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26-06-2018

12. Ménée de Décembre

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01/14 décembre
Saint prophète Nahum.

02/15
Saint prophète Habacuc.

03/16
Saint prophète Sophonie.

04/17
Sainte mégalomartyre Barbara; et St Jean Damascène.

05/18
Notre vénérable Père Sabbas le Sanctifié.

06/19
Saint Nicolas, archevêque de Myre en Lycie, le Thaumaturge.

07/20
Saint Ambroise, évêque de Milan.

08/21
Avant-fête de la сonception d'Anne, l'aïeule du Seigneur;
et St Patapios.

09/22 Conception de sainte Anne, mère de la Théotokos,
et mémoire de la Dédicace de l'église de la Résurrection.


10/23
Saints martyrs Ménas, Hermogène et Eugraphe.

entre le 11 et le 17 décembre
Dimanche des saints ancêtres

11/24
St Daniel le Stylite.

12/25
St Spyridon le Thaumaturge, évêque de Trimythonte en Chypre.

13/26
Saints martyrs Eustrate, Auxence, Eugène, Mardarios et Oreste; et de la sainte martyre et vierge Lucie.

14/27
Saints martyrs Thyrse, Leucius, Callinique, Philémon, Apollonius et Arrhianos.

15/28
Saint hiéromartyr Eleuthère.

16/29
Saint prophète Aggée.

17/30
Saint prophète Daniel, et des trois Jeunes Gens les saints Ananias, Azarias et Misaël.

entre le 18 et le 24 décembre
Dimanche avant Noël

18/31
Saint martyr Sébastien et de ses compagnons.

19/01 (janvier)
Saint martyr Boniface.

20/02
Avant-fête de la Naissance selon la chair de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ; et Saint hiéromartyr Ignace le Théophore.

21/03
Sainte martyre Julienne de Nicomédie.

22/04
Sainte mégalomartyre Anastasie.

03/05
Dix saints martyrs de Crète.

04/06
Sainte martyre Eugénie.

25/07
La Naissance de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ.

26/08
Synaxe de la Mère de Dieu.

Dimanche après Noël. Saint et juste Joseph, l'époux de la Vierge, du saint roi David et de saint Jacques, le frère du Seigneur.

27/09
Saint protomartyr et archidiacre Etienne; et St confesseur Théodore le Marqué, frère de Théophane l'Hymnographe.

28/10
Vingt mille saints brûlés à Nicomédie.

29/11
Saints enfants innocents massacrés par Hérode au nombre de quatorze mille; et St Marcel, higoumène du monastère des Acémètes.

30/12
Sainte martyre Anysie.
Sainte Mélanie, à cause de la clôture de 1a fête de Noël.

31/13
Clôture de la fête de Noël. Sainte Mélanie la Romaine.

 


1er DÉCEMBRE
Saint prophète Nahum.

VÊPRES

Lucernaire, t. 3
En toi, Prophète de Dieu, / demeura la grâce du saint Esprit; / par sa propre lumière elle fit de toi / la lampe étincelante de clarté / et par toi elle annonce l'avenir / à Ninive, la grande cité.
Nahum, prophète de Dieu, / tu as paru comme lumineuse nuée / de la divine science distillant la rosée, / du jugement de Dieu abreuvant la cité / de Ninive la grande à nouveau / en travail pour mettre au monde l'impiété.
Nahum, prophète de Dieu, / toi qui as rejoint désormais / l'ineffable gloire, l'éternelle renommée, / les délires divines et la joie qui ne se peut exprimer, / oracle divinement inspiré, / intercède pour nous auprès du Maître universel.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Ayant obtenu de grands bienfaits grâce à toi, / Vierge pure, nous célébrons avec les Anges ton Enfant / qui daigna sortir de ton sein / par un excès de sa bonté / et de nouveau a façonné le genre humain.

Stavrothéotokion
Voyant ton Fils, ô Vierge immaculée, / suspendu sans vie sur la croix, / dans ton amertume tu crias: / Hélas, mon Enfant bien-aimé, / comment s'est évanouie la beauté de ton aspect / que tu as laissé disparaître sous l'ombre de la mort.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 2
Célébrant, Seigneur, la mémoire de ton prophète Nahum, / par ses prières, / nous t'en supplions, sauve nos âmes.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis le canon du Prophète, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: De Nahum je m'applique à louer l'inspiration.

Ode l, t. 5
« Dans la mer Rouge cheval et cavalier / furent précipités par celui qui brise les combats, / le Christ élevant ses mains, / le Sauveur que célèbre Israël, / lorsqu'il chante l'hymne de victoire. »
Percevant la divine inspiration / de ton esprit que Dieu / a saisi pour faire sien / et que sa grâce illumina, / prophète Nahum, nous te disons bienheureux.
Venue d'en haut, la grâce de l'Esprit / insuffla en ton âme / l’énergie prophétique / et t'accorda une langue inspirée, / Prophète digne de toute admiration.
Tu as paru comme l'instrument / que de son plectre / frappait l'Esprit divin, / célébrant le Dieu jaloux, / proclamant son inflexible jugement, / Prophète très-digne de nos chants.
Vierge pure, entre toutes bénie, / sauve les fidèles / qui te chantent avec amour / comme la sainte Mère de Dieu / et garde-les des implacables dangers.

Ode 3
« Sur le néant tu as fixé la terre selon ton ordonnance / et malgré son poids tu l'as fermement suspendue; / affermis ton Eglise, ô Christ, / sur le roc inébranlable de tes commandements, / dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes. »
Unie à l'Esprit divin et déifiant, / ton âme fut parfaitement illuminée; / et dès lors, Prophète, sous la divine inspiration, / tu fus préparé, à donner à tous la claire annonce de l'avenir.
Bienheureux, tu as vu d'avance / dans la vision de Dieu la sentence condamnant / les ennemis impies qui méprisaient / dans leur perversité incurable / la patience de Dieu, sa clémence et sa bonté.
Celui qui du néant jadis fit l'univers / est issu de ton sein, ô Vierge immaculée, / se faisant homme en son amour, / lui le seul Ami des hommes, / pour la rédemption du genre humain.

Cathisme, t. 5
Glorieux prophète Nahum, / ayant purifié ton esprit / de toute empreinte d'ici-bas, / tu devins l'urne très-pure du saint Esprit, / distribuant à tous les hommes / les clartés que tu avais reçues de lui; / c'est pourquoi, nous t'en prions, / intercède pour la paix de l'univers.
Théotokion
Le grand mystère de ton divin enfantement, / l'ineffable façon dont tu conçus, / Ô Mère toujours-vierge, nous sont connus en vérité; / ta gloire frappe nos esprits / et bouleverse nos pensées / et sur nous tous Ô Mère de Dieu, / elle s'étend pour le salut de nos âmes.

Stavrothéotokion
Pleine de grâce, par la Croix de ton Fils / fut aboli le mensonge des faux-dieux / et la force des Démons fut terrassée; / c'est pourquoi nous les fidèles, / te chantons sans cesse comme il se doit, bénissons et te magnifions à juste titre comme la Mère de Dieu.

Ode 4
« Comprenant ton divin abaissement, / le prophète Habacuc dans son trouble te cria, Ô Christ: / Tu es venu pour le salut de ton peuple, pour sauver ceux qui te sont consacrés. »
Resplendissant de l'éclat du saint Esprit, / divin porte-voix, tu annonças aux Ninivites / leur imminente dévastation / et l'inéluctable avènement de la puissance de Dieu.
Le juste jugement du Créateur / décide la terrible destruction d'un peuple hostile, comme tu l'avais prédit, / bienheureux Nahum prophète de Dieu.
Parée de sentiments modestes, / l'âme de ton Prophète fut portée à merveille / vers ta vision, Dieu de bonté, / et vers la splendeur de la divine contemplation.
Ô Marie, souveraine du créé, / toi qui enfantas le Roi de l'univers, / seule digne de nos chants, par tes prières, / délivre-moi de la tyrannie des passions.

Ode 5
« Seigneur qui te revêts de lumière comme d'un manteau, / devant toi je veille et vers toi monte mon cri: / illumine les ténèbres de mon âme, / Ô Christ, en vertu de ton amour. »
Ayant mené ta vie sans reproche, / tu fus jugé digne, Nahum, de l'énergie / et de l'illumination de l'Esprit saint, / Prophète digne de toute admiration.
Ayant soumis avec zèle ta chair / à l'esprit, comme à un maître souverain, / à ton cœur donné sublime élévation, / tu as obtenu les divines révélations.
Elle surpasse tout honneur visible, / la gloire de ceux qu'honore le don de prophétie: / par eux se fait entendre, en effet, / l'Esprit saint, Dieu de bonté et Seigneur.
Nul esprit, même céleste, ne pourrait / dignement te louer, ô Mère de notre Dieu, / car c'est le Créateur que tu as enfanté, / celui que chantent les puissances des cieux.

Ode 6
« Quand souffle sur mon âme la tempête dévastatrice, / ô Christ et Seigneur, apaise l'ouragan de mes passions / et délivre-moi du mal, / ô Dieu de miséricorde. »
Celui qui fut le temple de la grâce de Dieu, / le vase d'élection de sa théophanie / qui dépasse tout esprit, / fidèles, célébrons-le de nos chants.
Celui qui a reçu de l'Esprit saint / le rayonnement préservé de tout déclin / et dont l'esprit fut proche du divin, / fidèles, nous invite à le célébrer de nos chants.
Les puissances spirituelles dans le ciel / et sur terre toutes les générations / te glorifient sans cesse comme Mère de Dieu, / ô Vierge bénie et tout-immaculée.

Kondakion, t. 4
Ton cœur très-pur, illuminé par l'Esprit, / fut le siège d'une brillante prophétie; / tu vis comme proche ce qui était éloigné, / c'est pourquoi nous te vénérons, / illustre Nahum, prophète bienheureux.

Synaxaire
Le 1er Décembre, Saint prophète Nahum.
Sur le voyant d'Elqosh agrégé aux défunts
je répands mon éloge en guise de parfums.
C'est la prime journée de ce mois de Décembre
qui au séjour des morts a vu Nahum descendre.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Le Très-Haut, le Seigneur Dieu de nos Pères, / détourna la flamme et couvrit de rosée les Jeunes Gens / qui chantaient d'une même voix: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Pour guider l'évolution de notre chœur, / nous avons le Prophète, visionnaire divin; / célébrons la fête en psalmodiant: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Toi, l'instrument où souffle l'Esprit saint, / toi, la lyre inspirée divinement, / nous invoquons ton aide pour chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Le Seigneur t'a couronné comme prophète, / il t'a donné la grâce de prédire l'avenir; / tous ensemble nous lui chantons: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Porte infranchissable, ainsi t'a contemplée / le Prophète, ô Vierge immaculée, / que seul a pu franchir le Dieu / à qui nous chantons: Seigneur, tu es béni.

Ode 8
« Pour toi, Dieu créateur, / les Jeunes Gens dans la fournaise / formèrent un chœur avec tout l'univers et chantaient: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Prophète, contemplant / l'éclat immatériel / de la souveraine Trinité, tu chantes dans la joie: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Prophète aimé de Dieu, / vénérant très saintement / ta mémoire sacrée, nous chantons: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez- le dans tous les siècles.
Vierge pure, fortifie / mon âme relâchée, / paralysée par les fautes et les passions, / afin que je chante, ô Vierge, ton Enfant, / et l'exalte dans tous les siècles.

Ode 9
« Isaïe, danse d'allégresse, / car la Vierge a mis au monde un fils, / de son sein est né l'Emmanuel: / parmi nous Dieu se fait homme, / il a pour nom le Soleil levant, / et nous qui le glorifions, / ô Vierge, nous te disons bienheureuse. »
Comme un Ange sur la terre / tu as vécu et maintenant / tu habites le ciel / avec les chœurs des Anges / près de la lumière au triple éclat / et, comblé de sa splendeur, / tu veilles sur ceux qui te célèbrent de leurs chants.
Bienheureux Prophète, / nous déléguons en toi l'intercesseur / pour le monde auprès de Dieu: / en ta qualité de prophète / sans cesse supplie-le / d'accorder en sa bonté / aux fidèles l'éternelle rédemption.
C'est à juste titre / que nous, fidèles, t'appelons / par divine inspiration / Mère de Dieu et toute-pure, / toi qui mis au monde notre Dieu / et par cette juste appellation / nous rendons gloire, Mère vierge, à ton Enfant.

Exapostilaire du jour.
Aposticbes de l'Octoèque.

2 DÉCEMBRE
Saint prophète Habacuc.
 
VEPRES

Lucernaire, t. 4
L'admirable prophète Habacuc, / ayant reçu de l'Esprit saint / le rayon lumineux, fut déifié entièrement; / et voyant l'impiété des juges / ainsi que l'injustice du jugement, / il s'indigne, montrant dans sa piété / et la chaleur que lui confère l'indignation / la droiture des sentences du Seigneur notre Dieu.
Se tenant éveillé en présence de Dieu, / le vénérable prophète Habacuc / perçut l'ineffable mystère / de ta venue, ô Christ, parmi nous / et prophétise avec clarté ton enseignement, / voyant d'avance les sages Apôtres / comme chevaux piétinant / la mer où foisonnent les nations.
Exultant de joie dans le Seigneur, / d'allégresse en Dieu ton Sauveur, / illustre Prophète, et recevant la clarté / des splendeurs de l'au-delà, / illuminé en esprit par la lumière émanant de Dieu, / veuille par tes prières préserver / les fidèles célébrant ta mémoire sacrée / des tentations et des périls.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Théotokion
Toi dont le sein put contenir / le Dieu que nul espace ne contient / et qui par amour des hommes se fit homme comme nous, / prenant de toi notre condition humaine / pour la déifier manifestement, / Toute-sainte, ne méprise pas mon affliction, / mais bien vite fais-moi grâce et sauve-moi, / me délivrant de l'action perverse de l'Ennemi.
Stavrothéotokion
Lorsque la Vierge ta Mère, Seigneur, / te vit suspendu sur la croix, / frappée de stupeur, en ses larmes, elle te dit: / Quelle patience infinie / tu nous montres, Dieu créateur! / Comment te laisses-tu, en accusé, / condamner à mort par l'injuste jugement / d'une foule de criminels / et comment peux-tu souffrir cette effroyable Passion?

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 2
Célébrant, Seigneur, la mémoire de ton prophète Habacuc, / par ses prières, / nous t'en supplions, sauve nos âmes.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis le canon du Prophète, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je te chante, bienheureux prophète Habacuc.

Ode l, t. 4
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, / car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens, / tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon / et tu as fait sombrer ses puissantes armées. »
Donne-moi, Seigneur mon Dieu, / la sagesse pour chanter / ton divin prophète Habacuc / et illumine mon cœur de ta grâce.
Jusques à quand, Seigneur, / dit le Prophète, je crierai vers toi / sans que tu m'exauces; et pourquoi donc / m'as-tu montré combien les juges sont impies?
Sauve par ton intercession / de tout danger les menaçant / ceux qui célèbrent pieusement, / divin Prophète, ta mémoire sacrée.
Le Dieu saint est apparu, / quand le temps fut venu, / de toi, Ô Mère de Dieu, / se faisant homme pour sauver l'humanité.

Ode 3
« L'arc des puissants s'est affaibli, / les faibles acquièrent la vigueur; / et voilà pourquoi mon cœur / s'est affermi dans le Seigneur. »
Elevé, tendu vers Dieu, / illuminé par la clarté venant de lui, / divin oracle, tu voyais déjà / la préfiguration de l'avenir.
Pratiquant toute vertu, / haïssant toute perversité, / u t'emportais justement / contre les iniques, Prophète bienheureux.
En ta pureté tu as reçu / dans la foi les paroles de l'Esprit saint, / prédisant l'accomplissement de l'avenir, / Prophète digne de toute admiration.
Montagne ombragée par les vertus / d'où vint le Maître en la forme du serviteur / pour tirer de la servitude les humains, / Toute-pure, c'est ainsi que tu parus.

Cathisme, t. 4
Tu veillais en présence de Dieu, / bienheureux prophète Habacuc, / et la divine parousie, / tu l'as saisie de tes yeux de voyant; / c'est pourquoi dans la crainte tu crias: / Seigneur, j'ai perçu ta redoutable venue / et je te chante, toi qui veux / sortir de la Vierge et porter / notre chair mortelle, notre condition terrestre.
Théotokion
Refuge de qui se trouve dans le malheur, / réconciliation des pécheurs avec Dieu, / très-sainte Dame, sauve-nous / de tout péril et de la perversité des humains, / du terrible châtiment / et de l'infamie des passions, / nous qui sans cesse t'invoquons / dans la certitude de la foi, / Vierge toute-digne de nos chants.
Stavrothéotokion
Te voyant, Ô Christ, sur la croix, / celle qui t'enfanta sans connaître d'homme, / le cœur et les entrailles déchirés, / s'écria maternellement: / Hélas, Ô mon Enfant bien-aimé, / comment souffres-tu la Passion? / Mes entrailles sont consumées, / l'amère blessure du terrible glaive m'a traversée, / mais je célèbre ta miséricorde, Seigneur.

Ode 4
« De ton renom, Ô Christ, tu as couvert les cieux, / de ta gloire fut rempli l'univers; / c'est pourquoi sans cesse nous chantons: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Lumineux tu t'es montré par tes vertus, / sans couchant est la lumière que tu révélas; / dans la foi nous lui disons maintenant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
La grâce rayonnante de l'Esprit, / qui surabondamment / élut demeure en ton âme, fit de toi / un prophète qui révèle à tous les hommes le Sauveur.
Ayant oui la voix du Tout-puissant, / tu fus rempli de crainte sacrée; / ayant saisi son œuvre de salut, / Prophète admirable, tu en fus stupéfait.
L'arche du témoignage te figurait, / Toute-pure qui as reçu / le pain de la vraie vie, / le Verbe qui du Père partage l'éternité.

Ode 5
« Toi qui fais monter la lumière du matin / et nous montres le jour, / gloire à toi, Ô Jésus, Fils de Dieu. »
La sainte Eglise contemple désormais / le Soleil fixé sur le bois, / comme tu l'as prédit, Prophète sacré.
Comme transporté sur des ailes, / ton esprit veillait devant Dieu / et tu observais la venue du Seigneur.
A haute voix tu proclamais, / bienheureux Habacuc: J'exulterai / de joie et d'allégresse pour Dieu mon Sauveur.
Chargé de chaînes par mes nombreux péchés, / je me réfugie vers toi: sauve-moi, / notre Dame, forteresse des croyants.

Ode 6
« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson / préfigura les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
De Théman est venu le Dieu fait chair, / comme tu l'as prédit, bienheureux Habacuc, / illuminé de loin par son éclat, / et de sa lumière il éclaira le monde entier.
Eclaire l'âme de qui chante pour toi, / Seigneur, par les prières d'Habacuc, / ton prophète sacré dont tu as fait briller / l'âme et l'esprit
Ta voix et la puissance de tes oracles divins, / Prophète, sont parvenues aux confins de l'univers et d'avance nous ont révélé la venue du Verbe divin.
Le Fils consubstantiel au Père et partageant dans l'éternité la pensée de qui l'a engendré s'est fait chair en ces temps ultimes et c'est toi, ô Vierge, qui l'as enfanté.

Kondakion, t. 8
Prophète inspiré, tu as proclamé à la face de l'univers que Dieu viendrait du midi, c'est-à-dire de la Vierge Marie, / et du milieu de la nuit où tu veillais devant lui, / tu as annoncé au monde la résurrection du Christ comme tu l'avais appris d'un Ange resplendissant. / C'est pourquoi dans l'allégresse nous te chantons: / Réjouis-toi, brillant trésor de prophétie.

Synaxaire
Le 2 Décembre, Saint prophète Habacuc.
Vers la rétribution, et c'est ton propre terme,
Dieu dirige tes pas, car tu fermes les yeux.
Quand des jours de Décembre arriva le deuxième,
Habacuc est parti vers la cité de Dieu.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« A Babylone jadis les enfants d'Abraham / foulèrent la fournaise de feu, / en leurs hymnes criant joyeusement: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Sage Prophète qui fus initié à une science dépassant l'entendement et prophétisas la lumineuse Clarté, / tu t'écries maintenant: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Il t'a donné de prendre part / au triple feu de sa clarté, / à sa gloire que l'on ne peut exprimer, / le Dieu qu'ainsi tu glorifiais: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
D'âge en âge tu parus, / Mère et Vierge, bénie . au-dessus de ce qu'on peut imaginer, / car dépassant la nature et ses lois, / c'est Dieu le Verbe qu'en la chair tu enfantas.

Ode 8
« Toutes les œuvres de Dieu et toute la création, / bénissez le Seigneur, / chante-le, peuple saint, / avec les humbles de cœur, / exalte-le dans tous les siècles. »
Eclairé par la lumière au triple feu, / tu fus jugé digne, Bienheureux, / de visions divines et merveilleuses et tu criais: / Chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Buvant aux flots du Paradis, / comblé de vision immatérielle, / jouissant du premier rang / et de la gloire aux prophètes réservés, / tu as la joie de chanter Dieu dans les siècles.
Charme divin, très-pur éclat, / celui du prophète Habacuc! / au Chœur des Anges dans les cieux / il s'unit, plein de joie, / pour chanter Dieu dans les siècles.
Tu t'es montrée, en vérité, / la Mère de celui / qui du Père, avant les siècles, s'est levé; / seule, Vierge pure et bénie, / tu surpasses en dignité les Esprits célestes.

Ode 9
« Virginal fut ton enfantement: / Dieu s'avance hors de ton sein, / il se montre porteur de notre chair / et sur terre avec les hommes il a vécu; / c'est pourquoi, Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Brillant du vif éclat / de ta prophétie, de tes oracles divins / initiant aux mystères sacrés, / ton souvenir rayonne, Bienheureux, / sur ceux qui te vénèrent, prophète Habacuc.
Le Seigneur de gloire, tu l'as annoncé, / tu en as prédit la venue / de la Vierge sainte; et maintenant, / la voyant réalisée clairement, / tu exultes, bienheureux Habacuc.
Dans l'allégresse les Prophètes en chœur / au jour de ta fête communient / à ta divine gloire et à ta joie; / intercédant avec eux, / sauve tous les chantres de ton nom.
Sous tes flots d'inépuisable compassion / purifie mon âme souillée; / Vierge sainte, immaculée, / ouvre la source de mes pleurs, / arrête l'épanchement de mes passions.

Exapostilaire du jour. Apostiches de l'Octoèque.

3 DÉCEMBRE
Saint prophète Sophonie.

VEPRES

Lucernaire, t. 4
Seigneur immortel, tu as fait de ton Prophète, / une nuée vivante / qui transforme l'eau en vie éternelle; / tu l'envoyas dans ta magnificence, / tu lui fis le don de ton saint Esprit / consubstantiel à toi le Père tout-puissant / et au Fils unique né de toi, / lumière éclose de ta clarté; / c'est pourquoi il proclama par avance / la salvifique venue du Christ notre Dieu / et révéla le salut à tous les peuples.
En ton âme purifiée / tu as reçu le rayon / de la splendeur éternelle de Dieu, / tu en devins le chantre inspiré, / le prophète, le porte-voix, / la bouche mue par l'Esprit saint; / ce qu'il te montrait, tu l'as transmis / et tu as révélé qu'à tous les peuples seraient donnés / le salut et le royaume du Christ; / auguste Prophète, supplie-le / de sauver et d'illuminer nos âmes.
Eclairé par la divine vision, / doué de contemplation prophétique, / honoré par la grâce, Prophète inspiré, / tu fus jugé digne de l'éternelle félicité: / usant du crédit que tu as acquis / maintenant auprès du Dieu de bonté, / sans cesse intercède pour ceux / qui dans la foi te célèbrent et vénèrent comme prophète inspiré par Dieu, / afin qu'il délivre de tout danger / et sauve nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Théotokion
Afin de nous révéler à tous l'abondance de ton amour / et l'océan sans limite de ta bonté, / efface tous les péchés de tes serviteurs; / sur toute créature, étant la Mère de Dieu, / tu as pouvoir, Vierge immaculée, / et dans ta puissance tu mènes tout selon ton gré; / car la grâce de l'Esprit saint qui t'habite vraiment, / Bienheureuse, agit avec toi / éternellement en toutes choses.
Stavrothéotokion
Ne me pleure pas, ô Mère, / bien que voyant suspendu sur la croix / le Fils et le Dieu qui suspendit la terre sur les eaux / et fut l'auteur de toute création; / car je ressusciterai et serai glorifié / et dans ma force divine je briserai les royaumes de l'Enfer, / je ferai disparaître la puissance de l'Hadès / et de sa ma1ice délivrerai tous les enchaînés / pour les mener vers mon Père, en ma tendresse pour eux.

Apostiches de l'Octoèque

Tropaire, t. 2
Célébrant, Seigneur, la mémoire de ton prophète Sophonie, / par ses prières, / nous t'en supplions, sauve nos âmes.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis le canon du Prophète, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: La gloire de Sophonie rayonne sur moi.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Prophète qui te tiens / en présence du trône de Dieu, / nous t'en supplions, / intercède sans cesse auprès de lui / pour qu'il éclaire les fidèles / qui célèbrent ta mémoire sacrée.
Tu fus l'instrument divin / où trouvèrent place / l'illumination et les dons de l'Esprit, / sage prophète Sophonie; / c'est pourquoi, dans l'allégresse, / nous, les fidèles, te disons bienheureux.
De ses rayons éblouissants / il éclaire la terre entière, / le Soleil qui s'est levé / de tes entrailles sanctifiées; / nous sommes illuminés par eux / et te vénérons comme la Mère de Dieu.

Ode 3
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Celui qui, étant Dieu, / a toutes choses sous les yeux / t'accorda le savoir, / la connaissance du futur, / et te montra ce qui devait advenir, / admirable Prophète bienheureux.
Ayant fortifié ton esprit / avec l'audace des saints, / c'est à l'Esprit divin / que tu t'es soumis toi-même / et tu devins capable d'accueillir / les divines lueurs de l'au-delà.
Les croyants te disent bienheureuse / d'âge en âge, / car tu as enfanté / dans la chair et dans le temps / le Verbe de façon merveilleuse, / demeurant vierge comme avant.

Cathisme, t. 3
Du Seigneur ayant reçu l'éclat divin, / tu proclames que le Roi de gloire viendra, / que de Sion se lèvera la rédemption / et que les confins de l'univers / seront illuminés d'une éternelle clarté; / prie-le sans cesse, pour qu'il nous accorde la grâce du salut.
Théotokion
Du Verbe tu es devenue / le tabernacle divin, / Vierge Mère tout-immaculée / qui dépasses les Anges en sainteté; / plus que tous je suis couvert de boue, / souillé par les passions charnelles; / aux Bois divins purifie-moi, / toi qui nous procures par tes prières la grâce du salut.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu'elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, / dans ses larmes de mère s'écria: / Hélas, ô mon Enfant, / quelle Passion souffres-tu, / toi qui de ses passions infâmes veux sauver la condition humaine?

Ode 4
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Selon ta prophétie, / bienheureux Sophonie, / le Seigneur de l'univers nous est apparu ; / il nous a tous appelés à sa connaissance, / il nous a délivrés de la servitude.
Eclairé par la grâce, / tu as dit prophétisant: / Sous un joug unique, / les fidèles serviteurs du Seigneur, / ceux qui suivent la vraie foi, / s'inclineront pour adorer.
Ô Marie toute-pure, / chasse loin de mon esprit / l'ouragan de mes passions / et la tempête des tentations, / Vierge mère qui enfantas / la Source guérissant toute douleur.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi, le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
De l'injustice à la vertu / comme de la servitude de mes passions / fais-moi revenir, Prophète glorieux, / par tes prières, Bienheureux, / et dirige mes œuvres / vers la lumière de la foi.
Ton âme illuminée / par le rayonnement de tes vertus, / l'ayant fait cheminer / vers les clartés de l'Esprit saint, / tu fus enrichi par elles / de ce don de prophétie.
Les oracles des Prophètes, / Vierge pure, ont annoncé / ton enfantement en figures; / et nous qui les voyons maintenant / pleinement réalisés, / nous proclamons ta divine maternité.

Ode 6
« Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Prophète, ayant reçu / les rayons de l'Esprit / comme en un clair miroir, / pour le monde tu réfléchis / les divines lueurs des prophéties / et tu annonças l'avenir comme présent.
Ton Roi est venu: / ô Sion, que sa vue / te comble d'allégresse et de joie, / car de sa propre divinité / il a fait resplendir l'univers / et le mensonge du Diable, il en a triomphé.
A l'épaisseur de la chair / s'est uni en ton sein / le Fils unique de Dieu / est sorti un en ses deux natures, / préservant de tout dommage / ton admirable virginité.

Kondakion, t. 4
Prophète Sophonie, tu t'es montré / tout rayonnant des clartés de l'Esprit saint; / tu as annoncé la venue du Seigneur, / disant à la fille de Sion: / Réjouis-toi, Jérusalem, / car voici que ton Roi / s'avance vers toi pour te sauver.

Synaxaire
Le 3 Décembre, Saint prophète Sophonie.
Celui qui à Sion déclarait autrefois:
« Pousse des cris de joie », l'illustre Sophonie,
en présence de Dieu a l'âme réjouie.
Il quitta cette vie en Décembre, le trois.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles jeunes gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Ta mémoire, Prophète, s'est levée / sur le monde comme un soleil, / car tu as illuminé / par la grâce de ta prophétie / les fidèles chantant d'un même chœur: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Plus qu'une féconde nuée, / Bienheureux, tu as fait pleuvoir sur nous / la connaissance de Dieu / depuis les sources du salut / dont nous fûmes illuminés pour chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Le Verbe qui donne à tous les êtres d'exister / par sa divine volonté, / voulant rappeler à lui l'humanité, / Vierge pure, demeura dans ton sein: / bénie sois-tu qui enfantas / dans la chair notre Dieu.

Ode 8
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Tout entier consacré au Tout-puissant, / tu exploras les voies de la Providence, / tu as enseigné aux nations la loi de Dieu; / c'est pourquoi nous te chantons comme prophète divin.
Présente à Dieu l'intercession / pour ceux qui te chantent, Bienheureux, / écarte la tourmente des tentations, / Prophète, pour que nous puissions te célébrer.
Ayant enfanté le Seigneur Dieu, la source de vie, / Vierge pure, tu as arrêté / la puissance de la mort et l'as anéantie; / c'est pourquoi nous te chantons dans tous les siècles.

Ode 9
« Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
Tu as fixé ta demeure / sur la terre qu'habitent les doux / et c'est là que finalement / tu contemples la splendeur des Anges, / plein de douceur et rayonnant de grâce, / très-sage Sophonie, prophète de Dieu; / c'est pourquoi nous, fidèles, dans la joie / nous te proclamons bienheureux.
De tes divins oracles, / Prophète digne de nos chants, / voyant en pleine clarté / la réalisation, nous sommes émerveillés / par la pureté de ta conscience, / par la grâce qui te fut donnée, / et ton âme au divin aspect / nous remplit d'admiration.
Aucune créature / d'âge en âge ne fut / comblée de grâce comme toi, / très-pure Génitrice de Dieu; / tu possèdes en effet toi seule / la sainteté, la pureté au suprême degré; / c'est pourquoi tu as pu recevoir / le Dieu qui s'est fait chair en ton sein.

Exapostilaire (t. 2)
En compagnie des armées angéliques / tu te tiens, sage Prophète, dans les hauteurs / en présence de l'inaccessible Trinité, / illuminé par les splendeurs de l'au-delà: / par tes prières distribue la clarté spirituelle / aux fidèles qui célèbrent avec amour / ta sainte et lumineuse solennité / et qui de leurs hymnes en ce jour / te font une couronne, bienheureux prophète Sophonie.
Celui qui par les Anges est glorifié comme Dieu, / sans quitter le sein paternel, Ô Vierge immaculée, / est descendu du ciel pour s'unir aux hommes ici-bas / et toi-même, tu nous as procuré le salut / lorsque, dépassant toute raison humaine, / en tes chastes entrailles tu lui donnas la chair; / intercède en notre faveur auprès de lui, / pour qu'il nous accorde le pardon de nos péchés.

Apostiches de l’Octoèque.

4 DECEMBRE
Mémoire de la sainte mégalomartyre Barbara; et de notre vénérable Père Jean Damascène.

VEPRES

Lucernaire, t. 2
Lorsque sur le stade terrifiant / la bienheureuse Julienne observait / la glorieuse martyre Barbara éprouvée par le fouet / et le corps tout couvert de blessures variées, / c'est à chaudes larmes qu'elle s'écria: / Ami des hommes et Verbe de Dieu, / rends-moi digne à présent / de partager le sort de ta fidèle brebis.
Les saintes Julienne et Barbara, / unies en leur désir de suivre la foi, / combattirent l'ennemi; / ayant remporté la victoire sur lui, / elles obtinrent la gloire auprès du Christ notre Dieu; / c'est pourquoi, faisant disparaître le fléau des maladies, / elles procurent à tous les fidèles une prompte guérison.
Lorsque la douce mort fondit sur toi, / vénérable martyre Barbara, / tu t'empressas d'achever ta course dans la joie; / les mains iniques d'un père mécréant / t'immolèrent, et tu fus présentée / comme un fruit offert sur l'autel de notre Dieu; / unie désormais au chœur des Vierges sages en vérité, / tu contemples la splendeur du Christ ton époux.

t. 8
Comment t'appellerons-nous, saint Jean? / Pour la théologie tu mérites le nom de l'Apôtre bien-aimé, / pour tes hymnes celui du psalmiste David; / es-tu la harpe vibrant au souffle de l'Esprit / ou bien la flûte des pasteurs? / Nos oreilles et nos esprits sont charmés de ta douceur; / tu combles d'allégresse l'Eglise en ses chœurs, / la terre s'illumine en ses confins / de ton éloquence plus douce que le miel. / Intercède auprès de Dieu, pour que nos âmes soient sauvées.
Comment te nommerai-je, saint Jean: / suave orateur au verbe merveilleux, / astre rayonnant d'éblouissante clarté, / regard illuminé par l'éclat de la Trinité? / Tu es entré dans la nuée de l'Esprit, / comme Moïse tu as pénétré les mystères divins / et les as clairement exposés en un langage harmonieux. / Intercède auprès de Dieu, pour que nos âmes soient sauvées.
Comment te nommerai-je, saint Jean: / luminaire porteur d'intense clarté, / illustre docteur vraiment digne de nos chants, / serviteur ou voyant des mystères de Dieu, / astre éclairant l'Eglise de ta splendeur, / pour les cœurs enténébrés chandelier tout brillant, / instrument au timbre charmant, / trompette aux sublimes accents? / Intercède auprès de Dieu, pour que nos âmes soient sauvées.

Gloire au Père, t. 6
Ayant abandonné ta patrie, ta famille, tes biens / et renoncé à l'amour de ton père païen, / tu es devenue l'épouse du Dieu que tu aimais, / tu as trouvé la perle précieuse comme le marchand de jadis. / Intercède auprès du Seigneur, / pour qu'il sauve nos âmes.
Maintenant ...
Notre Dame, j'élève vers toi / les regards de mon cœur: / ne méprise pas la pauvreté de mes soupirs, / mais à l'heure où le monde sera jugé par ton Fils, / sois pour moi le refuge, le secours et l'abri.

Apostiches, t. 8
Très-sage Père saint Jean, / tu as illuminé l'Eglise de tes chants / merveilleusement inspirés par l'action de l'Esprit, / tu fis vibrer ta lyre à l'instar de David / en de sublimes mélodies / dont la divine harmonie fait le charme de tous.
Heureux l’homme qui craint le Seigneur, qui se plaît à ses préceptes.
Illustre Père saint Jean, / quittant le trouble et la confusion de cette vie, / tu t'es empressé de rejoindre le calme du Christ; / de la contemplation et de l'action / tu as accumulé, Père saint, / en vérité les splendides trésors / et tu les as transmis aux croyants / par le divin rayonnement de ta vie.
Elle est précieuse devant le Seigneur, la mort de ses amis.
Venez, tous les mortels, et par nos chants / célébrons avec ferveur en ce jour / l'auguste fête du vénérable saint Jean: / car de la divine splendeur / il fut digne d'accueillir la clarté. / Merveille ineffable que la tendresse de ton cœur / par laquelle nous avons pu te glorifier, Seigneur de bonté.

Gloire au Père, t. 6
Père vénérable, / par toute la terre a retenti / la renommée de tes justes actions: / par elles tu as trouvé dans les cieux / la récompense de tes efforts; / tu as détruit les phalanges des Démons / et tu as rejoint les chœurs des Anges, / pour en avoir imité la pure vie. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu / demande-lui la paix pour nos âmes.

Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / ô notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.

Tropaire, t. 8
Honorons de nos hymnes sainte Barbara: / elle a rompu les filets de l'ennemi / et comme un oiseau elle s'en est échappée / par le secours et la protection de la Croix.
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, / luminaire de l'univers, ornement des moines inspiré de Dieu, / ô docte saint Jean, tu nous as tous illuminés par tes enseignements, / toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit. / Intercède auprès du Christ notre Dieu, pour qu'il sauve nos âmes.
Toi qui es né de la Vierge et souffris la croix pour nous, / qui par ta mort vainquis la mort et nous montras la Résurrection, / ne dédaigne pas ceux que ta main a façonnés; / montre-nous ton amour, ô Dieu de miséricorde, / exauce les prières de celle qui t'enfanta / et sauve, Sauveur, le peuple qui espère en toi.

MATINES

Cathisme I, t. 3
En tes combats tu as étonné le monde entier, / car tu as souffert les coups des tyrans, les prisons, les terribles châtiments; / la couronne te fut donnée, Barbara toute-digne de nos chants, / par le Dieu vers lequel ton âme s'est élancée / et que tu as aimé de tout cœur, / celui qui accorde la guérison à tout fidèle qui s'approche de toi.

Gloire au Père, t. 5
Communiant avec foi au souvenir des saints Martyrs, / fêtons en ce jour leur mémoire sacrée, / célébrons-la par des cantiques spirituels, / car ils ont mis à mort par leur prière / celui qui ravit par ruse l'immortalité à Eve / et ils implorent le Christ / pour qu'il prenne nos âmes en pitié.

Maintenant ...
Réjouis-toi, montagne sainte que le Seigneur a gravie, / réjouis-toi, buisson non consumé par le feu, / réjouis-toi, passerelle du monde vers Dieu, / toi qui mènes de terre en la vie éternelle, / réjouis-toi, ô Vierge inépousée / qui as enfanté le salut pour nos âmes.

Cathisme II, t. 1
Saint Jean, tu es la flûte au joli son, / la trompette aux graves accents, / la cithare au son mélodieux, / la divine lyre au timbre gracieux, / la harpe pleine d'harmonie, / l'instrument aux accords délicieux / qui vibre au souffle du Paraclet / pour charmer nos cœurs et nos esprits.
Nous chantons les sublimes combats / que tu supportas en vérité pour l'Eglise, / célébrant par des cantiques les hymnes sacrées / que tu nous as laissées pour chanter le Seigneur / ainsi que pour réjouir le cœur des croyants, / saint Jean, digne de louange et de nos chants.
En toi nous reconnaissons la Mère de Dieu / demeurée vierge même après l'enfantement, / nous tous qui cherchons refuge en ta bonté, / car tu offres ton secours aux pécheurs; / en toi nous trouvons au milieu des périls, / Vierge toute-pure, le salut.

Canons de l'Octoèque, puis les canons des Saints, œuvre d'Etienne le Sabaïte.

Ode l, t. 2
« Dans l'abîme jadis fut culbutée / par la puissance invincible / toute l'armée de Pharaon, / et maintenant le Verbe fait chair / a supprimé le poids de nos péchés, / le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »
Trinité, vénérable et suprême Dieu, / qui offres à tes fidèles / des trésors surpassant l'entendement, / insuffle en mon esprit ténébreux / ta clarté lumineuse pour chanter / ta sainte martyre Barbara.
La gloire de tes saints Martyrs, / Ami des hommes, a surpassé / tout éloge codifié; / mais en agréant de notre foi / ce qu'il nous est possible de chanter / tu nous récompenses richement.
D'un rameau plein d'épines elle a fleuri, / cette rose sacrée / qui embauma l'Eglise du Christ / empourprée de sang vermeil / par le combat de sainte Barbara / que nous disons bienheureuse à bon droit.
/
Celui qui entreprend de te louer, / il faudrait qu'il eût / ta voix douce et melliflue / par laquelle, Père saint, / tu as illuminé de tes chants / l'Eglise qui célèbre ta mémoire sacrée.
En bon juge, sage et pénétrant, / tu sondais la nature des êtres justement: / à ceux qui passent tu as préféré / les biens suprêmes de l'éternité, / Père vénérable, et c'est pourquoi / le Christ à présent t'a glorifié.
Le Serpent m'inspira dans sa malignité / le désir de devenir semblable au Créateur / et fit de moi son prisonnier, / mais grâce à toi, ô Vierge, je fus rappelé / pour être déifié en vérité / par celui que tu as mis au monde, sainte Mère de Dieu.

Ode 3
« Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira / l'Eglise stérile des nations à ton avènement, Seigneur: / en lui mon cœur s'est affermi ».
Blessée par la douce flèche de ton amour, / Barbara méprisa la paternelle impiété / pour n'aimer que toi, Seigneur, son époux.
Ni l'attrait des délices ni les fleurs de la beauté, / ni la richesse ni les plaisirs de la jeunesse n'ont séduit / Barbara, vierge si belle et fiancée au Seigneur.
Nul obstacle n'empêche de combattre jusqu'au bout, / ni la faiblesse du sexe, ni la fleur des jeunes ans, / quand on est soutenu par ta force invincible, Seigneur.
/
Faisant largesse, c'est à Dieu que tu prêtas / et pour toi, saint Jean, fut prêt le royaume des cieux, / où tu as reçu la récompense cent fois plus.
Le talent de la sagesse que tu avais reçu, / en ornant de tes œuvres l'Eglise du Christ, / tu l'as multiplié, puis tu quittas cette vie.
Les Anges furent pris d'étonnement, / les hommes s'émurent en ton enfantement, / et nous, fidèles, te vénérons comme la Mère de Dieu.

Kondakion, t. 2
Ton corps, tu l'as dompté dans l'ascèse par de pénibles labeurs / pour monter à tire-d'aile vers les célestes hauteurs; / c'est là que te furent données les divines mélodies / que tu as transcrites, Père saint, pour les amis du Seigneur.

Cathisme, t. 4
Ayant chéri le Christ, ton Epoux, / et tenu ta lampe allumée, / tu as brillé de la splendeur des vertus / et tu es allée vers les noces avec lui; / tu as reçu du Christ la couronne des combats; / délivre-nous de tout danger, / nous qui célébrons, sainte Barbara, ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 5
Ayant écarté les pièges de la vie / et pris sur toi la croix du Seigneur, / tu as triomphé du Mauvais par l'ascèse; / Père théophore, tu t'es montré en esprit / citoyen du désert et flambeau de l'univers; / c'est pourquoi nous te prions d'intercéder auprès de Dieu / pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Maintenant ...
Le grand mystère de ton divin enfantement, / l'ineffable façon dont tu conçus, / ô Mère toujours-vierge, nous sont connus en vérité; / ta gloire frappe nos esprits / et bouleverse nos pensées / et sur nous tous, ô Mère de Dieu, / elle s'étend pour le salut de nos âmes.

Ode 4
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, / mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, / tu as sauvé tout mon être; / c'est pourquoi je te crie: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Né de la Vierge, tu as donné aux jeunes vierges le pouvoir / de fouler aux pieds l'arrogance du Trompeur; / c'est ainsi que Barbara, / victorieuse et couronnée, / terrassa l'audacieux Ennemi.
Par ta croix, ô Christ, tu as brisé la force de la mort: / à ta suite la jeune vierge Barbara, / sans ménagement pour son corps, / supporte les supplices vaillamment / dans la fermeté de son cœur.
La prime aïeule, séduite par les ruses du Trompeur, / fut privée jadis des délires du Paradis; / par contre Barbara, / l'ayant traité avec mépris, / habite maintenant les célestes parvis.
/
Obéissant aux préceptes du Christ, / du monde tu quittas les charmes et les splendeurs, / richesse, luxe et vanité, / et prenant aussi ta croix, / saint Jean, tu marchas à sa suite.
Avec le Christ, qui pour sauver les hommes s'appauvrit, / tu t'es fait pauvre, toi aussi, et, comme il l'a promis, / sa gloire te fut partagée / et tu règnes désormais / avec le Roi des siècles, saint Jean.
Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, / ô Mère de Dieu, le havre du salut, / la forteresse inébranlable; / notre Dame, par son intercession / délivre nos âmes de tout danger.

Ode 5
« Tu es devenu le médiateur entre Dieu et les hommes, ô Christ notre Dieu: / par toi, ô Maître, nous avons quitté la nuit de l'ignorance / pour aller vers ton Père, source des lumières, / auprès duquel nous avons accès désormais. »
En ordonnant que ta piscine eût trois fenêtres l'éclairant, / mystiquement tu décrivais le Baptême, Barbara, / lumineuse purification des âmes / à la clarté de la sainte Trinité.
La montagne se fendit pour accueillir / Barbara qui fuyait la redoutable fureur de son père, / comme il advint jadis pour Thècle la protomartyre, / par l'effet d'un miracle opéré par le Christ.
Enflammée par le zèle du vrai Dieu, / l'illustre Barbara cracha sur les visages monstrueux / des faux dieux, en se moquant / de celui qui gouvernait le monde à ce moment.
/
Dans la crainte du Christ, vénérable Père Jean, / c'est vers la vie divine que tu as tendu, / soumettant à l'esprit toute pensée charnelle / et purifiant tes sentiments.
Purifiant de tout ce qui les avilit, / sage Père Jean, ton corps, ton âme et ton esprit, / tu as reçu le triple feu du vrai Soleil / t'enrichissant de ses dons lumineux.
Vierge pure, prie ton Fils et ton Seigneur / d'accorder aux captifs / dans l'adversité leur rédemption / et la paix à qui se fie en ton secours.

Ode 6
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Comme tu as promis d'accorder le divin savoir / à ceux qui te confessent, Sauveur, devant les tribunaux, / tu en as comblé ta martyre Barbara.
Par la divine sagesse de ses discours / la glorieuse Barbara réfuta les sophismes des impies / et par sa patience elle a stupéfait les tyrans.
Acceptant d'être écorchée sans merci par les bourreaux, / d'être frottée violemment par des étoffes de crin, / la sainte martyre livra son corps aux tortures pour le Christ.
/
Eclairé par la grâce de l'Esprit, saint Jean, / riche de science humaine et de savoir divin, / tu les transmis largement à qui manquait de ces biens.
Rivalisant avec les chœurs célestes, tu rythmas / pour les Eglises des chants conformes à la vraie foi, / entonnant des hymnes pour chanter la Trinité.
Ô Vierge, sans connaître d'homme tu conçus / et, vierge demeurant, tu révélas bien clairement / la divinité de ton Fils et ton Dieu.

Kondakion, t. 4
Celui qu'en trois personnes nous chantons dans la foi, / tu l'as suivi, sainte martyre Barbara, / éteignant l'ardeur du culte des faux-dieux; / au milieu de l'arène luttant vaillamment, / tu n'as pas craint les menaces des tyrans, / mais tu ne cessais de chanter à pleine voix: / J'adore l'unique Dieu, la sainte Trinité.

Ikos
Ensemble vénérons la mémoire de Barbara / par le martyre unie au Christ, son Epoux, / afin que, délivrés par ses prières du péché, / de la famine, des tremblements de terre et de la destruction, / nous puissions mener en paix notre vie / et mériter le séjour de lumière en compagnie de tous les Saints / qui depuis les siècles furent agréables au Seigneur / et chanter comme il se doit: / Sauveur, tu as accompli des merveilles d'amour / pour tous les fidèles confessant: / J'adore l'unique Dieu, la sainte Trinité.

Synaxaire
Le 4 Décembre, mémoire de la sainte mégalomartyre Barbara.
Ton père, Barbara, t'immolant par le glaive,
fut un autre Abraham, celui de Belzébuth.
En Décembre, le quatre, ta course s'achève,
par la main de ton père tu rejoins le but.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Jean, moine et prêtre, le Damascène.
Ayant comblé la terre de chants mélodieux,
Jean monte pour chanter le Seigneur dans les cieux.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Sur l'ordre impie d'un injuste tyran / la flamme s'éleva très haut, / mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens / la rosée de l'Esprit saint: / à lui bénédiction et haute gloire! »
Le tyran qui s'était vainement vanté / de détruire la terre et d'effacer la mer / comme un jouet se trouve aux pieds de Barbara, / car le Christ, l'ayant brisé, / l'enchaîna comme un oiseau blessé.
Lacérée d'intolérables plaies / sur tout ton corps empourpré de flots de sang, / tu supportas l'ardeur des torches sur tes flancs, / tout en rendant grâce au Christ, / vénérable Martyre, glorieuse Barbara.
Cruauté, comble d'impiété / des tyrans insensibles et inhumains! / ils ont taillé comme des bouchers / les seins de la Martyre dont l'esprit / s'appuyait sur le Christ vivifiant.
/
Tu as renversé avec zèle / la perversité des hérésies hostiles à Dieu / et par l'intensité de tes écrits, / vénérable Père, tu as fait pâlir / ceux que tous les sages composèrent jadis.
Avec ardeur tu as flétri l'impiété, / les blasphèmes des adeptes de Manès - honnis soient-ils! / qui tentèrent d'altérer l'Eglise du Christ: / tu y parvins, saint Jean, par tes écrits / et tes enseignements conformes à la vraie foi.
En toi nous reconnaissons le Saint des saints, / qui seule as enfanté le Dieu sans changement; / Vierge sans souillure et Mère inépousée, / tu fis jaillir pour tous la vie incorruptible / en mettant au monde notre Dieu.

Ode 8
« Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action / et selon le décret divin / elle consuma les Chaldéens, / mais répandit sa rosée sur les fidèles qui chantaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Emprisonnée, tu as reçu Barbara, / dans son inaccessible clarté l'apparition du Christ / t'invitant au courage, guérissant tes plaies / et te faisant le don de l'allégresse; / tu fus alors transportée par l'amour de ton Epoux.
Pour le Christ, on t'avait mise à nu, / mais un Ange radieux vint te couvrir, ô Barbara, / de la tunique de clarté / et comme une fiancée / te conduisit vers ta passion.
Ô Christ, ta prophétie est accomplie: / le père livre, en effet, à la mort son propre enfant, / se faisant lui-même auteur / de l'immolation de ta martyre Barbara, / mais il est consumé par le feu du ciel.
/
Tu réfutas, saint Jean, par tes écrits / la division soutenue par Nestorius, / la confusion que Sévère avait prêchée, / l'erreur monothélite, la croyance en une seule énergie, / et tu fis briller l'orthodoxie sur le monde.
L'ennemi avait semé l'ivraie de l'hérésie / dans l'Eglise du Christ, en refusant de l'adorer / en ses Images sacrées, / mais il te trouva vigilant, / attachant toute semence falsifiée.
Le Dieu fait homme a demeuré en ton sein / sans être séparé de son Père dans les cieux; / sans semence, ô Vierge, tu l'as conçu, / ineffablement, ô Mère, tu l'as enfanté; / tu es vraiment le salut pour nous tous.

Ode 9
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, / ayant pris chair de la Vierge, / nous est apparu / pour illuminer les ténèbres / et rassembler ce qui était dispersé: / ô Mère de Dieu toute digne de louange, nous te magnifions. »
Sur le point de recevoir, ô Barbara, / un glorieux achèvement par le glaive, / ayant bien mérité avec Julienne / la couronne des martyrs, / tu pus entendre la voix divine / en accomplissement de tes vœux.
Exauçant tes requêtes, Barbara, / le Christ accorde guérison / aux fidèles célébrant / chaque année ton souvenir: / plus que le sable de la mer / nombreux sont tes miracles éclatants.
Unie maintenant au Roi de tous, / le Christ ton Epoux, et rayonnante, Barbara, / de gloire et de clarté dans les parvis célestes, / tu protèges tous les chantres de ton nom, / les détournant de leurs passions / et les conduisant au Dieu vivant.
/
Tu instruisis tous les fils de l'Eglise pour chanter / selon la vraie foi / l'Unité divine dans la Trinité, / l'incarnation du Verbe, saint Jean, / éclairant pour un grand nombre de croyants / ce qui est difficile à saisir dans l'Ecriture.
Ayant chanté, vénérable Père, tous les Saints, / la pure Mère de Dieu, / le Précurseur du Christ, / les Apôtres, les Prophètes, / les Ascètes, les Docteurs, les Justes, les Martyrs, / tu demeures à présent dans leurs parvis.
Ayant reçu, Vierge toute-pure, dans ton sein, / comme la toison, la rosée venue du ciel, / tu nous enfantas celui qui distribue / le divin aliment de l'immortalité / à ceux qui le chantent dans la foi / et te reconnaissent pour la Mère de Dieu.

Exapostilaire (t. 3)
Ayant reçu de Dieu la grâce des guérisons, / Barbara toute-digne de nos chants, / et le pouvoir de soigner les maladies / des fidèles qui accourent vers toi, / pour avoir glorifié le Dieu qui domine l'univers, / délivre-nous de tout danger, / de la faiblesse de nos corps / et des souffrances dont nos âmes sont frappées.
Tu renversas les hérésies / par ta sagesse, bienheureux Père Jean, / tu donnas à l'Eglise l'enseignement de la vraie foi / pour glorifier comme il se doit la Trinité, / unique substance, trois Personnes et un seul Dieu.
Vierge immaculée, tu enfantas / celui que Dieu engendre, le Verbe divin / qui porte au monde le salut / et accomplit très sagement la rédemption; / c'est pourquoi tous ensemble nous te chantons / comme celle qui intercède auprès de lui / pour nous délivrer de tout péril et de toute maladie.

Laudes, t. 1
Méprisant la jouissance des plaisirs terrestres, / haïssant les richesses de ton père et les honneurs, / tu as chéri le Christ comme Epoux céleste, / Barbara toute-digne de nos chants; / la tête tranchée par le glaive, / en compagnie des Vierges sages tu es entrée avec lui; / c'est pourquoi, chassant les maladies corporelles, / tu guéris les fidèles par l'action du saint Esprit / et tu ne cesses d'intercéder pour nos âmes.
t. 2
Il a rougi, notre funeste ennemi, / car une femme l'a vaincu, / lui qui avait pris notre première aïeule comme instrument du péché; / le Verbe du Père en effet, / d'une Vierge ayant pris chair / sans changement, sans division, comme seul il le sait, / fit cesser la malédiction pesant sur Eve et sur Adam, / lui, le Christ qui justement couronna / la sainte martyre Barbara / et par elle accorde au monde entier / le pardon et la grâce du salut.
La glorieuse martyre Barbara, / souffrant sur le stade, déclara: / Si terribles, ô juge, que soient tes châtiments, / je ne préfère aucunement / les biens terrestres à ceux du ciel; / vous pouvez donc m'écorcher, tailler ma chair, me livrer au feu, / car c'est avec joie que je m'en vais vers le Christ, mon Epoux! / Par ses prières, Sauveur, / fais descendre ta miséricorde sur nous / et sauve ceux qui dans la foi / célèbrent le combat qu'elle a mené en ce jour.
Venez, peuples, célébrons par nos chants / la fête de la victorieuse , martyre Barbara / que ni le glaive, ni le feu, ni les autres tourments, / ni les ruses inventées par le Diable n'ont fléchie. / Prie le Christ, Martyre comblée de gloire, / pour qu'il nous accorde la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 6
Ayant pris le chemin des combats, / vénérable martyre Barbara, / tu ne t'es pas conformée à la prime aïeule, / mais comme une vierge sage, tenant ta lampe allumée, / tu es entrée dans les parvis de ton Seigneur; / et tu as reçu comme vaillante martyre / la grâce de guérir les maladies corporelles; / quant à nous qui en ce jour te célébrons, / délivre aussi nos âmes de leurs maux / par tes prières au Seigneur notre Dieu.
Maintenant ...
Vierge Mère de Dieu, / nous savons que le Verbe a pris chair de ton sein: / prie-le donc d'accorder à nos âmes le salut.

Si le Supérieur le désire, Grande Doxologie.
Sinon, Apostiches de l'Octoèque, puis: Gloire au Père, t. 8, Tous les moines, nous t'honorons, Père saint ... Maintenant, Théotokion Ô Vierge inépousée ... (Voir vers la fin des Grandes Vêpres du 5 Décembre.)

5 DÉCEMBRE
Mémoire de notre vénérable Père Sabbas le Sanctifié.

PETITES VEPRES

Lucernaire, t. 1
Ton esprit est parvenu à contempler les Puissances des cieux / par la pratique des paroles divines posées dans ton cœur; / tu élevas en lui comme une échelle des degrés, / vénérable Père Sabbas, / et tu intercèdes maintenant / pour donner à nos âmes la paix et la grâce du salut. (2 fois)
Vénérable Sabbas, / dès l'enfance tu consacras / ta vie au Christ notre Dieu; / soutenu par lui, tu soumis à la raison / les passions charnelles, / comme on soumet au meilleur le moins bon; / intercède à présent / pour donner à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Père à l'esprit divin, / tu fus un sublime flambeau / illuminant la terre de tes prodiges éclatants / et de tes œuvres inspirées par Dieu; / après ta dormition, / tu as obtenu la lumière sans déclin; / intercède à présent / pour donner à nos âmes la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 2
Dès l'enfance, Père saint, / tu pratiquas la vertu à ce point / que tu devins un instrument du saint Esprit; / ayant reçu de lui un pouvoir miraculeux, / tu persuadas les hommes de mépriser les plaisirs / et maintenant, illuminé plus encore par la divine clarté, / vénérable Père Sabbas, / illumine aussi nos esprits et nos cœurs.
Maintenant ...
Mon espérance, ô Mère de Dieu, / tout entière je la mets en toi: / garde-moi sous ta protection.

Apostiches, t. 2
Dès le berceau tu as semblé, / Père théophore, un instrument / de sanctification, / une demeure du saint Esprit.
Heureux l'homme qui craint le Seigneur,
qui se plaît à ses préceptes.
Portant dans tes mains / la croix du Seigneur, / tu fis disparaître, Père saint, / les démons qui étaient apparus.
Elle est précieuse devant le Seigneur,
la mort de ses amis.
Par la puissance de la Croix / triomphant de la ruse perverse des démons, / vénérable Père Sabbas, / tu fis éclater la gloire du Christ.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Tes saintes mains, élève-les, / notre Dame, vers ton Fils, / le Créateur de notre vie, / pour qu'il prenne en pitié tes fidèles serviteurs.
Tropaire, t. 8: Par les flots de tes larmes ... (Voir à la fin des Grandes Vêpres.)

GRANDES VEPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 5
Père à l'esprit divin, semblable aux Anges, / qui partages la demeure des Saints, / confident des Prophètes, cohéritier des Apôtres et des Martyrs, / demeurant désormais dans la lumière sans couchant, / éclairé de son divin rayonnement, / illuminé par le sommet de tes désirs, le côtoyant en familier, / réjoui par sa divine contemplation, / sans cesse jouissant de sa beauté, / prie le Christ, supplie-le d'accorder / à l'Eglise la concorde, la paix et la grâce du salut. (2 fois)
Père bienheureux, inextinguible chandelier de tempérance, / flambeau des moines tout brillant, / éclairé par le rayonnement de l'amour, / inébranlable donjon de la patience, / colonne et soutien des fidèles te vénérant, / trésor de guérisons, citoyen du désert en vérité, / qui en fis un nouveau Paradis / portant le divin fruit des élus, / prie le Christ, supplie-le d'accorder / à l'Eglise la concorde, la paix et la grâce du salut. (2 fois)
Père à l'esprit divin, colonne flamboyante des vertus, / phare sur l'océan de cette vie / guidant les peuples vers le havre de Dieu, / obstacle renversant les esprits de l'erreur, / siège très-pur de l'Esprit saint, / guide des moines, juste mesure des tempérants, / sommet d'humilité visible à tout regard, / source d'où jaillissent des flots de guérisons, / prie le Christ, supplie-le d'accorder / à l'Eglise la concorde, la paix et la grâce du salut. (2 fois)
Gloire au Père, t. 6
Gardant sans faille l'image de Dieu / et laissant l'esprit dominer par l'ascèse sur les passions funestes, / tu as atteint la ressemblance avec lui autant qu'il est possible; / repoussant vaillamment la nature, / tu t'efforças de soumettre le moins bon au meilleur / et d'asservir la chair à l'esprit; / tu devins alors le sommet des moines, / fondateur d'ermitages, entraîneur des cœurs droits, / parfait modèle de vertu; / et maintenant que dans les cieux / les miroirs sont rompus, Bienheureux, / tu contemples clairement la sainte Trinité, / intercédant pour les fidèles qui te vénèrent de tout cœur.
Maintenant ...
Qui donc refusera de te dire bienheureuse, ô Vierge toute-sainte? / qui donc ne voudra chanter la louange / de ton enfantement virginal? / Car le Fils unique, le reflet du Père intemporel, / celui qui est sorti de toi, Ô Vierge immaculée, / s'est incarné ineffablement: / il est Dieu par nature, et par nature s'est fait homme pour nous sauver; / sans être divisé en deux personnes, il s'est fait connaître en deux natures sans confusion; / ô Vierge sainte et toute-bienheureuse, / intercède auprès de lui, pour qu'il ait pitié de nous.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour et Lectures.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(3, 1-9)
Les âmes des justes sont dans la main de Dieu et nul tourment ne les atteindra. Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, leur sortie de ce monde a passé pour malheur, leur départ d'auprès de nous a semblé un échec, mais ils sont dans la paix. S'ils ont, aux yeux des hommes, connu le châtiment, leur espérance était porteuse d'immortalité; et pour avoir souffert un peu, ils recevront de grands bienfaits, car Dieu les a soumis à l'épreuve et les a trouvés dignes de lui; comme l'or au creuset il les a éprouvés et comme un holocauste il les a agréés; au jour de sa visite ils resplendiront, ils courront comme étincelles dans le chaume; ils jugeront les nations, domineront les peuples et sur eux le Seigneur régnera pour toujours; ceux qui se fient en lui comprendront que c'est vrai et ceux qui sont fidèles demeureront en lui; sa grâce et son amour sont pour ceux qui le servent, la visite de Dieu pour ceux qu'il a choisis.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(5,15-6,3)
Les justes vivront à jamais, leur récompense est aux mains du Seigneur; c'est le Très-Haut qui en prend soin. Aussi recevront-ils de la main du Seigneur la couronne de gloire et le diadème de beauté; de sa droite il les couvrira, de son bras les protégera. Pour armure il prendra son ardeur jalouse, il armera la création pour châtier ses ennemis; pour cuirasse il revêtira la justice, il mettra pour casque un jugement sans feinte, il prendra pour bouclier son invincible sainteté et comme un glaive aiguisera son courroux; avec lui l'univers combattra les impies, comme traits bien lancés jailliront les éclairs, comme d'un arc les nuées voleront vers le but, la fronde lancera des grêlons de colère, les flots de l'océan feront rage contre eux, et sur eux sans merci passeront les torrents, le souffle du Puissant s'élèvera contre eux et les dispersera comme fait l'ouragan; l'iniquité rendra toute terre déserte, le mal renversera le trône des puissants. Ecoutez donc, Ô rois, et comprenez, instruisez-vous, souverains des terres lointaines, prêtez l'oreille, vous qui gouvernez les multitudes et vous glorifiez du nombre de vos peuples: c'est le Seigneur qui vous a donné le pouvoir, la souveraineté est dans les mains du Très-Haut.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(4,7-15)
Le juste, même s'il meurt avant l'âge, trouvera le repos. La vieillesse honorable n'est pas celle, en effet, que donnent de longs jours, elle ne se mesure pas au nombre des années. C'est la sagesse qui tient lieu de cheveux blancs, c'est une vie sans tache qui compte pour vieillesse. S'il a su plaire à Dieu, au point d'en être aimé, c'est par lui qu'il fut emporté du milieu des pécheurs où il vivait. Il a été enlevé, de peur que le mal ne corrompit son jugement. Car la fascination du mal obscurcit le bien et le tourbillon de la convoitise gâte une âme ingénue. Devenu parfait en peu de temps, il a fourni une longue carrière; son âme était agréable au Seigneur, aussi l'a-t-il retirée en hâte d'un milieu dépravé. Les foules voient et ne comprennent pas, et ceci ne leur vient pas à l'esprit: Sa grâce et son amour sont pour ceux qui le servent, la visite de Dieu pour ceux qu'il a choisis.

Litie, t. 2
Sur terre ayant formé une foule d'athlètes spirituels, / par les flots de tes larmes, saint Sabbas, / tu arrêtas l'offensive des passions. / Telle une échelle divine et sacrée / permettant l'accès vers le ciel, / fut connue de tous ta vie inspirée par Dieu. / En elle ayant produit les œuvres de la foi, / de ces fruits tu guéris les passions, les maladies / de tous les fidèles s'écriant: / Réjouis-toi, étoile que l'aurore voit briller / de reflets tout dorés, / flambeau des moines et leur pasteur; / réjouis-toi, objet de nos chants, / le plus beau que le désert ait produit, / où l'Eglise trouve son ferme appui; / réjouis-toi, guide suprême des errants, / réjouis-toi qui nous combles de fierté / et portes à l'univers l'allégresse et la joie.
Honorons saint Sabbas, car il fut un Ange ici-bas / et pour le ciel un homme de Dieu, / la parure du monde et le trésor des vertus, / la gloire des ascètes et leur fierté; / planté dans la maison de Dieu, / comme un juste il a fleuri, / comme un cèdre dans le désert; / il a fait croître le troupeau / des brebis spirituelles du Christ / dans la justice et la sainteté.
Dès l'enfance, Père saint, / tu pratiquas la vertu à ce point / que tu devins un instrument du saint Esprit; / ayant reçu de lui un pouvoir miraculeux, / tu persuadas les hommes de mépriser les plaisirs / et maintenant, illuminé plus encore par la divine clarté, / vénérable Père Sabbas, / illumine aussi nos esprits et nos cœurs.
Gloire au Père ...
Ayant reçu l'amour des biens qui dépassent l'entendement, / Père divinement inspiré, / tu méprisas tous les charmes d'ici-bas; / n'ayant pas été séduit par le fruit défendu comme Adam, / mais ayant repoussé le serpent par la tempérance, / tu as mené la vie angélique; / et maintenant, Père Sabbas le Sanctifié, / tu habites les cieux, / jouissant de l'arbre de vie; / au ciel tu intercèdes auprès de Dieu / pour nous qui célébrons ta mémoire sacrée.
Maintenant ...
Mon espérance, ô Mère de Dieu, / tout entière je la mets en toi: garde-moi sous ta protection.

Apostiches, t. 5
Réjouis-toi, trésor embaumé / des combats ascétiques, en vérité; / ayant pris sur tes épaules la croix / et te vouant, Bienheureux, à notre Maître, le Christ, / de la chair tu foulas les soucis terrestres / et ton âme, tu la fis briller de vertus / pour voler à tire-d'aile vers l'amour du Seigneur; / et nous qui entourons tes reliques sacrées, / saint Sabbas, nous demandons par tes prières d'obtenir / pour le monde l'amour de Dieu et la grâce du salut.
Elle est précieuse devant le Seigneur,
la mort de ses amis.
Tu fus en ce monde la braise au divin rayonnement, / allumée par le feu de l'Esprit, / Père théophore Sabbas; / illuminant les âmes des fidèles qui accourent vers toi, / les conduisant vers la lumière sans couchant, / tu as éteint sous la rosée de la divine grâce les brasiers du désert; / c'est pourquoi la couronne des vainqueurs te fut donnée / par le maître de la divine justice, le Christ, / auprès duquel, Père saint, nous te prions d'intercéder, / pour qu'il accorde à nos âmes la grâce du salut.
Heureux l'homme qui craint le Seigneur,
qui se plaît à ses préceptes.
Ta vie fut une échelle tendue vers le ciel / sur laquelle tu es monté vers les hauteurs / et méritas de converser avec ton Maître, le Christ; / éclairé, bienheureux Père, en ton esprit / par le rayonnement de l'au-delà, / illuminé par sa clarté, tu égalas les Anges en splendeur / et maintenant que tu te tiens devant Dieu, / supplie-le de t'associer, Père saint, / les fidèles célébrant ton souvenir auguste et divin / et d'accorder au monde la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 8
Tous les moines, nous t'honorons, Père saint, / comme notre guide spirituel; / par toi nous avons appris à marcher sur le droit chemin; / bienheureux es-tu d'avoir servi le Christ / en brisant la puissance de l'Ennemi, / compagnon des Anges, des Justes et des Saints; / avec eux supplie le Seigneur / d'avoir pitié de nos âmes.
Maintenant ...
Ô Vierge inépousée dont Dieu prit chair ineffablement, / Mère du Dieu très-haut, / Ô Tout-immaculée, reçois notre supplication, / toi qui obtiens pour les hommes la rémission de leurs péchés, / exauce-nous maintenant et intercède pour notre salut.

Tropaire, t. 8
Par les flots de tes larmes tu as fait fleurir le stérile désert, / par tes profonds gémissements tu fis produire à tes peines cent fois plus, / par tes miracles éclatants tu devins un phare éclairant le monde entier: / vénérable Père, saint Sabbas, prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.
Toi qui es né de la Vierge et pour nous souffris la Croix, / qui par ta mort vainquis la mort et nous montras la Résurrection, / ne dédaigne pas ceux que ta main a façonnés; / montre-nous ton amour, ô Dieu de miséricorde, / exauce les prières de celle qui t'enfanta / et sauve, Sauveur, le peuple qui espère en toi.

MATINES

Cathisme I, t. 1
Sur la terre ayant vécu pieusement, / fus un pur habitacle de l'Esprit, / illuminant, bienheureux Père Sabbas, / ceux qui s'approchaient de toi dans la foi; / c'est pourquoi demande à ton Maître d'illuminer / les âmes des fidèles te célébrant.
En toi nous reconnaissons la Mère de Dieu / demeurée vierge même après l'enfantement, / nous tous qui cherchons refuge en ta bonté, / car aux pécheurs tu offres ton secours; / en toi nous trouvons au milieu des périls, / Vierge toute-pure, le salut.

Cathisme II, t. 8
Père saint, tu as porté la croix du Seigneur que tu suivis jusqu'à la fin, / vers le monde, en ta sagesse, tu n'as pas ramené ton esprit, / par la tempérance et le travail tu as mortifié les passions, / et de toi-même tu fis un temple pour ton Seigneur; / c'est pourquoi tu as reçu en récompense le don / de guérir les maladies et de chasser les esprits; / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent avec amour ta mémoire sacrée.

Mère de Dieu, tu as conçu de merveilleuse façon / ineffablement la Sagesse et le Verbe de Dieu, / tu as mis au monde celui par qui le monde fut créé, / tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains, / le nourricier de l'univers, le Créateur et le Seigneur. / C'est pourquoi, Vierge toute-sainte, je te glorifie / et fidèlement j'implore le pardon de mes péchés; / à l'heure où je rencontrerai face à face mon Créateur, / Vierge sainte et notre Dame, accorde-moi ton secours / en raison de la faveur dont tu jouis auprès de Dieu.

Après le Polyéléos:

Mégalynaire
Nous te magnifions, vénérable Père saint Sabbas, célébrant ta mémoire sacrée, modèle des moines et déjà sur la terre concitoyen des Anges.

Versets 1: J'espérais le Seigneur d'un grand espoir, il s'est penché vers moi pour exaucer ma prière. 2: Je veille et gémis solitaire, pareil à l'oiseau sur un toit. 3: Je n'ai de pain que mes larmes, le jour et la nuit. 4: Chaque nuit ma couche est baignée de mes larmes, mon lit est arrosé de mes pleurs. 5: Pour moi tu as changé en allégresse mon deuil. 6: Chantez pour le Seigneur, vous qui l'aimez, célébrez sa mémoire de sainteté.

Cathisme, t. 8
Abandonnant toute chose terrestre et bien que demeurant en ce monde par ton corps, / tu es devenu le compagnon des Anges par ton esprit; / mortifiant en effet les passions charnelles, / Bienheureux, tu t'es montré le serviteur de la sainte Trinité; / c'est pourquoi tu guéris les douleurs des malades, / en vertu de ta parole et par la grâce tu chasses les esprits. / Père théophore, prie le Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent avec amour ta mémoire sacrée.
Chantons l'arche nouvelle et la porte du ciel, / la montagne sainte, la lumineuse nuée, / l'échelle céleste, la délivrance d'Eve, le Paradis mystique / et l'immense trésor de tout l'univers; / car le salut fut accompli en elle, / le monde fut acquitté de son ancienne dette; / c'est pourquoi nous lui crions: supplie le Christ notre Dieu / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui adorent ton Fils et se prosternent devant lui.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...

Prokimenon, t. 4: Elle est précieuse devant le Seigneur, la mort de ses amies. Verset: Que rendrai-je au Seigneur pour tout le bien qu'il m'a fait?
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père ... Par les prières de saint Sabbas ...
Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu ... Aie pitié de moi, Ô Dieu ...
t. 6
Père vénérable, / par toute la terre a retenti / la renommée de tes justes actions: / par elles tu as trouvé dans les cieux / la récompense de tes efforts; / tu as détruit les phalanges des Démons / et tu as rejoint les chœurs des Anges, / pour en avoir imité la pure vie. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu / demande-lui la paix pour nos âmes.

Canon de la Mère de Dieu, puis le canon du Saint, œuvre de Thèophane, avec l'acrostiche: Je chante tout haut Sabbas, le meilleur des Ascètes.

Ode 1, t. 8
« A la tête de ses chars le Pharaon fut englouti / grâce au bâton de Moïse / autrefois, merveilleusement, / lorsqu'en forme de croix / il frappa la mer Rouge et la fendit, / mais il sauva Israël qui put fuir / et passer à pied sec / en chantant un cantique au Seigneur. »
Par le rayonnement du saint Esprit / illumine, Sabbas, / les fidèles te célébrant / de leurs hymnes avec amour, / toi que les Ascètes ont pour fierté / et qui fais l'éclat des Moines, / toi, la parure du désert / et le docteur de la virginité.
Dès ta jeunesse, c'est en Dieu / que reposa tout ton amour / et c'est vers lui que te porta / tout le désir de ton cœur; / aussi as-tu mortifié / l'offensive des passions par la tempérance / et les élans de la chair, / saint Sabbas, théophore glorieux.
Victorieux, tu as terrassé / le serpent qui se cachait près du fruit, / au-dessus de ses filets / tu es passé agilement, / les survolant, Père saint, / avec les ailes de l'amour divin, / et c'est la vie que tu cueillis / avec allégresse sur l'arbre du savoir.
Auréolé par la grâce de clarté, / tu t'élanças vers le feu, / comme jadis les Jeunes Gens, / et tu n'as pas été brûlé, / car Dieu t'assurait sa protection / et révélait ainsi / à tous les hommes, Père saint, / tes futurs progrès et ta splendeur à venir.
La mort avait lancé sur nous / ses irrésistibles assauts, / mais s'approchant de ton Enfant, / elle fut anéantie / et, se lançant sur lui, fut abolie, / car c'est la vie éternelle, / Vierge Mère de Dieu, / que tu as fait naître dans la chair pour nous.

Ode 3
« Au commencement, par ton intelligence, tu affermis les cieux / et tu fondas la terre sur les eaux; / ô Christ, rends-moi ferme sur la pierre de tes commandements, / car nul n'est saint / hormis toi, le seul Ami des hommes. »
Ayant permis à ton esprit de dominer les passions, / bienheureux Père, tu fus aussi un maître de sainteté, / car au meilleur tu as soumis le moins bon; / c'est pourquoi tu as fleuri / comme un palmier au milieu du désert.
Ayant voulu suivre la trace du Seigneur, / tu t'exilas de ta patrie; / en habitant dans le désert, / contre les adversaires tu as élevé le trophée, / fortifié par la puissance de Dieu.
Affermi par la force de ton esprit, / tu triomphas des multiples séductions de l'Ennemi, / Père sage et bienheureux, / et tu rendis manifeste, puis renversas / le soulèvement de son orgueil.
Te voyant paré de vertus, / d'une âme radieuse et d'aimables dispositions, / Euthyrne, ce flambeau étincelant, / t'accueillit et prophétisa clairement, / bienheureux Père, ta splendeur à venir.
Vierge Mère, tu t'es montrée, / en vérité, la porte claire / de l'œuvre que le Verbe accomplit pour nous sauver, / car / tu as introduit jusqu'à nous le rayon mystique de la suprême Divinité.

Cathisme, t. 8
Ayant renoncé à l'agitation de la vie / et sur tes épaules ayant porté ta croix, / tu t'es voué tout entier à ton Seigneur; / devenu étranger au monde et à la chair, / c'est du saint Esprit que tu devins le confident; / éveillant les foules au bon zèle pour Dieu, / tu vidas les villes et tu peuplas les déserts. / Père théophore, prie le Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent avec amour ta mémoire sacrée.
Ma pauvre âme, Vierge sainte, je l'ai ternie dès l'enfance, / je me suis souillé par mes paroles et mes actions, / et je ne sais que faire ni où me réfugier, / je ne connais pas d'autre espérance que toi. / Hélas! inutile serviteur que je suis, / suppliant, j'accours vers toi maintenant, / Vierge toute-pure, et je te prie en confessant: J'ai péché! / Intercède auprès de ton Fils et notre Dieu, / pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, / car j'ai mis en toi, ô Vierge, tout mon espoir.

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
De ton âme purifiant la condition / et l'ouvrant aux divines visions, / bienheureux Père, tu en fis / le siège des charismes divins; / et par le contact de tes mains / tu guérissais les maladies, / à l'imitation de ton Maître le Christ.
Celui qui se souleva contre toi, / Père saint, fut englouti comme Dathan / et disparut comme Abiron; / car d'invisible façon / la grâce divine te gardait, / prévoyant que beaucoup seraient sauvés par toi / et suivraient tes divins enseignements.
Ayant enseigné à tes sens, / admirable Père, la loi de Dieu, / c'est vers la compréhension / de ce qui est spirituel, incorporel, / que tu appliquas ton esprit, / progressant fermement de gloire en gloire / et marchant de hauteur en hauteur.
Pour rendre service aux gens de ta nation, / tu fondas des cités dans le désert / pour le bien des âmes et la louange du Seigneur; / en une terre assoiffée / tu fis jaillir des sources d'eau / et du ciel tu fis tomber la pluie / miraculeusement sUt les terres sans eau.
Tu t'es montrée en vérité / le Paradis plein de fraîcheur et de beauté, / celui de l'immortalité, / concevant puis enfantant / l'arbre de vie planté en toi / et distillant l'espérance du salut / pour tout fidèle te proclamant Mère de Dieu.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, lumière inaccessible? / malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Dans la droiture de ton esprit, / tendu vers celui que tu aimais, / Père saint, tu as reçu de lui / l'abondante grâce des miracles éclatants / et tu guérissais, dans ta compassion, / les fidèles s'approchant de toi.
Ayant déposé le fardeau pesant de la chair, / tu fus modelé par Dieu / en un vase d'élection de l'Esprit saint, / paré que tu étais, Bienheureux, / par l'abstention des aliments, / par la prière, la patience, l'humilité.
Tu fus investi de la mission / de prêcher à haute voix les dogmes divins / et de défendre les Conciles, Père saint, / d'inviter à la sagesse les empereurs, / dont tu fus protégé, Bienheureux, / d'une façon notoire, par grâce de Dieu.
Père saint, / la grâce qui te fut donnée par Dieu devint partout célèbre; / jusqu'aux extrémités de l'univers / elle étendit à tous les hommes / la vertu divine de tes miracles / hautement démontrée par tant de preuves.
Protectrice des croyants, / rempart inébranlable de ceux qui te louent, / toi qui es apparue au genre humain / comme porteuse du salut / pour avoir enfanté le Dieu paru dans la chair, / Toute-pure, sauve-moi de tout danger.

Ode 6
« Sauveur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie, / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Possédant l'amour de Dieu et du prochain, / des Prophètes et de la Loi tu accomplis / le principe fondamental; / car tu as atteint la vertu / qui les surpasse toutes, sans aucune comparaison.
C'est la vie des Anges que tu menas sur terre; / aussi le Christ t'a conféré / l'honneur qui leur revient selon leur rang, / accordant à ton Ame / de cheminer en compagnie des Anges saints.
En toi la Sagesse trouva un fils; / comme principe de sagesse, en effet, / tu chérissais la crainte du Seigneur; / porté par elle, Père saint, / tu atteignis la perfection qui est possible aux humains.
Toi qui enfantas le Sauveur, / le Rédempteur, le Dieu de tous, le Seigneur / qui fit sa demeure dans la chair parmi nous, / sauve de tout péril, Vierge pure, / ceux qui invoquent sur eux ta seigneurie.

Kondakion, t. 8
Comme dès l'enfance, bienheureux Sabbas, tu t'es offert, / en ta vertu, comme une offrande immaculée / à ce Dieu qui te connaissait bien avant ta naissance, / tu devins le pur joyau des saints Moines, / digne de louange comme citoyen du désert. / C'est pourquoi je te crie dans l'allégresse: / Réjouis-toi, Père vénérable et digne de nos chants.

Ikos
Puisque la Sagesse trouva un fils en toi, / tu aimas dès l'enfance la Sagesse hypostasiée; / en ton âme ayant élu sa demeure, Père saint, / elle t'éloigna du monde et te mena vers les hauteurs / et tressa pour toi une couronne d'immatérielles fleurs / qu'elle déposa sur ta tête sanctifiée; / couronné de gloire, rends-moi favorable le Seigneur, / afin qu'il m'accorde la sagesse et le langage qui convient / pour chanter dignement ta sainte dormition / qui fut glorifiée par le Christ notre Dieu. / C'est pourquoi nous crions dans l'allégresse: / Réjouis-toi, Père vénérable et digne de nos chants.

Synaxaire
Le 5 Décembre, mémoire de notre vénérable Père Sabbas le Sanctifié.
Sabbas, qui de son Maître avait suivi la trace,
lui emboîtant le pas au chemin d'ici-bas,
désormais devant lui se trouve face à face.
En Décembre, le cinq, le ciel reçoit Sabbas.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Ta condescendance de Dieu / troubla le feu à Babylone autrefois; / c'est pourquoi les Jeunes Gens / dans la fournaise dansaient d'un pas joyeux, / comme en un pré fleuri, et ils chantaient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Tu as écarté les biens passagers / et reçu en échange l'éternité; / au chœur des Anges tu fus agrégé / pour avoir mené sur terre leur vie; / avec eux tu chantais en effet: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ta grande et vénérable laure / proclame son action de grâces / pour toi, sage Père, qui as été / son habitant, son fondateur, son protecteur / et fièrement elle crie au Seigneur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Père à l'esprit divin, saint Sabbas, / intercède sans cesse pour ton troupeau, / prie constamment pour que se perpétuent / sans fin tes labeurs fructueux / en ceux qui s'écrient de tout cœur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Dans la rectitude de notre foi / nous t'appelons chambre nuptiale immaculée / où s'incarna le Verbe en dépassant l'entendement, / trône et temple, et dans la joie / nous psalmodions pour ton Enfant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / nation entière, exalte-le dans tous les siècles. »
Vénérable Père, c'est dans la joie / que ton âme toute pure est précédée / par les armées célestes / au lieu du repos, dans les tabernacles lumineux, / là où le chœur des Saints guide tes pas; / avec eux tu entonnes maintenant: / Vous, les prêtres, louez le Christ, / nation entière, exalte-le dans tous les siècles.
Prodigieux furent tes miracles: / tu apprivoisais les sauvages animaux, / tu calmais la houle des passions, / tu prédisais l'avenir, ayant le don de prophétie, / tu mettais en fuite des troupes de démons / par tes prières continues au long des nuits, / par tes jeûnes, Père théophore, / et par la puissance invincible de la Croix.
Celui qui jadis parlait à Moïse / de la colonne, fit de toi / une colonne de clarté / allant de terre jusqu'aux cieux / là où repose maintenant ton corps / qui supporta tant d'épreuves et de combats / et que nous entourons avec foi, chantant pieusement: / Nation entière, exalte le Christ dans les siècles.
Dans l'allégresse on célèbre ta mémoire, / car tu as revêtu la radieuse vertu, / qui est vraiment le pur manteau du salut / et la claire tunique de la joie: / dans l'éclat de cette beauté, à présent, / tu chantes constamment, / Père digne de toute louange: / Nation entière, exalte le Christ dans tous les siècles.
Sans épousailles tu enfantas / et tu demeuras vierge comme avant; / dans ton merveilleux enfantement / tu réunis ce qui était séparé, / mettant fin à une longue inimitié, / en portant dans ton sein l'auteur de toute paix, / le Christ que nous bénissons dans la foi, / tandis qu'avec amour nous te chantons comme la Mère de Dieu.

Ode 9
« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux; / Ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Ta châsse est parfumée de bonne odeur spirituelle / et comble d'allégresse tes fils qui t'entourent pieusement / et contemplent, Père saint, ta vie angélique / ainsi que la gloire, la splendeur / et le bonheur qui te sont donnés pour l'éternité.
L'eau a jailli dans le désert et la terre assoiffée / par tes prières, Père saint, s'est transformée en prairies, / des ascètes nombreux l'habitent comme rives d'un fleuve / et la terre du Jourdain, / arrosée par les flots de tes pleurs, a fleuri comme lis.
Sur toi, juste Père, la splendeur des Saints, / s'est levée dans les cieux, car tu aimas le Christ, / justice véritable, dont tu imitas, pas à pas, la vie et la vivifiante sainteté, / autant qu'il est possible, / bienheureux Père.
Père théophore, brillant de riche lumière et contemplant / les chœurs lumineux des Anges qui entourent la triple Clarté / et reçoivent dans la grâce son rayonnement divin, / intercède sans cesse pour que soient effacées / les fautes de ceux qui te célèbrent en chantant.
Ô Vierge, tu es apparue comme la Mère de Dieu, / toi qui enfantas corporellement de merveilleuse façon / le Verbe très-bon que le Père a proféré / de son sein avant les siècles, car il est bon, / et malgré son vêtement de chair nous le savons transcendant.

Exapostilaire (t. 3)
En ami de la sagesse, tu couvris de cités le désert, / joyau des Pères à l'esprit divin, saint Sabbas, / et tu en fis un Paradis spirituel / foisonnant de divines fleurs, / la multitude des ermites célébrant / comme il convient ton auguste souvenir.
Que le désert exulte de joie / et qu'il fleurisse comme un lis, / car tu as multiplié, / saint Sabbas, le nombre de ses fils; / et que la terre du Jourdain, / à ton divin souvenir, / exulte maintenant de joie et d'allégresse!
Citadelle couverte d'or, / ville aux douze remparts, / trône baigné par le Soleil / et siège du grand Roi, / merveille impossible à saisir, / comment tu allaites le Seigneur?

Laudes, t. 1
Etranger en ce monde, comme en voyage ici-bas, / citoyen du désert épris des choses d'en-haut, / tel fut saint Sabbas, qui nous invite à célébrer / avec foi cette festive journée / en souvenir de son passage vers Dieu. (2 fois)
Devenu par tes vertus / étranger au monde et à la chair / et ayant glorifié par elles sur terre / le Seigneur de gloire tout au long de ta vie, / par lui, sage Père Sabbas divinement inspiré, / tu fus selon tes mérites glorifié / et devins une source divine de guérisons.
Modeste, simple et doux, / placide et sans détours, / plus qu'un homme, Père saint, / tu le fus en vérité; / immatériel malgré la chair, / tu t'es montré un digne temple de Dieu, / nous partageant selon ton amour / les dons qui te viennent de lui.
Gloire au Père, t. 6
Père vénérable, / par toute la terre a retenti / la renommée de tes justes actions: / tu as trouvé par elles dans les cieux / la récompense de tes efforts; / tu as détruit les phalanges des Démons / et tu as rejoint les chœurs des Anges, / pour en avoir imité la pure vie. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu / demande-lui la paix pour nos âmes.
Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / ô notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

6 DÉCEMBRE
Mémoire de notre Père dans les Saints Nicolas, archevêque de Myre en Lycie, le Thaumaturge.

PETITES VEPRES

Lucernaire, t. 4
La divine grâce de l'Esprit / te consacra du saint myron, / toi l'archevêque de Myre en Lycie / dont les vertus ont embaumé le monde entier / et qui chasses les miasmes de nos passions / grâce au parfum de tes prières, Nicolas; / c'est pourquoi nous chantons et célébrons / fidèlement ta mémoire sacrée. (2 fois)
Luminaire sans déclin, / astre universel resplendissant / au firmament de l'Eglise, Nicolas, / illuminant le monde entier, / repoussant les ténèbres des noirs dangers, / faisant disparaître la froidure du désespoir / pour nous ramener le calme et la paix, / selon tes mérites nous te disons bienheureux.
Par ta présence et dans les songes paraissant, / tu sauvas, saint Nicolas, / ceux qui risquaient l'injuste peine de la mort, / en ta bienveillante compassion / protégeant chaleureusement / les fidèles qui invoquent ton secours, / concitoyen des Anges et Père très-saint, / émule des Prophètes et des Justes de tous temps.
Gloire au Père, t. 6
Héritier de Dieu, cohéritier du Christ, / serviteur du Seigneur, saint Nicolas, / ta vie fut conforme à ton nom; / car ton intelligence correspond aux cheveux blancs, / la sérénité de ton visage témoigne d'une âme résignée, / son calme garantit un langage des plus doux; / glorieuse fut ta vie et sainte ta dormition. / En faveur de nos âmes intercède auprès de Dieu.
Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / ô notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.

Apostiches, t. 6
Bienheureux Nicolas, / aie pitié de moi qui me prosterne devant toi, / de mon âme illumine les yeux, / afin que je contemple en toute pureté / le Seigneur qui nous éclaire et nous prend en pitié.
Elle est précieuse devant le Seigneur,
la mort de ses amis.
Délivre-moi, saint Nicolas, / des ennemis qui me guettent pour me faire du mal, / toi qui as du crédit auprès de Dieu; / sauve-moi de la honte, Pontife saint, / et délivre-moi des hommes de sang.
Tes prêtres se revêtent de justice
et tes fidèles jubilent de joie.
Nous possédons maintenant en toi / le havre à l'abri des tempêtes et l'invincible rempart, / la tour de sûreté, la porte du repentir, / le guide fidèle et le défenseur toujours prompt.
Gloire au Père ... Maintenant ...
L'Ennemi, jaloux de ton troupeau, / Vierge pure, chaque jour / tente méchamment d'en faire sa proie, / mais toi, ô Mère de Dieu, / tu nous délivres d'une telle calamité.

Tropaire: voir à la fin des Grandes Vêpres.

GRANDES VEPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 2
Saint archevêque Nicolas / qui de Myre habitas la cité, / tu fus toi-même la myrrhe en vérité: / consacré du saint myron par le Christ, / tu parfumes le visage des fidèles célébrant / avec amour ta mémoire toute-digne de nos chants, / les délivrant de tout malheur, / des périls, de l'affliction, / par tes prières devant le Seigneur.
Tu t'es montré dans les épreuves / la puissante victoire du peuple croyant, / selon le nom que tu portais, / serviteur du Christ, saint Nicolas; / où que tu sois appelé, / tu t'empresses d'aller au-devant / de qui se réfugie avec amour / sous ta sainte protection; / car la nuit comme le jour / apparaissant aux yeux de la foi, / tu sauves les fidèles des épreuves et du malheur.
Au cours d'un songe tu apparus / à l'empereur Constantin / ainsi qu'à Avlavius / et, leur inspirant de la crainte, tu leur dis: / Faites vite sortir de prison / les captifs que vous détenez injustement, / car ils ne sont pas coupables du meurtre qui leur est imputé, / et si tu refuses de m'obéir, / je déposerai contre toi, / Prince, quand je prierai devant le Seigneur.
Tu es un sublime et chaleureux protecteur / pour ceux qui se trouvent au milieu des périls, / sur terre et sur les flots, / qu'ils soient proches ou lointains, / héraut du Christ, saint Nicolas, / dans ta compassion et par la force de ton intercession; / c'est pourquoi tous ensemble nous chantons: / Intercède auprès du Seigneur, / pour que nous soyons délivrés de tout malheur.

/

De quels éloges couronner / le saint Pontife Nicolas? / Dans la chair, c'est à Myre qu'il vivait; / en esprit, il allait au-devant / de tous ceux qui l'aimaient d'un cœur pur; / il était le consolateur des affligés, / le refuge de tous les gens menacés par les périls, / le donjon de la foi, le champion des croyants; / grâce à lui l'orgueil des ennemis / fut abaissé par le Christ / qui nous accorde la grâce du salut. (2 fois)
De quelles hymnes chanter / la louange du pontife Nicolas, / prince de l'Eglise et défenseur de la foi, / sublime protecteur et docteur? / car il confondit toute doctrine erronée, / il fut l'adversaire acharné d'Arius, le destructeur; / grâce à lui l'orgueil de ce dernier / fut abaissé par le Christ / qui nous accorde la grâce du salut.
De quelles hymnes célébrer / la vertu prophétique du pontife Nicolas? / car il prévoyait ce qui était éloigné, / prophétisant comme présent / ce qui était encore lointain, / d'un regard il embrassait tout l'univers; / il délivrait les opprimés, / il apparut en songe à l'empereur des chrétiens / pour sauver d'une injuste exécution / ceux qui jadis étaient captifs; / la grâce du salut surabondait en lui.
Gloire au Père, t. 6
Le joyau des Pontifes, la gloire des Pères saints, / la source des miracles éclatants, / le sublime défenseur des croyants, / tous ensemble, amis de la fête, chantons-le / par des hymnes de louange et disons: / Réjouis-toi qui présidais l'Eglise de Myre dont tu fus le gardien, / réjouis-toi, immuable colonne, flambeau lumineux / qui éclairas de tes miracles les confins de l'univers, / réjouis-toi, divine allégresse des affligés, / réjouis-toi, chaleureux protecteur des opprimés. / Maintenant encore, bienheureux Nicolas, / ne cesse pas d'intercéder / auprès du Christ notre Dieu / pour les fidèles qui vénèrent de tout cœur / dans l'allégresse de la fête, ta mémoire sacrée.
Maintenant ...
Grotte de Bethléem, prépare-toi: / voici qu'arrive la Brebis / qui porte en ses entrailles le Christ. / Crèche, accueille celui / dont le verbe nous délivre, nous mortels, / de nos œuvres sans verbe ni raison. / Bergers qui passez la nuit dans les champs, / par votre témoignage confirmez le miracle étonnant, / Mages de Perse apportez au Roi l'or, la myrrhe et l'encens; / car de la Vierge Mère a paru le Seigneur / qu'elle adore, humblement inclinée, / disant à celui qu'elle porte en ses bras: / comment as-tu été semé dans mon sein, / comment t'y es-tu développé, / ô Jésus, mon Rédempteur et mon Dieu?

Entrée. Lumière joyeuse.
Prokiménon du jour et Lectures.

Lecture des Proverbes
(10,7,6, 3,13-16, 8,6,34-35,4,12;14,17,5-9, 1,23, 15,4)
La mémoire du juste s'accompagne d'éloges, sur sa tête repose la bénédiction du Seigneur. Bienheureux l'homme qui trouve la sagesse, le mortel qui découvre l'intelligence! Car mieux vaut l'acquérir que gagner de l'argent, le profit qu'on en tire est meilleur que l'or fin. Elle a bien plus de prix que les pierres précieuses, pour ceux qui l'aiment nul joyau ne peut l’égaler. Car de sa bouche sort la justice, sa langue dit la Loi, mais aussi la pitié. Ecoutez donc, mes fils, j'ai à vous dire des choses sincères. Bienheureux l'homme qui m'entend, celui qui garde mes voies! Qui se tient à ma porte y trouvera la vie, il obtiendra aussi la faveur du Seigneur.. C'est pourquoi je vous appelle, je crie vers les enfants des hommes. Moi, la Sagesse, j'ai pour demeure le discernement, j'ai inventé la science de la réflexion. A moi le conseil et le succès, je suis l'intelligence et la force est à moi. Je chéris ceux qui m'aiment, et qui me cherche trouve grâce. Simples, apprenez le savoir-faire et vous, insensés, devenez raisonnables. Ecoutez, je le répète, j'ai à vous dire des choses sincères, de mes lèvres s'échappent des paroles droites. Car c'est la vérité que ma bouche proclame, les lèvres du menteur sont horribles à mes yeux. Toutes les paroles de ma bouche sont justes, en elles rien de faux ni de tortueux. Elles sont franches envers qui les comprend, droites pour qui possède le savoir. Car je vous enseigne la vérité, afin que votre espoir soit dans le Seigneur et que vous soyez remplis de son Esprit.

Lecture des Proverbes
(10,31-11,12)
La bouche du juste répand la sagesse, la langue perverse sera retranchée. Les lèvres des justes distillent la bienveillance, la bouche des méchants, la perversité. Abomination pour le Seigneur que la balance fausse, mais le poids juste lui plaît. Où pénètre l'orgueil, la honte vient aussi, mais la bouche des humbles s'applique à la sagesse. C'est leur intégrité qui mène les gens droits, et c'est leur perfidie qui ruine les pervers. Au jour de la colère, nulle richesse ne servira, tandis que la justice sauve de la mort. Le juste qui s'en va ne laisse que regrets, mais la mort des méchants est un sujet de joie. La justice aplanit la route des parfaits, tandis que l'injustice ruine les méchants. C'est leur justice qui sauve les hommes droits et c'est leur imprudence qui perd les méchants. Le juste, quand il meurt, n'éteint pas l'espérance, mais en fumée s'en va la gloire des impies. Le juste échappe à la détresse, et le méchant y tombe à sa place. Par sa bouche l'impie ruine son prochain, par leur savoir les justes se tirent d'affaire. Pour le bonheur des justes exulte la cité, la perte des méchants la fait crier de joie. Par la bénédiction des hommes droits s'élève une cité, mais elle est renversée par les lèvres impies. Qui raille son prochain est dépourvu de sens, et l'homme intelligent observe le silence.

Lecture de la Sagesse de Salomon
(4,7-15)
Le juste, même s'il meurt avant l'âge, trouvera le repos. La vieillesse honorable n'est pas celle, en effet, que donnent de longs jours, elle ne se mesure pas au nombre des années. C'est la sagesse qui tient lieu de cheveux blancs, c'est une vie sans tache qui compte pour vieillesse. S'il a su plaire à Dieu, au point d'en être aimé, c'est par lui qu'il fut emporté du milieu des pécheurs où il vivait. Il a été enlevé, de peur que le mal ne corrompit son jugement. Car la fascination du mal obscurcit le bien et le tourbillon de la convoitise gâte une âme ingénue. Devenu parfait en peu de temps, il a fourni une longue carrière; son âme était agréable au Seigneur, aussi l'a-t-il retirée en hâte d'un milieu dépravé. Les foules voient et ne comprennent pas, et ceci ne leur vient pas à l'esprit: Sa grâce et son amour sont pour ceux qui le servent, la visite de Dieu pour ceux qu'il a choisis.

Litie, t. 1
Fixant avec constance tes regards / vers la plus haute connaissance de Dieu / et scrutant les secrets de la sagesse jusqu'au fond, / tu as enrichi le monde de tes divins enseignements. / Sans cesse intercède pour nous / auprès du Christ, Père et Pontife Nicolas.
Homme de Dieu, fidèle serviteur, / dispensateur des mystères divins, / toi dont les désirs te portaient vers l'Esprit, / vivante colonne, image incarnée, / l'Eglise de Myre dans l'admiration / te considéra comme un divin trésor, / toi qui intercèdes pour nos âmes.
t. 2
Une règle de foi, un modèle de douceur, / c'est ce qu'a fait de toi pour ton troupeau, / pontife Nicolas, le Christ notre Dieu; / toi qui embaumes la myrrhe en ta cité, / tu brilles dans l'éclat de tes divines actions, / protecteur des veuves et des orphelins; / c'est pourquoi nous te prions d'intercéder / pour le salut de nos âmes.
La châsse embaumée de tes reliques, Père saint, / protège ta cité, Nicolas; / et c'est en songe que tu apparus à l'empereur / pour délivrer de la prison, des chaînes et de la mort / les captifs injustement condamnés. / Maintenant, comme alors, et toujours / révèle-toi à nos yeux / comme intercédant pour nos âmes.
Même si Myre se tait, / le monde entier, saint Nicolas, / illuminé par ta clarté, / le parfum que ton sépulcre fait couler / et la multitude de tes miracles éclatants, / sans oublier les condamnés qui furent sauvés par toi, / crient leur louange en des chants élogieux; / et nous joignant aux habitants de ta cité, / nous te crions, nous aussi: / Intercède pour le salut de nos âmes.
t. 4
Saint Nicolas, «myrothèque » de l'Esprit saint, / c'est du Christ que tu répands, / tel un printemps plein de fleurs, la divine bonne odeur; / et des Apôtres devenu l'imitateur, / tu fais retentir dans le monde entier / le bruit de tes miracles, Père saint. / Malgré les distances tu parais / qui l'encourent par une injuste décision / et sauver par miracle d'un grand nombre de périls / ceux qui invoquent ta protection. / Aussi, par tes prières, nous aussi / qui sans cesse te célébrons, / délivre-nous des malheurs qui fondent sur nous.
t. 6
Bon et fidèle serviteur, / ouvrier de la vigne du Christ, / c'est bien, tu as porté, toi aussi, le poids du jour, / tu as fait fructifier le talent qu'il t'a donné, / tu n'as pas jalousé ceux qui vinrent après toi. / Aussi te fut ouverte la porte des cieux: / entre dans la joie de ton Seigneur / et intercède pour nous, saint Nicolas.
t. 8
Dans ta vie temporelle, Nicolas, / tu as couru vers la louange du Seigneur, / et lui t'a glorifié dans la vraie vie, celle du ciel. / Grâce au crédit que tu as acquis auprès de lui, / intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père, t. 8
Le fruit de tes bonnes œuvres, Père saint, / a réjoui le cœur des croyants. / Quel auditeur n'admirerait en effet / ta patience, ta prodigieuse humilité, / la joie dont tu comblais les indigents, / la compassion que t'inspiraient les affligés? / Tu fus pour tous un exemple divin, / saint Nicolas, et maintenant / que l'immarcescible couronne est posée sur ton front, / intercède pour nos âmes.
Maintenant ...
Bethléem, prépare-toi, / que la crèche soit prête à servir / et la grotte à recevoir le Seigneur! / Voici venue la pure réalité, / l'ombre de la Loi s'est dissipée: / naissant d'une Vierge, Dieu se montre aux humains, / prenant notre forme et déifiant la nature assumée, / Adam renouvelé avec Eve s'écrie: / Sur terre est apparue la bienveillance de Dieu / pour sauver le genre humain.

Apostiches, t. 5
Réjouis-toi, vénérable chef, / pure demeure des vertus, / divin modèle du sacerdoce chrétien, / pasteur suprême et flambeau lumineux, / toi l'éponyme des vainqueurs / en qui les suppliants trouvent écoute et compassion; / tu te laisses fléchir par la prière des faibles, / tu es le secours toujours prompt, / le salut, la protection des fidèles qui vénèrent ta mémoire sacrée: / prie le Christ d'accorder / à nos âmes la grâce du salut.
Elle est précieuse devant le Seigneur,
la mort de ses amis.
Réjouis-toi, génie de sainteté, / pure demeure de la sainte Trinité, / colonne de l'Eglise, appui des fidèles et secours des opprimés; / astre dont les lumineuses intercessions / en tout temps dissipent les ténèbres / des épreuves et de l'affliction, pontife Nicolas; / havre de paix où trouvent refuge / pour leur salut ceux qui sont environnés / par les flots agités de cette vie, / prie le Christ d'accorder / à nos âmes la grâce du sa1ut.
Tes prêtres se revêtent de justice
et tes fidèles jubilent de joie.
Réjouis-toi, plein de zèle pour Dieu, / toi qui sauves de male mort ceux qui doivent mourir injustement / en vertu de ton redoutable pouvoir ou des songes où tu apparais, / source jaillissant à Myre en Lycie, / arrosant aussi les âmes de myrrhe abondamment / et chassant la mauvaise senteur des passions; / glaive retranchant l'ivraie de l'erreur, / pelle vannant les enseignements de paille d'Arius, / vénérable pontife Nicolas, / prie le Christ d'accorder / à nos âmes la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 6
Homme de Dieu, fidèle serviteur, / célébrant des mystères du Seigneur, / toi dont les désirs te portaient vers l'Esprit, / vase d'élection, colonne de l'Eglise et son firmament, / héritier du Royaume, ne cesse pas / d'intercéder pour nous en présence du Seigneur.
Maintenant ...
Vierge inépousée, d'où viens-tu? / Qui est celui qui t'engendra? / Quelle est la mère qui t'enfanta? / Comment portes-tu le Créateur dans tes bras? / Comment ton sein est-il demeuré virginal? / Sublimes merveilles, redoutables mystères que ceux / qui sur terre s'accomplissent pour toi! / Nous le voyons, Toute-pure, et préparons / ce qu'il te faut, ce qui est digne de toi: / c'est une grotte que la terre t'offrira; / au ciel c'est une étoile que nous demandons de préparer; / quant aux Mages, ils s'avancent de l'Orient vers l'Occident / pour contempler le salut des mortels / nourri à la mamelle comme enfant nouveau-né.

Tropaire, t. 4
La justice de tes œuvres a fait de toi / pour ton troupeau une règle de foi, / un modèle de douceur, / un maître de tempérance; / c'est pourquoi tu as obtenu par ton humilité l'exaltation / et par ta pauvreté la richesse. / Père saint, Pontife Nicolas, / prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.
Le mystère caché de toute éternité / et que les Anges mêmes ne connaissaient, / grâce à toi, ô Mère de Dieu, / sur la terre nous fut révélé: / Dieu s'incarne sans confondre les deux natures en cette union / et librement il a voulu souffrir pour nous sur la croix, / pour ressusciter Adam et sauver nos âmes de la mort.

MATINES

Cathisme I, t. 1
Tu resplendis sur terre / de l'éclat des miracles, sage Pontife Nicolas, / et tu invites toute langue à glorifier, / à louer celui qui te glorifia sur terre; / intercède auprès de lui / pour qu'il sauve de tout malheur / les fidèles vénérant ton souvenir avec amour, / Père élu de Dieu entre tous.
Marie, précieuse demeure du Seigneur, / relève-nous de l'abîme où nous sommes tombés, / délivre-nous du terrible désespoir, / de nos fautes et de toute affliction; / tu es en effet le refuge des pécheurs, / le secours, la protection et le salut de tes serviteurs.

Cathisme II, t. 4
Tu présidas l'assemblée des croyants, / tu fus leur gardien, leur protecteur, / et de toute affliction / tu les délivrais, bienheureux Nicolas, / gloire des Pontifes et leur suprême fierté.
Invincible protectrice des malheureux, / diligente avocate de ceux dont l'espoir repose en toi, / délivre-moi de tout danger / et ne méprise pas mon appel, / toi qui viens au secours de l'univers.

Après le Polyéléos:

Mégalynaire
Nous te magnifions, Père et Pontife Nicolas, et ta sainte mémoire, nous la célébrons, car tu intercèdes pour nous auprès du Christ notre Dieu.

Versets 1: Ecoutez ceci, tous les peuples, prêtez l'oreille, tous les habitants de l'univers. 2: Ma bouche dit la sagesse, et le murmure de mon cœur, l'intelligence. 3: J'ai annoncé la justice du Seigneur dans la grande assemblée. 4: La bouche du juste murmure la sagesse, et sa langue proclame la justice. 5: Et ma langue redit ta justice, ta louange, tout le jour. 6: Tu l'as couronné de gloire et d'honneur. 7: Heureux les habitants de ta maison, ils te louent dans les siècles des siècles.

Cathisme, t. 4
Saint Nicolas, tu t'es montré / le fervent défenseur de l'Eglise du Christ, / détruisant avec courage / la doctrine impie des hérésies; / tu fus pour tous un modèle d'orthodoxie / et tu intercèdes pour tous ceux / qui suivent tes divins enseignements.
Ô Vierge, empresse-toi de recevoir / les prières que nous t'adressons; / très-sainte Dame, présente-les / à ton Fils et notre Dieu; / apaise la détresse de ceux / qui accourent vers toi; / déjoue les ruses du Malin / et renverse l'ardeur / de l'Ennemi qui combat tes serviteurs.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...

Prokimenon, t. 4: Elle est précieuse devant le Seigneur, la mort de ses amis.
Verset: Que rendrai-je au Seigneur pour tout le bien qu'il m'a fait?
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur. Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père … Par les prières de Nicolas ...
Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu ...
Aie pitié de moi, ô Dieu …
t. 6
Bon et fidèle serviteur, / ouvrier de la vigne du Christ, / c'est bien, tu as porté, toi aussi, le poids du jour, / tu as fait fructifier le talent qu'il t'a donné, / tu n'as pas jalousé ceux qui vinrent après toi. / Aussi la porte des cieux te fut ouverte: / entre dans la joie de ton Seigneur / et intercède pour nous, saint Nicolas.

Canon de la Mère de Dieu (t. 1) et canons du Saint: le premier (t. 2), œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Pour toi, Nicolas, j'entonne un chant divin; le second (t. 1), alphabétique, avec l'acrostiche: Sauve, Trinité dans les triadiques, et: Vierge, protège dans les théotokia.

Ode 1, t. 1
« Chantons tous une hymne de victoire / pour les merveilles de notre Dieu / qui de son bras puissant a sauvé Israël / en se couvrant de gloire. »
L'abîme de sagesse, tu l'as enfanté, / pure Source d'où la grâce coule à flots: / fais couler aussi ta sagesse sur moi, / pour que je chante l'océan de tes bienfaits.
Je te chante, ô Vierge que célèbrent tous les Anges dans le ciel / pour avoir mis au monde le suprême Dieu / que chante l'entière création, / car il s'est couvert de gloire.
t. 2
« Dans l'abîme jadis fut culbutée / par la puissance invincible / toute l'armée de Pharaon, / et maintenant le Verbe fait chair / a supprimé le poids de nos péchés, / le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »
Portant couronne, pontife Nicolas, / près du trône du Christ / tu te tiens avec les Anges: / illumine les ténèbres de mon âme, / Bienheureux, afin que je célèbre / dans la joie ta mémoire sacrée.
Le Seigneur qui donne gloire à qui le glorifie / a fait de toi, saint Nicolas, / un sûr abri pour les fidèles, / pour délivrer des tentations / ceux qui se mettent sous ta protection / et t'invoquent avec foi et amour.
Le Serpent m'inspira dans sa malignité / le désir de devenir semblable au Créateur / et fit de moi son prisonnier; / mais grâce à toi, ô Vierge, je fus rappelé / pour être déifié en vérité / par celui que tu as mis au monde, sainte Mère de Dieu.
t. 1
« Le Christ vient au monde, glorifiez-le, / le Christ descend des cieux, allez à sa rencontre; / sur terre voici le Christ, exaltez-le, / terre entière, chante pour le Seigneur, / peuples, louez-le dans l'allégresse, / car il s'est couvert de gloire. »
Ma bouche et mes lèvres sont prises au dépourvu / et c'est un bref éloge, une courte invocation / que je viens te présenter saint Nicolas, / comme au suprême imitateur de Dieu; / mais dans ta richesse accorde- moi la faveur / du Sauveur notre Dieu.
Homme céleste, tu l'étais, / comme un Ange sur la terre tu parus, / des veuves te montrant le défenseur, / réclamant justice pour les malheureux, / et dans les périls, saint Nicolas, / secourant les aff1igés.
Le monde entier connaît, saint Nicolas, / tes miracles, l'océan de tes vertus: / le pauvre trouve en toi son protecteur, / la veuve et l'orphelin leur nourricier, / l'aveugle, qui lui montre son chemin, / tout homme enfin, son défenseur.
La Trinité que nulle main n'a créée, / je la chante, Père, Fils et saint Esprit; / c'est un seul être que notre Dieu / en l'unique nature non divisée / mais qui, selon ses aspects, / se distingue en trois personnes.
Tu conçois le Verbe de Dieu sans semence, / l'Un de la sainte Trinité, / Vierge pure, et tu l'enfantes dans la chair, / demeurant vierge comme auparavant; / supplie-le sans cesse pour nous / comme ton Fils et ton Dieu.
Catavasie: Le Christ vient au monde, glorifiez-le.

Ode 3
« Puisse mon cœur s'affermir / en ta volonté, Christ notre Dieu, / comme toi-même tu as affermi / sur les eaux le second ciel / et sur ses bases l'univers, / ô Seigneur tout-puissant! »
Je te chante, Mère de Dieu, / comme le ciel très-pur, / le palais du grand Roi, / le Paradis au doux parfum / où souffle la grâce en vérité, / comme l'espérance des chrétiens.
Tu enfantas par ta parole / le Verbe qui d'un mot / conduit à l'existence / toute nature, spirituelle ou non, / et qui délivre les mortels de l'absence de raison, / Vierge toute-bénie.
t. 2
« Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira / l'Eglise stérile des nations à ton avènement, Seigneur: / en lui mon cœur s'est affermi. »
Nicolas, bienheureux disciple du Seigneur, / sauve des périls, du malheur et de la mort / les fidèles qui accourent vers toi.
Fais-nous grâce et donne à tes fidèles en ta bonté, / Dieu de compassion, la rémission de leurs péchés / par la médiation de Nicolas, ton serviteur.
Apaise, ô notre Dame, le tumulte de mes passions / et dirige ma vie, Vierge sainte qui conçus / le Dieu en qui mon cœur s'est affermi.
t. 1
« Avant les siècles, / par le Père ineffablement / le Fils est engendré; / et dans ces derniers temps, / sans semence, d'une vierge il a pris chair; / chantons au Seigneur: / Toi qui relèves notre front, / tu es saint, ô Christ notre Dieu. »
Comme tablette / gravée par le doigt très-pur / et immortel du Christ notre Dieu, / Nicolas, tu possédais, / inscrites dans ton cœur, / un grand nombre de vertus / et tes lèvres distillaient / des paroles plus douces que le miel.
La divine grâce / fit paraître prodigieusement / ses merveilles en ta faveur: / ta vie claire, en effet, / a resplendi plus que l'or / et sur les âmes, Nicolas, / irradie l'éclat / de l'Esprit divin.
Tu vis encore, / te faisant voir après la mort / clairement en songe, / et tu délivres miraculeusement / d'un triste sort les jeunes gens, / disant à l'empereur: / Ne leur fais aucun tort, / c'est par jalousie qu'ils ont été calomniés.
Sois favorable, / toute-sainte Trinité, / envers moi qui ai souillé / ma vie par tant de fautes; / Père, Fils, vivant Esprit, / garde-moi, ô mon Dieu, / toujours et en tout lieu / à l'abri du malheur.
Divine Epouse, / donne à tes fidèles serviteurs / l'espérance du salut: / dans l'angoisse et le danger /. par ta prompte intercession / viens nous garder, nous secourir, / car tu es, Mère de Dieu, / la gloire des croyants.
Catavosie: Avant les siècles.

Cathisme, t. 8
L'océan de miséricorde a fait de toi, saint Nicolas, / une source intarissable de miracles, un fleuve débordant de guérisons; / ceux qui souffrent cruellement de graves maladies / trouvent le remède à toute peine et ta fervente protection; / c'est pourquoi nous te prions d'intercéder auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Mère de Dieu, tu as conçu ineffablement de merveilleuse façon / la Sagesse et le Verbe de Dieu, / tu as mis au monde celui par qui le monde fut créé, / tenant dans tes bras celui qui tient la terre dans ses mains. / C'est pourquoi, Vierge toute-sainte, je te glorifie / et j'implore fidèlement le pardon de mes péchés; / à l'heure où je rencontrerai face à face mon Créateur, / Vierge sainte et notre Dame, accorde-moi ton secours / en raison de la faveur dont tu jouis auprès de Dieu.

Ode 4
« Prophète Habacuc, tu as prévu en l'Esprit / l'incarnation du Verbe et l'annonças, disant: / Lorsque s'approcheront les ans, tu seras connu, / au temps fixé tu te révéleras; / gloire à ta puissance, Seigneur. »
La cause de la mort pour les humains, / ce fut Eve conseillée par le serpent; / mais toi, Vierge pure, concevant le Verbe en disant oui, / tu nous procuras la vie et l'immortalité; / c'est pourquoi nous te chantons comme il se doit.
Vierge pure, les Prophètes, dans l'Esprit, / t'ont vue d'avance comme la porte, la table, la montagne non taillée, / l'arche sainte, le chandelier, l'urne, la couche, le trône de la Vie; / ces ligures par lesquelles ils t'ont montrée Mère de Dieu, / nous les voyons réalisées maintenant.
t. 2
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, / mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, / tu as sauvé tout mon être; / c'est pourquoi je te crie: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Capable d'accueillir en toute pureté / les rayons de l'Esprit saint, tu devins un astre de clarté / illuminant le monde et ses confins, / saint Pontife universel, / sauveur de qui te chante dans la foi.
Toi qui sauves les jeunes gens de la mort, / comme on le vit jadis / maintenant encore sauve-moi / de tout péril et tentation, / bienheureux et vénérable Nicolas.
Tout brillant de l'éclat de tes vertus, / très-saint Père, et devenu / le plus fidèle imitateur du Seigneur, / lorsqu'on t'invoque tu te hâtes de sauver / ceux qui te chantent avec amour et respect.
Il est venu, le Maître de la création, / prendre corps en toi et sauver dans sa bonté / toute mon humanité; / c'est pourquoi nous les fidèles, / nous te crions d'une même voix: Vierge pure, réjouis-toi.
t. 1
« Comme le rameau fleuri de la racine de Jessé, / de la Vierge, Seigneur, / tu es issu tel une fleur; / de la montagne ombragée, / Ô Christ, objet de nos chants, / tu es venu en t'incarnant / de la Vierge inépousée / toi, le Dieu immatériel: / gloire à ta puissance, Seigneur. »
La seule invocation de ton nom / contre tout projet de l'Ennemi / a pour effet immédiat / de sauver, saint Nicolas, / ceux qui t'appellent avec ferveur; / comme jadis tu délivras les officiers, / sauve-nous également / de tout péril nous menaçant.
Toi qui te tiens constamment / devant le trône de Dieu, / ne cesse pas d'intercéder / pour nous tous, tes serviteurs, / admirable Nicolas, / afin que nous soyons sauvés / du feu qui brûle dans l'éternité / et du mal que veut nous faire l'Ennemi.
Partout tu fais jaillir les guérisons / sur les fidè1es qui s'empressent d'accourir vers toi / et de tu les sauves tous leurs chaînes; / transforme notre deuil en joie / par tes prières agréables à Dieu, / lumineux pontife Nicolas, / brisant l'orgueil des ennemis.
Je veux chanter le Père et le Fils, / avec eux le saint Esprit, / divinité sans commencement, / principe créateur de l'univers; / elle est une, indivisée, / mais sans cesse distinguée / en trois personnes ou trois aspects, / unique et indivise royauté.
Virginale Génitrice de Dieu, / tu surpasses tout mortel en vérité, / tu es honorée plus que les Anges, / car tu as conçu en ton sein / le Créateur de l'univers / et tu l'as enfanté sans semence / dans l'enveloppe de la chair, / ce qui fut merveil1e à nos yeux.
Catavasie: Comme le rameau fleuri de la racine de Jessé.

Ode 5
« Fais lever le jour de ta clarté sans fin / sur nous qui veillons, sans cesse méditant / tes préceptes et justes jugements, / Maître plein d'amour, Ô Christ notre Dieu. »
Comme en l'arche de sa sainteté, / comme sur un trône saint et flamboyant, / notre Dame, et comme en un palais sanctifié / le Seigneur tout-puissant fit sa demeure en toi.
Parmi les vierges seule mère inépousée, / parmi les mères seule vierge demeurée, / ineffablement, Toute-pure, tu t'es montrée, / puisqu'en deux natures tu enfantes le Christ.
t. 2
« Lumière de qui se trouve en la ténèbre, / Ô Christ sauveur, salut des sans-espoir, / devant toi je veille, Prince de la paix: / illumine-moi de tes rayons; / je ne connais point d'autre Dieu que toi. »
Resplendissant de ton séjour auprès de Dieu, / trois fois bienheureux, tu apparus et délivras / ceux qu'un suffrage inique condamnait à la mort / et qui criaient au Seigneur Christ: / Nous ne connaissons d'autre Dieu que toi.
Dans le ciel contemplant la gloire sans déclin / et jouissant maintenant de l'éclat le plus radieux / de la clarté divine et ineffable, / couvre-moi de ta constante protection, / serviteur du Christ, saint pontife Nicolas.
Afin de rechercher ton image souillée par les passions, / ô mon Christ, tu cachas ta céleste identité / et de la Vierge ayant pris chair, / tu t'es montré à ceux qui te chantaient: / Nous ne connaissons d'autre Dieu que toi.
t. 1
« Dieu de paix et Père de tendresse, / tu nous envoyas / l'Ange de ton Grand Conseil pour nous donner la paix: / guidés vers la lumière du divin savoir / et la nuit veillant devant toi, / Ami des hommes, nous te glorifions. »
Père saint, la cité de Myre / comme toute l'éparchie des Lyciens / proclama tes miracles à haute voix / et toutes les familles des nations, tes prodiges; / par eux tu délivras l'univers / de tant de peines, vénérable Nicolas.
Providence des veuves, Père des orphelins, / merveilleux secours / et consolation des affligés, / pasteur et guide de tous les errants, / délivre-nous aussi de tout danger, / par tes prières, Nicolas.
Tu quittas la terre pour le séjour immatériel / et là, tu contemples, Nicolas, / émule des Anges dans le ciel, / l'ineffable beauté du Christ; / uni au chœur des Apôtres et des Martyrs, / prie sans cesse le Sauveur.
Je glorifie les trois personnes coéternelles / partageant la même royauté / au sein de l'indivise et unique Divinité; / par elle du non-être je fus amené / à l'existence, pour chanter / avec les Anges: Saint, saint, saint es-tu, Seigneur.
Espoir de tous et salut du genre humain, / toi qui viens à son secours, / Vierge pure, avec empressement, / fais-nous grâce à nous aussi / qui t'invoquons dans le malheur: / après Dieu tu es notre unique protection.
Catavasie: Dieu de paix et Père de tendresse.

Ode 6
« Imitant Jonas, Ô Maître, je te crie: / A la fosse arrache ma vie; / Sauveur du monde, sauve-moi / quand je chante: Gloire à toi. »
Protectrice des croyants, / joie de qui n'a plus d'espoir, / emplis d'allégresse spirituelle tes serviteurs / qui mettent leur confiance dans ta protection.
Je veux chanter en toi le mystique ciel, / l'arche sainte, le temple très-pur, / le délicieux jardin du Paradis / où se trouve l'arbre de vie.
t. 2
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Nicolas, toi dont le chef fut digne de porter / la couronne de victoire, comme un vainqueur et le meilleur, / sauve ceux qui invoquent ton nom.
Bienheureux, je suis meurtri par mes péchés, / naufragé dans la tempête des passions; / viens me sauver et porte-moi jusqu'au havre du Plaisir de Dieu.
Sur toi, Mère toujours-vierge, j'ai fondé / l'espoir de mon salut, et c'est toi que j'ai choisie / comme sûr abri et rempart inébranlable de ma vie.
t. 1
« De ses entrailles, comme il l'avait reçu, / le monstre a rejeté Jonas / comme du sein le nouveau-né; / et le Verbe pareillement / dans le sein de la Vierge est demeuré, / il prit chair et en sortit, / lui conservant son intégrité, / car il a préservé en celle qui l'enfanta / sa virginité. »
Nouvel Abraham, pontife Nicolas, / comme un fils unique tu offris / à ton Maître ton esprit / et sans cesse présentais / des victimes non sanglantes à son autel; / comme lui, pour ta philoxénie / tu fus béni et tu devins / le temple pur et divin / de la Trinité.
Extraordinaires sont les miracles faits par toi: / tu apparais à qui se trouve en danger / sur toute la terre et sur les flots lointains / par une prompte intervention, / médecin des malades, nourricier des indigents, / et du peuple des croyants / ton nom illustre véritablement / la victoire sur tous les ennemis.
Par les yeux de ton esprit / voyant d'avance l'avenir, / tu as comblé l'humanité / de tes justes enseignements, / proclamant le Fils consubstantiel au Père, / tu as mis fin aux extravagances d'Arius / et ta doctrine est devenue / la colonne de la foi orthodoxe.
Je veux chanter la Trinité / indivise, bien que distinguée / en trois personnes dans l'éternité, / unie en la substance et la nature / comme un seul principe divin, / Père, Fils et saint Esprit, / exerçant sur tous une puissante seigneurie / et maintenant l'univers par un effet / de sa volonté.
Inclinant les cieux, le Christ a bien voulu / demeurer tout entier, / Vierge pure, dans ton sein; / car il ne souffrait pas de voir / l'ouvrage de ses propres mains / soumis à la tyrannie de l'erreur; / c'est pourquoi il est venu / sous forme d'esclave racheter / tout le genre humain.
Catavasie: De ses entrailles, comme il l'avait reçu.

Kondakion, t. 3
A Myre, saint Evêque, tu t'es montré / comme le ministre du sacrifice divin; / car, accomplissant l'Evangile du Christ, / tu donnas ta vie pour tes brebis / et sauvas les innocents de la mort; / dès lors tu fus sanctifié, comme grand Pontife de la grâce de Dieu.

Ikos
Par nos hymnes, peuples, célébrons / l'archevêque de Myre, son pasteur et docteur, / afin qu'à sa prière nous soyons illuminés, / puisqu'il s'est montré dans toute la pureté de son esprit / présentant au Christ l'offrande immaculée, / à Dieu le sacrifice qui lui plaît, / comme évêque purifié dans sa chair et son esprit; / c'est pourquoi il est en vérité / pour l'Eglise un défenseur, un protecteur, / comme grand Pontife de la grâce de Dieu.

Synaxaire
Le 6 Décembre, mémoire de notre Père dans les Saints Nicolas, archevêque de Myre en Lycie, le Thaumaturge.
Sur terre il fut de Myre le suprême prêtre,
au ciel auprès de Dieu il est notre interprète.
C'est au mois de Décembre, le sixième jour,
que Nicolas finit son terrestre séjour.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« La fournaise, Dieu sauveur, distille la rosée / et le chœur des Jeunes Gens a psalmodié: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Le Très-Haut, Vierge pure, a fait de toi / le Paradis vivant, la gracieuse chambre de l'Epoux, / la pourpre aux reflets d'or et le ciel.
Vierge Mère, affermis par ta protection / mon esprit chancelant et le trouble de mes sentiments / sur la pierre inébranlable de la foi.
t. 2
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d'or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d'une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères! »
Je suis tombé sous les coups des tentations / et dans mon désespoir / j'ai approché les portes de l'Enfer: / sauve-moi par tes prières, / relève-moi, pour que je puisse te chanter: / Bienheureux es-tu, saint Pontife du Christ.
Auréolé des rayons immatériels / de la lumière sans soir, / libère ceux que l'affliction / détient en ses ténèbres, / et conduis vers la lumière ceux qui chantent pieusement: / Serviteur du Christ, nous te disons bienheureux.
Prie le Christ, ton Fils et notre Dieu, / Vierge Mère, pour que ceux / qu'ont asservis les noirs péchés / et les maléfices du Serpent / soient rachetés par son précieux sang / et chantent: Béni sois-tu, Dieu de nos Pères!
t. 1
« Les Jeunes Gens élevés dans la piété, / méprisant l'ordre impie du tyran, / furent sans crainte devant le feu, / mais au milieu des flammes ils chantaient: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Médecin de toute grave maladie, / guéris aussi mon âme affaiblie, / vénérable Père Nicolas, / et donne-lui la force de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Délivrant de la mort les officiers, / jadis tu les incitas à chanter, / à glorifier le Christ Sauveur / et te crier dans la ferveur de leur foi: / Nous te célébrons, sage Père, comme bienfaiteur.
Du calice de la Sagesse approchant mystiquement tes lèvres, / tu y puisas, vénérable Père Nicolas, / les flots de l'ambroisie plus doux que miel / et tu invitas les peuples à chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Trinité trois fois sainte, nous te célébrons, / Monade consubstantielle au triple éclat, / Père, Fils et saint Esprit; / en toi nous sommes baptisés et nous chantons: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Agréant l'universelle supplication, / Mère de Dieu, implore ton divin Fils, / pour qu'il délivre du châtiment / ceux qui t'honorent à haute voix et s'écrient: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Catavasie : Les Jeunes Gens élevés dans la piété.

Ode 8
« Le Seigneur et Créateur / que les Anges dans le ciel / servent avec crainte et tremblement, / vous, les prêtres, chantez-le, / jeunes gens, glorifiez-le, / peuples, bénissez, exaltez-le dans tous les siècles. »
Pour le Roi de l'univers / tu fus, Ô Vierge, un lit nuptial, / un manteau vraiment royal, / la chlamyde teinte d'incarnat / et la pourpre dont fut tissée la chair / du Verbe en sa divine incarnation.
Vierge pure, tu conçus / celui qui tient en main l'univers / comme Créateur et comme Dieu, / lorsque d'ineffable façon / pour nous il se fit homme comme nous / sans quitter ce qu'il était.
t. 2
« Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Dans ta bienveillance et ta compassion, / libère des périls / ceux que cerne l'océan des tentations, / leur procurant la délivrance / par tes prières auprès du Christ Sauveur, / bienheureux pontife Nicolas.
Initiateur des ineffables vérités, / ministre des mystères / célestes, immatériels, / divin Pontife plein de foi, / demande au Christ notre Sauveur / la rémission de nos péchés.
Hélas! sans force est mon esprit: / j'ai déjà rejoint / le fond du désespoir / et je suis la proie de tant de maux, / mais toi, Ô Vierge, guéris-moi, / entoure-moi de salutaire clarté.
t. 1
« La fournaise qui distille la rosée / préfigure la merveille où la nature est dépassée; / car les Jeunes Gens qu'elle a reçus, / elle se garda de les brûler, / comme le feu de la divinité / habita le sein de la Vierge sans le consumer. / Aussi chantons joyeusement: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles! »
Les chœurs des Patriarches et des Apôtres, / la multitude des Pontifes et des Martyrs, / le cortège des Prophètes / et le grand nombre des Ascètes / proclament bienheureuse ta sainte vie; / avec eux, nous aussi, / nous chantons joyeusement: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Suprême Roi, très-haut Seigneur, / par les prières du saint Pasteur / pacifie, Ô Verbe, notre vie, / donne la paix au peuple des chrétiens, / accorde à tes fidèles, nous t'en prions, / force et victoire sur les ennemis, / afin que tous ensemble nous chantions / sans cesse ta suprême majesté / et l'exaltions dans tous les siècles.
Illuminé, Père saint, / par l'inaccessible clarté, / tu éclaires l'âme des affligés, / dissipant les ténèbres obscures des tentations / et de l'allégresse répandant les rayons; / et nous-mêmes, recevant / leur splendeur lointaine, nous chantons: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
C'est l'unité aussi bien que la trinité / de la vie et de la clarté, / le Père, le Fils et l'Esprit saint / que nous célébrons fidèlement, / suivant l'enseignement divin / que nous avons reçu des Pères; / avec eux chantons en notre foi: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Le buisson qui sans se consumer / brûlait jadis sur la montagne du Sinaï, / Vierge pure, préfigurait / l'étonnante réalité, / annonçant le mystère de ton enfantement; / car le feu de la divinité / t'a laissée sans dommage; / aussi nous te chantons / dans tous les siècles.
Catavasie: La fournaise qui distille la rosée.

Ode 9
« La source vivifiante qui ne tarit, / le chandelier de la Lumière tout-doré, / le temple vivant du Seigneur, / son tabernacle immaculé / plus vaste que la terre et le ciel, / c'est la Mère de Dieu que nous fidèles, nous magnifions. »
La fournaise des malheurs / me brûle et me consume cruellement: / de ton flot de grâces arrose-moi, / toi la Source qui as enfanté / le fleuve des bienfaits, / dont celui qui boit n'aura plus soif, à jamais.
Toi, la chambre de l'Epoux, / le palais vivant du Seigneur, / la pourpre aux reflets d'or, / le splendide temple du Christ, / sauve-moi qui te supplie, / Souveraine de l'univers.
t. 2
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, / ayant pris Chair de la Vierge, nous est apparu / pour illuminer les ténèbres / et rassembler ce qui était dispersé: / ô Mère de Dieu toute-digne de louange, nous te magnifions. »
La divine grâce t'illuminant de ses rayons, / Bienheureux, tu t'es montré / comme flambeau de la bonté: / tu affranchis les opprimés, / tu sauves en mer les naufragés, / tu nourris les affamés, de merveilleuse façon.
Maintenant que tu demeures au Paradis, / contemplant très clairement / l'ineffable gloire du Seigneur, / du haut de la voûte céleste / veille sur les chantres de ton nom, / bienheureux Pontife porteur de Dieu.
Mère de Dieu, en tes entrailles immaculées / tu as conçu chastement / le Verbe du Père hypostasié, / la Sagesse et la Puissance de Dieu / qui assuma le temple de son corps / en l'union indivisible des deux natures.
t. 1
« Je vois un mystère étonnant / qui dépasse l'entendement: / une grotte est devenue le Ciel / et la Vierge remplace le trône des Chérubins; / la crèche est la demeure où repose / le Christ notre Dieu infini / que nous chantons et magnifions. »
Amis de la fête, exultez en esprit, / cieux, réjouissez-vous, / montagnes et collines, bondissez de joie, / assemblées des Moines saints, / chœurs des Vierges, célébrez / joyeusement le souvenir du Bienheureux; / en cette fête réunis, / c'est le Sauveur que nous magnifions.
Que les confins de l'univers / chantent tous à l'unisson / par des hymnes le Pasteur divin, / ornant d'une couronne d'éloges / le chef de saint Nicolas, / serviteur du Christ notre Dieu; / de nos passions et des périls / puissions-nous tous être sauvés par lui!
Reçois cette hymne, Nicolas, / comme digne de toi, / agrée la pauvreté de mon discours, / comme le Christ agréa / l'obole de la veuve de jadis; / ne méprise pas mon essai: / j'ai osé le faire, Bienheureux, / non par vanité, mais par amour pour toi.
Elle est unie, la Trinité, / par un vouloir consubstantiel, / en ses personnes cependant / elle est trine tout en conservant / sa puissance indivisée: / Père, Fils, vivant Esprit, / en trois personnes unique Dieu / que nous magnifions.
Par ton enfantement fut sauvée / l'entière création / et le Seigneur a effacé / les pleurs et les douleurs, / toute larme de nos yeux, / Vierge pure et Mère de Dieu; / c'est pourquoi, nous aussi, / nous nous acquittons de notre dette envers toi.
Catavasie : Je vois un mystère étonnant.

Exapostilaire (t. 3)
Chantons et célébrons le suprême Pasteur, / l'archevêque de Myre, Nicolas; / car il a sauvé de la mort / tant d'hommes qui devaient la subir injustement; / il apparut en songe à l'empereur / ainsi qu'à Avlavius pour annuler / la sentence prononcée injustement.
Par des miracles le Seigneur t'a grandement glorifié / de ton vivant comme après la mort, saint Nicolas; / à la seule invocation de ton nom, / quel fidèle fervent n'a été exaucé, / trouvant aussitôt ta chaleureuse protection?
Vierge sainte qui enfantas / le Verbe transcendant l'univers, / la Sagesse personnifiée, / le Christ, universel médecin, / guéris mon âme de ses graves plaies, / soigne les continuelles blessures de mon cœur / et fais cesser la fièvre qui agite mes pensées.

Laudes, t. 1
De l'Eglise survolant les fleurs / comme un oiseau de haute volée, / avec les Anges, bienheureux Nicolas, / tu cries sans cesse vers Dieu / en faveur de nous tous / au milieu des épreuves et des dangers / et tu nous sauves par tes prières.
Père théophore, par l'éclat / des vertus que tu pratiquas, / tu as fait resplendir la beauté / de tes ornements sacrés; / prolonge pour nous le merveilleux effet / de tes célestes apparitions, / nous délivrant de tout danger.
Ayant approché la beauté / des Choses qu'on ne voit pas, / Père très-saint, tu as saisi / la gloire étonnante des Saints; / et tu nous révèles clairement / les enseignements célestes / de tes apparitions immortelles.
En songe tu apparus, / vénérable Père, à l'empereur des Chrétiens / et tu sauvas de la mort les captifs: / intercède sans cesse pour qu'à présent, nous aussi, / nous soyons sauvés par tes prières / des épreuves, des souffrances et des périls, / nous qui te célébrons comme il se doit.
Gloire au Père, t. 5
Faisons retentir, comme en l'éclat du cor, / les accents de nos cantiques festifs, / exultons d'allégresse en l'annuelle célébration du Pontife porteur-de-Dieu. / Rois et princes, accourez pour Chanter / celui qui par son apparition au cours d'un songe effrayant / persuada l'empereur de relâcher les trois officiers qu'il détenait injustement. / Evêques et Docteurs, tous ensemble célébrez / le Pontife qui imita / le zèle de son Maître, le bon Pasteur. / Les malades ont en lui un médecin, / ceux qui se trouvent en danger, un sauveur, / les pécheurs trouvent en lui un défenseur, / les pauvres, en leur misère un trésor, / les affligés, dans leur détresse consolation, / les matelots, qui les guide sur les flots, / tous enfin, qui s'empresse de venir / avec zèle en tout lieu à leur secours; / disons donc les louanges du vénérable Pasteur, / invoquant de la sorte saint Nicolas: / Empresse-toi de nous arracher aux malheurs qui fondent sur nous / et sauve par tes prières les brebis de ton bercail.
Maintenant ...
Faisons retentir le concert de nos chants, / car la Vierge Mère, la souveraine de l'univers, / du haut du ciel couronne de bénédictions les chantres de son nom. / Rois et princes, accourez pour acclamer / par des hymnes la Mère du Roi / qui voulut dans son amour sauver de la mort les captifs de jadis, / Evêques et Docteurs, tous ensemble célébrez / la Mère tout-immaculée / qui mit au monde le bon Pasteur. / C'est elle, le chandelier tout doré, / la Nuée porteuse de clarté / devenue plus vaste que les cieux, / l'arche vivante, le trône de feu du Seigneur, / l'urne d'or où la manne est conservée, / la porte close que seul le Verbe a franchie; / disons donc les louanges de la Mère de Dieu, / invoquant de la sorte le Refuge des chrétiens: / Palais du Verbe, accorde à tes humbles serviteurs le royaume des cieux, / car rien n'est impossible à ta divine médiation.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

Pendant que les frères reçoivent une onction avec l'huile sainte de la lampe de saint Nicolas, on chante quelques stichères de la Litie: Bon et fidèle serviteur ..., Dans ta vie temporelle ..., Le fruit de tes bonnes œuvres ... Théotokion, t. 8: Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs, délivre-nous de tout danger et de toute affliction.

7 DÉCEMBRE
Mémoire de notre Père dans les Saints Ambroise, évêque de Milan.

VEPRES

Lucernaire, t. 1
Toi qui ornais de tes vertus / le trône du gouverneur, / tu reçus par divine inspiration / à juste titre le trône épiscopal; / sur l'un et l'autre tu as été / le fidèle dispensateur de la grâce de Dieu / et c'est pourquoi, saint Ambroise, / tu obtins doublement la couronne.
Dans la tempérance, le labeur, / les nombreuses veilles de toute la nuit / et les ferventes oraisons, / tu purifias ton âme et ton corps, Père saint; / devenu pour notre Dieu / comme les Apôtres un vase d'élection, / tu as reçu les charismes divins.
Comme Nathan fit pour David, / tu reprochas jadis avec audace / à l'empereur des chrétiens, / bienheureux Ambroise, son péché contre Dieu / et c'est publiquement / que tu l'exclus de la communion; / puis, l'ayant soumis à la pénitence et corrigé, / tu le ramenas au nombre de tes brebis.
t. 5
Vénérable Père Ambroise, / lyre chantant pour nous tous / la salutaire mélodie des enseignements conformes à la vraie foi, / toi qui charmais les âmes des croyants, / mélodieuse cithare du divin Paraclet, / instrument vibrant au souffle de Dieu, / noble trompette de l'Eglise, / limpide source des charismes divins / purifiant la souillure des passions, / prie le Christ, supplie-le d'accorder / à l'Eglise la concorde, la paix et la grâce du salut.
Bienheureux Père Ambroise, / participant au Concile des Pères porteurs-de-Dieu, / tu prêchas le Fils unique en deux natures fait chair, / issu pour nous de la Vierge inépousée, / consubstantiel au Père dont il partage la nature, l'éternité, / et par la force de l'Esprit tu réfutas le bavardage impie d'Arius; / prie le Christ, supplie-le d'accorder / à l'Eglise la concorde, la paix et la grâce du salut.
Admirable Père Ambroise, / trouvant ton âme pure à son gré, / la grâce saint Esprit fit sa demeure en toi / comme une lumière sans déclin / dont l'énergie te permet de chasser / en tout temps les esprits de l'erreur; / ainsi tu guéris les faiblesses et les maladies / de ceux qui s'approchent de toi dans la simplicité de leur cœur / et célèbrent ta mémoire porteuse de clarté; / prie le Christ, supplie-le d'accorder / à l'Eglise la concorde, la paix et la grâce du salut.
Gloitc au Père ... Maintenant ... Théotokion
A qui te comparer, ô mon âme / qui t'enfonces de plus en plus chaque jour, / ajoutant sans cesse à tes blessures un grand nombre de coups, / au point de n'être plus qu'une plaie, / sans penser au Juge qui vient / et devant qui tu comparaîtras pour recevoir le châtiment que méritent tes actions? / Mais reviens, prosterne-toi devant la Vierge en criant: / Souveraine toute-pure, ne méprise pas ton serviteur / pour ses offenses envers le Dieu compatissant / qui est né de toi pour le salut des mortels, / dans la grande tendresse de son cœur.
Stavrothéotokion
Lorsque tu vis, suspendu à la croix / et le côté transpercé par la lance du soldat, / le raisin que tu fis croître comme vigne sans labours, / tu demandas: «Qu'est-ce là, ô mon Fils et mon Dieu? / toi qui guéris toute douleur ou maladie, / comment souffres-tu la Passion, étant par nature l'impassible Dieu? / Est-ce là ce que t'offre, Bienfaiteur, / un peuple ingrat en échange de tes bienfaits? / Mais toi, Vierge pure, intercède auprès de lui, / afin que ses souffrances me délivrent des passions / et qu'ainsi je puisse constamment te glorifier.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 4
La justice de tes œuvres a fait de toi / pour ton troupeau une règle de foi, / un modèle de douceur, / un maître de tempérance; / c'est pourquoi tu as obtenu l'exaltation par ton humilité / et par ta pauvreté la richesse. / Père saint, Pontife Ambroise, / prie le Christ notre Dieu / de sauver nos âmes.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis les canons du Saint : le premier (t. 4), œuvre de Joseph, avec l’acrostiche : Je veux louer le grand Ambroise. Joseph; le second (t. 8), avec l'acrostiche: Je célèbre par des chants la grande gloire du divin Ambroise.

Ode l, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Morse étendues en forme de croix. »
Père vénérable, illuminé / par le divin rayonnement, / illumine aussi par ton intercession / ceux qui célèbrent pieusement / ta lumineuse et sainte dormition.
Ambroise, pontife saint, / le Verbe de Dieu t'a fait le don / d'une langue sage proclamant / la parole de vérité / pour réfuter les hérétiques et leurs thèses insensées.
Après avoir purifié / de l'aveuglement des passions / le regard de ton âme, Bienheureux, / tu l'as rendu capable d'accueillir / le pur rayonnement du saint Esprit.
Par tes sages enseignements / tu as chassé l'arianisme, ce fléau; / comme pasteur, tu as conduit / sur les pâturages de la vraie foi / tes brebis spirituelles.
Selon la volonté du Père tu conçus / sans semence le Fils de Dieu / grâce à l'Esprit; et dans la chair tu enfantas / celui qui est sans mère dans les cieux / et qui sans père est né de toi pour nous sauver.
t. 8
«Le bâton que Moïse avait taillé / a séparé l'élément qu'on ne pouvait diviser, / le soleil a vu un sol qu'il n'avait jamais vu, / les eaux ont englouti le perfide ennemi, / Israël est passé par l'infranchissable océan, / tandis qu'on entonnait: Chantons pour le Seigneur, / car il s'est couvert de gloire. »
Par ta divine lumière, suprême Soleil, / dissipe le brouillard de mon péché: / en ta miséricorde accoutumée / tu as pitié des âmes, en effet, / et tu éloignes les ténèbres des passions / dans ton unique bienveillance, Tout-puissant, / seul Seigneur qui te laisses fléchir.
L'Eglise est ornée de la radieuse beauté / de tes divins enseignements, Père saint, / sous les riches broderies d'une foi sûre, / et toute proche elle se tient, / étincelante de splendeur / dans l'éclat de la vraie foi, / à la droite de la gloire du Christ, son Epoux.
Ayant pour armure la sainteté / et la divine gloire éclairant ton esprit, / vénérable Père, tu nous apparais / comme le glaive étincelant des chrétiens, / la trompette d'une journée festive / brisant l'orgueil des hérésies / et réveillant le courage de tous les croyants.
Celui qui du Père partage l'éternité, / divine Epouse, a pris chair de ton sein / et, divinisant la nature des mortels, / l'a glorifiée avec lui; c'est pourquoi / nous possédons en toi le principe du salut / et la propitiation du monde auprès de ton Fils, / Mère de Dieu, souveraine immaculée.

Ode 3, t. 4
«Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
Vénérable Pontife, divinement initié / à l'entière connaissance des Ecritures sacrées, / pour ceux qui l'ignoraient tu expliquas / bien clairement ce qui était difficile à saisir.
Saint Ambroise, ayant reçu de Dieu / grande grâce et grand pouvoir, / par le contact de ton vêtement / tu guérissais de tant de maux ceux qui venaient près de toi.
L'Hérésie meurtrière qui dans sa folie / voulut audacieusement s'approcher / de toi que la sagesse faisait resplendir, / tu t'empressas de la détruire sur l'ordre de Dieu.
Tu as renouvelé le genre humain, / toi qui seule as enfanté / le Créateur de notre nature, le Seigneur; / aussi nous te glorifions, Comblée de grâce par Dieu.
t. 8
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Les dons de l'Esprir saint, / Père vénérable, firent sourdre en ton cœur / un flot qui arrosa les sillons de la foi.
De ton âme purifiant le regard, / tu atteignis, vénérable Père, le sommet / de la contemplation, sous l'éclairage de l'Esprit.
Par tes paroles l'Eglise est couronnée, / sage Père, d'une couronne aux fins joyaux / et se perpétue le royaume de la foi.
Afin qu'il me prenne en pitié / à cause du grand nombre de mes péchés, / implore, Vierge pure, le Fils né de toi.
Cathisme, t. 3
Par la splendeur de tes divins enseignements / tu mis dans l'ombre l'erreur d'Arius, / saint Ambroise, vénérable Pasteur, / initiateur des mystères divins; / faisant des miracles par la puissance de l'Esprit, / tu as guéri toutes sortes de maladies; / intercède, Père saint, auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde à nos âmes la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 8
Imitant le zèle du prophète Elie, / comme Jean le Baptiste, courageusement / tu dénonças publiquement l'iniquité du souverain; / tu ornas de vertus divines le trône épiscopal / et comblas l'univers de tes nombreux miracles; / par l'étude approfondie des Ecritures sacrées / tu affermis la foi des chrétiens et convertis les incroyants; / vénérable pontife Ambroise, prie le Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent avec amour ta mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
Chantons l'arche nouvelle et la porte du ciel, / la montagne sainte, la lumineuse nuée, / l'échelle céleste, la délivrance d'Eve, le mystique Paradis / et l'immense trésor de tout l'univers; / car en elle le salut fut accompli, / de son ancienne dette le monde fut acquitté; / c'est pourquoi nous lui crions: supplie le Christ notre Dieu / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui adorent ton Fils et se prosternent devant lui.
Stavrothéotokion
Assistant aux souffrances de ton Fils, près de la croix, / tu criais maternellement, dans le flot de tes larmes: / Hélas, Ô mon Fils et Verbe de Dieu, / comment souffres-tu les soufflets, les crachats, les coups de fouet, / comment te soumets-tu à la mort sur la croix? / mais c'est pour le salut du genre humain que tu supportes tout cela! / Sauveur ami des hommes, c'est ainsi que te parlait / la Mère de Dieu que nous prenons comme avocate auprès de toi, / te demandant, Ô Maître, de nous accorder / en abondance les trésors de ton amour.

Ode 4, t. 4
« Sur la croix tu es monté / par amour pour ton image, Sauveur; / les nations païennes ont disparu, / Ami des hommes, devant toi, / car tu es ma force et mon chant. »
Tu reçus l'épiscopat / et fus consacré du saint myron; / tu formas des prêtres saints / et tu as donné à tous / la salutaire purification.
Bienheureux, tu as gardé / les brebis de ton bercail / de tout dommage causé par l'Ennemi / et tu mis dans l'ombre l'hérésie d'Arius / grâce à la splendeur de tes sermons.
Fortifié comme un rempart / grâce à la puissance de l'Esprit saint, / tu repoussais, Bienheureux, / les esprits funestes et pervers / qui ne supportaient pas tes reproches.
Celui qui de sa propre volonté / façonna tout l'univers / volontairement se laisse façonner / dans tes chastes entrailles pour sauver / ceux qui te reconnaissent pour la pure Mère de Dieu.
t. 8
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
La richesse de tes enseignements, / illustre Pontife, et ta vie / resplendissante de l'éclat divin / charment nos cœurs comme un encens de bonne odeur.
Vénérable Père, tu fus à la fois / le ministre du sacrifice divin / et la victime offerte en oblation / pour être présentée à la table du Christ.
Le céleste Seigneur / te plaça comme un astre du ciel / au firmament de notre foi / pour éclairer le monde de tes divins enseignements.
Sans quitter sa divinité, / le Verbe partagea le néant / des hommes avec lesquels il conversa, / ayant pris chair, Vierge pure, de ton sein.

Ode 5, t. 4
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
L'esprit resplendissant de clarté immatérielle, / tu opéras des guérisons et des miracles éclatants, / saint Ambroise, pontife bienheureux.
En détruisant les temples des faux-dieux, / tu t'érigeas toi-même en un saint temple de l'Esprit, / saint Ambroise, pontife inspiré.
Comme tu resplendissais des plus grandes vertus, / les empereurs éprouvèrent de la crainte envers toi / et n'ébranlèrent pas la borne que ta langue leur fixait.
Le Dieu qui créa sagement le monde par sa volonté, / voulant façonner à nouveau le genre humain, / Vierge pure, fit sa demeure en ton sein.
t. 8
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta Loi. »
En ta divine mémoire, saint Ambroise, / le cortège des prêtres et le chœur des croyants / se réjouissent avec les Anges incorporels / et l'Eglise en esprit / exulte d'allégresse / pour tes paroles, Pasteur vénéré.
Tu fus le jardinier labourant / la terre aplanie de la foi, / semant le bon grain de ton enseignement, / faisant croître l'épi du salut / et pour l'Eglise récoltant / le pain du ciel, le froment spirituel.
D'Abraham tu imitas / le sacrifice, la pure foi, / prêt à immoler pour l'amour du Créateur, / comme un autre Isaac, ta propre vie; / et sans être blessé par le manque de foi, / tu devins un ami du Créateur.
Protectrice de l'univers, / Ô Mère toujours-vierge, conduis-moi, / sur le droit chemin guide mes pas, / dirige les pensées de mon cœur / vers la route de justice, de sainteté, / fais que mon âme chemine droitement.

Ode 6, t. 4
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Rome célèbre tes saintes vertus: / comme un astre resplendissant / par le monde entier tu as répandu / l'éclat de tes miracles, Pontife saint, / admirable dans la foi.
Grâce à ta vigilance devant le Christ / tu fus richement illuminé / par les clairs rayons de l'au-delà / et dans la clarté divine illumines chaque jour / ceux qui te vénèrent dans la foi.
A Dieu tu consacras ton âme et ton corps / et tu les rendis capables d'accueillir, / Père vénérable, les charismes divins, / tandis que ton cœur s'appliquait / à la douceur de son amour.
De mon âme, Ô Vierge, guéris les plaies, / me prenant sous ton ombre divine; / éclaire aussi mon esprit / enténébré par ma négligence / et la perversité de l'Ennemi.
t. 8
« Sauveur, accorde-moi ton pardon / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie: / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Sage Père Ambroise, ayant reçu / le talent du verbe en fidèle serviteur / et l'ayant porté à la banque pour le faire fructifier, / à ton Maître tu as rendu / le capital augmenté de l'intérêt.
Tu fis briller tes saints ornements / de la splendeur de tes travaux, / tu fus le pasteur des brebis spirituelles / que sous ton bâton doctoral / tu conduisis vers le bercail de la foi.
Par ton zèle tu imitas / celui du prophète Elie, / car tu blâmas l'empereur souillé de sang / et le chassas de l'enceinte sacrée, / sauvegardant ainsi le respect dû à Dieu.
En toi, ô notre Dame, possédant / l'abri, le refuge, l'inébranlable rempart, / ton peuple fidèle est préservé / du malheur, de l'affliction / et de tout péril par ta divine intercession.

Kondakion, t. 4
Possédant les paroles de vie, / tu abreuves la foi des croyants, / sage Père, et dans la grâce / tu leur fais produire constamment du fruit; / tu submerges les hérésies / et fais jaillir la grâce des guérisons; / de tes flots tu purifies / la souillure des passions, / saint pontife Ambroise, initiateur des mystères sacrés.

Synaxaire
Le 7 Décembre, mémoire de notre vénérable Père Ambroise, évêque de Milan.
Ambroise, dépouillant son vêtement de chair,
mérita de goûter la divine ambroisie.
C'est le septième jour que son âme choisie
se rend vers l'immortel pays qui lui est cher.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 4
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Le divin message de tes enseignements / a traversé le monde comme un éclair / et la renommée de tes miracles éclatants, / sage Père, a brillé sur les cœurs enténébrés.
Vénérable Père, suivant les préceptes du Sauveur, / tu multiplias, en bon serviteur, / le talent qu'il t'avait confié, / méritant ainsi l'allégresse du Seigneur.
Ouvrant ton âme de théologien, / tu fis jaillir le flot de tes divins enseignements / pour abreuver l'ensemble des croyants, / saint pontife Ambroise, initiateur des mystères sacrés.
En ton sein, ô Vierge, tu conçus / le Verbe du Père, le Fils coéternel; / en la chair tu l'enfantas pour rappeler / vers Dieu le genre humain déchu en Adam.
t. 8
« Les Jeunes Gens venus de Judée / à Babylone foulèrent jadis / par leur foi dans la Trinité / la flamme de la fournaise en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Bienheureux Père, tu t'es montré / comme le pur miroir des vertus / réfléchissant l'exacte image de la foi, / illuminant ceux qui chantent: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ta vie est un modèle / pour les évêques, Pontife divin, / un sommet pour ceux qui dans la foi / chantent au Seigneur et psalmodient: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Tu as montré, Père Ambroise, / dans ta conduite une grande modestie, / dans tes paroles une sublime élévation, / et ta foi sans faille te permettait de chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le Dieu compatissant que tu conçus, / ô Mère, implore-le maintenant, / pour qu'il ôte la souillure du péché / en l'âme de ceux qui chantent fidèlement: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8, t. 4
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Mortifiant tes membres et les pensées charnelles, / tu vivifias ton âme, Père saint; / pour ceux que leurs passions réduisent à la mort / tu es la source d'où jaillit leur guérison / et qui leur donne vie pour psalmodier: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Ta séparation d'avec ton corps, / sage Père, tu l'avais connue d'avance / en l'Esprit divin, et tu l'as annoncée / à ceux qui se trouvaient avec toi; / puis dans l'allégresse tu courus vers le ciel en t'écriant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Ayant purifié du trouble des passions / ton corps, ton cœur et ton esprit, / comme les divins Apôtres, tu reçus d'en haut / l'incandescente lumière de l'Esprit, / saint Ambroise, en t'écriant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Tu t'es montrée plus haute que les cieux, / Vierge toute-pure, en enfantant / le Dieu céleste qui permet / à la terre de rejoindre le ciel / et se fait connaître à ceux qui psalmodient: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
t. 8
« Au son de la musique et de tous les instruments, / alors que les peuples adoraient la statue d'or, / les trois Jeunes Gens, refusant de s'incliner, / chantaient le Seigneur, / le glorifiant dans tous les siècles. »
Tu fus un instrument de la divine sérénité / calmant les convoitises des passions / et stimulant les fidèles à chanter de tout leur cœur: / Louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Pour transmettre le salut, tu as acquis / la puissance du verbe, Bienheureux; / par elle tu nous as montré l'Un de la Trinité / prenant de la Vierge ineffablement / une chair semblable à celle de tous les mortels.
Comme nuages, tes divins enseignements / répandent une pluie de guérisons / dont s'abreuvent les cœurs des fidèles / chantant: Bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Bienheureuse te proclament les Anges dans le ciel / et sur terre le genre humain te magnifie: / en toi nous avons trouvé la joie, / nous les fidèles qui te chantons / et t'exaltons dans tous les siècles.

Ode 9, t. 4
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée, / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Tu vis en extase les honneurs / réservés aux Saints dans l'éternité; / vers eux tu es monté en recevant / dans l'allégresse, Père glorieux, / la récompense de tes labeurs.
Comme une grappe aux beaux raisins / tu fus mis en réserve dans les celliers d'en-haut / pour verser le vin de l'immortalité, / saint Ambroise, et la grâce des guérisons / aux fidèles qui s'approchent de toi.
Ambroise initiateur des mystères sacrés, / tu brilles comme l'éclair au milieu des pasteurs / par ta sagesse, ta grâce et l'orthodoxie de tes enseignements; / c'est pourquoi nous les fidèles, de tout cœur / en nos hymnes nous te disons bienheureux.
En toi l'Eglise possédant / un astre plus brillant que le jour / chasse les ténèbres de l'erreur / et dans la splendeur de tes enseignements / te proclame bienheureux.
Dans l'allégresse nous t'adressons, / ô Vierge, l'angélique salutation: / Réjouis-toi qui nous délivres de la malédiction, / rédemption de nos peines, toi qui déifies les mortels / par ton ineffable conception.
t. 8
« Le ciel fut saisi de stupeur / et les confins de la terre furent frappés d'étonnement / lorsqu'aux hommes Dieu s'est montré revêtu de notre chair; / et ton sein est devenu plus vaste que les cieux: / ô Mère de Dieu, l'assemblée des Anges et des hommes te magnifie. »
Tu fus un olivier fertile dans la maison du Seigneur, / de ton huile tu remplis sagement la lampe des vertus, / avec elle, sage Père, tu entras jusqu'au céleste banquet; / c'est là qu'avec les Anges tu jouis / de la vie éternelle et immatérielle.
Ayant versé sur ton âme l'onction des vertus, / tu fus un maître de tempérance, un modèle de vie, / un flambeau de l'Eglise, un éveilleur de sainteté, / une colonne de doctrine sacrée / flétrissant sans cesse la fausseté de l'hérésie.
Ayant achevé ta course, Père saint, / et gardé sans faille la foi, / tu gagnas les demeures et la béatitude des cieux, / recevant la couronne de gloire méritée; / par tes prières sauve nos âmes de tout mal.
Ô Vierge, tu es apparue comme la Mère de Dieu, / toi qui enfantas corporellement de merveilleuse façon / le Verbe très-bon que le Père a proféré / de son sein avant les siècles, car il est bon, / et malgré son vêtement de chair nous le savons transcendant.

Exapostilaire (t. 2)
Défenseur de l'orthodoxie, base de l'Eglise, / colonne de l'épiscopat et sage Pasteur, / Ambroise, tu as conduit les brebis de ton bercail / vers les pâturages de la foi, / éloignant comme bêtes sauvages la horde des hérésies, / révélateur de la Divinité en sa trinité consubstantielle.
Merveille qui inspire l'effroi: / tu as enfanté ineffablement, / ô Vierge immaculée, le Verbe consubstantiel, / lumière issue du Père avant les siècles; / c'est pourquoi, notre Dame, nous proclamons dans toute la force de la vérité / ta divine maternité, puisque tu es vraiment la Mère de Dieu; / intercède auprès de ton Fils / en faveur du genre humain, / Vierge comblée de béatitude par Dieu.

Apostiches de l'Octoèque.

8 DECEMBRE
Avant-fête de la Conception d'Anne, l'aïeule du Seigneur;
et mémoire de notre vénérable Père Patapios.


VEPRES

Lucernaire, t. 1

Venez, formons un chœur spirituel, / battons des mains, chantons le Christ, / offrons de tout cœur en présent d'avant-fête / la louange qui est due à la gloire du genre humain, / la Mère de Dieu, / célébrant sa conception inespérée.
Ce fut dans un jardin / qu'Anne reçut la bonne nouvelle lui annonçant / l'enfantement inespéré / de l'unique Epouse de Dieu; / et ce, pour nous montrer clairement / quelles délires et quelle joie / nous allions trouver, comme au Paradis autrefois, / nous les fidèles qui vénérons le fruit de son sein.
Vénérable Père, ayant goûté / aux grâces du ciel, / tu te privas divinement / de toutes celles qu'on trouve ici-bas; / sans cesse désormais / jouissant des biens de l'au-delà / et savourant leur douceur, / tu chantes la gloire du Christ.
/
Vénérable Père, éclipsant / sous l'éclat de l'ascèse l'élan de la chair, / comme jadis Elie, tu habitas le désert, / purifiant ton esprit en l'élevant sans cesse vers Dieu; / à présent supplie-le / d'accorder à nos âmes la paix / et la grâce du salut.
Vénérable Père, agrégé / aux chœurs des Ascètes, ayant triomphé des passions, / tu habites les tabernacles des Saints, / là où se trouvent l'arbre de vie et la lumière sans déclin; / à présent supplie le Christ. d'accorder à nos âmes la paix / et la grâce du salut.
Vénérable Père, tu as lui / comme un astre depuis l'Egypte pour éclairer / de la splendeur de tes miracles l'univers, / chassant l'obscurité des noirs démons et des passions mortelles; / à présent supplie le Christ / d'accorder à nos âmes la paix / et la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Théotokion
Vierge toute-digne de nos chants, / espoir et soutien des fidèles, leur refuge et leur secours, / garde, nous t'en prions, de tout danger tes serviteurs / qui dans la foi se prosternent devant ton Fils; / intercède auprès de lui, / pour qu'il accorde la paix à nos âmes / et la grâce du salut.
Stavrothéotokion
La Brebis vierge, la souveraine immaculée, / voyant sur la croix son Agneau / sans forme et sans grâce, s'écria / dans ses larmes: Hélas, ô mon Fils, / où est passée ta beauté? / où est ta belle apparence, doux Enfant, / et ton charme resplendissant, / ô mon Fils bien-aimé?

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 8
En toi, vénérable Père, la divine Image se reflète exactement: / afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; / et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, / pour s'occuper plutôt de l'âme qui vit jusqu'en la mort et par-delà; / c'est ainsi que ton esprit se réjouit, / bienheureux Père, avec les Anges dans le ciel.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canon de l'avant- fête et du Saint, avec l'acrostiche: Le Christ nous ouvre les portes de la joie, dans les théotokia: Georges; puis le canon de Théophane

Ode 1, t. 2
« Venez, tous les peuples, chantons pour notre Dieu, / le Christ qui divisa la mer pour le peuple qu'il soustrait / à la servitude des Egyptiens, / car il s'est couvert de gloire. »
En ce jour déjà est annoncé / que les trésors de l'allégresse s'ouvriront, / que sera mis un terme au deuil, à la malédiction, / en la divine conception de la Mère de Dieu.
En ce jour, fidèles, recueillant / les charmantes fleurs des paroles inspirées, / tressons une couronne d'avant-fête en proclamant / les éloges de la Vierge en sa divine conception.

/

Sage Père, revêtu dès l'enfance / de force et de puissance par un don venu du ciel, / tu t'es dépouillé avec zèle / comme un lutteur pour l'ascèse et ses combats.
Renonçant à ce monde passager, / à la vie éphémère d'ici-bas, / tu méritas la gloire en l'au-delà / par ton ascèse et tes labeurs.
En ce jour le genre humain reçoit / l'annonce de sa restauration / et la bonne nouvelle de son adoption, / Vierge pure, en ta conception inespérée.
/
« Dans l'abîme jadis fut culbutée / par la puissance invincible / toute l'armée de Pharaon, / et maintenant le Verbe fait chair / a supprimé le poids de nos péchés, / le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »
Entreprenant, Père saint, de célébrer / les brillantes vertus de ta vie rayonnante, / je te prie de m'accorder / du haut du ciel ta lumineuse clarté / qui dissipera l'obscurité / où tâtonne mon esprit.
Celui qui jadis a fait sombrer / par un signe divin / dans l'abîme l'armée des Egyptiens / t'arracha aux troubles de la vie / et te fit luire du divin savoir, / sage Père, comme un astre resplendissant.
Sous le frein de l'ascèse réduisant / en servitude / les passions charnelles, / tu devins grâce à la foi / une pure demeure de notre Dieu / et pour les naufragés un havre de paix.
Le Rédempteur, accordant à l'univers / la délivrance / de l'antique malédiction, / ô Vierge, est enfanté de ton sein, / se faisant homme et par les Saints qu'il a choisis / répandant sur tout fidèle des flots de guérisons.

Ode 3
« Seigneur, affermis nos cœurs en ton amour, / toi qui sur la croix fis disparaître le péché, / et plante la crainte de ton nom / dans les cœurs de ceux qui te louent. »
Que retentissent nos accents joyeux / invitant l'entière création, / en ce jour d'avant-fête, à célébrer / la divine conception de la Mère immaculée.
En ce jour, à tous les hommes sont offerts / les divins charismes et les dons venus du ciel, / puisqu'en la Conception nous apparaît / la cause des merveilleux charismes du Christ.
/
Rajeuni par la vigueur de ton âme, Père saint, / tu as triomphé de notre vieil Ennemi / dans les travaux de l'ascèse / et tu déjouas ses complots.
Les peines que tu t'imposas / en cette vie t'ont procuré / un gage sûr de récompense dans les cieux / et le don de miracles éclatants.
Des mortels prend fin l'antique stérilité / grâce aux œuvres de Dieu qui brillent à présent: / contre toute attente tu sors en effet, / ô Vierge, de la Stérile sans enfants.
/
« Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira / l'Eglise stérile des nations / à ton avènement, Seigneur: / en lui mon cœur s'est affermi. »
Par les flots de tes larmes tu as arrosé / le sillon de ton âme où tu as fait pousser / le froment de tes vertus, / pour le déposer dans les greniers célestes.
Père saint, armé du glaive de l'amour / et prenant pour bouclier / ta sainte humilité, / tu fis disparaître des légions de démons.
Sur les prés de l'ascèse tu fleuris, / Père saint, comme un lis charmant de son parfum / le cœur des fidèles te chantant / et célébrant ta mémoire sacrée.
Porté sur les bras de celle qui t'enfanta, / Seigneur, tu as brisé / par ta puissance les idoles des Egyptiens / parmi lesquels tu fis croître une multitude de Saints.

Cathisme, t. 3
Sous les flots de tes larmes, Père bienheureux, / tu asséchas les passions charnelles / et tu fis jaillir des fleuves de guérisons; / c'est pourquoi, nous approchant de tes reliques vénérées, / nous y puisons la grâce et l'amour, / vénérant ta mémoire dans la chaleur de notre foi.
Gloire au Père, t. 8
Assumant la pauvreté de celui qui est né de la Vierge pour nous sauver, / Père bienheureux, tu considéras les choses éphémères comme l'herbe des champs; / ayant goûté à l'arbre de la connaissance, Père saint, / tu fus pour les moines un maître de sainteté / et par tes paroles tu les éveillas / au zèle d'une vie semblable à celle des Anges dans le ciel. / Prie le Christ notre Dieu, pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Maintenant, t. 4
Elle vient au monde, la Porte infranchissable du Seigneur, / la cité lumineuse est sur le point de resplendir, / car la seule Vierge immaculée / est annoncée aux Justes par l'Ange en ce jour; / c'est pourquoi dans l'allégresse ils ont crié au Créateur: / Le fruit que tu nous donnes, Seigneur, / c'est la pure source de la vie immortelle.

Ode 4
« Seigneur, j'ai perçu le plan de ton salut / et je t'ai glorifié, seul Ami des hommes. »
Rayonnante d'allégresse, la création / en ce jour d'avant-fête chante ta louange, ô Mère de Dieu.
Dans sa joie le ciel se fait serein, / ô Vierge, pour annoncer à tous les hommes ta conception.
/
C'est avec des armes de lumière, Père saint, / que tu fis disparaître les ennemis invisibles.
Fondé sur le roc inébranlable de l'ascèse et des labeurs, / tu n'as pas été renversé par la houle des ennemis.
Ô Vierge, comme principe de la fécondité qui est en Dieu, / le genre humain accueille en ce jour ta conception.
/
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, / mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, / tu as sauvé tout mon être; / c'est pourquoi je te crie: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Le flot de tes larmes a submergé / des armées de démons / et la houle du péché; / mais l'océan de tes miracles est bien connu / de ceux qui gisent dans le gouffre des passions.
Possédant, Père saint, l'humilité, / la prière intense tout au long de la nuit, / la charité sans feinte, la foi et l'espérance, / tu es devenu le confident / des saints Anges du ciel.
Tu as calmé la tempête des passions / par ta divine élévation / et ton inflexible pureté; / après ta dormition tu es passé / vers la lumière sans couchant.
Issu de la Vierge comme soleil de la nuée, / tu as fait briller comme autant d'astres lumineux / par ta puissance, Dieu de compassion, / tes saints Moines crucifiés / à ce monde et aux passions.

Ode 5
« Toi qui es la source de clarté / et le créateur des siècles, / Seigneur, dirige-nous / à la clarté de tes commandements: / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi. »
La terre est au comble de la joie / et les mortels accueillent / en ta sainte conception, / divine Epouse, l'allégresse de leurs cœurs; / en cette avant-fête, nous te célébrons avec ardeur.
Le genre humain était jadis sans force, / mais à présent il acquiert / la vigueur et le début / de l'abondance des vertus / en ta conception inespérée.
/
Désireux, Père saint, de contempler / avec les yeux de ton âme la gloire de Dieu, / tu méprisas comme éphémères / les délices d'ici-bas / et tu obtins les biens éternels, selon ton désir.
Sur tes épaules, Père saint, prenant ta croix / et suivant le Christ, / tu marchas jusqu'au bout de la terre / pour en éloigner les escadrons / des démons hostiles.
Ton avant-fête, Vierge immaculée, / en ce jour fait sourdre pour nous / le flot de tes bienfaits spirituels / auquel abondamment nous puisons, / te célébrant et glorifiant de tout cœur.
/
« Lumière de qui se trouve en la ténèbre, / ô Christ Sauveur, salut / des sans-espoir, / je veille devant toi, Prince de la paix: / illumine-moi de tes rayons; / je ne connais point d'autre Dieu que toi. »
Lumière de qui se trouve en la ténèbre, / par les prières de ton Saint fais-moi briller de ta clarté, / dissipe les nuages en ma pauvre âme, / verse-moi tes flots de rédemption: / je ne connais point d'autre Dieu que toi.
Père théophore, tu as purifié / par la tempérance les yeux de ton esprit / de la souillure des passions; / par tes prières s'ouvrent aussi les yeux enténébrés, / dont tu chasses l'obscurité par tes miracles éclatants.
Près des reliques de ce Père vénéré, / comme à la source, venez, nous puiserons / force et grâce pour nos âmes et pour nos corps, / puisqu'il en jaillit un flot de guérisons / pour les fidèles qui s'approchent de lui.
Ô Vierge, par ton merveilleux enfantement / tu as mis au monde la source de la vie, / le Créateur qui tient en mains tout l'univers, / le Dieu de gloire qui repose parmi les Saints: / prie-le pour nous, divine Fiancée.

Ode 6
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, retire-moi. »
En ce jour les prémices du salut / sont révélées et présentées aux fidèles célébrant / cette avant-fête de la Conception de la Vierge immaculée.
Celui dont sainte Anne apprit la conception de la Vierge tout-immaculée / révélait ainsi la joie universelle / et l'abondance des biens pour le genre humain.
/
Père saint, les traits furent brisés / qu'on avait lancés pour combattre ta vigueur, / et tu fus le vainqueur de l'antique ennemi.
Par des prodiges Dieu t'a glorifié, / toi qui le glorifias par tes actes prodigieux; / c'est pourquoi nous te célébrons d'un même cœur.
Sur terre, en ce jour d'avant-fête, nous tressons, / Pleine de grâce, une couronne de louanges en ton honneur, / accueillant ta sainte conception comme nouvelle de joie.
/
Illuminé en ton esprit par ta brillante élévation, / tu as vécu comme un incorporel dans la chair, / sans te laisser imprégner par les passions.
Suivant l'exemple du prophète Elie / et de Jean le Précurseur, tu commenças par demeurer / dans le calme du désert où tu purifias ton esprit.
Venu d'Egypte comme un astre de clarté, / Père lumineux tu éclairas de la splendeur / de tes miracles la cité de Constantin.
C'est porté par la Nuée légère que jadis / le Christ s'enfuit au pays des Egyptiens: / il y brisa les idoles et suscita une multitude de Saints.

Kondakion, t. 3
En toi, Père saint et temple de l'Esprit, / les peuples ont trouvé la maison du médecin: / ils s'empressent d'accourir vers toi / pour te demander la guérison des maladies / et la rémission des péchés commis en cette vie, / vénérable Père, protecteur de ceux qu'afflige le malheur.

Ikos
Tes reliques sont une source de guérisons: / tous les fidèles qui y puisent sont sauvés / des nombreuses maladies de l'âme et du corps / et moi-même je fus sauvé de celles qui m'affligeaient; / c'est pourquoi je chante maintenant ta protection, / je fais connaître ton empressement à secourir les malheureux / et comment tu délivres des épreuves ceux qui t'approchent avec ferveur; / aussi donne-moi de pouvoir te chanter, / vénérable Père, protecteur de ceux qu'afflige le malheur.

Synaxaire
Le 8 Décembre, mémoire de notre vénérable Père Patapios.
De la terre quittant l'éphémère, Patape,
tu gagnes avec les humbles l'éternelle étape.
C'est le huitième jour que Patape partit
pour les verts pâturages où point l'on ne pâtit.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Les Jeunes Gens, méprisant le culte impie / de la statue d'or élevée / dans la plaine de Doura, / au milieu des flammes psalmodiaient, / couverts d'une fraîche rosée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères. »
En la conception de la Tout-immaculée / la divine grâce / offre ses prémices au genre humain; / en ce jour d'avant-fête nous chantons / avec l'élan de notre cœur: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Par avance la divine conception / de la Tout-immaculée / répand son parfum spirituel, / embaumant de sa grâce les fidèles / qui célèbrent l'avant-fête en s'écriant: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
/
Purifiant la splendeur de ton âme de la fange des passions, / tu en fis un miroir / du divin rayonnement; / et jouissant de la vision mystique, / vénérable Père, tu chantais: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Avec l'aide divine, Père bienheureux, / tu guérissais les douleurs, / les souffrances de beaucoup; / et par tes prières tu chassais / la multitude des démons en t'écriant: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
La nature des mortels repose maintenant / sur le roc spirituel / de la connaissance du Seigneur / et de la nature divine, Vierge immaculée; / elle s'écrie au jour de ta conception inespérée: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
/
Au feu divin tu allumas tes sentiments, / réduisant en cendres / la fournaise des passions / sous le souffle de l'Esprit, / et tout rayonnant tu te mis à chanter: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Tes reliques, Père saint, sont devenues / un océan de miracles, / un fleuve de guérisons, / une source inépuisable, un flot qui ne tarit, / pour les fidèles qui t'approchent et crient avec ferveur: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.
Le Dieu suprême, Vierge pure, né de toi / me divinise en prenant / la forme du serviteur; / comme les lois de la nature il renouvelle les chemins du savoir / et suscite la multitude des saints Moines pour chanter: / Béni sois-tu, Dieu de nos Pères.

Ode 8
« Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Le fruit de la Stérile annonce par avance / au genre humain / l'abondance de tout bien / dès avant sa floraison: / au jour de l'avant-fête elle convie / tous les hommes à l'allégresse et la joie.
Les racines de la malédiction / qui par la faute commise en l'Eden / ont poussé pour les mortels / à présent se révèlent arrachées, / car du rameau de la divine bénédiction / la venue en ce monde est annoncée à tous.
/
Ayant triomphé, Père bienheureux, / de l'assaut des passions / et remporté la victoire sur la chair, / de Dieu tu as reçu la grâce méritée / de guérir les maladies incurables; / c'est pourquoi nous te vénérons, Père saint.
Sage Père, tout ce que tu fais, / tu l'accomplis dignement / pour la gloire de Dieu: / tu allèges toute peine en tout patient; / c'est pourquoi, nous les fidèles, nous te célébrons / dans nos hymnes comme l'ami du Seigneur.
Nous les fidèles qui mettons en toi, / Génitrice de Dieu, / notre confiance et notre fierté, / nous vénérons avec amour ta sainte Conception, / chantant sans cesse le Seigneur / et l'exaltant dans tous les siècles.
/
Te purifiant toi-même de la fange des passions, / par ta vigilance, / Père saint, tu apparus / comme un clair logis de notre Dieu, / psalmodiant sans cesse: Chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Par tes prières en présence du Seigneur / purifie-nous, Père saint, / de tout ce qui est vil; / et sauve par ta chaleureuse intercession / de l'affliction, des maladies, de la houle des passions / ceux qui te vénèrent à bon droit.
Ayant disposé, Bienheureux, ta propre vie / selon le plan de Dieu, / vénérable Père, tu devins / un fidèle dispensateur / pourvoyant aux besoins de l'assemblée des Saints / avec lesquels tu méritas l'héritage d'en-haut.
Jusqu'au ciel tu as élevé, / Vierge immaculée, / notre nature terrestre et corrompue; / gloire des Anges et allégresse des Saints, / unique Souveraine du créé, / comme Mère de Dieu nous te chantons dans tous les siècles.

Ode 9
« Le Dieu et Verbe en sa sagesse inégalée / est venu du ciel / renouveler Adam déchu / pour avoir mangé le fruit de perdition; / d'une Vierge sainte il a pris chair pour nous; / et nous fidèles, à l'unisson / dans nos hymnes nous le magnifions. »
Ta conception, ô Vierge immaculée, / répand sur le monde / comme de merveilleux rayons / la réalisation de la grâce / dans laquelle brille son éclat / sur les fidèles chantant de tout leur cœur / une hymne d'avant-fête au Seigneur de l'univers.
Anne, délivrée de la stérilité, / annonce au genre humain / l'abondance de tout bien / et la fécondité de sa nature; / elle invite aussi l'entière création / à t'offrir sa louange, Vierge immaculée, / comme cadeau d'avant-fête pour ta divine conception.
/
A la source intarissable de l'Esprit / ayant puisé, Père saint, la grâce des guérisons, / tu en abreuves largement / les fidèles célébrant / avec amour ton souvenir / et magnifiant le Créateur.
Avec les chœurs des Apôtres et des Martyrs / et la multitude / des saints Moines, Bienheureux, / tu exultes dans les tabernacles des cieux: / intercède auprès du Créateur notre Dieu / pour tout fidèle célébrant / ta mémoire sacrée.
La grâce surabondante de l'amour du Christ, / Vierge pure, a fait de toi / pour l'ensemble des humains / la médiatrice de ses riches dons, / l'intendante de tous ses bienfaits; / c'est pourquoi dans l'ardeur de notre foi / nous te proclamons bienheureuse.
/
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, / ayant pris chair de la Vierge, / nous est apparu / pour illuminer les ténèbres / et rassembler ce qui était dispersé: / ô Mère de Dieu toute-digne de louange, nous te magnifions. »
Ta mémoire, Père saint, a resplendi / comme un jour de salut / illuminant les cœurs enténébrés, / dissipant la brume des passions / et transformant en fils de lumière ce qui maintenant / te célèbrent comme un serviteur du Seigneur.
La gloire des Thébains, le rameau poussé dans le désert, / la splendeur et la fierté / de tous les Moines saints, / l'astre éclairant Byzance / qui sur terre comme un Ange est apparu, / tous ensemble nous le disons à juste titre bienheureux.
Emule des Anges, égal en gloire aux Moines saints, / compagnon des Prophètes, / des Apôtres, des Pontifes, des Martyrs, / toi qui dans la pureté de ton esprit / adores constamment la sainte Trinité, / intercède pour nous tous auprès de Dieu.
Le grand mystère de ton enfantement, / Comblée de grâce par Dieu, / remplit les Anges d'étonnement, / charme la multitude des Moines saints / et réjouit les Pères vénérables te chantant, / Vierge inépousée et Mère de Dieu.

Exapostilaire (t. 2)
Père saint qui triomphas entièrement / des Egyptiens, des Assyriens - les passions - / dans l'allégresse tu suivis le Christ / et portas sur tes épaules sa croix; / à l'image d'Elie au Carmel, / tu vécus dans l'ascèse au désert / et, libéré de toute passion, tu atteignis, / les hauteurs sublimes par la force de la sainte Trinité.
Comme la Mère du Verbe de Dieu / nous te chantons de tout cœur, / Vierge sainte, en nos hymnes inspirées, / nous qui fûmes sauvés par toi; / à tes indignes serviteurs accorde donc / le pardon, la lumière et la paix; / car tu as le pouvoir de faire ce que tu veux, / étant la souveraine de l'univers, glorieuse Mère de Dieu.

Apostiches de l'Octoèque.

9 DÉCEMBRE
Conception de sainte Anne, mère de la Théotokos,
et mémoire de la Dédicace de l'église de la Résurrection.


VEPRES

Lucernaire, t. 4

En sa fécondité inespérée / Anne la stérile concevant / la Vierge qui enfantera dans la chair notre Dieu / rayonne et danse de joie / et proclame de toute la force de sa voix: / Réjouissez-vous avec moi, toutes les tribus d'Israël, / voici que je conçois et que j'échappe ainsi / à l'infamante stérilité, / car tel est le bon plaisir du Bienfaiteur / qui exauce ma prière et selon sa promesse guérit / par les douleurs de l'enfantement / toute la peine de mon cœur.
Celui qui d'une roche aride fit jaillir de l'eau / t'accorde, sainte Anne, comme fruit de ton sein / la Souveraine toujours-vierge d'où coulera le flot du salut. / Tu n'es plus sur la terre un sol infructueux, / tu n'es pas sujette à l'infamante stérilité, / car tu produis une terre d'où sortira le froment de la vie, / celui qui ôte l'opprobre de tous les mortels, / puisqu'en la tendresse de son cœur il a bien voulu / assumer notre condition humaine.
Voici que s'accomplissent les prophétiques prédictions: / la sainte montagne prend corps, / l'échelle divine est plantée, / le trône du grand Roi est préparé, / le passage de Dieu est prêt, lui aussi; / l'inconsummable buisson commence à pousser, / l'arche de sainteté répand déjà son parfum, / faisant tarir la stérilité / de sainte Anne qu'en notre foi nous disons bienheureuse.
t. 6
Christ notre Maître, immortelle sagesse de Dieu, / du haut du ciel , abaisse ton regard / sur ce temple et garde-le / inébranlable jusqu'à la fin des temps; / quant aux fidèles qui le visitent constamment, / juge-les dignes en ta bonté, / Seigneur, de ton inaccessible clarté.
Salomon, construisant jadis le Temple, / t'offrit en sacrifice le sang des animaux, / préfigurant ton propre temple, Seigneur, / celui que tu voulus construire avec ton sang; / avec lui nous te supplions à présent, / pour qu'en la tendresse de ton cœur / tu envoies toujours sur ce temple ton Esprit de vérité.
Venez, frères, en cette fête jubilons, / formons des chœurs spirituels, / tenons notre âme comme une lampe allumée; / car c'est ainsi que la dédicace est célébrée, / c'est ainsi qu'est glorifié le Créateur, / si tous les hommes renouvellent leur cœur, / élevant leur âme vers les hauteurs célestes.
Gloire au Père, t. 6
Célébrant la mémoire de la Dédicace, Seigneur, / et te glorifiant comme source de sainteté, / nous te prions de sanctifier nos sentiments / par les prières des illustres Martyrs, / Dieu de bonté, Seigneur tout-puissant.
Maintenant, t. 1
La merveille cachée / jusqu'alors aux Anges et aux mortels, / le mystère étrange, annoncé / depuis les siècles par les visions prophétiques, / c'est l'enfant qu'en ce jour / Anne conçoit dans ses entrailles chastement, / Marie, la servante de Dieu qui s'apprête à devenir / la demeure du Roi des siècles pour recréer le genre humain; / d'un cœur pur prions-la et disons-lui: / intercède auprès de ton Fils et ton Dieu, / toi la protectrice des chrétiens, / pour que nos âmes soient sauvées.

Apostiches, t. 5
Anne, dont le nom signifie divine grâce, / priant jadis pour avoir un enfant, / criait au Dieu de l'univers et Créateur: / Adonaï Sabaoth, / tu sais combien l'on juge infamant / le fait de rester sans enfant; / toi-même, guéris les souffrances de mon cœur, / ouvre les écluses de mon sein / et fais que la stérile porte du fruit, / afin que nous puissions t'offrir en présent / l'enfant qui naîtra, / bénissant et glorifiant d'une même voix la tendresse de ton cœur / par laquelle tu donnes au monde la grâce du salut.
Le Seigneur l'a juré à David,
vérité dont jamais il ne s'écartera.
Anne, se tenant en prière jadis / et suppliant avec foi le Seigneur, / entendit la voix de l'Ange lui assurant / que sa demande serait exaucée par Dieu; / et l'incorporel lui dit clairement: / Ta prière est parvenue jusqu'au Seigneur; / ne sois pas triste et cesse de pleurer; / tu seras comme un olivier florissant / et porteras un magnifique rameau, / la Vierge sur laquelle fleurira le Christ en la chair / pour donner au monde la grâce du salut.
C'est le fruit de tes entrailles
que je mettrai sur le trône fait pour toi.
Le couple vénérable conçoit l'Agnelle immaculée / d'où sortira d'ineffable façon / l'Agneau de Dieu immolé pour nourrir le monde entier; / Anne et Joachim dans l'allégresse, humblement, / offrent au Seigneur une louange sans fin / et méritent la faveur de l'univers: / aussi proclamons-les bienheureux, / exultons dans la foi / en ce jour où fut conçue par eux la Mère de notre Dieu / par laquelle nous est donnée en abondance la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 2
Célébrant en ce jour / la Dédicace du très-saint temple de la Résurrection, / nous te glorifions, Seigneur, car tu l'as sanctifié / et par ta grâce lui as donné sa perfection; / tu l'ornas des services divins chantés par les croyants / et des mystères sacrés qui y sont célébrés; / tu y reçois de la main de tes serviteurs / les sacrifices purs et non sanglants / et tu accordes en retour à qui les offre comme il faut / la rémission de ses péchés et la grâce du salut.
Maintenant ...
En ce jour, de la racine de David / la pourpre royale est issue / et voici que commence à pousser / la fleur mystique de Jessé / d'où fleurira notre Dieu, / le Sauveur de nos âmes.

Tropaires, t. 4
En ce jour sont brisées les chaînes de la stérilité, / car Dieu exauce la prière d'Anne et de Joachim: / il leur promet clairement la naissance inespérée / de la divine enfant qui doit à son tour / enfanter l'Infini dans la chair des mortels, / celui même qui ordonne à l'Ange de lui crier: / Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.
Comme tu as orné de splendeur / le céleste firmament, / sur terre aussi tu pares de beauté / la sainte demeure de ta gloire, Seigneur. / Pour les siècles des siècles affermis-la / et par les prières de la Mère de Dieu / agrée les incessantes supplications / qu'en ce temple nous faisons monter jusqu'à toi, / Seigneur, notre vie et l'universelle résurrection.

MATINES

Cathisme I, t. 1
Le nouveau Ciel, c'est Anne qui dans son sein / le construit sur l'ordre du Dieu créateur: / de lui s'est levé le Soleil sans couchant / illuminant de ses rayons divins le monde entier / dans son amour du genre humain / et sa miséricorde infinie.
Le chœur des Prophètes avait annoncé / jadis la divine enfant, la Vierge pure et sans défaut / que sainte Anne en ce jour a conçue / dans un sein stérile, privé de fruit; / dans l'allégresse de nos cœurs, nous qui par elle fûmes sauvés, / disons-la bienheureuse, comme la seule immaculée.

Cathisme II, t. 4
Adam, voici ton renouveau, / Eve, exulte de joie: / la terre sèche et sans eau / a produit le plus beau de tous les fruits, / celui qui pour le monde fait pousser / le froment de l'immortalité, / celui qui met fin à l'infamante stérilité. / Avec eux, en ce jour, / exultons d'allégresse, nous aussi.

Après 1e Polyéléos:
Cathisme, t. 4
David, proclame le serment / que t'a fait le Seigneur notre Dieu: / Le serment qu'il me fit, déclares-tu, / je le vois accompli, / puisque c'est la Vierge qu'il m'a donnée / comme fruit sorti de mon sein; / elle enfante le Créateur, le Christ, nouvel Adam, / comme Roi sur le trône fait pour moi; / voici qu'il règne maintenant, / celui dont le règne n'a pas de fin. / La stérile enfante la Mère de Dieu, la nourricière de notre vie.

Canon de la Dédicace (t. 4), œuvre de Jean le Moine, puis les canons de sainte Anne: le premier (t. 1), œuvre d'André de Crète, le second (t. 2), avec l'acrostiche: La Vierge est conçue, qui concevra notre Joie, dans les théotokia: Georges.

Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Toi qui par la colonne conduisais jadis / ton peuple Israël, ô Christ, / par le bain du Baptême tu as planté en Sion / l'Eglise qui s'écrie désormais: / Chantons une hymne en l'honneur de notre Dieu.
La descente de ta gloire infinie / a changé en second ciel / le temple qui sur terre fut dressé pour toi; / c'est là que tous en chœur nous psalmodions: / Chantons une hymne en l'honneur de notre Dieu.
Ce n'est plus à cause de la Loi / ni pour l'élévation de serviles mains / que ton Eglise, Seigneur, se glorifie, / mais par grâce de la Croix elle s'écrie avec fierté: / Chantons une hymne en l'honneur de notre Dieu.
Sans semence, mais du saint Esprit, / par la volonté du Père tu as conçu / le Fils de Dieu et dans la chair tu enfantas / celui que sans mère le Père a engendré / et qui sans père est né de toi pour nous sauver.
t. 1
« Chantons tous une hymne de victoire / pour les merveilles de notre Dieu / qui de son bras puissant a sauvé Israël / en se couvrant de gloire. »
Anne, en ce jour nous célébrons ta Conception, / car, délivrée des liens de la stérilité, / tu as conçu la Vierge offrant un abri / à celui que nul espace ne contient.
Exauçant la prière de tes justes aïeux, / Seigneur, tu accomplis ce que te demandaient / tes saints ancêtres et leur as accordé / comme fruit de leurs entrailles ta Mère immaculée.
Anne dans sa gloire maintenant conçoit / puis enfantera la Vierge pure qui, à son tour, / en la chair doit concevoir et enfanter / le Seigneur incorporel, le Christ, suprême bonté.
La montagne sainte que d'avance en l'Esprit / le Prophète a vue et dont s'est détachée / une pierre pour briser les temples des faux-dieux / par divine puissance, c'est toi, ô Vierge immaculée.
t. 2
« Dans l'abîme jadis fut culbutée / par la puissance invincible / toute l'armée de Pharaon, / et maintenant le Verbe fait chair / a supprimé le poids de nos péchés, / le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »
La joie du monde en ce jour est annoncée, / elle change en allégresse / les douleurs maternelles: / la stérilité de la nature désormais / deviendra mère de beaucoup d'enfants, / comblée par les œuvres de la grâce de Dieu.
L'agréable palais qui recevra le Christ, / le sublime ciel / plus vaste que les cieux / en ce jour commence d'exister / comme effet d'une prière et comme résultat / d'une promesse inébranlable à jamais.
La pourpre du Christ en ce jour est annoncée: / toute pure, elle est tissée / dans un sein stérile; / c'est d'elle que le Roi de la création / viendra au monde en toute sa splendeur, / portant la nature des mortels.
En toi, Dame souveraine, au plus haut point / la nature humaine / trouve sa joie et sa fierté, / proclamant l'étrange merveille de ta pureté / et, dans l'allégresse te chantant, / te glorifie, Epouse de Dieu.

Ode 3, t. 4
« Ton Eglise, Ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, / mon refuge et mon soutien. »
Sur terre tu as sanctifié, / Ô Christ, ton Eglise par l'Esprit, / la consacrant en ce jour / d'une huile d'allégresse.
Par ton œuvre de salut, / d'un temple bâti par les hommes tu as fait / en ce jour, Dieu de bonté, / la demeure de ta gloire infinie.
En toi l'Eglise possédant, / Ô Christ, l'inébranlable fondement / est couronnée de ta Croix / comme d'un diadème royal.
Toi seule, Ô Mère de mon Dieu, / tu es devenue pour les hommes / l'intendante des trésors surnaturels; / aussi nous te chantons: Réjouis-toi.
t. 1
« Puisse mon cœur s'affermir / en ta volonté, Christ notre Dieu, / comme toi-même tu as affermi / sur les eaux le second ciel / et sur ses bases l'univers, / Ô Seigneur tout-puissant! »
Si tu m'accordes le fruit du sein, / disait sainte Anne au Seigneur, / je m'en trouverai magnifiée / et te le consacrerai. / C'est ainsi qu'elle conçoit / la pure Mère de Dieu.
Comme tu priais dans le jardin, / le Très-Haut perçut ta voix, / sainte Anne, et t'accorda / comme fruit de ton sein / la Pleine-de-grâce qui ouvrit / la porte du Paradis.
Accomplissant les préceptes de la Loi / et servant sans faille le Seigneur, / tu conçois en tes entrailles / la Mère du véritable législateur, / sainte Anne, et c'est pourquoi / nous, les fidèles, te disons bienheureuse.
De mon cœur privé de fruits / chasse la stérilité, / pour que mon âme, elle aussi, / devienne féconde en vertus, / sainte Mère de Dieu, / toi qui viens en aide aux croyants.
t. 2
« Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira / l'Eglise stérile des nations à ton avènement, Seigneur: / en lui mon cœur s'est affermi. »
Qu'en ce jour les nues fassent couler / la douce joie sur l'univers, car voici qu'est enfantée / la Nuée d'où jaillira le Christ, comme source de ma vie.
Voici que les trésors de grâce sont ouverts, / l'Ange annonciateur vient proclamer ta Conception: / Anne, tu enfantes la Cité de notre Dieu.
C'est à la mort que la nature humaine était vouée, / mais Anne, concevant, lui rend l'image de la vie: / voici qu'elle sort d'une racine sans fruit.
Comme braise consumant nos fautes, Vierge immaculée, / recevant le Seigneur merveilleusement sorti de toi, / nous sommes purifiés de nos si nombreux péchés.

Kondakion, t. 2
Renouvelle en nos cœurs la consécration de l'Esprit, / l'illumination du Baptême au fond de nous / qui célébrons la dédicace de ce temple, ta maison, / qu'il t'a plu de fonder en ton nom, / seul Seigneur glorifié au milieu de tes Saints.

Ikos
Jadis, célébrant la dédicace du Temple, le très-sage Salomon / offrit à Dieu des sacrifices et des holocaustes d'animaux sans raison; / à présent que sur terre est venu le Dieu de grâce et de vérité, / il a transformé les sacrifices entièrement; / lui-même s'offrant en sacrifice pour notre salut, / l'Ami des hommes a sanctifié son Eglise, la rendant inébranlable à jamais, / lui le seul Seigneur glorifié au milieu de ses Saints.

Cathisme, t. 4
Dieu très-bon, tu accordas les prémices de la bénédiction / à sainte Anne, cette plante privée de fruit; / en sa prière elle te criait: / Sauveur qui fais croître les enfants, / renouvelle ma nature incapable de produire la vie, / afin que je te présente l'offrande de mon fruit / et te dise, Créateur et protecteur: / Gloire à toi, ô Dieu de l'univers / et le seul Ami des hommes.
Aux fidèles célébrant la dédicace de ta maison, / Seigneur, envoie ta lumière, ta grâce et ta pitié; / garde ce temple dans les siècles des siècles / et donne la victoire aux fidèles chrétiens, / seul Ami des hommes, par les prières de la Mère de Dieu.
Joachim et Anne pieusement / portèrent des présents aux prêtres de jadis; / n'étant pas accueillis pour n'avoir point d'enfant, / ils adressèrent leur prière à l'Auteur de tout don; / exauçant leur demande, il leur donna / celle qui est vraiment la porte de la vie / et dont nous vénérons la sainte Conception.

Ode 4, t. 4
« Te voyant suspendu à la croix, / toi, le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Ce n'est plus avec le sang des animaux sans raison, / mais avec le précieux sang / coulant de ton côté vivifiant / qu'est purifiée l'Eglise qui s'écrie avec raison: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Que tes demeures sont aimables, Seigneur, / pour ceux qui veulent voir à découvert / la gloire de ton visage lumineux / et s'écrient d'un même chœur: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Portant l'image de l'onction / consacrant ton peuple élu, / l’Eglise reçoit invisiblement / en ce jour, comme un parfum de grand prix, / la grâce du saint Esprit.
Sans épousailles, ô Vierge, tu conçus / et te montres vierge même après l'enfantement; / c'est pourquoi nos incessantes voix / dans une foi que rien n'ébranlera / te chantent, ô notre Dame: Réjouis-toi.
t. 1
« Prophète Habacuc, en l'Esprit tu as prévu / l'incarnation du Verbe et l'annonças, disant: / Lorsque s'approcheront les ans, tu seras connu, / au temps fixé tu te révéleras; / gloire à ta puissance, Seigneur. »
Lorsque l'Ange lui est envoyé, / Anne, émerveillée, proclame à haute voix: / Message divin, langage merveilleux, / moi aussi, je concevrai! / Dieu qui fais des merveilles, gloire à toi.
Anne s'écrie au comble de la joie: / Toutes les tribus d'Israël, réjouissez-vous avec moi, / car j'ai conçu le nouveau Ciel / d'où se lèvera bientôt l'astre du salut, / la source de lumière, Jésus.
La prière d'Anne fut ouïe par Dieu, / le Seigneur fit cas de ses gémissements; / dissipant la brume de la stérilité, / il fit resplendir l'éclat de la fécondité: / elle conçut alors la seule Immaculée.
Vierge pure, tabernacle sans défaut, / sous les flots très-purs de ton amour / lave-moi de la souillure du péché / et tends vers moi ta main secourable, afin que je te crie: / gloire à toi, Ô Vierge glorifiée par le Seigneur.
t. 2
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, / mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, / tu as sauvé tout mon être; / c'est pourquoi je te crie: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
En ce jour le voile est déchiré, / celui qui de son ombre recouvrait la Loi; / grâce et bénédiction sont prêtes à sortir, / leur clarté rayonne en la proclamation / du futur enfantement de la servante du Seigneur.
Du haut du ciel un Ange est descendu / vers la Stérile pour lui annoncer / en son début la joie universelle: / Voici que ta prière, de façon inespérée, / se trouve, dit-il, à présent réalisée.
Les flots du mal tarissent désormais, / car des fleuves de grâce / s'apprêtent à surgir / en ce jour où ton enfantement, / Vierge souveraine, est annoncé.
La langue diserte des rhéteurs / se trouve embarrassée / pour te louer comme il se doit: / c'est dans la crainte et le silence qu'ils magnifient / tes merveilles, Toute-digne de nos chants.

Ode 5, t. 4
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Au Sinaï décrivant ton Eglise, Seigneur, / tu montras jadis à Moïse le voyant / un tabernacle non fait de main d'homme.
Sur terre, Seigneur, tu as construit / un tabernacle où ta puissance réunit / les chœurs des mortels aux armées célestes.
Seigneur, nous savons que tu es la source de vie, / Ô Christ, c'est toi qui es venu, / Dieu saint, pour annoncer la paix à ton Eglise.
Tu es l'armure nous gardant de l'Ennemi, / en toi nous possédons, divine Fiancée, / notre espérance et notre ancre de salut.
t. 1
« Fils de Dieu, donne-nous ta paix, / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi, / c'est ton nom que nous proclamons; / tu es le Dieu des vivants et des morts. »
Issue de la racine de David et de Jessé, / Anne commence à faire croître maintenant / le divin rameau qui fera fleurir / la fleur mystique, le Créateur de l'univers.
Anne s'écrie: Les peuples me verront / devenir mère et s'émerveilleront; / voici que je conçois, selon le bon plaisir / de celui qui rompt les liens de ma stérilité.
Anne, au comble de la joie, s'écrie / devant ses proches: L'enfant que j'ai conçue, / c'est la Porte infranchissable, la Montagne non-taillée / que les voix prophétiques ont jadis annoncée.
t. 2
« Tu es devenu le médiateur entre Dieu et les hommes, ô Christ notre Dieu: / par toi, ô Maître, nous avons quitté la nuit de l'ignorance / pour aller vers ton Père, source des lumières, / auprès duquel nous avons accès désormais. »
En ce jour est annoncé par l'Ange / le livre divin sur lequel sera écrit / le Verbe qui partage un même trône avec le Père, / celui qui inscrira les fidèles dans le livre de vie.
Les Justes chantent maintenant / la gloire du message merveilleux, / t'adressant l'action de grâce et la louange / pour l'enfantement que leur prière demandait.
En ce jour nous sont montrés en vérité / les mystères cachés de la Sagesse de Dieu / par l'annonce de la Conception / de la pure Vierge et seule Mère de Dieu.
Nous les fidèles, possédant ta protection, / Vierge pure, comme un havre de paix, / nous évitons la houle du malheur / si nous sommes ancrés dans ton port.

Ode 6, t. 4
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Le Christ notre Roi a désiré la beauté / de l'Eglise qu'il a choisie, / il en a fait la mère des nations / qu'il arracha à la servitude / pour les adopter dans le saint Esprit.
Les phalanges des noirs démons / tremblent devant l'Eglise du Christ / marquée du signe de la Croix / et le saint éclat de l'Esprit / la couvre de son ombre.
Ayant pour fondement / non le sable mais le Christ, / l'Eglise des nations / est couronnée d'inaccessible beauté, / ornée du diadème de la royauté.
Merveille qui surpasse les merveilles de jadis! / une Vierge dans son sein / sans épousailles a conçu, / et sans qu'il y fût à l'étroit, / celui qui tient le monde dans sa main.
t. 1
« Imitant Jonas, ô Maître, je te crie: / A la fosse arrache ma vie; / Sauveur du monde, sauve-moi / quand je chante: Gloire à toi. »
Comment loge dans le sein celle qui logera son Dieu, / comment vient au monde celle qui enfantera le Christ / et comment est allaitée / celle qui de son lait nourrira le Créateur?
Exauçant votre supplication, / Dieu vous donne donc, / Joachim et Anne, en ce jour / le plus fécond de tous les fruits.
Anne, concevant dans son sein / la colombe immaculée, / fut remplie d'une joie spirituelle, / adressant à Dieu des chants d'action de grâce.
La boule des pensées, l'assaut de mes passions / et l'océan de mes péchés / tourmentent ma pauvre âme naufragée: / Dame toute-sainte, accorde-moi ton secours.
t. 2
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Se réjouisse la prime aïeule recevant / l'annonce de la joie qui met fin à son chagrin / en la Conception de l'unique servante de Dieu!
La couronne de la divine gloire est tressée / et la pourpre royale, de façon inespérée, / c'est le sein de la Stérile qui va la tisser.
Voici que l'entière création / célèbre tes mystères sublimes et merveilleux, / car tu fais l'étonnement des Anges et des mortels.
Voici que la source spirituelle des trésors divins / par grâce de Dieu et selon la promesse du Créateur commence à jaillir d'un sein privé d'écoulement.

Kondakion, t. 4
L'univers célèbre en ce jour / la Conception d'Anne survenue par divine volonté: / elle conçoit en effet / celle qui à son tour concevra / de manière ineffable le Verbe de Dieu.

Ikos
Toi qui, malgré son âge avancé, / accordas jadis à Sara / en vertu de ta promesse et de ta protection / un fils, le patriarche Isaac, / toi qui ouvris, Seigneur tout-puissant, / le stérile sein d'Anne, la mère du prophète Samuel, / à présent regarde vers moi, / agrée aussi ma supplication, / accomplis ma demande, criait en pleurant / Anne la stérile, et le Bienfaiteur l'exauça; / c'est pourquoi elle conçut dans la joie / la Vierge qui à son tour concevra / de manière ineffable le Verbe de Dieu.

Synaxaire
Le 9 Décembre, Conception de sainte Anne, mère de la très-sainte Mère de Dieu.
Comme Eve tu enfantes, pourtant sans tristesse;
car, sainte Anne, en ton sein tu portes l'allégresse.
C'est le neuvième jour que sainte Anne conçoit
en aïeule de Dieu la Mère de son Roi.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous.
Amen.

Ode 7, t. 4
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Jadis la fournaise ardente se montra porteuse de rosée / et par l'huile l’onction spirituelle sanctifie à présent / ceux qui chantent: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.
Venez, fidèles, blessés par le très-doux amour divin, / en cette chambre mystique rejoignons le Christ notre Epoux, / lui criant: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire.
Réjouis-toi, demeure sanctifiée, divin tabernacle du Très-Haut; / Mère de Dieu, c'est par toi / que nous est donnée la joie et nous crions: / Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.
t. 1
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / ne furent touchés ni gênés par le feu; / et tous trois d'une seule voix / te bénissaient, Sauveur, en disant: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Anne priait le Maître universel / d'éloigner l'infamante stérilité; / compatissant, il écouta sa voix / et lui donna selon son bon plaisir / pour fruit du sein sa propre Mère.
La royale pourpre, dans ton sein, / Anne, tu commences à la tisser: / c'est elle que portera le Dieu et Roi de tous / lorsqu'il se révélera aux mortels / pour abattre l'ennemi du genre humain.
Anne, tu as conçu dans ton sein / la myrrhe de suave odeur qui recevra / merveilleusement le Parfum de notre vie, / le Maître qui embaume nos esprits / par le souffle de la grâce.
Ô Christ, nous te glorifions / comme l'Un de la Trinité, / qui as pris chair de la Vierge sans changement / et sans quitter le sein paternel / t'es uni à notre destinée humaine.
t. 2
« Sur l'ordre impie d'un injuste tyran la flamme s'éleva très haut, / mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens / la rosée de l'Esprit saint: / à lui bénédiction et haute gloire! »
Du salut voici qu'est affermi le fondement, / la base de la grâce, c'est la présente Conception: / en elle naît le merveilleux espoir / des hommes qui sans cesse chantent pour le Christ: / A toi bénédiction et haute gloire!
En ce jour par la promesse du Créateur / la montagne sainte commence d'exister; / sa gloire couvrira le monde entier / pour la merveille de son enfantement; / glorifions le Christ, notre unique bienfaiteur.
En ce jour les Justes se trouvèrent délivrés / de la stérilité par grâce du Seigneur, / ils surent qu'Eve pourrait être rachetée / de ses pénibles chaînes; et c'est pourquoi / ils invoquaient la venue du Christ, cette source de vie.
Celui qui est incirconscrit / dans le sein immatériel du Père l'engendrant / par miséricorde ineffable, Vierge immaculée, / est encerclé dans les limites de ta chair / et dans son image se laisse inscrire le Dieu de bonté.

Ode 8, t. 4
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
En ce jour ton Eglise, Seigneur, / comme une épouse a revêtu / la tunique spirituelle tissée / du haut du ciel par la grâce de Dieu; / elle invite à la joie les peuples devenus siens: / Toutes ses œuvres, dit-elle, bénissez le Seigneur.
En ce jour le Christ, nouvel Adam, / nous montre le Paradis spirituel, le tabernacle saint / portant au lieu de l'arbre du savoir / le signe vivifiant de la Croix / pour ceux qui chantent: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur.
Du Père sans commencement / vénérant le Fils et l'Esprit saint, / unique Divinité, parfaite, éternelle, incréée, / consubstantielle, en trois personnes non confondues, / nous chantons: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur.
Toi seule parmi toutes les générations, / Vierge pure, fus la mère de Dieu, / tu en devins la demeure immaculée / sans brûler au feu de sa clarté / Marie, divine Epouse, et c'est pourquoi / d'âge en âge nous te bénissons.
t. 1
« Le Seigneur et Créateur / que les Anges dans le ciel / servent avec crainte et tremblement, / vous, les prêtres, chantez-le, / jeunes gens, glorifiez-le, / peuples, bénissez, exaltez-le dans tous les siècles. »
La Reine qu'annonçait David, / voici que dans mon sein je la reçois, / disait sainte Anne, et je vais enfanter / la protection de tout croyant, / celle qui doit à son tour / enfanter le Christ notre Roi.
La terre que le Créateur du monde habitera, / le sceptre de sa royauté, / l'arche nouvelle de sa sainteté, / le ciboire où la manne est conservée / commence à prendre forme dans le sein / de la mère qui l'enfantera.
Le buisson non consumé, / le chandelier tout doré, / le lit nuptial du Seigneur Dieu, / le bâton fleuri d'Aaron / commence à prendre forme dans le sein / de la mère qui l'enfantera.
Relève-moi qui suis au fond / de l'abîme du malheur, / combats les ennemis qui se jettent contre moi, / Vierge pure, ne méprise pas / mon âme vulnérée par l'égarement de mes passions, / mais fais-moi grâce et sauve-moi.
t. 2
« Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action / et selon le décret divin / elle consuma les Chaldéens, / mais répandit sa rosée sur les fidèles qui chantaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Anne délivrée de la stérilité, / c'est en figure déjà la rédemption du genre humain / stérile en connaissance de Dieu: / il fut délivré d'une manière inespérée, / il connut son Maître et porta les fruits de la foi.
Sur terre est préparé pour notre unique Roi / le redoutable char auquel sainte Anne imprime son élan; / sur lui sera porté le Créateur, / pour qu'à son tour il puisse me porter / vers les sommets de la grâce.
Merveilles, illustre Génitrice de mon Dieu, / ce que la création a pu voir à ton sujet: / prodigieuse fut ta conception, / extraordinaire la façon dont fut produit ton corps, / manifestant les signes croissants de l'immortalité.
Ô Vierge, le flot de vie qui a jailli de toi, / le Créateur divin qui en ses mains tient l'univers, / sur la nature humaine consumée par le péché / a versé la rosée, la sanctification, / il l'a rendue fertile par la grâce de l'adoption.

Ode 9, t. 4
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Venez, contemplant dans la pureté de notre cœur / et la vigilance de nos sentiments / la beauté de l'Eglise, cette fille du Roi, / resplendissante plus que l'or, / disons-lui: nous te magnifions.
Exulte d'allégresse et de joie, / toi, l'Epouse du grand Roi; / à la vue de la beauté de ton Epoux, / avec tout le peuple écrie-toi: / Source de vie, nous te magnifions.
Du ciel envoie, Sauveur, / sur ton Eglise le secours; / hormis toi ne connaissant d'autre Dieu protecteur, / puisque pour elle tu donnas jadis ta vie, / c'est en pleine connaissance qu'elle te magnifie.
De ton peuple accepte les supplications, / intercède, Vierge Mère de Dieu, / sans cesse en la présence de ton Fils, / pour qu'il sauve du péril et du malheur / ceux qui te chantent, car tu es notre espérance et notre abri.
t. 1
« La source vivifiante qui ne tarit, / le chandelier de la Lumière tout-doré, / le temple vivant du Seigneur, / son tabernacle immaculé / plus vaste que la terre et le ciel, / c'est la Mère de Dieu que nous fidèles, nous magnifions. »
Concevant la source de la Vie, / tu accueilles en même temps, / sainte Anne, notre joie; / en tes entrailles recevant le Temple saint / et rayonnante de sainteté, / magnifie le Créateur.
Le couple saint et bienheureux, / Joachim et Anne, soit l'objet de nos chants! / Comme aïeux du Fils avant les siècles engendré / et gardiens fidèles de la Loi / ils ont eu pour enfant / les prémices de la joie.
Daniel l'a vue comme montagne élevée, / Joël comme terre sainte l'a contemplée, / les autres prophètes comme la porte du Seigneur, / la fontaine scellée / ou la divine toison: / c'est la Vierge Mère que nous chantons.
La pourpre qui teignit le tissu / du Verbe en son ineffable incarnation, / l'encensoir tout doré, / la table sainte où reposa / le Christ, vrai pain du ciel, / c'est la Vierge Mère que nous glorifions.
t. 2
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, / ayant pris chair de la Vierge, / nous est apparu / pour illuminer les ténèbres / et rassembler ce qui était dispersé: / ô Mère de Dieu toute-digne de louange, nous te magnifions. »
Qu'en ce jour applaudissent les Prophètes, ces élus, / car leurs prophéties annonçant la grâce de Dieu / trouvent un début de réalisation / en la vénérable conception / de la pure Génitrice de Dieu / qui suscite la joie de l'univers.
Le trône de gloire est préparé pour le Seigneur, / la porte du salut / est prête maintenant, / passage réservé / au seul Maître et Créateur; / par elle nous atteindrons la vie éternelle.
Avec Anne Joachim s'écrie: / Toi seul as écouté notre suppliante voix, / ô Seigneur et Créateur; / nous accordant la fin de la stérilité, / tu nous as donné la racine d'immortalité / à nous qui te glorifions.
L'échelle est maintenant dressée: / par elle descendra le Seigneur et Créateur / pour hisser le genre humain; / Ciel, avec les Anges réjouis-toi; / se réjouisse avec l'entière création / le genre humain par la grâce déifié!
Je chante ta bienveillance inégalée; / notre Dame, tu es mon illumination, / ma gloire et ma fierté, / ma source de sagesse, la cause de ma joie, / mon attente et mon espoir, / ma forteresse, mon rempart et mon abri.

Exapostilaire (t. 3)
Verbe qui rachetas au prix de ton sang / ton Eglise sainte, vénérable et digne d'admiration, / veuille en ton Esprit, Dieu de bonté, / la renouveler et l'embellir de ta divine splendeur, / toi dont la majesté glorifie / ceux qui célèbrent dignement la Dédicace de ta maison.
Dans sa miséricorde, le Seigneur / entendit les gémissements de sainte Anne et lui donna / la seule inépousée qui enfanta la Clarté / pour les confins de l'univers de merveilleuse façon; / ce que voyant, l'illustre Joachim / exulta d'allégresse et fut saisi d'admiration.
La Sagesse de Dieu a bâti sa maison, / d'un stérile sein la Mère de Dieu, / la Vierge Marie que d'âge en âge nous disons bienheureuse.

Laudes, t. 2
Adam et Eve, déposez tout chagrin, / car en ce jour, de merveilleuse façon, / la Mère de notre joie / devient le fruit d'un stérile sein.
Ancêtre Abraham et les Patriarches en chœur, / réjouissez-vous en voyant / la Mère de notre Dieu / sur votre racine prolonger votre lignée.
Avec Anne réjouis-toi, Joachim, / car celle qui procure à l'univers / la joie et le salut / en ce jour devient votre fruit.
Le chœur des Prophètes exulte de joie! / car voici que sainte Anne produit / le fruit grâce auquel vos prophéties / se trouveront bientôt réalisées.
Toutes les familles des nations, / avec Anne la stérile exultez, / car de façon inespérée, / ses entrailles produisent le fruit qui nous procure la vie.
Confins de la terre, exultez, / car des entrailles sans fruit / en ce jour ont produit / la Mère du Seigneur qui forma l'univers.
Gloire au Père, t. 5
Verbe qui reposes / sur le sein paternel, / renouvelle ton saint Esprit / dans le temple érigé en ton nom.
Maintenant, t. 2
En ce jour, de la racine de David / la pourpre royale est issue / et voici que commence à pousser / la fleur mystique de Jessé / d'où fleurira le Christ notre Dieu, / le Sauveur de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaires. Litanies et Congé.

10 DÉCEMBRE
Mémoire des saints martyrs Ménas, Hermogène et Eugraphe.

VEPRES

Lucernaire, t. 1
Ménas, illustre martyr, / cruellement frappé sur la plante des pieds, / les yeux crevés, puis la langue arrachée, / cette langue qui proclamait le vrai Dieu, / tu souffris avec courage et fermeté, / voyant déjà la récompense promise par lui; / intercède à présent pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Glorieux Hermogène, tu supportas / l'ablation des mains et des pieds; / rôti au feu, tu montras d'autant plus / la ferveur de ton âme attachée au Seigneur; / intercède à présent devant lui, / pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Les membres brisés, saints Martyrs, / vous fûtes jetés au fond de la mer; / mais sur l'ordre de Dieu vous vous êtes dirigés / vers le port tranquille des délices du ciel, / faisant sombrer la perversité du Serpent; / intercédez à présent auprès du Christ, / pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
t. 4
Astres resplendissants / qui vous êtes levés en esprit / au firmament de l'Eglise, vous éclairez l'entière création, / victorieux Martyrs, par la splendeur de vos combats / et par les miracles dont vous brillez; / c'est pourquoi nous célébrons en ce jour, / Bienheureux couronnés par le Christ, / dans l'allégresse votre mémoire sacrée.
Nous te célébrons à haute voix, / glorieux Ménas, comme l'oiseau / dont la voix pleine de charme retentissait au milieu des combats / pour inciter Eugraphe et Hermogène à t'imiter: / avec eux tu évitas les nombreux pièges de l'ennemi, / avec eux aussi tu t'envolas / vers le séjour divin et les tabernacles des cieux.
Amputés de vos mains et de vos pieds, / soumis à toutes sortes de châtiments, / torturés et pour finir décapités, / vous n'avez pas renié le Christ / ni sacrifié devant les statues, / mais dans l'allégresse vous êtes passés / de cette vie qui ne dure qu'un temps / à la vie éternelle et divine, saints Martyrs.
Gloire au Père, t. 6
Ta langue fut vraiment / le roseau d'un scribe agile, Ménas; / ta voix suave te permit de chanter / et de prêcher clairement / la foi chrétienne, les enseignements salutaires / par lesquels tu glorifias le vrai Dieu; / et tu fis resplendir de beauté / Hermogène qui reçut de toi le Baptême divin, / tu en fis le compagnon de tes luttes, de tes combats, / avec Eugraphe qui te suivit splendidement, lui aussi. / A présent, dans la confiance que vous donne, Bienheureux, / votre présence devant le trône du Sauveur, / intercédez sans cesse auprès de lui / en faveur de nos âmes.
Maintenant ... Théotokion
Fils unique, consubstantiel au Père et à l'Esprit, / qui de la Vierge as pris chair / sans confondre les natures, de la façon que tu sais, / garde et protège ton troupeau / en toute pureté, dans la concorde et la paix.
Stavrothéotokion
Voyant un peuple sans loi / te clouer injustement sur la croix, / la Vierge pure, ta Mère, Sauveur, / en eut le cœur vulnéré, / comme jadis l'avait prédit Siméon.

Apostiches de l'Octoèque.
Gloire au Père, t. 6
Ayant fait disparaître l'impiété des tyrans, / Ménas, Eugraphe et Hermogène, ces martyrs, / nous apparaissent en chœur aujourd'hui comme les champions de la foi; / en nombre égal à celui / de la Trinité au triple éclat, / illuminés par la splendeur divine, / ils exultent de joie / avec le chœur des Anges dans le ciel / et implorent sans cesse le Sauveur notre Dieu / en faveur de nos âmes.
Maintenant ... Théotokion
Toute-sainte, ces mains pures / dans lesquelles tu portas notre Dieu, / étends-les maintenant / pour nous garder de tout péril nous menaçant, / espérance du monde, pure Mère de Dieu.
Stavrothéotokion
Mis en croix, tu ébranlas / toute la terre, longanime Seigneur, / mais tu affermis les âmes des croyants; / c'est pourquoi nous chantons / et vénérons de tout cœur / ta puissance que nul ne peut saisir.

Tropaire, t. 8
Ayant mortifié par le renoncement / l'ardeur et l'élan de leurs passions, / les Martyrs du Christ ont reçu le pouvoir / de chasser toute langueur et toute maladie / et de faire des miracles, vivant après leur mort. / Ô merveille étonnante, de simples ossements / deviennent une source de guérisons. / Glorifions l'unique sagesse du Dieu créateur.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis le canon des Saints, avec l'acrostiche: Je chante les vaillants Martyrs couronnés. Joseph.

Ode l, t. 1
« Le Christ vient au monde, glorifiez-le, / le Christ descend des cieux, allez à sa rencontre; / sur terre voici le Christ, exaltez-le, / terre entière, chante pour le Seigneur, / peuples, louez-le dans l'allégresse, car il s'est couvert de gloire. »
Saints Martyrs qui vous tenez / devant le trône de Dieu, / comblés de divine clarté / et couronnés de gloire, veuillez sauver / de la ténèbre des passions / ceux qui célèbrent de tout cœur votre souvenir lumineux.
Chérissant la gloire de Dieu, / épris aussi de sa beauté, / vous avez laissé les charmes de la vie, / le pouvoir et les honneurs / et par la mort, saints Martyrs, / vous avez trouvé la vie qui n'a pas de fin. Enflammés de zèle divin, / vous avez éteint la flamme des sans-Dieu / et tout fidèle a pu voir / en vous les chandeliers rayonnant / la lumière de la foi, / Hermogène et Ménas, sublimes martyrs.
Ô Vierge tout-immaculée, / fais délivrer tes serviteurs / de l'emprise des passions / par tes prières au Seigneur / qui de tes entrailles prit corps / afin de vivre parmi nous.

Ode 3
« Avant les siècles, / par le Père ineffablement / le Fils est engendré; / et dans ces derniers temps / sans semence, d'une vierge il a pris chair; / chantons au Seigneur; / Toi qui relèves notre front, / tu es saint, ô Christ notre Dieu. »
Les saints Martyrs, illuminés / par la splendeur venue du ciel, / ont dissipé l'obscurité / du mensonge des faux-dieux; / et la lumière des guérisons, / ils l'ont fait briller pour nous / qui chantons au Dieu de tous: / tu es saint, Seigneur notre Dieu.
Du Maître de la vie / c'est la mise à mort que tu suivis, / admirable Ménas: / te laissant arracher la plante des pieds, / tu broyas la tête du tyran, notre ennemi, / et tu appuyas fermement avec confiance tes pas / sur le chemin du martyre, / avec toute la vaillance de ton cœur.
Hermogène, les mains coupées, / chantait le Sauveur, / ornant de flots de sang / son vêtement sacerdotal / et par grâce devenant / le fidèle imitateur / de celui qui dans la chair / a souffert pour nous.
Entre les femmes t'ayant trouvée / seule excellant par ta beauté, / le Christ, ô Vierge, / est issu de ton sein, porteur de chair; / de sa divine splendeur / il éclaire le genre humain; / c'est pourquoi d'un même cœur / nous te célébrons.

Cathisme, t. 8
Méprisant la gloire du monde, ils s'envolèrent vers la gloire de Dieu: / Ménas, Hermogène et l'illustre Eugraphe / supportèrent de tout cœur la multitude des terribles supplices sans épargner leur chair; / pour finir, jetés au fond de la mer, ils se dirigèrent vers le havre du ciel; / dans la foi crions-leur: intercédez auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent avec amour votre mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 1
L'admirable Ménas et l'illustre Hermogène, / ce vénérable couple adorant la sainte Trinité, / foulèrent aux pied avec courage / l'arrogance des multiples faux dieux; / au terme de leur course sacrée, / ils ont reçu du ciel la couronne des vainqueurs / par la puissance de l'Esprit.
Maintenant ... Théotokion
Ton Dieu, ton Créateur et celui de tous, / en ton sein, ô Vierge immaculée, / par l'œuvre de l'Esprit divin / tu l'abritas et sans souillure l'enfantas; / et nous qui le glorifions, / ô Vierge, nous te chantons, / rédemption du monde et palais du Roi de gloire.
Stavrothéotokion
Ton cœur, Vierge toute pure et immaculée, / un glaive l'a transpercé en vérité / quand tu vis ton Fils élevé en croix, / Vierge bénie, refuge des pécheurs, / rempart et forteresse de l'univers.

Ode 4
« Comme le rameau fleuri de la racine de Jessé, / de la Vierge, Seigneur, / tu es issu tel une fleur; / de la montagne ombragée, / ô Christ, objet de nos chants, / tu es venu en t'incarnant / de la Vierge inépousée, / toi le Dieu immatériel: / gloire à ta puissance, Seigneur. »
Annonçant les lois lumineuses, / Ménas, tu supportas / l'injuste aveuglement, / mais les yeux de ton cœur / étaient fixés soigneusement / sur la lumière sans déclin / et tu chantais joyeusement: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Au moment d'être coupée, / ta langue, bienheureux Martyr, / apparut comme aiguisée / par le feu de l'Esprit saint; / car tu chantais splendidement / les merveilles de Dieu; / et la folie du juge, tu la fis tourner / à la gloire du Créateur.
Souffrant avec grandeur sa passion, / Hermogène eut les pieds coupés / afin de pouvoir fouler / la tête du Serpent / et d'entreprendre le chemin / qui du martyre conduit / par une foi sans faille vers la vie / et la splendeur céleste.
Gardant ton âme intacte, Ménas, / tu reçus l'apparition du Christ / qui guérit tes blessures / et t'ordonna de supporter / vaillamment les supplices, / afin que le Seigneur compatissant / puisse parfaire grâce à toi / le salut de tous les siens.
Comme le rameau de la racine de Jessé, / tu as produit, en fleurissant, / le nourricier de l'entière création, / celui qui a flétri / l'arbre , du stérile savoir / et qui plante dans nos cœurs / avec amour la vraie foi, / Vierge pure et digne de nos chants.

Ode 5
« Dieu de paix et Père de tendresse, / tu nous envoyas / l'Ange du Grand Conseil pour nous donner la paix: / guidés vers la lumière du divin savoir / et la nuit veillant devant toi, / Ami des hommes, nous te glorifions. »
Pourquoi t'agiter vainement? / disaient au juge inique les Martyrs; / le seul invincible, en effet, / nous donne la puissance et nous soutient; / et pour lui nous supportons / vaillamment les supplices.
La conversion d'Hermogène au Seigneur fut sans faille: / purifié par le baptême et par l'onction, / il reçut la lumière de l'épiscopat, / éclairant de ses enseignements / ceux que tenait la sombre nuit de l'erreur.
Dédaignant le vil esprit des rhéteurs, / vous avez été pêchés / dans les filets des apôtres illettrés, / recevant la vraie sagesse de l'Esprit / qui vous rendit plus forts pour traverser / dans la foi la tempête des tourments.
Surpassant les Anges saints, / Vierge pure, tu conçus / l'Ange du Grand Conseil, / le Dieu Emmanuel, / qui par sa descente rendit célestes les mortels / en sa miséricorde infinie.

Ode 6
« De ses entrailles, comme il l'avait reçu, / le monstre a rejeté Jonas / comme du sein le nouveau-né; / et le Verbe pareillement / dans le sein de la Vierge est demeuré, / il prit chair et en sortit, / lui conservant son intégrité, / car il a conservé en celle qui l'enfanta / sa virginité. »
Tu sauvas Jonas du monstre, / préfigurant les trois jours / de ta sépulture, Tout-puissant; / quant aux corps de tes Martyrs / jetés en mer, tu les conduis / vers le port tranquille / de la sépulture où ta divine volonté / les met sous la protection / des fidèles.
A la terre ferme l'océan / rend vos corps sans dommage, / invincibles et bienheureux Martyrs, / tandis que les Anges du ciel / vous précèdent et montrent à tous / le lieu où vous êtes déposés / et qui devient la source des guérisons / et la délivrance des passions / pour nos âmes.
Les chœurs des Anges dans le ciel / ont admiré votre patience, saints Martyrs, / du fait que dans un corps / vous avez triomphé / de l'incorporel dragon; / ayant reçu couronne de vainqueurs, / vous vous tenez devant le trône de Dieu, / auréolés divinement de lumière.
Jusqu'à toi régna la mort, / ô Vierge, mais tu enfantas / le Christ, notre vie, / celui qui donne en toute pureté / à qui se fie en lui / l'immortelle et divine rédemption; / Toute-sainte, supplie-le / de délivrer tes serviteurs / de leurs fautes.

Kondakion, t. 4
T'arrachant à l'armée temporelle, / il te rendit cohéritier / des trésors incorruptibles / avec tes compagnons de lutte, Ménas, / le Seigneur qui t'accorde l'immarcescible couronne dans les cieux.

Ikos
Je tresse une couronne d'hymnes sacrées / pour honorer ta sainte festivité, / j'applaudis à tes luttes, je chante tes combats, / victorieux Martyr du Seigneur; / pour l'unique Créateur de l'univers / comme l'or tu fus éprouvé dans le creuset, / mais la multitude des impies / ne put ébranler ton ferme propos / qui fut renforcé d'en haut / dans tes luttes par le Christ / t'accordant l'immarcescible couronne dans les cieux.

Synaxaire
Le 10 Décembre, Passion des saints Martyrs du Christ Ménas à-la-belle-voix, Hermogène et Eugraphe.
La langue retranchée, Ménas, bien que sans voix,
ferme pourtant la bouche à la folie païenne.
Rejetant l'impiété, le glorieux Hermogène
sous le glaive devient un témoin de la foi.
Eugraphe, supportant le tranchant du couteau,
d'un scribe écrivant bien fut pour Dieu le roseau.
C'est le dix que Ménas tend la nuque au bourreau.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Les Jeunes Gens élevés dans la piété, / méprisant l'ordre impie du tyran, / furent sans crainte devant le feu, / mais au milieu des flammes ils chantaient: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Là où résonne le pur écho / de la fête, saints Martyrs, / vous avez fixé votre séjour, / pleins d'allégresse, pour chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Hermogène s'écriait: / Douce est pour moi la mort que je subis; / ma vie, c'est le Christ; mourir est un grand bien; / que soient coupés mes membres, et de tout cœur je chanterai: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Sage Eugraphe, par ton ferme propos, / tu t'es inscrit toi-même au livre des vivants; / décapité, c'est comme sur un char / que tu es monté dans ton sang / vers la lumière sans couchant.
Il n'a pas brûlé ton sein / ni brisé le sceau de ta virginité, / le Verbe issu de toi, ô Vierge, dans la chair / pour donner la vie et l'immortalité / à ceux qui chantent: Dieu de nos Pères, tu es béni.

Ode 8
« La fournaise qui distille la rosée / préfigure la merveille où la nature est dépassée; / car les Jeunes Gens qu'elle a reçus, / elle se garda de les brûler, / comme le feu de la divinité / habita le sein de la Vierge sans le consumer. / Aussi chantons joyeusement: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles! »
L'Insensé tombe à tes pieds / et tu lui broies la tête, saint Ménas; / car, t'arrachant la langue / et te crevant les yeux, / il ne put faire chanceler / ton propos d'une position plus avantageuse; / c'est pourquoi dans l'allégresse tu chantais: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
En sa cruelle décision / le juge insensé, / saint Hermogène, t'enleva / à la fois les mains et les pieds; / mais désirant les biens promis, / tu te mis alors à chanter / dans l'allégresse pour le Christ: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Je chante tes divines luttes, Ménas; / Hermogène, je célèbre tes combats; / je vénère vos reliques, saints Martyrs; / et je chante les tourments, / les chaînes, les persécutions, / les blessures et les coups grâce auxquels / vous êtes montés vers la vie en chantant: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Ciboire contenant la manne des cieux, / arche divine, table sainte et chandelier, / tu es le trône et le palais de Dieu, / viaduc menant à la vie divine / ceux qui redisent en chantant: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!

Ode 9
« Pour image de ton enfantement / nous avons le buisson ardent / qui brûlait sans être consumé; / en nos âmes nous te prions d'éteindre / la fournaise ardente des tentations, / pour qu'alors, Ô Mère de Dieu, / sans cesse nous te magnifiions. »
La brillante solennité / des lumineux Martyrs / a resplendi sur nous tous, / illuminant les confins de l'univers / et des âmes ôtant l'aveuglement; / avançons-nous de tout cœur / pour y puiser la sainteté.
Saints Martyrs qui vous tenez / pour toujours devant Dieu, / suppliez-le, nous vous prions, / de procurer ces mêmes biens / que vous savourez dans le ciel / et la gloire que vous vous êtes méritée / aux fidèles célébrant votre mémoire sacrée.
Au Créateur de l'univers / vous avez offert l'âme et le corps, / en sacrifice parfait, / consumés au feu des châtiments, / et vous avez rejoint le chœur des Martyrs / où votre esprit tendu vers Dieu / brille de la plus pure clarté.
Le divin groupe des brillants Martyrs / fut emporté vers les demeures des cieux; / là, ils se tiennent constamment / devant le Père, le Fils et l'Esprit, / savourant leur divinisation: / c'est Ménas en compagnie / d'Hermogène et d'Eugraphe.
Notre nature exilée, / Toute-pure, a contemplé / le splendide éclat de ton Enfant; / délivrés de l'ignorance par lui / et du sombre chaos de nos passions, / comme au sortir de la nuit, nous te vénérons / qui fus pour nous la cause du salut.

Exapostilaire (t. 3)
Par tes paroles d'orateur et tes divins miracles, Ménas, / tu fis d'Hermogène le compagnon de tes combats: / avec lui et Eugraphe, nous te célébrons dans la joie.
Vierge Marie, Génitrice de Dieu, / fortune des mortels et refuge des pécheurs, / délivre-moi de la menace du feu, / espérance des chrétiens qui seule apportes au monde le salut.

Apostiches de l'Octoèque.
Gloire au Père, t. 6
De nouveau le souvenir annuel / de ces flambeaux de l'univers, / Ménas, Hermogène et Eugraphe, a resplendi, / illuminant les cœurs des croyants / par les combats qu'ils ont menés / pour l'amour du Christ en se chargeant de leur croix; / c'est pourquoi nous voulons offrir / notre louange au Christ notre Dieu / qui les a couronnés de gloire et d'honneur.
Maintenant ... Théotokion
Vierge Mère de Dieu, / nous savons que le Verbe a pris chair de ton sein: / prie-le donc d'accorder à nos âmes le salut.
Stavrothéotokion
Ô Christ, la Mère qui t'enfanta, / te voyant fixé sur la croix, / fut blessée en son cœur et gémissante s'écria: / Lève-toi, Ô mon Fils, / pour que je chante ta divine Résurrection.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et 1e Congé.

Entre le 11 et le 17 Décembre
DIMANCHE DES SAINTS ANCETRES

VEPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.
Après les 6 premiers stichères dominicaux du ton occurrent:

Lucernaire, t. 8
Fidèles, célébrant en ce jour / la mémoire des Ancêtres du Christ, / chantons le Rédempteur qui les a magnifiés / parmi toutes les nations, / le Seigneur fort et puissant / qui accomplit fidèlement des miracles étonnants; / c'est d'eux qu'il fit sortir comme un sceptre royal / pour nous la seule inépousée, / la servante de Dieu, la pure Vierge Marie, / de laquelle est issu tel une fleur / le Christ qui fait croître pour nous tous / la vie, les délices immortelles et pour les siècles le salut.
Seigneur qui sauvas de la flamme les Jeunes Gens / et de la gueule, des lions le prophète Daniel, / toi qui bénis Abraham et ton serviteur Isaac / ainsi que son fils Jacob, / toi qui as bien voulu descendre de leur lignée en te faisant semblable à nous, / afin de sauver nos ancêtres déchus, / tu fus mis en croix et déposé au tombeau, / mais tu brisas les chaînes de la mort / et tu ressuscitas avec toi tous les morts de jadis / qui désormais, ô Christ, se prosternent devant ton éternelle royauté.
Au milieu de la fournaise les Jeunes Gens / comme sous la bruine se promenaient, / réjouis par la rosée de l'Esprit, / figurant ainsi de façon mystique / par leur nombre la Trinité / et par le prodige l'incarnation du Christ; / par leur sagesse et leur foi / ils éteignirent la puissance du feu, / et le juste Daniel se montra parmi les lions comme un dompteur; / par leurs prières laisse-toi fléchir, Ami des hommes et Sauveur, / délivre-nous à notre tour / de l'inextinguible flamme du feu éternel / et rends-nous dignes, Seigneur, de ton royaume dans les cieux.
Tes fidèles et saints Jeunes Gens / comme en la fraîcheur de la rosée / se promenant dans la fournaise de feu / préfiguraient mystiquement / ton avènement virginal / qui nous illumina sans que la Vierge fût consumée; / et le juste Daniel, prophète digne d'admiration, / prédisait bien clairement / ta divine et seconde parousie, / lorsqu'il s'écriait: Je ne cessai de regarder, / jusqu'au moment où les trônes, dit-il, furent disposés, / le Juge s'assit, et d'auprès de lui coulait un fleuve de feu; / par leurs prières, Seigneur, puissions-nous y échapper!
Gloire au Père, t. 6
Fidèles, célébrons en ce jour / tous les Pères d'avant la Loi: / Abraham, l'ami du Seigneur, / Isaac selon la promesse enfanté, / Jacob et les douze Patriarches issus de lui, / le roi David, ce modèle de douceur, / Daniel, le prophète des désirs, / avec lui les trois Jeunes Gens / transformant la fournaise en une fraîche rosée; / et demandons la rémission de nos fautes au Christ notre Dieu / qui est glorifié au milieu de ses Saints.
Maintenant ... Dogmatique du ton occurrent.

Apostiches du ton occurrent.
Gloire au Père, t. 3
Amis de la fête, venez, / célébrons l'assemblée des Ancêtres par nos chants: / Adam le premier père, Enoch, Noé, Melchisédech, / Abraham, Isaac et Jacob; / après la Loi, Moïse et Aaron, / Josué, Samuel et David; / avec eux Isaïe, Jérémie, Ezéchiel, / Daniel et les douze prophètes mineurs, / sans oublier Elie, Elisée / et tous les autres Pères saints; / enfin Zacharie et le Baptiste Jean / et tous ceux qui annoncèrent la venue du Christ, / notre résurrection et la vie du genre humain.
Maintenant ...
Selon la volonté du Père / tu as conçu du saint Esprit le Fils de Dieu / sans le concours d'une mère / né du Père avant les siècles; / pour nous tu l'as enfanté sans père selon la chair, / tu l'as allaité comme un enfant nouveau-né; / intercède sans cesse auprès de lui, / pour qu'à nos âmes il épargne tout danger.

Après le Tropaire dominical du ton occurrent:
Gloire au Père ... Maintenant, t. 2
Parla foi tu as justifié tes Ancêtres, Seigneur, / par eux tu épousas d'avance l'Eglise des nations; / ils se trouvent comblés de gloire et de fierté / à cause de l'illustre fruit de leur lignée qui sans semence t'enfanta. / Par leurs prières, ô Christ notre Dieu, / fais que nos âmes reçoivent le salut.

MATINES

Après Le Seigneur est Dieu ..., Tropaire dominical du ton occurrent (2 fois). Gloire au Père ... Maintenant ..., Tropaire des Ancêtres: Par la foi ... Lecture du Psautier et cathisme du dimanche.

Après le Polyéléos, Hypakoï du ton, puis:

Cathisme, t. 8
Tous ensemble célébrons de nos chants Abraham, Isaac et Jacob, / le doux roi David, Josué et les douze Patriarches d'Israël, / et les trois Jeunes Gens qui éteignirent la fournaise ardente par la puissance de l'Esprit; / disons-leur: Réjouissez-vous qui avez noblement / résisté à l'erreur de l'orgueilleux tyran; / priant sans cesse le Christ, implorez-le pour nous, / afin qu'il accorde la rémission de leur péchés / à ceux qui célèbrent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Comme l'obole de la Veuve de jadis / je t'offre, ô Vierge, la louange qui t'est due / et l'action de grâces pour tes bienfaits; / car tu es mon secours et ma protection, / tu me délivres sans cesse des épreuves et de toute adversité; / comme du milieu de la fournaise de feu / tu me sauves de mes oppresseurs, et je te crie de tout cœur: / Mère de Dieu, viens à mon aide et intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, / car tu es l'espérance de ton serviteur.

Anavathmi et Prokimenon du ton. Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.
Evangile Eothinon.
Ayant contemplé la Résurrection du Christ ... Psaume 50.

Canon de l'Octoèque, le premier. Canon des trois Jeunes Gens (t. 8), œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je chante les trois Jeunes Gens et le sublime Daniel. Canon des saints Ancêtres (t. 1), avec l'acrostiche: Je chante pour les Pères la louange qui leur est due. Joseph.

Ode l, t. 8
« Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Glorifions le Verbe éternel / qu'avant les siècles le Père engendre divinement / et qui est apparu en symbole / aux Jeunes Gens dans la fournaise.
Les nobles Jeunes Gens méprisèrent vaillamment / les paroles impies du tyran / et ne daignèrent pas à la façon des Chaldéens / se laisser souiller par les viandes des païens.
Vous vous êtes nourris de la parole en votre esprit / et pour votre corps vous utilisiez les plus simples aliments, / c'est pourquoi le roi vous a trouvé / meilleure mine qu'aux autres courtisans.
L'amer venin qu'injecta le serpent / dans les oreilles de la mère des vivants / est effacé par la virginale fleur / issue de David pour enfanter le Rédempteur.
t. 1
« Le Christ vient au monde, glorifiez-le, / le Christ descend des cieux, allez à sa rencontre; / sur terre voici le Christ, exaltez-le, / terre entière chante pour le Seigneur, / peuples, louez-le dans l'allégresse, / car il s'est couvert de gloire. »
Louons les Pères par des hymnes, / ceux qui brillèrent avant la Loi et sous la Loi / et servirent droitement le Seigneur / issu de la Vierge comme un soleil / et jouissent maintenant / de sa lumière sans couchant.
Honorons Adam, le premier père / couronné d'honneur par la main du Créateur: / il est l'ancêtre sans prédécesseur de tout le genre humain / et repose avec tous les élus / dans les tabernacles des cieux.
Le Seigneur et Dieu de l'univers / agréa les offrandes que son serviteur Abel / lui présentait dans la noblesse de son cœur; / mis à mort par la main du meurtrier, / il est entré dans la clarté / comme un témoin de notre Dieu.
Ecoutons les paroles inspirées / de qui annonce l'apparition du Christ: / voici que dans la grotte est enfanté / par une Vierge inépousée / celui dont l'astre prédisait aux Mages / le merveilleux enfantement.
Catavasie: Le Christ vient au monde, glorifiez-le.

Ode 3, t. 8
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Possédant une conscience formée par Dieu, / les Jeunes Gens de la race de David / observèrent sagement les lois de leurs Pères.
La flamme ne put consumer / les corps très-purs des Jeunes Gens: / le jeûne, nourricier de l'âme, les avait couverts de rosée.
Louange universelle aux chants nombreux, / celle qu'entonnent les Jeunes Gens / au milieu de la fournaise merveilleusement couverts de rosée.
Seigneur, afin de nous montrer / comment d'une Vierge tu naîtras, / tu sauves dans la fournaise le corps vierge des Jeunes Gens.
t. 1
« Avant les siècles, / par le Père ineffablement / le Fils est engendré; / et dans ces derniers temps / sans semence, d'une vierge il a pris chair; / chantons au Seigneur: / Toi qui relèves notre front, / tu es saint, ô Christ notre Dieu. »
Dans l'univers est célébrée / l'ardeur de Seth pour son Créateur: / par la ferveur de son âme, en effet, / et la pure vie qu'il a menée, / il l'a servi en vérité / et maintenant il s'écrie / sur la terre des vivants: / Saint es-tu, Seigneur notre Dieu.
De bouche et de cœur, / de ses lèvres et en esprit / l'admirable Enos commença / d'invoquer divinement / le nom du Seigneur Dieu de l'univers; / ayant vécu sur terre / d'une façon qui plut à Dieu, / il en acquit grand renom.
Par des hymnes sacrées / célébrons le bienheureux Enoch / qui, ayant plu au Seigneur, / fut ravi dans la gloire, / ainsi qu'il est écrit, / triomphant visiblement de la mort / pour avoir été / un serviteur tout proche de Dieu.
L'attente des nations / vient de la Vierge maintenant / et voici que Bethléem / entr'ouvre justement / l'Eden jadis fermé, / en recevant le Verbe incarné / et dans la crèche reposant / corporellement.
Catavasie: Avant les siècles.

Hypakoi, t. 2
Le feu se change en rosée pour les Jeunes Gens, / et le deuil se transforme en joie pour les saintes Femmes; / les deux merveilles ont un Ange pour serviteur: / pour les premiers il change la fournaise en un lieu de fraîcheur, / aux secondes il annonce la Résurrection le troisième jour. / Gloire à toi, Seigneur, notre source de vie.

Cathisme, t. 1
Fidèles, chantons tous les Ancêtres du Christ / qui se montra pour nous sur terre, / glorifiant par des hymnes celui qui fit des merveilles par eux, / car ils préfigurèrent sa venue / et sa naissance d'une Vierge, ineffablement, / ils l'annoncèrent au monde entier.

Ode 4, t. 8
« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Le très-sage Daniel, / recevant en son esprit la lumière, l'inspiration, / par grâce divine fut capable d'expliquer / les songes que faisaient les souverains.
Resplendissant de merveilles fut le combat / que menèrent dans la flamme les Jeunes Gens: / il captiva le tyran et l'amena / vers ta connaissance, Seigneur tout-puissant.
Les instruments de concert / et la musique pleine d'harmonie / n'ont pas séduit les nobles Jeunes Gens: / ils ne se sont pas inclinés devant la statue d'or.
A Babylone les Jeunes Gens / célèbrent par des hymnes, Toute-digne de nos chants, / ton Fils, notre suprême Dieu / qu'ils ont reconnu dans la fournaise de feu.
t. 1
« Comme le rameau fleuri de la racine de Jessé, / de la Vierge, Seigneur, / tu es issu tel une fleur; / de la montagne ombragée, / ô Christ, objet de nos chants, / tu es venu en t'incarnant / de la Vierge inépousée, / toi, le Dieu immatériel: / gloire à ta puissance, Seigneur. »
Présentons à notre Dieu / notre louange en vénérant / par des hymnes Noé / qui fut juste en vérité; / en tout divin commandement / il se montra vraiment parfait / et fut agréable au Christ / à qui nous chanterons dans notre foi: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Le Seigneur Dieu, voyant, Noé, / la noblesse de tes sentiments, / ta droiture, ta sincérité, / ta perfection en toutes choses, / de ce monde, le second, / t'institua comme le chef: / de chaque espèce tu sauvas / du déluge une lignée, / comme il te l'avait ordonné.
Dans nos hymnes / célébrons pieusement le bienheureux Noé / qui garda sans faille / la loi du Seigneur Dieu; / de toute sa génération / seul trouvé juste à ce moment, / il sauva dans l'arche de bois / toute espèce d'animaux, / selon l'ordre du Créateur.
C'est un vin de componction / que fait couler en nous qui t'honorons, / bienheureux Noé, / constamment ta mémoire / réjouissant l'âme et le cœur / des fidèles glorifiant / en toute pureté / tes vénérables dispositions / et ta vie si pleine de Dieu.
Dans la crèche / notre Rédemption va reposer maintenant / comme un nouveau-né / emmailloté de langes; / les rois mages viennent d'Orient / contempler le divin Roi / qui est enfanté sur terre / et, porteurs de présents, / lui rendre l'hommage avec foi.
Catavasie: Comme le rameau fleuri de la racine de Jessé.

Ode 5, t. 8
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Sauveur, initiés à ta loi, / ils ne l'ont pas reniée, tes serviteurs / le sublime Daniel et, avec lui, / les trois Jeunes Gens à l'esprit divin; / mais, fortifiés par toi, leur Bienfaiteur, / ils triomphèrent des tyrans avec courage.
Ami des hommes, ton prophète Daniel / fut initié à tes mystères en esprit: / car il put te contempler / dans la pureté de son cœur / comme Fils de l'homme assis sur la nuée, / comme Roi et Juge de toutes les nations.
Plus que saphirs, Jeunes Gens, / vous avez resplendi en vos corps / et par l'ardeur de votre foi / plus que l'éclat de l'or avez brillé, / vous promenant dans la fournaise allégrement / et rythmant une danse avec tout l'univers.
Ô Vierge, le prophète Daniel / te décrit d'avance comme montagne; / et, voyant la fournaise répandre la rosée, / les Jeunes Gens se mettent à célébrer / par des hymnes le divin fruit de ton sein / comme Sauveur, Créateur et Seigneur.
t. 1
«Dieu de paix et Père de tendresse, / tu nous envoyas / l'Ange de ton Grand Conseil pour nous donner la paix: / guidés vers la lumière du divin savoir / et la nuit veillant devant toi, / Ami des hommes, nous te glorifions. »
Sem reçoive de divins honneurs, / lui qui recueillit la bénédiction paternelle / et fut agréable au Seigneur Dieu! / Au chœur des Ancêtres il fut adjoint / et sur la terre des vivants / il jouit de l'allégresse et du repos.
Abraham, l'ami de Dieu, / fut jugé digne de voir / le jour de son Créateur / et fut rempli de joie spirituelle; / vénérant la droiture de son esprit, / glorifions-le comme fidèle serviteur de notre Dieu.
Autant qu'un homme peut la voir, / tu as vu la Trinité et l'as reçue chez toi / en ami intime, bienheureux Abraham; / pour cette étrange hospitalité / tu as reçu le privilège de devenir / par la foi le Père d'innombrables nations.
L'Infini s'anéantit en notre chair, / le Dieu d'avant les siècles pour nous commence d'exister; / de riche qu'il était, il prend ma pauvreté, / le Verbe de Dieu repose comme enfant nouveau-né / dans la mangeoire d'animaux sans raison / pour recréer l'humanité depuis Adam.
Catavasie: Dieu de paix et Père de tendresse.

Ode 6, t. 8
« L’abîme de mes fautes, la houle du péché / me troublent et me poussent violemment / vers le gouffre du désespoir; / tends vers moi ta puissante main / et comme Pierre sur les flots / sauve-moi, Ô divin Nautonier. »
Dominant sur les passions spirituelles / par la puissance du Verbe divin, / vous êtes devenus des chefs au pays des Chaldéens, / car la vertu sait décerner / des honneurs à ceux qui la possèdent, / sages descendants de la race de David.
S'adonnant à la vivifiante mortification, / Daniel détruisit jadis par la nourriture / celui qui pour les Chaldéens était un dieu / ainsi que leur terrible dragon / et sagement il fit périr / les prêtres impies qui les servaient.
Vierge Mère de Dieu, / supplie mon Juge, ton Fils, / pour qu'à l'heure du jugement / il use de miséricorde envers moi / et me sauve du terrible châtiment; / car en toi seule je place mon espoir.
t. 1
« De ses entrailles, comme il l'avait reçu, / le monstre a rejeté Jonas / comme du sein le nouveau-né; / et le Verbe pareillement / dans le sein de la Vierge est demeuré, / il prit chair et en sortit, / lui conservant son intégrité, / car il a préservé en celle qui l'enfanta / sa virginité. »
Isaac, tu fus, ô bienheureux, / la claire préfiguration / du Christ en sa Passion: / docile à ton père tu fus conduit / sur la montagne pour être immolé; / c'est pourquoi tu apparais en vérité / comme bienheureux et proche ami de Dieu, / habitant ses parvis / avec tous les Justes.
Jacob se montre aux yeux de tous / comme un fidèle serviteur / du Dieu de l'univers; / il a lutté avec l'Ange / et mérita d'être appelé: celui qui a vu Dieu; / en songe il contempla l'échelle dressée / sur laquelle Dieu s'est appuyé / pour s'unir à notre chair / par divine bonté.
A son père obéissant par amour, / Joseph, jeté en la citerne, / est vendu, comme figure anticipée / du Christ immolé / puis déposé en la fosse; / il procure le froment à l'Egypte / par ses justes et sages dispositions / et manifeste un pouvoir souverain sur les passions.
Celui qui est, dans l'éternité, / avec le Père et l'Esprit / se montre sur la terre comme nouveau-né; / et celui qui enveloppe la terre de nuées, / le voici emmailloté de langes, / reposant dans la mangeoire des bestiaux; / par avance maintenant / dans l'allégresse fêtons / son enfantement virginal.
Catavasie: De ses entrailles, comme il l'avait reçu.

Kondakion, t. 6
Jeunes Gens trois fois heureux, vous n'avez pas vénéré / l'image faite de main d'homme, / mais fortifiés par l'ineffable présence de Dieu, / vous l'avez glorifié dans la fournaise de feu; / vous tenant au milieu de la flamme irrésistible, / vous avez invoqué le vrai Dieu: / Hâte-toi de venir à notre aide, Seigneur, / en ta miséricorde et ton amour, car tout ce que tu veux, tu le fais.

Ikos
Seigneur, veuille étendre ta main, / celle dont firent l'expérience jadis / l'armée des Egyptiens combattant / et le peuple d'Israël poursuivi; / puissent ne pas nous engloutir / la mort assoiffée et Satan qui nous hait! / Au lieu de nous abandonner, approche-toi de nous / et fais grâce à nos âmes, Seigneur, / comme jadis tu épargnas les Jeunes Gens / qui à Babylone te chantaient sans cesse, / jetés dans les flammes à cause de toi / et te criant de la fournaise: / Hâte-toi de venir à notre aide, Seigneur, / en ta miséricorde et ton amour, car tout ce que tu veux, tu le fais.

Synaxaire
Après le Synaxaire du jour:
Ce même jour, Dimanche des saints Ancêtres.
Ancêtres, vous dansiez d'allégresse autrefois
en voyant s'approcher le Christ, Messie et Roi.
Toi l'aïeul du Christ, Abraham, réjouis-toi
Par les prières de tes Saints, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 8
« A Babylone les Jeunes Gens dans leur piété / n'adorèrent pas l'image d'or, / mais au milieu de la fournaise de feu / couverts de fraîche rosée, / ils entonnèrent un cantique, disant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Du milieu de la flamme retentit / un cantique pour le Dieu tout-puissant; / Azarias avec ses compagnons / formant un chœur divin, / ils se mirent à chanter, tous les trois: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le chœur des Jeunes Gens / célébra le Tout-puissant, / le Dieu de l'univers / qui dans la fournaise leur apparut / et ils se mirent à chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le roi, sachant qu'ils étaient trois, / les jeunes gens jetés dans le feu, / lorsque le quatrième lui apparut, / reconnut en lui le Fils de Dieu / et s'écria devant tous: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Bienheureux prophète Daniel, / en ton esprit recevant clairement / la divine illumination, / tu présentas le virginal enfantement / représenté par de mystiques figures, en disant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
t. 1
« Les Jeunes Gens élevés dans la piété, / méprisant l'ordre impie du tyran, / furent sans crainte devant le feu, / mais au milieu des flammes ils chantaient: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Chantons Daniel dompteur de lions, / Ananias, Azarias, Misaël / qui éteignirent la fournaise de feu / et tous ensemble chantèrent pour le Christ: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Luttant dans les épreuves et l'affliction, / Job a mérité vraiment le nom / de serviteur de Dieu, car il fut / doux, sincère, sans reproche, parfait, / et il disait: Seigneur, tu es béni.
Dans la foi vénérons Moïse et Aaron, / célébrons aussi Lévi, / Josué, Gédéon / et Samson, nous écriant: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Ainsi que le Prophète l'a prédit, / voici que dans le sein Dieu est conçu / par l'inépousée qui s'apprête à enfanter / dans la grotte de Bethléem celui pour qui nous chantons: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Catavasie: Les Jeunes Gens élevés dans la piété.

Ode 8, t. 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / nation entière, exalte-le dans tous les siècles. »
Jeunes Gens, désireux de sauver / le noble héritage d'Abraham, / à son exemple vous avez acquis / l'espérance, la sûreté de la foi, / la patience, dans les épreuves la fermeté, / et sans défaillance vous chantiez: / Vous les prêtres, bénissez; / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Comme des astres lumineux / rendant la terre semblable au ciel / et rayonnant l'éclat de leur piété, / dans la fournaise ils chantaient / la louange de tout l'univers / pour leur Maître et Bienfaiteur: / Jeunes gens, bénissez, et vous, prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Les descendants de David, / qui purent éteindre dans leur vigueur / la flamme s'élevant très haut / et retinrent les griffes des lions, / remplis d'allégresse chantaient / pour le Seigneur qui les avait sauvés: / Jeunes gens, bénissez, et vous, prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Toute-pure, le sage Daniel / initie au mystère sacré / de ton enfantement divin / et par des symboles les trois Jeunes Gens / d'avance le figurent en voyant, / merveilleusement issu de ton sein, / celui que bénissent les prêtres, les jeunes gens, / et que les peuples exaltent dans les siècles.
t. 1
« La fournaise qui distille la rosée / préfigure la merveille où la nature est dépassée; / car les Jeunes Gens qu'elle a reçus, / elle se garda de les brûler, / comme le feu de la divinité / habita le sein de la Vierge sans le consumer. / Aussi chantons joyeusement: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles! »
En ce jour nous célébrons / le souvenir des Pères saints / qui depuis les siècles furent agréables à Dieu: / Adam, Abel, Seth et Noé, / Enos, Enoch et Abraham, / Melchisédech et Job, / Isaac et le fidèle Jacob. / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Parmi les Pères encore célébrons / ceux qui furent agréables à Dieu: / Barak, Nathan, Eléazar, / Josias et David, / Jephté et Samuel, / juge, prophète et voyant / qui lui-même s'écriait: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
La louange de nos chants, / offrons-la joyeusement / aux Prophètes de Dieu: / Osée, Amos, Abdias et Jonas, / Aggée, Michée, Zacharie et Malachie, / Nahum, Habacuc et Sophonie, / Isaïe et Jérémie, / Ezéchiel et Daniel, / Elie et son disciple Elisée.
Par des hymnes triadiques célébrons, / fidèles, la très-sainte Trinité, / le Père sans commencement, / le Fils et l'Esprit saint, / consubstantielle Trinité / que tout ce qui respire et ce qui vit / glorifie en chantant: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
D'entrailles virginales tu sortis / ineffablement porteur de notre chair / et fus enfanté, Jésus Christ, / dans la grotte comme un nourrisson, / par miséricorde infinie, / tandis qu'un astre, de loin / t'annonçait aux savants / qui s'écrièrent dans la foi: / Chantez le Christ, exaltez- le dans les siècles.
Catavasie: La fournaise qui distille la rosée.

Ode 9, t. 8
« Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu, / par toi nous avons trouvé le salut: / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
Jeunes Gens bienheureux, / vous avez rejoint le terme de vos souhaits: / au sommet de vos désirs / vous vous tenez dans les parvis célestes.
Après les larmes, c'est dans la joie / que vous récoltez les gerbes / de votre beau travail, / ayant produit l'épi de la vie immortelle.
Pour vous s'est levée désormais / la splendeur que vous aviez méritée; / voici en fleur la joie de votre cœur, / car vous habitez à l'abri de tout chagrin.
Tu as mis un terme à la mort, / ô Vierge, en enfantant le Seigneur, / source de vie qui vivifie / les fidèles qui te magnifient.
t. 1
« Je vois un mystère étonnant / qui dépasse l'entendement: / une grotte est devenue le Ciel / et la Vierge remplace le trône des Chérubins; / la crèche est la demeure où repose / le Christ notre Dieu infini / que nous chantons et magnifions. »
Par ta puissance, Seigneur, / des femmes de grand cœur / jadis accomplirent des exploits: / ce furent Anne, puis Judith, / la vaillante Debora, / Jaël et Esther, / Sara et la sœur de Moïse, Myriam, / Rébecca, Rachel et Ruth.
Pieusement nous vénérons / les nobles Jeunes Gens / qui éteignirent la fournaise de feu, / ainsi que le prophète Daniel / et tous les Justes ayant brillé / clairement avant la Loi / et de même, après la Loi, / ceux qui ont bien servi le Seigneur.
Parmi les descendants d'Abraham / de saints Prophètes se sont levés / qui d'avance ont annoncé / dans la ferveur de l'Esprit / le Verbe issu de la race d'Abraham / et de la tribu de Juda; / par leurs prières, Jésus, / aie pitié de nous tous.
Par votre mémoire l'entière création est sanctifiée; / en la fête de ce jour / suppliante elle s'écrie: / Ancêtres bienheureux, / sans cesse priez le Seigneur / d'accorder ses biens éternels / à ceux qui vous célèbrent de tout cœur.
Portant mon être, le Seigneur / naît d'une Vierge, le voici, / dans une grotte il voit le jour, / sans mélange ni confusion, / le Verbe que le Père a engendré! / En action de grâce, Ô Création, / exulte et magnifie / sa condescendance infinie.
Catavasie: Je vois un mystère étonnant.

Exapostilaire (t. 3)
En ce jour, dans l'allégresse réunis, / amis de la fête, célébrons le souvenir / de nos Pères Abraham, Isaac et Jacob, / de qui le Christ notre Seigneur / est descendu selon la chair / dans sa miséricorde et la tendresse de son cœur.
Célébrons Adam, Abel et Seth, / Enos, Enoch et Noé, / Abraham, Isaac et Jacob, / Moïse, Job et Aaron, / Eléazar et Josué, / Barak, Samson, Jephté, David et Salomon.
Toute-pure et immaculée, / divine Epouse, Vierge Marie, / à l'heure terrible du jugement / viens au secours du malheureux que je suis / et sois mon avocate auprès de ton Fils / pour me sauver de toute peine et châtiment.

laudes
Après les 4 premiers stichères dominicaux du ton occurrent:
t. 2
Célébrons maintenant / tous ensemble le souvenir / des Ancêtres vénérés, / chantant la sainte vie / pour laquelle ils furent magnifiés. (2 fois)
Béni es-tu, Seigneur, Dieu de nos Pères.
Ils apaisèrent la vigueur / des flammes, les Jeunes Gens / qui dansaient au milieu du feu / et chantaient le Dieu tout-puissant.
Car tu es juste en tour ce que tu as fait venir sur nous
et sur Jérusalem, la ville sainte de nos Pères.
Malgré la fosse où il fut jeté et les fauves qu'il côtoyait, / le prophète Daniel / se trouva préservé / de tout dommage qu'ils auraient pu lui causer.
Gloire au Père, t. 7
Venez, tous les fidèles, fêtons / le souvenir annuel des Pères avant la Loi; / honorons de nos hymnes Abraham et sa lignée, / vénérons comme il se doit la tribu de Juda; / célébrons en compagnie du prophète Daniel / les Jeunes Gens, figure de la Trinité, qui éteignirent la fournaise de feu; / des Prophètes possédant les prophéties, / élevons notre voix pour dire à la suite d'Isaïe: / Voici que la Vierge concevra en ses entrailles, / elle mettra au monde un Fils, l'Emmanuel, / ce qui veut dire: Dieu est avec nous.
Maintenant ...
Tu es toute bénie, Vierge Mère de Dieu, / car celui qui a pris chair de toi a triomphé de l'Enfer; / par lui Adam et Eve furent délivrés de la malédiction, / la mort fut mise à mort et nous avons été vivifiés; / c'est pourquoi nous élevons la voix pour chanter: / Béni sois-tu, ô Christ notre Dieu / qui l'as voulu ainsi! Gloire à toi.

Grande Doxologie. Tropaire dominical. Litanies et Congé.

11 DÉCEMBRE
Mémoire de notre vénérable Père Daniel le Stylite.

VEPRES

Lucernaire, t. 8
Comment t'appellerons-nous, saint Daniel? / Ascète, car tu soumis les passions à l'esprit; / athlète, car tu montras de la vaillance au combat; / colonne élevée de terre vers le ciel, / solidement fixée sur la pierre de vérité, / lutteur zélé, très-habile guérisseur. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Comment t'appellerons-nous, saint Daniel? / Déracineur de passions et planteur de vertus, / véritable thaumaturge, avocat des pécheurs; / courageux pourchasseur des esprits, / flambeau rayonnant de piété, / défenseur de l'Eglise et demeure de l'Esprit. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Comment t'appellerons-nous, saint Daniel? / Modèle des moines et docteur des tempérants, / ornement des fidèles, artisan de guérisons; / chandelier de lumière pour les cœurs enténébrés, / concitoyen des Anges, partageant leur honneur, / homme céleste, habitant du Paradis. / Intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père, t. 5
Père vénérable, ayant bien cultivé / le talent que le Christ t'avait confié, / tu t'es montré même au-delà de la mort / pourchasseur de démons et guérisseur de maladies, / colonne, base, sainte montagne de l'Eglise du Christ; / c'est pourquoi, thaumaturge Daniel, nous te prions / de procurer au monde la paix / et à nos âmes la grâce du salut.
Maintenant ... Théotokion
Pleine de grâce, intercède pour nous, / demande pour nos âmes l'abondante miséricorde de Dieu / et le pardon de nos péchés si nombreux.
Stavrothéotokion
Ta Mère toute-pure, longanime Seigneur, / contemplant ta vénérable Passion, / pleurant et se frappant la poitrine, s'écria: / Jésus, mon doux Fils, dont le nom est pour moi le salut, / lumière du monde et Soleil sans déclin, / comment, te voyant suspendu tel un criminel sur le bois de la croix / et percé d'une lance en ton flanc immaculé, / pourrai-je souffrir cette vision / et vivre, ô mon Fils et mon Dieu, / si ne brille pour moi la lumière de ta Résurrection?

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 1
Colonne de patience, tu fus digne des patriarches de jadis: / comme Job dans les souffrances et comme Joseph en ses épreuves, / et tu vécus comme un Ange, malgré la chair, / vénérable Père saint Daniel, / prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canon, de l'Octoèque, puis le canon du Saint, avec l'acrostiche: Par des hymnes je célèbre Daniel le Stylite. Joseph.

Ode 1, t. 8
« Chantons une hymne de victoire au Seigneur / qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, / car il s'est couvert de gloire. »
Du ciel fais descendre, bienheureux Daniel, / la lumière sur celui qui va louer / par des hymnes ta mémoire sacrée.
Vénérable Père, tu t'es levé sur l'univers / comme un soleil sublime pour éclairer / l'ensemble des croyants de tes vertus rayonnantes.
Obéissant aux préceptes du Seigneur, / tu mortifias ta chair dans la tempérance / et tu l'as soumise au pouvoir de l'esprit.
Ô Vierge, né de toi sans changement, / le Seigneur se fit homme entièrement, / demeurant ce qu'il était même après l'incarnation.

Ode 3
« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Grâce au bâton de la tempérance tu as ouvert, / vénérable Père, l'océan des passions, / tu l'as franchi sans y être englouti / et tu gagnas la montagne d'où les passions sont exclues / pour converser avec Dieu dans la pureté de ton cœur.
T'élevant jusqu'au faite des vertus, / tu te fis connaître au monde entier / sur la colonne où tu restais juché, / éclairant les fidèles qui s'approchaient de toi / par la splendeur de tes miracles étonnants.
Fondé sur le roc de la connaissance de Dieu, / à toutes les intrigues des démons / tu opposas ton invincible fermeté; / sur terre par la colonne hissant ton corps, / tu élevas ton âme à tire-d'aile vers les cieux.
Délivre-moi de l'offensive des passions, / combats les ennemis qui se lèvent contre moi, / pose-moi, ô Souveraine, fermement / sur la pierre des divins commandements, / illumine mon âme, toi la Porte de la Clarté.

Cathisme, t. 8
Ornant ton âme de ces divins joyaux / que sont la tempérance, les efforts et l'oraison, / tu devins un compagnon des Anges, Père bienheureux; / tu reçus le don des miracles en vérité / pour guérir les maladies des fidèles te vénérant; / chassant en outre la multitude des démons, / tu accordes aux hommes leur guérison, / bienheureux Daniel digne de toute admiration. / Intercède sans cesse auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Théotokion
Venez, tous les fidèles, magnifions par nos voix / la Reine, la Mère du Créateur de l'univers / et dans nos hymnes à sa louange disons-lui: / Cause de notre joie, Vierge toute-digne de nos chants, / sauve ceux qui te vénèrent et par tes prières protège-les; / comme Mère de Dieu tu as l'audace de parler / pour que soient délivrés de l'affliction tes serviteurs / et que soient exaucées les demandes des fidèles te criant: / Intercède sans cesse auprès de ton Fils et ton Dieu, / pour qu'il accorde le pardon de leurs péchés / à ceux qui pieusement se prosternent devant ton Enfant.
Stavrothéotokion
Vierge toute-pure, contemplant près de la croix / les souffrances de ton Fils et de ton Dieu, / les entrailles déchirées, tu t'écrias en sanglotant: / Comment, Seigneur, te laisses-tu crucifier / pour subir, hélas, la mort selon la chair? / Je célèbre, Sauveur, ton ineffable volonté, / car c'est pour sauver ton errante créature que tu es venu. / Cependant, ressuscite, ô mon Fils, et comble d'allégresse mon cœur, / toi dont les souffrances combleront de joie l'univers.

Ode 4
« C'est toi ma force, Seigneur, / toi ma puissance, / toi mon Dieu et mon allégresse; / sans quitter le sein du Père, / tu as visité notre pauvreté; / aussi avec le prophète Habacuc je te crie: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes. »
Sur la colonne ayant vu resplendir, / illustre Père, comme un soleil éblouissant / Siméon, le serviteur de Dieu, / tu fus illuminé divinement / par la pure clarté que son être rayonnait, / saint Daniel, et tu marchas / sur ses traces, en imitant sa vie.
Tu mis en fuite des légions de démons, / bienheureux Père, par les armes de la foi et sous le flot de tes prières tu engloutis / leurs maléfices, en arrêtant / le mal qu'ils faisaient aux navigateurs; / et tu sauvas ceux qui chantaient pour le Seigneur: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.
Juché sur ta colonne, Bienheureux, / toute la nuit, Père saint, tu étais là / comme un ange incorporel, / tenant la pupille de ton âme en arrêt / et recevant comme un pur miroir / dans ta conscience purifiée / les clartés divines et spirituelles.
En toi se renouvellent la nature et ses lois, / car tu as enfanté le Verbe, l'auteur de la Loi, / Toute-pure, dépassant en vérité / tout verbe et toute raison / et délivrant de l'absence-de-raison / le genre humain qui chante dans la foi: / Gloire à ta puissance, seul Ami des hommes.

Ode 5
« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Pour obtenir la gloire dans l'éternité, / tu mortifias les désirs de la chair / et réfrénas l'élan de tes passions / par les combats de la tempérance, Père saint; / alors aux yeux de tous tu apparus comme un fleuve de miracles, une source de guérisons.
Siméon l'admirable apparut, / bienheureux Père, à ton âme extasiée, / en compagnie de deux Anges te montrant / le chemin qu'il parcourait: / Viens, dit-il, et tiens-toi près de moi, / dans la grâce te hissant jusqu'à Dieu.
Eclairé, Père saint, par la splendeur / de la divine lumière sans couchant, / tu chassas l'obscurité des noirs démons / et les ténèbres des passions; / et tu fus une colonne de clarté, / une échelle menant les fidèles vers Dieu.
Ayant enfanté le Maître, tu parus / plus élevée que les Puissances d'en-haut, / seule toute-digne de nos chants, / et tu divinisas la nature des mortels; / ô Vierge, en toi nous glorifions / de cœur et de lèvres la Mère de Dieu.

Ode 6
« Seigneur, accorde-moi ton pardon, / malgré le nombre de mes péchés; / de l'abîme du mal retire-moi, je t'en supplie; / c'est vers toi que je crie, / Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi. »
Vénérable Père, ton esprit, / illuminé par l'approche de Dieu, / ne fut pas consumé par la flamme des plaisirs, / mais demeura au-dessus des passions / et surmonta l'inclination pour le corps.
Père divin et bienheureux, / ton âme comblée par les flots vivifiants / des charismes de l'Esprit / fit jaillir des fleuves de guérisons / pour assécher les torrents des passions.
Nous tous, les fidèles, nous possédons / en toi la protectrice, le rempart, / nous qui sommes sans cesse en péril / sur l'océan du malheur, la tempête de l'affliction, / Mère de Dieu, seul refuge des mortels.

Kondakion, t. 8
Tu t'es levé comme un astre éblouissant, Père bienheureux, / tu éclairas le monde sur la colonne par tes saintes actions / et tu dissipas les ténèbres de l'erreur; / fais briller dans les âmes de tes serviteurs / la lumière sans déclin de la connaissance de Dieu.

Ikos
Ma voix n'est pas assez pure pour louer tes combats, / car je n'ai pas la pureté du cœur, je l'ai souillé honteusement, / mais donne-moi la parole pour louer purement / ta vie que les Anges mêmes ont admiré, Père saint, / car tu as vécu toi-même comme un incorporel, / recevant la lumière sans déclin de la connaissance de Dieu.

Synaxaire
Le 11 Décembre, mémoire de notre vénérable Père Daniel le Stylite.
Laissant les inquiétudes terrestres, Daniel,
au point de surplomber la terre, tu habites
d'abord sur ta colonne et maintenant au ciel.
Le onze il a rejoint le terme des stylites.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Les chœurs des Anges ont admiré, / Père théophore, ta façon de te tenir: / malgré le corps tu imitas / leur genre de vie, et tu criais: / Seigneur notre Dieu, tu es béni.
Ayant brillé par la sublimité de ta vie immatérielle / et par le don éclatant de prophétie, / Père thaumaturge, tu fais resplendir / sur nous qui te vénérons pieusement, / vénérable Daniel, la splendeur des guérisons.
Dissipe la brume de mes passions / par la splendeur de tes prières, Bienheureux, / et guide-moi sur les chemins de vie, / pour que je chante: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Ô Vierge, montre-moi ta faveur / et par les remèdes de ton intercession / guéris mon âme blessée par le glaive du péché, / pour que je puisse m'écrier: / Béni soit le fruit de ton sein!

Ode 8
« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / nation entière, exalte-le dans tous les siècles. »
Père théophore, tu as atteint / le bien suprême, ton ultime désir, / t'élevant comme sur des ailes / sur tes vertueuses actions; / avec les Anges, Daniel, tu t'écries: / Jeunes gens, bénissez le Christ, et vous prêtres, louez-le, / nation entière, exalte-le dans tous les siècles.
La puissance de Dieu / visiblement te donna le pouvoir / de supporter le froid, / les brûlures du soleil, / les purulentes plaies de la chair, / et malgré tous ces maux, tu t'écriais: / Vous les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Comme Job tu fus cerné / par tant d'épreuves, d'afflictions; / du juste David tu as suivi la douceur, / de Jacob tu imitas la sincérité / et de Joseph la chasteté; / et tu chantais sans cesse: Bénissez, / vous les prêtres, le Seigneur, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Te proclamant Mère de Dieu / et suivant tes paroles, maintenant, / Dame toute-sainte et digne de nos chants, / nous te disons bienheureuse / pour avoir enfanté le Dieu bienheureux / qu'en deux natures nous célébrons / dans l'unité de la personne, chantant: / Peuple, exalte-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Toute oreille fut saisie d'étonnement / devant l'ineffable condescendance de Dieu; / car le Très-Haut a bien / voulu descendre dans un corps / et devenir un homme dans le sein virginal; / pure Mère de Dieu, nous les fidèles, nous te magnifions. »
Trépassant au terme de ta course, / vénérable Père, tu vis devant toi / les portes du ciel ouvertes et les Anges en chœur te recevant; / de la gloire des justes te couronna le Christ / que nous magnifions fidèlement dans nos hymnes.
Comme un lis dans le pré de l'ascèse tu fleuris, / comme un cyprès tu t'élevas jusqu'à trouver la perfection, / comme l'olivier du psaume tu es apparu, / toi qui grâce à l'huile de tes efforts / fais resplendir nos visages et nos cœurs.
En toi, saint Daniel, l'univers a reconnu / la colonne édifiée sur le socle des vertus, / l'inébranlable tour, la fontaine miraculeuse, le calme port, / le trésor des guérisons, le siège de l'Esprit; / c'est pourquoi nous célébrons ta mémoire en ce jour.
En ce jour, vénérable Père, plus clairement que le soleil / s'est levé sur nous ton divin souvenir / illuminant de ta justice l'âme des croyants / et dissipant les ténèbres des passions funestes; / célébrant ta mémoire, nous te chantons pieusement.
Sauveur qui même après l'enfantement conservas ta Mère vierge comme avant, / lorsque tu viendras juger les œuvres de ma vie, / fais-moi grâce malgré mes fautes, mes iniquités, / Dieu de tendresse, ami des hommes et sans péché.

Exapostilaire (t. 3)
Accablé par la froidure et la chaleur, / Père saint, tu demeuras juché en ton corps / comme un acier que ne purent ployer / les nécessités de la vie; / c'est pourquoi tu méritas de devenir, / admirable Daniel, un héritier de la gloire sans déclin.
Vierge immaculée, tu enfantas / celui que Dieu engendre, le Verbe divin / qui porte au monde le salut / et très sagement accomplit la rédemption; / c'est pourquoi tous ensemble nous te chantons / comme celle qui intercède auprès de lui / pour nous délivrer de tout péril et de toute maladie.

Apostiches de l'Octoèque.

12 DECEMBRE
Mémoire de notre vénérable Père Spyridon le Thaumaturge, évêque de Trimythonte en Chypre.

VEPRES

Premier Cathisme: Bienheureux l'homme.

Lucernaire, t. 5
Réjouis-toi, modèle des Pontifes sacrés, / inébranlable colonne de l'Eglise du Christ, / gloire des Orthodoxes et source de miracles étonnants; / inépuisable flot de charité, / flambeau rayonnant de mille feux, / instrument vibrant au souffle de l'Esprit; / modèle de douceur, d'intégrité, / paré de franche simplicité, / homme céleste, ange vivant ici-bas, / ouvrier de la vigne du Seigneur, / ami intime du Christ, / intercède auprès de lui, / pour qu'à nos âmes soit donnée la grâce du salut. (2 fois)
Héritier de la terre qu'ont les doux en partage, / gloire des Pères, Spyridon, / par la force de tes paroles sages et sans détours / et par grâce divine tu renversas / l'erreur funeste et folle d'Arius / et dans l'Esprit tu exaltas les enseignements salutaires et divins, / illuminant tous les chrétiens orthodoxes clairement, / leur apprenant à glorifier le Verbe unique, en vérité / consubstantiel au Père sans commencement, / celui qui donne au monde la grâce du salut. (2 fois)
Mortifiant les passions de la chair, / tu ressuscitas les morts par grâce de Dieu, / tu changeas en or un serpent et par tes prières freinas le cours d'un torrent; / de nuit tu apparus à l'empereur en danger / et le guéris par ta réelle apparition / dans la gloire prodigieuse que le Seigneur t'avait donnée; / c'est pourquoi nous célébrons ta mémoire tout haut / et vénérons la sainte châsse de tes reliques, Spyridon; / c'est d'elle que tu fais jaillir sur les croyants / des flots de guérisons et la grâce du salut. (2 fois)
Gloire au Père, t. 1
Bienheureux Père, vénérable Spyridon, / par amour de Dieu tu questionnas la trépassée comme vivante; / toi qui pratiquais la pauvreté, / tu changeas le serpent en or; / tu arrêtas le cours du fleuve par compassion pour les gens; / et comme un instrument de la providence de Dieu, / tu apparus à l'empereur pour le guérir; / et tu ressuscitas les morts, en disciple du Christ. / Au milieu des nombreux Pères réunis, / tu fis briller la clarté de la foi. / Ayant tout pouvoir dans le Christ qui t'assigne un tel don, / prie-le de sauver aussi nos âmes.
Maintenant, t. 6
Grotte de Bethléem, prépare-toi: / voici qu'arrive la Brebis / qui porte le Christ en ses entrailles. / Crèche, accueille celui / dont le verbe nous délivre, nous mortels, / de nos œuvres sans verbe ni raison. / Bergers qui passez la nuit dans les champs, / par votre témoignage confirmez le miracle étonnant, / Mages de Perse, apportez au Roi l'or, la myrrhe et l'encens; / car de la Vierge Mère a paru le Seigneur / qu'elle adore humblement inclinée, / disant à celui qu'elle porte en ses bras: / Comment as-tu été semé dans mon sein, / comment t'y es-tu développé, / ô Jésus, mon Rédempteur et mon Dieu.

Entrée. Lumière joyeuse. Prokimenon du jour. Si l'on veut faire les Lectures, voir celles du 6 de ce mois.

Apostiches, t. 1
Venez, tous les fidèles, participons / au festin sacré de cette brillante festivité, / au banquet spirituel auquel Spyridon nous convie: / divine table, doux miracles, actions immortelles; / imitons la douceur, la simplicité, / la franchise, la bonté, / la sagesse manifestée envers tous, / qualités par lesquelles il brilla / parmi les Pontifes comme un soleil.
Elle est précieuse devant le Seigneur, la mort de ses amis.
Sage pontife Spyridon, / tu excellas par tes miracles et tes vertus: / les unes ont rendu ta vie plus brillante que la lumière du soleil, / les autres illuminèrent la surface du monde plus que l'éclat du firmament; / en toutes choses tu nous apparais / comme un être sublime, splendide et glorieux / et comme le chaleureux défenseur / des fidèles se réfugiant sous ta protection.
Tes prêtres se revêtent de justice et tes fidèles jubilent de joie.
Merveille qui inspire l'effroi! / à ta demande la morte répondit de vive voix, / et sur ton ordre l'enjoignant, le cours du fleuve s'arrêta; / par ta prière fut guérie la maladie de l'empereur; / le serpent fut changé en or, / les morts furent ressuscités par toi; / car en toi c'est le Christ qui agissait, / pontife Spyridon qui prêchas bien clairement / le dogme de la sainte Trinité.
Gloire au Père, t. 2
Vénérable Père Spyridon, / tu t'es montré le trésor des Pontifes par tes vertus! / tu repoussas l'hérésie en défenseur de l'Eglise, / avec le concile tu terrassas le blasphème d'Arius / et, puisque tu fais merveilles en parole et en action, / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il sauve nos âmes.
Maintenant ...
Voici qu'approche pour nous le temps du salut: / Grotte de Bethléem, prépare-toi, / la Vierge va mettre au monde son enfant; / terre de Juda, exulte de joie, / car de toi se lève le Seigneur; / montagnes et collines, écoutez, / ainsi que toutes les campagnes de Judée, / car le Christ vient sauver / en son amour du genre humain / l'homme qu'il a formé jadis de sa main.

Tropaire, t. 1
Tu fus le champion du Premier des Conciles / et le thaumaturge, Père théophore Spyridon; / tu as parlé avec une morte ensevelie, / tu as changé en or un serpent; / quand tu chantais tes saintes oraisons, / les Anges célébraient avec toi, Pontife saint. / Gloire à celui qui t'a glorifié, / gloire à celui qui t'a couronné, / gloire à celui qui opère par toi la guérison en tous!
Ô Vierge, lorsque Gabriel te disait: Réjouis-toi, / à sa voix s'incarnait le Maître de l'univers / en toi, l'arche sainte, / selon la parole du juste David, / et tu as paru plus vaste que les cieux, / puisqu'en ton sein tu portas le Créateur. / Gloire à celui qui fit sa demeure en toi, / gloire à celui qui est sorti de toi, / gloire à celui qui est né de toi pour nous sauver.


MATINES

Cathisme I, t. 3
Tu as changé, vénérable Père, le serpent en or / et par la force de tes discours, / Père théophore, tu étouffas / la funeste impiété d'Arius; / Bienheureux, tu as guéri l'empereur, / ressuscité les morts et chassé les démons; / c'est pourquoi tous ensemble nous chantons, Pontife, ta mémoire vénérée.
De joie s'emplissent la terre et ses confins! / voici qu'en effet la Mère de Dieu / s'apprête à enfanter le Roi de l'univers, / merveille qu'il est impossible d'exprimer! / L'Infini commence dans le temps, / l'Incorporel se revêt de notre chair, / la grotte reçoit celui qui tient le monde en sa main. / Bethléem, exulte, Création, célèbre par des danses l'avant-fête du salut.

Cathisme II, t. 4
De tes paroles tu ornas l'Eglise du Christ, / par tes œuvres tu honoras ta ressemblance avec Dieu; / par ta sagesse, bienheureux Spyridon, / tu éclairas le monde entier / et tes charismes de guérisseur / ont resplendi sur l'univers; / c'est pourquoi nous célébrons fidèlement ton souvenir.
Vierges, donnez le signal / de la joie que la Vierge éprouvera, / mères, escortez de vos chants / la Mère du Christ notre Dieu; / aux Anges s'unissent les Mages d'Orient, / à notre chœur se joignent les Pasteurs: / car la Vierge s'avance pour enfanter / dans la cité de Bethléem. / Par ses prières, ô notre Dieu, sauve-nous.

Après le Polyéléos:
Cathisme, t. 8
Aux princes et aux évêques / dans l'assemblée vénérable des amis de la sagesse divinement tu montras / clairement la puissance de la sainte Trinité; / on te vit prêcher l'unité de la Divinité, / de l'unique substance tu fis connaître l'enseignement; / par divine inspiration et grâce à la puissance de l'Esprit / d'ineffable manière tu fis cesser le bavardage d'Arius. / Pontife inspiré, supplie le Christ notre Dieu / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Trône flamboyant de notre Dieu, réjouis-toi, / siège royal, Ô Vierge, réjouis-toi, / lit nuptial recouvert de pourpre dorée, / chlamyde écarlate, temple richement orné, / char étincelant, chandelier porteur de la Clarté; / réjouis-toi, Ô Mère de notre Dieu, / ville aux douze remparts et porte dorée, / chambre illuminée, table aux reflets d'or, tabernacle orné par Dieu; / réjouis-toi, glorieuse épouse rayonnante de soleil, / réjouis- toi, unique splendeur de mon âme.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...

Prokimenon, t. 4: Ma bouche dira la sagesse, et le murmure de mon cœur, l'intelligence. Verset: Ecoutez ceci, tous les peuples, prêtez l'oreille, tous les habitants de l'univers.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.
Evangile et Psaume 50.
Gloire au Père ... Par les prières de Spyridon ... Maintenant ... Par les prières de la Mère de Dieu . Aie pitié de moi, Ô Dieu ...
t. 6
Sage pontife Spyridon, / joyau des Pères et leur sommet, / par l'éclat de tes miracles illuminant / les confins de l'univers / et te montrant vainqueur de la fureur d'Arius, / implore le Christ notre Dieu, / pour qu'il sauve nos âmes.

Canon de la Mère de Dieu, puis le canon du Saint, œuvre de Théophane.

Ode 1, t. 2
« Dans l'abîme jadis fut culbutée / par la puissance invincible / toute l'armée de Pharaon, / et maintenant le Verbe fait chair / a supprimé le poids de nos péchés, / le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »
Ayant rejoint la terre promise aux doux, / vénérable Père, en vertu de ta douceur, / de ta compassion et de ta pureté, / apaise la tempête soulevée / en mon cœur, afin que désormais / dans le calme divin je te puisse célébrer.
Emondé en ton âme par les soins de Dieu, / pontife Spyridon, tu devins semblable à lui / et tu fus comblé richement / du splendide rayonnement de l'Esprit saint; / c'est pourquoi tu es capable d'éclairer / les cœurs purs qui te déclarent bienheureux.
Comme David du milieu de ses troupeaux / t'a pris le Créateur / pour te placer en bon pasteur / à la tête des brebis spirituelles, / rayonnant de franchise et de douceur / et paré d'innocente splendeur.
Vierge pure et tout-immaculée, / illumine et sanctifie / les pensées de mon esprit, / éloignant de moi les brumes de l'erreur / et les ténèbres du péché, / afin qu'à juste titre je te dise bienheureuse.

Ode 3
« Tu m'as affermi sur la pierre de la foi, / tu m'as fait triompher devant mes ennemis, / et mon esprit exulte de joie en chantant: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur. »
Le cœur illuminé, loin des passions, / paré aussi de sainte humilité, / tu as pu recevoir les charismes de l'Esprit / pour chasser les démons et guérir les maladies / des fidèles te vénérant, Père saint.
Pontife détruisant l'auteur du mal, le Serpent, / et foulant aux pieds la convoitise de l'argent, / par compassion pour les pauvres tu changeas / un reptile en objet d'orfèvrerie / par tes saintes prières, Spyridon.
Gravissant la montagne de la divine contemplation, / pénétrant dans la nuée - l'absence de passions - / tu as reçu sur les tables de ton cœur / saintement la Loi salutaire / en serviteur intime de ton Maître, le Christ.
Illumine mon cœur enténébré par négligence, / divine Epouse, guéris mon âme vulnérée, / afin que je chante: Nul n'est pur / comme toi, ô Vierge immaculée, / nul n'est sans tache, comme toi, notre Dame.

Cathisme, t. 8
C'est parmi les brebis du troupeau que tu fus choisi brillamment / pour paître l'Eglise du Christ, Spyridon, Pasteur élu de Dieu, / et tu éloignas par tes paroles les loups de l'hérésie, / nourrissant ton EgIise avec l'herbe fraîche de la piété; / au milieu des Pères saints, Hiérarque bienheureux, / tu as éclairé la foi dans la sagesse de l'Esprit. / Prie le Christ notre Dieu d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent de tout cœur ta mémoire sacrée. .
Célébrant l'avant-fête de la Nativité du Christ, / fidèles, tous ensemble et le cœur en fête, partons à sa rencontre dignement, / comme les Mages, portant nos présents, les vertus, / avec les Anges, chantant un cantique nouveau / à celui que l'univers glorifie, notre Dieu / que sans semence la Vierge met au monde à Bethléem.

Ode 4
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, / mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, / tu as sauvé tout mon être; / c'est pourquoi je te crie: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Enflammé par les braises de l'Esprit saint, / Bienheureux, tu consumas / le bois sec de tes passions / et par l'éclat de tes vertus / tu éclairas le monde, Spyridon.
Interrogée, la morte te parla / et sur ton ordre, Père bienheureux, / le cours du fleuve s'arrêta, / car tu fis des miracles aux yeux de tous, / ayant hérité la grâce de Dieu.
Ayant toi-même, par inspiration divine, / mortifié l'élan des passions charnelles, / par ta parole vivifiante tu ressuscitas les morts; / c'est pourquoi, je t'en supplie, Père saint, / vivifie mon âme réduite à la mort.
De ton mystère les Prophètes ont annoncé, / Vierge pure, l'insaisissable profondeur; / car seule tu as enfanté / l'Infini dans les limites de la chair / par un effet de son ineffable compassion.

Ode 5
« Lumière de qui se trouve en la ténèbre, / ô Christ Sauveur, salut des sans-espoir, / je veille devant toi, Prince de la paix: / illumine-moi de tes rayons; / je ne connais point d'autre Dieu que toi. »
Le fleuve de tes charismes, Bienheureux, / abreuve tous les cœurs / et les comble de vigueur, / les éveillant à la gloire de qui te glorifia / et t'honora des miracles les plus divers.
Le souverain de la terre, Bienheureux, / reconnut en toi l'intime , serviteur du Roi des cieux / comblé de ses charismes divins, / lorsque tu apparus à son chevet / en guérisseur divinement initié.
D'Abraham tu imitas l'hospitalité / en tenant ouverts les accès à ta maison / et laissant tout à la disposition de tous / pour assister, bienheureux Père Spyridon, / ceux qui étaient dans le besoin.
Vierge pure, tu enfantes comme nouveau-né / celui qu'avant les siècles engendre le Père sans commencement; / supplie-le, comme ton Fils et ton Dieu, / de faire grâce aux fidèles proclamant / d'un cœur pur ta divine maternité.

Ode 6
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Tu considérais comme fange le fabuleux métal, / toi qui brillais plus que l'or, libéré de tes passions / et comblé, Père saint, des riches dons de l'Esprit.
D'un cœur pur officiant pour le Seigneur, / tu étais assisté par les invisibles chœurs / d'une multitude d'Anges, Père saint.
Sage Père, ton illustre vie / t'a rendu célèbre dans le monde entier: / nous célébrons ta mémoire en te chantant dans la joie.
Plus vaste que les cieux est devenu ton sein / qui logea le Dieu que nul espace ne contient, / Vierge inépousée, toute sainte et digne de nos chants.

Kondakion, t. 4
Ravi par l'amour du Christ, Pontife saint, / élevant aussi ton âme sur les ailes de l'Esprit, / tu atteignis par une pure contemplation / la perfection dans tes œuvres / et tu devins toi-même l'autel / pour implorer du Seigneur / la divine clarté en faveur de nous tous.

Ikos
Célébrons en ce jour Spyridon, / Pontife du Seigneur dès l'enfance sanctifié, / de la gloire divine ayant reçu / les tables de la grâce, nouvelle loi, / par ses miracles connu de tous / comme témoin de la divine clarté, / fervent défenseur des indigents, / réconciliateur des pécheurs, / et devenu par divine volonté / un Pontife capable d'implorer / en faveur de nous tous la divine clarté.

Synaxaire
Le 12 Décembre, mémoire de notre vénérable Père thaumaturge Spyridon.
Même défunt, le thaumaturge Spyridon
d'émerveiller n'a pas encor perdu le don.
C'est le douze environ qu'en son âme ravie
Spyridon a quitté cette éphémère vie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Sur l'ordre impie d'un injuste tyran / la flamme s'éleva très haut, / mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens / la rosée de l'Esprit saint: / à lui bénédiction et haute gloire! »
De Moïse possédant le franc-parler, / de David la douceur / et de Job d'Ausitide l'intégrité, / tu fus un temple de l'Esprit et tu chantais: / A lui bénédiction et haute gloire!
Sur ta tête, sous un soleil d'été, / des gouttes de rosée préfiguraient ta destinée: / car Dieu a glorifié ton souvenir, / vénérable Père, en sanctifiant / les fidèles par ta sainte médiation.
Dieu te glorifia au Concile, / bienheureux Père qui gardas pour le dénouement / les paroles qu'en ta foi tu prononças / pour faire chanceler Arius cet insensé / et démolir ses objections.
Par l'ineffable parole, ô Vierge, tu portas / comme une vigne le seul raisin qui a fait couler sans labours / le vin qui réjouit nos cœurs / et sanctifie tous les mortels / en mettant fin à l'ivresse des passions.

Ode 8
« Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action / et selon le décret divin / elle consuma les Chaldéens, / mais répandit sa rosée sur les fidèles qui chantaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Tu as éteint la fournaise des passions, / sous la pluie de l'Esprit saint et tu fais sourdre la rosée / pour ôter l'inflammation des maladies, / bienheureux Père Spyridon, / chez les fidèles qui s'approchent de toi.
Tu cultivas l'innocence, la douceur, / la droiture, la compassion et la résignation, / tu fus un hôte plein de charité, / un pontife saint, orné de la vraie foi; / et nous fidèles, nous célébrons tes vertus.
Comme vivante, la morte a répondu, / vénérable Père, jadis à tes questions: / miracle sublime, prodigieux mystère! / quelle grâce tu reçus, toi qui menais / la vie des Anges, Pontife digne d'admiration.
Viens guérir dans ta miséricorde les passions / de mon cœur, ô Toute-digne de nos chants; / éclaire mon âme, apaise mon esprit; / conduis mes pas sur la route du salut, / afin que je te magnifie sans cesse.

Ode 9
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, / ayant pris chair de la Vierge, / nous est apparu / pour illuminer les ténèbres / et rassembler ce qui était dispersé: / ô Mère de Dieu, toute digne de louange, nous te magnifions. »
Le Fils du Père sans commencement, / consubstantiel et de même éternité, / tu l'as proclamé au Concile / et tu fermas la bouche des impies, / bienheureux Pontife magnifié / parmi les Pères porteurs-de- Dieu.
Gloire des Pontifes, ornement des Pères saints, / compagnon des Anges, soleil aux mille feux, / procure la lumière sans couchant, / par tes prières, à ceux qui maintenant / célèbrent d'un cœur joyeux / ta mémoire porteuse de clarté.
Les divins tabernacles, la cité des cieux, / l'assemblée en fête des élus de Dieu / parmi les chants de liesse ont accueilli / ton âme sanctifiée / et resplendissante de vertus, / bienheureux pontife Spyridon.
Le grand mystère de ton enfantement, / Comblée de grâce par Dieu, / remplit les Anges d'étonnement, / charme la multitude des Moines saints / et réjouit les Pères vénérables te chantant, / toi l'espérance de nos âmes.

Exapostilaire (t. 3)
Du troupeau des bêtes sans raison / l'Esprit te porta vers les brebis spirituelles, / à l'instar de Moïse et de David / dont tu imitas la douceur, / Spyridon, toi qui éclaires les confins de l'univers.
Bienheureux Père, le Seigneur t'a glorifié / par des miracles et des prodiges nombreux; / avec le Concile sacro-saint / tu proclamas la sainte Trinité; / tu ressuscitas des trépassés, / tu changeas le serpent en or / et par ta sublime intercession / tu arrêtas le cours d'un fleuve pour pouvoir le traverser.
Vierge immaculée, tu enfantas / celui que Dieu engendre, le Verbe divin / qui porte au monde le salut / et très sagement accomplit la rédemption; / c'est pourquoi tous ensemble nous te chantons / comme celle qui intercède auprès de lui / pour nous délivrer de tout péril et de toute maladie.

Laudes, t. 1
Eclairé par la splendeur de l'Esprit, / le sage Pontife a mis fin / à l'obscur bavardage d'Arius; / et pour avoir enseigné fidèlement la Trinité / il fut glorifié par les sages et les prudents / et fit prévaloir le Concile sacro-saint. (2 fois)
Auréolé de rayons célestes, / procurant la guérison aux âmes et aux corps / par la puissance du Christ, / bienheureux Père thaumaturge Spyridon, / intercède sans cesse pour ceux / qui célèbrent maintenant ta mémoire avec foi.
Par ta foi, Père théophore, tu t'es montré / bon vigneron des préceptes du Christ; / aussi tu as reçu le denier du royaume d'en-haut; / et maintenant, sage Père Spyridon, / sans cesse intercède pour nous.
Gloire au Père … t. 4
Vénérable Père, Pontife renommé, / des Apôtres ayant suivi l'enseignement / et devenu par tes vertus la demeure de l'Esprit, / tu éloignas par tes enseignements / les méchants loups de l'Eglise / et tu fis resplendir la foi orthodoxe en toute clarté; / tu fus une colonne, un champion de la piété; / étendant tes miracles à tout l'univers, / tu changeas le serpent en or / et réveillas la morte pour qu'elle réponde à tes questions. / Parmi les Pères le plus digne d'admiration / et confident des saints Docteurs, prie le Christ, / pour qu'il sauve nos âmes.
Maintenant ...
Sauve de tout danger tes serviteurs, / Mère de Dieu et Vierge bénie, / afin que nous te glorifiions comme l'espérance de nos âmes.

Grande Doxologie. Tropaire. Litanies et Congé.

13 DÉCEMBRE
Mémoire des saints martyrs Eustrate, Auxence, Eugène, Mardarios et Oreste;
et de la sainte martyre et vierge Lucie.


VEPRES

Lucernaire, t. 4
La mémoire de ton martyr Eustrate, Seigneur, / resplendit comme un soleil: / il éclipse par l'éclat des paroles invincibles / la multitude des faux dieux / comme un logis sans clarté détruit par la foi / et s'adjoint pour compagnons quatre autres martyrs; / par leurs prières accorde-nous, / Ami des hommes, le pardon de nos péchés.
Par leurs paroles, les souffrances de leur vie / et toutes sortes de privations / les saints Martyrs t'ont montré jusqu'au bout / leur inébranlable attachement: / Oreste et Mardaire se sont adjoints / au sage Eustrate, à Auxence / pour combattre, ainsi qu'Eugène, glorieusement; / par leurs prières, Seigneur, sauve nos âmes.
Dans la fureur du tyran insensé / l'illustre Auxence eut la tête tranchée; / Mardaire, pendu par les pieds, fut couronné; / les mains et la langue coupées, / Eugène a rejoint le faîte de la beauté; / Oreste repose sur un lit de braises enflammées; / Eustrate est mis au four comme un agneau pour le Christ.
/
Eustrate, menant le bon combat / pour le Roi des armées célestes, / tu t'es livré toi-même de bon gré / aux supplices et aux affres de la mort, / entraînant avec toi la bienheureuse escorte des saints Martyrs / en compagnie desquels tu combattis / et reçus la couronne des vainqueurs; / illustre Martyr, intercède pour nous.
Eustrate, sage en Dieu, / Auxence, le noble cœur, / Eugène et Mardaire, ces illustres martyrs, / avec Oreste vainqueurs, / ont mis en fuite les ennemis; / resplendissant comme des astres aux mille feux, / ils éclairèrent les âmes des croyants / et chassèrent l'obscurité de la sombre erreur / par le rayonnement de l'Esprit saint.
Ayant pratiqué la plus pure virginité, / tu t'élanças joyeuse au-devant du Créateur; / renonçant, en effet, au fiancé temporel, / tu choisis le Christ comme époux / et, menant ta course à bon terme, illustre Lucie, / par ta foi et ton témoignage éblouissant, / tu procures maintenant / à ceux qui te vénèrent tes miraculeuses guérisons.
Gloire au Père, t. 6
Venez, tous les amis des Martyrs, / vénérons les Athlètes du Christ par des hymnes: / Eustrate l'invincible témoin, / Auxence et Eugène, avec Oreste et Mardarios, / ce chœur de martyrs au quintuple rayonnement; / ils ont mené le bon combat contre l'ennemi invisible / et reçu la récompense des vainqueurs; / et maintenant ils intercèdent auprès du Christ / pour les fidèles célébrant avec amour leur mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
Nul de ceux qui ont recours à toi / ne s'en revient confondu, / Vierge pure et Mère de Dieu, / mais qui implore ta grâce reçoit / selon sa prière le don qui lui convient.
Stavrothéotokion
La toute-pure Mère de Dieu, / voyant notre Vie suspendue sur la croix, / en sa douleur maternelle s'écria: / ô mon Fils et mon Dieu, / sauve les fidèles qui chantent pour toi.

Apostiches, t. 1
Eustrate, l'admirable et victorieux martyr, / nous invite à célébrer / sa mémoire annuelle en œ jour; / c'est pourquoi venons tous, nous aussi, / vénérons-le comme un ami du Seigneur, / un ferme combattant de la foi.
Le Seigneur est admirable parmi les Saints, le Dieu d'Israël.
Revêtant pour armure le courage de David, / tu mis à mort cet autre Goliath, le Séducteur, / par ta foi en la sainte Trinité; / c'est pourquoi tu partages constamment, / Eustrate, la joie des Anges dans les cieux / et tu pries le Sauveur pour notre salut.
Les Saints qui habitent sa terre,
le Seigneur les a comblés de sa faveur.
Comme Elie de Thesbée, tu étais dévoré / de zèle prophétique pour le Seigneur tout-puissant, / Eustrate, martyr inspiré divinement, / et tu confondis la vaine audace des impies, / renversant de toutes tes forces, Bienheureux, / l'abomination des faux-dieux.
Gloire au Père, t. 5
Sans crainte devant l'audace des tyrans, / proclamant plutôt votre foi dans le Christ, / vous avez supporté les supplices et les tourments; / Eustrate et Auxence, / Mardaire, Eugène, Oreste, martyrs glorieux, / sans cesse intercédez auprès du Roi, notre Dieu, / pour nous fidèles qui célébrons votre mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
Réjouis-toi, infranchissable Porte de Dieu, / réjouis-toi, Vierge pure, immaculée, / réjouis-toi, Souveraine et protectrice de l'univers, / réjouis- toi, refuge du genre humain, son rempart et son abri.
Stavrothéotokion
Jadis, voyant son Agneau élevé sur la croix, / la Vierge Mère immaculée / s'écria dans ses larmes: ô mon Fils, / comment peux-tu mourir, toi le Dieu immortel?

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité, / pour le combat qu'ils ont mené ;/ animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Ta brebis, ô Jésus, / s'écrie de toute la force de sa voix: / C'est toi que j'aime, divin Epoux, / c'est toi que je cherche en luttant; / avec toi crucifiée, / en ton baptême je suis ensevelie; / pour toi je souffre, afin de régner avec toi; / pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi; / reçois comme victime sans défaut / celle qui par amour s'immole pour toi. / Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l’Octoèque, puis le canon des Saints, œuvre de Jean le Moine.

Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moise étendues en forme de croix. »
Le Christ, distribuant dans les cieux / les récompenses aux Athlètes combattant sur terre, / siège en arbitre des combats / et de sa main toute-puissante il remet / aux compagnons d'Eustrate la couronne des vainqueurs.
Venez et contemplons / dans le rayonnement de la clarté surnaturelle / le quintuple chœur des martyrs / ayant pour chef bien-aimé / Eustrate couronné par la grâce de Dieu.
Otant la ceinture de l’armée terrestre, / tu te présentes au véritable Roi / et tu reçois Eustrate, de la part du Christ, / le trophée du combat par Auxence.
Astres n'ayant cessé de se mouvoir / dans le ciel de la foi, / les compagnons d'Eustrate, rayonnants de clarté, / illuminent l'âme des croyants, / et nous célébrons leur louange méritée.
Dans ton splendide vêtement / teint de pourpre par ton sang, / tu habites le royaume d'en-haut / comme vierge et resplendis, / sainte Lucie, de clarté divine.
Pure Génitrice de Dieu, / tu fus le lieu capable de contenir / la nature de l'infinie divinité; / c'est pourquoi Lucie, te chérissant, / comme vierge, à ta suite, est amenée vers ton Fils.

Ode 3
« Ton Eglise, ô Christ, / se réjouit en toi et te crie: / Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
Eustrate, dans l'espérance des tourments / comme d'un trésor immatériel, / tu étais au comble de la joie.
Auxence, martyr du Christ, / par ta patience dans les épreuves et la sagesse de ton esprit / tu confondis l'impiété du tyran.
Parure étincelante de l'Eglise des croyants, / saints Martyrs, vous avez été ornés / comme de fleurs par les stigmates du Christ.
En tes membres supplicié par les charbons ardents, / Eustrate, tu éteignis courageusement / le mensonge insensé des faux-dieux.
Comme épouse charmante du divin Roi, / glorieuse martyre Lucie, / tu as reçu le royaume des cieux.
Hautement nous vénérons en toi, / nous les fidèles, la Mère de Dieu en vérité, / Toute-pure, car tu enfantes le Dieu incarné.

Cathisme, t. 8
Fortifié par ta foi en la sainte Trinité, / armé de la fronde de la vérité, / tu renversas l'audace étrangère de l'erreur / et, ravissant à l'ennemi le glaive spirituel, / tu tranchas avec lui la résistance du trompeur; / remportant les trophées de la victoire, tu mourus en ton corps pour vivre en l'esprit; / saint martyr Eustrate, prie le Christ notre Dieu / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 4
Arrosée par le sang des Martyrs, / l'Eglise a fait croître pour les croyants / les brillantes fleurs de la foi / dont elle se glorifie en disant: / Eustrate et les autres Saints, vous êtes la gloire des Martyrs.
Maintenant ... Théotokion
La fervente protectrice des affligés, / notre secours, notre réconciliation avec Dieu, / par laquelle nous fûmes rachetés de la mort, / la sainte Mère de Dieu, / fidèles, nous la disons bienheureuse.
Stavrothéotokion
Ô Verbe, ta Mère pure et sans péché / en sa douleur maternelle pleurait et gémissait, / te voyant cloué sur la croix, longanime Seigneur.

Ode 4
« Sur la croix tu es monté / par amour pour ton image, Sauveur; / les nations païennes ont disparu, / Ami des hommes, devant toi, / car tu es ma force et mon chant. »
Par les blessures de ta chair, / c'est la souillure de l'âme que tu effaças, / Eustrate, et par ta foi / tu as brisé les traits / du perfide Serpent.
Le Roi de gloire fut glorifié / en tes membres, victorieux Martyr, / et d'une gloire qu'on ne peut évaluer, / saint Eustrate, te combla / par la puissance des miracles étonnants.
Imitant la familiarité / des pêcheurs d'hommes envers le Seigneur, / Eustrate, tu lui portes en présent / Eugène que tu as pêché / dans ton filet de martyr.
Qu'ils sont beaux, les pieds de ces Martyrs / qui ont foulé notre Ennemi! / Car les Athlètes victorieux / ont chanté pour le Christ: Seigneur, / c'est le chemin de ton témoignage que nous suivons.
Par le crédit qu'auprès de Dieu / tu as trouvé dans le ciel, / demande-lui, sainte Lucie, / d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui te vénèrent de tout cœur.
Rayonnante de virginité / et dans l'éclat de ton martyre, illustre Lucie, / tu as été chastement fiancée / à celui qui de la Vierge immaculée / s'est levé, le Verbe de Dieu.

Ode 5
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Comme l'étoile du matin, / Eustrate, tu t'es levé pour resplendir / d'un illustre éclat dans le chœur des Martyrs.
Te voyant luire de clarté spirituelle, / Eustrate, le divin Mardarios / accourt vers toi comme un agneau vers le pasteur.
Ayant compté comme rebut les charmes d'ici-bas, / tu triomphas de la nature et de ses lois, / saint Eugène, par l'amour du combat.
Seigneur, te chérissant, me voici immolée par le glaive / pour jouir comme vierge de ta seule beauté: / c'est ainsi que s'écriait la martyre Lucie.
Bienheureux sort, héritage attribué par Dieu! / Jeune femme, par ta sublime décision / tu corrigeas l'erreur de la mère des vivants.
L'esprit humain est incapable de saisir / ta conception qui dépasse l'entendement, / Vierge Mère, car c'est Dieu que tu conçois.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Le Christ est tout pour moi, / disait Mardaire à haute voix; / il est ma patrie et mon honneur, / le nom dont je suis appelé; / c'est par toi, Eustrate, qu'il avait appris cela.
Par tes pieds transpercés / tu fus pendu la tête en bas; / on te brûla le dos / avec des broches rougies au feu; / et tu rendis l'esprit à ton Maître, Mardarios.
Ta langue arrachée ne cesse pas de chanter, / tes mains coupées s'élèvent encor, / Eugène, vers ton Dieu, / demandant le salut / pour ceux qui célèbrent ta mémoire sacrée.
Précieuse fut ta mort, / sainte Martyre, devant le Seigneur; / car tu as préféré la mort à la vie, / afin de posséder en toi / le Christ vivant, bienheureuse Lucie.
Ô Vierge, ayant trouvé en toi / sa force et son appui, / la sainte Martyre souffre avec courage les tourments / et, dans l'allégresse te suivant, / est présentée au Seigneur de l'univers.

Kondakion, t. 2
Saint Martyr, tu apparus comme un flambeau resplendissant / pour ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur; / avec la foi comme une lance dans ta main, / tu n'as pas craint l'audace des ennemis, / Eustrate, plus éloquent que les habiles rhéteurs.

Ikos
De mon âme, ô Christ, dissipe l'obscurité, / afin que je chante brillamment le quintuple chœur des Martyrs: / Auxence qui accrût la vie divine en son esprit, / Eugène, si noble et généreux dans les combats, / Oreste qui se soumit aux lois divines le reste de sa vie, / Mardaire, plein de franchise, qui eut pour maître dans la foi / Eustrate, plus éloquent que les habiles rhéteurs.

Synaxaire
Le 13 Décembre, Passion des saints et illustres martyrs du Christ Eustrate, Auxence, Eugène, Mardaire et Oreste.
C'est le glaive et le feu qui achèvent, tous deux,
les martyrs deux par deux accompagnant Eustrate.
Le treize de Décembre en est l'illustre date.
Ce même jour, mémoire de la sainte martyre et vierge Lucie.
Comme vierge, Lucie reçoit une couronne,
martyre, une seconde que Jésus lui donne.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Confessant d'un immuable esprit / l'adoration de l'unique Dieu dans la Trinité, / tu méprisas les supplices en t'écriant: / Tu es béni, mon Seigneur et mon Dieu.
Bienheureux, tu suivis l'irréprochable voie, / fléchissant le genou devant le Rédempteur / et, déposant ton âme entre les mains du Seigneur, / tu fus, Auxence, une victime d'agréable odeur.
Compagnon d'armes, de route et de prison, / Oreste partagea aussi / avec Eustrate le témoignage de la foi / et l'héritage du royaume du Christ.
Le Dieu qui donnait sa nourriture à Elie par un oiseau / par un miracle révéla ton chef sacré / à ceux qui t'aiment, Auxence, afin qu'il soit / comme un agréable festin pour le monde.
Enflammée par la divine ardeur, / tu ne t'es pas souciée du feu; / et sans cesse tu fais sourdre pour les croyants, / sainte Lucie, les flots qui guérissent les passions.
Vierge Mère, pure et sans péché, / le Verbe t'a chérie dans sa pureté; / incarné de toi, il restaura l'entière humanité, / celui qui glorifie Lucie par des miracles éclatants.

Ode 8
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Eustrate, ouvrant tes lèvres purifiées, / tu aspiras l'Esprit divin; / tu dénonças la vanité / des funestes vénérations / et fis adorer le Dieu trine en criant: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
Ignorant ton endurance, le tyran, / Eustrate, croyait pouvoir intimider / par la seule vue du brasier / tes invincibles sentiments; / méprisant la flamme, tu criais au peuple allégrement: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
Fortifié dans son esprit, / martyr Eustrate, par tes sages conseils, / l'invincible Oreste s'élança / sur le lit de braises en imitant / les Jeunes Gens vainqueurs du feu et s'écriant: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
Glorieux Oreste, / tu étendis patiemment ton corps sur le lit de feu; / ajouté au nombre des Martyrs, / tu as trouvé ta joie en Christ / et tu reposes dans les tabernacles célestes en chantant: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
Des impies tu obscurcis les yeux / et par tes glorieux combats / tu abaissas l'orgueil du Séducteur, / illustre Lucie, et dans la foi / vers Dieu tu t'élevas en chantant: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
Tu t'es montrée plus haute que les cieux, / Vierge pure en enfantant / le Dieu céleste qui permet / à la terre de rejoindre le ciel / et qui glorifie la mémoire de Lucie; / chantons-lui: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées; / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Eustrate, bienheureux martyr, / désireux de communier aux mystères divins, / tu fus jugé digne de la claire manifestation de Dieu / pour converser avec le Christ bien-aimé / qui t'appelait vers les cieux.
Poussé par l'amour de Dieu / vers le départ en l'au-delà, / tu repoussas les flatteries des tyrans, / bienheureux martyr Eustrate, et marchas promptement / vers la récompense de la céleste vocation.
Dans ton allègre opposition / à la folle ivresse du tyran, / tu magnifias le Maître des combats, / victorieux martyr Eustrate, en célébrant / le Christ vainqueur de la mort.
Venez, tous les amis des martyrs, / chantons le triomphe sur l'erreur / d'Eugène, Oreste et Mardarios, / Auxence et Eustrate, ces témoins du Christ; / en nos hymnes saintes disons-les bienheureux.
En ta resplendissante beauté / et ta parfaite virginité, / glorieuse martyre Lucie, / portant couronne tu te tiens maintenant / près de la suprême beauté, le Christ virginalement incarné.
De tes entrailles inépousées / s'est levée pour nous la Clarté / qui de son divin rayonnement / fit de Lucie un astre lumineux, / Vierge Mère et Génitrice de Dieu.

Exapostilaire (t. 3)
Par des hymnes saintes célébrons / Eustrate, Auxence et, avec eux, / Oreste, Eugène et Mardarios / qui ont lutté pour le Christ / et sans cesse intercèdent pour nous / qui chantons dans l'allégresse leur mémoire sacrée.
La Sagesse personnifiée, / le Verbe qui transcende l'univers, / le médecin de tout homme, le Christ, / Ô Vierge, tu l'as mis au monde pour nous: / de mon âme guéris aussi les blessures et les plaies / dont elle est gravement affectée depuis longtemps / et calme les pensées mauvaises qui s'agitent dans mon cœur.

Laudes, t. 1
Peuples, célébrons le quintuple chœur des Martyrs / qui ont chanté pour le Christ notre Sauveur: / Eustrate, l'inflexible athlète victorieux, / Auxence, Eugène, Oreste et Mardaire, ses compagnons; / en effet, ils ont lutté pour la foi / et foulé aux pieds la horde des ennemis; / auprès du Sauveur ils intercèdent maintenant, / pour qu'il accorde le pardon et la rémission de leurs péchés / aux fidèles célébrant leur mémoire sacrée.
t. 3
Par ses paroles éloquentes le soldat du Christ / a frappé de stupeur les impies; / par les blessures qu'il a reçues au combat / il a mis courageusement en fuite les puissances ennemies, / l'intrépide athlète victorieux, / le saint martyr Eustrate d'illustre renommée / qui a suivi la voie étroite et resserrée / pour arriver au pays de la vie éternelle; / c'est là qu'il implore le Christ, / pour qu'il nous accorde la grâce du salut.
Celui qui s'est montré philosophe en la sagesse de Dieu, / orateur éloquent par la beauté de ses discours, / Eustrate, le sublime martyr, / célébrons-le par des éloges dignes des lutteurs; / ce soldat du Christ, en effet, / réunissant les compagnons d'armes de la foi, / en temps de guerre disposant / l'agencement des combats, / arracha le glaive à l'ennemi / et l'en blessa mortellement; / disons-lui: Toi, le meilleur des martyrs, / avec tes compagnons prie le Christ notre Dieu / pour les fidèles célébrant le souvenir de tes exploits.
t. 4
Couronnons de nos éloges les victorieux témoins de la vérité, / Eustrate qui mit au pilori les fables des païens, / prédicateur de la divine sagesse des chrétiens; / Auxence qui par ses discours pleins de sens / et par ses œuvres patientes confondit les tyrans impies; / à leur suite Eugène agréable à Dieu / mais funeste aux tyrans pour sa confession du salut, / Oreste, vrai soldat du grand Roi et très digne d'admiration; / avec eux aussi Mardarios, / simple colombe confondant la prudence du serpent / par grâce du Christ notre Dieu, le Sauveur de nos âmes.
Gloire au Père, t. 4
Célébrons par des éloges fervents, / chantons sous un vocable imagé / la lyre à cinq cordes, le quintuple chandelier de l'Eglise de Dieu: / réjouis-toi, vaillant soldat du Christ, servant dans les armées célestes, / plaisant à l'enrôleur, sage Eustrate, et sublime orateur; / réjouis-toi, bienheureux Auxence qui as fait croître et fructifier / le talent que Dieu t'avait confié; / réjouis-toi, Eugène, charmant rameau de la noblesse de Dieu; / réjouis-toi, illustre Oreste, habile en tout, / resplendissant par la grâce de ton aspect, plus encore par celle des sentiments, / vivant au reste en pratiquant les lois divines; / réjouis-toi, invincible Mardarios, / perle précieuse brillant d'un pur éclat, / toi qui souffris allégrement les plus rudes tourments; / réjouis-toi, chœur des martyrs en nombre égal / à celui des Vierges sages et sensées / qui ont tenu leur lampe allumée; / nous vous prions de délivrer / de toute menace et de toute affliction / les fidèles célébrant chaque année votre souvenir / et de les faire communier à votre ineffable gloire dans les cieux.
Maintenant ... Théotokion
Sachant que tu as enfanté le Juge juste et bon, / Vierge toute-pure, je te supplie, / moi qui me trouve sans défense et condamné, / afin qu'au jour terrible du jugement / je n'aie pas à subir de condamnation, / mais que je sois placé à droite, parmi les élus, / grâce à l'immense bonté de ton Fils.
Stavrotbéotokion
La Vierge toute-pure, voyant le Christ / privé de vie bien qu'ayant mis à mort le Mauvais, / criait en d'amères plaintes à celui / qui était sorti de ses entrailles / et dont elle admirait, stupéfaite, la résignation: / N'oublie pas ta servante, cher Enfant, / Ami des bommes, ne tarde pas à exaucer mon désir.

Après les Apostiches de l'Octoèque:
Gloire au Père, t. 4
Plus que l'instruction des Grecs / les saints Martyrs ont apprécié / la sagesse des Apôtres divins, / délaissant les livres des rhéteurs / et dans ceux des pêcheurs de Galilée trouvant leur clarté; / dans les premiers ils s'étaient formés à l'art de bien parler, / mais dans les livres inspirés des Apôtres sans instruction / ils ont puisé le divin savoir de la Trinité; / c'est auprès d'elle qu'ils intercèdent désormais, / pour que nos âmes soient gardées dans la paix.
Maintenant ... Tbéotokion
Mère de Dieu, je t'ai confié / mon âme et mon corps, / mon cœur et ma faculté de penser; / pour la première implore ce qui convient, / du second mortifie les soulèvements; / sur mon cœur envoie, notre Dame, ta clarté; / quant aux mouvements désordonnés de ma raison, / apaise-les par ton invisible modération / et calme le trouble de mes penchants.
Stavrothéotokion
Te voyant fixé sur la croix, / la Vierge sainte qui t'enfanta, / Seigneur, le visage baigné de ses pleurs, / dans sa douleur s'écria: / Quel est ce mystère étrange et nouveau? / Toi qui jadis ornas d'étoiles le firmament, / comment es-tu cloué sur le bois maintenant / sans grâce, sans forme et sans vie, longanime Seigneur?

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.
 
14 DECEMBRE
Mémoire des saints martyrs Thyrse, Leucius, Callinique, Philémon, Apollonius et Arrhianos.

VEPRES

Lucernaire, t. 4
Te protégeant du bouclier de la foi, / le Seigneur te donna la force de combattre l'Ennemi, / Thyrse très-digne de nos chants; / tu l'as brisé par la lance de ta fermeté, / tu mis en fuite ses régiments / et reçus la couronne du triomphe, victorieux Martyr.
Saint martyr Leucius, tu as montré / dans la pureté du témoignage et la beauté de ton corps / la blancheur de ton âme, comme l'indique ton nom; / c'est pourquoi le Christ / t'a fait resplendir sur terre d'un brillant éclat; / prie-le, pour qu'il sauve des funestes dangers / les fidèles célébrant ta mémoire vénérée.
Victorieusement tu menas le combat, / Callinique, appelé d'avance / de ce nom pour signifier tes exploits à venir; / tu purifias ton âme à l'instar de Leucius / dans la pure splendeur des tourments endurés, / tu mis au pilori l'impiété des tyrans / et chassas les ténèbres de l'erreur / grâce à la puissance de Dieu.
/
L'admirable Thyrse, le sage Callinique, l'illustre Leucius, / confessant l'éternelle Trinité, / souffrirent avec la plus grande fermeté / les plus lourdes peines et la rigueur des tourments / et leur triomphe leur a valu / la couronne des vainqueurs; / ils devinrent alors / concitoyens des Anges dans le ciel.
Le sublime Philémon, le bienheureux Arrhianos, / le sage Apollonius sous des fleuves de sang / éteignirent la fournaise des multiples faux dieux; / aux flots divins de la connaissance de Dieu / c'est la terre entière qu'ils abreuvaient; / et maintenant sous la pluie des guérisons / ils assèchent les fleuves des passions / par grâce divine en martyrs victorieux.
Dans la prairie des Martyrs / sont écloses de belles fleurs / exhalant le parfum divin de l'Esprit / pour embaumer le cœur des croyants / qui chaque année célèbrent le souvenir / des luttes, des combats et du terme bienheureux / grâce auxquels, pleins de gloire, les Martyrs / habitent dans l'allégresse la lumière sans couchant.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Demeure très-pure du grand Roi, / Vierge toute-digne de nos chants, / je t'en prie, purifie mon esprit / souillé par tant de péchés / et fais-en l'agréable séjour de la Trinité, / afin que moi, ton inutile serviteur, / enfin sauvé, je magnifie / ta puissance et ta grande miséricorde.
Stavrothéotokion
Voyant le Christ ami des hommes crucifié / et le côté transpercé par la lance du soldat, / la Toute-pure s'écria en pleurant: / Est-ce là, ô mon Fils, / la reconnaissance d'un peuple ingrat / en échange de tes bienfaits? / Vas-tu me laisser sans enfant? / Dieu de tendresse, Enfant bien-aimé, / je suis frappée d'effroi par ta crucifixion volontaire.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu'ils ont mené / ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES

Après la lecture au Psautier et les cathismes au ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis 1e canon des Saints, œuvre de Théophane.

Ode l, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Martyrs qui vous tenez / devant le trône de Dieu, / Athlètes rayonnants / de divine splendeur, illuminez / ceux qui chantent votre mémoire sacrée.
Victorieux Martyrs du Christ / qui par amour de la divine beauté / avez tenu pour rien les charmes de la vie, / en vous séparant de votre corps, / vous avez mérité de vivre sans fin.
Victorieux Martyrs ayant divinement / dénoncé l'erreur des impies, / vous avez souffert la fournaise des tourments / et maintenant vous jouissez / d'une vie dont toute peine est éloignée.
Illuminés par l'éblouissante clarté / de l'Esprit créateur, / tu chassas les profondes ténèbres de l'impiété, / bienheureux Thyrse, martyr du Christ / digne de toute admiration.
Le Verbe que nul espace ne peut cerner, / tu l'enfantas circonscrit dans un corps; / Vierge pure, implore-le, / pour qu'il délivre de l'assaut des funestes passions / les fidèles te glorifiant.

Ode 3
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Les chefs des ténèbres, / déchirant cruellement ton corps, / n'ont pu fléchir la vigueur de ton esprit / puissamment affermi, / bienheureux Thyrse, en l'amour / dont tu aimais le Seigneur.
Admirable était la foi / vraiment sans faille, saint Martyr, / que tu mettais dans le Seigneur; / par elle, Philémon, tu confondis / la fausseté des ennemis, en t'écriant: / Je suis un serviteur de Jésus Christ.
Martyr, tu marchas avec courage / pour combattre l'ennemi, / divinement protégé / non par la lance, le bouclier, / mais par une foi que rien n'ébranlait / et ton courage eut raison de l'ennemi.
Tendu par le désir de Dieu, / Philémon, tu as reçu / par le mystère de l'eau / la seconde naissance venue du ciel / et te donnant, Martyr du Christ, / la force d'affronter les combats.
Incarné divinement / de tes entrailles immaculées, / en deux natures l'Un / de la sainte Trinité / sortit, Vierge pure, en sa bonté / pour sauver les fils d'Adam.

Cathisme, t. 4
Protégés par le bouclier de la foi / et prenant pour arme la Croix, / les Martyrs du Christ, dignes de toute admiration, / renversèrent les défenses des tyrans; / ayant reçu de Dieu la couronne des vainqueurs, / ils exultent sans cesse avec les puissances d'en-haut / et supplient le Seigneur de sauver nos âmes.
Gloire au Père, t. 8
Combattant saintement, les saints Athlètes du Seigneur / supportèrent avec courage les supplices, les mutilations / et la mort violente, dans une foi que rien n'a ébranlée, / et pour finir ils renversèrent l'audace de l'Ennemi; / c'est pourquoi, ayant reçu le don des guérisons, / ils soignent les infirmes et délivrent de tout mal / ceux qui les invoquent chaque jour en disant: / Intercédez auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur votre mémoire sacrée.
Maintenant ... Théotokion
Ma pauvre âme, Vierge sainte, je l'ai ternie dès l'enfance, / je me suis souillé par mes paroles et mes actions, / et je ne sais que faire ni où me réfugier, / je ne connais pas d'autre espérance que toi. / Hélas inutile serviteur que je suis, / suppliant, j'accours vers toi maintenant, / Vierge toute-pure, et je te prie en confessant: J'ai péché! / Intercède auprès de ton Fils et notre Dieu, / pour qu'il m'accorde la rémission de mes péchés, / car j'ai mis en toi, ô Vierge, tout mon espoir.
Stavrothéotokion
Te voyant sur la croix suspendu injustement, / toi le Rédempteur et le Maître de l'univers, / la Vierge te cria: Hélas, ô mon Fils, / comment souffres-tu, supportant, longanime Seigneur, / de la part des impies le déshonneur et la mort pour sauver la nature déchue des humains / et la délivrer du mal et du péché? / C'est pourquoi je te crie: Ressuscite bien vite des morts, / ô Verbe, comme toi-même tu l'as promis avant ta Passion et sauve de tout danger les brebis de ton bercail.

Ode 4
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / Tel est le chant divin que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Saints Martyrs, désireux de confesser le Roi de l'univers et le seul Seigneur qui a pitié de tous, / par vos tourments vous avez obtenu / le royaume des cieux.
Thyrse, bienheureux martyr, / tu supportas avec courage les supplices corporels, / le feu, les bêtes fauves, l'immersion, / et tu as renversé / la puissance de l'Ennemi.
Bienheureux martyr Apollonius, / alors qu'on taillait dans ta chair, / tu mis en pièces l'adversaire maudit et du martyre tu suivis / d'un pas léger le chemin, / soutenu par l'Esprit divin.
Leucius, soldat du Christ, / en martyr victorieux / rayonnant de beauté sous les blessures du combat, / tu fis briller ton âme / de plus d'éclat que le soleil.
Toi seule, ô Marie, / entre les femmes bénie, / nous te reconnaissons comme la Mère inépousée, / la Vierge pure et sans défaut, / le secours du genre humain.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, Ô Verbe de Dieu, / toi, le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Splendidement éclairés / par l'éclat divin de l'Esprit, / en vérité vous avez franchi / l'instable océan de l'impiété / et vous êtes passés / vers la divine sérénité.
Traînés cruellement par terre, / très-illustres Martyrs, / exposés aux mauvais traitements, / vous avez obtenu les honneurs célestes / et vous êtes maintenant / concitoyens des Anges dans le ciel.
Thyrse, étendu sur le sol / et soumis aux nombreux coups des méchants, / tu supportas tout cela / et grâce à l'aide de Dieu / tu l'emportas de bien haut / sur toute espère de tourments.
Sauve dans ta bonté, / Souveraine de l'univers, / ceux qui te reconnaissent de tout cœur / comme la Mère de Dieu: / en toi nous possédons en vérité / une invincible protection.

Ode 6
« Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, Ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Poussés par les alizés / de l'Esprit divin, saints Martyrs, / vous avez mis à l'abri / la cargaison de l'âme, pleins de joie, / dans les havres spirituels / où vous jouissez de la ressemblance avec Dieu.
Vous vous êtes procuré, / en le teignant de votre sang, / le vêtement du salut; / et, dépouillés de votre chair, / Martyrs pleins de gloire et de beauté, / vous avez revêtu la divine splendeur.
Philémon et Leucius, / Apollonius également / et Thyrse très-digne de nos chants, / ce brillant quatuor divin, / par participation immatérielle / furent comblés de lumière par la Trinité.
Celui qui transcende comme Dieu / toute créature spirituelle ou que l'on voit, / prenant chair est sorti / de ton sein, te conservant, / Mère vierge, la parfaite virginité / que tu possédais avant l'enfantement.

Kondakion, t. 4
Ces flambeaux de l'Eglise, les Martyrs, / nous les célébrons par des hymnes sacrées, / tous ensemble réunis en ce jour / nous les chantons, car ils sont / les victorieux athlètes du Christ notre Dieu.

Synaxaire
Le 14 Décembre, Passion des saints martyrs Thyrse, Leucius et Callinique.
Saint Thyrse, avant la fin le scieur trouve en toi
plus de difficulté qu'en un thyrse de bois.
Sous le fil de l'épée, Leucius a l'esprit blanc,
mais son corps est teinté par la pourpre du sang.
Callinique a la nuque tranchée; désormais
par ses œuvres il se montre un vainqueur bien nommé.
Thyrse, empêchant la scie d'entrer en mouvement,
le quatorzième jour rend l'âme librement.
Ce même jour, mémoire des saints martyrs Philémon, Apollonius et Arrhianos.
Philémon de sa flûte charmait les amis;
décapité, c'est lui qui au charme est soumis.
Apollonius, fils du Très-Haut par adoption,
se laisse poignarder par les fils d'Apollyon.
Les artisans d'iniquité ont, à-vau-l'eau,
traité Arrhianos comme un jouet des flots.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles jeunes gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Sous la divine pluie de vos discours / vous avez éteint la fournaise des impies, / embrasés que vous étiez / par l'amour de Dieu; et maintenant / vous chantez sans cesse allégrement: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Ayant pris au filet divin / votre persécuteur, admirables Martyrs, / vous l'avez tiré du gouffre de l'erreur / et l'avez présenté au Christ / en psalmodiant avec ferveur: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Vous avez ébranlé / les fondements de l'erreur / en montrant la fermeté de votre choix / et la vaillance de votre cœur, / et maintenant vous chantez pieusement: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Divine Epousc, ta conception / dépasse l'entendement, / car tu as enfanté le Verbe de Dieu / qui sauve les mortels de l'absence-de-raison / et leur donne l'intelligence pour chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.

Ode 8
« De la flamme, tu as fait jaillir la rosée pour tes Saints / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles.
Protégés par le bouclier de la foi / et prenant comme lance la croix du Seigneur, / vous avez abattu les phalanges des ennemis invisibles, / saints Martyrs, en exaltant le Christ notre Dieu.
Enflammé par l'amour du Tout-puissant, / tu pénétras vaillamment sur le stade des Martyrs; / par ton ferme combat, victorieux Philémon, / tu renversas l'immense dragon.
Tu fis sombrer la puissance de l'Ennemi / dans l'océan de ta courageuse fermeté, / Arrhianos, et tu fus digne à jamais / du royaume que nulle vague n'ébranlera.
Te reconnaissant comme véritable Mère de Dieu, / dans la foi nous te crions l'angélique salutation, / car seule tu enfantas sur terre la Joie, / Pleine de grâce et d'éternelle bénédiction.

Ode 9
« Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
Figurant les souffrances du Christ, / vous avez enduré / l'épreuve de multiples tourments; / bienheureux Martyrs, la tête tranchée, / vous avez été réunis, / resplendissants de gloire et parés / de divine splendeur, / à l'armée des Anges dans le ciel.
Orné d'un vêtement prestigieux / teint de pourpre dans ton sang / et portant comme sceptre / la divine croix du Seigneur, / bienheureux Thyrse, tu exultes de joie / en compagnie des Martyrs victorieux / et tu règnes à présent / avec le Christ notre Dieu.
Martyrs admirables et bienheureux, / les Puissances des cieux / ont admiré vos combats, / vos blessures, la fermeté / que vous avez montrée devant la mort; / et puisque vous prenez part à leur cortège, / faites mémoire de ceux / qui célèbrent votre illustre souvenir.
Prenant la ressemblance / de la chair des mortels, / le Verbe de ton sein / fut enfanté visiblement, / puis il attira la multitude des Martyrs, / ayant lui-même souffert la Passion / dans son extrême bonté, / pure Vierge Marie, comblée de grâce par Dieu.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et 1e Congé.
 
15 DÉCEMBRE
Saint hiéromartyr Eleuthère.

VEPRES

Lucernaire, t. 4
Ayant purifié ton âme de ses passions, / tu fus un instrument de l'Esprit saint; / aussi as-tu reçu l'onction divine et sacrée, / devenant pontife et guide du peuple de Dieu / et martyr invincible de celui qui souffrit pour nous / et nous rendit impassibles par sa Passion, / vénérable Eleuthère, témoin du Seigneur.
Tu ne tins pas compte de ton corps / couvert de blessures et si proche du feu; / ton esprit, tu le fixas en effet / par un désir sans pareil / à la suprême beauté de l'amour divin / dont la douceur te pénétra, / Eleuthère, joyau des Martyrs, / splendeur des Pontifes saints, / toi qui intercèdes pour nos âmes.
T'ayant vu mener le bon combat / celle qui t'avait mis au monde noblement, / désireuse de poursuivre le même chemin, / t'embrassant au milieu de l'arène, saint Martyr, / fut immolée comme une brebis; / avec elle, bienheureux Eleuthère, nous t'en prions, / intercède pour nous / auprès du Sauveur notre Dieu.
Gloire au Père, t. 6
Bienheureux Eleuthère, tu as été / un pontife très juste jusqu'à la fin; / célébrant en effet les mystères ineffables et divins, / tu versas ton sang pour le Christ notre Dieu / et toi-même tu t'es offert / en victime agréable au Seigneur. / Par le crédit que tu possèdes auprès de lui, / supplie-le sans cesse, / pour que soient délivrés des épreuves, du malheur et de toutes sortes de dangers / les fidèles célébrant et vénérant ton auguste souvenir.
Maintenant ... Théotokion
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui a fait croître le fruit de vie; / ô notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.

Si l'on veut faire l'Entrée, on chante
(t. 6)
Grotte de Bethléem, prépare-toi: / voici qu'arrive la Brebis / qui porte en ses entrailles le Christ. / Crèche, accueille celui / dont le verbe nous délivre, nous mortels, / de nos œuvres sans verbe ni raison. / Bergers qui passez la nuit dans les champs, / par votre témoignage confirmez le miracle étonnant, / Mages de Perse, apportez au Roi l'or, la myrrhe et l'encens, / car de la Vierge Mère a paru le Seigneur / qu'elle adore, humblement inclinée, / disant à celui qu'elle porte en ses bras: / Comment as-tu été semé dans mon sein, / comment t'y es-tu développé, / ô Jésus, mon Rédempteur et mon Dieu?

Apostiches, t. 1
Devenu chef d'Eglise, Père saint, / comme fils de la sage Evanthie, / initié aux mystères des Apôtres divins, / tu convertis à Dieu les peuples qui jadis / dans leur folie adressaient aux Démons des cultes divins.
Tes prêtres se vêtent de justice
et tes fidèles jubilent de joie.
Prenant soin des femmes sur le point d'enfanter, / tu procures la délivrance à celles qui prient dans ta sainte maison; / à ceux qui le demandent avec ferveur / tu accordes une heureuse navigation; / aux malades tu rends la santé / par tes miracles prodigieux.
Le juste poussera comme un palmier,
il grandira comme un cèdre du Liban.
Tu supportas fermement / les épreuves du témoignage, saint Martyr, / sans craindre les terribles châtiments de l'empereur Adrien, / ravi que tu étais par l'amour du Créateur; / pour compagne de martyre ayant trouvé, / sage Eleuthère, celle qui t'enfanta, / tu pris ton départ dans la joie.
Gloire au Pète, t. 8
Père saint, dans les flots de ton sang / tu as rougi ton ornement épiscopal. / Au milieu du stade, voyant ta noble fin, / celle qui t'avait mis au monde et nourri / se jeta sur son doux fils pour l'embrasser; / mais, tranchée par le glaive, elle fit route avec toi vers les demeures du ciel. / Bienheureuse mère, bienheureuses mamelles qui t'ont allaité! / Par elle tu appris à connaître le Créateur de l'univers; / avec elle, bienheureux Eleuthère, intercède auprès du Christ, / pour qu'il prenne nos âmes en pitié.
Maintenant ...
Notre Dame, reçois la prière de tes serviteurs: / délivre-nous de tout péril et de toute affliction.

Tropaire, t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie / et sur leur trône devenu leur successeur, / tu as trouvé dans la pratique des vertus / la voie qui mène à la divine contemplation; / c'est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, / tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; / Eleuthère, martyr et pontife inspiré, / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il sauve nos âmes.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque et deux canons du Saint: le premier (t. 1) avec l'acrostiche: Bienheureux, libère-moi des passions. Joseph; le second (t. 6) avec l'acrostiche: Père, j'honore le divin prêtre Eleuthère.

Ode 1, t. 1
« Chantons tous une hymne de victoire / pour les merveilles de notre Dieu / qui de son bras puissant a sauvé Israël / en se couvrant de gloire. »
Par ta lumineuse intercession, / martyr Eleuthère, libère-moi / du sombre esclavage de mes passions, / afin que je te chante divinement comme serviteur du Christ.
Tu brillas du pur éclat du martyre, / de ton sang tu coloras ton vêtement sacré, / Pontife, et tu devins lumineux / sous l'action de l'Esprit.
Dès ta jeunesse attaché à Dieu / dans la pureté de ton esprit, / tu éloignas ton âme des soucis de la chair / et tu reçus richement la grâce des miracles.
Trône de feu, tu portes le Créateur, / chambre nuptiale et prestigieux palais, / tu loges le Roi devenu semblable à nous, / Comblée de grâce par Dieu.
t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
Toi qui te tiens avec les Anges dans le ciel / devant le trône de gloire du Seigneur, / sage Eleuthère, par ton intercession / libère de l'esclavage des passions / ceux qui ne cessent de te chanter avec amour.
Choisi depuis le berceau, / tu fus offert à Dieu comme autrefois Samuel; / et, consacré par l'Esprit saint, / comme Pontife sage et glorieux, / tu fis paître le peuple de Dieu.
Célébrant des mystères du Christ, / par le sang du martyre, Père saint, / tu fis resplendir ton vêtement sacré / en menant vaillamment le bon combat / sur le stade.
Celui qui tire toutes choses du néant, / Toute-pure, le Verbe de Dieu / s'est incarné ineffablement / sans semence de ton sein ; / et nous, fidèles, te glorifions comme la Mère de Dieu.

Ode 3, t. 1
« Puisse mon cœur s'affermir / en ta volonté, Christ notre Dieu, / comme toi-même tu as affermi / sur les eaux le second ciel / et sur ses bases l'univers, / ô Seigneur tout-puissant! »
Désireux de souffrir pour le Christ, / tu supportes les souffrances du corps, / charmé par les douleurs et l'affliction; / c'est pourquoi tu as reçu / maintenant et pour toujours / une vie d'où sont absentes les douleurs.
Saisi d'un grand amour / envers ton Créateur, / Athlète inspiré par Dieu, / tu t'es jeté toi-même dans le brasier, / Eleuthère, couvert de rosée / par le feu de l'Esprit saint.
Parmi les Pontifes toi le plus sacré / et parmi les saints Martyrs / toi le plus vaillant témoin, / tu as reçu, Bienheureux, / double couronne et tu contemples pour toujours la face de Dieu.
Comme sceptre de puissance tu as fait pousser / le Christ en qui nous sommes affermis; / C'est toi que figurait jadis / le bâton d'Aaron qui a fleuri, / toi la terre sans labours / et la colombe de toute pureté.
t. 6
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Saint Pontife, protégé / par la fermeté de ton esprit, / tu poursuis dans l'allégresse / le chemin du martyre, te livrant / toi-même à tes persécuteurs, / toi le plus sacré des Martyrs.
Ayant reçu de l'Esprit saint / la sagesse, ce riche trésor, / tu devins l'imitateur / des Apôtres, Pontife sacré, / pêchant les peuples dans ton filet de martyr / pour les amener vers la foi.
Ayant fait resplendir / par tes saintes vertus / la dignité épiscopale, / tu la fis briller plus encor / sous la pourpre de ton sang, / martyr Eleuthère, en luttant de tout cœur.
Le mystère de ton enfantement, / Vierge pure, en vérité / frappe l'oreille et l'entendement, / car tu as conçu dans ton sein / de merveilleuse façon notre Dieu / et tu demeures vierge en enfantant.

Cathisme, t. 1
Libérant ton esprit de ses passions, / tu devins le serviteur intime de Dieu / et délivras de l'erreur ceux qui t'ont suivi; / et combattant comme évêque et martyr, / tu as reçu double couronne dans les cieux: / Eleuthère, intercède pour notre salut.
Marie, précieuse demeure du Seigneur, / relève-nous de l'abîme où nous sommes tombés, / délivre-nous du terrible désespoir, / de nos fautes et de toute affliction; / tu es en effet le refuge des pécheurs, / le secours, la protection et le salut de tes serviteurs.

Ode 4, t. 1
« Prophète Habacuc, en l'Esprit tu as prévu / l'incarnation du Verbe et l'annonças, disant: / Lorsque s'approcheront les ans, tu seras connu, / au temps fixé tu te révéleras; / gloire à ta puissance, Seigneur. »
Ni la gueule béante des lions, / ni les brûlures du feu, ni la violence des tourments / n'ont pu fléchir ta courageuse vigueur, / mais comme diamant tu te laissas éprouver, / enflammé par le zèle de Dieu.
Ta bouche emplie des ondes de la vie / fit jaillir les fleuves des enseignements divins / qui engloutirent le bavardage des impies, / mais abreuvèrent les cœurs / de ceux qui reconnurent le Christ notre Dieu.
Ton Créateur pour lequel / tu as choisi de souffrir te glorifia grandement: / il t'envoie une colombe, saint Martyr, / pour te porter le pain des Anges, puisqu'ici-bas / tu devins leur égal par la vive splendeur de tes exploits.
Dans le ciel les Anges furent stupéfaits, / lorsqu'ils virent l'Invisible se manifester, / visiblement semblable à nous, / Vierge Mère, dans le corps reçu de toi; / supplie-le de rendre dignes de toi / tous les fidèles qui te glorifient.
t. 6
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
Tout d'abord le funeste dragon / se glorifiait impudemment, / mais le misérable fut confondu / et sur le stade foulé aux pieds / par le Pontife martyr.
Protégé par la puissance de la Croix, / saint Pontife martyr, / comme un vainqueur et le meilleur, / tu t'élanças vers le grabat rougi au feu / comme réjoui par une fraîche rosée.
Sur l'arène tu confondis / l'audace païenne du tyran / et tu le mis en fuite, / saint Pontife martyr, / par ton courage au combat.
La voix de ma prière, écoute-la, / Vierge toute-sainte, / car tu es l'espoir et le secours / de tous ceux qui t'invoquent avec ferveur / dans les épreuves et l'affliction.

Ode 5, t. 1
« Fils de Dieu, donne-nous ta paix, / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi, / c'est ton nom que nous proclamons; / tu es le Dieu des vivants et des morts. »
L'Ennemi dans sa perversité / croyait pouvoir te vaincre par la ruse de ses discours, / mais par ta sagesse le sophiste de malheur, / battu en brèche, fait rire de lui.
Porté sur le char des vertus divines, / tu as atteint le sommet du témoignage, / saint Martyr, et tu as renversé / l'audacieux orgueil des perfides démons.
Voulant contempler la beauté de Jésus, / tu t'es orné de beauté par le martyre / et tu es monté vers lui, / portant couronne de clarté.
Tes merveilles dépassent l'entendement, / Vierge pure, car tu enfantes Dieu dans un corps / et tu allaites le Nourricier de l'univers / sans avoir connu d'homme, comme seul il le sait.
t. 6
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, Ô Verbe de Dieu, / toi, le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Voyant l'invincible vigueur / de ton courage, vénérable Martyr, / comme au Prophète le Christ / t'envoie par l'entremise d'un oiseau / la nourriture du ciel / qui devait te fortifier.
Sans craindre la cruauté des tyrans, / ta sainte et pieuse mère / embrassant tes membres de martyr / est elle-même achevée / sous le fil de l'épée / en compagne de tes combats.
Triomphant de l'armée / levée par l'ennemi contre toi, / tu fermas la gueule des lions, / saint Martyr, et transformas / leur sauvage férocité / en extrême douceur.
Divine Epouse, te reconnaissant, / nous tous les fidèles, / comme la Mère de Dieu, / nous te prions pieusement, Toute-digne de nos chants: / accorde à ton peuple / la rémission de ses péchés.

Ode 6, t. 1
« Imitant Jonas, ô Maître, je te crie: / A la fosse arrache ma vie; / Sauveur du monde, sauve-moi / quand je chante: Gloire à toi. »
Le remarquable bélier du troupeau du Christ, / le Pasteur spirituel, la gloire des combats, / lui-même est glorifié pour avoir / glorifié Dieu dans ses membres de martyr.
Fortifié par ton aspiration vers Dieu, / tu fis échec aux plans de l'ennemi, / modèle de courage et de sainteté, / bienheureux Pontife et gloire des Martyrs.
Avec patience supportant les tourments / et te livrant toi-même au feu, / tu calmas l'ardeur des bêtes fauves / en ta vigilance devant le Seigneur.
Vierge Marie, toi qui nous apparais / comme tabernacle de la sainteté, / sanctifie mon cœur souillé par les plaisirs, / pour que j'hérite la gloire de Dieu.
t. 6
« Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Tu t'es montré le meilleur, / le plus ferme lutteur, / illustre Pontife martyr, / sans craindre l'assaut des tourments; / le feu lui-même t'obéit / et l'acuité du glaive recula devant toi.
Sous les flots de ton sang / tu engloutis l'erreur des faux dieux / et la crainte superstitieuse qu'ils inspiraient, / saint martyr Eleuthère, remportant / la victoire des persécutés / sur l'ennemi, le prince du mal.
La terre fut rougie / de ton sang, Bienheureux; / et l'air fut sanctifié / par ton esprit très-pur, / Eleuthère, s'élevant / vers la béatitude des cieux.
Souveraine immaculée / qui enfantas pour les mortels / leur Chef et Seigneur / apaise le trouble incessant / de mes violentes passions / et donne le calme à mon cœur.

Kondakion, t. 6
Nous te célébrons, vénérable Père, tous en chœur, / splendeur des Evêques et modèle des victorieux Athlètes; / pontife et martyr Eleuthère, nous t'en prions, / délivre des multiples dangers / ceux qui célèbrent ta mémoire de tout cœur / et sans cesse intercède en faveur de nous tous.

Ikos
Source de vie, dans la tendresse de ton cœur, / seul Ami des hommes, en ta divine compassion, / de mon âme considère le fol aveuglement, / de ton bras tout-puissant libère-moi de la honte des passions, / Verbe de Dieu, pour que je puisse chanter / les louanges d'Eleuthère, ton pontife sacré; / dès le sein de sa mère il te fut connu en vérité, / il fut sanctifié, puis offert à l'instar de Samuel / par sa pieuse mère à toi, le Dieu créateur, / et sans cesse il intercède en faveur de nous tous.

Synaxaire
Le 15 Décembre, Passion du saint hiéromartyr Eleuthère.
Voyant les instruments de torture, Eleuthère,
homme libre à l'esprit par nature affranchi,
au culte des faux dieux ne s'est pas asservi.
Le quinze, par le glaive il a quitté la terre.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 1
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / ne furent touchés ni gênés par le feu; / et tous trois d'une seule voix / te bénissaient, Sauveur, en disant: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Dans les tortures tu criais, saint Martyr: / Qu'en ma chair soit magnifié le Christ! / Je ne crains pas l'eau bouillante des chaudrons, / je ne redoute pas la mort / ni l'assaut des fauves, s'ils procurent la vie.
Désirant la seule beauté de Dieu, / c'est sa gloire seule que je veux trouver; / qu'on me torture et me broie tout entier, / criais-tu, illustre Martyr, / je cherche une liberté qui serve le Christ.
En prévision de la vie immortelle, / tu étais mort au monde en vérité; / comme l'or, à l'épreuve des tourments, / soumis au feu, tu resplendis / et fus déposé dans les trésors célestes.
Seule toute pure t'ayant trouvée, / de ton sein très purement naquit le Verbe de Dieu, / divine Epouse tout immaculée; / de la souillure provoquée par les passions / il purifie les croyants.
t. 6
« Jadis dans la fournaise de Babylone les Jeunes Gens / ne craignaient point le feu où ils furent jetés, / mais ils marchaient dans les flammes tout couverts de rosée / et ils chantaient: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Tu as confondu l'audace des tyrans / et la cruauté des empereurs: / étendu au milieu des flammes, Bienheureux, / tu chantais: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
L'armée des Anges fut très étonnée, / Pontife saint, de voir la fermeté / avec laquelle tu as renversé par ton courage dans le combat / le prince de ce monde, Satan.
Cortège des Pontifes et chœur des Martyrs, / multitude des Anges, réjouissez-vous, / remplis d'allégresse en ce jour / par la sainte mémoire du Pontife martyr.
Comme une fleur, éponyme de la liberté, / tu poussas sur la sainte racine maternelle / et par ton sang de martyr / tu fus offert au Seigneur comme un fruit sacré.
Tu es apparue incomparablement plus sainte / que toutes les saintes Puissances des cieux, / souveraine Vierge mère, en concevant / le Maître de toute créature, le Christ notre Dieu.

Ode 8, t. 1
« Le Seigneur et Créateur / que les Anges dans le ciel / servent avec crainte et tremblement, / vous, les prêtres, chantez-le, / jeunes gens, glorifiez-le, / peuples, bénissez, exaltez-le dans tous les siècles ».
Sur le stade vous avez fleuri / comme plantes bien greffées, / embellis par les épreuves, saints Martyrs; / et comme fleurs de Paradis / vous répandez désormais / le parfum de notre Dieu.
Aux flots de sang jaillissant / de toi, son enfant, / ta mère vint mêler son propre sang; / embrassant pieusement ton corps, / elle mourut sous le glaive et maintenant / elle vit dans les siècles.
Ta châsse, saint Pontife, / répand des flots de guérisons, / des miracles à profusion, / purifiant la marque des passions funestes; / c'est pourquoi, saint Martyr, / nous célébrons ton souvenir.
En ton sein le Christ / est descendu comme pluie pour abreuver / toute créature en vérité, / asséchant, ô Vierge, les torrents bourbeux / du culte des faux dieux, / comme notre unique Bienfaiteur.
t. 6
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Comme victime agréable, Père digne de nos chants, / brûlée entièrement au feu des tourments, / tu fis monter vers les hauteurs célestes / ton chant d'action de grâces comme un parfum pour notre Dieu.
Avec l'assurance d'un lion tu l'emportas sur les impies, / avec audace tu fermas la bouche des ennemis / qui prononçaient des blasphèmes jadis / contre le Seigneur, le Dieu de l'univers.
Exaltant, Pontife saint, les pensées des croyants, / tu abaissas et renversas l'audace des impies / blasphémant contre Dieu, et tu chantais: / Ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles.
Le fruit de ton sein, Vierge toute-digne de nos chants, / fit sécher jusqu'aux racines les broussailles de l'antique malédiction / méritée sous l'arbre défendu / et fit croître pour notre joie la bénédiction éternelle.

Ode 9, t. 1
« La source vivifiante qui ne tarit, / le chandelier de la Lumière tout doré, / le temple vivant du Seigneur, / son tabernacle immaculé / plus vaste que la terre et le ciel, / c'est la Mère de Dieu que nous fidèles, nous magnifions. »
Devenu la bouche du Seigneur, / arrachant de la gueule de l'Ennemi / le peuple aux vaines pensées, / tu en fis l'héritier de la grâce de Dieu, / Eleuthère, et par ton ferme combat / tu demeures à présent parmi les Pontifes et les Martyrs.
Comme pure «myrothèque » de l'Esprit / et charmante demeure des vertus, / comme agneau sans tache et sans défaut, / comme chandelier qui ne s'éteindra plus, / comme assise des Pontifes et de leurs purs enseignements, / Eleuthère soit chanté fidèlement!
Tu habites la lumière sans couchant, / plus que soleil rayonne ta clarté: / délivre de la brume des passions / par tes prières devant Dieu, / Eleuthère, les fidèles en ce jour / célébrant ton lumineux souvenir.
Fais-nous grâce, lorsque nous chantons / l'ineffable enfantement / de ta Mère vierge, Seigneur; / par ses prières sauve des passions, / des épreuves et de toute affliction / tes serviteurs, Ami des hommes et Bienfaiteur.
t. 6
« Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
Tranchant avec le glaive / de tes paroles divines la tête du Menteur, / Eleuthère, saint martyr, / tu as reçu du Christ, dans la foi, la vérité, / le prix de ta victoire; / c'est pourquoi fidèlement / à double titre nous t'honorons, / victorieux martyr et divin prédicateur.
Détournant de la terre / les pensées de ton âme, Père saint, / tu les fis monter en esprit / vers le seul désir du Seigneur; / c'est pourquoi, renonçant noblement / à toute volupté de la chair, / courageux dans les épreuves / tu combattis vaillamment.
Du sang de ton martyre / versé à flots tu ornas, / saint Pontife, ton vêtement sacré / et c'est ainsi que tu entras, / lorsque tout fut achevé, / dans le tabernacle céleste du Christ; / souviens-toi de nous désormais / qui célébrons tes hauts-faits.
Aux hommes il est impossible, / Toute pure, de chanter / le mode très digne d'admiration / de ton merveilleux enfantement / qui dépasse l'entendement; / tous tes mystères en effet / surpassent notre faculté de les saisir / et notre pouvoir d'expression.

Exapostilaire (t. 3)
Au Christ tu conduisis comme un pasteur, / Père saint, le troupeau des croyants; / s'attachant à toi, comme brebis à son agneau, / la mère qui t'enfanta fut immolée avec toi; / avec elle, saint Eleuthère, je te chante maintenant.
En avocate, Vierge toute sainte, je t'envoie / auprès du Fils né de toi / pour être délivré de tout châtiment / et des peines éternelles que méritent mes forfaits.

Laudes, t. 8
Recevant, saint Evêque, du Christ notre Dieu / la grâce des Apôtres divins, / tu as mené à terme la même course de tout cœur; / c'est pourquoi, Eleuthère, comme il est juste, nous célébrons tes hauts-faits. (2 fois)
Le mensonge, tu le réfutas par tes discours; / quant au père du mensonge, sur le stade tu l'affrontas, / tu le mis à mort et le tins sous tes pieds, / lui qui d'abord se glorifiait hautement.
Aux flots de ton sang abreuve-nous en esprit, / nous les fidèles qui t'honorons / et célébrons avec amour ton divin souvenir, / saint Pontife, et magnifions le Sauveur.
Gloire au Père, t. 2
Eponyme de la divine liberté, / tu méritas le double manteau de sainteté: / enseignant avec courage la foi, / tu nous donnas l'exemple des œuvres par ta vie, / puis rendant le ferme témoignage des martyrs, / tu excellas dans l'une et l'autre fonction; / aussi as-tu reçu du Christ notre Dieu / double couronne dans les cieux; / prie-le sans cesse, Eleuthère, pontife et martyr, / pour qu'il sauve nos âmes.
Maintenant …
Mon espérance, ô Mère de Dieu, / tout entière je la mets en toi: / garde-moi sous ta protection.

Grande Doxologie. Tropaire, Litanies et Congé.

16 DÉCEMBRE
Saint prophète Aggée.

VEPRES

Lucernaire, t. 8
Devenu par la splendeur de ta vie / la demeure de Dieu, / illustre Prophète, et son temple vivant, / tu relevas jadis le Temple matériel de ses ruines / pour le Roi de l'univers; / par tes prières demande au Seigneur / d'accorder à tous les hommes la grâce du salut.
Tu as été l'instrument de l'Esprit / recevant le rayonnement céleste, / un vase d'élection pour les clartés venues d'en haut; / et tu prophétisas la rédemption / capable de sauver l'univers; / par tes prières demande au Seigneur / d'accorder à tous les hommes la grâce du salut.
Auréolé de splendeur lumineuse, / devenu digne de la plus pure contemplation, / bienheureux Prophète, tu méritas également / une illumination qui n'a pas de couchant; / protège donc les chantres de ton nom, / par tes prières demandant au Seigneur / d'accorder à tous les hommes la grâce du salut.
Gloire au Père .., Maintenant ... Théotokion
Impures sont les pensées de mon cœur, / mes lèvres sont pleines de fausseté, / couvertes d'infamie sont les œuvres de ma vie; / que faire et comment me présenter devant le Juge? / Vierge souveraine, implore ton Fils, ton Créateur et Seigneur, / pour qu'il agrée la conversion de mon esprit, / dans l'unique tendresse de son cœur.
Stavrothéotokion
Ô mon Fils, combien je souffre de te voir, / toi qui donnes à tous la résurrection, / t'endormir à présent sur la croix / pour accorder le réveil salutaire et divin / aux mortels jadis endormis d'un sommeil funeste / à cause du fruit défendu, / disait en pleurant la Vierge immaculée / que nous magnifions pieusement dans nos hymnes.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 2
Célébrant, Seigneur, la mémoire de ton prophète saint Aggée, / par ses prières, / nous t'en supplions, sauve nos âmes.

MATINES

Après 1a lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis 1e canon du Prophète, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: D'Aggée nous célébrons les paroles inspirées.

Ode 1, t. 7
« Au Seigneur Dieu qui fit tomber / dans la mer Rouge le Pharaon et ses armées / chantons une hymne de victoire, / car il s'est couvert de gloire. »
Toi qui te tiens, semblable à Dieu, / en sa présence, Prophète bienheureux, / souviens-toi de nous autres / qui célébrons ta sainte mémoire.
T'édifiant très saintement / sur le ferme fondement des vertus, / de toi-même tu as fait, / bienheureux Prophète, un temple vivant.
Comme proche voyant Dieu / en la pureté de ton esprit, / Bienheureux, tu fis briller sans cesse au loin / les grâces parvenues de l'au-delà.
En ses entrailles concevant, / la Vierge t'enfanta dans la chair / sans père, toi le Fils et Verbe de Dieu / qui étais d'abord sans mère dans les cieux.

Ode 3
« Sur la pierre de la foi / l'Eglise du Christ fut affermie; / en des hymnes incessantes elle s'écrie: / Saint es-tu, Seigneur, toi qui sauves nos âmes. »
Tout-puissant, nous délivrant / du terrible esclavage des démons, / tu fis de nous des temples saints pour te chanter: / Saint es-tu, Seigneur, toi qui sauves nos âmes.
Celui qui loge au ciel très-haut / et remplit de sa présence l'univers / fit de toi un temple saint pour lui chanter: / Saint es-tu, Seigneur, toi qui sauves nos âmes.
L'Esprit divin qui distribue / à tout homme sa grâce, demeurant / dans ton cœur, t'enseigne à lui chanter: / Saint es-tu, Seigneur, toi qui sauves nos âmes.
Celui qui par son verbe, / Mère de Dieu, produisit sagement la création / à notre image fut produit par toi, / devenant homme en son amour du genre humain.

Cathisme, t. 1
Le Dieu qui voit l'univers et le connaît / illumina le pur regard de ton âme, / Prophète plein de renommée, / et fit de toi pour le monde un guide inspiré; / célébrant ta mémoire sacrée, / Aggée, nous comptons sur ta précieuse intercession / et sur ta médiation auprès de Dieu.
Gloire au Père, t. 3
Recevant dans ton âme les clartés du saint Esprit, / tu annonces, Prophète, les mystères de Dieu, / révélant l'interprétation de l'avenir / tout comme l'explication des choses accomplies; / bienheureux Aggée, supplie le Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde à nos âmes la grâce du salut.
Maintenant ... Théotokion
Du Verbe tu es devenue / le tabernacle divin, / Vierge Mère tout-immaculée / qui dépasses les Anges en sainteté; / plus que tous je suis couvert de boue, / souillé par les passions charnelles; / aux flots divins purifie-moi, / toi qui nous procures par tes prières la grâce du salut.
Stavrothéotokion
La Brebis mère immaculée, / la virginale Génitrice du Verbe divin, / lorsqu'elle vit suspendre sur la croix / le fruit qu'elle avait fait croître sans douleurs, / s'écria dans ses larmes de mère: / Hélas, Ô mon Enfant, / quelle Passion souffres-tu, / toi qui veux sauver la condition humaine de ses passions infâmes?

Ode 4
« J'ai ouï ta voix, Seigneur, / car sur terre tu t'es manifesté / pour nous sauver; et nous crions: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Tu montras, Ô Christ, / à ton Prophète, le temple vivant que tu devais assumer / de la Vierge; et avec lui nous te chantons: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
De l'esclavage de l'ennemi, / Seigneur, tu nous as délivrés, / tu as réuni ceux qui étaient séparés, / comme le dit ton Prophète inspiré.
Tu révélas comme à venir, / ô Christ, le salut des nations / à ton Prophète qui chantait: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Tu as changé, / notre Dame, en bénédiction la malédiction méritée par Adam / en concevant le Christ pour qui nous chantons: / Gloire à ta puissance, Seigneur.

Ode 5
« Devant toi je veille et je te crie: / Dieu de tendresse, éclaire mon esprit / assombri par les ténèbres du péché / et guide-le à la clarté / de tes préceptes divins. »
Rends dignes, Prophète bienheureux, / d'être les temples du Dieu vivant / ceux qui célèbrent ta fête pleine de clarté; / établis-les par tes prières / sur le roc de tes divins enseignements.
Comme un de tes bienfaits, / Seigneur, donne-nous ta paix, / celle qui procure à nos âmes la tranquillité / et que le saint prophète Aggée / annonçait d'avance dans l'Esprit.
Grande sera en vérité / la gloire de l'Eglise surpassant / l'antique synagogue d'Israël, / lorsque le Verbe, s'incarnant, / conversera avec les hommes.
Mère bénie et glorifiée, / Epouse inépousée, vivifie / mon âme mise à mort par le péché / et couverte de fange / par l'intempérance des passions.

Ode 6
« Du sein de l'Hadès cria Jonas: / A la fosse rachète ma vie! / et nous-mêmes nous crions: / Aie pitié de nous, Sauveur tout-puissant. »
Avec ardeur prêchant la foi, / tu élevas pour le Maître de l'univers / un temple sanctifié et tu promis, / bienheureux Prophète, l'abondance des biens.
Tu ramenas l'humanité / du plus profond de sa longue captivité / et la fis monter vers la Cité d'en-haut, / Sauveur, en ton amour du genre humain.
Réjoui par la lumière de l'Esprit, / tu expliquas la raison d'être des faits, / bienheureux Prophète, et tu nous enseignas / les préceptes de la foi.
Adam déchu fut chassé du Paradis; / le Verbe, ayant pris chair de la Vierge, / l'a rappelé pour le mener à nouveau / vers les délices d'en-haut.

Synaxaire
Le 16 Décembre, Saint et illustre prophète Aggée.
Aggée fut comme un vase de grâces rempli;
le vase était d'argile: en sa nature âgée
l’argile s'est brisé, vu le temps accompli.
Le seize de ce mois la terre prit Aggée.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise de feu / les Jeunes Gens transformèrent en rosée / l'ardente flamme qui les entourait, / car ils louaient le Seigneur en chantant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
En ton âme purifiée / tu reçus les clartés de l'Esprit, / Prophète, et prophétisant clairement / tu t'écriais pour le Seigneur: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le Seigneur, voyant la vie / des plus saintes que tu menais, te choisit / comme prophète de sa parousie, / afin que tu puisses lui chanter: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Celui qui sauva les Jeunes Gens, / ô Vierge, de la fournaise de feu, / lui-même demeurant en tes entrailles, / sauve aussi les fidèles te chantant: / Béni soit, Toute-pure, le fruit de ton sein!

Ode 8
« Le Roi de gloire, le seul éternel, / devant qui tremblent les Puissances des cieux / et que les Anges n'osent regarder, / vous, les prêtres, louez-le, / nation entière, exalte-le dans tous les siècles. »
Maître universel, nous te louons, / toi dont le divin prophète Aggée / enseigna l'adoration et pour lequel / il fit chanter: Vous les prêtres, louez, / peuple, exalte le Christ dans tous les siècles.
Divin Prophète, / tu annonças clairement qu'à la fin de ces temps / le Verbe sans commencement se manifesterait / et tu te mis à chanter: Vous les prêtres, louez, / peuple, exalte le Christ dans tous les siècles.
L'Invisible que d'abord / nul espace ne pouvait contenir, / Toute-pure, en ton sein se montre circonscrit / et dans la foi nous chantons: Vous les prêtres, louez, / peuple, exalte le Christ dans tous les siècles.

Ode 9
« Toute-digne de nos chants / et plus sublime que les cieux, / sans semence tu conçois le Verbe éternel / et pour les hommes enfantes Dieu dans la chair; / c'est pourquoi, tous les fidèles, nous te magnifions. »
Prophète, ayant goûté, / à l'ineffable vision de Dieu, tu secouas / les préoccupations terrestres / et rejoignis par tes mérites le Dieu glorifié; / c'est pourquoi, tous les fidèles, nous te magnifions.
Prophète sage et bienheureux, / ta vie divine et digne d'admiration / t'a conduit en la présence de Dieu; / avec les chœurs incorporels tu exultes pour toujours; / c'est pourquoi, tous les fidèles, nous te magnifions.
Comme maître de piété, / tu méritas d'être toujours avec Dieu / et de jouir de sa plus pure clarté; / Prophète bienheureux, demande-lui / d'épargner à nos âmes les tentations.
Génitrice de mon Dieu, / de merveilleuse façon tu as été / le vrai logis du Roi de l'univers, / l'arche sainte couverte d'or, ayant porté / en son corps l'unique Auteur de la Loi.

17 DÉCEMBRE
Saint prophète Daniel, et des trois Jeunes Gens les saints Ananias, Azarias et Misaël.

VEPRES

Lucernaire, t. 4
Célébrons en ce jour par des cantiques divins / le plus illustre des Prophètes, le plus brillant des soleils, / la demeure divine des charismes de l'Esprit, / la source intarissable, le miroir spirituel, / la colonne sublime et vénérable des enseignements prophétiques, / l'inébranlable soutien, / le fondement de l'univers.
Comme un astre resplendissant, comme l'étoile du matin, / nous t'honorons, Daniel, toi l'homme des désirs / rayonnant de la splendeur de tes vertus, / illuminant le corps et l'âme des croyants, / et te crions, Prophète inspiré: / supplie le Seigneur de sauver / les fidèles qui chantent pour toi.
Ta langue d'orateur fut vraiment le roseau / d'un scribe agile, Daniel; / la loi du Seigneur se trouvait dans ton cœur / et ta bouche prononçait le juste jugement; / c'est ainsi que tu as confondu les vieillards impies / et délivré Suzanne de la mort, / toi la splendeur des Prophètes divins.

/

Jeunes Gens qui observiez les lois données par Dieu, / vous n'avez pas touché aux nourritures souillées, / mais sans tache gardant à votre âme sa beauté, / vous avez maintenu intacts et non flétris / l'admirable fleur de vos jeunes ans / et l’aspect charmant de votre corps, / car le Maître glorifiait en vous ses serviteurs.
Enflammés par le feu divin, / les Jeunes Gens méprisèrent la fournaise de feu; / couverts de rosée en elle, / ils formèrent un chœur lumineux / et chantèrent un cantique aux voix multiples, / célébrant avec amour en leur sagesse / l'éternel et immuable royaume des cieux.
Etonnés par tes sages discours, / Daniel très digne d'admiration, / ainsi que par votre bon sens, Jeunes Gens, / les tyrans des Chaldéens / vous établirent comme chefs et satrapes de leur pays; / car l'ennemi sait admirer lui aussi / la vertu et les qualités brillantes; / et dominant les passions, vous êtes devenus des gouverneurs.
Gloire au Père, t. 2
Fidèles, en ce jour / le prophète Daniel / nous a réunis en esprit: / il prépare avec abondance la table des vertus / pour les riches, les indigents, / les gens du pays, les étrangers, / et la coupe spirituelle versant les flots de la foi, / réjouissant le cœur des croyants / et procurant la grâce du saint Esprit. / Voici le Prophète illuminant le monde tel un brillant chandelier, / celui qui détruisit toutes les vénérations des Assyriens / et ferma la gueule des lions féroces. / Avec lui célébrons aussi les trois Jeunes Gens: / ils n'étaient faits ni d'or ni d'argent, / mais plus que l'or ils furent éprouvés; / le feu de la fournaise ne put les consumer, / mais les garda sans dommage, / eux qu'entouraient la poix, le naphte, les sarments. / Le Seigneur qui nous guide dans la ronde du temps / nous permette d'atteindre également / le jour fixé, le jour de la Naissance du Christ / qui nous accorde le pardon de nos péchés, / par leurs prières, et la grâce du salut!
Maintenant ...
Venez, tous les fidèles, célébrons / l'avant fête de la Naissance du Christ: / en guise d'étoile proposant / un cantique spirituel, / unissons-nous aux Mages et aux Bergers / en leurs hymnes de louange pour chanter: / Voici que d'un sein virginal / le Sauveur des hommes est venu / rappeler à lui l'ensemble des mortels.

Apostiches, t. 4
L'admirable Daniel / dont le cœur était la pure demeure de l'Esprit, / illuminé par ses rayons, révèle clairement l'avenir, / splendidement pourvu du don de prophétie / et capable d'interpréter / les songes mystérieux des rois impies / qui gouvernaient le pays.
Le Seigneur est admirable parmi les Saints, le Dieu d'Israël.
Ayant durci ton corps par le jeûne, / tu l'as mis à l'abri de la gueule des lions; / te tenant au milieu d'eux, Prophète inspiré, / et fixant ton regard vers le Dieu de bonté, / tu ne fus aucunement blessé / grâce à l'ineffable puissance de celui / qui fait toutes choses de merveilleuse façon, / le Rédempteur de nos âmes.
Les Saints qui habitent sa terre,
le Seigneur les a comblés de sa faveur.
Prophète admirable, tu contemplas / le juste Juge qui dépasse l'entendement / assis sur un trône et entouré de saints Anges; / saisi d'effroi devant la redoutable vision, / tu la révélas pour la postérité, / décrivant la seconde parousie / du Seigneur Dieu revêtu de notre chair.
Gloire au Père, t. 6
En votre âme contrite, en esprit d'humilité, / au milieu de la fournaise de feu, / Jeunes Gens trois fois heureux, / vous chantiez le cantique de l'univers / et votre voix fut entendue / par le Seigneur qui est proche des cœurs brisés / et qui sauve les humbles d'esprit, / au point qu’il vous garda sans dommage / et vous reçut comme une offrande immaculée. / Etant déjà les descendants d'Abraham, / vous fûtes dignes de devenir enfants de Dieu. / Par le crédit que vous avez auprès de lui, / intercédez sans cesse pour que nos âmes soient sauvées.
Maintenant ...
Te contemplant, Seigneur, / comme une pierre que nulle main n'avait taillée, / Daniel, l'homme des désirs spirituels, / t'annonça comme nouveau-né sans semence enfanté, / toi le Verbe incarné d'une Vierge, / le Dieu inaccessible au changement, / le Sauveur de nos âmes.

Tropaire, t. 2
Combien sont sublimes les entreprises de la foi! / Les trois Jeunes Gens exultaient dans la fournaise comme dans les eaux du repos; / et le prophète Daniel dans la fosse avec les lions / semblait le pâtre du troupeau. / Par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Tes mystères dépassent tous l'entendement / et tous, ils sont glorieux, ô Mère de Dieu: / vierge et sainte, tu l'es demeurée sans faille / et mère, tu le fus véritablement lorsque tu mis au monde le vrai Dieu. / Intercède auprès de lui pour qu'il sauve nos âmes.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, un canon de l'Octoèque; puis le canon du Prophète Daniel, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je couronne de cantiques le sage Daniel; et le canon des trois Jeunes Gens, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Je chante les trois Jeunes Gens et le sublime Daniel.

Ode 1, t. 8
« Peuples, chantons pour notre Dieu / qui fit merveille en tirant de la servitude Israël, / chantons une hymne de victoire en disant: / Nous chanterons pour toi, notre unique Seigneur. »
Sauveur et Bienfaiteur de l'univers, / Ami des hommes et cause de tout bien, / illumine mon esprit de tes clartés, / pour que je chante l'illustre souvenir de ton Prophète.
Tu t'es levé comme une aurore de chasteté / et tu sauvas la chaste Suzanne en danger; / car Dieu te suscita, lui qui connaît tous les secrets, / pour juger les vieillards pervertis.
Dans leur crainte de Dieu, les descendants d'Abraham / refusèrent noblement la nourriture des impies; / nourris par leur amour de la piété, / ils atteignirent une gloire inégalée.
Tu contemplas comme montagne, saint Daniel, / la seule toujours vierge et sans péché / d'où la pierre d'angle fut taillée / qui brisa toute forme d'erreur.

/

« Traversant la mer à pied sec / et fuyant la servitude des Egyptiens, / le peuple d'Israël s'écria: / Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés. »
Glorifions le Verbe éternel / qu'avant les siècles le Père engendre divinement / et qui aux Jeunes Gens / dans la fournaise en symbole est apparu.
Les nobles Jeunes Gens méprisèrent vaillamment / les paroles impies du tyran / et ne daignèrent pas à la façon des Chaldéens / se laisser souiller par les viandes des païens.
Vous vous êtes nourris de la parole en votre esprit / et pour votre corps vous utilisiez les plus simples aliments, / c'est pourquoi le roi vous a trouvé / meilleure mine qu'aux autres courtisans.
L'amer venin qu'injecta le serpent / dans les oreilles de la mère des vivants / est effacé par la virginale fleur / issue de David pour enfanter le Rédempteur.

Ode 3
« Tu es le rempart de ceux qui accourent vers toi, / les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté / et mon âme te chante, Seigneur. »
Ayant reçu de Dieu l'intelligence, le bon sens, / tu fus capable d'interpréter clairement / les songes obscurs que faisaient les puissants.
Lui jetant de la nourriture, tu mis à mort / le dragon terrestre, illustre Prophète qui déjà / avais mis en fuite les démons invisibles.
Illustre Daniel, rayonnant de clarté, / tu contemples la brillante Montagne de Dieu, / la Vierge bénie, ce joyau des mortels.

/

Possédant une conscience formée par Dieu, / les Jeunes Gens de la race de David / observèrent sagement les lois de leurs Pères.
La flamme ne put consumer / les corps très purs des Jeunes Gens: / le jeûne, nourricier de l'âme, les avait couverts de rosée.
Louange universelle aux chants nombreux, / celle qu'entonnent les Jeunes Gens / couverts merveilleusement de rosée au milieu de la fournaise.
Seigneur, afin de nous montrer / comment tu naîtras d'une Vierge, / tu sauves dans la fournaise le corps vierge des Jeunes Gens.
Kondakion, t. 3
Purifié par l'Esprit, ton cœur si pur / est devenu l'instrument d'une éclatante prophétie; / tu vois les choses éloignées comme présentes, / jeté dans la fosse, tu muselles les lions; / c'est pourquoi nous vénérons ton souvenir, / illustre et bienheureux prophète Daniel.

Cathisme, t. 8
Richement pourvu du don de prophétie, / tu esquisses l'image de l’enfantement virginal / et tu interprètes clairement les songes des puissants; / jeté dans la fosse, tel un martyr, Prophète bienheureux, / tu enseignas aux lions le jeûne de merveilleuse façon; / renversant le culte des païens, tu mis à mort leur dragon / et par ton éclat tu l'emportas sur tous, admirable Daniel. / Prie le Christ notre Dieu d'accorder la rémission de leurs péchés / aux fidèles célébrant de tout cœur ta mémoire sacrée.
De couleurs immatérielles dans la fournaise de feu / les Jeunes Gens ont dessiné avec le pinceau de la foi / l'image prophétique de la sainte Trinité, / et de l'extrême condescendance du Verbe divin / ils furent les spectateurs mystiques et les annonciateurs universels; / recevant du ciel la rosée de l'Esprit saint, / ils en répandent les charismes sur les croyants; / c'est pourquoi nous voulons dire au Christ notre Dieu: / Accorde la rémission de leurs péchés / aux fidèles célébrant de tout cœur leur mémoire sacrée.
Trône flamboyant de notre Dieu, réjouis-toi, / siège royal, ô Vierge, réjouis-toi, / lit nuptial recouvert de pourpre dorée, / chlamyde écarlate, temple richement orné, / char étincelant, chandelier porteur de la Clarté; / réjouis-toi, ô Mère de notre Dieu, / ville aux douze remparts et porte dorée, / chambre illuminée, table aux reflets d'or, tabernacle orné par Dieu; / réjouis-toi, glorieuse épouse rayonnante de soleil, / réjouis-toi, unique splendeur de mon âme.

Ode 4
« Ô Verbe, le Prophète inspiré de Dieu / a reconnu ta future incarnation / de la montagne ombragée, / l'unique Mère de Dieu, / et dans la crainte il glorifiait ta puissance. »
Observant pieusement la loi, / illustre Prophète, tu reconnus / l'auteur de la sagesse en vérité / qui t'enseignait les mystères profonds / et t'éclairait les visions obscures.
Ayant mené sainte vie, / Prophète divin, tu fus nommé / l'homme des désirs spirituels; / avec courage ayant foulé aux pieds les passions, / tu as rejoint la vie éternelle.
En toi la grâce du Paraclet / ayant fait sa demeure, Daniel, / tout entier t'illumina, / te donnant la victoire sur les tyrans et les rois, / et t'accorda la sagesse plus qu'à tous.
Ô Verbe, comme pierre détachée, / sans que nulle main ne l'eût taillée, / de la montagne virginale, la Mère de Dieu, / te vit d'avance le prophète Daniel / chantant et célébrant ta divinité.

/

« Seigneur, j'ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Le très sage Daniel, / recevant en son esprit la lumière, l'inspiration, / fut capable d'expliquer par grâce divine / les songes que faisaient les souverains.
Resplendissant de merveilles fut le combat / que menèrent dans la flamme les Jeunes Gens: / il captiva le tyran et l'amena / vers ta connaissance, Seigneur tout-puissant.
Les instruments de concert / et la musique pleine d'harmonie / n'ont pas séduit les nobles Jeunes Gens: / devant la statue d'or ils ne se sont pas inclinés.
A Babylone les Jeunes Gens / célèbrent par des hymnes, Toute-digne de nos chants, / ton Fils, notre Dieu suprême / qu'ils ont reconnu dans la fournaise de feu.

Ode 5
« Toi qui fis briller jusqu'au bout de l'univers / sur la nuit de l'ignorance la connaissance de Dieu, / au matin éclaire-moi, Seigneur, / de ton amour pour les hommes. »
Ayant illuminé ton combat de martyr / à la clarté de ta prédication prophétique, / tu resplendis en l'un et l'autre, / comblé d’inspiration divine.
Sage, tu l'as été, Bienheureux, / par l'éclat d'une sagesse dépassant tout esprit, / sublime prophète Daniel, / et sur tous les hommes a resplendi ta clarté.
Le glorieux prophète Daniel / nous révèle déjà, / par des figures, l'ineffable incarnation du Très-Haut en ton sein, ô Vierge immaculée.

/

« Pourquoi m'as-tu repoussé / loin de ta face, Lumière inaccessible? / malheureux que je suis! / les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; / fais-moi revenir, je t'en supplie, / et dirige mes pas vers la lumière de ta loi. »
Sauveur, initiés à ta loi, / ils ne l'ont pas reniée, tes serviteurs / le sublime Daniel et, avec lui, / les trois Jeunes Gens à l'esprit divin; / mais, fortifiés par toi, leur Bienfaiteur, / ils triomphèrent avec courage des tyrans.
Ami des hommes, ton prophète Daniel / fut initié à tes mystères en esprit: / car il put te contempler / dans la pureté de son cœur / comme Fils de l'homme assis sur la nuée, / comme Roi et Juge de toutes les nations.
Plus que saphirs, Jeunes Gens, / vous avez resplendi en vos corps / et par l'ardeur de votre foi / avez brillé plus que l'éclat de l'or, / vous promenant dans la fournaise allégrement / et rythmant une danse avec tout l'univers.
Ô Vierge, le prophète Daniel / te décrit d'avance comme montagne; / et, voyant la fournaise répandre la rosée, / les Jeunes Gens se mettent à célébrer / par des hymnes le divin fruit de ton sein / comme Sauveur, Créateur et Seigneur.

Ode 6
« Comme tu sauvas le Prophète / des profondeurs de l'abîme, ô Christ notre Dieu, / sauve-moi aussi de mes péchés, / dans ton amour pour les hommes, / et prends, je t'en prie, le gouvernail de ma vie. »
Prophète, ayant contemplé / dans leur splendeur brillante / les chœurs des Anges, tu devins / leur plus fidèle imitateur, / jouissant des clartés du Souverain de l'univers.
Du Verbe révélant / la parousie salutaire, / tu prédis la destruction du Temple également, / ainsi que l'accomplissement de la Loi / et les dons de la grâce qui dépassent tout esprit.
Voici qu'en ses entrailles / la Vierge conçoit le Christ notre Dieu; / et ce, le glorieux Daniel, / illuminé par l'Esprit, / l'avait contemplé d'avance en figures.

/

« L'abîme de mes fautes, la houle du péché / me troublent et me poussent violemment / vers le gouffre du désespoir; / tends vers moi ta main puissante / et comme Pierre sur les flots / sauve-moi, ô divin Nautonier. »
Dominant sur les passions spirituelles / par la puissance du Verbe divin, / vous êtes devenus des chefs au pays des Chaldéens, / car la vertu sait décerner / à ceux qui la possèdent des honneurs, / sages descendants de la race de David.
S'adonnant à la mortification vivifiante, / Daniel détruisit jadis par la nourriture / celui qui était un dieu pour les Chaldéens / ainsi que leur terrible dragon / et il fit périr sagement / les prêtres impies qui les servaient.
Vierge Mère de Dieu, / supplie mon Juge, ton Fils, / pour qu'à l'heure du jugement / il use de miséricorde envers moi / et me sauve du terrible châtiment; / car je place mon espoir en toi seule.

Kondakion, t. 6
Jeunes Gens trois fois heureux, vous n'avez pas vénéré / l'image faite de main d'homme, / mais fortifiés par l'ineffable présence de Dieu, / vous l'avez glorifié dans la fournaise de feu; / vous tenant irrésistible au milieu de la flamme, / vous avez invoqué le vrai Dieu: / Hâte-toi de venir à notre aide, Seigneur, / en ta miséricorde et ton amour, car tout ce que tu veux, tu le fais.

Ikos
Seigneur, veuille étendre ta main, / celle dont firent l'expérience jadis / l'armée des Egyptiens combattant / et le peuple d'Israël poursuivi; / puissent ne pas nous engloutir / la mort assoiffée et Satan qui nous hait! / Au lieu de nous abandonner, approche-toi de nous / et fais grâce à nos âmes, Seigneur, / comme jadis tu épargnas les Jeunes Gens / qui te chantaient sans cesse à Babylone, / jetés dans les flammes à cause de toi / et de la fournaise te criant: / Hâte-toi de venir à notre aide, Seigneur, / en ta miséricorde et ton amour, car tout ce que tu veux, tu le fais.

Synaxaire
Le 17 Décembre, mémoire des trois Jeunes Gens et du prophète Daniel.
Sur un trône te voit Daniel décapité:
ô Dieu, ce n'est plus songe, mais réalité.
Si les trois Jeunes Gens n'avaient cru le temps mûr
pour rendre sous le glaive étrangement leur âme,
ils l'eussent maîtrisé comme déjà la flamme.
Le dix-sept meurt Daniel, ce voyant du futur.
Par leurs saintes prières, Ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Prophète, protégé par la Loi, / tu n'as pas souffert d'être souillé par l'impiété, / mais éclairé divinement, / tu t'écriais: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Tes merveilles, Prophète, nous frappent d'admiration, / car un prophète apparut devant toi: / suspendu dans les airs, il t'apportait de quoi manger, / chantant: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Enfermé dans la fosse aux lions / pour leur servir de pâture, tu fus sauvé / par le Dieu qui protégeait / son bienheureux prophète lui chantant: / Tu es béni dans les siècles.
Vierge Mère de Dieu, / tu fais jaillir en abondance le flot des guérisons, / toi que Daniel a contemplée / comme la montagne d'où se leva le Sauveur, / notre Dieu pour les siècles.

/

« A Babylone les Jeunes Gens dans leur piété / n'adorèrent pas l'image d'or, / mais au milieu de la fournaise de feu / couverts de fraîche rosée, / ils entonnèrent un cantique, disant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Du milieu de la flamme retentit / un cantique pour le Dieu tout-puissant; / Azarias avec ses compagnons / formant un chœur divin, / ils se mirent à chanter, tous les trois: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le chœur des Jeunes Gens / célébra le Tout-puissant, / le Dieu de l'univers / qui dans la fournaise leur apparut / et ils se mirent à chanter: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Le roi, sachant qu'ils étaient trois, / les jeunes gens jetés dans le feu, / lorsque le quatrième lui apparut, / reconnut en lui le Fils de Dieu / et s'écria devant tous: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Bienheureux prophète Daniel, / recevant clairement en ton esprit / la divine illumination, / tu présentas l’enfantement virginal / représenté par des figures mystiques, en disant: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.

Ode 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme en louant Dieu; / dans leur ardeur ils psalmodiaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Tu fus l'initiateur du mystère sacré, / et dans ton active contemplation / avec les Anges, Prophète, tu chantais: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
Nous te célébrons tous en chœur, / Prophète, au jour de ta fête sacrée / et dans l'allégresse nous chantons: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
En des symboles et des figures percevant / la Vierge toute-digne d'admiration, / divin Prophète, tu chantais: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.

/

« Sept fois plus que de coutume, / dans sa fureur le tyran des Chaldéens / fit chauffer la fournaise pour les fidèles du Seigneur; / mais, lorsqu'il les vit sauvés / par une force plus puissante, il s'écria: / Jeunes gens, bénissez votre créateur et votre rédempteur / et vous, prêtres, louez-le, / nation entière, exalte-le dans tous les siècles. »
Jeunes Gens, désireux de sauver / le noble héritage d'Abraham, / vous avez acquis à son exemple / l'espérance, la sûreté de la foi, / la patience, dans les épreuves la fermeté, / et sans défaillance vous chantiez: / Vous les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Comme des astres lumineux / rendant la terre semblable au ciel / et rayonnant l'éclat de leur piété, / dans la fournaise ils chantaient / la louange de tout l'univers / pour leur Maître et Bienfaiteur: / Jeunes gens, bénissez, et vous, prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Les descendants de David, / qui purent éteindre dans leur vigueur / la flamme s'élevant très haut / et retinrent les griffes des lions, / remplis d'allégresse chantaient / pour le Seigneur qui les avait sauvés: / Jeunes gens, bénissez, et vous, prêtres, célébrez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Toute-pure, le sage Daniel / initie au mystère sacré / de ton enfantement divin / et par des symboles les trois Jeunes Gens / le figurent d'avance en voyant, / merveilleusement issu de ton sein, / celui que bénissent les prêtres, les jeunes gens, / et que les peuples exaltent dans les siècles.

Ode 9
« Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu, / par toi nous avons trouvé le salut: / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
Tu récoltas le produit de tes labeurs: / au ciel avec les Prophètes / tu exultes désormais devant le trône élevé / du Roi de l'univers pour l'éternité.
Portant couronne à présent / dans la lumière du triple Soleil, / tu as rejoint le sommet de tes désirs, / partageant l'allégresse des Anges dans le ciel.
De quelle splendeur tu jouis maintenant! / Car tu fus digne d'annoncer à tous / par des symboles, Prophète bienheureux, / la Vierge toute-digne de nos chants.

/

Jeunes Gens bienheureux, / vous avez rejoint le terme de vos souhaits: / au sommet de vos désirs / vous vous tenez dans les parvis célestes.
Après les larmes, c'est dans la joie / que vous récoltez les gerbes / de votre beau travail, / ayant produit l'épi de la vie immortelle.
Pour vous s'est levée désormais / la splendeur que vous aviez méritée; / voici en fleur la joie de votre cœur, / car vous habitez à l'abri de tout chagrin.
Tu as mis un terme à la mort, / ô Vierge, en enfantant le Seigneur, / source de vie qui vivifie / les fidèles qui te magnifient.

Exapostilaire (t. 2)
Vénérons le grand prophète Daniel: / il vit en effet le Christ notre Dieu / comme une pierre que nulle main n'avait taillée / détachée de la sainte montagne, la Mère de Dieu. / Avec lui célébrons aussi les trois Jeunes Gens / que préserve de la fournaise de feu / en son mystère ineffable et divin / l'image de la Vierge sauvant le monde entier.
Toute-pure, le prophète Daniel / est initié à ton mystère par l'Esprit saint; / dans la foi les trois enfants d'Abraham / annoncent ton virginal enfantement; / le Verbe qui est le Dieu infini par nature / veut être circonscrit dans ta chair, / ô Mère de Dieu, en naissant à Bethléem / pour accomplir le salut des mortels.

Apostiches, t. 2
Venez, célébrons / la mémoire vénérée / de Daniel et des Jeunes Gens, / chantant la sainte vie / pour laquelle ils furent magnifiés.
Le Seigneur est admirable parmi les Saints, le Dieu d'Israël.
Malgré la fosse où il fut jeté / et les fauves qu'il côtoyait, / le prophète Daniel / se trouva préservé / de tout dommage qu'ils auraient pu lui causer.
Les Saints qui habitent sa terre,
le Seigneur les a comblés de sa faveur.
Ils apaisèrent la vigueur / des flammes, les Jeunes Gens / qui dansaient au milieu du feu / et chantaient le Dieu tout-puissant.
Gloire au Père, t. 2
Fidèles, en ce jour / le prophète Daniel / nous a réunis en esprit: / il prépare avec abondance la table des vertus / pour les riches, les indigents, / les gens du pays, les étrangers, / et la coupe spirituelle versant les flots de la foi, / réjouissant le cœur des croyants / et procurant la grâce du saint Esprit. / Voici le Prophète illuminant le monde tel un chandelier brillant, / celui qui détruisit toutes les vénérations des Assyriens / et ferma la gueule des lions féroces. / Avec lui célébrons aussi les trois Jeunes Gens: / ils n'étaient faits ni d'or ni d'argent, / mais plus que l'or ils furent éprouvés; / le feu de la fournaise ne put les consumer, / mais les garda sans dommage, / eux qu'entouraient la poix, le naphte, les sarments. / Le Seigneur qui nous guide dans la ronde du temps / nous permette d'atteindre également / le jour fixé, le jour de la Naissance du Christ / qui nous accorde le pardon de nos péchés, / par leurs prières, et la grâce du salut!
Maintenant ...
Venez, tous les fidèles, célébrons / l'avant-fête de la Naissance du Christ: / en guise d'étoile proposant / un cantique spirituel, / unissons-nous aux Mages et aux Bergers / en leurs hymnes de louange pour chanter: / Voici que d'un sein virginal / le Sauveur des hommes est venu / rappeler à lui l'ensemble des mortels.

Le reste de l’office des Matines, comme d’habitude, et le Congé.

Entre le 18 et le 24 Décembre
DIMANCHE AVANT NOËL

VEPRES

Premier Cathisme : Bienheureux l'homme.

Lucernaire
Si ce Dimanche tombe avant le 20 Décembre on chante au Lucernaire 6 stichères dominicaux du ton occurrent et 4 des Pères, en répétant le premier. S'il tombe le 20 ou après le 20, on chante les 4 premiers stichères dominicaux, puis les 6 stichères suivants.

Pour l'avant-fête:
t. 1
Vierge tout-immaculée, / palais vivant de notre Dieu, / tu as offert un abri / à celui que les cieux mêmes ne peuvent contenir; / tu l'enfantas dans la grotte, / merveille qui dépasse l'entendement, / quand il a pris ma pauvreté et s'est fait chair, / afin que je devienne comme Dieu / et trouve l'abondance de ses trésors, / moi que l'attrait d'une amère nourriture avait jadis appauvri.
Ô Christ, recensé comme esclave sur l'ordre de César, / tu viens donner, dans la tendresse de ton cœur, / la liberté, la vie, la rédemption / à nous, tes indignes serviteurs / qui nous prosternons devant ta Nativité salutaire, / longanime Seigneur et Sauveur de nos âmes.
La Vierge toute-sainte et immaculée, / méditant sur l'insaisissable enfantement / qui renouvelle la nature et ses lois, / dit à son Fils: Mon Enfant bien-aimé, / ce grand mystère me frappe d'étonnement, / car je vais enfanter et rester vierge en même temps / par ta puissance, Seigneur qui peux tout faire selon ta volonté.
Pour les saints Pères:
t. 8
Fidèles, célébrant en ce jour / la mémoire des saints Pères, / chantons le Christ, le Rédempteur qui les a magnifiés / parmi toutes les nations, / le Seigneur fort et puissant / qui accomplit fidèlement des miracles étonnants; / c'est d'eux qu'il fit sortir comme un sceptre royal / pour nous la seule inépousée, / la servante de Dieu, la pure Vierge Marie, / de laquelle est issu tel une fleur / le Christ qui fait croître pour nous tous / la vie, les délices immortelles et pour les siècles le salut.
Au milieu de la fournaise les Jeunes Gens / comme sous la bruine se promenaient, / réjouis par la rosée de l'Esprit, / figurant ainsi de façon mystique / la Trinité par leur nombre / et l'incarnation du Christ par le prodige; / ils éteignirent la puissance du feu / par leur sagesse et leur foi / et le juste Daniel se montra parmi les lions comme un dompteur; / par leurs prières laisse-toi fléchir, Ami des hommes et Sauveur, / délivre-nous à notre tour / de la flamme inextinguible du feu éternel / et rends-nous dignes, Seigneur, de ton royaume dans les cieux.
Tes fidèles et saints Jeunes Gens / comme en la fraîcheur de la rosée / se promenant dans la fournaise de feu / préfiguraient mystiquement / ton avènement virginal / qui nous illumina sans que la Vierge fût consumée; / et le juste Daniel, prophète digne d'admiration, / prédisait bien clairement / ta divine et seconde parousie, / lorsqu'il s'écriait: Je ne cessai de regarder, / jusqu'au moment où les trônes, dit-il, furent disposés, / le Juge s'assit, et un fleuve de feu coulait d'auprès de lui; / par leurs prières, Seigneur, puissions-nous y échapper!
Gloire au Père, t. 6
Te contemplant, Seigneur, / comme une pierre que nulle main n'avait taillée, / Daniel, l'homme des désirs spirituels, / t'annonça comme nouveau-né enfanté sans semence, / toi le Verbe d'une Vierge incarné, / le Dieu inaccessible au changement, / le Sauveur de nos âmes.
Maintenant ...

Avant le 20 Décembre, Dogmatique du ton;

à partir du 20 Décembre:
Grotte de Bethléem, prépare-toi: / voici qu'arrive la Brebis / qui porte en ses entrailles le Christ. / Crèche, accueille celui / dont le verbe nous délivre, nous mortels, / de nos œuvres sans verbe ni raison. / Bergers qui passez la nuit dans les champs, / par votre témoignage confirmez le miracle étonnant, / Mages de Perse, apportez au Roi l'or, la myrrhe et l'encens; / car de la Vierge Mère a paru le Seigneur / qu'elle adore, humblement inclinée, / disant à celui qu'elle porte en ses bras: / Comment as-tu été semé dans mon sein, / comment t'y es-tu développé, / ô Jésus, mon Rédempteur et mon Dieu?

Entrée, Lumière joyeuse, Prokiménon du jour et les Lectures.

Lecture de la Genèse
(14,14-20)
Abram, ayant appris la capture de Lot son parent, leva les gens de sa maison, au nombre de trois cent dix-huit, et poursuivit les rois jusqu'à Dan. Il les assaillit de nuit, lui et ses serviteurs, il les battit et les poursuit jusqu'à Hobal, au nord de Damas. Il reprit tous les biens pillés et ramena Lot, son parent, avec ses biens, ainsi que les femmes et les gens. Quand Abram revint après avoir battu Kodor-Lagomor et les rois, ses alliés, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Savé, qui est la vallée du Roi. Melchisédech, roi de Salem, offrit du pain et du vin; il était prêtre du Dieu très-haut. Il bénit Abram en disant: Béni soit Abram par le Dieu très-haut qui a créé le ciel et la terre! Et béni soit le Dieu très-haut qui a livré tes ennemis entre tes mains!

Lecture du Deutéronome
(1,8-11,15-17)
Moïse dit aux enfants d'Israël: Voici le pays que je vous ai livré; allez prendre possession de la terre que j'ai promise à vos Pères, Abraham, Isaac et Jacob, et à leur postérité après eux. En ce temps-là je vous ai dit: Je ne puis porter seul la charge de vous tous. Le Seigneur votre Dieu vous a multipliés, et vous voici nombreux comme les étoiles du ciel. Le Seigneur, le Dieu de vos Pères, accroisse votre nombre encore mille fois et vous bénisse, comme il vous l'a promis! Et j'ai choisi parmi vous des hommes sages, avisés, éprouvés, que j'ai mis à votre tête en qualité de chefs de milliers, de centaines et de dizaines, et de scribes pour vos tribus. En ce temps-là je prescrivis à vos juges: vous entendrez vos frères, et vous rendrez la justice entre un homme et son frère ou l'étranger en résidence près de lui. Vous jugerez sans faire acception de personne, vous écouterez le petit comme le grand, vous ne craindrez aucun homme, car le jugement relève de Dieu.

Lecture du Deutéronome
(10,14-21)
Moïse dit aux enfants d'Israël: C'est au Seigneur ton Dieu qu'appartiennent les cieux et les cieux des cieux, la terre et tout ce qui s'y trouve. Entre tous le Seigneur a choisi vos Pères, par amour pour eux, et après eux c'est leur postérité, c'est vous, qu'il a élus parmi toutes les nations jusqu'à ce jour. Circoncisez votre cœur et cessez de raidir le cou; car le Seigneur votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, puissant et redoutable, qui ne fait pas acception de personne et ne se laisse pas corrompre par des présents, il fait droit à la veuve et l'orphelin, il aime l'étranger, auquel il donne pain et vêtement. C'est le Seigneur ton Dieu que tu craindras, c'est lui que tu serviras seulement, à lui tu t'attacheras, par son nom seul tu feras serment. Il est ta gloire, il est ton Dieu, il fit pour toi ces exploits merveilleux que tu as vus de tes yeux.

A la Litie:
Gloire au Père, t. 1
Comme traits enflammés par la divine inspiration, / les illustres Prophètes seront dits bienheureux pour toujours; / ayant récolté les paroles de l'Esprit, / ils annoncèrent à tous l'inexplicable conception du Christ notre Dieu; / ils ont bien mérité de rejoindre le but / par leur vie qui suscite la plus haute admiration.
Maintenant ...
Ciel, écoute ma voix, / terre, prête l'oreille: voici, / le Fils et Verbe de Dieu le Père / vient naître d'une Vierge inépousée / par bienveillance de qui l'engendre impassiblement / et coopération du saint Esprit. / Prépare-toi, Bethléem, / voici que s'ouvre la porte de l'Eden; / celui qui est devient ce qu'il n'était, / le Créateur de toutes choses se laisse modeler, / lui qui accorde au monde la grâce du salut.

Apostiches de l'Octoèque.
Gloire au Père, t. 2
Réjouissez-vous, Prophètes vénérés / qui avez si bien disposé la Loi de Dieu / et fûtes les inébranlables colonnes de la foi; / vous êtes aussi les médiateurs de la nouvelle Alliance du Christ / et désormais dans le ciel / priez-le d'envoyer au monde la paix / et à nos âmes la grâce du salut.
Maintenant :..

Avant le 20 Décembre:
Merveille inouïe surpassant toutes les merveilles de jadis: / nul n'avait vu jusqu'alors une mère enfanter virginalement / et porter dans ses bras celui qui embrasse toute la création; / cet enfantement est voulu par Dieu, / et puisque tu l'as porté dans tes bras comme un enfant / et que tu possèdes l'assurance d'une mère devant lui, / Ô Vierge pure, intercède en notre faveur / pour le salut de nos âmes.

A partir du 20 Décembre:
Voici qu'approche pour nous le temps du salut: / Grotte de Bethléem, prépare-toi, / la Vierge va mettre au monde son enfant; / terre de Juda, exulte de joie, / car de toi se lève le Seigneur; / montagnes et collines, écoutez, / ainsi que toutes les campagnes de Judée, / car le Christ vient sauver / en son amour du genre humain / l'homme qu'il a formé jadis de sa main.

Après le Tropaire dominical du ton occurrent:

Tropaire, t. 2
Combien sont sublimes les entreprises de la foi! / Les trois Jeunes Gens exultaient dans la fournaise comme dans les eaux du repos; / et le prophète Daniel dans la fosse avec les lions / semblait le pâtre du troupeau. / Par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Avant le 20 Décembre: Tes mystères dépassent tous l'entendement ... (voir p. 276).
A partir du 20 Décembre: Prépare-toi, Bethléem ... (voir p. 345).

Si ce Dimanche tombe le 24 Décembre, on chante au Lucernaire les stichères des saints Pères: Fidèles, célébrant ... Au milieu de la fournaise … Tes fidèles et saints Jeunes Gens ... en répétant chaque stichère, puis les idiomèles d'avant-fête du 20 Décembre (t. 1) en répétant le premier. Gloire au Père, t. 6: Te contemplant, Seigneur ... Maintenant ... Grotte de Bethléem, prépare-toi ... Entrée, Lumière joyeuse, Prokimenon et Lectures. Apostiches d'avant-fête, t. 1: Vierge tout-immaculée ... Ô Christ, recensé ... La Vierge toute-sainte ... avec les versets 1: Dieu viendra de Théman, et le Saint de la montagne ombragée, 2: Seigneur, j'ai entendu ta voix, et je suis rempli d'effroi. Gloire au Père, t. 2: Réjouissez-vous, Prophètes vénérés ... Maintenant ... Voici qu'approche ... Tropaire des saints Pères, t. 2: Combien sont sublimes ... Gloire au Père ... Maintenant ...

Tropaire d'avant-fête, t. 4
Jadis fut inscrite à Bethléem, / avec le vénérable Joseph / issu de la semence de David, / Marie porteuse d'un fruit non semé. / Le temps de sa délivrance approchait / et point de place à l'hôtellerie; / mais pour la Reine la grotte devint / le plus charmant des palais: / le Christ vient au monde pour relever son image déchue.

Matines

A l'Orthros, tropaire dominical du ton, puis les tropaires des saints Pères et de l'Avant-fête.

Cathisme I, t. 8
Tous ensemble, célébrons de nos chants Abraham, Isaac et Jacob, / le doux roi David, Josué et les douze Patriarches d'Israël, / et les trois Jeunes Gens qui éteignirent la fournaise ardente par la puissance de l'Esprit; / disons-leur: Réjouissez-vous qui avez noblement / résisté à l'erreur de l'orgueilleux tyran; / priant sans cesse le Christ, implorez-le pour nous, / afin qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent de tout cœur votre mémoire sacrée.
t. 6
Les oracles des Prophètes sont accomplis maintenant, / car demain notre Dieu est enfanté / d'ineffable manière par la Vierge Marie / et demeure comme il était avant l'enfantement; / les Mages viennent, porteurs de présents, / quant aux Bergers, ils passent la nuit dans les champs; / avec eux nous chantons, nous aussi: / Toi qui nais de la Vierge, Seigneur, gloire à toi.

Cathisme II, t. 1
Réjouis-toi, Bethléem, Ephratha, prépare-toi, / voici que la Brebis s'empresse d'enfanter / le suprême Pasteur qu'elle porte dans son sein; / à cette vue les Pères théophores sont dans la joie / et chantent avec les Bergers / la Vierge nourrissant le Créateur de son lait.
t. 8
Le chœur des Anges entonne un Chant qui fait cesser les flûtes des Bergers; / il leur dit: Cessez de jouer, vous qui menez les brebis, / Chantez plutôt l'enfantement du Christ notre Dieu, / car le Seigneur a bien voulu sauver le genre humain.

Après le Polyélos:

Cathisme, t. 8
De nos Pères divins célébrons la fête dans la joie, / nous les fidèles, vénérant le premier-père Adam, / disons bienheureux le juste Abel, comme Seth et Enos, / chantons Enoch et Noé, tout comme Sem, / Abraham dont la foi resplendit avant la Loi, / le divin Isaac et Jacob et Juda, / le vénérable Lévi et le chaste Joseph; / disons-leur: Vous les Ancêtres théophores, intercédez / auprès du Christ notre Dieu, pour qu'il remette les péchés / des fidèles célébrant avec amour votre mémoire sacrée.
Tu es descendu d'auprès du Père dans les cieux, / tu t'es privé de tous tes biens d'ineffable manière, / Dieu de tendresse, pour assumer notre pauvreté, / tu as bien voulu en ta miséricorde / naître dans la grotte, dans la crèche, et comme un nourrisson / te laisser allaiter, toi le nourricier de l'univers; / et les Mages, guidés par l'étoile, t'apportent leurs présents, / comme au Seigneur et Maître de l'entière création; / avec les Pâtres les Anges sont frappés d'admiration, / ils disent: Gloire à Dieu au plus haut des cieux, / louange à relui qui nous porte la paix sur terre.

Anavathmi et Prokiménon du ton occurrent. Evangile Eothinon. Psaume 50 etc.

Canon des Pères et de l'Avant-fête. Après la 3e ode, l'Hypakoï. Après la 6e ode, Kondakion des Pères. Exapostilaire du Dimanche, puis des Pères et de l'Avant-fête. Aux laudes, 4 stichères dominicaux t 4 des Pères. Doxastikon des Pères. Maintenant ... Tu es toute-bénie ... etc.
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MATINES
Avant le 20 Décembre, canon dominical du ton, puis 1e canon des Pères (t. 6), œuvre de Clément, signée dans les théotokia. A partir du 20 Décembre, canon des Pères, puis le Canon d'avant-fête. (t. 1).

Ode l, t. 6
« Jadis sous les flots de la mer / le Seigneur ensevelit le Pharaon persécuteur; / et les fils du peuple racheté / ont mis en terre leur Sauveur; / mais nous, comme les enfants d'Israël, / chantons une hymne à notre Dieu: / car il s'est couvert de gloire. »
Les portes de la mort / s'ouvrent de crainte devant toi, / les verrous éternels sont brisés: / par ta descente aux Enfers / ressuscitent les morts de jadis / qui chantent dans l'allégresse, ô Christ, / ta glorieuse Résurrection.
En ce jour l'assemblée / des Pères divins / fête d'avance brillamment / la Naissance du Christ; / en eux la grâce est ébauchée étonnamment, / car Abraham et les trois Jeunes Gens / sont des figures de la Loi.
Abraham accueillit jadis / en trois personnes l'unique Divinité; / mais voici que s'avance maintenant / le Verbe siégeant dans le ciel / sur un même trône avec le Père et l'Esprit / et dont la gloire est célébrée / par les trois Jeunes Gens.
Abraham fut sauvé jadis / d'une main injuste; / et les Jeunes Gens divins, / de la fournaise de feu; / le prophète Daniel, de la fosse et des lions; / aussi célèbrent-ils dès maintenant / la Naissance du Christ.
Par leur foi en la sainte Trinité, / en nombre égal, les Jeunes Gens / dans la fournaise de feu / détruisirent l'impiété: / ils ont montré d'avance au monde / les mystères secrets de Dieu / par des symboles annonciateurs.
Pleine de grâce, Mère inépousée, / nous te disons bienheureuse, / Vierge pure qui as fleuri / de la race d'Abraham / et de la tribu de David, / car tu enfantes le Christ / annoncé par les Prophètes jadis.
t. 1
« Le Christ vient au monde, glorifiez-le, / le Christ descend des cieux, allez à sa rencontre; / sur terre voici le Christ, exaltez-le, / terre entière, chante pour le Seigneur, / peuples, louez-le dans l'allégresse, / car il s'est couvert de gloire. »
Le Christ qui s'incarne comme enfant, / le Christ devenu pauvre volontairement, / le Christ qui se révèle à nos yeux, / voici que la Vierge à Bethléem / vient l'enfanter maintenant: / que se réjouissent la terre et le ciel!
Montagnes et collines, exultez, / Prophètes inspirés, chantez en chœur, / nations et peuples, battez des mains: / car il approche, le voici, / le salut de tous les hommes, leur clarté, / enfanté dans la cité de Bethléem.
De riche qu'il était, il s'appauvrit, / privant le mal de ses trésors; / Dieu se révèle en mortel, / de l'Inépousée il sort sans changement; / chantons-le d'un même chœur, / car il s'est couvert de gloire.
Catavasie: Lc Christ vient au monde, glorifiez-le.

Ode 3, t. 6
« Seigneur qui suspendis la terre sur les eaux, / la création, te voyant suspendu à la croix, / trembla de frayeur et s'écria: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu. »
Après trois jours au sépulcre, par ta vivifiante Résurrection / tu ressuscitas les morts de jadis; / délivrés de la condamnation, dans l'allégresse ils chantaient: / Tu es venu, Seigneur, te voici, ô Rédempteur.
Sauvant la gloire de leur image et ressemblance avec Dieu, / les Jeunes Gens méprisèrent l'éclat de l'image dorée / et dans le feu de l'Esprit ils chantèrent avec foi: / Nous ne connaissons d'autre Maître que toi.
Par la Sagesse suprême et la puissance de l'Esprit / les Jeunes Gens confondirent les sages babyloniens / et pleins de courage ils s'écriaient: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu.
Avec les Prophètes et les Jeunes Gens se réjouit la Loi, / elle exulte devant la divine clarté du Seigneur; / Abraham aussi se réjouit, car il voit / le Seigneur prendre chair de sa propre lignée.
Impassible, ô Vierge, fut ta conception, / ton enfantement dépasse la nature et notre esprit, / car le mystère ineffable que les Prophètes annonçaient / nous est apparu: c'est le Verbe de Dieu.
t. 1
« Avant les siècles, / par le Père ineffablement / le Fils est engendré; / et dans ces derniers temps / sans semence, d'une vierge il a pris chair; / chantons au Seigneur: / Toi qui relèves notre front, / tu es saint, ô Christ notre Dieu. »
Avant les siècles / par le Père, sans qu'on puisse l'expliquer, / le Fils est engendré; / et dans ces derniers temps / de la Vierge il a pris chair comme il le sait, / car il voulait renouveler / le genre humain corrompu / par le conseil funeste du serpent.
Celui qui siège / dans les suprêmes cieux / avec le Père et l'Esprit saint, / voyant l'humiliation du genre humain, / lui le Fils de Dieu sans commencement / débute dans le temps / et voici que dans la chair / en tant qu'homme il se laisse enfanter.
La Toute-sainte / qui surpasse en sainteté / les Anges et toute la création / enfante maintenant dans la chair / le Messager du Père, l'Ange de son Grand Conseil, / pour rappeler auprès de lui / ceux qui ne cessent de chanter: / Tu es saint, ô Christ notre Dieu.
Calavasie: Avant les siècles.

Hypokoï, t. 8
Jadis un Ange couvrit de rosée la fournaise pour les Jeunes Gens, / maintenant il empêche les femmes de poursuivre leurs gémissements, / disant: Pourquoi portez-vous de la myrrhe au Vivant? / Que cherchez- vous dans le sépulcre? il est ressuscité, le Christ notre Dieu, / car il est la vie et le salut du genre humain.

Ode 4, t. 6
« Prévoyant ton divin abaissement et ta mort sur la croix, / le prophète Habacuc dans son trouble te cria: / Ô Dieu de bonté, par ta descente aux Enfers, / tu as brisé la force des tyrans, / car tu es le Roi tout-puissant. »
Ta divine descente aux Enfers / pour les morts, ô Christ notre Dieu, / fut vraiment la vie, car tu as enchaîné / dans ta bonté les ennemis d'en-bas / pour ouvrir aux hommes un chemin vers le ciel.
De nos Pères vénérons les sommets, / Abraham, Isaac et Jacob, / car le Christ de leur lignée, / prenant chair en la Vierge, a resplendi / comme Dieu tout-puissant.
Préfigurant la future descente du Christ, / Daniel aux yeux de tous / transforma bien clairement les fauves en brebis, / car il savait d'avance l'avenir / en prophète de Dieu.
N'ayant pas bu le venin du péché, / les Jeunes Gens furent sauvés de l'ardeur des passions; / plus précieux que l'or en vérité, / ils ne furent pas consumés / par la fournaise de l'erreur.
Vierge pure, à pleine voix est annoncé / le salut du monde, l'attente des nations, / ton enfantement où la nature est dépassée / et que chante en ce jour / l'assemblée des Pères saints.
t. 1
« Comme le rameau fleuri de la racine de Jessé, / de la Vierge, Seigneur, / tu es issu tel une fleur; / de la montagne ombragée, / ô Christ, objet de nos chants, / tu es venu en t'incarnant / de la Vierge inépousée, / toi le Dieu immatériel: / gloire à ta puissance, Seigneur. »
Comme rameau sur la racine de Jessé, / ô Vierge, tu as fait fleurir / l'immarcescible fleur, / le Créateur de l'univers / qui de fleurs émaille, comme Dieu, / la terre entière lui chantant: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Dépouillé à cause du funeste fruit / et ruiné en mon esprit, / je ressemblais aux bêtes sans raison, / mais toi-même, Verbe de mon Dieu, / tu es venu me restaurer / en devenant un nourrisson / dans la mangeoire des animaux: / gloire à ta puissance, Seigneur.
Habacuc te contempla, / ô Jésus, comme incarné / de la virginale montagne ombragée, / toi qui écrases sous tes pieds / les montagnes et les collines du péché, / qui renverses l'insolence du Mauvais / et l'élévation des démons.
Catavasie: Comme le rameau fleuri de la racine de Jessé.

Ode 5, t. 6
« Contemplant déjà la lumière sans déclin / qu'en ta bonté, ô Christ, tu nous as montrée par ta venue, / le prophète Isaïe veillait devant toi / et s'écria au milieu de la nuit: / Les morts ressusciteront et de leurs tombes se lèveront / et la terre entière sera dans la joie. »
L'Ange brillant comme l'éclair / se montra dans le tombeau / comme un clair symbole de la joie / pour annoncer aux femmes la résurrection du Christ; / cessant les pleurs, elles se réjouirent grandement, / annonçant aux Apôtres: Soyez dans la joie!
Réunis en ce jour, fidèles, vénérons / la fleur des Pères, le patriarche Abraham, / comme principe de la Grâce et de la Loi, / car en prophète de Dieu il annonça / le Christ né de la Vierge et maintenant / il va au-devant de sa sainte Nativité.
Préfigurant la venue du Seigneur parmi nous / par la présence de l'Ange, les enfants d'Abraham / éteignirent la fournaise de feu / qu'ils changèrent en fraîche rosée / et firent fondre par leur foi / la gloire et le renom de l'image dorée.
Daniel dans la fosse grâce à l'Esprit / ferma la gueule des lions / et par grâce les enfants d'Abraham / éteignirent la puissance du feu; / sauvés de tout mal, ils annoncent la nativité virginale, / demandant au Rédempteur le salut pour nous tous.
Révélant dans l'Esprit divin / ton impassible assomption de notre chair, / Isaïe, veillant devant toi, Seigneur, / selon la loi de la grâce s'écria: / La Vierge enfantera sans semence selon la chair / un enfant de la race d'Abraham et de la tribu de Juda.
t. 1
« Dieu de paix et Père de tendresse, / tu nous envoyas / l'Ange de ton Grand Conseil pour nous donner la paix: / guidés par la lumière du divin savoir / et la nuit veillant devant toi, / Ami des hommes, nous te glorifions. »
Toi qui es le Maître, tu viens parmi les serviteurs, / véritable Fils de Dieu / qui as bien voulu dans ton amour / être appelé Fils de l'homme également; / c'est pourquoi, te faisant pauvre librement, / tu viens au monde dans la grotte par suprême bonté.
Christ, notre Roi que nul espace ne contient, / l'étroitesse de la grotte va te recevoir! / Comment la crèche pourra-t-elle t'accueillir, / Seigneur Jésus qui d'une Mère inépousée / viens dans la chair parmi les tiens / pour sauver les exilés de jadis?
La Brebis va mettre au monde le Pasteur: / sainte Grotte de Bethléem, prépare-toi; / Bergers, pressez le pas afin de contempler / à sa naissance le Pasteur et l'Agneau; / et vous, Mages, préparez vos présents / pour l'adorer dans la chair comme Roi.
Catavasie: Dieu de paix et Père de tendresse.

Ode 6, t. 6
« Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, Ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Par ta sépulture de trois jours / tu opéras divinement / la mise à mort, la destruction / de la mort et de l'Enfer; / et, ressuscitant, Seigneur Jésus, / tu fis jaillir pour le monde la vie.
L'ancêtre Abraham / cultivait l'hospitalité / dans la sublimité de sa foi; / aussi a-t-il reçu dans la joie / le mystère divin en figure; / à la rencontre du Christ, il exulte à présent.
La foi des Jeunes Gens / soumit la création par grâce de l'Esprit; / car le feu vorace qui ne respecte rien / respecta les adorateurs de celui / qui créa lui-même le feu, / le Seigneur Jésus Christ.
Il a montré divinement / que le monde passerait / de la férocité bestiale à la paix divine / grâce à la venue du Christ, / le prophète Daniel apaisant / dans la fosse jadis les fauves.
De ton sein vierge tu enfantas, / Marie, ô Mère inépousée, / le Christ que les Prophètes de jadis / ont vu de leur regard divin; / pour sa Naissance maintenant / déjà les Pères exultent de joie.
t. 1
« De ses entrailles, comme il l'avait reçu, / le monstre a rejeté Jonas / comme du sein le nouveau-né; / et le Verbe pareillement / dans le sein de la Vierge est demeuré, / il prit chair et en sortit, / lui conservant son intégrité, / car il a préservé en celle qui l'enfanta / sa virginité. »
Notre Dame, en ciel nouveau, / tu feras bientôt lever / dans la grotte et dans la chair / de ton sein comme nuée / le Soleil de gloire, le Christ, / qui va faire resplendir / de son rayonnement / la terre et tous ses habitants / par extrême bonté.
Tu as vu, Seigneur Jésus, / notre misère et nos douleurs / et nous pris en compassion / sans détourner ton regard; / mais assumant notre néant, / sans quitter le sein du Père tu as demeuré / dans celui de l'Inépousée / qui, sans douleurs, / va t'enfanter dans la grotte selon la chair.
Montagnes et collines, exultez / avec les plaines et les vallées, / tous les peuples, les familles des nations / et tout ce qui respire, battez des mains, / comblés de la joie divine, / car voici la rédemption universelle, / le Verbe intemporel de Dieu / qui vient se mettre par amour / sous les normes du temps.
Catavasie: De ses entrailles, comme il l'avait reçu.

Avant le 20 Décembre:

Kondakion des Pères, t. 6
Jeunes Gens trois fois heureux, vous n'avez pas vénéré / l'image faite de main d'homme, / mais fortifiés par l'ineffable présence de Dieu, / vous l'avez glorifié dans la fournaise de feu; / au milieu de la flamme vous tenant irrésistible, / vous avez invoqué le vrai Dieu: / Hâte-toi de venir à notre aide, Seigneur, / en ta miséricorde et ton amour, car tout ce que tu veux, tu le fais.

Ikos
Seigneur, veuille étendre ta main, / celle dont firent l'expérience jadis / l'armée des Egyptiens combattant / et le peuple d'Israël poursuivi; / puissent ne pas nous engloutir / la mort assoiffée et Satan qui nous hait! / Au lieu de nous abandonner, approche-toi de nous / et fais grâce à nos âmes, Seigneur, / comme jadis tu épargnas les Jeunes Gens / qui à Babylone te chantaient sans cesse, / jetés dans la flamme à cause de toi / et te criant de la fournaise: / Hâte-toi de venir à notre aide, Seigneur, / en ta miséricorde et ton amour, car tout ce que tu veux, tu le fais.

A partir du 20 Décembre

Kondakion d'avant-fête, t. 1
Réjouis-toi, Bethléem, Ephratha, prépare-toi, / voici que la Brebis s'empresse d'enfanter / le suprême Pasteur qu'elle porte dans son sein; / à cette vue les Pères théophores sont dans la joie / et chantent avec les Bergers / la Vierge nourrissant le Créateur de son lait.

Ikos
Ô Vierge contemplant / la brillante splendeur de ta conception, / Abraham, l'ami de Dieu, avec Isaac et Jacob / ainsi que le chœur des saints élus se réjouit; / ils ont mené à ta rencontre la création / en des termes qui font notre joie. / Car l'allégresse, tu la procures à tous / en concevant dans ton sein / celui qui s'est montré jadis à Babylone / et par un miracle dépassant notre esprit / préserva de la flamme les Jeunes Gens / injustement jetés dans la fournaise de feu. / C'est pourquoi ils célèbrent l'Enfant qu'ils voient porté sur le bras / et chantent la Vierge nourrissant le Créateur de son lait.

Synaxaire
Après le Synaxaire du jour
Ce même jour, Dimanche avant la Nativité du Christ, comme nous l'ont prescrit nos Pères saints et théophores, nous faisons mémoire de tous ceux qui dans les siècles furent agréables à Dieu, depuis Adam jusqu'à Joseph, l'époux de la très-sainte Mère de Dieu.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 6
« Ô merveille ineffable! / celui qui libéra de la fournaise les Jeunes Gens / est déposé maintenant sans vie au tombeau: / il l'a voulu ainsi pour notre salut; / chantons-lui: Toi qui nous sauves, / Seigneur, tu es béni. »
Ô merveille étonnante! / le Seigneur qui siège sur son trône au plus haut des cieux / s'incarne et endure la mort, / mais par la force de sa divinité / il se lève et ressuscite avec lui / les morts depuis les siècles endormis.
Abraham, toi l'ancêtre / du Christ selon la chair et premier des croyants, / tu fus aussi en esprit le Père des nations / pour le salut de tout fidèle chantant: / Dieu qui nous sauves, / Seigneur, tu es béni.
Le chant des créatures animées / fit taire les instruments sans âme résonnant en vain; / car sans dommage les Jeunes Gens / foulèrent le feu, de leurs corps ardents, / et dans les flammes ils s'écrièrent: / Seigneur, tu es béni.
Daniel le prophète, / fixant la vision spirituelle, / révèle la seconde venue du Christ / et d'avance nous annonce ce qu'elle a de terrifiant; / il s'écrie plein de crainte: / Seigneur, tu es béni.
La merveille étonnante / jadis annoncée par les Prophètes inspirés / et par les Pères clairement, / la Vierge pure l'enfante à présent / pour le salut de qui chante: Rédempteur / et Seigneur, tu es béni.
t. 1
« Les Jeunes Gens élevés dans la piété, / méprisant l'ordre impie du tyran, / furent sans crainte devant le feu, / mais au milieu des flammes ils chantaient: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
La Vigne divine, en sa maturité, / s'apprête à enfanter le pur Raisin / qui fait couler le vin de la joie / pour abreuver les fidèles lui chantant: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
La sainte Ampoule contenant / le Parfum de bonne odeur / dans la grotte de Bethléem va le verser / pour combler de suavité spirituelle / ceux qui chantent: Dieu de nos Pères, tu es béni.
La pincette vue jadis par Isaïe / s'avance et porte dans son sein / la divine braise, le Christ, / qui allume le bois sec de nos péchés / pour illuminer les âmes des croyants.
Catavasie: Les Jeunes Gens élevés dans la piété.

Ode 8, t. 6
« Que les cieux frémissent d'effroi, / que tremble la terre en ses fondements, / car le Dieu du ciel est compté parmi les morts / et loge en l'étroitesse du tombeau! / Jeunes gens, bénissez le Seigneur / et vous, prêtres, louez-le, / nation entière, exalte-le dans tous les siècles. »
Ineffable est ta condescendance, ô Christ, / pour les misérables que nous sommes; / car après avoir goûté la mort, toi le Dieu immortel, / en mortel au sépulcre tu fus déposé; / mais tu es ressuscité, Ô Verbe de Dieu, / éveillant avec toi ceux des Enfers / qui t'exaltent dans tous les siècles.
Abraham, préfigurant, Ô Christ, ton immolation, / par obéissance envers toi, son Maître, / alla avec foi sur la montagne immoler comme brebis / le fils qu'il avait engendré; / mais ils revinrent tous deux dans la joie, / Isaac et le vieillard, / t'exaltant dans tous les siècles.
La flamme infatigable te revêtant comme d'un manteau, / toi le feu divin, Ô Christ, / fut éteinte par les Jeunes Gens / et par ta descente la rosée / couvrit ceux qui chantaient: / Vous les prêtres, bénissez, / peuple, exalte le Christ dans les siècles.
En proie aux lions, par un injuste jugement, / fut donné le prophète Daniel, / mais au fond de la fosse il leur enseigna / la tempérance, au point qu'ils jeûnèrent avec lui; / par ses prières, celles d'Abraham et des Jeunes Gens, / accorde à qui te chante, Seigneur, / le salut et la paix.
Celui qu'annoncèrent dans la paix les voix prophétiques / et qui vient sous la forme d'un mortel, / le Fils du Dieu et Père, le Verbe coéternel, / de l'Esprit saint la Vierge Marie / l'enfante sans avoir connu de mari / dans la cité de Bethléem; / c'est Jésus, l'Emmanuel.
t. 1
« La fournaise qui distille la rosée / préfigure la merveille où la nature est dépassée; / car les Jeunes Gens qu'elle a reçus, / elle se garda de les brûler, / comme le feu de la divinité / habita le sein de la Vierge sans le consumer. / Aussi chantons joyeusement: / l'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles! »
Dans l'allégresse chantons / avec les Anges: Gloire à Dieu / au plus haut des cieux; / le Sauveur va naître, le Maître vient, / que l'étoile montre aux Mages se hâtant / vers la crèche pour le contempler. / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Librement tu t'es inscrit, / Maître, avec les serviteurs / pour te soumettre à l'ordre de César, / afin de libérer, / comme Dieu compatissant, / le genre humain de l'esclavage du péché; / aussi chantons joyeusement: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Je te porte comme un nouveau-né, / Verbe sans commencement, / sans avoir connu l'étreinte d'un mari, / et sur terre je ne sais, / disait , la Vierge, qui nommer / comme ton père; c'est pourquoi / joyeusement je chante pour toi: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Catavasie: La fournaise qui distille la rosée.

Ode 9, t. 6
« Ne me pleure pas, ô Mère, / bien que tu aies vu gisant dans le tombeau / le Fils que tu avais conçu de merveilleuse façon, / car je ressusciterai et serai glorifié / et dans ma gloire divine j'exalterai / pour l'éternité les fidèles qui t'aiment / et chantent ta gloire. »
Pourquoi pleures-tu, Création, / voyant sur la croix puis au tombeau / le divin Maître de la vie? / car il ressuscitera, / te renouvelant par son éveil après trois jours, / détruisant l'Enfer et réveillant avec lui / tous les morts qui célèbrent son nom.
Célébrant la mémoire / des Pères d'avant la Loi, vénérons Jésus / qui est issu divinement de leur lignée, / car Abraham, Isaac et Jacob / furent le fondement des Prophètes et de la Loi / et les prémices spirituelles / de la grâce dans la foi.
Le Dieu qui dans la flamme du buisson / révèle à Moïse le mystère qui dépasse notre esprit / lui-même descend dans le feu / en compagnie des Jeunes Gens / et par la flamme de sa propre divinité / transforme en rosée / la fournaise de feu.
Devant la naissance du Christ / Isaac et Jacob, Moïse et Aaron, / l'admirable prophète Daniel / et les Jeunes Gens rejoignent Abraham / pour exulter dans la foi, / implorant du Seigneur / le salut des nos âmes.
L'entière création se réjouit, / Ô Vierge, de ton enfantement, / car Bethléem nous entr'ouvre l'Eden; / voici que, jouissant de l'arbre de vie, / tous ensemble nous crierons dans la foi: / exauce, ô notre Dame, / nos incessantes supplications.
t. 1
« Je vois un mystère étonnant / qui dépasse l'entendement: / une grotte est devenue le Ciel / et la Vierge remplace le trône des Chérubins; / la crèche est la demeure où repose / le Christ notre Dieu infini / que nous chantons et magnifions. »
Mystère étrange, effrayant / qui suscite l'étonnement: / sur terre le Seigneur de gloire est venu, / dans la grotte il s'appauvrit, / revêtu de notre chair, / afin de rappeler Adam / et libérer de ses douleurs / l'antique mère des vivants.
Par tes langes tu délies / les chaînes de nos transgressions; / par ton extrême pauvreté / tu nous combles de trésors en ta bonté; / dans la mangeoire des bestiaux / où tu reposes, ô notre Dieu, / tu sauves les mortels de leur funeste déraison, / Verbe qui précèdes les limites du temps.
Les enseignements prophétiques / sont près de s'accomplir, / car celui dont ils avaient prédit / la venue au temps fixé, / le voici qui apparaît / dans la chair qu'il a reçue / d'une Vierge immaculée; / d'un cœur pur accueillons-le.

Après l'Exapostilaire dominical
Exapostilaire des Pères (t. 2)
Abraham, Isaac et Jacob, / ces patriarches d'élection, ces Pères d'avant la Loi, / ont resplendi comme flambeaux par leur foi; / à leur flamme, comme lampes éblouissantes de clarté, / s'allumèrent les Prophètes et les Justes de tous temps / qui ont éclairé l'entière création, / plongée dans les ténèbres de l'erreur, / grâce aux rayons de leur sainte prophétie.

Avant 1e 20 Décembre, théotokion d l'Octoèque,
à partir du 20,
Exapostilaire de l'avant-fête:
Réjouis-toi, Bethléem, prépare-toi, Ephratha: / la Mère de Dieu vient en effet / mettre au monde de façon merveilleuse / dans la grotte et la crèche son divin Fils. / Mystère qui suscite l'effroi! / De sa divine naissance maintenant / Abraham, Isaac et Jacob / et tous les Patriarches et les Prophètes célèbrent déjà l'événement / et les Anges s'unissent à la joie des mortels.

Laudes
Après les 4 premiers stichères dominicaux du ton occurrent:
t. 5
Sion, divine cité de notre Dieu, / élève ta voix en vérité, / proclame la mémoire des Pères saints, / avec Abraham et Isaac, / vénérant Jacob d'éternelle renommée; / voici, nous magnifions avec Juda et Lévi / le grand Moïse, l'admirable Aaron; / nous célébrons David, Josué, Samuel; / tous en chœur, entonnant des cantiques divins / pour chanter l'avant-fête de la Naissance du Christ, / nous prions de nous combler de ses faveurs / celui qui donne au monde la grâce du salut. (2 fois)
Béni es-tu, Seigneur. Dieu de nos Pères.
Elie, monté jadis sur un char enflammé, / sage prophète Elisée, / avec Ezéchias et Josias exultez d'allégresse à présent; / sainte douzaine des Prophètes inspirés, / dansez de joie pour la Naissance du Sauveur / et tous les Justes, en vos hymnes chantez-la. / Jeunes Gens qui sous la rosée de l'Esprit / avez éteint la fournaise de feu, / en notre faveur intercédez auprès du Christ, / pour qu'il accorde à nos âmes la grâce du salut.
Car tu es juste en tout ce que tu as fait venir sur nous
et sur Jérusalem, la ville sainte de nos Pères.
A nos yeux se montre la Vierge, la Mère de Dieu, / celle dont les Prophètes inspirés avaient parlé / en leurs oracles, sur terre depuis les siècles, / l'annonce des Patriarches et des Justes nombreux / avec lesquels se réjouissent, parmi les femmes, Sara et Rebecca, / Rachel, avec Anne et l'illustre sœur de Moïse, Myriam; / avec elles se réjouissent également les confins de l'univers, / avec elles se met en fête l'entière création, / car notre Dieu s'avance pour être enfanté dans la chair / et donner au monde la grâce du salut.
Gloire au Père, t. 8
L'ensemble des enseignements de la Loi / révèle la Naissance du Christ dans la chair / et ceux qui annoncèrent la Grâce avant la Loi / se sont montrés au-dessus de la Loi par la foi; / aussi ont-ils d'avance proclamé pour les âmes captives de l'Hadès / qu'elle leur porterait la délivrance de la mort / en vertu de la résurrection. Seigneur, gloire à toi.
Maintenant ...
Tu es toute-bénie, Vierge Mère de Dieu, / car celui qui a pris chair de toi a triomphé de l'Enfer; / par lui Adam et Eve furent délivrés de la malédiction; / la mort fut mise à mort et nous avons été vivifiés; / c'est pourquoi nous élevons la voix pour chanter: / Béni sois-tu, ô Christ notre Dieu qui l'as voulu ainsi. Gloire à toi.

Grande Doxologie. Tropaire dominical. Litanies et Congé.

18 DÉCEMBRE
Saint martyr Sébastien et de ses compagnons.

VEPRES

Lucernaire, t. 1
Dans la précieuse pourpre de ton sang / teignant ta chlamyde, saint Martyr, / tu l'as revêtue pour habiter le royaume d'en-haut / en présence du Roi de tous, notre Dieu; / intercède auprès de lui, / pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Sébastien et Zoé, / Marc et Marcellin / avec Tiburce combattant, / supportèrent la tempête des tourments; / ils habitent maintenant le séjour sans peine et divin / et là ils intercèdent, pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Invincibles Martyrs, / laissant à la terre son propre bien, / vous êtes montés en courant vers les cieux, / tout ornés de vos blessures sacrées; / dans l'éclat de vos souffrances, Bienheureux, / intercédez pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Vierge toute-digne de nos chants, / Moïse vit ton mystère de ses yeux de voyant: / c'est le buisson qui brûlait sans être consumé, / car le feu de la divinité n'a pas brûlé ton chaste sein. / Aussi nous te prions, / toi la Mère de notre Dieu, / d'accorder au monde la paix.
Stavrothéotokion
La Vierge, contemplant, / ô Christ, ton injuste immolation, / dans les larmes s'écria: / Très-doux Enfant, combien tu souffres injustement! / Comment es-tu suspendu sur le bois, / toi qui suspendis la terre sur les eaux? / Ne laisse pas seule, je t'en prie, / Bienfaiteur du monde et Tendresse infinie, / la Mère et la servante du Seigneur.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 4
Tes Martyrs, Seigneur ont reçu de toi, / notre Dieu, la couronne d'immortalité pour le combat qu'ils ont mené; / animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES

Après la lecture du Psautier et les cathismes du ton occurrent, canons de l'Octoèque, puis le canon du Martyr, avec l'acrostiche: De tout cœur je t'alloue de saints honneurs, Martyr. Joseph.

Ode 1, t. 1
« Ta droite victorieuse, magnifique en sa force, / s'est couverte de gloire, / car, ô Seigneur immortel, / grâce à ta puissance, / elle a broyé les ennemis / en ouvrant pour Israël / une voie nouvelle au profond de la mer. »
Eclairé par les divins reflets / de la vénérable Trinité, / aux fidèles célébrant / ta sainte et lumineuse festivité / procure par tes supplications, / Bienheureux, la divine clarté.
Par tes claires dispositions / et ta capacité de recevoir / le pur rayonnement divin, / tu n'as désiré en ta sagesse / que les suprêmes réalités / et dans la foi les as trouvées, saint Martyr.
Par tes divins labeurs tu effaças / les préoccupations charnelles, / par le sang de tes combats / tu asséchas les torrents bourbeux / du culte des multiples dieux, / Martyr aux multiples trophées.
Par la grâce de l'Esprit saint / abaissant l'audace des persécuteurs, / par tes enseignements divins / tu menas au Créateur / une escorte de Martyrs; / tu intercèdes avec eux pour nous.
En nouveau-né tu enfantas / le Fils coéternel de Dieu / qui renouvelle les lois de la nature, / Vierge Mère pure, immaculée, / par ton divin enfantement / qui dépasse la condition humaine.

Ode 3
« Toi qui seul connais la faiblesse de la nature humaine, / lui étant devenu semblable dans ta compassion, / revêts-moi de la force d'en-haut, / pour que je chante devant toi: / Saint est le temple spirituel / de ta gloire immaculée, / Seigneur ami des hommes. »
Conduisant la sainte armée / munie des armes de la foi, / invincible Martyr, / tu renversas avec elle / les positions de l'Ennemi / et les intrigues des tyrans / par la force de l'Esprit.
Sur le roc spirituel / ayant posé les bases de ton cœur, / victorieux Martyr, en ta piété / tu n'as pas été séduit / par les ruses du perfide serpent, / mais tu as été pour tous / le soutien de la foi.
Tendu sur l'arbre et enchaîné, / saint Martyr, tu supportas / les rudes flèches te perçant, / mais la puissance de Dieu / fit refleurir ta chair entièrement, / au point que tu as confondu / les intrigues de l'Ennemi.
Tu es la demeure sanctifiée, / le tabernacle, Immaculée, / de celui qui nous sanctifie tous: / de toi s'incarne notre Dieu / et ton Fils, ô Mère inépousée, / nous fait connaître la dualité de ses natures / en l'unité de sa personne.

Cathisme, t. 1
Illuminant ta parole, saint Martyr, / par la splendeur et la sainteté de ta vie, / tu entraînas vers la foi une multitude de croyants, / avec lesquels tu combattis dans la joie et supportas la malfaisance des tyrans; / c'est pourquoi nous te chantons en ce jour, / célébrant ta mémoire sacrée.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Marie, précieuse demeure du Seigneur, / relève-nous de l'abîme où nous sommes tombés, / délivre-nous du terrible désespoir, / de nos fautes et de toute affliction; / tu es en effet le refuge des pécheurs, / le secours, la protection et le salut de tes serviteurs.
Stavrothéotokion
Merveille qui suscite l'effroi, / mystère nouveau, s'écria la Vierge pure, immaculée, / te voyant, Seigneur, étendu sur le bois, / comment, juste Juge et Verbe de Dieu, / tu laisses des juges impies / comme criminel te condamner à la croix?

Ode 4
« Montagne ombragée par la grâce de Dieu, / Habacuc t'a reconnue de son regard de voyant. / De toi, a-t-il prédit, / sortira le Saint d'Israël / pour notre salut / et notre restauration. »
Dans la faiblesse de ton corps, / le Seigneur, Tiburce, t'a donné / la force de combattre l'Ennemi; / tu as surmonté avec courage / l'ardente flamme du bûcher / et reçu en échange la rosée céleste.
Aux chœurs d'en-haut tu fus adjoint, / Tiburce, toi le chantre du Christ, / et tu offris en esprit, / comme un prêtre, la pure offrande de ta vie; / gloire illustre des Martyrs, / nous te vénérons dans la joie.
Suspendu et déchiré, / entouré de tous côtés / par la forte houle des tourments, / enfoui dans le sable, c'est là / que rejoignit le terme saintement / le noble Castule au comble de la joie.
Opérant des guérisons / dans l'Esprit saint, Bienheureux, / pour l'illumination des fidèles te voyant, / Sébastien, tu annonças / aux peuples le salut divin / et, témoignant, menas ta course à bonne fin.
Seule entre toutes les générations / notre suprême Dieu t'a choisie / pour assumer notre condition / et se faire homme tel que nous, / lui le Créateur du genre humain, / Génitrice de Dieu, Souveraine immaculée.

Ode 5
« Par l'éclat de ton avènement / tu as illuminé les confins de l'univers / en les éclairant, ô Christ, / par la splendeur de ta Croix: / fais briller aussi la lumière de la divine connaissance / dans les cœurs qui te chantent selon la vraie foi. »
Tes chemins et tes sentiers / conduisant au seul Seigneur / évitèrent le ravin de l'Ennemi / et devinrent pour tes compagnons / la route droite et aisée à parcourir, / vénérable Témoin du Seigneur.
Marcellin et Marc ont proclamé / sagement devant le tribunal / l'avènement du Christ pour le salut: / ils furent enchaînés tous les deux, / on leur perça les pieds avec des aiguillons / et leur témoignage les combla de renom.
Reproduisant avec courage / la Passion de celui / qui nous délivra de nos passions, / Marcellin et Marc, transpercés d'un coup de lance, / portant couronne, furent associés / aux chœurs des Martyrs victorieux.
Resplendissante Nuée du Soleil, / Vierge tout-immaculée, / chasse le brouillard de mon âme, / par tes prières éclaire mon esprit / enténébré par négligence, / afin que je te chante, Toute-digne de nos chants.

Ode 6
« Le fond de l'abîme nous entourait / et nous n'avions personne pour nous délivrer, / nous étions comptés comme brebis d'abattoir. / Sauve ton peuple, ô notre Dieu, / car tu es la force des faibles / et leur relèvement. »
Percé de mille flèches, saint Martyr, / puis cruellement frappé à coups de massue, / tu n'as pas été battu / dans la fermeté de ton esprit, / mais tu as rejoint dans la joie / la lumière sans couchant.
Martyr invincible, Sébastien, / le Christ te donna force en tes combats, / en ta lutte contre les démons, / car au milieu des plus cruels tourments / c'est vers lui que se tournait / le regard de ton cœur.
Grâce aux forts leviers de tes discours / tu as forcé la porte de l'erreur / et, brisant les cultes des impies, / tu renversas les temples des faux-dieux, / t'édifiant toi-même, saint Martyr, / en divin temple de l'Esprit.
Notre nature corrompue par le péché, / tu l'as renouvelée en concevant / celui qui renouvelle l'univers / par son seul vouloir divin, / Vierge comblée de grâce par Dieu, / entre les femmes bénie.

Synaxaire
Le 18 Décembre, Saint martyr Sébastien et de ses compagnons Zoé, Tranquillinus, Nicostrate, Claude, Castor, Tiburce, Castule, Marcellin et Marcus.
Pour sauver ses bastions, il n'avait d'autre issue:
refusant aux faux dieux toute vénération,
il souffrit sous les flèches la vulnération.
Le dix-huit, Sébastien meurt à coups de massue.

Pendue par les cheveux, le Très-Haut la convie;
suffoquée par le feu, Zoé laisse la vie.

La grêle de vos pierres me lapide en vain,
s'écrie tranquillement le calme Tranquillin.
Des compagnons de Claude c'est ici la place:
en les prenant, le ciel les tira de la nasse.

Tiburce, on te décolle, car tu avais eu
le courage de dire: Mon Dieu, c'est Jésus.

On voulait que Castule
dans le gouffre de perdition tombât vivant;
comme il ne capitule,
on le jette en un gouffre de sable mouvant.

Au cœur de l'Ennemi comme lance enfoncés,
Marcus et Marcellin sont de lances percés.

Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Nous les fidèles, nous reconnaissons en toi, / ô Mère de Dieu, / la fournaise spirituelle / et de même qu'il a sauvé les trois Jeunes Gens, / le Très-Haut a renouvelé / en ton sein le monde entier, / le Seigneur Dieu de nos Pères, / digne de louange et de gloire. »
Fortifiés par ta puissance, / tes Martyrs, ô Christ, / ont mis en fuite l'Ennemi / et foulé aux pieds l'erreur, / puis ils livrèrent leur corps / aux supplices en chantant / le Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire.
Les victorieux Martyrs / Castule et Marcellin, / Tiburce et l'illustre Marc, / ayant mené le bon combat, / sont passés splendidement / vers le ciel en chantant / le Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire.
Tiburce, athlète victorieux, / tu entras avec courage / dans la flamme en recevant / à l'instar des Jeunes Gens / la rosée venue d'en haut / et tu chantais par des hymnes / le Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire.
Suspendue comme brebis, / tu étranglas notre Ennemi, / glorieuse Martyre, en ta vigueur, / par les peines que tu enduras, / et tu vis après la mort, / illustre Zoé, pour chanter / le Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire.
Vierge pure, nous voyons en toi / l'urne d'or où la manne est conservée, / la table sainte où reposa / le pain sacré de notre vie, / le lieu de toute sanctification, / le trône élevé où siège le Seigneur, / le Dieu de nos Pères / digne de louange et de gloire.

Ode 8
« Dans la fournaise, comme en un creuset, / brillèrent les enfants d'Israël / par l'éclat de leur piété plus pure que l'or fin / et ils se mirent à chanter: / Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange en tous les siècles. »
Tu voulus mourir au monde / et à tout ce qui se trouve en lui; / c'est pourquoi tu héritas la vie véritable, / saint Martyr, en t'écriant de tout cœur: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / à lui haute gloire, louange en tous les siècles.
Dans une fosse très profonde les impies, / bienheureux Castule, t'ont placé / pour y mourir enseveli, / toi qui chantais avec ardeur: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / à lui haute gloire, louange en tous les siècles.
En éponyme de la vie, / Zoé, c'est l'éternelle félicité / que tu as trouvée par étouffement, / laissant la vie qui passe, pour chanter: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / à lui haute gloire, louange en tous les siècles.
Tu resplendis de beauté, / car tu mis au monde la suprême Beauté / illuminant de sa splendeur / les mortels qui chantent avec raison: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / à lui haute gloire, louange en tous les siècles.

Ode 9
« Pour image de ton enfantement / nous avons le buisson ardent / qui brûlait sans être consumé; / en nos âmes nous te prions d'éteindre / la fournaise ardente des tentations, / pour qu'alors, Ô Mère de Dieu, / sans cesse nous te magnifiions. »
Pour avoir en partage, Sébastien, / la splendeur divine, / la gloire et la beauté éternelle, / tu enduras virilement / les peines, les tourments / jusqu'à la mort, saint Martyr; / c'est pourquoi nous te disons bienheureux.
Tu t'es montré comme un soleil / parmi les astres, tes compagnons / qui partagèrent tes combats / et chassèrent les ténèbres de l'erreur; / et maintenant, saints Martyrs, / vous éclairez par la splendeur de vos exploits / le firmament de l'Eglise à jamais.
Par amour pour le Christ / Tiburce, Marc et Marcellin / avec Castule et Zoé, / sous la conduite avisée de Sébastien / combattant tous ensemble, / reçurent la couronne des cieux / où ils intercèdent sans cesse pour nous.
Le divin groupe des Martyrs brillants / fut emporté vers les parvis célestes / et plein de joie demeure au ciel, / intercédant sans cesse / pour nous tous qui les disons / bienheureux dans les siècles.
Les armées célestes tremblent de stupeur, / voyant le divin Reflet du Père / sans qu'on puisse l'expliquer / en tes bras et ton pouvoir / et prenant ta ressemblance / pour déifier les mortels, / Vierge Mère immaculée.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

19 DECEMBRE
Saint martyr Boniface.

Si le Dimanche avant Noël tombe le 20 Décembre, l'office de saint Ignace se chante aujourd'hui.

VEPRES

Lucernaire, t. 4
Ayant désiré la gloire qui revient aux Martyrs, / victorieux Athlète aux multiples combats, / tu souffris les tourments avec courage, / dans l'attente d'un bonheur d'où sont absentes les douleurs, / et cherchant là recevoir, bienheureux Martyr, / les récompenses célestes et le séjour du Paradis, / la lumière sans couchant et la vie éternelle.
Déchiré par les ongles de fer, / cruellement percé de toute part, / brûlé par le métal en fusion, / tu supportas les plus horribles tourments / et pour finir, la tête tranchée, / tu fus adjoint dans l'allégresse au divin chœur des Martyrs; / c'est pourquoi nous célébrons chaque année ton souvenir, / martyr Boniface, compagnon des Anges dans le ciel.
C'est comme serviteur qu'Aglaïs t'envoya, / mais c'est un maître divin qu'elle reçut à ton retour, / Boniface, car tu avais dominé les passions, / triomphé en roi des iniques tyrans, / jeté à terre les ennemis / et ceint la couronne des vainqueurs; / aussi, t'ayant construit un temple de toute beauté, / c'est là qu'elle te déposa pour honorer tes exploits.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Sachant que tu as enfanté le Juge juste et bon, / Vierge toute- pure, je te supplie, / moi qui me trouve sans défense et condamné, / afin qu'au jour terrible du jugement / je n'aie pas à subir de condamnation, / mais que je sois placé à droite, parmi les élus, / grâce à l'immense bonté de ton Fils.
Stavrothéotokion
La Vierge toute-pure, voyant le Christ / privé de vie bien qu'ayant mis à mort le Mauvais, / criait en d'amères plaintes à celui / qui était sorti de ses entrailles / et dont elle admirait, stupéfaite, la résignation: / N'oublie pas ta servante, cher Enfant, / Ami des hommes, ne tarde pas à exaucer mon désir.

Apostiches de l'Octoèque.

Tropaire, t. 4
Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu'il a mené / a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d'immortalité; / animé de ta force, il a terrassé les tyrans / et réduit à l'impuissance l'audace des démons; / par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

MATINES

Canons de l'Octoèque, puis le canon du Saint, avec l'acrostiche: Je te chante avec foi, très-illustre Martyr. Joseph.

Ode 1, t. 4
« Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t'en prie, / dans l'océan d'impassibilité, / toi qu'une Vierge a enfanté, / afin que sur le tambourin / par la mortification de mon corps / je te chante l'hymne de victoire. »
Ayant voulu imiter dans ton zèle / les exploits des courageux Martyrs, / tu as lutté avec ardeur / et par tes combats vivifiants / tu as mis à mort le Serpent, / Boniface, vénérable martyr, / compagnon des Anges dans le ciel.
Voyant sur terre répandu / le mensonge de l'ennemi, / Athlète généreux, / l'âme enflammée d'amour divin, / tu t'es avancé sur le stade, / Martyr trois fois heureux, / avec des sentiments que nul ne put ébranler.
Eclairé par la sagesse de Dieu, / tu confondis, Bienheureux, / les ennemis stupides / en annonçant le Christ / qui a voulu se révéler aux mortels / dans une chair semblable à la leur, / martyr Boniface aux multiples exploits.
La Vierge sainte, chantons-la / par des hymnes comme la montagne de Dieu, / celle que Daniel a contemplée, / comme le tabernacle spirituel, / les précieuses tables de la Loi, / la demeure sanctifiée de la gloire de Dieu, / la table sainte où reposa le pain du ciel.

Ode 3
« Puisque l'Eglise des nations enfante en sa stérilité / et que s'est affaiblie la synagogue aux nombreux enfants, / à celui qui fait des merveilles chantons: / Tu es saint, Seigneur notre Dieu. »
Désirant la liberté du ciel, / tu t'affranchis de l'esclavage d'ici-bas, / bienheureux Martyr, en imitant / la sainte Passion de celui / qui prit la forme du serviteur / par amour pour le genre humain.
Tu dominas visiblement les préoccupations charnelles; / ravi en Dieu, tu enduras / les multiples assauts / des supplices fondant sur toi, / martyr Boniface, sans perdre ta joie.
Renonçant à toi-même, / tu es sorti du rang / pour combattre l'Ennemi / avec les armes de la croix / et, triomphant de lui, / martyr Boniface, tu fus glorifié.
Sans quitter le sein paternel, / le Dieu suprême dans ton sein / assuma notre nullité / et devint ton Fils, / Vierge tout-immaculée / pour sauver le genre humain.

Cathisme, t. 1
Le Dieu que tu vénérais te combla de ses honneurs, / bienheureux Boniface, joyau des Martyrs; / il te couronna de gloire divine dans le ciel; / c'est pourquoi, célébrant en ce jour ta mémoire sacrée, / nous t'implorons de prier en notre faveur le Seigneur.
Gloire au Père ... Maintenant ... Théotokion
Ton Dieu, ton Créateur et celui de tous, / en ton sein, ô Vierge immaculée, / par l'œuvre de l'Esprit divin / tu l'abritas et sans souillure l'enfantas; / et nous qui le glorifions, / ô Vierge, nous te chantons, / rédemption du monde et palais du Roi de gloire.
Stavrothéotokion
Ton cœur, Vierge toute pure et immaculée, / un glaive l'a transpercé en vérité / quand tu vis ton Fils élevé en croix, / Vierge bénie, refuge des pécheurs, / rempart et forteresse de l'univers.

Ode 4
« Sur la croix tu es monté par amour pour ton image, Sauveur; / les nations païennes ont disparu, / Ami des hommes, devant toi, / car tu es ma force et mon chant. »
Célébrant la constance des Martyrs, / tu devins semblable à eux, / bienheureux Témoin de notre Dieu, / en imitant fidèlement / leurs souffrances sacrées.
Parti avec empressement / chercher des reliques de martyrs, / à celle qui les désirait / tu fis remettre ton propre corps / comme restes dignes de vénération.
Martyr éprouvé comme de l'or / dans le creuset des tourments, / tu as brillé de plus d'éclat / et fus marqué au poinçon / de la Passion du Créateur.
Constatant après l'enfantement / le sceau de ta virginité, / tu magnifias fidèlement / le Verbe merveilleusement issu / de ton sein, ô Vierge immaculée.

Ode 5
« Sur nous, Seigneur, envoie ton illumination, / délivre-nous de la ténèbre du péché; / du ciel, en ta bonté, / accorde-nous ta paix. »
Tu t'es levé du Couchant comme un astre lumineux, / t'enfonçant avec courage dans le combat; / puis tu te levas de nouveau vers l'Occident, / illuminant les confins de l'univers.
Tu combattis et supportas en martyr / les ongles de fer, les pointes acérées, / émoussant par grâce de Dieu / tous les aiguillons du Mauvais.
Les intrigues de l'Ennemi s'épuisent contre toi: / dans ton inflexible tension vers Dieu, / comme étranger à ton corps, / tu supportes les supplices dans ta chair.
Ô Vierge, purifie mon âme souillée, / je t'invoque, sauve-moi, / toi qui sur terre donnes corps / au vrai Dieu, notre Sauveur.

Ode 6
«Le Prophète Jonas priant dans le ventre du poisson / préfigura les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
Par les plaies dont fut frappée ta chair / tu frappas les incurables maux de l'impiété, / martyr Boniface, et tu es devenu / pour les malades un habile médecin.
Elevé vers Dieu par l'effort de tes combats, / tu brisas les ennemis invisibles / et tu devins, Martyr victorieux, / le soutien des cœurs brisés.
Roulant à terre comme une pierre de grand poids / tu renversas la forteresse de l'erreur, / mais plus encore dans la foi / tu fortifias les cœurs des croyants.
Le buisson te figura d'avance jadis / qui brûlait sans être consumé; / comme lui tu ne fus pas atteinte par le feu, / Vierge pure, en donnant corps à notre Dieu.

Kondakion, t. 4
Tu as voulu t'offrir toi-même en victime sans défaut / à celui qui pour toi va naître d'une Vierge immaculée, / saint martyr Boniface couronné dans le ciel.

Ikos
Comme l'étoile guida les Mages de Perse depuis l'Orient, / ainsi de l'Occident te conduisit la divine inspiration, / saint Martyr, vers le Christ qui veut naître à Bethléem / pour l'adorer comme Roi de l'entière création / et lui porter en don comme la myrrhe, l'or et l'encens / la foi, l'espérance et l'amour; / c'est pourquoi tu t'écries avec courage devant l'injuste tyran: / Je suis un serviteur de Jésus Christ! / et toi-même présentes au Seigneur / l'offrande pure et totale de ta vie, / saint martyr Boniface couronné dans le ciel.

Synaxaire
Le 19 Décembre, Saint martyr Boniface.
Avant qu'il n'eût trouvé les reliques cherchées,
Boniface, livrant ses propres ossements,
par le glaive, en martyr doué d'empressement,
le dix-neuvième jour eut la tête tranchée.

Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« A Babylone jadis / les enfants d'Abraham / foulèrent la fournaise de feu / en leurs hymnes criant joyeusement: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
N'ayant plié le genou devant les idoles, / tu fus jeté, saint Martyr / dans l'immense fournaise des tourments, / mais tu chantais sous la rosée: / Dieu de nos Pères, tu es béni.
Voulant briser la résistance de ta confession, / le Séducteur fit verser / impitoyablement dans tes entrailles / du plomb bouillonnant, / mais il fut couvert de confusion.
Donnant avec empressement / ta tête à couper, / tu décapitas l'Ennemi perfide et subtil / sous le glaive de ta noble ardeur, / bienheureux Témoin de notre Dieu.
Afin que je te loue comme il se doit, / par tes prières délivre-moi, / ô Vierge, de mes passions, / des périls, de l'affliction / et des pensées mauvaises qui cherchent mon malheur.

Ode 8
« Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
T'accordant l'avantage du salut, / alors que tu cherchais / les reliques des victorieux Martyrs, / le Christ te donne la force de devenir / ce que tu recherchais dans ta foi.
Pour le bonheur de ta maîtresse, tu lui fus porté / comme un bienheureux cadeau; / enrichie de ce trésor, / elle chantait d'un cœur joyeux: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.
L'illustre Aglaïs édifia / avec empressement un temple en ton honneur / et t'y déposa, / toi qui fus un temple de la Trinité, / Boniface, victorieux Athlète du Christ.
Pour l'amour du Créateur ayant subi la mort, / par ta vivifiante médiation / à ceux qu'ont mis à mort les passions / tu procures la guérison, pour qu'ils puissent chanter: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.
Le Dieu suprême descendu en toi, / Vierge pure, comme il le sait, / s'incarne et divinise les mortels / qui ne cessent de chanter: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur.

Ode 9
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Voyant ta sainte dépouille, dans la joie, / Aglaïs d'éternelle mémoire s'écria: / Si je t'ai envoyé comme serviteur, / c'est en maître qu'à présent je te reçois, / toi qui me délivres de l'esclavage du mal / par tes prières agréables au Seigneur.
Comme un lis dans la vallée des Martyrs, / Boniface, tu as fleuri, / tu t'es élevé comme un palmier, / comme un cèdre au doux parfum; / comme un cyprès tu sembles élu / pour embaumer les âmes des croyants.
Ta mémoire se lève en ce jour sur nous, / victorieux Martyr, comme un soleil / illuminant les chantres de ton nom / et dissipant les sombres passions / par l'éclat de tes charismes divins, / saint Martyr digne de toute admiration.
Comme un soleil levé de l'Occident / tu atteignis une cité de l'Orient / et là, te couchant dans le martyre, / tu te levas de nouveau pour une vie meilleure, / puis tu gagnas l'illustre ville des Romains, / la protégeant de ta divine intercession.
Eclaire-moi de ta lumière, / Vierge toute-pure et Mère de Dieu, / car je suis plongé dans les ténèbres du péché, / accorde-moi de cheminer à la clarté / des commandements divins, pour que je puisse te chanter, / divine Epouse toute-digne de nos chants.

Le reste de l’Office de Matines, comme d’habitude et le Congé.

20 DÉCEMBRE
Avant-fête de la Naissance selon la chair de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ;
et Saint hiéromartyr Ignace le Théophore.

A parti, de ce jour, le Paraclitique cesse d'être employé jusqu'à la clôture de la sainte Théophanie, c'est-à-dire jusqu'au 14 Janvier.

VEPRES

Pour l'avant-fête:

Lucernaire, t. 1
Célébrons, avant la fête / la Naissance du Christ, / élevant nos esprits et nos cœurs vers Bethléem, afin de contempler la Vierge qui s'apprête à enfanter dans la grotte le Seigneur de l'univers et notre Dieu; / Joseph, observant les merveilles sublimes, / crut d'abord voir un homme dans ses langes de nouveau-né, / mais en présence de la réalité, / il comprit que c'était le vrai Dieu, / celui qui accorde à nos âmes la grâce du salut.
Avant la fête, célébrons la Naissance du Christ, / élevant nos esprits et nos cœurs / vers Bethléem, afin de contempler / dans la grotte le mystère sublime et divin: / le Paradis s'entr'ouvre en effet, / puisque la Vierge met au monde notre Dieu / en sa parfaite divinité et sa parfaite humanité; / aussi, écrions-nous: / Saint est Dieu, le Père éternel, / Saint et Fort, le Fils incarné, / Saint et Immortel est l'Esprit Paraclet; / Trinité sainte, gloire à toi.
Ciel, écoute ma voix, / terre, prête l'oreille: voici, / le Fils et Verbe de Dieu le Père / vient naître d'une Vierge inépousée / par bienveillance de qui l'engendre impassiblement / et coopération du saint Esprit. / Prépare-toi, Bethléem, / voici que s'ouvre la porte de l'Eden; / celui qui est devient ce qu'il n'était, / le Créateur de toutes choses se laisse modeler, / lui qui accorde au monde la grâce du salut.
Pour le Saint:
t. 4
Théophore selon ton juste nom, / bienheureux Ignace, quand le Seigneur / te prit dans ses bras par un effet de sa bonté / pour te montrer l'enseignement de la suprême philosophie, / tu reçus la lumière aux multiples feux / et dans l'abîme insondable des divines clartés / tu te gorgeas de ses flots comme une éponge; / c'est pourquoi tu suivis les traces de notre Dieu, / le Christ qui t'appelait; / supplie-le donc de sauver / et d'illuminer nos âmes.
Vulnéré par l'amour divin, / lorsque l'ardente flamme brûla ton cœur, / te pressant, Père très-saint, de marcher vers le Seigneur, / alors tu t'écrias en des termes fameux: / Je suis le froment de mon Créateur / et sous la dent des fauves je dois être moulu, / afin de devenir / pour le Verbe, pour notre Dieu / un pain de toute pureté; / supplie-le donc de sauver / et d'illuminer nos âmes.
Tu te mis en croix avec le Christ, / Pontife saint, en prononçant / ces paroles divinement inspirées: / Celui que j'aime est crucifié, / je m'empresse de communier à sa Passion. / C'est alors qu'à l'instar du soleil / t'élançant de l'Orient vers l'Occident, / tu parcourus ta route en illuminant, / bienheureux Père, et fus orné de la couronne céleste au royaume du Christ; / supplie-le donc de sauver / et d'illuminer nos âmes.
Gloire au Père, t. 8
Ignace, porteur de notre Dieu, / étreignant le Christ, ton aimé, / en récompense de ton œuvre sacrée / au service de l'Evangile du Christ / tu as reçu du Seigneur / la grâce de le parfaire dans ton sang; / toi le froment de l'immortel Jardinier, / sous la mâchoire des fauves tu fus broyé / pour devenir un pain agréable au Sauveur; / intercède pour nous, Martyr bienheureux.
Maintenant ... Stichère d'avant-fête
Bethléem, reçois la Métropole de Dieu: / en toi va naître en effet / , la Lumière qui n'a pas de couchant. / Que les Anges s'émerveillent dans le ciel / et que les hommes glorifient sur terre le Seigneur! / Mages de Perse; préparez vos trois illustres présents. / Bergers qui dans les champs passez la nuit, / chantez l'hymne du Dieu trois fois saint. / Que tout ce qui a souffle de vie / célèbre le Créateur de l'univers!

Apostiches, t. 2

Pour l'avant-fête.
Bethléem au pays de Juda, / comme «cité charnelle», / prépare la grotte où notre Dieu / va naître dans la chair / de la sainte Vierge inépousée / pour sauver le genre humain.
Dieu viendra de Théman
et le Saint, de la montagne ombragée.
Venez, tous les fidèles, célébrons / l'avant-fête de la Naissance du Christ: / en guise d'étoile proposant / un cantique spirituel, / unissons-nous aux Mages et aux Bergers / en leurs hymnes de louange pour chanter: / Voici que d'un sein virginal / le Sauveur des hommes est venu / rappeler à lui l'ensemble des mortels.
Seigneur, j'ai entendu ta voix,
et je suis rempli d'effroi.
Maison d'Ephratha, / Cité sanctifiée, / Ô gloire des Prophètes, / prépare la maison / où va naître notre Dieu.
Gloire au Père, t. 1
Pour le Saint.
Ignace digne de félicité éternelle, / âme endurante et bien trempée, / dans le désir inflexible qui te portait vers ton aimé, / tu disais: Je n'ai plus le feu des passions charnelles, / c'est plutôt l'eau vive qui se trouve en moi; / elle parle au fond de moi, me disant: / C'est vers le Père qu'il faut aller! / C'est ainsi qu'enflammé par l'Esprit saint, / tu excitas les fauves à te séparer / promptement de ce monde / pour t'envoyer vers le Christ que tu aimais: / prie-le de sauver nos âmes.
Maintenant, t. 2
Voici qu'approche pour nous le temps du salut: / Grotte de Bethléem, prépare-toi, / la Vierge va mettre au monde son enfant; / terre de Juda, exulte de joie, / car de toi se lève le Seigneur; / montagnes et collines, écoutez, / ainsi que toutes les campagnes de Judée, / car le Christ vient sauver / en son amour du genre humain / l'homme qu'il a formé jadis de sa main.

Tropaires, t. 4
Des Apôtres ayant partagé le genre de vie / et sur leur trône devenu leur successeur, / tu as trouvé dans la pratique des vertus / la voie qui mène à la divine contemplation; / c'est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, / tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; / Ignace, martyr et pontife inspiré, / intercède auprès du Christ notre Dieu, / pour qu'il sauve nos âmes.
Prépare-toi, Bethléem: / pour tout homme s'ouvre l'Eden; / pare-toi, Ephratha: / en la grotte la Vierge fait fleurir l'arbre de vie; / son propre sein devient le Paradis mystique / où pousse l'arbre divin / dont ceux qui en mangent vivront / au lieu d'en mourir comme Adam: / le Christ vient au monde pour relever son image déchue.

COMPLIES

Canon de trois odes, avec l'acrostiche: Le second jour.

Ode 1, t. 2
« Houleuse et infranchissable était la mer, / mais Dieu lui ordonna de s'abaisser / pour y conduire à pied sec le peuple d'Israël; / chantons le Seigneur, / car il s'est couvert de gloire. »
Ineffable descente du Verbe divin! / Le Christ se révèle Dieu et homme à la fois / et le Dieu qu'on savait infini / vient assumer la forme du serviteur / en naissant d'une Vierge immaculée.
Le Christ vient pour servir librement / celui dont il revêt la forme à présent, / accordant au pauvre Adam, / par miséricorde en sa riche divinité, / la seconde naissance, merveilleuse restauration.

Ode 8
« Le septuple feu, sans cesse alimenté, / recula tout tremblant devant les nobles Jeunes Gens / dont le corps reflétait la pureté du cœur; / et l'ardente flamme s'affaiblit au chant de l'hymne éternelle: / Chantez le Seigneur, toutes ses œuvres, exaltez-le dans tous les siècles. »
Si vous gardez mes commandements, vous serez tous mes parents, / dit aux hommes le Christ issu d'entrailles immaculées; / leur donnant la paix, il leur suggère d'humbles pensées / et leur apprend à connaître le Seigneur / pour lui chanter: Nous t'exaltons dans tous les siècles.
Verbe de Dieu, ton enfantement contraste avec l'ordre charnel, / car ni la chair ni le sang ne t'ont formé, / mais la présence de l'Esprit saint et l'ombre divine du Très-Haut; / et te reconnaissant comme Seigneur, / nous te chantons et t'exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Par toi, ô Christ, fut née / la Mère de Dieu qui t'enfanta: / de son sein, ô notre Créateur, / tu as pris chair pour souffrir comme nous, / mais tu as effacé nos péchés, / et nous qui d'âge en âge la disons bienheureuse, nous te magnifions. »
Repoussant toute souillure des passions, / accueillons d'un cœur pur la venue du Christ, / car en toute pureté / il vient lui-même porter notre chair / et donner à tous par l'Esprit / la divine restauration.
Levant les yeux vers l'abaissement du Christ, / dominons nos passions terrestres, / pratiquons le bon zèle, sans pensées hautaines, / à l'école de la foi soyons humbles en esprit, / afin d'exalter par nos actions sublimes / celui qu'une Vierge s'apprête à enfanter.

MATINES

Cathisme I, t. 1
Celui qui fit pencher les cieux et a demeuré dans la Vierge / vient naître en la chair dans la grotte de Bethléem, ainsi qu'il est écrit, / et se montrer comme un enfant nouveau-né, / lui qui fait vivre les enfants dans le sein; / dans l'allégresse allons tous maintenant / à sa rencontre dans la droiture de nos cœurs.

Cathisme II, t. 1
Exulte, Sion, Bethléem, prépare-toi: / celui qui tient l'univers entre ses mains / annonce, par l'étoile qu'il envoie, / sa condescendance qui ne peut être mesurée; / celui devant qui tremblent en effet les puissances des cieux / vient au monde en vérité, / naissant de la Vierge sans subir de changement, / lui le seul Ami des hommes.

Après le Psaume 50, canon d'avant-fête, avec l'acrostiche: Cette hymne d'avant-fête est chantée par Joseph; puis le canon du Saint, œuvre d'André de Crète.

Ode l, t. 1
Chantons tous une hymne de victoire / pour les merveilles de notre Dieu / qui de son bras puissant a sauvé Israël / en se couvrant de gloire. »
Commençons à célébrer en ce jour l'avant-fête de la Naissance du Christ / enfanté corporellement / par la Vierge Mère en la grotte de Bethléem / dans sa tendresse infinie.
Me déliant des liens du péché, voici de langes enveloppé / et sous nos yeux comme un enfant dans la mangeoire exposé / le Dieu qui précède toute éternité. / Gloire à sa puissance infinie.
L'Eden s'entr'ouvre, Seigneur, / car dans la ville de Bethléem / la virginale servante de Dieu t'enfante en la chair. / Nous chantons avec crainte ton œuvre de salut.
Voici qu'est accomplie maintenant, / Toute-sainte, la prophétie d'Isaïe, / car tu viens enfanter dans la grotte le Fils intemporel; / toute la terre en exulte de joie.

/

En cette fête lumineuse exultons de joie! / C'est ainsi que le martyr Ignace / invite saintement l'Eglise du Christ / à son martyre digne de nos chants.
Ta glorieuse mémoire, nous la vénérons, / bienheureux Ignace, et par des hymnes célébrons / la couronne que reçut ton chef sacré, / digne de félicité éternelle.
Comme un astre de l'Eglise et des plus brillants, / tu illumines les confins de l'univers, / car tu éclaires le Couchant, / toi qui es venu du Levant.
Imitant Paul dans les périls qu'il affronta en tous lieux, / martyr Ignace, tu n'as pas cessé dans les chaînes / d'affermir / les Eglises du Christ par tes nombreuses lettres.
Trinité suprême, unique Divinité, / Unité en trois personnes, sauve et prends en pitié / ceux qui te chantent dans la foi: / Saint, saint, saint es-tu, Dieu Créateur.
Paradis, prépare-toi, car Ephratha / s'apprête pour le Créateur qui doit être enfanté / par la Vierge en la grotte de Bethléem / dans sa tendresse infinie.

Ode 3
« La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs / est devenue la pierre d'angle; / sur cette pierre le Christ / affermit son Eglise / qu'il a rassemblée / du milieu des nations. »
Cette incarnation du Christ, / la connaissant par l'Esprit saint, / Isaïe en parle d'avance clairement: / D'une Vierge vient au monde le Seigneur / comme un enfant pour nous renouveler / et sur ses épaules repose la royauté.
Déjà un astre s'est levé / de la tribu de Juda; / des Rois l'ont reconnu / et font route depuis l'Orient; / ils se hâtent, afin de voir le Christ / enfanté dans la chair à Bethléem.
Que l'entière création / avant la fête chante pour celui / que le Père avant l'aurore a engendré / et qui se lève maintenant de la Vierge, / prenant chair de merveilleuse façon / à Bethléem en sa tendresse infinie!

/

Bienheureux, tu fus en vérité / la figure des combats sacrés; / colonne de patience et modèle de fermeté, / support de l'Eglise et soutien de la foi, / tu as donné l'exemple des vertus / et pour tes saintes luttes fus couronné par le Christ.
Père Théophore, tu méritas / d'être appelé de ce nom: / encore enfant, tu fus porté / en offrande au Seigneur / qui nous a dit lui-même: / Soyez pour moi comme un de ces enfants.
Quel lieu tes souffrances n'ont sanctifié? / quel endroit ne t'a connu, saint Martyr? / quelle prison ou presque ne t'a point reçu / dans tes chaînes de témoin du Christ? / car le zèle de Dieu / t'incitait au combat.
Etant le pur froment de notre Dieu, / je vais me faire moudre sous la dent des lions; / que les bêtes sauvages broient mes os, / qu'elles dévorent mes membres et que je sois leur proie, / afin que je devienne, disais-tu, / un agréable pain aux yeux du Christ!
Achevant nouvellement ta sainte course de martyr, / tu as montré au combat / un courage inégalé par tous tes devanciers, / enflammé que tu étais / par le désir de l'amour éternel / qui allumait ton âme comme un feu.
Le Pontife martyr, dans la ferveur de son esprit, / s'écriait avec amour au milieu des périls: / Je m'attache au Christ dans l'allégresse, / je me trouve crucifié avec lui, / ce n'est plus moi qui vis, disait-il, / c'est le Christ qui vit en moi.
J'adore l'unique Dieu en trois personnes / comme principe et comme fin / de tous les êtres qui sont et qui seront, / le Père inengendre, / le Verbe qu'il engendre dans l'éternité / et l'Esprit saint qui procède de lui.
Qu'Isaïe se lève, proclamant: / Voici, la Vierge porte dans le sein / et dans une grotte enfante notre Rédempteur; / et le nom de cet enfant / sera Jésus, Dieu avec nous, / Emmanuel Sabaoth!

Kondakion d'avant-fête, t. 3
La Vierge en ce jour se prépare à enfanter / ineffablement en une grotte le Verbe d'avant les siècles. / Terre entière, à cette nouvelle chante et danse, / glorifie avec les Anges et les Bergers / celui qui a voulu devenir / un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.

Ikos
Les saints oracles des Prophètes sont accomplis: / voici que la Vierge enfante Dieu dans la chair / à l'intérieur de la grotte, dans la cité de Bethléem; / que l'entière création exulte de joie en présence de ce trésor! / Le Maître universel arrive parmi nous / pour vivre en compagnie des serviteurs, / nous délivrant de la tyrannie de l'Ennemi / et de la corruption à laquelle nous étions soumis; / à nos yeux il se montre comme un nourrisson / enveloppé de langes dans la mangeoire des bestiaux, / un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.

Cathisme du Saint, t. 8
Tu t'es levé de l'Orient comme un astre / et sous les rayons de tes paroles pleines de clarté / tu illuminas le monde pour en dissiper l'obscurité; / ayant mené comme Paul ta course à noble fin, / tu affrontas les dangers parmi les peuples et les cités; / sous les dents des fauves tu fus moulu comme blé / et devins un pain d'offrande pour ton Seigneur; / Père théophore, prie le Christ notre Dieu, / pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Gloire au Père, t. 3
Ayant reçu du Christ l'imposition des mains, / tu fis resplendir ton ornement de pontife, Porteur-de-Dieu, / et tu atteignis en vérité le martyre désiré, / car tu incitas les fauves à te séparer du monde, / glorieux Martyr imitateur de saint Paul; / et comme lui c'est à Rome que tu rendis dignement ton témoignage, Père saint.
Maintenant ...
De joie s'emplisse la terre en ses confins! / Voici qu'en effet la Mère de Dieu / s'apprête à enfanter le Roi de l'univers, / merveille qu'il est impossible d'exprimer! / L'Infini commence dans le temps, / l'Incorporel se revêt de notre chair, / la grotte reçoit celui qui tient le monde en sa main. / Bethléem, exulte, création, célèbre par des danses l'avant-fête du salut.

Ode 4
« Prophète Habacuc, en l'Esprit tu as prévu / l'incarnation du Verbe et l'annonças, disant: / Lorsque s'approcheront les ans, tu seras connu, / au temps fixé tu te révéleras; / gloire à ta puissance, Seigneur. »
Montagnes et collines avec les arbres de la forêt, / fleuves, mers et tout ce qui respire et vit, / exultez de joie, puisque s'approche le Salut, / car de la Vierge le Christ Jésus / vient naître en la cité de Bethléem.
Prends ta harpe, prophète David, / et chante clairement dans l'Esprit saint: / Par la Vierge est enfanté sans confusion / celui qu'avant l'aurore le sein du Père a fait briller, / le Seigneur de gloire, le Christ notre Dieu.
Comment va t'accueillir, Verbe enfanté selon la chair, / l'étroite grotte en sa trop grande simplicité? / comment seras-tu enveloppé de langes, / toi qui entoures de nuées le ciel? / et comment dans la mangeoire d'animaux sans raison / comme enfant sans parole vas-tu reposer?

/

Pontife saint, tu éclairas la terre / de l'éclat de tes combats dans tes chaînes de captif; / suivant la course du soleil, en effet, / c'est du Levant que tu illuminas / le Couchant sous les rayons de ton martyre.
Comme Paul enchaîné à des fauves spirituels, / tu te rendis à Rome, Ignace, saint Martyr; / mais dans tes liens tu ne cessais de soutenir / les Eglises, et d'écrire pour encourager / les Pontifes du Christ en chaque cité.
Les crocs des fauves soient pour moi l'immolation / et leur ventre mon sépulcre, disais-tu, Martyr; / que nul ne trouble, nul ne brise ma résolution, / car je vais me faire moudre comme blé, / pour devenir un pain agréable au Seigneur.
C'est au Christ que je désire appartenir, / c'est lui seul que j'aime, je suis tout à lui, / disais-tu, Martyr, et je cours vers lui sur ses pas; / que ce soit le feu, le glaive, je supporte tout, / même les fauves, pour le rencontrer.
Avec une âme pleine de ferveur / tu parcourus l'arène, vaillant Martyr, / blessé par le désir du Christ que tu aimais; / le respirant et le suivant, / tu supportas les plus pénibles tourments.
Fidèles, glorifions dans l'Unité la Trinité de nos incessantes voix: / Unique Dieu que nous adorons en trois personnes / et que, sans les confondre, nous chantons, / Trinité consubstantielle, gloire à toi.
Sous terre, dans la grotte, tu daignas, / toi notre Dieu, être enfanté pour nous, / partageant notre misère en la tendresse de ton cœur; / et, t'incarnant de la Vierge, tu demeuras / le seul Fils pour ton Père et pour ta Mère.

Ode 5
« Fils de Dieu, donne-nous ta paix, / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi, / c'est ton nom que nous proclamons; / tu es le Dieu des vivants et des morts. »
Dans l'allégresse les nuées fassent pleuvoir la douceur! / car voici, déjà s'approche le Seigneur; / dans une simple grotte et comme enfant / il va naître de la Vierge immaculée.
Exultez, divins Prophètes du Seigneur, / car en naissant comme un petit enfant, / le Christ vient accomplir, lui la vérité, / ce que jadis votre bouche avait prédit.
Ouvre-toi, Eden jadis fermé pour moi, / à la vue du Christ qui dans la chair se fait enfant / et par la Vierge a bien voulu / être enfanté dans la cité de Bethléem.

/

Tel est le grand prêtre qu'il nous fallait, / sage, fidèle, saint, innocent, immaculé; / disant cela, Paul esquissait déjà / la sainteté de ton genre de vie.
Comme exacte mesure et comme exemple de foi / possédant la citadelle de ta vie, / c'est vers elle, Père, que nous montons, / nous les amants de la gloire d'antan.
Imitant l'apôtre Paul et ses hauts-faits, / à tout danger tu t'exposas comme lui, / Pontife martyr digne de toute admiration, / aurore du Levant, étoile du Couchant.
Emmené captif vers ta Passion, / pontife Ignace, prisonnier du Christ, / tu écrivais aux Eglises et aux cités, / les affermissant toutes dans la confession de la foi.
Martyr et Pasteur qui es pour nous / la colonne, la base et le rempart, / assure à notre Eglise une concorde qui ne branle pas, / dans la confession chrétienne de la vérité.
Aux trois Personnes jouissant de même honneur / ma louange et mon adoration; / je glorifie l'indivise Trinité / consubstantielle dans l'éternité.
Devenant semblable aux hommes grâce à toi, / divine Epouse, Dieu se fait enfant pour nous; / il demeure sans le moindre changement / et se montre Dieu fait homme en la chair.

Ode 6
« Imitant Jonas, ô Maître, je te crie: / A la fosse arrache ma vie; / Sauveur du monde, sauve-moi / quand je chante: Gloire à toi. »
Sur terre aux scrutateurs des astres le ciel / révèle par un astre éblouissant / le Roi céleste qui pour nous maintenant / est enfanté dans la cité de David.
Le Prophète s'exprime clairement en disant: / Exulte et danse, maison d'Ephratha, / Bethléem, où notre Dieu, / se révélera, né de la Vierge.
La Vierge enfante dans la grotte à Bethléem / le Créateur de l'univers, notre Dieu, / et l'entourant de langes comme on fait d'un mortel, / le dépose en la mangeoire des bestiaux.

/

Ayant aimé sans faille ton véritable aimé, / embrasé pour lui d'un feu spirituel, / martyr Ignace, tu portais en toi / cette eau vive qui te parlait.
Bien que buvant au calice nouveau du Christ, / tu préféras les souffrances à la vie / et tu t'écriais dans ta soif: Tout cela / ne vaut pas la vie que je rencontrerai.
Quand tu rendis le témoignage que ta conscience te dictait, / la vue des fauves s'élançant ne t'a pas figé / et la crainte ne t'a pas saisi / d'être moulu sous leurs molaires comme blé.
Dans l'ardeur de ton amour pour le Christ / vers le feu des supplices, noble Athlète, tu courus, / Comme si ce fût vers la rosée du matin, / pour y rejoindre l'éternel Aimé.
Tes longues épreuves, tes infrangibles liens, / le feu de la persécution, / les déchirements que tu subis à Rome, / tu les as tenus pour rien par amour pour le Christ.
Suprême Trinité, unique Dieu très-bon, / Père, Fils et saint Esprit, / prends en pitié les adorateurs / de ta divine Majesté.
Prépare-toi, Bethléem, pare-toi, Ephratha: / celui que le Père engendre sans mère dans le ciel, / voici qu'une Mère l'enfante sans père, l'ayant conçu / et porté comme un enfant pour nous sauver.

Kondakion du Saint, t. 3
Le splendide jour de tes brillants combats / nous annonce déjà la Naissance virginale du Christ; / dans ta soif de jouir de son amour, / tu n'eus de cesse d'être broyé par les fauves comme froment; / c'est pourquoi, martyr Ignace, tu reçus / l'illustre nom de Théophore.

Ikos
Abraham jadis immolant son fils / préfigura l'immolation de celui / qui tient dans sa main le monde entier / et veut être enfanté dans une grotte à présent; / toi aussi, comme victime, Père saint, / tu désiras t'offrir entièrement; / devenu un aliment pour les fauves, / tu fus pour ton Créateur un pur froment / pour être déposé dans les greniers célestes / et jouir en l'éternité de son amour; / pour lui, martyr Ignace, tu quittas le monde et reçus / l'illustre nom de Théophore.

Synaxaire
Le 20 Décembre, Saint hiéromartyr Ignace le Théophore.
Des lions tu possédais le courage et l'audace
et roi, le communiant du mystique repas,
pour être leur pâture tu presses le pas.
Le vingt, sous leurs mâchoires disparaît Ignace.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / ne furent touchés ni gênés par le feu; / et tous trois d'une seule voix / te bénissaient, Sauveur, en disant: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Prédisant l’avènement corporel du Christ, / le prophète Jérémie s'écria: / Sur terre Dieu se montre dans un corps, / de la connaissance il ouvre le chemin / en naissant d'une Mère à Bethléem.
Voici, poussé sur la racine de Jessé, / le rameau qui porte comme fleur le Christ; / sur celui qui naît dans la grotte maintenant / repose l'esprit d'intelligence et de conseil / et de connaissance de Dieu.
Ecoutons les paroles sacrées: / Pour nous comme un enfant naît le Seigneur; / sur ses épaules repose la royauté, / on l'appelle Messager du Grand Conseil paternel, / Christ et prince de paix.

/

Ignace, tu n'avais plus le feu des passions charnelles, / mais en toi l'eau vive qui t'appelait et te disait: / Là-haut, allons vers le Père dans la foi; / une eau jaillissante qui de cette vie / nous entraîne avec elle vers la vie.
Que les dents des fauves soient pour moi / les glaives ou les couteaux de mon immolation; / que mon sépulcre soit le ventre des lions / et qu'avant leur corruption / le feu s'empare de mes restes charnels!
Celle que j'aime n'est pas la vie corporelle, / car je désire vivre dans l'esprit; / ma vie, c'est le Christ, l'amour divin, / c'est lui que j'aime, je vais à lui / et mon attente, c'est de le trouver.
Douce pour moi sera la mort, / agréable la douleur des tourments, / bienvenues les bêtes, et le feu sera pour moi / comme une rosée, si j'y trouve la vie, / et je me hâte de mourir pour vivre avec le Christ.
Chantons une hymne pour la Trinité, / glorifiant le Père, le Fils et l'Esprit saint, / unique Dieu que par trois fois nous célébrons, / chantant: Saint, saint, saint / est le Dieu de nos Pères.
Celui qu'ont annoncé jadis les prophéties, / le voici tout proche, c'est l'enfant / conçu par la Vierge; Adam se réjouit, / la prime aïeule est délivrée de ses douleurs, / David aussi exulte comme ancêtre de Marie.

Ode 8
« Le Seigneur et Créateur / que les Anges dans le ciel / servent avec crainte et tremblement, / vous les prêtres, chantez-le, / jeunes gens, glorifiez-le, / peuples, bénissez, exaltez-le dans tous les siècles. »
Le Seigneur vient parmi les siens / en son merveilleux enfantement; / accueillons-le, pour que l'enfant, / né dans la grotte, de nouveau / après l'exil nous donne de goûter / aux délices du Paradis.
Le voici présent parmi nous / celui qui nous rappelle à lui; / faisons vite retentir / nos chants les plus joyeux / et d'avance célébrons par nos hymnes / celui que l'étroitesse de la grotte accueillera.
Voici qu'il accomplit son serment, le Seigneur, / en nous donnant de la semence de David / sa propre Mère, la Vierge, et à son tour / il en naît selon la chair, / enfanté dans la cité de Bethléem / de façon merveilleuse.

/

Ignace le grand prêtre soit doublement / célébré, comme il fut couronné, / en martyr et en pasteur; / par amour de Dieu ayant lutté / et désirant en être aimé, / il n'a pas refusé de souffrir.
Désirant boire après le Christ / au calice de sa Passion, / en captif tu accourus / vers l'arène, saint Martyr, / sans cesser de t'écrier: / J'ai soif de l'amour du Christ dans les siècles.
Sur les chemins de la foi / tu parcourus la terre généreusement / comme le soleil d'un bout à l'autre du ciel; / et t'étant couché sans déclin / de la terre vers le Christ, / tu brilles avec lui de la clarté immortelle.
Tu as parcouru dans les chaînes / la terre entière en nous embaumant / de tes exploits, nous ses habitants; / et maintenant, après la fin, / comme un lis, un lis des champs, / tu nous combles de parfum.
Chantons la Trinité / en l'unique substance et vénérons / en trois personnes l'Unité; / unique est la nature de la Divinité, / mais trois sont les aspects, / sans division ni confusion.
En Jacob un astre s'est levé, / c'est le Christ que viennent célébrer / les Mages en la cité de Bethléem / pour chanter et vénérer celui / qu'enfante d'un sein pur la Mère de Dieu / et se prosterner devant lui.

Ode 9
« La source vivifiante qui ne tarit, / le chandelier de la Lumière tout-doré, / le temple vivant du Seigneur, / son tabernacle immaculé / plus vaste que la terre et le ciel, / c'est la Mère de Dieu que nous fidèles, nous magnifions. »
Tressaillons de joie avec les Patriarches, / avec tous les Justes et les Prophètes saints, / car la Vierge enfante maintenant / dans la cité de David / le Seigneur Jésus, la rédemption, / la lumière, la vie, le salut.
Déjà se sont ouverts les propylées / du Verbe en sa divine incarnation; / que se réjouissent les cieux, / que les Anges exultent et qu'à leur joie / sur terre s'unissent en esprit / les hommes, avec les Mages et les Bergers.
La Vierge, ce vase spirituel, / comme inépuisable parfum / porte le Christ et s'avance dans l'Esprit / pour le répandre dans la grotte de Bethléem, / afin que nos âmes soient / comblées de sa bonne odeur.

/

Le Théophore nous reçoit à son banquet, / nous présentant de saints exploits. / Venez, tous les amis des Martyrs, / cueillons les fleurs mystiques / des cantiques les plus beaux / pour en couronner leur chef.
Par tes combats, Pontife saint, / tu rendis plus saint ton ornement sacré; / c'est pourquoi, portant couronne doublement, / dans le ciel, Pontife-martyr, / avec les chœurs des Martyrs et des Pasteurs / tu chantes le Christ notre Dieu.
Je suis le pur froment de notre Dieu, / disais-tu, et je serai broyé / sous les dents des fauves afin de devenir / un pain très-pur et consacré / au Seigneur, mon aimé, / dont l'amour bannit la crainte de la mort.
Dédaignant les choses d'ici-bas / pour servir, Ignace, les mystères d'en-haut, / en tant que prêtre et victime à la fois, / c'est toi-même que tu sacrifies / par le martyre et comme un culte immaculé, / te préparant pour les bêtes et pour le feu.
Si le ventre des lions t'a servi de tombeau, / c'est en Sion que tu demeures maintenant, / et tu vis en l'Esprit saint / qui renouvelle et vivifie, / régnant avec le Christ dans le ciel / et jouissant de sa beauté.
Rayonnant d'inaccessible clarté / et demeurant dans les parvis d'en-haut, / saint pontife Ignace, / prie constamment notre Dieu, ne cesse pas / d'intercéder auprès du Créateur / pour les brebis de ton bercail.
Célébrons sans cesse notre Dieu, / notre vie, notre suprême clarté, / Père, Fils et saint Esprit, / en trois personnes et une seule divinité, / unique Trinité / consubstantielle et d'égale majesté.
Réjouis-toi, cité vivante où notre Dieu / a bien voulu trouver abri; / car sans quitter le ciel très-haut, / c'est en toi qu'il descendit / comme pluie sur terre, pure Génitrice de Dieu, / pour être enfanté dans la cité de Bethléem.

Exapostilaire d'avant-fête (t. 3)
Grotte de Bethléem, prépare-toi, / Crèche, accueille aussi le Dieu infini / que cernent les limites de la chair, / car il vient pour être enfanté, comme bon lui a semblé.

Exapostilaire du Saint (t. 2)
Je suis, disais-tu, le froment du Dieu Sauveur, / sous les dents des fauves il me faut être broyé maintenant, / pour être un pain agréable, immaculé / aux yeux de la sainte Trinité; / en sa présence souviens-toi de nous tous / qui célébrons ton souvenir lumineux, / Ignace Théophore, pontife et martyr.
t. 3
Comme blessé par l'amour de ton Seigneur, / tu disais: Le Christ, mon bien-aimé, fut crucifié de plein gré; / c'est pourquoi j'ai soif d'être aimé de lui / et je vis pour l'aimer; / et je désire communier à sa Passion / tout comme à son Royaume dans le ciel.
Pour l'avant-fête
Fidèles, faisons retentir dès maintenant / nos chants de fête pour la Naissance du Christ, / car il vient pour être enfanté à Bethléem / par la Vierge comme un enfant de mortel / et enveloppé de langes se fera voir à nos yeux, / lui qui précède les limites du temps.

Laudes, t. 6
Œuvre de Romain le Mélode, alphabétique; continue aux Laudes des 21, 22 et 23 Décembre

Puissances angéliques, avancez; / préparez la crèche, vous les gens de Bethléem, / le Verbe vient au monde, en effet, / voici qu'arrive la Sagesse de Dieu; / Eglise, reçois les marques d'affection; / peuples, disons pour la joie de la Mère de Dieu: / Bénie soit ta venue, ô notre Dieu, gloire à toi. (2 fois)
Dans la grotte se lève l'étoile de Jacob; / venez, célébrant l'avant-fête, nous aussi, / avec les Mages pressons le pas, / allons à la rencontre des Bergers, / contemplons dans ses langes notre Dieu, / voyons une Vierge qui allaite: mystérieuse vision! / Le Christ vient au monde, le Roi d'Israël.
Collines, distillez la douceur; / voici que de Théman vient notre Dieu; / que lui soient soumises les nations! / Prophètes, réjouissez-vous, Patriarches, exultez, / formez sur terre des chœurs dignes de Dieu, / le Prince fort et grand, le Christ est enfanté; / et sur la terre paraît le Roi des cieux.
Le Créateur vient élever les mortels de terre, / renouvelant l'image du Roi; / chantez votre allégresse, Puissances d'en-haut; / le mur de la haine est abattu, / celui qu'on attendait, le voici, / car Dieu se fait mortel; / le Christ vient au monde, le Roi d'Israël.
Fidèles, venez à la rencontre du Créateur / qui va sur terre se lever d'une Vierge; / rayonnons de pureté, / faisons luire nos vertus, / dans la crainte et l'allégresse préparons-nous / à voir en esprit le Christ petit enfant / qui divinise les mortels par suprême bonté.
Gloire au Père ...
Le Christ approche; Bethléem, prépare-toi, / le salut des nations brille déjà; / prépare la crèche et rassemble les Bergers; / appelle les Mages depuis l'Orient; / et les chœurs spirituels / des Puissances incorporelles s'écrient: / Voici que sur terre paraît le Roi des cieux.
Maintenant ...
Puissent te dévorer la jalousie et le feu, / menteur insensé qui déformes la Loi; / voici que la Vierge en effet, / selon les paroles d'Isaïe, / a conçu en ses entrailles / et dépose le Roi dans la crèche; / c'est pourquoi disparaissent tous les dynastes de la tribu de Juda.

Apostiches, t. 4
Bethléem, prépare-toi, / cité de Sion, fais entendre tes chants, / réjouis-toi, désert, à la nouvelle de la joie; / l'étoile s'avance annonçant à Bethléem / l'enfantement du Christ qui doit arriver; / la grotte accueille celui que nul espace ne peut cerner; / la crèche se prépare, elle aussi, / à recevoir la vie éternelle; / disons-lui tous et chantons: / Sauve nos âmes, Jésus, notre Dieu incarné pour nous.
Dieu viendra de Théman
et le Saint, de la montagne ombragée.
Le Christ qui arrive, notre Dieu, / viendra et ne tardera pas; / et celui qui naît de l'Epouse inépousée, / on le verra reposer dans la grotte; / crèche des bestiaux, accueille celui / que le ciel même ne peut contenir, / car dans ses langes tu vas recevoir / le Verbe qui nous délie de la déraison. / L'étoile en fait le récit, / les Mages se prosternent devant lui / à la vue du miracle les étonnant; / et les Anges chantent, voyant sur terre / la rédemption du genre humain.
Seigneur, j'ai entendu ta voix,
et je suis rempli d'effroi.
Isaïe, danse d'allégresse, / reçois le Verbe de Dieu; / prophétise à la Vierge Marie / que le buisson enflammé par le feu / ne sera pas consumé par l'incandescence de notre Dieu. / Que se prépare Bethléem et qu'ouvre sa porte l'Eden! / que les Mages s'avancent pour voir / enveloppé de langes dans la crèche des animaux / le Salut qu'au-dessus de la grotte l'étoile a désigné, / le Seigneur vivifiant, le Sauveur du genre humain.
Pour le Saint:
Gloire au Père, t. 1
Colonne vivante et image animée, / voici venue ta fête de chaque année / proclamant, saint Ignace porteur-de-Dieu, / ta doctrine et tes exploits sublimes, / ta résistance pour la foi jusqu'au don de ton sang, / ta bienheureuse parole de renommée éternelle, / disant: Je suis le froment de notre Dieu / et je veux être broyé sous les dents des fauves. / Toi qui fus l'imitateur de la Passion du Christ, / intercède pour que nos âmes soient sauvées.
Pour l'avant-fête:
Maintenant, t. 6
Grotte de Bethléem, prépare-toi: / voici qu'arrive la Brebis / qui porte en ses entrailles le Christ. / Crèche, accueille celui / dont le verbe nous délivre, nous mortels, / de nos œuvres sans verbe ni raison. / Bergers qui passez la nuit dans les champs, / par votre témoignage confirmez le miracle étonnant, / Mages de Perse, apportez au Roi l'or, la myrrhe et l'encens; / car de la Vierge Mère a paru le Seigneur / qu'elle adore, humblement inclinée, / disant à celui qu'elle porte en ses bras: / Comment as-tu été semé dans mon sein, / comment t'y es-tu développé, / ô Jésus, mon Rédempteur et mon Dieu?

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

21 DÉCEMBRE
Mémoire de la sainte martyre Julienne de Nicomédie.

VEPRES

Lucernaire, t. 4
Pour l'avant-fête.
Tel est notre Dieu, / on n'en compte plus d'autre avec lui, / déclarait le Prophète dans l'Esprit; / il nous a ouvert le chemin du savoir; / après cela il ressemblera aux mortels en portant leur chair; / car il doit être enfanté par la Vierge, la servante de Dieu, / s'approchant ainsi de moi, / lui qui est l'inaccessible Dieu par nature.
Ton sein, très-pure Mère de Dieu, / est devenu la meule de blé / portant l'épi obtenu sans labours / d'une façon qui dépasse notre esprit / autant que notre mode de l'exprimer, / et tu l'enfanteras dans la grotte de Bethléem, / pour qu'il puisse nourrir l'entière création / dans la grâce et par connaissance de notre Dieu / et sauver d'une funeste famine le genre humain.
La Brebis vierge et sans défaut / portant dans ses entrailles l'Agneau / s'avance vers la grotte de Bethléem / pour l'enfanter de merveilleuse façon, / l'entourer de langes comme un mortel / et le déposer dans la crèche comme un enfant. / D'avance, création, fête-le, / magnifiant dans la joie l'auteur de tels prodiges ici-bas.
Pour la Sainte.
Dans les flots de ton sang / ayant coloré ton vêtement de salut / et rayonné de splendeur en esprit, / Martyre illustre, tu as pris comme époux / le Seigneur, le Roi immortel / qui te garde en la plus pure intégrité / pour les siècles des siècles dans les parvis célestes / comme une vierge de toute beauté.
Au milieu des supplices, en présence du feu, / endurant les déchirements de la chair, / avec courage supportant l'eau bouillante des chaudrons, / tu n'as pas dévié de ton propos / ni sacrifié aux statues des dieux, / mais inclinant la nuque pour le vrai Dieu, / sous le glaive te châtiant / tu montas, portant couronne, vers les cieux.
Comme cadeau de noces très-précieux, / Martyre illustre, tu offris à ton Epoux / un peuple saint conquis par tes prodiges à la foi, / car toi-même tu les accomplis fidèlement, / te montrant supérieure à tout châtiment, / la roue brûlante et les torsions de ton corps, / dans le Christ qui t'accordait comme Dieu, / Vierge sainte, la victoire du haut du ciel.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Sois en fête, Sion; / Jérusalem, réjouis-toi; / cité du Christ notre Dieu, reçois le Créateur / qui trouve abri dans la grotte et la crèche; / ouvrez-moi vos portes et j'entrerai / pour voir emmailloté comme un enfant / celui qui tient en main la création / et que les Anges chantent constamment, / le Seigneur vivifiant, le Sauveur du genre humain.

Apostiches, t. 2
Les prédictions de tous les Prophètes sont accomplies, / car le Christ naît en la ville de Bethléem / de la pure servante de Dieu.
Dieu viendra de Théman
et le Saint, de la montagne ombragée.
Gloire des mortels, leur fierté, leur renom, / Bethléem, précieuse métropole de Dieu, / accueille en toi le Créateur de l'univers.
Seigneur, j'ai entendu ta voix,
et je suis rempli d'effroi.
Le Verbe du Père par qui existe l'univers / comme une seule personne en deux natures à nos yeux / se révèle de virginale façon.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Cité de Bethléem, prépare au Créateur / la grotte, la crèche, les langes, car en toi / le Seigneur va se faire enfanter.

Tropaires, t. 4
Ta brebis, ô Jésus, / s'écrie de toute la force de sa voix: / C'est toi que j'aime, divin Epoux, / c'est toi que je cherche en luttant; / avec toi crucifiée, / je suis ensevelie en ton baptême; / je souffre pour toi, afin de régner avec toi; / je meurs pour toi, afin de vivre aussi en toi; / reçois comme victime sans défaut / celle qui par amour s'immole pour toi. / Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
Prépare-toi, Bethléem: / pour tout homme s'ouvre l'Eden; / pare-toi, Ephratha: / en la grotte la Vierge fait fleurir l'arbre de vie; / son propre sein devient le Paradis mystique / où pousse l'arbre divin / dont ceux qui en mangent vivront / au lieu d'en mourir comme Adam: / le Christ vient au monde pour relever son image déchue.

COMPLIES

Canon de deux odes, avec l'acrostiche: Le troisième jour.

Ode 8, t. 2
"Pour avoir méprisé l'ordre du tyran, / les trois nobles Jeunes Gens / furent mis dans la fournaise, / mais ils chantèrent pour rendre gloire à Dieu: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Rejetons loin de nous la paresse du sommeil / et de nos âmes éveillées / nous chanterons au Christ / enfanté par la Vierge immaculée: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
Que suffise la pratique des vertus / dans le trésor de nos cœurs / et, le visage illuminé, / nous chanterons au Christ enfant: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.
Le talent multiplié par nos œuvres de bien, / offrons-le comme don / à qui nous l'a donné, / en guise de myrrhe, d'encens et d'or / au Christ qui vient naître de la Servante de Dieu.

Ode 9
« Toi dont le sein put contenir le Dieu infini / et nous enfanta la Joie de l'univers, / nous te chantons, Vierge Mère de Dieu. »
Le Christ a demandé de veiller / aux fidèles qui attendent sa venue: / il doit être enfanté en effet par la Vierge.
Ô Christ, en ta seconde parousie / place-moi à droite, du côté de tes brebis, / moi qui vénère ta venue dans la chair.
En ta première venue tu sauvas Adam: / sauve, ô Christ, en ta seconde parousie / les fidèles vénérant ta Nativité.

MATINES

Cathisme l, t. 2
Le Dieu inaccessible, devenu accessible pour moi dans la tendresse de son cœur, / de bon gré s'avance pour être enfanté comme un homme dans la chair / de la jeune Vierge en la cité de Bethléem; / de tout cœur empressons-nous de l'accueillir, / lui disant avec crainte: Seigneur, gloire à toi.

Cathisme II, t. 3
Une merveille étrange se montre en ce jour; / car celui qui nous sauve vient naître à présent / corporellement dans la grotte / d'une Vierge pure à cause de nous. / Les Mages, porteurs de leurs présents, / se prosternent devant lui comme devant un Roi; / les Anges et les Bergers le glorifient; / avec eux nous crions, nous aussi: / Gloire à celui qui se fait homme pour nous.

Psaume 50. Canon d'avant-fête, alphabétique, signé Joseph dans la 9e ode; et canon de la Sainte, avec l'acrostiche: Dieu m'assigne, Martyre, l'honneur de te chanter. Joseph.

Ode 1, t. 4 « Comme les cavaliers de Pharaon, / submerge mon âme, je t'en prie, / dans l'océan d'impassibilité, / toi qu'une Vierge a enfanté, / afin que sur le tambourin / par la mortification de mon corps / je te chante l'hymne de victoire. »
Ciel, exulte, terre, réjouis-toi, / car le Dieu qui est avec nous dans la chair / est enfanté par une jeune Vierge; / et dans les langes dont il est enveloppé / il s'apprête à délier / les liens de nos péchés, / dans la tendresse de son cœur.
La Reine immaculée / par un miracle dépassant notre esprit / enfante le Roi de tous / qui ouvre aux croyants le royaume d'en-haut / et détruit totalement / le péché qui pour notre malheur / régnait sans cesse sur nous.
Les écrits des Prophètes sont accomplis, / car le Christ qu'ils annonçaient, / voici qu'en la cité de Bethléem / il se révèle incarné; / hâtons-nous déjà de célébrer / par avance sa Nativité / en ce jour dans la droiture de nos cœurs.

/

« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Auréolée de la splendeur des Martyrs, / tu exultes devant Dieu, / illustre Martyre, divinisée / et procurant par tes prières / à qui te chante la divine clarté.
Blessée par le très-doux amour du Christ, / illustre Martyre, tu dédaignas / les voluptés charnelles / et le fiancé temporel / pour te lier, Vierge pure, à ton Epoux.
Eclairant ton âme d'un splendide éclat, / le Créateur et Dieu de l'univers, / sainte Martyre, t'accorda / l’exultation virginale / dans les demeures des cieux.
La Vierge vient, qui enfantera dans la grotte / le Créateur de notre humanité / portant de merveilleuse façon / la chair qu'il reçut dans sa personne sacrée / afin de rendre l'homme comme Dieu.

Ode 3
« Puisque l'Eglise des nations / enfante en sa stérilité / et que s'est affaiblie / la synagogue aux nombreux enfants, / à celui qui fait des merveilles chantons: / Tu es saint, Seigneur notre Dieu. »
De la montagne virginale Daniel / te voit, ô Verbe, comme pierre détachée, / par ta puissance aplatissant / les sanctuaires des faux-dieux; / et pour cette raison / nous te glorifions dans la crainte.
Les Mages venus de l'Orient, / ô Christ, t'apportent leurs présents; / guidés par une étoile jusqu'à toi, / ils t'offrent comme au Roi de l'univers / l'encens, la myrrhe et l'or, / étonnés de ta condescendance, Seigneur.
Marie, la terre sans labours, / porte le vivifiant Epi / qu'elle s'apprête à enfanter / dans la cité de Bethléem, / pour en nourrir les âmes des fidèles chantant: / Tu es saint, Seigneur notre Dieu.

/

« Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien.
C'est un temple saint de Dieu, / illustre Martyre, que tu fis de ton âme, / priant et chantant sans cesse dans les temples divins.
Désireuse d'obtenir les dons suprêmes, / vénérable Martyre, tu supportas les peines dans ta chair, / comme étrangère à ton corps.
Sainte Julienne, sous les flots de ton sang / tu éteignis le brasier de l'impiété / et tu désaltéras les âmes des croyants.
Pour délivrer les hommes, le Seigneur compatissant / naît d'une Vierge pure à Bethléem, / acceptant d'être langé comme un enfant.

Cathisme, t. 3
Vous, les confins de la terre, soyez au comble de la joie, / car la Mère de Dieu vient enfanter le Roi de l'univers. / Merveille qu'il est impossible d'exprimer! / l'Eternel débute dans le temps, / l'Immatériel se revêt de notre chair, / la grotte accueille celui qui tient l'univers dans sa main. / Réjouis-toi, Bethléem, / et qu'en ce jour d'avant-fête exulte aussi la création!
t. 4
Parée des nombreuses vertus que Dieu t'avait données, / ornée de fleurs rouges par tes blessures sacrées, / toute belle et pure tu as paru aux yeux de tous; / c'est pourquoi le Seigneur s'est épris de ta beauté; / il te mena vers la chambre pleine de clarté / et là tu exultes en compagnie des Martyrs, / sainte Julienne, en magnifiant le Christ notre Dieu.
Vierges, donnez le signal / de la joie que la Vierge éprouvera, / mères, escortez de vos chants / la Mère du Christ notre Dieu; / les Mages d'Orient s'unissent aux Anges, / les Pasteurs se joignent à notre chœur; / car la Vierge s'avance pour enfanter / dans la cité de Bethléem. / Par ses prières, ô notre Dieu, sauve-nous.

Ode 4
« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
La sainte Ampoule contenant / le Parfum de notre sanctification / s'avance afin de le verser / dans la cité de Bethléem / et tous nous sanctifier, / pour que nous chantions au Christ: / Gloire à ta puissance.
Isaïe, prophète saint, / exulte et danse de joie, / voyant réalisés / tes oracles divins, / car la Vierge enfante chastement / dans la grotte de Bethléem / celui que nul espace ne contient.
Jésus vient au monde selon la chair, / l'Eternel se montre dans le temps / comme un enfant pour me sauver / des fautes commises si longtemps; / il m'enrichit par son ineffable pauvreté, / moi qui étais appauvri / par mes transgressions funestes.

/

« Te voyant suspendu à la croix, / toi, le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Tendue de tout ton cœur / vers le Seigneur de l'univers, / tu ne t'es pas souciée de ta chair tendue et frappée cruellement / Julienne, splendeur des vierges et des martyrs.
L'amour du Maître a prévalu / au point d'éteindre tout feu d'amour charnel; / c'est pourquoi tu méprisas / la richesse, l'hyménée / et toutes sortes de tourments. / Toi, l'agnelle sans défaut, / les ennemis, comme des loups, / t'ont déchirée dans les supplices, / sainte Martyre, faisant de toi / une victime pure immolée à notre Dieu.
Voyant que même après l'enfantement / elle conservait le sceau de la virginité, / saisie d'étonnement, la Mère de Dieu / s'écria: Mon Fils, comment t'entourer de langes, / toi qui entoures l'océan de sable?

Ode 5
« Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui veillons devant toi la nuit, / Fils unique et divin Reflet de la splendeur paternelle, / Ami des hommes, nous te célébrons. »
La Vierge enfante l'Emmanuel notre Dieu / et couchera dans la crèche / celui qui vient nous rappeler à lui; / d'avance célébrons sa Nativité.
Verbe éternel et consubstantiel / qui reposes dans la crèche des bestiaux, / tu délivres de l'absence-de-raison / ceux qui fêtent d'avance ta Nativité.
Bienheureuse est la racine de Jessé / qui a produit l'Immaculée / portant, divine fleur, le Christ Seigneur / dont nous fêtons déjà la Naissance dans la joie.

/

« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Tu asséchas l'hostile flot de l'impiété / par les flots de ton sang versé injustement, / sainte Martyre, et tu as éteint le feu de l'erreur.
Tu t'es offerte totalement à Dieu / rendant plus vif sous la couleur de ton sang / le rouge de la pudeur virginale.
Blessée d’amour par ta beauté, / Seigneur, la vierge dans l'éclat de ses combats / ne s'est pas arrêtée aux beautés que l'on voit.
Voici que vient la Vierge immaculée / pour mettre au monde dans la grotte à Bethléem / le Dieu fait homme, merveille inégalée!

Ode 6
« J'ai sombré au plus profond de l'océan / et je fus englouti / sous la houle de mes nombreux péchés, / mais toi, Ô Dieu d'amour, / à la fosse tu arraches ma vie. »
Sur terre né pour nous / comme Enfant nouvelet, / celui qui est issu du Père avant les siècles / ineffablement, dans son amour / nous délivre tous de l'antique transgression.
Merveille étrange, celle qu'on entend / dans la cité de Bethléem / à ta naissance, Verbe sans commencement, / puisqu'avec les Anges les Bergers, / Seigneur, te font hommage de leurs chants.
L'étoile annonce aux Mages la venue / du Soleil de justice ineffablement / mis au monde à Bethléem / et dont nous célébrons dès maintenant / la sainte Nativité dans l'allégresse.

/

« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Blessée par l'amour divin, tu t'écriais: / C'est au Christ, suprême beauté, / que je m'empresse de parvenir; / et pour cela j'endure les tourments, / dans l'immuable joie de mon cœur.
L'inique persécuteur commanda / de te tendre et te frapper / impitoyablement de verges, / toi la brebis du Seigneur / tendue vers le Christ, lumière sans couchant.
Toi qui veillais dans l'attente du Christ / notre Soleil sans couchant, / tu éclairas de son rayonnement, / sainte Martyre, ton âme et ton cœur / et tu rejoignis la clarté éternelle.
Lui qui entoure l'océan de nuages, / le Créateur se laisse enfanter / par la Vierge et comme un nouveau-né / accepte d'être langé, / lui par qui le monde est sauvé!

Kondakion, t. 2
Voyant dans ses langes à Bethléem / celui qui tient la terre entière ; dans ses mains, / offrons pour l'avant-fête à sa Mère nos chants, / car elle éprouve une joie maternelle à tenir / entre ses bras l'éternel Fils de Dieu.

Ikos
Tenant le Fils de Dieu dans ses bras / et lui donnant ses baisers maternels, / la Vierge disait: Ma conception fut sans semence / et j'ai conservé la virginité dans l'enfantement; / après l'enfantement me voilà pure comme avant; / c'est pourquoi je me prosterne, ô mon Enfant, / devant la miséricorde infinie / et l'ineffable magnificence dont tu as fait preuve à mon égard; / aussi, je me réjouis de tenir / entre mes bras l'éternel Fils de Dieu.

Synaxaire
Le 21 Décembre, mémoire de la sainte martyre Julienne.
Julienne, ta splendeur, c'est l'épée qui la donne,
puisqu'elle te procure splendide couronne.
La sainte dont le charme n'eut d'égal aucun
fut mise à mort en Décembre, le vingt et un.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« A Babylone les trois Jeunes Gens, / considérant comme folie / l'ordre donné par le tyran, / au milieu des flammes te criaient, Seigneur: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Comment la grotte pourra te contenir, / Infini qui vas être enfanté pour nous? / Comment la Vierge t'allaitera, / toi le nourricier de l'univers, / Dieu de miséricorde, Jésus?
Suivant les paroles de Balaam le devin, / les Mages viennent sans tarder / se prosterner devant le Christ avec leurs dons, / reconnaissant en lui / celui qui règne sur tout souffle de vie.
Stérile de toute œuvre de bien, / nature humaine, exulte, réjouis-toi; / le Christ vient naître en effet / de la Vierge et dans la chair / pour te rendre féconde en vertus.

/

« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Le juge te fit jeter follement / dans la chaudière bouillante sans pitié, / mais le Seigneur te conserva par son Ange / saine et sauve et célébrant ses hauts faits.
Manifestant plus de courage que d'effroi, / vénérable Martyre, tu t'approchas du feu / dont tu sentis la fraîcheur au point de t'écrier: / Tu es béni, Seigneur, dans le temple de ta gloire.
Tu as offert à ton Epoux comme cadeau nuptial / tout un peuple de croyants / qui rejeta les ténèbres de l'erreur / grâce à tes miracles pleins d'éclat.
Siège de l'Infini, réjouis-toi, / Mère vierge qui vas l'enfanter pour nous / dans la grotte, porteur de notre chair / et de ses mains remodelant la création.

Ode 8
« Rédempteur du monde, Tout-puissant, / au milieu de la fournaise descendu, / de rosée tu as couvert les Jeunes Gens / et leur enseignas à psalmodier: / Toutes ses œuvres, louez, bénissez le Seigneur. »
Mes transgressions nombreuses ont fait de moi, / ô Christ, une caverne de brigands; / dans ta miséricorde ineffable sauve-moi, / toi qui dans une grotte as bien voulu / être enfanté par une Vierge immaculée.
Signant ma parfaite rédemption, / tu fus recensé sur l'ordre de César, / Créateur du monde, avec les serviteurs; / c'est pourquoi je chante, Seigneur, / l'amour sans limites de ton cœur envers nous.
Palais du Maître plein d'éclat, / comment t'es-tu glissée / dans l'étroite grotte pour y enfanter / le Seigneur et Roi porteur de notre chair, / Vierge toute-sainte, Epouse de Dieu?

/

« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Elevant ton âme et ton regard / vers le Dieu capable de sauver, / tu apaisas les brûlures des chaudrons / par la grâce de l'Esprit divin, / avec foi chantant le cantique des Jeunes Gens: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Obéissant aux ordres du cruel tyran, / les insensés dignes eux- mêmes du feu / t'y jetèrent vive, Martyre vénérée, / mais la flamme ne t'a pas brûlée, / car tu fus couverte de rosée / par ton amour envers l'Epoux que tu chantais.
Devant le tribunal tu confessas le Christ, / Dieu immortel soumis à la crucifixion / par qui l'erreur fut mise à mort / et qui accorde la vie éternelle / aux fidèles chantant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Le Seigneur qui se fait un char des nuées / à travers la Nuée vierge vient au monde pour nous, / pour dissiper la brume obscure du péché / dans l'âme de qui chante pour lui: / Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur.

Ode 9
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Fidèles, tous ensemble exultons, / battons des mains dans l'allégresse d'un même chœur; / voici que le salut de tous, / le Seigneur s'approche pour être enfanté / et sauver tous les fidèles célébrant / la sainte fête de sa Nativité.
Prends la harpe et la cithare, David, / et nous chante: Maison d'Ephratha, / réjouis-toi, car celui / qu'engendre le Père avant les temps / est enfanté dans ta lignée / par la Vierge en prenant chair de son sein.
Comme pluie sur la toison / le Maître est descendu dans ton sein; / il arrose la terre désolée / par la sécheresse des faux dieux / et dessèche l'océan de l'erreur, / Vierge Mère, Génitrice de Dieu.

/

« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, Ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées; / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Voyant Julienne pour la foi / se couvrir de gloire en ses combats, / les Anges admirèrent qu'elle ait confondu / dans sa féminité celui qui mit à mort / notre prime aïeule au Paradis.
Dans ton adresse et ta beauté / tu tressas selon les règles / ta couronne de justice en piétinant / avec ta chair l'incorporel / sur lequel tu remportas la victoire.
Comme l'hirondelle mystique nous te célébrons, / comme la colombe et la tourterelle immaculée; / par ton martyre tes ailes se couvrirent d'or / et c'est ainsi que / tu t'envolas vers Dieu pour trouver ton repos.
Comme lis dans la vallée des Martyrs, / victorieuse Julienne, tu as fleuri / et comme rose fleurant bon la virginité / tu fus pour ton Epoux mystique / un parfum de divine senteur.
Portant celui qui porte l'univers, / ô Vierge, tu viens à Bethléem / l'enfanter et dans la crèche le coucher / comme un enfant, lui qui pour leur bien / veut rappeler à lui les mortels.

Exapostilaire (t. 3)
Ô Verbe, ta Martyre, désirant / pénétrer dans la salle du banquet, / supporta courageusement / toute épreuve par amour pour toi. / Par ses prières, ô Christ notre Dieu, / montre à mon âme la tendresse de ton cœur.
Bethléem au pays de Juda, / prépare les portes de la cité; / car en toi la Vierge et Mère de Dieu / vient enfanter maintenant / dans la grotte comme un mortel / celui qui est mon Seigneur et mon Dieu.

Laudes, t. 6
La Sagesse créatrice arrive maintenant, / les nuées prophétiques sont prêtes à s'ouvrir, / la grâce éclaire le ciel, / la vérité a resplendi, / l'obscurité des énigmes disparaît, / Adam exulte, car s'ouvre la porte de l'Eden; / notre Dieu créateur se laisse façonner.
Des Prophètes accomplissant / les oracles et les visions, / le Verbe est enfanté dans l'épaisseur de la chair / et repose dans la mangeoire des bestiaux. / Suprême condescendance, merveille du salut / qui nous invitent à chanter: / Le Christ vient au monde, le Roi d'Israël!
Pour que soit repoussé le venin du péché / et que l'antique image me soit restaurée, / tu t'incarnes et tu suces le lait / et te laisses langer, / toi qui fais tourner l'univers d'un signe; / je te chante, ô Verbe, Messager du Conseil paternel / par lequel j'accède à la condition immortelle.
Sans quitter le sein paternel, / tu te montres en mortel à nos yeux; / et porté par la Vierge dans ses bras, / tu appelles par l'étoile les Mages de Perse / qui se prosternent devant toi comme roi et comme Dieu, / toi qui supprimes par le souffle de tes lèvres les chefs impies des nations / et deviens le pasteur du peuple sauvé.
Gloire au Père ...
Le Verbe consubstantiel au Père divin / des chastes entrailles de la Vierge prend corps / selon notre forme et grandit / dans l'espace du temps, / puis il naît dans la grotte de Bethléem. / Merveille! s'écrient les Anges, et les hommes de chanter: / Le Christ vient au monde, le Roi d'Israël.
Maintenant …
Voici que sont accomplis / les oracles de Balaam le devin, / car les Mages, à l'affût de merveilles dans leur pays, / lorsqu'ils sont éblouis par l'étoile de splendeur insolite, / viennent voir le Christ, Soleil sans déclin / qui se fait homme à Bethléem / et par leurs dons le reconnaissent comme roi et Dieu qui accepte la mort.

Apostiches, t. 2
Sut la grotte déjà / l'étoile jette son éclat; / avec les Anges, Bergers / et vous, Mages, avec vos dons / préparez-vous à venir promptement.
Dieu viendra de Théman
et le Saint, de la montagne ombragée.
Afin d'accomplir / les prédictions prophétiques, / le Seigneur à Bethléem / vient au monde pour ouvrir / aux fils d'Adam les portes de l'Eden.
Seigneur, j'ai entendu ta voix,
et je suis rempli d'effroi.
Parfume d'encens / la sainte crèche, Bethléem, / car en toi le Seigneur / va répandre les rayons / de sa propre divinité.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Habitants de la terre, venez, / chantons sans cesse / d'une même voix / la Vierge Marie / qui enfante le Christ notre Dieu.

Le reste de l’Office de Matines, comme d’habitude et le Congé.

22 DÉCEMBRE
Mémoire de la sainte mégalomartyre Anastasie.

VEPRES

Lucernaire, t. 6
Le Soleil sans déclin / va se lever de virginales entrailles / pour illuminer l'entière création; / dans la pureté de nos regards / et la sainteté de nos actions / partons à sa rencontre, / préparons-nous maintenant / à recevoir en esprit celui qui vient parmi les siens / selon son bon plaisir par un enfantement merveilleux, / afin de ramener au Paradis / ceux qui étaient exilés du séjour de l'Eden, / dans sa miséricorde, en naissant à Bethléem.
Le Verbe de Dieu, / porté sur les épaules des Chérubins / et dans sa personne s'unissant à la chair, / a demeuré dans le sein d'une Vierge, / il s'est fait homme mortel / et vient naître au pays de Juda. / Sainte Grotte, prépare-toi comme un vaste palais / pour le Roi de l'univers / et toi, Crèche, comme un trône flamboyant / où le Christ comme un enfant / sera couché par la Vierge Marie / pour rappeler sa créature, ainsi qu'il l'a voulu.
La Vierge va te déposer / dans la crèche des bestiaux, / toi le Verbe éternel de notre Dieu / qui acceptes un début dans le temps, / d'une façon qui dépasse notre esprit, / pour me sauver de la démence contractée par jalousie du serpent; / et tu te laisses langer pour déchirer / les liens et les bandes de mes péchés / dans ton amour des hommes et ton unique bonté, / afin que je te chante et glorifie / et me prosterne joyeux devant ta venue dans la chair / par laquelle je suis délivré.
t. 1
Quelle beauté par tes mérites, Anastasie, / quelle célébrité par tes combats, / quelle gloire tu as acquise par ta confession / et combien sont nombreux tes miracles prodigieux! / Par eux dans les siècles te glorifie / celui que tu as toi-même glorifié / dans tes membres sacrés par tes combats.
Amante de la gloire des Martyrs, / c'est leur zèle que tu t'empressas d'imiter; / aussi tu supportas les supplices les plus cruels / et maintenant, par la grâce de Dieu, / tu allèges toute peine, Sainte au grand renom, / dans le corps et l'âme de ceux / qui vénèrent tes mérites et l'excellence de tes combats.
Tu as brillé plus clair que le soleil, / Martyre illustre, en achevant ton combat, / et par les rayons de tes miracles nombreux / tu illumines le cœur de tous ceux / qui s'approchent dans la foi / de ta divine châsse d'où jaillissent des flots divins, / Anastasie, martyre au grand renom.
Gloire au Père, t. 2
C'est le don de la résurrection que tu reçus, / Martyre bien nommée, Anastasie, / lorsque tu combattis sur le stade; / tu fis disparaître en effet la multitude des démons / et les engloutis dans les flots de la mer, / victorieuse Martyre qui mérites l'admiration.
Maintenant, t. 6
Vierge inépousée, d'où viens-tu? / Qui est celui qui t'engendra? / Quelle est la mère qui t'enfanta? / Comment portes-tu le Créateur dans tes bras? / Comment ton sein est-il demeuré virginal? / Sublimes merveilles, redoutables mystères que ceux / qui s'accomplissent sur terre pour toi! / Nous le voyons, Toute-pure, et préparons / ce qu'il te faut, ce qui est digne de toi: / c'est une grotte que la terre t'offrira; / au ciel c'est une étoile que nous demandons de préparer; / quant aux Mages, ils s'avancent de l'Orient vers l'Occident / pour contempler le salut des mortels / nourri à la mamelle comme enfant nouveau-né.

Apostiches, t. 2
Voici qu'arrive le Christ / pour écraser le Mauvais, / illuminer les âmes enténébrées / et rompre leurs liens; / allons à sa rencontre déjà maintenant.
Dieu viendra de Théman
et le Saint, de la montagne ombragée.
Gloire et louange chantez, / vous les familles des nations; / que les Mages avec leurs dons / et les Pâtres au son de leurs instruments agrestes / se mettent en route avec empressement.
Seigneur, j'ai entendu ta voix
et je suis rempli d'effroi.
Que les montagnes, les coteaux, / les plaines, les vallées, / les fleuves et toute la création / magnifient maintenant / la naissance du Créateur!
Gloire au Père, t. 4
De la vivifiante Résurrection du Christ / étant l'éponyme vénérée, / par ta vie tu l'as suivi en répondant à son appel; / affermissant ta nature par un courage viril, / tu fis de ton propre sang la pourpre te revêtant / et comme sceptre c'est la croix que tu portas / pour régner avec le divin Sauveur, bienheureuse Anastasie. / Intercède auprès de lui, pour que nous aussi, / nous soyons éclairés par la gloire de Dieu.
Maintenant ...
Isaïe, danse d'allégresse, / reçois le Verbe de Dieu; / prophétise à la Vierge Marie / que le buisson enflammé par le feu / ne sera pas consumé par l'incandescence de notre Dieu. / Que se prépare Bethléem et qu'ouvre sa porte l'Eden! / Que les Mages s'avancent pour voir / enveloppé de langes dans la crèche des animaux / le salut que l'étoile a désigné au-dessus de la grotte, / le Seigneur vivifiant, le Sauveur du genre humain!

Tropaires, t. 4
Ta brebis, ô Jésus, / s'écrie de toute la force de sa voix: / C'est toi que j'aime, divin Epoux, / c'est toi que je cherche en luttant; / avec toi crucifiée, / je suis ensevelie en ton baptême; / je souffre pour toi, afin de régner avec toi; / je meurs pour toi, afin de vivre aussi en toi; / reçois comme victime sans défaut / celle qui par amour s'immole pour toi. / Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.
Prépare-toi, Bethléem: / pour tout homme s'ouvre l'Eden; / pare-toi, Ephratha: / en la grotte la Vierge fait fleurir l'arbre de vie; / son propre sein devient le Paradis mystique / où pousse l'arbre divin / dont ceux qui en mangent vivront / au lieu d'en mourir comme Adam: / le Christ vient au monde pour relever son image déchue.

COMPLIES

Canon de trois odes, avec l'acrostiche: Le quatrième jour, je chanterai.

Ode 3, t. 2
« Tu m'as affermi sur la pierre de la foi, / tu m'as fait triompher devant mes ennemis, / et mon esprit exulte de joie en chantant: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur. »
Hérode rassemble en vain le sanhédrin / dans son dessein de criminel / pour tuer à sa naissance le Seigneur / à qui nous chantons tous: C'est toi notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur.
Le conseil du roi Hérode, en la cruauté / de son âme hostile à Dieu, décide de tuer / avec tous les enfants le Christ Seigneur / à qui nous chantons: C'est toi notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur.

Ode 8
« Pour obéir à l'ordre du tyran, / sept fois plus que de coutume on fit monter le feu, / mais les Jeunes Gens, méprisant l'ordre impie, / au milieu de la flamme se mirent à chanter: / Toutes ses œuvres bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
En guise de myrrhe versant nos pleurs / et les offrant au Christ né pour nous selon la chair, / de notre chair purifions les infamies, / nous approchant purement du seul Immaculé / en disant: Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Par nos larmes de componction, nous les pécheurs, / échappons aux larmes du terrible châtiment / en marchant sur les traces du Christ, / enveloppé de langes comme un nouveau-né, / et disant: Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Sachant que nous pouvons faire notre salut / par miséricorde et par la source de nos pleurs, / nous les fidèles, lavés par l'absolution, / approchons du Christ enfanté selon la chair, / en disant: Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9
« Venez et purifions nos cœurs / et nos lèvres, afin de magnifier / la sainte Mère de l'Emmanuel, / la Vierge tout-immaculée: / c'est elle qui présente à son Fils notre prière: / Christ notre Dieu, prends pitié de nous et sauve-nous. »
Que personne n'ait la folie de jalouser / ceux qui portent maintenant comme dons plaisant à Dieu / en guise d'or et de myrrhe et d'encens / le parfum de leurs vertus / et chantent au Seigneur enfanté: / Christ notre Dieu, épargne nos âmes et sauve-nous!
Hérode, aveuglé, dit aux Mages pleins de sens: / Le Roi qui vient de naître, allez le rechercher, / puis, lorsque vous l'aurez trouvé, / venez m'en informer; / car il méditait le crime en son cœur de meurtrier. / Christ notre Dieu, épargne nos âmes et sauve-nous.
Audace d'un criminel aveugle! / Tu as donc oublié que Dieu, personne ne le tue / en le soumettant à son pouvoir; / car, bouillant de colère, cruellement, / Hérode, tu fais égorger les enfants. / Christ notre Dieu, épargne nos âmes et sauve-nous.

MATINES

Cathisme I, t. 4
La création se réjouit divinement en ce jour, / car le Fils de Dieu, le Christ notre Seigneur, / naît d'une Vierge immaculée pour rendre immortel le genre humain / et supprimer la malédiction de la mère des vivants; / chantons-le comme notre unique Bienfaiteur.

Cathisme II, t. 3
La Vierge concevant le Verbe qui précède les temps, / le juste Joseph la chante en s'écriant: / Je vois en toi le Temple du Seigneur / portant celui qui vient sauver tous les mortels / et faire des fidèles qui célèbrent ton nom, / en son amour, des temples saints de notre Dieu.
Psaume 50. Canon d'avant-fête. (t. 6), avec l'acrostiche: Je chante une hymne longue pour le grand jeudi; puis les canons de la Sainte: 1e premier (t. 1), avec l'acrostiche: Martyre, je louerai tes illustres tourments. Joseph; 1e second (t. 8), avec l'acrostiche: Martyre Anastasie, je te chante avec amour. Joseph.

Ode l, t. 6
« Grâce au bâton de Moïse la mer Rouge se divise en deux / et les sources de l'abîme sont asséchées: / pour le peuple sans armes un passage est ouvert, / mais les équipages de Pharaon y trouvent leur tombeau, / et vers Dieu s'élève le chant / qui célèbre la victoire du Christ notre Dieu. »
L'insondable Sagesse de Dieu, / cause de tout bien et source de vie, / en la sainte Mère inépousée / a bâti sa maison; / s'étant revêtu d'un temple de chair, / il s'est couvert de gloire, le Christ notre Dieu.
Initiant les Mages, la Sagesse de Dieu / invite les prémices des nations, / pour que ceux qui manquaient jadis de sens soient nourris / mystiquement dans la mangeoire des bestiaux / à la mystique table qu'ils se hâtent de gagner, / à la clarté de l'étoile cheminant avec leurs dons.
Ecoutons maintenant les voix prophétiques / qui s'accomplissent dans l'Esprit, / car la Vierge, ayant conçu, / vient enfanter le Dieu préexistant / que le ciel et les Anges ont révélé / aux Mages et aux Bergers comme enfant nouveau-né.
t. 1
« Chantons tous une hymne de victoire / pour les merveilles de notre Dieu / qui de son bras puissant a sauvé Israël / en se couvrant de gloire. »
Ta mémoire en ce jour, Anastasie, / nous la célébrons fidèlement, / puisque de sublimes miracles l'a glorifiée le Christ / qui est enfanté dans la chair en la cité de Bethléem.
Le monde proclame / sans cesse dans la joie tes vertus, / tes miracles et tes exploits, / Anastasie, joyau des Martyrs.
Nous chantons tes peines, tes combats, / tes blessures, tes prodiges étonnants, / ton amour pour le Seigneur / et ton intimité avec Dieu.
De riche qu'il était, il s'appauvrit / en naissant de la Vierge par amour; / les Mages, rois de l'Orient, sont déjà partis / pour le voir avec foi et l'adorer dans la chair.
t. 8
« Peuples, chantons pour notre Dieu / qui fit merveille en tirant de la servitude Israël, / chantons une hymne de victoire en disant: / Nous chanterons pour toi, notre unique Seigneur. »
Chantons une hymne à notre Dieu / que la Vierge enfantera dans la chair / dans la cité de Bethléem et comme nouveau-né / déposera dans la crèche, pour qu'il sauve le genre humain.
N'ayant cherché, glorieuse Anastasie, / que l'aimable beauté du Christ, / tu méprisas les beautés de ce monde et par ta fermeté / tu méritas, sainte Martyre, l'héritage immortel.
Eclairée par la lumière de l'Esprit, / tu méprisas sagement la sombre nuit de l'erreur, / vénérable Martyre, et tu demeures maintenant / dans la divine clarté de la Trinité éternelle.
Le Dieu invisible se montre à nos yeux / en son amour immense merveilleusement enfanté / par toi, Vierge Mère, et se privant de ses trésors / pour donner l'immortalité en trésor au genre humain.

Ode 3, t. 6
« Le Seigneur, Roi de tous et Dieu créateur, / sans changement a revêtu notre humaine pauvreté; / dans la chair il est porté comme un enfant / et dans la pauvre mangeoire, recevant l'adoration, il s'écrie: / Prenez et mangez, ceci est mon corps, / vous y trouverez l'aliment de votre foi. »
Le Christ qui vient maintenant pour verser / en rançon pour le monde son propre sang, / Hérode veut le tuer avant le temps, / précédant Pilate dans sa folie, / et dans sa cruauté meurtrière / il fait égorger un grand nombre d'enfants.
Pas de Dieu! dit en son cœur l'insensé / au comble de la folie, dans sa rage de tuer le Christ; / manquant le but de son projet téméraire, / c'est pour le meurtre d'enfants innocents / qu'il va s'armer de pied en cap / et souiller la terre de sang.
t. 1
« La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs / est devenue la pierre d'angle; / sur cette pierre le Christ / affermit son Eg1ise / qu'il a rassemblée / du milieu des nations. »
Dans la grotte voici qu'est enfanté, / dépassant l'entendement de nos esprits, / celui qu'avant l'aurore le Père a engendré; / du ciel un astre l'a montré / clairement aux scrutateurs des astres; / et nous, fidèles, chantons-le.
De la Martyre victorieuse brille maintenant / pour nous le souvenir, / l'annuelle et sainte festivité; / illuminés par elle, chantons Dieu / qui l'a magnifiée dignement / de nombreux miracles.
Tu ouvris ta bouche / au milieu du stade pour parler de Dieu, / confessant la Passion du Christ / et souffrant avec ardeur; / c'est pourquoi, Martyre vénérable, tu devins / le havre et le refuge de tous les affligés.
Voici que notre unique Dieu, / portant la chair qu'il a reçue de toi, / ô Vierge, d'ineffable façon, / vient se faire enfanter dans la grotte, / afin que moi, cette caverne de brigands, / je devienne un temple de l'Esprit divin.
t. 8
« Seigneur qui as couvert la coupole des cieux / et qui as édifié l'Eglise en trois jours, / rends-moi ferme dans ton amour, / seul Ami des hommes, / haut-lieu de nos désirs et forteresse des croyants. »
Entouré de langes comme un enfant, / l'inaccessible Seigneur va se montrer à nos yeux, / reposant dans la crèche; / montagnes et collines, exultez / de joie divine, remplies de clarté.
Dans ta pieuse audace, tu émoussas / les paroles des tyrans comme traits enflammés, / riche que tu étais de la parole du salut, / et c'est l'amour divin, Anastasie, / qui dirigea les mouvements de ton cœur.
C'est le Seigneur que je cherche uniquement, / disais-tu, Martyre, et j'ai lié / mon âme à son unique amour; / de ses purs rayons je désire abondamment / être éclairée, dans la simplicité de ma vie.
Vierge inépousée, tu portes incarné dans ton sein / celui qui porte l'entière création dans sa main; / tu l'enfantes et dans la crèche le fais reposer, / lui le Dieu d'avant les siècles / qui se laisse voir comme enfant nouveau-né.

Cathisme, t. 8
Imitant la vertu des Martyrs, dans la compassion de ton cœur / chaque jour avec ardeur tu te mettais à leur service pour subvenir à leurs besoins, / dans la foi et la joie tu nettoyais leurs plaies, / tenant pour rien les épreuves temporelles, Martyre divinement inspirée; / pour finir, emprisonnée et supportant de nombreux tourments, / tu combattis avec courage, illustre Anastasie. / Prie le Christ notre Dieu d'accorder la rémission de leurs péchés / à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Célébrant l'avant-fête de la Nativité du Christ, / fidèles, tous ensemble et le cœur en fête, partons à sa rencontre dignement, / comme les Mages portant nos présents, les vertus, / avec les Anges chantant un cantique nouveau / à celui que l'univers glorifie, notre Dieu / que la Vierge met au monde sans semence à Bethléem.

Ode 4, t. 6
« Prévoyant, Ô Christ, ton mystère ineffable, le Prophète disait: / Tu as montré la force de ton amour souverain, / Dieu de miséricorde, Père très-bon, / ton Fils unique, tu l'as envoyé dans le monde / pour le pardon des péchés. »
Comme bruine sur la terre vierge qui enfante le Seigneur, / comme pluie sur la toison tu descends par compassion / pour naître et converser avec les mortels, / car ton Père, Fils unique, t'a envoyé dans le monde / pour le pardon des péchés.
Recevant la chair humaine de la semence d'Abraham, / tu viens accorder grâce pour grâce, / sauver ton image et l'immortaliser, / car ton Père, Fils unique, t'a envoyé dans le monde / pour le pardon des péchés.
Ayant soif, David a jadis désiré / boire le breuvage nouveau qui de la grotte de Bethléem / va surgir pour apaiser toute soif, / celle qu'en leur âme éprouvent Adam et David, / desquels descend le Christ qui va naître selon la chair.
t. 1
« Prophète Habacuc, en l'Esprit tu as prévu / l'incarnation du Verbe et l'annonças, disant: / Lorsque s'approcheront les ans, tu seras connu, / au temps fixé tu te révéleras; / gloire à ta puissance, Seigneur. »
Chantez, nations; peuples, battez des mains: / la clarté de l'univers naît dans la grotte; / éclairée par ses rayons, la martyre Anastasie / a pu fuir loin des ténèbres de l'erreur / en brillant plus clairement que le soleil.
La gloire des Martyrs du Christ, / tu l'as gagnée par ton empressement, / illustre Sainte, car avec zèle, amour et foi / de tes mains tu nettoyais leurs plaies; / avec eux nous te chantons d'un même chœur.
Tu menas à terme avec courage toutes sortes de combats / et reçus abondamment la grâce des miracles, Anastasie; / c'est pourquoi le monde entier / possède en toi refuge et sûr abri / et se range sous ta protection.
Martyre au nom sublime, Anastasie, / par la puissance de la Croix tu as brisé / le glaive des ennemis invisibles; / aussi es-tu la source de miracles très nombreux / et tu laves le bourbier des plus diverses maladies.
t. 8
« Seigneur, j’ai perçu / le mystère de ton œuvre de salut, / j'ai médité sur tes actions / et glorifié ta divinité. »
Déjà sont accomplies / les paroles prophétisées dans l'Esprit, / car dans la grotte la Vierge vient enfanter / celui par qui toute chose est accomplie.
L'ayant recherchée avec amour, / tu as trouvé la gloire des Martyrs / en luttant de tout ton cœur / dans une force d'âme ignorant l'hésitation.
C'est la tunique tissée par la grâce d'en-haut / que tu as revêtue réellement / en te dépouillant de ton corps, / Martyre victorieuse et très-digne de nos chants.
De ton sein porteur de clarté, / Vierge pure, s'avance porteur de notre chair / le céleste Roi / qui aura la crèche pour trône où reposer!

Ode 5, t. 6
« Unis par le lien de la charité, / en frères aimants rendons gloire au Maître de l'univers / qui aime le monde au point de donner pour son rachat / son Fils bien-aimé et nous accorde la paix. »
La Sagesse de Dieu qui retient les grandes eaux, / qui dompte les abîmes et met un frein à la fureur des flots, / descendant comme pluie sur la toison / a fixé son logis dans le sein de la Vierge.
Le Christ appelle par l'étoile les Mages, ces disciples du devin Balaam; / est enveloppé de langes celui qui entoure le ciel de nuées; / il repose en la crèche, celui devant qui tremblent les Chérubins; / il trouve place en la grotte, celui qui remplit l'univers.
t. 1
« Fils de Dieu, donne-nous ta paix, / nous ne connaissons nul autre Dieu que toi, / c'est ton nom que nous proclamons; / tu es le Dieu des vivants et des morts. »
Nous chantons, Christ ami des hommes, ton incarnation / et fidèlement nous prosternons / devant tes langes qui délient de la malédiction / le genre humain te glorifiant, Dieu Sauveur.
Fortifiée en ton esprit par l'amour divin, / Martyre au nom sublime en vérité, / tu fus le glaive tranchant / avec assurance les phalanges des démons.
Ton âme, illuminée par tes combats grandioses, / brilla plus clairement que le soleil, / vénérable Anastasie, et fit jaillir / pour l'univers des sources de guérisons.
Il est venu parmi les siens en son merveilleux enfantement, / le Verbe du Père qui a pris corps de la Vierge / et se laisse voir dans la grotte comme un enfant / par un effet de son extrême bonté.
t. 8
« En cette veille et dans l'attente du matin, / Seigneur, nous te crions: prends pitié et sauve-nous, / car tu es en vérité notre Dieu, / nous n'en connaissons nul autre que toi. »
L'astre de Juda s'est levé / depuis la terre des Chaldéens, / pour inviter, ainsi qu'il est écrit, / les scrutateurs des astres à se prosterner devant lui.
Tu combattis selon les règles, / Martyre toute digne de nos chants, / et mis en fuite l'ennemi / avec l'aide puissante de l'Esprit.
C'est la Résurrection du Christ / que tu représentes par ton nom, / Sainte d'illustre renommée, / en renversant les ennemis invisibles.
Sous terre, le Christ / descend dans la grotte pour se faire enfanter / par la Vierge immaculée; / que se réjouisse l'entière création!

Ode 6, t. 6
« J'enfonce dans l'abîme du péché / et, ne pouvant plus souffrir la colère des flots, / comme Jonas je te crie: / A la fosse rachète ma vie. »
Les cieux, te connaissant comme Seigneur, / racontent aux Mages ta gloire, Sauveur, / par l'étoile, les invitant avec leurs dons / à te connaître et t'adorer comme Dieu.
Que se lave toute âme souillée / et purement s'approche du Christ immaculé / reposant dans la crèche comme un enfant / qui purifie les passions de nos cœurs!
t. 1
« Imitant Jonas, ô Maître, je te crie: / A la fosse arrache ma vie; / Sauveur du monde, sauve-moi / quand je chante: Gloire à toi. »
Le Christ qui dans la ville de Bethléem / d'entrailles maternelles s'est levé / en la tendresse de son cœur, a glorifié / le souvenir de la victorieuse Martyre en ce jour.
Broyée par toutes sortes de malheurs, / tu écrasas toi-même l'ennemi / sous tes pieds annonciateurs du salut, / bienheureuse Anastasie toute-digne de nos chants.
Avec courage supportant / l'assaut des plus cruels tourments / et les brûlures du feu, Anastasie, / tu fus glorifiée, toi qui soutenais les Martyrs.
Cité vivante de notre Dieu, / dans la ville de Bethléem tu enfantes le Christ / ineffablement devenu, ô Mère de Dieu, / homme parfait dans sa tendresse pour nous.
t. 8
« Je répands ma supplication devant Dieu, / au Seigneur j'expose mon chagrin, / car mon âme s'est emplie de maux / et ma vie est proche de l'Enfer / au point que je m'écrie comme Jonas: / De la fosse, Seigneur, délivre-moi. »
Ayant assumé notre nature, / le Dieu de tendresse se laisse voir comme un enfant, / lui qui forme les enfants dans le sein; / entouré de langes et mis dans la crèche, / c'est l'enchevêtrement de mes passions / qu'il dénoue par divine bonté.
Sur les traces des saints Martyrs / tu combattis avec courage pour le Christ; / tu les as servis dans leurs besoins, / Martyre vénérable, en nettoyant leurs plaies / et, toi aussi, tu obtins le trésor de la gloire / dont ils ont resplendi.
Tu répands les guérisons comme une pluie / dans la profusion de tes charismes divins, / tu arrêtes les fleuves des passions / et viens en aide à qui se trouve en grave danger, / Martyre du Christ toute-digne de nos chants, / éponyme de la divine Résurrection.
Guérissant la nature des humains / corrompue par l'antique transgression, / voici que naît l'Enfant nouveau / et, sans avoir quitté le trône divin / qu'il partage avec le Père, il s'asseoit, / Vierge inépousée, sur celui de ton sein.

Kondakion, t. 2
Ceux que frappent les épreuves et l'affliction, / accourant vers ton temple, reçoivent les guérisons / de la grâce divine qui demeure en toi, Anastasie, / car sans cesse pour le monde tu fais sourdre les guérisons.

Ikos
Eponyme de la Résurrection du Seigneur, / par tes prières fais-moi surgir du gouffre où je me trouve à présent; / que tes miracles répandent sur mon âme leur pluie / pour éteindre le brasier de mes péchés; / car tu sauves le monde de toutes sortes de passions / qui m'éprouvent moi-même, chaque jour; / tu procures à tous en effet tout remède / et tu fais sans cesse sourdre pour le monde les guérisons.

Synaxaire
Le 22 Décembre, mémoire de la sainte mégalomartyre Anastasie la guérisseuse.
Dissolvant dans les f1ammes tout poison funeste,
elle est pour les fidèles un remède céleste.
Comme argent qu'on épure au plus brûlant des feux,
Anastasie meurt en Décembre, le vingt-deux.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 6
« Jadis dans la fournaise de Babylone les Jeunes Gens / ne craignaient point le feu où ils furent jetés, / mais ils marchaient dans les flammes tout couverts de rosée, / et ils chantaient: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Hérode, hochant la tête et prévoyant le malheur, / se mit à chercher l'occasion de mettre à mort / le Christ qui a pouvoir sur la mort et sur la vie, / le Dieu de nos Pères.
Vous tous, les amis du Christ, / dans sa fuite en Egypte accompagnez-le / et là prosternez-vous devant lui, / l'appelant divinement, et d'un même chœur glorifiez-le.
Qui n'est pas avec moi, c'est contre moi qu'il agit; / il disperse visiblement, celui qui n'assemble pas avec moi, / dit le Christ; et c'est pourquoi nous révérons / sa descente dans la chair.
t. 1
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / ne furent touchés ni gênés par le feu; / et tous trois d'une seule voix / te bénissaient, Sauveur, en disant: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Il s'avance, le divin Roi de l'univers, / pour être enfanté dans la cité de Bethléem; / c'est lui qui magnifia la sainte Anastasie / par des miracles infinis, en tant qu'elle a souffert / les supplices par amour pour lui.
Tu n'as pas rendu de culte impie aux idoles sans vie, / Anastasie qui sans cesse vénérais / le seul Christ en tant que Dieu vivant; / et tes souffrances, tu les fis resplendir / à la clarté de sa Passion vivifiante.
Ceux qui accourent vers ton temple avec grande foi / sont délivrés des graves maladies, / de la faiblesse, des passions et des douleurs, / recevant sans cesse la vigueur / en abondance du Christ notre Dieu.
Le Verbe incarné s'avance, Vierge immaculée, / de ton sein en dépassant l'entendement; / le Dieu d'avant les siècles débute dans le temps, / dans la crèche il repose, enveloppé de langes, / pour dénouer les liens de nos péchés.
t. 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme avec ardeur / et changèrent le feu en une fraîche rosée; / et ils criaient: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles. »
Les chœurs des Anges te glorifient dans le ciel / et sur terre nous nous prosternons devant toi, / nous les mortels en te voyant / prendre notre ressemblance et dans la crèche reposer, / ô Christ, toi le Dieu de l'univers.
Tu as réduit en cendre le feu de l'erreur / par ta présence dans la fournaise comme les Jeunes Gens / et tu révélas ainsi l'ardent amour / que tu avais conçu, sainte Martyre, / pour le Christ, ton Seigneur et ton Epoux.
Tu répands les guérisons comme pluie, / faisant cesser l'inflammation des maladies; / par toi les gens se trouvent disposés / à chanter: Seigneur notre Dieu, / tu es béni dans les siècles.
Merveille frappant nos esprits, / celle qui par toi, Vierge Mère, s'accomplit: / tu vas enfanter Dieu et faire reposer / dans la crèche celui qui est inaccessible aux Chérubins / et que nul espace ne peut contenir.

Ode 8, t. 6
« Pour obéir à la loi de leurs Pères, les nobles Jeunes Gens / affrontèrent la mort et du roi de Babylone méprisèrent l'ordre insensé; / tous ensemble, dans le feu qui ne pouvait les consumer, / ils chantaient dignement la louange du Tout-puissant: / Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Invités à Bethléem, allons en esprit / contempler la merveille avec les Anges et les Bergers, / chantant au plus haut des cieux la gloire de Dieu / qui accorde aux hommes la bienveillance et la paix. / Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Observateurs de la loi d'amour, ayons des sentiments de charité fraternelle, / faisons la paix entre nous et cultivons l'unité, / car voici qu'arrive le prince de la paix, / le Christ, pour apaiser l'univers et nous sauver qui chantons: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
L'injuste Hérode salua par un mensonge la naissance du Christ / et s'enquit auprès des Mages, comme s'il devait l'adorer; / il ne craignit pas de persécuter le Dieu caché, / il n'eut pas pitié des enfants et fut incapable de chanter: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
t. 1
« Le Seigneur et Créateur / que les Anges dans le ciel / servent avec crainte et tremblement, / vous les prêtres, chantez-le, / jeunes gens, glorifiez-le, / peuples, bénissez, exaltez-le dans tous les siècles. »
Dépassant l'entendement, / l'Intemporel naît dans le temps; / les Mages lui apportent leurs dons / comme au Roi qui leur fut annoncé; / et par l'astre les précédant / le ciel proclame sa gloire.
Le divin Chrysogone te prescrivit, / sainte Martyre, d'accomplir / vaillamment ta longue course; / avec lui nous t'honorons / par des cantiques sacrés, / toi qui luttas pour défendre la vérité.
Le temple où tes reliques sont conservées, / Martyre d'illustre renommée, / est pour nous comme une source de salut; / tout fidèle qui s'y réfugie / se trouve délivré / de l'infortune et de toutes sortes de périls.
Voici qu'est arrivé / le Seigneur partout présent / pour naître de la Vierge en la cité de Bethléem; / création, réjouis-toi, / marchant à la rencontre de ton Dieu / et le glorifiant dans tous les siècles.
t. 8
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / foulèrent la flamme en louant Dieu; / dans leur ardeur ils psalmodiaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Celui qu'entourent les Anges dans le ciel / par milliers, par myriades, / la grotte à sa naissance lui sert d'abri / et nous ses œuvres, chantons-le comme Seigneur.
Tu devins un temple de la Trinité, / Anastasie qui fréquentais les saints lieux / dans la prière et le jeûne, en chantant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Fortifiée par les puissantes paroles / de Chrysogone, ce martyr victorieux, / tu foulas aux pieds l'audace impuissante des faux-dieux, / en menant ton combat avec courage.
Vierge comblée de grâce par Dieu, / tu vas enfanter dans la ville de Bethléem / par ineffable miséricorde le Créateur des temps, / le Seigneur qui ne subit nul changement.

Ode 9, t. 6
« A l'immortelle et sainte table / que le Maître a préparée dans la pauvre grotte, / venez, fidèles, prenons part / en élevant nos cœurs, / ayant appris l'ineffable incarnation / du Verbe dont nous chantons la gloire. »
Allez, dit Hérode aux chefs des Mages, / cherchez cet enfant / et, lorsque vous l'aurez trouvé, / venez vite m'en informer! / Car il tramait le crime en son cœur, / mais la ruse de l'impie fut vouée à l'échec.
Né du Père avant les siècles, le Créateur / naît de la Vierge à présent, / lui, Sagesse, Verbe et puissance de Dieu; / et nous qui reconnaissons l'unité / de ses deux natures, divinité, humanité, / nous magnifions le Seigneur.
Tu t'es manifesté en tant qu'homme / et ce ne fut pas apparence, mais réalité; / par le fait de la communication / tu es vraiment Dieu assumée dans la nature; / aussi, vénérant ta venue virginale, / nous te magnifions, Dieu Sauveur.
t. 1
« La Nuée lumineuse en qui le Maître universel / descendit depuis le ciel / comme pluie sur la toison / et s'est incarné pour nous, / lui le Dieu infini, / pour se faire homme comme nous, / fidèles, nous la magnifions / comme la sainte Mère de Dieu. »
La Vierge approche, la voici, / elle enfantera dans la grotte / le Roi de l'univers / qui assume notre chair; / et la martyre Anastasie / le confesse vaillamment, / avec splendeur et gloire combattant / et triomphant de l'invisible ennemi.
Embellie par les tourments, / plus que les rayons du soleil / tu brillas, martyre du Christ, / et tu illumines l'univers / par la lumière de tes combats / et la grâce de tes exploits; / aussi en des hymnes saintes, Anastasie, / nous te célébrons avec foi.
Colombe de toute beauté, / oiseau chantant pour notre Dieu, / tourterelle au bel aspect / dont les ailes se couvrent de reflets d'or, / Martyre, fidèlement / nous te disons bienheureuse et célébrons / ta mémoire pleine de solennité: / en ce jour procure-nous la délivrance de tout mal.
La gloire que tu as trouvée, / prie sans cesse le Christ / pour que nous aussi nous l'obtenions, / martyre Anastasie, / nous qui célébrons ta sainte fête pieusement / et fidèlement nous prosternons / devant la châsse de tes reliques sacrées, / cette source de sanctification.
Sainte Mère immaculée, / tu enfantes en la cité de Bethléem / le Verbe, ce Dieu suprême, / porteur de la nature des mortels; / et tu allaites maternellement / le nourricier de l'univers / que tu portes telle un trône flamboyant, / Toute-sainte qui surpasses les chérubins.
t. 8
« Hautement nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu, / par toi nous avons trouvé le salut: / ô Vierge immaculée, / avec les chœurs des Anges nous te magnifions. »
Montagnes, bondissez de joie; / d'allégresse, collines, ceignez-vous, / car la Vierge maintenant / s'approche pour enfanter le Seigneur.
De ta sainte mémoire / la création fait un jour de joie, / glorifiant, Anastasie, / le Verbe que tu glorifias en tes propres membres.
Eclairée maintenant / par la plus pure clarté, / illumine les chantres de ton nom, / Martyre qui nous procures à tous la bienveillance des cieux.
Que l'entière création / rayonne d'allégresse à présent! / car la Vierge s'apprête à enfanter / le Verbe divin né de Dieu et assumant l'humanité.

Exapostilaie (t. 2)
Illustre vierge martyre Anastasie, / gloire des Athlètes victorieux, / intercède sans cesse auprès de celui / qui vient naître de la jeune Vierge, la pure Mère de Dieu / dans la grotte et la crèche pour accorder la rédemption / à ceux qui te vénèrent de tout cœur / et tous ensemble célèbrent ta mémoire sacrée.
Ta mémoire lumineuse, martyre Anastasie, / annonce la Naissance virginale du Christ; / de Perse en la cité de Bethléem / elle invite les Mages avec leurs dons, / et les Pâtres à s'unir aux Anges pour chanter; / car toi-même, comme l'or, la myrrhe et l'encens, / tu t'es offerte au Seigneur en luttant pour ton Dieu.

Laudes, t. 6
Les antiques figures s'effacent maintenant, / car la Vierge a conçu, / une pierre s'est détachée de la montagne, / le rameau de Jessé a fleuri; / la rosée de Gédéon s'est répandue sur terre; / peuples, chantons à haute voix: / Le Christ vient au monde, le Roi d'Israël.
Merveilles, les choses que l'on voit en ce merveilleux enfantement: / comment celui qui siège avec le Père dans le ciel, au plus haut, / repose à sa naissance dans la crèche des bestiaux? / comment l'Inaccessible est-il couvert de langes? / comment l'Omniprésent trouve place dans une grotte? / Peuples, chantons à haute voix: / Le Christ vient au monde, le Roi d'Israël.
Celui qui fit merveilles et couvrit l'Egypte de plaies, / qui fit pleuvoir la manne pour un peuple ingrat, / prend chair et suce le lait; / il se laisse voir comme un petit enfant / fuyant Hérode le persécuteur / et porté par la Vierge Mère, cette Nuée / que d'avance avait vue le prophète Isaïe.
Le Roi des siècles qui précède les temps / se laisse mettre au monde comme un enfant, / voici qu'un fils nous est donné. / Tous les peuples, écoutez; prête l'oreille, Israël, / sachez-le et soumettez-vous à lui, / car celui qui passe au tamis avec la pelle à vanner, / tout royaume ou régime qui refuse sa loi, est avec nous.
Gloire au Père ...
Comme indocile et contraire aux Prophètes, Judée, / tu seras menée avec un sceptre de fer, / car au Fils qui est né / le Père donne en héritage les nations / et toute la terre en possession; / il te rejette, criminelle, car tu n'as pas accepté de chanter: / Le Christ vient au monde, le Roi d'Israël.
Maintenant ...
Exulte, David: le Christ vient de ta lignée; / réjouis-toi, Jessé, car ta racine a fleuri; / de ton flanc, Juda, proviendra le Seigneur; / nations, contemplez-le, selon l'oracle de Balaam; / et selon le prophète Isaïe, / voici que la Vierge immaculée / va mettre au monde l'Emmanuel, son Enfant.

Apostiches, t. 2
Sur la grotte / l'étoile jette déjà son éclat; / avec les Anges, Bergers, / et vous, Mages, avec vos dons, / préparez-vous à venir promptement.
Dieu viendra de Théman
et le Saint, de la montagne ombragée.
Réjouis-toi, Bethléem: / le Pasteur d'Israël, / le Sauveur, est venu; / désormais tu n'es plus / en Judée le moindre chef-lieu.
Seigneur, j'ai entendu ta voix
et je suis rempli d'effroi.
Le Christ est sur le seuil, / l'astre projette son éclat / et les Puissances des cieux / avec la multitude de leurs armées / courbent la tête et s'inclinent devant lui.
Gloire au Père, t. 5
L'avant-fête de l'incarnation du Christ notre Dieu / a brillé en ce jour / sur la fête de l'illustre martyre Anastasie; / voici que la Vierge à Bethléem / vient poser dans la crèche des bestiaux / le Christ enveloppé de langes, le nouveau-né / qui nous délivre de l'antique malédiction / et porte à nos âmes le salut.
Maintenant ...
Joseph, ne sois pas triste en voyant l'enflure de mon sein, / car tu verras l'enfant sorti de moi / et dans la joie l'adoreras comme Dieu, / disait à son époux la Mère de Dieu / qui allait enfanter le Christ. / Chantons-la, disant: Pleine de grâce, réjouis-toi, / le Seigneur est avec toi, et avec nous grâce à toi.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

23 DECEMBRE
Mémoire des dix saints Martyrs de Crète.

VEPRES

Lucernaire, t. 4
La parole d'Isaïe s'accomplit, / car voici, la Vierge porte dans son sein, / circonscrit dans un corps, celui que nul ne peut saisir; / grotte, prépare l'habitacle divin; / Bethléem, tiens-toi prête aussi; / le Roi t'a choisie pour demeure. / Crèche, reçois l'enfant dans ses langes, le Christ / qui va défaire dans sa bonté / les liens du péché qui enserrent les mortels.
La vivante et lumineuse Nuée portant la pluie du ciel / s'avance pour la répandre à présent, / afin que la surface de la terre en soit arrosée. / L'hirondelle mystique portant dans son sein / le printemps de la grâce, va l'enfanter / de façon merveilleuse / pour chasser l'hiver des faux dieux. / Voici donc le Palais très pur et immaculé / qui fait entrer le Roi incarné dans la grotte.
Divin Maître, tu t'inscris avec les serviteurs, / voulant déchirer la cédule du péché / et inscrire au livre de vie tous ceux que la ruse du serpent mit à mort. / La Vierge te porte, toi qui portes l'univers, / entouré d'une chair soumise à la mort / et acceptant l'étroite grotte pour logement; / à ta naissance les Anges en chœur / du haut du ciel te chantent avec les Bergers, / pleins d'admiration pour ta puissante majesté.

/

La dizaine choisie par Dieu, / le luminaire aux dix flambeaux / illuminant toute l'Eglise de splendeur divine, / ces colonnes que nul ne peut ébranler, / ces astres resplendissants / qui rendirent la terre semblable au ciel / grâce à l'éclat de leurs combats sublimes, / en de saints éloges élevant nos voix, / nous voulons en ce jour les célébrer.
Théodule soit célébré / et par nos chants soient honorés / Zotique, Basilide et Pompios, / Eupore, Agathopous, / Gélase de même que Saturnin, / l'illustre Evareste en même temps qu'Eunicien, / ces havres de paix sur la mer en furie, / ces colonnes où l'erreur fut mise comme au pilori, / ces martyrs ayant reçu couronne de vainqueurs.
Chantons les victorieux Martyrs / dont la Crète fut le berceau, / ces colonnes de l'Eglise du Christ, / immarcescibles charmes des croyants, / fleurs précieuses et suaves du Paradis, / victimes pleines d'agrément / et qui furent agréées du Seigneur, / offrandes pour son temple, celui des cieux, / sainte dizaine que le Dieu trine a reçue.
Gloire au Père, t. 2
La Crète célèbre en ce jour / l'avant-fête de la Naissance du Christ / et la mémoire de ses victorieux Martyrs; / par leurs prières, Seigneur, / accorde à nos âmes la grâce du salut.
Maintenant ...
Bethléem au pays de Juda, / comme « cité charnelle », / prépare la grotte où notre Dieu / va naître dans la chair / de la sainte Vierge inépousée / pour sauver le genre humain.

Apostiches, t. 6
L'insondable Sagesse de Dieu, / le Christ, s'est bâti une mission / conçue par la Vierge de merveilleuse façon / et vient dans la grotte et la crèche des bestiaux / naître selon la chair en dépassant nos esprits.
Dieu viendra de Théman
et le Saint, de la montagne ombragée.
Tu te révélas aux Prophètes, / autant qu'il est permis de te voir, / toi le Christ, le Créateur; / mais dans ces derniers temps / tu t'es montré à tous les hommes / lorsqu'en la ville de Bethléem / tu assumas notre condition humaine.
Seigneur, j'ai entendu ta voix
et je suis rempli d'effroi.
L'étoile a parcouru les cieux, / aux scrutateurs des astres révélant / dans la cité de Bethléem / le Soleil de gloire, le Christ; / et les Anges aux Bergers / vont maintenant l'annoncer; / avec eux tous ensemble accourons vers notre Dieu.
Gloire au Père, t. 3
Voici le jour de fête des Martyrs, / avant-coureur de la Naissance du Christ, / nous annonçant le Soleil né du Soleil, / le Dieu qui par la Vierge se manifeste dans la chair; / la dizaine de Martyrs ayant lutté en Crète vaillamment / du ciel a reçu les couronnes des vainqueurs; / crions-leur: Saints Martyrs élus de Dieu, / en chœur intercédez auprès du Christ / pour les fidèles célébrant votre auguste souvenir.
Maintenant ...
Prépare-toi, Bethléem, / voici que s'ouvre l'Eden; / pare-toi, Ephratha, / Adam se renouvelle et Eve avec lui; / car la malédiction disparaît, / le salut fleurit pour le monde; / et les âmes des Justes bientôt / porteront en offrande et cadeau / non point la myrrhe, mais leurs chants / et recevront en échange le salut immortel. / Voici que dans la crèche va reposer / celui qui invite aux cantiques spirituels / les fidèles chantant sans cesse: Seigneur, gloire à toi.

Tropaires t. 3
Honorons la Crète digne de tant d'admiration / qui fit croître les fleurs précieuses, les perles du Christ; / au nombre de dix, les bienheureux Martyrs / ont confondu les myriades puissamment armées des démons; / et ces Témoins du Christ aux âmes bien trempées / ont reçu de lui les couronnes méritées dans le ciel.
t. 4
Prépare-toi, Bethléem: / pour tout homme s'ouvre l'Eden; / pare-toi, Ephratha: / en la grotte la Vierge fait fleurir l'arbre de vie; / son propre sein devient le Paradis mystique / où pousse l'arbre divin / dont ceux qui en mangent vivront / au lieu d'en mourir comme Adam; / le Christ vient au monde pour relever son image déchue.

COMPLIES

Canon de trois odes, avec l'acrostiche: L'avant-veille.

Ode 5, t. 6
« Seigneur, je veille devant toi / qui dans ta miséricorde t'es abaissé, sans subir de changement, / jusqu'à prendre de la Vierge la forme du serviteur; / Verbe de Dieu, accorde-moi la paix, / dans ton amour pour les hommes. »
Emondés en nos cœurs, / le corps et l'âme purifiés / par la communion au mystère du salut divin, / allons vers la cité de Bethléem / contempler la naissance du Seigneur.
Amis, veillez à ne pas craindre en vain, / car Hérode l'insensé s'enhardit / jusqu'à vouloir tuer à sa naissance le Créateur, / mais étant lui-même le maître de la vie et de la mort, / il vit et sauve le monde en son amour pour les hommes.

Ode 8
« Les Jeunes Gens, dans leur piété, méprisèrent la statue élevée contre Dieu, / mais l'orgueilleux Hérode conspire en vain contre le Christ / pour mettre à mort celui qui tient en main notre vie / et que toute la création bénit et glorifie dans les siècles. »
De nos paupières, fidèles, secouons tout sommeil paresseux, / veillons et prions pour repousser les tentations du Mauvais; / avec les Pâtres contemplons la gloire du Christ / que toute la création célèbre et glorifie dans les siècles.
Fidèles, empêchons nos lèvres de prononcer tout propos vain, / préparons des paroles de bienvenue pour aller vers le Christ / qui nous délivre de la déraison dans la crèche des bestiaux / et que toute la création bénit et glorifie dans les siècles.
Quel mortel sondera l'abîme de sagesse et de science du Créateur, / quel sage saisira la profondeur des jugements de Dieu? / Inclinant les cieux, il est venu converser avec les hommes, porteur de notre chair, / celui que toute la création bénit et glorifie dans les siècles.
Efforçons-nous de renoncer aux charmes du monde, aux passions charnelles, / attachons-nous aux pensées spirituelles, / par nos œuvres rendons-nous dignes du Maître enfanté / que toute la création bénit et glorifie dans les siècles.

Ode 9
« Plus vénérable que les Chérubins / et plus glorieuse que les Séraphins, / ô Vierge qui as enfanté le Verbe de Dieu, / tu es vraiment la Mère de Dieu, nous te magnifions. »
L'ordre funeste du tyran / troublé par la naissance de Jésus / accomplit le massacre des Innocents, / mais nous fidèles, vénérons le Seigneur enfanté.
Contrevenant aux lois de la nature / et violant les institutions divines, / le cruel Hérode arrache aux mères leurs enfants / et les supprime injustement, à cause de notre Vie.
Pour les nations s'ouvre la porte de l'Eden / lorsque le Rédempteur naît en la grotte; / la source d'immortalité jaillit pour qui a soif, / le Seigneur de gloire que nous magnifions.
Les Anges entouraient la crèche comme trône des Chérubins; / et la grotte où reposait le Seigneur, / ils la voyaient comme ciel et chantaient: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux.

MATINES

Cathisme I, t. 5
Bethléem, prépare-toi à rencontrer / la Vierge Marie, la Mère de Dieu; / voici, elle vient vers toi, portant son enfant, / le Christ coéternel au Père et à l'Esprit; / elle va l'enfanter dans la grotte / et demeurera vierge même après l'enfantement.

Cathisme II, t. 6
Venus de Perse, les rois / portèrent jadis en présent / l'or, la myrrhe et l'encens / pour sa naissance au divin Roi; / et nous qui la fêtons dès maintenant, / dans la piété de notre âme offrons-lui / la foi, l'espérance et l'amour, / en chantant la Vierge Marie.

Psaume 50. Canon d’avant-fête (t. 2), alphabétique, œuvre de Joseph; second canon d’avant-fête (t. 6) ; puis le canon des Saints (t. 3).

Ode 1, t. 2
« Parcourant au profond de l'océan / une voie nouvelle, / non frayée, sans se mouiller, / Israël, le peuple élu, s'écria: / Chantons le Seigneur, car il s'est couvert de gloire. »
Celui qui par nature est sans commencement, / le Verbe d'avant les siècles, / débute dans le temps, / naissant à Bethléem selon la chair; / fêtons d'avance sa Nativité.
Contemplons avec les yeux de notre esprit / la Vierge pure cheminant / vers une ville de Judée / pour cet enfantement / que révèle un astre lointain.
En toi reconnaissant le Roi / né sur terre de la Vierge, / les rois de Perse / viennent avec empressement devant toi se prosterner / avec leurs dons, ô Verbe de Dieu.
t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
De la Nuée virginale / se lève pour nous le grand Soleil, / Jésus, notre illumination; / chantons pour lui de nos ténèbres, / éclairés que nous sommes par sa radieuse clarté.
Voici venir le Roi de paix, / l'attente des nations, / qui détruira notre Ennemi; / hâtons-nous de rencontrer / celui qui naît à Bethléem pour notre salut.
Des Prophètes sont accomplis / les divins oracles annonçant / la sainte manifestation du Christ, / car la Brebis est prête à enfanter / l'Agneau, le Rédempteur, le Seigneur de l'univers.
Toi, la pure Colombe du Seigneur, / la sainte, l'immaculée, / parmi les femmes suprême beauté, / pour avoir enfanté le Dieu de l'univers, / après lui, nous aussi, nous te disons bienheureuse en notre foi.
t. 3
« Chantons pour le Seigneur notre Dieu / qui fit merveille autrefois: / sur la mer Rouge il sauva le peuple d'Israël, / il engloutit ses ennemis; / à lui seul offrons nos chants, car il s'est couvert de gloire. »
Chantons pour le Seigneur qui lia / dans une foi commune et sans faille les saints Martyrs / et d'une seule espérance les arma / contre l'hostile prince du mal / et tous ensemble les unit du lien de charité.
Les astres non errants du Soleil mystique, / brillant au Levant, ont précédé dans la foi / le cours de l'astre annonçant la naissance du Christ, / comme prélude de cette fête nous offrant / joyeusement le souvenir de leur trépas.
Les Mages de Perse ont porté leurs présents / au Christ pour sa naissance à Bethléem; / et comme offrande d'avant-fête les Athlètes victorieux / ont offert au Fils la myrrhe de leur sang, / l'or de leur foi et leur esprit comme encens.
A la foi de Théodule, à la charité de Zotique / s'unirent Pompios et Saturnin; / avec eux furent couronnés Eupore, Agathopous, / Gélase, Evareste et Eunicien / et Basilide, leur compagnon de combat.
L'Etre indivisible qui dépasse tout esprit / est chanté distinctement en trois personnes / dans l'unique divinité qui ne se peut diviser, / puisqu'elle est à la fois de fait et de nom / unique et trine, un seul Dieu sans division.
Issu de la Vierge sans qu'on puisse l'expliquer, / le Seigneur naît à Bethléem et il ouvre l'Eden; / la crèche et la grotte sont préparées pour le Créateur, / les Mages tiennent prêts leurs dons pour le Dieu souverain / dont l'étoile proclame d'avance la clarté.

Ode 3, t. 2
« Voici qu'est fracassé l'arc des puissants / par ta force, ô Christ, et les faibles désormais / ont pour ceinture ta puissance. »
Venez, dans la pureté de notre cœur / et l'allégresse, faisons retentir dès maintenant / nos chants d'avant-fête pour la Naissance du Christ.
Dans l'étroitesse de la grotte, divin Roi, / tu vas loger pour m'enrichir, Seigneur Jésus, / de ton extrême dépouillement.
Pour m'arracher aux ténèbres du malheur, / c'est le Christ lui-même qui, venant, se laissera / enfanter comme un homme dans la chair.
t. 6
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Toi dont le verbe tendit la voûte des cieux, / c'est dans la grotte que tu viens te glisser / et dans la crèche des animaux sans raison / tu reposes, voulant nous délivrer, / dans la tendresse de ton cœur, / de notre manque de raison.
Le Prophète s'écrie clairement: / Notre Dieu, le voici, / et nul autre avec lui / ne saurait être compté; / il nous ouvre le chemin du savoir / en s'unissant aux mortels.
Les Chérubins ne peuvent supporter ton regard; / comment la crèche pourra te porter, / toi par nature l'Infini / qui nais de la Vierge pour nous / dans l'immensité de ton amour / Ami des hommes Seigneur?
Le prophète Daniel / te vit d'avance jadis comme montagne / dont une pierre fut détachée / qui broya et détruisit les autels / élevés en l'honneur des faux-dieux, / divine Epouse, sainte Mère de Dieu.
t. 3
« Mon cœur est affermi dans le Seigneur, / en mon Dieu je relève le front, / car il n'est d'autre Saint que toi, Seigneur. »
C'est toute la gamme des combats / que traversèrent avec succès les vaillants Athlètes du Christ, / faisant toucher terre à la folie des oppresseurs.
Ces flambeaux de l'Eglise, les Martyrs, / resplendissant de clarté spirituelle, / projettent leur lumière sur nos cœurs aveuglés.
Seigneur qui affermis les saints Martyrs, / au point qu'ils supportèrent sans crainte les douleurs, / sauve qui te chante du péril et du malheur.
Comme les Séraphins chantons la Trinité, / nous écriant sans cesse avec les Anges: / Saint, saint, saint, le Dieu unique et Trinité.
L'Un de la Trinité que tu reçus dans ton sein, / tu l'enfantas sans qu'on puisse l'expliquer, / pure Mère de Dieu, comme seul il le sait.

Cathisme, t. 1
Les illustres et vénérables protecteurs des Crétois, / ayant lutté vaillamment, terrassèrent par leur foi / l'antique serpent, le prince du mal, / et reçurent la couronne méritée. / Célébrant leur mémoire digne d'éloges, en ce jour, / nous glorifions à haute voix le Seigneur de l'univers.
Exulte, Sion, Bethléem, prépare-toi: / celui qui tient l'univers entre ses mains / annonce, par l'étoile qu'il envoie, / sa condescendance qui ne peut être mesurée; / celui devant qui tremblent en effet les puissances des cieux / vient au monde en vérité, / naissant de la Vierge sans subir de changement, / lui le seul Ami des hommes.

Ode 4, t. 2
« Je te chante, Seigneur, car j'ai ouï ta voix / et je suis rempli d'effroi, car jusqu'à moi tu es venu, / vers la brebis perdue que tu cherchais, / et c'est pourquoi je glorifie / ta condescendance envers moi. »
Que l'entière création se réjouisse! / Voici qu'à Bethléem le Seigneur naît en effet / et le Dieu d'avant les siècles dans la chair / se laisse voir comme un enfant; / on entoure de langes celui qui vient briser / les liens de nos fautes, en son amour du genre humain.
Frémisse tout homme en saisissant / combien le Riche d'amour vient s'appauvrir présentement / et dans la grotte nous sauver, / nous qui fûmes dépouillés par ruse, / car il veut nous enrichir en sa bonté.
A ceux qui enfonçaient stupidement / dans la fange du péché, / tu fis grâce en ton amour; / tu les visitas, Seigneur, et descendis / dans le sein de la Vierge immaculée / qui se prépare à t'enfanter dans la grotte.
Le Maître, délivrant le genre humain / de l'antique malédiction, / naît de toi selon la chair, / Vierge toute-sainte et bénie; / aussi nous te louons et bénissons, / qui nous procures gloire et fierté.
t. 6
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
L'astre jadis annoncé / comme devant sortir de Jacob, / voici qu’il s'est levé de bien loin: / c'est en l'humaine condition / le Dieu infini / qui se laisse voir dans ses langes.
Le Seigneur de l'univers, / le Rédempteur, se laisse voir / comme nouveau-né trônant / sur le sein virginal, / lui qui repose éternellement comme Fils / dans le sein du Père.
Eden jadis fermé pour moi / à cause du fruit séduisant, / ouvre-toi, car maintenant / est enfanté à Bethléem, / portant mon être, celui qui me sevra / de tes délices exemptes de douleur.
Le prophète Habacuc te vit d'avance en esprit, / ô Vierge, comme montagne de Dieu / ombragée par les vertus de laquelle nous est apparu / l'illuminateur de nos âmes.
t. 3
« A l'écoute de ta voix, je suis rempli de frayeur, / saisissant tes œuvres, je te glorifie. »
En avant-fête, voici la mémoire des Martyrs, / annonçant déjà la solennité de la Naissance du Sauveur.
La mémoire annuelle des Martyrs / ouvre le prélude de l'épiphanie du Sauveur.
Le luminaire aux dix flambeaux, ceux des Martyrs, / annonce l'étoile de la Naissance du Christ.
Comme l'or sur la flamme, les Martyrs se sont montrés / fort résistants dans le creuset des tourments.
Vierge pure, Mère sans tache et bénie, / sauve de toute épreuve les fidèles te chantant.

Ode 5, t. 2
« Celui qu'Isaïe prophétisa comme un charbon ardent, / le Soleil de justice, d'un sein vierge s'est levé / sur ceux qui gisaient dans les ténèbres de l'erreur / pour leur donner la science et la lumière de Dieu. »
Seigneur, délivre-moi de mes immenses maux, / toi qui dans l'immensité de ton amour / t'es fait homme et es né de la Vierge / dans la grotte de Bethléem.
Incarné, le Seigneur vient à présent / par miséricorde pour sauver tous les mortels / de l'empire du Mauvais / et les mener divinisés au ciel.
Maintenant le Christ arrive chez les siens / dans un corps étranger à sa divinité; / nous faisant nous-mêmes étrangers à nos passions, / recevons celui qui s'incarne à Bethléem.
t. 6
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Maison d'Ephratha, Bethléem, / un Prince sortira de toi / pour appeler en Israël / les nations délaissées, / comme l'annonça le prophète Michée / dans la lumière de l'Esprit.
Pour paître son troupeau, / Jésus, l'unique puissant, / de la Vierge naîtra / et sera magnifié / jusqu'aux extrémités de l'univers, / comme l'annonça jadis le Prophète divin.
Prenant la ressemblance des humains, / Dieu s'appauvrit dans la chair, / afin de nous enrichir / de sa gloire, nous aussi; / dans une grotte naît l'Infini: / accueillons-le d'un cœur pur.
Tous les glaives de l'Ennemi, / Vierge pure, immaculée, / ont disparu finalement, / car tu enfantes le Dieu de tous / qui a renversé de sa lance l'arrogance du Démon.
t. 3
« Fils de Dieu, fais-nous don de ta paix, / hors de toi nous ne connaissons d'autre Dieu / dont la gloire, avec le Père et l'Esprit, / soit chantée jusqu'au plus haut des cieux. »
Le Christ, Soleil issu du Soleil, / les Martyrs proclament qu’il est venu pour nous / en ce monde de la Vierge et dans la chair, / et ils le confessent saintement par leur combat.
Saints Martyrs, vous avez paru comme sarments de Tite et de Carpus, / fleurissant sur ce que Paul avait planté / et produisant de vos lèvres pour le Christ / les fruits de votre illustre confession.
Fils de paix, adversaires des guerroyeurs, / par vos prières intercédez auprès de Dieu, / saints Martyrs, pour qu'il accorde à nous tous / la délivrance de tout mal et la paix.
De l'Eglise du Christ, adversaire de la nuit, / sur terre, saints Martyrs, vous avez paru comme flambeaux / repoussant la nuit de l'ignorance par la splendeur / de vos miracles pleins d'éclat.
Le Christ, splendeur de l'univers, se lève à Bethléem / de la Vierge Mère, faisant luire sur le monde la clarté; / sa lumière rayonne comme en plein jour, / comme l'étoile pour les Mages, en faveur des croyants.

Ode 6, t. 2
« Jonas dans le poisson criait vers le Seigneur: / Je t'en prie, retire-moi des antres de l'Hadès, / Rédempteur, pour que je t'offre un sacrifice / dans les chants de laude et en esprit de vérité. »
Inouïe, la grandeur de cet événement: / voici que l'Infini, ayant trouvé place dans le sein, / vient naître d'une Mère vierge pour nous, / et les Anges chantent son enfantement.
Caché dans la Nuée lumineuse, le Soleil / vient naître dans la grotte au vu de tous; / une claire étoile a rassemblé les Rois / depuis la Perse pour se prosterner devant lui.
Comment l'étroite grotte va te recevoir, / Roi qui t'appauvris pour rendre l'univers riche? / Comment le genre humain te verra-t-il dans un corps? / Devant ta condescendance nous venons nous prosterner.
t. 6
« Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Voici que le Christ / est venu dans son domaine; / fidèles, devenons siens / par la grâce et les divines vertus, / et recevons-le / dans la clarté de l'âme et du cœur.
La racine de Jessé a fleuri / et c'est d'elle qu'est issu / celui qui vient, notre Dieu, / la joie, l'honneur, l'espérance des nations, / comme jadis l'avait clairement prédit / le divin prophète Isaïe.
Pour dénouer les liens / de mes nombreuses transgressions, / tu te laisses envelopper de langes / et, pour que mon cruel dénuement / soit comblé de tes trésors, / Jésus, tu t'appauvris en prenant corps.
La houle des pensées hostiles / bouleverse mon pauvre cœur / sous les assauts des esprits du mal; / mais toi, Souveraine amie du bien, / apaise leurs flots déchaînés, / par tes prières auprès de Dieu.
t. 3
« Ceux qui approchent le seuil d'éternité / et risquent d'être emportés par la houle des tentations, / Ami des hommes, ne les méprise pas lorsqu'ils te crient: / Sauveur, sauve-nous comme jadis tu sauvas / du monstre marin le prophète Jonas. »
Les Mages te portèrent leurs dons, / les Martyrs, leur propre sang comme à celui / qui naît de la Vierge sur terre dans la cité de David / et te crièrent en leurs souffrances: Sauveur, sauve-nous / comme tu sauvas le prophète Jonas du monstre.
Alors que la tyrannie de l'ennemi / se déchaînait comme océan contre le Christ, / les Martyrs, comme havres de paix, / unirent leurs forces pour résister / et c'est leur foi qu'ils ont prise comme nef.
Le courage que Théodule manifesta / rendit plus ferme la bravoure démontrée / avec autant de zèle par ses compagnons de combat / qui s'écrièrent: Sauveur, sauve-nous / comme tu sauvas du monstre le prophète Jonas.
A Bethléem une étoile a paru / pour guider les rois de Perse porteurs de présents / vers celui qui naît de la Vierge Mère, le Christ; / devant lui se prosterne l'entière création / qui le chante et glorifie comme Dieu.

Kondakion, t. 4
Comme l'étoile du matin / la vénérable Passion des Martyrs / nous annonce la splendeur / de celui qu'en la grotte a enfanté / de virginale façon la Mère de Dieu.

Ikos
Dans leur amour pour la Source de vie, / le Christ né de la Vierge dans la grotte pour nous, / les Martyrs, ces soldats bien armés, / ont fait retentir leurs joyeux accents contre Bélial; / en vainqueurs, ils ont terrassé / celui qui se vantait jadis à l'excès; / c'est pourquoi ils éclairent les cœurs enténébrés / comme satellites du Soleil. / Et l'étoile précède les Mages vers le Christ, / les conduisant à Bethléem, cité de Juda, / tandis que les Martyrs nous annoncent dans leurs tourments / celui qu'en la grotte a enfanté / de virginale façon la Mère de Dieu.

Synaxaire
Le 23 Décembre, mémoire des dix saints Martyrs de Crète.
Les dix agneaux du Christ, ce suprême Pasteur,
au bercail des Martyrs, laissant couper leur tête,
sont menés le vingt-trois devant le Créateur,
quand fut décapitée la décade de Crête.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 2
« Les Jeunes Gens se muèrent en rhéteurs, / car du fond de leur cœur / versé en la sagesse de Dieu / s'éleva jusqu'à leurs lèvres ce chant: / Dieu de nos Pères et le nôtre, Seigneur, tu es béni »
Accomplissant, ô Verbe de Dieu, / les oracles des Prophètes sacrés, / tu viens naître dans la grotte et te laisser / langer comme un enfant pour dénouer, dans ta bonté, / les liens de mes nombreuses transgressions.
Le ciel proclame, en se servant, / comme bouche, de l'astre éblouissant, / la venue sur terre de celui qui s'appauvrit / ineffablement pour nous et dont l'étoile par surcroît / sert de guide à ceux des Perses qui arrivent promptement.
Avec crainte les chœurs des Archanges se préparent maintenant / à chanter le Christ sur le point d'être enfanté; / et de loin les Mages se préparent à venir / pour contempler sur terre le spectacle sans pareil / d'un Dieu se revêtant de notre chair.
Nous te chantons, seule Vierge immaculée, / puisque grâce à toi nous jouissons de tous les biens; / car tu enfantas le Verbe qui dans sa bonté / porte notre chair et dont l'étoile a révélé / la Naissance en la cité de Bethléem.
t. 6
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens, / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Comme un enfant va naître la suprême Perfection / et de langes se laisser envelopper; / de la Vierge l'Intemporel va prendre son début / pour déifier la nature assumée; / se réjouisse le ciel / et que la terre exulte de joie!
Avec nous Dieu se laissera voir dans la chair: / nations hostiles, sachez-le; / soumises, éloignez-vous de notre vie; / celui qui nous rappelle, le voici, / il va reposer comme un enfant / dans la crèche de Bethléem.
Revêtu de la chair / comme de pourpre royale, / de tes entrailles, Vierge immaculée, / s'avance le Roi de la paix / pour broyer dans sa puissance les ennemis / et pacifier notre vie menacée.
Ô Vierge, entre toutes les générations / t'a choisie comme irréprochable palais / le Roi qui demeura dans ton sein / et pour lequel maintenant / nous chantons avec foi: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
t. 3
« Dans la fournaise les trois jeunes gens, / figures de la sainte Trinité / méprisèrent la menace du feu et chantaient: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
La mémoire des Martyrs est venue annoncer / le jour de la Naissance du Sauveur / et la fête du Maître en son début / nous offre pour prélude leur Passion.
Sans plier le genou devant les idoles, / les Martyrs, éprouvés au feu des tourments, / s'écriaient dans l'ardeur de leur foi: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Les Martyrs, combattant au milieu du stade, / portant couronne, tous ensemble exultaient, / chantant comme jadis les Jeunes Gens: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Les Bergers avec les Mages voyant l'étoile, / avec les Anges sur terre proclamaient / le Fils né de toi, Génitrice de Dieu, / Vierge Marie, pour notre salut.

Ode 8, t. 2
« Méprisant la statue d'or, les Jeunes Gens / trois fois heureux contemplaient / l'Icône immuable et vivante de Dieu; / au milieu des flammes ils entonnaient ce chant: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles! »
Portant mon être que le péché dépouilla par ruse, / ô Christ, tu viens te révéler / et dans la crèche naître comme enfant, / tandis qu'un astre t'annonce clairement à qui redit: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Formons un chœur, fidèles, et dansons de joie en esprit: / car déjà le Maître qui nous enrichit / s'appauvrit lui-même de toute justice, / naissant comme un enfant et reposant dans la crèche, / lui que nous chantons et exaltons / dans tous les siècles.
Prophète David, prends la douce harpe et psalmodie: / Voici! on parle de la Vierge en la ville de Sion; / car elle est sur le point d'enfanter Dieu, / le Roi et le Seigneur à qui nous chanterons: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Splendide, le Seigneur source de bien / vient naître de ton sein, ô Vierge, désirant / combler d'incorruptible splendeur / par son verbe ineffable tout le genre humain; / Chantons: Que le bénisse l'entière création / et l'exalte dans tous les siècles!
t. 6
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
Les paroles des Prophètes divins sont accomplies: / la Vierge s'apprête à enfanter le Seigneur; / toute la terre se réjouisse en chantant / son allégresse dans tous les siècles!
Révélant les reflets de la grâce de Dieu / et mettant fin aux ombres de la Loi, / Jésus s'est levé, qui nous conduit vers la lumière; / gens des ténèbres, voyez la grande clarté!
De la caverne de brigands que je suis devenu, / Seigneur né dans la grotte, prépare pour toi, / pour ton Père et l'Esprit un temple saint, / afin que je te glorifie dans les siècles.
Un astre s'est levé du ciel qu'est ton sein, / invitant les scrutateurs des astres à venir le contempler / pour être illuminés de sa connaissance dans l'Esprit, / ô Vierge immaculée, dans les siècles bénie.
t. 3
« Prêtres, bénissez le Seigneur / qui s'est montré dans la fournaise de feu / descendant auprès des enfants des Hébreux: / exaltez-le dans tous les siècles. »
La décade des Martyrs / qui remporta la victoire sur l'impiété / résista contre le glaive, le feu et la mort / et règne maintenant dans le royaume du Christ.
Prenant l'armure du Christ avec ardeur / contre le prince de ce monde et les invisibles ennemis, / les Martyrs, ces hoplites courageux, / méritèrent les trophées des vainqueurs.
Imprenables donjons de la foi, / havres tranquilles pour qui se bat contre les flots, / intercédez sans cesse pour l'entière création, / pour la paix du monde et pour les chefs des nations.
Devant le Père, le Fils et l'Esprit saint / prosternons-nous en chantant l'unique Trinité, / joignant aux chœurs des Anges nos humbles voix: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux.
Tout entier, c'est l'Un de la sainte Trinité / que tu conçus divinement, Génitrice de Dieu; / incarné du saint Esprit, tu l'enfantas, / demeurant vierge comme avant l'enfantement.

Ode 9, t. 2
« Toute langue hésite à prononcer l'éloge digne de toi / et l'esprit le plus céleste éprouve le vertige à te chanter, Mère de Dieu; / mais dans ta bonté reçois l'hommage de notre foi / et l'élan de notre amour qui monte vers toi, / car tu es la protectrice du peuple chrétien: nous te magnifions. »
Voici qu'avec les serviteurs, unique Roi, / tu te fais inscrire sur l'ordre de César, / voulant me délivrer de la servitude funeste; / gagnant la cité de Bethléem pour y naître dans la chair, / tu mènes au ciel les mortels qui chantent ta Naissance avec foi.
Ton Fils, ô Vierge, le Maître de l'univers, / resplendit par sa beauté plus que tous les fils des hommes; / tu viens pour l'enfanter en ta virginale splendeur / dans la grotte de Bethléem de merveilleuse façon / pour le bien et le salut de qui se prosterne devant lui.
Soleil de justice et Source de clarté / caché dans le sein et voulant naître par bonté, / c'est une étoile qui t'a révélé de loin / aux astrologues que tenait la nuit ténébreuse de l'erreur; / et se prosternant avec foi, ils t'apportent leurs présents.
La terre exulte en percevant l'avènement divin / de celui qui va surgir ineffablement / de la Vierge en la tendresse de son cœur; / le ciel l'annonce comme par la voix / de l'astre lointain paru aux Mages en Orient.
Tu portes, ô mon Fils, l'entière image de l'Esprit; / et voici que je te porte, devenu en tout semblable à moi! / disait émerveillée la Vierge inépousée / que dans la foi nous vénérons comme la Mère de Dieu / et que d'un même chœur nous louons et glorifions.
t. 6
« Aux hommes il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
Voici venu celui qui nous rappelle tous, / la lumière, le pardon, / l'universelle rédemption; / et ce précieux trésor est caché / au-dedans de la grotte; / les Mages enrichis par sa vue, / lui apportent en offrande / l'orfèvrerie digne d'un Roi.
Pasteurs du Christ, demeurez en éveil, / hâtez-vous en esprit / vers la ville de Bethléem / et chantez: Au plus haut des cieux / gloire et majesté à notre Dieu / qui a bien voulu dans sa bonté / se laisser voir comme un enfant / dans notre condition humaine.
Selon la chair entouré de langes, / toi qui entoures l'océan / de nuages, ô mon Jésus, / tu as brisé les liens du péché / et réuni dans la justice / tous ceux qui jadis / se trouvaient séparés / par les assauts de l'Ennemi.
Chambre nuptiale et trône du Roi, / sainte montagne de Dieu, / cité choisie et Paradis, / nuée lumineuse du Soleil, / illumine mon âme, / chassant les nuages amoncelés / de mes péchés si nombreux, / Vierge comblée de grâce par Dieu.
t. 3
« Toi, la source immortelle, Immaculée, / qui sans cesse procures au genre humain / les guérisons miraculeuses opérées par les Martyrs, / dans les siècles nous te magnifions, / car tu sauves nos âmes. »
Ces trésors spirituels du Seigneur, / faisons leur éloge en ce jour: / ils procurent au grand nombre le bonheur, / ils font jaillir sur les croyants les guérisons / et une multitude de miracles étonnants.
Protecteurs inébranlables des croyants, / champions de la sainte Trinité, / inexpugnables donjons de la foi, / Athlètes victorieux, / intercédez auprès du Christ pour notre salut.
Le chœur vénérable des Martyrs / intercède sans cesse pour nous, / sainte Trinité, auprès de toi, / afin que la paix nous soit donnée / dans les siècles des siècles. Amen.
Bethléem ouvre d'avance l'Eden, / et celui qui est issu de toi, / incarné de façon merveilleuse, / modèle à nouveau le genre humain; / prie-le de nous sauver, ô Mère de Dieu.

Exapostilaire (t. 2)
De nos hymnes couronnons joyeusement / Théodule, Zotique et Saturnin, / Agathopous, Pompios et Eunicien, / le glorieux Basilide, Eupore le divin, / Evareste et Gélase d'illustre renom, / afin que leurs prières nous délivrent du péché / et que nous recevions la couronne auprès du Christ notre Dieu.
Pratiquant la vertu et nous efforçant de mortifier / dans la tempérance nos passions, / avec les Mages et les Bergers, comme un triple don, / présentons maintenant dans la foi / une action digne de louange et une contemplation qui atteigne son but / à celui qui vient naître de la Vierge dans la chair, / le Dieu qui dans sa bienveillance nous apporte le salut.

Laudes, t. 6
Le mystère est manifesté / que le Père avait fixé avant les siècles / et que les Prophètes en ces temps ultimes ont annoncé: / Dieu s'est fait homme et il a pris chair de la Vierge; / l'Incréé se laisse créer, / celui qui est devient ce qu'il n'était: / le Christ vient au monde, / Roi d'Israël.
Je te chante, ô mon Roi / qui te laisses envelopper de langes, / car tu dénoues les liens de mes péchés; / et m'honorant de gloire immortelle, / tu me fais appartenir au Père tout entier, / me créant, me restaurant; c'est pourquoi nous chantons: / Le Christ vient au monde, Roi d'Israël.
La Clarté issue de la Clarté / qui s'est levée de la Vierge sur les mortels, / les Mages scrutateurs des astres l'ont vue par un astre / rejetant les ténèbres de leur nation / ainsi que toute astrolâtrie mensongère, / ils chantèrent dans l'allégresse à sa naissance pour Dieu: Béni soit celui qui vient, notre Dieu, gloire à toi.
Hérode, joué par les sages savants, / fauche furieusement l'herbe tendre des Enfants; / il croyait lever sa main criminelle contre toi, mais tu vas séjourner au pays des Egyptiens / dont tu dissipes la profonde obscurité; / avec eux nous te chantons: / Béni soit celui qui vient, notre Dieu, gloire à toi.
Gloire au Père …
Chante, nouvel Israël, un cantique nouveau, / entonne le chant céleste que voici: / Exulte et danse d'allégresse et de joie; / célèbre tes lumineuses festivités! / Dans la chair se manifeste le Dieu qui vient de Théman; / il doit lui-même en son humanité / se faire baptiser dans les flots du Jourdain.
Maintenant ...
Tu t'es montré sur terre en compagnie des mortels / et sur l'ordre de César / tu fus inscrit avec les serviteurs; / tu fus formé sans subir de changement, / tout entier demeurant Dieu, même incarné. / Gloire, honneur et louange à ton œuvre de salut, / magnificence dès maintenant et dans les siècles. Amen.

Apostiches, t. 1
La terre entière se réjouit, / voyant la descente de Dieu; / les Mages me portent leurs présents; / le ciel fait entendre sa voix par l'étoile; / les Anges me glorifient, / les Bergers s'émerveillent dans les champs; / la crèche me reçoit comme un trône de feu. / Qu'à cette vue ma Mère exulte de joie!
Dieu viendra de Théman
et le Saint, de la montagne ombragée.
Lumière qui te révèles aux nations, / c'est dans la ressemblance de ma nature que tu viens, / ô mon Fils intemporel / ineffablement né du Père qui précède les temps, / et tu veux enrichir / la pauvre humanité / par la pauvreté dont tu es entouré. / Je chante, Seigneur, la tendresse de ton cœur.
Seigneur, j'ai entendu ta voix
et je suis rempli d'effroi.
Réjouis-toi, ô Mère qui me vois / reposer comme un enfant dans tes bras: / je suis venu effacer toute peine qu'Adam / a soufferte en suivant le conseil du perfide serpent / lorsqu'il goûta au fruit de l'arbre défendu / et fut privé des délices du Paradis / et dès lors soumis à la poussière du tombeau.
Gloire au Père, t. 3
Nobles Témoins du vrai Dieu, / ni la violence des tyrans ni leurs flatteries mensongères / ni l'ablation des membres ni les menaces de mort / n'ont pu vous séparer de l'amour divin. / Grâce au crédit que vous avez maintenant / auprès du Christ, le Dieu de l'univers, / en récompense de vos pénibles tourments / demandez au Christ par vos prières / qu'à nous de même il accorde la grâce du salut.
Maintenant, t. 8
A Bethléem voici que naît le Créateur, / le Roi d'avant les siècles nous ouvre l'Eden, / le glaive flamboyant n'empêche plus d'y accéder; / le mur de séparation est démoli, / aux hommes sur terre se mêlent les puissances des cieux; / les Anges célèbrent cette grande fête en compagnie des mortels. / D'un cœur pur nous approchant du seul Immaculé, / contemplons la Vierge comme trône de gloire des Chérubins / tenant le Dieu que nul espace ne contient / et portant celui qu'avec crainte portent les Chérubins; / et cela, pour qu'il donne au monde la grâce du salut.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

24 DÉCEMBRE
Mémoire de la sainte et vénérable martyre Eugénie.

VEPRES

Lucernaire, t. 4
Faisons retentir les cymbales de jubilation, / chantons des cantiques d'acclamation: / voici que l'avènement du Christ se manifeste; / ce que les Prophètes avaient jadis annoncé / touche son terme, réalisé; / car celui qui devait apparaître aux hommes dans la chair, / le voici dans la sainte grotte enfanté / et reposant dans la crèche comme un nourrisson, / enveloppé de langes comme un enfant.
Dans la droiture de nos cœurs / faisons sonner par avance nos chants / pour l'avant-fête de la Naissance du Christ, / car celui qui reçoit même honneur / que le Père et le saint Esprit / revêtant la nature des mortels par miséricorde / doit être enfanté dans la cité de Bethléem / et son enfantement que nul ne peut expliquer, / les Bergers le chantent avec les Anges.
Voyant l'inexplicable conception / et l'ineffable Nativité, / la Vierge fut frappée d'admiration / et, s'adressant à son Fils, lui demandait, / mêlant aux larmes l'exultation: / Devrai-je donc te donner le sein, / toi qui nourris tout l'univers, / ou bien te chanter comme divin Fils, / et de quel nom te nommerai-je, ineffable Seigneur?
t. 2
Lorsque, guidée par la providence de Dieu, / tu sortis de la ville / des Romains, / tu quittas sagement les charmes de ce monde; / et entendant la douce mélodie des psaumes, / tu fus illuminée par la clarté / de la connaissance de Dieu; / et, concevant la crainte du Seigneur, / c'est à l'esprit salutaire et divin / que tu donnas naissance pour tes compagnons de chemin.
Lorsque tu pris le Christ comme Epoux, / tu t'empressas de lui mener tes serviteurs, / les offrant comme dot vivante; / ils imitèrent ta vaillance Eugénie, / resplendirent de foi, de charité, / pratiquèrent toutes les vertus / et furent des Témoins de notre Dieu, / proclamant notre foi en présence de tous.
Eclairée par la splendeur de l'Esprit, / tu amènes vers le Christ un chœur virginal / par tes sages paroles comme pris au filet / et, lui montrant la route qui mène vers les cieux, / tu le persuadas de resplendir / sous le sang des martyrs; / et dans une exultation commune, / illustre Martyre, tu as trouvé en retour / l'amour véritable et les délices du Paradis.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Voici qu'approche pour nous le temps du salut: / grotte de Bethléem, prépare-toi, / la Vierge va mettre au monde son enfant; / terre de Juda, exulte de joie, / car de toi se lève le Seigneur; / montagnes et collines, écoutez, / ainsi que toutes les campagnes de Judée, / car le Christ vient sauver / en son amour du genre humain / l'homme qu'il a formé jadis de sa main.

Apostiches, t. 1
Célébrons avant la fête / la Naissance du Christ, / élevant nos esprits et nos cœurs / vers Bethléem, afin de contempler / la Vierge qui s'apprête à enfanter / dans la grotte, le Seigneur de l'univers et notre Dieu; / Joseph, observant les merveilles sublimes, / crut d'abord voir un homme dans ses langes de nouveau-né, / mais en présence de la réalité, / il comprit que c'était le vrai Dieu, / celui qui accorde à nos âmes la grâce du salut.

Dieu viendra de Théman
et le Saint, de la montagne ombragée.

Célébrons avant la fête / la Naissance du Christ, / élevant nos esprits et nos cœurs / vers Bethléem, afin de contempler / dans la grotte le mystère sublime et divin: / le Paradis s'entr'ouvre en effet, / puisque la Vierge met au monde le vrai Dieu / en sa parfaite divinité et sa parfaite humanité; / aussi, écrions-nous: / Saint est Dieu, le Père éternel, / Saint et Fort, le Fils incarné, / Saint et Immortel est l'Esprit Paraclet; / Trinité sainte, gloire à toi.

Seigneur, j'ai entendu ta voix
et je suis rempli d'effroi.

Ciel, écoute ma voix, / terre, prête l'oreille: voici, / le Fils et Verbe de Dieu le Père / vient naître d'une Vierge inépousée / par bienveillance de qui l'engendre impassiblement / et coopération du saint Esprit. / Prépare-toi, Bethléem, / voici que s'ouvre la porte de l'Eden; / celui qui est devient ce qu'il n'était, / le Créateur de toutes choses se laisse modeler, / lui qui accorde au monde la grâce du salut.

Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Grotte de Bethléem, prépare-toi: / voici qu'arrive la Brebis / qui porte le Christ en ses entrailles. / Crèche, accueille celui / dont le verbe nous délivre, nous mortels, / de nos œuvres sans verbe ni raison. / Bergers qui passez la nuit dans les champs, / par votre témoignage confirmez le miracle étonnant, / Mages de Perse, apportez au Roi l'or, la myrrhe et l'encens; / car de la Vierge Mère a paru le Seigneur / qu'elle adore, humblement inclinée, / disant à celui qu'elle porte en ses bras: / Comment as-tu été semé dans mon sein, / comment t'y es-tu développé, / ô Jésus, mon Rédempteur et mon Dieu?

Tropaire, t. 4
Jadis fut inscrite à Bethléem, / avec le vénérable Joseph / issu de la semence de David, / Marie porteuse d'un fruit non semé. / Le temps de sa délivrance approchait / et point de place à l'hôtellerie; / mais pour la Reine la grotte devint / le plus charmant des palais: / le Christ vient au monde pour relever son image déchue.
Ce tropaire est chanté une ou trois fois, selon l'usage que l'on suit.

COMPLIES

Canon d'avant-fête, alphabétique à l'exception des hirmi.

Ode 1, t. 6
« Jadis sous les flots de la mer / le Seigneur ensevelit le Pharaon persécuteur; / et maintenant Hérode cherche à tuer / celui qu'une grotte sous terre a caché; / mais nous, avec les Mages disons: / Chantons une hymne à notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire. »
Un chef est sorti de la tribu de Juda: / celui à qui c'était réservé, / ainsi qu’il fut écrit d'avance; / l'attente des nations, Jésus Christ, / est venu en effet / et dans la grotte se laisse enfanter / par extrême bonté.
Bethléem, exulte, cité de Juda, / car en toi est enfanté / le Christ, le Seigneur; / que la terre habitée tressaille d'allégresse / en recevant la rédemption / et que l'entière création / en cette fête danse de joie!
Voulant sauver le genre humain, / le Dieu de suprême bonté / a fixé sa demeure dans le sein / de la Vierge inépousée / et vient naître, le voici; / prosternons-nous devant lui, / car il s'est couvert de gloire.

Ode 3
« Seigneur qui suspendis la terre sur les eaux, / la création, te voyant dans la grotte enfanté, / trembla de frayeur et s'écria: / Nul n'est saint, comme toi, ô notre Dieu. »
Tu as voulu porter le vêtement du serviteur / pour m'arracher à la servitude du Mal; / Verbe coéternel au Père, je chante ton amour. / Gloire à ton œuvre de salut.
La Vierge vient dans la grotte enfanter le Seigneur; / Mages, faites vite et vous, Pâtres, accourez; / Anges, du haut du ciel entonnez votre chant: / elle est apparue, la rédemption des mortels.
Cherchant la brebis errante, Seigneur, et me voyant / par mes œuvres sans fruit comme caverne de brigands, / tu viens dans la grotte pour que la Vierge t'enfante en ce jour. / Verbe ami des hommes, gloire à ta venue.

Ode 4
« Prévoyant ta parousie virginale, / le prophète Habacuc dans son trouble te cria: / Rédempteur, dans la chair tu es venu de Théman / rappeler de l'exil tous les hommes en Adam. »
La Nuée lumineuse vient, pour que le Christ / se lève du sein maternel / comme Soleil de justice illuminant / la terre entière de sa divine splendeur.
Semblable aux hommes Dieu se laisse voir, / appauvri dans la chair pour nous enrichir tous, / et dans la grotte il se laisse enfanter: / fidèles, accueillons-le, la conscience purifiée.
Voici, le Christ est enfanté dans la cité de Bethléem / afin de nous ouvrir les portes de l'Eden / jadis fermé par la séduction du serpent; / célébrons cette fête en présence de Dieu.

Ode 5
« Seigneur, je veille devant toi / qui dans ta miséricorde t'es abaissé, sans subir de changement, / jusqu'à prendre de la Vierge la forme du serviteur; / Verbe de Dieu, accorde-moi la paix / dans ton amour pour les hommes. »
D'allégresse tressaille tout cœur de mortel, / exulte la création, car le Seigneur / naît d'une Vierge pure en la grotte de Bethléem; / et les Mages lui apportent maintenant / des présents vraiment dignes de lui.
Peuple assis jadis dans l'ombre de la mort, / vois à présent la suprême Clarté / qui de la Vierge se lève sur toi / et, magnifiant le Verbe qui s'appauvrit, / sois au comble de la joie.
Infini par nature, dans l'étroite grotte tu viens loger, / afin qu'après la faute qui m'avait diminué / tu me grandisses dans ton amour démesuré; / devant la tendresse de ton cœur / je me prosterne, longanime Seigneur.

Ode 6
« J'enfonce dans l'abîme du péché / et, ne pouvant plus souffrir la colère des flots, / comme Jonas je te crie: / A la fosse rachète ma vie. »
Dépassant la nature et ses lois, / voici que la Vierge arrive, Seigneur, / pour t'enfanter dans la grotte, et dans la crèche selon la chair / te déposera comme un enfant.
Par ma faute j'étais devenu un étranger, / mais le suprême Dieu, né de la Vierge inépousée, / fait de moi dans son amour infini / un citoyen de la patrie céleste.
Réjouissez-vous, montagnes et vallées, / car le Christ vient au monde dans la chair / pour renouveler la création / corrompue par la funeste transgression.

Ode 7
« Jadis dans la fournaise de Babylone les Jeunes Gens / ne craignaient point le feu où ils furent jetés, / mais ils marchaient dans les flammes tout couverts de rosée, / et ils chantaient: Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Comment l'étroite grotte, Ô Verbe, te recevra, / toi qui par une grande pauvreté / fais disparaître la misère d'Adam / et enrichis les hommes de la riche grâce de Dieu?
Ayant ouï de merveilleuses paroles, les Bergers / se hâtent vers Bethléem pour contempler / dans la crèche des bestiaux celui qui nous délivre de l'absence-de-raison / et se prosternent avec foi devant lui.
De bouche et de cœur empressons-nous / de chanter le Christ qui vient naître en la chair / d'une jeune Vierge dans la grotte de Bethléem / et prosternons-nous avec foi devant lui.

Ode 8
« Pour obéir à la loi de leurs Pères, les nobles Jeunes Gens / affrontèrent la mort et méprisèrent l'ordre insensé du roi de Babylone; / tous ensemble, dans le feu qui ne pouvait les consumer, / ils chantaient dignement la louange du Tout-puissant: / Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Vierge, tenant dans tes bras le Seigneur incarné de façon merveilleuse. et revêtu de l'image et ressemblance des humains, / l'adorant et lui donnant de baisers maternels, / tu lui dis: Mon doux Fils, comment se fait-il / que je te porte, toi qui tiens en main la création / et qui viens la délivrer de l'emprise du tyran?
Anges divins, soyez prêts à célébrer celui qui est enfanté sur terre; / Mages conduits par l'étoile, portez vos dons; / Bergers, allez vite le voir / trônant dans les bras de sa Mère comme un enfant / et chantez: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Nuée toute-pure de la Lumière, comment entoures-tu de langes / celui qui par son vouloir ineffable entoure le ciel de nuages? / et comment couches-tu dans la mangeoire des bestiaux / le Maître sauvant les hommes de la déraison par immense bonté, / celui devant qui se prosterne avec crainte l'entière création / célébrant par des hymnes sa louange éternelle?

Ode 9
« Toute langue hésite à prononcer l'éloge digne de toi / et l'esprit le plus céleste éprouve le vertige à te chanter, Mère de Dieu, / mais dans ta bonté reçois l'hommage de notre foi / et l'élan de notre amour qui monte vers toi, / car tu es la protectrice du peuple chrétien; / nous te magnifions. »
Réjouis-toi, Vierge pure, siège de l'inexprimable joie, / car voici que tu viens enfanter d'ineffable façon / dans la grotte le Maître qui veut renouveler en vérité / l'entière création corrompue jadis par la faute; / le célébrant par nos hymnes dans la foi, / nous te magnifions.
Ames des Justes, sous terre, réjouissez-vous, / car voici qu'est apparue la rédemption universelle, / celui qui naît dans la cité de Bethléem; / l'étoile l'annonce aux Mages qui le cherchent avec foi / et, lorsque ils le voient dans la grotte, / ils sont comblés d'admiration.
Vierge, nous te chantons comme un autre ciel / qui feras surgir pour nous demain / de tes entrailles saintes le Soleil de justice / illuminant les hôtes des ténèbres et de la mort; / c'est pourquoi dans nos chants de louange, comme il se doit, / nous te magnifions.

MATINES

Cathisme I, t. 6
Les oracles des Prophètes sont accomplis maintenant, / car demain notre Dieu est enfanté / d'ineffable manière par la Vierge Marie / et demeure comme il était avant l'enfantement; / les Mages viennent, porteurs de présents, / quant aux Bergers, ils passent la nuit dans les champs; / avec eux nous chantons, nous aussi: / Toi qui nais de la Vierge, Seigneur, gloire à toi.

Cathisme II, t. 8
Le chœur des Anges entonne un chant qui fait cesser les flûtes des Bergers; / il leur dit: Cessez de jouer, vous qui menez les brebis, / chantez plutôt l'enfantement du Christ notre Dieu, / car le Seigneur a bien voulu sauver le genre humain.

Psaume 50. Premier canon d'avant-fête (t. 6) avec l'acrostiche: Et aujourd’hui je chante le grand sabbat, les hirmi des quatre premières odes ne faisant pas partie de l'acrostiche. Second canon d'avant-fête (t. 2), alphahétique. Canon de la Sainte (même ton), œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Par des hymnes je chante la grande gloire d'Eugénie.

Ode 1, t. 6
« Jadis sous les flots de la mer / le Seigneur ensevelit le Pharaon persécuteur; / et maintenant Hérode cherche à ruer / celui qu'une grotte sous terre a caché; / mais nous avec les Mages disons: / Chantons une hymne à notre Dieu, / car il s'est couvert de gloire. »
Pour toi, Seigneur, je chanterai / un chant de jour natal, ô mon Dieu, / et une ode d'avant-fête en même temps, / pour ta divine Nativité / par laquelle tu me fais le don / de la seconde naissance, / me ramenant à la noblesse perdue.
Les êtres de la terre et des cieux, / Dieu Sauveur, te voyant / à la fois sur ton trône là-haut / et dans la crèche ici-bas, / s'émerveillèrent de ton pouvoir, / car dépassant tout esprit, / tu te montres en deux natures, homme et Dieu.
Pour remplir de ta gloire l'univers, / tu inclinas les cieux / jusqu'à terre et tu es venu; / comme pluie sur la toison / tu descendis dans le sein virginal / dont tu vas naître maintenant / en deux natures, homme et Dieu.
t. 2
« Dans l'abîme jadis fut culbutée / par la puissance invincible / toute l'armée de Pharaon, / et maintenant le Verbe fait chair / a supprimé le poids de nos péchés, / le Seigneur que nous glorifions, car il s'est couvert de gloire. »
On te recense sur un ordre de César, / toi qui veux inscrire, Roi de l'univers, / le genre humain au livre de la vie; / tu viens parmi les tiens comme étranger, / afin que l'exilé du Paradis / soit rappelé vers le ciel.
Accueille, Bethléem, le Christ; / car il vient chez toi dans un corps / pour m'ouvrir le Paradis; / grotte, prépare-toi à voir / l'Infini trouver en toi un étonnant logis / et s'appauvrir dans le trésor de son amour.
Le Christ vient naître pour donner / étonnamment dans sa bonté la renaissance aux fils d'Adam; / nature entière des mortels, / réjouis-toi, stérile qui n'enfantes pas: / le Maître vient pour te combler de nombreux enfants.
/
Eugénie qui pour le Christ as témoigné, / exultant de joie maintnant / dans le ciel avec les Anges / comme vierge pure et martyr couronnée, / intercède, Bienheureuse, pour que grâce soit donnée / fidèles te chantant de tout leur cœur.
Ayant ouï les divines hymnodies, / sainte Epouse du Christ, tu t'élevas / vers la noblesse suprême - et c'est ton nom - / et comme une lumière a resplendi sur ton cœur / l'enseignement divin des cantiques inspirés / dissipant toute erreur des impies.
Oubliant la nature féminine, ton esprit / s'élança vers les énergies viriles / et tu te fis passer pour homme dans la grâce, / te dirigea vers Dieu avec résolution, / sainte martyre Eugénie, / éponyme des âmes bien nées.
Eclairée par la splendeur de Dieu, / tu as fait que plusieurs / communièrent avec toi à cet éclat; / délivrée du péché, rends dignes maintenant, / par tes prières, bienheureuse martyre Eugénie, / de ce même éclat les chantres de ton nom.
Mis à mort par l'arbre du savoir, / Vierge pure, nous fûmes rappelés vers la vie / par l'arbre de vie qui a surgi de toi / d'ineffable manière, le Christ notre Dieu: / toi, sa Mère, avec confiance supplie-le, pour que nos âmes soient sauvées.

Ode 3, t. 6
« Seigneur qui suspendis la terre sur les eaux, / la création, te voyant enfanté dans la grotte, / trembla de frayeur et s'écria: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu. »
En figure montrant ton ineffable incarnation, / Dieu de tendresse, tu multiplias les visions / et tu inspiras les prophéties que maintenant tu accomplis / en venant dans la chair naître de la Vierge pure dans la cité de David.
La terre a courbé son dos pour recevoir / le Créateur qui reçoit des Anges la gloire au plus haut, / une étoile du ciel, la louange des Bergers, / des Mages les présents, du monde entier sa reconnaissance comme Dieu.
L'oracle du devin Balaam est accompli maintenant, / car un astre s'est levé de Jacob / et vers le Soleil de gloire conduit / les rois Mages de Perse apportant leurs présents.
t. 2
« Comme un lis a fleuri le désert et de même fleurira / l'Eglise stérile des nations à ton avènement, Seigneur: / en lui mon cœur s'est affermi. »
Ami des hommes, me délivrant des liens de mon péché, / tu te laisses envelopper de langes comme enfant; / je me prosterne devant ta divine condescendance, Seigneur.
Toi que le Père fait surgir comme lumière dans l'éternité, / la Vierge vient te mettre au monde et dans le temps / pour délivrer nos âmes de leurs incessantes passions.
Pour me chercher, moi qu'égarait la transgression, / comme ciel tu habitas la grotte, Dieu d'amour, / dans ta miséricorde me préparant les demeures de l'au-delà.
/
« Tu m'as affermi sur la pierre de la foi, / tu m'as fait triompher devant mes ennemis, / et mon esprit exulte de joie en chantant: / Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, / nul n'est juste comme toi, Seigneur. »
Tu t'es offerte en victime sans défaut à ton Maître / et dans la perfection de ton esprit / tu rejetas la richesse qui se corrompt, / t'écriant: C'est toi notre Dieu, / nul n'est saint comme toi, Seigneur.
Sans faille se montra ta pureté, / dans la lutte a resplendi ta fermeté, / l'action te fit monter vers la contemplation / pour t'écrier: C'est toi notre Dieu, / nul n'est saint comme toi, Seigneur.
Fascinée par le désir de chasteté, / tu conservas fièrement ta pureté, / la sagesse fut la gloire t'auréolant / et tu disais: Ô Christ, c'est toi notre Dieu, / nul n'est saint comme toi, Seigneur.
Chantons Marie, la toute-pure Mère de Dieu, / comme celle qui nous procure le salut, / fidèles, nous écriant pieusement: / Nul n'est sans faute comme toi, Immaculée, / notre Dame, nul n'est pur comme toi.

Cathisme, t. 1
Exulte, Sion, Bethléem, prépare-toi: / celui qui tient l'univers entre ses mains / annonce, par l'étoile qu'il envoie, / sa condescendance qui ne peut être mesurée; / celui devant qui tremblent en effet les puissances des cieux / vient au monde en vérité, / naissant de la Vierge sans subir de changement, / lui le seul Ami des hommes.
t. 8
Exercée aux fatigues de l'ascèse, c'est dans la lutte du martyre que tu fus glorifiée / après avoir mené de nombreux élus au Créateur; / pour l'amour de ton Dieu ayant abandonné les biens qui ne durent pas, / telle un homme, illustre Martyre, tu soutins les combats; / c'est pourquoi, après la fin, c'est la vie sans fin que tu trouvas, / Eugénie semblable aux Anges, en l'éternelle compagnie de ton Epoux. / Intercède auprès du Christ notre Dieu, pour qu'il accorde la rémission de leurs péchés / à ceux qui célèbrent de tout cœur ta mémoire sacrée.
Célébrant l'avant-fête de la Nativité du Christ, / fidèles, tous ensemble et le cœur en fête, partons à sa rencontre dignement, / comme les Mages, portant nos présents, les vertus, / avec les Anges chantant un cantique nouveau / à celui que l'univers glorifie, notre Dieu / que la Vierge met au monde sans semence à Bethléem.

Ode 4, t. 6
« Prévoyant ta virginale parousie, / le prophète Habacuc dans son trouble te cria: / Rédempteur, tu es venu de Thérnan dans la chair / rappeler de l'exil tous les hommes en Adam. »
Le Seigneur est proche, il arrive maintenant, / le salut du monde, l'attente des nations; / prépare la grotte, cité de Bethléem; / avec les Mages, Bergers, devancez son chemin.
Mêlé aux hommes dans la force de ta divinité, / par l'union sans mélange en la similitude de la chair / tu nous accordes, Sauveur, de devenir immortels / et nous sauves, Seigneur, dans la nature assumée.
Le Verbe se montre en l'épaisseur de la chair / et dans sa providence ineffable demeure parmi nous; / venez, fidèles, contemplons la gloire qui lui vient, / comme Fils unique, du Père divin.
t. 2
« Tu es issu de la Vierge non comme un ange ou un ambassadeur, / mais comme le Seigneur revêtu de notre chair, / tu as sauvé tout mon être; / c'est pourquoi je te crie: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Création, rejette tout vieillissement, / voyant le Créateur / se laisser créer pour te renouveler / et lui-même devenir enfant / pour te rendre ta première beauté.
Etonnés du merveilleux enfantement, / les Mages arrivent, ils sont là, / guidés par la divine étoile, et voient / le Soleil surgir de la Nuée virginale / et lui apportent leurs présents.
Voici qu'arrive l'Agnelle sans défaut: / c'est la Vierge portant l'Agneau immaculé / que le Père donne en nourriture / pour ôter du monde le péché; / qu'en cette fête se réjouisse la création!
L'enseignement des Prophètes ayant prédit / l'avènement du Christ pour notre salut / en ce jour reçoit son accomplissement; / car il est venu et dans la chair est apparu / à ceux que les ténèbres menaçaient.
/
Incarné de la Vierge, Dieu très-haut, / tu as pris pour fiancée / toute vierge n'ayant chéri / que toi seul qui es connu / comme Epoux des vierges, Seigneur.
Rejetant le voile de ta naissance selon la chair, / par le baptême tu as pris / lumineusement l'incorruptible vêtement / de la naissance selon Dieu, / Martyre toute-digne de nos chants.
En ton cœur s'est levée l'aube porteuse de clarté / et l'obscure nuit / que l'erreur répandait sur le monde / en fut chassée par la lumière de la grâce, / vierge et martyre du Christ, Eugénie.
De sagesse et de beauté a resplendi ta vie, / car tout d'abord / tu mortifias la chair et ses passions dans l'ascèse, / puis dans le martyre, Eugénie, / tu brillas de la plus pure splendeur.
Plus haute que les Anges, Toute-digne de nos chants, / tu es devenue, ô Vierge, en enfantant / l'Ange du grand Conseil paternel, / l'Ami des hommes devenu / homme lui-même en sa tendresse infinie.

Ode 5, t. 6
« Contemplant déjà la lumière sans déclin / qu'en ta bonté, ô Christ, tu nous as montrée par ta venue, / le prophète Isaïe veillait devant toi / et s'écria au milieu de la nuit: / La Vierge, ayant conçu, enfantera le Verbe incarné / et la terre entière sera dans la joie. »
Créateur, tu renouvelles les mortels / en prenant un corps jadis tiré du limon; / la crèche, les langes et la grotte en effet / symbolisent ton abaissement; / et l'époux de ta Mère, ton père adoptif ici-bas / correspond au dessein du Père qui t'engendre dans le ciel.
Par la myrrhe ils suggèrent ta condition mortelle, / par l'or ta majesté royale / et par l'encens ta divinité suprême, / les Rois, prémices des nations, qui t'apportent leurs dons / à toi qu'une Mère inépousée / enfante dans la grotte de Bethléem.
Verbe coéternel au Père, sortant de l'Inépousée, / tu habitas la grotte dans ta chair / et la crèche te servit de trône ici-bas; / mais l'œuvre redoutable de ton salut / remplit de crainte les Mages et les Bergers / et les Anges s'émerveillent, te criant: Gloire à Dieu.
t. 2
« Tu es devenu le médiateur entre Dieu et les hommes, ô Christ notre Dieu: / par toi, ô Maître, nous avons quitté la nuit de l'ignorance / pour aller vers ton Père, source des lumières, / auprès duquel nous avons accès désormais. »
Que le peuple assis jadis dans la ténébreuse obscurité / regarde la clarté qui brille sans couchant, / celle que l'étoile a révélée / aux rois des Perses qui adorent le feu.
Dans l'humble grotte se glisse le grand Roi / afin de magnifier mon être humilié / et pour enrichir ma pauvreté / par l'immense dénuement du Dieu suprême.
Maintenant, selon le dit de Balaam, / le Christ naît de Jacob et dominera sur les nations / et son royaume demeurant à jamais / s'élèvera dans la grâce.
/
« Lumière de qui se trouve en la ténèbre, / ô Christ sauveur, salut des sans-espoir, / devant toi je veille, Prince de la paix: / illumine-moi de tes rayons; / je ne connais point d'autre Dieu que toi. »
Voyant ta route dirigée vers le salut, / le funeste Serpent agite contre toi, / sainte Martyre, de nombreuses tentations, / essayant de mettre en pièces ta vigueur, / mais toi, Vierge pure, tu l'as foulé aux pieds.
Au Bienfaiteur qui est la source des vertus, / au Christ Epoux des âmes, tu es apparue / toute belle et resplendissante de l'éclat / des Moines et des Martyrs par ton ascèse et tes combats, / vierge consacrée au Christ et martyre Eugénie.
La couronne de la grâce repose sur ton chef, / car tu vénérais la sagesse de ton Dieu, / méprisant la gloire de ton père et ses trésors, / et tu as fermement suivi l'Epoux que tu aimais, sainte Eugénie.
La Vie qui s'est levée de toi sur le monde / invite à prendre part à la vie éternelle / ceux que jadis la mort tenait sous son emprise / et qui dans la foi s'écrient, ô Mère de Dieu: / Nous ne connaissons nul autre Dieu que toi.

Ode 6, t. 6
« Enfermé dans les entrailles du monstre marin, / Jonas n'y fut point retenu, car il portait l'image préfigurant / ta naissance et ton apparition dans la chair, / et comme d'une chambre nuptiale il sortit du monstre marin; / car naissant à présent selon la chair, tu dois encore / subir la mort, la sépulture et ressusciter le troisième jour. »
Maintenant le mur de l'antique inimitié / se trouve détruit et renversé par ta venue dans la chair / et le glaive flamboyant n'empêche plus personne d'entrer; / dans la foi je communie à l'arbre vivifiant de l'Eden, / devenant à nouveau le jardinier / des plantes immortelles, comme autrefois au Paradis.
En Adam jusqu'à toi règne l'Enfer par le péché, / mais son impudente tyrannie est supprimée, / Rédempteur, lorsque tu nais selon la chair / de la tribu de David et que tu sièges sûrement / sur le trône de sa royauté / pour un règne qui durera dans les siècles.
Le cruel Hérode fut tueur d'enfants, non du Christ, / car s'il faucha l'herbe tendre des innocents, / il ne fut pas capable de prendre et mettre à mort / le froment de notre vie, l'épi du salut; / car, étant lui-même la source de vie, / il échappe à l'oppresseur en sa puissance comme Dieu.
t. 2
« Encerclé par l'abîme de mes péchés, / j'invoque l'abîme insondable de ta compassion: / de la fosse, mon Dieu, relève-moi. »
Etrange est la façon dont le Christ vient chez les siens; / nous faisant nous-mêmes étrangers à nos passions, / accueillons celui auquel les humbles servent de maison.
Bethléem, tu n'es pas la moindre des cités; / en toi naît en effet le Roi et le Seigneur, / le Pasteur qui doit mener le peuple choisi.
Comment l'étroite grotte va te recevoir, / insaisissable Dieu que le monde même ne contient? / Coéternel au Père, comment te verrons-nous tel un enfant?
/
A tes paupières tu n'accordas aucun sommeil / jusqu'à mortifier tout amour des voluptés / et t'édifier en pur logis du Créateur.
De l'Egypte imitant les mœurs, / celle qui était toute noirceur de nom et d'œuvres / eut l'audace de calomnier ta sage et sainte vie.
Tu fis preuve d'une ferme constance dans ta vie, / possédas le don de guérir grâce à l'abondance de ta foi / et d'un couvent de moines , fus le chef spirituel.
Vierge pure, tous les Prophètes furent initiés / au mystère ineffable de ton enfantement / et par des figures annoncèrent l'avenir.
Kondakion de l’avant-fête, t. 3
La Vierge en ce jour se prépare à enfanter / ineffablement en une grotte le Verbe d'avant les siècles. / Terre entière, à cette nouvelle chante et danse, / glorifie avec les Anges et les Bergers / celui qui a bien voulu devenir / un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.

Kondakion de la Sainte, t. 4
De ce monde fuyant la gloire qui ne dure qu'un temps, / tu gardas sans tache la noblesse de ta vie, / illustre martyre Eugénie.

Ikos
Vierge sans cesse parée de grâce par la pureté de tes paroles et de ta vie, / tu t'es offerte / en sacrifice à celui qui d'une Vierge prit chair pour nous sauver / et se laisse enfanter sur terre dans l'ineffable tendresse de son cœur, / le Maître qui t'orna de la double couronne de gloire méritée; / car tu gardas saintement ta pureté comme un être incorporel / et tu entras avec lui au banquet céleste / telle une épouse immaculée / resplendissante des multiples splendeurs de tes combats, / illustre martyre Eugénie.

Synaxaire
Le 24 Décembre, mémoire de la sainte et vénérable vierge martyre Eugénie et de ses compagnons.
Pour ta vie ascétique ayant déjà reçu
la couronne des Saints, tu empourpres, Eugénie,
d'ineffaçable teint ton candide tissu.
Le vingt-quatre à son Dieu l'épée l'a réunie.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 6
« Ô merveille ineffable! / celui qui libéra de la fournaise les Jeunes Gens / maintenant repose dans la pauvre crèche comme enfant: / il l'a voulu ainsi pour notre salut; / chantons-lui: Dieu qui nous sauves, / Seigneur, tu es béni. »
L'ennemi trompeur se blesse / de voir que l'enfant reposant dans la pauvre crèche est Dieu; / il gémit d'être abattu par la divine main, / pour que nous trouvions le salut / et chantions: Dieu qui nous sauves, / Seigneur tu es béni.
Bienheureuse la crèche! / car, recevant en elle comme un enfant le Créateur, / elle devient le trône des Chérubins, / pour que nous trouvions le salut / et chantions: Dieu qui nous sauves, / Seigneur, tu es béni.
Selon la loi des hommes / tu acceptes, comme un enfant, d'être enveloppé / de ces langes par lesquels tu défais les liens de mes péchés, / accordant la liberté aux fidèles s'écriant: / Dieu qui nous sauves, / Seigneur, tu es béni.
En ta naissance intemporelle / comme dans ton enfantement selon la chair / unique est ta divinité, ô Christ, / avec le Père et l'Esprit pour notre salut; / nous te chantons: Dieu qui nous sauves, / Seigneur, tu es béni.
t. 2
« Sur l'ordre impie d'un injuste tyran / la flamme s'éleva très haut, / mais le Christ a répandu sur les Jeunes Gens / la rosée de l'Esprit saint: / à lui bénédiction et haute gloire! »
Que d'en haut les nues versent leur eau! / car celui qui noblement des nuages fait son char, / porté sur la Nuée virginale / vient faire luire sa lumière sans couchant / pour ceux que menaçaient les ténèbres et les dangers.
Multitude des saints Anges, prépare-toi / à chanter l'ineffable condescendance du Seigneur; / Mages, venez vite, Bergers, hâtez le pas, / car il est venu, celui à qui c'était réservé, / le Christ, la rédemption et l'attente des nations.
Quelle est cette merveille étrange et inouïe? / voici que je te porte, toi qui portes par ton verbe l'univers, / Fils éternel qu'ineffablement j'enfante, / disait la Tout-immaculée / tenant avec crainte le Christ dans ses bras.
A tous tu expliquas la vérité des Ecritures inspirées / et, montrant dans ta féminité de viriles qualités, / par ce prodige tu étonnas bien des gens / et brillamment tu les guidas, / Bienheureuse, dans la foi vers le Christ.
Sagement tu as flétri l'extravagance des faux-dieux, / illustre Sainte, par tes enseignements divins / et fianças au Christ, ce Roi de l'univers, / une multitude de cœurs vierges illuminés / par le sang des Martyrs.
La glorieuse Basille, voyant ta sainte vie, / t'imita avec ardeur, pour se fiancer au Christ, / abandonnant toute inclination charnelle; / et maintenant elle a bien mérité / l'allégresse des Martyrs.
Tu fis disparaître les pacages de la mort / en concevant sans semence la Vie personnifiée, / Vierge toute-pure et Génitrice de Dieu; / aussi dans l'allégresse nous te désignons / comme source d'immortalité.

Ode 8, t. 6
« Que les cieux frémissent d'effroi, / que tremble la terre en ses fondements, / car celui qui tient en main l'univers / est entouré de langes, et la petite crèche lui sert d'hôtellerie! / Jeunes gens, bénissez le Seigneur / et vous, prêtres, louez-le, / nation entière, exalte-le dans tous les siècles. »
Adam captif est délié / et tout fidèle est affranchi, / lorsqu'entouré de langes, Sauveur, / en l'étroitesse de la grotte tu viens loger / pour être mis dans la crèche des bestiaux; / aussi dans l'allégresse nous t'offrons avec foi / une hymne d'avant-fête pour ta Nativité.
L'erreur des Perses prend fin: / les scrutateurs des astres, les rois de l'Orient / apportent au Christ, ce Roi de l'univers, / pour sa naissance des présents, / de l'or, de la myrrhe et de l'encens. / Jeunes gens, bénissez et vous prêtres, chantez, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Ô merveille ineffable! / ô bonté, ô condescendance inouïe! / voici qu'en effet l'on compte pour enfant / celui qui demeure au plus haut des cieux / et que notre Dieu veut bien fuir devant Hérode. / Jeunes gens, bénissez et vous prêtres, chantez, / peuple, exalte-le dans tous les siècles.
t. 2
« Jadis à Babylone la fournaise ardente a divisé la force de son action / et selon le décret divin / elle consuma les Chaldéens, / mais répandit sa rosée sur les fidèles qui chantaient: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
La Vierge fut frappée par la hauteur / du mystère ineffable / couvrant les cieux de son savoir / et disait: Le trône céleste flambe à ton contact; / comment te porterai-je, Ô mon Fils?
Ô mon Fils, semblable au Père dans les cieux, / comment, t'appauvrissant, as-tu pris la ressemblance du serviteur? / et comment te coucherai-je dans la crèche des bestiaux, / toi qui délivres tous les hommes de leur manque de raison? / Je célèbre la tendresse de ton cœur.
Terre entière, réjouis-toi: voici, le Christ / va naître à Bethléem; d'allégresse bondisse l'océan! / Chœur des Prophètes, tressaille en contemplant / la réalisation de tes paroles en ce jour; / et que tous les Justes exultent de joie!
/
« Le Dieu qui dans la fournaise descendit / pour venir en aide / aux enfants du peuple hébreu / et changer la flamme en une fraîche rosée, / toutes ses œuvres, chantez-le comme Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles. »
Mise à l'épreuve dans le fleuve et dans le feu, / avec courage et fermeté / tu traversas les éléments hostiles, / chantant le Christ et dans la foi / t'écriant: Par-dessus tout, / Ô Christ, je te bénis dans les siècles.
Le Christ, de façon merveilleuse / t'apparaissant dans la prison / où tu étais détenue, / t'a soutenue de ses trésors / et pour sa Naissance unie aux Anges dans le ciel / où tu le glorifies pour les siècles.
Ton Epoux te pare avec splendeur / d'une double couronne, vierge et martyre Eugénie, / et c'est dans la chambre lumineuse des noces éternelles / que t'accueille en sa justice le Seigneur / que nous exaltons dans tous les siècles.
La lumineuse grâce de Dieu / te fait luire clairement maintenant / dans les demeures célestes d'un éclat / dont nous te supplions de combler / par tes prières incessantes, sainte Eugénie, / ceux qui célèbrent ta mémoire sacrée.
Mère de Dieu, nous te savons en vérité / la source claire / de l'immortalité, / car tu enfantas le Verbe du Père éternel / qui délivre de la mort / ceux qui l'exaltent dans tous les siècles.

Ode 9, t. 6
« Ne t'étonne pas, Ô Mère, / bien que voyant comme un enfant / celui qu'engendre le Père avant l'aurore de son sein; / car je suis venu ressusciter et glorifier / la nature déchue des mortels / qui dans l'amour et la foi te magnifient. »
En ta merveilleuse naissance, / Fils éternel, ayant pu fuir les douleurs, / de béatitude surnaturelle je fus dite comblée; / mais te voyant fuir devant Hérode à présent, / mon âme est déchirée par le glaive du chagrin; / vivifie donc et sauve les fidèles te célébrant.
Je suis allé au pays d'Egypte, / mais je l'ai fait trembler au point de renverser / toutes les images que les hommes avaient faites de leur main; / et puisque les ennemis qui cherchaient mon âme en vain / sont partis vers l'Hadès, comme seul tout-puissant / j'exalterai et sauverai les fidèles te célébrant.
La création se réjouisse, / car le Créateur est lui-même créé; / le Dieu d'avant les temps se révèle comme enfant nouvelet; / avec les Mages les Bergers remplis d'admiration / applaudissent l'étonnante merveille dans la foi / et des Anges les hommes partagent la joie.
t. 2
« Le Fils du Père sans commencement, notre Seigneur et notre Dieu, / ayant pris chair de la Vierge, / nous est apparu / pour illuminer les ténèbres / et rassembler ce qui était dispersé: / Ô Mère de Dieu toute-digne de louange, nous te magnifions. »
Que tout royaume de la terre chante dans la joie / et que se réjouissent / les familles des nations, / que les montagnes, les collines, les vallées, / les fleuves, l'océan, l'entière création / magnifient à présent le Seigneur enfanté!
Voici que le Verbe vient parmi les siens / dans un corps étranger à sa divinité / par un étrange enfantement / pour faire sien un monde expatrié; / et nous, chantons le Dieu très-saint / qui s'est fait pauvre pour nous.
Très-doux enfant, vais-je te nourrir, / toi le nourricier de l'univers? / vais-je te tenir, toi qui maintiens le monde par ta volonté? / et vais-je t'entourer de langes, / toi qui entoures la terre entière de nuées? / disait la Toute-sainte que dans la foi nous magnifions.
/
Ayant trouvé ta demeure dans les cieux; / tu savoures maintenant / les délices du Paradis / avec les vierges en témoin de vérité, / avec les martyrs en vierge immaculée, / illustre et bienheureuse Eugénie.
Au-delà de ce que peut entendre notre esprit / tu as reçu l'accomplissement de ton désir, / car de tout désir tu as atteint le sommet, / clairement illuminée par les rayons / que lance la lumière de la souveraine Trinité, / bienheureuse et vénérable Eugénie.
Tenant en main la lampe de la virginité, / tu es ornée aussi de la couronne des Martyrs / et tu ne cesses maintenant / d'implorer par tes prières le salut / pour les fidèles qui t'honorent de tout cœur, / illustre Eugénie toute-digne de nos chants.
Maintenant tu as trouvé auprès de Dieu / le repos et la fraîcheur, toi qui étais passée / par le feu des tourments implacables / et par l'eau d'épreuves inouïes; / prie donc le Christ, sainte martyre Eugénie, / de sauver nos âmes.
Ayant reçu, Vierge toute-pure, dans ton sein, / comme la toison, la rosée venue du ciel, / tu nous enfantas celui qui distribue / le divin aliment de l'immortalité / à ceux qui le chantent dans la foi / et te reconnaissent pour la Mère de Dieu.

Exapostilaire (t. 2)
Celui qui demeure en l'inaccessible clarté / et maintient l'univers en son ineffable bonté / naît de la Vierge, se laisse entourer de langes comme un enfant / et repose en la grotte dans la crèche des bestiaux; / empressons-nous de le rejoindre à Bethléem, / afin qu'avec les Mages nous l'adorions, / lui apportant comme dons les fruits de nos bonnes actions.
Nul obstacle n'empêcha de marcher vers la perfection des combats / la faible femme fortifiée par ta puissance invincible, Seigneur; / c'est pourquoi la martyre Eugénie surmonta toutes les épreuves noblement / et son illustre mémoire, tu l'unis à présent / à l'auguste Naissance porteuse de clarté / que tu daignas prendre, Seigneur, de la Vierge immaculée.
Fidèles, offrons une hymne à la Vierge Marie: / voici qu'elle vient en effet / enfanter le Christ, le Sauveur, / dans la cité de Bethléem; / à la suite de l'étoile, Mages, accourez avec vos dons / afin de vous prosterner devant lui; / Bergers, avec les Anges hâtez-vous de chanter: / Toi qui nais dans la grotte et la crèche, Seigneur, gloire à toi.

Laudes, t. 6
Mystère ineffable qui dépasse l'entendement! / par miséricorde, Dieu se laisse enfanter sur terre, / revêtant l'image du serviteur / afin d'arracher à la servitude de l'ennemi / ceux qui s'écrient dans la ferveur de leur amour: / Béni es-tu, Sauveur, seul ami du genre humain.
Allons, Israël au cœur pesant, / secoue la nuée de ton âme, / reconnais dans la grotte le Créateur enfanté; / il est l'attente des nations, / il mettra fin à tes fêtes, car tu n'as pas cru bon de chanter: / Le Christ vient au monde, le Roi d'Israël.
Soleil, mon Fils, comment te cacher dans tes langes? / comment t'allaiter, nourricier de toute chair? / comment tenir en main celui qui maintient l'univers? / comment te regarder sans crainte, toi sur qui les Chérubins / de leurs multiples yeux n'osent pas même porter le regard? / disait, portant le Christ, la Vierge inépousée.
Pâtres, rythmez des chants nouveaux; / Mages, rejetez vos magiques propos; / montagnes et collines, distillez l'exultation; / et vous, filles de rois, partagez l'allégresse de la Mère de Dieu, / tandis que nous, le peuple, nous disons: / Béni soit celui qui vient, notre Dieu, gloire à toi.
Gloire au Père ...
Prépare, Bethléem, ce qu'il faut pour l'enfantement; / Joseph, va t'inscrire avec Marie; / auguste crèche, langes porteurs de notre Dieu! / La vie qu'ils enveloppent brisera les liens de la mort, / poussant les mortels / vers l'immortalité, ô Christ notre Dieu.
Maintenant ...
Bienheureuses tes entrailles, servante de Dieu, / qui se sont montrées plus vastes que le ciel, / car celui qu'il ne peut contenir, tu le portes et le tiens. / Bienheureuses mamelles virginales capables d'allaiter / le nourricier de tout être vivant, / le Christ se faisant chair dans le sein d'une Vierge inépousée.

Apostiches, t. 2
Ô Vierge, c'est toi / la maison du Créateur: / demeurant dans ton sein, / le Seigneur de gloire à présent / vient se faire enfanter.
Dieu viendra de Théman
et le Saint, de la montagne ombragée.
Comme enfant nouvelet / le Dieu d'avant les siècles / naît de la Vierge Marie à Bethléem / dans la crèche des bestiaux. / Merveille qui suscite l'admiration!
Seigneur, j'ai entendu ta voix
et je suis rempli d'effroi.
Armées spirituelles / des Anges dans les cieux, / avec les Mages et les Bergers / chantez pour notre Dieu./ qui vient au monde: Gloire à toi.
Gloire au Père … Maintenant, t. 8
Bethléem, reçois la Métropole de Dieu, / en toi va naître en effet / la Lumière qui n'a pas de couchant. / Que les Anges s'émerveillent dans le ciel / et que les hommes glorifient sur terre le Seigneur! / Mages de Perse, préparez vos trois illustres présents. / Bergers qui dans les champs passez la nuit, / chantez l'hymne du Dieu trois fois saint. / Que tout ce qui a souffle de vie / célèbre le Créateur de l'univers.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

OFFICE DES GRANDES HEURES

Si la vigile de la Nativité du Christ tombe le samedi ou le dimanche, il n'y a pas de jeûne et l'office des Heures est célébré le vendredi.

PRIME

P. Béni est notre Dieu en tout temps, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
L. Amen. Gloire à toi, notre Dieu, gloire à toi.
Roi céleste, Consolateur, Esprit de vérité, toi qui es partout présent et qui remplit l'univers, trésor de grâces et donateur de vie, viens et demeure en nous, purifie-nous de toute souillure, et sauve nos âmes, toi qui es bonté.
Dieu saint, saint fort, saint immortel, aie pitié de nous (3 f.).
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles Amen.
Très-sainte Trinité, aie pitié de nous. Seigneur, purifie nous de nos péchés. Maître, pardonne-nous nos iniquités. Saint, visite-nous et guéris nos infirmités, à cause de ton nom.
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ...
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Malin.
P. Car à toi appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
L. Amen. Kyrie eleison (12 f.). Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.

Psaume 5
Seigneur, prête l'oreille à mes paroles, écoute mes soupirs. Sois attentif à la voix de mon appel, ô mon Roi et mon Dieu. Oui, c'est vers toi que je prie, Seigneur! Au matin tu écoutes ma voix, au matin je me tiens devant toi et je reste aux aguets. Car tu n'es pas un Dieu qui prenne plaisir au mal, et œ n'est pas chez toi que séjourne le méchant. Les impies ne peuvent soutenir ton regard; tu détestes, Seigneur, tous ceux qui font le mal. Tu fais périr tous les menteurs; l'homme de sang et de fraude répugne au Seigneur. Et moi, dans l'abondance de ta miséricorde, j'accède à ta maison, vers ton temple sacré je me prosterne, pénétré de ta crainte. Seigneur, guide-moi dans ta justice à cause de tes ennemis, redresse mon chemin devant toi. Car en leur bouche il n'est point de vérité, leur cœur est insensé, leur gosier est un sépulcre béant, leur langue profère la tromperie. Juge-les, ô Dieu, qu'ils tombent dans leurs intrigues! Pour leurs crimes sans nombre, chasse-les, Seigneur, pour leur révolte contre toi. Qu'en toi jubilent tous ceux qui t'espèrent, qu'ils exultent à jamais! Chez eux tu feras ta demeure, en toi se glorifient les amants de ton nom. Car tu bénis le juste, Seigneur, et comme une armure nous entoure ta faveur.

Psaume 44
Mon cœur a fait jaillir un verbe bel et bon; et je dis: mon œuvre est pour le Roi; ma langue est le roseau d'un scribe agile. Tu es beau, le plus bel enfant des hommes, la grâce est répandue sur tes lèvres; aussi tu es béni du Seigneur à jamais. Ceins ton épée, vaillant, à ton côté, chevauche dans l'éclat de ta splendeur royale; défends la vérité, la bonté, la justice; ta droite te guidera de merveilleuse façon. Tes flèches sont aiguës, voici les peuples sous ta loi, ils perdent cœur, les adversaires du Roi. Ton trône, ô Dieu, est pour les siècles des siècles; sceptre de droiture, le sceptre de ton règne. Tu aimes la justice, tu détestes l'iniquité; c'est pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a consacré d'une huile d'allégresse de préférence à tes compagnons. La myrrhe et l'aloès embaument tes vêtements, et tes palais d'ivoire en sont parfumés; là, des filles de rois te réjouissent et t'honorent; à ta droite se tient la Reine, en son habit doré aux couleurs variées. Ecoute, ma fille, regarde et tends l'oreille, oublie ton peuple et la maison de ton père; alors le Roi désirera ta beauté; il est ton Seigneur, prosterne-toi devant lui. Les filles de Tyr lui porteront des présents; les plus riches du peuple rechercheront ta faveur. Toute la gloire de la fille du Roi est au-dedans; elle est ornée de franges d'or, parée de couleurs variées. A sa suite, des vierges sont amenées vers le Roi, ses compagnes lui sont présentées. Dans la joie et l'allégresse elles entrent en la demeure du Roi. A la place de tes pères te naîtront des fils, tu en feras des princes par toute la terre. Je célébrerai ton nom d'âge en âge, et les peuples te rendront grâces à jamais, dans les siècles des siècles.

Psaume 45
Dieu est pour nous refuge et force, secours dans l'affliction qui nous accable. Aussi ne craindrons-nous si la terre est changée, si les montagnes chancellent au cœur des mers, lorsque mugissent et bouillonnent leurs eaux, et que tremblent les monts par puissance de Dieu. Le cours impétueux d'un fleuve réjouit la cité de Dieu, le Très-Haut sanctifie le lieu de son séjour. Au milieu d'elle se trouve notre Dieu, au point qu'elle ne peut chanceler; Dieu la secourt au matin, dès le point du jour. Les nations s'agitaient, les royaumes s'effondraient, à la voix du Très- Haut la terre a vacillé. Le Seigneur des puissances est avec nous, notre soutien, c'est le Dieu de Jacob. Venez et voyez les œuvres de Dieu, les prodiges que sur terre il accomplit. Jusqu'au bout de la terre il met fin aux combats; l'arc, il le brise, l'armure, il la rompt, il jette au feu les boucliers. Arrêtez, connaissez que c'est moi votre Dieu; sur les nations de la terre je serai exalté. Le Seigneur des puissances est avec nous, notre soutien, c'est le Dieu de Jacob.
Gloire au Père … Maintenant ...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu (3 f.). Kyrie eleison (3 f.).
Gloire au Père ...

Tropaire, t. 4
Jadis fut inscrite à Bethléem, / avec le vénérable Joseph / issu de la semence de David, / Marie porteuse d'un fruit non semé. / Le temps de sa délivrance approchait / et point de place à l'hôtellerie; / mais pour la Reine la grotte devint / le plus charmant des palais: / le Christ vient au monde pour relever son image déchue.
Maintenant ...
Comment t'appellerons-nous, ô Pleine de grâce? / Ciel? car tu as fait briller le Soleil de justice; / Paradis? car tu as fait fleurir la Vie immortelle; / Vierge? car tu l'es demeurée sans faille; / Mère? car tu as porté dans tes bras / comme un enfant le Seigneur de l'univers; / intercède auprès de lui pour qu'il sauve nos âmes.

Stichères, t. 8
Œuvre de Sophrone, patriarche de Jérusalem S'il y a deux chœurs, on chante 2 fois chaque stichère.

Bethléem, prépare-toi, / que la crèche soit prête à servir / et la grotte à recevoir le Seigneur! / Voici venue la pure réalité, / l'ombre de la loi s'est dissipée: / naissant d'une Vierge, Dieu se montre aux humains, / prenant notre forme et déifiant la nature assumée. / Adam renouvelé avec Eve s'écrie: / Sur terre est apparue la bienveillance de Dieu / pour sauver le genre humain.

t. 3
Dieu viendra de Théman
et le Saint, de la montagne ombragée.
Seigneur, j'ai entendu ta voix
et je suis rempli d'effroi.


Maintenant va s'accomplir mystiquement / l'oracle prophétique disant: / Et toi, Bethléem au pays de Juda, / tu n'es pas le moindre des chefs-lieux, / toi qui prépares la grotte; en effet / c'est de toi que par la chair me viendra le chef des nations, / d'une jeune Vierge le Christ notre Dieu / qui mènera son peuple, le nouvel Israël. / Ensemble célébrons sa suprême majesté.
Gloire au Père ... (Maintenant ...) t. 8
Ainsi parle Joseph à la Vierge Marie: / Quelle est cette œuvre qu'en toi je puis voir? / Je ne sais, et demeure interdit, / me voilà frappé de stupeur. / Vite, éloigne-toi de moi secrètement. / Marie, quelle est cette œuvre qu'en toi je puis voir? / C'est pour moi la honte au lieu de l'honneur, / la tristesse au lieu de la joie, / au lieu d'éloges, c'est l'opprobre que tu me vaux. / Je ne supporte plus le blâme des gens, / car des prêtres desservant le Temple du Seigneur / je t'ai reçue comme vierge immaculée; / et voilà ce que je vois maintenant!

Prokiménon, t. 4: Le Seigneur m'a dit: Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré. Verset: Demande-le moi, je te donnerai les nations pour héritage, et tu domineras sur les confins de la terre.

Lecture de la Prophétie de Michée
(5,1-3)
Ainsi parle le Seigneur: Et toi, Bethléem, maison d'Ephratha, tu n'es pas la moindre entre les milliers de Juda, car de toi sortira pour moi celui qui doit régner sur Israël, et dont l'origine remonte au commencement, aux jours de l'éternité. C'est pourquoi Dieu les livrera, jusqu'au temps où enfantera celle qui doit enfanter; et le reste de ses frères retournera vers les fils d'Israël. Il se lèvera et se montrera, et fera paître son troupeau avec la force du Seigneur; et dans la majesté du nom de son Dieu ils auront une demeure assurée, car il sera magnifié jusqu'aux extrémités de la terre.

Lecture de l'Epître du saint apôtre Paul aux Hébreux
(1,1-12)
A maintes reprises et sous maintes formes ayant jadis parlé à nos pères par les Prophètes, Dieu, en ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par qui aussi il a créé les siècles. Reflet de sa gloire et empreinte de sa personne, ce Fils qui soutient l'univers par sa parole puissante, ayant accompli par lui-même la purification de nos péchés, s'est assis à la droite de la majesté divine dans les hauteurs, devenu d'autant supérieur aux Anges que le nom qu'il a reçu en héritage est incomparable au leur. Auquel des Anges, en effet, Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré? Et encore: Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils? Et de nouveau, lorsqu'il introduit le Premier-né dans le monde, il dit: Et que tous les Anges de Dieu se prosternent devant lui! Tandis qu'à propos des Anges il s'exprime ainsi: Lui qui fait de ses Anges des esprits, et de ses serviteurs des flammes de feu, il dit à son Fils: Ton trône, ô Dieu, est pour les siècles des siècles; sceptre de droiture, le sceptre de ton règne. Tu aimes la justice, tu détestes l'iniquité; c'est pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a consacré d'une huile d'allégresse de préférence à tes compagnons. Et encore: Toi, Seigneur, au commencement tu as fondé la terre, et les cieux sont l'œuvre de tes mains. Ils périront, mais toi, tu demeures, et tous ils vieilliront comme un vêtement; tu les changeras, tel un manteau, et ils seront changés; mais toi, tu restes le même, et tes années ne passeront point.

D. Sagesse! debout! écoutons le saint Evangile. P. Paix à tous. Ch Et à ton esprit.

Lecture du saint Evangile selon saint Matthieu
(1,18-25)

Ch. Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi.

Voici comment eut lieu la naissance du Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph; or, avant qu'ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte par le fait de l'Esprit saint. Joseph, son époux, qui était un homme droit et ne voulait pas la dénoncer publiquement, se proposa de la répudier en secret. Comme il formait ce dessein, voici qu'un ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit: Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse, car ce qu'elle a conçu provient de l'Esprit saint. Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui en effet qui sauvera son peuple de ses péchés. Or tout cela se produisit pour que fût accompli cet oracle prophétique du Seigneur: «Voici que la vierge concevra, elle enfantera un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel », ce qui signifie: Dieu avec nous. Eveillé de son sommeil, Joseph fit ce que l'ange du Seigneur lui avait ordonné: il prit chez lui son épouse; et, sans qu'il l'eût connue, elle enfanta son fils premier-né, auquel il donna le nom de Jésus.

Selon ta parole dirige mes pas, et que le mal n'ait pas d'emprise sur moi.
De l'oppression des hommes délivre-moi, pour que j'observe ta loi.
Illumine ton serviteur à la clarté de ton visage et apprends-moi tes volontés.
Que ma bouche s'emplisse de ta louange, Seigneur, pour que je chante ta gloire, tout le jour ta suprême majesté!

Trisagion et Prière du Seigneur.

Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour se prépare à enfanter / en une grotte ineffablement le Verbe d'avant les siècles. / Terre entière, à cette nouvelle chante et danse, / glorifie avec les Anges et les Bergers / celui qui a voulu devenir / un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.

Kyrie eleison (40 f.).

Toi qui en tout temps et à toute heure, au ciel et sur terre, es adoré et glorifié, Christ Dieu, le longanime, le riche en pitié, le très-miséricordieux, qui aimes les justes et qui as pitié des pécheurs, qui appelles tous les hommes au salut par la promesse des biens à venir; toi, Seigneur, à cette heure, agrée aussi nos requêtes et dirige notre vie selon tes commandements. Sanctifie nos âmes, rends chastes nos corps. Redresse nos raisonnements, purifie nos pensées. Et délivre-nous de toute tribulation, de tout mal et de toute douleur. Entoure-nous de tes saints Anges comme d'un rempart, afin que gardés par leur renfort et sous leur conduite, nous parvenions à l'unité de foi et à la connaissance de ta gloire inaccessible, car tu es béni dans les siècles des siècles. Amen.

Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ...

Plus vénérable que les Chérubins et plus glorieuse que les Séraphins, ô Vierge qui as enfanté le Verbe de Dieu, tu es vraiment la Mère de Dieu, nous te magnifions.
Au nom du Seigneur, Père, bénis.

P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Ô Christ, lumière véritable illuminant et sanctifiant tout homme venant en ce monde, que brille sur nous la lumière de ta face, pour qu'en elle nous voyions ta lumière inaccessible; et dirige nos pas vers l'accomplissement de tes commandements, par les prières de ta Mère très-pure et de tous les Saints. Amen.

TIERCE

Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.

Psaume 66
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous sa face, et qu'il ait pitié de nous. Sur la terre on connaîtra tes voies, parmi toutes les nations ton salut. Que les peuples te rendent grâce, Seigneur, que tous les peuples te rendent grâce. Que les nations exultent d'allégresse et de joie, car tu juges les peuples avec droiture et sur terre tu guides les nations. Que les peuples te rendent grâce, Seigneur, que tous les peuples te rendent grâce: la terre a donné son fruit. Que nous bénisse le Seigneur notre Dieu, que nous bénisse notre Dieu, que le craignent tous les confins de l'univers!

Psaume 86
Le Seigneur aime la ville qu'il a fondée sur les saintes montagnes, il préfère les portes de Sion à tous les tabernacles de Jacob. Qui parle de toi te glorifie, cité de Dieu. Je me souviendrai de Rahab et de Babylone avec ceux qui me connaissent. Tyr, la Philistie ou l'Ethiopie, voici qu'un tel y est né; mais Sion est notre mère, peut dire chacun, car en elle tout homme est né; et le Très-Haut lui-même en a posé les fondements. Le Seigneur inscrira au registre les peuples et les princes qui y sont nés. Car tous ceux qui exultent de joie ont leur demeure en toi.

Psaume 50
Aie pitié de moi, ô Dieu, en ta grande bonté, en ton immense miséricorde efface mon péché. Lave-moi de toute iniquité, et de ma faute purifie-moi. Car je connais mes transgressions, et ma faute est constamment devant moi. Contre toi seul j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait; en sorte que tu seras juste dans ta sentence, sans reproche dans ton jugement. Oui, je suis né dans l'iniquité, pécheur ma mère m'a conçu. Et pourtant tu aimes la droiture, tu m'as instruit des profonds mystères de ta sagesse. Purifie-moi avec l'hysope et je serai net; lave-moi, et je serai blanc plus que neige. Rends-moi la joie et l'allégresse, pour qu'exultent mes os humiliés. Détourne ton regard de mes péchés, efface toutes mes iniquités. Ô Dieu, crée en moi un cœur pur, renouvelle en mon cœur un esprit de droiture. Ne me rejette pas loin de ta face, ne retire pas de moi ton Esprit saint. Rends-moi la joie de ton salut, et que me soutienne un esprit souverain! J'enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, et vers toi reviendront les pécheurs. Délivre-moi du sang versé, Seigneur Dieu de mon salut, et ma langue célébrera ta miséricorde. Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange. Si tu avais voulu des sacrifices, je t'en aurais offert, mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes. Le sacrifice agréable à Dieu, c'est un esprit brisé: d'un cœur contrit et humilié Dieu n'a point de mépris. Seigneur, dans ta bienveillance, accorde à Sion le bonheur et rebâtis Jérusalem en ses murailles. Alors tu te plairas aux justes sacrifices, holocauste et parfaite oblation; alors on offrira des victimes sur ton autel.
Gloire au Père … Maintenant ...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu (3 f.). Kyrie eleison (3 f.).
Gloire au Père ...

Tropaire, t. 4
Jadis fut inscrite à Bethléem, / avec le vénérable Joseph / issu de la semence de David, / Marie porteuse d'un fruit non semé. / Le temps de sa délivrance approchait / et point de place à l'hôtellerie; / mais pour la Reine la grotte devint / le plus charmant des palais: / le Christ vient au monde pour relever son image déchue.
Maintenant ...
Mère de Dieu, tu es la Vigne, en vérité, / qui as fait croître le fruit de Vie; / ô notre Dame, nous t'en prions: / au milieu des Apôtres et de tous les Saints / intercède pour le salut de nos âmes.

Stichères, t. 6
C'est lui notre Dieu, / nul ne peut lui être comparé, / c'est celui qu'enfante la Vierge et qui vit au milieu des mortels; / le Fils unique se laisse voir couché dans la pauvre crèche comme un enfant, / de langes voici le Seigneur de gloire enveloppé, / l'étoile invite les Mages à se prosterner devant lui; / et nous-mêmes nous chantons: / sauve nos âmes, sainte Trinité.

t. 8
Dieu viendra de Théman
et le Saint, de la montagne ombragée.
Seigneur, j'ai entendu ta voix
et je suis rempli d'effroi.


Avant ta Naissance, Seigneur, / voyant ce mystère en tremblant, / les armées spirituelles étaient frappées de stupeur; / car tu as bien voulu tomber dans la condition d'un enfant, / toi qui ornas le ciel d'étoiles, / et reposer dans la crèche des bestiaux, / toi qui tiens en main les confins de l'univers; / par ton œuvre rédemptrice, en effet, / se manifeste, Seigneur, ton immense compassion / et la tendresse de ton cœur. Gloire à toi.
Gloire au Père ... (Maintenant ...) t. 3
Joseph, dis-le nous, / comment la jeune Vierge que tu reçus / au sortir du Temple saint, / tu la mènes enceinte à Bethléem? / - Moi, dit-il, ayant scruté les prophéties / et par un Ange divinement averti, / je crois fermement que c'est Dieu / que Marie enfantera d'inexplicable façon; / et pour se prosterner devant lui / des Mages viendront de l'Orient, / lui rendant un culte divin / en offrant de riches présents. / Toi qui t'incarnes pour nous, Seigneur, gloire à toi.

Prokimenon, t. 4: Car un enfant nous est né, un fils nous est donné. Verset: Sur ses épaules repose la royauté.

Lecture de la Prophétie de Jérémie
(Baruch 3,36 - 4,4)
C'est lui notre Dieu, nul ne peut lui être comparé. Il a scruté toute voie de connaissance, et l'a confiée à Jacob son serviteur, à Israël son bienaimé. Après cela, il est apparu sur la terre et il a conversé avec les hommes. C'est là le livre des préceptes de Dieu, la loi qui subsiste à jamais; tous ceux qui s'y attachent arrivent à la vie, mais ceux qui l'abandonnent vont à la mort. Reviens, Jacob, pour t'en saisir; marche vers la splendeur, à sa clarté. Ne cède pas ta gloire à un autre, tes privilèges à un peuple étranger. Heureux sommes-nous, Israël, car ce qui plaît à Dieu nous fut révélé.

Lecture de l’Epître du saint apôtre Paul aux Galates
(3,23-29)
Frères, avant que ne vienne la foi, nous étions enfermés sous la garde de la Loi, en attendant la révélation de la foi. Ainsi la Loi nous a servi de pédagogue pour nous conduire au Christ, afin que nous obtenions de la foi notre justification. Mais la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un pédagogue. Car vous êtes tous des fils de Dieu par la foi au Christ Jésus. Vous tous qui dans le Christ avez été baptisés, vous avez revêtu le Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme; car tous vous ne faites qu'un dans le Christ Jésus. Mais si vous êtes du Christ, vous êtes donc la descendance d'Abraham, héritiers selon la promesse.

Lecture du saint Evangile selon saint Luc
(2,1-20)
En ces jours-là parut un édit de César Auguste ordonnant le recensement de toute la terre habitée. Ce premier recensement eut lieu du temps où Quirinius était gouvernant de Syrie. Et tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa propre cité. Joseph, lui aussi, quitta la cité de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, vers la cité de David appelée Bethléem - car il était de la maison et de la lignée de David - afin de s'y faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Or il advint, pendant leur séjour en ce lieu, que le temps où elle devait enfanter se trouva révolu. Elle mit au monde son fils premier-né, l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux à l'hôtellerie. Il y avait dans la contrée des bergers qui demeuraient aux champs et qui la nuit veillaient tour à tour à la garde de leur troupeau. Et voici qu'un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur les entoura de clarté; et ils furent saisis d'une grande frayeur. Mais l'ange leur dit: Ne craignez point, car voici, je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple: aujourd'hui, dans la cité de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes, couché dans une crèche. Et soudain se joignit à l'ange une troupe nombreuse de l'armée céleste, louant Dieu et disant: Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre, aux hommes bienveillance! Lorsque les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent entre eux: Allons jusqu'à Bethléem et voyons ce qui est arrivé, ce que nous a fait connaître le Seigneur. Ils s'empressèrent d'y aller et trouvèrent Marie et Joseph, ainsi que le nouveau-né couché dans la crèche. Et, l'ayant vu, ils divulguèrent les paroles entendues au sujet de cet enfant. Et tous les auditeurs s'émerveillèrent du récit des bergers. Quant à Marie, elle conservait avec soin tous ces souvenirs et les méditait dans son cœur. Puis les bergers s'en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout œ qu'ils avaient entendu et pour tout ce qu'ils avaient vu, en accord avec l'annonce reçue.
Le Seigneur Dieu est béni, béni soit le Seigneur de jour en jour! Sur le droit chemin nous conduise le Dieu de notre salut! Notre Dieu est un Dieu sauveur.

Trisagion et Prière du Seigneur

Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour se prépare à enfanter / en une grotte ineffablement le Verbe d'avant les siècles. / Terre entière, à cette nouvelle chante et danse, / glorifie avec les Anges et les Bergers / celui qui a voulu devenir / un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.

Kyrie eleison (40 f.).
Toi qui en tout temps ...
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ... Plus vénérable que les Chérubins ... Au nom du Seigneur, Père, bénis.
P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Seigneur Dieu, Père tout-puissant, Seigneur, Fils unique, Jésus Christ, avec le saint Esprit une seule Divinité, une seule Puissance, aie pitié de moi pécheur; et par les jugements connus de toi, sauve-moi, ton indigne serviteur; car tu es béni dans les siècles des siècles. Amen.

SEXTE

Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.

Psaume 71
Ô Dieu, donne au roi ton jugement, au fils du roi ta justice, pour qu'il juge ton peuple justement, et tes pauvres selon le droit. Montagnes, apportez la paix au peuple, et vous, collines, la justice. Il fera droit aux pauvres de son peuple, sauvera les fils des pauvres, humiliera le délateur. Il durera autant que le soleil et la lune, de génération en génération. Il descendra comme la pluie sur la toison, comme l'ondée qui arrose la terre. En ses jours justice fleurira, et grande paix jusqu'à la fin des lunes. Il dominera de la mer à la mer, depuis le fleuve jusqu'aux bouts de la terre. Devant lui se prosterneront les Ethiopiens, ses ennemis lècheront la poussière. Les rois de Tharsis et les îles offriront des présents, les rois d'Arabie et de Saba feront offrande de leurs dons. Devant lui se prosterneront tous les rois de la terre, et toutes les nations le serviront; car il a délivré le pauvre du puissant, et l'indigent qui n'avait nul secours. Il fera grâce au pauvre, à l'indigent, et sauvera les âmes des miséreux. De l'usure, de l'injustice il rachète leur âme, son nom aura du prix à leurs yeux. Qu'il vive et que lui soit donné de l'or d'Arabie! On priera sans relâche pour lui, tout le jour on le bénira. Le blé abondera sur terre jusqu'au sommet des monts, son fruit s'élèvera plus haut que le Liban, et les gens de la ville fleuriront comme l'herbe des champs. Que son nom soit béni dans les siècles, qu'il dure comme l'éclat du soleil! Bénies seront en lui toutes les tribus de la terre, toutes les nations le diront bienheureux. Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, qui seul fait des merveilles. Béni soit à jamais son nom de gloire dans les siècles des siècles. Toute la terre soit remplie de sa gloire! Amen! qu'il en soit ainsi!

Psaume 131
Souviens-toi, Seigneur, de David et de toute sa douceur; du serment qu'il fit au Seigneur, de son vœu au Dieu de Jacob: Point n'entrerai sous la tente, ma maison, point ne monterai sur le lit où je repose, point ne donnerai de sommeil à mes yeux, ni de repos à mes tempes, que je ne trouve un lieu pour le Seigneur, un tabernacle pour le Dieu de Jacob. Voici, on parle d'elle en Ephratha, nous l'avons découverte aux Champs-du-Bois. Entrons dans son tabernacle, prosternons-nous devant le lieu où se posèrent ses pieds. Lève-toi, Seigneur, vers ton repos, toi et l'arche de ta sainteté. Tes prêtres se vêtent de justice, et tes fidèles jubilent de joie. A cause de David ton serviteur, ne détourne pas la face de ton Christ. A David le Seigneur l'a promis en vérité, jamais il ne s'écartera de son serment: C'est le fruit de tes entrailles que je mettrai sur le trône fait pour toi. Si tes fils gardent mon alliance, le témoignage que je leur ai enseigné, leurs fils eux-mêmes à tout jamais siégeront sur le trône fait pour toi. Car le Seigneur a fait choix de Sion, il en a fait le lieu de son séjour. C'est ici le lieu de mon repos pour les siècles des siècles, là je siégerai, je l'ai voulu. Sa porte, je la bénirai de bénédictions, ses pauvres, je les rassasierai de pain; ses prêtres, je les vêtirai de salut, et ses fidèles jubileront de joie. J'exalterai la puissance de David, j'ai préparé une lampe pour mon Christ. Je couvrirai de honte ses ennemis, et sur lui fleurira ma sainteté.

Psaume 90
Qui demeure à l'abri du Très-Haut repose à l'ombre du Dieu du ciel; au Seigneur il dira: Tu es mon rempart et mon refuge, mon Dieu en qui je me fie. C'est lui qui te délivre du filet de l'oiseleur et de la langue perverse. Il te couvrira de ses ailes, tu trouveras sous son pennage un refuge; comme une armure t'enveloppe sa fidélité. Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, ni la peste qui marche en la ténèbre, ni le démon qui dévaste à midi. Qu'il en tombe mille à tes côtés, qu'il en tombe dix mille à ta droite, tu ne seras pas atteint. Il suffit que tes yeux regardent, tu verras le châtiment des pécheurs; car le Seigneur est ton espoir, tu as choisi le Très-Haut pour asile. Le malheur ne peut fondre sur toi, ni le fléau approcher de ta tente: car à ses anges il ordonne à ton sujet de te garder en toutes tes voies. Sur leurs mains ils te porteront, pour qu'à la pierre ton pied ne heurte; sur la vipère et le serpent tu marcheras, tu fouleras le lion et le dragon. Puisqu'il espère en moi, je l'affranchis, je le protège car il connaît mon nom; il m'appelle et moi, je lui réponds, dans la détresse je suis avec lui. Je veux le délivrer, le glorifier, de longs jours je veux le rassasier, et je ferai qu'il voie mon salut.
Gloire au Père.. Maintenant ...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire A toi, Ô Dieu (3 f.). Kyrie eleison (3 f.).
Gloire au Père ...

Tropaire, t. 4
Jadis fut inscrite à Bethléem, / avec le vénérable Joseph / issu de la semence de David, / Marie porteuse d'un fruit non semé. / Le temps de sa délivrance approchait / et point de place à l'hôtellerie; / mais pour la Reine la grotte devint / le plus charmant des palais: / le Christ vient au monde pour relever son image déchue.
Maintenant ...
Comme nous n'avons pas l'audace de parler, / à cause du grand nombre de nos péchés, / intercède auprès de celui qui est né de toi, / Vierge Mère de Dieu, / car la prière d'une Mère a le pouvoir / d'obtenir la bienveillance du Seigneur; / ô Toute-vénérable, ne méprise pas / la supplication des pécheurs, / car il est plein de miséricorde et il peut nous sauver, / celui qui dans sa chair accepta de souffrir pour nous.

Stichères, t. 1
Venez, fidèles, élevons nos âmes vers Dieu / et contemplons depuis le ciel / sa divine descente vers nous / pour se manifester dans la ville de Bethléem; / et purifiant notre esprit, / offrons par notre vie / au lieu de myrrhe nos vertus, / préparant avec foi cette fête de Noël / qui nous ouvre ses trésors spirituels; / et chantons: Gloire à Dieu / dans la Trinité, au plus haut des cieux; / aux hommes sa bienveillance est apparue, / car il délivre le genre humain / de la malédiction ancestrale, / dans son amour pour les hommes.

t. 4
Dieu viendra de Théman
et le Saint, de la montagne ombragée.
Seigneur, j'ai entendu ta voix
et je suis rempli d'effroi.


Ciel, écoute ma voix, / terre, prête l'oreille; / que vacillent tes fondements, que la crainte s'empare des enfers, / car le Dieu Créateur a revêtu la forme de la chair / et celui dont la main puissante l'a façonné / se montre au cœur du créé. / Profond mystère de la sagesse et connaissance de Dieu! / Inexplicables, ses jugements, / impénétrables, ses voies!
Gloire au Père ... (Maintenant ...) t. 5
Venez, peuples christophores, voyons / la merveille saisissant de stupeur tout esprit; / avec foi chantons-la, nous prosternant avec respect. / En ce jour une jeune Vierge arrive à Bethléem / pour enfanter le Seigneur qu'elle porte dans le sein / et les Anges la devancent en chœur. / A cette vue, Joseph son fiancé, se mit à demander: / Vierge, quel est ce mystère étonnant / que je vois se produire en toi, / comment l'Agnelle inépousée se prépare à enfanter?

Prokimenon, t. 4: Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein, le Seigneur l'a juré et ne se dédira pas. Verset: Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.

Lecture de la Prophétie d'Isaïe
(7,10.16; 8,1.4,9.10)
Le Seigneur, s'adressant à Achaz, lui dit: Demande au Seigneur ton Dieu de t'accorder un signe venant des profondeurs ou de là-haut. Achaz répondit: Je n'en ferai rien, je ne veux pas mettre le Seigneur à l'épreuve! Isaïe dit alors: Ecoutez donc, maison de David! Ne vous suffit-il pas de fatiguer les hommes, que vous en veniez à fatiguer le Seigneur? C'est donc le Seigneur lui-même qui va vous donner un signe. Voici, la Vierge concevra, elle enfantera un fils et on lui donnera le nom d'Emmanuel. De laitage et de miel il se nourrira, jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien. Mais avant que cet enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, tu refuseras perversement de choisir le bien. Et le Seigneur me dit: Prends une plaque neuve, assez grande, et écris dessus en caractères lisibles: Vite au pillage du butin! car il y en a; puis trouve-moi des témoins dignes de foi, le prêtre Urie et Zacharie, fils de Barachie. Et je m'approchai de la prophétesse: elle conçut et enfanta un fils; et le Seigneur me dit: Donne-lui pour nom « prompt butin, vite au pillage ". Car avant que l'enfant sache dire papa et maman, on apportera les richesses de Damas et le butin de Samarie devant le roi d'Assyrie. Dieu est avec nous! Sachez-le, tous les peuples, et soumettez-vous à lui, car Dieu est avec nous. Prêtez l'oreille, tous les peuples de la terre: malgré votre force, vous lui serez soumis. Et si vous reprenez force, vous lui serez soumis encore; tous les projets que vous ferez, le Seigneur les ruinera, et toute parole que vous direz n'aura chez vous nulle suite, car Dieu est avec nous!

Lecture de l'Epître du saint apôtre Paul aux Hébreux
(1,10-14; 2,1-3)
Au commencement, Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont l'œuvre de tes mains. Ils périront, mais toi, tu demeures, et tous ils vieilliront comme un vêtement; tu les changeras, tel un manteau, et ils seront changés; mais toi, tu restes le même, et tes années ne passeront point! Et auquel des Anges Dieu a-t-il jamais dit: Siège à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds? Ne sont-il pas tous des esprits officiants, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter du salut? C'est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux enseignements que nous avons entendus, de peur d'être entraînés à la dérive. Car, si la parole annoncée par des Anges a eu un effet, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, comment nous-mêmes échapperons-nous en négligeant pareil salut, qui, annoncé tout d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu?

Lecture du saint Evangile selon saint Matthieu
(2,1-12)
Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d'Orient se présentèrent à Jérusalem en disant: Où est le roi des Juifs qui vient de naître? Car nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. Le roi Hérode, l'ayant appris, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui; il assembla tous les grands prêtres et les scribes du peuple et s'enquit auprès d'eux du lieu où devait naître le Christ. Ils lui dirent: A Bethléem de Judée, car voici ce que le prophète a écrit: «Et toi, Bethléem, pays de Juda, tu n'es certes pas le moindre parmi les clans de Juda, car de toi sortira un Chef qui sera le pasteur de mon peuple Israël. » Hérode alors appela les mages en secret et se fit préciser par eux la date de l'apparition de l'étoile, puis il les dirigea sur Bethléem en disant: Allez prendre des informations précises sur cet enfant; et, quand vous l'aurez trouvé, faites-le moi savoir, afin que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. Sur ces paroles du roi, ils se mirent en chemin. Et voici que l'étoile qu'ils avaient vue en Orient se mit à les précéder jusqu'à ce qu'elle vînt s'arrêter au-dessus de l'endroit où l'enfant se trouvait. La vue de l'étoile les remplit d'une grande joie; ils entrèrent dans la maison, trouvèrent l'enfant avec Marie, sa mère, et, le front contre terre, se prosternèrent devant lui; puis, ouvrant leurs trésors, ils lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Ensuite, avertis par un songe de ne pas retourner auprès d'Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
Que bien vite tes miséricordes nous préviennent, Seigneur, en l'extrême misère où nous sommes réduits! Viens à notre secours, Ô Dieu / notre Sauveur, à cause de la gloire de ton nom. Seigneur, délivre-nous et fais-nous grâce pour nos péchés, à cause de ton nom.

Trisagion et Prière du Seigneur.

Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour se prépare à enfanter / en une grotte ineffablement le Verbe d'avant les siècles. / Terre entière, à cette nouvelle chante / et danse, / glorifie avec les Anges et les Bergers / celui qui a voulu devenir / un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.

Kyrie eleison (40 f.)
Toi qui en tout temps .,.
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ,.. Plus vénérable que les chérubins ... Au nom du Seigneur, Père, bénis.
P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Dieu, Seigneur des Puissances et artisan de toute la création, qui dans l'immensité de ton incomparable miséricorde as envoyé ton Fils unique notre Seigneur Jésus Christ pour le salut du genre humain, et qui par sa précieuse Croix as déchiré la cédule de nos fautes et triomphé en lui des principautés et des puissances des ténèbres, toi, Seigneur ami des hommes, accepte ces prières de reconnaissance et de demande de la part des pécheurs que nous sommes. Protège-nous contre toute chute funeste et ténébreuse et contre tous ceux qui cherchent à nous nuire, nos ennemis visibles et invisibles. Perce notre chair des clous de ta crainte et n'incline pas nos cœurs vers des discours ou des raisonnements de méchanceté, mais blesse nos âmes de ton désir, afin que levant toujours les yeux vers toi, guidés par la lumière qui vient de toi et les regards rivés sur toi, Lumière inaccessible et éternelle, nous t'adressions une louange et une action de grâce incessante, Père éternel, ainsi qu'à ton Fils unique et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

NONE

Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu, notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.

Psaume 109
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite, de tes ennemis je ferai l'escabeau de tes pieds. De Sion le Seigneur étendra ton sceptre de puissance: domine au cœur de l'ennemi. A toi la royauté au jour de ta naissance, dans la splendeur, la sainteté. Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein. Le Seigneur l'a juré et ne se dédira pas: Tu es prêtre à jamais selon l'ordre de Melchisédech. Le Seigneur, à ta droite, brise les rois au jour de sa colère. Il jugera les nations, amoncelant les cadavres, débris de crânes sur toute la terre. En chemin il va boire au torrent, c'est pourquoi il redresse la tête.

Psaume 110
Seigneur, je te rends grâce de tout cœur, dans le cercle des justes et l'assemblée. Grandes sont les œuvres du Seigneur, elles sont dignes d'étude et d'amour. Faste et splendeur, son ouvrage, sa justice demeure pour toujours. Il laisse un mémorial de ses merveilles, le Seigneur est tendresse et pitié. Il donne la nourriture à qui le craint, il se souvient de son alliance pour toujours. Il révèle à son peuple la puissance de ses œuvres, en lui donnant l'héritage des nations. Les œuvres de ses mains sont justice et vérité, et tous ses préceptes, fidélité; affermis pour les siècles des siècles, établis avec droiture et vérité. A son peuple il envoie la rédemption, il déclare pour toujours son alliance; saint et redoutable est son nom. Principe de sagesse: la crainte du Seigneur; bien avisés tous ceux qui s'y tiennent. Sa louange demeure dans les siècles des siècles.

Psaume 85
Incline, Seigneur, ton oreille et exauce-moi, pauvre et malheureux que je suis; garde mon âme, car je suis ton fidèle, ô Dieu, sauve ton serviteur qui espère en toi. Prends pitié de moi, Seigneur, vers toi je crie tout le jour; réjouis l'âme de ton serviteur, car j'élève mon âme vers toi. Car tu es bon, Seigneur, et tu pardonnes, plein d'amour pour tous ceux qui t'invoquent. Ecoute ma prière, Seigneur, sois attentif à la voix de ma supplication. Au jour de l'angoisse je crie vers toi, car tu m'exauces, Seigneur; parmi les dieux, nul n'est comme toi, et rien ne ressemble à tes œuvres. Toutes les nations que tu as faites viendront se prosterner devant toi, Seigneur, et rendre gloire à ton nom; car tu es grand et tu fais des merveilles, toi seul, tu es Dieu. Enseigne-moi, Seigneur, tes voies, que je suive le chemin de ta fidélité, que mon cœur se réjouisse dans la crainte de ton nom. De tout cœur je te rends grâces, Seigneur mon Dieu, je glorifie ton nom à jamais. Car ta miséricorde est grande pour moi, tu m'as tiré du plus profond des enfers. Contre moi ont surgi des orgueilleux, des forcenés pourchassent mon âme; point de place pour toi devant eux! Mais toi, Dieu de tendresse et de pitié, Seigneur lent à la colère, plein d'amour et de vérité, tourne vers moi ton regard et prends pitié de moi. Donne à ton serviteur ta force, et ton salut au fils de ta servante. Accorde-moi un signe de faveur, et que mes ennemis le voient, qu'ils en rougissent! Car toi, Seigneur, tu m'aides et me consoles.
Gloire au Père … Maintenant ...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu (3 f.). Kyrie eleison (3 f.).
Gloire au Père ...

Tropaire, t. 4
Jadis fut inscrite à Bethléem, / avec le vénérable Joseph / issu de la semence de David, / Marie porteuse d'un fruit non semé. / Le temps de sa délivrance approchait / et point de place à l'hôtellerie; / mais pour la Reine la grotte devint / le plus charmant des palais: / le Christ vient au monde pour relever son image déchue.
Maintenant ...
Toi qui es né de la Vierge et pour nous souffris la croix, / qui par ta mort vainquis la mort et nous montras ta Résurrection, / ne dédaigne pas ceux que ta main a façonnés; / montre-nous ton amour, ô Dieu de miséricorde, / exauce les prières de celle qui t'enfanta / et sauve, Sauveur, le peuple qui espère en toi.

Stichères, t. 7
Hérode fut frappé d'étonnement / à la vue des Mages et de leur foi; / vaincu par la fureur, il se fit préciser / la date et le nombre d'années; / les mères furent privées de leurs enfants / dont la tendre jeunesse fut moissonnée cruellement; / leurs mamelles en devinrent desséchées / et les sources du lait furent taries. / Et ce fut un immense malheur. / Aussi, fidèles pieusement réunis, / prosternons-nous devant la Naissance du Christ.

t. 2
Dieu viendra de Théman
et le Saint, de la montagne ombragée.
Seigneur, j'ai entendu ta voix
et je suis rempli d'effroi.


Ô Vierge, lorsque Joseph / fut blessé par le chagrin, / montant vers Bethléem, tu lui disais: / Pourquoi cet air sombre et cet émoi / en voyant l'enflure de mon sein, / comme si tu ignorais tout à fait le redoutable mystère qui se produit en moi? / Saisissant la merveille, bannis toute crainte désormais, / car Dieu va descendre sur terre en son amour, / maintenant qu'il a pris chair en mon sein; / à sa naissance tu le verras comme bon lui a semblé / et plein de joie te prosterneras comme devant ton Créateur, / celui que les Anges sans cesse chantent et glorifient / avec le Père et le saint Esprit.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Le stichère suivant est d'abord lu solennellement par le canonarque au milieu de l'église. Quand il dit: Ô Christ, nous nous prosternons devant ta Nativité, on fait trois grandes métanies. Ensuite le Diacre dit les souhaits de longues années. Après quoi le stichère est chanté à nouveau par 1es deux chœurs.
En ce jour naît de la Vierge / celui qui tient en main l'entière création; / sur terre il est enveloppé de langes, / celui qui par essence est l'insaisissable Dieu; / dans une crèche il repose, / celui qui affermit les cieux à l'aurore des temps; / il est nourri à la mamelle, / celui qui fit pleuvoir la manne sur son peuple au désert; / il fait venir les Mages, / le Fiancé de l'Eglise; / il accepte leurs présents, / le Fils de la Vierge. / Ô Christ, nous nous prosternons devant ta Nativité, / ô Christ, nous nous prosternons devant ta Nativité, / ô Christ, nous nous prosternons devant ta Nativité: / montre-nous ta divine Théophanie.

Souhaits de longues Années
A tous les saints patriarches orthodoxes, à nos vénérés métropolites, archevêques et évêques, et à tout le clergé, accorde, Seigneur, de longues années.
Ch. Longues années ...
A notre souverain le roi N. et à son épouse la reine N. accorde, Seigneur, longue et paisible vie, santé de l'âme et du corps, secours et protection, et garde-les, Seigneur, de longues années.
Ch. Longues années ...
Aux autorités de ce pays et à tous les chrétiens fidèles et orthodoxes accorde, Seigneur, paix et prospérité, l'abondance des fruits de la terre et de longues années.
Ch. Longues années ... Dans un monastère:
A notre higoumène (ou archimandrite) N. accorde ton salut, ô Christ notre Dieu, comme à toute notre fraternité dans le Christ, garde en paix ce saint monastère et affermis ce temple saint pour les siècles des siècles.
Ch. Accorde ton salut, ô Christ notre Dieu (3 fois).

Prokiménon, t. 4: Sion est notre mère, peut dire chacun, car en elle tout homme est né. Verset: Le Seigneur aime la ville qu'il a fondée sur les saintes montagnes.

Lecture de la Prophétie d'Isaïe
(9,6-7)
Un enfant nous est né, un fils nous est donné; sur ses épaules repose la royauté. On lui donne ce nom: Ange du Grand Conseil, Conseiller merveilleux, Dieu fort, Maître souverain, Prince de paix, Père du siècle à venir. Car j'amène la paix, la santé sur les princes. Sublime est son empire, la paix qu'il fait régner ne connaît point de borne, depuis le trône de David et son royaume, pour l'affermir et fortifier dans la justice et l'équité, dès maintenant et pour les siècles. Voilà ce que fera le zèle du Seigneur Sabaoth.

Lecture de l'Epître du saint apôtre Paul aux Hébreux
(2, 11-18)
Frères, le sanctificateur et les sanctifiés ont tous même origine. C'est pourquoi il ne rougit pas de les nommer « frères » quand il dit: J'annoncerai ton nom à mes frères, au milieu de l'assemblée je te louerai. Et encore: Je mettrai ma confiance en lui. Et encore: Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés. Puis donc que les enfants avaient en commun le sang et la chair, lui-même y participa pareillement, afin de réduire à l'impuissance, par sa mort, celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable, et d'affranchir tous ceux qui, leur vie entière, étaient tenus en esclavage par la crainte de la mort. Car ce n'est pas à des anges, assurément, qu'il vient en aide, mais à la race d'Abraham. En conséquence il se devait de ressembler en tout à ses frères, afin de devenir dans le service de Dieu un grand prêtre miséricordieux et fidèle, pour expier les péchés du peuple. Car du fait qu'il a lui-même souffert par l'épreuve, il est capable de venir en aide à ceux qui sont éprouvés.

Lecture du saint Evangile selon saint Matthieu
(2,13-23)
Après le départ des mages, voici qu'un ange du Seigneur apparut à Joseph au cours d'un songe et lui dit: Lève-toi, prends l'enfant et sa mère, et fuis en Egypte et restes-y jusqu'à ce que je te parle à nouveau; Hérode, en effet, va rechercher l'enfant pour le faire périr! Joseph se leva, prit de nuit l'enfant et sa mère et se retira en Egypte, où il demeura jusqu'à la mort d'Hérode, afin que s'accomplit cet oracle prophétique du Seigneur: « Depuis l'Egypte j'ai rappelé mon fils. » Lorsqu'Hérode se vit joué par les mages, il fut pris d'une violente fureur et envoya tuer, dans Bethléem et tout son territoire, tous les enfants de moins de deux ans, selon la date qu'il s'était fait préciser par les mages. Alors fut accompli l'oracle du prophète Jérémie: « Une clameur s'est fait entendre dans Rama, des plaintes, des sanglots et maint gémissement: c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas se laisser consoler du fait qu'ils ne sont plus. » Lorsqu'Hérode fut mort, voici qu'un ange du Seigneur apparut à Joseph en Egypte au cours d'un songe et lui dit: Lève-toi, prends l'enfant et sa mère, et marche vers la terre d'Israël; car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant! Joseph se leva, prit l'enfant et sa mère et se dirigea vers la terre d'Israël. Mais, ayant appris que sur la Judée régnait Archélaüs à la place d'Hérode son père, il craignit d'y aller; averti en songe, il se retira sur le territoire de la Galilée et s'en alla demeurer dans une ville appelée Nazareth, afin que s'accomplit l'oracle des prophètes: On l'appellera Nazaréen.
Ne nous rejette pas jusqu'à la fin, à cause de ton saint nom; ne détruis pas ton alliance, n'écarte pas de nous ta miséricorde, à cause d'Abraham ton bien-aimé, d'Isaac ton serviteur et d'Israël ton élu.

Trisagion et Prière du Seigneur

Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour se prépare à enfanter / en une grotte ineffablement le Verbe d'avant les siècles. / Terre entière, à cette nouvelle chante et danse, / glorifie avec les Anges et les Bergers / celui qui a voulu devenir / un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.
Kyrie eleison (40 f.).
Toi qui en tout temps ...
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ... Plus vénérable que les Chérubins ... Au nom du Seigneur, Père, bénis.
P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Maître et Seigneur Jésus Christ notre Dieu, qui t'es montré patient devant nos fautes et nous as conduits jusqu'à l'heure présente, où sur la vivifiante Croix tu as ouvert au bon Larron la porte du Paradis et par ta mort as détruit la mort, prends pitié de nous pécheurs, tes indignes serviteurs: car nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, et nous ne sommes pas dignes de lever les yeux et de regarder en haut, vers le Ciel, ayant abandonné la voie de ta justice et marché selon les désirs de notre cœur. Mais nous implorons ton ineffable bonté. Fais-nous grâce, Seigneur, dans ton immense miséricorde et sauve-nous pour l'amour de ton saint Nom, car nos jours ont fui dans la vanité. Arrache-nous à la main de l'adversaire, efface nos péchés, mortifie nos pensées charnelles, afin que, dépouillés du vieil homme, nous revêtions le nouveau, et vivions pour toi, notre Maître et défenseur; et que, dans l'accomplissement de tes préceptes, nous parvenions au repos éternel, là où tous les justes demeurent dans la joie. Car tu es en vérité la joie et l'allégresse de ceux qui t'aiment, Christ notre Dieu, et nous te rendons gloire, ainsi qu'à ton Père éternel et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

TYPIQUES

Psaume 102
Bénis le Seigneur, ô mon âme, et tout ce qui est en moi bénisse son saint nom! Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits. Lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui te guérit de toute maladie; qui rachète à la fosse ta vie, qui te couronne d'amour et de tendresse; qui rassasie de biens tes années et renouvelle ta jeunesse comme celle de l'aigle. Le Seigneur qui fait œuvre de justice, qui fait droit à tous les opprimés, fit connaître ses voies à Moïse, aux enfants d'Israël ses volontés. Le Seigneur est tendresse et miséricorde, lent à la colère et plein d'amour. Sa colère ne dure pas jusqu'à la fin, son ressentiment n'est pas éternel. Il n'agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos péchés. Comme est la hauteur des cieux sur la terre, puissant est son amour pour qui le craint; comme est loin l'Orient de l'Occident, il éloigne de nous nos péchés. Comme est la tendresse d'un père pour ses fils, tendre est le Seigneur pour qui le craint; car il sait de quoi nous sommes façonnés, il se souvient que nous sommes poussière. L'homme! ses jours sont comme l'herbe, il fleurit comme la fleur des champs. Sur lui qu'un souffle passe, le voilà disparu, et le lieu où il fut ne le connaît plus. Mais la miséricorde du Seigneur est de toujours à toujours, pour ceux qui le craignent. Et sa justice s'étend aux fils de leurs fils, pour ceux qui gardent son alliance et se souviennent d'accomplir ses volontés. Le Seigneur a mis son trône dans les cieux, sa royauté s'étend sur l'univers. Bénissez le Seigneur, tous ses Anges, puissants messagers qui exécutez ses ordres, obéissant à la voix de sa parole. Bénissez le Seigneur, toutes les Puissances des cieux, serviteurs de sa gloire, instruments de sa volonté. Bénissez le Seigneur, toutes ses œuvres, partout où s'étend son empire. Bénis le Seigneur, ô mon âme.
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit.

Psaume 145
Loue, ô mon âme, le Seigneur, je veux louer le Seigneur tant que je vis, je veux jouer pour mon Dieu tout au long de mes jours. Ne mettez pas votre foi dans les princes, un fils de la glaise ne peut sauver. Il rend le souffle, il retourne à sa glaise, en ce jour-là périssent ses pensées. Heureux qui a l'appui du Dieu de Jacob et son espoir dans le Seigneur son Dieu. Il a fait le ciel et la terre, et la mer et tout ce qu'ils renferment. Il garde à jamais la vérité, il rend justice aux opprimés, il donne du pain aux affamés. Le Seigneur délie les enchaînés, le Seigneur rend les aveugles voyants, le Seigneur redresse les courbés, le Seigneur aime les justes. Le Seigneur protège l'étranger, il soutient l'orphelin et la veuve, mais détourne la voie des impies. Le Seigneur règne pour les siècles, ton Dieu, ô Sion, d'âge en âge.
Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Fils unique et Verbe de Dieu qui es immortel et qui pour notre salut as voulu t'incarner de la sainte Mère de Dieu et toujours-vierge Marie, qui sans changement t'es fait homme, as été crucifié, Christ Dieu, et par ta mort as triomphé de la mort, l'Un de la sainte Trinité glorifié avec le Père et le saint Esprit, sauve-nous.

Béatitudes
Dans ton royaume, souviens-toi de nous, Seigneur, quand tu entreras dans ton royaume.
Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car ils possèdent le royaume des cieux.
Heureux les affligés, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux les persécutés pour la justice, car ils possèdent le royaume des cieux.
Heureux êtes-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute, si l'on vous calomnie de toute manière à cause de moi.
Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux.
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Souviens-toi de nous, Seigneur, quand tu entreras dans ton royaume. Souviens-toi de nous, ô Roi, quand tu entreras dans ton royaume. Souviens-toi de nous, Dieu saint, quand tu entreras dans ton royaume.
Le chœur céleste te chante et proclame: / Saint, saint, saint le Seigneur Sabaoth, / le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
Qui regarde vers lui resplendira,
et sur son visage point de honte.
Le chœur céleste te chante et proclame: / Saint, saint, saint le Seigneur Sabaoth, / le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
Gloire au Père ...
Le chœur des saints Anges et Archanges, avec toutes les Puissances des cieux, / te chante et proclame: Saint, saint, saint le Seigneur Sabaoth / le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
Maintenant ...
Je crois en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes choses visibles et invisibles. Et en un seul Seigneur Jésus Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles. Lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel au Père par qui tout a été fait. Qui pour nous hommes et pour notre salut est descendu des cieux, a pris chair du saint Esprit et de la Vierge Marie et s'est fait homme. Il a aussi été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, a souffert et a été enseveli, et le troisième jour est ressuscité selon les Ecritures. Et il est monté au ciel, est assis à la droite du Père, et viendra de nouveau avec gloire pour juger les vivants et les morts, et dont le règne n'aura pas de fin. Et en l’Esprit saint, Seigneur donateur de vie, qui procède du Père, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils, qui a parlé par les Prophètes. Je crois en l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique. Je confesse un seul Baptême pour la rémission des péchés. J'attends la résurrection des morts, et la vie du siècle à venir. Amen.
Remets, pardonne, efface, Seigneur, nos fautes volontaires et involontaires, commises en action et en parole, consciemment ou par ignorance, la nuit ou le jour, dans notre esprit ou notre cœur, pardonne-les, car tu es bon et ami des hommes.
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Malin.
P. Car à roi appartiennent le règne, la puissance et la gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour se prépare à enfanter / en une grotte ineffablement le Verbe d'avant les siècles. / Terre entière, à cette nouvelle chante et danse, / glorifie avec les Anges et les Bergers / celui qui a voulu devenir / un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.

Kyrie eleison (40 f.).
Toi qui en tout temps ...
Kyrie eleison (3 f.). Gloire au Père ... Maintenant ... Plus vénérable que les Chérubins ... Au nom du Seigneur, Père, bénis.
P. Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, faisant luire sur nous sa face, et qu'il ait pitié de nous!
Trinité toute-sainte, consubstantielle majesté, indivisible royauté, source de tous biens, accorde ta bienveillance au pécheur que je suis, confirme et instruis mon cœur, écarte de moi toute souillure; illumine mon intelligence pour que sans cesse je te chante et glorifie, t'adorant et disant: Un seul Saint, un seul Seigneur, Jésus Christ, pour la gloire de Dieu le Père. Amen.
Ch. Que le nom du Seigneur soit béni dès maintenant et jusque dans les siècles! (3 fois)
Gloire au Père ... Maintenant ...

Psaume 33
Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sera sans cesse en ma bouche. C'est en Dieu que mon âme se loue; qu'ils écoutent, les humbles, qu'ils jubilent! Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom. Je cherche le Seigneur, il me répond, et de toutes mes frayeurs me délivre. Qui regarde vers lui resplendira, et sur son visage point de honte. Quand le pauvre crie vers lui, Dieu l'écoute, et de toutes ses angoisses il le sauve. Il campe, l'Ange du Seigneur, autour de ses fidèles qu'il délivre. Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur, bienheureux l'homme qui espère en lui. Craignez le Seigneur, vous les saints, car rien ne manque à ceux qui le craignent. Les riches connaîtront la gêne et la disette, mais ceux qui cherchent le Seigneur ne manqueront d'aucun bien. Venez, fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur. Où est l'homme qui désire la vie, qui aime voir des jours heureux? Garde ta langue du mal, tes lèvres des paroles trompeuses; renonce au mal, pratique le bien, recherche la paix et poursuis-la. Les yeux du Seigneur sont tournés vers les justes, ses oreilles, attentives à leur prière; mais le Seigneur tourne sa face contre les méchants, pour ôter de la terre leur mémoire. Les justes crient: le Seigneur les écoute, et de toutes leurs angoisses il les délivre. Des cœurs brisés le Seigneur est proche, il sauve les esprits humiliés. Nombreuses sont les tribulations des justes, mais le Seigneur les délivre de tout mal. Le Seigneur garde tous leurs os, pas un ne sera brisé. Misérable sera la mort des pécheurs, les ennemis du juste seront châtiés. Le Seigneur vient racheter l'âme de ses serviteurs: ils ne failliront point, ceux qui espèrent en lui.

D. Sagesse!
Ch. Il est vraiment digne de te bénir, Mère de Dieu, toujours bienheureuse et tout-immaculée et la Mère de notre Dieu.
P. Très-sainte Mère de Dieu, intercède pour nous.
Ch. Plus vénérable que les chérubins et plus glorieuse que les Séraphins, ô Vierge qui as enfanté le Verbe de Dieu, tu es vraiment la Mère de Dieu, nous te magnifions.
P. Gloire à toi, Christ Dieu, noire espérance, gloire à toi.
Ch. Gloire au Pète et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. Kyrie eleison (3 f.). Père, bénis.
P. Que le Christ notre vrai Dieu, par les prières de sa très-sainte Mère, des saints et illustres Apôtres et de tous les Saints, ait pitié de nous et nous sauve, car il est bon et ami des hommes.
Ch. Amen.

25 DÉCEMBRE
LA NAISSANCE SELON LA CHAIR DE NOTRE SEIGNEUR, DIEU ET SAUVEUR JÉSUS CHRIST.

VÊPRES

Après les prières initiales, le Psaume 103 et la grande Litanie de paix, pas de lecture du Psautier.

Lucernaire, t. 2


Venez, réjouissons-nous dans le Seigneur / en exposant le mystère de ce jour. / Le mur de séparation est renversé; / le glaive flamboyant est déposé, / les Chérubins ne gardent plus l'arbre de vie; / et moi, je participe aux délices du Paradis / dont la désobéissance m'avait exclu, / car l'Icône immuable du Père divin, / l'empreinte de son éternité, / prend forme d'esclave en naissant / d'une Mère vierge, sans subir de changement, / et le Dieu véritable demeure ce qu'il était, / assumant ce qui lui était étranger, / l'humanité, par amour des hommes; / aussi chantons à notre Dieu: / Toi qui es né de la Vierge, aie pitié de nous. (2 fois)
Naissant de la Vierge sainte, le Seigneur / illumine l'univers; / les bergers passent la nuit dans les champs, / les mages se prosternent devant Dieu, / les Anges le chantent dans les Cieux, / tandis qu'Hérode est troublé, / car Dieu est apparu dans la chair / comme Sauveur de nos âmes. (2 fois)
Ton règne, Ô Christ notre Dieu, / est un règne pour les siècles, / ton empire, pour les âges des âges. / Toi qui pris chair du saint Esprit / et de la toujours-vierge Marie, / tu as fait luire sur nous ta clarté / en ton avènement, Ô Christ notre Dieu; / lumière de lumière et le reflet du Père, / tu as illuminé toute la création. / Tout ce qui vit et respire te loue, / marque du Père en sa divine splendeur. / Toi dont l'existence précède les temps / et qui, né d'une Vierge, as brillé comme Dieu, / Seigneur Jésus, aie pitié de nous.
Ô Christ, que pouvons-nous t'offrir en présent / pour être apparu sur terre en notre humanité? / Chacune de tes créatures, en effet, / exprime son action de grâce en t'apportant: / les Anges, leur chant, / le ciel, une étoile, / les mages, leurs cadeaux, / les bergers, l'émerveillement, / la terre, une grotte, / le désert, une crèche / et nous-mêmes une Mère vierge. / Dieu d'avant les siècles, aie pitié de nous.
Gloire au Père... Maintenant...
Auguste, régnant seul sur le monde habité, / fit cesser la multitude des pouvoirs temporels / et ton incarnation de la Vierge immaculée fit cesser la multitude des faux-dieux; / de même que toutes les cités / furent soumises à un royaume universel, / de même toutes les nations crurent en un seul Dieu souverain; / et tandis que les peuples furent recensés sur l'ordre de César, / nous les fidèles, c'est au nom de notre Dieu, / au registre de la divinité, / qu'en ton incarnation nous fûmes inscrits. / Grande est ta miséricorde, Seigneur, gloire à toi.

Entrée avec l'Evangile. Lumière joyeuse, et les Lectures.

1 Lecture de la Genèse
(1,1-13)

Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres couvraient l'abîme, et l'esprit de Dieu planait sur les eaux. Dieu dit: Que la lumière soit! et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et il sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière Jour et les ténèbres Nuit. Il y eut un soir et il y eut un matin: ce fut le premier jour. Dieu dit: Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu'il les sépare les unes des autres! Et il en fut ainsi: Dieu fit le firmament, et il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament de celles qui sont au-dessus. Dieu appela le firmament Ciel, et il vit que cela était bon. Il y eut un soir et il y eut un matin: ce fut le second jour. Dieu dit: Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu et qu'apparaisse le continent! Et il en fut ainsi. Les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblèrent en un seul lieu et le continent apparut. Dieu appela le continent Terre et la masse des eaux Mers, et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit: Que la terre produise de la verdure, des herbes portant semence selon leur espèce et des arbres fruitiers donnant sur la terre des fruits contenant leur semence! Et il en fut ainsi. La terre produisit de la verdure, des herbes portant semence selon leur espèce et des arbres fruitiers donnant sur la terre des fruits contenant leur semence, et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir et il y eut un matin: ce fut le troisième jour.

2 Lecture des Nombres
(24,2-3,5-9,17-18)

L'Esprit de Dieu fut sur Balaam; et prononçant son oracle, il dit: Que tes demeures sont belles, Jacob, tes tabernacles, Israël! Comme des vallées ombragées, comme des jardins au bord des fleuves, comme des aloès que le Seigneur a plantés, comme des cèdres le long des eaux. Un homme sortira de sa race, et il sera le maître de nombreuses nations, sa royauté s'élèvera, sa puissance grandira. Dieu l'a fait sortir d'Egypte, il est pour lui comme la vigueur du buffle; il dévorera les nations qui lui sont hostiles, sucera leur graisse comme de la moelle et criblera de flèches ses ennemis. Accroupi, il s'est couché comme un lion, comme un lionceau qui le fera lever? Bénis soient ceux qui te bénissent, maudits soient ceux qui te maudissent! Un astre sortira de Jacob, un homme se lèvera d'Israël; il frappera les chefs de Moab, emmènera captifs tous les fils de Seth. Edom sera sa possession, il prendra possession d'Esaü son ennemi; la puissance, c'est le fait d'Israël.

3 Lecture de la Prophétie de Michée
(4,6-7; 5,1-3)

En ce jour-là, dit le Seigneur, je rassemblerai les brebis éclopées, je recueillerai les égarées et celles que j'avais chassées. Des éclopées je ferai un reste, des égarées une puissante nation. Et le Seigneur sera leur roi sur la montagne de Sion, dès maintenant et pour les siècles. Et toi, Bethléem, maison d'Ephratha, tu n'es pas la moindre entre les milliers de Juda, car de toi sortira pour moi celui qui doit régner sur Israël et dont l'origine remonte au commencement, aux jours de l'éternité. C'est pourquoi Dieu les livrera jusqu'au temps où enfantera celle qui doit enfanter; et le reste de ses frères retournera vers les fils d'Israël. Il se lèvera et se montrera, et fera paître son troupeau avec la force du Seigneur; et dans la majesté du nom de son Dieu ils auront une demeure assurée, car il sera magnifié jusqu'aux extrémités de la terre.

On se lève pour le tropaire suivant:
t. 6

Dans le secret de la grotte tu es né, / mais le ciel t'annonça / à tout l'univers en employant / comme bouche l'étoile, Sauveur; / et il t'amena les mages qui devant toi se prosternèrent avec foi. / Comme d'eux, Seigneur, aie pitié de nous.
Le Seigneur aime la ville qu'il a fondée sur les saintes montagnes; il préfère les portes de Sion à tous les tabernacles de Jacob.
Et il t'amena les mages qui devant toi se prosternèrent avec foi. / Comme d'eux, Seigneur, aie pitié de nous.
Qui parle de toi te glorifie, cité de Dieu. Je me souviendrai de Rahab et de Babylone avec ceux qui me connaissent.
Et il t'amena les mages...
Tyr, la Philistie ou l'Ethiopie, voici qu'un tel y est né.
Et il t'amena les mages...
Mais Sion est notre mère, peut dire chacun, car en elle tout homme est né; et le Très-Haut lui-même en a posé les fondements.
Et il t'amena les mages...
Le Seigneur inscrira au registre les peuples et les princes qui y sont nés. Car tous ceux qui exultent de joie ont leur demeure en toi.
Et il t'amena les mages...
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Dans le secret de la grotte tu es né, / mais le ciel t'annonça / à tout l'univers en employant / comme bouche l'étoile, Sauveur; / et il t'amena les Mages qui devant toi se prosternèrent avec foi. / Comme d'eux, Seigneur, aie pitié de nous.

4 Lecture de la Prophétie d’Isaïe
(11,1-1-10)

Ainsi parle le Seigneur: Une tige sortira du tronc de Jessé, de sa racine poussera un surgeon; et sur lui reposera l'Esprit de Dieu, esprit de sagesse et d'intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de piété, esprit de crainte de Dieu, dont il est rempli. Il ne juge pas sur l'apparence, ne se prononce point sur ouï-dire, mais il fait droit aux humbles en toute justice, et reprend avec droiture les notables du pays; il frappe la terre du verbe de sa bouche, et du souffle de ses lèvres fait mourir les impies. Justice est la ceinture de ses reins, loyauté, ce qui entoure ses flancs. Le loup prend sa pâture avec l'agneau, la panthère se couche près du chevreau; on voit paître ensemble le veau, le lion et le taureau, et avec eux leurs petits. Le lion mange de la paille comme le bœuf. Le nourrisson joue près du trou du serpent, sur le nid de la vipère l'enfant sevré met la main. On ne fait plus de mal, on ne cause plus de tort sur ma sainte montagne, car toute la terre est remplie de la connaissance du Seigneur comme les eaux comblent la mer. En ce jour-là, la racine de Jessé se dressera comme sceptre des peuples; sur elle reposera l'espérance des nations, et glorieuse sera sa demeure.

5 Lecture de la Prophétie de Jérémie
(Baruch 3,36 - 4, 4)

C'est lui notre Dieu, nul ne peut lui être comparé. Il a scruté toute voie de connaissance, et l'a confiée à Jacob son serviteur, à Israël son bien-aimé. Après cela, il est apparu sur la terre et il a conversé avec les hommes. C'est là le livre des préceptes de Dieu, la loi qui subsiste à jamais; tous ceux qui s'y attachent arrivent à la vie, mais ceux qui l'abandonnent vont à la mort. Reviens, Jacob, pour t'en saisir; marche vers la splendeur, à sa clarté. Ne cède pas ta gloire à un autre, tes privilèges à un peuple étranger. Heureux sommes-nous, Israël, car ce qui plait à Dieu nous fut révélé.

6 Lecture de la Prophétie de Daniel
(2,31.36,44-45)

Daniel dit à Nabuchodonosor: Ô roi, tu avais une vision, et voici, une statue, une grande statue, d'une splendeur extraordinaire, se dressait devant toi, et son aspect était terrifiant. Une statue à la tête d'or fin; ses mains, sa poitrine et ses bras étaient d'argent; son ventre et ses cuisses, de bronze; ses jambes, de fer; ses pieds, en partie de fer et en partie d'argile. Tu regardais, lorsque soudain une pierre se détacha de la montagne, sans que main l'eût touchée, et vint frapper la statue en ces pieds de fer et d'argile, et les brisa. Alors se brisèrent, tout à la fois, l'argile, le fer, le bronze, l'argent et l'or; et ils devinrent comme la baie qui s'envole de l'aire durant l'été; le vent les emporta sans laisser de trace; et la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne remplissant toute la terre. Voilà le songe; et son explication, nous allons la donner devant le roi. Le Dieu du ciel suscitera un royaume qui jamais ne sera détruit, et son royaume ne passera pas à un autre peuple; il brisera et fera disparaître tous les royaumes, et lui-même subsistera pour les siècles. C'est ce qu'indique la pierre que tu as vue se détacher de la montagne, sans que main l'eût touchée, et briser l'argile, le fer, le bronze, l'argent et l'or. Dieu, qui est grand, a fait connaître au roi ce qui doit arriver. Le songe correspond à la vérité et son explication est digne de foi.

Tropaire, t. 6
Soleil de justice, tu t'es levé / de la Vierge, ô Christ, / et c'est une étoile qui t'a montré / dans les limites de la grotte, toi l'Infini; / elle guida les Mages, pour qu'ils puissent t'adorer. / Avec eux nous te magnifions, Source de vie, gloire à toi.
Le Seigneur règne, revêtu de majesté; le Seigneur règne, ceint de puissance.
Elle guida les mages, pour qu'ils puissent t'adorer. / Avec eux nous te magnifions, Source de vie, gloire à toi.
Tu fixas l'univers inébranlable, ton trône est stable pour toujours.
Elle guida les mages...
Les fleuves ont élevé, Seigneur, les fleuves ont élevé leur voix; les fleuves font retentir le fracas de leurs flots.
Elle guida les mages...
Plus que les grandes vagues de la mer, admirable est le Seigneur dans les hauteurs. Ton témoignage est vraiment digne de foi.
Elle guida les mages...
A ta demeure convient la sainteté, Seigneur, pour la suite des jours.
Elle guida les mages...
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Soleil de justice, tu t'es levé / de la Vierge, ô Christ, / et c'est une étoile qui t'a montré / dans les limites de la grotte, toi l'Infini; / elle guida les mages, pour qu'ils puissent t'adorer. / Avec eux nous te magnifions, Source de vie, gloire à toi.

7 Lecture de la Prophétie d'Isaïe
(9,6-7)

Un enfant nous est né, un fils nous est donné; sur ses épaules repose la royauté. On lui donne ce nom: Ange du Grand Conseil, Conseiller merveilleux, Dieu fort, Maître souverain; Prince de paix, Père du siècle à venir. Car j'amène la paix, la santé sur les princes. Sublime est son empire, la paix qu'il fait régner ne connaît point de borne, depuis le trône de David et son royaume, pour l'affermir et fortifier dans la justice et l'équité, dès maintenant et pour les siècles. Voilà ce que fera le zèle du Seigneur Sabaoth.

8 Lecture de la Prophétie d'Isaïe
(7,10-16, 8,1-4,9-10)

Le Seigneur, s'adressant à Achaz, lui dit: Demande au Seigneur ton Dieu de t'accorder un signe venant des profondeurs ou de là-haut. Achaz répondit: Je n'en ferai rien, je ne veux pas mettre le Seigneur à l'épreuve! Isaïe dit alors: Ecoutez donc, maison de David! Ne vous suffit-il pas de fatiguer les hommes, que vous en veniez à fatiguer le Seigneur? C'est donc le Seigneur lui-même qui va vous donner un signe. Voici, la Vierge concevra elle enfantera un fils et on lui donnera le nom d'Emmanuel. De laitage et de miel il se nourrira, jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien. Mais avant que cet enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, tu refuseras perversement de choisir le bien. Et le Seigneur me dit: Prends une plaque neuve, assez grande, et écris dessus en caractères lisibles: Vite au pillage du butin! car il y en a; puis trouve-moi des témoins dignes de foi, le prêtre Urie et Zacharie, fils de Barachie. Et je m'approchai de la prophétesse: elle conçut et enfanta un fils; et le Seigneur me dit: Donne-lui pour nom « prompt butin, vite au pillage ». Car avant que l'enfant sache dire papa et maman, on apportera les richesses de Damas et le butin de Samarie devant le roi d'Assyrie. Dieu est avec nous! Sachez-le, tous les peuples, et soumettez-vous à lui, car Dieu est avec nous. Prêtez l'oreille, tous les peuples de la terre: malgré votre force, vous lui serez soumis. Et si vous reprenez force, vous lui serez soumis encore; tous les projets que vous ferez, le Seigneur les ruinera, et toute parole que vous direz n'aura chez vous nulle suite, car Dieu est avec nous!

Si l'on doit célébrer la Liturgie de S. Basile, le Diacre dit la petite Litanie, suivie de l'ecphonèse du Prêtre:
Car tu es saint, Ô notre Dieu, et nous te rendons gloire, Père, Fils et saint Esprit, maintenant et toujours...
D. ... et dans les siècles des siècles.
Le Chœur chante le Trisagion.

Prokiménon, t. 1: Le Seigneur m'a dit: Tu es mon Fils, aujourd’hui je t'ai engendré. Verset: Demande-le moi, je te donnerai les nations pour héritage, et tu domineras sur les confins de la terre.
 
Lecture de l’Epître du saint apôtre Paul aux Hébreux (1,1-14; 2,1-3)
A maintes reprises et sous maintes formes ayant jadis parlé à nos pères par les Prophètes, Dieu, en ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par qui aussi il a créé les siècles. Reflet de sa gloire et empreinte de sa personne, ce Fils qui soutient l'univers par sa parole puissante, ayant accompli par lui-même la purification de nos péchés, s'est assis à la droite de la majesté divine dans les hauteurs, devenu d'autant supérieur aux Anges que le nom qu'il a reçu en héritage est incomparable au leur. Auquel des Anges, en effet, Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré? Et encore: Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils? Et de nouveau, lorsqu'il introduit le Premier-né dans le monde, il dit: Et que tous les Anges de Dieu se prosternent devant lui! Tandis qu'à propos des Anges il s'exprime ainsi: Lui qui fait de ses Anges des esprits, et de ses serviteurs des flammes de feu, il dit à son Fils: Ton trône, Ô Dieu, est pour les siècles des siècles; sceptre de droiture, le sceptre de ton règne. Tu aimes la justice, tu détestes l'iniquité; c'est pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a consacré d'une huile d'allégresse de préférence à tes compagnons. Et encore: Toi, Seigneur, au commencement tu as fondé la terre, et les cieux sont l'œuvre de tes mains. Ils périront, mais toi, tu demeures, et tous ils vieilliront comme un vêtement; tu les changeras, tel un manteau, et ils seront changés; mais toi, tu restes le même, et ces années ne passeront point! Et auquel des Anges Dieu a-t-il jamais dit: Siège à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds? Ne sont-ils pas tous des esprits officiants, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter du salut? C'est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux enseignements que nous avons entendus, de peur d'être entraînés à la dérive. Car, si la parole annoncée par les Anges a eu un effet, et si toute transgression et désobéissance a reçu une juste rétribution, comment nous-mêmes échapperons-nous en négligeant pareil salut, qui, annoncé tout d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu?

Alléluia, t. 8. Versets 1: Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite, de tes ennemis je ferai l'escabeau de tes pieds. 2: De Sion le Seigneur étendra ton sceptre de puissance. 3: Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.

Lecture du saint Evangile selon saint Luc: En ces jours-là parut un édit de César Auguste... Voir l'Evangile de Tierce.
Liturgie de S. Basile. Mégalynaire: En toi exulte. Communion: Louez le Seigneur. Après le Congé de la Liturgie, on chante au milieu de l'église le tropaire de la fête, t. 4: Par ta Nativité, Ô Christ notre Dieu. Gloire au Père... Maintenant... et le kondakion, t. 3: La Vierge en ce jour enfante le suprême Dieu. Puis, si on ne l'a déjà fait à None, les souhaits de longues années.

Si l'on ne célèbre pas la divine Liturgie, on achève la célébration des Vêpres: ecténies, Litie, Apostiches, Tropaire et Congé. Si la veille de Noël tombe un samedi ou un dimanche, c'est ainsi qu'on célèbre les Vêpres, la Liturgie, celle de S. Jean Chrysostome, ayant déjà été célébrée après l'office de Matines ou des Heures.
En dehors du samedi et du dimanche, on célèbre les Vêpres avec la Liturgie de S. Basile; et le soir, c'est avec les Grandes Complies que commence l'office de la vigile nocturne.


Litie, t. 1
Avec les Prophètes en ce jour se réjouissent la terre et le ciel! / Les Anges et les hommes célèbrent cette fête en esprit! / Car voici que notre Dieu, / né d'une femme, est apparu dans la chair à ceux qui attendaient parmi les ténèbres et l'ombre de la mort. / La grotte et la crèche l'ont reçu, / les Bergers proclament la merveille, / les Mages, venus de l'Orient, / apportent leurs présents à Bethléem. / Et nous-mêmes, de nos lèvres souillées / avec les Anges nous venons lui chanter: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux / et sur terre que règne la paix! / Car il est venu, celui qu'attendaient les nations, / il est venu pour nous sauver / de la servitude de l'Ennemi.
Le ciel et la terre en ce jour / sont réunis par la naissance du Christ. / En ce jour Dieu est venu sur terre / et l'homme est monté vers les cieux. / L'invisible par nature en ce jour / se laisse voir dans la chair à cause de l'homme; / c'est pourquoi, lui rendant gloire, chantons-lui, nous aussi: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux / et sur terre la paix / que nous accorde ta venue. / Toi qui nous sauves, gloire à toi.
A Bethléem en ce jour / j'entends les Anges chanter: / Au plus haut des cieux gloire à Dieu / qui a voulu que la paix fût sur terre. / La Vierge maintenant / est plus vaste que les cieux; / la lumière s'est levée sur les cœurs enténébrés, / élevant les humbles qui s'unissent aux Anges pour chanter: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux.
Voyant flétrie à cause du péché / son image et ressemblance, Jésus, / inclinant les cieux, descendit / et demeura dans le sein virginal sans subir de changement, / afin d'y façonner à nouveau / Adam corrompu qui s'écrie: / Gloire à ton épiphanie, mon Rédempteur et mon Dieu.
Gloire au Père, t. 5
Les mages, rois des Perses, reconnaissant clairement / la naissance terrestre du Roi des cieux, / guidés par l'éclat de l'astre, accoururent à Bethléem / et lui portèrent de rares présents: / de l'or, de la myrrhe, de l'encens; / puis ils se prosternèrent devant lui, / car ils virent dans la crèche / comme un petit enfant le Seigneur intemporel.
Maintenant, t. 6
Les Anges dans le ciel tous ensemble / dansent et jubilent en ce jour, / tandis qu'exulte l'entière création / à cause du Sauveur qui est né à Bethléem, / car le mensonge des idoles a pris fin / pour que règne le Christ dans les siècles.

Apostiches, t. 2
Etrange merveille, / celle qui s'accomplit en ce jour: / une Vierge met au monde sans dommage pour sa virginité; / le Verbe se fait chair et n'est point séparé de son Père, / les Anges avec les Bergers le glorifient / et nous-mêmes, nous chantons avec eux: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux / et paix sur la terre.
t. 3
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
La Vierge enfante en ce jour / le Créateur de l'univers. / La grotte devient le Paradis, / l'étoile annonce le Christ, pour ceux des ténèbres vrai Soleil. / Les Mages, illuminés par la foi, / se prosternent avec leurs dons. / Les Bergers contemplent la merveille, / tandis que les Anges entonnent leur chant / et disent: Gloire à Dieu au plus haut des cieux.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Le Seigneur Jésus étant né / à Bethléem de Judée, / les Mages venus de l'Orient / se prosternèrent devant le Dieu incarné; / et de tout cœur ouvrant leurs trésors, / ils lui présentèrent des dons très précieux: / comme au Roi des siècles, de l'or, / de l'encens, comme au Dieu de l'univers, / et de la myrrhe à l'Immortel / demeurant trois jours dans la mort. / Vous toutes, les nations, / venez, prosternons- nous devant celui / qui est enfanté pour que nos âmes soient sauvées.
Gloire au Père, t. 4
Réjouis-toi, Jérusalem, / célébrez cette fête, tous les amants de Sion; / en ce jour est brisée la chaîne de l'antique condamnation, / le Paradis s'entr'ouvre pour nous / et le serpent est foulé aux pieds, / car celle que jadis il trompa, / il la voit maintenant / devenir la Mère du Créateur. / Abîme de richesse, / de sagesse et de science de Dieu: / celle qui amena la mort sur tous les vivants, / celle qui fut l'instrument du péché, / devient prémices du salut, / par la Mère de Dieu, pour le monde entier, / car c'est d'elle que naît un enfant, / le Dieu de toute perfection, / et par sa propre nativité / il scelle son étonnante virginité, / déliant par ses langes les liens du péché, / et par son enfance il essuie les pleurs / qu'Eve versait en ses douleurs. / Exulte et danse l'entière création, / car le Christ est venu pour la rappeler / et sauver nos âmes.
Maintenant...
Tu habitas une grotte, ô Christ notre Dieu, / une crèche t'a reçu, / les Mages et les Bergers se sont prosternés devant toi; / l'oracle des Prophètes alors s'est accompli, / tandis que les Anges émerveillés / s'écriaient dans le ciel et disaient: / Gloire à ta condescendance, seul Ami des hommes.

Tropaire, t. 4
Par ta Nativité, ô Christ notre Dieu, / la lumière de la véritable science s'est levée sur le monde: / à sa clarté les savants adorateurs des astres / d'un astre ont appris à t'adorer, / Soleil de justice, / te découvrant comme l'Orient venu d'en haut; / Seigneur, gloire à toi. (3 fois)

MATINES

Cathisme I, t. 4
Venez, fidèles, et voyons / où est né le Christ, le Sauveur; / suivons la route que l'étoile parcourt / avec les Mages, ces rois de l'Orient. / Là-bas les Anges chantent sans répit, / les Bergers accompagnent le cantique divin: / Au plus haut des cieux, disent-ils, / gloire à Dieu qui est né en ce jour / de la Vierge Mère à Bethléem de Judée.

Cathisme II, t. 4
Pourquoi, Marie, te frappe d'étonnement / ce qui se produit au fond de toi? / - C'est que, dit-elle, j'enfante dans le temps un Fils intemporel, / sans que la conception de l'enfant m'ait été enseignée. / Etant vierge, comment puis-je avoir un fils? / Qui vit jamais virginale conception? / Mais lorsque Dieu le veut ainsi, / l'ordre naturel est vaincu, c'est écrit. / Le Christ est né de la Vierge à Bethléem de Judée.

Après le Polyéléos:
Mégalynaire

Nous te magnifions, ô Christ, source de vie, qui pour nous en ce jour as pris chair en toute pureté de la sainte Vierge Marie.
Versets 1:
Acclamez Dieu, tous les habitants de la terre, chantez à la gloire de son nom. 2: A son peuple il envoie la rédemption, saint et redoutable est son nom. 3: Il m'invoquera: Tu es mon Père. 4: Et moi, j'en ferai le premier-né, plus haut que les rois de la terre. 5: Devant lui se prosterneront tous les rois de la terre. 6: Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein. 7: Le Seigneur m'a dit: Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré.
Gloire au Père... Maintenant... Alléluia, alléluia, alléluia. Gloire à toi, Ô Dieu. (3 fois)

Cathisme, t. 4
Celui que nul espace ne contient, / comment peut-il être contenu dans le sein? / et celui qui repose dans le sein paternel, / comment une Mère le tient dans ses bras? / Lui seul le sait, il l'a voulu, / tel a été son bon plaisir. / Lui qui est l'Incorporel, / il s'est incarné librement; / et pour nous Celui qui est / est devenu ce qu'il n'était; / sans sortir de sa nature, il prend part / à notre condition humaine. / Dans son désir de compléter / par notre humanité le monde d'en-haut, / le Christ est né en deux natures, homme et Dieu.

Anavathmi, la 1e antienne du ton 4: Dès ma jeunesse ...

Prokiménon, t. 4: Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein, le Seigneur l'a juré et ne se dédira pas. Verset Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite, de tes ennemis je ferai l'escabeau de tes pieds.
Que tout ce qui vit et respire loue le Seigneur.

Evangile et Psaume 50.

Gloire au Père, t. 2: L'univers en ce jour est comblé d'allégresse, / car le Christ est né / de la Vierge à Bethléem.
Maintenant... L'univers en ce jour... Aie pitié de moi, Ô Dieu...

t. 6
Gloire à Dieu au plus haut des cieux / et paix sur la terre. / Bethléem accueille en ce jour / celui qui siège avec le Père éternellement. / Les Anges chantent comme Dieu / l'enfant qui vient de naître: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux / et sur la terre paix, / aux hommes bienveillance.

Canon I, œuvre de Cosmas, avec l'acrostiche: Le Christ fait homme demeure le Dieu qu'il était.
Canon II, ïambique, œuvre du moine Jean, avec l'acrostiche en distiques héroélégiaques:
En des vers éloquents ces hymnes vont chanter
le Fils de Dieu pour les mortels né sur la terre,
de ses funestes maux voulant la racheter.
De toute peine, Ô Roi, sauve aussi ton trouvère.
A la fin de chaque ode, catavasies: les deux hirmi.

Ode 1, t. 1
« Le Christ vient au monde, glorifiez-le, / le Christ descend des cieux, allez à sa rencontre; / sur terre voici le Christ, exaltez-le, / terre entière, chante pour le Seigneur, / peuples, louez-le dans l'allégresse, / car il s'est couvert de gloire. »
Gloire, Seigneur, à ta sainte Nativité.
L'homme flétri à cause du péché, / jadis image et ressemblance de Dieu, / puis tout entier soumis à corruption / et des trésors de vie divine déchu, / le sage Créateur le façonne de nouveau, / car il s'est couvert de gloire.
Le Créateur, voyant perdu / l'homme que ses mains ont façonné, / descend en inclinant les cieux; / né de la Vierge sainte, immaculée, / il assume tout son être avec sa chair en vérité, / car il s'est couvert de gloire.
Sagesse, Verbe et Puissance de Dieu, / Fils du Père et son reflet, / le Christ notre Dieu, à l'insu / des puissances de là-haut et d'ici-bas, / s'est fait homme et nous reprend comme son bien, car il s'est couvert de gloire.
/
« Celui qui fait merveilles, le Seigneur, / sauva son peuple en asséchant / le flot humide de la mer; / né de la Vierge de plein gré, / il aplanit pour nous / le chemin du ciel; / en ses natures égal au Père et aux mortels, / nous le glorifions. »
Des entrailles sanctifiées / clairement préfigurées par le buisson non consumé / ont porté le Verbe Dieu / uni à la nature des humains / pour délivrer le sein d'Eve infortuné / de l'antique malédiction; / et nous les mortels, / nous le glorifions.
Ô Verbe dont l'éclat / précède le soleil / et qui vins mettre fin au péché, / l'étoile te montra aux Mages clairement / dans une pauvre grotte, Dieu compatissant; / et dans les langes qui t'enveloppaient ils te virent, pleins de joie, / à la fois mortel et Seigneur.

Ode 3
« Avant les siècles, / le Fils est engendré / par le Père ineffablement; / et dans ces derniers temps / sans semence, d'une Vierge il a pris chair; / chantons au Seigneur: / Toi qui relèves notre front, / tu es saint, ô Christ notre Dieu. »
Le premier homme / dont l'argile communiait au souffle divin / mais que la ruse féminine / avait fait choir vers la corruption, / Adam, voyant né d'une femme le Seigneur, / s'écria: Toi qui pour moi es devenu semblable à moi, / tu es saint, ô Christ notre Dieu.
Toi qui pris la forme / de l'humble créature faite de limon / et qui, participant à notre pauvre chair, / lui communiquas ta divinité, / devenant homme et restant Dieu, / toi qui relèves notre front, / tu es saint, ô Christ et Seigneur.
Bethléem, réjouis-toi, / reine des villes de Juda, / car le Pasteur d'Israël, / celui qui est porté / sur les épaules des Chérubins, / le Christ, issu bien clairement de toi / et qui relève notre front, / a sur tous la royauté.
/
« Agrée les hymnes de tes serviteurs, / Bienfaiteur, en humiliant / le regard hautain de l'Ennemi: / toi qui vois le monde entier, / porte loin de tout péché / et sûrement affermis / sur la base de la foi / ceux qui te chantent, Seigneur. »
Le chœur pastoral admis à voir / le très auguste enfantement / de l'Epouse immaculée / fut frappé d'étonnement / par la merveille dépassant l'entendement, / lorsque l'armée des Anges incorporels / chantait le Christ, ce Roi / virginalement incarné.
Celui qui règne au ciel très-haut / en sa miséricorde arrive parmi nous / de la Vierge inépousée; / étant d'abord immatériel, / le Verbe en ces temps ultimes / s'appesantit de notre chair, / pour qu'après sa chute le premier-créé / puisse s'élever jusqu'à lui.

Hypokoï, t. 8
Ce sont les prémices des nations que t'amena le ciel, / Enfant couché dans une crèche, en appelant / par une étoile les Mages d'Orient; / ce qui les frappa, ce ne fut ni sceptre ni trône, mais ton extrême pauvreté; / quoi de plus ordinaire que la grotte, en effet, / et quoi de plus humble que les langes, dans lesquels / resplendirent les trésors de ta divinité. Seigneur, gloire à toi.

ou bien:
Cathisme, t. 8

Le ciel se réjouisse et la terre exulte de joie, / puisqu'est né sur terre l'Agneau de Dieu / accordant au monde la rédemption. / Car le Verbe, qui est dans le sein du Père, est issu / sans semence, de la Vierge immaculée; / les Mages s'extasièrent en le voyant à Bethléem / naître comme un enfant que glorifie l'univers.

Ode 4
« Comme le rameau fleuri de la racine de Jessé, / de la Vierge, Seigneur, / tu es issu tel une fleur; / de la montagne ombragée, / ô Christ, objet de nos chants, / tu es venu en t'incarnant / de la Vierge inépousée, / toi le Dieu immatériel. / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Toi que Jacob avait prédit jadis / comme l'attente des nations, / ô Christ, tu t'es levé / de la tribu de Juda / et tu es venu t'emparer / de la puissance de Damas / et du butin de Samarie, / changeant l'erreur en foi divine. / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Les sages scrutateurs des astres devenus / disciples des paroles prononcées / jadis par le devin Balaam, / ô Maître, tu les as comblés / d'allégresse en te levant / comme l'astre de Jacob; / venus à toi comme prémices des nations, / tu les reçus qui t'apportaient / des présents vraiment dignes de toi.
Comme pluie sur la toison, / comme une ondée sur terre déversée, / ô Christ, tu descendis / dans les entrailles immaculées; / Tharsis et l'Ethiopie / et les îles d'Arabie, / les princes de Saba, de tout pays, / devant toi, Sauveur, vinrent se prosterner. / Gloire à ta puissance, Seigneur.
/
« Le genre humain refaçonné / fut chanté d'avance / jadis par le prophète Habacuc ineffablement admis / à voir sa préfiguration; / de la montagne virginale en effet / sortit le Verbe nouveau-né, / pour que les peuples en lui soient restaurés. »
Semblable aux hommes volontairement, / Dieu très-haut, tu es sorti / de la Vierge, en assumant la chair, / pour détruire le venin / de la tête du serpent / et conduire tout mortel / depuis les portes sans soleil / vers la lumière et la vie.
Nations jadis plongées / dans l'abîme de la corruption / et qui avez échappé / à tous les coups de l'Ennemi, / levez les mains, rythmez vos chants / pour honorer l'unique Bienfaiteur, / le Christ qui vient par compassion / au milieu de nous.
Vierge issue de la racine de Jessé, / tu dépassas les horizons / de la nature des mortels / en enfantant le Verbe Dieu / qui précède tous les temps, / quand lui-même a bien voulu / franchir en son étrange abaissement / la porte close de ton sein.

Ode 5
« Dieu de paix et Père de tendresse, / tu nous envoyas / l'Ange de ton Grand Conseil pour nous donner la paix: / guidés vers la lumière du divin savoir / et la nuit veillant devant toi, / Ami des hommes, nous te glorifions. »
Pour obéir à l'ordre de César / tu te fis inscrire au nombre des serviteurs, / ô Christ, et tu nous affranchis, / nous les serfs de l'ennemi et du péché; / et te faisant entièrement pauvre comme nous, / tu divinisas notre limon par union et communion.
Voici, selon l'antique dit, / ayant conçu, la Vierge a enfanté / le Dieu fait homme et est demeurée vierge; / nous les pécheurs, réconciliés par elle avec lui, / nous la chantons hautement en notre foi / comme la Mère de Dieu.
/
« A ceux qui, réveillés des œuvres de la nuit, / ô Christ, et de leur sombre égarement, / t'adressent maintenant / une hymne comme au Bienfaiteur, / viens accorder la rédemption / et le chemin facile à parcourir / sur lequel nous monterons / jusqu'à la gloire que nous espérons. »
Le Maître, ayant par sa venue dans la chair / une fois pour toutes retranché / la cruelle inimitié entre les hommes et Dieu, / détruisit la force du funeste Meurtrier, / mettant le monde en liaison / avec les êtres immatériels / et rétablissant la faveur / du Père envers la création.
Le peuple enténébré jadis / a pu voir en plein jour / la lumière des splendeurs d'en-haut; / car le Fils amène à Dieu / en héritage les nations / et c'est la grâce ineffable qu'il distribue / là-même où le péché / avait fleuri en abondance.

Ode 6
« De ses entrailles, comme il l'avait reçu, / le monstre a rejeté Jonas / comme du sein le nouveau-né; / et le Verbe pareillement, / est demeuré dans le sein de la Vierge, / il prit chair et en sortit, / lui conservant son intégrité, / car il a préservé en celle qui l'enfanta / sa virginité. »
Il est venu en s'incarnant, / le Christ notre Dieu / que le Père engendre avant l'aurore de son sein; / lui qui tient les rênes des Puissances immaculées, / il repose dans la crèche des bestiaux / et de pauvres langes il est emmailloté; / mais il défait ainsi les liens / si fort enchevêtrés / de nos transgressions.
Le Fils est enfanté / comme enfant nouveau-né / de l'antique pâte dont fut fait Adam / et c'est ainsi qu'il est donné aux croyants; / il est Père et Prince du siècle à venir, / on l'appelle l'Ange du Grand Conseil, / et c'est lui le Dieu fort, / le Maître tout-puissant / de la création.
/
« Logeant au sein des flots, / Jonas te priait de venir / et d'en calmer l'agitation; / et moi, percé de coups par le tyran, / je m'adresse à toi, ô Christ, / toi qui délivres du mal, / pour que ma lâcheté soit prévenue / par ta prompte venue. »
Dieu le Verbe qui était / au commencement auprès de Dieu, / voyant que jadis / notre nature n'avait pu se garder, / la raffermit maintenant, / lui-même descendu pour une seconde participation / et la faisant à nouveau / paraître libre des passions.
Pour nous il est issu / de la lignée d'Abraham, / afin de relever ses fils tombés / dans les ténèbres du péché / qui les avait courbés vers la terre, / lui qui habite la lumière et malgré sa dignité / a bien voulu loger dans la crèche / pour le salut des mortels.

Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour enfante le suprême Dieu / et la terre offre asile en une grotte à l'Inaccessible. / Les Anges et les bergers ensemble chantent sa gloire. / Vers Bethléem une étoile montre aux mages leur chemin. / Car en ce monde vient pour nous / un enfant nouveau-né / le Dieu d'avant les siècles.

Ikos
Bethléem nous a ouvert l'Eden, / venez et voyons les délices qu'en secret nous y trouvons; / venez et cueillons à l'intérieur / de la grotte les fruits du Paradis. / C'est là qu'une racine est apparue / qui, sans être arrosée, fit fleurir le pardon; / c'est là que se trouve le puits non creusé / auquel David désira boire jadis; / c'est là que la Vierge, ayant mis au monde son Enfant, / étancha aussitôt la soif d'Adam et de David; / aussi hâtons-nous vers ce lieu où vient au monde pour nous / un Enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.

Synaxaire
Le 25 décembre, Naissance selon la chair de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ.
Dieu même est l'enfanté, la Mère est une Vierge:
plus grande nouveauté n'a vu la création!
Le vingt-cinquième jour Dieu prend sa filiation
de la Vierge Marie, et la grotte l'héberge.
Ce même jour, Adoration des Mages.
Devant toi prosternés, les princes des nations
des Gentils préfigurent les adorations.
Ce même jour, mémoire des Bergers qui ont vu le Seigneur.
Délaissant leur troupeau, les Bergers, sans lenteur,
s'en viennent contempler le Christ, ce bon Pasteur.
A lui la gloire dans les siècles des siècles. Amen.

Ode 7
« Les Jeunes Gens élevés dans la piété, / méprisant l'ordre impie du tyran, / furent sans crainte devant le feu, / mais au milieu des flammes ils chantaient: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Les Bergers veillant aux champs / eurent, étonnés, la lumineuse apparition, / car la gloire du Seigneur les entoura de sa clarté, / puis un Ange leur cria: Chantez: Le Christ est né; / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni!
Soudain, tandis que l'Ange leur parlait encor, / les armées célestes s'écrièrent: Gloire à Dieu / au plus haut des cieux, et paix sur la terre, / aux hommes bienveillance, car le Christ a resplendi. / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Quelle est cette parole? dirent les Bergers; / allons voir l'événement, le Christ divin; / Et parvenus à Bethléem, se prosternant / devant lui, avec sa Mère ils psalmodiaient: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
/
« Epris d'amour divin / pour le Roi de l'univers, / les Jeunes Gens ont méprisé / le bavardage impie d'un tyran / à l'insatiable orgueil, / et l'immense flamme recula, / préservant ceux qui chantaient au Seigneur: / Pour les siècles tu es béni. »
Elle brûle les serviteurs sans pitié, / mais épargne les Jeunes Gens, / la flamme sifflant et crépitant / et s'élevant d'une septuple ardeur, / car sur ceux qu'elle entourait / le Seigneur a répandu / à cause de leur piété / l'abondante rosée.
Toi qui nous viens en aide, Jésus Christ, / prenant ineffablement pour bouclier / l'incarnation, tu couvris de honte / l'adversaire des mortels / et tu leur fis le don sous cette forme / de leur propre divinisation / dont le désir nous fit tomber de haut / dans les gouffres ténébreux.
D'un monde pris par les passions, / Tout-puissant, tu as détruit le péché / avec son regard farouche, son orgueil infini, / son délire malséant; / ceux qu’il avait jadis entraînés, / en ce jour, Bienfaiteur, tu les sauves de ses filets / en t'incarnant, de plein gré.

Ode 8
« La fournaise qui distille la rosée / préfigure la merveille où la nature est dépassée; / car les Jeunes Gens qu'elle a reçus, / elle se garda de les brûler, / comme le feu de la divinité / habita le sein de la Vierge sans le consumer. / Aussi chantons joyeusement: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles! »
La fille de Babylone emmène de Sion / en captivité les fils de David; / mais elle envoie les Mages, ses enfants, / porteurs de cadeaux, pour implorer / la fille de David / qui porte dans ses bras le Fils de Dieu; / aussi chantons joyeusement: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Le deuil avait suspendu / le chant des harpes de Sion, / car ses enfants ne chantaient plus / sur la terre des étrangers; / mais le Christ né à Bethléem / brise toute erreur et délie la voix des instruments; / aussi chantons joyeusement: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Babylone avait reçu / le butin de guerre et les trésors / de la Reine de Sion; / mais les trésors de Babylone, c'est le Christ / qui les attire dans Sion avec les Rois / scrutateurs des astres guidés par un astre; / aussi chantons joyeusement: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
/
« Les Jeunes Gens qui dans l'antique Testament / furent dans le feu sans être consumés / sont l'image du sein virginal / enfantant de merveilleuse façon / tout en restant scellé; / la même grâce qui agit dans les deux cas / par un miracle étonnant / invite les peuples à chanter. »
Délivrée de l'impure tentation / d'être divinisée par séduction, / la création tout entière / comme les Jeunes Gens / chante avec tremblement / le Verbe éternel en son abaissement, / craignant d'offrir une louange sans crédit, / étant corruptible, malgré la sagesse qui la soutient.
Tu viens pour ramener, / toi, l'Eveil des nations, / l'errante humanité / des collines désolées / aux pâturages pleins de fleurs / et mettre fin à la force brutale du Meurtrier, / te montrant dans ta prévenance / à la fois homme et Dieu.

Ode 9
Magnifie, Ô mon âme, / la Toute-sainte et immaculée, / plus vénérable et plus glorieuse / que toutes les Puissances des cieux, / la Mère de Dieu.
« Je vois un mystère étonnant / qui dépasse l'entendement: / une grotte est devenue le Ciel / et la Vierge remplace le trône des Chérubins; / le crèche est la demeure où repose / le Christ notre Dieu infini / que nous chantons et magnifions. »
Magnifie, Ô mon âme, / le Dieu qui dans la chair est né de la Vierge.
Magnifie, ô mon âme, / le Roi qui humblement est né dans la grotte.

Voyant le cours inhabituel / d'un astre nouveau, sans précédent, / illuminant le ciel de son éclat récent, / les Mages à ce signe ont reconnu / le Christ notre Roi / né sur terre à Bethléem / pour notre salut.
Magnifie, Ô mon âme, / le Dieu devant lequel se prosternent les Mages.
Magnifie, Ô mon âme, / celui qu'annonce aux Mages une étoile.

Comme les Mages demandaient: / Où est l'enfant Roi nouveau-né / dont l'étoile nous est apparue? / car nous sommes venus nous prosterner devant lui! / Hérode, cet ennemi de Dieu, / fut saisi de trouble et de folie, / s'imaginant pouvoir faire disparaître le Christ.
Magnifie, ô mon âme, / la pure Vierge qui mit au monde le Christ notre Roi.
Les Bergers et les Mages / vinrent adorer le Christ enfant dans la cité de Bethléem.
Hérode s'informa exactement / du temps où l'astre avait paru / sous la conduite duquel / les Mages vinrent à Bethléem / se prosterner devant le Christ avec leurs dons; / mais, reconduits par lui dans leur pays, / ils laissèrent berné le cruel tueur d'enfants.
La Vierge en ce jour / enfante le Seigneur à l'intérieur de la grotte / Le Maître en ce jour / naît comme un enfant / d'une Mère Vierge.
/
« Plus facile serait pour nous et peut-être sans danger / de garder un silence respectueux; / mais, ô Vierge, mettre par amour / sur le métier des hymnes harmonieuses et recherchées / est une œuvre malaisée; / toi donc, ô Mère, accorde-nous / une force égale à notre bonne intention. »

En ce jour les Bergers / contemplent le Sauveur / entouré de langes et couché dans la crèche.
L'intangible Seigneur / en ce jour comme un enfant / est entouré de pauvres langes.
En ce jour la création / exulte d'allégresse et de joie, / car le Christ est né de la jeune Vierge.
Les Puissances des cieux / annoncent au monde le Sauveur, / le Seigneur et Maître qui est né.
Après avoir contemplé / les figures sans éclat / et les ombres à peine ébauchées / du Verbe qui maintenant a resplendi / au sortir de la porte close comme nouveau-né / et jugés dignes de la claire vérité, / à juste titre nous bénissons, / Mère pure, ton sein.
A la place de: Gloire au Père...
Magnifie, ô mon âme, / le Dieu en trois personnes, / l'indivisible majesté.
A la place de: Maintenant...
Magnifie, ô mon âme, / celui qui nous rachète / de l'antique malédiction.
Ayant trouvé l'objet de son désir / et mérité la venue de Dieu, / le peuple aimant le Christ / implore maintenant / la seconde naissance, celle qui vivifie; / Vierge pure, accorde-lui / la grâce de se prosterner / devant la gloire de Dieu.

Exapostilaire (t. 3)
Il nous a visités du haut des cieux, / le Seigneur qui nous sauve, / Soleil levant plus brillant que tout soleil; / nous qui étions dans les ténèbres et dans l'ombre de l'erreur, / nous avons trouvé la vérité, / car la Vierge à Bethléem / enfante le Seigneur notre Dieu.

Laudes. t. 4
Justes, réjouissez-vous, / cieux, tressaillez d'allégresse, / bondissez, montagnes, car le Christ est né; / la Vierge siège à l'instar des Chérubins / et porte sur son sein le Verbe devenu chair; / les Bergers glorifient le nouveau-né, / les Mages portent au Maître leurs présents, / les Anges le célèbrent et lui chantent: / Insaisissable Seigneur, gloire à toi.
 
Le Père l'a bien voulu; / le Verbe s'est fait chair; / et la Vierge a mis au monde le Dieu incarné; / l'étoile l'annonce, les Mages se prosternent devant lui; / les Bergers sont remplis d'émerveillement; / et la création exulte de joie.
 
Vierge Mère de Dieu / qui mis au monde le Sauveur, / tu détournas l'antique malédiction de la mère des vivants, / car tu devins Mère de celui en qui le Père se complait, / portant sur ton sein Dieu le Verbe devenu chair. / Ce mystère ne souffre pas d'être scruté; / c'est dans la seule foi que tous nous voulons le glorifier, / avec toi chanter et nous écrier: / Inexplicable Seigneur, gloire à toi.
 
Venez et célébrons / la Mère du Sauveur / qui resta vierge même après l'enfantement: / Réjouis-toi, Cité vivante de Dieu notre Roi / où le Christ habita pour faire notre salut. / Avec Gabriel nous te chantons, / avec les Bergers te glorifions, / disant: Ô Mère de Dieu, / prie le Fils incarné de toi, pour que nos âmes soient sauvées.
 
Gloire au Père, t. 6
Lorsque se fit le premier recensement de l'univers / au temps de ta venue sur terre, Seigneur, / tu te préparais à inscrire les noms / de ceux dont ta naissance fit des croyants; / c'est pour cela que fut publié l'édit de César, / car l'éternité de ton royaume céleste entra dans le temps. / C'est pourquoi nous t'offrons, nous aussi, / plutôt qu'un tribut d'or ou d'argent, / la richesse de la vraie foi, / Dieu sauveur de nos âmes.
 
Maintenant, t. 2
En ce jour à Bethléem / le Christ naît d'une Vierge. / En ce jour l'Eternel entre dans le temps, / la Parole de Dieu se fait chair. / Les Puissances des cieux se réjouissent / et la terre des hommes tressaille d'allégresse. / Les Mages portent leurs présents, / les Bergers proclament la merveille; / et nous, sans cesse nous chantons: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux / et paix sur la terre, / aux hommes bienveillance.

Grande Doxologie. Tropaire de la fête. Litanies et Congé

 

26 DÉCEMBRE
Synaxe de la Mère de Dieu.

VEPRES

Pas de lecture du Psautier.

Lucernaire, t. 2
Venez, réjouissons-nous dans le Seigneur / en exposant le mystère de ce jour. / Le mur de séparation est renversé; / le glaive flamboyant est déposé, / les Chérubins ne gardent plus l'arbre de vie; / et moi, je participe aux délices du Paradis / dont la désobéissance m'avait exclu, / car l'icône immuable du Père divin, / l'empreinte de son éternité, / prend forme d'esclave en naissant / d'une Mère vierge, sans subir de changement, / et le Dieu véritable demeure ce qu'il était, / assumant ce qui lui était étranger, / par amour des hommes, l'humanité; / aussi chantons à notre Dieu: / Toi qui es né de la Vierge, aie pitié de nous. (2 fois)
Naissant de la Vierge sainte, le Seigneur / illumine l'univers; / les Bergers passent la nuit dans les champs, / les Mages se prosternent devant Dieu, / les Anges le chantent dans les cieux, / tandis qu'Hérode est troublé, / car Dieu est apparu dans la chair / comme Sauveur de nos âmes. (2 fois)
Ton règne, ô Christ notre Dieu, / est un règne pour les siècles, / ton empire, pour les âges des âges. / Toi qui pris chair du saint Esprit / et de la toujours-vierge Marie, / tu as fait luire sur nous ta clarté / en ton avènement, ô Christ notre Dieu; / lumière de lumière et le reflet du Père, / tu as illuminé toute la création. / Tout ce qui vit et respire te loue, / marque du Père en sa divine splendeur. / Toi dont l'existence précède les temps / et qui, né d'une Vierge, as brillé comme Dieu, / Seigneur Jésus, aie pitié de nous.
Ô Christ, que pouvons-nous t'offrir en présent / pour être apparu sur terre en notre humanité? / Chacune de tes créatures, en effet, / exprime son action de grâce en t'apportant: / les Anges, leur chant, le Ciel, une étoile, / les Mages, leurs cadeaux, / les Bergers, l'émerveillement, / la Terre, une grotte, / le Désert, une crèche / et nous-mêmes une Mère vierge. / Dieu d'avant les siècles, aie pitié de nous.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 6
Gloire à Dieu au plus haut des cieux / et paix sur la terre. / Bethléem accueille en ce jour / celui qui siège avec le Père éternellement. / Les Anges chantent comme Dieu / l'enfant qui vient de naître: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux / et paix sur la terre, / aux hommes bienveillance.

Entrée. Lumière joyeuse.

Prokimenon, t. 7: Quel dieu est grand comme notre Dieu? Tu es le Dieu qui fait des merveilles. Versets 1: Parmi les peuples tu as manifesté ta puissance. 2: Je me souviens des œuvres du Seigneur, je me souviens d'autrefois, de tes merveilles. 3: Je contemple toutes tes œuvres et sur tes hauts faits je médite.

Le samedi soir, on chante le prokiménon, t. 6: Le Seigneur règne, revêtu de majesté, avec ses versets; et le grand prokiménon: Quel dieu, avec ses versets, se chante aux vêpres de la fête.

Apostiches, t. 8
Un mystère étonnant s'accomplit en ce jour: / les natures sont renouvelées / et Dieu se fait homme; / il demeure ce qu'il était, / et il assume ce qu'il n'était pas / sans subir ni mélange ni division.
Le Seigneur dit à mon Scigneur: Siègc à ma droite.
Seigneur, à Bethléem tu es venu, / la grotte fut ton logis; / et toi qui as le ciel pour trône, dans la crèche tu reposas; / toi qu'entourent les Anges par milliers, / parmi les Pâtres tu descendis, / afin de sauver le genre humain / dans ta miséricorde; Seigneur gloire à toi.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Comment décrire ce mystère éminent? / Voici que s'incarne l'Incorporel, / le Verbe se revêt de l'épaisseur de la chair; / l'Invisible se laisse voir, / l'Impalpable se laisse toucher, / l'Intemporel prend son début dans le temps; / Fils de l'homme devient le Fils de Dieu, / Jésus Christ hier et aujourd'hui, / le même dans les siècles.
Gloire au Père ... Maintenant ...
A Bethléem accoururent les Bergers, / indiquant le véritable Pasteur, / celui qui siège sur le trône des Chérubins / et repose dans la crèche des bestiaux, / ayant pris pour nous la forme d'un enfant. / Seigneur, gloire à toi.

Tropaire, t. 4
Par ta Nativité, ô Christ notre Dieu, / sur le monde s'est levée la lumière de la véritable science: / à sa clarté les savants adorateurs des astres / d'un astre ont appris à t'adorer, / Soleil de justice, / te découvrant comme l'Orient venu d'en haut; / Seigneur, gloire à toi.

MATINES

Cathisme I, t. 1
Jésus naissant à Bethléem de Judée, / la création s'illumine, reconnaissant le Créateur; / les Anges s'émerveillent en voyant le Seigneur / prendre sur terre forme d'esclave sans être séparé du Père dans les cieux. / Gloire au Dieu qui s'incarne pour nous, / Gloire à celui qui est enfanté sur terre, / gloire à celui qui a bien voulu sauver le genre humain.

Cathisme II, t. 4
Pourquoi, Marie, te frappe d'étonnement / ce qui se produit au fond de toi? / - C'est que, dit-elle, j'enfante dans le temps un Fils intemporel, / sans que la conception de l’enfant m’ait été enseignée. / Etant vierge, comment puis-je avoir un fils? / Qui vit jamais conception virginale? / Mais lorsque Dieu le veut ainsi, / l'ordre naturel est vaincu, c'est écrit. / Le Christ est né de la Vierge à Bethléem de Judée.

Canons de la fête, comme au jour de Noël. Catavasies: seulement celles du deuxième canon. Après la 3e ode, kondakion de la fête. Après la 6e ode:

Kondakion, t. 6
Celui que le Père engendre avant l'aurore sans mère dans le ciel / sans père s'incarne de toi sur la terre en ce jour; / un astre en donne aux Mages la bonne nouvelle, / tandis que les Anges en compagnie des Bergers / chantent ton pur enfantement, / Vierge comblée de grâce par Dieu.

Ikos
La Vigne mystique ayant produit / sans labours le Raisin de la vie / comme sur des branches en ses bras / le portait, lui disant: / Tu es mon fruit, tu es ma vie, tu es mon Dieu, / par toi j'ai su que je demeure ce que j'étais; / voyant en effet que le sceau de ma virginité n'est pas brisé, / je proclame que tu es le Verbe immuable devenu chair. / Je n'ai pas connu les semailles et je sais que tu m'affranchis de la corruption, / car je suis pure après ta sortie de mon sein: / comme tu l'as trouvé, tu l'as laissé. / Aussi l'entière création / partage mon allégresse et me crie: / Réjouis-toi, ô Vierge comblée de grâce par Dieu.

Synaxaire
Le 26 Décembre, Synaxe de notre très-sainte Dame la Mère de Dieu. La Mère immaculée n'ayant connu mari
comme un présent très pur reçoive mes prières!
Salut! Je veux chanter par ce mot favori
le vingt-sixième jour la plus pure des mères.
Pour la fuite en Egypte de la très-sainte Mère de Dieu:
Il vient vers toi celui qui te forma jadis:
Egypte, tremble, et crois que de Dieu il est Fils.
Ce même jour, mémoire de notre Père dans les Saints Euthyme, évêque de Sardes.
Tu as auprès du Christ, Euthyme bienheureux,
en l'éternelle joie un trésor fabuleux.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Au lieu de Plus vénérable que les chérubins, on chante la 9e ode avec ses mégalynaires.

Exapostilaire (t. 3)
Il nous a visités du haut des cieux, / le Seigneur qui nous sauve, / Soleil levant plus brillant que tout soleil; / nous qui étions dans les ténèbres et dans l'ombre de l'erreur, / nous avons trouvé la vérité, / car la Vierge à Bethléem / enfante le Seigneur notre Dieu.

Laudes, t. 4
Justes, réjouissez-vous, / cieux, tressaillez d'allégresse, / bondissez, montagnes, car le Christ est né; / la Vierge siège à l'instar des Chérubins / et porte sur son sein le Verbe devenu chair; / les Bergers glorifient le nouveau-né, / les Mages portent au Maître leurs présents, / les Anges le célèbrent et lui chantent: / Insaisissable Seigneur, gloire à toi.
Le Père l'a bien voulu; / le Verbe s'est fait chair; / et la Vierge a mis au monde le Dieu incarné; / l'étoile l'annonce, les Mages se prosternent devant lui; / les Bergers sont remplis d'émerveillement; / et la création exulte de joie.
Vierge Mère de Dieu / qui mis au monde le Sauveur, / tu détournas l'antique malédiction de la mère des vivants, / car tu devins Mère de celui en qui le Père se complaît, / portant sur ton sein Dieu le Verbe devenu chair. / Ce mystère ne souffre pas d'être scruté; / c'est dans la seule foi que nous voulons tous le glorifier, / avec toi chanter et nous écrier: / Inexplicable Seigneur, gloire à toi.
Venez et célébrons / la Mère du Sauveur / qui resta vierge même après l'enfantement: / Réjouis-toi, Cité vivante de Dieu notre Roi / où le Christ habita pour faire notre salut. / Avec Gabriel nous te chantons, / avec les Bergers te glorifions, / disant: Ô Mère de Dieu, / prie le Fils incarné de toi, pour que nos âmes soient sauvées.
Gloire au Père, t. 6
En ce jour s'unit aux mortels / l'invisible nature qui est issue de la Vierge. / En ce jour l'Infini est enveloppé de langes à Bethléem. / En ce jour Dieu invite par l'étoile les Mages à se prosterner devant lui, / annonçant les trois jours qu'il doit passer au tombeau / par le triple don de l'encens, de la myrrhe et de l'or. / Aussi chantons: Toi qui d'une Vierge as pris chair, / sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.
Maintenant, t. 2
En ce jour à Bethléem / le Christ naît d'une Vierge. / En ce jour l'Eternel entre dans le temps, / la Parole de Dieu se fait chair. / Les Puissances des cieux se réjouissent / et la terre des hommes tressaille d'allégresse. / Les Mages portent leurs présents, / les Bergers proclament la merveille; / et nous, sans cesse nous chantons: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux / et paix sur la terre, / aux hommes bienveillance.

Grande Doxologie.

COMPLIES

Office du saint hiéromartyr Euthyme, évêque de Sardes.
Canon, œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Père, le Christ dans ses langes t'enveloppe de bandelettes.

Ode l, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Après la naissance de l'éternel Seigneur / et comme les langes l'enveloppaient, / tu es enveloppé de coups pour l'avoir pieusement adoré / et tu t'en allas vers lui, / saint Euthyme, dans la joie.
Reposant dans la crèche, le Seigneur / comme cadeau de naissance a reçu, / Bienheureux, les flots de ton sang / et les meurtrissures de tes plaies / de préférence à l'or, la myrrhe et l'encens.
Des Mages le Seigneur a reçu / à sa naissance de l'or; / et de toi, Pontife, il agréa le noble don / de ton amour pour lui, / ton courage, ta force et ta vaillante fermeté.
Par ta mort ayant imité / la mort du Seigneur, / tu l'as suivi jusqu'en ses ultimes paroles, / priant sincèrement pour tes exécuteurs, / Pontife digne de vénération.
En ce jour le Créateur de l'univers / naît de toi, Toute-sainte, en notre chair / et il est enveloppé de langes, / lui qui entoure de nuages l'océan, / Mère toujours-vierge.

Ode 3
« Ton Eglise, Ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
Au lieu d'encens, de myrrhe et d'or, / comme prêtre tu offris tes plaies de martyr / au Christ naissant à Bethléem.
Par ta noblesse d'âme et la fermeté de ton esprit / tu confondis l'impie Léon / enragé contre l'image du Sauveur.
Euthyme, tu fus l'imitateur / d'Etienne le protomartyr du Christ, / en priant pour le salut de tes bourreaux.
Avec soin tu observas la loi de ton Sauveur / et ton âme, tu la déposas, / vénérable Père, pour tes amis.
Tu fus le lieu capable d'accueillir, / Pleine de grâce, le Créateur infini, / Toute-pure, lui donnant place dans ta chair.

Ode 4
« Te voyant suspendu à la croix, / toi, le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Le visage frappé de coups, / ce visage illuminé par la grâce de Dieu, / bienheureux Père, tu participas / à la suprême sagesse du Christ / souffleté pour nous dans sa chair.
Sans respect pour la vénération des Saints, / leurs adversaires impies, / ces artisans d'iniquité, / au mépris de ton âge avancé / t'ont frappé sans pitié.
Euthyme, au Rédempteur / enveloppé de langes et reposant dans la crèche / tu présentas comme don précieux / ton vénérable sang / versé par amour pour lui.
Baigné du sang versé / par la main des criminels, / enveloppé de bandelettes, tu t'approchas / de ton Sauveur dans les langes qui l'entouraient, / toi-même ceint de ton amour envers lui.
Celui qui a créé les êtres immatériels / en ce jour, Ô Mère de Dieu, / naît comme un homme dans un corps; / chantons-lui: Au plus haut des cieux / gloire à toi, Ô Christ notre Dieu.

Ode 5
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Comme vivante image t'est conduit / celui qui vénéra l'icône de ta chair immaculée, / Sauveur, et la figure de ton corps.
Maître, le Pasteur éponyme de la bonne humeur / est amené vers toi, le corps entouré / des stigmates de ta chair.
Tu éteignis le feu de la colère des impies, / bienheureux Pontife Euthyme, sous les flots / de ton sang versé injustement.
Tu freinas l'élan des impies, / Bienheureux, par la force de tes enseignements / et selon les règles honoras l'image du Créateur.
Le flux de la corruption s'est arrêté, / car la Vierge enfante purement celui qui en affranchit / la nature humaine corrompue.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Mis à nu, tu imitas la nudité / du Sauveur de l'univers / et, supportant la peine des fouets, / tu ajoutas ton propre sang / à celui versé par le Seigneur.
Riche de divins trésors, / les vertus qui demeurent éternellement, / bienheureux Euthyme, tu portas en dons / la foi, l'espérance, la charité / à celui qui est né de la Vierge.
Selon les règles ayant servi le Christ, / tu reçus de lui en récompense / la grâce de parfaire dans ton sang / l'œuvre divine de ta prédication, / Père aux lèvres inspirées.
Celui qui façonna le genre humain / à son image, Vierge Mère de Dieu, / sortant de toi, en sa miséricorde infinie, / le modèle à nouveau / en s'en revêtant complètement.

Cathisme, t. 1
Au Christ né de la Vierge tu offris, / comme les Mages, leurs dons, / par ton martyre courageusement supporté, / Pontife Euthyme, ton sang; / c'est pourquoi tu as reçu doublement la couronne des vainqueurs / et tu te tiens en présence de la très-sainte Trinité, / intercédant pour notre salut.

Ode 7
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
A l'onction divine de ton épiscopat / tu mêlas ton propre sang, / la rendant plus sacrée encore, et tu chantais: / Béni es-tu, Seigneur mon Dieu.
Tu attiras sur toi la grâce du divin Protomartyr / dont tu fus l'imitateur excellent, / bienheureux Euthyme, en bénissant / ceux qui te mirent à mort sans pitié.
Sûrement campé sur la pierre de la foi, / devant l'assaut des épreuves, Bienheureux, / tu demeuras imperturbable et tu chantais: / Béni es-tu, Seigneur mon Dieu.
Réjouis-toi, demeure sanctifiée, / divin tabernacle du Très-Haut; / Mère de Dieu, c'est par toi / que nous est donnée la joie et nous crions: / Tu es bénie entre les femmes, Souveraine immaculée.

Ode 8
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Père saint, devant le tribunal / tu combattis avec courage, / car tu appliquas de tout cœur / la suprême loi de charité, / préférant mourir pour tes amis qui chantaient: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Brillant par ta parole et ton esprit, / tu te fis une âme et un visage resplendissants; / et tu as resplendi jusques au sang, / Euthyme, en t'opposant / aux empereurs maudits, car tu chantais: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Les puissants de la terre ont fondu sur toi / pour te mettre à mort par un injuste forfait; / mais toi-même, tendu vers le Rédempteur / né de la Mère inépousée, / tu chantais: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur.
Voici que de la tribu de Juda / est sorti le prince qui doit gouverner; / car tu as enfanté, ô Vierge immaculée, / la promesse de jadis, l'attente des nations, / le Christ pour qui nous chantons: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées; / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Vers le calme port de l'au-delà / tu es passé, bienheureux Père, et comme un oiselet / tu t'es sauvé du filet des chasseurs, / bénissant ton Rédempteur, / Pontife et Martyr, de tout cœur.
Illuminé par l'éclat resplendissant / du Soleil levant, lumière d'en-haut, / et par l'astre éblouissant / qui se lève maintenant de Juda, / tu es allé vers ton Seigneur.
Tu as mérité de parcourir / maintenant les plaines du Paradis / où la splendeur des Bienheureux / et l'allégresse des Saints t'ont reçu, / Euthyme, comme athlète victorieux.
Par le crédit que tu possèdes auprès de Dieu / comme Pontife et Martyr, demande-lui / le calme pour l'Eglise en la tempête qui sévit / et la rémission de leurs péchés / pour ceux qui te chantent, Bienheureux.
Toute-sainte Génitrice de Dieu, / rameau fleuri sur la racine de Jessé, / tu fais surgir pour nous la fleur de la Divinité / en ce jour, le Christ, Dieu infini / et maintenant dans ses langes comme enfant.

Stichères, t. 8
Encore baigné, inondé de ton sang, / tu te présentas en sa chaleur, / pontife Euthyme devant le Christ. / Comme prières lui offrant les marques de tes plaies, / implore-le pour ceux qui te chantent, Bienheureux, / et rends-le sans cesse favorable envers ton troupeau.
Comme don pour sa naissance, Père saint, tu offris / au Christ descendu dans l'enfance selon la chair / ta respectable vieillesse parée de charismes épiscopaux / et par ton martyre empourprée de ton sang, / ta foi orthodoxe, ton espérance pleine d'ardeur, / ta charité sans faille que rien ne put ébranler.
Tu fus vraiment, Pontife vénéré, / la langue mue par l'Esprit, / énonçant clairement la doctrine de vérité / et distillant avec splendeur la grâce donnée par Dieu, / la lyre divine chantant la piété, / l'inébranlable soutien de l'orthodoxie, / le trésor de sagesse, la bouche melliflue, / la trompette retentissante des Eglises de Dieu.
Gloire au Père... Maintenant, t. 4
Tu habitas une grotte, ô Christ notre Dieu, / une crèche t'a reçu, / les Mages et les Bergers se sont prosternés devant toi; / l'oracle des Prophètes alors s'est accompli, / tandis que les Anges émerveillés / s'écriaient dans le ciel et disaient: / Gloire à ta condescendance, seul Ami des hommes.

DIMANCHE APRES NOEL
Saint et juste Joseph, l'époux de la Vierge,
du saint roi David et de saint Jacques, le frère du Seigneur.


VEPRES

Premier cathisme: Bienheureux l'homme.

Au Lucernaire, 10 stichères: 4 du ton dominical occurrent, 3 de la fête et 3 des Saints.

Lucernaire,t. 1

Tous ensemble, célébrons / l'ancêtre de Dieu, le roi David; / car de lui est issu le rameau, / la Vierge d'où le Christ s'est levé, tel une fleur, / rappelant de leur déchéance / Adam et Eve qu'il restaure en son amour.
En sa vieillesse, Joseph, / l'époux de la Vierge, a pu voir / clairement accomplies / les paroles des Prophètes de jadis, / quand lui échurent ces accordailles sans précédent / et qu'il reçut les divines révélations / des Anges s'écriant: / Gloire à Dieu qui nous accorde la paix sur terre.
Tous ensemble célébrons / le frère de notre Dieu / comme Pontife d'abord / et pour le témoignage qu'il donna noblement; / par ses prières, ô notre Dieu, / Jésus que les langes entouraient / dans la grotte et la crèche des bestiaux, / sauve tous ceux qui te chantent, Seigneur.
Gloire au Père, t. 6
Célébrons la mémoire de David, / prophète et noble roi, / et de Jacques l'apôtre, premier évêque de Sion; / car leurs enseignements nous ont délivrés de l'erreur / et nous glorifions le Christ notre Dieu / qui est issu de la Vierge et s'incarna / pour le salut de nos âmes.
Maintenant ... Dogmatique du ton occurrent.

Apostiches de l'Octoèque.
Gloire au Père, t. 6
C'est la mémoire des Prêtres, la puissance des Rois / et l'allégresse qu'entraîne, Seigneur, / ton merveilleux enfantement; / en lui nous avons notre fierté / et disons: Notre Père qui es aux cieux, / que ton nom soit sanctifié; / Ami des hommes, gloire à toi.
Maintenant ...
Tous ensemble les Anges dans le ciel / dansent et jubilent en ce jour, / tandis qu'exulte l'entière création / à cause du Sauveur qui est né à Bethléem, / car le mensonge des idoles a pris fin / pour que règne le Christ dans les siècles.

Après le tropaire dominical du ton occurrent:

Tropaire des Saints, t. 2

Annonce, Joseph, la bonne nouvelle à David, / à l'ancêtre de Dieu les merveilles dont tu fus le témoin: / une Vierge a enfanté sous tes yeux, / tu t'es prosterné avec les Mages, / tu as rendu gloire au Seigneur avec les Pâtres / et tu fus averti par l'Ange. / Prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.

Tropaire de la fête, t. 4
Par ta Nativité, ô Christ notre Dieu, / sur le monde s'est levée la lumière de la véritable science; / à sa clarté les savants adorateurs des astres / d'un astre ont appris à t'adorer, / Soleil de justice, / te découvrant comme l'Orient venu d'en haut; / Seigneur, gloire à toi.

MATINES

Cathismes du ton occurrent.

Canon de saint Joseph (t. 1), œuvre de Joseph, avec l'acrostiche: Je te chante, habile protecteur du Christ. Joseph. Canon des saints David et Jacques (t. 4), œuvre du moine Cosmas.

Ode 1, t. 1
« Le Christ vient au monde, glorifiez-le, / le Christ descend des cieux, allez à sa rencontre; / sur terre voici le Christ, exaltez-le, / terre entière, chante pour le Seigneur, / peuples, louez-le dans l'allégresse, / car il s'est couvert de gloire. »
Du Christ tu fus le serviteur bienheureux, / du Christ notre Dieu qui a pris chair, / du Christ tu fus le père adoptif; / grâce au crédit que tu possèdes auprès de lui / demande-lui la paix, la délivrance de tout mal / pour ceux qui te célèbrent.
Tu fus, Joseph, obéissant / aux divins oracles et serviteur / des œuvres étonnantes de Dieu; / comme époux de la Vierge Marie / en toutes choses juste et vrai, / tu reposes dans les demeures des Saints.
Tu méritas de voir le Christ enfant, / semblable à nous par sa forme, / et tu fus son père au moins de nom; / grande est ta gloire en vérité, / tu es considéré plus que tous; / c'est pourquoi nous te célébrons.
Vierge pure, inépousée, / tu enfantas le Christ à Bethléem / et enveloppas son corps de langes; / frappé d'admiration par sa venue, / avec crainte Joseph le magnifie / et se prosterne devant sa puissance.
t. 4
« Je te chante, Seigneur mon Dieu, / car tu as délivré ton peuple de la servitude des Egyptiens, / tu as jeté à l'eau les chars de Pharaon / et tu as fait sombrer ses puissantes armées. »
Je te chante, Seigneur mon Dieu, / car du sein de la Vierge immaculée / tu as pris le vêtement de notre humanité / pour la recréer dans ton amour.
En ce jour des Pâtres ont pu parler de Dieu, / entonnant avec les Anges l'illustre chant / et les Mages apportent leurs dons à celui / qui se fait enfant dans la chair.
Les chœurs des Anges se sont arrêtés / au-dessus des Pâtres à Bethléem / pour dire: Gloire au plus haut des cieux; / avec eux chantons celui qui a voulu s'incarner.
Nous tous qui célébrons la Nativité / de celui qui s'incarna pour nous, / chantons dans l'allégresse Jacques le frère du Seigneur / et David l'ancêtre de Dieu.
Sur la harpe, David, ancêtre de Dieu, / en compagnie du juste frère du Seigneur / chante le Verbe qui s'est incarné / de la racine de Jessé.

Ode 3, t. 1
« Avant les siècles, / par le Père ineffablement / le Fils est engendré; / et dans ces derniers temps / sans semence, d'une Vierge il a pris chair; / chantons au Seigneur: / Toi qui relèves notre front, / tu es saint, ô Christ notre Dieu. »
Avant les siècles, / le Fils a resplendi / ineffablement du Père / et dans ces derniers temps, / ô merveille, il a pris chair d'une Vierge, / et tu devins, Joseph, son père de nom, / le spectateur illustre et bienheureux / du mystère terrifiant.
Celui que les Anges / tremblent de fixer dans le ciel / comme Dieu que nul ne peut cerner, / voici que la Vierge l'a enfanté / et toi, Joseph, tu le tiens / dans tes mains, sanctifié / par son redoutable contact; / c'est pourquoi nous t'honorons.
Le profond mystère / non connu des âges de jadis, / Joseph, te fut confié / à cause de la pureté de ton cœur; / c'est ainsi que nous tous, / nous avons été sauvés, / nous qui glorifions dans la foi / ta mémoire divine et porteuse de clarté.
Ô Vierge pure, / de tes entrailles immaculées / Dieu assume notre chair, / naît en la grotte à Bethléem / et repose dans la crèche des bestiaux; / ce que voyant, le juste Joseph / par des hymnes magnifie / le Dieu qui s'est montré semblable à nous.
t. 4
« Soutien de ceux dont l'espoir / repose en toi, ô Christ notre Dieu, / affermis-nous dans la vraie foi, / en ton amour pour les hommes. »
Le Christ né sans semence dans la chair / de la Vierge Marie, / avec les Anges chantons-le tous, nous écriant: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux.
Aux Bergers fidèles veillant la nuit / le Christ, ce vrai Pasteur, fut annoncé / par les Anges s'écriant: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux.
Que les cieux se réjouissent / et que la terre entière danse de joie, / en ce jour chantant au Christ qui est né: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux!
Par des hymnes comme il convient, / avec Jacques et David, / fidèles, célébrons la festive solennité / de celui qui s'est abaissé pour nous.
Comme un Epoux le Seigneur / est sorti à présent de la chambre nuptiale, le sein maternel; / c'est David lui-même qui le dit; / chantons-le en compagnie de Jacques.

Cathisme, t. 1
Du Père céleste en vérité / étant, Joseph, le serviteur, / tu devins le père adoptif du Fils intemporel / qui se fit enfant dans la chair; / en ce jour nous fêtons ta mémoire sacrée, / te chantant avec foi dans l'allégresse de nos cœurs.
Les Prophètes célèbrent en chœur divinement, / ô Vierge, la merveille advenue en toi: / sur terre tu as enfanté / le Dieu qui a pris notre chair; / les Anges le chantent avec les Bergers, / tandis que les Mages avec Joseph / s'écrient: Merveille! en l'honneur de David.

Ode 4, t. 1
« Comme le rameau fleuri de la racine de Jessé, / de la Vierge, Seigneur, / tu es issu tel une fleur; / de la montagne ombragée, / ô Christ, objet de nos chants, / tu es venu en t'incarnant: / gloire à ta puissance, Seigneur. »
L'esprit soumis aux préceptes divins, / bienheureux Joseph, / en toute pureté / tu pris comme épouse / entre toutes les femmes / la seule pure, immaculée, / lui conservant sa parfaite virginité / pour lui permettre d'accueillir le Créateur.
A Gabriel seulement dans le ciel, / à toi seul, très-digne de nos chants, / avec la seule Inépousée / fut confié, bienheureux Joseph, / le seul mystère redoutable à l'excès, / celui qui mit en fuite et renversa / l'unique auteur de la corruption, / le prince des ténèbres.
Etant pour le Créateur, / bienheureux Joseph, / un temple vivant et lumineux, / par le soin des œuvres de Dieu / tu méritas de recevoir / au sortir du Temple saint / la demeure sanctifiée, / la seule entre les femmes bénie.
Dissipant avec clarté / tous les doutes de ton esprit, / l'Invisible s'approcha de toi, / te disant: Joseph, ne crains pas / d'accueillir la pure Vierge Marie, / car elle porte dans son sein / celui qui porte l'univers / dans sa divine puissance.
t. 4
« De ton renom, Ô Christ, tu as couvert les cieux, / de ta gloire fut rempli l'univers; / c'est pourquoi sans cesse nous chantons: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
L'ineffable descente du Verbe de Dieu, / Habacuc l'a prévue avec les yeux de l'esprit, / lorsqu'il s'écrie: C'est de Théman / que viendra le Dieu notre Sauveur.
A l'entour de ta crèche porteuse de Dieu / se tenaient les Anges par milliers / glorifiant avec crainte et tremblement, / Fils de Dieu, ton merveilleux enfantement.
Avec les Mages prosternons-nous devant le Seigneur, / chantons avec les Anges et les Bergers, / nous écriant à l'adresse du Christ: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux.
Celui qui règne sur tous les rois, / né de la race de David selon la chair, / le Christ a bien voulu / recevoir pour frère Jacques son élu.
Le Seigneur Dieu qui nous est apparu de la Vierge / a glorifié votre commun souvenir, / Jacques, choisi parmi les Apôtres divins, / et bienheureux David.

Ode 5, t. 1
« Dieu de paix et Père de tendresse, / tu nous envoyas / l'Ange de ton Grand Conseil pour nous donner la paix: / guidés vers la lumière du divin savoir / et la nuit veillant devant toi, / Ami des hommes, nous te glorifions. »
Brillant de douceur, bienheureux Joseph, / tu es allé demeurer / sur la terre que les doux ont en partage; / toi qu'on nomma père du doux et humble de cœur, / tu fus sanctifié en le tenant dans tes bras / et glorifié en le voyant dans sa chair de mortel.
De la cité de David en Egypte tu menas / la seule Immaculée cachant dans ses bras / comme nuée divine le vrai Soleil / pour y détruire la ténébreuse idolâtrie, / Joseph, serviteur du mystère étonnant / qui dépasse l'entendement.
Etant juste, tu as suivi les justes voies / du Maître de justice qui justement t'a choisi / pour servir fidèlement, / Bienheureux, le mystère terrifiant / de l'ineffable enfantement / qui nous a tous justifiés.
Comme le Prophète l'avait dit, / la Vierge a pu loger dans son sein / celui qui par nature est infini, / Dieu l'Emmanuel; / ce qu'apprit sans le comprendre le divin Joseph / par un Ange dans le sommeil de la nuit.
t. 4
« Toi qui fais monter la lumière du matin / et nous montres le jour, / gloire à toi, Jésus, Fils de Dieu. »
Toi qui fais monter sur nos ténèbres la clarté / de ta divine manifestation, / gloire à toi, Jésus, Fils de Dieu.
Toi qui as voulu naître de la Vierge immaculée, / gloire à toi, Dieu incarné, / gloire à toi, Jésus, Fils de Dieu.
Toi qui, né de la Vierge, as fait resplendir / la mémoire de Jacques et de David, / gloire à toi, Jésus, Fils de Dieu.
Toi que le prophète David inspiré / appelait pluie sur la toison, / Jacques t'annonça comme Jésus, Fils de Dieu.
Toi qui revêtis la forme du serviteur, / ô Verbe, dans le sein de l'Immaculée, / gloire à toi, Jésus, Fils de Dieu.
Vierge pure, incessamment la création / te présente l'angélique salutation: / Réjouis-toi, ô Mère de Jésus le Fils de Dieu.

Ode 6, t. 1
« De ses entrailles, comme il l'avait reçu, / le monstre a rejeté Jonas / comme du sein le nouveau-né; / et le Verbe pareillement / dans le sein de la Vierge est demeuré, / il prit chair et en sortit, / lui conservant son intégrité, / car il a préservé en celle qui l'enfanta / sa virginité. »
Par son étrange enfantement / de la jeune Servante de Dieu / parmi nous, les étrangers, / le Verbe du Père, le Dieu éternel / est descendu loger; / et toi, bienheureux Joseph, tu le prends / et dans la joie tu fais avec lui / cette étrange descente en Egypte pour obéir / aux ordres de Dieu.
Auprès du Dieu qui se fit enfant dans la chair, / Joseph, tu te tenais / comme un Ange, et le servais; / directement auprès de lui, / c'est clair, tu fus illuminé / de ses rayons immatériels / et te montras, Bienheureux, / tout à fait resplendissant / dans ton âme et ton cœur.
Par le contact avec ton Dieu / entièrement sanctifié / en ton âme et ton corps, / tu partis vers les demeures immatérielles / et maintenant tu sanctifies / ceux qui célèbrent ta mémoire, Joseph, / toi le Juste plein de renommée / et le bienheureux époux / de la sainte Mère de Dieu.
Sur terre tu as vu, / illustre Joseph, / comme enfant nouvelet / né de la Vierge immaculée / celui qui dépasse toute perfection / et qui naît du Père avant les siècles; / et tu entendis les Anges le chanter / à l'intérieur de la grotte, / lorsqu'il reposait / dans la crèche.
t.4
« Le prophète Jonas priant dans le ventre du poisson / préfigure les trois jours au tombeau en criant: / A la fosse rachète ma vie, / Jésus, Seigneur des puissances et mon Roi. »
Les chœurs des Anges contemplant avec crainte / ta naissance, Seigneur, chantèrent merveilleusement: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux, / car il naît maintenant sur terre.
Né du Père avant les siècles en ta divinité, / il te plut de naître en ces temps ultimes / de la Vierge en notre humanité, / pour la restaurer après sa chute, par amour pour nous.
Sortant du fruit de ses entrailles, Sauveur, / comme tu l'avais juré, tu siégeas / sur le trône de ton prophète David, / tandis qu'à Jacques tu confias le trône de l'Eglise, Seigneur.
Dans la grotte se tenaient, frappées d'étonnement, / les armées célestes qui chantaient / ton pur enfantement et sans cesse entonnaient: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux.
De la divine incarnation le roi David / se montra autant Prophète inspiré / que Protagoniste comme aïeul; / et Jacques le disciple fut Protépiscope du Seigneur.
Nous t'en prions, virginale Mère de Dieu, / implore celui qui a pris chair de toi / pour tes serviteurs, puisque, nous le savons, / tu es notre seule protection.

Kondakion, t. 3
Le saint roi David est comblé d'allégresse en ce jour / et Jacques offre sa louange avec Joseph; / ayant reçu couronne dans la parenté avec le Christ, / ils se réjouissent et chantent / celui qui sur terre est né de merveilleuse façon / et s'écrient: Sauve dans ton amour ceux qui célèbrent ton nom.

Ikos
L'incorporel est enfanté dans la chair / par ineffable décision / et celui que nul espace ne peut cerner / dans un corps est circonscrit; / il garde les deux natures sans changement / et le seul Intemporel / par nature sans commencement / prend son début dans le temps; / il se laisse voir comme un enfant, / celui qui surpasse toute perfection; / et l'on porte dans les bras / celui qui porte l'univers. / Ceux qui peuvent se glorifier de leur parenté avec lui, / comme Dieu il les couronne par son propre enfantement; / et nous, les glorifiant dans la foi, / disons sans cesse: Sauve dans ton amour ceux qui célèbrent ton nom.

Synaxaire
Le Dimanche après la Naissance du Christ, mémoire des saints et justes Ancêtres de Dieu, de Joseph l'époux de la sainte Vierge notre Dame la Mère de Dieu, de Jacques le frère du Seigneur et de David, roi et prophète.
De la Vierge honorons le fidèle promis
seul choisi pour gardien entre tous les partis.
Ô fils du charpentier, mais frère du Seigneur
qui fut de l'univers par son verbe ingénieur!
Que dire? Le Seigneur a témoigné lui-même:
car: J'ai trouvé David, comme mon cœur, je l’aime.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 1
« Les Jeunes Gens élevés dans la piété, / méprisant l'ordre impie du tyran, / furent sans crainte devant le feu, / mais au milieu des flammes ils chantaient: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Tu as vu l'accomplissement des divines prophéties, / car celui qu'elles annonçaient / comme le Christ devant sortir d'une Vierge immaculée, / tu l'as touché et comme enfant tu l'as bercé / dans la pureté de ton âme, serviteur du Christ.
Dans l'intégrité qui faisait ton ornement, / illustre Joseph, tu fus en vérité / le gardien de la parfaite virginité / et tu fus appelé le père de l'Enfant, / magnifié par cette sainte appellation.
Celui qui fabriqua terre par son verbe, ciel et mer / fut appelé le Fils du charpentier, / le tien, bienheureux Père digne d'admiration, / le Père intemporel te glorifiant ainsi / comme serviteur sacré des mystères qui dépassent la raison.
Ayant saintement passé ta vie, / excellent Joseph, tu demeures maintenant / dans la splendeur des Saints, / sanctifiant ceux qui célèbrent dans la foi / ta mémoire divine et sacrée.
Te voyant préfigurée par des symboles sacrés, / Vierge pure et comblée de grâce par Dieu, / le juste Joseph reçut du sort par son rameau / l'honneur de t'épouser, se souvenant / du saint rameau d'Aaron qui jadis avait fleuri.
t. 4
« A Babylone jadis / les enfants d'Abraham / foulèrent la fournaise de feu, / en leurs hymnes criant joyeusement: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Glorifiant à Bethléem / l'enfant de la Vierge, les Bergers / annonçaient le Sauveur et le Seigneur / qui sur terre s'est montré / pour sauver le genre humain.
Les chœurs des Anges, émerveillés / par l'ineffable enfantement / de Marie, la Mère de Dieu, s'écriaient: / Au plus haut des cieux gloire à notre Dieu / et sur terre que règne la paix!
Plus haute que les Chérubins tu t'es montrée, / Vierge, en portant dans tes bras / celui qui est porté sur leur char; / sans cesse supplie-le / pour qu'il nous accorde le salut.
David qui dans un psaume comme épouse introduit / l'Eglise auprès de son royal Epoux / et Jacques le pontife, devenu / son serviteur divin, disaient: / Christ incarné pour nous, tu es béni.
David, prophète parmi les rois / et souverain des chantres inspirés, / avec le divin Jacques chante-nous: / Toi qui pour nous t'es incarné, / Christ notre Dieu, tu es béni.
Mère immaculée figurée d'avance / par le buisson non consumé / et par la fournaise couverte de rosée, / sans semence tu enfantas le Dieu incarné, / Vierge pure et bénie.

Ode 8, t. 1
« La fournaise qui distille la rosée / préfigure la merveille où la nature est dépassée; / car les Jeunes Gens qu'elle a reçus, / elle se garda de les brûler, / comme le feu de la divinité / habita le sein de la Vierge sans le consumer. / Aussi chantons joyeusement: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles! »
Précieuse fut en vérité / ta mort aux yeux du Seigneur, / bienheureux Joseph; / entièrement purifié depuis l'enfance, / tu devins le gardien sacré / de la Toute-bénie / avec laquelle tu chantais: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Le Dieu, le Créateur que dans le ciel / tous les chœurs incorporels / servent en tremblant, / Joseph le juste, avec confiance et dévotion / l'embrasse et le caresse comme enfant / et il reçoit l'immatérielle clarté / tout en s'écriant: / L'entière création bénisse le Seigneur / et l'exalte dans tous les siècles!
Brûlant de la plus douce flamme, Bienheureux, / comme un Ange auprès de l'Incarné, / tu te soumets aux ordres divins; / averti par l'Ange de retourner / d'Egypte vers la terre d'Israël, / tu as pris l'Enfant / et sa Mère avec toi; / ensemble vous êtes revenus / glorifiant le Seigneur.
Tu vis se dissiper les ombres de la Loi / sous la lumière de la grâce qui se répandait / et contemplas la lumineuse nuée, / la Vierge d'où se leva dans la chair / le Soleil spirituel; / et comme un astre tu as illuminé, / Joseph, ceux qui chantent chaque jour: / Ô Christ, nous t'exaltons / dans les siècles.
t. 4
« Les Jeunes Gens captifs / confessèrent le Christ comme Roi, / lorsque dans la fournaise ils disaient à pleine voix: / Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur. »
Le Christ, ce Roi qu'annoncèrent les Bergers à Bethléem / et que l'étoile révéla sous la forme du serviteur, / toutes ses œuvres, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles.
Le Christ est né, devant lequel les Mages se prosternèrent avec leurs dons / et que l'armée des Anges annonça comme Dieu; / toutes ses œuvres, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles.
Le Christ incarné que glorifièrent les Puissances des cieux / et que les Chérubins aux yeux innombrables célèbrent incessamment, / toutes ses œuvres, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles.
Le Christ incarné qu'avait prédit David l'ancêtre de Dieu / et que Jacques annonça aux peuples dans sa prédiction, / toutes ses œuvres, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles.
Le Christ, ce Roi qu'enfanta pour nous la Vierge Marie, / demeurant vierge pure après l'enfantement, / toutes ses œuvres, chantez-le, / exaltez-le dans tous les siècles.

Ode 9, t. 1
« Je vois un mystère étonnant / qui dépasse l'entendement: / une grotte est devenue le Ciel / et la Vierge remplace le trône des Chérubins; / la crèche est la demeure où repose / le Christ, notre Dieu infini / que nous chantons et magnifions. »
Tu as droit au même honneur / que les Anges, les Prophètes, les Martyrs, / Bienheureux, et tu es devenu / le compagnon des Apôtres en vérité; / te magnifiant avec eux / sans cesse, je vénère, saint Joseph, / ta mémoire sacrée.
Issu de race royale, / tu épousas la Reine immaculée / qui devait enfanter / ineffablement le Roi, Jésus, / bienheureux Joseph, / élu entre tous / parmi les fils de la terre.
Fortifié par la puissance de l'Esprit, / Bienheureux, paré de vertus / dans un âge fort avancé / tu as rejoint splendidement / tes Pères, saint Joseph, / sublime Père adoptif / de la lumière issue de Dieu le Père.
Ta mémoire, Bienheureux, / invite les confins du monde à la joie, / à la louange du Verbe qui t'a glorifié; / toi qui te tiens auprès du Christ / avec confiance supplie-le / sans cesse, pour que nous soyons sauvés / de toute épreuve, nous qui te célébrons.
Tu fus le gardien de l'Immaculée / qui sans faille gardait sa virginité / et de laquelle s'incarna le Verbe Dieu, / la laissant Vierge même après / l'ineffable enfantement, / avec elle, Joseph porteur-de-Dieu, / souviens-toi de nous tous.
t. 4
« Moïse sur la montagne vit / le buisson non consumé, / Joseph dans la crèche contempla / le merveilleux enfantement: / Vierge pure et Mère inépousée, / dans nos hymnes nous te magnifions. »
Le Fils et Verbe qui naît du Père / ineffablement avant les siècles, / la Vierge l'a mis au monde en ce jour, / en ces temps ultimes; / les Anges et les Bergers le chantent, s'écriant: / Au plus haut des cieux gloire au Christ notre Dieu.
Les Mages, voyant l'étoile d'exceptionnel éclat, / la suivirent, cherchant celui qui était né; / ils lui rendirent hommage, l'ayant trouvé, / lui offrant la myrrhe, l'or et l'encens / comme présents, et s'écriaient: / Au plus haut des cieux gloire au Dieu qui est né.
Bethléem, réjouis-toi maintenant, / cité du nouveau David; / Sion, sois dans la joie, / toi qui es le berceau des Eglises, / car vous avez accueilli maintenant / l'allégresse du Roi de tous et de ses serviteurs.
Avec crainte l'entière création / a servi le Dieu né de la Vierge à Bethléem, / les cieux offrant l'étoile, la terre la crèche, / la montagne la grotte, les Mages leurs dons, / les Bergers leur émerveillement / et les Anges leur chant.
Issu lui-même des pasteurs, / David jadis devint un roi; / et toi, de la tribu royale de Juda, / Jacques, tu devins Pasteur / du troupeau de l'Incarné, / l'Agneau de Dieu et Fils du Très-Haut.
La multitude des Anges te glorifie, / le genre humain t'honore constamment / par des hymnes, Génitrice de Dieu; / car à ceux du ciel tu as uni les mortels / par ton enfantement divin; / c'est pourquoi nous te magnifions.

Exapostilaire (t. 2)
Avec Jacques, l'illustre frère du Seigneur, / chantons David, l'ancêtre de Dieu, / et Joseph, l'époux de la Mère immaculée, / car ils furent les serviteurs de la divine naissance du Christ / saintement dans la cité de Bethléem / avec les Anges, les Mages, les Bergers, / lui chantant une hymne comme à leur Maître et leur Dieu.

Laudes
Après les 4 premiers stichères dominicaux du ton occurrent:
t. 4
Justes, réjouissez-vous, / cieux, tressaillez d'allégresse, / bondissez, montagnes, car le Christ est né; / la Vierge siège à l'instar des Chérubins / et porte sur son sein le Verbe devenu chair; / les Bergers glorifient le nouveau-né, / les Mages portent au Maître leurs présents, / les Anges le célèbrent et lui chantent: / Insaisissable Seigneur, gloire à toi.
Vierge Mère de Dieu / qui mis au monde le Sauveur, / tu détournas l'antique malédiction de la mère des vivants, / car tu devins Mère de celui en qui le Père se complaît, / portant sur ton sein Dieu le Verbe devenu chair, / Ce mystère ne souffre pas d'être scruté; / c'est dans la seule foi que tous nous voulons le glorifier, / avec toi chanter et nous écrier: / Inexplicable Seigneur, gloire à toi.
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Venez et célébrons / la Mère du Sauveur / qui resta vierge même après l'enfantement: / Réjouis-toi, Cité vivante de Dieu notre Roi / où le Christ habita pour faire notre salut. / Avec Gabriel nous te chantons, / avec les Bergers te glorifions, / disant: Ô Mère de Dieu, / prie le Fils incarné de toi, pour que nos âmes soient sauvées.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Le Père l'a bien voulu; / le Verbe s'est fait chair; / et la Vierge a mis au monde le Dieu incarné; / l'étoile l'annonce, les Mages se prosternent devant lui; / les Bergers sont remplis d'émerveillement; / et la création exulte de joie.
Gloire au Père, t. 8
Sang et feu, nuage de fumée, / et sur la terre des prodiges nombreux, / voilà ce que Joël le prophète avait prévu. / Le sang, c'est celui de l'incarnation, / le feu, c'est la Divinité, / le nuage de fumée, c'est le saint Esprit / descendu sur la Vierge et de sa bonne odeur emplissant l'univers. / Grand est le mystère par lequel tu t'es fait homme; Seigneur, gloire à toi.
Maintenant ...
Tu es toute-bénie, Vierge Mère de Dieu, / car celui qui a pris chair de toi a triomphé de l'Enfer; / par lui Adam et Eve furent délivrés de la malédiction; / la mort fut mise à mort et nous avons été vivifiés; / c'est pourquoi nous élevons la voix pour chanter: / Béni sois-tu, ô Christ notre Dieu qui l'as voulu ainsi; Gloire à toi.

Grande Doxologie. Tropaire dominical. Litanies et Congé.
 
27 DÉCEMBRE
Saint protomartyr et archidiacre Etienne;
et de notre vénérable Père et confesseur Théodore le Marqué, frère de Théophane l'Hymnographe.


VEPRES

Lucernaire, t. 4

Le cœur illuminé / par la grâce de l'Esprit, / Etienne, tu avais comme l'aspect d'un Ange / par l'éclat intérieur conféré à ton corps / et révélant la splendeur de ton âme à qui te voyait; / tu obtins par elle la lumineuse vision, / lorsque les cieux s'ouvrirent par miracle pour toi, / premier des Martyrs et leur fierté.
La grêle de pierres devint pour toi les degrés / de l'escalier qui mène à la route du ciel; / les gravissant, tu as vu le Seigneur, se tenant à la droite du Père, / de sa droite vivifiante tendre vers toi / la couronne conforme à ton nom; / tu te tiens près de lui en athlète victorieux, / toi le sommet des Martyrs.
Resplendissant par tes miracles, tes prodiges, ton enseignement, / tu as fait pâlir l'assemblée des impies; / entraîné par eux et frappé de pierres, / tu prias pour le pardon des meurtriers, / imitant la parole de ton Sauveur; / alors, tu remis ton esprit / entre ses mains, admirable Etienne.

/
A tes blessures d'expatrié / s'ajoutèrent celles de l'exil / par malveillance de celui qui usurpait le trône impérial, / bouleversait les coutumes de la foi / et renversait l'image sacrée du Sauveur; / mais tu l'as confondu, / par grâce de Dieu, serviteur vénérable du Christ.
Ni les angoisses ni la prison, / ni les ténèbres sans clarté, / ni les blessures ni les coups n'ont pu te séparer de l'amour du Christ, / ni la pénible et longue maladie, / ni la privation de nourriture, Théodore, chantre de Dieu; / imperturbable, tu souffris tant, / prévoyant pour tes peines la récompense d'en haut.
Le juste Arbitre des combats / pour tes peines, ton affliction, / te donna le repos et la joie, / pour ta mise à l'ombre, sa clarté / et pour ce qui fut écrit sur ton visage t'inscrivit au livre de vie; / et tu pris rang dans l'assemblée des premiers-nés / au plus haut des cieux / et tu as rejoint le chœur en fête des Anges, plein de joie.
Gloire au Père, t. 2
Vers le Roi de l'univers, / vers le Maître enfanté sur terre, / Etienne s'avance resplendissant, / orné, non de pierres au grand prix, / mais des vermeilles broderies / de son propre sang. / Amis des Martyrs, approchez, / formons un bouquet de cantiques sacrés / et, la tête couronnée de fleurs, / dans nos hymnes chantons: / Toi dont l'âme a resplendi / de sagesse et de grâce, Protomartyr du Christ notre Dieu, / demande-lui en notre faveur / la paix et la grâce du salut.
Maintenant ...
Etrange merveille, / celle qui s'accomplit en ce jour: / une Vierge met au monde sans dommage pour sa virginité; / le Verbe se fait chair et n'est point séparé de son Père, / les Anges avec les Bergers le glorifient / et nous-mêmes, nous chantons avec eux: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux / et paix sur la terre.

Apostiches, t. 1
Celui dont le Père fait surgir la clarté avant les siècles, / celui qui est toujours dans le sein du Père comme Fils, / celui qui en ces temps, les derniers, / fait de sa Mère un trône en siégeant sur ses bras, / celui devant qui se prosternent maintenant / les Anges, les Mages et les Bergers, / venez, chantons-le.
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Nous rassemblant à Bethléem, / fidèles, contemplons / le Créateur de l'univers / dans la crèche où le voici reposant; / voyons aussi les Mages de Chaldée / lui offrir leur triple don comme au Roi et au Dieu / qui passera pour nous trois jours dans la mort.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Quand la Vierge t'enfanta dans la grotte, / les armées des Anges étaient présentes et s'écriaient: / Gloire à toi au plus haut des cieux, / Dieu naissant dans la forme du serviteur / après avoir recréé / le monde dans le sein / de la Vierge inépousée.
Gloire au Père, t. 6
Toi, le premier des Témoins / et des Diacres, Etienne bienheureux, / le plus bel ornement des Martyrs, / la gloire des Justes, la fierté des croyants, / devant le trône du Christ, ce Roi de l'univers, / demande pour les fidèles célébrant ta mémoire sacrée / le pardon de leurs fautes et le royaume des cieux.
Maintenant ...
Tous ensemble les Anges dans le ciel / dansent et jubilent en ce jour, / tandis qu'exulte l'entière création / à cause du Sauveur qui est né à Bethléem, / car le mensonge des idoles a pris fin, / pour que règne le Christ dans les siècles.

Tropaire, t. 4
Sur ton front tu reçus le diadème royal / à cause des souffrances supportées / pour le Christ notre Dieu, / premier à combattre parmi les Martyrs; / tu confondis l'assemblée des impies, / à la droite du Père tu vis le Sauveur. / Sans cesse prie-le pour que nos âmes soient sauvées.
Gloire au Père, t. 8
Guide de l'orthodoxie, maître de piété et de sainteté, / luminaire de l'univers, ornement des moines inspiré de Dieu, / sage Père Théodore, tu nous as tous illuminés par tes enseignements, / toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l'Esprit. / Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.
Maintenant, t. 4
Par ta Nativité, Ô Christ notre Dieu, / sur le monde s'est levée la lumière de la véritable science: / à sa clarté les savants adorateurs des astres / d'un astre ont appris à t'adorer, / Soleil de justice, / te découvrant comme l'Orient venu d'en haut; / Seigneur, gloire à toi.

MATINES

Après la lecture du Psautier:

Cathisme I, t. 1
Toi qui sièges au plus haut des cieux / sur un trône flamboyant / avec ton Père sans commencement / et ton Esprit divin, / tu as voulu être enfanté dans la chair / de la Vierge inépousée, Jésus; / c'est pourquoi l'étoile t'a révélé / aux Mages venus de l'Orient. / Gloire à ton excellent dessein, / gloire à ta manifestation, / gloire à ton extrême condescendance envers nous.

Cathisme II, t. 4
Possédant en son cœur / la mystérieuse source de l'Esprit, / le premier Témoin du Christ / confondit en vérité l'arrogance du sanhédrin; / il lui montra le Fils de Dieu / né de la semence de David; / et l'illustre Martyr était rempli / de sagesse et de grâce, l'Ecriture le dit. / Par tes prières sauve ceux qui t'honorent, trois fois bienheureux.
Celui que nul espace ne contient, / comment peut-il être contenu dans le sein? / et celui qui repose dans le sein paternel, / comment une Mère le tient dans ses bras? / Lui seul le sait, il l'a voulu, / tel a été son bon plaisir. / Lui qui est l'Incorporel, / il s'est incarné librement; / et Celui qui est pour nous / est devenu ce qu'il n'était; / sans sortir de sa nature, il prend part / à notre condition humaine. / Dans son désir de compléter / par notre humanité le monde d'en-haut, / le Christ est né en deux natures, homme et Dieu.

Psaume 50.
Premier canon de la fête, puis les canons des Saints: canon du Protomartyr (t. 5), œuvre de Jean 1e Moine, et canon de saint Théodore (t. 4), œuvre de Théophane, avec l'acrostiche: Frère, j'ai composé pour toi ces beaux éloges.

Ode l, t. 5
« Dans la mer Rouge cheval et cavalier / furent précipités par celui qui brise les combats, / le Christ élevant ses mains, / le Sauveur que célèbre Israël, / lorsqu'il chante l'hymne de victoire. »
Venez, formons une couronne de nos chants / en l'honneur d'Etienne le premier martyr / de l'Eglise du Christ, / et nous-mêmes, couronnés par sa grâce, / chantons l'hymne de victoire.
De son Maître portant les doux pensers / et l'humilité qui élève par amour, / Etienne mérita d'être choisi / parmi les Diacres comme le premier / et s'est montré le protecteur des veuves.
Pour seconder les Apôtres du Christ, / tu fus appelé, comme tu le méritais; / ayant servi en fidèle Diacre, / Etienne, couronné déjà de nom, / tu es allé rejoindre le Christ par ton sang.
Toi-même pour les hommes, ô Christ, / ayant assumé de la Vierge l'humanité, / tu fus couvert de langes comme enfant; / couvert de pierres, ton Protomartyr / se dépouilla de l'enveloppe de son corps.
t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Voyant sur ton visage l'inscription, / les Chérubins s'éloignèrent de l'arbre de vie / et leur flamboyante épée / a tourné le dos dignement, / très-sage Théodore!
Le titre du Christ notre Roi / fut gravé en chef de la Croix; / mais ton titre, Bienheureux, / fut marqué sur ton front / en caractères étincelants.
Le Seigneur fut élevé en croix, / une lance lui perça le côté; / toi, étendu sur le chevalet, / tu souffris les pointes de feu / comme un bélier marqué, toi qu'une onction avait scellé.
Orné d'une sagesse aux multiples dons, / Père Théodore, tu t'opposas brillamment / à celui qui promouvait la pire des hérésies / et par la patience de tes actions / tu foulas aux pieds sa pensée.
Très-sainte Génitrice de Dieu, tu as servi / de demeure à la Sagesse qui dépasse tout savoir, / salut de tout fidèle et seule digne de nos chants, / car tu enfantas pour nous / l'universelle et divine rédemption.

Ode 3, t. 5
« Sur le néant tu as fixé la terre selon ton ordonnance / et malgré son poids tu l'as fermement suspendue; / affermis ton Eglise, ô Christ, / sur le roc inébranlable de tes commandements, / dans ton unique bonté et ton amour pour les hommes. »
Selon les règles, soldat du Christ, / Etienne, ayant mené le combat / contre les meurtriers de Dieu, / revêtu de sa force invincible, / tu triomphas de l'erreur et du blasphème des impies.
Enflammé par le zèle de l'amour du Christ, / ayant quitté son vêtement pour le combat, / plein de foi, rempli de l'Esprit saint, / le Protomartyr a confirmé pour tous / l'enseignement divin des pêcheurs de Galilée.
Révélateur de la vie de Dieu soustraite à nos regards / et comme oublieux de la vie présente, / le premier Martyr a montré clairement en acte / la triomphante vérité / pour laquelle il a choisi de mourir.
Pour nous le Maître de la vie / par condescendance s'introduit dans la grotte; / quant à Etienne, ce prince des Martyrs, / il quitte l'argile de notre humanité, / poussé par l'amour du Seigneur.
t. 4
« Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
N'ayant rien à opposer, vénérable Père, à tes enseignements, / c'est vers les supplices que se tourna / celui qui était plein de cruauté barbare.
Tu supportas vaillamment / les fouets sur le dos et la poitrine / et sur ta tête les soufflets / en ton amour pour le Christ.
Dans la sagesse de ton esprit / et l'ardeur de tes pensées / tu as confondu l'impie Léon / par tes enseignements sacrés.
Par ta patience qu'on ne put briser / et ton endurance dans le malheur / tu tranchas la furieuse sangsue / avec le glaive de l'Esprit.
Comme l'arche à Bethléem / ô Mère de Dieu, / David t'a vue de ses yeux prophétiques / porteuse de l'enfant divin.
Etendu sur une planche, tu fus marqué, / Théodore, pour t'être prosterné / devant l'image du Christ / et de la Mère de Dieu, / par la cruauté du Thrace et sa barbare effronterie.
Dès ta jeunesse ayant servi le Seigneur / et dans l'ascèse, Bienheureux, / tendu vers lui d'un ferme désir, / c'est dans le sang des Martyrs / que tu reçus nouvelle splendeur.
Comme un soleil resplendissant, / Père théophore, tu t'élanças de l'Orient, / émettant les rayons de ta confession / dans la noblesse de tes sentiments / et ta courageuse opposition.
Béni soit le Verbe Dieu / qui vient à Bethléem en son amour, / Toute-sainte, de tes entrailles inépousées; / implore-le maintenant / de sauver ceux qui se réfugient vers toi.

Ode 5, t. 5
« Seigneur qui te revêts de lumière comme d'un manteau, / devant toi je veille et vers toi monte mon cri: / illumine les ténèbres de mon âme, / ô Christ, en vertu de ton amour. »
Comme un Ange il a resplendi, / Christ ami des hommes, ton Protomartyr, / plus haut que les voûtes célestes, / et fut rempli d'ineffable gloire.
Invincible fut la fermeté / du premier Martyr en son zèle divin, / car il s'opposa vaillamment jusqu'au sang / aux meurtriers de notre Dieu.
De sa bouche annonçant Dieu, le Protomartyr / lança une grêle de paroles sur les meurtriers, / mais sous la grêle de pierres qu’ils lui jetaient, / il a reçu la couronne des vainqueurs.
Celui qui est venu de la Mère inépousée, / le premier Martyr a pu le contempler / se tenant avec gloire dans les cieux / près du Père en l'immuable divinité.
t. 4
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
Demeurant à l'étranger, / en plus de tes souffrances d'expatrié / tu supportas encore celles de l'exil / et, plein de courage, les cruelles prisons.
A présent tu exultes en vérité, / ayant reçu couronne de vainqueur, / en ce jour de joie et de clarté, / la fête du divin Protomartyr.
La foi que tu suivais dès l'enfance, / tu en gardas les principes jusqu'à la fin, / demeurant immuable en cela, / invincible Théodore.
Tu es l'armure nous gardant de l'Ennemi, / nous possédons en toi, Epouse de Dieu, / notre espérance et notre ancre de salut.

Ode 6, t. 5
« Quand souffle sur mon âme la tempête dévastatrice, / ô Christ et Seigneur, apaise l'océan de mes passions / et délivre-moi du mal, / ô Dieu de miséricorde. »
Etienne, l'illustre prince des Martyrs, / ayant franchi dans la grâce / les limites de l'ordre naturel, / se trouve éclairé par la gloire de Dieu.
Devenu un excellent imitateur, / ô Christ et Seigneur, de ta vénérable Passion, / c'est par des bénédictions / qu'Etienne répond aux meurtriers.
De toute œuvre criminelle garde-nous, / ô Christ, et rends dignes en ton amour / de l'héritage du Protomartyr / les fidèles qui chantent pour toi.
Ta naissance fut le premier fruit, / ô Christ et Seigneur, du salut de l'univers / et le fondement / de la divine confession des Martyrs.
t. 4
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / dans ta compassion tu l'as purifiée / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Après la lutte encore couvert de sueur, / tu t'es présenté devant l'Arbitre des combats, / celui qui par son juste jugement / guide l'entière création, / bienheureux Théodore porteur-de-Dieu.
Rien ne put te séparer de l'amour du Christ, / ni les peines infligées à ton corps, / ni la menace de condamnation à mort, / ni tes dons inutilisés, / Théodore bienheureux.
Etant fils de la lumière et du jour, / plein de clarté tu es allé / vers la lumière de Dieu / dans la croissance du jour / et le déclin de la nuit.
Au milieu des épines t'ayant trouvée, / toi seule comme lis de toute pureté, / comme fleur en la vallée, / Génitrice de Dieu, le Verbe, ton Epoux, / s'avance au sortir de ton sein.

Kondakion, t. 3
Hier, le Maître est descendu chez nous à travers la chair, / aujourd'hui c'est de la chair que prend congé le serviteur; / hier en effet le Roi est né selon la chair; / mais aujourd'hui son familier / pour lui est lapidé jusqu'à la mort, / Etienne, l'archidiacre et le premier des Martyrs.

Ikos
Comme un astre resplendissant / le Protomartyr Etienne en ce jour a mêlé / sa lumière à celle de la Naissance du Christ, / illuminant de son éclat les confins de l'univers; / du sanhédrin il a flétri la sombre impiété, / réfutant les membres du Conseil par ses sages discours, / lorsque, parcourant les Ecritures sacrées, / il cherchait à leur faire admettre que Jésus, / né de la Vierge, est lui-même Fils de Dieu; / et il confondit leur sacrilège perversité, / Etienne, l'archidiacre et le premier des Martyrs.

Synaxaire
Le 27 Décembre, Saint apôtre, protomartyr et archidiacre Etienne, l'un des sept Diacres.
Je veux te ceindre, en guise de pierres précieuses,
d'une couronne de paroles élogieuses,
Etienne que la Mort de pierre a couronné.
Le vingt-septième jour le ciel lui fut donné.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Théodore le Marqué, frère de Théophane l'Hymnographe.
Théodore, partant pour son dernier voyage,
put se vanter d'avoir le plus grand tatouage!
Par leurs saintes prières, ô Christ notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7, t. 5
« Le Très-Haut, le Seigneur Dieu de nos Pères, / détourna la flamme et couvrit de rosée les Jeunes Gens / qui chantaient d'une même voix: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Comme de fleurs belles et variées, / orné de pierres, Etienne, tu t'offris / au Christ qui donne la vie, / lui chantant: Seigneur, tu es béni.
Acharnée fut l'opposition de Saul / qui maltraita d'abord les serviteurs du Christ, / mais par la suite il conduisit les nations / au Christ pour les siècles.
Grinçant des dents, les impies / s'emparèrent cruellement, comme fauves ravisseurs, / d'Etienne qui chantait divinement: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Etienne, ravi par l'Esprit saint, / tu as contemplé ineffablement le Fils / en compagnie du Père et tu chantais / à la Trinité: Seigneur, tu es béni.
A toi qui te levas de la Vierge pure / comme divin Roi, Etienne offrit sa vie, / te chantant divinement: / Dieu de nos Pètes, Seigneur, tu es béni.
t. 4
« Dans la fournaise de Perse les enfants d'Abraham, / plus que par l'ardeur des flammes embrasés par leur piété, / s'écriaient: Seigneur, tu es béni / dans le temple de ta gloire. »
Brûlant de zèle pour la vraie foi / tu pourfendis courageusement / l'erreur de l'hérésie impure, ce fléau, / t'écriant: Béni es-tu, Seigneur mon Dieu.
Dieu le Verbe t'a donné / la parole d'un sage, la parole d'un docteur, / pour enseigner les dogmes de la foi, / et la parole de connaissance, à toi qui t'écriais: / Béni es-tu, Seigneur mon Dieu.
Surgi du Levant comme un soleil, / tu répandis sur terre la lumière de la foi, / éclairant la vénération de l'image du Christ, / Théodore, par tes enseignements.
Ornée de gloire et de splendeur / dans ton éclat virginal, étant la Mère de Dieu, / tu enfantas en un corps, / puis tu enveloppas de langes / celui qui entoure la terre de nuées.

Ode 8, t. 5
« Pour toi, Dieu créateur, / dans la fournaise les Jeunes Gens / formèrent un chœur avec tout l'univers et chantaient: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exalte-le dans tous les siècles. »
Venez, illuminés / mystiquement par la gloire d'Etienne, / chantons au Dieu qui s'incarna pour nous: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Le Christ se montre à toi / dans la gloire de son Père et t'annonce clairement / la récompense du combat; et toi de chanter: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
Pour toi qui triomphas / de l'erreur impie, Etienne, fut tressée / la couronne du martyre; aussi ru chantais: / Toutes ses œuvres, louez le Seigneur, / exaltez-le dans tous les siècles.
La naissance du Sauveur / et la mémoire du Protomartyr / forment un chœur pour nous; c'est pourquoi / nous louons sans cesse le Seigneur / et l'exaltons dans tous les siècles.
Toi qui enfantes ineffablement le Seigneur / à la parole de Dieu, / demeurant vierge après l'enfantement, / nous tous, les œuvres du Seigneur, nous te bénissons / et t'exaltons dans tous les siècles.
t. 4
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Avec l'assurance d'un lion / ton âme inflexible n'a pas craint / le promoteur de l'hérésie, / Léon, cet éponyme de la fureur; / l'ayant terrifié, tu crias au peuple dans la joie: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Doué d'un caractère courageux, / Bienheureux, tu parvins, / par la tempérance, à ton désir, en acquérant / un esprit comblé de sagesse, et tu réglas / tes pensées sur la justice, en t'écriant: / Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur.
Le cours impétueux de l'hérésie, / vénérable Père, tu l'asséchas / par tes dispositions et sages déclarations, / faisant échouer les intrigues des impies / et t'écriant: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur.
Ce même Dieu qui au commencement / façonna la nature des humains / l'a revêtue en ce jour dans ton sein pur, / Toute-sainte, en naissant à Bethléem conformément aux prophéties; / aussi, Vierge Marie, divine Epouse, nous te bénissons.

Ode 9, t. 5
« Isaïe, danse d'allégresse, / car la Vierge a mis au monde un fils, / de son sein est né l'Emmanuel: / parmi nous Dieu se fait homme, / il a pour nom le Soleil levant, / et nous qui le glorifions, / ô Vierge, nous te disons bienheureuse. »
Etienne, tu surpasses / toute louange codifiée; / à vrai dire, tout discours / est inférieur à ta victoire, / car nul esprit humain ne peut / te tresser de ses éloges / une couronne digne de toi.
Bienheureuse, Etienne, / la parole que tu prononças: / Christ mon Maître, disais-tu, / n'impute pas aux meurtriers leur ignorance, / mais comme Dieu et Créateur / accueille mon esprit / comme un sacrifice d'agréable odeur.
La récompense de tes peines, / tu t'en ceignis la tête en recevant / de la droite du Tout-puissant / la couronne de victoire; / maintenant que tu te tiens près du grand Roi / dans la gloire et la grâce, Bienheureux, / fais que tes chantres aient leur part de salut.
De l'existence temporelle / voici qu'il a reçu commencement, / naissant de la Vierge dans la chair, / le Fils intemporel issu du Père; / tandis qu'Etienne, imitateur du Christ, / hérite maintenant par sa mort / les prémices de la vie éternelle.
t. 4
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées: / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Pénétré d'amour divin, tu supportas / plus facilement la durée des persécutions / et, triomphant du cruel persécuteur, / tu as reçu, Père saint, / la couronne des combats.
Tu as trouvé le trésor des cieux / et la demeure qui ne change pas: / plus d'expatriation, d'exil ou de déplacements; / à présent tu goûtes les délices du Paradis, / ayant trouvé la joie éternelle.
Présentant cette hymne au Maître, Bienheureux, / implore-le sans cesse / pour ma faiblesse, notre vie commune, notre fraternité, / afin qu'ensemble ayant vécu / ensemble nous soyons divinisés.
Toi qui en ce jour as enfanté / d'une façon qui dépasse l'esprit et la raison, / ô Vierge, à Bethléem le Verbe Dieu / et l'entouras de langes, en vérité / comme servante de Dieu et divine Mère nous te magnifions.

Exapostilaire (t. 3)
Etienne s'est offert en vivante offrande, / prenant congé de la chair, / à toi le Roi descendu chez nous par la chair / et le Dieu tout-puissant / pour lequel il a mené en toute gloire son combat.
(t. 2)
Celui qui, rempli de la grâce de Dieu / et de sa puissance, faisait des miracles en vérité / réfuta l'assemblée des meurtriers de notre Dieu / tramant de vains complots; / parlant de Dieu, à haute voix Etienne déclara: / A la droite du Père se tient Jésus, je le vois. / Lapidé, il monta vers lui, portant couronne dans les cieux.
Le Verbe partageant avec le Père et l'Esprit / l'éternité, la nature, la royauté, / est mis au monde à présent comme enfant / par la Vierge à Bethléem; / Etienne le Protomartyr, l'ayant clairement annoncé / comme Dieu et Sauveur, / exultant, se laisse lapider / de la main des criminels / et, portant couronne, monte vers lui dans la gloire des cieux.

Laudes, t. 1
Fidèles, tressons pour le premier combattant / avec des fleurs spirituelles sa couronne de vainqueur; / des Martyrs, en effet, il prépara le chemin / et s'écria dans l'allégresse: Voici, / je vois les cieux ouverts / et le Fils de Dieu se tenant / à la droite du Père invisible.
t. 2
Tu t'es revêtu de sainteté, / Etienne, bienheureux compagnon des Anges dans le ciel, / archidiacre et protomartyr; / implore et prie pour nous / le Seigneur et Sauveur, le seul sans péché.
Parmi les Diacres le premier, / tu fus aussi le premier des Martyrs, / Etienne bienheureux; / tu es la route que suivirent les Saints / et tu menas de nombreux Martyrs au Seigneur; / aussi, le ciel s'ouvrit devant toi / et Dieu lui-même t'apparut. / Intercède auprès de lui, pour que nos âmes soient sauvées.
Vénérons comme il se doit / le noble serviteur du Christ Jésus, / Etienne, l'archidiacre et le protomartyr; / car, se tenant au milieu des impies / à la droite du Père il a vu le Fils de Dieu.
t. 4
Glorieux Etienne, citoyen du ciel, / bienheureux serviteur du Christ, / intercède pour nos âmes.
Etienne, splendides prémices des Martyrs, / rempli de la grâce et de la puissance de Dieu, / opérant parmi le peuple / des miracles et des prodiges étonnants, / fut lapidé par d'injustes mains; / mais comme un Ange il resplendit / et voit ta gloire, Christ incarné pour nous, / à la droite du Tout-puissant; / et par l'Esprit de grâce il est reçu dans les cieux; / c'est pourquoi, demeurant avec les chœurs des Anges, auprès de toi, / Seigneur, il intercède pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père, t. 5
Protomartyr, Apôtre et premier Diacre, / fierté des Apôtres, gloire des Justes et porte des Martyrs, / tu vis les cieux s'ouvrir devant toi sur le stade / et, se tenant à la droite du Père invisible, / tu contemplas le Fils de Dieu; / aussi, tel un Ange, le visage rayonnant, / dans la joie tu priais pour ceux qui te lapidaient et tu disais: / Seigneur, ne leur compte pas ce péché! / Et maintenant, demande pour ceux qui te célèbrent avec amour / le pardon de leurs fautes et la grâce du salut.
Maintenant ...
Insaisissable est le mystère qui s'accomplit à Bethléem en ce jour: / l'Invisible se laisse voir, / l'Incorporel s'incarne dans un corps; / le Verbe prend l'épaisseur de la chair, / Celui qui est devient ce qu'il n'était, / la Vierge enfante le Créateur du genre humain / dans la grotte comme enfant nouveau-né; / la crèche est l'image du trône des cieux, / les bestiaux représentent l'escorte des Chérubins. / Les Bergers s'émerveillent, les Mages apportent leurs dons, / les Anges chantent: Gloire à Dieu au plus haut des cieux, / et paix sur la terre, car aux hommes s'est montrée / la bienveillance de Dieu, l'Emmanuel, sans changement.

Apostiches, t. 1
Voyant qu'elle portait dans ses mains / son propre Créateur, la Toute-sainte s'écria: / Fils bien-aimé, comment te vois-je tel un enfant / sans pouvoir saisir ta condescendance infinie? / Je célèbre ta majesté, / je me prosterne devant la tendresse de ton cœur, / puisque pour sauver le monde tu es venu parmi nous.
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Réjouis-toi, ô Mère qui me vois / reposer comme un enfant dans tes bras: / je suis venu effacer toute peine qu'Adam / a soufferte en suivant le conseil du serpent perfide / lorsqu'il goûta au fruit de l'arbre défendu / et fut privé des délices du Paradis / et dès lors fut soumis à la poussière du tombeau.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Toi qui précèdes toute perfection, / je te vois comme enfant dans la crèche reposant / et ne puis saisir ce mystère de profondeur ineffable, / disait la jeune Vierge à l'adresse de son Fils; / comment, dépassant la nature et ses lois, / suis-je restée vierge même après l'enfantement? / Quelle louange t'offrir, et comment te glorifier?
Gloire au Père, t. 8
Réjouis-toi dans le Seigneur, Etienne couronné, / imitateur de ton Maître Jésus, / car tu fus aussi le premier des Témoins / du Christ notre Roi; / et l'erreur des impies, / par ton martyre tu en as triomphé; / auprès du Seigneur intercède pour nous.
Maintenant ...
Un mystère étonnant s'accomplit en ce jour: / les natures sont renouvelées / et Dieu se fait homme; / il demeure ce qu'il était, / et il assume ce qu'il n'était pas / sans subir ni mélange ni division.

Le reste de l’office des Matines, comme d’habitude, et le Congé.

28 DÉCEMBRE
Mémoire des vingt mille Saints brûlés à Nicomédie.

VEPRES

Lucernaire, t. 5
Tu assumes la nature d'Adam, / toi qui es parfait dans la nature de Dieu, / et tu veux être tenu en main, toi dont la puissance empoigne l'univers, / disait la Vierge pure, immaculée, / ajoutant: Comment t'envelopper de langes tel un enfant, / comment t'allaiter, toi qui nourris tout l'univers? / Comment ne pas admirer ton incompréhensible pauvreté, / comment t'appeler mon Fils, si je suis ta servante à présent? / Je te chante, je te bénis, Seigneur / qui accordes au monde la grâce du salut.
Comme un enfant ayant pris corps en son sein / voyant le Dieu d'avant les siècles, l'Immaculée, / dans ses mains le tenant et le couvrant de baisers, / lui disait dans l'allégresse qui la comblait: / Dieu très-haut, Roi que nul ne peut voir, / comment puis-je te voir sans comprendre le mystère de ton immense pauvreté? / Car la grotte si étroite, malgré tout, / trouve une place pour te loger, / toi dont la naissance n'a pas brisé ma virginité, / me laissant telle qu'avant l'enfantement, / Seigneur qui donnes au monde la grâce du salut.
La Vierge, écoutant les paroles suppliantes et pleines de respect / des Mages qui se tenaient à l'entrée de la grotte, leur dit: / Que voulez- vous? Comme je vois, vous venez d'un autre pays; / des Perses vous avez non l'arrogance mais l'habit, / étrange est votre venue, votre voyage à l'étranger / en grande hâte vers celui qui s'est exilé du haut du ciel / et fit en moi sa demeure de l'étrange façon qu'il connaît, / pour vous prosterner devant celui / qui accorde au monde la grâce du salut.
t. 1
Martyrs du Christ, par grâce de Dieu / réunis au nombre de vingt mille dans l'Esprit, / peuple bienheureux, myriades d'astres lumineux / ayant fait disparaître la nuit de l'erreur, / maintenant que vous êtes passés / vers la lumière sans déclin, / priez pour qu'à nos âmes soient données / la paix et la grâce du salut.
A peine brûlée au feu comme un sacrifice parfait, / la multitude au grand nombre remplit le ciel de bonne odeur, / d'allégresse fit exulter l'assemblée choisie des premiers-nés / et met à présent la terre au comble de la joie, / car elle intercède pour le salut / des fidèles célébrant leur illustre souvenir.
Des vierges dans leurs jeunes années / fleurant bon ton parfum / ont suivi la trace de tes pas, / imitant ta Passion vivifiante et salutaire; / en vue de la résurrection des morts, / elles demeurent en toi, Bienfaiteur, / dans l'allégresse et la jouissance de ta beauté.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 4
Réjouis-toi, Jérusalem, / célébrez cette fête, tous les amants de Sion; / en ce jour est brisée la chaîne de l'antique condamnation, / le Paradis s'entr'ouvre pour nous / et le serpent est foulé aux pieds, / car celle qu’il trompa jadis, / il la voit maintenant / devenir la Mère du Créateur. / Abîme de richesse, / de sagesse et de science de Dieu: / celle qui amena la mort sur tous les vivants, / celle qui fut l'instrument du péché / devient prémices du salut, / par la Mère de Dieu, pour le monde entier, / car c'est d'elle que naît un enfant, / le Dieu de toute perfection, / et par sa propre nativité / il scelle son étonnante virginité, / déliant par ses langes les liens du péché, / et par son enfance il essuie les pleurs / qu'Eve versait en ses douleurs. / Exulte et danse l'entière création, / car le Christ est venu pour la rappeler / et sauver nos âmes.

Apostiches, t. 2
Ô Christ, tout entier / prenant divinement sur toi de la Vierge / le premier Adam, / c'est dans la grotte que tu es né / et dans la crèche tu reposas comme un enfant.
Le Seigneur dit A mon Seigneur: Siège à ma droite.
Sur la lyre, David, / psalmodie en prophète, / car de tes entrailles est sortie / la Mère de Dieu / dont le Christ vient au monde en ce jour.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Comme la louange agréable au Seigneur / qu'offrirent les Mages et les Bergers, / fidèles, chantons avec les Anges / la gloire du Dieu qui est né / de la Vierge à Bethléem.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 1
A Bethléem en ce jour / j'entends les Anges chanter: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux / qui a voulu que sur terre fût la paix. / La Vierge maintenant / est plus vaste que les cieux; / la lumière s'est levée sur les chœurs enténébrés, / élevant les humbles qui s'unissent aux Anges pour chanter: / Gloire à Dieu au plus haut des cieux.

Tropaire, t. 2
Bienheureuse est la terre arrosée de votre sang, / victorieux Athlètes du Seigneur, / et saintes sont les demeures qui abritent vos esprits, / puisque vous avez triomphé de l'Ennemi dans l'arène / en proclamant avec courage le Christ: / obtenez-nous de sa bonté / par vos prières le salut de nos âmes.
t. 4
Par ta Nativité, ô Christ notre Dieu, / sur le monde s'est levée la lumière de la véritable science: / à sa clarté les savants adorateurs des astres / d'un astre ont appris à t'adorer, / Soleil de justice, / te découvrant comme l'Orient venu d'en-haut; / Seigneur, gloire à toi.

MATINES

Cathisme I, t. 8
Merveille, fidèles, le mystère que voici: / Dieu est né de la Femme comme seul il le sait; / les chœurs des Anges frappés de sa condescendance le chantent et s'écrient: / Il est né, le Christ, le Seigneur notre Dieu / qui a bien voulu sauver lui-même le genre humain.

Cathisme II, t. 8
Le chœur des Anges entonne un chant tandis que résonnent les flûtes des Bergers; / il leur dit: Chantez la louange divine, vous qui menez les brebis; / célébrez tout haut l'enfantement du Christ notre Dieu, / car le Seigneur a bien voulu sauver le genre humain.
Canon de la fête; puis le canon des Saints, avec l'acrostiche: Sauve-moi, multitude des victorieux Martyrs. Joseph.

Ode l, t. 1
« Chantons tous une hymne de victoire / pour les merveilles de notre Dieu / qui de son bras puissant a sauvé Israël / en se couvrant de gloire. »
Multitude au grand nombre des saints Martyrs, / efface la multitude de mes nombreux péchés / par ta médiation, et donne-moi / les paroles pour célébrer ta fête en chantant.
Flambeaux resplendissants de l'Eglise du Christ, / ayant rendu gloire à Dieu dans vos membres, / victorieux Martyrs, vous êtes glorifiés / en ce jour par votre souvenir qui nous apporte la clarté.
La foi divine des Martyrs / a détruit la tyrannie impie des incroyants / et dans la grâce a dissipé / les cruelles menaces des démons.
Saints Martyrs, ayant confessé / le Dieu tout-puissant qui a pris chair / et par sa mort a détruit la mort, / vous avez reçu par votre mort la vie éternelle.
Je te chante, Toute-digne de nos chants, / Vierge bénie qui enfantas dans la chair / le Dieu suprême qui a magnifié / les Martyrs luttant contre l'Ennemi.

Ode 3
« Puisse mon cœur s'affermir / en ta volonté, Christ notre Dieu, / comme toi-même tu as affermi / sur les eaux le second ciel / et sur ses bases l'univers, / ô Seigneur tout-puissant! »
Martyrs illustres, / enflammés splendidement par l'amour du Christ, / vous n'avez eu nulle peur / du brasier allumé, / mais y trouvant votre fin, / ensemble vous avez été glorifiés.
De vive voix annonçant Dieu, / ils ont bravé les menaces des impies, / ces illustres soldats du Christ / qui moururent en chantant / le cantique des Jeunes Gens / dans les mêmes sentiments.
Le feu te sert, nous ne le craignons pas, / crièrent ensemble les vaillants Martyrs; / mais d'une âme réjouie / nous mourons pour toi, Sauveur / qui toi-même par ta mort / as triomphé de la mort.
Pour que l'homme fût divinisé / Dieu s'est fait homme en s'incarnant / de toi, ô Vierge immaculée, / mystère qui dépasse la raison; / c'est pourquoi d'un même chœur / nous les fidèles, nous te magnifions.

Cathisme, t. 1
Cette armée de vingt mille Martyrs que nous vénérons / se lève pour éclairer dans la foi / le cœur et l'esprit des croyants, / car, brûlant d'amour divin pour le Seigneur, / c'est de tout cœur qu'ils ont accepté en vaillants soldats / de mourir saintement par le feu.
Dans la crèche des bestiaux / tu fus déposé pour nous; / longanime Sauveur descendu / dans l'enfance selon ta volonté; / les Bergers te chantèrent avec les Anges en s'écriant: / Gloire et louange au Christ notre Dieu / qui sur terre est enfanté / pour élever la nature des mortels.

Ode 4
« J'ai entendu ta voix, dit le Prophète, / et de crainte je suis rempli, / j'ai reconnu tes œuvres, Seigneur, / et glorifié ta puissance. »
A ton amour les victorieux Martyrs, / ô Verbe, ont attaché leur cœur; / et mourant pour toi tels des agneaux immaculés, / ils se sont montrés les imitateurs de ta Passion.
Saints Martyrs qui avez conduit / vers le havre du salut vos âmes sous le souffle de l'Esprit, / c'est à la tempête de l'idolâtrie / que vous avez échappé, bienheureux.
Dans votre lutte de martyrs vous avez paru / immuables, inébranlables, inaccessibles à la peur, / par votre foi divine surmontant / les menaces des persécuteurs.
Délivrés par ton enfantement / de l'antique malédiction, Vierge bénie, / nous avons trouvé bénédiction, vie et rédemption, / nous qui te glorifions comme la Mère de Dieu.

Ode 5
« Fais lever le jour de ta clarté sans fin / sur nous qui veillons, sans cesse méditant / tes préceptes et justes jugements, / Maître plein d'amour, ô Christ notre Dieu. »
Le souvenir de tes Martyrs, Christ notre Dieu, / a resplendi clairement, / illuminant la terre et ses confins / d'une profusion de miracles divins.
Ceux qui offraient le sacrifice divin / se sont offerts en victimes parfaites, / avec tous les nombreux autres Martyrs / brûlés entièrement et magnifiant le Christ.
Par le baptême étant les temples saints de Dieu, / ensemble dans la maison de Dieu / vous êtes parvenus à votre sainte fin / et montés vers le temple des cieux.
Pour réunir à ceux d'en-haut / ceux qui étaient tombés dans l'immense gouffre du péché, / Dieu prit demeure dans ton sein, / Vierge toute-pure, et s'incarna.

Ode 6
« Imitant Jonas, ô Maître, je te crie: / A la fosse arrache ma vie; / Sauveur du monde, sauve-moi / quand je chante: Gloire à toi. »
Anthime, saint pontife et martyr, / vers le ciel et dans la joie / tu envoyas le peuple saint de lutteurs / dont tu étais le coryphée.
Athlètes de Jésus, votre piété, / fut éprouvée comme de l'or pur / au milieu des flammes et se montra / plus brillante que soleil.
Morts à la chair, vous avez hérité, / Martyrs illustres, la vraie vie / en compagnie du Christ qui vous rendit / plus forts que tous les châtiments.
Marie, après l'enfantement / tu restas vierge comme avant / en vertu de qui s'incarne en toi, Jésus; / merveille étonnante, en vérité!

Kondakion, t. 3
La Vierge en ce jour enfante le Dieu suprême / et la terre offre asile en une grotte à l'Inaccessible. / Les Anges et les Bergers ensemble chantent sa gloire. / Vers Bethléem une étoile montre aux Mages leur chemin. / Car en ce monde vient pour nous / un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.

Ikos
Bethléem nous a ouvert l'Eden, / venez et voyons les délices que nous y trouvons en secret; / venez et cueillons à l'intérieur / de la grotte les fruits du Paradis. / C'est là qu'une racine est apparue / qui, sans être arrosée, fit fleurir le pardon; / c'est là que se trouve le puits non creusé / auquel David désira boire jadis; / c'est là que la Vierge, ayant mis au monde son enfant, / étancha aussitôt la soif d'Adam et de David; / aussi, hâtons-nous vers ce lieu où vient au monde pour nous / un enfant nouveau-né, le Dieu d'avant les siècles.

Synaxaire
Le 28 Décembre, mémoire des vingt mille Saints brûlés à Nicomédie.
Au milieu de ton temple en victimes rôties,
Sauveur, te sont offertes les vingt mille hosties.
Par le feu consumant l'église, leur abri,
le vingt-huitième jour les vingt mille ont péri.
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise les Jeunes Gens / ne furent touchés ni gênés par le feu; / et tous trois d'une seule voix / te bénissaient, Sauveur, en disant: / Dieu de nos Pères, tu es béni. »
Regardant vers les seuls biens durables, ceux de l'au-delà, / par puissance divine, Bienheureux, / comme à Babylone les trois Jeunes Gens, / vous vous êtes montrés supérieurs au feu, / illuminés par la divine clarté.
Méprisant l'ordre insensé du tyran, / avec vos saintes épouses, sagement, / et bien sûr avec tous vos enfants, / en offrandes vous vous êtes offerts / entièrement au Roi de l'univers.
En votre âme, saints Martyrs, / illuminés par les clartés / de la connaissance du Christ, / vous avez franchi pieusement les sombres nues de l'impiété / pour aller vers la clarté éternelle.
Tu t'es montrée plus haute que les cieux / en enfantant l'universel Seigneur et Dieu; / sans cesse supplie-le, / Vierge pure et toute-sainte, de sauver / ceux qui te glorifient dans la ferveur de leur foi.

Ode 8
« Celui qui sauva les Jeunes Gens / qui chantaient dans la fournaise / transformant en une fraîche rosée / l'ardente flamme qui les menaçait, / c'est le Christ notre Dieu: / chantez-le, exaltez-le dans tous les siècles. »
Les reliques des Martyrs / répandent les guérisons, / comme parfum de bonne odeur / purifiant les miasmes des passions / pour les fidèles célébrant / le Christ dans les siècles.
Comme roses, saints Martyrs, / et des plus belles, vous avez paru / dans les flammes qui vous entouraient, / de tout cœur vous écriant: / Chantez le Christ, exaltez-le / dans tous les siècles.
Les vierges avec les jeunes gens, / les vieillards et les enfants, / les femmes avec leurs nourrissons, / en foule immense ont obtenu, / ayant ensemble combattu, / l'allégresse d'en-haut.
Ô Vierge, le prophète Ezéchiel / t'a vue comme porte close / par laquelle est passé Jésus / qui demeura dans ton sein / et de tes entrailles assuma / notre chair sans confusion.

Ode 9
« La nuée lumineuse en qui le Maître universel / descendit depuis le ciel / comme pluie sur la toison / et pour nous s'est incarné, / lui le Dieu infini, / pour se faire homme comme nous, / fidèles, nous la magnifions / comme la sainte Mère de Dieu. »
Comme des agneaux s'immolant eux-mêmes, / ensemble vous avez brûlé tout entiers, / comme victimes sans défaut / offertes au Maître qui s'immola / pour nous les mortels, / victorieux Martyrs, et vous avez reçu / ensemble, comme vous le méritiez, / la couronne des vainqueurs.
Avec les Anges dans le ciel / et les Prophètes divins, / les Apôtres du Seigneur / et les chœurs des élus, / multitude illustre des Martyrs, / intercédez auprès du Christ, / pour qu'il sauve des épreuves et des périls / les fidèles qui vous disent bienheureux.
Plus fort que les rayons du soleil, / Martyrs illustres, resplendit / votre mémoire sacrée / sans cesse repoussant / les ténèbres des démons / et répandant sa clarté / sur ceux qui dans la foi et l'amour, / comme il se doit, vous disent bienheureux.
Vierge toute-pure qui as enfanté / la divine Clarté / qui a resplendi du Père, / sur mon âme enténébrée / par les pièges de la vie / et devenue jouet des ennemis / répands ta compassion et donne-moi / la lumière d'une conversion salutaire.

Exapostilaire (t. 3)
Multitude vénérable des Martyrs, / phalange des vingt mille Saints choisie par Dieu, / priez le Dieu qu'une Vierge a enfanté, / pour qu'il sauve de toute affliction / ceux qui vous chantent à présent, / célébrant votre mémoire toute pleine de clarté.
L'image excellente que j'avais reçue par œuvre divine, / je m'en suis éloigné, malheureux que je suis, / par l'intempérance dont je fis preuve jadis; / mais toi, ô Christ, dans la tendresse de ton cœur / et par ta communion ineffable avec moi, / tu as pris ma piètre image sur toi, / renouvelant mon être, Sauveur, / dans les entrailles de la Vierge immaculée.

Laudes, t. 4
Maître ami des hommes, désirant / leur montrer la richesse de ta bonté, / tu assumas leur nature et naquis dans la chair; / tu habitas la grotte pour faire de nous les habitants des cieux, / exaltant ceux qui chantent pour glorifier / ton ineffable Nativité. (2 fois)
Solidement affermis et fortifiés, / soutenus par la puissance du Roi de l'univers, / en la faiblesse de votre nature, invincibles Martyrs, / vous avez puissamment triomphé de l'Ennemi, ce prince du mal, / et vous intercédez comme protecteurs / pour la paix du monde et le salut des croyants.
Par ses paroles Philothée, / par leurs œuvres Dorothée, / Gorgone et le divin Mardonius / avec Second et Pierre et Indès ont excellé / et joyeusement repoussé les assauts de notre Ennemi; / à présent ils intercèdent pour que soient délivrés de tout danger / les fidèles célébrant leur auguste solennité.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 5
Insaisissable est le mystère qui s'accomplit à Bethléem en ce jour: / l'Invisible se laisse voir, / l'Incorporel s'incarne dans un corps; / le Verbe prend l'épaisseur de la chair, / Celui qui est devient ce qu'il n'était, / la Vierge enfante le Créateur du genre humain / dans la grotte comme enfant nouveau-né; / la crèche est l'image du trône des cieux, / les bestiaux représentent l'escorte des Chérubins. / Les Bergers s'émerveillent, les Mages apportent leurs dons, / les Anges chantent: Gloire à Dieu au plus haut des cieux, / et paix sur la terre, car aux hommes s'est montrée / la bienveillance de Dieu, l'Emmanuel, sans changement.

Apostiches, t. 6
Toute la création célèbre cette fête dans la joie / et les cieux se réjouissent avec nous, / car le Créateur que la Vierge a enfanté / se laisse voir maintenant par miracle / comme un enfant dans la crèche à Bethléem de Judée; / disons-lui: Béni es-tu, / toi qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Le Seigneur dit a mon Seigneur: Siège à ma droite.
Pour nous, Jésus, tu te montres comme enfant nouveau-né, / toi que le Père avant les siècles a fait surgir, / car tu désires renouveler tous les hommes vieillis / par l'antique transgression; / c'est pourquoi dans l'action de grâces, nous tous, / sans cesse nous chantons: Béni es-tu, / toi qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Montagnes, collines, plaines et vallées / chantaient le Christ né de la Vierge à Bethléem; / l'étoile l'indiquait aux Mages du haut du ciel / couché dans la grotte comme un enfant, / revêtu de chair en serviteur; / disons-lui: Béni es-tu, / toi qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Gloire au Père ...
Grande et sans pareille est ta pauvreté, / et par elle tu combles Adam des richesses de Dieu! / disait la Vierge tenant dans ses bras / l'Emmanuel, son Dieu, son Créateur / ayant pris en elle notre chair; / disons-lui: Béni es-tu, / toi qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Maintenant ...
Un Enfant est né, il l'a voulu: / c'est le Roi des siècles, celui qui précède les temps, / voici que le Fils nous est donné. / Nations, prêtez l'oreille, écoute, Israël, / sachez-le et soyez soumis, car avec nous / se trouve celui qui va faire disparaître et retrancher de terre / tout royaume ou pouvoir qui n'écoute pas sa voix.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

29 DÉCEMBRE
Mémoire des saints Enfants innocents massacrés par Hérode au nombre de quatorze mille;
et de notre vénérable Père Marcel, higoumène du monastère des Acémètes.

VEPRES

Lucernaire, t. 4
Cherchant le trésor caché, / l'impie a sacrifié en ce jour les Enfants innocents / et Rachel est demeurée inconsolée, / voyant l'injuste immolation et la mort prématurée / de ceux qu'elle pleura, le cœur déchiré; / mais elle est heureuse à présent / de les voir dans le sein d'Abraham.
C'est le Roi intemporel / devenu lui-même sujet du temps / que cherchait le criminel souverain; / mais ne le trouvant pas pour le tuer, / il faucha la multitude des Innocents / dont il fit, sans y penser, des Martyrs, / des citoyens du royaume d'en-haut, / qui pour les siècles serviront de blâme à sa folie.
Né de la Vierge, Seigneur qui précèdes les temps, / et descendu dans l'enfance par bonté, / tu reçus en offrande le chœur des Enfants / dont les âmes limpides resplendissaient, / dans le sang des Martyrs, du plus juste éclat; / et pour flétrir à jamais / la méchanceté d'Hérode et sa folle cruauté, / tu les établis dans les demeures de la vie éternelle.

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Pour les Moines tu t'es montré / un modèle de tempérance et d'ascèse, Père théophore Marcel, / l'exemple de la parfaite humilité, / la colonne élevée de terre vers le ciel, / le compagnon de la pureté, / le gardien de la paix intérieure en vérité, / la vivante colonne de fermeté, / la règle la plus juste pour atteindre la vertu.
Parvenu à la sublime contemplation, / bien que demeurant dans ton corps, / tu méprisas tout bien terrestre et périssable, Marcel; / immatérielle fut la vie / que tu menas sur terre, glorifiant le Christ; / intercède auprès de lui, / pour qu'il délivre des périls et de la mort / les fidèles célébrant ton auguste souvenir.
En ton âme et ton corps / tu t'élevas sur les ailes des vertus / pour devenir, Marcel, le compagnon des Anges incorporels, / brisant tout lien avec les voluptés charnelles / par amour de ton Créateur; / intercède auprès de lui, / pour qu'il délivre des périls et de la mort / les fidèles célébrant ton auguste souvenir.
Gloire au Père, t. 8
Hérode l'impie fut troublé, / voyant l'étoile et sa clarté / plus brillante que l'entière création; / aux bras de leurs mères il arracha / les enfants nouveau-nés / que les femmes nourrissaient de leur lait; / Elisabeth, prenant saint Jean, / supplia ainsi le rocher: / Reçois la mère en même temps que l'enfant! / La montagne accueillit le Précurseur; / la crèche garda le trésor / dont l'étoile révéla le secret / et devant qui se prosternèrent les Mages. Seigneur, gloire à toi.
Maintenant ...
Un mystère étonnant s'accomplit en ce jour: / les natures sont renouvelées / et Dieu se fait homme; / il demeure ce qu'il était, / et il assume ce qu'il n'était pas / sans subir ni mélange ni division.

Apostiches, t. 6
Je vois un mystère terrifiant: / Dieu qui tient dans sa main l'entière création, / lui-même est contenu / corporellement dans la crèche des bestiaux et est entouré de langes / celui qui enveloppe l'océan de nuages.
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Dieu s'incarne, lui l'Incorporel, / voici que débute l'Intemporel, / la Plénitude s'anéantit maintenant / dans l'étroite grotte en naissant / de la Vierge dont il suce le lait comme enfant, / lui le nourricier de tout souffle de vie.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Pour la naissance du Christ / les Pâtres exultent de joie / et rendent gloire avec les Anges du ciel; / l'étoile escorte celui devant lequel / les Mages viennent se prosterner; / et les hommes sauvés magnifient la Mère de Dieu.
Gloire au Père, t. 8
Jésus étant né / à Bethléem de Judée, / le pouvoir échappa aux descendants de Juda. / Exultent les Enfants massacrés pour le Christ / et pleure la Judée, car une clameur se fait entendre dans Rama: / c'est Rachel qui gémit et pleure, dit l'Ecriture, ses enfants. / Hérode l'impie l'accomplissait en effet / lorsque, tuant les enfants, / il remplit la Judée de leur sang innocent; / la terre fut rougie de ses flots, / tandis que l'Eglise des nations, / mystiquement purifiée, se revêtit de splendeur. / La vérité est venue, / car Dieu est apparu / à ceux qui gisaient dans les ténèbres de la mort, / en naissant de la Vierge pour sauver le genre humain.
Maintenant ...
Seigneur, tu es venu à Bethléem, / la grotte fut ton logis; / et toi qui as le ciel pour trône, tu reposas dans la crèche; / toi qu'entourent les Anges par milliers, / tu descendis parmi les Pâtres, / afin de sauver le genre humain / dans ta miséricorde; Seigneur, gloire à toi.

Tropaire, t. 1
Par les souffrances que les Saints endurèrent pour toi / laisse-toi fléchir, ô notre Dieu; / guéris toutes nos douleurs, / Seigneur ami des hommes, nous t'en prions.
Gloire au Père, t. 8
En toi, vénérable Père, la divine Image se reflète exactement: / afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; / et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, / pour s'occuper plutôt de l'âme qui vit jusqu'en la mort et par-delà; / c'est ainsi que ton esprit se réjouit, / bienheureux Marcel, avec les Anges dans le ciel.
Maintenant, t. 4
Par ta Nativité, ô Christ notre Dieu, / sur le monde s'est levée la lumière de la véritable science: / à sa clarté les savants adorateurs des astres / d'un astre ont appris à t'adorer, / Soleil de justice, / te découvrant comme l'Orient venu d'en haut; / Seigneur, gloire à toi.

MATINES

Cathisme I, t. 8
Le ciel se réjouisse et la terre exulte de joie, / puisqu'est né sur terre l'Agneau de Dieu / accordant au monde la rédemption. / Car le Verbe, qui est dans le sein du Père, est issu / sans semence, de la Vierge immaculée; / les Mages s'extasièrent en le voyant à Bethléem / naître comme un enfant que glorifie l'univers.

Cathisme II, t. 8
Terre, tu m'apparais comme ciel en ce jour, / car sur toi notre Créateur prend sa naissance, / il repose dans la crèche à Bethléem de Judée; / les Bergers avec les Anges font entendre sans cesse ce chant: / Gloire au plus haut des cieux et paix pour le monde! / Les Mages ont vu l'étoile cheminant, / vite ils sont accourus pour offrir leurs présents, / de l'or, de la myrrhe et de l'encens / comme au Dieu de tous, au Roi des siècles, au Créateur de l'univers / qui se laisse voir par amour dans la grotte aux mortels.


Canon de la fête; puis le canon des saints Enfants uni à celui de saint Marcel, avec l'acrostiche: Je couronne de chants les nouveau-nés immolés pour le Christ, signé Georges dans les théotokia.

Ode 1, t. 6
« Lorsqu'Israël eut cheminé sur l'abîme, / comme en terre ferme, / et vu le Pharaon persécuteur / englouti dans les flots, / alors il s'écria: / Chantons une hymne de victoire en l'honneur de notre Dieu. »
La création se renouvelle, / la nature des mortels est recréée, / lorsque le Christ, le Créateur de l'univers / est enfanté dans la chair de façon merveilleuse / par la Mère pure et immaculée.
Sur ces rameaux nouvellement poussés / l'Eglise du Christ recueille en ce jour / les fraîches roses de leur sang / dont elle fait l'ornement / de sa gracieuse splendeur.
Sous les fleuves de leur sang / les saints Innocents / ont comme englouti / la fureur d'Hérode et sa folie / et fait sombrer son édit.
Vénérable Marcel, ayant reçu de Dieu / une connaissance infaillible et vraie, / tu t'es mis en quête de lui / et tu l'as servi de tout cœur / par tes divines vertus et ta sainte vie.
De la malédiction reçue jadis en l'Eden / la terre s'est trouvée rachetée / lorsqu'en elle est né le Rédempteur / issu de toi, l'Immaculée, / pour la renouveler et sanctifier.

Ode 3
« Nul n'est saint / comme toi, Seigneur mon Dieu; / tu as exalté la force des fidèles, dans ta bonté, / et tu nous as fondés / sur le roc inébranlable / de la confession de ton nom. »
Nuées, répandez / sur la terre la douceur et la joie; / de la Nuée lumineuse en effet / s'est levé le Christ / né dans la grotte selon la chair / de façon merveilleuse.
La nature humaine a dépouillé / sa confusion de jadis / et revêtu le charme, la beauté / de celui qui en fit l'harmonie / et dont la splendeur a surgi / de la Vierge en notre chair.
Le chœur divinement choisi des Enfants / est offert au Créateur / qui vient de naître dans la chair / immolé en sacrifice mystique / dans le témoignage du sang / et le martyre divin.
Ayant pour armure, Marcel, / ta force d'âme te parant / des ennemis invisibles / porteur-de-Dieu, tu as brisé / puissamment leurs armées / et reçu couronne de vainqueur.
De tes entrailles saintes, immaculées, / d'ineffable façon, / ô Vierge, s'incarnant, / le Verbe de Dieu fit de toi / la Souveraine ayant pouvoir / sur la création entière.

Cathisme, t. 4
A celui qui est né de la Vierge en ce jour / la multitude des Enfants / comme à son Créateur et son Roi / est offerte en victimes agréables, pour le Christ / d'avance immolées dans la foi.
Emondé en ton âme par les braises de la pureté, / tu fortifias ton corps pour le rendre inaccessible aux passions, / vénérable Père Marcel, / et tu devins une demeure de Dieu, / ayant pouvoir de chasser les maladies / et d’illuminer les fidèles qui / s'approchent toujours de toi pour te louer.
La création se réjouit divinement en ce jour, / car le Fils de Dieu, le Christ notre Seigneur, / naît d'une Vierge immaculée pour rendre immortel le genre humain / et supprimer la malédiction de la mère des vivants; / chantons-le comme notre unique Bienfaiteur.

Ode 4
« Le Christ est ma force, / mon Seigneur et mon Dieu! / tel est le chant divin / que la sainte Eglise proclame / et d'un cœur purifié / elle fête le Seigneur. »
L'armée des Anges, voyant / que tu descendais humblement / jusqu'en la grotte, Seigneur, / fut prise d'effroi / et chanta, ô Christ, / ton amour sans pareil.
Seigneur ayant créé / dans ta sagesse le monde entier, / toi-même tu voulus / par ton corps être compté / au nombre de tes créatures / et reposer parmi elles.
Dans sa furieuse folie / l'impie Hérode tira / contre lui-même son épée / lorsqu'il tenta de supprimer / le Bienfaiteur de l'univers, / l'indestructible Divinité.
Tes peines, ta sueur, / vénérable Père, tu les mêlas / aux flots de sang des nourrissons, / Marcel, pour les offrir / en présents de grand prix / à celui qui vient de naître en la chair.
Les porteurs d'offrandes des nations, / Vierge pure, te voyant / resplendissante de beauté / grâce au rayonnement de ton Fils, / chantèrent la nouveauté / de ce spectacle merveilleux.

Ode 5
« Dieu très-bon, illumine, je t'en prie, / de ton éclat divin / les âmes de tes amants qui veillent devant toi, / afin qu'ils te connaissent, ô Verbe de Dieu, / toi, le Dieu véritable / qui nous fais revenir des ténèbres du péché. »
Débordante est la coupe / de ta miséricorde, Seigneur, / envers l'ouvrage de tes mains / que tu combles de ton amour / à ta naissance, ô Christ, / en te montrant dans la chair.
En victimes sans défaut / ensemble sont offerts / au Christ en ce jour / et consumés par le glaive / comme holocauste les Enfants / que la divine récompense attendait.
Vénérable, ayant purifié / par tes labeurs ascétiques / ton âme de tout attachement charnel, / de tout charme terrestre et passager, / égal aux Anges tu te montras / dès ce monde, Marcel.
Celui qui est né de toi dans la grotte, / Vierge pure, selon la chair / a fait jaillir les flots spirituels / de l'immortalité / pour en abreuver richement / la nature humaine par amour.

Ode 6
« Lorsque je vois / l'océan de cette vie / soulevé par la tempête des tentations, / j'accours à ton havre de paix / et je te crie, ô Dieu de bonté: / A la fosse rachète ma vie. »
Sur terre s'est répandu / le plus suave parfum, / lorsque la myrrhe inépuisable a jailli / de la Vierge en la chair, / d'une façon qui dépasse notre esprit, / et combla de sa bonne odeur les mortels.
Le cruel Hérode a rougi / sous le sang des Enfants / la terre de Bethléem; / mais en criant vers le Seigneur, / ils appelèrent sur lui / juste sentence et perdition.
Saisissant clairement ce que la vie / a d'instable et de passager, / de ton âme tu élevas les désirs / vers ce qui demeure éternellement; / et tu l'as obtenu / par les peines de ton ascèse, Marcel.
Il vient au monde et dans le temps, / Vierge pure, de ton sein, / le Verbe intemporel et divin / pour donner aux mortels / hors des limites du temps / la vie, l'éternel bonheur et la gloire sans fin.

Kondakion, t. 4
L'étoile envoie les Mages vers l'Enfant, / Hérode mande en vain une expédition injuste, / pensant tuer celui qui repose dans la crèche en nouveau-né.

Ikos
Tandis que l'allégresse s'empare de tous ici-bas et là-haut / pour la manifestation du Souverain de l'univers, / Hérode seul partage la douleur / de ceux qui tuèrent jadis les Prophètes; / ils sont les seuls à qui conviennent les pleurs, / car ils ne régneront plus désormais; / mais le royaume du Seigneur va maintenant se fortifier, / repoussant l'audace des ennemis, / appelant la multitude des croyants / pour contempler avec les saints Innocents. celui qui repose dans la crèche en nouveau-né.

Synaxaire
Le 29 Décembre, mémoire des saints Enfants massacrés par Hérode au nombre de quatorze mille.
Hérode en ennemi de cet Enfant divin
qui forme en Créateur les enfants dans le sein
supprime avant le temps ces anges par le glaive.
Le vingt-neuvième jour leur frêle vie s'achève.
Ce même jour, mémoire de notre vénérable Père Marcel, higoumène du monastère des Acémètes.
Sans sommeil tu passas tout le temps de ta vie:
Marcel, repose un peu, le tombeau t'y convie!
Par leurs saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« Dans la fournaise l'Ange répandit la rosée / sur les nobles Jeunes Gens / mais le feu brûla les Chaldéens / sur l'ordre de Dieu / et le tyran fut forcé de chanter: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni. »
Né de la Vierge Mère selon la chair, / le Soleil a fait décroître la nuit / et la durée du jour a augmenté / du double pour les croyants / qui lui chantent d'un cœur pur: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
L'entière création / jadis ébranlée par l'impiété, / celui qui naît dans la grotte l'affermit / sur sa propre connaissance à nouveau, / pour qu'elle puisse lui chanter sans cesse: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Hérode, de sa main criminelle, / faucha les Enfants innocents, / mais dans son vain projet / il échoua complètement / et signa sa propre condamnation / en méditant le meurtre de Dieu.
Au feu de l'ascèse tu brûlas / toute volupté charnelle / et sous l'absence des passions comme rosée / tu abreuvas les âmes en chantant / au Christ d'un cœur pur: / Dieu de nos Pères, Seigneur, tu es béni.
Divine Epouse, l'entière création / a vu les merveilles que Dieu fit pour toi, / lorsque le Maître de l'univers / naquit de toi selon la chair / dans la cité de Bethléem; / elle te chanta en compagnie des Mages et des Bergers.

Ode 8
« De la flamme, pour tes Saints, tu as fait jaillir la rosée / et, par l'eau, tu as fait flamber le sacrifice du Juste, / car tu accomplis toutes choses par ta seule volonté: / ô Christ, nous t'exaltons dans tous les siècles. »
La création s'est couverte d'un habit lumineux / et déposa tout sombre chagrin, / lorsque sur terre naquit le Maître qui fait le monde nouveau / et que nous exaltons dans tous les siècles.
Comme l'encens, la myrrhe et l'or / reçois nos prières, ô Christ notre ami; / accueille-les comme le sang des saints Enfants, / Dieu de tendresse, nous faisant grâce en ton amour.
Sevrés de la vie présente, / par votre mort divine, Enfants innocents, / vous avez rejoint l'Arbitre des combats, / le Dieu qui nous accorde la vie éternelle.
Avec les armes de l'ascèse, vénérable Marcel, / tu combattis l'armée des ennemis; / sur eux tu remportas les trophées du vainqueur / et de Dieu tu reçus la grâce de miracles nombreux.
Celui qui dans la grotte est né de toi, / Toute-pure, a préparé les tabernacles éternels / pour ceux qui te chantent d'un cœur pur comme Mère de Dieu / et t'exaltent dans tous les siècles.

Ode 9
« Aux hommes, il est impossible / de voir Dieu, sur qui les Anges mêmes / n'osent fixer leur regard, / mais aux mortels s'est manifesté le Verbe fait chair / grâce à toi, Ô Toute-pure, / et lorsque nous le magnifions / avec les armées célestes / nous te proclamons bienheureuse. »
Ô Christ, ta miséricorde / qui dépasse tout esprit / et ton amour du genre humain / sont maintenant connus des nations, / car tu assumes notre pauvre chair / pour nous faire participer / au trésor suprême, Seigneur, / dans ton amour et ta bonté.
Ô Vierge, ton ineffable enfantement, / accordant aux mortels, / merveille, de renaître en Dieu, / a renouvelé l'entière création / et réuni aux chœurs des Anges / ceux qui te chantent ici-bas, / rendent gloire à ton nom / et sans cesse te magnifient.
La force d'Hérode, / ce furieux guerroyeur, / se trouve affaiblie / par le massacre des Enfants; / ceints d'invincible puissance par Dieu, / dans la grâce de la foi / ils sont montés en courant / joyeusement vers l'Arbitre des combats.
Prenant sur tes épaules, / Bienheureux, la croix du Christ / et devenant l'imitateur de sa Passion, / tu fus crucifié au monde, / Vénérable, pour prendre part / à sa gloire qu'on ne peut exprimer; / souviens-toi sans cesse en elle / de nous aussi qui te chantons.
De nous il fit ses fils, / Vierge tout-immaculée, / le Dieu naissant de toi dans la chair; / il a rendu leur première dignité / à ceux qui l'ont accueilli / et qui glorifient d'un même cœur / en toi la Mère de Dieu / qu’ils magnifient sans cesse.

Exapostilaire (t. 2)
Ne pleure pas, Bethléem, réjouis-toi plutôt du massacre des Innocents: / comme victimes parfaites ils furent offerts au Maître, le Christ; / immolés pour lui, ils règnent avec lui dans les cieux.
Ayant calmé par la tempérance les élans de la chair, / en ta mémoire, Père théophore Marcel, / tu nous inspires d'accomplir par une veille de toute la nuit / un office à la gloire et louange du Christ.
Sur terre advint la paix, Génitrice de Dieu, / aux hommes fut donné celui en qui le Père se complaît, / quand les Anges s'écrièrent en chœur: / Gloire à toi au plus haut des cieux / qu'ineffablement la Vierge enfante à Bethléem.

Laudes, t. 8
Hérode, en l'opacité de son cœur / enflammé de fureur contre Dieu / qui devient petit enfant selon la chair, / tourne sa colère contre les enfants de Bethléem / et les livre tous au glaive des bourreaux, / pensant ainsi par leur sanglante immolation, / en cruel fléau de la nature et de son fruit, / priver de vie la Source même de la vie. (2 fois)
Hérode, troublé par la venue / des Mages de Perse à Jérusalem, / dans sa funeste folie fit égorger les Enfants; / offerts au Christ comme grappes de raisin, / bien qu'arrachés au sein maternel, / ils ont triomphé d'Hérode en martyrs nouveau-nés; / fidèlement ils intercèdent auprès du Christ pour notre salut.
Une grande clameur se fait entendre dans Rama: / c'est Rachel qui pleure les Enfants; / Hérode devient fou et blasphème contre Dieu; / le Précurseur se réfugie dans les montagnes, / un rocher accueillant sa mère avec l'enfant; / Zacharie est tué dans le Temple; / quant au Christ, il s'enfuit, laissant déserte la maison d'Israël.
Gloire au Père ...
Hérode l'impie fut troublé, / voyant l'étoile et sa clarté / plus brillante que l'entière création; / aux bras de leurs mères il arracha / les enfants nouveau-nés / que les femmes nourrissaient de leur lait; / Elisabeth, prenant saint Jean, / supplia ainsi le rocher: / Reçois la mère en même temps que l'enfant! / La montagne accueillit le Précurseur; / la crèche garda le trésor / dont l'étoile révéla le secret / et devant qui se prosternèrent les Mages. Seigneur, gloire à toi.
Maintenant ...
A Bethléem accoururent les Bergers, ./ indiquant le véritable Pasteur, / celui qui siège sur le trône des Chérubins / et repose dans la crèche des bestiaux, / ayant pris pour nous la forme d'un enfant. / Seigneur, gloire à toi.

Apostiches, t. 1
A ta naissance immaculée, / ô Christ notre Dieu, / le premier sacrifice offert / fut celui du massacre des Enfants. / Hérode en effet / désireux de s'emparer / de toi que nul ne peut saisir / mena à son insu un chœur de Martyrs vers toi. / Dieu fait homme, nous te prions de sauver nos âmes.
t. 2
Le Seigneur est admirable parmi les Saints, le Dieu d'Israël.
Aux oreilles du Seigneur Sabaoth, / précieux Enfants, est parvenue / la nouvelle de votre immolation; / vous avez en effet versé votre sang pour lui / et maintenant vous reposez dans le sein d'Abraham, / pour les siècles dénonçant / Hérode et son odieuse cruauté / par la puissance du Christ qui est né.
t.3
Les Saints qui habitent sa terre, le Seigneur les a comblé de sa faveur.
Odieux fut le massacre des Enfants / commis par Hérode, ce criminel; / vénérable, le sacrifice de leur vie / contemporain du Christ, notre salut, / annonciateur de la nouvelle immolation / et de la salutaire Passion. / Rachel, ne pleure pas tes enfants, / te souvenant du sein d'Abraham; / c'est là le séjour de tout esprit comblé de joie.
Gloire au Père, t. 6
Père vénérable, / par toute la terre a retenti / la renommée de tes justes actions: / par elles tu as trouvé dans les cieux / la récompense de tes efforts; / tu as détruit les phalanges des démons / et tu as rejoint les chœurs des Anges, / pour en avoir imité la pure vie. / Par le crédit que tu possèdes auprès du Christ notre Dieu / demande-lui pour nos âmes la paix.
Maintenant ...
Tous ensemble les Anges dans le ciel / dansent et jubilent en ce jour, / tandis qu'exulte l'entière création / à cause du Sauveur qui est né à Bethléem, / car le mensonge des idoles a pris fin, / pour que règne le Christ dans les siècles.

Le reste de l'office de Matines, comme d'habitude, et le Congé.

30 DÉCEMBRE
Mémoire de la sainte martyre Anysie.
Ce même jour on chante l'office de sainte Mélanie, à cause de la clôture de 1a fête de Noël le 31.


VEPRES

Lucernaire, t. 4
Illuminée par la splendeur de la virginité, / illustre Martyre, tu brillas / par les combats du témoignage, Anysie; / car, résolue à ne pas adorer le soleil, / c'est l'injuste immolation que tu supportas; / et dans la pourpre de ton sang, / tu te présentas devant le Soleil de gloire, le Christ, / portant couronne et rayonnante des splendeurs de l'au-delà.
Révélant ainsi la profondeur de ton amour, / tu versas des larmes de componction / au point d'en baigner la terre, glorieuse Anysie, / et de tes cheveux tu essuyais / le socle où se posèrent les pieds du Christ; / pensant à celui que tu aimais, / le voyant comme présent et suivant en esprit la trace de ses pas, / tu fis briller ton âme de la plus pure contemplation.
Ayant distribué tous tes biens / pour subvenir aux besoins des miséreux, / toute pure, tu te fianças au Créateur; / et comme dot tu lui portas, / Bienheureuse, ton sang versé / et l'imitation des souffrances qu'endura / celui qui te mena jusqu'aux noces éternelles, Anysie, / en tant que martyre chargée de trophées.

/
Toi qui as rejoint les chœurs des Anges dans le ciel, / lorsque l'amour divin t'embrasa / et t'inspira de voler au-dessus des choses que l'on voit / par une vie pure, exempte de passions, / par de saintes paroles tu invitas / ton mari à rejeter le trouble d'une vie qui passe et disparaît; / avec lui tu trouvas la vie éternelle et le bonheur où désormais / tu intercèdes, Mélanie, pour le salut de nos âmes.
Toi qui chérissais la vie angélique, / lorsque tu rejetas délices et voluptés / pour t'adonner à la tempérance, aux veilles prolongées, / au sommeil sur la dure et aux humbles sentiments, / alors tu devins une demeure très-pure du saint Esprit, / parée pour lui de charismes resplendissants, / et du fait de ton zèle pour Dieu, Mélanie, / tu entraînas les gens vers le Maître et Sauveur de nos âmes.
Toi que les vertus ont parée de leur beauté, / lorsque tu accomplis la parole de salut, / distribuant tes inestimables richesses aux pauvres, aux indigents, / alors tu reçus le trésor céleste, / riche de justice et de rédemption; / aussi nous vénérons ta dormition / et de tout cœur te supplions / d'intercéder auprès du Créateur pour le salut de nos âmes.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 5
Que se réjouissent les cieux, / que la terre exulte de joie, / puisqu'en ce jour les Anges et les hommes deviennent un seul troupeau! / Merveille, l'Invisible se laisse voir, / l'Infini trouve un espace où loger, / l'Eternel prend son début dans le temps; / fils de l'homme devient le Fils de Dieu, / la Vierge inépousée se montre Mère de Dieu, / et la Mère demeure vierge même après l'enfantement. / Dans la crèche repose le Verbe du Père, incarné; / participant au mystère, les Bergers s'en font les hérauts; / depuis l'Orient, les Mages apportent leurs dons; / guidés par une étoile, ils se sont prosternés, / à sa naissance, devant le Sauveur; / avec eux, amis de la fête, nous aussi, / ouvrant les trésors de nos cœurs, / empressons-nous de lui offrir / les présents de nos bonnes actions, / la foi, l'espérance et l'amour / en guise d'or, de myrrhe et d'encens, / lui redisant l'acclamation des Anges incorporels: / Aux hommes bienveillance et sur terre la paix, / au plus haut des cieux gloire à Dieu / qui vient au monde sauver le genre humain.

Apostiches, t. 5
Les Mages, ces rois de l'Orient, / porteurs de présents, vinrent se prosterner devant le Roi, / le Créateur, le Dieu de l'univers qui de la Vierge Reine s'est levé; / la Toute-pure leur déclare, étonnée: / Vous qui adorez le feu, le soleil, / et marchez dans les ténèbres, dites-moi, / comment avez-vous fait pour savoir / que l'ineffable illuminateur de l'univers / est né sur terre dans une grotte, ayant pris chair, / et que par amour il donne au monde la grâce du salut?
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Suivant les paroles de Balaam, / répondirent les Mages à la Vierge immaculée, / nous attendions le lever d'un astre naissant, très pur et lumineux; / quand, justement, nous l'avons vu / paraître dans un éclat surprenant, / sous sa conduite, nous n'avons pas hésité à nous mettre en chemin. / Ô Vierge toute-pure, quel est donc / celui que tu tiens dans tes bras comme un enfant / et comment as-tu mérité de servir un mystère si grand / par lequel est donné au monde la grâce du salut?
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
En réponse à vos questions je vous dirai / des choses ineffables qui dépassent l'entendement, / dit aux Mages la Vierge immaculée. / Je vois en effet que vous arrivez jusqu'ici / par volonté de mon enfant. / Nouvelles et merveilleuses sont les choses que vous voyez: / celui qui est conçu par le Père en dehors de tout temps / a voulu prendre sur lui ma pauvreté / pour enrichir les misérables ayant perdu la vie divine du Paradis. / C'est lui qui donne au monde la grâce du salut.
Gloire au Père ...
Comme un enfant ayant pris corps en son sein / voyant le Dieu d'avant les siècles, l'Immaculée, / le tenant dans ses mains et le couvrant de baisers, / lui disait dans l'allégresse qui la comblait: / Dieu très-haut, Roi que nul ne peut voir, / comment puis-je te voir sans comprendre le mystère de ton immense pauvreté? / Car la grotte si étroite, malgré tout, / trouve une place pour te loger, / toi dont la naissance n'a pas brisé ma virginité, / me laissant telle qu'avant l'enfantement, / Seigneur qui donnes au monde la grâce du salut.
Maintenant ...
Tu assumes la nature d'Adam, / toi qui es parfait dans la nature de Dieu, / et tu veux être tenu en main, toi dont la puissance empoigne l'univers, / disait la Vierge pure, immaculée, / ajoutant: Comment t'envelopper de langes tel un enfant, / comment t'allaiter, toi qui nourris tout l'univers? / Comment ne pas admirer ton incompréhensible pauvreté, / comment t'appeler mon Fils, si je suis ta servante à présent? / Je te chante, je te bénis, Seigneur, / toi qui donnes au monde la grâce du salut.

Tropaire, t. 4
Par ta Nativité, ô Christ notre Dieu, / sur le monde s'est levée la lumière de la véritable science: / à sa clarté les savants adorateurs des astres / d'un astre ont appris à t'adorer, / Soleil de justice, / te découvrant comme l'Orient venu d'en haut; / Seigneur, gloire à toi.

MATINES

Cathisme I, t. 4
Celui que nul espace ne contient, / comment peut-il être contenu dans le sein? / et celui qui repose dans le sein paternel, / comment une Mère le tient dans ses bras? / Lui seul je sais, il l'a voulu, / tel a été son bon plaisir. / Lui qui est l'Incorporel, / il s'est incarné librement; / et pour nous Celui qui est / est devenu ce qu'il n'était; / sans sortir de sa nature, il prend part / à notre condition humaine. / Dans son désir de compléter / par notre humanité le monde d'en-haut, / le Christ est né en deux natures, homme et Dieu.

Cathisme II, t. 4
Pourquoi, Marie, ce qui se produit / au for de toi te frappe d'étonnement? / - C'est que, dit-elle, j'enfante dans le temps un Fils intemporel, / sans que la conception de l'enfant m'ait été enseignée. / Etant vierge, comment puis-je avoir un Fils? / Qui vit jamais virginale conception? / Mais lorsque Dieu le veut ainsi, / l'ordre naturel est vaincu, c'est écrit. / Pour effacer l'antique malédiction / qui pesait jadis sur Adam, / le Christ est né de la Vierge à Bethléem de Judée.

Canon de la fête ; puis les canons des Saintes, ; œuvre de Théophane.

Ode 1, t. 4
« Lorsqu'il eut franchi à pied sec / l'abîme de la mer Rouge, / l'antique Israël mit en fuite / au désert la puissance d'Amalec / grâce aux mains de Moïse étendues en forme de croix. »
Comme au chantre de ton lumineux souvenir / envoie sur moi la clarté, / toi qui te tiens devant le Père des lumières dans la joie, / illustre Martyre, par tes prières repoussant / l'ouragan de mes passions
Par les labours de l'ascèse ayant renouvelé / le champ de ton âme, Sage en Dieu, / tu fis croître le froment du témoignage / mis en grange par le divin Jardinier / qui t'insuffla sa force, Vierge-martyre digne d'admiration.
De ta main généreuse distribuant / la richesse qui ne dure qu’un temps, / tu as gagné la vie qui enrichit / et qui ne passera jamais, / l'éternel trésor et la gloire des cieux.
En ce jour le Créateur de l'univers / naît de toi, Toute-sainte, en notre chair / et il est enveloppé de langes, / lui qui entoure de nuages l'océan, / Mère toujours-vierge.

/
« Ma bouche s'ouvrira / et s'emplira de l'Esprit saint: / j'adresse mon poème à la Mère du Roi; / et l'on me verra, en cette fête solennelle, / chanter avec allégresse toutes ses merveilles. »
Sur mon âme enténébrée / par la noirceur de mes passions, / Ami des hommes, envoie la pureté de tes rayons, / par les prières de sainte Mélanie, / et souffle-moi les mots pour la louer.
Avec ferveur tu as suivi / celui qui a voulu souffrir pour toi, / sur tes épaules, Bienheureuse, portant / avec ardeur ta propre croix, / et tu gardas les préceptes du Christ.
Tu renonças totalement / à l'amour des proches, aux voluptés de la chair, / pour chérir uniquement / l'aimable beauté de Jésus Christ / que désire tout être communiant à sa parole.
Rejetant le joug de la vie commune dans la chair, / tu persuadas ton mari / de porter avec toi le joug divin / et de prendre le chemin / qui conduit vers les demeures des cieux.
De riche qu'il était, / Dieu se fait pauvre et m'enrichit, / moi que l'intempérance avait appauvri; / voici que l'Intemporel prend un début / en naissant de la Vierge, la Servante de Dieu.

Ode 3
« Ton Eglise, ô Christ, / en toi se réjouit et te crie: / Seigneur, tu es ma force, mon refuge et mon soutien. »
De ton âme chérissant la beauté, / le Créateur, sainte Martyre, t'accueillit / en épouse de splendide pureté.
Amante des souffrances de l'impassible Dieu / et de la mort de qui mourut pour nous, / tu as subi en Témoin la mort des martyrs.
En sacrifice spirituel, / en parfaite et pure hostie, / te fut offerte, ô Dieu, l'amante de ta Croix.
Tu fus le lieu capable d'accueillir, / Pleine de grâce, le Créateur infini, / Toute-pure, lui donnant place dans la chair.

/
« Ce n'est pas en la sagesse que nous nous glorifions / ni dans la puissance ou les trésors, / mais dans la Sagesse du Père hypostasiée, / car il n'est d'autre Saint que toi, Jésus Christ. »
T'éloignant de toute inclination pour les choses d'en-bas, / avec ferveur et fermeté / tu appliquas tout ton désir / vers celles qui demeurent éternellement.
Parlant ou silencieuse, tu exhortais / et te montras, glorieuse Mélanie, / un modèle pour les Moines, un soutien des sans-appui; / c'est pourquoi nous te chantons.
Par d'incessantes oraisons / tu ennoblis tes sentiments / et tout entière resplendis des feux de l'Esprit saint, / imitant la vie des Anges dans la chair.
Celui qui enveloppe de nuées le ciel / se laisse envelopper comme un enfant / par une main virginale, / pour m'arracher à la main de l'Ennemi.

Cathisme, t. 4
Ayant dominé les passions chamelles, / c'est par ta vivifiante Passion que tu obtins la royauté, / en teignant dans la pourpre de ton sang / ton incorruptible vêtement; / c'est pourquoi, sainte martyre Anysie, / tu devins la pure épouse de notre Roi; / délivre-nous de tout danger nous qui célébrons ta mémoire dans la foi.
Accomplissant le divin précepte, Mélanie, / tu fis largesse, donnant aux pauvres tes trésors inestimables; / prenant ta Croix sur tes épaules, / avec ton mari tu suivis dans la foi / le Christ crucifié dans sa chair, notre unique Dieu.
Venez, fidèles, et voyons / où est né le Christ, le Sauveur; / suivons la route que l'étoile parcourt / avec les Mages, ces rois de l'Orient. / Là-bas les Anges chantent sans répit, / les Bergers accompagnent le cantique divin: / Au plus haut des cieux, disent-ils, / gloire à Dieu qui est né en ce jour / de la Vierge Mère à Bethléem de Judée.

Ode 4
« Te voyant suspendu à la croix, / toi le Soleil de justice, / l'Eglise depuis sa place / en toute vérité s'écria: / Gloire à ta puissance, Seigneur. »
Suivant la trace vivifiante de tes pas, / ta servante en son côté / fut transpercée d'une lance, / mais saine et sauve dépassa le glaive flamboyant, / te chantant, ô Christ notre Dieu.
Resplendissante de l'éclat des martyrs / et ceignant la couronne d'immortalité, / tu te tiens dans l'allégresse / en présence du Christ ton Epoux, / illustre martyre Anysie.
Celui par qui la première Eve fut trompée, / tu l'as mis en fuite et renversé; / l'ayant réduit à l'impuissance, / tu chantais dans l'allégresse: / Gloire à ta puissance, Seigneur.
Celui qui a créé les êtres immatériels / ô Mère de Dieu, / naît en ce jour, comme un homme dans un corps; / chantons-lui: Au plus haut des cieux / gloire à ta puissance, Seigneur.

/
« Celui qui siège glorieusement / sur le trône de la divinité / est venu sur la nuée légère: / c'est Jésus, notre divin Sauveur; / et de sa main toute pure / il a sauvé ceux qui lui chantent: / Ô Christ notre Dieu, gloire à ta puissance. »
Par la tempérance mortifiant / les désirs de la chair, / tu servis d'habitation / à la Vie de l'univers; / et tu passas de terre / vers elle pour y demeurer / dans la jouissance du royaume des cieux.
Tu distribuas aux pauvres / ton or à profusion; / tu le plaças ainsi / dans les trésors qui ne vieillissent pas; / pour les siècles désormais / ils t'assurent en vérité / l'éternelle stabilité.
Le trésor de ta compassion / fut comme un fleuve irriguant / tout besoin de l'indigent, / purifiant la pauvreté de ses souillures / et t'assurant l'inviolable félicité / d'un trésor qui dans les cieux / ne s'épuise jamais.

Ode 5
« Seigneur, tu es venu comme la lumière en ce monde, / lumière sainte qui retire de la sombre ignorance / ceux qui te chantent avec foi. »
En toi, Seigneur, reconnaissant la source du salut, / ta sainte Martyre, sans hésiter, / a bu au calice des Témoins.
Agnelle du Christ, victime agréée de Dieu, / pure hostie, victorieuse combattante du Seigneur, / intercède pour notre salut.
En t'approchant de la grande Clarté, / tu devins une lumière de plus d'éclat / et tu éclaires ceux qui fêtent ton lumineux souvenir.
Le flux de la corruption s'est arrêté, / car la Vierge enfante purement celui qui en affranchit / la nature humaine corrompue.

/
« Les impies ne verront pas ta gloire, ô Christ, / mais nous qui veillons la nuit devant toi, / Fils unique et divin Reflet de la splendeur paternelle, / Ami des hommes, nous te célébrons. »
Raclant toute image informe des passions, / en ton âme, sainte Mélanie, / tu peignis sous les couleurs de la tempérance / l'amour sans feinte délivré des passions.
Vénérable, telle un clair miroir, / tu reçus le rayonnement de l'Esprit divin / et tu illuminas les croyants / par la splendeur de ta vie.
Par la tempérance éteignant le feu des passions, / en ton âme tu allumas le flambeau / illuminant toute ta vie / et repoussant l'obscurité des démons.
La Vierge a mis au monde l'Emmanuel, / le Dieu qui dans la grotte de Bethléem / ouvre l'Eden jadis fermé pour moi / par ma gourmandise et la ruse du serpent.

Ode 6
« Ton Eglise te crie à pleine voix: / Je t'offrirai le sacrifice de louange, Seigneur; / tu l'as purifiée dans ta compassion / du sang offert aux démons / par le sang qui coule de ton côté. »
Dans un corps de femme nourrissant / de viriles dispositions / Martyre, tu sortis / pour combattre les ennemis incorporels / et sous le glaive de ta patience tu les as tués.
Sous la marée montante de ton sang / tu asséchas l'océan des fausses vénérations / et tu irriguas la sainte Eglise du Christ, / Anysie, toi la fierté / des Vierges victorieuses au combat.
A pied sec tu traversas / la tempête des combats, / guidée par la main du Verbe créateur, / pour atteindre, Anysie, / le calme port du salut.
Celui qui façonna le genre humain / à son image, Vierge Mère de Dieu, / sortant de toi, en sa miséricorde infinie, / le modèle à nouveau / en s'en revêtant complètement.

/
A pied sec tu traversas / la tempête de cette vie / et sans naufrage débarquas / au havre non battu par les flots / où tu jouis du vrai repos.
Grâce aux étincelles de ton amour / si ardent pour le Seigneur / tu consumas toute flèche enflammée du péché / et la malfaisance des démons / s'éloigna de toi complètement.
S'unissant au suprême bien, / ton esprit divinisé / se sépara de l'amour charnel / par volonté du Tout-puissant / pour se soumettre aux labeurs ascétiques.
Le Seigneur né de la Vierge me déifie, / entouré de langes, il me délie / des liens de mon péché / et dans une grotte il trouve abri, / celui que nul espace ne contient.

Kondakion, t. 4
L'âme éclairée par les rayons / de celui que la Vierge fit briller pour nous, / tu rayonnas par tes vertus, / car ayant distribué ton périssable trésor sur terre, / tu amassas les richesses des cieux / et dans l'ascèse resplendis brillamment; / c'est pourquoi, Mélanie, nous t'honorons de tout cœur.

Ikos
Fuyant les charmes d'ici-bas, / tu distribuas généreusement tes immenses trésors, / les déposant pieusement / dans les mains des indigents; / parcourant les lieux saints, / tu devins tout pour tous, / comme un Ange menant ta vie / et subvenant aux besoins d'un chacun; / avec l'huile des bonnes actions / ayant rempli ton âme comme lampe allumée, / tu entras avec le Christ au banquet céleste, / jouissant de son royaume divin; / c'est pourquoi, Mélanie, nous t'honorons de tout cœur.

Synaxaire
Le 30 Décembre, mémoire de la sainte martyre Anysie de Thessalonique.
La pique en son côté perce, funeste dam,
Anysie, ce produit d'une côte d'Adam.
Elle meurt en Décembre, victime choisie,
par la lance le trente, l'illustre Anysie.
Par ses saintes prières, ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.

Ode 7
« De la fournaise tu sauvas les enfants d'Abraham, / et tu fis périr les Chaldéens / par le feu qu'ils avaient eux-mêmes préparé, / Seigneur très-digne de nos chants, / Dieu de nos Pères, béni sois-tu. »
Martyre ayant fondé en esprit / la maison de ton âme sur la confession du Christ, / les fleuves des tourments, / survenant, ne l'ont pas ébranlée, / car tu chantais: Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Comme Soleil de justice reconnaissant le Christ, / Martyre, tu n'as pas daigné / offrir un sacrifice impie au soleil / sur l'ordre du tyran, mais tu chantais: / Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Empourprée de ton sang précieux, / Martyre, tu ceignis ton front / du diadème des vainqueurs / et désormais tu te tiens dans l'allégresse / devant Dieu, le Roi immortel.
Celui qui entoure terre et ciel de nuages, / Mère de Dieu immaculée, / à sa naissance de ton sein / entouré de langes et reposant dans la crèche, / me délie des tentations et du péché.

/
Porteuse-de-Dieu, portant le joug du Christ / en compagnie de ton conjoint, vous labouriez / votre âme avec l'araire de l'oraison; / puis, ayant cultivé le champ de vos vertus, / vous jouissez de la gloire d'en-haut pour les siècles.
Comme l'olivier du psaume, Mélanie, / plantée dans la maison de Dieu, / tu réjouis mystiquement de l'huile de tes labeurs / les visages et les cœurs / des fidèles célébrant tes combats.
Eteignant la fournaise des passions / sous la rosée de la tempérance, Mélanie, / tu fis jaillir par la pluie de tes prières / un océan de guérisons pour engloutir / les peines qui assaillent les fidèles t'honorant.
David te nomme, Vierge pure, la toison / recevant la pluie du ciel / qui assèche les torrents de l'impiété / et irrigue les cœurs des croyants / rendus stériles par le péché.

Ode 8
« Daniel, étendant les mains, / dans la fosse ferma la gueule des lions; / les Jeunes Gens, pleins de zèle pour leur foi, / ceints de vertu, éteignirent la puissance du feu, / tandis qu'ils s'écriaient: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur. »
Tu donnas tes biens aux veuves, aux orphelins, / aux pauvres, à tous les intelligents, / en amante des commandements infaillibles / du Seigneur tout-puissant / et du martyre tu recherchas le calice sacré; / l'ayant bu, tu assouvis, ô Vierge, ton désir.
Comme dot tu apportas au Christ / jeûne, larmes, mortification de tes passions / et le sang que tu versas / quand ton côté fut transpercé; / aussi te donne-t-il la couronne qui ne se fanera jamais, / les pures noces et la renommée immortelle.
Tu demeures avec les Anges dans la clarté, / réunie au chœur des Vierges, à la foule des Martyrs, / face à face avec ton Epoux, / le contemplant et communiant / à sa rayonnante gloire et t'écriant: / Toutes ses œuvres, chantez le Seigneur.
Voici que le prince qui doit gouverner / est sorti de la tribu de Juda; / car tu as enfanté, ô Vierge immaculée, / la promesse de jadis, l'attente des nations, / le Christ pour qui nous chantons: Bénissez le Seigneur, / toutes les œuvres du Seigneur.

/
« Les nobles Jeunes Gens de la fournaise furent délivrés / par celui qui est né de la Mère de Dieu; / ce qui jadis n'était qu'une image / maintenant devient réalité, / puisqu'il rassemble tout l'univers qui continue de chanter: / Louez le Seigneur, toutes ses œuvres, / à lui haute gloire, louange éternelle. »
Ayant fait de ton cœur et de ton corps / un temple de la suprême Trinité, / tu édifias des maisons de Dieu / où tu rassemblas, Sainte digne d'admiration, / des communautés virginales / et des chœurs de Moines pour chanter / et glorifier le Christ dans les siècles.
Rayonnante de sagesse, de courage, de chasteté / et de sainteté, tu pratiquas / l'humilité qui t'éleva / jusqu'au sommet des cieux / et par laquelle tu renversas, / Vénérable, l'orgueilleux Serpent; / aussi, nous te vénérons comme victorieuse.
Par ta compassion tu attiras la compassion; / tu fis largesse, donnant aux miséreux; / ta justice demeure éternellement / et le profit que tu en retiras / ne vieillira jamais, / Mélanie, vénérable porteuse-de- Dieu, / gloire des fidèles te célébrant sans cesse.
Secoué par la tempête des passions, / j'enfonce dans le gouffre du désespoir; / Mère tout-immaculée, / sauve-moi, je serai sauf; / car tu as enfanté le Dieu Sauveur / et l'as déposé dans la crèche comme un Enfant / que nous exaltons dans tous les siècles.

Ode 9
« Le Christ, pierre angulaire que nulle main n'a taillée, / fut taillé de toi, ô Vierge, montagne inviolée; / c'est lui qui réunit les natures séparées; / aussi, pleins d'allégresse et de joie, / Mère de Dieu, nous te magnifions. »
Ceux qui accordaient leurs adorations / aux statues de pierre et non au Créateur, / ne souffrant pas de te voir consacrée à Dieu, / te frappèrent de leur glaive, te procurant / par ta mort la vie immortelle.
La ville des Thessaloniciens, / Vierge martyre, se glorifie / de ta naissance et de tes combats, / tandis que l'Assemblée des premiers-nés / possède ton esprit divinement réjoui avec les Justes.
Les Mages ont apporté dans la foi / à l'Enfant de Bethléem la myrrhe, l'or et l'encens; / la victorieuse Martyre par son sang / offre son témoignage et sa Passion / et près de lui intercède pour nous.
Toute-sainte Génitrice de Dieu, / rameau fleuri sur la racine de Jessé, / tu fais surgir la fleur de la Divinité pour nous, / en ce jour, le Christ, Dieu infini / et maintenant comme enfant dans ses langes.

/
« Par sa faute et transgression / Eve instaure la malédiction; / mais toi, ô Vierge Mère de Dieu, / pour le monde tu as fait fleurir / par le fruit de tes entrailles la bénédiction; / et tous ensemble nous te magnifions. »
Bienheureuse, tu es montée / jusqu'au sommet de la plus pure perfection, / tu as rejoint le chœur des Anges dans le ciel, / tu as étreint l'objet de ton désir / et trouvé la source de tout bien; / tous ensemble nous te magnifions.
Avec les chœurs des Ascètes tu te réjouis, / toi qui par l'ascèse as mortifié tes passions; / à visage découvert / tu contemples la splendeur de Dieu / dont tu n'avais eu que les reflets, / Mélanie toute-digne de nos chants.
Ayant suivi l'étroit chemin, / tu as atteint l'étendue sans limites du Paradis, / là où les cœurs en fête exultent de joie, / là où se trouve l'arbre de vie, / te souvenant sans cesse de nous tous / qui célébrons ta dormition.
Celui qui est porté sur les épaules des chérubins / siège maintenant dans les bras de la Vierge pure; / voici qu'est entouré de langes / celui qui va défaire les liens de nos péchés, / et comme enfant il est nourri de lait, / celui qui donne à tout vivant de quoi manger.

Exapostilaire (t. 3)
La châsse de tes reliques sacrées, / répandant un parfum de bonne odeur / guérit les souffrances des mortels, / glorieuse Vierge-martyre Anysie; / aussi nous célébrons en ta mémoire / ta lumineuse festivité; / tu pries en elle le Christ pour tous les chantres de ton nom.
Moi qui suis aveugle des deux yeux / à cause de la noirceur de mes passions, / purifie mon regard, éclaire-moi, / illustre Mélanie, par tes prières auprès de Dieu, / afin que je te chante dans la lumière et la joie / et célèbre ta mémoire qui nous porte la clarté.
Celui qui est avec le Père, le Dieu de toute éternité, / ineffablement incarné de l'Esprit, / naît de toi, ô Vierge, à Bethléem / dans la grotte, divin logis; / et dans la crèche des bestiaux, / enveloppé de langes, il vient défaire le bandeau de mon péché.

Laudes, t. 6
Profond mystère dépassant notre esprit! / Comment l'Intangible, de langes entouré, / repose comme enfant dans la crèche des bestiaux, / alors qu'il nous délivre du manque de raison / et nous fait monter vers les cieux, / nous qui lui chantons à haute voix: / Béni es-tu qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Né dans la grotte, l'Emmanuel / fut annoncé d'en haut / aux Mages par l'étoile comme étant / le Soleil de justice, l'Infini / qui dans la crèche se laisse limiter, / revêtu de chair matérielle et pour qui nous chantons: / Béni es-tu qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Maintenant sur terre se révèle comme enfant / celui que le Père engendre avant les temps; / se réjouisse l'entière création / et que les cieux exultent à voir les égarés de jadis / réconciliés avec Dieu / et lui chanter à haute voix: / Béni es-tu qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Inclinant les cieux, tu descendis, Seigneur, / ineffablement tu demeuras dans le sein virginal / et dans la grotte te révélas comme enfant nouveau-né; / avec les hommes tu conversas, / montrant le chemin le meilleur / à qui te chante à haute voix: / Béni es-tu qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Gloire au Père ... Maintenant ...
Voyant sa pure intégrité conservée / après l'ineffable et sublime enfantement, / la Vierge s'écria: / Inexplicable Seigneur, / je te tiens dans tes langes comme un enfant / et dans la foi te glorifie avec les Bergers en disant: / Béni es-tu qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.

Apostiches, t. 6
Comme indocile et contraire aux Prophètes, Judée, / tu seras menée avec un sceptre de fer, / car au Fils qui est né / le Père donne en héritage les nations / et toute la terre en possession; / il te rejette, criminelle, car tu n'as pas accepté de chanter: / Le Christ vient au monde, le Roi d'Israël.
Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.
Prophète David, ancêtre de Dieu, / chante l'Astre lumineux / qui brille avant l'aurore, et quel est-il? / Celui que sans semence une Vierge a enfanté, / celui que nous les peuples, nous chantons, / lui disant pour la joie de la Mère de Dieu: / Béni es-tu qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.
Prophète Isaïe, proclame clairement: / Voici, la Vierge concevra, / sans connaître d'homme et enfantera sans semence / le Roi de tous les siècles, le Créateur, / celui que nous les peuples, nous chantons, / lui disant pour la joie de la Mère de Dieu: / Béni es-tu qui viens au monde, notre Dieu, gloire à toi.
Gloire au Père ... Maintenant, t. 5
Voyant naître à Bethléem dans la chair / l'Auteur et Créateur de l'univers, / tout entière, la création connaît le renouveau; / le soleil a déployé sa clarté, / la terre exulte de joie; / de Perse les rois Mages portent leurs dons au Roi de tous. / Les Bergers chantant merveille, extasiés, / se prosternent avec sa Mère devant Dieu incarné. / Merveille! le nourricier est nourri par la Mère immaculée / pour le salut du monde et sa nouvelle création.

Le reste de l’office des Matines, comme d’habitude, et le Congé.

31 DÉCEMBRE
Mémoire de notre vénérable Mère Mélanie la Romaine.

Clôture de la fête de Noël: on chante l'office du 25 Décembre, à l'exception des Lectures, de la Litie et du Polyéléos.

Si ce jour tombe un dimanche: Le samedi soir à Vêpres: Premier cathisme Bienheureux l'homme. Au Lucernaire: 3 stichères dominicaux du ton, 4 de la fête, 3 des Saints (dimanche après Noël). Gloire au Père: des Saints. Maintenant: de la fête. Tropaire du ton, des Saints et de la fête (s'il y a artoclasie, Réjouis-toi 2 fois, et le tropaire des Saints).
A Matines: Tropaire du ton, 2 fois, puis des Saints et de la fête. Cathisme du ton. Evloghitaria de la Résurrection. Canons du ton, de la fête et de s. Joseph. Après la 3e ode, des Saints. Après la 6e ode, de la fête. Synaxaire du jour et du dimanche. Après la 9e ode on chante Plus vénérable. Exapostilaires du ton, des Saints et de la fête. A Laudes, 4 stichères du ton et 4 de la fête. Gloire: des Saints, Maintenant: Tu es toute-bénie. Grande doxologie.

Synaxaire
Le 31 Décembre, mémoire de notre vénérable Mère Mélanie la Romaine.
Non d'une matérielle mais divine main
Mélanie est inscrite et même à l'encre noire
dans le livre de vie au terme du chemin
le trente et un, portant sa couronne de gloire.
Par ses saintes prières, Ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.