seigneur, ton créateur, / et pour le monde tu devins la porte du salut; / c'est pourquoi, ô Mère de Dieu, / en hymnes incessantes nous te magnifions. »
Saint Luc, tu as atteint / le désir suprême vers lequel tu tendais / et tu as trouvé la fin bienheureuse, / car les miroirs ont disparu, / pour laisser apparaître la seule réalité.
Après avoir brillé sur le monde comme un soleil, / en compagnie de saint Paul qui-a-vu-Dieu / tu te tiens en présence de la divine Trinité, / et sans cesse avec lui, / illustre apôtre Luc, nous te magnifions.
De la lumière dont tu es le porteur / puissent tes chantres resplendir, / et veuille accorder au monde la paix, / bienheureux apôtre Luc, / afin que sans cesse nous puissions te magnifier.
Dans l'allégresse désormais / tu te tiens devant le Roi de l'univers, / saint apôtre Luc, auréolé de la splendeur / de la divine majesté: / sans cesse nous te magnifions.
Tu as reçu le Verbe incorporel / lorsqu'il voulut recréer ma nature; / tu l'as enfanté, ô Vierge, dans la chair; / c'est pourquoi, divine Mère, / sans cesse nous te magnifions.

Exapostilaire, t. 2
Saint Luc, bienheureux apôtre du Christ, / initié aux ineffables mystères et docteur des Gentils, / avec le divin Paul et la pure Mère de Dieu, / dont tu as peint la sainte icône avec amour, / intercède pour nous qui vénérons / et disons bienheureuse ta sainte dormition.
Ô Vierge, souveraine de l'univers, / préviens-nous dans le péril et l'affliction, / assiste-nous dans l'angoisse du dernier jour, / nous arrachant au Diable, à l'Enfer et la perdition; / devant le redoutable tribunal de ton Fils / rends-nous dignes de nous tenir sans effroi: / comme Mère de Dieu, tu peux tout ce que tu veux.

Laudes, t. 1
Fidèles, vénérons / par des hymnes l'apôtre Luc, / le disciple du Christ, le sage rédacteur de l'Evangile divin, / la vivante marque du Vase d'élection; / toute Eglise le loue / d'avoir annoncé les étonnantes merveilles de Dieu / en éclairant des rayons de sa connaissance, dans la grâce, les mortels.
Bienheureux Luc, ayant appris / la médecine des âmes en plus de celle des corps, / dans l'une et l'autre tu excellas, / toi que remplit la sagesse de Dieu; / en elle guérissant les âmes et les corps, / tu appelles à sa connaissance les mortels, / tu les élèves, comme sur des ailes, vers son amour, / chaque jour les fais monter vers le ciel / et tu intercèdes pour tous ceux qui te louent.
A l'hameçon de la parole tu repêchas / du gouffre de l'ignorance, comme poissons, / ceux qui s'y étaient enfoncés / et les hissas vers la connaissance de Dieu; / au Christ tu les offris / comme pièces de choix pour son vivier / et ils reçurent la récompense méritée, / bienheureux Luc, l'éternelle vie; / car tu fus, toi aussi, un apôtre du Sauveur, / tu as écrit l'Evangile du Christ / et rédigé les Actes de la grâce, après lui.
t. 8
Venez, terre entière, chantons / le véritable guérisseur des esprits, / le disciple du Sauveur, l'admirable apôtre Luc. / La maladie des sans-Dieu, il l'a guérie en effet / au baptistère du Christ avec le chrême de l'onction, / il a fait jaillir les divins fleuves de l'Evangile sur le monde habité; / son message par toute la terre a retenti; / désormais il intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père...
Fidèles, tous ensemble réunis, / chantons à la manière de David / pour l'orateur mystique du Verbe, saint Luc: / Ta langue est le roseau d'un habile écrivain / illuminant les regards des païens / pour les amener à la connaissance de Dieu; / ainsi tu as proclamé l'Evangile du Christ / et rédigé les Actes des Apôtres, tes compagnons; / désormais en présence du seul Dieu, la Trinité, / intercède pour le salut de nos âmes.
Maintenant...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

19 OCTOBRE
Mémoire du saint prophète Joël;
et du saint martyr Varus.


VÊPRES

Lucernaire, t. 8
Ainsi que l'annonça le prophète Joël / recevant de lui l'inspiration, / sur nous les fidèles s'est répandu l'Esprit de Dieu / pour révéler la manifestation des mystères divins: / voici que prophétisent ceux qui en ont reçu le pouvoir, / illuminés par la splendeur et la grâce de Dieu.
Comblé par la parole divine, l'admirable Joël, / cette source coulant de la maison du Seigneur, / abreuve nos âmes et distille la douceur / qui rassérène nos cœurs, / dans l'élévation de esprit / transporté par la vertu vers la divine hauteur.
Par ton pouvoir de prophète, Joël, / et la familiarité de ton esprit avec Dieu / grâce auxquels tu contemples ce qu'on voit dans le ciel, / rends le Seigneur favorable envers nous / qui célébrons ta mémoire avec foi, / procure-nous aussi la rémission de nos péchés, / la communion aux divines jouissances et la grâce du salut.
t. 6
Ayant vu les exploits des victorieux Martyrs, / plein de courage, Varus, / tu courus vers le stade et prêchas / le Christ fait homme pour nous, / sans avoir peur de la mort / ni des supplices te menaçant; / mais, cruellement lacéré par les coups, / tu exultes dans la perfection de ton esprit, / à la vue de la gloire attendant / ceux qui aiment de tout cœur notre Dieu.
Tu voyais tomber ta chair avec ton sang, / courageux Martyr et l'endurais / comme si pour toi quelqu'un d'autre souffrait ; / attaché à l'arbre, en effet / tu supportas patiemment / d'être déchiré par les impies; / entre les mains de Dieu tu remis ton esprit / étonnant ceux qui te virent par ton inflexible opposition ; / aussi nous te vénérons pour tes exploits sublimes, / toi qui renversas par tes peines le tyran.
Après t'avoir embaumé de parfums, / l'admirable Cléopâtre t'ensevelit / et fonda une église pour célébrer ta fête, Varus, et te prier; / et toi, tu enrôlas son fils dans la milice des cieux, / le couvris de gloire et l'adjoignis au chœur des Saints; / permets-nous d'obtenir le même sort, / nous les fidèles célébrant ta fête, admirable Martyr.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Plus que tous les fils des hommes, moi seul, / malheureux que je suis, j'ai commis / ce que la bouche ne peut dire et que l'oreille ne peut supporter; / c'est pourquoi je te supplie, / Souveraine immaculée: / accorde-moi le pardon, le repentir, / la pénitence, les larmes, les soupirs, / afin que, dans la contrition de mon cœur, je m'écrie: / Fais grâce au pécheur que je suis, Seigneur, et sauve-moi.
Stavrothéotokion
Un glaive a traversé ton cœur, / comme l'avait dit Siméon, / Dame toute-sainte, quand tu vis / celui qui par l'ineffable parole a surgi / lumineusement de ton sein / élevé en croix par les impies, / abreuvé de vinaigre et de fiel, / percé en son côté, / cloué par les mains et les pieds; / et toi, comme une mère tu pleurais / et gémissante disais: / Quel est cet étrange mystère, ô mon Fils bien-aimé?

Tropaire, t. 2
Célébrant, Seigneur, la mémoire de ton prophète Joël, / par ses prières, / nous t'en supplions, sauve nos âmes.
t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints, celui du Prophète (t.2), œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: J'admire tes oracles, prophète Joël; et celui du Martyr (t.6) avec l'acrostiche: De louer tes exploits, Varus, m'échoit l'honneur. Joseph.

Ode 1, t. 2
« Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu'il soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s'est couvert de gloire. »
Avec nous le chœur des Prophètes se réjouit / des éloges que tu reçois, / prophète Joël aux-célestes-pensées; / avec eux prie le Seigneur / de nous sauver, Bienheureux.
Annonçant par avance les desseins de Dieu, / tu révélas sa colère, terrible et justifiée / par l'impiété de ton peuple / s'adonnant au culte des faux dieux.
Le souffle admirable, lumineux / et vivifiant de l'Esprit / t'a couvert de son ombre et t'insuffla, / Prophète bienheureux, / la connaissance du futur.
D'avance la tente du témoignage te décrivait, / révélant celui qui de multiples manières y fut préfiguré, / celui qui sans changement / s'est incarné de toi, / Vierge toute-pure et Mère de Dieu.
t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Apparu au sommet / de l'Eglise du Christ / comme un soleil resplendissant, / tu as illuminé, bienheureux Varus, / la terre entière sous les rayons / de tes illustres combats.
Charmé par la douceur / de l'amour divin, / à toi-même tu renonças / et vers toute espèce de tourments, / Bienheureux, tu t'avanças / en luttant fermement.
Toi-même, volontairement / tu t'es chargé des mêmes liens / que les divins lutteurs / et tu as brisé les chaînes de l'erreur / par la patiente fermeté / avec laquelle tu supportas les châtiments.
Dans tes entrailles ineffablement / le Dieu suprême a demeuré, / Vierge pure, et, divinement enfanté, / à sa suite le Verbe a entraîné / les chœurs des Martyrs / avec lesquels nous te chantons.

Ode 3, t. 2
« Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché, / et plante la crainte de ton nom / dans les cœurs de ceux qui te louent. »
Instruits par tes sages enseignements, / saint Prophète, nous prescrivons un jeûne / et publions une solennité / en marchant vers la maison du Seigneur.
Nous qui suivons tes enseignements, / admirable Prophète, nous recherchons Dieu / dans la componction et la prière, / de tout notre cœur et de tout notre esprit.
Prophète, tu nous as montré / la longanimité du Maître tout-puissant, / tu nous as fait connaître clairement / sa divine bonté.
Tu as conçu, Vierge pure, notre Dieu, / tu as enfanté le Verbe ayant pris chair ineffablement, / celui qui a parlé par les Prophètes, / puis accompli leurs prédictions.
t. 6
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Avec courage tu marchas / vers les luttes viriles, Bienheureux, / fortifié par l'espoir / des biens à venir / et les sages exhortations / de ceux qui témoignaient pour le Christ.
Voyant l'armée des saints Martyrs / combattre selon les règles, / virilement tu montras / la même fermeté, / Varus, en affrontant / les multiples châtiments.
Dans les rangs sacrés / tu t'es montré, Varus / un généreux soldat: / sous le glaive de ton courage / succomba la multitude des ennemis / et tes victoires t'ont valu la renommée.
Vierge Mère de Dieu, / dissipe, je t'en prie, / les nuages de mes passions / et les profondes ténèbres / de ma nonchalance par la clarté / de la grâce qui est en toi.

Cathisme, t. 4
Prophète Joël, ayant purifié de toute souillure ton cœur, / tu devins un pur instrument de l'Esprit saint; / tu fis entrevoir la connaissance de la vérité / et prédis la venue sur terre du Créateur et Sauveur / incarné en ces derniers temps pour se montrer aux nations.
Gloire au Père, t. 1
Ayant pu voir les exploits des saints Martyrs / et baiser leurs chaînes avec amour, / tu accourus vers la hauteur du témoignage, admirable Varus: / attaché à l'arbre, tu enduras les coups / jusqu'à remettre ton esprit entre les mains du Seigneur.
Maintenant... Théotokion
Ô Vierge inépousée, sainte Mère de Dieu / qui seule nous protèges et nous défends, / délivre le peuple des fidèles qui espère en toi / de toute menace et de tout danger qui pèse sur lui; / ô Vierge, intercède auprès de Dieu / pour le salut de nos âmes.
Stavrothéotokion
L'Agnelle immaculée, voyant l'Agneau et le Pasteur / suspendu sans vie sur le bois, / pleurait et maternellement gémissait en disant: / Comment souffrirai-je, ô mon Fils, / ton ineffable condescendance et ta volontaire Passion, / Seigneur de toute bonté?

Ode 4, t. 2
« Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut, / et je t'ai glorifié, seul Ami des hommes. Seigneur, en ta grande miséricorde, toi le seul compatissant, / fais grâce aux fidèles qui reviennent vers toi. »
Ainsi que tu l'avais prédit, Prophète glorieux, / Dieu a répandu son Esprit sur toute chair de croyant.
Elle accomplit tes paroles inspirées, la descente de l'Esprit / qui a comblé de sagesse les Disciples du Seigneur.
Délivrés des sombres entrailles de l'Hadès par ton enfantement divin, / nous te disons bienheureuse, Vierge tout-immaculée.
t. 6
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Sous tes blessures sacrées / tu as resplendi de beauté, / admirable Varus, / et tu fus aimé du Seigneur / qui sur ta tête a posé / la couronne des vainqueurs.
Suspendu au poteau / et tendu vers le sol, / tu supportas les pénibles coups / grâce auxquels tu as reçu / en héritage, illustre Martyr, / la vie sans peine et la joie.
Les saints Martyrs qui te voyaient / combattre selon les règles, / bienheureux Varus, t'encourageaient, / te prêchant la patience; / pour les peines endurées avec eux / tu as trouvé la félicité éternelle.
Ote la fange de mes passions / et purifie-moi / des misérables pensées / qui m'éloignent du seul Dieu, / notre Dame, afin que je puisse / te dire bienheureuse avec foi.

Ode 5, t. 2
« La nuit s'écoule et bientôt paraît le jour / qui sur le monde fera luire sa clarté, / et c'est pourquoi les Anges / tous en chœur font retentir leur chant / pour te glorifier, ô Christ notre Dieu. »
Le prophète Joël a clairement prédit / à tous les hommes la venue du Christ: / Il viendra, dit-il, et sauvera / de la perversion des idoles / tout le genre humain.
Tendu de toutes tes forces, Prophète glorieux, / vers les biens qui transcendent / notre âme et notre esprit, / tu reçus de l'au-delà le don de prophétie / et prêchas la justice.
Intercède, bienheureux Joël, / pour ceux qui te chantent, / afin qu'ils soient sauvés / de tout mal et qu'ils obtiennent / par tes prières la grâce et la lumière de Dieu.
Vierge toute-sainte, Souveraine de l'univers, / intercède pour que soient sauvés / des périls de cette vie / et de leurs immenses fautes / ceux qui proclament ta divine maternité.
t. 6
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Fortifié par l'appui divin, / tu supportes généreusement, / Varus, les déchirures sans fin / tout en déchirant le cœur / du Diable maudit / qui fut à l'origine du mal.
Le très habile lutteur, / voyant tomber sur le sol / les lambeaux de sa chair, / se réjouit à la pensée / de l'éternelle splendeur / et des récompenses qui l'attendent auprès de Dieu.
Je te chante, Seigneur mon Dieu, / je te glorifie et me prosterne devant toi, / car tu m'as jugé digne des biens / que tu réserves à ceux qui t'aiment, / disait le martyr Varus / au moment de sa Passion.
Toi qui surpasses en vérité / les Chérubins et les Séraphins, / Vierge toute-pure, par ta sainteté, / sanctifie les fidèles qui désormais / te disent bienheureuse et sauve-les / par ta sainte médiation.

Ode 6, t. 2
« L'abîme sans fond de mes péchés / m'encercle, mais toi, Seigneur, / comme le prophète Jonas, / à la fosse arrache ma vie. »
Illustre Prophète, les flots de tes enseignements / comme sources font couler la parole de Dieu / et distillent la douce nourriture de nos âmes, / tandis qu'ils abreuvent les fidèles te vénérant.
En toi, Joël, nous reconnaissons, / divin Prophète, la montagne distillant / la douceur de la prophétie / et le sage prédicateur de la foi.
Protège, par ton intercession / et grâce au crédit que tu possèdes auprès de Dieu, / toi son prophète, les fidèles ayant à cœur / de chanter ta mémoire illustre et sacrée.
Toi qui mis au monde la Lumière sans déclin, / Souveraine immaculée, illumine aussi les cœurs / des fidèles qui te glorifient / ainsi que le Fils ineffablement né de toi.
t. 6
« Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Tu ne tins compte nullement / des paroles de l'inique juge, / mais patiemment tu supportas / la brûlure des tourments insupportables, / Varus, martyr aux multiples combats, / toi qui intercèdes pour les fidèles te chantant.
Le stupide tyran / ne cessa de te frapper / d'impitoyables coups / jusqu'à ce que tu aies remis, / embellie par tes brillants combats, / ton âme sainte entre les mains de Dieu.
A l'instar du Christ, / sur l'arbre tu fus élevé / et, suspendu sur le bois, / tu remis ton âme au Seigneur / qui te couronna, saint Martyr, / pour tes exploits de loyal combattant.
Sur l'océan du malheur / ma pauvre âme est sans cesse ballottée: / notre Dame, dirige-la, / conduis-la vers le havre de paix, / afin qu'elle te dise bienheureuse / dans la sûreté de la foi.

Kondakion, t. 4
Ayant marché à la suite du Christ, / tu en bus le calice, Varus; / tu as reçu la couronne des martyrs / et tu exultes avec les Anges désormais; / pour nos âmes ne cesse pas de prier le Seigneur.

Synaxaire
Le 19 Octobre, mémoire du saint prophète Joël.
Celui qui dénonça les terrestres passions,
le prophète Joël, laisse la terre et trouve,
au lieu qui les transcende, sa destination.
Le dix-neuvième jour, la tombe le recouvre.
Ce même jour, mémoire du saint martyr Varus et de ses compagnons.
Malheur à moi, s'écrie le prince de l'erreur
voyant Varus souffrir patiemment telle horreur.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 2
« Toi qui jadis éteignis la fournaise qui crépitait / et couvris les Jeunes Gens / de la rosée du saint Esprit, / tu es béni, Seigneur, / Dieu de nos Pères.
Ainsi que tu l'avais prédit, / vénérable prophète Joël, / s'est avancée vers nous / la source qui devait nous abreuver / en jaillissant de la maison du Seigneur.
Ainsi que Joël l'avait prédit, / du ravin couvert d'ajoncs / tu fis une terre à blé, / toi le torrent de délices, Seigneur: / béni es-tu, Dieu de nos Pères.
L'Auteur de l'entière création / en naissant d'une Vierge / a sauvé le monde lui chantant: / Tu es béni, Seigneur, / Dieu de nos Pères.
t. 6
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
L'admirable Cléopâtre ensevelit / ton corps resplendissant de tes exploits, / illustre martyr Varus, / et trouva grâce à toi / une gloire digne de la foi / dont elle fit preuve jusqu'à la fin.
Versant des larmes sur ton corps / et l'enduisant d'aromates précieux, / la sainte femme t'inhuma, / toi le fossoyeur du mensonge et du mal / et qui nous illumines par la clarté / que ton sépulcre fait jaillir.
La femme d'éternelle mémoire / ne cessa de te servir pieusement, / toi le serviteur du Christ, / jusqu'à ce que tu lui sois apparu / en hôte du royaume des cieux, / dont elle fut digne grâce à toi / ainsi que son fils bien-aimé.
Moi qui suis broyé par mes immenses forfaits, / ô Vierge, renouvelle-moi, / guéris mon âme par ta médiation / et donne-moi le pouvoir / de te chanter: Bénie sois-tu / qui dans la chair enfantes Dieu.

Ode 8, t. 2
« Celui qui jadis dans la fournaise couvrit de rosée les Jeunes Gens / et de merveilleuse façon y brûla les Chaldéens, / c'est le Seigneur et nous le célébrons en chantant: / Bénissez Dieu, exaltez-le dans tous les siècles. »
Clairement tu montras les chemins du repentir, / glorieux Prophète, et le Seigneur compatissant / recevant les fidèles qui vont à lui et psalmodient: / Bénissez Dieu, exaltez-le dans tous les siècles.
Prophète Joël, toi qui servais le Seigneur, / tu t'es vu confier ses mystères et tu prophétisas / pour les peuples qui se mirent à chanter: / Bénissez Dieu, exaltez-le dans tous les siècles.
Les glorieux Apôtres du Seigneur, / ces fleuves de Juda selon l'oracle de Joël, / versent à flots les miracles et abreuvent les fidèles s'écriant: / Bénissez Dieu, exaltez-le dans tous les siècles.
Demeurant vierge, Toute-pure, tu as enfanté / en une seule personne et deux natures le Christ / que nous célébrons en psalmodiant: / Bénissez Dieu, exaltez-le dans tous les siècles.
t. 6
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu as accompli toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Saint Martyr, exauçant les prières d'une mère, tu enrôlas / brillamment dans l'armée céleste son vénérable enfant / et, par ineffable compassion, / tu lui fis partager ton renom.
Depuis l'Egypte, saint Martyr, Cléopâtre t'emporta / comme un trésor inestimable qui enrichit / du don précieux des guérisons / l'entière Palestine te vénérant avec amour.
Dans l'allégresse, tu menas tes combats, / généreux soldat du Seigneur tout-puissant, / et par lui tu fus couronné comme vainqueur, / bienheureux Varus, gloire des Athlètes victorieux.
Je commets péché sur péché, / sans crainte du redoutable jugement à venir: / guéris l'aveuglement de mon âme, convertis-moi, / Vierge pure, par tes prières et sauve-moi.

Ode 9, t. 2
« Toi qui es bénie dans les cieux / et qui sur terre es glorifiée, / réjouis-toi, Epouse inépousée. »
Parmi les Prophètes, comme ayant prophétisé, / avec allégresse tu exultes maintenant / dans les demeures des cieux.
Du haut du ciel, Prophète bienheureux, / tu veilles désormais sur nous / qui te glorifions avec foi.
Le chemin le plus court vers le salut, / Joël nous l'a montré divinement: / c'est celui qui passe à travers le repentir.
De notre chute tu nous relevas, / divine Mère, en enfantant / le Seigneur de miséricorde, le Sauveur.
t. 6
« Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
Tu as brisé la puissance / du maudit guerroyeur, / généreux athlète Varus, / toi que la divine force protégeait; / c'est pourquoi nous t'acclamons, / nous les fidèles qui puisons / à la source de tes reliques / l'inépuisable guérison.
Comme lumière de l'aurore, / comme un immense soleil, / sur toute la terre s'est déployée / ta mémoire, Varus, / nous illuminant des clairs rayons / de tes luttes sacrées / et dissipant, saint Martyr, / l'obscurité de nos cœurs
Lorsque la mère aimante / vit briller avec toi / de grande gloire son propre fils, / elle magnifia le Dieu de l'univers / et sincèrement te glorifia, / saint Martyr, car en toi / elle avait acquis manifestement / un très grand protecteur.
La terre où repose / ton ferme corps de lutteur / est sanctifiée divinement: / par tes prières accorde-nous / l'absolution de nos péchés, / l'amendement de notre vie, / et de tout mal qui nous menace / délivre-nous, saint Varus.
En naissant, ô Vierge, / de toi, lumineuse nuée, / le Seigneur a livré / à la totale destruction / les idoles de l'Egypte, / mais il lui a permis de porter / une multitude de martyrs / qui ont imité sa divine Passion.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

20 OCTOBRE
Mémoire du saint mégalomartyr Artème.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
En ton cœur illuminé / par les reflets célestes, / tu as fui les ténèbres de l'erreur, / glorieux Artème, pour approcher la lumière du Christ notre Dieu / et de ses grâces tu fis luire le monde entier; / intercède pour que soient délivrés / des périls et de la mort / les fidèles célébrant ta mémoire vénérée.
Par le souffle de l'Esprit / initié à la connaissance de Dieu, / Artème, tu reconnus le Créateur de l'univers; / ceux qui adoraient la créature, tu les repris sagement / et tu guidas les peuples vers la science du seul vrai Dieu; / pour lui tu as mené le bon combat / et vis tes peines couronnées. / Prie-le de sauver aussi les chantres de ton nom.
Aux multiples châtiments, / aux plus rudes flagellations / ayant livré, bienheureux Artème, ton ferme corps / éprouvé par toutes sortes de combats, / tu n'as point renié le Christ; / aux idoles tu n'as pas sacrifié, / mais patiemment, comme si un autre souffrait pour toi, / tu attendis les récompenses à venir et l'immortelle renommée.
Gloire au Père, t. 2
Vénérons Artème, ce flambeau de la foi, / car il a mis en échec / le prince de ce monde, notre pire ennemi; / sous le sang de son martyre le Seigneur / revêtit de pourpre son Eglise; c'est pourquoi / en abondance il a reçu / la grâce de guérir les maladies / en faveur des fidèles accourant / vers la châsse où reposent ses restes sacrés.
Maintenant... Théotokion
La protectrice des chrétiens, / leur refuge, c'est toi, / Mère de Dieu, leur sûr abri; / maintenant comme toujours / en ta prière vigilante ne cesse pas / d'intercéder pour que de tout danger / soient sauvés tes serviteurs; / car après Dieu, nous tous, les chrétiens, / nous possédons en toi notre refuge et notre abri.
Stavrothéotokion
Lorsque l'Agnelle immaculée / vit conduire à l'immolation son Agneau, / elle éclata en larmes et, gémissante, s'écria: / Hélas, très-doux Enfant, / telle est la récompense d'un peuple ingrat / qui jadis a joui de tes bienfaits si nombreux! / Comment supporterai-je ma douleur, / puisque c'est de plein gré que tu souffres tout cela?

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 6
En ce jour la Passion du victorieux Martyr / illumine l'ensemble de l'univers / et l'Eglise du Christ, parée de fleurs, / s'écrie: Artème, toi qui as servi le Christ, / toi notre chaleureux défenseur, / ne cesse pas d'intercéder pour tes fidèles serviteurs.
Maintenant... Théotokion
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.
Stavrothéotokion
La très-sainte Mère de Dieu, / te voyant suspendu sur la croix, / dans ses larmes te cria: / Ô mon Fils et mon Dieu, / ô mon Enfant bien-aimé, / comment peux-tu souffrir cette injuste Passion?

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les Cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, avec l'acrostiche: Donne-moi, Bienheureux, ton abondante grâce. Joseph.

Ode 1, t. 2
« Dans l'abîme jadis fut culbutée / par la puissance invincible / toute l'armée de Pharaon, / et maintenant le Verbe fait chair / a supprimé le poids de nos péchés, / le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »
Saint Martyr ayant mené le bon combat, / toi qui as reçu la couronne de clarté, / te voici tout près de la Lumière, / qui t'illumine par immatérielle communion; / c'est pourquoi nous te supplions: / par tes prières éclaire-nous.
Ta lumineuse festivité / nous a tous convoqués joyeusement / au festin que tu apprêtes, / nous offrant tes luttes, tes exploits, / ton endurance courageuse, et, savourant ces mets, / avec amour et foi nous te disons bienheureux.
Ayant saisi que celui qui sur la croix / a subi la mort corporelle / est la cause de la vie, / l'insaisissable Seigneur, / tu as voulu mourir pour lui dans les tourments / et l'immortelle gloire t'en revint.
Toute-pure, le Verbe incorporel, / ayant divinement, dans l'excès de son amour / pour nous les hommes, pris chair de toi, / affronta les souffrances et pour l'humanité / fit jaillir l'absence-de-passions, / le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire.

Ode 3
« Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira / l'Eglise stérile des nations à ton avènement, Seigneur: / en lui mon cœur s'est affermi. »
Désireux de resplendir sous la couronne des martyrs, / glorieux Athlète, par grâce divine tu souffris / les douleurs cruelles de la torture et des fouets.
La citadelle de ton cœur n'a pas branlé / sous le choc intolérable des tourments: / elle était fondée sur l'inébranlable roche de la foi.
Suspendu, Martyr admirable, et exposé / à la grêle des coups te déchirant de tout côté, / tu levas les yeux vers le seul capable de sauver.
De plein gré le Seigneur s'est incarné, / notre Dame, en tes entrailles immaculées: / il a sauvé les hommes et entraîné / à sa suite la foule des Martyrs.

Cathisme, t. 4
Tous ensemble, fidèles, acclamons / Artème, l'invincible soldat du Christ, / ce vaillant destructeur de l'ennemi, / qui resplendit par de sublimes exploits; / pour ceux qui accourent vers lui de tout cœur / il fait jaillir les guérisons, il apaise les douleurs / et prend la défense de tous les affligés.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Celui qui siège sur le trône des Chérubins / et repose dans le sein paternel / reposa corporellement sur ton sein, / notre Dame, comme sur son trône divin; / c'est le Dieu qui règne sur l'ensemble des nations; / nous le chantons comme il se doit. / Intercède auprès de lui pour qu'il sauve tes serviteurs.
Stavrothéotokion
Celle qui t'a mis au monde à la fin des temps, / Verbe né du Père intemporel, / te voyant suspendu sur la croix, / ô Christ, gémissait en disant: / Hélas, ô mon Fils bien-aimé, / pourquoi te laisses-tu crucifier / par des hommes impies, / toi le Dieu que glorifient les Anges dans le ciel? / Longanime Seigneur, gloire à toi.

Ode 4
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, / mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, / tu as sauvé tout mon être; / c'est pourquoi je te crie: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Imitant volontairement / celui qui se laissa étendre sur le bois, / toi-même tu fus tendu et suspendu, / lacéré cruellement; ainsi tu dépouillas / la tunique de peau, symbole de mort.
Les peines de ta chair, la force des tourments / t'ont clairement procuré / la vie sans peine, saint Martyr; / en sa plénitude, désormais / tu allèges toute peine de nos âmes.
Martyr vraiment digne de nos chants, / ressemblant aux Anges par la splendeur de tes exploits, / par la main d'un Ange le Pain céleste, notre Vie, / t'envoya, dans ta prison, / la nourriture qui te fortifia.
Vierge pure et sans souillure t'a gardée / après l'enfantement / le Dieu qui a daigné / assumer, par bonté suprême, / dans ton sein mon entière humanité.

Ode 5
« Tu es devenu le médiateur entre Dieu et les hommes, ô Christ notre Dieu: / par toi, ô Maître, nous avons quitté la nuit de l'ignorance / pour aller vers ton Père, source des lumières, / auprès duquel nous avons désormais accès. »
Artème, à nos yeux tu t'es montré / comme la lampe brillante de l'Esprit / éclairant les fidèles et repoussant / les esprits ténébreux du mal.
Tu demeuras inébranlable, en vrai martyr, / encerclé par les douleurs / au milieu des cœurs de pierre t'accablant, / car tu avais fixé l'assise de ton âme sur le roc de la vie.
Cuirassé par la sainte force de l'Esprit, / victorieux Martyr, tu méprisas / les fouets à pointes de fer; / par eux tu écrasas les aiguillons du Maudit.
Celui qui est né de toi pour nous sauver, / notre Dame, ayant souffert la croix et le tombeau, / en sa puissance fit d'Artème / le ferme Témoin de sa Passion.

Ode 6
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Artème, tu t'es offert en victime, en sacrifice parfait / à celui qui a bien voulu se faire crucifier / pour nous rappeler au Paradis.
Ton ferme corps broyé par tant de coups, / sage Artème, tu as sauvegardé / la noblesse de ton âme par la foi.
Des passions, des maladies, de l'épreuve, de l'affliction, / martyr Artème, toi l'imitateur du Christ, / délivre-nous qui accourons auprès de toi.
Je fais naufrage dans les flots de l'affliction, / j'enfonce sous la houle du malheur: / sauve ton serviteur, Vierge Mère de Dieu.

Kondakion, t. 2
Tous ensemble, acclamons par des hymnes, comme il se doit, / le porteur de couronne, le Témoin de la foi, / Artème, le sublime martyr, / l'abondante source de merveilleuses guérisons, / car auprès du Seigneur il intercède pour nous tous.

Ikos
Qui donc serait capable d'exposer / les peines, les combats que tu as affrontés / avec courage pour la foi du Seigneur / et de quelle grâce tu fus doté; / la bouche humaine est incapable d'en faire le récit, / car, revêtu de sagesse et de courage, tu dédaignas / les richesses et les honneurs qui ne durent qu'un temps, / en véritable soldat de Jésus Christ. / Auprès du Seigneur tu intercèdes pour nous tous.

Synaxaire
Le 20 Octobre, mémoire du saint mégalomartyr Artème.
Déjà resplendissant en cette vie, Artème
s'en va, décapité, vers la gloire suprême.
C'est le vingtième jour que fut décapité,
ô Christ, ce vrai témoin de ta divinité.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Sur l'ordre impie d'un injuste tyran / la flamme s'éleva très haut, / mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens / la rosée de l'Esprit saint: / à lui bénédiction et haute gloire! »
Ayant acquis d'invincibles sentiments, / l'indestructible fermeté de l'âme, saint Martyr, / tu fis crouler les stratagèmes de l'ennemi / en chantant mélodieusement / celui qui est béni et glorifié hautement.
Sous les flots de ton sang tu as éteint, / Bienheureux, la haute flamme des tourments / et, ruisselant sous la rosée de l'Esprit, / tu chantais joyeusement / celui qui est béni et glorifié hautement.
Faisant jaillir comme source les guérisons, / par grâce divine tu éteins / les brûlures des passions / et par tes visites chasses les esprits du mal: / hautement nous te disons bienheureux.
Divinement tu as mis au monde, Vierge tout-immaculée, / celui qui donne aux morts l'immortalité: / intercède donc auprès de lui / pour qu'il mortifie nos passions corporelles / et nous juge dignes de la vie éternelle.

Ode 8
« Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action / et selon le décret divin / elle consuma les Chaldéens, / mais répandit la rosée sur les fidèles qui chantaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Tu supportas que ton corps fût consumé par tant de coups, / Artème, en contemplant / la récompense qui t'attendait, / celle que le Maître t'accorde pour avoir chanté: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Par ton sang la terre est sanctifiée, / ton corps de martyr se montre guérisseur, / chassant toute langueur et toute maladie, / tout dommage causé par les démons / loin des fidèles qui vers toi se réfugient.
Tu es devenu la parure des Martyrs, / toi qui pieusement repoussas les choses d'ici-bas / pour acquérir en peu de temps, au prix de ton sang, / celles qui les transcendent, en t'écriant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Pour ceux que harcèle la tempête, tu es le port serein, / pour ceux qui affrontent chaque jour / les dangers, l'épreuve, les passions; / y trouvant notre sauvegarde, nous chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Nous que fit glisser le fruit amer mangé sous l'arbre défendu / et qui étions déchus par notre faute, Vierge immaculée, / tu nous as recréés en enfantant / le Créateur et Verbe hypostasié / que nous, toutes ses œuvres, nous chantons comme Seigneur.

Ode 9
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, / ayant pris chair de la Vierge, nous est apparu / pour illuminer les ténèbres / et rassembler ce qui était dispersé: / ô Mère de Dieu toute-digne de louange, nous te magnifions. »
Désirant voir les beautés célestes, saint Martyr, / tu dédaignas les beautés sensibles d'ici-bas; / embelli par la splendeur de tes combats, / dans l'allégresse, Artème, tu as obtenu / le sommet de tous les biens.
Comme soleil, comme aurore s'est levée / ta mémoire illuminant / les cœurs des fidèles, Bienheureux; / car tu es, Artème, l'héritier resplendissant / de la lumière et du jour, / toi qui dissipes les ténèbres de nos âmes.
En ce jour exultons en chœur spirituel / à la mémoire d'Artème / le divin martyr; / chantons à la louange de notre Dieu / qui est admirable parmi les Saints / et sanctifie ses fidèles adorateurs.
Ta châsse faisant jaillir sans cesse les guérisons / invite les fidèles / à puiser avec amour / pour la santé du corps / et le salut de l'âme, en vérité, / bienheureux Artème, intercesseur de qui te loue.
A la clarté de ton visage éclaire-moi, / Seigneur, moi que recouvrent / les ténèbres du nonchaloir; / voici que t'en supplient, ô Verbe, / ta propre Mère tout-immaculée, / le glorieux Artème et les Anges resplendissants.

Exapostilaire, t. 2
En présence de la sainte Trinité, / tu resplendis de l'abondante clarté de l'au-delà: / du ciel regarde vers ceux qui t'honorent de tout cœur; / illustre et grand Martyr, en excellent soldat du Christ, / assiste avec les armes de Dieu / contre nos ennemis tout le peuple chrétien.
Vierge Mère de Dieu toute-pure et bénie, / gloire des Anges et des Martyrs et fierté des chrétiens, / leur force, leur rempart et leur abri, / leur forteresse, leur donjon, / sauvegarde tes fidèles serviteurs, / sois leur aide et secours dans les périls; / car en toi, protectrice du monde, nous pouvons nous glorifier.

Apostiches de l'Octoèque. Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

21 OCTOBRE
Mémoire de notre vénérable Père Hilarion le Grand.


VEPRES

Lucernaire, t. 4
Homme joyeux d’âme et de cœur, / lorsque l'amour divin te blessa / et t'incita à t'élever, par de saintes montées, / loin des troubles de ce monde, Bienheureux, / alors, revêtant comme puissante armure la sainte Croix, / tu t'avanças pour combattre les démons / et tressas pour toi-même une couronné de vainqueur / et désormais tu demeures parmi la splendeur des Saints; / avec eux demande pour nous / la lumière, la paix / et la rémission de nos péchés.
De tes lumineuses guérisons, / Père digne d'admiration, / tu éclaires merveilleusement le monde entier, / dissipant sous leurs rayons / les profondes ténèbres des maladies; / c’est pourquoi nous voyons en toi comme un autre soleil, / la ferme assise des moines saints, / le guide des fidèles sauvés dans l'Esprit divin; / et maintenant nous célébrons / ta mémoire porteuse de lumière et de salut, / en recevant la rémission de nos fautes grâce à toi, Hilarion.
Les passions corporelles, / par la tempérance, Père saint, / au plus pur de ton âme tu les soumis : / orné des ailes de l'impassible condition, / tu as reçu la grâce de soulager / les infirmités humaines dans l'Esprit, / de chasser les esprits du mal et de sauver / les fidèles accourant vers toi; / c’est pourquoi les chœurs des moines te disent bienheureux, / sage Père, admirable Hilarion, / et toute créature honore tes exploits.
Gloire au Père, t. 2
Dès ta jeunesse doué / d’un esprit mûr, Hilarion, / tu t’es soumis au joug du Christ; / imitant saint Antoine et sa vie, / te conformant aux mêmes règles de vertu, / tu consumas cette chair / qui se cabre comme un poulain, / alors qu'elle doit se soumettre à l'âme, / et c'est ainsi / que tu parcourus le chemin ascétique. / Bienheureux Père et thaumaturge porteur de Dieu, / pour les fidèles célébrant ta mémoire de tout cœur / demande le pardon et la grâce du salut.
Maintenant... Théotokion
J'ai gaspillé toute ma vie, / hélas, et me voilà / privé de toute bonne action; / voyant la mort s'approcher, / je redoute le tribunal / de ton Fils et ton Dieu: / Vierge pure, délivre-m'en, / fais que je change avant ce jour, / ô notre Dame, et sauve-moi.
Stavrothéotokion
La braise que vit d'avance l'illustre Isaïe / s'incarne de la virginale Mère par volonté / du Père qui l'engendra; / enfanté sur terre, se laisse immoler / celui qui du monde efface les péchés, / comme un agneau sans défaut; / c'est pourquoi la virginale Brebis, / le voyant mis en croix, / fut transpercée par le glaive du chagrin.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
L'Esprit saint l'ayant comblé de ses dons, / le vénérable Hilarion / fit crouler tous les projets des démons; / ayant pris l'armure de la Croix / et confiant en elle, il guérit / par la parole toutes sortes de maladies, / les passions de l'âme et les corporelles infirmités. / Par ses prières, ô Christ notre Dieu, / en ta bonté pour les hommes, Seigneur, / sur nous aussi laisse descendre ta paix.
Maintenant... Théotokion
L'arbre stérile dont parle notre Dieu, / Vierge pure, c'est bien moi / qui ne porte en aucune manière le fruit du salut; / aussi je crains d'être coupé / et jeté au feu qui ne s'éteint; / c'est pourquoi je te prie: délivre-m'en / et fais que je porte du fruit / par ta médiation auprès de ton Fils, ô Vierge immaculée.
Stavrothéotokion
Ô mon Fils, combien je souffre de te voir, / toi qui donnes à tous la résurrection, / t'endormir à présent sur la croix / pour accorder le réveil salutaire et divin / aux mortels jadis endormis d'un funeste sommeil / à cause du fruit défendu, / disait en pleurant la Vierge immaculée / que dans nos hymnes pieusement nous magnifions.

Tropaire, t. 8
Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le stérile désert, / par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, / par tes miracles étonnants tu devins un phare éclairant le monde entier: / vénérable Père Hilarion, prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon du Saint, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je chante, Bienheureux, l'éclat de tes miracles.

Ode 1, t. 2
« Dans l'abîme jadis fut culbutée / par la puissance invincible / toute l'armée de Pharaon, / et maintenant le Verbe fait chair / a supprimé le poids de nos péchés, / le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »
Dans l'allégresse j'entreprends de célébrer / ta lumineuse et rayonnante vie: / intercède pour que je resplendisse / de la joie dont tu éclates, / bienheureux Père, et loin de moi / chasse les ténèbres du péché.
Totalement, bienheureux Père, tu t'es avancé / dans l'allégresse vers Dieu, / étranger au monde et à la chair, / et par une tempérance continue / sans souillure tu gardas ton esprit, / en quête de l'impassible condition.
Auréolé par l'éclatante irradiation / de la divinité souveraine et incréée, / tu n'as pas suivi le paganisme de ton père, / mais te détournas / de sa tumultueuse ignorance, / pour te ranger du côté de l'unique Trinité.
De toi, Vierge Mère, s'est levé / le Soleil que fit jaillir / le Père avant les siècles; / par merveille circonscrit / dans un corps visible, il éclaira / tous les hommes à la lumière de la foi.

Ode 3
« Tu m'as affermi sur la pierre de la foi, / tu m'as fait triompher devant mes ennemis, / et mon esprit exulte de joie en chantant: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur. »
Ayant guéri l'enflure des passions, / bienheureux Hilarion, par ton ascèse continue / tu les fis dépérir en t'écriant: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur.
Avec le glaive de la tempérance tu as déchiré / les tuniques de peau, symboles de la mort" / et tu as tissé le vêtement du salut / en disant au Créateur: Tu es mon Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur.
Fortifié par l'espérance de l'éternité, / Père théophore, tu fus conduit vers Dieu / par les mains du bienheureux Antoine; / l'ayant imité, toi-même tu devins un flambeau / rayonnant de miracles, vénérable Hilarion.
Celui qui façonna toute chose par sa seule volonté / a daigné prendre notre forme / et se laisser façonner, divine Mère, dans ton sein; / nous lui disons: Tu es notre Dieu, / nul n'est saint comme toi, Seigneur.

Cathisme, t. 8
Ayant imité la vertueuse vie d'Antoine le Grand, / tu as pris sur tes épaules la croix de ton Seigneur; / ayant déposé tout souci de cette vie, / tu fis périr les passions et vécus pour l'esprit; / c'est pourquoi tu as comblé la création / d'étonnants miracles, par grâce de l'Esprit saint. / Vénérable Hilarion, intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Chantons l'arche nouvelle et la porte du ciel, / la montagne sainte, la lumineuse nuée, / le buisson ardent, la délivrance d'Eve, le mystique Paradis / et l'immense trésor de tout l'univers; / car en elle le salut fut accompli, / de son ancienne dette le monde fut acquitté; / c'est pourquoi nous lui crions: supplie le Christ notre Dieu / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui adorent ton Fils et se prosternent devant lui.
Stavrothéotokion
Voyant sur l'arbre de la croix notre Rédempteur, / la Mère toute-pure se lamentait, versant des larmes, et gémissait amèrement; / dans l'angoisse de son cœur, elle s'arrachait les cheveux et lui disait: / Comment un peuple inique t'a fait clouer injustement / sur la croix, ô mon Fils et Seigneur sans péché, / comment daignes-tu supporter le vinaigre et le fiel, / hélas, les clous et la plaie du côté? / Gloire à tes divines Souffrances, longanime Seigneur!

Ode 4
« Je te chante, Seigneur, car j'ai ouï ta voix / et suis rempli d'effroi, / car jusqu'à moi tu es venu, / vers la brebis perdue que tu cherchais, / et c'est pourquoi je glorifie / ta condescendance envers moi. »
Ayant mortifié les préoccupations charnelles, / ayant fui le trouble des torrents d'iniquité, / vénérable Père, et les artifices des démons, / dans le calme de l'Esprit divin / avec les justes, Hilarion, / tu as trouvé le repos.
Arrosant sous tes larmes coulant à flots / le guéret de ton âme, / tu lui fis porter beaucoup de fruit / avec le Seigneur pour jardinier / et tu as multiplié, / vénérable Père, les assemblées des moines saints.
Fortifié par la communion de l'Esprit saint, / Hilarion, tu écrasas / les esprits du mal; / et par la puissance du Christ / tu guéris les infirmes, toi qui fus doué / de pureté prophétique.
En toi, Mère bénie de notre Dieu, / nous voyons le temple, le vivant palais, / la table sainte, le chandelier / duquel, pour ceux de la ténèbre, s'est levé / le reflet du Père, le Christ.

Ode 5
« Lumière de qui se trouve en la ténèbre, / ô Christ sauveur, salut des sans-espoir, / devant toi je veille, Prince de la paix: / illumine-moi de tes rayons; / je ne connais point d'autre Dieu que toi. »
Comme éclair, par ta pure vie, / par ta conduite digne d'un Incorporel, / en ce monde ayant brillé, / tu chasses le prince des ténèbres, Bienheureux / qui rayonnes la clarté de la foi.
De toutes sortes de miracles rayonnant, / illuminé par la grâce de Dieu, / tu t'es signalé comme un trésor de guérisons, / Hilarion, Père inspiré, / comme un autre prophète divin.
Par l'éclat de tes justes actions, / allègre Père, tu as repoussé / les puissances ténébreuses de l'ennemi; / arrachant à leur fureur ceux qui venaient vers toi, / brillamment tu les menas vers la lumière de la foi.
Seule bénie, tu enfantes ineffablement / l'unique personne qu'en deux natures nous contemplons, / le Dieu et Verbe de Dieu / par amour ineffable ayant pris chair. / Supplie-le de garder tes serviteurs.

Ode 6
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Ayant adhéré à l'unique principe en Dieu, la monarchie, / tu rejetas le polythéisme équivalent à l'anarchie / et dans la grâce fis crouler le culte des faux-dieux.
Ayant poussé comme un palmier, dans l'Eglise tu fleuris, / vénérable Père, et tu as réjoui / l'ensemble des fidèles par la douceur de tes fruits.
Tu t'es montré l'invincible destructeur / des esprits du mal, bienheureux Père Hilarion / qui as reçu de Dieu des charismes abondants.
Ô Vierge, sans connaître d'homme tu conçus / et, vierge demeurant, tu révélas bien clairement / la divinité de ton Fils et ton Dieu.

Kondakion, t. 3
Comme un astre sans déclin, du mystique Soleil / tous ensemble nous, / t'acclamons par des hymnes en ce jour: / sur ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'ignorance tu as brillé, / faisant monter vers la hauteur divine les fidèles s'écriant: / Réjouis-toi, Père Hilarion, en qui les moines ont un appui.

Ikos
Ayant chéri les divins préceptes du Christ / et refusé la jouissance du monde et de la chair, / de tout cœur tu t'es avancé vers notre Dieu / et devins un astre illuminant l'univers sous l'éclat de l'Esprit; / c'est pourquoi je me prosterne et te supplie: / illumine aussi les yeux de mon âme / pour que je chante les combats / que sur terre tu menas pour la vie future; / maintenant que tu en jouis, souviens-toi de nous qui chantons: / Réjouis-toi, Père Hilarion, en qui les moines ont un appui.

Synaxaire
Le 21 Octobre, mémoire de notre vénérable Père Hilarion le Grand.
Sur terre ayant semé dans les peines et les larmes,
moissonne, Père saint, l'allégresse des cieux.
Hilarion s'endormit dans la paix, sans alarmes:
le vingt et un octobre, il a fermé les yeux.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Sur l'ordre impie d'un injuste tyran / la flamme s'éleva très haut, / mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens / la rosée de l'Esprit saint: / à lui bénédiction et haute gloire! »
Par toute la terre ont retenti, / vénérable Père, le message de tes paroles / et la grâce divine de tes miracles / faisant rayonner sur tout fidèle, dans la lumière de la foi, / l'allégresse des guérisons.
Protégé par la Croix de ton Sauveur, / tu demeuras sain et sauf lorsque fondit sur toi / l'assaut bestial des démons rugissants; / en effet le Dieu très-haut / sait fort bien garder ses serviteurs.
Par l'ascèse, tu devins comme un pilier / qui s'élève jusqu'au ciel, une tour inébranlable, / rayonnant de tes miracles, dispensant les guérisons / et faisant jaillir les divins enseignements / de la source intarissable des Ecritures inspirées.
Comme nuée, la Vierge t'enfanta, / toi le Soleil de justice, et vierge demeura; / Dieu fait homme, tu es devenu / familier de la souffrance corporellement, / dans ta condescendance et la tendresse de ton cœur.

Ode 8
« Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action / et selon le décret divin / elle consuma les Chaldéens, / mais répandit la rosée sur les fidèles qui chantaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Eclairé par l'intelligence de Dieu, / tu fus un trône de la connaissance, en vérité, / toi que guidaient les divins commandements / et qu'illuminait la vertu, / parure des Ascètes, vénérable Hilarion.
Tu devins un char mystique portant le nom du Seigneur / par l'éclat de tes œuvres, / et tes miracles l'ont prouvé, / par ta vie de pureté, / compagnon des Anges, vénérable Hilarion.
Par grâce divine devenu fils adoptif, / cohéritier de Dieu, / Père inspiré, tu as reçu / le trésor céleste, le royaume sans fin, / en t'écriant: Toutes ses œuvres, exaltez le Seigneur.
Ô Vierge, comme Fils tu enfantas / le Christ (son nom vient de la myrrhe répandue) / qui embaume les mortels / du parfum de sa divinité / et tire de la fosse les fidèles s'écriant: / Toutes ses œuvres, exaltez le Seigneur.

Ode 9
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, / ayant pris chair de la Vierge, / nous est apparu / pour illuminer les ténèbres / et rassembler ce qui était dispersé: / ô Mère de Dieu toute digne de louange, nous te magnifions. »
Tu mérites d'exulter dans les parvis de sainteté, / toi qui saintement / passas ta vie, Père Hilarion; / sur toi qui étais juste s'est levée / la lumière au triple éclat / et tu fus reçu par sa compagne, la joie.
De Dieu tu as reçu pour prix de tes combats / l'éternelle vie / et la beauté qui surpasse tout esprit; / vénérable Père Hilarion, / intercède auprès du Seigneur / pour les chantres de ton nom.
Comme un cèdre s'élevant bien haut, / grandi par la vertu, Hilarion, tu es planté / dans les parvis de notre Dieu; / tu es aussi le jardin clos, / le Paradis aux belles fleurs, / la source faisant jaillir les guérisons.
Virginale Génitrice de notre Dieu, / tu es la chambre nuptiale / où le Verbe ineffablement s'est incarné; / te voici revêtue de gloire / sous les brocarts de tes vertus; / c'est pourquoi, Toute- pure, nous proclamons ta divine maternité.

Exapostilaire, t. 3
Celui qui connaît les pensées de tous les cœurs, / voyant ton allégresse et ta pureté, / a fait de toi pour le monde un flambeau, / vénérable Père, la fierté des moines saints.
Ô Vierge qui mis au monde le Seigneur, / le Créateur des siècles et des Anges, supplie-le / de faire en sorte que tes fidèles serviteurs / près de lui se tiennent à sa droite dans les cieux.

Laudes, t. 6
Tout entier consacré / pour toujours au Seigneur, / tu mortifias, dès ta jeunesse, la chair / par la pratique des vertus; / et le regard de ton âme, tu l'élevas, / vénérable Père, par de lumineuses visions; / aussi, recevant les largesses de Dieu, / tu accumulas les charismes des guérisons / et le trésor des miracles divins, / distribuant à qui en manque tes riches dons / et priant avec confiance pour nos âmes le Seigneur. (2 fois)
Ayant reçu brillamment / l'éclat du triple Soleil, / vénérable Père Hilarion, / tu parcourus, comme l'astre du jour, / d'un bout à l'autre la terre, disséminant / sur tous les hommes les rayons de tes miracles; c'est pourquoi / ils t'ont proclamé prophète, thaumaturge divin / et divinement inspiré, / ceux qui ont eu leur part de tes bienfaits, / joui de tes charismes guérisseurs / et recueilli les fruits du salut par tes divins enseignements.
Dans la grâce tu dépassas / les charmes de cette vie / et tous les biens que l'on peut voir; / et, te portant vers les trésors spirituels / qui ne peuvent chanceler, / tu t'es uni purement au seul pur, / dans l'acuité de l'esprit, / et dans la pureté de ton âme tel un Ange tu vécus, / bien que faisant partie de l'ordre matériel; / désormais en présence du Christ, / avec confiance pour nos âmes prie le Maître de l'univers.
Gloire au Père, t. 2 1
Ayant vu la joie, la pureté, / la douceur et le calme de ta vie, / le Christ fit sa demeure en toi, / bienheureux Père, et tu devins / l'habitacle de Dieu; / c'est pourquoi tu demeures avec les Anges dans les cieux.
Maintenant... Théotokion
Tout entier, je suis rempli / de passions funestes, / de toutes sortes de maux; / hélas, malheureux que je suis, / de l'enfance à la vieillesse, tout entier, / je me suis familiarisé avec le mal; / mais toi qui mis au monde ineffablement / celui qui en ôte les péchés, / supplie-le de m'accorder le pardon.
Stavrothéotokion
La virginale Mère, te voyant, / Seigneur, étendu sur le bois de la croix, / fondit en larmes et s'écria: / Jésus, très-doux Enfant, / inaccessible clarté / du Père qui précède tout commencement, / pourquoi m'abandonner et m'esseuler? / Hâte-toi, sois glorifié, / afin que de ta gloire puissent hériter / ceux qui glorifient ta divine Passion.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Tous les moines, nous t'honorons, vénérable Père Hilarion, / comme notre guide spirituel; / par toi nous avons appris à marcher sur le droit chemin; / bienheureux es-tu d'avoir servi le Christ / en brisant la puissance de l'Ennemi, / compagnon des Anges, des Justes et des Saints; / avec eux supplie le Seigneur / d'avoir pitié de nos âmes.
Maintenant... Théotokion
Impures sont les pensées de mon cœur, / mes lèvres sont pleines de fausseté, / couvertes d'infamie sont les œuvres de ma vie; / que faire, et devant le Juge comment me présenter? / Vierge souveraine, implore ton Fils, le Créateur et Seigneur, / pour qu'il agrée la conversion de mon esprit, / dans l'unique tendresse de son cœur.
Stavrothéotokion
La Toute-pure, te voyant suspendu / sur la croix selon ta volonté, / connaissant ta puissance, fut saisie de chagrin, / ô Christ, et dans sa douleur te cria: / N'abandonne pas ta mère, ô mon Enfant, / ne garde pas le silence envers moi, ô mon Fils, / mais réponds à ta servante, ô Verbe de Dieu.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

22 OCTOBRE
Mémoire du saint égal-aux-Apôtres Abercius, évêque d'Hiérapolis, le thaumaturge;
et des sept Dormants d'Ephèse.


VÊPRES

Lucernaire, t. 2
Tout entier, saint Abercius, / consacré à Dieu, tu t'es montré / l'observateur de ses divins commandements; / ayant reçu la grâce d'en haut, / tu détournas des hommes diverses maladies, / chassas les démons et renversas leurs autels; / en ceux que mettait en péril, / pour leur malheur, l'ignorance jadis, / Bienheureux, tu plantas la connaissance de Dieu.
Sous l'éclat des divins enseignements, / Père Abercius, tu mis fin / à la nuit des multiples faux dieux; / comme l'aurore tu t'es levé, / faisant de ceux qui gisaient dans les ténèbres jadis / des fils du jour, Pontife, en leur montrant des miracles prodigieux; / c'est pourquoi nous célébrons avec foi / comme une fête ta mémoire sacrée / et tous ensemble chantons une hymne en ton honneur.
Dans un même vase, Abercius, / tu as uni de l'huile, du vin / et une autre substance, miraculeusement, / au point qu'il fut possible de s'en servir, / puisque par grâce divine ils furent gardés / séparément, sans être mêlés; / et, par ta prière, tu fis jaillir / une source d'eaux chaudes guérissant / les maladies de tous ceux / qui dans la foi s'approchent de toi, / saint Abercius, et te disent bienheureux.
t. 4
Les bienheureux jeunes gens / dociles aux ordres de Dieu / méprisèrent l'ordre impie du tyran; / enchaînés, ils défirent les chaînes de l'erreur / et, de ce monde repoussant toute dignité, / obtinrent celle qui les a rendus si fameux / et leur a procuré / la jouissance du royaume d'en-haut.
Avec courage vous étant dépouillés / en vue des athlétiques combats, / dans la grotte vous êtes enfermés, / priant sans cesse le Seigneur / de vous donner la force de résister; / mais, pour la raison qu'il est seul à savoir, / l'Ami des hommes divinement vous enjoint / de tous vous endormir dans la paix.
Le mystère suprême est présenté par les Saints: / de même qu'ils ne s'étaient pas aperçus de leur mort, / de même furent-ils surpris de leur réveil; / car ce miracle est advenu / pour que la résurrection des morts en fût confirmée, / afin que ceux qui en rejettent l'idée / soient détrompés en l'apprenant / et glorifient les Martyrs dans la foi.
Gloire au Père, t. 3
Vénérable Pontife et Père bienheureux, / serviteur du Christ et thaumaturge, Abercius, / toi qu'une vie prophétique fit resplendir / et que les charismes des Apôtres ont paré, / à présent que tu célèbres dans le ciel le Sauveur, / sans cesse avec les Anges supplie-le / pour que de tout danger qui les menace nos âmes soient sauvées.
Maintenant... Théotokion
Beauté des Anges divins, / gloire des Apôtres que les Prophètes ont marquée de leur sceau, / protectrice des croyants et chemin du salut, / Vierge, nous voulons devant toi nous prosterner.
Stavrothéotokion
Voyant ton Fils suspendu à la croix, / ô Vierge immaculée, tu t'écrias en pleurant: / Hélas, mon Enfant bien-aimé, / où est passée la resplendissante beauté / dont tu avais paré la nature des humains?

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Venez, terre entière, chantons, / rendons louange à notre Dieu / par les cymbales de nos psaumes et nos chants d'acclamation, / car, avant la commune résurrection / il nous en montra la vérité / en faisant surgir de terre, à la prière d'un empereur, / les sept jeunes gens qui s'étaient endormis / de nombreuses années auparavant, / pour l'éternelle honte et la chute des infidèles ennemis, / mais pour la gloire et louange de ceux qui craignent le Seigneur, / car il sait glorifier qui lui rend gloire; en effet / il accomplit la volonté de qui le craint en vérité, / lui le seul ami des hommes, dans la tendresse de son cœur.
Maintenant... Théotokion
Réjouis-toi, souveraine Mère de Dieu, / réjouis-toi, chaste demeure du Très-Haut, / réjouis-toi, divin char du Verbe, où trouva place notre Dieu; / réjouis-toi, palais que Dieu lui-même a construit, / réjouis-toi, trésor divin, / vivante couche et table sainte du Seigneur, / arche d'alliance et demeure du saint Esprit.
Stavrothéotokion
Ô merveille inouïe, / mystère étrange et nouveau! / disait la Vierge en voyant sur la croix, / suspendu au milieu des larrons, / celui qu'elle avait enfanté sans douleurs / et, gémissant, elle pleurait en disant: / Hélas, ô mon Enfant bien-aimé, / comment ce peuple cruel / dans son ingratitude t'a cloué sur la croix?

Tropaire, t. 4
La justice de tes œuvres a fait de toi / pour ton troupeau une règle de foi, / un modèle de douceur, / un maître de tempérance; / c'est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l'exaltation / et par ta pauvreté la richesse. / Père saint, pontife Abercius, / prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.
Gloire au Père... Tropaire, t.4: Tes Martyrs, Seigneur, ou bien le suivant: t. 1
Les jeunes gens qui resplendirent en Ephèse au nombre de sept / dans le rayonnement des sept dons de l'Esprit saint / ont surpassé la corruption pendant de longues années / malgré la mort, d'une façon qui dépasse l'esprit, / pour confirmer la foi en l'universelle résurrection / bien clairement chez les fidèles qui s'écrient: / Gloire à celui qui vous a conservés sans corruption, / gloire à celui qui vous ressuscita, / gloire à celui qui renverse, par votre exemple, tout autre enseignement.
Maintenant... Théotokion ou stavrothéotokion du même ton que le dernier tropaire.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints: celui du Pontife (t.2), avec l'acrostiche: Je célèbre, Abercius, ton immense renom. Joseph; et celui des Martyrs (t.4), avec l'acrostiche: Honneur à la septuple grâce des Martyrs. Joseph.

Ode 1, t. 2
« Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer / pour le peuple qu'il soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s'est couvert de gloire. »
Abercius, illuminé par la splendeur / de la Divinité au triple éclat, / tu devins une lumière éclairant / ceux qui étaient dans les ténèbres et dissipant / l'obscurité des démons.
Sur terre tu menas la vie du ciel, / vivant avec la chair / comme un incorporel; / tu as mortifié les passions / et reçu la grâce du sacerdoce.
Puisqu'en toi le Verbe a retenti, / tu délivras de l'absence-de-raison / ceux qui nourrissaient de vaines pensées, / en détruisant les temples des démons / et les statues de l'erreur.
Les langues des rhéteurs sont incapables d'exprimer / ta conception qui dépasse la raison, / car tu as enfanté dans la chair, / Toute-sainte, le Dieu qui a pris / notre ressemblance, par pure bonté.
t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Arnalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Nous qui vénérons votre sainte et lumineuse festivité, / Martyrs qui vous tenez près de la grande clarté, / nous vous prions d'intercéder / pour que nous soyons délivrés / de la ténèbre des passions.
Lorsque vous avez connu / l'ordre impie, contraire à la raison, / vous enjoignant de sacrifier aux abominations, / Martyrs fortifiés par les divins commandements, / vous n'avez pas chancelé.
Dans votre cachette vous vous adonniez / aux jeûnes, à l'oraison, / vous préparant au combat contre les ennemis, / saints Martyrs, et le Seigneur / vous garda sains et saufs.
T'ayant trouvée plus pure, Vierge immaculée, / que toute créature, le Dieu pur / en toi fit sa demeure, désirant, / dans son amour pour les hommes, expulser / l'iniquité qui avait élu demeure en Adam.

Ode 3, t. 2
« Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché, / et plante la crainte de ton nom / dans les cœurs de ceux qui te louent. »
Abercius, par tes paroles sacrées / et par la preuve de tes miracles prodigieux / tu conduisis vers le havre du salut / ceux qui voguaient sur l'océan de l'erreur.
Faisant des merveilles, opérant des guérisons, / chassant l'apparition des diables, tu devins / une cause de salut / pour qui jouissait de ta protection.
Ta parole était sacrée, saintement tu as vécu, / par tes miracles tu devins resplendissant, / glorieuse fut ta vie, / vénérable Père, et précieuse ta mort.
Le Dieu invisible tout d'abord / se laissa voir, ô Vierge, lorsque par amour / il a pris corps en ton sein; / aussi nous te proclamons bienheureuse avec foi.
t. 4
« Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »
Devant l'empereur impie / vous fûtes amenés, / saints Martyrs, pour confesser le nom / du Dieu qui règne dans les cieux.
Ayant revêtu manifestement, / comme splendide cuirasse, la foi, / saints Martyrs, vous êtes demeurés / sains et saufs sous les traits de l'ennemi.
Avec courage vous avez résisté / à l'inique empereur / vous ordonnant d'offrir aux faux-dieux / un culte irrationnel.
Ayant assumé mon humanité / en tes chastes entrailles, le Christ, / Vierge pure, m'a revêtu / de l'ornement de grâce dont je fus jadis dépouillé.

Cathisme, t. 8
Père ayant reçu la sainte onction, tu fus consacré pontife par l'œuvre de Dieu / afin de parfaire dans la grâce tous les croyants; / ayant acquis le don des miracles divins, / tu opérais des signes et des prodiges sans fin, / guérissant les maladies et consumant les démons / et ramenant les multitudes égarées; / c'est pourquoi nous te crions, saint Abercius: / intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 4
Vous les colonnes de l'Eglise du Christ, / saints Martyrs au nombre de sept, / vous avez sagement renversé / les remparts du manque-de-foi; / avant votre mort vous avez repoussé / la folie des païens / et derechef, après votre fin, / la tempête de l'hérésie; / pour nos âmes intercédez auprès de Dieu.
Maintenant... Théotokion
Vierge pure, par ton divin enfantement / tu as renouvelé la nature humaine corrompue par les passions / et tu relevas tous les hommes de la mort / pour les mener vers la vie dans l'incorruptible condition; / c'est pourquoi tous les âges, comme il se doit, / suivant ta propre prophétie, / nous te disons bienheureuse, ô Vierge glorifiée.
Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, / un glaive a transpercé ton âme quand tu vis / sur la croix ton Fils et ton Dieu: / sans cesse intercède auprès de lui / pour qu'il nous accorde le pardon de nos péchés.

Ode 4, t. 2
« Je te chante, Seigneur, car j'ai ouï ta voix / et suis rempli d'effroi, / car jusqu'à moi tu es venu, / vers la brebis perdue que tu cherchais, / et c'est pourquoi je glorifie / ta condescendance envers moi. »
Vénérable Pontife, tu as orné / ton siège de grandeur et de majesté, / toi qui as excellé / par de grands miracles et par ta vie lumineuse; / c'est pourquoi, saint Abercius, / notre Dieu t'a glorifié grandement.
En connaisseur / de celui qui veut la miséricorde, le Seigneur, / tu l'as prié ardemment, / Père théophore Abercius, / de faire jaillir la source miraculeuse des eaux chaudes / pour la guérison et le salut de beaucoup.
De stériles tu rendis féconds par grâce les esprits / en y déposant / la semence de la parole, Abercius; / en semeur de biens tu moissonnas, / Père divinement inspiré, / l'épi qui donne cent fois plus.
Tu as guéri, divine Epouse tout-immaculée, / les cœurs brisés, / l'antique misère des humains, / en enfantant celui qui a porté / nos souffrances, nos maladies, / dans l'ineffable tendresse de son cœur.
t. 4
« Sur la croix tu es monté / par amour pour ton image, Sauveur; / les nations païennes ont disparu, / Ami des hommes, devant toi, / car tu es ma force et mon chant. »
Les jeunes gens d'Ephèse ont resplendi / de la plus pure beauté / dans l'amitié du Maître de l'univers; / c'est ainsi qu'ils ont repoussé / toute la perversité du serpent.
Les saints Martyrs, ayant reçu / de riches bienfaits, / emploient toute leur richesse en faveur / de ceux qui sont dans le besoin, / acquérant ainsi l'incorruptible trésor.
Ceux qui naquirent de nobles parents / et chérissaient la noblesse d'en-haut / ne se sont laissés / entraîner d'aucune façon / vers la bassesse du mal.
Comme nouveau-né tu enfantas / le Dieu d'avant les siècles, qui renouvela / par la divine connaissance / le monde vieilli; / c'est pourquoi, ô Vierge, nous te glorifions.

Ode 5, t. 2
« Lumière de qui se trouve en la ténèbre, / ô Christ Sauveur, salut des sans-espoir, / devant toi je veille, Prince de la paix: / illumine-moi de tes rayons; / je ne connais point d'autre Dieu que toi. »
Sur le roc ayant assis la base de ton cœur, / vénérable Père, à ceux qui étaient tombés dans la perdition / et qui rendaient un culte aux pierres taillées / par tes divines paroles tu enseignas l'adoration / de cette pierre qu'est Jésus, le Christ notre Dieu.
Vénérons le saint pontife Abercius, / médecin de toutes sortes de malades et leur salut, / guide de tous les égarés, / myrothèque des charismes sacrés / et demeure de l'Esprit saint.
Le vin et l'huile versés dans un seul vase en même temps / avec une autre substance, à ton commandement, / purent d'étonnante façon / s'écouler sans être mêlés, / prouvant ainsi ton immense pouvoir.
En toi, ô Vierge, sont prodigieusement renouvelées / les lois de la nature: / sans semence tu enfantes un Dieu Sauveur / et, merveille étrange, restes vierge comme auparavant; / c'est pourquoi nous t'appelons la Mère de l'Emmanuel.
t. 4
« Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi.3
Vénérons Jean, Maximilien, / Jamblique et Martinien, / ces luminaires qui ont éclairé / les confins de l'univers.
Chantons la louange, nous croyants, / de l'illustre Antonin, / glorifiant aussi Constantin / de tout cœur avec le sage Denis.
En échange de ce qui coule et se corrompt, / vous avez acquis, saints Martyrs, / les biens incorruptibles qui ne vieillissent pas: / à juste titre nous vous disons bienheureux.
De mon âme brise l'opacité, / Vierge pure, et donne-moi / d'observer comme il se doit / les divins commandements de ton Fils.

Ode 6, t. 2
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
De l'Orient tu accourus vers l'Occident, / délivrant la cité reine du trouble des démons, / vénérable Père, par la puissance de l'Esprit.
Etranger au monde, Abercius, tu accomplis / de saints miracles, des prodiges étonnants, / de ton vivant comme loin d'ici-bas.
Père Abercius qui rayonnais comme l'éclair, / tu as soumis les phalanges des démons / incapables de soutenir ta menace, divinement inspiré.
Divine Epouse toute-sainte, grâce à toi, / nous qui étions morts, nous avons trouvé la vie / et de la corruption sommes passés à l'immortelle condition.
t. 4
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Ayant levé l'ancre loin de l'océan des faux-dieux / et vous dirigeant avec le gouvernail de la Croix, / vous avez atteint les havres éternels, / victorieux Martyrs, et vous voici / divinisés par votre place auprès de Dieu.
Arrosant de maintes larmes le sol / en votre prière vers Dieu, / vous vous êtes endormis pour nombre d'années; / puis, ressuscitant, vous avez montré / l'universelle résurrection.
Merveille! ceux qui ont dormi / de nombreuses années / confirment la future résurrection de tous, / incertaine pour plusieurs, / et ferment la bouche aux hérétiques la niant.
Mortifie l'arrogance de ma chair, / ô Vierge qui as enfanté la Vie, / le Christ qui par sa mort a triomphé de la mort / et glorifia les sept Dormants / par une étonnante résurrection.

Kondakion, t. 8
Comme grand pontife, comme égal aux Apôtres, Abercius, / te glorifie l'entière Eglise des croyants; / Bienheureux, par tes prières garde-la / invincible, inébranlable et à l'abri de toute erreur, / Père dont nous admirons les miracles si nombreux.

Ikos
Quel trésor de grâce tu possèdes, Seigneur! / Et ta gloire, qui pourrait la dénombrer? / Le visible et l'invisible, du néant tu l'as tiré. / Toi donc, Ami des hommes, accorde la louange divine à mon cœur souillé, / toi qui es chanté sans cesse par les Anges dans le ciel, / afin que je vénère le Pontife aux miracles si nombreux.

Synaxaire
Le 22 Octobre, mémoire de notre Père parmi les saints Abercius égal-aux-Apôtres, évêque d'Hiérapolis, le thaumaturge.
Ayant à la poussière rendu sa poussière,
selon que notre sort l'impose à tout mortel,
près du Dieu par nature Abercius devient tel.
Octobre, le vingt-deux, le voit quitter la terre.
Ce même jour, mémoire des sept Dormants d'Ephèse: Maximilien, Jamblique, Martinien, Denis, Antonin, Constantin et Jean.
Suspendant leur long somme pour un temps plus bref,
les Ephésiens s'endorment en paix derechef.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 2
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d'or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d'une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères. »
En thaumaturge, Pasteur divin, / aux aveugles, par tes prières, tu rendis la vue, / tu fis entendre les sourds, guérir les lépreux, / et rendis la marche aisée aux boiteux, / qui se mirent à chanter: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Elles proclament les prodiges accomplis par toi / pour les siècles, la source d'eaux chaudes / que tu fis jaillir / et la stèle reposant sur ton sépulcre, / celle que transporta depuis la grande ville des Romains / l'esprit du mal chassé par toi, Abercius.
L'humble peuple, tu en fus le chef, / toi qui éminais par la contemplation, / par tes œuvres et ton pouvoir, / Pontife, en serviteur du Roi très-haut, / de celui auquel nous chantons: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Celui qu'avant les siècles le Père a engendré, / ô Vierge, est né de toi / en deux natures et volontés / comme Dieu et homme se révélant / aux fidèles qui s'écrient: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
t. 4
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Avec Jamblique vénérons / Constantin et Martinien, / Antonin, Denis, l'illustre Jean, / et Maximilien, ces témoins du Christ.
Dans votre cachette vous avez prié secrètement / celui qui sait tous les secrets / d'arrêter la malveillance manifeste de l'impie; / et par votre mort vous avez figuré l'étonnante résurrection.
Sous la violence des iniques nullement / vous n'avez accepté de rendre un culte sacrilège aux faux-dieux; / c'est pourquoi nous vénérons fidèlement / vos reliques saintes qui nous sanctifient.
Divine Mère, tu surpasses les Anges manifestement, / tu es vraiment la force des Martyrs, / Toute-pure, le salut de qui te reconnaît / pour la Génitrice du Verbe, en toute vérité.

Ode 8, t. 2
« Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
L'habile pasteur, / la source intarissable des guérisons, / la colonne de l'Eglise, / la ferme assise des croyants, / l'astre immense aux mille feux, / vénérons-le, c'est le pontife Abercius.
Comme ce palmier dont parle le psaume, tu as fleuri / dans les parvis du Dieu vivant, / comme un cèdre tu as poussé / et, comme un olivier, / de l'huile de tes œuvres tu as fait briller / la face de tous les croyants.
Tu t'es fait connaître comme une ville manifestement / sise sur la montagne / de ta vie active, Bienheureux, / et ta cité, jadis plongée dans le gouffre de l'erreur, / vénérable Père, tu en as fait / l'héritière de la céleste cité.
Voici la litière de Salomon, / celle qu'entourent les preux, / comme l'Ecriture sainte l'a prédit; / en elle a reposé le Christ notre Dieu / par sa divine incarnation: / c'est la Pleine de grâce, la Vierge bénie.
t. 4
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
La brillante métropole des Ephésiens / se réjouit de vous avoir, saints Martyrs, / comme intercesseurs et défenseurs / auprès de la suprême Bonté, / vous qui sur terre faites l'admiration de tous / pour l'étonnante résurrection par laquelle vous fûtes glorifiés.
Vous parûtes éveillés après votre dormition, / vigilants gardiens qui avez apaisé / les vagues de l'incrédulité / et fermé la bouche impie / des hérétiques en opérant / de prodigieux miracles sur l'ordre de Dieu.
A vos pieds se brise le trompeur, / gisant comme un cadavre sans vie, / le même qui sans mesure se vantait jadis, / et nous le voyons enténébré, / tandis qu'est magnifié le Christ qui vous a magnifiés; / chantons-lui: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Célébrons par des cantiques sacrés / les jeunes gens d'Ephèse en ce jour: / car le Seigneur les a couronnés / d'incorruptibles diadèmes et par l'éclat / de nombreux miracles a magnifié ceux qui chantaient: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Guéris mon âme de sa maladie, / lave le bourbier de mes passions, / fais qu'au tribunal du Tout-puissant / je sois sauvé entièrement, / ô Vierge, afin de chanter: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9, t. 2
« Le Dieu et Verbe, en sa sagesse inégalée, / est venu du ciel / renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l'unisson / dans nos hymnes nous le magnifions. »
Splendide fut ta démarche, lumineuse fut ta vie, / admirable ton approche / du Dieu qui t'habita, / et combien sublime aussi / la grâce qui te fut donnée d'en haut; / c'est pourquoi, saint Abercius, / nous te vénérons avec foi.
Toi le compagnon de tous les saints Martyrs, / toi qui sièges en égal / des Apôtres divins, / recevant même honneur que les Patriarches, / les Prophètes, les Moines saints, / toi le familier des célestes Serviteurs, / avec foi nous te glorifions, Abercius.
Ta mémoire toute-sainte par le monde répandue / dans la grâce illumine / de son riche éclat / l'âme de tous les hommes; / la célébrant avec amour, nous te prions / de nous délivrer des passions, des ténébreuses tentations / par tes prières, Abercius.
Le Prophète t'a contemplée d'avance / comme lumineux chandelier, / comme lampe divine, en vérité, / portant, ô Vierge toute-sainte, / l'Etre suprême, notre unique Dieu, / qui de toi s'est incarné, / dans la tendresse de son cœur.
t. 4
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Voyez, qu'il est bon, qu'il est doux, / s'écriait le saint prophète David, / d'habiter dans la concorde les demeures sacrées / pour ces jeunes Saints qui ont gardé / sans cesse leur union au Créateur.
Vous les témoins de la divine Trinité, / la maison à sept étages, par votre mort / dans la grotte, vous avez brisé / les sanctuaires des idoles et sagement / vous êtes transférés dans le temple des cieux.
Exulte, sainte Eglise du Christ, / toi que supportent sept piliers, / les jeunes gens qui ont fait crouler / les chancelants remparts de l'incrédulité / par grâce de celui qui donne aux morts le souffle de vie.
Comme astres lumineux en plein jour / vous éclairez la terre entière des rayons brillants / de vos miracles et de vos saintes vertus; / bienheureux jeunes gens, éclairez donc / tous les sens de notre cœur.
Tu portes, ô Vierge, dans tes bras / celui qui tient en mains tout l'univers; / et moi l'unique réprouvé, supplie-le / de me prendre par la main pour me sauver, / dans l'ineffable tendresse de son cœur.

Exapostilaire, t. 2
Accomplissant des miracles et des signes prodigieux, / tu fis jaillir une source d'eaux chaudes par tes prières, Abercius; / et, sur ton ordre, le vin et l'huile versés / dans un même vase avec une autre substance en même temps / s'écoulèrent, de merveilleuse façon, / séparément, pour la gloire du Christ.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Avec Jamblique chantons Maximilien, / Martinien et Jean et Denis, / Constantin de même qu'Antonin, / célébrant leur illustre mémoire dans la joie, / afin que par leurs prières et celles de la Mère du Sauveur / nous puissions trouver la rémission de nos fautes auprès du Christ notre Dieu.

Laudes, t. 8
La grâce du Paraclet t'a consacré pontife, Abercius, / toi qui détruisis les temples de l'erreur / et qui édifias, par sa grâce, des sanctuaires du vrai Dieu / pour la gloire et louange de celui / qui est né de la Vierge et sanctifie l'univers. (2 fois)
Par tes miracles tu confirmas les paroles de la divine prédication / et ramenas les égarés à la connaissance de Dieu, / illuminateur sans faille et destructeur des démons; / c'est pourquoi nous t'acclamons, vénérable Père Abercius.
Sur l'ensemble du monde habité / comme un soleil tu t'es levé; / par l'éclat de tes sages paroles et tes brillantes guérisons / tu as illuminé les croyants / et chassé les passions ténébreuses avec l'aide du saint Esprit.
Gloire au Père, t. 3
Vénérable Pontife et Père bienheureux, / serviteur du Christ et thaumaturge, Abercius, / toi qu'une vie prophétique fit resplendir / et que les charismes des Apôtres ont paré, / à présent que tu célèbres dans le ciel le Sauveur, / sans cesse avec les Anges supplie-le / pour que de tout danger qui les menace nos âmes soient sauvées.
Maintenant... Théotokion
Beauté des Anges divins, / gloire des Apôtres que les Prophètes ont marquée de leur sceau, / protectrice des croyants et chemin du salut, / Vierge, nous voulons devant toi nous prosterner.
Stavrothéotokion
Voyant ton Fils suspendu à la croix, / ô Vierge immaculée, tu t'écrias en pleurant: / Hélas, mon Enfant bien-aimé, / où est passée la beauté resplendissante / dont tu avais paré la nature des humains?

Le reste de l'office de Matines, et le Congé.

23 OCTOBRE
Mémoire du saint hiéromartyr et apôtre Jacques, frère du Seigneur, premier évêque de Jérusalem.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Venez, les sages-en-Dieu, / vénérons saintement / la mémoire de Jacques, le frère du Seigneur: / ayant pris de tout cœur le joug du Christ, / il devint le héraut du royaume et prêcha l'Evangile de sa bonté; / puis il reçoit en dépôt / son ineffable économie. / Par ses mérites, Dieu tout-puissant, accorde-nous le pardon. (2 fois)
Le message de tes paroles a retenti / jusqu'aux bouts de l'univers; / par elles nous sommes éclairés / en toute forme de vertu, / guidés vers la connaissance divine, vers la foi en la Trinité; / c'est pourquoi nous t'implorons: / comme pontife, prie l'Ami des hommes, Jésus, / de sauver nos âmes. (2 fois)
Prévoyant de loin ta sainte vie, / l'Ami des hommes, le Christ, / te prit pour frère et, dans sa prescience, te désigna / comme pontife sacré / et suprême pasteur de Jérusalem, / pour célébrer les ineffables mystères qu'il t'enseigna. / Supplie-le donc à présent / de sauver nos âmes. (2 fois)
Gloire au Père, t. 6
Avec le sang du Témoignage tu ornas / ton vêtement sacerdotal, / saint Apôtre, Pontife et Martyr; / près du pinacle du Temple tu prêchais / que le Verbe Dieu est le créateur de l'univers: / alors les Juifs t'en précipitèrent et tu gagnas les parvis célestes. / Frère du Seigneur, saint Jacques, prie le Christ notre Dieu / pour le salut de nos âmes.
Maintenant...
Toute mon espérance, je la mets en toi, / ô Vierge, ne détourne pas de moi ton regard, / mais empresse-toi, dans ta bonté, / de me délivrer promptement / des passions qui me troublent et me combattent chaque jour.

Apostiches, t. 8
Seigneur, lorsque Jacques se tenait / près du pinacle du Temple, librement / il t'annonçait, Verbe de Dieu et Créateur de l'univers, / parlant de ta descente ici-bas; / par ses prières à présent / accorde ta lumière à nos âmes.
Par toute la terre a retenti leur message,
leur parole jusqu'aux limites du monde.
Seigneur, lorsque la tête de l'Apôtre fut broyée par le bois, / il s'est offert à toi, l'arbre de vie au Paradis; / et, délivré de l'éphémère, il jubile pour toujours; / accorde, par ses prières, à tes Eglises la paix.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
l'œuvre de ses mains, le firmament l'annonce.
Seigneur, ton illustre frère s'est réjoui / de confesser avec courage clairement / que tu es le Verbe, le Fils du Dieu très-haut; / il couvrit de honte et fit taire les hostiles blasphémateurs; / ayant lutté pour cela, il jubile, Seigneur, auprès, de toi.
Gloire au Père...
Du suprême Pasteur qu'est le Christ / étant le frère et successeur, / illustre Jacques, et un apôtre éminent, / tu n'as pas rougi de témoigner / et pour lui fus satisfait de mourir. / Sans te lasser, intercède auprès de lui / pour le salut de nos âmes.
Maintenant...
Divine Epouse, sois attentive aux soupirs / de mon cœur contrit et humilié, / Vierge Marie, Mère tout-immaculée, / ne repousse pas, mais agrée / l'élévation de mes mains, / Vierge pure et amante du bien, / pour que je chante et magnifie / celui qui magnifia le genre humain.

Tropaire, t. 4
En disciple du Seigneur, / tu as reçu l'Evangile du Christ; / tu as acquis le prestige des martyrs / et, comme frère de Dieu, tu lui parles librement; / comme pontife, tu es capable d'intercéder: / prie donc le Christ notre Dieu / d'accorder à nos âmes le salut.

MATINES

Cathisme I, t. 1
Apôtre du Christ, toi qui l'as vu de tes yeux, / saint Jacques, bienheureux martyr et frère de Dieu, / nous célébrons ta vénérable mémoire avec foi: / délivre-nous, par tes prières, de l'emprise du péché, / toi qui as hérité le ciel par la force de l'Esprit.
Ô Vierge, nous te chantons, / buisson non consumé, tel que Moïse l'a vu, / sainte nuée, montagne de Dieu, / pur tabernacle, divine table, palais du grand Roi / et porte infranchissable, resplendissante de clarté.

Cathisme II, t. 5
Disciple du Verbe, prédicateur de vérité, / comme flèche tu fus envoyé / illuminer, saint Apôtre, ceux qui gisaient dans les ténèbres du mal; / de terre dissipant le brouillard des sans-Dieu, / tu as fait de tous des croyants, / des fils de la lumière et du jour, / saint Jacques, apôtre du Christ et frère de Dieu, / toi qui as vu le Seigneur de tes yeux.
Nous tous, ô Vierge immaculée, / qui avons mis en toi un espoir / dont nous n'aurons pas à rougir, / toi notre protectrice, délivre-nous / de toutes sortes de tentations, / des périls, des funestes malheurs, / priant ton Fils en compagnie de son apôtre divin; / et sauve les fidèles qui chantent pour toi.

Deux canons de l'Octoèque, et ce canon de l'Apôtre, œuvre de Théophane.

Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Apôtre Jacques, tu enseignes clairement / que tout don excellent / et toute grâce parfaite sont accordés aux mortels / par le Père des lumières; prie-le donc / d'y faire participer les fidèles te chantant.
Illuminé par la splendeur de l'Esprit saint / et promulguant les lois avec lui, / tu règles les Eglises des Gentils / en apôtre du Christ, / saint Jacques, pontife bienheureux.
Le chœur des Apôtres, tu l'as orné, / puisque des Pontifes tu fus le premier / et par œuvre du Verbe fus consacré, / toi le disciple et le frère de Dieu, / prédicateur parfaitement initié.
T'ayant pour source de guérisons, / c'est en toi que nous puisons, / comme à la source ayant mis au monde notre Vie, / divine Mère toute-digne de nos chants, / la guérison de nos âmes et la santé de nos corps.

Ode 3
« Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »
A ton sujet se réjouit / en ce jour la tribu de Juda, / car elle te voit resplendissant / de la lumière du Christ.
L'Eglise des nations, / t'ayant pour astre divinement allumé / et pour divin prédicateur, / rayonne de divine splendeur.
Pour l'Eglise du Christ / tu promulguas la loi de vie, / toi qui parlais et légiférais / dans l'Esprit vivifiant.
Celui que le Père fait briller / et qu'en la chair tu enfantas, / Vierge Mère immaculée, / Jacques le prêcha comme Dieu de l'univers.

Cathisme, t. 1
Apôtre du Christ, qui l'as vu de tes yeux, / bienheureux Jacques, frère et témoin de notre Dieu, / délivre de l'emprise du péché, / par tes prières, les fidèles célébrant ta mémoire sacrée, / toi qui jouis du ciel par la puissance de l'Esprit.
t. 8
Saint apôtre Jacques, parent de Jésus par la chair, / tu as reçu grande grâce auprès de lui, / transmis à tous la sage connaissance et l'illumination, / extirpé jusqu'à la racine l'erreur des faux-dieux; / c'est pourquoi les princes des ténèbres, dans leur égarement, / t'ont fait périr injustement, toi qui prêchais le Sauveur. / Intercède, nous t'en prions, auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant...
Virginale Epouse du Créateur, / ô Mère sans tache du divin Sauveur, / demeure du Très-Haut toute digne de nos chants, / empresse-toi de venir me délivrer, / moi qui suis devenu l'habitacle de la honte et du péché / et par mes pensées le jouet du Démon; / fais briller ma demeure de la clarté des vertus; / chandelier tout brillant de lumière, dissipe les ténèbres de mes passions / et rends-moi digne de la clarté du ciel / en m'éclairant de ta lumière sans déclin.

Ode 4
« Sur la croix tu es monté / par amour pour ton image, Sauveur; / les nations païennes ont disparu, / Ami des hommes, devant toi, / car tu es ma force et mon chant. »
Sur la mer tu as mené tes chevaux, / c'est-à-dire tes Apôtres, Sauveur; / ils ont illuminé les nations / en les attirant, Seigneur, / vers ta connaissance.
Comme un pur miroir / tu as reçu parfaitement / les rayons primordiaux / de la Triade incréée / et sur tous as resplendi.
La prophétie te voit / comme une pierre sanctifiée / qui roule et va broyer / les idoles vermoulues de l'erreur, / par la force de l'Esprit.
Le Verbe qu'ineffablement / le Père engendre avant les siècles, / ayant pénétré, / Vierge Mère, dans ton sein, / a fait de Jacques son apôtre.

Ode 5
« Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
De Jacques tu as fait, Seigneur, / un éclair de lumière éblouissant, / qui détourna les mortels / de l'ignorance et de l'erreur.
Ton juste frère, Seigneur, / t'a prêché librement / et, par sa mort, est devenu / l'imitateur de ta Passion.
Quel esprit de mortel, / saint Jacques, pourrait t'offrir / une hymne de louange appropriée / aux grâces de la vertu dont tu brillas?
Ô Vierge, t'ayant trouvée / comme demeure divine en vérité, / le Verbe t'habita / pour veiller à notre salut.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Il t'a revêtu d'un ornement / meilleur que celui de la Loi / et de toi fit son pontife, celui qui par amour / t'a reçu dans une fraternité / plus vénérable que celle de l'antique Aaron.
Tu fus un instrument / vibrant sous l'impulsion de l'Esprit; / tu as charmé tous les cœurs / et mené vers Dieu / ceux qui furent sauvés de la pénible servitude.
Dans ta soif, tu as bu / aux flots de la vie / et fis sourdre de ton sein / les fleuves de la parole de Dieu / jaillis sur terre grâce à l'Esprit saint.
Eve a instauré, / par désobéissance, la mort; / tandis que la Mère de Dieu, / ayant conçu, enfanta la vie immortelle / et paya pour tous la dette de jadis.

Kondakion, t. 4
Le Fils unique du Père, le Verbe notre Dieu, / en ces derniers jours descendu jusqu'à nous, / saint Jacques, a fait de toi le premier / pasteur et docteur de Jérusalem, / le fidèle dispensateur des mystères spirituels, / saint Apôtre, c'est pourquoi / tous ensemble nous voulons te vénérer.

Ikos
Le fils de Joseph, le premier évêque de Jérusalem, / Jacques, le frère du Seigneur qu'il a vu de ses yeux, / par des hymnes de louange nous le chantons, / nous écriant avec foi: / accorde-nous ce don parfait / qui vient du Père des lumières; / délivre-nous de l'affliction nous menaçant / pour la multitude de nos péchés; / car nos ennemis ont levé contre nous le talon, / voici que nous encerclent les fils d'Ismaël; / vite, brise leur arc, / bienheureux Apôtre et Pontife sacré, / afin que tous ensemble nous puissions te vénérer.

Synaxaire
Le 23 Octobre, mémoire du saint hiéromartyr et apôtre Jacques, le frère de Dieu.
Jacques, ayant eu l'honneur d'être appelé le frère
du Seigneur élevé sur le bois de la croix,
au bois dont on le frappe n'a pu se soustraire.
Le bienheureux apôtre mourut le vingt-trois.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Dans la chambre haute, / comme en la fournaise, par la présence de l'Esprit divin, / mystiquement saint Jacques illuminé s'écria: / Tu es béni dans le temple de ta gloire, Seigneur.
Le souffle violent qui vint du ciel / offrit à Jacques une langue de feu / pour proclamer les merveilles de Dieu: / Tu es béni dans le temple de ta gloire, Seigneur.
Comme d'une arche spirituelle ayant tiré / la loi de l'active contemplation, / tu rendis meilleurs les hommes, en t'écriant: / Tu es béni, mon Seigneur et mon Dieu.
Celui qui recréa le monde dans ton sein, / divine Epouse, permit à Jacques de célébrer / la divine liturgie en s'écriant: / Tu es bénie entre les femmes, Vierge tout-immaculée.

Ode 8
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Etendant tes mains puissantes, / tu as béni tes Apôtres, Sauveur, / pour remonter vers ton Père éternel, / divin Maître, et les disposer / à s'écrier avec joie: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Comme sans mentir tu l'avais promis / à tes Apôtres, tu leur envoyas l'Esprit; / et Jacques, illuminé par son éclat, / divin Maître, fit resplendir / la terre entière et s'écria: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Tu as eu pour maître, Apôtre saint, / la Sagesse hypostasiée qui t'initia / aux ineffables secrets, / aux mystères qu'on ne peut exprimer; / puis à la foi tu éveillas les peuples en chantant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
En toi, Vierge pure, le Prophète a vu / la montagne spirituelle se manifester; / car, taillée de toi, la pierre de grand prix / a vraiment sauvé le monde entier / qui chante divinement: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Venez, tous ensemble magnifions / par des hymnes sacrées / le luminaire de l'Eglise, son premier prélat, / Jacques, le pontife, le héraut divin, / celui qui fut Juste par la vie et par le nom.
Toi qui as reçu ta part / du royaume sans fin, / toi qui fus appelé le frère de Dieu / et fis correspondre ta vie à ce nom, / saint Jacques, nous te magnifions.
Toi qui portes couronne, Bienheureux, / devant le trône de la Trinité. / supplie ton Maître d'accorder / aux fidèles te vénérant de tout cœur, / pontife Jacques, les impérissables honneurs.
Celui que la Vierge, sans connaître d'homme, a enfanté, / tu as enseigné, en mystagogue divin, / qu'il est le Dieu, le Verbe fait chair; / ayant mis en lui notre foi, / à juste titre nous le magnifions.

Exapostilaire, t. 2
Premier de tous les Hiérarques du nouveau Testament, / sublime Apôtre, sage Pontife et Témoin de la vérité, / plus que tous ayant joui de l'insigne dignité / d'être le frère du Seigneur, / broyé par les roches, tu es passé de ce monde vers lui: / demande-lui pour nous, saint Jacques, le pardon de nos péchés.
Voici qu'est sur le seuil à présent / le grand, le terrible jour du jugement; / regarde, mon âme, sois vigilante, applique-toi, / de tout cœur prosterne-toi devant l'unique Mère de Dieu, / dans les larmes lui criant: Délivre-moi, / je t'en prie, Vierge pure, de tout châtiment, / place-moi parmi les brebis, à la droite de ton Fils.

Laudes, t. 1
Multitude des croyants, / célébrant cette fête sacrée / tous ensemble dans la joie, / battons des mains, acclamons avec foi, / par des psaumes et des cantiques, en ce jour / le frère de Dieu, le disciple du Seigneur / qui ne cesse d'intercéder pour notre salut. (2 fois)
Lorsque sur terre descendit le Seigneur, / tu fus son frère selon la chair, / son disciple, l'oculaire témoin / des mystères où notre Dieu s'est révélé; / tu as fui en Egypte avec lui, / avec Joseph et la Mère de Jésus: / intercède avec eux pour notre salut.
L'assemblée apostolique / t'a choisi pour célébrer / le premier dans la sainte Sion / le Christ, notre divin bienfaiteur, / saint Jacques, toi qui fus / le frère adoptif de sa naissance selon la chair / et le compagnon qui marcha sur ses pas.
Gloire au Père...
Illuminé par le feu, / par l'éclat du saint Esprit, / saint Jacques, frère de Dieu, / tu t'es montré le zélateur de la foi; / c'est pourquoi t'a revêtu / d'un ornement plus vénérable que l'éphod / porté jadis au temps de la Loi / par le grand prêtre, à l'instar d'Aaron, / celui qui fit de toi, / glorieux Apôtre, son frère par amour. / Prie-le de sauver nos âmes.
Maintenant...
Toi qui agrées les prières des pécheurs / et ne méprises pas les soupirs des affligés, / intercède auprès de celui qui a voulu / naître de tes chastes entrailles, ô Vierge immaculée, / pour qu'il nous donne le salut.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

24 OCTOBRE
Mémoire du saint mégalomartyr Aréthas et de ses compagnons.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
A la cruauté des Hébreux / tu opposas ta fermeté, / Aréthas, illustre martyr, / et par divine grâce remportas le trophée; / au Christ tu menas / une foule de Témoins / réunissant tous les âges et de toutes races formée.
Illustre Aréthas, / ayant formé le chœur mélodieux / de tes compagnons de martyre sacré, / avec eux tu menas le bon combat; / toi qui as lutté / avec courage jusqu'au bout, / prie le Christ d'accorder à nos âmes la paix et la grâce du salut.
De jeunes vierges, enflammées / par l'amour de Jésus Christ, / oubliant la faiblesse de leur corps / et fortifiées par la puissance de Dieu, / foulèrent aux pieds l'erreur de l'ennemi, / sans craindre la peine des tourments, / et le feu de la fournaise ne les a pas effrayées.
Gloire au Père, t. 4
Fidèles, vénérons d'un même cœur / avec des hymnes en ce jour le suprême pasteur, / l'illustre Aréthas et tous ses compagnons avec lui; / car il fit échec à l'inique tyran / et, pour confesser le Christ, répandit son sang; / alors sur la face de la terre s'éleva / un nuage de feu / dénonçant les iniques et leur impiété. / C'est pourquoi, ô Christ notre Dieu, / toi qui donnas à tes Martyrs / le pouvoir de te glorifier, / Maître de l'univers, sauve-nous également / des épreuves, de l'affliction, / par la prière de tes Saints.
Maintenant... Théotokion
Lave la souillure de mon pauvre cœur, / Mère de Dieu toute-digne de nos chants, / purifie les blessures et les plaies / que lui cause le péché, / affermis aussi mon esprit changeant, / afin que dans ma misère je magnifie, / moi l'inutile serviteur, / ta puissante et souveraine protection.
Stavrothéotokion
Le soleil et la lune, te voyant, / Ami des hommes, suspendu à la croix, / voilèrent tous deux leurs rayons, / Soleil de justice, Jésus Christ, / et les fondements de la terre furent ébranlés par ta majesté; / ta Mère, en son cœur vulnérée, te cria: / Gloire à ta miséricorde, Trésor de bonté.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 8
Connaissant la perversité, le manque de foi, / la malveillance des Hébreux, / vous avez combattu et témoigné pour le Christ avec l'audace de l'esprit; / de même que sous l'antique Loi ils avaient irrité dans le désert / celui qui les sauva de l'Egypte et l'ont condamné à la croix, / maintenant encore ils ont manqué à leur parole par leur action contre vous. / Mais vous, ayant lutté d'un même cœur, / avec courage et fermeté, / vous vous êtes montrés d'admirables martyrs. / Grâce au crédit que vous avez auprès de Dieu, / demandez-lui d'effacer la multitude de nos péchés.
Maintenant... Théotokion
Notre Dame, arrache-moi à l'emprise du dragon, / cet homicide qui me combat / comme s'il devait m'engloutir tout entier; / brise ses mâchoires, je t'en prie, / mets fin à ses perfides machinations, / afin que, délivré de ses griffes et de ses crocs, / je puisse magnifier ton pouvoir souverain.
Stavrothéotokion
La Mère de Dieu, te voyant mourir sur la croix, / s'écria: Hélas, très-doux Enfant, / comment se fait-il que tu endures ces douleurs? / Par ta lance mon cœur est transpercé, / mes entrailles sont consumées par ta Passion; / cependant je te chante, car librement tu as voulu / souffrir tout cela pour sauver l'humanité.

Tropaire, t. 1
Par les souffrances que les Saints endurèrent pour toi / laisse-toi fléchir, ô notre Dieu; / guéris toutes nos douleurs, / Seigneur ami des hommes, nous t'en prions.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Chantons tous ces Martyrs agréables à Dieu.

Ode 1, t. 8
« Peuples, chantons pour notre Dieu / qui fit merveille en tirant de la servitude Israël, / chantons une hymne de victoire en disant: / Nous chanterons pour toi, notre unique Seigneur. »
Victorieux Athlète du Christ, / par tes prières, bienheureux Aréthas, / et celles de tes compagnons de martyre, éclaire mon esprit, / afin que je chante votre mémoire lumineuse et sacrée.
Ayant acquis, Bienheureux, / droit de cité dans les cieux, / par amour du martyre et pour imiter le Christ, / tu t'es livré toi-même aux injustes Hébreux.
Au mépris de la parole de Dieu, / l'injuste, l'inique Hébreu / ravagea le troupeau choisi du Christ, / mais il purge sa peine par juste providence du Seigneur.
Parcourant le chemin qui porte vers le ciel, / tu menas au Christ, glorieux Aréthas, / une assemblée de Martyrs / de tous les âges et de toute lignée.
Fidèles, par nos hymnes acclamons la Vierge immaculée, / la divine Mère de grâces comblée, / ce refuge saint, ce havre de sérénité, / le salut de tous les croyants.

Ode 3
« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Voyant ton Eglise fortifiée, / seul Ami des hommes, par la grâce de ta Croix, / les injustes enfants des Hébreux, / consumés de jalousie, / lui ont fait subir sans pitié toutes sortes de tourments.
De leur langue venimeuse / les impies blasphémant contre toi / qui délivras leurs aïeux / de l'antique tyrannie / égorgèrent tes fidèles, Sauveur.
Puisque, par divine volonté, / tu as formé les cœurs des hommes, un à un, / qui pourrait saisir, ô Christ, / la profondeur de ta providence, lorsqu'aux loups tu as livré / le troupeau que tu avais rassemblé?
Ton sage troupeau, égorgé / par les glaives des barbares, t'invoquait de tout cœur: / Reçois nos âmes et nos esprits, / Sauveur, et conduis-nous / vers la lumière de ton royaume.
Moi qui jadis fus mis à mort, / tu m'as ramené vers la vie, / seule Toute-pure, en enfantant la Vie personnifiée; / car, en s'élançant contre elle, / l'hostile Mort fut réduite en charpie.

Cathisme, t. 8
Fortifié par la puissance de la Croix, / ayant ceint ta ville du rempart de la foi, / tu confondis par tes œuvres l'orgueil du : tyran; / devenu l'image de la patience divine, / par elle tu menas les Martyrs au Christ; / c'est pourquoi tous ensemble nous vénérons comme il se doit / ta mémoire festive, inoubliable Aréthas. / Bienheureux Martyr, intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Virginale Epouse du Créateur, / ô Mère sans tache du divin Sauveur, / demeure du Très-Haut toute digne de nos chants, / empresse-toi de venir me délivrer, / moi qui suis devenu l'habitacle de la honte et du péché / et par mes pensées le jouet du Démon; / fais briller ma demeure de la clarté des vertus; / chandelier tout brillant de lumière, dissipe les ténèbres de mes passions / et rends-moi digne de la clarté du ciel / en m'éclairant de ta lumière sans déclin.
Stavrothéotokion
Te voyant, Sauveur, dans le trésor de ta bonté, / toi le Dieu par nature, hissé sur la croix, / la création, insaisissable Seigneur, / toute tremblante, fut saisie d'effroi; / mais la foule des Juifs dit à Pilate: / Enlève-le comme malfaiteur, / crucifie-le, fixe-le avec des clous, / perce-le d'une lance et fais-le descendre dans la mort. / Mais, te voyant souffrir ces terribles souffrances, ta Mère s'écria: / Je chante, ô mon Fils, ta condescendance infinie.

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
L'assemblée fortifiée par l'Esprit, / le divin chœur resplendissant, / la foule des Martyrs, la victorieuse armée / ayant pour chef Aréthas / soit célébrée avec zèle / par ceux qui chantent: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Rassemblée par ta sagesse, / ta cité croyante, Bienheureux / qui brillais par ta vénérable tête chenue, / contre les iniques lutta vaillamment; / ayant remporté la victoire, / elle chante au Sauveur: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Dans la loi nouvelle, / gardée par l'Esprit vivifiant, / la cité fidèle l'emporta / sur la loi de la lettre qui la tuait, / car avec noblesse et pureté / elle chantait au Christ: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
La cité de Dieu, c'est bien toi, / la demeure divine des Martyrs: / plus que vénérable, désormais / on chante pour ta gloire, / célébrant tes hauts-faits, tes exploits, / car tu menas au Maître un chœur qui lui chantait: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Toi qui es issue de la lignée royale de David, / ô Vierge, tu as enfanté / celui qui règne sur l'univers, / le Verbe qui du Père avant les siècles s'est levé / d'une manière ineffable qui dépasse l'esprit; / c'est pourquoi nous les croyants, / nous te disons bienheureuse, sainte Mère de Dieu.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis, / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Le peuple élu-de-Dieu, / la foule des lutteurs bienheureux / avec ardeur s'affermissant / l'un l'autre et s'épaulant, / a préféré, en se laissant égorger pour le Christ / par les iniques, la gloire des Martyrs.
Fortifiés par leur foi, / enflammés par leur zèle pour Dieu, / tes serviteurs, ô Christ, / n'ont pas tremblé de peur en présence des impies, / mais se sont eux-mêmes livrés de plein gré, / unis qu'ils étaient par l'authentique lien de ton amour.
Ayant remis toute leur vie / à la divine providence, / aux impénétrables desseins de la sagesse de Dieu, / le vaillant peuple des Martyrs / s'est avancé hardiment / vers leurs injustes meurtriers.
Ayant mis en toi leur espoir, / leur foi en ta sainte Résurrection, / sans cris, sans récriminations, / tes fidèles si généreux / furent tués par les impies, / Sauveur, pour la confession de ton nom.
Le Dieu d'avant les siècles, le Verbe de Dieu / qui partage avec le Père l'éternité, / dans la richesse de son amour, / s'est appauvri en demeurant dans ton sein / et sur terre s'est fait homme en prenant chair, / divine Mère, Vierge toute-digne de nos chants.

Ode 6
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie; / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Les saints, les illustres Martyrs, / marqués par le sang du Christ, / de grand cœur ont versé leur sang, / et cela leur a valu / de régner avec lui désormais.
Des langues balbutiantes / parlèrent de paix en prophétie; / des balbutiements de tout petits prêchèrent le Christ; / et, pour la foi, des vierges sages / se sont offertes elles-mêmes au Seigneur.
De ton être éclatant de lumière / vont se lever les abondantes guérisons / sur l'ordre de Dieu, vers lequel tu es parti, / bienheureux Aréthas, / encore ruisselant de la sueur du combat.
La foule des martyrs / t'offre le sang qu'ils ont versé / pour toi avec empressement / et demande la rémission de leurs fautes / pour les fidèles qui sans cesse les glorifient.
Depuis Sion est apparu le Très-Haut / revêtu de la chair qu'il t'emprunta, / Vierge inépousée, de merveilleuse façon, / et sa magnificence illumine le monde entier.

Kondakion, t. 4
Elle nous apporte la joie, / la lumineuse fête des Martyrs, en ce jour; / la célébrant, nous glorifions le Seigneur qui trône dans les cieux.

Ikos
Illumine, ô Christ, mon esprit / à la clarté des combats que menèrent le noble Aréthas / et tous les Saints qui ont lutté avec lui; / de tous il s'est montré le premier / en livrant bataille fermement / contre ceux qui rejetaient l'incarnation / par laquelle surnaturellement tu as pris chair et tu es né / pour nous délivrer de l'erreur / et montrer à qui veut la suivre la voie des Martyrs; / c'est elle qu'ont parcourue les Athlètes victorieux / en chantant le Seigneur qui trône dans les cieux.

Synaxaire
Le 24 Octobre, mémoire du saint mégalomartyr Aréthas et de ses compagnons.
Vers Dieu s'est avancé le fameux Aréthas
avec la tête en moins, et derrière cet as
même sort ont subi des martyrs en grand nombre.
Le vingt-quatre, ils s'en vont au royaume sans ombre.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« La condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Des flots de sang répandus par tes Martyrs / jaillissent les guérisons / sur les fidèles glorifiant leur souvenir / et s'écriant de tout cœur / pour toi leur Créateur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
De tendres mères, blessées, / par ton amour, ô Christ, / n'ont pas épargné leurs enfants, / mais, brûlées dans la fournaise, / vers toi, leur Maître, ont crié: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Les Athlètes victorieux / ont fait devenir fou / tout le conseil des impies: / avec l'intelligence divine qui les ornait, / joyeusement ils se laissèrent égorger en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ayant allumé brillamment / les lampes du martyre et de la virginité, / joyeusement les porteuses de trophées / dans la salle de leurs noces avec Dieu / en compagnie des Vierges sages s'écrient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tu es le bain purificateur de nos âmes, / c'est toi qui procures le salut / à ceux qui te reconnaissent, avec amour et foi, / comme la Mère de Dieu / et chantent d'un même chœur à ton Fils: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Ce n'est pas dans la loi que se trouve la perfection, / mais dans le Christ nous est donné le salut, / disaient aux déicides les Martyrs; / c'est pourquoi, joyeusement / nous laissant tous immoler, / nous mourons avec empressement / et pour lui nous chantons: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
L'enfant devint initiateur, / il enseigna aux insensés / à contempler ta sainte image, Seigneur, / ainsi qu'à recevoir / la foi en ta venue ici-bas; / puis, échappant aux mains des impies, / il entra dans la flamme pour chanter avec sa mère: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Sur terre les Martyrs / ont lutté avec foi; / et dans le ciel ils ont reçu du Christ / la couronne méritée, / avec allégresse étant partis / là où demeurent dans la joie / les fidèles qui chantent et sans cesse s'écrient: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Saints Martyrs, ayant vaincu / le funeste prince de ce monde / et les ministres de ses volontés, / vers le Dieu tout-puissant, / vers le Seigneur de l'univers, / avec une confiance et une joie qui ne peuvent s'exprimer, / vous êtes partis en chantant: Prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Vierge tout-immaculée, / implore ton Fils pour nous / qui te chantons sincèrement / et en toute pureté / te reconnaissons comme la Mère de Dieu; / demande-lui la rémission de leurs péchés / et le salut pour les fidèles psalmodiant: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement / devant l'ineffable condescendance de Dieu; / car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps / et devenir un homme dans le sein virginal; / pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Saints Martyrs ayant communié à sa mort, / vous partagez la gloire du Christ; / le diadème de son royaume vous orne brillamment; / auprès de Dieu, admirables vainqueurs, / vous demandez pour nos âmes le salut.
Vous vous êtes montrés d'invincibles Témoins, / de loyaux soldats du Christ, / sage Aréthas et vous qui de tout cœur, / vierges et martyres, avez partagé son combat; / c'est pourquoi nous vous prions d'intercéder sans cesse pour nous.
Voici devant nous / l'assemblée divinement choisie des Martyrs; / venez, amis de Dieu, faisons leur éloge en les chantant / comme athlètes vainqueurs et divins serviteurs / qui prient l'Ami des hommes sans cesse pour nous.
Prends le gouvernail de ma vie, / Verbe de Dieu et Maître, / par les prières de tes serviteurs qui sont aussi tes amis; / fais que je partage leur sort / en effaçant mes péchés, dans ton amour et ta bonté.
Ayant pour l'Infini trouvé place en ton sein, / tu devins la demeure de Dieu / et pour nous fis naître dans la chair celui qui était incorporel; / prie-le, Vierge pure, d'accorder le pardon de leurs péchés / à tous les fidèles qui sans cesse te magnifient.

Exapostilaire, t. 3
Glorieux Aréthas, mégalomartyr très-digne de nos chants, / avec tes compagnons de martyre prie le Christ notre Dieu / d'accorder au monde la concorde et la paix / et le pardon de toute faute à qui célèbre votre illustre souvenir.
La nature corrompue du Premier-père, tu l'as renouvelée, / toi qui, dépassant la nature, as conçu / et mis au monde virginalement l'Auteur de la création; / animés de sa force, les chœurs des Martyrs ont lutté, / en te chantant, Mère de Dieu, comme prémices de notre salut.

Apostiches de l’Octoèque. Le reste de l’office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

25 OCTOBRE
Mémoire des saints martyrs Marcien et Martyrius, notaires.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Ayant mené leur course à bonne fin / et gardé la foi, ils ont ceint / la couronne du martyre, Marcien et Martyrius, / ces inébranlables donjons, / ces mamelles de l'Eglise versant un lait non sophistiqué, / ces perles brillantes, ces flambeaux / qui ont éclairé la création / sous les rayons de leur piété.
Ces deux martyrs unanimes, confessant / l'unité en Christ, ont réfuté / la division proposée par Arius, / en enseignant à vénérer le Fils comme celui / qui partage avec le Père et le saint Esprit / l'éternité, l'absence de début: / monade en la Trinité et triade en l'Unité, / une seule nature indivise en trois personnes.
Marcien et Martyrius, / à la suite de l'archevêque saint Paul / vous vous êtes montrés les imitateurs de sa vie / et de son zèle pour Dieu: / sous les flots de votre sang vous avez fait disparaître les ennemis, / asséché le torrent des funestes hérésies / et vous êtes devenus un fleuve de piété / abreuvant l'Eglise du Christ.
Gloire au Père, t. 1
Disciples et compagnons / du confesseur ayant prêché / la consubstantielle Trinité / et pour elle persécutés avec lui, / au bavardage des hérésies / vous avez préféré, Bienheureux, / la mort par le glaive; c'est pourquoi, / ayant reçu de Dieu la couronne des martyrs / et le pouvoir de parler / auprès de lui, intercédez / pour qu'il sauve du péril ceux qui vénèrent votre mémoire sacrée.
Maintenant... Théotokion
Ayant glissé dans les putrides pensées, / me voici dépouillé, / mais en ton havre de paix, / Vierge pure, je viens me réfugier; / de la tempête déchaînée / et de toutes sortes d'épreuves délivre-moi, / pour que je chante divinement ta grâce, virginale Mère de Dieu.
Stavrothéotokion
Ton Fils, Mère de Dieu, / a bien voulu souffrir pour nous / pour accorder au genre humain / par sa Passion l'impassible condition; / prie-le donc de m'arracher / pour toujours aux passions de l'âme et du corps, / Vierge toute-digne de nos chants.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 3
Marcien et Martyrius, / ces mystiques flambeaux de l'Eglise et champions de la sainte Trinité, / ayant repoussé les hérésies avec le bouclier de la foi, / ont fait briller sur le monde la lumière de l'orthodoxie. / Obéissant au pasteur égal-aux-Apôtres, saint Paul, / à ce maître des véridiques enseignements, / ils ont rejeté la division que proposaient Arius et Nestorius, / tout en évitant la confusion prônée par Sévère et Sabellius; / au sein de la Trinité ils reconnurent l'Unité / et nous invitèrent tous à chanter avec foi / le Dieu qui de la Vierge a pris chair, / en deux natures l'unique Fils. / Ils ont reçu du ciel la couronne des vainqueurs / et pour nous ils demandent la grâce du salut.
Maintenant... Théotokion
Divine Mère inépousée, / entre toutes les femmes bénie, / prie le Fils né de toi, / notre Roi et notre Dieu, / de nous sauver, en son amour pour les hommes.
Stavrothéotokion
Voyant ton Fils suspendu à la croix, / ô Vierge immaculée, tu t'écrias en pleurant: / Hélas, mon Enfant bien-aimé, / où est passée la resplendissante beauté / dont tu avais paré la nature des humains?

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, avec l'acrostiche: Au couple des Martyrs j'offre une mélodie. Joseph.

Ode 1, t. 4
« Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t'en prie, / dans l'océan d'impassibilité, / toi qu'une Vierge a enfanté, / afin que sur le tambourin / par la mortification de mon corps / je te chante l'hymne de victoire. »
Entièrement illuminés / par la lumière de la sainte Trinité, / saints Martyrs, vous êtes pour toujours / des astres non errants; / c'est pourquoi nous les fidèles, célébrant / votre lumineuse mémoire, en ce jour / nous exultons de joie.
Désireux de contempler / le Verbe qui sur terre avait brillé / comme un soleil issu de la Vierge pour nous / et l'ayant reconnu / consubstantiel au Père, saints Martyrs, / vous avez souffert violente mort / dans la fermeté de votre conviction.
Comme élèves et compagnons / du sage Paul, en vrais théologiens, / vous avez prêché que le Fils / est égal au Père en dignité; / et, retranchés par le glaive, saints Martyrs, / vous avez sanctifié / la terre sous les flots de votre sang.
Vierge pure, ayant conçu / le Fils coéternel de Dieu, / tu lui donnas corps, lorsqu'il se fit / mortel, par ineffable amour; / aussi, nous prosternant devant lui, / nous te glorifions avec foi, / puisque par toi nous avons tous été divinisés.

Ode 3
« Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Illuminés en l'orthodoxie par l'Esprit divin, / vous avez chassé totalement / les ténèbres d'Arius, / vous les Témoins du Dieu tout-puissant.
Ayant enseigné l'égalité du Verbe avec le Père, / vous fûtes condamnés à mort, / Marcien et Martyrius, / et vous êtes passés vers la vie sans fin.
A la sainte milice des Anges vous vous êtes unis, / vous vous êtes agrégés aux chœurs des Martyrs; / c'est pourquoi nous glorifions / votre mémoire sacrée.
Vêtue de brocarts aux franges d'or, / comme Reine tu te tiens désormais / à la droite du Seigneur ton Dieu, / notre Dame, intercédant pour tes fidèles serviteurs.

Cathisme, t. 3
Saints Martyrs, vous avez clairement prêché le Christ / comme Fils consubstantiel au Père d'avant les siècles et Seigneur / et comme Verbe incarné sans division; / pour lui vous avez résisté jusqu'au sang, / condamnant la totale impiété d'Arius; / grâce au crédit que désormais vous possédez, / pour nos âmes intercédez auprès de Dieu.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Notre esprit est incapable de saisir, / Souveraine comblée de grâce par Dieu, / le redoutable et grand mystère qui en toi s'est accompli; / car, ayant conçu l'Infini, / de tes chastes entrailles tu l'enfantas dans les limites de la chair; / sans cesse, Vierge pure, implore-le comme ton Fils, / pour qu'à nos âmes il accorde le salut.
Stavrothéotokion
Ta pure et virginale Mère, ô Christ, / voyant ton corps suspendu sur la croix, / versant des larmes s'écria maternellement: / Voici la récompense d'un peuple ingrat / qui a joui de tant de bienfaits! / Je chante ta divine condescendance, ô Dieu de compassion.

Ode 4
« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Par la force de votre esprit / et la perfection de votre pensée / ayant gardé l'orthodoxie, / Témoins du Seigneur, vous avez mené / votre combat de martyrs, / vous qui avez chassé / les ténèbres de l'hérésie.
L'insensé qui, dans sa folie, / n'a pas voulu prêcher / le Verbe consubstantiel au Père, / saints Martyrs, fut étranglé / par le garrot de vos peines sacrées / et, par divine grâce, englouti / sous les flots de votre sang.
Saints Martyrs qui dans la foi / avez milité pour le Seigneur / et pour lui avez souffert, / vous vous êtes agrégés / aux célestes armées; / et nous qui recevons de vous force et clarté, / nous vous disons bienheureux.
Les mamelles de l'Eglise / versant le lait de l'orthodoxie / et dont les fidèles sont nourris, / ce sont les nobles Marcien / et Martyrius; acclamons-les / par des cantiques de joie.
Le saint Prophète jadis / t'appela montagne de Dieu / tout entière ombragée, / Vierge pure, par les vertus / et d'où le Verbe sauveur / est apparu pour la restauration / et l'illumination de nos âmes.

Ode 5
« Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui la nuit veillons devant toi, / Fils unique et divin Reflet de la paternelle splendeur, / Ami des hommes, nous te célébrons. »
Vous avez suivi les sages enseignements / de Paul, le pontife divin; / ayant imité sa vie, vous avez lutté fermement / et selon les règles vous avez été couronnés, saints Martyrs.
Comme astres vous resplendissez / dans la voûte de l'Eglise manifestement, / généreux Martyrs, vous qui chassez / les profondes ténèbres de l'hérésie d'Arius.
Vous étant éloignés des charmes de cette vie, / vous vous êtes unis au Christ avec un peu de sang, / glorieux Martyrs, et vous avez hérité / le royaume qui ne peut chanceler.
Tu as mis au monde en vérité le Fils de Dieu / consubstantiel au Père et à l'Esprit; / sans cesse demande-lui, divine Génitrice immaculée, / de prendre nos âmes en pitié.

Ode 6
« J'ai sombré au plus profond de l'océan / et je fus englouti / sous la houle de mes nombreux péchés, / mais toi, ô Dieu d'amour, / à la fosse tu arraches ma vie. »
Vous qui suiviez les enseignements / de votre sage pasteur, / Marcien et Martyrius, / vous avez gardé l'orthodoxe foi / pour laquelle vous fûtes immolés.
Précieuse fut votre mort / aux yeux du Seigneur, / illustres hoplites, saints Martyrs; / c'est pourquoi, chaque année, / vous recevez les louanges de tous.
Bienheureux Marcien et Martyrius, / comme source de miracles vous possédant, / vous les nobles martyrs, / l'Eglise du Christ / pour les siècles se réjouit.
De bouche et de cœur, en vérité, / Vierge pure, nous te reconnaissons / comme la Mère de notre Dieu; / sans cesse implore-le / pour qu'il sauve nos âmes.

Kondakion, t. 4
Ayant mené, dès la jeunesse, le bon combat, / Marcien et Martyrius, vous avez renversé Arius le félon, / sans faille conservant la vraie foi, / suivant l'enseignement de votre maître, saint Paul; / avec lui vous avez trouvé la vie, comme champions de la sainte Trinité.

Ikos
Vous les serviteurs bénis de l'ami des hommes, notre Dieu, / hâtez-vous de me secourir, tous les deux, / me délivrant des funestes malheurs / et m'accordant la parole de sagesse pour chanter la Passion / que vous avez soufferte pour la foi / avec une âme résolue; / ainsi vous avez trouvé la couronne des cieux / et pour toujours vous jubilez / avec les chœurs des Apôtres, des Martyrs, / des Pontifes, des saints Docteurs, / comme hérauts du Verbe Dieu et champions de la sainte Trinité.

Synaxaire
Le 25 Octobre, mémoire des saints martyrs Marcien et Martyrius, notaires.
A l'hérésie d'Arius ils étaient réfractaires:
en calames du Christ voici donc les notaires
Marcien et Martyrius le vingt-cinq finissant
sous le taillant du glaive et trempés dans leur sang.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
«A Babylone jadis / les enfants d'Abraham / foulèrent la fournaise de feu, / en leurs hymnes s'écriant joyeusement: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Vous les illustres soldats / qui suiviez pas à pas votre saint Pasteur / en resplendissant de la vraie foi, / vous fûtes mis à mort / par les mains des hérétiques aux vaines pensées.
Vous qui sans faille avez gardé / fidèlement les lois de Dieu, / selon les règles, saints Martyrs, / vous avez mené votre combat / jusqu'à mourir par le glaive sous la main des impies.
Après votre sépulture, saints Martyrs, / vous inhumez les maladies / des fidèles s'approchant de votre tombeau, / par votre sainte médiation / auprès du Seigneur vivifiant.
Depuis les sources sacrées / dont vous regorgez mystiquement / vous faites couler sur les croyants / la divine grâce des guérisons, / en asséchant le flot des maladies.
Délivrés par ton enfantement / de l'éternelle condamnation, / divine Génitrice, nous t'adressons / l'angélique salutation, / Vierge bénie et de grâces comblée.

Ode 8
« Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Vous qui prêchiez l'Agneau de Dieu / consubstantiel au Père, comme deux agneaux / vous fûtes égorgés pour être offerts / à la table d'en-haut / et rejoindre l'assemblée des Martyrs.
Fortifiés par la puissance de l'Esprit, / les saints Martyrs ont affaibli l'arrogance de l'erreur; / et, pour avoir lutté fermement, / ils guérissent désormais / ceux qui sont la proie de cruelles infirmités.
Nos âmes assaillies par les passions / et les cruelles maladies, / par vos divines intercessions / guérissez-les, saints Martyrs, / vous les médecins des croyants.
Chantons le Père inengendré, / le Fils et l'Esprit saint, / l'unique substance incréée, / la Divinité unique, en psalmodiant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Nous qui étions morts, tu nous as vivifiés / en enfantant la Vie universelle, / souveraine Mère de Dieu, / toi la gloire des Martyrs, / le salut des hommes et leur rempart.

Ode 9
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Fortifiés par la puissance du Christ, / vous n'avez pas eu peur de la mort; / mais, inclinant avec empressement / votre cou sous le glaive, saints Martyrs; / avec courage vous avez lutté divinement; / c'est pourquoi nous vous disons, à juste titre, bienheureux.
Comme deux astres resplendissants / vous éclairez l'ensemble de l'univers / sous l'éclat divin de vos exploits, / car vous avez chassé l'obscurité, / la ténébreuse hérésie d'Arius, / sages Marcien et Martyrius.
Pour avoir triomphé de l'aveugle Macédonius, / vous avez déjà reçu comme il se doit / la couronne de gloire donnée par Dieu; / et devant le trône du Maître vous demandez pour nous / la totale rémission de nos péchés, / Athlètes dignes de toute admiration.
Plus clairement que le soleil / votre mémoire s'est levée, / illuminant les cœurs de tous ceux / qui la célèbrent, Bienheureux; / en ce jour suppliez donc le Seigneur / de nous sauver des ténèbres du péché.
Vierge pure et tout-immaculée, / toi le logis de la Clarté, / de mon âme éclaire les yeux / aveuglés par l'insouciance et plongés / dans les profondes ténèbres du péché, / afin que dans la foi je te puisse magnifier.

Exapostilaire, t. 2
Marcien et Martyrius ont renversé / la doctrine étrange et folle d'Arius / par grâce divine de la sainte Trinité / pour laquelle ils ont mené le combat; / en martyrs ayant reçu le diadème étincelant, / auprès du Christ Sauveur ils intercèdent pour nous / qui célébrons leur mémoire sacrée.
Tous ensemble, nous te chantons de tout cœur, / Vierge sainte et Mère de Dieu, / comme l'arche, la table, le chandelier, / l'urne de la manne, la montagne, le palais, / le trône, la litière, la porte du grand Roi, / car tu es le salut des chrétiens, / leur gardienne, leur défense, leur invincible protection.

Apostiches de l'Octoèque, puis le reste de l'office de Matines, et le Congé.

26 OCTOBRE
Mémoire du saint mégalomartyr Démétrios le Myroblyte;
et mémoire du grand tremblement de terre.


VÊPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 8
Merveille, vraiment! / En ce jour la terre et le ciel / rayonnent d'allégresse en la mémoire du martyr Démétrios; / les Anges le couronnent d'éloges divins / et les hommes lui adressent leurs chants / pour les splendides luttes et les sublimes exploits / au cours desquels le perfide ennemi / fut terrassé par la victoire du Christ.
Merveille, vraiment! / Plus clairement que le soleil, / par les rayons de ses miracles, pour toujours Démétrios / resplendit jusqu'aux bouts de l'univers, / éclairé par la lumière sans soir / et réjoui de la clarté sans déclin; / la nuée des barbares est éloignée par son éclat, / les maladies sont chassées et les démons sont vaincus.
Merveille, vraiment! / Frappé de lances pour le Christ, / le martyr trois-fois-heureux Démétrios / devient un glaive à deux tranchants / qui abat chaque jour l'orgueil des ennemis / et renverse l'arrogance des démons. / Chantons-lui: protège-nous, Démétrios, / nous qui glorifions ta mémoire sacrée.

Tu fus vraiment un donjon de la piété, / solidement fondé sur le roc de la foi, / inaccessible aux épreuves, inébranlable dans les périls: / au milieu de la tempête, de la mer en furie, / les vagues des sans-Dieu qui sur toi se brisaient / ne purent renverser ton inflexible fermeté, / car tu avais à cœur de briller sous la couronne des martyrs.
Imitant par tes souffrances la Passion vivifiante, / du Christ tu as reçu / le pouvoir des miracles, victorieux Démétrios; / et tu sauves ceux qui accourent vers toi, / les délivrant des périls si nombreux, / grâce au crédit que tu possèdes auprès du Christ, / devant lequel, plein de gloire, tu te tiens à présent.
Ruisselant de ton sang, tu t'es offert, / Démétrios, au Christ vivifiant / qui a versé lui-même pour toi son sang précieux; / il t'a fait partager sa gloire avec lui, / à son royaume il t'a fait prendre part, / toi qui as excellé en combattant le Maudit / et jusqu'au bout as déjoué ses terribles machinations.
Gloire au Père, t. 6
En ce jour nous invite l'universelle célébration du Martyr; / venez donc, amis de la fête, brillamment / célébrons sa mémoire en disant: / Réjouis-toi, qui as déchiré / la tunique de l'impiété par ta foi, / en te revêtant du courage de l'Esprit; / réjouis-toi, qui renversas / les intrigues des impies / avec la force que te donna l'unique Dieu; / réjouis-toi, qui représentes à notre esprit, / par tes membres que les lances ont transpercés, / la bienheureuse Passion du Sauveur; / toi le joyau des Athlètes vainqueurs, / Démétrios, supplie-le / de nous délivrer des ennemis visibles et invisibles / et d'accorder à nos âmes le salut.
Maintenant...
Dame toute-sainte, secours du monde, espérance des chrétiens, / nous t'invoquons et te supplions maintenant: / rends favorable, bonne Mère de Dieu, / envers nous, les pécheurs au désespoir, / ton Fils, le Seigneur; / tu en as le pouvoir grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui; / hâte-toi, Vierge pure, hâte-toi: / par ta sainte médiation / délivre ton peuple des dangers le menaçant / et ne méprise pas ceux qui te chantent, en la tendresse de ton coeur.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et les lectures.

Lecture de la prophétie d'Isaïe
(63,15 - 64,4,7-8)
Seigneur, regarde du ciel et vois, de ta demeure sainte et glorieuse. Où sont passés ton zèle et ta puissance, où sont les frémissements de ton cœur, l'abondance de ta miséricorde envers nous? Car tu es notre Père. Abraham ne nous connaît plus, et Israël ne se souvient plus de nous, mais c'est toi, Seigneur, qui es notre Père, notre Rédempteur: tel est ton nom pour nous, depuis toujours. Pourquoi nous fourvoyer loin de tes voies, rendre nos cœurs insensibles à ta crainte? Reviens, Seigneur, pour l'amour de tes serviteurs, pour les tribus de ton héritage! Les impies ont envahi ta montagne sainte, nos ennemis ont foulé ton sanctuaire. Nous sommes depuis longtemps ceux que tu ne gouvernes plus et qui ne portent plus ton nom. Si tu ouvrais les cieux pour descendre, les montagnes trembleraient, devant ta face fondraient les monts, comme cire en face du feu, et le feu consumerait nos ennemis, ton nom serait magnifié devant eux; devant ta face se troubleraient les nations, à la vue de tes exploits, et les montagnes trembleraient. Depuis les siècles nous n'avons entendu et nos yeux n'ont vu d'autre Dieu que toi. Et tes œuvres sont vérité; tu agis pour ceux qui espèrent ton amour. Car ton amour vient au-devant de ceux qui pratiquent la justice et se souviennent de tes voies. Or maintenant, Seigneur, tu es notre Père; nous sommes l'argile dont tu es le potier, nous sommes tous l'ouvrage de tes mains. Ne t'irrite pas trop, Seigneur, contre nous, ne te souviens pas tout le temps de nos péchés. Mais considère, Seigneur, que nous sommes tous ton peuple.

Lecture de la prophétie de Jérémie
(2,2-12)
Ainsi parle le Seigneur: Je me souviens de toi, de la grâce de ta jeunesse, et de l'amour de tes fiançailles, quand tu me suivais au désert, sur une terre sans semailles. Israël était consacré au Seigneur, il était les prémices de sa récolte; tous ceux qui en mangeaient se rendaient coupables, et le malheur fondait sur eux, dit le Seigneur. Ecoutez la parole du Seigneur, maison de Jacob, et vous, toutes les familles de la maison d'Israël. Ainsi parle le Seigneur: En quoi vos pères m'ont-ils trouvé déloyal, qu'ils se soient éloignés de moi, aient poursuivi des choses vaines, au point de devenir eux-mêmes vanité? Ils auraient pu dire: "Où est le Seigneur qui nous a fait monter du pays d'Egypte et nous dirigea dans le désert, dans une terre aride et crevassée, une terre où règnent la sécheresse et l'ombre de la mort, une terre où nul ne passe et où n'habite aucun homme?" Je vous ai introduits dans un pays de vergers, pour vous rassasier de ses fruits et de ses biens; mais, à peine installés, vous avez souillé mon pays, changé mon héritage en abomination. Les prêtres n'ont pas dit: Où est le Seigneur? et les interprètes de la Loi ne m'ont pas connu; les pasteurs se sont rebellés contre moi, les prophètes ont prophétisé par Baal, ils ont suivi ceux qui ne sont d'aucun secours. C'est pourquoi je contesterai encore avec vous, dit le Seigneur, je contesterai avec les fils de vos fils. Passez donc aux îles de Kittim, et regardez; envoyez une mission à Kédar, et observez bien; voyez s'il s'est déjà produit telle chose, si les nations changent leurs dieux (et pourtant ce ne sont pas des dieux). Or mon peuple a échangé sa gloire contre ce qui n'est d'aucun secours. Le ciel en fut saisi de stupeur et trembla d'une grande épouvante, dit le Seigneur.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(3,1-9)
Les âmes des justes sont dans la main de Dieu, et nul tourment ne les atteindra. Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, leur sortie de ce monde a passé pour malheur, leur départ d'auprès de nous a semblé un échec, mais ils sont dans la paix. S'ils ont, aux yeux des hommes, connu le châtiment, leur espérance était porteuse d'immortalité; et pour avoir souffert un peu, ils recevront de grands bienfaits, car Dieu les a soumis à l'épreuve et les a trouvés dignes de lui; comme l'or au creuset il les a éprouvés et comme un holocauste il les a agréés; au jour de sa visite ils resplendiront, ils courront comme étincelles dans le chaume; ils jugeront les nations, domineront les peuples et sur eux le Seigneur régnera pour toujours; ceux qui se fient en lui comprendront que c'est vrai et ceux qui sont fidèles demeureront en lui; sa grâce et son amour sont pour ceux qui le servent, la visite de Dieu pour ceux qu'il a choisis.

Litie, t. 1
Réjouis-toi dans le Seigneur, / cité de Thessalonique, jubile et danse de joie, / toi que fait resplendir le glorieux athlète Démétrios, / ce Témoin de la vérité, que tu possèdes comme un trésor en ton sein; / jouis de ses miracles, / à la vue des guérisons; / regarde celui qui renversa l'audace des païens / et, dans l'action de grâces, déclare au Sauveur: / Seigneur, gloire à toi.
Par des cantiques divins / faisons luire la présente journée, / chantons les exploits du grand martyr Démétrios: / pour que nous l'acclamions, le voici exposé. / Avec courage ayant subi / les attaques des tyrans, / vers le stade il s'est élancé de tout cœur; / puis, ayant remporté le trophée des vainqueurs, / il prie le Seigneur de sauver nos âmes.
Gloire au Père, t. 2
Dans les demeures des cieux / le Christ notre Dieu a placé ton esprit, / saint martyr Démétrios; / car tu fus le champion de la sainte Trinité / et, comme un ferme diamant, / sur le stade tu as combattu vaillamment; / transpercé par une lance en ton côté, / à l'imitation de celui qui fut étendu sur le bois / pour le salut du monde entier, / tu as reçu le pouvoir / des miracles, pour combler / les hommes d'abondantes guérisons. / C'est pourquoi, célébrant en ce jour ta dormition, / nous glorifions comme il se doit / le Seigneur qui t'a lui-même glorifié.
Maintenant...
Le grand mystère que voici: / les merveilles contemplées me forcent à proclamer / la divinité, sans nier l'humanité, / car l'Emmanuel a ouvert / les portes de la nature, en son amour pour nous, / sans briser les scellés de la virginité, puisqu'il est Dieu; / mais il sortit du sein maternel / comme par l'Annonce il y entra / et, comme il fut conçu, de même il s'incarna; / sans douleurs il pénétra, / ineffablement il en sortit, / selon l'oracle du Prophète disant: / Cette porte sera fermée, nul n'y passera, si ce n'est / le seul Seigneur, Dieu d'Israël / qui nous porte la grâce du salut.

Apostiches, t. 2
La terre tremblant par crainte de ta colère, Seigneur, / les montagnes et les collines sont ébranlées; / aussi, jetant sur nous un regard de compassion, / ne t'irrite pas, dans ta fureur, contre nous; / mais, prenant en pitié l'ouvrage de tes mains, / délivre nous de la terrible menace du tremblement, / dans ta bonté et ton amour pour les hommes.
t.6
Tu as fait trembler la terre et tu l'as bouleversée; guéris ses brèches, car elle est ébranlée. Tu es redoutable, Seigneur; / qui pourra soutenir ton juste courroux, / qui te suppliera, t'invoquera, Dieu de bonté, pour un peuple pécheur et sans espoir? / Les chœurs célestes, les Anges, les Puissances, les Principautés, / les Trônes, les Dominations, les Chérubins / et les Séraphins te chantent pour nous: / Saint, saint, saint es-tu, Seigneur, / ne méprise pas l'ouvrage de tes mains, / mais sauve ta ville en danger, dans la tendresse de ton cœur.
Il regarde la terre, elle tremble,
il touche les montagnes, elles fument.
Les Ninivites, pour leurs péchés, / entendirent parler de destruction / par un tremblement de terre les menaçant; / mais, par le signe de Jonas / se levant du poisson, / la conversion les a sauvés; / et, de même que tu les pris en compassion / aux cris de ton peuple, des enfants et des bestiaux, / nous que tu châties, épargne-nous également / en vertu de ta Résurrection le troisième jour, et prends pitié de nous.
Gloire au Père, t. 8
Ton âme divine et pure, glorieux Démétrios, / a pour demeure la Jérusalem céleste / dont le Dieu invisible tient en mains les remparts, comme le peintre l'a montré; / et ton vénérable corps aux multiples combats / possède ce fameux temple ici-bas, / ce trésor inviolable des miracles, où l'on guérit de ses maux; / c'est là que nous venons puiser les guérisons. / Quant aux attaques de l'ennemi, / gardes-en la ville qui te magnifie, saint Martyr, / par le crédit que tu possèdes auprès du Christ qui lui-même t'a glorifié.
Maintenant…
Ô Vierge inépousée dont Dieu prit chair ineffablement, / Mère du Dieu très-haut, / ô Tout-immaculée, reçois notre supplication, / toi qui obtiens pour les hommes la rémission de leurs péchés, / exauce-nous maintenant et intercède pour notre salut.

Tropaire, t. 3
Au milieu des dangers, le monde entier / a trouvé en toi un puissant défenseur / pour mettre en fuite, victorieux Athlète, les païens; / toi qui as abattu l'arrogance de Lyéos / et sur le stade encouragé saint Nestor, / prie le Christ notre Dieu d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
Gloire au Père... Maintenant... t. 8
Toi qui regardes la terre et la fais trembler, / délivre-nous de la menace des tremblements de terre, ô Christ notre Dieu, / et répands sur nous les trésors de ton amour, / seul Ami des hommes, par l'intercession de la Mère de Dieu.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Ta mémoire, glorieux martyr Démétrios, / en ce jour a fait briller l'Eglise du Christ / et réuni tous les fidèles pour t'acclamer en te chantant / comme un vrai soldat renversant les ennemis. / Par ses prières délivre-nous de toute épreuve, Dieu sauveur.
Gloire au Père...
Gloire des Athlètes, martyr Démétrios, / ayant revêtu le Christ, tu as vaincu l'ennemi impuissant; / ayant renversé en lui l'erreur des impies, / tu es devenu pour les fidèles un entraîneur dans la foi; / c'est pourquoi nous célébrons ta mémoire sacrée.
Maintenant...
Espérance dont n'auront pas à rougir / ceux dont la confiance repose en toi, / seule ayant enfanté dans la chair / surnaturellement le Christ notre Dieu, / avec les saints Apôtres implore-le / pour qu'il accorde à l'univers le pardon des péchés, / à nous tous avant la fin l'amendement de notre vie.

Cathisme II, t. 5
Dans sa foi indubitable, / le victorieux Témoin du Christ, / ayant, par son courage, abattu l'audace des tyrans, / en athlète a renversé le Mauvais; / et, en échange de ses tourments, / c'est le don des miracles qu'il a reçu / de notre Dieu, l'unique arbitre des combats, / qu'il supplie de nous prendre en pitié.
Gloire au Père... Maintenant...
Réjouis-toi, porte infranchissable du Seigneur, / réjouis-toi, rempart et protection de ceux qui accourent près de toi, / réjouis-toi, havre qui nous offres un abri sûr, / Vierge inépousée qui as enfanté dans la chair ton Créateur et ton Dieu,/ sans cesse intercède pour ceux / qui chantent ton Fils et se prosternent devant lui.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire
Nous te magnifions, / victorieux martyr Démétrios, / vénérant les épreuves et les douleurs / que tu as souffertes / patiemment pour le Christ notre Dieu.
Versets 1: Dieu est pour nous refuge et force, secours dans l'angoisse, toujours présent. 2: Nous sommes passés par le feu et par l'eau, mais tu nous as donné le repos. 3: Nombreuses sont les tribulations des justes, mais le Seigneur les délivre de tout mal. 4: Les saints qui habitent sa terre, le Seigneur les a comblés de sa faveur. 5: Le juste fleurira comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban. 6: Le juste se réjouit dans le Seigneur et il espère en lui; ils s'en loueront, tous les cœurs droits.

Cathisme, t. 3
Toi le Témoin du Christ, Démétrios, / nous te supplions avec foi / de nous sauver, en ta grande compassion, / de tous les dangers nous menaçant; / guéris les blessures de nos âmes et de nos corps, / brise l'arrogance de l'ennemi / et pacifie notre vie, / afin que sans cesse nous puissions te glorifier.
Gloire au Père... Maintenant...
Bienheureuse Mère inépousée, / guéris mon âme affaiblie, / car je succombe sous le poids de mes péchés / et je t'appelle, ô Mère de Dieu, / dans les gémissements de mon cœur. / Accueille-moi, Vierge pure, malgré le nombre de mes forfaits / afin que, plein d'assurance, je te crie: / Réjouis-toi que de sa grâce le Seigneur a comblée.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse...

Prokimenon, t. 4: Le Seigneur est admirable parmi les Saints, le Dieu d'Israël. Verset: Les Saints qui habitent sa terre, le Seigneur les a comblés de sa faveur.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père... Par les prières de ton Martyr...
Maintenant... Par les prières de la Mère de Dieu... Aie pitié de moi, ô Dieu...
t. 2
Dans les demeures des cieux / le Christ notre Dieu a placé ton esprit, / saint martyr Démétrios; / car tu fus le champion de la sainte Trinité / et, comme un ferme diamant, / sur le stade tu as combattu vaillamment; / transpercé par une lance en ton côté, / à l'imitation de celui qui sur le bois / fut étendu pour le salut du monde entier, / tu as reçu le pouvoir / des miracles, pour combler / les hommes d'abondantes guérisons. / C'est pourquoi, célébrant en ce jour ta dormition, / nous glorifions comme il se doit / le Seigneur qui t'a lui-même glorifié.

Canon du tremblement de terre (t.6) (6 tropaires, y compris l'hirmos) avec l'acrostiche: Le tremblement de terre, ô Christ, fais-le cesser. Joseph; puis les deux canons du Saint (8 tropaires), dont le premier (t.4), œuvre de Théophane, a pour acrostiche: Je m'adresse au martyr vainqueur Démétrios; le second (même ton) a pour thème d'éloges et de prière le saint myron du Martyr et porte en acrostiche (sauf dans les théotokia): Uni au mystique Parfum, tu deviens myrrhe. Catavasies de la Mère de Dieu.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Qu'il est redoutable, ton courroux, / dont tu nous as délivrés, / car tu n'as pas enfoui, Seigneur, / sous terre notre révolte contre toi; / aussi, dans l'action de grâces, / nous te glorifions à jamais.
Chaque jour te réjouissant / de notre parfait amendement, / comme une simple feuille tu secoues / la terre entière, / pour affermir les croyants / dans ta crainte, Seigneur.
Des tremblements de terre les plus violents / délivre-nous tous / et ne permets pas / que ton héritage périsse entièrement, / même s'il t'irrite par ses nombreux péchés, / longanime Seigneur.
Suppliants, nous te prions, / divine Mère, de montrer / envers ton peuple et ta cité / ta compassion de toujours: / des tremblements de terre les plus violents / et de la ruine sauve-nous.
t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Ayant ceint la couronne des martyrs, / tu exultes auprès de Dieu, / brillant de la splendeur de l'au-delà / et rempli de clarté, / illustre martyr Démétrios.
Le Maître t'a reçu / comme un Témoin de la vérité / ayant lutté jusques au sang / et montré dans les combats / ta ferme résistance vaillamment.
L'inventeur du mal, tu l'as jeté, / bienheureux Démétrios, contre le sol, / le tuant avec ta lance de martyr, / et la bonté divine te fortifia / de sa puissance ineffable pour cela.
Celui qui tout d'abord est engendré / sans mère dans le ciel comme Dieu, / selon notre nature naît de toi / sans père, illustre Mère de Dieu, / prenant chair par une union qui dépasse tout esprit.

Ma bouche s'ouvrira
Tu es mon lot et ma divine gloire, Démétrios, / car je suis une brebis de ton bercail chéri; / porteur de couronne, reçois donc / mon hymne célébrant / la grâce de ta myrrhe en ce jour.
Tu pénétras brillamment sur le stade des Martyrs, / l'âme enduite de l'huile des vertus; / en tombant, tu triomphas de merveilleuse façon / et tu as fait de ton corps / une source de myrrhe, généreux Martyr.
Efface en moi les torrents bourbeux / et la mauvaise odeur de mes passions impures, / je t'en prie, Démétrios: / toi qui fleures la myrrhe, fais de moi / une demeure digne du parfum qu'est le Christ.
Comme d'une huile parfumée / parle David, en l'Esprit, / de la douceur de vivre entre frères unis; / et ta myrrhe, illustre Saint, mène la nouvelle création / à s'unir au Parfum suprême.
Vierge toute-pure, toi qui t'es montrée / le flacon d'albâtre du Parfum divin / et le vase choisi de la bonne odeur du Christ, / délivre-moi des miasmes de mes passions / et du bourbier de mes fautes, je t'en prie.
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »

Ode 3, t. 6
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force de tes fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
La terre est flagellée / pour nos mauvaises dispositions / et parce que nous suscitons / sans cesse ta colère contre nous, / mais épargne tes serviteurs, / Roi de l'univers et Seigneur compatissant.
Ayant fait trembler la terre, Seigneur, / tu l'affermis à nouveau, / corrigeant, reprenant / notre faiblesse, mais voulant / nous affermir en ta crainte, / Dieu de toute bonté.
Frères, fuyons le péché, / qui engendre l'amertume de la mort, / les tremblements de terre les plus forts / et d'incurables fléaux; / et, par une vie de conversion, / adoucissons notre Dieu.
Pure Mère de Dieu, seule source du bien, / ne cesse pas de supplier / le Verbe de toute bonté / pour qu’il nous sauve tous / de sa colère représentée / par le tremblement de terre, nous t'en prions.
t. 4
« Ton Eglise, Ô Christ, / se réjouit en toi et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »
Tu as tenu pour néant / le décret des tyrans, / car plus que toute chose, saint Martyr, / tu préféras la Parole de Dieu.
Dans la tente du Témoignage tu es devenu / le brillant chandelier / resplendissant de la divine clarté, / victorieux martyr Démétrios.
Pour guérir la nature gangrenée / des mortels, ô Vierge immaculée, / l'Ami des hommes, demeurant ce qu'il était, / l'a revêtue dans ton sein.

Garde sous ta protection
Tu entras dans les ondes vivifiantes, / purifié par le baptême divin; / puis, lavé par ton sang de martyr, / tu as produit une substance nouvelle, Démétrios, / toi qui devins une source de parfums.
Toi le sublime gardien de Thessalonique, / tu réjouis ta ville brillamment, / comme un immense fleuve du Seigneur, / par les flots de ton parfum / et, comme divine demeure, tu sanctifies l'univers.
Ta ville, saint Martyr, nous apparaît / comme une source d’eaux vivifiantes / faisant couler le flot de tes parfums / à la façon d'un fleuve, pour submerger / l'océan des hérésies et des passions.
Le Christ, cette myrrhe répandue / en ton âme de façon mystique, / de tes membres a fait couler, Démétrios, / comme de ses lèvres, une source de parfum, / en faisant de toi la sainte demeure de la grâce de l'Esprit.
Voici la Vierge déclarant / à son Fils, le Maître de l'univers: / Ô mon Epoux, que tu es beau, / sur les traces de ton parfum / je m'empresse de courir après toi!
« Garde sous ta protection, / ô Mère de Dieu et source intarissable de la Vie, / tous les chantres qui t'honorent de leurs hymnes; / dans ta divine gloire / accorde-leur la couronne des vainqueurs. »

Cathisme, t. 8
Grâce aux trésors de ta sainte vie / ayant renversé l'erreur des impies, / tu foulas aux pieds l'audace des tyrans; / et, l'esprit enflammé par l'amour de Dieu, / tu fis sombrer dans l'abîme l'égarement des faux-dieux; / c'est pourquoi tu as reçu, en récompense de tes exploits, / le pouvoir des miracles et la source des guérisons. / Victorieux martyr Démétrios, intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père...
Afin de plaire au Roi des siècles, tu t'opposas / aux volontés de l'inique empereur, / illustre Martyr, et n'as pas sacrifié aux images taillées; / c'est pourquoi tu t'es offert en sacrifice au Verbe immolé, / fermement tu combattis et fus percé par la lance en ton côté, / pour guérir les souffrances des fidèles qui s'approchent de toi. / Victorieux martyr Démétrios, intercède auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Maintenant, t. 4
Toi qui nous pris en pitié / et nous sauvas de ton intolérable courroux, / nous montrant l'océan de ton amour pour les hommes, Seigneur, / nous t'adressons notre action de grâce à présent, / car nous avons appris à éviter / les péchés qui nous procurent la mort. / Penche vers nous ton regard / et fais-nous grâce, Sauveur, / par les prières de la Mère qui t'enfanta.

Ode 4, t. 6
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Tu fais trembler, Seigneur, / la terre, dans ton désir / de tous nous affermir / sur l'assise de la vérité, / nous qui sommes ébranlés par l'assaut / du perfide guerroyeur.
Par ton vouloir divin / tu ébranles l'univers / et troubles les cœurs / des habitants de la terre; / Seigneur, relâche donc / les vagues de ton juste courroux.
Ceux qui sont dépourvus / de ta crainte en leur esprit, / tu les effraies par le tremblement / de toute la terre, toi le seul compatissant; / mais pour nous, selon ta coutume, Seigneur, / manifeste les merveilles de ton amour.
Notre Dame, reconnaissant / que tu es le temple de Dieu, / dans ton saint temple nous élevons / nos mains suppliantes pour te prier; / sur notre misère abaisse tes regards / et procure-nous ton secours.
t. 4
« Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Du plus haut du ciel le Verbe de Dieu, / te voyant vaincre le mensonge de l'impiété, / te couronna de gloire, / Démétrios, toi qui chantais: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Dirigé par la main vivifiante, / tu gagnas les havres les plus sereins, / où dans l'allégresse maintenant, / Démétrios, tu t'écries: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Ayant élevé un trophée contre l'erreur, / tu as reçu ta couronne de vainqueur, / le diadème de justice, Démétrios, / en chantant pour ton Créateur: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Surpassant toute créature en sainteté, / seule tu as mérité / de devenir la Mère de Dieu; / et de la grâce de sa connaissance tu as illuminé / par ton enfantement le monde entier.

L'ineffable projet divin
Tel un raisin mûr, Bienheureux, / le Christ t'ayant cueilli sur la vigne de Dieu, / dans les pressoirs du martyre il te fit fouler / et transforma le suc qui en coulait / en une myrrhe jaillie divinement.
Où demeures-tu, ô mon Epoux, / où reposes-tu à l'heure de midi? / demandait au Christ le Martyr couronné; / sur les traces de tes onguents, / odorant la myrrhe, je courrai.
Toi qui balayas, Démétrios, / les torrents de l'erreur sous les flots de ton sang, / assèche entièrement / les fleuves de mes péchés, de mes passions, / sous les flots de ta myrrhe, je t'en prie.
Dis-moi, ô mon Epoux, dis-moi bien clairement: / où mènes- tu tes brebis? / demande l'Epouse au divin Epoux, son Fils; / car le parfum de tes onguents / entraîne le troupeau de tes amis.
« L'ineffable projet divin / de ta virginale incarnation, / Dieu très-haut, le prophète Habacuc / l'a saisi et s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »

Ode 5, t. 6
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Et toi, mon cœur, tremble aussi, / en voyant s'approcher / la menace de Dieu, / et dis au Maître compatissant: / Epargne ton peuple, Seigneur, / mets un terme à ton juste courroux.
Le peuple et la cité / que tu as acquis par ton sang, / Jésus, ne les livre pas à la destruction / en bouleversant la terre / par un effroyable tremblement: / le chœur des Apôtres t'en supplie.
De tes droits chemins, Seigneur, / ayant dévié par de tortueuses pensées, / nous t'incitons au courroux, / toi qui es bon et clément: / ô Dieu de compassion, / sois favorable à tes serviteurs.
Voici venu le moment de nous aider, / voici, nous avons besoin de nous réconcilier / avec ton Fils et Seigneur, / Vierge pure, pour qu'il nous prenne en pitié / et nous délivre de sa colère, / nous qui l'avons irrité.
t. 4
« Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Ayant reçu dans ton cœur / le feu de l'amour divin, / illustre Démétrios, tu as éteint / les foyers de l'idolâtrie.
Sois celui qui nous délivre, Démétrios, / des périls en protégeant / par tes prières les croyants / qui t'acclament de tout cœur.
Les fidèles fréquentant / ton sanctuaire, Démétrios, / sont vite délivrés / des maladies et des funestes passions.
Divine Mère, le Verbe de Dieu, / consubstantiel au Père, devient, / d'une façon qui dépasse l'entendement, / ton Fils ayant la même nature que toi.

L'univers est transporté
Le grand martyr Démétrios, / ayant mélangé / le sang et la sueur de ses combats, / nous a préparé le saint myron / sur la flamme de l'Esprit / et broyé le médicament / purifiant nos âmes de nouveau.
Les blessures de nos âmes et de nos corps, / tu les purifies, Démétrios, / avec le remède puissant / de la myrrhe qui jaillit de ton tombeau, / lavant le venin spirituel, / dans ton zèle pour le Seigneur, / sous la pluie de ton sang.
Ta sainte myrrhe, Démétrios, / avec plus de force que le feu / parcourant l'Eglise, jaillit, / coule, bouillonne, agit mystérieusement / sur les fidèles s'en approchant, / pour consumer les maladies / et repousser les démons.
Le Verbe, dans ton sein / ayant élu demeure, en fait / la myrothèque du nouveau Parfum; / c'est pourquoi les âmes des Saints / à ta suite, ô Vierge, ont couru / avec ardeur en s'écriant: / Que tu es belle, Souveraine immaculée!
« L'univers est transporté / par ta gloire divine, ô Vierge inépousée, / car tu as porté dans ton sein / le Dieu transcendant / et tu mis au monde un Fils intemporel / qui accorde le salut / à ceux qui chantent ta louange. »

Ode 6, t. 6
« Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
N'ayant pas l'audace de supplier, / à cause de notre bassesse, ta majesté, / nous déléguons tes Anges choisis / pour une chaleureuse intercession: / par leurs prières soustrais-nous / à ta colère, Seigneur.
A présent nous savons / que tu veux notre bien, / car tu ne nous as pas enfouis / sous la terre, Seigneur, / malgré le nombre et la gravité de nos fautes; / c'est pourquoi dans l'action de grâces nous te magnifions.
Ô Verbe, tu décides d'ébranler / les fondements de la terre / pour que nous cessions de chanceler / de la perfection des vertus / et que dans ta crainte, nous les humbles, / nous soyons affermis.
Sainte Epouse de Dieu, / prends pitié de ton pauvre peuple: / par tes intercessions maternelles / empresse-toi, nous t'en prions, / de mettre fin à la colère / du Seigneur contre nous.
t. 4
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Tous ensemble réunis, / d'une même voix nous chantons, / bienheureux Démétrios, / ta mémoire porteuse de clarté, / comblée de miracles et des grâces de l'Esprit.
Brise les chaînes de mes péchés / par tes prières, Démétrios; / toi l'invincible Martyr, / tu peux parler au Maître librement: / sois mon refuge et mon abri.
Au milieu des épines t'ayant trouvée / comme fleur de toute pureté, / comme lis en la vallée, / le Verbe, ton Epoux, / divine Mère, a demeuré dans ton sein.

Célébrant cette divine et sainte fête
Lavé par les eaux du baptême divin, / tu as reçu l'onction avec la myrrhe de l'Esprit / qui en myrrhe a transformé / le sang toujours pur de ton côté.
Lève-toi, viens près de moi, dit l'Epoux, / le Seigneur, à l'âme de Démétrios; / entrons dans la demeure parfumée, / enivrons-nous de mon parfum.
L'Epoux, le Christ, t'annonce le renouveau: / L'hiver est passé, la rose a fleuri, / viens, mon ami, accours, Démétrios, / sur les traces de mon parfum.
Moi, je m'empresse, dit l'aimé, / à ta suite, mon Fiancé, / car tes onguents fleurent mieux que tout parfum, / eux qui changent en myrrhe notre sang.
Par la mort de ton Fils, ô Vierge, a pris fin la mort / et du sépulcre s'est levée la vie; / par ton merveilleux enfantement les lois de la nature sont renouvelées; / en myrrhe se transforme le sang des Martyrs.
« Célébrant cette divine et sainte fête / de la Mère de Dieu, / venez, fidèles, battons des mains, / glorifiant le Dieu qu'elle a conçu. »

Kondakion, t. 2
Sous les flots de ton sang, Démétrios, / empourpra son Eglise le Seigneur / qui t'a donné l'invincible pouvoir / et garde saine et sauve la ville dont tu es le ferme appui.

Ikos
Tous ensemble, fidèles, vénérons / d'une même voix comme soldat du Christ ce grand Martyr, / par des hymnes et des cantiques chantant / au Maître et Créateur de l'univers: / Ami des hommes, sauve-nous des tremblements de terre nous menaçant, / par les prières de la divine Mère et de tous les Martyrs; / de toi nous espérons être sauvés / des périls et de l'affliction, car tu es notre appui.

Synaxaire
Le 26 Octobre, mémoire du saint et illustre mégalomartyr et thaumaturge Démétrios le Myroblyte.
En son côté Démètre est percé par les lances,
Christ, en imitateur de tes saintes Souffrances.
Du Père tout-puissant il confesse le Fils,
Démétrios, et meurt transpercé le vingt-six.
Ce même jour, mémoire du grand et terrible tremblement de terre.
Verbe, pour la sauver, tu fais trembler la terre,
car c'est la pitié, le comble de ta colère.
A toi la gloire et la puissance dans les siècles des siècles. Amen.

Ode 7, t. 6
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Béni sois-tu, longanime Seigneur / qui n'as pas livré tes serviteurs à la mort / dans le déchirement de la terre et son effroyable tremblement, / mais nous as fait trembler de crainte / pour que nous puissions vivre, nous tous, / en nous détournant du péché.
Gémissons du fond du cœur / et versons des larmes / pour trouver grâce auprès du Christ, / afin qu'il nous arrache tous / au tremblement de terre dont il nous menace, / vu la multitude de nos péchés.
Dans notre misère, tendons les mains / vers le Dieu très-haut / et cessons désormais de faire le mal: / voici que le Sauveur, en effet, / ébranle la terre entière, dans son courroux, / car il veut nous affermir.
Vierge pure, veuille sauver / tes serviteurs destinés à périr / dans la grande fureur et la colère de Dieu, / dans l'effroi de sa menace / qui s'approche maintenant, / vu le grand nombre de nos péchés.
t. 4
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Eclairé par la gloire et la grâce de Dieu, / tu rayonnes de lumière, victorieux Martyr, / et tu illumines les fidèles s'écriant: / Seigneur, tu es béni dans le temple de ta gloire.
Orné comme de pourpre par ton sang / et tenant pour sceptre la croix, / tu règnes avec le Christ et chantes maintenant: / Tu es béni, mon Seigneur et mon Dieu.
Vierge Mère pleine de gloire et de clarté, / garde les fidèles te vénérant / comme la véritable Mère de Dieu, / Souveraine entre les femmes bénie.

Ils n'adorèrent pas la créature
Ayant offert le sacrifice de ton sang, / excellent martyr Démétrios, / tu le versas en libation / pour le Roi de l'univers; / à son instar, tu fus percé de lances en ton côté; / alors il t'a donné la récompense méritée, / en te faisant connaître comme myrrhe au monde entier.
Le parfum céleste, le Christ, / s'est incarné, lui le Seigneur, / par amour pour les mortels; / et, par amour pour lui, Démétrios / devient lui-même un oint / sous le nouveau chrême qui l'enduit, / car la myrrhe jaillit de sa chair.
Le Christ, m'ayant consacré / d'une huile d'allégresse, m'a tiré / de la servitude, de l'amère tyrannie; / mais je suis devenu, à nouveau, / l'esclave des plus honteuses actions: / délivre-moi de cet esclavage infamant / par une onction de ta myrrhe, Démétrios.
Vierge souveraine, t'ayant choisie / parmi la tribu des mortels, / ton resplendissant Epoux / à sa droite t'a placée / dans la splendeur, en te disant: / Viens du Liban, mon amie, / viens, mon Epouse et Mère bien-aimée.
« Ils n'adorèrent pas la créature au lieu du Créateur, / les fidèles du Dieu très-haut, / mais affrontèrent généreusement / le feu qui les menaçait; / et ils chantaient dans la fournaise: / Seigneur digne de louange, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »

Ode 8, t. 6
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté; / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Ami des hommes, lorsque ton juste courroux / tout à coup, s'approche, nous sommes troublés, / en proie au désespoir le plus total, / te voyant irrité contre nous.
Tendons les mains, fidèles, et nos regards / vers le seul Maître capable de sauver, / nous écriant: Ami des hommes, Seigneur, / détourne vite de nous ton courroux.
Des milliers d'Anges, l'armée des Martyrs, / le saint chœur des Prophètes, des Apôtres divins, / des Moines et des Pontifes, Seigneur, te supplie: / Epargne ton peuple humilié.
Sachant notre faiblesse, ô Dieu de compassion, / notre penchant irrémédiable vers toute sorte de mal, / renonce au trouble, relâche ton courroux / et, dans ta miséricorde, prends ton peuple en pitié.
Vierge de tendresse qui enfantas le Sauveur compatissant, / vois le malheur de ton peuple gémissant, / hâte-toi, ô Mère de Dieu, / d'intercéder pour qu'il nous prenne en pitié.
t. 4
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Illustre Saint, tu as anéanti / la fureur et les stratagèmes de l'ennemi / en revêtant l'imbattable puissance du Christ / et, devenu vainqueur, martyr Démétrios, / tu te mis à chanter: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Montrant la fermeté des Martyrs, / tu en as acquis la gloire, Démétrios; / toi qui fus lavé par ce bain de sainteté / qui ne se laisse pas souiller une autre fois par le péché, / transpercé par la lance, tu t'écrias: / Toutes ses œuvres, bénissez le SeIgneur.
La multitude des miracles accomplis / manifeste le charisme dépassant tout esprit / que t'a donné le Christ, illustre Martyr; / et ton pouvoir de guérisseur annonce également / ton ineffable grâce, pour nous qui psalmodions: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
La seule mère vierge parmi toutes les générations, / chantons-la: c'est la pure Mère de Dieu; / c'est elle qui nous a procuré le salut / en enfantant le Rédempteur universel, / le Verbe pour lequel nous chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Les nobles Jeunes Gens
Ayant exalté le Christ dans l'Assemblée, / ta gorge a publié la vérité / et ta bouche a déclamé / les paroles du savoir; / coupes d'aromates sont devenues tes joues; / aussi le Christ a fait de toi / pour le monde une source d'où jaillit la myrrhe de Dieu.
Redoutant, comme flèches du Puissant / décochées de loin par tes mains, / la force de tes paroles, victorieux Martyr, / l'adversaire te fit percer / d'innombrables lances le côté / qui, laissant couler la myrrhe à flots, / le submergea comme jadis les Egyptiens.
Ce gardien sublime des Thessaloniciens, / qui les sauve de tout danger / et défend l'Eglise puissamment, / donne, comme un père aimant, / à ses enfants la nourriture qui permet / à leurs âmes de croître: c'est son côté / distillant la myrrhe comme lait.
Des maladies, de terribles infirmités / et de l'attaque des démons / tu as sauvé, par les flots de ton myron, / ma famille qui te fut chère, Démétrios, / pour la vertu de mes parents: / veuille nous réunir avec eux / pour chanter ta grâce tous en chœur.
Comme gloire et trésor commun / te possédant, Mère de Dieu, / nous tous, les fidèles qui te vénérons, / nous accourons vers toi, te demandant avec ardeur / de nous délivrer de l'infamie / en nous procurant les jouissances éternelles en l'au-delà / et la gloire avec les Justes dans le ciel.
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »

Ode 9, t. 6
« Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
Nous tous, les hommes, / nous sommes en faute, et pourtant / la terre seule est punie terriblement, / bien que n'ayant pas commis de péché; / elle est toute ébranlée, en effet, / par l'Ami des hommes qui veut nous corriger; / reprenons donc notre sens / et songeons à notre salut!
Etant le Maître / des moments et des temps, / en un clin d'œil tu as voulu / pulvériser tes serviteurs; / mais tu en fus détourné / par l'immense tendresse de ton cœur; / et nous qui sommes sans excuse, / nous te rendons grâces pour tant d'amour.
Du séisme, du glaive, / de l'amère prison, / de la guerre, des invasions, / de la famine, de la peste et de tout mal, / dans ta miséricorde, ô Christ, / veuille délivrer ta cité / et tout pays habité / par ceux qui te chantent avec foi.
Même sans langue, la terre / se fait entendre en gémissant: / Pourquoi vous tous, les hommes, vous me souillez / par vos péchés si nombreux, / pourquoi le Seigneur, vous épargnant, / me frappe tout entière à coups de fouet? / Reprenez votre sens et rendez, / par votre pénitence, favorable notre Dieu.
Toi qui, mettant au monde, / n'as pas subi de corruption, / à toute forme de destruction, / aux tremblements de terre les plus violents, / à toute peine arrache-nous, / apaisant le courroux du Seigneur / par tes intercessions maternelles, / Vierge comblée de grâce par Dieu.
t. 4
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillée de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Brise les chaînes du péché / pour ceux qui te chantent, victorieux Martyr; / arrête les assauts de nos passions, / fais cesser la tempête des hérésies, / apaise, par tes prières, la houle des tentations.
Dirige par les droits chemins / du royaume céleste ton troupeau sacré, / porteur de couronne, saint martyr Démétrios, / vers les prairies éternelles, / vers les pâturages du salut.
Nous tous, les fidèles, nous croyons / que tu es la cause, la racine, la source d'où jaillit / celui qui nous accorde l'immortalité; / et dans nos hymnes nous te célébrons, / car tu as fait éclore le Seigneur notre Vie.

Que tout fils de la terre
La terre et le ciel sont émerveillés / par ton œuvre, Démétrios; car, ayant orné ta vie dans la chair / de toutes sortes de vertus, tu as acquis brillante ressemblance avec Dieu; / et, baignant ton corps en la pourpre de ton sang, / comme splendide roi tu as reçu l'onction.
Démétrios, pour endosser l'ornement / dont jadis fut dépouillé l'antique Adam, / tu as revêtu splendidement / le nouvel Adam et déposé / avec allégresse la toison de la chair; / c'est pourquoi te fut donné, / avec l'onction et la couronne, le royaume lumineux.
L'esprit et le langage humains / sont incapables d'exposer la gloire et les honneurs surnaturels / que tu as reçus, bienheureux Martyr / régnant pour toujours avec le Christ; / mais la myrrhe en est le signe le plus clair, / celle qui jaillit de ta poussière merveilleusement.
Le troupeau qu'au prix de ton sang / le Christ avait acquis, / tu l'as maintenu dans l'unité par tes paroles saintes et par ton sang de martyr; / de la myrrhe et des miracles désormais tu le nourris: / sublime Athlète, pour les siècles garde-le / à l'abri des funestes hérésies.
Reçois nos humbles chants, / et nos prières, notre Dame, accueille-les; / dissipe la nuée des sombres malheurs / qui nous frappent tous et chacun; / en l'Eglise apaise les remous, / disperse les phalanges des barbares / et délivre-nous du châtiment éternel.
« Que tout fils de la terre exulte en esprit, / tenant sa lampe allumée, / que les Anges dans le ciel célèbrent avec joie / la sainte fête de la Mère de Dieu / et lui chantent: Réjouis-toi, / ô bienheureuse et toujours-vierge, / sainte Mère de Dieu. »

Exapostilaire, t. 2
De même que jadis par divine grâce tu renversas / l'insolent orgueil et la grossière audace de Lyéos / sur le stade en fortifiant le vaillant Nestor par la puissance de la Croix, / de même par tes prières, victorieux martyr Démétrios, / sans cesse fortifie-moi contre les démons et les funestes passions.
Vierge Mère toute-pure, ne cesse pas d'implorer / le Seigneur ayant pris chair de tes entrailles immaculées / pour nous, tes inutiles serviteurs, / afin qu'au jour de l'angoisse le genre humain / trouve grâce, faveur et secours, / et par tes prières maternelles délivre-nous / de la menace que sur nous font peser / les redoutables tremblements de terre et toutes sortes de dangers.

Laudes, t. 5
Vers nous qui avons besoin de ta compatissante visite, / viens, Témoin du Christ, délivre-nous / de la menace des tyrans qui nous malmènent et de la terrible fureur de l'hérésie; / par elle, en captifs dépouillés, / nous sommes persécutés, sans cesse chassés de lieu en lieu, / errant par les cavernes et les monts. / Manifeste, illustre Martyr, ta compassion / et donne-nous le repos; / apaise la tempête et calme le courroux de Dieu contre nous, / le suppliant d'accorder au monde la grâce du salut. (2 fois)
Tu es pour nous un rempart fortifié / ne craignant pas les machines de siège des ennemis, / mais repoussant l'incursion des barbares et de toute maladie; / tu es la base inébranlable, l'indestructible fondement, / le tutélaire défenseur / de ta cité, en laquelle tu demeures, Démétrios; / maintenant qu'elle se trouve en terrible danger, / se consumant de misère, sauve-la / par tes prières auprès du Christ, Bienheureux, / le suppliant d'accorder au monde la grâce du salut.
L'ensemble des victorieux Martyrs s'est montré / le résumé de toutes les vertus; / aussi a-t-il hérité la jouissance de la vie bienheureuse et sans fin; / parmi eux, admirable Démétrios, tu excellas, / et par l'imitation du Christ tu brillas, / pouvant te glorifier du même coup de lance en ton côté; / demande-lui, instamment, pour nous qui te vénérons, / que nous soyons délivrés / des passions et des funestes malheurs, / le suppliant d'accorder au monde la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 4
Celui qui sous les coups de lance a hérité / la grâce du côté vivifiant / qu'une lance a transpercé et duquel le Sauveur / a fait sourdre pour nous / les flots de vie, d'immortalité, / c'est Démétrios; vénérons-le: / ce martyr couronné aux très-sages enseignements / a rendu parfaite par son sang la course de sa passion / et resplendit de ses miracles par tout l'univers; / c'est l'imitateur du Maître, l'ami des pauvres, le défenseur / de Thessalonique au milieu des plus grands dangers; / célébrant son mémorial annuel, / nous glorifions le Christ notre Dieu / qui par lui opère pour tous les guérisons.
Maintenant...
Délivre-nous de tout danger, / Mère du Christ notre Dieu / qui enfantas le Créateur de l'univers, / afin que sans cesse nous te chantions: / Réjouis-toi, Protectrice de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

Si la fête tombe un dimanche: Le samedi soir à Vêpres, cathisme habituel. Au Lucernaire, on chante 10 stichères: 3 du dimanche, 3 du tremblement de terre (ceux des Apostiches) et 4 de Démétrios; Gloire au Père: de Démétrios, Maintenant: Dogmatique du ton occurrent. Prokimenon du jour et les 3 lectures. A la Litie, stichères du temple et du Saint, Gloire: du Saint, Maintenant: Théotokion. A la bénédiction des pains: Réjouis-toi, Vierge Mère de Dieu (2 fois) et tropaire du Saint (1 fois). Si l'on ne célèbre pas la Vigile, tropaire du dimanche, Gloire: du Saint, Mainte- nant: du tremblement de terre.
A Matines, après Le Seigneur est Dieu, tropaire du dimanche (2 fois), Gloire: du Saint, Maintenant: du tremblement de terre. Cathismes du dimanche avec leurs théotokia. Après le Polyéléos, mégalynaire du Saint, et tropaires de la Résurrection (Les chœurs angéliques). Hypakoï du ton. Les 2 cathismes de Démétrios, sans leurs théotokia, Gloire au Père: cathisme suivant le Polyéléos, Maintenant: son théotokion. Anavathmi et prokimenon du ton. Evangile de Résurrection. Ayant contemplé la Résurrection du Christ. Psaume 50 et stichère du dimanche. Canon de la Résurrection (4 avec l'hirmos), du tremblement de terre (4) et de Démétrios (6). Catavasies: Ma bouche s'ouvrira. Après la 3e ode, kondakion, ikos et cathisme de Démétrios. Après la 6e ode, kondakion et ikos du dimanche. Après la 9e ode, exapostilaire du dimanche, Gloire: du Saint, Maintenant: théotokion. A Laudes, 4 stichères du dimanche et 4 du Saint (y compris le doxastikon) avec ses versets (Le juste fleurira comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban et Planté dans la maison du Seigneur, il fleurira dans les parvis de notre Dieu); Gloire au Père: Eothinon, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande doxologie. Tropaire de Résurrection. Litanies et Congé

27 OCTOBRE
Mémoire du saint martyr Nestor.


VÊPRES

Lucemaire, t. 1
Venez, tous les croyants, / acclamons ensemble le grand Martyr, / Démétrios, ce noble soldat / qui foula aux pieds la puissance de l'ennemi; / avec foi chantons-lui: / auprès du Christ, saint Martyr, / intercède pour nous.
Le champion de notre Dieu, / l'imitateur de Jésus Christ, / le joyau de pureté, / la source des miracles, le sublime Démétrios, / par des hymnes acclamons-le, / nous tous, les fidèles sanctifiés d'âme et de corps / par sa mémoire porteuse de clarté.
Thessalonique danse de joie / en ta mémoire, bienheureux Démétrios, / elle invite tous les chœurs des croyants / à célébrer ta lumineuse festivité; / nous unissant à leurs voix, / par des cantiques divins / nous célébrons tes exploits.
t. 8
Nestor, bienheureux Athlète, ayant mis / l'armure complète du Christ, / en un combat visible tu défis Lyéos; / mais, par d'invisibles prises, c'est l'invisible Bélial / que tu enchaînas et mis à mort; / c'est pourquoi le Seigneur qui récompense largement / couronna ta tête du diadème des vainqueurs.
Fortifié par les paroles divines du martyr Démétrios, / sage Nestor, en vérité, / avec courage tu mis à mort le tyran qui se vantait; / et, confessant le Dieu immortel / qui par sa mort détruit l'Enfer, / à l'injuste mort tu fus toi-même soumis; / mais c'est la vie sans fin que tu as héritée, plein de joie.
Tu étais un jeune homme divin, / dans la fleur de l'âge, paré / de divine grâce et rayonnant de vigueur; / ayant brisé la puissance de Lyéos / avec la force du Tout-puissant, / tu as rejoint le chœur des Athlètes en subissant le martyre avec joie; / toi qui exultes avec eux, souviens-toi de nous tous.
Gloire au Père, t. 6
En ce jour la Passion du martyr victorieux / réjouit l'ensemble du monde habité / et l'Eglise du Christ, / parée de fleurs, te crie, Démétrios: / Serviteur du Christ et notre chaleureux défenseur, / ne cesse pas d'intercéder pour tes fidèles admirateurs.
Maintenant...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / notre Dame, nous t'en prions: / avec les Martyrs et tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.

Apostiches, t. 2
Le vrai Parfum spirituel, / t'ayant charmé, saint Martyr, / vers le parfum des vertus / te conduisit et te donna / le pouvoir de faire sourdre la myrrhe abondamment.
Le juste fleurira comme un palmier,
il grandira comme un cèdre du Liban.
Merveille de beauté, / la myrrhe de ton corps, / merveille plus grande encor, / le parfum de ton âme, Bienheureux: / celle-là est le signe de celui-ci.
Planté dans la maison du Seigneur,
il fleurira dans les parvis de notre Dieu.
Avec courage ayant jeté, / Bienheureux, le Démon / dans la fosse qu'il t'avait creusée, / tu l'as ensuite suffoqué / totalement sous les fleuves de ta myrrhe parfumée.
Gloire au Père... Maintenant...
Vierge Mère de Dieu, / toi qui fus digne de devenir / la myrothèque du Parfum spirituel, / chasse la mauvaise odeur des passions / loin de moi, par ta divine intercession.

Tropaire, t. 3
Au milieu des dangers le monde entier / a trouvé en toi un puissant défenseur / pour mettre en fuite, victorieux Athlète, les païens; / toi qui as abattu l'arrogance de Lyéos / et sur le stade encouragé saint Nestor, / prie le Christ notre Dieu d'accorder à nos âmes la grâce du salut.
t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Le mystère caché de toute éternité / et que les Anges mêmes ne connaissaient, / grâce à toi, ô Mère de Dieu, / sur la terre nous fut révélé: / Dieu s'incarne sans confrondre les deux natures en cette union / et librement il a voulu souffrir pour nous sur la croix, / pour ressusciter Adam et sauver nos âmes de la mort.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon de saint Nestor.

Ode 1, t. 4
« A la mer il a jeté / les chars de Pharaon et toute son armée, / le Puissant dans les combats: / chantons-lui un chant nouveau, / car il s'est couvert de gloire. »
Allégrement tu es monté, saint Martyr, / sur le char enflammé de ton sang / et jusqu'à la hauteur des cieux, / là où se trouve Jésus, l'intemporelle clarté, / tu es parvenu dans la joie.
Ayant revêtu, Nestor, / la cuirasse mystique de la foi / et tenant en main, / comme lance, la croix, / tu as détruit les phalanges de l'ennemi.
Soutenu par la ferveur / de l'amour du Christ, / tu fis irruption sur le stade / et déjouas les ruses de Lyéos; / alors tu élevas un trophée, en vainqueur.
En ton sein tu as conçu / virginalement le Fils coéternel; / surnaturellement tu l'enfantas selon la chair, / tout en conservant ta pure virginité; / c'est pourquoi nous tous, nous te glorifions.

Ode 3
« Créateur du tonnerre et des vents, / affermis, Seigneur, mon esprit, / afin que je te chante en vérité / et que j'accomplisse ta volonté, / car il n'est d'autre Saint que toi, notre Dieu. »
Fortifié par la puissance de celui / qui a brisé les verrous / et les portes de l'Enfer, / tu pénétras sur le stade avec ardeur, / pulvérisant les ressources de l'ennemi.
Le prince de l'antique erreur / fut étendu à tes pieds; / car tu marchas avec ardeur / vers le tranchant du glaive ? saint Nestor; / gloire des Martyrs, nous t'acclamons.
Brisant l'audace des impies, / tu as offert, saint Martyr, / le sacrifice de ton sang / en action de grâce à Dieu; / en retour il te doua de charismes abondants.
Jésus, lorsque tu fus porté / dans le sein de ta divine Mère, tu as recréé / surnaturellement le genre humain / défiguré par la nourriture défendue, / et tu nous as rendu la première beauté.

Cathisme, t. 4
Tu n'as pas craint la fureur des ennemis, / tu n'as pas redouté les douleurs de la chair, / mais impavide tu courus au combat, / portant l'arme invincible de la Croix; / ayant fait périr aussitôt le maudit, / tu fus mis à mort et méritas / de vivre, saint Nestor, en présence du Christ.
Celui qui siège sur le trône des Chérubins / et repose dans le sein paternel / reposa corporellement sur ton sein, / notre Dame, comme sur son trône divin: / c'est le Dieu qui règne sur l'ensemble des nations; / nous le chantons comme il se doit. / Intercède auprès de lui pour qu'il sauve tes serviteurs.

Ode 4
« Seigneur, j'ai entendu ta voix / et je suis rempli d'effroi, / j'ai saisi ton œuvre de salut, / disait le Prophète de Dieu, / et j'ai glorifié ta puissance. »
Démétrios t'ayant illuminé / de ses clairs enseignements, / tu as échappé, saint Nestor, / à l’idolâtrie ténébreuse des païens / et resplendi de l'éclat des Martyrs.
Ayant troublé les ondes salées / de l'incrédulité / par la douceur délectable de ta foi, / tu as suffoqué l'armée des ennemis / sous les flots de ton sang.
Tu es apparu, saint Nestor, / comme un arbre planté pour la vie, / nourrissant des fruits de tes combats / l'ensemble des croyants, / toi la gloire des Témoins du Christ.
Vierge toute-sainte, sois pour moi / la purification de mes péchés / et dans le péril accorde-moi / le secours de ta main, / sûre protectrice des chrétiens.

Ode 5
« Fais lever sur nous / la lumière du matin, / bon Maître, et guide-nous / vers ta divine crainte, Seigneur. »
En ton cœur ayant reçu comme pluie / les paroles du savoir divin, / tu as fait croître, glorieux Nestor, / l'épi mûr du témoignage.
Démétrios, témoin du Christ, / avec tes paroles comme lois, / Nestor a fait cesser / l'iniquité des sans-Dieu.
Lorsque tu te mesurais / avec l'invisible ennemi, / glorieux Nestor, tu possédais / invisiblement l'alliance de Dieu.
Réjouis-toi qui as conçu / sans semence notre Dieu, / réjouis-toi, divine Mère immaculée, / réjouis-toi, Epouse inépousée.

Ode 6
« La houle des pensées, me saisissant, / me pousse vers le gouffre sans fond du péché, / mais toi, bon Timonier, dirige-moi / et comme le Prophète sauve-moi. »
Le cœur marqué par le sceau du Christ, / avec courage, de ta lance tu perças, / généreux Athlète, le cœur de Lyéos / et joyeusement tu mourus pour la Vie de tous.
Comme un époux tu es sorti / de la chambre de ton corps, / splendidement paré de l'ornement / que tu avais tissé avec ton sang, / et tu parus devant ton Maître le Christ.
Ayant élevé tes pas sur la pierre de la foi, / le Christ t'y affermit, lui la pierre de la vie, / et dirigea ta marche vers lui, / au point que tu as confondu tes ennemis.
Brise les liens de mes péchés, / toi qui as enfanté le Dieu / qui ôte le péché du monde, ô Vierge Marie, / car en toi j'ai mis l'espérance de mon salut.

Kondakion, t. 2
Ayant mené le bon combat, tu as acquis / désormais la gloire immortelle, / toi qui devins un excellent soldat du Seigneur / par les prières du martyr Démétrios; / avec lui, sage Nestor, à présent / ne cesse pas d'intercéder pour nous tous.

Ikos
Ayant reçu la force divine pour lutter, / tu remportas la victoire, Bienheureux; / de tes pieds ayant foulé l'ennemi, / tu fus comblé de gloire, Nestor; / avec les chœurs des Martyrs victorieux / tu as ceint la couronne des cieux; / Athlète du Christ, tu surpassas le sacerdoce d'Aaron, / puisqu'avec Abel tu offris ton propre sang; / devant le trône du Dieu créateur, / avec l'armée des Anges ne cesse pas d'intercéder pour nous tous.

Synaxaire
Le 27 Octobre, mémoire du saint martyr Nestor.
Nestor, ayant tué Lyéos, parachève
la ruine de l'erreur en mourant sous le glaive.
Le vingt-septième jour, l'odieux impérator
a fait décapiter le fidèle Nestor.
Pas ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Toi qui sur la montagne avec Moïse conversas / et pour figure de la Vierge lui montras / le buisson qui brûlait sans être consumé, / Seigneur, Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Toi qui as illuminé / les cœurs des fidèles sous les rayons / émis par les exploits de ton Martyr, / Seigneur, Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ayant éteint le feu de l'impiété / sous la rosée de ton sang, / martyr Nestor, tu chantes maintenant: / Seigneur, Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
En sacrifice vivant, / comme parfum de bonne odeur, / tu t'es offert au Seigneur / en chantant: Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Toute-sainte Dame, tu as surpassé / la sainteté de Chérubins / en enfantant le Saint des saints, / le Verbe Dieu qui nous sanctifie.

Ode 8
« Que la terre et tout ce qu'elle contient, / la mer et les sources, les cieux des cieux, / la lumière et l'obscurité, / la froidure de l'hiver et l'ardeur de l'été, / les fils des hommes et les prêtres louent le Seigneur / et l'exaltent dans tous les siècles! »
La terre reçut ton sang vénérable / versé pour le Christ, / les cieux, ton âme resplendissante comme une mariée; / les chœurs des Martyrs et les esprits / de tous les Justes, dans la joie, / allèrent à ta rencontre, saint Martyr.
Combien ton âme chérissait Dieu! / Tenant pour rien la mort temporelle, / elle a choisi de vivre dans le Seigneur; / et quel courage divin, / lorsque tu as flétri la force des ennemis / qui ne voulaient pas reconnaître le Christ!
Tu as mené le bon combat, / tu as achevé ta course en vérité, / et tu as gardé ta foi; / alors tu as trouvé, saint Nestor, / la couronne de justice que t'a donnée / le Christ dans les siècles.
Je ne crains pas les filets de l'ennemi, / puisque j'ai ton aide, ô Mère de Dieu; / me réfugiant vers toi, je ne redoute pas le mal, / car en toi je me glorifie; / en toi je franchirai le mur du péché, / sauvé par ta prière.

Ode 9
« Le Puissant fit pour moi des merveilles, / saint est son nom, / et sa miséricorde s'étend d'âge en âge / sur ceux qui le craignent. »
Portant, bienheureux Nestor, / la pourpre teinte dans ton sang / et tenant en main le sceptre de la Croix, / tu règnes avec le Christ.
Tu fus le raisin mûr de cette vigne qu'est le Christ: / pressé dans les cuves du martyre, tu fis couler / pour nous fidèles le vin de la componction, / Nestor aux-multiples-combats.
Toi qui exultes avec les Anges en présence de Jésus / et jouis de sa gloire, Nestor / sans cesse souviens-toi / des fidèles célébrant ta mémoire sacrée.
Tu es la demeure de la Clarté / qui dissipa les ténèbres de l'antique ignorance en vérité, / le tabernacle de celui qui nous sanctifie, / Vierge pure, la lampe d'or, plus élevée que les cieux.
Exapostilaire, t. 3
Tu renversas la folle audace de Lyéos / par la puissance de la Croix / et les prières du glorieux martyr Démétrios, / Nestor, toi qui avais tout d'abord mis en fuite les passions, / et t'es montré, sage vainqueur, un excellent Témoin du Christ notre Dieu.
Montre-nous encore maintenant, / divine Mère amante du bien / et toute-digne de nos chants, / ta miséricorde de toujours / et l'immense tendresse de ton cœur, / en nous arrachant tous aux dangers, à l'affliction, / à la terrible menace que fait peser sur nous la terre en tremblant, / et nous délivrant de toutes sortes de malheurs.

Apostiches: les mêmes qu'aux Vêpres.

Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

28 OCTOBRE
Mémoire des saints martyrs Térence et Néonile;
et de notre vénérable Père Etienne le Sabbaïte, hymnographe.


VÊPRES
Lucernaire, t. 4
Avec courage ayant subi / toutes sortes de châtiments, / Bienheureux, vous avez renversé l'audace de l'ennemi, / confessant en présence des tyrans / celui qui a bien voulu paraître, pour nous sauver, / en l'épaisseur de la chair / et subir sa sainte Passion / pour que sur le monde jaillissent le pardon et la grâce du salut.
Avec Térence ont resplendi / la glorieuse Néonile, Charbel et Nitas, / les admirables Hiérax et Phocas, / qui selon les règles ont combattu / et sous la rosée de l'Esprit divin / ont éteint la fournaise des tourments; / ils sont devenus les donjons de la foi, / d'agréables victimes, de pures oblations.
Comme un soleil aux mille feux / uni à l'astre de la nuit, / Térence, avec Néonile tu engendras / un chœur d'étoiles au nombre de sept; / et, le sang du martyre les empourprant, / ils émettent une splendide clarté, / demeurant dans l'allégresse sans couchant / là où vit la multitude des victorieux Athlètes.
t. 8
Etienne, Père théophore et bienheureux, / ayant muni brillamment / de divine intelligence ton esprit, / tu transformas en courage tes sentiments, / en chasteté ton désir, / en justice ta force d'âme entièrement, / ajustant bien sagement l'agréable char des vertus / sur lequel avec allégresse tu montas vers les cieux.
Etienne, Père théophore et bienheureux, / tu as fait briller ton esprit / à la lumière des divins enseignements, / brandissant comme une lance ton cœur / contre le blasphème des hérésies, / dans ton désir de goûter aux délices d'en-haut; / rends-nous dignes d'y prendre part, nous aussi, / toi qui te tiens devant le trône du Roi tout-puissant.
Etienne, Père théophore et bienheureux, / dans la tempérance ayant repu ton esprit, / vers la cause première tu le fis sans cesse monter;. / ayant apaisé le trouble des passions / et de ce monde secoué la confusion, / tu atteignis, par la pureté de ton esprit, / le véritable sommet de tes désirs, / vénérable Père aux-divines-pensées.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion.
Sauve-moi, Vierge pure, sauve-moi, / toi qui d'ineffable façon / as enfanté le Sauveur Jésus Christ; / car tu es ma seule protection, / mon rempart inébranlable, mon abri, / l'allégresse de mon âme, sa divine consolation; / délivre-moi du ver qui ronge sans fin / et du feu éternel, ô Mère de Dieu.
Stavrothéotokion
Contemplant ta mise en croix, Seigneur Jésus, / et les souffrances volontaires de ta Passion, / ta Mère virginale s'écria: Ô mon Fils, / ô mon Enfant bien-aimé, / comment souffres-tu d'injustes plaies, / toi le médecin guérissant la faiblesse des mortels / et délivrant de leur condition corruptible / tous les hommes, en la tendresse de ton cœur?

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints: celui des Martyrs (t.4) et celui de l'hymnographe (t.2), œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Etienne, de nos hymnes nous te couronnons.

Ode 1, t. 4
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
En détresse sur l'abîme du péché, / Ami des hommes, je lève les yeux de mon cœur / vers toi, l'unique océan de miséricorde: / dirige-moi et sauve-moi / par les prières de tes saints Martyrs.
Le Soleil sans déclin a fait de vous / dans le firmament de son Eglise / de brillants astres illuminant / l'ensemble des croyants, / glorieux Martyrs, par l'éclat de vos combats.
Térence est devenu / le fondement de l'Eglise, le champion de la foi / avec Néonile, Charbel et Nitas, / avec Théodule, Bêl et Hiérax, / avec Eunice et l'admirable Phocas.
Toi qui as reçu en plénitude l'entière Divinité, / tu es pour nous, Vierge tout-immaculée, / l'intendante de la joie; / c'est pourquoi nous t'adressons l'angélique salutation: / Réjouis-toi, Comblée de grâce par Dieu.
t. 2
« Dans l'abîme jadis fut culbutée / par la puissance invincible / toute l'armée de Pharaon, / et maintenant le Verbe fait chair / a supprimé le poids de nos péchés, / le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire.
Pour t'offrir la récompense de ton enseignement, / nous te décernons un prix, / bienheureux Etienne, en composant l'éloge de ta vie; / veuille le recevoir favorablement, / vénérable Père, et m'accorder / par tes prières la grâce de l'Esprit.
L'élan des funestes passions, / Père, tu l'as stoppé / avec l'aide de la raison et de la foi; / car tu fus doux, affable, bienveillant, / saint Etienne, et plein de modération, / toi que la sagesse et le savoir ont couronné.
Saintement, vénérable Père, tu t'es orné / de la grâce par tes œuvres et ton savoir, / désireux que tu étais / des couronnes de la gloire du Christ; / c'est pourquoi l'espérance merveilleusement / ne t'a pas manqué, Bienheureux.
Vierge pure et tout-immaculée, / tu as surpassé toute créature invisible ou que l'on voit, / car tu enfantas le Créateur / lorsqu'en ton sein il lui a plu de s'incarner; / avec confiance supplie-le / d'accorder à nos âmes le salut.

Ode 3, t. 4
« Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Comme un soleil aux mille feux / uni à l'astre de la nuit, / Térence et Néonile ont engendré / le chœur à sept étoiles des Témoins du Christ.
Térence, victorieux martyr, / lorsqu'on brisa tes membres, tu as réduit / en poussière les os de l'erreur, / et gloire ineffable t'en revint.
Eunice, de tes ailes aux reflets d'or / tu pris ton vol pour échapper / aux ruses de l'oiseleur impie / et dans la chambre nuptiale tu as pu demeurer.
La Sagesse divine, ayant trouvé / en toi, Vierge sainte, son plus pur logis, / de tes chastes entrailles s'incarna / et te laissa vierge même après l'enfantement.
t. 2
« Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira / l'Eglise stérile des nations à ton avènement, Seigneur: / en lui mon cœur s'est affermi. »
Ta vie, Père théophore Etienne, a resplendi / sur le monde avec autant d'éclat que le soleil, / illuminant les fidèles qui te vénèrent de tout cœur.
L'univers est éclairé par tes enseignements, / comme un flambleau tu as brillé pour l'Eglise du Christ, / en laquelle mon cœur s'est affermi.
Ton âme, tu l'as gardée de l'esclavage des passions, / vénérable Etienne, et des voluptés charnelles; / c'est pourquoi nous t'acclamons.
Comme un lis au milieu des ronces tu parus / par ta pureté et par l'éclat de ta virginité, / sainte Dame, auguste Mère de Dieu.

Cathisme, t. 8
Comme astres brillants avec Térence pour soleil / ses bienheureux enfants se sont levés clairement / et la création rayonne des splendeurs de leurs vaillants combats, / car ils ont chassé la nuit des multiples dieux; / louons-les dans l'allégresse et dans la foi / comme véritables serviteurs de Dieu et disons-leur: / victorieux Martyrs, intercédez auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Gloire au Père...
Ayant fait de ton âme le temple lumineux de l'Esprit saint, / vénérable Père, tu as vu s'y établir / ineffablement le Christ, ton Roi et ton Seigneur, / tu as trouvé le trésor des miracles et distribues / l'inépuisable grâce au monde entier; / garde de tout péril et de la ruine ceux qui chantent pour toi.
Maintenant... Théotokion
Vierge Marie, toi la gloire des Anges, la parure et le joyau des mortels, / donne à ceux qui te chantent la rémission de tout péché, / sois favorable, Vierge pure, à tes serviteurs, / car tu es la rédemption des sans-espoir / et le puissant refuge de tous les humains.
Stavrothéotokion
L'Agnelle immaculée, voyant l'Agneau et le Pasteur / suspendu sur la croix, s'écria: Mon Enfant, / quel est cet étrange spectacle décevant tout espoir? / Toi, l'universelle Vie, te voilà condamné, comme un homme, à la mort! / Mais ressuscite d'entre les morts / pour que dans l'allégresse je puisse te glorifier.

Ode 4, t. 4
« Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Le chœur fraternel des sept Martyrs / avec leurs père et mère, Christ Seigneur, / en sacrifice pur s'est offert à toi / qui pour nous de merveilleuse façon / fus immolé comme brebis.
La grâce du saint Esprit / sous forme de colombe t'apparaît, / glorieuse Eunice, pour te soulager / au milieu de la tourmente faisant pleuvoir sur toi / l'affliction et les terribles châtiments.
Le tyran qui se vantait / et que grisait la force de l'impiété, / vous l'avez abattu avec les armes de la foi, / glorieux Martyrs, en psalmodiant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Celui qui de sa propre volonté / façonna tout l'univers : / volontairement se laisse façonner / dans tes chastes entrailles, Vierge inépousée, / pour sauver les fidèles chantant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
t.2
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, / mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, / tu as sauvé tout mon être; / c'est pourquoi je te crie: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
La couronne des Moines, c'est bien toi, / car tu fus auréolé / non de joyaux, mais de vertus; / bienheureux Etienne, tu es apparu / comme une demeure comblée de grâces par Dieu.
La sagesse divine, tu l'as honorée, / Père théophore; c'est pourquoi / elle te fit briller de la couronne de ses dons, / t'accordant la gloire qui ne passe point, / Père très-digne de nos chants.
De tout cœur, en toute pureté, / tu as aimé l'ultime objet de ton désir / et délaissé les charmes d'ici-bas, / bienheureux Père; alors tu as trouvé / la jouissance qui répond à ton amour.
Eve m'a présenté le fruit de mort, / mais toi, ô Vierge tout-immaculée, / en enfantant la Vie personnifiée, / tu m'as relevé, et je m'écrie: / Gloire au fruit de ton sein.

Ode 5, t. 4
« Seigneur, tu es venu / comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Tu étais leur force, Seigneur: / aussi les Martyrs ont affronté / avec courage les torsions, / les coups de fouet, le feu et la mort.
Gloire aux enfants sacrés, / aux victimes agréées par Dieu, / à l'ensemble ayant enrayé / les machines compliquées de l'hostile guerroyeur Eunice, virginale beauté, / tu as couronné ta tête d'immortels trophées, / car tu as triomphé du serpent / qui jadis sur Eve l’emporta.
Vierge toute-pure, tu as enfanté pour nous / le reflet du Père, l'intemporelle Clarté / dès lors soumise au temps / grâce au trésor de sa riche bonté.
t. 2
« Tu es devenu le médiateur entre Dieu et les hommes, ô Christ notre Dieu: / par toi, ô Maître, nous avons quitté la nuit de l'ignorance / pour aller vers ton Père, source des lumières, / auprès duquel nous avons accès désormais. »
L'élan des passions, tu l'as stoppé / avec ton amour de l'Impassible, Etienne bienheureux, / et tu as éclairé la condition de ton âme / par la contemplation et l'action.
Vénérable Père, avec la pureté de ton esprit / tu fréquentas les Ecritures inspirées, / et tu as réuni le trésor / de la contemplation et de l'action.
Ayant sondé l'abîme de sagesse, tu es parvenu / à trouver, Etienne, tous les biens de qualité; / et par tes peines tu acquis, Bienheureux, / la précieuse perle du savoir.
Voici, comme Isaïe l'avait prédit, / toute-pure Mère de Dieu, dans ton sein tu as porté / et, dépassant la nature, as enfanté, / divine Génitrice, le Christ notre Dieu.

Ode 6, t. 4
« Ton Eglise te crie à pleine voix; / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Le tyran ordonne sans pitié / de tendre les Martyrs / et de les attacher aux roues / pour y subir de multiples tourments, / mais il fut confondu de les voir invincibles.
Avec Térence et Néonile acclamons / comme de vaillants martyrs / Charbel ainsi que Nitas, / Théodule, Bêl et Hiérax, / Eunice et le divin Phocas.
Entrant dans la prairie / de votre martyre, nous voilà comblés / du parfum de vos combats, / Bienheureux qui chassez / de nos âmes les miasmes des passions.
Le buisson nullement consumé, / bien qu'entouré complètement par le feu, / préfigurait d'avance / le grand mystère de ton ineffable enfantement, / Vierge toute-digne de nos chants.
t. 2
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Pour l'univers tu fus un astre resplendissant, / illuminant, Père Etienne, à la clarté du Verbe les croyants / qui accourent vers toi de tout cœur.
En bienheureux tu as passé ta vie, / car tu as fui le monde, ses voluptés, sa confusion, / pour t'entretenir avec Dieu.
Qu'il est beau, le diadème dont tu es couronné, / sage Etienne, ceint de la couronne des vertus, / toi qui as dominé royalement les passions!
Dépassant la nature, ô Vierge, tu as enfanté / et, demeurant vierge, clairement tu as montré / la véritable divinité de ton Fils et ton Dieu.

Kondakion, t. 4
Ayant planté le paradis des vertus / et l'ayant arrosé sous les flots de tes pleurs, / illustre Père, toi qui as trouvé l'arbre de vie, / sauve de la ruine, par tes prières, ton troupeau; / délivre du péril ceux qui te vénèrent avec ardeur, / car en toi, sage Etienne, nous possédons, / nous les fidèles, un très grand protecteur.

Ikos
Comme au destructeur des passions, à l'image de juste vie, / à l'entraîneur des solitaires, à la règle des Moines, au modèle de vertus, / nous tous, tes disciples réunis par ta mémoire, nous chantons: / Gloire à celui qui t'a justement glorifié / par des prodiges sans fin et des miracles étonnants, / non seulement durant ta vie, mais aussi après ta fin. / Sans cesse prie le Christ d'accorder / à ceux qui te vénèrent en tout temps / la délivranœ de leurs nombreux et funestes péchés; / car en toi, sage Etienne, nous possédons, / nous les fidèles, un très grand protecteur.

Synaxaire
Le 28 Octobre, mémoire des saints martyrs Térence et Néonile, et de leurs enfants Nitas, Charbel, Hiérax, Théodule, Phocas, Bêl et Eunice.
Térence et Néonile, avec leurs sept enfants,
ont préféré mourir sous le glaive, en famille.
Le vingt-huitième jour, deux époux triomphants
conduisent vers le Maître leurs fils et leur fille.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Etienne le Sabbaïte, l'auteur des canons.
Couronne de vertus a tressée par sa vie
l'éponyme Couronne, Etienne, et je l'envie.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 4
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Dans la fournaise des tourments / la rosée de la patience est descendue depuis le ciel / sur les saints Martyrs qui rendaient grâces en chantant: / Tu es béni, Seigneur, dans le temple de ta gloire.
Ayant solidement fondé leur conviction / sur le roc de l'immuable foi en Christ, / les Martyrs ont culbuté l'audace des impies / en faisant, par leurs prières, trembler le sol.
On vous suspendit, on vous frotta les flancs / avec de l'esprit-de-vin et l'on y mit le feu; / mais comme petit bois vous avez consumé l'erreur, / bienheureux Martyrs, en louant le Seigneur.
Celui qui revêt le ciel de nuées / sur terre a fait de toi un autre ciel; / en toi, Vierge pure, il a revêtu mon entière humanité / et me divinise, en son amour infini.
t. 2
« Sur l'ordre impie d'un injuste tyran / la flamme s'éleva très haut, / mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens / la rosée de l'Esprit saint: / à lui bénédiction et haute gloire! »
Quel parfum répandent tes enseignements / éclairés par la grâce de l'Esprit: / toi qui vénérais l'unique Dieu en trois personnes / et chantas l'incarnation du Verbe, / de sa bonne odeur tu nous combles, Bienheureux.
A tes paroles s'accordant ta vie, / tu t'es procuré double couronne, Bienheureux; / car tu fus un instrument de la Sagesse, / vénérable Père qui chantais au Créateur: / A toi bénédiction et haute gloire!
Ta parole fut assaisonnée de sel / et sur ta vie la grâce a resplendi, / bienheureux Père divinement inspiré; / aussi tu habites les demeures célestes dans la joie / et près du Christ tu te tiens avec confiance désormais.
Toute-pure, dirigeant ma vie, / guide-moi vers ton havre de sérénité, / toi qui enfantas la source de tout bien, / le Dieu qui donne à tout croyant / le bonheur de l'immortalité.

Ode 8, t. 4
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Eclairés par la lumière de l'Esprit divin, / ils ont affronté le feu / et rendu sans efficacité / le bouillonnement des chaudrons, / puisqu'ils furent rafraîchis depuis le ciel, / les saints Martyrs qu'à juste titre nous chantons.
Voici que sur le stade est apparue / une multitude d'Anges vous encourageant, / glorieux Martyrs, de leur joyeux éclat / et de toute peine vous soulageant; / avec eux vous avez chanté le cantique des Jeunes Gens: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Toi qui tenais éveillé devant le Seigneur / le regard de ton cœur, / Charbel, tu supportas d'avoir les yeux crevés, / accusant ainsi le juge retenu / par la nuit privée de Dieu; / et comme fils du jour nous te disons bienheureux.
Par bon plaisir du Père tu reçus / dans ton sein le Fils, ô Vierge immaculée, / tandis que de son ombre te couvrait l'Esprit, / et tu restas vierge comme avant l'enfantement; / sans cesse supplie-le de délivrer / de la peine éternelle le monde entier.
t. 2
« Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action / et selon le décret divin / elle consuma les Chaldéens, / mais répandit la rosée sur les fidèles qui chantaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Eponyme Couronne, Etienne, sur ton front / le Seigneur vivifiant, le Christ, a déposé / la splendide couronne, car tu excellas / par ton action et, contemplant, tu t'écriais: / Toutes ses œuvres, exaltez le Seigneur.
Ayant dépassé toute perception sensible, / avec le prime Esprit, Bienheureux, tu t'entretins / dans la pureté de l'âme et la magnificence de ta vie, / porte-couronne Etienne, en t'écriant: / Toutes ses œuvres, exaltez le Seigneur.
Toi qui chantas, Vénérable, les Martyrs du Christ / et l'ensemble des Saints, en leur propre compagnie / tu demeures désormais, comblé de joie, / et jouis de Dieu en t'écriant: / Toutes ses œuvres, exaltez le Seigneur.
L'impassible Intelligence dans ton sein / s'est unie, Vierge pure, à l'esprit humain / et de la chair assume l'épaisseur; / le Maître surpassant les siècles s'est soumis au temps; / aussi nous glorifions ta divine maternité.

Ode 9, t. 4
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Vous êtes, saints Martyrs, un paradis / possédant en son milieu l'arbre de vie, / une source répandant le flot des guérisons, / un véritable fleuve regorgeant / des divines ondes de l'Esprit.
Pour l'Eglise du Christ vous êtes des remparts / et des havres de sérénité / pour les marins en péril sur l'océan du mal; / vous êtes les pupilles de la paix, / les compagnons des Anges saints.
Victorieux Martyrs ayant trouvé / la couronne immarcescible et désormais / parcourant en chœur le vaste Paradis, / délivrez-nous de toute angoisse et tentation, / nous qui sur terre vous chantons.
Mère plus vaste que les cieux, / Vierge plus sainte que les Chérubins / et plus vénérable que l'ensemble du créé, / supplie le Dieu que tu as enfanté / pour nous, les fidèles qui te vénérons.
t. 2
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, / ayant pris chair de la Vierge, / nous est apparu / pour illuminer les ténèbres / et rassembler ce qui était dispersé: / ô Mère de Dieu toute-digne de louange, nous te magnifions. »
Vénérable Etienne, maintenant / que tu jouis purement / des charmes et des délices qui surpassent tout esprit, / là où les Saints en foule exultent auprès de Dieu, / hisse vers toi, par ta sainte médiation, / ceux qui vers toi se réfugient, Bienheureux.
Vers le sommet de tes désirs tu es monté / allégrement, vers Dieu, l'unique bienheureux, / vers la suprême beauté, / vers la vie qui n'aura pas de fin, / vers la lumière sans couchant, / Etienne, vénérable porte-Dieu.
Toi qui fus, dès la tendre enfance, consacré, / dans l'assemblée des Moines tu as resplendi, / très-doux Etienne, en vrai soleil / et les rayons que tu émets / sont les vertus de ta vie, / Père théophore vénéré.
Les Prophètes, qui de loin t'ont reconnue / de leurs regards de voyants, / tous en chœur t'ont désignée / comme la future Mère du Seigneur / et Créateur de l'univers; / ô Mère de Dieu toute-digne de louange, nous te magnifions.

Exapostilaire, t. 2
Avec Térence ont resplendi comme l'éclair / la sainte Néonile, , Charbel et Nitas, / Phocas, Théodule, Eunice, Bêl et Hiérax; / pour le Christ ils ont combattu vaillamment / et se sont empressés d'abattre les tyrans, / ces illustres Martyrs victorieux / que nous tous, les fidèles, nous vénérons, / célébrant comme une fête leur brillant souvenir.
Gloire au Père..
Etienne, porte-couronne, ayant reçu / en ton âme la ferveur de l'Esprit saint, / tu rompis avec le monde et pris ta croix; / alors, vénérable Père, au Christ t'unissant / par l'ascèse minutieuse et la pure virginité, / tu fus digne des charismes qui dépassent l'esprit / et de leur trésor tu enrichis le monde entier.
Maintenant...
Vierge Mère toute-pure, ne cesse pas d'implorer / le Seigneur ayant pris chair de tes entrailles immaculées / pour que nous, tes inutiles serviteurs, / nous trouvions grâce, faveur et secours / au jour où il jugera le genre humain comme Dieu, / accordant selon ses mérites à chacun; / car c'est toi notre protectrice au milieu des dangers.

Apostiches de l'Octoèque. Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.
 
29 OCTOBRE
Mémoire de la sainte moniale martyre Anastasie la Romaine;
et de notre vénérable Père Abramios.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Avec courage tu supportas / les torsions de tout le corps, / l'ablation de tes mamelles et de tes mains, / l'arrachement de tes dents, / la combustion de tes flancs, le glaive taillant tes pieds, et la mort injuste; / alors tu as reçu la couronne des vainqueurs / dans la demeure nuptiale des cieux, / Anastasie aux-multiples-combats.
Trésor de virginité, / jardin bien clos, victime sacrée, / divin temple, épouse virginale du Christ, / modèle des ascètes, statue vivante, / toi qui des Martyres fais l'ornement, / tu es aussi la fontaine d'où jaillit, / sur les fidèles célébrant ta mémoire, un fleuve de guérisons, / Anastasie toute-digne d'acclamation.
Des Martyres elle fait l'ornement, / des Vierges elle est la fleur, / des Moniales le joyau le plus précieux; / c'est la gloire de Rome, Anastasie aux-multiples-combats, / la victime sans tache, agréable à Dieu, / la base inébranlable de la foi: / venez tous, empressons-nous de chanter / celle qui a lutté de si brillante façon.
t. 8
Abramios, Père aux divines pensées, / pour imiter Abraham en esprit / tu as quitté, Bienheureux, ta patrie; / renonçant aux appétits de la chair, / enfermant ton corps dans la cellule exiguë, / sur les ailes de l'esprit tu volas vers le ciel / où tu as acquis la qualité de citoyen.
Abramios, Père aux divines pensées, / devenu par ton âme et par ton nom / l'homonyme d'Abraham, tu supportas les tentations; / fortifié par la foi, uni à Dieu par l'amour, / tu es désormais l'héritier / de la terre promise, resplendissant de vertus; / c'est pourquoi nous célébrons ta mémoire avec joie.
Abramios, Père aux divines pensées, / celle qui fut séduite par les terribles ruses du serpent / et qui avait glissé dans le gouffre de perdition, / tu l'en as retirée par un stratagème divin / et l'as conduite au Maître sauvée; / alors sa pénitence a frappé d'admiration / les fidèles glorifiant la suprême Bonté.
Gloire au Père... Maintenant… Théotokion
Comment chanterai-je ta grâce, la providence que chaque jour / tu prodigues envers moi, / ton indigne serviteur, avec tant de clarté? / Comment exposerai-je ta bonté / et le fait que vraiment / tu me diriges de multiple façon? / Maintenant encore et toujours protège-moi / et délivre-moi de tout mal, / ma vie durant et à l'heure de la mort, ô Vierge bénie.
Stavrothéotokion
Ô merveille inouïe, / mystère étrange et nouveau! / disait la Vierge en voyant sur la croix, / suspendu au milieu des larrons, / celui qu'elle avait enfanté sans douleurs / et, gémissant, elle pleurait en disant: / Hélas, ô mon Enfant bien-aimé, / comment ce peuple cruel / dans son ingratitude t'a cloué sur la croix?

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 4
Ta brebis, ô Jésus, / s'écrie de toute la force de sa voix: / C'est toi que j'aime, divin Epoux, / c'est toi que je cherche en luttant; / avec toi crucifiée, / en ton baptême je suis ensevelie; / pour toi je souffre, afin de régner avec toi; / pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; / reçois comme victime sans défaut / celle qui par amour s'immole pour toi. / Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
t. 8
En toi, vénérable Père, la divine Image se reflète exactement: / afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; / et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, / pour s'occuper plutôt de l'âme, qui vit jusqu'en la mort et par-delà; / c'est ainsi que ton esprit se réjouit, / bienheureux Abramios, avec les Anges dans le ciel.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints; celui d'Anastasie a pour acrostiche: Martyre, je célèbre tes viriles peines. Joseph; et celui d'Abramios: Je chante, Bienheureux, ta vie lumineuse. Joseph.

Ode 1, t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »
Afin que je célèbre ta mémoire lumineuse, / donne-moi, toi l'épouse de Dieu, / la lumière chassant de mon âme l'obscurité.
Tout entière, dès l'enfance tu t'es vouée au Créateur / et dans le feu de la tempérance / tu consumas les passions de ton corps.
Vers le sommet du témoignage tu es montée, / sainte Martyre, sans égard pour ta chair, / et comme vierge tu fus digne de la chambre de l'Epoux.
En toi nous glorifions, ô Vierge, l'échelle des cieux / sur laquelle Dieu s'est appuyé en descendant / afin de rendre célestes les mortels.

« Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Par tes prières, bienheureux Abramios, / toi qui brilles de la divine clarté, / délivre de la ténèbre des passions / ceux qui célèbrent ta lumineuse festivité.
Enflammant ton âme, l'amour divin / éteignit les désirs de la chair / et sur terre te permit / de mener ta vie de façon immatérielle.
Ayant mortifié tes membres terrestres / par le jeûne et toutes sortes de macérations, / sage Père, tu as mérité / dans les cieux la vie suprême, Abramios.
De tes chastes entrailles a pris chair / surnaturellement le Verbe du Dieu et Père: / supplie-le, Vierge Marie, / de mortifier mes pensées charnelles.

Ode 3
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi; / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Tu prêchas devant le tribunal du tyran, / glorieuse Martyre, le Christ, / le Verbe Dieu, comme Seigneur et Créateur de l'univers.
La beauté de ton âme, que traduisait, / glorieuse Martyre, ton aspect extérieur, / te rendait charmante pour ceux qui te voyaient.
Le Christ, dont tu aimas la pauvreté, / Anastasie, t'a donné / l'inviolable trésor des guérisons.
Brûle au feu de tes prières, / divine Mère, les broussailles de mes péchés / en m'accordant, comme rosée divine, le pardon.

« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
De toutes tes forces ayant aimé, / Père Abramios, l'objet suprême de tes désirs, / tu devins étranger au monde et à la chair; / c'est pourquoi tu as trouvé / la gloire céleste et la jouissance de Dieu.
Vénérable Père Abramios, / enfermant ton corps dans la cellule exiguë, / tu devins le temple vivant du tout-puissant Esprit; / c'est pourquoi tu as brillé, / saintement paré de l'éclat des vertus.
Par de pénibles labours / tu fis croître l'épi mûr des vertus / dont se nourrissent, en t'imitant, / vénérable Père Abramios, / ceux qui fêtent ta sainte dormition.
En toi, Vierge sainte, a voulu / demeurer, par immense bonté, / la Cause suprême de l'univers, / qui a sanctifié la nature humaine déchue / pour son antique transgression.

Cathisme, t. 1
Dès l'enfance consacrée à Dieu, / tu mortifias par la tempérance les passions charnelles, / vénérable Anastasie, et tu courus / vers le sommet du témoignage glorieux / en combattant selon les règles pour renverser le dragon / dans l'abîme, par la puissance de l'Esprit.
Gloire au Père...
Imitant, vénérable Père, l'antique Abraham, / tu t'éloignas de tes parents selon la chair, / obéissant au Dieu qui t'appelait; / alors tu menas la vie ascétique, bienheureux Abramios, / et fis briller ton âme plus clairement / que les rayons du soleil.
Maintenant... Théotokion
Ô Vierge, nous te chantons, / buisson non consumé, tel que Moïse l'a vu, / sainte nuée, montagne de Dieu, / tabernacle immaculé, / divine table, palais du grand Roi / et porte infranchissable, resplendissante de clarté.
Stavrothéotokion
Je chante ta Croix, je me prosterne devant ta Passion, / je glorifie ta bonté, mon Enfant; / car librement, Sauveur, tu as souffert / l'ignominie de la mort; / j'admire aussi la profondeur de ton ineffable économie, / disait à son Fils la Mère de Dieu.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Toi qui dès la jeunesse portais / le joug suave du Seigneur, / les impies t'ont condamnée / à porter, sainte Martyre, les chaînes de fer.
Les ruisseaux de ton sang / éteignirent les braises des multiples faux dieux / et le feu de tes miracles, Anastasie, / réduisit en cendres le taillis des passions.
Dépouillant ton corps, le maudit / ne t'a pas dévêtue de la grâce, / mais t'a procuré l'indéchirable vêtement, / la tunique tissée dans le ciel.
On te suspendit au-dessus du sol, / on mit le feu à ta poitrine, / mais il enflamma bien plus ton amour / pour le Maître, gracieuse vierge martyre.
Après l'enfantement tu es restée, / Vierge, intacte comme avant que d'enfanter; / car tu as mis au monde comme un nouveau-né / celui que nous savons antérieur à tous les temps.

Sous les flots de tes pleurs / ayant lavé les souillures de l'âme, / bienheureux Père, tu devins / une pure demeure de l'Esprit.
Tu exerças la prière continue, / les veilles de toute la nuit, / la charité sans feinte, l'absence-de-passions, / vénérable Père, et la perfection de la foi.
De guérir les maladies / et de chasser les esprits / tu as reçu la grâce, vénérable Père Abramios, / en véritable serviteur de notre Dieu.
En proie à la paresse et m'enfonçant / dans le gouffre de mes fautes, je te prie: / sauve-moi par ton intercession, / virginale Mère, Génitrice de Dieu.

Ode 5
« En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: Prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
Sans dommage tu supportas, / sainte Martyre, le feu matériel, / car la fournaise de l'amour divin / en ton cœur te couvrit de rosée.
Ton visage resplendissant, / Anastasie, sous les coups, / sainte Martyre, tu as repoussé / les visages difformes des ennemis.
Etendue sur le bois, / vénérable Anastasie, / avec amour tu as représenté / la divine Passion de ton Epoux.
Dame toute-digne de nos chants, / divine Mère, nous te louons, / toi qui, sans semence, dans la chair / as enfanté le Dieu que nous chantons par-dessus tout.

« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis, / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Tel une vigne féconde, tu as produit les raisins / des vertus divines faisant couler, / vénérable Père Abramios, / le vin de componction / chassant de nos âmes l'ivresse des passions / et comblant d'allégresse les cœurs des croyants.
En toi le perfide serpent / suscita de multiples tentations, / mais toi-même, grâce à l'arme de la Croix, / tu l'as mis à mort, Abramios, / et par juste sentence de Dieu / tu as reçu ta couronne de vainqueur.
Devenu par la foi / la très-sainte demeure de l'Esprit, / tu as édifié un temple sacré / et, transformant par tes admonitions / ceux qui étaient voués à l'erreur, / tu les as consacrés au Seigneur Dieu de l'univers.
C'est toi, Vierge Mère toute pure, / que d'avance les Prophètes sacrés, / illuminés par l'Esprit divin, / ont annoncée de leurs voix saintes, / toi dont le Verbe Dieu s'est incarné / de surprenante façon, par amour infini.

Ode 6
« Accorde-moi la tunique de clarté, / toi qui te drapes de lumière comme d'un manteau, / trésor de tendresse, ô Christ notre Dieu. »
Ton corps, tordu dans les tourments, / a montré la droiture des sentiments / que tu nourrissais envers Dieu, vénérable Anastasie.
Suspendue au-dessus du sol, / Martyre admirable, tu supportas les coups / et gardas intacte la noblesse de ton âme.
Tu supportas l'ablation des mamelles, / nourrissant ainsi les fidèles, / glorieuse Martyre, du lait de ton imitation.
Notre Dame, toi l'amante du bien / qui as porté l'Ami des hommes, notre Dieu, / prie-le de me sauver de la géhenne de feu.

« Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j'expose mon chagrin, / car mon âme s'est emplie de maux / et ma vie est proche de l'Enfer, / au point que je m'écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur / en toi, Père théophore Abramios, / découvrirent le flambeau qui les guida / sans faille vers les chemins de la vie; / alors ils ont laissé les ténèbres de l'ignorance / pour resplendir à la lumière de la foi.
Suppliant sans répit le Seigneur / d'envoyer l'illumination du salut / à ceux que retenait la nuit de l'idolâtrie, / vénérable Père Abramios, / tu en fis, par la grâce, / des fils de la lumière et du jour.
Ayant vécu dans le calme, / tu surmontas les vagues de cette vie / grâce à ta confiance en Dieu, / bienheureux Père Abramios, / pour aboutir aux ports sereins / du royaume céleste et de la divine splendeur.
Moi qui suis alourdi par le sommeil de la paresse, / relève-moi par ta sainte médiation / et ne permets pas, Vierge Mère de Dieu, / que je m'endorme dans la mort du péché; / car c'est toi que j'inscris / comme protectrice et comme guide de ma vie.

Kondakia, t. 3
Purifiée par les flots de la virginité, / vénérable Mère Anastasie, / et lavée par le martyre dans ton sang, / tu procures aux affligés la guérison des maladies / et le salut à qui s'approche de tout cœur, / car le Christ t'en donne le pouvoir, lui la source intarissable de la grâce.
Sur la terre tu étais un Ange dans la chair, / et, par ton ascèse, un arbre planté / sur les eaux de la tempérance, où tu as crû, / lavant toute souillure sous les flots de tes pleurs; / c'est pourquoi, Père Abramios, tu devins un temple de l'Esprit divin.

Ikos
Ayant dédaigné tout ce qui se corrompt, / tu as atteint la condition immortelle; / tu renonças aux voluptés corporelles, / sage Père qui dès l'enfance étais épris de virginité; / tu as fui le monde et ton foyer, / déclinas la gloire du mariage, l'amour de tes parents, / car tu ne désirais que l'amour de Dieu, / que de toute ton âme et de tout ton cœur tu as chéri; / c'est pourquoi, Père Abramios, tu devins un temple de l'Esprit divin.

Synaxaire
Le 29 Octobre, mémoire de la sainte moniale martyre Anastasie la Romaine.
Sous le glaive tranchant ils ont décapité
Anastasie, l'enfant de l'impériale Rome.
Cette fleur de martyre et de virginité,
le vingt-neuf, au Seigneur offre son doux arôme.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Abramios et de sa nièce Marie.
Abramios, pour avoir mortifié tout ton corps,
près des Incorporels tu vis après ta mort.
Marie, ayant quitté les licencieux thalames,
chastement tu enlaces l'Amant de nos âmes.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Tu exultes, victorieuse Martyre, en ce lieu / où la fête résonne en cris joyeux; / avec le chœur des vierges pour le Créateur / tu chantes: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Voyant tes membres broyés / et supportant l'arrachement de tes ongles, / tu t'es offerte en victime pour le Christ / en lui chantant: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Telle une vigne tu parus, / toi dont les pieds et les mains furent taillés / comme sarments, pour nous donner par tes labours mystiques / le vin qui remplit d'allégresse nos cœurs / et dissipe l'ivresse des passions.
Imitant les Jeunes Gens d'autrefois, / tu n'as pas craint ce feu que l'on voit, / car tu as reçu la divine rosée / en chantant: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Le Dieu suprême, qui assuma / tout mon être à l'exception du péché, / de ton sein est issu porteur de notre chair; / supplie-le, Vierge pure, / de sauver les fidèles te vénérant.

Pour obtenir le royaume d'en-haut / et l'ineffable gloire des cieux, / Père Abramios, tu méprisas, / en homme sage et prudent, / toute gloire qui se piétine et se corrompt.
Lorsque perfidement le méchant loup / déchira, sage Père, ta brebis, / tu brisas les dents de celui-ci / et, comme un bon pasteur, / ramenas celle-là vers la vie.
Docile aux ordres du Seigneur, / tu recherchas la brebis perdue et la trouvas; / puis, la prenant sur tes épaules, / tu la ramenas, Bienheureux, / comme un pasteur au bercail du repentir.
Seule, ô Vierge pure, tu as enfanté / en deux natures l'Un de la Trinité; / en une seule personne il se fit voir, / celui pour qui nous chantons / sans cesse dans les siècles.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes Gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / peuple, exalte-le dans tous les siècles. »
Avec l'ardeur des jeunes gens, / illustre Martyre, tu l'emportas / et tu élevas des trophées contre l'erreur; / car tu supportas d'être privée / de tes mains et de tes pieds, / tu enduras l'ablation, l'arrachement / de tes mamelles et de tes dents, / et dans l'allégresse tu chantais: / Peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Comme un soleil brillant, tu rayonnas / de splendeur virginale / et des charmes du martyre, Anastasie; / tu as illuminé le monde entier / sous l'éclat resplendissant de ta grande fermeté, / toi qui chantais avec empressement: / Vous les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Mon âme pullulante de passions, / affaiblie par les attaques du serpent, / divine épouse, par ton intercession / purifie-la de ses maux, / éclaire-la de ta nuée lumineuse, / sainte Martyre, pour qu'elle puisse chanter: / Vous les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Te chérissant, toi la Vierge immaculée, / la moniale Anastasie a conservé / sans souillure son âme et son corps; / par sa patience elle a réduit en cendres / les brûlures des passions, / puis a souffert l'épreuve de nombreux tourments; / et désormais elle exulte de joie dans les demeures célestes / avec toi pour les siècles.

« Devenus par ta grâce vainqueurs / du tyran et de la flamme, les Jeunes Gens / si fort attachés à tes commandements / s'écrièrent: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur. »
Le perfide serpent a poussé / ta chaste colombe dans le gouffre de perdition, / mais tu l'en as tirée, vénérable Père, sagement / en chantant: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Père Abramios, de ton vivant / et même après ta mort tu as guéri, / les malades par divine grâce de l'Esprit / en chantant: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Vénérable Père qui as brillé / dans la justice et la tempérance par ta foi et ta bonté, / tu as rejoint les Anges pour chanter: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Tu es la demeure du Flot vivant; / nous les mortels, en y buvant / nous trouvons la vie et nous chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Tu fus suspendue au gibet, / représentant la Passion salvifique du Christ notre Dieu, / tu supportas l'ablation de tes mains et de tes pieds, / de la langue, des mamelles, l'arrachement de tes dents, / Anastasie, gloire des Moniales et joyau des Martyrs.
Par tes charmes d'épouse, accrus en ta passion, / t'harmonisant avec l'Epoux, l'unique source de beauté, / tu as accédé à la chambre lumineuse, en vierge choisie, / portant ta lampe allumée, Anastasie, / et désormais tu règnes avec celui qui vit dans les siècles.
Tes peines distillent la douceur, vénérable Anastasie, / et chassent l'amertume du péché; / ta châsse fait jaillir le flot des guérisons / submergeant les passions et les graves maladies, / pour la gloire du Sauveur qui justement t'a glorifiée.
Fortifiées par ta Croix, Verbe de Dieu et Christ tout-puissant, / des femmes ont excellé dans les combats / et vaillamment broyé la tête de l'ennemi industrieux; / ayant obtenu dans l'allégresse d'habiter le Paradis / et divinisées par communion, elles te chantent avec soin.
Ta Martyre, Seigneur, ayant su / que d'une femme tu as reçu la chair assumée, / sous l’éclat splendide de sa virginité / et les fleurs vermeilles de son sang, / à la suite de ta Mère te fut présentée / glorieusement comme au Roi de l'entière création.

« Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu; / par toi nous avons trouvé le salut: / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
Tu as mérité de contempler / ce qu'avec espérance tu avais désiré, / Père théophore, ce que l'œil n'a point vu / et que l'oreille n'a pas entendu.
Tu as resplendi de beauté, / rayonnant de l'éclat divin des vertus, / Père Abramios, et tu te tiens / dans l'allégresse devant le Roi de l'univers.
Aux chœurs des saints Moines te voilà réuni; / vénérable Père, avec eux / ayant trouvé la divinisation, / tu intercèdes pour notre salut.
L'Eglise, qui vénère ta vie, / dans l'allégresse, Père saint, / célèbre comme un jour de joie / celui de ta sainte dormition.
Ô Vierge amie du bien, / sur mon âme mise à mal par le péché / veuille répandre tes bienfaits, / toi qui mis au monde le Verbe si bon.

Exapostilaire, t. 3
Gloire des Moniales et joyau des Martyres, Anastasie, / tu pratiquas l'ascèse en vierge consacrée / et fermement soutins la lutte par amour de Jésus Christ.
t. 2
De même que tu délivras les impies / rassemblés par l'erreur du démon / et sauvas celle qui jadis était tombée / dans le gouffre de perdition, / afin de les ramener vers le Sauveur notre Dieu, / vénérable Père théophore Abramios, / de même par tes prières tire-nous / des épreuves, des périls, de l'affliction, / nous tous qui célébrons avec amour ta mémoire sacrée.
C'est toi, divine Mère immaculée, / le Paradis manifesté divinement / et possédant en son milieu le Seigneur comme un arbre de vie / dont ceux qui en mangent ne mourront pas, / mais vivront la vie suprême grâce à toi, / ceux qui portent l'arme de la Croix / et triomphent du Diable, ce tyran renégat, / en te chantant, Vierge Mère de Dieu.

Apostiches de l'Octoèque. Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

30 OCTOBRE
Mémoire du saint hiéromartyr Zénobe et de Zénobie, sa sœur.


VÊPRES

Lucernaire, t. 4
Avec ton sang de martyr / ayant coloré ton ornement, / illustre Zénobe, tu le rendis, / en la grâce, plus sacré; / avec lui tu pénétras dans le Saint des saints / comme Pontife, pour toi-même t'offrir / en victime pure, en parfaite oblation / à celui qui pour toi fut immolé.
Lorsque ton corps fut déchiré, / c'est la beauté intérieure / de ton âme qui apparut plus clairement, / Zénobe aux-divines-pensées, / hiéromartyr suscitant notre admiration, / splendeur des Pontifes, gloire des Athlètes vainqueurs, / source d'où jaillissent les miracles sans tarir, / toi qui chasses les esprits impurs et protèges nos âmes.
Partageant tes sages convictions, / ta propre sœur Zénobie / a choisi de combattre avec toi; / elle supporta vaillamment les brûlures des chaudrons, / la menace du feu, la mort violente; / aussi, pontife Zénobe, avec toi / elle a trouvé la couronne des vainqueurs / et le royaume d'en-haut.
Gloire au Père, t. 6
En ce jour, amis des Martyrs, / formons un chœur et chantons / la mémoire des victorieux athlètes Zénobe et Zénobie; / car ils furent les champions de la Trinité / et sur le stade vaillamment / ils ont suffoqué l'ennemi invisible dans leur sang; / alors ils ont reçu la glorieuse couronne des vainqueurs; / c'est pourquoi nous leur chantons: / Couple saint, béni du Seigneur, vous les Martyrs lumineux, / intercédez tous les deux / pour nos âmes devant le Sauveur.
Maintenant... Théotokion
Tu es ma défense, ma protection, / toute-pure Mère de Dieu; / c'est toi que j'ai pour secours / dans l'affliction, l'angoisse, la maladie, / et je te glorifie, ô Vierge immaculée.
Stavrothéotokion
La toute-pure Mère de Dieu, / voyant notre Vie suspendue sur la croix, / en sa douleur maternelle s'écria: / Ô mon Fils et mon Dieu, / sauve les fidèles qui chantent pour toi.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, deux canons de l'Octoèque, puis ce canon des Saints, signé Joseph dans la 9e ode.

Ode 1, t. 8
« Peuples, chantons pour notre Dieu / qui fit merveille en tirant de la servitude Israël, / chantons une hymne de victoire en disant: / Nous chanterons pour toi, notre unique Seigneur. »
Toi qui te tiens devant le trône de Dieu, / en pontife exaucé, en martyr excellent, / bienheureux Zénobe, arrache aux épreuves de cette vie / ceux qui vénèrent ta mémoire porteuse de clarté.
Illuminé par le splendide éclat du triple Soleil, / tu dissipas les ténèbres impies des païens; / et, par la clarté de tes paroles ayant illuminé l'univers, / désormais tu as rejoint la lumière sans déclin.
Comme une braise mystiquement allumée / à la flamme de l'Esprit divin, / tu fis brûler en tous les cœurs l'amour de Dieu / et consumas, saint Pontife, toute erreur.
Réjouis-toi, ô temple saint, / toison couverte de la divine rosée, / fontaine scellée de la vie immortelle; / notre Dame, protège ton peuple contre l'assaut des ennemis.

Ode 3
« Plante ta crainte, Seigneur, / dans les cœurs de tes serviteurs / et sois un ferme rempart / pour tous ceux qui t'invoquent en vérité. »
Consacré par l'Esprit saint / avec la myrrhe de l'onction, / comme un Ange, Zénobe, tu servis / et pour finir tu fus orné de la couronne des Martyrs.
Ayant reçu la charge des âmes, / tu les as fait fructifier / avec l'Esprit saint pour jardinier; / aussi tu es entré dans la joie de ton Seigneur.
Etant de même sang que toi, Zénobie / partagea aussi, Zénobe, tes pensées, / car avec toi elle choisit de lutter / pour jouir de la gloire divine avec toi.
Tu as mis au monde l'Un de la Trinité, / lorsqu'il assuma notre humanité: / Vierge Mère toute-sainte, supplie-le / de sauver ceux qui chantent pour toi.

Cathisme, t. 8
Acclamons tous avec foi, comme il sied pour des martyrs, / Zénobe, l'invincible Témoin, et Zénobie pareillement, / ce sage couple d'Athlètes, cet attelage de grand prix, / cette coupe à deux anses qui nous verse les flots divins; / avec foi nous y puisons d'intarissables guérisons / chaque jour et pieusement nous écrions: / Glorieux Martyrs, intercédez auprès du Christ notre Dieu / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Moi qui suis tombé dans une grave infirmité / et que les peines font ployer terriblement, / je n'en puis plus, tant me brûle la fièvre du péché; / mais toi, Sauveur, qui connais la faiblesse de chacun / et corriges comme un père ceux qui pèchent contre toi, / relève-moi, car tu possèdes le pouvoir / de guérir les maladies des âmes et des corps, / afin que sans trêve je puisse m'écrier: / grandes sont tes œuvres, sublimes tes merveilles, Sauveur, / car tu sauves les fidèles par l'intercession de la Mère qui t'enfanta.
Stavrothéotokion
Voyant sur l'arbre de la croix notre Rédempteur, / la Mère toute-pure se lamentait, versant des larmes, et gémissait amèrement; / dans l'angoisse de son cœur, elle s'arrachait les cheveux et lui disait: / Comment un peuple inique t'a fait clouer injustement / sur la croix, ô mon Fils et Seigneur sans péché, / comment daignes-tu supporter le vinaigre et le fiel, / hélas, les clous et la plaie du côté? / Gloire à tes divines Souffrances, longanime Seigneur.

Ode 4
« Tu chevauchas tes Apôtres, Seigneur, / et pris leurs rênes dans tes mains; / ton équipage devint le salut / pour les fidèles chantant: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Embelli par tes luttes sacrées, / tu as reçu la couronne des vainqueurs, / sage Zénobe, et tu obtins / l'allégresse éternelle; / c'est pourquoi nous t'acclamons, saint Pontife martyr.
A l'instar de celui qui librement fut étendu sur le bois, / bienheureux Zénobe, tu fus suspendu sans vêtement / et dépouillé de l'épaisseur d'une chair / vouée à la corruption, à la mort, / pour revêtir l'ornement incorruptible.
Ton intense prière / renversa les statues des démons, / leurs temples s'effondrèrent, anéantis / par ton indestructible foi, / bienheureux Zénobe, gloire des Pontifes martyrs.
Par ton étrange enfantement / tu réconcilias avec Dieu / ceux qui lui étaient devenus étrangers; / c'est pourquoi nous les fidèles, / nous te glorifions à haute voix et nous chantons: / Réjouis-toi, divine Mère, salut de tout mortel.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / Malheureux que je suis, / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
La nature féminine, trouvant sa force en l'Esprit saint, / couvrit de honte l'antique séducteur / d'Eve, la mère des vivants, / et Zénobie mérita / la divine gloire dans les cieux, / après s'être illustrée par l'éclat de ses combats.
Nuée porteuse de pluie, / telle fut ta langue, Pontife saint, / répandant les ondes de la foi, / irriguant les cœurs des croyants / et leur faisant produire / en abondance les fruits des vertus.
Ta virginité fut un soleil / dont les rayons dissipèrent les ténèbres des passions / et la lumière de tes exploits / fit disparaître la nuit des sans-Dieu, / martyre Zénobie, charmante épouse de Jésus, / habitacle du saint Esprit.
Je suis sans cesse accablé / sous le fardeau pesant de mes péchés; / c'est pourquoi, Vierge pure, je m'écrie: / par tes prières soulage-moi, / car tu es le refuge des pécheurs, / Mère glorifiée du Rédempteur qui nous sauva.

Ode 6
« Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j'expose mon chagrin, / car mon âme s'est emplie de maux / et ma vie est proche de l'Enfer, / au point que je m'écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
La prière que du fond de l'âme tu formulais / fut agréée, Père saint, comme l'encens, / car tu marchas, Zénobe, sur la trace parfumée / des souffrances de celui / qui s'est levé d'une femme comme un soleil / afin de luire sur l'entière création.
Par le sang de tes luttes, saint Martyr, / tu sanctifias la terre qui le reçut, / et ton esprit qui s'éleva dans les cieux / a réjoui divinement / l'Assemblée des premiers-nés, / Zénobe, illustre gloire des Pontifes et des Martyrs.
Tu as mis à l'étroit l'impiété / grâce à l'ampleur de la foi véritable, / bienheureux Zénobe, car tu montras / aux peuples égarés / les chemins qui y mènent, et tu sauvas / les âmes en détresse des flots de l'erreur.
Rends à mon âme sa beauté, / car elle a pris la hideur des passions; / Vierge pure, fortifie / par des pensées de véritable repentir / mon pauvre cœur, et sauve-moi / qui vers toi me réfugie dans la sûreté de la foi.

Kondakion, t. 8
Honorons par des cantiques divinement inspirés / les Témoins de la vérité, les hérauts de la foi, / Zénobe et Zénobie, ce frère et cette sœur / qui ensemble ont mené leur vie et leur combat / et reçu la couronne incorruptible des Martyrs.

Ikos
Acclamons par des cantiques Zénobe, le sublime, le vaillant martyr, / et chantons avec lui sa compagne de lutte, la virginale et chaste Zénobie, / car ils ont renversé l'orgueil de l'ennemi, / confondu les idolâtres et fait briller la foi en Christ; / c'est pourquoi ils ont reçu de Dieu depuis le ciel / à juste titre la couronne incorruptible des Martyrs.

Synaxaire
Le 30 Octobre, mémoire du saint hiéromartyr Zénobe et de Zénobie, sa sœur.
Ferme lutte a mené sous le glaive Zénobe
ainsi que Zénobie, sa sœur, virilement.
De l'immortalité virent se lever l'aube,
le trente, ces martyrs, par leur égorgement.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Toi qui as éteint sous les flots de ton sang, / illustre Zénobe, le feu de l'impiété, / par la pluie de tes miracles chaque jour / tu nous couvres de rosée, / nous les fidèles qui te chantons.
Ayant pénétré dans la divine nuée, / autant qu'il est permis, tu as pu voir / l'invisible illuminant ton âme et ton esprit, / Bienheureux qui pieusement / chantes pour Dieu: Seigneur, tu es béni.
Pontife Zénobe, ta sœur, / la martyre ayant partagé de tout cœur / tes convictions et ta vénérable vie, / en l'au-delà goûte avec toi l'allégresse méritée; / avec elle nous te vénérons pieusement.
Ô Vierge, tu es vraiment / le lieu de sanctification / depuis lequel nous est apparu le Dieu / qui nous sanctifie, nous les fidèles chantant: / Béni soit, Toute-pure, le fruit de ton sein.

Ode 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme en louant Dieu; / dans leur ardeur ils psalmodiaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Tu n'a pas craint le glaive, Pontife saint, / tu n'as pas redouté les dangers / et tu n'as pas eu peur de la mort / qui te fait prendre part à la gloire immortelle des cieux.
Toi le célébrant des mystères sacrés, / c'est toi-même que tu as offert / pour devenir un sacrifice de bonne odeur, / digne, Zénobe, de la table d'en-haut.
Pontife qui resplendis par tes miracles, / tu as brillé clairement / de la splendeur des martyrs / et dissipé totalement les ténèbres de l'erreur.
Virginale Mère ayant conçu / le raisin produit sans labours / qui nous verse le vin de la rémission, / éloigne de mon âme l'ivresse des passions.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement / devant l'ineffable condescendance de Dieu; / car le Très-Haut a bien voulu descendre dans un corps / et devenir un homme dans le sein virginal; / pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Devant les tribunaux tu comparus, / prêchant à haute voix l'incarnation du Tout-puissant, / ses souffrances, sa mise en croix, / sa mort, sa résurrection, / par laquelle, en ami des hommes, il nous a sauvés.
Merveille qu'en la chair / Zénobe ait triomphé des ennemis incorporels, / qu'il ait, par sa faiblesse, abattu le Malin / et que se soit uni aux célestes Serviteurs / ce terrestre lutteur! Disons-le bienheureux.
A toutes sortes de tourments / vous avez livré vos corps, saints Martyrs, / en tournant vos yeux vers la félicité éternelle; / unis l'un à l'autre par l'amour fraternel, / vous avez resplendi de la beauté des martyrs; / c'est pourquoi nous vous disons bienheureux.
Votre mémoire, illuminée par le rayonnement de l'Esprit, / en ce jour a resplendi sur l'univers / dans le brillant éclat des miracles, et chaque jour / elle fait jaillir des fleuves de guérisons; / Témoins du Christ, en cette fête, nous vous disons bienheureux.
Porte de la Lumière, je t'en prie, / illumine les yeux de mon cœur, / chasse les profondes ténèbres du péché / loin de ma pauvre âme, afin que je puisse te magnifier, / te glorifier et te chanter avec amour, Toute-digne de nos chants.

Exapostilaire, t. 3
Ayant rendu plus rouge encore ton ornement sacré, / bienheureux Zénobe, par la pourpre de ton sang, / avec allégresse tu te tiens en présence du Christ / comme pontife divin / intercédant pour nous en compagnie de ta sœur, / la vierge et martyre sainte Zénobie.
Les Prophètes t'ont désignée d'avance / comme l'arche, la table, le palais, / l'urne de la manne, le bâton qui a fleuri, / la montagne, le livre écrit divinement, / l'échelle, la passerelle conduisant / vers le sommet de la connaissance dé Dieu; / et nous, c'est comme divine Mère qu'à juste titre nous te célébrons.

Apostiches de l'Octoèque. Le reste de l'office de Matines comme d'habitude, et le Congé.

31 OCTOBRE
Mémoire des saints apôtres Stachys, Apelle, Amplias, Urbain, Aristobule et Narcisse;
et du saint martyr Epimaque.


VÊPRES

Lucernaire, t. 1
Par toute la terre / a retenti votre message de salut, / glorieux Apôtres du Seigneur, / faisant luire la grâce en tous les cœurs / et dissipant les ténèbres de l'erreur; / intercédez pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Stachys, le bienheureux prédicateur, / l'apôtre du Christ, / l'admirable Apelle, Aristobule et Urbain, / Amplias et Narcisse le divin, / prêchant la très-sainte Trinité, / illuminèrent, pour les sauver de l'esclavage, les nations; / et nous fidèles, disons-les bienheureux.
Luminaires étincelants, / vases très-purs de Jésus Christ / ayant reçu par la foi tout l'éclat de l'Esprit, / colonnes de l'Eglise, cieux illustres proclamant la gloire de Dieu, / intercédez auprès de lui / pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.

Ayant désiré / les beautés célestes, / tu ne tins pas compte de la gloire éphémère d'ici-bas; / mais, ayant vécu tel un Ange dans la chair, / tu supportas patiemment, / comme un incorporel, les multiples châtiments / que t'infligèrent, glorieux Epimaque, les bourreaux.
Toi qui exultes dans les demeures du ciel / et jouis de la gloire du Maître universel, / Epimaque trois-fois-heureux, / auprès de lui intercède pour nous / qui vénérons ton souvenir, / afin qu'avec les Anges nous puissions savourer / les délices éternelles et l'allégresse sans fin.
Epimaque, saint martyr, / comme un luminaire étincelant / tu t'es montré à ceux que retenaient / les ténèbres de l'ignorance jadis; / tu les éclairas de tes saints conseils; / puis, selon les règles ayant lutté pour le Christ, / tu as reçu la couronne des vainqueurs.
Gloire au Père... Maintenant... Théotokion
Ô Vierge, procure-moi / la conversion de ma vie, / fais-moi passer de la recherche du plaisir / à l'absence de passions et l'ineffable réconciliation avec Dieu, / accorde à mon âme de verser en abondance les douces larmes de componction.
Stavrothéotokion
Ton Fils, Mère de Dieu, / a bien voulu souffrir pour nous / pour accorder au genre humain / par sa Passion la condition impassible; / prie-le donc de m'arracher / pour toujours aux passions de l'âme et du corps, / Vierge toute-digne de nos chants.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 3
Saints Apôtres du Seigneur, / intercédez auprès du Dieu de miséricorde, / pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.
t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES
Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque, puis ces deux canons des Saints; celui des Apôtres (t.1) a pour acrostiche: Je célèbre avec foi les serviteurs de Dieu. Joseph; et celui du Martyr (t.4) est signé Joseph dans la 9e ode.

Ode 1, t. 1
« Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, / s'est couverte de gloire, / car, ô Seigneur immortel, / grâce à ta puissance, / elle a broyé les ennemis / en ouvrant pour Israël / une voie nouvelle au profond de la mer. »
Ceux qui vénèrent avec foi / et célèbrent allégrement / votre mémoire sacrée, / divins Apôtres, délivrez-les / des passions ténébreuses / et faites qu'ils prennent part / à la joie éternelle.
Bienheureux Apôtres, ayant suivi / les traces du Christ / qui par amour s'est incarné, / vous avez obéi / à ses divins préceptes / et vous avez guidé / tous les égarés vers la foi.
Fidèles réunis, / disons tous bienheureux, / comme il se doit, Stachys / et le sage Amplias, / Apelle et Narcisse, / Aristobule et Urbain, / ces disciples du Christ.
La montagne éminente de Dieu, / l'arche de sa sainteté, / la table, l'urne d'or / où la manne est conservée, / le palais très-pur du Seigneur, / celle qui parmi les femmes est bénie, / disons-la bienheureuse.
t. 4
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, / car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens; / tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon / et tu as fait sombrer ses puissantes armées. »
Intercède pour que soient illuminés / par la divine clarté / ceux qui célèbrent ta lumineuse et sainte festivité, / Epimaque, martyr bienheureux.
Tu marchas avec joie vers les supplices / sans redouter l'audace des bourreaux; / jubile désormais, Bienheureux, / ravi par l'amour de ton Créateur.
Devant le tribunal tu comparus, / victorieux Athlète, protégé / par l'armure complète de la Croix / et magnifiant avec courage le Seigneur.
Je te chante, Seigneur mon Dieu, / car sans semence et d'un sein virginal / tu es né pour le salut / de tous les hommes, en ta miséricorde infinie.

Ode 3, t. 1
« Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, / lui étant devenu semblable dans ta compassion, / revêts-moi de la force d'en-haut, / pour que je chante devant toi: / Saint est le temple spirituel / de ta gloire immaculée, / Seigneur ami des hommes. »
Tel un épi portant beaucoup de fruits, / grâce à la parole du savoir divin, / bienheureux Stachys, tu as nourri / ceux qu'épuisait la pénurie de la foi / et tu leur as permis de communier / au suprême aliment, / par la puissance de l'Esprit.
Te servant habilement / de ta langue comme d'un filet, / tu retiras du gouffre de l'erreur, / apôtre Narcisse, et tu offris / ta divine pêche à celui / qui est venu sauver les égarés, / le Roi, le Maître de la création.
Comme un astre issu de l'Orient, / tu gagnas dans ta course / les cités de la Bretagne, où tu prêchas / l'évangile du Christ / et dans la grâce illuminas, / bienheureux Aristobule, tous ceux / qui ont reçu ta parole avec foi.
La chambre lumineuse du Christ / et son trône élevé, / c'est la divine Mère immaculée; / car le seul qui reposa sur toi / nous libérés de nos fardeaux / et pour ceux qui en sont dignes a préparé / le repos à venir.
t. 4
L'arc des puissants s'est affaibli, / les faibles acquièrent la vigneur; / et voilà pourquoi mon cœur / s'est affermi dans le Seigneur.
Il a détruit l'audace des impies / en mettant sa gloire dans l’armure de la Croix, / celui qui remporta couronnes et trophées, / Epimaque, le Témoin du Christ.
Méprisant la gloire qui ne dure qu'un moment / et te dépouillant pour le combat, / martyr Epimaque, tu exultais / en ûllant soldat du Christ.
Tu livras ton corps aux supplices / et gardas ton âme en sûreté, / lorsqu'au Maître en sacrifice immaculé / tu t'offris toi-même, saint Martyr.
Réjouis-toi, ô Mère inépousée / qui dans ton sein logeas le Verbe Dieu / et le mis au monde dans la chair / comme Dieu et homme à la fois.

Cathisme, t. 1
Par toute la terre a retenti / votre message, en vérité: / illustres Apôtres qui avez vu le Seigneur, / Stachys, Apelle et Amplias, / Narcisse, Aristobule et Urbain, / pour nous sans cesse priez le Sauveur.
Gloire au Père, t. 4
Resplendissant de clarté divine, / par tes sanglants combats tu réduisis les ténèbres des sans-Dieu; / c'est pourquoi, célébrant avec foi ta mémoire lumineuse et sacrée, / nous te demandons, nous tous, de recevoir / la divine miséricorde, Epimaque, saint Martyr.
Maintenant... Théotokion
Vierge pure, immaculée, / toi la seule inépousée / qui mis au monde et dans le temps / le Fils intemporel, le Verbe de Dieu, / supplie-le avec les Patriarches, les Martyrs, / les Prophètes, les Moines et tous les Saints / de nous accorder le pardon et la grâce du salut.
Stavrothéotokion
Vierge immaculée, Mère du Christ notre Dieu, / un glaive a transpercé ton âme quand tu vis / sur la croix ton Fils et ton Dieu: / sans cesse intercède auprès de lui / pour qu'il nous accorde le pardon de nos péchés.

Ode 4, t. 1
« Montagne ombragée par la grâce de Dieu, / Habacuc t'a reconnue de son regard de voyant. / De toi, a-t-il prédit, / sortira le Saint d'Israël / pour notre salut / et notre restauration. »
Le Soleil de justice / qui a brillé sur terre / vous envoya comme rayons mystiques, / Stachys, Apelle et Amplias, / Narcisse, Aristobule et Urbain, / pour illuminer ceux qui gisaient dans les ténèbres.
Fortifié par la puissance de l'Esprit divin, / en fils de lumière tu as transformé / les habitants d'Odessos1, / saint apôtre Amplias, / en accomplissant des miracles étonnants / et chassant les phalanges des démons.
Toi qu'emplissaient les flots divins, / tu as couru, bienheureux Urbain, / comme un fleuve de salut / chassant les flots amers et pollués / et dans la grâce abreuvant / l'ensemble des croyants.
Notre Dame, tu t'es montrée / supérieure aux Anges; en effet / celui qu'ils craignent, inexplicablement / tu fus digne de l'abriter dans ton sein / et dans tes mains tu as porté comme un enfant / celui qui transcende les jours et les ans.
t. 4
« De ton renom, ô Christ, tu as couvert les cieux, / de ta gloire fut rempli l'univers; / c'est pourquoi sans cesse nous chantons: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
N'ayant cure de l'impiété des sans-Dieu, / avec courage vers les combats / s'avança l'illustre Epimaque s'écriant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Fortifié par l'espérance des biens futurs, / avec courage tu méprisas les douleurs, / Epimaque, en t'écriant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Méprisant l'éclat des choses d'ici-bas, / l'admirable Epimaque par sa mort / hérita le royaume d'en-haut / en rendant gloire au Dieu vivant.
Toi qui surpasses en dignité les Chérubins / et qui as tenu dans tes bras / le Dieu porteur de notre chair, / réjouis-toi, divine Mère inépousée.

Ode 5, t. 1
« Par l’éclat de ton avènement / tu as illuminé les confins de l'univers / en les éclairant, ô Christ, / par la splendeur de ta Croix: / fais briller aussi la lumière de la divine connaissance / dans les cœurs qui te chantent selon la vraie foi. »
Les brebis immaculées du bon Pasteur / furent envoyées par lui / au milieu des loups expressément / pour les apprivoiser / et les faire entrer, par la foi, / dans son bercail mystique.
Le sublime André a fait de toi / l'évêque de Byzance / pour y former les croyants, / saint pontife Stachys, / et par divine grâce les guider / vers les havres de paix.
La sainte Eglise d'Héraclée, / bienheureux Apelle, te posséda / comme pierre d'angle et pierre de grand prix, / toi qui l'as affermie / par la parole de vérité; / aussi est-il juste que nous te chantions.
Ineffablement tu as conçu / le Verbe, et tu as enfanté / celui qu'avant les siècles, de son sein, / le Père a engendré; / c'est pourquoi nous te disons bienheureuse comme il se doit, / toi sa Mère, Vierge toute-digne de nos chants.
t. 4
« Sur nous, Seigneur, envoie, / ton illumination, / délivre-nous des ténèbres du péché; / du ciel, en ta bonté, / accorde-nous ta paix. »
Dans la grâce, protégé / par l'arme de la Croix, / le Martyr disait aux impies: / Ni le glaive ni le feu / ne me sépareront de l’amour du Christ.
L'illustre Epimaque, se tenant / devant le tribunal, a déclaré / aux iniques, de façon hardie: / Que périssent misérablement / des dieux qui n'ont créé ni la terre ni le ciel!
Sous la divine inspiration / Epimaque, ce vaillant lutteur, / a prêché à ceux qui l'ignoraient, / en une seule nature, la Trinité: / Père, Fils et saint Esprit.
Vierge pure, qui pourrait conter / le mode ineffable et prodigieux / de ton enfantement, / car tu as porté dans la chair ineffablement / celui qui par nature est notre Dieu?

Ode 6, t. 1
« Le fond de l'abîme nous entourait / et nous n'avions personne pour nous délivrer, / nous étions comptés comme brebis d'abattoir. / Sauve ton peuple, ô notre Dieu, / car tu es la force des faibles / et leur relèvement. »
Agitant les ondes des nations / par vos divines chevauchées, / vous avez tiré des flots amers / ceux qui jadis y suffoquaient, / bienheureux Apôtres, et, les ayant sauvés, / vous les avez menés au Rédempteur.
Bienheureux Narcissse, tu prêchas / le Dieu qui veut la miséricorde / et libéras de l'erreur / les âmes des impies, / toi qui présidas l'Eglise des Athéniens, / cultivant la foi dans ton splendide jardin.
L'apôtre Urbain, faisant jaillir / sa parole tel un cours de vie / et le pouvoir des guérisons, / entraîna les peuples vers l'illumination / de la divine grâce, en imitateur / du Dieu fait chair qui a sauvé le monde entier.
Nous te chantons, nous les condamnés de jadis, / qui grâce à toi, / avons été justifiés / au point de nous unir aux Serviteurs immatériels / et de mériter le Paradis, / Pleine de grâce, entre les femmes bénie.
t. 4
« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson / préfigura les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
Epimaque a renversé l'idolâtrie / par la puissance de notre Dieu / qui fut crucifié dans sa chair, / et il a reçu de lui la couronne de gloire en vérité.
Epimaque abandonna le monde et tout ce qui lui appartient, / avec courage il a livré son corps / aux châtiments pour le Seigneur; / avec les victorieux Martyrs il exulte désormais.
Ayant pris sa part de la Passion du Christ / notre Dieu crucifié en sa chair, / par sa puissance Epimaque, son imitateur, / participe à sa divine gloire également.
Implore pour tes serviteurs, / divine Epouse et Mère de Dieu, / celui qui a pris chair en toi; / car tu es la seule protectrice des croyants.

Kondakion, t. 2
Courant aux quatre coins du monde habité; / vous avez semé la parole, la connaissance de Dieu; / et, moissonnant l'épi qui donne cent fois plus, / vous l'avez porté au Roi de l'univers, bienheureux Apôtres du Christ.

Ikos
Acclamons comme un jour de salut / la mémoire des Apôtres et disons-les bienheureux: / elle brille sur tout l'univers comme un soleil, / dissipant toute brume sous ses rayons lumineux, / pour éclairer ceux qui la célèbrent avec amour / et qui la glorifient avec foi; / aussi, empressons-nous d'accourir pour les chanter en disant: / délivrez-nous de tout danger, bienheureux Apôtres du Christ.

Synaxaire
Le 31 Octobre, mémoire des saints apôtres Stachys, Apelle, Amplias, Urbain, Narcisse et Aristobule, qui furent du nombre des Soixante-dix.
Comme un épi Stachys, attendant la moisson,
sous la faux de la mort déserte cette vie.
La lyre à quatre cordes ne rend plus de son:
leur âme, quatre apôtres au Seigneur la confient.
Ayant pêché les hommes par l'enseignement,
Aristobule trouve pour prix le royaume.
Six apôtres du Christ dorment différemment,
le trente et un octobre, leur ultime somme.
Ce même jour, mémoire du saint martyr Epimaque.
Par le glaive Epimaque n'est pas effrayé,
car en Dieu il possède un invincible allié.
Par les prières de tes Saints, Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, / ô Mère de Dieu, la fournaise spirituelle; / et de même qu'il a sauvé les trois jeunes gens, / le Très-Haut a renouvelé / en ton sein le monde entier, / le Seigneur Dieu de nos Pères, / digne de louange et de gloire. »
Délivrés des tentations de l'ennemi / vous éprouvant par la patience, / glorieux Apôtres, vous avez éteint / sous vos ondées mystiques / la flamme de l'erreur / et vous mîtes à chanter / le Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire.
Aristobule bienheureux, / à tes disciples tu appris / à donner manifestement / les avis les plus parfaits, / toi qui pour t'instruire avais eu / la Sagesse hypostasiée, / le Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire.
L'assemblée sainte des croyants, / de leurs très-saintes voix, te dit, / Apelle, bienheureux, / car angélique fut ta vie / et bienheureuse, ta fin, / toi qui sans cesse chantais / le Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire.
Délivre-nous des tentations, / de l'affliction, de tout malheur, / des incursions barbares, / divine Epouse, Dame chantée par-dessus tout, / afin que nous puissions te glorifier, / toi et le Fils né de toi, / le Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire.
t. 4
«A Babylone jadis / les enfants d'Abraham / foulèrent la fournaise de feu, / en leurs hymnes s'écriant joyeusement: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Foulant aux pieds vaillamment / aussi bien le feu que l'erreur, / l'illustre Epimaque chantait / pour celui qui fut crucifié: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Ni la flamme ne l'effraya, / ni les fauves rugissants / ni toutes sortes de tourments, / mais Epimaque chantait: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Patient dans les épreuves, le Martyr / n'accorda nul honneur / aux divinités sans vie, / mais avec foi il s'écria: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Tu fus préfigurée par le buisson non consumé / et la fournaise qui fit sourdre la rosée, / Mère vierge, pure et bénie / qui mis au monde ineffablement / le Dieu incarné.

Ode 8, t. 1
« Dans la fournaise, comme en un creuset, / brillèrent les enfants d'Israël / par l'éclat de leur piété plus pure que l'or fin / et ils se mirent à chanter: / Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange en tous les siècles. »
Témoins oculaires de notre Dieu, / en ce monde vous en fûtes les éclairs / enflammant l'erreur et transformant / en fils du jour ceux qui chantaient: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
Avec l'agréable sel de tes enseignements / tu as purifié, Amplias, / la pourriture de l'erreur; / aussi, te vénérant, nous psalmodions: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
Célébrons l'illustre Stachys, / Narcisse, Apelle et Amplias, / le très-sage Aristobule et Urbain, / et chantons avec foi: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
Vierge pure et tout-immaculée, / sachant que tu es le refuge, le rempart, / l'échelle conduisant le genre humain / vers la hauteur du ciel, nous chantons: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / louez-le, exaltez-le dans tous les siècles.
t. 4
« Le Christ notre Dieu, qui fut cloué / sur cette croix dont il fit pour nous / un instrument de salut, / jeunes gens, exaltez-le dans tous les siècles. »
En tes membres, saint Martyr, représentant / la Passion divine, tu as supporté / vaillamment l'épreuve des multiples châtiments, / tout en prêchant le Christ notre Dieu.
Tes peines ruisselantes ont fait couler / la douceur de la divine piété / qui ôte l'amertume de l'erreur; / aussi tu glorifies le Christ dans les siècles.
Avec courage tu as affronté / toutes sortes de tourments, / bienheureux Epimaque, et tu jubilais en chantant: / Exaltez le Christ notre Dieu dans les siècles.
Toi qui enfantas le Christ Sauveur / en lui conférant notre ressemblance, Vierge pure et bénie, / sauve-moi pour que je puisse te louer / et te dire bienheureuse en tout temps.

Ode 9, t. 1
« Pour image de ton enfantement / nous avons le buisson ardent / qui brûlait sans être consumé; / en nos âmes nous te prions d'éteindre / la fournaise ardente des tentations, / pour qu'alors, ô Mère de Dieu, / sans cesse nous te magnifiions. »
Afin que la terre entière, qui était remplie / par l'erreur de l'ennemi / et pleine de la ténébreuse absence-de-Dieu, / fût illuminée à la clarté de ta connaissance, / tu lui envoyas, Seigneur compatissant, / tes Apôtres comme rayons de salut.
Glorieux Stachys, prédicateur sacré, / toi qui en portais déjà le nom, / tu fus vraiment l'épi du salut / procurant comme froment à ceux qui en manquaient / la ferme connaissance de Dieu / et soustrayant à la pénurie spirituelle / les fidèles qui te disent bienheureux.
Toi la bouche de Dieu, / Aristobule, tu as rendu muettes / les langues des rhéteurs / et du gosier de l'ennemi / tu retiras les âmes / et les menas vers le Seigneur / sauvées par la connaissance parfaite de Dieu.
Apôtres du Seigneur / qui exultez, semblables à Dieu, / dans le ciel où vous habitez déjà, / faites que puissent prendre part / à l'éternelle splendeur / ceux qui sur terre vous vénèrent d'un cœur pur / et sincèrement vous disent bienheureux.
Tu portes celui qui porte l'univers / et tu nourris de ton lait / celui qui donne à tous de quoi manger; / mystère sublime et redoutable / qui dépasse notre esprit; / toi qui es l'arche de la sanctification divine, / nous te disons bienheureuse, Vierge Mère de Dieu.
t. 4
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Fortifié par la puissance du Christ, / Epimaque, victorieux martyr, / tu abaisses la force impuissante des démons / et remportes le brillant trophée, / en vainqueur parmi les Athlètes couronné; / c'est pourquoi nous les fidèles, nous te disons bienheureux.
Telle une source, en vérité, / Epimaque, ta châsse fait jaillir / la grâce de miracles étonnants / et repousse la nuée des passions / loin des fidèles qui accourent sans cesse vers toi, / saint Martyr suscitant l'admiration.
Tu as brisé tous les filets de l'ennemi, / Epimaque digne de toute acclamation, / tu en as fait disparaître jusqu'au nom / en confessant le Christ à haute voix / devant les empereurs et les tyrans; / c'est pourquoi nous te disons bienheureux.
Plus clairement que le soleil / ta mémoire, Epimaque, a resplendi, / illuminant les cœurs de tous les croyants / qui t'acclament en ce jour, / illustre Athlète vainqueur; / c'est pourquoi nous te disons bienheureux.
Tu es l'habitacle de la clarté, / c'est pourquoi je t'en supplie: / illumine, Vierge immaculée, / les yeux de mon cœur humilié / par l'aveuglement de mes passions, / afin que dans la foi je puisse te glorifier.

Exapostilaire, t. 3
Stachys, Narcisse et Amplias, / Apelle, Aristobule et Urbain, / ces divins luminaires, soient acclamés joyeusement / comme apôtres du Christ notre Dieu, / car ils intercèdent pour nous / qui célébrons comme une fête leur mémoire sacrée.
Penche-toi sur ton héritage, Vierge toute-digne de nos chants, / et par ta puissance invincible garde-le; / dirige et affermis les sceptres de nos rois, / apaise les nations et répands la paix sur les confins de l'univers.

Apostiches de l'Octoèque; puis le reste de l'office de Matines, et le Congé.