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03-08-2016, Paris Communiqué du Conseil du diocèse de Chersonèse sur la situation autour du cimetière russe de Nice.
L’archevêque Jean de Charioupolis, ordinaire de l’exarchat des églises russes du patriarcat de Constantinople en Europe occidentale, a publié le 28 juillet une déclaration, dans laquelle il reproche « aux représentants du Patriarcat de Moscou à Nice [de faire] intrusion dans le cimetière [de Caucade], parmi les sépultures de nos proches et de nos parents, pour [y creuser] une tombe pour monsieur Igor Chelechko », une des victimes de l’attentant à Nice le 14 juillet dernier. L’archevêque dénonce cette « invasion » des « lieux de culte et de mémoire » de son exarchat. Nous savons qu’après son installation à Nice, M. Chelechko avait lui-même évoqué un tel souhait, sans se douter sûrement de l’imminence de cette perspective. La famille s’adressa à l’ambassade de Russie, propriétaire du cimetière selon le Service de la Propriété Foncière, qui autorisa l’inhumation.
Cette autorisation fut confirmée par la Mairie de Nice. Le recteur de la paroisse Saint-Nicolas, membre du clergé de notre diocèse, en concélébration avec des représentants de l’Église russe hors frontières, a présidé l’office des obsèques dans son église et accompagné la famille, les proches du défunt et de nombreux orthodoxes niçois au cimetière. Aucun représentant du patriarcat de Moscou n’y avait creusé de tombe. Faire une « démonstration politique » ne pouvait être l’intention du prêtre qui enterrait non seulement un des paroissiens les plus dévoués, mais aussi un ami de longue date. Le conseil de notre diocèse réaffirme son désir de tout faire pour que les chrétiens de nos communautés « aient les uns pour les autres la même aspiration à l’exemple de Jésus-Christ, afin que d’un même cœur et d’une même bouche » nous glorifions « le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ » (Rm 15, 5-6). Nous prions pour qu’il n’y ait aucune méfiance entre nous, aucune suspicion, aucune accusation injuste, aucune exclusion des uns des autres des célébrations liturgiques réciproques, que l’amour fraternel nous lie d’affection entre nous, « chacun regardant les autres comme plus méritants » (Rm 12, 10). |