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26-06-2018

Glossaire des termes rares
figurant dans les Ménées et le Synaxaire

abîme, ce dont on ne voit pas le fond, en particulier la mer, l’océan.

affines, parents acquis par mariage, c’est-à-dire belle-famille et cousins par alliance.

albâtre, vase d’albâtre (comme en grec et en latin).

antilogie, figure de style établissant une contradiction dans les termes, par exemple lorsque cesse de vivre le saint moine Auxibios, dont le nom signifie accroissement de vie (voir SM 121-122).

antipode, personne ayant les pieds diamétralement opposés, que ce soit un habitant de l’autre hémisphère ou bien un martyr crucifié avec les pieds en haut, comme saint Pierre et, selon notre Synaxaire, l’apôtre saint André (voir SM 65). L’antipode «sans ombre», c’est-à-dire illuminé par Dieu, rappelle la croyance antique selon laquelle les habitants des antipodes, s’ils existaient, devaient vivre dans l’obscurité.

antonymie, opposition dans les mots: par exemple Hippolyte, dont le nom signifie «qui délie les chevaux», accomplit son martyre, lié à un cheval et traîné par lui!

archimandrite, littéralement, chef du troupeau. C’est le titre des supérieurs de grands monastères.

ardant, brûlant, dans son sens verbal d’ancien participe présent de «ardre».

ataraxie, absence de trouble, quiétude des ascètes.

athonite, de l’Athos, en parlant d’un ascète ayant vécu sur la sainte Montagne.

aulique, qui appartient à la cour, au souverain.

barathre, poétique pour gouffre, abîme infernal.

basilic, serpent, au sens propre ou figuré.

baste, forme francisée de l’italien basta, cela suffît!

béatitude, état des bienheureux, mais aussi titre des patriarches et chefs d’Eglises autocéphales (voir SM 124).

buccin, trompe, trompette.

caloyer, moine de l’Eglise grecque (kalogeros), littéralement bon vieux ou beau vieillard), chef, tête, du latin caput.

clavaire, poétique, calqué sur le provençal, pour désigner celui qui détient les clefs, puisque le mot «porte-clefs» ne peut indiquer, hélas, qu’un objet et non une personne.

coathlètes, martyrs qui «luttent» et souffrent ensemble sur le stade.

coéternel, de même éternité, comme le sont entre elles les divines personnes de la Trinité, dont aucune n’a commencé dans le temps.

concertants, qui chantent ensemble.

conseiller, membre d’un conseil, parfois sénateur.

coprin, champignon qui pousse sur le fumier. Saint Copris ou Coprès, moine palestinien du 5e-6e siècle, portait ce nom du fait que, petit enfant, il avait été abandonné sur un tas de fumier.

copronyme, sobriquet donné par les orthodoxes à l’empereur iconoclaste Constantin V, qui «souilla son nom», c’est-à-dire qui se souilla comme enfant durant la célébration de son baptême. Paradoxalement, une de ses filles devint moniale sous le nom d’Anthoussa (fleurie), corrigeant ainsi par sa bonne odeur la «tige fétide» dont elle était issue (voir SM 154).

corporellement, dans un corps, en référence à l’incarnation divine, ou bien avec son corps, à propos de la lutte des martyrs contre l’ennemi incorporel.

coryphée, tête, chef d’un groupe ou d’un chœur, celui qui occupe la première place. Le coryphée des Apôtres, au singulier, est saint Pierre. Les Apôtres protocoryphées sont les saints Pierre et Paul. Les coryphées des Apôtres désignent Pierre, Jacques et Jean.

dame, au sens premier, signifie maîtresse, souveraine (latin domina); c’est le féminin de seigneur. En écrivant «notre Dame» (et non point Notre-Dame) ou «la Dame toujours-vierge», nous libérons ce sens premier.

déclose, ouverte, entrouverte, en parlant d’une fleur.

dendrite, ascète n’ayant pas demeure, mais installé sur un arbre, comme un oiseau.

d’en-haut, appartenant au monde céleste ou provenant d’en haut. Nous employons le trait d’union, à la suite du Père Mercenier, lorsque «d’en-haut» peut être considéré comme locution adjective; mais lorsque «d’en haut» a purement la valeur de complément circonstanciel de lieu, nous lui conservons son orthographe habituelle.

décapolite, habitant de la Décapole, c’est-à-dire des Dix-Villes.

décollation, décapitation par la hache ou le glaive, pratiquée sur un martyr.

dextre, poétique pour droit, comme adjectif, ou main droite, comme substantif féminin.

diadémer, ceindre d’un diadème, couronner.

dyade, groupe de deux saints martyrs ou ascètes.

écimer, enlever la cime, c’est-à-dire la tête! Il fallait bien prendre cette licence pour rimer avec Michée ou Zachée!

emblavure, plutôt que terre à blé, le froment lui-même ou sa farine, dans le cas de la Veuve de Sarepta.

emmi, préposition signifiant au milieu de.

encor, licence poétique pour encore, dans les cas où la métrique exige un mot de deux syllabes ou que la rime est masculine.

enténébré, plongé dans les ténèbres.

esprit, au pluriel et avec une majuscule, désigne les Anges, à défaut d’un mot français distinct, capable de traduire le grec Noes, les Intelligences.

extravaser, pris à l’actif et dans un sens intransitif, signifie pour nous «sortir du vase» (d’argile) qu’est le corps: une vie ridicule à moins qu’on extravase, comme dit le saint moine Gélase (SM 93).

falot, lanterne de procession.

faux-dieux, idoles, pour indiquer dans notre traduction que l’original est en un seul mot, par opposition à «faux dieux», divinités, au pluriel, contraires à l’unique Dieu.

festif, de fête, célébré solennellement.

feu, adjectif, dans le sens de défunt, se trouve d’habitude devant le nom, comme épithète: la nouveauté de notre emploi est que nous en faisons un attribut, après le nom. Voir SM 156.

floral, e, relatif aux fleurs

frugivores, mangeurs de fruits, comme le furent Adam et Eve, premiers habitants du jardin de l’Eden.

fustigation: action de fustiger, au sens propre, c’est-à-dire frapper à coups de bâton.

gagnage, terme employé encore en vénerie pour désigner les pâturages des cerfs ou autres ruminants non domestiques.

gentilité, ensemble des chrétiens venus non de l’hébraïsme, mais du paganisme.

grâce, dans nos traductions, désigne tantôt le «don surnaturel gratuit» que Dieu nous fait parce qu’il nous aime (haris), tantôt la mesure de clémence par laquelle est supprimée la peine d’un condamné, la «miséricorde» (ελεος). Le terme de «grande miséricorde», qui traduit littéralement το μέγα ελεος, passe difficilement en français, parce qu’il n’est pas assez clair et surtout parce qu’il se chante mal. Pour cette raison, le Père Marc Foret, dans sa version musicale du tropaire apolytikion dominical de 7e ton, avait hasardé «grand pardon», tout en jugeant que cela faisait un peu breton. Mais c’était déjà mieux que la «grande pitié» du Père Mercenier. Finalement, c’est un archimandrite grec, né de père libanais melkite francophone et de mère hellène orthodoxe, qui, dans sa connaissance intime du grec et du français, ses deux langues maternelles, nous a proposé une traduction alliant la justesse théologique et l’expression musicale: la «grâce du salut». En effet, cette grande miséricorde, ce n’est pas une grâce ordinaire, mais celle que Dieu nous apporte par la descente du Fils et l'économie de notre rédemption. D’autre part, dans «la grâce du salut», on a exactement le même nombre de syllabe que dans «to mega eleos» et les accents toniques y sont disposés de la même manière, c’est-à-dire une suite de trois ïambes (une brève + une longue). Enfin, comme les hymnographes jouent souvent sur les mots eleon, miséricorde, et elaion, huile, nous avons parfois l’occasion d’imiter le jeu de mots en associant la «grâce» de clémence à la «grasse» matière de l’huile!

guerroyeur, qui se plaît à faire la guerre, c’est-à-dire le Diable.

hermès, statue d’Hermès dont les épaules, la poitrine et le dos sont coupés par des plans verticaux, en forme de stèle.

hiérarque, évêque, archevêque, métropolite ou patriarche, littéralement «chef des prêtres».

hiérodiacre, moine diacre, par opposition à simple moine ou à diacre marié.

hiéromartyr, évêque martyr; par extension, prêtre ou diacre ayant accompagné l’évêque dans le martyre.

hiéromoine, moine prêtre, par opposition à simple moine ou à prêtre marié.

higoumène, littéralement, chef, guide ou conducteur. C’est le titre des supérieurs de monastère, au degré le plus simple, un synonyme de prieur.

hoplite, porteur d’arme, soldat du Christ, martyr.

hosiomartyr, re, moine ou moniale ayant témoigné pour le Christ au prix de sa vie.

hostie doit être pris dans son sens premier de victime immolée,

huis, porte.

hymnographe, auteur d'hymnes sacrées travaillant sur des mélodies déjà existantes.

hypostasié: uni, en sa nature humaine, à l’hypostase ou nature divine, comme est le Christ, Dieu et homme.

illuminateur, saint ayant donné à un peuple déterminé la lumière du baptême.

implanteur, forme poétique pour désigner celui qui plante en premier ou implante.

incirconscrit, non limité par l’espace, comme notre Dieu infini.

inconsumé, non consumé par le fau, au propre dans le cas du buisson ardent, au figuré en parlant du sein virginal de la Mère de Dieu.

incorporel, sans corps. Au propre, qualificatif des Anges; au figuré, de ceux qui agissent comme s’ils n’avaient pas de corps, que ce soit dans le martyre ou dans l’ascèse.

indiction, cycle de l’empire byzantin, commençant le 1er septembre. Le calendrier liturgique s’est conformé, en cela, au calendrier civil.

ineffablement, de façon telle qu’on ne trouve pas les mots pour l’exprimer.

inengendré: tel est le Père, qui engendre le Verbe, mais n’est pas lui-même engendré.

inépousée: se dit de la Vierge, qui n’a pas eu de relations charnelles avec un homme, mais qui enfanta dans la virginité.

insécable, dans son sens littéral et non point mathématique, nous sert parfois à traduire «indivisible».

intemporel, étranger au temps,

labile, exposé à tomber, à choir dans le péché, comme ce fut le cas pour Adam.

lait, liquide qui ressemble à du lait et qui jaillit parfois, avec le sang ou à sa place, de la tête des martyrs décollés; il s’agit sans doute de la moelle épinière ou du cervelet.

lambel, pièce héraldique que les puînés ou frères cadets ajoutent dans la partie supérieure des armes de leur maison,

laude, au singulier, signifie louange,

laure, à l’origine, village d’ermites vivant sous l’autorité d’un higoumène; actuellement, synonyme de monastère.

longanime, se dit d’un être puissant et bon qui supporte avec patience les fautes et les outrages qu’il pourrait punir.

manne, matière concrète qui exsude du tombeau d’un saint, ainsi dans le miracle annuel de la manne qui était récoltée le 8 mai sur le tombeau de saint Jean l’apôtre et évangéliste (M5 57, SM 168). Voir aussi: office des roses.

mégalomartyr, titre des «grands» martyrs.

mélode, poète musicien, composant à la fois les paroles et la mélodie de ses hymnes sacrées.

mire, médecin.

myroblyte: se dit d’un saint dont la tombe ou les reliques laissent s’écouler une substance parfumée appelée «myron» ou myrrhe.

myrophore: se dit des saintes Femmes ayant porté leurs onguents au Sépulcre, ainsi que de Nicodème et Joseph d’Arimathie, qui embaumèrent le corps du Christ après sa descente de croix.

myrothèque, boîte, coffret à parfums. La Mère de Dieu est une «myrothèque» spirituelle en ce sens qu’elle a contenu dans son sein Celui qui est notre bonne odeur.

ne...mie, ne ... pas.

neuvement, poétique pour nouvellement, récemment.

nombre mâle: il s’agit du trois, selon Clément d’Alexandrie, Stromates 6, 16, PG 9, 365 A. C’est aussi le nombre créateur: voir M10 127.

nombre vierge: c’est le chiffre sept, qui, selon Maxime le Confesseur, PG 91, 1393 C, est appelé ainsi parce qu’à l’intérieur de la décade il est le seul à ne pas« engendrer» (et à ne pas être engendré).

nonchaloir, nonchalance.

non-être, ce qui n’est pas, le néant initial d’où Dieu a fait sortir la création tout entière et l’homme en particulier.

nonpareil, sans pareil, sans égal.

non-peinte-de-main-d’homme, locution adjective désignant l’image miraculeusement formée par le visage du Christ sur le saint «mandylion», sorte de foulard ou de large mouchoir qui parvint à Abgar, roi d’Edesse, puis fut transféré au 10e siècle à Constantinople.

odorer, ancien verbe signifiant sentir, dans le sens de répandre une bonne odeur.

office des roses: ce rite consistait à déposer, sur le tombeau d’un saint, des roses qui, ensuite, seraient transformées en cendre (voir plus haut, au terme manne). Au moyen âge, l’espoir que cette cendre fût ensuite transformée en or, de façon réelle ou symbolique, n’était pas négligeable: voir Ménée de Mai, p. 57, l’avant-dernière strophe, à propos d’une herbe qui, par action divine, devient or.

ogdoade, au propre, groupe de huit, huitaine; au figuré, ère du salut réalisé, de la perfection en Dieu.

onc, jamais.

orthodoxe, conforme à la bonne doctrine, celle du concile de Chalcédoine sur les deux natures en Christ.

péan, hymne de victoire.

phalène, papillon attiré par la lumière et qui vole vers le feu, en s’y brûlant, comme firent ces deux enfants qui rejoignirent spontanément leur mère martyre dans le feu du bûcher (SM 95).

porteur-de-Dieu, locution adjective traduisant littéralement le grec «théo- phore, épithète des saints moines et hiérarques.

position assise: pour les défunts, c’est le signe de l’épiscopat, car là où c’est possible, les hiérarques sont exposés sur leur trône durant les funérailles et enterrés assis. Voir, à propos de saint Jean Chrysostome, SM 109.

prime, adjectif, signifie premier; de même qu’on dit encore: de prime abord, nous osons dire: la «prime aïeule», pour Eve.

primer: accorder une récompense (du latin præmium).

primum inter pares (à l’accusatif, comme complément direct), premier entre ses égaux.

promis, substantif, est à prendre dans le sens de fiancé, époux, comme dans l’italien promesso sposo.

protocoryphées: ce sont les premiers chefs du choeur des Douze, les apôtres Pierre et Paul.

pucelle, terme poétique, pour vierge.

quenouillé, poétique pour tombé en quenouille, c’est-à-dire laissé sans héritier mâle.

qui-vit-Dieu, épithète traduisant, à la manière des épithètes homériques, le grec «théoptês», en parlant le Moïse et d’Elie, puisqu’ils ont «vu» Dieu, autant qu’il leur était possible, sur le mont Sinaï.

récent, dans les annonces du Synaxai- re, se réfère à un saint dont la date de trépas ou de martyre est considérée comme récente au moment de la rédaction,

redonder, déborder.

reine des cités: Constantinople, capitale de l’empire byzantin.

retrancheur, personne qui retranche.

saurien, au sens poétique de reptile, serpent: l’antique saurien, le démon.

scilles, sorte d’oignons sauvages dont se nourrissaient certains ascètes.

serve, esclave, servante.

sire, poétique dans son sens primitif de seigneur; d’où l’emploi de Sire pour Seigneur, afin de conserver le jeu de mot à propos de saint Cyrille d’Alexandrie: voir SM 178.

stylite, ascète ayant vécu sur une colonne.

superessentiel, dont l’être est au- dessus de tout.

suppurer, au sens figuré: s’évacuer,.

syuèdres: qui ont siégé, à des époques différentes, sur le même trône, comme c’est le cas des saints Ménas, Epiphane, Gennade et Jean, patriarches de Constantinople (voir SM 207).

témoin, martyr, dans son sens premier.

ténèbre, forme singulière et poétique de ténèbres.

tétrade, groupe de quatre saints martyrs.

thalame, poétique, pour chambre à coucher, pas toujours matrimoniale!

thaumaturge, saint ou sainte qui accomplit des miracles, de son vivant ou après la mort.

théanthrope, Dieu et homme,

théophore, porteur de Dieu. Se dit des saints moines et hiérarques.

thèque: reliquaire, pas toujours aussi grand qu’une châsse.

thrènes, pleurs, lamentations, pas nécessairement funèbres.

thyrse, bâton de Dionysos.

tmèse, littéralement coupure, ce qui nous permet d’employer le mot, en dehors de son sens technique et philologique, comme équivalent de rupture, discontinuité.

trait d’union. Vis à vis de ce signe typographique, nous restons libre du fait que notre traduction est poétique et théologique. Dans les anciennes traductions françaises de la Bible, jusqu’à la 2e guerre mondiale, on lisait Jésus-Christ et Saint-Esprit comme on écrit Jean-Loup ou Jean-François. Les traductions nouvelles, dans les premières décades qui ont suivi la guerre, ont supprimé le trait d’union et la majuscule de saint, pour être plus conformes à l’original grec et redonner ainsi à chaque mot son sens plénier: Jésus [le] Christ, l’Esprit [qui est] saint. De la même façon nous écrivons: notre Dame ou Marie Madeleine (adjectif de Magdala). Par contre, nous continuons à écrire le Très-Haut avec un trait d’union, parce qu’il s’agit d’un seul mot dans l’original. De même l’emploi du trait d’union marque toute une série de superlatifs grecs, comme très-saint, très-pure, ou d’épithètes «homériques» telles que toute-pure, toujours-vierge, qui-vit-Dieu, qui-eut-tant-à-souffrir, non- peinte-de-main-d’homme, au-triple- éclat, aux-multiples-combats, etc.

tomberelle, grand filet de chasse pour prendre les perdrix.

transgresseur, celui qui transgresse.

triade, ensemble de trois personnes, par exemple de trois martyrs; avec une majuscule, la Triade désigne la sainte Trinité.

trois, voir: nombre mâle.

trois-fois-saint, épithète de celui auquel les Anges chantent: Saint, saint, saint.

vénusté, poétique, au sens de beauté.

verbe, parfois au sens littéral de parole

vulnéré, terme poétique, pour blessé, xi est une lettre grecque, l’initiale de xiphos (ξίφος), le glaive, mais dans le nom de Maxime c’est la syllabe médiane. Or justement un martyr de ce nom est frappé par le glaive au milieu du corps, disons sous le xiphoïde (base du sternum) pour garder le jeu de mot, ce qui fait que le nom a été présage (nomen est omen)!

P. Denis Guillaume