|
01/10/2020 Histoire Depuis les constructions en 1860 de l’église de la rue Longchamp, alors que Nice était territoire sarde, en 1867 de la chapelle en la mémoire du Tsarévitch, celle de la cathédrale achevée en 1912, jusqu’à la période contemporaine qui voit les responsables et bénévoles conserver et développer ce patrimoine unique, un fil continu d’enthousiasme accompagne la vie au sein et autour de la cathédrale, tant de la part du clergé que des fidèles ou des défenseurs du patrimoine. La chapelle du Tsarévitch La cathédrale Saint-Nicolas L'icône miraculeuse de Saint Nicolas L’histoire de l’icône de Saint Nicolas qui se trouve à Nice dans la cathédrale Saint Nicolas est touchante pour le cœur de chaque croyant russe et fort intéressante. Cette icône appartenait à l’Héritier du trône, le Tsarévitch Nicolas Alexandrovitch, fils ainé de l’Empereur Alexandre II ; lors de son décès à Nice en 1865, elle se trouvait près de son lit de mort. Sa mère, l’empresse Marie Alexandrovna, a remis cette icône à l’église russe de la rue Longchamp, où, en avril 1865 s’est déroulé l’office funèbre de son fils. Lorsque à l’endroit même de son décès fut édifiée une chapelle commémorative rappelant à tous cette triste et dramatique page de l’histoire de la Russie, l’icône a été placée sur la façade de celle-ci, où elle est restée longtemps. Sous l’effet du soleil du Sud et le l’humidité apportée par la mer, le verni de l’icône s’est dégradé, l’huile de lin s’est condensée en gouttes sombres bloquées par le verni, finalement la représentation du Saint avait complètement disparu. Plus tard, la cathédrale vit le jour près de la chapelle, l’icône brûlée fut retirée de la façade de la chapelle et fixée dans l’autel de la cathédrale au dos de l’iconostase. En 1935, le jour même de la fête de "Saint Nicolas au printemps" du 22 mai, le gardien a remarqué la brillance étrange sur l’icône et un cadre d'or qu'y est apparue. Avec le diacre il a suivi un éclaircissement graduel de l'image pendant quelques jours. Vers le début juin le visage du Saint, qui était à peine visible, est devenu parfaitement claire. Cet évènement a été alors communiqué au recteur de l'église l'archevêque Vladimir Tikhonitsky. Une action de grâce a été célébrée. Les spécialistes ont constaté que l'icône n'a pas subi une intervention humaine. L’histoire de du renouvellement miraculeux est attestée et décrite dans l’acte établi en 1935 et signé par quinze paroissiens présidés par l’archévêque Vladimir Tikhonitsky : «Le dimanche 2 juin, nous… avons établi le présent acte : à l’autel de la cathédrale orthodoxe de Nice… sur le côté intérieur de l’iconostase entre les portes royales et celles du nord, depuis vingt ans il y a eu l’icône représentant Saint Nicolas le Thaumaturge… Cette icône était trop endommagée à cause du soleil car avant, elle est restée accrochée pendant une certaine période au-dessus de la chapelle à l’extérieur. L’icône a complètement noirci. Le vernis… a fondu sous l’effet du soleil méridional, a coulé et s’est durci sur toute la surface de l’icône en forme de gouttes ; la face et toute l’image représentée sur l’icône s’avéraient à peine visibles, noircies comme si elles étaient brûlées. Dans la partie supérieure de l’icône, le fond terne laisse deviner les traces d’une écriture pratiquement illisible. Nous tous qui avons souvent visité l’autel… témoignons que son état était tel que décrit ci-dessus. Il y a quelques jours, son éclaircissement miraculeux a commencé, et actuellement la couche du vernis endurci fait voir clairement le visage du Saint, les images nettes du Sauveur et de la Vierge de ses côtés et… le texte du Saint Évangile ouvert dans la main peut être facilement lu…». Les fidèles de la cathédrale ainsi que de nombreux pèlerins visitant Nice ont pu se rendre compte du rénouvellement de cette icône par la manifestation admirable de la providence du Seigneur. L’icône a commencé à être perçue comme un élément sacré et vénéré indissociable de la cathédrale et protectrice pour tous les fidèles enfants de l’Eglise orthodoxe russe se trouvant au sud de la France. De nos jours, adorer cette représentation du Saint Patron de la cathédrale est devenu une tradition pieuse pour tous les orthodoxes. |